Acapulco, une baie de rêve. Entre légende et réalité …

Pourquoi avoir choisi de partir à Acapulco ? Bonne question! Peut-être qu’on avait vu un vieux film des années 70 avant de se décider, ou qu’on avait trop bu de Pulco citron, ou on se rappelait un reportage sur les fameux plongeurs d’Acapulco ? A vrai dire, je n’en sais rien! Et pourquoi pas après tout?! 🙂

Sur le papier en tout cas ça fait rêver. La baie d’Acapulco est magnifique. Il fait beau TOUT le temps, la température moyenne est de 28°C. Par la route, c’est la plage la plus proche de Mexico, à plus de 4h de route. C’est la station balnéaire la plus fréquentée du Mexique.

A l’époque des conquistadors, Acapulco était connue pour sa grande baie protégée et fut le point de départ de nombreuses expéditions maritimes en direction des richesses de l’Orient. Les galions chargés de trésors revenant de Manille et de Chine attisaient la soif des pirates. Déjà à l’époque l’ambiance pouvait être sanglante à Acapulco. Après avoir durement souffert des tremblements de terre au début du XXe siècle, Acapulco devient dans les années 30 le premier centre touristique du Mexique. La jetset du monde entier s’y donne rendez-vous dans les années 50. Dans les années 80 le tourisme de masse s’implante fermement. Dans les années 2000, la ville s’enfonce dans la violence mais survit en partie grâce à cet héritage touristique.

En 2013, Acapulco a été classée la 2e ville la plus dangereuse au monde. Des guerres de clans y font rage sur font de trafics de drogue. Des milliers de morts chaque année, et parfois des règlements de compte à l’arme automatique au milieu des rues. Acapulco n’est pas une zone de guerre, loin de là. Mais il faut être conscient de ce « danger ». La police et l’armée sont très présentes.

L’activité touristique survit. Les américains et les canadiens en ont fait une des destinations privilégiées pour des vacances mexicaines « cheap ». Près de la moitié des touristes à Acapulco sont des québecois venus fuir l’hiver.

Notre logement faisait partie de la catégorie « économique » : l’Hôtel Villas La Lupita (Antón de Alaminos 232, Fracc Magallanes) . Il avait l’avantage d’être très bien situé près de la plage et d’avoir sa petite piscine à taille humaine, sans être dans une usine à touristes. D’ailleurs les chambres étaient principalement occupées par des mexicains.

Il y a très probablement plus agréable comme hôtels à Acapulco en cherchant un peu, je suis d’accord avec vous 🙂

Il y a plusieurs grandes plages de sables fins dans la baie. La température de l’eau est juste parfaite. Nous avons trainés nos tongs sur la Playa el Morro. La Playa Tamarindos un peu plus loin est surement plus agréable car bordée par des palmiers.

Tout autour de nous, il y avait des mexicains en vacances, et c’était chouette. Je n’ai pas vu d’autres touristes ‘blanc-becs’ sur la plage. On n’a pas été harcelés pour louer le parasol. La petite bière à l’ombre était fraiche. L’atmosphère était très zen, un chouette souvenir 🙂

De quoi profiter du coucher de soleil en tout sérénité 🙂

Juste après le coucher du soleil, l’atmosphère change. La plage se vide. Des mexicains nous font comprendre qu’il ne faut pas rester ici. On verra d’ailleurs des quads de la police patrouiller dans la zone. Tant pis pour le fantasme des étoiles du Pacifique sur la plage à Acapulco 😉 La nuit, on ne traîne pas sur les plages.

Grosso modo Acapulco peut se résumer ainsi : il y a les plages, les grands hôtels qui donnent sur la grande Avenue, les petits hôtels, l’autre grande avenue, et ensuite vers les collines il ne faut pas y aller.

Et les fameux plongeurs d’Acapulco au fait ?

Et bien on ne les a pas vu !!! On se dirige tout d’abord à l’ouest de la ville, vers le coucher de soleil sur l’Océan Pacifique. Les plongeurs en fin de journée c’est mieux, avec le coucher de soleil, formidable nous dit-on! En passant par le centre ville historique et la Zocalo centrale, l’ambiance était vraiment glauque. On s’est fait aborder plusieurs fois par des mecs louches pour nous vendre de la drogue (et d’autres trucs mais on ne comprenait pas trop). On suit la petite rue de la Quebrada qui grimpe sur la colline. Bêtement, on pensait que les plongeurs, on pouvait les voir facilement. En fait il faut payer pour accéder aux plateformes aménagées qui permettent de les voir (50$MSN je crois). On avait les poches vides à ce moment là, bim, la loose! On a au moins eu droit au beau coucher de soleil, qui était gratuit lui 😀

La Quebrada, c’est une falaise de 45m de haut, donnant sur un canal de 7m de large et 4m de profondeur. Cette faille est apparu après des explosions à la dynamite dans les collines. Il y avait un but à ce dynamitage : ouvrir une brèche dans les collines à l’ouest de la ville, pour permettre à l’air marin de s’engouffrer dans la baie et rafraichir la population et réduire les maladies. C’est le projet « Abra de San Nicolas », commencé dès 1799, abandonné puis repris en 1879, et abandonné à nouveau. Dans les années 1930, les jeunes du coin s’approprient le site et ça devient le spot des plongeurs de falaises. Ils doivent se synchroniser avec le rythme des vagues pour plonger au bon moment et éviter de s’écraser contre les rochers. Ce saut de la mort fascine les spectateurs. Les suicidaires plongeurs escaladent la falaise depuis la mer jusqu’à un petit sanctuaire. Ils s’élancent ensuite depuis leur promontoire sous les applaudissements du public. Si vous passez à Acapulco, ne loupez pas ce spectacle! (pas comme nous haha)

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