Ah Rome, la « ville éternelle », la ville aux 7 collines, il parait que toutes les routes y mènent, et bien justement si on y allait y passer un grand week-end ?
Allez hop en route pour Rome! 🙂
On y va comment et on loge où ?
Pour y aller le plus simple, c’est un petit vol low-cost qui vous dépose à l’aéroport de Fiumicino au bord de la méditerranée à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Rome. Ensuite il suffit de prendre un billet pour le Leonardo Express (pas si express que son nom l’indique) et en 30-40 minutes vous arrivez à la gare de Termini en plein centre de la capitale italienne. La gare est très grande, alors faites attention si vous donnez rendez-vous à quelqu’un ça peut prendre du temps pour se retrouver 🙂
Le quartier de Termini est plutôt moderne et n’est à première vue pas très intéressant, pour nous rendre à notre logement on a fait nos premières rues à bord d’une mini sur les pavés romains 🙂 Sinon vous pouvez déjà commencer à user vos chaussures et descendre les rues (oui heureusement ça descend pour partir de la gare) ou prendre le métro (que vous prendrez de toute façon à un moment durant votre séjour).
Pour le logement c’était un airbnb au cœur du quartier Monti. On conseille vraiment ce quartier, des ruelles étroites quasi piétonnes, des vieux pavés, une ambiance cool et vivante. On a vraiment aimé l’ambiance 🙂 On vous en reparle plus tard!
Allez Hop on ne perd pas de temps, on pose ses affaires et on file dehors, il faut profiter du soleil et de la dolce vita!
Quartier Colisseo
Et dès le début de notre balade, en arrivant sur la Via degli Annibaldi, on voit tout au bout, à quelques centaines de mètres, des vieilles pierres qui nous appellent immédiatement. On arrive au Colisée. La foule est là, les attrapes touristes en tout genre aussi, les pickpockets, les marchands à la sauvette, bref tout le classique des grands spots touristiques mondiaux. Mais malgré tout cet environnement, le Colisée lui il reste là, et on ne voit que lui depuis presque deux millénaires. La visite à l’intérieur du Colisée n’est à mon sens pas du tout indispensable, et passer à côté, le jour ou la nuit, c’est déjà très chouette 🙂 Par contre la visite du Forum Romain est pour moi indispensable, et de préférence à l’ouverture le matin. Et en poussant un peu plus loin il y a aussi les Thermes de Caracalla qui sont juste incroyables.
Tout ça je vous en parle un peu plus dans la page dédiée à la Rome Antique…
Une fois que vous serez revenu de ce long périple dans la Rome Antique, revenez vers le mode moderne en longeant les restes de l’immense Cirque Maximus pour rejoindre les berges du Tibre. Vous passez jute à côté de l’Église Sainte-Marie in Cosmedin et son campanile visible de loin et qui est un des plus grands de la ville. N’oubliez pas de rendre visite à la Bouche de la Vérité. La Bocca de la Verita est à l’entrée de l’église et vous l’avez peut être déjà vu dans le film Vacances Romaines avec Audrey Hepburn et Gregory Peck.
La légende dit que si on met sa main dans la bouche de la statue et qu’on ne dit pas la vérité, elle tranche la main d’un coup de dents! A vous d’essayer 🙂
Bon en fait il s’agit simplement d’une vieille grande bouche d’égout, mais c’est plus classe d’appeler ça la Bouche de la Vérité!
Allez après ce grand moment de frisson, vous passez à côté du Temple d’Hercule Victor qui doit sa survie et sa très bonne conservation au fait qu’il a très vite été reconverti en église. Ensuite, hop vous voilà sur les berges du Tibre, le fleuve qui traverse la capitale. Vous verrez sans doutes les ruines d’une arche en pierre isolée au milieu du fleuve, c’est tout ce qu’il reste du pont Aemilius, appelé maintenant le Ponte Rotto (pont brisé), c’est le plus vieux pont en pierre (enfin ce qu’il en reste) de Rome. Au milieu du fleuve se trouve l’ile Tibérine, qui est intégralement occupée par un hôpital, mais on peut se promener sur les larges berges (qui n’ont pas vraiment d’intérêts à part être au calme et avoir une autre vue sur le Tibre).
Centro Storico
Ensuite je vous conseille de prendre le pont Garibaldi au bout de l’ile et de rejoindre la Via dei Giubbonari. Cette rue est pleine de boutiques de vêtements et de chaussures, mais ce n’est pas vraiment pour le shopping qu’elle est intéressante. J’ai vraiment été surpris par la petite Église Santa Barbara dei Librai nichée au fond d’une minuscule place, coincée entre 2 immeubles. Elle est minuscule et on ne s’attend pas à voir un décor aussi riche et peint à l’intérieur. C’était la première église romaine que j’ai croisé, et je me suis dit que cette ville devait avoir plein d’autres petites surprises cachées 🙂
Au bout de la rue on arrive à la Piazza Campo dei Fiori (champ des fleurs). Cette petite place héberge tous les jours un marché de fruits et légumes et le soir elle s’anime avec tous ses bars et restaurants.
Au milieu de cette place il y a une statue à l’air un peu sinistre … et tout le monde passe à côté sans vraiment s’y intéresser. Il s’agit de Giordano Bruno, né en 1548.
Ce nom ne nous dit pas grande chose, mais c’était un génie de son époque. Il commence sa vie comme frère dominicain mais il a une curiosité sans limite et une mémoire extraordinaire. Très vite il rejette la religion, et reprend la théorie de Copernic (la terre n’est pas le centre de l’univers mais la terre est une planète qui tourne autour du soleil avec d’autres planètes et le soleil est au centre de l’univers) en allant plus loin et affirme carrément que le soleil n’est pas le centre de l’univers. Il annonce que l’univers est infini, que toutes les étoiles sont des soleils entourés d’autres planètes et que sur ces planètes vivent d’autres créatures. Autant dire qu’il a très certainement bon sur toute la ligne et qu’il se fait dans le même temps un sacré paquet d’ennemis. Et pendant près de 20 ans il sillonnera l’Europe pour fuir l’église qui veut sa tête. Il sera même sous la protection du roi Henri III pendant plusieurs années car celui ci reconnait son génie.
Il sera finalement trahi lors d’un séjour à Venise, et après 8 ans de procès, il finit brulé vif sur cette place en 1600. Jusqu’au bout il refusera de revenir sur ses déclarations. Alors n’oubliez pas d’avoir une petite pensée pour lui en passant à côté de la statue.
A quelques dizaines de mètres de là se trouve la Mostra Leonardo Da Vinci. C’est un petit musée autour de Léonard de Vinci et ses inventions. On peut toucher à tout.
Plus d’infos sur le site officiel.
On ne l’a pas visité, et à vrai dire, on vous conseille mieux et moins loin, la visite du Clos Lucé, à côté d’Amboise dans le Loir et Cher, en France. Vous y trouverez la même chose en mieux et surtout dans la maison où il a vécut les dernières années de sa vie 🙂
Ensuite, traversez l’avenue pour arriver à la Piazza Navona. Toute en longueur, c’est la plus grande place touristique de Rome. Sa forme lui vient du fait qu’elle est construite sur les ruines du stade de l’empereur Domitien. Au centre de la place se trouve l’énorme fontaine des 4 fleuves. Elle symbolise les 4 coins du monde, avec le Danube, le Nil, le Gange et le Rio de la Plata. C’est Bernin qui réalise cette œuvre en 1651. Et au milieu de la fontaine se trouve un obélisque égyptien de 16m de haut.
A l’extrémité de la place, il y a une vitrine qui attire le regard. Elle est remplie de jouets anciens et de poupées … euh … parfois particulières hahah 🙂
C’est la boutique de jouets Al Sogno. Vraiment n’hésitez pas à y rentrer, il y a plein de belles surprises à l’intérieur 🙂
La tour avec son horloge, œuvre de Borromini, à la Piazza dell Orologio.
En plein centre ville, au croisement de deux avenues embouteillées, on tombe sur ces ruines et on se demande un peu ce qu’elles font ici. C’est Largo di Torre Argentina. En 1909, alors que le quartier est en complète transformation et qu’on construit des nouveaux immeubles en peu partout, en démolissant l’église qui se trouvait ici, les ouvriers font une drôle de découverte : une énorme statue est déterrée. Ensuite des fouilles sont lancées, et c’est un grand complexe de 4 temples de la Rome antique qui est mis à jours. C’est Mussolini qui décidera de préserver cette zone et il en fait une sorte de sanctuaire, inauguré en 1929. La zone est interdite au public, mais ouverte aux chats. Et vous verrez probablement beaucoup de chats errants se la couler douce, affalés sur des pierres chauffées par le soleil 🙂
En arrivant à la Piazza Colonna où se trouve la colonne de Marc Aurèle, n’hésitez pas à rentrer dans le grande bâtiment un peu austère qui remplit toute la place le long de la Via del Corso. Il n’y pas vraiment de panneaux ni d’indications, mais à l’intérieur, c’est la Galleria Alberto Sordi. C’est une grande galerie marchande inaugurée en 1922. Entièrement rénovée, elle ré-ouvre ses portes en 2003 et la décoration type Art Nouveau est juste magnifique 🙂
A quelques dizaines de mètres de là, se trouve un des monuments les plus photographiés de Rome … et pas de chance pour nous cette fois là, il y avait des travaux de rénovations! … donc derrière les barricades, on distingue un peu la célèbre Fontaine de Trévi. C’est la plus grande fontaine de la ville, elle date de 1762 et elle répond à une commande du pape Clément XII. Il y a une grande statue de Neptune qui célèbre l’arrivée de l’aqueduc Aqua Virgo (-19 av JC) qui alimente toujours la fontaine de Trévi via une canalisation souterraine.
Pour la petite histoire, la tradition veut qu’on doit lancer une pièce dans l’eau de la fontaine en lui tournant le dos, ce qui est une promesse de revenir un jour à Rome. Et bien cette tradition marche tellement bien que chaque matin, l’eau de la fontaine est vidée et toutes les pièces sont collectées sous garde la police pour l’association caritative Caritas. Mine de rien ça représenterait près de 2000 euros par jours!
En direction de la Piazza Venezia, le long de la Via del Corso, il y a une petite ruelle sur la droite, la Via Lata. A priori, aucun intérêt à y aller? et bien si, il y a une petite fontaine avec une statue sur un mur qui doit attirer votre attention. Il s’agit d’une des statues parlantes de Rome. Pas d’inquiétude, pas de magie, la statue ne va pas s’agiter d’un coup et se mettre à parler. Les statues parlantes, c’était un peu le réseau social avant l’heure. Les romains les utilisaient pour y placarder des annonces, des avis, des critiques sur le gouvernement et ses représentants. Si le sujet vous intéresse un peu vous pourrez cherchez les 6 autres statues parlantes cachées dans Rome 😉
Et enfin j’avoue mon inculture totale en arrivant sur la Piazza Venezia devant ce gigantesque monument blanc éclatant, qui est pratiquement LE monument national italien. Mais qu’est-ce que c’est ? le monument à Victor-Emmanuel II … mais c’est qui ???
Et c’est à ce moment que je découvre et que j’apprends une partie de l’histoire de l’Italie. Jusqu’à la moitié du XIXe siècle, l’Italie n’existe pas! La botte italienne était constellée de duchés, de principautés, de royaumes, et sans aucune unité. Et c’est en grande partie grâce à Victor-Emmanuel II, qui sera le premier roi de l’Italie unifiée le 17 mars 1861. Je vous laisse vous renseigner pour redécouvrir les détails de cette grande histoire un peu compliquée 🙂
Et c’est pour célébrer les 50 ans de l’unité italienne qu’a été construit cet énorme bâtiment de marbre blanc en 1911.
Une bonne petite adresse de restaurant dans le quartier, c’est la Tavernetta 48 (Via Degli Spagnoli, 48). Perdue dans une petite ruelle cachée, l’accueil était vraiment sympathique, on y a tellement bien mangé qu’on est revenu 2 fois! 🙂
http://www.latavernetta48.com/
Pour des glaces excellentes, rendez-vous à Il Gelato di San Crispino (Via della Panetteria 42), vous m’en direz des nouvelles 🙂
http://www.ilgelatodisancrispino.com/fr/home-fra/
Quartier Monti
Comme je vous l’ai dit avant, on logeait dans le quartier Monti, juste à côté de la piazza della Madonna dei Monti. C’est vraiment un lieu super agréable avec sa Fontaine des Catéchumènes. On y a même vu un shooting photo de mode. Le soir la place se rempli de fêtards, tout le monde boit et s’amuse et c’est vraiment une bonne ambiance.
C’est vraiment cool de se balader dans ces petites ruelles pavées. Un quartier qui se vit de jour comme de nuit. On y sent un esprit village et on est loin de la foule, et des monuments touristiques. C’est un quartier pour y vivre, et on y trouve plein de bars restaurants et boutiques éphémères. Je vous le conseille vraiment 🙂
Lors de vos balades dans le quartier Monti vous emprunterez surement à un moment la via Panisperna. Et il y a 2 choses à voir ici 🙂 A gauche, la Tour des Milices. On la repère de loin! C’est une grande tour médiévale qui mesure 50m de haut (et qui en faisait bien plus avant, car deux étages se sont effondrés lors d’anciens tremblements de terre). A droite il y a des grands remparts qui entourent une zone jusqu’à la Via Nazionale. Il s’agit de la Villa Aldobrandini. Construite vers le 16e siècle sur des ruines d’une villa romaine, elle vaut le coup car on y pénètre par une petite entrée très discrète sur la Via Mazzarino (gratuit), et ensuite on se retrouve dans un beau jardin aménagé, à plus de 10 mètres au dessus des rues et qui donne une belle vue sur le quartier. Un petit trésor caché 🙂
Quartier Borgo
Au nord de la ville, de l’autre côté du Tibre, on arrive au quartier de Borgo et un peu plus loin, on arrive au Vatican. La première chose qu’on voit ici c’est le Château Saint-Ange. C’est une imposante construction circulaire. Le monument a été construit en l’an 130 pour servir de mausolée à l’empereur Hadrien. Il reprend le même modèle que le mausolée d’Auguste à quelques centaines de mètres de là et construit un siècle plus tôt. Le monument sera ensuite rapidement intégré comme élément de fortification dans la défense de la ville et servira aussi de prison au Vatican, ce qui lui a permis d’être assez protégé par le temps jusqu’à nos jour. Il porte le nom de Saint-Ange suite à une vision du pape Grégoire Ier en 590 qui aurait vu un ange armé au sommet du mausolée remettre son épée dans un fourreau et dans le même temps l’épidémie de peste qui sévissait à l’époque ce serait arrêtée.
Le pont qui enjambe le Tibre est le Pont Saint Ange (construit en l’an 134) et il est décoré d’une dizaine de grandes statues réalisées par les élèves de Bernin. Ce sont des copies, car le pape Clément IX était tellement fan qu’il les a fait déplacer dans la Basilique di Sant’Andrea delle Fratte pour éviter qu’elles ne s’abiment dehors 🙂
Et à quelques centaines de mètres de là se trouve le Vatican. La visite des Musées du Vatican et de la Basilique Saint Pierre sont obligatoires! 🙂 je vous promets que ça vaut le coup. Je détaille un peu plus la visite dans la page sur le Vatican.
Une petite vue du quartier depuis les fenêtres du Vatican.
Quartier Trastevere
A l’ouest de la ville, sur l’autre rive du Tibre, on rentre dans le quartier de Trastevere. C’est un quartier ouvrier qui est devenu ces dernières années le quartier pour boire un verre et faire la fête. D’ailleurs on en a profité pour griller au soleil en terrasse et découvrir une spécialité romaine que je ne connaissais pas du tout : l’artichaut frit (Cartocciofi alla romana). Le secret, c’est d’enlever les plus grosses feuilles, le frire dans de l’huile à 150°C pendant 10 minutes, bien égoutter, et juste avant de servir, passer 5 minutes dans l’huile à 180°C. C’est super bon! c’est croustillant, et tout se mange 🙂
En arrivant sur la Piazza Maria, on découvre la basilique Sainte-Marie-du-Trastevere. Elle est très ancienne, elle date du IVe siècle et c’est peut être la première église de Rome où une messe a été célébrée.
Elle a été reconstruite en 1140. Les 22 colonnes de granit à l’intérieur proviennent des thermes de Caracalla. Les murs sont décorés de mosaïques dorées et l’intérieur est vraiment riche. En cherchant, vous trouverez peut être un morceau de la Sainte Éponge (l’éponge utilisée pour donner à boire à Jésus sur la croix). Au sommet du campanile, si on est attentif on verra une mosaïque de la Vierge et l’enfant.
J’ai beaucoup aimé cette ouverture au plafond où 4 anges portent un petit temple rond et laissent passer la lumière, c’était la première fois que je voyais ça 🙂
Allez, ensuite on emprunte la petite ruelle Via di Porta S. Pancrazio et on grimpe, et ensuite on gravit un escalier, et on finit par atteindre La Fontana dell’Acqua Paola. C’est une fontaine monumentale construite en 1612 pour marquer la fin de l’aqueduc Acqua Paola. Une fois le bassin de la fontaine achevé, les cochers avaient la mauvaise habitude d’approcher leurs attelages pour faire boire leurs bêtes dedans, du coup des poteaux en marbre ont été rajouté pour les éloigner. Et au passage, il est aussi interdit de se baigner dans cette fontaine depuis 1707 🙂 Et comme cette fontaine a quand même la classe, elle a servi de modèle pour la fontaine de Trévi.
Un des avantages d’être ici, c’est qu’on est en haut de la colline du Janicule (la 8e colline de Rome 🙂 ) et du coup on a une vue panoramique sur la capitale. Et je vous conseille d’y venir en fin de journée pour observer un phénomène assez spectaculaire. Chaque soir des nuages d’étourneaux survolent la ville. Des milliers d’oiseaux volant ensemble et donnant l’illusion de véritables nuages vivants. C’est top à voir, et je suis un peu déçu que ça ne rende pas aussi bien en photo 🙂
En début de soirée, on croise parfois des gens avec des parapluies, dans les quartiers proches des rives du Tibre, et ça parait complètement absurde puisqu’il ne pleut pas. Mais si on se rapproche de l’avenue qui longe le fleuve, on comprend beaucoup mieux. On entend plein de petits bruits, comme des centaines de cerises qui tombent au sol. Les milliers d’étourneaux viennent se poser sur les branches des arbres tout le long de l’avenue et ils en profitent pour faire le petit caca du jour! une zone dangereuse 🙂
A quelques dizaines de mètres de la Fontana dell’Acqua Paola, en descendant la Via Garibaldi on tombe sur ce monument. Il s’agit de l’Ossuaire du Janicule ou le Mausolée de Garibaldi. Là encore, c’est une partie de l’histoire italienne qui se résume ici à cette construction et à ce nom : Giuseppe Garibaldi. C’est un des pères de la nation italienne, il a eu une vie incroyable de marin, bandit, aventurier en Europe et en Amérique du Sud, révolutionnaire, homme politique et homme de guerre. C’est lui qui offrira à Victor Emmanuel le sud de l’Italie lui permettant l’unification du pays. Le mémorial ici est en souvenir de la brève République Romaine de 1848 proclamée lors de la fuite du pape Pie IX qui fit appel notamment aux armées françaises pour libérer « Rome ». Les plus durs combats eurent lieu ici en juin 1849.
Quartier Ostiente
Au sud de Rome, on trouve le quartier Ostiente. Profitez en pour prendre le métro et descendre à la station Piramide. Et oui vous lisez bien et d’ailleurs en sortant dans la rue vous la voyez immédiatement, une pyramide à Rome!
C’est la Pyramide de Cestius. A l’époque Rome venait de conquérir l’Egypte et la culture de ce pays était à la mode. Le préteur Caius Cestius Epulo décide donc de se faire construire ce tombeau à la façon égyptienne. Elle fait 36 mètres de haut et elle est beaucoup plus pointue que ses sœurs égyptiennes. La pyramide est réalisée en moins de 330 jours en l’an 18 av JC. Elle a ensuite été incorporée au mur d’Aurélien qui entourait la ville. Elle a été restaurée en 2015 et a retrouvée sa blancheur d’il y a 2000 ans
Juste à côté se trouve la Porte San Paolo, qui s’appelait avant Porta Ostiensis et qui était une des 17 portes fortifiées permettant de franchir le mur d’Aurélien pour rentrer dans Rome. Elle a été construite sous le règne de l’empereur Maxence au IVe siècle. Pendant le siège de Rome par les Ostrogoths en 549 c’est par cette porte que les « barbares » pénètreront dans la ville.
Ensuite hop, on va découvrir un endroit insolite. On grimpe le long de la Via di Porta Lavernal, pour rejoindre la Piazza dei Cavalieri di Malta. Après c’est simple, en principe vous devez voir une file de gens faire la queue pour s’arrêter devant une porte. Drôle d’idée, mais comme ils ont le sourire sur le visage en partant c’est qu’il doit bien y avoir quelque chose d’intéressant! Concernant le portail et la porte, il s’agit de l’entrée de la villa du Prieuré de l’Ordre de Malte. C’est aussi l’ambassade de l’ordre Souverain de Malte en Italie. Mais tous les curieux ne viennent ici que pour une seule raison : regarder par le trou de la serrure!
Donc vous faites la queue comme tout le monde et au passage vous pouvez en profiter pour prendre une petite glace à la camionnette d’un glacier qui a bien compris le filon et qui stationne ici 🙂 Enfin c’est votre tour, vous êtes devant la porte, moment d’émotion et de vérité, est-ce que la Buco della serratura di Roma sera à la hauteur de sa réputation ?
Et bien oui, en regardant par le trou de la serrure on a effectivement un alignement parfait par une allée du jardin du prieuré et une vue splendide et très esthétique sur la coupole de la Basilique St Pierre du Vatican. Par-fait! 🙂
Une fois que vous avez relevé la tête de la serrure, vous pouvez ensuite tranquillement repartir long de la Via di Santa Sabina. Le bâtiment suivant est la Basilique Sainte-Sabine. Elle a été construite en l’honneur de Sainte Sabine. Sabine, Savine ou Savina, était une riche romaine vivant dans la région Ombrie, sous le règne de l’empereur Hadrien. Une de ses esclaves venant d’orient était chrétienne. Quand son esclave est exécutée car chrétienne, Sabine décide de lui donner une sépulture dans son mausolée familiale. Elle est dénoncée et lors de son interrogatoire elle avoue qu’elle s’est convertie à la religion chrétienne. Elle sera exécutée elle aussi le 29 aout 126. Plus tard ses cendres sont transférées à Rome et la basilique est bâtie en 422.
Sur la petite place devant la basilique se trouve la Fontana del Mascherone (un mascaron, c’est la sculpture de tête humaine par où jaillit la source et qui en général doit avoir un air dur et puissant, à l’image de la riche famille romaine propriétaire de la fontaine). Cette fontaine est un assemblage : un ancien vasque de thermes antiques et une tête qui a servi sur trois autres fontaines (au moins) avant d’être finalement installée ici.
Juste derrière se trouve un parc, le Jardin des Orangers (Giardino degli Aranci). Il a été aménagé en 1932 à partir de l’ancien parc de la famille Savelli pour être ouvert au public et offrir un nouveau point de vue panoramique sur Rome. Le jardin comme son nom l’indique possède de nombreux orangers, et selon la légende c’est Saint Dominique qui y aurait planté le premier plant.
Une fois que vous avez bien profité de la vue, pour repartir, prenez la toute petite entrée sur la gauche et fermée par une grille. C’est la Clivo di Rocca Savella. C’est un ancien passage pavé et piéton qui permet de descendre rapidement de la colline jusqu’au Tibre. Il n’y a quasiment personne qui l’emprunte, on est au calme on dirait un chemin de campagne et on a une belle vue sur la ville. Un passage pour les privilégiés 😉
Autour de Rome
Si vous aimez l’histoire du cinéma, il y a un lieu à visiter immanquablement si vous êtes de passage à Rome, c’est les studios de Cinecitta. Ça se trouve environ à 9km à l’est du centre historique de Rome, donc il vaut mieux prendre la ligne A du métro pour y aller et descendre juste avant le terminus à la station Cinecitta. Cinecitta, comme son nom l’indique ça veut dire « la cité du cinéma ».
L’idée a germée dans la tête des dirigeants de l’Italie fasciste des années 30. Il fallait à la fois un outil de propagande puissant et pouvoir rivaliser avec le capitalisme américain et Hollywood. Finalement c’est décidé, l’Italie aura le plus grand complexe de création cinématographique d’Europe et Mussolini fait l’inauguration en 1937.
Dans les années 50, la mode des péplums hollywoodiens tournés à Cinecitta donneront un nouvel âge d’or à ses studios.
Sur place on peut visiter un musée sur les studios de Cinecitta et sur le cinéma italien, et profiter de la visite guidée pour explorer des décors de films et de séries que vous reconnaitrez sans doute. Bref c’est une visite vraiment agréable, loin de la foule et qui permet de sortir un peu du cliché romain 🙂
Plus d’infos sur le site officiel.
Enfin, avant de quitter Rome, à la gare Termini, n’oubliez pas d’aller voir la statue de Jean Paul II. Oui c’est le pape, on ne le dirait pas. C’est une grande statue en bronze de 5 mètres de haut avec le pape qui ouvre sa cape et il n’y a pas de corps dedans, on peut s’y mettre à l’abri. Enfin c’est l’idée du sculpteur. La première version inaugurée en 2011 était tellement « loupée » que la ville de Rome a demandé au sculpteur Oliviero Rainaldi de la retravailler (on disait qu’elle ressemblait à Musollini). Elle a l’air un peu plus accueillante maintenant 🙂
Et si vous ne l’avez pas encore fait, visitez les sites de la Rome antique et allez passer une journée au Vatican! 🙂
Allez Ciao Roma! et c’est certain, on reviendra!
Séjour réalisé en octobre 2015
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