Caldeirao do Inferno
Pour aller à la Caldeirao do Inferno, il faut déjà avoir atteint la Caldeirao Verde. Et ça, c’est déjà une bonne ballade. Mais si vos chaussures de randonnées vous démangent et que vous en voulez encore, alors c’est évident, il faut continuer ! C’est parti, hop en route!
C’est donc la suite de la randonnée de Caldeirao Verde. Il faut continuer le chemin, toujours en remontant à contre courant de la levada do Caldeirao Verde.
C’est la Randonnée n°29 de votre petit guide Rother.
Dès le début de ce nouveau parcours on rencontre un habitant de la forêt assez insolite! un chat des bois! ahah! Malgré son air farouche et téméraire, il était plutôt cool. Il ne nous a pas raconté grand chose sur le parcours et on pense qu’il est parti rejoindre le Parque Forestal De Queimadas pour sa dose de croquette (mais finalement à notre retour sur le même sentier, on l’a vu tranquillement en train de faire la sieste, roulé en boule, sur une minuscule touffe d’herbe en équilibre au bord du précipice).
Je ne sais pas si c’est du au nom de cette randonnée, mais plus on avance et plus le paysage et la végétation deviennent sauvages. Est-ce la voie de l’enfer ?!
Même les sommets des montagnes autour de nous semblent être menaçants … brrrr
En cheminant précautionneusement le long de l’étroit sentier et en essayant de ne jamais regarder en direction du ravin (qui doit bien faire un kilomètre de profondeur hein), on entend un bruit de plus en plus caractéristique. Il y a une chute d’eau quelque part! On fini par tomber dessus et elle est plutôt balaise comme cascade. Ça tombe de haut! Désolé, je n’avais pas mon double décimètre sur moi, je n’ai pas pu mesurer, mais ça doit bien faire … pffouu .. au moins ça !
Il faut ensuite changer de levada. Pour cet exercice périlleux, il faut grimper un long escalier bien raide (70 m à gravir). On arrive alors à cet endroit assez particulier où d’après les panneaux : il est dangereux de faire du moonwalk au bord de la falaise car on risque de tomber sur quelqu’un en dessous qui fait pourtant des grands gestes pour vous prévenir! Et il est aussi interdit de faire du crawl en nageant car il n’y a pas assez de place dans le bassin. Bien étrange tout ça …
Devant nous, c’est donc le tunnel de Pico Ruivo. Il faut y entrer et prendre tout de suite à droite et longer un bassin (avec quelques carpes et truites égarées on ne sait pas comment ici) et on arrive sur une nouvelle levada. On suit maintenant la levada do Pico Ruivo.
Du coup maintenant en face, on aperçoit le sommet de l’escalier qu’on vient de grimper, dans le coin en bas à droite de la photo, en petit.
On pénètre ensuite dans une gorge qui se rétrécit de plus en plus et on croise des cascades qui viennent alimenter la levada.
Un peu plus loin, il y a une succession de tunnels plus ou moins longs, dont un avec une « fenêtre » dans la roche permettant de regarder ce qui se passe dehors. Et ce qui se passe dehors on le devine au son, car ici, l’eau de la Ribeira Grande se jette de toute ses forces dans la gorge, c’est super impressionnant (et humide).
Un passage entre deux tunnels se fait sur une passerelle métallique plus ou moins en bon état. Et juste après l’entrée du tunnel n’est absolument pas adaptée si vous êtes obèse … désolé mais un petit régime sera nécessaire avant cette randonnée.
En sortant du dernier tunnel, miracle, du ciel bleu ! et on se sent vraiment tout petits, entourés par ces immenses falaises rocheuses.
Enfin on arrive au terme de cette randonnée, c’est le Caldeirao do Inferno! Alors ça ne parait pas vraiment impressionnant comme ça sur la photo, mais les parois sont deux fois plus hautes que le Caldeirao do Verde. C’est très grand! Il n’y a pas non plus de cascade pour nous accueillir ici, dommage. J’avoue que sur le moment j’étais un peu déçu, je m’attendais à « mieux ». Mais en fait ici, la route est vraiment plus importante que le but 🙂
Et ensuite on fait quoi ? … déjà c’est la pause casse-croute bien méritée .. et comme ici c’est un cul de sac, pas le choix : on refait tout, mais dans l’autre sens ! C’est un des problémes à Madère, c’est que beaucoup de randonnées ne peuvent pas se faire en boucle. Soit on accepte l’aller-retour par le même chemin, soit on s’arrange pour récupérer un bus ou un taxi qui nous ramène au point de départ.
En fait, parcourir le chemin dans l’autre sens n’est pas vraiment gênant. Comme le sentier le long de la levada est tellement étroit, on a rarement l’occasion de s’arrêter et de faire un tour sur soi pour profiter du panorama dans son ensemble. En général on est plutôt concentré sur ses pieds pour éviter de chuter mortellement. Du coup, le chemin dans l’autre sens permet de voir plein de choses qu’on n’avait pas pu voir avant 🙂
Encore un exemple de passage où il faut vraiment vraiment faire attention. Et on ne plaisante pas : on a faillit voir un espagnol passer par dessus bord juste à côté de nous alors qu’il s’était arrêté pour prendre une photo. Perte d’équilibre et rattrapé de justesse à la corde, ça l’a fait rigoler (pas nous) mais on voyait bien qu’ensuite il ne faisait plus le rigolo! Il y a « régulièrement » des accidents mortels … je n’ai pas trouvé les statistiques précises, mais il faut être prudent, voilà tout.
Allez, tout n’est pas si dramatique hein, dans l’ensemble, c’est un grand plaisir de marcher ici (et d’y survivre hehe). Et je vous laisse avec cette petite compilation de photos sur le chemin du retour … ah rien que de les voir ça me donne envie d’y retourner !!! 🙂
Et hop repos bien mérité à l’arrivée, une petite sieste dans le champ 🙂
La suite !
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