La petite ville de Taxco se trouve à environ 160km au sud de Mexico. Elle est construite à flanc de montagne, à une altitude de 1600m. Cette ville est célèbre au Mexique grâce à ces mines d’argent. Les conquistadors d’Hernan Cortes y on découvert de nombreuses mines d’argent en 1528. Elle acquiert sa prospérité et sa renommée à cette époque.
Les gisements sont aujourd’hui épuisés mais la ville de Taxco a réussi à conserver une architecture coloniale typique. La ville est classée monument historique national.
Dès la sortie du bus Estrella Blanca, on sent que la découverte de la ville va faire du mal aux mollets! Tout est en pente, et c’est un véritable labyrinthe de ruelles pavées.
Un peu perdus à cause de la fatigue du trajet en bus de plus de 3h qui se tortillait dans la montagne, on décide de prendre un taxi coccinelle. D’ailleurs il n’y a que ça des taxis coccinelles ici. Ils sont assez petits pour se faufiler dans les ruelles. Le taxi nous dépose fièrement à peine 300m plus loin (haha la honte, on était vraiment des feignasses). Au passage on aura bien senti les pavés des rues! On logeait à l’Hôtel Emilia(Juan Ruiz de Alarcón 7). C’est un petit hôtel au style colonial espagnol, avec son patio intérieur. Pas de toute première fraicheur, mais économique et avec du charme. Si vous voulez réserver, c’est ici.
Il est situé en plein centre dans les vieux quartiers. La vue depuis le balcon est plutôt sympathique 🙂
Les balades en ville n’ont pas été trop aventureuses. En tout cas, je vous conseille de vous arrêter siroter un mezcal au Mezcalería Xoco. Et pour le restaurant, le Sotavento Restaurante Bar était très bien. Et bonus, le tout est dans la même rue que l’hôtel. Pratique quand on a l’estomac plein, un peu trop de téquila dans le sang, et qu’on n’a pas envie de marcher une heure jusqu’à sa chambre 😉
La rue Juan Ruiz de Alarcón est un peu l’axe principal du chemin touristique. Cependant, des touristes lors de notre passage, on n’en a pas vu un seul.
Taxco donne plus l’impression d’être une ville de campagne où les mexicains viennent jouer les touristes le weekend pour s’échapper un peu de la pollution de Mexico. Les gens viennent aussi (et surtout?) pour son célèbre marché artisanal de bijoux en argent. Il y a des boutiques de joailleries partout, et les bijoutiers sont réputés dans tout le pays.
Prendre des photos dans les marchés et dans les boutiques, c’est vraiment, mais alors vraiment pas mon truc. Mais croyez moi, des beaux bijoux en argent, il y en a! 😉
L’Église Santa Prisca de Taxco
C’est le monument principal de la ville. L’église date de 1758. Sa construction a été financée principalement par José de la Borda, qui avait fait fortune avec les mines d’argent. Le premier prêtre de l’église sera d’ailleurs son fils. Jusqu’en 1806, c’était le bâtiment le plus haut du Mexique. Cette église est surtout reconnaissable à cause des pierres roses utilisées pour sa construction.
Si vous vous sentez en jambes et que vous avez envie de gambader, il y une statue du Christ Roi qui vous tend les bras. Elle est tout en haut de la ville! Après plusieurs orages de suite, on a préféré ne pas y aller 🙂
Une autre jolie petite église à voir, c’est Templo de la Santa Veracruz.
Taxco était une ville étape dans notre trajet. Même s’il n’y a pas énormément de choses à voir, elle a laissé un beau souvenir, et c’est plutôt bon signe 🙂
On reprend un bus Estrella Blanca, direction Acapulco, yeepaa!
Le trajet sera une nouvelle fois bien long. A certains moments, le long de la route, on devait longer des champs de cannabis de trafiquants, car l’odeur était vraiment là! En traversant les différents villages sur la route, on en profite pour voler quelques instants de vie quotidienne en photo.
Teotihuacán, le temple du Soleil, on a tous vu au moins une fois la photo de ces pyramides. Sans doute la plus impressionnante des cités précolombiennes des Amériques. Ça mérite bien qu’on aille y faire un tour non ? 🙂
Le site de Teotihuacán est à environ 50km au nord-est de Mexico. Pour s’y rendre : voiture, taxi ou bus. On avait opté pour le bus, le moins cher et le plus authentique. Le plus long aussi (1h de trajet au moins) et pas forcément le plus sécuritaire. En tout cas ça s’est passé sans problème, en partant de Mexico depuis la station Terminal Central de Autobuses del Norte et en prenant un Autobuses Teotihuacán à la porte 8. L’entrée coûte environ 3€(gratuit le dimanche). Le site est très grand alors prévoyez de l’eau et aussi de quoi vous couvrir du soleil car il n’y a aucune zone d’ombre.
Rappel historique
Pour commencer, le site ne s’appelle pas vraiment Teotihuacán. On ignore son véritable nom. Le nom actuel est celui donné par les aztèques plusieurs siècles après l’abandon de la ville. Ce qui est encore plus dingue, c’est qu’on ne sait pas QUI a construit cette ville!
On sait simplement que la construction a commencé vers l’an -300. La grande pyramide du soleil a été achevée vers l’an 150. A son apogée, on estime que la cité abritait plus de 150.000 habitants. Il n’y avait aucune structure militaire ou de fortification. La ville était le principal centre économique de cette partie de l’Amérique centrale et contrôlait presque toute la production d’obsidienne (via les riches gisements des mines de Cerro Las Navajas à 60km). La cité exerçait son influence jusque sur la civilisation Maya!
Brusquement, la ville s’est effondré. On a retrouvé des traces de destructions et d’incendies datant ce déclin vers l’an 650. Attaque extérieure, révolte de la population à cause de la sécheresse et de la famine? Une nouvelle fois, on ne sait pas. Des siècles plus tard, quand les Aztèques s’installent dans la région, ils nomment les ruines Teotihuacán.
Beaucoup de questions sans réponses. Le site est tellement énorme que seulement 2% on été fouillés.
L’Allée des Morts(Miccaotli)
La cité s’organise autour de la grande avenue centrale, l’Allée des morts. Elle fait presque 4km de long sur 50m de large, dans un axe nord-sud. Elle permettait de faire le lien entre la ville au sud et tout au nord la Pyramide de la Lune. En arrière-plan, on voit le Cerro Gordo(2433m), un ancien volcan. La Pyramide du Soleil (la plus grande) est à mi-chemin sur la droite. Les aztèques lui aurait donné ce nom car ils auraient pensé que les petites pyramides qui bordent l’avenue étaient des tombes. On sait maintenant qu’il s’agissait de temples. Néanmoins, l’Allée des Morts peut garder son nom car on a retrouvé beaucoup de preuves de sacrifices humains qui étaient réalisés par les maîtres de la cité.
Maintenant l’Allée des morts ne résonnent plus des cris des suppliciés, mais de ceux des marchands ambulants « 10 pesos, 10 pesos » 🙂
La Pyramide du Soleil
Elle est construite au dessus d’une grotte volcanique. Plus on s’en rapproche, plus on se sent écrasé par la masse qu’elle représente. Elle mesure 63m de haut et avec une base carrée de 225m de côté. Il y avait à l’origine un temple au sommet qui a disparu.
C’est la 2e plus grande pyramide d’Amérique(la première est celle de Cholula, cachée sous l’apparence d’une colline naturelle coiffée d’une église). Les fouilles ont permis de démontrer que la pyramide du soleil a été construit en une seule lancée, et achevée vers l’an 150. Elle a été construite en premier. Sa façade est orientée dans l’axe du soleil au lever.
Après une belle volée de 248 marches (en plusieurs paliers), on arrive au sommet et on profite de la vue 🙂
Petite anecdote : alors qu’on était au sommet de la Pyramide du Soleil, à méditer sur le sens de la vie, plongés dans des pensées profondes et philosophiques à la limite du mystique, voilà qu’un grand papillon. Il virevolte longtemps autour de nous et il se pose à côté de moi hop comme ça. Il me regarde profondément pendant un instant, cherchant probablement à me révéler un secret de l’univers, puis repart. Cette anecdote peut paraitre sans intérêt, mais c’est assez curieux car 1) le temple à côté est celui de Quetzalpapálotl (un dieu moitié plumes et papillon) et 2) le papillon ici serait un Machaon noir (qui serait assez rare). Deux bonnes raisons de se dire que ce n’est pas une anecdote sans intéret 😉
La Pyramide de la Lune
Elle est plus petite est mesure « seulement »42m de haut. Depuis son sommet on a la plus belle vue sur le site.
La pyramide est plus petite, mais les sensations sont plus fortes. Les marches sont très étroites, hautes et la pente sacrément raide 🙂
La « citadelle«
C’est le sud du site, les restes des batiments administratifs de la ville. Les conquistadors ont crus à tort qu’il s’agissait d’anciennes fortifications et lui ont donné ce nom.
Il y a énormément de choses à voir, et comme le site est assez étendu, à un moment avec la chaleur, on fatigue. On est forcément passé à côté de plein de choses, mais comme j’ai eu ma rencontre mystique avec le Dieu-Papillon, tout va bien 😉
Sur certaines ruines on peut voir que la plupart des batiments étaient peints en rouge. D’ailleurs il y aura toujours quelqu’un pour s’empresser de vous faire une petite démonstration. Confection de colorant rouge à partir de la cochenille du cactus 🙂
Il y a aussi deux musées à visiter : le Musée de la Cultura teotihuacana (près de la Pyramide du Soleil), et le Musée de Murales teotihuacanos (derrière la Pyramide de la Lune).
Il existe aussi un spectacle nocturne avec des projections lumineuses sur les pyramides. C’est Experiencia nocturna de Teotihuacan, et il faut réserver les billets à l’avance. Plus d’infos ici
Bienvenido a Mexico! 🙂 La capitale du Mexique est perchée sur un plateau à 2240m d’altitude, entourée de sommets volcaniques. C’est une des zones urbaines les plus étendues au monde. Quand l’avion atterrit de nuit, c’est véritablement impressionnant de voir la mer des lumières des habitations s’étendant jusqu’à l’horizon! Mexico est régulièrement dans le top des villes les plus polluées au monde.
Mexico a été fondée par les aztèques sur une ilot du lac Texcoco. Après une longue migration, le peuple aztèque a vu à cet endroit le signe prédit : « un aigle sur un cactus dévorant un serpent ».
C’est la fondation de la capitale de leur futur empire : Tenochtitlan. Après l’arrivée des conquistadors espagnols, tous les bâtiments aztèques sont détruits et les pierres réutilisées. Le lac Texcoco est asséché (ce qui provoque d’ailleurs maintenant un affaissement de la ville à de nombreux endroits). La Mexico moderne est née sur les ruines de la capitale aztèque.
Pour l’hébergement, je vous conseille un petit bijou : Casa Comtesse(Av. Benjamín Franklin 197, Hipódromo, Cuauhtémoc). Ce chouette logement est à quelques minutes à pieds de la station de métro Patriotismo, dans un quartier calme et très agréable. La déco est superbe et design. Plus d’infos sur le site officiel.
La Place de la Constitution
C’est la place centrale de Mexico. Elle est aussi surnommée Zócalo (le socle) car un socle a trôné longtemps au milieu de la place en attendant une grande statue, mais par manque d’argent, le projet n’a jamais abouti et la place a gagné son surnom de place du socle 😉 Par rebond, Zócalo est devenu le surnom mexicain pour nommer la place d’un village. La Place de la Constitution mesure 230m sur 190m et un drapeau géant du Mexique y flotte toujours.
Autour de la place on trouve les grands monuments historiques de la capitale, comme la grande Cathédrale de Mexico et le Palais National. Pendant longtemps il y avait des espaces verts et un grand marché sur la place. Elle reçoit sont nom actuel en 1813, quand la Nouvelle Espagne adopta la Constitution Espagnole de 1812. L’année 1813 marque aussi la signature de l’Acte solennel de la Déclaration d’indépendance de l’Amérique septentrionale, c’est le premier document déclarant officiellement l’indépendance du Mexique face à l’Espagne (alors occupée alors par les troupes napoléoniennes).
La place est bâtie sur le centre historique de la capitale aztèque Tenochtitlan. Le temple principal, le Templo Mayor, a été rasé par les troupes de Cortès et il n’en restait plus aucune trace. Ce n’est que pendant des travaux pour installer un câble électrique souterrain en 1978 qu’on a retrouvé des pierres marquants sont emplacement.
Templo Mayor de Tenochtitlan
On nord-est de la place se trouve le site de fouilles à l’emplacement de l’ancien Templo Mayor de la capitale aztèque Tenochtitlan. L’enceinte du temple formait un carré de 500m de côté. Le temple était en fait une pyramide tronquée avec un double escalier et deux temples au sommet, à 60m de haut. Les chroniqueurs espagnols étaient émerveillés par ses dimensions. Il représentait le centre du monde pour les Aztèques. Un temple était dédié à Huitzilopochtli, le dieu tribal Aztèque qui a conduit le peuple pendant sa migration. L’autre temple était dédié à Tlaloc, le dieu de la pluie.
Des sacrifices humains y étaient régulièrement réalisés. En 2015, lors de travaux, on a retrouvé les restes du tzompantli. C’était une grande structure en bois où étaient suspendus les dizaines de milliers de crânes des suppliciés… Plus d’infos sur le site officiel.
Cathédrale métropolitaine de Mexico
La cathédrale de Mexico (Catedral Metropolitana de la Ciudad de México) est la plus grande cathédrale d’Amérique Latine (110m de long sur 46m de large). Les conquistadors avaient très vite construit une église à cet emplacement, mais rapidement elle devient trop petite. La décision est prise de bâtir une grande cathédrale à sa place, pour imposer la chrétienté dans ses terres impies. En 1571, les travaux débutent. Elle ne sera officiellement achevée qu’en 1813. Elle domine la ville avec deux tours qui font 64m de haut. Son imposante façade baroque est le symbole du centre ville de Mexico.
Au fond de la cathédrale se trouve l’imposant Altar de los Reyes (autel des Rois). Il était destiné pour l’usage des souverains espagnols, mais aucun n’est jamais venu …
La cathédrale a été en partie détruite par un incendie en 1967. En raison du sol argileux (pour rappel, le centre de Mexico était à l’origine un lac), elle s’affaisse lentement mais surement. Pour éviter qu’elle ne finisse comme la Tour de Pise ou qu’elle ne s’écroule complètement, il y a des travaux en permanence.
Collée à la cathédrale, il y a l’église Sagrario Metropolitano, destinée à recueillir les archives, les objets de culte et les trésors de l’archevêché.
Le Palais National
Comme beaucoup de bâtiments de Mexico, les pierres utilisées pour la construction de Palais National (Palacio Nacional) ont été arrachées aux temples aztèques de la capitale vaincue. Ici se trouvait à l’origine le palais du roi Moctezuma II. Hernan Cortés s’approprie le palais et le transforme en palais-forteresse. Plus tard en 1692, le palais est en partie détruit et construit dans sa forme actuelle avec son immense façade de 200m de long.
Il devient le siège officiel des dirigeants du pays, puis le siège du pouvoir exécutif fédéral (la résidence présidentielle, « Los Pinos », est située dans le parc de Chapultepec). Au dessus de la porte centrale, est pendue la Cloche de la Liberté. En 1810, elle a servit a rassembler les premiers combattants pour l’indépendance du Mexique. On peut visiter librement son patio, son jardin et une partie du palais. Pensez à prendre votre passeport avec vous, il peut être demandé à l’entrée.
On en profite aussi pour découvrir les grandes fresques de Diego Riveira peintes de 1929 à 1935.
Même si la grande majorité de la population mexicaine est chrétienne, les traditions aztèques persistent et on peut voir de temps en temps ce genre de cérémonies dans les rues.
Très honnêtement les abords de la place ne sont pas spécialement glamours 🙂
Il faut prendre la rue Calle Francisco Madero vers l’Ouest pour voir des jolis batiments de style coloniaux (comme la Casa de los Azulejos).
Palacio de Correos (Palacio Postal)
Un très beau bâtiment à visiter justement, c’est le Palacio de Correos. Il a été construit en 1907. Il est aussi appelé Palais Postal car c’est maintenant le siège de la Poste Centrale de Mexico. Envoyer une carte postale à votre mamie sera le bon prétexte pour le découvrir 😉 L’intérieur est superbe : marbre au sol, escalier monumental, bronze doré et grande verrière.
Fortement endommagé par le grand tremblement de terre de Mexico en 1985, il a été rénové en 1990.
Torre Latinoamericana
La Torre Latinoamericana, on la voit de loin dans Mexico. Ce grand building a été construit en 1956. Il mesure 183m de haut. Jusqu’en 1986, c’était le bâtiment le plus haut du Mexique.
C’est un grand parc urbain à l’ouest de Mexico. Il est situé sur une petite colline, qui aurait été le premier lieu de halte lors de la migration légendaire des Aztèques depuis Aztlan.
En plus de 500 hectares de verdure, on y trouve de nombreux sites à découvrir : le château de Chapultepec, le Musée National d’Anthropologie, le Musée d’arts modernes, le Musée Tamayo et le monument Los Niños Héroes. On accède au parc depuis la station de métro Chapultepec.
Altar A la Patria
Ce monument date de 1952. Entourée de 6 colonne, il y la patrie. Elle tient la dépouille d’un cadet tandis qu’un autre se dresse fièrement. Il est dédié « Aux défenseurs de la patrie 1846-1847 ». Ce monument commémore la bataille de Chaputelpec en 1847. Tout commence par l’annexion du Texas par les USA en 1845. Dans la foulée une guerre américano-mexicaine est lancée et en 1847, les troupes américaines sont aux portes de Mexico, à Chaputelpec. Les troupes mexicaines sonnent la retraite, mais le général Felipe Santiago Xicoténcatl et six jeunes cadets de l’académie miliaire refusent de se rendre. Ils défendront seuls et jusqu’à la morte cette position stratégique. Un des cadets s’enroulera même dans le drapeau mexicain pour éviter qu’il ne tombe aux mains de l’ennemi.
Ce sont les Niños Héroes et ils sont une figure importante du nationalisme mexicain. Le 13 septembre au Mexique est un jour férié en leur honneur.
Le Château de Chaputelpec
Au sommet de la colline qui domine le parc, se trouve le Château de Chaputelpec. En 1785 les travaux commencent pour construire le palais du vice-roi du Mexique. Après l’indépendance mexicaine, le château est transformé et abrite l’Académie Militaire. Il deviendra plus tard un observatoire astronomique, puis la résidence des présidents mexicains. Depuis 1939 il abrite le Musée d’Histoire Nationale.
Plus d’infos pour préparer la visite sur le site officiel.
Le Musée National d’Anthropologie de Mexico
Ouvert en 1964, c’est le plus grand musée mexicain avec plus de 2 millions de visiteurs chaque année. Il y a 22 salles d’exposition permanente, réparties sur plus de 44.000m². Le tout est organisé autour d’un grand patio, dans lequel se trouve une énorme colonne-fontaine supportant une sorte de parasol en béton.
Dans ce musée très riche, on trouve les pièces les plus importantes des civilisation civilisations précolombiennes : Olmèque, Maya, Nahua, Toltèque et bien sûr Aztèque.
La Pierre du Soleil reste la pièce la plus emblématique du musée. Elle a été découverte par hasard en 1790 lors des opération de pavage de la place centrale de Mexico. C’est un gros monolithe de 3.6m de diamètre sur 1.2m d’épaisseur, et il pèse 24 tonnes. On sait qu’elle a été sculptée pour commémorer la fête du feu nouveau de 1479, sous le règne d’Axayacatl. Cette fête avait lieu à chaque début de cycle calendaire aztèque, tous les 52 ans. Ce cycle correspond à l’apparition au zénith de la constellation des Pléiades.
Sur 8 cercles concentriques organisés autour de la figure du dieu Tonatiuh (le dieu du soleil) , il y a les symboles permettant de diviser cette période de 52 ans. C’est pourquoi on surnomme aussi cette pierre célèbre, le calendrier Aztèque.
Quelques photos supplémentaires prises au gré des rues à Mexico.
Le Musée Frida Kahlo
Le Musée Frida Kahlo se trouve au sud de Mexico, à Coyoacán (Londres 247, Del Carmen). On y accède par la station de métro Coyoacán. Ce musée est aussi nommé la Casa Azul(la maison bleue). C’est la maison natale de Frida Kahlo.
Pour ceux qui ne la connaissent pas, voici un résumé de sa vie (et oui elle a des gros sourcils)
Elle est né en 1907. A 6 ans elle est atteinte de poliomyélite, sa jambe droite s’atrophie et elle ne grandira plus. C’est une excellente élève dans l’école la plus cotée de Mexico. A 18 ans, son bus percute un tramway. Il y a de nombreux morts. Elle en réchappe miraculeusement mais elle a l’abdomen transpercé par une barre en métal, des fractures partout, et la colonne vertébrale fissurée. Elle devra subir de nombreuses opérations chirurgicales. Pendant de longs mois elle reste allongée sur son lit. C’est à ce moment que ses parents lui installent un support pour peindre et tromper l’ennui. Sa carrière artistique commence à ce moment là. Elle réalise alors de nombreux autoportraits. Elle devra ensuite porter un corset en métal pour soulager sa colonne vertébrale. Elle décide de s’émanciper, elle veut une vie de liberté et de plaisir, loin de la situation de la femme mexicaine coincée dans une société machiste. Elle rencontre à 21 ans le célèbre peintre Diego Rivera (célèbre pour ses fresques murales) qui a 42 ans. Il est impressionné par le talent de Frida.
Ils se marient un an plus tard, en 1929. Ils se trompent mutuellement à de nombreuses reprises durant leur vie conjugale (Diego couchera même avec sa sœur). Pendant quelques années, elle suit son mari aux USA où il doit peindre. Elle y subira plusieurs fausses couches et sera dégoutée par la société américaine. Elle est une fervente nationaliste mexicaine et militante communiste. En 1937, le couple héberge le révolutionnaire russe Trostky alors poussé à l’exil par Staline. Frida et Trostky ont alors une relation passionnée. (Trostky meurt assassiné à Mexico en 1940, Rivera sera d’ailleurs un temps soupçonné). En 1938 elle se lie d’amitié avec le grand poète français André Breton de passage à Mexico et qui dira d’elle « son art est un ruban autour d’une bombe ». Elle déchante lors d’une invitation pour une exposition à Paris en 1939 où elle est écœuré par le côté prétentieux des artistes parisiens et « cette bande de fils de putes lunatiques que sont les surréalistes ». Elle divorce puis se remarie avec Diego Rivera. Sa santé se met à se détériorer sérieusement : nouvelles opérations de la colonne vertébrale, jambe amputée, dépression et pour finir, une pneumonie qui lui sera fatale.
Elle meurt en 1950 au terme d’une vie intense et qui a marqué le paysage artistique et politique mexicain. Elle a refusé d’être enterré couchée car c’est dans cette position qu’elle a le plus souffert dans la vie. Elle est incinérée et ses cendres sont dans une urne en forme de visage, dans la Casa Azul, près de son lit.
En remontant la côte Est de Majorque, les rares plages ont été prises d’assaut par les grands complexes touristiques, et sont un peu moins intéressantes que sur le reste de l’île. Je n’ai visité que les sites suivants dans cette région :
La Torre de Canyamel
C’est une ancienne tour de guet et de défense de l’Est de l’île de Majorque. Construite au XIIIe siècle, elle permettait de défendre la région contre les attaques des pirates et de mettre à l’abri la population. C’est une tour épaisse et robuste, elle fait 23m de hauteur.
Plus tard, la tour a servi de ferme et abrite maintenant un petit musée. Malheureusement la tour était fermé le jour de ma visite, je n’ai pas pu aller au sommet. Plus d’infos sur le site officiel.
L’ancienne bergerie à côté de la tour a été reconvertie et c’est maintenant un excellent restaurant de spécialités majorquaines, le restaurant Porxada de Sa Torre.
Les grottesCoves d’Arta
Elles sont connues par l’homme depuis l’antiquité. Elles ont servis de refuges aux pirates et aux soldats maures, et plus tard leur visite se faisait à la lueur des torches. Ce n’est qu’à partir de 1869 que les grottes ont réellement étaient aménagées pour le tourisme. Pour découvrir cette petite merveille, il faut rejoindre la petite station balnéaire de Canyamel et suivre la route côtière vers les hautes falaises, le Cap Vermell (le cap rouge).
Au bout de la belle route en corniche, il y a un grand parking et on fait les derniers 200m à pieds.
L’entrée de la grotte est une grande arche monumentale (100m de large et 25m de haut) avec son énorme escalier (construit en 1860 à l’occasion de la visite de la reine Elizabeth II), ça en jette! Et … en réalité, c’est la sortie 😉 l’entrée se fait par un petit tunnel creusé en bas à gauche.
La sortie se fait par le grand escalier. La vue est spectaculaire, on a le souffle coupé 🙂
La visite guidée se fait dans une ambiance très sympathique. Il semblerait que la visite des Grottes du Dragon à Porto Cristo ne soit pas aussi cool. A tester…
Il se trouve à l’extrémité Est de l’ile et il n’est pas forcément dans tous les guides touristiques. Durant cette journée orageuse j’ai trouvé que c’était un endroit idéal à découvrir 🙂 La route d’accès est très étroite (particulièrement dans le dernier kilomètre). Là encore, en plein été, ça doit juste être impossible d’y aller en voiture et de croiser d’autres automobilistes 😐 Le parking sur place est minuscule. A mon avis, mieux vaut laisser sa voiture plus bas et monter à pieds à travers la forêt de pins.
Le phare n’est pas très impressionnant, il ne fait que 18m de haut. Il a été construit en 1861 et sert à marquer le chenal entre Majorque et Minorque (avec le phare d’Artrux la-bas). Depuis les falaises on a un très beau point de vue sur la mer (et la tempête). Par beau temps, on peut apercevoir Minorque.
Le comté du Midi, Migjorn, couvre la partie sud de l’ile de Majorque. C’est une grande plaine, et on y va principalement pour son littoral, avec des grandes plages et des petites criques superbes. Allons découvrir ça, hop en route 🙂
Personnellement, j’avais choisi de loger à Colònia de Sant Jordi. C’est une petite station balnéaire au sud est de l’ile, qui s’est développée dans les années 1950. Elle est très agréable, car son essor touristique a été maitrisé. Dès l’antiquité au IVe siècle avant JC, cet endroit était habité par les romains qui utilisaient les salines s’Avall toutes proches. Elles seraient les plus vieilles salines du monde en exploitation.
Au nord de Colònia de Sant Jordi se trouve la grande plage Platja des Trenc (en partie naturiste). A l’est de Colònia de Sant Jordi, il n’y a pas de routes, et toute la région est préservée car elle fait partie du domaine de S’Avall. C’est la plus grande propriété privée de Majorque, appartenant à une riche famille de banquiers. L’accès aux belles plagesPlatja de es Port, Platja des Dolç (bon spot de snorkeling) et Platja d’es Carbó se fait à pieds en suivant la côte. Cette configuration fait que ces plages de sables fin sont à l’abri du tourisme de masse. C’est l’endroit idéal pour se poser tranquillement et se baigner dans une eau limpide 🙂
Probablement une des plus belles plages de Majorque : Caló del Moro. Pour y aller, direction le village de Es Llombards, puis Cala Llombards, et sur la petite route Camí de Cala Llombards utiliser le parking près du petit rond point. Descendre à pieds la rue Carrer des Castellet, et ensuite il suffit de suivre le petit sentier le long de la côte, entre buissons, pierres et mer 🙂 Ou sinon, si vous êtes chanceux, vous pouvez toujours tenter de vous garer sur Carrer des Caló des Moro (mission quasi impossible mais on ne sait jamais!).
Cette petite plage de sable est nichée dans une crique. Avec des eaux turquoises peu profondes, c’est une petite merveille de la nature! 🙂 Elle est petite et victime de son succès. En été il y a littéralement une file d’attente pour y descendre. Hors saison, c’est le paradis 🙂 A noter qu’en fin d’après-midi, elle se retrouve vite à l’ombre et cachée du soleil.
Juste à côté de Caló del Moro en suivant les petits sentiers, vous arrivez à la crique de Cala s’Almunia. C’est splendide aussi, mais ici point de plage. A la place, vous avez des rochers sauvages, qui sont aussi parfaits pour bronzer ou faire des plongeons 🙂
A quelques minutes en voiture, on trouve une autre plage superbe : Cala Llombards. Elle est beaucoup plus facile d’accès car il y a un large parking gratuit juste à son entrée. Profitez-en pour faire une petite marche sur les escaliers bien raides à gauche de la plage, ils vous donneront un beau point de vue.
Et si vous cherchez un petit coin vraiment à l’abri de la foule à quelques minutes à pieds, il y a la petite crique cachée de Cala des Macs. On y accède par un minuscule sentier anonyme et bien raide (au niveau du virage de la rue Diseminado Poligono 3, une ouverture entre 2 propriétés, c’est là). Pas de plage, mais une jolie crique isolée pour nager tranquillement.
Ensuite, direction Cala Santanyí. En plus d’une jolie plage, il y a un autre endroit à voir absolument. Le plus simple c’est d’utiliser le parking résidentiel en haut de la rue Carrer de sa Cova des Vell Mari. Ensuite on prend le petit sentier littoral au milieu des pins, pour arriver à Mirador des Pontàs. Devant vous se tient sans doute la plus belle arche naturelle de la Méditerranée 🙂
C’est un aussi un spot mondialement connu de psicobloc, discipline qui consiste à escalader des parois sans autre sécurité que la mer en dessous. Cette voie a été ouverte en 1997 et n’est réservée qu’à l’élite de ce sport! En bonus, toujours en suivant le sentier, vous trouverez une splendide crique circulaire ! C’est très beau, mais faites attention, rien n’est sécurisé et il ne faut pas avoir le vertige 🙂
Au passage vous aurez surement remarqué cette sculpture insolite de l’artiste allemand Rolf Schaffner. C’est la première des 5 œuvres de son projet Equilibre, créé en 1995.
A quelques minutes en voiture, il y a la charmante localité côtière de Cala Figuera. Ce petit village avec son port de pêche au fond d’une crique a une petite allure de fjord. Il a su garder une authenticité et un charme particulier. Comme le village ne dispose pas de plage, il a échappé au tourisme de masse.
Les jolies maisons des pécheurs avec leurs hangars à bateau donnent à cet endroit un véritable air de carte postale 🙂 Vous pourrez y voir des llaüts, les bateaux traditionnels de Majorque. Pour information, le restaurant Es Port, en plus d’avoir une bonne réputation, vous offrira une très belle vue en terrasse 🙂
Les prochaines plages se trouvent dans le parc naturel de Mondrago. Créé en 1992, il permet de protéger la faune et la flore sur 785 hectares. Il a notamment eu pour effet d’empêcher la construction d’un immense complexe hôtelier dans ce petit coin de paradis. A la place, vous avez deux belles plages qui se font presque face à face 🙂
La plage S’Amarador et la plage Cala Mondragó. Depuis le parking (payant) Parc Natural de Mondragó S’Amarador on accède à la première plage en quelques minutes. La plage S’Amarador est une grande plage de sable fin (200m de long sur 40m de large).
Elle a été élue meilleure plage d’Europe en 2008. Protégée en partie des vagues, la baignade n’y est pas surveillée. Il n’y aucune restauration sur place, la plage est dans son état naturel, entourée d’une foret de pins et préservée (mise à part de la foule de vacanciers qui peut venir s’y poser).
Vous pouvez profitez d’une balade à travers les nombreux sentiers du parc naturel, ou simplement rejoindre la plage Cala Mondragó par le petit chemin le long des rochers.
La plage Cala Mondragó est un peu plus petite que sa voisine. Il y a aussi beaucoup plus de monde ici car on y trouve buvette, restauration etc. Un autre parking (Parking Parque Natural de Mondrago) permet de se garer à proximité. Plusieurs sentiers permettent de faire de belles randonnées sur le littoral depuis la plage 🙂
Après une belle journée à la plage, en passant par le centre de Majorque, je vous conseille un petit détour au Sanctuaire de l’Ermitage de Bonany(Santuari de la Marededeu de Bonany). Il est visible de loin, au sommet du Puig de Bonany qui domine le centre de l’ile à 317m d’altitude. On y accède facilement en voiture.
En 1600, en pleine sécheresse, les habitants de la région sont montés au sommet de la colline pour prier une vieille statue en bois de la Vierge qui était là. Des pluies miraculeuses ont suivies et la récolte a été grandiose. En remerciement, les habitants ont fait construire ce grand sanctuaire. On y trouve encore la fameuse statue en bois miraculeuse.
En fin de journée, en s’éloignant un peu du sanctuaire, on peut trouver un promontoire rocheux. Depuis cet endroit, vous êtes aux premières loges pour profiter d’un super coucher de soleil.
Le soleil qui se couche derrière la colline où se trouve le sanctuaire de Cura.
Le nord de Majorque est recouvert par la Serra de Tramuntana, un petit massif montagneux. Depuis 2011, les paysages de la Serra de Tramunatana sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Le nom du massif est inspiré de la tramontane qui souffle fréquemment et permet d’apporter les pluies et la neige nécessaire pour alimenter l’ile de Majorque en eau pour les irrigations. C’est un paysage qui offre une multitude d’endroits magnifiques à visiter. Il y a tant de choses à voir ! C’est clairement la partie de Majorque que j’ai préféré. Et cerise sur le gâteau, l’industrie du tourisme n’y a pratiquement fait aucun ravage, alors on ne se prive pas! Hop en route ! 🙂
Un très bon moyen de visiter cette région, c’est de suivre la belle route Ma-10. C’est la route des corniches, qui longe les falaises se jetant dans la Méditerranée tout le long de la Serra Tramuntana. Il y a beaucoup de lieux intéressants et je vous fait une petite sélection en partant de l’ouest jusqu’à la pointe nord est.
Une partie de la côte a été préservé grâce à Louis-Salvador de Habsbourg-Lorraine, un prince autrichien (cousin de Sissi). Surnommé le « roi sans couronne des Baléares », il avait fait de Majorque son pays de cœur à la fin du XIXe siècle. Il a aménagé de nombreux terrains pour y faire pousser de la vigne, construire des villas et aménager des miradors pour profiter des paysages magnifiques. Un peu après le village de Valldemossa, il y a d’ailleurs sa villa d’Estaca, qui depuis a aussi été la demeure de Michael Douglas. Il y aussi un endroit secret juste un peu plus bas : une petite crique minuscule avec des cabanes de pécheurs. C’est Caló de s’Estaca, qui ne peut se rejoindre qu’à pieds par des petits sentiers.
Le point de vue sur Sa Foradada fait partie des incontournables. Depuis le mirador on a une très belle vue sur cette formation rocheuse. C’est aussi un spot idéal pour les couchers de soleil. La légende locale raconte que la roche percée serait le résultat d’un boulet de canon tiré lors d’une bataille contre des corsaires en 1582. Le trou faisant environ 18m, ça devait être un sacré boulet ! 😉
Si vous voulez prolonger ce moment par un volet culture, juste à côté se trouve Casa Museo de Son Marroig, la maison musée de l’Archiduc Luis Salvador.
Une très belle excursion à réaliser, c’est grimper au Castell d’Alaró. Il y a grosso modo deux solutions. La première consiste à partir depuis le village de Alaró et grimper la piste à pieds ou en voiture. Il y a bien un parking au sommet près du restaurant Es Verger (célèbre pour son épaule d’agneau, miam!). Honnêtement vu la largeur de la piste vous aurez un peu de stress en croisant d’autres véhicules, et à pieds la piste est longue et sans charme particulier. Je vous conseille donc la deuxième solution : beaucoup plus directe et rapide et par un chemin bien plus joli 🙂
Depuis le petit village de Orient, à 500m, il y a un chemin qui grimpe vers les hauteurs et un minuscule endroit où se garer (ici précisément : 39°44’11.6″N 2°46’31.4″E). Une fois la barrière franchie, vous vous retrouvez au milieu d’oliviers centenaires. Il suffit ensuite de grimper 2.5km et vous êtes arrivés 🙂
Le Castell d’Alaró est perché à 900m au sommet du Puig d’Aló. Il domine toute la région et garde l’entrée de la vallée. Il a été construit par les premiers chrétiens de Majorque, les Rum, pour servir de place forte et résister aux nombreux assauts des pirates. Lors de la conquête de l’ile par les Maures en 903, le château aura résisté courageusement à 8 années de siège! C’était le dernier bastion chrétien de Majorque et il a été surnommé le « château des chrétiens« . En 1349, après la reconquête de Majorque par Alfonso IIId’Aragon, ce château sera une nouvelle fois le dernier endroit invaincu. Il sera définitivement détruit à cette époque. Depuis, les ruines continuent de se dresser fièrement sur le Puig d’Alo 🙂
En plus des ruines du château, il y a le sanctuaire de la Mare de Déu Del Refugi (Mère de Dieu du Refuge).
Ce sanctuaire date du XVIIe siècle et les randonneurs peuvent y trouver un dortoir et un restaurant. Ou tout simplement, ils peuvent y profiter du calme, de la vue et de la sérénité … à peine troublée par les braiments de l’âne 😉
Le dimanche de Pâques et le 8 septembre, il y a une grande procession avec tous les habitants de la vallée. Plus d’infos sur le site de la fondation chargée de l’entretien du site.
Dans tous les cas, rien que pour cette vue, il faut y aller ! 🙂
Fornalutx est considéré comme un des plus beaux villages d’Espagne. Personnellement, je n’ai pas ressenti ça, mais c’est sans doute à cause de la météo très maussade ce jour là. C’est aussi sans doute car les ruelles et les routes autour de ce village sont en véritable cauchemar en voiture! Impossible de se croiser, de se garer, bref ça peut vite devenir très stressant 😐 Comme le village est à mi-parcours du mythique GR221 qui traverse Majorque, vous y croiserez de nombreux randonneurs.
Toujours le long de la route MA-10, il y a un chouette arrêt à faire au niveau du Mirador ses Barques(il est situé au dessus de Fornalutx). D’ici on a une très belle vue sur Port Soller en contrebas.
Une nouvelle très belle vue depuis le Mirador MA-10(juste avant de rentrer dans le tunnel qui passe sous le Puig Major) avec le ciel qui illumine Soller pour nous, la chance quoi 🙂
La route MA-10 longe les berges du lac Pantà de Gorg Blau. Ce lac est d’origine artificielle. Il est né suite à la construction d’un barrage en 1971. Il a créé une polémique car à cet endroit se trouvait un vieux pont au fond d’une des gorges les plus profondes de Majorque, et c’était un site remarquable qui a disparu. Il y avait aussi un gisement tayalotique (la culture préhistorique des Baléares) qui a lui aussi fini sous les eaux du lac. Malgré tout le lac est très beau, et de nombreux sentiers de randonnées sillonnent les environs.
Par exemple, le point de départ d’une randonnée offrant un des plus beaux points de vues de Majorque se trouve juste à côté, sur l’autre petit lac Cuber. Cette randonnée de 12km permet de grimper au sommet du Puig de l’Ofre (à 1093m d’altitude). Le plus haut sommet de l’ile est tout proche, c’est le Puig Mayor (1445m). On ne peut pas aller au sommet car une station radar y est installée.
Direction Sa Calobra, pour découvrir Torrent de Pareis, un site à voir absolument! La route serpentine qui y descend vous offrira des points de vues assez incroyables.
Elle a été construite en 1932 par l’ingénieur italien Antonio Paretti. Avant cette date, le hameau de Sa Calobra était quasiment isolé du monde. La curiosité locale : Nus de Sa Corbata (le nœud de cravate). A cet endroit, la route fait un virage improbable, c’est assez marrant 🙂
Profitez en pour faire une petite halte ici, et allez découvrir le magnifique paysage depuis le Mirador Coll dels Reis.
Heureusement pour moi, lors de mon passage en octobre, la route qui descend à Sa Calobra était déserte, et je pouvais m’arrêter à loisir pour prendre des photos.
Je n’ose même pas imaginer ce que ça doit être comme expérience ici en pleine saison touristique, car tous les voyagistes de l’ile y vont avec leurs bus 😐 Une fois garé au parking (payant) de Sa Calobra, on découvre le minuscule village et sa petite crique battue par les vagues.
On emprunte ensuite un chemin creusé dans la roche …
… pour déboucher sur cette petite plage incroyable, entouré par deux énormes promontoires rocheux. La plage est balayée par d’impressionnantes vagues.
De l’autre côté, c’est le Torrent de Pareis qui s’écoule ici. En cas de pluie, des grandes mares peuvent en bloquer l’accès.
La meilleure façon de découvrir Torrent de Pareis reste de réaliser la randonnée qui débute au niveau de l’arrêt de bus situé juste à côté du restaurant Escorca, un peu plus haut sur la MA-10. De là, 6h de randonnée assez chaotique vous amènera au cœur du canyon et vous permettra de rejoindre Torrent de Pareis. Le retour depuis Sa Calobra, se fera en stop ou par le bus public jusqu’à l’arrêt de bus du restaurant. Il faut bien se renseigner avant d’y aller. Les bus ne circulent pas toujours en basse saison et surtout, en cas de pluies, une partie du parcours est infranchissable et vous n’aurez pas d’autre choix que faire demi-tour.
A 6km d’ici, on peut rejoindre la petite crique de Cala Tuent. Cette plage isolée est beaucoup moins connue que Sa Calobra, et c’est un très bon spot pour faire du snorkeling. La qualité de l’eau y est excellente.
En traversant la montagne côté sud, il faut se diriger vers le petit village de Campanet. Il y a deux sites à découvrir. Le plus célèbre, c’est celui des grottes de Campanet. Ces grottes n’ont été découvertes qu’en 1945, quand le propriétaire du terrain à la recherche d’une rivière souterraine pour irriguer ses terres décida d’élargir une fissure d’une paroi rocheuse. Elles sont ouvertes au public depuis 1948 et ont été très peu aménagées. Elles sont plus authentiques et moins fréquentées que les grandes grottes à l’Est de Majorque. Plus d’infos sur le site officiel.
Le deuxième site à visiter, c’est Fonts Ufanes. Il s’agit d’un phénomène hydrologique spectaculaire. Quand la pluie tombe sur le Puig Tomir, les eaux descendent dans la nappe phréatique. Mais si les pluies sont trop fortes, la nappe phréatique déborde. A ce moment là, en plein milieu d’une forêt de chênes, les eaux de Fonts Ufanes jaillissent en bouillonnant.
C’est très impressionnant cette rivière surgissant véritablement de nul part! 🙂 Depuis 2001 la zone est protégée et il y a de jolis balades à faire dans la forêt.
Au nord est de Majorque, on pénètre dans la péninsule de Formentor. Elle fait 12km de long et on y trouve là aussi, des paysages magnifiques. Depuis la belle plage de Pollenca, vous apercevrez la presqu’ile d’Avancada, avec à son extrémité, la propriété la plus chère d’Espagne: la Villa Sa Fortalesa. C’est un ancien fort militaire, racheté et réaménagé par un riche aristocrate anglais.
La route Ma-2210 permet d’aller à l’extrémité de la péninsule. Elle épouse parfaitement le paysage. C’est aussi une réalisation du même ingénieur italien qui a construit la route serpentine de Sa Calobra. Il y a d’ailleurs un mémorial en son honneur au parking du promontoire du Mirador Des Colomer. Un petit sentier chemine sur la crête, avec des falaises hautes de 200m.
Depuis cet endroit, en plus d’avoir un paysage à couper le souffle, on peut voir la crique sauvage de Cala Bóquer. C’est la destination d’une belle petite randonnée (Camí Boquer) de 45 minutes de marche à faire depuis le grand rond point à Port de Pollenca.
De l’autre côté de la route, au sommet de la colline, à 390m d’altitude, se trouve Talaia d’Albercutx. La route étroite qui y monte vous donnera des sueurs froides si jamais vous devez croiser un véhicule. Le jeu en vaut vraiment la chandelle, vous aurez une des plus belles vues de Majorque une fois en haut.
On peut si on le souhaite grimper au sommet de la Tour d’Albercutx. C’est une ancienne tour de guet qui date du XVIe siècle et qui servait à prévenir les attaques des pirates mauresques.
En cours de route, vous pouvez prendre à droite vers la plage de Formentor : une très belle plage de sable fin (parking à 15€ la journée) au pied d’un des hôtels les plus célèbres de Majorque, le cinq étoiles Formentor, a Royal Hideaway Hôtel. Si vous êtes riches, ça se passe ici.
Tout au bout de la péninsule, on arrive au Cap de Formentor. Une fois garé sur le petit parking, on peut admirer le phare qui se dresse sur une falaise à pic de 208m de haut.
Le phare date de 1863 et à l’époque, il n’était accessible que par la mer. Il ne se visite pas. C’est l’endroit le plus venteux de l’ile. En pleine saison la route et le petit parking peuvent vite devenir un véritable calvaire.
Et encore plein d’autres lieux à découvrir lors d’un prochain séjour :
Les jardins d’Alfabia
La cascade Salt des Freu
Le Santuari de Lluc avec la Vierge Noire de Majorque
Ah Majorque, tout le monde en a entendu parler. Et personnellement, ça résonnait dans ma tête comme une île sans charme et dédiée au tourisme de masse. Je l’imaginais envahie par des hordes d’allemands en shorts et en tongs! Comme les préjugés, c’est fait pour être changé, j’y suis allé 🙂 En mode à l’improviste, quelques jours en octobre. Majorque c’est trop BIEN! Allez venez, vous allez voir comme c’est chouette, hop en route! 🙂
(cela dit pour les Allemands, ce n’est pas si faux que ça. Ils représentent près de 7% des résidents et pratiquement la moitié des touristes qui viennent sur l’ile! C’est pourquoi Majorque est parfois appelée le 17e land allemand)
Le trajet en avion s’est fait via Iberia et une courte escale à Madrid. Pour la location de voiture, comme toujours, j’ai épluché tout internet pour éviter les arnaques biens connues aux aéroports. Le résultat de mes recherches : HIPER RENT A CAR. Location facile via internet, paiement en ligne. Un minibus à l’aéroport de Majorque conduit à leurs bureaux situé à moins de 2 km. Réception agréable, personne francophone, aucun souci avec ma carte de crédit (débit) française standard. Une petite Polo toute neuve. Aucun soucis au retour. Une location sans histoire, comme on les aime. Donc, je recommande 🙂 (attention à ne pas confondre avec d’autres enseignes qui portent des noms similaires!)
La voiture en main, on peut partir à la découverte de l’ile de Majorque, qui est la plus grandes des îles Baléares. Sa géographie est assez simple : Palma, c’est la capitale, la grande ville, à l’ouest. Le nord de l’ile est traversée par une chaîne montagneuse, la Serra de Tramuntana. Au sud de l’ile, on trouve les belles plages, et à l’est les criques et les endroits plus sauvages et isolés. Au centre de l’ile, et bien pas grand chose à vrai dire 😉
J’ai volontairement fait l’impasse sur Palma durant ce court séjour.
Je vous propose de partir à la découverte des paysages de dingues qu’on peut trouver dans laSerra de Tramunatana.
Et si on allait voir toutes les belles plages et les superbes criques au sud de l’ile?
Al’Est de l’ile, les grottes et des paysages plus sauvages.
C’est le quartier résidentiel, tranquille et limite un peu branché, à l’est de la ville, de l’autre côté du fleuve Isar. Cette partie de Munich est un peu délaissée par les touristes, et pourtant, il y a quelques endroits sympas à voir. Je vous montre ça 🙂
Le Friedensengel (l’Ange de la paix). C’est un monument avec une colonne de 38 m de haut, construit en 1899 pour célébrer les 25 années de paix entre la France et l’Allemagne, après la guerre de 1870. Malheureusement, ça n’a pas duré 😐
Pour la petite histoire, l’ange s’est cassé la figure du haut de la colonne en 1981, mais tout va bien, il a été réparé et il brille toujours au sommet 🙂
Plus bas le long de l’Isar, on découvre un imposant bâtiment, c’est le Maximilianeum. C’est une réalisation de Maximilien II (roi de Bavière en 1848), qui voulait une fondation pour pour assister les étudiants. Le parlement a refusé de lui donner des fonds, alors il a tout fait construire sur sa fortune personnelle. Le but de la fondation était d’aider les 26 meilleurs bacheliers de la Bavière pour les mettre ensuite au service de l’état, quelque soit leur rang social.
Depuis 1949, c’est aussi le siège du Parlement de Bavière.
En suivant l’Isar, vous ne pourrez pas manquer non plus ce bâtiment coloré. C’est Müller’sches Volksbad. Derrière ce nom imprononçable pour les non-germanophiles se cache une très belle piscine publique en style art nouveau. Lors de son ouverture en 1901, c’était la piscine la plus grande et la plus chère du monde 🙂 En plus des bassins, il y a sauna (où la nudité est obligatoire et les vestiaires sont mixtes) et café. Plus d’infos ici.
Toujours en suivant l’Isar, il y a deux curiosités à voir juste derrière le Philharmonie am Gasteig. C’est précisément derrière le PIXEL (un grand centre culturel). Vous trouverez une fontaine carrément insolite en forme d’énorme trompette 🙂 C’est une œuvre de l’artiste Erich Schulze.
L’autre chose à voir ici, c’est cette plaque commémorative au sol. Elle passe totalement inaperçue. Elle est en hommage à Georg Elser. Son histoire est assez incroyable vous allez voir!
En 1939, après l’invasion de la Pologne par les nazis, il décide qu’il faut faire quelque chose et projette de faire exploser une bombe dans une brasserie où chaque année, Hitler et les dirigeants nazis viennent commémorer leur putch raté de 1923. Après avoir travaillé des années comme horloger et menuisier, il se fait engager dans une mine pour voler petit à petit un stock d’explosif suffisant. Il se rend pendant des mois dans la brasserie Bürgerbräukeller et se cache dans un placard à balai pour pouvoir la nuit, creuser inlassablement un pilier proche du pupitre où Hitler fera son discours. Il fabrique lui même une bombe artisanale, qu’il place dans sa cache et enclenche la minuterie pour qu’elle explose trois jours plus tard, en pleine cérémonie. Il part ensuite en direction de la Suisse pour essayer de quitter l’Allemagne. Le jour fatidique du 8 novembre 1939, Hitler et tous les principaux dirigeants nazis sont présents dans la brasserie, juste à côté de la bombe prête à exploser. Et par un manque de chance incroyable, ce soir là, Hitler n’a prononcé que la moitié du discours prévu car à cause du brouillard, il ne pouvait pas prendre l’avion pour rentrer à Berlin et devait prendre un train spécial qui partait plus tôt. Hitler quitte donc la brasserie, suivi des dirigeants nazis. Seulement 13 minutes plus tard, la bombe explose! La brasserie vole en éclat et l’explosion fait une dizaine de morts et de nombreux blessés. Georg Elser sera rapidement retrouvé, et étrangement il ne sera pas exécuté, mais placé en détention en tant que prisonnier spécial. Hitler était persuadé qu’il n’avait pas pu agir seul et qu’il était forcément sous l’influence des services secrets britanniques. Juste avant la chute du IIIe Reich, Hitler ordonnera l’exécution du « prisonnier spécial » le 9 avril 1945 dans le camp de Dachau. Cette histoire est folle, Georg Elser a faillit changer l’histoire du monde, et tout s’est joué à quelques minutes près, à cause du brouillard. Une longue histoire pour une petite plaque 🙂
Pas loin de là, il y a une petite rue que j’ai adoré : des belles maisons, de la verdure partout et au bout, un super endroit pour manger et boire un verre Gaststätte Zum Kloster(Preysingstraße 77).
Je vous recommande ce petit coin isolé et tellement agréable 🙂
Toujours en descendant vers le sud le long de l’Isar, comme à Berlin, il y a une grande ile avec des musées. Et ici, LE GROS musée, c’est le Deutsches Museum. C’est le plus grand musée des sciences et de la technique au monde. Il accueille plus de 1.5 millions de visiteurs par an!
Et si les sciences ne vous intéressent pas tant que ça, vous pouvez toujours flâner sur les rives de l’Isar qu’on peut suivre sur des kilomètres à partir d’ici.
Les berges sont couvertes d’arbres et on a toujours du mal à croire qu’on est toujours en plein centre ville d’une des plus grandes villes d’Allemagne 🙂
Au nord de la ville, le Parc Olympique de Munich fait partie des endroits incontournables quand on visite la capitale de la Bavière. Il a été aménagé pour les Jeux Olympiques de 1972, qui devaient permettre à l’Allemagne d’effacer les souvenirs des JO de Munich de 1936 et leur propagande nazie. Pour l’occasion, le complexe sportif le plus moderne de l’époque est construit. Plus d’infos sur le site officiel.
On notera évidemment le célèbre Stade Olympique et son architecture unique avec son fameux toit tendu et pouvant accueillir 69.000 spectateurs. Le stade accueille les plus grands concerts d’Allemagne, et jusqu’en 2005, c’était l’antre du Bayern de Munich. Il est bien sûr possible de le visiter et même grimper sur le toit.
L’autre monument ô combien mondialement connu, c’est l’Olympiaturm qui culmine à 291m de hauteur! La construction de cette tour de télévision est achevée en 1968.
Bien sûr on prend un billet (9€) et on grime dans l’ascenseur pour aller au sommet! 🙂 Il y a un restaurant panoramique rotatif à 181m et … il y a aussi un improbable musée du rock’n roll !
En grimpant les dernières marches on se retrouve sur la passerelle d’observation à 192m au dessus du sol. La tour est assez éloignée du centre ville et on ne profite pas trop de la vue (d’un point de vue touristique j’entend). Quand le ciel est dégagé (ce qui n’était pas le cas ce jour là), on peut voir les Alpes au loin.
Au pied de la tour, difficile d’échapper à l’énorme complexe BMW ! Voyons ça plus en détail. En arrière plan, ce qui occupe le plus de place, ce sont les usines de production et le centre de recherche. En bas à gauche, c’est le BMW Welt. Le petit bâtiment rond, c’est le BMW Museum. Enfin tout à droite, la gratte-ciel cylindrique, c’est la tour du siège social construit en 1972.
La firme BMW (Bayerische Motoren Werke = Manufacture bavaroise de moteurs) est fondée en 1916. Après avoir construit des moteurs d’avion à ses origines, l’entreprise se concentrera sur le marché automobile avec le succès qu’on lui connait. Si vous êtes amateurs de voiture, ou même simplement curieux, vous pouvez visiter le BMW Welt avec son architecture résolument moderne.
L’entrée est gratuite. C’est une sorte d’immense showroom avec des modèles de voitures incroyables. C’est un bon endroit aussi pour manger 🙂 (et pour y trouver des toilettes gratuites)
Si vous souhaitez visiter le BMW Museum ou les usines, vous trouverez plus d’infos sur le site officiel.
Quartier Maxvorstadt (nord ouest)
Le quartier de Maxvorstadt a été construit du XIXe au XXe siècle. Il est nommé en hommage à Maximilien Ier (le premier roi de Bavière). Il se trouve au nord-ouest de la ville, vers le quartier Schwabing, qui lui est un quartier assez moderne et aisé.
Maxvorstadt est traversé par la très longue avenue Ludwigstrasse. Au nord, juste avant la Siegestor(arc de triomphe en l’honneur des armées bavaroises), il y a une grande place avec deux énormes fontaines. Les longs bâtiments tout autour c’est l’université Louis-et-Maximilien de Munich (une des plus réputées d’Europe, avec 34 prix Nobel à son actif). C’est bien gentil me direz vous, mais pourquoi venir ici ?
Et bien si vous êtes un peu attentif, sur un côté de la place, vous verrez des feuilles au sol parmi les pavés.
Ses feuilles commémorent l’arrestation de Hans Scholl et de sa sœur Sophie Scholl par la Gestapo à cet endroit le 18 février 1943. Hans était le fondateur de La Rose blanche. C’était une organisation résistante contre le nazisme, issue du milieu étudiant. La Rose Blanche a réussi à distribuer des milliers de tracts antinazis à travers l’Allemagne et à dénoncer publiquement le massacre de la Shoah. Après leurs arrestations, tous les membres de organisation seront décapités par les nazis …
Un peu plus loin (Ludwigstraße 22) se trouve l‘Église Saint-Louis de Munich, construite en 1844. Elle est assez imposante sans être particulièrement jolie, mais …
… à l’intérieur de cette église se trouve une des plus grandes fresques du monde, représentant le Jugement Dernier, peinte par Peter von Cornelius. Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de la voir, mais si vous êtes dans le coin, pensez-y! 😉
La grande avenue Ludwigstraße s’achève sur un monument en hommage au roi qui lui a donné son nom, le Roi Ludwig ou Louis 1er de Bavière. Il règne sur le pays de 1825 à 1848. Sa politique n’est pas particulièrement appréciée et il sera obligé d’abdiquer pour son fils. Son principal mérite est d’avoir été un roi amoureux des arts et d’avoir fait de Munich à ce moment là, une capitale culturelle de l’Europe.
A l’ouest du quartier Marxvorstadt, se trouvent côte à côte les 3 grands musées de la ville :
Alte Pinakothek(Barer Str. 27) : Ce musée ouvre en 1836 et c’est à l’époque un des plus grands misées du monde. Il regroupe des œuvres d’art du XIIIe au XVIIIe siècle, avec des grandes toiles de Dürer, Rembrandt, Rubens, etc… . Ce superbe musée est hélas fermé depuis fin 2018 pour des grands travaux de rénovations. Réouverture prévue en 2025, peut-être … Plus d’infos sur le site officiel.
Neue Pinakothek(Barer Str. 29) : Ce musée est juste à côté et se spécialise dans les œuvres du XVIIIe au XIXe siècle. Il est créé en 1853 pour abriter la collection du roi Louis 1er, et à partir de 1911, le musée fait l’acquisition de nombreuses toiles impressionnistes qui font sa renommée. Le bâtiment historique est détruit par les bombardement en 1944. Le musée ouvre dans un nouvel édifice en 1981. Plus d’infos sur le site officiel.
Pinakothek der Moderne (Barer Str. 40): Ce musée est ouvert depuis 2002 avec une architecture épurée et moderne, et il se concentre sur l’art du XXe siècle. Plus d’infos sur le site officiel.
Juste derrière ce dernier musée, on trouve un objet assez insolite : une soucoupe volante à Munich ! Il s’agit en fait d’une Futuro-House. C’est une maison préfabriquée en forme de soucoupe volante, développée dans les années 60 par un architecte finlandais. Il y en a environ un centaine, planquées ici et là dans le monde 🙂
(et si vous cherchez un musée improbable, à Munich, il y a le Das Kartoffel-Museum, un des trois musées allemand sur la patate!)
Pour boire un verre et grignoter entre amis, vous pouvez faire un tour au Park Café(Sophienstraße 7). La salle est immense, il y a toujours de l’ambiance, et en été un biergarten de 1500 places est ouvert dans le jardin. Le site web.
Ne loupez pas non plus la belle et monumentale fontaineWittelsbacherbrunnen. Elle est construite en 1895 pour célébrer le nouveau système d’alimentation en eau potable de la ville. Elle porte le nom de la famille Wittelsbach qui a régné sur la Bavière pendant des siècles.
L’Odeonsplatz marque la limite entre le centre historique du quartier Alstadt-Lehel et le quartier Maxvorstadt. Cette place doit son nom à l’ancienne salle de concert Odéon. Sur cette place se trouve un bâtiment assez emblématique à Munich, le Feldherrnhalle.
C’est une grande loggia construite en 1844 sur le modèle de celle qu’on peut voir à Florence. Elle sert de trait d’union entre la vieille ville, et la grande avenue moderne Ludwigstrasse. Pourquoi le Feldherrnhalle est un lieu historiquement lourd pour la ville ?
Car c’est ici qu’en 1923, Adolf Hitler à la tête du nouveau parti Nazi, tente un putsch pour prendre le pouvoir à Munich. La police empêche facilement cette marche sur Munich et 16 partisans nazis sont tués dans les affrontements. Plus tard, en 1933, quand Hitler accède enfin au pouvoir, cet endroit sera sacralisé par un mémorial nazi, et toute personne passant à côté sera obligée de faire la salut nazi en l’honneur des martyrs du putsch.
De nombreux munichois prendront l’habitude de contourner ce monument et emprunteront une petite rue juste avant, la Drückebergergasse. Ainsi ils n’étaient pas obligé de faire le salut hitlérien. Une façon de protester comme une autre …
Des petits pavés dorés au sol rappellent sobrement cette histoire.
Sur un côté de l’Odeonsplatz, il y a la grande église Theatinerkirche(l’église des Théatins : les théatins, rien à voir avec du théâtre, c’est un ordre religieux fondé en 1524 est principalement dédié à l’éducation du clergé). On ne peut pas la louper avec sa façade couleur jaune assez inhabituelle! Sa construction débute en 1662. En 1690, elle est presque finie, les deux grandes tours sont là, mais pas encore la façade qui ne sera achevée qu’en 1768. Elle subit de gros dégâts pendant les bombardements de 1944 et elle sera rapidement reconstruite pour ré-ouvrir ses portes en 1955.
Dans cette église il y a le tombeau principal de la grande dynastie bavaroise, les Wittelsbach, avec 47 membres enterrés ici.
Il y a une grande sensation d’espace à l’intérieur de l’église. La belle coupole culmine à 71m de hauteur.
L’Odeonsplatz possède aussi une porte d’entrée donnant sur le grand parc Hofgarten, qui appartient au Palais Résidence. Pour accéder au parc, c’est gratuit. Pour visiter plus en détail le Palais Résidence de Munich, ça se passe ici 🙂
Le centre du quartier historique de Munich, c’est Marienplatz. Cette place est fondée en 1158. Elle ressemble assez à la grande place de Bruxelles. Pendant des siècles, des marchés et des tournois se sont tenus sur cette place. Encore aujourd’hui c’est un lieu très vivant, avec l’hôtel de ville, une énorme station de métro, des boutiques et restaurants tout autour et énormément des touristes. Les fans du Bayern viennent fêter les victoires ici, et en décembre il y a un incroyable marché de noël. Bref il y a toujours du monde ici 🙂
L’hôtel de ville, au nord de la place, on ne peut pas le louper! C’est le Neues Rathaus, le « nouvel hôtel de ville ». L’ancien hôtel de ville est juste au bout de la place. Le Neues Rathaus malgré son apparence est assez récent, il est construit dans un style néogothique entre 1867 et 1905. Il fait 100m de long. L’administration de la ville s’y installe en 1874. Il est possible d’aller tout en haut de la tour, sur une plateforme d’observation, à 85m de hauteur (et on y va en ascenseur, 4€ 😉 )
Il est aussi possible de visiter l’intérieur de la mairie en se joignant à des visites guidées. Le rez de chaussé est occupé par la grande brasserie Ratskeller.
Pendant votre séjour à Munich, venez au moins une fois voir LE spectacle. Ça se passe à midi et à 17h sur la place. Il suffit de lever le nez vers un balcon de la tour. Depuis 1908, tous les jours, pendant 12 minutes, des personnages s’animent au son des 43 cloches du carillon de la tour. Le spectacle décrit un mariage royal célébré en 1568 et le tournoi qui a eu lieu en son honneur, ainsi que la danse des taverniers et fabricants de tonneaux pour célébrer la fin de la peste.
Un peu délaissée au milieu de la place, il y a la Mariensäule. C’est pourtant cette colonne qui donne son nom à la place, avec une statue de Marie à son sommet. Elle est érigée en 1638 pour célébrer le départ des troupes suédoises après la Guerre de Trente Ans.
Si vous êtes attentifs, sur le côté gauche du bâtiment, vous apercevrez peut être un dragon qui escalade la façade 😉
A l’est de Marienplatz, il y a Altes Rathaus (l’ancien hôtel de ville). Il date de 1480. Pourtant en le regardant on le croirait plus récent que le Neues Rathaus. Il a été en partie reconstruit après les bombardements de 1944.
Deux belles églises sont juste à côté. Tout d’abord Peterskirche (l’Église St Pierre). C’est la plus ancienne église de Munich. Elle date de 1294, mais est reconstruite après un incendie en 1327. On lui rajoute plus tard un clocher de 92m de haut.
Elle est elle aussi bien endommagée par les bombardements, et refait peau neuve en 2000. Dans l’église, vous pourrez voir un squelette richement décoré de dorures et de bijoux. C’est celui de Ste Munditia, une martyre chrétienne romaine du IVe siècle, dont les reliques ont été ramenées à Munich en 1675. Cette coutume d’exposer des squelettes dans les églises est assez répandue en Bavière.
La seconde église historique, c’est Heiliggeistkirche (l’Église du St Esprit). Elle date de 1392 et sera redécorée en style baroque plus à la mode au XVIIIe siècle.
Un hospice était rattaché à l’église, mais il est démoli pour faire de la place pour le Viktualienmarkt. C’est le grand marché au cœur de la ville (il se tenait sur Marienplatz jusqu’en 1807). En plus du marché traditionnel, il y a plein de petits stands pour grignoter tout et n’importe quoi. Le lieu est assez populaire et touristique. Un endroit sympa pour grignoter de la charcuterie avec une bonne bière 🙂
Un autre lieu emblématique du quartier, c’est la Hofbräuhaus(Platzl 9). Son histoire remonte au XVIe siècle. A l’époque, tout la bière consommée en Bavière est importée et ça coute terriblement cher. En 1589 le duc Guillaume V décide de créer une brasserie à Munich, la Hofbräu. C’est le succès, la bière coule à flot, et les caisses de la Bavière se remplissent !! C’est sans doute la taverne la plus connue au monde. Chaque jour, près de 35.000 personnes viennent y boire un Mass (la chope de 1L) au son d’un orchestre bavarois. Régulièrement, on se lève tous pour chanter et trinquer avec les voisins de tablée 🙂
Les habitués ont mêmes leurs chopes gardées sous clé et peuvent payer en utilisant des jetons, qui seront toujours valables quelque soit les augmentations de prix, pratique! Le bâtiment n’est pas le plus joli de la ville, l’ambiance n’est probablement pas la plus typique non plus car beaucoup de touristes, mais c’est indiscutablement un lieu ancré dans l’histoire de Munich et ça vaut vraiment le coup d’y aller au moins une fois pour trinquer 🙂 Plus d’infos ici.
Un autre endroit à visiter dans le centre historique, c’est la Frauenkirche, la Cathédrale Notre-Dame de Munich. C’est la plus grande église de la ville et un des emblèmes de Munich. On la repère de loin avec ses 2 grandes tours de 99m de hauteur(il est d’ailleurs interdit de construire des bâtiments de plus de 100m de haut à Munich). Sa construction tout en briques, commence en 1468 pour s’achever en 1525. Suite aux bombardements de 1944, le toit s’effondre et une tour est détruite. La restauration est achevée en 1994.
L’intérieur est assez dépouillé. Il y a une curiosité à voir, à l’entrée de la cathédrale : une trace de pas sur carrelage. C’est le célèbre « pas du diable ». Selon la légende, l’architecte manquait de fond pour la construction de l’édifice et le diable conclut un pacte avec lui s’il bâtissait une cathédrale sans fenêtres. Quand les travaux sont finis, le diable rentre et ne voit pas de fenêtres. Il est satisfait de son mauvais tour joué à Dieu. Et en faisant un pas de plus, il se rend compte que la cathédrale a bien des fenêtres, mais d’où il se trouvait, elles étaient toutes masquées par les colonnes. De colère, il tape du pied et disparait dans un courant d’air.
Depuis, il ne reste plus que l’empreinte de son pied et un courant d’air qui souffle sans arrêt dans les rues autour de la cathédrale 🙂
On peut aussi admirer le cénotaphe de l’empereur Louis IV mort en 1347.
Tout proche de la cathédrale, il y a un petit lieu insolite, sur Promenadeplatz, au milieu des lignes de tramway : le mémorial ‘officiel’ à Mickael Jackson, au pied d’une statue qui n’avait rien demandé à personne 🙂
Un autre endroit insolite à découvrir à Munich, c’est sa fameuse vague pour faire du surf ! Oui vous ne rêvez pas, Munich possède un spot de surf au bord de l’avenue Eischbachbrücke, en plein centre-ville. Toute l’année (et légalement depuis 2010), on peut surfer la vague qui se trouve juste derrière le pont de la rivière artificielle Eisbach. Elle est alimentée par le fleuve Isar et elle traverse le grand parc Englischer Garten. Depuis les années 70, les surfers se sont appropriés cette vague devenue mondialement célèbre.
L’Englischer Garten, situé juste derrière, c’est un des plus grands jardins paysagers du monde. Il fait 375 hectares, il est plus grand que Central Park. C’est un véritable poumon vert pour la capitale bavaroise. Il est ouvert au public depuis 1792 et s’inspire des jardins anglais qui sont à la mode en Europe à cette période.
Préférez le vélo pour vous y promener, car le parc est vraiment immense. En plus des immenses pelouses à pertes de vues entourées par de grandes forêts, on y trouve quelques lieux intéressants. Par exemple le Monopteros, un temple circulaire de 16m de haut, construit en 1836.
L’endroit le plus emblématique de l’Englischer Garten à mon avis, c’est la grande Tour Chinoise, Chinesischen Turm. C’est une pagode en bois de 25m de haut construite en 1790. Elle a brulée à plusieurs reprises et la version actuelle reconstruite à l’original date de 1952. Par beau temps, la Tour Chinoise accueille le deuxième plus grand Biergarten de Munich avec une capacité de 7.000 places assises.
En prolongeant votre balade jusqu’au pont St. Emmeram Brücke tout au nord du parc, vous aurez une jolie vue sur l’Isar, et vous aurez vraiment du mal à croire que vous êtes en plein cœur d’une des plus grandes villes d’Allemagne!
Si vous avez encore soif de culture et d’histoire dans le quartier historique, vous pouvez aussi visiter le Musée National de Bavière(Bayerisches Nationalmuseum – Prinzregentenstraße 3) fondé en 1855. Il accueille la collection de la famille régnante de Bavière, les Wittelsbach, donnée par Maximilien II.
Ce musée est très riche et sa collection de sculptures en ivoire est particulièrement réputée. Plus d’infos sur le site officiel.
Bienvenue en Bavière, willkommen! 🙂 C’est le plus grand Land (région) allemand, et c’est aussi le plus riche. Munich est la capitale économique du pays. Au sud de l’Allemagne, la Bavière est limitrophe de la Suisse, de l’Autriche et de la Tchéquie. La région est assez plane, et puis d’un seul coup au sud, hop on est dans des paysages de montagnes splendides. C’est vraiment une région très belle et je vous encourage à y aller ! Voyons ce qu’il y a d’intéressant là-bas, hop en route! 🙂
Munich
Tout d’abord, il y a de bonnes chances que vous atterrissiez à Munich, alors il faut évidemment visiter la capitale de la Bavière, et ça se passe ici, hop en route à Munich 🙂
Et on ne peut pas parler de Munich sans mentionner la célèbre fête de la bière, l’Oktoberfest, qui mérite d’y aller au moins une fois dans sa vie 😉
Les châteaux
Les châteaux de Bavière sont partout, et c’est principalement les réalisations de Louis II de Bavière qui sont devenues l’image de marque de la région. Comme le célèbre château de Neuschwanstein.
Je n’y suis pas encore allé, mais cette petite ville médiévale au nord de Munich vaut parait-il vraiment la peine d’aller la visiter! Ce sera pour la prochaine fois, promis 😉
Les églises
Les églises sont partout en Bavière, l’état est profondément chrétien (il y a d’ailleurs un impôt sur la religion).
La Bavière c’est aussi une région magique avec des routes belles comme ça :
On a l’impression de rouler dans un décor de carte postale. L’herbe au bord des routes, elle a l’air tellement bien tondue, on croirait longer un terrain de golf géant !
Il y a aussi les autoroutes où la vitesse est illimitée ! De quoi vous faire plaisir (et vous faire peur aussi). Personnellement, je n’ai pas osé dépasser les 190km/h, car mine de rien, les portions à vitesse illimitée ne sont pas si longues que ça, et sur les voies de droite, de nombreux véhicules roulent à une vitesse « normale » et quand ils se doublent, ça peut vous donner quelques frayeurs 🙂 Et dès que vous vous approcherez de Munich, la vitesse sera limitée à 70km/h, même si l’autoroute est immense …
Une autre chose vraiment banale en Bavière, mais qui m’a un peu étonné, c’est de trouver fréquemment au bord des routes des stocks de fruits et légumes sans personne à côté. Le principe est simple, on s’arrête, on prend des légumes, et on laisse de l’argent dans une boite. Idem avec des champs de fleurs.
Et ce qui est fou, c’est que ça fonctionne ! personne ne vole rien !!! C’est tellement comme ça que la vie devrait être … et c’est juste tellement inimaginable d’avoir ce système en France ….
Le Château Résidence (Münchner Residenz) occupe le centre de Munich. Depuis le XIVe siècle, il s’est agrandit au gré des ducs, princes électeurs et rois de Bavière qui y ont vécut pendant des siècles, jusqu’en 1918. Avec 10 cours intérieures et près de 130 pièces, la Résidence de Munich fait partie des plus grands palais royaux d’Europe.
On découvre tout d’abord son grand jardin à la française, le Hofgarten, créé en 1613(accès gratuit). Au centre se trouve le temple de Diane avec au sommet une statue représentant les richesses de la Bavière. En été, le temple sert aussi de kiosque à musique, et tout autour il y a des parterres de fleurs parfaitement alignées et du gazon impeccablement tondu.
Ce qui est assez incroyable quand on découvre le Château Résidence de Munich, c’est qu’on a du mal à imaginer que suite aux bombardements durant la Seconde Guerre Mondiale, le château a été pratiquement rasé! Ici une photo aérienne datant de 1944 …
Forcément de nombreuses fresques d’époques, du mobilier et tant d’autres choses ont été définitivement perdues… Pour « remplir » l’immense Résidence, de nombreuses pièces ont été récupérées dans d’autres châteaux bavarois. Il manque aussi une serre tropicale (70m x 17m tout de même) que le roi Louis II avait fait construire sur le toit du château! Elle abritait un jardin, un panorama peint, une grotte et même un petit lac! Elle a été démontée en 1897, car trop lourde pour la structure du bâtiment, et peut être aussi pas assez étanche 😉
Pour la visite de la Résidence, il vous faudra débourser : 9 euros pour le château, 9 euros supplémentaires pour la salle des trésors (qui vaut vraiment le coup) et encore 5 euros pour le théâtre (qui ne vaut pas trop le coup). Plus d’infos sur le Site officiel.
Il faut bien avouer que la première chose qu’on découvre en rentrant dans le château (en tant que visiteur), c’est cette grotte d’Hermès qui est tout simplement ignoble ! (la grotte, pas Hermès)
Heureusement, juste après, on se rattrape avec une salle incroyable : l’Antiquarium. En 1568, le Duc Albert V exige une nouvelle salle dans le château pour abriter sa grande collection de statues antiques. Alors on construit en toute simplicité une salle de 69m de long! C’est la plus grande salle renaissance d’Europe du nord. C’est aussi la plus ancienne pièce du château actuel. On y trouve des statues de tous les empereurs romains!
Le chateau abrite aussi une grande collection de porcelaines chinoises.
La chapelle riche(Reiche Kapelle) construite en 1607 abritait les reliques sacrées que possédait Maximilien 1er. Elle est magnifiquement décorée! Les saintes reliques sont maintenant exposées plus loin dans le château.
La pièce qui est sans doute encore plus richement décorée, c’est la chambre de conférence. Elle était utilisée pour des entrevues confidentielles avec les personnes les plus importantes.
Une autre grande salle majestueuse, c’est la Kaisersaal, la grande salle impériale.
La galerie des ancêtres construite en 1726. Elle abrite plus de 100 portraits des membres de la famille Wittelsbach, l’une des plus puissantes et anciennes familles du Saint Empire Germanique.
Les reliques
Une collection d’une soixantaine de reliques, amassées au cours du XVIe siècle, avec l’autorisation du pape. On y retrouve des mains momifiées, des os et des cranes de toutes sortes, dont le crâne de Jean le Baptiste (enfin, un de ses 4 crânes … les autres sont à Amiens, Rome et en Syrie).
Jusqu’au 19e siècle, cette collection était considérée comme le trésor le plus important du château. Ensuite, on a commencé à se rendre compte que la provenance de nombreuses reliques était parfois assez douteuse. On ouvre des tombes romaines antiques, on exhume des os, et hop, on invente des saintes reliques chrétiennes!
Ah il y a aussi ce sarcophage impressionnant avec les restes d’un enfant momifié.
Le Trésor
Le Trésor est fondé par le duc Albert V. En dix salles, il abrite une collection très réputée. On y trouve (en vrac) : le livre de prières de Charles le Chauve (860), la couronne de l’impératrice Cunégonde, le reliquaire de la Vraie Croix qui a appartenu à Saint Henri, une croix impériale de la reine Gisèle (1000), la couronne d’une reine d’Angleterre (vers 1370), etc …
La couronne royale bavaroise. Elle est commandée en 1806 pour l’occasion du couronnement du premier roi de Bavière, Maximilien 1er. Elle est fabriquée à Paris par Martin-Guillaume Biennais, le joailler de Napoléon Bonaparte. En raison des conflits politiques, la cérémonie de couronnement n’aura pas lieu et cette couronne ne sera jamais portée en public par un roi de Bavière.
Les nombreuses épées de cérémonies, recouvertes d’or et de pierres précieuses, valent le coup d’œil elles aussi 🙂
La statue de St Georges abattant le dragon est incroyable. Il parait que la visière de St Georges peut se soulever et que le visage a les traits du duc Wilhelm qui avait commandé cette œuvre en 1586.
Le Cuvillié Theater
C’est un théâtre de style rococo qui doit son nom à son architecte français François Cuvilliés. Il est achevé en 1755 et à l’époque, c’est un des plus beaux d’Europe. Il était exclusivement réservé aux membres de la cour. Pendant la seconde guerre mondiale, des boiseries et dorures avaient été mises à l’abri. Il a été totalement détruit par les bombardements. Il est reconstruit à l’identique et ré ouvre ses portes en 1955.
Dans le hall octogonal, avant de pénétrer dans le théâtre, cherchez cette petite plaque au sol, au centre du hall, et tapotez les pieds dessus. Vous aurez un chouette écho 😉