Direction l’immense Caldeira de Las Canadas pour la superbe randonnée de Samara – Cuevas Negras. Ce parcours en boucle mesure environ 9km et suit les sentiers 32 et 38. Comptez environ 3-4h de marche, au milieu des coulées de laves dans un paysage lunaire incroyable! Attention, même si la randonnée est facile, on est à 2000 d’altitude et il n’y a aucun endroit à l’ombre. On prévoit donc des bonnes chaussures (c’est abrasif la roche volcanique) et sa plus belle casquette et c’est parti, hop en route!
En prenant la route TF-38 qui traverse l’ouest de la caldeira au milieu des champs de lave, on rejoint le petit parking du mirador de Samara.
On tombe tout de suite sous le charme de ce paysage avec des pins des canaries poussant au milieu des gravats sombres. Dès le début de la randonnée, je vous conseille de grimper sur votre gauche en suivant le sentier 13 vers le petit cratère de Samara (1936m) Vous n’aurez probablement plus envie d’y monter à la fin de la rando 😉 C’est un des volcans les plus récents de l’ile (le point chaud de Ténérife se déporte de plus en plus vers l’ouest).
Le petit cratère n’a rien d’extraordinaire mais il offre un panorama exceptionnel. D’un côté vous avez une jolie vue sur le massif du Teno au nord ouest de l’ile. En se retournant, c’est l’immense cône du volcan Teide qui domine le paysage, avec le Pico Viejo au premier plan.
Enfin on a cette vue sur la route TF-38 qu’on vient d’utiliser et qui traverses ces grandes étendues recouvertes de coulées de lave et la pinède qui colonise peu à peu ce territoire.
On redescend le petit volcan et on continue sur notre lancée en suivant le sentier 32. L’itinéraire est vraiment facile à suivre, le chemin se démarque nettement sur le terrain sombre.
On contourne la petite Montaña de la Botija (2122m) puis la végétation fini par disparaitre et on se retrouve dans ce paysage lunaire, d’apocalypse, de fin du monde. En fait, on ne sait pas trop quoi dire, c’est vraiment juste très beau! (je me demandais si je ne devais pas aller jeter l’anneau unique au plus profond du Mordor haha).
Dans cet univers désertique, on chemine à côté des coulées de laves aux couleurs différentes. On distingue nettement leur origine, depuis le cratère de la Montaña Reventada (2231m).
On raconte qu’en 1492, alors que Christophe Colomb voguait au large des Canaries lors de sa traversée de l’Atlantique, il a été témoin d’une importante éruption volcanique sur l’ile de Ténérife. On estime que ce serait justement l’éruption de cette Montana Reventada.
Plus on avance, plus on découvre des formes étonnantes. Est-ce qu’il s’agirait des ruines d’une ancienne civilisation inconnue ?
Est-ce que ces boules étranges sont des œufs fossilisés de dinosaures ou des crottes de dragons ? Tant de mystères sans réponses !
Que nenni, tous ces objets (pesant plusieurs tonnes) sont en fait des projections de lave des dernières éruptions de l’ile. On a du mal à imaginer la puissance nécessaire au volcan pour projeter ces énormes bombes de laves à des kilomètres du cratère! On peut même découvrir quelques grottes de lave, les fameuses Cuevas Negras.
Puis le chemin bifurque vers le sud. Un dernier regard vers le Teide, ah ba non, on ne le voit plus, il est maintenant masqué par l’imposante silhouette du Pico Viejo. Tant pis, ça reste toujours très joli. Vers le sud, ce n’est que rocailles et cailloux. On se demande si un jour on retrouvera la civilisation et une bouteille d’Orangina bien fraîche …
Puis miracle, c’est enfin le retour de la végétation! Ce contraste de couleurs est toujours incroyablement photogénique!
Au croisement, on bifurque à droite, en longeant la route. Le long du sentier, il y a cette mini chapelle perdue au milieu de nul part. Est-ce que les pommes de pin célèbrent un miracle ayant eu lieu ici ?
Pour moi, le miracle, c’était de retrouver l’ombre des pins! Après quelques heures à bruler en plein soleil au milieu d’étendues désertes et de rocailles chaudes, voir l’ombre d’un arbre, c’était un véritable don du ciel 🙂
Enfin le chemin rejoint le parking du mirador de Samara. Bravo, vous venez de marcher sur un des plus beaux sentiers de Ténérife 🙂
Le nord ouest de l’ile de Tenerife est constitué d’une zone volcanique aux reliefs escarpés et parfois difficile d’accès. Il y a pourtant de très beaux endroits à découvrir.
La partie touristique et les plages
Remontons la côte ouest de Ténérife en partant du sud. C’est ici qu’on trouve les principaux hôtels à touristes de l’ile avec des énormes complexes et des piscines immenses où on peut siroter des cocktails à volonté en profitant du coucher de soleil après une journée farniente à la plage et une bonne (in)digestion dans un restaurant avec buffet frites-pizzas-burgers. Bon ok, j’exagère un peu, c’est juste que ça ne me fait pas rêver du tout. Heureusement, tout n’est pas à jeter. Il y a par exemple de très belles plages de sables fins comme Playa de Las Vistas ou Playa de Troya. La plus belle étant sans doute Playa del Duque, une plage de sable blanc bordée de rochers faisant penser aux Seychelles. Sa voisine est une plage de sable noire, Playa El Beril 🙂
On notera aussi la présence du Siam Park, qui a été élu plusieurs fois meilleur parc aquatique du monde! 🙂 Pour passer des bons moments de fun dans des toboggans vertigineux et des piscines à vagues, c’est ici! Plus d’infos sur le site officiel.
Ensuite la route traverse des paysages sans grand intérêt puis on arrive dans des endroits plus intéressants!
Les falaises de Los Gigantes
On arrive à la petite ville côtière de Los Gigantes qui s’est développée avec l’essor du tourisme dans les années 1960. Los Gigantes est célèbre pour ses falaises! Aaah, les fameuses falaises de Los Gigantes! On se sent tout petit quand on les découvre pour la première fois. Elles atteignent une hauteur de 600m et s’enfoncent de 30m dans la mer! Les Guanches (le peuple autochtone des Canaries) appelaient ces falaises de basalte le « mur de l’enfer ». À mon avis, le meilleur endroit pour les admirer se trouve au Mirador Punta del Roque, sur la promenade de bord de mer.
On trouve aussi quelques piscines naturelles à Los Gigantes. La plus grande c’est la Piscina Natural Acantilado de Los Gigantes. Elle est protégée des vagues par une barrière en béton, mais elle a tendance a être rapidement surpeuplée et la propreté des lieux et de l’eau laisse un peu à désirer. À la place, je vous conseille d’aller vous baigner à Charco de Dana 🙂 Ce spot naturel est caché dans les rochers le long de la promenade. C’est un bon endroit pour poser sa serviette sur les rochers, plonger à l’eau et faire du snorkeling (en essayant de ne pas se laisser surprendre par le courant).
Si vous êtes plutôt « team plage », à Los Gigantes il y a une belle plage de sable noir un peu plus loin: Playa de la Arena. Vous pouvez aussi choisir la Playa de los Guios juste au pied des falaises. Mais je ne vous la conseille pas vraiment, car elle est toute petite, et il y a déjà eu des accidents à cause de chutes de rochers tombant des falaises.
Si vous êtes d’humeur aventureuse, vous pouvez vous rapprocher au plus près des falaises en remontant tout en haut de la rue Tabaiba. Vous y trouverez le point de départ d’un sentier qui longe les falaises.
Ce sentier est interdit (une barrière et des panneaux d’interdictions). Cette interdiction est là pour une bonne raison : ce sentier est dangereux! Il n’est pas sécurisé ni entretenu. On marche à des centaines de mètres au dessus de la mer. Le moindre faux pas, c’est la chute et la mort. C’est assez vertigineux, et si vous avez le vertige, n’essayez même pas de vous y aventurer. Mais sinon, « ça va ».
Pour ma part, je n’avais pas vu les panneaux d’interdiction, mea culpa, ce que je peux être distrait parfois! 😉 Le sentier à flanc de falaise (pas toujours évident à suivre) mène jusqu’à une porte métallique (qui était fermée) qui ouvre en théorie sur un tunnel d’1km creusé dans la falaise et qui permet d’explorer encore plus loin. Il faut donc faire demi-tour et revenir par le même chemin. Cette balade le long des gigantesques falaises de basalte c’est des sensations fortes garanties! 🙂 (si vous en revenez vivants…)
Pour profiter de Los Gigantes d’une façon moins stressante, vous trouverez facilement des sorties plongées ou kayak de mer, des croisières sous les falaises, ou des excursions en bateau pour observer les baleines et les dauphins 🙂
Un petit regard sur l’ile de La Gomera en face, et on repart explorer le reste de la côte.
Le massif du Teno
En arrivant au village de Santiago del Teide, direction la petite route TF-436, pour s’enfoncer dans le Massif du Teno qui recouvre le nord-ouest de Ténérife. C’est un massif montagneux provenant d’un ancien volcan qui a participé à la création de l’ile il y a des millions d’années. Les restes des coulées basaltiques se sont terriblement érodés depuis et ont donné naissance à des paysages uniques sur l’ile.
Un magnifique point de vue sur ces paysages se trouve au niveau du Mirador de Masca 🙂 Savourez bien ce panorama, car la suite est un peu moins agréable : 3 kilomètres sur une route très étroite et sinueuse! Vous aurez probablement quelques sueurs froides (surtout si vous roulez avec une grosse voiture!).
Le village de Masca
Ce calvaire s’arrête heureusement rapidement quand on arrive au village de Masca (il y a un petit parking gratuit). Ce minuscule village de 90 habitants est perché à 650m d’altitude dans les montagnes. C’était à l’origine un campement Guanche avant d’être capturé par les espagnols en 1496. Les quelques maisons du village s’accrochent au bord des ravins, un grand canyon s’étend devant, c’est beau!
On vient à Masca pour ce magnifique panorama 🙂 Il n’y a pas grand chose d’autre à visiter dans le village : deux ruelles, deux petit restaurants, une chambre d’hôtes et on a fait le tour! La place de l’église avec son arbre est vraiment charmante.
Si Masca est connue, c’est aussi pour sa célèbre et fameuse randonnée duBarranco de Masca! 🙂 Concrètement, c’est une rando qui vous fera descendre pendant plusieurs heures dans le barranco / canyon jusqu’à la mer. C’est cool ! enfin en théorie car …
Il faut absolument réserver et ce n’est accessible qu’en fin de semaine. L’entrée est payante (40 Eur), la rando ne peut se faire que dans le sens de la descente. Une fois arrivé à la mer, un bateau vous ramène à Los Gigantes (25 Eur). De là, il faudra prendre un taxi ou un bus pour revenir à Masca. C’est de l’organisation, c’est pas pratique, c’est cher. Bref, cette sympathique randonnée est devenue un véritable business. Je comprends l’idée de vouloir éviter le surtourisme et protéger le site, mais payer 100 Eur pour ça, c’est n’importe quoi! Si malgré tout vous souhaitez faire cette randonnée, toutes les infos sont ici.
Le Mirador Altos de Baracán
En continuant le périple sur la petite route TF-436 pendant 5 kilomètres depuis Masca en direction de Las Portelas, on arrive au Mirador Altos de Baracán. C’est un endroit étonnant et sans doute un des plus beaux belvédères du massif du Teno! On voit distinctement la ligne de partage du temps, avec un versant nord humide et boisé, et le versant sud plus sec. D’un côté il y a cette végétation verte et même parfois de la brume et de la pluie. De l’autre côté c’est aride et limite désertique. C’est vraiment surprenant de voir ce phénomène d’une façon aussi nette.
Le belvédère offre aussi une superbe vue panoramique sur le ravin de Los Carrizales, la montagne d’El Palmar et la vallée d’El Palmar. On est surpris de découvrir une improbable muraille sur les flancs de la montagne. Il s’agit de strates naturelles et pas du tout l’œuvre d’une ancienne civilisation 😉
Depuis le mirador, il y a un sentier qui suit la ligne de crête jusqu’au sommet du Baracan (1002m). Je vous conseille cette sympathique balade 🙂
Au nord, on peut apercevoir le village d’El Palma avec une petite colline découpée comme un gâteau!
C’est la Montaña la Saorra. Elle a été utilisée comme carrière pendant des décennies pour en extraire le Zahorra, une matière d’origine volcanique qui est mélangée au béton pour le durcir.
Punta de Teno
La dernière zone à explorer, c’est Punta de Teno, la pointe nord-ouest de Ténérife. C’est une zone naturelle protégée dans un des coins les moins connus de l’île (que je n’ai malheureusement pas eu le plaisir de pouvoir l’explorer). Mais cette zone mérite le détour! C’est une ancienne grande coulée de lave solidifiée. Pour s’y rendre il faut d’abord rejoindre la petite ville de Buenavista del Norte. De là, un bus permet de rejoindre la zone, simple et pratique. Tout la bas on peut découvrir un paysage naturel unique et un phare digne d’une carte postale dans un endroit de ouf! 🙂
Le sud de l’ile de Tenerife, c’est un paysage aride, désertique, qui peut paraitre rude voir sans intérêt. Détrompez-vous, c’est au contraire un environnement avec une végétation unique, un dépaysement garanti dans des paysages majestueux et sauvages.
Je vous emmène à la découverte des différents points d’intérêts le long de la côte sud, en remontant jusqu’à Santa Cruz de Tenerife 🙂
Costa del Silencio et la Montana Amarilla
Quasiment à la pointe sud de l’ile de Ténérife, on trouve Costa del Silencio. C’est un lieu de villégiature construit dans les années 1960, en plein boom touristique sur Tenerife. Hors-saison ça mérite bien son nom de côte silencieuse 🙂
Une belle promenade aménagée le long de la côte vous conduira à la Montana Amarilla. Cette curiosité géologique aux couleurs étonnantes s’est formée lors d’une éruption volcanique sous-marine, quand le magma a rencontré l’eau de mer. La montagne jaune est encore plus belle le soir au coucher du soleil 🙂
La petite crique juste en dessous est un lieu de baignade réputé. C’est l’occasion de sortir votre masque et tuba. Sous l’eau, il y a plein de rochers aux formes étonnantes et des tunnels sous-marins à explorer. C’est vraiment un endroit fun, sauvage et beau 🙂
En remontant la côte, on peut aussi trouver des piscines naturelles très sympas. Il y en a par exemple une juste à côté de l’aéroport. À la sortie de Los Abrigos, juste après un pont qui franchit le barranco, vous verrez un petit sentier sur la droite. Après quelques minutes de marche et une descente pas forcément évidente, vous pourrez vous jeter à l’eau dans la Piscinas Naturales Los Abrigos. C’est une chouette occasion de se rafraichir dans cette piscine naturelle au milieu des rochers 🙂
Si vous êtes plutôt plage, ne vous inquiétez pas, un peu plus loin il y la plus grande plage de Ténérife. Cette plage, c’est Playa de la Tejita 🙂 Un kilomètre de sable doré fin (et qui pour une fois n’est pas du sable noir), avec en plus une vue sur Montaña Roja (la montagne rouge). Par contre ce n’est pas vraiment une plage où on s’allonge sur sa serviette. Il y a beaucoup de vent, très souvent même. Il y a d’ailleurs régulièrement des compétitions de windsurf ici. C’est aussi une zone nudiste 😉
Arco de Tajao
Quelques kilomètres plus loin, il y a une curiosité géologique à découvrir, juste au bord de la route principale TF-1, à la sortie n°46. Garez vous sur le parking à côté du vendeur de sandwichs, qui n’est pas du tout un attrape touristes, les sandwichs sont vraiment bons (miam miam le sandwich spécial au porc!). Et donc une fois rassasié, en marchant quelques minutes à travers les rochers, on arrive devant l’Arco de Tajao!
Cette arche spectaculaire de 30m de long est le résultat de l’activité volcanique de l’ile. Il y a des centaines de milliers d’années, lorsque les éruptions faisaient rage, des cendres de nuées ardentes et de la lave se sont mélangées pour former de l’ignimbrite. Au fur et à mesure des millénaires, l’érosion a travaillé cette roche et des blocs se sont détachés. À la fin, il nous reste cette étonnante structure minérale, un véritable pont de pierre!
On peut continuer la balade en explorant les environs déserts et arides. Un véritable paysage de far-west. Le Barranco de Vijigua vous attend juste là 🙂
On peut descendre (en faisant attention) dans cet étroit canyon. Un chemin non balisé au milieu des petites falaises permet de rejoindre l’océan au bout d’une dizaine de minutes.
Encore une fois, la nature nous épate avec ce décor tout à fait étonnant. C’est une chouette petite balade hors des sentiers battus 🙂
Urbex dans les ruines d’Abades
Quelques kilomètres plus loin, un autre site surprenant! Il faut prendre la sortie n°42 vers Abades. Une fois garé dans la Calle Neptuno, à 200m de la Playa De Los Abriguitos, vous apercevrez un étonnant édifice juste au dessus de vous. En grimpant le sentier, on arrive devant les ruines du Sanatorium des lépreux d’Abades.
Dans les années 1950, ce lieu était connu sous le nom de « vallée des lépreux ». Après la guerre civile espagnole, la lèpre était devenu un grave problème de santé publique. Isolé dans un coin désertique et bénéficiant d’un bon climat, on a jugé que c’était un bon endroit pour soigner les lépreux.
C’était un complexe d’une quarantaine de bâtiments, dont une église, un hôpital, un crématorium, des baraquements, etc… Mais le projet n’est jamais arrivé à terme. Le site a ensuite était utilisé par les militaires avant d’être cédé à un obscur promoteur privé puis laissé à l’abandon.
Depuis, tout est en ruines et recouvert de graffitis. Il n’y a aucune explication. Rien n’est sécurisé et il y a même parfois un vigile qui interdit l’entrée!
Mais si vous recherchez une expérience insolite, une petite session urbex à Ténérife, ou si vous êtes en manque de graffitis, alors je vous conseille de venir ici 🙂
Les falaises de Las Eras
Encore à peine quelques kilomètres de plus, on prend la sortie n°35 et on arrive à Las Eras.
Il est possible de faire une petite promenade à travers la rocaille désertique. Elle vous permettra d’avoir une belle vue sur la côte et ses falaises de lave noire.
Las Eras, c’est aussi l’un des sites de plongée les plus célèbres de Ténérife avec des crevasses remplies de poissons le long d’un grand pan de mur de roche volcanique situé entre 9 et 18m de profondeur 🙂
Malpais de Guimar
En continuant le long de la côte, on arrive au parc naturel Malpais de Guimar. Comme son nom l’indique (ou pas) : malpais = mal pays = badlands = mauvaises terres. Et pour cause, cette zone est recouverte de coulées de lave provenant de la Montana Grande (300m) et on ne peut pas y faire d’agriculture. Les coulées sont récentes, enfin par là on veut dire qu’elles ont moins de 5000 ans. Des petits sentiers de découvertes permettent de se promener dans cette zone aride où pousse tout de même un peu de végétation qui donne des superbes contrastes avec le sol brun volcanique.
La Basilique Notre Dame de la Candelaria
Juste après, on arrive dans la petite ville de Candelaria. C’est un endroit bien connu car c’est un peu la capitale spirituelle des îles Canaries. Son histoire remonte à l’an 1390. Des guanches d’une tribu locale découvrent sur la plage une sculpture de la Vierge Marie! Elle sera vénérée sous le nom de Chaxiraxi et sera installée à l’abri dans une grotte. Plus tard, après la conquête des îles Canaries par les espagnols, des églises sont construites pour commémorer ce miracle. Par exemple l’Ermita de San Bas est construit à l’emplacement de la fameuse grotte qui peut toujours se visiter. En 1826 la statue originale disparait lors de terribles inondations et une nouvelle est sculptée puis bénie en 1830. Plus tard, on décide de remplacer l’ancienne église par une belle basilique. La construction dure de 1949 à 1959. Avec sa tour de 45m de haut qui ressemble à un phare, la basilique Notre Dame de la Candelaria est vraiment unique 🙂
Chaque année, des millions de pèlerins viennent du monde entier pour se recueillir ici. Tous les 15 aout, la grande place face à la basilique est noire de monde lors des processions en l’honneur de la Vierge.
Vous pourrez aussi découvrir sur cette place les statues en bronze représentant les 9 rois guanches de Tenerife à l’époque de la conquête espagnole. En longeant la longue plage de sable noir vous pourrez découvrir l’atmosphère de la petite cité balnéaire tranquille de Candelaria 🙂
Les villages de pêcheurs
Tout le long de la côte il y a une multitude de mini villages de pêcheurs pittoresques à découvrir. Certains sont plus cachés que d’autres 🙂
Ici par exemple celui de El varadero, avec son petit sentier le long des falaises pour rejoindre une minuscule chapelle en direction de Tabaiba.
Les ruines de l’Hôtel Anaza
En continuant le long de la côte, voici une autre curiosité à découvrir : les ruines de l’hôtel Anaza, dans la municipalité d’Acoran. Les habitants s’en passeraient bien, mais cette verrue architecturale est devenue un spot touristique. C’est un énorme bâtiment avec une vue sur mer imprenable. Il devait abriter 741 appartements. Mais l’entrepreneur allemand a fait faillite en 1975 durant la construction et depuis la ruine reste là. Pour la détruire, il faut l’accord des 900 propriétaires qui ont acheté les appartements sur plan, l’autorisation du propriétaire du terrain qui a disparu, et une volonté politique qui fait défaut. Maintes fois annoncée, maintes fois repoussée, la destruction de l’Hôtel Anaza n’est toujours pas programmée!
Même si l’accès est grillagé et parfois protégé par des vigiles, il est toujours possible de s’y aventurer. Attention, c’est vraiment à vos risques et périls, car absolument rien n’est sécurisé et il y a déjà eu des accidents mortels dans ces ruines.
En continuant la route on arrive ensuite à la capitale de l’ile, Santa Cruz de Tenerife … et chose improbable, je ne l’ai pas visitée! Donc je ne peux pas vous en parler pour le moment 🙂
Vous êtes à Tenerife, et vous avez très envie d’aller au sommet de l’ile, tout en haut du volcan Teide ? Comme je vous comprends 🙂
Il y a plusieurs façon d’atteindre le sommet du Teide. La première, la plus « facile », c’est de prendre le téléphérique. Depuis la station de base à 1199m, en 10 petites minutes, vous voici au terminus de la Rambleta, à 3555m d’altitude 🙂 En réalité, vous ne serez pas tout à fait au sommet. Il reste un dernier tronçon de 200m à grimper avec une pente à 60% tout de même. Pour le téléphérique, il est très fortement recommandé de réserver ses billets en ligne à l’avance. Différentes formules existent : juste la montée, l’aller-retour (avec un temps théorique maximal sur place d’une heure), le coucher de soleil, etc… Les tarifs sont relativement chers et changent régulièrement, renseignez-vous sur le site officiel. Il faut aussi savoir que si la météo est très mauvaise (ce qui heureusement est assez rare) ou s’il y a trop de vent (ça par contre ça arrive), le téléphérique ne fonctionnera pas.
L’autre option pour atteindre le sommet du volcan, c’est de grimper à pieds! Et même mieux, c’est faire cette randonnée de nuit pour voir le lever de soleil depuis le sommet! Si vous voulez vivre un moment incroyable, rempli de magie et de liberté! 🙂 … Enfin ça, c’était avant … En effet, depuis fin 2024, il n’est plus possible (théoriquement) de faire cette randonnée en toute liberté et à l’improviste. Il est maintenant nécessaire de s’inscrire en ligne ici, sous peine d’amende lors de contrôles. Et ça ne rigole pas, l’amende peut atteindre 600 euros! Idem si on vous découvre faire cette randonnée en tongs! Enfin, pour le dernier tronçon jusqu’au sommet, il faut là aussi une autre réservation en ligne ici! Je vous conseille de vous y prendre à l’avance car ces places sont limitées! Il ne faut pas non plus oublier qu’il s’agit d’une randonnée de montagne qui vous amène à 3700m d’altitude. Il n’y a rien d’insurmontable, mais ce n’est pas une simple balade. C’est même un peu physique (20km de marche et 1500m de dénivelé).
Il faut donc être en forme, ne pas avoir le mal de l’altitude, et surtout être bien équipé : des bonnes chaussures, une lampe frontale et des vêtements chauds! Pour l’ascension de nuit, prévoyez au moins 5h de grimpe. Pour voir le soleil se lever, il faudra donc commencer la rando vers 1h du mat’, ça pique un peu 😉
Le trajet suit le Sentier Montaña Blanca – La Rambleta (PNT 07) puis le Sentier Telesforo Bravo (PNT 10). Je vous partage donc « mon expérience d’avant », quand c’était simple et qu’on pouvait y aller à l’improviste 🙂
En pratique, il faut tout d’abord rejoindre le petit parking Sendero de Montaña Blanca. S’il est complet (ce qui peut arriver même à 2h du mat), alors il faut se rabattre au parking Mirador El Tabonal Negro (800m plus loin). Je vous déconseille de vous garer sur la route, ce sera l’amende assurée. Ensuite, ce n’est vraiment pas compliqué, à la lueur de sa lampe frontale, il suffit de suivre la large piste qui monte doucement vers la Montaña Blanca. À partir de là, on commence à gravir vraiment la pente bien plus raide du Teide. Il n’y a qu’un sentier à suivre, avec les lumières des autres randonneurs qui dansent au dessus de vous dans l’obscurité. Sur certains passages recouverts de laves solidifiées, on peut perdre temporairement la piste mais on retombe assez vite sur le tracé. En cours de chemin, vous pourrez faire une halte au Refuge d’Altavista construit en 1892 (3260m). Une fois arrivé au niveau du Mirador La Fortaleza, le plus dur est fait : il ne reste plus que le dernier tronçon à gravir pour être au sommet. La nuit de mon ascension (réalisée début septembre), il y avait un vent glacial qui soufflait terriblement fort au sommet. Tout le monde gelait littéralement sur place. Par miracle, une porte d’un local technique du téléphérique était ouverte et je me suis réfugié à l’intérieur, ainsi qu’une bonne dizaine de randonneurs, pour survivre au vent glacial! D’où l’intérêt d’avoir vraiment des vêtements chauds, sinon vous risquez de souffrir.
Puis, quand l’horizon commence à prendre des couleurs, on entame la dernière montée. Il faut froid et c’est raide. Au sommet, il y a un petit cratère, El Pitón. L’espace est assez restreint et on comprend mieux pourquoi le nombre de visiteurs est limité.
On se cale tant bien que mal à 3714m d’altitude dans un espace rocheux pour s’abriter du vent. Des fumerolles tout autour rappellent que le volcan n’est qu’endormi. On profite aussi de la chaleur volcanique bienvenue et de l’odeur de soufre qui se dégage des fissures rocheuses.
Enfin, le soleil commence à apparaitre au dessus d’une mer de nuages. C’est le moment magique qu’on attend tous 🙂 Les difficultés de la montée sont déjà oubliées et les cœurs se réchauffent aux premiers rayons du soleil !
De l’autre côté, il y a un incroyable spectacle de la nature à ne pas rater : l’ombre du volcan qui se projette loin dans l’océan atlantique et sur l’ile de La Gomera! C’est sublime 🙂
Une dernière vue sur Caldeira de las Cañadas puis il est temps de redescendre du sommet avant l’arrivée des premiers visiteurs qui ont pris le téléphérique.
Sur l’étroit sentier, on croise des randonneurs qui ne sont pas arrivés à temps. Ils ont raté le lever de soleil et râlent, dommage! 😉
Une autre mauvaise surprise attend certains randonneurs. Le vent soufflait toujours si fort que le téléphérique n’allait pas ouvrir! Pour celles et ceux qui espéraient redescendre par ce moyen, c’était le drame! Personnellement je trouve que redescendre par le même chemin qu’à la montée ne posait aucun problème, bien au contraire. C’est l’occasion de voir à la lumière du jour le sentier gravi dans l’obscurité et les magnifiques paysages tout autour 🙂
Avant d’entame la descente, j’en profite encore pour suivre le court sentier vers le Point de vue de Pico Viejo (PNT 12) sur le flanc ouest du volcan. C’est juste à côté, pas de dénivelé, ce serait dommage de ne pas y aller. Le Pico Viejo, c’est le volcan qui a poussé sur le Teide. C’est actuellement le « point chaud » de l’ile de Tenerife. Sa dernière éruption date de 1798.
Ce belvédère est aussi le point final du Sentier du Teide – Pico Viejo – Mirador de Las Narices del Teide(PNT 09). C’est l’autre sentier (lui aussi nécessitant une réservation obligatoire) qui permet de grimper sur le Teide.
Un dernier regard sur le cône sommital du Teide puis c’est la descente, avec tout le nord-est de l’ile de Tenerife face à soit.
On se retrouve à nouveau sur les pentes de la Montana Blanca, de jour cette fois 🙂 Elle tire son nom de la couleur claire de sa surface, constitué d’une épaisse couche de pierre ponce.
Le chemin serpente au milieu des « œufs du Teide », des boules de laves solidifiées et projetées lors des anciennes éruptions.
Le paysage est absolument incroyable. On se croirait presque dans un désert du Far-West américain ou dans la pampa perdue au fin fond de l’Argentine 🙂
Le dépaysement est garanti 😉
Après cette sacrée belle randonnée matinale, il est temps de rentrer se coucher! L’excursion au sommet du Teide pour le lever de soleil reste une expérience mémorable que je vous conseille vraiment! 🙂
L’ancien royaume d’Aragon en Espagne est divisé en trois provinces : Saragosse, Huesca et Teruel. Dans cet article je vais vous partager quelques un des plus beaux sites de la province de Teruel 🙂
Quand on arrive en Aragon depuis Valencia, on tombe tout de suite sous le charme de la région!
La ville de Teruel
La ville de Teruel est l’endroit idéal d’où vadrouiller pour découvrir la province. Cette belle ville possède un des climats les plus rugueux d’Espagne. On passe de -10 en hiver à 39 degrés l’été. Quand on arrive à Teruel en voiture, le plus simple c’est de se garer sur le grand parking public gratuit à côté de la gare. Ce qui vous permettra de découvrir la ville en grimpant le célèbre Escalinata del Óvalo. Cet escalier monumental a été inauguré en 1921, en même temps que la gare, pour permettre aux voyageurs de rejoindre la ville, 26m plus haut.
Le site est habité depuis l’âge de bronze puis sera développé par les musulmans sous le nom de Tirwal, avant d’être baptisée Teruel par les chrétiens. Dans sa partie Est, la ville avait une des plus importantes communautés juives d’Aragon. On retrouve la trace de ce quartier autour de la place Juderia. Un des monuments de Teruel, c’est la cathédrale (Santa Maria de Mediavilla) inscrite au patrimoine de l’Unesco. Elle est connue pour sa grande tour dans le style Mudejar(les musulmans qui sont restés dans les territoires repris par les chrétiens) qui date de 1257.
Au nord de la ville, il y a un grand aqueduc en pierre(Acueducto de los Arcos). Il a permis d’apporter l’eau potable en ville (qui dépendait jusque là de grandes citernes). Sa construction est achevée en 1558 et alimente une fontaine sur la place centrale de la ville. La fontaine historique est remplacée par el Torico en 1858. C’est une colonne de 8m de haut avec un petit taureau en bronze au sommet, l’emblème de la ville.
Le centre ville historique a un aspect « propre et neuf ». En fait pendant la guerre civile espagnole, Teruel a été le théâtre de violents affrontements et une bonne partie du centre ville a été détruit. Sa reconstruction jusque dans les années 1950 lui donne son aspect actuel.
La ville est aussi célèbre pour les amants de Teruel. Dans toutes les boutiques, vous verrez quelque chose en rapport. Ce drame historique a lieu au XIIIe siècle. Isabel, une jeune fille d’une famille riche, est amoureuse de Juan, un jeune homme très bien mais pauvre. Tous les deux savent qu’ils ne pourront jamais se marier car le père d’Isabel n’acceptera jamais. Juan demande à sa promise d’attendre 5 années, le temps qu’il fasse fortune. Elle lui promet de l’attendre. Durant ces 5 ans, Juan participe activement à la guerre de la Reconquista, et il en revient sain et sauf et riche. Mais il arrive juste trop tard au rendez-vous des 5 ans. En 1217, Isabel le croit mort, et sous la pression de son père, elle vient de se marier avec un riche marchand. Juan s’introduit dans leur chambre la nuit et il lui demande de l’embrasser. Elle est désespérée mais refuse, car elle ne veut pas tromper son nouveau mari. Juan en meurt de chagrin. Le lendemain, lors de la cérémonie des funérailles, elle finit par embrasser sa dépouille dans l’église, et elle meurt elle aussi de chagrin. Leurs corps ont été exhumés en 1555, et depuis 1955, ils sont l’un à côté de l’autre dans un mausolée construit pour eux. Une version alternative suggère qu’en fait Juan voulait se suicider et emporter Isabel avec lui. Sachant qu’il ne pouvait plus l’épouser, il se serait empoisonné volontairement et le baiser qu’il lui demandait était celui de la mort pour Isabel… Quelle est la vérité ? on ne saura jamais, faites votre choix. La légende dit que Shakespeare se serait inspiré de cette histoire pour écrite Roméo et Juliette.
Côté touristique mis àpart, je vous recommande en ville l’improbable pub irlandais Flanagan’s Temple U2(C. Ainsas, 2). Dès qu’on franchit la porte d’entrée, on est en Irlande! La déco est superbe, la musique tout autant, et il y a un large choix de bières et le service est plus que sympathique. Vraiment une très bonne adresse pour une soirée réussie! 🙂 Pour les amateurs de viande grillée, dans un style plus traditionnel, il y a le très bon restaurant Asador Brasería La Vaquilla(C. Judería, 3). On n’oubliera pas non plus de gouter le Jambon de Teruel, qui est un jambon serrano réputé. Pour rappel, un jambon serrano est réalisé à partir de « porcs roses » (comme en France). Un jambon ibérique est réalisé à partir de « porcs noirs » ibériques et le plus connu est le pata negra (reconnaissable à ses ongles noirs).
Le grand canyon Rojo de Teruel
A quelques kilomètres au sud de Teruel, il y a un site impressionnant et pourtant pas très connu. Il s’agit de la Rambla de Barrachina. Ce site est surnommé le canyon Rojo. Son nom vient de la couleur ocre de ces falaises. On se croirait tout droit dans un film de farwest dans le Colorado américain et pourtant on est bien en Espagne.
Ces falaises colorées peuvent atteindre 200m de haut! L’accès n’est vraiment pas évident. Le long de la route N330, il faudra prendre une petite route sans indication et qui s’achève sur une piste en terre donnant sur le lit asséché de la rivière.
Pas de chance pour moi le jour où je suis venu ici en m’attendant à vivre le plus incroyable coucher de soleil : une tempête est arrivée ! Et comme le lit d’une rivière en temps de pluie, c’est franchement pas la meilleure des idées, j’ai du écourter ma visite, snif … En tout cas, je vous recommande la découverte de ce site méconnu! 🙂
Une dernière petite surprise à quelques kilomètres de Teruel. Si vous prenez l’autoroute en direction de Saragosse, vous apercevrez, comme sortis de nul part, des dizaines et des dizaines d’énormes avion. C’est le plus grand parking de stockage et de maintenance d’avions d’Europe. Airbus, Boeing, tout le monde est là. Les avions sont protégés de l’érosion par le climat sec et aride. Curieux à voir!
Estrechos del río Ebron
Entre le village de El Cuervo et Tormón, on peut parcourir une des plus belles randonnées de la province! Cette randonnée, Estrechos del río Ebron, suit le cours de la rivière Ebron. C’est un affluent de la Turia, qui prend sa source dans les montagnes au nord de Tormón. Au fil des siècles, la rivière Ebron a sculpté un paysage unique, avec des grands et étroits murs verticaux, des ponts naturels et des berges vertes. Pour cette randonnée, il faut compter au moins 3 heures de marche pour un itinéraire aller-retour.
Le point de départ se trouve à la sortie du village d’El Cuervo. En suivant la signalisation, la petite route se transforme en piste, et au bout vous arriverez sur un petit parking en pleine nature. Si le parking est plein, en revenant sur la route il y a un mini aire de pique-nique où on peut se garer.
Dès le début, on est saisi par la beauté des lieux. On traverse des vergers (je vois même des renards sauvages), la rivière coule paisiblement au bord du chemin, tout est vert, et les parois rocheuses et colorées encadrent le chemin qui se dirige vers Tormón.
Le sentier ne pose pas de problème particulier, il n’y a pas de dénivelé et on suit tranquillement le cours d’eau. Quand on arrive dans le canyon, c’est beau comme dans un rêve! J’ai vraiment trouvé cet endroit irréel et magique. Cette jolie rivière avec ses berges vertes et les falaises autour, non mais vraiment! 🙂
Sur une petite portion, le sentier n’existe plus. Il faut marcher sur une passerelle métallique juste au dessus de l’eau. C’est beau et c’est fun!
En sortant de cet étroit canyon, ça s’élargit. Le sentier grimpe petit à petit au milieu d’une superbe vallée boisée. Encore une fois, où qu’on regarde, c’est beau!
Il y a même une belle arche naturelle si on fait bien attention, Puente de La Fonseca 🙂
Le sentier va maintenant suivre un méandre dans une partie montagneuse. Cette fois, on marche au bord de la falaise, sur les hauteurs. Certains passages sont vertigineux, mais absolument rien de dangereux.
Après ce passage légèrement périlleux, on retrouve la belle rivière Ebron. Une succession de bassins enchanteurs amènent à la Cascade Calicanto, d’une vingtaine de mètres de haut.
C’est beau, c’est beau, c’est beau! Je me répète peut-être ? 🙂
Il faut maintenant faire demi-tour. Vous pouvez soit reprendre exactement le même chemin, ou vous rapprochez de la route pour bifurquer sur un autre sentier qui repart vers le sud mais sur un autre versant de la vallée.
Le chemin fini par rejoindre celui pris à l’aller et on repasse par les mêmes paysages magnifiques.
Je conseille à 100% cette randonnée qui est vraiment, vraiment, belle! 🙂
Cascada del Molino de San Pedro et Ojos del Cabriel
Encore une belle cascade à découvrir le long du Rio Cabriel. Elle est bien cachée, près de la petite bourgade de El Vallecillo. Quand le long de la route, vous apercevez ce corps de ferme perché sur sa petite colline, c’est ici qu’il faut tourner sur une minuscule route.
Peu après sur votre gauche, vous verrez des espèces de sentiers partir entre les arbres. Il n’y a pas de panneaux, mais c’est bien ici qu’il faut se garer au bord de la petite route. On entend déjà le bruit de la cascade. En quelques pas, on arrive devant cette beauté!
Il est possible de se baigner dans le bassin devant la cascade (si on n’est pas trop frileux). Tout est parfait! ou presque … la seule ombre au tableau, c’est sur la rive opposée, la vieille ruine en béton du moulin, et qui gâche un peu le lieu. Mais ne boudons pas notre plaisir, car la Cascada del Molino de San Pedro, c’est une merveille! 🙂
Il y a un autre bel endroit à découvrir, juste à l’entrée de El Vallecillo. Il faut suivre le panneau Ojos del Cabriel, grimper la minuscule route et se garer au petit parking du mirador. Ensuite vous pouvez prendre le raccourci et descendre directement par un sentier bien raide, ou bien suivre tranquillement la piste.
Dans les deux cas, on rejoint le cours de la rivière Cabriel. Ici, on trouve des petites sources, les yeux (ojos), qui alimentent la rivière.
La rivière s’étale sur un plateau rocheux, c’est assez curieux. Et on entend à nouveau le bruit d’une chute d’eau. D’ailleurs la voici!
La Cascade de la Herreria ponctue cette nouvelle balade. Elle est certes un peu moins belle et impressionnante que celle du moulin, mais elle mérite tout de même la visite 🙂
Le gouffre Sima de Frias
Proche du village de Frías de Albarracín, on trouve une autre merveille naturelle. Elle est bien cachée à 3km du village. Un petit panneau discret vous invite à sortir de la route vers une forêt de pins, pour Sima de Frias. De quoi s’agit-il ? Et bien tout simplement d’un énorme gouffre béant!
Ce gouffre s’est formé par l’écroulement du plafond qui recouvrait une grande cavité rocheuse. Il mesure 80m de diamètre pour 60m de profondeur. On peut en faire le tour en tout sécurité en suivant la clôture en bois.
En étant attentif, vous pourrez voir des fossiles incrustés dans le sol (principalement du côté gauche du gouffre, en venant de la route).
Calomarde
Quelques kilomètres plus loin, on arrive au village de Calomarde. Je vous propose deux activités incontournables! La première c’est la balade Ruta del Barranco de la Hoz. Ce chemin a été aménagé très récemment, il est ouvert depuis 2016. On ne peut pas le louper. Il y a un grand parking au bord de la route et un beau sentier longe des grandes parois rocheuses parsemées de grottes. Dès le début, le grand monolithe rocheux El Moriacho se dresse au bord du chemin.
Plus loin, le chemin s’enfonce dans un canyon. Puis on se promène sur des passerelles métalliques au dessus du cours d’eau. Le parcours complet rejoint le village de Frías de Albarracín et fait 8.5km de long pour environ 3h de marche.
J’ai trouvé cette balade agréable … mais j’ai trouvé le site « trop bien » aménagé. Le charme de la nature sauvage disparaissait un peu à mon gout, et en plus malheureusement je n’avais pas le temps de faire tout le trajet. C’est sans doute bien mieux plus loin, car cette balade fait partie des sorties réputées de la région!
La deuxième activité à Calomarde, c’est la grande cascade à la sortie du village (aussi connue comme la cascade du vieux moulin). Le site est facile à trouver, il y a une grande aire de parking bien aménagée au bord de la route. Ensuite, c’est facile, pas besoin de marcher longtemps, la cascade est vraiment à deux minutes à pieds. Elle ne parait pas très impressionnante sur la photo, mais elle mesure plus de 20m de haut!
Les sentiers autour de ce site sont assez ludiques. Ça grimpe et ça descend dans tous les sens. Il y a une aire de pique-nique. C’est l’endroit parfait pour un petit break 🙂
Pinares de Rodeno
Depuis le village d’Albarracín, à 15min de voiture vers le sud dans la sierra, il y a un lieu de toute beauté. C’est la zone protégée de Pinares de Rodeno. Une vaste pinède repose sur de curieuses formations de grès rouge, appelé rodeno. Des sentiers bien balisés permettent de rejoindre les différents lieux de la forêt sans abimer la nature.
Les roches ont toutes des formes improbables. On se perd avec plaisir dans ce labyrinthe de végétal et de minéral 🙂
Certains blocs de roches sont utilisés pour la pratique de l’escalade. C’est un spot réputé.
Ce qui fait aussi l’importance du lieu, c’est la découverte de peintures rupestres en 1982. Il s’agit précisément de l’art rupestre du levantin, spécifique à cette partie de l’Espagne. Ces représentations seraient datées entre 10.000 et 6.500 av JC.
Les différents endroits avec des représentations rupestres sont protégés par des abris. Il faut parfois avoir l’œil bien exercé pour les repérer. Ne vous attendez pas à la Grotte de Lascaux!
Le clou du spectacle, c’est quand on atteint le mirador! On a cette magnifique vue sur toute la région 🙂
On a clairement la sensation d’être perdu au bout du monde. On se prend à laisser son imagination se représenter les populations qui il y a 10.000 ans, profitaient elles aussi de cette vue!
Et comme je ne me lasse pas de la beauté de cette région, voici encore quelques exemples de paysages que vous aurez la chance de découvrir si vous y allez 😉
La région de la Communauté de Valencienne, s’étend de l’Aragon à la Catalogne au nord, jusqu’à la Murcie au sud. Elle possède des sites de toute beauté que je vous propose de découvrir 🙂
Commençons par nous rendre à la petite ville de Buñol, située à 40km de Valencia. Il y a un vieux château du 13e siècle où les habitants ont construit des maisons à l’intérieur. Mais vous avez surement déjà entendu parler de Buñol pour la Tomatina! C’est une fête qui se déroule chaque année, le dernier mercredi du mois d’aout. Pour l’occasion, des milliers de personnes se retrouvent ici pour se jeter des tomates! Cette tradition date de 1945 où pendant un défilé, des jeunes du village se seraient affronté en utilisant les tomates du commerce de légume sur la place. L’année suivante, ils ont recommencé, en amenant leurs propres tomates. Et ainsi de suite. La mairie a bien tenté d’annuler ce « débordement tomateux », mais c’était trop tard. Depuis 1959 la fête est officielle, et le village distribue les tomates aux festivaliers! C’est plus de 130 tonnes de tomates bien mures qui volent dans les rues de la ville ce jour là! 🙂
Sinon, le reste de l’année, à la sortir du village, il y a un très beau site : Cueva Turche. Dans un amphithéâtre de roche calcaire, on peut découvrir cette belle grande cascade de 60m de haut! Elle se jette dans un petit lac couleur émeraude où on peut se baigner. Le cadre est vraiment splendide! Il y a des tables de pique-nique tout autour. Il est possible d’accéder à une petite grotte derrière la cascade.
Le petit bémol c’est le parking en terre-battue, privé et payant (5eur). Le jour où je suis venu c’était ouvert et il n’y avait personne 🙂 Néanmoins, il permet de régler les problèmes de parking sauvage sur la petite route d’accès (d’ailleurs vous risquez fort de vous prendre une amende si vous vous garez ailleurs). Il faut aussi noter que l’accès à la cascade depuis le parking est un peu chaotique. Le sentier est en rénovation à cause des dégâts des dernières fortes pluies. Enfin, il semblerait qu’en été, il y a beaucoup de monde et que les gens ne ramassent pas trop leurs déchets…
Le village de Cofrentes
Ce petit village typique à 1h30 en voiture de Valencia est surtout connu pour la très jolie vue de son château situé sur un promontoire rocheux à 100m au dessus de la rivière Cabriel. Des fouilles archéologiques ont montré que le site est occupé depuis l’âge de bronze. La construction du château date de la période arabe au XIe siècle. Il est maintenant en partie en ruine (à cause des armées de Napoléon). Il peut se visiter depuis l’office du tourisme situé à côté (ouvert une heure par jour, 3eur l’entrée, et pas grand chose à voir, mais à noter la plus vieille horloge de la Province! respect!).
De l’autre côté de la rivière, vous pouvez grimper au sommet d’un petit volcan! C’est le Cerro de Agras (500m). C’est le seul volcan récent (en termes géologiques) de la région de Valencia. On ne se rend pas vraiment compte qu’il s’agit d’un volcan au début car une carrière installée dans les années 1980 a beaucoup abimé son aspect visuel. Une fois en haut, j’avoue que ce n’est pas très spectaculaire mais vous pourrez voir des roches volcaniques qui ont été projetées et des lapilli au sol.
Un peu moins pittoresque et touristique, à moins d’un kilomètre de ce paysage de carte postale, il y a le site d’une centrale nucléaire bien visible…
Le Canyon de Jucar
Depuis le village de Cofrentes, la rivière Cabriel se joint à la rivière Jucar, pour s’enfoncer dans le profond et large canyon de Jucar. La construction de trois barrages dans les années 1980 permettra la création de grands bassins de retenues d’eau de 14km de long. En plus de fournir de l’électricité à toute la région, ces barrages permettent une activité touristique nautique. Et quand il fait très chaud, c’est toujours bien agréable de se retrouver au bord de l’eau 😉 Le long du canyon, il n’y a qu’une seule petite localité.
Le petit village de Cortes de Pallas est perdu, enclavé au pied des grandes falaises du Canyon de Jucar. On a vraiment l’impression d’être coupé du monde dans cette bourgade. Et pour cause, jusqu’en 1932, il n’y avait toujours pas de route pour y venir! Depuis ce village, si vous avez le temps, il y a la randonnée des 3 cascades à faire. En remontant le cours d’eau sur 6km le long d’un petit canyon, le Barranco de Cortes, vous aurez une très belle balade les pieds dans l’eau au milieu de la nature. Renseignez-vous dans le village pour savoir s’il y a de l’eau. En période de sécheresse, tout est à sec …
De l’autre côté du canyon, en face, on peut voir les ruines du Château de Chirel. Il a été construit au XIIIe siècle par les arabes pour défendre le canyon. Plus tard, il sera utilisé par les chrétiens pour mater la révolte des Maures, suite au traité d’Expulsion de 1609. Ces populations arabes converties de force au christianisme et qui devaient maintenant être expulsées d’Espagne sont venues se réfugier dans cette région. Pendant un an ils affronteront les armées chrétiennes avant de finalement céder. Après cet épisode, il n’y a presque plus de population dans les environs et le château n’a plus d’utilité.
Il est à présent abandonné et à l’état de ruine. On peut le visiter gratuitement (après une petite marche de 30min depuis un parking).
En allant sur les hauteurs du village Cortes de Pallas, on rejoint le grand plateau de La Muela de Cortes à 900m d’altitude. Les points de vues sont nombreux (mais les places pour se garer le sont un peu moins). Le principal point d’observation, c’est le Mirador del Observatorio. Depuis cet endroit vous aurez ce magnifique panorama sur le grand canyon de Jucar.
On se rend pas bien compte des dimensions sur les photos, mais je vous promets qu’en vrai, c’est gigantesque!
Le plateau de La Muela de Cortesest à la fois désertique et magnifique. Vous ne croiserez quasiment personne. J’ai adoré ses vastes étendues de hautes herbes sèches et dorées. Ce territoire est aussi une réserve nationale de chasse. Avec un peu de chance, vous verrez peut-être des sangliers, des muflons et des chèvres de montagnes.
Le village de Chulilla
Dans la région de Los Serranos, à environ une heure de route au nord ouest de Valencia, il y a le village de Chulilla. Dans ce petit village pittoresque de maisons blanches, il y a les ruines d’un vieux château arabe qu’on peut visiter. Il est évidemment perché sur son éperon rocheux. Un côté donne sur le village, l’autre côté donne sur des falaises à pic. Mais on ne vient pas trop à Chulilla pour visiter ce minuscule village accroché à la colline. Ce qui fait vraiment venir les visiteurs, c’est le cadre naturel!
Regardez moi cette merveille! 🙂 La rivière Turia serpente dans un canyon aux falaises verticales impressionnantes!
Au fond de ce canyon, 160m plus bas, il y a un chemin qui suit la rivière en passant par de nombreux ponts suspendus, jusqu’au magnifique réservoir Charco Azul. C’est la balade tranquille, facile et fun à faire, avec en plus la possibilité de faire trempette depuis le ponton du réservoir ! (attention, l’eau est vraiment fraîche 😉 )
Castielfabib
Techniquement, le village de Castielfabib appartient à la province de Valencia, même s’il est en fait situé dans une enclave entre l’Aragon et la Castille. Cette place forte fondée par les romains a surtout pris de l’importance lors de la domination musulmane sous le nom de « Qastil al’Habi » et était réputée imprenable. Les siècles de conflits qui ont agité la région ont laissé le château en ruines. Encore une fois, c’est le cadre naturel qui fait toute la beauté de cet endroit.
Depuis le Mirador del Ebron, il y a une vue impressionnante sur le village et sur les gorges de Las Marinas. En continuant un peu plus au nord la route, on arrive en Aragon, à El Cuervo, et il y a une magnifique randonnée à faire le long de la rivière Ebron dans un canyon!
Montanejos
Le petit village de Montanejos est à un peu plus d’une heure de route de Valencia. Même si son vieux château arabe en ruine et son pont aqueduc San José ont un côté pittoresque, ce n’est pas ça qui fait la renommée de ce village fondé par les arabes. Montanejos est surtout célèbre pour ses eaux thermales.
Une zone de baignade est aménagée autour de Fuente de Baños. C’est une source d’eau chaude avec un débit de 6000 litres par minute. L’eau sort à une température de 25°C (de l’eau tiède quoi) et se jette directement dans la rivière Mijares. Son eau riche en magnésium est déclarée d’utilité publique depuis 1863. Une plage permet de se relaxer tranquillement et de profiter toute l’année des propriétés miraculeuses de l’eau et rester éternellement jeune!
Depuis bien longtemps, les habitants avaient découvert ses bienfaits. D’ailleurs depuis le parking de la source thermale, en suivant le panneau Cueva Negra, vous atteindrez une grande grotte après 20min de marche. L’entrée mesure 26m sur 10m! On y a retrouvé des traces de présence humaine depuis le néolithique! Et si vous voulez continuer la promenade, il y a un sentier qui continue le long du Barranco Maimona avec ses grandes falaises. C’est un spot réputé pour l’escalade. Et si la grimpette vous laisse de marbre, vous pouvez toujours rejoindre le fond du barranco et vous baigner dans la rivière, et c’est tout aussi bien! 🙂
En amont de la fontaine, il y a le site de Los Estrechos. Ici, la rivière traverse une gorge étroite de 25m de large, surplombée par des falaises verticales de 100m. C’est super impressionnant quand on se penche depuis la route pour essayer d’en voir le fond!
Si vous avez le temps (environ 2h30 de marche), un circuit de randonnée de 8km appelé Sendero de la Los Estrechos est aménagé et permet de faire tout le tour de ce site magnifique.
Il faut absolument s’arrêter le long de la route et descendre un petit chemin jusqu’à El Chorro. C’est une conduite d’eau à travers la roche qui sert de déversoir pour le barrage situé plus haut.
On se sent absolument minuscule devant cette énorme puissance. L’eau est projetée sur une centaine de mètre avec un débit de 41m3/s.
Si on continue de grimper par la route, on atteint le barrage qui mesure 109m de haut. Derrière c’est le grand réservoir Campos de Arenoso.
Puebla de Arenoso
Plus loin le long du réservoir, il y le village de Puebla de Arenoso. Bon en fait, je n’ai pas grand chose à en dire, mais il faut reconnaitre qu’il est assez photogénique au dessus de l’eau 🙂
Juste après ce village, on pénètre dans la province d’Aragon 🙂
Vous souhaitez découvrir Valence ? très bonne idée! Cette ville a un des centres historiques les plus riches d’Europe. On s’y sent bien, on y est bien. Il y a un mélange d’ancien et de moderne, la plage est à deux pas. Alors qu’est-ce qu’on attend ? Hop en route! 🙂
Arriver à Valence
Pour venir à Valence depuis la France, c’est facile. Il y a un aéroport à 8km de la ville qui est desservit par de nombreuses compagnies lowcost. Après 30min de métro (ou 45min de bus), on arrive directement dans le centre ville. Valence est la 3e ville d’Espagne en population après Madrid et Barcelone.
Bon à savoir : la ville propose la Valencia Touriste Card avec plein de réductions et d’avantages, ainsi que les transports en communs gratuits. Plus d’infos ici.
Un brin d’histoire de Valence
La ville est fondée en -138 par les Romains, et s’appelle alors Valentia Edetanorum. C’est une des plus anciennes villes d’Espagne. A cette époque, elle était située sur une ile du fleuve Turia. Après la chute de l’empire Romain, elle devient une ville chrétienne. Puis c’est les guerres d’invasion de Byzance et des Wisigoths, et la ville n’est plus qu’une ruine oubliée. Bien plus tard, en 711, les musulmans en prennent possession. Alors qu’elle aurait du être totalement rasée, ils décident de la reconstruire. Elle s’appelle maintenant Medina al-Turab ou Ville de la poussière. En 1094, le célèbre chevalier Le Cid, conquiert la ville. Bien plus tard, c’est la Reconquista des chrétiens. En 1238, Jacques Ier d’Aragon reprend la ville aux musulmans. En 1348, la peste noire fait des ravages. Puis la ville connait son siècle d’or avec une période d’apogée économique et culturelle. La cohabitation entre population chrétiennes, musulmanes et juives est difficile, et en 1609 c’est le décret d’expulsion des Morisques (les descendants de musulmans convertis) qui représentaient la plus grande partie de la population de la région. La ville continue malgré tout sa croissance. Pendant la guerre civile espagnole, elle devient temporairement la capitale de l’Espagne républicaine jusqu’en 1939.
La vieille ville de Valence (Ciutat Vella) est divisée en plusieurs quartiers (Barrio) : La Seu (central, le quartier principal avec les grands monuments historiques), El Mercat (au sud ouest), Sant Francesc (au sud), El Carme (au nord ouest, le plus vieux quartier de la ville et sans doute le plus vivant), La Xerea (à l’est) et El Pilar (à l’ouest).
On tombe rapidement sous le charme de la ville avec ses dédales de ruelles colorées, où on cherche aussi de l’ombre pour échapper au soleil écrasant 🙂
La Place de la Vierge
Commençons la découverte de la ville par le point central du centre historique de Valence, la Place de la Vierge. C’est ici que se situait l’ancien forum romain. Cette jolie place piétonne est entourée d’un petit jardin, de terrasses de cafés et de batiments historiques. On y trouve aussi la Fontaine de Turia (le fleuve de la ville) avec le dieu Neptune qui fait trempette, entouré de 8 sculptures de femmes qui représentent les affluents du fleuve. Cette fontaine qui semble antique est en fait très récente, elle date de 1976.
Sur cette place centrale, il se passe toujours quelque chose. Par exemple, en quelques jours j’ai pu y voir des concerts de rues et un tournage de film. Tous les jeudi à midi, vous pouvez voir le tribunal de l’eau qui se réunit devant la porte des Apôtres de la cathédrale. C’est la plus vieille institution juridique d’Europe toujours en activité (classée à l’Unesco). Depuis le 13e siècle, ses juges sont chargés de régler les litiges sur l’utilisation de l’eau dans le complexe réseau d’irrigation de la horta (la grande région agricole alimentée par la Turia). Ce n’est pas un spectacle pour les touristes. Les juges assis sur des chaises font vraiment partie du système judiciaire espagnol. Toutes les décisions sont rendues uniquement à l’oral!
Sur cette place on peut aussi assister à des fréquents spectacles de danse traditionnelle. Pas de flamenco ici! On danse la Séguédille, la Jota valenciana et surement bien d’autres que je ne connais pas. En tout cas, c’est toujours plaisant à voir. Quand on voit la concentration sur le visage des enfants en attendant leur tour, on sent qu’on ne plaisante pas avec la danse 😉
Si vous aimez la musique et la danse traditionnelle, il y chaque année un festival de danse à Valence : Balls al Carrer.
La Palais de la Généralité
Sur un coin de la place de la Vierge se trouve un grand bâtiment, c’est le Palais de la Généralité. Ce palais construit en 1421 est l’endroit où se trouve le siège de la Généralité de Valencienne, l’institution qui dirige la communauté de Valencienne (l’équivalent d’une région en France). Il a été considérablement modifié depuis sa construction, en mélangeant le style gothique et renaissance, au fur et à mesure que la ville grandissait.
Entrée gratuite à certaines périodes de l’année et visites guidées possibles, se renseigner ici.
Commençons maintenant par visiter la Basilique qui donne sur la place de la Vierge. Avec son petit dôme et ses deux portes d’entrées, elle ne parait pas trop incroyable vu de l’extérieur et pourtant à l’intérieur … !
La Basilique Notre dame des désemparés
Dès qu’on pénètre dans la basilique on est frappé par sa richesse intérieure. On est en plein dans le style baroque. Elle a été construite en 1666 et ne repose sur aucun ancien édifice religieux.
Cette basilique est dédiée à Mare de Déu dels Desemparats (Notre Dame des abandonnés), la Sainte Patronne de Valence. Son histoire remonte aux alentours de 1409, quand un prêtre créé un hospice pour les malades mentaux et les enfants défavorisés des rues. La légende raconte qu’en 1414, trois jeune pèlerins se présentent et demandent un hébergement et de la nourriture, et en échange ils promettent de fabriquer une statue de la Vierge. On les installe, et pendant 4 jours plus, de nouvelles, plus de bruit. On rentre, les jeunes ont mystérieusement disparus mais une statue de la Vierge est là. Peu après, des guérisons miraculeuses ont lieu. C’est le début de son culte. Elle est représentée avec un lys dans la main, et dans l’autre le petit Jésus portant une croix. Elle est légèrement penchée en avant, ce qui lui vaut le surnom La Geperudeta (La petite Bossue). Cette statue est toujours conservée précieusement dans la basilique et c’est une réplique qui est utilisée pour les processions dans les rues de la ville.
Le premier étage de la basilique est de forme ovale, ça peut paraitre curieux mais ce n’est pas si original que ça à l’époque. En tout cas moi, j’étais surpris 🙂
En 1701 on y ajoute un grand dôme et l’artiste Palomino est chargé de peindre une magnifique fresque.
C’est vraiment un très bel édifice à visiter et l’entrée est gratuite 🙂 Plus d’infos sur ce site.
La basilique est reliée à la cathédrale par une arche en pierre qui date de 1660. Elle permettait d’accéder à un espace public, Obra Nova. Il permettait d’avoir meilleure vue sur les processions ayant lieu sur la place de la Vierge. Cet espace était aménagé sous un toit qui a été retiré au XXe siècle pour ne laisser que des colonnades.
La Cathédrale Sainte-Marie de Valence
L’entrée pour visiter la cathédrale Sainte-Marie ne se fait pas au niveau de l’ancienne porte des Apôtres, mais au niveau de la porte de Fer (son surnom à cause de sa clôture en fer) juste un peu plus loin, sur la place de la Reine. Cette entrée monumentale mesure 36m de haut. Elle est dans un style baroque italien assez inédit. Son emplacement et son orientation peut paraître un peu étrange. En fait, lors de sa construction en 1703, elle était orientée pour être visible depuis une rue étroite (la rue de Saragosse qui a disparue depuis). La place de la reine n’existait pas encore.
Pour pénétrer dans la cathédrale, il faudra surement s’armer d’un peu de patience, car il est fort probable qu’il y aura la queue devant (et il n’y pas d’ombre pour se mettre à l’abri du soleil implacable). Je vous conseille donc de venir ici dès l’ouverture. L’entrée est à 9eur avec un audioguide, et 2.5eur pour accéder à la tour. Plus de détails sur le site officiel ici.
On est un peu surpris au tout début en ne la trouvant pas très impressionnante à l’intérieur : nef basse, pas de grands vitraux, etc … Cela s’explique pour la raison suivante : Il fallait faire vite. Après la prise de Valence par les chrétiens, l’Église voulait montrer que la ville était sienne et il fallait donc rapidement construire une cathédrale. En 1262, les travaux commencent et elle est construite (comme à beaucoup d’autres endroits en Espagne) sur l’ancien emplacement de la mosquée (qui était sur un ancien temple romain, on recycle!). Sa construction est financée par la bourgeoisie locale, ce n’est pas l’œuvre somptueuse d’un monarque, ce qui explique qu’elle parait « simple ».
Au fil des siècles, elle sera profondément transformée, c’est pour ça qu’elle mélange de nombreux styles : gothique valencien, néo-classicisme, baroque et renaissance. Pendant la guerre civile espagnole, la cathédrale est incendiée et subit d’importants dégâts mais elle garde toujours des reliques importantes.
La principale relique se trouve juste à droite à l’entrée, dans une chapelle dédiée, c’est tout simplement le Saint Graal ! 🙂 La chapelle du Saint Calice était à l’origine extérieure à la cathédrale mais en 1496 on construit un couloir pour l’intégrer. Depuis 1916, elle est uniquement dédiée à la sainte relique. Un grand retable gothique en albâtre renferme en son cœur la fameuse coupe.
Quelques précisions concernant le Saint Calice et le Graal 🙂 Le Saint Calice, c’est la coupe utilisée par Jésus lors de la Cène où il partage le pain et le vin avec les apôtres, la veille d’être livré aux romains puis crucifié. Ce serait aussi cette même coupe qui aurait été utilisée par Joseph d’Arimathie pour recueillir des gouttes du sang du Christ sur la croix. Le Graal, c’est un objet mythique qui apparait dans la littérature du XIIe siècle autour de la légende du Roi Arthur et des chevaliers de la table ronde. On a fini par assimiler le Saint Graal au Saint Calice. Et ce fameux Saint Calice, il en existe plusieurs! En effet, tout le monde veut revendiquer la possession de la fameuse relique, pour la gloire et attirer les fidèles et les pèlerins!
Maintenant, intéressons nous au Saint Calice de Valence 🙂 Selon la tradition, les papes conservent le Saint Calice à Rome depuis Saint Pierre. En 258, le pape Sixte II, juste avant d’être exécuté, confie la relique à Saint Laurent. Ce dernier sera lui aussi exécuté, mais comme il est d’origine espagnole (de Huesca), il fait expédier le précieux objet en Espagne. Il est alors conservé dans la cathédrale de Huesca. Puis c’est la conquête de l’Espagne par les musulmans. Le Saint Calice va être caché pendant des siècles dans différents lieux du sud des Pyrénées. En 1399, il est transféré à Saragosse, puis à la résidence du roi à d’Aragon à Barcelone en 1410. Enfin, en 1416, il arrive au Palais du roi à Valence, puis dans la cathédrale. Ouf, c’est la fin de son voyage! …
Mais son aventure continue! Pendant la guerre avec Napoléon et après, pendant la guerre d’indépendance espagnole, il est mis à l’abri à Ibiza puis à Majorque avant de revenir à Valence. Enfin, pendant la guerre civile espagnole, il est caché en ville pendant 3 ans par une paroissienne pour éviter qu’il ne soit détruit par les républicains qui saccagent tous les édifices religieux. Et alors, est-ce qu’il s’agit du véritable Saint Calice ? Mystère! Parmi les autres exemplaires les plus connus : le Calice de Jérusalem à la basilique de Léon, le « Sacro Catino » de la cathédrale de Gênes, le Vase de la basilique Sainte-Sophie de Constantinople rapporté ensuite à la cathédrale de Troyes (mais qui disparut pendant la révolution française), Calice d’Antioche conservé dans un musée à New-York. Faites votre choix 😉
L’autre précieuse relique de la Cathédrale de Valence, c’est le bras de Saint Vincent. C’est le fameux saint patron des vignerons. C’est un chrétien mort en martyr à Saragosse en l’an 304. Malgré tous les supplices subis, sont corps aurait survécut : chair déchirée à vif, os rompus, brulé, donné à manger aux bêtes sauvages puis enfin jeté dans la mer avec une meule autour du cou. Le corps revient miraculeusement sur la plage. Il est découpé en morceaux par les chrétiens pour en disperser les reliques à travers l’Europe.
On peut voir son bras gauche miraculeusement préservé. Une analyse scientifique à prouvé qu’il appartenait à un homme vivant à cette époque. La relique est conservée dans la cathédrale depuis 1970.
L’autre trésor de la cathédrale, c’est son architecture quand on approche de l’autel.
Le cimborrio, au centre de l’édifice, est vraiment magnifique. Cette grande tour-lanterne est de forme octogonale et c’est un véritable puits de lumière qui descend du ciel. Elle s’élève à plus de 40m de haut, toute en légèreté et en finesse. C’est vraiment beau!
Au plafond de l’autel, on peut voir des très belles peintures colorées représentant des anges qui jouent des instruments de musique. Ces peintures qui datent de 1474 ont été cachées pendant des siècles par une voûte baroque installée en 1682. C’est seulement en 2004, pendant des travaux de restauration qu’on les a redécouvertes par hasard! 🙂
En bonus dans la cathédrale, il y a un musée! 🙂
Le musée abrite de nombreux objets, dont 90 œuvres de peintures (parmi elles on peut retrouver des toiles de Goya).
Entre les nombreux objets sacrés, les peintures, les sculptures, les restes d’anciennes sépultures, les anciens manuscrits, etc … vous aurez de quoi vous occuper! J’ai personnellement trouvé ce musée très riche et agréable à visiter.
Enfin, il faut visiter le clocher de la tour du Miguelete ou El Micalet. C’est le point culminant de la cathédrale à 70m de hauteur. Sa construction commence en 1381 et se termine en 1425. Son nom lui vient de la grande cloche qui sonne les heures, et qui a été bénie le jour de la Saint Miguel.
On arrive au sommet (à côté de la grande cloche) après avoir gravi 203 marches dans un escalier en colimaçon très étroit. D’ici, on a un panorama sur la ville et la région autour. C’est sympa certes, mais je trouve que Valence, vu d’en haut, c’est pas super joli 🙂
Continuons la découverte de Valence pour voir si la ville est plus jolie vue d’en bas 😉
La Place de la Reine
En face de la porte d’entrée de la Cathédrale, il y a la grande Place de la Reine. Dès 1835, des anciennes maisons du quartiers sont rasées et des rues disparaissent pour permettre l’aménagement d’une place. Les travaux continuent petit à petit sans qu’on sache trop quoi en faire. Par exemple l’église Sainte Catalina et son grand clocher devaient être détruits aussi! Finalement la place (et son parking souterrain) est inaugurée en 1970.
Ces derniers temps elle a été rénovée et elle à nouveau à disposition de la population depuis 2022 (quelques semaines après mon passage, du coup j’avais encore droit à la place en travaux).
Depuis la place, j’ai particulièrement aimé cette jolie rue Sant Vicent Màrtir qui part vers le sud de la ville.
Plein de charme 🙂
La Plaza Redonda
Le long de cette rue sur la droite, il y a un passage à prendre, la « Carrer dels Drets ». Il débouche sur la Plaza Redonda, la célèbre place ronde de Valence. Elle est créée en 1837 avec comme surnom « El Clot » (Le Trou).
Cette place est une cour intérieur de 37m de diamètre entourée d’immeubles d’habitations. Au rez-de-chaussé, on retrouve des boutiques à souvenirs et quelques bars à tapas. Au centre trône une petite fontaine. Cette petite place insolite mérite un petit détour 🙂
La Loge de la Soie
Ce bâtiment historique qui ressemble à un petit château fort, c’est la Loge de la Soie. Il est construit en 1548 pendant l’age d’or de Valence et il représente la puissance économique de la cité à l’époque. Ce monument gothique civil est composé de 4 parties : la cour des orangers, la Salle des colonnes, la Salle du Consulat de la Mer, etla Tour(qui servait de prison pour les mauvais payeurs).
N’hésitez pas à le visiter, 2€ l’entrée ou gratuit le dimanche et les jours fériés.
On pénètre tout d’abord dans la cour des orangers. C’est un peu idiot, mais je suis toujours surpris de voir des orangers dans une ville 🙂 Et des orangers à Valence, il y en a dans toutes les rues! C’est d’ailleurs vraiment tentant d’y gouter mais en fait cette espèce d’orange est très amère et non-comestible.
La salle des colonnes est impressionnante avec ses fines colonnes torsadées de 17m de haut! Les riches marchands se réunissaient dans cette salle autour d’une grande table des changes pour y réaliser les opérations financières de l’époque. Tout le long des mur en hauteur, sur une frise il y a écrit en lettres d’or : « Maison illustre, j’ai été construite en quinze ans. Compatriotes, vérifiez et voyez combien est bon le commerce qui n’utilise pas la fraude en parole, qui promet à son prochain et ne faute pas, qui ne prête pas son argent avec usure. Le marchant qui vit de cette manière débordera de richesses et jouira, enfin, de la vie éternelle. ». En tant que « bons chrétiens » , les marchands ne devaient pas pratiquer l’usure, qui était réservé aux juifs.
Plus haut, on rejoint la Salle du Consulat de la Mer. C’est ici qu’on traitait les affaires maritimes et commerciales. Ce fut le premier tribunal de commerce créé en Espagne.
On notera le superbe plafond en caisson tout en dorures 🙂
Le Marché Central de Valence
Juste en face de la Loge de la Soie, il y a le grand marché central de Valence(Mercat Central). Ce grand édifice métallique dans le style art-nouveau a été inauguré en 1928. Attention, il n’est ouvert que dulundi au samedi, de 7h30 à 15h00. Alors évidemment, en arrivant devant un dimanche matin (ou un jour férié), ça marche moins bien haha. Sinon, quand c’est ouvert, c’est le plus grand marché de produits frais d’Europe. Sur plus de 8.000m² et 1200 stands, vous avez tout ce qui plaira aux fans de gastronomie. Bref, c’est une étape inoubliable et mémorable si vous avez faim! Au passage, sachez que Valence est célèbre pour sa paella, je dis ça je dis rien 😉 Plus de détails ici.
Juste à côté du marché, il y a l’Église Saint-Jean du Marché(Església de Sant Joan del Mercat). Cette église gothique a elle aussi été construite sur l’emplacement d’une ancienne mosquée. En 1936 pendant la guerre civile espagnole, elle a été ravagée par les flammes. A l’intérieur, la voute conserve des fresques de Palomino (celui qui a peint le dôme de la Basilique).
Ah oui, petit détail : tout comme le marché central, cette église est fermée le dimanche …
Le Musée national de la céramique
Un autre bâtiment à l’architecture remarquable à Valence, c’est le Musée National de la Céramique(Museu Nacional de Ceràmica i de les Arts). On le trouve sur la rue del Poeta Querol. Il s’agissait à l’origine du Palais du Marquis de Dos Agua. Cette grande demeure appartenait à une des plus riches familles de la cité et pendant des siècle elle était synonyme d’opulence. Ce palais est célèbre pour sa façade en rococo avec ses sculptures.
Il appartient à l’état depuis 1949 et en 1954 on y installe le musée de la Céramique. Si cette thématique vous intéresse et que vous souhaitez le visiter, plus de détails ici.
La Plaça de l’Ajuntament
On quitte maintenant le Valence historique et traditionnel pour arriver dans le Valence plus moderne. La grande Plaça de l’Ajuntament, c’est la place de l’hôtel de ville, la plus grande place de Valence. Elle occupe l’emplacement d’un ancien couvent détruit en 1881. On y retrouve les édifices construit par la ville de Valence pour en faire le cœur administratif et commercial de la cité au début du XXe siècle. Par exemple, il y a le bâtiment du siège de la Poste construit en 1923 avec son étrange tour métallique. Si c’est ouvert, rentrez à l’intérieur car il y a une magnifique grande verrière à découvrir!
Si en vous promenant sur la place vous voyez cette étrange plaque au sol, c’est que vous êtes à l’endroit où a été créé en 1919 le Valencia CF (le club de foot de la ville), voilà, vous pouvez être fier de vous haha 🙂 Et d’ailleurs si le club remporte une grande victoire, les supporters viendront la célébrer sur cette place.
Si vous êtes à Valence du 15 au 19 mars vous tomberez en plein durant la période des fallas. C’est une grande fête populaire avec des défilés de chars (qu’on brûle à la fin). La grande place devient alors chaque midi l’endroit où se fait la mascletà. Un « spectacle » ou on fait exploser des énormes pétards (et vos tympans avec!). La ville se met à trembler! D’ailleurs les pétards il y en a tellement qu’on en retrouve même dans les rues au quotidien pour célébrer un baptême ou un mariage. Au début, ça surprend un peu quand on ne s’y attend pas 😉
La place en elle même n’est pas particulièrement jolie, mais les batiments tout autour sont agréables à voir.
Gare de Valence
La place débouche sur la Gare de Valence. La gare Valencia Nord a été inauguré en 1917. Avec son style art nouveau elle est vraiment unique. A l’intérieur on peut retrouver des belles décorations en mosaïque et des exemples de chars et décorations utilisés lors des fallas. Dans un avenir proche il se pourrait qu’elle soit définitivement fermée. Les trains s’arrêteraient alors à la gare Joaquín Sorolla (située à environ 500 m au sud) et la gare actuelle deviendrait un lieu culturel.
Sur le parvis de la gare, on en profite pour gouter un orxata (Horchata de chufa). C’est la boisson traditionnelle de Valence. On trouve des vendeuses un peu partout dans les rues de la ville. C’est une sorte de lait végétal sucré (sans lactose et sans gluten), un peu comme du lait d’amande, mais réalisé à base de souchet, une plante importée sous l’époque musulmane.
Les arènes de Valence (Plaza de toros)
Juste à côté de la gare, il y a un bâtiment qu’on ne peut pas louper. Comme toute ville d’Espagne, Valence possède son arène pour la tauromachie. Sa construction est réalisée en 1859. Ce grand bâtiment en brique mesure 18m de haut et 52m diamètre, et il peut accueillir jusqu’à 13.000 spectateurs.
En plus des corridas, les arènes servent aussi pour des concerts et d’autres évènements culturels.
En continuant plus au sud on arrive dans le quartier de Ensanche et Ruzafa, surnommé le « soho » valencien. C’est le quartier branché au sud de la vieille ville avec tous ses resto cools et ses boutiques de mode.
Maintenant repartons au nord ouest de la ville 🙂
Portal de Quart
Ces anciennes tours imposantes du XVe siècle marquent l’entrée de la ville à l’Ouest. Quand on arrivait de Castille, il fallait passer par cette porte pour pénétrer dans la cité de Valence. La rue mène ensuite directement à la Place de la Vierge. Ces tours faisaient partie des 12 grandes portes d’entrées de la muraille qui protégeait la cité. Il ne reste plus que celle-ci et la porte nord. Les murailles de la ville ont été détruites en 1865 pour donner du travail aux ouvrier au chômage et permettre à la ville de s’élargir.
On peut encore voir les impacts des boulets de canons des armées de Napoléon sur ses pierres. Ces trous servent maintenant de nids pour les perroquets et les perruches du quartier. Pendant deux siècles ces tours ont aussi servi de prison pour femmes. Trois rues plus loin, à l’extérieur de la vielle ville, vous pouvez visiter le Jardin botanique de Valence.
El Barrio del Carmen
Nous sommes maintenant dans le quartier du Carmen. C’est le plus vieux quartier de la ville. Il s’est formé à l’abri des murailles musulmanes. Ses rues étroites sont bordées de cafés, de bars à tapas, et de boutiques. C’est le quartier le plus vivant, et il y a comme un esprit de village très agréable. Pourtant ce quartier a connu pendant une bonne période des immeubles vides et laissés à l’abandon.
Ce quartier est aussi un véritable musée à ciel ouvert pour le street-art 🙂
La rue Calle canete en est sans doute le plus bel exemple. Cette petite ruelle en cul-de-sac est couverte de fresques colorées. Elles datent principalement de 2015 et sont les réalisations des artistes Toni Espinar avec DYOX, Disneylexya, Demia Concept & PALS pour dénoncer la corruption du gouvernement à l’époque.
Au bout de la rue, il y a une autre curiosité : la maison natale de Gaspar de Bono. C’est un chrétien mort en 1604 qui a été béatifié par l’Église en 1786. Dans la maison il y a un autel avec sa statue qu’on peut voir à travers la grille d’une porte. En appuyant sur un bouton-sonnette, l’autel s’éclaire. La tradition veut qu’on vient le voir qu’on est enceinte ou si on a des problèmes d’os.
Il faut vraiment se perdre dans le labyrinthe des petites ruelles pour s’imprégner de l’ambiance locale et découvrir les innombrables graffitis 🙂
Ne loupez pas aussi les œuvres de la rue Carrer de Moret.
Une autre curiosité du quartier, c’est la Casa dels Gats 🙂 Cette petite maison pour chat a été sculptée en 2004 par Alfonso Yuste Navarro. Sur la mini fontaine de la mini maison, il y a une inscription qui fait référence aux « quatre chats » de Valence.
Cette inscription fait référence à la conquête de Valence par le Cid en 1094. Pour lui les chats étaient des créatures diaboliques et ils portaient malheur. Il ordonna donc que tous les chats de la ville soient tués. Mais selon la légende, quatre chats ont survécus malgré tout.
Ce chouette quartier bohème se fini sur la jolie petite Place des Carmes.
On y trouve l’église Santissima Creu avec sa très belle façade baroque.
Les Tours Serranos
Les Tours Serranos sont les anciennes portes fortifiées de la ville qui gardaient l’entrée du Nord, directement sur les rives de la Turia. Son nom vient des habitants de la région de Serranos qui étaient la majorité des personnes passant par cette porte. Sa construction est achevée en 1398. Elles serviront de prison pour les nobles jusqu’en 1888. Les tours n’ont jamais eu à subir d’affrontement c’est pourquoi elles sont très bien conservées.
Les tours de 33m de haut peuvent se visiter pour 2€ l’entrée (gratuit le dimanche). Après avoir gravi toutes les grandes marches, vous aurez une très belle vue sur la vieille ville d’un côté, et de l’autre, le fleuve Turia et le Valence plus moderne.
C’est un des monument les plus visités de la ville, même si dans le monument il n’y a absolument rien à voir 🙂 Ces tours servent aussi d’arc de triomphe. C’est depuis cet endroit par exemple qu’est donné chaque année le point de départ des fêtes des Fallas.
Jardins del Real
Je vous conseille de traverser le pont et partir sur la droite pour découvrir les magnifiques Jardins del Real(ou Viveros). Ces grands jardins ont été créés par les arabes au XIe siècle pour la résidence d’été du roi musulman Abd al-Aziz. Le nom de ce petit palais, un Rahal, sera plus tard déformé en Real (sans lien avec le roi). Pourtant, quand la ville revient aux mains des chrétiens, c’est le roi d’Aragon qui décide d’agrandir cette résidence d’été et d’en faire un grand palais d’été avec une façade de plus de 200m de long! Ce palais est surnommé « le palais aux 300 clés » pour en souligner sa grandeur. En 1810, alors que les troupes de Napoleon approchent, la ville décide de détruire ce palais pour éviter que les français l’utilisent comme point stratégique pour bombarder la ville. Pas de bol, les français attaqueront la ville par l’ouest. Les ruines et les gravas du palais forment maintenant une petite colline dans le parc. Les jardins deviennent ensuite une pépinière municipale (viveros) et ils sont ouverts au public à partir de 1912.
C’est un véritable havre de paix et de verdure dans la ville. Ces jardins ont à la fois une valeur historique, culturelle, écologique et paysagère, en plus de la grande variété botanique.
Le poumon vert de Valencia s’étend sur plus de 170.000m² avec 2769 spécimens et 167 espèces botaniques différentes. Vous pourrez profiter de la fraicheur des fontaines, vous allonger sur du beau gazon à l’ombre d’arbres centenaires, visiter une grande roseraie et le musée des sciences naturelles. Bref, un vrai bel endroit où se relaxer!
Chaque été, début juillet, le jardin accueille aussi un festival de musique et de concerts en plein air, les concerts de Viveros 🙂 (la programmation ici).
El Barrio Xerea
En revenant sur la vieille ville, on rentre maintenant dans la quartier de Xerea. Ici se trouve la plus vieille église de Valence dans la rue Calle Trinquete de Caballeros. C’est l’église de San Juan del Hospital. Elle est construite en 1261 suite à la reconquête chrétienne et fut le prieuré des Chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Sur la même place, une autre église se dresse, l’église Saint-Thomas et Saint-Philippe (Neri Sant Tomàs i Sant Felip Neri) qui elle date du XVIIIe siècle.
Jardin de la Glorieta
Non loin de là il y a un petit parc qui mérite la visite, c’est le Jardin de la Glorieta. On y trouve de l’ombre, c’est ça c’est déjà pas mal croyez-moi. Mais l’ombre d’arbres immenses, des énormes ficus centenaires avec leurs racines gargantuesques.
Le quartier s’achève sur une grande place circulaire avec au centre la Porta del Mar. Elle date de 1944 est sert de monument aux mort pour la guerre civile espagnole. C’est aussi une reproduction de l’ancienne Puerta del Real qui a disparut avec les murailles de la ville en 1865.
Hop, on retourne dans le lit du fleuve 🙂
Les Jardins du Turia
La ville de Valence est traversée par le fleuve Túria, qui a été détourné dans les années 1960. En effet, durant la Grande inondation de Valence de 1957, la ville est submergée, il y a d’importants dégâts et 80 victimes. Un nouveau canal est alors construit pour dévier les eaux du fleuve vers le sud de la ville. Il est généralement à sec car surtout utile dans les (rares) périodes d’inondations. La majorité de l’eau du fleuve est utilisée en amont pour irriguer la Horta (des grands champs de cultures au nord de la ville avec un vaste et complexe système d’irrigation débuté à l’époque romaine). L’ancien lit du fleuve Turia est aujourd’hui reconverti en espaces verts, les jardins du Turia. Ils sont inaugurés en 1986.
Cette grande promenade verte s’étend sur plus de 110 hectares et passent sous 18 ponts datant de différentes époques.
Cette grande promenade verte est vraiment agréable. On y trouve de nombreuses installations sportives, des beaux parcs et jardins, des grandes pelouses pour pique-niquer. Le tout loin des voitures et de l’agitation de la ville.
On peut ainsi déambuler au vert jusqu’à la Cité des Arts et des Sciences et plus loin la plage 🙂
La Cité des arts et des sciences
Ce grand espace culturel et futuriste est emblématique de Valence. Il a été inauguré en 1998, et son dernier élément date de 2009. Il s’étend sur 350.000m² à l’emplacement de l’ancienne embouchure de la Turia. On y trouve des grands jardins, des bassins, et des batiments futuristes au look incroyable. Le plus connu est sans doute l’Hemisferic. C’est un grand cinéma numérique 3D en forme d’œil qui mesure 100m de long.
Il est entouré d’un grand bassin où on peut louer des barques transparentes pour naviguer … dans 30 cm d’eau. Ça me paraissait complètement ridicule! 🙂
Derrière lui, on trouve le Musée des sciences Príncipe Felipe. Son architecture est sensée faire penser à un grand squelette de dinosaure de 250m de long. A l’intérieur, c’est un musée interactif de la science. On peut tester tout un tas de phénomènes physiques. La devise du lieu est d’ailleurs « Interdit de ne pas toucher, de ne pas penser, de ne pas sentir « . Le rez-de-chaussé est accessible gratuitement, c’est sympa, mais tout de même plutôt destiné aux enfants.
Un autre bâtiment futuriste et improbable c’est le Palais des Arts Reina-Sofía ou l’Opéra de Valence. Il ressemble à un colossal coquillage blanc de 75m de haut. Il abrite plusieurs grandes salles pour assister à des opéras ou des concerts.
On peut aussi visiter gratuitement l’Umbracle. C’est un jardin sous forme de promenade de palmiers, et représentant la végétation de la région de Valence. Il s’étend sous des arches de 18m de haut.
On en fait vite le tour, mais il est incontestablement agréable et photogénique!
Vous pouvez aussi découvrir l’Oceanogràfic. C’est le plus grand aquarium d’Europe! Plus d’infos pour préparer votre visite ici.
On trouve ensuite l’Agora, qui ressemble à un nénuphar géant de 80m de haut. C’est une salle couverte pouvant accueillir 6.000 spectateurs pour les grands concerts ou les évènements sportifs. Enfin la Cité des Arts et des Sciences se termine par le Pont de l’Assut de l’Or(ou Pont de la Serradora) qui ressemble à une harpe géante. Avec ses 123m de haut, c’est le plus haut monument de Valence.
En continuant plus loin, on arrive sur le port de Valence, le premier port de marchandises en Espagne. Il y a aussi le quartier de la Marina avec ses plages ainsi que le quartier du Cabañal avec ses maisons colorées. Malheureusement je n’ai pas eu l’occasion de les visiter encore. Ce sera j’espère pour très bientôt 😉
En remontant la côte Est de Majorque, les rares plages ont été prises d’assaut par les grands complexes touristiques, et sont un peu moins intéressantes que sur le reste de l’île. Je n’ai visité que les sites suivants dans cette région :
La Torre de Canyamel
C’est une ancienne tour de guet et de défense de l’Est de l’île de Majorque. Construite au XIIIe siècle, elle permettait de défendre la région contre les attaques des pirates et de mettre à l’abri la population. C’est une tour épaisse et robuste, elle fait 23m de hauteur.
Plus tard, la tour a servi de ferme et abrite maintenant un petit musée. Malheureusement la tour était fermé le jour de ma visite, je n’ai pas pu aller au sommet. Plus d’infos sur le site officiel.
L’ancienne bergerie à côté de la tour a été reconvertie et c’est maintenant un excellent restaurant de spécialités majorquaines, le restaurant Porxada de Sa Torre.
Les grottesCoves d’Arta
Elles sont connues par l’homme depuis l’antiquité. Elles ont servis de refuges aux pirates et aux soldats maures, et plus tard leur visite se faisait à la lueur des torches. Ce n’est qu’à partir de 1869 que les grottes ont réellement étaient aménagées pour le tourisme. Pour découvrir cette petite merveille, il faut rejoindre la petite station balnéaire de Canyamel et suivre la route côtière vers les hautes falaises, le Cap Vermell (le cap rouge).
Au bout de la belle route en corniche, il y a un grand parking et on fait les derniers 200m à pieds.
L’entrée de la grotte est une grande arche monumentale (100m de large et 25m de haut) avec son énorme escalier (construit en 1860 à l’occasion de la visite de la reine Elizabeth II), ça en jette! Et … en réalité, c’est la sortie 😉 l’entrée se fait par un petit tunnel creusé en bas à gauche.
La sortie se fait par le grand escalier. La vue est spectaculaire, on a le souffle coupé 🙂
La visite guidée se fait dans une ambiance très sympathique. Il semblerait que la visite des Grottes du Dragon à Porto Cristo ne soit pas aussi cool. A tester…
Il se trouve à l’extrémité Est de l’ile et il n’est pas forcément dans tous les guides touristiques. Durant cette journée orageuse j’ai trouvé que c’était un endroit idéal à découvrir 🙂 La route d’accès est très étroite (particulièrement dans le dernier kilomètre). Là encore, en plein été, ça doit juste être impossible d’y aller en voiture et de croiser d’autres automobilistes 😐 Le parking sur place est minuscule. A mon avis, mieux vaut laisser sa voiture plus bas et monter à pieds à travers la forêt de pins.
Le phare n’est pas très impressionnant, il ne fait que 18m de haut. Il a été construit en 1861 et sert à marquer le chenal entre Majorque et Minorque (avec le phare d’Artrux la-bas). Depuis les falaises on a un très beau point de vue sur la mer (et la tempête). Par beau temps, on peut apercevoir Minorque.
Le comté du Midi, Migjorn, couvre la partie sud de l’ile de Majorque. C’est une grande plaine, et on y va principalement pour son littoral, avec des grandes plages et des petites criques superbes. Allons découvrir ça, hop en route 🙂
Personnellement, j’avais choisi de loger à Colònia de Sant Jordi. C’est une petite station balnéaire au sud est de l’ile, qui s’est développée dans les années 1950. Elle est très agréable, car son essor touristique a été maitrisé. Dès l’antiquité au IVe siècle avant JC, cet endroit était habité par les romains qui utilisaient les salines s’Avall toutes proches. Elles seraient les plus vieilles salines du monde en exploitation.
Au nord de Colònia de Sant Jordi se trouve la grande plage Platja des Trenc (en partie naturiste). A l’est de Colònia de Sant Jordi, il n’y a pas de routes, et toute la région est préservée car elle fait partie du domaine de S’Avall. C’est la plus grande propriété privée de Majorque, appartenant à une riche famille de banquiers. L’accès aux belles plagesPlatja de es Port, Platja des Dolç (bon spot de snorkeling) et Platja d’es Carbó se fait à pieds en suivant la côte. Cette configuration fait que ces plages de sables fin sont à l’abri du tourisme de masse. C’est l’endroit idéal pour se poser tranquillement et se baigner dans une eau limpide 🙂
Probablement une des plus belles plages de Majorque : Caló del Moro. Pour y aller, direction le village de Es Llombards, puis Cala Llombards, et sur la petite route Camí de Cala Llombards utiliser le parking près du petit rond point. Descendre à pieds la rue Carrer des Castellet, et ensuite il suffit de suivre le petit sentier le long de la côte, entre buissons, pierres et mer 🙂 Ou sinon, si vous êtes chanceux, vous pouvez toujours tenter de vous garer sur Carrer des Caló des Moro (mission quasi impossible mais on ne sait jamais!).
Cette petite plage de sable est nichée dans une crique. Avec des eaux turquoises peu profondes, c’est une petite merveille de la nature! 🙂 Elle est petite et victime de son succès. En été il y a littéralement une file d’attente pour y descendre. Hors saison, c’est le paradis 🙂 A noter qu’en fin d’après-midi, elle se retrouve vite à l’ombre et cachée du soleil.
Juste à côté de Caló del Moro en suivant les petits sentiers, vous arrivez à la crique de Cala s’Almunia. C’est splendide aussi, mais ici point de plage. A la place, vous avez des rochers sauvages, qui sont aussi parfaits pour bronzer ou faire des plongeons 🙂
A quelques minutes en voiture, on trouve une autre plage superbe : Cala Llombards. Elle est beaucoup plus facile d’accès car il y a un large parking gratuit juste à son entrée. Profitez-en pour faire une petite marche sur les escaliers bien raides à gauche de la plage, ils vous donneront un beau point de vue.
Et si vous cherchez un petit coin vraiment à l’abri de la foule à quelques minutes à pieds, il y a la petite crique cachée de Cala des Macs. On y accède par un minuscule sentier anonyme et bien raide (au niveau du virage de la rue Diseminado Poligono 3, une ouverture entre 2 propriétés, c’est là). Pas de plage, mais une jolie crique isolée pour nager tranquillement.
Ensuite, direction Cala Santanyí. En plus d’une jolie plage, il y a un autre endroit à voir absolument. Le plus simple c’est d’utiliser le parking résidentiel en haut de la rue Carrer de sa Cova des Vell Mari. Ensuite on prend le petit sentier littoral au milieu des pins, pour arriver à Mirador des Pontàs. Devant vous se tient sans doute la plus belle arche naturelle de la Méditerranée 🙂
C’est un aussi un spot mondialement connu de psicobloc, discipline qui consiste à escalader des parois sans autre sécurité que la mer en dessous. Cette voie a été ouverte en 1997 et n’est réservée qu’à l’élite de ce sport! En bonus, toujours en suivant le sentier, vous trouverez une splendide crique circulaire ! C’est très beau, mais faites attention, rien n’est sécurisé et il ne faut pas avoir le vertige 🙂
Au passage vous aurez surement remarqué cette sculpture insolite de l’artiste allemand Rolf Schaffner. C’est la première des 5 œuvres de son projet Equilibre, créé en 1995.
A quelques minutes en voiture, il y a la charmante localité côtière de Cala Figuera. Ce petit village avec son port de pêche au fond d’une crique a une petite allure de fjord. Il a su garder une authenticité et un charme particulier. Comme le village ne dispose pas de plage, il a échappé au tourisme de masse.
Les jolies maisons des pécheurs avec leurs hangars à bateau donnent à cet endroit un véritable air de carte postale 🙂 Vous pourrez y voir des llaüts, les bateaux traditionnels de Majorque. Pour information, le restaurant Es Port, en plus d’avoir une bonne réputation, vous offrira une très belle vue en terrasse 🙂
Les prochaines plages se trouvent dans le parc naturel de Mondrago. Créé en 1992, il permet de protéger la faune et la flore sur 785 hectares. Il a notamment eu pour effet d’empêcher la construction d’un immense complexe hôtelier dans ce petit coin de paradis. A la place, vous avez deux belles plages qui se font presque face à face 🙂
La plage S’Amarador et la plage Cala Mondragó. Depuis le parking (payant) Parc Natural de Mondragó S’Amarador on accède à la première plage en quelques minutes. La plage S’Amarador est une grande plage de sable fin (200m de long sur 40m de large).
Elle a été élue meilleure plage d’Europe en 2008. Protégée en partie des vagues, la baignade n’y est pas surveillée. Il n’y aucune restauration sur place, la plage est dans son état naturel, entourée d’une foret de pins et préservée (mise à part de la foule de vacanciers qui peut venir s’y poser).
Vous pouvez profitez d’une balade à travers les nombreux sentiers du parc naturel, ou simplement rejoindre la plage Cala Mondragó par le petit chemin le long des rochers.
La plage Cala Mondragó est un peu plus petite que sa voisine. Il y a aussi beaucoup plus de monde ici car on y trouve buvette, restauration etc. Un autre parking (Parking Parque Natural de Mondrago) permet de se garer à proximité. Plusieurs sentiers permettent de faire de belles randonnées sur le littoral depuis la plage 🙂
Après une belle journée à la plage, en passant par le centre de Majorque, je vous conseille un petit détour au Sanctuaire de l’Ermitage de Bonany(Santuari de la Marededeu de Bonany). Il est visible de loin, au sommet du Puig de Bonany qui domine le centre de l’ile à 317m d’altitude. On y accède facilement en voiture.
En 1600, en pleine sécheresse, les habitants de la région sont montés au sommet de la colline pour prier une vieille statue en bois de la Vierge qui était là. Des pluies miraculeuses ont suivies et la récolte a été grandiose. En remerciement, les habitants ont fait construire ce grand sanctuaire. On y trouve encore la fameuse statue en bois miraculeuse.
En fin de journée, en s’éloignant un peu du sanctuaire, on peut trouver un promontoire rocheux. Depuis cet endroit, vous êtes aux premières loges pour profiter d’un super coucher de soleil.
Le soleil qui se couche derrière la colline où se trouve le sanctuaire de Cura.
Le nord de Majorque est recouvert par la Serra de Tramuntana, un petit massif montagneux. Depuis 2011, les paysages de la Serra de Tramunatana sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Le nom du massif est inspiré de la tramontane qui souffle fréquemment et permet d’apporter les pluies et la neige nécessaire pour alimenter l’ile de Majorque en eau pour les irrigations. C’est un paysage qui offre une multitude d’endroits magnifiques à visiter. Il y a tant de choses à voir ! C’est clairement la partie de Majorque que j’ai préféré. Et cerise sur le gâteau, l’industrie du tourisme n’y a pratiquement fait aucun ravage, alors on ne se prive pas! Hop en route ! 🙂
Un très bon moyen de visiter cette région, c’est de suivre la belle route Ma-10. C’est la route des corniches, qui longe les falaises se jetant dans la Méditerranée tout le long de la Serra Tramuntana. Il y a beaucoup de lieux intéressants et je vous fait une petite sélection en partant de l’ouest jusqu’à la pointe nord est.
Une partie de la côte a été préservé grâce à Louis-Salvador de Habsbourg-Lorraine, un prince autrichien (cousin de Sissi). Surnommé le « roi sans couronne des Baléares », il avait fait de Majorque son pays de cœur à la fin du XIXe siècle. Il a aménagé de nombreux terrains pour y faire pousser de la vigne, construire des villas et aménager des miradors pour profiter des paysages magnifiques. Un peu après le village de Valldemossa, il y a d’ailleurs sa villa d’Estaca, qui depuis a aussi été la demeure de Michael Douglas. Il y aussi un endroit secret juste un peu plus bas : une petite crique minuscule avec des cabanes de pécheurs. C’est Caló de s’Estaca, qui ne peut se rejoindre qu’à pieds par des petits sentiers.
Le point de vue sur Sa Foradada fait partie des incontournables. Depuis le mirador on a une très belle vue sur cette formation rocheuse. C’est aussi un spot idéal pour les couchers de soleil. La légende locale raconte que la roche percée serait le résultat d’un boulet de canon tiré lors d’une bataille contre des corsaires en 1582. Le trou faisant environ 18m, ça devait être un sacré boulet ! 😉
Si vous voulez prolonger ce moment par un volet culture, juste à côté se trouve Casa Museo de Son Marroig, la maison musée de l’Archiduc Luis Salvador.
Une très belle excursion à réaliser, c’est grimper au Castell d’Alaró. Il y a grosso modo deux solutions. La première consiste à partir depuis le village de Alaró et grimper la piste à pieds ou en voiture. Il y a bien un parking au sommet près du restaurant Es Verger (célèbre pour son épaule d’agneau, miam!). Honnêtement vu la largeur de la piste vous aurez un peu de stress en croisant d’autres véhicules, et à pieds la piste est longue et sans charme particulier. Je vous conseille donc la deuxième solution : beaucoup plus directe et rapide et par un chemin bien plus joli 🙂
Depuis le petit village de Orient, à 500m, il y a un chemin qui grimpe vers les hauteurs et un minuscule endroit où se garer (ici précisément : 39°44’11.6″N 2°46’31.4″E). Une fois la barrière franchie, vous vous retrouvez au milieu d’oliviers centenaires. Il suffit ensuite de grimper 2.5km et vous êtes arrivés 🙂
Le Castell d’Alaró est perché à 900m au sommet du Puig d’Aló. Il domine toute la région et garde l’entrée de la vallée. Il a été construit par les premiers chrétiens de Majorque, les Rum, pour servir de place forte et résister aux nombreux assauts des pirates. Lors de la conquête de l’ile par les Maures en 903, le château aura résisté courageusement à 8 années de siège! C’était le dernier bastion chrétien de Majorque et il a été surnommé le « château des chrétiens« . En 1349, après la reconquête de Majorque par Alfonso IIId’Aragon, ce château sera une nouvelle fois le dernier endroit invaincu. Il sera définitivement détruit à cette époque. Depuis, les ruines continuent de se dresser fièrement sur le Puig d’Alo 🙂
En plus des ruines du château, il y a le sanctuaire de la Mare de Déu Del Refugi (Mère de Dieu du Refuge).
Ce sanctuaire date du XVIIe siècle et les randonneurs peuvent y trouver un dortoir et un restaurant. Ou tout simplement, ils peuvent y profiter du calme, de la vue et de la sérénité … à peine troublée par les braiments de l’âne 😉
Le dimanche de Pâques et le 8 septembre, il y a une grande procession avec tous les habitants de la vallée. Plus d’infos sur le site de la fondation chargée de l’entretien du site.
Dans tous les cas, rien que pour cette vue, il faut y aller ! 🙂
Fornalutx est considéré comme un des plus beaux villages d’Espagne. Personnellement, je n’ai pas ressenti ça, mais c’est sans doute à cause de la météo très maussade ce jour là. C’est aussi sans doute car les ruelles et les routes autour de ce village sont en véritable cauchemar en voiture! Impossible de se croiser, de se garer, bref ça peut vite devenir très stressant 😐 Comme le village est à mi-parcours du mythique GR221 qui traverse Majorque, vous y croiserez de nombreux randonneurs.
Toujours le long de la route MA-10, il y a un chouette arrêt à faire au niveau du Mirador ses Barques(il est situé au dessus de Fornalutx). D’ici on a une très belle vue sur Port Soller en contrebas.
Une nouvelle très belle vue depuis le Mirador MA-10(juste avant de rentrer dans le tunnel qui passe sous le Puig Major) avec le ciel qui illumine Soller pour nous, la chance quoi 🙂
La route MA-10 longe les berges du lac Pantà de Gorg Blau. Ce lac est d’origine artificielle. Il est né suite à la construction d’un barrage en 1971. Il a créé une polémique car à cet endroit se trouvait un vieux pont au fond d’une des gorges les plus profondes de Majorque, et c’était un site remarquable qui a disparu. Il y avait aussi un gisement tayalotique (la culture préhistorique des Baléares) qui a lui aussi fini sous les eaux du lac. Malgré tout le lac est très beau, et de nombreux sentiers de randonnées sillonnent les environs.
Par exemple, le point de départ d’une randonnée offrant un des plus beaux points de vues de Majorque se trouve juste à côté, sur l’autre petit lac Cuber. Cette randonnée de 12km permet de grimper au sommet du Puig de l’Ofre (à 1093m d’altitude). Le plus haut sommet de l’ile est tout proche, c’est le Puig Mayor (1445m). On ne peut pas aller au sommet car une station radar y est installée.
Direction Sa Calobra, pour découvrir Torrent de Pareis, un site à voir absolument! La route serpentine qui y descend vous offrira des points de vues assez incroyables.
Elle a été construite en 1932 par l’ingénieur italien Antonio Paretti. Avant cette date, le hameau de Sa Calobra était quasiment isolé du monde. La curiosité locale : Nus de Sa Corbata (le nœud de cravate). A cet endroit, la route fait un virage improbable, c’est assez marrant 🙂
Profitez en pour faire une petite halte ici, et allez découvrir le magnifique paysage depuis le Mirador Coll dels Reis.
Heureusement pour moi, lors de mon passage en octobre, la route qui descend à Sa Calobra était déserte, et je pouvais m’arrêter à loisir pour prendre des photos.
Je n’ose même pas imaginer ce que ça doit être comme expérience ici en pleine saison touristique, car tous les voyagistes de l’ile y vont avec leurs bus 😐 Une fois garé au parking (payant) de Sa Calobra, on découvre le minuscule village et sa petite crique battue par les vagues.
On emprunte ensuite un chemin creusé dans la roche …
… pour déboucher sur cette petite plage incroyable, entouré par deux énormes promontoires rocheux. La plage est balayée par d’impressionnantes vagues.
De l’autre côté, c’est le Torrent de Pareis qui s’écoule ici. En cas de pluie, des grandes mares peuvent en bloquer l’accès.
La meilleure façon de découvrir Torrent de Pareis reste de réaliser la randonnée qui débute au niveau de l’arrêt de bus situé juste à côté du restaurant Escorca, un peu plus haut sur la MA-10. De là, 6h de randonnée assez chaotique vous amènera au cœur du canyon et vous permettra de rejoindre Torrent de Pareis. Le retour depuis Sa Calobra, se fera en stop ou par le bus public jusqu’à l’arrêt de bus du restaurant. Il faut bien se renseigner avant d’y aller. Les bus ne circulent pas toujours en basse saison et surtout, en cas de pluies, une partie du parcours est infranchissable et vous n’aurez pas d’autre choix que faire demi-tour.
A 6km d’ici, on peut rejoindre la petite crique de Cala Tuent. Cette plage isolée est beaucoup moins connue que Sa Calobra, et c’est un très bon spot pour faire du snorkeling. La qualité de l’eau y est excellente.
En traversant la montagne côté sud, il faut se diriger vers le petit village de Campanet. Il y a deux sites à découvrir. Le plus célèbre, c’est celui des grottes de Campanet. Ces grottes n’ont été découvertes qu’en 1945, quand le propriétaire du terrain à la recherche d’une rivière souterraine pour irriguer ses terres décida d’élargir une fissure d’une paroi rocheuse. Elles sont ouvertes au public depuis 1948 et ont été très peu aménagées. Elles sont plus authentiques et moins fréquentées que les grandes grottes à l’Est de Majorque. Plus d’infos sur le site officiel.
Le deuxième site à visiter, c’est Fonts Ufanes. Il s’agit d’un phénomène hydrologique spectaculaire. Quand la pluie tombe sur le Puig Tomir, les eaux descendent dans la nappe phréatique. Mais si les pluies sont trop fortes, la nappe phréatique déborde. A ce moment là, en plein milieu d’une forêt de chênes, les eaux de Fonts Ufanes jaillissent en bouillonnant.
C’est très impressionnant cette rivière surgissant véritablement de nul part! 🙂 Depuis 2001 la zone est protégée et il y a de jolis balades à faire dans la forêt.
Au nord est de Majorque, on pénètre dans la péninsule de Formentor. Elle fait 12km de long et on y trouve là aussi, des paysages magnifiques. Depuis la belle plage de Pollenca, vous apercevrez la presqu’ile d’Avancada, avec à son extrémité, la propriété la plus chère d’Espagne: la Villa Sa Fortalesa. C’est un ancien fort militaire, racheté et réaménagé par un riche aristocrate anglais.
La route Ma-2210 permet d’aller à l’extrémité de la péninsule. Elle épouse parfaitement le paysage. C’est aussi une réalisation du même ingénieur italien qui a construit la route serpentine de Sa Calobra. Il y a d’ailleurs un mémorial en son honneur au parking du promontoire du Mirador Des Colomer. Un petit sentier chemine sur la crête, avec des falaises hautes de 200m.
Depuis cet endroit, en plus d’avoir un paysage à couper le souffle, on peut voir la crique sauvage de Cala Bóquer. C’est la destination d’une belle petite randonnée (Camí Boquer) de 45 minutes de marche à faire depuis le grand rond point à Port de Pollenca.
De l’autre côté de la route, au sommet de la colline, à 390m d’altitude, se trouve Talaia d’Albercutx. La route étroite qui y monte vous donnera des sueurs froides si jamais vous devez croiser un véhicule. Le jeu en vaut vraiment la chandelle, vous aurez une des plus belles vues de Majorque une fois en haut.
On peut si on le souhaite grimper au sommet de la Tour d’Albercutx. C’est une ancienne tour de guet qui date du XVIe siècle et qui servait à prévenir les attaques des pirates mauresques.
En cours de route, vous pouvez prendre à droite vers la plage de Formentor : une très belle plage de sable fin (parking à 15€ la journée) au pied d’un des hôtels les plus célèbres de Majorque, le cinq étoiles Formentor, a Royal Hideaway Hôtel. Si vous êtes riches, ça se passe ici.
Tout au bout de la péninsule, on arrive au Cap de Formentor. Une fois garé sur le petit parking, on peut admirer le phare qui se dresse sur une falaise à pic de 208m de haut.
Le phare date de 1863 et à l’époque, il n’était accessible que par la mer. Il ne se visite pas. C’est l’endroit le plus venteux de l’ile. En pleine saison la route et le petit parking peuvent vite devenir un véritable calvaire.
Et encore plein d’autres lieux à découvrir lors d’un prochain séjour :
Les jardins d’Alfabia
La cascade Salt des Freu
Le Santuari de Lluc avec la Vierge Noire de Majorque
Ah Majorque, tout le monde en a entendu parler. Et personnellement, ça résonnait dans ma tête comme une île sans charme et dédiée au tourisme de masse. Je l’imaginais envahie par des hordes d’allemands en shorts et en tongs! Comme les préjugés, c’est fait pour être changé, j’y suis allé 🙂 En mode à l’improviste, quelques jours en octobre. Majorque c’est trop BIEN! Allez venez, vous allez voir comme c’est chouette, hop en route! 🙂
(cela dit pour les Allemands, ce n’est pas si faux que ça. Ils représentent près de 7% des résidents et pratiquement la moitié des touristes qui viennent sur l’ile! C’est pourquoi Majorque est parfois appelée le 17e land allemand)
Le trajet en avion s’est fait via Iberia et une courte escale à Madrid. Pour la location de voiture, comme toujours, j’ai épluché tout internet pour éviter les arnaques biens connues aux aéroports. Le résultat de mes recherches : HIPER RENT A CAR. Location facile via internet, paiement en ligne. Un minibus à l’aéroport de Majorque conduit à leurs bureaux situé à moins de 2 km. Réception agréable, personne francophone, aucun souci avec ma carte de crédit (débit) française standard. Une petite Polo toute neuve. Aucun soucis au retour. Une location sans histoire, comme on les aime. Donc, je recommande 🙂 (attention à ne pas confondre avec d’autres enseignes qui portent des noms similaires!)
La voiture en main, on peut partir à la découverte de l’ile de Majorque, qui est la plus grandes des îles Baléares. Sa géographie est assez simple : Palma, c’est la capitale, la grande ville, à l’ouest. Le nord de l’ile est traversée par une chaîne montagneuse, la Serra de Tramuntana. Au sud de l’ile, on trouve les belles plages, et à l’est les criques et les endroits plus sauvages et isolés. Au centre de l’ile, et bien pas grand chose à vrai dire 😉
J’ai volontairement fait l’impasse sur Palma durant ce court séjour.
Je vous propose de partir à la découverte des paysages de dingues qu’on peut trouver dans laSerra de Tramunatana.
Et si on allait voir toutes les belles plages et les superbes criques au sud de l’ile?
Al’Est de l’ile, les grottes et des paysages plus sauvages.
La visite du Jardin Botanique de Gran Canaria est je pense un incontournable. Il est facile d’accès, à 7km au sud de Las Palmas, près de l’université. Il y a un grand parking (uniquement via l’entrée sur la GC-110). L’accès est gratuit. J’ai pourtant eu la chance de visiter des jardins botaniques assez souvent dans mes voyages, et je pensais être un peu déçu par celui-ci » sans doute trop sec, et pas assez de diversité, et puis si c’est gratuit ça doit être nul ? » … et bien non « franchement trop bien » 🙂 Allez c’est parti, hop en route! Plus d’infos sur le site officiel : http://www.jardincanario.org/
Il est parfois simplement appelé le « jardin canarien ». Il est niché au creux du barranco de Guiniguada. Sa création date de 1952,sous l’impulsion du botaniste suédois Eric Sventenius. C’est le plus grand jardin botanique d’Espagne. Il est principalement consacré aux plantes endémiques des Canaries, du Cap Vert, de Madère et des Açores.
En arrivant depuis les hauteurs, il faut descendre dans le ravin en utilisant des escaliers pas toujours très bien entretenus et assez étroits par endroits. Il y a partout des panneaux prévenant du danger. Soyez juste un peu vigilants et ça devrait bien se passer 🙂
Dans les centaines de plantes qu’on peut croiser, il y a entre autres (je ne suis pas un spécialiste) : le millepertuis des Canaries, l’Euphorbia aphylla, l’Euphorbia balsamifera, …
On peut retrouver un peu d’ombre bienvenue près des bassins et du centre d’exposition. Il y a plein de petits jardins avec chacun sa thématique particulière, et tous très bien aménagés. Et il n’y a quasiment personne! C’est le kif 🙂
Ficus Socotrana
Il y a même des parcelles de pins canariens et des jardins de cactus. Bon franchement je trouve que les photos se passent de commentaires, allez-y vous aimerez ! 🙂
Pour finir cette visite en beauté et en gourmet (hoho), je vous conseille à 100% de vous arrêter pour une pause gourmande au Restaurante Jardín Canario (à côté du parking à l’entrée). C’est le point de rendez-vous des universitaires et des politiques du coin. C’est super bon, et pas si cher que ça. Vraiment, ce serait dommage de passer à côté. Et le polvito uruguayo (dessert typique canarien) est délicieux 🙂