Se balader dans une cité médiévale à 1h de Paris? c’est possible! Hop en route pour Provins et devenir un preux chevalier 😉
En route pour la petite ville de Provins dans la Seine-et-Marne. Depuis Paris, en une heure de voiture, on va faire un voyage dans le temps et remonter à l’époque médiévale. Une fois garé sur le parking au nord ouest de la ville, on dépasse l’office de tourisme, et on arrive devant la porte Saint-Jean qui garde la route de Paris. Il est temps d’en apprendre d’avantage sur ce site classé au Patrimoine mondiale de l’Unesco en 2001.
Provins est habitée depuis l’antiquité. Les romains puis les francs occupent ce promontoire, situé au carrefour des routes commerciales de l’époque. Aux temps du royaume des Francs, Provins était la 3e ville la plus importante après Paris et Rouen. Elle avait même le droit d’avoir sa propre monnaie. La ville atteint son apogée au XIIe siècle à l’époque où les Comtes de Champagne étaient plus riches et plus puissants que le roi. En devenant la résidence officielle des comtes, on lui construit de grands remparts ce qui en fera l’une des plus imposantes cités fortifiées de l’époque. C’est le temps des grandes foires médiévales de Provins, de la richesse grâce au marché du tissu, des premières croisades lancées depuis la Champagne et de l’essor des chevaliers templiers. Cet âge d’or prend fin avec les guerres de successions en Champagne, et par le roi Philippe le Bel qui taxera fortement la ville et exterminera les templiers pour essayer de s’accaparer leurs richesses. Ensuite, ce sera la Guerre de Cents Ans et les différents conflits qui arrêteront l’essor de la ville de Provins.
Ce qui marque tout de suite quand on arrive à Provins, ce sont les imposants remparts. Il reste encore 1200m de remparts de l’époque médiévale, avec pas moins de 22 tours. Au total, la ville comptait plus de 5km de remparts au XIIIe siècle. Deux portes fortifiées sont encore présentes. Elles datent du XIVe siècle, la porte Saint-Jean et la porte de Jouy. Il y avait une ville haute et une ville basse. Aujourd’hui seule la ville haute a conservé son aspect médiéval et ses remparts. Les petites ruelles de la vieille ville se visitent facilement en une après-midi.
Le point culminant de la ville haute, c’est la Tour César. Cette tour date du XIIe siècle et s’appelait la Grosse Tour ou Tour du Roi. Mais comme on attribut aux romains les premières fortifications sur cette colline, et car ça donnait un signe de puissance, elle a pris le nom de Tour César. Hop on prend le billet d’entrée à 4.30€ et on grimpe les marches 🙂
C’est le seul exemple connu de donjon octogonal à base carrée. Elle a servi de donjon et de tour de guet avec son chemin de ronde, et plus tard de prison. Le toit et la charpente ont été rajoutés au XVIe siècle.
Il y avait 5 cloches dans le beffroi. Elles ont toutes étaient fondues pour faire des canons en 1793 et 1798. Il ne reste plus qu’une grosse cloche de 3 tonnes et datant de 1511. La charpente actuellement visible date du XVIIe siècle.
Depuis le sommet de la tour on a une très belle vue panoramique sur Provins et la région 🙂 Le clocher juste en face, c’est celui de la Collégiale Saint-Quiriace, qu’on va découvrir maintenant.
La particularité de ce monument du XIIe siècle, c’est qu’il n’a jamais été fini. Il devait permettre de recevoir une centaine de chanoines lors des offices, mais les difficultés financières du royaume sous Philippe le Bel stoppent les travaux, et seul le chœur est finalisé. Au XVIe siècle, on arrête les frais et on clôt la nef avec une façade et une entrée.
La véritable entrée aurait du se trouver au niveau de la croix en fer forgé sur l’esplanade. La collégiale aurait été 2 fois plus grande! L’édifice est dédié à Saint-Quiriace. Selon la tradition, c’était un rabbin vivant à Jérusalem et qui indiquera à l’impératrice Hélène où était enterré la vraie Croix de Jésus Christ. En assistant aux miracles qui suivent la découverte de la relique, il se convertit au christianisme et devient évêque de Jérusalem en 327. En 363, il est torturé par l’empereur Julien. Son crâne est rapporté à Provins lors des croisades en 1209.
Sous la vieille ville, il y a un autre trésor : les souterrains de Provins. (entrée 4.50€) Ils ont été creusés au moyen-age pour extraire une terre glaise, la terre à foulon, qui servait à dégraisser la laine pour fabriquer du tissu. On ne peut visiter qu’une petite partie, mais c’est un véritable dédale de tunnels.
Si vous voulez pleinement vivre l’expérience médiévale à Provins, il faut venir lors des Médiévales de Provins au mois de juin. Durant cette période, les rues et les remparts sont plongés dans la vie du moyen-age. Vous marcherez dans les ruelles couvertes de pailles, entre cracheurs de feu, jongleurs, montreurs d’ours. Vous croiserez des chevaliers, des seigneurs et des jouvencelles. Vous mangerez des plats mystérieux tout en buvant de l’hydromel. Et vous pourrez même passer votre diplôme de chevalier en assistant aux joutes près des remparts 😉
Pendant votre visite, n’oubliez pas de visiter la Roseraie de Provins. La tradition de la rose est forte dans la ville. Selon la légende, lors des retours de croisades, en 1240, les premiers plants de roses auraient été rapportés. Ils profiteront à la richesse de la ville car on s’en servira en médecine, en parfum, en sachet, en coussins, en conserves et en bonbons 🙂 Des cadeaux à base de Rose de Provins, c’était la classe pour les célébrités de l’époque! (Plus d’infos ici. Entrée 7.50€)
Il faut aussi gouter les spécialités culinaires locales : les bonbons à la rose, les niflettes (un petit feuilleté à la crème) et le fromage de Brie de Provins. Bon appétit et bonne digestion 🙂
Vous cherchez une belle idée de sortie en avril dans le nord de la France ? Ne cherchez plus ! Partez à Berck découvrir les cerfs-volants ! Cette sortie a de quoi faire plaisir à tout le monde : la plage, la mer, le beau-temps, des cerfs-volants. Qui n’aime pas ça ? Alors sans hésiter, hop en route!
Direction le Pas-de-Calais, dans la petite ville de Berck (qu’on appelle aussi Berck-sur-mer). Cette station balnéaire au sud de la Côte d’Opale possède la plage la plus grande de la région : 7km de long et 1.5km de large à marée basse. Pendant longtemps, Berck était un petit port de pêche sans grande importance, et tout a changé à la fin du XIXe siècle. A l’époque la tuberculose osseuse fait des ravages. On constate des guérisons incroyables sur des enfants confiés en soin à Berck. C’est la découverte des bienfaits des balades sur la plage et des bains de mers. C’est le début de la thalassothérapie. Berck devient rapidement célèbre. L’impératrice Eugénie, puis la baronne de Rothschild, font construire des hôpitaux, des chemins de fer. La ville se développe et devient la station balnéaire à la mode. Les grands peintres de l’époque et même les têtes couronnées (comme la cour de Russie) viennent profiter du front de mer à Berck 🙂 Les beaux batiments de cette époque ont presque tous disparus à cause des bombardements de la seconde guerre mondiale. Depuis la ville est surtout connu pour le tourisme, avec la plage, le char à voile (qui est presque né ici), et le cerf-volant 😉
L’histoire d’amour entre Berck et les cerfs-volants remonte à 1890 avec les premiers essais de photographie aérienne. On installe une boite noire sur une cerf-volant, et hop le tour est joué! C’est sur la plage de Berck que cette technique va être testée et perfectionnée, faisant de Berck le site le plus photographié par les airs jusqu’en 1914. Depuis cette époque, des passionnés belges se retrouvaient régulièrement pour continuer ce loisir de la photo aérienne depuis un cerf-volant. En 1987 ils proposent à la ville d’officialiser ces rencontres, et c’est la naissance des Rencontres Internationales de Cerfs-volants de Berck 🙂
Les rencontres internationales de cerfs-volants ça dure une semaine en avril. Vous pourrez admirer les meilleurs cerfs-volistes réaliser des ballets aériens en équipe. Des milliers de cerfs-volants de toutes les couleurs et de toutes les tailles remplissent le ciel. C’est vraiment beau et on ne sait plus où donner de la tête 🙂
Le long de la plage vous pourrez faire voler votre petit cerf-volant préféré ou simplement découvrir les formes des cerfs-volants géants qui sont tous assez incroyables 🙂 La ville aussi est à la fête. Dans les rues, il y a des parades et des spectacles. Un bel évènement festif !
Bon ne va pas se le cacher, fort de son succès, il peut y avoir du monde (Record avec l’édition de 2022 qui a accueillit plus de 800.000 personnes !)
… voir même beaucoup de monde! C’est à prendre en compte pour le parking et l’hébergement qui peut se révéler un peu problématique.
Je vous conseille aussi de prévoir le pique nique. Car avec une telle popularité, les conditions d’accès aux baraques à frites deviennent vite problématiques.
A chaque extrémité du front de mer, la Friterie Berckoise Camion et la Friterie de l’esplanade sont littéralement prises d’assaut! Idem pour les terrasses des bars. Donc si vous voulez vous éviter des galères, soyez prévoyants pour la nourriture, ou alors soyez patients et chanceux 🙂
Le vent ne s’arrête pas la nuit, ça tombe bien, les cerfs-volants non plus ! Toujours fidèles au poste, ils illuminent peu à peu le ciel nocturne et c’est très joli 🙂
Le tout est sublimé par un très beau feu d’artifice tiré sur la plage 🙂
Les cerfs-volants à Berck, ça reste un très beau souvenir et je vous encourage vraiment à découvrir cette belle plage et ce super évènement ! 🙂
Pour les amoureux de la nature, la descente de l’Ardèche en canoé c’est un incontournable des vacances dans le sud de la France. C’est une activité accessible à tout le monde et qui vous permet de découvrir un site magnifique et unique! Avec le clou du spectacle, le Pont d’Arc! Hop en route, on embarque 🙂
Il y a une multitude d’offres pour vous permettre de réaliser cette descente de rêve. C’est à la carte, de la mini descente de 7km pour 1h30 de pagaie aux descentes étalées sur plusieurs jours pour parcourir l’intégralité de la rivière, à vous de choisir! Notre choix s’était porté sur https://www.ardeche-canoe.com/ et le parcours de 13km de Sampzon à Châmes. Une belle après-midi avant de reprendre la route direction vers Avignon. Descente facile, no stress, que du plaisir ! 🙂 Si vous avez plus de temps et que vous voulez un peu plus de sensations, il faut absolument faire la descente sur la journée.
Les Gorges de l’Ardèche, c’est un canyon d’une trentaine de kilomètres creusé pendant des millénaires par l’Ardèche à travers la roche calcaire de la région. Jusque dans les années 1960, il n’y avait aucune route près des gorges, et la région était en fait très mal connue à part des habitants. C’est vraiment la création de la route touristique en 1969 et l’essor du tourisme, notamment avec les descentes en canoës, qui vont faire connaitre cette beauté naturelle au monde entier. Plus de 100.000 personnes descendent chaque année la rivière. En pleine saison, on frôle d’ailleurs les embouteillages sur la rivière …
Depuis les années 1980, le site des Gorges de l’Ardèche est devenu une réserve naturelle. Parmi les espèces rares qui vivent ici, vous aurez peut être la chance d’apercevoir l’aigle de Bonnelli.
Cette descente tranquille est ponctuée de quelques moments forts haha, des digues aménagées avec des glissières pour les canoës.
C’est le moment sensation, il faut être prêt ! En bonus, il y a souvent des photographes postés à ces endroits qui vous prendront en photo lors de ce passage « intense ». Possibilité de récupérer les photos ensuite contre quelques euros.
C’est vraiment une descente où on prend son temps. On profite de la moindre plage pour se poser et des premiers rochers venus pour faire des plongeons dans la rivière 🙂
LE moment le plus impressionnant de cette balade, c’est quand on arrive en vue du Pont d’Arc.
C’est une arche monumentale de 54m de hauteur. C’est d’ailleurs la seule arche de pierre en France au dessus d’une rivière! Raison de plus pour y aller ! 🙂
Pendant des centaines de milliers d’années, la rivière a lentement mais surement creusée la paroi rocheuse pour se frayer un raccourci dans ses méandres. On peut d’ailleurs encore voir l’ancien lit de la rivière, la Combe d’Arc qui contourne le site.
On se sent vraiment tout petit en dessous, le site est superbe, on en prend vraiment plein les yeux 🙂 C’est vraiment un endroit où il faut aller au moins une fois dans sa vie!
Une fois votre super balade en canoë terminée, il ne faut pas oublier de circuler sur la route touristique des Gorges de l’Ardèche, la D290.
Sur 29km de long, vous découvrirez 11 belvédères aménagés pour vous donner les plus beaux points de vue la région 🙂
Vous croiserez aussi des habitants insolites de la région 😉
Coups de pagaies dans les gorges et coups de soleil en juillet 2017
Vous cherchez un endroit qui va vous en mettre plein les yeux ? Vous voulez de la couleur ? Et bien j’ai ce qu’il vous faut, c’est le Colorado Provençal. C’est un très beau site à visiter et vous allez obligatoirement aimer, c’est pas possible autrement 😉 Allez hop en route pour découvrir ça!
Direction le Vaucluse, 60km à l’ouest d’Avignon et 50km au nord d’Aix en Provence. Il faut rejoindre le village de Rustrel, et ensuite c’est bien indiqué, il n’y a plus qu’à suivre les panneau jusqu’à un grand parking. Le prix d’entrée correspond au prix du véhicule (quelque soit le nombre de passagers). La voiture, c’est 8€, ou sinon 2€ pour un vélo / piéton. Bref, c’est pas cher, c’est beau et c’est bien! 🙂 Plus d’infos sur le site officiel ici (le site est privé) Se renseigner en pleine saison, l’accès au site peut être restreint si les risques d’incendies sont importants.
Plusieurs circuits sont proposés : le bleu « Sahara » (2.1km et 40min de marche), l’orange « le belvédère » (3.9km et 1h45, pas adapté aux poussettes), et vous pouvez bien sur mélanger les circuits et y rester le temps que vous voulez.
Le paysage est incroyable avec ce contraste entre la couleur de l’ocre, le vert de la forêt et la blanc des massifs de calcaire.
L’ocre c’est un reste de sable argileux, de grès vert et des coquillages microscopiques qui datent d’il y a plus de 100 millions d’années. Avec le temps, l’ensemble s’est dégradé et une transformation chimique a eu lieu donnant de l’ocre jaune et de l ocre rouge (plus riche en fer).
Je vais briser un rêve mais le paysage que vous avez sous les yeux n’est pas vraiment d’origine naturelle 😉 L’ocre était bien caché sous terre et ce qu’on voit, c’est ce qu’il reste de la carrière d’exploitation et l’érosion qui a fait son œuvre .
Cette terre colorée est extraite pour son pigment coloré depuis la nuit des temps! On s’en servait dans les grottes de la préhistoire, les fresques romaines, l’art du moyen age, etc .. Plus tard l’ocre est aussi utilisé dans la peinture, le textile et l’industrie du caoutchouc (ça servait épaississant).
Ce site s’appelle aussi les Anciennes Carrières d’Ocres de Rustrel. L’exploitation débute en 1871. L’extraction de l’ocre était d’abord une source de revenu complémentaire pour les paysans provençaux. Puis avec la demande qui grandissait, c’est devenu une activité à temps plein. En 1925, au plus fort de l’activité, plus de cents ouvriers travaillaient sur le site. L’arrivée des colorants artificiels dans les années 1930 sonnera la fin de cet époque. La carrière est officiellement fermée en 1991, date du dernier lavage d’ocre. Il est encore possible de voir des vestiges de ce passé industriel avec des bassins de décantations, des rigoles, des tuyaux.
Avec des lances à hautes pressions, la colline était découpée. Le mélange d’eau, sable et ocre passait dans des pièges à sable. Il ne restait plus que l’eau et l’ocre. Comme l’ocre est plus lourd que l’eau, il se déposait au fond des bassins. On laissait l’eau s’évaporer (un peu comme pour les marais salants) et quand l’ocre était bien séché par le soleil, il était découpé en briques et envoyé vers les usines de transformation.
On retrouve vite son âme d’enfant et tout le site est un peu comme un terrain de jeu. On a envie de jouer avec les sables des différentes couleurs et laisser son esprit créatif se faire plaisir haha 🙂
Un bon conseil : pour visiter le Colorado Provençal ne portez pas de chaussures blanches ou en toiles! La couleur est quasi impossible à faire disparaitre 😉
Même les sentiers sont beaux 😉
Une belle vue depuis le belvédère sur le Colorado et la Provence 🙂
Attention lors de votre visite si vous voyez cette faille dans la roche qui donne trop envie d’être explorée… Au moment de notre visite, c’était devenu la maison des frelons, on a vite fait demi-tour!
Ne confondez pas le Colorado Provençal avec le Sentier des Ocres. Il s’agit de deux sites complètement différents. Le sentier des ocres se trouve à côté du village de Roussillon à une vingtaine de kilomètres. Le site du Colorado Provençal est plus grand et plus sauvage, et c’est pour cette raison que je préfère vous le présenter et que je vous le conseille grandement 🙂
Vous cherchez une belle idée de randonnée en Ile de France? Facile, je vous propose une petite rando pittoresque dans les Vaux de Cernay! Vous allez voir c’est très chouette, hop en route! 🙂
Direction le sud-ouest de Paris, dans le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse. Au programme du jour : de la belle forêt, des fougères géantes, des rochers étranges, une ancienne abbaye, un étang et une cascade ! Moi je dis que ça donne envie ! 😉
On se gare à peu près ici (48°40’53.9″N 1°56’31.6″E), sur le parking de la route de l’Abbaye, près du mur d’enceinte. D’ailleurs on va suivre un itinéraire se rapprochant de celui-ci. Il faut compter environ 3h de marche (et quelques petits dénivelés par ci par là). On traverse le ruisseau du Vaux et on grimpe dans la forêt. C’est beau, c’est vert, c’est riche, c’est la nature qu’on aime 🙂
En grimpant toujours et en prenant la direction du Sentier des Maréchaux on croise des blocs de grès aux formes improbables. Ça rappelle certains endroits de la belle foret de Fontainebleau.
Entre joli point de vue, sentier sableux qui chemine entre les chênes les pins et les bouleaux, vous ne saurez plus où donner de la tête 🙂 A proximité vous pourrez aussi voir ce qu’il reste de la carrière des Maréchaux. C’est ici qu’était extrait le grès qui servait à faire les fameux pavés parisiens!
Dans certaines zone, les fougères aigles (les grandes fougères) sont omniprésentes 🙂 C’est beau mais c’est aussi l’habitat préféré des tiques porteuses de la maladie de Lyme, alors ne gambadez pas trop dedans 😉 En redescendant, vous arrivez dans une zone marécageuse qui s’ouvre ensuite sur l’étang de Cernay.
Vous verrez un monument à Léon Germain Pelouse. Cet illustre inconnu est en fait un peintre paysagiste (de l’école de Barbizon) qui a eu un beau succès. Plusieurs de ses tableaux sont au musée d’Orsay par exemple. En suivant le Vaux, vous arrivez au vieux moulin construit par les moines de l’abbaye.
Et hop comme promis, en suivant le sentier jusqu’au Petit Moulin, vous avez droit à cette magnifique cascade! 🙂 Ensuite, retour à la voiture en remontant le ruisseau.
Vous voulez suivre la même rando ? Et bien ça ressemble un peu à cet itinéraire. Et pour prolonger le plaisir et en savoir plus sur le Parc naturel de la vallée de la Haute-Chevreuse, plus d’infos ici.
L’Abbaye des Vaux de Cernay
Comme on est à côté, on est curieux et on en profite pour rentrer dans l’Abbaye des Vaux de Cernay. Attention : c’est une propriété privée.
Le site est actuellement « fermé pour travaux » car des gros travaux de rénovations sont en cours pour prolonger l’activité hôtelière. Mais si vous voyez la grille ouverte et que « ça à l’air ok », et bien hop allez y et aillez l’air à l’aise!
Au XIIe siècle, le vallon marécageux de Vaux est offert en don aux moines de Savigny. Après de long travaux d’assainissement, une abbaye est construite. C’est la naissance des Vaux de Cernay. En 1147 l’abbaye est rattachée la prestigieuse abbaye de Cîteaux. Elle devient un centre de culture important dans la région. La noblesse et mêmes les rois s’y rendent. Après la Guerre de Cent ans, l’abbaye a du mal à s’en remettre et c’est le début de la fin. La Révolution française sera le coup de grâce. Des batiments sont brulés, des reliques détruites et il ne reste plus que des ruines.
En 1873, l’ensemble est acheté par la baronne de Rothschild qui lancera les premières restaurations. En 1988 un groupe hôtelier devient propriétaire du domaine de l’abbaye et ré-ouvre enfin le parc au public.
Le parc a un charme indéniable avec ces ruines. Si vous voulez épatez votre ami(e), c’est un bon plan! 😉
Et si on allait visiter la ville de Chartres le temps d’un petit weekend ? Ni une ni deux, c’est parti, hop en route! En voiture pour cette destination sans trop savoir à quoi s’attendre. Une belle journée pleine de surprises 🙂
Un petit peu d’histoire (car j’aime bien ça!)
Chartres c’est en région Centre, dans l’Eure-et-Loir. La ville existe depuis le temps des gaulois. César en parlait car c’est ici que chaque année se réunissaient les druides de toute la Gaule. C’était alors la capitale des Carnutes, d’où elle tire son nom. Sous l’époque gallo-romaine, la ville a une certaine importance et possède 2 aqueducs, un amphithéâtre et des temples. La ville sera pillée et détruite par les invasions vikings. En 876, le roi Charles II offre une relique précieuse à la ville : le Voile de la Vierge Marie! C’est à l’époque l’une des reliques les plus précieuses d’Occident. L’aura de la relique sacrée sera encore plus grand quand en 911, selon la légende, l’évêque de Chartres brandit le Voile depuis les remparts et fait fuir le chef normand Rollon qui assiège la ville. La ville connait une belle prospérité et l’évêché de Chartres et un des plus grands de France. Elle traverse à peu près sans encombres l’histoire et pendant la Seconde Guerre Mondiale, le préfet qui y habite n’est autre que le célèbre Jean Moulin (futur héros de la résistance). Maintenant Chartres vit principalement de l’agriculture, du tourisme, et du parfum (je ne le savais pas mais les plus grandes marques ont installés leurs productions ici, c’est la Cosmetic Valley).
Chartres et l’Eure
En arrivant à Chartres, on ne s’attendait pas à voir une ville si verte, et où l’eau est aussi présente. J’avais dans mon imaginaire l’idée que Chartres était une ville « plate et sans relief » perdue au milieu des immenses champs céréaliers de la Beauce. Alors qu’en fait le centre ville historique est sur un promontoire rocheux que contourne l’Eure.
Si vous voulez profiter de ce cadre très agréable, je vous conseille de vous poser à La Petite Venise, la guinguette de Chartres. Produits frais et locaux et option promenade en pédalo ou kayak incluse 😉 Plus d’infos ici. Vous pouvez prolonger la balade avec le Parc des Bords de l’Eure, juste à côté. Idéal pour les enfants.
La Cathédrale de Chartres
On ne peut pas venir à Chartres sans visiter au moins une fois la Cathédrale! Elle domine la plaine de la Beauce et on la voit à plus de 30km de distance. Elle est considérée comme la cathédrale gothique la mieux conservée. C’est un des premiers monuments inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco en 1979. Comme on l’a vu plus haut, Chartres était un lieu important pour les druides, et le site de la cathédrale est étroitement lié aux druides. La légende dit que la crypte est à l’emplacement d’une ancienne grotte druide dédiée à « la vierge devant enfanter ». Il y a aussi dans la cathédrale le « puits des Saints Forts ». C’est la partie la plus ancienne car on suppose justement que ce puits qui rejoint la nappe phréatique sous la cathédrale a été creusé par les druides ou au moins à l’époque gallo-romaine. Depuis l’an 350, on recense plusieurs édifices catholiques qui au fil des siècles seront détruit par des invasions ou des incendies. C’est justement après le grand incendie de 1134 que la ville décide de construire une nouvelle cathédrale, car les maisons qui ont brulés ont libérées de la place! Les travaux commencent en 1194 pour finir en 1230. Ce délai assez court fait que la cathédrale a une belle homogénéité de style. Pourtant on voit bien que les 2 tours sur la façade ne sont pas identiques. Et oui, celle de gauche disparait dans un incendie provoqué par la foudre et une nouvelle tour dans le style gothique flamboyant est érigée en 1520. Elle culmine à 115m de hauteur.
Sous la Révolution française ça va mal : des statues détruites, tout le mobilier disparait, l’argenterie est fondue, des vitraux cassés et la statue de Notre-Dame-de-Sous-Terre est brulée (on retrouvera plus tard dans une vieille maison une miniature de cette statue qui permettra d’en faire une nouvelle version remise dans la crypte en 1976). En 1836 toute la toiture est détruite dans un incendie(c’est maintenant une charpente métallique). En 1944 la cathédrale faillit être bombardée par les alliés car on croyait que les Allemands y avait un poste d’observation. Heureusement le colonel américain Welborn Griffith refuse l’ordre, part en mission pour vérifier qu’il n’y a pas d’ennemis à l’intérieur et fait sonner les cloches pour éviter la destruction! un miracle ! La cathédrale Notre-Dame de Chartres est toujours un important lieu de pèlerinage.
Sur la façade, des centaines de statues forment un véritable livre à ciel ouvert … enfin pour ceux qui savent encore le lire ! 🙂
Un pavillon extérieur supplémentaire a été rajouté en 1520 pour y installer une grande horloge. Mais ce qui frappe surtout à l’extérieur de la cathédrale, c’est la grande rosace qui fait 13,36m de diamètre. C’est une des plus grandes du monde.
L’intérieur de la cathédrale est immense, c’est une des plus grandes cathédrales de France (seulement dépassée par celle d’Amiens). A l’intérieur on trouve aussi une horloge astronomique et une « clôture » qui entoure le chœur de la cathédrale. Ce mur est entièrement sculpté. Avec plus de 200 statues c’est une véritable dentelle de pierre!
Il y a aussi le labyrinthe au sol mais qu’on ne peut pas voir quand les bancs sont installés .. Le vendredi, les chaises sont mises de côté et on peut le parcourir. Il est circulaire et fait presque 13m de diamètre. On n’a jamais vraiment su pourquoi il a été créé et on suppose que c’est pour permettre une sorte de pèlerinage intérieur. Il y a beaucoup de théories sur le sujet, je vous laisse chercher 😉
Avec plus de 2600m2 de vitraux, c’est la plus grande surface aux monde de vitraux du XIIe et XIIIe siècle.
Juste à côté de la cathédrale se trouve le Musée des beaux-arts de Chartres, situé dans l’ancien palais épiscopal.
C’est le principal musée de la ville. Il est créé en 1833.
On y retrouve une collection de peintures, dessins et sculptures. C’est franchement une belle visite culturelle à faire et qui ne vous prendra pas trop longtemps non plus 🙂
Visite gratuite (hors période d’exposition temporaire). Plus d’infos sur le site officiel.
Le Chemin des Arts et la Collégiale Saint-André
Vous voulez encore un peu de culture? Soyez curieux et rentrez dans la collégiale Saint-André. Chaque printemps la ville propose un parcours d’art contemporain appelé le Chemin des arts, et ce lieu en fait parti.
Au moyen age, c’était l’église principale de la ville basse construite à l’emplacement de l’ancien amphithéâtre romain. Après la Révolution elle sera transformée en atelier de menuiserie et de stockage de récoltes avant de finir en ruines. C’est grâce à des rénovation récentes qu’elle a pu renaitre pour animer la vie culturelle à Chartres 🙂
Depuis 2003, chaque année, vous pouvez profiter de Chartres en Lumières. D’avril à octobre, les plus beaux monuments de la ville sont illuminés de projections pleines de couleurs 🙂
Cette fête populaire attire 1 million de visiteurs par an! Évidemment la cathédrale est illuminée elle aussi. La foule s’amasse sur le parvis pour admirer le spectacle.
En bonus, si vous visitez Chartres l’été, vous tomberez pile pendant Chartr’Estivales : 2 mois de fête et de musique pour tous et dans tous les styles 🙂 Et c’est réellement ça! Pour nous, c’était vraiment incroyable. Alors qu’on prenait tranquillement l’apéro dans la ville basse, on entend de la grosse guitare saturée venant de la cathédrale. La curiosité nous guide, on y va et là on tombe sur .. un concert d’AC/DCu ! Un groupe complètement frappadingue qui fait des supers reprises d’AC/DC (leur site). Et croyez moi, pogoter avec le sourire sur Higway to Hell en hurlant et en jetant sa bière en l’air devant la cathédrale de Chartres un soir d’été, ça n’a pas de prix haha le décalage était total ! 🙂 Sinon le festival propose aussi des soirées plus « classiques » 😉 Le détail sur le site officiel ici.
J’espère que cet article sur Chartres vous aura donné à vous aussi l’envie de découvrir cette ville. Pour nous ce fut une véritable belle surprise 🙂
On passe souvent à côté de Beaune en faisant le trajet Paris – Lyon et on ne s’y arrête jamais. Lors d’un séjour en Bourgogne l’occasion s’est présentée, alors on fonce, hop en route pour partir à la découverte de Beaune, la capitale des vins de Bourgogne! 🙂
Nous sommes dans le département de la Côte-d’Or, en Bourgogne, à 45km au sud de Dijon, et nous découvrons cette jolie petite ville qui se visite facilement en une journée, entre vieilles pierres et monuments, entre dégustations de vins et restaurants.
Quand on arrive depuis le nord, on est accueilli à Beaune par la Porte Saint Nicolas. Elle est située à l’emplacement de l’ancienne porte fortifiée avec pont-levis. En 1770 il est décidé de créer une porte plus élégante pour marquer les esprits des visiteurs 🙂
La rue de Lorraine vous conduit ensuite naturellement jusqu’à la jolie petite Place Carnot. C’est là où se trouvent la majorité des restaurants. Car Beaune n’est pas seulement la capitale du vin, mais c’est aussi une capitale de la gastronomie. La cuisine de Bourgogne regorgent de spécialités : ses œufs en meurette, son jambon persillé, son bœuf bourguignon, ses escargots à l’ail et au persil, les quenelles de brocher, le fromage d’Epoisse, les nonnettes et plein d’autres plats délicieux n’attendent que votre bon appétit 😉
Notre choix s’est porté sur le restaurant L’Ecrit’Vin(8 Place Carnot – https://www.ecritvin.fr/ ). Le déjeuner s’est très bien passé, on vous le recommande 🙂
Les Hospices de Beaune
Les Hospices c’est LE lieu à visiter à Beaune. Le riche chancelier Rolin décide que pour le bien de son âme, il doit faire le bien autour de lui. Il choisi la ville de Beaune, achète des terrains, et fait construire son hôtel Dieu. De 1441 au XXe siècle, les vieillards, les pauvres, les infirmes, pourront venir se faire soigner gratuitement. Pour les touristes en revanche c’est payant, entrée à 12 euros, et voyons voir ce qu’il y a à voir dans ce joyau de l’architecture médiévale bourguignonne.
La façade gothique côté rue est surmontée d’une flèche de 50m de haut, et des feuilles d’or ont été utilisées pour enrichir la toiture en ardoise.
La cour d’honneur est vraiment très jolie et c’est l’image la plus connue des hospices, une véritable carte postale à elle seule. Les tuiles colorées qu’on peut voir intérieur datent de 1907. On sait qu’il y en avait aux siècles précédents, mais il n’y aucune description de leurs motifs.
La grande salle « des pôvres » est la pièce la plus importante des hospices. Elle fait 50m de long, 14m de large et 16m de haut. La charpente de chêne au plafond est peinte, comme les poutres qui sortent de gueules de dragons. C’est dans cette salle où les patients étaient allongés dans leurs lits à rideaux, et tout au fond une chapelle.
On découvre ensuite les autres salles des hospices où sont exposés divers trésors historiques.
Étrangement, c’est l’apothicairerie qui m’a le plus intéressé. L’ancienne pharmacie est encore remplie de flacons aux compositions les plus étranges! Je ne sais pas ce que peut soigner les yeux d’écrevisse et la poudre de cloportes, mais surement qu’avec un peu de pierre divine, tout ira mieux! 🙂 Les pots datent de 1782, ils sont peut être légèrement périmés …
Il y a aussi les caves médiévales qui ne sont ouvertes au public qu’au moment de la vente des hospices de Beaune. En effet, les hospices possèdent 60 hectares de vignobles côte de Beaune et côte de Nuits avec des grands crus d’exception. Depuis 1794, chaque 3e dimanche de novembre, ces grands vins sont vendus aux enchères. Le résultat de cette vente de charité la plus célèbre du monde est utilisé pour le fonctionnement de l’hospice (et du centre hospitalier de Beaune). Pour information, en 2021 la vente a rapporté 11 millions d’euros.
Basilique Notre-Dame
Elle date du XIIe siècle et c’est une des dernières grandes églises romanes de Bourgogne (avant l’avènement du gotique). Beaune était une étape sur la route de ceux qui partaient en croisade, et il fallait un grand et beau monument pour les recevoir. Les pèlerins venaient aussi en grand nombre pour prier la Vierge Noire.
La basilique a été restaurée par Viollet-le-Duc en 1844.
La basilique est réputée pour ses tapisseries, ses beaux vitraux, et surtout son grand orgue, le plus beau de Bourgogne!
Le Beffroi
Durant votre balade dans les rues de Beaune vous pourrez voir le beffroi sur la place Monge, aussi appelé la Tour de l’Horloge. La tour date de 1395.
Les remparts
A Beaune, il y a chouette circuit pour une belle balade : la promenade des remparts. Vous pourrez faire le tour de la ville le long des fortifications du XIVe au XVIIe siècle.
Tout commence par un cadeau d’anniversaire un peu original « faire du char à voile au Touquet » 🙂 et finalement le temps d’un week-end, toute une bande d’amis se retrouve pour partager cette expérience et pour découvrir le Touquet. Allez je vous embarque aussi, hop en route ! 😉
Direction le département du Pas-de-Calais, à l’embouchure de la Canche. Nous rentrons dans la région naturelle du Marquenterre. C’est le pays des dunes et des plages sans fins et c’est là que se trouve le Touquet ou plutot le Touquet-Paris-Plage !
L’histoire du Touquet-Paris-Plage
Tout commence en 1837, quand l’État met en vente des terrains dunaires sur le lieu dit du Touquet. Un riche ancien notaire, Alphonse Daloz, décide d’acheter le terrain. Il essaye de faire de l’élevage et de l’agriculture mais ça ne fonctionne pas du tout. En 1856, il décide de stabiliser les dunes en plantant des pins maritimes, comme dans les Landes de Gascogne. La forêt du Touquet s’implante très bien et est toujours là aujourd’hui. Comme le domaine commence à avoir fière allure, il se fait bâtir un château. Un de ses amis vient lui rendre visite en 1874 et ce n’est pas n’importe qui, c’est Hippolyte de Villemessant, le fondateur du Figaro. Il s’émerveille de la beauté du lieu avec sa forêt et les dunes, la surnomme l’Arcachon du Nord, et suggère l’idée de développer la plage et de l’appeler Paris-Plage. En 1882 Daloz lance le projet, les premiers lotissements apparaissent, la station balnéaire est créée.
En 1894, John Whitley, un riche homme d’affaire britannique, s’associe au développement. En 1912 le Touquet-Paris-Plage devient officiellement une commune. Le Touquet devient rapidement un endroit à la mode, la jet-set s’y presse, le casino tourne à plein régime, les plus beaux hôtels sont construits pour accueillir les fortunes françaises et britanniques. Durant la seconde guerre mondiale une bonne partie de la ville est détruite. A la libération, Touquet est la commune la plus minée de France. Le tourisme reviendra dans les années 1970, et maintenant le Touquet-Paris-Plage essaye de retrouver le charme de son apogée dans les années 1930 : nature et élégance 🙂
Plus d’infos sur les activités proposées au Touquet sur ce site.
Le char à voile
Cette activité est née sur les grandes plages du nord de la France et de la Belgique. C’est d’ailleurs Louis Bleriot (le père de l’aviation en France et aussi un habitant du coin) qui avait créé un modèle de série, l’aéroplage, qui avait atteint 100km/h! Nous, on la joue plus modeste et on s’adresse au Centre Nautique de la Manche Bertrand Lambert.
Ce jour là, les conditions sont parfaites : un grand vent fort et régulier bien face à la plage, la marée basse, peu de gens sur la plage car nous sommes en hiver et un ciel bleu splendide. Le seul bémol, la combinaison pas sexy haha (mais combinaison obligatoire car vous finirez trempé !)
Après un rapide débrief sur la façon dont on doit manœuvrer l’engin et le choix de notre bolide, c’est parti ! C’est une découverte pour tout le monde et c’est un kif total. C’est facile à diriger, on a belle sensation de vitesse, ça accélère très vite, et très vite on ne suit plus vraiment les premières consignes et on enchaine les slaloms, les courses et les dérapages 🙂
Le terrain de jeu est énorme (une plage de 11km), et c’est une expérience que je vous recommande à 1000% ! 🙂
Après cette chouette expérience, prolongez le plaisir du vent avec un session de kitesurf par exemple ? il y a le local de l’école de KiteSurf juste à côté des chars à voile 😉 ou sinon plus modestement, un peu de cerf-volant, ça marche aussi !
Le Touquet, ce n’est pas qu’une plage immense, c’est aussi un patrimoine architectural 🙂
Le marché couvert en arc de cercle est par exemple emblématique du centre ville, la rue principale passe juste au milieu.
De nombreuses villas sont classées au monuments historiques. Le moderne côtoie l’authentique. Tout est possible au Touquet-Paris-Plage!
Certaines villas sont plus incroyables que d’autres, comme la Villa Castel construite en 1904 et qu’on croirait directement sortie d’un conte de fée.
L’hôtel de ville aussi est un monument à part avec son style gothique anglais. Il est construit en 1931 avec un beffroi de 38m.
Je fais une petite infidélité au Touquet pour vous emmener de l’autre côté de l’estuaire de la Canche pour vous montrer ce magnifique coucher de soleil sur la très belle plage de Sainte-Cécile 🙂
C’est par cette super phrase d’accroche que je vous propose de visiter Amiens, car Amiens c’est bien ! et ouais ! alors hop en route ! 🙂
Amiens, c’est la capitale historique de la Picardie, la préfecture de la Somme, à mi-chemin entre Paris et Lille. C’est une ville qu’on prend plaisir à visiter. La ville surnommée « la petite Venise du Nord »est aussi une ville bien vivante et dynamique avec une grande population étudiante 🙂 L’histoire de la ville remonte à bien longtemps, dès l’antiquité, c’était la capitale des Ambiens, les gaulois qui vivaient ici. Et le nom est devenu celui de la ville. Entre temps, elle s’appellera aussi Samarobriva sous l’occupation romaine. Après les pillages vikings, la ville renait de ses cendres et devient très riche au XIIe siècle grâce à la culture de la « waide » (aussi appelée pastel des teinturiers ou guède). Même si cette plante a des fleurs jaunes, c’est à partir de ses feuilles qu’on extrait un pigment bleu, le bleu d’Amiens, qui servira à la peinture et à teindre la majorité des tissus de l’époque. Cette richesse et cette stabilité permettra la construction en 1220 de la plus grande cathédrale gothique du monde.
Le grand monument de la ville, c’est bien évidemment la cathédrale d’Amiens. C’est simple on la voit de partout! Tout le monde est d’accord pour dire que c’est un véritable chef d’œuvre de l’art gothique. Elle mesure 145m de long et culmine à 112m.
Grâce à une construction assez rapide (entre 1220 et 1288), l’architecture reste homogène. On reste déjà bouche bée devant sa façade décorée de plus de 3000 statues ! La cathédrale a eu la chance de passer à travers la révolution française et les deux guerres mondiales sans subir trop de dégâts. Un véritable miracle !
Les voutes atteignent 42m de haut, c’est juste énorme. Son volume est tellement grand qu’elle pourrait contenir deux fois Notre-Dame de Paris! Si elle est aussi grande, c’est parce qu’il fallait voir grand pour accueillir des pèlerins venant de toute l’Europe pour voir la relique de Saint Jean-Baptiste(son crâne est ici, enfin, un des nombreux véritables crânes du saint 😉 ).
On est vraiment tout de suite frappé par les dimensions quand on pénètre dans la cathédrale. Tout est immense et élancé vers le ciel. C’est l’apogée du gothique classique.
Le grand orgue est un des plus anciens de France (1422) et le plus haut perché (à 17m du sol).
Une des raretés de cette cathédrale, c’est le grand pentacle inversé dans la rosace du côté Nord. A priori rien de satanique là dedans, car la symbolique du pentacle inversé comme synonyme du diable est arrivée beaucoup plus tard, mais tout de même, c’est le seul endroit où on peut voir ça. Pourquoi ce choix? mystère mystère !
Parmi les autres trésors de la cathédrale, il y a son grand labyrinthe au sol, comme à la cathédrale de Chartres, les gisants de bronze qui ont survécut à la révolution et n’ont pas été refondus (très rare), la clôture du chœur et ses innombrables statues, et bien sur le crâne de St Jean Baptiste. La liste est longue, et croyez moi, il y a beaucoup à voir 🙂
La grande flèche de la cathédrale a été reconstruite en 1533 suite un incendie. Elle est tout en bois de chêne et recouverte de plomb (71 tonnes de plomb!).
On gravite naturellement autour de la cathédrale, on ne s’arrête jamais de lever les yeux pour l’admirer à nouveau. Si vous en avez marre d’avoir un torticolis à force de regarder en l’air, venez vous reposer dans le très agréable Parc de l’évêché.
Tout naturellement vous arriverez ensuite au quartier de Saint Leu, sans doute l’endroit le plus vivant de la ville 🙂
Il y a de nombreux bars et restaurants, des terrasses, une belle ambiance en soirée. Des belles maisons colorées et à colombages et une promenade fleurie servent de décor idéal pour flâner le long de la Somme 🙂
Une des attractions du quartier, c’est la sculpture de l’Homme sur sa bouée. Si vous faites attention, vous verrez que l’homme regarde deux autres statues sur une façade, la femme à la robe verte et l’homme à la chemise rouge. Un peu comme le Manneken Pies à Bruxelles, cette sculpture avec les pieds dans l’eau a régulièrement droit à un relooking par les étudiants 😉 Dans la rubrique insolite, vous verrez aussi l’arbre à Gargouilles. C’est un « arbre à souhaits », vous accrochez un tissu ou une ficelle, vous faites un vœu et il sera exaucé ! Elle est pas belle la vie ? 😉
Une des particularités de la ville, c’est les « amiénoises ». Il s’agit des maisons typiques qui ont été construites après la révolution industrielle. Généralement les façades sont en briques et assez étroites, les maisons toutes en longueur, et avec un jardin. Il y l’amiénoise simple avec une seule fenêtre par étage, et l’amiénoise double avec deux fenêtres à chaque niveau. Voilà vous êtes incollables maintenant 😉
La ville d’Amiens est aussi célèbre pour ses hortillonnages. Sur plus de 300 hectares, il s’agit d’un réseau de jardins entourés de canaux. C’est le poumon vert de la ville et ce qui lui a fait gagner de nombreux prix sur la biodiversité et l’environnement. Les premiers hortillonnages datent de l’époque des romains. C’était l’endroit idéal pour cultiver des légumes sur ses ilots aux terres fertiles. Des légumes sont toujours cultivés et vendus le samedi au « marché sur l’eau » dans le quartier Saint Leu.
Ne manquez pas le Festival International de Jardin sur l’ile aux Fagots! Vous ferez un voyage poétique et paysager au cœur des hortillonnages. Et en plus, c’est gratuit ! 😉
Enfin prenez simplement le temps de vous balader le long du chemin de halage. Admirez les nombreuses passerelles décorées, les maisons mignonnes, les jardins fleuris, les canards, et la douceur de vivre qui se dégage de cet endroit.
Il est évidemment possible de découvrir les hortillonnages au fil de l’eau. Soit à bord d’une barque traditionnelle avec une visite guidée ou dans des petits bateaux sans-permis, de nombreux services sont proposés et vous trouverez facilement votre bonheur 🙂
Amiens, c’est aussi un patrimoine et une vie culturelle. La ville est par exemple indissociable de Jules Verne. Le plus grand écrivain français alors au sommet de sa gloire viendra s’installer et vivre à Amiens, et la Maison Jules Verne(2 rue Charles-Dubois) peut maintenant se visiter. Il faut aussi voir le Cirque Jules Verne, inauguré en 1889. C’est un des rares cirques en dur encore existant en France (comme le Cirque d’Hiver à Paris). Le musée de Picardie est aussi très réputé et surnommé le « petit Louvre de la Province ». Bon, personnellement j’ai préféré illustrer tout ça avec la Maison de la Culture et son look résolument moderne qui tranche avec le reste de la ville, et le Grand Hôtel de l’Univers, car cette modestie dans le nom méritait d’être connu haha 🙂
Il y a un autre monument célèbre à Amiens, c’est la Tour Perret. Elle est construite dans le quartier de la gare, complètement rasé par les bombardements de 1944. La tour est inaugurée en 1952. Avec ses 110m de haut, elle a été pendant longtemps le plus haut gratte-ciel d’Europe, et elle était le premier gratte-ciel français. Il aura fallu attendre plus de 10 ans avant que les premiers habitants s’y installent, car les prix étaient trop chers et personne ne voulait y vivre!
Si vous avez envie de prendre de la hauteur, l’appartement panoramique du 19e étage peut se louer, cherchez le 360° Tour Perret 😉
On ne manquera pas non plus la grande verrière de la gare (aussi appelée Gare du nord).
Alors, Amiens, ça vous tente d’y faire un petit tour ? 😉
Venez découvrir un lieu unique, chargé d’histoires, et tout proche d’Angers. Cette pépite méconnue, c’est l’ancien couvent de la Baumette. Allez, je vous fais découvrir, hop en route ! 🙂
Pour avoir la chance de découvrir ce lieu, il faut se rendre à quelques kilomètre au sud d’Angers. Dominant la rivière de la Maine sur son rocher, l’ancien couvent de la Baumette se dresse depuis le XVe siècle. Classé aux monuments historiques, le lieu est actuellement une résidence privée mais il est possible de le visiter à divers occasions (ou quand on connait les gens :-P) Plus d’infos sur le site officiel.
Son histoire commence donc au XVe siècle. A l’époque, c’est le bon Roi René d’Anjou qui est au pouvoir dans la région. Comme il est à la fois comte d’Anjou et de Provence, il se rend régulièrement dans le sud, où il va parfois dans la grotte du massif de Sainte-Baume consacrée à Sainte-Madeleine. Comme il trouve que le roc qui domine la Maine a un air de ressemblance, il décide d’y faire construire un monastère voué à Sainte Marie Madeleine, la Baumette (la petite Beaume).
La construction est terminée en 1454, et l’ordre des moines Cordeliers s’y installent à la demande du roi René. Des religieux vivront ici jusqu’à la Révolution française. Ensuite le couvent est vendu comme bien national.
Le lieu comprend des grands jardins en terrasse taillés dans le schiste du Roc de Chanzé, ainsi que des bassins et des puits.
Le cloître du couvent est très particulier. Il est creusé directement dans la roche!
On trouve aussi une grande chapelle du XVe siècle, à flanc de rocher. A de nombreux endroits on retrouve des graffitis taillés dans la pierre au fil des siècles par les moines. Il y a surement des secrets cachés dans ces symboles! Parmi les anciens pensionnaires célèbres e la Baumette, on peut citer François Rabelais et Joachim du Bellay. Le roi Henri IV y a
Devenu une résidence privée, l’ancien couvent tombe dans les mains de la la famille Cheux. Albert Cheux, fameux météorologue, s’y installera et fera construire une tour de 6 étages et transformera le couvent en station météorologique de 1860 à 1914. On retrouve encore quelques uns de ses instruments de mesures. La tour sera démoli lors de la libération d’Angers en 1944.
Lors d’une balade en canoé sur la Maine, vous passerez forcément devant. Maintenant vous savez que 15m plus haut, il y a des jardins magnifiques à visiter.
Qui plus est, le point de vue sur la Maine vaut le coup. On distingue même le château d’Angers au loin 🙂
Et si vous avez de la chance, vous pourrez profiter du coucher de soleil et profiter d’un excellent diner sur la plus belle terrasse de la région, et avec bien entendu les meilleurs vin du coin 😉
Pendant des années, le carnaval de Dunkerque était quelque chose de mystérieux pour moi. Alors quand un ami nordiste m’a proposé d’y participer, évidemment j’ai dit oui, et hop en route pour un des plus grands évènements festifs de France!! 🙂
Les origines du carnaval de Dunkerque remontent au XVIIe siècle. Les pêcheurs de la régions partaient pour 6 mois de pêche en Islande. Avant leur départ, les armateurs organisaient un repas et une fête, et en plus ils versaient la moitié de leur solde. Comme beaucoup ne revenaient pas (naufrage, etc…), c’était l’occasion de faire une grande fête. Depuis, chaque année vers Mardi gras, le carnaval envahit les rues de la ville 🙂
On se retrouve devant le grand et très bel hôtel de ville de Dunkerque avec son beffroi, et on en profite pour enfiler son plus beau déguisement. Enfin son plus beau « clet’che » comme on dit ici 😉 Traditionnellement, les hommes se déguisent en femmes, et il vaut mieux prévoir des accessoires qui ne craignent rien, car la journée va être mouvementée ! Pensez à prévoir des bonnes chaussures aussi 🙂
Voici ce qu’il faut retenir pour réussir son carnaval de Dunkerque qui est bien codifié :
Il y a le tambour-major. C’est un peu le chef d’orchestre de la journée. Il dirige la clique (la fanfare), choisit les chants. Il décide des endroits où s’arrêter pour les chahuts. Il est connu par toute la ville.
Quand on vient au carnaval de Dunkerque, il faut réviser les chants. TOUT le monde connait les chants par cœur, et TOUT le monde chante 🙂 Heureusement les chants ne sont pas très longs, en revanche il y en a beaucoup. Les paroles sont généralement très poétiques, par exemple « ♪ l’avion l’avion, ça fait lever les yeux, la femme la femme, ça fait lever la queue ♫ » ou « ♫ Chantaaaal, t’as mis ton doigt dans mon trou d’bal, c’est pas normaaaal, tu m’dois cent baaaaalles ♪ ». Oui ok ça surprend un peu au début, mais on s’y fait très vite!
Tous les « carnavaleux » sont réunis dans une bande, qui suit la fanfare et le tambour-major. La première ligne de la bande est très importante. La ligne doit faire la largeur de la rue, et tout le monde se tient par le coude. Le but va être de tenir bon quand le chahut va être lancé.
Pendant le chahut, la première ligne ne bouge plus et retient tous les autres carnavaleux qui poussent derrière. C’est juste un joyeux bordel, tout le monde est comprimé contre les autres, et tout se fait dans la bonne humeur et avec le sourire. Au bout de quelque minutes, le chahut cesse, la musique reprend, et la bande reprend sa joyeuse avancée dans les rues de la ville. Lors d’un chahut il ne faut même pas essayer de sortir, c’est impossible. Si on ne se sent pas en état, on s’écarte simplement de la bande pour ne pas risquer d’être coincé. En cas d’urgence, on peut toujours crier « sortie! » et les carnavaleux s’écartent pour laisser les personnes en détresse s’échapper.
Pas de panique, on peut très bien profiter du carnaval sans connaître les chansons, ni être un pilier de rugby qui s’éclate dans le chahut. Mais il faut reconnaitre que c’est un peu dommage de ne pas jouer complètement le jeu, car c’est vraiment l’âme du carnaval. L’ambiance est réellement familiale et dans un très bon état d’esprit 🙂
La bande fait un passage obligatoire sur la grande place devant l’hôtel de ville. Tout le monde est là pour le lancer de harengs! Depuis le balcon, le maire et des personnalités jettent des harengs dans la foule (les harengs sont emballés). Arriver à attraper un hareng fait de vous la fierté locale! Bon courage pour essayer d’en avoir un, car c’est véritablement la guerre à ce moment là 🙂
Pour avoir une vue imprenable sur ce rassemblement, vous pouvez rentrer dans une chapelle. « Faire chapelle », c’est ouvrir son logement aux carnavaleux, pour qu’ils puissent boire, manger et faire fête. Attention, on ne rentre dans une chapelle que si on connait l’hôte, ou si on est invité. Et si on arrive dans une chapelle, il est bien vu d’apporter aussi des boissons et de la nourriture.
Partout dans la ville l’alcool coule à flots. On peut même croiser des personnes ivres dès le matin 🙂 Et au risque de me répéter, tout se passe dans la bonne humeur. Dans plein d’autres endroits en France, il y aurait des bagarres et des débordements, mais pas ici. C’est vraiment l’occasion pour toute la population et les visiteurs de faire la fête en toute sécurité (même si on est complètement imbibés haha).
En fin de journée, tous les carnavaleux se retrouvent sur la place Jean-Bart. La clique s’installe dans un kiosque installé au pied de la statue du corsaire. Ensuite, c’est le rigodon final : une heure de chants, de chahuts, en tournant autour du kiosque. C’est très intense !
Le moment le plus poignant reste la Cantate à Jean Bart, et surtout l’Hymne à Co-pinard (alias Jean Minne, le tambour major le plus célèbre qui a dirigé le carnaval pendant 30 ans). Tout le monde à genoux et la main sur le cœur. Des frissons rien que d’y repenser 🙂
La journée n’est pas finie ! hahaha 🙂
Vous pouvez ensuite continuer le carnaval dans un des nombreux bals qui ont lieu dans la ville. C’est là où il faut aller pour continuer de boire, manger, danser, chanter et faire la fête jusqu’au bout de la nuit !
Et sinon, vous pouvez profiter de votre passage au carnaval de Dunkerque pour découvrir le patrimoine de la ville.
Il y a par exemple le grand beffroi, haut de 58m et construit en 1440! Il sert toujours de clocher pour la ville.
Vous admirerez la belle façade de l’église Saint-Eloi. Elle abrite Notre-Dame-des-Dunes, la patronne des marins de Dunkerque.
Sur la façade de l’hôtel de ville, il y a la statue de Louis XIV à cheval. Il est un personnage important pour l’histoire de la ville, car le roi de France rachète Dunkerque aux anglais en 1662. Juste après, il charge Vauban de fortifier la cité, et Dunkerque deviendra le plus grand port de guerre du royaume.
L’autre statue incontournable de Dunkerque, c’est celle de Jean Bart. Ce corsaire célèbre sera la hantise des anglais pendant les guerres de Louis XIV. Son exploit le plus célèbre sera de récupérer un convoi de 110 navires chargés de blé, et que Louis XIV avait acheté à la Norvège. Le royaume de France était sous blocus et la famine arrivait! Les hollandais, en supériorité numérique, s’emparent du convoi. Mais Jean Bart réussira l’impossible, et après un dur combat, il escortera les navires jusqu’en France, et sauvera la patrie. Il sera décoré de l’Ordre de Saint-Louis par le roi.
Dans un registre un peu moins historique, à Dunkerque on la voit de partout, c’est la Tour de Reuze. Cet immeuble résidentiel de 88m est le point culminant de la ville.
Enfin, on profitera d’une venue à Dunkerque pour se balader à proximité du port (le 3e port français), aller jouer au casino, admirer les belles façades des propriétés bourgeoises, et flâner le long de la grand plage de sable 🙂
Durant un week-end prolongé, j’ai eu le grand plaisir de découvrir le Vercors. Je ne connaissais pas du tout cette région, et je suis vraiment tombé sous le charme de cette nature sauvage, et de ces paysages incroyables! C’est parti, je vous propose des idées de sites à découvrir dans le Vercors pendant un séjour de 3 – 4 jours, hop en route !
Comme point de départ pour découvrir les beautés du Vercors, je vous conseille de poser vos valises à Die. Cette petite ville se trouve au sud du massif du Vercors, et il y a plein de bonnes raisons pour y aller. La ville est très agréable avec son mélange de patrimoine historique (les vieux remparts gallos-romains par exemple), de côté hippie (le yoga omniprésent), d’amour de la nature (le bio et le sport) et sa vie culturelle assez riche 🙂 Il y a un grand parking gratuit à l’entrée de la ville, pas de problèmes pour se garer! Pour manger, je vous conseille : le Meyro’s Pub avec son grand jardin bordé d’un ruisseau, le café des Lys pour la simplicité et la gentillesse, et le Pain de Sophie simplement la meilleure boulangerie du coin et l’endroit idéal pour prendre un petit café en terrasse le matin 🙂 Et si on est à Die, il est obligatoire d’aller au Caveau Jaillance & Muséobulles! 😉 Vous pourrez profiter de dégustations gratuites et découvrir les plaisirs de la Clairette de Die ! (à boire avec modération, tout ça tout ça) Le site officiel de la ville et de l’office du tourisme du pays Diois.
En bonus, je vous conseille vraiment de brancher la radio de votre voiture sur le 107.5 FM, pour écouter RDWA 🙂 C’est Radio Diois ! Une radio associative comme on les aime ! Une radio sans publicités, avec des super découvertes musicales et infos locales pratiques, bref c’est LA radio de votre séjour dans le Vercors 😉
Pour vous aider à vous repérer, la petite carte interactive!
Un des trésors de la région, c’est la lavande. Vous verrez de nombreux champs au bord de la route. Pour en savoir plus, je vous conseille d’aller vous arrêter à la distillerie Bleudioissur le bord de la route D93. C’est une des dernières distilleries ancestrales de France qui propose une huile essentielle bio de très bonne qualité. Un autre chouette endroit (un peu plus touristique et plus complet) pour faire vos emplettes autour de la lavande, c’est dans le village de Chamaloc, à la distillerie des 4 vallées 🙂
Si vous continuez le route vers le nord en direction du Sud Vercors, au bout d’une vingtaine de minutes de montée, vous arrivez au Col de Rousset à 1249m d’altitude, et c’est déjà la première claque visuelle 😉
Elle est pas belle la vie avec un paysage comme ça ? 🙂
Bonus : à une dizaine de kilomètres du col, sur la D518, vous pouvez visiter la Grotte de la Luire. Par manque de temps, nous avons fait l’impasse sur cette grotte et nous préféré en visiter une autre, que vous verrez un peu plus loin, suspense 🙂
Si vous voulez encore du grand panorama, direction la station de ski de Font d’Urle, juste à côté. Vous traverser un grand plateau d’alpage avant de rejoindre la station.
En hiver, c’est le paradis du ski de fond. Le reste de l’année, c’est très bel endroit où se balader et s’approcher au plus près des grandes falaises du sud du Vercors. Il suffira de suivre le petit chemin de randonnée en direction du belvédère de la Porte d’Urle.
Au sud ouest du massif du Vercors se cache la plus grande chute d’eau de la région. Il faut se rendre au petit village de Plan-de-Baix. On le repère facilement avec sa fameuse Croix du Vellan. C’est d’ailleurs l’occasion d’une belle randonnée pour un autre point de vue de malade!
Mais pour le moment, on préfère se diriger vers le parking de la Druise. Attention, le parking n’est pas très grand et peu vite être complet en période estivale.
Ensuite, il suffit de descendre un petit sentier escarpé pendant 25 minutes (pas du tout adapté aux poussettes, et pensez à avoir des bonnes chaussures, la remontée risque d’être pénible ;-)). En tout cas, vos efforts seront récompensez car au fond du petit canyon, les pieds dans l’eau, vous pourrez admirer la Chute de la Druise et ses 72 mètres de haut ! 🙂
Au sud-est du massif, il y a une balade qui me tenait à cœur pour voir un des emblèmes du Vercors. Pour ça, il faut rejoindre le petit hameau perdu de Trezanne. On y trouve une jolie chapelle avec un toit en chaume.
C’est mignon certes, mais il y a bien plus à voir ! … enfin en théorie .. Donc on part gaiement dans la forêt pour grimper vers le Col de Papavet.
Le but était de cheminer sur la crête de l’Aubeyron. De là, on on peut avoir un panorama magnifique sur le Mont Aiguille! 🙂
Mais pas de chance ce matin là, les nuages étaient si bas, que nous n’avons pu voir qu’un tout petit bout du mont Aiguille. Et pour le sommet de la crête, on aurait été dans le brouillard complet. Grosse déception snif snif ..
En théorie, le Mont Aiguille ça ressemble à ça 😉
Pendant longtemps, il était surnommé le « mont inaccessible ». En 1492, le roi Charles VIII ordonne son ascension (2085m) par Antoine de Ville. Il est alors rebaptisé le Mont Aiguille. Cet évènement marque le début de l’alpinisme.
(photo récupérée sur Google pour illustrer ce que je n’ai jamais vu … )
Pour se remettre de cette déception, nous avons fait une halte à la Laiterie du Mont Aiguille. Si vous voulez acheter du bon fromage de la région, c’est ici qu’il faut aller 🙂
La météo à ce moment là étant vraiment trop mauvaise dans le massif du Vercors, on décide de s’éloigner un peu pour retrouver du beau temps, direction le lac de Monteynard-Avignonet.
Le lac est apparu en 1962 après la construction du barrage. On a choisi de faire ce petit détour pour faire une randonnée insolite : découvrir la grande passerelle himalayenne du Drac 🙂 Elle est inaugurée en 2007 et fait 220m de long. Suivant le niveau du lac, vous serez entre 50 à 90m au dessus de l’eau. Et s’il y a du vent qui souffle bien (comme ce jour là), vous serez peut être légèrement stressé au beau milieu de la passerelle, l’aventure haha !
Il faut compter environ 2h de marche depuis le parking. Et il est possible de prolonger le plaisir (ou le calvaire haha) en allant jusqu’à une autre passerelle himalayenne, celle de l’Hebron (compter au moins 4h de marche dans ce cas).
Plus d’informations sur les différentes activités qu’on peut faire dans le lac sur le site officiel 🙂
Plus au nord dans le Massif du Vercors, si vous voulez encore du spectaculaire, prenez la route de Combe Laval. Elle relie le Col de la Machine à St-Jean-en-Royans. Cette route ouverte en 1898 servait à faciliter le transport du bois. Elle est très vite devenue une curiosité touristique.
Sur plus de 4 km, cette route longe des falaises immenses, le long d’un cirque majestueux. Les paysages sont à couper le souffle!
Cette succession de belvédères vertigineux et de points de vue est une étape incontournable dans la région !
Vous vous demandez peut-être ce qu’il y a au fond, tout la bas, 600m plus bas? Et bien pour le découvrir, direction le village de Saint-Laurent-en-Royans, à l’entrée de la Combe Laval.
Au détour d’un virage, il faudra prendre la discrète petite route de Laval. Ensuite, on ne peut pas se tromper, c’est tout droit jusqu’au bout. Après 5km de petite route, vous arrivez au Monastère orthodoxe de Saint-Antoine-le-Grand. Il a été fondé en 1978, et il est une dépendance du monastère Simonos Petra du Mont Athos en Grèce. Autrement dit, des moines qui ne choisissent pas les lieux au hasard pour implanter un monastère. Comme quoi, le Vercors c’est divin !
Attention … les visites ne sont possibles que certains jours et à certaines heures. Ce jour là, malheureusement, nous sommes arrivés trop tard, et en plus, il y avait une pluie terrible (même si ça ne se voit pas sur la photo), et donc même pas envie de randonner jusqu’à la cascade de la source du Cholet, tout au fond de la vallée. Donc pour vous éviter ce détour, pensez bien à planifier votre visite avec les infos du site du monastère.
Si comme moi vous en voulez encore plus et que vous vous dites « ho! mais il y a la vieille route des Grands Goulets, ça doit être hyper impressionnant! »
Et bien laissez tomber, l’accès est fermé, même en mode piéton… Il parait que ça ré-ouvrira peut-être un jour, mais avec les éboulements fréquents, c’est actuellement trop dangereux. Snif snif … du coup, je fais quand même décoller le drone pour avoir un petit aperçu. La vieille route, elle longe la falaise de droite, un truc de dingue !
C’est pas grave, il y a encore plein de belles choses à voir! Du coup on prend le tunnel de la nouvelle route des Grands Goulets, et on descend dans la vallée, le long de la rivière la Vernaison. La il faudra être attentif, sur votre droite à un moment, une petite route discrète descend, hop il faut la prendre! Vous arriverez ainsi à un petit parking. Ensuite, il suffit de marcher le long de la rivière (le cadre est déjà très beau) et … 😉
Vous arrivez à la Cascade Verte 🙂 Elle est belle, est est magnifique! (et il n’y a pas trop de monde!). Ce n’est pas la plus grande des cascades, mais surement l’une des plus belles! Un charme magique s’en dégage et vous aurez du mal à quitter cet endroit 😉
Le retour se fait par le même chemin. Sinon vous pouvez continuer de suivre la rivière entre les falaises … mais ce qu’il y a ensuite, c’est justement notre prochaine étape ! 😉
On reprend la voiture, on fait quelques centaines de mètres, et on prend la première à droite, à nouveau en direction de la rivière. Il faut se garer discrètement le long du grand hangar et prendre le petit sentier qui descend, et en remontant la rivière, on découvre : la Cascade Blanche ! 🙂
Je la trouve personnellement un peu moins belle que la verte, mais c’est très subjectif. Ici, il est facile de se baigner. En revanche il y a d’avantage de monde, c’est le revers de la médaille.
L’étape suivante, c’est l’arrivée dans le village le plus emblématique de la région :Pont-en-Royans 🙂 Elle tire son nom du petit pont qui permettait de franchir les gorges abruptes au XIIIe siècle, et de Royans, la région autour. Elle devient vite la capitale économique locale, grâce au commerce du bois.
Le village a conservé une architecture médiévale du XVIe siècle, et ce qui le rend si particulier, c’est évidemment les célèbres maisons colorées et suspendues 🙂
La commune est au confluent de deux rivières, la Bourne et la Vernaison. Elle cultive d’ailleurs cette image de ville d’eau, en ayant carrément un musée de l’eau! Bon je vous avoue, ça n’a pas du tout éveillé ma curiosité, et j’ai préféré le plaisir d’une bonne bière fraiche, tranquillement installé sur l’immense terrasse avec la super vue, à côté de l’entrée du musée! 😉 Si vous souhaitez tout de même découvrir le musée et les dégustations du bar à eau, les infos sur le site officiel.
Pour en savoir plus sur Pont-en-Royans et les différentes activités proposées, plus d’infos sur le site de la commune.
Une fois la visite de Pont-en-Royans terminée, je vous propose de vous engouffrer dans les Gorges de la Bourne. La route a été ouverte en 1872, et si le décor est véritablement grandiose, la nature reste toujours sauvage et imprévisible. Il y a « régulièrement » des éboulements et des travaux de sécurisation. Pensez à bien vérifier que la route n’est pas fermée temporairement pour vous éviter un gros détour.
La véritable raison de s’aventurer dans ces gorges, c’est pour découvrir la très belle Grotte de Choranche. Vous ne pourrez pas louper l’entrée, il y a des panneaux partout, et le parking est immense.
En continuant le long de la route des gorges, vous pourrez admirer le point de vue sur le cirque du Bournillon.
Et si vous en avez le temps ou le courage, il est possible d’aller tout au fond, dans la Grotte du Bournillon. Elle est souvent remplie d’eau et surtout, elle possède l’un des plus grands porches naturelles pour une grotte en Europe!
La suite des 42km de route sinueuse et étroite en direction de Villard-de-Lans ne sera pas forcément de tout repos …
… mais vous aurez le plaisir de traverser un lieu qui semble toujours sauvage et rempli de mystères ! 🙂