A la découverte de l’Ile de Bréhat

L’Ile de Bréhat, c’est un petit joyau sur la côte nord de la Bretagne. Située à l’extrémité ouest de la côte d’Émeraude, on l’appelle aussi l’île aux fleurs, l’île en couleur. C’est tout simplement un endroit qu’il faut absolument visiter! Alors on ne traîne pas, hop en route, on y va ! 🙂

Direction Paimpol et la pointe de l’Arcouest (sur la commune de Ploubazlanec). On se gare sur le parking de l’embarcadère (payant, à la journée : 6.50€), et on se dépêche de prendre les billets au guichet des Vedettes de Bréhat. Depuis 1905, cette compagnie assure la traversée qui dure une dizaine de minutes. Le tarif est de 10.30€, et vous pouvez prendre n’importe quel bateau à l’aller ou au retour. L’idée, c’est bien sûr de prendre celui de la première traversée (7h30) et le dernier pour le retour (18h). Comme ça, on peut profiter au maximum d’une belle et grande journée sur une belle et petite île 😉

A proprement parler d’ailleurs, Bréhat n’est pas vraiment une ile. C’est en fait un archipel de 86 ilots autour de deux iles principales (au nord et au sud) reliées par le Pont ar Prat. Avec tous ces petits ilots rocheux, la navigation autour de Bréhat est particulièrement périlleuse.

L’ile sud est la plus fleurie avec de nombreuses plantes du sud de la France. L’ile nord a un très beau paysage de landes et abrite un phare sur une côte de granit rose.

Bréhat ne compte officiellement que 378 habitants en 2015. Peu de chance de croiser des habitants, vous verrez principalement des gens de passage, comme vous. 71% des logements de l’ile sont des résidences secondaires. Qu’importe les nouveaux propriétaires étrangers à l’ile, les maisons portent le nom de la lignée qui y a vécut. Au moyen-âge, la vie n’était pas paisible à Bréhat car l’ile était régulièrement la cibles des pirates et des anglais (et souvent les deux étaient mélangés). Plus tard, de nombreux corsaires français qui faisaient la chasse aux anglais étaient originaires de Bréhat.

Lors de l’agrandissement du port de Paimpol au XIXe siècle, de nombreuses roches granitiques sont extraites à Bréhat. Les quelques intellectuels locaux font pression, et l’ile de Bréhat devient le premier site naturel classé en France, en 1907.

Vous débarquez sur l’ile, tout au sud, sur la jetée du Port Clos.

La bonne idée, c’est de louer un vélo pour la journée. Il y a plusieurs loueurs juste à côté de la jetée. Pas de risque de vols et pas de danger sur la route : que des piétons et quelques vélos 🙂 Les voitures sont interdites sur l’ile. En plus il n’y a pratiquement pas de relief, vous êtes tranquilles 😉

L’île Sud

L’ile de Bréhat bénéficie d’un microclimat assez particulier en Bretagne nord. Il ne gèle quasiment jamais et la température moyenne en hiver est de 6°C. Cet environnement permet aux habitants de faire pousser des plantes méditerranéennes et de nombreuses autres plantes qui s’épanouissent gaiement et ont donné à l’ile son surnom de l’île aux fleurs 🙂

Si vous venez sur Bréhat pour chercher une plage, il n’y en a qu’une seule, petite, tout au sud de l’ile. C’est la plage du Guerzido. On vient surtout à Bréhat pour se promener et en prendre plein les yeux ! 🙂

Près de la jetée, il y a une citadelle datant de 1862. Elle n’a jamais servi dans une bataille. En 1998, elle a été restaurée pour devenir un centre d’art et d’artisanat du verre, qui abrite les Verreries de Bréhat. Si vous voulez voir le travail des souffleurs de verre, plus d’infos ici.

Le bourg principal n’est pas loin. C’est l’occasion de faire quelques emplettes pour préparer votre un futur pique-nique, ou boire un verre tranquillement en terrasse autour de la place.

Immanquablement, votre promenade vous guidera vers le tertre rocheux où est bâtie la chapelle Saint-Michel. On la voit de loin avec ses murs blancs et sa toiture orange. Elle sert d’ailleurs de point de repère pour la navigation.

Jusqu’en 1820, il y avait un sémaphore à la place, mais il a été détruit par la foudre. La petite chapelle est reconstruite en 1860.

C’est le point culminant de l’ile à 33m au dessus du niveau de la mer.

Vous aurez un panorama exceptionnel sur tous les ilots composant l’archipel de Bréhat 🙂

Plus bas, il y a le Moulin à marée du Birlot. Un moulin à marée, comme son nom l’indique fonctionne grâce à la force de la marée. Celui-ci est construit en 1638. Il servait à produire de la farine jusqu’en 1920. Ensuite, il tombe en ruine et sera rénové en 1994 par « l’Association du Moulin du Birlot ».

Le moulin à marée de Bréhat triche un peu 😉 En fait la marée ne fait pas directement tourner la roue du moulin. Elle sert à remplir un étang. Quand la marée redescend, la roue est libre. En vidant l’eau de mer retenue dans l’étang, on peut la faire tourner pendant 6 heures, jusqu’à la prochaine marée montante.

Le Pont Ar Prat (pont de la prairie) relie les deux iles principales. On le surnomme le pont de Vauban même si ce n’est pas lui qui l’a construit, il l’a simplement consolidé.

L’île Nord

Je trouve personnellement que l’ile nord est beaucoup plus jolie. Tout d’abord il y a beaucoup moins d’habitations. Ensuite, on y trouve des endroits splendides. Comme ce point de vue superbe 🙂 Pour le trouver, juste après la traversée du pont, il faut longer la côte par la petite ruelle sur la gauche 😉

Au hasard de vos balades vous découvrirez plein de petits endroits magisque. Personnellement j’ai aimé m’engager au hasard dans le petit passage Ar Mez Quef.

Au bout du passage, c’est le lagon de Bréhat accessible à marée basse. Il y a beaucoup de rochers aux formes étranges. C’est un très bel endroit 🙂

En suivant toujours la « route principale » vers le nord de l’ile, vous passerez juste à côté de cette petite maison. Nichée tout au fond d’un magnifique jardin, elle a un charme fou ! 🙂

En traversant le paysage de landes qui recouvre une bonne partie de l’ile, vous pourrez découvrir les amers de Bréhat. Un amer, c’est un point de repère visuel facilement identifiable et utilisé par les marins pour se repérer.

L’extrémité nord de l’ile de Bréhat abrite le phare du Paon. Il date de 1860. Il est construit sur des gros rochers de granit rose.

Il sera dynamité par les nazis en 1944 et reconstruit à l’identique en 1952.

La côte à cet endroit est vraiment belle. Elle est sauvage et déchiquetée et en même temps, les gros blocs de granit rose prennent des teintes superbes en fin de journée 🙂

Toute cette zone est un terrain de jeux géant et vous y passerez de très bons moments j’en suis sûr !

Tout de même, ça donne envie d’y aller tout de suite quand on voit ça, non ? 😀

Hélas toutes les bonnes choses ont une fin, et il faut bien prendre garde aux horaires. Si vous loupez la dernière vedette, vous serez bon pour trouver un logement sur l’ile ! Ou peut-être tenter un bateau stop pour rejoindre le continent 😉

Une visite sur l’ile de Bréhat, c’est la garantie d’une belle journée réussie! Vous repartirez le sourire aux lèvres et avec des images plein la tête ! 🙂

Escapade à Cancale en Bretagne

La commune de Cancale est célèbre pour ses huitres! Sont-elles aussi bonnes que ça ? C’est parti pour une petite virée en Bretagne, le temps d’une escapade à Cancale! Hop en route ! 🙂

A l’extrémité ouest de la grande baie du Mont Saint-Michel se trouve la ville de Cancale. Proche de Saint-Malo, un arrêt à Cancale est obligatoire quand on visite la côte d’Émeraude 🙂

A l’abri dans sa jolie baie, la petite ville de Cancale ne manque pas de charme. Elle est basiquement divisée en une ville basse qui était principalement habitée par les pêcheurs, et une ville haute avec la bourgeoisie et les armateurs. Cancale prend véritablement naissance en 1545, quand le roi François 1er accorde le titre de ville à cette simple paroisse. Ce geste récompense sa qualité de fournisseur d’huitres plates à la table royale (deux fois par semaine!).

Traditionnellement, les huitres sauvages étaient draguées par des flottes de bisquines (bateau de pêche breton) qui sillonnaient la baie. Ces centaines de navires, surnommée la Caravane, pouvaient récolter jusqu’à 100 millions d’huitres plates chaque année! 90% des huitres plates françaises viennent de Cancale. L’élevage des huitres de Cancale est inscrit au patrimoine de l’Unesco depuis 2019.

Huitres creuses ou huitres plates, vous trouverez votre bonheur à Cancale 🙂 Les plus grandes marées d’Europe brassent la baie et permettent d’avoir des huitres de qualités exceptionnelles. Les huitres plates (Ostrea Edulis) sont arrondies. Elles ont un gout plus fins. Elles sont un peu plus chères car leur récolte est limitée par un quota annuel.

Impossible donc de faire une halte à Cancale sans déguster des huitres! La meilleure façon, la plus authentique : c’est d’aller directement au port, au marché aux huitres. Vous pourrez acheter vos douzaines d’huitres à un prix défiant toute concurrence. Vous ne pouvez pas avoir plus frais, car elles proviennent du parc à huitres juste en contrebas 🙂

Pour accompagner cette dégustation, je vous conseille vivement de passer chez « Le Vigneron du Muscadet » (107 rue du port), juste à côté du rond point à 5 minutes à pieds. Chez ce caviste très sympathique, achetez le muscadet Sèvre et Maine sur Lie du château de la Mercredière. Il sera le compagnon idéal de ce moment gourmand 😉 On vous débouche la bouteille et on vous donne des verres avec plaisir!

La tradition à Cancale, une fois la dégustation fini, c’est de jeter les coquilles d’huitres. Tout le monde fait ça. Il y a une montagne de coquilles contre la jetée qui vous montre à quel point il y a des amateurs d’huitres qui viennent ici 😉

Une fois que vous serez débarassé de vos coquilles, vous remarquerez peut être cette statue sur le port de Cancale. Il s’agit de de Daniel de La Touche, seigneur de La Ravardière. A la demande du roi Henri IV, il montera une expédition depuis Cancale. Avec 3 navires et des centaines de colons, il voguera vers le Brésil en 1612 pour créer la première colonie française au Brésil. Il fondera la ville de Sao Luis (actuelle capitale de l’état du Maranhão).

Info gourmande : Il y a beaucoup de restaurants à Cancale, et tous ne se valent pas… Je vous conseille vivement une excellente adresse. Il s’agit du restaurant l’Arrière Cour (18 Quai Gambetta). Une véritable belle surprise. Vous pouvez y aller les yeux fermés, vous ne le regretterez pas 🙂 La page Facebook du restaurant.

La Pointe du Grouin

Quelques kilomètres au nord de Cancale, on arrive à l’extrémité de la grande baie du Mont Saint-Michel. Le promontoire rocheux qui s’avance dans l’océan s’appelle la Pointe du Grouin. Ce très joli site mérite le détour 🙂

Chaque année, la célèbre course de la Route du Rhum a comme point de départ la Pointe du Grouin. Si la marée est basse, il est possible de descendre visiter une grotte de dix mètres de haut et 30m de long, creusée dans la falaise.

Sur la pointe du Grouin, la seule construction existante est un ancien sémaphore de 1861. Il servait à surveiller les navires et à communiquer à distance en utilisant des combinaisons de drapeaux colorés. Il n’est plus en activité depuis bien longtemps, et il est parfois ouvert pour accueillir des expositions.

Fort du Guesclin

En suivant la côte, quelques kilomètres à l’ouest de Cancale, il y a un site assez sympathique. Sur un petit îlot accessible à marée basse, une étrange construction. C’est le Fort du Guesclin. Les premières fortifications sur cet ilot rocheux datent du XIe siècle, quand la famille Du Guesclin y construit un petit château. Le chateau changera de main à plusieurs reprises au fil des siècles, jusqu’à ce que Vauban le fasse raser en 1759. Il installe une caserne et des canons pour protéger la côte des anglais. L’îlot est désarmé en 1829 et devient une résidence privée. Après une dernière occupation militaire par les nazis, le Fort du Guesclin redevient une résidence privée.

Le chanteur Léo Ferré y vivra de nombreuses années. Le site est privé et n’ouvre ses portes qu’à de rares occasions. En tout cas, il vaut le coup d’œil depuis la plage 🙂

(et je profite de cette page pour glisser un mot sur la meilleure radio de France, et probablement du monde, c’est Radio Sing Sing. Une radio associative, découverte par hasard il y a quelques années en roulant dans la région. Depuis, j’en suis tombé amoureux! Pas de publicités, de la musique vraiment variée, c’est que du bonheur. Et cette radio est née à Saint-Coulomb, juste à côté! Vous pouvez, que dis-je, vous devez l’écouter ! 🙂 ♪♫ www.sing-sing-bis.org ♪♫ )

Et ensuite ? … et bien on part découvrir les autres sites de la Côte d’Émeraude 😉

La Dune du Pilat

La plus grande dune d’Europe vous attend à 8km au sud d’Arcachon. C’est un des sites les plus visités de France avec près de 2 millions de visiteurs par an. La dune du pilat, c’est magnifique, c’est grandiose, c’est à voir ! Alors hop en route 🙂

Rejoindre la Dune du Pilat

A l’entrée du Bassin, à environ 8km au sud de la ville d’Arcachon, vous arrivez sur le site de la Dune du Pilat. Vous avez plusieurs solutions pour y accéder. La première, c’est d’utiliser le parking payant officiel (tarifs 4€ pour 2 heures, 6€ pour 4 heures, etc …). L’argent récolté aide à la préservation du site. L’autre solution est gratuite et plus jolie. Il suffit d’aller en direction du célèbre restaurant la Corniche (d’ailleurs si vous voulez y manger, plus d’infos ici). Garez vous sur l’Avenue Louis Gaume. Il y a quelques places réservées pour le restaurant dans le virage, mais sinon le stationnement est gratuit et on trouve des places assez facilement dans les rues adjacentes. Déjà, depuis la corniche, vous avez une belle vue 🙂

L’escalier de la Corniche permet de rejoindre la grande jetée en béton ombragée.

On passe ensuite devant le bunker d’Arcachon. C’est exactement le bunker 502, construit par les nazis en 1943. Il est même possible de visiter les 120m² (2€, se renseigner à l’office de tourisme au 0557529797). Et hop, vous êtes au pied de la dune 🙂

Je trouve ce chemin d’accès à la dune bien plus agréable. Mais si vous préférez vous retrouver au milieu d’un immense parking payant moche et coincé dans la foule des touristes, à vous de voir 😉

Plus d’infos sur le site officiel de la Dune du Pilat

Grimper sur la dune

Pour grimper sur la dune, beaucoup de personnes utilisent l’escalier accessible depuis le parking payant. Personnellement je trouve cette option idiote pour plusieurs raisons. Tout d’abord un escalier sur une dune, c’est moche. Vous êtes à la queue-leu-leu avec des centaines de personnes. Tout le monde s’agglutine au même endroit à l’arrivée au sommet. Et surtout : la pente est raide! Côté forêt, la dune a une pente de 30 à 40°. Comme vous pouvez le voir avec cet exemple d’une personne courageuse qui part depuis la forêt (et sans escalier ouf 😉 )

Comme je vous l’ai expliqué précédemment, la meilleure façon c’est de grimper depuis la plage. C’est plus joli et la pente côté océan est plus douce (20° max).

Formation de la Dune du Pilat

La Dune du Pilat a des dimensions impressionnantes qui en font la plus grande dune d’Europe. Elle mesure pratiquement 3km de long sur plus de 600m de large. Sa hauteur est de 102m (en 2020). Toutes ces dimensions évoluent constamment 🙂 Les dimensions évoluent car la dune est « vivante ». Elle se déplace d’environ 1 à 5m par an en direction de la forêt.

La formation de la Dune du Pilat est simple : les courants apportent le sable du large, la marée descendante apporte le sable du Bassin d’Arcachon. Tout ce sable s’accumule sur le Banc d’Arguin. Quand les vents d’ouest océaniques soufflent fort, le sable est porté vers la côte. Bloqué par la végétation, il s’agglutine et forme une dune. Depuis des millénaires, ce même processus a formé des grandes dunes sur ce littoral. Il y a quelques siècles, on trouvait plusieurs grandes dunes ici. C’est au cours du 19e siècle principalement que l’apport de sable a tout recouvert. Les grandes dunes ont été englouties pour n’en former qu’une, la grande Dune du Pilat 🙂

Depuis le sommet de la dune, vous aurez une vue magnifique sur le Bassin d’Arcachon. En face, on voit le phare et les plages du Cap Ferret. Il semble tout proche, seulement à quelques kilomètres à vol d’oiseau 🙂 Mais pour vous y rendre par la route, il faudra rouler plus de 80km autour du bassin et sans doute affronter de longues heures dans les embouteillages si vous êtes en pleine saison!

De l’autre côté, à perte de vue, c’est la forêt des Landes. C’est le plus grand massif forestier européen, qui s’étend sur la Gironde, les Landes et le Lot-et-Garonne. Dans la région d’Arcachon les forêts de pins sont d’origines naturelles, mais la plus grande partie de la forêt des landes a été planté au XIXe siècle sur ordre de Napoléon III. Le but était de transformer toute une région marécageuse et lutter contre l’avancée des dunes sur tout le littoral du sud ouest. Les forêts de pins deviennent un trésor, exploitées pour le bois et la sève (l’or blanc) pour l’essence de térébenthine.

Le Banc d’Arguin

Le Banc d’Arguin c’est le grand banc de sable face à la dune. C’est lui qui permet à la Dune du Pilat d’exister. Il mesure environ 4 km de long sur 2 km de large (à marée basse). Sa forme change tout le temps au gré des marées et des vents.

Depuis 1972, c’est une réserve naturelle pour protéger les zones de nidification, d’hivernage et de halte migratoire pour de nombreuses espèces d’oiseaux.

Profiter 🙂

La principale activité sur la Dune du Pilat : poser ses fesses dans le sable et profiter de l’incroyable panorama ! 🙂 On ne s’en rend pas forcément compte sur les photos, mais la dune est tellement grande qu’à certains endroits, on peut ne plus voir ni l’océan ni la forêt. D’un seul coup on se retrouve dépaysé dans un paysage de sable qui pourrait bien être a l’autre bout du monde!

Pour les plus actifs, on se balade tout le long de la dune, on se jette pour rouler dans la pente, bref on s’amuse! Il y a de nombreuses écoles de parapentes à la pointe sud de la dune. Une autre belle façon de découvrir le site 🙂

Une autre chouette activité, c’est profiter du coucher de soleil 🙂

Il y a beaucoup moins de monde. Le sable blanc se colore au fur et à mesure que le soleil descend dans l’océan. C’est juste magique!

Au fait, « Dune du Pilat » ou « Dune du Pyla » ?

C’est une question qu’on se pose souvent, « est-ce qu’on doit écrire Dune du Pilat ou Dune du Pyla » ? La confusion est d’autant plus grande que sur la route de nombreux panneaux mélangent les appellations ! 🙂 La réponse est simple, il faut écrire Dune du Pilat. Le mot « pilat » vient du Gascon « Pilot » qui signifie « tas » ou « monticule ». La confusion date des années 1920 quand un entrepreneur crée une station balnéaire à proximité, et il l’appelle Pyla-sur-Mer. Il trouvait que le mot « pyla », qui sonnait plus « grec » serait plus à la mode. Jusqu’à ce moment là, la grande dune portait le nom des Sabloneys. On a commencé à mélanger Sabloneys, Dune du Pyla et Dune du Pilat. Mais c’est bien la dernière appellation qu’il faut utiliser 🙂

La Dune du Pilat, vue depuis le Cap Ferret

Et ensuite ?

Ensuite ? Et bien on part visiter la jolie ville d’Arcachon tout proche et le reste du Bassin 🙂

Découvrir le Bassin d’Arcachon

Le bassin d’Arcachon, c’est une sorte de petite mer intérieure de 155 km² (à marée haute). Le bassin est situé à environ 50 km à l’ouest de Bordeaux. C’est le paradis des amateurs d’huitres et de pêche. C’est d’ailleurs un paradis tout court, car la qualité de vie y est tellement agréable! Depuis 2014, le Parc naturel marin du bassin d’Arcachon a été créé pour tenter de préserver ce patrimoine incroyable. La côte le long du Bassin d’Arcachon vous promet 80 km d’endroits paradisiaques 🙂 (et probablement aussi des heures inoubliables de bouchons si vous roulez en pleine saison)

Le bassin est principalement alimenté en eau douce par le fleuve l’Eyre. Sans ce fleuve, le bassin serait rapidement envahi par les sables venus de l’océan. L’accès à l’océan se fait depuis une passe de trois kilomètres où lors des grandes marées, la force des courants peut véritablement être dangereuse. Le balisage de la passe par des bouées et les cartes marines sont régulièrement mises à jour. Au gré des courants et des vents, les bancs de sables évoluent sans cesse. La profondeur moyenne du bassin est de 4m (le point le plus profond est à 20m).

La Pays de Buch

Toute la région autour du Bassin d’Arcachon s’appelait le Pays de Buch (rien à voir avec les présidents américains père et fils). Les « buch » c’est le peuple qui vivait dans la région depuis le VIIIe siècle avanc JC. Il reste encore la ville de La Teste-de-Buch qui a gardé ce qualificatif. Pendant des siècles, toute cette région n’intéresse pas grand monde. La terre est pauvre et marécageuse. Rien ne pousse et la principale activité reste la pêche, l’élevage de moutons et l’exploitation des forêts de pin maritime. Ce n’est qu’au XIXe siècle que la région va sortir de son isolement grâce à la ligne de chemin de fer entre Bordeaux et Arcachon. Avant le train, il fallait 10 heures de voiture pour venir depuis Bordeaux! A la même époque, l’ostréiculture se développe dans tout le bassin. L’essor d’Arcachon permettra à toute la région de devenir le coin de paradis qu’elle est aujourd’hui 🙂

Arcachon

La découverte du Bassin d’Arcachon se fait donc naturellement par sa principale ville qui lui a donné son nom.

Un article spécial est dédié à la jolie ville d’Arcachon 🙂

La Dune du Pilat

L’extrémité sud du Bassin d’Arcachon abrite un des sites les plus visités de France : la Dune du Pilat. On vient de tout le pays pour grimper au sommet de la plus grande dune d’Europe!

Un article vous attend spécialement pour découvrir comme il se doit la célèbre Dune du Pilat 🙂

L’ile aux oiseaux et les cabanes tchanquées

L‘Ile aux Oiseaux est une étendue sableuse d’environ 3km² au milieu du Bassin d’Arcachon. Elle était utilisée jusqu’en 1882 pour faire brouter des vaches et des chevaux. Après plusieurs tempêtes qui ont décimées les animaux, l’île devient un terrain de chasse et de pêche. L’ile est maintenant un refuge pour les oiseaux migrateurs.

L’ile aux oiseaux est entourée de parcs à huitres. Pour surveiller les huitres, on construit une cabane sur pilotis en 1883. C’est une « cabane tchanquée ». Elle disparait à cause d’une tempête en 1943. Deux nouvelles cabanes sont construites en 1945 et en 1948. Elles sont devenues un des symboles les plus connus du Bassin d’Arcachon.

Lorsque la marée est haute, on peut s’amarrer aux cabanes. Quand la marée est basse, il faut patauger longtemps dans la vase 🙂

Andernos les Bains

La ville d’Andernos-les-Bains est au nord-est du Bassin. On a retrouvé des traces d’occupation humaine datant de la préhistoire. Durant l’époque romaine, Andernos était une cité importante. Il y a d’ailleurs des vestiges gallo-romains juste à côté de l’église St-Eloi. L’église date du XIe siècle.

La jetée d’Andernos, (la jetée Louis David, rien à voir avec le coiffeur) est la plus longue du Bassin, elle mesure 232m.

L’ostréiculture est une importante activité économique dans le Bassin d’Arcachon et il n’y a pas une commune sans ses « darces », les cabanes à dégustations 🙂 Andernos-les-Bains possède un important port ostréicole. Je vous conseille grandement de vous arrêter à l’Estacade. C’est l’endroit idéal pour se faire un package « vin blanc-huitres-pâté landais » 🙂

L’endroit idéal pour se promener et essayer d’en apprendre plus sur le métier d’ostréiculteur. Certains proposent même des sorties dans le bassin pour les accompagner dans leur activité 🙂

Un peu plus loin après le port ostréicole, on trouva la Plage des Quinconces. C’est une des dernières plages sauvages du Bassin 😉

Cap Ferret

Le Cap Ferret, c’est la bande de terre qui ferme le Bassin d’Arcachon. Il a une vie géologique très récente puisqu’il n’existe que depuis 2000 ans environs. Il s’est formé grâce au sable transporté par les courants nord-sud qui balaie toutes les plages du littoral. De 1768 à 1826, le cap s’est allongé de 185m par an! Depuis 1884 il a trouvé une situation de quasi-équilibre et n’évolue presque plus.

Côté bassin, c’est le domaine des villas luxueuses au milieu des pins, et des cabanes à huitres où on déguste tranquillement les pieds dans le sable.

Côté océan, c’est une plage immense à perte de vue. Personnellement je m’en lasse assez vite, même si on a une très belle vue sur la Dune du Pilat juste en face 🙂

Le Truc Vert

Je dois bien avouer que rien que pour le nom, on décide de s’arrêter là. Qui n’a jamais voulu visiter le truc vert ? hahaha 🙂 Ce n’est pourtant pas une blague, le Truc Vert c’est une plage du Cap Ferret. Elle est en pleine nature, dans la forêt du Cap Ferret.

Comme beaucoup de plages du littoral, la baignade est dangereuse à cause des vagues puissantes et surtout des forts courants des baïnes qui peuvent rapidement vous emmener au large. C’est un des spots de surfs les plus réputés du coin.

Et ensuite ?

Il y a évidemment plein d’autres endroits à découvrir ! Naviguer sur la petite Amazone le long du fleuve de l’Eyre. Ou envore visiter le très joli village ostréicole de l’Herbe. Découvrir rapidement la curiosité de « l’ovniport » à Arès. Remonter la côte pour voir les belles plages vers Lacanau ou bien faire des belles randonnées dans les forêts de pins maritimes 🙂

La belle ville d’Arcachon

Arcachon, ce nom fait tout de suite penser à une belle petite ville sous le soleil, avec des plages immenses, un ciel bleu à perte de vue et une tranquillité de vie incroyable. Tout y est tellement paisible qu’on la surnomme aussi parfois la ville des seniors. Découvrons la ville ensemble, hop en route! 🙂

Naissance d’Arcachon

L’histoire de la ville est très récente! Jusqu’au XIXe siècle, il n’y avait que quelques cabanes de pêcheurs dans un quartier proche de La Teste-de-Buch. C’est le début de la mode des bains de mer et la bourgeoisie cherche des lieux adaptés. L’empereur Napoléon III décide de faire de ce quartier une commune à part entière. C’est la naissance d’Arcachon en 1857. Le front de mer se pare de belles demeures pour la bourgeoisie qui découvre les joies de la plage 🙂 C’est la Ville d’été.

Le véritable essor de la ville va venir des frères Pereire. Émile et Isaac Pereire sont des riches entrepreneurs français. Ils possèdent entre autres le chemin de fer qui relie Bordeaux à La Teste-de-Buch. En hommes d’affaires avisés, ils sentent le bon filon! En 1862, ils décident de créer une « ville d’hiver » sur les terrains qu’ils possèdent sur les hauteurs d’Arcachon. Une « ville de printemps » et une « ville d’automne » seront rajoutées plus tard lors de la création de nouveaux quartiers.

La « Ville d’Hiver »

L’idée de la « ville d’hiver » à Arcachon répond au besoin de l’époque. Pour soigner les patients atteint de la tuberculose (appelée aussi phtisie), on préconisait alors le grand air pur. Il y avait des centres dans les Alpes et sur la Côte d’Azur. Mais rien sur la côte Atlantique car jugée trop venteuse et pas adaptée pour les malades. Mais on s’aperçoit que personne ne tombe malade à Arcachon, le climat doit être idéal et les vents sont stoppés par les forêts de pin. Les frères Pereire font construire un ensemble de 300 villas qui servira de sanatorium pour les riches malades. Il suffit de 3 ans pour construire la ville en suivant les plans de Paul Régnauld (un neveu des frères Pereire). Les rues sont toutes en courbes et plantées d’arbres pour qu’il y ait le moins de vent possible. Les belles et grandes villas ont toutes un style uniques mais sont pourtant réalisées à partir d’éléments préfabriqués. Avec leurs airs de chalets, elle donnent une allure de petite Suisse. En 1865, la ville d’hiver accueille ses premiers résidents. L’empereur Napoléon III fait parler de cette réalisation : le succès est immédiat. Les malades fortunés viennent s’installer à Arcachon.

Après la dépression dans les années 30, la ville d’hiver sera désertée et commencera à tomber à l’abandon jusque dans les années 1970. Depuis 1985, la « ville d’hiver » est classée aux monuments historique.

Parc Mauresque

Pour agrémenter le séjour des riches malades, le parc Mauresque est aménagé à proximité des villas. Comme les vieilles jambes avaient du mal à l’atteindre, un funiculaire a été installé en 1913. Depuis 1948, il est remplacé par un ascenseur à l’entrée du parc! Si vous avez vraiment la flemme, il fonctionne toujours 😛

Il faut reconnaître que le Parc Mauresque est vraiment joli et c’est très agréable de s’y promener 🙂

Au centre du parc se trouvait le Casino Mauresque d’Arcachon. C’était un petit joyau d’architecture construit en 1863. Il ne reste plus que sa maquette.

Après un démarrage flamboyant il subira la concurrence du Casino de la plage et finira par être déserté. Il est détruit « accidentellement » en 1977 dans un incendie. Une pinasse (barque traditionnelle du bassin d’Arcachon) installée dans le parc indique son emplacement.

Même si depuis le parc on a une belle vue sur Arcachon, il est possible d’avoir encore mieux ! 🙂

L’Observatoire d’Arcachon

Pour commencer, il faut traverser d’abord la jolie passerelle Saint-Paul qui relie la dune Saint-Paul à la dune Sainte-Cécile. Elle est construite en 1862 par Paul Régnauld et un jeune architecte, un certain Gustave Eiffel âgé de 29 ans 😉

La passerelle franchit un petit ravin de 15m. Juste après on arrive devant la tour de l’Observatoire Sainte-Cécile.

Elle est construite en 1863 et mesure 32m de haut. Depuis son sommet on a la plus belle vue sur Arcachon et la forêt des landes! 🙂

La tour et la passerelles ont été restaurées en 1990.

L’Ile aux Oiseaux et les Cabanes Tchanquées

Depuis l’observatoire on a une belle vue sur l’Ile aux Oiseaux. Cette étendue sableuse d’environ 3km² était utilisée jusqu’en 1882 pour faire brouter des vaches et des chevaux. Après plusieurs tempêtes qui ont décimées les animaux, l’île devient un terrain de chasse et de pêche. L’ile est maintenant un refuge pour les oiseaux migrateurs.

L’ile aux oiseaux est entourée de parcs à huitres. Pour surveiller les huitres, on construit une cabane sur pilotis en 1883. C’est une « cabane tchanquée ». Elle disparait à cause d’une tempête en 1943. Deux nouvelles cabanes sont construites en 1945 et en 1948. Elles sont devenues un des symboles les plus connus du bassin d’Arcachon.

Lorsque la marée est haute, on peut s’amarrer aux cabanes. Quand la marée est basse, il faut patauger longtemps dans la vase 🙂

Balade sur le front de mer

Le front de mer d’Arcachon commence évidemment par sa belle et grande plage de sable fin. Et déjà, rien que pour ça, on est bien ! 🙂

Donnant directement sur la plage, il y a le Château Deganne. Il est construit en 1863 par Aldabert Deganne (le futur maire de la ville).

C’est la copie du château de Boursault construit en 1848 en champagne. Les plus grandes réceptions à Arcachon auront lieu dans les salons du château. Il est vendu en 1903 et transformé en casino. Après l’incendie du casino mauresque en 1977, c’est le seul casino de la ville.

La Jetée Thiers est incontournable 🙂 Elle est construite en 1903 et nommée en hommage à l’ancien président de la République Adolphe Thiers. Elle est détruite par les nazis en 1944. Elle est reconstruite en 1944 et rénovée en 2004. C’est le point de départ des excursions maritimes au départ d’Arcachon.

C’est aussi un très bel endroit pour se balader 🙂

A proximité de la jetée, il y a les empreintes en bronze des pieds de 13 grands navigateurs. Faites comme tout le monde, on se déchausse et on compare 😉

Le long de la plage, il y a la très belle église de Notre Dame des Passes. Je lui trouve vraiment un charme particulier avec sa façade dans un style grec orthodoxe.

Elle est construite en 1863 pour les moines du couvent dominicain. Elle est restaurée en 1993.

La grande plage des Abatilles est superbe. Immense et calme car à l’écart du centre ville. Il y a une longue piste cyclable (car évidemment vous serez à vélo) et le contraste avec le gazon vert derrière est vraiment saisissant.

Un très chouette endroit 🙂

La Dune du Pilat

On ne peut pas visiter Arcachon sans aller voir la célèbre Dune du Pilat! 🙂

Pour en savoir plus sur ce lieu incroyable, rendez-vous sur cet article dédié 🙂

Arcachon, les insolites 🙂

Et voici quelques infos insolites sur Arcachon :

Source des Abatilles

Arcachon possède sa propre eau minérale. Tout commence en 1923. Pendant des forages pour essayer de trouver du pétrole, une nappe aquifère est trouvée à 472m de profondeur. La source qui jaillit projette de l’eau à plus de 8m du sol! Avec près de 70.000 litres d’eau par heure, c’est une des dix premières sources de France. A partir de 1925, elle reçoit l’autorisation pour être mise en bouteille, comme « eau de santé ». Elle servira aussi à alimenter un centre thermal jusqu’en 1964, quand le groupe Vittel décide de ne faire que de la bouteille. Depuis 2013, le site produit près de 48 millions de bouteilles « Abatilles Sainte Anne » par an.
Si vous voulez en savoir plus : sourcedesabatilles.com

Faire du ski à Arachon!

Aussi incroyable que ça puisse paraître, pendant des dizaines d’années, il était possible de skier à Arcachon! Au sommet d’une dune en 1938 on inaugure une piste de ski! Bien évidemment il n’y a pas de neige, à Arcachon on skie sur des aiguilles de pin. C’est le ski sur greppins , le nom donné à la couche d’aiguilles de pin. La piste faisait 250m de long et 60m de haut, et il y avait même un tremplin!

Ça semble complètement fou et pourtant, jusqu’en 1970, l’épreuve de ski à Arcachon est la dernière compétition officielle au calendrier de la fédération française de ski. Ne cherchez pas, la piste n’existe plus 😉

Henri de Toulouse Lautrec

Le célèbre peintre est très lié à Arcachon. Il était le fils d’une famille de nobles de la région bordelaise et il a passé de nombreux étés à Arcachon. Le « nabot » (qui ne dépassera jamais 1.52m à cause d’une maladie due à la consanguinité) passe son temps sur les bateaux et se promene à poil dès qu’il le peut.

En 1898, son ami galériste Maurice Joyant prend même des photo de Toulouse Lautrec en train de faire caca sur la plage d’Arcachon! 🙂 on se marre comme on peut à l’époque haha

Ravagé par la tuberculose la syphilis et l’alcool il meurt en 1901 à l’âge de 37 ans …

Le plus vieux musée aquarium du monde

Il a été créé en 1865 par la Société scientifique d’Arcachon. Ce musée aquarium est un des plus vieux au monde. Le tarif de l’entrée est à 7€ et à moins d’être réellement passionné, la visite n’est pas particulièrement recommandé. L’aquarium est tout de même assez vieux et petit et ne correspond plus vraiment à ce que l’on souhaite voir …

Au fait, Arcachon, ville de seniors ?

Est-ce que la ville d’Arcachon est véritablement une ville de seniors et de personnes agées ? …

Et bien les chiffres ne mentent pas. Sur la dizaine de milliers d’habitants (permanents), la moyenne d’âge est de 56 ans. 48% de la population a plus de 60 ans alors que la moyenne nationale est de 21% … je vous laisse tirer vos conclusions 😉

Arcachon la suite ?

On en profite pour grimper sur la dune du Pilat et découvrir le reste du bassin d’Arcachon 🙂

Venir fêter Ganesh, une expérience insolite à Paris!

Vous voulez vivre une expérience insolite et totalement dépaysante en plein cœur de Paris ? Vous voulez être perdu dans les couleurs, les senteurs, l’exotisme et la spiritualité de l’Inde sans avoir à prendre l’avion ? Alors ça se passe dans le 18e arrondissement à Paris, début septembre. C’est la fête de Ganesh et ça décoiffe ! On y va, hop en route! 🙂

Ganesh à Paris ?

A Paris, dans le 18e arrondissement, se trouve Sri Manicka Vinayakar Alayam. En descendant à métro La Chapelle et en remontant vers le nord, au 17 rue Pajol, on trouve un temple hindou, principalement dédié au dieu Ganesh. Le temple existe ici depuis 2010. Il est ouvert à tous mais il faut bien reconnaitre que l’intérieur ne vous invite pas particulièrement au voyage, malgré les nombreuses statues. Si la spiritualité hindouiste vous intéresse : plus d’info sur le site officiel.

Chaque année, vers fin aout début septembre, ce temple organise une manifestation incroyable dans le quartier de La Chapelle. C’est Ganesh Chaturthi, autrement dit, la fête à Ganesh! 🙂 Pendant toute une journée, on a l’impression de se retrouver à des milliers de kilomètres de la France, dans le sud de l’Inde! Et croyez-moi, c’est une expérience à vivre au moins une fois! 🙂

Le dieu à tête d’éléphant

Ganesh est le fils du dieu Shiva et Pârvatî. En réalité, la déesse Pârvatî a conçu elle même l’enfant. Elle a utilisée la pâte de santal qui couvre son corps quand elle prend le bain. Son enfant Ganesh était chargé de garder sa porte lors de ses bains. Pendant ce temps, Shiva était parti méditer dans les montagnes. Quand le dieu est de retour dans sa maison, il ne peut pas rentrer car l’enfant Ganesh garde la porte. Ne se connaissant pas tous les deux, ils se battent, et Shiva lui tranche la tête! Pârvatî, sortant de son bain furieuse lui explique qu’il vient de tuer son fils. Elle menace de détruire le monde s’il n’est pas ramené à la vie et s’il n’est pas célébré avant tous les autres dieux! Shiva cède et envoie ses soldats pour ramener la tête du premier « enfant » qu’ils croiseront, et c’était un éléphanteau. Shiva pose la tête de l’éléphant sur le corps de l’enfant et lui donne la vie. Voilà, le dieu à tête d’éléphant est né. C’est sans doute le dieu le plus vénéré en Inde.

Ganesh Chaturthi

La fête de Ganesh Chaturthi célèbre sa naissance. Elle est fêtée dans le monde entier par les hindous. A Paris, la procession commence par des musiciens. Le char du dieu Ganesh est tiré par des dizaines de personnes, uniquement des hommes. Le char fait 5m de haut et on le tire grâce à deux grandes cordes en fibre végétale de 20m de long.

Gare à vous si vous êtes sur le passage, vous serez vivement mis de côté. Priorité au passage du Dieu. De toute façon vous n’aurez pas le choix car rien ne peut arrêter l’avancée du char. Tout le long du trajet, des noix de coco sont brisées dans la rue. Je vous explique pourquoi un peu plus bas 😉

Dans le char, trône la (petite) statue de Ganesh à cinq têtes (Pañchamukha Ganesh) représentant les 5 éléments.

Le char suivant est celui de Muruga, le frère de Ganesh. Il est tiré uniquement par des femmes. Le troisième char est celui de la déesse Durga.

Dans le cortège, des femmes portent sur leurs têtes des pots de terre cuite dans lesquels on y fait brûler du camphre. Régulièrement des femmes rajoutent des cubes de camphre dans les pots, pour que le feu ne s’éteigne jamais.

Bruler le camphre permet de purifier l’air contre les énergies négatives. Je ne sais pas si c’est efficace, mais ça permet de parfumer toutes les rues de l’arrondissement d’un seul coup ! 😉

Une petite star du cortège, c’est cette statue d’éléphanteau en résine. Elle pèse 70kg et vient tout droit d’Inde.

Revenons sur les noix de coco. Devant de nombreuses boutiques le long du parcours, les commerçant installent des autels individuels. Devant, ils disposent un tas de noix de coco recouvert de poudre de curcuma.

Quand le cortège approche, les noix de cocos sont toutes brisées dans la rue. La coque de la noix de coco représente la dureté de l’illusion du monde. Sa chair, c’est le karma de nos actions individuelles. L’eau représente l’égo humain.

Quand on brise la noix de coco, on se libère et on offre son cœur à la bénédiction du dieu Ganesh.

Et des noix de coco, il y en a des milliers qui sont brisées. Ça éclate de tous les côtés et on marche tout le temps dessus! 🙂

Le moment le plus intense je trouve, c’est quand les danseurs portant le kavadi semblent en transe. C’est un hommage à Idumban, qui était le disciple d’un grand sage hindou. Un jour, le sage lui demande de transporter deux collines près de sa maison. Le disciple part chercher les deux collines et les transporte sur ses épaules en utilisant un kavadi, un arceau en bois. Alors qu’il fait une petite pause, le dieu Muruga (le frère de Ganesh) décide de tester sa dévotion. Il prend la forme d’un enfant et se dresse sur une des collines. Idumban n’arrive plus à porter son Kavadi. Il voit l’enfant et veut le faire partir. Malgré sa grande force, il ne peut rien faire et va se battre contre le dieu et finir par mourir. Muruga, satisfait de sa dévotion, lui redonne la vie.

Depuis, porter un Kavadi est un grand honneur. Il est décoré avec des plumes de paon (la monture de Muruga) et il y a deux pochons symbolisant les collines et où les fidèles peuvent déposer des offrandes.

Les danseurs semblent infatigables même s’ils transpirent à grosses gouttes. Une espèce de transe communicative se dégage à ce moment. Régulièrement, on leur verse de l’eau sur les pieds pour les soulager.

Toute la journée, le long du parcours, des offrandes bénies, des friandises et des boissons fraîches sont offertes à la foule de fidèles et de curieux. Parfois, une voiture se gare à un carrefour, ouvre son coffre et distribue gratuitement de la nourriture indienne aux gens présents. Il y a un peu de bousculade, mais tout se fait dans la bonne humeur. C’est l’occasion de découvrir des spécialités culinaires 🙂

L’ambiance est véritablement festive. Malgré la foule et les bousculades incessantes, ça reste un évènement religieux et familial. C’est aussi un évènement « touristique » qui vaut le déplacement. Et parfois on y rencontre de véritables intrus ! haha

J’espère que cette lecture vous aura donné envie de participer à la prochaine fête de Ganesh à Paris!

5 idées de balades dans les Pyrénées-orientales

Je vous propose 5 idées de balades dans les Pyrénées-orientales.
On enfile ses lunettes de soleil, et c’est parti, hop en route! 🙂

  • Le village coloré de Collioure
  • L’Anse des Paulilles
  • Les Gorges du Gouleyrous
  • La Cascade des Anglais
  • La plage de Canet en Roussillon

Collioure

Entre Argelès-sur-Mer et la frontière espagnole, s’étend la côte Vermeille. Un des joyaux de ce littoral, c’est le village de Collioure. Il se trouve à une trentaine de kilomètres au sud-est de Perpignan. Collioure a une allure de carte postale. La petite ville est construite autour d’une baie aux eaux turquoises. (Plus d’infos sur le site officiel de la ville )

Collioure est dominée par une citadelle fortifiée, c’est le Château Royal. Il est construit par les templiers au XIIIe siècle. Il devient ensuite la demeure d’été des rois de Majorque. En 1690, Vauban décide de l’agrandir et fait raser toute la vieille ville. En 1939, la forteresse devient une prison. Depuis 1950, le monument est ouvert au public et on peut le visiter (4€).

Sur les hauteurs, on voit une autre fortification. Il s’agit du fort de Saint-Elme. Il a été construit à l’emplacement d’une ancienne tour de guet par l’empereur Charles Quint au XVIe siècle. Il a été ensuite consolidé par Vauban. Il gardera une vocation militaire jusqu’en 1903 avant d’être laissé à l’abandon.

Après des rénovations récentes, en 2008, il ouvre au public en tant que musée privé. Vous y trouverez de belles collections d’armes et armures du XVIe siècle et une vue superbe sur le région.
Plus d’infos sur le site officiel.

On peut voir aussi un ancien moulin à vent. Il date du XIVe siècle. C’est le plus ancien moulin du Roussillon.

En plein cœur du village, on peut se poser sur trois belles plages : la plage du Port d’Avall (ou plage du Faubourg), la plage Borama, et la plage Saint-Vincent (la plus petite).

La plage de Borama reste ma préférée 🙂

Entre la plage de Borama et la plage de Saint-Vincent, il y a l’église Notre-Dame des Anges de Collioure.

Quand Vauban fait raser la vieille ville en 1690 pour agrandir les fortifications, il décide aussi que Collioure n’a plus besoin de port, et donc de phare. Comme l’ancienne église a été rasée, les habitants obtiennent l’autorisation d’utiliser l’ancien phare du village qui servira de clocher pour la nouvelle église 🙂

Il faut absolument se promener et se perdre dans le dédales des ruelles colorées du quartier Mouré. C’est l’ancien quartier des marins et pêcheurs.

Collioure est aussi connu pour son apport à la peinture, et plus particulièrement au fauvisme. En 1905, Henri Matisse cherche un tournant artistique. Il est invité à passer l’été à Collioure, par son ami peintre Paul Signac. Matisse tombe sous le charme de la ville et de ses couleurs. Il est rejoint par le peintre André Derain. Ensemble, durant l’été ils peignent les couleurs de Collioure, et créent un nouveau style.

« Vue de Collioure » Matisse

Au Salon d’Automne à Paris en 1905, leurs toiles sont exposées. C’est le scandale, le choc artistique. Un critique d’art parlera de « Donatello au milieu des fauves ». Le fauvisme est né! … un peu grâce à Collioure 😉
Si le sujet vous intéresse vous pouvez visiter la Maison du fauvisme (10 Rue de la Prud Homie).

En s’éloignant des ruelles on rejoint la petite Chapelle de Saint Vincent. C’est sans doute la chapelle la plus connue de la région, et sans doute la plus petite aussi. Elle est nichée sur un rocher à l’entrée de la baie. Avant la construction de la digue, ce rocher était une île. La chapelle date de 1642.

Selon la légende c’est à cet endroit que Saint Vincent de Collioure aurait souffert le martyr en l’an 303. Chaque année, le 16 aout, il y a une grande procession dans le village, suivie d’un feu sur la plage, en son honneur.

Depuis la chapelle Saint Vincent, il y a une très belle balade à faire sur un chemin côtier le long des rochers.

C’est aussi un bon endroit pour profiter du coucher de soleil sur la jolie ville de Collioure 🙂

L’Anse de Paulilles

Entre Port-Vendres et Banyuls-sur-Mer, le long de la côte Vermeille, se cache un petit trésor : l’Anse de Paulilles. L’entrée est assez discrète. Après un rond-point sur la D914, une grand grille ouverte et des arbres, on y va … car ici se trouve une des plus belles plages de la région!

Avant tout, il y avait ici la Dynamiterie de Paulilles. La dynamite venait d’être inventée en 1867 par le savant suédois Alfred Nobel. Il s’est installé de nombreuses années en France pour perfectionner son invention. En 1870, l’état français craint une attaque de la Prusse et décide de construite une usine Nobel le plus loin possible des lignes du front de l’est. L’usine sera en activité jusqu’en 1984.

Après l’arrêt de l’usine, tout le site a faillit être transformé en grande marina touristique. Heureusement, le conservatoire du littoral a réussi à préserver et réaménager tout l’environnement. C’est maintenant un petit havre de paix.

On peut se balader dans des jardins magnifiques.

Enfin, on découvre l’anse de Paulilles, un petit bijou caché entre les rochers.

Une belle plage dans un cadre splendide vous accueillera pour passer une belle journée 🙂

Si vous vous demandez qui a eu l’idée bizarre de mettre un énorme mur en béton pour empêcher un accès facile à la plage ? … et bien ce sont les nazis. C’est un reste du Südwall, un ensemble de fortifications construites en 1943 le long des côtes française de la mer Méditerranée afin d’empêcher un débarquement des alliés.

Les Gorges du Gouleyrous

Les Gorges du Gouleyrous ne sont pas très connues. Et pourtant, elles méritent de l’être! C’est un petit trésor caché. On les surnomme aussi parfois les Gorges de Tautavel car elles sont juste à la sortie du village de Tautavel. Un petit panneau discret les indique sur la route D9, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Perpignan. Les vignerons du coin, sentant le bon filon, ont aménagé un grand parking au milieu des vignes, payant (5€).

C’est un petit canyon, à peine 100m de long et des falaises d’environ 50m de haut. Il a été creusé par la rivière du Verdouble.

Il est « interdit de s’y baigner » … Mais bon, hein, tout le monde se baigne 🙂 Depuis un arbre devenu « plongeoir officiel » ou depuis les rochers directement dans l’eau claire, à vous de choisir votre lieu de baignade 🙂

Le site est surtout connu par les locaux et il est un peu laissé « dans son jus ». Il n’y a pas vraiment d’entretien ou de mise en valeur des gorges. Le civisme et la propreté ne sont pas toujours au rendez-vous … C’est un dommage, il y a vraiment possibilité d’en faire quelque chose d’encore plus joli.

Les falaises des Gorges de Gouleyrous sont aussi un spot d’escalade mondialement connu. Il y a près de 400 voies praticables! Des sentiers de randonnées serpentent aussi sur les hauteurs.

Complètement ignorée, dans les rochers sur la droite, en hauteur, il y a la Caune de l’Arago. C’est la grotte où on a retrouvé dans les années 60-70 les restes du premier homme de France : l’homme de Tautavel. Ces ossements datent d’au moins 500.000 ans avant JC.

La Cascade des Anglais

Une chouette balade à faire, c’est partir à la découverte de la Cascade des Anglais. Il faut se rendre en direction du mont Canigou, à Vernet-les-Bains. C’est un petit village à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Perpignan. La direction à suivre est bien indiquée dans le village. Une fois au parking, cette balade vous prendra environ 1h de marche tranquille. Elle est adaptée à toute la famille.
A noter : par arrêté municipal, le sentier est en principe interdit du 30 septembre au 1er avril. Il ne faut pas non plus y aller en période d’orage ou de pluies.

Une bonne partie de la rando se passe à l’ombre des arbres, dans les gorges de Saint-Vincent. On longe constamment la rivière de Saint-Vincent qui descend des Conques du Canigou. En été, c’est vraiment agréable de trouver cette fraicheur 🙂

La première cascade qu’on découvre c’est la cascade de Saint-Vincent. Jolie, mais pas tellement impressionnante 😉

Environ 15 minutes après vous arrivez à la Cascade des Anglais. On l’entend de loin, bien cachée dans son décor rocheux. Elle est très jolie et c’est une belle surprise 🙂

Si vous êtes motivés, vous pouvez essayer de vous baigner un peu. Personnellement j’ai faillit y laisser quelques orteils. A mon avis la température de l’eau doit à être de -60°C ! haha 😉

Le retour se fait par le même chemin 🙂

Plage de Canet en Roussillon

Et bien évidemment, la plage ! 🙂 Depuis Perpignan, en une dizaine de minutes on arrive à la plage de Canet en Roussillon.

Elle a tout pour plaire : 9 km de sable fin et en moyenne 320 jours de soleils par an. A l’horizon, on voit les Pyrénées. C’est une plage très familiale. La pente dans l’eau est toute douce.

Si la tramontane souffle fort (ce qui est souvent le cas dans la région), inutile d’aller à la plage 😉

Malgré sa grande fréquentation, la plage est labellisée pavillon bleu d’Europe, et j’y ai vraiment passé des superbes journées 🙂

Découvrez le Viaduc de Millau

Si on se promène dans l’Aveyron, il y a un « monument » à voir absolument, c’est le Viaduc de Millau. Comme l’autoroute passe dessus, ça tombe bien, on y va, hop en route! 😉

Pour avoir le privilège de traverser un des plus beaux viaducs du monde, il faudra s’acquitter d’un péage. Le tarif est de 8.60€ (10.80€ en saison estivale), c’est le péage le plus rentable de France. C’est un peu cher pour 2.4km de traversée, mais vous économisez énormément de temps. Surtout, vous roulez sur une merveille d’ingénierie, une fierté française!

La genèse du Viaduc de Millau

Pendant de nombreuses années, la traversée du Tarn était synonyme d’embouteillages. En été, la jolie petite ville de Millau devenait le lieu de galère en voiture. A la fin des années 80, plusieurs options sont étudiées pour améliorer cette situation. Celle qui est retenue en 1989, c’est de construire un grand viaduc franchissant le Tarn. S’en suit de nombreuses études sur le type de viaduc qui sera construit. Ce n’est qu’en 1996 que la solution du viaduc multi-haubané est retenue. L’architecte britannique Norman Foster remporte le concours. L’ingénieur français Michel Virlogeux se charge de la réalisation. L’idée initiale était que l’autoroute passant sur le viaduc serait gratuite. Mais le coût de la construction étant trop élevée, l’état a décidé de s’associer au privé pour le financement. Le groupe Eiffage obtient la concession de l’ouvrage jusqu’en 2079! La première pierre est posée en 2001 et le viaduc est ouvert à la circulation en 2004.

Il n’aura fallu que 3 ans pour construire ce chef d’œuvre.

Le viaduc de tous les records

Le Viaduc de Millau mesure 2460m de long. Le point le plus haut (pile + pylône) atteint 343m de haut. C’est le plus haut du monde. La route franchit le Tarn a une altitude de croisière de 245m 🙂 Les 7 piles supportent un tablier (là où passe la route) de 32m de large.

Les piles du pont, comme le tablier, on été spécialement conçues pour pouvoir résister à des vents de 200km/h.

Et au fait, pourquoi « viaduc » et pas « pont » ? Un pont relie deux rives, un viaduc relier deux points de grande hauteur. Voilà, vous savez tout 😉

L’aire du Viaduc de Millau

Pour profiter de la belle vue sur le Viaduc de Millau, une aire de repos spécifique a été créée sur l’A75. Sur place il y a une expo gratuite « Viaduc Expo » sur l’histoire de la construction du viaduc. Il est aussi possible de réserver des visites (payantes) pour accéder au belvédère privé situé sous le tablier. Il est même possible de pénétrer à l’intérieur de la pile la plus haute du monde (pour 12€ tout de même). Billets en vente à Viaduc Expo.
Plus d’infos sur le site officiel : www.leviaducdemillau.com

L’arrêt sur cet aire de repos vous offre aussi ce magnifique panorama sur la ville de Millau et les Causses.

Prochaines étapes de votre visite dans cette belle région ? 😉

Un grand week-end pour découvrir Le Havre

Quand on pense à visiter la Normandie, on ne pense pas forcément à visiter Le Havre. Grave erreur ! Même si la ville du Havre a une réputation de port industrielle et de centre ville « laid », c’est véritablement une belle ville agréable. Elle mérite largement qu’on vienne y passer un grand week-end ou plus. On va voir ça ensemble, hop en route au Havre! 🙂

La ville du Havre a été créée en 1517, par décision du roi François 1er. Le port d’Harfleur n’était plus exploitable, il fallait défendre l’embouchure de la Seine et avoir un port pour abriter la flotte française afin de prévenir un débarquement anglais. C’est le site du Havre qui est choisi. Au fil des siècles, la zone portuaire s’agrandit et se fortifie. Les expéditions vers le Nouveau Monde, la Traite des Noirs et le commerce maritime international feront la richesse de la ville, qui devient un des ports européen les plus importants. La ville du Havre s’articule autour des points suivants :

  • Le centre ville
  • La plage
  • Les docks et le port
  • La ville haute

Le centre ville du Havre

En septembre 1944 l’aviation anglaise bombarde le centre ville du Havre. Cet épisode de la guerre reste polémique, car les troupes nazies étaient principalement sur les hauteurs de la ville et l’état major dans les villas du bord de mer. Ce bombardement massif a surtout fait des milliers de victimes civiles et a totalement rasé le centre ville. Quand les troupes alliées pénètrent dans la ville, ils sont surnommés les « libératueurs » et l’accueil de la population est glacial …

Après la guerre, l’idée du nouveau gouvernement français est de faire de cette «ville martyre l’une des plus belles cités d’Europe». Le projet de reconstruction est confié à Auguste Perret. C’est un architecte spécialise dans l’utilisation du béton armé. De 1945 à 1960, la ville renait. C’est le règne des lignes droites, des rues perpendiculaires, des façades toutes identiques et le gris du béton qu’on retrouve partout. Depuis 2005, le centre ville du Havre est classé au patrimoine mondial de l’Unesco (pour en savoir plus).

L’hôtel de ville du Havre est un exemple typique de l’architecture d’Auguste Perret. Il est inauguré en 1958. La tour de 18 étages fait 90m de haut. Elle est sensée rappeler un beffroi.

Le monument le plus emblématique de la ville du Havre, c’est sans doute l’église Saint-Joseph. C’est l’œuvre d’Auguste Perret et de Raymond Audigier (l’autre architecte chargé du projet). Le premier veut qu’elle soit un monument dédié aux victimes de la guerre, et le second (très croyant) veut qu’elle soit comme un cierge de remerciement à Dieu pour le retour de la paix. Sa construction a nécessité 50.000 tonnes de béton. Elle est achevée en 1956 et sa tour octogonale fait 107m de haut.

L’intérieur de l’église est assez étonnant. Il n’y a aucun pilier et l’espace est totalement ouvert. Le volume de 50.000m3 est totalement ouvert.

Le puits de lumière de la « tour-lanterne » juste au dessus de l’autel central, en plein centre de l’église, lui donne une identité vraiment particulière. Les nombreux vitraux sont l’œuvre de l’artiste Marguerite Huré.

Un autre lieu emblématique du Havre, c’est son volcan! 🙂 L’histoire commence en 1961, quand André Malraux veut offrir l’art et la culture à tous. La première Maison de la Culture de France née au Havre. Elle est hébergée dans un musée puis dans l’hôtel de ville. La ville décide d’aménager la grande place dans le prolongement du Bassin du Commerce et fait appel au célèbre architecte brésilien Oscar Niemeyer (l’architecte de Brasilia!). Il créé le « volcan », inauguré en 1982 et qui devient le siège de la Maison de la Culture. L’ensemble devient l’espace Niemeyer.

Le bâtiment abrite la Scène Nationale, avec une salle d’une capacité de 800 places. En 1990, La Maison de la Culture est officiellement renommée Le Volcan.
Plus d’infos sur la Scène Nationale du Havre.

Note gourmande : un très bon restaurant en face du Volcan, c’est le Grignot (53 Rue Racine). Ce grand bistrot est un classique de la cuisine du Havre depuis 1978 (plus d’infos ici). Testé et approuvé! 🙂

L’autre grand bâtiment culturel de la ville, c’est le MUMA (musée d’art moderne André-Malraux). C’est le premier musée reconstruit en France après la Seconde Guerre Mondiale. Il remplace le musée d’art du Havre, totalement détruit par les bombes alliées. Il est inauguré par André Malraux en 1961.
Plus d’infos sur le site officiel

On distingue des petits personnages sur le mur du MUMA, ce sont des gouzous! Ce petit bonhomme rondouillard est la création du graffeur Jace. Ce street artiste havrais a peint ses gouzous dans tous les recoins de la ville (et ailleurs dans le monde). La chasse aux gouzous est presque devenu un sport local 😉 En voici quelques uns :

Le Havre, côté plage

Juste à côté du centre ville du Havre, il y a 2 kilomètres de plage (principalement du galet). Un gros effort a été réalisé ces dernières décennies pour améliorer la qualité de l’eau et de la plage. Depuis 1994, une très belle promenade a été aménagée tout le long de la plage et c’est vraiment super agréable de s’y balader.

La tradition havraise, c’est les cabanes de plage. Elles se transmettent de génération en génération. Elles sont partout, elles sont colorées, et tout le monde reste dedans juste au bord du chemin, au lieu d’aller un peu plus loin près de la mer !?! Ce comportement sera toujours un mystère pour moi haha 😉

En 1905, un homme d’affaire parisien décide d’investir une partie de la côte inoccupée à Sainte-Adresse. Il la transforme en une station balnéaire, c’est la naissance « Nice havrais ». En 1914, alors que la Belgique est envahie par les armées allemandes, le gouvernement belge s’enfuit et vient s’installer précisément ici. Ils emménagent dans un grand ancien hôtel de luxe avec vue sur la plage, l’immeuble Dufayel. Il devient le centre de l’administration belge jusqu’en 1918! En souvenir devant l’immeuble, il reste encore une discrète boite aux lettres rouge. Elle rappelle qu’ici se trouvait le centre de réception et d’émission de la Poste et des télégrammes belges.

Le long de la plage il y a l’estacade de Sainte-Adresse. C’est une belle passerelle construite à l’origine en 1885 pour atteindre la mer à marée haute sans avoir à marcher sur les galets.

L’estacade a même son propre festival musical : Festivalestacade

En regardant vers la côte, on observe un mélange improbable : un éléphant, la Chapelle Notre-Dame des Flots, des villas bourgeoises et un pain de sucre!
L’éléphant, c’est la sculpture « à l’origine » de l’artiste Fabien Mérelle, installé sur le toit de la Cité Océane depuis 2018.

Le « pain de sucre » est en réalité un tombeau érigé par son épouse en hommage au général Lefebvre-Desnouettes. C’est un général de la Révolution et de Napoléon, mort lors d’un naufrage sur les côtes irlandaise en 1822.

En continuant la balade le long de la plage, on arrive au bout de la promenade aménagée. C’est « le bout du monde ». Évidemment on peut toujours continuer la promenade sur les galets, aux pieds des falaises.

Continuez de marcher encore un petit peu, genre 30km dans cette direction, et vous arriverez aux falaises d’Etretat ! 🙂

Note gourmande : Après cette balade le long de la plage jusqu’au bout du monde littéralement, il faut bien se reposer et reprendre des forces en mangeant et en buvant. Je vous conseille : le bar Le Bout du Monde (1 Boulevard Foch).

Le Chat Bleu (6 Rue du Roi Albert) est une autre excellente adresse, et je vous conseille de grimper à l’étage afin de profiter de la terrasse avec sa belle vue (plus d’infos ici).

N’oubliez pas non plus de vous arrêter à l’Abri-Côtier (24 Boulevard Albert 1er), un bar cool et sympa comme on les aime !

Le Havre, côté bassins et côté port

Pour marquer l’entrée dans la zone portuaire du Havre sur le quai de Southampton, il y a cet étonnant assemblage de conteneurs, c’est la Catène de Conteneurs. Cette « petite et discrète » réalisation de l’artiste Vincent Ganivet mesure 28m de haut et pèse 248 tonnes. Initialement prévue pour le festival un été au Havre en 2017, elle est maintenant une œuvre permanente de la ville.

Pour en savoir plus sur le festival d’art contemporain Un été au Havre 🙂

Le Bassin du Roi, c’est le bassin historique de la ville. C’est ici que se trouvait la crique originelle autour de laquelle la ville du Havre s’est développée. Il ne prend véritablement forme que sous Richelieu en 1635. Il fait construire des véritables quais en pierre. Plus tard sous Louis XIV, Colbert en fait un bassin dédié uniquement à la réparation des navires de guerre.

Le bassin est rendu à la « vie civile » en 1824. Sur les quais, on peut voir des étranges figures de métal rouillé. C’est l’œuvre « Jardins fantômes » qui reprend les motifs floraux de la chambre de François Ier (le fondateur du Havre) dans son château de Blois.

Le grande étendue d’eau en plein centre ville, à côté du Volcan, c’est le Bassin du Commerce. Il est creusé de 1787 à 1791 et s’appelait bassin d’Ingouville. Les remparts de l’époque ont été détruits et le quartier terrassé. Les négociants du Havre voulaient absolument ce nouveau plan d’eau pour augmenter le commerce. Il est relié à la mer et son niveau augmente et diminue au rythme des marées.

Aujourd’hui, plus aucun bateau ne vient s’amarrer sur les quais du bassin du Commerce.

Pour traverser le bassin du commerce, il y avait un vieux pont qui avait survécu aux bombardements mais il est détruit en 1963 car devenant dangereux. La ville décide la construction d’une nouvelle passerelle en forme d’arche et suffisamment haute pour laisser le passage aux petits bateaux. Une ancienne pile du vieux pont a été conservée et c’est dessus que s’appuie la nouvelle passerelle réalisée par Guillaume Gillet en 1969.

Avec son allure résolument moderne et élancée, on aurait plutôt tendance à imaginer sa conception dans les années 2000 🙂

Note gourmande : Un très bon et bel endroit où manger près d’ici, c’est le Restaurant Les Enfants Sages (20 Rue Gustave Lennier). (plus d’infos ici)

Depuis 1996 seulement il y a officiellement un petit port de pèche au Havre. Il est enclavé entre l’entrée du Bassin du Roi et l’entrée du Port commercial.

Le marché aux poissons est logiquement juste à côté et il y a plein de petites échoppes pour faire de bonnes affaires ou déguster sur place du bon poisson frais. Si vous venez au marché, arrêtez vous pour boire un verre Chez Lili (2 Rue des Etoupières). Ce petit rade historique du Havre propose un bon choix de bières et une très bonne ambiance 🙂

Il y a une relique insolite tout près d’ici, c’est le nez du France! Le paquebot France, en 1960, avec ses 315m de long, était le plus grand paquebot du monde. Il servait à faire des traversées transatlantiques. C’était le prestige de la France! Sauf que très rapidement, on utilise l’avion pour traverser l’atlantique et le paquebot devient un désastre financier. Il continuera sa vie comme paquebot de croisière, sous divers noms, jusqu’à finir en 2007 dans la baie d’Alang en Inde pour être totalement désossé.

C’est là qu’un passionné français arrivera à négocier la pointe du célébrissime paquebot, le Nez du France! Après plusieurs ventes aux enchères et pas mal de déboires, le nez finira au Havre en 2018 🙂

En vous promenant un peu plus loin aux abords du port, vous pourrez découvrir le Jardin japonais du Havre. Propriété du port du Havre, il y a très peu de visites. Se renseigner sur les ouvertures à l’office du tourisme. Juste à côté, vous trouverez une Magic Mirror (la même salle que l’ancien Cabaret Sauvage de Paris). Enfin si vous voulez en savoir plus sur le grand port du Havre, les installations portuaires etc … toutes les infos sur le site officiel.

La ville haute du Havre

La ville haute du Havre se trouve sur le plateau Cauchois, qui atteint 100m d’altitude. C’est le quartier de Sanvic.

Le saviez vous ? Le Havre possède un funiculaire! Les habitants l’appellent le « funi ». Pour la petite somme de 50 centimes vous pourrez grimper à bord de l’engin et parcourir les 343m de rails qui permettent de grimper 77m plus haut.

Le tout premier funiculaire est mis en service en 1890 et il fonctionnait à la vapeur. Après des décennies de bons et loyaux service, il est remplacé par le funiculaire actuel, en 1972.

Le quartier de Sanvic sur les hauteurs du Havre est principalement résidentiel. Il y a de belles maisons typiques avec des beaux jardins. Et surtout, il y a …

Les Jardins Suspendus !

C’est un superbe lieux à découvrir. Ça se trouve dans l’ancien fort de Sainte-Adresse construit en 1858. Il est définitivement abandonné par l’armée en 1979. Après de longues années où le site devient un petit no man’s land, la ville décide de le réhabilité. C’est l’ouverture des Jardins Suspendus en 2008.

L’entrée est gratuite et on peut se promener dans des superbes jardins avec des plantes du monde entier. Le site est vraiment très bien entretenu et il y a toujours un petit sentier avec une belle surprise au bout.

Pour la modique somme de 2 euros, il est possible de visiter les serres, et c’est franchement une escapade intéressante. Vous ne le regretterez pas! 🙂

Le site héberge aussi deux grandes œuvres d’arts : Sisyphus Casemate et le Temps Suspendus. Vous verrez sur place 😉

Enfin, depuis ces hauteurs, vous pourrez vous aussi profiter de ce super panorama sur le Havre et l’estuaire de la Seine ! 😉

Alors, ça y est? vous êtes décidé ? Hop en route au Havre 😉

À la découverte de Chinon

Bienvenue à Chinon, jolie petite commune de l’Indre-et-Loire, à mi-chemin entre Tours et Saumur. Notre visite de Chinon a été un peu rapide 😉 Nous étions de passage pour participer à Vignes Vins Randos. Si vous ne connaissez pas cet évènement, je vous le conseille vraiment ! Nous avons tout de même visité un peu cette jolie ville. Voyons ça ensemble, hop en route ! 🙂

Pour vous garer, après la traversée du pont, ne vous embêtez pas et profitez du grand parking sur la droite. D’ailleurs au milieu du parking trône cette grande statue, c’est Jeanne d’Arc en pleine action! Cette statue date de 1893, réalisée par Jules Roulleau. Elle a été exposée un moment à Paris avant d’être acheminée par la route (elle ne passait pas dans les tunnels par le train!). Le parking est l’emplacement supposé où Jeanne d’Arc s’entrainait à la quintaine (jeu d’adresse pour chevalier où on doit toucher une cible avec sa lance).

Note historique : C’est à Chinon, en 1429, que la petite Jeanne, tout juste sortie de sa campagne, arrivera (selon la légende) à reconnaitre le roi Charles VII au milieu de ses courtisans. Impressionné par sa ferveur le roi, qu’elle nomme simplement le dauphin (car il n’est pas couronné dans la cathédrale de Reims), lui autorisera de participer au siège d’Orléans. Ce sera le début du changement de rapport de force dans la Guerre de Cents Ans. Et tout ça c’est une longue histoire 😉

Tout proche du parking vous remarquerez les platanes immenses qui bordent la Vienne, le long de la Promenade du Docteur Mattrait. Ces arbres font près de 40m de haut!

Les même énormes platanes longent la longue ligne droite qui mènent au pont, au sud de la ville. Ils ne sont pas si vieux, tout juste centenaires, mais ils sont véritablement impressionnants ! 🙂

L’Église Saint-Étienne de Chinon date de 1490. Elle est coincée entre les rues moyenâgeuses et la façade en tuffeau commence à se dégrader.

L’intérieur est très joli. Si vous êtes attentifs, vous trouverez une statue de Jeanne d’Arc qui va dégainer son épée. Elle date d’avant sa canonisation en 1920 où on ne la représente plus en mode guerrière dans une église 😉

Un petit peu plus loin, il y a la Collégiale Saint-Mexme de Chinon. Elle est bien plus vieille que sa voisine, car elle date de 1050. Elle est bâtie sur l’emplacement de l’ancien monastère fondé par Saint Mexme au Ve siècle. Saint Mexme (ou Saint Mesme), c’était un disciple de Saint Martin. En 463, lors du siège de Chinon par les Wisigoths, ses prières auraient apportée la pluie attendue par les assiégées.

La collégiale est classée Monument Historique depuis 1840. Malheureusement nous n’avons pas pu la visiter ce jour là, car il y avait des répétitions pour un concert de musique classique à l’intérieur.

Je vous conseille ensuite de prendre la rue qui grimpe vers la colline. Si vous êtes attentif, au sommet de la crête vous verrez une statue du christ protecteur, les bras écartés, comme à Rio. Elle date de 1941. Le curé de Chinon et les habitants ont voulu remercier Dieu pour les avoir protégés de l’avancée nazie en 1940 qui n’aurait pas fait de mort dans la ville.

Vous êtes maintenant sur la rue du coteau sainte-Radegonde. C’est en fait un petit sentier où on peut faire une très belle balade sur les hauteurs de Chinon.

Vous aurez une belle vue sur les toits de la ville et le panorama de la région 🙂

En bonus, de nombreuses habitations troglodytiques parsèment le chemin. Certaines ressemblent d’avantage à des grottes abandonnées, et vous pourrez aller les explorer comme bon vous semble.

Le but de cette balade, c’est la Chapelle Sainte-Radegonde. On ne peut la visiter que le samedi et dimanche après-midi (mieux vaut prendre contact au 02.47.93.18.35 car cette fois là, c’était portes closes…). La chapelle est à l’emplacement d’un ancien puits païen avec une eau miraculeuse. Au VIe siècle un ermite d’une grande sagesse s’installe ici. Sainte Radegonde viendra le consulter avant de créer son monastère et hospice à Poitiers. La chapelle a gardé son nom.

Pour la petite histoire : Radegonde était une princesse du VIe siècle. Retenue en captivité, elle est devenue Reine des Francs en 539 par un mariage forcé avec Clotaire Ier, le fils de Clovis. Ayant suivi une éducation stricte et religieuse et rejetant complètement la violence meurtrière de son mari royal, elle s’enfuit. Elle force la main d’un évêque pour devenir simple nonne, et le pape interdit au roi de la reprendre. Elle mène ensuite une vie vouée au service des pauvres et devient adorée par le peuple.

L’endroit le plus connu de Chinon, c’est évidemment la forteresse royale de Chinon. Elle est au sommet de l’éperon rocheux qui domine la Vienne. La forteresse est en fait divisée en trois châteaux. Chacun a son enceinte indépendante : le fort du Coudray, le Château du Milieu avec les logis royaux, et le fort Saint-Georges. Ce site est occupée depuis la préhistoire. Les romains, puis les wisigoths et plus tard les comtes de Blois, tout le monde a profité de cette place forte

A partir du XVIe siècle, la forteresse n’est plus habitée, car on lui préfère des châteaux plus récents. Elle tombe de plus en plus en ruine. En 1854 il est même question de la démolir complètement car les ruines menacent de s’écrouler sur les habitations plus bas! Un véritable projet de restauration ne sera lancé qu’en 2004.
Plus d’infos pour la visite sur le site officiel

Comme nous sommes sur les terres de François Rabelais, il faut penser à bien manger et boire ! 😉

Je vous conseille ces deux bonnes adresses 🙂

  • Restaurant La Maison Rouge Chinon (38 rue Voltaire)
  • Restaurant At’able! (21 rue Rabelais)

Autour de Chinon …

Les vins de Chinon

Difficile de venir à Chinon et ne pas déguster les vins de Chinon! Les vignobles de Chinon sont plus que millénaire. Ils datent de l’époque de St Martin de Tours au IVe siècle. L’appellation Chinon (AOC), est une appellation communale parmi les plus importantes de France avec 2400 hectares en production. 13 millions de bouteilles sont produites chaque année. Le vin rouge représente plus de 85% de la production. Le cépage utilisé est principalement le cabernet franc et le cabernet sauvignon. Pour les 2% de vins blancs produits, il s’agit du chenin.

Le mieux est sans doute de faire confiance aux plus fervents défenseurs, la Confrérie des Entonneurs Rabelaisiens 🙂 Ici une dégustation en leur agréable compagnie, au domaine de la Sablière de Nicolas Pointeau lors du VVR 2020 🙂

Pour en savoir plus sur les vins de Chinon.

Candes Saint-Martin

Le petit village de Candes Saint-Martin mérite un arrêt. Il reste encore quelques vestiges du port antique romain et de la longue activité de batellerie sur la Vienne et la Loire. C’est aussi dans ce village que le célèbre Saint-Martin est mort en 397. La grande église de la Collégiale Saint-Martin de Candes commémore cette page d’histoire. Enfin, sur les hauteurs du village, il y a un super point de vue sur la confluence de la Vienne et la Loire. Attention, la rue du panorama pour y accéder et très étroite.

Un peu moins glamour, tout au fond à droite, on distingue la Centrale Nucléaire de Chinon. C’est une des plus vieilles de France. Sa mise en service date de 1963. Elle est discrète dans le paysage car il a été volontairement choisi de limiter la hauteur des cheminées de refroidissement au dessus des réacteurs. Elles ne font que 28m.

Et bien entendu, il faut prolonger la découverte de la région en partant à la découverte des Châteaux de la Loire! 😉

Visitez l’Abbaye Royale de Fontevraud

Entre Saumur et Chinon, se trouve un lieu assez incroyable : l’Abbaye Royale de Fontevraud. A la frontière du Poitou et de la Touraine, c’est l’une des plus grandes cités monastiques d’Europe. Hop en route!

Il faut se rendre dans le petit village de Fontevraud-l’Abbaye, tout près de Candes-Saint-Martin à la confluence de la Vienne et de la Loire. Une fois garé dans les parkings à disposition, il suffit de suivre la rue Robert d’Arbrissel et vous arrivez à la porte d’entrée de l’Abbaye. Le village est très joli et mériterait de s’y attarder un peu 🙂 Mais revenons à notre abbaye :

Tout commence avec Robert d’Arbrissel. Son nom nous est totalement inconnu. Il s’en est fallut de peu pour qu’il soit canonisé. Le petit Robert est né vers 1050 et devient prêtre. Après des études en théologie à Paris, il revient mettre un peu de morale dans le diocèse de Rennes. Quand son évêque protecteur décède, il est « exilé » à Angers. Rapidement, il mène une vie d’ermite et d’abstinence, mais les seigneurs de la région reconnaissent déjà ses capacités intellectuelles. Il est tellement apprécié que le pape Urbain II lui donne le titre de prédicateur. Sa parole anime les foules de la région, et suivi par sa troupe de fidèles, il installe sa communauté dans le val de Fons Ebraudi. Sa communauté religieuse est mixte, les hommes dorment avec les femmes. C’est le scandale à l’époque. Robert prône justement cette mixité pour lutter contre le désir charnel. Est-ce que ça fonctionne réellement? mystère 😉 Le monastère prend de l’ampleur. Féministe avant l’heure, les grandes dames de la région font de nombreux dons. Alors que le monastère tourne à bon régime, il décide de reprendre la route pour continuer ses prêches à travers la France. Quand il sent sa fin venir, il revient dans ses terres et convoque tout le monde pour exiger que l’abbaye soit dirigée par une femme, et ce sera l’abbesse Pétronille de Chemillé. Il meurt en 1116.

La suite de l’histoire qui donne à l’Abbaye Royale de Fontevraud toute sa célébrité, vient d’une femme, Aliénor d’Aquitaine. Cette une femme avec une histoire incroyable et qui aura joué un rôle important dans l’Europe médiévale. Elle est née en 1122. Femme lettrée et instruite, elle devient l’héritière du Duché d’Aquitaine. Elle épouse en 1137 le fils et héritier du trône de France, le futur roi Louis VII. Cependant le duché d’Aquitaine reste toujours sous son contrôle. Il ne sera rattaché au Royaume de France qu’à la génération suivante s’ils ont un fils. Belle et rebelle, Aliénor est un esprit libre et sa vie à la cour fait des grabuges. Le jeune couple royal gère un peu certaines affaires politiques à la légère, et durant un conflit, une église est incendiée. Le pape Eugène III sanctionne le royaume. Pour se racheter, Aliénor et Louis VII décident de participer à la seconde croisade. Cette croisade est un échec total pour les armées chrétiennes. Et pour le couple royale aussi. Aliénor est soupçonnée d’infidélité avec son oncle Prince d’Antioche, et Louis VII ne supporte pas le mode de vie plus libre qu’il trouve en Orient. C’est la rupture. L’église annule le mariage en 1152 pour cause de consanguinité (le divorce n’existait pas). Elle devient immédiatement la femme la plus importante qu’on puisse épouser! Huit semaines après son « divorce », et après quelques lettres échangées, elle épouse le jeune Henri Plantagenêt. Deux ans plus tard, son époux devient Henri II, roi d’Angleterre. Aliénor d’Aquitaine fut reine de France puis reine d’Angleterre! 🙂 Le couple royal confie à l’abbaye l’éducation de leurs deux plus jeunes enfants : Jeanne et Jean, le futur roi d’Angleterre. En 1180, le roi Henri II meurt à Chinon. La guerre faisant rage avec son fils Richard Cœur de Lion et le royaume de France, on décide d’enterrer son corps dans l’Abbaye de Fontevraud toute proche. En 1199 Richard Cœur de Lion meurt, et sa mère Aliénor décide d’enterrer le corps dans l’Abbaye (son cœur est dans la cathédrale de Rouen). C’est la création de la nécropole des Plantagenêts. En 1200, Aliénor se retire à l’Abbaye de Fontevraud. Elle y décède en 1204 à l’âge de 82 ans. Son gisant est à côté de son époux Henri II. Elle a choisi d’être représentée un livre à la main pour son amour de la littérature.

Le gisant d’Aliénor d’Aquitaine et du roi d’Angleterre Henri II
Le gisant du roi d’Angleterre Richard Cœur de Lion, avec à ses côté Isabelle d’Angoulême, reine d’Angleterre, femme du roi Jean ‘Sans terres’, fils d’Aliénor et de Henri.

De nos jours, la famille royale anglaise vient régulièrement dans l’abbaye pour rendre hommage à ses ancêtres.

Avec la fin de l’empire Plantagenêt et plus tard la Guerre de Cent Ans, les possessions de l’Abbaye de Fontevraud sont pillées ou reprises. La faillite est proche ! Puis arrive la dynastie des Bourbons qui prend la tête des royaumes de France et d’Espagne. Cinq des abbesses de Fontevraud seront issues de cette famille. Avec un soutien familial de ce genre, l’Abbaye de Fontevraud retrouve vite ses richesses perdues et elle s’agrandit toujours plus. Les abbesses se succèdent et tout va pour le mieux ! … puis c’est la Révolution Française en 1789. L’Abbaye est déclarée bien national, c’est la fin de l’ordre religieux. Tout le monde doit évacuer les lieux! Le mobilier est vendu, les richesses dispersées et l’abbaye est vandalisée.

L’Abbaye de Fontevraud n’échappe à la ruine que grâce à Napoléon Ier. En 1804, il décrète que l’abbaye devient une prison! De nombreux aménagements sont créés pour les cellules et les ateliers de travaux forcés. L’abbaye sera surnommée la «prison aux mille et une fenêtres et portes». Elle sera une des prisons les plus dures de France. En plus de 150 ans, la prison de Fontevraud n’aura que très peu de tentatives d’évasions. La prison ferme ses portes en 1963 et retombe dans le domaine public. Aucun ordre religieux n’est en mesure de l’entretenir. La fondation Centre culturel de l’Ouest est créée en 1975 pour sauvegarder son patrimoine. L’Abbaye est restaurée et accueille depuis de nombreux évènements culturels.

Plus d’infos sur le site officiel.

Une des salles les plus intéressantes à visiter, c’est la salle du chapitre. Cette salle date de l’époque des Bourbons et il y a des très belles fresques peintes sur tous les murs. Elles datent de 1565.

Si les peintures sont très réussies, certaines sculptures ont un visuel … assez discutable 🙂

Sous les combles de l’abbaye, on peut retrouver une exposition sur la fabrication des vitraux et des œuvres d’art contemporains. Et ça, j’avoue que c’était une très belle surprise. Et celle-ci en particulier était assez marquante.

Les jardins se visitent également. Le domaine est assez énorme. L’extérieur est moins intéressant je trouve. Il y a bien quelques œuvres d’arts disséminées ici et là, mais ça reste très anecdotique. Les jardins auraient pu être un peu plus mis en valeur. En revanche, je pense que c’est un très bon spot pour faire un piquenique ou faire la sieste allongé dans le gazon. Il y a aussi un espace dégustation de vins de Chinon, pour ne pas mourir déshydraté 😉

Si vous êtes de passage dans la région, visitez de l’Abbaye de Fontevraud, vous ne le regretterez pas ! 🙂

Corse – Plateau du Coscione – Caldane

Jour 9 – Plateau du Coscione – Caldane

Ce matin on quitte Zonza, direction Quenza. En arrivant à la petite place devant l’église il y a un petit panneau discret qui vous indique que sur la droite c’est la direction pour le plateau du Coscione. Et ça tombe bien car c’est justement là où on veut aller, alors hop en route! La petite route étroite serpente en montant à travers la forêt pendant une douzaine de kilomètres, et au bout d’une demi heure elle débouche à 1500 mètres d’altitude sur le plateau. En suivant la piste jusqu’au bout vous arrivez près d’un refuge et vous laissez la voiture au parking.

Ensuite prenez le sentier de votre choix et partez à la découverte de ce plateau au paysage magique.

corse plateau coscione

Le plateau est en grande partie recouvert par des étendues verdoyantes, des pelouses « spongieuses » et humides. On les trouve ici car le plateau était un ancien lac de fonte de l’ère glaciaire et qui s’est retrouvé comblé peu à peu par de la tourbe. Et régulièrement on trouve au milieu des pozzines, des petites mares d’eau au milieu du gazon, et on a parfois même l’impression que des petits îlots herbeux flottent sur l’eau. Et cette bonne herbe grasse fait le bonheur des animaux.

corse plateau coscione

Malgré les apparences ce plateau et loin d’être désertique! Au contraire vous rencontrerez principalement des chevaux, des vaches et des cochons. Le tout en totale liberté et semblant tous vivre paisiblement ensemble et rester assez impassibles face aux visiteurs de passage.

corse plateau coscione

corse plateau coscione

corse plateau coscione

En levant les yeux au ciel, avec un peu de chance, vous pourrez sans doute apercevoir un milan royal corse.

corse milan royal

Mais l’attrait du plateau de Coscione, c’est vraiment ces grandes étendues planes recouvertes de gazon tellement propre qu’on jurerait qu’un jardinier anglais vient régulièrement tailler l’herbe et laisser tout le paysage impeccable. On peut se perdre des heures dans les petits sentiers, il n y a quasiment pas de dénivelé et c’est vraiment agréable.

corse plateau coscione

corse plateau coscione

corse plateau coscione

corse plateau coscione

corse plateau coscione

Bon alors je vais en profiter pour partager notre expérience pique-nique qui a faillit virer au drame! Alors que nous étions confortablement allongés à grignoter tranquillement nos sandwich, on entend un petit « grouik » au loin. Quelques minutes plus tard, un gentil mignon petit cochon vient nous saluer, et rapidement il file en direction de nos sandwichs. Gentiment on lui dit d’aller voir ailleurs, les sandwichs c’est pas pour les cochons! Au bout de 5 minutes, un autre petit cochon, son frère sans doute, le rejoint. Bon allez les petits ça suffit, allez vous en. Et ensuite 2 autres cochons nous rejoignent, des ados. Et ils tentent la tentative d’encerclement, et font des manœuvres de diversion! Les cochons sont de redoutables stratèges! Et comme ils sont de plus en plus pressants il faut bien les repousser comme on peu, hop un petit coup de pied par ci ou un petit cailloux lancé par là, allez allez on s’en va. Et ça marche car ils s’en vont! Victoire!! L’homme reste l’espèce dominante mouhahaha!
On entend tout plein de petits « grouik grouiiiik grouiiiiiiiiik », ces petits morveux de cochons appellent à l’aide, et quelques minutes après, un gros « GROUIK! » guttural et sinistre répond … oula … et la grande maman cochon, l’air furax, baveuse et qui montre le groin et les crocs fonce vers nous avec les petits qui la suivent genre « vous allez voir ce que vous allez voir, bien fait pour vous! ». Je m’imaginais déjà devoir sortir le canif et me battre à mort contre maman-cochon! D’autant plus si elle découvrait que la charcuterie dans nos sandwichs … c’était peut être son cousin !!!!  Mais après un face-à-face de quelques instants à se jauger, on évite l’affrontement, la maman repart avec sa marmaille et nous on décampe vite fait, car si ça se trouve, elle est partie chercher de l’aide et on risque de devoir faire face à tous les cochons du plateau!! 🙂

corse plateau coscione

Après ce drame évité de justesse on pousse la balade un peu plus loin et on trouve un bon spot pour s’étendre dans l’herbe et contempler le jeu des nuages dans le ciel devant le petit sommet du Castellu d’Urnucciu (1745m). On s’est posé la question d’aller à son sommet mais on a préféré profiter tranquillement du spectacle de la nature et se laisser absorber par le calme de cet endroit (si on fait abstraction de quelques « grouik » menaçants au loin). Zen.

corse plateau coscione

En revenant vers le parking, le ciel se fait de plus en plus menaçant, le vent se lève, un orage approche. On croise des moutons qui semblent sentir la pluie venir et filent à la bergerie.

corse plateau coscione

Au loin, on voit les Aiguilles de Bavella, enfin on les devine, puisqu’elles sont perdues dans les nuages.

corse plateau coscione

Au parking, on se rend compte que c’est devenu une véritable opération de guérilla menée par les cochons! Des bandes de cochons partent à l’assaut des familles qui viennent d’arriver et qui sortent des voitures en croyant qu’il s’agit inoffensifs cochons adorables à qui on va donner un petit bout de pain, erreur fatale! En fait les cochons commencent à arracher le sac avec le goûter des enfants! Plus loin il y a même un énorme cochon en train de mâchouiller consciencieusement le pare-choc d’une voiture, qu’il arrache petit à petit!!

corse plateau coscione

Et même pour rentrer dans sa voiture c’est la lutte, car ils essaient de monter à bord. Ils veulent sans doute prendre le ferry avec nous pour partir ensuite à l’assaut du continent et finir par envahir la le reste de la planète!

corse plateau coscione

Bref vous l’aurez compris le plateau du Coscione, ça rime avec cochonou 🙂 et ça reste un endroit à découvrir absolument!

Il y a aussi quelques cochons égarés sur la route qui redescend à Quenza, soyez vigilants en voiture.

corse plateau coscione
Pour se remettre de ces émotions, et pour se détendre un peu, comme on est sur la départementale D268 vers Propriano, à l’embranchement avec la D148 on décide de faire un petit détour pour faire halte aux Bains de Caldane. Il y a quelques voitures garées sur le parking mais pas trop de monde, tant mieux pour nous, car j’imagine qu’en été ça doit être la foule ici. Les bains de Caldane ce sont trois petits bassins alimentés par une eau chaude sulfureuse à 38 degrés qui jaillit naturellement du sol par la magie de la géothermie. La source a un débit de 5000 L/h. Cette eau est réputée pour ses vertus bienfaisantes en dermatologie et rhumatologie, et les habitants de la région viennent s’y baigner depuis des siècles.
En 1993 le site a été ravagé par la rivière juste à côté suite à de grosses inondations et il a été complètement reconstruit et rénové.

corse bains caldane
A l’accueil on nous explique gentiment le fonctionnement (vestiaires, douches) et on nous prévient qu’il ne faut pas rester plus de 20 minutes dans l’eau car il n’y a pas plus de bénéfices pour le corps et qu’en principe un seul bain par jour est recommandé ici (je soupçonne que c’est pour faire de la place plus rapidement pour les nouveaux arrivants). L’expérience est vraiment agréable (si on fait abstraction des gros monsieurs en slip qui s’installent à côté de vous) Le fond des bassins est sablonneux et permet de filtrer naturellement l’eau. Une fois qu’on a fini la trempette on peut se prélasser sur des transats, se faire masser ou profiter du petit restaurant et du bar situé juste à côté, le tout pour un tout petit prix. Une expérience à faire 🙂
Plus d’infos ici.

Ensuite nous reprenons la route jusqu’à Propriano, puis Ajaccio, où nous en profitons pour faire quelques achats (hummm les figatellu) avant de reprendre le ferry qui nous ramène à Toulon.

corse ferry

Jour 1 – Ile Rousse – Calvi – Porto – Calanques de Piana
Jour 2 – Porto – Capu d’Ortu
Jour 3 – Filitosa – Sartène – Rondinara
Jour 4 – Bonifacio – Iles Lavezzi
Jour 5 – Rondinara – Tappa – Araghju
Jour 6 – Porto Vecchio – Piscia di Gallo – Zonza
Jour 7 – Alta Rocca – Zonza – Quenza
Jour 8 – Bavella
Jour 10 – Ajaccio