Château de Neuschwanstein

Le château de Neuschwanstein, c’est tout simplement le château le plus célèbre et le plus beau d’Allemagne. Si vous avez un peu de mal à prononcer son nom, ce n’est pas très grave. Il doit déjà vous être un peu familier, car il a servi d’inspiration à Walt Disney pour la création du château de la Belle au bois dormant et Cendrillon. C’est donc un véritable château de conte de fées que je vous propose de découvrir, et il se trouve au sud de la Bavière. On va voir ça plus en détail, hop en route! 🙂

Il faut tout d’abord vous rendre dans la petite localité de
Hohenschwangau, à moins de 2h de route, au sud-ouest de Munich. Sur place, il y a 4 grands parking privés et payants (7 Euros la journée, en cash uniquement, prévoyez la monnaie). Ne cherchez pas à vous garer ailleurs ou à vous rapprocher du château, c’est peine perdue. Si vous souhaitez visiter l’intérieur du château, il faut passer par la billetterie à Hohenschwangau ou par le Ticket Center online. Ensuite, il faut grimper en direction du château. Si vous êtes une feignasse, vous pouvez y aller en calèche ou en navette (sociétés privées payantes). Sinon, il faut y monter à pieds, c’est juste à côté, 1.5km. La pente est assez forte, il vous faudra au moins 30 minutes de marche.

Histoire de ne pas suivre bêtement le troupeau de touristes sur la route, vous pouvez couper à travers la forêt par des petits sentiers. C’est beaucoup plus agréable et tranquille. Il n’y a pas de risque de se perdre, on voit le château depuis le parking, il suffit de grimper et tous les sentiers rejoindront la route de toute façon 😉

On arrive enfin au pied du château, et il faut bien avouer que son allure fine et élancée a une certaine classe.

Il est temps de faire une « petite » pause historique : nous sommes en 1867, le roi Louis II de Bavière est en visite en France. Bien qu’il soit à la tête d’un riche royaume, il n’a pas vraiment la tête à gouverner. C’est un roi romantique qui est loin des troubles de l’époque : la Prusse qui s’émancipe de l’empire Autrichien, et qui grâce à Otto Von Bismark et la guerre contre la France amènera à l’unification de l’empire Allemand, en intégrant la Bavière. Le roi Louis II lui ne fait pas le poids dans cet échiquier géopolitique, alors il se promène en France. Il y découvre le château de Pierrefonds qui vient d’être restauré par Viollet le Duc. Il est emballé et se dit « Trop cool, je vais faire construire un truc du même genre et encore plus beau chez moi, hop en route! ». Il choisit de l’installer sur un éperon rocheux, le Neuschwanstein (Rocher du cygne), en face du château de Hohenschwangau qui était la résidence d’été de la famille royale de Bavière et où il avait grandi. Il fait sauter à la dynamite les vestiges de deux vieux châteaux fort sur l’éperon rocheux, construit une route et la première pierre est installée en 1869. La construction du château représente un coût énorme et ça grogne de plus en plus en Bavière. Louis II s’y installe en 1884 alors que les travaux ne sont pas finis. En 1886, le roi est déclaré atteint de folie et inapte à gouverner. Il est interné de force. Il meurt d’aillers dans des circonstances assez louches le lendemain de son internement … Même si le roi n’est plus là, le Château de Neuschwanstein coûte toujours aussi cher. Pour le rentabiliser, l’état Bavarois décide de l’ouvrir au public en 1889. En 1920, les tickets d’entrées ont permit de finir le remboursement des travaux. Depuis, grâce aux 1.4 millions de visiteurs chaque année, le château est devenu très rentable !

La visite du château vous coûtera 13 euros. C’est une visite guidée obligatoirement, et il faut être a l’heure et faire la queue. La visite dure 30 petites minutes au pas de course pour visiter les 15 seules pièces aménagées du château. Les retours sur ces visites ne sont pas fantastiques, j’ai donc décidé de ne pas y aller. Le décor autour était tellement beau que je ne souhaitais pas vraiment m’enfermer dans les murs du château. Tiens d’ailleurs, au loin, on voit un truc qui a l’air vraiment intéressant! C’est le Marienbrücke (le pont de Marie), on va y faire un tour 😉

Il suffit d’emprunter le chemin qui contourne le château, et qui offre une jolie vue sur ses grands balcons.

Le pont Marienbrücke date de 1844. C’est Maximilien II (le père de Louis II) qui l’a fait construire, et il porte le nom de son épouse la reine Marie. Il surplombe le torrent Pollat à 92m de hauteur. La rivière traverse des gorges et se jette depuis une impressionnante cascade, juste sous le pont ET juste en face du château. C’est carrément grandiose comme mise en scène 🙂 Le pont était tout d’abord en bois, mais pas très joli. Quand Louis II fait bâtir son château, il démolit le pont et le fait reconstruire en métal dans un style plus aérien et léger. Pour information, l’accès au pont est fermé l’hiver (raison de sécurité).

Depuis le Marienbrücke, vous avez cette vue là. C’est juste in-cro-ya-ble 🙂

Il y a beaucoup beaucoup de monde sur le pont pour prendre des photos. Si vous traversez le pont, vous pouvez emprunter un des nombreux sentiers de randonnées qui parsèment cet endroit. Il y en a un qui grimpe jusqu’au sommet du mont Tegelberg. Il culmine à 1881 m d’altitude.

La montée est assez raide et régulièrement on a ce genre de point de vue. Oh, rien d’extraordinaire hein, c’est juste … wouaaaaaah !!!! 😀
C’est tellement beau !! Donc le château sur cette photo, c’est le château
Hohenschwangau avec le lac Alpsee sur la gauche.

En 1832 le roi Maximilien II achète des vieilles ruines, et en 1837, il devient un château tout neuf et accueille la famille royale de Bavière l’été. Au contraire du château de Neuschwanstein, le château de Hohenschwangau a réellement été habité sur une longue période, et sa visite est plus intéressante. Il possède aussi des beaux jardins.

J’ai abandonné mon ascension du mont Tagelberg en cours de route, j’avais d’autres lieux à visiter ce jour là, et ça prenait trop de temps snif … En tout cas je vous conseille vraiment de faire un peu de marche, vous ne le regretterez vraiment pas avec des paysages comme ça !

Si vous voulez atteindre le sommet du mont Tegelberg plus facilement, à quelques kilomètres du château, il y a une télécabine qui permet de faire le trajet. Tarif 22 Eur aller / retour. Plus d’infos sur le site officiel.

Quand vous redescendez en direction du château, vous verrez un petit chemin sur votre droite en direction des gorges. Si la porte métallique est ouverte, pas d’hésitation, il faut y aller !! Une longue série de marche vous attendent …

Et vous voila sous le pont, face à la cascade qui fait une trentaine de mètres de haut! Sublime 🙂

Ensuite le chemin suit les gorges. On marche le long de la rivière Pollat, on suit ses méandres, ses cascades, c’est super agréable. Il n’y a pas beaucoup de monde par rapport à la foule qui se presse près du château. C’est aussi l’endroit idéal pour faire un pique-nique.

Après avoir franchit une passerelle métallique le long d’une falaise, on arrive au bout des gorges, où la rivière s’engouffre dans Gipsmühle, un ancien moulin à gypse. Derrière le moulin il y a une petite brasserie discrète. Si vous préférez manger dans une grosse « usine à touristes », il y a le restaurant Schlossrestaurant Neuschwanstein sur la route du château.

Cette petite excursion à Neuschwanstein est vraiment à faire si vous êtes en Bavière !

Les autres merveilles en Bavière 🙂

Monténégro roadtrip jour 5

Podgorica – Virpazar – Sveti Stefan

Cette cinquième journée au Monténégro débute dans la capitale Podgorica. La soirée de la veille était plutôt bien arrosée, alors ce matin, on y va tranquille. D’autant plus qu’une chaleur écrasante et implacable s’est abattue sur la région. Au programme de la journée : visite d’une cathédrale orthodoxe, chutes du Niagara, dégustation de vin dans une base militaire, traversée d’un gigantesque lac, routes de folie et soirée sur la côte adriatique avec vue sur une baie magnifique! Trop beau pour être vrai? on va voir ça, hop en route ! 🙂

On file d’abord au nord ouest de Podgorica, dans le quartier de Novi Grad, car ici se trouve la cathédrale de la Résurrection-du-Christ (en serbe cyrillique : Саборни Храм Христовог Васкрсења ou Saborni Hram Hristovog Vaskrsenja). Les locaux l’appellent plus simplement Hram. Pour se garer, pas de soucis, il y a des grands parkings tout autour. La cathédrale orthodoxe est toute récente. Les habitants de Podgorica attendaient la construction d’une cathédrale depuis la fin de la seconde guerre mondiale, mais le régime communiste ne voulait pas. Sa construction n’a commencé qu’en 1993. Elle est consacrée en 2013 avec la présence des patriarches de Constantinople et de Moscou. Sa surface est de 1300 m², ce qui est plutôt modeste par rapport à d’autres cathédrales européennes.

L’architecte serbe Pedrag Ristic a volontairement choisi d’utiliser des gros blocs de pierre bruts et non taillés à la base de l’édifice. Ça donne un aspect médiéval, voir ancestral, au monument. Plus on monte et plus les pierres sont travaillées.

L’entrée est libre et gratuite. L’intérieur est richement décoré : du marbre au sol, et des dorures et peintures sur tous les murs jusqu’au plafond. Le dôme central atteint 42 m de hauteur et supporte un gros lustre massif.

Dans une des tours se trouve la plus grosse cloche des balkans avec un poids de 11 tonnes.

Je pense que cette visite vaut le coup si vous êtes de passage à Podgorica. Autrement, on peut s’en passer … le bâtiment se visite vraiment très rapidement. (Le site officiel, seulement en cyrillique … )

Après un petit café en terrasse à côté de la cathédrale, on part faire un petit détour pour aller voir une attraction locale insolite !

Il faut prendre la route E762-M18 en direction de Tuzi au sud est de la capitale et prendre un petite route sur la droite, juste avant la rivière. Ce n’est pas vraiment indiqué, il n’y a pas de panneaux. On longe la rivière Cijevna qui a créé un mini canyon. Quand vous voyez enfin un panneau Restoran Niagara, vous êtes arrivés. Soit vous utilisez le parking du restaurant en question, qui a l’air très sympa d’ailleurs, soit vous vous garez un peu plus loin sur la route. On vient ici pour voir les célèbres chutes du Niagara du Monténégro !!! 😉 et …. on voit ça ! 😐

Bon … évidemment, en plein été, quand la rivière est un peu à sec, il y a tout de suite moins d’intérêt … Mais après des fortes pluies, voici ce que vous pouvez voir et avouez que ça a de la gueule! 😉

Les chutes ne sont pas d’origines naturelles : une petite digue en béton a été installée pour créer une retenue d’eau sur la rivière, et pour une fois, ça a permis de créer ce bel endroit 🙂
(ces photos des chutes avec de l’eau ne sont pas de moi hein)

Puisqu’on est là, il y a une autre attraction insolite à découvrir juste à côté. Le Monténégro est un pays plein de surprises ! Il faut revenir sur la route E762-M18 vers Tuzi et prendre à droite au panneau indiquant Sipcanik. C’est le nom d’une ancienne base militaire, dont le tunnel sous la colline sert maintenant de cave pour les vignobles de Plantaze! C’est insolite, une visite et une dégustation s’impose! 😉

Après avoir franchit les grilles de Plantaze (qui font face à l’ancienne piste de décollage de l’aéroport militaire) on arrive devant une petit colline rocheuse. C’est à l’intérieur que se trouve la cave. On ne va pas la visiter tout de suite car il faut d’abord réaliser le tour en petit train! Ceux qui me connaissent savent très bien que je déteste vraiment ce genre de truc, plutot mourir que de monter dans le petit train à touristes! Mais comme il n’était a priori pas possible de visiter la cave et faire les dégustations sans cette balade (qui est en supplément payant), à contre cœur j’accepte. C’est parti pour le petit train, ô joie …

Le petit train roule, roule, et on ne voit jamais le bout des vignes! La guide explique qu’il s’agit du plus grand vignoble d’Europe, et c’est ici qu’on produit les meilleurs vins du Montenegro (j’ai l’impression que ce sont les seuls d’ailleurs car depuis le début, c’est le vin Pro Corde Plantaze qu’on boit à chaque repas 😛 ). Il y a 28 cépages dans le vignoble, mais il est surtout réputé pour le Krstač et le Vranac, qui sont typiques du Monténégro. Le Krstac donne un vin beaucoup plus rare, et le Vranac (qui veut dire cheval noir) et le vin rouge le plus répandu (70% du vignoble).

Après le tour dans les vignes (sympa mais bof) on revient à la cave. Bonne surprise, on ne sera que deux pour la visite guidée! Mode VIP 😉

La première chose qui frappe en rentrant, c’est la fraîcheur. Il y fait 18 degrés toute l’année, et c’est super agréable car dehors à ce moment là, il fait au moins 40! Le tunnel fait 356m de long. Il a été bombardé par l’ONU en 1999 pour détruire les avions qui y étaient cachés. En 2007, il est reconverti pour devenir cette cave unique au monde.

La guide est aimable comme une porte de prison, et ce n’est pas évident d’arriver à la dérider. Je lui pose une question à propos de quelque chose qu’on a remarqué lors de la visite en train : il y a des barbelés et des miradors dans les vignes! Elle confirme, et en plus elle rajoute qu’il y a même des patrouilles en jeep, et que grâce à ça il n’y a pas de vols de raisin. Hem! Autre pays, autres moeurs hein …

La visite se poursuit par une dégustation dans une salle impressionnante. On est à une véritable table de ministres ! Et comme on n’est que deux, la table parait encore plus immense 🙂 On déguste 3 vins (1 blanc et 2 rouges), accompagnés de quelques bouchées de fromages et de charcuteries.

En fin de visite, il y a le passage obligé par la boutique, avec des prix imbattables (ou pas). On achète juste une bonne bouteille qu’on boira dans la soirée 😉

C’est franchement une visite sympathique à faire si vous êtes à Podgorica et que vous n’êtes pas trop pressés 🙂
Plus d’infos sur : https://www.plantaze.com/en/

On reprend la route (M2 – E80), direction le lac Skadar. Difficile de le louper, c’est un lac immense (48 km de long sur 14 km de large) qui se trouve à cheval entre le Monténégro et l’Albanie. Sa profondeur moyenne est de seulement 6m ! Avec une superficie pouvant atteindre 530km² c’est le plus grand lac du sud de l’Europe.

La route le traverse et offre une jolie vue sur cette véritable petite mer intérieure. Une réserve naturelle protégée recouvre une bonne partie du lac et c’est le paradis des ornithologues. Le pélican frisé est d’ailleurs l’emblème du lac.

Le passage obligé après la traversée du lac en voiture, c’est le petit village de Virpazar. Pour se garer dans ce village en été, ça relève du miracle! (et miracle il y a eu!). Sinon, un grand parking vous attend de l’autre côté de la grande route. Depuis ce village on peut réserver des excursions en bateau car c’est le principal port sur le lac Skadar. Tous les 5 mètres, on vous proposera un boat trip! Beaucoup de touristes, probablement aussi beaucoup d’attrapes touristes … Pour nous ce sera simplement un déjeuner léger à côté du Boat restaurant Silistria.

En plus de l’incontournable balade en bateau, il y a un petit chateau sur la colline qui peut se visiter.

Après cette petite halte, il est possible de filer directement sur la côte Adriatique en direction de la ville balnéaire de Budva, mais ce serait passer à côté des paysages incroyables et des petits villages authentiques qui bordent le lac. Du coup, je vous conseille d’emprunter la petite route qui serpente autour du lac, en direction de Rijeka Crnojevića.

La route passe par Rijeka Crnojevića, un charmant petit village sur la rivière du même nom. La rivière se jette dans le lac quelques kilomètres plus loin. Le pont « historique » est une réalisation du prince Danilo 1er en 1854. Le même prince qui a fait construire le pont de pierre dans le canyon Mrtvica. Les ponts semblaient être sa grande passion 😉

Ce petit village a eu une importance historique au Monténégro dans la lutte contre l’empire Ottoman. Si vous voulez vous arrêter pour manger ici, le restaurant Mostina semble avoir bonne réputation et une belle terrasse offrant une vue sur la rivière et le pont. Il est aussi possible de réserver des promenades en bateau sur la rivière et le lac depuis ce village.

En roulant encore un peu on arrive au point de vue de Pavlova Strana (c’est exactement ici 42°21’44.6″N 19°03’25.2″E). C’est juste devant un petit hôtel qui semble à l’abandon. La vue de la boucle réalisée par la rivière Rijeka Crnojevića à cet endroit est sublime! 🙂

Ces paysages me font un peu penser à Tam Coc au Vietnam. Venir au Monténégro et ne pas profiter de ce que la nature peut nous offrir autour du Lac Skadar serait vraiment dommage. Venez! Le Monténégro c’est beau! (je l’ai déjà dit ? 😉 )

Ensuite, les choses se compliquent … soit on fait demi tour par la même route pour retourner à Virpazar et rejoindre la côte … soit on prend une petite route qui nous permet de rejoindre la voie rapide M2.3 et Budva en un rien de temps, et c’est à peine à 3 km. J’ai choisi cette seconde option, et je ne sais pas si je dois le conseiller. Il faut prendre la minuscule route juste derrière l’hôtel qui grimpe en lacets sur les hauteurs et … c’est la pire route du Monténégro ! Des nids de poules partout, aucune protection au bord du ravin, des éboulis, de la végétation et à peine la place pour une voiture. C’est un miracle de n’avoir croisé personne car très honnêtement, je crois que j’y serais encore !! Sans aucun doute la route la plus stressante du séjour. A vous de voir … on économise du temps, mais on prends une bonne dose de stress ! 🙂

Une fois sur la grande route, on file au sud pour retrouver la mer Adriatique. On passe à côté de Budva sans s’y arrêter. Cette grande ville balnéaire ne nous tentait pas vraiment .. trop de monde, trop de touristes, peu de charme ..

On s’éloigne un peu pour rejoindre Sveti Stefan, un autre joyau du Monénégro. Mais d’abord, on part déposer nos affaires dans le airbnb réservé dans la matinée, la Guest House Đurašević (Blizikuće b.b.85315 Sveti Stefan). C’est une superbe trouvaille et je recommande vivement! Le seul petit bémol, c’est d’arriver à se garer (très peu de place et beaucoup de pente). Encore une fois les dieux du parking étaient avec moi, car j’ai trouvé du premier coup. La guest house est un petit hôtel familial perché à flanc de colline, avec une piscine très agréable qui donne sur une terrasse magnifique avec vue sur la mer. Ni une ni deux, on saute dans l’eau, et on boit un cocktail tranquillement sur les transats en admirant le coucher de soleil.

La chambre est confortable, moderne, impeccablement propre, avec un balcon et une vue superbe. On en profite pour ouvrir notre bouteille de Pro Corde Plantaze et admirer les derniers rayons de soleil 🙂

Ah oui au fait, cette superbe chambre au top, en pleine saison avec cette vue (et la piscine), c’est seulement 57 Eur la nuit … ça va !! 😉
(Plus d’infos ici)

Du balcon, on voit la petite presqu’île avec un faux air de Mont St Michel, c’est Sveti Stefan. C’est à l’origine un petit village fortifié de pêcheurs du XVe siècle. Dans les années 1960, Tito décide d’en faire un village hôtel de luxe, et dans les années 2010 c’est le groupe de luxe Aman qui reprend le site pour en faire un resort aux goûts de la jetset internationale. L’accès est privé, n’espérez pas vous y promener sans cracher des billets … Si vous voulez jeter un œil sur les tarifs ici

La plage avec vue sur l’île est gardée et privatisée. Le transat au bord de l’eau se négocie vers les 100 Euros … bronzer à côté de la mafia monténégrine pour avoir l’air d’un vip, ça n’a pas de prix ! 😐

Nous, on n’est pas vip, et on goûte aux joies des choses simples et ce soir on va au restaurant du coin. Et c’est un sketch ! 🙂 Le restaurant c’est le Paštrovica Dvori. Il est tout en terrasse avec vue sur la mer, sous des treillis de vignes et avec une grande cuisine ouverte. C’est chaleureux! Et surtout, le patron est fou ! Un gentil fou, qui vient échanger quelques mots avec tout le monde, qui fait des blagues, qui fait un one man show karaoke, qui met l’ambiance sans être lourd. Très très sympa 🙂

Pour la petite anecdote, les serveurs avaient surement abusés un peu de l’apéritif aussi 😉 On commande un verre de vin blanc et en goûtant on le trouve sacrément fort … on remarque que d’autres tablées avec le même vin font la grimace. Et le serveur revient en expliquant qu’il s’est trompé de bouteille et qu’il avait servi de la liqueur à la place du vin haha (liqueur offerte du coup). Il y a aussi quelques chats qui passeront quémander de tables en tables.

Après cette très belle journée, on profite de la dernière vue sur la baie, avec Sveti Stefan et les lumières de Budva, et hop au lit !

La suite du roadtrip au jour 6, ou sinon, relire le jour 4.

Gran Canaria – Barranco de los Cernicalos

Il y a plein de belles randonnées à faire à Gran Canaria, je vous en propose une très agréable : c’est la randonnée du Barranco de los Cernicalos. Elle a plusieurs avantages : Elle est accessible a toute la famille, il n’y aucune difficulté particulière. Une bonne partie de la marche se fait à l’ombre. On suit un des seuls cours d’eau de l’ile. Bref, c’est facile 🙂 Le trajet fait environ 8km aller-retour (on revient par le même chemin) et se fait en 4h environ (pauses photos & pique nique inclus).

Le plus difficile sera peut être de trouver le point de départ 🙂 Pas de panique. Vous pouvez tenter de rentrer « Merenderos de Arenales » ou 27°58’49.6″N 15°28’23.4″W dans votre GPS. Sinon, vous allez à Telde, puis vous prenez la route GC-130 vers Pico de las nieves. A un moment il faudra prendre la route GC-131 à droite vers Lomo Magullo, et juste avant d’arriver au village il y aura un sacré virage à prendre à gauche sur la GC-132. Quelques centaines de mètres plus loin, il y a une aire de pique nique avec un petit parking, vous êtes arrivés 🙂

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La randonné se passe dans la réserve naturelle de Los Marteles. Toute la zone est protégée. Vous ne pouvez pas vous tromper de chemin, c’est toujours tout droit, il suffit de suivre le cours d’eau dans la gorge.

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Au tout début, c’est amusant, on suit une sorte de Levada, ce qui m’a rappelé les formidables randonnées qu’on peut faire sur l’ile de Madère. Et je vous encourage vraiment d’aller y faire un tour !!! 🙂

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Vous croiserez des impressionnants oliviers sauvages ! Et même des forêts de bambous!

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Voici le clou du spectacle! Ce n’est pas incroyablement impressionnant, on a déjà tous vu des cascades bien plus majestueuses, mais je vous promet que cette balade vaut le coup 🙂

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La suite du programme sur l’ile de Gran Canaria ? c’est ici !

Las Palmas
Le Nord
L’ouest
L’est
Le sud
Le centre

Jour 13 – Bali

Indonésie – Jour 13 – Bali

On se réveille encore avec un soleil radieux à Ubud. On découvre une nouvelle fois les cacas de chauve souris géantes sur notre terrasse du Sayong House. On explique ça à l’employé qui nous monte le petit déjeuner et lui aussi a découvert ça très récemment. Il semblerait qu’elles sont venues s’installer dans le coin il y a une semaine à peine, et lui aussi ne les aime pas trop. A 8h30 on a rendez-vous avec notre chauffeur pour la journée. C’est une formule très utilisée à Bali pour se déplacer. En gros soit vous vous promenez en scooter si vous êtes doués pour ça mais c’est un peu l’anarchie sur les routes balinaises et la police a tendance à vous verbaliser pour tout et n’importe quoi. Soit vous louez un chauffeur à la journée pour une durée de 8h en gros et il vous conduit où vous voulez et vous attend le temps de votre visite ou promenade. C’est une formule fréquemment utilisée.

On fait donc connaissance avec Karma, un mec très sympa et souriant, qui parle un peu anglais et on blague tout de suite sur sa voiture. La majorité des voitures à Bali ressemblent à des mini-combo van, et le sien est customisé avec des jantes sports, un aileron à l’arrière, etc … ça ne nous fera pas rouler plus vite mais au moins ce sera facile pour le retrouver 🙂 Pour le programme de la journée, on a pioché un peu comme dans un catalogue de jouets pour Noël « il faudrait voir ça » « oh ça aussi », et Karma dit qu’on ne pourra sans doute pas tout faire. On va bien voir, hop en route pour la journée visite marathon!

Tegallalang

On commence par un spot dont tout le monde parle, à 10km d’Ubud : les fameuses rizières en terrasse de Tegallalang. Notre verdict = franchement très peu d’intérêt. Au petit village de Tegallalang, il y a une vallée au bord de la route qui est aménagée avec de jolis rizières en terrasse. Formidable. Et c’est devenu une attraction touristique majeure. Il faut payer 10K Rp pour simplement pouvoir se garer (il n’y a pas vraiment de parking) et un gardien surveille tout le monde. Ensuite, on s’approche et « ho des rizières », et puis c’est tout. Il y a moyen de se promener dedans, mais ça ne donne pas vraiment envie 🙁 et face aux rizières c’est des successions de terrasses et resto proposant « the best viewpoint ever » , ça sent l’exploitation à plein nez, on n’aime pas trop l’ambiance. On prend une photo et on s’en va. Bon je râle mais le lieu est tout de même inscrit à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Ici en plus du cadre, ça célèbre le système d’irrigation subak introduit à Bali au IXe siècle par le saint Rsi Markandeya.

indonesie bali riziere tegallalang rice fields

Pour repartir il faut remettre au gardien le post-it qu’il nous a laissé, dessus il y a le code de notre chauffeur. Il sort sont talkie-walkie, et 5 minutes plus tard, il y a une annonce dans des hauts parleurs pour appeler le chauffeur qui arrive ensuite. Ça rigole pas l’organisation. Allez hop on va voir ailleurs si on y est.

Gunung Kawi Sebatu

Le temple Gunung Kawi Sebatu est principalement dédié à Vishnu, qui est sensé régner sur l’eau. Il est donc construit sur des sources naturelles, entre des parois rocheuses et une forêt. On met son sarong, on paye 15K Rp le ticket d’entrée et on pénètre dans le sanctuaire. Quand on arrive, on est seuls dans le temple, et avec la jolie lumière du matin et le calme reposant, c’était vraiment un chouette moment. Le premier grand bassin possède une statue de la déesse Sarasvati qui semble flotter au dessus de l’eau.

indonesie bali temple gunung kawi sebatu

Dans une partie du temple des ouvriers étaient à l’œuvre et finalement ce sont des véritables tailleurs de pierre qui font les sculptures. Je dois dire qu’à un moment je pensais que c’était des moulages en béton, tellement toutes les statues sont identiques 🙂 et finalement non!

indonesie bali temple gunung kawi sebatu

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Il y a de nombreux bassins avec des sources d’eau naturelles et des grandes carpes colorées qui nagent tranquillement dedans. D’autres bassins sont destinés aux bains et il est interdit de prendre des photos. On sent vraiment la sérénité et la quiétude se dégager de ce temple. Peut-être mon préféré à Bali  🙂

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Pura Gunung Kawi

Pour y accéder à ce temple, il va falloir se taper une sacrée descente, car le temple Pura Gunung Kawi est tout au fond d’une vallée assez encaissée. Le problème donc, c’est les marches et toutes les boutiques d’artisanats plus ou moins local qui se succèdent à l’infini … mais l’avantage, c’est que tout autour, et bien c’est beau! Il y a des chouettes rizières jolies. N’hésitez pas à sortir de temps en temps des marches pour vous évader un peu.

indonesie bali temple pura gunung kawi

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Bon des fois c’est un peu too much … là par exemple je ne sais pas s’ils ont saisi qu’un mammouth et un éléphant, c’est pas exactement la même chose? un erreur dans la commande ou choix volontaire, on ne sait pas! 🙂

indonesie bali temple pura gunung kawi

et pour « probably the best view point in the world », on vous laisse juger 🙂

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On arrive en vue du temple Pura Gunung Kawi. Il date du XIe siècle et se compose de tombeaux creusés dans la roche et serait en hommage au roi Anak Wungsu. Et au milieu coule la rivière sacrée Pakerisan.

indonesie bali temple pura gunung kawi

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Certaines zones du temple doivent se parcourir pieds nus.

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Ces grandes ouvertures de 7m de haut creusées dans la roche sont des Cadi.

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Encore une fois, on a de la chance, la visite en matinée est plutôt tranquille, il y a très peu de monde et on profite de la sérénité de l’endroit. Pour un peu on se mettrait presque à vouloir méditer 🙂

indonesie bali temple pura gunung kawi

Voici une vue du chemin d’accès quand on arrive juste à l’entrée du temple et qu’on passe sous une impressionnante et massive arche en pierre. Je me demande vraiment la somme de travail que ça a du demander pour creuser tout ça!

indonesie bali temple pura gunung kawi

En reprenant la route je n’ai pas pu m’empêcher de prendre en photo cette divinité car c’est le genre de petites statues décoratives qu’on retrouve un peu partout. Ça surprend un peu quand c’est à l’improviste sur un rond point ou à un croisement 🙂

indonesie bali statue geante

Pura Mengening

A vol d’oiseau il est à 300m de temple Pura Gunung Kawi. Ce temple de Pura Mengening est moins connu, et pour y accéder il faut d’abord traverser un dédale de bâches bleues du marché local qui se trouve là. Après il faut encore descendre une longue volée de marches mais ça en vaut la peine. Une nouvelle fois, le temple est perdu au fond de la vallée. A l’ombre des grands arbres; il y a de nombreuses petites cascades et de l’eau qui coule partout. Cest vraiment reposant et agréable 🙂

indonesie bali temple pura mengening

indonesie bali temple pura mengening

Tout en bas du temple, il y a deux grands bassins, un réservé aux femmes et l’autre aux hommes. Pas de photos voyeurisme. Très peu d’occidentaux (on était les seuls à ce moment là). Et encore une fois une belle découverte.

indonesie bali temple pura mengening

Pura Tirta Empul

Direction maintenant le temple Pura Tirta Empul. Lui aussi n’est qu’à quelques centaines de mètre de là. Ici c’est pas du tout la même ambiance. Il y a un grand parking, et des dizaines (voir des centaines) de voitures garées. On sent que c’est « le gros truc ». Dès l’entrée du temple, après avoir payé le ticket d’entrée à 15K Rp, il y a un arbre immense.

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Ce temple est très connu à Bali pour sa source d’eau sacrée (qui est d’ailleurs la source de la rivière sacrée Pakerisan). Il date de l’an 926 et il est principalement dédié à Vishnu. La légende dit que cette source est née pendant une bataille entre le dieu Mayadanawa et le dieu Indra. Le premier a créé une source d’où sortait une eau empoisonnée pour tuer les soldats démons de l’armée adverse. Et l’autre a transformée la source en eau de jeunesse éternelle pour rendre vie à ses troupes. On peut voir l’eau continuer de jaillir du sol dans un grand bassin.

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Cette eau sacrée est ensuite distribuée par 12 fontaines en pierre dans chacun des deux autres bassins. Et c’est ici que les balinais viennent se purifier. Il faut d’abord déposer une offrande et passer sous la première fontaine à gauche, faire une prière, et ensuite passer à tout de rôle sous chacune des autres fontaines. On est ainsi lavé de ses mauvaises pensées. Ce rituel s’appelle le Melukat. Les 2 dernières fontaines ne sont pas utilisées, elle sont pour purifier les morts en cas de décès dans la famille. Certains visiteurs repartent même avec de l’eau sacrée du temple dans des bouteilles.

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Ce rituel n’est pas réservé qu’aux balinais. En fait n’importe qui peut aller se purifier à ces fontaines sacrées. Du coup, il y a beaucoup de monde, y compris des touristes.

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Et parfois même beaucoup beaucoup beaucoup de monde !

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Au passage ne vous étonnez pas si vous voyez des croix gammées ici et là. C’est le symbole de la Svastika. Ce symbole sanskrit millénaire signifie « la bonne fortune », « le bien être » et il n’y a évidemment aucun rapport avec les nazis dans ces temples.

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Attention toutefois, en 2017 par exemple, les bassins ont été temporairement fermés. A cause de la pollution des eaux usées relâchées n’importe comment en amont du site, la nappe phréatique a été touchée et l’eau sacrée était infectée par la bactérie E. Coli qui a faillit rendre aveugle une personne …

Plus loin dans l’enceinte du temple, il y a la partie sanctuaire hindou réservée aux prières, très richement décorée, et où il n’y a presque personne. A croire que la seule « attraction » du temple, c’est les bassins.

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Sur la colline qui domine le temple, on peut voir du gazon impeccablement tondu, un pont design et des grilles modernes, il y a quoi ici ? et bien c’est l’ancienne résidence du président Sukarno (le premier président de la République d’Indonésie, après la fin de la colonisation hollandaise et la 2nde Guerre mondiale). Ce grand ensemble présidentiel moderne construit en 1954 occupe toute la colline au dessus.

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Ensuite, et bien on commence à avoir un peu faim. A ce moment là, on est en train de rouler le long de la longue route Jl. Tampaksiring vers les hauteurs de l’ile. C’est une zone rempli de plantations de caféiers, et par hasard (comme beaucoup de lieux sont fermés, toujours une conséquence de Galungan), on voit une pancarte qui a l’air sympa « Bali As Warung ». On demande à Karma de s’y arrêter. On est encore les seuls sur le parking. Du coup on profite d’un chouette beau resto, avec une grande terrasse tranquille donnant sur la jungle et les plantations, et pas un bruit à part les oiseaux. Pour la tranquillité du lieu, on recommande. Et puis il y a moyen de faire un petit tour de balançoire, alors bon hein, voilà quoi 🙂

indonesie bali balancoire jungle

Avant de partir on fait un rapide tour de la plantation, on nous explique les différents types de café, on goutte le fameux Kopi Luwak, le café le plus cher du monde (mais pas forcément le meilleur hein). A l’origine, ce sont les néerlandais qui ont lancé la culture du café dans leurs colonies, dont l’Indonésie. La répression était très dure et il était par exemple interdit aux locaux d’avoir des plants de cafés chez eux. Mais très vite ils ont découvert que la Civette, un petit rongeur, était devenu fan du café et qu’il mangeait les graines, mais qu’elles n’étaient pas toutes digérées. Discrètement, le caca de civette était récupéré, et une fois les grains pré-digérés torréfiés, ça donnait un café avec une saveur unique. Et très vite aussi, tout le monde a entendu parler de ce café. Il est unique par sa méthode de production, et donc beaucoup plus rare. Et c’est maintenant le café le plus cher du monde, de 200 à 400 Eur le kilo!

indonesie bali as warung kupilawak

Le problème est que maintenant les civettes sont souvent élevées en cage dans des conditions pitoyables et avec un fort taux de mortalité. Évidemment ici, même s’il y a un animal en cage, on nous explique que toutes les autres sont en liberté dans la forêt et qu’on continue de ramasser les déjections manuellement au sol … on essaie de le croire gentiment en souriant 🙂

(Au passage si l’histoire du café indonésien vous intéresse, vous pouvez par exemple découvrir dans la rue à Amsterdam, la statue d’une grande tête, il s’agit de Multatuli, alias Eduard Douwes Dekker, qui a écrit un roman quasi autobiographique en 1860 pour dénoncer les conditions de traitement des populations locales dans les plantations des colonies à Java. Son livre a permit de changer la mentalité de l’époque et à améliorer la vie dans les plantations, et le héros s’appelle Max Havelaar, un nom que vous connaissez déjà, c’est le nom repris par une marque éco-reponsable, mais bon tout ça c’est une autre histoire 🙂 )

Pura Kehen

Le prochain temple de notre liste, c’est le temple Pura Kehen. Un temple de la mort très réputé, dans le petit village de Bangli. Mais visiblement ce jour là, tout le monde avait oublié son existence, on était seuls … à part deux tenaces vendeuses de rues qui étaient décidées à ne pas nous lâcher d’une tong! Ça a vraiment été difficile de s’en débarrasser en politesse 🙂 L’entrée du temple est un peu à la tête du client … soit gratos, soit donation libre, soit 30K Rp pour nous. Il y a un grand escalier de pierre de 48 marches à gravir qui donne sur une imposante porte sculptée. Honnêtement, cette entrée de temple est la plus impressionnante de celles que j’ai pu voir à Bali.

indonesie bali temple pura kehen

Dès notre entrée, un vieux guide se propose de nous faire une visite guidée payante, mais le coup des 2 vendeuses juste avant nous a peu fatigué, alors par un réflexe un peu bête on lui dit non merci, alors qu’il parait que sa visite est très bien, tant pis.

Ensuite on est immédiatement frappé par le gigantesque banian qui se dresse au milieu de la première des trois cours. Il a plus de 400 ans.

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Il est tellement énorme qu’il y a même une construction dans ses branches (ou racines, on ne sait plus trop), un Bale Kulkul. Un petit abri qui sert à la fois de poste d’observation mais principalement ici pour abriter un tambour d’appel.

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Ses racines se retrouvent à plein d’endroits du temple et creusent la pierre, c’est assez fou, enfin moi je trouve ça fou 🙂

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Le temple aurait été construit vers 1206.

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Personnellement c’est n’est pas mon temple préféré de Bali.

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Il y avait des travaux en cours, des bruits de meuleuse et de marteau piqueurs, de la poussière, et puis une impression d’abandon qui ne donnait pas trop envie d’y rester … même les vieilles assiettes incrustées n’ont pas plaidées en sa faveur.

indonesie bali temple pura kehen

En tout cas on peut dire ce qu’on veut, la porte a de la gueule !!! 🙂

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Avant de rejoindre la voiture, les fameuses vendeuses nous harcèlent à nouveau, et on achètera un super magnet’ de frigo Vishnu 100% local pour avoir un peu la paix haha

Tukad Cepung Waterfall

Pour la suite de la balade, j’ai entendu parler de chutes d’eau un peu cachée, les Tukad Cepung Waterfall. Notre chauffeur n’y est d’ailleurs jamais allé. On trouve l’endroit, on paye un petit 10K Rp d’accès pour la forme et hop c’est parti. On commence par suivre un chemin le long d’un canal (c’est marrant d’ailleurs, ça rappel assez les longues randonnées le long des levadas à Madère, je vous le recommande graaaave) et après il y a un escalier très raide qui descend dans une gorge. On se retrouve dans un canyon étroit et humide avec la jungle autour. C’est la séquence Indiana Jones!

indonesie bali tukad cepung waterfall

Il y a aussi quelques panneaux qui expliquent que s’il y a beaucoup de pluie, et bien on va tous mourir noyés ici car c’est dangereux haha ! Comme il fait beau on continue 😉  On remonte le lit du ruisseau, les pieds dans l’eau. On commence à entendre un bruit caractéristique, et il y a des gouttelettes en suspension dans l’air, on approche!

indonesie bali tukad cepung waterfall

Et BIM! voici une bien jolie chute d’eau non ? 🙂

indonesie bali tukad cepung waterfall

Bon alors le souci ici, c’est que c’est tellement un spot à photos, que les gens font limite la queue pour faire la plus belle photo Instagram-réseaux-sociaux #jem’aimedansunblog. Avec un peu de chance vous pourrez peut être y être tranquilles. En tout cas, cherchez un peu dans google les photos de la chute, et vous verrez tellement de photos « exagérées » , c’est vraiment  n’importe quoi! En tout cas, même au naturel, c’est un endroit très chouette 🙂

Ensuite, on avait prévu d’aller visiter le temple Goa Gajah qui est sur la route du retour vers Ubud. Malheureusement, toujours à cause de Galungan et des processions d’enfants dans les rues, il y a de gros embouteillages en fin d’après midi, et il est trop tard pour cette visite. Tant pis! On arrive à Ubud à plus de 18h, et on laisse finalement 500K Rp à notre chauffeur Karma car il était sympa et on se donne rendez-vous à nouveau pour le lendemain pour une nouvelle journée découverte du nord de Bali.

Ce soir pour le restaurant, c’est direction le Fair Warung Bale. Ce restaurant est le fruit d’une ONG Suisse. Le principe est qu’à la fois, il permet à des jeunes adultes en difficultés d’apprendre un nouveau métier, et les profits sont utilisés pour donner des soins aux personnes en situations précaires. En plus de ça, le lieu est vraiment cool et on y mange bien. C’est un peu plus cher qu’un petit resto équivalent, mais c’est à portée de votre porte monnaie ne vous en faites pas, et surtout vous y mangez très bien et pour la bonne cause. Deux bonnes raisons d’y aller les yeux fermés 🙂
https://www.fairfuturefoundation.org/

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Madère, les randonnées

Madère, les randonnées

L’ile de Madère c’est un peu le paradis pour les amateurs de randonnées. Ici la particularité c’est qu’une grande majorité d’entre elles se font le long des fameuses levadas. Ce sont des petits canaux d’irrigation qui sillonnent l’ile et permettent d’acheminer l’eau du nord (région la plus pluvieuse) vers les terres du sud de l’ile (où se trouvent les champs et la majorité des habitants). Ces randonnées sont donc généralement avec un très faible dénivelé.

L’achat indispensable (avant de partir ou sur place) c’est le petit Guide de randonnées Rother sur Madère. Il est bien fait, il ne prend pas de place, et il permet de trouver toutes les super rando à faire sur l’ile. Pendant notre séjour d’une bonne semaine à Madère, on a eu la chance de faire les randonnées suivantes, et je vous les propose par ordre de préférence 🙂

  1. Pico do Areiro vers le Pico Ruivo
  2. Pointe est
  3. Caldeirao Verde
  4. Caldeirao do Inferno
  5. Levada das 25 Fontes
  6. Levada Rocha Vermelha
  7. Ribeira Seca ou do Paul, Maloeira, Prazeres
  8. Paul da Serra via Levada do Paul

Quelques conseils

  • Ne partez pas sans une petite lampe ou de quoi vous éclairer avec votre téléphone par exemple. Il y a très souvent des tunnels à traverser et on n’y voit rien ! 🙂
  • Si vous êtes sensibles au vertige, faites bien attention, il y a de nombreuses randonnées où les levadas se trouvent le long de falaises quasi verticales et où le ravin n’est qu’à quelques centimètres de vos pieds. La chute est fatale. En général, les chemins sont sécurisés par un fil métallique … mais pas tout le temps. Bref renseignez vous!
  • Partez tôt le matin! Il fait frais, il y a moins de monde et donc plus de chance de se garer. Et le matin en général on évite les nuages qui s’accumulent sur les hauteurs de l’ile l’après midi.
  • Vérifiez la météo 🙂

Et quelques photos pour vous mettre l’eau à la bouche !

madere pico areiro pico ruivo rando

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Madère – Caldeirao do Inferno

Caldeirao do Inferno

Pour aller à la Caldeirao do Inferno, il faut déjà avoir atteint la Caldeirao Verde. Et ça, c’est déjà une bonne ballade. Mais si vos chaussures de randonnées vous démangent et que vous en voulez encore, alors c’est évident, il faut continuer ! C’est parti, hop en route!

C’est donc la suite de la randonnée de Caldeirao Verde. Il faut continuer le chemin, toujours en remontant à contre courant de la levada do Caldeirao Verde.
C’est la Randonnée n°29 de votre petit guide Rother.

Dès le début de ce nouveau parcours on rencontre un habitant de la forêt assez insolite! un chat des bois! ahah! Malgré son air farouche et téméraire, il était plutôt cool. Il ne nous a pas raconté grand chose sur le parcours et on pense qu’il est parti rejoindre le Parque Forestal De Queimadas pour sa dose de croquette (mais finalement à notre retour sur le même sentier, on l’a vu tranquillement en train de faire la sieste, roulé en boule, sur une minuscule touffe d’herbe en équilibre au bord du précipice).

madere caldeiro do inferno chat

Je ne sais pas si c’est du au nom de cette randonnée, mais plus on avance et plus le paysage et la végétation deviennent sauvages. Est-ce la voie de l’enfer ?!

madere caldeiro do inferno levada

Même les sommets des montagnes autour de nous semblent être menaçants … brrrr

madere caldeiro do inferno nuages

En cheminant précautionneusement le long de l’étroit sentier et en essayant de ne jamais regarder en direction du ravin (qui doit bien faire un kilomètre de profondeur hein), on entend un bruit de plus en plus caractéristique. Il y a une chute d’eau quelque part! On fini par tomber dessus et elle est plutôt balaise comme cascade. Ça tombe de haut! Désolé, je n’avais pas mon double décimètre sur moi, je n’ai pas pu mesurer, mais ça doit bien faire … pffouu .. au moins ça !

madere caldeiro do inferno levada cascade

Il faut ensuite changer de levada. Pour cet exercice périlleux, il faut grimper un long escalier bien raide (70 m à gravir). On arrive alors à cet endroit assez particulier où d’après les panneaux : il est dangereux de faire du moonwalk au bord de la falaise car on risque de tomber sur quelqu’un en dessous qui fait pourtant des grands gestes pour vous prévenir! Et il est aussi interdit de faire du crawl en nageant car il n’y a pas assez de place dans le bassin. Bien étrange tout ça …

madere caldeiro do inferno levada

Devant nous, c’est donc le tunnel de Pico Ruivo. Il faut y entrer et prendre tout de suite à droite et longer un bassin (avec quelques carpes et truites égarées on ne sait pas comment ici) et on arrive sur une nouvelle levada. On suit maintenant la levada do Pico Ruivo.

Du coup maintenant en face, on aperçoit le sommet de l’escalier qu’on vient de grimper, dans le coin en bas à droite de la photo, en petit.

madere caldeiro do inferno levada

On pénètre ensuite dans une gorge qui se rétrécit de plus en plus et on croise des cascades qui viennent alimenter la levada.

madere caldeiro do inferno levada cascade

Un peu plus loin, il y a une succession de tunnels plus ou moins longs, dont un avec une « fenêtre » dans la roche permettant de regarder ce qui se passe dehors. Et ce qui se passe dehors on le devine au son, car ici, l’eau de la Ribeira Grande se jette de toute ses forces dans la gorge, c’est super impressionnant (et humide).

Un passage entre deux tunnels se fait sur une passerelle métallique plus ou moins en bon état. Et juste après l’entrée du tunnel n’est absolument pas adaptée si vous êtes obèse … désolé mais un petit régime sera nécessaire avant cette randonnée.

madere caldeiro do inferno levada

En sortant du dernier tunnel, miracle, du ciel bleu ! et on se sent vraiment tout petits, entourés par ces immenses falaises rocheuses.

madere caldeiro do inferno levada

Enfin on arrive au terme de cette randonnée, c’est le Caldeirao do Inferno! Alors ça ne parait pas vraiment impressionnant comme ça sur la photo, mais les parois sont deux fois plus hautes que le Caldeirao do Verde. C’est très grand! Il n’y a pas non plus de cascade pour nous accueillir ici, dommage. J’avoue que sur le moment j’étais un peu déçu, je m’attendais à « mieux ». Mais en fait ici, la route est vraiment plus importante que le but 🙂

madere caldeiro do inferno levada

Et ensuite on fait quoi ? … déjà c’est la pause casse-croute bien méritée .. et comme ici c’est un cul de sac, pas le choix : on refait tout, mais dans l’autre sens ! C’est un des problémes à Madère, c’est que beaucoup de randonnées ne peuvent pas se faire en boucle. Soit on accepte l’aller-retour par le même chemin, soit on s’arrange pour récupérer un bus ou un taxi qui nous ramène au point de départ.

madere caldeiro do inferno levada

En fait, parcourir le chemin dans l’autre sens n’est pas vraiment gênant. Comme le sentier le long de la levada est tellement étroit, on a rarement l’occasion de s’arrêter et de faire un tour sur soi pour profiter du panorama dans son ensemble. En général on est plutôt concentré sur ses pieds pour éviter de chuter mortellement. Du coup, le chemin dans l’autre sens permet de voir plein de choses qu’on n’avait pas pu voir avant 🙂

madere caldeiro do inferno levada

Encore un exemple de passage où il faut vraiment vraiment faire attention. Et on ne plaisante pas : on a faillit voir un espagnol passer par dessus bord juste à côté de nous alors qu’il s’était arrêté pour prendre une photo. Perte d’équilibre et rattrapé de justesse à la corde, ça l’a fait rigoler (pas nous) mais on voyait bien qu’ensuite il ne faisait plus le rigolo! Il y a « régulièrement » des accidents mortels … je n’ai pas trouvé les statistiques précises, mais il faut être prudent, voilà tout.

madere caldeiro do inferno levada falaise ravin

Allez, tout n’est pas si dramatique hein, dans l’ensemble, c’est un grand plaisir de marcher ici (et d’y survivre hehe). Et je vous laisse avec cette petite compilation de photos sur le chemin du retour … ah rien que de les voir ça me donne envie d’y retourner !!! 🙂

madere caldeiro do inferno levada

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Et hop repos bien mérité à l’arrivée, une petite sieste dans le champ 🙂

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La suite !

Madère – Caldeirao Verde

Caldeirao Verde

La randonnée du Caldeirao Verde (le cirque vert) est une autre randonnée très réputée de Madère. Est-ce qu’il y aura autant de vert que ça ? Est-ce que la randonnée du Caldeirao do Inferno (le cirque infernal) qu’on peut jumeler ensuite est si incroyable que ça ? Cette journée sera-t’elle spectaculaire ? Allez, on va vérifier ça, hop en route !

Il faut d’abord rejoindre le petit village de Santana au nord de l’ile. Au rond point sur la route VE1, prendre le long du supermarché en suivant la VR1, et plus loin après un autre supermarché, prendre à droite à nouveau, direction « Parque Forestal Pico Das Pedras » ou « Parque Forestal De Queimadas ». En principe un panneau indiquant « Caldeirao Verde » devrait trainer ici ou là. Après une route en lacets qui grimpe sacrément à travers la forêt, on arrive au Parque Forestal De Queimadas qui est le point de départ de la randonnée. Alors le challenge : trouver une place pour se garer. Il n’y a quasiment pas d’emplacements ici (et tant mieux d’ailleurs, la nature tout ça). Donc plus vous arrivez tôt, plus vous aurez de chances d’en avoir! sinon, il faut redescendre la route en lacet, et il y a un parking un peu plus grand en bas. Mais il faudra alors refaire la montée à pieds, et ces 2 kilomètres là, c’est mieux de les éviter 😉

madere caldeirao verde randonnee

Alors il faut le dire, disons le, ici c’est vraiment charmant, oui oui c’est le mot. La maison forestière semble toute droit sortie d’un autre lieu et d’une autre époque avec son toit en chaume. Tout autour la nature respire la santé, c’est calme. Les canards pataugent gaiement dans leur mare, des chats se prélassent autour des tables de pique nique, un chien est sagement assis aux pieds d’une vieille dame qui prend le soleil, bref ici, on est bien 🙂

Ensuite c’est simple, après les canards, il faut suivre le panneau « PR 9 Caldeiro Verde ». (C’est la Randonnée n°28 de votre petit guide Rother)
Le début de la balade est très agréable, on chemine sur un large sentier forestier, et tout autour les arbres sont immenses et on passe notre temps le nez en l’air à les regarder et à se prendre les pieds dans leurs racines qu’évidemment on ne remarque pas .

madere caldeirao verde randonnee arbre

Plus loin, le chemin rejoint la levada do Caldeiro qu’on va suivre tout le long. On s’éloigne de la jolie vallée, de ses pentes douces et de sa forêt majestueuse.

madere caldeirao verde randonnee levada

Le chemin se rétrécit beaucoup, et la nature devient un tantinet sauvage. En fait comme cette région de l’ile est souvent sous la pluie, la végétation est très verte et luxuriante. Les parois rocheuses sont recouvertes de mousses. C’est assez sympa et spongieux  🙂

madere caldeirao verde randonnee levada

Par contre, comme la brume est tout autour de nous, tout est humide et glissant et il faut bien regarder où on met les pieds, car même si le sentier est sécurisé par une clôture en fil de fer, une chute ici, serait très grave. On ne s’en rend pas vraiment compte avec les quelques arbustes plus bas, mais c’est une chute de plus de 100m qui nous attend.

madere caldeirao verde randonnee levada

Quelques passages sont vraiment beaux. Personnellement j’ai adoré ce virage végétal le long de la levada. J’aime bien prendre le temps de m’extasier comme un ahuri devant la nature 🙂

madere caldeirao verde randonnee

On s’enfonce ensuite dans la vallée de la Ribeira dos Cedros. On admire ce magnifique ciel bleu …

madere caldeirao verde randonnee

L’attraction un peu plus loin, c’est un vieux pont en pierre qui enjambe le lit d’une rivière. Et c’est assez marrant, car du coup la levada emprunte aussi le pont pour reprendre ensuite son parcours le long de la falaise. Attention au vertige en traversant le pont!

madere caldeirao verde randonnee levada pont

La randonnée n’a pas menti sur la couleur, il y a bien du vert partout! (et c’est bien un daltonien qui vous le dit)

madere caldeirao verde randonnee levada

De temps en temps, une éclaircie dans la végétation (et dans les nuages qui nous entourent) permet de voir tout au bout de la vallée. La côte de Madère est juste derrière l’océan.

madere caldeirao verde randonnee

Vous vous posez sans doute la question « mais si les chemins des levadas sont si étroits et qu’il y a une falaise d’un côté et une paroi rocheuse de l’autre, comment on fait quand on doit croiser ou doubler quelqu’un ici hein d’abord? »
Et bien merci de l’avoir posée, c’est une très bonne question, et la réponse est simple : on galère! 🙂 Alors avec un peu de chance, le ravin n’est pas trop proche et la c’est facile, sinon il y parfois des petits espaces de « dégagement ». Et sinon, et bien il y a cette méthode qui fonctionne (quand on peut mettre un pied de l’autre côté de la levada). La manière la plus acrobatique reste à se pencher sur la levada en s’appuyant contre la paroi, sans glisser soi même et sans faire tomber l’autre. Vous aurez surement l’occasion de pratiquer vous verrez 😉

madere caldeirao verde randonnee levada croisement

Ici aussi il y des tunnels à traverser, alors comme d’habitude à Madère, ne partez pas en randonnée sans une source de lumière. Pensez à bien baisser la tête pour éviter les bosses, à éviter les grosses flaques d’eau, à ne pas se prendre une chauve-souris géante en pleine face et fuir devant les alligators albinos mutants, bref les recommandations d’usage quoi.

madere caldeirao verde randonnee levada tunnel

Il y a certains passage oà franchement on ne fait pas le malin. Je n’ai pas tellement le vertige, mais ici bizarrement, je n’étais pas au top ! 🙂

madere caldeirao verde randonnee levada falaise

madere caldeirao verde randonnee levada ravin

Enfin à un moment, sur votre gauche, un sentier s’éloigne de la levada et s’enfonce dans la rocaille et la végétation, c’est là qu’il faut aller.

madere caldeirao verde randonnee

Derrière, se trouve la Caldeira do Verde. C’est un grand cirque avec des parois verticales. De tout la haut une petite cascade jaillit pour finir tout en bas de la falaise dans un petit lac. Ce n’est pas évident de se faire une idée des dimensions avec les photos, mais c’est très grand.

madere caldeirao verde randonnee cascade

Photo prise du même endroit mais en regardant le ciel. On se rend bien compte qu’on est dans un cul de sac rocheux.

madere caldeirao verde randonnee cascade

madere caldeirao verde randonnee cascade

Si vous êtes fatigués, la ballade s’arrête ici, et il faut reprendre exactement le même chemin pour retrouver la voiture.

Si vous êtes plein d’énergie, yeah c’est cool! 🙂 alors on continue, et la suite c’est Caldeirao do Inferno. Hop en route!

La suite !

Madère – Levada Rocha Vermelha

Levada Rocha Vermelha

La randonnée le long de la Levada Rocha Vermelha se fait à la suite de la Levada das 25 Fontes. Si on aime marcher, c’est à mon avis la bonne option car sinon, on reste vraiment sur sa faim si on ne fait que la rando des 25 fontaines. Allez on y va, hop en route!

Une fois au bout de la randonnée des 25 fontaines, il faut revenir un peu sur ses pas. A un moment sur la droite, il y a un petit chemin de terre qui descend à travers la végétation (vérifiez bien sur une carte mais normalement on ne peut pas se tromper). Et ça descend assez raide, ça glisse, on s’accroche aux branches, attention. Au bout d’un moment (après s’être demandé au moins 5 fois si c’est le bon chemin et si on ne va pas devoir tout remonter) on arrive enfin à la  Levada Rocha Vermelha (la levada du rocher rouge). Il y a une petite grotte à côté mais nous on prend à contre courant, et c’est parti!
C’est la Randonnée n°52 de votre petit guide Rother

madere levada rocha vermelha randonnée

Ici c’est tranquille, en marchant plusieurs heures, on ne rencontrera que trois personnes, ça change, et ça fait plaisir! du calme et de la nature rien que pour nous ! 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée

La première partie du trajet est assez boisée, on est à l’ombre dans la vallée et c’est très agréable. Sur le parcours on croise ce long long long tunnel qui mène vers Seixhal, la bas, tout au bout, mais heureusement nous on ne va pas par là 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée tunnel

Le clou du spectacle pour cette randonnée, c’est sans hésiter cette magnifique cascade! Déjà, il n’y a personne autour de nous en train de sortir des perches à selfies. Et surtout, bin c’est beau quoi! et le cadre est je trouve bien meilleur qu’à la cascade des 25 fontaines où tout le monde s’agglutine.

madere levada rocha vermelha randonnée cascade

En continuant la route, tiens je remarque quelque chose dans la levada! Une truite est tranquillement en train de rêvasser ici. Et franchement je me demande bien d’où elle sort celle là. J’ai bien entendu dire qu’il y a quelques fermes à truites sur l’ile, et je me dis qu’elle a du s’échapper et se perdre dans le dédale de levadas pour finalement finir ici 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée truite poisson

Ensuite le chemin devient un peu périlleux. Le sentier est bien plus étroit et il n’y a plus la moindre protection, un pas de travers et hop c’est la chute dans le ravin. Franchement, c’est un peu dangereux, on tombe on est mort! Bon après il suffit de faire un peu attention et ça passe, mais si vous avez le vertige il est temps de faire demi tour. Pour les  autres, il est temps de profiter du spectacle car il n’y a plus d’arbres pour masquer le paysage, et on en prend plein les yeux avec la vallée de la Ribeira da Janela 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée

Ah oui, en plus du danger à cause du ravin vertigineux et mortel, il y a aussi de nombreuses guêpes tout le long du chemin. Alors si vous avez le vertige et en plus la peur des guêpes, vous êtes foutus !! haha !

madere levada rocha vermelha randonnée

Ensuite le chemin se poursuit au milieu d’une végétation beaucoup plus sèche et aride qu’au début de la randonnée.

madere levada rocha vermelha randonnée

L’idée, c’est d’aller tout au bout, après plusieurs kilomètres, et rejoindre un escalier raide à côté duquel dévale la levada et qui marque la fin officielle de cette randonnée.

madere levada rocha vermelha randonnée

Ensuite, et bien c’est demi-tour par le même chemin, sympa, on a un autre point de vue. Mais j’avoue qu’à ce moment là, les jambes sont un peu lourdes, il commence à faire carrément chaud, et on sait qu’on doit aller tout au bout au fond de la vallée pour retrouver le parking. Cette partie de la rando est moins marrante 😉

madere levada rocha vermelha randonnée

Au bout d’un long moment on rejoint le petit chemin de terre qui descendait de la Levada das 25 Fontes, mais on ne le remonte pas, on continue sur notre lancée le long de la Levada do Rocha Vermelha. On arrive à un pont qui permet de rejoindre l’autre versant de la vallée Ribeira Grande. Puis il faut remonter et là, c’est presque de l’escalade! On s’agrippe aux rochers et aux racines pour pouvoir grimper. Une fois cette session sportive et aventureuse terminée, on retrouve un sentier assez bien pavé, où on croise des familles avec enfants et poussettes. C’est marrant, eux ils sont tout frais tout propres et nous on arrive trempés de sueur et avec des écorchures de rochers et des restes de racines dans les cheveux ahah 🙂 (bon j’exagère un peu mais c’est presque ça!).

On retrouve ensuite le poste forestier de Rabaçal. Si vous êtes en mode « grosse fatigue » ou tout simplement « faignasse » (choisissez votre camp), il est possible ici de prendre un mini bus (payant) qui vous ramène au parking de Rabaçal. Mais comme on est des warriors, on passe avec dédain devant tous ces touristes et c’est parti pour la dernière remontée le long de la petite route bitumée. J’avoue qu’on regrettera peut être une fois ou deux de ne pas être une grosse faignasse car on en a plein les pattes pendant la montée… surtout quand le mini bus nous dépasse avec à son bord des touristes le sourire aux lèvres! grrr…

Au sommet on retrouve le parking presque déserté, et juste à côté de la voiture, des vaches!

madere levada rocha vermelha randonnée vaches

Mais il faut bien admettre que ces vaches ont le sens du spectacle, elles sont photogéniques et elles ne choisissent pas l’endroit le plus moche de l’ile pour se reposer. Elles profitent d’une très belle vue sur la vallée qu’on vient de parcourir une bonne partie de la journée 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée

La suite !

Madère – Levada das 25 Fontes

Levada das 25 Fontes

La randonnée de la Levada das 25 Fontes est une des plus populaires de l’ile, elle est parait-il incontournable, alors autant vous dire que pour être tranquille, il va falloir venir tôt et que de toute façon sur le retour ça risque d’être l’embouteillage.
Est-ce que cette randonnée vaut le coup ? Voyons voir ça ensemble, hop en route! 🙂

Tôt le matin donc, on monte sur le plateau au centre de l’ile pour rejoindre la route ER110 qui va vers Porto Moniz, il fait un temps splendide, youpi! Près d’une petite tour radio au sommet d’un monticule proche d’un grand réservoir (qui alimente une petite centrale hydroélectrique de Calheta), c’est ici que se trouve le parking, et il y a de la place ouf! Pensez à bien mettre le frein à main, car c’est légèrement en pente et ensuite c’est le grand plongeon pour votre voiture! 😉 Bon au moins, elle aura une belle vue avant de finir à la casse, c’est déjà ça, admirez plutôt, depuis le Miradouro do Rabaçal.

madere levada 25 fontes randonnée

C’est la Randonnée n°51 de votre petit guide Rother. Pour info, on l’a couplée avec la randonnée n°52 sur la Levada da Rocha Vermelha, tout cumulé ça nous a bien pris 7-8h, mais si vous faites seulement la Levada 25 fontes, ça peut se faire facilement en 3h.

C’est notre deuxième rando à Madère, et la veille on a  parcouru celle de Pico do Areiro vers le Pico Ruivo, alors on a les cuisses un peu fatiguées 🙂 Heureusement le début est tranquille, on descend une petite route bitumée (interdite à la circulation) à l’ombre des arbres et on arrive au poste forestier de Rabaçal. Ensuite, on a  le choix : directement suivre le panneau « PR6 25 Fontes » ou le panneau « PR6.1 Risco » ?? Sans hésitez, partez en direction de Risco. C’est un tout petit détour qui vaut le coup pour sa cascade!

madere levada 25 fontes randonnée

Après quelques minutes de marches vous arrivez donc en vue de la cascade de Risco.

madere levada 25 fontes randonnée cascade

Elle fait plus de 100m de haut et le spectacle est vraiment chouette. On se retrouve quasiment au pied de la chute. Le chemin est en cul de sac et il faut faire demi tour. Sincèrement, ça vaut le déplacement 🙂

madere levada 25 fontes randonnée cascade

On revient donc sur nos pas et on suit maintenant le panneau « PR6 25 Fontes ».  Le chemin est vraiment facile, et surtout c’est notre première rencontre avec ce type de sentier qu’on rencontre dans toutes les randonnées (ou presque) à Madère : le ravin d’un côté, quelques arbres qui parfois permettent de ne pas trop voir le vide béant, le petit sentier où on marche, la levada à côté où coule tranquillement de l’eau fraiche, et enfin la pente abrupte recouverte d’arbres. C’est beau 🙂

madere levada 25 fontes randonnée

C’est tellement joli que c’est presque irréel. Alors s’il y avait une licorne couchée au milieu du chemin à ce moment là, ça ne me choquerait pas! Ah tiens! Qu’est ce que je disais !!!

madere levada 25 fontes randonnée licorne

Comme c’est notre première levada, on regarde ça de plus près. Une levada, c’est un petit canal d’irrigation, une sorte d’aqueduc portugais. Il permet d’acheminer l’eau depuis le nord ouest de l’ile (région assez pluvieuse) vers le sud (là où il y a les habitations, les champs, et les usines hydroélectriques). Leur construction a commencé dès le XVIe siècle en utilisant d’abord des esclaves et des forçats et ensuite des ouvriers salariés. 2150km de levadas sillonnent Madère. La construction de la levada das 25 Fontes a débuté en 1835 et l’eau a coulé en 1855, permettant d’alimenter le village de Calheta.

madere levada 25 fontes randonnée

madere levada 25 fontes randonnée

Quelques kilomètres plus loin on arrive aux fameuses 25 Fontes, les 25 sources. Dans un petit cirque rocheux. L’eau ruisselle de tous les côtés. Elle arrive de Paul da Serra et filtre à travers la paroi en créant « par magie » 25 sources. Personnellement je n’ai pas compté combien il y en a au milieu des fougères, et si ça se trouve il n’y en a que 24 ! mais on s’en fout un peu après tout car l’endroit est vraiment joli 🙂 Toute cette eau alimente une petite lagune, c’est frais et ça fait du bien d’y tremper les pieds!

madere levada 25 fontes randonnée

Selon la légende, si on se baigne dedans et qu’on cherche à atteindre le fond on n’en revient pas! La légende dit aussi qu’une fois un voyageur (anglais, c’est important) a tenté le coup et ne serait jamais réapparu! Bon, nous on a vu du monde se baigner et rien de grave ne s’est passé. Les légendes des fois hein … ça vaut ce que ça vaut …

C’est aussi le lieu où tout le monde fait sa pause pique nique alors forcément tous les pinsons de l’ile se donnent rendez-vous ici 😉 (interdit de les nourrir, les pioupiou doivent apprendre à se nourrir tout seul et leur alimentation en principe c’est pas des sandwich ni des gâteaux (Sauf si vous avez un sandwich aux vers et un gâteau aux asticots … dans ce cas là, c’est ok!)

madere levada 25 fontes randonnée oiseau

Alors, est-ce que cette randonnée vaut vraiment le coup ? Franchement oui c’est joli, mais comparée à celle qu’on a fait la veille (Pico Areiro – Pico Ruivo), elle fait un peu pâle figure car elle est très (trop?) facile et on y croise beaucoup de personnes.

Mon avis : pour que cette sortie vaille le coup, il faut la coupler avec une autre randonnée, la Levada Rocha Vermelha, c’est juste à côté, et c’est parti !!! 🙂

La suite !

Madère, côte nord – ouest

Madère, côte nord ouest

La côte nord ouest de l’ile de Madère est beaucoup moins touristique que sa sœur du sud. Ici les falaises tombent dans l’océan, il y a peu de villages, et il faut croiser les doigts pour avoir du beau temps, mais le jeu en vaut la chandelle. Allez, hop en route 🙂

Ponta do Pargo

C’est la partie la plus à l’ouest de l’ile. Le terrain est tout plat (chose rare) et ce petit plateau abrite un village tranquille de 1000 habitants. Tout au bout, à l’extrémité, se trouve le petit phare de Ponta do Pargo (14m de haut), construit en 1922, au sommet d’une falaise de 300m. Pour le coup, on ne l’a pas vu de près, mais de loin, avec un coucher de soleil magique 🙂

madere ponta do pargo phare ouest ile coucher soleil

Ribeira Da Vaca

Une centaine de mètres après Ponto do Pargo, on arrive à Ribeira da Vaca, un tout petit hameau. Et prenez bien votre temps dans le virage pour ne pas louper une cascade peu connue mais qui vaut son sachet de cacahuètes! Alors pour faire simple, voici comment y accéder: en venant de Ponto do Pargo, dans un virage, prendre à gauche (1) sur Caminho do Pedregal, puis à gauche et à droite ensuite, et descendre le petit chemin, et se garer où on peut sans trop gêner, et finir à pieds pour voir la cascade (2).

madere cascade garganda funda

Et donc une fois sur place, vous aurez le plaisir de contempler la cascade de Garganta Funda (gorge profonde). Franchement la photo ne parait peut-être pas si impressionnante que ça, mais je vous promets que sur place, ça remplit bien les yeux 🙂madere cascade garganda funda

Site non sécurisé, ne vous approchez pas trop près du bord même si c’est tentant.

Et puis sur place, vous avez la belle vue sur Ponta do Pargo et au coucher de soleil. Le paysage est loin d’être dégueulasse, et il n’y a pas un bruit. C’était même un peu magique comme ambiance, en accord avec les couleurs presque irréelles de cette soirée.

madere garganda funda soir

madere garganda funda soir

En continuant la route ER101 vers le nord, il ne faut pas être trop stressé : elle est étroite, et il y a toujours un ravin pour vous rappeler qu’il ne faut pas faire l’idiot au volant. Il y a aussi de nombreuses aires de pique nique aménagées avec des barbecues, c’est le top! … mais alors il faudra m’expliquer pourquoi on installe ça en plein milieu de forêts d’eucalyptus qui sont connus pour se transformer en torches incandescentes en moins de deux à la moindre étincelle perdue et qu’on se plaint des incendies meurtiers? … mystère …

Achadas Da Cruz

Dans le tout petit hameau de Achadas da Cruz, au bout d’une petite rue qui descend en serpentant, on découvre le téléphérique de Achadas Da Cruz. Il a un taux d’inclinaison de 98% et un dénivelé de 434 mètres. Pour 3 euros (aller/retour), il vous permet une descente quasi à la verticale (gare au vertige) pour rejoindre les terres cultivées tout en bas au bord de la plage et un petit chemin au milieu des jardins ouvriers.
Dans tous les cas le point de vue est splendide et mérite qu’on y vienne! Ah et puis si vous aimez les chats, il y en a plein ici, donc voilà, si vous aimez les chats quoi 🙂

madere téléphérique teleferico achadas da cruz

Sinon, il y a aussi un chemin d’escalade randonnée qui offre la même chose en 4.5km et 2h de marche .. à vous de voir 🙂

Ensuite la route continue de serpenter dans les forêts d’eucalyptus (plantés dans le but de reboiser l’ile il y a longtemps mais cette espèce d’arbre est devenu trop invasive et elle est détruite de plus en plus … sans compter le danger en cas d’incendies).

Porto Moniz

On arrive en vue de Porto Moniz. C’est une charmante petite ville de 1668 habitants au nord de l’île. Jusque dans les années 70-80 cette ville était pratiquement isolée et très pauvre.
https://www.portomoniz.pt/fr

madere porto moniz

Pour avoir ce superbe point de vue, c’est très simple, il suffit de s’arrêter au Miradouro da Santa. On ne peut pas le louper sur la route principale ER101. En partant, n’oubliez pas d’avoir une petite pensée pour la vierge.

madere porto moniz madone statue vierge

La petite ile à quelques brassée de Porto Moniz, c’est Ilheu Mole, et il y a un minuscule phare à son sommet.

madere porto moniz ile

Porto Moniz est actuellement surtout connu pour ses piscines naturelles d’eau de mer. En fait il y a 2 lieux de baignades. Le premier, en partie aménagé permet de poser tranquillement sa serviette, il y a des vestiaires, des douches, et la baignade est surveillée. C’est payant. Le deuxième est simplement au milieu des rochers (c’est gratuit), et franchement, à part pour une photo ou le plaisir de s’écorcher les pieds sur les rochers, le meilleur spot reste la piscine aménagée.

madere porto moniz piscine mer

L’eau est généralement à 20°C, l’entrée n’est pas chère (1.50€) et il y a une bonne surface de baignade et une profondeur qui va jusqu’à 2m. En fin d’après midi, le soleil se cache derrière les falaises et fini la bronzette! Suivant la hauteur de la marée, les vagues qui viennent s’écraser contre les murs de la piscine sont bien violentes, et interdiction de monter sur le petit muret car il y a vraiment des risques de se faire emporter! En tout cas, ça renouvelle bien l’eau de la piscine (il y a même quelques poissons dedans! 🙂 ).

Et tant qu’à vous faire plaisir, testez le Sea View Restaurante, juste à côté de la piscine. Et si vous avez de la chance, vous pourrez même manger sur le balcon terrasse qui donne sur la piscine. La vue est très sympa, et le resto en mode « presque gastronomique » pour un prix raisonnable. C’était franchement bon. En plus, le digestif est offert en fin de repas et le service attentionné est nickel. Un très bon souvenir 🙂

A l’origine on voulait tenter le restaurant Cachalote mais rien que pour capter l’attention d’une serveuse pour s’installer c’était galère, et on voyait les assiettes de burger frites et pizzas passer sous notre nez, alors on est parti et sans regrets. En revanche une petite visite la-bas vaut le coup car il y a un petit musée (gratuit) sur l’histoire de Porto Moniz et on découvre que la chasse à la baleine était pratiquée ici jusqu’en 1980! L’huile des baleines servait entre autre à l’éclairage des lampes quand l’électricité n’était pas encore là. Sur la falaise on remarque d’ailleurs plusieurs petites casemates qui permettaient de repérer les baleines, et ensuite les canots étaient jeté à la mer …
http://restaurantecachalote.com/fr

En face du resto-musée se trouve le fort historique de João Batista, construit en 1730 pour défendre la ville suite à plusieurs attaques de pirates.

madere porto moniz fort joao batista

Seixal

En continuant de longer la côte nord de l’ile vers l’est, on passe par le petit village de Seixal qui n’a pas vraiment retenu notre attention (bon c’était sans doute à cause du temps maussade et de la digestion du bon repas, bref on n’était pas vraiment à fond, ça arrive même aux meilleurs). Retenez tout de même qu’il y a la plage de Laje et une autre piscine d’eau de mer dans les rochers.
On était tellement nazes qu’on a carrément loupé LA cascade à voir ici. Ce n’est pas la plus grande ou la plus impressionnante du monde, mais elle fait partie du club très fermée des cascades qui se jettent directement dans l’océan 🙂 (il y en a une très bien en Écosse ici) Donc pour la voir, à la sortie du village sur la route VE2, ne prenez pas tout de suite le tunnel, mais prenez sur la gauche, sur l’ancienne route (qui est d’ailleurs barrée un peu plus loin) et suivez le panneau Veu de Noiva, et vous aurez un beau point de vue pour admirer la cascade !

Sao Vicente

Toujours plus loin à l’est en suivant la VE2, on arrive à Sao Vicente. Ce village de 6000 habitants est coincé entre deux grandes falaises et donne sur l’embouchure de la rivière Ribeira qui se jette dans l’océan. Personnellement, à ce moment là, c’était l’endroit le plus déprimant de l’ile. Je n’ai trouvé aucun charme au lieu …

madere seixal plage

Notez qu’il y a cette mini chapelle insolite creusée dans la roche (Capelinha do Calhau). Juste à côté un petit chemin longe le pied de la haute falaise … et à voir les pierres tombées de la falaise dans le gazon et le nombre de pigeons morts … ça donne pas trop envie de se balader en dessous!

madere seixal chapelle roche

On fait donc l’impasse sur ce village réputé joli. Tant pis pour les ruelles piétonnes typiques, tant pis pour les grottes de laves qui se visitent, mais très honnêtement, on n’a pas eu le feeling, voilà tout.

En roulant le long de la côte, j’aperçois pas mal de petit gîtes « à l’australienne » et qui se la jouent « surf-nation ». Et bim! là j’apprend que Madère est un lieu réputé pour les surfers, à tel point qu’on surnomme l’ile « l’Hawaï de l’atlantique ». Il y a donc parait il de nombreux spots de surf réputés tout autour de l’ile. Personnellement, j’y connais rien mais si vous kiffez, voici un petit site avec les meilleurs spots de surf de Madère 🙂
http://www.madeiracalhausurfschool.com/surf-spots/

Ponta Delgada

En continuant la route vers l’est vous traverserez la toute petite localité de Ponta Delgada, célèbre pour sa petite église au bord de la mer, et son petit centre aquatique. Pour avoir une chouette vue, il suffit de continuer de grimper le long de la ER101 en voiture et serrer les dents pour ne croiser personne car ce tronçon de route est vraiment stressant tellement il n’y a pas de place entre la paroi rocheuse et la falaise!

madere ponta delgada cote piscine

Mais une fois arrivé dans le bon virage, la vue est top 🙂

Arco de São Jorge

Toujours vers l’est, on traverse ensuite Arco de São Jorge. Ici l’un des trucs à voir (mais qu’on n’a pas visité), si vous êtes fans de fleurs, c’est la collection de roses de la Quinta do Arco (une des plus importantes du Portugal il parait) https://www.quintadoarco.com/ .. les derniers commentaires ne sont pas très folichons, 5 Eur pour un jardin qui n’est plus vraiment entretenu et rempli de mauvaises herbes!

madere arco sao jorge miradouro beira quinta

La encore, pour en prendre plein les yeux, c’est simple, direction Miradouro da Beira da Quinta, et voilààààà la superbe vue sur Arco de São Jorge 🙂

Faial

Très honnêtement, on a juste traversé le village, alors je peux juste vous dire que j’ai aperçu les restes du Fort de Faial, et la piste de karting près de la route principale 🙂 Ah c’est aussi la capitale de la chérimole (alias l’anone) sur l’ile. Je ne suis pas personnellement un grand fan de ce fruit.

madere faial route vallée montagne

Juste à la sortie de la localité il y a sur la gauche un énorme massif rocheux qui est assez impressionnant, c’est le Rocher de l’aigle (il y avait des aigles pécheurs qui nichaient là avant). Il est même possible de grimper au sommet à 590m. Au même moment, tournez la tête de l’autre côté car il y a une très belle vue sur la vallée en face et qui s’avance assez loin dans les terres. En fin de journée quand le soleil s’y glisse, c’est juste splendide mais j’ai pas essayé de prendre de photos en roulant en voiture 🙂

Et maintenant il est temps de foncer plein Est et découvrir une paysage incroyable 🙂

La suite!

Madère, j’adhère!

Madère, j’adhère! C’est par ce jeu de mot lamentable 🙂 que je commence mon récit sur la très belle ile de Madère. La rencontre a eu lieu en octobre, alors qu’en France la météo était aussi lamentable que mon jeu de mot d’introduction, alors vite, il fallait partir!
Mais où aller pour avoir un minimum de dépaysement, de la belle nature, à la dernière minute et pas cher ? Le choix s’est fait un peu au hasard, et vraiment aucun regret! N’hésitez pas, foncez!
Allez, Hop en route à Madère!

 Faisons rapidement les présentations

Madère est une petite île portugaise, perdue dans l’océan Atlantique, au large du Portugal et au nord des Canaries. Elle mesure environ 57 km de long sur 22km. Un peu plus de 260.000 habitants. Et surtout, des paysages magnifiques et des superbes randonnées à faire un peu partout! Franchement, c’est le régal! Et puis on est toujours en terres portugaises, alors pour la nourriture et la boisson, il y a ce qui faut, c’est bon et généreux 😉 Enfin le climat est doux toute l’année ce qui en fait le paradis des fleurs 🙂

Allez hop, au programme

Location de voiture

Même s’il y a des bus, prenez une voiture, liberté! (le vélo, c’est juste suicidaire). Comme souvent, énormément de récits d’arnaques en tout genre pour la location de voiture à l’aéroport. Après avoir fait pas mal de recherches sur le sujet, le choix est fait : Insular Car (http://www.insularcar.com/)

Pas de mauvaises surprises, formalités remplies en 5 minutes à l’aéroport, clés en main et notre belle clio neuve 90ch est prête à partir. Ne lésinez pas trop sur le choix de la voiture, en bon état avec des bons freins et un minimum de puissance pour les nombreux lacets interminables avec des pentes à 20%, et d’ailleurs si vous avez l’aide au démarrage en côte, c’est tout bonus ! Autre bonne surprise, le gps intégré et gratuit.

Rendre la voiture sera aussi simple et rapide. La voiture avait une grosse éraflure sur l’aile droite (datant d’avant la location), mais la personne chargée de faire le retour l’a montré du doigt en faisant un gros « hoooo! c’est quoi ça?! il va falloir payer! mouhahaaaa! » avec un rire sadique!! Evidemment c’était la bonne blague qu’il doit faire à chaque client 🙂 et donc on n’a rien payé 😉

Hébergement

Le nord de l’île a tendance à être plus nuageux et pluvieux, et surtout moins ensoleillé. Pour profiter au maximum : logez sur la côte sud. Et personnellement, on a eu le coup de cœur pour le petit village de Madalena do Mar et un superbe logement pas cher sur Airbnb

Séjour réalisé en octobre 2017

Jour 11 – Bac Ha

Jour 11 – Hanoï – Sapa – Bac Ha

Bon alors là, autant jusqu’ici on s’était bien débrouillé, autant cette partie c’est du grand n’importe quoi et je me demande encore comment on a pu faire aussi mal! 🙂 la fatigue sans doute … Donc ce jour là, on se lève tôt à Hanoï pour aller au bord du lac Hoan Kiem, prendre le bus du Sapa Express à 7h30. Bus impeccable, couchettes allongées, allez hop en route pour rrrzzzz rrrrzzzz ….
Arrivée à Sapa , 12h30 … et là, moi qui d’habitude essaie de gérer un peu l’organisation, j’ai tout laissé faire, histoire de me reposer un peu hein. Et donc une fois arrivée à Sapa, je demande « ok et maintenant comment on va à Bac Ha? ». Car Bac Ha c’est là où on veut aller. On est samedi, et dimanche c’est LE jour de marché à Bac Ha et donc il vaut mieux y arriver la veille, genre aujourd’hui quoi. Et là, c’est le gros moment de solitude … on n’est pas du tout au bon endroit mais alors pas du tout! on est juste à l’opposé hahaha le gros FAIL! 🙂
Bon allez, no stress, c’est les vacances après tout. On entre dans la première boutique qui propose trek & co, et on réserve deux places pour un petit bus qui va à Bac Ha. Coup de chance il part dans un peu plus d’une heure. Ça nous laisse juste le temps de manger des grillades dans un petit bouiboui juste à côté. On est les seuls occidentaux, on montre du doigt ce qu’on veut manger, on ne cherche même pas à savoir ce que c’est, du moment que c’est bien cuit et bien grillé, je me dis que tout est à peu près comestible 🙂 Et puis avec une petite bière, tout passe!

Enfin notre bus arrive, et on repart. On aura passé 1h30 à Sapa, record de la visite la plus courte battu! En plus, la première impression que j’ai eu en arrivant à Sapa était vraiment super désagréable. A peine descendu du bus, des dizaines de jeunes filles en tenues traditionnelles tournent autour des passagers « where are you from? » « do you want to come with me? » « I’m so nice, you want to take a picture? » etc … un véritable harcèlement. Après je peux comprendre que le filon du touriste occidental qui veut sa photo clichée avec la jeune fille dans sa tenue traditionnelle en échange d’un petit billet, c’est rentable et ça aide à faire vivre la famille, mais perso, c’est pas du tout mon truc.

Bref, en tout cas, nous, on s’en va! C’est reparti pour une descente en bus interminable vers la gare de Lao Cai. Depuis cette gare on reprend un autre bus pour monter jusqu’à Bac Ha. Et ce bus mes amis, c’est vraiment le bus local! Tout le monde était vietnamien, sauf nous et un couple de touristes étrangers et le mec était un grand gaillard barbu qui mesurait bien deux mètres. Et comment vous dire, la taille standard des sièges des bus est adaptée au format vietnamien, et ce n’est pas vraiment ce genre de gabarit 🙂 En cours de route, pendant une interminable montée dans des lacets tous plus flippants les uns que les autres, on a quand même réussi à livrer un essieu de voitures à un garage, puis on a réussi à caser des paniers remplis de poules là où on pouvait, ensuite il y avait une petite armoire à faire rentrer on ne sait où (le bus est déjà archi complet), mais le must, c’est quand on a embarqué une petite dame … et sa machine à laver!!!! Tout le monde rigolait tellement c’était du grand n’importe quoi 🙂

vietnam bac ha

On arrive enfin en début de soirée à Bac Ha, tout le monde descend! Maintenant il faut trouver un hôtel … et comme demain c’est jour de marché, mauvaise pioche, la majorité des hôtels sont déjà complets! Finalement on trouve une chambre de libre dans un hôtel dont j’ai oublié le nom et que j’ai effacé de ma mémoire. La chambre était horrible, moche, humide, et en plus y avait une énorme araignée sur le mur, mais du genre une mygale d’au moins 30 cm! De toute façon on n’a pas vraiment le choix pour ce soir…

On file trouver un endroit où manger, il fait nuit. On s’installe à la terrasse en bois du restaurant Hoang Yen, à quelques mètres de l’hôtel. Par hasard, on retrouve nos compères du mini bus, avec le géant barbus, installés à deux tables de nous. On se fait signe, et puis on se dit que ce serait pas mal de manger tous ensemble. Hop on fait donc connaissance avec ce couple qui vient d’Australie, et le géant est un mineur qui extrait des opales. On mange bien (mais je ne sais plus trop quoi), on boit beaucoup (du vin, des bières), et même à la fin on se laisse tenter par de l’alcool de maïs. C’est une spécialité de la région de Bac Ha. On pensait avoir un petit verre façon shooter. Et non, c’est un grand verre rempli à raz bord qui est servi! Et rien qu’à l’odeur on sent que ça va être un bon 45 degrés d’alcool. Bon et bien pour l’honneur de la France, j’ai tout bu! Le géant australien n’a pas pu, haha, victoire! On rentre en titubant dans le taudis qui nous sert d’hôtel pour la nuit, et heureusement pour moi, les souvenirs de cette journée « loupée » se sont un peu effacés de ma mémoire 😉

Jour 12 – Bac Ha

Cette nuit passée dans cet hôtel dont j’ai oublié le nom est l’une des pires de mon existence! A partir de ce jour, j’aurais une toux grasse qui va durer bien après mon retour en France. Pendant pratiquement un mois je vais tousser et je suis persuadé d’avoir respiré des spores de champignons moisis dans cette chambre toute pourrie. Mais revenons à Bac Ha. Dès le matin donc, très tôt, on file prendre un café (ailleurs!) et on se pose à la terrasse du Ngan Nga Bac Ha Hotel, un peu plus bas dans la rue. Le patron qui parle un peu français nous demande si on cherche une chambre (business business). On lui répond qu’on en a déjà une mais qu’elle est nulle. Il demande combien on paye, on négocie un peu, et il nous propose une chambre à 200.000 vnd. Marché conclu. On déménage illico nos affaires et sans regrets!
http://www.nganngabachahotel.com/

On fait ensuite une petite promenade autour du joli lac de Bac Ha, avec les montagnes qui se reflètent à l’aube, c’est beau, et je tousse 🙂

vietnam bac ha lac

Ensuite hop en route pour le marché!

Le marché de Bac Ha, donc, c’est le gros truc local. Chaque dimanche, des milliers d’habitants de la région se retrouvent ici. Ce n’est pas seulement pour faire des achats, mais aussi tout simplement pour permettre aux gens de se retrouver après une semaine de travail bien pénible. Les habits traditionnels sont de sortie, et les gens viennent aussi faire la fête. Ce marché est aussi très connu car les minorité ethniques du nord du Vietnam sont bien représentées : les Mio, Hmong, Dao Fo, Tay et Giay. Chaque ethnie se reconnaissant grâce aux vêtements portés, aux couleurs utilisées etc…

vietnam bac ha marche

Pour bien profiter du marché, il faut arriver tôt! Si possible dès 6 h. Nous avec notre petite galère d’hôtel, on débarque vers 8 h. L’avantage d’y être tôt dans la matinée, c’est qu’il n’y a pratiquement que les locaux, et l’ambiance est à la fois consciencieuse pour faire des bonnes affaires et festives pour les retrouvailles. Plus tard dans la matinée, les bus touristiques arrivent. Et ensuite, il y a de plus en plus d’occidentaux qui déambulent dans le marché et qui mitraillent de photos les femmes dans leurs tenues bariolées. C’est le concours de qui aura le plus beau gros plan, qui aura la photo avec la ribambelles de petites filles costumées, qui aura réussi à photographier une robe de chaque ethnie. Je trouve ça ridicule, on a l’impression que les touristes y vont comme ils vont au zoo. Pour voir des spécimens étranges et pittoresques et les prendre en photo. Il faudrait peut être rappeler que ce sont aussi des gens normaux qui vivent normalement. Imaginez votre tête si vous faites votre marché le dimanche et que des dizaines de touristes viennent vous prendre en photo en gros plan alors que vous êtes tranquillement en train d’acheter vos poireaux?

vietnam bac ha marche

Bon allez, oublions cet aspect et revenons au marché. Malgré le désordre apparent il est organisé en 3 zones principales. Une pour les produits du quotidien (vêtement, ustensiles, …), une pour la nourriture (fruits et légumes, viandes), une pour les animaux.

Il y a aussi ce type à la casquette sur la photo suivante. Je ne sais pas réellement quel est son rôle. J’ai l’impression qu’il distribuait des amendes aux commerçants qui ne respecteraient pas certaines règles mais je n’en suis pas certain du tout. Si quelqu’un à la réponse, ça m’intéresse.

vietnam bac ha marche

On fait le tour des étals en mâchonnant des morceaux de canne à sucre. On se dit que finalement on ne va pas peut être pas manger directement sur place, car la partie avec la viande « fraîche » découpée à même les tables avec les mouches autour, ça nous a pas trop enthousiasmé 🙂

vietnam bac ha marche

Allons voir vers le lac,  du côté du marché aux bestiaux. Ici il y a beaucoup plus de bruit. On entend les poules, les coqs, les oies et les canards … et les plus bruyants sont les cochons qui sont ficelés et mis sur une selle de mobylette et qui couinent à la mort.

vietnam bac ha marche

Il y a aussi des chiens à vendre … je crois que les chiots sont destinés à être élevés pour garder la maison, et les adultes pour être mangé …

vietnam bac ha marche

Les petites cages à poules (les mêmes qu’on a transporté en mini bus la veille) font un peu mal au cœur … tous ces volatiles confinés comme ça. En même temps, c’est plus ou moins pareil dans plein d’endroits dans le monde et même en France. Si vous êtes sensibles au bien être des animaux, vous n’allez peut être pas apprécier cette partie du marché.

vietnam bac ha marche

En montant sur le terre plein, c’est le marché aux buffles 🙂 Le buffle d’eau au Vietnam c’est la bête à tout faire des paysans et il a donc une sacrée importance.

vietnam bac ha marche

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Celui là, il avait vraiment la tête du buffle de l’enfeeeeeeeeeer !!!!!

vietnam bac ha marche

On s’est ensuite rabattu pour déjeuner au Thanh Son Restaurant avec sa terrasse ouverte sur le marché. C’est clairement un restaurant pour « touristes ». Mais bon pour un plat simple à l’ombre et avec vue sur le marché en buvant un jus frais (et en continuant de tousser), ça suffisait largement 🙂

Cette photo est bonne et triste à la fois …

vietnam bac ha marche

Elle est bonne car elle rappelle que les minorités ethniques ne sont pas exclues du monde moderne, que ces personnes ne sont pas juste intéressantes pour leur côté « authentique » et « folklorique » (ce qui plait tant aux touristes), elles vivent normalement. Elle est triste, car on se demande si des traditions et des modes de vie ne vont pas disparaître rapidement pour se mélanger dans la grande uniformisation mondiale à l’occidentale. Traditions, modernité, occidentalisation, c’est un autre débat …

Allez, maintenant on part se balader un peu. On traverse le village en direction de l’hôpital au nord et puis on prend à gauche vers la route qui monte un peu. Il fait beau, il fait (très) chaud, et la campagne est calme et verdoyante. C’est vraiment agréable de passer par ici 🙂

vietnam bac ha randonnee

En chemin, dans un petit hameau, on fait une halte à la Highland Homestay. Un ami photographe y avait passé quelques semaines pendant un reportage passé dans la région, et on venait passer le bonjour de sa part. Mais hélas, on aura tellement de difficultés à se faire comprendre que le message ne sera pas du tout passé comme on le souhaitait 🙂 La barrière de la langue c’est vraiment frustrant! En repartant on croise deux occidentaux qui résident dans la petite pension familiale. Un dort et l’autre bricole une moto dans le jardin. On fait un signe de la main, bye bye.

vietnam bac ha randonnee

La route continue de grimper et il n’y a pas grande monde. A peine si on croise un buffle de temps en temps. Et il commence à faire vraiment de plus en plus chaud! On se dit qu’on aurait peut être du emporter un peu plus d’eau.

vietnam bac ha randonnee

Alors qu’on était en train de profiter du paysage, deux paysans vietnamiens passent devant nous. Ils reviennent du marché où ils ont acheté un petit motoculteur flambant neuf qu’ils tirent derrière eux, et ils grimpent la même route que nous. Ils ont l’air de vraiment galérer. On les rejoints et on essaie de leur faire comprendre qu’on peut leur donner un petit coup de main. Ils refusent poliment en souriant. On leur souhaite bonne chance et bon courage. Même si on ne se comprend, je crois que cette fois, le message est passé, enfin j’espère 🙂

Du coup, on prend de l’avance et on continue de grimper vers le sommet de la petite montagne. Mais la route est vraiment pentue, et il n’y a vraiment pas d’ombre, et ce qu’il fait chauuuuud. Deux petites motos nous rattrapent et nous dépassent … puis elles font demi-tour et s’arrêtent à côté de nous. Ce sont les deux voyageurs de la Highland Homestay. Un allemand qui visite l’Asie, et un français qui fait son tour du monde en solo. Ils nous proposent de monter avec eux en moto. La solidarité ça ne se refuse pas 😉 hop on monte! Au bout de quelques kilomètres on arrive au sommet et juste après la crête, avant d’arriver au petit village de Hoang Thu Pho, il y a une cascade un peu cachée.
On finit par la trouver dans un virage (elle n’était pas si cachée que ça)

vietnam bac ha randonnee cascade

C’est le super moment baignade – trempette – rafraîchissement 🙂 Pause détente et hop une petite photo souvenir de nos brefs compagnons de voyage. Thanks les mecs!

vietnam bac ha randonnee cascade

Alors qu’on est en train de sécher, on voit un ado passer par un petit sentier à côté de la cascade. On le suit, c’est tout boueux et glissant, voir bien casse-gueule même. Mais au bout du sentier, ça débouche sur une petite vallée qu’on a trouvé vraiment belle 🙂 Les paysans travaillaient dans les champs, et on n’a pas trop voulu aller les déranger en mode « touristes glandeurs qui prennent en photo les gens qui galèrent dans les rizières mais c’est tellement typique ». D’ailleurs pas longtemps après, on voit l’ado revenir, en tong, avec un sac de riz de 50 kg sur le dos, qui nous double en souriant et en marchant à toute vitesse sur le même chemin où on a faillit tomber trois fois dans le petit ravin. Respect!

vietnam bac ha randonnee

On continue encore un peu la route, mais le soleil va bientôt se coucher, les nuages arrivent à l’horizon, il est peut être temps de rentrer. On dit au revoir à nos camarades, on fera le retour à pieds tranquillement, c’est la descente, ça va 😉

vietnam bac ha randonnee

Dans la descente on croise les deux paysans qui continuent toujours de grimper avec leur motoculteur … et on a vraiment de la peine pour eux. J’espère que depuis le temps, ils sont arrivés là où ils voulaient aller!

De retour à Bac Ha, on compte les coups de soleil … on a pris cher! et en plus je continue de tousser. Bon allez, une bonne douche au Ngan Nga Bac Ha Hotel. Comme il fait aussi restaurant, on en profite, et en plus, il est bon! 🙂 Cramés mais heureux, hop au lit!

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