Vienne – Leopoldstadt

Le quartier de Leopoldstadt se trouve au nord de Vienne. Il est situé entre le Danube et le Canal du Danube. Son peuplement s’est fait assez tardivement car toute cette zone était régulièrement submergée par les crues du fleuve. Pendant longtemps, c’était simplement une moche zone marécageuse aux portes de la belle ville impériale. Plus tard, Leopoldstadt a commencé à abriter une grande partie de la population juive de Vienne. Maintenant, c’est un quartier des classes moyennes avec un taux de migrants plus élevé que dans le centre.

Ce quartier n’est pas souvent mis en avant, et pourtant, on y est bien 🙂 Notre logement airbnb durant le séjour s’y trouvait. Ça avait l’avantage d’être pas trop cher, car les logements à Vienne sont hors de prix. En plus le quartier est super calme et agréable, il n’y a pas la foule des touristes.

Je vous partage quelques bonnes adresses, hop en route ! 😉

  • PAiM Espressobar (Kleine Pfarrgasse 3/1) : Si vous cherchez un endroit où prendre un bon petit déjeuner (avec un excellent café!) avant une journée de vadrouille, c’est ici. Accueil aux petits soins, ambiance zen et cool. Une petite terrasse sur une rue tranquille pour ce petit café de quartier 🙂 (Page Facebook)
  • Skopik & Lohn (Leopoldsgasse 17) : Dans un style branché (sans être excessif) et chaleureux, ce restaurant propose de la belle cuisine travaillée. Il y a une petite terrasse abritée de la rue par une rangée de verdure. Il y a toujours du monde, ça sent bon, et tout le monde y est content 🙂 ( http://www.skopikundlohn.at/ )
  • Schöne Perle (Große Pfarrgasse 2) : Brasserie de quartier cool et sans chichis, avec un très bon rapport qualité prix. Des grandes tables, esprit cantine. Que des locaux à l’intérieur. Allez-y vous ne serez pas déçus! ( https://schoene-perle.at/ )
  • Tachles (Karmeliterpl. 1) : Petit coup de cœur pour ce resto de quartier tenu par des polonais 🙂 Ambiance cool et chaleureuse. Une grande terrasse qui s’étend sur la Karmeliterplatz, et qui est super agréable et calme le soir pour prendre un verre. Service sympa et plats simples. Plutôt adapté pour un bon apéro, et pour déguster leurs spécialités de pierogis (raviolis polonais) ( https://cafe-tachles.at/ )
  • Veganista IV (Taborstraße 15) : Pour les gourmand(e)s, ne passez pas à côté de cette adresse, c’est les meilleures glaces de la ville ! 😉 et des glaces végan en plus! ( https://www.veganista.at/ )

A Leopoldstadt, vous trouverez le grand parc Autgarten. Il occupe une zone importante du quartier. Il est ouvert au public en 1775. L’empereur a fait construite un grand mur tout autour pour le protéger des crues ! On y trouve le palais Autgarten qui servait pour des fêtes impériales et pour les concerts de Mozart. Le parc n’est pas spécialement joli (de mon point de vue) : des grandes pelouses et des arbres .. et c’est tout. Mais il vaut le déplacement pour voir les Flakturm.

Une flakturm, c’est une énorme tour en béton armé, construite sur ordre d’Hitler pour tenter de protéger les villes des bombardements alliés. Des tours de ce genre existent seulement à Berlin, Hambourg et Vienne. Celle-ci, la G-Turm, fait 55m de hauteur. Les murs font plus de trois mètres d’épaisseur, et des milliers de personnes pouvaient s’y réfugier. Il y avait des plateformes mobiles et des canons pouvant arroser le ciel sans s’arrêter. Le tout était protégé par un toit renforcé en métal. Après la fin de la guerre, les tours sont restées intactes, car quasiment indestructibles! 70 ans plus tard, elles sont toujours vides et la ville ne sait toujours pas quoi en faire. En attendant, elles servent de pigeonniers géants!

Dans un coin du parc on trouve un centre cinématographique qui organise un festival en plein air chaque été, il y a aussi le MuTh, une nouvelle salle de concert et des résidences d’artistes. Le parc est mélangé entre le classicisme impériale, la brutalité de la guerre, et le moderne … et le social, avec un grand projet de ferme urbaine géré par les habitants du quartier et qui se prolonge jusque sur le boulevard 🙂

Plus à l’est, il y a le grand Parc d’attraction du Prater : c’est une fête foraine permanente, qui dure toute l’année donc, oui oui vous avez bien lu! 🙂 On y trouve plein d’attractions et de manèges. Et il y la fameuse Grande Roue de Vienne, construite en 1897. Jusqu’en 1985 c’était la plus haute grande roue du monde!

Aller à Leopolstadt, c’est aussi l’occasion de traverser le Danube. Ce célèbre fleuve sert de frontière entre ce quartier et le reste de la capitale autrichienne. Est-ce que le beau Danube bleu est si chouette que ça ? allons-voir ça 🙂

Tout d’abord il faut savoir que le fleuve qu’on traverse à cet endroit s’appelle le « Canal du Danube » mais ce n’est pas vraiment un canal 🙂 C’est bien le lit originel du fleuve au moyen age. Mais, au fil des siècles et des crues successives, il s’est déplacé plus loin, au niveau du « vrai » Danube actuel. Le Canal du Danube, c’est maintenant un simple bras du fleuve. Il a été aménagé dans les années 1890 pour essayer de contenir les inondations chroniques.

Les rives du fleuve ont été copieusement bombardées pendant la guerre, et il n’y a que des batiments modernes sur les berges. C’est donc loupé pour la visite historique. En revanche, si vous aimez le street art, c’est ici qu’il faut venir. C’est peut être un des seuls endroits à Vienne où vous verrez des tags et graffitis, tellement la ville est clean! Le plus cool, c’est d’enfourcher son vélo et parcourir les quais.

Depuis le pont Friedensbrücke, les 3 km de quai sont presque entièrement recouvert de tags. Un vrai musée à ciel ouvert 🙂

Comme vous le verrez le soir venu, les quais sur le Canal du Danube, c’est le lieu de rendez-vous pour faire la fête, prendre l’apéro et s’amuser avec ses potes. La ville est tellement bourgeoise et « propre » qu’on a l’impression d’être au seul endroit où les gens peuvent se lâcher un peu! Il y a de nombreux bars où se poser, et des clubs. L’un d’eux et très connu : le Flex, installé dans une bouche de métro désaffectée. C’est le cœur de la scène électro viennoise depuis 1995.

Cette charmante petite guinguette bondée, c’est là où j’ai vécu la finale de la coupe du monde 2018, France – Croatie, yeah! Allez les bleus ! 🙂

Et si vous cherchez un lieu un peu plus insolite, poussez jusqu’à Strandbar Herrmann (Herrmannpark, 1030). C’est une véritable plage de sable fin installée sur les bords du Danube! Si vous cherchez un bon spot avec de la bonne musique, pour siroter votre verre face au coucher de soleil et les doigts de pieds dans le sable, ça se passe la-bas 😉
Pour en savoir plus sur les évènements, c’est ici : https://www.strandbarherrmann.at/

Pour continuer à découvrir Vienne :

Vienne – Randonnée dans les vignes

Vous avez envie de sortir un peu de Vienne? Je vous propose une petite balade vraiment sympathique à quelques kilomètres du centre historique 🙂 Les collines qui entourent la ville sont couvertes de vignes, et c’est justement là où je vous emmène! Il faut savoir que dans la métropole de Vienne, il y a plus de 700 hectares de vigne, une cinquantaine de domaines, et une production de 2,4 millions de litres de vin par an! Ca change des quelques malheureux pieds de vignes de Paris à Montmartre haha. Le vin viennois, c’est principalement du vin blanc. Et la spécialité ici depuis des siècles, c’est le « Wiener Gemischter Satz ». En gros, sur les parcelles de vignes, on cultive jusqu’à 20 cépages différents, et ils sont ensuite pressés et vinifiés ensemble. Le but est d’avoir un vin constant et minimiser les risques d’une mauvaise récolte.

Il y a de nombreux chemins de randonnées dans les collines, et vous pouvez avoir plus de détails ici. Je vous propose d’user vos chaussures et d’affuter vos papilles, en suivant une variante du circuit Stadtwanderweg 1 – Kahlenberg. Une petite dizaine de kilomètres vous attendent, et rassurez vous, il y a plusieurs endroits pour se poser, profiter du paysage, et bien sur pour déguster du vin 😉

Pour commencer, il faut prendre le tramway D, et aller jusqu’à son terminus au nord de Vienne, à l’arrêt « Nußdorf, Beethovengang ».

Ensuite, c’est simple, il n’y a plus qu’a suivre le panneau
Stadtwanderweg 1. Le début de la ballade se déroule le long d’un petit ruisseau dans ce charmant village viennois.

Juste après le cimetière, les premières vignes apparaissent, voilà, on est dans la nature, dans des grands espaces, et ça fait du bien 🙂

Certains pieds de vigne sont même sponsorisés par les plus grandes célébrités de la planète, ça rigole pas ! 😉

Quand le chemin rentre dans la forêt , vous avez le choix. Soit vous voulez raccourcir la marche et vous prenez le chemin qui monte sur votre droite. Soit vous avez envie de vous balader et de profiter de cette belle forêt, alors vous continuez votre route le long du ruisseau 🙂 Même l’arbre avec la marque jaune du sentier semble être partagé entre ces deux choix, ou alors c’est qu’il à trop bu 😉

Pour info, si vous prenez le « raccourci » vous louperez un site insolite qui se cache dans la forêt! C’est une maison d’artiste, isolée et perdue au milieu des bois. On peut la voir de l’autre côté du ruisseau.

C’est super coloré, ça a l’air trop cool, mais malheureusement je n’ai pas trouvé plus d’infos sur ce lieu. Si ça vous parle, je suis preneur 🙂

Ensuite, on continue de profiter de cette belle nature 🙂

Après une bonne montée, le chemin sort enfin de la forêt et on se retrouve face à une route. Il faut la traverser, et continuer de grimper la colline en suivant le sentier sur la gauche de la route. Un peu plus loin, il faut prendre la passerelle qui enjambe la route et retourner dans les bois.

Vous arrivez ensuite au pied de la Stephaniewarte. C’est une tour de guet construite en 1887 au sommet de la colline que vous venez de gravir, le
Kahlenberg (484m de haut). La tour fait 22m de haut et servait à surveiller le trafic sur le chemin de fer à crémaillère. Mais de quoi on parle, il est où ce chemin de fer ? on ne voit rien! Et bien en 1873, en vue de l’Exposition Universelle, la ville de Vienne décide de construire un chemin de fer à crémaillère (comme en Suisse), et qui servira d’attraction pour emmener les visiteurs au sommet de la colline. Le petit train fonctionnera tranquillement jusqu’en 1914. Après la guerre, le charbon se fait rare, des vols de traverse de rails ont lieu, et le dernier voyage du train a lieu en 1921. Depuis, l’itinéraire suivi par le petit train a été remplacé par la route que vous venez de longer.

Maintenant, il ne reste que cette tour … et ses toilettes publiques historiques ! 🙂 La dame pipi qui gère l’entrée vous tiendra à l’œil, attention !! 😉

Un peu plus loin il y a un grand banc en pierre semi circulaire, en hommage à la Kaiserin Elisabeth … qui est plus connue sous le nom de Sissi 🙂

Le chemin sort de la forêt et un monument commémoratif vous accueille. C’est ici, en 1683, qu’est arrivée l’armée de secours qui a permis de libérer la ville de Vienne qui était assiégée par les Turcs. Cette bataille où 200.000 hommes s’affrontent marquera la fin de la politique d’expansion des armées ottomanes.

Si l’histoire ne vous passionne pas trop, vous pouvez simplement traverser la place, et slalomer entre les touristes. Car hélas, oui, il y a un grand parking rempli de voitures et d’autobus. Tous viennent s’agglutiner sur la terrasse d’un restaurant ultra bondé.

Il faut bien avouer que la vue sur Vienne est formidable! 🙂

Comme il y a vraiment beaucoup trop de monde ici, je vous propose d’aller un peu plus loin pour faire une véritable halte. Ça se passe à Josefinenhütte. C’est un restaurant très bien situé en lisière de forêt, avec des grandes terrasses dehors. L’ambiance y est très agréable et reposante 🙂 (le site web ).

Attention, je vous conseille de ne pas manger ici (même si c’est surement très bon), mais plutôt de vous rafraichir avec un petit verre (ou deux), avant de rejoindre le lieu où vous pourrez vraiment vous rassasier 🙂

Pour ça il faut traverser le terrain d’accrobranche (juste à côté du restaurant) et reprendre le sentier à travers la forêt. Au premier croisement, prendre à droite.

Quand vous sortez de la forêt, il faut prendre à gauche sur la petite route en direction de Heuriger Hirt.

Un Heuriger, c’est un lieu incontournable de votre séjour viennois. C’est le nom de l’endroit tenu par des vignerons et qui permet de gouter les vins locaux tout en dégustant des spécialités. Il y a de nombreux Heuriger. J’ai beaucoup aimé celui là. Ne serait-ce que pour la vue déjà. Ensuite le buffet était plutôt bien garni, et c’était très bon et vraiment pas cher. Le service peut paraitre un peu rude, mais en fait très sympathique dès qu’on sort en sourire. On y a passé un très bon moment, et je recommande vraiment 🙂

Heuriger Hirt (Eisernenhandgasse 165) : Leur site web

Une fois que vous avez fini de cuver … ou de faire la sieste sur les transats, il est temps de reprendre le chemin. C’est tout de suite plus facile, ça descend ! (et avec un peu de vin dans le sang, la fatigue, on l’oublie vite 🙂 )

La route vous conduit au charmant petit village de Kahlenbergerdorf (avec sa jolie église).

Je vous conseille ensuite de passer sous le pont ….

Et ainsi rejoindre les berges du Danube. Ensuite, il suffit de longer tranquillement ce grand fleuve et passer à côté de nombreuses guinguettes animées 🙂

On arrive enfin au niveau des écluses de Nussdorf qui servent à réguler le débit du canal du Danube qui va vers le centre de la ville.

C’est ici que cette longue ballade s’achève. Il faut prendre le petit tunnel et rejoindre la gare Wien Nussdorf Bahnhof. Et de là, hop un petit tour de train pour rejoindre le centre ville (ou reprendre le tramway D si vous n’êtes pas trop pressé).

Pour continuer à découvrir Vienne :

Vienne – Palais du Belvédère

Parmi les nombreux palais à visiter à Vienne, je vous emmène faire un tour au Palais du Belvédère. Il n’est pas aussi imposant que le Château de Schönbrunn mais il mérite tout de même une visite. Allons voir ça, hop en route!

Le palais de style baroque est construit de 1714 à 1723 pour le Prince Eugène (pour rappel, le Prince Eugène, c’est Eugène de Savoie, que le roi Louis XIV n’a pas voulu écouter, et qui est allé se mettre au service de l’Autriche pour combattre les turcs. Il deviendra ensuite le plus grand général de son temps. C’est un peu Napoléon avant l’heure. Bref, c’est Eugène quoi). Comme son nom l’indique c’est un belvédère. Il y a donc une partie surélevée, le Belvédère Supérieur (plutôt destiné aux réceptions et à la fête), puis le parc façon jardin à la française, et ensuite le Belvédère Inférieur (destiné à l’habitation). Eugène n’en profitera pas longtemps, il meurt en 1736. Le palais est alors acheté par les Hasbourg. Les jardins sont ouverts au public en 1894, et le palais est transformé en musée.

Je vous conseille de commencer la visite par la partie haute, le Belvédère Supérieur. Comme ça, il n’y a plus qu’à descendre ensuite 🙂
Prix des billets, horaires : Plus d’infos sur le site officiel.

La première salle qu’on visite sur la droite, c’est la Salle Carlone, du nom du peintre italien qui a peint une grande fresque au plafond. Il y a de nombreuses peintures en trompe l’œil sur les murs, mais au final les visiteurs passent totalement à côté, car c’est ici qu’on installe régulièrement une œuvre d’art contemporaine qui peut poser débat. Et en l’occurrence, celle qui était là lors de notre passage … euh … comment dire … 😛

Je vous laisse juge hein … l’art tout ça tout ça …

La plus grande pièce du palais, c’est la Salle des marbres.

Un musée réserve toujours son lot de surprises 🙂 Et je dois dire que c’est deux tableaux font partie de mon « best of du pire » 😉

Heureusement, il y a plein plein de belles choses à voir!

Ici un tableau de Léopold Carl Muller, surnommé « Muller l’égyptien ». C’est le plus important peintre orientaliste autrichien.

« Marché au Caire » (Léopold Carl Muller)

J’ai aussi adoré ce tableau de Eybl. C’est un des maître autrichiens des portraits miniatures. Et sur ce tableau, tout est tellement fin, c’est assez bluffant, on distingue presque chaque cheveux. Très beau 🙂 Membre permanent de l’académie des arts de Vienne, il décède au Belvédère en 1880 dans son appartement de service.

« Jeune fille lisant » (1850 – Franz Eybl)
« Werke » (Franz Lerch)

Il y a aussi une collection des œuvres de Gustav Klimt. Si vous voulez en voir d’avantage, je vous conseille d’aller au MuseumsQuartier. Le plus célèbre des tableaux de Klimt est au Belvédère, c’est le Baiser. Ce tableau est un des symboles de l’art nouveau, c’est un hymne à l’amour et le point d’orgue de sa période dorée. On suppose que le tableau représente Klimt et sa compagne Emilie Flöge.

« Le Baiser » (1908 – Gustav Klimt)

Ici, c’est un peu comme au Louvre avec Mona Lisa, il y a la foule! … tout le monde se presse devant, tout le monde veut sa photo en faisant un baiser devant le baiser, tout le monde sort sa perche à selfie. Bref c’est un moment qui peut vite devenir assez désagréable haha

On trouve aussi la version de Klimt du célèbre épisode biblique de Judith décapitant Holofrene. Il change radicalement de ce qu’on peut voir d’habitude. D’ailleurs on voit à peine la tête tranchée du général. Ici Judith est voluptueuse et perverse à la fois, sexy et séductrice. Le modèle serait une amie du peintre, Adele Bloch-Bauer.

« Judith et Holofernes » (1901 – Gustav Klimt)

On trouve plein d’autres grands artistes, voici une rapide sélection.

« The Artist’s family » (1928 – Anton Kolig)
Claude Monet

Sur le tableau suivant, à gauche, on voit Sissi, si si! oui à gauche c’est bien Sissi. Officiellement c’est « le portrait de l’impératrice Élisabeth » par Anton Romako. Le tableau n’est pas apprécié à l’époque en 1883, car il montre le côté excentrique et s’éloigne de la beauté classique. En face, c’est notre célèbre Napoléon franchissant le col du grand St Bernard (Jacques-Louis David, 1801).

Dans une salle, il y a une belle collection des figures grimaçantes du sculpteur autrichien Franz Xaver Messerschmidt. Il sculptait les têtes de l’aristocratie mais après sa mort, on découvre dans son atelier 69 têtes, dont il n’avait parlé à presque personne. Aussi appelées « têtes de caractères », on ne sait pas grand chose sur leurs origines et leurs modèles. Mais elles tranchent carrément avec le classicisme habituel. On se marre bien en prenant les mêmes poses à côté 😉

Les grands jardins du Palais du Belvédère sont à la française. Personnellement, je n’aime pas, c’est grand et interminable, bonne marche à vous !

On arrive ensuite au Belvédère Intérieur et à l’Orangerie.

J’avoue que la visite du Belvédère inférieur et de l’Orangerie a été un peu abrégée, mal aux pieds à force de faire du sur place 🙂

Un autre célèbre tableau de Gustav Klimt, le tournesol. Il était dans une collection privée et a été offert au Belvédère en 2010 seulement.

« Tournesol » (1907 – Gustav Klimt)

Il y a aussi des peintre tchèques exposés.

« Milenci » (Jan Zrzavy)

Pour la petite anecdote, Josef Capek qui a peint le tableau ci-dessous, c’est aussi un écrivain et poète. C’est lui qui invente le mot « robot » en 1920 pour une pièce de théâtre.

Josef Capek
« Der Letzte Mensch » (Anton Hanak)

Le tableau suivant est considéré comme la plus importante représentation du style expressionnisme en Croatie. C’est un auto portrait du peintre Vilko Gecan lisant le journal expressionniste « Der Sturm ».

« Cinik » (1921 – Vilko Gecan)

Quelques coups de cœur avec les tableaux suivants du peintre polonais Franz Sedlacek.

Franz Sedlacek

Franz Sedlacek

Belvédère 21

Vous entendrez probablement parler du Belvédère 21 (Arsenalstraße 1). C’est un bâtiment (moche) construit en 1958 comme pavillon de l’Autriche pour l’exposition universelle. Depuis il sert de musée d’art contemporain.

L’art contemporain, comme souvent … ça peut vite devenir très austère, et on voit que le succès n’est pas franchement au rendez vous au niveau du public. Au moins, vous serez tranquilles dans le musée !

Mais est-ce que vous avez réellement envie de voir ça ? Posez vous bien la question avant de faire le détour jusqu’ici ! 😀

Comme vous le voyez, au Belvédère 21, c’est la grosse ambiance ! A mon avis, à moins d’être particulièrement amateur d’art contemporain, on peut faire l’impasse sur cette visite sans trop de regrets 😉

En revanche, à l’extérieur du musée, il y a le parc Schweizer Garten avec plein de sculptures modernes, mais cette fois, il y a de la nature autour et c’est de suite plus sympa. Mais si! Allez y faire un tour 🙂

Avant de quitter le quartier je vous propose une petite découverte insolite …

Il faut aller à l’Hotel Daniel (Landstraßer Gürtel 5). Et sur le toit, non vous ne rêvez pas, il y a un voilier fondu ! C’est une œuvre de l’artiste autrichien Erwin Wurm, et le bateau s’est échoué ici en 2010 😉

Pour continuer à découvrir Vienne :

Vienne – MuseumsQuartier

Le MuseumsQuartier de Vienne, aussi appelé MQ, c’est un endroit où il faut absolument aller. Tout commence en 1713 quand l’empereur Charles VI ordonne la construction de grandes écuries impériales à proximité du château des Habsbourg. En 1725, plus de 600 chevaux sont dans les écuries, derrière la plus longue façade baroque de Vienne. Après la chute des Habsbourg en 1918, le site est utilisé pour accueillir la grande foire commerciale autrichienne Wiener Messe. Dans les années 1980, l’idée germe d’en faire un centre culturel. Trois musées sont rajoutés et le MuseumsQuartier est né. C’est un des plus grands centres culturels du monde.

L’entrée dans l’enceinte du MQ est gratuite et libre. C’est un lieu de culture, de rencontres et de vie. Des cafés et restaurant et boutiques culturels sont là aussi. Plus d’infos sur les expo et la programmations, sur le site officiel.

Musée Léopold

Le musée Léopold se base principalement sur la collection de Rudolf Leopold. Cet ophtalmologue autrichien a commencé à acheter des œuvres dans les 1950 et en particulier celles d’Egon Schiele, dont il est devenu un des spécialistes. Sa collection est rachetée par la ville de Vienne, et se trouve maintenant dans le musée portant son nom.

On commence donc avec Egon Schiele. Un peintre que j’aime beaucoup. Rapide topo : son père travaille dans les chemins de fer, devient fou et meurt alors qu’Egon a 15 ans. Passionné de dessin et peinture, il rentre à l’académie des beaux arts de Vienne. A 17 ans, il fait connaissance de Gustav Klimt qui est âgé de 45 ans. Klimt devient son maitre spirituel et l’admiration est réciproque entre les deux artistes. Trois ans plus tard, Egon claque la porte des beaux arts avec d’autres étudiants qui ne supportent plus l’enseignement académique. Ils forment ensemble le Neukunstgruppe (Groupe pour le nouvel art) en 1909, et organisent des expositions. Klimt lui donnera un coup de pouce en lui présentant des modèles, mécènes, et en lui achetant des dessins.

Son style est très sombre, glauque, à la limite du morbide. Les doigts sont toujours cadavériques et décharnés. Son œuvre est aussi caractérisée par de l’érotisme à la limite de la pornographie.

En 1911 il rencontre Wally Neuzil. C’est alors la muse de Gustav Klimt. Elle devient son modèle et sa compagne. Ensemble, ils s’installent dans une ville de bohème qui les invite pour créer des œuvres. Quelques mois plus tard ils sont expulsés : vie dissolue, mœurs douteuses, beaucoup de jeunes jeunes femmes comme modèles …

« Portrait de Wally Neuzil  » (1912 – Egon Schiele)

Le couple s’installe alors à Vienne et l’accueil n’est pas très chaleureux non plus … les nombreux dessins érotiques et les soupçons de détournement de mineurs le mènent devant le tribunal. Il est finalement condamné pour exposition de documents pornographiques à des mineurs (mais innocenté pour l’accusation de détournement de mineurs). Il fait 24 jours de prison.

« Arbre d’automne dans le vent » (1912 – Egon Schiele)

« Les ermites » (1912 – Egon Schiele)

Egon quitte ensuite Wally pour se marier avec Edit Harms en 1915, issue d’une famille bourgeoise. Il cherche à se ranger un peu … mais rapidement il demandera à Adèle, la sœur de sa femme, de poser pour lui. Et leur relation ira un peu plus loin que ça…

« Maison avec toiture » (1915 – Egon Schiele)
« Mère avec deux enfants » (1915 – Egon Schiele)

Pendant la guerre, il est stationné à Vienne comme soldat de garde, et pourra continuer de peindre. En 1918, alors que sa femme est enceinte, l’épidémie de grippe espagnole ravage l’Europe. Sa femme est emportée par la maladie, et Egon meurt trois jours plus tard, il a 28 ans …

On passe maintenant à Gustav Klimt. C’est la star de la peinture autrichienne. Il né en 1862 dans la banlieue de Vienne dans une famille nombreuse. A 14 ans il rentre à l’école des Arts Décoratifs de Vienne et sera rejoint plus tard par son frère. Ensemble ils créent un atelier de décoration en 1880. Ils réalisent entre autre le plafond du grand escalier du Burgtheatrer et du Kunshistorisches Museum. Il est reconnu pour son travail, mais ce n’est pas du tout ce qu’il a vraiment envie de peindre …

« Portrait de Marie Breunig » (1894 – Gustav Klimt)

Ses peintures sont encore classiques, mais le changement a déjà commencé. En 1895, lors d’une exposition à Vienne, il découvre les œuvres de Liebermann, de Felicien Rops, mais aussi de Klinger, Bocklin et Rodin. L’Art Nouveau commence à faire parler en France. En 1897, avec dix neuf autres artistes, il participe à l’Union des Artistes Figuratifs, c’est ce qu’on appelle la Sécession. Ils veulent ensemble changer la vie artistique de l’époque et s’éloigner de l’art académique

On lui commande de peindre les plafonds du hall d’accueil de l’Université de Vienne. Les premières toiles qu’il expose « La philosophie », suivi de « La médecine » et « La jurisprudence », déchainent les critiques. On s’interroge sur sa santé mentale, et ses peintures sont jugées trop érotiques. Bref, ça réveille les gens! Sa commande est annulée (à la demande des députés vers le ministre de l’éducation), mais malgré la critique il continue sur cette voie. (La philosophie sera détruite par les nazis en 1945).

En 1902-1903, c’est le « cycle d’or ». Il utilise de la peinture dorée dans toutes ses œuvres. Le baiser (1906) est son tableau le plus célèbre, on peut le voir au musée du Belvédère. En 1908, il quitte la Sécession, qui n’évolue plus selon lui. En 1910, les mentalités ont un peu évoluées dans le pays et il retrouve le succès du grand public viennois et la reconnaissance des autorités du pays.

« La mort et la vie » (1910 – Gustav Klimt)
« La mariée » (1918 – Gustav Klimt)

Il meurt en 1918 d’une hémorragie cérébrale, à l’âge de 55 ans.

Le MUMOK Vienne

Derrière ce nom barbare de MUMOK se cache le MUseum MOderner Kunst Ludwig Wien (ouf!). Le MUMOK est inauguré en 1962, mais c’est seulement en 2001 qu’il s’installe dans l’enceinte du MuseumsQuartier, à l’intérieur d’un bâtiment cubique en roche volcanique. C’est de l’art contemporain … aie aie … Est-ce que ça vaut la visite ? on va voir ça ensemble 😉
Infos pratiques, horaires, tarifs : sur le site officiel.

Malgré les craintes qu’on pourrait avoir dès qu’on pénètre dans un musée d’art contemporain … car bon, une banane scotchée sur un mur ou un point noir sur un fond blanc … est-ce que ça mérite vraiment de payer un billet d’entrée ? et bien il n’y a pas trop ce genre de choses au MUMOK, et c’est plutôt des grands « classiques » de la peinture moderne. Du lourd !

Jean-Michel Basquiat

Yves Klein et l’utilisation de son fameux International Klein Blue, son produit bleu (pigment + liant) breveté. J’étais assez agréablement surpris de voir un de ses portraits moulages 🙂

Andy Warhol

Marc Chagall

René Magritte

Lucio Fontana, et ses « fameux » monochromes lacérés …

Georg Baselitz

Emil Nolde. Je ne connaissais pas du tout. Et j’aime beaucoup! Bon après, j’ai découvert que c’était un antisémite notoire et qu’il était nazi à fond! … Est-ce qu’on peut différencier l’homme de l’œuvre ? le débat reste ouvert …

Pour résumer, le MuseumsQuartier, c’est vraiment agréable, c’est beau, on s’y sent bien, et il y a des belles choses à voir. Viendez les gens ! 🙂

Pour continuer à découvrir Vienne :

Milan

Vous ne savez pas quoi faire ce week-end et vous vous tâtez ? Ne tâtez plus et partez faire un tour à Milan! Oui en Italie pour un week-end on a tendance à penser d’abord à Rome et Florence, et c’est très beau aussi. Pourtant Milan a aussi des très belles choses à vous faire découvrir, et on va voir ça ensemble. C’est parti, hop en route!

Pour votre arrivée, privilégiez l’aéroport de Milan-Linate, c’est le plus proche de la ville, à 8km. L’aéroport principale, c’est celui de Malpensa, et qui est bien loin (45km!). Pour rejoindre la ville, c’est simple, c’est le bus 73 (ou X73) avec un ticket classique 1.50 Eur. Sinon vous pouvez tenter les bus privés (5 Eur).

Et ensuite, il y a quoi à voir pendant un grand week-end à Milan ? Pas de panique ! Tout d’abord on commence par visiter le Duomo, c’est LE monument de la ville. Incontournable.

Et on peut même faire une balade sur le toit ! 🙂

On prolonge la visite en allant explorer le Muséo del Duomo et ses nombreuses œuvres d’art.

italie muse museum duomo statue statues

Ensuite, on part à la découverte du centre historique de Milan. De la Piazza del Duomo, en passant par la célèbre Galerie Victore Emmanuel II, jusqu’au quartier Navigli et ses bars cools pour prendre l’aperitivo.

Il faut aussi visiter le Château des Sforza à l’ouest de la ville, ainsi que le grand parc Sempione.

Je vous propose aussi une balade dans le nord de Milan, de son quartier ultra moderne, en passant par la gare monumentale, les grands parcs, et même flamants roses ! 🙂

La ville de Milan possède aussi un grand cimetière ! Il est même plus que grand : c’est le Cimetière Monumental de Milan. Et ça vaut vraiment le coup d’y aller

Une petite visite culturelle au musée del Novecento est aussi à recommander!

Il y a plein de chouettes choses à voir et à vitre, allez c’est parti, qu’est-ce que vous attendez ? Hop en route ! 🙂

Séjour réalisé en avril 2018

Milan – Centre

La balade dans le centre de Milan commence sans surprise par la Piazza del Duomo. C’est le véritable cœur de la ville. En 1859 alors que les travaux de la gigantesque cathédrale du Duomo sont « presque » terminés (après 5 siècles!), la ville décide que ce serait tout de même sympa d’avoir une grande place devant pour mettre tout ça en valeur. C’est l’architecte italien Giuseppe Mengoni qui remporte le concours. Les travaux commencent en 1862 et tout un quartier de la ville est rasé. Après 20 années de chantier, la place est terminée. Elle fait 17.000m² de superficie.

En 1896, une imposante statue est rajoutée. C’est Victor Emmanuel II à cheval. C’est le premier roi d’une Italie unifiée en 1861. C’est une grande statue pour un grand roi … mais petit en taille, il mesurait 1.58m.

La place est toujours pleinnnnne de monde! Sauf peut être quand il pleut …

Tout le monde est ici pour la majestueuse cathédrale du Duomo qui se tient à l’Est de la place. Pour en découvrir plus sur cette réalisation incroyable, c’est ici.

italie milan duomo statue cathedrale architecture

Au sud de la place, on trouve le Muséo del Novecento et le Palais Royal de Milan – Musée du Duomo. Ils sont évidemment à visiter ! 🙂

Sur le côté nord de la place, se trouve la Gallerie Vittorio Emanuele II. C’est aussi une réalisation de l’architecte Mengoni. Sa construction s’étale de 1867 à 1878, avec l’achèvement de l’arc de triomphe donnant sur la piazza. La galerie est inaugurée par le roi le 1er janvier 1878.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la pierre n’a pas été utilisée pour sa construction. C’est une structure métallique recouverte de ciment moulé. Malheureusement, l’architecte Mengoni ne verra jamais le fruit de son travail. Il meurt en 1877 en tombant depuis un échafaudage de la galerie.

La galerie comporte deux passages. Le principal fait 196 mètres de long et l’autre 105 mètres. On trouve ici les boutiques de luxe les plus chics de la ville. Il y a un code couleur obligatoire pour les devantures des boutiques à l’intérieur : fond noir et lettres dorées. Même le restaurant McDonalds installé en 2012 a du respecter la règle et changer ses couleurs.

Au croisement des deux passages, c’est l’Ottagono. Sur les murs sont peint des allégories représentant l’Afrique, l’Asie, l’Amérique et l’Europe. Au dessus se trouve une énorme coupole en verre. Si la coupole et les verrières sont si belles, c’est car elles ont été totalement rénovées en 2015 pour l’exposition universelle de Milan. Et déjà en 1943, après les bombardement qu’avait subi la ville, les verrières avait été refaites.

Au milieu de la foule qui se presse à l’intérieur vous verrez un petit attroupement, et des personnes faisant la toupie sur le talon. Est-ce une étrange danse folklorique milanaise ? 🙂 En fait non. Une vieille coutume affirme que si on pose son talon sur les testicules du taureaux en mosaïques, et qu’on fait trois tours sur soi-même, ça porte chance!

L’origine de cette coutume est incertaine .. rivalité et moquerie envers la ville de Turin (la rivale) et son emblème le taureau ? les milanaise qui veulent se venger de leurs époux? Mystère. En tout cas, le sol est enfoncé à cet endroit, et le taureau doit les avoir sacrément en bouillie ! 😀

La grande gallerie débouche sur la Piazza della Scala. Au centre il y a une grande statue de Léonard de Vinci. Le grand génie a vécut près d’une dizaine d’années à Milan au service des Sforza. Cette statue date de 1872.

Comme vous l’avez noté, cette place s’appelle la Piazza della Scala. La Scala de Milan, ça vous dit quelque chose ? Normalement oui. C’est une salle d’opéra de renommée internationale. La Scala date de 1778. Il a été construit en 2 ans, suite à l’incendie du Théatre Ducal. Les plus grands chanteurs et compositeurs se sont produits ici (Verdi, Toscanini, Maria Callas, etc). Et donc on cherche ce bâtiment incroyable mondialement connu … et …. et bien c’est ce truc un peu anonyme 😐

Pour la visite du musée de la Scala et pour voir les représentations, plus d’infos sur le site officiel.

Si vous avez un petit creux dans le quartier, vous pouvez des panzerotti. C’est une sorte pâte à pizza frite en beignet, fourrée de mozzarella, tomates, etc… Les meilleurs de la ville sont chez Panzerotti Luini (Via Santa Radegonda, 16 – http://www.luini.it/ ). C’est une spécialité des Pouilles, mais la famille Luini a réussi à la faire apprécier des milanais depuis 1949. On ne s’y trompe pas, il y a toujours la queue devant! Le service est rapide, et c’est bon 🙂

Et si vous avez encore faim, juste à côté il y a la pizzeria Spontini (Via Santa Radegonda, 11 – http://www.pizzeriaspontini.it/pizzeria/milano-duomo ), et elle est fameuse 😉

Maintenant, direction la Piazza Cordusio à 200m de là. Cette place de forme elliptique a été réalisée entre 1889 et 1901. A l’époque où Milan est la capitale de l’Italie unifiée, des grands travaux sont réalisés ici pour en faire le centre administratif et financier de la ville. Elle donne notamment sur la grande et large avenue Via Dante achevée en 1890 et qui mène doit sur le château des Sforza.

Sur la place on retrouve métro, bus et tram sur cette place … et une véritable toile d’araignée avec tous les câbles des lignes de tram qui s’entrecroisent 🙂

Je vous conseille de marcher un petit peu plus loin, jusqu’à la Piazza Affari. C’est ici que se trouve la Bourse de Milan, qui est la principale place boursière d’Italie. Cette place, ainsi que le grand bâtiment de la bourse avec sa haute façade de 36m de haut, datent de l’ère fasciste dans les années 1930.

Et au centre de la place, il y a un gros doigt d’honneur de 11m de haut dressé faisant FUCK à la bourse! 🙂 Cette statue s’appelle LOVE (Libertà, Odio, Vendetta, Eternità). Elle date de 2010 et c’est une œuvre de Maurizio Cattelan. A l’origine elle ne devait rester que quelques semaines en place, mais la ville a décidé de la garder. La statue a plusieurs significations : le fuck face à la bourse suite à la crise boursière de 2008 en Italie, et la main dressée pour la salut fasciste mais à qui on a coupé les doigts.

Via Porlezza

En revenant vers le sud de la Piazza del Duomo, vous verrez probablement cette grande statue sur la Piazza Diaz. C’est le symbole de la flamme des Carabinieri, la force de police italienne.

Il faut ensuite se diriger vers la Piazza Velasca (métro Missori). Ici se trouve l’immeuble le plus moche du monde! C’est la Torre Velasca. Quand on est sur le toit du Duomo, il surgit telle une énorme verrue sur la ville, et on a du mal à croire qu’il y a eu un permis de construction un jour pour un truc pareil!

Il est construit entre 1956 et 1958 dans une zone détruite par les bombardements de 1943. Ce grand bâtiment de 26 étages et 106m de haut fait partie du mouvement néo-liberty italien, qui s’apparente au style brutaliste, mais qu’on peut résumer par le style architectural « hideux ».

En remontant la Via Verziere vers le nord, je vous conseille de vous arrêter la Piazza Santo Stefano. Ici, il faut visiter l’Église San Bernardino alle Ossa. Malheureusement pour nous, elle était fermée quand nous y sommes allé … Elle est connue pour son côté macabre … je vous explique :

En 1145 un hôpital et un cimetière sont construits sur la place. Très rapidement, le cimetière de l’église est rempli et une salle est construite pour y rassembler les os. Et petit à petit l’ossuaire a fait partie intégrante de l’église et les murs sont décorés d’ossements humains!

L’église est ouverte en semaine jusqu’à 16h et jusqu’à midi le week-end.

A présent vous pouvez descendre la Via Festa del Perdono. Vous longez un immense bâtiment en briques. C’est l’Université de Milan (Università degli Studi di Milano, aussi appelée UNIMI)

A savoir, il y a une entrée discrète sur l’avenue Via Francesco Sforza au numéro 32 qui permet de visiter les cryptes de l’église Beata Vergine Annunciata nell’Ospedale Maggiore.

Mais l’heure tourne, il va être temps de prendre l’apéro, et l’apéro à Milan, c’est sacré. Ils ont d’ailleurs inventé un super truc, ça s’appelle l’aperitivo. C’est un peu différent de l’happy hour. En gros pour un prix entre 8 et 12 euros, vous avez un grand verre de vin, et un accès un buffet bien rempli où on peut grignoter tout ce qu’on veut ! le paradis ! 🙂

Et en gros les meilleurs endroits pour prendre les aperitivo, c’est au sud de la ville. Il faut dépasser la Porte de Ticinese qui est une des anciennes portes médiévales de Milan. Après c’est le quartier Navigli.

Navigli

Le quartier Navigli, c’est le quartier « cool » de Milan. C’est un quartier où on vient faire la fête, prendre l’apéritivo, et aller dans des restaurants sympas avec ses potes. En fin de journée, ça donne l’impression que tout le monde se donne rendez-vous ici.

Je ne vous donnerais pas la liste des meilleurs bars pour Aperitivo, il y en a tellement ! Mais je vous donne quelques petites adresses sympas :

  • Al Pont de Ferr (Ripa di Porta Ticinese, 55 – http://pontdeferr.it/fr/) : c’est un excellent restaurant, limite gastronomique. Si vous avez un peu de budget vous ne serez vraiment pas déçus ! Testé et approuvé, miam 🙂
  • Backdoor 43 (Ripa di Porta Ticinese, 43 – Page Facebook) : C’est le plus petit bar du monde ! 🙂 4 places maximum, et réservation en ligne pour avoir le barman à sa disposition pendant 90 minutes.
  • BQ (Alzaia Naviglio Grande 44) : un petit bar avec plein de bonnes bières pressions artisanales trop cool ! (mais on m’informe dans l’oreillette que ce bar serait maintenant fermé! à vérifier … snif)

Les Navigli, c’est un système de canaux et voies navigables construits à partir du XIIe siècle (Leonard de Vinci a d’ailleurs donné un coup de main au 15e siècle avec un système de barrages). Ces canaux permettent de relier Milan au fleuve du Po et au lac Majeur. C’est de cette manière qu’on a pu acheminer par barges les quantités astronomiques de marbre pour le Duomo.

La suite de votre séjour à Milan c’est ici :
Le Duomo
Le musée du Duomo
Le musée del Novecento
Le nord de Milan
Le cimetière monumental
Le château des Sforza et le grand parc Sempione

Milan – Ouest

Une balade à l’ouest de Milan vous amène directement à la station de métro Cairoli. Ici vous vous retrouvez devant une imposante façade …

Château des Sforza

C’est le Château des Sforza. A l’origine se dressait ici le château des Visconti, une dynastie qui a régné sur Milan pendant deux siècles. En 1447 c’est la fin de cette famille, et une nouvelle famille prend le pouvoir à Milan, les Sforza. Ils décident de tout raser, et sur les ruines des Visconti ils construisent leur forteresse.

Leur règne sera de courte durée, en 1535 Milan passe sous domination espagnole. Le château sera beaucoup transformé à ce moment là, puis Napoléon fera abattre une partie, et plus tard quand il servira de caserne pour les troupes autrichiennes, il sera changé à nouveau. A la fin du XIXe siècle, la ville de Milan envisage sérieusement de raser complètement ce qu’il reste du château pour en faire un quartier résidentiel. Mais finalement il sera sauvé par Luca Beltrami, un grand architecte historien italien qui lancera un grand chantier de restauration. Il est officiellement ouvert en tant que musée en 1905.

Pendant la 2nde Guerre Mondiale le château est à nouveau endommagé, et il sera à nouveau restauré pour avoir son allure actuelle. La grande fontaine a été rajoutée après les travaux pour la construction du métro dans les années 1960.

Le château a la forme d’un grand quadrilatère, coupé en deux par un grand fossé. Sur la partie ville, il y a un grand champ de manœuvres collé aux casernes. Sur la partie « campagne », c’est la cour ducale, la Rochetta, la forteresse à l’intérieur de la forteresse, où demeurait le duc

On retrouve un peu partout ce symbole. C’est la Razza, le soleil ardent des Visconti, repris par les Sforza pour marquer leur filiation.

Le château comptent plusieurs musées : le musée d’art ancien, la pinacothèque, le musée égyptien, le musée de la préhistoire, le musée des arts décoratifs, le musée des instruments de musique et le musée du meuble. Autant vous dire que vous aurez des choses à voir ! Et en plus, il y a aussi des galeries pour des expositions artistiques temporaires.

L’entrée du chateau est gratuite. L’entrée des musées est payante : 10 Eur.

Voici une petite compilation de ce que vous pouvez voir, du best of, du pire of … allez savoir 😉

Parco Sempione

Juste derrière le Château des Sforza, il y a un grand parc, c’est le Parco Sempione. Ce grand espace vert est ouvert au public en 1893. Sur plus de 47 hectares, c’est un magnifique jardin à l’anglaise, avec des belles pelouses, des beaux arbres, des belles fleurs, des beaux espaces … oui c’est un beau parc 🙂

Si l’univers du design vous intéresse, sur le bord du parc il y a la Fondation Triennale, créée en 1923 pour « promouvoir les arts italiens et le développement de l’architecture ». Je ne l’ai pas visité.

De l’autre côté du parc, si vous avez le temps, vous pouvez aussi visiter l’Arena Civica. C’est un grand stade construit sous Napoléon et inauguré par l’empereur en 1806. Il a une capacité de 30.000 places. On peut aussi aller visiter l’Acquario Civico, construit en 1906 pour l’exposition universelle. L’aquarium compte 36 bassins et plus de cents espèces différentes. Plus d’infos ici : http://www.acquariocivicomilano.eu/cms/

Mais tout naturellement, on se dirige vers l’extrémité du parc, à l’opposé du Château des Sforza, en direction de l’Arco della Pace.

Arco della Pace

C’est un arc de triomphe dont la construction a commencé sous Napoléon en 1806, mais il n’a été achevé qu’en 1838. Une grande partie des matériaux de construction viennent des restes de la grande Église Saint-François-Majeur. Elle est détruite à cette époque pour sa vétusté mais qui était la 2e plus grande église de Milan, juste après le Duomo.

L’Arco della Pace fait 25m de haut. C’est l’empereur François Ier d’Autriche qui reprendra la construction et la réalisation de l’arc. Il est dédié à la réconciliation des grandes puissances lors du congrés de Vienne de 1815.

Derrière l’arc, c’est un grand quartier résidentiel. Mais je vous conseille de vous poser ici pour déjeuner en terrasse sur un des nombreux restaurants autour de la Piazza Sempione. Nous avons testé le BhangraBar (plus d’infos ici : http://bhangrabar.it/ ). Ils ont une très belle formule brunch le dimanche de 15h à 15h avec un énorme buffet à volonté. On a testé, on a validé! 🙂

La suite de votre séjour à Milan c’est ici :

Le centre historique de Milan
Le Duomo
Le musée du Duomo
Le musée del Novecento
Le nord de Milan
Le cimetière monumental

Milan – Nord

Pour commencer cette balade dans le nord de Milan, je vous propose un petit circuit en prenant comme point de départ le Cimetière Monumentale. Si vous ne voyez pas de quoi il s’agit, il faut absolument le visiter, et ça se passe sur cette page 🙂

Dès votre sortie du cimetière, si vous tournez la tête vers la gauche et que vous vous rapprochez des lignes de chemins de fers, vous verrez cette construction qui ne passe pas inaperçue! C’est la Torre Arcobaleno (la tour arc en ciel). A l’origine c’est un vulgaire château d’eau anonyme datant des années 1960. En 1990, c’est la coupe du monde de football en Italie. Alors pour donner un coup de pep’s au quartier, la ville décide de recouvrir le bâtiment de plaques de céramiques de 14 couleurs différentes (des modules Ceramiche de la série SistemC Marazzi précisément, ça rigole pas!).

Mais après la coupe du monde, elle retombe dans l’oubli, et les plaques font de même, elles tombent les unes après les autres. Heureusement en 2015, c’est l’Exposition Universelle à Milan, et un collectif de designer en profitent pour refaire une beauté à la Torre Arcobelano. Elle est pimpante et comme neuve maintenant.
Plus d’infos ici : http://www.torrearcobaleno.it/english/

On longe ensuite les rails, direction la grande station Milano Porta Garibaldi, et on arrive à …

Centro Direzionale di Milano

Dans les années 50-60 la ville décide de créer un quartier d’affaire et d’immeubles de bureau, pour désengorger le centre de Milan. C’est la naissance du quartier Centro Direzionale, au nord de la ville. Les premiers travaux sont un peu anarchiques, les grattes ciels poussent, mais sans réelles infrastructures à côté, comme la tour Galfa et la tour Servizi Tecnici Comunali (qui ne sont pas belles). La tour Pirelli se démarque un peu du lot par son esthétique et par sa taille.

Elle mesure 127.1m de haut. C’était le premier bâtiment de Milan à dépasser le Duomo. En 2002, un petit avion de tourisme s’est écrasé dessus, on pense au suicide du pilote …

Dans les années 2000, un nouveau projet immobilier voit le jour à côté de la gare Porta Garibaldi (métro, rer, train). Le résultat est réussi! Le quartier fait vraiment futuriste. Et la Piazza Gaz Aulenti, avec ses fontaines est vraiment agréables. Il y a même un spectacle d’eau et lumière chaque soir.

En levant le nez, c’est la Unicredit Tower. Avec 231m, c’est le plus haut gratte-ciel d’Italie. Ce gratte ciel réalisé en 2011 est vraiment très esthétique. Très élancé et sobre à la fois, c’est une vraie réussite. Il ne se visite pas (pour l’instant).

En traversant le parc juste derrière, vous pouvez découvrir une autre surprise architecturale, c’est le Bosco Vertical. C’est un complexe architectural de 2 tours de 76m et 110m datant de 2014. Près de 20.000 plantes (arbres, arbustes, vivaces) font parties intégrantes des tours. La végétation représente l’équivalent d’une forêt d’un hectare. C’est le premier projet de ce type dans le monde. Il a permis de vérifier que les oiseaux se sont vite appropriés cet environnement qui est devenu un lieu de nidification apprécié.

Comme vous le voyez ce quartier est assez agréable. En plus de toutes les installations architecturale et designs, il y a beaucoup de terrasses, bars et restaurants. Bonne ambiance 🙂

Petit détail amusant : d’ici vous pourrez voir les Alpes enneigées. J’avais tellement perdu la notion de la géographie en visitant ce quartier, que voir les montagnes si proches, ça m’a vraiment surpris 🙂

Après quelques minutes de marche, on arrive à la Gare Milano Centrale. C’est la 2e plus grande gare d’Italie avec 120 millions de voyageurs par an. Elle est inaugurée en 1931 et devait être une simple gare … mais Mussolini en a décidé autrement, il fallait qu’elle soit un symbole de la puissance du régime fasciste.

On se retrouve donc avec une gare énorme et imposante! 341m de longueur, 66 500m² de surface, avec une voute qui atteint 72m de hauteur !

Sur le parvis de la gare, il y a une grosse pomme blanche (11 tonnes, 8m de haut). Rien à voir avec Apple, c’est la Mela Reintegrata. C’est une œuvre de l’artiste Pistoletto en 2016, qui représente la pomme réintégrée, la bouchée d’Eve remise à sa place, l’humanité qui se réconcilie, tout ça tout ça… bref on y voir ce qu’on veut bien voir 🙂

Pour retourner de la gare vers le centre de Milan, c’est simple, il suffit de suivre la Via Vittor Pisani, un énorme boulevard. Si vous avez faim sur le chemin, il y a une pizzeria réputée :

L’Antica Pizzeria da Michele (Piazza della Repubblica 27. http://www.damichelemilano.it/en/). Elle a ouvert récemment sur l’avenue et tout le monde veut y aller. Da Michele, c’est de la pizza 100% napolitaine, ancestrale (depuis 1870), et avec quelques restaurants dans le monde. Cette pizzeria milanaise est d’ailleurs surnommée la plus belle pizzeria du monde, vous le verrez à la déco. Et la carte, est simple et maitrisée, quelques pizzas seulement. Et ne vous faites pas avoir comme moi, la pizza fritta … C’est une comme une grosse calzone, mais frite dans l’huile! Une « horreur » que je n’ai pas réussi à finir (il y avait au moins 3 kilos de fromage haha). On est parti avec des doggy bags tellement il y avait à manger, et on s’est fait arrêter par plusieurs milanais qui voyaient le nom Da Michele et cherchaient la direction. C’est vous dire la renommée 🙂

Pour digérer votre pizza et vous reposer les jambes, vous pouvez vous poser dans le grand jardin Giardini Pubblici Indro Montanelli, mais je vous conseille d’aller juste un peu plus loin, en direction de la Villa Belgiojoso (ou Villa Bonaparte ou Villa Royale de Milan, ouf!), qui abrite une galerie d’art moderne. Sur le côté, il y a une entrée sur le Jardin de la Villa.

C’est un jardin à l’anglaise très agréable, ambiance familiale et détendu. Un petit oasis de verdure presque sans touristes en plein centre ville 🙂

Et allez, une petite surprise pour vous! 🙂 En sortant du parc, traversez la Corso Venezia et trouvez la Via Cappuccini. Et dans la rue, arrêtez vous devant la grille, au numéro 7. En jetant un œil à travers la grille dans le jardin vous verrez … des flamants roses ! Vous êtes au Palazzo Invernizzi. C’est l’hôtel particulier appartenant à la famille Invernizzi qui a fait fortune en vendant du fromage. Et monsieur Invernizzi aimait voir des oiseaux exotiques depuis son bureau 🙂

Cette petite colonie de flamants roses vit ici depuis plus de 30 ans et c’est une attraction dans le quartier. D’ailleurs vous pouvez flâner dans ce quartier, il est surnommé le quadrilatère du silence. Les habitations ici sont assez luxueuses et dans un style Art Nouveau très sympa 🙂

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Gran Canaria – Jardin botanique

La visite du Jardin Botanique de Gran Canaria est je pense un incontournable. Il est facile d’accès, à 7km au sud de Las Palmas, près de l’université. Il y a un grand parking (uniquement via l’entrée sur la GC-110). L’accès est gratuit. J’ai pourtant eu la chance de visiter des jardins botaniques assez souvent dans mes voyages, et je pensais être un peu déçu par celui-ci  » sans doute trop sec, et pas assez de diversité, et puis si c’est gratuit ça doit être nul ? » … et bien non « franchement trop bien » 🙂
Allez c’est parti, hop en route!
Plus d’infos sur le site officiel : http://www.jardincanario.org/

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Il est parfois simplement appelé le « jardin canarien ». Il est niché au creux du barranco de Guiniguada. Sa création date de 1952,sous l’impulsion du botaniste suédois Eric Sventenius. C’est le plus grand jardin botanique d’Espagne. Il est principalement consacré aux plantes endémiques des Canaries, du Cap Vert, de Madère et des Açores.

En arrivant depuis les hauteurs, il faut descendre dans le ravin en utilisant des escaliers pas toujours très bien entretenus et assez étroits par endroits. Il y a partout des panneaux prévenant du danger. Soyez juste un peu vigilants et ça devrait bien se passer 🙂

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Dans les centaines de plantes qu’on peut croiser, il y a entre autres (je ne suis pas un spécialiste) : le millepertuis des Canaries, l’Euphorbia aphylla, l’Euphorbia balsamifera, …

On peut retrouver un peu d’ombre bienvenue près des bassins et du centre d’exposition. Il y a plein de petits jardins avec chacun sa thématique particulière, et tous très bien aménagés. Et il n’y a quasiment personne! C’est le kif 🙂

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Il y a même des parcelles de pins canariens et des jardins de cactus. Bon franchement je trouve que les photos se passent de commentaires, allez-y vous aimerez ! 🙂

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Pour finir cette visite en beauté et en gourmet (hoho), je vous conseille à 100% de vous arrêter pour une pause gourmande au Restaurante Jardín Canario (à côté du parking à l’entrée). C’est le point de rendez-vous des universitaires et des politiques du coin. C’est super bon, et pas si cher que ça. Vraiment, ce serait dommage de passer à côté. Et le polvito uruguayo (dessert typique canarien) est délicieux 🙂

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Plus d’infos ici : http://www.restaurantejardincanario.com/

La suite du programme sur l’ile de Gran Canaria ? c’est ici !

Las Palmas
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Gran Canaria – Roque Nublo

Le Roque Nublo, c’est le symbole emblématique de l’ile de Gran Canaria. On pourrait presque le comparer à Uluru en Australie. C’est un énorme rocher, quasiment situé au centre exact de l’ile. Et depuis toujours, il était utilisé comme un lieu de culte par les Guanches. Pour y aller, c’est simple, vous roulez vers les montagnes. Vous trouverez obligatoirement à un moment un panneau vous indiquant la direction de Roque Nublo sur la GC-600. Sur place, il y a un petit parking où vous devriez trouver de la place facilement. Ensuite, on marche.

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Le trajet fait environ 5km aller / retour (par le même chemin). Le sentier est bien pavé au début. Il n’y a pratiquement pas de zone d’ombre sur le site, prenez vos précautions. Personnellement, je vous conseille d’y venir en fin d’après midi. Il y a moins de monde, il fait plus frais, les couleurs sont plus belles, et vous pourrez enchainer avec une magnifique coucher de soleil depuis le Pico de las Nieves. Évidemment, vérifiez la météo avant de partir! S’il y a des nuages, allez ailleurs sur l’ile, car vous ne verrez rien!

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Les paysages aux alentours sont magnifiques. Toute la zone est protégée depuis 1987.

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En rentrant dans une petite forêt de pins, le sentier devient plus pentu et sinueux.

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A la sortie de la forêt il faut escalader un petit plateau rocheux. Le chemin n’est pas indiqué, mais c’est pas très compliqué, il suffit de grimper, on ne peut pas se tromper 🙂

Ensuite, bim !! On se retrouve sur un plateau rocheux désertique, avec au fond, l’énorme masse de Roque Nublo, et à ses côtés le rocher de la Rana (la grenouille). La mise en scène est tellement parfaite qu’on a du mal à imaginer que c’est l’œuvre de la nature. Le Roque Nublo, c’est un gros monolithe de basalte qui fait 80m de haut! Il serait vieux d’au moins 4 millions d’années. C’est un des rochers naturels les plus grands du monde. Ça ne se voit pas trop sur la photo, mais on est vraiment tout petit à côté.

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En contournant le rocher, on peut profiter d’un panorama de dingue sur toute la partie ouest de l’ile et au loin, l’ile de Ténérife avec son grand volcan Teide.

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Rien que pour cette vue là, cette balade au Roque Nublo est un incontournable de votre séjour à Gran Canaria! 🙂

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La suite du programme sur l’ile de Gran Canaria ? c’est ici !

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Gran Canaria – Barranco de los Cernicalos

Il y a plein de belles randonnées à faire à Gran Canaria, je vous en propose une très agréable : c’est la randonnée du Barranco de los Cernicalos. Elle a plusieurs avantages : Elle est accessible a toute la famille, il n’y aucune difficulté particulière. Une bonne partie de la marche se fait à l’ombre. On suit un des seuls cours d’eau de l’ile. Bref, c’est facile 🙂 Le trajet fait environ 8km aller-retour (on revient par le même chemin) et se fait en 4h environ (pauses photos & pique nique inclus).

Le plus difficile sera peut être de trouver le point de départ 🙂 Pas de panique. Vous pouvez tenter de rentrer « Merenderos de Arenales » ou 27°58’49.6″N 15°28’23.4″W dans votre GPS. Sinon, vous allez à Telde, puis vous prenez la route GC-130 vers Pico de las nieves. A un moment il faudra prendre la route GC-131 à droite vers Lomo Magullo, et juste avant d’arriver au village il y aura un sacré virage à prendre à gauche sur la GC-132. Quelques centaines de mètres plus loin, il y a une aire de pique nique avec un petit parking, vous êtes arrivés 🙂

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La randonné se passe dans la réserve naturelle de Los Marteles. Toute la zone est protégée. Vous ne pouvez pas vous tromper de chemin, c’est toujours tout droit, il suffit de suivre le cours d’eau dans la gorge.

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Au tout début, c’est amusant, on suit une sorte de Levada, ce qui m’a rappelé les formidables randonnées qu’on peut faire sur l’ile de Madère. Et je vous encourage vraiment d’aller y faire un tour !!! 🙂

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Vous croiserez des impressionnants oliviers sauvages ! Et même des forêts de bambous!

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Voici le clou du spectacle! Ce n’est pas incroyablement impressionnant, on a déjà tous vu des cascades bien plus majestueuses, mais je vous promet que cette balade vaut le coup 🙂

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La suite du programme sur l’ile de Gran Canaria ? c’est ici !

Las Palmas
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Las Palmas de Gran Canaria

Las Palmas, c’est la capitale de l’ile de Gran Canaria. Et tous les 4 ans, la ville devient aussi la capitale des Canaries (ça change régulièrement avec Santa Cruz de Tenerife). Las Palmas c’est aussi la 8e plus grande ville d’Espagne avec 380.000 habitants. La ville est fondée en 1478 quand les premiers espagnols partent à la conquête des Canaries et font la guerre aux aborigènes Guanches.

Pour être honnête, je n’ai pas vraiment eu de coup de cœur pour Las Palmas, et on peut très bien avoir un séjour parfait à Gran Canaria sans y mettre les pieds. Mais je sais que vous êtes curieux comme moi, alors on va quand même y faire un tour hein ? Allez, hop en route !

Quartier Vegueta

Le quartier Vegueta est le plus ancien de la capitale, il est situé dans la partie sud de la ville. C’est sans doute le quartier qui a le plus de charme. Les ruelles sont étroites, et une bonne partie sont piétonnes. Ici et là, on peut tomber sur quelques belles maisons coloniales.

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Ici l’espèce de bunker étrange (rue
Calle Luis Millares)
, correspond au Museo Canario en travaux pour s’agrandir. Je n’ai pas fais la visite, mais si ça vous intéresse, plus d’infos ici. La petite église mignonne, c’est Ermita del Espiritu Santo, à l’entrée de la ruelle du même nom. C’est ici que Christophe Colomb aurait prié avant son grand départ vers l’ouest.

On arrive invariablement sur la place Sainte Anne. D’un côté, on trouve un grand bâtiment colonial, c’est la mairie de Las Palmas (avec l’office du tourisme à l’entrée).

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De l’autre côté de la place, c’est la cathédrale Sainte Anne (du nom de la sainte patronne des conquistadors espagnols). Elle est construite à partir de 1500 et officiellement inaugurée en 1570. Mais elle ne sera vraiment achevée que des siècles plus tard, ce qui explique le mélange des styles architecturaux. C’est le siège du diocèse des Canaries.

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L’intérieur n’est pas très riche et je ne l’ai pas trouvé particulièrement beau non plus ..

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Juste derrière la cathédrale, c’est le centre « historique – touristique » ! On y retrouve la « fameuse » maison-musée de Christophe Colomb! Ne vous emballez pas, Christophe Colomb n’y a sans doute passé que quelques nuits en 1492, pendant qu’un de ses navires était en réparation avant sa grande traversée. Quoi qu’il en soit, la façade est jolie est elle abrite un musée sur les voyages de la célébrité qui y a dormi une fois. Avec un peu de chance vous pourrez peut être assister à un spectacle de danse folklorique sur la petite place juste devant.

Pas très loin, on trouve l’ermitage de San Antonio Abad (datant de1757) bâti à l’emplacement où se situait la toute première chapelle de l’ile de 1478. Collé à l’église se trouve un petit musée d’art moderne (entrée gratuite et wc à disposition, on ne sait jamais, ça peut servir pour les petites vessies?).

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Il y a probablement encore plein de trésors à découvrir au hasard des rues, alors lancez vous!

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En continuant vers le nord, c’est le quartier Triana. Ici, c’est plus moderne. Les petits restos branchés trop cools et les boutiques tendances, c’est dans ce quartier, mais on l’a zappé, ça arrive …

Quartier Ciudad Jardin

Le quartier Ciudad Jardin est beaucoup plus résidentiel et chic, et on y trouve les plus belles maisons de Las Palmas. Il y a très joli parc dans ce quartier, le Parc Doramas. Il fait 47800m² de superficie, et on y retrouve de nombreuses plantes, des palmiers, des arbres fleuris, des bassins, des cascades. C’est frais et très agréable, vraiment 🙂

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Il y a un kiosque avec terrasse bar snack pour se relaxer près du plan d’eau.

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Sur les hauteurs, le parc se prolonge. Il y a une belle colline aménagée. Au sommet on y trouve une église un peu surprenante, c’est l’église Coréenne de Las Palmas. Donc je m’interroge : pourquoi ? en cherchant un peu, j’apprends que dans les années 1960, des accords gouvernementaux entre l’Espagne et la Corée du sud ont permis l’installation de 7.000 coréens à Las Palmas pour développer l’industrie de la pêche. Et donc cette communauté dispose d’une église évangéliste avec une vue imprenable sur Las Palmas.

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Je vous invite à monter au sommet pour admirer la vue depuis le mirador Augustin Castillo.

Quartier Playa de las Canteras

L’endroit où tout le monde va aussi à Las Palmas, c’est évidemment sur le front de mer : le quartier Playa de las Canteras. Pour éviter d’interminables trajets dans la ville à la recherche d’une hypothétique place de parking que vous ne trouverez de toute façon jamais, il y a une alternative simple : le grand parking El Ricon. Il est situé juste à côté de la plage et d’un grand centre commercial, et il n’est pas trop cher. Ensuite vous traversez l’esplanade de l’auditorium. Toute cette zone est très récente, c’est propre et bien aménagé.

La plage de Las Canteras est considérée comme une des plus belle plage urbaine du monde. Personnellement, j’ai pas aimé. Je pense que la mauvaise météo a surement influencé mon jugement … et peut-être aussi car je n’aime pas trop Las Palmas! haha Toujours est-il que cette plage fait presque 3km de long, et qu’elle est protégée de la houle par un récif naturel à une centaine de mètres, la Barra. D’ailleurs (s’il fait beau), vous pouvez aller vous y baigner et vous amuser avec une attraction locale : el ascencor de la barra. Je vous laisser chercher les vidéos sur le net 🙂

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Il y a une plage plus petite, vers l’auditorium, c’est la plage de Cicer. C’est une plage pour pratiquer le surf. Les vagues sont sympas, mais le sable « parait » vraiment dégueulasse … ça donne pas vraiment envie de s’y poser quand on voit les gens qui semblent couverts de boue … Il y a plein d’autres plages bien plus agréables ailleurs sur l’ile…

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Le front de mer, c’est aussi une succession de bars et restos plus ou moins attrapes touristes, et des énormes barres d’immeubles grises et moches. C’est franchement tout ce que je déteste, donc je ne m’attarde pas trop dessus.

Il y a quelques endroits avec du street art sympas, mais ça n’a pas suffit à me redonner le sourire ! Las Palmas, désolé, mais ce sera sans moi ! 🙂

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La suite du programme sur l’ile de Gran Canaria ? c’est ici !

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