Séjour agréable à la découverte de Essaouira

Pourquoi venir à Essaouira ? et bien car il y fait soleil 320 jours par an, que la température est presque toujours de 25 degrés. On y trouve une médina à taille humaine classée au patrimoine de l’Unesco. Ses remparts et son port pittoresque sont à découvrir. La grande plage est le paradis des véliplanchistes avec un vent omniprésent. C’est aussi une ville multiculturelle qui reste un peu hors du temps. Il y a un grand festival de musique Gnaoua chaque été. Bref, il faut y aller! On y va ? Ok, alors hop en route ! 🙂

Petit rappel historique 🙂
Essaouira a une très longue existence. La première trace de colonie date de -700 avec la présence des phéniciens. Au fil des siècles, l’endroit passe sous occupation berbère puis romaine. La ville n’existe pas, et c’est le petit ilot dans la baie qui est habité. Aux XVIe siècle les portugais s’y installent un temps et le baptise Mogador. Ils construiront quelques remparts pour protéger l’ile. La ville n’est réellement fondée qu’en 1764 sous le règne du sultan Mohammed Ben Abdellah. Il fait alors de Marrakech la capitale du royaume et décide de bâtir une ville dans la baie pour avoir un port accessible et bien protégé. La Casbah de Essaouira (Al-Suwayra, en arabe, « la Bien-Dessinée ») est née. C’est le plus vieux quartier de la ville actuelle. La ville, malgré la peste et les guerres, va continuer de s’agrandir, avec la construction de la Médina. Le quartier la Mellah est créé pour abriter l’importante population juive alors que la médina est déjà surpeuplée. En 1844, pendant la guerre franco-marocaine, la ville est bombardée et pillée. Il n’y a plus que 10.000 habitants… Avec la mise en place du protectorat français au Maroc en 1912, la ville de Mogador continue de perdre de l’importance. Son port ne peut accueillir que des petits bateaux de pêche. La richesse commerciale se trouve maintenant à Casablanca et Agadir. La ville est officiellement nommée Essaouira en 1956, à l’indépendance du Maroc, mais elle tombe toujours en déclin. Après la guerre des 6 jours en 1967, toute la population juive quitte la ville et provoque un nouveau coup dur démographique et économique. Grace au tourisme (qui commence en partie avec la vague hippie) et à la culture, Essaouira connait un nouvel essor depuis les années 1990. Sa Médina est classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 2001.

Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour venir à Essaouira. Vous pouvez faire la route depuis Marrakech ou Agadir, ou tout simplement prendre l’avion et atterrir à l’aéroport de Essaouira-Mogador à 16km de la ville (il y a de nombreux vols directs et pas chers). L’accès à la Médina se fait en passant parle square Orson Welles (il a tourné une partie du film Othello dans la ville en 1949).

Partir à la découverte de la Médina

On entre par la porte Bab Sbaa. Construite en 1866, c’est par cette porte que rentraient les caravanes alimentant le souk. C’est devant cette porte que vous trouverez facilement les petits taxis bleus qui vous emmènent partout en ville (mais pas dans la médina, les ruelles sont trop étroites).

Un point de repère pratique pour se donner rendez-vous dans la médina, c’est la tour de l’Horloge. Elle est collée à la porte Bab Magana, qui est la seule ancienne porte d’accès à la Casbah conservée. L’horloge est installée dans la tour en 1920.

Derrière les remparts de la Casbah, il fait bon se perdre dans les ruelles 🙂 C’est un sacré dédale où on peut vite se perdre, mais comme ce n’est pas très grand, on retombe toujours rapidement sur un lieu qu’on connait, ou sur les remparts, ou il suffit de demander son chemin aux gens sympas partout dans les rues 😉

Où se loger dans la Médina à Essaouira ?

La ville ne manque pas d’offres de logements. Je vous propose deux adresses, qui sont excellentes, croyez moi 🙂

La Villa garance (10 r A. Eddakhil) est un bon exemple. C’est un petit hôtel installé dans un magnifique Riad restauré, au calme dans la Médina. Marie et Pierre vous accueilleront avec plaisir 🙂 Le toit terrasse vous donnera une vue à 360 degrés sur l’océan et la ville. Ne manquez pas non plus les massages à l’huile d’argan prodigués par Halima, un vrai moment de bien-être 🙂

Plus d’infos ici : http://www.essaouira-garance.com/

Le Dar moonlight riad, c’est aussi un petit coin de paradis! 🙂 Et qui est juste à côté de la Villa Garance. Ici, c’est en mode airbnb, décoré avec soin, et vous avez les grandes et belles terrasses abritées du vent pour vous tous seuls. Un petit luxe bien agréable 🙂

En vous promenant dans la Médina, vous trouverez un endroit pavé et ouvert. C’est la Place du marché aux grains. A l’abri du vent et au calme, plusieurs terrasses vous attendent. Il y a plusieurs petites boutiques d’artisanats sous les arcades. (Ah au fait, si vous avez vu le film John Wick 3 … la grande scène de fusillade, c’est ici ! 😉 )

Juste en face, c’est le marché aux poissons, pour acheter vos sardines qui viennent du port et que vous pouvez faire griller sur place 🙂

Un lieu que vous visiterez forcément lors de votre passage à Essaouira, c’est la Sqala de la Kasbah. C’est une plateforme d’artillerie de style Vauban, édifiée en 1765. Le but était de protéger le port de commerce, un des seuls sur la côte. Sur plusieurs centaines de mètres de long, les remparts crénelés font face à l’océan et des dizaines de canons espagnols sont encore là, prêts à l’action! 😉 Ces murailles valent à Essaouira le surnom de « Saint-Malo marocaine ».

En suivant les murailles, on atteint la petite forteresse ronde, Borj nord. Des scènes d’Othello d’Orson Welles, de Games of Thrones ou John Wick ont été tournées ici. Toute cette zone a été restaurée récemment.

D’ici on peut voir les iles Purpuraires. C’est un petit archipel d’iles rocailleuses, toutes proches du rivage. Elles protègent Essaouira des grandes vagues de l’océan Atlantique.

En longeant les remparts en direction du nord de la ville, on arrive au quartier de la nouvelle Mellah. C’était le quartier juif de la ville, construit hors de la Kasbah, alors que le premier Mellah était déjà surpeuplée. Pour rappel, il y avait à Essaouira une importante communauté juive. En 1926, lors d’un recensement, près de la moitié de la population de la ville est juive! Ce quartier sera vite isolé du reste de la ville et sera marqué par une pratique religieuse très forte. Une grande partie de la population partira s’installer en Israël à la création de l’état hébreu, et le reste de la population juive fuira la ville après la Guerre des Six jours. Il reste encore trois synagogues de l’époque.

Comme vous pouvez le voir, la majorité du quartier est maintenant en ruine. Laissé à l’abandon et sans entretiens, de nombreuses maisons proches des remparts se sont effondrées. Depuis, tout est rasé, et des taudis sont encore là pour quelques familles …

Je ne vous conseille pas particulièrement la balade en vélo dans les ruelles colorées. Il y a souvent beaucoup trop de monde. Laissez ça aux locaux 😉

Cette photo est assez rare, les devantures des boutiques sont fermées! En temps normal ça grouille de monde, des montagnes d’épices, d’artisanat de bois et de cuir, etc … Je vous avoue que l’artisanat, et bien ça n’a jamais été ma grande passion, alors je ne suis pas trop fan des photos trop jolies des babouches étincelantes devant une montagne de safran 🙂 Mais si vous voulez en voir, il y en a.

Près du Borj Bab Marrakech, au sud est de la Médina, on trouve le Complexe Artisanal d’Essaouira. Dans un espace à ciel ouvert, on y retrouve le concentré de l’artisanat marocains et des ateliers de maitres artisans d’Essaouira. Si vous poussez la visite du lieu un peu plus loin, au fond à droite se cache quelque chose d’insolite dans une cour.

Bien à l’abri dans sa cour, se trouve le plus vieil arbre de la ville. Ce ficus géant a plus de 300 ans et ses racines sont vraiment impressionnantes. Il l’était bien plus avant, mais en 2011, une grande partie a été coupée … accident ou non, mystère…

Cet arbre multi centenaire mérite un détour 🙂

En allant en direction du port, on arrive à tous les coups sur la place Moulay el Hassan. C’est la place principale de la ville et une des plus jolies. Il y a toujours du monde ici et elle est assez animée.

C’est sur cette place que se trouve la scène principale lors du festival international de musique Gnaoua. Plus d’infos sur le Festival Gnaoua .

Sur le coin de la place, il y a un lieu emblématique de la ville, c’est le Taros. C’est un café restaurant qui a pris le nom du vent qui souffle depuis la mer. Il est installé dans une ancienne battisse du 18eme siècle. Il est ouvert tous les jours jusqu’à minuit. La déco et le restaurant sont très chouettes, il y a souvent des concerts, mais on y vient principalement pour accéder à ses terrasses, prendre un verre et profiter du coucher de soleil 🙂

Vous y viendrez au moins une fois, et les places sont rares en fin de journée pour profiter du spectacle 😉

Où manger dans la Médina ?

Il y a énormément de choix, de la petite grillade improvisée jusqu’aux restaurants gastronomiques. Je vous propose une adresse où j’ai passé une très bonne soirée, et très bien mangé aussi bien sûr 😉

Cette perle, c’est le Caravane Café (2 bis, rue du Qadi Ayyad). Cette adresse est assez insolite, une fois qu’on a franchit la petite porte d’entrée, on se retrouve dans un petit oasis coloré. Ce lieu est un savant mélange entre restaurant et galerie d’arts. Il y a des objets chinés aux quatre coins du monde et des petits salons cachés un peu partout. La décoration est réalisée avec soin, c’est beau et c’est réussi! Didier, le patron, est très accueillant tout comme son équipe.

Le service est top, la nourriture excellente, et vous aurez droit à de la musique et du spectacle. Ce n’est pas du tout en mode « on amuse les touristes », croyez moi, c’est bien mieux que ça 🙂 Allez y sans hésiter, et profitez de votre soirée 😉

Il y a une petite adresse qui mérite presque un arrêt obligatoire lors de votre passage, c’est la pâtisserie Chez Driss. Depuis 1928, dans ce petit établissement à la décoration d’époque, on vient y chercher les meilleures pâtisseries de la ville. Elle se situe près de la place Moulay Hassan, à la fin de la rue Hajjali. Laissez vous tenter et goutez à tout ce que vous pouvez haha 🙂

Le port de Essaouira

Ah le port d’Essaouira! Il est célèbre pour ses centaines de barques bleues. C’est un spectacle à lui tout seul. On y arrive en franchissant la Porte de la Marine (Bab el Marsa). Pendant longtemps, c’était le port commercial le plus important du pays. Depuis 1982, il ne sert plus pour le transport de marchandise, et il est exclusivement consacré à la pêche. Et la principale activité de pêche ici, c’est la sardine !

Il faut y aller le matin, quand les poissons fraichement pêchés sont vendus à la criée. C’est un spectacle ! Et plus vous avancez dans le port, plus vos sens seront mis à l’épreuve haha. L’hygiène n’est pas toujours au top, et il y a parfois des poissons qui ont pris des coups de chaleurs, bref, ça sent fort! 😛 Ah, et il y a des mouettes … Énormément de mouettes. Un accident de caca de mouette est vite arrivé, soyez sur vos gardes 😉

En sortant du port, il y a des dizaines de petits kiosques à grillades de poissons. Je ne les recommande pas particulièrement. Les tarifs sont chers, c’est beaucoup de pièges à touristes. Vous mangerez bien mieux et moins cher ailleurs 😉

Derrière les grillades de poissons se trouve le parking du port. Probablement le plus pratique si vous venez à Essaouira en voiture. Il est idéalement situé à l’entrée de la Médina. Il est payant et votre voiture est « gardée » pour la journée 😉

Si vous jetez un œil au grand palmiers qui bordent le parking, vous verrez que derrière cet habile camouflage se cache les antennes pour téléphones!

La plage de Essaouira

Essaouira possède une belle et grande plage. Elle fait plus de 6 km de long. Mais comme vous le voyez, elle semble plutôt déserte. La principale raison, c’est le vent! Le vent, toujours le vent! Il ne s’arrête jamais, et soulève le sable qui peut fouetter les jambes nues. C’est pas super agréable et c’est pour ça qu’on ne vient pas ici pour bronzer 😉

En revanche on vient ici pour faire de la planche à voile ou du kite surf. Il y a des nombreuses écoles de glisse le long de la plage. Si vous aimez le vent, l’océan et le sport, c’est endroit est fait pour vous!

A quelques centaines de mètres de la plage, on peut voir l’ile Mogador. C’est la plus grande ile de l’archipel des Purpuraires. C’est sur cette ile que les phéniciens ont créés leur colonie. Elle abrite une ancienne prison, une mosquée et un phare. L’ile est interdite à la visite. Elle est maintenant une réserve naturelle

Le long de la plage, il y a plusieurs bonnes adresses où vous pouvez vous poser (et aussi beaucoup de mauvaises!). Voici ma sélection :

  • Le Restaurant de la Baie. Idéalement situé face à la mer. Venez ici pour manger simplement et plutôt des plats marocains, pour éviter des mauvaises surprises.
  • Le Roof Bar (62 Boulevard Mohammed V). Au deuxième étage, on débarque au Roof Bar. C’est un restaurant bar, avec une grande terrasse ouverte donnant sur la plage. Il y a une scène avec de la musique live. Ouvert tous les jours jusqu’à 2h du matin.

Un endroit très chouette pour boire quelques verres, manger des tapas et profiter du coucher de soleil à l’abri du vent 🙂

La page Facebook du Roof Bar

  • Beach and friends. Ce lieu est pratiquement au bout de la plage. C’est un super spot où se poser à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit. Les cocktails sont bons, le service est super sympa. L’atmosphère y est vraiment agréable.

Je recommande vivement 🙂 Vous ne regretterez pas !

La page Facebook du Beach and Friends.

N’hésitez pas à prendre un taxi pour rejoindre la Médina, c’est pratique et pas cher. Sinon, vous pouvez jouer au touriste de base, et faire votre excursion à dos de dromadaire, tellement pittoresque!

Pour aller plus loin, quelques idées de sorties dans la région de Essaouira.

Séjour réalisé en juin 2019.

Vieille Ville de Prague

Quartier Staré Město ou Vieille Ville de Prague

Sur l’autre rive de la Vlatva, c’est la vieille ville de Prague et on suit la rue de Paris « Pařížská ». Lors du réaménagement du quartier au 19e siècle, cette rue aurait du être une grande avenue « à la parisienne » mais elle reste néanmoins une des rues les plus luxueuse de Prague.
On pénètre ensuite dans l‘ancien quartier juif Josefov. Les premiers colons juifs s’installent à Prague dès le IXe siècle et peu à peu une petite ville autonome se forme. Les juifs de Prague n’ont pas le droit de construire en dehors de la zone qui leur est allouée et n’ont pas le droit d’utiliser d’autres cimetières. Ce qui donnera au cimetière son aspect aussi unique. Le ghetto juif subira au cour des siècles bien des évènements tragiques, et ce serait trop long d’essayer de les résumer ici. En tout cas, à l’image de la vieille ville, il a lui aussi été complètement réaménagé au 19e siècle, et du labyrinthe insalubre et surpeuplé de l’époque il ne reste plus que quelques synagogues, le cimetière et la mairie.

On découvre donc en premier cette étrange façade, c’est la Synagogue Vieille-Nouvelle. Elle date de 1270 et c’est la plus vieille synagogue d’Europe encore utilisée. Son nom peut paraitre bizarre … lors de sa construction, c’était la « nouvelle synagogue », et quand d’autres synagogues sont bâties plus tard, elle devient la « vieille nouvelle synagogue » http://www.synagogue.cz/fr/

prague synagogue vieille nouvelle

La légende dit que c’est dans la genizah de la synagogue (lieu où entrepose tous les documents où le nom de Dieu est inscrit car il est interdit de l’effacer ou de le jeter) que se trouverait le corps du Golem. Le golem serait une créature créée à base d’argile par le rabbin Loew au XVIe siècle dans le but de protéger la communauté juive des pogroms. Il lui a donné la vie en écrivant EMET (vérité) sur sont front et en mettant dans sa bouche un parchemin avec un des noms de Dieu. Pour l’arrêter il faut effacer la première lettre sur son front et on obtient MET (mort). La genizah est évidemment fermée au public.

Juste à côté se trouve la synagogue Haute (XVIe siècle mais avec une façade du XIXe), et un peu plus loin, la synagogue Klaus (XVIIe siècle). Cette dernière abrite un musée sur l’histoire juive à Prague (https://www.jewishmuseum.cz/en/info/visit/)

prague synagogue haute klaus

Il est possible de prendre un ticket pour visiter toutes les synagogues et le vieux cimetière juif. Manque de temps pour nous ce sera pour une autre fois …

En revenant sur la rue de Paris, on continue vers le sud, les grandes boutiques (Vuitton, Gucci, etc ….) s’alignent sur les trottoirs et on arrive enfin à la Place de la Vieille Ville.
Alors avant de se diriger tout droit vers la foule devant la grande tour, commencez par baissez la tête et regardez le sol de la place. Vous devriez trouver une longue bande métallique encastrée dans le sol, c’est le méridien de Prague et quelques mètres plus loin, il y a une plaque en marbre. C’est l’emplacement de l’ancienne colonne Marian. C’était une grande colonne surmontée d’une statue de la vierge Marie, érigée en 1652 pour fêter la résistance de la ville face à l’assaut des troupes suédoises en 1648 (et aussi un symbole du catholicisme triomphant sur le protestantisme). L’ombre de la colonne sur le méridien permettait de savoir qu’il était midi pile. En 1918 lors de l’indépendance de la Tchécoslovaquie, la colonne est détruite pour montrer la fin de l’empire des Habsbourg. Voilà pour la petite histoire 🙂

prague place vieille ville


Maintenant jetons un coup d’œil à cette grande statue : c’est le mémorial Jan Hus, inauguré en 1915 pour célébrer les 500 ans du martyr de Jan Hus, brûlé vif en 1415, car il s’était opposé à l’église catholique en dénonçant la morale inexistante, les messes qui ne devraient pas être en latin, etc … le début du protestantisme. Le mémorial était aussi devenu un symbole de révolte face à l’empire des Habsbourg et plus tard face à la répression communiste. Bref, si vous êtes en révolte contre quelque chose, ce mémorial est pour vous!

Revenons à la grande tour qui trône au milieu de la place, c’est la grande Tour de l’hôtel de Ville. En fait l’ancien hôtel de ville, à l’origine, c’est la 2ème petite maison à gauche de la tour avec une façade colorée en rose. Au fur à mesure que la ville s’enrichit, la mairie achète les maisons adjacentes et fait finalement construire cette grande tour de 69m de haut en 1364.

prague tour hotel ville

Au sol (sur le côté donnant vers la place) il y a 27 petites étoiles blanches qui représentent les 27 nobles tchèques qui ont été décapités publiquement sur cette place le 21 juin 1621. Suite à la tentative de rébellion des tchèques (majoritairement protestants) contre l’empire des Habsbourg (catholique) et la cuisante défaite à la bataille de la Montagne Blanche, l’empereur Ferdinand de Habsbourg décide donc d’écraser la noblesse tchèque en décapitant les 27 principaux meneurs de cette révolte, pour éviter toute nouvelle tentative dans le futur … maintenant il reste juste des petites étoiles au sol et pas un panneau explicatif à côté pour rappeler ce qu’elles signifient…

Bon, comme vous avez bien révisé avant de venir à Prague, vous savez que la grande horloge astronomique est dans les parages, pas de soucis pour la trouver, il suffit de rejoindre la foule! Tout le monde se bouscule devant, c’est l’attraction de la ville! Si vous voulez un peu de calme allez y à n’importe quel moment mais pas au changement d’heure 🙂 Car à ce moment là, la foule est présente en nombre pour voir les statues des différents personnages s’animer : l’avare, le vaniteux, la mort et le turc. Et pendant ce ballet, la clochette de la tour sonne. Puis deux petites fenêtres s’ouvrent et les statues des apôtres et du Christ passent voir la foule (et enfin on entend un petit coup de trompette venant du haut de la tour). Fin du spectacle, rendez-vous à l’heure suivante! 🙂

prague horloge astronomique

Le premier cadran en haut, c’est l’horloge astronomique. Elle aurait été construite par Nicolas de Kadau en 1410, puis remaniée par l’horloger Hanus de la Rose en 1490. Comme cette horloge faisait la fierté de Prague à travers toute l’Europe, la ville voulait à tout prix éviter que ce chef d’œuvre soit reproduit ailleurs. Alors la légende dit qu’une agression est commanditée par les notables de la ville contre Hanus pour le rendre aveugle. Quand il finit par découvrir qui était à l’origine de cet acte, il se rend en secret dans la tour et arrache un mécanisme qui fait que l’horloge ne fonctionnera plus pendant de nombreuses années.
L’horloge a faillit disparaitre pour de bon en 1945 quand les nazis ont fuit la capitale et mis le feu à l’hôtel de ville. Le deuxième cadran en bas, est un calendrier réalisé en 1886 avec tous les jours de l’année.

Autour de la place, il y a plein d’autres monuments qui sont un peu délaissées, car ils n’ont pas d’horloge astronomique eux. On trouve par exemple l’église St Nicolas (qui est parait-il un chef d’œuvre du baroque) et l’église de Notre-Dame du Týn qui est cachée derrière des maisons (il faut passer sous des arcades pour atteindre l’entrée) et qui se repère de loin grâce à ses deux clochers de 80m de haut qui dominent la vieille ville.

Juste à côté de l’hôtel de ville se trouve la Maison à la Minute (Dům U Minuty), on ne peut pas la louper avec sa façade décorée de graffitis historiques 🙂 Elle servait de pharmacie « à la minute » et Franz Kafka y a vécut de 1889 à 1896.

prague maison minute

Dans le quartier vous sentirez surement une odeur sucrée et alléchante, c’est l’odeur du trdelník! C’est une une sorte de gâteau en cheminée. Cette pâtisserie s’appelle aussi kürtős kalács en Hongrie, et cozonac secuiesc en Roumanie, et tout le monde en réclame la paternité 🙂 C’est une pâte sucrée enroulée autour d’une brochette en bois, grillée à la braise puis recouverte de sucre ou de ce que vous voulez, et ça peut être parfois être très gras. Quand il fait froid, ça reste un très chouette gâteau à partager 😉
Pour le plaisir, une vidéo qui vous explique TOUT en détail, bon appétit!

En continuant la balade dans le quartier en suivant la rue Železná, on arrive devant le Théâtre des Arts. C’est à la demande de ce théâtre ouvert en 1783 que Mozart composera l’opéra Don Giovanni en 1787. Cet opéra remportera un immense succès, et Mozart séjournera régulièrement à Prague, à la villa Bertramka (c’est dans la banlieue ouest, il y avait un musée, mais c’est fermé et à l’abandon).

A l’angle de la rue Železná, il y a cette statue nommée « Il Commendatore » en hommage au Don Giovanni de Mozart (c’est une des nombreuses versions du « Manteau de la conscience » de la sculptrice tchèque Anna Chromý).

prague statue commendatore manteau conscience cloak

On continue à flâner dans les petites rues, comme la rue Havelská qui longe l’église Saint Gall.

prague eglise saint-gall

Pour quitter le quartier, on file à l’ouest, vers le pont Charles. C’est le pont le plus célèbre de Prague qui sert de trait d’union avec le quartier de Mala Strana. Il mesure plus de 515m de long et a été construit de 1357 à 1380 sous le règne de Charles IV. Jusqu’en 1741 ce sera le seul pont sur la Vltava.

prague pont charles

A l’image du pont Saint Ange à Rome, entre 1683 et 1714, chaque pilier est surmonté d’une grande statue en lien avec l’histoire religieuse de la ville ou du pays. Ça faisait tout de suite beaucoup plus classe! Et en plus, à chaque extrémité du pont, il y a une grande porte gothique. Une des légendes autour du pont dit que dans le ciment utilisé pour le construire, on a rajouté des œufs et du vin, pour que le pont soit fort et costaud. En tout cas il est toujours là 🙂

prague pont charles

Une autre histoire sur le pont, c’est celle de Jean Népomucène. Bon déjà, il n’avait pas un nom facile à porter, mais ça n’a pas empêché ce fils de berger de Bohème de devenir chanoine de la grande Cathédrale Saint Guy de Prague, puis en 1393, vicaire général de l’archevêque, ce qui est plutôt pas mal déjà. Mais du coup Jean faisait tellement bien son boulot qu’il se retrouvait souvent en conflit avec le roi Venceslas de Luxembourg (surnommé l’Ivrogne, c’est dire ce que l’histoire à retenu de ce roi qui a même était destitué par ses princes électeurs, un exploit ! Il ne faut surtout pas le confondre avec Venceslas 1er de Bohème, qui lui est juste le héros national !  mais revenons à nos moutons…). Jean donc, refusait que le roi place à la tête d’une abbaye un homme de son choix sans passer par les élections habituelles. Il lui faisait aussi des leçons de moral à la cour, et il était enfin le confesseur de la reine Jeanne (que le roi soupçonnait d’infidélités)… Quand on est un roi ivrogne, on aime pas trop ça!

prague pont charles nepomucene

La légende veut que le roi lui a ordonné de lui répéter une confession de la reine. Comme il a (normalement) refusé cette demande à plusieurs reprises, il a fini emprisonné, torturé, brûlé, et jeté dans le fleuve depuis le pont! On ne saura jamais vraiment si c’était uniquement pour un problème de confessions intimes que Jean Népomucène est mort, mais la suite de la légende dit qu’à l’endroit où on a repêché son corps, on a vu une couronne à 5 étoiles. Il est béatifié en 1721 et c’est le saint Tchèque le plus connu. Et au pied de sa statue au milieu du pont, il y a des plaques en bronze que tout le monde touche (des fois un peu au hasard sans savoir de qui il s’agit 🙂 ) car il parait que ça porte  bonheur. Vu ce qu’il lui est arrivé, personnellement, j’en doute un peu 😉

prague pont charles nepomucene

Sinon, le pont Charles vous permet aussi de faire une chouette balade au milieu des touristes et des vendeurs de rue, mais ne boudez pas votre plaisir, ce pont et les points de vue qu’on y a, font que la traversée est top, voilà tout 🙂

prague pont charles

Et au fait on mange où dans le quartier ?

– Il y a le restaurant Mlejnice dans la minuscule ruelle Kožná 488/14 qui a retenu notre attention. Déco rustique mais chaleureuse, plats généreux bons et pas chers 🙂 Il y a visiblement un autre restaurant du même nom à une autre adresse (Žatecká 17) pas testé.(http://www.restaurace-mlejnice.cz/)

prague restaurant mlejnice


– Une autre très bonne adresse, un restaurant végétarien, le Lehka Hlava (Borsov 2/280) (http://www.lehkahlava.cz/en_home.htm). Je n’étais pas franchement emballé avant d’y aller, et en fait, excellente surprise, chouette déco et des choses vraiment pas mal dans l’assiette. Vaut le coup!

La suite de la visite :

Quartier Holesovice

Quartier Mala Strana ou Petit côté

Quartier de Hradcany

Quartier Nové Město ou Nouvelle Ville de Prague

Budapest – Pest – Erzsebetvaros

Le quartier Erzsebetvaros correspond grosso modo au 7e Arrondissement de Budapest, et c’était une partie de l’ancien ghetto juif. C’est un quartier très urbain et vivant, c’est ici que ça bouge, allez hop on y va! 🙂

On va commencer la visite en allant sur l’avenue Karoly, et aller en direction de la petite rue Madach. C’est très facile à repérer : il y a ces grands immeubles moches immanquables!

hongrie budapest immeubles architecture

Je trouve que c’est une bonne porte d’entrée dans le quartier, en passant sous cette grande arche. L’ensemble d’immeubles ici est classé « monument historique ». A l’origine aurait du se trouver ici le début d’une grande avenue, mais le projet n’a jamais aboutit. En 1930, la grande arche en briques est construite, et dans les années 60 la place Madach devient un grand parking bien moche avec sa « mafia » locale. Récemment la place a été réhabilitée et c’est bien mieux comme ça 🙂

hongrie budapest immeubles architecture

Dans les ruelles suivantes, il y a énormément de bars et restos qui ont tous l’air plus cool les uns que les autres 🙂

LE monument dans le quartier, c’est la Grande Synagogue de Budapest. C’est la plus grande synagogue d’Europe (et la 2e dans le monde), elle peut accueillir 3500 fidèles. Sa construction date de 1859. Elle est d’inspiration mauresque. C’est une des rares synagogues à posséder un orgue (la musique est interdite pendant Shabbat) et le célèbre pianiste Franz Liszt y a joué.

hongrie budapest grande synagogue

Juste à côté se trouve le musée Juif et dans la cour il y a un mémorial dédié à Raoul Wallenberg (je raconte son histoire ici). Cette synagogue est une visite incontournable à Budapest et pourtant, je ne l’ai pas (encore) visité haha 🙂

hongrie budapest grande synagogue nuit night

Le 7e arrondissement à Budapest, c’est aussi le lieu où on retrouve les fameux « Ruins Bars » (Romkocsma). En gros dans les années 90, après la chute du monde communiste, les étudiants, les artistes, les gens qui veulent de la liberté et faire la fête décident d’investir des immeubles qui tombent en ruine pour en faire des sortes de squats artistiques où on peut boire et s’amuser, et hop le Ruin Bar est né. Le plus célèbre, c’est surement le Szimpla Kert (Kazinczy u. 14) fondé en 2002 et qui a été élu comme un des meilleurs bars du monde par Lonely Planet. Pleins de pièces, plein d’ambiances à explorer … mais surtout plein plein plein (mais alors plein!) de touristes en mode selfies, ou en mode petite famille propre sur elle avec les enfants « ho c’est donc ça un bar ? comment on commande un soda? » AAAAarrrgh! Bref vous irez, mais pour l’authenticité hein, on repassera 🙂
http://szimpla.eu/

hongrie budapest ruin bar szimpla kert

Si vous avez une petite faim, toujours dans la même rue Kazinczy il y a Karavan, une street food assez sympa, il y a l’embarras du choix 🙂
https://www.facebook.com/streetfoodkaravan/

Une autre adresse bien cool dans le quartier c’est Mika Tivadar Mulato (Kazinczy u. 47). Il y a une petite cour avec jardin super agréable, c’est beaucoup moins bondé et avec un peu plus de locaux, et au passage la partie restaurant vaut grave le coup. Un bon spot les amis! 🙂
http://www.mikativadarmulato.hu/

hongrie budapest mika tivadar mulato

Cet endroit est facile à repérer avec sa grande fresque murale (réalisée en 2015) en hommage au bœuf gris de Hongrie, une fierté nationale, un bœuf des steppes, à l’ancienne!

hongrie budapest mika tivadar mulato

Les grandes fresques murales, il y a d’autres dans le secteur. Allez, par exemple au 30 Rue Klauzál.

hongrie budapest street-art

Il y a aussi ce grand Rubik’s Cube au numéro 10 de la rue Dob. Car il faut le savoir, ce casse-tête qui rend fou cinglé a été inventé par un hongrois, Ernő Rubik, en 1974 🙂

hongrie budapest rubik cube neopaint

Hop cadeau, une carte (quasi complète) des grandes fresques street art à Budapest, si ça vous dit!

Juste à côté du Rubik’s Cube géant, il y a cette statue bizarre sur un mur de la rue Dob, c’est le mémorial Carl Lutz. C’est un diplomate Suisse qui a fait plein de de fausse lettres de protections pour sauver la vie de près de 62.000 juifs en Hongrie en 1944 (il n’avait qu’un quota de 7800 lettres de protection … il sera accusé d’avoir « abusé de ses fonctions » par les autorités Suisses mais sera réhabilité en 1958).

hongrie budapest carl lutz memorial juif jew

Au nord-est du quartier, il y a un square avec de nombreuses statues. Une bonne raison d’y aller, c’est que déjà, le coin est super sympa, boisé, avec tout plein de terrasses et de chouettes restaurants 🙂 C’est le square Franz Liszt (Liszt Ferenc tér).

Et l’autre bonne raison d’y aller donc, c’est les statues. On commence par celle ci. Donc le gars qui fait des grands gestes avec des mains énormes, c’est Franz Liszt (1811-1886). C’est un compositeur hongrois et il est considéré comme le plus grand pianiste de son époque. Je ne suis pas un méga-fan de la musique classique alors j’avoue que je me penche pas trop sur le sujet, mais si vous êtes fans, et bin voilà, hop, hommage! 🙂

hongrie budapest statue franz liszt

Dans la série des statues du square il y a Jozsef Attila. Rien à voir avec la terreur des steppes, lui c’est un poète hongrois révolté et mort schizophrène en 1937.

joszeph attila hongrie budapest statue

Un peu plus loin, hop, c’est une statue en l’honneur de Sir Georg Solti, un célèbre (?) chef d’orchestre hongrois mort en 1997.

hongrie budapest georg solti

Pourquoi tant de musiciens ici ? car au bout du square il y a l’Académie de Musique de Budapest. Une des plus prestigieuses école de musique d’Europe, et son premier président en 1876 fut (sans surprise) Franz Liszt.

hongrie budapest academie musique

N’hésitez pas à pousser la porte d’entrée, l’intérieur vaut le coup d’œil 🙂

hongrie budapest academie musique

La suite de la visite de Budapest 🙂

Quartier Gellert
Quartier du chateau
Belvaros
Lipotvaros
Varosliget
Cimetière

Indonésie : pratique

Ça y est c’est décidé, vous partez en Indonésie ? Très bon choix! Alors quelques petites infos pratiques à checker avant de partir 🙂

Vaccins : Faut-il se vacciner pour aller en Indonésie ? A priori oui, ou faire des rappels, personnellement je ne l’ai pas fait. A la fois pour le manque de confiance dans les vaccins adjuvants aluminium (mais c’est un autre débat) et car je n’avais pas prévu d’aller dans des zones particulièrement à risques. En revanche un traitement anti-palu est je pense nécessaire, avec en gros 3 choix qui s’offrent à vous : Nivaquine, Malarone, Lariam. Après avoir étudié un peu le sujet, j’ai choisi le Malarone, pas trop contraignant et il n’y a eu aucun effet indésirable. En tout cas, consultez votre médecin, tout ça tout ça. La protection anti-moustique est de toute façon quasi obligatoire (crème, manches longues le soir, moustiquaire la nuit ou ventilo).

Electricité : Même format, pas besoin d’adaptateur. Par contre une petite multiprise en plus est toujours la bienvenue. Il y a aussi souvent des interrupteurs sur les prises électriques. A vérifier avant de râler 😉

Nourriture : Je n’ai pas été hyper emballé par la gastronomie indonésienne, mais j’ai fait une chouette découverte avec le tempeh ! 🙂 (personnellement je trouve que la nourriture vietnamienne est toujours number one en Asie du sud-est) Eau en bouteille quasi obligatoire, et on en trouve facilement partout (il faut vraiment penser à s’hydrater, il fait très chaud)

Argent : Une roupie indonésienne vaut (au moment où j’écris) :
0,000062 Euro. Autant vous dire que vous aurez régulièrement d’énormes liasses de billets dans les poches, et plusieurs millions de roupies sur vous. Le paiement par carte bancaire n’est pas très répandu, il faut de l’argent liquide. Heureusement le cout de la vie n’est pas très cher, une fois quelques repères de prix en tête c’est ok. Il y a évidemment le marchandage qui peut être réalisé quasiment partout, car de base, en tant que touriste occidental, le prix est déjà x2 par rapport à un local, mais il faut savoir et aimer marchander 🙂 (ce qui n’est pas vraiment mon cas) Pensez à retirer de l’argent de préférence dans les distributeurs qui sont dans une banque plutot que dans les petits distributeurs chez des commerçants. Il y a beaucoup d’arnaques aux cartes bancaires copiées.

Hôtels et activités : Si vous souhaitez vous loger pas cher, le bon plan en Asie, c’est de réserver les chambres d’hotels via Agoda. Il y a souvent des supers promotions et vous pairez en général toujours moins cher que sur place (sauf si vous êtes un pro du marchandage). Pour les activités, à moins d’être vraiment sur quelque chose de très spécifique, tout peut se réserver facilement sur place et presque à la dernière minute. Ne vous paniquez pas trop pour ça 🙂

Sécurité : Pas de mauvais feeling à ce niveau là, même si dans beaucoup d’endroit la population est très pauvre. Si on ne fait pas étalage de richesse (appareils photos, etc …), si on n’a pas un sac à moitié ouvert ou qui attire l’attention, je pense qu’il n’y a pas de problème. Juste être vigilant comme d’habitude en voyage quoi. Les gens sont plutôt souriants 🙂

Ramadan : Partir ou non pendant la période du Ramadan en Indonésie, c’est une question qui peut se poser. Et c’est concrètement ce qu’on a vécu. L’Indonésie (à part certaines zones peu touristiques) pratique un islam assez modéré. Personnellement, je pense qu’il y a plus de risques de se faire aggresser par un taré barbu à une terrasse de café à Paris qu’à Java. Evidemment, un inconvénient et que beaucoup de restaurants et bars sont fermés ou avec une activité et ambiance revue à la baisse. Les horaires des administrations et des lieux à visiter peuvent aussi changer, il faut vraiment s’informer pour ne pas louper une visite à cause de ça. Mais sinon je n’ai ressenti aucune tension particulière durant ce mois saint 🙂

Et si pour vous « Ramadan = risque et attentats », ce n’est absolument rien par rapport aux risques d’éruption volcaniques (d’ailleurs un volcan situé à 20km de notre première destination s’était réveillé une semaine avant notre départ), tremblements de terre et tsunamis! Qui eux, sont véritablement mortels et hélas imprévisibles.

Dernière petite info, dans beaucoup d’endroits, il n’y a pas d’eau chaude pour la douche. Ça surprend un peu quand on doit se lever à 3h du matin pour une grosse journée rando et que ça commence littéralement par une douche froide 😉

Jour 13 – Bali

Indonésie – Jour 13 – Bali

On se réveille encore avec un soleil radieux à Ubud. On découvre une nouvelle fois les cacas de chauve souris géantes sur notre terrasse du Sayong House. On explique ça à l’employé qui nous monte le petit déjeuner et lui aussi a découvert ça très récemment. Il semblerait qu’elles sont venues s’installer dans le coin il y a une semaine à peine, et lui aussi ne les aime pas trop. A 8h30 on a rendez-vous avec notre chauffeur pour la journée. C’est une formule très utilisée à Bali pour se déplacer. En gros soit vous vous promenez en scooter si vous êtes doués pour ça mais c’est un peu l’anarchie sur les routes balinaises et la police a tendance à vous verbaliser pour tout et n’importe quoi. Soit vous louez un chauffeur à la journée pour une durée de 8h en gros et il vous conduit où vous voulez et vous attend le temps de votre visite ou promenade. C’est une formule fréquemment utilisée.

On fait donc connaissance avec Karma, un mec très sympa et souriant, qui parle un peu anglais et on blague tout de suite sur sa voiture. La majorité des voitures à Bali ressemblent à des mini-combo van, et le sien est customisé avec des jantes sports, un aileron à l’arrière, etc … ça ne nous fera pas rouler plus vite mais au moins ce sera facile pour le retrouver 🙂 Pour le programme de la journée, on a pioché un peu comme dans un catalogue de jouets pour Noël « il faudrait voir ça » « oh ça aussi », et Karma dit qu’on ne pourra sans doute pas tout faire. On va bien voir, hop en route pour la journée visite marathon!

Tegallalang

On commence par un spot dont tout le monde parle, à 10km d’Ubud : les fameuses rizières en terrasse de Tegallalang. Notre verdict = franchement très peu d’intérêt. Au petit village de Tegallalang, il y a une vallée au bord de la route qui est aménagée avec de jolis rizières en terrasse. Formidable. Et c’est devenu une attraction touristique majeure. Il faut payer 10K Rp pour simplement pouvoir se garer (il n’y a pas vraiment de parking) et un gardien surveille tout le monde. Ensuite, on s’approche et « ho des rizières », et puis c’est tout. Il y a moyen de se promener dedans, mais ça ne donne pas vraiment envie 🙁 et face aux rizières c’est des successions de terrasses et resto proposant « the best viewpoint ever » , ça sent l’exploitation à plein nez, on n’aime pas trop l’ambiance. On prend une photo et on s’en va. Bon je râle mais le lieu est tout de même inscrit à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Ici en plus du cadre, ça célèbre le système d’irrigation subak introduit à Bali au IXe siècle par le saint Rsi Markandeya.

indonesie bali riziere tegallalang rice fields

Pour repartir il faut remettre au gardien le post-it qu’il nous a laissé, dessus il y a le code de notre chauffeur. Il sort sont talkie-walkie, et 5 minutes plus tard, il y a une annonce dans des hauts parleurs pour appeler le chauffeur qui arrive ensuite. Ça rigole pas l’organisation. Allez hop on va voir ailleurs si on y est.

Gunung Kawi Sebatu

Le temple Gunung Kawi Sebatu est principalement dédié à Vishnu, qui est sensé régner sur l’eau. Il est donc construit sur des sources naturelles, entre des parois rocheuses et une forêt. On met son sarong, on paye 15K Rp le ticket d’entrée et on pénètre dans le sanctuaire. Quand on arrive, on est seuls dans le temple, et avec la jolie lumière du matin et le calme reposant, c’était vraiment un chouette moment. Le premier grand bassin possède une statue de la déesse Sarasvati qui semble flotter au dessus de l’eau.

indonesie bali temple gunung kawi sebatu

Dans une partie du temple des ouvriers étaient à l’œuvre et finalement ce sont des véritables tailleurs de pierre qui font les sculptures. Je dois dire qu’à un moment je pensais que c’était des moulages en béton, tellement toutes les statues sont identiques 🙂 et finalement non!

indonesie bali temple gunung kawi sebatu

indonesie bali temple gunung kawi sebatu

Il y a de nombreux bassins avec des sources d’eau naturelles et des grandes carpes colorées qui nagent tranquillement dedans. D’autres bassins sont destinés aux bains et il est interdit de prendre des photos. On sent vraiment la sérénité et la quiétude se dégager de ce temple. Peut-être mon préféré à Bali  🙂

indonesie bali temple gunung kawi sebatu

Pura Gunung Kawi

Pour y accéder à ce temple, il va falloir se taper une sacrée descente, car le temple Pura Gunung Kawi est tout au fond d’une vallée assez encaissée. Le problème donc, c’est les marches et toutes les boutiques d’artisanats plus ou moins local qui se succèdent à l’infini … mais l’avantage, c’est que tout autour, et bien c’est beau! Il y a des chouettes rizières jolies. N’hésitez pas à sortir de temps en temps des marches pour vous évader un peu.

indonesie bali temple pura gunung kawi

indonesie bali temple pura gunung kawi

Bon des fois c’est un peu too much … là par exemple je ne sais pas s’ils ont saisi qu’un mammouth et un éléphant, c’est pas exactement la même chose? un erreur dans la commande ou choix volontaire, on ne sait pas! 🙂

indonesie bali temple pura gunung kawi

et pour « probably the best view point in the world », on vous laisse juger 🙂

indonesie bali temple pura gunung kawi

On arrive en vue du temple Pura Gunung Kawi. Il date du XIe siècle et se compose de tombeaux creusés dans la roche et serait en hommage au roi Anak Wungsu. Et au milieu coule la rivière sacrée Pakerisan.

indonesie bali temple pura gunung kawi

indonesie bali temple pura gunung kawi

Certaines zones du temple doivent se parcourir pieds nus.

indonesie bali temple pura gunung kawi

Ces grandes ouvertures de 7m de haut creusées dans la roche sont des Cadi.

indonesie bali temple pura gunung kawi

indonesie bali temple pura gunung kawi

Encore une fois, on a de la chance, la visite en matinée est plutôt tranquille, il y a très peu de monde et on profite de la sérénité de l’endroit. Pour un peu on se mettrait presque à vouloir méditer 🙂

indonesie bali temple pura gunung kawi

Voici une vue du chemin d’accès quand on arrive juste à l’entrée du temple et qu’on passe sous une impressionnante et massive arche en pierre. Je me demande vraiment la somme de travail que ça a du demander pour creuser tout ça!

indonesie bali temple pura gunung kawi

En reprenant la route je n’ai pas pu m’empêcher de prendre en photo cette divinité car c’est le genre de petites statues décoratives qu’on retrouve un peu partout. Ça surprend un peu quand c’est à l’improviste sur un rond point ou à un croisement 🙂

indonesie bali statue geante

Pura Mengening

A vol d’oiseau il est à 300m de temple Pura Gunung Kawi. Ce temple de Pura Mengening est moins connu, et pour y accéder il faut d’abord traverser un dédale de bâches bleues du marché local qui se trouve là. Après il faut encore descendre une longue volée de marches mais ça en vaut la peine. Une nouvelle fois, le temple est perdu au fond de la vallée. A l’ombre des grands arbres; il y a de nombreuses petites cascades et de l’eau qui coule partout. Cest vraiment reposant et agréable 🙂

indonesie bali temple pura mengening

indonesie bali temple pura mengening

Tout en bas du temple, il y a deux grands bassins, un réservé aux femmes et l’autre aux hommes. Pas de photos voyeurisme. Très peu d’occidentaux (on était les seuls à ce moment là). Et encore une fois une belle découverte.

indonesie bali temple pura mengening

Pura Tirta Empul

Direction maintenant le temple Pura Tirta Empul. Lui aussi n’est qu’à quelques centaines de mètre de là. Ici c’est pas du tout la même ambiance. Il y a un grand parking, et des dizaines (voir des centaines) de voitures garées. On sent que c’est « le gros truc ». Dès l’entrée du temple, après avoir payé le ticket d’entrée à 15K Rp, il y a un arbre immense.

indonesie bali temple pura tirta empul

Ce temple est très connu à Bali pour sa source d’eau sacrée (qui est d’ailleurs la source de la rivière sacrée Pakerisan). Il date de l’an 926 et il est principalement dédié à Vishnu. La légende dit que cette source est née pendant une bataille entre le dieu Mayadanawa et le dieu Indra. Le premier a créé une source d’où sortait une eau empoisonnée pour tuer les soldats démons de l’armée adverse. Et l’autre a transformée la source en eau de jeunesse éternelle pour rendre vie à ses troupes. On peut voir l’eau continuer de jaillir du sol dans un grand bassin.

indonesie bali temple pura tirta empul

Cette eau sacrée est ensuite distribuée par 12 fontaines en pierre dans chacun des deux autres bassins. Et c’est ici que les balinais viennent se purifier. Il faut d’abord déposer une offrande et passer sous la première fontaine à gauche, faire une prière, et ensuite passer à tout de rôle sous chacune des autres fontaines. On est ainsi lavé de ses mauvaises pensées. Ce rituel s’appelle le Melukat. Les 2 dernières fontaines ne sont pas utilisées, elle sont pour purifier les morts en cas de décès dans la famille. Certains visiteurs repartent même avec de l’eau sacrée du temple dans des bouteilles.

indonesie bali temple pura tirta empul

Ce rituel n’est pas réservé qu’aux balinais. En fait n’importe qui peut aller se purifier à ces fontaines sacrées. Du coup, il y a beaucoup de monde, y compris des touristes.

indonesie bali temple pura tirta empul

Et parfois même beaucoup beaucoup beaucoup de monde !

indonesie bali temple pura tirta empul

Au passage ne vous étonnez pas si vous voyez des croix gammées ici et là. C’est le symbole de la Svastika. Ce symbole sanskrit millénaire signifie « la bonne fortune », « le bien être » et il n’y a évidemment aucun rapport avec les nazis dans ces temples.

indonesie bali temple pura tirta empul

Attention toutefois, en 2017 par exemple, les bassins ont été temporairement fermés. A cause de la pollution des eaux usées relâchées n’importe comment en amont du site, la nappe phréatique a été touchée et l’eau sacrée était infectée par la bactérie E. Coli qui a faillit rendre aveugle une personne …

Plus loin dans l’enceinte du temple, il y a la partie sanctuaire hindou réservée aux prières, très richement décorée, et où il n’y a presque personne. A croire que la seule « attraction » du temple, c’est les bassins.

indonesie bali temple pura tirta empul

indonesie bali temple pura tirta empul

Sur la colline qui domine le temple, on peut voir du gazon impeccablement tondu, un pont design et des grilles modernes, il y a quoi ici ? et bien c’est l’ancienne résidence du président Sukarno (le premier président de la République d’Indonésie, après la fin de la colonisation hollandaise et la 2nde Guerre mondiale). Ce grand ensemble présidentiel moderne construit en 1954 occupe toute la colline au dessus.

indonesie bali temple pura tirta empul

Ensuite, et bien on commence à avoir un peu faim. A ce moment là, on est en train de rouler le long de la longue route Jl. Tampaksiring vers les hauteurs de l’ile. C’est une zone rempli de plantations de caféiers, et par hasard (comme beaucoup de lieux sont fermés, toujours une conséquence de Galungan), on voit une pancarte qui a l’air sympa « Bali As Warung ». On demande à Karma de s’y arrêter. On est encore les seuls sur le parking. Du coup on profite d’un chouette beau resto, avec une grande terrasse tranquille donnant sur la jungle et les plantations, et pas un bruit à part les oiseaux. Pour la tranquillité du lieu, on recommande. Et puis il y a moyen de faire un petit tour de balançoire, alors bon hein, voilà quoi 🙂

indonesie bali balancoire jungle

Avant de partir on fait un rapide tour de la plantation, on nous explique les différents types de café, on goutte le fameux Kopi Luwak, le café le plus cher du monde (mais pas forcément le meilleur hein). A l’origine, ce sont les néerlandais qui ont lancé la culture du café dans leurs colonies, dont l’Indonésie. La répression était très dure et il était par exemple interdit aux locaux d’avoir des plants de cafés chez eux. Mais très vite ils ont découvert que la Civette, un petit rongeur, était devenu fan du café et qu’il mangeait les graines, mais qu’elles n’étaient pas toutes digérées. Discrètement, le caca de civette était récupéré, et une fois les grains pré-digérés torréfiés, ça donnait un café avec une saveur unique. Et très vite aussi, tout le monde a entendu parler de ce café. Il est unique par sa méthode de production, et donc beaucoup plus rare. Et c’est maintenant le café le plus cher du monde, de 200 à 400 Eur le kilo!

indonesie bali as warung kupilawak

Le problème est que maintenant les civettes sont souvent élevées en cage dans des conditions pitoyables et avec un fort taux de mortalité. Évidemment ici, même s’il y a un animal en cage, on nous explique que toutes les autres sont en liberté dans la forêt et qu’on continue de ramasser les déjections manuellement au sol … on essaie de le croire gentiment en souriant 🙂

(Au passage si l’histoire du café indonésien vous intéresse, vous pouvez par exemple découvrir dans la rue à Amsterdam, la statue d’une grande tête, il s’agit de Multatuli, alias Eduard Douwes Dekker, qui a écrit un roman quasi autobiographique en 1860 pour dénoncer les conditions de traitement des populations locales dans les plantations des colonies à Java. Son livre a permit de changer la mentalité de l’époque et à améliorer la vie dans les plantations, et le héros s’appelle Max Havelaar, un nom que vous connaissez déjà, c’est le nom repris par une marque éco-reponsable, mais bon tout ça c’est une autre histoire 🙂 )

Pura Kehen

Le prochain temple de notre liste, c’est le temple Pura Kehen. Un temple de la mort très réputé, dans le petit village de Bangli. Mais visiblement ce jour là, tout le monde avait oublié son existence, on était seuls … à part deux tenaces vendeuses de rues qui étaient décidées à ne pas nous lâcher d’une tong! Ça a vraiment été difficile de s’en débarrasser en politesse 🙂 L’entrée du temple est un peu à la tête du client … soit gratos, soit donation libre, soit 30K Rp pour nous. Il y a un grand escalier de pierre de 48 marches à gravir qui donne sur une imposante porte sculptée. Honnêtement, cette entrée de temple est la plus impressionnante de celles que j’ai pu voir à Bali.

indonesie bali temple pura kehen

Dès notre entrée, un vieux guide se propose de nous faire une visite guidée payante, mais le coup des 2 vendeuses juste avant nous a peu fatigué, alors par un réflexe un peu bête on lui dit non merci, alors qu’il parait que sa visite est très bien, tant pis.

Ensuite on est immédiatement frappé par le gigantesque banian qui se dresse au milieu de la première des trois cours. Il a plus de 400 ans.

indonesie bali temple pura kehen

Il est tellement énorme qu’il y a même une construction dans ses branches (ou racines, on ne sait plus trop), un Bale Kulkul. Un petit abri qui sert à la fois de poste d’observation mais principalement ici pour abriter un tambour d’appel.

indonesie bali temple pura kehen

Ses racines se retrouvent à plein d’endroits du temple et creusent la pierre, c’est assez fou, enfin moi je trouve ça fou 🙂

indonesie bali temple pura kehen

Le temple aurait été construit vers 1206.

indonesie bali temple pura kehen

Personnellement c’est n’est pas mon temple préféré de Bali.

indonesie bali temple pura kehen

Il y avait des travaux en cours, des bruits de meuleuse et de marteau piqueurs, de la poussière, et puis une impression d’abandon qui ne donnait pas trop envie d’y rester … même les vieilles assiettes incrustées n’ont pas plaidées en sa faveur.

indonesie bali temple pura kehen

En tout cas on peut dire ce qu’on veut, la porte a de la gueule !!! 🙂

indonesie bali temple pura kehen

Avant de rejoindre la voiture, les fameuses vendeuses nous harcèlent à nouveau, et on achètera un super magnet’ de frigo Vishnu 100% local pour avoir un peu la paix haha

Tukad Cepung Waterfall

Pour la suite de la balade, j’ai entendu parler de chutes d’eau un peu cachée, les Tukad Cepung Waterfall. Notre chauffeur n’y est d’ailleurs jamais allé. On trouve l’endroit, on paye un petit 10K Rp d’accès pour la forme et hop c’est parti. On commence par suivre un chemin le long d’un canal (c’est marrant d’ailleurs, ça rappel assez les longues randonnées le long des levadas à Madère, je vous le recommande graaaave) et après il y a un escalier très raide qui descend dans une gorge. On se retrouve dans un canyon étroit et humide avec la jungle autour. C’est la séquence Indiana Jones!

indonesie bali tukad cepung waterfall

Il y a aussi quelques panneaux qui expliquent que s’il y a beaucoup de pluie, et bien on va tous mourir noyés ici car c’est dangereux haha ! Comme il fait beau on continue 😉  On remonte le lit du ruisseau, les pieds dans l’eau. On commence à entendre un bruit caractéristique, et il y a des gouttelettes en suspension dans l’air, on approche!

indonesie bali tukad cepung waterfall

Et BIM! voici une bien jolie chute d’eau non ? 🙂

indonesie bali tukad cepung waterfall

Bon alors le souci ici, c’est que c’est tellement un spot à photos, que les gens font limite la queue pour faire la plus belle photo Instagram-réseaux-sociaux #jem’aimedansunblog. Avec un peu de chance vous pourrez peut être y être tranquilles. En tout cas, cherchez un peu dans google les photos de la chute, et vous verrez tellement de photos « exagérées » , c’est vraiment  n’importe quoi! En tout cas, même au naturel, c’est un endroit très chouette 🙂

Ensuite, on avait prévu d’aller visiter le temple Goa Gajah qui est sur la route du retour vers Ubud. Malheureusement, toujours à cause de Galungan et des processions d’enfants dans les rues, il y a de gros embouteillages en fin d’après midi, et il est trop tard pour cette visite. Tant pis! On arrive à Ubud à plus de 18h, et on laisse finalement 500K Rp à notre chauffeur Karma car il était sympa et on se donne rendez-vous à nouveau pour le lendemain pour une nouvelle journée découverte du nord de Bali.

Ce soir pour le restaurant, c’est direction le Fair Warung Bale. Ce restaurant est le fruit d’une ONG Suisse. Le principe est qu’à la fois, il permet à des jeunes adultes en difficultés d’apprendre un nouveau métier, et les profits sont utilisés pour donner des soins aux personnes en situations précaires. En plus de ça, le lieu est vraiment cool et on y mange bien. C’est un peu plus cher qu’un petit resto équivalent, mais c’est à portée de votre porte monnaie ne vous en faites pas, et surtout vous y mangez très bien et pour la bonne cause. Deux bonnes raisons d’y aller les yeux fermés 🙂
https://www.fairfuturefoundation.org/

<< Jour 12 – Bali – Mont Batur – Ubud
>> Jour 14 – Bali