Corse – Porto – Capu d’Ortu

Jour 2 – Porto – Capu d’Ortu

Agréable réveil à Porto, on sort de la tente et hop en route pour une bonne randonnée!

On commence par faire rapidement des petites provisions au supermarché de Porto, et ensuite en voiture. On retourne au parking de la Tête de Chien, le même que la journée précédente quand on a pris le sentier des muletiers au dessus des Calanques de Piana. Mais cette fois ci, on traverse le terrain de sport, on emprunte la petite passerelle en bois et on suit le sentier qui mène au Capu d’Ortu. Il faut bien compter 5h de trajet aller-retour pour cette randonnée d’environ 10km et 900m de dénivelé.

La première partie de la randonnée se fait à l’ombre d’une forêt de pins en suivant le longe le petit ruisseau de Piazza Moninca. Ensuite on prend sur la gauche et on attaque une série de lacets pour grimper 300 mètres plus hauts, sortir de la forêt avoir une vue de plus en plus dégagée sur le paysage alentour.

corse capu ortu

corse capu ortu

corse capu ortu

Bon, y a pas vraiment de mots pour décrire, c’est juste … c’est tellement … non mais Wouaw quoi!

corse capu ortu

Plus on se rapproche du sommet et moins le chemin est indiqué. On sait qu’on est dans la bonne direction en suivant des petits cairns, il faut grimper, encore grimper.

corse capu ortu

corse capu ortu

Les derniers centaines de mètres se résument presque à de l’escalade entre les blocs de rochers (bon on a peut être aussi un peu dévié du sentier) mais pas de danger ni de difficulté particulière.

corse capu ortu

Enfin la récompense, on arrive au sommet du Capu d’Ortu! Il y a un panorama vertigineux à 360°. On a une vue plongeante sur le Golfe de Porto et sur les massifs montagneux tout autour de nous. Attention les parois sont à pics, le sommet est entouré de falaises. C’est le moment de profiter d’un bon pique nique à 1294 mètres d’altitude 🙂

corse capu ortu

corse capu ortu

corse capu ortu

corse capu ortu

corse capu ortu

La descente se fait plus ou moins par le même chemin. On croise d’autres rochers incroyables.

corse capu ortu

Il y a aussi une petite colonie de chèvres qui vit dans les parages et vous les entendrez probablement bêler pendant un moment avant de les apercevoir enfin perchées sur leurs rochers.

corse capu ortu

On traverse un très beau champ de fougères.

corse capu ortu

Après cette bonne randonnée, on quitte cet endroit magnifique pour reprendre la route vers le sud et l’arrêt se fait un peu au hasard en fin d’après-midi, à proximité de Propriano, dans le camping l’Esplanade à Olmeto. Très belle piscine à débordement avec vue sur la mer, et le petit restaurant juste à côté. Détente détente 🙂
Plus d’infos ici.

Jour 1 – Ile Rousse – Calvi – Porto – Calanques de Piana
Jour 3 – Filitosa – Sartène – Rondinara
Jour 4 – Bonifacio – Iles Lavezzi
Jour 5 – Rondinara – Tappa – Araghju
Jour 6 – Porto Vecchio – Piscia di Gallo – Zonza
Jour 7 – Alta Rocca – Zonza – Quenza
Jour 8 – Bavella
Jour 9 – Plateau du Coscione – Caldane
Jour 10 – Ajaccio

Corse – Ile Rousse – Calvi – Porto – Calanques de Piana

Jour 1 – Ile Rousse – Calvi – Porto – Calanques de Piana

Départ du port de Nice dans la soirée, on embarque avec Corsica Ferries direction l’Ile Rousse. La traversée va se faire de nuit, alors on a opté pour le confort : cabine et douche! Sachant qu’on enchainera des nuits en camping, on se permet ce grand luxe 🙂 D’ailleurs quand la nuit arrive, une fois que les passagers sortent des restaurants (pas très bons) et des bars, le pont se vide et tous ceux qui n’ont pas de cabines dorment un peu là où ils peuvent, les canapés des salons sont pris d’assaut.

corse corsica ferries

Réveil à 5h, on approche de la côte Corse. Sur le pont du ferry, les yeux encore fatigués, on profite tout de même de ce lever de soleil. Il ne faut pas trop s’attarder car quand sonne l’heure de retourner aux voitures dans la cale, c’est la guerre, plus de pitié, tout le monde se bouscule. Et au moment du débarquement si une voiture ne démarre pas, c’est la crise car elle bloque tout le monde, haha ambiance! 🙂

corse corsica ferries

Pour nous tout va bien, on débarque au petit matin à l’Ile Rousse. Avec seulement 3.000 habitants, l’Ile Rousse détient le 3e port de commerce de Corse derrière Bastia et Ajaccio. Cette petite ville est fondée en 1758 par Pascal Paoli, le père de la Nation Corse indépendante. On prend pas le temps de visiter la presqu’ile de Pietra et sa tour génoise, ni le petit centre ville, car on part directement jusqu’à Calvi en prenant la route T30.

L’arrivée à Calvi se fait sous un soleil radieux. Une fois garé près de la citadelle, on descend sur le port pour prendre le petit déjeuner. On se pose à l’Escale Café et on sirote tranquillement notre café en regardant le golfe de Calvi s’éclairer petit à petit. Il n’y a quasiment personne, c’est calme, on est bien 🙂
Un petit topo de la ville : avec un peu plus de 5.000 habitants, Calvi est la capitale économique et touristique de la région Balagne. Pour éviter l’engorgement de la ville les grands ferrys débarquent à l’Ile Rousse. Le site est occupé depuis l’antiquité et même Ptolémée au IIème siècle citait Calvi comme le port le plus important de Corse. Calvi est coupée en deux, la haute-ville d’un côté, la basse-ville de l’autre. Alliée des Génois, la haute-ville est fortifiée au moyen-âge, et il semblerait que Christophe Colomb soit né ici, mais tout le monde n’est pas du même avis 🙂

corse calvi

L’accès à la citadelle se fait par une unique porte d’entrée, aux pieds des imposants remparts. La visite est agréable dans la fraicheur du matin. Il est possible de suivre un parcours historique, mais à vrai dire, à ce moment là, on préfère déambuler au hasard des petites ruelles.

corse citadelle calvi
Oratoire Saint-Antoine

corse citadelle calvi

Il n’y a absolument personne, à croire que la citadelle n’est qu’à nous. Pas un chat dans les rues! Ah si en fait 🙂

corse calvi chat

Au passage, on découvre la terrasse du petit restaurant A Candella. On n’en profitera pas, mais je pense qu’en soirée ça doit être le lieu idéal pour dîner avec une vue juste exceptionnelle!

corse calvi a candella

Il est temps de quitter Calvi et prendre la petite route qui longe la côte, et très rapidement on rencontre ce premier panneau nous rappelant qu’en Corse, et bien … c’est la Corse 🙂

corse panneau

Allez hop en route le long de la petite départementale D81B! Évidemment on sait qu’on ne fera pas de pointes de vitesses, la route est étroite et serpente le long de la côte et épouse le relief. On n’est pas pressé alors on en profite, comme avec cette jolie vue sur la Pointe de la Revellata par exemple (tout au bout au niveau du petit phare, c’est le point de l’ile le plus proche du continent).

corse calvi punta rossa

Quelques minutes avant d’arriver en vue de la Baie de Crovani vous ne pourrez pas manquer sur votre gauche les ruines d’un château visibles de loin. C’est ce qu’il reste du château du Prince Pierre-Napoléon (il est un des fils de Lucien Bonaparte, un des frêres de Napoléon Bonaparte) qu’il fait bâtir après 1848, quand il est élu député de Corse et qu’il découvre l’ile. La propriété est ensuite restée inoccupée pendant de longues années et un projet de site touristique privé à échoué. Depuis elle est à l’abandon et elle risque bientôt de disparaitre du paysage.

corse chateau prince pierre

Au bout d’une trentaine de kilomètres, on traverse le pont des 5 arcades au dessus du Fango (pour info il y a une petite station service à 200m à gauche) et on décide d’aller voir la petite commune de Galéria. On part immédiatement se poser sur la plage pour faire un peu bronzette. Alors qu’on est en train de rêvasser allongés sur le sable, on entend un bruit bizarre. Des vaches traversent tranquillement le littoral et slaloment entre les gens. Petit moment d’appréhension quand même quand les sabots et les cornes nous frôlent. Des vaches sur la plage, tout va bien, Bienvenue à Galéria ! 🙂

corse galeria vaches
On poursuit notre route le long de la D81. Le paysage tout autour de cette petite route est magnifique, ok on ne roule pas vite, mais franchement on s’en fout complètement, c’est splendide 🙂 Il y a plusieurs petites aires de stationnements aménagées pour bien profiter des différents points de vue.

corse galeria d81

corse galeria d81

Quand on arrive en vue du Golfe de Girolata, c’est presque la fracture de la rétine tellement c’est beau! Ça fait à peine quelques heures qu’on est en Corse et on confirme, c’est vraiment l’Ile de Beauté!

corse golfe girolata
Encore quelques kilomètres sur cette petite route qui serpente pour arriver à Porto.
On file planter la tente au Camping les Oliviers et ensuite direction la plage!!!!

Le site est exceptionnel. Le petit fleuve côté Porto traverse une petite marine toute en longueur et il est enjambé par une petite passerelle avant de finir dans le Golfe de Porto. Une tour génoise du XVIe siècle garde l’embouchure, et des falaises majestueuses couvertes de forêts entourent le site. Difficile de faire mieux! 🙂
Et bien sûr il y a une belle plage et on peut tranquillement se baigner dans les eaux cristallines, longer les falaises et voir les poissons près des rochers.

Toute cette zone est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

corse porto

corse porto
Tour génoise de Porto

En fin d’après-midi, c’est le moment idéal pour aller voir les Calanques de Piana toutes proches. La meilleure solution à mon avis c’est de les traverser en voiture (attention, la route D81 devient vite un véritable capharnaüm puisque tout le monde s’arrête n’importe comment pour prendre des photos, les bus touristiques n’arrivent pas à se croiser dans les virages et il faut faire attentions aux marcheurs le long de la route) et se garer un peu plus loin sur la gauche au parking de la tête de chien près du terrain de sport.

De là vous pourrez voir le fameux Rocher du Lion. Mais si ça se voit bien quoi, un lion, en Corse, bin oui! Un peu d’imagination quoi.

corse porto lion

A ce moment là, le terrain de sport servait aussi de zone d’atterrissage pour un hélicoptère de tourisme qui propose de faire le survol de la région.

corse porto helico

Mais allez on se réveille, on n’est pas venu en Corse pour rester à regarder des hélicoptères décoller! Allez, direction les calanques de Piana. Il s’agit d’un massif de roches plutoniques, qui sont le résultat d’un magma qui a refroidit lentement. Voilà, ça c’est pour l’aspect géologique. Pour l’aspect visuel, c’est juste incroyablement beau!

Et le bon plan en fin d’après-midi donc, c’est de faire le Sentier des Muletiers. C’est le sentier que devaient emprunter les muletiers au XIXe siècle pour arriver à Porto avant la construction de la route. Avec le soleil qui commence à descendre dans le ciel, les roches prennent une teinte rouge orangée de plus en plus prononcée.

corse porto calanques piana

Pile à ce moment, j’avais l’impression d’être dans le plus bel endroit du monde! 🙂

corse porto calanques piana

Le sentier permet d’avoir une vue plongeante sur les calanques et on aperçoit un bout de la route D81 qui la traverse, un petit morceau de virage tout en bas avec deux minuscules voitures, cherchez bien.

corse calanques piana

Les rochers tout autour de nous ont des formes tellement étranges qu’on passe notre temps à dire « hé regarde celui là il ressemble à … » et on ne marche pas très vite pour en profiter 🙂

corse calanques piana

Le sentier des muletiers rejoint ensuite la D81 et vous pouvez repartir le long de la route en direction du parking (et en faisant attention aux voitures, il n’y a pas de trottoirs, on marche sur la route).

corse calanques piana

Un des rochers les plus connus des Calanques de Piana, c’est le cœur des amoureux (ou des amants pétrifiés). A chacun sa légende pour cette formation rocheuse. La plus connue raconte que Satan était tombé sous le charme d’une bergère qui était déjà amoureuse de quelqu’un d’autre. Quand Satant lui déclare sa flamme et qu’elle le rejette, il est tellement furieux qu’il pétrifie les deux amoureux sous la forme de rochers. Mais les deux amants s’aiment tellement qu’ils restent unis malgré la malédiction et un cœur apparait pour continuer de narguer Satan.

corse calanques piana

En revenant vers Porto en voiture, garez vous au virage de la Tête du Chien. Un petit panneau marque l’emplacement et de toute façon, il y aura surement d’autres voitures garées pour vous montrer que vous êtes au bon endroit. Bon, il y a dès le départ un rocher en forme de tête de chien, mais il y avait tellement de monde autour que je n’ai pas pris de photos, et puis il n’était pas spécialement beau. J’ai préféré tous les autres rochers aux formes tordues qu’on croise en suivant le chemin qui mène jusqu’au Château, qui est simplement un gros rocher plat.

corse calanques piana

D’ici vous avez un belvédère naturel qui vous offre une vue splendide sur le Golfe de Porto, et c’est juste un plaisir de rester là et de regarder le coucher soleil dans la méditerranée et voir les rochers tout autour se colorer de plus en plus.

corse calanques piana
Ensuite retour au camping et on profite du petit restaurant qui en fait partie, et on en n’en revient toujours pas de cette première journée passée en Corse!

SPLEN-DIDE ! 🙂

Jour 2 – Porto – Capu d’Ortu
Jour 3 – Filitosa – Sartène – Rondinara
Jour 4 – Bonifacio – Iles Lavezzi
Jour 5 – Rondinara – Tappa – Araghju
Jour 6 – Porto Vecchio – Piscia di Gallo – Zonza
Jour 7 – Alta Rocca – Zonza – Quenza
Jour 8 – Bavella
Jour 9 – Plateau du Coscione – Caldane
Jour 10 – Ajaccio

Corse

Ah la Corse, l’ile de Beauté, un joyaux de la méditerranée. Il y a tellement de superlatifs autour de la Corse qu’il fallait partir vérifier ça. Alors hop en route!

Pendant un séjour en Provence, hop on décide de pousser la voiture jusqu’au ferry pour passer 10 journées sur les routes Corse. Notre petit road-trip nous mènera le long de la côte ouest de l’ile jusqu’à l’extrémité sud, puis profiter des plages de l’est, faire de belles randonnées dans le centre. Un petit concentré de ce que la Corse peut nous offrir.

Jour 1 – Ile Rousse – Calvi – Porto – Calanques de Piana
corse porto calanques piana

Jour 2 – Porto – Capu d’Ortu
corse capu ortu

Jour 3 – Filitosa – Sartène – Rondinaracorse sartene

Jour 4 – Bonifacio – Iles Lavezzicorse bonifacio

Jour 5 – Rondinara – Tappa – Araghjucorse rondinara

Jour 6 – Porto Vecchio – Piscia di Gallo – Zonzacorse piscia di gallo

Jour 7 – Alta Rocca – Zonza – Quenzacorse zonza camping

Jour 8 – Bavellacorse bavella trou bombe

Jour 9 – Plateau du Coscione – Caldanecorse plateau coscione

Jour 10 – Ajaccio

Et vivement le prochain voyage pour découvrir la suite des merveilles cachées de Corse!

Séjour réalisé fin aout 2015

Autour de Berlin

Je vous propose ici quelques balades agréables à faire autour de Berlin 🙂

– Charlottenbourg
– Potsdam

Charlottenbourg

Autrefois ville indépendante, Charlottenbourg fait maintenant partie d’un des douze districts qui composent les arrondissements de Berlin. Une des principales raisons de venir ici, c’est pour le Château de Charlottenbourg.

berlin charlottenbourg

Il est construit de 1695 à 1713 pour la famille royale des Hohenzollern qui règnera en tant que rois de Prusse et empereurs d’Allemagne. Frédéric 1er est le premier a y résider, et il donnera ce nom au château en souvenir de sa femme la reine Sophie-Charlotte décédée en 1705. Il parait que l’intérieur du chateau et les jardins sont magnifiques. Mais lors de notre visite, c’était fermé, en raison du marché de Noël. Mais franchement on a passé un très bon moment ici 🙂 Nous reviendrons faire la visite une prochaine fois.

berlin charlottenbourg

On peut facilement venir et repartir de Charlottenbourg en vélo, soit en suivant la Spree, soit en empruntant les grands axes. Et dans ce cas là, vous verrez ce grand bâtiment construit en 1905, avec une haute tour de 89 mètres! Et bien il s’agit de la mairie de Charlottenbourg, en toute simplicité 🙂

berlin mairie charlottenbourg

Et juste après avoir franchi la Charlottenburger Tor en direction de Tiergarten, sur votre droite vous verrez encore un bâtiment assez énorme et étrange. Mais de quoi s’agit-il ?

berlin tunnel cavitation

C’est le tunnel de cavitation de l’Institut de l’Eau, construit en 1976. En gros ça permet d’étudier des hélices ou des propulseurs dans des courants d’eau à hautes vitesses et contrôler le phénomène de cavitation, quand des micro bulles d’air se forment à cause de la dépression créée et peuvent imploser ensuite en abimant les matériaux autour. Bref c’est un peu technique, mais ce bâtiment est à la fois tellement hideux et tellement bizarre au milieu des bois qu’on ne peut s’empêcher de s’arrêter pour le regarder et le comparer à un espèce d’éléphant post moderniste cubiste 🙂

Potsdam

Une chouette balade à faire autour de Berlin, c’est aller à Potsdam. Cette ville se trouve à 30km au sud ouest de la capitale, on y arrive en 40 petites minutes en prenant le train S7, en descendant à Potsdam Charlottenhof Station.

Très rapidement vous arrivez devant un grand bâtiment, c’est le Landtag Brandeburg, le parlement régional du Land. La façade en trompe-l’œil de ce bâtiment administratif inauguré en 2004 ressemble à un château, alors pour ne pas tromper les touristes (et avec un brin de provocation façon Magritte) il est écrit en lettres d’or « Ceci n’est pas un chateau » 🙂

berlin potsdam landtag
berlin potsdam landtag

En face, c’est la Place du Vieux Marché avec autour :

Alten Rathaus. C’est l’ancienne mairie qui est reconvertie en Museum. Pas visité, mais plus d’infos ici.

potsdam alten rathaus

A coté, se trouve la grande Église évangélique St Nicolas. Construite en 1837 avec sa grande coupole qui culmine à 85 mètres. Elle est quasiment détruite pendant la guerre suite aux bombardements. De 1956 à 1984, elle est reconstruite.

berlin potsdam eglise nicolas
potsdam eglise nicolas

Et juste à côté … des immeubles en ruines made in RDA et laissés à l’abandon. Bizarre bizarre …

potsdam eglise

Même si Berlin restait la capitale officielle de la Prusse, Potsdam restait le lieu de résidence de la Cour. Et pour ça, il fallait un château et un parc à la hauteur, et c’est pourquoi on vient ici. On entre par un simple portail et devant nous, c’est 289 hectares de parcs, sculptures, fontaines et jardins. Bienvenue au Parc du Palais de Sans Souci.

En 1744, Frédéric II se promène à cheval et trouve que le coin est idéal pour construire sa future résidence royale d’été, alors hop! La construction est lancée. Il vient se détendre ici loin de l’étiquette royale, sans chichi, il s’adonne à ses passions et vit « sans souci ».

Un des premiers bâtiments qu’on croise dans le parc, sur la droite, est la Bieldergalerie (fermée) qui est en quelque sorte le premier musée créé en Allemagne car uniquement destiné à abriter les 124 peintures achetées par Frédéric II.

bieldergalerie sans souci

Ensuite on arrive devant le Palais Sans Souci construit en 1747. C’est avant tout un lieu de détente pour le roi et les dimensions restent modestes avec dix pièces sur un seul niveau en style rococo. Ce palais est en partie célèbre grâce à son jardin à étages. C’est Peter Josehp Lenné, un grand paysagiste prussien qui le réalisera. Et ça ne rend pas terrible sur cette photo, et oui en hiver ça le fait pas … désolé 🙂 Il faut l’imaginer tout recouvert de vignes et de figuiers et c’est magnifique.

jardin sans souci

En 1763, Frédéric II fait construire le Neues Palais, au bout de la longue allée rectiligne de plus de 2 kilomètres et qui parait interminable.

berlin potsdam sans souci

Cette construction est un symbole, elle est sensée montrer au reste du monde la grandeur et la force de la Prusse après la fin de la guerre de Sept Ans. Du coup, pour en mettre plein les yeux, c’est style baroque, 220 mètres de façade et plus de 400 sculptures en grès, des salles de réception et de banquet à foison. Bling bling!

potsdam sans souci neues palais

Après la mort de Frédéric II, le château n’est plus trop utilisé, jusqu’à ce que Guillaume II en fasse sa demeure préférée (après avoir fait installer le chauffage à vapeur et l’électricité). Ensuite le palais deviendra un musée … qui sera pillé par les russes pendant la seconde guerre mondiale et une petite partie sera rendue à la RDA en 1958. Par chance le parc et le château n’ont pas véritablement soufferts de la guerre et les communistes en ont pris soins pendant la guerre froide. C’est maintenant un haut lieu touristique avec plus de 2 millions de visiteurs par an.
Pour les visites, plus d’infos sur le site officiel.

sans souci neues palais

L’immense parc est plein de surprises, des arbres fruitiers, des « fantaisies », comme le Pavillon Chinois. La liste est trop longue à donner, je vous souhaite une bonne découverte 🙂

sans souci pavillon chinois

De retour à Potsdam, comme nous sommes en décembre au moment de notre passage, c’est la pleine saison des marchés de Noël en Allemagne. On en profite donc pour découvrir celui de Potsdam qui se tient dans le vieux quartier hollandais. Et pourquoi un quartier hollandais au fait?

potsdam quartier hollandais

Et bien quand Frédéric II ambitionne de faire quelque chose de grand à Sans Souci, il souhaite que la petite ville de Potsdam soit à la hauteur. Comme il a longtemps séjourné dans les provinces-unies (les Pays-Bas), il en garde un souvenir marquant et fait construire ce quartier avec des maisons typiquement hollandaises.

potsdam marche noel

Ces galettes étaient délicieuses et il y avait plein de bonnes choses à manger dans les autres stands tout autour, miam miam! 🙂

En revanche il y a un truc qui m’a un peu coupé l’appétit, c’est ce qu’on voit sur cette photo.

potsdam marche noel

Après renseignements, il s’agit de la tradition hollandaise de Saint Nicolas accompagné de Zwarte Piet, qu’on peut traduire par Pierre le Noir. Il est présenté soit comme l’assistant de Saint Nicolas, et remplacerait les « lutins » du père Noël, ou soit comme le fameux père fouettard qui punit les enfants pas sages, alors que les gentils enfants reçoivent un cadeau. Évidemment cette tradition est raciste et fait de l’homme noir africain l’incarnation soit du serviteur-esclave ou du mal.

potsdam marche noel

C’est visiblement chaque année un débat de société aux Pays-Bas contre les défenseurs d’une « tradition inoffensive mais maladroite » d’un côté et ceux qui luttent contre le racisme de l’autre.

potsdam marche noel

Et retour à Berlin 🙂

Berlin (la suite)

Allez hop en route pour la suite de cette découverte de Berlin!

Prenzlauer Berg

En descendant à la station Schönhauser Allee, il y a un petit spot sympa à visiter et pas vraiment indiqué. Il faut aller au Schönhauser Allee 80, et ça se passe sur le toit du centre commercial Schönhauser Allee Arkaden. Il faut soit rentrer dans le centre et aller au sommet avec les escalators et prendre le dernier escalier, ou grimper les 7 étages à pieds avec l’escalier depuis le parking, pour arriver sur un rooftop plutôt sympa, le Deck 5. Au programme, cocktails et couchers de soleil à la cool 🙂
Plus d’infos ici
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berlin deck5

Un des rendez-vous incontournable le dimanche à Berlin, c’est le Mauer Park. Le ‘Parc du Mur’, car le Mur de Berlin passait en plein milieu et c’était un no man’s land. C’est maintenant un grand lieu de vie. Il y a tout plein de bonnes raisons d’y aller. Déjà vous sortez dans un parc, il y a l’alibi écolo qui joue (même si ce parc tout en longueur n’est pas vraiment grand et encore moins boisé). Ensuite il y a un marché aux puces. Toutes les époques, tous les styles, des vieilleries à des créations récentes, vous trouverez surement ce que vous cherchez ou mieux, vous trouverez ce que vous ne cherchiez pas! 🙂 Il y a aussi des petites boutiques de créateurs et d’artisans, faites vos emplettes. Et évidemment on ne fait pas ça le ventre vite, ça tombe bien il y a une zone avec des petits stands de nourritures et boissons.

berlin mauerpark

berlin mauerpark

berlin mauerpark

Et ensuite, et bien on va voir les derniers graffitis sur les restes du Murs de Berlin (avec le stade Friedrich Ludwig Jahn derrière), et puis on s’installe tranquillement dans le gazon en pente pour profiter du karaoké géant ou des concerts ou de toutes les autres petites attractions que vous ne manquerez pas de croiser ici. En allant tout au bout du parc au nord, vous passerez par une petite ferme autogérée et finirez devant le mur d’escalade, la Face Nord!
Un grand lieu de rassemblement cool 🙂 Enjoy!
Plus d’infos ici.

En descendant la Bernauer Straße, il faut se rappeler qu’ici il y a eu de nombreuses fuites d’habitants par dessus ou sous le mur pour rejoindre l’ouest. Et c’est ici aussi qu’a eu lieu cette célèbre photo du soldat Conrad Schumann sautant par dessus les barbelés vers la liberté

berlin conrad

Le long de cette ruvous tomberez sur un petit édifice pas très marquant, une forme cylindrique avec une croix si on regarde bien et pas vraiment d’indication. De quoi s’agit-il ? Et bien c’est l’église moderne qui a été construite à la réunification en souvenir de l’Église de la Réconciliation. Lors de la construction du mur en 1961 elle se retrouve en pleine zone interdite. Les fidèles ne pouvaient plus y accèder, elle gênait la vue depuis les miradors, alors elle fut démolie à la dynamite le 28 janvier 1985. Et il fallut s’y prendre à 2 fois car le clocher fit de la résistance! Allez donc découvrir ce petit bout d’histoire.

E glise de la re conciliation

Et juste à côté pour un autre morceau d’histoire a été conservé, le Mémorial du Mur de Berlin. Il s’agit d’une portion du no man’s land longue de 70 mètres de long, avec le mur conservé, le couloir de la mort au milieu et le mirador. Flippant. Un bâtiment en face abrite une exposition plutôt bien faite et permet d’avoir une vue sur la zone.
Plus d’infos ici. (gratuit)

berlin no mans land

Pour vous redonner un peu le sourire après cette visite, continuez de descendre la rue quelques centaines de mètres plus loin et profitez en pour aller à la plage! Sur votre droite se trouve la BeachBerlin et la MountMitte, la ‘montagne’ pour les sportifs fans d’accrobranche. Plus d’infos ici.

Si vous avez un petit creux passez par Rosenthaler Platz. Ce grand carrefour n’est pas vraiment intéressant d’un point de vue visuel, mais votre porte monnaie et votre estomac risque d’apprécier, c’est un peu le paradis des snacks et des sandwichs. On vous conseille le Rosenthaler Grill und Schlemmer (Torstrasse 125), une bonne grosse assiette kebab bien remplie (et bonne).

A quelques minutes de là vous pourrez voir la Nouvelle Synagogue de Berlin (Oranienburger Str. 28-30). En fait elle n’a rien de vraiment nouvelle. Sa construction remonte à 1866 quand les 28.000 membres de la communauté juive de Berlin ont besoin d’un lieu plus grand pour les accueillir. Otto Van Bismarck est présent à l’inauguration. Le dôme, d’inspiration mauresque, culmine à 50m. Pendant le pogrom de la Nuit de Cristal en 1938, elle a faillit être incendiée. En 1940 elle sera utilisée par les nazis comme un entrepôt d’armes. Elle est en partie bombardée et détruite pendant la guerre. La façade sur la rue est rénovée après la réunification, l’intérieur quant à lui fait place à une architecture plus moderne et dépouillée.

berlin nouvelle synagogoue

Friedrichshain

On sent bien qu’on est à Berlin Est, dès qu’on circule le long de la Karl-Marx-Allee (qui est se prolonge par la Frankurter Allee). C’est la plus grande avenue d’Allemagne. Complètement ravagée après la guerre, elle est reconstruite par les soviétiques avec 45.000 ouvriers « volontaires ».

berlin karl marx allee

Sur plus de 3 kilomètres de longs, 8 voies de circulation et 89 mètres de largeur, la Karl-Marx-Allee est bordée de grands immeubles staliniens de standing qui servaient à loger les premiers membres dirigeants du Parti socialiste unifié d’Allemagne (SED) en 1953. A la réunification, ces immeubles commençaient à sérieusement se dégrader. Après un grand effort de rénovation en 2007 l’avenue s’est refaite une beauté.

berlin karl marx allee

En vous promenant dans le quartier, le long de la Jessnerstrasse au n°41 vous remarquerez probablement un immeuble avec une façade qui sort un peu de l’ordinaire (celui de gauche sur la photo). Il s’agit de Systemfehler (erreur système). Il s’agit à la fois d’une plateforme pour l’économie solidaire (magasin gratuit, on se débarrasse d’objets qui ne servent plus et on repart avec des objets que d’autres ont laissés) et d’un lieu pour l’expression artistique et culturelle. Plus d’infos sur le site (en allemand).

berlin system fehler

Le dimanche matin, venez faire un tour à Boxhagener Platz. Vous pourrez déjà prendre un très bon brunch à volonté au Elfida. Et une fois le ventre plein, vous pourrez déambuler dans le marché aux puces de Boxhagener Platz. Et dans tous les cas, il y a de nombreux bars et restaurants autour de cette place.

berlin friedrichshain

Une balade dans Friedrichshain amène souvent vers le sud, et on se retrouve au RAW Tempel. Il s’agit d’une énorme friche industrielle qui a été investie à la fin des années 90 par un collectif dans le but d’en faire un lieu de vie alternatif. Les grands hangars à l’abandon sont recyclés en terrain de skate et salle d’escalade, en club électro et salle de concert, en ateliers d’artistes, etc … Tous les murs sont recouverts de graffitis, donc beaucoup réalisés par des artistes de renommée mondiale. Il y a aussi  Urban Spree un énorme lieu dédié au street art (au passage, ils collaborent avec un projet à Reykjavik qu’on a pu voir).

berlin raw tempel

berlin cassiopeiaLe Cassiopeia.

berlin raw tempel

berlin raw tempel

berlin raw tempel

berlin raw tempel

L’ambiance des lieux est plutôt changeante … ça peut virer du très glauque au très festif.
Il parait que le site a été racheté par des promoteurs et qu’un jour tout ça va disparaitre pour installer un nouveau centre commercial… Profitez-en tant qu’il est encore tant.

En continuant vers le sud, on passe par la gare Warschauer Straße, et en descendant la rue on découvre un nom d’hôtel assez étrange pour nous ici, le Michel Berger Hotel. Je ne sais pas trop s’il y a un lien avec le chanteur français, mais en tout cas on a testé le restaurant, et tout est nickel, cool et bon 🙂

En prenant à droite sur la Mülhenstrasse, il y a ici un autre endroit emblématique de Berlin et qui risque de totalement disparaitre, c’est l’East Side Gallery. Il s’agit d’une portion du mur de Berlin d’un kilomètre de long. Elle est recouverte de plus d’une centaine de peintures réalisées suite à la chute du mur. Des centaines de gens se prennent en selfies devant chaque jour, vendeurs à la sauvette et autres arnaques à touristes sont dans les parages, ouvrez l’œil à la fois pour les peintures et le reste.

berlin east side gallery

berlin east side gallery

berlin east side gallery
L’immeuble ultra-moderne de gauche est quasiment inoccupé depuis sa construction

Suite aux nombreuses dégradations des touristes qui écrivent leurs noms par exemple, le mur a été entièrement passé au karcher en 2009, et les artistes ont été invités à revenir peindre leurs œuvres.

berlin east side gallery

Et entre les promoteurs immobiliers qui s’arrachent cette zone et qui grignotent sur le mur et la possible barrière en plexiglas qui pourrait arriver, ce site risque de changer dans les années à venir.

Juste à côté vous pourrez voir l’Oberbaumbrücke, un grand pont en briques construit en 1896 et qui traverse la Spree. A l’étage le métro de la ligne 1 circule et en dessous c’est pour les voitures et les piétons. C’était un des 8 postes frontaliers interurbains qui permettait de passer de l’ouest à l’est.

berlin oberbaumbrucke

Fin aout ce pont est le lieu d’un affrontement qui a lieu depuis 1998 et oppose chaque année les jeunes des 2 quartiers de chaque côté du pont : la Water Army Friedrichshain (WAF) contre le Kreuzberg Patriotic Democrats/Realistic Centre (KPD/RZ). Ça se bat à coup de pistolets à eau et de fruits et légumes pourris. Vous voila prévenus! 🙂

berlin oberbaumbrucke

Et depuis le pont vers l’est vous pouvez voir Molecule Man! Non ce n’est pas le nom d’un super-héros … quoique. C’est une statue en aluminium de 30 mètres de haut pour45 tonnes. Elle est sensée symboliser la rencontre des trois quartier berlinois de Treptow, Kreuzberg et Friedrichshain. Elle a été réalisée en 1999 par le sculpteur américain Jonathan Borofsky. Il y a d’autres Molecule Man dans le monde, dont le premier à Los Angeles en 1977.

berlin moelecule man

Kreuzberg

Une des premières choses que je fais en arrivant à Kreuzberg, c’est mon pèlerinage au Burgermeister. C’est un peu une institution du burger. Le lieu en lui-même est déjà atypique, installé dans d’anciennes toilettes publiques, juste en dessous de la ligne de métro aérienne. C’est juste à côté de la station Schlesisches Tor. Sur place ou à emporter, toujours du monde, c’est bon (gras) et pas cher! Miam 🙂

berlin burgermeister
Plus d’infos ici.

Kreuzberg (un peu plus que Friedrichshain) est riche en graffitis. Si vous aimez le street art, vous aimerez vous promener dans ces rues. Quelques exemples en vrac (de nombreux sites répertorient les œuvres les plus connues, mais le street art, ce qui fait son intérêt, c’est l’imprévu la surprise et le fait que ce soit éphémère, alors éphémérez vous! 🙂 ).

berlin street art

berlin street art

berlin street art

berlin street art

berlin street art

berlin street art

Même si Orianenplatz n’est pas franchement l’endroit le plus glamour de Berlin, je me rend compte que par hasard (ou non? 🙂 ) on revient souvent manger dans le coin. Il suffit de descendre à la station Moritzplatz, et ensuite on vous conseille (entre autres) :

Kuchen Kaiser (Oranienplatz 11-13) : C’est une grande brasserie toute en longueur, mais c’est aussi une institution, elle date de 1866, fondée par Konrad Kaiser. Ambiance familiale, locale et d’habitués, et nourriture de brasserie allemande 🙂

Sol Y Sombra (Oranienplatz 5) : Un très chouette restaurant espagnol à la décoration chaleureuse et à l’accueil sympathique. Tapas et paella vous attendent, et en plus c’est bon! 🙂
Plus d’infos ici
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Santa Maria (Oranienstraße 170) : C’est un peu notre restaurant mexicain coup de cœur à Berlin. En fait ça mélange un petit espace restaurant (petites tables) et un grand espace bar (où on peut manger si les petites tables sont prises). On est loin des classiques texmex, c’est fait maison, et vous aurez l’embarras du choix en tequila et mezqual au bar. On rentre en général l’estomac plein et en zigzaguant un peu 😉
Plus d’infos ici.

Max und Moritz (Oranienstraße 162) : Bon celui là, on ne l’a pas fait, car on s’y prend toujours au dernier moment et c’est complet, pensez à réserver. Il est souvent présenté comme un très bon restaurant pour les classiques de la cuisine traditionnelle allemande. Attendez vous à manger du gras et des grosses portions. Attention, il semble qu’il faut payer en espèce uniquement.
Plus d’infos ici.

Et encore de la nourriture avec (parait-il) la meilleur currywurst de Berlin! Ça se passe au Curry 36 (

En passant dans le quartier, prenez le temps et allez vous promener dans le Viktoria Park. Il est situé sur la colline de Kreuzberg et fait 13 hectares.

berlin viktoria park

Au sommet, à 66 mètres, se trouve le monument érigé en 1821 par le roi Frédéric-Guillaume III de Prusse en hommage aux campagnes de libération menées par la sixième Coalition contre les troupes napoléoniennes. Du haut de la colline, on a un beau point de vue sur le sud de la capitale.

berlin viktoria park

Une cascade descend la colline pour finir dans une petite mare, et au milieu depuis 1891, il y a la statue d’un pécheur qui a trouvé un poisson rare (c’est quasiment le titre de la statue!).

viktoria park statue

Et hop! retour à Berlin Ouest, ou alors un peu plus loin, autour de Berlin?

Berlin

Une fois qu’on rentre de Berlin, on a envie d’y retourner! C’est une capitale agréable et très riche d’histoire, de lieux, de gens.
Allez hop en route à Berlin, because Ich bin ein Berliner!

Durant votre séjour à Berlin, vous userez vos semelles. La ville est grande, très grande. On vous conseille évidemment de prendre le métro, pratique, rapide et propre (ça change de Paris!). Pas de guichet, mais si vous vous faites prendre sans billet, l’addition fait mal! Et surtout on vous conseille de parcourir la ville à vélo. Elle est vraiment adaptée, il y a des couloirs de vélos partout, et les trottoirs sont immenses, et il n’y a pas trop de reliefs, c’est vraiment agréables et on peut en louer partout à la journée pour vraiment pas cher.

Ce qui est vraiment agréable à Berlin, c’est qu’on à beau être dans une capitale, la ville reste à taille humaine : il n’y a pas la foule partout comme à Paris (ici la densité d’habitants c’est 4.000/km² contre 21.000/km² à Paris!) et les trottoirs sont larges, pas trop de circulation, des parcs et du vert partout, enjoy!

Comme je ne savais pas trop comment m’y prendre, je vous propose la visite de Berlin d’Ouest en Est dans cet article, et Berlin du Nord au Sud dans le suivant. Et évidemment une page spéciale pour les alentours de Berlin 🙂

Allez hop c’est parti!

Tiergarten

C’est le poumon vert de la ville. A l’origine le Tiergarten était une réserve de chasse royale. Sous Frédéric 1er il devient un parc et une grande avenue le traverse pour rejoindre Charlottenburg. Durant les deux siècles qui suivent le parc est aménagé avec des allées, des petits lacs, fontaines et des statues.

berlin tiergarten

Durant la seconde guerre mondiale, tous les arbres sont détruits par les bombardements ou coupés pour servir de bois de chauffage, et pendant quelques années l’espace servira de potager pour nourrir les populations. En 1949, un million d’arbres sont plantés pour lui redonner son aspect. Avec 3km de long sur 1km de large, ses 210 hectares et 32 km de sentiers, c’est l’endroit idéal pour les balades, le footing et les promenades en vélo.

berlin tiergarten

Au nord du parc, près de la Spree, se trouve le Château de Bellevue. A l’origine bâti en 1786 comme résidence d’été pour Auguste Ferdinand de Prusse. C’est ici que fut signé l’acte de reddition de la France à l’issue de la Guerre franco-allemande en 1870. Il est détruit par les russes pendant la bataille de Berlin en 1945 (il abritait l’état-major des armées nazies à ce moment là). Il est reconstruit en 1959 et sert maintenant de résidence pour le Président Fédéral Allemand (à ne pas confondre avec le titre de chancelier).

berlin chateau bellevue

Au sud ouest du parc se trouve un biergarten à ne pas manquer, c’est le Cafe am neuen See Biergarten. Le cadre est réellement magnifique avec une étendue d’eau (possibilité de louer une barque) juste devant les pontons en bois où on peut se poser tranquillement pour profiter d’une bonne bière fraiche, d’un bretzel géant ou de n’importe quelle pâtisserie. C’est vraiment un endroit très agréable! Le seul bémol sera peut être le service, mais bon, vous êtes avant tout là pour profiter du paysage, et croyez moi ça vaut le coup! 🙂

berlin tiergarten biergarten
Plus d’infos ici

Un autre petit bijou se cache dans le parc, c’est le Jardin des Roses (Rosengarten). Il a été conçu en 1909, lui aussi en partie détruit pendant la guerre, il a entièrement été réhabilité en 2004 et c’est un petit havre de paix fleuri au milieu du parc. Ça mérite le détour en vélo 🙂

tiergarten rose jardin

Au sud est du parc se trouve le Global Stone Project. Une œuvre new-age où un artiste allemand a importé 5 énormes pierres des 5 continents, et a travaillé leurs surfaces pour qu’au solstice le 21 juin, elles reflètent chacunes la lumière du soleil vers les autres. Et sur les continents d’origines, leurs pierres « jumelles » pointent aussi leurs rayon vers Berlin. L’idée est d’imaginer faire partie de lien planétaire naturel à ce moment là.
Il y a juste un petit souci avec le rocher (20 tonnes!) venant du Vénézuela, car les indiens réclament son retour depuis des années car la Kueka stone serait une roche sacrée.

berlin tiergarten stone
Plus d’infos ici

Vous croiserez de nombreuses statues, en l’honneur de Goethe, Beethoven, etc… Ma préférée reste l’Amazone à Cheval de Louis Tuaillon.

berlin tiergarten amazone

A 400m de la Porte de Brandebourg se trouve le Mémorial Soviétique. Il est construit juste après la prise de Berlin par l’Armée rouge en utilisant des matériaux du Neue Reichkanzlei (la chancellerie qu’Hitler avait fait construite en 1938). Il est inauguré en novembre 1945, en hommage aux 81.116 combattants morts pendant la bataille de Berlin. Il est encadré par 2 canons obusiers et 2 chars T-34, les premiers à être rentrés dans la capitale.

berlin memorial sovietique

Un autre mémorial à ne pas louper, celui en l’honneur de Otto Van Bismarck. Il a été réalisé en 1901 en l’honneur de l’homme qui a réussi à unir les différents petits états indépendants et les unifier pour créer l’Empire Allemand en 1871. Personnellement dans ce mémorial, c’est la statue de Germania qui impressionne. On sent bien qu’il ne fallait pas rigoler avec elle! 🙂

berlin memorial bismarck

Au centre du Tiergarten, au carrefour des cinq grandes avenues, se trouve la Siegessäule, c’est la Colonne de la Victoire. Cette colonne commémore les campagnes prussiennes victorieuses de 1864, 1866, et 1870 (contre le Danemark, l’Autriche et la France). A l’origine elle se situait juste en face du Reichstag mais en 1938 les nazis déplacent la colonne à son emplacement actuel. C’est ce qui lui a permit d’être encore debout, puisque son emplacement d’origine a été réduit en cendres durant la guerre.

berlin colonne victoire

Elle fait 67 mètres de haut et à son sommet se trouve une statue dorée de la déesse Victoria de 8 mètres (et 35 tonnes!), que les berlinois surnomme Goldelse. En passant par un tunnel on atteint le pied de la colonne, on admire les mosaïques et on monte au sommet par un escalier de 285 marches pour avoir une belle perspective sur la Porte de Brandebourg et un chouette panorama sur la capitale et les alentours. C’est aussi un des symboles de la communauté gay berlinoise.

Au sud ouest du Tiergarten, juste derrière le Zoo de Berlin, se trouve la fameuse Église du Souvenir de Berlin. C’est l’empereur Guillaume II qui lance sa construction et en 1895 elle peut accueillir plus de 2.000 personnes. Sa flèche culminait à 113 mètres de hauteur. Durant la guerre en 1943, l’église est bombardée, et il ne reste plus que cette ruine de clocher de 63 mètres, où on peut encore voir les mosaïques à l’intérieur ainsi qu’un petit musée expliquant son histoire.

berlin eglise souvenir

Une nouvelle église moderne est construite en 1961 juste à côté. L’église comporte (en plus d’une croix orthodoxe russe), une croix composées de clous provenant de la cathédrale de Coventry en Angleterre, qui elle a aussi a été détruite par des bombes mais nazies. Ces 2 lieux de cultes ont été reconstruits à côté de leurs ruines et consacrés le même jour le 25 mai 1962, en signe de réconciliation.

berlin eglise souvenir

Quartier du Gouvernement

Durant votre séjour à Berlin vous passerez probablement à un moment par la Berlin Hauptbahnhof, la Gare centrale de Berlin. C’est en dimension, la plus grande gare d’Europe. Le chantier pour une grande gare centrale dans la capitale a été lancé après la réunification, et l’inauguration a eu lieu en 2006 par Angela Merkel. N’oubliez pas d’y admirer (ou pas) la statue de Rolling Horse (10 mètres de haut et 35 tonnes, en 2007).

berlin rolling horse

En empruntant ensuite la petite passerelle piétonne au dessus de la Spree, on arrive dans le quartier du gouvernement. Toute cette zone accueille les bâtiments gouvernementaux modernes construits après la réunification quand le gouvernement allemand a déménagé de Bonn à Berlin.

berlin quartier gouverment

La Chancellerie Fédérale (bundesregierung), inaugurée en 2001 et qui a très vite été surnommée la machine à laver. En forme de « H », elle recouvre plus de 73.000m² et c’est un des plus grands bâtiments gouvernementaux au monde.

berlin chancellerie

Juste en face c’est la Paul-Löbe House qui accueille les commission parlementaires.

Et bien évidemment on arrive devant un autre grand symbole de Berlin, le Reichstag. Il a été construit de 1884 à 1894 avec l’argent donné par la France en guise d’indemnités de guerre après 1871. Sur le fronton il y a écrit « Dem Deutschen Volke » (au peuple allemand) avec de grandes lettres en bronze (bronze provenant de canons napoléoniens). En 1933 son incendie criminel sera utilisé par les nazis pour écraser les autres pouvoirs politiques en place. Quand l’armée rouge reprend la ville au nazi, une des photos les plus célèbres est celle du drapeau communiste flottant sur le Reichstag. A la séparation, le Reichstag se situe à Berlin ouest, mais le Mur de Berlin, qui englobe la Porte de Brandebourg, passe juste à ses pieds. Après la réunification, le Reichstag est complètement rénové. Durant les travaux, l’artiste Cristo l’emballe entièrement dans une toile argentée. Au déballage, on découvre le grand dôme en verre qui l’a rendu célèbre. En 1999 les députés commencent à y siéger.

berlin reichstag

Il est possible de visiter le grand dôme de verre et d’aller sur le toit terrasse du Reichstag. Il suffit de s’inscrire sur ce site. C’est gratuit, et audioguide fournit. En prime vous avez une belle vue sur Berlin. Franchement on vous conseille d’y aller en soirée, vers la dernière heure d’entrée, il n’y a personne 🙂 Cette coupole permet de voir le parlement juste en dessous, et elle est sensée rappeler aux députés allemand que le peuple est au-dessus d’eux.

berlin reichstag

berlin reichstag

La Porte de Brandebourg

berlin porte brandebourg

La Porte de Brandebourg est un symbole de Berlin. Elle a été construite en 1791 pour le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II en s’inspirant de l’Acropole d’Athènes. Elle fait 26 mètres de haut et 65 mètres de long. Et deux ans plus tard à son sommet est installé la grande statue en cuivre du quadrige, qui représente la déesse de la victoire sur un char tiré par 4 chevaux.

berlin porte brandebourg

La Porte de Brandebourg ouvre sur la Pariser platz (Place de Paris) et ensuite Unter den Linden (Avenue des tilleuls). Seul l’empereur pouvait passer sous l’arche du milieu, et seul Hitler pourra le faire sous le régime nazi. Après la guerre et la réunification, le trafic automobile sous la Porte de Brandebourg est arrêté en 2000. C’est ici que se déroulent en général les grands rassemblements pour marquer l’histoire à Berlin.

berlin porte brandebourg
by night

Le quadrige au sommet, réalisé par Johann Gottfried Schadow en 1793 a une histoire particulière. A l’origine il n’y a ni croix ni aigle. En1806, Napoléon Bonaparte écrase la Prusse à la bataille de Iéna et défile à Berlin avec ses armées en passant sous la Porte de Brandebourg. En retournant à Paris, il emmène en souvenir avec lui le quadrige! En 1815, la 6ème coalition réunissant une grande partie des armées d’Europe finit par battre Napoléon et les prussiens à Paris retrouvent le quadrige. Il réinstallé sur la Porte de Brandebourg, et on lui rajoute une croix guerrière et l’aigle qui symbolise l’empire prussien. Après la seconde guerre mondiale, la porte est très endommagé et le quadrige en partie détruit. Il est reconstruit en 1957 par les berlinois mais sans la croix et l’aigle. Après la réunification, la porte et le quadrige ont besoin d’un bon coup de restauration. En 2002, la Porte de Brandebourg est à nouveau inaugurée, et le quadrige a retrouvé la croix et l’aigle, ce qui a provoqué pas mal de débats à l’époque.

berlin porte brandebourg

A proximité de la Porte de Brandebourg, c’est le quartier des ambassades, et des restaurants chics et des boutiques de luxe, et aussi des foules de touristes.

A quelques dizaines de mètres, face à l’ambassade américaine, se trouve le Mémorial aux Juifs assassinés d’Europe, appelé aussi Mémorial de l’Holocauste. Il est inauguré en 2005 et il est composé de 2711 stèles en bétons de différentes tailles. C’est sensé représenter à la fois des pierres tombales, et une organisation lugubre détachée du sens humain où on se perd, et doit apporter malaise et confusion. La visite du site est gratuite.

berlin memorial juifs holocauste

La visite du site est assez étrange car entre ce travail de mémoire et l’indéniable côté glauque qu’on peut trouver à l’installation, il y a des dizaines de touristes qui se prennent en selfie en rigolant, des enfants qui jouent à cache-cache dans les allées en courant dans tous les sens. Étrange …
D’ailleurs en janvier 2017 pendant une semaine un artiste israélien a ouvert un site web reprenant les selfies des touristes et en les replaçant dans le contexte avec un montage photoshop, c’est le projet Yolocaust. Depuis les montages ont été retirés du site mais il y a toujours quelques exemples ici.

berlin memorial juifs holocauste

En continuant un peu plus au sud, on arrive à un endroit assez incroyable.

Potsdamer Platz

Pendant très longtemps la Postdamer Platz était une des places les plus animées d’Europe. La première gare prussienne est construite ici en 1838, et plus tard les premiers feux rouges allemands sont installés ici (il y en a d’ailleurs une réplique sur la place). Elle est totalement détruite pendant la guerre, et pendant la guerre froide c’est un vaste no-man’s land avec le Mur de Berlin passant en plein milieu. Après la réunification il est décidé de rebâtir complètement cet endroit et la Postdamer Platz va devenir pendant des années le plus grand chantier de construction d’Europe. Plusieurs tours designés par les plus grands architectes vont voir le jour et donner à cette place un petit air de Time Square new-yorkais. La Kollhof Tower par exemple au centre de cette photo en est un bon exemple (il est d’ailleurs possible d’aller au sommet pour le point de vue panoramique en utilisant l’ascenseur le plus rapide d’Europe, oh yeah!).

berlin potsdamer platz

De nuit, durant la période des fêtes de Noël, avec les décorations lumineuse, c’est sublime. En particulier le Sony Center et son immense chapiteau (à droite sur la photo) qui domine un grand forum ovale. Cet endroit mérite largement le détour.
Et Potsdamer Platz c’est toujours vivant et rempli de mondes. Shopping, restaurants, cinémas, musées, casinos, salles de concert, philharmonie, tout est là.

berlin potsdamer platz

Un petite ligne de brique au sol traverse la place et suit le tracé du Mur de Berlin. N’oubliez pas aussi de suivre le boulevard des stars, comme à Hollywood, avec 101 étoiles de personnalités du cinéma. Le boulevard a été inauguré en 2010 lors de la Berlinale.

Vous ne pourrez pas non plus louper la grande girafe du Legoland Discovery Center. Surement marrant pour les plus petits, plus d’infos ici. Attention même si l’entrée semble inclue dans le City Pass, il semblerait que des personnes se voient refuser l’entrée car ils ne sont pas accompagnés par un enfant.

berlin lego

A côté se trouve aussi le Kulturforum. Dans les années 60, comme l’île des musées était côté Est, Berlin Ouest décida de se doter d’une zone réunissant elle aussi plusieurs musées afin de devenir le centre culture de Berlin ouest. Malheureusement nous n’avons pas encore visité ces musées, ce sera pour la prochaine fois 🙂

Mitte – Unter den Linden

C’est le quartier chic, les grands hôtels, les grandes boutiques. Unter den Linden, c’est la plus célèbre avenue de Berlin, l’équivalent des Champs Élysées de Paris. Et très honnêtement, je n’y vois pas beaucoup d’intérêt. A l’origine elle était bordée de milliers de peupliers, mais comme ils faisaient trop d’ombres ils furent abattus en 1658 et on en planta quatre rangées en 1820. L’avenue est largement détruite pendant la seconde guerre mondiale, et pendant la période socialiste de grands bâtiments sans âmes sont bâtis. A la réunification elle a eu droit à sa restauration pour en faire « la plus belle avenue de Berlin », mais personnellement je n’adhère pas trop.
Du coup je vous propose de ne pas forcément l’emprunter mais à la place de prendre depuis le mémorial de l’holocauste la Französische Strasse (cocorico!). Juste après le croisement avec la Mauerstrasse, il y a un étrange pont en pierre au-dessus de la rue. Les 2 buildings qui sont reliés par le pont ont pendant des années étaient le siège de la Banque Nationale allemande. Les 4 colosses qui soutiennent le pont représentent les 4 éléments.

berlin pont franzosichestrasse

Durant vos ballades vous verrez surement tout un tas de tuyaux souvent colorés en bleu, mauve, rose. Est-ce que Mario existe réellement à Berlin ? Est-ce que c’est l’œuvre d’un artiste ? Et bien non, c’est simplement que la nappe phréatique n’est vraiment pas profonde et qu’avec tous les chantiers à Berlin, les constructeurs sont obligés de constamment pomper l’eau pour la rejeter dans la rivière. Et pour reconnaître leurs tuyaux, chaque grand chantier a sa couleur 🙂

berlin tuyaux

En suivant la rue on arrive à Gendarmenmarkt. C’est une grande place aménagée à la fin du XVII ème siècle. Le nom de ‘place des gendarmes’ vient du fait que pendant des années, Frédéric Guillaume 1er y a installé un régiment cuirassier de gens d’armes. Quand Frédéric II arrive au pouvoir, ils sont chassés des lieux, les écuries sont rasées et à la place, deux grands batiments sont construits, quasi à l’identique en 1705 : la Deutscher Dom (cathédrale allemande) et la Französischer Dom (cathédrale française). Et plus d’un siècle plus tard, suite à l’incendie du vieux théâtre national, le Konzerthaus est construit entre les 2 cathédrales.

berlin gendarmenmarkt

berlin konzerthaus

Cette place est souvent occupée pour des évènements : concerts, marchés de Noël, etc… venez y faire un tour et voir ce qui s’y passe 🙂

Juste à côté se trouve la cathédrale Sainte-Edwige. C’est la plus ancienne église catholique de Berlin. Suite à l’entrée de la Silésie dans le royaume (c’est une région à cheval sur la Pologne, la République Tchèque et l’Allemagne), Frédéric II lance la construction de cet édifice pour répondre à ces 200.000 nouveaux citoyens majoritairement catholiques. Sainte-Edwige de Silésie a donc sa cathédrale à Berlin en 1773. Elle aussi sera en partie détruite et reconstruite en 1963. Le grand dôme en béton armé et particulièrement réussi.

berlin cathedrale edwige

Au bout de l’avenue Unter den Linden, on enjambe la Spree et on atteint la fameuse ile des musées.

Ile des Musées

Il s’agit en fait de la moitié nord de l’ile Spreeinsel dans la rivière Spree. C’est le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III qui lancera l’initiative au XIXe siècle de construire des grands musées d’arts. Si la météo n’est pas bonne ou si vous voulez faire une pause culturelle, il faut impérativement venir ici.

Pergamon Museum

C’est le principal musée de l’ile. Il a été inauguré en 1909, largement endommagé pendant la 2nde Guerre Mondiale, il est rénové jusqu’en 1959. Avec plus d’un million de visiteurs par an, c’est le musée berlinois le plus fréquenté. Il est surtout réputé pour les pièces monumentales qu’il abrite dans trois ailes : antiquité classique (grecque et romaine), proche-orient et monde arabe.
Renseignez-vous sur le site car le musée est toujours en travaux de rénovation et d’agrandissement, et certaines parties peuvent être fermées.
Plus d’infos sur le site officiel.

Parmi les pièces les plus connues du musée, on peut citer la Porte d’Ishtar. C’était une des 8 grandes portes d’entrées de la Babylone de Nabuchodonosor II. C’est pendant des campagnes de fouilles en Irak que Robert Koldewey, le plus célèbre archéologie allemand, a découvert des petits fragment de céramiques colorés dans le sol. Au fur et à mesure de leur découverte il comprend qu’il a mis la main sur la porte d’Ishtar et rapatriera tous les fragments où pendant des années ils seront restaurés et rassemblés dans un puzzle géant. Le résultat est assez incroyable.

berlin pergamon porte ishtar

Il y a aussi l’autel de Pergame, la porte du marché de Milet, le Palais de Mshatta, la chambre d’Alep, etc … Réellement, on en prend plein les yeux!

berlin ile musees

En quelques dizaines de mètres on passe d’un musée à un autre.

berlin ile musees

On fera par exemple l’impasse sur l’Alte Nationalgalerie inauguré en 1876 et dans lequel on trouve de nombreux chefs d’œuvres de l’art allemand du XIXème siècle et d’impressionnistes français (L’Ile des morts de Böcklin, Manet, Monet, Cézanne, c’est ici).

berlin alte nationalgalerie

Plus d’infos sur le site officiel.

Le Neues Museum

Il ouvre ses portes en 1859. Il accueille principalement des œuvres de l’antiquité classique (grecque et romaine), l’Égypte antique et jusqu’à la préhistoire. Le musée est déjà intéressant rien que pour son architecture. Car en partie détruit pendant la guerre, il a été rénové aux début des années 2000 par l’architecte David Chipperfield (il est toujours en partie en travaux) et il mélange style néoclassique du XIXème, traces de la guerre et style moderne.
Plus d’infos sur le site officiel.

berlin neues museum

berlin neues museum

berlin neues museum

La pièce majeure de ce musée reste le buste peint de Néfertiti, sublime, trônant au milieu d’une grande pièce circulaire, et surveillée de près et photos interdites! Personnellement je préfère cette version du buste (et son mari Akhenaton derrière)

berlin neues museum nefertiti

Et c’est mon Musée préféré 🙂

Le Bode Museum se situe à la pointe nord de l’ile, il est d’avantage consacré au moyen-âge. Plus d’infos sur le site officiel.
On peut citer aussi l’Altes Museum (le premier musée public de Berlin ouvert en 1830, et presque entièrement détruit pendant la 2nde Guerre Mondiale, il ne ré-ouvre ses portes qu’en 2015), plus d’infos sur le site officiel.

Difficile de faire son choix et caler ces visites lors d’un week-end à Berlin tant les offres sont de qualités.

Juste à côté de l’Altes Museum se trouve la Cathédrale de Berlin. En fait il ne s’agit pas vraiment d’une cathédrale, mais d’une grande église protestante, le Berliner Dom. C’est l’empereur Guillaume II, en tant que « gouverneur suprême de l’Église évangélique en Prusse » décide de faire batir ce monument pour sa capitale impériale de 1894 à 1905. Elle a une longueur de 114 mètres, pour une largeur de 73 mètres et une hauteur de 116 mètres.
Plus d’infos ici (en allemand)

cathedrale berliner dom
Berliner Dom et Altes Museum

berlin cathedral dom
by night

Alexanderplatz

Alexanderplatz, c’est le principal centre d’activités de Berlin. Un lieu où se croisent les plus grandes avenues, les lignes de trains et de métros. Sans oublier les tramways, comme sur cette belle photo de famille ou toutes les générations sont présentes.

berlin tramway

On y trouve aussi des grands magasins et des centaines de milliers de personnes qui  traversent chaque jour cette grande place. Cette place doit son nom à la visite de l’empereur russe Alexandre Ier en 1805. Après la guerre, Alexanderplatz est du côté socialiste et communiste, et il y a un grand plan de réorganisation qui est lancé. On décide de raser de nombreux bâtiments partiellement en ruines et de tracer des grands axes de circulation. Et avec ces 80.000m², cette grande place centrale peut enfin accueillir des grandes démonstrations. Celle qui n’était pas prévue c’est celle du 4 novembre 1989plus d’un million d’habitants de Berlin est manifestent pour plus de libertés. Le Mur de Berlin tombera le 9 novembre.

Au sud de la place il y a la Fontaine de Neptune, qui date de 1891. A l’origine elle était à quelques centaines de mètres de là, sur la Schlossplatz, puis retirée en 1951, restaurée et installée sur l’Alexanderplatz en 1969. Elle fait 18 mètres de diamètres et 10 mètres de haut, et autour du dieu Neptune il y a 4 femmes représentants les 4 principaux fleuves de Prusse : le Rhin, l’Elbe, la Vistule et l’Oder.

berlin fontaine neptune

A côté on trouve l’Église Sainte-Marie de Berlin. C’est la plus vieille église de Berlin et un des seuls bâtiment datant du moyen age encore debout. Elle date de la fin du XIV ème siècle. Et c’est une sorte de miraculée car elle est un des seuls édifices qui a survécu aux bombardements et à la transformation de cette place. Big up Sainte Marie! Alors allez lui rendre une petite visite, ça lui fera plaisir.

berlin sainte marie eglise

Au centre de la place se trouve la tour de la Télévision (Fernsehturm), c’est le bâtiment qu’on ne peut pas louper à Berlin, visible depuis pratiquement partout, c’est un centre de repère. Et c’est d’ailleurs une de ses fonctions (en plus d’antenne télé).

berlin tour television

La tour a été construite de 1965 à 1969 et elle culmine à 368m de hauteur. A ce moment là, elle était la 2ème plus haute tour du monde après la tour Ostankino de Moscou. Il ne faut pas se leurrer cette tour devait aussi être un symbole bien visible de la puissance du bloc de l’est. La visite vaut vraiment le coup, on a un point de vue incroyable sur Berlin et ses environs (par temps clair on peut voir jusqu’à 60 kilomètres). Même si plus d’un millions de visiteurs grimpent à son sommet chaque année, le nombre maximum autorisé dans la sphère (pour raison de sécurité) est de 320 personnes à la fois. En 40 secondes d’ascenseur on arrive au sommet. Il y a un petit bar restaurant dans la sphère mais en réalité les plats sont cuisinés en bas et montés à l’aide d’un monte-charge.

berlin tour television

Pour planifier votre visite, c’est ici 🙂

Ah au fait, entre la tour et le grand centre commercial, cherchez bien, il y a quelques ronds dans le sol, ce sont des trampolines, profitez-en 🙂

Au nord de la place on trouve la World Time Clock, construite en 1969. Elle pèse 16 tonnes et fait 10 mètres de haut et indique l’heure des principales villes du monde. Juste au-dessus un mécanisme anime les planètes du système solaire.

berlin world time clock

A côté, il y a la fontaine de l’amitié entre les peuples, et que je trouve tout simplement moche.

Si vous êtes à Berlin en décembre, vous y trouverez les traditionnels Marchés de Noël (qui sont une véritable institution et notre sapin de noël vient d’ailleurs d’Allemagne). Et n’oubliez pas de gouter le Glüwein mit Rum (vin chaud au rhum, ça réchauffe!).

berlin marche noel

De l’autre côté de Grunerstrasse, vous verrez un petit parc et des murs en briques. Il s’agit des ruines  de la Franziskaner-Klosterkirche. Cette église construite en 1250 faisait 50m de long, abandonnée depuis 1936 elle a été bombardée et complètement détruite le 3 avril 1945. Ce qu’il en reste sert maintenant de lieu d’exposition.

berlin klosterkirche
Plus d’infos ici.

La suite de la visite de Berlin du Nord au Sud c’est ici.

Autour de Berlin c’est par là

La Réunion – Saint Denis

Saint Denis

La ville de Saint-Denis, c’est la capitale de la Réunion, fondée en 1663. Elle ne prend vraiment son essor qu’au XXe siècle en bénéficiant de l’exode rural. C’est le principal centre économique de l’île et la ville compte plus de 150.000 habitants. La ville est agréable mais sur un court séjour on a préféré privilégier le reste de l’île. Une petite journée de ballade pourrait se résumer ainsi :

Le Barachois

C’est le nom du quartier situé le plus au nord de la l’île. C’est aussi le quartier historique à partir duquel la ville s’est étendue. Il est situé sur le bord de mer, et vous passerez forcément à côté en voiture à un moment. Le nom « Barachois » viendrait du basque et signifierait « petite barre » pour désigner la petite bande de lagon qui le protège.
On peut observer une batterie de canons à la Pointe du jardin. Ces canons étaient destinés à protéger l’île Bonaparte (à l’époque) d’une attaque anglaise. Pas de chance, les anglais débarquent le 8 juillet 1810 à Grande Chaloupe et Sainte Marie et prennent la capitale en tenaille avec plus de 3.000 soldats contre à peine 300 soldats pour les français. La défense de la ville ne tient pas longtemps, l’île se rend et passe sous domination anglaise.

reunion saint denis barachois

C’est aussi à partir de cet endroit, la Pointe du Jardin, que sont calculées « officiellement » les distances kilométriques entre la Réunion et le reste du monde.

Juste à côté au carrefour, il y a la statue de Rolland-Garros, c’est le héros local. Il est né en 1888 à Saint-Denis, et il réalisera de nombreux exploits aéronautiques. Il sera par exemple le premier à traverser la méditerranée en avion en 1913. Il invente aussi le premier avion avec une mitrailleuse pouvant tirer dans l’axe et à travers l’hélice du moteur. Il meurt en 1918 dans un combat aérien, à l’âge de 29 ans. Quelques années plus tard, les fameux terrains de tennis seront baptisés en son honneur par le club Omnisport de Paris, dont il était membre, et ils sont inaugurés en 1928.

La cathédrale Saint-Denis de Saint-Denis de La Réunion

Elle est achevée en 1832 et devant se trouve une fontaine monumentale offerte par l’ancien maire Gustave Manès en 1854.

reunion cathedrale saint denis

Dans le quartier, profitez en pour prendre un verre ou manger juste à côté, à l’angle de la Ruelle Edouard. Il y a des terrasses agréables et accueillantes, et une ambiance cool. Vous avez le choix : l’Artocarpe, le Café Edouard, le Passage du chat blanc, le Bed room, KT-dral. Un bon endroit 🙂

La Mosquée Noor-e-Islam

Au 111 rue du Maréchal Leclerc, un grand minaret de 32m domine les habitations. C’est la mosquée Noor-e-Islam. Elle est construite en 1905 sous l’impulsion de plusieurs commerçants installés à Saint Denis et originaire du Gujarat, une région de l’ouest de l’Inde. Son nom signifie « lumière de l’Islam ». La salle de prière peut accueillir 500 fidèles.

Mosquée Noor-e-Islam

C’est la première mosquée construite en France. La Grande Mosquée de Paris ne sera ouverte qu’en 1922.
Plus d’infos ici

Le Jardin de l’État

Il s’appelait Jardin du Roy à l’origine et à été créé en 1761. Il contient une cinquantaine d’espèces d’arbres différentes. Il y a régulièrement des évènements (expos photos, concerts, etc …). C’est un bon endroit pour faire une petite balade détente et tranquille, à l’ombre des arbres.
Plus d’infos sur le site officiel.

reunion saint denis jardin etat

Au bout du long bassin se trouve le Museum d’Histoire Naturelle. Il est inauguré en 1855. A l’origine le bâtiment hébergeait le conseil colonial, puis le conseil général, avant de finalement être transformé en muséum. On y trouve des exposition sur les requins, une riche collection de lémuriens, des squelettes de dodos, etc .. Réparti sur deux étages et plusieurs salles, il se visite agréablement et on apprend plein de choses. Pour seulement 2 Eur l’entrée, ça vaut le coup.
Plus d’infos ici.

Les cases créoles

Les cases créoles de Saint Denis font partie de l’histoire de l’île et de ses habitants. Les plus « connues » sont le long de la Rue de Paris. Mais il y en a d’autres dans Saint Denis, loin des touristes et des visites guidées.

reunion case creole saint denis

Malheureusement ce patrimoine disparait peu à peu dans une indifférence quasi générale.
Ci-dessous une petite carte (plus ou moins à jour) vous permettant de localiser les cases existantes, et celles laissées à l’abandon ou détruites pour y construite des blocs de bétons …

Carte venant du blog Défense du patrimoine architectural de la Réunion

La Réunion – La côte au vent

La côte au vent, la côte est

La côte Est à la Réunion, c’est un peu le « parent pauvre » ou le cousin qu’on aime bien mais qu’on ne va jamais voir. C’est la partie de l’île la plus exposée aux alizés, et donc il y a du vent et d’avantage de pluies, le climat est plus humide. Alors forcément on a moins envie d’y aller. Cependant, il y a un avantage à cette météo pluvieuse, c’est que les terres ici sont  plus fertiles. Grâce à ça, au XIXe siècle la région se couvre de champ de canne à sucre et de culture de vanille. Et pour supporter cet essor agricole, de nombreux ouvriers en provenance d’Inde émigrent à la Réunion et s’installent à l’Est de l’île.
Il n’y a ni lagons ni de plages, et bizarrement pas de complexes touristiques, allez savoir pourquoi 🙂 Malgré tout, il y a quand même des choses à voir!

Saint André

Il y a plusieurs temples hindous qui sont un peu l’attraction de la ville, comme celui de Colosse ou celui de Petit-Bazar.

reunion temple petit bazar saint andre

Le temple de Petit-Bazar a été construit en 1900. Le temple est dédié à Sri Muruga (il a 108 autres noms, je vous laisser les chercher). Cette divinité est le fils de Parvati et Shiva, c’est le dieu de la guerre et de la victoire. Le temple a été restauré en 2003 et repeint par des artistes venant directement du Tamul Nadu, une région du sud de l’Inde.
Le temple du Colosse qu’on peut visiter actuellement est a été reconstruit en 1991, car celui qui à l’origine à côté de l’usine sucrière du Colosse a été détruit.

Le Cirque de Salazie

La petite localité de Saint André c’est aussi la porte d’entrée pour pénétrer dans le Cirque de Salazie, c’est l’unique route pour y aller. Pendant une trentaine de minutes on roule dans un canyon verdoyant, la route est très belle, et s’ouvre ensuite sur le cirque et permet de rejoindre Hell-Bourg ou Grand Ilet.

reunion cirque salazie

Allez ça tombe bien j’en profite pour parler ici d’une très belle randonnée dont le point de départ se situe à Grand Ilet en grimpant au col de Boeuf. (Il parait que parfois des voitures de randonneurs se font vandaliser ici la nuit, donc si vous prévoyez de partir randonner sur plusieurs jours, vous êtes avertis). Toujours est-il que depuis ce point, on emprunte le Sentier des Scouts, qui est sans doute l’un des plus beaux sentiers de la Réunion et qui nous fait passer dans le Cirque de Mafate.

Cirque de Mafate

Cette randonnée nous emmène par le Sentier des Scouts jusqu’à Ilet à Malheurs et un retour par le sentier Augustave. Ça forme une boucle d’environ 16km et qui se fait environ en 7h de marche. (Mais le jour où nous sommes passés, le sentier Augustave était fermé par arrêté préfectoral à cause des passerelles abimées par des récents éboulements.)

Pour la petite histoire, Ilet à Malheurs tire son nom d’une triste histoire. Quand les esclaves s’enfuyaient et partaient se réfugier dans les hauteurs inaccessibles de l’île, des chasseurs d’esclaves partaient à leurs trousses. Et ici en 1829, une expédition de chasseurs à découvert une quarantaine d’esclaves qui vivaient en autarcie dans le cirque de Mafate. Ils ont été massacrés. Et pour se faire payer, les chasseurs devaient rapporter une preuve, mais comme les corps étaient trop lourds à transporter, ils ont coupés les oreilles des cadavres pour se faire payer. Depuis cette tragédie, cet ilet porte ce nom. Et c’est aussi pour ça que les Zoreils désignent en général les blanc métropolitains…

Mais revenons à notre randonnée 🙂

reunion sentier scout

Le petit trait en diagonal en bas de la falaise verticale et à pic … c’est la suite du sentier, gloups!

reunion sentier scout

Plus loin, c’est le passage de la crête des Deux fesses avec de chaque côté un énorme ravin 🙂 Ça se voit pas trop sur la photo, mais sur le moment c’est un peu flippant.

reunion sentier scout

reunion crete deux-fesses

reunion sentier scout

reunion sentier scout

Le point de vue est … comment dire … bon bin, y a pas de mots! 🙂

reunion sentier scout

Sur le sentier vous croiserez beaucoup (beaucoup!) d’araignées comme celle-ci, pendues dans les arbres, ou dans des grandes toiles au dessus du chemin. C’est une néphile, appelée ici une bibe. L’araignée peut atteindre plus de 10cm! La femelle est la plus grande. Elles sont inoffensives … enfin c’est ce qu’on dit!

reunion bibe

Mais pas de chance pour cette randonnée, très rapidement le temps s’est couvert et on s’est retrouvé en plein brouillard, plus de panorama, plus de visibilité, alors demi-tour … Le passage des deux-fesses, ça ressemble pas à l’aller.

reunion deux fesses

Le pont suspendu de la rivière de l’Est

Pendant longtemps la rivière de l’est se traversait très difficilement, et il y avait régulièrement des accidents avec les radiers qui faisaient la traversée. Il a donc fallut se décider à construite un vrai pont, en dur. Et ce n’est pas un pont comme les autres. Au moment de sa livraison en 1894, c’est le plus long pont suspendu du monde! Il fait 152m de long. « Le pont est monté sur deux piles de maçonnerie. Son tablier de bois long de 150 mètres est porté par 103 kilomètres de câbles, 61 tonnes de tôle et 25 000 kilogrammes de fonte » (merci Wikipédia).
Il résistera à tous les cyclones et glissements de terrain, et restera en activité jusqu’en 1979. Après cette date, un pont routier en béton est construit un peu plus haut (c’est celui que vous prendrez en voiture pour venir ici). Depuis un arrêté municipal en 2016 il est aussi interdit aux piétons pour raisons de sécurité.

reunion pont suspendu

reunion pont suspendu

reunion pont suspendu

Sainte Rose

C’est le point le plus à l’Est de la Réunion. La petite ville de Sainte Rose est principalement connue pour son église. Car ici s’est produit un véritable « miracle »! En 1977, le Piton de la Fournaise est à nouveau en éruption et une coulée de lave déferle vers Sainte Rose. La coulée atteint la mer, et sur son passage, il y a l’église. Miracle !!! elle n’est ni détruite ni  brulée, non, la lave la contourne et l’église reste intacte!! Elle devient donc à partir de ce moment là l’église Notre-Dame-des-Laves.
On peut toujours voir la coulée de lave solidifiée, miraculeusement stoppée juste devant l’entrée de l’église.

reunion eglise sainte rose

reunion eglise sainte rose

reunion eglise sainte rose

Des mauvaises langues vous diront que parfois la lave peut se refroidir devant un obstacle et qu’une fois qu’une coulée de lave a commencé à refroidir, elle ne peut pas se réchauffer pour se liquéfier à nouveau, et donc cette lave qui a commencé à se refroidir peut former un véritable mur pour la coulée plus liquide. A moins d’une nouvelle coulée plus forte avec plus de débit pourpasser par dessus cette barrière, la lave la contourne et trouve un autre chemin. Et c’est ainsi que l’église aurait été épargnée. Et même si c’est une explication naturelle, ça n’en reste pas moins miraculeux non ? 🙂

Entre Sainte Rose et Bois Blanc, ne manquez surtout pas l’Anse des Cascades. Un coin à pique nique et il y a plusieurs petites cascades où on peut se rafraichir 🙂

reunion anse cascades

La suite du programme

La Réunion – Le Piton des Neiges

Le Piton des Neiges

C’est le point culminant de l’île de la Réunion. On dit parfois que c’est le plus haut sommet de l’océan indien (même s’il y a des volcans en Indonésie qui sont un peu plus grands, enfin ça dépend comment on mesure, mais on est chauvin alors pas de discussion, c’est le plus haut! yeah ;-)). Dans tous les cas avec une hauteur de 3070m, il est loin d’être ridicule, et arriver à son sommet, ça se mérite.
On ne sait pas trop pourquoi il porte ce nom, car il n’y a jamais de neiges au sommet. Et s’il y en a, c’est qu’il y fait tellement mauvais temps qu’en principe on ne devrait pas les voir. Il semblerait que ce nom daterait de 1775 quand des neiges auraient été aperçues au sommet. Avant ça, c’était le Mont des Trois Salazes.
Le Piton des Neiges, c’est ce qu’il reste de l’énorme volcan qui a créé l’île il y a des millions d’années. Suite à des éruptions massives il y a 20.000 ans, il y a eu des écroulements de terrain cataclysmiques qui ont donné naissance aux trois cirques de Cilaos, Mafate, et Salazie. Et tout au dessus d’eux, ce qui reste du volcan écroulé (on suppose qu’il devait dépasser les 4.500m avant ces évènements), le Piton des Neiges.
C’est une des zones de reproduction et d’habitat des Pétrels de Barau, oiseau en voie de disparition à la Réunion.

Et pour aller au sommet ?

Il va falloir commencer par se lever tôt! Et il va falloir conduire. Il y a plusieurs options. Les trois principales sont :
– Depuis la Plaine des Cafres, mais ce chemin sur le versant Est est réputé long et humide car plus exposé à la pluie. On passe par Mare à boue, qui porte bien son nom.
– Depuis le cirque de Salazie en démarrant à Hell-bourg.
– Depuis le cirque de Cilaos. C’est cette option qu’on choisit, la plus rapide mais aussi la plus raide.

Il faut prévoir au moins 7h aller-retour, mais si vous prenez des photos, une pause pique-nique et que vous voulez profitez un peu du paysage sans faire trop la course, misez plutôt sur 8h (voir 9!). Mais ça reste intense! Le trajet aller-retour, c’est environ 16km, et 1730m de dénivelé. Il y a un refuge, le gîte du Piton des Neiges, qui permet de faire l’ascension sur deux jours et qui permet surtout de pouvoir être au sommet avant le lever du soleil, et profiter d’un moment magique. Mais si vous n’avez pas le temps d’y passer deux jours, ça peut très bien se faire dans la journée. Et le lendemain vous irez vous reposer à la plage 🙂

route cilaos matin

Donc au petit matin, direction le Cirque de Cilaos, puis on traverse Cilaos. Derrière l’Eglise notre dame des neiges à Cilaos, notre destination, le Piton des Neiges ne semble pas si loin maintenant, ça parait easy!

reunion eglise cilaos

Un peu plus loin on atteint le point de départ de la randonnée, le petit parking du Bloc, à l’entrée de la forêt du Grand Matarum, composée de cèdres du Japon qu’on appelle aussi le sapin créole (cryptomerias). Cette espèce de conifère a été introduite sur l’ile à la fin du XIXe siècle pour aider au reboisement et aussi car il s’adapte très bien au climat et au sol volcanique.

La première partie de la montée, c’est une succession de marches et de lacets dans une pente très raide. De temps en temps on peut profiter des superbes points de vue sur le cirque de Cilaos qui commence à recevoir les premiers rayons du soleil.

reunion cilaos

D’ailleurs, sur la corniche à l’est, en même temps que les premiers rayons de soleil, c’est toute la brume et une véritable vague de nuages qui glisse par dessus la crête pour descendre dans la vallée. C’est magnifique 🙂 mais du coup on sait qu’on va devoir encore faire la course contre les nuages. Hop hop hop !

nuages piton des neiges cilaos

Rapidement la végétation change et la montée se fait maintenant au milieu des barbes de Jupiter (Usnea barbata). Cette plante de la famille des lichens absorbe l’humidité et les sels minéraux qui peuvent être présent dans les milieux humides, dans le brouillard, etc … C’est aussi une plante très sensible à la pollution,  donc moralité, si vous voyez des barbes blanches tout autour de vous, c’est que tout va bien 🙂

sentier piton des neiges

reunion sentier piton neiges

On arrive ensuite à une portion moins raide, ça soulage les jambes, c’est le plateau du petit Matarum, avec un petit abri près d’un point d’eau.  En sortant du plateau, l’ascension reprend, toujours une succession de lacets et de marches sous la végétation, au milieu de la mousse et des barbes. Le col est proche, le soleil nous montre le chemin 🙂

reunion sentier piton neiges

Une fois arrivé au col, le plus dur est fait. On en profite pour regarder le super panorama : le cirque de Cilaos devant nous, et au fond à droite, le piton des neiges qui nous attend!

panorama sentier piton des neiges

A cet endroit on croise le sentier qui vient depuis Bourg Murat et on continue vers le gîte du Piton des Neiges. Il a une capacité de 48 lits en dortoir, avec possibilité de manger sur place mais il vaut mieux réserver avant. Dans tous les cas, ça reste une bonne occasion de boire une dodoléla (comme s’il fallait trouver une raison pour ça 😉 ).

gite piton neiges

De toute façon, nous, on a décidé de faire l’aller / retour dans la journée alors on ne s’attarde pas trop et les nuages commencent eux aussi à grimper vers le sommet. Il ne reste plus que 600m de dénivelé à grimper mais il faut bien compter 1h15 avant d’atteindre le sommet. Qui arrivera en premier, les nuages ou nous ?? suspense !!

reunion piton des neiges

Finalement on arrive avant, yeah 🙂 On suit les marques blanches au sol, même si là on n’a pas vraiment de problèmes pour se repérer et s’orienter.
On profite du spectacle, 3070 mètres d’altitude, le sommet de l’île, le sommet de l’océan indien, et on est seuls!
Pas un randonneur à l’horizon, pas un bruit, pas de cris d’oiseaux, juste le spectacle de la roche nue et désertique, et la lente danse des nuages en dessous de nous et qui se rapprochent inexorablement. Forcément pour le panorama détaillé sur l’île, la vue est un peu bouchée, mais on distingue l’océan indien tout autour de nous à l’horizon.

reunion piton des neiges

reunion piton des neiges

piton des neiges nuages

On en profite tranquillement jusqu’à ce que le vent se lève un peu et que les nuages finissent par nous engloutir.
A ce moment, deux randonneurs nous rejoignent. Ils ont prévu de camper au sommet, dans les petits enclos de pierres prévus à cet effet. On leur souhaite bon courage, car la soirée et la nuit va surement être fraiche pour eux. Pour nous, c’est la descente dans la brume, en sautant de rochers en rochers. On profite d’une petite éclaircie en arrivant vers le gîte pour faire une courte pause, car ensuite ça va être la descente infernale par les mêmes lacets et les mêmes marches qu’à la montée.

reunion sentier piton neiges

Dans la brume, le chemin prend une allure complètement différente.

reunion snetier piton neiges

Ambiance fantomatique garantie! 🙂

reunion sentier piton neiges

reunion sentier piton neiges

Enfin on arrive aux dernières marches. C’est paradoxal, mais c’est la descente qui est vraiment la plus fatigante. Les marches sont hyper glissantes et ça tape fort dans les genoux.

reunion sentier piton des neiges

Enfin le parking, il va bientôt faire nuit, et maintenant il faut conduire, mais on a le sourire aux lèvres, mission remplie 🙂

La suite du programme :

La Réunion – La côte sous le vent

La côte sous le vent, la côte ouest

C’est la côte la plus habitée et la plus touristique. C’est vrai que la situation parait privilégiée : le relief est moins accidenté que sur le reste de l’ile, on est loin du volcan et des ses possibles éruptions, les lagons et les plages sont ici. Personnellement, ce n’est pas ma partie préférée de la Réunion, mais c’est toujours agréable de venir se baigner en fin de journée ou passer une journée de repos après une dure journée de randonnée dans les hauteurs.

Logement

Pour notre semaine destinée à visiter le nord et l’ouest de l’île nous avons opté pour un petit chalet via Airbnb sur les hauteurs de Saint Leu. Peut être pas toujours le choix approprié car les petits lacets en voiture le soir pour y arriver, c’est pas toujours de tout repos. Mais le logement était impeccable, l’accueil chaleureux et on a eu le plaisir de passer une très bonne soirée autour d’un chouette diner avec nos hôtes Hélène et Thierry et leurs amis.

Saint Paul

A Saint Paul, il y a la base ULM de Cambaie, et c’est justement là où nous avons pris rendez vous avec O’Passagers du Vent pour un petit survol de l’île. Ils ont 20 ans d’expérience dans le métier sont très sérieux. Même si les locaux et les avions peuvent paraître un peu roots, on sent qu’on a affaire à des professionnels et que la sécurité prime avant tout. Ce n’est pas l’usine à touristes avec des décollages à la chaine sans temps de repos pour les pilotes, comme certains concurrents « pourraient » le faire.
Pour un petit aperçu profitez de cette vidéo réalisée lors de notre vol 🙂

On recommande! et en plus c’est vraiment une chouette expérience si par hasard vous n’avez jamais mis les pieds dans un ULM.
Plus d’infos ici.

reunion ulm

Le Piton du Maïdo

C’est probablement un des lieux les plus visités sur l’île de la Réunion. Depuis Saint Paul il faut prendre une longue route qui passe par une forêt de tamarins,  et qui vous fait grimper jusqu’au Piton du Maïdo à 2200 mètres d’altitude (il faut compter environ 45 minutes de voiture depuis la côte). Sur place un belvédère vous offre un panorama incroyable sur le Cirque de Mafate.
Le site est protégé par une barrière sur plusieurs centaines de mètres, car mine de rien, juste devant vous, c’est le vide, il y a près de 1.000 mètres de falaises !

reunion piton maido

Encore une fois, comme toute excursion sur les hauteurs de l’île, il vaut mieux y aller le matin, sinon vous risquez de vous retrouver la tête dans les nuages et avec une visibilité réduite à néant, ce serait vraiment dommage de louper ce spectacle.

reunion maido

Et en se tournant de l’autre côté on peut apercevoir la côte ouest de l’île et l’océan indien.

reunion maido

Le Maïdo c’est aussi le point de départ des grandes descentes de vtt et on peut même y faire de la luge d’été (pas testé).

Kélonia

Kélonia , « L’observatoire des tortues marines », c’est à la fois un musée, un aquarium, un centre de recherches et de soins pour les tortues marines. C’est assez paradoxal car sur ce site à partir de 1977, il y a une ferme qui élève des tortues mais pour vendre la chair en conserve et commercialiser les écailles. Et ça marche plutôt bien! jusqu’à ce que la législation se modifie, ensuite c’est un élevage de poissons et puis ça s’arrête. Mais pendant plus d’une dizaine d’années il y a aura des batailles juridiques pour savoir si la Réunion peut avoir une dérogation pour commercialiser à nouveau de la viande de tortue. Finalement la tortue est protégée et on décide réhabilite le lieu, et ça devient Kélonia, inauguré en 2006.

reunion kelonia tortue

tortue kelonia reunion

Depuis, Kélonia est fortement impliqué dans la surveillance, la protection et le comptage des tortues marines dans cette région de l’océan indien.
Il y a 1500m3 de bassins remplis d’eau de mer, et des terrains extérieurs pour les tortues terrestres.

kelonia aquarium

reunion tortue kelonia

Il y a aussi un atelier qui présente tout le travail artisanal autour des écailles de tortues. Les écailles utilisées sont celles de tortues « prélevées » avant 1984 (date du changement de la loi). Salle vidéo, mur de verre pour l’aquarium, bornes interactives, etc … la visite est franchement agréable et le musée bien fait.
On valide, et vive les tortues ! 🙂
Plus d’infos ici (7 Eur)

Saint-Leu

La plage de Saint-Leu durant notre séjour, c’est la plage la plus proche de notre logement, ce n’est peut être pas la plus belle de l’ile (et encore, ça dépend des gouts), mais en tout cas il y a un lagon rempli de poissons et pas d’énorme complexe touristique juste à côté. Si vous pouvez venir le matin avec un peu de pain dans la main, les poissons afflueront. Bonne baignade 🙂

reunion plage saint leu

Pour les couchers de soleil, c’est pas mal aussi !

reunion sunset

Le Conservatoire botanique national de Mascarin

Sur les hauteurs de Saint Leu, on peut visiter le Conservatoire botanique national de Mascarin. Il a été créé en 1986 au cœur d’un ancien domaine agricole créole. Sa mission principale est « la sauvegarde du patrimoine naturel réunionnais, à savoir la conservation et la préservation de la flore et ses habitats ».
Privilégiez si possible une visite guidée, car dans les jardins il n’y a pas beaucoup d’explications et on n’apprend pas grand chose.

Dans ce parc on cultive le bois d’ortie (ou figue marron) qui est une plante urticante quasi en voie d’extinction sur l’île car elle est utilisée pour la médecine traditionnelle et des « rituels ». Cette plante est aussi la seule source de nourriture du papillon Salamide d’Augustine, qui du coup a quasiment lui aussi disparu de l’île. On espère en revoir dans le parc un jour …
Plus d’infos ici.

reunion conservatoire botanique mascarin

reunion conservatoire botanique mascarin

reunion conservatoire botanique mascarin

reunion conservatoire botanique mascarin

reunion conservatoire botanique mascarin

Il y a évidemment tous les autres lagons, Boucan Canot, l‘Hermitage, Salines. A vous de tester et vous faire votre propre avis.

reunion coucher de soleil plage

La suite du programme :

La Réunion – Le volcan du Piton de la Fournaise

Le volcan du Piton de la Fournaise

Une des premières choses à laquelle on pense quand on entend parler de l’Ile de la Réunion, c’est son volcan, le Piton de la Fournaise. Il fait régulièrement parler de lui pour ses éruptions, et ne pas aller à la rencontre du volcan à la Réunion, c’est comme ne pas aller à la Tour Eiffel si on est à Paris. Évidemment, on pourrait s’en passer, mais ce serait tout de même dommage. Alors hop en route pour le volcan!

Et pour ça il faut se lever tôt. Car à la Réunion, en règle général les nuages et la vapeur d’eau ont tendances à grimper vers les hauteurs de l’île durant la journée, et très souvent l’après-midi, on voit que les sommets de l’ile sont sous les nuages. On plutôt, on ne les voit plus! Autant dire zéro visibilité et très peu d’intérêt. Moralité, même si on est en vacances, il faut se lever tôt et se dépêcher d’arriver à destination avant les nuages. Donc vérifiez bien la météo avant de partir, si c’est déjà couvert le matin, laissez tomber.

route volcan

Ensuite il faut compter presque 2h de voiture. Les lacets dans la montée à travers la forêt de la plaine du volcan sont un enfer pour notre voiture peu puissante.
Ensuite c’est la traversée de la Plaine des Sables. Un grand plateau désertique à l’aspect lunaire, on est loin de l’ambiance tropicale!

route volcan

reunion plaine sables

route volcan

Les brumes matinales finissent d’être chassées par le vent et le soleil pointe enfin le bout de ses rayons. On est heureux d’être là.
Il faut un peu slalomer sur la piste en terre battue entre les pierres et les trous, mais on en profite quand même pour admirer le paysage! D’ailleurs si on avait un peu plus de temps on partirait bien explorer le secteur.

reunion plaine sables

On arrive enfin au parking du Pas de Bellecombe. C’est la limite de l’Enclos Fouqué, le nom donné à la caldeira du volcan. C’est une énorme surface en forme de fer à cheval de 13km de long et 9km de large, entourée de falaises verticales de plus de 100m. C’est le résultat de l’effondrement du terrain sur la chambre magmatique en partie vidée après une éruption : ça crée une énorme dépression. Et ici, on pense que ça s’est produit il y a 4700 ans, et c’est réellement impressionnant, on se croirait devant un gigantesque mur, genre Games of Thrones, vous voyez ?

Le passage pour aller vers le volcan et pour permettre de descendre ce rempart de Bellecombe a été découvert en 1768 lors d’une expédition avec le gouverneur de l’île de l’époque, M. Bellecombe. Croyant ce rempart infranchissable il a fait demi tour! mais il en a quand même profité pour baptiser le lieu à son nom. On n’est jamais mieux servi que par soi même. Et c’est donc un des esclaves faisant partie de cette expédition qui trouve le fameux passage permettant de descendre la falaise et d’atteindre la caldeira.

reunion porte volcan

On prend donc le même chemin et on arrive à l’entrée du passage. Il est maintenant fermé (ou non) par une porte métallique (pour empêcher les curieux de pénétrer dans la zone quand le volcan est en éruption par exemple).

reunion volcan piton fournaise

Et ensuite on en prend plein les yeux dans la descente en lacets … Le Piton de la Fournaise nous attend, là-bas, presque à portée de main.

Il n’y a pas vraiment de sentier ou de chemin, il faut suivre des tâches de peinture blanche sur le sol (d’ailleurs si vous faites la rando de nuit, il arrive qu’on parte dans la mauvaise direction en allant vers une tâche blanche et se rendre compte qu’on l’a confondu avec le marquage au sol). Ces marques servent à baliser une zone de marche sécurisée. Car comme vous le découvrez rapidement, le sol composé de lave refroidie reste dangereux. Ce n’est pas à cause de la chaleur, ici c’est refroidi depuis un moment, mais à cause des parois des tunnel sde lave (invisibles en surface) et qui peuvent s’écrouler sous votre poids, et aussi la lave refroidie est très rugueuse, elle crisse comme le verre et abîme tout. N’y allez pas en sandalette!
Comptez 1h30 – 2h pour l’ascension vers le sommet, suivant vos pauses photos 🙂

Le long du chemin vous verrez un petit monticule sur votre droite, c’est le Formica Leo, un petit cône volcanique qui s’est formé en 1753. On peut le grimper, mais il n’y a pas grand chose de plus à voir à son sommet.
Plus loin, sur la gauche, c’est une formation magmatique, la « Chapelle de Rosemont ».

reunion chapelle rosemont

reunion chapelle rosemont

Ensuite on commence à grimper le volcan en partant sur la gauche, au milieu des coulées de lave de toutes les formes. Prévoyez la crème solaire, on est tout de même en altitude et en plus, sous les tropiques… et il n’y a pas une seule zone d’ombre disponible. Pour atteindre le sommet du volcan, il n’y a pas de grosses difficultés mais ça monte sans cesse, et c’est la course si les nuages sont déjà derrière vous.

piton fournaise

Il y a deux cratères au sommet du volcan. A l’origine il n’y avait que le petit cratère Brory découvert durant l’expédition de 1768. Mais en 1791 il y eu une éruption et une énorme explosion et une nouvelle expédition permit de découvrir qu’un immense nouveau cratère était apparu : un kilomètre de longueur sur 750m de large et 350m de profondeur. Il est baptisé le cratère Dolomieu.
Pendant plus de 216 ans le cratèreDolomieu était rempli de lave refroidit. En 2007 il y a eut une grande éruption qui provoqua de grande coulées de laves. La chambre magmatique s’étant en partie vidée, tout l’intérieur du cratère s’effondra sous son poids, et c’est ce qu’on peut voir maintenant en arrivant au sommet.

cratere piton fournaise

Enfin on atteint le sommet, à 2632m d’altitude. Le cratère Dolomieu est vraiment énorme. Tout à l’air très calme, c’est à peine si on distingue quelques fumerolles au fond. On a du mal à croire que ce volcan est un des plus actifs du monde. Il y a presque une éruption par an! Il faut se méfier des bords du cratère, car malgré les apparences, la zone n’est pas sûre, et régulièrement des blocs se détachent pour finir au fond du cratère. Surveillez les zones balisées, ce serait dommage de finir vos vacances au fond du trou …

Et quand on vous dit qu’il faut faire la course contre les nuages, voici le même endroit en photo, 15 minutes plus tard … visibilité quasi nulle !

cratere piton fournaise

Durant la descente au milieu du brouillard il ne faut pas perdre de vue les tâches blanches, pas toujours évident, blanc sur blanc, tout fout le camp! 🙂 enfin on sort sous le plafond nuageux et en s’éloignant du cratère on rencontre les premiers signes de colonisation végétale. Green power!

piton fournaise

tamarin des hauts

On repasse à travers la petite forêt de tamarins des hauts, au pied de la falaise du rempart de Bellecombe, alias LE MUR!

reunion pas bellecombe

En tout petit, au milieu de la photo, on distingue vaguement un chemin qui zigzague et un petit point blanc, en tout petit. C’est le sentier qui grimpe et les voyageurs qui l’empruntent, ça donne une idée de l’échelle!

Hélas il est temps de faire nos adieux au Piton de la Fournaise, on se reverra peut-être un jour, avec un peu plus fournaise la prochaine fois, qui sait ? 🙂

On reprend la voiture, et le long de la route qui part du volcan, on s’arrête pour aller au bord du Cratère Cormesson.

cratere cormesson

C’est dur de rendre l’impression de grandeur sur les photos, mais ce gouffre m’a paru réellement immense. Plusieurs centaines de mètres de large et 200m de profondeur, quand on est sur la petite plateforme aménagée au dessus du vide, on se sent tout petit.

reunion cratere cormesson

Et là aussi, difficile de croire que dans ce cratère il y a put y avoir une éruption il y a 2000 ans.

cratere cormesson

On fait aussi la rencontre avec nos premiers tec-tec 🙂 (tarier de la réunion, de son vrai nom). On l’appelle tec-tec à cause de son petit cri répété, tec tec. C’est un petit oiseau endémique de la Réunion, on le reconnait grâce à son petit sourcil blanc.  C’est une espèce protégée et il n’a pas peur de l’homme.

reunion oiseau tec tec

A chaque randonnée, vous en verrez qui vont vous accompagner sur des kilomètres. Forcément, avec son petit côté sympa on a envie de lui donner quelques miettes au tec-tec. Mais c’est mal! m’voyez ?

reunion oiseau tec tec

Toujours sur le chemin du retour, on fait un peu plus attention au paysage et on se rend compte qu’il change rapidement.

route volcan nuages

Bizarrement, on ne se sent plus du tout à la Réunion, mais d’avantage en Auvergne. C’est la plaine des cafres. Son nom vient des cafres, le nom donné aux esclaves noirs en fuites et qui venaient s’y cacher. Sur ce plateau à 1600m, le climat est frais et il arrive même de voir parfois du givre en hiver!

reunion plaine cafres

plaine cafres

La suite du programme :

La Réunion – La côte sauvage

La côte sud, la côte sauvage

Tout le long de la côte sud de l’ile de la Réunion, on découvre des endroits d’exception. On l’appelle la côte sauvage, car le littoral est principalement constitué de falaises basaltiques sur lesquelles s’écrasent des vagues portées par une forte houle. La zone est relativement préservée, déjà en partie à cause des risques liés à l’activité volcanique, et aussi grâce au « 50 pas du roi ». L’idée il y a plusieurs siècles était de prévoir un espace pour des fortifications éventuelles sans avoir à dédommager des particuliers, et éviter les querelles entre habitants en donnant un accès libre à la mer. Ça permettait aussi aux marins de pouvoir venir couper du bois sur cette petite zone de terre, et pour loger les petites baraques provisoires des artisans nécessaires au développement des colonies. Cette loi est officiellement décrite dans une ordonnance royale de 1825, elle représente une bande de 81.25m. Dans les années 50 il y a de nombreuses « exceptions » qui ont permis de construire dans cette zone protégée. En 1996, la nouvelle loi « Littoral des DOM » est sensée régler ce problème, mais les exceptions continuent et petit à petit le littoral se construit. Néanmoins, dans le sud de l’île, c’est généralement sauvage et c’est un vrai plaisir 🙂

Logement

Notre camp de base dans le sud pour une semaine, c’est entre Saint Pierre et Saint Joseph, à Petite Ile exactement, dans une superbe villa avec piscine (bin oui hein) juste à côté de Grand Anse. Via Airbnb encore une fois. Super accueil, super endroit, merci Jean-Pierre 🙂
Et pour manger, on vous conseille un petit restaurant, Les Badamiers (22 chemin neuf). Aspect rustique, tôle, éclairage au néon, mais une terrasse avec vue sur l’océan, et surtout c’est bon et pas cher!

Allez hop en route ! c’est parti, à la découverte de ce qu’on vous conseille tout le long de la côte sauvage (liste non exhaustive)

La Saga du Rhum

Tout près de Saint Pierre se trouve un musée dédié à l’histoire du Rhum et à la relation avec l’île de la Réunion. C’est la Saga du Rhum, créé par les 3 distilleries de rhum en activité, et il est hébergé sur le site de la distillerie Isaultier (fondée en 1845). Les deux autres distilleries sont  Savanna (d’avantage destinée aux professionnels et à l’exportation), et Rivière du Mat (principalement destinée à l’exportation).
Et le rhum Charrette ? C’est le rhum le plus connu et le plus consommé sur l’île. Il né en 1972 avec la création du Groupement d’intérêt économique « Rhums Réunion » qui permet aux distilleries de commercialiser du rhum directement en bouteille sans passer par les services des douanes. 80% de la production sur plus de 2 millions de bouteilles serait consommées à la Réunion. On vous laisse faire le calcul!

Et le musée alors ? Réellement intéressant et didactique, et c’est au milieu des effluves d’alcool qu’on fini la visite par une chouette dégustation de plusieurs types de rhums. 10 Eur. Rentable 😉
Plus d’infos ici.

saga rhum

Il n’y a pas si longtemps, l’entrée du musée était gratuite pour les habitants de St Pierre. Mais comme la visite se termine par des dégustations offertes, il y avait un peu trop de visiteurs habitués 😉

Grande Anse

Voici la plage de Grande Anse. Ça fait rêver hein? Ici la baignade est non surveillée, les courants sont forts et il y a la présence des requins, donc une trempette dans l’eau peut vite devenir une expérience tragique. Mais pas de panique, même sans se baigner, c’est un lieu super agréable et tout le monde vient pique niquer ici, ambiance familiale et tranquille. La plage est confortablement abritée par une anse naturelle, et une fois garé au parking, vous pouvez profiter des petits snacks ou vous installer pour le pique nique sur les grandes étendues de gazon sous les palmiers, les vacoas et filaos.

reunion plage grand-anse

Malgré les avertissements que je vous ai donné, il y a tout de même possibilité de se baigner car à l’extrémité de la plage, il y a une « piscine naturelle », c’est à dire, une zone délimitée par des rochers, à l’abri des vagues et des requins 🙂 (bon il faut quand même faire attention à la hauteur des vagues, elles peuvent être violentes, et il y a des oursins dans le bassin).

reunion plage grand-anse

reunion plage grand-anse

Langevin
Cascade de Grand Galet (ou Cascade de Langevin)

Pour beaucoup de personnes c’est une des plus belles cascades de la Réunion. Elle est sur la rivière Langevin et on y accède après une route sinueuse et raide. Elle fait 90m de haut, et c’est un endroit fréquenté par les adeptes du canyoning.

reunion cascade grand galet langevin

Ça tombe bien on va justement descendre le Langevin en canyoning. Descentes en rappel, toboggans, sauts, tyroliennes, de quoi passer quelques heures très agréables et au frais dans l’eau 🙂

reunion canyoning langevin cascade grande galet

Le reste de la rivière n’est pas mal non plus, il y a plein d’autres petites cascades et des bassins où il fait bon se baigner.

reunion riviere langevin

Ne pas oublier en redescendant la route de s’arrêter à la belle Cascade du trou noir.

reunion langevin cascade trou noir

Et pour se remplir le ventre après cette sortie, toujours sur la rue de la passerelle, arrêtez vous au petit restaurant sur le bord de la route Chez Malet 🙂

Coté littoral

Il faut descendre à la petite marine de Langevin où les barques attendent d’être mises à l’eau. En partant d’ici il y a une très jolie balade sur un sentier agréable pour profiter tranquillement du bord de mer. Le chemin est souvent à l’abri sous des filaos et leur tapis d’épine qui recouvre le sol.

reunion langevin chemin boucle

Le chemin est régulièrement bordé de rochers déchiquetés où s’écrasent les vagues mais où les pécheurs s’accrochent. Il y a aussi de grandes zones couvertes de maniocs marron le tout sous les embruns si le vent est assez fort.

cote langevin

cote sud langevin

Tranquille, beau et agréable, what else ? 🙂

Cap Jaune

Depuis la marine de Vincendo, il y a une autre très agréable ballade à faire le long du littoral. Il faut prévoir de 1 à 2h pour les pauses photos et profiter tranquillement du paysage 🙂 On commence par faire un petit salut à la statue de la Vierge sur le parking et on emprunte ensuite un chemin très agréable.

reunion cap jaune

Là encore, une superbe vue sur la côte sauvage, sa végétation luxuriante et son rivage fouetté par les vagues.

reunion cap jaune

reunion cap jaune

On croise même des caméléons. Ici on l’appelle l’endormi. Il a été introduit sur l’île en 1830 par des navigateurs, tout d’abord aux alentours de Saint Paul uniquement, et puis aidé par les humains, il s’est reproduit sur toute l’île.

reunion cap jaune

reunion cameleon endormi

reunion cap jaune

Le but de cette ballade, c’est le Cap Jaune. C’est une falaise de 50 mètres de haut qui se jette dans la mer et qui a une couleur vraiment particulière. Cette couleur ocre – jaune est due à la présence de hyaloclastites. C’est une roche d’origine volcanique qui se forme quand la lave se refroidit et explose au contact de l’eau de mer et que les éclats se consolident. Voilà, c’était la séquence « mais amies les pierres ».

reunion cap jaune

Il y a un petit sentier assez raide qui descend au pied de la falaise, faites attention ça glisse…

reunion cap jaune

reunion cap jaune

Cap Méchant

Entre Vincendo et Saint Philippe, il y a le Cap Méchant. Méchant car c’était un repaire de pirates et aussi car les falaises de lave qui se sont arrêtées dans l’océan sont continuellement attaquées par les vagues féroces.

cap mechant

Il y a une petite forêt de vacoas « bord de mer » qui sont typiques avec leurs racines hors du sol,  encore du du manioc marron, et le sol est particulier car il est recouvert de gazon des Mascareignes (Zoysia tenuifolia), une sorte d’herbe très dense et typique de l’archipel Réunion / Maurice / Rodrigues.

cap mechant

cap mechant vacoa

Sur le site se trouve le puits des français (à ne pas confondre avec le puits des anglais qu’on trouve plus loin sur la côte, près de la Piscine du Baril).

puit francais cap mechant

Et dans les airs vous devriez voir les pailles-en-queue (Phaethon), c’est l’oiseau emblématique de l’île. Il vole surtout près des ravines et des falaises. Il est magnifique, blanc et noir avec une longue queue.

reunion paille en queue

Un autre oiseau célèbre de la Réunion, c’est le Pétrel. Oiseau plutôt discret et nocturne, il a tendance à venir s’écraser contre les lampadaires ou sur les terrains de foot éclairés la nuit, car on suppose qu’il pense y trouver des calamars bioluminescents (sa nourriture classique). Et comme cet oiseau ne peut décoller qu’en se jetant d’une falaise, il ne peut jamais redécoller depuis le sol et fini généralement mort de faim ou dans l’estomac d’un chat.

reunion petrel

Donc pour aider à sa préservation, chaque année, il y a « Les Nuits sans lumières », c’est une opération qui prend de plus en plus d’ampleur et qui incite les municipalités à éteindre les éclairages publics la nuit. C’est chouette pour les oiseaux et pour l’observation des étoiles. Ne vous étonnez pas s’il fait tout noir donc 🙂

Et si vous ne voyez rien de tout ça, vous ne pourrez pas louper la folle du Cap Méchant, ou plutôt c’est elle qui ne vous loupera pas. Tout le monde la connait dans le sud, car inlassablement, depuis des années, elle arpente le cap méchant pour propager la bonne parole et combattre le mal. Elle est devenue une « célébrité » mondialement connue avec internet et des vidéos où elle  a été filmée par les touristes. Pour la petite histoire, elle s’appelle Élise, et il y a une petite interview intéressante et « presque laïque » ici 🙂

Le Sentier Botanique de Mare Longue

Ce sentier botanique se situe dans la forêt primaire de Mare-Longue, sur une ancienne coulée de lave d’au moins 400 ans. Ce site est classé réserve biologique depuis 1958. C’est un enchevêtrement de racines dans des roches basaltiques, des mousses, des orchidées, des fougères et des espèces endémiques. C’est le dernier exemple de forêt primaire de l’ile. Au temps des premiers colons, c’est une forêt de ce type qui recouvrait l’île. Elle reste la forêt tropicale la plus riche de la Réunion.

foret mare longue

Plusieurs boucles de randonnées sont proposées et il y a de nombreux panneaux pour donner des informations sur les différentes essences d’arbres rencontrés.

foret mare longue

Le Jardin des Parfums et des Épices

Situé un peu plus bas, c’est un jardin privé sur une coulée de lave de 800 ans et qui a ouvert ses portes au public en 1989. L’entrée est à 6 eur et mieux vaut venir lors d’une visite guidée (à 10h30 et 14h30) car il n’y a pas vraiment de panneaux ou d’indications dans le jardin et vous n’apprendrez pas grand chose. Par contre si vous avez la chance de vous retrouver dans un petit groupe, c’est franchement sympa. La visite prend environ 1h30 et évidemment on vous fait passer à la fin par l’inévitable boutique pour acheter les produits du jardin ou issu de l’artisanat local, ça sent l’attrape touriste … mais il n’empêche que la visite est agréable.
Plus d’infos ici : https://www.jardin-parfums-epices.com/

reunion jardin arbre a pain
Arbre à pain

Dans le jardin vous découvrirez plus de 1500 espèces dont certaines endémiques, et au programme vous verrez entre autres des plantes à parfums, telles que le vétiver, l’Ylang-ylang… Celles à épices : le giroflier, la cardamone, la vanille… Mais également des fougères, des orchidées, des palmiers et beaucoup d’autres…, sans oublier les arbres fruitiers.

reunion jardin parfums epices

reunion jardin parfums epices

reunion arbre jardin parfums epices

Et les lapins des propriétaires ! 🙂

jardin parfum epices lapin reunion

La Mer Cassée

Bon ok, c’est juste un petit restaurant « La mer cassée » (99-105 Route Nationale 2 Mare Longue) au bord de la route RN2 et qui ne paye pas vraiment de mine, mais très honnêtement, c’est un grand kif! 🙂
Car vous choisissez votre plat et après vous vous installez confortablement à votre table, à l’ombre des vacoas, les doigts de pieds dans le gazon, juste au bord des falaises et des vagues. La plus belle terrasse de la Réunion, sans hésiter ! En plus service sympa et pas cher 🙂

reunion restaurant la mer cassee

La Pointe de la table

Entre Saint Philippe et Bois Blanc, on entre dans la zone des coulées de lave du Piton de la Fournaise. Les principales (récentes) sont les coulées de 1977, 1986, et 2007. Et justement on peut voir le résultat de la coulée de 1986 en allant à la Pointe de la table.

reunion pointe table

reunion pointe table

reunion pointe table

reunion pointe table

L’Atelier Vanille

Atelier Vanille – Escale bleue, c’est une entreprise artisanale spécialisée dans la production et la préparation de vanille.

A l’origine la vanille ne se trouvait qu’en Amérique Centrale, et pendant des siècles le Mexique avait le monopole du commerce de la vanille. Toutes les tentatives pour la cultiver hors de sa région d’origine échouaient, et pourtant l’Europe était de plus en plus en demande. C’est Louis XIV qui tente la culture sur l’île Bourbon mais là aussi, un échec. Et c’est finalement en 1841 qu’un jeune esclave de 12 ans, Edmond Albius, découvre la méthode pour polliniser manuellement la plante. Car jusque là on l’ignorait mais c’est un insecte particulier qui jouait ce rôle et qui ne se trouvait pas ailleurs qu’en Amérique centrale. Après cette découverte, la Réunion devient l’un des plus gros exportateur mondial de vanille et qui devient son « or noir ». Mais ensuite la culture s’est propagée et développée à Madagascar qui produit 60% de la production de vanille dans le monde.

reunion vanille

Il y a une petite visite guidée sympathique et très instructive. Une boutique où évidemment on ne repart pas les mains vides et avec de la vanille de qualité!
Plus d’infos ici.

Les tunnels de lave

On ne peut pas passer dans le sud sans rouler le long de la N2 au milieu des grandes coulées de lave qui ont dévalées la montagne depuis le Piton de la Fournaise pour finir dans l’océan. Chaque coulée a son millésime, sa couleur.

coulee lave

coulee lave

Et on peut en profiter pour visiter des tunnels de lave. Lors d’une éruption, la surface d’une coulée de lave peut refroidir et former une croute, mais le cœur de la coulée lui reste très chaud et fluide et continue de couler, et quand l’éruption s’arrête, le tunnel se « vide » petit à petit et devient creux.

Cette visite peut évidemment se faire sans guide et gratuitement. Les lieux ne sont pas spécialement tenus secrets et l’accès est libre. Mais en faisant ça vous vous privez des explications et des anecdotes de quelqu’un qui sait réellement de quoi il parle et de l’interactivité qu’on peut avoir avec lui, et vous passez à côté de plein de choses. En plus, sans guide, les gens ont tendances à faire n’importe quoi, comme arracher des stalactites de lave ou dégrader des formations rocheuses. Vous êtes libres, mais respectez les lieux svp 🙂

tunnel lave reunion

tunnel lave reunion

A l’intérieur, casques et genouillères recommandées, et on avance à la lampe torche dans le sombre tunnel de lave. On découvre les différences de texture de lave, les drapés, les stalactites et les formes bizarres (et fragiles) que la lave refroidie a formé.

reunion tunnel lave

reunion tunnel lave

Personnellement sur ces deux formations de lave je vois une tortue-goéland échouée sur un rocher et un dodo ! Hey !! le dodo lé la ! 🙂

tunnel lave reunion

Pour cette visite, on a utilisé les services de Rando-Volcan, et on recommande 🙂
Plus d’infos ici.

La suite du programme :