Ca ne vous aura sans doute pas échappé, Tenerife est une ile volcanique. Tout le centre de l’ile est composé d’un immense volcan, le Teide et de sa caldeira. Le Teide, c’est LE volcan de Ténérife! Où qu’on soit sur l’ile, on peut apercevoir sa silhouette dans le paysage. Avec un sommet qui culmine à 3714m d’altitude, il est impossible à louper. C’est le plus haut sommet d’Espagne et le plus haut sommet dans l’océan Atlantique. Son histoire commence il y a 200.000 ans environ, après l’effondrement du super volcan qui recouvrait l’ile. De cette catastrophe est né l’immense Caldeira de las Cañadas. Dans ce gigantesque cratère, un nouveau volcan se met à pousser, c’est le Teide. Il est plutôt sage et dort paisiblement depuis sa dernière éruption qui remonterait à l’an 800.

Dès qu’on s’approche de cette zone, les paysages deviennent incroyable, la faune et la flore sont uniques, on a l’impression d’être sur une autre planète. C’est ce qui fait que l’ile de Tenerife est vraiment unique 🙂 Il y a peu de routes qui grimpent jusque dans cette zone. Il n’y en a que trois en fait, la route TF-21 sur l’axe nord-sud, la route TF-38 venant de l’ouest et la route TF-24 à l’est. Quelque soit votre route, vous allez en prendre plein les yeux!
Les pins canariens
Dès qu’on prend un peu d’altitude sur les pentes qui mènent au volcan, on croise d’immenses forêts de pins canariens. Cette espèce de pin est endémique aux iles Canaries, on en trouve nul part ailleurs, à part des fossiles datant de plusieurs millions d’années. Ces arbres ont disparu d’Europe il y a bien longtemps, mais depuis qu’ils ont colonisés les iles Canaries, ils s’y sentent bien. Ils recouvrent 60% de l’archipel. Les pins canariens poussent entre 1000 et 2000m d’altitude, là où se concentrent les nuages autour du volcan. L’eau des nuages se condense sur leur fines épines avant de retomber au sol.

Ces arbres sont aussi uniques pour leur résistance au feu. Leur tronc est composé d’une épaisse couche de liège protégé par de la sève. Lors des incendies, seule la partie externe brûle, mais l’arbre reste vivant. Cette capacité de survie lui a permit de résister aux éruptions et incendies et de coloniser cette partie de l’ile.
Juste après le village de Viraflor, un parking le long de la route vous permet d’en découvrir deux exemplaires uniques qui sont la fierté de Tenerife 🙂

Le premier, c’est Pino Gordo. Son tronc mesure plus de 3m de large et il atteint une hauteur de 45m! On est estime son âge à 800 ans, c’est sans doute l’arbre le plus vieux de Tenerife.


Le deuxième pin géant se trouve à quelques dizaines de mètres à peine, au niveau du virage. C’est le Pino de las dos Pernadas. Il est encore plus grand et atteint 56m de haut!
L’arrivée dans la Caldeira de las Cañadas
Quand on atteint les 2000m d’altitude, les pins sont moins nombreux et le paysage se découvre. La route serpente dans un décor grandiose. Un des sommets emblématiques, c’est El Sombrero de Chasna (2532m) facilement reconnaissable avec son plateau.

Puis on franchit la porte d’entrée de la Caldeira, et là c’est un instantanément un grand WAOUW! D’un seul coup le paysage se dégage et on peut voir ça! Arrêtez vous donc sans hésiter au Mirador Juan Evora pour savourer ce moment. Cette transition entre une route de montagne au milieu des pins et ce paysage lunaire et désertique et tellement soudaine qu’on s’extasie à chaque fois 🙂

Juan Evora était un berger qui vivait de manière traditionnelle dans cette partie de l’ile. Un centre d’information et petit musée ethnographique se sont installés dans son ancienne maison au bout du parking du mirador. Vous découvrirez le mode de vie des bergers qui sillonnaient ces terres (visite gratuite).
Randonner au milieu des champs de lave
Juste après cet incroyable mirador, vous pouvez bifurquer sur la route TF-38 qui remonte vers le nord-ouest. Cette route traverse d’incroyables champs de lave qui ont coulé depuis les flancs du Pico Viejo. Au milieu de ce paysage lunaire peu à peu colonisé par les vaillants pins canariens, il est possible de faire une super randonnée.

Direction le Mirador de Samara. C’est le point de départ d’une randonnée en boucle dans au milieu des champs de lave et des cendres volcaniques. C’est un des rares endroits au monde où vous pourrez avoir ce décor d’apocalypse, alors ne vous privez pas!

Pour cette très chouette randonnée, je vous donne tous les détails sur cette page 🙂
Les formations rocheuses de Roques de Garcia
En prenant la route en direction du volcan, on passe immanquablement à côté des impressionnantes formations rocheuses de Roques de Garcia dont la plus connue est le célèbre le Roque Cinchado 🙂

C’est l’occasion d’une belle balade vraiment facile dans un décor surréaliste. C’est vraiment quelque chose à faire dans la caldeira!

Je vous donne plus d’infos sur cette page 🙂

Le sommet du volcan Teide
Une fois dans la caldeira, atteindre le sommet du volcan Teide est quasi obligatoire! 😉

La façon la plus simple, c’est d’utiliser le téléphérique. Si vous voulez un challenge un peu plus spectaculaire, vous pouvez tenter l’ascension de nuit. Vous assisterez au spectacle du lever de soleil au dessus des nuages et vous verrez l’immense ombre du volcan se projeter au loin dans l’océan. Un moment unique 🙂


Je vous donne tous les détails sur cette page dédiée au volcan Teide 🙂

Randonnée sur le bord de la caldeira
Si vous souhaitez explorer un peu les abords de la caldeira, je vous conseille une excellente randonnée 🙂


Elle vous conduira sur les contreforts vertigineux d’Alto de Guajara jusqu’aux paysages lunaires de Paisaje Lunar.


Toutes les infos sur cette randonnée totalement dépaysante sur cette page 🙂
La rose de pierre
Enfin, je vous propose une petite curiosité géologique. Pour la découvrir il faut quitter la caldeira par le nord-est à travers des paysages dignes des plus beaux désert du monde. On arrive à El Portillo qui marque la bordure de la caldeira, puis il faut suivre la route TF-21 vers Puerto Cruz.

Après une dizaine de kilomètres, on arrive au mirador Piedra la Rosa. Devant vous, au milieu de la forêt de pins, une immense forme volcanique aux allure de rose de pierre !

Cette formation trouve son origine dans le refroidissement des coulées de lave, qui se fait au contact de l’air ou du sol. Quand ce refroidissement se fait de façon un peu similaire, ça donne des lignes de fractures qui se rejoignent et forment ces espèces de pétales 🙂
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