L’ancien royaume d’Aragon en Espagne est divisé en trois provinces : Saragosse, Huesca et Teruel. Dans cet article je vais vous partager quelques un des plus beaux sites de la province de Teruel 🙂
Quand on arrive en Aragon depuis Valencia, on tombe tout de suite sous le charme de la région!
La ville de Teruel
La ville de Teruel est l’endroit idéal d’où vadrouiller pour découvrir la province. Cette belle ville possède un des climats les plus rugueux d’Espagne. On passe de -10 en hiver à 39 degrés l’été. Quand on arrive à Teruel en voiture, le plus simple c’est de se garer sur le grand parking public gratuit à côté de la gare. Ce qui vous permettra de découvrir la ville en grimpant le célèbre Escalinata del Óvalo. Cet escalier monumental a été inauguré en 1921, en même temps que la gare, pour permettre aux voyageurs de rejoindre la ville, 26m plus haut.
Le site est habité depuis l’âge de bronze puis sera développé par les musulmans sous le nom de Tirwal, avant d’être baptisée Teruel par les chrétiens. Dans sa partie Est, la ville avait une des plus importantes communautés juives d’Aragon. On retrouve la trace de ce quartier autour de la place Juderia. Un des monuments de Teruel, c’est la cathédrale (Santa Maria de Mediavilla) inscrite au patrimoine de l’Unesco. Elle est connue pour sa grande tour dans le style Mudejar(les musulmans qui sont restés dans les territoires repris par les chrétiens) qui date de 1257.
Au nord de la ville, il y a un grand aqueduc en pierre(Acueducto de los Arcos). Il a permis d’apporter l’eau potable en ville (qui dépendait jusque là de grandes citernes). Sa construction est achevée en 1558 et alimente une fontaine sur la place centrale de la ville. La fontaine historique est remplacée par el Torico en 1858. C’est une colonne de 8m de haut avec un petit taureau en bronze au sommet, l’emblème de la ville.
Le centre ville historique a un aspect « propre et neuf ». En fait pendant la guerre civile espagnole, Teruel a été le théâtre de violents affrontements et une bonne partie du centre ville a été détruit. Sa reconstruction jusque dans les années 1950 lui donne son aspect actuel.
La ville est aussi célèbre pour les amants de Teruel. Dans toutes les boutiques, vous verrez quelque chose en rapport. Ce drame historique a lieu au XIIIe siècle. Isabel, une jeune fille d’une famille riche, est amoureuse de Juan, un jeune homme très bien mais pauvre. Tous les deux savent qu’ils ne pourront jamais se marier car le père d’Isabel n’acceptera jamais. Juan demande à sa promise d’attendre 5 années, le temps qu’il fasse fortune. Elle lui promet de l’attendre. Durant ces 5 ans, Juan participe activement à la guerre de la Reconquista, et il en revient sain et sauf et riche. Mais il arrive juste trop tard au rendez-vous des 5 ans. En 1217, Isabel le croit mort, et sous la pression de son père, elle vient de se marier avec un riche marchand. Juan s’introduit dans leur chambre la nuit et il lui demande de l’embrasser. Elle est désespérée mais refuse, car elle ne veut pas tromper son nouveau mari. Juan en meurt de chagrin. Le lendemain, lors de la cérémonie des funérailles, elle finit par embrasser sa dépouille dans l’église, et elle meurt elle aussi de chagrin. Leurs corps ont été exhumés en 1555, et depuis 1955, ils sont l’un à côté de l’autre dans un mausolée construit pour eux. Une version alternative suggère qu’en fait Juan voulait se suicider et emporter Isabel avec lui. Sachant qu’il ne pouvait plus l’épouser, il se serait empoisonné volontairement et le baiser qu’il lui demandait était celui de la mort pour Isabel… Quelle est la vérité ? on ne saura jamais, faites votre choix. La légende dit que Shakespeare se serait inspiré de cette histoire pour écrite Roméo et Juliette.
Côté touristique mis àpart, je vous recommande en ville l’improbable pub irlandais Flanagan’s Temple U2(C. Ainsas, 2). Dès qu’on franchit la porte d’entrée, on est en Irlande! La déco est superbe, la musique tout autant, et il y a un large choix de bières et le service est plus que sympathique. Vraiment une très bonne adresse pour une soirée réussie! 🙂 Pour les amateurs de viande grillée, dans un style plus traditionnel, il y a le très bon restaurant Asador Brasería La Vaquilla(C. Judería, 3). On n’oubliera pas non plus de gouter le Jambon de Teruel, qui est un jambon serrano réputé. Pour rappel, un jambon serrano est réalisé à partir de « porcs roses » (comme en France). Un jambon ibérique est réalisé à partir de « porcs noirs » ibériques et le plus connu est le pata negra (reconnaissable à ses ongles noirs).
Le grand canyon Rojo de Teruel
A quelques kilomètres au sud de Teruel, il y a un site impressionnant et pourtant pas très connu. Il s’agit de la Rambla de Barrachina. Ce site est surnommé le canyon Rojo. Son nom vient de la couleur ocre de ces falaises. On se croirait tout droit dans un film de farwest dans le Colorado américain et pourtant on est bien en Espagne.
Ces falaises colorées peuvent atteindre 200m de haut! L’accès n’est vraiment pas évident. Le long de la route N330, il faudra prendre une petite route sans indication et qui s’achève sur une piste en terre donnant sur le lit asséché de la rivière.
Pas de chance pour moi le jour où je suis venu ici en m’attendant à vivre le plus incroyable coucher de soleil : une tempête est arrivée ! Et comme le lit d’une rivière en temps de pluie, c’est franchement pas la meilleure des idées, j’ai du écourter ma visite, snif … En tout cas, je vous recommande la découverte de ce site méconnu! 🙂
Une dernière petite surprise à quelques kilomètres de Teruel. Si vous prenez l’autoroute en direction de Saragosse, vous apercevrez, comme sortis de nul part, des dizaines et des dizaines d’énormes avion. C’est le plus grand parking de stockage et de maintenance d’avions d’Europe. Airbus, Boeing, tout le monde est là. Les avions sont protégés de l’érosion par le climat sec et aride. Curieux à voir!
Estrechos del río Ebron
Entre le village de El Cuervo et Tormón, on peut parcourir une des plus belles randonnées de la province! Cette randonnée, Estrechos del río Ebron, suit le cours de la rivière Ebron. C’est un affluent de la Turia, qui prend sa source dans les montagnes au nord de Tormón. Au fil des siècles, la rivière Ebron a sculpté un paysage unique, avec des grands et étroits murs verticaux, des ponts naturels et des berges vertes. Pour cette randonnée, il faut compter au moins 3 heures de marche pour un itinéraire aller-retour.
Le point de départ se trouve à la sortie du village d’El Cuervo. En suivant la signalisation, la petite route se transforme en piste, et au bout vous arriverez sur un petit parking en pleine nature. Si le parking est plein, en revenant sur la route il y a un mini aire de pique-nique où on peut se garer.
Dès le début, on est saisi par la beauté des lieux. On traverse des vergers (je vois même des renards sauvages), la rivière coule paisiblement au bord du chemin, tout est vert, et les parois rocheuses et colorées encadrent le chemin qui se dirige vers Tormón.
Le sentier ne pose pas de problème particulier, il n’y a pas de dénivelé et on suit tranquillement le cours d’eau. Quand on arrive dans le canyon, c’est beau comme dans un rêve! J’ai vraiment trouvé cet endroit irréel et magique. Cette jolie rivière avec ses berges vertes et les falaises autour, non mais vraiment! 🙂
Sur une petite portion, le sentier n’existe plus. Il faut marcher sur une passerelle métallique juste au dessus de l’eau. C’est beau et c’est fun!
En sortant de cet étroit canyon, ça s’élargit. Le sentier grimpe petit à petit au milieu d’une superbe vallée boisée. Encore une fois, où qu’on regarde, c’est beau!
Il y a même une belle arche naturelle si on fait bien attention, Puente de La Fonseca 🙂
Le sentier va maintenant suivre un méandre dans une partie montagneuse. Cette fois, on marche au bord de la falaise, sur les hauteurs. Certains passages sont vertigineux, mais absolument rien de dangereux.
Après ce passage légèrement périlleux, on retrouve la belle rivière Ebron. Une succession de bassins enchanteurs amènent à la Cascade Calicanto, d’une vingtaine de mètres de haut.
C’est beau, c’est beau, c’est beau! Je me répète peut-être ? 🙂
Il faut maintenant faire demi-tour. Vous pouvez soit reprendre exactement le même chemin, ou vous rapprochez de la route pour bifurquer sur un autre sentier qui repart vers le sud mais sur un autre versant de la vallée.
Le chemin fini par rejoindre celui pris à l’aller et on repasse par les mêmes paysages magnifiques.
Je conseille à 100% cette randonnée qui est vraiment, vraiment, belle! 🙂
Cascada del Molino de San Pedro et Ojos del Cabriel
Encore une belle cascade à découvrir le long du Rio Cabriel. Elle est bien cachée, près de la petite bourgade de El Vallecillo. Quand le long de la route, vous apercevez ce corps de ferme perché sur sa petite colline, c’est ici qu’il faut tourner sur une minuscule route.
Peu après sur votre gauche, vous verrez des espèces de sentiers partir entre les arbres. Il n’y a pas de panneaux, mais c’est bien ici qu’il faut se garer au bord de la petite route. On entend déjà le bruit de la cascade. En quelques pas, on arrive devant cette beauté!
Il est possible de se baigner dans le bassin devant la cascade (si on n’est pas trop frileux). Tout est parfait! ou presque … la seule ombre au tableau, c’est sur la rive opposée, la vieille ruine en béton du moulin, et qui gâche un peu le lieu. Mais ne boudons pas notre plaisir, car la Cascada del Molino de San Pedro, c’est une merveille! 🙂
Il y a un autre bel endroit à découvrir, juste à l’entrée de El Vallecillo. Il faut suivre le panneau Ojos del Cabriel, grimper la minuscule route et se garer au petit parking du mirador. Ensuite vous pouvez prendre le raccourci et descendre directement par un sentier bien raide, ou bien suivre tranquillement la piste.
Dans les deux cas, on rejoint le cours de la rivière Cabriel. Ici, on trouve des petites sources, les yeux (ojos), qui alimentent la rivière.
La rivière s’étale sur un plateau rocheux, c’est assez curieux. Et on entend à nouveau le bruit d’une chute d’eau. D’ailleurs la voici!
La Cascade de la Herreria ponctue cette nouvelle balade. Elle est certes un peu moins belle et impressionnante que celle du moulin, mais elle mérite tout de même la visite 🙂
Le gouffre Sima de Frias
Proche du village de Frías de Albarracín, on trouve une autre merveille naturelle. Elle est bien cachée à 3km du village. Un petit panneau discret vous invite à sortir de la route vers une forêt de pins, pour Sima de Frias. De quoi s’agit-il ? Et bien tout simplement d’un énorme gouffre béant!
Ce gouffre s’est formé par l’écroulement du plafond qui recouvrait une grande cavité rocheuse. Il mesure 80m de diamètre pour 60m de profondeur. On peut en faire le tour en tout sécurité en suivant la clôture en bois.
En étant attentif, vous pourrez voir des fossiles incrustés dans le sol (principalement du côté gauche du gouffre, en venant de la route).
Calomarde
Quelques kilomètres plus loin, on arrive au village de Calomarde. Je vous propose deux activités incontournables! La première c’est la balade Ruta del Barranco de la Hoz. Ce chemin a été aménagé très récemment, il est ouvert depuis 2016. On ne peut pas le louper. Il y a un grand parking au bord de la route et un beau sentier longe des grandes parois rocheuses parsemées de grottes. Dès le début, le grand monolithe rocheux El Moriacho se dresse au bord du chemin.
Plus loin, le chemin s’enfonce dans un canyon. Puis on se promène sur des passerelles métalliques au dessus du cours d’eau. Le parcours complet rejoint le village de Frías de Albarracín et fait 8.5km de long pour environ 3h de marche.
J’ai trouvé cette balade agréable … mais j’ai trouvé le site « trop bien » aménagé. Le charme de la nature sauvage disparaissait un peu à mon gout, et en plus malheureusement je n’avais pas le temps de faire tout le trajet. C’est sans doute bien mieux plus loin, car cette balade fait partie des sorties réputées de la région!
La deuxième activité à Calomarde, c’est la grande cascade à la sortie du village (aussi connue comme la cascade du vieux moulin). Le site est facile à trouver, il y a une grande aire de parking bien aménagée au bord de la route. Ensuite, c’est facile, pas besoin de marcher longtemps, la cascade est vraiment à deux minutes à pieds. Elle ne parait pas très impressionnante sur la photo, mais elle mesure plus de 20m de haut!
Les sentiers autour de ce site sont assez ludiques. Ça grimpe et ça descend dans tous les sens. Il y a une aire de pique-nique. C’est l’endroit parfait pour un petit break 🙂
Pinares de Rodeno
Depuis le village d’Albarracín, à 15min de voiture vers le sud dans la sierra, il y a un lieu de toute beauté. C’est la zone protégée de Pinares de Rodeno. Une vaste pinède repose sur de curieuses formations de grès rouge, appelé rodeno. Des sentiers bien balisés permettent de rejoindre les différents lieux de la forêt sans abimer la nature.
Les roches ont toutes des formes improbables. On se perd avec plaisir dans ce labyrinthe de végétal et de minéral 🙂
Certains blocs de roches sont utilisés pour la pratique de l’escalade. C’est un spot réputé.
Ce qui fait aussi l’importance du lieu, c’est la découverte de peintures rupestres en 1982. Il s’agit précisément de l’art rupestre du levantin, spécifique à cette partie de l’Espagne. Ces représentations seraient datées entre 10.000 et 6.500 av JC.
Les différents endroits avec des représentations rupestres sont protégés par des abris. Il faut parfois avoir l’œil bien exercé pour les repérer. Ne vous attendez pas à la Grotte de Lascaux!
Le clou du spectacle, c’est quand on atteint le mirador! On a cette magnifique vue sur toute la région 🙂
On a clairement la sensation d’être perdu au bout du monde. On se prend à laisser son imagination se représenter les populations qui il y a 10.000 ans, profitaient elles aussi de cette vue!
Et comme je ne me lasse pas de la beauté de cette région, voici encore quelques exemples de paysages que vous aurez la chance de découvrir si vous y allez 😉
La région de la Communauté de Valencienne, s’étend de l’Aragon à la Catalogne au nord, jusqu’à la Murcie au sud. Elle possède des sites de toute beauté que je vous propose de découvrir 🙂
Commençons par nous rendre à la petite ville de Buñol, située à 40km de Valencia. Il y a un vieux château du 13e siècle où les habitants ont construit des maisons à l’intérieur. Mais vous avez surement déjà entendu parler de Buñol pour la Tomatina! C’est une fête qui se déroule chaque année, le dernier mercredi du mois d’aout. Pour l’occasion, des milliers de personnes se retrouvent ici pour se jeter des tomates! Cette tradition date de 1945 où pendant un défilé, des jeunes du village se seraient affronté en utilisant les tomates du commerce de légume sur la place. L’année suivante, ils ont recommencé, en amenant leurs propres tomates. Et ainsi de suite. La mairie a bien tenté d’annuler ce « débordement tomateux », mais c’était trop tard. Depuis 1959 la fête est officielle, et le village distribue les tomates aux festivaliers! C’est plus de 130 tonnes de tomates bien mures qui volent dans les rues de la ville ce jour là! 🙂
Sinon, le reste de l’année, à la sortir du village, il y a un très beau site : Cueva Turche. Dans un amphithéâtre de roche calcaire, on peut découvrir cette belle grande cascade de 60m de haut! Elle se jette dans un petit lac couleur émeraude où on peut se baigner. Le cadre est vraiment splendide! Il y a des tables de pique-nique tout autour. Il est possible d’accéder à une petite grotte derrière la cascade.
Le petit bémol c’est le parking en terre-battue, privé et payant (5eur). Le jour où je suis venu c’était ouvert et il n’y avait personne 🙂 Néanmoins, il permet de régler les problèmes de parking sauvage sur la petite route d’accès (d’ailleurs vous risquez fort de vous prendre une amende si vous vous garez ailleurs). Il faut aussi noter que l’accès à la cascade depuis le parking est un peu chaotique. Le sentier est en rénovation à cause des dégâts des dernières fortes pluies. Enfin, il semblerait qu’en été, il y a beaucoup de monde et que les gens ne ramassent pas trop leurs déchets…
Le village de Cofrentes
Ce petit village typique à 1h30 en voiture de Valencia est surtout connu pour la très jolie vue de son château situé sur un promontoire rocheux à 100m au dessus de la rivière Cabriel. Des fouilles archéologiques ont montré que le site est occupé depuis l’âge de bronze. La construction du château date de la période arabe au XIe siècle. Il est maintenant en partie en ruine (à cause des armées de Napoléon). Il peut se visiter depuis l’office du tourisme situé à côté (ouvert une heure par jour, 3eur l’entrée, et pas grand chose à voir, mais à noter la plus vieille horloge de la Province! respect!).
De l’autre côté de la rivière, vous pouvez grimper au sommet d’un petit volcan! C’est le Cerro de Agras (500m). C’est le seul volcan récent (en termes géologiques) de la région de Valencia. On ne se rend pas vraiment compte qu’il s’agit d’un volcan au début car une carrière installée dans les années 1980 a beaucoup abimé son aspect visuel. Une fois en haut, j’avoue que ce n’est pas très spectaculaire mais vous pourrez voir des roches volcaniques qui ont été projetées et des lapilli au sol.
Un peu moins pittoresque et touristique, à moins d’un kilomètre de ce paysage de carte postale, il y a le site d’une centrale nucléaire bien visible…
Le Canyon de Jucar
Depuis le village de Cofrentes, la rivière Cabriel se joint à la rivière Jucar, pour s’enfoncer dans le profond et large canyon de Jucar. La construction de trois barrages dans les années 1980 permettra la création de grands bassins de retenues d’eau de 14km de long. En plus de fournir de l’électricité à toute la région, ces barrages permettent une activité touristique nautique. Et quand il fait très chaud, c’est toujours bien agréable de se retrouver au bord de l’eau 😉 Le long du canyon, il n’y a qu’une seule petite localité.
Le petit village de Cortes de Pallas est perdu, enclavé au pied des grandes falaises du Canyon de Jucar. On a vraiment l’impression d’être coupé du monde dans cette bourgade. Et pour cause, jusqu’en 1932, il n’y avait toujours pas de route pour y venir! Depuis ce village, si vous avez le temps, il y a la randonnée des 3 cascades à faire. En remontant le cours d’eau sur 6km le long d’un petit canyon, le Barranco de Cortes, vous aurez une très belle balade les pieds dans l’eau au milieu de la nature. Renseignez-vous dans le village pour savoir s’il y a de l’eau. En période de sécheresse, tout est à sec …
De l’autre côté du canyon, en face, on peut voir les ruines du Château de Chirel. Il a été construit au XIIIe siècle par les arabes pour défendre le canyon. Plus tard, il sera utilisé par les chrétiens pour mater la révolte des Maures, suite au traité d’Expulsion de 1609. Ces populations arabes converties de force au christianisme et qui devaient maintenant être expulsées d’Espagne sont venues se réfugier dans cette région. Pendant un an ils affronteront les armées chrétiennes avant de finalement céder. Après cet épisode, il n’y a presque plus de population dans les environs et le château n’a plus d’utilité.
Il est à présent abandonné et à l’état de ruine. On peut le visiter gratuitement (après une petite marche de 30min depuis un parking).
En allant sur les hauteurs du village Cortes de Pallas, on rejoint le grand plateau de La Muela de Cortes à 900m d’altitude. Les points de vues sont nombreux (mais les places pour se garer le sont un peu moins). Le principal point d’observation, c’est le Mirador del Observatorio. Depuis cet endroit vous aurez ce magnifique panorama sur le grand canyon de Jucar.
On se rend pas bien compte des dimensions sur les photos, mais je vous promets qu’en vrai, c’est gigantesque!
Le plateau de La Muela de Cortesest à la fois désertique et magnifique. Vous ne croiserez quasiment personne. J’ai adoré ses vastes étendues de hautes herbes sèches et dorées. Ce territoire est aussi une réserve nationale de chasse. Avec un peu de chance, vous verrez peut-être des sangliers, des muflons et des chèvres de montagnes.
Le village de Chulilla
Dans la région de Los Serranos, à environ une heure de route au nord ouest de Valencia, il y a le village de Chulilla. Dans ce petit village pittoresque de maisons blanches, il y a les ruines d’un vieux château arabe qu’on peut visiter. Il est évidemment perché sur son éperon rocheux. Un côté donne sur le village, l’autre côté donne sur des falaises à pic. Mais on ne vient pas trop à Chulilla pour visiter ce minuscule village accroché à la colline. Ce qui fait vraiment venir les visiteurs, c’est le cadre naturel!
Regardez moi cette merveille! 🙂 La rivière Turia serpente dans un canyon aux falaises verticales impressionnantes!
Au fond de ce canyon, 160m plus bas, il y a un chemin qui suit la rivière en passant par de nombreux ponts suspendus, jusqu’au magnifique réservoir Charco Azul. C’est la balade tranquille, facile et fun à faire, avec en plus la possibilité de faire trempette depuis le ponton du réservoir ! (attention, l’eau est vraiment fraîche 😉 )
Castielfabib
Techniquement, le village de Castielfabib appartient à la province de Valencia, même s’il est en fait situé dans une enclave entre l’Aragon et la Castille. Cette place forte fondée par les romains a surtout pris de l’importance lors de la domination musulmane sous le nom de « Qastil al’Habi » et était réputée imprenable. Les siècles de conflits qui ont agité la région ont laissé le château en ruines. Encore une fois, c’est le cadre naturel qui fait toute la beauté de cet endroit.
Depuis le Mirador del Ebron, il y a une vue impressionnante sur le village et sur les gorges de Las Marinas. En continuant un peu plus au nord la route, on arrive en Aragon, à El Cuervo, et il y a une magnifique randonnée à faire le long de la rivière Ebron dans un canyon!
Montanejos
Le petit village de Montanejos est à un peu plus d’une heure de route de Valencia. Même si son vieux château arabe en ruine et son pont aqueduc San José ont un côté pittoresque, ce n’est pas ça qui fait la renommée de ce village fondé par les arabes. Montanejos est surtout célèbre pour ses eaux thermales.
Une zone de baignade est aménagée autour de Fuente de Baños. C’est une source d’eau chaude avec un débit de 6000 litres par minute. L’eau sort à une température de 25°C (de l’eau tiède quoi) et se jette directement dans la rivière Mijares. Son eau riche en magnésium est déclarée d’utilité publique depuis 1863. Une plage permet de se relaxer tranquillement et de profiter toute l’année des propriétés miraculeuses de l’eau et rester éternellement jeune!
Depuis bien longtemps, les habitants avaient découvert ses bienfaits. D’ailleurs depuis le parking de la source thermale, en suivant le panneau Cueva Negra, vous atteindrez une grande grotte après 20min de marche. L’entrée mesure 26m sur 10m! On y a retrouvé des traces de présence humaine depuis le néolithique! Et si vous voulez continuer la promenade, il y a un sentier qui continue le long du Barranco Maimona avec ses grandes falaises. C’est un spot réputé pour l’escalade. Et si la grimpette vous laisse de marbre, vous pouvez toujours rejoindre le fond du barranco et vous baigner dans la rivière, et c’est tout aussi bien! 🙂
En amont de la fontaine, il y a le site de Los Estrechos. Ici, la rivière traverse une gorge étroite de 25m de large, surplombée par des falaises verticales de 100m. C’est super impressionnant quand on se penche depuis la route pour essayer d’en voir le fond!
Si vous avez le temps (environ 2h30 de marche), un circuit de randonnée de 8km appelé Sendero de la Los Estrechos est aménagé et permet de faire tout le tour de ce site magnifique.
Il faut absolument s’arrêter le long de la route et descendre un petit chemin jusqu’à El Chorro. C’est une conduite d’eau à travers la roche qui sert de déversoir pour le barrage situé plus haut.
On se sent absolument minuscule devant cette énorme puissance. L’eau est projetée sur une centaine de mètre avec un débit de 41m3/s.
Si on continue de grimper par la route, on atteint le barrage qui mesure 109m de haut. Derrière c’est le grand réservoir Campos de Arenoso.
Puebla de Arenoso
Plus loin le long du réservoir, il y le village de Puebla de Arenoso. Bon en fait, je n’ai pas grand chose à en dire, mais il faut reconnaitre qu’il est assez photogénique au dessus de l’eau 🙂
Juste après ce village, on pénètre dans la province d’Aragon 🙂
Vous souhaitez découvrir Valence ? très bonne idée! Cette ville a un des centres historiques les plus riches d’Europe. On s’y sent bien, on y est bien. Il y a un mélange d’ancien et de moderne, la plage est à deux pas. Alors qu’est-ce qu’on attend ? Hop en route! 🙂
Arriver à Valence
Pour venir à Valence depuis la France, c’est facile. Il y a un aéroport à 8km de la ville qui est desservit par de nombreuses compagnies lowcost. Après 30min de métro (ou 45min de bus), on arrive directement dans le centre ville. Valence est la 3e ville d’Espagne en population après Madrid et Barcelone.
Bon à savoir : la ville propose la Valencia Touriste Card avec plein de réductions et d’avantages, ainsi que les transports en communs gratuits. Plus d’infos ici.
Un brin d’histoire de Valence
La ville est fondée en -138 par les Romains, et s’appelle alors Valentia Edetanorum. C’est une des plus anciennes villes d’Espagne. A cette époque, elle était située sur une ile du fleuve Turia. Après la chute de l’empire Romain, elle devient une ville chrétienne. Puis c’est les guerres d’invasion de Byzance et des Wisigoths, et la ville n’est plus qu’une ruine oubliée. Bien plus tard, en 711, les musulmans en prennent possession. Alors qu’elle aurait du être totalement rasée, ils décident de la reconstruire. Elle s’appelle maintenant Medina al-Turab ou Ville de la poussière. En 1094, le célèbre chevalier Le Cid, conquiert la ville. Bien plus tard, c’est la Reconquista des chrétiens. En 1238, Jacques Ier d’Aragon reprend la ville aux musulmans. En 1348, la peste noire fait des ravages. Puis la ville connait son siècle d’or avec une période d’apogée économique et culturelle. La cohabitation entre population chrétiennes, musulmanes et juives est difficile, et en 1609 c’est le décret d’expulsion des Morisques (les descendants de musulmans convertis) qui représentaient la plus grande partie de la population de la région. La ville continue malgré tout sa croissance. Pendant la guerre civile espagnole, elle devient temporairement la capitale de l’Espagne républicaine jusqu’en 1939.
La vieille ville de Valence (Ciutat Vella) est divisée en plusieurs quartiers (Barrio) : La Seu (central, le quartier principal avec les grands monuments historiques), El Mercat (au sud ouest), Sant Francesc (au sud), El Carme (au nord ouest, le plus vieux quartier de la ville et sans doute le plus vivant), La Xerea (à l’est) et El Pilar (à l’ouest).
On tombe rapidement sous le charme de la ville avec ses dédales de ruelles colorées, où on cherche aussi de l’ombre pour échapper au soleil écrasant 🙂
La Place de la Vierge
Commençons la découverte de la ville par le point central du centre historique de Valence, la Place de la Vierge. C’est ici que se situait l’ancien forum romain. Cette jolie place piétonne est entourée d’un petit jardin, de terrasses de cafés et de batiments historiques. On y trouve aussi la Fontaine de Turia (le fleuve de la ville) avec le dieu Neptune qui fait trempette, entouré de 8 sculptures de femmes qui représentent les affluents du fleuve. Cette fontaine qui semble antique est en fait très récente, elle date de 1976.
Sur cette place centrale, il se passe toujours quelque chose. Par exemple, en quelques jours j’ai pu y voir des concerts de rues et un tournage de film. Tous les jeudi à midi, vous pouvez voir le tribunal de l’eau qui se réunit devant la porte des Apôtres de la cathédrale. C’est la plus vieille institution juridique d’Europe toujours en activité (classée à l’Unesco). Depuis le 13e siècle, ses juges sont chargés de régler les litiges sur l’utilisation de l’eau dans le complexe réseau d’irrigation de la horta (la grande région agricole alimentée par la Turia). Ce n’est pas un spectacle pour les touristes. Les juges assis sur des chaises font vraiment partie du système judiciaire espagnol. Toutes les décisions sont rendues uniquement à l’oral!
Sur cette place on peut aussi assister à des fréquents spectacles de danse traditionnelle. Pas de flamenco ici! On danse la Séguédille, la Jota valenciana et surement bien d’autres que je ne connais pas. En tout cas, c’est toujours plaisant à voir. Quand on voit la concentration sur le visage des enfants en attendant leur tour, on sent qu’on ne plaisante pas avec la danse 😉
Si vous aimez la musique et la danse traditionnelle, il y chaque année un festival de danse à Valence : Balls al Carrer.
La Palais de la Généralité
Sur un coin de la place de la Vierge se trouve un grand bâtiment, c’est le Palais de la Généralité. Ce palais construit en 1421 est l’endroit où se trouve le siège de la Généralité de Valencienne, l’institution qui dirige la communauté de Valencienne (l’équivalent d’une région en France). Il a été considérablement modifié depuis sa construction, en mélangeant le style gothique et renaissance, au fur et à mesure que la ville grandissait.
Entrée gratuite à certaines périodes de l’année et visites guidées possibles, se renseigner ici.
Commençons maintenant par visiter la Basilique qui donne sur la place de la Vierge. Avec son petit dôme et ses deux portes d’entrées, elle ne parait pas trop incroyable vu de l’extérieur et pourtant à l’intérieur … !
La Basilique Notre dame des désemparés
Dès qu’on pénètre dans la basilique on est frappé par sa richesse intérieure. On est en plein dans le style baroque. Elle a été construite en 1666 et ne repose sur aucun ancien édifice religieux.
Cette basilique est dédiée à Mare de Déu dels Desemparats (Notre Dame des abandonnés), la Sainte Patronne de Valence. Son histoire remonte aux alentours de 1409, quand un prêtre créé un hospice pour les malades mentaux et les enfants défavorisés des rues. La légende raconte qu’en 1414, trois jeune pèlerins se présentent et demandent un hébergement et de la nourriture, et en échange ils promettent de fabriquer une statue de la Vierge. On les installe, et pendant 4 jours plus, de nouvelles, plus de bruit. On rentre, les jeunes ont mystérieusement disparus mais une statue de la Vierge est là. Peu après, des guérisons miraculeuses ont lieu. C’est le début de son culte. Elle est représentée avec un lys dans la main, et dans l’autre le petit Jésus portant une croix. Elle est légèrement penchée en avant, ce qui lui vaut le surnom La Geperudeta (La petite Bossue). Cette statue est toujours conservée précieusement dans la basilique et c’est une réplique qui est utilisée pour les processions dans les rues de la ville.
Le premier étage de la basilique est de forme ovale, ça peut paraitre curieux mais ce n’est pas si original que ça à l’époque. En tout cas moi, j’étais surpris 🙂
En 1701 on y ajoute un grand dôme et l’artiste Palomino est chargé de peindre une magnifique fresque.
C’est vraiment un très bel édifice à visiter et l’entrée est gratuite 🙂 Plus d’infos sur ce site.
La basilique est reliée à la cathédrale par une arche en pierre qui date de 1660. Elle permettait d’accéder à un espace public, Obra Nova. Il permettait d’avoir meilleure vue sur les processions ayant lieu sur la place de la Vierge. Cet espace était aménagé sous un toit qui a été retiré au XXe siècle pour ne laisser que des colonnades.
La Cathédrale Sainte-Marie de Valence
L’entrée pour visiter la cathédrale Sainte-Marie ne se fait pas au niveau de l’ancienne porte des Apôtres, mais au niveau de la porte de Fer (son surnom à cause de sa clôture en fer) juste un peu plus loin, sur la place de la Reine. Cette entrée monumentale mesure 36m de haut. Elle est dans un style baroque italien assez inédit. Son emplacement et son orientation peut paraître un peu étrange. En fait, lors de sa construction en 1703, elle était orientée pour être visible depuis une rue étroite (la rue de Saragosse qui a disparue depuis). La place de la reine n’existait pas encore.
Pour pénétrer dans la cathédrale, il faudra surement s’armer d’un peu de patience, car il est fort probable qu’il y aura la queue devant (et il n’y pas d’ombre pour se mettre à l’abri du soleil implacable). Je vous conseille donc de venir ici dès l’ouverture. L’entrée est à 9eur avec un audioguide, et 2.5eur pour accéder à la tour. Plus de détails sur le site officiel ici.
On est un peu surpris au tout début en ne la trouvant pas très impressionnante à l’intérieur : nef basse, pas de grands vitraux, etc … Cela s’explique pour la raison suivante : Il fallait faire vite. Après la prise de Valence par les chrétiens, l’Église voulait montrer que la ville était sienne et il fallait donc rapidement construire une cathédrale. En 1262, les travaux commencent et elle est construite (comme à beaucoup d’autres endroits en Espagne) sur l’ancien emplacement de la mosquée (qui était sur un ancien temple romain, on recycle!). Sa construction est financée par la bourgeoisie locale, ce n’est pas l’œuvre somptueuse d’un monarque, ce qui explique qu’elle parait « simple ».
Au fil des siècles, elle sera profondément transformée, c’est pour ça qu’elle mélange de nombreux styles : gothique valencien, néo-classicisme, baroque et renaissance. Pendant la guerre civile espagnole, la cathédrale est incendiée et subit d’importants dégâts mais elle garde toujours des reliques importantes.
La principale relique se trouve juste à droite à l’entrée, dans une chapelle dédiée, c’est tout simplement le Saint Graal ! 🙂 La chapelle du Saint Calice était à l’origine extérieure à la cathédrale mais en 1496 on construit un couloir pour l’intégrer. Depuis 1916, elle est uniquement dédiée à la sainte relique. Un grand retable gothique en albâtre renferme en son cœur la fameuse coupe.
Quelques précisions concernant le Saint Calice et le Graal 🙂 Le Saint Calice, c’est la coupe utilisée par Jésus lors de la Cène où il partage le pain et le vin avec les apôtres, la veille d’être livré aux romains puis crucifié. Ce serait aussi cette même coupe qui aurait été utilisée par Joseph d’Arimathie pour recueillir des gouttes du sang du Christ sur la croix. Le Graal, c’est un objet mythique qui apparait dans la littérature du XIIe siècle autour de la légende du Roi Arthur et des chevaliers de la table ronde. On a fini par assimiler le Saint Graal au Saint Calice. Et ce fameux Saint Calice, il en existe plusieurs! En effet, tout le monde veut revendiquer la possession de la fameuse relique, pour la gloire et attirer les fidèles et les pèlerins!
Maintenant, intéressons nous au Saint Calice de Valence 🙂 Selon la tradition, les papes conservent le Saint Calice à Rome depuis Saint Pierre. En 258, le pape Sixte II, juste avant d’être exécuté, confie la relique à Saint Laurent. Ce dernier sera lui aussi exécuté, mais comme il est d’origine espagnole (de Huesca), il fait expédier le précieux objet en Espagne. Il est alors conservé dans la cathédrale de Huesca. Puis c’est la conquête de l’Espagne par les musulmans. Le Saint Calice va être caché pendant des siècles dans différents lieux du sud des Pyrénées. En 1399, il est transféré à Saragosse, puis à la résidence du roi à d’Aragon à Barcelone en 1410. Enfin, en 1416, il arrive au Palais du roi à Valence, puis dans la cathédrale. Ouf, c’est la fin de son voyage! …
Mais son aventure continue! Pendant la guerre avec Napoléon et après, pendant la guerre d’indépendance espagnole, il est mis à l’abri à Ibiza puis à Majorque avant de revenir à Valence. Enfin, pendant la guerre civile espagnole, il est caché en ville pendant 3 ans par une paroissienne pour éviter qu’il ne soit détruit par les républicains qui saccagent tous les édifices religieux. Et alors, est-ce qu’il s’agit du véritable Saint Calice ? Mystère! Parmi les autres exemplaires les plus connus : le Calice de Jérusalem à la basilique de Léon, le « Sacro Catino » de la cathédrale de Gênes, le Vase de la basilique Sainte-Sophie de Constantinople rapporté ensuite à la cathédrale de Troyes (mais qui disparut pendant la révolution française), Calice d’Antioche conservé dans un musée à New-York. Faites votre choix 😉
L’autre précieuse relique de la Cathédrale de Valence, c’est le bras de Saint Vincent. C’est le fameux saint patron des vignerons. C’est un chrétien mort en martyr à Saragosse en l’an 304. Malgré tous les supplices subis, sont corps aurait survécut : chair déchirée à vif, os rompus, brulé, donné à manger aux bêtes sauvages puis enfin jeté dans la mer avec une meule autour du cou. Le corps revient miraculeusement sur la plage. Il est découpé en morceaux par les chrétiens pour en disperser les reliques à travers l’Europe.
On peut voir son bras gauche miraculeusement préservé. Une analyse scientifique à prouvé qu’il appartenait à un homme vivant à cette époque. La relique est conservée dans la cathédrale depuis 1970.
L’autre trésor de la cathédrale, c’est son architecture quand on approche de l’autel.
Le cimborrio, au centre de l’édifice, est vraiment magnifique. Cette grande tour-lanterne est de forme octogonale et c’est un véritable puits de lumière qui descend du ciel. Elle s’élève à plus de 40m de haut, toute en légèreté et en finesse. C’est vraiment beau!
Au plafond de l’autel, on peut voir des très belles peintures colorées représentant des anges qui jouent des instruments de musique. Ces peintures qui datent de 1474 ont été cachées pendant des siècles par une voûte baroque installée en 1682. C’est seulement en 2004, pendant des travaux de restauration qu’on les a redécouvertes par hasard! 🙂
En bonus dans la cathédrale, il y a un musée! 🙂
Le musée abrite de nombreux objets, dont 90 œuvres de peintures (parmi elles on peut retrouver des toiles de Goya).
Entre les nombreux objets sacrés, les peintures, les sculptures, les restes d’anciennes sépultures, les anciens manuscrits, etc … vous aurez de quoi vous occuper! J’ai personnellement trouvé ce musée très riche et agréable à visiter.
Enfin, il faut visiter le clocher de la tour du Miguelete ou El Micalet. C’est le point culminant de la cathédrale à 70m de hauteur. Sa construction commence en 1381 et se termine en 1425. Son nom lui vient de la grande cloche qui sonne les heures, et qui a été bénie le jour de la Saint Miguel.
On arrive au sommet (à côté de la grande cloche) après avoir gravi 203 marches dans un escalier en colimaçon très étroit. D’ici, on a un panorama sur la ville et la région autour. C’est sympa certes, mais je trouve que Valence, vu d’en haut, c’est pas super joli 🙂
Continuons la découverte de Valence pour voir si la ville est plus jolie vue d’en bas 😉
La Place de la Reine
En face de la porte d’entrée de la Cathédrale, il y a la grande Place de la Reine. Dès 1835, des anciennes maisons du quartiers sont rasées et des rues disparaissent pour permettre l’aménagement d’une place. Les travaux continuent petit à petit sans qu’on sache trop quoi en faire. Par exemple l’église Sainte Catalina et son grand clocher devaient être détruits aussi! Finalement la place (et son parking souterrain) est inaugurée en 1970.
Ces derniers temps elle a été rénovée et elle à nouveau à disposition de la population depuis 2022 (quelques semaines après mon passage, du coup j’avais encore droit à la place en travaux).
Depuis la place, j’ai particulièrement aimé cette jolie rue Sant Vicent Màrtir qui part vers le sud de la ville.
Plein de charme 🙂
La Plaza Redonda
Le long de cette rue sur la droite, il y a un passage à prendre, la « Carrer dels Drets ». Il débouche sur la Plaza Redonda, la célèbre place ronde de Valence. Elle est créée en 1837 avec comme surnom « El Clot » (Le Trou).
Cette place est une cour intérieur de 37m de diamètre entourée d’immeubles d’habitations. Au rez-de-chaussé, on retrouve des boutiques à souvenirs et quelques bars à tapas. Au centre trône une petite fontaine. Cette petite place insolite mérite un petit détour 🙂
La Loge de la Soie
Ce bâtiment historique qui ressemble à un petit château fort, c’est la Loge de la Soie. Il est construit en 1548 pendant l’age d’or de Valence et il représente la puissance économique de la cité à l’époque. Ce monument gothique civil est composé de 4 parties : la cour des orangers, la Salle des colonnes, la Salle du Consulat de la Mer, etla Tour(qui servait de prison pour les mauvais payeurs).
N’hésitez pas à le visiter, 2€ l’entrée ou gratuit le dimanche et les jours fériés.
On pénètre tout d’abord dans la cour des orangers. C’est un peu idiot, mais je suis toujours surpris de voir des orangers dans une ville 🙂 Et des orangers à Valence, il y en a dans toutes les rues! C’est d’ailleurs vraiment tentant d’y gouter mais en fait cette espèce d’orange est très amère et non-comestible.
La salle des colonnes est impressionnante avec ses fines colonnes torsadées de 17m de haut! Les riches marchands se réunissaient dans cette salle autour d’une grande table des changes pour y réaliser les opérations financières de l’époque. Tout le long des mur en hauteur, sur une frise il y a écrit en lettres d’or : « Maison illustre, j’ai été construite en quinze ans. Compatriotes, vérifiez et voyez combien est bon le commerce qui n’utilise pas la fraude en parole, qui promet à son prochain et ne faute pas, qui ne prête pas son argent avec usure. Le marchant qui vit de cette manière débordera de richesses et jouira, enfin, de la vie éternelle. ». En tant que « bons chrétiens » , les marchands ne devaient pas pratiquer l’usure, qui était réservé aux juifs.
Plus haut, on rejoint la Salle du Consulat de la Mer. C’est ici qu’on traitait les affaires maritimes et commerciales. Ce fut le premier tribunal de commerce créé en Espagne.
On notera le superbe plafond en caisson tout en dorures 🙂
Le Marché Central de Valence
Juste en face de la Loge de la Soie, il y a le grand marché central de Valence(Mercat Central). Ce grand édifice métallique dans le style art-nouveau a été inauguré en 1928. Attention, il n’est ouvert que dulundi au samedi, de 7h30 à 15h00. Alors évidemment, en arrivant devant un dimanche matin (ou un jour férié), ça marche moins bien haha. Sinon, quand c’est ouvert, c’est le plus grand marché de produits frais d’Europe. Sur plus de 8.000m² et 1200 stands, vous avez tout ce qui plaira aux fans de gastronomie. Bref, c’est une étape inoubliable et mémorable si vous avez faim! Au passage, sachez que Valence est célèbre pour sa paella, je dis ça je dis rien 😉 Plus de détails ici.
Juste à côté du marché, il y a l’Église Saint-Jean du Marché(Església de Sant Joan del Mercat). Cette église gothique a elle aussi été construite sur l’emplacement d’une ancienne mosquée. En 1936 pendant la guerre civile espagnole, elle a été ravagée par les flammes. A l’intérieur, la voute conserve des fresques de Palomino (celui qui a peint le dôme de la Basilique).
Ah oui, petit détail : tout comme le marché central, cette église est fermée le dimanche …
Le Musée national de la céramique
Un autre bâtiment à l’architecture remarquable à Valence, c’est le Musée National de la Céramique(Museu Nacional de Ceràmica i de les Arts). On le trouve sur la rue del Poeta Querol. Il s’agissait à l’origine du Palais du Marquis de Dos Agua. Cette grande demeure appartenait à une des plus riches familles de la cité et pendant des siècle elle était synonyme d’opulence. Ce palais est célèbre pour sa façade en rococo avec ses sculptures.
Il appartient à l’état depuis 1949 et en 1954 on y installe le musée de la Céramique. Si cette thématique vous intéresse et que vous souhaitez le visiter, plus de détails ici.
La Plaça de l’Ajuntament
On quitte maintenant le Valence historique et traditionnel pour arriver dans le Valence plus moderne. La grande Plaça de l’Ajuntament, c’est la place de l’hôtel de ville, la plus grande place de Valence. Elle occupe l’emplacement d’un ancien couvent détruit en 1881. On y retrouve les édifices construit par la ville de Valence pour en faire le cœur administratif et commercial de la cité au début du XXe siècle. Par exemple, il y a le bâtiment du siège de la Poste construit en 1923 avec son étrange tour métallique. Si c’est ouvert, rentrez à l’intérieur car il y a une magnifique grande verrière à découvrir!
Si en vous promenant sur la place vous voyez cette étrange plaque au sol, c’est que vous êtes à l’endroit où a été créé en 1919 le Valencia CF (le club de foot de la ville), voilà, vous pouvez être fier de vous haha 🙂 Et d’ailleurs si le club remporte une grande victoire, les supporters viendront la célébrer sur cette place.
Si vous êtes à Valence du 15 au 19 mars vous tomberez en plein durant la période des fallas. C’est une grande fête populaire avec des défilés de chars (qu’on brûle à la fin). La grande place devient alors chaque midi l’endroit où se fait la mascletà. Un « spectacle » ou on fait exploser des énormes pétards (et vos tympans avec!). La ville se met à trembler! D’ailleurs les pétards il y en a tellement qu’on en retrouve même dans les rues au quotidien pour célébrer un baptême ou un mariage. Au début, ça surprend un peu quand on ne s’y attend pas 😉
La place en elle même n’est pas particulièrement jolie, mais les batiments tout autour sont agréables à voir.
Gare de Valence
La place débouche sur la Gare de Valence. La gare Valencia Nord a été inauguré en 1917. Avec son style art nouveau elle est vraiment unique. A l’intérieur on peut retrouver des belles décorations en mosaïque et des exemples de chars et décorations utilisés lors des fallas. Dans un avenir proche il se pourrait qu’elle soit définitivement fermée. Les trains s’arrêteraient alors à la gare Joaquín Sorolla (située à environ 500 m au sud) et la gare actuelle deviendrait un lieu culturel.
Sur le parvis de la gare, on en profite pour gouter un orxata (Horchata de chufa). C’est la boisson traditionnelle de Valence. On trouve des vendeuses un peu partout dans les rues de la ville. C’est une sorte de lait végétal sucré (sans lactose et sans gluten), un peu comme du lait d’amande, mais réalisé à base de souchet, une plante importée sous l’époque musulmane.
Les arènes de Valence (Plaza de toros)
Juste à côté de la gare, il y a un bâtiment qu’on ne peut pas louper. Comme toute ville d’Espagne, Valence possède son arène pour la tauromachie. Sa construction est réalisée en 1859. Ce grand bâtiment en brique mesure 18m de haut et 52m diamètre, et il peut accueillir jusqu’à 13.000 spectateurs.
En plus des corridas, les arènes servent aussi pour des concerts et d’autres évènements culturels.
En continuant plus au sud on arrive dans le quartier de Ensanche et Ruzafa, surnommé le « soho » valencien. C’est le quartier branché au sud de la vieille ville avec tous ses resto cools et ses boutiques de mode.
Maintenant repartons au nord ouest de la ville 🙂
Portal de Quart
Ces anciennes tours imposantes du XVe siècle marquent l’entrée de la ville à l’Ouest. Quand on arrivait de Castille, il fallait passer par cette porte pour pénétrer dans la cité de Valence. La rue mène ensuite directement à la Place de la Vierge. Ces tours faisaient partie des 12 grandes portes d’entrées de la muraille qui protégeait la cité. Il ne reste plus que celle-ci et la porte nord. Les murailles de la ville ont été détruites en 1865 pour donner du travail aux ouvrier au chômage et permettre à la ville de s’élargir.
On peut encore voir les impacts des boulets de canons des armées de Napoléon sur ses pierres. Ces trous servent maintenant de nids pour les perroquets et les perruches du quartier. Pendant deux siècles ces tours ont aussi servi de prison pour femmes. Trois rues plus loin, à l’extérieur de la vielle ville, vous pouvez visiter le Jardin botanique de Valence.
El Barrio del Carmen
Nous sommes maintenant dans le quartier du Carmen. C’est le plus vieux quartier de la ville. Il s’est formé à l’abri des murailles musulmanes. Ses rues étroites sont bordées de cafés, de bars à tapas, et de boutiques. C’est le quartier le plus vivant, et il y a comme un esprit de village très agréable. Pourtant ce quartier a connu pendant une bonne période des immeubles vides et laissés à l’abandon.
Ce quartier est aussi un véritable musée à ciel ouvert pour le street-art 🙂
La rue Calle canete en est sans doute le plus bel exemple. Cette petite ruelle en cul-de-sac est couverte de fresques colorées. Elles datent principalement de 2015 et sont les réalisations des artistes Toni Espinar avec DYOX, Disneylexya, Demia Concept & PALS pour dénoncer la corruption du gouvernement à l’époque.
Au bout de la rue, il y a une autre curiosité : la maison natale de Gaspar de Bono. C’est un chrétien mort en 1604 qui a été béatifié par l’Église en 1786. Dans la maison il y a un autel avec sa statue qu’on peut voir à travers la grille d’une porte. En appuyant sur un bouton-sonnette, l’autel s’éclaire. La tradition veut qu’on vient le voir qu’on est enceinte ou si on a des problèmes d’os.
Il faut vraiment se perdre dans le labyrinthe des petites ruelles pour s’imprégner de l’ambiance locale et découvrir les innombrables graffitis 🙂
Ne loupez pas aussi les œuvres de la rue Carrer de Moret.
Une autre curiosité du quartier, c’est la Casa dels Gats 🙂 Cette petite maison pour chat a été sculptée en 2004 par Alfonso Yuste Navarro. Sur la mini fontaine de la mini maison, il y a une inscription qui fait référence aux « quatre chats » de Valence.
Cette inscription fait référence à la conquête de Valence par le Cid en 1094. Pour lui les chats étaient des créatures diaboliques et ils portaient malheur. Il ordonna donc que tous les chats de la ville soient tués. Mais selon la légende, quatre chats ont survécus malgré tout.
Ce chouette quartier bohème se fini sur la jolie petite Place des Carmes.
On y trouve l’église Santissima Creu avec sa très belle façade baroque.
Les Tours Serranos
Les Tours Serranos sont les anciennes portes fortifiées de la ville qui gardaient l’entrée du Nord, directement sur les rives de la Turia. Son nom vient des habitants de la région de Serranos qui étaient la majorité des personnes passant par cette porte. Sa construction est achevée en 1398. Elles serviront de prison pour les nobles jusqu’en 1888. Les tours n’ont jamais eu à subir d’affrontement c’est pourquoi elles sont très bien conservées.
Les tours de 33m de haut peuvent se visiter pour 2€ l’entrée (gratuit le dimanche). Après avoir gravi toutes les grandes marches, vous aurez une très belle vue sur la vieille ville d’un côté, et de l’autre, le fleuve Turia et le Valence plus moderne.
C’est un des monument les plus visités de la ville, même si dans le monument il n’y a absolument rien à voir 🙂 Ces tours servent aussi d’arc de triomphe. C’est depuis cet endroit par exemple qu’est donné chaque année le point de départ des fêtes des Fallas.
Jardins del Real
Je vous conseille de traverser le pont et partir sur la droite pour découvrir les magnifiques Jardins del Real(ou Viveros). Ces grands jardins ont été créés par les arabes au XIe siècle pour la résidence d’été du roi musulman Abd al-Aziz. Le nom de ce petit palais, un Rahal, sera plus tard déformé en Real (sans lien avec le roi). Pourtant, quand la ville revient aux mains des chrétiens, c’est le roi d’Aragon qui décide d’agrandir cette résidence d’été et d’en faire un grand palais d’été avec une façade de plus de 200m de long! Ce palais est surnommé « le palais aux 300 clés » pour en souligner sa grandeur. En 1810, alors que les troupes de Napoleon approchent, la ville décide de détruire ce palais pour éviter que les français l’utilisent comme point stratégique pour bombarder la ville. Pas de bol, les français attaqueront la ville par l’ouest. Les ruines et les gravas du palais forment maintenant une petite colline dans le parc. Les jardins deviennent ensuite une pépinière municipale (viveros) et ils sont ouverts au public à partir de 1912.
C’est un véritable havre de paix et de verdure dans la ville. Ces jardins ont à la fois une valeur historique, culturelle, écologique et paysagère, en plus de la grande variété botanique.
Le poumon vert de Valencia s’étend sur plus de 170.000m² avec 2769 spécimens et 167 espèces botaniques différentes. Vous pourrez profiter de la fraicheur des fontaines, vous allonger sur du beau gazon à l’ombre d’arbres centenaires, visiter une grande roseraie et le musée des sciences naturelles. Bref, un vrai bel endroit où se relaxer!
Chaque été, début juillet, le jardin accueille aussi un festival de musique et de concerts en plein air, les concerts de Viveros 🙂 (la programmation ici).
El Barrio Xerea
En revenant sur la vieille ville, on rentre maintenant dans la quartier de Xerea. Ici se trouve la plus vieille église de Valence dans la rue Calle Trinquete de Caballeros. C’est l’église de San Juan del Hospital. Elle est construite en 1261 suite à la reconquête chrétienne et fut le prieuré des Chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Sur la même place, une autre église se dresse, l’église Saint-Thomas et Saint-Philippe (Neri Sant Tomàs i Sant Felip Neri) qui elle date du XVIIIe siècle.
Jardin de la Glorieta
Non loin de là il y a un petit parc qui mérite la visite, c’est le Jardin de la Glorieta. On y trouve de l’ombre, c’est ça c’est déjà pas mal croyez-moi. Mais l’ombre d’arbres immenses, des énormes ficus centenaires avec leurs racines gargantuesques.
Le quartier s’achève sur une grande place circulaire avec au centre la Porta del Mar. Elle date de 1944 est sert de monument aux mort pour la guerre civile espagnole. C’est aussi une reproduction de l’ancienne Puerta del Real qui a disparut avec les murailles de la ville en 1865.
Hop, on retourne dans le lit du fleuve 🙂
Les Jardins du Turia
La ville de Valence est traversée par le fleuve Túria, qui a été détourné dans les années 1960. En effet, durant la Grande inondation de Valence de 1957, la ville est submergée, il y a d’importants dégâts et 80 victimes. Un nouveau canal est alors construit pour dévier les eaux du fleuve vers le sud de la ville. Il est généralement à sec car surtout utile dans les (rares) périodes d’inondations. La majorité de l’eau du fleuve est utilisée en amont pour irriguer la Horta (des grands champs de cultures au nord de la ville avec un vaste et complexe système d’irrigation débuté à l’époque romaine). L’ancien lit du fleuve Turia est aujourd’hui reconverti en espaces verts, les jardins du Turia. Ils sont inaugurés en 1986.
Cette grande promenade verte s’étend sur plus de 110 hectares et passent sous 18 ponts datant de différentes époques.
Cette grande promenade verte est vraiment agréable. On y trouve de nombreuses installations sportives, des beaux parcs et jardins, des grandes pelouses pour pique-niquer. Le tout loin des voitures et de l’agitation de la ville.
On peut ainsi déambuler au vert jusqu’à la Cité des Arts et des Sciences et plus loin la plage 🙂
La Cité des arts et des sciences
Ce grand espace culturel et futuriste est emblématique de Valence. Il a été inauguré en 1998, et son dernier élément date de 2009. Il s’étend sur 350.000m² à l’emplacement de l’ancienne embouchure de la Turia. On y trouve des grands jardins, des bassins, et des batiments futuristes au look incroyable. Le plus connu est sans doute l’Hemisferic. C’est un grand cinéma numérique 3D en forme d’œil qui mesure 100m de long.
Il est entouré d’un grand bassin où on peut louer des barques transparentes pour naviguer … dans 30 cm d’eau. Ça me paraissait complètement ridicule! 🙂
Derrière lui, on trouve le Musée des sciences Príncipe Felipe. Son architecture est sensée faire penser à un grand squelette de dinosaure de 250m de long. A l’intérieur, c’est un musée interactif de la science. On peut tester tout un tas de phénomènes physiques. La devise du lieu est d’ailleurs « Interdit de ne pas toucher, de ne pas penser, de ne pas sentir « . Le rez-de-chaussé est accessible gratuitement, c’est sympa, mais tout de même plutôt destiné aux enfants.
Un autre bâtiment futuriste et improbable c’est le Palais des Arts Reina-Sofía ou l’Opéra de Valence. Il ressemble à un colossal coquillage blanc de 75m de haut. Il abrite plusieurs grandes salles pour assister à des opéras ou des concerts.
On peut aussi visiter gratuitement l’Umbracle. C’est un jardin sous forme de promenade de palmiers, et représentant la végétation de la région de Valence. Il s’étend sous des arches de 18m de haut.
On en fait vite le tour, mais il est incontestablement agréable et photogénique!
Vous pouvez aussi découvrir l’Oceanogràfic. C’est le plus grand aquarium d’Europe! Plus d’infos pour préparer votre visite ici.
On trouve ensuite l’Agora, qui ressemble à un nénuphar géant de 80m de haut. C’est une salle couverte pouvant accueillir 6.000 spectateurs pour les grands concerts ou les évènements sportifs. Enfin la Cité des Arts et des Sciences se termine par le Pont de l’Assut de l’Or(ou Pont de la Serradora) qui ressemble à une harpe géante. Avec ses 123m de haut, c’est le plus haut monument de Valence.
En continuant plus loin, on arrive sur le port de Valence, le premier port de marchandises en Espagne. Il y a aussi le quartier de la Marina avec ses plages ainsi que le quartier du Cabañal avec ses maisons colorées. Malheureusement je n’ai pas eu l’occasion de les visiter encore. Ce sera j’espère pour très bientôt 😉
En remontant la côte Est de Majorque, les rares plages ont été prises d’assaut par les grands complexes touristiques, et sont un peu moins intéressantes que sur le reste de l’île. Je n’ai visité que les sites suivants dans cette région :
La Torre de Canyamel
C’est une ancienne tour de guet et de défense de l’Est de l’île de Majorque. Construite au XIIIe siècle, elle permettait de défendre la région contre les attaques des pirates et de mettre à l’abri la population. C’est une tour épaisse et robuste, elle fait 23m de hauteur.
Plus tard, la tour a servi de ferme et abrite maintenant un petit musée. Malheureusement la tour était fermé le jour de ma visite, je n’ai pas pu aller au sommet. Plus d’infos sur le site officiel.
L’ancienne bergerie à côté de la tour a été reconvertie et c’est maintenant un excellent restaurant de spécialités majorquaines, le restaurant Porxada de Sa Torre.
Les grottesCoves d’Arta
Elles sont connues par l’homme depuis l’antiquité. Elles ont servis de refuges aux pirates et aux soldats maures, et plus tard leur visite se faisait à la lueur des torches. Ce n’est qu’à partir de 1869 que les grottes ont réellement étaient aménagées pour le tourisme. Pour découvrir cette petite merveille, il faut rejoindre la petite station balnéaire de Canyamel et suivre la route côtière vers les hautes falaises, le Cap Vermell (le cap rouge).
Au bout de la belle route en corniche, il y a un grand parking et on fait les derniers 200m à pieds.
L’entrée de la grotte est une grande arche monumentale (100m de large et 25m de haut) avec son énorme escalier (construit en 1860 à l’occasion de la visite de la reine Elizabeth II), ça en jette! Et … en réalité, c’est la sortie 😉 l’entrée se fait par un petit tunnel creusé en bas à gauche.
La sortie se fait par le grand escalier. La vue est spectaculaire, on a le souffle coupé 🙂
La visite guidée se fait dans une ambiance très sympathique. Il semblerait que la visite des Grottes du Dragon à Porto Cristo ne soit pas aussi cool. A tester…
Il se trouve à l’extrémité Est de l’ile et il n’est pas forcément dans tous les guides touristiques. Durant cette journée orageuse j’ai trouvé que c’était un endroit idéal à découvrir 🙂 La route d’accès est très étroite (particulièrement dans le dernier kilomètre). Là encore, en plein été, ça doit juste être impossible d’y aller en voiture et de croiser d’autres automobilistes 😐 Le parking sur place est minuscule. A mon avis, mieux vaut laisser sa voiture plus bas et monter à pieds à travers la forêt de pins.
Le phare n’est pas très impressionnant, il ne fait que 18m de haut. Il a été construit en 1861 et sert à marquer le chenal entre Majorque et Minorque (avec le phare d’Artrux la-bas). Depuis les falaises on a un très beau point de vue sur la mer (et la tempête). Par beau temps, on peut apercevoir Minorque.
Le comté du Midi, Migjorn, couvre la partie sud de l’ile de Majorque. C’est une grande plaine, et on y va principalement pour son littoral, avec des grandes plages et des petites criques superbes. Allons découvrir ça, hop en route 🙂
Personnellement, j’avais choisi de loger à Colònia de Sant Jordi. C’est une petite station balnéaire au sud est de l’ile, qui s’est développée dans les années 1950. Elle est très agréable, car son essor touristique a été maitrisé. Dès l’antiquité au IVe siècle avant JC, cet endroit était habité par les romains qui utilisaient les salines s’Avall toutes proches. Elles seraient les plus vieilles salines du monde en exploitation.
Au nord de Colònia de Sant Jordi se trouve la grande plage Platja des Trenc (en partie naturiste). A l’est de Colònia de Sant Jordi, il n’y a pas de routes, et toute la région est préservée car elle fait partie du domaine de S’Avall. C’est la plus grande propriété privée de Majorque, appartenant à une riche famille de banquiers. L’accès aux belles plagesPlatja de es Port, Platja des Dolç (bon spot de snorkeling) et Platja d’es Carbó se fait à pieds en suivant la côte. Cette configuration fait que ces plages de sables fin sont à l’abri du tourisme de masse. C’est l’endroit idéal pour se poser tranquillement et se baigner dans une eau limpide 🙂
Probablement une des plus belles plages de Majorque : Caló del Moro. Pour y aller, direction le village de Es Llombards, puis Cala Llombards, et sur la petite route Camí de Cala Llombards utiliser le parking près du petit rond point. Descendre à pieds la rue Carrer des Castellet, et ensuite il suffit de suivre le petit sentier le long de la côte, entre buissons, pierres et mer 🙂 Ou sinon, si vous êtes chanceux, vous pouvez toujours tenter de vous garer sur Carrer des Caló des Moro (mission quasi impossible mais on ne sait jamais!).
Cette petite plage de sable est nichée dans une crique. Avec des eaux turquoises peu profondes, c’est une petite merveille de la nature! 🙂 Elle est petite et victime de son succès. En été il y a littéralement une file d’attente pour y descendre. Hors saison, c’est le paradis 🙂 A noter qu’en fin d’après-midi, elle se retrouve vite à l’ombre et cachée du soleil.
Juste à côté de Caló del Moro en suivant les petits sentiers, vous arrivez à la crique de Cala s’Almunia. C’est splendide aussi, mais ici point de plage. A la place, vous avez des rochers sauvages, qui sont aussi parfaits pour bronzer ou faire des plongeons 🙂
A quelques minutes en voiture, on trouve une autre plage superbe : Cala Llombards. Elle est beaucoup plus facile d’accès car il y a un large parking gratuit juste à son entrée. Profitez-en pour faire une petite marche sur les escaliers bien raides à gauche de la plage, ils vous donneront un beau point de vue.
Et si vous cherchez un petit coin vraiment à l’abri de la foule à quelques minutes à pieds, il y a la petite crique cachée de Cala des Macs. On y accède par un minuscule sentier anonyme et bien raide (au niveau du virage de la rue Diseminado Poligono 3, une ouverture entre 2 propriétés, c’est là). Pas de plage, mais une jolie crique isolée pour nager tranquillement.
Ensuite, direction Cala Santanyí. En plus d’une jolie plage, il y a un autre endroit à voir absolument. Le plus simple c’est d’utiliser le parking résidentiel en haut de la rue Carrer de sa Cova des Vell Mari. Ensuite on prend le petit sentier littoral au milieu des pins, pour arriver à Mirador des Pontàs. Devant vous se tient sans doute la plus belle arche naturelle de la Méditerranée 🙂
C’est un aussi un spot mondialement connu de psicobloc, discipline qui consiste à escalader des parois sans autre sécurité que la mer en dessous. Cette voie a été ouverte en 1997 et n’est réservée qu’à l’élite de ce sport! En bonus, toujours en suivant le sentier, vous trouverez une splendide crique circulaire ! C’est très beau, mais faites attention, rien n’est sécurisé et il ne faut pas avoir le vertige 🙂
Au passage vous aurez surement remarqué cette sculpture insolite de l’artiste allemand Rolf Schaffner. C’est la première des 5 œuvres de son projet Equilibre, créé en 1995.
A quelques minutes en voiture, il y a la charmante localité côtière de Cala Figuera. Ce petit village avec son port de pêche au fond d’une crique a une petite allure de fjord. Il a su garder une authenticité et un charme particulier. Comme le village ne dispose pas de plage, il a échappé au tourisme de masse.
Les jolies maisons des pécheurs avec leurs hangars à bateau donnent à cet endroit un véritable air de carte postale 🙂 Vous pourrez y voir des llaüts, les bateaux traditionnels de Majorque. Pour information, le restaurant Es Port, en plus d’avoir une bonne réputation, vous offrira une très belle vue en terrasse 🙂
Les prochaines plages se trouvent dans le parc naturel de Mondrago. Créé en 1992, il permet de protéger la faune et la flore sur 785 hectares. Il a notamment eu pour effet d’empêcher la construction d’un immense complexe hôtelier dans ce petit coin de paradis. A la place, vous avez deux belles plages qui se font presque face à face 🙂
La plage S’Amarador et la plage Cala Mondragó. Depuis le parking (payant) Parc Natural de Mondragó S’Amarador on accède à la première plage en quelques minutes. La plage S’Amarador est une grande plage de sable fin (200m de long sur 40m de large).
Elle a été élue meilleure plage d’Europe en 2008. Protégée en partie des vagues, la baignade n’y est pas surveillée. Il n’y aucune restauration sur place, la plage est dans son état naturel, entourée d’une foret de pins et préservée (mise à part de la foule de vacanciers qui peut venir s’y poser).
Vous pouvez profitez d’une balade à travers les nombreux sentiers du parc naturel, ou simplement rejoindre la plage Cala Mondragó par le petit chemin le long des rochers.
La plage Cala Mondragó est un peu plus petite que sa voisine. Il y a aussi beaucoup plus de monde ici car on y trouve buvette, restauration etc. Un autre parking (Parking Parque Natural de Mondrago) permet de se garer à proximité. Plusieurs sentiers permettent de faire de belles randonnées sur le littoral depuis la plage 🙂
Après une belle journée à la plage, en passant par le centre de Majorque, je vous conseille un petit détour au Sanctuaire de l’Ermitage de Bonany(Santuari de la Marededeu de Bonany). Il est visible de loin, au sommet du Puig de Bonany qui domine le centre de l’ile à 317m d’altitude. On y accède facilement en voiture.
En 1600, en pleine sécheresse, les habitants de la région sont montés au sommet de la colline pour prier une vieille statue en bois de la Vierge qui était là. Des pluies miraculeuses ont suivies et la récolte a été grandiose. En remerciement, les habitants ont fait construire ce grand sanctuaire. On y trouve encore la fameuse statue en bois miraculeuse.
En fin de journée, en s’éloignant un peu du sanctuaire, on peut trouver un promontoire rocheux. Depuis cet endroit, vous êtes aux premières loges pour profiter d’un super coucher de soleil.
Le soleil qui se couche derrière la colline où se trouve le sanctuaire de Cura.
Le nord de Majorque est recouvert par la Serra de Tramuntana, un petit massif montagneux. Depuis 2011, les paysages de la Serra de Tramunatana sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Le nom du massif est inspiré de la tramontane qui souffle fréquemment et permet d’apporter les pluies et la neige nécessaire pour alimenter l’ile de Majorque en eau pour les irrigations. C’est un paysage qui offre une multitude d’endroits magnifiques à visiter. Il y a tant de choses à voir ! C’est clairement la partie de Majorque que j’ai préféré. Et cerise sur le gâteau, l’industrie du tourisme n’y a pratiquement fait aucun ravage, alors on ne se prive pas! Hop en route ! 🙂
Un très bon moyen de visiter cette région, c’est de suivre la belle route Ma-10. C’est la route des corniches, qui longe les falaises se jetant dans la Méditerranée tout le long de la Serra Tramuntana. Il y a beaucoup de lieux intéressants et je vous fait une petite sélection en partant de l’ouest jusqu’à la pointe nord est.
Une partie de la côte a été préservé grâce à Louis-Salvador de Habsbourg-Lorraine, un prince autrichien (cousin de Sissi). Surnommé le « roi sans couronne des Baléares », il avait fait de Majorque son pays de cœur à la fin du XIXe siècle. Il a aménagé de nombreux terrains pour y faire pousser de la vigne, construire des villas et aménager des miradors pour profiter des paysages magnifiques. Un peu après le village de Valldemossa, il y a d’ailleurs sa villa d’Estaca, qui depuis a aussi été la demeure de Michael Douglas. Il y aussi un endroit secret juste un peu plus bas : une petite crique minuscule avec des cabanes de pécheurs. C’est Caló de s’Estaca, qui ne peut se rejoindre qu’à pieds par des petits sentiers.
Le point de vue sur Sa Foradada fait partie des incontournables. Depuis le mirador on a une très belle vue sur cette formation rocheuse. C’est aussi un spot idéal pour les couchers de soleil. La légende locale raconte que la roche percée serait le résultat d’un boulet de canon tiré lors d’une bataille contre des corsaires en 1582. Le trou faisant environ 18m, ça devait être un sacré boulet ! 😉
Si vous voulez prolonger ce moment par un volet culture, juste à côté se trouve Casa Museo de Son Marroig, la maison musée de l’Archiduc Luis Salvador.
Une très belle excursion à réaliser, c’est grimper au Castell d’Alaró. Il y a grosso modo deux solutions. La première consiste à partir depuis le village de Alaró et grimper la piste à pieds ou en voiture. Il y a bien un parking au sommet près du restaurant Es Verger (célèbre pour son épaule d’agneau, miam!). Honnêtement vu la largeur de la piste vous aurez un peu de stress en croisant d’autres véhicules, et à pieds la piste est longue et sans charme particulier. Je vous conseille donc la deuxième solution : beaucoup plus directe et rapide et par un chemin bien plus joli 🙂
Depuis le petit village de Orient, à 500m, il y a un chemin qui grimpe vers les hauteurs et un minuscule endroit où se garer (ici précisément : 39°44’11.6″N 2°46’31.4″E). Une fois la barrière franchie, vous vous retrouvez au milieu d’oliviers centenaires. Il suffit ensuite de grimper 2.5km et vous êtes arrivés 🙂
Le Castell d’Alaró est perché à 900m au sommet du Puig d’Aló. Il domine toute la région et garde l’entrée de la vallée. Il a été construit par les premiers chrétiens de Majorque, les Rum, pour servir de place forte et résister aux nombreux assauts des pirates. Lors de la conquête de l’ile par les Maures en 903, le château aura résisté courageusement à 8 années de siège! C’était le dernier bastion chrétien de Majorque et il a été surnommé le « château des chrétiens« . En 1349, après la reconquête de Majorque par Alfonso IIId’Aragon, ce château sera une nouvelle fois le dernier endroit invaincu. Il sera définitivement détruit à cette époque. Depuis, les ruines continuent de se dresser fièrement sur le Puig d’Alo 🙂
En plus des ruines du château, il y a le sanctuaire de la Mare de Déu Del Refugi (Mère de Dieu du Refuge).
Ce sanctuaire date du XVIIe siècle et les randonneurs peuvent y trouver un dortoir et un restaurant. Ou tout simplement, ils peuvent y profiter du calme, de la vue et de la sérénité … à peine troublée par les braiments de l’âne 😉
Le dimanche de Pâques et le 8 septembre, il y a une grande procession avec tous les habitants de la vallée. Plus d’infos sur le site de la fondation chargée de l’entretien du site.
Dans tous les cas, rien que pour cette vue, il faut y aller ! 🙂
Fornalutx est considéré comme un des plus beaux villages d’Espagne. Personnellement, je n’ai pas ressenti ça, mais c’est sans doute à cause de la météo très maussade ce jour là. C’est aussi sans doute car les ruelles et les routes autour de ce village sont en véritable cauchemar en voiture! Impossible de se croiser, de se garer, bref ça peut vite devenir très stressant 😐 Comme le village est à mi-parcours du mythique GR221 qui traverse Majorque, vous y croiserez de nombreux randonneurs.
Toujours le long de la route MA-10, il y a un chouette arrêt à faire au niveau du Mirador ses Barques(il est situé au dessus de Fornalutx). D’ici on a une très belle vue sur Port Soller en contrebas.
Une nouvelle très belle vue depuis le Mirador MA-10(juste avant de rentrer dans le tunnel qui passe sous le Puig Major) avec le ciel qui illumine Soller pour nous, la chance quoi 🙂
La route MA-10 longe les berges du lac Pantà de Gorg Blau. Ce lac est d’origine artificielle. Il est né suite à la construction d’un barrage en 1971. Il a créé une polémique car à cet endroit se trouvait un vieux pont au fond d’une des gorges les plus profondes de Majorque, et c’était un site remarquable qui a disparu. Il y avait aussi un gisement tayalotique (la culture préhistorique des Baléares) qui a lui aussi fini sous les eaux du lac. Malgré tout le lac est très beau, et de nombreux sentiers de randonnées sillonnent les environs.
Par exemple, le point de départ d’une randonnée offrant un des plus beaux points de vues de Majorque se trouve juste à côté, sur l’autre petit lac Cuber. Cette randonnée de 12km permet de grimper au sommet du Puig de l’Ofre (à 1093m d’altitude). Le plus haut sommet de l’ile est tout proche, c’est le Puig Mayor (1445m). On ne peut pas aller au sommet car une station radar y est installée.
Direction Sa Calobra, pour découvrir Torrent de Pareis, un site à voir absolument! La route serpentine qui y descend vous offrira des points de vues assez incroyables.
Elle a été construite en 1932 par l’ingénieur italien Antonio Paretti. Avant cette date, le hameau de Sa Calobra était quasiment isolé du monde. La curiosité locale : Nus de Sa Corbata (le nœud de cravate). A cet endroit, la route fait un virage improbable, c’est assez marrant 🙂
Profitez en pour faire une petite halte ici, et allez découvrir le magnifique paysage depuis le Mirador Coll dels Reis.
Heureusement pour moi, lors de mon passage en octobre, la route qui descend à Sa Calobra était déserte, et je pouvais m’arrêter à loisir pour prendre des photos.
Je n’ose même pas imaginer ce que ça doit être comme expérience ici en pleine saison touristique, car tous les voyagistes de l’ile y vont avec leurs bus 😐 Une fois garé au parking (payant) de Sa Calobra, on découvre le minuscule village et sa petite crique battue par les vagues.
On emprunte ensuite un chemin creusé dans la roche …
… pour déboucher sur cette petite plage incroyable, entouré par deux énormes promontoires rocheux. La plage est balayée par d’impressionnantes vagues.
De l’autre côté, c’est le Torrent de Pareis qui s’écoule ici. En cas de pluie, des grandes mares peuvent en bloquer l’accès.
La meilleure façon de découvrir Torrent de Pareis reste de réaliser la randonnée qui débute au niveau de l’arrêt de bus situé juste à côté du restaurant Escorca, un peu plus haut sur la MA-10. De là, 6h de randonnée assez chaotique vous amènera au cœur du canyon et vous permettra de rejoindre Torrent de Pareis. Le retour depuis Sa Calobra, se fera en stop ou par le bus public jusqu’à l’arrêt de bus du restaurant. Il faut bien se renseigner avant d’y aller. Les bus ne circulent pas toujours en basse saison et surtout, en cas de pluies, une partie du parcours est infranchissable et vous n’aurez pas d’autre choix que faire demi-tour.
A 6km d’ici, on peut rejoindre la petite crique de Cala Tuent. Cette plage isolée est beaucoup moins connue que Sa Calobra, et c’est un très bon spot pour faire du snorkeling. La qualité de l’eau y est excellente.
En traversant la montagne côté sud, il faut se diriger vers le petit village de Campanet. Il y a deux sites à découvrir. Le plus célèbre, c’est celui des grottes de Campanet. Ces grottes n’ont été découvertes qu’en 1945, quand le propriétaire du terrain à la recherche d’une rivière souterraine pour irriguer ses terres décida d’élargir une fissure d’une paroi rocheuse. Elles sont ouvertes au public depuis 1948 et ont été très peu aménagées. Elles sont plus authentiques et moins fréquentées que les grandes grottes à l’Est de Majorque. Plus d’infos sur le site officiel.
Le deuxième site à visiter, c’est Fonts Ufanes. Il s’agit d’un phénomène hydrologique spectaculaire. Quand la pluie tombe sur le Puig Tomir, les eaux descendent dans la nappe phréatique. Mais si les pluies sont trop fortes, la nappe phréatique déborde. A ce moment là, en plein milieu d’une forêt de chênes, les eaux de Fonts Ufanes jaillissent en bouillonnant.
C’est très impressionnant cette rivière surgissant véritablement de nul part! 🙂 Depuis 2001 la zone est protégée et il y a de jolis balades à faire dans la forêt.
Au nord est de Majorque, on pénètre dans la péninsule de Formentor. Elle fait 12km de long et on y trouve là aussi, des paysages magnifiques. Depuis la belle plage de Pollenca, vous apercevrez la presqu’ile d’Avancada, avec à son extrémité, la propriété la plus chère d’Espagne: la Villa Sa Fortalesa. C’est un ancien fort militaire, racheté et réaménagé par un riche aristocrate anglais.
La route Ma-2210 permet d’aller à l’extrémité de la péninsule. Elle épouse parfaitement le paysage. C’est aussi une réalisation du même ingénieur italien qui a construit la route serpentine de Sa Calobra. Il y a d’ailleurs un mémorial en son honneur au parking du promontoire du Mirador Des Colomer. Un petit sentier chemine sur la crête, avec des falaises hautes de 200m.
Depuis cet endroit, en plus d’avoir un paysage à couper le souffle, on peut voir la crique sauvage de Cala Bóquer. C’est la destination d’une belle petite randonnée (Camí Boquer) de 45 minutes de marche à faire depuis le grand rond point à Port de Pollenca.
De l’autre côté de la route, au sommet de la colline, à 390m d’altitude, se trouve Talaia d’Albercutx. La route étroite qui y monte vous donnera des sueurs froides si jamais vous devez croiser un véhicule. Le jeu en vaut vraiment la chandelle, vous aurez une des plus belles vues de Majorque une fois en haut.
On peut si on le souhaite grimper au sommet de la Tour d’Albercutx. C’est une ancienne tour de guet qui date du XVIe siècle et qui servait à prévenir les attaques des pirates mauresques.
En cours de route, vous pouvez prendre à droite vers la plage de Formentor : une très belle plage de sable fin (parking à 15€ la journée) au pied d’un des hôtels les plus célèbres de Majorque, le cinq étoiles Formentor, a Royal Hideaway Hôtel. Si vous êtes riches, ça se passe ici.
Tout au bout de la péninsule, on arrive au Cap de Formentor. Une fois garé sur le petit parking, on peut admirer le phare qui se dresse sur une falaise à pic de 208m de haut.
Le phare date de 1863 et à l’époque, il n’était accessible que par la mer. Il ne se visite pas. C’est l’endroit le plus venteux de l’ile. En pleine saison la route et le petit parking peuvent vite devenir un véritable calvaire.
Et encore plein d’autres lieux à découvrir lors d’un prochain séjour :
Les jardins d’Alfabia
La cascade Salt des Freu
Le Santuari de Lluc avec la Vierge Noire de Majorque
Ah Majorque, tout le monde en a entendu parler. Et personnellement, ça résonnait dans ma tête comme une île sans charme et dédiée au tourisme de masse. Je l’imaginais envahie par des hordes d’allemands en shorts et en tongs! Comme les préjugés, c’est fait pour être changé, j’y suis allé 🙂 En mode à l’improviste, quelques jours en octobre. Majorque c’est trop BIEN! Allez venez, vous allez voir comme c’est chouette, hop en route! 🙂
(cela dit pour les Allemands, ce n’est pas si faux que ça. Ils représentent près de 7% des résidents et pratiquement la moitié des touristes qui viennent sur l’ile! C’est pourquoi Majorque est parfois appelée le 17e land allemand)
Le trajet en avion s’est fait via Iberia et une courte escale à Madrid. Pour la location de voiture, comme toujours, j’ai épluché tout internet pour éviter les arnaques biens connues aux aéroports. Le résultat de mes recherches : HIPER RENT A CAR. Location facile via internet, paiement en ligne. Un minibus à l’aéroport de Majorque conduit à leurs bureaux situé à moins de 2 km. Réception agréable, personne francophone, aucun souci avec ma carte de crédit (débit) française standard. Une petite Polo toute neuve. Aucun soucis au retour. Une location sans histoire, comme on les aime. Donc, je recommande 🙂 (attention à ne pas confondre avec d’autres enseignes qui portent des noms similaires!)
La voiture en main, on peut partir à la découverte de l’ile de Majorque, qui est la plus grandes des îles Baléares. Sa géographie est assez simple : Palma, c’est la capitale, la grande ville, à l’ouest. Le nord de l’ile est traversée par une chaîne montagneuse, la Serra de Tramuntana. Au sud de l’ile, on trouve les belles plages, et à l’est les criques et les endroits plus sauvages et isolés. Au centre de l’ile, et bien pas grand chose à vrai dire 😉
J’ai volontairement fait l’impasse sur Palma durant ce court séjour.
Je vous propose de partir à la découverte des paysages de dingues qu’on peut trouver dans laSerra de Tramunatana.
Et si on allait voir toutes les belles plages et les superbes criques au sud de l’ile?
Al’Est de l’ile, les grottes et des paysages plus sauvages.
La visite du Jardin Botanique de Gran Canaria est je pense un incontournable. Il est facile d’accès, à 7km au sud de Las Palmas, près de l’université. Il y a un grand parking (uniquement via l’entrée sur la GC-110). L’accès est gratuit. J’ai pourtant eu la chance de visiter des jardins botaniques assez souvent dans mes voyages, et je pensais être un peu déçu par celui-ci » sans doute trop sec, et pas assez de diversité, et puis si c’est gratuit ça doit être nul ? » … et bien non « franchement trop bien » 🙂 Allez c’est parti, hop en route! Plus d’infos sur le site officiel : http://www.jardincanario.org/
Il est parfois simplement appelé le « jardin canarien ». Il est niché au creux du barranco de Guiniguada. Sa création date de 1952,sous l’impulsion du botaniste suédois Eric Sventenius. C’est le plus grand jardin botanique d’Espagne. Il est principalement consacré aux plantes endémiques des Canaries, du Cap Vert, de Madère et des Açores.
En arrivant depuis les hauteurs, il faut descendre dans le ravin en utilisant des escaliers pas toujours très bien entretenus et assez étroits par endroits. Il y a partout des panneaux prévenant du danger. Soyez juste un peu vigilants et ça devrait bien se passer 🙂
Dans les centaines de plantes qu’on peut croiser, il y a entre autres (je ne suis pas un spécialiste) : le millepertuis des Canaries, l’Euphorbia aphylla, l’Euphorbia balsamifera, …
On peut retrouver un peu d’ombre bienvenue près des bassins et du centre d’exposition. Il y a plein de petits jardins avec chacun sa thématique particulière, et tous très bien aménagés. Et il n’y a quasiment personne! C’est le kif 🙂
Ficus Socotrana
Il y a même des parcelles de pins canariens et des jardins de cactus. Bon franchement je trouve que les photos se passent de commentaires, allez-y vous aimerez ! 🙂
Pour finir cette visite en beauté et en gourmet (hoho), je vous conseille à 100% de vous arrêter pour une pause gourmande au Restaurante Jardín Canario (à côté du parking à l’entrée). C’est le point de rendez-vous des universitaires et des politiques du coin. C’est super bon, et pas si cher que ça. Vraiment, ce serait dommage de passer à côté. Et le polvito uruguayo (dessert typique canarien) est délicieux 🙂
Le Roque Nublo, c’est le symbole emblématique de l’ile de Gran Canaria. On pourrait presque le comparer à Uluru en Australie. C’est un énorme rocher, quasiment situé au centre exact de l’ile. Et depuis toujours, il était utilisé comme un lieu de culte par les Guanches. Pour y aller, c’est simple, vous roulez vers les montagnes. Vous trouverez obligatoirement à un moment un panneau vous indiquant la direction de Roque Nublo sur la GC-600. Sur place, il y a un petit parking où vous devriez trouver de la place facilement. Ensuite, on marche.
Le trajet fait environ 5km aller / retour (par le même chemin). Le sentier est bien pavé au début. Il n’y a pratiquement pas de zone d’ombre sur le site, prenez vos précautions. Personnellement, je vous conseille d’y venir en fin d’après midi. Il y a moins de monde, il fait plus frais, les couleurs sont plus belles, et vous pourrez enchainer avec une magnifique coucher de soleil depuis le Pico de las Nieves. Évidemment, vérifiez la météo avant de partir! S’il y a des nuages, allez ailleurs sur l’ile, car vous ne verrez rien!
Les paysages aux alentours sont magnifiques. Toute la zone est protégée depuis 1987.
En rentrant dans une petite forêt de pins, le sentier devient plus pentu et sinueux.
A la sortie de la forêt il faut escalader un petit plateau rocheux. Le chemin n’est pas indiqué, mais c’est pas très compliqué, il suffit de grimper, on ne peut pas se tromper 🙂
Ensuite, bim !! On se retrouve sur un plateau rocheux désertique, avec au fond, l’énorme masse de Roque Nublo, et à ses côtés le rocher de la Rana (la grenouille). La mise en scène est tellement parfaite qu’on a du mal à imaginer que c’est l’œuvre de la nature. Le Roque Nublo, c’est un gros monolithe de basalte qui fait 80m de haut! Il serait vieux d’au moins 4 millions d’années. C’est un des rochers naturels les plus grands du monde. Ça ne se voit pas trop sur la photo, mais on est vraiment tout petit à côté.
En contournant le rocher, on peut profiter d’un panorama de dingue sur toute la partie ouest de l’ile et au loin, l’ile de Ténérife avec son grand volcan Teide.
Rien que pour cette vue là, cette balade au Roque Nublo est un incontournable de votre séjour à Gran Canaria! 🙂
La suite du programme sur l’ile de Gran Canaria ? c’est ici !
Il y a plein de belles randonnées à faire à Gran Canaria, je vous en propose une très agréable : c’est la randonnée du Barranco de los Cernicalos. Elle a plusieurs avantages : Elle est accessible a toute la famille, il n’y aucune difficulté particulière. Une bonne partie de la marche se fait à l’ombre. On suit un des seuls cours d’eau de l’ile. Bref, c’est facile 🙂 Le trajet fait environ 8km aller-retour (on revient par le même chemin) et se fait en 4h environ (pauses photos & pique nique inclus).
Le plus difficile sera peut être de trouver le point de départ 🙂 Pas de panique. Vous pouvez tenter de rentrer « Merenderos de Arenales » ou 27°58’49.6″N 15°28’23.4″W dans votre GPS. Sinon, vous allez à Telde, puis vous prenez la route GC-130 vers Pico de las nieves. A un moment il faudra prendre la route GC-131 à droite vers Lomo Magullo, et juste avant d’arriver au village il y aura un sacré virage à prendre à gauche sur la GC-132. Quelques centaines de mètres plus loin, il y a une aire de pique nique avec un petit parking, vous êtes arrivés 🙂
La randonné se passe dans la réserve naturelle de Los Marteles. Toute la zone est protégée. Vous ne pouvez pas vous tromper de chemin, c’est toujours tout droit, il suffit de suivre le cours d’eau dans la gorge.
Au tout début, c’est amusant, on suit une sorte de Levada, ce qui m’a rappelé les formidables randonnées qu’on peut faire sur l’ile de Madère. Et je vous encourage vraiment d’aller y faire un tour !!! 🙂
Vous croiserez des impressionnants oliviers sauvages ! Et même des forêts de bambous!
Voici le clou du spectacle! Ce n’est pas incroyablement impressionnant, on a déjà tous vu des cascades bien plus majestueuses, mais je vous promet que cette balade vaut le coup 🙂
La suite du programme sur l’ile de Gran Canaria ? c’est ici !
Las Palmas, c’est la capitale de l’ile de Gran Canaria. Et tous les 4 ans, la ville devient aussi la capitale des Canaries (ça change régulièrement avec Santa Cruz de Tenerife). Las Palmas c’est aussi la 8e plus grande ville d’Espagne avec 380.000 habitants. La ville est fondée en 1478 quand les premiers espagnols partent à la conquête des Canaries et font la guerre aux aborigènes Guanches.
Pour être honnête, je n’ai pas vraiment eu de coup de cœur pour Las Palmas, et on peut très bien avoir un séjour parfait à Gran Canaria sans y mettre les pieds. Mais je sais que vous êtes curieux comme moi, alors on va quand même y faire un tour hein ? Allez, hop en route !
Quartier Vegueta
Le quartier Vegueta est le plus ancien de la capitale, il est situé dans la partie sud de la ville. C’est sans doute le quartier qui a le plus de charme. Les ruelles sont étroites, et une bonne partie sont piétonnes. Ici et là, on peut tomber sur quelques belles maisons coloniales.
Ici l’espèce de bunker étrange (rue Calle Luis Millares), correspond au Museo Canario en travaux pour s’agrandir. Je n’ai pas fais la visite, mais si ça vous intéresse, plus d’infos ici. La petite église mignonne, c’est Ermita del Espiritu Santo, à l’entrée de la ruelle du même nom. C’est ici que Christophe Colomb aurait prié avant son grand départ vers l’ouest.
On arrive invariablement sur la place Sainte Anne. D’un côté, on trouve un grand bâtiment colonial, c’est la mairie de Las Palmas (avec l’office du tourisme à l’entrée).
De l’autre côté de la place, c’est la cathédrale Sainte Anne (du nom de la sainte patronne des conquistadors espagnols). Elle est construite à partir de 1500 et officiellement inaugurée en 1570. Mais elle ne sera vraiment achevée que des siècles plus tard, ce qui explique le mélange des styles architecturaux. C’est le siège du diocèse des Canaries.
L’intérieur n’est pas très riche et je ne l’ai pas trouvé particulièrement beau non plus ..
Juste derrière la cathédrale, c’est le centre « historique – touristique » ! On y retrouve la « fameuse » maison-musée de Christophe Colomb! Ne vous emballez pas, Christophe Colomb n’y a sans doute passé que quelques nuits en 1492, pendant qu’un de ses navires était en réparation avant sa grande traversée. Quoi qu’il en soit, la façade est jolie est elle abrite un musée sur les voyages de la célébrité qui y a dormi une fois. Avec un peu de chance vous pourrez peut être assister à un spectacle de danse folklorique sur la petite place juste devant.
Pas très loin, on trouve l’ermitage de San Antonio Abad (datant de1757) bâti à l’emplacement où se situait la toute première chapelle de l’ile de 1478. Collé à l’église se trouve un petit musée d’art moderne (entrée gratuite et wc à disposition, on ne sait jamais, ça peut servir pour les petites vessies?).
Il y a probablement encore plein de trésors à découvrir au hasard des rues, alors lancez vous!
En continuant vers le nord, c’est le quartier Triana. Ici, c’est plus moderne. Les petits restos branchés trop cools et les boutiques tendances, c’est dans ce quartier, mais on l’a zappé, ça arrive …
Quartier Ciudad Jardin
Le quartier Ciudad Jardin est beaucoup plus résidentiel et chic, et on y trouve les plus belles maisons de Las Palmas. Il y a très joli parc dans ce quartier, le Parc Doramas. Il fait 47800m² de superficie, et on y retrouve de nombreuses plantes, des palmiers, des arbres fleuris, des bassins, des cascades. C’est frais et très agréable, vraiment 🙂
Il y a un kiosque avec terrasse bar snack pour se relaxer près du plan d’eau.
Sur les hauteurs, le parc se prolonge. Il y a une belle colline aménagée. Au sommet on y trouve une église un peu surprenante, c’est l’église Coréenne de Las Palmas. Donc je m’interroge : pourquoi ? en cherchant un peu, j’apprends que dans les années 1960, des accords gouvernementaux entre l’Espagne et la Corée du sud ont permis l’installation de 7.000 coréens à Las Palmas pour développer l’industrie de la pêche. Et donc cette communauté dispose d’une église évangéliste avec une vue imprenable sur Las Palmas.
Je vous invite à monter au sommet pour admirer la vue depuis le mirador Augustin Castillo.
Étrange maison étroite, au 6 Calle Pio XII
Quartier Playa de las Canteras
L’endroit où tout le monde va aussi à Las Palmas, c’est évidemment sur le front de mer : le quartier Playa de las Canteras. Pour éviter d’interminables trajets dans la ville à la recherche d’une hypothétique place de parking que vous ne trouverez de toute façon jamais, il y a une alternative simple : le grand parking El Ricon. Il est situé juste à côté de la plage et d’un grand centre commercial, et il n’est pas trop cher. Ensuite vous traversez l’esplanade de l’auditorium. Toute cette zone est très récente, c’est propre et bien aménagé.
La plage de Las Canteras est considérée comme une des plus belle plage urbaine du monde. Personnellement, j’ai pas aimé. Je pense que la mauvaise météo a surement influencé mon jugement … et peut-être aussi car je n’aime pas trop Las Palmas! haha Toujours est-il que cette plage fait presque 3km de long, et qu’elle est protégée de la houle par un récif naturel à une centaine de mètres, la Barra. D’ailleurs (s’il fait beau), vous pouvez aller vous y baigner et vous amuser avec une attraction locale : el ascencor de la barra. Je vous laisser chercher les vidéos sur le net 🙂
Il y a une plage plus petite, vers l’auditorium, c’est la plage de Cicer. C’est une plage pour pratiquer le surf. Les vagues sont sympas, mais le sable « parait » vraiment dégueulasse … ça donne pas vraiment envie de s’y poser quand on voit les gens qui semblent couverts de boue … Il y a plein d’autres plages bien plus agréables ailleurs sur l’ile…
Le front de mer, c’est aussi une succession de bars et restos plus ou moins attrapes touristes, et des énormes barres d’immeubles grises et moches. C’est franchement tout ce que je déteste, donc je ne m’attarde pas trop dessus.
Il y a quelques endroits avec du street art sympas, mais ça n’a pas suffit à me redonner le sourire ! Las Palmas, désolé, mais ce sera sans moi ! 🙂
La suite du programme sur l’ile de Gran Canaria ? c’est ici !
Pour découvrir le centre de l’ile de Gran Canaria, il faudra s’engager dans le massif montagneux de Cumbre. J’espère que votre voiture de location en a dans le moteur! Il y a tellement de lieux et de paysages incroyables à découvrir, ça me donne déjà envie d’y retourner. Hop en route!
(petite conseil évident mais qui peut vous éviter bien des ennuis : vérifiez bien la météo avant de partir ! Les nuages ont tendances à s’agglutiner sur la montagne. Si c’est couvert, allez ailleurs! sinon vous passerez votre journée dans la brume et ce serait dommage ;-))
Teror
Teror est considéré comme le plus beau village de l’ile. Il est situé à mi hauteur dans les montagnes, à une vingtaines de kilomètres de Las Palmas. Il faut dire qu’il ne manque pas de charme avec ses rues pavées, sa belle architecture canarienne et ses maisons à balcons en bois de « tea » (pin canarien).
Le point central du village, c’est la Plaza de Teror, et la basilique Notre Dame du Pin. Elle date du XVIIe siècle. A l’intérieur se trouve une statue de la sainte patronne de l’ile, la Virgen del Pino. Le 8 septembre il y a une grande fête religieuse traditionnelle où tout le village (et le reste de l’ile) est en effervescence.
La légende raconte que la Vierge est apparu aux habitants de l’ile en 1481, devant un grand pin. D’où son nom de Vierge du Pin. Le pin fut détruit par la foudre en 1684 et à sa place se trouve maintenant une petite colonne surmontée d’une croix.
En vous baladant dans les ruelles vous pourrez découvrir la Plaza Teresa de Bolivar. Teresa était la petite fille du Marquis de Teror, et aussi l’épouse de Simon Bolivar le « libérateur » (il y a d’ailleurs une statue de lui ici). C’est un peu étrange quand on sait qu’il a combattu pour l’indépendance des pays d’Amérique du sud face à la couronne d’Espagne, et qu’il n’a pas hésité à faire fusiller des milliers d ‘espagnols et de canariens durant ses guerres.
La rue Calle Real de la Plaza est très belle et évidemment très touristique. Les belles façades ont toutes été rajoutées récemment pour donner du cachet comme on dit. Si on fait abstraction des boutiques à touristes avec les produits locaux made in China, la rue reste très agréable. Teror est aussi connu pour son eau. Vous retrouverez les bouteilles d’eau Aguas de Teror sur toute l’ile.
Info pratique : il y a un parking gratuit à l’entrée du village, près de la station de bus.
En prenant un peu plus d’altitude on a ce genre de végétation et de paysages. On est bien loin de la plage et des dunes de Maspalomas. Dépaysement et sourire aux lèvres garanti 🙂
Ballade incroyable au milieu des fleurs … et des milliers d’abeilles qui butinaient! Petit coup de stress 😛
Si vous grimpez vers le centre de l’ile en venant depuis Telde, vous roulez donc sur la GC-130. Vous pouvez en profiter pour faire une très belle randonnée, celle de Barranco De Los Cernícalos.
Caldera de Los Marteles
N’oubliez pas non plus de vous arrêter à la Caldera de Los Marteles. Cette cuvette d’origine volcanique fait 80m de profondeur et 550m de diamètre. De nombreux chemins de randonnées sillonnent la région classée Réserve de biosphère par l’Unesco depuis 2005.
De l’autre côté de la route, le mirador Caldera de Los Marteles offre ce paysage … c’est juste trop beau !! 😀
Roque Nublo
Roque Nublo, c’est un peu l’emblème de Gran Canaria. Une énorme monolithe de basalte de 80m de haut se dresse sur un sommet dégagé. C’est presque trop beau pour être vrai!
Si vous avez une petite faim durant votre périple sur les routes montagneuses du centre de l’ile au milieu des pin, il n’y a pas beaucoup de choix qui s’offrent à vous … nous on a fait halte au Restaurante Grill La Cumbre. Je pense que pour une bière / glace en terrasse à côté du jardin, ça vaut le coup. Pour le reste, les avis ne sont pas géniaux (il y a mêmes des histoires de vols sur le parking du resto). Personnellement j’ai trouvé le lieu cool (l’effet de la bière sans doute haha).
Pico De Las Nieves
Le Pico de las Nieves(pic des neiges) est le 2e plus haut sommet de l’ile avec une altitude de 1949m. On peut le rejoindre facilement en voiture en suivant la route GC-130. Le parking n’est pas très grand mais avec un peu de chance vous devriez avoir de la place pour le clou du spectacle : un coucher de soleil fabuleux avec le Roque Nublo en arrière plan!
En attendant le coucher de soleil, et si vous n’êtes pas plongé dans un apéro sur le mirador, il y a de petites balades possibles pour aller voir les bizarreries rocheuses du coin (le Roque del Señor Champiñon et Ventana de Morro par exemple, je vous laisse chercher 😉 )
Au sommet, il y a aussi une installation de radars et de télécommunications des forces armées espagnoles. Zone interdite.
Et voici pourquoi il faut venir ici : un coucher de soleil de dingue sur le Roque Nublo et l’ile de Tenerife au loin. C’est pas un truc de malade ça ? Raaaah la nature fait des choses vraiment incroyables des fois 🙂 Pas d’excuses pour louper ce spectacle!!
On a l’impression que l’ile de Tenerife flotte sur une mer de nuages … j’en ai presque la larme à l’œil ! 🙂
Oui j’ai mis beaucoup de photos du coucher de soleil … Et encore, je me suis retenu!
Si vous rejoignez le centre de l’ile en venant de Playa de Mogan, alors préparez vous à en prendre plein la vue! Au début la route GC-200 monte tranquillement dans la montagne, et ensuite, prenez la GC-605 direction Tejeda. Là vous pénétrez dans un paysage qui envoie du lourd!
Les Gorges de Mogan
La route GC-605 est assez étroite, il y les ravins juste à côté, plein de virages, et on prie pour ne pas croiser une seule voiture! Mais ça vaut vraiment le coup de stresser un peu au volant, car le paysage est fantastique!
Halte obligée au Mirador el Mulato pour profiter de la vue sur les gorges.
Peu après il y a un petit lac surgit de nul part, Presa del Mulato. C’est en fait un lac artificiel, il y a un petit barrage.
Plus loin sur la route se trouve un autre lac de barrage, Presa de las Ninas.
Ici le paysage est presque désertique. Des cailloux, de la pierre, et encore des cailloux!
Enfin, après un long périple dans une montagne sauvage et désertique, la petite route GC-605 rejoint le petit village perdu de Ayacata. De là, on peut repartir vers le sud en suivant la GC-60.
San Bartolomé de Tirajana
Le village de San Bartolomé de Tirajana est tout petit, mais en terme de superficie, c’est la plus « grande » commune de l’ile. Son territoire descend jusqu’au dune de Maspalomas!
La grande entrée du cimetière, perché sur la colline qui domine le village.
J’avoue que la visite du village ne faisait pas particulièrement pas partie de notre objectif ce jour là. En effet, ce que je cherchais se trouvait un peu plus loin vers le sud … Notez tout de même que tout le long de la route, mince, c’est beau quoi !!
Degollada de La Yegua
Ce que je cherchais, c’était Degollada de la Yegua. Derrière ce nom barbare se trouve un mirador de plus aux Canaries ? que nenni! un putain de mirador avec une vue de dingue à couper le souffle ! J’étais personnellement scotché, je ne m’attendais pas à aussi grand, aussi majestueux. On ne se rend pas bien compte de la dimension du canyon sur les photos, mais réellement, la route sinueuse qui y mène mérite amplement le temps qu’on y passera
On a une vue incroyable sur le ravin de Fatage, un canyon de 15 kilomètres de long.
J’aurais vraiment adoré pouvoir rester plus longtemps jusqu’au coucher de soleil, mais on ne peut pas avoir tout ce qu’on veut dans la vie 🙂 En tout cas, je vous recommande ce lieu à 100% !!
Ensuite, la route GC-60 vous emmène jusqu’à la banlieue nord de Maspalomas, à quelques kilomètres seulement.
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