Roques de Garcia, c’est un groupe de formations rocheuses spectaculaires qui semble couper l’immense caldeira en deux. Autour de ces étonnants rochers, il est possible de faire une courte randonnée en boucle de 3.5km (200m de dénivelé). Il faut compter environ 1h30 à 2h de marche en suivant le sentier (parfaitement balisé) PNT 03.
Pour cette balade dans un paysage à couper le souffle, direction le grand parking situé juste en face du Centre d’accueil de Cañada Blanca, le long de la route TF-21 qui mène au volcan Teide. Au bout du parking, il y a le mirador de la Ruleta. Très honnêtement, je trouve que la vue depuis cet endroit est sans intérêt, il y a tellement plus beau ailleurs! En parcourant quelques dizaines de mètres à peine, on peut admirer le Roque Cinchado 🙂 Il a plein de petits surnoms, comme « l’arbre de pierre » ou « le doigt de dieu ».
Ce monolithe de basalte haut de 27m est le rocher le plus célèbre de Ténérife. C’est presque l’emblème de l’ile. On le retrouve d’ailleurs sur les anciens billets de 1000 pesetas. Il faut reconnaître qu’il est carrément photogénique avec sa forme étrange et le volcan au loin. Il est constitué de plusieurs couches de sédiments volcaniques. Le tout est recouvert d’une petite couche de lave plus dure qui l’a protégé de l’érosion.
Beaucoup de personnes ne vont pas plus loin que cet endroit. Juste pour prendre la petite photo et repartir, c’est tellement dommage! Au moins, il n’y a pas la foule sur le reste du sentier 🙂
Venir en fin d’après-midi pour faire cette balade est une très bonne option. Il fait moins chaud (il n’y aucune ombre sur le parcours) et le soleil projette de belles ombres et accentue les couleurs des roches. C’est sublime!
Après avoir contourné une grande coulée de lave brune issue du Teide, le sentier longe les Roques Blancos (roches blanches donc) avant de descendre franchement dans la plaine Llano de Ucanca (d’origine sédimentaire).
On distingue nettement le magma qui a coulé, les roches fondues, et les espaces laissés par des poches de gaz lors de l’éruption.
On arrive ensuite devant le rocher le plus spectaculaire : la Catedral!
Cette immense cathédrale rocheuse qui se distingue clairement des autres rochers du site, est une ancienne cheminée volcanique. La lave grimpait à la surface par un conduit avant de se solidifier. L’érosion a fait disparaitre tout ce qu’il y avait autour et il ne reste plus que la colonne de lave figée dans le temps.
Comme on a du mal à se rendre compte de la taille de ce monolithe de 120m de haut, j’ai rajouté un petit rectangle en bas à gauche. Dedans, il y a des gens!
Ensuite le sentier remonte jusqu’au parking. C’est la partie la plus pénible de cette courte balade, mais heureusement ça ne dure pas longtemps.
Le sentier de Roques de Garcia, c’est facile, ça en met plein les yeux, c’est absolument à faire lorsqu’on est à Ténérife 🙂
Voici une randonnée que j’ai vraiment adoré! Le programme sera un peu sportif avec un parcours de 20km et 1300m de dénivelé positif. Comptez au moins 6-7h de marche. Au menu, des paysages incroyables et des paysages vraiment incroyables. Et en bonus, peut-être même des paysages incroyables ! C’est parti, hop en route 🙂
Pour commencer, direction l’immense Caldeira de las Canadas et le parking du Centre d’accueil de Cañada Blanca, le long de la route TF-21 qui file droit vers le volcan Teide.
Voici le tracé de la randonnée. Les sentiers sont bien indiqués, on ne peut pas se perdre 🙂
On commence par vite vite abandonner les hordes de touristes sur le parking et on prend le petit sentier qui part vers le sud et le bord de la caldeira. Dans ce décor digne d’un far-west, la grande falaise droit devant, c’est la Montana Guajara, et c’est notre destination 😉
Après un petit kilomètre, on rejoint la large Pista de Siete Canadas qu’on suit en tournant sur la gauche. Au bord de cette piste, c’est un véritable labyrinthe de rochers aux formes incroyables. L’étonnante couleur jaune-orange de la roche est la conséquence du magma acide qui a donné naissance à ces formations minérales. Ce site surprenant s’appelle Canada del Capricho. C’est un endroit réputé pour la pratique de l’escalade. Plus d’infos sur les voies d’escalades disponibles ici.
Un peu plus loin, une autre formation rocheuse se démarque, c’est Los Cachorros. Encore une fois, un spot connu pour l’escalade.
La Pista de Siete Canadas continue encore sur de nombreux kilomètres dans la caldeira. Elle faisait partie de l’ancienne voie de communication du Camino Real de Chasna. Pendant longtemps, c’était le principal chemin permettant de relier le sud et le nord de l’ile.
On quitte cette large piste lorsqu’on trouve le panneau indiquant un sentier qui grimpe sur la droite. Nous voici sur le sentier PR TF 86 / PNT-05 qui marque l’ascension jusqu’au bord de la caldeira, 200m plus haut. Pendant bien longtemps, c’était le seul sentier permettant de traverser la caldeira.
Une fois arrivé au sommet de la caldeira, depuis la Degollada de Guajara on a cette vue splendide sur … une mer de nuages! 🙂 Ce qu’on devrait voir (sans les nuages), c’est le Barranco del Río et l’océan atlantique! Ce jour là, mère nature avait prévu d’être un brin capricieuse. Mais malgré tout, c’est tellement beau !
Sur la gauche, on aperçoit le sommet Morra del Rio (2529m). C’est un des sommets montagneux de l’immense caldeira qui ceinture tout le centre de l’ile de Tenerife. La randonnée du jour ne suivra pas cette crête panoramique. Non, là il faut se résigner à descendre vers la mer de nuages!
On continue donc en prenant sur la droite et on débute la descente en suivant le sentier GR-131. Hélas pour moi ce jour là, je ne vois rien! C’est une véritable purée de pois dans les nuages.
Heureusement que le sentier est clairement indiqué car vraiment la visibilité était plus que limitée. L’avantage, c’est qu’on peut imaginer tout ce qu’on veut comme paysage 🙂 Où mène donc ce mystérieux chemin balisés de pierres claires sur ce sol volcanique noir ? Vers le mystérieux château du dragon de Ténérife ? (mais si, on imagine quoi!)
Est-ce que du haut de cette falaise, on peut apercevoir une profonde et luxuriante vallée perdue avec des chutes d’eau gigantesques ? C’est le mystère total!
Heureusement je ne suis pas totalement perdu. Je sais qu’une fois rentré dans la pinède, il faudra que je tourne à gauche à un moment pour suivre un nouveau sentier (PR-TF 72 / PR-TF 83). Ce sentier descend jusqu’à ce magnifique belvédère où on ne voit rien!! 🙂
S’il y a un belvédère aménagé, c’est qu’il doit y avoir quelque chose à voir, logique! l faut donc persévérer un tout petit peu. En descendant encore un peu plus à travers la brume épaisse, je tombe soudainement face à face avec ces hautes silhouettes surgies de nul part!
Ces formes fantomatiques, c’est exactement ce que j’étais venu chercher ici. Nous voici à Paisaje Lunar, le paysage lunaire de la Corona Festal 🙂 Ces merveilles sont encore le fruit du travail de milliers et milliers d’années d’érosion sur des couches de cendres volcaniques beiges.
Comme ce paysage lunaire n’est pas très étendu, c’est finalement une bonne chose que tout soit noyé dans les nuages et la brume. On ne se rend pas vraiment compte de l’ampleur (ou non) du site, ça rajoute au mystère! Evidemment, un peu de ciel bleu n’aurait pas été de refus. Au moins il ne pleut pas! Pour info, ce site est aussi accessible en faisant une randonnée plus courte depuis le village de Viraflor, sans avoir à passer par la caldeira. Mais il faut reconnaitre que ce serait dommage, car tout le reste du parcours plus haut est incroyablement beau!
Je me perds encore un peu dans les ravins autour de Paisaje Lunar. En réalité je n’arrive pas à retrouver le sentier à cause du brouillard 🙂 Le décor me donne vraiment l’impression d’être dans un film fantastique, j’ai vraiment adoré! Je fini heureusement par retrouver mon sentier et maintenant c’est retour vers la caldeira, que de la montée!
En chemin je repasse devant le Barranco de Las Arenas, toujours noyé dans la brume. Alors que je pose machinalement quelques cailloux les uns sur les autres, d’un seul coup, toute la brume disparait comme par magie! Je me suis vraiment demandé si je ne venais pas de réaliser sans le savoir un rituel ancestral avec mes cailloux haha
Je peux maintenant contempler le barranco dans toute sa splendeur et c’est vraiment magnifique! On dirait qu’un jardinier paysagiste talentueux est venu ici pour réaliser en secret son chef d’œuvre!
Emporté par un enthousiasme quasi mystique je remonte le barranco et décide de prendre un raccourci dans la colline de sable noir. C’est clairement une idée à la con.
La pente est raide, le sable glisse, s’infiltre dans les chaussures, on s’enfonce, on galère, et au final on perd vraiment du temps. Bref, ne faites pas comme moi et rejoignez simplement le sentier balisé de pierre blanche 😉
Après une longue montée un peu pénible, me voici à nouveau sur la crête de la caldeira et la mer de nuage est toujours présente derrière moi.
Cette fois, je prends à gauche au premier croisement pour suivre le sentier PNT-15. Il mène jusqu’à Alto de Guajara (2717m). C’est le point le plus élevé du mur de la caldeira (et le 3e sommet le plus élevé de l’ile). Le plancher de la caldeira se trouve 600m plus bas! On a vraiment une sensation unique, car l’espace est absolument dégagé, on domine le monde!
Franchement, ne serait-ce que pour cette vue époustouflante, ça vaut carrément le coup de grimper jusqu’ici! 🙂 C’est sans aucun doute la plus belle vue qu’on puisse avoir à Ténérife sur les trois volcans. De gauche à droite, le Pico Viejo, le Teide (qu’on ne présente plus) et la Montana Blanca.
Il faut maintenant songer à rejoindre le parking tout là-bas, tout en bas. Le moyen le plus rapide, c’est de continuer le sentier PNT-15 vers l’ouest. Il descend directement la falaise avec de nombreux lacets. Je ne conseillerai pas ce chemin à l’aller dans le sens de la montée, mais pour le retour en descente, c’est carrément nickel!
Il n’y a plus qu’à retrouver la voiture qui attend sagement au parking. Un dernier coup d’œil nostalgique vers la Montagne Guajara et les paysages sublimes qu’on a laissé.
Et tiens, comme c’est vraiment juste à côté, si vous n’y êtes pas encore allé, pourquoi ne pas enchainer directement avec la balade autour des incroyables formations rocheuses de Roque de Garcia ? 🙂 Je vous en parle juste ici.
Direction l’immense Caldeira de Las Canadas pour la superbe randonnée de Samara – Cuevas Negras. Ce parcours en boucle mesure environ 9km et suit les sentiers 32 et 38. Comptez environ 3-4h de marche, au milieu des coulées de laves dans un paysage lunaire incroyable! Attention, même si la randonnée est facile, on est à 2000 d’altitude et il n’y a aucun endroit à l’ombre. On prévoit donc des bonnes chaussures (c’est abrasif la roche volcanique) et sa plus belle casquette et c’est parti, hop en route!
En prenant la route TF-38 qui traverse l’ouest de la caldeira au milieu des champs de lave, on rejoint le petit parking du mirador de Samara.
On tombe tout de suite sous le charme de ce paysage avec des pins des canaries poussant au milieu des gravats sombres. Dès le début de la randonnée, je vous conseille de grimper sur votre gauche en suivant le sentier 13 vers le petit cratère de Samara (1936m) Vous n’aurez probablement plus envie d’y monter à la fin de la rando 😉 C’est un des volcans les plus récents de l’ile (le point chaud de Ténérife se déporte de plus en plus vers l’ouest).
Le petit cratère n’a rien d’extraordinaire mais il offre un panorama exceptionnel. D’un côté vous avez une jolie vue sur le massif du Teno au nord ouest de l’ile. En se retournant, c’est l’immense cône du volcan Teide qui domine le paysage, avec le Pico Viejo au premier plan.
Enfin on a cette vue sur la route TF-38 qu’on vient d’utiliser et qui traverses ces grandes étendues recouvertes de coulées de lave et la pinède qui colonise peu à peu ce territoire.
On redescend le petit volcan et on continue sur notre lancée en suivant le sentier 32. L’itinéraire est vraiment facile à suivre, le chemin se démarque nettement sur le terrain sombre.
On contourne la petite Montaña de la Botija (2122m) puis la végétation fini par disparaitre et on se retrouve dans ce paysage lunaire, d’apocalypse, de fin du monde. En fait, on ne sait pas trop quoi dire, c’est vraiment juste très beau! (je me demandais si je ne devais pas aller jeter l’anneau unique au plus profond du Mordor haha).
Dans cet univers désertique, on chemine à côté des coulées de laves aux couleurs différentes. On distingue nettement leur origine, depuis le cratère de la Montaña Reventada (2231m).
On raconte qu’en 1492, alors que Christophe Colomb voguait au large des Canaries lors de sa traversée de l’Atlantique, il a été témoin d’une importante éruption volcanique sur l’ile de Ténérife. On estime que ce serait justement l’éruption de cette Montana Reventada.
Plus on avance, plus on découvre des formes étonnantes. Est-ce qu’il s’agirait des ruines d’une ancienne civilisation inconnue ?
Est-ce que ces boules étranges sont des œufs fossilisés de dinosaures ou des crottes de dragons ? Tant de mystères sans réponses !
Que nenni, tous ces objets (pesant plusieurs tonnes) sont en fait des projections de lave des dernières éruptions de l’ile. On a du mal à imaginer la puissance nécessaire au volcan pour projeter ces énormes bombes de laves à des kilomètres du cratère! On peut même découvrir quelques grottes de lave, les fameuses Cuevas Negras.
Puis le chemin bifurque vers le sud. Un dernier regard vers le Teide, ah ba non, on ne le voit plus, il est maintenant masqué par l’imposante silhouette du Pico Viejo. Tant pis, ça reste toujours très joli. Vers le sud, ce n’est que rocailles et cailloux. On se demande si un jour on retrouvera la civilisation et une bouteille d’Orangina bien fraîche …
Puis miracle, c’est enfin le retour de la végétation! Ce contraste de couleurs est toujours incroyablement photogénique!
Au croisement, on bifurque à droite, en longeant la route. Le long du sentier, il y a cette mini chapelle perdue au milieu de nul part. Est-ce que les pommes de pin célèbrent un miracle ayant eu lieu ici ?
Pour moi, le miracle, c’était de retrouver l’ombre des pins! Après quelques heures à bruler en plein soleil au milieu d’étendues désertes et de rocailles chaudes, voir l’ombre d’un arbre, c’était un véritable don du ciel 🙂
Enfin le chemin rejoint le parking du mirador de Samara. Bravo, vous venez de marcher sur un des plus beaux sentiers de Ténérife 🙂
Le nord ouest de l’ile de Tenerife est constitué d’une zone volcanique aux reliefs escarpés et parfois difficile d’accès. Il y a pourtant de très beaux endroits à découvrir.
La partie touristique et les plages
Remontons la côte ouest de Ténérife en partant du sud. C’est ici qu’on trouve les principaux hôtels à touristes de l’ile avec des énormes complexes et des piscines immenses où on peut siroter des cocktails à volonté en profitant du coucher de soleil après une journée farniente à la plage et une bonne (in)digestion dans un restaurant avec buffet frites-pizzas-burgers. Bon ok, j’exagère un peu, c’est juste que ça ne me fait pas rêver du tout. Heureusement, tout n’est pas à jeter. Il y a par exemple de très belles plages de sables fins comme Playa de Las Vistas ou Playa de Troya. La plus belle étant sans doute Playa del Duque, une plage de sable blanc bordée de rochers faisant penser aux Seychelles. Sa voisine est une plage de sable noire, Playa El Beril 🙂
On notera aussi la présence du Siam Park, qui a été élu plusieurs fois meilleur parc aquatique du monde! 🙂 Pour passer des bons moments de fun dans des toboggans vertigineux et des piscines à vagues, c’est ici! Plus d’infos sur le site officiel.
Ensuite la route traverse des paysages sans grand intérêt puis on arrive dans des endroits plus intéressants!
Les falaises de Los Gigantes
On arrive à la petite ville côtière de Los Gigantes qui s’est développée avec l’essor du tourisme dans les années 1960. Los Gigantes est célèbre pour ses falaises! Aaah, les fameuses falaises de Los Gigantes! On se sent tout petit quand on les découvre pour la première fois. Elles atteignent une hauteur de 600m et s’enfoncent de 30m dans la mer! Les Guanches (le peuple autochtone des Canaries) appelaient ces falaises de basalte le « mur de l’enfer ». À mon avis, le meilleur endroit pour les admirer se trouve au Mirador Punta del Roque, sur la promenade de bord de mer.
On trouve aussi quelques piscines naturelles à Los Gigantes. La plus grande c’est la Piscina Natural Acantilado de Los Gigantes. Elle est protégée des vagues par une barrière en béton, mais elle a tendance a être rapidement surpeuplée et la propreté des lieux et de l’eau laisse un peu à désirer. À la place, je vous conseille d’aller vous baigner à Charco de Dana 🙂 Ce spot naturel est caché dans les rochers le long de la promenade. C’est un bon endroit pour poser sa serviette sur les rochers, plonger à l’eau et faire du snorkeling (en essayant de ne pas se laisser surprendre par le courant).
Si vous êtes plutôt « team plage », à Los Gigantes il y a une belle plage de sable noir un peu plus loin: Playa de la Arena. Vous pouvez aussi choisir la Playa de los Guios juste au pied des falaises. Mais je ne vous la conseille pas vraiment, car elle est toute petite, et il y a déjà eu des accidents à cause de chutes de rochers tombant des falaises.
Si vous êtes d’humeur aventureuse, vous pouvez vous rapprocher au plus près des falaises en remontant tout en haut de la rue Tabaiba. Vous y trouverez le point de départ d’un sentier qui longe les falaises.
Ce sentier est interdit (une barrière et des panneaux d’interdictions). Cette interdiction est là pour une bonne raison : ce sentier est dangereux! Il n’est pas sécurisé ni entretenu. On marche à des centaines de mètres au dessus de la mer. Le moindre faux pas, c’est la chute et la mort. C’est assez vertigineux, et si vous avez le vertige, n’essayez même pas de vous y aventurer. Mais sinon, « ça va ».
Pour ma part, je n’avais pas vu les panneaux d’interdiction, mea culpa, ce que je peux être distrait parfois! 😉 Le sentier à flanc de falaise (pas toujours évident à suivre) mène jusqu’à une porte métallique (qui était fermée) qui ouvre en théorie sur un tunnel d’1km creusé dans la falaise et qui permet d’explorer encore plus loin. Il faut donc faire demi-tour et revenir par le même chemin. Cette balade le long des gigantesques falaises de basalte c’est des sensations fortes garanties! 🙂 (si vous en revenez vivants…)
Pour profiter de Los Gigantes d’une façon moins stressante, vous trouverez facilement des sorties plongées ou kayak de mer, des croisières sous les falaises, ou des excursions en bateau pour observer les baleines et les dauphins 🙂
Un petit regard sur l’ile de La Gomera en face, et on repart explorer le reste de la côte.
Le massif du Teno
En arrivant au village de Santiago del Teide, direction la petite route TF-436, pour s’enfoncer dans le Massif du Teno qui recouvre le nord-ouest de Ténérife. C’est un massif montagneux provenant d’un ancien volcan qui a participé à la création de l’ile il y a des millions d’années. Les restes des coulées basaltiques se sont terriblement érodés depuis et ont donné naissance à des paysages uniques sur l’ile.
Un magnifique point de vue sur ces paysages se trouve au niveau du Mirador de Masca 🙂 Savourez bien ce panorama, car la suite est un peu moins agréable : 3 kilomètres sur une route très étroite et sinueuse! Vous aurez probablement quelques sueurs froides (surtout si vous roulez avec une grosse voiture!).
Le village de Masca
Ce calvaire s’arrête heureusement rapidement quand on arrive au village de Masca (il y a un petit parking gratuit). Ce minuscule village de 90 habitants est perché à 650m d’altitude dans les montagnes. C’était à l’origine un campement Guanche avant d’être capturé par les espagnols en 1496. Les quelques maisons du village s’accrochent au bord des ravins, un grand canyon s’étend devant, c’est beau!
On vient à Masca pour ce magnifique panorama 🙂 Il n’y a pas grand chose d’autre à visiter dans le village : deux ruelles, deux petit restaurants, une chambre d’hôtes et on a fait le tour! La place de l’église avec son arbre est vraiment charmante.
Si Masca est connue, c’est aussi pour sa célèbre et fameuse randonnée duBarranco de Masca! 🙂 Concrètement, c’est une rando qui vous fera descendre pendant plusieurs heures dans le barranco / canyon jusqu’à la mer. C’est cool ! enfin en théorie car …
Il faut absolument réserver et ce n’est accessible qu’en fin de semaine. L’entrée est payante (40 Eur), la rando ne peut se faire que dans le sens de la descente. Une fois arrivé à la mer, un bateau vous ramène à Los Gigantes (25 Eur). De là, il faudra prendre un taxi ou un bus pour revenir à Masca. C’est de l’organisation, c’est pas pratique, c’est cher. Bref, cette sympathique randonnée est devenue un véritable business. Je comprends l’idée de vouloir éviter le surtourisme et protéger le site, mais payer 100 Eur pour ça, c’est n’importe quoi! Si malgré tout vous souhaitez faire cette randonnée, toutes les infos sont ici.
Le Mirador Altos de Baracán
En continuant le périple sur la petite route TF-436 pendant 5 kilomètres depuis Masca en direction de Las Portelas, on arrive au Mirador Altos de Baracán. C’est un endroit étonnant et sans doute un des plus beaux belvédères du massif du Teno! On voit distinctement la ligne de partage du temps, avec un versant nord humide et boisé, et le versant sud plus sec. D’un côté il y a cette végétation verte et même parfois de la brume et de la pluie. De l’autre côté c’est aride et limite désertique. C’est vraiment surprenant de voir ce phénomène d’une façon aussi nette.
Le belvédère offre aussi une superbe vue panoramique sur le ravin de Los Carrizales, la montagne d’El Palmar et la vallée d’El Palmar. On est surpris de découvrir une improbable muraille sur les flancs de la montagne. Il s’agit de strates naturelles et pas du tout l’œuvre d’une ancienne civilisation 😉
Depuis le mirador, il y a un sentier qui suit la ligne de crête jusqu’au sommet du Baracan (1002m). Je vous conseille cette sympathique balade 🙂
Au nord, on peut apercevoir le village d’El Palma avec une petite colline découpée comme un gâteau!
C’est la Montaña la Saorra. Elle a été utilisée comme carrière pendant des décennies pour en extraire le Zahorra, une matière d’origine volcanique qui est mélangée au béton pour le durcir.
Punta de Teno
La dernière zone à explorer, c’est Punta de Teno, la pointe nord-ouest de Ténérife. C’est une zone naturelle protégée dans un des coins les moins connus de l’île (que je n’ai malheureusement pas eu le plaisir de pouvoir l’explorer). Mais cette zone mérite le détour! C’est une ancienne grande coulée de lave solidifiée. Pour s’y rendre il faut d’abord rejoindre la petite ville de Buenavista del Norte. De là, un bus permet de rejoindre la zone, simple et pratique. Tout la bas on peut découvrir un paysage naturel unique et un phare digne d’une carte postale dans un endroit de ouf! 🙂
Le sud de l’ile de Tenerife, c’est un paysage aride, désertique, qui peut paraitre rude voir sans intérêt. Détrompez-vous, c’est au contraire un environnement avec une végétation unique, un dépaysement garanti dans des paysages majestueux et sauvages.
Je vous emmène à la découverte des différents points d’intérêts le long de la côte sud, en remontant jusqu’à Santa Cruz de Tenerife 🙂
Costa del Silencio et la Montana Amarilla
Quasiment à la pointe sud de l’ile de Ténérife, on trouve Costa del Silencio. C’est un lieu de villégiature construit dans les années 1960, en plein boom touristique sur Tenerife. Hors-saison ça mérite bien son nom de côte silencieuse 🙂
Une belle promenade aménagée le long de la côte vous conduira à la Montana Amarilla. Cette curiosité géologique aux couleurs étonnantes s’est formée lors d’une éruption volcanique sous-marine, quand le magma a rencontré l’eau de mer. La montagne jaune est encore plus belle le soir au coucher du soleil 🙂
La petite crique juste en dessous est un lieu de baignade réputé. C’est l’occasion de sortir votre masque et tuba. Sous l’eau, il y a plein de rochers aux formes étonnantes et des tunnels sous-marins à explorer. C’est vraiment un endroit fun, sauvage et beau 🙂
En remontant la côte, on peut aussi trouver des piscines naturelles très sympas. Il y en a par exemple une juste à côté de l’aéroport. À la sortie de Los Abrigos, juste après un pont qui franchit le barranco, vous verrez un petit sentier sur la droite. Après quelques minutes de marche et une descente pas forcément évidente, vous pourrez vous jeter à l’eau dans la Piscinas Naturales Los Abrigos. C’est une chouette occasion de se rafraichir dans cette piscine naturelle au milieu des rochers 🙂
Si vous êtes plutôt plage, ne vous inquiétez pas, un peu plus loin il y la plus grande plage de Ténérife. Cette plage, c’est Playa de la Tejita 🙂 Un kilomètre de sable doré fin (et qui pour une fois n’est pas du sable noir), avec en plus une vue sur Montaña Roja (la montagne rouge). Par contre ce n’est pas vraiment une plage où on s’allonge sur sa serviette. Il y a beaucoup de vent, très souvent même. Il y a d’ailleurs régulièrement des compétitions de windsurf ici. C’est aussi une zone nudiste 😉
Arco de Tajao
Quelques kilomètres plus loin, il y a une curiosité géologique à découvrir, juste au bord de la route principale TF-1, à la sortie n°46. Garez vous sur le parking à côté du vendeur de sandwichs, qui n’est pas du tout un attrape touristes, les sandwichs sont vraiment bons (miam miam le sandwich spécial au porc!). Et donc une fois rassasié, en marchant quelques minutes à travers les rochers, on arrive devant l’Arco de Tajao!
Cette arche spectaculaire de 30m de long est le résultat de l’activité volcanique de l’ile. Il y a des centaines de milliers d’années, lorsque les éruptions faisaient rage, des cendres de nuées ardentes et de la lave se sont mélangées pour former de l’ignimbrite. Au fur et à mesure des millénaires, l’érosion a travaillé cette roche et des blocs se sont détachés. À la fin, il nous reste cette étonnante structure minérale, un véritable pont de pierre!
On peut continuer la balade en explorant les environs déserts et arides. Un véritable paysage de far-west. Le Barranco de Vijigua vous attend juste là 🙂
On peut descendre (en faisant attention) dans cet étroit canyon. Un chemin non balisé au milieu des petites falaises permet de rejoindre l’océan au bout d’une dizaine de minutes.
Encore une fois, la nature nous épate avec ce décor tout à fait étonnant. C’est une chouette petite balade hors des sentiers battus 🙂
Urbex dans les ruines d’Abades
Quelques kilomètres plus loin, un autre site surprenant! Il faut prendre la sortie n°42 vers Abades. Une fois garé dans la Calle Neptuno, à 200m de la Playa De Los Abriguitos, vous apercevrez un étonnant édifice juste au dessus de vous. En grimpant le sentier, on arrive devant les ruines du Sanatorium des lépreux d’Abades.
Dans les années 1950, ce lieu était connu sous le nom de « vallée des lépreux ». Après la guerre civile espagnole, la lèpre était devenu un grave problème de santé publique. Isolé dans un coin désertique et bénéficiant d’un bon climat, on a jugé que c’était un bon endroit pour soigner les lépreux.
C’était un complexe d’une quarantaine de bâtiments, dont une église, un hôpital, un crématorium, des baraquements, etc… Mais le projet n’est jamais arrivé à terme. Le site a ensuite était utilisé par les militaires avant d’être cédé à un obscur promoteur privé puis laissé à l’abandon.
Depuis, tout est en ruines et recouvert de graffitis. Il n’y a aucune explication. Rien n’est sécurisé et il y a même parfois un vigile qui interdit l’entrée!
Mais si vous recherchez une expérience insolite, une petite session urbex à Ténérife, ou si vous êtes en manque de graffitis, alors je vous conseille de venir ici 🙂
Les falaises de Las Eras
Encore à peine quelques kilomètres de plus, on prend la sortie n°35 et on arrive à Las Eras.
Il est possible de faire une petite promenade à travers la rocaille désertique. Elle vous permettra d’avoir une belle vue sur la côte et ses falaises de lave noire.
Las Eras, c’est aussi l’un des sites de plongée les plus célèbres de Ténérife avec des crevasses remplies de poissons le long d’un grand pan de mur de roche volcanique situé entre 9 et 18m de profondeur 🙂
Malpais de Guimar
En continuant le long de la côte, on arrive au parc naturel Malpais de Guimar. Comme son nom l’indique (ou pas) : malpais = mal pays = badlands = mauvaises terres. Et pour cause, cette zone est recouverte de coulées de lave provenant de la Montana Grande (300m) et on ne peut pas y faire d’agriculture. Les coulées sont récentes, enfin par là on veut dire qu’elles ont moins de 5000 ans. Des petits sentiers de découvertes permettent de se promener dans cette zone aride où pousse tout de même un peu de végétation qui donne des superbes contrastes avec le sol brun volcanique.
La Basilique Notre Dame de la Candelaria
Juste après, on arrive dans la petite ville de Candelaria. C’est un endroit bien connu car c’est un peu la capitale spirituelle des îles Canaries. Son histoire remonte à l’an 1390. Des guanches d’une tribu locale découvrent sur la plage une sculpture de la Vierge Marie! Elle sera vénérée sous le nom de Chaxiraxi et sera installée à l’abri dans une grotte. Plus tard, après la conquête des îles Canaries par les espagnols, des églises sont construites pour commémorer ce miracle. Par exemple l’Ermita de San Bas est construit à l’emplacement de la fameuse grotte qui peut toujours se visiter. En 1826 la statue originale disparait lors de terribles inondations et une nouvelle est sculptée puis bénie en 1830. Plus tard, on décide de remplacer l’ancienne église par une belle basilique. La construction dure de 1949 à 1959. Avec sa tour de 45m de haut qui ressemble à un phare, la basilique Notre Dame de la Candelaria est vraiment unique 🙂
Chaque année, des millions de pèlerins viennent du monde entier pour se recueillir ici. Tous les 15 aout, la grande place face à la basilique est noire de monde lors des processions en l’honneur de la Vierge.
Vous pourrez aussi découvrir sur cette place les statues en bronze représentant les 9 rois guanches de Tenerife à l’époque de la conquête espagnole. En longeant la longue plage de sable noir vous pourrez découvrir l’atmosphère de la petite cité balnéaire tranquille de Candelaria 🙂
Les villages de pêcheurs
Tout le long de la côte il y a une multitude de mini villages de pêcheurs pittoresques à découvrir. Certains sont plus cachés que d’autres 🙂
Ici par exemple celui de El varadero, avec son petit sentier le long des falaises pour rejoindre une minuscule chapelle en direction de Tabaiba.
Les ruines de l’Hôtel Anaza
En continuant le long de la côte, voici une autre curiosité à découvrir : les ruines de l’hôtel Anaza, dans la municipalité d’Acoran. Les habitants s’en passeraient bien, mais cette verrue architecturale est devenue un spot touristique. C’est un énorme bâtiment avec une vue sur mer imprenable. Il devait abriter 741 appartements. Mais l’entrepreneur allemand a fait faillite en 1975 durant la construction et depuis la ruine reste là. Pour la détruire, il faut l’accord des 900 propriétaires qui ont acheté les appartements sur plan, l’autorisation du propriétaire du terrain qui a disparu, et une volonté politique qui fait défaut. Maintes fois annoncée, maintes fois repoussée, la destruction de l’Hôtel Anaza n’est toujours pas programmée!
Même si l’accès est grillagé et parfois protégé par des vigiles, il est toujours possible de s’y aventurer. Attention, c’est vraiment à vos risques et périls, car absolument rien n’est sécurisé et il y a déjà eu des accidents mortels dans ces ruines.
En continuant la route on arrive ensuite à la capitale de l’ile, Santa Cruz de Tenerife … et chose improbable, je ne l’ai pas visitée! Donc je ne peux pas vous en parler pour le moment 🙂
Vous êtes à Tenerife, et vous avez très envie d’aller au sommet de l’ile, tout en haut du volcan Teide ? Comme je vous comprends 🙂
Il y a plusieurs façon d’atteindre le sommet du Teide. La première, la plus « facile », c’est de prendre le téléphérique. Depuis la station de base à 1199m, en 10 petites minutes, vous voici au terminus de la Rambleta, à 3555m d’altitude 🙂 En réalité, vous ne serez pas tout à fait au sommet. Il reste un dernier tronçon de 200m à grimper avec une pente à 60% tout de même. Pour le téléphérique, il est très fortement recommandé de réserver ses billets en ligne à l’avance. Différentes formules existent : juste la montée, l’aller-retour (avec un temps théorique maximal sur place d’une heure), le coucher de soleil, etc… Les tarifs sont relativement chers et changent régulièrement, renseignez-vous sur le site officiel. Il faut aussi savoir que si la météo est très mauvaise (ce qui heureusement est assez rare) ou s’il y a trop de vent (ça par contre ça arrive), le téléphérique ne fonctionnera pas.
L’autre option pour atteindre le sommet du volcan, c’est de grimper à pieds! Et même mieux, c’est faire cette randonnée de nuit pour voir le lever de soleil depuis le sommet! Si vous voulez vivre un moment incroyable, rempli de magie et de liberté! 🙂 … Enfin ça, c’était avant … En effet, depuis fin 2024, il n’est plus possible (théoriquement) de faire cette randonnée en toute liberté et à l’improviste. Il est maintenant nécessaire de s’inscrire en ligne ici, sous peine d’amende lors de contrôles. Et ça ne rigole pas, l’amende peut atteindre 600 euros! Idem si on vous découvre faire cette randonnée en tongs! Enfin, pour le dernier tronçon jusqu’au sommet, il faut là aussi une autre réservation en ligne ici! Je vous conseille de vous y prendre à l’avance car ces places sont limitées! Il ne faut pas non plus oublier qu’il s’agit d’une randonnée de montagne qui vous amène à 3700m d’altitude. Il n’y a rien d’insurmontable, mais ce n’est pas une simple balade. C’est même un peu physique (20km de marche et 1500m de dénivelé).
Il faut donc être en forme, ne pas avoir le mal de l’altitude, et surtout être bien équipé : des bonnes chaussures, une lampe frontale et des vêtements chauds! Pour l’ascension de nuit, prévoyez au moins 5h de grimpe. Pour voir le soleil se lever, il faudra donc commencer la rando vers 1h du mat’, ça pique un peu 😉
Le trajet suit le Sentier Montaña Blanca – La Rambleta (PNT 07) puis le Sentier Telesforo Bravo (PNT 10). Je vous partage donc « mon expérience d’avant », quand c’était simple et qu’on pouvait y aller à l’improviste 🙂
En pratique, il faut tout d’abord rejoindre le petit parking Sendero de Montaña Blanca. S’il est complet (ce qui peut arriver même à 2h du mat), alors il faut se rabattre au parking Mirador El Tabonal Negro (800m plus loin). Je vous déconseille de vous garer sur la route, ce sera l’amende assurée. Ensuite, ce n’est vraiment pas compliqué, à la lueur de sa lampe frontale, il suffit de suivre la large piste qui monte doucement vers la Montaña Blanca. À partir de là, on commence à gravir vraiment la pente bien plus raide du Teide. Il n’y a qu’un sentier à suivre, avec les lumières des autres randonneurs qui dansent au dessus de vous dans l’obscurité. Sur certains passages recouverts de laves solidifiées, on peut perdre temporairement la piste mais on retombe assez vite sur le tracé. En cours de chemin, vous pourrez faire une halte au Refuge d’Altavista construit en 1892 (3260m). Une fois arrivé au niveau du Mirador La Fortaleza, le plus dur est fait : il ne reste plus que le dernier tronçon à gravir pour être au sommet. La nuit de mon ascension (réalisée début septembre), il y avait un vent glacial qui soufflait terriblement fort au sommet. Tout le monde gelait littéralement sur place. Par miracle, une porte d’un local technique du téléphérique était ouverte et je me suis réfugié à l’intérieur, ainsi qu’une bonne dizaine de randonneurs, pour survivre au vent glacial! D’où l’intérêt d’avoir vraiment des vêtements chauds, sinon vous risquez de souffrir.
Puis, quand l’horizon commence à prendre des couleurs, on entame la dernière montée. Il faut froid et c’est raide. Au sommet, il y a un petit cratère, El Pitón. L’espace est assez restreint et on comprend mieux pourquoi le nombre de visiteurs est limité.
On se cale tant bien que mal à 3714m d’altitude dans un espace rocheux pour s’abriter du vent. Des fumerolles tout autour rappellent que le volcan n’est qu’endormi. On profite aussi de la chaleur volcanique bienvenue et de l’odeur de soufre qui se dégage des fissures rocheuses.
Enfin, le soleil commence à apparaitre au dessus d’une mer de nuages. C’est le moment magique qu’on attend tous 🙂 Les difficultés de la montée sont déjà oubliées et les cœurs se réchauffent aux premiers rayons du soleil !
De l’autre côté, il y a un incroyable spectacle de la nature à ne pas rater : l’ombre du volcan qui se projette loin dans l’océan atlantique et sur l’ile de La Gomera! C’est sublime 🙂
Une dernière vue sur Caldeira de las Cañadas puis il est temps de redescendre du sommet avant l’arrivée des premiers visiteurs qui ont pris le téléphérique.
Sur l’étroit sentier, on croise des randonneurs qui ne sont pas arrivés à temps. Ils ont raté le lever de soleil et râlent, dommage! 😉
Une autre mauvaise surprise attend certains randonneurs. Le vent soufflait toujours si fort que le téléphérique n’allait pas ouvrir! Pour celles et ceux qui espéraient redescendre par ce moyen, c’était le drame! Personnellement je trouve que redescendre par le même chemin qu’à la montée ne posait aucun problème, bien au contraire. C’est l’occasion de voir à la lumière du jour le sentier gravi dans l’obscurité et les magnifiques paysages tout autour 🙂
Avant d’entame la descente, j’en profite encore pour suivre le court sentier vers le Point de vue de Pico Viejo (PNT 12) sur le flanc ouest du volcan. C’est juste à côté, pas de dénivelé, ce serait dommage de ne pas y aller. Le Pico Viejo, c’est le volcan qui a poussé sur le Teide. C’est actuellement le « point chaud » de l’ile de Tenerife. Sa dernière éruption date de 1798.
Ce belvédère est aussi le point final du Sentier du Teide – Pico Viejo – Mirador de Las Narices del Teide(PNT 09). C’est l’autre sentier (lui aussi nécessitant une réservation obligatoire) qui permet de grimper sur le Teide.
Un dernier regard sur le cône sommital du Teide puis c’est la descente, avec tout le nord-est de l’ile de Tenerife face à soit.
On se retrouve à nouveau sur les pentes de la Montana Blanca, de jour cette fois 🙂 Elle tire son nom de la couleur claire de sa surface, constitué d’une épaisse couche de pierre ponce.
Le chemin serpente au milieu des « œufs du Teide », des boules de laves solidifiées et projetées lors des anciennes éruptions.
Le paysage est absolument incroyable. On se croirait presque dans un désert du Far-West américain ou dans la pampa perdue au fin fond de l’Argentine 🙂
Le dépaysement est garanti 😉
Après cette sacrée belle randonnée matinale, il est temps de rentrer se coucher! L’excursion au sommet du Teide pour le lever de soleil reste une expérience mémorable que je vous conseille vraiment! 🙂
À seulement 10 km à l’est de Tours, Vouvray s’étire le long de la Loire et de la Cisse, niché dans des coteaux calcaires où se trouvent des maisons troglodytes et des caves creusées directement dans la pierre. C’est l’endroit idéal pour déguster du bon vin dans la vallée de la Loire classée à l’Unesco. Hop en route !
Vouvray et le vin
Vouvray c’est évidemment du vin! Son histoire remonte remonte au IVe siècle, quand les moines de l’abbaye de Marmoutier située à une dizaine de kilomètres décident de planter des vignes sur la rive droite de la Loire. Le cépage utilisé est le chenin.
Les vignes donnent un vin blanc sec, qui peut parfois être moelleux. Au XIV siècle, les vignes appartiennent aux rois de France qui font servir ces vins à leur table. Une petite révolution arrive en 1939, quand la méthode champenoise arrive dans la région. Vouvray produit alors des vins blancs effervescents et pétillants. Les vins blancs classiques, aussi appelés « vins tranquilles » sont les meilleurs (et mes préférés haha). L’AOC Vouvray existe depuis 1936 et inclut aussi les communes voisines de Rochecorbon, Chançay, Noizay, Reugny, Sainte-Radegonde-en-Touraine ), Vernou-sur-Brenne, et Parçay-Meslay.
Découvrir les vignobles du Vouvray, c’est visiter les nombreuses exploitations familiales. Vous ne manquerez pas de visiter les innombrables caves troglodytes, creusées dans d’interminables galeries. Une autre très bonne idée de balade viticole, c’est s’inscrire aux Echappées en Loire(anciennement VVR, Vignes Vins Randos). Pour avoir testé cette formule à plusieurs reprises et à différents endroits, je vous garanti que votre weekend sera un succès 🙂 Plus d’infos sur le site officiel.
Pour les gourmands, n’oubliez pas d’agrémenter votre dégustation avec des rillons! C’est une des spécialités locales : des cubes de poitrine de porc confits lentement dans leur graisse. Moelleux, fondants et savoureux, ils sont parfaits pour l’apéritif. Ne pas confondre avec les rillauds d’Angers, qui eux incorporent la couenne du cochon. Il y a bataille gustative sur ce sujet 😉
Rochecorbon et sa guinguette
Vos escapades vous mèneront sans doute à Rochecorbon, commune voisine de Vouvray. Le Sentier de la Butte, à flanc de côteau, longera les nombreuses habitations troglodytes typiques de la région. Vous apercevrez la Tour de la Lanterne, le seul vestige de l’ancien château.
Il faut absolument aller à Rochecorbon, car il y a la guinguette! 🙂 Elle est considérée comme une des plus grandes guinguettes de France. Elle rayonne de mai à fin septembre dans une ambiance familiale, conviviale et festive.
Je vous conseille vraiment d’y aller en mode apéro ou apéro-dinatoire en fin de journée, et savourer ce chouette moment en bord de Loire. La guinguette propose aussi une véritable option restaurant et des soirées dansantes. Plus d’infos sur ce site.
Si vous êtes en escapade familiale ou avec des enfants, ça tombe bien, juste à côté, il y a Lulu Parc, un petit parc d’attraction qui fera plaisir à tout le monde. Plus d’infos sur leur site.
Le Château de Valmer
Je vous partage avec plaisir un coup de cœur : le Château de Valmer. Vous trouverez cette pépite près de Chancay, à une dizaine de kilomètres de Vouvray. Ses origines remontent à la Renaissance au XVIe siècle, sous l’impulsion de Jean Binet, conseiller de François Ier. Le château principal a été détruit par un incendie en 1948. Un alignement d’ifs monumental symbolise l’ancien bâtiment. Il reste encore le Petit Valmer et le grand portail du XVIIe siècle.
Ce qui donne un charme unique à ce château, c’est les terrasses à l’italienne et son jardin remarquable. Les jardins de Valmer s’organisent sur huit niveaux de terrasses à l’italienne, le tout est agrémenté par des balustrades, statues, escaliers et fontaines. Ces jardins sont classés Monument Historique dès 1930. On y trouve aussi un potager conservatoire avec près de 900 espèces végétales (légumes anciens, plantes comestibles, variétés fruitières et cépages du Val de Loire). La visite des jardins est payante.
Valmer, c’est aussi un vignoble familial de 28‑35 hectares (dont 6 ha dans le jardin clos), produits dans le respect de la charte du vigneron indépendant. La boutique est en accès libre et vous pourrez déguster les vins du domaine en AOC Vouvray, confortablement installé dans les belles pelouses. Le demi-sec Valmer est sans aucun doute mon préféré 🙂 Goutez, vous ne serez pas déçu! Plus d’infos sur leur site.
Encore un lieu à découvrir absolument lorsque vous sillonnez le Val de Loire 🙂 D’ailleurs comme vous n’êtes pas loin, n’hésitez pas à découvrir la ville de Tours!
Nichée au cœur de la vallée de la Loire, Tours est une ville d’art et d’histoire qui séduit par son charme intemporel, son riche passé et son ambiance chaleureuse. Capitale historique de la Touraine, elle est aussi une porte d’entrée idéale pour explorer les célèbres châteaux de la Loire. Mais avant de partir à l’assaut des forteresses royales, prenez le temps de découvrir la douceur de vivre de cette ville aux multiples facettes. C’est parti, hop en route 🙂
Une histoire millénaire à découvrir à pied
Il y a bien longtemps vivait dans la région un peuple d’irréductibles gaulois : les Turones (le nom de Tours viendra d’ailleurs de là). Mais les romains passèrent par là et hop, c’est la création de Caesarodunum, littéralement « la colline de Caesar ». La ville nait donc il y a 2000 ans. Elle devient rapidement un centre administratif et religieux important, doté d’un amphithéâtre, de thermes et d’un réseau de voies romaines. Mais c’est au IVe siècle que Tours entre véritablement dans l’histoire chrétienne avec le célèbre saint Martin, évêque de la ville. Son tombeau devient un lieu de pèlerinage majeur au Moyen Âge, faisant de Tours une étape incontournable sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Au fil des siècles, la ville se développe autour de ses deux pôles historiques : la cité gallo-romaine et le quartier canonial. Elle connaît un essor important à la Renaissance, notamment grâce à la présence de la cour royale dans les châteaux voisins. La dynastie des Capétiens vient aussi de cette ville (Hugues Capet -pour la « cappa » de Saint-Martin- était abbé à Tours). La ville de Tours deviendra même la capitale du royaume de France à 3 reprises!
Les principaux quartiers touristiques de Tours se découvrent facilement à pied.
Le Vieux Tours : C’est le cœur historique de la ville. Avec ses maisons à colombages, ses ruelles pavées et ses places animées, le Vieux Tours est un véritable décor de carte postale. La fameuse place Plumereau, surnommée affectueusement « Plume » par les locaux, est l’un des lieux les plus vivants, idéale pour boire un verre en terrasse.
La cathédrale et le quartier des Prébendes : Autour de la majestueuse cathédrale Saint-Gatien, ce quartier abrite de nombreux hôtels particuliers, des jardins paisibles et le musée des Beaux-Arts, installé dans l’ancien palais de l’archevêché.
Les Halles et le quartier Colbert : Ce secteur est le paradis des gourmets. Entre les Halles de Tours, les restaurants, les épiceries fines et les marchés, c’est un lieu de vie authentique et savoureux.
Tours Nord et les bords de Loire : De l’autre côté du pont Wilson, Tours Nord offre une ambiance plus résidentielle, mais aussi des vues magnifiques sur la Loire. Les berges aménagées sont parfaites pour une balade à pied ou à vélo.
La Basilique Saint-Martin de Tours
On ne peut pas parler de Tours sans évoquer sa plus grande figure : Saint Martin de Tours. Il est né en 316 en Hongrie. Il est le fils d’un haut gradé de l’empire Romain. Il irrite son père en voulant devenir chrétien mais fini par obéir à la tradition familiale et part faire son (long) service militaire au sein des légions romaines. Alors que sa garnison est en Gaule, à Amiens, en 334, un miracle va se produire. Un soir d’hiver, alors qu’il a déjà distribué toute sa solde aux nécessiteux, il rencontre un mendiant presque mort de froid. N’ayant plus rien à lui offrir, il partage avec lui son manteau militaire qu’il déchire en deux. La nuit suivante, Jésus lui apparait en rêve, vêtu du même manteau! Plus tard, lors d’une campagne militaire dans les contrées germaniques, il refuse de se battre et verser le sang. Pour montrer qu’il n’a pas peur, il se propose de servir de bouclier humain. Les barbares demandent alors miraculeusement la paix. Apres 25 années de service militaire (c’est long!) il s’installe en Gaule et crée la première communauté de moines. En 371, quand l’évêque de Tours meurt, la population insiste pour que Martin lui succède. Il ne veut pas mais fini par accepter. Malgré tous les privilèges auxquels il a droit, il continue de vivre pauvrement et crée un ermitage à 3km de la ville, c’est l’origine de l’Abbaye de Marmoutier (qu’on verra plus loin dans cette page). Il sillonne les campagnes de Gaule et converti une population toujours plus grande. Si la chrétienté s’installe dans le pays, c’est en grande parti grâce à lui. Il meurt en 397 et sa dépouille est enterrée à Tours.
Un petit édifice en bois est alors construit sur sa tombe et abrite sa cape militaire. C’est d’ailleurs l’origine du mot chapelle. Face à l’afflux de pèlerins, une basilique est construite en 470. Elle devient le principal lieu de pèlerinage chrétien du pays. Au fil des siècle l’ensemble s’agrandit, prend de l’ampleur et devient le centre d’une ville distincte de Tours, avec son propre mur d’enceinte. Elle n’est réunie avec la cité qu’en 1356. En 1562, lors des guerres de religions, les saintes reliques sont brulées par les protestants. De Saint Martin, il ne reste plus qu’un morceau de crâne et un os du bras. À la Révolution, le grand ensemble religieux déjà mal en point est transformé en écuries et fini par s’écrouler. De ces importantes constructions, il ne reste de nos jours que la Tour Charlemagne et la Tour de l’Horloge. Un nouveau quartier s’installe sur les fondations de l’ancien centre religieux. En 1886, on fini par retrouver l’emplacement historique du tombeau de Saint Martin. La ville décide de reconstruire une basilique à cet endroit. L’édifice est achevé en 1928. Au sommet du dôme, on peut voir une grande statue en bronze de 4m représentant Saint Martin.
Dans la basilique, la crypte permet de voir le tombeau reconstitué. Il ne contient plus que les rares reliques qui ont survécus. La visite de la basilique ne vous prendra pas longtemps, mais c’est réellement un lieu à découvrir à Tours.
La Cathédrale Saint-Gatien
Il y avait une ancienne cathédrale à Tours qui datait du IVe mais elle est définitivement détruite lors des affrontements entre les rois Louis VII de France et Henri II d’Angleterre, comte d’Anjou. Une nouvelle cathédrale doit être bâtie. Les travaux commencent en 1170. Sa construction est très lente et ne se finira qu’en 1547. Elle porte le nom de Saint-Gatien. C’est le tout premier évêque de Tours, le fondateur du christianisme en Touraine. C’est un des sept évêques envoyés pour évangéliser la Gaule au IIIe siècle. Donner ce nom à la cathédrale, c’était aussi tenter de se donner un peu de prestige en comparaison avec sa voisine, la célèbre basilique Saint-Martin.
La façade de style gothique flamboyant de cette cathédrale est particulière avec un style très élancé. Elle mesure 100m de long sur 28m de large. Ses tours atteignent 68m de haut. La tour sud abrite les 4 cloches de la cathédrale. La plus grosse « Christus » (1900kg) a été « empruntée de force » en 1807 à l’Abbaye Saint-Paul de Cormery à 20km de Tours.
Ce n’est peut-être pas la plus belle ni la plus grande des cathédrales de France mais c’est pratiquement la seule qui a conservé intacts tous ses vitraux colorés datant du XIIIe au XV siècle. La lumière est très présente et illumine l’intérieur de l’édifice 🙂
Des visites guidées sont possibles avec des membres de l’association Présence Cathédrale, plus d’infos sur leur site web.
Dans le bâtiment on trouve un grand ouvrage en marbre de Carrare. C’est le tombeau des enfants de Charles VII et d’Anne de Bretagne, morts en bas âge.
Malgré des destructions survenues pendant les guerres de religion en 1562, il y a toujours une opulence de décorations sculptées. Les innombrables saints qu’on retrouve autour du portail central en sont un bon exemple. C’est une véritable dentelle de pierre.
Le Musée des Beaux-Arts et son jardin
Juste à côté de la cathédrale, se trouve le riche Musée des Beaux-Arts ouvert en 1795 dans l’ancien palais des évêques de Tours (entrée 8.40€, plus d’infos sur le site officiel). Son grand jardin libre d’accès est très agréable pour se reposer lors d’une promenade dans les ruelles de Tours.
Il possède un immenseCèdre du Liban. Il mesure 31m de haut, c’est un des plus grands d’Europe! Cet arbre bicentenaire est planté sous Napoléon 1er en 1804. Ses branches qui recouvrent une surface de 800m² sont tellement lourdes qu’elles sont soutenues par des poteaux!
On peut s’étonner d’y retrouver un éléphant! Son histoire est triste. Il s’agit de Fritz. Cet éléphant faisait parti du célèbre cirque américain Barnum alors en tournée en Europe en 1902. Lors d’une grande parade avec les animaux du cirque dans les rues de Tours, l’éléphant devient incontrôlable, comme pris de folie. Les employés du cirque arrivent tant bien que mal à l’encercler et à le mettre à terre avec l’aide d’autres éléphants. Le directeur du cirque décide de l’abattre car il est devenu trop dangereux. Devant la foule, il sera étranglé avec des cordes. Son corps sera empaillé et depuis 1903 il est à l’abri dans les anciennes écurie. Cet éléphant est presque devenu une mascotte de la ville.
L’Amphithéâtre Romain de Tours
C’est là une histoire à peine croyable : à l’époque romaine, la cité possédait un amphithéâtre gigantesque, le 4e plus grand de tout l’Empire Romain! Avec une longueur de 156m et une arène de 68m, il pouvait accueillir 34.000 spectateurs. Le mystère, c’est qu’on n’arrive pas à expliquer la présence d’un si grand amphithéâtre pour une cité relativement moyenne et sans immenses richesses. Ce gigantesque bâtiment hors norme sera ensuite intégré aux remparts de la cité. Puis, peu à peu, tout le monde vient se servir dans ses pierres et il fini par tomber en ruines. Au moyen-âge on s’appuie sur ses fondations pour bâtir les maisons du nouveau quartier canonial, réservé aux religieux. L’existence de cet immense amphithéâtre fini par être totalement oubliée!
Aux XIXe siècle, des archéologues locaux s’étonnent que la cité n’a jamais possédé d’arènes. On s’étonne aussi de la forme étonnement circulaire du quartier canonial. C’est seulement en 1853 que des études un sérieuses sont réalisées et que l’accès aux maisons privées du clergé est finalement autorisé. On se rend alors vite compte que les caves de ces maisons utilisent les infrastructures d’un antique amphithéâtre romain, hourra! Même encore de nos jours, en se promenant dans la rue circulaire du General Meusnier qui suit le pourtour de l’ancien amphithéâtre, il est difficile d’imaginer qu’un tel édifice se trouvait là. Incroyable je vous dis!
En revanche un peu plus loin, dans le Jardin des Vikings, on retrouve bien présente une portion des remparts de la cité gallo-romaine. C’est ce qu’il reste des 1245m de murailles, hautes de 8m, qui protégeaient le castrum.
Si cette portion de murailles existe encore c’est en partie grâce aux vikings qui pillent alors le royaume. En 869, le roi Charles le Chauve demande que les murailles des villes du nord de la France soient réparées, dont celles de Tours. Ces réparations leur donneront une nouvelle jeunesse. Elles seront vite mises à l’épreuve. En 903, les vikings reviennent, ils brûlent Amboise et Bléré et attaquent ensuite la ville de Tours le 30 juin. On raconte que les défenseurs de la ville ont apportés la châsse contenant les reliques de Saint-Martin sur les remparts. Selon la légende, les vikings en auraient eu peur et ils sont finalement repoussés. Encore un miracle!
Le Pont Wilson
Le Pont Wilson, aussi appelé le Pont de Pierre, est un point de passage très symbolique de la ville de Tours. C’est actuellement le plus ancien des ponts de la ville. On a parfois du mal à l’imaginer, mais pendant plus de sept siècles (!), dans la région, il n’y avait que l’ ancien pont médiéval d’Eudes, datant du XIIe siècle, pour traverser la Loire. Mal entretenu et devenu dangereux, il était urgent d’avoir un nouveau pont. Comme il y a des grands travaux d’urbanisme au XVIIIe, la ville en profite et lance le grand projet d’un nouveau pont sur la Loire! Il est construit entre 1765 et 1778. Il mesure 434m de long et 21m de large. Il s’appelait le Pont Royal. Il sera renommé Pont Wilson en 1918 en hommage au président américain (une très importante base militaire américaine stationnait à Tours durant la Première Guerre Mondiale).
En avril 1978, à peine deux cents ans après sa construction, plusieurs arches du pont s’écroulent! On se rend compte que la disparition de l’ile Saint-Jacques lors de sa construction et l’autorisation de prélèvement de sable dans le fleuve à renforcé le processus d’érosion. Ajouté à ça, la grande sécheresse de 1976 qui a fragilisé les fondations en bois. Le tout a conduit à cette catastrophe qui heureusement n’a fait aucune victime, mais qui a été vécue comme un véritable traumatisme par les tourangeaux. Le pont est reconstruit à l’identique en 1982, cette fois sur une base en béton bien plus solide. On croise les doigts! 🙂
Le pont se prolonge au nord avec l’Avenue de la Tranchée, taillée dans le coteau en 1764. À l’ouest du pont, on trouve l’ile Simon et son parc paysager.
Sur les deux rives de la Loire, on peut profiter de la douceur de vivre avec la Guinguette de Tours au Sud et la Plage de Tours au Nord 🙂
La pont suspendu Saint-Symphorien
À l’est du Pont Wilson, il y a un autre point de passage : le pont suspendu Saint-Symphorien. Il est construit en 1847 sur l’emplacement de l’ancien Pont d’Eudes démoli en 1784. En 2000, au même endroit, on a retrouvé des traces d’un antique pont en bois encore plus ancien, datant de l’époque romaine!
Le pont suspendu traverse l’ile Aucard qui lui sert de point d’appui. Sur cette ile se trouve la station de pompage qui permet d’alimenter la ville en eau potable pompée à 80m sous les sables de la Loire.
Le pont sera dynamité plusieurs fois pendant la Seconde Guerre Mondiale puis longtemps interdit à la circulation, il est depuis réservé aux piétons et aux vélos 🙂
La Rue Nationale
La rue commerçante la plus importante de Tours, c’est la Rue Nationale. C’est l’ancienne « Rue Royale », tracée en 1777 pour prolonger l’axe du Pont de Pierre. Elle mesure 700m de long et recouvre une ancienne voie romaine dans le Vieux-Tours. Bombardée pendant la Seconde Guerre Mondiale, on y a reconstruit des bâtiments modernes. Depuis l’inauguration du tramway en 2013, c’est une grande voie piétonne 🙂
La Rue Nationale file au sud jusqu’à la Place Jean Jaurès. Ensuite, l’immense perspective Nord-Sud qui traverse la ville se prolonge par l’Avenue de Gramont sur plus de 3km.
L’ancienne Abbaye de Marmoutier
À trois kilomètre à l’est de Tours se trouve un endroit qui fut célèbre durant le moyen-âge, mais dont il ne reste plus grand chose aujourd’hui, il s’agit de l’ancienne Abbaye de Marmoutier. Comme on l’a vu plus haut, Martin, le fameux Saint, l’évêque malgré lui de Tours, ne supportait pas très bien cette vie « citadine » et rêvait d’avantage d’une vie d’ermite plus proche de ses aspirations bibliques. Juste à côté de la cité, la Loire venait frôler la falaise d’un côteau à pic. C’est l’endroit idéal, Saint Martin creuse des grottes et y vivra régulièrement avec ses compagnons.
Peu après sa mort, une abbaye est créée. Elle survit tant bien que mal aux vikings pour finalement prendre un véritable essor au XIIe siècle. Grâce aux riches donations de Guillaume le Conquérant et de différents papes, elle ne cesse de se développer. On y construit une abbatiale encore plus grande que la cathédrale de Tours! Pendant des siècles l’abbaye de Marmoutier sera synonyme de richesses et de puissance.
Hélas tout s’arrête avec la Révolution! Les moines sont chassés, les bâtiments réquisitionnés et tous détruit les uns après les autres. En une trentaine d’années à peine, presque tous a disparu! Des bâtiments de l’époque romane, il ne reste pratiquement que l’imposante Tour des Cloches qu’on voit encore de nos jours.
L’ancienne grotte de Saint Martin, les murs d’enceintes et les fondations existent toujours et sont parfois ouvertes au public pour des visites guidées. Si vous souhaitez découvrir ce morceau de patrimoine, pensez à réserver une prochaine visite sur ce site.
Les bords de Loire 🙂
Et bien sûr, on profite des bords de Loire, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO 🙂 Ils offrent un cadre idyllique pour flâner, pique-niquer ou admirer le coucher du soleil
Et pourquoi ne pas continuer votre balade un peu plus loin en découvrant les excellents vins de Vouvray ? Je vous en dit plus sur cette page 😉
Voici un coin de France méconnu et pourtant incroyable, le Sidobre! Si ce nom ne vous dit rien, lisez cet article et je suis certain que vous aurez envie d’y aller vous aussi! 😉
Le Sidobre, c’est une petite région (15km sur 6km) située dans le Tarn. Ce qui fait que ce territoire est véritablement unique c’est qu’il s’agit en fait d’un immense plateau géant de granit formé il y a plus de 300 millions d’années! A l’époque, une grande poche de magma s’est solidifiée et a fini par créer cette roche. Evidemment avec le temps l’érosion a fait son œuvre. Le granit géant s’est fracturé à plusieurs endroits, il est en partie recouvert de terres et de forêts. Mais c’est bien un seul et gigantesque bloc de granit qui se cache sur tout ce territoire! C’est hallucinant! C’est donc logiquement dans le massif du Sinobre qu’on trouve le plus grand ensemble de rochers granitiques de France (loin devant la Bretagne). À cause de ce sol où on ne peut pas faire beaucoup d’agriculture et où bâtir des maisons et des villages n’est vraiment pas facile, cette région a été un peu délaissée. En revanche, depuis longtemps on y extrait du granit. 65% de la production française vient d’ici (150.000 tonnes de granit brut par an, par plus de 120 entreprises). Dès que vous voyez un morceau de granit en France, dans un monument aux morts, un cimetières, et même le dallage des Champs-Elysées à Paris, ça vient du Sidobre! Les carrières Plo à Saint-Salvy sont d’ailleurs les plus grandes d’Europe.
Vous allez voir qu’en à peine quelques kilomètres, ce petite territoire vous fera découvrir des endroits vraiment surprenants! 🙂
La Maison du Sidobre
Commençons par la Maison du Sidobre(56 route du Lignon Vialavert 81260 Le Bez). Cette demeure a une architecture qui ne laisse pas indifférent.
Vous y trouverez un intéressant musée sur le thème « Du Granit et des Hommes » retraçant l’évolution du travail du granit dans la région. C’est aussi un centre d’information touristique sur le Sidobre.
C’est le point de départ idéal pour découvrir la région 🙂
Le Lac du Merle
Deux kilomètres plus loin en direction de Lacrouzette, il y a un des plus beaux lacs du Tarn : le Lac du Merle 🙂 Il est vraiment facile d’accès, juste au bord de la route. Dans un environnement boisé et verdoyant on découvre ce magnifique lac artificiel aménagé en 1875 par Jean-Louis Combes pour agrémenter son domaine. C’était un riche industriel local et député du Tarn. Grâce à lui, il y a cet endroit magique.
Le cadre est splendide. Le lac est entouré de verdure. Au milieu des nénuphars et des roseaux, des énormes blocs de rochers effleurent la surface et semblent flotter dans les eaux, à peine troublés par les oiseaux et la faune aquatique. C’est un véritable havre de paix.
La baignade y est interdite, mais c’est un endroit parfait pour un pique-nique à l’ombre des arbres 🙂
La Rivière de Rochers du Chaos de la Resse
À peine un kilomètre plus loin, un discret panneau sur la route indique la Rivière de Rochers. Un minuscule parking permet de s’arrêter, et vraiment je vous le conseille car la surprise est au rendez-vous. Le nom n’est vraiment pas trompeur. En quelques pas, vous arrivez sur ce lieu incroyable, une véritable rivière de rochers, aussi appelé le Chaos de la Resse!
Tous ces blocs de granit sont absolument énormes, c’est vraiment surprenant! Est-ce qu’un géant est venu déverser sa collection de gros cailloux ici ? Est-ce qu’un gigantesque glacier a charrié ces énormes blocs jusqu’ici avant de disparaitre ? En fait, il y a des millions d’années, durant l’ère tertiaire, des infiltrations d’eau se sont produites dans des fractures du sol de granit. L’érosion et des phénomènes chimiques liés à l’humidité ont peu a peu érodé la masse de granit. Sur des millions d’années, des blocs aux arêtes vives ont commencés à avoir des formes de boules. Puis les eaux et le ruissellement ont fini par emporter la terre qui recouvrait ces blocs pour les laisser à la surface et donner l’impression d’une incroyable rivière de rochers.
C’est un super terrain de jeux où on retrouve son âme d’enfant et on a envie d’escalader chaque bloc et gravir chaque rocher 🙂
Il faut tout de même rester prudent et ne rien faire tomber de ces poches. Vous entendrez aussi la petite rivière (une véritable rivière avec de l’eau) du Lignon couler sous les rochers.
Si cet endroit vous a plu, un autre site équivalent et bien mieux aménagé se trouve une dizaine de kilomètres plus au sud, c’est le Chaos de la Rouquette 🙂
La Peyro Clabado
Un kilomètre plus loin, près de Lacrouzette, dirigez vous vers le parking de la Peyro Clabado. C’est sans doute LE rocher emblématique du Sidobre. Il se dresse en haut de la colline du Pic des Fourches. Son nom vient de l’occitan « peira clavada » qui signifie la « pierre clouée ». Et on se demande bien qui a pu la clouer ici, car cette pierre, c’est un énorme bloc de presque 800 tonnes qui tient en équilibre sur un petit socle!
Comme d’habitude, à chaque lieu exceptionnel avec une grosse pierre, il y a une légende. Ici, il y en a plusieurs. On dit par exemple que si on embrasse sa promise sous le rocher, on sera marié avant la fin de l’année. Une autre dit que si on jette un caillou qui reste sur le sommet de la pierre, on pourra réaliser un vœu. À vous de choisir la légende qui vous arrange 😉
Un peu plus loin sur la colline vous trouverez la Pyramide de Granit. Cette fois, elle n’est pas d’origine naturelle, c’est bien l’homme qui a entassé ces pierres ici. Au sommet, une chouette table d’orientation et un beau panorama sur Lacrouzette et la vallée de Castres.
En suivant le sentier qui descend de la colline vous pourrez explorer l’espace Jean Cros avec des expositions de minéraux et de fossiles et boutique / atelier de bijoux. Si vous voulez repartir avec une grande table en granit sous le bras, c’est le moment 😉 Pour une petite pause gourmande et rafraichissante, la vieille bâtisse transformée en restaurant du pays,le Vieux Chantier, vous attend.
Et autour ?
Il y a encore d’autres curiosités et sites naturels d’exception à découvrir dans le Sidobre, ça ne manque pas! Je n’ai malheureusement pas encore eu l’occasion de les visiter, mais les plus connus sont : le sentier des merveilles et le Roc de l’Oie, la cascade du Saut de la Truite (25m de hauteur), les rochers des Trois Fromages, le rocher tremblant des Sept-Faux, le sentier des Légendes à Saint-Salvy-de-la-Balme etc …
Si vous êtes dans la région et que vous cherchez un cadre naturel insolite, loin du tourisme de masse, venez dans le Sidobre, vous ne serez pas déçus 🙂
Je vous propose une chouette sortie à faire dans le Tarn. Au programme : une passerelle himalayenne vertigineuse, un magnifique panorama, et un village historique et pittoresque. Allez, hop en route! 🙂
Direction la petite ville de Mazamet dans le Tarn, au pied de la Montagne Noire (l’extrémité sud du Massif Central), à 1h30 de Toulouse ou de Béziers. Il faut ensuite prendre la route direction Hautpoul ou plus simplement suivre les panneaux indiquant « la passerelle ». Un grand parking (sans ombre) permet de se garer facilement (3Eur la journée). Ensuite, deux chemins balisés sont possibles pour la montée. Le premier, c’est le Chemin de la Jamarié. C’est le tracé historique qui suit l’ancienne route du sel et la voie romaine antique. C’est le plus facile, il faut compter environ 30-40 min de marche. Le second, c’est l’accès par les Jardins de Cormouls Houlès. Ce passage longe des anciens jardins du XIXe siècle. Il est un peu plus raide et rapide (environ 15-20 min de marche). Dans tous les cas, il faudra grimper, vous êtes prévenus 😉
Vous serez récompensé de vos efforts en arrivant devant la fameuse Passerelle de Mazamet! 🙂 Cet ouvrage unique en Occitanie est ouvert au public depuis 2018. Cette passerelle longue de 140m s’élève à 70m au dessus des Gorges de l’Arnette.
Si vous avez le vertige ce sera sans doute une petite épreuve. Rassurez-vous, elle est parfaitement sécurisée, même si ça tangue un peu une fois qu’on est dessus et que le vent se met à souffler. Aucun incident répertorié! Du moins pour le moment haha. Elle est ouverte toute l’année et accessible gratuitement. Sympa à savoir, elle est aussi illuminée la nuit et se pare de belles couleurs jusqu’à 2h du matin.
Si vous voulez encore plus de sensations, un parcours Via Ferrata existe autour de la passerelle. Il propose même des tyroliennes. Se renseigner à l’office du tourisme de Mazamet (0563612707).
De l’autre côté de la passerelle, on arrive au village médiévale d’Hautpoul. Il domine la vallée sur un piton rocheux. Grâce à cet emplacement privilégié, une petite forteresse est construite dès le Ve siècle et sera agrandie au fil du temps. Vous aurez une vue imprenable sur Mazamet la vallée 🙂
Le village sera pratiquement rasé de la carte pendant la Croisade des Albigeois au XIIIe siècle. Une bonne partie des habitants sont cathares et donc des hérétiques aux yeux de l’église qui les massacrera. Plus tard, quand la paix sera revenue, une partie des survivants décidera de s’installer dans la vallée. Ils fonderont alors le village de Mas Aimat (le pays aimé) qui deviendra Mazamet.
La forteresse sera reconstruite au moyen-âge car le village d’Hautpoul garde toujours une importance stratégique de part sa position. Au fil du temps, il finira par se vider de ses habitants petit à petit. Il ne reste maintenant qu’une étroite ruelle pittoresque, les ruines de la forteresse et quelques maisonnettes où on trouve des boutiques d’artisanat local. Une pause gourmande est évidemment possible et je vous conseille sans hésiter La Fringale(27 Rle du Castrum, 81200 Mazamet) avec ses crêpes, planches charcuteries-fromages et sa sympathique terrasse décorée 🙂
Si vous faites une cette balade en famille, je vous conseille de rajouter une étape à votre visite, la Maison du Bois et du Jouet(1620 Rte des Usines, 81200 Mazamet). C’est un très chouette endroit où vous pourrez découvrir la fabrication de jouets en bois qui raviront les petits (et grands) 😉 Plus d’infos sur le site officiel.
Un paysage unique et insolite se cache dans les Pyrénées Orientales à 30min de route de Perpignan et 20min de Prades. Direction la petite commune d’Ille-sur-Têt pour découvrir ce joyau de la nature! Hop en route!
Ce site unique en France permet de marcher au milieu de cheminées de fées. Une cheminée de fée, c’est ce se produit quand il y l’érosion d’un sol composé de roche tendre et où se trouve des roches plus résistantes. Dans certains cas, la roche résistante devient alors une sorte de coiffe protégeant la roche plus tendre en dessous. Tout autour de cette surface, la matière disparait petit à petit et à la fin il ne reste plus qu’une étonnante colonne surmontée d’un chapeau. On appelle aussi ces formations des « demoiselles coiffées ».
Le site des Orgues est géré par la mairie de la commune d’Ille-sur-Têt. Une fois garé sur le parking (gratuit), et le billet d’entrée acheté (5 Eur), il faut compter environ 2km de balade tranquille pour visiter ce site unique en France. Prévoyez entre 1h et 1h30 sur place (le site n’est pas gigantesque).
On aperçoit nettement les falaises de sables et d’argiles datant d’il y a 4 millions d’années (période du Pliocène) que la pluie a lentement creusé depuis la nuit des temps. C’est très spectaculaire de voir cette dentelle de roche finement ciselé par l’érosion et la végétation qui tente encore de s’y accrocher.
Le site est classé et protégé depuis 1981. De façon étonnante, même si le site existe depuis toujours, jusqu’à une époque pas si lointaine, il n’était quasiment pas connu des touristes en dehors de la région. C’était surtout une zone de la campagne avec un terrain aride et pauvre, la rive écorchée de la partie nord de la vallée de la Têt. Personne ne s’y intéressait …
Jusqu’en 1992, le terrain était même une exploitation agricole avec des plantations de pêchers. La mairie du village décide ensuite d’acheter le terrain pour valoriser ce patrimoine unique. Un parking et un chemin d’accès sont alors aménagés pour l’accueil du public. Depuis c’est devenu depuis un site naturel incontournable dans la région 🙂
Le site des Orgues d’Ille-sur-Têt, c’est vraiment LA balade originale dans un paysage désertique et lunaire 🙂
Profitez en car bientôt, d’ici quelques milliers d’années, il n’y aura peut être plus rien ici!
Je vous propose une superbe randonnée pour découvrir un des plus beaux points de vues sur les Pyrénées 🙂 La fameuse randonnée du Pic du Tarbésou et les étangs de Rabassoles. Hop en route, c’est parti !
Tout d’abord, direction l’Ariège. Il faut prendre la route D25 qui part d’Ax-Les-Thermes pour atteindre le Col des Pailhères (2001m) souvent traversé par le Tour de France. Vous voici dans le Massif du Donezan. Depuis le parking du col, la randonnée est très simple, on ne peut pas se perdre. C’est une boucle d’environ 11km avec un dénivelé de 750m. Il faut prévoir environ 3-4h de marche 🙂
On commence par suivre le sentier GR7B (tracé rouge et blanc) au milieu de la bruyère et des rhododendrons. C’est tout plat, et on peut même croiser des vaches et des chevaux en quasi liberté. Après avoir traversé quelques pins, il faut prendre sur la droite (balisage rouge) vers la Crête de Mounégou.
Après cette petite montée, on commence déjà à voir un très beau panorama sur les Pyrénées. À l’ouest, on aperçoit les étangs de Bauzeille, et tout au fond dans la vallée, la petite ville d’Ax-Les-Thermes. Avec un peu de chance vous pourrez aussi apercevoir des vautours planer dans le ciel 🙂
On continue de grimper jusqu’au sommet du Pic du Tarbésou (2364m). L’approche n’est pas du tout impressionnante, pour un peu on serait presque déçu! Et puis quand on fait quelques pas de plus …
BIM! Nous voici sur un belvédère avec ce point de vue tout simplement sublime! 🙂 La chaine des Pyrénées qui s’étend au loin, et les étangs de Rabassoles en contrebas. C’est vraiment beau, on n’est pas loin de la fracture de la rétine 😉 Et je le répète ce point de vue est vraiment (vraiment) très facile d’accès! Même si le mot « randonnée » vous fait peur, allez-y!
Il y a trois étangs de Rabassolles : le Noir (le plus grand), le Bleu (au fond), et le Bas (en bas à gauche). Etrangement, j’aurais baptisé l’étang noir le bleu, et l’étang bleu le vert. Mais étant légèrement daltonien je crois que je ferais bien de me taire haha
Après vous être rassasié de ce paysage magnifique, il est temps de s’arracher à la contemplation et continuer cette belle randonnée. Le chemin à suivre est simple, c’est celui qu’on distingue au loin sur la droite et qui long la crête.
Après un dernier coup d’œil derrière soi pour observer l’autre versant du Pic du Tarbésou, on s’avance le long de la crête. Devant sur la droite, on aperçoit la Dent d’Orlu (2222m). Cette montagne est célèbre pour la pratique de l’escalade sur sa face sud très raide.
Pour nous c’est plus simple, le sentier est quasiment à plat et suit la Sarrat des Escales et la Sarra de Gabensa.
On quitte cette ligne de crête en arrivant au Roc de Bragues, en prenant le sentier qui descend sur la gauche. Même si à vrai dire, on aurait bien envie de prolonger d’avantage tellement tout est joli 🙂
Avant de prendre le chemin du retour, continuez un tout petit peu vers le sud. Il y a l’étang de Pee à découvrir. Il est minuscule et tellement mignon! En plus, la majorité des randonneurs ne vont pas jusqu’ici. C’est l’endroit idéal pour le meilleur des pique-nique 🙂
En reprenant le chemin vers le Pic du Tarbésou, on récupère le sentier du GR7B qui nous conduit jusqu’à l’étang bleu (1920m). Et je trouve qu’il est tout de même bien vert cet étang bleu 🙂
(on me souffle dans l’oreillette que ce serait à cause de l’apparition de micros algues apparues au fil du temps)
Après l’avoir contourné par la droite, le chemin nous amène sur les berges de l’étang noir (1980m). Vous direz peut-être que je chipote, mais quand même, il est bleu celui là non ?! Il est alimenté par les eaux venant de l’étang vert. Cette circulation de l’eau favorise sans doute la lutte contre la prolifération des micros algues stagnantes.
Quoiqu’il en soit, le cadre est à nouveau à couper le souffle 🙂 Vous pouvez prolonger un petit peu la randonnée en descendant pour aller sur les berges de l’étang bas, mais je trouve que ça n’apporte pas grand chose, à part une montée supplémentaire.
Après avoir longé l’étang noir par la droite, il est temps de se lancer dans la longue montée pour rejoindre le Col de la Coumeille de l’Ours (2180m).
Après un dernier regard en arrière sur ce paysage de toute beauté, on franchit le col et on retrouve les grandes prairies et la piste qui rejoint le parking 🙂
Vous voyez, cette randonnée est simple, spectaculaire et inoubliable! Elle est pas belle la vie ? C’est vraiment LA petite rando à faire dans la région. Succès garanti! 🙂