Saint-Emilion, découverte du village médiévale au cœur des vignobles

Situé à 40 min de Bordeaux dans le pays Libournais, le village de Saint-Emilion est mondialement connu. Il doit d’abord sa renommée à son vin qui compte les plus grands crus du monde. Mais c’est aussi un beau village médiéval qui attire chaque année plus d’un million de visiteurs.
On y va, hop en route!
🙂

Un brin d’histoire

Même si le site de l’actuel Saint-Emilion est habité depuis l’époque gallo-romaine, son histoire commence réellement au VIIe siècle. À cette époque, un moine breton nommé Emilion cherche la solitude et l’isolement. Après un long voyage, il s’installe dans la forêt des Combes qui recouvre la région, à l’intérieur d’une grotte naturelle dans une petite falaise. Sa renommée de faiseurs de miracles finira par attirer de nombreux fidèles. Après sa mort, son ermitage devient un site monastique et un lieu de pèlerinage. Le village de Saint-Emilion est né! On commence à y planter des vignes. Plus tard au moyen-âge, la petite cité s’entoure de remparts pour protéger sa prospérité. L’histoire de Saint-Emilion, c’est aussi la Jurade. Cette institution est créée en 1199 par le roi d’Angleterre Jean sans Terre. Il offre aux bourgeois de la cité la possibilité de gérer eux-mêmes leurs affaires. En échange, l’Angleterre recevra les vins fins de Saint-Emilion. La Jurade devient la grande confrérie qui gère la ville et qui valide la qualité des vins. Son activité continue jusqu’à la Révolution. Elle sera refondée en 1948. Cette confrérie est maintenant composée de 140 passionnés qui participent activement à la vie de la ville et à sa renommée viticole dans le monde entier. On ne peut pas les louper avec leur longue robe rouge 🙂

Saint-Emilion, le vin!

Saint-Emilion, c’est évidemment d’abord le vin. Le village situé sur un plateau calcaire est littéralement au centre d’un océan de vignes plantées sur 5400 hectares qui s’étend à perte de vue. Il y a deux appellations, l’AOC Saint-Emilion et Saint-Emilion Grand cru. Les deux appellations partagent la même zone géographique mais les vins classés « grand cru » sont réputés les meilleurs. Les assemblages des vins de Saint-Emilion utilisent principalement les cépages merlot, cabernet franc et cabernet sauvignon. Le village regorgent de caves et d’endroits pour faire des dégustations. Le lieu principal est sans doute la Maison du Vin de Saint-Emilion. Plus d’infos sur les dégustations ici. Et n’oubliez pas, avec modération, tout ça tout ça 😉

En arrivant à l’entrée du village, on découvre dans les vignes les Grandes Murailles. Ce nom est donné depuis le XIXe siècle, mais il s’agit en fait des restes d’un immense couvent dominicain du XIIIe siècle.

L’église collégiale de Saint-Emilion

On arrive ensuite naturellement à l’édifice le plus imposant du village. C’est l’église collégiale de Saint-Emilion. Cette église du XIIe siècle a été construite pour la communauté de chanoines qui géraient la vie religieuse de la cité.

Après plusieurs restaurations, elle est classée Monument historique en 1840 et c’est maintenant l’église paroissiale de Saint-Emilion. C’est une des plus grandes églises de Gironde.

L’église abrite aussi un grand et beau cloître du XIVe siècle. On peut visiter les galeries couvertes de charpente en bois. Sur les murs sud et est, on peut découvrir des tombes de notables et de religieux.

Vous pourrez aussi découvrir une œuvre d’art monumentale dans le cloître de la collégiale, l’Apocalypse de l’artiste François Peltier. C’est une peinture à l’huile, sur différents types de bois qui mesure 38m de long sur 5m de haut. L’Office de Tourisme se trouve dans un ancien réfectoire, collé au cloître.

Juste en face, c’est la place du Clocher et la très belle vue sur le village Saint-Emilion.

C’est à ce moment qu’on comprend bien qu’à Saint-Emilion, il y a une ville-haute et une ville-basse 🙂 Cette distinction se faisait aussi sur la population. La partie « haute » était celle des religieux, et la « basse » celle des laïcs.

On rejoint la ville-basse en empruntant des ruelles tortueuses (des tertres) datant de l’époque médiévale. Ne manquez pas la rue de la cadène. Vous pourrez y voir la dernière maison à pan de de bois du village qui date du XVIe siècle.

L’église monolithe

Une église monolithe, c’est une église creusée dans la pierre. L’église monolithe de Saint-Emilion est une des plus grandes du monde. Elle est creusée dans le flanc de la colline au XIIe siècle. En plus d’abriter les fidèles de la cité, le but est aussi d’attirer une partie des pèlerins en route vers Compostelle vers le tombeau de Saint-Emilion. Le volume creusée dans la roche s’étend sur 38m de long et 12m de haut. Impressionnant! Le clocher de 53m de haut est rajouté seulement au XVIe siècle. Après la Révolution, elle devient une fabrique de salpêtre, et les murs sont raclés pour pouvoir fabriquer de la poudre à canon. Elle est finalement sauvée de la ruine en 1886 quand elle est classée monument historique. Depuis 1999 elle est inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco. Elle ne se visite qu’avec un guide à des horaires réservés en achetant un billet « Saint-Emilion souterrain » (entrée 15€, plus d’infos ici). Le clocher peut se visiter en grimpant 196 marches! Attention, il n’est pas compris dans le billet précédent. Il faut acheter un billet (2€) à l’office du tourisme.

Le cloître des Cordeliers

Un chouette endroit dans la ville-haute pour se détendre un peu à l’écart de la foule des touristes, c’est le Cloître des Cordeliers. Vous serez à l’ombre des vieilles pierres du XIIIe siècle où les moines franciscains (surnommés les cordeliers à cause de la grosse corde à nœuds de leur tenue) ont vécu jusqu’à la Révolution. À partir de 1892, les caves des Cordeliers se spécialisent dans la production de vins effervescents, en suivant la méthode champenoise (pour rappel, la dénomination de « champagne » est strictement réservées aux vins de Champagne près de Reims).

Le bar du cloître permet aussi de se préparer un beau panier pique-nique pour accompagner sa dégustation. Le tout se fait dans un chouette un esprit convivial qui fait plaisir 🙂

Plus d’infos sur l’établissement et les visites privées ici.

Les remparts et la Porte Brunet

Des remparts du XIIe siècle qui entouraient le village, il n’en reste plus grand chose. Ils sont détruits pendant les guerres de religion ou pendant l’aménagement du village et la construction de nouvelles routes. Il y a toujours la marque de fossés profonds d’où a été extrait la pierre pour construire une muraille de 1.5km de long. Il reste cependant la Porte Brunet qui était l’entrée principale de Saint-Emilion.

On peut en avoir une jolie vue depuis un étroit passage dans la rue de la porte Sainte-Marie.

La Tour du Roy

L’autre point culminant de Saint-Emilion, c’est la Tour du Roy, haute de 14m. Elle est isolée du reste de la ville-basse par un fossé creusé dans la roche. C’est le reste d’un donjon du XIIIe siècle qui dominait la petite cité. Est-ce que c’est le roi de France ou d’Angleterre qui a ordonné sa construction durant la période trouble de la Guerre de Cent Ans? En fait il semblerait que cette tour soit une réalisation de la Jurade. Le donjon aurait aussi servi de beffroi municipal, l’hôtel de ville de l’époque.

Pour 2€, vous pouvez grimper les 118 marches pour accéder au toit panorama avec une vue imprenable sur la cité! Si vous ne voulez pas payer et grimper, il y a tout de même une jolie vue sur le village depuis la rue 😉

Derrière la tour, il y a une parcelle de vigne qui a été plantée au XIXe siècle à l’intérieur des remparts. C’est l’emplacement de l’ancien couvent des Ursulines.

Saint-Emilion Underground!

Il y a le « Saint-Emilion souterrain », la version officielle. Je vous propose une version un peu moins officielle, « Saint-Emilion underground »! 🙂 Il faut aller derrière la tour du Roy, où on retrouve le fossé défensif qui entourait le village. Large de 20m et profond de 10m, il devait bien remplir son rôle. On peut le voir très clairement rue des douves (le nom est trompeur puisqu’il n’y a jamais eu d’eau dans ce fossé).

Au XVIIIe siècle, il ne sert plus à défendre, alors on creuse pour en faire des carrières qui s’étendent loin sous la ville. C’est là où ça devient chouette, car il y a plus de 100km de galeries sur 4 étages! Après l’arrêt des carrières au XIXe siècle, les galeries sont reconverties en champignonnières, caves à vin ou simplement abandonnées.

L’accès y est en principe interdit mais il est facile de trouver une ouverture. On arrive ensuite dans un autre monde!

Si vous voulez explorer ce monde souterrain, n’oubliez pas de prendre de la lumière (avec de la batterie), car au bout de quelques mètres, il fait totalement noir. Et on se retrouve souvent par surprise au bord d’une fossé de plusieurs mètres! Soyez prudents!

C’est un véritable labyrinthe et il est vraiment facile de s’y perdre! J’y ai facilement passé une bonne heure à explorer des endroits mystérieux. Le contraste est saisissant avec le Saint-Emilion très touristique qui se trouve quelque mètres plus haut.

Si vous voulez tenter cette expérience de cataphile insolite et totalement dépaysante (je ne vous encourage évidemment pas hein) faites attention et ne vous aventurez pas trop loin 🙂

Les plus beaux endroits du Médoc

Partons à la découverte des plus beaux endroits du Médoc. Direction le nord de Bordeaux, dans la région située entre l’océan Atlantique et l’estuaire de la Gironde. Cette terre a toujours été un peu spéciale. D’une part, elle est historiquement habitée depuis toujours par les Médules, une peuplade aux origines ibériques-basques. Ils n’avaient rien à voir avec les gaulois (même Jules César le disait). D’une autre part, elle a une géographie particulière entre océan et fleuve, battue par les vents, baignée de marais et envahie par les sables. Le médoc rime évidemment avec le vin (principalement le cabernet sauvignon). Entre quelques dégustations, il y a aussi d’autres endroits à découvrir. Hop en route! 🙂

La Pointe de Grave

Commençons par l’extrémité nord de cette région, là où la terre s’arrête, à la Pointe de Grave. C’est un paysage avec un littoral qui se transforme littéralement au gré des vents, des tempêtes, des courants et des marées.

Des villages ont même disparus, envahis par les sables. La commune de Soulac-sur-mer est un exemple. Au moyen-âge la commune n’était pas du côté océan, mais du côté fleuve! Les villageois ont du migrer à cause de l’ensablement. En 1842, la basilique sur la place du village n’était qu’une ruine recouverte de sable dont émergeait à peine le clocher! L’océan grignote inlassablement la côte et les tempêtes déplacent des tonnes de sable. On estime que la plage recule de 4m par an. Il y a bien des tentatives pour tenter de fixer le paysage et briser le courant. Pour les dunes, on plante le pin des landes. Pour le rivage on tente avec des énormes blocs de pierres. C’est le cas dans le port de Verdon-sur-mer, d’où le nom de « port bloc ».

Le paysage de la pointe de Grave est naturel et sauvage. En face, nos yeux se posent de l’autre côté de l’estuaire à 6km, c’est la ville de Royan.

Si vous voulez y aller et éviter un petit détour de 200km, vous pouvez prendre le bac de Verdon-sur-Mer et vous y êtes en 25 minutes (mais c’est tout de même 37€ la voiture et 5€ par passager. Plus d’infos ici).

En regardant vers le large, à quelques kilomètres, on distingue un phare.

Le Phare de Cordouan

Le Phare de Cordouan, c’est LE grand phare qui sécurise l’entrée dans l’estuaire de la Gironde. On le surnomme « le roi des phares ». Il est sur un haut fond rocheux qui a bien changé au cours des siècles. Avant, il y avait des habitations et une tour médiévale, la Tour du Prince Noir où des ermites allumaient des feux. Elle fini par tomber en ruine et on décide la construction d’un nouvel édifice en 1584. Le premier phare de Cordouan mesure 37m et possède un dôme. Il est en partie détruit après une forte tempête. On le consolide et on le réhausse jusqu’à une hauteur de 68m. Le reste de l’îlot disparait peu à peu. Il ne reste plus que ce grand phare qui semble perdu en mer.

Au premier étage du phare, il y a « l’appartement du roi » décoré façon Louis XIV (aucun roi n’y est jamais venu). Au deuxième étage, il y a une chapelle décorée. C’est le seul phare au monde qui en possède une! Si vous avez de la chance, vous pourrez le visiter 🙂 Plus d’infos sur le site officiel.

Il y a un autre phare, plus timide, qui émerge de la forêt, c’est le Phare de Grave. C’est le troisième construit sur la pointe, à cause de l’instabilité du sol. Il date de 1823 et mesure 29m.

Une session Urbex en forêt!

Une petite exploration urbaine insolite ? C’est possible! Ce lieu hors des routes touristiques est caché dans la forêt sur la plus haute dune (34m) des environs. Il faut suivre le chemin forestier qui longe l’ancienne ligne de chemin de fer en direction de la Guinguette de Paupiette.

Garez-vous à ces coordonnées 45°32’46.2″N 1°05’43.6″W. Juste après sur la droite, un sentier grimpe dans la forêt. Après quelques minutes de marche, vous pourrez découvrir des ruines dans la végétation sur votre gauche. Il s’agit des restes de la principale station radar de la côte Atlantique, construite par les allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale. Son petit nom c’est « station de radar Ratibor Gi 305 ». Elle était utilisée par la Luftwaffe pour détecter les avions ennemis jusqu’à 700km de distance et guider la chasse allemande ainsi que la défense antiaérienne. On peut pénétrer à l’intérieur des anciens bunkers et jouer à l’explorateur dans ce dédale souterrain en béton 🙂

À quelques dizaine de mètres, vous trouverez une autre ruine, celle de l’ancien sémaphore.

L’église Saint-Vivien-du-Médoc et le moulin de Vensac

Je vous propose la découverte de deux monuments historiques à découvrir à 5km l’un de l’autre dans le haut médoc. Le premier est l’église Saint-Vivien-du-Médoc, dans le village du même nom. Cette église mélange deux styles radicalement opposés. Une partie est de style roman du XIIe siècle. Le clocher lui est totalement moderne. Pendant la guerre, les nazis ont détruits l’ancien clocher pour qu’il ne serve pas de repère. En 1957, on reconstruit un clocher moderne en béton, qui rappelle les constructions d’Auguste Perret au Havre. Le résultat est assez surprenant!

Le second monument c’est le moulin de Vensac. C’est un authentique moulin à vent du XVIIIe siècle. Il a été entièrement démonté et reconstruit 2km plus loin en 1858. Les descendants de la famille du meunier continuent de le faire fonctionner. On peut encore y acheter de la farine fabriquée à l’ancienne 🙂

Le Phare de Richard

Direction la commune de Jau-Dignac-et-Loirac sur le bord de l’estuaire de la Gironde. Ici poussait un arbre exceptionnel, « l’arbre Richard ». On disait que ce peuplier était le plus grand arbre d’Europe. Pendant longtemps, il a servi de repère aux navigateurs sur la Gironde pour éviter le grand banc de sable. Malheureusement l’arbre est finalement abattu par une tempête, alors une pétition est lancée pour la construction d’un phare pour le remplacer. C’est la construction du Phare Richard en 1843. Il ne mesure que 18m. Rapidement, il sera épaulé par un autre phare métallique bien plus grand de 31m, qui a été totalement détruit ensuite. Le petit phare de Richard survit et cesse son activité en 1953. Il est sauvé de la ruine par des passionnés de la commune. Il abrite désormais un musée sur son histoire et les activités maritimes et ostréicoles de la région.

C’est vraiment un bel endroit calme, naturel, avec un beau panorama. C’est le lieu idéal pour un pique-nique et une promenade le long de la Gironde. En été, une guinguette s’installe sur les lieux pour rajouter de l’ambiance 🙂

Juste à côté, vous pourrez aussi découvrir des carrelets, ces fameuses cabanes sur pilotis servant à la pêche dans la Gironde. Photo de carte postale garantie 🙂

La Réserve naturelle de l’étang de Cousseau

Une belle promenade dans la nature vous attend à quelques kilomètres de Lacanau 🙂 Entre dunes boisées et marais, venez découvrir la réserve naturelle de l’étang de Cousseau (créée en 1976). Depuis le grand parking il faut marcher environ 3km pour rejoindre l’étang.

On est surpris de découvrir du relief. C’est le flanc du cordon dunaire du littoral stabilisé par la forêt des landes. Une portion de la forêt est d’ailleurs bien plus ancienne que celle plantée au XIXe siècle. Fini les interminables pins maritimes à l’infini, on traverse avec étonnement une zone peuplée de chênes verts et d’arbousiers.

Le sentier permet de rejoindre des tours d’observation (comme la Tour Lespéron). Vous aurez un magnifique panorama sur l’étang de Cousseau (50 ha). Derrière, c’est le marais de Talaris.

La réserve est un véritable concentré de faune et de flore sauvage dans des grands espaces vierges. On apprécie vraiment le calme sauvage qui se dégage de ce paysage. C’est une véritable belle sortie pour faire le plein de nature 🙂

Profiter de la plage à Lacanau 🙂

Il faut absolument venir profiter de la plage à Lacanau 🙂 Depuis Lacanau-ville, direction Lacanau-Océan, la station balnéaire créée en 1906 pour le plus grand bonheur des touristes. Une bande de sable fin vous attend sur 16km de plage. Entre la plage centrale (directement accessible depuis le centre ville), la plage du nord ou la plage du sud, vous ne saurez que choisir. La plage du sud est réputée plus sauvage.

Tout est paradisiaque, mais il faut faire un tout petit peu attention. La plage est face à la houle. Les vagues sont fortes et régulières. On se bat pour rentrer dans l’eau 🙂 Il faut aussi rester dans les zones de baignades surveillées pour ne pas se faire surprendre par le courant des baïnes.

Une baïne c’est une sorte de piscine naturelle formée par des bancs de sable à marée basse. À marée haute, un phénomène de vidange naturel expulse le trop plein d’eau vers le large avec un fort courant. C’est ce courant de sortie de baïne qui provoque chaque année des noyades. Si vous êtes pris au piège, ce n’est même pas la peine de résister. Il faut se laisser entrainer et appeler à l’aide. Le courant se calme à une centaine de mètre de la plage. Ensuite il faut attendre les secours ou tenter de rejoindre la plage en nageant vers le sud en suivant le courant du large.

Les vagues de Lacanau accueillent chaque année en aout la plus vieille compétition de surf professionnelle en France, le Caraïbos Lacanau Pro. Si vous n’êtes pas très doué en surf, vous pouvez tenter une autre compétition qui se déroule aussi à Lacanau : le championnat du monde de lancer de tong 🙂 Le record est tout de même à plus de 39m. Bon courage 😉

Après toutes ces épreuves, quoi de mieux que de savourer un coucher de soleil sur l’océan en sirotant un verre les pieds dans le sable ? 🙂 Il y a un très chouette endroit pour ça, c’est le Sunset Café Lacanau avec ses 1000m² de terrasse aménagée. Ambiance décontractée et festive garantie 🙂

Le fort Médoc

Près de la commune de Cussac, il y a un monument historique classé à découvrir. C’est le fort Médoc, construit en 1694 pour protéger Bordeaux des risques d’attaques par le fleuve. Pour compléter le dispositif, Vauban fait construire le fort Paté sur un minuscule ilot au milieu de fleuve. Enfin, en face sur l’autre rive à 3km de distance, c’est la grande citadelle de Blaye. C’est 3 éléments forment le « verrou Vauban » voulu par Louis XIV. Le fort pouvait loger 300 soldats. Il n’a pas servi une seule fois dans son histoire.

Le seul accès se fait par la porte Royale orientée vers l’ouest. On distingue sur le fronton le roi soleil, symbole de Louis XIV. Autour d’une large esplanade gazonnée, les bâtiments des salles d’armes, de stockage et les deux casernes peuvent se visiter. On y découvre aussi un musée sur Vauban et des expositions. Quand le fort venait d’être construit, il était au cœur d’un marais et les conditions de vie étaient bien pénible pour la garnison qui avait la malchance d’y être cantonnée.

Depuis le ponton du fort, des balades fluviales sont proposées. Le fort propose une visite en réalité augmentée via une application à télécharger sur son smartphone. Il y a aussi un jeu de piste pour les enfants.

Juste à côté à quelques kilomètres à peine se trouve un autre monument qui mérite une attention particulière, c’est l’église Saint-Seurin de la Lamarque bâtie en 1870. Tel un phare, elle se repère de loin au dessus des vignobles. Son clocher de 35 de haut est surmonté par un dôme panoramique qui fait la fierté du village.

Le dôme et l’escalier pour y accéder ont été entièrement restaurés en 2005. La visite du dôme se fait uniquement sur rendez-vous, il faut contacter la mairie de Lamarque (0556589012 –
mairie-de-lamarque@wanadoo.fr)
.

Et bien sûr, on prolonge la visite en découvrant la jolie ville de Bordeaux 🙂

La belle route du Col des Champs à Colmars

Entre les hautes vallées du Var et du Verdon, il y a une très belle route de montagne à prendre. Pour découvrir le magnifique Col des Champs, et la belle ville de Colmars, hop en route! 🙂

Je vous propose de découvrir cet itinéraire depuis la vallée du Var, pour rejoindre la vallée du Verdon. Par exemple, imaginons que vous êtes dans le coin car vous avez eu la très bonne idée de passer par les belles Gorges de Daluis 😉 Vous continuez de remonter le long du Var et vous arrivez à la petite commune de Saint-Martin-d’Entraunes. Vous pouvez d’ailleurs continuer la route sur une dizaine de kilomètres pour vous arrêter au petit lac d’Estenc, à côté de la source du Var. À la place, prenez à gauche sur la route D78 en direction du Col des Champs! 🙂

C’est parti pour 17km d’ascension! La route a une particularité, après 1.5km elle se sépare en deux. Sur la droite la D278, plus directe mais plus pentue. Ou continuer sur la gauche sur la D78, plus longue. Les deux routes se rejoignent de toute façon un peu plus haut. La montée est rude. La pente peut atteindre 14%. Challenge si vous êtes à vélo! Heureusement le paysage est de toute beauté, alors ne soyez pas trop pressé! 🙂

Par exemple cette portion de route avec dans le fond, les Aiguilles de Pélens (2523m).

Le Col des Champs

Le Col des Champs, à 2045m d’altitude, c’est ce grand et vaste espace d’alpages. L’endroit est tranquille, désert et sauvage. Il y a juste un petit parking et c’est tout. Rien d’autre pour gâcher la belle nature tout autour de vous 🙂 Un véritable paysage de carte postale!

Jusqu’en 1860, ce col marquait une frontière entre la France et le duché de Savoie, puis le royaume de Piémont-Sardaigne. Tout au fond, derrière le sommet de la Grande Tour (2745m) se trouve un des plus beaux lacs de France, le lac d’Allos, que je vous invite à découvrir ici 😉

La route qui descend vers Colmar est plus étroite et serpente à l’ombre d’une grande forêt de mélèzes. La route est plus courte aussi sur ce versant, avec 11km.

Au détour d’un virage donnant sur une prairie, pensez à vous arrêtez sur la petite aire de pique-nique sous les arbres. Vous aurez droit à cette très jolie vue sur la petite ville de Colmars 🙂

Colmars

Bienvenue à la petite cité médiévale fortifiée de Colmars (à ne pas confondre avec Colmar, sans S à la fin, en Alsace). Il y a plusieurs bonnes raisons de s’arrêter ici. La première raison, c’est que vous pourrez vous balader dans des ruelles pavées typiques à l’intérieur des remparts du moyen âge. Vous pourrez même marcher à l’intérieur de l’ancien chemin de ronde! Pour information, tous les ans, au mois d’aout, se tient un grand festival médiéval festif et coloré, qui anime les rues de la ville. Située à la frontière du Royaume de France et du duché de Savoie, Colmars a connu une existence mouvementée. Deux forts ont d’ailleurs été construits au XVIIe siècle pour consolider sa position défensive : le Fort de Savoie au nord et le Fort de France au sud (seul le fort de Savoie se visite).

La deuxième raison, c’est pour profiter du marché local (le vendredi) pour acheter des bons produits locaux. Enfin, la troisième très bonne raison, c’est pour découvrir une cascade magnifique! Il faut d’abord aller en direction de la sculpture du bouquetin près de l’office du tourisme, puis suivre le sentier bien indiqué.

Après 20min de marche on arrive dans un mystérieux cirque rocheux aux formes étranges. On entend un grondement de plus en plus fort. Enfin, après un virage du sentier, on tombe sur cette merveille, la très jolie cascade de la Lance 🙂

Cette cascade de 20m de haut et vraiment facile d’accès, alors ne passez pas à côté de cette petite excursion 🙂

À la découverte des Gorges de Daluis, le Colorado Niçois!

Un paysage incroyable se cache à moins d’une heure de la Côte d’Azur. Les Gorges de Daluis, surnommées le Colorado Niçois, c’est cet endroit unique que je vous propose de découvrir! On ouvre grand les yeux, c’est parti, hop en route! 🙂

Direction le département des Alpes-Maritimes. Entre le très beau village médiéval d’Entrevaux et le village de Guillaumes, la route longe la vallée où coule le Var. Puis le fleuve s’engouffre dans les flancs ouest de la montagne du Dôme de Barrot (2136m). Au détour d’un virage sinueux, au bord de la route, on trouve une étrange formation rocheuse appelée la « Tête de femme » ou la « Gardienne des gorges ». Elle marque le début d’un autre monde! 🙂

En effet, on pénètre dans un univers incroyablement unique! Le Var a creusé des gorges profondes et étroites. C’est un paysage minéral grandiose et unique au monde. La route suit un tracé au bord de falaises vertigineuses de plus de 300m de haut. Le contraste du ciel bleu, de la végétation sur la roche rouge, et le var étincelant tout au fond, c’est un paysage à couper le souffle!

Ce qui fait la particularité de ces gorges c’est cette couleur rouge! La roche sur cette partie de la montagne est composée de pélites. Il s’agit de cendres volcaniques et de sédiments datant d’il y a 250 millions d’années, qui se sont oxydés pour finir avec cette couleur rouge caractéristique. C’est ce qui vaut à ce lieu d’être surnommé le Colorado Niçois 🙂

Toute la zone est classée et protégée depuis 2012 et la création de la réserve naturelle régionale des gorges de Daluis. C’est un paradis pour les géologues avec des minéraux uniques. Il parait qu’on peut même y trouver des rides de courants ou des impacts de gouttes de pluie fossilisés. C’est aussi une flore et une faune particulière qui s’est adaptée à cet environnement unique. Le long des falaises, beaucoup de cavités abritent oiseaux et chauves-souris. Plus d’informations sur la réserve sur le site officiel ici.

Le long des gorges, on découvre le Pont de la Mariée. Il a été construit pour permettre le fonctionnement d’une ligne de tramway entre Nice et le village de Guillaumes de 1923 à 1929. Il est vertigineux, perché à 80m de haut! C’est un des tous premiers ponts en béton armé construit en France. Il s’appelait tout simplement le Pont du Tramway. Alors pourquoi ce nom de mariée? On pourrait croire à une obscure légende urbaine. Hélas, c’est bien lié à un véritable et tragique fait divers. Le 30 juillet 1927, un couple de jeune mariés venant de la région parisienne est en voyage de noce dans la région. Les deux amoureux (Bernard Baillet et Marie-Louise Pion) décident de visiter les célèbres gorges à la tombée de la nuit (drôle d’idée). Leur voiture se gare au milieu du pont. D’après le témoignage du mari, à cause de l’obscurité, sa jeune épouse serait tombée accidentellement du haut du pont. Accident ou non, mystère. Mais depuis, le pont a été baptisé ainsi. Il est fermé à la circulation et sert maintenant pour du saut à l’élastique, ou simplement pour lutter contre son vertige et profiter de la beauté des lieux 🙂 (en faisant bien attention à ne pas tomber!)

Les Gorges de Daluis Deux peuvent aussi se parcourir à pieds. Sur le versant opposé à la route, le circuit de la Clue d’Amen (5h aller-retour) permet de s’aventurer un peu plus en profondeur dans ces terres rouges!

Si les Gorges de Daluis, vous plaisent, alors vous pouvez prolonger le plaisir! De l’autre côté de la montagne, à quelque kilomètres de là, le flanc est est creusé par une autre rivière. Ce sont les Gorges de Cians. Elles sont plus profondes et étroites que les Gorges de Daluis. Cette fois, la route serpente tout en bas près de la rivière. On est se sent tout petit et écrasé par le poids des impressionnantes murailles de roches rouges. Je les trouve personnellement un peu moins spectaculaires car on ne ressent pas la même impression de vertige. Dans tous les cas, c’est encore un des beaux endroits à visiter dans cette région pleine de surprises 🙂

Entrevaux, le village médiéval perché sur un éperon rocheux

Longtemps isolée aux confins de la Provence, sur une boucle du Var, le village médiéval fortifié d’Entrevaux, perché sur son éperon rocheux, mérite largement qu’on s’y intéresse. Il fait parti des plus beaux villages de France 🙂 Partons à sa découverte, entre Nice et Digne-les-Bains, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence. Hop en route!

On remonte la vallée du Var tout comme on remonte l’histoire pour revenir au commencement, deux millénaires plus tôt. L’histoire commence avec le village gaulois de Glanate qui devient Glandèves. Il se situe un kilomètre en amont, à l’emplacement de l’actuel hôpital d’Entrevaux. Le village est victime des crues du Var et des pillages des Sarrasins et fini par disparaitre. La population et l’évêché s’installe au pied d’un éperon rocheux. Le site est plus facile à défendre.

C’est la naissance d’Entrevaux (qui signifie « entre les vallées »). Malgré tout, le village est brulé et une partie de la population massacrée en 1536, pendant la guerre qui oppose François 1er et Charles Quint pour le contrôle de la Provence. Et ça, l’occupant n’aurait pas du le faire. Six ans plus tard, le barbier du village égorge le gouverneur espagnol. C’est le signal! Ce qui reste de population se révolte et reprend le contrôle du village pour le rendre au roi de France. En remerciement, un édit du roi proclame Entrevaux « ville royale du Royaume de France ».

Sous Richelieu, on renforce les remparts. Sous Louis XIV, Vauban signe les plans pour fortifier la ville. La citadelle se refait une beauté, et les murailles se renforcent! Entrevaux est à la frontière du Royaume de France et des états de Savoie tenus par les Piémontais. Elle doit être imprenable, et elle tiendra cette promesse! Deux fois en 1704, elle sera assiégée. Deux fois les troupes et la population sortiront pour botter les fesses aux envahisseurs. Le village et sa population obtient une telle réputation de durs à cuire qu’on ne cherche plus à l’attaquer. Après cette période de trouble, le village reste relativement coupé du monde. En effet, on ne le peut le rejoindre que par un chemin muletier. C’est seulement en 1873 avec la construction d’une route impériale dans la vallée que le village d’Entrevaux est véritable relié au monde extérieur. Maintenant, le village profite du tourisme, et ça tombe bien, nous voici! 🙂

On pénètre dans ce beau village médiéval par l’unique pont au dessus du Var et par l’impressionnante fortification de la Porte Royale (ou Porte du Midi). Même si le village dégage une allure médiévale avec ses remparts et ses fortifications, les habitations datent principalement de sa reconstruction au XVIIe.

On découvre des ruelles tortueuses débouchant sur la jolie place Charles Panier avec sa fontaine. En déambulant entre les échoppes et les maisons hautes aux façades colorées, on arrive devant la Cathédrale d’Entrevaux.

Elle date de 1624. Après la Révolution elle devient une église paroissiale. Ses dimensions sont modestes à cause du manque de place disponible lors de sa construction. L’intérieur est assez sombre, il n’y a que trois petits vitraux sur le mur sud. En revanche le chœur est joliment décoré, et j’ai particulièrement aimé le buste reliquaire de Saint Jean-Baptiste en bois doré.

Pensez à jeter un coup d’œil à son clocher. Il fait partie des fortifications. Il est crénelé et sert aussi de tour de défense! Juste a coté dans les remparts, il y a la Porte d’Italie avec son pont-levis et ses canons orientés contre l’envahisseur.

Maintenant, on prend son courage à deux mains pour grimper jusqu’à la citadelle Vauban qui domine le village de toute sa hauteur. Et du courage, il va falloir en avoir! Le chemin d’accès est très escarpé et fortifié. Il fait 800m de long sur 9 rampes. Avec un dénivelé de 156m, s’il fait bien chaud, vous allez le sentir passer! 😉

Après 20-30 minutes d’une longue montée, on arrive en sueur (ou pas, fraîcheur Narta!) à la citadelle! Vous pourrez découvrir le donjon, des souterrains et les anciens cachots (qui ont servis pour la dernière fois pendant le Première Guerre Mondiale pour garder des prisonniers allemands).

Un petit musée vous permet de comprendre un peu plus en détail la vie dans la citadelle.

On découvre aussi un autre pont-levis donnant sur le massif plus loin. Plusieurs chemins de randonnées arrivent d’ailleurs ici. Les petits malins (ou les radins) diront que ça peut vous faire économiser les 5 euros d’entrée en entrant par ce pont-levis non surveillé. Tsss!

En plus de visiter la citadelle, monter ici vous permet d’avoir cette magnifique vue sur la vallée du Var 🙂

Ainsi que cette encore plus magnifique vue plongeante sur le village d’Entrevaux, 156m plus bas! Impressionnant! On est pris de vertige car on sent que la citadelle est vraiment construite en équilibre sur une paroi à pic!

Dans le village, en plus des boutiques, galeries d’art et restaurants, vous pourrez aussi découvrir un vieux moulin à huile du XVIIIe siècle toujours en activité, ainsi qu’un petit musée de la moto 🙂

Et ensuite, on reprend la route le long de la vallée pour découvrir toutes les belles autres merveilles de la région. N’hésitez pas à jeter un coup d’œil sur la carte de la page d’accueil du site 😉

Randonnée au Lac de Trécolpas, un incontournable du Parc du Mercantour

Cette randonnée au lac de Trécolpas est une des plus belles à faire dans le Mercantour. Elle est accessible à toute la famille. Elle vous offrira une marche en forêt, des torrents, un lac magnifique, des paysages de haute montagne et un chalet d’altitude. Le tout sans trop d’efforts. Une belle randonnée au top! Alors hop en route 🙂

Pour rejoindre le point de départ de cette randonnée, il faut tout d’abord remonter la vallée de la Vésubie, puis prendre direction Le Boréon. Après avoir dépassé le lac du petit barrage et le parc animalier Alpha (dédié aux loups), la route s’arrête enfin dans un grand parking. Il est facile de s’y garer, juste à côté du chouette restaurant l’Alpage.

La randonnée ne présente pas de difficultés particulières. Depuis le parking, il faut compter environ 2h de marche pour rejoindre le lac. Je vous conseille de faire cette randonnée le matin, car le lac finit dans l’ombre dans l’après-midi. Le chemin est très bien indiqué, on peut presque y aller sans carte.

Le début de la marche se fait à la fraiche dans la vallée humide. Le joli torrent du Boréon bondit joyeusement le long du sentier, à l’ombre d’une forêt de mélèzes. C’est très agréable et rafraichissant 🙂

Une fois arrivé au croisement de la borne 425, il faut prendre à droite pour aller directement au lac. L’autre direction, c’est le refuge de la Cougourde, et il sera pour le chemin du retour 🙂

La montée du val du haut Boréon est un peu raide mais ça reste un pur plaisir. On a une jolie vue sur le mont Pélago (2768m) qui a la tête dans les nuages 🙂

On arrive ensuite au fameux lac de Trécolpas (2150m). L’arrivée se fait presque par surprise, le lac se dévoile d’un seul coup! C’est beau comme un tableau! 🙂

La vue sur ce beau lac glaciaire, avec les montagnes imposantes qui se reflètent dans ses eaux couleur émeraude, ça mérite largement cette petite montée! Il possède même un petit ilot mignon au fond 😉

Miracle ce jour là, il n’y a personne, le lac est seulement pour nous! Et aussi de quelques vaches qui profitent de ce cadre idyllique 😉

Vous croiserez sans aucun doute des chamois peu farouches qui sont nombreux sur les roches au dessus du lac.

N’hésitez pas à faire le tour du lac, la vue est encore plus belle! 🙂

Si vous avez envie de vous dégourdir un peu plus les jambes, c’est justement depuis cette zone du lac que le sentier continue pour prendre un peu plus de hauteur.

Le sentier grimpe ensuite vers le Pas des Ladres. Le paysage devient plus minéral. On entend le cri des marmottes et des rapaces qui volent au dessus des cimes.

Une fois arrivé au Pas des Ladres (2432m) on a cette superbe vue plongeante sur le lac de Trécolpas! 🙂 En italien, « ladre » signifie « voleur ». Les contrebandiers qui venaient d’Italie passaient par cet endroit pour ensuite rejoindre Saint-Martin-Vésubie sans avoir à passer par le poste de douane de Fenestre.

En tournant la tête de l’autre côté, c’est un tout autre paysage, avec une très belle vue plongeante sur le lac de Fenestre (2266m). Juste derrière l’arrête rocheuse qui le domine, il y a plusieurs petits lacs dont le lac Blanc, source de la Vésubie.

Si vous avez vraiment envie de vous dégourdir les jambes, vous pouvez partir sur la gauche en direction du Col de Fenestre (2474m) qui marque la frontière avec l’Italie. Et s’il vous en faut toujours plus 😉 il faut continuer de grimper la crête pour atteindre le plus haut sommet du Mercantour, le Mont Gélas (3143m).

En descendant sur la droite, on rejoint le lac de Fenestre, le vallon du Ponset et la Madone de Fenestre.

Tout ceci n’est pas au programme de cette belle petite rando, alors demi-tour au Pas des Ladres pour amorcer la descente 🙂

Après avoir longé à nouveau le lac de Trécolpas, il faut maintenant suivre un sentier en corniche en direction du refuge.

Sur la droite, des hautes falaises nous surplombent. Au fond à gauche dans les nuages, on devine un sommet avec une forme étrange. C’est le Cayres de la Cougourde (2921m). La cime a une forme de « courge » qui se dit « cougourde » en patois niçois 😉

L’arrivée au refuge de la Cougourde (2100m), c’est l’occasion idéale de siroter une bonne bière artisanale locale et déguster la sacro-sainte tarte aux myrtilles de randonnée 😉 Le refuge propose aussi des couchages. Les réservations et infos sur leur site officiel ici.

Vous pourrez aussi faire des câlins aux chevaux et profiter du paysage derrière le refuge qui est vraiment, vraiment, très beau 🙂 vraiment!

Si vous avez encore du temps devant vous, poussez un peu plus haut. Depuis le refuge un sentier mène au lac des Sagnes (2200m). Après avoir dépassé sur la gauche une jolie cascade vous découvrirez ce petit lac où le Boréon prend sa source. Cette petite boucle supplémentaire vous rajoutera 100m de dénivelé et environ 30-40 minutes de marche supplémentaire.

Cette belle randonnée facile au lac de Trécolpas vous mettra des étoiles pleins les yeux! Testé et approuvé 😉

La plus belle vue au sommet du Mont Mézenc

À la limite de la Haute-Loire et de l’Ardèche, il y a une montagne incontournable dans cette partie du pays, c’est le Mont Mézenc. Il se trouve à une trentaine de kilomètre au sud-est de la ville de la jolie ville du Puy-en-Velay.

Le mont est situé au cœur du massif du Mézenc. Il s’appelait Puei-Vuei (le « vieux mont »). Vers le XVIIIe siècle, on commence à utiliser le nom de Mézenc, qui aurait une origine gauloise. Il viendrait de « mège » qui signifie « frontière ». Le massif séparait en effet les deux peuples celtes des Vellaves et des Helviens. C’est un sommet montagneux d’origine volcanique. Il est principalement composé d’une roche magmatique, la phonolite. Ces pierres sont réputées pour avoir des propriétés acoustiques, elles « chantent » si on les tapent l’une contre l’autre. C’est à la fois le point culminant de la Haute-Loire et de l’Ardèche! Le mont a en effet deux pics séparés de 500m, sur deux départements. Un se trouve en Haute-Loire (1744m) et le plus élevé en Ardèche (1753m). Sur la même ligne de crête du massif, 15km plus loin, vous pouvez aller découvrir le célèbre Mont Gerbier-de-Jonc où se trouve la source de la Loire 🙂

La randonnée depuis le parking de la Croix des Boutières (ou croix de Peccata) à l’ouest du mont n’est pas très difficile. On ne peut pas se perdre, il n’y a qu’un sentier à suivre. Avec un petit dénivelé de 250m, l’aller-retour peut se boucler facilement en deux petites heures.

Près du parking, vous verrez ce panneau un peu mystérieux. Le Mont Mézenc marque la ligne de partage des eaux. Lorsque la pluie tombe, d’un versant de la montagne, les eaux finiront un jour dans la mer Méditerranée et sur l’autre versant, elles finiront dans l’océan Atlantique.

Pour le piquenique je vous propose de découvrir une spécialité locale : le fromage aux acariens! 🙂 Son petit nom, c’est le fromage aux artisons, ou artisous. C’est un fromage fermier au lait cru de vache. L’artison, c’est un acarien qui se développe sur la croute du fromage et participe à son affinage! À vous de voir si vous voulez manger la croute ou pas 😉 Il y a une autre gourmandise purement locale, c’est le « fin gras du Mézenc » (qui a une AOC/AOP). C’est traditionnellement du bœuf, destiné à être vendu et mangé à Pâques, élevé sur les hauts plateaux du Mézenc. Le bœuf est engraissé avec un foin particulier issu de la flore de la montagne (comme le fenouil des alpes ou cistre) ce qui parfume naturellement la viande.

On grimpe la pente douce, entre passages couverts dans la forêts de conifères, ou à découvert au milieu des éboulis de phonolite. Le versant est recouvert de fleurs, et particulièrement d’une espèce endémique de séneçon.

On retrouve aussi beaucoup de genévriers et de gentianes. La zone étant protégée et classée depuis les années 1930, vous pourrez observer une faune et une flore riche. Les oiseaux sont nombreux et il y aussi des marmottes (introduites dans les années 1980).

Le sommet du Mézenc côté nord (1744m) est coiffé d’une grande croix. Elle a été installée en 1945 par des prisonniers français après leur retour des camps en Allemagne.

Vous aurez une très belle vue panoramique sur la Haute-Loire. Tout est beau! 🙂 Puis, vous découvrirez aussi deux pics rocheux étranges semblant émerger de la forêt. Ce sont les dents du diable de Mézenc! Ce sont des restes d’effleurements de lave datant d’il y a 7 millions d’années.

À gauche, il y a la dent du diable (ou Chastelas) et à droite la roche pointue. Cet endroit traîne une mauvaise réputation depuis l’antiquité. C’est un locus terribilis, un lieu terrible! D’après une légende tenace, ici serait caché le trésor des druides! Lors du sac du sanctuaire de Delphes en Grèce en -279 par les armées gauloises de Brennus, une table d’or aux pouvoirs surnaturels aurait été ramenée. Deux siècles plus tard, alors que les armées de Jules César conquièrent la Gaule, les druide auraient caché ce fabuleux trésor dans des tunnels secrets sous la dent du diable!

Cette région est longtemps restée une terre sauvage et isolée. L’hiver y est particulièrement rude. Il souffle une sorte de blizzard local particulièrement violent, appelé la burle. Il existe d’ailleurs « le triangle de la burle » (en référence au fameux Triangle des Bermudes). Dans la zone délimitée par le mont Mézenc, le Puy-en-Velay et le massif du Pilat, il y a un nombre d’accidents d’avions supérieur à la normale. Plus de 50 accidents depuis les années 1940, c’est un véritable cimetières d’avions! De nombreux témoignages parlent de phénomènes lumineux dans le ciel. Est-ce que c’est lié à des perturbations magnétiques dues aux terres volcaniques, à des phénomènes surnaturels, voir même à des activités extraterrestres? Le mystère reste entier, mais il se passe incontestablement des choses étranges et non expliquées dans cette région.

Le sommet du Mézenc côté sud (1753m).

Une table d’orientation vous permettra de vous repérer. Par beau temps, on peut voir jusqu’au massif des Alpes et deviner le Mont Blanc, ou même le sommet du Mont Ventoux. Ici sur cette photo le Rocher Tourte (1535m) au centre, et le Mont Alambre (1691m) à droite.

Une randonnée au sommet du Mont Mézenc, c’est vraiment une belle sortie à faire en famille si vous êtes de passage dans la région. Entre beauté naturelle, histoire et légendes 🙂

Balade au Mont Gerbier-de-Jonc, à la source de la Loire!

C’est un nom qui nous parle, un nom qu’on apprend à l’école quand on est enfant. Le Mont Gerbier-de-Jonc! C’est là où on trouve la source de la Loire, le plus long fleuve de France. Pour découvrir ce lieu, il faut se rendre au sud du Massif Central, dans l’Ardèche.

La route D378 est très agréable. Entre le Puy-en-Velay et Aubenas, on entre dans le parc naturel régional des Monts d’Ardèche. Il y a plein de beaux paysages à admirer! Puis, au détour d’un virage, un mont se détache des autres, car il a une forme vraiment particulière. Ca tombe, bien c’est justement lui le Mont Gerbier-de-Jonc! 🙂

Il a une forme tout à fait particulière. C’est exactement un dôme phonolitique. C’est le résultat d’une activité volcanique datant d’il y a 8 millions d’années. La lave était trop visqueuse pour couler rapidement le long de la cheminée du volcan. L’érosion du temps et le rabotage pendant les périodes glaciaires ont fini par lui donner cet aspect unique et facilement reconnaissable.

L’origine de son nom n’a rien à voir une quelconque méthode de culture du jonc 🙂 Son origine viendrait d’une racine celtique « gar jugum » qui voudrait dire montagne-rocher. C’est le deuxième site le plus fréquenté dans le département après les gorges de l’Ardèche. Chaque année, 400.000 visiteurs viennent ici. Le site du Mont Gerbier-de-Jonc est classé et protégé depuis 1933. Au niveau du col à 1417m, un grand parking vous attend. Vous y trouverez un restaurant, des toilettes, des échoppes pour acheter des produits régionaux et la Maison du site, avec un petit musée à l’intérieur.

C’est un modeste sommet des monts du Vivarais. Il culmine à 1551m d’altitude. Atteindre le sommet ne pose pas de problème particulier. Une petite vingtaine de minutes de marche et vous y êtes 🙂 Il faut prévoir tout de même des bonnes baskets. Attention, certains passages ressemblent vraiment à de la grimpette et les pierres sont un peu glissantes.

Au sommet, vous êtes récompensés par cette belle vue à 360° sur toute la région 🙂

La source de la Loire ne jaillit pas au sommet, mais au pied sud du mont. En réalité il y a une nappe phréatique dans cette zone qui donne naissance à trois différentes sources de la Loire. Elles sont réparties sur moins d’un kilomètre. Evidemment, tout le monde pense que sa source est la seule est unique 😉

La « source authentique » (1412m) se trouve le long de la route D378. Elle est marquée par une petite construction en pavé. La « source géographique » (1408m) se trouve juste à côté du parking. Elle se déverse dans un modeste abreuvoir en pierre dans une ancienne étable. La « source véritable » (1404m) se trouve un peu plus à l’est. Elle sort en plaine nature dans une prairie. Le ‘sentier des sources de la Loire’, un circuit de 3km, permet de faire une balade entre ces trois sources Je vous laisse vous faire votre avis et décider laquelle est la véritable source 🙂

Ces sources donnent naissance à la Loir qui n’est alors qu’un modeste ruisseau de montagne. Le petit ruisseau rencontre son premier affluent quelques kilomètres plus bas. Beaucoup plus loin, il devient le plus beau fleuve de France, et il finira son trajet 1000km plus loin à Saint-Nazaire. Pour la petite histoire, le nom du fleuve viendrait d’une racine gauloise « liger » signifiant limon, vase, lie … Et le terme « ligérien » désigne donc ce qui se rapporte à la Loire 🙂 voilà, c’était le nouveau mot à apprendre aujourd’hui.

En tout cas, je vous recommande ce chouette endroit! 🙂

La magnifique Cascade de la Beaume

Sans doute une des plus belles cascades de France! La Cascade de la Beaume est un site naturel incontournable en Auvergne. Hop en route pour cette très belle balade rafraichissante 🙂

Cette cascade se trouve à une quinzaine de kilomètres au sud de la ville du Puy-en-Velay. Pour y accéder, c’est facile! Depuis le village de Solignac-sur-Loire, suivez la route de la cascade, puis la D54. Un parking est aménagé le long de la route. D’ici vous avez accès à un belvédère avec une très belle vue sur la vallée.

Depuis le belvédère on peut découvrir la cascade vue d’en haut. On tombe déjà sous le charme 🙂 Le ruisseau Ourzie a creusé le plateau basaltique constitué d’anciennes coulées de lave pendant des millions d’années. L’eau jaillit du haut de la falaise. À son arrivée, elle donne naissance à la Beaume, un affluent de la Loire qu’elle rejoint quelques kilomètres plus loin. Une cascade pour deux rivières.

Pour rejoindre la cascade, roulez jusqu’au petit parking du Reynardou, quelques centaines de mètres plus loin. Il faut compter environ 40 minutes de marche aller-retour. Le chemin est glissant et n’est pas du tout adapté à des poussettes, mais il reste accessible au plus grand nombre. Ne vous attendez pas à être seuls sur le site, cette cascade facile d’accès est très populaire.

Le sentier passe sous la route et suit le ruisseau au cœur de la forêt d’Agizoux, riche en ormes et en pins maritimes, étonnement présents. Après une descente qui peut s’avérer périlleuse s’il y a eu de la pluie auparavant 😉 vous arrivez littéralement au pied de la cascade.

Dans son écrin de verdure, la cascade de la Beaume, avec ses 27m de haut et ses orgues basaltiques, c’est tout simplement magnifique! 🙂 Son débit est estimé à 360 litres d’eau par seconde. Son nom viendrait du latin balma signifiant grotte. Elle est mentionnée pour la première fois par écrit en 1352, mais elle est connue par les hommes depuis la nuit des temps. Sur le site, en 1963, les archéologues ont retrouvé des anciennes traces d’occupations datant de l’époque de Neandertal.

Chaque lieu magnifique est entouré d’une légende 🙂 La cascade de la Beaume n’y échappe pas. Il était une fois le seigneur de Solignac, qui avait une fille. Un jour elle a confondu la silhouette d’un jeune berger avec celle du diable. Prise de panique, elle se jeta dans les gorges de la Loire pour lui échapper. Heureusement le jeune berger parvint à la sauver de la noyade. Hélas, elle était prise de folie, mais le chevrier tomba sous son charme et resta a ses côté. Le seigneur pensa pouvoir la soigner en lui disant de se verser beaucoup d’eau froide sur la tête. Les amoureux crurent que la solution était donc de se jeter du haut de la cascade. Le chevrier ne voulait pas la laisser seule et sauta avec elle, la tenant dans ses bras. On raconte que la Vierge Marie, attendrie par cet amour, leur amortit la chute et leur évita la mort. À son réveil, la fille est guérie. Elle se maria avec son amoureux, et c’est ainsi qu’un humble berger devint seigneur de la Beaume 🙂

À la découverte du Puy-en-Velay

On reconnait immédiatement la ville du Puy-en-Velay : l’ancien volcan du mont Anis surmonté du rocher Corneille avec la grande statue Notre-Dame de France, la Cathédrale et le rocher Aighuile. Autant de marqueurs tellement uniques qui font du Puy-en-Velay une ville à découvrir absolument. Hop en route! 🙂

Le Puy-en-Velay, c’est la capitale historique de l’ancien territoire gaulois des Vellavii, au sud-est du Massif Central. La ville s’est développé autour de l’ancien volcan, le mont Anis, qui lui a donné son ancien nom Anicium, avant de devenir Puy-en-Velay. On appelle les habitants les ponots (c’est idiot je sais mais ça me fait toujours sourire ce nom 😉 ). Découvrons cette ville baignant dans un terroir et une tradition ancestrale, en commençant par ses principaux monuments.

La cathédrale Notre-Dame du Puy-en-Velay

C’est un chef-d’œuvre de l’art roman, classé aux monuments historiques et au patrimoine mondial de l’Unesco. On y accède par la rue des Tables, comme des millions de pèlerins avant nous (ou des simples touristes). C’est le plus ancien point de départ français pour le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Une fois arrivée en haut de la rue en pente, il reste encore un grand escalier à gravir, franchir les antiques portes en cèdres, et on y est! La cathédrale est construite au XIIe siècle sur les vestiges d’une église primitive. On utilise des pierres volcaniques de différentes couleurs. Au fil des siècle son état s’est terriblement dégradé. Alors, on décide de tout reconstruire. Entre 1844 et 1870, la cathédrale est presque totalement détruite et reconstruite à l’identique!

Comme tous les lieux importants, son histoire commence par une légende. En l’an 430, une femme gravement malade et fiévreuse voit en rêve la Vierge lui dire d’aller s’allonger sur grande une pierre plate au sommet du Mont Anis. Elle le fait et guérit miraculeusement! Une nouvelle apparition de la Vierge lui dit de demander à l’évêque de construire une église ici. Quand l’évêque se rend sur les lieux en plein été, il découvre la fameuse pierre, couverte de neige! Un cerf surgit alors de nul part et trace dans sa course les contours du bâtiment à construire. En réalité il y avait ici un temple païen, c’est à dire Celtes. Pour aider à la christianisation du site et le faire accepter plus facilement, cette légende permet de faire le lien : la pierre mégalithique préhistorique purifiée par la neige et le cerf celte païen qui trace l’église. La fameuse « pierre des fièvres » est toujours visible dans la cathédrale. Des pèlerins continuent de s’allonger dessus et prient pour recevoir ses bienfaits.

Si aux origines, le culte était pour la « pierre des fièvres », il a été remplacé par celui pour la Vierge Noire. La statue qu’on voit actuellement a été couronnée dans la cathédrale le 8 juin 1856 et provient d’une ancienne chapelle de la ville.

Il y avait à l’origine une première statuette de la Vierge Noire, remplacée par la plus célèbre, celle offerte par le roi Saint Louis au retour de la septième croisade. On raconte qu’il s’agissait en fait d’une ancienne statue de la déesse égyptienne Isis et qui avait été transformée en Vierge. Cette fameuse statue fera la prospérité de la ville grâce à l’afflux de pèlerins venant la voir. Elle sera malheureusement brulée sous la Révolution le 8 juin 1794. Alors que la statue se consumait, une porte secrète est apparu dans son dos et un parchemin en est sorti. On ne saura jamais ce qui était écrit dessus. Les révolutionnaires ont tout laissé se réduire en cendres… Une grande célébration a lieu tous les 15 aout, avec une grande procession de la statue de la Vierge Noire dans les rues de la ville.

Vous serez surpris par l’architecture de la cathédrale. En haut des marches, on débouche directement par un étroit passage en plein milieu du chœur de l’édifice! En fait la cathédrale a vite était victime de son succès et il a fallut trouver un moyen de l’agrandir. Comme il n’y avait plus d’espace disponible sur la pente du volcan, on a construit dans l’autre sens, en avançant dans le vide et en s’appuyant sur des massifs piliers cachés par la façade.

À l’intérieur de la cathédrale vous pourrez découvrir un très bel orgue à double façade, des peintures, dorures et des œuvres d’arts sacrées absolument partout.

Sur le côté de la façade à l’extérieur, il y a le porche du For avec une belle architecture (et sur l’arcade, une petite sculpture d’une personne semblant porter tout le poids de l’édifice sur ses épaules). Derrière, On trouve le clocher haut de 56m, qui est construit à l’écart. Vous pourrez aussi découvrir un magnifique cloître et la salle du Trésor de la cathédrale.

Le Rocher Saint-Michel d’Aighuile

Le rocher d’Aighuile est une formation d’origine volcanique (c’est précisément un « neck ») de 82m de haut. Selon une légende, le géant Gargantua, de passage dans la région, est pris d’une envie pressante. Il fait tout simplement un énorme caca, qui devient ce rocher, affectueusement surnommé « la fiente de Gargantua », hem!

En l’an 961, l’évêque du Puy ordonne la construction d’une chapelle au sommet, sur l’emplacement d’un lieu de culte « païen » présumé. Cette chapelle est évidemment consacrée à Saint-Michel, terrassant le dragon des anciennes croyances. Elle sera agrandie en une nouvelle chapelle au XIIe siècle. On accède au sommet (en transpirant) après avoir gravi un escalier de 268 marches (entrée 7 euros). Quelques pèlerins célèbres ont aussi grimpés ces marches comme les rois de France Charles VII, Louis XI et Charles VIII.

Dans la petite chapelle, on découvre un beau plafond peint. Au XIXe siècle, ce plafond est d’ailleurs un des premiers essais de conservation et de restauration de peintures médiévales en France. Cette chapelle fait partie de la première liste des monuments historiques classés en 1840.

Le Rocher Corneille et la statue de Notre-Dame de France

L’ancien volcan du Mont Anis qui domine la ville est surmonté par le Rocher Corneille. C’est un promontoire en basalte de 132m de haut. C’est le point culminant du Puy-en-Velay, à 757m d’altitude. C’est une partie de la cheminée de l’ancien volcan. Depuis l’époque romaine, il a été exploité comme carrière. Chaque année, la ville du Puy-en-Velay doit faire des travaux pour le consolider, le débarrasser de sa végétation et éviter les chutes de pierres sur les passants.

En 1850, on se dit que ce serait tout de même pas mal d’en faire quelque chose de ce fameux Rocher Corneille. L’idée émerge d’y installer une grande statue de la Vierge à l’Enfant. C’est tout de suite l’enthousiasme! Les travaux commencent rapidement en 1856, mais très vite sa construction coute beaucoup plus cher que prévu. L’évêque du Puy cherche alors de l’aide auprès de Napoléon III. Il ose même lui demander le bronze des canons capturés si le siège en cours de la ville de Sébastopol réussit et si la paix revient. Trois jours plus tard, la ville est prise. La paix est signée, c’est la fin de la guerre de Crimée. L’empereur tiendra sa promesse et livrera 150.000kg de fonte de fer provenant des 213 canons de la marine de Sébastopol. Les travaux s’achèvent enfin, et la statue est bénie solennellement en 1860.

La fonte de la statue a été réalisée à Givors. Une centaine de pièces de fontes sont fixées entre elles pour construire cette statue monumentale de 16m de haut! (22m si on rajoute le piédestal). L’intérieur de la statue est creux. Un escalier permet même d’accéder à l’intérieur de la tête de la Vierge! (entrée 4 euros)

Balade en ville

La vieille ville du Puy-en-Velay se visite rapidement. En quelques ruelles on passe de siècles en siècles. Ne manquez pas de découvrir l’Hôtel Dieu et sa pharmacie qui est une des plus anciennes de France. La tour Penessac ne passe pas inaperçue. C’est un vestige des anciens remparts de la ville du XIIIe siècle.

Autour de la Place du Plot et sa fontaine, vous pourrez vous réjouir les papilles 🙂 Dans le plus grand marché d’Auvergne, vous ne manquerez pas d’y trouver le « caviar du pauvre » : la célèbre lentille verte du Puy! La lentille est cultivée au Puy-en-Velay depuis l’époque gallo-romaine. Elle bénéficie d’une AOC / AOP. Grâce au climat et au terroir, les lentilles du Puy sont particulières. Elles ont une peau plus fine et contiennent moins d’amidon. La cuisson est plus rapide, elles sont moins farineuses, et se sont tout simplement les meilleures lentilles voilà tout! 🙂 La ville est aussi célèbre pour sa dentelle. On dit même que la dentelle aurait été produite pour la première en France au XVe siècle au Puy grâce aux savoir-faire de colporteurs italiens suivant le flux des pèlerins.

Lorsque la nuit tombe, il faut rester au Puy-en-Velay! Direction les hauteurs de la ville pour assister à un spectacle hauts en couleurs.

Puy de Lumières

En effet, chaque été depuis 2017 la ville se couvre de lumières dès la nuit tombée : c’est Puy de Lumières 🙂 Jusqu’à minuit, les plus beaux sites de la ville sont illuminés avec des jeux de lumières féériques.

La cathédrale, le rocher Saint-Michel, le musée Crozatier, l’Hôtel de Ville, le théâtre, la Place du Plot, la chapelle Saint-Alexis, tous profitent de cet écrin lumineux. Puy de Lumières déborde aussi de la ville puisqu’on peut retrouver des illuminations le long de la Loire sur la médiathèque et le vieux pont de Brives-Charensac. C’est gratuit et c’est beau, alors on ne se prive pas 😉 (plus d’infos sur le site officiel)

Autour du Puy-en-Velay

Juste à la sortie de la ville, il y a la Basilique Saint-Joseph-de-Bon-Espoir dans la commune d’Espaly-Saint-Marcel. On peut dire qu’elle ne passe pas inaperçue non plus! En 1855 une dentelière qui revient de la messe à la cathédrale du Puy-en-Velay, trouve par terre une image de Saint-Joseph, coincée entre deux pavés. Elle ramène l’image dans son village et la dépose dans une petite grotte. Avec une amie, elles prient régulièrement devant l’image. On remplace ensuite l’image par une petite statue de Saint-Joseph. Puis, des familles les rejoignent pour prier et le mouvement prend de l’ampleur. Même l’évêque vient! En 1876, un abbé du Puy vend tous ses biens reçus d’un héritage pour faire construire un sanctuaire pour Saint-Joseph. Il achète le neck et les ruines de l’ancienne forteresse du village autour de la grotte.

Pour faire bonne figure, on y construite là aussi une statue. Et pas n’importe quoi, la statue de Saint-Joseph est monumentale, elle fait 22m de haut! Elle est même plus grande que Notre-Dame de France située juste en face. Cette grande statue en ciment est inaugurée en 1910. La sanctuaire en forme de château-fort date de 1918. En 2021, le pape François érige le sanctuaire au titre de basilique. Il y a deux pèlerinages importants chaque année, le 19 mars et le 1er mai.

N’oubliez surtout pas d’aller découvrir la magnifique Cascade de la Beaume à une quinzaine de kilomètres au sud. Vous pouvez aussi vous balader au mont Gerbier-de-Jonc à la source de la Loire ou sur le mont Mézenc, le sommet de la Haute-Loire.

La région ne manque pas d’autres merveilles. Je vous conseille de jeter un œil sur la carte interactive sur la page d’accueil du site 😉

Visite du château du Plessis-Bourré

À une quinzaine de kilomètres au nord d’Angers, en direction de la commune d’Ecuillé, il y a un château unique. Pourquoi unique? car il n’a subit aucune transformation ou modification depuis sa construction il y a plus de 5 siècles! C’est quasiment le seul château du XVe siècle authentique en France.
C’est parti pour la visite, hop en route!

Histoire du château

Son histoire commence en 1468 avec Jean Bourré. C’est le grand argentier et confident du roi de France Louis XI. Il achète un domaine dans la région et décide d’y faire construire un château. La construction sera achevée en cinq ans seulement, ce qui est prouesse pour l’époque. Le château change de famille plusieurs fois et échappe aux combats et destructions dans les siècles qui suivent. En 1850, le château du Plessis-Bourré n’a plus de propriétaire. Il est à vendre mais personne n’en veut. Il risque d’être démoli et de finir en carrière de pierres. C’est finalement c’est un notaire d’Angers qui l’achète pour le préserver. Il changera à nouveau de mains à de nombreuses reprises. Les occupants actuels sont des descendants du duc de Dalmatie.

Le château est classé aux monuments historiques en 1931 et ouvert au public depuis 1955. L’entrée vous coutera 11 euros. Plus d’infos sur les horaires et tarif sur le site officiel.

Son architecture

Ce qui marque tout de suite en arrivant, c’est la taille des douves autour du château. Elles sont très larges. Autre particularité, les douves ne baignent pas directement les murs. Il y a un espace de 3m de large qui devaient permettre aux artilleurs de se positionner au pieds des murs. Pour rejoindre le château, il faut traverser un pont de 44m. Il est protégé par un système de double pont-levis. Il possède un donjon et un chemin de ronde. C’est une véritable forteresse défensive.

Et pourtant, c’est aussi un château élégant avec des hautes fenêtres. Ce mélange, c’est le style Transition, qui annonce l’arrivée de la Renaissance.

Sa visite

L’intérieur du château possède de nombreux meubles et objets classés. Tapisseries, tableaux et meubles précieux, tout y est.

Déjà à l’époque, il était bien plus confortable et agréable à vivre que les autres châteaux contemporains.

La pièce qui retient le plus l’attention du visiteur, c’est la grande salle des gardes. On y trouve un grand plafond à caisson recouvert de peintures. Ce plafond est peint à la demande de Jean Bourré, le fondateur du château. On dit qu’il était amateur d’occultisme et d’alchimie. Parmi les 24 tableaux présents dans les caissons, on retrouve de nombreux symboles alchimistes.

Il y a aussi des scènes proverbiales peintes et assez osées pour l’époque. Jusqu’au XVIIIe siècle, ce plafond était caché pour ne pas « perturber » les visiteurs.

Pour ma part, j’ai retrouvé la représentation de cet éléphant tout à fait euh … « spéciale » 🙂 J’avoue avoir été un peu perturbé 😉

Si ce château vous dit quelque chose, c’est parce qu’il est régulièrement utilisé pour des tournages de films (par exemple Peau d’Âne (1970), Le Bossu (1997), Fanfan la Tulipe (2003), …) ou pour des scènes de reconstitutions historiques.

Le château du Plessis-Bourré et son parc accueillent régulièrement des évènements : Pâques au château avec jeu de piste et chasse aux œufs en chocolat dans le parc, un spectacle de la Belle et la Bête, des concerts de musiques classique, un tournoi de chevalerie et sa fête médiévale, halloween,…
Plus d’infos sur le site officiel.

On peut aussi visiter la propriété de 400 hectares. Il s’agit principalement de grandes pelouses, d’allées boisées et de forêts. Il y a aussi des tables de pique-nique à disposition. L’accès au parc est inclus dans la visite.

Si vous avez quelques heures de libres et que vous êtes dans la région d’Angers, n’hésitez pas à venir découvrir cet héritage préservé du passé 🙂

Naviguer sur la Loire à bord d’une toue

En voici une activité plaisante : naviguer sur le plus beau fleuve de France à bord d’une embarcation traditionnelle et découvrir nature, faune, flore, histoire, et spécialités culinaires.
Hop en route! ou plutôt, hop en fleuve! 🙂

« Une toue, qu’est-ce que c’est ? »

Une toue, c’est le bateau traditionnel de la Loire. Depuis des siècles ces embarcations naviguent sur le plus grand fleuve de France. Elles se distinguent par un fond plat pour ne pas s’échouer sur un des nombreux bancs de sable du fleuve. Une toue possède une proue large, généralement utilisée par les pêcheurs. La toue peut aussi être utilisée pour extraire le sable du fleuve. Dans ce cas, on parle de toue sablière. La toue peut être avec ou sans cabane. Suivant les modèles, une toue cabanée pouvait transporter de 12 à 20 passagers le long de la Loire pour rejoindre les grandes villes du fleuve. Certaines « toues cabanées » sont comme des simples cabanes de pêches flottantes et ne sont pas vraiment destinées à naviguer sur la Loire. La toue possède en général un mât (pliant).

Parmi les bateaux ligériens (« ligérien » veut dire « ce qui est relatif à la Loire ». J’ai appris ce mot qui ne me sert pas souvent, alors je le cale ici hop), il y a donc la Toue. Il y a aussi la Gabare. C’est le plus gros bateau ligérien (oups 😉 ). Ce bateau à voile de 22 tonnes sert surtout au transport de marchandises. Et le dernier de la liste, c’est le Fûtreau. Ce bateau est le plus petit. Il sert aux pécheurs, passeurs ou simplement aux habitants pour passer d’une rive à l’autre.

L’essor du chemin de fer au XIXe siècle signera la fin de cet univers de navigation fluviale sur la Loire …

On embarque!

Heureusement pour nous, des passionnés restaurent les toues, les font vivre, et vous permettent de vous faire gouter cette vie typique de la Loire 🙂 Pour vivre cette expérience, je vous invite à vous rendre au village de La Possonière à 10 minutes d’Angers. Vous attendrez tranquillement l’arrivée de votre fière embarcation en buvant un verre à la terrasse de la très sympathique Guinguette les Tourbillons sur les bords de Loire 🙂 (plus d’infos sur leur site).

Notre balade sera ici sur une toue sablière nommée la « Rue du tangage » et nous ne tarderons pas longtemps à faire la connaissance de son super capitaine haut en couleurs. Ou plutot de son toutier devrais-je dire, Alex Fagat. Passionné de pêche, d’histoire et de nature, il saura répondre à toutes vos questions 😉 N’hésitez pas à réserver sur son site Terre et Loire.

On en profitera aussi pour déguster les spécialités culinaires de la région. À vous les rillettes, les poissons fumés et fromages. Voir même des délicieux rillauds chauds et des fouées! Vous allez adorer 😉 Cette dégustation s’accompagne bien évidemment de bons vins! Anjou-Brissac, Côteaux du Layon, Quart de Chaume, Côteaux d’Aubance, Bonnezeaux, Saumur-Champigny, etc … la liste est longue dans cette région! 🙂 Vous aurez aussi probablement le plaisir d’avoir à bord un producteur local vous raconter son millésime en faisant gouter ses cuvées. Ne serait-ce que pour boire et manger dans la bonne humeur au grand air sur la Loire, cette balade est une réussite!

Faune et flore

La Loire est un fleuve vivant et sauvage. Le lit du fleuve change à chaque crue. Une berge se creuse, un banc de sable apparait, un bras de fleuve disparait pour être remplacé par un autre, des iles se transforment. Cette dynamique fluviale en fait un fleuve riche. Plus de 60 espèces de poissons vivent le long de la Loire et les basses vallées angevines sont reconnues pour leur biodiversité.

Les nombreux bancs de sables et ilots servent aussi de refuges aux oiseaux locaux ainsi qu’aux oiseaux migrateurs. Vous aurez toujours quelque chose à observer 🙂

Une autre faune que vous découvrirez, ce sont les habitants des autres navires que vous croiserez sur la Loire!

Les toutiers forment une joyeuse confrérie unie et solidaire qui ne manque pas de se saluer 🙂

La Pierre Becherelle

Durant cette balade, vous découvrirez sans doute un rocher étrange au bord de la Loire, appelé la Pierre Becherelle. Autant le dire tout de suite, il n’y a aucun rapport avec le célèbre Bescherelle (référence de la langue française et que je devrais consulter un peu plus souvent je pense haha). Ce monolithe de pierre de 15m de haut étonne. Ce n’est pas menhir ni un monument mégalithique. Il faisait parti il y a bien longtemps du promontoire rocheux qu’on distingue derrière lui. Il est situé à Epiré, entre Bouchemaine et Savennières. Au moyen-âge, cette pierre géante servait à la fois de repère pour les mariniers, de limite de territoire pour le seigneur, et de lieu de péage maritime.

La pierre a faillit disparaitre en 1843 quand des entrepreneurs ont voulu récupérer du matériaux facile d’accès et lors de la construction du chemin de fer en 1850. Elle sert maintenant à embellir les balades et de terrains de jeu pour l’escalade 🙂

J’espère vous avoir convaincu. Une balade en toue sur la Loire, c’est l’assurance de passer un excellent moment de détente et de découverte. Alors à vous maintenant! 🙂