York, la perle du Yorkshire

Vous voulez découvrir une des plus belles villes du Yorkshire en Angleterre, alors il faut aller à York. Ce n’est pas très loin de Leeds et c’est vraiment un plaisir de s’y balader. Découvrons ça ensemble, hop en route ! 🙂

La ville de York a été fondée par les romains en l’an 71 sous le nom de Herboracum. Deux empereurs romains y trouvèrent la mort lors de leurs expéditions vers le Mur d’Hadrien. Puis les anglo-saxons envahirent la région et York devint une ville importante du royaume de Northumbrie. Ensuite les vikings arrivent, et pendant près d’un siècle elle sera la capitale du royaume viking de Jórvík avant de faire partie du Royaume d’Angleterre. York bénéficiera d’une prospérité tranquille avec le commerce de la laine. Lors de la révolution industrielle, elle tombe un peu dans l’oubli et contrairement à beaucoup d’autres villes, elle ne change pas trop. Les vieilles maisons ne sont pas détruites pour construire des usines. Ce charme ancien permettra à York de trouver un nouvel essor grâce au tourisme et de nombreuses restaurations sont réalisées. York est maintenant une sorte de ville musée tranquille, et tout y parait paisible et agréable 🙂

La ville est traversée par rivière Ouse. Il y a de belles balades à faire le long des quais, comme sur Wellington Row par exemple.

Note insolite : une loi ancienne serait encore en vigueur à York. Elle dit qu’il est légalement possible de tuer un écossais en ville s’il porte un arc et des flèches! 😐

Un très bel endroit où flaner, c’est dans les jardins du muséum : York Museum Gardens. Ils ont été aménagés et ouverts au public en 1835.

On y trouve les ruines de l’Abbaye Sainte-Marie d’York (St Mary’s Abbey). L’abbaye dédiée à la Vierge Marie a été fondée en 1088. Elle s’étend rapidement et devient l’abbaye la plus riche et la plus puissante du nord de l’Angleterre. Tout s’arrête avec fracas en 1538, quand le roi Henri VIII, suite à son conflit avec le pape pour faire annuler son premier mariage, décide de couper les ponts avec Rome. C’est la Réforme anglaise, et pour marquer le coup, tous les monastères et les abbayes du royaume sont dissous.

C’est ainsi que s’achève brutalement l’histoire de l’Abbaye Sainte-Marie d’York. Les batiments sont détruits et les pierres sont réutilisées pour la construction de nouvelles églises et il ne reste plus que ces ruines.

Le grand monument de la ville, c’est incontestablement la Cathédrale d’York (York Minster). Elle est bâtie sur les restes d’anciennes églises dévastées par les diverses invasions subies par la ville. Sous sa forme actuelle, sa construction a débuté au XIIe siècle et elle est achevée en 1472. Elle mesure 60m de haut sur 160m de long.

C’est la plus grande construction gothique d’Europe du nord. L’intérieur est plutôt sobre car au temps de la Réforme, tous les trésors liés à l’église catholique romaine ont été détruits. L’entrée de la cathédrale est payante (11.50£).
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Près de la cathédrale, il y a cette statue. Ce n’est pas du tout un quelconque roi ou prince anglais. Il s’agit de l’empereur romain Constantin. En l’an 306 à York, à la mort de son père il est acclamé par les légions romaines.

Il deviendra un grand Empereur (après pas mal de rebondissements car à ce moment, l’empire romain compte 7 empereurs) et créera entre autres la grande cité de Constantinople à l’emplacement de l’ancienne Byzance.

Dans le square face à la cathédrale, ce jour là, un pianiste n’avait pas froid aux doigts 🙂

Derrière lui, un monument discret est dédié aux combattants de la Guerre des Boers entre 1899 et 1902 quand l’empire britannique a lutté contre l’indépendance de l’Afrique du Sud.

Tout proche de la cathédrale, il y a la Rue Stonegate qui est sans doute la rue la plus touristique de la ville.

C’est dans cette rue qu’est né le personnage le plus célèbre de York : Guy Fawkes en 1570. Son nom vous est peut être familier (V pour Vendetta?). Il a tenté avec des complices d’assassiner le roi Jacques Ier en 1605, pour mettre un roi catholique à la place. Le projet consistait à faire exploser une cave remplie d’explosifs, qui était juste en dessous de la Chambre des Lords à Londres! Arrêté in-extremis, il évite la pendaison en sautant de l’échafaud et se brise la nuque. Il y a une plaque commémorative au n°32 de la rue. La maison originelle a été détruite depuis longtemps.

Sur une note plus joyeuse et gourmande, au bout de la rue, on arrive sur une véritable institution à York. Sans doute le salon de thé le plus réputé d’Angleterre, rien que ça! 🙂 C’est le Bettys Cafe Tea Rooms (6-8 St. Helen’s Square). C’est raffiné, c’est élégant, c’est super gourmand, c’est bon, et c’est pas si cher que ça! Ne pas y aller serait une grave erreur croyez moi 😉

Je vous conseille de monter à l’étage dans les petits salons avec cheminée 😉

L’histoire est assez marrante : tout commence par un orphelin Suisse, Fritz Bützer, boulanger de formation. Il débarque en Angleterre pour du travail, mais il ne parle pas un mot d’anglais et a perdu toutes les papiers sur son futur employeur! A force de travail, il surmonte les galères et créé ce concept de salon de thé où toutes les pâtisseries sont préparées maison. Le premier Bettys a ouvert en 1919 à Harrogate à une trentaine de kilomètres de York.
Plus d’infos ici

Un autre endroit à ne pas louper à York, c’est la rue The Shambles. C’est celle qui a servie de modèle pour le Chemin de Traverse dans les films Harry Potter. Et si vous n’êtes pas fans du magicien, c’est juste une belle rue médiévale (envahie par les boutiques Harry Potter…).

Un autre héritage médiéval à York, c’est Clifford’s Tower. Cette petite tour est assez discrète en haut de sa petite colline. C’est tout ce qu’il reste du Château d’York construit par Guillaume le Conquérant au XIe siècle. Le donjon a été détruit et reconstruit à de nombreuses reprises au cours des siècles avant de finir par tomber en ruines. Au 18e siècle, on lui trouve une utilité, ce sera une prison! Elle sera en activité jusqu’en 1929.
Pour en savoir plus et préparer sa visite.

Dans ce donjon a eu lieu un épisode sanglant, un des pires pogroms d’Angleterre. En 1190, suite à un incendie accidentel dans la ville, la population en colère se tourne contre les juifs de York. La communauté juive se réfugie en vitesse dans le donjon pour échapper à la foule en colère. Les autorités donnent le siège du donjon. Pour ne pas se faire lyncher par la foule, le rabbin décide de procéder à un suicide collectif. Près de 150 personnes sont égorgées par sa main et lui seul se suicidera (ce qui est interdit par sa religion).

Un petite vue de York depuis le Lendal Bridge.

Séjour réalisé en janvier 2010

Balade sur le site des Seven Sisters

Les Seven Sisters, c’est un site naturel extraordinaire, sur la côte sud de l’Angleterre. Hop en route!

Pour arriver aux fameuses Seven Sisters, il faut rouler sur la route côtière A259 qui relie Brighton, Newhaven et Eastbourne. La campagne anglaise à cet endroit est vraiment très jolie 🙂

Plusieurs options d’approches sont possibles. Par exemple vous pouvez aller au National Trust Car Park de Birling Gap (Site), c’est le spot officiel à touristes avec un grand parking payant (3£ pour 2 heures). De toute façon, tous les parkings dans les environs sont payants! Sauf … une chouette alternative que je vous propose 🙂

Rendez vous au Cuckmere Inn Pub (Site officiel) qui est situé sur l’A259. Il y a un petit parking … qui est gratuit si vous consommez sur place. Il suffit de donner votre plaque d’immatriculation au bar, et d’aller vous boire une pinte ou deux. Et comme ils ont un superbe jardin aménagé, c’est un pur plaisir 🙂 Les plats ne sont pas mauvais non plus !

(Bon en fait, il y a un autre petit parking gratuit dans le coin. C’est le South Hill Barn Car Park, au sud est de Seaford, mais je trouve ça plus agréable d’avoir l’option bières et toilettes à disposition 😉 )

Une fois l’estomac bien rempli, vous êtes parés pour une balade digestive d’une vingtaine de minutes. Il suffit d’emprunter le sentier au niveau du parking, et c’est tout droit vers la mer, en suivant la petite rivière Cuckmere.

Le sentier vous conduit aux célèbre cottages des gardes côtes. C’est le spot pour la photo emblématique (et que j’ai magistralement foiré). Il a été construit en 1822 pour surveiller la grande plage de galets. Elle est utilisée par des contrebandiers depuis des siècles. A cause de l’érosion au pied des maisons, elles risquent de s’écrouler et des travaux de consolidations sont en cours (plus d’infos sur le site).

De là, on a une des plus belles vues sur les falaises des Seven Sisters. Les grandes falaises de craie blanche s’étendent devant vous. Chaque sommet correspond à une « sœur ». Il y en a 7 qui font face à la mer depuis des millénaires. Voici leurs petits noms : Haven Brow (la première sur la photo, et la plus grande aussi, avec 77 m de haut), Short Brow, Rough Brow, Brass Point, Flat Hill, Baily’s Hill et Went Hill.

En descendant sur la plage ne manquez pas le bunker de la seconde guerre mondiale relooké.

Si ça vous tente, vous pouvez grimper en haut des falaises. Personnellement, je trouvais que c’était plus sympathique vu d’en bas 🙂

Pour revenir au parking, soit vous reprenez le même chemin, soit en prenant le sentier qui longe l’autre rive du Cuckmere. Ce chemin vous fait passer par une réserve biologique au milieu de grands marais. La distance est quasiment identique.

C’est maintenant l’occasion d’aller visiter la très chouette ville de Brighton, pas loin d’ici.

Un super weekend à Brighton

Vous avez envie de passer un chouette week-end dans la station balnéaire préférée des londoniens ? c’est à Brighton que ça se passe, sur la côte sud de l’Angleterre! A la fin du XVIIIe siècle, le futur roi Georges V vient passer son temps libre ici, et depuis la ville a le vent en poupe. On la surnomme « London-on-sea », et tout le monde vient profiter de son atmosphère cool et de sa grande plage. Allez, on va voir ça, hop en route ! 🙂

Pour arriver à Brighton, il faut moins d’une heure en train depuis Londres. Si vous venez en voiture, votre plus grand challenge sera le parking. Il est presque impossible de se garer en centre ville. Les prix des stationnements sont vraiment prohibitifs. Vous pouvez en général avoir des réductions sur les parkings via votre hôtel. Pour le logement justement, je vous conseille l’hotel My Brighton (site officiel), très bien situé en centre ville (17 Jubilee St, Brighton BN1 1GE) avec des chambres au look très futuriste et d’immenses baies vitrées. Et pour le parking, vous pouvez aller au NCP Car Park du Brighton Theatre (site officiel), c’est à côté (Brighton Theatre, Church Street, BN1 1US). La visite du centre ville et de la plage se fait sans problèmes à pieds.

Brighton, côté ville

Brighton a une réputation de ville qui bouge, agréable, dynamique et cool. Une des rues qui reflète assez bien cette ambiance, c’est Gardner Street. Il n’y a que des successions de terrasses de bar et restos cools, de la street food qui donne envie et des petites boutiques sympas. Vous y trouverez forcément votre bonheur 🙂

Pour manger, je vous conseille quelques adresses :

  • Las Iguanas Brighton (7-8 Jubilee St, Brighton BN1 1GE) : Une très bonne adresse pour manger des plats d’Amérique latine et du Brésil. Bon rapport qualité prix. Service et accueil chaleureux, que demander de plus 🙂 (plus d’infos sur le site officiel)
  • Pompoko (110 Church St, Brighton BN1 1UD) : Comme son nom l’indique (ou pas), c’est un resto japonais, dans la vague street food. On vient ici pour prendre à emporter, ou manger sur place dans la petite salle à l’étage. C’est vraiment pas cher (et c’est bon)! (ils ne servent pas d’alcool). (Plus d’infos sur le site officiel)

Pour boire des bonnes bières en terrasses, vous trouverez facilement 🙂

Parmi les lieux célèbres du centre ville, on peut citer le Brighton Dome. (Plus d’infos sur le site officiel). Il a été construit à l’origine pour abriter les écuries du Prince Régent en 1806. Construit avec une architecture de style indienne, il a fait parler de lui a son inauguration car il avait un énorme dôme en verre qui lui a donné son nom. Il fait 24m de diamètre et se trouve à 65m de hauteur. En 1866, les écuries sont transformées en salle de concert pour la ville de Brighton. L’intérieur est de style art déco. Pendant la première guerre mondiale, il a brièvement servis d’hôpital pour les soldats indiens blessés … on pensait qu’ils iraient mieux dans un bâtiment au look indien 😐

Juste derrière le Brighton Dome se trouve le bâtiment le plus emblématique de Brighton, c’est le Royal Pavillon. C’était la résidence de bord de mer du futur roi Georges, car les médecins lui disaient que l’air marin lui ferait du bien. De la simplicité, de la simplicité! Construit en 1822, on est totalement dans le style anglo-indien, un savant mélange de n’importe quoi. Il n’en profitera pas longtemps, il meurt en 1830. Le bâtiment est vendu à la ville en 1845.

Pour visiter le musée du Royal Pavillon, plus d’infos ici.

En face du Royal Pavillon, il y a Old Steine Gardens. Ce grand square triangulaire n’est à vrai dire pas particulièrement joli. Il y a toutefois une grande fontaine, la Victoria Fountain. Elle fait presque 10m de haut et a été inaugurée en 1846 pour célébrer le 27e anniversaire de la reine Victoria. La fontaine est classée comme monument national.

A l’opposé du square, il y a une autre fontaine beaucoup plus discrète celle là, c’est le War Memorial.

Dans les ruelles près du square, on peut voir le Brighton Town Hall. Jusque là, rien d’extraordinaire : c’est une mairie, certes un poil impressionnante. Pourtant, cette mairie abrite un musée insolite, celui des vieilles cellules de prison de la police de Brighton. Si, si, c’est possible. Pour le visiter, c’est farfelu, les infos sur le site officiel.

On déambule avec plaisir dans les petites ruelles de la ville.

Coincée entre deux immeuble sur West Street, on découvre l’église St Paul Parish Church. Mais surtout, au carrefour un peu plus loin, la « célèbre » Jubilee Clock Tower. Pour commémorer les 50 ans de règne de la Reine Victoria, le Jubilé d’Or, en 1887, de nombreuses villes anglaises érigent des horloges commémoratives.

Celle de Brighton est inaugurée en 1888 et fait 23m de haut. Le long de son mat, une grosse boule de cuivre coulisse lentement. Le système hydraulique à l’origine a été arrêté au bout de quelques années seulement car il faisait trop de bruit! Le mécanisme n’a été remis en place que dans les années 2000.

Dans les parages, il y a un endroit insolite, allez au Marwood Coffee Shop
(52 Ship St, Brighton BN1 1AF ). Le bar est déjà cool ne serait-ce que pour sa déco excentrique (mention à la tête de requin), et dans la minuscule impasse, une énorme enclume pend dangereusement au dessus de votre tête 😉

Brighton, côté mer

La ville de Brighton est devenu très rapidement l’endroit idéal pour fuir le smog recouvrant la région londonienne. Les anglais profitaient enfin de l’air pur des bords de mer.

On savait que l’air marin était bon pour la santé, mais les sorties en mer étaient trop compliquées ou trop onéreuses, alors les anglais trouvèrent une solution : les Piers. Un pier, c’est une grande jetée qui s’avance à plusieurs centaines de mètres en mer, et sur laquelle on pouvait poser des transats et se ressourcer avec un bon air marin. Il y en a de nombreuses sur la côte sud anglaise. Une des plus célèbre, c’est celle de Brighton.

Le Brighton Palace Pier c’est LE lieu à visiter lors de votre visite à Brighton.

Le Brighton Palace Pier est inauguré en 1899. Il fait 520m de long. Et c’est tout de suite un succès populaire. Les Piers coutent très chers a entretenir et de nombreux font faillites et sont finalement démolis. Son rôle thérapeutique est vite mis de côté pour faire place au divertissement. En 1911, une salle de spectacle est installée sur le Pier. Il sera gravement endommagé pendant une tempête en 1973 où un bateau vient percuter l’ouvrage et détruite en partie la salle de spectacle. Dans les années 80, on décide de le remplacer par une salle de jeux et d’arcade. Et dans la foulée, on installe un parc d’attraction à l’extrémité de la jetée. Malgré une bombe de l’IRA en 1994 et un incendie en 2003, le Brighton Palace Pier est toujours là. Il attire chaque années plus de 4 millions de visiteurs!

Les attractions sont toutes un peu désuètes, mais ça reste bon enfant, et c’est une promenade agréable. Et vous pouvez aussi tout simplement vous installer sur un transat et profiter de la vue et du bon air 😉

La plage de Brighton s’étend sur plusieurs kilomètres. Pas de sable fin, mais des petits galets. Le long de la plage, il y a plusieurs petits trucs sympas 🙂

La sculpture Afloat, surnommée le ‘Doughnut Groyne’. Cette grosse sculpture en bronze de près de 3m de haut est installée en 1998. Elle représente un globe terrestre tordu pour être sous forme de tore. Mais pour les gens, ça reste un donut, et ça suffit comme ça 🙂 C’est un spot à photos!

Un peu plus loin, on peut faire un tour sur un vieux manège historique.

Sur votre route, près des arcades, pensez à faire un petit tour au Brighton Fishing Museum. C’est un petit musée indépendant sur l’histoire de la pêche à Brighton. Ca peut être un plan intéressant pour se mettre à l’abri s’il pleut haha Entrée gratuite (et donations appréciées).

Il y a plein d’endroits pour se poser boire une bière, manger un sandwich, commander des huitres, etc … de quoi passer une bonne après-midi.

Vous verrez aussi cette carcasse métallique près de la plage. C’est tout ce qu’il reste du Brighton West Pier. Il a été construit en 1866. Au fil des ans, le succès n’est plus au rendez-vous et il est fermé au public en 1975. Faute d’entretien, il tombe en ruine et ne résiste pas aux tempêtes qui font s’effondrer une partie de l’armature. Ensuite, des incendies en 2003 finiront de l’achever.

Un projet a été à l’étude pour le reconstruire mais finalement abandonné, car beaucoup trop cher. Ça reste maintenant un point de vue bucolique pour les mouettes et les touristes.

Si vous avez de bons yeux (ou un zoom 😉 ) vous verrez au large la Rampion Wind Farm. C’est le plus gros site d’éoliennes offshore du Royaume Uni. L’installation est finalisée en 2018, avec 116 turbines installées à 13 km du rivage. Comme vous le voyez, on les voit à peine, et le Royaume Uni produit près de 20% de son électricité par éoliennes. En France, le parc éolien offshore est de … rien de rien du tout (en 2020! … on est lamentables).

Juste en face des ruines du West Pier, vous ne pouvez pas la louper, il y a la tour du British Airways i360. Cette attraction consiste en une tour de 162m de haut, et d’un bar panoramique circulaire qui monte et descend le long de la tour. La tour est inaugurée en 2016.

Il y a un départ toutes les 30 minutes. Au sommet, vous pouvez déguster du champaaaagne… ah non, c’est du Nyetimber, du ‘sparkling white wine’ qui est la tentative anglaise pour concurrencer le champagne français. Champagne ou non, le ticket pour l’attraction, c’est au minimum 15£ et il est fortement conseillé de réserver en avance via le site officiel.

Un peu plus loin, il y a la bizarre Upside Down House (plus d’infos ici). L’entrée n’est pas très chère. Pour 4.50£ vous pouvez vous amuser à faire plein de photos marrantes à l’intérieur. Enfin ça, c’est si vous n’avez pas une heure de queue avant de pouvoir rentrer, ce qui arrive de temps en temps. S’il n’y a personne, allez y vite fait pour le fun.

Le Brighton Beach Bandstand marque un peu la fin de la plage côté ouest. Cette élégante construction date de 1884. C’est un mignon kiosque à musique de style victorien. Le rez de chaussée où se trouvaient des toilettes héberge maintenant un petit café depuis 2003. Suivant la période de l’année, on y joue des concerts, ou on y fait des photos de mariage.

Et pour rester dans la musique, un petit bonus avec le très chouette morceau « Brighton rock » de Queen. Morceau peu connu, mais top, et super solo de Brian May. D’ailleurs je vous mets une version live, c’est cadeau!

Et comme on parle culture et musique, regardez le film Quadrophenia, sorti en 1979. Il est inspiré de l’opéra rock des Who, et qui met en scène la fameuse mode des ‘mods’ en Angleterre dans les années 60, avec leurs incroyables scooters customisés.

Enfin, si vous êtes à Brighton, il faut ABSOLUMENT aller voir les superbes falaises des Seven Sisters.

Les mystères de Stonehenge

Vous voulez visiter le site mégalithique le plus célèbre du monde ? Ca se passe ici, et c’est le célèbre site de Stonehenge, dans le sud ouest de l’Angleterre. On va voir ça, hop en route ! 🙂

Il faut commencer par vous rendre dans le comté du Wiltshire, à une dizaine de kilomètre au nord de Salisbury. Ou tout simplement rouler sur la nationale A303 qui passe à une dizaine de mètres du site en rase campagne. Et il faudra ouvrir l’œil car même si ce site est mondialement connu, on a vite fait de passer à côté sans s’en apercevoir 🙂 Il y a plusieurs options pour visiter le site :

Plan A – Stonehenge Visitor Center
C’est la solution officielle. Il faut compter près de 20£ par adulte, et 5£ de parking! C’est très cher ! Et il faut ensuite obligatoirement booker sa visiter sur le site internet pour permettre d’avoir un créneau horaire. Enfin, vous avez accès à un musée. Une navette vous transporte du musée jusqu’au site, à 1km de là. Avec ce Plan A, vous êtes au plus près des pierres.
Plus d’infos sur le site officiel.

Il y a d’autres astuces qui sont gratuites (et plus ou moins légales).

Plan B – Le sentier
Il y a un sentier qui croise l’A303 et passe à quelques dizaines de mètres de Stonhenge. On peut parfois l’emprunter et se garer un peu plus loin, près du site. Ce sentier est généralement barré aux deux extrémités, et ralentir sur l’A303 peut être assez dangereux s’il y a de la circulation … ce plan B reste donc un simple plan B, voir même une mauvaise idée…

Plan C – Fargo Road
Cherchez la petite route Fargo Road, au nord du site. Garez vous tranquillement le long de la route près des habitations. Ensuite vous rejoignez à pieds le premier site de Old King Barrow, puis vous coupez à travers champs, en suivant « l’Avenue », jusqu’à Stonehenge. Ça fait une chouette balade dans la nature (sauf s’il y a eu de la pluie juste avant, bonjour la gadoue!). De nombreux randonneurs et joggeurs passent ici. C’est tout à fait légal, gratuit, et vous arriverez juste à côté des pierres. Bon en réalité, vous arriverez un peu plus loin, mais c’est quasi pareil. Suivons ce plan, hop!

Notez bien qu’il faut prendre à droite après ce gros arbre, ce serait bête de se perdre dès le début 🙂

C’est le site de Old King Barrow. Très honnêtement, il n’y a rien à voir. Derrière les arbres sur la droite, se cachent d’anciens tumulus datant du néolithique et qui ont été fouillés depuis des siècles.

Ensuite, on marche sur l’Avenue. Concrètement il n’y a pas grand chose pour vous l’indiquer, mais vous y êtes. Il s’agit d’une sorte de chemin processionnel utilisé à l’époque. Il relie la rivière Avon (d’où étaient récupérées les pierres) et le site de Stonehenge. Suivez simplement les traces dans l’herbe, vous êtes dans la bonne direction. Ne faites pas attention aux diverses créatures mystérieuses que vous croiserez en chemin 🙂

Après une bonne vingtaine de minutes de marche, vous voyez les pierres à l’horizon. Et vous revivez ce que nos ancêtres du néolithique vivaient il y a plusieurs milliers d’années. Au milieu de nulle part, des grandes pierres levées!

Il n’y a plus qu’à enjamber une petite clôture et vous êtes sur le site de Stonehenge. Le nom vient du vieil anglais médiéval et signifie « pierres suspendues », voilà, c’est super original. On a retrouvé des traces d’activités humaines datant de l’an -8000!!! Les pierres ne sont arrivées que bien plus tard. Les historiens sont tous d’accord pour dire que le site s’est construit en plusieurs phases.

On peut le résumer comme ceci :
– Stonehenge I (-2800) : construction d’un talus, d’un fossé, et des trous sont creusés dans le sol pour des cérémonies. Quelques pierres de grès de Sarens (extraites à 40 km de là) sont levées.
– Stonehenge II (-2200) : L’avenue menant à la rivière Avon est tracée et des grandes « pierres bleues » venant d’une carrière au Pays de Galles, a plus de 200km de là (!!!!) sont érigées sur le site.
– Stonehenge III (-2000) : Les pierres bleues sont mises à l’écart. Des énormes monolithe de grès de Sarens sont installés. C’est ceux qu’on peut voir actuellement. Les pierres pèsent jusqu’à 50 tonnes ! Les pierres bleues, plus petites, sont réutilisées.

Vers -1000 le site est mystérieusement et définitivement abandonné …

Pour en savoir plus sur les significations des cercles de pierre, les différentes théories, je vous laisser chercher par vous même sur le net 🙂

Sachez au moins que chaque été au solstice, le soleil se lève exactement en suivant cette ligne au sol. Juste au dessus de cette pierre (qui sert presque de viseur) et apparaît ensuite dans la porte des grandes pierres derrière.

Ça donne quelque chose comme ça …

Pour assister à ce phénomène, les places sont rares, et il faut réserver longtemps à l’avance!

Pour tout vous dire, même si ce site est mondialement connu, il n’est pas très impressionnant. On ne peut plus circuler librement au milieu des pierres, et elles semblent petites et perdues au milieu de l’immense plaine. J’ai été un peu déçu je crois … Si vous voulez voir un site beaucoup moins connu, mais beaucoup plus incroyable (à mon sens), alors ça se passe pas très loin d’ici, à Avebury!

Le trajet pour rejoindre la voiture est limite plus intéressant que la visite du site en lui même 🙂

J’en profite pour rajouter cette photo qui est complètement hors sujet. C’est un panneau amusant qu’on aperçoit de temps en temps sur les routes de la région : « attention aux traversées de chars d’assauts » 😉

Le site mégalithique d’Avebury

Quand on parle site mégalithique en Angleterre, on a tous en tête le site de Stonehenge … et pourtant, pourtant, il y a un site beaucoup moins connu mais beaucoup plus grand! Ça se passe à Avebury, et c’est tout simplement le plus grand cercle mégalithique au monde. Allez, c’est parti on y va, hop en route! 🙂

Pour découvrir le lieu, il faut aller dans le petit village d’Avebury, dans le comté du Wiltshire, au sud ouest de l’Angleterre. Pour se garer sur place il n’y a pas beaucoup de choix : soit vous optez pour le National Trust Car Park et ça pique (7£ pour un parking terreux), soit vous avez de la chance et il reste une place sur la parking du Pub Red Lion en plein centre du village (« gratuit si on consomme »). Ensuite, on peut librement et gratuitement se promener à pieds sur tout le site.

On estime la création du site d’Avebury aux alentour de -2800 avant JC. Ce site est plus vieux que Stonehenge. Il y a tout d’abord un grand cercle formé par une grande levée de terre et d’un fossé, taillé dans la craie blanche. Son diamètre fait plus de 400 mètres.

Il faut imaginer que le fossé était bien plus impressionnant à l’époque. Il y a eu énormément d’érosion sur plusieurs milliers d’années, mais à l’origine il devait former un grand rempart d’un blanc éclatant!

Plus de 600 pierres se dressaient à l’intérieur de cette enceinte, sur plusieurs cercles. Un grand cercle extérieur, et deux cercles intérieur (un au nord et l’autre au sud). Le centre exact du grand cercle extérieur est maintenant occupée par une petite église.

Il ne reste plus aujourd’hui que 27 pierres encore debout. Ces pierres sont carrément impressionnantes. Certaines ont un poids estimé de plus de 60 tonnes!

Étrangement, il y a eu peu de fouilles archéologiques dignes de ce nom. On sait juste que le site a été occupé pendant tout le néolithique, puis subitement abandonné et totalement oublié pendant l’age du bronze. Durant le moyen âge le site a été peu utilisé, il n’y avait pas de village digne de ce nom. Il servait vraisemblablement de place fortifiée occasionnelle pour tenter de se protéger des invasions vikings.

C’est au XIVe siècle que la plus grande partie des pierres ont été détruites. Elles ont servies de matériaux de construction pour le village, et très probablement beaucoup ont été détruites aussi car considérées comme païennes. Sur place, des petites bornes en béton indiquent l’emplacement des pierres détruites.

Lors de la destruction des pierres par les villageois, une légende raconte qu’un homme serait mort écrasé par la chute d’une grande pierre. Ce drame aurait marqué la fin de la chute des pierres au moyen age. En 1938 on a justement retrouvé les reste d’un squelette à moitié écrasé sous une pierre enterrée et il a été ensuite daté aux alentours de l’an 1325. Peu après cet « accident », la population du village a quasi totalement disparue suite à la grande épidémie de peste noire …

Le site d’Avebury reste ensuite relativement inconnu des anglais jusqu’en 1663 quand le roi Charles II en entend parler et va le visiter. Au XVIIe et XVIIIe siècle, avec la montée du puritanisme en Angleterre, la destruction des pierres recommence. La méthode était plus facile : on faisait un grand feu tout autour, et ensuite on arrosait la pierre d’eau glacée, et le choc thermique la faisait se fracasser. Ce n’est que sous l’époque Victorienne que le site sera épargné. Plus tard en 1930, un archéologue, Alexander Keiller, ira même jusqu’à acheter tous les terrains, pour protéger les pierres. Il en profitera pour déterrer une partie des pierres que les habitants avaient cachés sous terre au fil des siècles, pour les dresser à nouveau.

En suivant la levée de terre, au nord ouest, il y a des « arbres sacrés ». Des grands chênes aux racines incroyables!

Je ne sais pas depuis combien de temps ils sont ici, mais ils paraissent incroyablement vieux.

De nombreux rubans de prières sont accrochés aux branches basses. Le lieu dégage pas mal de choses, et pour un peu on s’attendrait à voir surgir un elfe ou une fée entre les arbres. Ho, c’est pratiquement ce qui est arrivé sur ma photo 🙂

Il parait que JRR Tolkien aurait puisé quelques inspirations ici pour le Seigneur des Anneaux, avant de retourner à Oxford.

Les énormes pierres d’Avebury sont maintenant au calme dans des prairies. Elles ne sont dérangées que par les touristes et les moutons qui paissent paisiblement tout autour.

De quelle façon ces pierres ont été déplacées et érigées, ça reste un mystère! Mais je crois avoir trouvé la solution ! Hop un peu de potion magique et voilà ! c’est facile, easy ! 🙂 (garanti presque sans Photoshop 😉 )

Pour connaitre les nombreuses théories et secrets sur ces pierres, les lignes telluriques, les cérémonies païennes, les alignements des planètes, les chambres d’échos et tout ce qu’on peut lire sur Avebury … et bien je vous laisse faire vos propres recherches sur le net 🙂 En tout cas, je vous promets que la visite de ce minuscule village anglais, vaut VRAIMENT le coup! 🙂

En quittant le village, on retrouve d’autres menhirs le long de la route!

Et d’ailleurs, en prenant la route du sud-est, la B4003, on longe la West Kennet Avenue. C’est le nom qui a été donné à un long corridor de grands menhirs. A l’origine, il y avait au moins 100 paires de pierres, menant du site d’Avebury, jusqu’au Sanctuaire. Le fameux et mystérieux sanctuaire, c’est un petit cercle dans un champ (juste après le hameau de West Kennet en prenant l’A4 vers Marlborough). Il est tellement discret qu’on passe à côté sans le voir. Toutes les pierres ont disparues. Il y a juste quelques dalles dans le champ, à peine visibles, et qui marquent l’emplacement des anciennes pierres. Ce site est encore plus vieux que celui d’Avebury, et on ne sait quasiment rien sur son rôle … à part que ça devait être sacrément important pour planter autant de pierres levées jusqu’à Avebury à 2.5 km de là!

Mais revenons à la West Kennet Avenue 🙂 Pour la « visiter », il suffit de se garer au bord de la route le long du champ, d’enjamber la clôture, et vous y êtes!

Si vous en voulez encore, tout à côté, il y a West Kennet Long Barrow. C’est sur l’A4 à côté de West Kenneth, mais dans la direction opposée au Sanctuaire. C’est un long tumulus du néolithique d’au moins cent mètres de long. C’est le plus long tumulus d’Angleterre. On estime sa construction vers 3600 av JC (plus vieux que Stonehenge) et il était « utilisé » jusque vers 2500 av JC. Je dis « utilisé » car on a retrouvé au moins 46 restes de squelettes humains de cette époque, et tout le monde s’accorde pour dire que les ossements étaient « régulièrement » sortis du tumulus à l’occasion de probables rituels. Et maaaalheureusement, je l’ai vu seulement de loin et pas eu l’occasion d’y aller 🙁

Et encore une centaine de mètre plus loin, juste au bord de la route, il y a une petite colline. Ce n’est pas une colline comme les autres. C’est Silburry Hill. C’est simplement la colline artificielle la plus grande d’Europe. Elle mesure 40m de haut pour un diamètre de 167m. Elle est composée principalement de craie extraite dans les environs. En 2750 av JC, quand elle a été érigée, elle devait être d’un blanc éclatant et visible de loin! Maintenant on dirait juste une bête colline anonyme recouverte de gazon. Le tumulus a été fouillé de fond en comble (et fortement dégradé) depuis plusieurs siècles, et on sait qu’il ne renferme aucune tombe ni aucun trésor. On n’a aucune idée de son rôle, mais sa construction à l’époque a du nécessiter un effort incroyable!

Et maintenant que vous en avez fini avec Avebury, si ce n’est pas encore fait, vous pouvez aller au célèbre site de Stonhenge 🙂

Oxford

La ville d’Oxford est surtout célèbre pour son université. Elle se trouve à 90km au nord-ouest de Londres, dans le comté de l’Oxfordshire. Sa population d’environ 160.000 habitants compte au moins 32.000 étudiants! Est-ce que cette ville surnommée «the city of dreaming spires» (la ville aux clochers rêveurs) mérite la visite ? Bien sur ! On y va, allez, hop en route ! 🙂

Tout d’abord un rapide rappel historique : A l’origine le nom de la ville vient du vieux saxon ‘oxa’ (bœuf) et ‘ford’ (gué), le gué aux bœufs quoi. Voilà, c’est pas très sexy. La ville va acquérir un certain prestige en 1167, quand le roi Henri II va interdire aux étudiants anglais de suivre leurs études à l’Université de Paris. Ils reviennent tous en Angleterre et sont envoyés à Oxford, où on créé une université. L’organisation n’est pas au top, l’enseignement se fait dans des halls disséminées dans la ville, et la cohabitation entre les étudiants et le reste de la population ne fonctionnent pas trop. Les nombreuses soirées de beuveries et bagarres conduiront à des pendaisons d’étudiants. Le choc et le scandale sera à l’origine d’une scission en 1209, et des maitres et d’étudiants quittent la ville pour fonder l’Université de Cambridge, l’éternelle concurrente. Les premiers véritables collèges de la ville sont fondés en 1249. Les étudiants sont étroitement liés aux questions religieuses et politiques. La première constitution écrite anglaise, les Provisions d’Oxford, y voit le jour en 1258. L’université d’Oxford est maintenant composée de 38 collèges et c’est une des plus réputées au monde. De nombreuses célébrités sont passées sur les bancs d’Oxford, avec par exemple : Lewis Carrol, Oscar Wilde, JRR Tolkien, Lawrence d’Arabie, Winston Churchill, Margaret Thatcher, Tony Blair et même Bill Clinton.
Plus d’infos sur le site de l’Univesité d’Oxford .
Si on met l’université de côté (pas évident), la ville est aussi un bastion de l’industrie automobile, avec les usines Morris Motor jusque dans les années 1980, et maintenant la production de la Mini pour BMW.

Si vous venez à Oxford en voiture, l’option la plus économique pour se garer, c’est le grand parking Pear Tree Park & Ride au nord de la ville, avec un service de navettes pour rejoindre le centre ville. Si vous voulez vous garer près du centre, ce sera presque mission impossible et les prix sont chers (plus de 4£ l’heure!). Depuis quelques années, la ville veut rendre le centre ville aux piétons et aux vélos. Avec un peu de chance, vous trouverez peut-être des places au parking St Giles , qui est vraiment à deux pas du centre.

Juste à côté se trouve le Martyr’s Memorial. Il est dédié aux martyrs d’Oxford: trois évêques anglicans qui furent brulés dans la ville pour « hérésie » en 1555. Sous le règne de Marie Tudor, les protestants furent persécutés dans le royaume alors que la reine voulait remettre l’église sous la juridiction de Rome. L’emplacement exact de cette exécution est marqué par une croix sur Board street un peu plus loin.

Tout proche du mémorial, sur Beaumont Street, il y a le Ashmolean Museum. C’est le plus ancien musée universitaire du monde, fondé en 1683. Sa collection est très riche (trésors archéologiques grecs et égyptiens, plus grande collection au monde de dessins de Raphael, impressionistes, etc…) et comme beaucoup de musées en Angleterre, l’entrée est gratuite.
Plus d’infos sur le site officiel.

On arrive ensuite sur Broad Street, une des rues les plus animées de la ville. Sur la chaussée au milieu de la rue, si vous êtes attentifs, vous verrez une croix en pavés de granits. Cette croix marque le lieu de l’exécution des martyrs d’Oxford.

Depuis la rue on distingue le clocher de la chapelle de l’Exeter College , avec une statue flippante sur le toit devant. L’ancien élève le plus connu de de ce collège, c’est JRR Tolkien.

Le long de Broad Street, deux célèbres collèges rivaux sont voisins. Le Balliol College (fondé en 1263) et le Trinity College (créé en 1555 sur les fondations de l’ancien Durham College). Contrairement à de nombreux collèges d’Oxford, le Trinity College n’est pas entouré de murs mais de grilles. Il est plus ouvert et on peut voir les jolis jardins boisés depuis la rue.

Juste après le Trinity College, on trouve côte à côte deux lieux emblématiques :

La librairie Blackwell’s Bookshop (48-51 Broad St), fondée 1879. Cette librairie sur plusieurs étages et la plus grande d’Angleterre. C’est une véritable institution à Oxford. En 1966, une extension a été ouverte sous le Trinity College, la salle Norrington. Avec plus de 5km de rayonnages et 930m² de surface, c’est la plus grande salle de librairie du monde.

Le pub White Horse (52 Broad St). C’est un des plus vieux pubs de la ville, sa licence lui a été accordé en 1591! C’est aussi un des pubs les plus petits de la ville 🙂 Mais si vous voulez une bière dans un lieu chargé d’histoire, c’est ici! Le site web du pub.

On arrive ensuite devant le Sheldonian Theatre, inauguré en 1668. C’est l’œuvre de l’architecte Christopher Wren. Il sera surtout connu pour avoir redessiné les plans de Londres pour la reconstruction de la capitale après le grand incendie de 1666, et c’est lui qui réalisera la célèbre Cathédrale Saint Paul de Londres.

Le « théâtre » est surtout utilisé pour des représentations musicales et des cérémonies de remises de diplômes. La première pièce de théâtre n’y est jouée qu’en 2015!

L’entrée est payante (et possibilité de monter dans la coupole pour avoir une vue panoramique). Plus d’infos sur le site officiel.

A côté se trouve le Clarendon Building. Ce bâtiment néoclassique construit en 1715 abritait l’Oxford University Press, la plus importante maison d’édition universitaire du monde.

Ensuite on passe par l’entrée sous la tour des cinq ordres de l’architecture classique, pour pénétrer dans une cour richement décorée.

Une partie des batiments est occupée par la Divinity School. C’est une construction médiévale (1483) destinée à l’enseignement théologique. Le lieu est particulièrement connu pour sa salle de lecture qui a un plafond vouté incroyable. L’autre partie est occupée par la Bodleian Libray, fondée en 1602. C’est la deuxième plus grande bibliothèque du pays, juste après la British Library. Plus de 12 millions d’ouvrages sont à disposition pour les étudiants. Tout le monde l’appelle « the Bod ».

Plus d’infos pour organiser la visite sur le site officiel.

Devant l’entrée de la bibliothèque, il y a une statue, c’est William Herbert (3e comte de Pembroke). Ce politicien anglais est surtout connu pour avoir été un mécène des arts, et en particulier pour avoir financé William Shakespeare a ses débuts.

Derrière la Bodleian Library se trouve Radcliffe Camera. Ce bâtiment circulaire inauguré en 1749, est au cœur d’Oxford. Il sert d’annexe à la bibliothèque et n’est en général pas ouvert au public.

Plus d’infos sur le site officiel.

Le jour de ma visite, il y avait la cérémonie de Graduation, avec le traditionnel jeté de chapeaux après la remises des diplômes. Tous les étudiants venaient se faire prendre en photo en famille devant « Rad Cam ». C’était une chouette ambiance de mois de juillet (oui la météo anglaise était capricieuse …).

En face, se trouve l’Église universitaire Sainte-Marie-la-Vierge. C’est autour de cette église que la ville d’Oxford s’est bâtie. Elle a été reconstruite au XVIe siècle, mais la tour et son célèbre clocher sont toujours d’époque. Elle date de 1280. La visite de l’église est gratuite, mais pour monter au sommet de la tour, il faudra débourser 5£. Plus d’infos sur le site officiel.

Sur le bord du Radcliffe Square, se trouve All Souls College fondé en 1438. C’est un des collèges les plus riches d’Oxford et son examen d’entrée est réputé pour être un des plus durs au monde. Plus d’infos sur le site officiel.

En arrivant sur High Street, on longe les murs de l’University College, c’est le plus vieux collège d’Oxford, datant de 1249. Il y a un petit passage qui passe sous un pont reliant deux batiments, c’est Logic Lane. Ce chemin avec ses vieux pavés permet de rejoindre Merton Street .

Quand on arrive dans la vieille ruelle historique de Merton Street, on s’attend presque à voir des calèches surgir. On a un peu le sentiment d’être à une autre époque. Il y a très peu de place à la modernité. Des pavés, pas de lampadaires, pas de fils électriques, pas de voitures, et des vieilles pierres. Une belle rue à voir 🙂

A l’extrémité ouest de cette rue, c’est le Corpus Christi College fondé en 1352. En revenant vers l’est on longe le Merton College. C’est le deuxième plus vieux collège d’Oxford, il date de 1264. C’est un des établissements avec le meilleur taux de réussite. Plusieurs prix Nobel ont fait leurs études ici (ainsi que des membres de la famille royale du Japon). Entre les deux collège, un petit passage discret vous amène directement sur des grandes prairies cachées, là, juste derrière.

A l’ouest de la ville, on trouve le Magdalen College fondé en 1448. On ne peut pas le louper avec sa grande tour carrée. Prestigieux lui aussi, il possède des grands terrains et des prairies qui accueillent des daims.

En face du Magdalen College, c’est le Jardin Botanique d’Oxford. Il est créé en 1621 comme jardin d’herbes médicinales. C’est le plus ancien jardin botanique d’Angleterre, et un des plus vieux du monde. Il n’est pas très grand avec 1.8 hectares seulement. Le plus vieil arbre du parc est un if planté en 1645. L’entrée est payante, plus d’infos sur le site officiel.

Le long du jardin, coule la rivière Cherwell. C’est sur cette rivière, le temps d’une promenade en barque avec des amis et des petites filles que Lewis Carroll improvisa pour elles, les Aventures d’Alice aux pays des merveilles en 1865. La Cherwell passe sous le pont Magdalen Bridge et rejoint la Tamise un peu plus au sud de la ville.

Si vous aussi, vous voulez votre promenade en barque, c’est possible 🙂 Près du pont, il y a l’embarcadère. A la rame, en pédalo, ou carrément avec un « chauffeur » réservé et sa perche. On se croirait presque à Venise. Plus d’infos sur les tarifs (élevés) ici.

La petite rue Queen’s lane est agréable pour déambuler tranquillement et sans voitures. On passe à coté du Queen’s College (1341), un ancien élève connu ici, c’est Rowan Atkinson, le célèbre interprète de Mr Bean 🙂 et du New College (1379), et ici comme ancien élève célèbre, on peut citer un autre acteur, Hugh Grant.

Au bout de la rue, on arrive sous le Hertford Bridge. Il est plus connu sous le nom de Pont des Soupirs (bridge of sighs). Il relie les deux batiments du Hertford College. Pour l’original, il faut aller à Venise 🙂 En fait ce pont ressemble d’avantage au Pont du Rialto, mais bon hein, c’est moins vendeur. Sa construction est assez récente puisqu’il ne date que de 1914 (œuvre de l’architecte Thomas Graham Jackson).

Juste avant de passer sous le pont, il y a un minuscule passage entre deux maisons sur la droite. Soyez un peu curieux et allez donc y faire un tour. C’est St Helen’s passage, et c’est tellement étroit que vous ne pourrez même pas écarter les bras! Alors que le passage semble s’enfoncer vers nul part, il y a pourtant tout au bout, un lieu à visiter assurément, c’est le Turf Tavern. Il est vraiment caché. Il date de 1381 et se trouvait juste à l’extérieur des murailles d’Oxford pour pouvoir échapper aux règles de la ville. C’était le lieu de débauche des premiers étudiants, et depuis des siècles de nombreuses personnalités y ont levé le coude! Comme le futur premier ministre australien Bob Hawke qui a établi un record du monde en buvant un yard de bière (1.4 litres) en 11 secondes en 1963 🙂

Le pub le plus difficile à trouver d’Oxford, mais aussi celui avec une atmosphère des plus agréables 🙂

Si vous voulez un peu sortir de l’univers des collèges d’Oxford, en allant vers l’ouest la ville, vous pouvez faire une halte au Gloucester Green Market. Ça se trouve sur la droite de George Street en descendant la rue. Plein de délicieux stands de street food pour vous régaler, un petit marché aux puces sympa, une ambiance super agréable, bref un lieu ouvert et cool 🙂

A découvrir aussi, The Covered Market entre Market Street et High Street. C’est un marché couvert historique rempli de petites échoppes en bois. Il est ouvert tous les jours de la semaine depuis 1773. Vous pourrez y manger ou faire des achats, ou tout simplement découvrir les lieux.
Plus d’infos ici

Et si vous avez le temps, il y a Oxford Castle que je n’ai pas visité, et surement plein d’autres surprises à découvrir dans cette ville bien agréable.

Visite réalisée en juillet 2019