Réveil de bonne heure au camping l’Esplanade à Olmeto, et direction la vallée de Taravo à 13km de là. On a décidé de faire une petite visite culturelle au site préhistorique de Filitosa. C’est en 1946 que le propriétaire des lieux découvre que quelque chose de particulier se cache sur son terrain. Les fouilles commencent en 1954 et permettent de mettre à jour le principal site préhistorique de Corse.
On peut y découvrir de nombreux menhirs sculptés de formes humaines. Ils datent du 4e millénaire avant JC mais plusieurs ont été « retravaillés » en -1200. Leurs véritables significations restent toujours mystérieuses. Plus d’infos sur le site officiel.
Le site n’est pas très grand, il faut compter environ une heure sur place. Il y a aussi un petit musée retraçant l’histoire de l’occupation du site de Filitosa depuis ses origines jusqu’à l’âge de fer. Et au milieu de tout cet héritage du passé, il y a aussi un véritable héritage vivant, c’est le vieil olivier millénaire. Âgé de plus de 1200 ans il a été classé en 2017 « arbre remarquable de France ».
La fameuse pierre Filitosa V. C’est la seule statue menhir de Corse avec une épée et un poignard.
Après cette petite visite culturelle, direction le sud pour rejoindre Sartène. Cette petite commune de 3.000 habitants est la capitale de la Rocca, et par sa superficie, c’est la plus grande de Corse. Elle a la réputation d’être « la plus Corse des villes corses ».
Elle est perchée sur un promontoire rocheux à 330 m d’altitude sur les pentes du Monte Rosso et elle surplombe la vallée du Rizzanese. Comme il est quasiment impossible de se garer dans le vieux centre-ville, je vous conseille de vous garer le long de l’avenue Jean Nicolo, et en plus ça vous permettra d’avoir une belle vue sur Sartène. Une fois que vous avez traversé le pont, vous pourrez parcourir les petites ruelles de cette ville qui a été fondée par les génois en 1507.
Bon, pour être honnête je n’ai pas particulièrement trouvé cette ville jolie. Le panorama est sympa, mais il me manquait un petit quelque chose. Après, c’est une histoire de goût hein…
Par contre, je valide à 100% le restaurant le Jardin de l’Échauguette. Le cadre est juste sublime, la cuisine excellente, service sympa, très bon repas, bref j’y serais bien resté tout l’après-midi pour ensuite manger à nouveau ici dans la soirée haha 🙂
Mais il faut repartir, alors nous quittons Sartène. En prenant la route T40 vers la côte, vous ne pourrez pas manquer le célèbre Lion de Roccapina.
C’est une étrange formation de granit rose qui a été naturellement sculptée par le temps, le vent et les intempéries, pour donner la forme d’un énorme lion allongé, qui semble garder la vieille tour génoise et la baie. La légende raconte qu’il s’agit d’un grand seigneur qui vivait ici et qui tomba amoureux d’une femme qui ne voulait pas l’épouser, alors il invoqua la mort et se retrouva changé en lion de pierre.
Comme il est un peu trop tard pour visiter Bonifacio, on décide de remonter un peu plus loin le long de la côte Est de l’île et de poser la tente au Camping de la Rondinara. Plus d’infos ici.
La plage de la Rondinara est régulièrement classée dans les plus belles plages du monde. Du sable blanc et fin, une eau bleue et cristalline, et presque totalement renfermée à l’abri de sa baie qui lui donne la forme d’un cercle quasi parfait. Bref, le lieu idéal pour finir cette belle journée 🙂
Agréable réveil à Porto, on sort de la tente et hop en route pour une bonne randonnée!
On commence par faire rapidement des petites provisions au supermarché de Porto, et ensuite en voiture. On retourne au parking de la Tête de Chien, le même que la journée précédente quand on a pris le sentier des muletiers au dessus des Calanques de Piana. Mais cette fois ci, on traverse le terrain de sport, on emprunte la petite passerelle en bois et on suit le sentier qui mène au Capu d’Ortu. Il faut bien compter 5h de trajet aller-retour pour cette randonnée d’environ 10km et 900m de dénivelé.
La première partie de la randonnée se fait à l’ombre d’une forêt de pins en suivant le longe le petit ruisseau de Piazza Moninca. Ensuite on prend sur la gauche et on attaque une série de lacets pour grimper 300 mètres plus hauts, sortir de la forêt avoir une vue de plus en plus dégagée sur le paysage alentour.
Bon, y a pas vraiment de mots pour décrire, c’est juste … c’est tellement … non mais Wouaw quoi!
Plus on se rapproche du sommet et moins le chemin est indiqué. On sait qu’on est dans la bonne direction en suivant des petits cairns, il faut grimper, encore grimper.
Les derniers centaines de mètres se résument presque à de l’escalade entre les blocs de rochers (bon on a peut être aussi un peu dévié du sentier) mais pas de danger ni de difficulté particulière.
Enfin la récompense, on arrive au sommet du Capu d’Ortu! Il y a un panorama vertigineux à 360°. On a une vue plongeante sur le Golfe de Porto et sur les massifs montagneux tout autour de nous. Attention les parois sont à pics, le sommet est entouré de falaises. C’est le moment de profiter d’un bon pique nique à 1294 mètres d’altitude 🙂
La descente se fait plus ou moins par le même chemin. On croise d’autres rochers incroyables.
Il y a aussi une petite colonie de chèvres qui vit dans les parages et vous les entendrez probablement bêler pendant un moment avant de les apercevoir enfin perchées sur leurs rochers.
On traverse un très beau champ de fougères.
Après cette bonne randonnée, on quitte cet endroit magnifique pour reprendre la route vers le sud et l’arrêt se fait un peu au hasard en fin d’après-midi, à proximité de Propriano, dans le camping l’Esplanade à Olmeto. Très belle piscine à débordement avec vue sur la mer, et le petit restaurant juste à côté. Détente détente 🙂 Plus d’infos ici.
Jour 1 – Ile Rousse – Calvi – Porto – Calanques de Piana
Départ du port de Nice dans la soirée, on embarque avec Corsica Ferries direction l’Ile Rousse. La traversée va se faire de nuit, alors on a opté pour le confort : cabine et douche! Sachant qu’on enchainera des nuits en camping, on se permet ce grand luxe 🙂 D’ailleurs quand la nuit arrive, une fois que les passagers sortent des restaurants (pas très bons) et des bars, le pont se vide et tous ceux qui n’ont pas de cabines dorment un peu là où ils peuvent, les canapés des salons sont pris d’assaut.
Réveil à 5h, on approche de la côte Corse. Sur le pont du ferry, les yeux encore fatigués, on profite tout de même de ce lever de soleil. Il ne faut pas trop s’attarder car quand sonne l’heure de retourner aux voitures dans la cale, c’est la guerre, plus de pitié, tout le monde se bouscule. Et au moment du débarquement si une voiture ne démarre pas, c’est la crise car elle bloque tout le monde, haha ambiance! 🙂
Pour nous tout va bien, on débarque au petit matin à l’Ile Rousse. Avec seulement 3.000 habitants, l’Ile Rousse détient le 3e port de commerce de Corse derrière Bastia et Ajaccio. Cette petite ville est fondée en 1758 par Pascal Paoli, le père de la Nation Corse indépendante. On prend pas le temps de visiter la presqu’ile de Pietra et sa tour génoise, ni le petit centre ville, car on part directement jusqu’à Calvi en prenant la route T30.
L’arrivée à Calvi se fait sous un soleil radieux. Une fois garé près de la citadelle, on descend sur le port pour prendre le petit déjeuner. On se pose à l’Escale Café et on sirote tranquillement notre café en regardant le golfe de Calvi s’éclairer petit à petit. Il n’y a quasiment personne, c’est calme, on est bien 🙂
Un petit topo de la ville : avec un peu plus de 5.000 habitants, Calvi est la capitale économique et touristique de la région Balagne. Pour éviter l’engorgement de la ville les grands ferrys débarquent à l’Ile Rousse. Le site est occupé depuis l’antiquité et même Ptolémée au IIème siècle citait Calvi comme le port le plus important de Corse. Calvi est coupée en deux, la haute-ville d’un côté, la basse-ville de l’autre. Alliée des Génois, la haute-ville est fortifiée au moyen-âge, et il semblerait que Christophe Colomb soit né ici, mais tout le monde n’est pas du même avis 🙂
L’accès à la citadelle se fait par une unique porte d’entrée, aux pieds des imposants remparts. La visite est agréable dans la fraicheur du matin. Il est possible de suivre un parcours historique, mais à vrai dire, à ce moment là, on préfère déambuler au hasard des petites ruelles.
Il n’y a absolument personne, à croire que la citadelle n’est qu’à nous. Pas un chat dans les rues! Ah si en fait 🙂
Au passage, on découvre la terrasse du petit restaurant A Candella. On n’en profitera pas, mais je pense qu’en soirée ça doit être le lieu idéal pour dîner avec une vue juste exceptionnelle!
Il est temps de quitter Calvi et prendre la petite route qui longe la côte, et très rapidement on rencontre ce premier panneau nous rappelant qu’en Corse, et bien … c’est la Corse 🙂
Allez hop en route le long de la petite départementale D81B! Évidemment on sait qu’on ne fera pas de pointes de vitesses, la route est étroite et serpente le long de la côte et épouse le relief. On n’est pas pressé alors on en profite, comme avec cette jolie vue sur la Pointe de la Revellata par exemple (tout au bout au niveau du petit phare, c’est le point de l’ile le plus proche du continent).
Quelques minutes avant d’arriver en vue de la Baie de Crovani vous ne pourrez pas manquer sur votre gauche les ruines d’un château visibles de loin. C’est ce qu’il reste du château du Prince Pierre-Napoléon(il est un des fils de Lucien Bonaparte, un des frêres de Napoléon Bonaparte) qu’il fait bâtir après 1848, quand il est élu député de Corse et qu’il découvre l’ile. La propriété est ensuite restée inoccupée pendant de longues années et un projet de site touristique privé à échoué. Depuis elle est à l’abandon et elle risque bientôt de disparaitre du paysage.
Au bout d’une trentaine de kilomètres, on traverse le pont des 5 arcades au dessus du Fango (pour info il y a une petite station service à 200m à gauche) et on décide d’aller voir la petite commune de Galéria. On part immédiatement se poser sur la plage pour faire un peu bronzette. Alors qu’on est en train de rêvasser allongés sur le sable, on entend un bruit bizarre. Des vaches traversent tranquillement le littoral et slaloment entre les gens. Petit moment d’appréhension quand même quand les sabots et les cornes nous frôlent. Des vaches sur la plage, tout va bien, Bienvenue à Galéria ! 🙂
On poursuit notre route le long de la D81. Le paysage tout autour de cette petite route est magnifique, ok on ne roule pas vite, mais franchement on s’en fout complètement, c’est splendide 🙂 Il y a plusieurs petites aires de stationnements aménagées pour bien profiter des différents points de vue.
Quand on arrive en vue du Golfe de Girolata, c’est presque la fracture de la rétine tellement c’est beau! Ça fait à peine quelques heures qu’on est en Corse et on confirme, c’est vraiment l’Ile de Beauté!
Encore quelques kilomètres sur cette petite route qui serpente pour arriver à Porto.
On file planter la tente au Camping les Oliviers et ensuite direction la plage!!!!
Le site est exceptionnel. Le petit fleuve côté Porto traverse une petite marine toute en longueur et il est enjambé par une petite passerelle avant de finir dans le Golfe de Porto. Une tour génoise du XVIe siècle garde l’embouchure, et des falaises majestueuses couvertes de forêts entourent le site. Difficile de faire mieux! 🙂
Et bien sûr il y a une belle plage et on peut tranquillement se baigner dans les eaux cristallines, longer les falaises et voir les poissons près des rochers.
Toute cette zone est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.
En fin d’après-midi, c’est le moment idéal pour aller voir les Calanques de Piana toutes proches. La meilleure solution à mon avis c’est de les traverser en voiture (attention, la route D81 devient vite un véritable capharnaüm puisque tout le monde s’arrête n’importe comment pour prendre des photos, les bus touristiques n’arrivent pas à se croiser dans les virages et il faut faire attentions aux marcheurs le long de la route) et se garer un peu plus loin sur la gauche au parking de la tête de chien près du terrain de sport.
De là vous pourrez voir le fameux Rocher du Lion. Mais si ça se voit bien quoi, un lion, en Corse, bin oui! Un peu d’imagination quoi.
A ce moment là, le terrain de sport servait aussi de zone d’atterrissage pour un hélicoptère de tourisme qui propose de faire le survol de la région.
Mais allez on se réveille, on n’est pas venu en Corse pour rester à regarder des hélicoptères décoller! Allez, direction les calanques de Piana. Il s’agit d’un massif de roches plutoniques, qui sont le résultat d’un magma qui a refroidit lentement. Voilà, ça c’est pour l’aspect géologique. Pour l’aspect visuel, c’est juste incroyablement beau!
Et le bon plan en fin d’après-midi donc, c’est de faire le Sentier des Muletiers. C’est le sentier que devaient emprunter les muletiers au XIXe siècle pour arriver à Porto avant la construction de la route. Avec le soleil qui commence à descendre dans le ciel, les roches prennent une teinte rouge orangée de plus en plus prononcée.
Pile à ce moment, j’avais l’impression d’être dans le plus bel endroit du monde! 🙂
Le sentier permet d’avoir une vue plongeante sur les calanques et on aperçoit un bout de la route D81 qui la traverse, un petit morceau de virage tout en bas avec deux minuscules voitures, cherchez bien.
Les rochers tout autour de nous ont des formes tellement étranges qu’on passe notre temps à dire « hé regarde celui là il ressemble à … » et on ne marche pas très vite pour en profiter 🙂
Le sentier des muletiers rejoint ensuite la D81 et vous pouvez repartir le long de la route en direction du parking (et en faisant attention aux voitures, il n’y a pas de trottoirs, on marche sur la route).
Un des rochers les plus connus des Calanques de Piana, c’est le cœur des amoureux (ou des amants pétrifiés). A chacun sa légende pour cette formation rocheuse. La plus connue raconte que Satan était tombé sous le charme d’une bergère qui était déjà amoureuse de quelqu’un d’autre. Quand Satant lui déclare sa flamme et qu’elle le rejette, il est tellement furieux qu’il pétrifie les deux amoureux sous la forme de rochers. Mais les deux amants s’aiment tellement qu’ils restent unis malgré la malédiction et un cœur apparait pour continuer de narguer Satan.
En revenant vers Porto en voiture, garez vous au virage de la Tête du Chien. Un petit panneau marque l’emplacement et de toute façon, il y aura surement d’autres voitures garées pour vous montrer que vous êtes au bon endroit. Bon, il y a dès le départ un rocher en forme de tête de chien, mais il y avait tellement de monde autour que je n’ai pas pris de photos, et puis il n’était pas spécialement beau. J’ai préféré tous les autres rochers aux formes tordues qu’on croise en suivant le chemin qui mène jusqu’au Château, qui est simplement un gros rocher plat.
D’ici vous avez un belvédère naturel qui vous offre une vue splendide sur le Golfe de Porto, et c’est juste un plaisir de rester là et de regarder le coucher soleil dans la méditerranée et voir les rochers tout autour se colorer de plus en plus.
Ensuite retour au camping et on profite du petit restaurant qui en fait partie, et on en n’en revient toujours pas de cette première journée passée en Corse!
Ah la Corse, l’ile de Beauté, un joyaux de la méditerranée. Il y a tellement de superlatifs autour de la Corse qu’il fallait partir vérifier ça. Alors hop en route!
Pendant un séjour en Provence, hop on décide de pousser la voiture jusqu’au ferry pour passer 10 journées sur les routes Corse. Notre petit road-trip nous mènera le long de la côte ouest de l’ile jusqu’à l’extrémité sud, puis profiter des plages de l’est, faire de belles randonnées dans le centre. Un petit concentré de ce que la Corse peut nous offrir.
La ville de Saint-Denis, c’est la capitale de la Réunion, fondée en 1663. Elle ne prend vraiment son essor qu’au XXe siècle en bénéficiant de l’exode rural. C’est le principal centre économique de l’île et la ville compte plus de 150.000 habitants. La ville est agréable mais sur un court séjour on a préféré privilégier le reste de l’île. Une petite journée de ballade pourrait se résumer ainsi :
Le Barachois
C’est le nom du quartier situé le plus au nord de la l’île. C’est aussi le quartier historique à partir duquel la ville s’est étendue. Il est situé sur le bord de mer, et vous passerez forcément à côté en voiture à un moment. Le nom « Barachois » viendrait du basque et signifierait « petite barre » pour désigner la petite bande de lagon qui le protège.
On peut observer une batterie de canons à la Pointe du jardin. Ces canons étaient destinés à protéger l’île Bonaparte (à l’époque) d’une attaque anglaise. Pas de chance, les anglais débarquent le 8 juillet 1810 à Grande Chaloupe et Sainte Marie et prennent la capitale en tenaille avec plus de 3.000 soldats contre à peine 300 soldats pour les français. La défense de la ville ne tient pas longtemps, l’île se rend et passe sous domination anglaise.
C’est aussi à partir de cet endroit, la Pointe du Jardin, que sont calculées « officiellement » les distances kilométriques entre la Réunion et le reste du monde.
Juste à côté au carrefour, il y a la statue de Rolland-Garros, c’est le héros local. Il est né en 1888 à Saint-Denis, et il réalisera de nombreux exploits aéronautiques. Il sera par exemple le premier à traverser la méditerranée en avion en 1913. Il invente aussi le premier avion avec une mitrailleuse pouvant tirer dans l’axe et à travers l’hélice du moteur. Il meurt en 1918 dans un combat aérien, à l’âge de 29 ans. Quelques années plus tard, les fameux terrains de tennis seront baptisés en son honneur par le club Omnisport de Paris, dont il était membre, et ils sont inaugurés en 1928.
La cathédrale Saint-Denis de Saint-Denis de La Réunion
Elle est achevée en 1832 et devant se trouve une fontaine monumentale offerte par l’ancien maire Gustave Manès en 1854.
Dans le quartier, profitez en pour prendre un verre ou manger juste à côté, à l’angle de la Ruelle Edouard. Il y a des terrasses agréables et accueillantes, et une ambiance cool. Vous avez le choix : l’Artocarpe, le Café Edouard, le Passage du chat blanc, le Bed room, KT-dral. Un bon endroit 🙂
La Mosquée Noor-e-Islam
Au 111 rue du Maréchal Leclerc, un grand minaret de 32m domine les habitations. C’est la mosquée Noor-e-Islam. Elle est construite en 1905 sous l’impulsion de plusieurs commerçants installés à Saint Denis et originaire du Gujarat, une région de l’ouest de l’Inde. Son nom signifie « lumière de l’Islam ». La salle de prière peut accueillir 500 fidèles.
C’est la première mosquée construite en France. La Grande Mosquée de Paris ne sera ouverte qu’en 1922. Plus d’infos ici
Le Jardin de l’État
Il s’appelait Jardin du Roy à l’origine et à été créé en 1761. Il contient une cinquantaine d’espèces d’arbres différentes. Il y a régulièrement des évènements (expos photos, concerts, etc …). C’est un bon endroit pour faire une petite balade détente et tranquille, à l’ombre des arbres. Plus d’infos sur le site officiel.
Au bout du long bassin se trouve le Museum d’Histoire Naturelle. Il est inauguré en 1855. A l’origine le bâtiment hébergeait le conseil colonial, puis le conseil général, avant de finalement être transformé en muséum. On y trouve des exposition sur les requins, une riche collection de lémuriens, des squelettes de dodos, etc .. Réparti sur deux étages et plusieurs salles, il se visite agréablement et on apprend plein de choses. Pour seulement 2 Eur l’entrée, ça vaut le coup. Plus d’infos ici.
Les cases créoles
Les cases créoles de Saint Denis font partie de l’histoire de l’île et de ses habitants. Les plus « connues » sont le long de la Rue de Paris. Mais il y en a d’autres dans Saint Denis, loin des touristes et des visites guidées.
Malheureusement ce patrimoine disparait peu à peu dans une indifférence quasi générale.
Ci-dessous une petite carte (plus ou moins à jour) vous permettant de localiser les cases existantes, et celles laissées à l’abandon ou détruites pour y construite des blocs de bétons …
La côte Est à la Réunion, c’est un peu le « parent pauvre » ou le cousin qu’on aime bien mais qu’on ne va jamais voir. C’est la partie de l’île la plus exposée aux alizés, et donc il y a du vent et d’avantage de pluies, le climat est plus humide. Alors forcément on a moins envie d’y aller. Cependant, il y a un avantage à cette météo pluvieuse, c’est que les terres ici sont plus fertiles. Grâce à ça, au XIXe siècle la région se couvre de champ de canne à sucre et de culture de vanille. Et pour supporter cet essor agricole, de nombreux ouvriers en provenance d’Inde émigrent à la Réunion et s’installent à l’Est de l’île. Il n’y a ni lagons ni de plages, et bizarrement pas de complexes touristiques, allez savoir pourquoi 🙂 Malgré tout, il y a quand même des choses à voir!
Saint André
Il y a plusieurs temples hindous qui sont un peu l’attraction de la ville, comme celui de Colosse ou celui de Petit-Bazar.
Le temple de Petit-Bazara été construit en 1900. Le temple est dédié à Sri Muruga (il a 108 autres noms, je vous laisser les chercher). Cette divinité est le fils de Parvati et Shiva, c’est le dieu de la guerre et de la victoire. Le temple a été restauré en 2003 et repeint par des artistes venant directement du Tamul Nadu, une région du sud de l’Inde. Le temple du Colosse qu’on peut visiter actuellement est a été reconstruit en 1991, car celui qui à l’origine à côté de l’usine sucrière du Colosse a été détruit.
Le Cirque de Salazie
La petite localité de Saint André c’est aussi la porte d’entrée pour pénétrer dans le Cirque de Salazie, c’est l’unique route pour y aller. Pendant une trentaine de minutes on roule dans un canyon verdoyant, la route est très belle, et s’ouvre ensuite sur le cirque et permet de rejoindre Hell-Bourg ou Grand Ilet.
Allez ça tombe bien j’en profite pour parler ici d’une très belle randonnée dont le point de départ se situe à Grand Ilet en grimpant au col de Boeuf. (Il parait que parfois des voitures de randonneurs se font vandaliser ici la nuit, donc si vous prévoyez de partir randonner sur plusieurs jours, vous êtes avertis). Toujours est-il que depuis ce point, on emprunte le Sentier des Scouts, qui est sans doute l’un des plus beaux sentiers de la Réunion et qui nous fait passer dans le Cirque de Mafate.
Cirque de Mafate
Cette randonnée nous emmène par le Sentier des Scouts jusqu’à Ilet à Malheurs et un retour par le sentier Augustave. Ça forme une boucle d’environ 16km et qui se fait environ en 7h de marche. (Mais le jour où nous sommes passés, le sentier Augustave était fermé par arrêté préfectoral à cause des passerelles abimées par des récents éboulements.)
Pour la petite histoire, Ilet à Malheurs tire son nom d’une triste histoire. Quand les esclaves s’enfuyaient et partaient se réfugier dans les hauteurs inaccessibles de l’île, des chasseurs d’esclaves partaient à leurs trousses. Et ici en 1829, une expédition de chasseurs à découvert une quarantaine d’esclaves qui vivaient en autarcie dans le cirque de Mafate. Ils ont été massacrés. Et pour se faire payer, les chasseurs devaient rapporter une preuve, mais comme les corps étaient trop lourds à transporter, ils ont coupés les oreilles des cadavres pour se faire payer. Depuis cette tragédie, cet ilet porte ce nom. Et c’est aussi pour ça que les Zoreilsdésignent en général les blanc métropolitains…
Mais revenons à notre randonnée 🙂
Le petit trait en diagonal en bas de la falaise verticale et à pic … c’est la suite du sentier, gloups!
Plus loin, c’est le passage de la crête des Deux fesses avec de chaque côté un énorme ravin 🙂 Ça se voit pas trop sur la photo, mais sur le moment c’est un peu flippant.
Le point de vue est … comment dire … bon bin, y a pas de mots! 🙂
Sur le sentier vous croiserez beaucoup (beaucoup!) d’araignées comme celle-ci, pendues dans les arbres, ou dans des grandes toiles au dessus du chemin. C’est une néphile, appelée ici une bibe. L’araignée peut atteindre plus de 10cm! La femelle est la plus grande. Elles sont inoffensives … enfin c’est ce qu’on dit!
Mais pas de chance pour cette randonnée, très rapidement le temps s’est couvert et on s’est retrouvé en plein brouillard, plus de panorama, plus de visibilité, alors demi-tour … Le passage des deux-fesses, ça ressemble pas à l’aller.
Le pont suspendu de la rivière de l’Est
Pendant longtemps la rivière de l’est se traversait très difficilement, et il y avait régulièrement des accidents avec les radiers qui faisaient la traversée. Il a donc fallut se décider à construite un vrai pont, en dur. Et ce n’est pas un pont comme les autres. Au moment de sa livraison en 1894, c’est le plus long pont suspendu du monde!Il fait 152m de long. « Le pont est monté sur deux piles de maçonnerie. Son tablier de bois long de 150 mètres est porté par 103 kilomètres de câbles, 61 tonnes de tôle et 25 000 kilogrammes de fonte » (merci Wikipédia).
Il résistera à tous les cyclones et glissements de terrain, et restera en activité jusqu’en 1979. Après cette date, un pont routier en béton est construit un peu plus haut (c’est celui que vous prendrez en voiture pour venir ici). Depuis un arrêté municipal en 2016 il est aussi interdit aux piétons pour raisons de sécurité.
Sainte Rose
C’est le point le plus à l’Est de la Réunion. La petite ville de Sainte Rose est principalement connue pour son église. Car ici s’est produit un véritable « miracle »! En 1977, le Piton de la Fournaise est à nouveau en éruption et une coulée de lave déferle vers Sainte Rose. La coulée atteint la mer, et sur son passage, il y a l’église. Miracle !!! elle n’est ni détruite ni brulée, non, la lave la contourne et l’église reste intacte!! Elle devient donc à partir de ce moment là l’église Notre-Dame-des-Laves. On peut toujours voir la coulée de lave solidifiée, miraculeusement stoppée juste devant l’entrée de l’église.
Des mauvaises langues vous diront que parfois la lave peut se refroidir devant un obstacle et qu’une fois qu’une coulée de lave a commencé à refroidir, elle ne peut pas se réchauffer pour se liquéfier à nouveau, et donc cette lave qui a commencé à se refroidir peut former un véritable mur pour la coulée plus liquide. A moins d’une nouvelle coulée plus forte avec plus de débit pourpasser par dessus cette barrière, la lave la contourne et trouve un autre chemin. Et c’est ainsi que l’église aurait été épargnée. Et même si c’est une explication naturelle, ça n’en reste pas moins miraculeux non ? 🙂
Entre Sainte Rose et Bois Blanc, ne manquez surtout pas l’Anse des Cascades. Un coin à pique nique et il y a plusieurs petites cascades où on peut se rafraichir 🙂
C’est le point culminant de l’île de la Réunion. On dit parfois que c’est le plus haut sommet de l’océan indien (même s’il y a des volcans en Indonésie qui sont un peu plus grands, enfin ça dépend comment on mesure, mais on est chauvin alors pas de discussion, c’est le plus haut! yeah ;-)). Dans tous les cas avec une hauteur de 3070m, il est loin d’être ridicule, et arriver à son sommet, ça se mérite.
On ne sait pas trop pourquoi il porte ce nom, car il n’y a jamais de neiges au sommet. Et s’il y en a, c’est qu’il y fait tellement mauvais temps qu’en principe on ne devrait pas les voir. Il semblerait que ce nom daterait de 1775 quand des neiges auraient été aperçues au sommet. Avant ça, c’était le Mont des Trois Salazes.
Le Piton des Neiges, c’est ce qu’il reste de l’énorme volcan qui a créé l’île il y a des millions d’années. Suite à des éruptions massives il y a 20.000 ans, il y a eu des écroulements de terrain cataclysmiques qui ont donné naissance aux trois cirques de Cilaos, Mafate, et Salazie. Et tout au dessus d’eux, ce qui reste du volcan écroulé (on suppose qu’il devait dépasser les 4.500m avant ces évènements), le Piton des Neiges.
C’est une des zones de reproduction et d’habitat des Pétrels de Barau, oiseau en voie de disparition à la Réunion.
Et pour aller au sommet ?
Il va falloir commencer par se lever tôt! Et il va falloir conduire. Il y a plusieurs options. Les trois principales sont :
– Depuis la Plaine des Cafres, mais ce chemin sur le versant Est est réputé long et humide car plus exposé à la pluie. On passe par Mare à boue, qui porte bien son nom.
– Depuis le cirque de Salazie en démarrant à Hell-bourg.
– Depuis le cirque de Cilaos. C’est cette option qu’on choisit, la plus rapide mais aussi la plus raide.
Il faut prévoir au moins 7h aller-retour, mais si vous prenez des photos, une pause pique-nique et que vous voulez profitez un peu du paysage sans faire trop la course, misez plutôt sur 8h (voir 9!). Mais ça reste intense! Le trajet aller-retour, c’est environ 16km, et 1730m de dénivelé. Il y a un refuge, le gîte du Piton des Neiges, qui permet de faire l’ascension sur deux jours et qui permet surtout de pouvoir être au sommet avant le lever du soleil, et profiter d’un moment magique. Mais si vous n’avez pas le temps d’y passer deux jours, ça peut très bien se faire dans la journée. Et le lendemain vous irez vous reposer à la plage 🙂
Donc au petit matin, direction le Cirque de Cilaos, puis on traverse Cilaos. Derrière l’Eglise notre dame des neiges à Cilaos, notre destination, le Piton des Neiges ne semble pas si loin maintenant, ça parait easy!
Un peu plus loin on atteint le point de départ de la randonnée, le petit parking du Bloc, à l’entrée de la forêt du Grand Matarum, composée decèdres du Japon qu’on appelle aussi le sapin créole (cryptomerias). Cette espèce de conifère a été introduite sur l’ile à la fin du XIXe siècle pour aider au reboisement et aussi car il s’adapte très bien au climat et au sol volcanique.
La première partie de la montée, c’est une succession de marches et de lacets dans une pente très raide. De temps en temps on peut profiter des superbes points de vue sur le cirque de Cilaos qui commence à recevoir les premiers rayons du soleil.
D’ailleurs, sur la corniche à l’est, en même temps que les premiers rayons de soleil, c’est toute la brume et une véritable vague de nuages qui glisse par dessus la crête pour descendre dans la vallée. C’est magnifique 🙂 mais du coup on sait qu’on va devoir encore faire la course contre les nuages. Hop hop hop !
Rapidement la végétation change et la montée se fait maintenant au milieu des barbes de Jupiter (Usnea barbata). Cette plante de la famille des lichens absorbe l’humidité et les sels minéraux qui peuvent être présent dans les milieux humides, dans le brouillard, etc … C’est aussi une plante très sensible à la pollution, donc moralité, si vous voyez des barbes blanches tout autour de vous, c’est que tout va bien 🙂
On arrive ensuite à une portion moins raide, ça soulage les jambes, c’est le plateau du petit Matarum, avec un petit abri près d’un point d’eau. En sortant du plateau, l’ascension reprend, toujours une succession de lacets et de marches sous la végétation, au milieu de la mousse et des barbes. Le col est proche, le soleil nous montre le chemin 🙂
Une fois arrivé au col, le plus dur est fait. On en profite pour regarder le super panorama : le cirque de Cilaos devant nous, et au fond à droite, le piton des neiges qui nous attend!
A cet endroit on croise le sentier qui vient depuis Bourg Murat et on continue vers le gîte du Piton des Neiges. Il a une capacité de 48 lits en dortoir, avec possibilité de manger sur place mais il vaut mieux réserver avant. Dans tous les cas, ça reste une bonne occasion de boire une dodoléla (comme s’il fallait trouver une raison pour ça 😉 ).
De toute façon, nous, on a décidé de faire l’aller / retour dans la journée alors on ne s’attarde pas trop et les nuages commencent eux aussi à grimper vers le sommet. Il ne reste plus que 600m de dénivelé à grimper mais il faut bien compter 1h15 avant d’atteindre le sommet. Qui arrivera en premier, les nuages ou nous ?? suspense !!
Finalement on arrive avant, yeah 🙂 On suit les marques blanches au sol, même si là on n’a pas vraiment de problèmes pour se repérer et s’orienter. On profite du spectacle, 3070 mètres d’altitude, le sommet de l’île, le sommet de l’océan indien, et on est seuls!
Pas un randonneur à l’horizon, pas un bruit, pas de cris d’oiseaux, juste le spectacle de la roche nue et désertique, et la lente danse des nuages en dessous de nous et qui se rapprochent inexorablement. Forcément pour le panorama détaillé sur l’île, la vue est un peu bouchée, mais on distingue l’océan indien tout autour de nous à l’horizon.
On en profite tranquillement jusqu’à ce que le vent se lève un peu et que les nuages finissent par nous engloutir.
A ce moment, deux randonneurs nous rejoignent. Ils ont prévu de camper au sommet, dans les petits enclos de pierres prévus à cet effet. On leur souhaite bon courage, car la soirée et la nuit va surement être fraiche pour eux. Pour nous, c’est la descente dans la brume, en sautant de rochers en rochers. On profite d’une petite éclaircie en arrivant vers le gîte pour faire une courte pause, car ensuite ça va être la descente infernale par les mêmes lacets et les mêmes marches qu’à la montée.
Dans la brume, le chemin prend une allure complètement différente.
Ambiance fantomatique garantie! 🙂
Enfin on arrive aux dernières marches. C’est paradoxal, mais c’est la descente qui est vraiment la plus fatigante. Les marches sont hyper glissantes et ça tape fort dans les genoux.
Enfin le parking, il va bientôt faire nuit, et maintenant il faut conduire, mais on a le sourire aux lèvres, mission remplie 🙂
C’est la côte la plus habitée et la plus touristique. C’est vrai que la situation parait privilégiée : le relief est moins accidenté que sur le reste de l’ile, on est loin du volcan et des ses possibles éruptions, les lagons et les plages sont ici. Personnellement, ce n’est pas ma partie préférée de la Réunion, mais c’est toujours agréable de venir se baigner en fin de journée ou passer une journée de repos après une dure journée de randonnée dans les hauteurs.
Logement
Pour notre semaine destinée à visiter le nord et l’ouest de l’île nous avons opté pour un petit chalet via Airbnb sur les hauteurs de Saint Leu. Peut être pas toujours le choix approprié car les petits lacets en voiture le soir pour y arriver, c’est pas toujours de tout repos. Mais le logement était impeccable, l’accueil chaleureux et on a eu le plaisir de passer une très bonne soirée autour d’un chouette diner avec nos hôtes Hélène et Thierry et leurs amis.
Saint Paul
A Saint Paul, il y a la base ULM de Cambaie, et c’est justement là où nous avons pris rendez vous avec O’Passagers du Vent pour un petit survol de l’île. Ils ont 20 ans d’expérience dans le métier sont très sérieux. Même si les locaux et les avions peuvent paraître un peu roots, on sent qu’on a affaire à des professionnels et que la sécurité prime avant tout. Ce n’est pas l’usine à touristes avec des décollages à la chaine sans temps de repos pour les pilotes, comme certains concurrents « pourraient » le faire.
Pour un petit aperçu profitez de cette vidéo réalisée lors de notre vol 🙂
On recommande! et en plus c’est vraiment une chouette expérience si par hasard vous n’avez jamais mis les pieds dans un ULM. Plus d’infos ici.
Le Piton du Maïdo
C’est probablement un des lieux les plus visités sur l’île de la Réunion. Depuis Saint Paul il faut prendre une longue route qui passe par une forêt de tamarins, et qui vous fait grimper jusqu’au Piton du Maïdo à 2200 mètres d’altitude (il faut compter environ 45 minutes de voiture depuis la côte). Sur place un belvédère vous offre un panorama incroyable sur le Cirque de Mafate.
Le site est protégé par une barrière sur plusieurs centaines de mètres, car mine de rien, juste devant vous, c’est le vide, il y a près de 1.000 mètres de falaises !
Encore une fois, comme toute excursion sur les hauteurs de l’île, il vaut mieux y aller le matin, sinon vous risquez de vous retrouver la tête dans les nuages et avec une visibilité réduite à néant, ce serait vraiment dommage de louper ce spectacle.
Et en se tournant de l’autre côté on peut apercevoir la côte ouest de l’île et l’océan indien.
Le Maïdo c’est aussi le point de départ des grandes descentes de vtt et on peut même y faire de la luge d’été (pas testé).
Kélonia
Kélonia , « L’observatoire des tortues marines », c’est à la fois un musée, un aquarium, un centre de recherches et de soins pour les tortues marines. C’est assez paradoxal car sur ce site à partir de 1977, il y a une ferme qui élève des tortues mais pour vendre la chair en conserve et commercialiser les écailles. Et ça marche plutôt bien! jusqu’à ce que la législation se modifie, ensuite c’est un élevage de poissons et puis ça s’arrête. Mais pendant plus d’une dizaine d’années il y a aura des batailles juridiques pour savoir si la Réunion peut avoir une dérogation pour commercialiser à nouveau de la viande de tortue. Finalement la tortue est protégée et on décide réhabilite le lieu, et ça devient Kélonia, inauguré en 2006.
Depuis, Kélonia est fortement impliqué dans la surveillance, la protection et le comptage des tortues marines dans cette région de l’océan indien.
Il y a 1500m3 de bassins remplis d’eau de mer, et des terrains extérieurs pour les tortues terrestres.
Il y a aussi un atelier qui présente tout le travail artisanal autour des écailles de tortues. Les écailles utilisées sont celles de tortues « prélevées » avant 1984 (date du changement de la loi). Salle vidéo, mur de verre pour l’aquarium, bornes interactives, etc … la visite est franchement agréable et le musée bien fait. On valide, et vive les tortues ! 🙂 Plus d’infos ici(7 Eur)
Saint-Leu
La plage de Saint-Leu durant notre séjour, c’est la plage la plus proche de notre logement, ce n’est peut être pas la plus belle de l’ile (et encore, ça dépend des gouts), mais en tout cas il y a un lagon rempli de poissons et pas d’énorme complexe touristique juste à côté. Si vous pouvez venir le matin avec un peu de pain dans la main, les poissons afflueront. Bonne baignade 🙂
Pour les couchers de soleil, c’est pas mal aussi !
Le Conservatoire botanique national de Mascarin
Sur les hauteurs de Saint Leu, on peut visiter le Conservatoire botanique national de Mascarin. Il a été créé en 1986 au cœur d’un ancien domaine agricole créole. Sa mission principale est « la sauvegarde du patrimoine naturel réunionnais, à savoir la conservation et la préservation de la flore et ses habitats ».
Privilégiez si possible une visite guidée, car dans les jardins il n’y a pas beaucoup d’explications et on n’apprend pas grand chose.
Dans ce parc on cultive le bois d’ortie (ou figue marron) qui est une plante urticante quasi en voie d’extinction sur l’île car elle est utilisée pour la médecine traditionnelle et des « rituels ». Cette plante est aussi la seule source de nourriture du papillon Salamide d’Augustine, qui du coup a quasiment lui aussi disparu de l’île. On espère en revoir dans le parc un jour … Plus d’infos ici.
Il y a évidemment tous les autres lagons, Boucan Canot, l‘Hermitage, Salines. A vous de tester et vous faire votre propre avis.
Une des premières choses à laquelle on pense quand on entend parler de l’Ile de la Réunion, c’est son volcan, le Piton de la Fournaise. Il fait régulièrement parler de lui pour ses éruptions, et ne pas aller à la rencontre du volcan à la Réunion, c’est comme ne pas aller à la Tour Eiffel si on est à Paris. Évidemment, on pourrait s’en passer, mais ce serait tout de même dommage. Alors hop en route pour le volcan!
Et pour ça il faut se lever tôt. Car à la Réunion, en règle général les nuages et la vapeur d’eau ont tendances à grimper vers les hauteurs de l’île durant la journée, et très souvent l’après-midi, on voit que les sommets de l’ile sont sous les nuages. On plutôt, on ne les voit plus! Autant dire zéro visibilité et très peu d’intérêt. Moralité, même si on est en vacances, il faut se lever tôt et se dépêcher d’arriver à destination avant les nuages. Donc vérifiez bien la météo avant de partir, si c’est déjà couvert le matin, laissez tomber.
Ensuite il faut compter presque 2h de voiture. Les lacets dans la montée à travers la forêt de la plaine du volcan sont un enfer pour notre voiture peu puissante.
Ensuite c’est la traversée de la Plaine des Sables. Un grand plateau désertique à l’aspect lunaire, on est loin de l’ambiance tropicale!
Les brumes matinales finissent d’être chassées par le vent et le soleil pointe enfin le bout de ses rayons. On est heureux d’être là.
Il faut un peu slalomer sur la piste en terre battue entre les pierres et les trous, mais on en profite quand même pour admirer le paysage! D’ailleurs si on avait un peu plus de temps on partirait bien explorer le secteur.
On arrive enfin au parking du Pas de Bellecombe. C’est la limite de l’Enclos Fouqué, le nom donné à la caldeira du volcan. C’est une énorme surface en forme de fer à cheval de 13km de long et 9km de large, entourée de falaises verticales de plus de 100m. C’est le résultat de l’effondrement du terrain sur la chambre magmatique en partie vidée après une éruption : ça crée une énorme dépression. Et ici, on pense que ça s’est produit il y a 4700 ans, et c’est réellement impressionnant, on se croirait devant un gigantesque mur, genre Games of Thrones, vous voyez ?
Le passage pour aller vers le volcan et pour permettre de descendre ce rempart de Bellecombe a été découvert en 1768 lors d’une expédition avec le gouverneur de l’île de l’époque, M. Bellecombe. Croyant ce rempart infranchissable il a fait demi tour! mais il en a quand même profité pour baptiser le lieu à son nom. On n’est jamais mieux servi que par soi même. Et c’est donc un des esclaves faisant partie de cette expédition qui trouve le fameux passage permettant de descendre la falaise et d’atteindre la caldeira.
On prend donc le même chemin et on arrive à l’entrée du passage. Il est maintenant fermé (ou non) par une porte métallique (pour empêcher les curieux de pénétrer dans la zone quand le volcan est en éruption par exemple).
Et ensuite on en prend plein les yeux dans la descente en lacets … Le Piton de la Fournaise nous attend, là-bas, presque à portée de main.
Il n’y a pas vraiment de sentier ou de chemin, il faut suivre des tâches de peinture blanche sur le sol (d’ailleurs si vous faites la rando de nuit, il arrive qu’on parte dans la mauvaise direction en allant vers une tâche blanche et se rendre compte qu’on l’a confondu avec le marquage au sol). Ces marques servent à baliser une zone de marche sécurisée. Car comme vous le découvrez rapidement, le sol composé de lave refroidie reste dangereux. Ce n’est pas à cause de la chaleur, ici c’est refroidi depuis un moment, mais à cause des parois des tunnel sde lave (invisibles en surface) et qui peuvent s’écrouler sous votre poids, et aussi la lave refroidie est très rugueuse, elle crisse comme le verre et abîme tout. N’y allez pas en sandalette! Comptez 1h30 – 2h pour l’ascension vers le sommet, suivant vos pauses photos 🙂
Le long du chemin vous verrez un petit monticule sur votre droite, c’est le Formica Leo, un petit cône volcanique qui s’est formé en 1753. On peut le grimper, mais il n’y a pas grand chose de plus à voir à son sommet.
Plus loin, sur la gauche, c’est une formation magmatique, la « Chapelle de Rosemont ».
Ensuite on commence à grimper le volcan en partant sur la gauche, au milieu des coulées de lave de toutes les formes. Prévoyez la crème solaire, on est tout de même en altitude et en plus, sous les tropiques… et il n’y a pas une seule zone d’ombre disponible. Pour atteindre le sommet du volcan, il n’y a pas de grosses difficultés mais ça monte sans cesse, et c’est la course si les nuages sont déjà derrière vous.
Il y a deux cratères au sommet du volcan. A l’origine il n’y avait que le petit cratère Brory découvert durant l’expédition de 1768. Mais en 1791 il y eu une éruption et une énorme explosion et une nouvelle expédition permit de découvrir qu’un immense nouveau cratère était apparu : un kilomètre de longueur sur 750m de large et 350m de profondeur. Il est baptisé le cratère Dolomieu.
Pendant plus de 216 ans le cratèreDolomieu était rempli de lave refroidit. En 2007 il y a eut une grande éruption qui provoqua de grande coulées de laves. La chambre magmatique s’étant en partie vidée, tout l’intérieur du cratère s’effondra sous son poids, et c’est ce qu’on peut voir maintenant en arrivant au sommet.
Enfin on atteint le sommet, à 2632m d’altitude. Le cratère Dolomieu est vraiment énorme. Tout à l’air très calme, c’est à peine si on distingue quelques fumerolles au fond. On a du mal à croire que ce volcan est un des plus actifs du monde. Il y a presque une éruption par an! Il faut se méfier des bords du cratère, car malgré les apparences, la zone n’est pas sûre, et régulièrement des blocs se détachent pour finir au fond du cratère. Surveillez les zones balisées, ce serait dommage de finir vos vacances au fond du trou …
Et quand on vous dit qu’il faut faire la course contre les nuages, voici le même endroit en photo, 15 minutes plus tard … visibilité quasi nulle !
Durant la descente au milieu du brouillard il ne faut pas perdre de vue les tâches blanches, pas toujours évident, blanc sur blanc, tout fout le camp! 🙂 enfin on sort sous le plafond nuageux et en s’éloignant du cratère on rencontre les premiers signes de colonisation végétale. Green power!
On repasse à travers la petite forêt de tamarins des hauts, au pied de la falaise du rempart de Bellecombe, alias LE MUR!
En tout petit, au milieu de la photo, on distingue vaguement un chemin qui zigzague et un petit point blanc, en tout petit. C’est le sentier qui grimpe et les voyageurs qui l’empruntent, ça donne une idée de l’échelle!
Hélas il est temps de faire nos adieux au Piton de la Fournaise, on se reverra peut-être un jour, avec un peu plus fournaise la prochaine fois, qui sait ? 🙂
On reprend la voiture, et le long de la route qui part du volcan, on s’arrête pour aller au bord du Cratère Cormesson.
C’est dur de rendre l’impression de grandeur sur les photos, mais ce gouffre m’a paru réellement immense. Plusieurs centaines de mètres de large et 200m de profondeur, quand on est sur la petite plateforme aménagée au dessus du vide, on se sent tout petit.
Et là aussi, difficile de croire que dans ce cratère il y a put y avoir une éruption il y a 2000 ans.
On fait aussi la rencontre avec nos premiers tec-tec 🙂 (tarier de la réunion, de son vrai nom). On l’appelle tec-tec à cause de son petit cri répété, tec tec. C’est un petit oiseau endémique de la Réunion, on le reconnait grâce à son petit sourcil blanc. C’est une espèce protégée et il n’a pas peur de l’homme.
A chaque randonnée, vous en verrez qui vont vous accompagner sur des kilomètres. Forcément, avec son petit côté sympa on a envie de lui donner quelques miettes au tec-tec. Mais c’est mal! m’voyez ?
Toujours sur le chemin du retour, on fait un peu plus attention au paysage et on se rend compte qu’il change rapidement.
Bizarrement, on ne se sent plus du tout à la Réunion, mais d’avantage en Auvergne. C’est la plaine des cafres. Son nom vient des cafres, le nom donné aux esclaves noirs en fuites et qui venaient s’y cacher. Sur ce plateau à 1600m, le climat est frais et il arrive même de voir parfois du givre en hiver!
Tout le long de la côte sud de l’ile de la Réunion, on découvre des endroits d’exception. On l’appelle la côte sauvage, car le littoral est principalement constitué de falaises basaltiques sur lesquelles s’écrasent des vagues portées par une forte houle. La zone est relativement préservée, déjà en partie à cause des risques liés à l’activité volcanique, et aussi grâce au « 50 pas du roi ». L’idée il y a plusieurs siècles était de prévoir un espace pour des fortifications éventuelles sans avoir à dédommager des particuliers, et éviter les querelles entre habitants en donnant un accès libre à la mer. Ça permettait aussi aux marins de pouvoir venir couper du bois sur cette petite zone de terre, et pour loger les petites baraques provisoires des artisans nécessaires au développement des colonies. Cette loi est officiellement décrite dans une ordonnance royale de 1825, elle représente une bande de 81.25m. Dans les années 50 il y a de nombreuses « exceptions » qui ont permis de construire dans cette zone protégée. En 1996, la nouvelle loi « Littoral des DOM » est sensée régler ce problème, mais les exceptions continuent et petit à petit le littoral se construit. Néanmoins, dans le sud de l’île, c’est généralement sauvage et c’est un vrai plaisir 🙂
Logement
Notre camp de base dans le sud pour une semaine, c’est entre Saint Pierre et Saint Joseph, à Petite Ile exactement, dans une superbe villa avec piscine (bin oui hein) juste à côté de Grand Anse. Via Airbnb encore une fois. Super accueil, super endroit, merci Jean-Pierre 🙂
Et pour manger, on vous conseille un petit restaurant, Les Badamiers(22 chemin neuf). Aspect rustique, tôle, éclairage au néon, mais une terrasse avec vue sur l’océan, et surtout c’est bon et pas cher!
Allez hop en route ! c’est parti, à la découverte de ce qu’on vous conseille tout le long de la côte sauvage (liste non exhaustive)
La Saga du Rhum
Tout près de Saint Pierre se trouve un musée dédié à l’histoire du Rhum et à la relation avec l’île de la Réunion. C’est la Saga du Rhum, créé par les 3 distilleries de rhum en activité, et il est hébergé sur le site de la distillerie Isaultier (fondée en 1845). Les deux autres distilleries sont Savanna (d’avantage destinée aux professionnels et à l’exportation), et Rivière du Mat (principalement destinée à l’exportation).
Et le rhum Charrette ? C’est le rhum le plus connu et le plus consommé sur l’île. Il né en 1972 avec la création du Groupement d’intérêt économique « Rhums Réunion » qui permet aux distilleries de commercialiser du rhum directement en bouteille sans passer par les services des douanes. 80% de la production sur plus de 2 millions de bouteilles serait consommées à la Réunion. On vous laisse faire le calcul!
Et le musée alors ? Réellement intéressant et didactique, et c’est au milieu des effluves d’alcool qu’on fini la visite par une chouette dégustation de plusieurs types de rhums. 10 Eur. Rentable 😉 Plus d’infos ici.
Il n’y a pas si longtemps, l’entrée du musée était gratuite pour les habitants de St Pierre. Mais comme la visite se termine par des dégustations offertes, il y avait un peu trop de visiteurs habitués 😉
Grande Anse
Voici la plage de Grande Anse. Ça fait rêver hein? Ici la baignade est non surveillée, les courants sont forts et il y a la présence des requins, donc une trempette dans l’eau peut vite devenir une expérience tragique. Mais pas de panique, même sans se baigner, c’est un lieu super agréable et tout le monde vient pique niquer ici, ambiance familiale et tranquille. La plage est confortablement abritée par une anse naturelle, et une fois garé au parking, vous pouvez profiter des petits snacks ou vous installer pour le pique nique sur les grandes étendues de gazon sous les palmiers, les vacoas et filaos.
Malgré les avertissements que je vous ai donné, il y a tout de même possibilité de se baigner car à l’extrémité de la plage, il y a une « piscine naturelle », c’est à dire, une zone délimitée par des rochers, à l’abri des vagues et des requins 🙂 (bon il faut quand même faire attention à la hauteur des vagues, elles peuvent être violentes, et il y a des oursins dans le bassin).
Langevin
Cascade de Grand Galet (ou Cascade de Langevin)
Pour beaucoup de personnes c’est une des plus belles cascades de la Réunion. Elle est sur la rivière Langevin et on y accède après une route sinueuse et raide. Elle fait 90m de haut, et c’est un endroit fréquenté par les adeptes du canyoning.
Ça tombe bien on va justement descendre le Langevin en canyoning. Descentes en rappel, toboggans, sauts, tyroliennes, de quoi passer quelques heures très agréables et au frais dans l’eau 🙂
Le reste de la rivière n’est pas mal non plus, il y a plein d’autres petites cascades et des bassins où il fait bon se baigner.
Ne pas oublier en redescendant la route de s’arrêter à la belle Cascade du trou noir.
Et pour se remplir le ventre après cette sortie, toujours sur la rue de la passerelle, arrêtez vous au petit restaurant sur le bord de la route Chez Malet 🙂
Coté littoral
Il faut descendre à la petite marine de Langevin où les barques attendent d’être mises à l’eau. En partant d’ici il y a une très jolie balade sur un sentier agréable pour profiter tranquillement du bord de mer. Le chemin est souvent à l’abri sous des filaos et leur tapis d’épine qui recouvre le sol.
Le chemin est régulièrement bordé de rochers déchiquetés où s’écrasent les vagues mais où les pécheurs s’accrochent. Il y a aussi de grandes zones couvertes de maniocs marron le tout sous les embruns si le vent est assez fort.
Tranquille, beau et agréable, what else ? 🙂
Cap Jaune
Depuis la marine de Vincendo, il y a une autre très agréable ballade à faire le long du littoral. Il faut prévoir de 1 à 2h pour les pauses photos et profiter tranquillement du paysage 🙂 On commence par faire un petit salut à la statue de la Vierge sur le parking et on emprunte ensuite un chemin très agréable.
Là encore, une superbe vue sur la côte sauvage, sa végétation luxuriante et son rivage fouetté par les vagues.
On croise même des caméléons. Ici on l’appelle l’endormi. Il a été introduit sur l’île en 1830 par des navigateurs, tout d’abord aux alentours de Saint Paul uniquement, et puis aidé par les humains, il s’est reproduit sur toute l’île.
Le but de cette ballade, c’est le Cap Jaune. C’est une falaise de 50 mètres de haut qui se jette dans la mer et qui a une couleur vraiment particulière. Cette couleur ocre – jaune est due à la présence de hyaloclastites. C’est une roche d’origine volcanique qui se forme quand la lave se refroidit et explose au contact de l’eau de mer et que les éclats se consolident. Voilà, c’était la séquence « mais amies les pierres ».
Il y a un petit sentier assez raide qui descend au pied de la falaise, faites attention ça glisse…
Cap Méchant
Entre Vincendo et Saint Philippe, il y a le Cap Méchant. Méchant car c’était un repaire de pirates et aussi car les falaises de lave qui se sont arrêtées dans l’océan sont continuellement attaquées par les vagues féroces.
Il y a une petite forêt de vacoas « bord de mer » qui sont typiques avec leurs racines hors du sol, encore du du manioc marron, et le sol est particulier car il est recouvert de gazon des Mascareignes(Zoysia tenuifolia), une sorte d’herbe très dense et typique de l’archipel Réunion / Maurice / Rodrigues.
Sur le site se trouve le puits des français(à ne pas confondre avec le puits des anglais qu’on trouve plus loin sur la côte, près de la Piscine du Baril).
Et dans les airs vous devriez voir les pailles-en-queue (Phaethon), c’est l’oiseau emblématique de l’île. Il vole surtout près des ravines et des falaises. Il est magnifique, blanc et noir avec une longue queue.
Un autre oiseau célèbre de la Réunion, c’est le Pétrel. Oiseau plutôt discret et nocturne, il a tendance à venir s’écraser contre les lampadaires ou sur les terrains de foot éclairés la nuit, car on suppose qu’il pense y trouver des calamars bioluminescents (sa nourriture classique). Et comme cet oiseau ne peut décoller qu’en se jetant d’une falaise, il ne peut jamais redécoller depuis le sol et fini généralement mort de faim ou dans l’estomac d’un chat.
Donc pour aider à sa préservation, chaque année, il y a « Les Nuits sans lumières », c’est une opération qui prend de plus en plus d’ampleur et qui incite les municipalités à éteindre les éclairages publics la nuit. C’est chouette pour les oiseaux et pour l’observation des étoiles. Ne vous étonnez pas s’il fait tout noir donc 🙂
Et si vous ne voyez rien de tout ça, vous ne pourrez pas louper la folle du Cap Méchant, ou plutôt c’est elle qui ne vous loupera pas. Tout le monde la connait dans le sud, car inlassablement, depuis des années, elle arpente le cap méchant pour propager la bonne parole et combattre le mal. Elle est devenue une « célébrité » mondialement connue avec internet et des vidéos où elle a été filmée par les touristes. Pour la petite histoire, elle s’appelle Élise, et il y a une petite interview intéressante et « presque laïque » ici 🙂
Le Sentier Botanique de Mare Longue
Ce sentier botanique se situe dans la forêt primaire de Mare-Longue, sur une ancienne coulée de lave d’au moins 400 ans. Ce site est classé réserve biologique depuis 1958. C’est un enchevêtrement de racines dans des roches basaltiques, des mousses, des orchidées, des fougères et des espèces endémiques. C’est le dernier exemple de forêt primaire de l’ile. Au temps des premiers colons, c’est une forêt de ce type qui recouvrait l’île. Elle reste la forêt tropicale la plus riche de la Réunion.
Plusieurs boucles de randonnées sont proposées et il y a de nombreux panneaux pour donner des informations sur les différentes essences d’arbres rencontrés.
Le Jardin des Parfums et des Épices
Situé un peu plus bas, c’est un jardin privé sur une coulée de lave de 800 ans et qui a ouvert ses portes au public en 1989. L’entrée est à 6 eur et mieux vaut venir lors d’une visite guidée (à 10h30 et 14h30) car il n’y a pas vraiment de panneaux ou d’indications dans le jardin et vous n’apprendrez pas grand chose. Par contre si vous avez la chance de vous retrouver dans un petit groupe, c’est franchement sympa. La visite prend environ 1h30 et évidemment on vous fait passer à la fin par l’inévitable boutique pour acheter les produits du jardin ou issu de l’artisanat local, ça sent l’attrape touriste … mais il n’empêche que la visite est agréable. Plus d’infos ici : https://www.jardin-parfums-epices.com/
Dans le jardin vous découvrirez plus de 1500 espèces dont certaines endémiques, et au programme vous verrez entre autres des plantes à parfums, telles que le vétiver, l’Ylang-ylang… Celles à épices : le giroflier, la cardamone, la vanille… Mais également des fougères, des orchidées, des palmiers et beaucoup d’autres…, sans oublier les arbres fruitiers.
Et les lapins des propriétaires ! 🙂
La Mer Cassée
Bon ok, c’est juste un petit restaurant « La mer cassée » (99-105 Route Nationale 2 Mare Longue) au bord de la route RN2 et qui ne paye pas vraiment de mine, mais très honnêtement, c’est un grand kif! 🙂
Car vous choisissez votre plat et après vous vous installez confortablement à votre table, à l’ombre des vacoas, les doigts de pieds dans le gazon, juste au bord des falaises et des vagues. La plus belle terrasse de la Réunion, sans hésiter ! En plus service sympa et pas cher 🙂
La Pointe de la table
Entre Saint Philippe et Bois Blanc, on entre dans la zone des coulées de lave du Piton de la Fournaise. Les principales (récentes) sont les coulées de 1977, 1986, et 2007. Et justement on peut voir le résultat de la coulée de 1986 en allant à la Pointe de la table.
L’Atelier Vanille
Atelier Vanille – Escale bleue, c’est une entreprise artisanale spécialisée dans la production et la préparation de vanille.
A l’origine la vanille ne se trouvait qu’en Amérique Centrale, et pendant des siècles le Mexique avait le monopole du commerce de la vanille. Toutes les tentatives pour la cultiver hors de sa région d’origine échouaient, et pourtant l’Europe était de plus en plus en demande. C’est Louis XIV qui tente la culture sur l’île Bourbon mais là aussi, un échec. Et c’est finalement en 1841 qu’un jeune esclave de 12 ans, Edmond Albius, découvre la méthode pour polliniser manuellement la plante. Car jusque là on l’ignorait mais c’est un insecte particulier qui jouait ce rôle et qui ne se trouvait pas ailleurs qu’en Amérique centrale. Après cette découverte, la Réunion devient l’un des plus gros exportateur mondial de vanille et qui devient son « or noir ». Mais ensuite la culture s’est propagée et développée à Madagascar qui produit 60% de la production de vanille dans le monde.
Il y a une petite visite guidée sympathique et très instructive. Une boutique où évidemment on ne repart pas les mains vides et avec de la vanille de qualité! Plus d’infos ici.
Les tunnels de lave
On ne peut pas passer dans le sud sans rouler le long de la N2 au milieu des grandes coulées de lave qui ont dévalées la montagne depuis le Piton de la Fournaise pour finir dans l’océan. Chaque coulée a son millésime, sa couleur.
Et on peut en profiter pour visiter des tunnels de lave. Lors d’une éruption, la surface d’une coulée de lave peut refroidir et former une croute, mais le cœur de la coulée lui reste très chaud et fluide et continue de couler, et quand l’éruption s’arrête, le tunnel se « vide » petit à petit et devient creux.
Cette visite peut évidemment se faire sans guide et gratuitement. Les lieux ne sont pas spécialement tenus secrets et l’accès est libre. Mais en faisant ça vous vous privez des explications et des anecdotes de quelqu’un qui sait réellement de quoi il parle et de l’interactivité qu’on peut avoir avec lui, et vous passez à côté de plein de choses. En plus, sans guide, les gens ont tendances à faire n’importe quoi, comme arracher des stalactites de lave ou dégrader des formations rocheuses. Vous êtes libres, mais respectez les lieux svp 🙂
A l’intérieur, casques et genouillères recommandées, et on avance à la lampe torche dans le sombre tunnel de lave. On découvre les différences de texture de lave, les drapés, les stalactites et les formes bizarres (et fragiles) que la lave refroidie a formé.
Personnellement sur ces deux formations de lave je vois une tortue-goéland échouée sur un rocher et un dodo ! Hey !! le dodo lé la ! 🙂
Pour cette visite, on a utilisé les services de Rando-Volcan, et on recommande 🙂 Plus d’infos ici.
La suite du programme :
La côte sous le vent (côte ouest) : pour se reposer et profiter de la plage et des lagons
L’île de la Réunion, l’île Intense, l’île Verte. Un joyaux de l’Océan Indien qui mérite largement de la visiter, encore et encore! 🙂
Alors Hop, en route pour la Réunion!
Commençons par le nom, pourquoi La Réunion ?
Et bien l’île a eu plusieurs noms dans son histoire, au temps des premiers navigateurs arabes et plus tard des pirates qui osaient s’aventurer dans cette zone de l’océan indien. Mais c’est en 1642 que la France, en venant de Madagascar, prend officiellement possession de l’Ile et l’appelle Ile Bourbon, en hommage à la dynastie régnante, les Bourbons. En 1793, après la Révolution Française, on change le nom en Ile de la Réunion, en souvenir de la journée où les troupes révolutionnaires se sont réunies pour s’emparer du Palais des Tuileries et mettre fin à la dynastie des Bourbons … alors on ne pouvait pas garder ce nom sur cette île évidemment. Plus tard, de 1806 à 1810, elle prend le nom de l’empereur et s’appelle l’Ile Bonaparte. Mais après sa chute face aux anglais elle retrouve le nom de Bourbon pour finalement redevenir la Réunion en 1848. Ouf, on espère que ça ne changera plus 🙂
On fait quoi alors en 2 semaines à la réunion ?
On met de la crème solaire, on met de l’anti moustique, on chausse ses chaussures de randonnées, on enfile son maillot de bain, on mange et on boit 🙂
Pour y aller, la compagnie Corsair. Après 11h de vol sans escale et 9200km, nous voici arrivés, et dès la sortie de l’Aéroport Rolland-Garros, nous entrons dans une vague de chaleur tropicale de fin d’après-midi. Vacances!
La voiture
Sans voiture, la vie sur place risque d’être compliquée, alors en sortant de l’aéroport, sur le parking à droite, vous trouverez plusieurs agences de location de voitures. Nous avons choisis Au Bas Prix. Pas de soucis, la voiture n’était pas toute neuve mais ça nous convenait largement, elle manquait un peu de puissance dans certaines montées, mais aucun souci, prix bas, et voiture rendue sans problèmes. Plus d’infos ici.
Faites attention sur la route, surtout dans le sud, il y a des chiens errants (parfois), les camions transportant la canne à sucre qu’on appelle aussi « les cachalots » (et là c’est pas de chance pour vous, opération escargot), des personnes qui font leur jogging le soir sur la route, et les caniveaux très profonds pour pouvoir évacuer les pluies torrentielles, ne vous approchez pas trop près du bord …
Si vous arrivez dans la période Avril-Mai et que vous roulez de nuit, il y a de bonnes chances que tout soit noir, j’entends par là, qu’il n’y a pas d’éclairage publics, pas de lampadaires, etc .. C’est en effet le moment où les jeunes Pétrels de Barau s’envolent pour la première fois des sommets de l’île et pour éviter qu’ils s’écrasent tous au sol ou contre des lampadaires, il y a durant cette période, les « Nuits sans lumières », où la majorité des éclairages publics sont éteints. Il faut donc être très prudent si vous roulez de nuit.
Et la première chose à faire dans la voiture, ce n’est pas régler le clim’, non non, c’est allumer l’autoradio et chercher la fréquence 97.4 (ho ho! clin d’œil la réunion département 974), et là, vous découvrez Radio Freedom. Cette radio fait partie intégrante de l’ile de la réunion. Créée en 1981, elle fait plus de 35% d’audience et ce n’est pas qu’une radio. C’est presque un service public, un lien social, un espace d’expression, les infos trafics, les news locales en temps réel, et l’émission pour adulte « Chaleur Tropicale » ;-). De la bonne humeur et on apprend plein de choses sur la vie locale. Bref ne cherchez pas, à la Réunion, vous n’écoutez qu’une radio, et c’est Radio Freedom, point 🙂
♪♫ « Radio Freedooooom, je t’aime pour la viiiiiiiiiiie »♪♫
Randonnées
La Réunion c’est l’île des randonnées incroyables, alors pour organiser vos randonnées, je vous conseille cet excellent site, très bien réalisé : RandoPitons.
La bière Bourbon c’est la bière de la Réunion. Tout comme le rhum charrette, elle fait partie intégrante de la vie locale. On la trouve partout, vous verrez immanquablement les banderoles la dodo lé la.
On la boit partout, et vous trouverez des bouteilles vides partout. Ne vous mettez pas à râler, et au contraire faites pareil! Il y a en fait tout une activité autour du ramassage des bouteilles vides. Des centaines de familles de la Réunion vivent de ces petits boulots, où des « chasseurs de bouteilles » les récupèrent dans les rues et les rapportent à la Brasserie Bourbon où ils sont payés en échange. Mine de rien ça représente pas loin de 40 millions de bouteilles recyclées par an. Plus d’infos ici
Boire une dodo lé la, et laisser trainer sa bouteille, c’est (presque) un geste citoyen!
Les requins
C’est le débat que vous entendrez partout. Pour ou contre les requins ? Le principal incriminé est le requin bouledogue. Certains vous diront qu’il faut les pêcher pour qu’ils comprennent que la côte de la Réunion n’est pas un endroit sûr pour eux. Certains diront que la viande est comestible, d’autres qu’elle est toxique. On vous parlera peut être de « la pêche au chien ». On vous dira que le requin est une espère protégée et qu’elle tue moins que bien d’autres choses dans le monde. On vous dira que la réserve naturelle près de l’île est une bénédiction pour la pêche et la préservation de la diversité de la faune marine … mais que c’est aussi un garde manger pour les requins. Vous entendrez tout et son contraire…
Difficile de se faire réellement une opinion objective. En tout cas le surf n’est plus possible, des jeunes surfers se font dévorer dans les vagues, et il arrive même (rarement) qu’un requin puisse pénétrer dans un lagon. Les filets, la protection en corail des lagons, les zones surveillées, rien n’est sûr à 100%.
Voici une carte des attaques de requins depuis 2011 (du site Habiter la Réunion). Mais il faut « relativiser » car vous avez beaucoup plus de « chance » d’être victime d’un accident de la route à la Réunion que finir dans un remake des dents de la mer (49 morts sur les routes en 2016, contre 9 attaques mortelles de requins depuis 2011).
Guide papier
Évidemment on a toujours un incontournable Routard ou autre dans la poche, mais on a découvert un autre petit guide, local et indépendant, et je dois dire qu’on a kiffé, fun et sympa, essayez de trouver le petit guide « Réunion mon amour! », le guide de voyage non-officiel et sans langue de bois sur la réunion avec des vrais infos et un ton décalé. 5 Eur ou gratuit suivant les endroits, il est édité par la marque de fringues Pardon! qui est parfois un peu borderline, mais qui sort du lot. Et ça vaut vraiment la peine de mettre la main dessus 🙂 https://www.pardon.re/
Saint Expédit
Vous trouverez souvent des petits autels anonymes, parfois dans des endroits improbables. Il s’agit du culte voué à Saint Expédit. A l’origine il s’agit d’un commandant romain Arménien converti au christianisme et décapité pour cette raison en 303.
Mais alors pourquoi particulièrement ce culte à la Réunion ? Saint Expédit, que l’on surnomme le Pt’i Bon Dieu a la réputation d’exaucer les vœux.
Selon « la légende », en 1930 une riche réunionnaise était coincée en métropole à Marseille et attendait désespérément de trouver un billet et un bateau pour retourner à la Réunion. Mais hélas pour elle, le mauvais temps et les bateaux complets rendaient la chose quasi impossible. Comme elle était très croyante, dans une église de Marseille elle pria devant une statue de Saint Expédit en faisant le souhait de pouvoir rentrer chez elle, et trois jours plus tard elle avait son billet pour le retour en bateau. Arrivée à la Réunion, elle va voir le curé de l’Église Notre Dame de la Délivrance à Saint Denis, lui raconte son histoire et le persuade d’accueillir une statue du saint.
Depuis on prie ce saint pour lui demander une faveur : avoir du travail, gagner de l’argent, retrouver son bétail, guérir, etc… la liste est longue. Il n’y a pas vraiment de statistiques sur les pratiquants de ce culte car il est socialement dévalorisé puisque ce sont majoritairement les pauvres et les délaissés qui font appel à Saint Expédit. Les autels sont fleuris et décorés incognitos souvent la nuit. L’église s’éloigne de plus en plus de ces autels car ils ont tendances à se mélanger avec des croyances magiques ou de sorcellerie.
La péninsule du Cotentin, il y a quoi à faire la-bas ? Allons le découvrir, et puis la mer ça fait toujours du bien tu vas voir. Allez hop en route pour le Cotentin!
Tout d’abord un rapide clin d’œil chez des amis à Valognes, puis direction le Phare de Gatteville à la pointe de Barfleur.
Ce lieu est d’abord célèbre à cause du naufrage de la Blanche-Nef en 1120. Le roi d’Angleterre Henri de passage en Normandie décide d’embarque depuis Barfleur pour traverser la Manche. Un autre navire, la blanche-Nef, est proposé au roi pour embarquer toute la cour : 140 hauts barons, dix-huit femmes de haute naissance, filles, sœurs, nièces ou épouses de rois et de comtes … ainsi que le prince Guillaume Adelin, fils du roi … et seul héritier mâle du trône d’Angleterre. Le bateau est trop chargé et il croise de trop près de la pointe de Barfleur. C’est le drame, il coule et ne laisse qu’un seul survivant. Une bonne partie de l’aristocratie anglaise est décédée et le seul l’héritier du trône est mort. Ce terrible naufrage sera la cause d’une guerre civile pour la succession du trône en Angleterre. C’est aussi le point de départ du célèbre roman les « Piliers de la Terre » de Ken Follett. Bref, ça s’est passé ici.
La zone étant dangereuse comme on le voit, à cause des forts courants et des nombreux rochers, on décide de construire un phare en 1774. Au fil des ans il s’avère trop petit et inadapté. Un nouveau phare est construit et inauguré en 1835. D’une hauteur de 75m c’est le 2e plus haut phare d’Europe.
Détails amusants, le phare compte autant de marches que de jours dans l’année, autant de fenêtre que de semaines et autant d’étages que de mois 🙂
Pour la modique somme de 3€ vous pouvez monter au sommet. Attention par mauvais temps l’accès au public est fermé.
Longez ensuite la côte vers l’ouest, saluez les pêcheurs qui luttent contre les vagues sur les rochers du Coin du Role et prenez le petit chemin pour une balade le long de l’étang de Gattemare. Il mesure 1 km de long, 59 hectares, et possède une faune composée de hérons cendrés, d’aigrettes blanches et de cormorans huppés. Il est protégé par le conservatoire du littoral depuis 30 ans.
On peut aussi faire une petite halte au port de Saint Vaast la Hougue et faire le plein d’huitres, mais pas n’importe lesquelles, les huitres hélie, excellentes ( http://www.huitres-st-vaast.com/ ) et médaille d’or au salon de l’agriculture (2017).
Un lieu de passage obligé pour tous les gourmands : La Maison du Biscuit(Le Hameau Costard, 50270 Sortosville-en-Beaumont) . Depuis 1903, 5 générations de « biscuitiers » dans la famille Burnouf se transmettent leur savoir faire. La la Maison du Biscuit est fondée en 1980 et ne fonctionne que par vente directe. Les recettes familiales donnent des délicieux produits qui s’arrachent comme des petits pains! ou plutôt comme des petits biscuits 🙂
Le lieu s’est élargit et propose un peu tout ce qui se mange et se boit. C’est toujours délicieux et on ne repart jamais les mains vides. Pensez vraiment à y faire une halte. Même le lieu en lui même vaut le coup d’œil !
Plus d’infos pratiques ici : http://www.maisondubiscuit.fr/fr/
Une activité sympa et pas chère ? 🙂 Par exemple, faire du cerf-volant sur la plage (à marée basse!) à Carteret, sur la plage de la Potinière. N’oubliez pas de vous aventurer ensuite dans les rochers au niveau du Cap de Carteret. Si vous êtes rattrapés par la marée ne tentez pas le diable et rejoignez le chemin des Douaniers pour rentrer tranquillement les pieds au sec.
Ho et puis si on allait faire du surf ? Ça tombe bien, il y a un spot bien connu dans la région, la Plage de Siouville, entre Flamanville et La Hague. Évidemment la combinaison néoprène est obligatoire. Personnellement je suis nul en surf et j’ai à peine pu rester plus de 5 secondes accroupi sur la planche, mais on a un pote qui se débrouille plus que bien 🙂
Pour avoir une petite idée de ce que le site peut vous offrir dans les conditions optimales, faites un petit tour ici : https://www.cotentinsurfclub.com/le-spot/