Randonnée autour du Lac de Bethmale

Pour cette belle excursion, direction les Pyrénées, dans le pays Couserans, qui se situe en gros à l’ouest de l’Ariège, à 1h45 de Toulouse. Depuis le village de Saint-Girons, rejoindre la vallée qui mène à la commune de Bethmale puis continuer la route en direction du Col de la Core. L’accès au lac est bien indiqué 🙂

La Vallée de Bethmale

La Vallée de Bethmale possède une identité propre et un fort caractère. Son nom vient du gascon ‘beth’ (beau) et ‘malh’ (montagne). Les habitants de la vallée possèdent par exemple une tenue traditionnelle avec des étranges sabots uniques en France. Ils sont sculptés dans du bois de hêtre et possèdent une longue pointe recourbée pouvant atteindre jusqu’à 20cm! L’origine de ces sabots est liée à une légende. On raconte qu’il y a longtemps, quand les envahisseurs Maures occupaient la vallée, le fils de leur chef tomba amoureux d’Esclarlys, la plus jolie fille de la vallée. Elle succomba à ses charmes. Mais elle était déjà fiancée à Darnert, un chasseur! Lui et ses compagnons s’étaient retranchés dans les montagnes. Apprenant la nouvelle, le chasseur en colère déracina deux arbres où le tronc faisait un angle avec les racines et y creusa des sabots en formant des pointes effilées. La petite troupe s’engagea ensuite dans un combat contre les envahisseur et sortit victorieuse. Après cette dure bataille, ils défilèrent dans le village et les habitants découvrirent les sabots du chasseur. Le cœur de l’infidèle bethmalaise était empalé sur la pointe de gauche et celui du maure sur la pointe de droite! On ne rigole pas avec l’amour ici! … Depuis, la tradition veut qu’à noël, un fiancé offre à sa promise une paire de sabots pointus (plus c’est pointu, plus l’amour est grand) avec un petit cœur dessiné. En retour, la fiancée lui offre un tricot de laine.

Bethmale, c’est aussi le nom d’un très bon fromage (aussi appelé oustet). Il est fabriqué à partir de lait de vache (gasconne). C’est un fromage à pâte pressée non-cuite (possédant des petits trous). C’est un fromage ancien qui daterait du XIIIe siècle, et personnellement j’adore 🙂

Le Lac de Bethmale

Après ce petit intermède culturel et gastronomique, revenons à notre lac perché à 1074m d’altitude. C’est direct une fracture de la rétine quand on arrive. Il est magnifique! 🙂

Il est ultra facile d’accès. On se gare, on marche quelques minutes et on y est. Autant vous le dire tout de suite, vous ne serez jamais seuls là-bas. Depuis la construction de la route pour le col en 1967, ce lac est devenu très populaire. C’est l’endroit par excellence pour venir faire une journée de pêche en famille. On peut y pêcher la truite arc-en-ciel, la truite fario et le saumon de fontaine. Des alevins (élevés dans des bassins proches) sont régulièrement rajoutés aux eaux du lac pour garder une population de poissons qui fera plaisir aux pécheurs du dimanche et aux autres. Pour pêcher dans une ambiance conviviale et dans ce cadre majestueux, il faut prendre une carte journalière (17€ avec une carte de pêche, 22€ sans carte de pêche, tarifs enfants possibles). Pas plus de 10 poissons par personne, et c’est déjà pas mal me direz-vous 😉
Plus d’infos sur le site officiel.

Si vous ne voulez pas pêcher, c’est pas grave! 🙂 On peut aussi simplement se prélasser, pique-niquer, ou faire réaliser tranquillement une petite balade autour du lac en 30-45min.

Cet écrin de verdure au cœur du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariègeoises, c’est magique!

En parlant de magie, il y a justement une légende locale liée à ce lac. On raconte qu’il y a bien longtemps, dans ces bois, vivait une sorcière. Elle n’arrêtait pas de causer du tort aux habitants des villages voisins. Alors un jour, ils ont décidé de lui régler son compte. Armés de fourches, ils sont venu la chercher. La sorcière s’est alors jetée dans le lac en jurant qu’elle ne disparaitrait jamais! Et depuis, les eaux du lac ont pris cette fascinante couleur, la même que sa robe bleu vert!

Les eaux du lac proviennent de résurgences souterraines. Il a été un petit peu agrandi artificiellement pour permettre une bonne pratique de la pêche, mais franchement ça ne se voit pas du tout. C’est vraiment vraiment un bel endroit 🙂

Randonnée vers l’étang d’Ayès

Si vous avez envie de vous dégourdir les jambes, il y a un joli étang à découvrir un peu plus haut dans la montagne. Comptez environ 3-4h de marche. Le chemin conseillé suit une longue piste forestière dans les bois jusqu’au cirque de Campuls, où on peut aussi découvrir une jolie cascade. De mon côté, j’ai préféré écourter cette partie avec la piste forestière (franchement pas intéressante) et couper par un petit sentier qui grimpe directement vers le Col d’Ellet.

Après une montée assez raide et un petit dénivelé de 500m, on sort enfin des bois. On peut enfin profiter d’une belle vue dégagée sur l’Ariège 🙂 Bon, malheureusement pour cette fois, le beau temps n’était pas particulièrement au rendez-vous. Mais c’est très beau quand même hein!

Pour rejoindre l’étang, il suffit de suivre le sentier vers l’ouest. Une vache vous indiquera peut-être le chemin 🙂 Si vous avez un chien avec vous, tenez le bien en laisse, car les vaches risquent de ne pas trop l’apprécier. Pour les sympathiques randonneurs, tout se passe bien.

On arrive enfin à l’étang d’Ayès. Ici, on est bien plus tranquille qu’au Lac de Bethmale. Mais il n’empêche, vous croiserez surement d’autres randonneurs, car c’est un des spots du coin pour bivouaquer. Après tout, une belle étendue d’eau, dans un cadre sauvage, à 1694m d’altitude, qui ne voudrait pas y rester? 🙂

L’étang est alimenté par le petit ruisseau du Campuls (qui fini en cascade plus bas). Petit rappel, il est en théorie interdit de se baigner dedans.

Après avoir profité comme il se doit de ce cadre idyllique et privilégié en pleine nature, il est temps de choisir. Soit vous retournez au parking en suivant le même chemin (ou la variante via le cirque), soit vous avez encore envie de marcher et de prendre de la hauteur.

Et ensuite ?

Pour ma part, j’ai tenté d’aller plus loin, en direction des petits étangs de Milouga et d’Arauech. On ne peut pas vraiment se perdre, il suffit de suivre le versant de la montagne 🙂

L’idée était de me rapprocher du Mont Valier (2838m). C’est la montagne emblématique de cette partie des Pyrénées. Hélas avec cette météo j’ai du me faire une raison, perdu dans les nuages, il n’y avait absolument rien à voir, et je n’avais vraiment pas le temps d’essayer de grimper au sommet pour avoir la tête au-dessus de la mer des nuages justement … snif… D’ailleurs, le sommet de cette montagne aurait été escaladé pour la première fois par Saint Valier, le premier évêque du Couserans au Ve siècle. Depuis, il y a une croix plantée tout là-haut.

Sur le chemin du retour, un peu dépité, je suis accompagné par les vaches gasconnes. Ce sont les mêmes vaches qui donneront leur bon lait pour le bon fromage Bethmale que je vous conseille de déguster après cette petite rando 😉

L’incroyable Halle de la Machine à Toulouse

Au sud-est de Toulouse se trouve un endroit incroyable à découvrir absolument si vous êtes dans le coin. Ce lieu unique, c’est la Halle de la Machine, dans le quartier de Montaudran. Depuis 2018, une grande halle de 4000m² installée sur un ancien aéroport (les avions Latécoère et l’histoire de l’Aéropostale, c’était ici!) abrite les inventions totalement folles et poétiques de la compagnie nantaise La Machine. Le directeur artistique de cette compagnie et le principal artisan de ces créations, c’est François Delarozière. Il avait travaillé longtemps pour la compagnie toulousaine Royal de Luxe en construisant aussi des grandes machines. La Halle à Toulouse, c’est presqu’un retour aux sources quoi, mais ici on parle bien de La Machine donc 🙂

Pour découvrir cet endroit qui mélange arts de rue et mécanique, il faut compter 12 euros (plein tarif) et comptez au moins 2 bonnes heures sur place 🙂 Vous pourrez aussi accéder à un grand manège, un café et une belle boutique!

Vous ferez par exemple connaissance avec Ariane l’araignée. Il ne faut pas être arachnophobe face à cette créature de 38 tonnes, 13m de haut et 20m d’envergure! Entièrement composée de bois et d’acier, elle s’anime grâce à un improbable bordel de câbles hydrauliques 🙂

Dans la halle vous découvrirez un lieu sans cesse en changement. Il y a toujours des projets en cours, des constructions entamées, des tests de machines et des maquettes de projets.

Des dizaines de membres de La Machine proposent un spectacle vivant et permanent. On se promène librement, à son rythme, et on est surpris à chaque pas par les réalisations de ces machiniste, comédiens et musiciens!

Vous pourrez assister au Dîner des Petites Mécaniques, à l’Expédition Végétale, La Symphonie Mécanique, Les Mécaniques Savantes, La Kermesse, … Autant d’animations mélangeant le monde du cirque, du théâtre, de la marionnette et de la pyrotechnie 🙂

C’est vraiment un endroit pour les petits et grands. Tout le monde s’amuse à jouer au « brule chandelle » ou s’extasie devant les démonstrations des cracheurs de flammes!

Le clou du spectacle, c’est évidemment l’arrivée d’Astérion le Minotaure! 🙂

La foule s’écarte pour laisser passer ce mastodonte tout droit sortie de la mythologie. Avec 14m de haut et 47 tonnes de bois et d’aciers, il est sacrément imposant. Son corps est aussi recouverts de tatouages en feuilles d’or.

Il est même possible de réserver une place sur son dos pendant sa parade 🙂 Mais personnellement je pense que la vue est bien plus impressionnante quand on se retrouve à ses pieds! ou plutôt à ses sabots !

Le spectacle se prolonge aussi à l’extérieur de la halle, sur le grand parvis donnant sur la Piste des Géants. Cette large voie d’1.8km de long où se déplacent les immenses machines est en fait une ancienne piste de décollage d’aéroport.

Les machines crachant du feu et de la fumée vous surprendrons vraiment. Et ce n’est rien en comparaison avec les incroyables canons à eau. Vous risquez d’être surpris de voir jusqu’à quelle distance on peut être trempé haha 😉

Passer une demi-journée à la Halle de la Machine, c’est l’assurance de bons moments garantis et d’un retour à l’enfance où on s’émerveille de tout! Je vous le recommande à 2000%!

Pour suivre l’actualité et les événements prévus, rendez-vous sur le site officiel ici 🙂

Découvrez Albi, la belle ville rouge du Tarn

Partons à la découverte de la jolie ville touristique d’Albi. Elle se trouve à une petite heure de route de Toulouse. On y trouve un centre historique médiéval préservé, et une des plus belles cathédrales de France. Baignée par le Tarn, la ville rouge (à cause de la couleur des briques) mérite une visite 🙂

Albi et le Tarn

La ville existe depuis l’époque gauloise où il y existait déjà un petit port sur la rivière du Tarn. Le premier pont est construit au Xe siècle. Avant ça, il fallait utiliser un bac pour traverser la rivière. Comme ce pont était trop étroit (une charrette ne pouvait même pas passer), il est reconstruit en XIIIe siècle. C’est le Pont Vieux qu’on voit maintenant. Il fait 150m de long. Au XVe siècle il change complètement d’apparence car on y construit des maisons sur les piliers, un peu comme le Ponte Vecchio de Florence. Une terrible crue en 1766 détruira tout ça. Au XIXe siècle on recouvre les pierres de briques, c’est un peu plus raccord avec le reste de la ville 🙂

La rivière du Tarn a toujours été un axe économique majeur pour la ville. On transportait de nombreuses marchandises en bateau, comme le vin de Gaillac, le chanvre et surtout le pastel qui a fait la richesse de la ville. On récoltait les feuilles de pastels, qu’on faisait sécher. Puis on les malaxait en forme de boules, des coques (ou coca en provençal). Ces coques qui se conservaient facilement étaient ensuite envoyées vers les sites de production. En utilisant de l’eau et de l’urine, une oxydation se faisait et à la fin on obtenait une teinture bleue largement utilisée au moyen âge. Cette culture du pastel à donné le nom de « Pays de Cocagne », synonyme de richesse et d’opulence 🙂

Il est encore possible de naviguer sur le Tarn à Albi. Vous pourrez embarquer à bord de gabarres et partir pour des balades le long de la rivière. Pour préparer votre excursion, rendez-vous sur le site d’Albi Croisières 🙂

En 1864 on un nouveau pont est construit, le Pont Neuf, ainsi qu’un viaduc pour le train. On peut découvrir aussi le déversoir, l’écluse et la Centrale Hydro-Electrique Du Chapitre (sur l’emplacement d’un ancien moulin). Elle produit chaque année suffisamment d’électricité pour 8000 habitants. Albi possède aussi la plus ancienne fonderie de France (la 3e plus ancienne du monde), la fonderie Gillet construite en 1687 sous Louis XIV.

La Cathédrale Sainte-Cécile

La cathédrale d’Albi, c’est LE monument de la ville, celui qui fait sa renommée! Elle a été construite pendant deux siècles de 1282 à 1480 sur un piton rocheux qui domine le Tarn. Quand on arrive à côté de la cathédrale, on découvre une immense masse de briques à l’allure austère. On se croirait presque devant une forteresse imprenable. À cette époque la région sort toujours d’une longue période de troubles suite à la Croisade des Albigeois pour mettre fin à l’hérésie Cathare. La prospérité économique revient. L’église décide de reprendre du pouvoir sur la population en reconstruisant des cathédrales dans toute la région.

La redécouverte de l’usage de la brique marquera un tournant. Héritage oublié des romains, la brique n’était plus utilisée depuis des siècles. On préférait la pierre pour sa noblesse, ou les constructions en bois et en torchis pour la simplicité et le prix. Mais suite à de nombreux incendies (notamment à Montauban), on réinvente la brique rouge romaine, faite d’argile cuite. Elle s’appelle maintenant la brique foraine (ou la brique toulousaine). Avec elle, on peut construire facilement grand et vite. C’est exactement ce qu’il fallait pour la nouvelle cathédrale d’Albi qui devait remplacer l’antique cathédrale en pierres. Avec une estimation de 25 millions de briques utilisées, c’est la plus grande cathédrale en briques du monde!

L’évêque Bernard de Castanet pose la première pierre, enfin la première brique plutôt, et choisi l’architecte catalan Pons Descoyl pour établir les plans (ce même architecte construira ensuite la Cathédrale de Palma de Majorque). Pour Albi, il faut faire grand et puissant, mais aussi simple voir pauvre. En effet, la population s’était réfugiée dans le catharisme et ses principes de pauvretés en réaction aux excès de luxe du clergé.

L’entrée dans la cathédrale se fait par la façade sud, en passant par un escalier donnant sur la Porte de Dominique de Florence, du nom de l’évêque d’Albi. À l’époque, les habitations médiévales arrivaient au pied des murailles massives. Plus tard on décorera cette entrée avec un imposant baldaquin en pierre finement sculpté. On se doute déjà que l’intérieur va surprendre!

Après une période de frein dans la construction due aux épidémies de pestes et à la Guerre de Cent ans, ça repart de plus belle. Le nouvel évêque d’Albi est Louis Ier d’Amboise, de la famille du roi Louis XI. Il veut faire d’Albi une grande ville digne de sa famille. On oublie l’austérité du début de la construction. La cité est riche grâce au commerce du pastel et du safran, alors on va mettre le paquet pour la décoration intérieure de la cathédrale!

Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est réussi! C’est un choc incroyable quand on pénètre dans la cathédrale! On passe d’un extérieur brut massif et sans décorations, à un espace incroyablement riche et peint jusqu’au plafond! C’est la plus grande cathédrale peinte d’Europe et la seule avec des murs et des voutes entièrement peints!

Le véritable chef d’œuvre de la cathédrale, cest la grande fresque du Jugement Dernier peinte sur le mur ouest en 1484. Avec 270m² de peinture, c’est une des plus grandes fresques médiévales de France. Il y avait à l’origine trois volets. Celui situé entre les piliers sera détruit plus tard.

Au dessus de cette fresque, il y a un grand orgue de 15m de haut installé bien plus tard en 1736. C’est le 4e plus grand de France.

Un grand jubé finement sculpté est rajouté. Cette véritable dentelle de pierre de 18m de long et 8m de haut servait à marquer la frontière entre l’espace des fidèles et celui des chanoines.

Les grandes peintures et les ornements qui recouvrent les murs et le plafond sont l’œuvre de l’évêque suivant, Louis II d’Amboise. Il fait venir de nombreux talentueux artistes d’Italie qui vont peindre sur des échafaudages de plus de 30m de haut. Il y a énormément de couleur bleue, qui est une des couleurs les plus chères à l’époque (le bleu de France aussi appelé bleu de roi).

Plus tard, le nouvel évêque Charles II de la Berchère décide de suivre la mode. Les fidèles doivent à nouveau être au cœur de la messe. Il insiste tout de même pour conserver le jubé (c’est d’ailleurs un des rares jubé ayant survécu en France) mais y fait creuser des ouvertures. Il décide aussi de détruire la partie centrale du mur du Jugement Dernier. À l’époque, la peinture recouverte de poussières et de suif n’était déjà plus très visible.

Dans la paroi épaisse, il fait creuser une porte et une chapelle sous le clocher. Le résultat est très réussi. L’éclairage provenant de la fine ouverture du mur du clocher prolonge parfaitement la perspective!

C’est le dernier gros changement dans la cathédrale 🙂 Si je devais mettre un petit bémol à cette cathédrale, ce serait pour les peintures en trompe l’œil avec des formes géométriques. On est pas loin de la crise d’épilepsie quand on les regarde un peu trop longtemps!

En 1792, après la Révolution, il est prévu de totalement détruire la cathédrale d’Albi! C’est grâce à l’intervention de Jean-François Mariès (un ingénieur local) auprès du ministre que le bâtiment sera sauvé in extremis! Ce même ingénieur deviendra ensuite le grand architecte du renouveau d’Albi, en rasant une partie de l’ancienne ville médiévale insalubre et en créant un véritable parvis autour de la cathédrale. On le surnomme le « Hausmann albigeois ».

Au fait, si vous vous demandez pourquoi elle s’appelle la Cathédrale Sainte-Cécile, c’est en référence à Cécile de Rome. C’était une jeune femme romaine qui croyait en Dieu au début de l’église à Rome au IIIe siècle, alors que les chrétiens étaient persécutés. Après avoir converti son mari elle sera condamnée à être décapitée. Le bourreau n’arrivera pas à la tuer après 3 coups d’épées (un quatrième coup était interdit). Elle agonisera pendant quelques jours. Des siècles plus tard à Rome, on retrouvera sa dépouille et son corps intact. C’est la sainte patronne des musiciens, et Albi posséderait quelques unes de ses reliques.

La cathédrale est classée monument historique depuis 1862 et au patrimoine mondiale de l’Unesco en 2010. La cathédrale est aussi protégée des pigeons par des faucons pèlerins qui y ont élu domicile depuis les années 1980 😉

La maison du Vieil Alby

En se promenant dans les ruelles du centre ancien, on navigue au hasard au milieu de vieilles maisons. On finit toujours par arriver à la Maison du Vieil Alby (1 rue de la Croix Blanche). Cette maison médiévale typique en briques et pans de bois avec colombages est un des symboles de la vieille ville.

Elle est achetée par la ville en 1970 pour être restaurée. Elle accueille régulièrement des animations sur le patrimoine albigeois (ouvert de 14h15 à 16h45). C’est aussi le spot photo idéal pour avoir une maison médiévale et le grand clocher de la cathédrale 🙂

La Collégiale Saint-Salvi

À quelques pas de la cathédrale, on peut visiter la Collégiale Saint-Salvi. Ok, c’est tout de suite beaucoup moins impressionnant, mais ça vaut tout de même le coup d’y aller 🙂 Elle est dédiée à Saint Salvi. C’était un noble issu d’une riche famille gallo-romaine qui décide de devenir moine puis ermite. En 574 la population d’Albi décide d’en faire son premier évêque. Il servira les habitants jusqu’à sa mort par la peste dix ans plus tard. Sa dépouille était enterrée ici.

La grande église de la collégiale date du XIe siècle. Jusqu’à la construction de la cathédrale, c’était le plus grand édifice de la ville avec 67m de long et 22m de large. On utilisait encore la pierre dans un style roman. Après la Révolution, elle sera utilisée comme grange à foin avant de redevenir une église en 1800 et nécessiter beaucoup de travaux de restauration.

On peut y découvrir l’imposant Orgue Moucherel sur une énorme piédestal en pierre. Il date de 1737. Quand les paroissiens apprennent que cet habile artisan était dans la ville pour l’orgue de la cathédrale, ils lui ont demandé d’en construire un aussi pour l’église. Il le réalisera en utilisant une partie des pièces de l’ancien orgue de la cathédrale.

On peut aussi voir des grandes toiles de peintures qui racontent l’histoire de Saint Salvi et un ensemble de sculptures en bois polychromes représentant le « Christ aux liens ».

La visite se continue en franchissant quelques marches pour arriver dans le cloître et son jardin. Calme et sérénité dans ce très bel écrin de verdure 🙂

Le Palais de la Berbie

Un autre grand monument à Albi, c’est le Palais de la Berbie (et pas le palais de Barbie hein). « Berbie » est une vieille déformation en occitan du mot latin qui désignait l’évêché. En effet, ce palais, qui ressemble d’avantage à un château fort, a été construit de 1228 à 1308 pour être la grande résidence de l’évêque. Comme à l’époque les relations n’étaient pas au beau fixe avec la population, si ce n’est franchement hostile (avec l’essor de l’hérésie cathare), les évêques cherchent à se protéger et le palais prendra cette allure de forteresse.

Le Musée Toulouse-Lautrec

Henri de Toulouse-Lautrec, le célèbre peintre né à Albi en 1864. Il sera l’âme de Montmartre à Paris en faisant des peintures de la vie de bohème, des cabarets et de la prostitution. Atteint d’une maladie qui a freiné sa croissance (il mesurait 1.52m), il attrapera aussi la syphilis et l’alcoolisme et la tuberculose finiront de ruiner sa santé. Il meurt à 36 ans. Peu après sa mort, ses amis et sa mère (comtesse) cherchent à ouvrir un musée pour préserver son œuvre. Les anciens locaux du Palais de Berbie sont disponibles et le projet aboutit. Le musée ouvre ses portes en 1922. C’est la plus grande collection au monde autour de ce « grand » peintre! Le musée propose aussi des œuvres de nombreux autres artistes. (Je n’ai hélas pas pu le visiter…)

Plus d’infos sur le site officiel.

Les Jardins du Palais

Au XVIIe siècle, le nouvel évêque de la ville, Hyacinthe Serroni décide de transformer l’ancienne basse cour du palais forteresse. Comme il a un prénom fleuri, quoi de mieux qu’en faire un grand jardin à la française? Une grande terrasse est aménagée, avec une vue imprenable sur le Tarn et la rive droite.

On peut en profiter en se promenant sur un joli passage avec treillis en pergola, agrémenté de quelques statues. C’est vraiment très beau et agréable, et c’est en accès libre 🙂

La ville abrite aussi le Musée Lapérouse, qui vous en apprendra beaucoup sur ce célèbre navigateur et explorateur né à Albi. Il disparaitra dans les Pacifique en 1788. Louis XVI lui avait demandé de réaliser un tour du monde doublé d’une expédition scientifique. Au sud de la ville vous pourrez aussi flâner et vous détendre dans le très mignon Parc Rochegude.

Ambialet

À moins de 30min d’Albi, il faut découvrir Ambialet. Le site est déjà étonnant de par sa nature. Le Tarn fait une boucle de 3km avant de reprendre son trajet dans les gorges. À l’endroit le plus étroit, les deux rives du Tarn sont éloignées de moins de 10m! C’est une mystérieuse presqu’ile avec ses églises et son château en ruine sur un promontoire rocheux. Un véritable cliché de carte postale! En suivant la route D74, un sentier permet de rejoindre le sommet d’une colline pour avoir un magnifique panorama 🙂

Ce petit village est aussi étroitement lié à Albi car c’est le fief d’origine de la famille Trencavel. Du XIe au XIIIe siècle, la Maison Trencavel était une des plus puissantes dans le sud de la France, après le comte de Toulouse et le roi d’Aragon. Il était de coutume que l’évêque d’Albi soit lié à cette famille.

Les 4 lacs, un site incontournable du Jura!

Le Jura regorge de sites d’exceptions. Parmi eux, il y en a un qui est vraiment un incontournable, c’est le site des 4 lacs. Pour découvrir ce magnifique endroit, il faut se rendre dans la commune de La Chaux-du-Dombief à environ 1h30 de Besançon ou Bourg-en-Bresse.

À la sortie du village vous pouvez vous arrêter à un premier parking. Il permet de rejoindre le Pic de l’Aigle (993m) après une bonne petite grimpette de 600m. Vous aurez une belle vue dégagée et un panorama à 360°. Vous pouvez ensuite soit rejoindre l’autre parking situé deux kilomètres plus loin, soit suivre le sentier le long de la crête pour rejoindre le célèbre et populaire Belvédère des 4 Lacs 🙂

Depuis ce belvédère, la vue est tout simplement exceptionnelle ! 🙂 On surnomme parfois ce lieu la « Petite Ecosse » pour sa beauté sauvage. En réalité depuis le belvédère on distingue plutôt 3 lacs que 4, le dernier se cache plus loin sur la droite. Les quatre lacs d’origines glaciaires sont : le Lac du Petit Maclu et le Lac du Grand Maclu (situés juste au pied du belvédère), le Lac d’Ilay (le plus grand), et le Lac de Narlay (le plus profond).

Une des particularités des lacs du Maclu, c’est cette bande de liseré coloré tout autour de la rive. Elle contraste incroyablement avec les eaux sombres du lac. Il s’agit d’une accumulation de carbonates qui précipitent sur les berges. C’est assez rare et c’est sublime! Très beau aussi, il y a cette maison isolée au bord du lac. En fait les lacs du Petit et Grand Maclu sont des lacs privés. Il y a une seule habitation : la résidence secondaire des propriétaires. C’est sans doute une des maisons les plus convoitées de France pour son emplacement tout à fait exceptionnel 😉

En rejoignant la route D75, on peut rejoindre le parking des Lacs Maclu et se lancer dans sur sentier de 12km qui fait une grande boucle autour des quatre lacs.

C’est tentant on le sait bien mais la baignade est interdite dans ces lacs. Les bords des lacs alternent entre falaises et forêts, prairies et tourbières. Ce sont des zones protégées (pas de construction ni d’agriculture). Ca parait tentant, mais il est aussi bien évidemment interdit de se baigner dans ces lacs 🙂

Le Lac d’Ilay, c’est le plus long des 4 lacs. Il fait 2km de longueur. Il sert de réservoir d’eau potable pour les communes aux alentours. On le surnomme aussi le lac de la motte en raison de son petit ilot (ou motte). Sur cet ilot, on a retrouvé des vestiges d’un ancien prieuré datant de l’époque de Charlemagne.

Alors que les autres lacs dépassent rarement 15-20m de profondeur, le Lac de Narlay lui atteint une profondeur de plus de 40m. C’est ce lac qui alimente les trois autres par un petit ruisseau. On a aussi pu révéler que le Lac de Narlay était relié par un réseau souterrain plus en profondeur avec le Lac de Chalain situé à quelques kilomètres. Le Lac de Narlay est un peu délaissé par le tourisme et tant mieux. Il garde un aspect sauvage rarement troublé par quelques campeurs ou pécheurs. Ce lac traine deux légendes avec lui! La première légende raconte qu’il y a bien longtemps, une vieille femme mendiait dans un petit village situé dans un vallon. Mais personne ne voulait lui donner d’argent. La vieille femme était en réalité une sorcière! Alors pour punir les habitants, elle fit pleuvoir si fort que la vallon se changea en lac et le petit village fut englouti. Les quelques rares survivants fondèrent le village du Frasnois juste à côté. L’autre légende raconte que les les eaux du lac ont le pouvoir de faire blanchir le linge sans lessive ni savon. Bien pratique me direz-vous! On peut en faire le tour à pied et accéder par un petit sentier discret au belvédère du Mont des Ifs.

Les lacs finissent par se déverser dans le ruisseau du Hérisson qui se jette à son tour depuis la haute Cascade du Saut Girard. C’est d’ailleurs un autre site exceptionnel à découvrir, et c’est vraiment juste à coté. Je vous invite vivement à découvrir cette page sur les Cascades du Hérisson. Vous ne le regretterez pas 😉

Le Trou Bleu, une promenade insolite à Morbier

Pour cette promenade insolite, direction la commune de Morbier dans le Jura (à 1h de Genève, 1h30 de Besançon et 2h de Lyon). Hop en route! 🙂

Morbier j’adore!

Bon en réalité c’est le fromage homonyme que je kiff 🙂 J’ai donc appris que ce célèbre fromage au lait cru de vache était en fait à l’origine un fromage paysan. Un fromage qui n’était pas destiné à être vendu. Depuis toujours dans le Jura on fait du comté. Du côté de Morbier, quand les paysans du coin faisaient leur fromage et qu’ils voyaient qu’il n’y avait plus assez de lait pour faire une belle meule de comté, ils se mettaient le lait caillé de côté. Et pour éviter que les insectes ne l’abiment, ils le saupoudraient d’une couche de cendre. Quand le lendemain ils avaient à nouveau du lait à la traite suivante, ils en profiter pour recouvrir cette couche. Et c’est comme ça que le fromage Morbier est né. Pour la consommation personnelle à la ferme, et pour pas gâcher. Et c’est très bon 🙂 Pour vous faire plaisir en fromages, n’oubliez pas de vous arrêter à la fruitière Grande-Rivière à l’entrée du village. Choix, qualité et bons prix 😉

La commune de Morbier, et sa voisine Morez un peu plus bas dans la vallée encaissée, sont aussi connues pour l’horlogerie! Les horloges comtoises, les grosses horloges massives de la taille d’une armoire avec un pendule en acier et qu’on retrouvait dans toutes les maisons de France, et bien ça vient d’ici!

Le Trou Bleu

Le départ de cette petite balade d’environ 3km aller-retour se situe près de la station d’épuration de Morez (c’est pas très glamour je sais). Il y a un petit parking pour se garer. Il suffit ensuite de suivre la petite route (fermée à la circulation) qui longe la gorge étroite où coule la rivière de la Bienne (qui se jette plus loin dans l’Ain).

En chemin, vous découvrirez le Viaduc du Saillard. C’est un viaduc courbe, haut de 40m, qui franchit le ruisseau et le ravin du Saillard. Il date de 1910. C’est un des éléments de la célèbre Ligne des Hirondelles.

C’est le doux nom donné à cette ligne de chemin de fer du Jura qui relie la gare d’Andelot à la gare de Saint-Claude. Dans cette partie du trajet, elle traverse pas moins de 36 tunnels et 18 viaducs. Ca donne l’impression que le petit train vole 🙂

Une fois arrivé dans un grand espace dégagé près de la petite piste de vtt, vous trouverez un sentier qui descend en pente raide vers la rivière.

Il ne vous reste plus qu’à traverser une passerelle himalayenne et …

Tadaaaaam, voici le Trou Bleu! Une petite pépite méconnue de la région 🙂

En réalité son vrai nom, c’est la Doye Gabet, mais le Trou Bleu c’est plus vendeur pour l’imaginaire. D’ailleurs ce jour là, avec la lumière ça virait un peu plus sur le vert. Mais étant un légèrement daltonien, il ne faut peut-être pas trop se fier à mon jugement haha

C’est un gouffre étonnant. Les spéléologues l’ont exploré et sont descendus jusqu’à une profondeur de 77m. L’eau qui en sort provient en fait du petit lac des Mortes, situé à 8km près de Chapelle-des-Bois.

Pour le retour, vous pouvez simplement reprendre le même chemin qu’à l’aller, où suivre le sentier de découverte qui longe la ravine et qui franchira une autre passerelle au niveau de la station d’épuration.

Bonus, la Cascade du Bief de la Chaille

En bonus, une belle petite cascade de tuf à découvrir à une dizaine de kilomètres de Morez 🙂 Suivez la route N5 vers la Suisse. Juste avant d’arriver à Les Rousses, prenez à droite sur la Route de la Chaille. Vous trouverez un petit parking pour vous garer juste en sortant de la forêt.

En revenant sur vos pas vous trouverez le petit sentier qui vous mènera à la cascade du Bief de la Chaille après quelques minutes de marche. C’est vraiment une balade très courte 🙂

Découvrez le Saut du Doubs

Le Saut du Doubs, c’est une merveille naturelle à la frontière franco-suisse. Découvrons ce site magnifique! Hop en route 🙂

Direction le département du Doubs, et plus précisément le grand parking aménagé du Saut du Doubs près de Villers-le-Lac. Il se trouve à 1h de Besançon ou de Montbéliard. Une fois sur place, après une bonne descente et 2.5km de marche on arrive au belvédère sur cette merveille : le Saut du Doubs 🙂

Cette belle cascade de 27m de haut est totalement dépaysante. On se croirait à l’autre bout du monde dans le grand nord canadien!

La cascade s’est formée il y a environ 14.000 ans suite à l’effondrement des versants de la vallée. Cette évènement a créé un grand barrage naturel avec une retenue mesurant 3500m de long sur 100 à 200m de large. La profondeur peut atteindre 40m. Quand le niveau de la retenue a atteint niveau suffisant, le Doubs a pu reprendre sa route en formant cette belle cascade.

Si vous souhaitez remonter jusqu’à la source du Doubs, c’est possible. Ca se passe 70km plus loin, à 1h de route, près de Mouthe. Vous pouvez le découvrir sur cette page.

Un autre belvédère permet d’être vraiment juste au bord de la cascade. Aussi incroyable que ça puisse paraitre, cette cascade tumultueuse a été franchi en kayak pour la première fois en 2019 lors d’une grande crue du Doubs.

Pour avoir un autre point de vue sur les gorges du Doubs, rendez vous à Villers-Le-Lac. De nombreux bateaux-mouches et des vedettes panoramiques proposent des croisières.

Indétrônables dans la vallée, le restaurant l’Absinthe (côté français) et le restaurant Saut-du-Doubs (côté suisse) saurons vous régaler les papilles. Une petite passerelle permet de franchir la frontière 🙂

Ne manquez pas de visiter le site magnifique du Saut du Doubs. Sourire garanti ! 🙂

La magnifique Cascade des Tufs

Pour découvrir ce magnifique site naturel, il faut se rendre dans le charmant village des Planches-Près-Arbois dans le Jura, à environ 1h de route de Besançon ou Dijon. La jolie petite commune se trouve au fond de la Reculée des Planches, une vallée entourée de hautes falaises.

Le premier challenge sera d’arriver à trouver une place pour se garer. Il y a un parking derrière la petite église du village. S’il est complet, votre seul espoir sera de se garer le long de la petite route menant au village. Si vous avez les moyens de vous faire plaisir, vous pouvez aussi réserver directement une chambre au Castel Damandre juste après le village, et là vous serez royal 🙂

Qu’importe l’endroit où vous vous garez, vous traverserez ce petit village touristique et vous suivrez l’unique chemin avançant vers le fond de la reculée. Cette balade est vraiment facile et accessible à toute la famille. Après une quinzaine de minutes de marche, vous arriverez devant cette beauté 🙂

La Cascade des Tufs est sans doute une des cascades les plus élégantes du Jura 🙂 C’est un éventail sur un massif de tufs de 10m de haut et une quinzaine de mètres de large. Elle est incroyablement belle et photogénique.

Je n’ai malheureusement ni le talent ni le matériel des grands photographes. C’est en tout cas un véritable terrain de jeu pour la prise de vue. Il est recommandé d’y aller après des orages ou des pluies ou pendant la fonte des neiges, pour être certain d’avoir un débit suffisant et pas quelques minces filets d’eau.

C’est la rivière de la Cuisance qui s’écoule de cette cascade. Il est évidemment interdit de s’y baigner, d’y patauger ou de toucher le tuf qui est très fragile. N’espérez pas vous y retrouver seul, ce site est extrêmement populaire et facile d’accès.

Au fait le « tuf », c’est quoi? bonne question! Et bien c’est du travertin, et nous voilà bien avancés haha 🙂 En fait, c’est une roche sédimentaire calcaire qui se forme par exemple près de certaines sources ou cascades, si l’eau est riche en carbonates. Une fine cristallisation se forme alors dans certaines conditions. Des microalgues poussent alors sur cette structure et la stabilisent. Quand cette végétation meure, une nouvelle cristallisation se produit sur l’ancienne. La végétation revient et ainsi de suite. Avec le temps, ce processus naturel finir par créer des formes surprenantes!

Pour continuer de profiter de bel écrin de verdure, on continue de s’avancer vers les falaises, au fond du cirque du Fer à Cheval.

On remonte la rivière sur 400m en admirant les gours, les bassins créés par le tuf. Puis on arrive au niveau de la source de la Cuisance 🙂

On y découvre une eau couleur turquoise, c’est sublime !

En quittant le site de la cascade pour rentrer vers Champagnole, la brume du soir de cette fin de journée d’automne a rendu cette journée encore plus magique 🙂

La Cascade de la Billaude, un des sites les plus grandioses du Jura

Le Jura, c’est vraiment une région splendide avec des sites naturels tous plus beaux les uns que les autres. Il y un endroit qui se démarque des autres, c’est le site de la Cascade de la Billaude. C’est sans aucun doute une des plus belles cascades de France! Je n’ai pas peur des mots 🙂

Cette merveille se trouve à proximité du village de Vaudioux, près de Champagnole. Ce qui est encore plus fou avec cette cascade, c’est qu’il suffit de se garer au bord de la route, faire quelques mètres à pieds, et hop elle se dévoile! Difficile de faire plus simple!

Le point de vue qu’on a depuis la passerelle du belvédère est juste folle. Pas la peine de partir à l’autre bout du monde pour avoir des paysages incroyables 🙂 Quelque soit la saison, si vous êtes dans les parages, il faut s’y arrêter!

Un second belvédère, 300m plus bas, permet d’avoir une autre vue sur cette double chute d’eau d’une hauteur totale de 28m.

C’est la rivière la Lemme qui coule dans ces gorges.

On peut aussi descendre carrément au pied de la cascade en dévalant des marches interminables. La remontée sera un peu rude, mais c’est toujours un plaisir d’avancer de rochers en rochers en essayant de ne pas tomber dans l’eau pour s’approcher au plus près 🙂

La cascade doit son nom à la famille Billaude qui vivait au bord de la Lemme au XVIIIe siècle. Elle est aussi parfois appelée du nom de Claude Roy, un bûcheron mort en tombant dans le ravin en se penchant un peu trop.

Pour continuer la balade dans le même coin, je vous propose de vous arrêter au croisement menant à Vaudioux sur la RN5 et de vous garer sur la droite près d’un petit local technique. Il faut ensuite marcher une petite quinzaine de minutes en suivant un sentier dans la forêt.

Vous serez récompensé en découvrant le belvédère des Trois Vallées 🙂

Depuis ce point d’observation, on aperçoit la commune de Syam et la rivière de la Lemme qui serpente tranquillement (avant de rejoindre la cascade).

Deux autres sites méconnus et pourtant digne d’intérêts se trouvent à peine à 4km d’ici. Il faut se rendre en direction du village de Loulle.

Le long de la département D255, peu avant d’arriver au village de Loulle, un panneau discret indique sur la droite le Lapiaz de Loulle. Le site est ultra facile d’accès : on se gare, on traverse un champ, et on y est 🙂

Un lapiaz, c’est une formation rocheuse obtenue quand des roches calcaires sont dissoutes par l’action des eaux de pluie chargées en CO2. Il en résulte des sillons de plus en plus profonds donnant un paysage unique!

Sur une immense dalle légèrement inclinée, on découvre ces mystérieuses failles et crevasses dont on ne voit parfois voit même pas le fond!

C’est un endroit vraiment fascinant et unique 🙂 Il faut en revanche vraiment faire attention où on met ses pieds. Au moindre faux pas, c’est la chute, l’entorse ou bien le téléphone ou l’appareil photo qui risque de finir sa vie au fond d’une crevasse!

En traversant Loulle et en prenant la route D253 en direction de Champagnole, il y a un joli belvédère à découvrir dans un virage. On y aperçoit le village de Ney.

Dans le grande virage suivant, on arrive sur le site des dinosaures de Loulle! 🙂

Ces empreintes de dinosaures ont été découvertes en 2004 à l’emplacement d’une ancienne carrière de pierres.

On en a répertorié plus de 1500 sur 27 pistes distinctes, et certaines atteignent un mètre de large! Il y a 155 millions d’années, cette dalle calcaire c’était une plage marécageuse et les grands dinosaures ont marqué le sol de leurs empreintes.

Le site est gratuit et en accès libre. Il faut bien rester sur la passerelle. Sur une grande partie du site, on a laissé la végétation recouvrir à nouveau les empreintes près leurs études, car on s’est rendu compte qu’elles s’usaient rapidement en restant exposées.

Découvrez les Gorges de Flumen

Découvrez les Gorges de Flumen, un magnifique site naturel classé du Jura. Cette balade facile vous fera découvrir une merveille de la nature! Hop en route! 🙂

Saint-Claude, la ville de la Pipe et du Diamant !

Direction la petite ville de Saint-Claude, sous-préfecture du Jura. Elle doit son nom au moine Claude, ancien évêque de Besançon, dont le cadavre exhumé 5 siècles après sa mort était toujours intact, un miracle! La célèbre et sainte relique a hélas brulée pendant la Révolution. La ville de Saint-Claude est située au fond d’une vallée encaissée et dominée par des sommets du Jura. J’avoue ne pas avoir pas été subjugué par cette ville que j’ai trouvé un peu sombre et qui semblait presque se limiter à sa rue principale. On y a tout de même passé une chouette soirée (un peu trop alcoolisée) en terrasse haha 🙂

C’est là aussi que j’ai découvert ce mélange improbable : c’est la ville de la pipe et du diamant! Les tourneurs sur bois de la région sont habiles et les pipes de Saint-Claude sont parait-il réputées chez les amateurs 🙂 Au XVIe siècle la ville devient aussi la capitale de la taille du diamant en France grâce au savoir-faire d’horlogers suisses exilés dans la région.

Mais il y a surtout un très beau site naturel à découvrir juste à côté de la petite ville. Prenez la route en direction de Villard-Saint-Sauveur. Au lieu-dit le Martinet, une petite rue part sur la gauche vers les Gorges de Flumen, suivez-la.

Les Gorges de Flumen

Engagez-vous sur cette rue étroite et roulez jusqu’au bâtiment de l’ancienne usine hydroélectrique de Flumen où vous pourrez vous garer. Ensuite la balade est très facile. Il faut compter une vingtaine de minutes de marche tranquille pour aller au fond de la ravine. Le terrain est plat et accessible à tous. C’est vraiment une balade familiale à réaliser à n’importe quel moment de l’année 🙂

Le sentier suit la petite rivière du Flumen dans une vallée très encaissée profonde de plus de 500m. La nature est sauvage et préservée. Le cadre est enchanteur et calme. On tombe immédiatement sous le charme 🙂

Quand on arrive face à la cascade principale on en prend plein les yeux! Le torrent du Flumen se jette de 20m de haut dans un bassin de pierre et de verdure.

Le cirque naturel sauvage et obscur offre vraiment une mise en valeur unique de cette cascade. Si vous voulez voir la cascade à pleine puissance, il faut venir après des périodes de pluie ou lors des fontes des neiges.

J’ai dit la cascade principale, car oui, il y en a une autre sur la droite. Elle est un peu moins amazing que la première, mais c’est tout de même très beau!

Ici, ce n’est pas le Flumen qui coule. Il s’agit de la résurgence des eaux provenant du lac de Lamoura.

Il vaut mieux visiter les gorges l’après-midi pour avoir un meilleur éclairage car le matin ou en fin de journée on se retrouve vite dans l’obscurité.

Sur le chemin du retour, profitez du calme et de la sérénité du lieu. Admirez les hauts sommets qui surplombent ce canyon. Ressourcez vous dans cette nature sauvage le long de cette belle rivière 🙂

Cette courte balade est vraiment un petit coup de cœur, je vous la recommande plus que grandement!

Le Chapeau du Gendarme

Avant de quitter Saint-Claude, ne manquez pas une curiosité géologique. Vous la trouverez sur la route D436 en direction de Genève, dans le passage tortueux des « lacets de Septmoncel ». Un petit espace pour se garer et disponible sur la route juste avant un grand virage. Le site est juste là. Voici le Chapeau du Gendarme. Ce pli rocheux rappel la forme du chapeau bicorne porté par les gendarmes napoléoniens.

Si vous avez de la chance, vous pourrez même découvrir la Cascade du Moulin d’Aval. Hélas, ce jour là, il n’y avait qu’un mince filet d’eau, snif 🙂

Randonnée au Grand Montrond sur les Crêtes du Jura

Je vous propose une belle randonnée sur les crêtes du Jura avec un point de vue inoubliable sur le Lac Léman et Genève. Alléchant n’est-ce pas ?
C’est parti, hop en route!
🙂

Direction le Pays de Gex et plus précisément le Col de la Faucille (1320m d’altitude) dans l’Ain. Nous sommes à moins d’une heure de Genève et environ 2h de route de Lyon ou Besançon. Au niveau du col on trouve la station de ski Monts Jura (et un grand parking). Si vous avez envie de chausser vos ski alpins ou skis nordiques, plus d’infos sur le site officiel de la station. En été, il est possible de s’amuser en faisant de la luge sur rail, du vtt, de la tyrolienne et tout un tas d’activités 🙂

Pour cette randonnée, le but est de rejoindre le Petit Montrond, le Grand Montrond et pousser jusqu’au Colomby de Gex et revenir. Le chemin n’est vraiment pas compliqué à suivre, tout se fait le long de la ligne de crête, on ne peut pas se perdre 🙂 Il y a simplement une option qu’on peut choisir, c’est celle de traverser la forêt et couper à travers les alpages pour arriver directement au Montrond. Ce chemin passe par des alpages qui sont en général utilisés l’été pour faire paître les troupeaux. Il faut absolument rester sur le sentier. Vous risquez de croiser des patous. Ces gros chiens de bergers ne sont pas dangereux si on se comportent calmement et si on ne s’approche pas trop des bêtes qu’il protège. Si jamais vous avez un chien, tenez le fermement en laisse près de vous. À vous de voir, soit les alpages si le chemin est accessible, soit vous suivez le sentier parfaitement indiqué qui serpente en remontant le télésiège.

Pour ma part j’ai choisi la deuxième option. Une fois arrivé au Petit Montrond (1532m), il suffit de suivre la crête vers la droite et c’est parti ! 🙂 Pour ce circuit, comptez environ 3-4h de marche aller-retour.

En ligne de mire vous avez le sommet du Grand Montrond devant vous.

Le sommet du Grand Montrond (ou le Mont Rond selon votre humeur) culmine à 1614m d’altitude. Le point culminant est marqué par un petit cairn de pierres. Pas de difficultés particulières, il y a certes un peu de dénivelé mais on est à la montagne après tout. Franchement rien d’insurmontable, c’est vraiment une balade familiale 🙂

En vous retournant, vous voyez la grande antenne de 70m de l’émetteur du Petit Montrond, installée dans les années 1960.

C’est l’occasion de sortir votre plus beau pique-nique et profiter de ce panorama exceptionnel. Vous pourrez contempler le Pays de Gex qui s’étend devant vous et le grand Lac Léman 🙂 De l’autre côté, c’est la France, le Jura et des vaches aussi haha

En prenant un peu de hauteur, on aperçoit mieux cette impressionnante ligne de crête!

On continue de marcher le long de la crête jusqu’à l’impressionnante dépression du Pas de l’échine.

Encore un peu de marche et on arrive enfin au sommet du Colomby de Gex (1688m). Il est surmonté d’une tourelle métallique. Vous trouverez aussi une petite stèle en hommage à un pilote Suisse qui s’est écrasé ici en 1932.

Si vous avez encore de l’énergie à revendre, libre à vous de continuer la randonnée le long de la crête pour rejoindre la station du Fierney ou plus loin encore! Le chemin pour retourner à votre voiture sera d’autant plus long 😉

En faisant demi-tour on revient par le même sentier certes, mais on a une nouvelle vue sur la ligne de crête. C’est tellement beau qu’on ne s’en lasse vraiment pas 🙂

Pour vous récompenser de vos efforts, accordez vous une bonne petite pause buvette à la station du Petit Montrond, ça ne fait jamais de mal 😉

Contemplez toute la région qui s’étend devant vous. La Franche-Comté c’est vraiment sublime et plein de merveilles! N’hésitez pas à consulter la carte interactive pour choisir votre prochaine destination 😉

Les plus beaux sites de la Vallée du Lison

Le Lison est une belle petite rivière qui coule dans la magnifique région du Doubs en Franche-Comté. Remonter jusqu’à sa source est un bon prétexte pour découvrir des sites naturels d’exception 🙂 Hop en route!

Commençons cette balade en rejoignant les anciennes forges de Chatillon, à une trentaine de kilomètres au sud de Besançon. À cet endroit le Lison vient de rejoindre la rivière de la Loue (que je vous propose d’ailleurs d’explorer plus en détail sur cette page). Prenons un peu de hauteur en suivant la route départementale D135 en direction de Lizine.

Le Belvédère de Moulin Sapin

Après quelques minutes, quand la route grimpe dans la forêt, sur la droite, vous verrez un petit espace pour vous garez. Arrêtez vous et profitez du spectacle 🙂

C’est le belvédère de Moulin Sapin. D’ici on domine une jolie partie de la vallée du Lison, avec le village de Lizine sur le plateau.

Les Gorges du Lison

Une dizaine de kilomètres plus loin, on arrive dans la commune d’Eternoz. Suivez la rue des Bornes et rentrez dans la forêt. Prenez le sentier qui part sur la droite et avancez jusqu’à la Fontaine de Brue. Il y a un parking pour se garer et une aire de pique-nique aménagée en pleine nature au milieu des bois. Depuis cet endroit, partez pour une petite marche agréable d’un quart d’heure à l’ombre des arbres. Vous arriverez au Belvédère des Chandeliers.

Vous aurez cette vue sublime depuis la falaise sur les méandres du Lison dans la vallée sauvage. Dépaysement assuré! 🙂

Attention toutefois, le belvédère n’est pas aménagé, ni sécurisé.

Les « chandeliers d’Eternoz » sont des formations rocheuses remarquables. Il s’agit de colonnes hautes de plusieurs mètres. Elles résultent de l’érosion karstique des bancs de roches calcaires du Jurassique et du Crétacé de l’ère secondaire. Elles se dressent telles des « doigts de pierre » pointant vers le ciel, offrant un spectacle géologique fascinant

Vous découvrirez de nombreux chandeliers le long du sentier qui borde la falaise. Ces formes étranges et perdues dans les bois donnent un charme tout à fait particulier à cette promenade 🙂

Toujours dans la même forêt, vous pouvez profiter d’un autre point de vue depuis un autre belvédère. Il faut revenir au croisement et suivre cette fois la piste goudronnée qui part sur la gauche. Après quelques centaines de mètres, vous arrivez sur une nouvelle aire où vous pouvez vous garer. Dirigez vous sur votre gauche pour découvrir le belvédère du Bois des Bornes 🙂

C’est encore une fois un belvédère non sécurisé. Il offre un autre panorama sur ces paysages sauvages qui donnent l’impression d’être loin de toute civilisation. Personnellement je trouve que la vue depuis l’autre belvédère des chandeliers est plus impressionnante. Mais ne boudons pas notre plaisir! 🙂

Les sites de la Source du Lison

Nous arrivons ensuite au village de Nans-Sous-Sainte-Anne, où il suffit de suivre les panneaux indiquant la Source du Lison. La route se termine au fond d’une reculée, sur un grand parking aménagé (tables de pique-nique et toilettes). Comme une bonne chose n’arrive jamais seule, ce n’est pas « seulement » la source du Lison que vous allez découvrir ici, ni deux sites, mais bien trois, oui mesdames et messieurs ! Et le pompom, c’est qu’ils ne sont qu’à quelques minutes à pieds depuis le parking et c’est gratuit 🙂

La Grotte Sarrazine

Le premier site à découvrir c’est la Grotte Sarrazine. Vous ne risquez pas de la louper! La falaise s’ouvre sur une immense arche naturelle de 100m de haut et 30m de large! C’est tellement grand que ça ne rentre pas dans la photo! C’est tellement grand qu’on pourrait y loger la façade de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Bref, vous l’aurez saisi, c’est vraiment grand 🙂

La grotte est la plupart du temps à sec. On peut même s’y aventurer à pied jusqu’à un petit lac intérieur. Elle communique ensuite avec un réseau souterrain qui a été exploré sur plus de 4 km. Mais ça, c’est réservé aux spéléologues. Lors des périodes de crues intenses, la grotte sert alors de résurgence pour le Lison.

La Source du Lison

La véritable source du Lison, la voici! Elle est belle, elle est magnifique, elle est majestueuse 🙂 C’est la balade à réaliser en toute saison, on ne peut pas être déçu. L’eau qui jaillit ici provient de toutes les infiltrations d’eau de pluie et de fonte des neiges du plateau calcaire de Champagnole. Cette cascade a la particularité de ne jamais se tarir.

Une passerelle métallique permet de se rapprocher au plus près de la source et découvrir l’étonnante couleur de l’eau qui jaillit de la grotte. La rivière continue ensuite son chemin sur 25km avant de finir dans la Loue.

La source du Lison est aussi connue pour être à l’origine de la première loi pour la protection de l’environnement. Au XIXe siècle il y avait un moulin au niveau de la source. Le propriétaire souhaitait remplacer la cascade par une conduite d’eau forcée pour améliorer son moulin. Mais la source appartenait à la commune de Nans-sous-Sainte-Anne. Après plusieurs procès contre les habitants (soutenus par le député Charles Beauquier), le propriétaire fini par perdre. Dans la foulée, en 1906, on vote la « loi Beauquier » qui protège désormais les sites naturels en France.

Le Creux Billard

Et voici le troisième site à découvrir. Pour celui-là il faudra descendre et gravir quelques marches, mais le jeu en vaut la chandelle. Après quelques minutes d’efforts, on arrive au Creux Billard!

C’est un immense gouffre de plus de 100m de haut. Il s’agit en fait d’une ancienne grotte dont le plafond s’est écroulé, laissant place à ce site incroyable et totalement hors norme.

Après des périodes de grandes pluies, l’eau se déverse par une cascade (haute de plus de 100m donc!) et par d’autres cavités dans les falaises.

Le site est souvent pris d’assaut en été, victime de son succès. Il fait vraiment parti des sites naturels incontournables à visiter si on est dans la région 🙂

Balade de la Source jusqu’aux Pertes de l’Ain

Située dans le département du Jura, en Bourgogne-Franche-Comté, la Source de l’Ain est l’un des sites naturels les plus spectaculaires de la région. Nichée au creux d’une reculée verdoyante, cette source attire chaque année de nombreux visiteurs en quête de paysages sauvages et de randonnées.
Allons-y, hop en route!
🙂

Direction le village de Nozeroy et le petit parking du Moulin du Saut (à 30min de Pontarlier ou de Champagnole, 1h de Besançon). Pour cette première balade que je vous propose, comptez au moins 2h30 de marche.

La Cascade du Moulin du Saut

Le chemin commence en suivant une petite rivière bucolique. Ce n’est pas l’Ain, ici c’est la Serpentine. Après quelques minutes de marche, cette charmante rivière se jette dans le vide! Un belvédère aménagé permet de voir la Cascade du Moulin du Saut.

Bon, en réalité depuis le belvédère on est un peu frustré. C’est très joli certes. La cascade fait 15m de haut mais au final on ne voit pas grand chose.

Pour en voir un peu plus, c’est possible. En suivant le sentier principal, prenez la première intersection à droite et descendez en direction de la petite station hydroélectrique. Quand vous passez à proximité d’une grosse canalisation de conduite forcée alimentée par le Serpentine, prenez à droite. En longeant prudemment le canyon sur un étroit sentier, vous arrivez à ce magnifique endroit.

Ensuite, il faudra crapahuter un peu à travers les rochers et les arbres. En remontant la rivière on arrive au pied de la cascade du Moulin du Saut. Mais je n’en parle pas trop car c’est interdit. Le terrain appartient à EDF et en théorie il peut y avoir des lâchées d’eau importantes à tout moment, en théorie. Bref 😉

Pour ma part, alors que j’étais en pleine introspection métaphysique voilà que j’entends un bruit de sabot de l’autre côté de la cascade. Et ô, que vois-je? un chamois qui me fixe du regard! 🙂

Après plusieurs minutes de face à face à tenter d’établir un moyen de communication, je vois bien que ça ne marche pas. Le chamois finit par boire un petit coup et s’enfuit joyeusement dans les bois. Ne serait-ce que pour cette rencontre totalement inattendue, cette balade était déjà une réussite 🙂

Je fais marche arrière et je reprend le chemin qui descend vers la station hydroélectrique. Le lieu est vraiment de toute beauté.

D’un côté il y a ces belles cascades où je me trouvais il y a peu, et de l’autre côté, une forêt que j’ai trouvé réellement magnifique! Allez savoir, c’est peut-être l’effet secondaire de la rencontre avec le chamois 😉

C’est à cet endroit que la Serpentine rejoint l’Ain. Un pont suspendu permet de mieux apprécié cette rencontre. Après avoir traversé cette passerelle, je grimpe pour rejoindre la piste forestière principale. Je prends vers la droite en direction d’une autre cascade impressionnante.

Le Saut des Maillys

Le long de la piste forestière, il ne faut pas louper le panneau indiquant le Saut des Maillys. Après avoir descendu un chemin étroit et glissant à cause de l’humidité permanente, on arrive sur le site, au fond des gorges. Pour cette cascade, le débit de l’Ain joue énormément. En temps « normal », on a carrément droit à des cascades façon Chutes du Niagara! Quand c’est plus sec, la rivière peine presque à se frayer un chemin. C’est moins spectaculaire mais le lieu est vraiment beau!

Comme c’est vraiment encaissé et qu’on n’a pas beaucoup de place sur la petite passerelle métallique, on a du mal à se rendre compte de la beauté du lieu.

La Source de l’Ain

Après être remonté jusqu’à la piste forestière, un choix se pose. Si je continue dans la même direction, j’arriverais à la petite cascade du Moulinet. Il faudra ensuite faire demi-tour, voir faire un grand détour en passant par le village de Doye pour revenir au parking. L’autre choix, est donc de revenir un peu sur mes pas en prenant sur la gauche en direction de la Source de l’Ain. Plus j’avance dans les gorges en remontant la rivière et plus je suis inquiet. Le lit parait à certains endroits totalement à sec! Enfin la fameuse source apparait! Ne vous attendez pas à du grand spectacle 🙂

L’eau sort des profondeurs de la terre sous forme d’exsurgence. Pas de cascade. C’est tout calme. Ni courant ni remous. En période de forte sécheresse, la source est même totalement à sec! Dans ce cas, il est possible de descendre à pied à l’intérieur de la cavité rocheuse!

L’eau à la source aurait parait-il des vertus curatives. Je n’ai pas testé, mais si vous avez une guérison miraculeuse, laissez moi un message! La rivière de l’Ain fini sa course 190km plus loin, quand elle rejoint le Rhône à Anthon dans l’Isère, près de Lyon.

La balade se termine en contournant la source et en suivant un sentier qui serpente le long des flancs des gorges, jusqu’à rejoindre le parking du Moulin. C’est une belle sortie qui peut facilement se compléter avec la visite d’un autre site une dizaine de kilomètres plus loin 🙂

Les Pertes de l’Ain

Pour découvrir ce nouveau site naturel d’exception, il faut rejoindre la petite commune de Bourg-de-Sirod. Si vous êtes impatients, garez vous directement près du pont des Forges. Vous aurez juste devant vous les magnifiques Pertes de l’Ain 🙂

Pendant des milliers d’années, la rivière de l’Ain s’est infiltrée dans la roche pour creuser une galerie qui débouchait ici. Puis à force d’érosion, la voute de la galerie a fini par s’effondrer. Le résultat, c’est ce grandiose chaos rocheux et aquatique 🙂

Un chemin de randonnée permet d’en faire le tour. Il faut remonter jusqu’à la petite mairie où le sentier commence. Comptez au moins une bonne heure de marche pour faire la boucle. Vous arriverez rapidement au niveau de trois grosses canalisations de 45m de long. Ce sont les conduites forcées alimentant la petite centrale hydroélectrique installée en contrebas dans le bâtiment des anciennes forges. Le chemin serpente sur les hauteurs des belles gorges, puis on finir par retrouver la rivière de l’Ain.

Après avoir traversé une passerelle, on chemine au plus près de la rivière. On découvre des gours (les cuvettes naturelles), des tufières, et une riche végétation!

C’est vraiment un très bel endroit bucolique, presque magique! 🙂

Puis, plus on avance, plus la gorge commence à se rétrécir. La calme rivière prend des allures de torrent à mesure que les parois rocheuses se dessinent.

L’Ain fini par s’engouffrer dans une gorge très étroite d’à peine 2 mètres de large, 100 mètres de long et 12 à 15 mètres de profondeur. C’est vraiment très impressionnant! On ne voit plus l’Ain, c’est la Perte 😉

La rivière rejaillit avec fracas un peu plus loin en se déversant sur une belle et grande cascade de 17m de large. Une passerelle aménagée permet d’être au plus près et de bien profiter du spectacle 🙂

C’est une belle balade facile qui fait parti des incontournables de la région!