Le Pic de Tarbésou et les étangs de Rabassoles, une magnifique randonnée

Je vous propose une superbe randonnée pour découvrir un des plus beaux points de vues sur les Pyrénées 🙂 La fameuse randonnée du Pic du Tarbésou et les étangs de Rabassoles. Hop en route, c’est parti !

Tout d’abord, direction l’Ariège. Il faut prendre la route D25 qui part d’Ax-Les-Thermes pour atteindre le Col des Pailhères (2001m) souvent traversé par le Tour de France. Vous voici dans le Massif du Donezan. Depuis le parking du col, la randonnée est très simple, on ne peut pas se perdre. C’est une boucle d’environ 11km avec un dénivelé de 750m. Il faut prévoir environ 3-4h de marche 🙂

On commence par suivre le sentier GR7B (tracé rouge et blanc) au milieu de la bruyère et des rhododendrons. C’est tout plat, et on peut même croiser des vaches et des chevaux en quasi liberté. Après avoir traversé quelques pins, il faut prendre sur la droite (balisage rouge) vers la Crête de Mounégou.

Après cette petite montée, on commence déjà à voir un très beau panorama sur les Pyrénées. À l’ouest, on aperçoit les étangs de Bauzeille, et tout au fond dans la vallée, la petite ville d’Ax-Les-Thermes. Avec un peu de chance vous pourrez aussi apercevoir des vautours planer dans le ciel 🙂

On continue de grimper jusqu’au sommet du Pic du Tarbésou (2364m). L’approche n’est pas du tout impressionnante, pour un peu on serait presque déçu! Et puis quand on fait quelques pas de plus …

BIM! Nous voici sur un belvédère avec ce point de vue tout simplement sublime! 🙂 La chaine des Pyrénées qui s’étend au loin, et les étangs de Rabassoles en contrebas. C’est vraiment beau, on n’est pas loin de la fracture de la rétine 😉 Et je le répète ce point de vue est vraiment (vraiment) très facile d’accès! Même si le mot « randonnée » vous fait peur, allez-y!

Il y a trois étangs de Rabassolles : le Noir (le plus grand), le Bleu (au fond), et le Bas (en bas à gauche). Etrangement, j’aurais baptisé l’étang noir le bleu, et l’étang bleu le vert. Mais étant légèrement daltonien je crois que je ferais bien de me taire haha

Après vous être rassasié de ce paysage magnifique, il est temps de s’arracher à la contemplation et continuer cette belle randonnée. Le chemin à suivre est simple, c’est celui qu’on distingue au loin sur la droite et qui long la crête.

Après un dernier coup d’œil derrière soi pour observer l’autre versant du Pic du Tarbésou, on s’avance le long de la crête. Devant sur la droite, on aperçoit la Dent d’Orlu (2222m). Cette montagne est célèbre pour la pratique de l’escalade sur sa face sud très raide.

Pour nous c’est plus simple, le sentier est quasiment à plat et suit la Sarrat des Escales et la Sarra de Gabensa.

On quitte cette ligne de crête en arrivant au Roc de Bragues, en prenant le sentier qui descend sur la gauche. Même si à vrai dire, on aurait bien envie de prolonger d’avantage tellement tout est joli 🙂

Avant de prendre le chemin du retour, continuez un tout petit peu vers le sud. Il y a l’étang de Pee à découvrir. Il est minuscule et tellement mignon! En plus, la majorité des randonneurs ne vont pas jusqu’ici. C’est l’endroit idéal pour le meilleur des pique-nique 🙂

En reprenant le chemin vers le Pic du Tarbésou, on récupère le sentier du GR7B qui nous conduit jusqu’à l’étang bleu (1920m). Et je trouve qu’il est tout de même bien vert cet étang bleu 🙂

(on me souffle dans l’oreillette que ce serait à cause de l’apparition de micros algues apparues au fil du temps)

Après l’avoir contourné par la droite, le chemin nous amène sur les berges de l’étang noir (1980m). Vous direz peut-être que je chipote, mais quand même, il est bleu celui là non ?! Il est alimenté par les eaux venant de l’étang vert. Cette circulation de l’eau favorise sans doute la lutte contre la prolifération des micros algues stagnantes.

Quoiqu’il en soit, le cadre est à nouveau à couper le souffle 🙂 Vous pouvez prolonger un petit peu la randonnée en descendant pour aller sur les berges de l’étang bas, mais je trouve que ça n’apporte pas grand chose, à part une montée supplémentaire.

Après avoir longé l’étang noir par la droite, il est temps de se lancer dans la longue montée pour rejoindre le Col de la Coumeille de l’Ours (2180m).

Après un dernier regard en arrière sur ce paysage de toute beauté, on franchit le col et on retrouve les grandes prairies et la piste qui rejoint le parking 🙂

Vous voyez, cette randonnée est simple, spectaculaire et inoubliable! Elle est pas belle la vie ? C’est vraiment LA petite rando à faire dans la région. Succès garanti! 🙂

Le Château de Montségur, symbole des Cathares

Direction l’Ariège pour découvrir un site étonnant qui a marqué l’histoire de France : le Château de Montségur!

Il faut donc rejoindre le tout petit village de Montségur situé à une trentaine de kilomètres de Foix et à 1h30 de Toulouse. « Montségur » en vieil occitan veut dire le « mont sûr ». Un petit parking (gratuit) aménagé sur les hauteurs du village vous permettra de partir à la découverte de ce fameux château. Il est perché à 1207 m d’altitude sur le pog (ancien nom ariégeois de ce sommet). Au pied de la petite montagne, on achète son billet (6€) au guichet et c’est parti pour la marche! Il faut compter ensuite environ 30 minutes de montée en suivant un petit sentier de montagne pour gravir les 180m de dénivelé. Prévoyez des bonnes baskets et de l’eau 🙂

(Suite à un problème technique, j’ai hélas perdu toutes mes photos du château, il ne me reste que celle-ci, et les vues du drone … réalisées avant que je ne découvre que c’était interdit …)

Une fois arrivé au sommet, en plus d’avoir un super panorama sur la région, vous pouvez découvrir les ruines de l’ancienne place forte des cathares 🙂

Pour comprendre Montségur, il faut se replonger rapidement dans l’histoire de l’époque. Préparez-vous pour un rapide retour en arrière pour comprendre les Cathares et la Croisade des Albigeois. Je vais faire vite, rassurez-vous 😉

Au fait le catharisme c’est quoi ?

Bonne question 🙂 Déjà il semblerait que le mot « cathare » et le terme d’hérésie cathare n’est apparut que récemment. À l’époque on les appelait les « albigeois » (Je vous conseille d’ailleurs de lire l’article sur la très jolie ville d’Albi 😉 ). C’est une autre forme de croyance de l’église qui s’est répandu en Europe vers l’an 1000 et qui s’est bien implantée dans le midi de la France. Ils considèrent qu’un Dieu bon régit le monde immatériel des esprits, et que le monde matériel est gouverné par un Dieu mauvais. Tout ce qui est sur terre est donc négatif par nature. Le but est d’élever son âme pour arriver au Salut et rejoindre le Dieu bon. En attendant, les âmes se réincarnent sur Terre. Elles peuvent se réintroduire aussi bien dans un corps humain que dans un animal. C’est pourquoi ils étaient végétariens. Tuer une poule était aussi grave que tuer un homme. Il ne fallait d’ailleurs pas tuer du tout, simplement se comporter en bons chrétiens, des bons hommes ou bonnes femmes comme ils s’appelaient. Ils y avaient les « croyants » (les gens normaux) et les « parfaits » qui prêchaient la bonne parole, baptisaient par imposition des mains (des enfants d’au moins 13 ans, capables de comprendre la signification du geste) et se dédiaient à fond dans leur doctrine. Ils étaient globalement contre la « reproduction » qui augmente le nombre d’âmes prisonnières sur terre et qui retarde le Salut. Il n’y avait rien de mal aux relations sexuelles (pour le plaisir entre personnes consentantes), ça retardait simplement le Salut. Le mariage était pratiqué, mais c’était un simple mariage d’amour. Les cathares partageaient leurs ressources et la richesse personnelle était proscrite. En gros, on dirait des sortes de hippies du moyen âge. Même s’ils étaient non-violents, ils s’autorisaient le droit de se défendre (même violemment) pour se protéger. Evidemment, l’église ne voyait pas ça d’un très bon œil, car ce mouvement était très populaire et même des seigneurs et des hommes d’église le rejoignaient. L’influence de l’église catholique et son pouvoir sur la société féodale était remise en cause.

La Croisade des Albigeois

L’église chrétienne essaiera d’abord d’utiliser la manière douce en essayant de leur faire changer d’avis, mais rien n’y fait. Au XIIe siècle, Raymond VI, le puissant comte de Toulouse dirige une grande province du Languedoc totalement « catharisée ». Le pape Innocent III envoie un représentant mais les négociations se passent mal. Le comte est excommunié. En 1208, la tension monte et un des officiers du comte assassine le représentant du pape. C’est la goutte de trop! En 1209, le pape décide d’utiliser la force et lance la Croisade des Albigeois pour combattre les hérétiques. C’est une aubaine pour de nombreux chevaliers de France qui s’y joignent. Ils y voient l’occasion rêvée de pouvoir piller la riche contrée du sud, accumuler gloire et richesses, sans avoir à faire un long voyage jusqu’en Terre Sainte. Pendant 20 ans, les croisés vont combattre les forces du comte de Toulouse qui fini par négocier la paix en 1229. Le pape charge ensuite l’inquisition de faire le ménage dans les campagnes et d’éradiquer les derniers groupes de cathares.

Montségur, le château cathare

Dès 1204, les cathares savent que des gros ennuis vont arriver et qu’ils leurs faut une base de repli fortifiée. Ils décident alors de réparer les ruines d’un vieux château du Xe siècle situé au sommet d’une montagne à Montségur. Des puissantes fortifications sont construites et Montségur devient une place forte très importante pour les cathares. La forteresse servira de refuge aux populations durant les croisades. En 1232, Montségur est désigné comme le siège et la capitale de l’Eglise Cathare. Le site est évidemment connu des croisés et il subira plusieurs sièges. Mais comme le château est trop bien défendu, les croisés ne s’y attarderont pas trop. Tout dérape en 1242. Une douzaine d’inquisiteurs sont dans la région. Montségur réagit immédiatement et une mission commando est lancée pour les massacrer. Dans la foulée, le comte de Toulouse en profite pour lancer une grande révolte et tente de reprendre du terrain. Mais il est lâché par tous ses alliés. Le roi de France Saint Louis décide de régler tout ça pour de bon. Il écrase les forces restantes et c’est la fin de l’indépendance du Comté de Toulouse. Il reste maintenant la question de Montségur à régler pour en finir une fois pour toute avec le problème cathare.

Le siège de Montségur

Les troupes du roi et les croisés arrivent devant la forteresse en mai 1243. Ils sont presque 6000 alors que la garnison du château compte moins d’une centaine de combattants cathares. Plusieurs centaines de populations cathares sont aussi retranchés derrière les murs fortifiés. Le rapport de force est écrasant. Après plusieurs mois de siège, les croisés arrivent à franchir les fortifications extérieures et s’approchent suffisamment du château. C’est la fin pour Montségur. Les croisés leurs donnent la possibilité de se rendre : les combattants seront « pardonnés » mais devront tout de même passer devant l’Inquisition pour une « éventuelle peine légère », les habitants auront la vie sauve s’ils renoncent à leur hérésie. Tout ceux qui refusent seront brûlés.

Finalement, 220 cathares refuseront de renier leur foie et seront brûlés vifs dans un grand bûcher. C’est la fin du catharisme en France. Les derniers cathares fuient le pays pour se réfugier en Lombardie (Italie).

Montségur III

Après la reddition des cathares de Montségur, le seigneur de Mirepoix prend possession de la forteresse en 1244. Il fait détruite toutes les fortifications extérieures et le village cathare. Il ne garde que le principal donjon qu’il réaménage pour y poster une petite garnison d’une trentaine d’hommes. Il y aura des soldats dans ce petit château jusqu’au XVIIe siècle. Il tombera ensuite en ruines et un peu dans l’oubli. Cette troisième version du château, après la première du Xe siècle et celle des cathares. On l’appelle Montségur III. C’est celle qu’on peut visiter de nos jours. Il est classé monument historique en 1862.

Le petit village actuel de Montségur au pied des ruines du château n’apparait que vers le XVIe siècle. Il accueille un petit musée qu’on peut visiter grâce au ticket acheté pour la visite de la forteresse. Depuis le village, plusieurs chemins de randonnées permettent de faire le tour du pog, grimper au sommet du Pic du Saint-Barthélémy (2348m) et du Pic du Soularac (2368), et sillonner les environs 🙂

Plus d’infos sur le site officiel.

Saint-Cirq-Lapopie, un des plus beaux villages de France

Partons à la découverte de Saint-Cirq-Lapopie, classé Plus Beau Village de France 🙂 Direction le Lot, dans le Quercy, à une trentaine de kilomètres à l’est de Cahors.

Pour avoir la plus belle vue de carte postale de ce beau village médiéval, je vous conseille de vous arrêter le long de la route principale au niveau du restaurant Le Saint Cirq Gourmand. Il n’y a que des avantages : vous profitez d’une chouette pause gourmande dans un bon restaurant, vous pouvez vous garer, et vous avez la terrasse qui donne directement sur cette vue. Elle est pas belle la vie ? 😉

Une autre jolie vue est possible depuis la Porte de Rocamadour, un peu plus bas sur la route. Pour réellement visiter le village, il n’y a pas le choix, il faut utiliser le parking payant (7 euros) qui se trouve au dessus du village. Si vous n’êtes que de rapide passage, le stationnement est gratuit si vous restez moins de 30 minutes (et si vous arrivez à trouver une place). Du parking, il y a aussi la possibilité d’avoir un beau point de vue sur le village. Si vous souhaitez vous attarder un peu plus pour visiter, il faudra marcher une quinzaine de minutes pour rejoindre les ruelles pittoresques et les maisons recouvertes de tuiles brunes de Saint-Cirq-Lapopie.

Ce petit village médiéval est devenu un des grands lieux touristiques du Lot. Il compte pas moins de 13 monuments historiques! Ce village se découvre à pied en se baladant dans ses quelques ruelles pavées. On y découvre des vieilles bâtisses en pierres, des étages à pans de bois et des petites échoppes accueillantes. C’est un véritable village musée!

Il a été construit au moyen-âge à flanc de falaise. Il domine la rivière du Lot qui coule paisiblement 100m plus bas. Son nom vient de « Saint Cyr », déformé en Cirq. Il s’agit de Cyr de Tarse, le plus jeune martyr de la chrétienté. Il est tué à l’âge de 3-4 ans en même temps que sa mère Juliette, en l’an 304. Il se disait chrétien tout comme sa mère. Le grand monument qui domine le village, c’est l’église construite au XIIe siècle et remaniée jusqu’au XVIe siècle. Cette église fortifiée a d’ailleurs fière allure avec son donjon. Elle est plus impressionnante à l’extérieur qu’à l’intérieur où je trouve qu’il n’y a pas grand chose à voir.

Il y avait aussi un petit château du Xe siècle qui dominait le village. C’était le fief des seigneurs issus des familles Cardaillac et de La Popie. Il sera démoli au XVIe siècle sur ordre du roi Henri IV. Il n’en reste plus que des vestiges en ruines. Le village de Saint-Cirq-Lapopie traverse ensuite l’histoire de France incognito pour être redécouvert au XXe siècle.

C’est tout d’abord le peintre impressionniste Henri Martin qui composera deux tableaux en 1920 sur le village où il a acheté une maison. Le véritable essor touristique arrive un peu plus tard. Il sera le résultat d’un coup de foudre. En juin 1950, le célèbre peintre et écrivain André Breton est de passage dans les environs. Il est invité pour l’inauguration du projet utopiste « Route Sans Frontières N°1 » qui devait faire le tour de la planète et réunir les hommes. D’ailleurs, une borne routière au niveau de la Porte de Rocamadour symbolise encore ce beau projet. C’est ainsi qu’il découvre un soir le village, éclairé par des lampions. Il en tombe immédiatement amoureux et le décrit comme « une rose impossible dans la nuit« . Il achète illico l’ancienne maison du peintre Henri Martin. C’est une des plus vieilles maisons du village. Elle a d’abord servit de maisons pour chevaliers, avant de devenir une auberge pour les mariniers qui remontaient le Lot. André Breton y passera tous les étés jusqu’à sa mort en 1966.

Pendant ces périodes estivales, il invitera de nombreux amis artistes avec lesquels ils créeront le surréalisme d’après-guerre. Tous ces artistes apporteront beaucoup de notoriété à ce petit village perdu du Lot 🙂 Après la disparition d’André Breton, la maison est rachetée par la commune. Elle garde toujours sa vocation artistique, sert de résidence d’artistes et accueille le Centre International du Surréalisme et de la Citoyenneté Mondiale (plus d’infos ici). Le café littéraire de la Rose Impossible s’y installe pour vous proposer un moment de poésie dans un charmant lieu associatif 🙂

Le village abrite aussi la Maison Rignault. Ce petit musée présente des expositions temporaires d’art contemporain, léguées par Emile Joseph Rignaut, amateur d’art et collectionneur. Les nombreux jardins fleuris du village vous donneront le sourire 🙂 Il n’y a qu’une centaine d’habitants et la majorité des habitations sont des résidences secondaires. Pour préparer votre visite et découvrir les évènements, plus d’infos sur le site officiel.

Profitez aussi de votre passage pour quitter les ruelles du village qui peuvent vite être envahies par les touristes. Un sentier vous conduira plus bas, au calme, sur les berges du Lot 🙂

Depuis l’écluse de Saint-Cirq-Lapopie, vous pouvez marcher le long de la paisible rivière, et découvrir le fameux Chemin de halage de Ganil. C’est un chemin creusé sur un kilomètre dans une falaise par les haleurs en 1847. Ils en avaient assez de devoir traverser la rivière pour continuer le halage à cause de la falaise! 🙂 Ce passage insolite vous offrira un chouette point d’orgue dans votre ballade (comptez environ 10km aller-retour).

Sinon, vous pouvez aussi tout simplement faire une petite sieste à l’ombre, dans une des prairies qui bordent la rivière. Après tout, la vie appartient à ceux qui s’endorment là où il faut! Ou à peu près ça haha 😉

Randonnée autour du Lac de Bethmale

Pour cette belle excursion, direction les Pyrénées, dans le pays Couserans, qui se situe en gros à l’ouest de l’Ariège, à 1h45 de Toulouse. Depuis le village de Saint-Girons, rejoindre la vallée qui mène à la commune de Bethmale puis continuer la route en direction du Col de la Core. L’accès au lac est bien indiqué 🙂

La Vallée de Bethmale

La Vallée de Bethmale possède une identité propre et un fort caractère. Son nom vient du gascon ‘beth’ (beau) et ‘malh’ (montagne). Les habitants de la vallée possèdent par exemple une tenue traditionnelle avec des étranges sabots uniques en France. Ils sont sculptés dans du bois de hêtre et possèdent une longue pointe recourbée pouvant atteindre jusqu’à 20cm! L’origine de ces sabots est liée à une légende. On raconte qu’il y a longtemps, quand les envahisseurs Maures occupaient la vallée, le fils de leur chef tomba amoureux d’Esclarlys, la plus jolie fille de la vallée. Elle succomba à ses charmes. Mais elle était déjà fiancée à Darnert, un chasseur! Lui et ses compagnons s’étaient retranchés dans les montagnes. Apprenant la nouvelle, le chasseur en colère déracina deux arbres où le tronc faisait un angle avec les racines et y creusa des sabots en formant des pointes effilées. La petite troupe s’engagea ensuite dans un combat contre les envahisseur et sortit victorieuse. Après cette dure bataille, ils défilèrent dans le village et les habitants découvrirent les sabots du chasseur. Le cœur de l’infidèle bethmalaise était empalé sur la pointe de gauche et celui du maure sur la pointe de droite! On ne rigole pas avec l’amour ici! … Depuis, la tradition veut qu’à noël, un fiancé offre à sa promise une paire de sabots pointus (plus c’est pointu, plus l’amour est grand) avec un petit cœur dessiné. En retour, la fiancée lui offre un tricot de laine.

Bethmale, c’est aussi le nom d’un très bon fromage (aussi appelé oustet). Il est fabriqué à partir de lait de vache (gasconne). C’est un fromage à pâte pressée non-cuite (possédant des petits trous). C’est un fromage ancien qui daterait du XIIIe siècle, et personnellement j’adore 🙂

Le Lac de Bethmale

Après ce petit intermède culturel et gastronomique, revenons à notre lac perché à 1074m d’altitude. C’est direct une fracture de la rétine quand on arrive. Il est magnifique! 🙂

Il est ultra facile d’accès. On se gare, on marche quelques minutes et on y est. Autant vous le dire tout de suite, vous ne serez jamais seuls là-bas. Depuis la construction de la route pour le col en 1967, ce lac est devenu très populaire. C’est l’endroit par excellence pour venir faire une journée de pêche en famille. On peut y pêcher la truite arc-en-ciel, la truite fario et le saumon de fontaine. Des alevins (élevés dans des bassins proches) sont régulièrement rajoutés aux eaux du lac pour garder une population de poissons qui fera plaisir aux pécheurs du dimanche et aux autres. Pour pêcher dans une ambiance conviviale et dans ce cadre majestueux, il faut prendre une carte journalière (17€ avec une carte de pêche, 22€ sans carte de pêche, tarifs enfants possibles). Pas plus de 10 poissons par personne, et c’est déjà pas mal me direz-vous 😉
Plus d’infos sur le site officiel.

Si vous ne voulez pas pêcher, c’est pas grave! 🙂 On peut aussi simplement se prélasser, pique-niquer, ou faire réaliser tranquillement une petite balade autour du lac en 30-45min.

Cet écrin de verdure au cœur du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariègeoises, c’est magique!

En parlant de magie, il y a justement une légende locale liée à ce lac. On raconte qu’il y a bien longtemps, dans ces bois, vivait une sorcière. Elle n’arrêtait pas de causer du tort aux habitants des villages voisins. Alors un jour, ils ont décidé de lui régler son compte. Armés de fourches, ils sont venu la chercher. La sorcière s’est alors jetée dans le lac en jurant qu’elle ne disparaitrait jamais! Et depuis, les eaux du lac ont pris cette fascinante couleur, la même que sa robe bleu vert!

Les eaux du lac proviennent de résurgences souterraines. Il a été un petit peu agrandi artificiellement pour permettre une bonne pratique de la pêche, mais franchement ça ne se voit pas du tout. C’est vraiment vraiment un bel endroit 🙂

Randonnée vers l’étang d’Ayès

Si vous avez envie de vous dégourdir les jambes, il y a un joli étang à découvrir un peu plus haut dans la montagne. Comptez environ 3-4h de marche. Le chemin conseillé suit une longue piste forestière dans les bois jusqu’au cirque de Campuls, où on peut aussi découvrir une jolie cascade. De mon côté, j’ai préféré écourter cette partie avec la piste forestière (franchement pas intéressante) et couper par un petit sentier qui grimpe directement vers le Col d’Ellet.

Après une montée assez raide et un petit dénivelé de 500m, on sort enfin des bois. On peut enfin profiter d’une belle vue dégagée sur l’Ariège 🙂 Bon, malheureusement pour cette fois, le beau temps n’était pas particulièrement au rendez-vous. Mais c’est très beau quand même hein!

Pour rejoindre l’étang, il suffit de suivre le sentier vers l’ouest. Une vache vous indiquera peut-être le chemin 🙂 Si vous avez un chien avec vous, tenez le bien en laisse, car les vaches risquent de ne pas trop l’apprécier. Pour les sympathiques randonneurs, tout se passe bien.

On arrive enfin à l’étang d’Ayès. Ici, on est bien plus tranquille qu’au Lac de Bethmale. Mais il n’empêche, vous croiserez surement d’autres randonneurs, car c’est un des spots du coin pour bivouaquer. Après tout, une belle étendue d’eau, dans un cadre sauvage, à 1694m d’altitude, qui ne voudrait pas y rester? 🙂

L’étang est alimenté par le petit ruisseau du Campuls (qui fini en cascade plus bas). Petit rappel, il est en théorie interdit de se baigner dedans.

Après avoir profité comme il se doit de ce cadre idyllique et privilégié en pleine nature, il est temps de choisir. Soit vous retournez au parking en suivant le même chemin (ou la variante via le cirque), soit vous avez encore envie de marcher et de prendre de la hauteur.

Et ensuite ?

Pour ma part, j’ai tenté d’aller plus loin, en direction des petits étangs de Milouga et d’Arauech. On ne peut pas vraiment se perdre, il suffit de suivre le versant de la montagne 🙂

L’idée était de me rapprocher du Mont Valier (2838m). C’est la montagne emblématique de cette partie des Pyrénées. Hélas avec cette météo j’ai du me faire une raison, perdu dans les nuages, il n’y avait absolument rien à voir, et je n’avais vraiment pas le temps d’essayer de grimper au sommet pour avoir la tête au-dessus de la mer des nuages justement … snif… D’ailleurs, le sommet de cette montagne aurait été escaladé pour la première fois par Saint Valier, le premier évêque du Couserans au Ve siècle. Depuis, il y a une croix plantée tout là-haut.

Sur le chemin du retour, un peu dépité, je suis accompagné par les vaches gasconnes. Ce sont les mêmes vaches qui donneront leur bon lait pour le bon fromage Bethmale que je vous conseille de déguster après cette petite rando 😉

L’incroyable Halle de la Machine à Toulouse

Au sud-est de Toulouse se trouve un endroit incroyable à découvrir absolument si vous êtes dans le coin. Ce lieu unique, c’est la Halle de la Machine, dans le quartier de Montaudran. Depuis 2018, une grande halle de 4000m² installée sur un ancien aéroport (les avions Latécoère et l’histoire de l’Aéropostale, c’était ici!) abrite les inventions totalement folles et poétiques de la compagnie nantaise La Machine. Le directeur artistique de cette compagnie et le principal artisan de ces créations, c’est François Delarozière. Il avait travaillé longtemps pour la compagnie toulousaine Royal de Luxe en construisant aussi des grandes machines. La Halle à Toulouse, c’est presqu’un retour aux sources quoi, mais ici on parle bien de La Machine donc 🙂

Pour découvrir cet endroit qui mélange arts de rue et mécanique, il faut compter 12 euros (plein tarif) et comptez au moins 2 bonnes heures sur place 🙂 Vous pourrez aussi accéder à un grand manège, un café et une belle boutique!

Vous ferez par exemple connaissance avec Ariane l’araignée. Il ne faut pas être arachnophobe face à cette créature de 38 tonnes, 13m de haut et 20m d’envergure! Entièrement composée de bois et d’acier, elle s’anime grâce à un improbable bordel de câbles hydrauliques 🙂

Dans la halle vous découvrirez un lieu sans cesse en changement. Il y a toujours des projets en cours, des constructions entamées, des tests de machines et des maquettes de projets.

Des dizaines de membres de La Machine proposent un spectacle vivant et permanent. On se promène librement, à son rythme, et on est surpris à chaque pas par les réalisations de ces machiniste, comédiens et musiciens!

Vous pourrez assister au Dîner des Petites Mécaniques, à l’Expédition Végétale, La Symphonie Mécanique, Les Mécaniques Savantes, La Kermesse, … Autant d’animations mélangeant le monde du cirque, du théâtre, de la marionnette et de la pyrotechnie 🙂

C’est vraiment un endroit pour les petits et grands. Tout le monde s’amuse à jouer au « brule chandelle » ou s’extasie devant les démonstrations des cracheurs de flammes!

Le clou du spectacle, c’est évidemment l’arrivée d’Astérion le Minotaure! 🙂

La foule s’écarte pour laisser passer ce mastodonte tout droit sortie de la mythologie. Avec 14m de haut et 47 tonnes de bois et d’aciers, il est sacrément imposant. Son corps est aussi recouverts de tatouages en feuilles d’or.

Il est même possible de réserver une place sur son dos pendant sa parade 🙂 Mais personnellement je pense que la vue est bien plus impressionnante quand on se retrouve à ses pieds! ou plutôt à ses sabots !

Le spectacle se prolonge aussi à l’extérieur de la halle, sur le grand parvis donnant sur la Piste des Géants. Cette large voie d’1.8km de long où se déplacent les immenses machines est en fait une ancienne piste de décollage d’aéroport.

Les machines crachant du feu et de la fumée vous surprendrons vraiment. Et ce n’est rien en comparaison avec les incroyables canons à eau. Vous risquez d’être surpris de voir jusqu’à quelle distance on peut être trempé haha 😉

Passer une demi-journée à la Halle de la Machine, c’est l’assurance de bons moments garantis et d’un retour à l’enfance où on s’émerveille de tout! Je vous le recommande à 2000%!

Pour suivre l’actualité et les événements prévus, rendez-vous sur le site officiel ici 🙂

Découvrez Albi, la belle ville rouge du Tarn

Partons à la découverte de la jolie ville touristique d’Albi. Elle se trouve à une petite heure de route de Toulouse. On y trouve un centre historique médiéval préservé, et une des plus belles cathédrales de France. Baignée par le Tarn, la ville rouge (à cause de la couleur des briques) mérite une visite 🙂

Albi et le Tarn

La ville existe depuis l’époque gauloise où il y existait déjà un petit port sur la rivière du Tarn. Le premier pont est construit au Xe siècle. Avant ça, il fallait utiliser un bac pour traverser la rivière. Comme ce pont était trop étroit (une charrette ne pouvait même pas passer), il est reconstruit en XIIIe siècle. C’est le Pont Vieux qu’on voit maintenant. Il fait 150m de long. Au XVe siècle il change complètement d’apparence car on y construit des maisons sur les piliers, un peu comme le Ponte Vecchio de Florence. Une terrible crue en 1766 détruira tout ça. Au XIXe siècle on recouvre les pierres de briques, c’est un peu plus raccord avec le reste de la ville 🙂

La rivière du Tarn a toujours été un axe économique majeur pour la ville. On transportait de nombreuses marchandises en bateau, comme le vin de Gaillac, le chanvre et surtout le pastel qui a fait la richesse de la ville. On récoltait les feuilles de pastels, qu’on faisait sécher. Puis on les malaxait en forme de boules, des coques (ou coca en provençal). Ces coques qui se conservaient facilement étaient ensuite envoyées vers les sites de production. En utilisant de l’eau et de l’urine, une oxydation se faisait et à la fin on obtenait une teinture bleue largement utilisée au moyen âge. Cette culture du pastel à donné le nom de « Pays de Cocagne », synonyme de richesse et d’opulence 🙂

Il est encore possible de naviguer sur le Tarn à Albi. Vous pourrez embarquer à bord de gabarres et partir pour des balades le long de la rivière. Pour préparer votre excursion, rendez-vous sur le site d’Albi Croisières 🙂

En 1864 on un nouveau pont est construit, le Pont Neuf, ainsi qu’un viaduc pour le train. On peut découvrir aussi le déversoir, l’écluse et la Centrale Hydro-Electrique Du Chapitre (sur l’emplacement d’un ancien moulin). Elle produit chaque année suffisamment d’électricité pour 8000 habitants. Albi possède aussi la plus ancienne fonderie de France (la 3e plus ancienne du monde), la fonderie Gillet construite en 1687 sous Louis XIV.

La Cathédrale Sainte-Cécile

La cathédrale d’Albi, c’est LE monument de la ville, celui qui fait sa renommée! Elle a été construite pendant deux siècles de 1282 à 1480 sur un piton rocheux qui domine le Tarn. Quand on arrive à côté de la cathédrale, on découvre une immense masse de briques à l’allure austère. On se croirait presque devant une forteresse imprenable. À cette époque la région sort toujours d’une longue période de troubles suite à la Croisade des Albigeois pour mettre fin à l’hérésie Cathare. La prospérité économique revient. L’église décide de reprendre du pouvoir sur la population en reconstruisant des cathédrales dans toute la région.

La redécouverte de l’usage de la brique marquera un tournant. Héritage oublié des romains, la brique n’était plus utilisée depuis des siècles. On préférait la pierre pour sa noblesse, ou les constructions en bois et en torchis pour la simplicité et le prix. Mais suite à de nombreux incendies (notamment à Montauban), on réinvente la brique rouge romaine, faite d’argile cuite. Elle s’appelle maintenant la brique foraine (ou la brique toulousaine). Avec elle, on peut construire facilement grand et vite. C’est exactement ce qu’il fallait pour la nouvelle cathédrale d’Albi qui devait remplacer l’antique cathédrale en pierres. Avec une estimation de 25 millions de briques utilisées, c’est la plus grande cathédrale en briques du monde!

L’évêque Bernard de Castanet pose la première pierre, enfin la première brique plutôt, et choisi l’architecte catalan Pons Descoyl pour établir les plans (ce même architecte construira ensuite la Cathédrale de Palma de Majorque). Pour Albi, il faut faire grand et puissant, mais aussi simple voir pauvre. En effet, la population s’était réfugiée dans le catharisme et ses principes de pauvretés en réaction aux excès de luxe du clergé.

L’entrée dans la cathédrale se fait par la façade sud, en passant par un escalier donnant sur la Porte de Dominique de Florence, du nom de l’évêque d’Albi. À l’époque, les habitations médiévales arrivaient au pied des murailles massives. Plus tard on décorera cette entrée avec un imposant baldaquin en pierre finement sculpté. On se doute déjà que l’intérieur va surprendre!

Après une période de frein dans la construction due aux épidémies de pestes et à la Guerre de Cent ans, ça repart de plus belle. Le nouvel évêque d’Albi est Louis Ier d’Amboise, de la famille du roi Louis XI. Il veut faire d’Albi une grande ville digne de sa famille. On oublie l’austérité du début de la construction. La cité est riche grâce au commerce du pastel et du safran, alors on va mettre le paquet pour la décoration intérieure de la cathédrale!

Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est réussi! C’est un choc incroyable quand on pénètre dans la cathédrale! On passe d’un extérieur brut massif et sans décorations, à un espace incroyablement riche et peint jusqu’au plafond! C’est la plus grande cathédrale peinte d’Europe et la seule avec des murs et des voutes entièrement peints!

Le véritable chef d’œuvre de la cathédrale, cest la grande fresque du Jugement Dernier peinte sur le mur ouest en 1484. Avec 270m² de peinture, c’est une des plus grandes fresques médiévales de France. Il y avait à l’origine trois volets. Celui situé entre les piliers sera détruit plus tard.

Au dessus de cette fresque, il y a un grand orgue de 15m de haut installé bien plus tard en 1736. C’est le 4e plus grand de France.

Un grand jubé finement sculpté est rajouté. Cette véritable dentelle de pierre de 18m de long et 8m de haut servait à marquer la frontière entre l’espace des fidèles et celui des chanoines.

Les grandes peintures et les ornements qui recouvrent les murs et le plafond sont l’œuvre de l’évêque suivant, Louis II d’Amboise. Il fait venir de nombreux talentueux artistes d’Italie qui vont peindre sur des échafaudages de plus de 30m de haut. Il y a énormément de couleur bleue, qui est une des couleurs les plus chères à l’époque (le bleu de France aussi appelé bleu de roi).

Plus tard, le nouvel évêque Charles II de la Berchère décide de suivre la mode. Les fidèles doivent à nouveau être au cœur de la messe. Il insiste tout de même pour conserver le jubé (c’est d’ailleurs un des rares jubé ayant survécu en France) mais y fait creuser des ouvertures. Il décide aussi de détruire la partie centrale du mur du Jugement Dernier. À l’époque, la peinture recouverte de poussières et de suif n’était déjà plus très visible.

Dans la paroi épaisse, il fait creuser une porte et une chapelle sous le clocher. Le résultat est très réussi. L’éclairage provenant de la fine ouverture du mur du clocher prolonge parfaitement la perspective!

C’est le dernier gros changement dans la cathédrale 🙂 Si je devais mettre un petit bémol à cette cathédrale, ce serait pour les peintures en trompe l’œil avec des formes géométriques. On est pas loin de la crise d’épilepsie quand on les regarde un peu trop longtemps!

En 1792, après la Révolution, il est prévu de totalement détruire la cathédrale d’Albi! C’est grâce à l’intervention de Jean-François Mariès (un ingénieur local) auprès du ministre que le bâtiment sera sauvé in extremis! Ce même ingénieur deviendra ensuite le grand architecte du renouveau d’Albi, en rasant une partie de l’ancienne ville médiévale insalubre et en créant un véritable parvis autour de la cathédrale. On le surnomme le « Hausmann albigeois ».

Au fait, si vous vous demandez pourquoi elle s’appelle la Cathédrale Sainte-Cécile, c’est en référence à Cécile de Rome. C’était une jeune femme romaine qui croyait en Dieu au début de l’église à Rome au IIIe siècle, alors que les chrétiens étaient persécutés. Après avoir converti son mari elle sera condamnée à être décapitée. Le bourreau n’arrivera pas à la tuer après 3 coups d’épées (un quatrième coup était interdit). Elle agonisera pendant quelques jours. Des siècles plus tard à Rome, on retrouvera sa dépouille et son corps intact. C’est la sainte patronne des musiciens, et Albi posséderait quelques unes de ses reliques.

La cathédrale est classée monument historique depuis 1862 et au patrimoine mondiale de l’Unesco en 2010. La cathédrale est aussi protégée des pigeons par des faucons pèlerins qui y ont élu domicile depuis les années 1980 😉

La maison du Vieil Alby

En se promenant dans les ruelles du centre ancien, on navigue au hasard au milieu de vieilles maisons. On finit toujours par arriver à la Maison du Vieil Alby (1 rue de la Croix Blanche). Cette maison médiévale typique en briques et pans de bois avec colombages est un des symboles de la vieille ville.

Elle est achetée par la ville en 1970 pour être restaurée. Elle accueille régulièrement des animations sur le patrimoine albigeois (ouvert de 14h15 à 16h45). C’est aussi le spot photo idéal pour avoir une maison médiévale et le grand clocher de la cathédrale 🙂

La Collégiale Saint-Salvi

À quelques pas de la cathédrale, on peut visiter la Collégiale Saint-Salvi. Ok, c’est tout de suite beaucoup moins impressionnant, mais ça vaut tout de même le coup d’y aller 🙂 Elle est dédiée à Saint Salvi. C’était un noble issu d’une riche famille gallo-romaine qui décide de devenir moine puis ermite. En 574 la population d’Albi décide d’en faire son premier évêque. Il servira les habitants jusqu’à sa mort par la peste dix ans plus tard. Sa dépouille était enterrée ici.

La grande église de la collégiale date du XIe siècle. Jusqu’à la construction de la cathédrale, c’était le plus grand édifice de la ville avec 67m de long et 22m de large. On utilisait encore la pierre dans un style roman. Après la Révolution, elle sera utilisée comme grange à foin avant de redevenir une église en 1800 et nécessiter beaucoup de travaux de restauration.

On peut y découvrir l’imposant Orgue Moucherel sur une énorme piédestal en pierre. Il date de 1737. Quand les paroissiens apprennent que cet habile artisan était dans la ville pour l’orgue de la cathédrale, ils lui ont demandé d’en construire un aussi pour l’église. Il le réalisera en utilisant une partie des pièces de l’ancien orgue de la cathédrale.

On peut aussi voir des grandes toiles de peintures qui racontent l’histoire de Saint Salvi et un ensemble de sculptures en bois polychromes représentant le « Christ aux liens ».

La visite se continue en franchissant quelques marches pour arriver dans le cloître et son jardin. Calme et sérénité dans ce très bel écrin de verdure 🙂

Le Palais de la Berbie

Un autre grand monument à Albi, c’est le Palais de la Berbie (et pas le palais de Barbie hein). « Berbie » est une vieille déformation en occitan du mot latin qui désignait l’évêché. En effet, ce palais, qui ressemble d’avantage à un château fort, a été construit de 1228 à 1308 pour être la grande résidence de l’évêque. Comme à l’époque les relations n’étaient pas au beau fixe avec la population, si ce n’est franchement hostile (avec l’essor de l’hérésie cathare), les évêques cherchent à se protéger et le palais prendra cette allure de forteresse.

Le Musée Toulouse-Lautrec

Henri de Toulouse-Lautrec, le célèbre peintre né à Albi en 1864. Il sera l’âme de Montmartre à Paris en faisant des peintures de la vie de bohème, des cabarets et de la prostitution. Atteint d’une maladie qui a freiné sa croissance (il mesurait 1.52m), il attrapera aussi la syphilis et l’alcoolisme et la tuberculose finiront de ruiner sa santé. Il meurt à 36 ans. Peu après sa mort, ses amis et sa mère (comtesse) cherchent à ouvrir un musée pour préserver son œuvre. Les anciens locaux du Palais de Berbie sont disponibles et le projet aboutit. Le musée ouvre ses portes en 1922. C’est la plus grande collection au monde autour de ce « grand » peintre! Le musée propose aussi des œuvres de nombreux autres artistes. (Je n’ai hélas pas pu le visiter…)

Plus d’infos sur le site officiel.

Les Jardins du Palais

Au XVIIe siècle, le nouvel évêque de la ville, Hyacinthe Serroni décide de transformer l’ancienne basse cour du palais forteresse. Comme il a un prénom fleuri, quoi de mieux qu’en faire un grand jardin à la française? Une grande terrasse est aménagée, avec une vue imprenable sur le Tarn et la rive droite.

On peut en profiter en se promenant sur un joli passage avec treillis en pergola, agrémenté de quelques statues. C’est vraiment très beau et agréable, et c’est en accès libre 🙂

La ville abrite aussi le Musée Lapérouse, qui vous en apprendra beaucoup sur ce célèbre navigateur et explorateur né à Albi. Il disparaitra dans les Pacifique en 1788. Louis XVI lui avait demandé de réaliser un tour du monde doublé d’une expédition scientifique. Au sud de la ville vous pourrez aussi flâner et vous détendre dans le très mignon Parc Rochegude.

Ambialet

À moins de 30min d’Albi, il faut découvrir Ambialet. Le site est déjà étonnant de par sa nature. Le Tarn fait une boucle de 3km avant de reprendre son trajet dans les gorges. À l’endroit le plus étroit, les deux rives du Tarn sont éloignées de moins de 10m! C’est une mystérieuse presqu’ile avec ses églises et son château en ruine sur un promontoire rocheux. Un véritable cliché de carte postale! En suivant la route D74, un sentier permet de rejoindre le sommet d’une colline pour avoir un magnifique panorama 🙂

Ce petit village est aussi étroitement lié à Albi car c’est le fief d’origine de la famille Trencavel. Du XIe au XIIIe siècle, la Maison Trencavel était une des plus puissantes dans le sud de la France, après le comte de Toulouse et le roi d’Aragon. Il était de coutume que l’évêque d’Albi soit lié à cette famille.

Les 4 lacs, un site incontournable du Jura!

Le Jura regorge de sites d’exceptions. Parmi eux, il y en a un qui est vraiment un incontournable, c’est le site des 4 lacs. Pour découvrir ce magnifique endroit, il faut se rendre dans la commune de La Chaux-du-Dombief à environ 1h30 de Besançon ou Bourg-en-Bresse.

À la sortie du village vous pouvez vous arrêter à un premier parking. Il permet de rejoindre le Pic de l’Aigle (993m) après une bonne petite grimpette de 600m. Vous aurez une belle vue dégagée et un panorama à 360°. Vous pouvez ensuite soit rejoindre l’autre parking situé deux kilomètres plus loin, soit suivre le sentier le long de la crête pour rejoindre le célèbre et populaire Belvédère des 4 Lacs 🙂

Depuis ce belvédère, la vue est tout simplement exceptionnelle ! 🙂 On surnomme parfois ce lieu la « Petite Ecosse » pour sa beauté sauvage. En réalité depuis le belvédère on distingue plutôt 3 lacs que 4, le dernier se cache plus loin sur la droite. Les quatre lacs d’origines glaciaires sont : le Lac du Petit Maclu et le Lac du Grand Maclu (situés juste au pied du belvédère), le Lac d’Ilay (le plus grand), et le Lac de Narlay (le plus profond).

Une des particularités des lacs du Maclu, c’est cette bande de liseré coloré tout autour de la rive. Elle contraste incroyablement avec les eaux sombres du lac. Il s’agit d’une accumulation de carbonates qui précipitent sur les berges. C’est assez rare et c’est sublime! Très beau aussi, il y a cette maison isolée au bord du lac. En fait les lacs du Petit et Grand Maclu sont des lacs privés. Il y a une seule habitation : la résidence secondaire des propriétaires. C’est sans doute une des maisons les plus convoitées de France pour son emplacement tout à fait exceptionnel 😉

En rejoignant la route D75, on peut rejoindre le parking des Lacs Maclu et se lancer dans sur sentier de 12km qui fait une grande boucle autour des quatre lacs.

C’est tentant on le sait bien mais la baignade est interdite dans ces lacs. Les bords des lacs alternent entre falaises et forêts, prairies et tourbières. Ce sont des zones protégées (pas de construction ni d’agriculture). Ca parait tentant, mais il est aussi bien évidemment interdit de se baigner dans ces lacs 🙂

Le Lac d’Ilay, c’est le plus long des 4 lacs. Il fait 2km de longueur. Il sert de réservoir d’eau potable pour les communes aux alentours. On le surnomme aussi le lac de la motte en raison de son petit ilot (ou motte). Sur cet ilot, on a retrouvé des vestiges d’un ancien prieuré datant de l’époque de Charlemagne.

Alors que les autres lacs dépassent rarement 15-20m de profondeur, le Lac de Narlay lui atteint une profondeur de plus de 40m. C’est ce lac qui alimente les trois autres par un petit ruisseau. On a aussi pu révéler que le Lac de Narlay était relié par un réseau souterrain plus en profondeur avec le Lac de Chalain situé à quelques kilomètres. Le Lac de Narlay est un peu délaissé par le tourisme et tant mieux. Il garde un aspect sauvage rarement troublé par quelques campeurs ou pécheurs. Ce lac traine deux légendes avec lui! La première légende raconte qu’il y a bien longtemps, une vieille femme mendiait dans un petit village situé dans un vallon. Mais personne ne voulait lui donner d’argent. La vieille femme était en réalité une sorcière! Alors pour punir les habitants, elle fit pleuvoir si fort que la vallon se changea en lac et le petit village fut englouti. Les quelques rares survivants fondèrent le village du Frasnois juste à côté. L’autre légende raconte que les les eaux du lac ont le pouvoir de faire blanchir le linge sans lessive ni savon. Bien pratique me direz-vous! On peut en faire le tour à pied et accéder par un petit sentier discret au belvédère du Mont des Ifs.

Les lacs finissent par se déverser dans le ruisseau du Hérisson qui se jette à son tour depuis la haute Cascade du Saut Girard. C’est d’ailleurs un autre site exceptionnel à découvrir, et c’est vraiment juste à coté. Je vous invite vivement à découvrir cette page sur les Cascades du Hérisson. Vous ne le regretterez pas 😉

Le Trou Bleu, une promenade insolite à Morbier

Pour cette promenade insolite, direction la commune de Morbier dans le Jura (à 1h de Genève, 1h30 de Besançon et 2h de Lyon). Hop en route! 🙂

Morbier j’adore!

Bon en réalité c’est le fromage homonyme que je kiff 🙂 J’ai donc appris que ce célèbre fromage au lait cru de vache était en fait à l’origine un fromage paysan. Un fromage qui n’était pas destiné à être vendu. Depuis toujours dans le Jura on fait du comté. Du côté de Morbier, quand les paysans du coin faisaient leur fromage et qu’ils voyaient qu’il n’y avait plus assez de lait pour faire une belle meule de comté, ils se mettaient le lait caillé de côté. Et pour éviter que les insectes ne l’abiment, ils le saupoudraient d’une couche de cendre. Quand le lendemain ils avaient à nouveau du lait à la traite suivante, ils en profiter pour recouvrir cette couche. Et c’est comme ça que le fromage Morbier est né. Pour la consommation personnelle à la ferme, et pour pas gâcher. Et c’est très bon 🙂 Pour vous faire plaisir en fromages, n’oubliez pas de vous arrêter à la fruitière Grande-Rivière à l’entrée du village. Choix, qualité et bons prix 😉

La commune de Morbier, et sa voisine Morez un peu plus bas dans la vallée encaissée, sont aussi connues pour l’horlogerie! Les horloges comtoises, les grosses horloges massives de la taille d’une armoire avec un pendule en acier et qu’on retrouvait dans toutes les maisons de France, et bien ça vient d’ici!

Le Trou Bleu

Le départ de cette petite balade d’environ 3km aller-retour se situe près de la station d’épuration de Morez (c’est pas très glamour je sais). Il y a un petit parking pour se garer. Il suffit ensuite de suivre la petite route (fermée à la circulation) qui longe la gorge étroite où coule la rivière de la Bienne (qui se jette plus loin dans l’Ain).

En chemin, vous découvrirez le Viaduc du Saillard. C’est un viaduc courbe, haut de 40m, qui franchit le ruisseau et le ravin du Saillard. Il date de 1910. C’est un des éléments de la célèbre Ligne des Hirondelles.

C’est le doux nom donné à cette ligne de chemin de fer du Jura qui relie la gare d’Andelot à la gare de Saint-Claude. Dans cette partie du trajet, elle traverse pas moins de 36 tunnels et 18 viaducs. Ca donne l’impression que le petit train vole 🙂

Une fois arrivé dans un grand espace dégagé près de la petite piste de vtt, vous trouverez un sentier qui descend en pente raide vers la rivière.

Il ne vous reste plus qu’à traverser une passerelle himalayenne et …

Tadaaaaam, voici le Trou Bleu! Une petite pépite méconnue de la région 🙂

En réalité son vrai nom, c’est la Doye Gabet, mais le Trou Bleu c’est plus vendeur pour l’imaginaire. D’ailleurs ce jour là, avec la lumière ça virait un peu plus sur le vert. Mais étant un légèrement daltonien, il ne faut peut-être pas trop se fier à mon jugement haha

C’est un gouffre étonnant. Les spéléologues l’ont exploré et sont descendus jusqu’à une profondeur de 77m. L’eau qui en sort provient en fait du petit lac des Mortes, situé à 8km près de Chapelle-des-Bois.

Pour le retour, vous pouvez simplement reprendre le même chemin qu’à l’aller, où suivre le sentier de découverte qui longe la ravine et qui franchira une autre passerelle au niveau de la station d’épuration.

Bonus, la Cascade du Bief de la Chaille

En bonus, une belle petite cascade de tuf à découvrir à une dizaine de kilomètres de Morez 🙂 Suivez la route N5 vers la Suisse. Juste avant d’arriver à Les Rousses, prenez à droite sur la Route de la Chaille. Vous trouverez un petit parking pour vous garer juste en sortant de la forêt.

En revenant sur vos pas vous trouverez le petit sentier qui vous mènera à la cascade du Bief de la Chaille après quelques minutes de marche. C’est vraiment une balade très courte 🙂

Découvrez le Saut du Doubs

Le Saut du Doubs, c’est une merveille naturelle à la frontière franco-suisse. Découvrons ce site magnifique! Hop en route 🙂

Direction le département du Doubs, et plus précisément le grand parking aménagé du Saut du Doubs près de Villers-le-Lac. Il se trouve à 1h de Besançon ou de Montbéliard. Une fois sur place, après une bonne descente et 2.5km de marche on arrive au belvédère sur cette merveille : le Saut du Doubs 🙂

Cette belle cascade de 27m de haut est totalement dépaysante. On se croirait à l’autre bout du monde dans le grand nord canadien!

La cascade s’est formée il y a environ 14.000 ans suite à l’effondrement des versants de la vallée. Cette évènement a créé un grand barrage naturel avec une retenue mesurant 3500m de long sur 100 à 200m de large. La profondeur peut atteindre 40m. Quand le niveau de la retenue a atteint niveau suffisant, le Doubs a pu reprendre sa route en formant cette belle cascade.

Si vous souhaitez remonter jusqu’à la source du Doubs, c’est possible. Ca se passe 70km plus loin, à 1h de route, près de Mouthe. Vous pouvez le découvrir sur cette page.

Un autre belvédère permet d’être vraiment juste au bord de la cascade. Aussi incroyable que ça puisse paraitre, cette cascade tumultueuse a été franchi en kayak pour la première fois en 2019 lors d’une grande crue du Doubs.

Pour avoir un autre point de vue sur les gorges du Doubs, rendez vous à Villers-Le-Lac. De nombreux bateaux-mouches et des vedettes panoramiques proposent des croisières.

Indétrônables dans la vallée, le restaurant l’Absinthe (côté français) et le restaurant Saut-du-Doubs (côté suisse) saurons vous régaler les papilles. Une petite passerelle permet de franchir la frontière 🙂

Ne manquez pas de visiter le site magnifique du Saut du Doubs. Sourire garanti ! 🙂

La magnifique Cascade des Tufs

Pour découvrir ce magnifique site naturel, il faut se rendre dans le charmant village des Planches-Près-Arbois dans le Jura, à environ 1h de route de Besançon ou Dijon. La jolie petite commune se trouve au fond de la Reculée des Planches, une vallée entourée de hautes falaises.

Le premier challenge sera d’arriver à trouver une place pour se garer. Il y a un parking derrière la petite église du village. S’il est complet, votre seul espoir sera de se garer le long de la petite route menant au village. Si vous avez les moyens de vous faire plaisir, vous pouvez aussi réserver directement une chambre au Castel Damandre juste après le village, et là vous serez royal 🙂

Qu’importe l’endroit où vous vous garez, vous traverserez ce petit village touristique et vous suivrez l’unique chemin avançant vers le fond de la reculée. Cette balade est vraiment facile et accessible à toute la famille. Après une quinzaine de minutes de marche, vous arriverez devant cette beauté 🙂

La Cascade des Tufs est sans doute une des cascades les plus élégantes du Jura 🙂 C’est un éventail sur un massif de tufs de 10m de haut et une quinzaine de mètres de large. Elle est incroyablement belle et photogénique.

Je n’ai malheureusement ni le talent ni le matériel des grands photographes. C’est en tout cas un véritable terrain de jeu pour la prise de vue. Il est recommandé d’y aller après des orages ou des pluies ou pendant la fonte des neiges, pour être certain d’avoir un débit suffisant et pas quelques minces filets d’eau.

C’est la rivière de la Cuisance qui s’écoule de cette cascade. Il est évidemment interdit de s’y baigner, d’y patauger ou de toucher le tuf qui est très fragile. N’espérez pas vous y retrouver seul, ce site est extrêmement populaire et facile d’accès.

Au fait le « tuf », c’est quoi? bonne question! Et bien c’est du travertin, et nous voilà bien avancés haha 🙂 En fait, c’est une roche sédimentaire calcaire qui se forme par exemple près de certaines sources ou cascades, si l’eau est riche en carbonates. Une fine cristallisation se forme alors dans certaines conditions. Des microalgues poussent alors sur cette structure et la stabilisent. Quand cette végétation meure, une nouvelle cristallisation se produit sur l’ancienne. La végétation revient et ainsi de suite. Avec le temps, ce processus naturel finir par créer des formes surprenantes!

Pour continuer de profiter de bel écrin de verdure, on continue de s’avancer vers les falaises, au fond du cirque du Fer à Cheval.

On remonte la rivière sur 400m en admirant les gours, les bassins créés par le tuf. Puis on arrive au niveau de la source de la Cuisance 🙂

On y découvre une eau couleur turquoise, c’est sublime !

En quittant le site de la cascade pour rentrer vers Champagnole, la brume du soir de cette fin de journée d’automne a rendu cette journée encore plus magique 🙂

La Cascade de la Billaude, un des sites les plus grandioses du Jura

Le Jura, c’est vraiment une région splendide avec des sites naturels tous plus beaux les uns que les autres. Il y un endroit qui se démarque des autres, c’est le site de la Cascade de la Billaude. C’est sans aucun doute une des plus belles cascades de France! Je n’ai pas peur des mots 🙂

Cette merveille se trouve à proximité du village de Vaudioux, près de Champagnole. Ce qui est encore plus fou avec cette cascade, c’est qu’il suffit de se garer au bord de la route, faire quelques mètres à pieds, et hop elle se dévoile! Difficile de faire plus simple!

Le point de vue qu’on a depuis la passerelle du belvédère est juste folle. Pas la peine de partir à l’autre bout du monde pour avoir des paysages incroyables 🙂 Quelque soit la saison, si vous êtes dans les parages, il faut s’y arrêter!

Un second belvédère, 300m plus bas, permet d’avoir une autre vue sur cette double chute d’eau d’une hauteur totale de 28m.

C’est la rivière la Lemme qui coule dans ces gorges.

On peut aussi descendre carrément au pied de la cascade en dévalant des marches interminables. La remontée sera un peu rude, mais c’est toujours un plaisir d’avancer de rochers en rochers en essayant de ne pas tomber dans l’eau pour s’approcher au plus près 🙂

La cascade doit son nom à la famille Billaude qui vivait au bord de la Lemme au XVIIIe siècle. Elle est aussi parfois appelée du nom de Claude Roy, un bûcheron mort en tombant dans le ravin en se penchant un peu trop.

Pour continuer la balade dans le même coin, je vous propose de vous arrêter au croisement menant à Vaudioux sur la RN5 et de vous garer sur la droite près d’un petit local technique. Il faut ensuite marcher une petite quinzaine de minutes en suivant un sentier dans la forêt.

Vous serez récompensé en découvrant le belvédère des Trois Vallées 🙂

Depuis ce point d’observation, on aperçoit la commune de Syam et la rivière de la Lemme qui serpente tranquillement (avant de rejoindre la cascade).

Deux autres sites méconnus et pourtant digne d’intérêts se trouvent à peine à 4km d’ici. Il faut se rendre en direction du village de Loulle.

Le long de la département D255, peu avant d’arriver au village de Loulle, un panneau discret indique sur la droite le Lapiaz de Loulle. Le site est ultra facile d’accès : on se gare, on traverse un champ, et on y est 🙂

Un lapiaz, c’est une formation rocheuse obtenue quand des roches calcaires sont dissoutes par l’action des eaux de pluie chargées en CO2. Il en résulte des sillons de plus en plus profonds donnant un paysage unique!

Sur une immense dalle légèrement inclinée, on découvre ces mystérieuses failles et crevasses dont on ne voit parfois voit même pas le fond!

C’est un endroit vraiment fascinant et unique 🙂 Il faut en revanche vraiment faire attention où on met ses pieds. Au moindre faux pas, c’est la chute, l’entorse ou bien le téléphone ou l’appareil photo qui risque de finir sa vie au fond d’une crevasse!

En traversant Loulle et en prenant la route D253 en direction de Champagnole, il y a un joli belvédère à découvrir dans un virage. On y aperçoit le village de Ney.

Dans le grande virage suivant, on arrive sur le site des dinosaures de Loulle! 🙂

Ces empreintes de dinosaures ont été découvertes en 2004 à l’emplacement d’une ancienne carrière de pierres.

On en a répertorié plus de 1500 sur 27 pistes distinctes, et certaines atteignent un mètre de large! Il y a 155 millions d’années, cette dalle calcaire c’était une plage marécageuse et les grands dinosaures ont marqué le sol de leurs empreintes.

Le site est gratuit et en accès libre. Il faut bien rester sur la passerelle. Sur une grande partie du site, on a laissé la végétation recouvrir à nouveau les empreintes près leurs études, car on s’est rendu compte qu’elles s’usaient rapidement en restant exposées.

Découvrez les Gorges de Flumen

Découvrez les Gorges de Flumen, un magnifique site naturel classé du Jura. Cette balade facile vous fera découvrir une merveille de la nature! Hop en route! 🙂

Saint-Claude, la ville de la Pipe et du Diamant !

Direction la petite ville de Saint-Claude, sous-préfecture du Jura. Elle doit son nom au moine Claude, ancien évêque de Besançon, dont le cadavre exhumé 5 siècles après sa mort était toujours intact, un miracle! La célèbre et sainte relique a hélas brulée pendant la Révolution. La ville de Saint-Claude est située au fond d’une vallée encaissée et dominée par des sommets du Jura. J’avoue ne pas avoir pas été subjugué par cette ville que j’ai trouvé un peu sombre et qui semblait presque se limiter à sa rue principale. On y a tout de même passé une chouette soirée (un peu trop alcoolisée) en terrasse haha 🙂

C’est là aussi que j’ai découvert ce mélange improbable : c’est la ville de la pipe et du diamant! Les tourneurs sur bois de la région sont habiles et les pipes de Saint-Claude sont parait-il réputées chez les amateurs 🙂 Au XVIe siècle la ville devient aussi la capitale de la taille du diamant en France grâce au savoir-faire d’horlogers suisses exilés dans la région.

Mais il y a surtout un très beau site naturel à découvrir juste à côté de la petite ville. Prenez la route en direction de Villard-Saint-Sauveur. Au lieu-dit le Martinet, une petite rue part sur la gauche vers les Gorges de Flumen, suivez-la.

Les Gorges de Flumen

Engagez-vous sur cette rue étroite et roulez jusqu’au bâtiment de l’ancienne usine hydroélectrique de Flumen où vous pourrez vous garer. Ensuite la balade est très facile. Il faut compter une vingtaine de minutes de marche tranquille pour aller au fond de la ravine. Le terrain est plat et accessible à tous. C’est vraiment une balade familiale à réaliser à n’importe quel moment de l’année 🙂

Le sentier suit la petite rivière du Flumen dans une vallée très encaissée profonde de plus de 500m. La nature est sauvage et préservée. Le cadre est enchanteur et calme. On tombe immédiatement sous le charme 🙂

Quand on arrive face à la cascade principale on en prend plein les yeux! Le torrent du Flumen se jette de 20m de haut dans un bassin de pierre et de verdure.

Le cirque naturel sauvage et obscur offre vraiment une mise en valeur unique de cette cascade. Si vous voulez voir la cascade à pleine puissance, il faut venir après des périodes de pluie ou lors des fontes des neiges.

J’ai dit la cascade principale, car oui, il y en a une autre sur la droite. Elle est un peu moins amazing que la première, mais c’est tout de même très beau!

Ici, ce n’est pas le Flumen qui coule. Il s’agit de la résurgence des eaux provenant du lac de Lamoura.

Il vaut mieux visiter les gorges l’après-midi pour avoir un meilleur éclairage car le matin ou en fin de journée on se retrouve vite dans l’obscurité.

Sur le chemin du retour, profitez du calme et de la sérénité du lieu. Admirez les hauts sommets qui surplombent ce canyon. Ressourcez vous dans cette nature sauvage le long de cette belle rivière 🙂

Cette courte balade est vraiment un petit coup de cœur, je vous la recommande plus que grandement!

Le Chapeau du Gendarme

Avant de quitter Saint-Claude, ne manquez pas une curiosité géologique. Vous la trouverez sur la route D436 en direction de Genève, dans le passage tortueux des « lacets de Septmoncel ». Un petit espace pour se garer et disponible sur la route juste avant un grand virage. Le site est juste là. Voici le Chapeau du Gendarme. Ce pli rocheux rappel la forme du chapeau bicorne porté par les gendarmes napoléoniens.

Si vous avez de la chance, vous pourrez même découvrir la Cascade du Moulin d’Aval. Hélas, ce jour là, il n’y avait qu’un mince filet d’eau, snif 🙂