Faire du char à voile au Touquet, une expérience qui décoiffe!

Tout commence par un cadeau d’anniversaire un peu original « faire du char à voile au Touquet » 🙂 et finalement le temps d’un week-end, toute une bande d’amis se retrouve pour partager cette expérience et pour découvrir le Touquet. Allez je vous embarque aussi, hop en route ! 😉

Direction le département du Pas-de-Calais, à l’embouchure de la Canche. Nous rentrons dans la région naturelle du Marquenterre. C’est le pays des dunes et des plages sans fins et c’est là que se trouve le Touquet ou plutot le Touquet-Paris-Plage !

L’histoire du Touquet-Paris-Plage

Tout commence en 1837, quand l’État met en vente des terrains dunaires sur le lieu dit du Touquet. Un riche ancien notaire, Alphonse Daloz, décide d’acheter le terrain. Il essaye de faire de l’élevage et de l’agriculture mais ça ne fonctionne pas du tout. En 1856, il décide de stabiliser les dunes en plantant des pins maritimes, comme dans les Landes de Gascogne. La forêt du Touquet s’implante très bien et est toujours là aujourd’hui. Comme le domaine commence à avoir fière allure, il se fait bâtir un château. Un de ses amis vient lui rendre visite en 1874 et ce n’est pas n’importe qui, c’est Hippolyte de Villemessant, le fondateur du Figaro. Il s’émerveille de la beauté du lieu avec sa forêt et les dunes, la surnomme l’Arcachon du Nord, et suggère l’idée de développer la plage et de l’appeler Paris-Plage. En 1882 Daloz lance le projet, les premiers lotissements apparaissent, la station balnéaire est créée.

En 1894, John Whitley, un riche homme d’affaire britannique, s’associe au développement. En 1912 le Touquet-Paris-Plage devient officiellement une commune. Le Touquet devient rapidement un endroit à la mode, la jet-set s’y presse, le casino tourne à plein régime, les plus beaux hôtels sont construits pour accueillir les fortunes françaises et britanniques. Durant la seconde guerre mondiale une bonne partie de la ville est détruite. A la libération, Touquet est la commune la plus minée de France. Le tourisme reviendra dans les années 1970, et maintenant le Touquet-Paris-Plage essaye de retrouver le charme de son apogée dans les années 1930 : nature et élégance 🙂

Plus d’infos sur les activités proposées au Touquet sur ce site.

Le char à voile

Cette activité est née sur les grandes plages du nord de la France et de la Belgique. C’est d’ailleurs Louis Bleriot (le père de l’aviation en France et aussi un habitant du coin) qui avait créé un modèle de série, l’aéroplage, qui avait atteint 100km/h! Nous, on la joue plus modeste et on s’adresse au Centre Nautique de la Manche Bertrand Lambert.

Ce jour là, les conditions sont parfaites : un grand vent fort et régulier bien face à la plage, la marée basse, peu de gens sur la plage car nous sommes en hiver et un ciel bleu splendide. Le seul bémol, la combinaison pas sexy haha (mais combinaison obligatoire car vous finirez trempé !)

Après un rapide débrief sur la façon dont on doit manœuvrer l’engin et le choix de notre bolide, c’est parti ! C’est une découverte pour tout le monde et c’est un kif total. C’est facile à diriger, on a belle sensation de vitesse, ça accélère très vite, et très vite on ne suit plus vraiment les premières consignes et on enchaine les slaloms, les courses et les dérapages 🙂

Le terrain de jeu est énorme (une plage de 11km), et c’est une expérience que je vous recommande à 1000% ! 🙂

Après cette chouette expérience, prolongez le plaisir du vent avec un session de kitesurf par exemple ? il y a le local de l’école de KiteSurf juste à côté des chars à voile 😉 ou sinon plus modestement, un peu de cerf-volant, ça marche aussi !

Le Touquet, ce n’est pas qu’une plage immense, c’est aussi un patrimoine architectural 🙂

Le marché couvert en arc de cercle est par exemple emblématique du centre ville, la rue principale passe juste au milieu.

De nombreuses villas sont classées au monuments historiques. Le moderne côtoie l’authentique. Tout est possible au Touquet-Paris-Plage!

Certaines villas sont plus incroyables que d’autres, comme la Villa Castel construite en 1904 et qu’on croirait directement sortie d’un conte de fée.

L’hôtel de ville aussi est un monument à part avec son style gothique anglais. Il est construit en 1931 avec un beffroi de 38m.

Je fais une petite infidélité au Touquet pour vous emmener de l’autre côté de l’estuaire de la Canche pour vous montrer ce magnifique coucher de soleil sur la très belle plage de Sainte-Cécile 🙂

Séjour réalisé en février 2022

Amiens, c’est bien !

C’est par cette super phrase d’accroche que je vous propose de visiter Amiens, car Amiens c’est bien ! et ouais ! alors hop en route ! 🙂

Amiens, c’est la capitale historique de la Picardie, la préfecture de la Somme, à mi-chemin entre Paris et Lille. C’est une ville qu’on prend plaisir à visiter. La ville surnommée « la petite Venise du Nord » est aussi une ville bien vivante et dynamique avec une grande population étudiante 🙂 L’histoire de la ville remonte à bien longtemps, dès l’antiquité, c’était la capitale des Ambiens, les gaulois qui vivaient ici. Et le nom est devenu celui de la ville. Entre temps, elle s’appellera aussi Samarobriva sous l’occupation romaine. Après les pillages vikings, la ville renait de ses cendres et devient très riche au XIIe siècle grâce à la culture de la « waide » (aussi appelée pastel des teinturiers ou guède). Même si cette plante a des fleurs jaunes, c’est à partir de ses feuilles qu’on extrait un pigment bleu, le bleu d’Amiens, qui servira à la peinture et à teindre la majorité des tissus de l’époque. Cette richesse et cette stabilité permettra la construction en 1220 de la plus grande cathédrale gothique du monde.

Le grand monument de la ville, c’est bien évidemment la cathédrale d’Amiens. C’est simple on la voit de partout! Tout le monde est d’accord pour dire que c’est un véritable chef d’œuvre de l’art gothique. Elle mesure 145m de long et culmine à 112m.

Grâce à une construction assez rapide (entre 1220 et 1288), l’architecture reste homogène. On reste déjà bouche bée devant sa façade décorée de plus de 3000 statues ! La cathédrale a eu la chance de passer à travers la révolution française et les deux guerres mondiales sans subir trop de dégâts. Un véritable miracle !

Les voutes atteignent 42m de haut, c’est juste énorme. Son volume est tellement grand qu’elle pourrait contenir deux fois Notre-Dame de Paris! Si elle est aussi grande, c’est parce qu’il fallait voir grand pour accueillir des pèlerins venant de toute l’Europe pour voir la relique de Saint Jean-Baptiste (son crâne est ici, enfin, un des nombreux véritables crânes du saint 😉 ).

On est vraiment tout de suite frappé par les dimensions quand on pénètre dans la cathédrale. Tout est immense et élancé vers le ciel. C’est l’apogée du gothique classique.

Le grand orgue est un des plus anciens de France (1422) et le plus haut perché (à 17m du sol).

Une des raretés de cette cathédrale, c’est le grand pentacle inversé dans la rosace du côté Nord. A priori rien de satanique là dedans, car la symbolique du pentacle inversé comme synonyme du diable est arrivée beaucoup plus tard, mais tout de même, c’est le seul endroit où on peut voir ça. Pourquoi ce choix? mystère mystère !

Parmi les autres trésors de la cathédrale, il y a son grand labyrinthe au sol, comme à la cathédrale de Chartres, les gisants de bronze qui ont survécut à la révolution et n’ont pas été refondus (très rare), la clôture du chœur et ses innombrables statues, et bien sur le crâne de St Jean Baptiste. La liste est longue, et croyez moi, il y a beaucoup à voir 🙂

La grande flèche de la cathédrale a été reconstruite en 1533 suite un incendie. Elle est tout en bois de chêne et recouverte de plomb (71 tonnes de plomb!).

On gravite naturellement autour de la cathédrale, on ne s’arrête jamais de lever les yeux pour l’admirer à nouveau. Si vous en avez marre d’avoir un torticolis à force de regarder en l’air, venez vous reposer dans le très agréable Parc de l’évêché.

Tout naturellement vous arriverez ensuite au quartier de Saint Leu, sans doute l’endroit le plus vivant de la ville 🙂

Il y a de nombreux bars et restaurants, des terrasses, une belle ambiance en soirée. Des belles maisons colorées et à colombages et une promenade fleurie servent de décor idéal pour flâner le long de la Somme 🙂

Une des attractions du quartier, c’est la sculpture de l’Homme sur sa bouée. Si vous faites attention, vous verrez que l’homme regarde deux autres statues sur une façade, la femme à la robe verte et l’homme à la chemise rouge. Un peu comme le Manneken Pies à Bruxelles, cette sculpture avec les pieds dans l’eau a régulièrement droit à un relooking par les étudiants 😉 Dans la rubrique insolite, vous verrez aussi l’arbre à Gargouilles. C’est un « arbre à souhaits », vous accrochez un tissu ou une ficelle, vous faites un vœu et il sera exaucé ! Elle est pas belle la vie ? 😉

Une des particularités de la ville, c’est les « amiénoises ». Il s’agit des maisons typiques qui ont été construites après la révolution industrielle. Généralement les façades sont en briques et assez étroites, les maisons toutes en longueur, et avec un jardin. Il y l’amiénoise simple avec une seule fenêtre par étage, et l’amiénoise double avec deux fenêtres à chaque niveau. Voilà vous êtes incollables maintenant 😉

La ville d’Amiens est aussi célèbre pour ses hortillonnages. Sur plus de 300 hectares, il s’agit d’un réseau de jardins entourés de canaux. C’est le poumon vert de la ville et ce qui lui a fait gagner de nombreux prix sur la biodiversité et l’environnement. Les premiers hortillonnages datent de l’époque des romains. C’était l’endroit idéal pour cultiver des légumes sur ses ilots aux terres fertiles. Des légumes sont toujours cultivés et vendus le samedi au « marché sur l’eau » dans le quartier Saint Leu.

Ne manquez pas le Festival International de Jardin sur l’ile aux Fagots! Vous ferez un voyage poétique et paysager au cœur des hortillonnages. Et en plus, c’est gratuit ! 😉

Plus d’informations sur le site officiel.

Enfin prenez simplement le temps de vous balader le long du chemin de halage. Admirez les nombreuses passerelles décorées, les maisons mignonnes, les jardins fleuris, les canards, et la douceur de vivre qui se dégage de cet endroit.

Il est évidemment possible de découvrir les hortillonnages au fil de l’eau. Soit à bord d’une barque traditionnelle avec une visite guidée ou dans des petits bateaux sans-permis, de nombreux services sont proposés et vous trouverez facilement votre bonheur 🙂

Amiens, c’est aussi un patrimoine et une vie culturelle. La ville est par exemple indissociable de Jules Verne. Le plus grand écrivain français alors au sommet de sa gloire viendra s’installer et vivre à Amiens, et la Maison Jules Verne (2 rue Charles-Dubois) peut maintenant se visiter. Il faut aussi voir le Cirque Jules Verne, inauguré en 1889. C’est un des rares cirques en dur encore existant en France (comme le Cirque d’Hiver à Paris). Le musée de Picardie est aussi très réputé et surnommé le « petit Louvre de la Province ». Bon, personnellement j’ai préféré illustrer tout ça avec la Maison de la Culture et son look résolument moderne qui tranche avec le reste de la ville, et le Grand Hôtel de l’Univers, car cette modestie dans le nom méritait d’être connu haha 🙂

Il y a un autre monument célèbre à Amiens, c’est la Tour Perret. Elle est construite dans le quartier de la gare, complètement rasé par les bombardements de 1944. La tour est inaugurée en 1952. Avec ses 110m de haut, elle a été pendant longtemps le plus haut gratte-ciel d’Europe, et elle était le premier gratte-ciel français. Il aura fallu attendre plus de 10 ans avant que les premiers habitants s’y installent, car les prix étaient trop chers et personne ne voulait y vivre!

Si vous avez envie de prendre de la hauteur, l’appartement panoramique du 19e étage peut se louer, cherchez le 360° Tour Perret 😉

On ne manquera pas non plus la grande verrière de la gare (aussi appelée Gare du nord).

Alors, Amiens, ça vous tente d’y faire un petit tour ? 😉

Séjour réalisé en octobre 2017

L’ancien couvent de la Baumette, une pépite angevine!

Venez découvrir un lieu unique, chargé d’histoires, et tout proche d’Angers. Cette pépite méconnue, c’est l’ancien couvent de la Baumette. Allez, je vous fais découvrir, hop en route ! 🙂

Pour avoir la chance de découvrir ce lieu, il faut se rendre à quelques kilomètre au sud d’Angers. Dominant la rivière de la Maine sur son rocher, l’ancien couvent de la Baumette se dresse depuis le XVe siècle. Classé aux monuments historiques, le lieu est actuellement une résidence privée mais il est possible de le visiter à divers occasions (ou quand on connait les gens :-P)
Plus d’infos sur le site officiel.

Son histoire commence donc au XVe siècle. A l’époque, c’est le bon Roi René d’Anjou qui est au pouvoir dans la région. Comme il est à la fois comte d’Anjou et de Provence, il se rend régulièrement dans le sud, où il va parfois dans la grotte du massif de Sainte-Baume consacrée à Sainte-Madeleine. Comme il trouve que le roc qui domine la Maine a un air de ressemblance, il décide d’y faire construire un monastère voué à Sainte Marie Madeleine, la Baumette (la petite Beaume).

La construction est terminée en 1454, et l’ordre des moines Cordeliers s’y installent à la demande du roi René. Des religieux vivront ici jusqu’à la Révolution française. Ensuite le couvent est vendu comme bien national.

Le lieu comprend des grands jardins en terrasse taillés dans le schiste du Roc de Chanzé, ainsi que des bassins et des puits.

Le cloître du couvent est très particulier. Il est creusé directement dans la roche!

On trouve aussi une grande chapelle du XVe siècle, à flanc de rocher. A de nombreux endroits on retrouve des graffitis taillés dans la pierre au fil des siècles par les moines. Il y a surement des secrets cachés dans ces symboles! Parmi les anciens pensionnaires célèbres e la Baumette, on peut citer François Rabelais et Joachim du Bellay. Le roi Henri IV y a

Devenu une résidence privée, l’ancien couvent tombe dans les mains de la la famille Cheux. Albert Cheux, fameux météorologue, s’y installera et fera construire une tour de 6 étages et transformera le couvent en station météorologique de 1860 à 1914. On retrouve encore quelques uns de ses instruments de mesures. La tour sera démoli lors de la libération d’Angers en 1944.

Lors d’une balade en canoé sur la Maine, vous passerez forcément devant. Maintenant vous savez que 15m plus haut, il y a des jardins magnifiques à visiter.

Qui plus est, le point de vue sur la Maine vaut le coup. On distingue même le château d’Angers au loin 🙂

Et si vous avez de la chance, vous pourrez profiter du coucher de soleil et profiter d’un excellent diner sur la plus belle terrasse de la région, et avec bien entendu les meilleurs vin du coin 😉

Faire la fête au carnaval de Dunkerque !

Pendant des années, le carnaval de Dunkerque était quelque chose de mystérieux pour moi. Alors quand un ami nordiste m’a proposé d’y participer, évidemment j’ai dit oui, et hop en route pour un des plus grands évènements festifs de France!! 🙂

Les origines du carnaval de Dunkerque remontent au XVIIe siècle. Les pêcheurs de la régions partaient pour 6 mois de pêche en Islande. Avant leur départ, les armateurs organisaient un repas et une fête, et en plus ils versaient la moitié de leur solde. Comme beaucoup ne revenaient pas (naufrage, etc…), c’était l’occasion de faire une grande fête. Depuis, chaque année vers Mardi gras, le carnaval envahit les rues de la ville 🙂

On se retrouve devant le grand et très bel hôtel de ville de Dunkerque avec son beffroi, et on en profite pour enfiler son plus beau déguisement. Enfin son plus beau « clet’che » comme on dit ici 😉 Traditionnellement, les hommes se déguisent en femmes, et il vaut mieux prévoir des accessoires qui ne craignent rien, car la journée va être mouvementée ! Pensez à prévoir des bonnes chaussures aussi 🙂

Voici ce qu’il faut retenir pour réussir son carnaval de Dunkerque qui est bien codifié :

Il y a le tambour-major. C’est un peu le chef d’orchestre de la journée. Il dirige la clique (la fanfare), choisit les chants. Il décide des endroits où s’arrêter pour les chahuts. Il est connu par toute la ville.

Quand on vient au carnaval de Dunkerque, il faut réviser les chants. TOUT le monde connait les chants par cœur, et TOUT le monde chante 🙂 Heureusement les chants ne sont pas très longs, en revanche il y en a beaucoup. Les paroles sont généralement très poétiques, par exemple « ♪ l’avion l’avion, ça fait lever les yeux, la femme la femme, ça fait lever la queue ♫ » ou « ♫ Chantaaaal, t’as mis ton doigt dans mon trou d’bal, c’est pas normaaaal, tu m’dois cent baaaaalles ♪ ». Oui ok ça surprend un peu au début, mais on s’y fait très vite!

Tous les « carnavaleux » sont réunis dans une bande, qui suit la fanfare et le tambour-major. La première ligne de la bande est très importante. La ligne doit faire la largeur de la rue, et tout le monde se tient par le coude. Le but va être de tenir bon quand le chahut va être lancé.

Pendant le chahut, la première ligne ne bouge plus et retient tous les autres carnavaleux qui poussent derrière. C’est juste un joyeux bordel, tout le monde est comprimé contre les autres, et tout se fait dans la bonne humeur et avec le sourire. Au bout de quelque minutes, le chahut cesse, la musique reprend, et la bande reprend sa joyeuse avancée dans les rues de la ville. Lors d’un chahut il ne faut même pas essayer de sortir, c’est impossible. Si on ne se sent pas en état, on s’écarte simplement de la bande pour ne pas risquer d’être coincé. En cas d’urgence, on peut toujours crier « sortie! » et les carnavaleux s’écartent pour laisser les personnes en détresse s’échapper.

Pas de panique, on peut très bien profiter du carnaval sans connaître les chansons, ni être un pilier de rugby qui s’éclate dans le chahut. Mais il faut reconnaitre que c’est un peu dommage de ne pas jouer complètement le jeu, car c’est vraiment l’âme du carnaval. L’ambiance est réellement familiale et dans un très bon état d’esprit 🙂

La bande fait un passage obligatoire sur la grande place devant l’hôtel de ville. Tout le monde est là pour le lancer de harengs! Depuis le balcon, le maire et des personnalités jettent des harengs dans la foule (les harengs sont emballés). Arriver à attraper un hareng fait de vous la fierté locale! Bon courage pour essayer d’en avoir un, car c’est véritablement la guerre à ce moment là 🙂

Pour avoir une vue imprenable sur ce rassemblement, vous pouvez rentrer dans une chapelle. « Faire chapelle », c’est ouvrir son logement aux carnavaleux, pour qu’ils puissent boire, manger et faire fête. Attention, on ne rentre dans une chapelle que si on connait l’hôte, ou si on est invité. Et si on arrive dans une chapelle, il est bien vu d’apporter aussi des boissons et de la nourriture.

Partout dans la ville l’alcool coule à flots. On peut même croiser des personnes ivres dès le matin 🙂 Et au risque de me répéter, tout se passe dans la bonne humeur. Dans plein d’autres endroits en France, il y aurait des bagarres et des débordements, mais pas ici. C’est vraiment l’occasion pour toute la population et les visiteurs de faire la fête en toute sécurité (même si on est complètement imbibés haha).

En fin de journée, tous les carnavaleux se retrouvent sur la place Jean-Bart. La clique s’installe dans un kiosque installé au pied de la statue du corsaire. Ensuite, c’est le rigodon final : une heure de chants, de chahuts, en tournant autour du kiosque. C’est très intense !

Le moment le plus poignant reste la Cantate à Jean Bart, et surtout l’Hymne à Co-pinard (alias Jean Minne, le tambour major le plus célèbre qui a dirigé le carnaval pendant 30 ans). Tout le monde à genoux et la main sur le cœur. Des frissons rien que d’y repenser 🙂

La journée n’est pas finie ! hahaha 🙂

Vous pouvez ensuite continuer le carnaval dans un des nombreux bals qui ont lieu dans la ville. C’est là où il faut aller pour continuer de boire, manger, danser, chanter et faire la fête jusqu’au bout de la nuit !

Et sinon, vous pouvez profiter de votre passage au carnaval de Dunkerque pour découvrir le patrimoine de la ville.

Il y a par exemple le grand beffroi, haut de 58m et construit en 1440! Il sert toujours de clocher pour la ville.

Vous admirerez la belle façade de l’église Saint-Eloi. Elle abrite Notre-Dame-des-Dunes, la patronne des marins de Dunkerque.

Sur la façade de l’hôtel de ville, il y a la statue de Louis XIV à cheval. Il est un personnage important pour l’histoire de la ville, car le roi de France rachète Dunkerque aux anglais en 1662. Juste après, il charge Vauban de fortifier la cité, et Dunkerque deviendra le plus grand port de guerre du royaume.

L’autre statue incontournable de Dunkerque, c’est celle de Jean Bart. Ce corsaire célèbre sera la hantise des anglais pendant les guerres de Louis XIV. Son exploit le plus célèbre sera de récupérer un convoi de 110 navires chargés de blé, et que Louis XIV avait acheté à la Norvège. Le royaume de France était sous blocus et la famine arrivait! Les hollandais, en supériorité numérique, s’emparent du convoi. Mais Jean Bart réussira l’impossible, et après un dur combat, il escortera les navires jusqu’en France, et sauvera la patrie. Il sera décoré de l’Ordre de Saint-Louis par le roi.

Dans un registre un peu moins historique, à Dunkerque on la voit de partout, c’est la Tour de Reuze. Cet immeuble résidentiel de 88m est le point culminant de la ville.

Enfin, on profitera d’une venue à Dunkerque pour se balader à proximité du port (le 3e port français), aller jouer au casino, admirer les belles façades des propriétés bourgeoises, et flâner le long de la grand plage de sable 🙂

Carnaval vécu en 2017, et hâte d’y retourner 😉

Découvrir le Vercors, les coups de cœur !

Durant un week-end prolongé, j’ai eu le grand plaisir de découvrir le Vercors. Je ne connaissais pas du tout cette région, et je suis vraiment tombé sous le charme de cette nature sauvage, et de ces paysages incroyables! C’est parti, je vous propose des idées de sites à découvrir dans le Vercors pendant un séjour de 3 – 4 jours, hop en route !

Comme point de départ pour découvrir les beautés du Vercors, je vous conseille de poser vos valises à Die. Cette petite ville se trouve au sud du massif du Vercors, et il y a plein de bonnes raisons pour y aller. La ville est très agréable avec son mélange de patrimoine historique (les vieux remparts gallos-romains par exemple), de côté hippie (le yoga omniprésent), d’amour de la nature (le bio et le sport) et sa vie culturelle assez riche 🙂 Il y a un grand parking gratuit à l’entrée de la ville, pas de problèmes pour se garer! Pour manger, je vous conseille : le Meyro’s Pub avec son grand jardin bordé d’un ruisseau, le café des Lys pour la simplicité et la gentillesse, et le Pain de Sophie simplement la meilleure boulangerie du coin et l’endroit idéal pour prendre un petit café en terrasse le matin 🙂
Et si on est à Die, il est obligatoire d’aller au Caveau Jaillance & Muséobulles! 😉 Vous pourrez profiter de dégustations gratuites et découvrir les plaisirs de la Clairette de Die ! (à boire avec modération, tout ça tout ça)
Le site officiel de la ville et de l’office du tourisme du pays Diois.

En bonus, je vous conseille vraiment de brancher la radio de votre voiture sur le 107.5 FM, pour écouter RDWA 🙂 C’est Radio Diois ! Une radio associative comme on les aime ! Une radio sans publicités, avec des super découvertes musicales et infos locales pratiques, bref c’est LA radio de votre séjour dans le Vercors 😉

Pour vous aider à vous repérer, la petite carte interactive!

Voir en plein écran

Un des trésors de la région, c’est la lavande. Vous verrez de nombreux champs au bord de la route. Pour en savoir plus, je vous conseille d’aller vous arrêter à la distillerie Bleudiois sur le bord de la route D93. C’est une des dernières distilleries ancestrales de France qui propose une huile essentielle bio de très bonne qualité. Un autre chouette endroit (un peu plus touristique et plus complet) pour faire vos emplettes autour de la lavande, c’est dans le village de Chamaloc, à la distillerie des 4 vallées 🙂

Si vous continuez le route vers le nord en direction du Sud Vercors, au bout d’une vingtaine de minutes de montée, vous arrivez au Col de Rousset à 1249m d’altitude, et c’est déjà la première claque visuelle 😉

Elle est pas belle la vie avec un paysage comme ça ? 🙂

Bonus : à une dizaine de kilomètres du col, sur la D518, vous pouvez visiter la Grotte de la Luire. Par manque de temps, nous avons fait l’impasse sur cette grotte et nous préféré en visiter une autre, que vous verrez un peu plus loin, suspense 🙂

Si vous voulez encore du grand panorama, direction la station de ski de Font d’Urle, juste à côté. Vous traverser un grand plateau d’alpage avant de rejoindre la station.

En hiver, c’est le paradis du ski de fond. Le reste de l’année, c’est très bel endroit où se balader et s’approcher au plus près des grandes falaises du sud du Vercors. Il suffira de suivre le petit chemin de randonnée en direction du belvédère de la Porte d’Urle.

Au sud ouest du massif du Vercors se cache la plus grande chute d’eau de la région. Il faut se rendre au petit village de Plan-de-Baix. On le repère facilement avec sa fameuse Croix du Vellan. C’est d’ailleurs l’occasion d’une belle randonnée pour un autre point de vue de malade!

Mais pour le moment, on préfère se diriger vers le parking de la Druise. Attention, le parking n’est pas très grand et peu vite être complet en période estivale.

Ensuite, il suffit de descendre un petit sentier escarpé pendant 25 minutes (pas du tout adapté aux poussettes, et pensez à avoir des bonnes chaussures, la remontée risque d’être pénible ;-)). En tout cas, vos efforts seront récompensez car au fond du petit canyon, les pieds dans l’eau, vous pourrez admirer la Chute de la Druise et ses 72 mètres de haut ! 🙂

Au sud-est du massif, il y a une balade qui me tenait à cœur pour voir un des emblèmes du Vercors. Pour ça, il faut rejoindre le petit hameau perdu de Trezanne. On y trouve une jolie chapelle avec un toit en chaume.

C’est mignon certes, mais il y a bien plus à voir ! … enfin en théorie .. Donc on part gaiement dans la forêt pour grimper vers le Col de Papavet.

Le but était de cheminer sur la crête de l’Aubeyron. De là, on on peut avoir un panorama magnifique sur le Mont Aiguille! 🙂

Mais pas de chance ce matin là, les nuages étaient si bas, que nous n’avons pu voir qu’un tout petit bout du mont Aiguille. Et pour le sommet de la crête, on aurait été dans le brouillard complet. Grosse déception snif snif ..

En théorie, le Mont Aiguille ça ressemble à ça 😉

Pendant longtemps, il était surnommé le « mont inaccessible ». En 1492, le roi Charles VIII ordonne son ascension (2085m) par Antoine de Ville. Il est alors rebaptisé le Mont Aiguille. Cet évènement marque le début de l’alpinisme.

(photo récupérée sur Google pour illustrer ce que je n’ai jamais vu … )

Pour se remettre de cette déception, nous avons fait une halte à la Laiterie du Mont Aiguille. Si vous voulez acheter du bon fromage de la région, c’est ici qu’il faut aller 🙂

La météo à ce moment là étant vraiment trop mauvaise dans le massif du Vercors, on décide de s’éloigner un peu pour retrouver du beau temps, direction le lac de Monteynard-Avignonet.

Le lac est apparu en 1962 après la construction du barrage. On a choisi de faire ce petit détour pour faire une randonnée insolite : découvrir la grande passerelle himalayenne du Drac 🙂 Elle est inaugurée en 2007 et fait 220m de long. Suivant le niveau du lac, vous serez entre 50 à 90m au dessus de l’eau. Et s’il y a du vent qui souffle bien (comme ce jour là), vous serez peut être légèrement stressé au beau milieu de la passerelle, l’aventure haha !

Il faut compter environ 2h de marche depuis le parking. Et il est possible de prolonger le plaisir (ou le calvaire haha) en allant jusqu’à une autre passerelle himalayenne, celle de l’Hebron (compter au moins 4h de marche dans ce cas).

Plus d’informations sur les différentes activités qu’on peut faire dans le lac sur le site officiel 🙂

Plus au nord dans le Massif du Vercors, si vous voulez encore du spectaculaire, prenez la route de Combe Laval. Elle relie le Col de la Machine à St-Jean-en-Royans. Cette route ouverte en 1898 servait à faciliter le transport du bois. Elle est très vite devenue une curiosité touristique.

Sur plus de 4 km, cette route longe des falaises immenses, le long d’un cirque majestueux. Les paysages sont à couper le souffle!

Cette succession de belvédères vertigineux et de points de vue est une étape incontournable dans la région !

Vous vous demandez peut-être ce qu’il y a au fond, tout la bas, 600m plus bas? Et bien pour le découvrir, direction le village de Saint-Laurent-en-Royans, à l’entrée de la Combe Laval.

Au détour d’un virage, il faudra prendre la discrète petite route de Laval. Ensuite, on ne peut pas se tromper, c’est tout droit jusqu’au bout. Après 5km de petite route, vous arrivez au Monastère orthodoxe de Saint-Antoine-le-Grand. Il a été fondé en 1978, et il est une dépendance du monastère Simonos Petra du Mont Athos en Grèce. Autrement dit, des moines qui ne choisissent pas les lieux au hasard pour implanter un monastère. Comme quoi, le Vercors c’est divin !

Attention … les visites ne sont possibles que certains jours et à certaines heures. Ce jour là, malheureusement, nous sommes arrivés trop tard, et en plus, il y avait une pluie terrible (même si ça ne se voit pas sur la photo), et donc même pas envie de randonner jusqu’à la cascade de la source du Cholet, tout au fond de la vallée. Donc pour vous éviter ce détour, pensez bien à planifier votre visite avec les infos du site du monastère.

Si comme moi vous en voulez encore plus et que vous vous dites « ho! mais il y a la vieille route des Grands Goulets, ça doit être hyper impressionnant! »

Et bien laissez tomber, l’accès est fermé, même en mode piéton… Il parait que ça ré-ouvrira peut-être un jour, mais avec les éboulements fréquents, c’est actuellement trop dangereux. Snif snif … du coup, je fais quand même décoller le drone pour avoir un petit aperçu. La vieille route, elle longe la falaise de droite, un truc de dingue !

C’est pas grave, il y a encore plein de belles choses à voir! Du coup on prend le tunnel de la nouvelle route des Grands Goulets, et on descend dans la vallée, le long de la rivière la Vernaison. La il faudra être attentif, sur votre droite à un moment, une petite route discrète descend, hop il faut la prendre! Vous arriverez ainsi à un petit parking. Ensuite, il suffit de marcher le long de la rivière (le cadre est déjà très beau) et … 😉

Vous arrivez à la Cascade Verte 🙂 Elle est belle, est est magnifique! (et il n’y a pas trop de monde!). Ce n’est pas la plus grande des cascades, mais surement l’une des plus belles! Un charme magique s’en dégage et vous aurez du mal à quitter cet endroit 😉

Le retour se fait par le même chemin. Sinon vous pouvez continuer de suivre la rivière entre les falaises … mais ce qu’il y a ensuite, c’est justement notre prochaine étape ! 😉

On reprend la voiture, on fait quelques centaines de mètres, et on prend la première à droite, à nouveau en direction de la rivière. Il faut se garer discrètement le long du grand hangar et prendre le petit sentier qui descend, et en remontant la rivière, on découvre : la Cascade Blanche ! 🙂

Je la trouve personnellement un peu moins belle que la verte, mais c’est très subjectif. Ici, il est facile de se baigner. En revanche il y a d’avantage de monde, c’est le revers de la médaille.

L’étape suivante, c’est l’arrivée dans le village le plus emblématique de la région : Pont-en-Royans 🙂 Elle tire son nom du petit pont qui permettait de franchir les gorges abruptes au XIIIe siècle, et de Royans, la région autour. Elle devient vite la capitale économique locale, grâce au commerce du bois.

Le village a conservé une architecture médiévale du XVIe siècle, et ce qui le rend si particulier, c’est évidemment les célèbres maisons colorées et suspendues 🙂

La commune est au confluent de deux rivières, la Bourne et la Vernaison. Elle cultive d’ailleurs cette image de ville d’eau, en ayant carrément un musée de l’eau! Bon je vous avoue, ça n’a pas du tout éveillé ma curiosité, et j’ai préféré le plaisir d’une bonne bière fraiche, tranquillement installé sur l’immense terrasse avec la super vue, à côté de l’entrée du musée! 😉 Si vous souhaitez tout de même découvrir le musée et les dégustations du bar à eau, les infos sur le site officiel.

Pour en savoir plus sur Pont-en-Royans et les différentes activités proposées, plus d’infos sur le site de la commune.

Une fois la visite de Pont-en-Royans terminée, je vous propose de vous engouffrer dans les Gorges de la Bourne. La route a été ouverte en 1872, et si le décor est véritablement grandiose, la nature reste toujours sauvage et imprévisible. Il y a « régulièrement » des éboulements et des travaux de sécurisation. Pensez à bien vérifier que la route n’est pas fermée temporairement pour vous éviter un gros détour.

La véritable raison de s’aventurer dans ces gorges, c’est pour découvrir la très belle Grotte de Choranche. Vous ne pourrez pas louper l’entrée, il y a des panneaux partout, et le parking est immense.

Comme c’est un lieu qui vaut vraiment vraiment le coup, hop, il mérite une page spéciale pour que je vous présente cette grotte 😉

En continuant le long de la route des gorges, vous pourrez admirer le point de vue sur le cirque du Bournillon.

Et si vous en avez le temps ou le courage, il est possible d’aller tout au fond, dans la Grotte du Bournillon. Elle est souvent remplie d’eau et surtout, elle possède l’un des plus grands porches naturelles pour une grotte en Europe!

La suite des 42km de route sinueuse et étroite en direction de Villard-de-Lans ne sera pas forcément de tout repos …

… mais vous aurez le plaisir de traverser un lieu qui semble toujours sauvage et rempli de mystères ! 🙂

(Séjour réalisé en juillet 2021)

Découvrir la Grotte de Choranche au cœur du Vercors

La Grotte de Choranche est un véritable petit trésor caché au cœur du massif du Vercors. L’accès se trouve à 500m d’altitude dans le grand cirque naturel formé par les falaises de Presles, juste avant les Gorges de la Bourne. Allez hop en route, on s’enfonce dans les entrailles de la terre 🙂

L’accès au site est facile. Il y a des panneaux sur la route un peu partout et le parking est bien aménagé. Il est recommandé de commander et réserver sa visite en ligne mais il est tout à fait possible d’acheter directement les billets sur place. Buvette et restauration possible sur le site avec une superbe vue panoramique! 😉
Plus d’informations sur le site officiel

La légende raconte qu’en 1871, à cause de la sécheresse, les villageois décident de remonter le lit de la rivière jusqu’à une fissure dans la falaise. En élargissant le passage, les premiers visiteurs découvrent une immense salle avec un grand lac souterrain !

Ce n’est vraiment qu’en 1897 que la première exploration sérieuse est réalisée. C’est Oscar Descombaz, un pionner de la spéléologie en France qui répertorie en premier les merveilles de la grotte de Choranche.

La grotte est réellement aménagée et ouverte au grand public à partir de 1967. Seule une petite partie peut être parcourue tranquillement à pieds. Une grande partie du réseau est immergée et réservée aux spéléologues chevronnés.

La particularité de cette grotte, c’est la présence de stalactites fistuleuses. Derrière ce nom pas très joli se cache des stalactites d’une extrême finesse. Elles ressemblent à de longues pailles cristallines.

Même si elles peuvent atteindre 3m de long, elles sont terriblement fragiles. Les plus belles sont protégées derrière une paroi de plexiglas.

Certaines formations calcaires prennent des formes étonnantes. Ici par exemple, je vois un gros crapaud prêt à bondir ! En parlant de créatures étranges justement, la grotte de Choranche vous offrira une petite surprise. Vous aurez l’occasion de voir de près un protée ! 🙂 Si vous ne savez pas ce que c’est, ce n’est pas grave! Sachez juste qu’ils ne sont pas originaires du Vercors, et viennent de Slovénie. Mais qu’importe, ils sont fascinants !

La visite inclue un spectacle son et lumière dans la Salle de la Cathédrale. Bon personnellement, je trouve le nom de la salle un peu pompeux. Ok, elle fait 40m de diamètre et le plafond se trouve à 25m de haut, mais je ne l’ai pas trouvé particulièrement jolie. Et le spectacle son et lumière la musique à fond dans une grotte, c’est pas particulièrement mon grand kiff. Au moins l’avantage, c’est que vous pourrez vous reposer les jambes en étant assis dans des gradins 😉

La visite guidée est franchement très agréable, et c’est vraiment un endroit à visiter si vous êtes de passage dans la région 🙂

Après la visite de la grotte ne repartez surtout pas en direction du parking! Il reste deux autres surprises à découvrir et malheureusement beaucoup de visiteurs partent sans le savoir 😉 Il suffit de suivre le sentier qui continue de longer la falaise. On ne peut pas se perdre, il n’y a que deux chemins à suivre.

Le premier sentier vous rapprochera d’une très belle cascade de tuf 🙂

Le second sentier, grimpe un peu plus sur la falaise. Vos efforts seront récompensés. Une énorme cavité rocheuse apparait … et à l’intérieur, un grand lac souterrain ! Certes il n’y a pas de belles stalactites immaculées mais les dimensions sont assez énormes, et c’est une très belle surprise 🙂

Visite réalisée en juillet 2021

Le Château des Énigmes de Frèteval

« Enfin un chateau que l’on visite en s’amusant! » C’est le concept de Château des Énigmes. Vous ne connaissez pas ? C’est l’occasion de découvrir 🙂 Direction le Chateau de Frèteval, dans le Loir-et-Cher, hop en route!

Il faut donc se rendre en région Centre Val de Loire, dans le Loir-et-Cher, à 17km au nord-est de Vendôme. Une fois arrivé au village de Frèteval, attention, ne pas confondre avec le château féodal dont il ne reste plus qu’un donjon en ruine. Un tout petit peu plus au sud, vous trouverez le Château de Rocheux. Cette fois c’est bon, vous êtes arrivés! 🙂

Au moyen-âge, il y avait un manoir qui était la demeure des barons de Frèteval. C’est vraiment à la fin du XIXème siècle que le comte de Villebresme transforme le château dans son allure actuelle. Après des années de vie bourgeoise, la demeure hébergera pendant un temps un restaurant et un hôtel. Le château est racheté en 1998, et en 2014, il devient un parc d’attraction : le Château des Énigmes!

Le concept de « Château des Énigmes » se retrouve donc au château du Rocheux à Frèteval, mais aussi au château d’Usson à Pons (Charente-maritime) et au château de Laàs (Pyrénées-Atlantique).

L’idée est de proposer une suite de jeu de piste, énigmes, et rébus. Ces différentes activités permettent de découvrir le château et son histoire en s’amusant. Le jeu est plutôt destiné aux enfants, mais on se laisse prendre avec plaisir dans cette petite aventure 🙂

Muni de votre Pass’Enigmes, vous rejoindrez Willy et le Chevalier Gauvin pour une mission spéciale confiée par le roi en personne ! 😉
Comptez environ 3h de détente pour terminer ce périple.

On se balade avec plaisir dans le joli parc arboré de 18 hectares. Il y a même une mini-ferme avec moutons, chèvres, ânes, poules, canards etc … ils n’attendent que vos caresses 🙂

On trouve aussi dans le parc la jolie petite chapelle Notre Dame du Sacré-Cœur.

Le château propose aussi deux activités escape game, sur une thématique qui se rapproche d’Harry Potter 😉 avec un examen d’entrée à l’école des sorciers, et le mystérieux bureau d’un professeur à explorer …

Plus d’informations ici : https://escape-games-41.com/

Le château des énigmes à Frèteval, c’est la promesse d’une belle journée agréable en famille dans un cadre magnifique 🙂

En prendre pleins les yeux au Festival des jardins de Chaumont sur Loire!

Chaque année, les 32 hectares du Domaine de Chaumont-sur-Loire sont ouverts à la visite pour un festival des jardins haut en couleurs! C’est à chaque fois un réel plaisir de découvrir des nouveaux thèmes, des nouvelles installations, et se perdre dans ces magnifiques jardins 🙂 Allez je vous emmène, hop en route !

Le château de Chaumont-sur-Loire, se trouve à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Blois, dans le Loir-et-Cher. Il est construit sur les hauteurs dominant la Loire. Il remplace une vieille forteresse rasée par Louis XI pour punir la famille d’Amboise d’avoir participé à une révolte. Le nouveau château est bâti au XVe siècle. Durant les siècles suivants, il changera de mains à de nombreuses reprises (Marie de Médicis et Diane de Poitiers en ont été propriétaires pendant quelques années).

C’est vraiment au XIXe siècle que le château s’embellit grâce à sa nouvelle propriétaire, Marie Say. C’est une jeune fille de 17 ans, richissime héritière de l’industriel du sucre (les sucres Beghin-Say, ça vous parle?). Elle tombe amoureuse du château et l’achète. Elle fait construire des grandes écuries fastueuses et transforme le grand parc du château en 1884 pour en faire un grand jardin à l’anglaise. Ces aménagements sont réalisés par le paysagiste Henri Duchêne (qui porte bien son nom 😉 ).

Pendant 40 ans, cette « princesse de Chaumont » organisera des fêtes somptueuses et excentriques. Le tout Paris est invité, ainsi que les des hôtes de marques du monde entier. Elle se fera même offrir un éléphant (une femelle nommée Miss Pungi) par le le maharajah de Kapurthala! On retrouve d’ailleurs sa tombe dans le parc.

Après un nouveau mariage avec le prince Louis-Ferdinand d’Orléans, sa fortune est dilapidée et le château est finalement vendu à l’état en 1938.

Depuis le château est ouvert au public. Son principale atout, c’est vraiment son parc paysager. Les amoureux de la nature et de l’art y trouveront leur bonheur ! 🙂 C’est le 4e château de la Loire le plus fréquenté et il mérite vraiment (vraiment) qu’on s’y intéresse d’avantage 🙂

Depuis 1992, une partie du parc du château accueille le Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire. Ces jardins extraordinaires peuvent se visiter de fin avril à mi-octobre. La période idéale pour y aller reste le printemps, avant les grosses chaleurs de l’été, quand les fleurs sont encore toutes pimpantes et les plantes bien vertes et fraiches 🙂

Si vous avez un jardin chez vous, ce sera une incroyable source d’inspiration. Certaines idées sont carrément perchées, et ça fait plaisir à voir! Et si vous n’avez pas de jardin, et bien vous trouverez ça excellent aussi haha 😉

Je suis vraiment enthousiasmé par ce festival. Les jardins de Chaumont-sur-Loire, c’est presque devenu un lieu de pèlerinage annuel 😉

En plus du festival des jardin, des installations artistiques sont dispersées un peu partout dans le parc et les écuries. N’hésitez pas à vous balader partout, il y aura toujours une belle surprise à découvrir 🙂

Plus d’informations pour organiser votre visite 🙂
https://domaine-chaumont.fr/fr

Si vous êtes de passage dans le Loir-et-Cher, faites un tour ici, vous ne le regretterez vraiment pas. C’est un excellent choix de visite qui plait à tout le monde 🙂

Voyager en Asie dans le Bois de Vincennes, c’est possible!

Dans le Bois de Vincennes, aux portes de Paris, il est possible de voyager en Asie et gouter aux joies du dépaysement le temps d’une belle balade. C’est parti, hop en route! 🙂

Pour débuter ce voyage, il faut rejoindre l’extrémité du Bois de Vincennes, juste avant Nogent Sur Marne (la station de RER A – Nogent-sur-Marne est juste à côté). Il faut ensuite se diriger vers le Jardin d’Agronomie Tropicale de Paris. L’entrée est libre et gratuite 🙂

Une grande porte chinoise marque l’entrée de ce jardin. Tout commence en 1897, quand un « jardin laboratoire » est créée afin d’essayer d’améliorer le rendement des culture des colonies françaises (le café, la banane, le caoutchouc, le cacao, la vanille, etc…). De nombreuses boutures étaient cultivées sous serres et envoyées aux quatre coins du globe.

En 1907, la Société française de colonisation décide d’y organiser une « exposition coloniale ». Le jardin est transformé pour lui donner un côté plus agréable et « authentique » pour les visiteurs. Des pavillons de l’Exposition Universelle de 1900 sont récupérés. Le site est divisé en six zone : village congolais, Indochine, terre Kanak, peuple malgache, ferme soudanaise et touaregs du Sahara. En plus d’installer un décor, l’exposition décide aussi d’y rajouter des habitants des contrées en question. Ils étaient parqués dans des enclos et assuraient le spectacle pour les visiteurs. Une sorte de « zoo humain » 😐

De mai à octobre 1907, l’exposition coloniale sera un succès avec près de deux millions de visiteurs. Le site tombe ensuite peu à peu à l’abandon. Des pavillons sont incendiés, d’autres tombes en ruines. Depuis 2006, ce parc de 4.5ha est à nouveau ouvert au public.

Une fois passée la porte chinoise, vous emprunterez un pont khmer et un pont tonkinois, pour arriver ensuite devant l’Esplanade du Dinh.

Cette esplanade reprend les codes des palais qu’ont peut retrouver en Indochine à l’époque, le Vietnam maintenant.

Par exemple, la grande urne funéraire en bronze reprend le modèle de celles du Palais de Hué au Vietnam. (pour voir l’original, ça se passe ici 🙂 ).

Un peu plus haut, on peut découvrir le Temple du Souvenir indochinois.

Il ne reste plus vraiment de végétation exotique, mis à part une bambouseraie.

Dans le jardin, on peut aussi retrouver quelques monuments aux morts de la Première Guerre mondiale, comme celui-ci dédié aux combattants cambodgiens et laotiens morts pour la France.

Le sud-ouest du jardin abrite des vieilles serres, souvent à l’état de ruines.

Les pavillons sont en cours de réhabilitation pour être un jour ré-ouverts au public.

Ce jardin est vraiment méconnu, et peu de parisien(ne)s y ont mis les pieds. Alors si vous êtes dans le coin, et que vous cherchez une idée de balade un peu insolite, c’est l’endroit qu’il vous faut 🙂

L’Ile Sainte Marguerite, une très belle découverte sur la Côte d’Azur

Il y a un petit paradis caché le long de la Côte d’Azur. Quand on pense à Cannes, on pense évidemment à la Croisette, au festival, et pourtant, juste en face, il y a l’ile Sainte Marguerite. Allons découvrir cette petite merveille, hop en route! 🙂

Pour découvrir ce bel endroit situé à moins d’un kilomètre de la Croisette, il faut aller au vieux port de Cannes et rejoindre l’embarcadère de l’Ile Sainte Marguerite. La traversée vous coutera 15.50€ (plus d’infos sur le site de la compagnie Trans Côte Azur). Après quelques minutes, le ferry vous dépose sur l’embarcadère de cette petite île tranquille.

Et pour être tranquille, cette île l’est! Il n’y a pas de voitures, les vélos et les drones sont interdits. L’ile se découvre tranquillement à pieds, elle fait 3.2km de long sur 900m de large. Vous en ferez facilement le tour 🙂

L’ile est une zone protégée et presque entièrement recouverte de forêts de pins et d’eucalyptus. La promenade est vraiment agréable. Les passionnés d’ornithologie pourront découvrir les oiseaux autour de la réserve de l’étang salé du Batéguier.

L’ile Sainte Marguerite possède une place fortifiée sur sa côte nord, face à Cannes. Le fort a été bâti par Richelieu puis renforcé par Vauban. Il servira ensuite de prison d’état puis de prison militaire. Au moins on avait une belle vue depuis la prison!

Le fort de Sainte-Marguerite est célèbre pour avoir été la première prison de l’Homme au masque de fer, le prisonnier le plus célèbre et le plus mystérieux de l’histoire de France! Il sera retenu ici de 1687 à 1698, jusqu’à son transfert à la Bastille où il mourra en 1703.

En plus des canons sur le fort, il reste les vestiges de deux fours à boulets sur l’ile. Ils servaient à rougir les boulets de canons. Le but d’un boulet « chauffé au rouge » était de démarrer un incendie sur le bateau qu’on visait.

La vue sur la french riviera depuis les remparts du fort de l’Ile Sainte Marguerite est une pure merveille 🙂

La zone la plus agréable de l’ile, c’est sa côte sud. C’est une succession de jolies petites criques désertes. Elles n’attendent que vous pour la baignade! On sort le masque et tuba et c’est parti ! 😉

Pour les amateurs de plongée, sur la côte sud de l’ile, un éco-musée sous-marin a ouvert en janvier 2021. Des sculptures sont immergées entre 3 et 5m de profondeur, et accessibles gratuitement et facilement, à quelques dizaines de mètres du rivage.

La célèbre navigatrice Florence Arthaud décédée en 2015 est enterrée sur l’Ile Sainte Marguerite.

Depuis le sud de l’ile, on peut voir l’ile Saint Honorat. Ces deux îles forment les iles de Lérins. Depuis l’an 410, l’ile a une vocation monastique, quand Saint Honorat décide de s’y installer. On aperçoit d’ailleurs l’abbaye de Lérins. Si vous partez à la découverte de cette petit ile, vous pourrez même y déguster le vin issu de ses vignes 🙂

La découverte de l’ile Sainte Marguerite, c’est la promesse d’une très belle journée, loin de la foule de la côte 🙂

Fontaine de Vaucluse, la source la plus puissante de France!

Vous voulez découvrir la source la plus puissante de France ? Direction le Vaucluse, ouvrez grands vos yeux, hop en route, c’est parti ! 🙂

On va où ?

Direction le Vaucluse et plus précisément à Fontaine-de-Vaucluse. Ce petit village est d’ailleurs à l’origine du nom du département. Vaucluse, vient du provençal qui veut dire en gros « vallée close », et c’était justement pour désigner la vallée où se trouve ce village et au fond, la fameuse source 🙂

A noter, le site est parfois pris d’assauts par les touristes et le stationnement possible uniquement avec des parkings payants (6 euros pour 4 heures).

L’histoire de Fontaine de Vaucluse

Le site est occupé par l’homme depuis la préhistoire. Sous l’occupation romaine, un culte était dédié à la fontaine. On a retrouvé plus de 1600 pièces de monnaies antiques jetées dans le gouffre. Au VIe siècle, l’ermite Veran vient dans la vallée. Selon la légende il chasse un dragon (un coulobre) qui vivait dans la fontaine et réalise des miracles. Alors hop, on le nomme évêque de Cavaillon et un petit château est construit sur les hauteurs. Le village devient célèbre au XIVe siècle, quand le grand poète florentin Pétrarque vient s’y installer.

Puis la vallée retombe un peu dans l’oubli jusqu’au XVIIIe siècle. Mirabeau et Chateaubriand sont charmés par le site, la France redécouvre Fontaine de Vaucluse. L’industrie du papier disparait peu à peu et le tourisme devient l’activité majeure de cette petite vallée encaissée 🙂

Vallis Clausa, le Moulin à Papier

Sur le chemin de la source, vous passerez à côté de Vallis Clausa Moulin à Papier. Le concept de moulin à papier (idée importé d’Italie) apparait en France à Carpentras en 1374. Des fibres végétales sont broyées, martelées, trempées, pressées et mises à sécher sur des cadres, et hop on obtient du papier (plus sympa que les parchemins en cuir). A partir de 1522, des moulins s’installent à Fontaine de Vaucluse, et celui qu’on peut visiter date de 1862. La visite est gratuite.

Vous deviendrez incollable sur la fabrication du « papier chiffon » (à base de chiffon de chanvre ou de lin) 🙂
Plus d’infos sur le site officiel.

La source de la Sorgue

Au fond de la vallée, sous cette grande falaise de plus de 200m, on trouve une grotte naturelle.

Dans cette grotte il y a un lac. C’est en fait la résurgence de la fontaine. Il y a un gouffre profond de 315m. Tout au long de l’année, il est alimenté par les eaux de pluie et différentes sources. Le niveau de l’eau du gouffre augmente, crée un lac. Le lac se vide, et hop, c’est la rivière la Sorgue. Il arrive parfois que le lac soit à un niveau plus bas et ne déborde pas. La rivière de la Sorgue reste alimentée par des « griffons » en contrebas, des petites sources intérieur qui permettent quand même d’alimenter un minimum la rivière

Cet endroit est vraiment impressionnant car la rivière (le torrent même!) semble vraiment surgir de nul part. En terme de débit, c’est la plus puissante source française et la 5e au monde !

L’eau de la Sorgue est très pure mais aussi très fraiche! En plein été, elle ne dépasse pas les 12-14°C. Si vous profitez de l’occasion d’être dans la région pour faire du canoë sur la Sorgue, vous vous rendrez bien compte qu’elle est fraiche 😀

Château des évêques de Cavaillon

N’hésitez pas à grimper sur le piton rocheux qui domine le village pour explorer les ruines du Château des évêques de Cavaillon. Je trouve que les vieilles ruines du XIIe siècle n’ont plus énormément d’intérêt à elles seules, mais le site permet d’avoir un point de vue superbe sur toute la vallée! 🙂

Vous pourrez aussi découvrir les nombreuses grottes qui parsèment le paysage 🙂

L’Isle-sur-la-Sorgue

La petite ville de l’Isle-sur-la-Sorgue est une étape obligatoire quand on est dans les parages. La Sorgue est divisée en canaux et font de cette ville une petite Venise provençale.

En plus du charme indéniable que la rivière apporte à cette ville, l’autre attrait de l’Isle-sur-la-Sorgue, c’est son marché de l’art et des antiquités. En effet depuis plusieurs décennies, cette ville est devenue la capitale de la brocante. Elle est après Saint-Ouen et Londres, la troisième plateforme européenne de ventes d’antiquités.

En flânant au hasard des rues, vous trouverez surement tout un tas de choses insolites 😉

Plus d’infos sur le site officiel de la commune.

Le Pont du Gard, une merveille antique à visiter

Le Pont du Gard, c’est sans doute le plus beau et le plus grand monument antique en France. Alors si on est de passage dans le sud du pays, c’est une étape obligatoire. Il faut y aller au moins une fois dans sa vie, alors hop en route! 🙂

Comment aller au Pont du Gard ?

Comme son nom l’indique, le Pont du Gard, se situe dans le département du Gard 🙂 Il enjambe la rivière du Gard (ou Gardon) et se situe entre Nîmes et Avignon. Si vous arrivez par l’autoroute A9, prenez la sortie 23 – Remoulins. Tout est bien indiqué, vous n’avez qu’à suivre les panneaux. Il y un parking rive gauche, et un rive droite. Rive gauche, c’est le plus grand parking (avec restaurant boutiques souvenirs etc). Rive droite, le chemin d’accès est plus court et il y a les espaces pour se baigner ou pique-niquer.

Le tarif est de 9.50€ par adulte (gratuit pour les enfants jusqu’à 18 ans ou pour les habitants du Gard). Vous pouvez réserver les billets en ligne sur le site officiel du Pont du Gard. En bonus, vous avez un accès à un musée (très anecdotique). Renseignez vous bien sur le site pour les tarifs et le parking, ça change « régulièrement » (et c’est toujours un scandale).

Si vous le souhaitez, il existe une alternative gratuite 🙂 Il faudra simplement marcher un peu plus. Des chemins de randonnées mènent au site. Il faut aller côté rive droite par exemple dans le village de Saint-Bonnet-du-Gard. Une fois garé, vous ferez une balade d’environ une heure le long d’un sentier dans la garrigue 🙂

L’histoire du Pont du Gard

Sa construction par les romains remonte entre 40 et 50 av JC. Ça fait donc plus de deux mille ans que cette incroyable construction se tient ici et résiste au passage du temps! Le Pont du Gard mesure 48m de haut et 275m de long. Ce pont monumental fait parti d’un aqueduc de 52km de long. C’est le plus grand pont aqueduc romain du monde. Il permettait de transporter l’eau depuis les sources de Fontaine d’Eure (près du village d’Uzès) jusqu’à la ville de Nîmes. Cette réalisation est incroyable, car entre le point de départ et le point d’arrivée, il y a seulement 12.6m de dénivelé. Les romains ont réussi à garder une pente de 24.8cm par km sur tout le long du parcours vallonné et avec en particulier cette traversée du Gardon. Bref, c’est un exploit !

Pendant plusieurs siècles, l’eau a circulé paisiblement au 3e étage du pont dans un canal couvert et rendu étanche par un enduit spécial. Il fallait environ une journée de trajet avant que l’eau puisse jaillir des fontaines nîmoises. Vers le IVe et Ve siècle, la présence romaine en Gaulle est de moins en moins forte et l’entretien des canalisations n’est plus réalisé correctement. Des dépôts de calcaires obstruent de plus en plus le passage (il fallait mettre du Calgon!). Après l’invasion des Francs et des Wisigoths au VIe siècle, l’aqueduc cesse définitivement de fonctionner.

Laissé à l’abandon, durant le moyen-âge le Pont du Gard subit des dégradations. Des arches du 3e étages sont détruites et les pierres sont utilisées comme matériaux de construction dans la région. Les arches du second étage sont creusées pour laisser plus de place à la traversée du pont pour les chariots. Ce n’est que sous Louis XIV que les véritables premiers travaux de rénovation sont lancés en 1704. En 1743, un pont routier est collé à l’aqueduc! C’est le pont Pitot. C’est celui qu’on emprunte quand on traverse le pont à pieds. On voit bien sur les photos des grandes arches qu’il y a bien deux ponts collés. Plus tard sous Napoléon III en 1859 auront lieu les plus gros travaux. Depuis, cette incroyable antiquité romaine vit des jours tranquilles.

Le Pont du Gard résiste au temps et aux crues du Gardon et reste un des monuments touristiques les plus visités de France avec au moins 1.5 millions de visiteurs chaque année! 🙂

Pour la petite histoire, on pourrait croire que le Pont du Gard est représenté sur le billet de 5 euros, mais non 😉 Comme vous pouvez le voir, les arches du deuxième étage ne correspondent pas. Le pont du billet n’existe pas, c’est simplement l’illustration théorique d’un aqueduc de type romain.

Près du pont …

Sur la rive gauche, le bâtiment littéralement agrippé aux rochers et dominant le Gardon, c’est le Vieux Moulin. C’est un ancien moulin du XVIIe siècle, transformé en hôtel restaurant et laissé à l’abandon depuis plusieurs années. Sur la rive droite, à 200m du pont, on trouve la grotte préhistorique de la Salpétrière.

Vous verrez aussi de nombreux canoës naviguer paisiblement entre les arches du Pont du Gard.

C’est justement la bonne occasion pour découvrir le Pont du Gard sous un autre angle 🙂 Si ça vous tente, la plupart des locations de canoës vous permettant de pagayer dans les Gorges du Gardon se trouvent au village de Collias. En temps normal, le Gardon est une rivière très calme et vous pouvez y aller en famille sans aucun souci 😉 (si le mistral souffle fort, vous allez devoir forcer à certains endroits ! Et en cas d’orages et de grosses pluies, c’est tout simplement non car le Gardon peut avoir des crues dévastatrices)

Le départ depuis Collias est le trajet le plus court. Pour vraiment profiter des paysages, je vous conseille de prendre le trajet qui démarre depuis le pont de Russan.

La nature sauvage s’offrira à vous. De nombreux aigles de Bonelli nichent dans les gorges. Vous découvrirez aussi la falaise abritant la célèbre grotte de la Baume 🙂

Alors, vous attendez quoi pour y aller ? hop hop hop, hop en route!