Le Canyon de Añisclo est une merveille de la nature nichée dans le Parc National d’Ordesa et du Mont-Perdu. Contrairement à la Vallée d’Ordesa qui est ultra touristique (mais qui le mérite amplement), ce canyon est beaucoup moins fréquenté. Partons découvrir cette beauté des Pyrénées espagnoles, hop en route!
Rejoindre le canyon
Si vous étiez au préalable en vadrouille dans la vallée d’Ordesa, il faudra partir en direction du village de Nirin. Une fois au village, je voulais voir s’il était possible de s’aventurer un peu plus loin en voiture, sur les pistes forestières menant vers la fameuse « route des belvédères ». Hélas, j’ai bien vu que c’était réservé à la compagnie de bus locale (MontePerdidoBus). Il n’empêche, venir ici vous fera profiter de cette magnifique vue sur la vallée où coule la petite rivière de l’Aso.

Pas mal non ? 😉
[Si vous voulez en savoir plus sur la fabuleuse Vallée d’Ordesa, je vous en parle dans cet article]
Peu après Nirin, la route sinueuse arrive à un premier mirador. Depuis le parking de Tella on peut avoir ce premier aperçu sur le canyon de Anisclo.

Ici, la rivière Bellos a profondément creusé la roche calcaire du massif montagneux pendant des millions d’années d’érosion.
La route à sens unique arrive ensuite au petit parking de San Urbez (gratuit).
Le circuit de découverte
C’est le point de départ d’une petite balade en boucle qui permet de découvrir une partie du canyon. Ce n’est vraiment pas long, vous en aurez pour une petite heure de marche.

Le chemin vous mène tout d’abord sur un vieux pont en pierre, le Puente de San Urbez, à 30m au dessus de la rivière Bellos. Vous pouvez en profiter pour une petite baignade rafraichissante dans les eaux calmes et cristallines du rio 😉
Puis, le sentier longe les hautes falaises rocheuses de ce grand canyon et vous mène à l’Ermitage de San Urbez. C’est un saint très connu en Aragon.


Il faudrait d’ailleurs l’appeler Saint Urbice, car ce personnage est français. Il serait né à Bordeaux vers l’an 702. Dieu l’appelle à vivre dans les montagnes d’Aragon et après avoir été berger et moine, il vit en ermite dans cette petite grotte isolée. Il serait mort à l’âge de 100 ans, dans la posture de prière et en odeur de sainteté comme on dit. Son corps qui avait la réputation d’être imputrescible. Pendant des siècles, cette grotte était un centre de dévotion pour les habitants. Le corps du saint a finalement été profané et brulé pendant la guerre civile espagnole en 1936.
Le sentier descend ensuite à travers la végétation, mélange de chênes verts, hêtres et pins. Nous voici au fond du canyon, où coule le Rio Bellos. Il est d’ailleurs déconseillé d’y venir en cas de pluies orageuses ou lors de la fonte des neiges, car il y a des vrais risques de crues soudaines. Heureusement avec ce magnifique ciel bleu, rien à craindre 🙂

Le chemin continue maintenant sur la rive droite en se faufilant dans le sous-bois, et se dirige vers la vallée de la rivière Aso. Le bois qui pousse ici était utilisé par des familles de la vallée pour produire des ustensiles de cuisine. Plus loin, on entend le bruit d’une cascade. Il y avait ici un vieux moulin à farine dont il ne reste plus grand chose. Heureusement, la Cascade d’Aso est toujours là 🙂


Une passerelle métallique permet de traverser l’Aso et reprendre le chemin en direction du parking. Cette petite boucle n’est vraiment qu’un minuscule apéritif. Le canyon est bien plus vaste! Il est possible de suivre le sentier qui remonte le rio Bellos sur plus de 15km, avec plein de beaux paysages à la clé!
Mais si vous êtes en manque de temps ou d’énergie (ça arrive), alors sans hésiter, dirigez vous vers la plus belle vue sur le canyon. Elle se trouve un peu plus haut sur la route du col, au mirador de Cruces.

C’est pas tout simplement incroyable ? 😉
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