Corse – Plateau du Coscione – Caldane

Jour 9 – Plateau du Coscione – Caldane

Ce matin on quitte Zonza, direction Quenza. En arrivant à la petite place devant l’église il y a un petit panneau discret qui vous indique que sur la droite c’est la direction pour le plateau du Coscione. Et ça tombe bien car c’est justement là où on veut aller, alors hop en route! La petite route étroite serpente en montant à travers la forêt pendant une douzaine de kilomètres, et au bout d’une demi heure elle débouche à 1500 mètres d’altitude sur le plateau. En suivant la piste jusqu’au bout vous arrivez près d’un refuge et vous laissez la voiture au parking.

Ensuite prenez le sentier de votre choix et partez à la découverte de ce plateau au paysage magique.

corse plateau coscione

Le plateau est en grande partie recouvert par des étendues verdoyantes, des pelouses « spongieuses » et humides. On les trouve ici car le plateau était un ancien lac de fonte de l’ère glaciaire et qui s’est retrouvé comblé peu à peu par de la tourbe. Et régulièrement on trouve au milieu des pozzines, des petites mares d’eau au milieu du gazon, et on a parfois même l’impression que des petits îlots herbeux flottent sur l’eau. Et cette bonne herbe grasse fait le bonheur des animaux.

corse plateau coscione

Malgré les apparences ce plateau et loin d’être désertique! Au contraire vous rencontrerez principalement des chevaux, des vaches et des cochons. Le tout en totale liberté et semblant tous vivre paisiblement ensemble et rester assez impassibles face aux visiteurs de passage.

corse plateau coscione

corse plateau coscione

corse plateau coscione

En levant les yeux au ciel, avec un peu de chance, vous pourrez sans doute apercevoir un milan royal corse.

corse milan royal

Mais l’attrait du plateau de Coscione, c’est vraiment ces grandes étendues planes recouvertes de gazon tellement propre qu’on jurerait qu’un jardinier anglais vient régulièrement tailler l’herbe et laisser tout le paysage impeccable. On peut se perdre des heures dans les petits sentiers, il n y a quasiment pas de dénivelé et c’est vraiment agréable.

corse plateau coscione

corse plateau coscione

corse plateau coscione

corse plateau coscione

corse plateau coscione

Bon alors je vais en profiter pour partager notre expérience pique-nique qui a faillit virer au drame! Alors que nous étions confortablement allongés à grignoter tranquillement nos sandwich, on entend un petit « grouik » au loin. Quelques minutes plus tard, un gentil mignon petit cochon vient nous saluer, et rapidement il file en direction de nos sandwichs. Gentiment on lui dit d’aller voir ailleurs, les sandwichs c’est pas pour les cochons! Au bout de 5 minutes, un autre petit cochon, son frère sans doute, le rejoint. Bon allez les petits ça suffit, allez vous en. Et ensuite 2 autres cochons nous rejoignent, des ados. Et ils tentent la tentative d’encerclement, et font des manœuvres de diversion! Les cochons sont de redoutables stratèges! Et comme ils sont de plus en plus pressants il faut bien les repousser comme on peu, hop un petit coup de pied par ci ou un petit cailloux lancé par là, allez allez on s’en va. Et ça marche car ils s’en vont! Victoire!! L’homme reste l’espèce dominante mouhahaha!
On entend tout plein de petits « grouik grouiiiik grouiiiiiiiiik », ces petits morveux de cochons appellent à l’aide, et quelques minutes après, un gros « GROUIK! » guttural et sinistre répond … oula … et la grande maman cochon, l’air furax, baveuse et qui montre le groin et les crocs fonce vers nous avec les petits qui la suivent genre « vous allez voir ce que vous allez voir, bien fait pour vous! ». Je m’imaginais déjà devoir sortir le canif et me battre à mort contre maman-cochon! D’autant plus si elle découvrait que la charcuterie dans nos sandwichs … c’était peut être son cousin !!!!  Mais après un face-à-face de quelques instants à se jauger, on évite l’affrontement, la maman repart avec sa marmaille et nous on décampe vite fait, car si ça se trouve, elle est partie chercher de l’aide et on risque de devoir faire face à tous les cochons du plateau!! 🙂

corse plateau coscione

Après ce drame évité de justesse on pousse la balade un peu plus loin et on trouve un bon spot pour s’étendre dans l’herbe et contempler le jeu des nuages dans le ciel devant le petit sommet du Castellu d’Urnucciu (1745m). On s’est posé la question d’aller à son sommet mais on a préféré profiter tranquillement du spectacle de la nature et se laisser absorber par le calme de cet endroit (si on fait abstraction de quelques « grouik » menaçants au loin). Zen.

corse plateau coscione

En revenant vers le parking, le ciel se fait de plus en plus menaçant, le vent se lève, un orage approche. On croise des moutons qui semblent sentir la pluie venir et filent à la bergerie.

corse plateau coscione

Au loin, on voit les Aiguilles de Bavella, enfin on les devine, puisqu’elles sont perdues dans les nuages.

corse plateau coscione

Au parking, on se rend compte que c’est devenu une véritable opération de guérilla menée par les cochons! Des bandes de cochons partent à l’assaut des familles qui viennent d’arriver et qui sortent des voitures en croyant qu’il s’agit inoffensifs cochons adorables à qui on va donner un petit bout de pain, erreur fatale! En fait les cochons commencent à arracher le sac avec le goûter des enfants! Plus loin il y a même un énorme cochon en train de mâchouiller consciencieusement le pare-choc d’une voiture, qu’il arrache petit à petit!!

corse plateau coscione

Et même pour rentrer dans sa voiture c’est la lutte, car ils essaient de monter à bord. Ils veulent sans doute prendre le ferry avec nous pour partir ensuite à l’assaut du continent et finir par envahir la le reste de la planète!

corse plateau coscione

Bref vous l’aurez compris le plateau du Coscione, ça rime avec cochonou 🙂 et ça reste un endroit à découvrir absolument!

Il y a aussi quelques cochons égarés sur la route qui redescend à Quenza, soyez vigilants en voiture.

corse plateau coscione
Pour se remettre de ces émotions, et pour se détendre un peu, comme on est sur la départementale D268 vers Propriano, à l’embranchement avec la D148 on décide de faire un petit détour pour faire halte aux Bains de Caldane. Il y a quelques voitures garées sur le parking mais pas trop de monde, tant mieux pour nous, car j’imagine qu’en été ça doit être la foule ici. Les bains de Caldane ce sont trois petits bassins alimentés par une eau chaude sulfureuse à 38 degrés qui jaillit naturellement du sol par la magie de la géothermie. La source a un débit de 5000 L/h. Cette eau est réputée pour ses vertus bienfaisantes en dermatologie et rhumatologie, et les habitants de la région viennent s’y baigner depuis des siècles.
En 1993 le site a été ravagé par la rivière juste à côté suite à de grosses inondations et il a été complètement reconstruit et rénové.

corse bains caldane
A l’accueil on nous explique gentiment le fonctionnement (vestiaires, douches) et on nous prévient qu’il ne faut pas rester plus de 20 minutes dans l’eau car il n’y a pas plus de bénéfices pour le corps et qu’en principe un seul bain par jour est recommandé ici (je soupçonne que c’est pour faire de la place plus rapidement pour les nouveaux arrivants). L’expérience est vraiment agréable (si on fait abstraction des gros monsieurs en slip qui s’installent à côté de vous) Le fond des bassins est sablonneux et permet de filtrer naturellement l’eau. Une fois qu’on a fini la trempette on peut se prélasser sur des transats, se faire masser ou profiter du petit restaurant et du bar situé juste à côté, le tout pour un tout petit prix. Une expérience à faire 🙂
Plus d’infos ici.

Ensuite nous reprenons la route jusqu’à Propriano, puis Ajaccio, où nous en profitons pour faire quelques achats (hummm les figatellu) avant de reprendre le ferry qui nous ramène à Toulon.

corse ferry

Jour 1 – Ile Rousse – Calvi – Porto – Calanques de Piana
Jour 2 – Porto – Capu d’Ortu
Jour 3 – Filitosa – Sartène – Rondinara
Jour 4 – Bonifacio – Iles Lavezzi
Jour 5 – Rondinara – Tappa – Araghju
Jour 6 – Porto Vecchio – Piscia di Gallo – Zonza
Jour 7 – Alta Rocca – Zonza – Quenza
Jour 8 – Bavella
Jour 10 – Ajaccio

Corse – Bavella

Jour 8 – Bavella

On se réveille dans nos yourtes du Pré aux Biches à Zonza. Après un bon petit déjeuner il est temps de quitter ce havre de paix pour une raison complètement idiote…

zonza yourte biches

En effet, comme il n’y a qu’un seul distributeur de billets dans la région et qu’on n’a plus le moindre billet en poche et qu’à de nombreux endroits la carte bleue n’est pas acceptée, il faut bien aller tirer un peu d’argent. Donc en route pour le village de San-Gavino-Di-Carbini à 5 kilomètres au sud de Zonza. La-bas à côté de la mairie, il y a le Graal (bien caché) : un distributeur de billets 🙂 … qui est en panne 🙁
Et là, c’est le drame. Car à part celui là, le prochain distributeur se trouve soit à Porto-Vecchio  soit à Propriano ! Et nous voilà donc partis à Propriano, 33 km à l’aller, 33km au retour, environ 2 heures de route …  simplement pour retirer de l’argent ! Notre pire souvenir de Corse. Et allez d’ailleurs c’est à ce moment là qu’on nous fait passer un petit message sympa sur la route, enjoy !

corse

Nous revoici à Zonza … on continue pendant 20 km sur la départementale D268, en direction des Aiguilles de Bavella. C’est un massif montagneux qui culmine à 1855 mètres d’altitude et qui se reconnait principalement à ses 7 pics rocheux et déchiquetés : les fameuses aiguilles (chacune à son nom). En début d’après midi, on arrive enfin au Col de Bavella à 1218 mètres d’altitude. Et c’est parti pour une autre randonnée incontournable, le Trou de la Bombe (« Tafonu di U Cumpuleddu »). Il faut prévoir environ 3h aller retour.

corse bavella trou bombe

La randonnée commence au milieu des grandes forêts de pins et de fougères.

corse bavella trou bombe

Et ensuite, c’est « comme d’habitude » en Corse : GRAN-DIOSE 🙂

corse bavella trou bombe

corse bavella trou bombe

corse bavella trou bombe

Pour les tous derniers mètres il faut « escalader » quelques rochers, et sans se plaindre hein 😉 puis on arrive devant le fameux Trou de la Bombe. Il fait un peu plus de 8 mètres de diamètre, et non ce n’est pas un boulet de canon qui l’a créé mais tout simplement l’érosion naturelle. Voilà c’est très beau et on est content d’être là 🙂

corse bavella trou bombe

En redescendant au parking du Col de Bavella, on en profite pour venir saluer Notre Dame des Neiges. Il n’y a pas eu d’apparitions miraculeuse ici. Simplement, en 1950, le vicaire de Zonza a l’idée de créer une procession religieuse en honneur de la Vierge le 5 aout. Une statue est commandée en Belgique mais le jour de son débarquement à Propriano, suite à une fausse manœuvre, elle tombe et se casse. Rapidement une statue de remplacement arrive de Sartène, elle est bénie, puis une messe est réalisée en son honneur. Enfin elle est installée au Col de Bavella en 1953. Depuis, tous les 5 aout, les fidèles font la marche à pied depuis Zonza jusqu’au Col pour célébrer la Vierge.

corse notre dame des neiges bavella

Et juste derrière la Vierge, le spectacle de la nature est juste incroyable. Un ciel d’orage, un coucher de soleil, des montagnes à pertes de vue, du ciel bleu. J’aurais pu y rester jusqu’à la tombée de la nuit 🙂

corse bavella nuages

corse bavella nuages

corse bavella nuages

Pendant la descente depuis le col, on croise quelques autochtones.

corse vache

Arrivé à Zonza, on avait repéré un restaurant qui nous paraissait vraiment prometteur mais qui était malheureusement complet le premier soir, cette fois-ci, c’est bon, on peut s’installer. Et c’est avec un réel plaisir qu’on dine à l’Aiglon. C’est notre meilleur repas de tout le séjour en Corse. En plus le lieux est chaleureux, service impeccable, nourriture maison miam ++ 🙂
Plus d’infos sur le site officiel.

Après cet excellent repas, et comme on avait adoré notre première nuit ici, on retourne au Camping Bavella Vista 🙂

Et dans la soirée, EUUUUURKKKK vision d’horreur !!!!!!!!!!

corse araignee

Bon en réalité, j’ai vu une petite boule blanche avancer par terre, j’ai vu ensuite que c’était une petite araignée trainant derrière elle son cocon rempli d’œufs. Mais de près elle est tellement horrrrrrrrrrrible!!!! J’ai checké tout autour de la tente, rien d’autre, mais je n’étais pas très à l’aise pour cette nuit d’angoisse!! 🙂

corse araignee

Jour 1 – Ile Rousse – Calvi – Porto – Calanques de Piana
Jour 2 – Porto – Capu d’Ortu
Jour 3 – Filitosa – Sartène – Rondinara
Jour 4 – Bonifacio – Iles Lavezzi
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Jour 7 – Alta Rocca – Zonza – Quenza
Jour 9 – Plateau du Coscione – Caldane
Jour 10 – Ajaccio

Corse – Alta Rocca – Zonza – Quenza

Jour 7 – Alta Rocca – Zonza – Quenza

Très beau réveil ensoleillé après une bonne nuit passée dans l’excellent Camping Bavella Vista à Zonza. La veille à notre arrivée, la personne à l’accueil nous avait parlé d’une petite balade à faire dans les environs du camping. Hop en route! ou plutôt hop en chemin! Au bout d’une vingtaine de minutes d’une marche agréable à travers les bois on arrive au bord de la rivière.

corse zonza camping

Le cadre est vraiment chouette! On s’y baignerait bien, mais après avoir trempé un pied dans l’eau, elle était à au moins -15 degrés selon mon appréciation personnelle 🙂 En tout cas on vous recommande cette petite balade!

corse zonza camping

Ensuite au village on fait le plein de charcuterie quelques courses avant de repartir pour une marche un peu plus longue cette fois: une randonnée en boucle d’environ 15km, Zonza – Quenza – Zonza (comptez au moins 4 heures). Par moment on marchera sur le mare-a-mare, le sentier qui traverse l’ile d’est en ouest.
(au passage on découvrira qu’il n’y a pas de distributeur bancaire à Zonza … ça n’a l’air de rien comme ça tout de suite mais vous allez voir que ça va vite devenir cocasse ….)

La randonnée balade est très agréable et quasiment intégralement à l’ombre des forêts de châtaigniers, pins et chênes verts.

corse boucle zonza quenza

corse boucle zonza quenza

corse boucle zonza quenza

Tout au long de la randonnée on rencontre des arbres assez incroyables.

corse boucle zonza quenza

corse boucle zonza quenza

Petite pause pique nique les pieds dans l’eau … what else ? 🙂

corse boucle zonza quenza

En approchant de Quenza on trouve cette vieille épave de voiture qui semble s’être pris un astéroïde dans le capot en pleine foret!

corse boucle zonza quenza

Arrivée au village de Quenza, on fait une petite halte à la terrasse d’un café-bar-crèpes et en discutant avec des chasseurs locaux (on a d’ailleurs entendu quelques coups de feu pendant la balade, et on se demandait si une vendetta ne venait pas de se faire) on apprend que le seul distributeur de billets de la région se trouve à côté de la mairie de San-Gavino-Di-Carbini à 5 kilomètres au sud de Zonza, ok c’est noté! C’est idiot cette histoire, mais si on n’a plus d’argent …

En reprenant notre boucle en direction de Zonza, le ciel se couvre, la météo menace … et quelques minutes plus tard un déluge nous tombe sur la tête. Évidemment on n’avait pas  du tout prévu ce temps là, alors aucune protection, on est complètement trempés. C’est à ce moment là qu’à la sortie du village on tombe nez-à-grille avec ce qui semble être « la maison de l’horreur » ! Bon, et bien après avoir récupéré quelques infos, il s’agit en réalité du Château de Colonna-Césari. Construit en 1935 par Sébastien Colonna Cesari qui a été consul de France à Florence en Italie (d’ailleurs au passage, c’est très beau Florence, on vous en parle ici 🙂 ) pendant près de trente ans. Il fera importer des pierres de Toscane pour le bâtir. Il appartient maintenant à la commune.

corse boucle zonza quenza

Ensuite, haha ! c’est le dilemme, l’angoisse! Notre chemin de retour est impraticable! La passerelle a été emportée! Que faire ?? Soit on continue en marchant le long de la route et franchement on n’est pas venu ici pour ça, soit on fait demi-tour par le même chemin mais quel intérêt de faire une boucle alors, soit on tente et on verra bien. C’est la dernière option, alors hop en route!

corse boucle zonza quenza

Au bout de quelques kilomètres on arrive devant la fameuse passerelle emportée et le chemin impraticable. Au péril de notre vie on réussi à traverser la rivière, c’était juste ouhlala-quelle-aventure 🙂 Bon je rigole mais j’imagine que la rivière devait avoir une autre allure le jour où elle a arraché la passerelle. En tout cas moralité : il vaut mieux essayer les chemins impraticables parfois.

corse boucle zonza quenza

Un peu plus loin sur la route, suite à la grosse pluie de l’après-midi, la foret se transforme en zone humide et une faune particulière pointe le « bout de son nez ».

corse boucle zonza quenza

Et mention spéciale pour cette salamandre de Corse. Car oui, il faut savoir que cette salamandre est une espèce à part, endémique à la Corse, et qui se serait éloignée génétiquement des autres salamandres continentales il y a 5 millions d’années. Donc voilà, émotion, ma première salamandre corse.

corse boucle zonza quenza

Plus loin un autre animal monte la garde … on ne verra pas le fauve!

corse boucle zonza quenza

Mais on verra pourquoi il monte la garde! Blanche-neige et les cinq nains + Bambi, ça mérite bien une protection particulière!

corse boucle zonza quenza

Et hop de retour à Zonza. Comme durant cette balade on a vu un petit panneau qui nous intriguait, on décide d’y aller. C’est le Pré aux biches et ses yourtes. Des yourtes mongoliennes, en corse, sous les pins, oui ça peut paraitre bizarre, mais c’est une philosophie de rapprochement à la nature ici. Et puis c’est la première fois qu’on dort dans une yourte, et ça change (un peu) de la tente et du camping. Comptez 50 Eur pour 2 personnes. Le repas le soir se fait en communauté, tous réunis autour d’une grande table, à la belle étoile. Très bon état d’esprit, convivialité, et l’impression d’être loin de tout. A tester 🙂
Plus d’infos sur le site officiel.

zonza yourte biches

zonza yourte biches

zonza yourte biches

Jour 1 – Ile Rousse – Calvi – Porto – Calanques de Piana
Jour 2 – Porto – Capu d’Ortu
Jour 3 – Filitosa – Sartène – Rondinara
Jour 4 – Bonifacio – Iles Lavezzi
Jour 5 – Rondinara – Tappa – Araghju
Jour 6 – Porto Vecchio – Piscia di Gallo – Zonza
Jour 8 – Bavella
Jour 9 – Plateau du Coscione – Caldane
Jour 10 – Ajaccio

Corse – Porto Vecchio – Piscia di Gallo – Zonza

Jour 6 – Porto Vecchio – Piscia di Gallo – Zonza

C’est notre dernière journée près des plages corses, et au sud de Porto Vecchio, il y a l’embarras du choix! Après la superbe Rondinara qu’on vient de quitter, il y a une des plages les plus connues de Corse du sud : la plage de Santa Giulia. Au fond de sa baie, elle  ressemble à un grand lagon polynésien (le corail en moins) et sur 2km de long vous trouvez du sable fin et blanc, et devant vous l’eau turquoise et cristalline et quelques petits ilots granitiques, elle est juste magnifique. En plus on a pieds partout, no stress. Dans le même esprit, façon plage paradisiaque et lagon de rêve bordé de pins parasols, vous avez juste un peu plus loin la plage de Palombaggia. C’est le paradis! 🙂

corse plage santa-giulia
Ensuite on peut visiter Porto-Vecchio. Avec 12.000 habitants c’est la 3e commune de Corse après Ajaccio et Bastia. C’est le berceau de la civilisation torréenne en Corse, qui bâtissait des constructions mégalithiques ‘torre’ dans le sud de l’ile en 2000 av JC. La ville a ensuite eu son port utilisé par les grecs et les romains puis au moyen âge la zone a été désertée à cause de la malaria. Les génois fondent officiellement la ville de Porto-Vecchio en 1539 et construisent sa citadelle et ses 5 bastions. La colonisation se passe mal à cause des maladies (principalement la malaria) et aussi à cause des nombreux conflits qui embrasent la région et qui ravagent la ville plusieurs fois. Ensuite pendant des siècles, la ville ne se développe plus vraiment. On a aussi appelé Porto-Vecchio « La Cité du Sel » en raison de son exploitation de salines entre 1795 et 1815. Et c’est justement après la disparition de ces marais salants que la malaria disparait définitivement de la région en 1940 et que la ville peut reprendre son essor.

corse porto-vecchio

On peut visiter tranquillement les remparts qui ont été transformés en habitations et les petites ruelles sont sympathiques, mais le coup de cœur c’est la place de l’église (Église St Jean Baptiste) qui semble être le lieu de vie incontournable de la ville. Mais pour nous finalement on s’est posé dans un petit bar-pmu, le Botti Maxime. Il ne payait vraiment pas de mine et bizarrement, c’est peut être ici qu’on a mangé la meilleure charcuterie et les meilleurs fromage corses de tout notre séjour 🙂

Ensuite hop en route! On prend la départementale D368, direction les montagnes corses, le massif de l’Ospédale. Dans la montée on passe à côté du Lac articifiel de l’Ospédale qui s’est formé suite à la construction d’un barrage en 1979. Ce lac ne fait que 8 mètres de profondeurs et quand le niveau est un peu bas, on voit toutes les souches des arbres coupés à la construction de cette retenue d’eau.

corse ospedale

A quelques centaines de mètres du lac, il y a un parking sur la droite. Bon, là, on n’a rien compris à l’organisation : payant ou gratuit? et même où était réellement l’entrée? c’était un peu l’anarchie, mais on a quand même pu se garer à l’arrache entre 2 troncs d’arbres. Ensuite, et bien c’est le point de départ d’une randonnée célèbre dans la région, pour aller à la Piscia di Gallo (qui signifie « la cascade du sapin »).

Le parcours n’est pas très compliqué, le sentier est bien indiqué et vous croiserez surement beaucoup de monde. Et souvent même des personnes en sandales ou en tongs … bon ça je comprendrais jamais comment on peut se dire « tiens je vais faire une randonnée dans les pierres avec des tongs de plage ».  Les gens me surprendront toujours!
Encore une fois on passe à travers des paysages magnifiques. Au bout d’une dizaine de minutes, je m’arrête pour prendre cette photo, et je me dis que c’est presque trop beau pour être vrai. Un véritable décor de carte postale 🙂

corse piscia di gallo

Le sentier traverse ensuite une forêt et grimpe tranquillement à travers un massif rocheux.

corse piscia di gallo

Cette photo ne rend vraiment pas hommage au panorama car sur place c’est réellement grandiose, j’ai adoré 🙂

corse piscia di gallo

corse piscia di gallo

On grimpe ensuite pour rejoindre le Rocher Sentinelle. En équilibre et avec son étrange trou, il domine toute la vallée.

corse piscia di gallo

Il y a d’autres endroits insolites comme ce petit pin perdu tout seule au sommet d’une pointe rocheuse 🙂

corse piscia di gallo

Enfin on atteint la fameuse Piscia di Gallo. Avec 60 mètres de haut, c’est la plus grande cascade de Corse! (Il est possible de descendre encore plus vers le pied de la cascade, mais c’est vraiment raide, pas du tout sécurisé, et très glissant …)

corse piscia di gallo

Après cette chouette randonnée qui nous prend 2h (photos comprises), on reprend la route vers notre futur camp de base à 1h30 de route d’ici, le petit village de Zonza. C’est un village vraiment agréable de 2800 habitants, construit en terrasse et perché à 762 mètres d’altitude sur les pentes de la montagne. Il est ouvert sur la vallée verdoyante de l’Alta Rocca.

Et notre route va un tout petit peu plus loin, au Camping Bavella Vista. C’est tout simplement notre meilleur souvenir de camping en Corse 🙂 Déjà, à l’entrée, devant la petite cabane, un vieux corse à la mine patibulaire est en train de lire un livre et se lève vers nous sans se presser. Et puis on voit que c’est un livre de philosophie, il nous accueille avec un grand sourire chaleureux et nous offre même quelques rondelles de saucisson. Bingo, on a tout de suite un bon feeling. Le camping se situe au bas d’une pente, à l’abri sous des grands pins. Il y a des petites terrasses naturelles pour les tentes. Il y a beaucoup de la place et on a vraiment l’impression d’être en pleine forêt dans la nature plutôt que dans un camping. Des prises électriques sont disponibles un peu partout si besoin, et les sanitaires sont impeccables. En plus le tarif est vraiment modique. Réellement si vous êtes dans les parages, c’est le bon plan! Testé & validé! 🙂

Le village est à seulement quelques minutes à pieds et ce soir on mange à l’Auberge du Sanglier. Restaurant avec les classiques « spécialités régionales », et c’était plutôt bon, repas agréable et digestif offert, Bonne nuit Zonza 🙂

corse zonza

Jour 1 – Ile Rousse – Calvi – Porto – Calanques de Piana
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Jour 3 – Filitosa – Sartène – Rondinara
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Jour 10 – Ajaccio

Corse – Rondinara – Tappa – Araghju

Jour 5 – Rondinara – Tappa – Araghju

Grosse chaleur au réveil au camping de la Rondinara. Résultat : il faut aller à la plage dès le matin, dure la vie! 🙂 Rholala il va falloir se baigner dans l’une des plus belles plages du monde. Du sable blanc et fin, une eau bleue et cristalline. La plage et presque totalement renfermée sur elle-même et sa baie qui lui donne la forme d’un cercle quasi parfait, d’où son nom.

corse rondinara

La partie gauche de la plage est un peu moins peuplée car il faut faire un peu plus de chemin dans les rochers. Elle est aussi plus venteuse. La partie droite est par conséquent la plus abritée mais aussi la plus peuplée. A vous de choisir votre coin de paradis 🙂

corse rondinara

corse rondinara

Allez, il est temps de quitter cette superbe plage, hop en route! Direction le Site Préhistorique de Tappa à une vingtaine de kilomètres.

Le site est plutôt discret le long de la départementale D859. Un petit panneau vous prévient à un moment que le Casteddu de Tappa est à 200m. Il y a une petite zone pour se garer au bord de la route, ensuite on ouvre le portail et on marche à travers les champs en saluant les chèvres corses au passage.

corse tappa

On arrive ensuite au pied d’une petite colline boisée, on suit le sentier et on devine que ça se passe au sommet. Au bout de quelques dizaines de mètres de grimpette, le site se dévoile et on aperçoit les premières pierres.

corse tappa

Il s’agit donc d’une enceinte cyclopéenne entourant un village datant de l’age du bronze et renfermant une torre monumentale. Une « torre » c’est une des marques de fabrique de la civilisation torréenne, qui peuplait le sud de la Corse à cette époque et qui construisait ses grandes tours larges en pierre. La datation au carbone 14 du site indique une construction vers -1500 av JC et ce serait la première « forteresse » construite en Corse. Du haut de la colline de 60m où est perché le site, on a une belle vue sur les alentours, même s’il faut bien le dire, il n’y a pas grand chose à voir aux alentours 🙂

corse tappa

A quelques centaines de mètres de là se trouve un autre site préhistorique du même genre, avec sa construction mégalithique torréenne mais que nous avons oublié de visiter, il s’agit du site de Ceccia. Si vous avez l’occasion, ne le loupez pas 🙂

Mais allez, on se rattrape en allant visiter un autre site : c’est journée archéologie pour nous! A une vingtaine de kilomètres vers le nord, après Porto Vecchio, il faut rejoindre le petit village d’Arraggio. Ensuite un panneau vous indique le parking (gratuit et obligatoire) pour visiter le Casteddu Araghju. Bon à vrai dire, on ne s’est pas garé là car le parking est loin, difficile à trouver et vraiment pas pratique, alors on a choisi un peu plus près du lieu de départ, il y avait de la place, mais chut! Après ça, et bien c’est une bonne grosse montée dans un sentier bien rocailleux et il fait bien chaud!

Au passage je me demande toujours qui a bien pu planter un arbre en plein milieu du sentier 🙂

corse araghuju

Une fois la grimpette terminée, on passe sous une porte mégalithique et on accède au site. Il est grand et entouré d’imposantes murailles de granit pouvant atteindre 4m de haut et 2m d’épaisseur en moyenne. Il s’agissait principalement d’un site préhistorique à vocation militaire, avec chemin de ronde, vigie, et enclos fortifié pour abriter la population en cas de danger.

corse araghuju

Depuis le sommet à 245 mètres d’altitude, on a superbe panorama sur toute la région de Porto Vecchio, c’est sublime.

corse araghuju

En revenant au village (sans vous blesser dans la descente), il faut penser à se réhydrater, c’est important! Alors rien de mieux qu’une bonne boisson fraîche à la Casette d’Arragio. Ce restaurant est idéalement situé à l’arrivée du sentier. Il y a une très belle terrasse verdoyante et ombragée, belle décoration, on s’y sent vraiment bien, accueil super sympa, on s’y attarde 🙂 On valide!
Plus d’infos ici.

Ensuite retour à la plage de la Rondinara (et oui encore!) pour se détendre en soirée 🙂

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Jour 10 – Ajaccio

Corse – Bonifacio – Iles Lavezzi

Jour 4 – Bonifacio – Iles Lavezzi

Allez aujourd’hui on va à la pointe sud de la Corse, hop en route pour Bonifacio! J’ai été assez surpris en arrivant à Bonifacio, car pour moi, en Corse j’avais toujours appris : Bastia, Ajaccio, Bonifacio. Et donc je m’attendais un peu à voir une « vraie » ville. Et en fait non, pas du tout! Bonifacio c’est tout petit … et aussi c’est très beau 🙂 3.000 habitants à peine. On visite le petit port et la citadelle construite sur une cap (1600m de long sur 100m de large) et qui domine la mer du haut de ses falaises à plus de 80 mètres.

corse bonifacio

La ville aurait été fondée au IXe siècle par Boniface II de Toscane qui lui a laissé son nom. Ensuite pendant plusieurs siècles, des guerres de suprématie font rage dans la méditerranée entre Pise et Gènes. Comme le port de Bonifacio est un endroit stratégique, la place est fortifiée par les génois qui y construisent une citadelle. En 1420 le roi Alphonse V d’Aragon fait le siège de la ville pendant 5 mois et abandonne car la citadelle ne se rend pas. En 1528 la peste décime complètement la population en tuant 4300 habitants sur 5000! … et en 1553 alors que la ville se remet à peine de cette épidémie, le corsaire turc Dragut s’empare de la ville et la pille. Et la suite de son histoire est pleine de péripéties et j’avoue que c’est assez long à résumer alors je m’arrête ici 🙂

Nous arrivons au petit matin au port de Bonifacio, on prend un bon café, on regarde les excursions possibles et on prend notre ticket pour un petit tour en bateau (Circuit n° 2 : découverte de la réserve naturelle des iles Lavezzi + les grottes marines et falaises de Bonifacio) avec les vedettes Thalassa. Allez on embarque! En sortant du port sur le bateau, on découvre les impressionnantes falaises de calcaire tout autour de Bonifacio.

corse bonifacio

corse bonifacio

On voit ici l’Escalier d’Aragon. Comme les légendes ont la peau dure, cet escalier aurait été creusé en une nuit par les troupes du roi d’Aragon lorsqu’il faisait le siège de la ville en 1420. Wouaw! Bon en réalité, il s’agirait plutôt des moines qui auraient taillés cet escalier de 187 marches pendant des années pour accéder plus facilement à une petite source d’eau qui se situe au pied de la falaise, le puits Saint Barthélemy (qui n’est plus utilisé). Mais bon, un escalier creusé miraculeusement en une nuit, ça en jette!

corse bonifacio

Et maintenant, on s’éloigne des falaises, Cap sur les îles Lavezzi!

Au bout d’une vingtaine de minutes, on débarque sur ces iles qui sont le point le plus au sud de la France métropolitaine. C’est un petit archipel de 6 ilots granitiques d’une superficie de 55 hectares. Pour la visite il faut savoir : il n’y a pas de commerce, pas de point d’eau, pas de poubelles et pas d’ombre. Alors n’oubliez pas de prendre tout ce qu’il faut avec vous! 🙂 et respectez la nature! C’est une réserve naturelle depuis 1982.
Il n’y aucun habitant sur l’ile et pourtant il y a 2 cimetières. Pourquoi ? Et bien le 14 février 1855 la frégate la Sémillante est prise dans une tempête et fait naufrage sur les nombreux récifs autour des iles Lavezzi. 800 marins et soldats se noient et 500 corps seront repêchés … c’est un des plus terribles naufrages de la marine française. Les corps sont enterrés dans les 2 cimetières. Un petit phare a été construit sur l’ile après cette tragédie.

corse lavezzi

Mais revenons à des choses plus agréables, et donc une fois sur place, on se promène librement de criques en criques, on bronze sur les plages incroyables entourées de blocs de granits imposants, et on se baigne pour observer les poissons dans l’eau cristalline. Et on passe une très bonne journée 🙂

corse lavezzi

La Sardaigne est juste en face de l’autre côté, presque à portée de main. Il suffit de parcourir 11 petit kilomètres et on y est! Mais on est bien ici alors on y reste. En plus on la chance de n’avoir pas beaucoup de monde sur place, l’ile est presque à nous tous seuls!

corse lavezzi sardaigne

Bon alors il faut quand même faire attention à l’heure qui tourne car si on loupe le dernier bateau, c’est foutu, on ne pourra pas quitter l’ile! Pour nous, le retour ne se fait pas dans de très bonnes conditions. On a fait la traversée probablement le seul jour de l’année où il y a eu de la pluie, et ça secouait assez. Et petite info supplémentaire pour la traversée en bateau : les derniers sièges au fond à la proue, c’est la douche assurée! les gens rigolent au début, mais au bout d’une heure c’est plus du tout les mêmes têtes 🙂

Et oui le retour est plus long, car on fait un détour le long de l’ile de Cavallo. Bien qu’elle fasse partie de l’archipel des iles Lavezzi, cette ile ne fait pas partie de la réserve naturelle. Et pour cause, depuis les années 70, des grosses fortunes sont venues s’installer sur ce petit ilot et ont fait construire des villas splendides. D’ailleurs pendant qu’on passe à côté de l’ile on vous explique avec des bonnes blagues qui habite dans quelle villa 🙂 Il est possible de débarquer sur l’ile (par d’autres moyens que cette excursion en bateau) et d’accéder à la petite marina mais le reste de l’ile est « propriété privée », elle est surnommée l’ile des milliardaires.

Juste avant le retour à Bonifacio, et malgré la houle qui nous secoue beaucoup, le bateau arrive à s’engouffrer dans la grotte du dragon, ou la grotte du Sdragonato. Déjà foncer vers la falaise et arriver à pénétrer dans une grotte en bateau (en frôlant vraiment les parois), c’est plutôt sympa, mais une fois dedans en levant les yeux, c’est la surprise, on voit la Corse dans le ciel! La nature fait vraiment bien les choses 🙂

corse bonifacio

Vous voyez bien là, le trou dans le plafond, la forme de la Corse quoi, mais si! 🙂

corse bonifacio

Pour sortir de la grotte c’est le même challenge, attendre le bon moment quand la houle pousse vers la sortie, un coup de turbo et hop on passe (encore une fois de justesse).

De retour à Bonifacio, c’est le bon moment pour emprunter un petit sentier et longer tranquillement les falaises. C’est le bon endroit pour profiter du paysage, de la mer …

corse bonifacio

corse bonifacio

corse bonifacio

Et c’est aussi le bon spot pour avoir la vue du coucher de soleil sur Bonifacio! 🙂

corse bonifacio

Le soir tombe, on a faim et on ne visitera pas grand chose d’autre de la citadelle. Il est déjà trop tard pour descendre l’escalier du roi d’Aragon qui est fermé. On déambule un peu au hasard dans les rues. On fini par s’arrêter à la terrasse du restaurant la Cantina Doria, je craignais vraiment être tombé dans un resto attrape-touriste avec sa déco « traditionnelle » surchargée et ses plats « locaux ». Finalement le repas s’est plutôt bien passé, on a peut être eu de la chance 🙂

corse bonifacio

corse bonifacio

Ps : n’hésitez pas à rester la nuit, les remparts de la citadelle de Bonifacio sont illuminés et c’est très beau!

corse bonifacio by night

Allez, ciao Bonifacio 🙂

Jour 1 – Ile Rousse – Calvi – Porto – Calanques de Piana
Jour 2 – Porto – Capu d’Ortu
Jour 3 – Filitosa – Sartène – Rondinara
Jour 5 – Rondinara – Tappa – Araghju
Jour 6 – Porto Vecchio – Piscia di Gallo – Zonza
Jour 7 – Alta Rocca – Zonza – Quenza
Jour 8 – Bavella
Jour 9 – Plateau du Coscione – Caldane
Jour 10 – Ajaccio

Corse – Filitosa – Sartène – Rondinara

Jour 3 – Filitosa – Sartène – Rondinara

Réveil de bonne heure au camping l’Esplanade à Olmeto, et direction la vallée de Taravo à 13km de là. On a décidé de faire une petite visite culturelle au site préhistorique de Filitosa. C’est en 1946 que le propriétaire des lieux découvre que quelque chose de particulier se cache sur son terrain. Les fouilles commencent en 1954 et permettent de mettre à jour le principal site préhistorique de Corse.
On peut y découvrir de nombreux menhirs sculptés de formes humaines. Ils datent du 4e millénaire avant JC mais plusieurs ont été « retravaillés » en -1200. Leurs véritables significations restent toujours mystérieuses.
Plus d’infos sur le site officiel.

corse filitosa

Le site n’est pas très grand, il faut compter environ une heure sur place. Il y a aussi un petit musée retraçant l’histoire de l’occupation du site de Filitosa depuis ses origines jusqu’à l’âge de fer. Et au milieu de tout cet héritage du passé, il y a aussi un véritable héritage vivant, c’est le vieil olivier millénaire. Âgé de plus de 1200 ans il a été classé en 2017 « arbre remarquable de France ».

corse filitosa

La fameuse pierre Filitosa V. C’est la seule statue menhir de Corse avec une épée et un poignard.

corse filitosa

Après cette petite visite culturelle, direction le sud pour rejoindre Sartène. Cette petite commune de 3.000 habitants est la capitale de la Rocca, et par sa superficie, c’est la plus grande de Corse. Elle a la réputation d’être « la plus Corse des villes corses ».

Elle est perchée sur un promontoire rocheux à 330 m d’altitude sur les pentes du Monte Rosso et elle surplombe la vallée du Rizzanese. Comme il est quasiment impossible de se garer dans le vieux centre-ville, je vous conseille de vous garer le long de l’avenue Jean Nicolo, et en plus ça vous permettra d’avoir une belle vue sur Sartène. Une fois que vous avez traversé le pont, vous pourrez parcourir les petites ruelles de cette ville qui a été fondée par les génois en 1507.

corse sartene

Bon, pour être honnête je n’ai pas particulièrement trouvé cette ville jolie. Le panorama est sympa, mais il me manquait un petit quelque chose. Après, c’est une histoire de goût hein…
Par contre, je valide à 100% le restaurant le Jardin de l’Échauguette. Le cadre est juste sublime, la cuisine excellente, service sympa, très bon repas, bref j’y serais bien resté tout l’après-midi pour ensuite manger à nouveau ici dans la soirée haha 🙂

corse sartene

corse sartene

Mais il faut repartir, alors nous quittons Sartène. En prenant la route T40 vers la côte, vous ne pourrez pas manquer le célèbre Lion de Roccapina.

corse roccapina
C’est une étrange formation de granit rose qui a été naturellement sculptée par le temps, le vent et les intempéries, pour donner la forme d’un énorme lion allongé, qui semble garder la vieille tour génoise et la baie. La légende raconte qu’il s’agit d’un grand seigneur qui vivait ici et qui tomba amoureux d’une femme qui ne voulait pas l’épouser, alors il invoqua la mort et se retrouva changé en lion de pierre.

Comme il est un peu trop tard pour visiter Bonifacio, on décide de remonter un peu plus loin le long de la côte Est de l’île et de poser la tente au Camping de la Rondinara.
Plus d’infos ici.

corse rondinara

La plage de la Rondinara est régulièrement classée dans les plus belles plages du monde. Du sable blanc et fin, une eau bleue et cristalline, et presque totalement renfermée à l’abri de sa baie qui lui donne la forme d’un cercle quasi parfait. Bref, le lieu idéal pour finir cette belle journée 🙂

corse rondinara

corse rondinara

Jour 1 – Ile Rousse – Calvi – Porto – Calanques de Piana
Jour 2 – Porto – Capu d’Ortu
Jour 4 – Bonifacio – Iles Lavezzi
Jour 5 – Rondinara – Tappa – Araghju
Jour 6 – Porto Vecchio – Piscia di Gallo – Zonza
Jour 7 – Alta Rocca – Zonza – Quenza
Jour 8 – Bavella
Jour 9 – Plateau du Coscione – Caldane
Jour 10 – Ajaccio

Corse – Porto – Capu d’Ortu

Jour 2 – Porto – Capu d’Ortu

Agréable réveil à Porto, on sort de la tente et hop en route pour une bonne randonnée!

On commence par faire rapidement des petites provisions au supermarché de Porto, et ensuite en voiture. On retourne au parking de la Tête de Chien, le même que la journée précédente quand on a pris le sentier des muletiers au dessus des Calanques de Piana. Mais cette fois ci, on traverse le terrain de sport, on emprunte la petite passerelle en bois et on suit le sentier qui mène au Capu d’Ortu. Il faut bien compter 5h de trajet aller-retour pour cette randonnée d’environ 10km et 900m de dénivelé.

La première partie de la randonnée se fait à l’ombre d’une forêt de pins en suivant le longe le petit ruisseau de Piazza Moninca. Ensuite on prend sur la gauche et on attaque une série de lacets pour grimper 300 mètres plus hauts, sortir de la forêt avoir une vue de plus en plus dégagée sur le paysage alentour.

corse capu ortu

corse capu ortu

corse capu ortu

Bon, y a pas vraiment de mots pour décrire, c’est juste … c’est tellement … non mais Wouaw quoi!

corse capu ortu

Plus on se rapproche du sommet et moins le chemin est indiqué. On sait qu’on est dans la bonne direction en suivant des petits cairns, il faut grimper, encore grimper.

corse capu ortu

corse capu ortu

Les derniers centaines de mètres se résument presque à de l’escalade entre les blocs de rochers (bon on a peut être aussi un peu dévié du sentier) mais pas de danger ni de difficulté particulière.

corse capu ortu

Enfin la récompense, on arrive au sommet du Capu d’Ortu! Il y a un panorama vertigineux à 360°. On a une vue plongeante sur le Golfe de Porto et sur les massifs montagneux tout autour de nous. Attention les parois sont à pics, le sommet est entouré de falaises. C’est le moment de profiter d’un bon pique nique à 1294 mètres d’altitude 🙂

corse capu ortu

corse capu ortu

corse capu ortu

corse capu ortu

corse capu ortu

La descente se fait plus ou moins par le même chemin. On croise d’autres rochers incroyables.

corse capu ortu

Il y a aussi une petite colonie de chèvres qui vit dans les parages et vous les entendrez probablement bêler pendant un moment avant de les apercevoir enfin perchées sur leurs rochers.

corse capu ortu

On traverse un très beau champ de fougères.

corse capu ortu

Après cette bonne randonnée, on quitte cet endroit magnifique pour reprendre la route vers le sud et l’arrêt se fait un peu au hasard en fin d’après-midi, à proximité de Propriano, dans le camping l’Esplanade à Olmeto. Très belle piscine à débordement avec vue sur la mer, et le petit restaurant juste à côté. Détente détente 🙂
Plus d’infos ici.

Jour 1 – Ile Rousse – Calvi – Porto – Calanques de Piana
Jour 3 – Filitosa – Sartène – Rondinara
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Jour 10 – Ajaccio

Corse – Ile Rousse – Calvi – Porto – Calanques de Piana

Jour 1 – Ile Rousse – Calvi – Porto – Calanques de Piana

Départ du port de Nice dans la soirée, on embarque avec Corsica Ferries direction l’Ile Rousse. La traversée va se faire de nuit, alors on a opté pour le confort : cabine et douche! Sachant qu’on enchainera des nuits en camping, on se permet ce grand luxe 🙂 D’ailleurs quand la nuit arrive, une fois que les passagers sortent des restaurants (pas très bons) et des bars, le pont se vide et tous ceux qui n’ont pas de cabines dorment un peu là où ils peuvent, les canapés des salons sont pris d’assaut.

corse corsica ferries

Réveil à 5h, on approche de la côte Corse. Sur le pont du ferry, les yeux encore fatigués, on profite tout de même de ce lever de soleil. Il ne faut pas trop s’attarder car quand sonne l’heure de retourner aux voitures dans la cale, c’est la guerre, plus de pitié, tout le monde se bouscule. Et au moment du débarquement si une voiture ne démarre pas, c’est la crise car elle bloque tout le monde, haha ambiance! 🙂

corse corsica ferries

Pour nous tout va bien, on débarque au petit matin à l’Ile Rousse. Avec seulement 3.000 habitants, l’Ile Rousse détient le 3e port de commerce de Corse derrière Bastia et Ajaccio. Cette petite ville est fondée en 1758 par Pascal Paoli, le père de la Nation Corse indépendante. On prend pas le temps de visiter la presqu’ile de Pietra et sa tour génoise, ni le petit centre ville, car on part directement jusqu’à Calvi en prenant la route T30.

L’arrivée à Calvi se fait sous un soleil radieux. Une fois garé près de la citadelle, on descend sur le port pour prendre le petit déjeuner. On se pose à l’Escale Café et on sirote tranquillement notre café en regardant le golfe de Calvi s’éclairer petit à petit. Il n’y a quasiment personne, c’est calme, on est bien 🙂
Un petit topo de la ville : avec un peu plus de 5.000 habitants, Calvi est la capitale économique et touristique de la région Balagne. Pour éviter l’engorgement de la ville les grands ferrys débarquent à l’Ile Rousse. Le site est occupé depuis l’antiquité et même Ptolémée au IIème siècle citait Calvi comme le port le plus important de Corse. Calvi est coupée en deux, la haute-ville d’un côté, la basse-ville de l’autre. Alliée des Génois, la haute-ville est fortifiée au moyen-âge, et il semblerait que Christophe Colomb soit né ici, mais tout le monde n’est pas du même avis 🙂

corse calvi

L’accès à la citadelle se fait par une unique porte d’entrée, aux pieds des imposants remparts. La visite est agréable dans la fraicheur du matin. Il est possible de suivre un parcours historique, mais à vrai dire, à ce moment là, on préfère déambuler au hasard des petites ruelles.

corse citadelle calvi
Oratoire Saint-Antoine

corse citadelle calvi

Il n’y a absolument personne, à croire que la citadelle n’est qu’à nous. Pas un chat dans les rues! Ah si en fait 🙂

corse calvi chat

Au passage, on découvre la terrasse du petit restaurant A Candella. On n’en profitera pas, mais je pense qu’en soirée ça doit être le lieu idéal pour dîner avec une vue juste exceptionnelle!

corse calvi a candella

Il est temps de quitter Calvi et prendre la petite route qui longe la côte, et très rapidement on rencontre ce premier panneau nous rappelant qu’en Corse, et bien … c’est la Corse 🙂

corse panneau

Allez hop en route le long de la petite départementale D81B! Évidemment on sait qu’on ne fera pas de pointes de vitesses, la route est étroite et serpente le long de la côte et épouse le relief. On n’est pas pressé alors on en profite, comme avec cette jolie vue sur la Pointe de la Revellata par exemple (tout au bout au niveau du petit phare, c’est le point de l’ile le plus proche du continent).

corse calvi punta rossa

Quelques minutes avant d’arriver en vue de la Baie de Crovani vous ne pourrez pas manquer sur votre gauche les ruines d’un château visibles de loin. C’est ce qu’il reste du château du Prince Pierre-Napoléon (il est un des fils de Lucien Bonaparte, un des frêres de Napoléon Bonaparte) qu’il fait bâtir après 1848, quand il est élu député de Corse et qu’il découvre l’ile. La propriété est ensuite restée inoccupée pendant de longues années et un projet de site touristique privé à échoué. Depuis elle est à l’abandon et elle risque bientôt de disparaitre du paysage.

corse chateau prince pierre

Au bout d’une trentaine de kilomètres, on traverse le pont des 5 arcades au dessus du Fango (pour info il y a une petite station service à 200m à gauche) et on décide d’aller voir la petite commune de Galéria. On part immédiatement se poser sur la plage pour faire un peu bronzette. Alors qu’on est en train de rêvasser allongés sur le sable, on entend un bruit bizarre. Des vaches traversent tranquillement le littoral et slaloment entre les gens. Petit moment d’appréhension quand même quand les sabots et les cornes nous frôlent. Des vaches sur la plage, tout va bien, Bienvenue à Galéria ! 🙂

corse galeria vaches
On poursuit notre route le long de la D81. Le paysage tout autour de cette petite route est magnifique, ok on ne roule pas vite, mais franchement on s’en fout complètement, c’est splendide 🙂 Il y a plusieurs petites aires de stationnements aménagées pour bien profiter des différents points de vue.

corse galeria d81

corse galeria d81

Quand on arrive en vue du Golfe de Girolata, c’est presque la fracture de la rétine tellement c’est beau! Ça fait à peine quelques heures qu’on est en Corse et on confirme, c’est vraiment l’Ile de Beauté!

corse golfe girolata
Encore quelques kilomètres sur cette petite route qui serpente pour arriver à Porto.
On file planter la tente au Camping les Oliviers et ensuite direction la plage!!!!

Le site est exceptionnel. Le petit fleuve côté Porto traverse une petite marine toute en longueur et il est enjambé par une petite passerelle avant de finir dans le Golfe de Porto. Une tour génoise du XVIe siècle garde l’embouchure, et des falaises majestueuses couvertes de forêts entourent le site. Difficile de faire mieux! 🙂
Et bien sûr il y a une belle plage et on peut tranquillement se baigner dans les eaux cristallines, longer les falaises et voir les poissons près des rochers.

Toute cette zone est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

corse porto

corse porto
Tour génoise de Porto

En fin d’après-midi, c’est le moment idéal pour aller voir les Calanques de Piana toutes proches. La meilleure solution à mon avis c’est de les traverser en voiture (attention, la route D81 devient vite un véritable capharnaüm puisque tout le monde s’arrête n’importe comment pour prendre des photos, les bus touristiques n’arrivent pas à se croiser dans les virages et il faut faire attentions aux marcheurs le long de la route) et se garer un peu plus loin sur la gauche au parking de la tête de chien près du terrain de sport.

De là vous pourrez voir le fameux Rocher du Lion. Mais si ça se voit bien quoi, un lion, en Corse, bin oui! Un peu d’imagination quoi.

corse porto lion

A ce moment là, le terrain de sport servait aussi de zone d’atterrissage pour un hélicoptère de tourisme qui propose de faire le survol de la région.

corse porto helico

Mais allez on se réveille, on n’est pas venu en Corse pour rester à regarder des hélicoptères décoller! Allez, direction les calanques de Piana. Il s’agit d’un massif de roches plutoniques, qui sont le résultat d’un magma qui a refroidit lentement. Voilà, ça c’est pour l’aspect géologique. Pour l’aspect visuel, c’est juste incroyablement beau!

Et le bon plan en fin d’après-midi donc, c’est de faire le Sentier des Muletiers. C’est le sentier que devaient emprunter les muletiers au XIXe siècle pour arriver à Porto avant la construction de la route. Avec le soleil qui commence à descendre dans le ciel, les roches prennent une teinte rouge orangée de plus en plus prononcée.

corse porto calanques piana

Pile à ce moment, j’avais l’impression d’être dans le plus bel endroit du monde! 🙂

corse porto calanques piana

Le sentier permet d’avoir une vue plongeante sur les calanques et on aperçoit un bout de la route D81 qui la traverse, un petit morceau de virage tout en bas avec deux minuscules voitures, cherchez bien.

corse calanques piana

Les rochers tout autour de nous ont des formes tellement étranges qu’on passe notre temps à dire « hé regarde celui là il ressemble à … » et on ne marche pas très vite pour en profiter 🙂

corse calanques piana

Le sentier des muletiers rejoint ensuite la D81 et vous pouvez repartir le long de la route en direction du parking (et en faisant attention aux voitures, il n’y a pas de trottoirs, on marche sur la route).

corse calanques piana

Un des rochers les plus connus des Calanques de Piana, c’est le cœur des amoureux (ou des amants pétrifiés). A chacun sa légende pour cette formation rocheuse. La plus connue raconte que Satan était tombé sous le charme d’une bergère qui était déjà amoureuse de quelqu’un d’autre. Quand Satant lui déclare sa flamme et qu’elle le rejette, il est tellement furieux qu’il pétrifie les deux amoureux sous la forme de rochers. Mais les deux amants s’aiment tellement qu’ils restent unis malgré la malédiction et un cœur apparait pour continuer de narguer Satan.

corse calanques piana

En revenant vers Porto en voiture, garez vous au virage de la Tête du Chien. Un petit panneau marque l’emplacement et de toute façon, il y aura surement d’autres voitures garées pour vous montrer que vous êtes au bon endroit. Bon, il y a dès le départ un rocher en forme de tête de chien, mais il y avait tellement de monde autour que je n’ai pas pris de photos, et puis il n’était pas spécialement beau. J’ai préféré tous les autres rochers aux formes tordues qu’on croise en suivant le chemin qui mène jusqu’au Château, qui est simplement un gros rocher plat.

corse calanques piana

D’ici vous avez un belvédère naturel qui vous offre une vue splendide sur le Golfe de Porto, et c’est juste un plaisir de rester là et de regarder le coucher soleil dans la méditerranée et voir les rochers tout autour se colorer de plus en plus.

corse calanques piana
Ensuite retour au camping et on profite du petit restaurant qui en fait partie, et on en n’en revient toujours pas de cette première journée passée en Corse!

SPLEN-DIDE ! 🙂

Jour 2 – Porto – Capu d’Ortu
Jour 3 – Filitosa – Sartène – Rondinara
Jour 4 – Bonifacio – Iles Lavezzi
Jour 5 – Rondinara – Tappa – Araghju
Jour 6 – Porto Vecchio – Piscia di Gallo – Zonza
Jour 7 – Alta Rocca – Zonza – Quenza
Jour 8 – Bavella
Jour 9 – Plateau du Coscione – Caldane
Jour 10 – Ajaccio

Corse

Ah la Corse, l’ile de Beauté, un joyaux de la méditerranée. Il y a tellement de superlatifs autour de la Corse qu’il fallait partir vérifier ça. Alors hop en route!

Pendant un séjour en Provence, hop on décide de pousser la voiture jusqu’au ferry pour passer 10 journées sur les routes Corse. Notre petit road-trip nous mènera le long de la côte ouest de l’ile jusqu’à l’extrémité sud, puis profiter des plages de l’est, faire de belles randonnées dans le centre. Un petit concentré de ce que la Corse peut nous offrir.

Jour 1 – Ile Rousse – Calvi – Porto – Calanques de Piana
corse porto calanques piana

Jour 2 – Porto – Capu d’Ortu
corse capu ortu

Jour 3 – Filitosa – Sartène – Rondinaracorse sartene

Jour 4 – Bonifacio – Iles Lavezzicorse bonifacio

Jour 5 – Rondinara – Tappa – Araghjucorse rondinara

Jour 6 – Porto Vecchio – Piscia di Gallo – Zonzacorse piscia di gallo

Jour 7 – Alta Rocca – Zonza – Quenzacorse zonza camping

Jour 8 – Bavellacorse bavella trou bombe

Jour 9 – Plateau du Coscione – Caldanecorse plateau coscione

Jour 10 – Ajaccio

Et vivement le prochain voyage pour découvrir la suite des merveilles cachées de Corse!

Séjour réalisé fin aout 2015

Autour de Berlin

Je vous propose ici quelques balades agréables à faire autour de Berlin 🙂

– Charlottenbourg
– Potsdam

Charlottenbourg

Autrefois ville indépendante, Charlottenbourg fait maintenant partie d’un des douze districts qui composent les arrondissements de Berlin. Une des principales raisons de venir ici, c’est pour le Château de Charlottenbourg.

berlin charlottenbourg

Il est construit de 1695 à 1713 pour la famille royale des Hohenzollern qui règnera en tant que rois de Prusse et empereurs d’Allemagne. Frédéric 1er est le premier a y résider, et il donnera ce nom au château en souvenir de sa femme la reine Sophie-Charlotte décédée en 1705. Il parait que l’intérieur du chateau et les jardins sont magnifiques. Mais lors de notre visite, c’était fermé, en raison du marché de Noël. Mais franchement on a passé un très bon moment ici 🙂 Nous reviendrons faire la visite une prochaine fois.

berlin charlottenbourg

On peut facilement venir et repartir de Charlottenbourg en vélo, soit en suivant la Spree, soit en empruntant les grands axes. Et dans ce cas là, vous verrez ce grand bâtiment construit en 1905, avec une haute tour de 89 mètres! Et bien il s’agit de la mairie de Charlottenbourg, en toute simplicité 🙂

berlin mairie charlottenbourg

Et juste après avoir franchi la Charlottenburger Tor en direction de Tiergarten, sur votre droite vous verrez encore un bâtiment assez énorme et étrange. Mais de quoi s’agit-il ?

berlin tunnel cavitation

C’est le tunnel de cavitation de l’Institut de l’Eau, construit en 1976. En gros ça permet d’étudier des hélices ou des propulseurs dans des courants d’eau à hautes vitesses et contrôler le phénomène de cavitation, quand des micro bulles d’air se forment à cause de la dépression créée et peuvent imploser ensuite en abimant les matériaux autour. Bref c’est un peu technique, mais ce bâtiment est à la fois tellement hideux et tellement bizarre au milieu des bois qu’on ne peut s’empêcher de s’arrêter pour le regarder et le comparer à un espèce d’éléphant post moderniste cubiste 🙂

Potsdam

Une chouette balade à faire autour de Berlin, c’est aller à Potsdam. Cette ville se trouve à 30km au sud ouest de la capitale, on y arrive en 40 petites minutes en prenant le train S7, en descendant à Potsdam Charlottenhof Station.

Très rapidement vous arrivez devant un grand bâtiment, c’est le Landtag Brandeburg, le parlement régional du Land. La façade en trompe-l’œil de ce bâtiment administratif inauguré en 2004 ressemble à un château, alors pour ne pas tromper les touristes (et avec un brin de provocation façon Magritte) il est écrit en lettres d’or « Ceci n’est pas un chateau » 🙂

berlin potsdam landtag
berlin potsdam landtag

En face, c’est la Place du Vieux Marché avec autour :

Alten Rathaus. C’est l’ancienne mairie qui est reconvertie en Museum. Pas visité, mais plus d’infos ici.

potsdam alten rathaus

A coté, se trouve la grande Église évangélique St Nicolas. Construite en 1837 avec sa grande coupole qui culmine à 85 mètres. Elle est quasiment détruite pendant la guerre suite aux bombardements. De 1956 à 1984, elle est reconstruite.

berlin potsdam eglise nicolas
potsdam eglise nicolas

Et juste à côté … des immeubles en ruines made in RDA et laissés à l’abandon. Bizarre bizarre …

potsdam eglise

Même si Berlin restait la capitale officielle de la Prusse, Potsdam restait le lieu de résidence de la Cour. Et pour ça, il fallait un château et un parc à la hauteur, et c’est pourquoi on vient ici. On entre par un simple portail et devant nous, c’est 289 hectares de parcs, sculptures, fontaines et jardins. Bienvenue au Parc du Palais de Sans Souci.

En 1744, Frédéric II se promène à cheval et trouve que le coin est idéal pour construire sa future résidence royale d’été, alors hop! La construction est lancée. Il vient se détendre ici loin de l’étiquette royale, sans chichi, il s’adonne à ses passions et vit « sans souci ».

Un des premiers bâtiments qu’on croise dans le parc, sur la droite, est la Bieldergalerie (fermée) qui est en quelque sorte le premier musée créé en Allemagne car uniquement destiné à abriter les 124 peintures achetées par Frédéric II.

bieldergalerie sans souci

Ensuite on arrive devant le Palais Sans Souci construit en 1747. C’est avant tout un lieu de détente pour le roi et les dimensions restent modestes avec dix pièces sur un seul niveau en style rococo. Ce palais est en partie célèbre grâce à son jardin à étages. C’est Peter Josehp Lenné, un grand paysagiste prussien qui le réalisera. Et ça ne rend pas terrible sur cette photo, et oui en hiver ça le fait pas … désolé 🙂 Il faut l’imaginer tout recouvert de vignes et de figuiers et c’est magnifique.

jardin sans souci

En 1763, Frédéric II fait construire le Neues Palais, au bout de la longue allée rectiligne de plus de 2 kilomètres et qui parait interminable.

berlin potsdam sans souci

Cette construction est un symbole, elle est sensée montrer au reste du monde la grandeur et la force de la Prusse après la fin de la guerre de Sept Ans. Du coup, pour en mettre plein les yeux, c’est style baroque, 220 mètres de façade et plus de 400 sculptures en grès, des salles de réception et de banquet à foison. Bling bling!

potsdam sans souci neues palais

Après la mort de Frédéric II, le château n’est plus trop utilisé, jusqu’à ce que Guillaume II en fasse sa demeure préférée (après avoir fait installer le chauffage à vapeur et l’électricité). Ensuite le palais deviendra un musée … qui sera pillé par les russes pendant la seconde guerre mondiale et une petite partie sera rendue à la RDA en 1958. Par chance le parc et le château n’ont pas véritablement soufferts de la guerre et les communistes en ont pris soins pendant la guerre froide. C’est maintenant un haut lieu touristique avec plus de 2 millions de visiteurs par an.
Pour les visites, plus d’infos sur le site officiel.

sans souci neues palais

L’immense parc est plein de surprises, des arbres fruitiers, des « fantaisies », comme le Pavillon Chinois. La liste est trop longue à donner, je vous souhaite une bonne découverte 🙂

sans souci pavillon chinois

De retour à Potsdam, comme nous sommes en décembre au moment de notre passage, c’est la pleine saison des marchés de Noël en Allemagne. On en profite donc pour découvrir celui de Potsdam qui se tient dans le vieux quartier hollandais. Et pourquoi un quartier hollandais au fait?

potsdam quartier hollandais

Et bien quand Frédéric II ambitionne de faire quelque chose de grand à Sans Souci, il souhaite que la petite ville de Potsdam soit à la hauteur. Comme il a longtemps séjourné dans les provinces-unies (les Pays-Bas), il en garde un souvenir marquant et fait construire ce quartier avec des maisons typiquement hollandaises.

potsdam marche noel

Ces galettes étaient délicieuses et il y avait plein de bonnes choses à manger dans les autres stands tout autour, miam miam! 🙂

En revanche il y a un truc qui m’a un peu coupé l’appétit, c’est ce qu’on voit sur cette photo.

potsdam marche noel

Après renseignements, il s’agit de la tradition hollandaise de Saint Nicolas accompagné de Zwarte Piet, qu’on peut traduire par Pierre le Noir. Il est présenté soit comme l’assistant de Saint Nicolas, et remplacerait les « lutins » du père Noël, ou soit comme le fameux père fouettard qui punit les enfants pas sages, alors que les gentils enfants reçoivent un cadeau. Évidemment cette tradition est raciste et fait de l’homme noir africain l’incarnation soit du serviteur-esclave ou du mal.

potsdam marche noel

C’est visiblement chaque année un débat de société aux Pays-Bas contre les défenseurs d’une « tradition inoffensive mais maladroite » d’un côté et ceux qui luttent contre le racisme de l’autre.

potsdam marche noel

Et retour à Berlin 🙂

Berlin (la suite)

Allez hop en route pour la suite de cette découverte de Berlin!

Prenzlauer Berg

En descendant à la station Schönhauser Allee, il y a un petit spot sympa à visiter et pas vraiment indiqué. Il faut aller au Schönhauser Allee 80, et ça se passe sur le toit du centre commercial Schönhauser Allee Arkaden. Il faut soit rentrer dans le centre et aller au sommet avec les escalators et prendre le dernier escalier, ou grimper les 7 étages à pieds avec l’escalier depuis le parking, pour arriver sur un rooftop plutôt sympa, le Deck 5. Au programme, cocktails et couchers de soleil à la cool 🙂
Plus d’infos ici
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berlin deck5

Un des rendez-vous incontournable le dimanche à Berlin, c’est le Mauer Park. Le ‘Parc du Mur’, car le Mur de Berlin passait en plein milieu et c’était un no man’s land. C’est maintenant un grand lieu de vie. Il y a tout plein de bonnes raisons d’y aller. Déjà vous sortez dans un parc, il y a l’alibi écolo qui joue (même si ce parc tout en longueur n’est pas vraiment grand et encore moins boisé). Ensuite il y a un marché aux puces. Toutes les époques, tous les styles, des vieilleries à des créations récentes, vous trouverez surement ce que vous cherchez ou mieux, vous trouverez ce que vous ne cherchiez pas! 🙂 Il y a aussi des petites boutiques de créateurs et d’artisans, faites vos emplettes. Et évidemment on ne fait pas ça le ventre vite, ça tombe bien il y a une zone avec des petits stands de nourritures et boissons.

berlin mauerpark

berlin mauerpark

berlin mauerpark

Et ensuite, et bien on va voir les derniers graffitis sur les restes du Murs de Berlin (avec le stade Friedrich Ludwig Jahn derrière), et puis on s’installe tranquillement dans le gazon en pente pour profiter du karaoké géant ou des concerts ou de toutes les autres petites attractions que vous ne manquerez pas de croiser ici. En allant tout au bout du parc au nord, vous passerez par une petite ferme autogérée et finirez devant le mur d’escalade, la Face Nord!
Un grand lieu de rassemblement cool 🙂 Enjoy!
Plus d’infos ici.

En descendant la Bernauer Straße, il faut se rappeler qu’ici il y a eu de nombreuses fuites d’habitants par dessus ou sous le mur pour rejoindre l’ouest. Et c’est ici aussi qu’a eu lieu cette célèbre photo du soldat Conrad Schumann sautant par dessus les barbelés vers la liberté

berlin conrad

Le long de cette ruvous tomberez sur un petit édifice pas très marquant, une forme cylindrique avec une croix si on regarde bien et pas vraiment d’indication. De quoi s’agit-il ? Et bien c’est l’église moderne qui a été construite à la réunification en souvenir de l’Église de la Réconciliation. Lors de la construction du mur en 1961 elle se retrouve en pleine zone interdite. Les fidèles ne pouvaient plus y accèder, elle gênait la vue depuis les miradors, alors elle fut démolie à la dynamite le 28 janvier 1985. Et il fallut s’y prendre à 2 fois car le clocher fit de la résistance! Allez donc découvrir ce petit bout d’histoire.

E glise de la re conciliation

Et juste à côté pour un autre morceau d’histoire a été conservé, le Mémorial du Mur de Berlin. Il s’agit d’une portion du no man’s land longue de 70 mètres de long, avec le mur conservé, le couloir de la mort au milieu et le mirador. Flippant. Un bâtiment en face abrite une exposition plutôt bien faite et permet d’avoir une vue sur la zone.
Plus d’infos ici. (gratuit)

berlin no mans land

Pour vous redonner un peu le sourire après cette visite, continuez de descendre la rue quelques centaines de mètres plus loin et profitez en pour aller à la plage! Sur votre droite se trouve la BeachBerlin et la MountMitte, la ‘montagne’ pour les sportifs fans d’accrobranche. Plus d’infos ici.

Si vous avez un petit creux passez par Rosenthaler Platz. Ce grand carrefour n’est pas vraiment intéressant d’un point de vue visuel, mais votre porte monnaie et votre estomac risque d’apprécier, c’est un peu le paradis des snacks et des sandwichs. On vous conseille le Rosenthaler Grill und Schlemmer (Torstrasse 125), une bonne grosse assiette kebab bien remplie (et bonne).

A quelques minutes de là vous pourrez voir la Nouvelle Synagogue de Berlin (Oranienburger Str. 28-30). En fait elle n’a rien de vraiment nouvelle. Sa construction remonte à 1866 quand les 28.000 membres de la communauté juive de Berlin ont besoin d’un lieu plus grand pour les accueillir. Otto Van Bismarck est présent à l’inauguration. Le dôme, d’inspiration mauresque, culmine à 50m. Pendant le pogrom de la Nuit de Cristal en 1938, elle a faillit être incendiée. En 1940 elle sera utilisée par les nazis comme un entrepôt d’armes. Elle est en partie bombardée et détruite pendant la guerre. La façade sur la rue est rénovée après la réunification, l’intérieur quant à lui fait place à une architecture plus moderne et dépouillée.

berlin nouvelle synagogoue

Friedrichshain

On sent bien qu’on est à Berlin Est, dès qu’on circule le long de la Karl-Marx-Allee (qui est se prolonge par la Frankurter Allee). C’est la plus grande avenue d’Allemagne. Complètement ravagée après la guerre, elle est reconstruite par les soviétiques avec 45.000 ouvriers « volontaires ».

berlin karl marx allee

Sur plus de 3 kilomètres de longs, 8 voies de circulation et 89 mètres de largeur, la Karl-Marx-Allee est bordée de grands immeubles staliniens de standing qui servaient à loger les premiers membres dirigeants du Parti socialiste unifié d’Allemagne (SED) en 1953. A la réunification, ces immeubles commençaient à sérieusement se dégrader. Après un grand effort de rénovation en 2007 l’avenue s’est refaite une beauté.

berlin karl marx allee

En vous promenant dans le quartier, le long de la Jessnerstrasse au n°41 vous remarquerez probablement un immeuble avec une façade qui sort un peu de l’ordinaire (celui de gauche sur la photo). Il s’agit de Systemfehler (erreur système). Il s’agit à la fois d’une plateforme pour l’économie solidaire (magasin gratuit, on se débarrasse d’objets qui ne servent plus et on repart avec des objets que d’autres ont laissés) et d’un lieu pour l’expression artistique et culturelle. Plus d’infos sur le site (en allemand).

berlin system fehler

Le dimanche matin, venez faire un tour à Boxhagener Platz. Vous pourrez déjà prendre un très bon brunch à volonté au Elfida. Et une fois le ventre plein, vous pourrez déambuler dans le marché aux puces de Boxhagener Platz. Et dans tous les cas, il y a de nombreux bars et restaurants autour de cette place.

berlin friedrichshain

Une balade dans Friedrichshain amène souvent vers le sud, et on se retrouve au RAW Tempel. Il s’agit d’une énorme friche industrielle qui a été investie à la fin des années 90 par un collectif dans le but d’en faire un lieu de vie alternatif. Les grands hangars à l’abandon sont recyclés en terrain de skate et salle d’escalade, en club électro et salle de concert, en ateliers d’artistes, etc … Tous les murs sont recouverts de graffitis, donc beaucoup réalisés par des artistes de renommée mondiale. Il y a aussi  Urban Spree un énorme lieu dédié au street art (au passage, ils collaborent avec un projet à Reykjavik qu’on a pu voir).

berlin raw tempel

berlin cassiopeiaLe Cassiopeia.

berlin raw tempel

berlin raw tempel

berlin raw tempel

berlin raw tempel

L’ambiance des lieux est plutôt changeante … ça peut virer du très glauque au très festif.
Il parait que le site a été racheté par des promoteurs et qu’un jour tout ça va disparaitre pour installer un nouveau centre commercial… Profitez-en tant qu’il est encore tant.

En continuant vers le sud, on passe par la gare Warschauer Straße, et en descendant la rue on découvre un nom d’hôtel assez étrange pour nous ici, le Michel Berger Hotel. Je ne sais pas trop s’il y a un lien avec le chanteur français, mais en tout cas on a testé le restaurant, et tout est nickel, cool et bon 🙂

En prenant à droite sur la Mülhenstrasse, il y a ici un autre endroit emblématique de Berlin et qui risque de totalement disparaitre, c’est l’East Side Gallery. Il s’agit d’une portion du mur de Berlin d’un kilomètre de long. Elle est recouverte de plus d’une centaine de peintures réalisées suite à la chute du mur. Des centaines de gens se prennent en selfies devant chaque jour, vendeurs à la sauvette et autres arnaques à touristes sont dans les parages, ouvrez l’œil à la fois pour les peintures et le reste.

berlin east side gallery

berlin east side gallery

berlin east side gallery
L’immeuble ultra-moderne de gauche est quasiment inoccupé depuis sa construction

Suite aux nombreuses dégradations des touristes qui écrivent leurs noms par exemple, le mur a été entièrement passé au karcher en 2009, et les artistes ont été invités à revenir peindre leurs œuvres.

berlin east side gallery

Et entre les promoteurs immobiliers qui s’arrachent cette zone et qui grignotent sur le mur et la possible barrière en plexiglas qui pourrait arriver, ce site risque de changer dans les années à venir.

Juste à côté vous pourrez voir l’Oberbaumbrücke, un grand pont en briques construit en 1896 et qui traverse la Spree. A l’étage le métro de la ligne 1 circule et en dessous c’est pour les voitures et les piétons. C’était un des 8 postes frontaliers interurbains qui permettait de passer de l’ouest à l’est.

berlin oberbaumbrucke

Fin aout ce pont est le lieu d’un affrontement qui a lieu depuis 1998 et oppose chaque année les jeunes des 2 quartiers de chaque côté du pont : la Water Army Friedrichshain (WAF) contre le Kreuzberg Patriotic Democrats/Realistic Centre (KPD/RZ). Ça se bat à coup de pistolets à eau et de fruits et légumes pourris. Vous voila prévenus! 🙂

berlin oberbaumbrucke

Et depuis le pont vers l’est vous pouvez voir Molecule Man! Non ce n’est pas le nom d’un super-héros … quoique. C’est une statue en aluminium de 30 mètres de haut pour45 tonnes. Elle est sensée symboliser la rencontre des trois quartier berlinois de Treptow, Kreuzberg et Friedrichshain. Elle a été réalisée en 1999 par le sculpteur américain Jonathan Borofsky. Il y a d’autres Molecule Man dans le monde, dont le premier à Los Angeles en 1977.

berlin moelecule man

Kreuzberg

Une des premières choses que je fais en arrivant à Kreuzberg, c’est mon pèlerinage au Burgermeister. C’est un peu une institution du burger. Le lieu en lui-même est déjà atypique, installé dans d’anciennes toilettes publiques, juste en dessous de la ligne de métro aérienne. C’est juste à côté de la station Schlesisches Tor. Sur place ou à emporter, toujours du monde, c’est bon (gras) et pas cher! Miam 🙂

berlin burgermeister
Plus d’infos ici.

Kreuzberg (un peu plus que Friedrichshain) est riche en graffitis. Si vous aimez le street art, vous aimerez vous promener dans ces rues. Quelques exemples en vrac (de nombreux sites répertorient les œuvres les plus connues, mais le street art, ce qui fait son intérêt, c’est l’imprévu la surprise et le fait que ce soit éphémère, alors éphémérez vous! 🙂 ).

berlin street art

berlin street art

berlin street art

berlin street art

berlin street art

berlin street art

Même si Orianenplatz n’est pas franchement l’endroit le plus glamour de Berlin, je me rend compte que par hasard (ou non? 🙂 ) on revient souvent manger dans le coin. Il suffit de descendre à la station Moritzplatz, et ensuite on vous conseille (entre autres) :

Kuchen Kaiser (Oranienplatz 11-13) : C’est une grande brasserie toute en longueur, mais c’est aussi une institution, elle date de 1866, fondée par Konrad Kaiser. Ambiance familiale, locale et d’habitués, et nourriture de brasserie allemande 🙂

Sol Y Sombra (Oranienplatz 5) : Un très chouette restaurant espagnol à la décoration chaleureuse et à l’accueil sympathique. Tapas et paella vous attendent, et en plus c’est bon! 🙂
Plus d’infos ici
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Santa Maria (Oranienstraße 170) : C’est un peu notre restaurant mexicain coup de cœur à Berlin. En fait ça mélange un petit espace restaurant (petites tables) et un grand espace bar (où on peut manger si les petites tables sont prises). On est loin des classiques texmex, c’est fait maison, et vous aurez l’embarras du choix en tequila et mezqual au bar. On rentre en général l’estomac plein et en zigzaguant un peu 😉
Plus d’infos ici.

Max und Moritz (Oranienstraße 162) : Bon celui là, on ne l’a pas fait, car on s’y prend toujours au dernier moment et c’est complet, pensez à réserver. Il est souvent présenté comme un très bon restaurant pour les classiques de la cuisine traditionnelle allemande. Attendez vous à manger du gras et des grosses portions. Attention, il semble qu’il faut payer en espèce uniquement.
Plus d’infos ici.

Et encore de la nourriture avec (parait-il) la meilleur currywurst de Berlin! Ça se passe au Curry 36 (

En passant dans le quartier, prenez le temps et allez vous promener dans le Viktoria Park. Il est situé sur la colline de Kreuzberg et fait 13 hectares.

berlin viktoria park

Au sommet, à 66 mètres, se trouve le monument érigé en 1821 par le roi Frédéric-Guillaume III de Prusse en hommage aux campagnes de libération menées par la sixième Coalition contre les troupes napoléoniennes. Du haut de la colline, on a un beau point de vue sur le sud de la capitale.

berlin viktoria park

Une cascade descend la colline pour finir dans une petite mare, et au milieu depuis 1891, il y a la statue d’un pécheur qui a trouvé un poisson rare (c’est quasiment le titre de la statue!).

viktoria park statue

Et hop! retour à Berlin Ouest, ou alors un peu plus loin, autour de Berlin?