Ce road trip va traverser la Croatie et la Slovénie. J’atterris au petit aéroport de Zadar. Il est idéalement situé, pas trop excentré, et desservit par des compagnies low-cost. Pour la location de voiture, je vous recommande à 100% Rent a Car Last Minute(leur site web). Attention, ne pas confondre avec d’autres agences portant un nom presque identique. J’avais déjà réalisé une location avec eux à Dubrovnik et tout s’était bien passé : pas de frais cachés, pas d’entourloupes, une simple carte bancaire française (en revanche pour ce road trip, 850 eur pour 2 semaines, c’est cher! Mais c’était vraiment les moins chers à ce moment. En sortie de Covid, tous les prix des loueurs étaient indécents). Une fois dans la voiture, illico direction la première étape de ce grand road trip, c’est parti, hop en route! 🙂
Le Parc National de Paklenica
Le Parc National de Paklenica se trouve à une quarantaine de kilomètres de l’aéroport de Zadar. Il couvre une petite superficie de 95km² et regorge de massifs aux reliefs karstiques. Ce parc national est principalement composé de 2 canyons : Velika (le grand) et Mala (le petit). Là, on part à la découverte du grand 🙂
Le ticket d’entrée pour le canyon de Velika coute environ 10€ (+2€ pour la voiture). Le canyon est vraiment impressionnant avec des falaises de 400m de haut. Peu après l’entrée, sur la falaise de gauche, on découvre des tunnels creusés par l’armée yougoslave dans les années 1950. Ils servent maintenant de centre d’escalade. C’est d’ailleurs un spot mondialement connu pour pratiquer cette activité.
Pour explorer ce canyon il y a plusieurs options. Vous pouvez simplement suivre le sentier principal qui longe le ruisseau (avec des variantes sur des chemins pédagogiques bien indiqués). Ou alors, vous pouvez opter pour une approche un peu plus sportive et aventureuse. Comme j’avais envie de me dégourdir les jambes à 10h du matin, c’est cette option que j’ai choisi. Sur le sentier principal, au niveau de la source d’eau, il faut prendre un petit sentier qui part sur la droite. L’objectif, c’est d’atteindre le mont Anića kuk(712 m), c’est un des sommets emblématiques de la Croatie 🙂
Après avoir traversé le lit d’une rivière complètement à sec (en été), la grimpette commence. C’est très pentu mais ça reste nettement plus facile que ceux qui font l’ascension directement sur la paroi verticale (350m de voie d’escalade qui a l’air bien bien difficile).
Durant la montée, vous rencontrerez certains des habitants du parc 😉
La dernière portion de la rando jusqu’au sommet se fait au milieu d’un dédale de roches karstiques.
Le balisage de points rouges devient assez difficile à suivre et d’ailleurs je l’ai perdu à un moment. J’ai juste fini l’ascencion tout droit dans un style « alpiniste amateur ». Si vous n’êtes pas un minimum sportif je vous déconseille cette montée qui peut se révéler assez dangereuse par endroits.
Une fois le sommet Anića kuk atteint, les efforts sont récompensés, avec une vue magnifique et un super panorama à 360 degrés ! 🙂
D’un côté, il y a la vue sur le canyon qui se prolonge jusqu’à la vallée donnant sur le massif montagneux du Velebit.
De l’autre côté, c’est juste la vue sur la mer Adriatique 🙂
Le soleil tape fort, mais le plaisir est au rendez-vous 🙂
Je décide de continuer la balade en suivant le sentier qui surplombe le canyon. Depuis les hauteurs, les paysages magnifiques se succèdent.
La rando plonge ensuite à l’ombre des forêts de chênes, de hêtres et de pins noirs.
Une fois redescendu jusqu’au niveau du sentier principal, il est possible d’aller jusqu’au bout de la vallée, au refuge de montagne(option restauration et logement possible). Ce refuge est aussi de point de départ pour d’autres randos dans les montagnes du massif du Velebit. J’ai préféré faire marche arrière et aller tranquillement vers la maison forestière Lugarnica pour déjeuner. Pas de chance, j’arrive trop tard et il ne reste plus de grillades … je me contente donc de ce qu’il reste : une petite soupe du jour, des gâteaux et une bonne bière qui fait un bien fou avec cette chaleur 🙂 Je savoure ce petit repas sur un banc, à l’ombre et au bord du ruisseau où on peut se baigner. C’est vraiment très sympa!
Après cette pause, il suffit de suivre le sentier jusqu’au parking de l’entrée du canyon.
Dans le canyon il y a aussi plusieurs grottes. Une seule peut se visiter : c’est la grotte Manita Peć. Attention, les accès sont limités (de 10h à 13h uniquement). Vérifiez bien les jours d’ouverture sur le site pour éviter une grimpe inutile (570m d’altitude et à environ 1h du parking à pied). Le paiement se fait uniquement en espèce à l’entrée de la grotte. Prévoir une petite laine car la température est bien fraiche, aux alentours de 10 degrés. Pour moi, il était déjà trop tard pour cette visite. Je n’avais pas envie de me retaper cette nouvelle montée après mes 16km de marches (et mon réveil à 5h du matin). En tout cas, il parait que c’est un beau lieu à visiter 🙂 Vous pouvez aussi visiter les moulins et la maison ethnologique si vous souhaitez en apprendre d’avantage sur l’histoire de ce canyon.
Je reprends la voiture, et je vous conseille un beau point de vue tout près du canyon. Il faut rouler jusqu’à Starigrad, et prendre la petite route qui monte. Après quelques lacets, un parking vous attend avec des bancs et une table de pique-nique (les coordonnées ici : 44.308189, 15.432369).
C’est l‘endroit idéal pour profiter du coucher de soleil 😉
Il est temps pour moi de rejoindre mon logement (réservé la veille sur Airbnb) dans le petit village de Seline. Comme à beaucoup d’endroits en Croatie, des particuliers louent des chambres dans leurs maisons. Ici, c’est la maison Zagi(50€ la nuit – Ulica doktor Franje Tuđmana 25, Seline), et l’hôte c’est Stefica. Cette très gentille vieille dame croate ne parle absolument aucun mot d’anglais haha mais elle est ravie d’offrir du jus de fruit et des gâteaux qu’elle vient de cuisiner 🙂 Le logement est pratique, juste à côté d’un petit supermarché, des restaurants et de la plage.
Pour le restaurant, j’ai testé celui du Guest House Podgorje. Je me suis rempli de poissons grillés et j’ai gouté un peu tous les alcools locaux avec l’aimable participation du barman qui avait envie de trinquer 😉
Une chouette soirée qui ponctue une très belle première journée en Croatie.
Se balader dans une cité médiévale à 1h de Paris? c’est possible! Hop en route pour Provins et devenir un preux chevalier 😉
En route pour la petite ville de Provins dans la Seine-et-Marne. Depuis Paris, en une heure de voiture, on va faire un voyage dans le temps et remonter à l’époque médiévale. Une fois garé sur le parking au nord ouest de la ville, on dépasse l’office de tourisme, et on arrive devant la porte Saint-Jean qui garde la route de Paris. Il est temps d’en apprendre d’avantage sur ce site classé au Patrimoine mondiale de l’Unesco en 2001.
Provins est habitée depuis l’antiquité. Les romains puis les francs occupent ce promontoire, situé au carrefour des routes commerciales de l’époque. Aux temps du royaume des Francs, Provins était la 3e ville la plus importante après Paris et Rouen. Elle avait même le droit d’avoir sa propre monnaie. La ville atteint son apogée au XIIe siècle à l’époque où les Comtes de Champagne étaient plus riches et plus puissants que le roi. En devenant la résidence officielle des comtes, on lui construit de grands remparts ce qui en fera l’une des plus imposantes cités fortifiées de l’époque. C’est le temps des grandes foires médiévales de Provins, de la richesse grâce au marché du tissu, des premières croisades lancées depuis la Champagne et de l’essor des chevaliers templiers. Cet âge d’or prend fin avec les guerres de successions en Champagne, et par le roi Philippe le Bel qui taxera fortement la ville et exterminera les templiers pour essayer de s’accaparer leurs richesses. Ensuite, ce sera la Guerre de Cents Ans et les différents conflits qui arrêteront l’essor de la ville de Provins.
Ce qui marque tout de suite quand on arrive à Provins, ce sont les imposants remparts. Il reste encore 1200m de remparts de l’époque médiévale, avec pas moins de 22 tours. Au total, la ville comptait plus de 5km de remparts au XIIIe siècle. Deux portes fortifiées sont encore présentes. Elles datent du XIVe siècle, la porte Saint-Jean et la porte de Jouy. Il y avait une ville haute et une ville basse. Aujourd’hui seule la ville haute a conservé son aspect médiéval et ses remparts. Les petites ruelles de la vieille ville se visitent facilement en une après-midi.
Le point culminant de la ville haute, c’est la Tour César. Cette tour date du XIIe siècle et s’appelait la Grosse Tour ou Tour du Roi. Mais comme on attribut aux romains les premières fortifications sur cette colline, et car ça donnait un signe de puissance, elle a pris le nom de Tour César. Hop on prend le billet d’entrée à 4.30€ et on grimpe les marches 🙂
C’est le seul exemple connu de donjon octogonal à base carrée. Elle a servi de donjon et de tour de guet avec son chemin de ronde, et plus tard de prison. Le toit et la charpente ont été rajoutés au XVIe siècle.
Il y avait 5 cloches dans le beffroi. Elles ont toutes étaient fondues pour faire des canons en 1793 et 1798. Il ne reste plus qu’une grosse cloche de 3 tonnes et datant de 1511. La charpente actuellement visible date du XVIIe siècle.
Depuis le sommet de la tour on a une très belle vue panoramique sur Provins et la région 🙂 Le clocher juste en face, c’est celui de la Collégiale Saint-Quiriace, qu’on va découvrir maintenant.
La particularité de ce monument du XIIe siècle, c’est qu’il n’a jamais été fini. Il devait permettre de recevoir une centaine de chanoines lors des offices, mais les difficultés financières du royaume sous Philippe le Bel stoppent les travaux, et seul le chœur est finalisé. Au XVIe siècle, on arrête les frais et on clôt la nef avec une façade et une entrée.
La véritable entrée aurait du se trouver au niveau de la croix en fer forgé sur l’esplanade. La collégiale aurait été 2 fois plus grande! L’édifice est dédié à Saint-Quiriace. Selon la tradition, c’était un rabbin vivant à Jérusalem et qui indiquera à l’impératrice Hélène où était enterré la vraie Croix de Jésus Christ. En assistant aux miracles qui suivent la découverte de la relique, il se convertit au christianisme et devient évêque de Jérusalem en 327. En 363, il est torturé par l’empereur Julien. Son crâne est rapporté à Provins lors des croisades en 1209.
Sous la vieille ville, il y a un autre trésor : les souterrains de Provins. (entrée 4.50€) Ils ont été creusés au moyen-age pour extraire une terre glaise, la terre à foulon, qui servait à dégraisser la laine pour fabriquer du tissu. On ne peut visiter qu’une petite partie, mais c’est un véritable dédale de tunnels.
Si vous voulez pleinement vivre l’expérience médiévale à Provins, il faut venir lors des Médiévales de Provins au mois de juin. Durant cette période, les rues et les remparts sont plongés dans la vie du moyen-age. Vous marcherez dans les ruelles couvertes de pailles, entre cracheurs de feu, jongleurs, montreurs d’ours. Vous croiserez des chevaliers, des seigneurs et des jouvencelles. Vous mangerez des plats mystérieux tout en buvant de l’hydromel. Et vous pourrez même passer votre diplôme de chevalier en assistant aux joutes près des remparts 😉
Pendant votre visite, n’oubliez pas de visiter la Roseraie de Provins. La tradition de la rose est forte dans la ville. Selon la légende, lors des retours de croisades, en 1240, les premiers plants de roses auraient été rapportés. Ils profiteront à la richesse de la ville car on s’en servira en médecine, en parfum, en sachet, en coussins, en conserves et en bonbons 🙂 Des cadeaux à base de Rose de Provins, c’était la classe pour les célébrités de l’époque! (Plus d’infos ici. Entrée 7.50€)
Il faut aussi gouter les spécialités culinaires locales : les bonbons à la rose, les niflettes (un petit feuilleté à la crème) et le fromage de Brie de Provins. Bon appétit et bonne digestion 🙂
Vous cherchez une belle idée de sortie en avril dans le nord de la France ? Ne cherchez plus ! Partez à Berck découvrir les cerfs-volants ! Cette sortie a de quoi faire plaisir à tout le monde : la plage, la mer, le beau-temps, des cerfs-volants. Qui n’aime pas ça ? Alors sans hésiter, hop en route!
Direction le Pas-de-Calais, dans la petite ville de Berck (qu’on appelle aussi Berck-sur-mer). Cette station balnéaire au sud de la Côte d’Opale possède la plage la plus grande de la région : 7km de long et 1.5km de large à marée basse. Pendant longtemps, Berck était un petit port de pêche sans grande importance, et tout a changé à la fin du XIXe siècle. A l’époque la tuberculose osseuse fait des ravages. On constate des guérisons incroyables sur des enfants confiés en soin à Berck. C’est la découverte des bienfaits des balades sur la plage et des bains de mers. C’est le début de la thalassothérapie. Berck devient rapidement célèbre. L’impératrice Eugénie, puis la baronne de Rothschild, font construire des hôpitaux, des chemins de fer. La ville se développe et devient la station balnéaire à la mode. Les grands peintres de l’époque et même les têtes couronnées (comme la cour de Russie) viennent profiter du front de mer à Berck 🙂 Les beaux batiments de cette époque ont presque tous disparus à cause des bombardements de la seconde guerre mondiale. Depuis la ville est surtout connu pour le tourisme, avec la plage, le char à voile (qui est presque né ici), et le cerf-volant 😉
L’histoire d’amour entre Berck et les cerfs-volants remonte à 1890 avec les premiers essais de photographie aérienne. On installe une boite noire sur une cerf-volant, et hop le tour est joué! C’est sur la plage de Berck que cette technique va être testée et perfectionnée, faisant de Berck le site le plus photographié par les airs jusqu’en 1914. Depuis cette époque, des passionnés belges se retrouvaient régulièrement pour continuer ce loisir de la photo aérienne depuis un cerf-volant. En 1987 ils proposent à la ville d’officialiser ces rencontres, et c’est la naissance des Rencontres Internationales de Cerfs-volants de Berck 🙂
Les rencontres internationales de cerfs-volants ça dure une semaine en avril. Vous pourrez admirer les meilleurs cerfs-volistes réaliser des ballets aériens en équipe. Des milliers de cerfs-volants de toutes les couleurs et de toutes les tailles remplissent le ciel. C’est vraiment beau et on ne sait plus où donner de la tête 🙂
Le long de la plage vous pourrez faire voler votre petit cerf-volant préféré ou simplement découvrir les formes des cerfs-volants géants qui sont tous assez incroyables 🙂 La ville aussi est à la fête. Dans les rues, il y a des parades et des spectacles. Un bel évènement festif !
Bon ne va pas se le cacher, fort de son succès, il peut y avoir du monde (Record avec l’édition de 2022 qui a accueillit plus de 800.000 personnes !)
… voir même beaucoup de monde! C’est à prendre en compte pour le parking et l’hébergement qui peut se révéler un peu problématique.
Je vous conseille aussi de prévoir le pique nique. Car avec une telle popularité, les conditions d’accès aux baraques à frites deviennent vite problématiques.
A chaque extrémité du front de mer, la Friterie Berckoise Camion et la Friterie de l’esplanade sont littéralement prises d’assaut! Idem pour les terrasses des bars. Donc si vous voulez vous éviter des galères, soyez prévoyants pour la nourriture, ou alors soyez patients et chanceux 🙂
Le vent ne s’arrête pas la nuit, ça tombe bien, les cerfs-volants non plus ! Toujours fidèles au poste, ils illuminent peu à peu le ciel nocturne et c’est très joli 🙂
Le tout est sublimé par un très beau feu d’artifice tiré sur la plage 🙂
Les cerfs-volants à Berck, ça reste un très beau souvenir et je vous encourage vraiment à découvrir cette belle plage et ce super évènement ! 🙂
Pour les amoureux de la nature, la descente de l’Ardèche en canoé c’est un incontournable des vacances dans le sud de la France. C’est une activité accessible à tout le monde et qui vous permet de découvrir un site magnifique et unique! Avec le clou du spectacle, le Pont d’Arc! Hop en route, on embarque 🙂
Il y a une multitude d’offres pour vous permettre de réaliser cette descente de rêve. C’est à la carte, de la mini descente de 7km pour 1h30 de pagaie aux descentes étalées sur plusieurs jours pour parcourir l’intégralité de la rivière, à vous de choisir! Notre choix s’était porté sur https://www.ardeche-canoe.com/ et le parcours de 13km de Sampzon à Châmes. Une belle après-midi avant de reprendre la route direction vers Avignon. Descente facile, no stress, que du plaisir ! 🙂 Si vous avez plus de temps et que vous voulez un peu plus de sensations, il faut absolument faire la descente sur la journée.
Les Gorges de l’Ardèche, c’est un canyon d’une trentaine de kilomètres creusé pendant des millénaires par l’Ardèche à travers la roche calcaire de la région. Jusque dans les années 1960, il n’y avait aucune route près des gorges, et la région était en fait très mal connue à part des habitants. C’est vraiment la création de la route touristique en 1969 et l’essor du tourisme, notamment avec les descentes en canoës, qui vont faire connaitre cette beauté naturelle au monde entier. Plus de 100.000 personnes descendent chaque année la rivière. En pleine saison, on frôle d’ailleurs les embouteillages sur la rivière …
Depuis les années 1980, le site des Gorges de l’Ardèche est devenu une réserve naturelle. Parmi les espèces rares qui vivent ici, vous aurez peut être la chance d’apercevoir l’aigle de Bonnelli.
Cette descente tranquille est ponctuée de quelques moments forts haha, des digues aménagées avec des glissières pour les canoës.
C’est le moment sensation, il faut être prêt ! En bonus, il y a souvent des photographes postés à ces endroits qui vous prendront en photo lors de ce passage « intense ». Possibilité de récupérer les photos ensuite contre quelques euros.
C’est vraiment une descente où on prend son temps. On profite de la moindre plage pour se poser et des premiers rochers venus pour faire des plongeons dans la rivière 🙂
LE moment le plus impressionnant de cette balade, c’est quand on arrive en vue du Pont d’Arc.
C’est une arche monumentale de 54m de hauteur. C’est d’ailleurs la seule arche de pierre en France au dessus d’une rivière! Raison de plus pour y aller ! 🙂
Pendant des centaines de milliers d’années, la rivière a lentement mais surement creusée la paroi rocheuse pour se frayer un raccourci dans ses méandres. On peut d’ailleurs encore voir l’ancien lit de la rivière, la Combe d’Arc qui contourne le site.
On se sent vraiment tout petit en dessous, le site est superbe, on en prend vraiment plein les yeux 🙂 C’est vraiment un endroit où il faut aller au moins une fois dans sa vie!
Une fois votre super balade en canoë terminée, il ne faut pas oublier de circuler sur la route touristique des Gorges de l’Ardèche, la D290.
Sur 29km de long, vous découvrirez 11 belvédères aménagés pour vous donner les plus beaux points de vue la région 🙂
Vous croiserez aussi des habitants insolites de la région 😉
Coups de pagaies dans les gorges et coups de soleil en juillet 2017
Vous cherchez un endroit qui va vous en mettre plein les yeux ? Vous voulez de la couleur ? Et bien j’ai ce qu’il vous faut, c’est le Colorado Provençal. C’est un très beau site à visiter et vous allez obligatoirement aimer, c’est pas possible autrement 😉 Allez hop en route pour découvrir ça!
Direction le Vaucluse, 60km à l’ouest d’Avignon et 50km au nord d’Aix en Provence. Il faut rejoindre le village de Rustrel, et ensuite c’est bien indiqué, il n’y a plus qu’à suivre les panneau jusqu’à un grand parking. Le prix d’entrée correspond au prix du véhicule (quelque soit le nombre de passagers). La voiture, c’est 8€, ou sinon 2€ pour un vélo / piéton. Bref, c’est pas cher, c’est beau et c’est bien! 🙂 Plus d’infos sur le site officiel ici (le site est privé) Se renseigner en pleine saison, l’accès au site peut être restreint si les risques d’incendies sont importants.
Plusieurs circuits sont proposés : le bleu « Sahara » (2.1km et 40min de marche), l’orange « le belvédère » (3.9km et 1h45, pas adapté aux poussettes), et vous pouvez bien sur mélanger les circuits et y rester le temps que vous voulez.
Le paysage est incroyable avec ce contraste entre la couleur de l’ocre, le vert de la forêt et la blanc des massifs de calcaire.
L’ocre c’est un reste de sable argileux, de grès vert et des coquillages microscopiques qui datent d’il y a plus de 100 millions d’années. Avec le temps, l’ensemble s’est dégradé et une transformation chimique a eu lieu donnant de l’ocre jaune et de l ocre rouge (plus riche en fer).
Je vais briser un rêve mais le paysage que vous avez sous les yeux n’est pas vraiment d’origine naturelle 😉 L’ocre était bien caché sous terre et ce qu’on voit, c’est ce qu’il reste de la carrière d’exploitation et l’érosion qui a fait son œuvre .
Cette terre colorée est extraite pour son pigment coloré depuis la nuit des temps! On s’en servait dans les grottes de la préhistoire, les fresques romaines, l’art du moyen age, etc .. Plus tard l’ocre est aussi utilisé dans la peinture, le textile et l’industrie du caoutchouc (ça servait épaississant).
Ce site s’appelle aussi les Anciennes Carrières d’Ocres de Rustrel. L’exploitation débute en 1871. L’extraction de l’ocre était d’abord une source de revenu complémentaire pour les paysans provençaux. Puis avec la demande qui grandissait, c’est devenu une activité à temps plein. En 1925, au plus fort de l’activité, plus de cents ouvriers travaillaient sur le site. L’arrivée des colorants artificiels dans les années 1930 sonnera la fin de cet époque. La carrière est officiellement fermée en 1991, date du dernier lavage d’ocre. Il est encore possible de voir des vestiges de ce passé industriel avec des bassins de décantations, des rigoles, des tuyaux.
Avec des lances à hautes pressions, la colline était découpée. Le mélange d’eau, sable et ocre passait dans des pièges à sable. Il ne restait plus que l’eau et l’ocre. Comme l’ocre est plus lourd que l’eau, il se déposait au fond des bassins. On laissait l’eau s’évaporer (un peu comme pour les marais salants) et quand l’ocre était bien séché par le soleil, il était découpé en briques et envoyé vers les usines de transformation.
On retrouve vite son âme d’enfant et tout le site est un peu comme un terrain de jeu. On a envie de jouer avec les sables des différentes couleurs et laisser son esprit créatif se faire plaisir haha 🙂
Un bon conseil : pour visiter le Colorado Provençal ne portez pas de chaussures blanches ou en toiles! La couleur est quasi impossible à faire disparaitre 😉
Même les sentiers sont beaux 😉
Une belle vue depuis le belvédère sur le Colorado et la Provence 🙂
Attention lors de votre visite si vous voyez cette faille dans la roche qui donne trop envie d’être explorée… Au moment de notre visite, c’était devenu la maison des frelons, on a vite fait demi-tour!
Ne confondez pas le Colorado Provençal avec le Sentier des Ocres. Il s’agit de deux sites complètement différents. Le sentier des ocres se trouve à côté du village de Roussillon à une vingtaine de kilomètres. Le site du Colorado Provençal est plus grand et plus sauvage, et c’est pour cette raison que je préfère vous le présenter et que je vous le conseille grandement 🙂
Vous cherchez une belle idée de randonnée en Ile de France? Facile, je vous propose une petite rando pittoresque dans les Vaux de Cernay! Vous allez voir c’est très chouette, hop en route! 🙂
Direction le sud-ouest de Paris, dans le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse. Au programme du jour : de la belle forêt, des fougères géantes, des rochers étranges, une ancienne abbaye, un étang et une cascade ! Moi je dis que ça donne envie ! 😉
On se gare à peu près ici (48°40’53.9″N 1°56’31.6″E), sur le parking de la route de l’Abbaye, près du mur d’enceinte. D’ailleurs on va suivre un itinéraire se rapprochant de celui-ci. Il faut compter environ 3h de marche (et quelques petits dénivelés par ci par là). On traverse le ruisseau du Vaux et on grimpe dans la forêt. C’est beau, c’est vert, c’est riche, c’est la nature qu’on aime 🙂
En grimpant toujours et en prenant la direction du Sentier des Maréchaux on croise des blocs de grès aux formes improbables. Ça rappelle certains endroits de la belle foret de Fontainebleau.
Entre joli point de vue, sentier sableux qui chemine entre les chênes les pins et les bouleaux, vous ne saurez plus où donner de la tête 🙂 A proximité vous pourrez aussi voir ce qu’il reste de la carrière des Maréchaux. C’est ici qu’était extrait le grès qui servait à faire les fameux pavés parisiens!
Dans certaines zone, les fougères aigles (les grandes fougères) sont omniprésentes 🙂 C’est beau mais c’est aussi l’habitat préféré des tiques porteuses de la maladie de Lyme, alors ne gambadez pas trop dedans 😉 En redescendant, vous arrivez dans une zone marécageuse qui s’ouvre ensuite sur l’étang de Cernay.
Vous verrez un monument à Léon Germain Pelouse. Cet illustre inconnu est en fait un peintre paysagiste (de l’école de Barbizon) qui a eu un beau succès. Plusieurs de ses tableaux sont au musée d’Orsay par exemple. En suivant le Vaux, vous arrivez au vieux moulin construit par les moines de l’abbaye.
Et hop comme promis, en suivant le sentier jusqu’au Petit Moulin, vous avez droit à cette magnifique cascade! 🙂 Ensuite, retour à la voiture en remontant le ruisseau.
Vous voulez suivre la même rando ? Et bien ça ressemble un peu à cet itinéraire. Et pour prolonger le plaisir et en savoir plus sur le Parc naturel de la vallée de la Haute-Chevreuse, plus d’infos ici.
L’Abbaye des Vaux de Cernay
Comme on est à côté, on est curieux et on en profite pour rentrer dans l’Abbaye des Vaux de Cernay. Attention : c’est une propriété privée.
Le site est actuellement « fermé pour travaux » car des gros travaux de rénovations sont en cours pour prolonger l’activité hôtelière. Mais si vous voyez la grille ouverte et que « ça à l’air ok », et bien hop allez y et aillez l’air à l’aise!
Au XIIe siècle, le vallon marécageux de Vaux est offert en don aux moines de Savigny. Après de long travaux d’assainissement, une abbaye est construite. C’est la naissance des Vaux de Cernay. En 1147 l’abbaye est rattachée la prestigieuse abbaye de Cîteaux. Elle devient un centre de culture important dans la région. La noblesse et mêmes les rois s’y rendent. Après la Guerre de Cent ans, l’abbaye a du mal à s’en remettre et c’est le début de la fin. La Révolution française sera le coup de grâce. Des batiments sont brulés, des reliques détruites et il ne reste plus que des ruines.
En 1873, l’ensemble est acheté par la baronne de Rothschild qui lancera les premières restaurations. En 1988 un groupe hôtelier devient propriétaire du domaine de l’abbaye et ré-ouvre enfin le parc au public.
Le parc a un charme indéniable avec ces ruines. Si vous voulez épatez votre ami(e), c’est un bon plan! 😉
Et si on allait visiter la ville de Chartres le temps d’un petit weekend ? Ni une ni deux, c’est parti, hop en route! En voiture pour cette destination sans trop savoir à quoi s’attendre. Une belle journée pleine de surprises 🙂
Un petit peu d’histoire (car j’aime bien ça!)
Chartres c’est en région Centre, dans l’Eure-et-Loir. La ville existe depuis le temps des gaulois. César en parlait car c’est ici que chaque année se réunissaient les druides de toute la Gaule. C’était alors la capitale des Carnutes, d’où elle tire son nom. Sous l’époque gallo-romaine, la ville a une certaine importance et possède 2 aqueducs, un amphithéâtre et des temples. La ville sera pillée et détruite par les invasions vikings. En 876, le roi Charles II offre une relique précieuse à la ville : le Voile de la Vierge Marie! C’est à l’époque l’une des reliques les plus précieuses d’Occident. L’aura de la relique sacrée sera encore plus grand quand en 911, selon la légende, l’évêque de Chartres brandit le Voile depuis les remparts et fait fuir le chef normand Rollon qui assiège la ville. La ville connait une belle prospérité et l’évêché de Chartres et un des plus grands de France. Elle traverse à peu près sans encombres l’histoire et pendant la Seconde Guerre Mondiale, le préfet qui y habite n’est autre que le célèbre Jean Moulin (futur héros de la résistance). Maintenant Chartres vit principalement de l’agriculture, du tourisme, et du parfum (je ne le savais pas mais les plus grandes marques ont installés leurs productions ici, c’est la Cosmetic Valley).
Chartres et l’Eure
En arrivant à Chartres, on ne s’attendait pas à voir une ville si verte, et où l’eau est aussi présente. J’avais dans mon imaginaire l’idée que Chartres était une ville « plate et sans relief » perdue au milieu des immenses champs céréaliers de la Beauce. Alors qu’en fait le centre ville historique est sur un promontoire rocheux que contourne l’Eure.
Si vous voulez profiter de ce cadre très agréable, je vous conseille de vous poser à La Petite Venise, la guinguette de Chartres. Produits frais et locaux et option promenade en pédalo ou kayak incluse 😉 Plus d’infos ici. Vous pouvez prolonger la balade avec le Parc des Bords de l’Eure, juste à côté. Idéal pour les enfants.
La Cathédrale de Chartres
On ne peut pas venir à Chartres sans visiter au moins une fois la Cathédrale! Elle domine la plaine de la Beauce et on la voit à plus de 30km de distance. Elle est considérée comme la cathédrale gothique la mieux conservée. C’est un des premiers monuments inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco en 1979. Comme on l’a vu plus haut, Chartres était un lieu important pour les druides, et le site de la cathédrale est étroitement lié aux druides. La légende dit que la crypte est à l’emplacement d’une ancienne grotte druide dédiée à « la vierge devant enfanter ». Il y a aussi dans la cathédrale le « puits des Saints Forts ». C’est la partie la plus ancienne car on suppose justement que ce puits qui rejoint la nappe phréatique sous la cathédrale a été creusé par les druides ou au moins à l’époque gallo-romaine. Depuis l’an 350, on recense plusieurs édifices catholiques qui au fil des siècles seront détruit par des invasions ou des incendies. C’est justement après le grand incendie de 1134 que la ville décide de construire une nouvelle cathédrale, car les maisons qui ont brulés ont libérées de la place! Les travaux commencent en 1194 pour finir en 1230. Ce délai assez court fait que la cathédrale a une belle homogénéité de style. Pourtant on voit bien que les 2 tours sur la façade ne sont pas identiques. Et oui, celle de gauche disparait dans un incendie provoqué par la foudre et une nouvelle tour dans le style gothique flamboyant est érigée en 1520. Elle culmine à 115m de hauteur.
Sous la Révolution française ça va mal : des statues détruites, tout le mobilier disparait, l’argenterie est fondue, des vitraux cassés et la statue de Notre-Dame-de-Sous-Terre est brulée (on retrouvera plus tard dans une vieille maison une miniature de cette statue qui permettra d’en faire une nouvelle version remise dans la crypte en 1976). En 1836 toute la toiture est détruite dans un incendie(c’est maintenant une charpente métallique). En 1944 la cathédrale faillit être bombardée par les alliés car on croyait que les Allemands y avait un poste d’observation. Heureusement le colonel américain Welborn Griffith refuse l’ordre, part en mission pour vérifier qu’il n’y a pas d’ennemis à l’intérieur et fait sonner les cloches pour éviter la destruction! un miracle ! La cathédrale Notre-Dame de Chartres est toujours un important lieu de pèlerinage.
Sur la façade, des centaines de statues forment un véritable livre à ciel ouvert … enfin pour ceux qui savent encore le lire ! 🙂
Un pavillon extérieur supplémentaire a été rajouté en 1520 pour y installer une grande horloge. Mais ce qui frappe surtout à l’extérieur de la cathédrale, c’est la grande rosace qui fait 13,36m de diamètre. C’est une des plus grandes du monde.
L’intérieur de la cathédrale est immense, c’est une des plus grandes cathédrales de France (seulement dépassée par celle d’Amiens). A l’intérieur on trouve aussi une horloge astronomique et une « clôture » qui entoure le chœur de la cathédrale. Ce mur est entièrement sculpté. Avec plus de 200 statues c’est une véritable dentelle de pierre!
Il y a aussi le labyrinthe au sol mais qu’on ne peut pas voir quand les bancs sont installés .. Le vendredi, les chaises sont mises de côté et on peut le parcourir. Il est circulaire et fait presque 13m de diamètre. On n’a jamais vraiment su pourquoi il a été créé et on suppose que c’est pour permettre une sorte de pèlerinage intérieur. Il y a beaucoup de théories sur le sujet, je vous laisse chercher 😉
Avec plus de 2600m2 de vitraux, c’est la plus grande surface aux monde de vitraux du XIIe et XIIIe siècle.
Juste à côté de la cathédrale se trouve le Musée des beaux-arts de Chartres, situé dans l’ancien palais épiscopal.
C’est le principal musée de la ville. Il est créé en 1833.
On y retrouve une collection de peintures, dessins et sculptures. C’est franchement une belle visite culturelle à faire et qui ne vous prendra pas trop longtemps non plus 🙂
Visite gratuite (hors période d’exposition temporaire). Plus d’infos sur le site officiel.
Le Chemin des Arts et la Collégiale Saint-André
Vous voulez encore un peu de culture? Soyez curieux et rentrez dans la collégiale Saint-André. Chaque printemps la ville propose un parcours d’art contemporain appelé le Chemin des arts, et ce lieu en fait parti.
Au moyen age, c’était l’église principale de la ville basse construite à l’emplacement de l’ancien amphithéâtre romain. Après la Révolution elle sera transformée en atelier de menuiserie et de stockage de récoltes avant de finir en ruines. C’est grâce à des rénovation récentes qu’elle a pu renaitre pour animer la vie culturelle à Chartres 🙂
Depuis 2003, chaque année, vous pouvez profiter de Chartres en Lumières. D’avril à octobre, les plus beaux monuments de la ville sont illuminés de projections pleines de couleurs 🙂
Cette fête populaire attire 1 million de visiteurs par an! Évidemment la cathédrale est illuminée elle aussi. La foule s’amasse sur le parvis pour admirer le spectacle.
En bonus, si vous visitez Chartres l’été, vous tomberez pile pendant Chartr’Estivales : 2 mois de fête et de musique pour tous et dans tous les styles 🙂 Et c’est réellement ça! Pour nous, c’était vraiment incroyable. Alors qu’on prenait tranquillement l’apéro dans la ville basse, on entend de la grosse guitare saturée venant de la cathédrale. La curiosité nous guide, on y va et là on tombe sur .. un concert d’AC/DCu ! Un groupe complètement frappadingue qui fait des supers reprises d’AC/DC (leur site). Et croyez moi, pogoter avec le sourire sur Higway to Hell en hurlant et en jetant sa bière en l’air devant la cathédrale de Chartres un soir d’été, ça n’a pas de prix haha le décalage était total ! 🙂 Sinon le festival propose aussi des soirées plus « classiques » 😉 Le détail sur le site officiel ici.
J’espère que cet article sur Chartres vous aura donné à vous aussi l’envie de découvrir cette ville. Pour nous ce fut une véritable belle surprise 🙂
On passe souvent à côté de Beaune en faisant le trajet Paris – Lyon et on ne s’y arrête jamais. Lors d’un séjour en Bourgogne l’occasion s’est présentée, alors on fonce, hop en route pour partir à la découverte de Beaune, la capitale des vins de Bourgogne! 🙂
Nous sommes dans le département de la Côte-d’Or, en Bourgogne, à 45km au sud de Dijon, et nous découvrons cette jolie petite ville qui se visite facilement en une journée, entre vieilles pierres et monuments, entre dégustations de vins et restaurants.
Quand on arrive depuis le nord, on est accueilli à Beaune par la Porte Saint Nicolas. Elle est située à l’emplacement de l’ancienne porte fortifiée avec pont-levis. En 1770 il est décidé de créer une porte plus élégante pour marquer les esprits des visiteurs 🙂
La rue de Lorraine vous conduit ensuite naturellement jusqu’à la jolie petite Place Carnot. C’est là où se trouvent la majorité des restaurants. Car Beaune n’est pas seulement la capitale du vin, mais c’est aussi une capitale de la gastronomie. La cuisine de Bourgogne regorgent de spécialités : ses œufs en meurette, son jambon persillé, son bœuf bourguignon, ses escargots à l’ail et au persil, les quenelles de brocher, le fromage d’Epoisse, les nonnettes et plein d’autres plats délicieux n’attendent que votre bon appétit 😉
Notre choix s’est porté sur le restaurant L’Ecrit’Vin(8 Place Carnot – https://www.ecritvin.fr/ ). Le déjeuner s’est très bien passé, on vous le recommande 🙂
Les Hospices de Beaune
Les Hospices c’est LE lieu à visiter à Beaune. Le riche chancelier Rolin décide que pour le bien de son âme, il doit faire le bien autour de lui. Il choisi la ville de Beaune, achète des terrains, et fait construire son hôtel Dieu. De 1441 au XXe siècle, les vieillards, les pauvres, les infirmes, pourront venir se faire soigner gratuitement. Pour les touristes en revanche c’est payant, entrée à 12 euros, et voyons voir ce qu’il y a à voir dans ce joyau de l’architecture médiévale bourguignonne.
La façade gothique côté rue est surmontée d’une flèche de 50m de haut, et des feuilles d’or ont été utilisées pour enrichir la toiture en ardoise.
La cour d’honneur est vraiment très jolie et c’est l’image la plus connue des hospices, une véritable carte postale à elle seule. Les tuiles colorées qu’on peut voir intérieur datent de 1907. On sait qu’il y en avait aux siècles précédents, mais il n’y aucune description de leurs motifs.
La grande salle « des pôvres » est la pièce la plus importante des hospices. Elle fait 50m de long, 14m de large et 16m de haut. La charpente de chêne au plafond est peinte, comme les poutres qui sortent de gueules de dragons. C’est dans cette salle où les patients étaient allongés dans leurs lits à rideaux, et tout au fond une chapelle.
On découvre ensuite les autres salles des hospices où sont exposés divers trésors historiques.
Étrangement, c’est l’apothicairerie qui m’a le plus intéressé. L’ancienne pharmacie est encore remplie de flacons aux compositions les plus étranges! Je ne sais pas ce que peut soigner les yeux d’écrevisse et la poudre de cloportes, mais surement qu’avec un peu de pierre divine, tout ira mieux! 🙂 Les pots datent de 1782, ils sont peut être légèrement périmés …
Il y a aussi les caves médiévales qui ne sont ouvertes au public qu’au moment de la vente des hospices de Beaune. En effet, les hospices possèdent 60 hectares de vignobles côte de Beaune et côte de Nuits avec des grands crus d’exception. Depuis 1794, chaque 3e dimanche de novembre, ces grands vins sont vendus aux enchères. Le résultat de cette vente de charité la plus célèbre du monde est utilisé pour le fonctionnement de l’hospice (et du centre hospitalier de Beaune). Pour information, en 2021 la vente a rapporté 11 millions d’euros.
Basilique Notre-Dame
Elle date du XIIe siècle et c’est une des dernières grandes églises romanes de Bourgogne (avant l’avènement du gotique). Beaune était une étape sur la route de ceux qui partaient en croisade, et il fallait un grand et beau monument pour les recevoir. Les pèlerins venaient aussi en grand nombre pour prier la Vierge Noire.
La basilique a été restaurée par Viollet-le-Duc en 1844.
La basilique est réputée pour ses tapisseries, ses beaux vitraux, et surtout son grand orgue, le plus beau de Bourgogne!
Le Beffroi
Durant votre balade dans les rues de Beaune vous pourrez voir le beffroi sur la place Monge, aussi appelé la Tour de l’Horloge. La tour date de 1395.
Les remparts
A Beaune, il y a chouette circuit pour une belle balade : la promenade des remparts. Vous pourrez faire le tour de la ville le long des fortifications du XIVe au XVIIe siècle.
Tout commence par un cadeau d’anniversaire un peu original « faire du char à voile au Touquet » 🙂 et finalement le temps d’un week-end, toute une bande d’amis se retrouve pour partager cette expérience et pour découvrir le Touquet. Allez je vous embarque aussi, hop en route ! 😉
Direction le département du Pas-de-Calais, à l’embouchure de la Canche. Nous rentrons dans la région naturelle du Marquenterre. C’est le pays des dunes et des plages sans fins et c’est là que se trouve le Touquet ou plutot le Touquet-Paris-Plage !
L’histoire du Touquet-Paris-Plage
Tout commence en 1837, quand l’État met en vente des terrains dunaires sur le lieu dit du Touquet. Un riche ancien notaire, Alphonse Daloz, décide d’acheter le terrain. Il essaye de faire de l’élevage et de l’agriculture mais ça ne fonctionne pas du tout. En 1856, il décide de stabiliser les dunes en plantant des pins maritimes, comme dans les Landes de Gascogne. La forêt du Touquet s’implante très bien et est toujours là aujourd’hui. Comme le domaine commence à avoir fière allure, il se fait bâtir un château. Un de ses amis vient lui rendre visite en 1874 et ce n’est pas n’importe qui, c’est Hippolyte de Villemessant, le fondateur du Figaro. Il s’émerveille de la beauté du lieu avec sa forêt et les dunes, la surnomme l’Arcachon du Nord, et suggère l’idée de développer la plage et de l’appeler Paris-Plage. En 1882 Daloz lance le projet, les premiers lotissements apparaissent, la station balnéaire est créée.
En 1894, John Whitley, un riche homme d’affaire britannique, s’associe au développement. En 1912 le Touquet-Paris-Plage devient officiellement une commune. Le Touquet devient rapidement un endroit à la mode, la jet-set s’y presse, le casino tourne à plein régime, les plus beaux hôtels sont construits pour accueillir les fortunes françaises et britanniques. Durant la seconde guerre mondiale une bonne partie de la ville est détruite. A la libération, Touquet est la commune la plus minée de France. Le tourisme reviendra dans les années 1970, et maintenant le Touquet-Paris-Plage essaye de retrouver le charme de son apogée dans les années 1930 : nature et élégance 🙂
Plus d’infos sur les activités proposées au Touquet sur ce site.
Le char à voile
Cette activité est née sur les grandes plages du nord de la France et de la Belgique. C’est d’ailleurs Louis Bleriot (le père de l’aviation en France et aussi un habitant du coin) qui avait créé un modèle de série, l’aéroplage, qui avait atteint 100km/h! Nous, on la joue plus modeste et on s’adresse au Centre Nautique de la Manche Bertrand Lambert.
Ce jour là, les conditions sont parfaites : un grand vent fort et régulier bien face à la plage, la marée basse, peu de gens sur la plage car nous sommes en hiver et un ciel bleu splendide. Le seul bémol, la combinaison pas sexy haha (mais combinaison obligatoire car vous finirez trempé !)
Après un rapide débrief sur la façon dont on doit manœuvrer l’engin et le choix de notre bolide, c’est parti ! C’est une découverte pour tout le monde et c’est un kif total. C’est facile à diriger, on a belle sensation de vitesse, ça accélère très vite, et très vite on ne suit plus vraiment les premières consignes et on enchaine les slaloms, les courses et les dérapages 🙂
Le terrain de jeu est énorme (une plage de 11km), et c’est une expérience que je vous recommande à 1000% ! 🙂
Après cette chouette expérience, prolongez le plaisir du vent avec un session de kitesurf par exemple ? il y a le local de l’école de KiteSurf juste à côté des chars à voile 😉 ou sinon plus modestement, un peu de cerf-volant, ça marche aussi !
Le Touquet, ce n’est pas qu’une plage immense, c’est aussi un patrimoine architectural 🙂
Le marché couvert en arc de cercle est par exemple emblématique du centre ville, la rue principale passe juste au milieu.
De nombreuses villas sont classées au monuments historiques. Le moderne côtoie l’authentique. Tout est possible au Touquet-Paris-Plage!
Certaines villas sont plus incroyables que d’autres, comme la Villa Castel construite en 1904 et qu’on croirait directement sortie d’un conte de fée.
L’hôtel de ville aussi est un monument à part avec son style gothique anglais. Il est construit en 1931 avec un beffroi de 38m.
Je fais une petite infidélité au Touquet pour vous emmener de l’autre côté de l’estuaire de la Canche pour vous montrer ce magnifique coucher de soleil sur la très belle plage de Sainte-Cécile 🙂
Malte est une superbe destination touristique en raison de son histoire riche, de sa culture unique et de ses paysages magnifiques. Il y a beaucoup de choses à voir et à faire, comme visiter les nombreux temples mégalithiques, explorer les citadelles historiques et les forteresses, et se baigner sur les plages de sable fin. C’est un mélange réussi entre les origines phéniciennes, l’influence arabe et italienne, et la culture anglaise. Alors vous voulez y aller ? On y va, hop en route ! 🙂
Quel programme pour découvrir Malte ?
Oui il est possible de profiter de Malte en quelques jours. Il faut au moins se garder une journée entière pour découvrir La Valette et les 3 cités, et une autre journée pour explorer l’ile de Gozo. Bien évidemment si vous avez plus de temps devant vous, rajouter une journée de plus à Gozo, une journée farniente et plage à Comino, et prenez votre temps! Dans tout les cas, l’archipel maltais est suffisamment petit et accessible pour pouvoir se faire plaisir même sur une courte période.
Comment se déplacer à Malte ?
Le réseau de bus permet de rejoindre tous les principaux endroits de l’ile. Il n’est pas très cher (il faut avoir la somme exacte pour acheter le ticket en montant dans le bus), mais pas forcément toujours à l’heure. Le bus est à mon avis la meilleure solution pour aller à La Valette. Pour le reste de votre séjour je vous recommande plutôt de louer une voiture. Pour la location, afin d’éviter les arnaques, je vous recommande JS Car Hire. Cette agence a très bonne réputation, la procédure est simple et nous n’avons eu absolument aucun souci! Le plus dur pour vous sera sans doute de conduire à gauche! Et oui, on conduit à gauche à Malte 😉 Ce point mis à part les routes sont bien entretenues et tout devrait bien se passer pour vous 😉
Où loger à Malte ?
Après avoir fait quelques recherches et discuté avec des amis y ayant vécus, notre choix s’est porté sur Bugibba, une petite ville sur la côte Nord. C’est le bon compromis entre les villes ultra-touristiques et bien trop animées et les petites villages perdus dans la campagne maltaise. Loger à La Valette est je pense une mauvaise idée car en sortir chaque jour vous prendra du temps.
La Valette et les 3 cités
La visite de la capitale La Valette et des 3 cités, c’est incontournable, et ça vaut vraiment le coup!
Dans la ville de Mosta se trouve un monument unique, car il possède un des plus grands dômes en pierre du monde! Il s’agit du Sanctuaire Sainte-Marie-de-l’Assomption de Mosta, aussi appelé la rotonde de Mosta. La façade est déjà majestueuse avec ses grandes colonnes et ses statues.
La construction du bâtiment commence en 1833 pour s’achever en 1860. Le dôme a un diamètre intérieur de 37,2m. C’est juste après celui du Panthéon de Rome (43m), de la cathédrale de Florence (42.2m) et de la Basilique St Pierre de Rome (42m). Sacrée performance ! La coupole atteint 67m de haut. Elle a été construit sans échafaudage en utilisant une méthode de construction en spirale.
Si vous trouvez que le plafond n’est pas super homogène au niveau de la décoration, l’explication est juste en dessous.
Le miracle de l’obus
C’est une histoire incroyable. Le 9 avril 1942, un raid aérien de l’armée allemande a lieu sur Malte. C’est le soir et plus de 300 fidèles sont réunis dans l’église pour la messe. Une bombe de 500kg tombe directement sur le grand dôme, passe à travers et s’écrase au sol … et n’explose pas! un véritable miracle ! (et une autre bombe va rebondir sur le dôme et la aussi n’explosera pas, double miracle!)
La bombe qui est présenté dans le petit musée de l’église est une réplique.
Il faut grimper au niveau de la rotonde pour se rendre compte d’avantage des proportions énormes de l’église. Il n’y a aucune colonne qui soutient le dôme, l’espace est libéré et le volume est juste incroyable. L’intérieur est aussi très lumineux et richement décoré.
La visite est à 5 Eur et vous aurez en prime une vue sur toute la ville de Mosta. Plus d’informations sur le site officiel ici.
Mdina
Direction Mdina, l’ancienne capitale de Malte fondée par les phéniciens. Plus tard lors de l’invasion arabe de l’ile, la capitale est coupée en 2. La ville fortifiée : Mdina, et séparée par un fossé, le faubourg : Rabat.
Pour se garer à Rabat il y a un grand parking public mais qui est très vite rempli. Vous aurez surement droit au « gardien de parking » qui viendra vous réclamer une pièce pour vous trouver une place. C’est une pratique très répandue à Malte.
Se balader à Mdina, c’est se perdre dans un dédale de ruelles. La ville est calme, piétonne, propre, restauré et très fleurie.
Il y a plusieurs lieux que je vous conseille de découvrir, par exemple :
L’église des carmélites
Elle est construite en 1675 et a la particularité d’avoir une coupole ovale. L’intérieur de l’église est intégralement peint. C’est aussi dans cette église que commença le mouvement d’insurrection contre les troupes de Napoléon en 1800.
Le Musée de la cathédrale
Le musée de la cathédrale de Mdina est dans une énorme bâtisse construite en 1733 pour accueillir les séminaires du diocèse de Malte.
Très honnêtement, on ne s’attendait pas à grand chose et on ne voulait pas vraiment s’enfermer dans un musée. Et finalement ce fut une très bonne surprise! 🙂 Il est beaucoup plus grand qu’on pourrait le croire, il y a de nombreuses peintures et sculptures, des trésors de l’église, etc …
Le contenu est vraiment riche et on se surprend à y rester beaucoup plus longtemps que prévu.
L’entrée est à 10 Eur, et très honnêtement ça vaut le coup! En plus ça inclus l’entrée pour la cathédrale 🙂 Plus d’info sur le site officiel ici.
La Cathédrale Saint Paul
On ne peut pas la louper, elle est sur une très jolie petite place baroque. Tout a été très endommagé durant un tremblement de terre en 1693 et fut reconstruit ensuite. Celle qu’on peut voir aujourd’hui date de 1702.
C’est la cathédrale historique de Malte. Selon la légende c’est ici que Saint Paul aurait converti au christianisme le gouverneur romain Publius qui deviendra le premier évêque de Malte. En effet, lorsque Saint Paul est fait prisonnier pour être jugé à Rome, son navire fait naufrage à Malte et il restera 3 mois sur l’ile. Il réalisera plusieurs miracles dont la guérison du père de Publius.
Le sol est couvert de plaque de marbre des tombes de grands maitres et d’autres personnalités. Tout est richement décoré et peint. Il y a des statues partout, c’est grandiose! La aussi, c’est une visite à ne pas louper! Et comme c’est inclus dans le billet combiné avec le musée, il ne faut pas se priver 🙂
Pour manger, je vous conseille le Café Fontanella. C’est le spot de Mdina. Il possède en plus une superbe terrasse avec une belle vue panoramique (qui forcément est prise d’assaut). Mention spéciales pour les excellents gâteaux 🙂 Plus d’infos sur leur site ici.
Une fois sortis de Mdina, nous n’avons pas visité Rabat. La ville semblait moins intéressante. Cependant il y a les célèbres Catacombes de Saint-Paul à découvrir.
Les falaises de Dingli
Tout le monde en parle, alors on y va. Ces fameuses falaises de Dingli sont sur la côte sud de l’ile de Malte. Elle font plus de 250m de haut et c’est l’endroit idéal pour les couchers de soleil, principalement depuis la petite chapelle Sainte Marie-Madeleine. Ça, c’est la théorie…
En réalité, le spot de la chapelle (qui est d’ailleurs le point le plus haut de Malte, 257m d’altitude) est très vite rempli et pour l’ambiance paisible c’est loupé. En plus de là, les falaises on ne les voit pas trop. On les devine à peine. En fait il y a un plateau juste en dessous. Pour avoir une meilleure vue, il faut longer la route vers le sud est où il y a un autre spot qui permet de les voir un peu plus, mais franchement, rien d’extraordinaire. Pour avoir une belle vue de ces falaises, il faut les voir depuis la mer. Ou sinon aller à un autre spot que je vous propose plus loin 😉
Ah et pour le coucher de soleil, on a laissé tomber, le ciel était voilé – laiteux. Quand ça veut pas, ça vaut pas ! 😉
Le mystère des « cart ruts »
Vous vous demandez sans doute de quoi il s’agit ? et bien à Malte il y a un mystère qui n’est toujours pas résolu, ce sont les « cart ruts ». A plusieurs endroits sur l’ile, il y a des sillons creusés dans la roche. Ces sillons sont parallèles, et semble suivre des routes bien définies. Et il y a même des sortes d’aiguillages (Clapham Junction). Jusque là rien d’extraordinaire, le passage répété de chariots lourdement chargés ?
Sauf qu’on estime que ces sillons datent d’il y a des millénaires. Bien avant l’invention des premiers chariots … et là, ça commence à coincer. Comment ces sillons ont été créés ? par qui et pourquoi ? A certains endroits de l’ile ces sillons se prolongent même dans la mer. Ce qui voudrait dire qu’ils auraient été tracé à une époque où la méditerranée était plus basse … et là, on remonte bien loin dans les années, et ça donne le vertige!
Pour découvrir le principal site : depuis les falaises de Dingli, il faut prendre la route Triq Inżul ix Xemx qui va vers Busket Woods, tourner sur la route Limiti tal-Buskett et se garer (35°51’15.6″N 14°23’47.6″E). Ensuite vous remontez le chemin à pieds et il n’y a plus qu’à explorer la plaine et tenter de résoudre le mystère 😉
Les plages 🙂
Golden Bay et Ghajn Tuffieha
La plage de Golden Bay est une des plus populaire de Malte. Eau cristalline, sable dorée, plage bien équipée : le trio gagnant ! Pas de rocher, pente douche : que des avantages! C’est aussi une plage entourée d’hôtels et de bars. A voir si c’est le genre d’ambiance qui vous plait 🙂
Juste à côté, il y a la plage de Ghajn Tuffieha. Elle est pourtant beaucoup plus intime et moins peuplée. En effet pour rejoindre cette plage il faut descendre un escalier de 202 marches ! (et idem pour repartir). Elle est considérée comme une des plus belles plages de Malte 🙂
Gnejna
La plage de Gnejna (elle aussi au même endroit de l’ile) est toute aussi belle et beaucoup moins touristique. Elle est parait plus authentique et naturelle, plus maltaise 😉 Peu d’installations mais grand parking et accès facile.
Il Qarraba
A mi-chemin entre la baie Gnejna et Ghajn Tuffieha il y a un imposant promontoire rocheux : Il Qarraba. Depuis les plages, il suffit de suivre les sentiers y menant.
Vous allez découvrir un paysage insolite composé de falaises d’argiles aux formes étranges. Un air de bout du monde 🙂
Il y a même une plateforme rocheuse qui est l’endroit idéal pour se jeter à l’eau.
J’ai personnellement trouvé ce lieu plein de magie et je vous encourage vraiment à vous éloigner de la plage pour profiter aussi de ces paysages!
Le Village de Popeye
Il y a une curiosité à voir au nord-ouest de l’ile : les décors qui ont servit au film de Popeye (réalisé en 1980, un film que personne n’a vu d’ailleurs ?). Il y a un très beau point de vue depuis la falaise. La baie devant le village est réellement magnifique et on regrette un peu que le site ne soit pas d’avantage dédié à la baignade.
Le site a été reconverti en parc à thèmes pour les enfants. Si vous cherchez un endroit où emmener vos petits, c’est une option à envisager. Pour les plus grands, je pense que ça n’a aucun intéret 🙂 Plus d’infos sur le site officiel ici.
La falaise Migra I-Ferha
Il y a une falaise découvrir, et beaucoup plus photogénique que celles de Dingli (à mon humble avis) même si elle est bien plus petite en taille. C’est la falaise de Migra I-Ferha. Pour ça il faudra prendre une petite route qui semble mener nul part 🙂
Si vous voulez un peu d’aventure, il y a des marches dans la roche qui vous permettent de descendre dans une gorge profonde et étroite. C’est impressionnant (ok, ce n’est pas le Grand Canyon non plus, ne nous emballons pas), et ça a aussi l’avantage d’être bien à l’ombre et de vous apporter un peu de fraicheur 😉 L’expédition vous amènera directement au niveau de la mer. Et bon courage pour le retour haha
N’hésitez pas à faire un détour pour découvrir ce lieu méconnu et vous balader le long des falaises, cheveux au vents, le regard vers l’infini et au-delà ! 🙂
Ce site est a priori aussi très réputé pour la plongée (on y retrouve d’ailleurs au fond de la mer quelques voiture qui ont fait le grand saut depuis la falaise ou bien qui avait un problème de frein à main).
Blue Grotto
Sur la côte sud de Malte, il y a sans doute le site le plus connu de Malte : Blue Grotto. La grotte bleue est une immense arche naturelle de 43m qui s’enfonce dans la mer.
Les vagues ont creusée la roche pour y former de nombreuses grottes. La transparence de l’eau et la lumière du soleil donne à la mer une étonnante couleur bleue. Au bout de la route, on peut faire la petite visite en bateau (15 minutes environs pour 8 Eur par personne).
St Peter’s ¨Pool
Tout à l’est de Malte se trouve un autre lieu très connu : St Peter’s Pool. Pourtant pour y accéder, ce n’est pas si simple. La route est minuscule et se finit en chemin de terre où on prie pour ne pas avoir à croiser une voiture dans le sens inverse. Une fois garé sur le parking en terre battue (payant 4 eur), il n’y a plus qu’à suivre la descente vers la fameuse piscine naturelle.
Ce jour là, par chance il n’y a avait pas beaucoup de monde. Et par malchance … la raison était que l’eau était infestée de méduses. Du coup pas de baignade ni de super sauts périlleux et plongeons … mais en temps normal, c’est la cohue ici et il est difficile de trouver une place. Il n’y a pas d’ombre et à peine une minuscule buvette à proximité, donc prévoyez de quoi vous hydrater et vous protéger du soleil.
Attention, il n’y a pas de sable ici, ce n’est que de la roche nue. Mais ce paysage lunaire a un charme qui opère rapidement. On se croit presque dans un autre monde. Et il faut toujours explorer un monde nouveau! Alors ne vous limitez pas à la piscine naturelle et prolongez la découverte le long de la côte. Vous serez agréablement surpris! 🙂
Marsaxlokk
Si vous cherchez un « petit village de pécheur authentique », il faut aller à Marsaxlokk (ce nom est totalement imprononçable). Le port a été fondé par les phéniciens et c’est le plus grand port de pêche de Malte. Malgré tout, cette petite ville reste très agréable car il n’y a pas de grands buildings modernes de stations balnéaires. Le côté pittoresque du port est prononcé par les luzzi, les embarcations traditionnelles et colorées, ornées d’un œil d’Isis 🙂
Chaque dimanche matin, il y a ici le marché le plus prisé des maltais pour faire le plein de poisson frais. Et c’est donc sans surprise que tous les restaurants proposent des « spécialités de la mer ». Je vous recommande avec plaisir le restaurant « Roots ». Il ne paye pas de mine, il est beaucoup moins à destination des touristes et il n’a pas la super terrasse à côté des bateaux … mais vous avez l’assurance d’avoir un excellent repas 😉
Marsaskala
Encore une ville qui commence par « Marsa » ? et oui, ça signifie « port » en arabe. Marsakala est donc une autre jolie ville portuaire à l’est de Malte.
Nous n’y sommes pas resté très longtemps. Juste le temps de visiter rapidement le port, l’église moderne, et se poser au milieu des habitants pour simplement profiter de la douceur de vivre, loin des touristes, en buvant tranquillement nos verres en terrasse en fin d’après-midi et dans le calme. La belle vie 🙂
La Valette, c’est la capitale de Malte, et c’est évidemment une visite incontournable lors d’un séjour sur l’ile. C’est le joyau baroque de la méditerranée. Elle est classée au patrimoine de l’Unesco et regorge de palais, églises et musées. Vous tomberez sous le charme de ses ruelles, ses escaliers, ses balcons colorés, ses jardins. Bref, vous allez aimer 🙂
Comment y aller ?
Je pense vraiment que le meilleur moyen pour venir à La Valette, c’est en prenant le bus(nous venions de Buġibba et c’était le plus évident). Tous les bus ont leur terminal à l’entrée de la ville ce qui est super pratique. Et surtout, venir à La Valette en voiture et trouver une place pour se garer peut vite devenir un véritable enfer. Ensuite tout se fait à pieds 🙂
Petit rappel historique (pas de panique ce sera rapide 😉 )
L’histoire commence quand l’empereur Charles Quint offre à l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem de s’installer à Malte. Ils viennent d’être chassés de leur place forte de Rhodes par les turcs en 1522 (malgré une résistance héroïque ce qui leur a même valu le droit d’avoir la vie sauve de la part du sultan). L’empereur veut continuer de protéger ses intérêts en méditerranée. En 1530 les chevaliers débarquent donc à Malte avec à leur tête le grand maitre Philippe de Villiers de L’Isle-Adam. Ils décident de ne pas s’installer dans la capitale Mdina située au centre des terres, et préfèrent s’implantent sur la cote nord à Birgu et fortifient le port. Ensuite les navires de l’Ordre harcèlent la flotte ottomane, et le sultan turc en a vite assez. En 1565, Soliman le magnifique fait attaquer l’ile avec 159 navires et plus de 30 000 homes! En face, il n’y a que quelques centaines de chevaliers commandés par le nouveau grand maitre Jean de Valette et quelques milliers de mercenaires. Les chevaliers se replient dans le fort et dans les villes fortifiées de Birgu et Senglea (L-Isla). Malgré leur faible nombre ils arrivent à repousser les assauts turcs pendant plusieurs mois et infligent même de lourdes pertes dans les rangs ennemis. Quand les renforts arrivent, les turcs se replient. C’est une grande victoire pour l’Ordre, et grâce à son retentissement, les dons affluent. En 1566, le fort de St Elme est reconstruit et une nouvelle ville fortifiée est créée a coté. Elle s’appelle d’abord Citta’ Umilissima puis elle prend le nom de La Valette, en hommage au grand maitre victorieux.
Insolite!
Si vous découvrez la valette le jour de la Saint Georges (23 avril), vous aurez peut-être comme nous la surprise de découvrir des milliers d’enfants rassemblés sur la grande Pjazza San Publiju devant l’Église Saint-Publius de Floriana. C’est pour l’occasion de la grande parade annuelle scout! Plus de 5000 scouts participent, les fanfares les cornemuses et les kilts sont de sorties, les familles sont heureuses, bref un bel accueil et on aime déjà la ville haha
L’entrée de la ville est facile à trouver, il y a l’énorme fontaine des tritons juste devant. Ce sera le premier de vos nombreux arrêts photos 😉
Vous pénétrez dans la ville par la porte Bieb il-Belt. L’ancienne porte a été détruite dans les années 1960. En 2014, une nouvelle « porte » moderne la remplace, comme une brèche dans les remparts. Je vous invite à prendre directement à droite. Vous arrivez à l’Auberge de Castille. C’est le point le plus haut de la capitale. C’est ici que l’ordre en 1574 construit la plus grande auberge de la ville pour loger les chevaliers de Castille. Depuis 1972, c’est le bureau premier ministre.
Juste devant, une statue étrange : c’est Manwel Dimech. C’était un journaliste et philosophe maltais qui dérangeait les autorités politiques et religieuses avec ses idées révolutionnaires socialistes. Il sera banni à vie en 1914. Après l’indépendance de Malte, ses idées refont surface et on le réhabilite. Il tient maintenant sa revanche avec une statue installée en 1976 et qui semble défier le bureau du premier ministre!
Upper Barraka Gardens
Juste à côté se trouve un des plus beaux endroits de la ville : Upper Barrakka Gardens. Il s’agit des anciens jardins privés des chevaliers (les jardins privatifs étaient interdits à la construction de la ville). Ils sont ouverts au public depuis le XIXe siècle, et l’accès est gratuit.
Les jardins sont à la fois un havre de paix et victime de leur succès touristique. Malgré tout, l’endroit est magnifique. En vous promenant sous les arcades, vous découvrirez de nombreuses statues. Il y a aussi de quoi se restaurer et s’asseoir tranquillement à l’ombre, un luxe ! 😉
Depuis la grande terrasse du jardin, on a la plus belle vue de la ville! Tout le grand port(Grand Harbour) est devant vous. En face, on aperçoit les 3 cités (j’en reparle plus loin).
Insolite : tous les jours à midi, un coup de canon est tiré! Il est possible d’accéder à la zone des canons plus bas, mais c’est payant (plus d’infos ici).
Un gigantesque ascenseur permet de rejoindre le quai 58m plus bas (descente gratuite, montée payante 1€, et oui!)
La cathédrale Saint Jean
En réalité il s’agit d’une « co-cathédrale », car le siège du diocèse n’est pas ici, mais à la cathédrale de Mdina. Bon en fait on s’en fout un peu, ça ne change pas grand chose pour nous 🙂 Elle est construite par les chevaliers de l’ordre en 1577. La façade est simple et austère avec ses 2 larges clochers … mais à l’intérieur c’est complètement différent !
Toutes les surfaces sont recouvertes de feuilles d’or et il y a des décorations partout. Sur 53m de long et 15m de large, ça fait un peu chargé! Même le plafond est peint intégralement. Tout le sol de la cathédrale est composé de 405 tombes en marbres de chevaliers. Chaque tombe est unique et décorée. Près de la porte d’entrée latérale, il y a d’ailleurs une inscription qui dit « Vous qui marchez sur les morts, rappelez-vous qu’un jour on marchera sur vous ». Les grands maitres sont enterrés à part dans une crypte. La cathédrale est aussi célèbre pour abriter une des œuvres principales du peintre le Caravage« la décapitation de saint jean ».
L’entrée est à 15 eur(c’est un peu cher…). Attention, la cathédrale est fermée les dimanche, jours fériés et le samedi après midi. Plus d’infos sur le site officiel.
Près de l’entrée sur Republic Street, il y a le monument du Grand Siège de malte. Et au pied du monument, il y a le mémorial improvisé pour Daphne Caruana Galizia. C’est une journaliste qui dénonçait la corruption endémique sur l’ile et assassinée en 2017. Malte a aussi son coté sombre …
Elle a été tuée dans l’explosion de sa voiture. Sa mort a été une onde de choc à malte et en Europe, et a conduit à la démission du premier ministre en 2020. Beaucoup continuent de penser que les 3 personnes condamnées n’ont servi que de bouc émissaire pour protéger des membres du gouvernement et des hommes d’affaires qui voulaient la faire taire…
Les rues de La Valette
Ce qui contribue au charme de La Valette, ce sont ses longues rues étroites aux couleurs jaune et ocre.
La particularité des rues à Malte : les Gallariji. Ces balcons maltais sont en pierre, en fer, en bois. Il y en a absolument partout! Leur origine est incertaine. On pense que la nombreuse main d’œuvre utilisée par les chevaliers pour bâtir la capitale, venant d’Afrique du nord, a apporté avec elle ce savoir faire.
Le balcon fermé permettait aux femmes de voir ce qu’il se passe dans la rue sans être vu, rafraichir la température, agrandir la pièce, discuter avec son voisin en face, etc …
Ces balcons sont devenus tellement à la mode que le gouvernement a du créer de nouvelles lois pour que les propriétaires les construisent dans la tradition, car à certains endroits, ça devient un peu anarchique et exagéré, ho juste à peine haha 🙂
Lower Barrakka Gardens
En longeant la ville on arrive aux Lower Barrakka Gardens. C’est l’autre jardin de La Valette(le upper en haut, et le lower plus bas, facile). Il y a moins de monde ici, je le trouve personnellement plus agréable.
La vue est toujours aussi belle et c’est un autre bon endroit pour se reposer les jambes après une longue marche dans les rues de la ville.
Le temple au milieu du jardin n’est pas un vestige antique. Il date de 1810! il s’agit en fait d’un monument construit en hommage à Sir Alexander Ball, Ce fut le premier dirigeant anglais de Malte après que l’ile soit reprise à Napoléon.
The Siege Bell War Memorial
Au bout du Lower Garden se trouve un autre monument célèbre de la ville : the Siege Bell War Memorial. La cloche en bronze de 10 tonnes est ici en l’honneur des 7000 militaires qui sont morts à Malte pendant la seconde guerre mondiale. de 1940 à 1943 l’ile sera continuellement bombardée par les nazis.
Plus de 1700 raids aériens, 75% des habitations détruites, plus de bombes reçues que pendant la bataille d’Angleterre : c’est le Siège de Malte(à ne pas confondre avec le Grand Siège de Malte, celui fait par les turcs).
juste a coté je vous conseille un petit resto très sympa, le Valetta St Paul’s AFT(VGX8+5X8, Lvant). Ambiance sans chichi, très conviviale, et surtout une terrasse ombragée et au calme (une denrée plutôt rare en ville 😉 )
Le Fort Saint Elme
Tout au bout de la péninsule, la ville de la valette s’arrête pour laisser la place à l’historique fort Saint Elme. A l’arrivée de l’Ordre, c’est Birgu la place forte avec le fort St Ange. Le fort St Elme n’est alors qu’une petite fortification. Pourtant pendant le grand siège de Malte, c’est sur le fort de st Elme que les turcs vont user une grande partie de leur boulets de canon pendant plus d’un mois avant de finalement s’en emparer. Cette résistance sera une des clés de la victoire de l’Ordre. Après le départ des turcs, le fort est reconstruit et agrandi.
Sous Napoléon il servira aussi de prison. Quand les anglais prennent le contrôle de l’ile, ils modifient le fort pour pouvoir aussi se défendre contre La Valette, car les habitants n’appréciaient pas tellement ce colonialisme forcé! Après avoir résisté aux bombardements de la seconde guerre mondiale, c’est maintenant une école de police, un musée de la guerre, et franchement je trouvais qu’il y avait plus agréable à voir alors je ne peux pas vous en montrer plus 🙂
Basilique Notre-Dame-du-Mont-Carmel de La Valette
Justement, parmi les belles choses à voir, on la distingue de loin, avec son dôme de 60m qui domine toute la ville. C’est la Basilique Notre-Dame-du-Mont-Carmel de La Valette. Elle est construite en 1570. Elle a la particulaire d’avoir une coupole ovale à l’intérieur. Elle a été reconstruite en 1958 a cause des bombardements. Elle est toujours considérée comme un des plus beaux monuments de La Valette.
L’entrée est gratuite et loin de la foule. Attention cependant, elle n’est ouverte que le matin et en fin d’après midi. Pour cause de mauvais timing, on est arrivé pile quand on ne pouvait pas y entrer snif snif… Plus d’infos ici.
Et par conséquent, même verdict pour l’autre édifice juste à côté, la cathédrale anglicane Saint-Paul de La Valette. C’est la première église anglicane de Malte, construite en 1844.
… Elle était Fermée elle aussi ..
Pour se remettre de ce désagrément, on flâne dans les rues, on repose les jambes en profitant en terrasse, comme par exemple sur la très belle place de la République avec sa statue de la Reine Victoria. Juste derrière c’est la Bibliothèque Nationale. Cette belle terrasse est encore une belle occasion de plus pour boire une Cisck, la bière blonde incontournable de malte.
Sous les arcades juste à côté, on retrouve le Palais Présidentiel et le Palais des Grands Maitres construit en 1572. C’est normalement un passage obligé lors d’une visite à la valette. Mais le palais des grands maitre ainsi que le musée des armures et le musée national des arts étaient en travaux de rénovations, réouverture prévue en 2023 …. à suivre!
Allez direction le port pour continuer la visite. On passe par Victoria gate, la dernière grande porte de l’enceinte fortifiée.
Direction la zone d’embarcadère pour aller voir les 3 Cités juste en face. Il y a le choix : soit prendre le ferry, soit grimper à bord d’une petite embarcation locale, une dghajsa (se prononce « daissa »), une sorte de gondole qui sert de bateau-taxi. Le tarif est kif kif entre 2 et 3 euros pour l’aller-retour. On n’a pas eu à hésiter très longtemps, le ferry arrivait directement, hop on monte, tant pis pour le coté traditionnel 🙂
Dans tous les cas, la traversée en bateau par le port sera beaucoup plus avantageuse, plus agréable et plus rapide que prendre le bus ou la voiture pour rejoindre les 3 cités.
En quittant la ville, après une très belle journée, vous passez à côté des grandes ruines du Teatru Rjal. Elles ne sont pas du tout antiques même si on se croirait un peu devant des ruines romaines. Il s’agit des restes du Theatre Royal construit en 1866 et détruit par les bombardements de 1942. Après des décennies à se demander quoi faire de ces ruines, c’est finalement un projet de scène en plein air qui voit le jour en 2013.
Et juste à côté, le bâtiment moderne, ce n’est pas un musée d’art contemporain. Non, il s’agit du nouveau Parlement de Malte, construit en 2015 à la place d’un ancien parking 🙂
En quittant la valette pour prendre le bus du retour, on ne peut s’empêcher de jeter un dernier regard sur ces incroyables remparts qui ont fait de cette capitale une des places fortes les plus connues de la méditerranée pendant des siècles!
Les fameuses 3 cités sont juste en face de La Valette, de l’autre côté du port. Ces villes et forts historiques de Malte méritent la visite! Alors on embarque et on va à la découverte de Birgu (Citta Vittoriosa), Isla (Citta Invicta ou Citta Senglea) et Bormla (Citta Cospicua). C’est parti ! 🙂
Comment y aller ?
Ne vous posez pas de question : le plus simple et le plus agréable, c’est depuis La Valette, à bord d’un ferry ou d’une barque traditionnelle. Entre 2 et 3 euros l’aller retour. Venir en bus ou en voiture sera beaucoup plus long et beaucoup moins sympathique.
Birgu
Birgu est la plus ancienne des 3 cités et sans doute la plus belle et la plus intéressante. C’était le deuxième village le plus peuplé après la capitale Mdina. Il devait son importance au fait que c’était le seul port de l’ile. C’est ici que les chevaliers de l’Ordre s’installent à leur arrivée en 1530 et ils en font la capitale de Malte à la place de Mdina. Je vous rappel qu’à ce moment là, La Valette n’existait pas encore.
La porte d’entrée principale de Birgu passe majestueusement à travers les imposants remparts de la cité.
On y trouve aussi un musée de la guerre et les jardins Ditch gardens (mais sans grand intérêt … c’était sec et cramé par la chaleur).
Les ruelles de Birgu forment un vrai dédale et c’est un plaisir de s’y perdre. Il y a beaucoup moins de monde qu’a La Valette.
A voir :
Le palais de l’inquisiteur C’est un des derniers palais inquisitorial au monde. Il servait à la fois de tribunal, de prison et de logement pour l’inquisiteur. L’inquisiteur aura un grand pouvoir à Malte car il est un envoyé direct du pape et peut donc s’opposer aux Grand maitres. La présence forte de l’inquisition à Malte jouera un rôle important dans le fait que l’île est quasi exclusivement chrétienne et qu’il y a eu très peu de mixité due à l’immigration. Entrée 6 euros. Plus d’infos sur le site.
La Casa Normanna. C’est une des plus anciennes maisons de Malte. Elle est ouverte au public, et l’entrée est gratuite 🙂 Pas grand chose à voir, mais c’est toujours curieux de visiter un logement conservé exactement dans l’état où il était quand les chevaliers y vivaient des siècles plus tôt.
Birgu a connu une période d’exode et de déclin après la seconde guerre mondiale. A cause de la base navale britannique au fort Saint Ange, la cité a été copieusement bombardée et pendant des années elle à l’abandon et délaissée …
Ce n’est que depuis les années 1990 que la cité revient à la mode et elle est devenue « the place to be »! Il n’y a qu’à se promener le long des quais de Birgu au milieu des yachts luxueux pour s’en rendre compte 😉 La balade est très agréables. Il y a de nombreux restaurants et bars pour prolonger le plaisir d’être ici. Birgu est même candidate au titre de capitale européenne de la culture en 2031!
Enfin tout au bout de la presqu’ile de Birgu, il y a le fort Saint Ange.
La fortification existe depuis 1240 mais elle est en ruine quand les chevaliers de l’Ordre en prennent possession en 1530. Après des années de travaux et de modernisation, le fort est fin prêt pour le Grand Siège de 1565. Après cette bataille, le village obtient le titre de Citta Vittoriosa, la « cité victorieuse ». La visite du fort est possible pour 10 euros. Plus d’infos sur le site officiel.
Isla
Son nom vient de l’italien « isola » car à l’origine, c’était une île. Une langue de terre a été rajoutée pour la relier directement à Malte. On l’appelle aussi Citta Senglea car c’est le grand maitre Claude de la Sengle (le prédécesseur de Jean de Valette) qui est à l’origine de son développement. Après le Grand Siège de Malte, elle obtient le titre de Citta Invicta, « cité invaincue ».
La cité n’est pas très grande. Au début du XXe siècle c’était d’ailleurs le bout de ville le plus peuplé d’Europe avec plus de 8.000 habitants qui s’entassaient ici.
A voir : Les jardins Gardijola gardens qui sont à la place de l’ancien fort Saint Michel et la basilique de Senglea. Faute de temps nous avons fait l’impasse sur Isla 🙂
Bormla
C’est la cité qui est juste derrière Isla. C’est la dernière construite et aussi la plus grande. Pourtant le site est habité depuis l’époque du mégalithique. On a aussi retrouvé des grottes datant des premiers chrétiens et de l’époque byzantine. Elle ne devient une ville qu’en 1722 avec les travaux du grand maitre de l’ordre Marc’Antonio Zondadari qui lui donne le titre de Citta Cospicua, « cité remarquable ». Officiellement les 3 cités existent 🙂 Le grand essor économique de Bormla a lieu en 1776 quand l’Ordre fait construire les grands docks.
C’est ici que le ferry depuis la valette vous déposera. En allant au bout de la marina à gauche, vous serez devant l’escalier monumental qui grimpe à l’église de l’Immaculée Conception. L’entrée est gratuite et elle est très belle à l’intérieur
Il y a aussi à voir le Bir Mula heritage museum, un petit musée privé loin de la foule, tenu par un passionné. Visite possible le matin. Se renseigner ici.