Venir fêter Ganesh, une expérience insolite à Paris!

Vous voulez vivre une expérience insolite et totalement dépaysante en plein cœur de Paris ? Vous voulez être perdu dans les couleurs, les senteurs, l’exotisme et la spiritualité de l’Inde sans avoir à prendre l’avion ? Alors ça se passe dans le 18e arrondissement à Paris, début septembre. C’est la fête de Ganesh et ça décoiffe ! On y va, hop en route! 🙂

Ganesh à Paris ?

A Paris, dans le 18e arrondissement, se trouve Sri Manicka Vinayakar Alayam. En descendant à métro La Chapelle et en remontant vers le nord, au 17 rue Pajol, on trouve un temple hindou, principalement dédié au dieu Ganesh. Le temple existe ici depuis 2010. Il est ouvert à tous mais il faut bien reconnaitre que l’intérieur ne vous invite pas particulièrement au voyage, malgré les nombreuses statues. Si la spiritualité hindouiste vous intéresse : plus d’info sur le site officiel.

Chaque année, vers fin aout début septembre, ce temple organise une manifestation incroyable dans le quartier de La Chapelle. C’est Ganesh Chaturthi, autrement dit, la fête à Ganesh! 🙂 Pendant toute une journée, on a l’impression de se retrouver à des milliers de kilomètres de la France, dans le sud de l’Inde! Et croyez-moi, c’est une expérience à vivre au moins une fois! 🙂

Le dieu à tête d’éléphant

Ganesh est le fils du dieu Shiva et Pârvatî. En réalité, la déesse Pârvatî a conçu elle même l’enfant. Elle a utilisée la pâte de santal qui couvre son corps quand elle prend le bain. Son enfant Ganesh était chargé de garder sa porte lors de ses bains. Pendant ce temps, Shiva était parti méditer dans les montagnes. Quand le dieu est de retour dans sa maison, il ne peut pas rentrer car l’enfant Ganesh garde la porte. Ne se connaissant pas tous les deux, ils se battent, et Shiva lui tranche la tête! Pârvatî, sortant de son bain furieuse lui explique qu’il vient de tuer son fils. Elle menace de détruire le monde s’il n’est pas ramené à la vie et s’il n’est pas célébré avant tous les autres dieux! Shiva cède et envoie ses soldats pour ramener la tête du premier « enfant » qu’ils croiseront, et c’était un éléphanteau. Shiva pose la tête de l’éléphant sur le corps de l’enfant et lui donne la vie. Voilà, le dieu à tête d’éléphant est né. C’est sans doute le dieu le plus vénéré en Inde.

Ganesh Chaturthi

La fête de Ganesh Chaturthi célèbre sa naissance. Elle est fêtée dans le monde entier par les hindous. A Paris, la procession commence par des musiciens. Le char du dieu Ganesh est tiré par des dizaines de personnes, uniquement des hommes. Le char fait 5m de haut et on le tire grâce à deux grandes cordes en fibre végétale de 20m de long.

Gare à vous si vous êtes sur le passage, vous serez vivement mis de côté. Priorité au passage du Dieu. De toute façon vous n’aurez pas le choix car rien ne peut arrêter l’avancée du char. Tout le long du trajet, des noix de coco sont brisées dans la rue. Je vous explique pourquoi un peu plus bas 😉

Dans le char, trône la (petite) statue de Ganesh à cinq têtes (Pañchamukha Ganesh) représentant les 5 éléments.

Le char suivant est celui de Muruga, le frère de Ganesh. Il est tiré uniquement par des femmes. Le troisième char est celui de la déesse Durga.

Dans le cortège, des femmes portent sur leurs têtes des pots de terre cuite dans lesquels on y fait brûler du camphre. Régulièrement des femmes rajoutent des cubes de camphre dans les pots, pour que le feu ne s’éteigne jamais.

Bruler le camphre permet de purifier l’air contre les énergies négatives. Je ne sais pas si c’est efficace, mais ça permet de parfumer toutes les rues de l’arrondissement d’un seul coup ! 😉

Une petite star du cortège, c’est cette statue d’éléphanteau en résine. Elle pèse 70kg et vient tout droit d’Inde.

Revenons sur les noix de coco. Devant de nombreuses boutiques le long du parcours, les commerçant installent des autels individuels. Devant, ils disposent un tas de noix de coco recouvert de poudre de curcuma.

Quand le cortège approche, les noix de cocos sont toutes brisées dans la rue. La coque de la noix de coco représente la dureté de l’illusion du monde. Sa chair, c’est le karma de nos actions individuelles. L’eau représente l’égo humain.

Quand on brise la noix de coco, on se libère et on offre son cœur à la bénédiction du dieu Ganesh.

Et des noix de coco, il y en a des milliers qui sont brisées. Ça éclate de tous les côtés et on marche tout le temps dessus! 🙂

Le moment le plus intense je trouve, c’est quand les danseurs portant le kavadi semblent en transe. C’est un hommage à Idumban, qui était le disciple d’un grand sage hindou. Un jour, le sage lui demande de transporter deux collines près de sa maison. Le disciple part chercher les deux collines et les transporte sur ses épaules en utilisant un kavadi, un arceau en bois. Alors qu’il fait une petite pause, le dieu Muruga (le frère de Ganesh) décide de tester sa dévotion. Il prend la forme d’un enfant et se dresse sur une des collines. Idumban n’arrive plus à porter son Kavadi. Il voit l’enfant et veut le faire partir. Malgré sa grande force, il ne peut rien faire et va se battre contre le dieu et finir par mourir. Muruga, satisfait de sa dévotion, lui redonne la vie.

Depuis, porter un Kavadi est un grand honneur. Il est décoré avec des plumes de paon (la monture de Muruga) et il y a deux pochons symbolisant les collines et où les fidèles peuvent déposer des offrandes.

Les danseurs semblent infatigables même s’ils transpirent à grosses gouttes. Une espèce de transe communicative se dégage à ce moment. Régulièrement, on leur verse de l’eau sur les pieds pour les soulager.

Toute la journée, le long du parcours, des offrandes bénies, des friandises et des boissons fraîches sont offertes à la foule de fidèles et de curieux. Parfois, une voiture se gare à un carrefour, ouvre son coffre et distribue gratuitement de la nourriture indienne aux gens présents. Il y a un peu de bousculade, mais tout se fait dans la bonne humeur. C’est l’occasion de découvrir des spécialités culinaires 🙂

L’ambiance est véritablement festive. Malgré la foule et les bousculades incessantes, ça reste un évènement religieux et familial. C’est aussi un évènement « touristique » qui vaut le déplacement. Et parfois on y rencontre de véritables intrus ! haha

J’espère que cette lecture vous aura donné envie de participer à la prochaine fête de Ganesh à Paris!

Monténégro roadtrip jour 5

Podgorica – Virpazar – Sveti Stefan

Cette cinquième journée au Monténégro débute dans la capitale Podgorica. La soirée de la veille était plutôt bien arrosée, alors ce matin, on y va tranquille. D’autant plus qu’une chaleur écrasante et implacable s’est abattue sur la région. Au programme de la journée : visite d’une cathédrale orthodoxe, chutes du Niagara, dégustation de vin dans une base militaire, traversée d’un gigantesque lac, routes de folie et soirée sur la côte adriatique avec vue sur une baie magnifique! Trop beau pour être vrai? on va voir ça, hop en route ! 🙂

On file d’abord au nord ouest de Podgorica, dans le quartier de Novi Grad, car ici se trouve la cathédrale de la Résurrection-du-Christ (en serbe cyrillique : Саборни Храм Христовог Васкрсења ou Saborni Hram Hristovog Vaskrsenja). Les locaux l’appellent plus simplement Hram. Pour se garer, pas de soucis, il y a des grands parkings tout autour. La cathédrale orthodoxe est toute récente. Les habitants de Podgorica attendaient la construction d’une cathédrale depuis la fin de la seconde guerre mondiale, mais le régime communiste ne voulait pas. Sa construction n’a commencé qu’en 1993. Elle est consacrée en 2013 avec la présence des patriarches de Constantinople et de Moscou. Sa surface est de 1300 m², ce qui est plutôt modeste par rapport à d’autres cathédrales européennes.

L’architecte serbe Pedrag Ristic a volontairement choisi d’utiliser des gros blocs de pierre bruts et non taillés à la base de l’édifice. Ça donne un aspect médiéval, voir ancestral, au monument. Plus on monte et plus les pierres sont travaillées.

L’entrée est libre et gratuite. L’intérieur est richement décoré : du marbre au sol, et des dorures et peintures sur tous les murs jusqu’au plafond. Le dôme central atteint 42 m de hauteur et supporte un gros lustre massif.

Dans une des tours se trouve la plus grosse cloche des balkans avec un poids de 11 tonnes.

Je pense que cette visite vaut le coup si vous êtes de passage à Podgorica. Autrement, on peut s’en passer … le bâtiment se visite vraiment très rapidement. (Le site officiel, seulement en cyrillique … )

Après un petit café en terrasse à côté de la cathédrale, on part faire un petit détour pour aller voir une attraction locale insolite !

Il faut prendre la route E762-M18 en direction de Tuzi au sud est de la capitale et prendre un petite route sur la droite, juste avant la rivière. Ce n’est pas vraiment indiqué, il n’y a pas de panneaux. On longe la rivière Cijevna qui a créé un mini canyon. Quand vous voyez enfin un panneau Restoran Niagara, vous êtes arrivés. Soit vous utilisez le parking du restaurant en question, qui a l’air très sympa d’ailleurs, soit vous vous garez un peu plus loin sur la route. On vient ici pour voir les célèbres chutes du Niagara du Monténégro !!! 😉 et …. on voit ça ! 😐

Bon … évidemment, en plein été, quand la rivière est un peu à sec, il y a tout de suite moins d’intérêt … Mais après des fortes pluies, voici ce que vous pouvez voir et avouez que ça a de la gueule! 😉

Les chutes ne sont pas d’origines naturelles : une petite digue en béton a été installée pour créer une retenue d’eau sur la rivière, et pour une fois, ça a permis de créer ce bel endroit 🙂
(ces photos des chutes avec de l’eau ne sont pas de moi hein)

Puisqu’on est là, il y a une autre attraction insolite à découvrir juste à côté. Le Monténégro est un pays plein de surprises ! Il faut revenir sur la route E762-M18 vers Tuzi et prendre à droite au panneau indiquant Sipcanik. C’est le nom d’une ancienne base militaire, dont le tunnel sous la colline sert maintenant de cave pour les vignobles de Plantaze! C’est insolite, une visite et une dégustation s’impose! 😉

Après avoir franchit les grilles de Plantaze (qui font face à l’ancienne piste de décollage de l’aéroport militaire) on arrive devant une petit colline rocheuse. C’est à l’intérieur que se trouve la cave. On ne va pas la visiter tout de suite car il faut d’abord réaliser le tour en petit train! Ceux qui me connaissent savent très bien que je déteste vraiment ce genre de truc, plutot mourir que de monter dans le petit train à touristes! Mais comme il n’était a priori pas possible de visiter la cave et faire les dégustations sans cette balade (qui est en supplément payant), à contre cœur j’accepte. C’est parti pour le petit train, ô joie …

Le petit train roule, roule, et on ne voit jamais le bout des vignes! La guide explique qu’il s’agit du plus grand vignoble d’Europe, et c’est ici qu’on produit les meilleurs vins du Montenegro (j’ai l’impression que ce sont les seuls d’ailleurs car depuis le début, c’est le vin Pro Corde Plantaze qu’on boit à chaque repas 😛 ). Il y a 28 cépages dans le vignoble, mais il est surtout réputé pour le Krstač et le Vranac, qui sont typiques du Monténégro. Le Krstac donne un vin beaucoup plus rare, et le Vranac (qui veut dire cheval noir) et le vin rouge le plus répandu (70% du vignoble).

Après le tour dans les vignes (sympa mais bof) on revient à la cave. Bonne surprise, on ne sera que deux pour la visite guidée! Mode VIP 😉

La première chose qui frappe en rentrant, c’est la fraîcheur. Il y fait 18 degrés toute l’année, et c’est super agréable car dehors à ce moment là, il fait au moins 40! Le tunnel fait 356m de long. Il a été bombardé par l’ONU en 1999 pour détruire les avions qui y étaient cachés. En 2007, il est reconverti pour devenir cette cave unique au monde.

La guide est aimable comme une porte de prison, et ce n’est pas évident d’arriver à la dérider. Je lui pose une question à propos de quelque chose qu’on a remarqué lors de la visite en train : il y a des barbelés et des miradors dans les vignes! Elle confirme, et en plus elle rajoute qu’il y a même des patrouilles en jeep, et que grâce à ça il n’y a pas de vols de raisin. Hem! Autre pays, autres moeurs hein …

La visite se poursuit par une dégustation dans une salle impressionnante. On est à une véritable table de ministres ! Et comme on n’est que deux, la table parait encore plus immense 🙂 On déguste 3 vins (1 blanc et 2 rouges), accompagnés de quelques bouchées de fromages et de charcuteries.

En fin de visite, il y a le passage obligé par la boutique, avec des prix imbattables (ou pas). On achète juste une bonne bouteille qu’on boira dans la soirée 😉

C’est franchement une visite sympathique à faire si vous êtes à Podgorica et que vous n’êtes pas trop pressés 🙂
Plus d’infos sur : https://www.plantaze.com/en/

On reprend la route (M2 – E80), direction le lac Skadar. Difficile de le louper, c’est un lac immense (48 km de long sur 14 km de large) qui se trouve à cheval entre le Monténégro et l’Albanie. Sa profondeur moyenne est de seulement 6m ! Avec une superficie pouvant atteindre 530km² c’est le plus grand lac du sud de l’Europe.

La route le traverse et offre une jolie vue sur cette véritable petite mer intérieure. Une réserve naturelle protégée recouvre une bonne partie du lac et c’est le paradis des ornithologues. Le pélican frisé est d’ailleurs l’emblème du lac.

Le passage obligé après la traversée du lac en voiture, c’est le petit village de Virpazar. Pour se garer dans ce village en été, ça relève du miracle! (et miracle il y a eu!). Sinon, un grand parking vous attend de l’autre côté de la grande route. Depuis ce village on peut réserver des excursions en bateau car c’est le principal port sur le lac Skadar. Tous les 5 mètres, on vous proposera un boat trip! Beaucoup de touristes, probablement aussi beaucoup d’attrapes touristes … Pour nous ce sera simplement un déjeuner léger à côté du Boat restaurant Silistria.

En plus de l’incontournable balade en bateau, il y a un petit chateau sur la colline qui peut se visiter.

Après cette petite halte, il est possible de filer directement sur la côte Adriatique en direction de la ville balnéaire de Budva, mais ce serait passer à côté des paysages incroyables et des petits villages authentiques qui bordent le lac. Du coup, je vous conseille d’emprunter la petite route qui serpente autour du lac, en direction de Rijeka Crnojevića.

La route passe par Rijeka Crnojevića, un charmant petit village sur la rivière du même nom. La rivière se jette dans le lac quelques kilomètres plus loin. Le pont « historique » est une réalisation du prince Danilo 1er en 1854. Le même prince qui a fait construire le pont de pierre dans le canyon Mrtvica. Les ponts semblaient être sa grande passion 😉

Ce petit village a eu une importance historique au Monténégro dans la lutte contre l’empire Ottoman. Si vous voulez vous arrêter pour manger ici, le restaurant Mostina semble avoir bonne réputation et une belle terrasse offrant une vue sur la rivière et le pont. Il est aussi possible de réserver des promenades en bateau sur la rivière et le lac depuis ce village.

En roulant encore un peu on arrive au point de vue de Pavlova Strana (c’est exactement ici 42°21’44.6″N 19°03’25.2″E). C’est juste devant un petit hôtel qui semble à l’abandon. La vue de la boucle réalisée par la rivière Rijeka Crnojevića à cet endroit est sublime! 🙂

Ces paysages me font un peu penser à Tam Coc au Vietnam. Venir au Monténégro et ne pas profiter de ce que la nature peut nous offrir autour du Lac Skadar serait vraiment dommage. Venez! Le Monténégro c’est beau! (je l’ai déjà dit ? 😉 )

Ensuite, les choses se compliquent … soit on fait demi tour par la même route pour retourner à Virpazar et rejoindre la côte … soit on prend une petite route qui nous permet de rejoindre la voie rapide M2.3 et Budva en un rien de temps, et c’est à peine à 3 km. J’ai choisi cette seconde option, et je ne sais pas si je dois le conseiller. Il faut prendre la minuscule route juste derrière l’hôtel qui grimpe en lacets sur les hauteurs et … c’est la pire route du Monténégro ! Des nids de poules partout, aucune protection au bord du ravin, des éboulis, de la végétation et à peine la place pour une voiture. C’est un miracle de n’avoir croisé personne car très honnêtement, je crois que j’y serais encore !! Sans aucun doute la route la plus stressante du séjour. A vous de voir … on économise du temps, mais on prends une bonne dose de stress ! 🙂

Une fois sur la grande route, on file au sud pour retrouver la mer Adriatique. On passe à côté de Budva sans s’y arrêter. Cette grande ville balnéaire ne nous tentait pas vraiment .. trop de monde, trop de touristes, peu de charme ..

On s’éloigne un peu pour rejoindre Sveti Stefan, un autre joyau du Monénégro. Mais d’abord, on part déposer nos affaires dans le airbnb réservé dans la matinée, la Guest House Đurašević (Blizikuće b.b.85315 Sveti Stefan). C’est une superbe trouvaille et je recommande vivement! Le seul petit bémol, c’est d’arriver à se garer (très peu de place et beaucoup de pente). Encore une fois les dieux du parking étaient avec moi, car j’ai trouvé du premier coup. La guest house est un petit hôtel familial perché à flanc de colline, avec une piscine très agréable qui donne sur une terrasse magnifique avec vue sur la mer. Ni une ni deux, on saute dans l’eau, et on boit un cocktail tranquillement sur les transats en admirant le coucher de soleil.

La chambre est confortable, moderne, impeccablement propre, avec un balcon et une vue superbe. On en profite pour ouvrir notre bouteille de Pro Corde Plantaze et admirer les derniers rayons de soleil 🙂

Ah oui au fait, cette superbe chambre au top, en pleine saison avec cette vue (et la piscine), c’est seulement 57 Eur la nuit … ça va !! 😉
(Plus d’infos ici)

Du balcon, on voit la petite presqu’île avec un faux air de Mont St Michel, c’est Sveti Stefan. C’est à l’origine un petit village fortifié de pêcheurs du XVe siècle. Dans les années 1960, Tito décide d’en faire un village hôtel de luxe, et dans les années 2010 c’est le groupe de luxe Aman qui reprend le site pour en faire un resort aux goûts de la jetset internationale. L’accès est privé, n’espérez pas vous y promener sans cracher des billets … Si vous voulez jeter un œil sur les tarifs ici

La plage avec vue sur l’île est gardée et privatisée. Le transat au bord de l’eau se négocie vers les 100 Euros … bronzer à côté de la mafia monténégrine pour avoir l’air d’un vip, ça n’a pas de prix ! 😐

Nous, on n’est pas vip, et on goûte aux joies des choses simples et ce soir on va au restaurant du coin. Et c’est un sketch ! 🙂 Le restaurant c’est le Paštrovica Dvori. Il est tout en terrasse avec vue sur la mer, sous des treillis de vignes et avec une grande cuisine ouverte. C’est chaleureux! Et surtout, le patron est fou ! Un gentil fou, qui vient échanger quelques mots avec tout le monde, qui fait des blagues, qui fait un one man show karaoke, qui met l’ambiance sans être lourd. Très très sympa 🙂

Pour la petite anecdote, les serveurs avaient surement abusés un peu de l’apéritif aussi 😉 On commande un verre de vin blanc et en goûtant on le trouve sacrément fort … on remarque que d’autres tablées avec le même vin font la grimace. Et le serveur revient en expliquant qu’il s’est trompé de bouteille et qu’il avait servi de la liqueur à la place du vin haha (liqueur offerte du coup). Il y a aussi quelques chats qui passeront quémander de tables en tables.

Après cette très belle journée, on profite de la dernière vue sur la baie, avec Sveti Stefan et les lumières de Budva, et hop au lit !

La suite du roadtrip au jour 6, ou sinon, relire le jour 4.

Un super weekend à Brighton

Vous avez envie de passer un chouette week-end dans la station balnéaire préférée des londoniens ? c’est à Brighton que ça se passe, sur la côte sud de l’Angleterre! A la fin du XVIIIe siècle, le futur roi Georges V vient passer son temps libre ici, et depuis la ville a le vent en poupe. On la surnomme « London-on-sea », et tout le monde vient profiter de son atmosphère cool et de sa grande plage. Allez, on va voir ça, hop en route ! 🙂

Pour arriver à Brighton, il faut moins d’une heure en train depuis Londres. Si vous venez en voiture, votre plus grand challenge sera le parking. Il est presque impossible de se garer en centre ville. Les prix des stationnements sont vraiment prohibitifs. Vous pouvez en général avoir des réductions sur les parkings via votre hôtel. Pour le logement justement, je vous conseille l’hotel My Brighton (site officiel), très bien situé en centre ville (17 Jubilee St, Brighton BN1 1GE) avec des chambres au look très futuriste et d’immenses baies vitrées. Et pour le parking, vous pouvez aller au NCP Car Park du Brighton Theatre (site officiel), c’est à côté (Brighton Theatre, Church Street, BN1 1US). La visite du centre ville et de la plage se fait sans problèmes à pieds.

Brighton, côté ville

Brighton a une réputation de ville qui bouge, agréable, dynamique et cool. Une des rues qui reflète assez bien cette ambiance, c’est Gardner Street. Il n’y a que des successions de terrasses de bar et restos cools, de la street food qui donne envie et des petites boutiques sympas. Vous y trouverez forcément votre bonheur 🙂

Pour manger, je vous conseille quelques adresses :

  • Las Iguanas Brighton (7-8 Jubilee St, Brighton BN1 1GE) : Une très bonne adresse pour manger des plats d’Amérique latine et du Brésil. Bon rapport qualité prix. Service et accueil chaleureux, que demander de plus 🙂 (plus d’infos sur le site officiel)
  • Pompoko (110 Church St, Brighton BN1 1UD) : Comme son nom l’indique (ou pas), c’est un resto japonais, dans la vague street food. On vient ici pour prendre à emporter, ou manger sur place dans la petite salle à l’étage. C’est vraiment pas cher (et c’est bon)! (ils ne servent pas d’alcool). (Plus d’infos sur le site officiel)

Pour boire des bonnes bières en terrasses, vous trouverez facilement 🙂

Parmi les lieux célèbres du centre ville, on peut citer le Brighton Dome. (Plus d’infos sur le site officiel). Il a été construit à l’origine pour abriter les écuries du Prince Régent en 1806. Construit avec une architecture de style indienne, il a fait parler de lui a son inauguration car il avait un énorme dôme en verre qui lui a donné son nom. Il fait 24m de diamètre et se trouve à 65m de hauteur. En 1866, les écuries sont transformées en salle de concert pour la ville de Brighton. L’intérieur est de style art déco. Pendant la première guerre mondiale, il a brièvement servis d’hôpital pour les soldats indiens blessés … on pensait qu’ils iraient mieux dans un bâtiment au look indien 😐

Juste derrière le Brighton Dome se trouve le bâtiment le plus emblématique de Brighton, c’est le Royal Pavillon. C’était la résidence de bord de mer du futur roi Georges, car les médecins lui disaient que l’air marin lui ferait du bien. De la simplicité, de la simplicité! Construit en 1822, on est totalement dans le style anglo-indien, un savant mélange de n’importe quoi. Il n’en profitera pas longtemps, il meurt en 1830. Le bâtiment est vendu à la ville en 1845.

Pour visiter le musée du Royal Pavillon, plus d’infos ici.

En face du Royal Pavillon, il y a Old Steine Gardens. Ce grand square triangulaire n’est à vrai dire pas particulièrement joli. Il y a toutefois une grande fontaine, la Victoria Fountain. Elle fait presque 10m de haut et a été inaugurée en 1846 pour célébrer le 27e anniversaire de la reine Victoria. La fontaine est classée comme monument national.

A l’opposé du square, il y a une autre fontaine beaucoup plus discrète celle là, c’est le War Memorial.

Dans les ruelles près du square, on peut voir le Brighton Town Hall. Jusque là, rien d’extraordinaire : c’est une mairie, certes un poil impressionnante. Pourtant, cette mairie abrite un musée insolite, celui des vieilles cellules de prison de la police de Brighton. Si, si, c’est possible. Pour le visiter, c’est farfelu, les infos sur le site officiel.

On déambule avec plaisir dans les petites ruelles de la ville.

Coincée entre deux immeuble sur West Street, on découvre l’église St Paul Parish Church. Mais surtout, au carrefour un peu plus loin, la « célèbre » Jubilee Clock Tower. Pour commémorer les 50 ans de règne de la Reine Victoria, le Jubilé d’Or, en 1887, de nombreuses villes anglaises érigent des horloges commémoratives.

Celle de Brighton est inaugurée en 1888 et fait 23m de haut. Le long de son mat, une grosse boule de cuivre coulisse lentement. Le système hydraulique à l’origine a été arrêté au bout de quelques années seulement car il faisait trop de bruit! Le mécanisme n’a été remis en place que dans les années 2000.

Dans les parages, il y a un endroit insolite, allez au Marwood Coffee Shop
(52 Ship St, Brighton BN1 1AF ). Le bar est déjà cool ne serait-ce que pour sa déco excentrique (mention à la tête de requin), et dans la minuscule impasse, une énorme enclume pend dangereusement au dessus de votre tête 😉

Brighton, côté mer

La ville de Brighton est devenu très rapidement l’endroit idéal pour fuir le smog recouvrant la région londonienne. Les anglais profitaient enfin de l’air pur des bords de mer.

On savait que l’air marin était bon pour la santé, mais les sorties en mer étaient trop compliquées ou trop onéreuses, alors les anglais trouvèrent une solution : les Piers. Un pier, c’est une grande jetée qui s’avance à plusieurs centaines de mètres en mer, et sur laquelle on pouvait poser des transats et se ressourcer avec un bon air marin. Il y en a de nombreuses sur la côte sud anglaise. Une des plus célèbre, c’est celle de Brighton.

Le Brighton Palace Pier c’est LE lieu à visiter lors de votre visite à Brighton.

Le Brighton Palace Pier est inauguré en 1899. Il fait 520m de long. Et c’est tout de suite un succès populaire. Les Piers coutent très chers a entretenir et de nombreux font faillites et sont finalement démolis. Son rôle thérapeutique est vite mis de côté pour faire place au divertissement. En 1911, une salle de spectacle est installée sur le Pier. Il sera gravement endommagé pendant une tempête en 1973 où un bateau vient percuter l’ouvrage et détruite en partie la salle de spectacle. Dans les années 80, on décide de le remplacer par une salle de jeux et d’arcade. Et dans la foulée, on installe un parc d’attraction à l’extrémité de la jetée. Malgré une bombe de l’IRA en 1994 et un incendie en 2003, le Brighton Palace Pier est toujours là. Il attire chaque années plus de 4 millions de visiteurs!

Les attractions sont toutes un peu désuètes, mais ça reste bon enfant, et c’est une promenade agréable. Et vous pouvez aussi tout simplement vous installer sur un transat et profiter de la vue et du bon air 😉

La plage de Brighton s’étend sur plusieurs kilomètres. Pas de sable fin, mais des petits galets. Le long de la plage, il y a plusieurs petits trucs sympas 🙂

La sculpture Afloat, surnommée le ‘Doughnut Groyne’. Cette grosse sculpture en bronze de près de 3m de haut est installée en 1998. Elle représente un globe terrestre tordu pour être sous forme de tore. Mais pour les gens, ça reste un donut, et ça suffit comme ça 🙂 C’est un spot à photos!

Un peu plus loin, on peut faire un tour sur un vieux manège historique.

Sur votre route, près des arcades, pensez à faire un petit tour au Brighton Fishing Museum. C’est un petit musée indépendant sur l’histoire de la pêche à Brighton. Ca peut être un plan intéressant pour se mettre à l’abri s’il pleut haha Entrée gratuite (et donations appréciées).

Il y a plein d’endroits pour se poser boire une bière, manger un sandwich, commander des huitres, etc … de quoi passer une bonne après-midi.

Vous verrez aussi cette carcasse métallique près de la plage. C’est tout ce qu’il reste du Brighton West Pier. Il a été construit en 1866. Au fil des ans, le succès n’est plus au rendez-vous et il est fermé au public en 1975. Faute d’entretien, il tombe en ruine et ne résiste pas aux tempêtes qui font s’effondrer une partie de l’armature. Ensuite, des incendies en 2003 finiront de l’achever.

Un projet a été à l’étude pour le reconstruire mais finalement abandonné, car beaucoup trop cher. Ça reste maintenant un point de vue bucolique pour les mouettes et les touristes.

Si vous avez de bons yeux (ou un zoom 😉 ) vous verrez au large la Rampion Wind Farm. C’est le plus gros site d’éoliennes offshore du Royaume Uni. L’installation est finalisée en 2018, avec 116 turbines installées à 13 km du rivage. Comme vous le voyez, on les voit à peine, et le Royaume Uni produit près de 20% de son électricité par éoliennes. En France, le parc éolien offshore est de … rien de rien du tout (en 2020! … on est lamentables).

Juste en face des ruines du West Pier, vous ne pouvez pas la louper, il y a la tour du British Airways i360. Cette attraction consiste en une tour de 162m de haut, et d’un bar panoramique circulaire qui monte et descend le long de la tour. La tour est inaugurée en 2016.

Il y a un départ toutes les 30 minutes. Au sommet, vous pouvez déguster du champaaaagne… ah non, c’est du Nyetimber, du ‘sparkling white wine’ qui est la tentative anglaise pour concurrencer le champagne français. Champagne ou non, le ticket pour l’attraction, c’est au minimum 15£ et il est fortement conseillé de réserver en avance via le site officiel.

Un peu plus loin, il y a la bizarre Upside Down House (plus d’infos ici). L’entrée n’est pas très chère. Pour 4.50£ vous pouvez vous amuser à faire plein de photos marrantes à l’intérieur. Enfin ça, c’est si vous n’avez pas une heure de queue avant de pouvoir rentrer, ce qui arrive de temps en temps. S’il n’y a personne, allez y vite fait pour le fun.

Le Brighton Beach Bandstand marque un peu la fin de la plage côté ouest. Cette élégante construction date de 1884. C’est un mignon kiosque à musique de style victorien. Le rez de chaussée où se trouvaient des toilettes héberge maintenant un petit café depuis 2003. Suivant la période de l’année, on y joue des concerts, ou on y fait des photos de mariage.

Et pour rester dans la musique, un petit bonus avec le très chouette morceau « Brighton rock » de Queen. Morceau peu connu, mais top, et super solo de Brian May. D’ailleurs je vous mets une version live, c’est cadeau!

Et comme on parle culture et musique, regardez le film Quadrophenia, sorti en 1979. Il est inspiré de l’opéra rock des Who, et qui met en scène la fameuse mode des ‘mods’ en Angleterre dans les années 60, avec leurs incroyables scooters customisés.

Enfin, si vous êtes à Brighton, il faut ABSOLUMENT aller voir les superbes falaises des Seven Sisters.

Le site mégalithique d’Avebury

Quand on parle site mégalithique en Angleterre, on a tous en tête le site de Stonehenge … et pourtant, pourtant, il y a un site beaucoup moins connu mais beaucoup plus grand! Ça se passe à Avebury, et c’est tout simplement le plus grand cercle mégalithique au monde. Allez, c’est parti on y va, hop en route! 🙂

Pour découvrir le lieu, il faut aller dans le petit village d’Avebury, dans le comté du Wiltshire, au sud ouest de l’Angleterre. Pour se garer sur place il n’y a pas beaucoup de choix : soit vous optez pour le National Trust Car Park et ça pique (7£ pour un parking terreux), soit vous avez de la chance et il reste une place sur la parking du Pub Red Lion en plein centre du village (« gratuit si on consomme »). Ensuite, on peut librement et gratuitement se promener à pieds sur tout le site.

On estime la création du site d’Avebury aux alentour de -2800 avant JC. Ce site est plus vieux que Stonehenge. Il y a tout d’abord un grand cercle formé par une grande levée de terre et d’un fossé, taillé dans la craie blanche. Son diamètre fait plus de 400 mètres.

Il faut imaginer que le fossé était bien plus impressionnant à l’époque. Il y a eu énormément d’érosion sur plusieurs milliers d’années, mais à l’origine il devait former un grand rempart d’un blanc éclatant!

Plus de 600 pierres se dressaient à l’intérieur de cette enceinte, sur plusieurs cercles. Un grand cercle extérieur, et deux cercles intérieur (un au nord et l’autre au sud). Le centre exact du grand cercle extérieur est maintenant occupée par une petite église.

Il ne reste plus aujourd’hui que 27 pierres encore debout. Ces pierres sont carrément impressionnantes. Certaines ont un poids estimé de plus de 60 tonnes!

Étrangement, il y a eu peu de fouilles archéologiques dignes de ce nom. On sait juste que le site a été occupé pendant tout le néolithique, puis subitement abandonné et totalement oublié pendant l’age du bronze. Durant le moyen âge le site a été peu utilisé, il n’y avait pas de village digne de ce nom. Il servait vraisemblablement de place fortifiée occasionnelle pour tenter de se protéger des invasions vikings.

C’est au XIVe siècle que la plus grande partie des pierres ont été détruites. Elles ont servies de matériaux de construction pour le village, et très probablement beaucoup ont été détruites aussi car considérées comme païennes. Sur place, des petites bornes en béton indiquent l’emplacement des pierres détruites.

Lors de la destruction des pierres par les villageois, une légende raconte qu’un homme serait mort écrasé par la chute d’une grande pierre. Ce drame aurait marqué la fin de la chute des pierres au moyen age. En 1938 on a justement retrouvé les reste d’un squelette à moitié écrasé sous une pierre enterrée et il a été ensuite daté aux alentours de l’an 1325. Peu après cet « accident », la population du village a quasi totalement disparue suite à la grande épidémie de peste noire …

Le site d’Avebury reste ensuite relativement inconnu des anglais jusqu’en 1663 quand le roi Charles II en entend parler et va le visiter. Au XVIIe et XVIIIe siècle, avec la montée du puritanisme en Angleterre, la destruction des pierres recommence. La méthode était plus facile : on faisait un grand feu tout autour, et ensuite on arrosait la pierre d’eau glacée, et le choc thermique la faisait se fracasser. Ce n’est que sous l’époque Victorienne que le site sera épargné. Plus tard en 1930, un archéologue, Alexander Keiller, ira même jusqu’à acheter tous les terrains, pour protéger les pierres. Il en profitera pour déterrer une partie des pierres que les habitants avaient cachés sous terre au fil des siècles, pour les dresser à nouveau.

En suivant la levée de terre, au nord ouest, il y a des « arbres sacrés ». Des grands chênes aux racines incroyables!

Je ne sais pas depuis combien de temps ils sont ici, mais ils paraissent incroyablement vieux.

De nombreux rubans de prières sont accrochés aux branches basses. Le lieu dégage pas mal de choses, et pour un peu on s’attendrait à voir surgir un elfe ou une fée entre les arbres. Ho, c’est pratiquement ce qui est arrivé sur ma photo 🙂

Il parait que JRR Tolkien aurait puisé quelques inspirations ici pour le Seigneur des Anneaux, avant de retourner à Oxford.

Les énormes pierres d’Avebury sont maintenant au calme dans des prairies. Elles ne sont dérangées que par les touristes et les moutons qui paissent paisiblement tout autour.

De quelle façon ces pierres ont été déplacées et érigées, ça reste un mystère! Mais je crois avoir trouvé la solution ! Hop un peu de potion magique et voilà ! c’est facile, easy ! 🙂 (garanti presque sans Photoshop 😉 )

Pour connaitre les nombreuses théories et secrets sur ces pierres, les lignes telluriques, les cérémonies païennes, les alignements des planètes, les chambres d’échos et tout ce qu’on peut lire sur Avebury … et bien je vous laisse faire vos propres recherches sur le net 🙂 En tout cas, je vous promets que la visite de ce minuscule village anglais, vaut VRAIMENT le coup! 🙂

En quittant le village, on retrouve d’autres menhirs le long de la route!

Et d’ailleurs, en prenant la route du sud-est, la B4003, on longe la West Kennet Avenue. C’est le nom qui a été donné à un long corridor de grands menhirs. A l’origine, il y avait au moins 100 paires de pierres, menant du site d’Avebury, jusqu’au Sanctuaire. Le fameux et mystérieux sanctuaire, c’est un petit cercle dans un champ (juste après le hameau de West Kennet en prenant l’A4 vers Marlborough). Il est tellement discret qu’on passe à côté sans le voir. Toutes les pierres ont disparues. Il y a juste quelques dalles dans le champ, à peine visibles, et qui marquent l’emplacement des anciennes pierres. Ce site est encore plus vieux que celui d’Avebury, et on ne sait quasiment rien sur son rôle … à part que ça devait être sacrément important pour planter autant de pierres levées jusqu’à Avebury à 2.5 km de là!

Mais revenons à la West Kennet Avenue 🙂 Pour la « visiter », il suffit de se garer au bord de la route le long du champ, d’enjamber la clôture, et vous y êtes!

Si vous en voulez encore, tout à côté, il y a West Kennet Long Barrow. C’est sur l’A4 à côté de West Kenneth, mais dans la direction opposée au Sanctuaire. C’est un long tumulus du néolithique d’au moins cent mètres de long. C’est le plus long tumulus d’Angleterre. On estime sa construction vers 3600 av JC (plus vieux que Stonehenge) et il était « utilisé » jusque vers 2500 av JC. Je dis « utilisé » car on a retrouvé au moins 46 restes de squelettes humains de cette époque, et tout le monde s’accorde pour dire que les ossements étaient « régulièrement » sortis du tumulus à l’occasion de probables rituels. Et maaaalheureusement, je l’ai vu seulement de loin et pas eu l’occasion d’y aller 🙁

Et encore une centaine de mètre plus loin, juste au bord de la route, il y a une petite colline. Ce n’est pas une colline comme les autres. C’est Silburry Hill. C’est simplement la colline artificielle la plus grande d’Europe. Elle mesure 40m de haut pour un diamètre de 167m. Elle est composée principalement de craie extraite dans les environs. En 2750 av JC, quand elle a été érigée, elle devait être d’un blanc éclatant et visible de loin! Maintenant on dirait juste une bête colline anonyme recouverte de gazon. Le tumulus a été fouillé de fond en comble (et fortement dégradé) depuis plusieurs siècles, et on sait qu’il ne renferme aucune tombe ni aucun trésor. On n’a aucune idée de son rôle, mais sa construction à l’époque a du nécessiter un effort incroyable!

Et maintenant que vous en avez fini avec Avebury, si ce n’est pas encore fait, vous pouvez aller au célèbre site de Stonhenge 🙂

Oxford

La ville d’Oxford est surtout célèbre pour son université. Elle se trouve à 90km au nord-ouest de Londres, dans le comté de l’Oxfordshire. Sa population d’environ 160.000 habitants compte au moins 32.000 étudiants! Est-ce que cette ville surnommée «the city of dreaming spires» (la ville aux clochers rêveurs) mérite la visite ? Bien sur ! On y va, allez, hop en route ! 🙂

Tout d’abord un rapide rappel historique : A l’origine le nom de la ville vient du vieux saxon ‘oxa’ (bœuf) et ‘ford’ (gué), le gué aux bœufs quoi. Voilà, c’est pas très sexy. La ville va acquérir un certain prestige en 1167, quand le roi Henri II va interdire aux étudiants anglais de suivre leurs études à l’Université de Paris. Ils reviennent tous en Angleterre et sont envoyés à Oxford, où on créé une université. L’organisation n’est pas au top, l’enseignement se fait dans des halls disséminées dans la ville, et la cohabitation entre les étudiants et le reste de la population ne fonctionnent pas trop. Les nombreuses soirées de beuveries et bagarres conduiront à des pendaisons d’étudiants. Le choc et le scandale sera à l’origine d’une scission en 1209, et des maitres et d’étudiants quittent la ville pour fonder l’Université de Cambridge, l’éternelle concurrente. Les premiers véritables collèges de la ville sont fondés en 1249. Les étudiants sont étroitement liés aux questions religieuses et politiques. La première constitution écrite anglaise, les Provisions d’Oxford, y voit le jour en 1258. L’université d’Oxford est maintenant composée de 38 collèges et c’est une des plus réputées au monde. De nombreuses célébrités sont passées sur les bancs d’Oxford, avec par exemple : Lewis Carrol, Oscar Wilde, JRR Tolkien, Lawrence d’Arabie, Winston Churchill, Margaret Thatcher, Tony Blair et même Bill Clinton.
Plus d’infos sur le site de l’Univesité d’Oxford .
Si on met l’université de côté (pas évident), la ville est aussi un bastion de l’industrie automobile, avec les usines Morris Motor jusque dans les années 1980, et maintenant la production de la Mini pour BMW.

Si vous venez à Oxford en voiture, l’option la plus économique pour se garer, c’est le grand parking Pear Tree Park & Ride au nord de la ville, avec un service de navettes pour rejoindre le centre ville. Si vous voulez vous garer près du centre, ce sera presque mission impossible et les prix sont chers (plus de 4£ l’heure!). Depuis quelques années, la ville veut rendre le centre ville aux piétons et aux vélos. Avec un peu de chance, vous trouverez peut-être des places au parking St Giles , qui est vraiment à deux pas du centre.

Juste à côté se trouve le Martyr’s Memorial. Il est dédié aux martyrs d’Oxford: trois évêques anglicans qui furent brulés dans la ville pour « hérésie » en 1555. Sous le règne de Marie Tudor, les protestants furent persécutés dans le royaume alors que la reine voulait remettre l’église sous la juridiction de Rome. L’emplacement exact de cette exécution est marqué par une croix sur Board street un peu plus loin.

Tout proche du mémorial, sur Beaumont Street, il y a le Ashmolean Museum. C’est le plus ancien musée universitaire du monde, fondé en 1683. Sa collection est très riche (trésors archéologiques grecs et égyptiens, plus grande collection au monde de dessins de Raphael, impressionistes, etc…) et comme beaucoup de musées en Angleterre, l’entrée est gratuite.
Plus d’infos sur le site officiel.

On arrive ensuite sur Broad Street, une des rues les plus animées de la ville. Sur la chaussée au milieu de la rue, si vous êtes attentifs, vous verrez une croix en pavés de granits. Cette croix marque le lieu de l’exécution des martyrs d’Oxford.

Depuis la rue on distingue le clocher de la chapelle de l’Exeter College , avec une statue flippante sur le toit devant. L’ancien élève le plus connu de de ce collège, c’est JRR Tolkien.

Le long de Broad Street, deux célèbres collèges rivaux sont voisins. Le Balliol College (fondé en 1263) et le Trinity College (créé en 1555 sur les fondations de l’ancien Durham College). Contrairement à de nombreux collèges d’Oxford, le Trinity College n’est pas entouré de murs mais de grilles. Il est plus ouvert et on peut voir les jolis jardins boisés depuis la rue.

Juste après le Trinity College, on trouve côte à côte deux lieux emblématiques :

La librairie Blackwell’s Bookshop (48-51 Broad St), fondée 1879. Cette librairie sur plusieurs étages et la plus grande d’Angleterre. C’est une véritable institution à Oxford. En 1966, une extension a été ouverte sous le Trinity College, la salle Norrington. Avec plus de 5km de rayonnages et 930m² de surface, c’est la plus grande salle de librairie du monde.

Le pub White Horse (52 Broad St). C’est un des plus vieux pubs de la ville, sa licence lui a été accordé en 1591! C’est aussi un des pubs les plus petits de la ville 🙂 Mais si vous voulez une bière dans un lieu chargé d’histoire, c’est ici! Le site web du pub.

On arrive ensuite devant le Sheldonian Theatre, inauguré en 1668. C’est l’œuvre de l’architecte Christopher Wren. Il sera surtout connu pour avoir redessiné les plans de Londres pour la reconstruction de la capitale après le grand incendie de 1666, et c’est lui qui réalisera la célèbre Cathédrale Saint Paul de Londres.

Le « théâtre » est surtout utilisé pour des représentations musicales et des cérémonies de remises de diplômes. La première pièce de théâtre n’y est jouée qu’en 2015!

L’entrée est payante (et possibilité de monter dans la coupole pour avoir une vue panoramique). Plus d’infos sur le site officiel.

A côté se trouve le Clarendon Building. Ce bâtiment néoclassique construit en 1715 abritait l’Oxford University Press, la plus importante maison d’édition universitaire du monde.

Ensuite on passe par l’entrée sous la tour des cinq ordres de l’architecture classique, pour pénétrer dans une cour richement décorée.

Une partie des batiments est occupée par la Divinity School. C’est une construction médiévale (1483) destinée à l’enseignement théologique. Le lieu est particulièrement connu pour sa salle de lecture qui a un plafond vouté incroyable. L’autre partie est occupée par la Bodleian Libray, fondée en 1602. C’est la deuxième plus grande bibliothèque du pays, juste après la British Library. Plus de 12 millions d’ouvrages sont à disposition pour les étudiants. Tout le monde l’appelle « the Bod ».

Plus d’infos pour organiser la visite sur le site officiel.

Devant l’entrée de la bibliothèque, il y a une statue, c’est William Herbert (3e comte de Pembroke). Ce politicien anglais est surtout connu pour avoir été un mécène des arts, et en particulier pour avoir financé William Shakespeare a ses débuts.

Derrière la Bodleian Library se trouve Radcliffe Camera. Ce bâtiment circulaire inauguré en 1749, est au cœur d’Oxford. Il sert d’annexe à la bibliothèque et n’est en général pas ouvert au public.

Plus d’infos sur le site officiel.

Le jour de ma visite, il y avait la cérémonie de Graduation, avec le traditionnel jeté de chapeaux après la remises des diplômes. Tous les étudiants venaient se faire prendre en photo en famille devant « Rad Cam ». C’était une chouette ambiance de mois de juillet (oui la météo anglaise était capricieuse …).

En face, se trouve l’Église universitaire Sainte-Marie-la-Vierge. C’est autour de cette église que la ville d’Oxford s’est bâtie. Elle a été reconstruite au XVIe siècle, mais la tour et son célèbre clocher sont toujours d’époque. Elle date de 1280. La visite de l’église est gratuite, mais pour monter au sommet de la tour, il faudra débourser 5£. Plus d’infos sur le site officiel.

Sur le bord du Radcliffe Square, se trouve All Souls College fondé en 1438. C’est un des collèges les plus riches d’Oxford et son examen d’entrée est réputé pour être un des plus durs au monde. Plus d’infos sur le site officiel.

En arrivant sur High Street, on longe les murs de l’University College, c’est le plus vieux collège d’Oxford, datant de 1249. Il y a un petit passage qui passe sous un pont reliant deux batiments, c’est Logic Lane. Ce chemin avec ses vieux pavés permet de rejoindre Merton Street .

Quand on arrive dans la vieille ruelle historique de Merton Street, on s’attend presque à voir des calèches surgir. On a un peu le sentiment d’être à une autre époque. Il y a très peu de place à la modernité. Des pavés, pas de lampadaires, pas de fils électriques, pas de voitures, et des vieilles pierres. Une belle rue à voir 🙂

A l’extrémité ouest de cette rue, c’est le Corpus Christi College fondé en 1352. En revenant vers l’est on longe le Merton College. C’est le deuxième plus vieux collège d’Oxford, il date de 1264. C’est un des établissements avec le meilleur taux de réussite. Plusieurs prix Nobel ont fait leurs études ici (ainsi que des membres de la famille royale du Japon). Entre les deux collège, un petit passage discret vous amène directement sur des grandes prairies cachées, là, juste derrière.

A l’ouest de la ville, on trouve le Magdalen College fondé en 1448. On ne peut pas le louper avec sa grande tour carrée. Prestigieux lui aussi, il possède des grands terrains et des prairies qui accueillent des daims.

En face du Magdalen College, c’est le Jardin Botanique d’Oxford. Il est créé en 1621 comme jardin d’herbes médicinales. C’est le plus ancien jardin botanique d’Angleterre, et un des plus vieux du monde. Il n’est pas très grand avec 1.8 hectares seulement. Le plus vieil arbre du parc est un if planté en 1645. L’entrée est payante, plus d’infos sur le site officiel.

Le long du jardin, coule la rivière Cherwell. C’est sur cette rivière, le temps d’une promenade en barque avec des amis et des petites filles que Lewis Carroll improvisa pour elles, les Aventures d’Alice aux pays des merveilles en 1865. La Cherwell passe sous le pont Magdalen Bridge et rejoint la Tamise un peu plus au sud de la ville.

Si vous aussi, vous voulez votre promenade en barque, c’est possible 🙂 Près du pont, il y a l’embarcadère. A la rame, en pédalo, ou carrément avec un « chauffeur » réservé et sa perche. On se croirait presque à Venise. Plus d’infos sur les tarifs (élevés) ici.

La petite rue Queen’s lane est agréable pour déambuler tranquillement et sans voitures. On passe à coté du Queen’s College (1341), un ancien élève connu ici, c’est Rowan Atkinson, le célèbre interprète de Mr Bean 🙂 et du New College (1379), et ici comme ancien élève célèbre, on peut citer un autre acteur, Hugh Grant.

Au bout de la rue, on arrive sous le Hertford Bridge. Il est plus connu sous le nom de Pont des Soupirs (bridge of sighs). Il relie les deux batiments du Hertford College. Pour l’original, il faut aller à Venise 🙂 En fait ce pont ressemble d’avantage au Pont du Rialto, mais bon hein, c’est moins vendeur. Sa construction est assez récente puisqu’il ne date que de 1914 (œuvre de l’architecte Thomas Graham Jackson).

Juste avant de passer sous le pont, il y a un minuscule passage entre deux maisons sur la droite. Soyez un peu curieux et allez donc y faire un tour. C’est St Helen’s passage, et c’est tellement étroit que vous ne pourrez même pas écarter les bras! Alors que le passage semble s’enfoncer vers nul part, il y a pourtant tout au bout, un lieu à visiter assurément, c’est le Turf Tavern. Il est vraiment caché. Il date de 1381 et se trouvait juste à l’extérieur des murailles d’Oxford pour pouvoir échapper aux règles de la ville. C’était le lieu de débauche des premiers étudiants, et depuis des siècles de nombreuses personnalités y ont levé le coude! Comme le futur premier ministre australien Bob Hawke qui a établi un record du monde en buvant un yard de bière (1.4 litres) en 11 secondes en 1963 🙂

Le pub le plus difficile à trouver d’Oxford, mais aussi celui avec une atmosphère des plus agréables 🙂

Si vous voulez un peu sortir de l’univers des collèges d’Oxford, en allant vers l’ouest la ville, vous pouvez faire une halte au Gloucester Green Market. Ça se trouve sur la droite de George Street en descendant la rue. Plein de délicieux stands de street food pour vous régaler, un petit marché aux puces sympa, une ambiance super agréable, bref un lieu ouvert et cool 🙂

A découvrir aussi, The Covered Market entre Market Street et High Street. C’est un marché couvert historique rempli de petites échoppes en bois. Il est ouvert tous les jours de la semaine depuis 1773. Vous pourrez y manger ou faire des achats, ou tout simplement découvrir les lieux.
Plus d’infos ici

Et si vous avez le temps, il y a Oxford Castle que je n’ai pas visité, et surement plein d’autres surprises à découvrir dans cette ville bien agréable.

Visite réalisée en juillet 2019

Autour de Essaouira

Si vous avez envie de vous évader un peu des remparts de la médina de Essaouira, je vous propose quelques bons spots dans la région de Essouira 🙂

Moulay Bouzerktoun

A 25km au nord de Essaouira, sur la côte, se trouve le petit village de Moulay Bouzerktoum. Il est situé sur un petit promontoire rocheux face à l’Atlantique. Depuis quelques années, c’est devenu un spot mondial de compétition de planches à voile, kitesurf et windsurf. C’est ici qu’a eu la première édition de la Windsurf Trilogy en 1997 où plusieurs champions du monde s’affrontent.
Pour louer du matériel de glisse, trouver des instructeurs, vous pouvez avoir plus d’infos ici : http://moulay-bouzerktoun.info/

Le Charki, un vent d’alisé du nord-est, souffle toute l’année. Il est particulièrement puissant de mai à septembre.

Sur place il y a un très chouette endroit où s’arrêter pour manger et boire un verre, c’est le restaurant Dar Lawama. L’accueil est super sympa, et la terrasse ombragée qui donne sur l’océan est juste parfaite. Un superbe endroit peu connu, pour se relaxer, prendre un verre, manger, et regarder le ballet des planches dans les vagues. Testé et recommandé 🙂

Had Draa

Vous voulez vivre une expérience authentique, voir même rustique ? ahah 🙂 alors il faut aller au Souk de Had Draa. Il est à une trentaine de kilomètres au nord est de Essaouira. Direction Marrakech, au village d’Ounagha prendre à gauche, et continuer jusqu’au village d’Had Draa. Ensuite, il suffit de suivre la foule. C’est un marché qui a lieu tous les dimanches, et c’est un véritable souk berbère. Entendez par là, qu’il est avant tout à destination des locaux. Ce n’est pas un souk pour vendre des babioles aux touristes. Non, c’est les locaux qui viennent de toutes les bourgades aux alentours, très tôt, pour vendre et acheter de la nourriture, des ustensiles du quotidien … et des animaux.
Il faut absolument faire un détour par le marché aux bestiaux. C’est le point le plus éloigné du souk. Les ventes de dromadaires, moutons et vaches commencent assez tôt et c’est très animé 🙂 En déambulant dans le marché vous passerez forcément près de la zone boucherie … et il faudra avoir l’estomac bien accroché avec les têtes d’animaux fraichement coupées et les flaques de sang un peu partout. Un peu plus marrant, il y a une zone réservé aux barbiers, et la technique est assez rudimentaire 😉
En sortant du marché vous pouvez acheter quelques morceaux de viande à faire griller dans unes des nombreuses terrasses de café, tout en sirotant votre thé à la menthe. C’est à la roots et c’est très bon 🙂 Vous ne devriez pas apercevoir beaucoup de touristes ici 😉

Je n’ai pas pris de photos, car on n’est pas au zoo hein, c’est une population assez pauvre qui fait son marché. C’est pas une attraction. Alors restez cool 🙂

A voir aussi dans le coin, le Domaine viticole du Val d’Argan (https://www.valdargan.com/fr/)

Sidi Kaouki

En prenant la direction du sud, à 25km de Esssaouira, on arrive à Sidi Kaouki. C’est un tout petit village. Il y a un petit parking maintenant pour se garer, depuis que la route a été construite il y a quelques années. C’est rempli de mini van, ça sent le surf à plein nez! 😉 La plage de Sidi Kaouki est immense et c’est une des plus belles de la région. Attention, on ne vient pas ici pour nager, les courants sont forts. Si vous avez un petit creux, vous pouvez vous poser Chez Momo. C’est sans chichi, bon et pas cher!

La maison isolée au bord de la plage, c’est le sanctuaire du marabout Sidi Kaouki. Rien n’indique que c’est un mausolé, mais les locaux y viennent toujours pour prier et avoir la baraka.

Sidi Kouaki c’est aussi un spot très réputé pour les sports de glisse. Ici c’est surtout le surf qu’on pratique. maison marabout et

Au bord de la plage, la Sidi Kaouki Surf Station… qui ressemble à un oasis pirate perdu au milieu de nul part. La déco est terrible et l’ambiance bien cool 🙂

Si vous voulez faire du surf ici, voyez avec eux ! Ils proposent pleins d’autres activités. Plus d’infos ici : https://www.sidi-kaouki.com/

Sidi M’barek

Il y a une très belle balade à faire, en continuant une dizaine de kilomètres vers le sud. Il faut longer la petite route P2201 au bord de l’océan. Quand la route fera un gros virage à gauche pour aller vers les terres, vous êtes arrivés. Il faut se garer au bord de la route (exactement ici : 31°15’58″N 9°47’44″W), c’est juste à l’entrée du village Aït Idir. Ensuite, il faut prendre le petit sentier rocailleux qui descend …

Ensuite, il n’y a qu’à suivre le sentier et les petites marques peintes sur le sol, pour rejoindre le lit de la petite rivière Aghbalou qui coule en contrebas. Le contraste est assez saisissant avec toute la région sèche désertique et rocailleuse qui nous entoure. Il suffit en fait d’un simple petit filet d’eau, et hop la végétation est là, ainsi que les dromadaires 😉

Un peu plus loin, une grande dune de sable fin frôle le ruisseau et la végétation. C’est très beau!

Au pied de la dune géante, c’est les Cascades de Sidi M’Barek! Bon évidemment, la ce n’est pas très impressionnant. Mais en temps de pluie, c’est presque les chutes du Niagara ici 😉 Dans tous les cas, c’est un endroit magnifique. Ce qui est assez fou aussi, c’est que la source du ruisseau, située à 3 km de là coule toute l’année, et que ce lieu est connu depuis des siècles. Les caravanes de dromadaires qui remontaient de Tombouctou à direction de Essaouira ont fait des haltes ici pendant des générations!

On peut continuer de suivre le cours d’eau …

… qui se perd sur une immense plage déserte. Pas si déserte que ça en fait, car la grotte où on peut s’abriter du soleil était « squattée » à ce moment là. Mais sinon, le site était désert, et c’était grandiose 🙂

Pour rentrer, c’est le même chemin. Vous croiserez peut être un des bivouacs qui campent ici, et vous apercevrez aussi le marabout blanc qui domine le site.

Cette balade est vraiment agréable, je vous la conseille vraiment !

Le Café Jimi Hendrix

Cette petite merveille se trouve juste au sud d’Essaouira, sur la petite route qui mène au golf, au petit village de Diabat. Il est là tout discret au bord de la route, derrière la dame sur la photo. Le célèbre Café Jimi Hendrix! C’est quoi cette blague ?

Alors la « légende » raconte qu’en juillet 1969, le célèbre guitariste est en vacances au Maroc avec des potes. Il séjourne à Essaouira, et vient faire un tour à Diabat. Il y reste plus longtemps que prévu, car il est fasciné par les viennes ruines ensablées d’un palais du sultan Mohammed ben Abdallah. C’est ce qui l’inspirera pour sa célèbre chansons « Castle made of sand ». Tout ça est évidemment complètement bidon, Jimi Hendrix a juste dormi un peu à Essaouira et c’est tout. Petit détail supplémentaire, la chanson « Castle made of sand » est sur l’album Axis : Bold as love, sorti en 1967!

En revanche à Diabat, il y a eu pendant 2 ou 3 ans une importante colonie hippie dans les années 1970. Mais les autorités ont fini par faire déguerpire tout le monde car la jeunesse locale avait tendance à venir faire la fête ici et ce n’était pas trop du gout des familles …

Si vous aimez Jimi Hendrix (qui n’aime pas???), je vous conseille cet excellent site très complet : The Voodoo Child 🙂

L’arganier

L’arganier est un arbre endémique du Maroc, qu’on retrouve partout dans les paysages rocailleux et désertiques de la région d’Essaouira. Son bois est très dur, on le surnomme « bois de fer ». Il est amusant pour les touristes car on voit souvent des chèvres perchées sur les branches. En effet, elles n’hésitent pas à grimper à plusieurs mètres de hauteur. Ce n’est pas juste pour amuser la galerie, c’est surtout que l’arganier produit un fruit qui ressemble à une olive flétrie. Et les chèvres en raffolent! 🙂

Et c’est justement la présence des chèvres qui va permettre de produire l’huile d’argan. Les chèvres gobent les fruits et recrachent les noyaux (mais parfois il faut retrouver les noyaux dans leurs excréments). Ces fameux noyaux d’argan renferment des amendons, des graines, à partir desquels on produit de l’huile. Et cette huile, c’est le trésor de la région. On en extrait l’huile d’argan alimentaire, qui a un délicieux gout de noisette. Cette huile ne se fait pas cuire. On produit aussi de l’huile d’argan cosmétique. Il faut plus de 27 kilos de fruits pour produire un litre d’huile d’argan.

C’est traditionnellement le travail des femmes de récolter ses noix d’argan et de produire de l’huile. Des coopératives de femmes de la région continuent d’exploiter cette ressource.

Panorama sur Essaouira

Arrêtez vous au moins une fois au point de vue Azlef. Il est sur la route R207 qui vous conduit droit dans la vallée où se trouve Essaouira. Dans le virage avant de descendre dans la cuvette de la vallée, il y a un petit parking . Vous aurez un beau panorama sur la cité.

Et il y aura toujours quelqu’un pour vous proposer une photo avec un dromadaire 😉

Séjour agréable à la découverte de Essaouira

Pourquoi venir à Essaouira ? et bien car il y fait soleil 320 jours par an, que la température est presque toujours de 25 degrés. On y trouve une médina à taille humaine classée au patrimoine de l’Unesco. Ses remparts et son port pittoresque sont à découvrir. La grande plage est le paradis des véliplanchistes avec un vent omniprésent. C’est aussi une ville multiculturelle qui reste un peu hors du temps. Il y a un grand festival de musique Gnaoua chaque été. Bref, il faut y aller! On y va ? Ok, alors hop en route ! 🙂

Petit rappel historique 🙂
Essaouira a une très longue existence. La première trace de colonie date de -700 avec la présence des phéniciens. Au fil des siècles, l’endroit passe sous occupation berbère puis romaine. La ville n’existe pas, et c’est le petit ilot dans la baie qui est habité. Aux XVIe siècle les portugais s’y installent un temps et le baptise Mogador. Ils construiront quelques remparts pour protéger l’ile. La ville n’est réellement fondée qu’en 1764 sous le règne du sultan Mohammed Ben Abdellah. Il fait alors de Marrakech la capitale du royaume et décide de bâtir une ville dans la baie pour avoir un port accessible et bien protégé. La Casbah de Essaouira (Al-Suwayra, en arabe, « la Bien-Dessinée ») est née. C’est le plus vieux quartier de la ville actuelle. La ville, malgré la peste et les guerres, va continuer de s’agrandir, avec la construction de la Médina. Le quartier la Mellah est créé pour abriter l’importante population juive alors que la médina est déjà surpeuplée. En 1844, pendant la guerre franco-marocaine, la ville est bombardée et pillée. Il n’y a plus que 10.000 habitants… Avec la mise en place du protectorat français au Maroc en 1912, la ville de Mogador continue de perdre de l’importance. Son port ne peut accueillir que des petits bateaux de pêche. La richesse commerciale se trouve maintenant à Casablanca et Agadir. La ville est officiellement nommée Essaouira en 1956, à l’indépendance du Maroc, mais elle tombe toujours en déclin. Après la guerre des 6 jours en 1967, toute la population juive quitte la ville et provoque un nouveau coup dur démographique et économique. Grace au tourisme (qui commence en partie avec la vague hippie) et à la culture, Essaouira connait un nouvel essor depuis les années 1990. Sa Médina est classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 2001.

Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour venir à Essaouira. Vous pouvez faire la route depuis Marrakech ou Agadir, ou tout simplement prendre l’avion et atterrir à l’aéroport de Essaouira-Mogador à 16km de la ville (il y a de nombreux vols directs et pas chers). L’accès à la Médina se fait en passant parle square Orson Welles (il a tourné une partie du film Othello dans la ville en 1949).

Partir à la découverte de la Médina

On entre par la porte Bab Sbaa. Construite en 1866, c’est par cette porte que rentraient les caravanes alimentant le souk. C’est devant cette porte que vous trouverez facilement les petits taxis bleus qui vous emmènent partout en ville (mais pas dans la médina, les ruelles sont trop étroites).

Un point de repère pratique pour se donner rendez-vous dans la médina, c’est la tour de l’Horloge. Elle est collée à la porte Bab Magana, qui est la seule ancienne porte d’accès à la Casbah conservée. L’horloge est installée dans la tour en 1920.

Derrière les remparts de la Casbah, il fait bon se perdre dans les ruelles 🙂 C’est un sacré dédale où on peut vite se perdre, mais comme ce n’est pas très grand, on retombe toujours rapidement sur un lieu qu’on connait, ou sur les remparts, ou il suffit de demander son chemin aux gens sympas partout dans les rues 😉

Où se loger dans la Médina à Essaouira ?

La ville ne manque pas d’offres de logements. Je vous propose deux adresses, qui sont excellentes, croyez moi 🙂

La Villa garance (10 r A. Eddakhil) est un bon exemple. C’est un petit hôtel installé dans un magnifique Riad restauré, au calme dans la Médina. Marie et Pierre vous accueilleront avec plaisir 🙂 Le toit terrasse vous donnera une vue à 360 degrés sur l’océan et la ville. Ne manquez pas non plus les massages à l’huile d’argan prodigués par Halima, un vrai moment de bien-être 🙂

Plus d’infos ici : http://www.essaouira-garance.com/

Le Dar moonlight riad, c’est aussi un petit coin de paradis! 🙂 Et qui est juste à côté de la Villa Garance. Ici, c’est en mode airbnb, décoré avec soin, et vous avez les grandes et belles terrasses abritées du vent pour vous tous seuls. Un petit luxe bien agréable 🙂

En vous promenant dans la Médina, vous trouverez un endroit pavé et ouvert. C’est la Place du marché aux grains. A l’abri du vent et au calme, plusieurs terrasses vous attendent. Il y a plusieurs petites boutiques d’artisanats sous les arcades. (Ah au fait, si vous avez vu le film John Wick 3 … la grande scène de fusillade, c’est ici ! 😉 )

Juste en face, c’est le marché aux poissons, pour acheter vos sardines qui viennent du port et que vous pouvez faire griller sur place 🙂

Un lieu que vous visiterez forcément lors de votre passage à Essaouira, c’est la Sqala de la Kasbah. C’est une plateforme d’artillerie de style Vauban, édifiée en 1765. Le but était de protéger le port de commerce, un des seuls sur la côte. Sur plusieurs centaines de mètres de long, les remparts crénelés font face à l’océan et des dizaines de canons espagnols sont encore là, prêts à l’action! 😉 Ces murailles valent à Essaouira le surnom de « Saint-Malo marocaine ».

En suivant les murailles, on atteint la petite forteresse ronde, Borj nord. Des scènes d’Othello d’Orson Welles, de Games of Thrones ou John Wick ont été tournées ici. Toute cette zone a été restaurée récemment.

D’ici on peut voir les iles Purpuraires. C’est un petit archipel d’iles rocailleuses, toutes proches du rivage. Elles protègent Essaouira des grandes vagues de l’océan Atlantique.

En longeant les remparts en direction du nord de la ville, on arrive au quartier de la nouvelle Mellah. C’était le quartier juif de la ville, construit hors de la Kasbah, alors que le premier Mellah était déjà surpeuplée. Pour rappel, il y avait à Essaouira une importante communauté juive. En 1926, lors d’un recensement, près de la moitié de la population de la ville est juive! Ce quartier sera vite isolé du reste de la ville et sera marqué par une pratique religieuse très forte. Une grande partie de la population partira s’installer en Israël à la création de l’état hébreu, et le reste de la population juive fuira la ville après la Guerre des Six jours. Il reste encore trois synagogues de l’époque.

Comme vous pouvez le voir, la majorité du quartier est maintenant en ruine. Laissé à l’abandon et sans entretiens, de nombreuses maisons proches des remparts se sont effondrées. Depuis, tout est rasé, et des taudis sont encore là pour quelques familles …

Je ne vous conseille pas particulièrement la balade en vélo dans les ruelles colorées. Il y a souvent beaucoup trop de monde. Laissez ça aux locaux 😉

Cette photo est assez rare, les devantures des boutiques sont fermées! En temps normal ça grouille de monde, des montagnes d’épices, d’artisanat de bois et de cuir, etc … Je vous avoue que l’artisanat, et bien ça n’a jamais été ma grande passion, alors je ne suis pas trop fan des photos trop jolies des babouches étincelantes devant une montagne de safran 🙂 Mais si vous voulez en voir, il y en a.

Près du Borj Bab Marrakech, au sud est de la Médina, on trouve le Complexe Artisanal d’Essaouira. Dans un espace à ciel ouvert, on y retrouve le concentré de l’artisanat marocains et des ateliers de maitres artisans d’Essaouira. Si vous poussez la visite du lieu un peu plus loin, au fond à droite se cache quelque chose d’insolite dans une cour.

Bien à l’abri dans sa cour, se trouve le plus vieil arbre de la ville. Ce ficus géant a plus de 300 ans et ses racines sont vraiment impressionnantes. Il l’était bien plus avant, mais en 2011, une grande partie a été coupée … accident ou non, mystère…

Cet arbre multi centenaire mérite un détour 🙂

En allant en direction du port, on arrive à tous les coups sur la place Moulay el Hassan. C’est la place principale de la ville et une des plus jolies. Il y a toujours du monde ici et elle est assez animée.

C’est sur cette place que se trouve la scène principale lors du festival international de musique Gnaoua. Plus d’infos sur le Festival Gnaoua .

Sur le coin de la place, il y a un lieu emblématique de la ville, c’est le Taros. C’est un café restaurant qui a pris le nom du vent qui souffle depuis la mer. Il est installé dans une ancienne battisse du 18eme siècle. Il est ouvert tous les jours jusqu’à minuit. La déco et le restaurant sont très chouettes, il y a souvent des concerts, mais on y vient principalement pour accéder à ses terrasses, prendre un verre et profiter du coucher de soleil 🙂

Vous y viendrez au moins une fois, et les places sont rares en fin de journée pour profiter du spectacle 😉

Où manger dans la Médina ?

Il y a énormément de choix, de la petite grillade improvisée jusqu’aux restaurants gastronomiques. Je vous propose une adresse où j’ai passé une très bonne soirée, et très bien mangé aussi bien sûr 😉

Cette perle, c’est le Caravane Café (2 bis, rue du Qadi Ayyad). Cette adresse est assez insolite, une fois qu’on a franchit la petite porte d’entrée, on se retrouve dans un petit oasis coloré. Ce lieu est un savant mélange entre restaurant et galerie d’arts. Il y a des objets chinés aux quatre coins du monde et des petits salons cachés un peu partout. La décoration est réalisée avec soin, c’est beau et c’est réussi! Didier, le patron, est très accueillant tout comme son équipe.

Le service est top, la nourriture excellente, et vous aurez droit à de la musique et du spectacle. Ce n’est pas du tout en mode « on amuse les touristes », croyez moi, c’est bien mieux que ça 🙂 Allez y sans hésiter, et profitez de votre soirée 😉

Il y a une petite adresse qui mérite presque un arrêt obligatoire lors de votre passage, c’est la pâtisserie Chez Driss. Depuis 1928, dans ce petit établissement à la décoration d’époque, on vient y chercher les meilleures pâtisseries de la ville. Elle se situe près de la place Moulay Hassan, à la fin de la rue Hajjali. Laissez vous tenter et goutez à tout ce que vous pouvez haha 🙂

Le port de Essaouira

Ah le port d’Essaouira! Il est célèbre pour ses centaines de barques bleues. C’est un spectacle à lui tout seul. On y arrive en franchissant la Porte de la Marine (Bab el Marsa). Pendant longtemps, c’était le port commercial le plus important du pays. Depuis 1982, il ne sert plus pour le transport de marchandise, et il est exclusivement consacré à la pêche. Et la principale activité de pêche ici, c’est la sardine !

Il faut y aller le matin, quand les poissons fraichement pêchés sont vendus à la criée. C’est un spectacle ! Et plus vous avancez dans le port, plus vos sens seront mis à l’épreuve haha. L’hygiène n’est pas toujours au top, et il y a parfois des poissons qui ont pris des coups de chaleurs, bref, ça sent fort! 😛 Ah, et il y a des mouettes … Énormément de mouettes. Un accident de caca de mouette est vite arrivé, soyez sur vos gardes 😉

En sortant du port, il y a des dizaines de petits kiosques à grillades de poissons. Je ne les recommande pas particulièrement. Les tarifs sont chers, c’est beaucoup de pièges à touristes. Vous mangerez bien mieux et moins cher ailleurs 😉

Derrière les grillades de poissons se trouve le parking du port. Probablement le plus pratique si vous venez à Essaouira en voiture. Il est idéalement situé à l’entrée de la Médina. Il est payant et votre voiture est « gardée » pour la journée 😉

Si vous jetez un œil au grand palmiers qui bordent le parking, vous verrez que derrière cet habile camouflage se cache les antennes pour téléphones!

La plage de Essaouira

Essaouira possède une belle et grande plage. Elle fait plus de 6 km de long. Mais comme vous le voyez, elle semble plutôt déserte. La principale raison, c’est le vent! Le vent, toujours le vent! Il ne s’arrête jamais, et soulève le sable qui peut fouetter les jambes nues. C’est pas super agréable et c’est pour ça qu’on ne vient pas ici pour bronzer 😉

En revanche on vient ici pour faire de la planche à voile ou du kite surf. Il y a des nombreuses écoles de glisse le long de la plage. Si vous aimez le vent, l’océan et le sport, c’est endroit est fait pour vous!

A quelques centaines de mètres de la plage, on peut voir l’ile Mogador. C’est la plus grande ile de l’archipel des Purpuraires. C’est sur cette ile que les phéniciens ont créés leur colonie. Elle abrite une ancienne prison, une mosquée et un phare. L’ile est interdite à la visite. Elle est maintenant une réserve naturelle

Le long de la plage, il y a plusieurs bonnes adresses où vous pouvez vous poser (et aussi beaucoup de mauvaises!). Voici ma sélection :

  • Le Restaurant de la Baie. Idéalement situé face à la mer. Venez ici pour manger simplement et plutôt des plats marocains, pour éviter des mauvaises surprises.
  • Le Roof Bar (62 Boulevard Mohammed V). Au deuxième étage, on débarque au Roof Bar. C’est un restaurant bar, avec une grande terrasse ouverte donnant sur la plage. Il y a une scène avec de la musique live. Ouvert tous les jours jusqu’à 2h du matin.

Un endroit très chouette pour boire quelques verres, manger des tapas et profiter du coucher de soleil à l’abri du vent 🙂

La page Facebook du Roof Bar

  • Beach and friends. Ce lieu est pratiquement au bout de la plage. C’est un super spot où se poser à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit. Les cocktails sont bons, le service est super sympa. L’atmosphère y est vraiment agréable.

Je recommande vivement 🙂 Vous ne regretterez pas !

La page Facebook du Beach and Friends.

N’hésitez pas à prendre un taxi pour rejoindre la Médina, c’est pratique et pas cher. Sinon, vous pouvez jouer au touriste de base, et faire votre excursion à dos de dromadaire, tellement pittoresque!

Pour aller plus loin, quelques idées de sorties dans la région de Essaouira.

Séjour réalisé en juin 2019.

Vienne – Centre historique

Commençons la balade dans le centre historique de Vienne.

Direction le nord ouest de la ville, sur la paisible Concordiaplatz. Vous aurez une très belle vue sur l’Église Notre Dame du Rivage (Maria am Gestade). Elle doit son nom étrange car durant le moyen age son clocher servait de point de repère aux pécheurs qui remontaient le Danube. D’ailleurs, son clocher en pierres taillées est un chef d’œuvre du gothique. Il sera détruit en 1683 par les troupes ottomanes qui bombardent la ville, et sera reconstruit 5 ans plus tard.

C’est aussi l’église de la communauté tchèque de Vienne, car à l’intérieur se trouve les restes de Saint Clément Marie Hofbauer (d’origine tchèque), qui a eu une grande influence sur sur la vie religieuse en Europe Centrale à la fin du XVIIIe siècle.

En arrivant sur la place Hoher Markt, vous pourrez admirer une très belle horloge astronomique. Elle s’appelle Carillon Anker. Elle est située sur un « pont » qui relie les deux parties du bâtiment Anker-Hof. Elle a été conçut par Franz Matsh en 1914. A midi pile, il y a une animation spéciale 🙂

En vous baladant dans ce quartier (très touristique), un peu plus loin, vous arrivez face à la grande brasserie Lugeck. Même si c’est un peu l’usine à l’intérieur, il parait qu’elle est réputée (https://www.lugeck.com/en/).

Juste devant la brasserie, il y a la statue un peu anonyme de Gutenberg. L’inventeur de l’imprimerie n’a jamais mis les pieds à Vienne … donc bon … hein …

Si vous avez une petite faim, sur votre droite il y a un petit passage discret, le Wollzeile. Au numéro 5, c’est le restaurant « Figlmüller at Wollzeile ». C’est un peu une institution à Vienne pour déguster la meilleur Wiener Schnitzel de la ville (une grand escalope panée). Archi connu, archi réputé, et réservation archi indispensable : Figlmueller.at

Pour reprendre la balade, prenez à gauche de la statue Gutenberg, dans la rue Sonnenfelsgasse. Ensuite c’est encore à gauche sur Schönlaterngasse. C’est une vieille rue du moyen age. Elle est considérée comme la plus belle rue de Vienne. On y trouve le Heiligenkreuzerhof , le plus ancien immeuble d’appartements de Vienne (incluant une jolie chapelle et un marché de noël dans la grande cour intérieur en hiver). La nom de la rue veut dire « jolie lanterne ». La jolie lanterne en question, c’est celle qu’on peut voir accrochée sur la façade au numéro 6 (c’est une réplique, l’originale est au Musée de Vienne, et en plus elle est pas franchement si belle que ça non?). Ce qui est plus intéressant ici, c’est en face, la maison au numéro 7. Une fresque sur le mur célèbre une légende locale …

En 1212, en employé de la boulangerie qui se trouvait ici découvre qu’un basilic vit dans la petite fontaine de la cour (le Basilic dans cette légende c’est une créature fantastique hein, un monstre quoi, et pas une plante aromatique 😉 ) Il sait que son regard est fatal, et qu’on est changé en pierre si on voit ses yeux. Il court donc chercher un miroir et arrive à vaincre le monstre. Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas le basilic transformé en pierre (et qui ressemble à un canard difforme) qu’on voit dans la niche creusée juste au dessus 😉
L’inscription sur le mur date de 1932, d’après le texte original de 1577.

Un peu plus loin dans la rue, prenez à droite sur la minuscule ruelle Jesuitengasse (fermée au public jusqu’en 1821).

Vous arrivez devant l’Église des Jésuites. Elle est bâtie en 1627. La grande façade baroque date de 1703, elle est très sobre et discrète, mais si vous rentrez à l’intérieur …

A l’intérieur, c’est riche, ça brille, c’est décoré partout! C’est le style baroque de la contre réforme, quand l’église doit en mettre plein la vue aux fidèles pour leur faire oublier le protestantisme. Des beaux piliers en marbre, des colonnes torsadées, et une grande coupole en trompe-l’œil au plafond. C’est une œuvre de Andrea Pozzo, un peintre jésuite italien célèbre pour sa grande maitrise des perspectives. La visite vaut vraiment le coup 🙂

Le bâtiment collé à l’église des jésuites, c’est la vieille université de Vienne. D’ailleurs on continue la balade en passant sous son arche, en prenant la rue Backerstasse.

Sur votre gauche, il y a une très belle église un peu discrète. C’est l’Église des dominicains de Vienne (Katholische Kirche Maria Rotunda, Postgasse 4). En 1226 l’ordre des dominicains s’installe à Vienne et une première église est construite près de la Stubentor (un des portes des murailles de la ville). En 1529 pendant le siège de la ville par les turcs, l’église est détruite pour récupérer des matériaux de construction et permettre de consolider les murailles de la cité. En 1634, c’est l’inauguration de la nouvelle église dans un style baroque commandé par l’empereur. C’est celle qu’on peut voir aujourd’hui.

A son ouverture, c’était la seconde plus grande église de la cité. Elle est richement décorée, il y a des très belle peintures au plafond et un magnifique orgue. Plus d’infos

On revient sur nos pas et on reprend la rue Backerstrasse, la rue des boulangers. Au numéro 12 de la rue, il reste une vieille fresque médiévale. On y voit une vache à lunettes jouer au backgammon avec un loup! 🙂

La vache représente le catholicisme et le loup (dont il ne reste que le museau) représente le protestantisme. Cette fresque donne une petite idée de ce à quoi devaient ressembler les façades peintes des maisons de la rue au XVIIe siècle.

En suivant le crottin de cheval dans les rues, on retrouve les calèches « tellement typiques » avec leurs cargaisons de « touristes perches à selfies » (comme en gondole à Venise quoi). Tout ça vous dirige immanquablement sur la Stephansplatz

Cathédrale Saint-Étienne de Vienne

La Cathédrale Saint-Étienne se dresse sur la place. Tous les viennois l’appellent Stephansdom. Les premières constructions remontent à 1137 où une première église est bâtie. Un siècle plus tard, elle est agrandie pour devenir une deuxième église, mais un terrible incendie qui a ravagé la ville en 1258 la détruit partiellement. En 1304 les travaux commencent pour bâtir une nouvelle grande église et cette fois en style gothique. La population de la ville s’accroit, et il faut plus de place pour les fidèles. En 1433, la grande tour sud est achevée, la Tour Saint-Etienne. Elle fait 136m de haut, et c’est la plus haute tour d’église d’Europe à l’époque.

Les travaux de la tour nord commencent en 1450, mais elle ne sera jamais totalement achevée. D’une part à cause de la grande crise apportée par la Réforme Protestante à travers l’Europe et d’autre part à cause de l’avancée des forces turques à l’Est. Les travaux s’arrêtent en 1511, et on décide de privilégier les fortifications de la ville. Une coupole est rajoutée sur la tour en 1578. En 1711 on installe sous la coupole, la Pummerin. C’est la plus grosse cloche d’Autriche, elle pèse 21 tonnes!

La grande et fière cathédrale Stephansdom va beaucoup souffrir ensuite. Tout d’abord en 1809, lors du siège de Vienne par Napoléon, la tour sud est touchée par les bombardements. Elle est reconstruite en 1864. Mais c’est surtout à la fin de 2nd guerre mondiale que les plus gros dégâts arrivent. En avril 1945, les alliés bombardent Vienne, les incendies font rages, et le toit s’embrase. La charpente part en fumée, la Pummerin se fracasse au sol, et une partie du toit s’écroule. La cathédrale est ravagée. On peut voir sur place des photos de l’époque ..

Le toit est reconstruit en 1950 avec une structure en acier, et une nouvelle Pummerin est installée en 1952 pour la réouverture de la cathédrale.

Les horaires et tarifs pour visiter la cathédrale, les tours (343 marches pour la tour sud, un ascenseur pour la tour nord) et les catacombes, c’est ici : http://www.stephanskirche.at/visitCathedral.php

Le toit est recouvert de plus de 230.000 tuiles colorées.

Au fond la bas, on aperçois les collines couvertes de vignes qui entourent Vienne. Je vous conseille vivement d’aller y faire un tour, sur la colline Khalenberg, une belle petite randonnée viticole 😉

Si vous voulez prendre la cathédrale en photo et en entier, bon courage ! Car il y a très peu d’espace devant la cathédrale, même avec un objectif grand angle, c’est galère! 🙂 Alors si vous en avez les moyens, vous pouvez aller dans l’immeuble moderne à l’architecture futuriste juste en face, le Haas Haus. Il abrite une boutique Zara et surtout le DO & CO Hotel, avec son Restaurant et le Onyx Bar qui possèdent d’énormes baies vitrées avec la plus belle vue possible! Si vous en avez les moyens … (https://www.docohotel.com/en/).

Construit en 1990, son architecture moderne face à la cathédrale fait toujours débat…

Une petite faim dans le quartier ? On a testé le Miznon
(Schulerstraße 4). C’est cool et pro. Pour manger des pains pitas garnis, des choux fleurs au four (la spécialité), et des bonnes bières. Ambiance très agréable, et possibilité de se poser en terrasse. C’est bon (mais un peu cher).
https://www.facebook.com/miznonvienna

Juste à côté, en suivant les touristes et les perches à selfies, il y a la Maison de Mozart à Vienne (Mozarthaus, Domgasse 5). Je n’ai pas visité, aucun intérêt selon moi. Il y a vécu seulement 3 ans (de 1784 à 1787) et à l’intérieur il n’y a aucun mobilier d’époque et les pièces présentées sont toutes des reproductions.

Si vous aimez Mozart : allez à un concert, regardez un bon documentaire, écoutez sa musique, mais la visite de cette maison, à mon avis … on peut s’en passer 🙂 Malgré tout, si vous voulez y aller, les infos sur le site officiel ici.

Allez hop en route, on continue d’explorer les rues 🙂

Face au Haas Haus, dans l’angle du bâtiment donnant sur la rue Karntner Strasse, vous allez voir un truc bizarre sous verre. C’est le Stock-im-Eisen.

Ce machin, c’est un vieux tronc d’arbre avec des centaines de clous rouillés plantés dessus. Est-ce que c’est un truc satanique tout droit sorti de la forêt de Blair Witch ?… En fait au moyen age, c’était une pratique courante de planter un clou dans un arbre, comme une offrande à un dieu ou une divinité, en échange d’une faveur ou en remerciement d’une action obtenue. Ce tronc insolite (et ses clous) date de 1400, et il est exposé en plein centre ville depuis 1575!

Maintenant on marche vers le sud en direction du Ring.

Il y a ici un lieu que je n’ai pas pu visiter (il y a tellement de choses à voir à Vienne … ) c’est la Crypte des Capucins (Tegetthoffstraße 2). C’est une crypte impériale qui se trouve sous l’église des Capucins. Les membres de la famille Habsbourg y sont enterrés depuis 1633. Les plus grands artistes ont réalisés des tombeaux splendides pour la famille qui a régné sur une bonne partie de l’Europe pendant plusieurs siècles.
Plus d’infos pour visiter ici.

On arrive ensuite sur l’Albertinaplatz. Sur la place se trouve le mémorial contre la guerre et le fascisme, installé en 1988. Avant la guerre, à cet endroit précis se trouvait le Philipphof. C’était un grand immeuble d’habitation avec un abri dans la cave pour la population pendant les bombardements alliés. Le 12 mars 1945 l’armée américaine effectue un terrible raid aérien sur Vienne. L’immeuble est détruit et les 300 personnes qui pensaient avoir trouvé refuge meurent ensevelis … En 1947, les ruines sont rasés et on décide de ne plus rien construire ici en hommage aux victimes.

La sculpture en bronze de l’homme à genou représente un juif obligé de nettoyer les rues des slogans anti-nazis après l’annexion de l’Autriche par le Reich allemand en 1938. Le sculpteur a rajouté plus tard des barbelés, car au début, les gens s’asseyaient sur son dos …

Albertina

Juste en face, il y a un bâtiment à visiter impérativement, c’est l’Albertina. La place Albertinaplatz porte d’ailleurs son nom. C’est un palais des Habsbourg, aménagé en 1801 pour le duc Albert de Saxe-Teschen afin d’abriter sa collection de dessins, estampes et aquarelles. La collection d’arts graphique de l’Albertina est maintenant une des plus riches du monde.

En 2003, le palais de l’Albertina est rénové, et on lui rajoute un avant-toit moderne, la « soravia wing », qui lui donne son look si particulier.

J’aime l’art et c’est toujours un plaisir de découvrir ce genre de musée. J’ai adoré celui-ci, et je vous présente rapidement en dessous une petite compilation des œuvres des grands artistes qu’on peut admirer à l’Albertina 🙂

Horaires, tarifs, planifier sa visite, plus d’infos sur le site officiel.

En sortant de l’Albertina, vous aurez surement un petit creux. Profitez en pour aller découvrir le kiosque à saucisses juste devant le musée. C’est un peu une institution à Vienne. On trouve beaucoup d’endroits de ce type pour manger une bonne würst à n’importe quelle heure de la journée (et même de la nuit). Bienvenue au Bitzinger Wurstelstand Albertina. Simple, pas cher et sans chichi … et gras ! miam 🙂

A 300m, se trouve la Josefsplatz. Au centre de la place, il y a la statue équestre de Joseph II (empereur de 1780 à 1790) et qui a essayé en vain à l’époque de réformer la monarchie et d’annuler beaucoup de privilèges de l’église et de la noblesse.

Derrière lui se trouve la Bibliothèque nationale autrichienne. La salle d’apparat (Prunksaal) est parait-il à visiter absolument! Elle fait 80m de longueur et 20m de haut, avec un magnifique plafond peint. Pour visiter, plus d’infos ici.

Juste à côté se trouve l’École d’équitation espagnole de Vienne (Spanische Hofreitschule Wien). C’est la plus ancienne école d’équitation encore existante au monde. Elle est reconnue internationalement. Tous les chevaux dressés sont des étalons lipizzans. Son nom « d’école espagnole » vient justement de ces chevaux. Le lipizzan est une race de cheval créé par les Habsbourg, lorsqu’il décident de créer en 1580 un hara impérial dans la localité de Lipizza en Slovénie. Les premiers chevaux utilisés pour faire des croisements sont des purs sangs espagnols.

Depuis 1918, le public peut assister aux représentations qui se déroulent dans le manège d’hiver (Winterreitschule). C’est un grand hall blanc et lumineux, 55m de long, 18m de large et 17m de hauteur. Ce spectacle est une des attractions les plus populaires de la capitale 🙂
Plus d’infos sur le site officiel.

On arrive ensuite sur Michaelerplatz. Cette place baroque dessinée en 1725 et une des plus belles de la ville. C’est principalement lié au fait qu’ici se trouve le Michaelertrakt, une aile de l’immense palais impérial des Habsbourg. Le palais en question, le Hofburg, ne cessant de s’agrandir, il fallait une grande façade majestueuse donnant sur la ville. Les travaux durent de 1889 à 1893.

Je vous assure que lorsqu’on se trouve à côté, on le sent le côté « majestueux et impérial ». On est minuscule, tout est colossal!

Face à cette entrée majestueuse, de l’autre côté de la place, il y a une église un peu discrète. C’est l’Église Saint-Michel. C’est un des seuls édifices d’art roman de Vienne et une des plus anciennes églises de la ville. Elle date de 1221. L’orgue à l’intérieur de l’église, datant de 1714, est le plus grand de Vienne. Le requiem de Mozart (seulement la partie existante puisqu’il est mort en l’écrivant) a été joué ici pour la première fois le 10 décembre 1791 pour une messe donnée après son décès.

L’église est aussi célèbre pour sa crypte. Au moyen-age, avant la généralisation des cimetières hors des murs des cités, il était de coutume d’enterrer les défunts dans les églises. La crypte de l’église St Michel de Vienne aurait une atmosphère spéciale qui empêche les corps de se décomposer et beaucoup se sont momifiés naturellement.

Pour continuer à découvrir Vienne :

Vienne – Leopoldstadt

Le quartier de Leopoldstadt se trouve au nord de Vienne. Il est situé entre le Danube et le Canal du Danube. Son peuplement s’est fait assez tardivement car toute cette zone était régulièrement submergée par les crues du fleuve. Pendant longtemps, c’était simplement une moche zone marécageuse aux portes de la belle ville impériale. Plus tard, Leopoldstadt a commencé à abriter une grande partie de la population juive de Vienne. Maintenant, c’est un quartier des classes moyennes avec un taux de migrants plus élevé que dans le centre.

Ce quartier n’est pas souvent mis en avant, et pourtant, on y est bien 🙂 Notre logement airbnb durant le séjour s’y trouvait. Ça avait l’avantage d’être pas trop cher, car les logements à Vienne sont hors de prix. En plus le quartier est super calme et agréable, il n’y a pas la foule des touristes.

Je vous partage quelques bonnes adresses, hop en route ! 😉

  • PAiM Espressobar (Kleine Pfarrgasse 3/1) : Si vous cherchez un endroit où prendre un bon petit déjeuner (avec un excellent café!) avant une journée de vadrouille, c’est ici. Accueil aux petits soins, ambiance zen et cool. Une petite terrasse sur une rue tranquille pour ce petit café de quartier 🙂 (Page Facebook)
  • Skopik & Lohn (Leopoldsgasse 17) : Dans un style branché (sans être excessif) et chaleureux, ce restaurant propose de la belle cuisine travaillée. Il y a une petite terrasse abritée de la rue par une rangée de verdure. Il y a toujours du monde, ça sent bon, et tout le monde y est content 🙂 ( http://www.skopikundlohn.at/ )
  • Schöne Perle (Große Pfarrgasse 2) : Brasserie de quartier cool et sans chichis, avec un très bon rapport qualité prix. Des grandes tables, esprit cantine. Que des locaux à l’intérieur. Allez-y vous ne serez pas déçus! ( https://schoene-perle.at/ )
  • Tachles (Karmeliterpl. 1) : Petit coup de cœur pour ce resto de quartier tenu par des polonais 🙂 Ambiance cool et chaleureuse. Une grande terrasse qui s’étend sur la Karmeliterplatz, et qui est super agréable et calme le soir pour prendre un verre. Service sympa et plats simples. Plutôt adapté pour un bon apéro, et pour déguster leurs spécialités de pierogis (raviolis polonais) ( https://cafe-tachles.at/ )
  • Veganista IV (Taborstraße 15) : Pour les gourmand(e)s, ne passez pas à côté de cette adresse, c’est les meilleures glaces de la ville ! 😉 et des glaces végan en plus! ( https://www.veganista.at/ )

A Leopoldstadt, vous trouverez le grand parc Autgarten. Il occupe une zone importante du quartier. Il est ouvert au public en 1775. L’empereur a fait construite un grand mur tout autour pour le protéger des crues ! On y trouve le palais Autgarten qui servait pour des fêtes impériales et pour les concerts de Mozart. Le parc n’est pas spécialement joli (de mon point de vue) : des grandes pelouses et des arbres .. et c’est tout. Mais il vaut le déplacement pour voir les Flakturm.

Une flakturm, c’est une énorme tour en béton armé, construite sur ordre d’Hitler pour tenter de protéger les villes des bombardements alliés. Des tours de ce genre existent seulement à Berlin, Hambourg et Vienne. Celle-ci, la G-Turm, fait 55m de hauteur. Les murs font plus de trois mètres d’épaisseur, et des milliers de personnes pouvaient s’y réfugier. Il y avait des plateformes mobiles et des canons pouvant arroser le ciel sans s’arrêter. Le tout était protégé par un toit renforcé en métal. Après la fin de la guerre, les tours sont restées intactes, car quasiment indestructibles! 70 ans plus tard, elles sont toujours vides et la ville ne sait toujours pas quoi en faire. En attendant, elles servent de pigeonniers géants!

Dans un coin du parc on trouve un centre cinématographique qui organise un festival en plein air chaque été, il y a aussi le MuTh, une nouvelle salle de concert et des résidences d’artistes. Le parc est mélangé entre le classicisme impériale, la brutalité de la guerre, et le moderne … et le social, avec un grand projet de ferme urbaine géré par les habitants du quartier et qui se prolonge jusque sur le boulevard 🙂

Plus à l’est, il y a le grand Parc d’attraction du Prater : c’est une fête foraine permanente, qui dure toute l’année donc, oui oui vous avez bien lu! 🙂 On y trouve plein d’attractions et de manèges. Et il y la fameuse Grande Roue de Vienne, construite en 1897. Jusqu’en 1985 c’était la plus haute grande roue du monde!

Aller à Leopolstadt, c’est aussi l’occasion de traverser le Danube. Ce célèbre fleuve sert de frontière entre ce quartier et le reste de la capitale autrichienne. Est-ce que le beau Danube bleu est si chouette que ça ? allons-voir ça 🙂

Tout d’abord il faut savoir que le fleuve qu’on traverse à cet endroit s’appelle le « Canal du Danube » mais ce n’est pas vraiment un canal 🙂 C’est bien le lit originel du fleuve au moyen age. Mais, au fil des siècles et des crues successives, il s’est déplacé plus loin, au niveau du « vrai » Danube actuel. Le Canal du Danube, c’est maintenant un simple bras du fleuve. Il a été aménagé dans les années 1890 pour essayer de contenir les inondations chroniques.

Les rives du fleuve ont été copieusement bombardées pendant la guerre, et il n’y a que des batiments modernes sur les berges. C’est donc loupé pour la visite historique. En revanche, si vous aimez le street art, c’est ici qu’il faut venir. C’est peut être un des seuls endroits à Vienne où vous verrez des tags et graffitis, tellement la ville est clean! Le plus cool, c’est d’enfourcher son vélo et parcourir les quais.

Depuis le pont Friedensbrücke, les 3 km de quai sont presque entièrement recouvert de tags. Un vrai musée à ciel ouvert 🙂

Comme vous le verrez le soir venu, les quais sur le Canal du Danube, c’est le lieu de rendez-vous pour faire la fête, prendre l’apéro et s’amuser avec ses potes. La ville est tellement bourgeoise et « propre » qu’on a l’impression d’être au seul endroit où les gens peuvent se lâcher un peu! Il y a de nombreux bars où se poser, et des clubs. L’un d’eux et très connu : le Flex, installé dans une bouche de métro désaffectée. C’est le cœur de la scène électro viennoise depuis 1995.

Cette charmante petite guinguette bondée, c’est là où j’ai vécu la finale de la coupe du monde 2018, France – Croatie, yeah! Allez les bleus ! 🙂

Et si vous cherchez un lieu un peu plus insolite, poussez jusqu’à Strandbar Herrmann (Herrmannpark, 1030). C’est une véritable plage de sable fin installée sur les bords du Danube! Si vous cherchez un bon spot avec de la bonne musique, pour siroter votre verre face au coucher de soleil et les doigts de pieds dans le sable, ça se passe la-bas 😉
Pour en savoir plus sur les évènements, c’est ici : https://www.strandbarherrmann.at/

Pour continuer à découvrir Vienne :

Milan

Vous ne savez pas quoi faire ce week-end et vous vous tâtez ? Ne tâtez plus et partez faire un tour à Milan! Oui en Italie pour un week-end on a tendance à penser d’abord à Rome et Florence, et c’est très beau aussi. Pourtant Milan a aussi des très belles choses à vous faire découvrir, et on va voir ça ensemble. C’est parti, hop en route!

Pour votre arrivée, privilégiez l’aéroport de Milan-Linate, c’est le plus proche de la ville, à 8km. L’aéroport principale, c’est celui de Malpensa, et qui est bien loin (45km!). Pour rejoindre la ville, c’est simple, c’est le bus 73 (ou X73) avec un ticket classique 1.50 Eur. Sinon vous pouvez tenter les bus privés (5 Eur).

Et ensuite, il y a quoi à voir pendant un grand week-end à Milan ? Pas de panique ! Tout d’abord on commence par visiter le Duomo, c’est LE monument de la ville. Incontournable.

Et on peut même faire une balade sur le toit ! 🙂

On prolonge la visite en allant explorer le Muséo del Duomo et ses nombreuses œuvres d’art.

italie muse museum duomo statue statues

Ensuite, on part à la découverte du centre historique de Milan. De la Piazza del Duomo, en passant par la célèbre Galerie Victore Emmanuel II, jusqu’au quartier Navigli et ses bars cools pour prendre l’aperitivo.

Il faut aussi visiter le Château des Sforza à l’ouest de la ville, ainsi que le grand parc Sempione.

Je vous propose aussi une balade dans le nord de Milan, de son quartier ultra moderne, en passant par la gare monumentale, les grands parcs, et même flamants roses ! 🙂

La ville de Milan possède aussi un grand cimetière ! Il est même plus que grand : c’est le Cimetière Monumental de Milan. Et ça vaut vraiment le coup d’y aller

Une petite visite culturelle au musée del Novecento est aussi à recommander!

Il y a plein de chouettes choses à voir et à vitre, allez c’est parti, qu’est-ce que vous attendez ? Hop en route ! 🙂

Séjour réalisé en avril 2018

Milan – Centre

La balade dans le centre de Milan commence sans surprise par la Piazza del Duomo. C’est le véritable cœur de la ville. En 1859 alors que les travaux de la gigantesque cathédrale du Duomo sont « presque » terminés (après 5 siècles!), la ville décide que ce serait tout de même sympa d’avoir une grande place devant pour mettre tout ça en valeur. C’est l’architecte italien Giuseppe Mengoni qui remporte le concours. Les travaux commencent en 1862 et tout un quartier de la ville est rasé. Après 20 années de chantier, la place est terminée. Elle fait 17.000m² de superficie.

En 1896, une imposante statue est rajoutée. C’est Victor Emmanuel II à cheval. C’est le premier roi d’une Italie unifiée en 1861. C’est une grande statue pour un grand roi … mais petit en taille, il mesurait 1.58m.

La place est toujours pleinnnnne de monde! Sauf peut être quand il pleut …

Tout le monde est ici pour la majestueuse cathédrale du Duomo qui se tient à l’Est de la place. Pour en découvrir plus sur cette réalisation incroyable, c’est ici.

italie milan duomo statue cathedrale architecture

Au sud de la place, on trouve le Muséo del Novecento et le Palais Royal de Milan – Musée du Duomo. Ils sont évidemment à visiter ! 🙂

Sur le côté nord de la place, se trouve la Gallerie Vittorio Emanuele II. C’est aussi une réalisation de l’architecte Mengoni. Sa construction s’étale de 1867 à 1878, avec l’achèvement de l’arc de triomphe donnant sur la piazza. La galerie est inaugurée par le roi le 1er janvier 1878.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la pierre n’a pas été utilisée pour sa construction. C’est une structure métallique recouverte de ciment moulé. Malheureusement, l’architecte Mengoni ne verra jamais le fruit de son travail. Il meurt en 1877 en tombant depuis un échafaudage de la galerie.

La galerie comporte deux passages. Le principal fait 196 mètres de long et l’autre 105 mètres. On trouve ici les boutiques de luxe les plus chics de la ville. Il y a un code couleur obligatoire pour les devantures des boutiques à l’intérieur : fond noir et lettres dorées. Même le restaurant McDonalds installé en 2012 a du respecter la règle et changer ses couleurs.

Au croisement des deux passages, c’est l’Ottagono. Sur les murs sont peint des allégories représentant l’Afrique, l’Asie, l’Amérique et l’Europe. Au dessus se trouve une énorme coupole en verre. Si la coupole et les verrières sont si belles, c’est car elles ont été totalement rénovées en 2015 pour l’exposition universelle de Milan. Et déjà en 1943, après les bombardement qu’avait subi la ville, les verrières avait été refaites.

Au milieu de la foule qui se presse à l’intérieur vous verrez un petit attroupement, et des personnes faisant la toupie sur le talon. Est-ce une étrange danse folklorique milanaise ? 🙂 En fait non. Une vieille coutume affirme que si on pose son talon sur les testicules du taureaux en mosaïques, et qu’on fait trois tours sur soi-même, ça porte chance!

L’origine de cette coutume est incertaine .. rivalité et moquerie envers la ville de Turin (la rivale) et son emblème le taureau ? les milanaise qui veulent se venger de leurs époux? Mystère. En tout cas, le sol est enfoncé à cet endroit, et le taureau doit les avoir sacrément en bouillie ! 😀

La grande gallerie débouche sur la Piazza della Scala. Au centre il y a une grande statue de Léonard de Vinci. Le grand génie a vécut près d’une dizaine d’années à Milan au service des Sforza. Cette statue date de 1872.

Comme vous l’avez noté, cette place s’appelle la Piazza della Scala. La Scala de Milan, ça vous dit quelque chose ? Normalement oui. C’est une salle d’opéra de renommée internationale. La Scala date de 1778. Il a été construit en 2 ans, suite à l’incendie du Théatre Ducal. Les plus grands chanteurs et compositeurs se sont produits ici (Verdi, Toscanini, Maria Callas, etc). Et donc on cherche ce bâtiment incroyable mondialement connu … et …. et bien c’est ce truc un peu anonyme 😐

Pour la visite du musée de la Scala et pour voir les représentations, plus d’infos sur le site officiel.

Si vous avez un petit creux dans le quartier, vous pouvez des panzerotti. C’est une sorte pâte à pizza frite en beignet, fourrée de mozzarella, tomates, etc… Les meilleurs de la ville sont chez Panzerotti Luini (Via Santa Radegonda, 16 – http://www.luini.it/ ). C’est une spécialité des Pouilles, mais la famille Luini a réussi à la faire apprécier des milanais depuis 1949. On ne s’y trompe pas, il y a toujours la queue devant! Le service est rapide, et c’est bon 🙂

Et si vous avez encore faim, juste à côté il y a la pizzeria Spontini (Via Santa Radegonda, 11 – http://www.pizzeriaspontini.it/pizzeria/milano-duomo ), et elle est fameuse 😉

Maintenant, direction la Piazza Cordusio à 200m de là. Cette place de forme elliptique a été réalisée entre 1889 et 1901. A l’époque où Milan est la capitale de l’Italie unifiée, des grands travaux sont réalisés ici pour en faire le centre administratif et financier de la ville. Elle donne notamment sur la grande et large avenue Via Dante achevée en 1890 et qui mène doit sur le château des Sforza.

Sur la place on retrouve métro, bus et tram sur cette place … et une véritable toile d’araignée avec tous les câbles des lignes de tram qui s’entrecroisent 🙂

Je vous conseille de marcher un petit peu plus loin, jusqu’à la Piazza Affari. C’est ici que se trouve la Bourse de Milan, qui est la principale place boursière d’Italie. Cette place, ainsi que le grand bâtiment de la bourse avec sa haute façade de 36m de haut, datent de l’ère fasciste dans les années 1930.

Et au centre de la place, il y a un gros doigt d’honneur de 11m de haut dressé faisant FUCK à la bourse! 🙂 Cette statue s’appelle LOVE (Libertà, Odio, Vendetta, Eternità). Elle date de 2010 et c’est une œuvre de Maurizio Cattelan. A l’origine elle ne devait rester que quelques semaines en place, mais la ville a décidé de la garder. La statue a plusieurs significations : le fuck face à la bourse suite à la crise boursière de 2008 en Italie, et la main dressée pour la salut fasciste mais à qui on a coupé les doigts.

Via Porlezza

En revenant vers le sud de la Piazza del Duomo, vous verrez probablement cette grande statue sur la Piazza Diaz. C’est le symbole de la flamme des Carabinieri, la force de police italienne.

Il faut ensuite se diriger vers la Piazza Velasca (métro Missori). Ici se trouve l’immeuble le plus moche du monde! C’est la Torre Velasca. Quand on est sur le toit du Duomo, il surgit telle une énorme verrue sur la ville, et on a du mal à croire qu’il y a eu un permis de construction un jour pour un truc pareil!

Il est construit entre 1956 et 1958 dans une zone détruite par les bombardements de 1943. Ce grand bâtiment de 26 étages et 106m de haut fait partie du mouvement néo-liberty italien, qui s’apparente au style brutaliste, mais qu’on peut résumer par le style architectural « hideux ».

En remontant la Via Verziere vers le nord, je vous conseille de vous arrêter la Piazza Santo Stefano. Ici, il faut visiter l’Église San Bernardino alle Ossa. Malheureusement pour nous, elle était fermée quand nous y sommes allé … Elle est connue pour son côté macabre … je vous explique :

En 1145 un hôpital et un cimetière sont construits sur la place. Très rapidement, le cimetière de l’église est rempli et une salle est construite pour y rassembler les os. Et petit à petit l’ossuaire a fait partie intégrante de l’église et les murs sont décorés d’ossements humains!

L’église est ouverte en semaine jusqu’à 16h et jusqu’à midi le week-end.

A présent vous pouvez descendre la Via Festa del Perdono. Vous longez un immense bâtiment en briques. C’est l’Université de Milan (Università degli Studi di Milano, aussi appelée UNIMI)

A savoir, il y a une entrée discrète sur l’avenue Via Francesco Sforza au numéro 32 qui permet de visiter les cryptes de l’église Beata Vergine Annunciata nell’Ospedale Maggiore.

Mais l’heure tourne, il va être temps de prendre l’apéro, et l’apéro à Milan, c’est sacré. Ils ont d’ailleurs inventé un super truc, ça s’appelle l’aperitivo. C’est un peu différent de l’happy hour. En gros pour un prix entre 8 et 12 euros, vous avez un grand verre de vin, et un accès un buffet bien rempli où on peut grignoter tout ce qu’on veut ! le paradis ! 🙂

Et en gros les meilleurs endroits pour prendre les aperitivo, c’est au sud de la ville. Il faut dépasser la Porte de Ticinese qui est une des anciennes portes médiévales de Milan. Après c’est le quartier Navigli.

Navigli

Le quartier Navigli, c’est le quartier « cool » de Milan. C’est un quartier où on vient faire la fête, prendre l’apéritivo, et aller dans des restaurants sympas avec ses potes. En fin de journée, ça donne l’impression que tout le monde se donne rendez-vous ici.

Je ne vous donnerais pas la liste des meilleurs bars pour Aperitivo, il y en a tellement ! Mais je vous donne quelques petites adresses sympas :

  • Al Pont de Ferr (Ripa di Porta Ticinese, 55 – http://pontdeferr.it/fr/) : c’est un excellent restaurant, limite gastronomique. Si vous avez un peu de budget vous ne serez vraiment pas déçus ! Testé et approuvé, miam 🙂
  • Backdoor 43 (Ripa di Porta Ticinese, 43 – Page Facebook) : C’est le plus petit bar du monde ! 🙂 4 places maximum, et réservation en ligne pour avoir le barman à sa disposition pendant 90 minutes.
  • BQ (Alzaia Naviglio Grande 44) : un petit bar avec plein de bonnes bières pressions artisanales trop cool ! (mais on m’informe dans l’oreillette que ce bar serait maintenant fermé! à vérifier … snif)

Les Navigli, c’est un système de canaux et voies navigables construits à partir du XIIe siècle (Leonard de Vinci a d’ailleurs donné un coup de main au 15e siècle avec un système de barrages). Ces canaux permettent de relier Milan au fleuve du Po et au lac Majeur. C’est de cette manière qu’on a pu acheminer par barges les quantités astronomiques de marbre pour le Duomo.

La suite de votre séjour à Milan c’est ici :
Le Duomo
Le musée du Duomo
Le musée del Novecento
Le nord de Milan
Le cimetière monumental
Le château des Sforza et le grand parc Sempione

Milan – Nord

Pour commencer cette balade dans le nord de Milan, je vous propose un petit circuit en prenant comme point de départ le Cimetière Monumentale. Si vous ne voyez pas de quoi il s’agit, il faut absolument le visiter, et ça se passe sur cette page 🙂

Dès votre sortie du cimetière, si vous tournez la tête vers la gauche et que vous vous rapprochez des lignes de chemins de fers, vous verrez cette construction qui ne passe pas inaperçue! C’est la Torre Arcobaleno (la tour arc en ciel). A l’origine c’est un vulgaire château d’eau anonyme datant des années 1960. En 1990, c’est la coupe du monde de football en Italie. Alors pour donner un coup de pep’s au quartier, la ville décide de recouvrir le bâtiment de plaques de céramiques de 14 couleurs différentes (des modules Ceramiche de la série SistemC Marazzi précisément, ça rigole pas!).

Mais après la coupe du monde, elle retombe dans l’oubli, et les plaques font de même, elles tombent les unes après les autres. Heureusement en 2015, c’est l’Exposition Universelle à Milan, et un collectif de designer en profitent pour refaire une beauté à la Torre Arcobelano. Elle est pimpante et comme neuve maintenant.
Plus d’infos ici : http://www.torrearcobaleno.it/english/

On longe ensuite les rails, direction la grande station Milano Porta Garibaldi, et on arrive à …

Centro Direzionale di Milano

Dans les années 50-60 la ville décide de créer un quartier d’affaire et d’immeubles de bureau, pour désengorger le centre de Milan. C’est la naissance du quartier Centro Direzionale, au nord de la ville. Les premiers travaux sont un peu anarchiques, les grattes ciels poussent, mais sans réelles infrastructures à côté, comme la tour Galfa et la tour Servizi Tecnici Comunali (qui ne sont pas belles). La tour Pirelli se démarque un peu du lot par son esthétique et par sa taille.

Elle mesure 127.1m de haut. C’était le premier bâtiment de Milan à dépasser le Duomo. En 2002, un petit avion de tourisme s’est écrasé dessus, on pense au suicide du pilote …

Dans les années 2000, un nouveau projet immobilier voit le jour à côté de la gare Porta Garibaldi (métro, rer, train). Le résultat est réussi! Le quartier fait vraiment futuriste. Et la Piazza Gaz Aulenti, avec ses fontaines est vraiment agréables. Il y a même un spectacle d’eau et lumière chaque soir.

En levant le nez, c’est la Unicredit Tower. Avec 231m, c’est le plus haut gratte-ciel d’Italie. Ce gratte ciel réalisé en 2011 est vraiment très esthétique. Très élancé et sobre à la fois, c’est une vraie réussite. Il ne se visite pas (pour l’instant).

En traversant le parc juste derrière, vous pouvez découvrir une autre surprise architecturale, c’est le Bosco Vertical. C’est un complexe architectural de 2 tours de 76m et 110m datant de 2014. Près de 20.000 plantes (arbres, arbustes, vivaces) font parties intégrantes des tours. La végétation représente l’équivalent d’une forêt d’un hectare. C’est le premier projet de ce type dans le monde. Il a permis de vérifier que les oiseaux se sont vite appropriés cet environnement qui est devenu un lieu de nidification apprécié.

Comme vous le voyez ce quartier est assez agréable. En plus de toutes les installations architecturale et designs, il y a beaucoup de terrasses, bars et restaurants. Bonne ambiance 🙂

Petit détail amusant : d’ici vous pourrez voir les Alpes enneigées. J’avais tellement perdu la notion de la géographie en visitant ce quartier, que voir les montagnes si proches, ça m’a vraiment surpris 🙂

Après quelques minutes de marche, on arrive à la Gare Milano Centrale. C’est la 2e plus grande gare d’Italie avec 120 millions de voyageurs par an. Elle est inaugurée en 1931 et devait être une simple gare … mais Mussolini en a décidé autrement, il fallait qu’elle soit un symbole de la puissance du régime fasciste.

On se retrouve donc avec une gare énorme et imposante! 341m de longueur, 66 500m² de surface, avec une voute qui atteint 72m de hauteur !

Sur le parvis de la gare, il y a une grosse pomme blanche (11 tonnes, 8m de haut). Rien à voir avec Apple, c’est la Mela Reintegrata. C’est une œuvre de l’artiste Pistoletto en 2016, qui représente la pomme réintégrée, la bouchée d’Eve remise à sa place, l’humanité qui se réconcilie, tout ça tout ça… bref on y voir ce qu’on veut bien voir 🙂

Pour retourner de la gare vers le centre de Milan, c’est simple, il suffit de suivre la Via Vittor Pisani, un énorme boulevard. Si vous avez faim sur le chemin, il y a une pizzeria réputée :

L’Antica Pizzeria da Michele (Piazza della Repubblica 27. http://www.damichelemilano.it/en/). Elle a ouvert récemment sur l’avenue et tout le monde veut y aller. Da Michele, c’est de la pizza 100% napolitaine, ancestrale (depuis 1870), et avec quelques restaurants dans le monde. Cette pizzeria milanaise est d’ailleurs surnommée la plus belle pizzeria du monde, vous le verrez à la déco. Et la carte, est simple et maitrisée, quelques pizzas seulement. Et ne vous faites pas avoir comme moi, la pizza fritta … C’est une comme une grosse calzone, mais frite dans l’huile! Une « horreur » que je n’ai pas réussi à finir (il y avait au moins 3 kilos de fromage haha). On est parti avec des doggy bags tellement il y avait à manger, et on s’est fait arrêter par plusieurs milanais qui voyaient le nom Da Michele et cherchaient la direction. C’est vous dire la renommée 🙂

Pour digérer votre pizza et vous reposer les jambes, vous pouvez vous poser dans le grand jardin Giardini Pubblici Indro Montanelli, mais je vous conseille d’aller juste un peu plus loin, en direction de la Villa Belgiojoso (ou Villa Bonaparte ou Villa Royale de Milan, ouf!), qui abrite une galerie d’art moderne. Sur le côté, il y a une entrée sur le Jardin de la Villa.

C’est un jardin à l’anglaise très agréable, ambiance familiale et détendu. Un petit oasis de verdure presque sans touristes en plein centre ville 🙂

Et allez, une petite surprise pour vous! 🙂 En sortant du parc, traversez la Corso Venezia et trouvez la Via Cappuccini. Et dans la rue, arrêtez vous devant la grille, au numéro 7. En jetant un œil à travers la grille dans le jardin vous verrez … des flamants roses ! Vous êtes au Palazzo Invernizzi. C’est l’hôtel particulier appartenant à la famille Invernizzi qui a fait fortune en vendant du fromage. Et monsieur Invernizzi aimait voir des oiseaux exotiques depuis son bureau 🙂

Cette petite colonie de flamants roses vit ici depuis plus de 30 ans et c’est une attraction dans le quartier. D’ailleurs vous pouvez flâner dans ce quartier, il est surnommé le quadrilatère du silence. Les habitations ici sont assez luxueuses et dans un style Art Nouveau très sympa 🙂

La suite de votre séjour à Milan c’est ici :

Le centre historique de Milan
Le Duomo
Le musée du Duomo
Le musée del Novecento
Le cimetière monumental
Le château des Sforza et le grand parc Sempione