Vous souhaitez découvrir la ville de Marseille ? 🙂 La belle capitale de la Provence vous attend! Je vous propose une balade à travers les principaux sites du centre ville de cette riche cité millénaire. Hop en route!
Un peu d’histoire 🙂
Marseille est la plus vieille ville de France! Elle a été fondée par les phocéens (des marins colons grecs originaires de la cité de Phocée en Turquie) en -600 av JC. C’est d’ailleurs pour ça qu’on la surnomme la cité phocéenne. Bon, en réalité, il semblerait que la ville de Béziers serait un tout petit peu plus vieille mais ça ne compte presque pas! À l’époque, la cité s’appelait Massalia. La ville se construit sur les hauteurs de la partie nord d’une calanque qui forme un port naturel (la partie sud sert de carrière de pierres). Cette calanque est devenue le fameux Vieux Port de Marseille. La cité phocéenne va s’étendre et « civiliser » une partie des gaulois de Provence. Elle s’allie ensuite aux romains et devient Massilia. Elle va prospérer pendante toute l’antiquité. Au moyen-âge, c’est un peu plus compliqué, entre les guerres en Provence, les pillages et les épidémies de pestes. Mais Marseille résiste, continue de grandir et reste fièrement indépendante. La ville est même rebelle! Elle ne reconnait pas l’autorité du roi! Cette audace dépasse les bornes et prendra fin avec l’arrivée de Louis XIV. En 1660, il rentre dans la ville avec son armée en brisant les remparts et décide la construction de deux forts (Saint-Jean et Saint-Nicolas) pour affirmer son autorité et imposer l’obéissance à la population. C’est un nouveau départ pour la ville, qui s’étend loin de ses remparts antiques et devient un des ports les plus importants de la Méditerranée. Marseille devient officiellement française lors de la Révolution. Et plutôt deux fois qu’une car l’hymne national va porter le nom de la ville ! Une troupe de révolutionnaires marseillais est envoyée à Paris. Ils entendent la chanson « Chant de guerre de l’Armée du Rhin« , ils sont fans et la chantent tout le temps (alors qu’ils parlent à peine le français! à Marseille on parle le provençal!). Tout Paris va adorer leur enthousiasme et la chanson est rebaptisée « La Marseillaise » 🙂 En 1870, Marseille est le port le plus important d’Europe continentale! La ville se développe de plus en plus, et de façon anarchique. Les infrastructures ne suivent plus. Pendant la seconde guerre mondiale, une partie des quartiers du Vieux Port et du Panier est soit détruite par les nazis (la rafle de Marseille) ou bombardée par les alliés. Après la guerre mondiale, la fin de la guerre d’Algérie, et avec une activité portuaire en baisse, c’est le début d’une période trouble pour la ville : trafics de drogue (la french connection), urbanisation à outrance, … Depuis les années 2000, la ville reprend des couleurs, se modernise, et redevient une des plus belles villes du monde 😉
Pour commencer cette balade, quoi de mieux que l’emblème de Marseille, son monument le plus connu ? Je parle bien entendu de …
Notre dame de la garde
S’il y a bien un monument que tout le monde connait à Marseille, c’est la Basilique Notre Dame de la Garde. Celle qu’on appelle « la Bonne Mère » veille sur les marins, les pêcheurs et tous les Marseillais. Elle se trouve sur la colline de la Garde qui domine le sud de la ville à 142m de hauteur.
Au sommet de cette colline il y a d’abord eu une chapelle construite pour la Vierge du XIIIe au XVe siècle. Plus tard, quand le roi François 1er est de passage à Marseille, il décide la construction d’un fort sur la colline pour défendre la ville. Il est construit en 1531. Le roi autorise toujours l’accès à la chapelle (sauf en temps de guerre, la base). Après la Révolution, la chapelle sanctuaire dans le fort, connait une affluence de plus en plus grande. On décide de l’agrandir, et même mieux, de construire une grande basilique à la place. C’est un jeune architecte de 23 ans, Henri-Jacques Espérandieu, à qui on confie cette tâche. Retenez bien son nom, car tous les grands monuments de Marseille ont été construits par cet architecte!
La construction dure de 1853 à 1897. Au sommet du clocher de 41m de haut, on installe la grande statue de la Vierge portant le petit Jésus. Elle mesure 11m de haut. Elle est en cuivre et recouverte de 500g de feuilles d’or (elle est creuse! il y a un petit escalier central permettant d’accéder à sa tête). La basilique est depuis considérée comme la gardienne et la protectrice de la cité phocéenne.
Lors des combats pour la libération de Marseille en aout 1944, c’est paradoxalement des soldats musulmans (les tirailleurs algériens) qui libèrent la Basilique chrétienne construite par un architecte protestant, après avoir vaincu les troupes Allemandes qui s’étaient retranchées dans le fort.
C’est le lieu le plus visité de Marseille. On y grimpe à pieds, avec un petit train touristique ou en se garant sur le parking gratuit si on est chanceux et qu’il reste de la place. (Entrée gratuite, plus d’infos ici)
Une fois qu’on a passé les portes en bronze, on découvre l’intérieur richement décoré. Du marbre blanc et rouge, des mosaïques dorées partout! Les murs sont remplis d’ex-voto et d’offrandes de la part de marins sauvés miraculeusement et qui remercient la Bonne Mère. Seul petit bémol, les dimensions sont assez modestes. C’est dans tous les cas une étape immanquable lors d’un premier séjour à Marseille 🙂
Le Vieux Port et la Canebière
Le Vieux Port et la Canebière, c’est l’âme de Marseille. La ville tout entière est née et s’est développée ici. Quand on demande à n’importe qui de parler de Marseille, les premiers mots qui viennent en tête sont généralement ceux-ci. Le Vieux Port, on ne le présente plus. C’est grâce à cette calanque abritée que les phocéens ont décidé de fonder la ville. La calanque est devenu le port qui a fait Marseille. De nos jours, il ne sert plus que comme port de plaisance (l’activité commerciale est sur le bassin de la Joliette).
On y vient pour le marché aux poissons tous les matins, ou pour le marché aux fleurs. On y vient pour les fêtes foraines, pour les feux d’artifices, pour prendre le ferry-boat qui fait la traversée depuis 1880 (la plus courte liaison maritime du monde! 283 m, la largeur du Vieux-Port). On y vient pour se balader, s’y retrouver avec des amis, se poser sur une terrasse au soleil, et profiter du beau temps. Bref, ne cherchez pas pourquoi, mais le Vieux Port on y vient forcément 🙂
On y trouve aussi le miroir géant (l’Ombrière de Norman Foster installé en 2013) qui fait maintenant parti du patrimoine de la ville 🙂
Et la Canebière, qu’est-ce que c’est ? C’est la principale avenue commerçante de la ville. Elle fait un kilomètre de long et part dans le prolongement du Vieux Port pour remonter en ville. Son nom vient du mot occitan pour dire « chanvre ». Rien à voir avec la fumette, c’était en rapport avec le chanvre utilisée pour fabriquer les cordages de bateau. Marseille était un des principaux endroits au monde pour le commerce et la fabrication de cordage. Depuis les travaux pour le retour du tramway en 2007, c’est l’avenue par excellence où on va faire du shopping. Elle fait naturellement le lien avec les autres quartiers du centre ville.
Le quartier du Vieux Port c’était le cœur historique de la ville de Marseille. Les vieux immeubles, les habitations, les ruelles, tout a été dynamité et rasé par les Allemands en 1943.
Quand on voit une photo avant / après on se rend compte de l’importance de la destruction!
Parmi les rares batiments qui n’ont pas été détruits, on peut en citer deux. Le premier par exemple, c’est l’énorme façade de l’Hôtel-Dieu de Marseille. Depuis 1753, c’était le grand hôpital de la ville. En 2013, à l’occasion de Marseille Capitale européenne de la culture, il est totalement rénové et transformé en un luxueux hôtel 5 étoiles. C’est maintenant l’InterContinental Marseille Hôtel Dieu. Pour y réserver une chambre, c’est ici.
Le deuxième bâtiment est juste en contrebas, c’est l’hôtel de ville de Marseille. Il est curieusement assez petit, quand on songe que la ville est la deuxième plus grande de France. Sous son arche, vous pourrez voir deux statues insolites : un lion et un taureau sur des échasses. Ils représentent les animaux qui entourent le blason de Marseille depuis le XVIIe siècle. Le lion pour la force et la puissance, le taureau pour la patience et le travail.
Le quartier du Panier
Situé sur une petite colline, le Panier est le plus vieux quartier de Marseille (à la suite de la destruction du quartier du Vieux Port). Pendant très longtemps il a eu très mauvaise réputation. Un labyrinthe de ruelles étroites, un quartier insalubre où règne l’insécurité et la pauvreté, voilà ce qu’on pensait du Panier avant. Mais depuis quelques dizaines d’années, ce quartier populaire se transforme. C’est maintenant un des quartiers les plus touristiques! Il est essentiellement piéton car les voitures n’ont quasiment pas de place pour pouvoir manœuvrer dans les ruelles. Le Panier n’est pas très grand, il ne faut pas hésiter à se perdre dans ses ruelles en pente. Il y a comme un esprit de village provençal ici 🙂
La Place de Lenche est un des accès au Panier. C’est la place de l’ancien Agora, là où les citoyens grecs surveillaient l’activité du port. Sous la place il y a d’ailleurs encore les anciennes citernes de la ville antique. Après 1943, la place est ouverte au sud et offre cette belle vue sur le Vieux Port et Notre Dame de la Garde.
C’est l’endroit idéal pour prendre un verre en terrasse dans le quartier 🙂
En plus des petites boutiques de créateurs et d’artisans, et des chouettes bars et restaurants, le Panier est aussi devenu un véritable musée à ciel ouvert pour le street-art! Les façades sont toutes recouvertes de graffitis colorés. Si vous aimez le street-art, c’est absolument un endroit à explorer (avant d’aller faire un tour au Cours Julien, je vous en parle ensuite).
Il y a un autre véritable musée à visiter dans le Panier, c’est le Centre de la Vieille Charité. C’est un centre culturel en plein cœur de Marseille. Il est composé du Musée d’Archéologie Méditerranéenne et du Musée des Arts Africains, Océaniens, Amérindiens. Bon plan : l’accès aux collections permanentes est gratuit le premier dimanche du mois.
Avant d’être un lieu de culture, la Vieille Charité a eu une autre vie. Au XVIIe siècle, quand on trouve des mendiants dans les rues à Marseille, on les enferme. La ville construit cet hospice d’après les plans de Pierre Puget (un natif du quartier). Puis la Vieille Charité accueillera les vieillards miséreux et les enfants des rues, avant de tomber un peu dans l’oubli et finir en squat géant. Dégradé et à l’abandon, il est sauvé de la ruine et rénové dans les années 1980 pour devenir un centre culturel.
La Major (Cathédrale Sainte-Marie-Majeure)
Collé au quartier du Panier, il y a la cathédrale de Marseille. C’est la Cathédrale Sainte-Marie-Majeure, surnommée la Major. Elle est construite près du port sur une esplanade à l’écart du centre ville. À cet emplacement se trouvait l’ancienne cathédrale romane, qui elle était sur l’ancien temple d’Artémis, protectrice de l’antique Massalia. Si Notre Dame de la Garde est blanche et rouge, la cathédrale (construite à la même période) est blanche et verte, dans un style byzantin.
Henri-Jacques Espérandieu (l’architecte de la Bonne Mère) dirigera aussi sa construction qui dure de 1852 et 1893. On n’avait pas construit de cathédrale en France depuis plus d’un siècle. Elle mesure 142m de long et le clocher atteint 70m de haut. Elle peut accueillir jusqu’à 3000 personnes. C’était le symbole de la puissance de la ville pour tous ceux qui arrivaient à Marseille par le port.
Qu’on soit pratiquant, touriste ou tout simplement curieux, c’est un beau monument à visiter (entrée gratuite). La place qui l’entoure est aussi un très bel endroit pour profiter de la vue sur mer. À noter, tous les 15 aout, une grande procession parcourt les rues du quartier du Panier avec une statue de la Vierge Dorée sortie de la cathédrale.
La cathédrale renferme aussi une relique précieuse (et pourtant assez discrète) : le crâne de Saint Lazare. Selon la Bible, il est ressuscité par Jésus après 4 jours passés dans un tombeau! Après la mort du Christ, il traversera la Méditerranée en bateau pour débarquer en Provence à Saintes-Maries-de-la-Mer, avant d’aller évangéliser Marseille et en devenir le premier évêque.
Les restes de l’antique cathédrale romane, la « vieille Major », paraissent minuscules à côté de l’énorme nouvelle cathédrale. Elle est discrètement là, et n’est pas ouverte au public.
Le Mucem et le Fort Saint Jean
Depuis sont ouverture en 2013, le Mucem est devenu un haut lieu de l’architecture et du patrimoine de Marseille. Le grand bâtiment du J4 est par exemple unique avec sa façade en treille de béton. Il accueille la Galerie de la Méditerranée (sur l’histoire des civilisations méditerranéennes) et des expositions temporaires (plus d’infos ici). Il dispose aussi d’un toit terrasse avec une vue panoramique (accessible gratuitement).
Une fine passerelle perchée à 19m de haut permet de rejoindre le Fort Saint-Jean. Cette ancienne fortification (décidée par Louis XIV pour punir et protéger la ville de Marseille) est maintenant reconvertie en un agréable jardin où il fait bon se promener. En prime, on a la vue sur mer 🙂 On n’oublie pas aussi la Villa Méditerranée avec son architecture audacieuse. À l’intérieur on peut découvrir une reconstitution au millimètre près de la Grotte Cosquer. C’est une grotte découverte par hasard dans les années 1980 par un plongeur dans les calanques de Marseille. Elle est accessible uniquement par un tunnel à 36m de profondeur. Il y a 30.000 ans, le niveau de la mer était beaucoup plus bas. Les humains de l’époque y vivaient et on laissé des centaines de peintures rupestres. On peut maintenant la visiter sans avoir à se mouiller, et ça se passe ici.
Allez, maintenant on s’éloigne du Vieux Port, et on remonte vers le quartier Belsunce et que trouve-t’on à côté du grand centre commerciale de la Bourse ?
Le Jardin des Vestiges (Port Antique)
Durant les travaux de construction du Centre Bourse en 1967, on découvre dans le sol des vestiges archéologiques datant de l’époque de la création de Marseille. À l’époque le port s’étendait un peu plus loin que le Vieux Port actuel. On a retrouvé des quais, des voies pavés, des murs de remparts, des tours de défenses, etc …
Le tout est maintenant mis en valeur dans un jardin et un musée, accessible gratuitement.
La Gare de Marseille-Saint Charles et son escalier monumental
Depuis la construction de la gare sur un plateau en 1848, il fallait faire un long détour pour rejoindre le quartier plus bas. C’est seulement en 1927 qu’un passage est créé, le grand escalier monumental.
Il mesure 15m de haut et compte 104 marches. C’est une des premières choses qu’on découvre en arrivant à Marseille par le train. L’escalier est juste dans le prolongement du Boulevard d’Athènes. Lors de sa construction, il a fallut déplacer la colonne de la Vierge Dorée qui se trouvait à cet endroit depuis 1857. La statue de 3m est maintenant installée 200m plus loin.
Le mélange des styles de Marseille apparait rapidement : héritage du passé et culture urbaine moderne 🙂
Le Palais Longchamp
Un des grands monuments de Marseille c’est le Palais Longchamp. Son histoire commence avec l’épidémie de choléra qui frappe la ville en 1835 et le manque d’eau potable récurrent. On décide alors de concrétiser un vieux projet qui traine dans les cartons depuis des siècles : acheminer l’eau douce de la Durance jusqu’à Marseille. De 1839 à 1854 on construit ainsi le Canal de Marseille. Il capte l’eau de la Durance au Pertuis à 50km à vol d’oiseau. Une succession de 18 aqueducs permet au canal de traverser les collines et vallées sur plus de 80km de trajet, jusqu’au plateau Longchamp, le point le plus haut de Marseille. (depuis les années 1970, un autre grand canal, le Canal de Provence achemine aussi de l’eau depuis le Verdon) Pour marquer dignement l’arrivée de l’eau potable à Marseille, on décide de construire un grand monument. La ville fait appel à l’architecte Henri-Jacques Espérandieu (toujours le même, celui qui s’occupe de Notre Dame de la Garde) et commande : un palais château-d’eau, une cascade, un Musée des Beaux Arts, un Muséum d’histoire naturelle, et un grand parc. Rien que ça! Le tout est inauguré en 1869.
Le Palais de Longchamp se compose d’un grand arc de triomphe et de sculptures de 10m de haut qui surmontent la cascade-fontaine d’où l’eau providentielle venant de la Durance arrive à Marseille.
De chaque côté, des colonnes conduisent au Musée des Beaux Arts (le plus vieux musée de Marseille, plus d’infos ici) et au Muséum d’histoire naturelle (plus d’infos ici). Les entrées sont gratuites pour les collections permanentes 🙂
Il y a un grand parc aménagé derrière le Palais. Sous ce parc, se trouvent deux grandes citernes servant à stocker et traiter l’eau de la Durance. On peut d’ailleurs voir le dernier tronçon de l’aqueduc qui arrivait jusqu’au Palais.
Il y a aussi l’ancien parc zoologique construit en même temps que le Palais. Quand les animaux mourraient, ils allaient enrichir la collection du Muséum d’Histoire Naturelle (charmant). Il est fermé depuis 1987. Maintenant, il n’y a que des statues d’animaux en cage 🙂 Dans le parc (un peu laissé à l’abandon) on trouve aussi un observatoire avec un planétarium (plus d’infos ici). Il abrite le premier télescope à miroir au monde (inventé par Foucaut en 1862). On peut aussi voir le Pavillon de partage des eaux. À noter aussi, le sympathique Musée Grobet-Labadié (140 Bd Longchamp), situé dans un hôtel particulier devant le Palais Longchamp. Il abrite une grande collection d’une riche famille bourgeoise (entrée gratuite les premiers dimanche du mois mais actuellement fermé, plus d’infos ici).
On traverse maintenant la Canebière pour aller sur la partie sud du centre ville.
Le Palais des Arts
La Palais des Arts (construit en 1874), abritait la Bibliothèque de Marseille et servait d’école des Beaux-Arts. C’est encore une fois une réalisation de l’architecte Henri-Jacques Espérandieu. C’est maintenant le conservatoire de musique.
Il est dans une rue en pente qui marque le début du quartier du Cour Julien. On ne manquera pas la statue Cavallo sur le terrain de pétanque Boule Cali. Cette statue en bronze installée en 1983 (œuvre de Ludovico de Luigi) est régulièrement taguée. Elle est loin d’être la seule. Juste à côté, la Fontaine Espérandieu (d’où l’eau ne coule jamais) est un autre bon exemple. Et ce n’est que le début !
Le Cours Julien
En effet, on arrive maintenant au Cours Julien, ou plutôt le « Cours Ju ». C’est LE quartier du street-art à Marseille! Avant, jusque dans les années 1960, c’était LE quartier pour la vente des fruits et légumes de la région. Cette activité a été ensuite relocalisée dans le quartier Arnevaux pour en faire l’équivalent marseillais du marché de Rungis parisien. Après le départ du marché, le quartier se transforme. Les artistes et les musiciens s’y installent et donnent une nouvelle âme bohème, voir bobo, au quartier.
C’est un des quartiers les plus animés de Marseille, de jour comme de nuit. Ce n’est pas le quartier le plus propre. Si vous cherchez des jolies rues bien clean et qui ne sentent pas l’urine, ce n’est clairement pas ici qu’il faut aller! En revanche si vous cherchez de l’animation, des créateurs locaux, des friperies, des brocanteurs, du festif cosmopolite, de la bière renversée, des rires et des cris, c’est ici qu’il faut venir! 🙂
La place du Cours Julien est le cœur du quartier. L’endroit idéal pour un brunch au soleil, pour profiter d’une animation en journée, pour faire ses courses au marché bio et local du mercredi, préparer sa soirée à la terrasse d’un des nombreux bars, ou pour croiser des groupes de fêtards complètement bourrés la nuit.
Pour quitter le Cours Julien, il faut absolument passer par les grands escaliers construits en 1859 pour donner aux habitants un accès plus facile vers le centre ville.
Un peu plus loin, on rejoint le Quartier Noailles. Populaire et multiculturel, on voyage en se promenant dans les rues! 🙂 On trouve de tout ici : fruits et légumes, poissonneries, boucheries, épices, pizzerias, tissus, notamment en provenance de pays d’Afrique. Le quartier est connu aussi pour le Marché des Capucins, le moins cher du centre ville. Le quartier est aussi tristement célèbre pour la rue d’Aubagne… À cause de la vétusté et du manque d’entretien des immeubles du quartier, une partie des habitations de la rue s’est effondrée en 2018 en causant de nombreux morts.
En continuant la balade, on arrive dans le Quartier de l’Opéra. Ici, changement d’ambiance. C’est le quartier branché, propre et carré. Des boutiques de mode, du bon chic bon genre. Pas grand chose à voir d’un point de vue touristique à part l’Opéra et la Bourse. En revanche le quartier est vraiment sympa pour ses resto et ses bars 🙂
Et plus loin ?
Il y a encore tellement à découvrir ! Par exemple : La côte bleue, le Vélodrome, la Cité Radieuse du Corbusier, la Plage du Prado, les Iles du Frioul, Le Parc National des Calanques …
Et pourquoi pas une petite virée de Cassis à la Ciotat par la route des Crêtes ? 🙂
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