Massif des Trois Pignons, entre rochers et désert de sable, dans la forêt de Fontainebleau

La forêt de Fontainebleau est sans doute une des plus belles de France. Je vous propose une randonnée vraiment originale. Vous verrez des rochers aux formes improbables, et même un désert de sable! Le tout dans une forêt magique à une heure de Paris. Allez, c’est parti, hop en route! 🙂

Direction le point de départ sur le Parking de la Canche aux merciers près du village d’Arbonne-la-Forêt. Cette randonnée réalise une boucle de 12km qui vous prendra environ 3-4h de marche. Il y a un peu de dénivelé mais pas trop 🙂

Le large chemin de sable s’enfonce plein ouest dans la forêt. On tombe directement sous le charme de ces bois. Dès qu’on marche dans la forêt de Fontainebleau, c’est comme ça, on en tombe amoureux 🙂

On arrive rapidement au site de la Canche aux Merciers. C’est déjà fun, car il y a des plages de sables et des rochers! Vous croiserez surement des randonneurs avec des matelas sur le dos. En fait, ils viennent s’entrainer à faire de la varappe sur les rochers. Ça monte pas très haut, mais l’escalade sur ces blocs est super technique! Le matelas sert à se protéger lors d’une chute sur le dos. Vous n’aurez qu’à essayer un peu pour vous rendre compte de la difficulté 😉

Le chemin longe une crête où les rochers aux formes étranges sont de plus en plus nombreux. Le sentier suit une portion du circuit des 25 bosses. C’est une randonnée célèbre et sportive, qui sert d’entrainement pour les pratiquant de trails avant de partir à la montagne.

Des belvédères permettent d’avoir des beaux points de vue sur la vaste forêt de Fontainebleau! On remarque d’ailleurs au sud une zone plus claire qui se démarque au milieu des arbres. C’est justement là que nous allons 🙂

Le sentier descend tranquillement au milieu d’une mer de rochers avant de laisser place à nouveau aux arbres et au sol couvert de mousse.

Puis on retrouve du sable fin sur le sentier. On approche! Le chemin débouche sur une grande ouverture, une grande plage de sable au milieu des bois. Bienvenue aux Sables du Cul du Chien!

Il y a 30 millions d’années, il y avait un océan d’eau chaude ici. Il a déposé du quartz qui s’est désagrégé en sable au fil des millénaires. Ça sent bon le pin et la bruyère. On a l’impression d’être dans les Landes alors qu’on est juste à côté de Paris.

C’est juste un immense terrain de jeu pour les petits et les grands. Du sable et des rochers pour s’amuser. L’ombre des pin s’abriter du soleil. Suffisamment de place pour tout le monde. Il manque juste la mer et les vagues en fait haha 🙂

Si vous souhaitez uniquement vous la jouer « plage » sans l’option « randonnée », sachez qu’il y a un parking à 300m à peine. C’est celui du parking de la Roche au Sabot. S’il est complet, vous pouvez tenter votre chance un peu plus loin au Parking Cailleau.

En quittant les sables par l’est on retombe dans une forêt sortie d’un conte de fées. Les rochers et les bois semblent presque magique!

On croise à nouveau des sites d’escalade réputés avec des traces de magnésie partout.

Vous verrez même la célèbre tortue! Oui avec un peu d’imagination on voit une tortue, non ? 😉

Tortue ou pas, cette forêt est vraiment un endroit où il faut vadrouiller en toute saison, car c’est vraiment beau!

Je vous conseille de continuer un peu plus vers l’est pour traverser un immense champ de bruyère. Ce cadre exceptionnel et peu fréquenté s’appelle la Vallée Chaude. Le seul défaut de ce lieu, c’est que l’autoroute A6 passe juste à côté. Pour rejoindre votre voiture au parking vous avez le choix en serpentant sur les différents sentiers vers le nord.

(Vous pouvez retrouver un parcours similaire plus détaillé ici.)

Découvrir Marseille!

Vous souhaitez découvrir la ville de Marseille ? 🙂 La belle capitale de la Provence vous attend! Je vous propose une balade à travers les principaux sites du centre ville de cette riche cité millénaire. Hop en route!

Un peu d’histoire 🙂

Marseille est la plus vieille ville de France! Elle a été fondée par les phocéens (des marins colons grecs originaires de la cité de Phocée en Turquie) en -600 av JC. C’est d’ailleurs pour ça qu’on la surnomme la cité phocéenne. Bon, en réalité, il semblerait que la ville de Béziers serait un tout petit peu plus vieille mais ça ne compte presque pas! À l’époque, la cité s’appelait Massalia. La ville se construit sur les hauteurs de la partie nord d’une calanque qui forme un port naturel (la partie sud sert de carrière de pierres). Cette calanque est devenue le fameux Vieux Port de Marseille. La cité phocéenne va s’étendre et « civiliser » une partie des gaulois de Provence. Elle s’allie ensuite aux romains et devient Massilia. Elle va prospérer pendante toute l’antiquité. Au moyen-âge, c’est un peu plus compliqué, entre les guerres en Provence, les pillages et les épidémies de pestes. Mais Marseille résiste, continue de grandir et reste fièrement indépendante. La ville est même rebelle! Elle ne reconnait pas l’autorité du roi! Cette audace dépasse les bornes et prendra fin avec l’arrivée de Louis XIV. En 1660, il rentre dans la ville avec son armée en brisant les remparts et décide la construction de deux forts (Saint-Jean et Saint-Nicolas) pour affirmer son autorité et imposer l’obéissance à la population. C’est un nouveau départ pour la ville, qui s’étend loin de ses remparts antiques et devient un des ports les plus importants de la Méditerranée. Marseille devient officiellement française lors de la Révolution. Et plutôt deux fois qu’une car l’hymne national va porter le nom de la ville ! Une troupe de révolutionnaires marseillais est envoyée à Paris. Ils entendent la chanson « Chant de guerre de l’Armée du Rhin« , ils sont fans et la chantent tout le temps (alors qu’ils parlent à peine le français! à Marseille on parle le provençal!). Tout Paris va adorer leur enthousiasme et la chanson est rebaptisée « La Marseillaise » 🙂 En 1870, Marseille est le port le plus important d’Europe continentale! La ville se développe de plus en plus, et de façon anarchique. Les infrastructures ne suivent plus. Pendant la seconde guerre mondiale, une partie des quartiers du Vieux Port et du Panier est soit détruite par les nazis (la rafle de Marseille) ou bombardée par les alliés. Après la guerre mondiale, la fin de la guerre d’Algérie, et avec une activité portuaire en baisse, c’est le début d’une période trouble pour la ville : trafics de drogue (la french connection), urbanisation à outrance, … Depuis les années 2000, la ville reprend des couleurs, se modernise, et redevient une des plus belles villes du monde 😉

Pour commencer cette balade, quoi de mieux que l’emblème de Marseille, son monument le plus connu ? Je parle bien entendu de …

Notre dame de la garde

S’il y a bien un monument que tout le monde connait à Marseille, c’est la Basilique Notre Dame de la Garde. Celle qu’on appelle « la Bonne Mère » veille sur les marins, les pêcheurs et tous les Marseillais. Elle se trouve sur la colline de la Garde qui domine le sud de la ville à 142m de hauteur.

Au sommet de cette colline il y a d’abord eu une chapelle construite pour la Vierge du XIIIe au XVe siècle. Plus tard, quand le roi François 1er est de passage à Marseille, il décide la construction d’un fort sur la colline pour défendre la ville. Il est construit en 1531. Le roi autorise toujours l’accès à la chapelle (sauf en temps de guerre, la base). Après la Révolution, la chapelle sanctuaire dans le fort, connait une affluence de plus en plus grande. On décide de l’agrandir, et même mieux, de construire une grande basilique à la place. C’est un jeune architecte de 23 ans, Henri-Jacques Espérandieu, à qui on confie cette tâche. Retenez bien son nom, car tous les grands monuments de Marseille ont été construits par cet architecte!

La construction dure de 1853 à 1897. Au sommet du clocher de 41m de haut, on installe la grande statue de la Vierge portant le petit Jésus. Elle mesure 11m de haut. Elle est en cuivre et recouverte de 500g de feuilles d’or (elle est creuse! il y a un petit escalier central permettant d’accéder à sa tête). La basilique est depuis considérée comme la gardienne et la protectrice de la cité phocéenne.

Lors des combats pour la libération de Marseille en aout 1944, c’est paradoxalement des soldats musulmans (les tirailleurs algériens) qui libèrent la Basilique chrétienne construite par un architecte protestant, après avoir vaincu les troupes Allemandes qui s’étaient retranchées dans le fort.

C’est le lieu le plus visité de Marseille. On y grimpe à pieds, avec un petit train touristique ou en se garant sur le parking gratuit si on est chanceux et qu’il reste de la place. (Entrée gratuite, plus d’infos ici)

Une fois qu’on a passé les portes en bronze, on découvre l’intérieur richement décoré. Du marbre blanc et rouge, des mosaïques dorées partout! Les murs sont remplis d’ex-voto et d’offrandes de la part de marins sauvés miraculeusement et qui remercient la Bonne Mère. Seul petit bémol, les dimensions sont assez modestes. C’est dans tous les cas une étape immanquable lors d’un premier séjour à Marseille 🙂

Le Vieux Port et la Canebière

Le Vieux Port et la Canebière, c’est l’âme de Marseille. La ville tout entière est née et s’est développée ici. Quand on demande à n’importe qui de parler de Marseille, les premiers mots qui viennent en tête sont généralement ceux-ci. Le Vieux Port, on ne le présente plus. C’est grâce à cette calanque abritée que les phocéens ont décidé de fonder la ville. La calanque est devenu le port qui a fait Marseille. De nos jours, il ne sert plus que comme port de plaisance (l’activité commerciale est sur le bassin de la Joliette).

On y vient pour le marché aux poissons tous les matins, ou pour le marché aux fleurs. On y vient pour les fêtes foraines, pour les feux d’artifices, pour prendre le ferry-boat qui fait la traversée depuis 1880 (la plus courte liaison maritime du monde! 283 m, la largeur du Vieux-Port). On y vient pour se balader, s’y retrouver avec des amis, se poser sur une terrasse au soleil, et profiter du beau temps. Bref, ne cherchez pas pourquoi, mais le Vieux Port on y vient forcément 🙂

On y trouve aussi le miroir géant (l’Ombrière de Norman Foster installé en 2013) qui fait maintenant parti du patrimoine de la ville 🙂

Et la Canebière, qu’est-ce que c’est ? C’est la principale avenue commerçante de la ville. Elle fait un kilomètre de long et part dans le prolongement du Vieux Port pour remonter en ville. Son nom vient du mot occitan pour dire « chanvre ». Rien à voir avec la fumette, c’était en rapport avec le chanvre utilisée pour fabriquer les cordages de bateau. Marseille était un des principaux endroits au monde pour le commerce et la fabrication de cordage. Depuis les travaux pour le retour du tramway en 2007, c’est l’avenue par excellence où on va faire du shopping. Elle fait naturellement le lien avec les autres quartiers du centre ville.

Le quartier du Vieux Port c’était le cœur historique de la ville de Marseille. Les vieux immeubles, les habitations, les ruelles, tout a été dynamité et rasé par les Allemands en 1943.

Quand on voit une photo avant / après on se rend compte de l’importance de la destruction!

Parmi les rares batiments qui n’ont pas été détruits, on peut en citer deux. Le premier par exemple, c’est l’énorme façade de l’Hôtel-Dieu de Marseille. Depuis 1753, c’était le grand hôpital de la ville. En 2013, à l’occasion de Marseille Capitale européenne de la culture, il est totalement rénové et transformé en un luxueux hôtel 5 étoiles. C’est maintenant l’InterContinental Marseille Hôtel Dieu. Pour y réserver une chambre, c’est ici.

Le deuxième bâtiment est juste en contrebas, c’est l’hôtel de ville de Marseille. Il est curieusement assez petit, quand on songe que la ville est la deuxième plus grande de France. Sous son arche, vous pourrez voir deux statues insolites : un lion et un taureau sur des échasses. Ils représentent les animaux qui entourent le blason de Marseille depuis le XVIIe siècle. Le lion pour la force et la puissance, le taureau pour la patience et le travail.

Le quartier du Panier

Situé sur une petite colline, le Panier est le plus vieux quartier de Marseille (à la suite de la destruction du quartier du Vieux Port). Pendant très longtemps il a eu très mauvaise réputation. Un labyrinthe de ruelles étroites, un quartier insalubre où règne l’insécurité et la pauvreté, voilà ce qu’on pensait du Panier avant. Mais depuis quelques dizaines d’années, ce quartier populaire se transforme. C’est maintenant un des quartiers les plus touristiques! Il est essentiellement piéton car les voitures n’ont quasiment pas de place pour pouvoir manœuvrer dans les ruelles. Le Panier n’est pas très grand, il ne faut pas hésiter à se perdre dans ses ruelles en pente. Il y a comme un esprit de village provençal ici 🙂

La Place de Lenche est un des accès au Panier. C’est la place de l’ancien Agora, là où les citoyens grecs surveillaient l’activité du port. Sous la place il y a d’ailleurs encore les anciennes citernes de la ville antique. Après 1943, la place est ouverte au sud et offre cette belle vue sur le Vieux Port et Notre Dame de la Garde.

C’est l’endroit idéal pour prendre un verre en terrasse dans le quartier 🙂

En plus des petites boutiques de créateurs et d’artisans, et des chouettes bars et restaurants, le Panier est aussi devenu un véritable musée à ciel ouvert pour le street-art! Les façades sont toutes recouvertes de graffitis colorés. Si vous aimez le street-art, c’est absolument un endroit à explorer (avant d’aller faire un tour au Cours Julien, je vous en parle ensuite).

Il y a un autre véritable musée à visiter dans le Panier, c’est le Centre de la Vieille Charité. C’est un centre culturel en plein cœur de Marseille. Il est composé du Musée d’Archéologie Méditerranéenne et du Musée des Arts Africains, Océaniens, Amérindiens. Bon plan : l’accès aux collections permanentes est gratuit le premier dimanche du mois.

Avant d’être un lieu de culture, la Vieille Charité a eu une autre vie. Au XVIIe siècle, quand on trouve des mendiants dans les rues à Marseille, on les enferme. La ville construit cet hospice d’après les plans de Pierre Puget (un natif du quartier). Puis la Vieille Charité accueillera les vieillards miséreux et les enfants des rues, avant de tomber un peu dans l’oubli et finir en squat géant. Dégradé et à l’abandon, il est sauvé de la ruine et rénové dans les années 1980 pour devenir un centre culturel.

La Major (Cathédrale Sainte-Marie-Majeure)

Collé au quartier du Panier, il y a la cathédrale de Marseille. C’est la Cathédrale Sainte-Marie-Majeure, surnommée la Major. Elle est construite près du port sur une esplanade à l’écart du centre ville. À cet emplacement se trouvait l’ancienne cathédrale romane, qui elle était sur l’ancien temple d’Artémis, protectrice de l’antique Massalia. Si Notre Dame de la Garde est blanche et rouge, la cathédrale (construite à la même période) est blanche et verte, dans un style byzantin.

Henri-Jacques Espérandieu (l’architecte de la Bonne Mère) dirigera aussi sa construction qui dure de 1852 et 1893. On n’avait pas construit de cathédrale en France depuis plus d’un siècle. Elle mesure 142m de long et le clocher atteint 70m de haut. Elle peut accueillir jusqu’à 3000 personnes. C’était le symbole de la puissance de la ville pour tous ceux qui arrivaient à Marseille par le port.

Qu’on soit pratiquant, touriste ou tout simplement curieux, c’est un beau monument à visiter (entrée gratuite). La place qui l’entoure est aussi un très bel endroit pour profiter de la vue sur mer. À noter, tous les 15 aout, une grande procession parcourt les rues du quartier du Panier avec une statue de la Vierge Dorée sortie de la cathédrale.

La cathédrale renferme aussi une relique précieuse (et pourtant assez discrète) : le crâne de Saint Lazare. Selon la Bible, il est ressuscité par Jésus après 4 jours passés dans un tombeau! Après la mort du Christ, il traversera la Méditerranée en bateau pour débarquer en Provence à Saintes-Maries-de-la-Mer, avant d’aller évangéliser Marseille et en devenir le premier évêque.

Les restes de l’antique cathédrale romane, la « vieille Major », paraissent minuscules à côté de l’énorme nouvelle cathédrale. Elle est discrètement là, et n’est pas ouverte au public.

Le Mucem et le Fort Saint Jean

Depuis sont ouverture en 2013, le Mucem est devenu un haut lieu de l’architecture et du patrimoine de Marseille. Le grand bâtiment du J4 est par exemple unique avec sa façade en treille de béton. Il accueille la Galerie de la Méditerranée (sur l’histoire des civilisations méditerranéennes) et des expositions temporaires (plus d’infos ici). Il dispose aussi d’un toit terrasse avec une vue panoramique (accessible gratuitement).

Une fine passerelle perchée à 19m de haut permet de rejoindre le Fort Saint-Jean. Cette ancienne fortification (décidée par Louis XIV pour punir et protéger la ville de Marseille) est maintenant reconvertie en un agréable jardin où il fait bon se promener. En prime, on a la vue sur mer 🙂 On n’oublie pas aussi la Villa Méditerranée avec son architecture audacieuse. À l’intérieur on peut découvrir une reconstitution au millimètre près de la Grotte Cosquer. C’est une grotte découverte par hasard dans les années 1980 par un plongeur dans les calanques de Marseille. Elle est accessible uniquement par un tunnel à 36m de profondeur. Il y a 30.000 ans, le niveau de la mer était beaucoup plus bas. Les humains de l’époque y vivaient et on laissé des centaines de peintures rupestres. On peut maintenant la visiter sans avoir à se mouiller, et ça se passe ici.

Allez, maintenant on s’éloigne du Vieux Port, et on remonte vers le quartier Belsunce et que trouve-t’on à côté du grand centre commerciale de la Bourse ?

Le Jardin des Vestiges (Port Antique)

Durant les travaux de construction du Centre Bourse en 1967, on découvre dans le sol des vestiges archéologiques datant de l’époque de la création de Marseille. À l’époque le port s’étendait un peu plus loin que le Vieux Port actuel. On a retrouvé des quais, des voies pavés, des murs de remparts, des tours de défenses, etc …

Le tout est maintenant mis en valeur dans un jardin et un musée, accessible gratuitement.

La Gare de Marseille-Saint Charles et son escalier monumental

Depuis la construction de la gare sur un plateau en 1848, il fallait faire un long détour pour rejoindre le quartier plus bas. C’est seulement en 1927 qu’un passage est créé, le grand escalier monumental.

Il mesure 15m de haut et compte 104 marches. C’est une des premières choses qu’on découvre en arrivant à Marseille par le train. L’escalier est juste dans le prolongement du Boulevard d’Athènes. Lors de sa construction, il a fallut déplacer la colonne de la Vierge Dorée qui se trouvait à cet endroit depuis 1857. La statue de 3m est maintenant installée 200m plus loin.

Le mélange des styles de Marseille apparait rapidement : héritage du passé et culture urbaine moderne 🙂

Le Palais Longchamp

Un des grands monuments de Marseille c’est le Palais Longchamp. Son histoire commence avec l’épidémie de choléra qui frappe la ville en 1835 et le manque d’eau potable récurrent. On décide alors de concrétiser un vieux projet qui traine dans les cartons depuis des siècles : acheminer l’eau douce de la Durance jusqu’à Marseille. De 1839 à 1854 on construit ainsi le Canal de Marseille. Il capte l’eau de la Durance au Pertuis à 50km à vol d’oiseau. Une succession de 18 aqueducs permet au canal de traverser les collines et vallées sur plus de 80km de trajet, jusqu’au plateau Longchamp, le point le plus haut de Marseille. (depuis les années 1970, un autre grand canal, le Canal de Provence achemine aussi de l’eau depuis le Verdon) Pour marquer dignement l’arrivée de l’eau potable à Marseille, on décide de construire un grand monument. La ville fait appel à l’architecte Henri-Jacques Espérandieu (toujours le même, celui qui s’occupe de Notre Dame de la Garde) et commande : un palais château-d’eau, une cascade, un Musée des Beaux Arts, un Muséum d’histoire naturelle, et un grand parc. Rien que ça! Le tout est inauguré en 1869.

Le Palais de Longchamp se compose d’un grand arc de triomphe et de sculptures de 10m de haut qui surmontent la cascade-fontaine d’où l’eau providentielle venant de la Durance arrive à Marseille.

De chaque côté, des colonnes conduisent au Musée des Beaux Arts (le plus vieux musée de Marseille, plus d’infos ici) et au Muséum d’histoire naturelle (plus d’infos ici). Les entrées sont gratuites pour les collections permanentes 🙂

Il y a un grand parc aménagé derrière le Palais. Sous ce parc, se trouvent deux grandes citernes servant à stocker et traiter l’eau de la Durance. On peut d’ailleurs voir le dernier tronçon de l’aqueduc qui arrivait jusqu’au Palais.

Il y a aussi l’ancien parc zoologique construit en même temps que le Palais. Quand les animaux mourraient, ils allaient enrichir la collection du Muséum d’Histoire Naturelle (charmant). Il est fermé depuis 1987. Maintenant, il n’y a que des statues d’animaux en cage 🙂 Dans le parc (un peu laissé à l’abandon) on trouve aussi un observatoire avec un planétarium (plus d’infos ici). Il abrite le premier télescope à miroir au monde (inventé par Foucaut en 1862). On peut aussi voir le Pavillon de partage des eaux. À noter aussi, le sympathique Musée Grobet-Labadié (140 Bd Longchamp), situé dans un hôtel particulier devant le Palais Longchamp. Il abrite une grande collection d’une riche famille bourgeoise (entrée gratuite les premiers dimanche du mois mais actuellement fermé, plus d’infos ici).

On traverse maintenant la Canebière pour aller sur la partie sud du centre ville.

Le Palais des Arts

La Palais des Arts (construit en 1874), abritait la Bibliothèque de Marseille et servait d’école des Beaux-Arts. C’est encore une fois une réalisation de l’architecte Henri-Jacques Espérandieu. C’est maintenant le conservatoire de musique.

Il est dans une rue en pente qui marque le début du quartier du Cour Julien. On ne manquera pas la statue Cavallo sur le terrain de pétanque Boule Cali. Cette statue en bronze installée en 1983 (œuvre de Ludovico de Luigi) est régulièrement taguée. Elle est loin d’être la seule. Juste à côté, la Fontaine Espérandieu (d’où l’eau ne coule jamais) est un autre bon exemple. Et ce n’est que le début !

Le Cours Julien

En effet, on arrive maintenant au Cours Julien, ou plutôt le « Cours Ju ». C’est LE quartier du street-art à Marseille! Avant, jusque dans les années 1960, c’était LE quartier pour la vente des fruits et légumes de la région. Cette activité a été ensuite relocalisée dans le quartier Arnevaux pour en faire l’équivalent marseillais du marché de Rungis parisien. Après le départ du marché, le quartier se transforme. Les artistes et les musiciens s’y installent et donnent une nouvelle âme bohème, voir bobo, au quartier.

C’est un des quartiers les plus animés de Marseille, de jour comme de nuit. Ce n’est pas le quartier le plus propre. Si vous cherchez des jolies rues bien clean et qui ne sentent pas l’urine, ce n’est clairement pas ici qu’il faut aller! En revanche si vous cherchez de l’animation, des créateurs locaux, des friperies, des brocanteurs, du festif cosmopolite, de la bière renversée, des rires et des cris, c’est ici qu’il faut venir! 🙂

La place du Cours Julien est le cœur du quartier. L’endroit idéal pour un brunch au soleil, pour profiter d’une animation en journée, pour faire ses courses au marché bio et local du mercredi, préparer sa soirée à la terrasse d’un des nombreux bars, ou pour croiser des groupes de fêtards complètement bourrés la nuit.

Pour quitter le Cours Julien, il faut absolument passer par les grands escaliers construits en 1859 pour donner aux habitants un accès plus facile vers le centre ville.

Un peu plus loin, on rejoint le Quartier Noailles. Populaire et multiculturel, on voyage en se promenant dans les rues! 🙂 On trouve de tout ici : fruits et légumes, poissonneries, boucheries, épices, pizzerias, tissus, notamment en provenance de pays d’Afrique. Le quartier est connu aussi pour le Marché des Capucins, le moins cher du centre ville. Le quartier est aussi tristement célèbre pour la rue d’Aubagne… À cause de la vétusté et du manque d’entretien des immeubles du quartier, une partie des habitations de la rue s’est effondrée en 2018 en causant de nombreux morts.

En continuant la balade, on arrive dans le Quartier de l’Opéra. Ici, changement d’ambiance. C’est le quartier branché, propre et carré. Des boutiques de mode, du bon chic bon genre. Pas grand chose à voir d’un point de vue touristique à part l’Opéra et la Bourse. En revanche le quartier est vraiment sympa pour ses resto et ses bars 🙂

Et plus loin ?

Il y a encore tellement à découvrir ! Par exemple : La côte bleue, le Vélodrome, la Cité Radieuse du Corbusier, la Plage du Prado, les Iles du Frioul, Le Parc National des Calanques …

Et pourquoi pas une petite virée de Cassis à la Ciotat par la route des Crêtes ? 🙂

Des Calanques de Cassis au Port de la Ciotat par la route des Crêtes

Il y a une superbe balade à faire à une vingtaine de kilomètres de Marseille. Direction Cassis et ses superbes calanques, et partons jusqu’au joli port de la Ciotat, en passant sur les falaises par la célèbre route des Crêtes. Que des merveilles! C’est parti, hop en route peuchère 😉

Cassis et ses calanques

Commençons cette belle balade par le village de Cassis. Comme l’a dit le célèbre poète provençal Frédéric Mistral « Qui a vu Paris et non Cassis, n’a rien vu ». Cette jolie petite ville existe depuis l’antiquité, tranquillement à l’abri entre le Massif des Calanques et le Cap Canaille. Sachez que lorsqu’on en parle, on ne prononce pas le « s », on ne dit pas « Cassisssse » mais « Cassi ». Sans l’accent, on passe toujours pour un touriste, mais un peu moins 😉 (et si jamais vous vous posez la question, le fruit Cassis n’a absolument aucun rapport avec la ville de Cassis. D’abord on prononce le « s » et puis c’est originaire de l’est de l’Europe et le nom viendrait d’un fruit ressemblant appelé « la casse ». Fin de cette parenthèse).

On prend plaisir à se promener dans les ruelles du village, flâner au bord du port, et profiter de la douceur de vivre (si on n’est pas en pleine saison avec la foule des touristes). Et pour bien profiter, quoi de mieux qu’un petit verre de vin? Ça tombe bien car le vin et Cassis, c’est une histoire d’amour. On fait pousser de la vigne à Cassis depuis la nuit des temps! C’était du cépage muscatel jusqu’aux ravages du phylloxera. En 1892, on replante des vignes (du cépage marsanne) et le vin blanc sec et frais de Cassis prend ses lettres de noblesse. C’est une des toutes premières appellations de vins protégée par AOC en 1936. Avis aux amateurs donc, à déguster avec un bon poisson sur le port 😉

Pour en savoir un peu plus sur les animations en ville, cliquez ici.

Pour se baigner, il y a une plage de sable à côté du port ou la plage de l’Arène, mais je préfère la plage de galets du Bestouan (petit parking payant à côté).

Je trouve que le cadre est plus joli et surtout on a une belle vue sur le Cap Canaille 🙂

La Calanque de Port-Miou

On ne visite pas Cassis sans une promenade à la Calanque de Port-Miou! C’est à environ 30min à pied du village. Sinon vous pouvez tenter de vous garer au plus près, mais les places sont rares et le parking de la Presqu’ile est vite rempli (plus ou moins privé et parfois payant à 10€ la journée!). Le plus simple et d’aller plus loin, au parking des Gorguettes. Il est gratuit et une navette conduit jusqu’à la calanque ou au village (1.60€ l’aller retour). Cette belle calanque sinueuse fait 1.4km de long et abrite maintenant un joli port de plaisance. Depuis l’antiquité, cette anse est naturellement protégée des tempêtes et du mistral. Les deux rives sont constamment remplies de bateaux. La calanque est un lieu touristique réputé pour la beauté de sa nature, mais pendant longtemps, la calanque était aussi un lieu industriel!

En fait ici, depuis l’antiquité, on extrait « la pierre de cassis ». Elle est réputée pour sa dureté et sa résistance. Elle est utilisée dans beaucoup de constructions de la région (notamment dans les rues de Marseille), et mème pour construire les quais du port d’Alexandrie! Jusqu’en 1982 dans cette calanque, la pierre était broyée pour faire de la soude. La maison de la capitainerie du port était d’ailleurs l’ancienne maison des mineurs. On voit encore les marques de cette exploitation minière sur les falaises près du port. En 1910 il y aura même une manifestation pour protester contre cette dégradation du site. C’est sans doute une des premières manifestation écologique en France. Mais heureusement, tout ça est bien fini. Cette zone est maintenant protégée et fait partie du Parc National des Calanques.

Il y a une particularité insolite dans cette calanque. Juste avant le sentier pour la pointe Cancau et la Calanque de Port Pin, suivant le temps, on peut voir des remous curieux au pied de la falaise. C’est l’exsurgence de Port-Miou. Une importante rivière d’eau douce sous-marine se jette ici! On tente toujours d’en comprendre son origine et les plongeurs spéléologues continuent de l’explorer depuis 60 ans.

Il ne faut pas hésiter à arpenter en long et en large tous les jolis sentier qui s’offrent à vous. Tout est beau! Je vous conseille vraiment de rejoindre la pointe du Cacau. Au passage, si le temps le permet, vous entendrez peut être la « narine de Neptune ». C’est un trou souffleur d’une petite grotte immergée. Le vent et les vagues peuvent créer une respiration qu’on entend à des dizaines de mètres 🙂 (coordonnées 43.203040, 5.511712)

L’extrémité de la pointe, près du site de l’ancienne batterie napoléonienne, c’est juste le plus bel endroit au monde 🙂

Allez, le seul bémol, c’est que le coucher de soleil à l’ouest est caché… tout ne peut pas être parfait tout le temps 😉

La Calanque de Port Pin

La petite Calanque de Port Pin est une merveille qu’on rejoint en suivant un sentier pentu. Elle doit son nom aux nombreux pins d’Alep qui s’agrippent aux rochers tout autour. Cette nature lui donne tout son charme 🙂 C’est aussi l’endroit idéal pour se baigner. Le revers de la médaille c’est que c’est une des calanques les plus fréquentées de la région en été. Il faut vraiment y aller hors-saison pour en profiter paisiblement.

S’il ne fait pas trop chaud et si vous avez encore envie de marcher, vous pouvez continuer un peu plus loin jusqu’à la Calanque d’En-vau.

Le Cap Canaille et la Route des Crêtes

Le Cap Canaille bien visible depuis Cassis est l’extrémité des falaises de Soubeyranes. Il se détache nettement dans le paysage, et sa roche qui tire vers l’ocre lui donne son aspect unique. C’est aussi une des plus hautes falaises d’Europe, et la plus haute de France avec 394 m de haut! Louis XIV disait que c’était la plus belle falaise de son royaume 🙂

Il faut bien reconnaitre qu’elle est sacrément belle cette falaise! 🙂 Au coucher de soleil sa couleur s’accentue encore plus. Plus de 2km de belle roche qui se détache sur la méditerranée.

Il faut maintenant aller voir ça de plus près! Il faut prendre la fameuse route D141 ouverte dans les années 1960 et surnommée la Route des Crêtes. Sur 15km de long, c’est la plus belle route panoramique de la région.

Le long de la route sinueuse, plusieurs belvédères sont bien aménagés avec des petits parkings pour profiter du panorama. Et à chaque fois, c’est le craquage de rétine. La vue sur Cassis depuis les hauteurs est plutôt sympathique 😉 Cette falaise est aussi (malheureusement) connu au cinéma grâce au film (navet) « Sur un arbre perché » sorti en 1971, où la voiture de Louis de Funès loupe un virage, chute de la falaise et se retrouve miraculeusement coincée sur un pin parasol.

De tout la haut, on peut voir les massifs des Calanques, de la Sainte-Baume et, au loin quand le temps est bien dégagé, de la Sainte-Victoire.

C’est vraiment facile de se laisser happer par tant de beauté et de vouloir s’approcher le plus du bord. Attention, il peut y avoir beaucoup de vent et des rafales peuvent vous déséquilibrer. C’est juste un tout petit peu dangereux, une petite chute de presque 400m! Mais si on est prudent, c’est du pur plaisir 🙂

Toute la zone a brulé dans un énorme incendie dans les années 1980. Après avoir tout rasé au bulldozer, c’est une forêt de pin pignons qui a été plantée et qu’on peut voir actuellement pour repeupler le maquis. On ne le répètera jamais assez : faites terriblement attention à tout ce qui peut provoquer un début d’incendie. La route des crêtes peut être fermée par jour de grands vents ou quand les risques d’incendies sont trop élevés.

La Ciotat

Au bout de la Route des Crêtes, c’est la baie de La Ciotat 🙂 On tombe tout de suite sur le charme de son petit port dans le centre. C’est l’endroit où on prend plaisir à flâner et s’arrêter en terrasse pour prendre un café, boire un verre, ou déguster la meilleure bouillabaisse. Ici, on est un petit peu chauvin! Par exemple La Ciotat revendique l’invention de la pétanque! En 1910, pendant une partie de jeu provençal (ou « la longue », sur un terrain plus long et avec de l’élan), un des participants avait mal au dos, alors on l’a autorisé à jouer sans bouger, dans un cercle. Hop la légende est née, la pétanque, c’est La Ciotat!

Pour en savoir plus sur les animations proposées, cliquez ici.

L’histoire de La Ciotat (qui veut dire la cité) est assez tranquille. Depuis la nuit des temps, des gens vivent ici. A noter, la ville a été épargnée par la terrible peste de 1720 qui a frappé la Provence … en fermant ses portes à tous les étrangers. Y compris à une garnison de Marseille qui voulait y trouver refuge et qui a été chassée par les habitants. Toutes les marchandises et le blé à destination de la Provence transitaient par le port. Après la Révolution, la ville est en crise. C’est l’activité portuaire pour construire des bateaux à coque métallique en 1835 qui va la sauver. C’est le début du célèbre Chantier Naval de La Ciotat qui devient un des plus grands de France.

Mais en 1989, le chantier ferme. Il a faillit être transformé en Marina pour le tourisme. Finalement depuis 2007, il se spécialise dans la réparation et l’entretien des grands yachts de luxe et l’activité tourne bien 🙂

La Ciotat a aussi une importance particulière pour le cinéma. Le tout premier film de l’histoire a été tourné à La Ciotat! En 1895, un petite séquence de 50 secondes marquera l’histoire. Les frères Lumière filment « L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat ». Et c’est aussi à La Ciotat qu’on trouve le plus vieux cinéma du monde encore existant! Dans la salle de théâtre de la ville, on réalise pour la première fois une projection payante d’un film en 1899.

Depuis le cinéma l’Éden est toujours ouvert. Un record, une histoire 🙂

Si vous avez l’occasion, il faut visiter le très beau Parc botanique du Mugel. Bonus, il y a la Calanque de Figuerolles accessible en prenant l’escalier. Le spot pour se baigner et voir le fameux rocher des Capucins avec sa forme étonnante 🙂

Bienvenue à Bordeaux! :-)

Bienvenue à Bordeaux! La Capitale mondiale du vin sur les bords de la Garonne vous attend. Il y a plein de belles choses à découvrir. Je vous propose les principaux sites à découvrir dans la sixième plus grande ville de France. Allez, c’est parti, hop en route! 🙂

Un peu d’histoire 🙂

La ville de Bordeaux a deux mille ans d’histoire, mais je vais essayer de faire bref 😉 Elle est fondée au Ier siècle par les Bituriges. C’est une peuplade gauloise originaire du Berry. Ils sont chassés de leurs terre par les armées de Jules César. C’est la seule population de cette région qui parle le gaulois. Tous les autres parlent l’occitan. Sous l’Empire Romain, Bordeaux, ou plutôt Burdigala, devient une des villes les plus importantes de Gaule. Les premiers plants de vignes à l’origine du vignoble bordelais sont implantés en l’an 40. Après la chute de l’Empire, c’est les invasions Wisigoths, le règne des Francs, puis la conquête Arabe et les invasions vikings. La ville fait ensuite partie du grand Duché d’Aquitaine mais n’a pas trop d’importance et passe sous influence de l’Angleterre. Après son retour sous l’autorité royale française, la ville ne prendra véritablement son essor que grâce à son port (et la traite négrière). Du XVIIe au XIXe siècle, c’est la grande période de prospérité. La ville traverse ensuite le temps avec le surnom de « la belle endormie » pour illustrer son austérité et son côté bourgeois (voir royaliste). Après Paris, c’est la deuxième ville de France qui compte le plus grand nombre de monuments classés. C’est finalement à partir des années 2000 que Bordeaux prend un nouvel essor et redevient une ville véritablement dynamique et en mouvement 🙂

Les rues de Bordeaux

Un très bon moyen pour découvrir les rues de Bordeaux, c’est de le faire à vélo. La ville est plate, et il est assez facile de se déplacer malgré la circulation. On remarque vite qu’il n’y pratiquement aucun grands immeubles. Les habitations dépassent rarement les trois étages. Le must étant les fameuses « échopes » bordelaises, les anciennes maisons d’artisans qui s’arrachent maintenant à prix d’or. Tout ça fait que la ville donne une impression d’ouverture bien agréable. On voit le ciel ! Et ça tombe bien, car à Bordeaux, il est souvent bleu ciel 🙂

Une autre chose qui m’a marqué dans les ruelles du vieux centre, c’est la verdure. Au pied de chaque mur de chaque maison, entre les pavés, ça pousse ça pousse.

C’est peut être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup 😉 Quand c’est vert, c’est bien!

La Place de la Bourse

La Place de la Bourse est aménagée en 1743 comme symbole de prospérité de la ville. On veut donner une première image accueillante aux visiteurs qui viennent de la rive droite de la Garonne. On veut ouvrir la ville sur le fleuve et lui donner de la modernité. Alors on fait détruire les antiques remparts du moyen-age. A la place, on créé une grande place royale ouverte, ce qui est une première en Europe. Une grande statue en bronze de Louis XV à cheval trônait au centre. Après la révolution, la statue est fondue pour faire des canons. En 1869, on remet quelque chose de plus discret, la Fontaine des Trois Grâces.

L’Hôtel des Douanes et la Bourse du Commerce étaient installées ici. C’était le lieu par lequel toute la richesse bordelaise transitait.

Le Miroir d’eau

Juste en face de la Place de la Bourse, il y a le Miroir d’Eau. Il est sans doute plus célèbre, ou en tout cas, il attire beaucoup plus de monde dès qu’il fait beau 🙂 Depuis 2006, une cuve de 800m3 permet de submerger l’esplanade d’une petite pellicule d’eau de 2cm, et de vaporiser de l’eau jusqu’à 2m de haut.

En période de fortes chaleurs, c’est bien sûr l’endroit où tout le monde vient pour se rafraichir et faire trempette des pieds.

C’est devenu sans aucun doute une des images connues de Bordeaux 🙂

Le Port de la Lune

La Garonne est intimement liée à Bordeaux depuis une éternité. Les premiers habitants se sont installés là où le fleuve fait un virage en forme de croissant, ou forme de lune. C’est d’ailleurs cette forme de lune qui a été utilisée pour le blason de la ville. Tout le long de grand croissant, le Port de la Lune se créée à partir du VIe siècle. La prospérité de la ville lui doit beaucoup.

Sa principale activité sera d’abord le commerce de vin vers l’Angleterre et les pays flamands. A la fin du XVIIIe siècle, le Port de la Lune est le deuxième plus important au monde après celui de Londres. Ensuite le port dirige commerce vers les colonies et les Antilles. Il commence aussi à s’enrichir grâce à l’esclavage. Après le port de La Rochelle, Nantes et Le Havre, le port de Bordeaux se lance dans la traite négrière et le commerce triangulaire. Des africains étaient fait prisonniers dans les terres (par des colons européens, des trafiquants arabes, et par des africains). Sur la côte, les négriers africains échangeaient les esclaves contre de la marchandise avec les négriers européens. Puis les navires traversaient l’Atlantique pour se rendre dans les Amériques. Ils échangeaient les esclaves contre des produits du nouveaux monde. Ils revenaient ensuite en Europe, et la terrible boucle continuait… Jusqu’en 1792, c’est plus de 150.000 esclaves africains qui seront envoyés par les armateurs bordelais de l’autre côté de l’Atlantique.

On retrouve une trace de ce passé peu glorieux de la ville avec la statue de Marthe Adélaïde Modeste Testa. Cette femme, esclave d’un riche bordelais, sera envoyée à Saint Domingue. Elle meurt en 1870, âgée de 105 ans. Son petit fils deviendra président d’Haïti en 1888.

Avec la construction du Pont de Pierre et la fin de l’esclavagisme (en 1848), le Port de la Lune perd peu à peu de sa puissance commerciale. Il retrouvera de l’importance pendant la Première Guerre Mondiale (pour débarquer des troupes américaines) et pendant la Seconde Guerre Mondiale. Les nazis y construisent une grande base de sous-marins. A la fin de la guerre, ils projettent de tout faire exploser mais un jeune soldat allemand refuse l’ordre et fait sauter l’entrepôt à explosif à la place. Les allemands saborderont tout de même plus de 200 navires dans les eaux de la Garonne pour en empêcher son utilisation. Il en reste encore 80 qu’on peut voir à marée basse. De nos jours, la majorité des installations du Port de la Lune ont été transformées en jardins et parcs pour flâner au bord du fleuve 🙂

Le Pont de Pierre

Depuis l’antiquité, la Garonne représente un obstacle infranchissable. Le flux et le reflux des marées est important et il y a des crues violentes. Le seul de traverser le fleuve pour rejoindre la ville était d’utiliser des barques. En 1775 un projet de pont est proposé à Richelieu, mais il est abandonné car on juge sa réalisation impossible. En 1808, Napoléon est de passage à Bordeaux pour rejoindre Bayonne. Il se rend compte de la difficulté pour lui et ses troupes de rejoindre Bordeaux et traverser la Garonne. Il ordonne alors la construction d’un grand pont!

Le pont de Pierre est inauguré en 1822. Tout en pierres et en briques, il compte 17 arches et mesure 487m de long. Grâce à ce pont, la ville de Bordeaux prend officiellement possession en 1865 du quartier de La Bastide situé sur l’autre rive. Une grande percée est créée (l’Avenue Thiers) pour faire une perspective jusqu’aux coteaux de Cenon. Les allemands ont faillit faire exploser le pont en 1944. Jusqu’en 1965, c’était le seul pont où on pouvait circuler.

Les portes médiévales

De l’époque médiévale de Bordeaux, il ne reste pas grand chose. Les maisons ont été reconstruites, les remparts rasés. Pourtant, il reste encore deux grandes portes médiévales qui gardaient l’entrée de la ville. La Porte Cailhau est construite en 1495. Quand on venait du port, c’est par cette grande porte fortifiée de 35m de haut qu’on pouvait pénétrer dans Bordeaux. Elle abrite maintenant un petit musée sur l’histoire de Bordeaux. On peut le visiter et aussi profiter de la vue (5€ l’entrée).

L’autre grande porte, c’est la Porte Saint-Eloi. C’est la plus ancienne et la plus grande avec 40m de haut. C’est l’emblème de la ville, elle figure toujours sur les armoiries de la cité. Tout le monde l’appelle la Grande Cloche. On la faisait sonner pour donner le signal des vendanges ou pour alerter d’un incendie. La cloche actuelle date de 1775 et pèse presque 8 tonnes. On ne la fait presque plus sonner pour éviter vibrations sur le bâtiment. La porte a aussi servi de prison. Elle aussi peut se visiter pour 6 euros.

Sur l’actuelle Place de la Victoire, l’ancienne porte médiévale du sud a été remplacée en 1748 par un arc de triomphe qui porte le nom de Porte d’Aquitaine. colonne de la vigne et du vin et porte d’aquitaine

La place est aussi connue pour son obélisque hélicoïdale installée en 2005. C’est la Colonne de la Vigne et du Vin. C’est le premier monument bordelais en référence au vin. Elle fait 16m de haut. A son pied, il y a deux tortues avec des grappes de raisin et les noms des cépages sur leurs carapaces.

Le quartier est très vivant avec le campus de l’Université juste à côté et le grand marché des Capucins.

Dans le prolongement de la Porte d’Aquitaine, c’est la rue Sainte Catherine. C’est la plus longue rue piétonne d’Europe!

Plus de 250 boutiques sont présentes le long des 1250m de la rue! Autant dire que c’est un véritable centre commercial à ciel ouvert. C’est une des rues les plus fréquentées de la ville.

La Cathédrale Saint André et la place Pey-Berland

Sur la place Pey-Berland se trouve la Cathédrale Saint André. C’est le plus important lieu de culte de Bordeaux. Elle est construite à partir du XIe siècle dans le style roman. En 1305, il y a un nouveau pape : Clément V. C’est un ancien archevêque de Bordeaux qui va installer la papauté à Avignon. Il n’oublie pas ses origines et donne de l’argent pour agrandir la cathédrale dans le style gothique.

Malgré ses grandes dimensions et son classement à l’Unesco, je trouve que l’intérieur de la cathédrale est étroit, froid et sombre. J’avoue qu’elle ne rentre pas dans mon top des cathédrales de France.

Sur la place aménagée autour de la cathédrale se dresse une grande tour isolée. C’est la Tour Pey-Berland. Elle est construite en 1500 à la demande de l’archevêque Pey-Berland. Au sommet il y a une statue dorée de la Vierge, qui est tournée vers le village de naissance de l’archevêque.

Elle atteint 66m de haut! Il y a une raison pour laquelle elle n’est pas collée à la cathédrale. Malgré les fondations, le sol est marécageux. On craint que les vibrations de la grosse cloche puissent se transmettre et abimer la structure de la cathédrale. Ce type d’aménagement est commun en Gironde.

Sur cette même place on trouve le Palais Rohan. C’est l’ancien palais des archevêques de Bordeaux au XVIIIe siècle. Après la Révolution, il devient un tribunal, puis un Palais impérial sous Napoléon avant de finir par être l’hôtel de ville de Bordeaux depuis 1865.

En face de sa porte monumentale, il y a une statue. C’est celle de Jacques Chaban-Delmas. Cet ancien résistant, sera un des barons du gaullisme, premier ministre et maire de Bordeaux de 1947 à 1985.

La Basilique Saint-Michel

La Basilique Saint-Michel est la deuxième plus grande église de Bordeaux après la cathédrale. Elles est construite du XIVe au XVIe siècle dans le style gothique flamboyant. Elle devient une étape importante du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle.

On la repère très facilement dans la ville, car son clocher mesure 114m de haut! Comme souvent en Gironde, le grand clocher est séparé de l’église. En 1768 une terrible tempête fait s’écrouler la flèche du clocher. Elle ne fera son retour qu’un siècle plus tard, en 1869 lors de travaux de restauration. Entre temps, le clocher, presque réduit à l’état de ruines, servait de support pour le télégraphe de Chappe (un système de communication par sémaphore utilisée après la Révolution, et avant l’invention du télégraphe électrique).

En 1791, lors de travaux de terrassement de l’ancien cimetière autour du clocher, on découvre des momies! En fait des cadavres du XVIIe siècle se sont naturellement momifiés dans la terre argileuse. Dans la crypte située sous le clocher, ils seront exposé au public jusqu’en 1979 comme une attraction! On les a ensuite enterré à nouveau, mais cette fois dans le cimetière de la Chartreuse, à l’ouest de la ville.
Attention : Le clocher est actuellement fermé à la visite pour cause de travaux. Réouverture à une date indéterminée …

L’intérieur de la basilique, même s’il est simple, inspire sérénité et recueillement. C’est large et vaste. La nef est éclairée par des larges vitraux dont certains datent du XVIe siècle.

Les grandes orgues de style Louis XV sont particulièrement belles 🙂

La Place des Quinconces

La Place des Quinconces est située sur l’emplacement de l’ancien Château Trompette. Quand, en 1453, la ville de Bordeaux revient sous autorité française après 300 ans d’influence anglaise, le roi de France Charles VII se méfie et décide la construction d’un château. Le but est de protéger la ville, mais aussi de surveiller la population (on ne sait jamais!). Après une première révolte de la population, le château est transformé en forteresse. Des quartiers entiers sont rasés, et les maisons ne doivent pas être trop hautes pour permettre aux canons des remparts de tirer sur la ville si nécessaire! Bien plus tard, en 1818, la forteresse (impopulaire) ne sert vraiment plus à rien et gêne beaucoup le développement de la ville. Elle est entièrement rasée, et à sa place, on créée la Place des Quinconces. Avec une superficie de 12 hectares, c’est la plus grande place de France.

Deux grandes colonnes de 21m de haut marquent l’ouverture de la place sur la Garonne. Son esplanade accueille les grandes foires commerciales et les fêtes foraines (comme la Foire aux Plaisirs). Son nom vient des arbres qui sont plantés en quinconce sur la moitié de sa superficie.

Au centre de la place, en 1902, on érige le grand Monument aux Girondins. Ce monument n’est en fait pas dédié aux habitants de la ville, mais aux « députés Girondins ». Sous le règne de la Terreur lors de la Révolution Française, huit d’entre eux seront exécutés à Bordeaux.

Cette grande colonne qui célèbre la République mesure 43m de haut. Au sommet se trouve une statue en bronze de la Liberté brisant ses chaines.

Dans le bassin on retrouve des statues sensées représenter la république, le travail, l’histoire, la sécurité, etc …

Le Jardin Public

Le Jardin Public de Bordeaux était à l’origine une zone recouverte de mauvaises vignes. En 1756 on en fait un jardin à la française de 10 hectares. Après la Révolution, tout est détruit. En 1856, on décide d’en faire un jardin à l’anglaise. Des grands hôtels particuliers entourent le jardin. La bourgeoisie bordelaise vient s’y détendre.

Le jardin est toujours plein de charme avec ses passerelles, ses allées sinueuses et ses grandes pelouses vertes. Il y a aussi une buvette, un carrousel et des installations pour les enfants. On est au calme, on n’entend pas les voitures alors qu’on est en plein centre ville. C’est un véritable havre de paix 🙂 Au milieu des différentes statues qui ornent le jardin, on peut même découvrir une petite cascade artificielle.

Il y avait un grande serre tropicale dans le jardin. Malheureusement, elle est mal entretenue et dans les années 1920 la serre est détruite.

Il reste maintenant le pavillon de l’ancienne serre et un joli jardin botanique derrière. Le muséum des Sciences et de la Nature de la ville est situé le long du jardin. Le Jardin Public est sans doute le plus bel espace vert de Bordeaux 🙂

Le Grand-Théâtre de Bordeaux est construit à la demande de Richelieu et inauguré en 1780. Cet énorme bâtiment avec sa façade de 88m de long est maintenant l’Opéra National de Bordeaux. Pour le visiter ou voir la programmation, il faut cliquer ici.

Devant l’opéra il y a la Place de la Comédie. Sous l’Empire Romain c’est ici qu’était le Forum, le cœur de la ville. D’ailleurs pendant des siècles et des siècles, il restait les Piliers de Tutelle. Il s’agissait de 24 énormes colonnes romaines. Elles ont été détruites quand le Château Trompette a été agrandi en forteresse.

La Palais Gallien

Ce monument est presque oublié dans la ville. On le découvre par hasard au détour d’une rue. Pourtant, il s’agit des ruines d’un amphithéâtre romain de 132m de long et 25m de haut! On pense qu’il pouvait accueillir jusqu’à 22.000 spectateurs. On sait qu’il a été victime d’un incendie dans l’antiquité puis abandonné.

Pendant le moyen age il sert de carrière de pierres. La légende populaire n’y voit plus un amphithéâtre romain mais un palais. En tout cas à l’époque c’était un des endroit les plus glauques de Bordeaux. Ces ruines étaient le repères des truands et des prostituées. Les ruines sont protégées à partir de 1800.

Le Parc Rivière

Avec une surface de 4 hectares, c’est un des plus petits parcs de Bordeaux et sans doute un des moins connus. Et pourtant, c’est un parc qui mérite le détour. Il s’agissait de la propriété du manoir du baron Alfred de Luze.

Les ruines du manoir sont toujours présentes et sont vraiment curieuses avec le mélange de style. Le parc et ses arbres centenaires abrite de nombreux oiseaux, ainsi que des ruches. C’est vraiment un chouette petit parc insolite à découvrir! 🙂

L’Institut Culturel et la Grande Maison de Bernard Magrez

Bernard Magrez est un riche homme d’affaire bordelais qui a fait fortune dans le commerce du vin. On le surnomme « l’homme aux 40 châteaux » grâce à ses acquisitions de vignobles de grands crus classés. Dans la rue Labotière, on découvre ainsi par hasard, un ancien château converti en Institut Culturel. Pour le visiter et en savoir plus sur sa programmation : en savoir plus.

Juste en face, de l’autre côté de la rue, c’est La Grande Maison de Bernard Magrez crée en 2014. En toute simplicité, c’est un petit hôtel 5 étoiles de 6 chambres de luxe. Et son restaurant dont le chef chef est Pierre Gagnaire possède 2 étoiles au Guide Michelin. Pour réserver une chambre ou une table, ça se passe ici (si vous en avez les moyens!).

L’Église Sainte croix

L’église Sainte Croix date du XIe siècle. Elle était associée à une abbaye qui a disparut il y a des siècles. Sa façade est vraiment curieuse avec sa disposition asymétrique. Elle possède un très beau portail sculpté.

Elle est rarement ouvert aux visites, car depuis des années elle subit des actes de vandalismes et des dégradations …

Dans le quartier de Caudéran, se trouve le plus grand espace vert de Bordeaux. Son nom est super original, c’est le Parc Bordelais. Il est inauguré en 1888 et s’étend sur 28 hectares. Il y a un grand étang artificiel (n’essayez pas d’y nager, il fait 40cm de profondeur).

Le parc est planté de plus de 3000 arbres dont la moitié sont centenaires. Il possède aussi une chouette buvette, une animalerie, tout un tas d’attractions pour les enfants dont un petit train. Des grandes allées sont à disposition des joggers.

Et pour ceux qui souhaitent simplement se reposer, il y a suffisamment de grandes pelouses et d’arbres pour profiter sereinement de la quiétude du lieu 🙂 C’est un véritable morceau de campagne dans la ville!

Talence

Au sud de Bordeaux, je vous conseille de visiter la commune de Talence. Le quartier du forum moderne autour de la station de tramway est moderne, vivant et animé. En plus dans le coin il y a un joli parc à visiter, c’est celui du Château Peixotto (construit pour un riche banquier en 1760).

Le parc est magnifique et se visite gratuitement. Il y a souvent des animations, comme les festival Talence en Lumières par exemple.

Et un peu plus loin ?

Et bien à 1h de route par exemple, on file profiter de la douceur de vivre à Arcachon et grimper sur la Dune du Pilat 😉

Une belle escapade à Reims

Bienvenue à Reims, la « cité des rois », la cité du Champagne! Que faire et que voir à Reims ? Découvrons le ensemble, hop en route! 🙂

Un peu d’histoire

A l’époque des Gaulois, l’emplacement de la ville correspondait à « la dernière cité civilisée » vers le nord. On n’en sait pas plus car Jules César arrive et met la raclée à tout le monde! Un peuple gaulois de la région, les Rèmes, va s’allier aux armées romaines. En récompense, Jules leur confie cette cité. Ils lui donneront son nom : Reims, et les habitants, les reimois. Elle deviendra une des plus grandes villes de l’Empire Romain, et la plus importante cité de la Gaule! Après la chute de l’Empire et les invasions barbares, c’est l’essor de la chrétienté (entre quelques raids vikings). En 1429, Jeanne d’Arc chevauche courageusement avec son armée en territoire ennemi pour faire couronner le roi Charles VII à Reims. La ville traverse ensuite comme elle le peut la Révolution. Napoléon y fera une bataille contre les troupes prusses. En 1840, on démolit les anciens remparts et on agrandit la ville de façon moderne. L’industrie du textile bat son plein, et bientôt les grandes maisons de Champagne apparaissent. Puis, c’est le drame : la Première Guerre Mondiale. La ville est presque totalement détruite. Après sa reconstruction, elle reste relativement préservée pendant la Seconde Guerre Mondiale. Maintenant, c’est une belle ville qui rime avec Cathédrale et Champagne!

On se dirige donc naturellement vers LE monument de la ville.

La cathédrale de Reims

Elle a beau être un chef d’œuvre de l’art gothique, ce n’est ni la plus grande, ni la plus belle des cathédrales de France. Pourtant elle occupe une place à part dans l’histoire du pays. Depuis le XIe siècle, presque tous les rois de France ont été couronnés ici. La toute première cathédrale de Reims est fondée au Ve siècle et progressivement agrandie (sur les fondations des anciens thermes romains). Elle est toute en bois et fini par disparaitre dans un incendie en 1210 qui emporte l’édifice et tout le quartier avec! Un an plus tard, en 1211, on lance la construction de la nouvelle cathédrale. Les travaux dureront jusqu’au XIVe siècle.

Cette cathédrale dédiée à la Vierge, mesure 149m de long et le clocher atteint 87m de haut. La façade est homogène dans son style car elle a été construite rapidement de 1252 à 1275. Elle compte plus de 2300 statues! Beaucoup de statues d’origines sont conservées au musée du Palais du Tau. Il y a tellement à voir qu’on ne sait où donner de la tête! Entre la célèbre statue de l’Ange au sourire sur l’entrée à gauche, la galerie des rois avec Clovis tout en haut, ou les nombreuses gargouilles tout autour de la toiture, il y a du monde au balcon! 🙂

En parlant de Clovis, en rentrant dans la cathédrale, on peut voir cette dalle. Elle nous rappelle que 2m plus bas, il y a les vestiges de l’ancien baptistère où le roi des francs, Clovis, aurait été baptisé le jour de Noël en l’an 500.

C’est d’ailleurs lors de cette évènement qu’une colombe aurait miraculeusement apporté à l’évêque Saint Remi une Sainte Ampoule, avec une sainte chrême pour oindre les saintes futures têtes couronnées! Cette histoire de fiole miraculeuse n’est évoquée que près de 400 ans plus tard. On sent un peu l’arnaque! Et c’est seulement en 1131 pour le sacre du roi Louis VII qu’elle sera officiellement utilisée pour la première fois, avec son précieux baume. Elle servira pour le sacre de 31 rois de France dans la Cathédrale de Reims!

Quand on pénètre à l’intérieur de la cathédrale, on est tout de suite frappé par la hauteur de la nef. En fait, la voûte est à « seulement » 38m au dessus de nos têtes, mais l’étroitesse de la nef accentue l’impression de hauteur.

On peut s’étonner aussi de la sobriété de la décoration intérieure de la cathédrale. Il y a deux raisons principales à ça. La première c’est que sous la Révolution Française, tout a été pillé et brulé! La cathédrale est alors transformée en magasin à fourrage et elle devait même être rasée! Comble du comble, la fameuse Sainte Ampoule est cassée sur la place devant la population! Des habitants arriveront quand même à en récupérer des morceaux, qui servira à en créer une nouvelle version .. qu’on verra plus loin. En 1860, la cathédrale est restaurée sous la direction d’Eugène Viollet-le-Duc.

La deuxième raison qui explique la relative sobriété de la Cathédrale de Reims, c’est la Première Guerre Mondiale. On la surnomme d’ailleurs la « cathédrale martyre ». Au début des hostilités, l’armée Allemande bombarde volontairement l’édifice pour saper le moral des français. La toiture part en fumée dans un incendie, le plomb fondu qui coule des gargouilles détruit la résidence des archevêques, tous les vitraux volent en morceaux, et les statues explosent. La cathédrale recevra 288 obus! Après la guerre, c’est la reconstruction (financée en partie par la famille Rockfeller). On décide d’abandonner la charpente en bois pour une charpente en béton.

Du fait de cette histoire mouvementée, il ne reste pas beaucoup de vitraux originels. On peut donc voir beaucoup de vitraux modernes. Certains sont même l’œuvre du peintre Marc Chagall.

Le revers de la façade ouest est de toute beauté! Une grande rose surmonte le portail, entouré de dizaines de statues fines et élégantes.

Sur la façade vous remarquerez sans doute sous les pieds d’une statue de la Vierge ce boulet de canon dans la pierre. Et bien ce n’est pas ça du tout! Pendant la Première Guerre Mondiale, on utilisait des obus, et aucun canon n’a tiré de boulet sur la façade sous Napoléon. Alors de quoi s’agit-il ? Et bien tout simplement d’une représentation de la lune (en plomb). Au Moyen-Age, toute la façade était peinte. Et la lune était peinte en blanche.

Forcément sans les couleurs, on a un peu de mal à comprendre maintenant 🙂 En tout cas, le mystère est résolu! Ah, et petit détail supplémentaire, ce qu’on voit ici est une copie! L’originale (en plus mauvais état) est visible dans le Palais du Tau.

Le Palais du Tau

Ce bâtiment, qui borde la cathédrale, était la résidence des archevêques à Reims. Sa forme en « T » lui a valu son nom, venant de la lettre grecque « tau ». Quand un couronnement avait lieu, il servait de demeure royale. Le Palais du Tau est pratiquement totalement détruit après la première guerre mondiale. Il est restauré à partir de 1950 et en 1972 il s’ouvre au public pour devenir un musée. Depuis, c’est un des incontournables à visiter à Reims!

Vous découvrirez entre autre la salle basse, et surtout la grande salle du Tau (ou salle du festin). C’est là où les rois faisaient la fiesta après avoir reçu la couronne! La chapelle haute beaucoup plus intimiste.

Le palais renferme aussi de nombreux trésors! Le calice royal tout en or! Bon en fait, il a été fondu à la Révolution, et seul le pied est d’époque. Mais tout de même, les rois trinquaient dedans!

On trouve le Talisman de Charlemagne, des reliquaires d’objets saints, tous plus précieux les uns que les autres. Et même une copie de la Sainte Ampoule!

On peut aussi découvrir à portée de main, les statues d’origines qui ornaient la façade de la cathédrale et qui ont été mise à l’abri ici.

Certaines mesurent plus de 5m de haut!

Dans une salle, on peut voir le Couronnement de la Vierge. C’est cet ensemble de sculptures, large de 8m et haut de 5m, qui se trouvait au dessus du portail de la cathédrale.

On voit bien que le fameux boulet de canon n’en était pas un 😉

Attention, le Palais du Tau est actuellement fermé pour travaux. En 2025, il deviendra le Musée des Sacres. Plus d’informations ici.

Le centre ville

Un axe majeur du centre ville de Reims, c’est celui partant de l’Hôtel de ville à la Place Royale. Le grand hôtel de ville de Reims date du XVIIe siècle mais il sera totalement détruit en 1917. Il est reconstruit en 1928.

Droit devant, c’est la longue perspective de la grande Rue Colbert. J’avoue qu’il y a un côté esthétique assez réussi! (Colbert est né à Reims, voilà c’est dit).

La rue passe par le Forum, qui comme son nom l’indique était l’ancien emplacement du forum romain. Le cœur de la cité à l’époque. Le seul vestige gallo-romain, c’est le cryptoportique. C’est une galerie construite en l’an 100 … et en fait, on ne sait pas trop à quoi elle servait!

Enfin, on arrive à la Place Royale. Elle a été aménagée en 1752, car la reine n’avait pas réussi à rejoindre le roi avec son carrosse royal. Les ruelles de la ville étaient trop étroites! Un problème, une solution : on décide de raser tout le quartier, de construire cette grande place, et de faire des rues plus larges. Au centre de la place, il y a une statue de Louis XV (celle d’avant la Révolution a été fondue pour faire des canons, c’était l’usage à l’époque).

Vous cherchez un peu de fantaisie? Allez dans la rue du Tambour. C’est une des plus anciennes rues de la ville. Elle a maintenant la particularité d’avoir ses pavés colorés 🙂

De la fantaisie, c’est un peu ce qui manque à Reims je trouve. Tout est carré et propre. Dénicher un peu de street-art relève presque de l’exploit!

La Place Drouet d’Erlon c’est le lieu de vie de la ville. Cette grande place piétonne regroupe des boutiques, restaurants, bars et terrasses. Il y a souvent des animations. Avec 400m de long, c’est la plus longue place de France. Au centre, trône majestueusement la Fontaine Subé. Cette fontaine inaugurée en 1906 est surmontée d’une colonne de 17m de haut avec avec un joli ange doré au sommet. Elle est vraiment réussie 🙂

Dans un autre style, mais tout aussi connu, il y a la Fontaine de la Solidarité qui date de 1977. Tout le monde l’appelle la Fontaine Boule 🙂

La visite du centre se fera aussi à travers ses nombreux passages couverts 🙂 Datant du 19e siècle, ils servaient à protéger les clients de la pluie et leur permettre de faire du shopping tranquillement. La ville en compte une dizaine.

On notera aussi la chouette façade art déco de l’ancien cinéma Opéra 🙂

Se promener dans Reims, c’est chouette, c’est agréable. La ville est plate, les rues sont larges, tout est propre et presque neuf.

Le revers de la médaille, c’est qu’il manque justement ce charme de l’ancien qui a hélas disparu lors du bombardement de la ville.

Et le champagne alors ?

Reims rime avec champagne ! Tout le monde se presse pour venir visiter les grandes maisons de champagne. Enfin, pas vraiment tout le monde, car j’aime pas trop le champagne en fait haha Je suis plus porté sur le vin, que voulez-vous 😉 En tout cas, si vous aimez le champagne, c’est une visite incontournable! 16 maisons de champagne sont présentes dans la ville. Parmi lesquelles de grands noms de renommée internationale : Charles de Cazanove, Lanson, Martel, Mumm, Ruinart, Taittinger, Veuve-Clicquot et Vranken-Pommery.

Pour les gourmands, il faut aussi gouter l’autre grande spécialité de Reims, le biscuit rose. Ce biscuit rose (à cause du carmin ajouté à la recette) est craquant fondant. La tradition veut qu’on le trempe dans le champagne pour le ramollir. Mais après tout, chacun fait comme il veut 😉 Le meilleur endroit pour en trouver, c’est dans la boutique de la Maison Fossier (25 Cr Jean-Baptiste Langlet). Fondée en 1756, c’est la plus ancienne biscuiterie de France toujours en activité! Ils étaient les fournisseurs officiels des rois, vous pourrez partager le même privilège 🙂

La Basilique Saint Remi

Ce site est un peu excentré par rapport au centre, mais il mérite absolument qu’on s’y intéresse! En l’an 533, à l’âge de 96 ans, Saint Remi, le fameux évêque de Reims qui a baptisé Clovis demande a être enterré dans une petite chapelle située à 2km de la cathédrale. Au passage, notez qu’il faut écrire « Saint Remi » sans accent (et pas « Saint Rémi »), sinon on ne parle plus de l’évêque de Reims 🙂 Face à l’afflux des pèlerins pour se recueillir sur sa dépouille, la chapelle est transformée en église. Puis, elle est rattachée à une abbaye au XIIe siècle. Elle servait aussi à abriter la fameuse Sainte Ampoule.

Elle aussi subira de gros dommages pendant la Révolution. En 1840, elle devient une basilique. Elle sera bombardée et incendiée en 1918. Sa reconstruction durera jusqu’en 1958. L’édifice mesure 126m de long et 56m de large. Elle est classée au patrimoine de l’Unesco depuis 1991.

Suspendue dans la nef, il y la couronne de Saint Remi. Elle mesure 6m de diamètre et possède 96 bougies, en référence à l’âge de Saint Remi à sa mort. Chaque premier dimanche d’octobre, lors de la célébration du saint, elle est illuminée et devient la « couronne de lumière ».

Le tombeau de Saint Remi est énorme et trône dans le chœur de la Basilique. Il s’agit d’une reconstitution datant de 1847. L’original a été détruit, comme tout le reste, pendant la Révolution.

Il y avait aussi les tombeaux de trois rois des Francs (Carloman Ier, Louis IV de France et Lothaire de France). Eux aussi ont été détruits à la même époque.

Je vous conseille vraiment de faire un petit détour pour visiter cette Basilique. Elle est un peu excentrée par rapport au centre touristique et il n’y a pas grand chose d’autre à voir dans le quartier. Mais sa visite m’a vraiment fait de l’effet. Il y avait comme un côté mystique à l’intérieur. Une atmosphère religieuse particulière. Je l’ai trouvé beaucoup plus marquante que la cathédrale.

Collé à la Basilique, dans l’ancienne abbaye, il y a un petit musée sur l’histoire rémoise, de la Préhistoire à la Renaissance, que nous n’avons pas visité (entrée 5.5€).

Regalia

Évidemment, on ne quitte pas Reims sans avoir profité au moins une fois du spectacle Regalia. C’est gratuit et c’est extra. Une projection colorée et animée sur la façade de la cathédrale. Toutes les 15min vous en prendrez plein les yeux.

De quoi finir une belle journée en apothéose 🙂

Découvrir la cité médiévale de Provins, classée Unesco

Se balader dans une cité médiévale à 1h de Paris? c’est possible! Hop en route pour Provins et devenir un preux chevalier 😉

En route pour la petite ville de Provins dans la Seine-et-Marne. Depuis Paris, en une heure de voiture, on va faire un voyage dans le temps et remonter à l’époque médiévale. Une fois garé sur le parking au nord ouest de la ville, on dépasse l’office de tourisme, et on arrive devant la porte Saint-Jean qui garde la route de Paris. Il est temps d’en apprendre d’avantage sur ce site classé au Patrimoine mondiale de l’Unesco en 2001.

Provins est habitée depuis l’antiquité. Les romains puis les francs occupent ce promontoire, situé au carrefour des routes commerciales de l’époque. Aux temps du royaume des Francs, Provins était la 3e ville la plus importante après Paris et Rouen. Elle avait même le droit d’avoir sa propre monnaie. La ville atteint son apogée au XIIe siècle à l’époque où les Comtes de Champagne étaient plus riches et plus puissants que le roi. En devenant la résidence officielle des comtes, on lui construit de grands remparts ce qui en fera l’une des plus imposantes cités fortifiées de l’époque. C’est le temps des grandes foires médiévales de Provins, de la richesse grâce au marché du tissu, des premières croisades lancées depuis la Champagne et de l’essor des chevaliers templiers. Cet âge d’or prend fin avec les guerres de successions en Champagne, et par le roi Philippe le Bel qui taxera fortement la ville et exterminera les templiers pour essayer de s’accaparer leurs richesses. Ensuite, ce sera la Guerre de Cents Ans et les différents conflits qui arrêteront l’essor de la ville de Provins.

Ce qui marque tout de suite quand on arrive à Provins, ce sont les imposants remparts. Il reste encore 1200m de remparts de l’époque médiévale, avec pas moins de 22 tours. Au total, la ville comptait plus de 5km de remparts au XIIIe siècle. Deux portes fortifiées sont encore présentes. Elles datent du XIVe siècle, la porte Saint-Jean et la porte de Jouy. Il y avait une ville haute et une ville basse. Aujourd’hui seule la ville haute a conservé son aspect médiéval et ses remparts. Les petites ruelles de la vieille ville se visitent facilement en une après-midi.

Le point culminant de la ville haute, c’est la Tour César. Cette tour date du XIIe siècle et s’appelait la Grosse Tour ou Tour du Roi. Mais comme on attribut aux romains les premières fortifications sur cette colline, et car ça donnait un signe de puissance, elle a pris le nom de Tour César. Hop on prend le billet d’entrée à 4.30€ et on grimpe les marches 🙂

C’est le seul exemple connu de donjon octogonal à base carrée. Elle a servi de donjon et de tour de guet avec son chemin de ronde, et plus tard de prison. Le toit et la charpente ont été rajoutés au XVIe siècle.

Il y avait 5 cloches dans le beffroi. Elles ont toutes étaient fondues pour faire des canons en 1793 et 1798. Il ne reste plus qu’une grosse cloche de 3 tonnes et datant de 1511. La charpente actuellement visible date du XVIIe siècle.

Depuis le sommet de la tour on a une très belle vue panoramique sur Provins et la région 🙂 Le clocher juste en face, c’est celui de la Collégiale Saint-Quiriace, qu’on va découvrir maintenant.

La particularité de ce monument du XIIe siècle, c’est qu’il n’a jamais été fini. Il devait permettre de recevoir une centaine de chanoines lors des offices, mais les difficultés financières du royaume sous Philippe le Bel stoppent les travaux, et seul le chœur est finalisé. Au XVIe siècle, on arrête les frais et on clôt la nef avec une façade et une entrée.

La véritable entrée aurait du se trouver au niveau de la croix en fer forgé sur l’esplanade. La collégiale aurait été 2 fois plus grande! L’édifice est dédié à Saint-Quiriace. Selon la tradition, c’était un rabbin vivant à Jérusalem et qui indiquera à l’impératrice Hélène où était enterré la vraie Croix de Jésus Christ. En assistant aux miracles qui suivent la découverte de la relique, il se convertit au christianisme et devient évêque de Jérusalem en 327. En 363, il est torturé par l’empereur Julien. Son crâne est rapporté à Provins lors des croisades en 1209.

Sous la vieille ville, il y a un autre trésor : les souterrains de Provins. (entrée 4.50€) Ils ont été creusés au moyen-age pour extraire une terre glaise, la terre à foulon, qui servait à dégraisser la laine pour fabriquer du tissu. On ne peut visiter qu’une petite partie, mais c’est un véritable dédale de tunnels.

Si vous voulez pleinement vivre l’expérience médiévale à Provins, il faut venir lors des Médiévales de Provins au mois de juin. Durant cette période, les rues et les remparts sont plongés dans la vie du moyen-age. Vous marcherez dans les ruelles couvertes de pailles, entre cracheurs de feu, jongleurs, montreurs d’ours. Vous croiserez des chevaliers, des seigneurs et des jouvencelles. Vous mangerez des plats mystérieux tout en buvant de l’hydromel. Et vous pourrez même passer votre diplôme de chevalier en assistant aux joutes près des remparts 😉

Plus d’infos sur le site officiel.

Pour trouver la meilleure chambre d’hôtel ou le meilleur logement pour votre séjour à Provins, cliquez ici 🙂

Pendant votre visite, n’oubliez pas de visiter la Roseraie de Provins. La tradition de la rose est forte dans la ville. Selon la légende, lors des retours de croisades, en 1240, les premiers plants de roses auraient été rapportés. Ils profiteront à la richesse de la ville car on s’en servira en médecine, en parfum, en sachet, en coussins, en conserves et en bonbons 🙂 Des cadeaux à base de Rose de Provins, c’était la classe pour les célébrités de l’époque! (Plus d’infos ici. Entrée 7.50€)

Il faut aussi gouter les spécialités culinaires locales : les bonbons à la rose, les niflettes (un petit feuilleté à la crème) et le fromage de Brie de Provins. Bon appétit et bonne digestion 🙂

Visité en mai 2018

Faire du cerf-volant à Berck :-)

Vous cherchez une belle idée de sortie en avril dans le nord de la France ? Ne cherchez plus ! Partez à Berck découvrir les cerfs-volants ! Cette sortie a de quoi faire plaisir à tout le monde : la plage, la mer, le beau-temps, des cerfs-volants. Qui n’aime pas ça ? Alors sans hésiter, hop en route!

Direction le Pas-de-Calais, dans la petite ville de Berck (qu’on appelle aussi Berck-sur-mer). Cette station balnéaire au sud de la Côte d’Opale possède la plage la plus grande de la région : 7km de long et 1.5km de large à marée basse. Pendant longtemps, Berck était un petit port de pêche sans grande importance, et tout a changé à la fin du XIXe siècle. A l’époque la tuberculose osseuse fait des ravages. On constate des guérisons incroyables sur des enfants confiés en soin à Berck. C’est la découverte des bienfaits des balades sur la plage et des bains de mers. C’est le début de la thalassothérapie. Berck devient rapidement célèbre. L’impératrice Eugénie, puis la baronne de Rothschild, font construire des hôpitaux, des chemins de fer. La ville se développe et devient la station balnéaire à la mode. Les grands peintres de l’époque et même les têtes couronnées (comme la cour de Russie) viennent profiter du front de mer à Berck 🙂 Les beaux batiments de cette époque ont presque tous disparus à cause des bombardements de la seconde guerre mondiale. Depuis la ville est surtout connu pour le tourisme, avec la plage, le char à voile (qui est presque né ici), et le cerf-volant 😉

Plus d’informations sur la ville et l’Office du Tourisme.

L’histoire d’amour entre Berck et les cerfs-volants remonte à 1890 avec les premiers essais de photographie aérienne. On installe une boite noire sur une cerf-volant, et hop le tour est joué! C’est sur la plage de Berck que cette technique va être testée et perfectionnée, faisant de Berck le site le plus photographié par les airs jusqu’en 1914. Depuis cette époque, des passionnés belges se retrouvaient régulièrement pour continuer ce loisir de la photo aérienne depuis un cerf-volant. En 1987 ils proposent à la ville d’officialiser ces rencontres, et c’est la naissance des Rencontres Internationales de Cerfs-volants de Berck 🙂

Les rencontres internationales de cerfs-volants ça dure une semaine en avril. Vous pourrez admirer les meilleurs cerfs-volistes réaliser des ballets aériens en équipe. Des milliers de cerfs-volants de toutes les couleurs et de toutes les tailles remplissent le ciel. C’est vraiment beau et on ne sait plus où donner de la tête 🙂

Le long de la plage vous pourrez faire voler votre petit cerf-volant préféré ou simplement découvrir les formes des cerfs-volants géants qui sont tous assez incroyables 🙂 La ville aussi est à la fête. Dans les rues, il y a des parades et des spectacles. Un bel évènement festif !

Plus d’informations sur le site officiel.

Bon ne va pas se le cacher, fort de son succès, il peut y avoir du monde (Record avec l’édition de 2022 qui a accueillit plus de 800.000 personnes !)

… voir même beaucoup de monde! C’est à prendre en compte pour le parking et l’hébergement qui peut se révéler un peu problématique.

Je vous conseille aussi de prévoir le pique nique. Car avec une telle popularité, les conditions d’accès aux baraques à frites deviennent vite problématiques.

A chaque extrémité du front de mer, la Friterie Berckoise Camion et la Friterie de l’esplanade sont littéralement prises d’assaut! Idem pour les terrasses des bars. Donc si vous voulez vous éviter des galères, soyez prévoyants pour la nourriture, ou alors soyez patients et chanceux 🙂

Le vent ne s’arrête pas la nuit, ça tombe bien, les cerfs-volants non plus ! Toujours fidèles au poste, ils illuminent peu à peu le ciel nocturne et c’est très joli 🙂

Le tout est sublimé par un très beau feu d’artifice tiré sur la plage 🙂

Les cerfs-volants à Berck, ça reste un très beau souvenir et je vous encourage vraiment à découvrir cette belle plage et ce super évènement ! 🙂

Visité en 2018 🙂

Les gorges de l’Ardèche et le Pont d’Arc

Pour les amoureux de la nature, la descente de l’Ardèche en canoé c’est un incontournable des vacances dans le sud de la France. C’est une activité accessible à tout le monde et qui vous permet de découvrir un site magnifique et unique! Avec le clou du spectacle, le Pont d’Arc! Hop en route, on embarque 🙂

Il y a une multitude d’offres pour vous permettre de réaliser cette descente de rêve. C’est à la carte, de la mini descente de 7km pour 1h30 de pagaie aux descentes étalées sur plusieurs jours pour parcourir l’intégralité de la rivière, à vous de choisir! Notre choix s’était porté sur https://www.ardeche-canoe.com/ et le parcours de 13km de Sampzon à Châmes. Une belle après-midi avant de reprendre la route direction vers Avignon. Descente facile, no stress, que du plaisir ! 🙂 Si vous avez plus de temps et que vous voulez un peu plus de sensations, il faut absolument faire la descente sur la journée.

Les Gorges de l’Ardèche, c’est un canyon d’une trentaine de kilomètres creusé pendant des millénaires par l’Ardèche à travers la roche calcaire de la région. Jusque dans les années 1960, il n’y avait aucune route près des gorges, et la région était en fait très mal connue à part des habitants. C’est vraiment la création de la route touristique en 1969 et l’essor du tourisme, notamment avec les descentes en canoës, qui vont faire connaitre cette beauté naturelle au monde entier. Plus de 100.000 personnes descendent chaque année la rivière. En pleine saison, on frôle d’ailleurs les embouteillages sur la rivière …

Depuis les années 1980, le site des Gorges de l’Ardèche est devenu une réserve naturelle. Parmi les espèces rares qui vivent ici, vous aurez peut être la chance d’apercevoir l’aigle de Bonnelli.

Cette descente tranquille est ponctuée de quelques moments forts haha, des digues aménagées avec des glissières pour les canoës.

C’est le moment sensation, il faut être prêt ! En bonus, il y a souvent des photographes postés à ces endroits qui vous prendront en photo lors de ce passage « intense ». Possibilité de récupérer les photos ensuite contre quelques euros.

C’est vraiment une descente où on prend son temps. On profite de la moindre plage pour se poser et des premiers rochers venus pour faire des plongeons dans la rivière 🙂

LE moment le plus impressionnant de cette balade, c’est quand on arrive en vue du Pont d’Arc.

C’est une arche monumentale de 54m de hauteur. C’est d’ailleurs la seule arche de pierre en France au dessus d’une rivière! Raison de plus pour y aller ! 🙂

Pendant des centaines de milliers d’années, la rivière a lentement mais surement creusée la paroi rocheuse pour se frayer un raccourci dans ses méandres. On peut d’ailleurs encore voir l’ancien lit de la rivière, la Combe d’Arc qui contourne le site.

On se sent vraiment tout petit en dessous, le site est superbe, on en prend vraiment plein les yeux 🙂 C’est vraiment un endroit où il faut aller au moins une fois dans sa vie!

Une fois votre super balade en canoë terminée, il ne faut pas oublier de circuler sur la route touristique des Gorges de l’Ardèche, la D290.

Sur 29km de long, vous découvrirez 11 belvédères aménagés pour vous donner les plus beaux points de vue la région 🙂

Vous croiserez aussi des habitants insolites de la région 😉

Coups de pagaies dans les gorges et coups de soleil en juillet 2017

Dépaysement garanti dans le Colorado Provençal

Vous cherchez un endroit qui va vous en mettre plein les yeux ? Vous voulez de la couleur ? Et bien j’ai ce qu’il vous faut, c’est le Colorado Provençal. C’est un très beau site à visiter et vous allez obligatoirement aimer, c’est pas possible autrement 😉 Allez hop en route pour découvrir ça!

Direction le Vaucluse, 60km à l’ouest d’Avignon et 50km au nord d’Aix en Provence. Il faut rejoindre le village de Rustrel, et ensuite c’est bien indiqué, il n’y a plus qu’à suivre les panneau jusqu’à un grand parking. Le prix d’entrée correspond au prix du véhicule (quelque soit le nombre de passagers). La voiture, c’est 8€, ou sinon 2€ pour un vélo / piéton. Bref, c’est pas cher, c’est beau et c’est bien! 🙂
Plus d’infos sur le site officiel ici (le site est privé)
Se renseigner en pleine saison, l’accès au site peut être restreint si les risques d’incendies sont importants.

Plusieurs circuits sont proposés : le bleu « Sahara » (2.1km et 40min de marche), l’orange « le belvédère » (3.9km et 1h45, pas adapté aux poussettes), et vous pouvez bien sur mélanger les circuits et y rester le temps que vous voulez.

Le paysage est incroyable avec ce contraste entre la couleur de l’ocre, le vert de la forêt et la blanc des massifs de calcaire.

L’ocre c’est un reste de sable argileux, de grès vert et des coquillages microscopiques qui datent d’il y a plus de 100 millions d’années. Avec le temps, l’ensemble s’est dégradé et une transformation chimique a eu lieu donnant de l’ocre jaune et de l ocre rouge (plus riche en fer).

Je vais briser un rêve mais le paysage que vous avez sous les yeux n’est pas vraiment d’origine naturelle 😉 L’ocre était bien caché sous terre et ce qu’on voit, c’est ce qu’il reste de la carrière d’exploitation et l’érosion qui a fait son œuvre .

Cette terre colorée est extraite pour son pigment coloré depuis la nuit des temps! On s’en servait dans les grottes de la préhistoire, les fresques romaines, l’art du moyen age, etc .. Plus tard l’ocre est aussi utilisé dans la peinture, le textile et l’industrie du caoutchouc (ça servait épaississant).

Ce site s’appelle aussi les Anciennes Carrières d’Ocres de Rustrel. L’exploitation débute en 1871. L’extraction de l’ocre était d’abord une source de revenu complémentaire pour les paysans provençaux. Puis avec la demande qui grandissait, c’est devenu une activité à temps plein. En 1925, au plus fort de l’activité, plus de cents ouvriers travaillaient sur le site. L’arrivée des colorants artificiels dans les années 1930 sonnera la fin de cet époque. La carrière est officiellement fermée en 1991, date du dernier lavage d’ocre. Il est encore possible de voir des vestiges de ce passé industriel avec des bassins de décantations, des rigoles, des tuyaux.

Avec des lances à hautes pressions, la colline était découpée. Le mélange d’eau, sable et ocre passait dans des pièges à sable. Il ne restait plus que l’eau et l’ocre. Comme l’ocre est plus lourd que l’eau, il se déposait au fond des bassins. On laissait l’eau s’évaporer (un peu comme pour les marais salants) et quand l’ocre était bien séché par le soleil, il était découpé en briques et envoyé vers les usines de transformation.

On retrouve vite son âme d’enfant et tout le site est un peu comme un terrain de jeu. On a envie de jouer avec les sables des différentes couleurs et laisser son esprit créatif se faire plaisir haha 🙂

Un bon conseil : pour visiter le Colorado Provençal ne portez pas de chaussures blanches ou en toiles! La couleur est quasi impossible à faire disparaitre 😉

Même les sentiers sont beaux 😉

Une belle vue depuis le belvédère sur le Colorado et la Provence 🙂

Attention lors de votre visite si vous voyez cette faille dans la roche qui donne trop envie d’être explorée… Au moment de notre visite, c’était devenu la maison des frelons, on a vite fait demi-tour!

Ne confondez pas le Colorado Provençal avec le Sentier des Ocres. Il s’agit de deux sites complètement différents. Le sentier des ocres se trouve à côté du village de Roussillon à une vingtaine de kilomètres. Le site du Colorado Provençal est plus grand et plus sauvage, et c’est pour cette raison que je préfère vous le présenter et que je vous le conseille grandement 🙂

Colorado exploré en juillet 2017

Randonnée dans Les Vaux de Cernay

Vous cherchez une belle idée de randonnée en Ile de France? Facile, je vous propose une petite rando pittoresque dans les Vaux de Cernay! Vous allez voir c’est très chouette, hop en route! 🙂

Direction le sud-ouest de Paris, dans le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse. Au programme du jour : de la belle forêt, des fougères géantes, des rochers étranges, une ancienne abbaye, un étang et une cascade ! Moi je dis que ça donne envie ! 😉

On se gare à peu près ici (48°40’53.9″N 1°56’31.6″E), sur le parking de la route de l’Abbaye, près du mur d’enceinte. D’ailleurs on va suivre un itinéraire se rapprochant de celui-ci. Il faut compter environ 3h de marche (et quelques petits dénivelés par ci par là). On traverse le ruisseau du Vaux et on grimpe dans la forêt. C’est beau, c’est vert, c’est riche, c’est la nature qu’on aime 🙂

En grimpant toujours et en prenant la direction du Sentier des Maréchaux on croise des blocs de grès aux formes improbables. Ça rappelle certains endroits de la belle foret de Fontainebleau.

Entre joli point de vue, sentier sableux qui chemine entre les chênes les pins et les bouleaux, vous ne saurez plus où donner de la tête 🙂 A proximité vous pourrez aussi voir ce qu’il reste de la carrière des Maréchaux. C’est ici qu’était extrait le grès qui servait à faire les fameux pavés parisiens!

Dans certaines zone, les fougères aigles (les grandes fougères) sont omniprésentes 🙂 C’est beau mais c’est aussi l’habitat préféré des tiques porteuses de la maladie de Lyme, alors ne gambadez pas trop dedans 😉 En redescendant, vous arrivez dans une zone marécageuse qui s’ouvre ensuite sur l’étang de Cernay.

Vous verrez un monument à Léon Germain Pelouse. Cet illustre inconnu est en fait un peintre paysagiste (de l’école de Barbizon) qui a eu un beau succès. Plusieurs de ses tableaux sont au musée d’Orsay par exemple. En suivant le Vaux, vous arrivez au vieux moulin construit par les moines de l’abbaye.

Et hop comme promis, en suivant le sentier jusqu’au Petit Moulin, vous avez droit à cette magnifique cascade! 🙂 Ensuite, retour à la voiture en remontant le ruisseau.

Vous voulez suivre la même rando ? Et bien ça ressemble un peu à cet itinéraire. Et pour prolonger le plaisir et en savoir plus sur le Parc naturel de la vallée de la Haute-Chevreuse, plus d’infos ici.

L’Abbaye des Vaux de Cernay

Comme on est à côté, on est curieux et on en profite pour rentrer dans l’Abbaye des Vaux de Cernay. Attention : c’est une propriété privée.

Le site est actuellement « fermé pour travaux » car des gros travaux de rénovations sont en cours pour prolonger l’activité hôtelière. Mais si vous voyez la grille ouverte et que « ça à l’air ok », et bien hop allez y et aillez l’air à l’aise!

Au XIIe siècle, le vallon marécageux de Vaux est offert en don aux moines de Savigny. Après de long travaux d’assainissement, une abbaye est construite. C’est la naissance des Vaux de Cernay. En 1147 l’abbaye est rattachée la prestigieuse abbaye de Cîteaux. Elle devient un centre de culture important dans la région. La noblesse et mêmes les rois s’y rendent. Après la Guerre de Cent ans, l’abbaye a du mal à s’en remettre et c’est le début de la fin. La Révolution française sera le coup de grâce. Des batiments sont brulés, des reliques détruites et il ne reste plus que des ruines.

En 1873, l’ensemble est acheté par la baronne de Rothschild qui lancera les premières restaurations. En 1988 un groupe hôtelier devient propriétaire du domaine de l’abbaye et ré-ouvre enfin le parc au public.

Le parc a un charme indéniable avec ces ruines. Si vous voulez épatez votre ami(e), c’est un bon plan! 😉

Plus d’infos sur l’Abbaye des Vaux de Cernay ici.

Rando réalisée en juin 2017

Une journée à la découverte de Chartres

Et si on allait visiter la ville de Chartres le temps d’un petit weekend ? Ni une ni deux, c’est parti, hop en route! En voiture pour cette destination sans trop savoir à quoi s’attendre. Une belle journée pleine de surprises 🙂

Un petit peu d’histoire (car j’aime bien ça!)

Chartres c’est en région Centre, dans l’Eure-et-Loir. La ville existe depuis le temps des gaulois. César en parlait car c’est ici que chaque année se réunissaient les druides de toute la Gaule. C’était alors la capitale des Carnutes, d’où elle tire son nom. Sous l’époque gallo-romaine, la ville a une certaine importance et possède 2 aqueducs, un amphithéâtre et des temples. La ville sera pillée et détruite par les invasions vikings. En 876, le roi Charles II offre une relique précieuse à la ville : le Voile de la Vierge Marie! C’est à l’époque l’une des reliques les plus précieuses d’Occident. L’aura de la relique sacrée sera encore plus grand quand en 911, selon la légende, l’évêque de Chartres brandit le Voile depuis les remparts et fait fuir le chef normand Rollon qui assiège la ville. La ville connait une belle prospérité et l’évêché de Chartres et un des plus grands de France. Elle traverse à peu près sans encombres l’histoire et pendant la Seconde Guerre Mondiale, le préfet qui y habite n’est autre que le célèbre Jean Moulin (futur héros de la résistance). Maintenant Chartres vit principalement de l’agriculture, du tourisme, et du parfum (je ne le savais pas mais les plus grandes marques ont installés leurs productions ici, c’est la Cosmetic Valley).

Chartres et l’Eure

En arrivant à Chartres, on ne s’attendait pas à voir une ville si verte, et où l’eau est aussi présente. J’avais dans mon imaginaire l’idée que Chartres était une ville « plate et sans relief » perdue au milieu des immenses champs céréaliers de la Beauce. Alors qu’en fait le centre ville historique est sur un promontoire rocheux que contourne l’Eure.

Si vous voulez profiter de ce cadre très agréable, je vous conseille de vous poser à La Petite Venise, la guinguette de Chartres. Produits frais et locaux et option promenade en pédalo ou kayak incluse 😉 Plus d’infos ici. Vous pouvez prolonger la balade avec le Parc des Bords de l’Eure, juste à côté. Idéal pour les enfants.

La Cathédrale de Chartres

On ne peut pas venir à Chartres sans visiter au moins une fois la Cathédrale! Elle domine la plaine de la Beauce et on la voit à plus de 30km de distance. Elle est considérée comme la cathédrale gothique la mieux conservée. C’est un des premiers monuments inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco en 1979. Comme on l’a vu plus haut, Chartres était un lieu important pour les druides, et le site de la cathédrale est étroitement lié aux druides. La légende dit que la crypte est à l’emplacement d’une ancienne grotte druide dédiée à « la vierge devant enfanter ». Il y a aussi dans la cathédrale le « puits des Saints Forts ». C’est la partie la plus ancienne car on suppose justement que ce puits qui rejoint la nappe phréatique sous la cathédrale a été creusé par les druides ou au moins à l’époque gallo-romaine. Depuis l’an 350, on recense plusieurs édifices catholiques qui au fil des siècles seront détruit par des invasions ou des incendies. C’est justement après le grand incendie de 1134 que la ville décide de construire une nouvelle cathédrale, car les maisons qui ont brulés ont libérées de la place! Les travaux commencent en 1194 pour finir en 1230. Ce délai assez court fait que la cathédrale a une belle homogénéité de style. Pourtant on voit bien que les 2 tours sur la façade ne sont pas identiques. Et oui, celle de gauche disparait dans un incendie provoqué par la foudre et une nouvelle tour dans le style gothique flamboyant est érigée en 1520. Elle culmine à 115m de hauteur.

Sous la Révolution française ça va mal : des statues détruites, tout le mobilier disparait, l’argenterie est fondue, des vitraux cassés et la statue de Notre-Dame-de-Sous-Terre est brulée (on retrouvera plus tard dans une vieille maison une miniature de cette statue qui permettra d’en faire une nouvelle version remise dans la crypte en 1976). En 1836 toute la toiture est détruite dans un incendie (c’est maintenant une charpente métallique). En 1944 la cathédrale faillit être bombardée par les alliés car on croyait que les Allemands y avait un poste d’observation. Heureusement le colonel américain Welborn Griffith refuse l’ordre, part en mission pour vérifier qu’il n’y a pas d’ennemis à l’intérieur et fait sonner les cloches pour éviter la destruction! un miracle ! La cathédrale Notre-Dame de Chartres est toujours un important lieu de pèlerinage.

Sur la façade, des centaines de statues forment un véritable livre à ciel ouvert … enfin pour ceux qui savent encore le lire ! 🙂

Un pavillon extérieur supplémentaire a été rajouté en 1520 pour y installer une grande horloge. Mais ce qui frappe surtout à l’extérieur de la cathédrale, c’est la grande rosace qui fait 13,36m de diamètre. C’est une des plus grandes du monde.

L’intérieur de la cathédrale est immense, c’est une des plus grandes cathédrales de France (seulement dépassée par celle d’Amiens). A l’intérieur on trouve aussi une horloge astronomique et une « clôture » qui entoure le chœur de la cathédrale. Ce mur est entièrement sculpté. Avec plus de 200 statues c’est une véritable dentelle de pierre!

Il y a aussi le labyrinthe au sol mais qu’on ne peut pas voir quand les bancs sont installés .. Le vendredi, les chaises sont mises de côté et on peut le parcourir. Il est circulaire et fait presque 13m de diamètre. On n’a jamais vraiment su pourquoi il a été créé et on suppose que c’est pour permettre une sorte de pèlerinage intérieur. Il y a beaucoup de théories sur le sujet, je vous laisse chercher 😉

Avec plus de 2600m2 de vitraux, c’est la plus grande surface aux monde de vitraux du XIIe et XIIIe siècle.

Plus d’infos sur le site officiel.

Musée des Beaux-Arts

Juste à côté de la cathédrale se trouve le Musée des beaux-arts de Chartres, situé dans l’ancien palais épiscopal.

C’est le principal musée de la ville. Il est créé en 1833.

On y retrouve une collection de peintures, dessins et sculptures. C’est franchement une belle visite culturelle à faire et qui ne vous prendra pas trop longtemps non plus 🙂

Visite gratuite (hors période d’exposition temporaire). Plus d’infos sur le site officiel.

Le Chemin des Arts et la Collégiale Saint-André

Vous voulez encore un peu de culture? Soyez curieux et rentrez dans la collégiale Saint-André. Chaque printemps la ville propose un parcours d’art contemporain appelé le Chemin des arts, et ce lieu en fait parti.

Au moyen age, c’était l’église principale de la ville basse construite à l’emplacement de l’ancien amphithéâtre romain. Après la Révolution elle sera transformée en atelier de menuiserie et de stockage de récoltes avant de finir en ruines. C’est grâce à des rénovation récentes qu’elle a pu renaitre pour animer la vie culturelle à Chartres 🙂

Visite gratuite. Plus d’infos sur le Chemin des Arts.

Chartres en lumières !

Depuis 2003, chaque année, vous pouvez profiter de Chartres en Lumières. D’avril à octobre, les plus beaux monuments de la ville sont illuminés de projections pleines de couleurs 🙂

Cette fête populaire attire 1 million de visiteurs par an! Évidemment la cathédrale est illuminée elle aussi. La foule s’amasse sur le parvis pour admirer le spectacle.

Plus d’infos (horaires, programmation, parcours) sur le site officiel ici.

♪♫ Chartr’Estivales ♪♫

En bonus, si vous visitez Chartres l’été, vous tomberez pile pendant Chartr’Estivales : 2 mois de fête et de musique pour tous et dans tous les styles 🙂 Et c’est réellement ça! Pour nous, c’était vraiment incroyable. Alors qu’on prenait tranquillement l’apéro dans la ville basse, on entend de la grosse guitare saturée venant de la cathédrale. La curiosité nous guide, on y va et là on tombe sur .. un concert d’AC/DCu ! Un groupe complètement frappadingue qui fait des supers reprises d’AC/DC (leur site). Et croyez moi, pogoter avec le sourire sur Higway to Hell en hurlant et en jetant sa bière en l’air devant la cathédrale de Chartres un soir d’été, ça n’a pas de prix haha le décalage était total ! 🙂 Sinon le festival propose aussi des soirées plus « classiques » 😉
Le détail sur le site officiel ici.

J’espère que cet article sur Chartres vous aura donné à vous aussi l’envie de découvrir cette ville. Pour nous ce fut une véritable belle surprise 🙂

Séjour réalisé en juillet 2017

Beaune, capitale des vins de Bourgogne

On passe souvent à côté de Beaune en faisant le trajet Paris – Lyon et on ne s’y arrête jamais. Lors d’un séjour en Bourgogne l’occasion s’est présentée, alors on fonce, hop en route pour partir à la découverte de Beaune, la capitale des vins de Bourgogne! 🙂

Nous sommes dans le département de la Côte-d’Or, en Bourgogne, à 45km au sud de Dijon, et nous découvrons cette jolie petite ville qui se visite facilement en une journée, entre vieilles pierres et monuments, entre dégustations de vins et restaurants.

Plus d’infos sur le site de l’Office de Tourisme de Beaune.

Quand on arrive depuis le nord, on est accueilli à Beaune par la Porte Saint Nicolas. Elle est située à l’emplacement de l’ancienne porte fortifiée avec pont-levis. En 1770 il est décidé de créer une porte plus élégante pour marquer les esprits des visiteurs 🙂

La rue de Lorraine vous conduit ensuite naturellement jusqu’à la jolie petite Place Carnot. C’est là où se trouvent la majorité des restaurants. Car Beaune n’est pas seulement la capitale du vin, mais c’est aussi une capitale de la gastronomie. La cuisine de Bourgogne regorgent de spécialités : ses œufs en meurette, son jambon persillé, son bœuf bourguignon, ses escargots à l’ail et au persil, les quenelles de brocher, le fromage d’Epoisse, les nonnettes et plein d’autres plats délicieux n’attendent que votre bon appétit 😉

Notre choix s’est porté sur le restaurant L’Ecrit’Vin (8 Place Carnot – https://www.ecritvin.fr/ ). Le déjeuner s’est très bien passé, on vous le recommande 🙂

Les Hospices de Beaune

Les Hospices c’est LE lieu à visiter à Beaune. Le riche chancelier Rolin décide que pour le bien de son âme, il doit faire le bien autour de lui. Il choisi la ville de Beaune, achète des terrains, et fait construire son hôtel Dieu. De 1441 au XXe siècle, les vieillards, les pauvres, les infirmes, pourront venir se faire soigner gratuitement. Pour les touristes en revanche c’est payant, entrée à 12 euros, et voyons voir ce qu’il y a à voir dans ce joyau de l’architecture médiévale bourguignonne.

Plus d’infos sur le site officiel ici.

La façade gothique côté rue est surmontée d’une flèche de 50m de haut, et des feuilles d’or ont été utilisées pour enrichir la toiture en ardoise.

La cour d’honneur est vraiment très jolie et c’est l’image la plus connue des hospices, une véritable carte postale à elle seule. Les tuiles colorées qu’on peut voir intérieur datent de 1907. On sait qu’il y en avait aux siècles précédents, mais il n’y aucune description de leurs motifs.

La grande salle « des pôvres » est la pièce la plus importante des hospices. Elle fait 50m de long, 14m de large et 16m de haut. La charpente de chêne au plafond est peinte, comme les poutres qui sortent de gueules de dragons. C’est dans cette salle où les patients étaient allongés dans leurs lits à rideaux, et tout au fond une chapelle.

On découvre ensuite les autres salles des hospices où sont exposés divers trésors historiques.

Étrangement, c’est l’apothicairerie qui m’a le plus intéressé. L’ancienne pharmacie est encore remplie de flacons aux compositions les plus étranges! Je ne sais pas ce que peut soigner les yeux d’écrevisse et la poudre de cloportes, mais surement qu’avec un peu de pierre divine, tout ira mieux! 🙂 Les pots datent de 1782, ils sont peut être légèrement périmés …

Il y a aussi les caves médiévales qui ne sont ouvertes au public qu’au moment de la vente des hospices de Beaune. En effet, les hospices possèdent 60 hectares de vignobles côte de Beaune et côte de Nuits avec des grands crus d’exception. Depuis 1794, chaque 3e dimanche de novembre, ces grands vins sont vendus aux enchères. Le résultat de cette vente de charité la plus célèbre du monde est utilisé pour le fonctionnement de l’hospice (et du centre hospitalier de Beaune). Pour information, en 2021 la vente a rapporté 11 millions d’euros.

Basilique Notre-Dame

Elle date du XIIe siècle et c’est une des dernières grandes églises romanes de Bourgogne (avant l’avènement du gotique). Beaune était une étape sur la route de ceux qui partaient en croisade, et il fallait un grand et beau monument pour les recevoir. Les pèlerins venaient aussi en grand nombre pour prier la Vierge Noire.

La basilique a été restaurée par Viollet-le-Duc en 1844.

La basilique est réputée pour ses tapisseries, ses beaux vitraux, et surtout son grand orgue, le plus beau de Bourgogne!

Le Beffroi

Durant votre balade dans les rues de Beaune vous pourrez voir le beffroi sur la place Monge, aussi appelé la Tour de l’Horloge. La tour date de 1395.

Les remparts

A Beaune, il y a chouette circuit pour une belle balade : la promenade des remparts. Vous pourrez faire le tour de la ville le long des fortifications du XIVe au XVIIe siècle.

Séjour réalisé en février 2022