Chateau de Linderhof

Le chateau de Linderhof est un petit joyaux de la Bavière. Il possède un petit quelque chose de magique qui ne laisse pas indifférent. Une fois qu’on s’est promené dans son parc, on comprend mieux pourquoi le roi Louis II de Bavière en avait fait sa résidence préférée. On va voir ça nous aussi, hop en route! 🙂

Pour y aller en voiture, il faut moins d’1h30 de route depuis Munich, en direction de la petite ville de Ettal au sud ouest. Ensuite, on rentre dans la vallée de Graswang. Cette vallée, je la trouve incroyable tant elle est photogénique. Le fond de la vallée est parfaitement plat et vert, on se croirait sur un billard. Et de chaque côté surgissent d’un coup des montagnes chargées de forêts denses. Je vous le promet, c’est beau! 🙂

Le site du Chateau de Linderhof est caché tout au fond de cette vallée. Le parking est gratuit. Je n’ai pas acheté de billet pour la visite du château (7.50€) car je suis arrivé un peu tard dans l’après-midi et je n’avais pas envie de me presser. De toute façon, même sans faire la visite du château (qui est tout petit), la seule visite du parc vaut largement le coup. Bonus : la visite du parc est gratuite 🙂

A l’origine il n’y avait ici qu’un simple pavillon de chasse utilisé par le roi de Bavière Maximilien II. Son fils, le roi Louis II décide en 1874 de transformer les lieux et d’en faire une demeure royale. Il voulait tout d’abord bâtir une réplique du chateau de Versailles avec des jardins immenses. La vallée étant trop petite pour ça, il achètera une ile sur le lac de Chiem pour réaliser cette folie des grandeurs : le Château de Herrenchiemsee. A Linderhof, il se décide finalement à faire quelque chose de plus modeste et intime, à l’image du Petit Trianon, une sorte de « villa royale ». Le but du roi était d’avoir un lieu isolé qui mélangeait à la fois les mystères de l’orient, le romantisme médiéval de la chevalerie, et la splendeur de la cour de Louis XIV qu’il admirait par dessus tout.

La chambre à coucher du roi dans le chateau est une réplique de celle de Louis XIV. Dans la salle à manger, il y a une curiosité : la grande table descend par un mécanisme, directement dans la cuisine. Le roi ne voulait pas voir de domestiques et la table était servie « par magie » devant lui en remontant du sol.

Le grand parc de 50 hectares est aménagé à partir de 1874 par le jardinier Carl von Effner qui avait déjà fait ses armes dans les plus grandes capitales d’Europe. Il créé un parc qui se marie parfaitement avec le paysage naturel tout autour. Face au chateau, il y a un grand bassin de 25m de long qui se prolonge par trois grandes terrasses et un petit temple. Franchement réussi et très beau, vraiment 🙂

On notera que le roi a insisté pour conserver le grand tilleul multicentenaire sur la droite du bassin, sympa!

Au centre du bassin, un groupe de statues dorées se prélassent paisiblement. Régulièrement, le jet d’eau se met en action et grimpe jusqu’à 22m de hauteur.

Des grandes statues de lions gardent l’accès aux terrasses.

Des muses dénudées observent négligemment le chateau et le bassin …

… mais malheureusement vous ne verrez pas des photos de la belle perspective donnant sur le chateau et le bassin 🙁 il y a des travaux et des grandes grues moches qui gâchent le paysage. Fin des travaux prévue pour 2024 …

Sous les terrasses, il y a une petite grotte aménagée. On y trouve un buste et ce n’est pas celui de la mère de Louis II, non. C’est le buste de Marie Antoinette. Toujours cette fascination du roi de Bavière pour Versailles et ses anciens occupants.

Sur une terrasse on trouve ce petit jardin à l’Italienne du plus bel effet avec les montagnes au loin. Ca a vraiment de la gueule 🙂

Sur la terrasse la plus haute se trouve un petit édifice de style grec avec une statue, appelé le Temple de Vénus. D’ailleurs je porte une réclamation : ça devrait s’appeler le Temple d’Aphrodite non, si c’est Grec ? Bref, en tout cas, à ce moment là en fin d’après midi, la lumière était magique, et j’étais vraiment fier de cette photo 🙂

Un peu plus loin dans le parc il y a cette construction qui est le plus vieux batiment du coin car il date de 1684. C’est la Chapelle Ste Anne.

En se promenant dans le parc, on découvre aussi cette construction : le Pavillon des Maures. Il s’agit en fait d’un pavillon présenté par la Prusse à l’exposition universelle de Paris en 1867. Le roi Louis II décide de l’acheter en 1876 pour l’installer dans le parc de son chateau.

Il refait la décoration intérieure avec en particulier un incroyable trône en forme de paon. Le roi avait l’habitude de venir lire et prendre le thé ici, en fumant le narguile et avec des serviteurs déguisés à la mode orientale, histoire d’accentuer le cliché.

En allant tout au fond du parc on peut aussi trouver la hutte de chasse, une hutte inspirée de l’opéra La Walkyrie de RichardWagner. Pour la petite histoire, le roi Louis II était le mécène de Wagner, et on soupçonne même une possible relation intime entre eux … La hutte est ravagée par les flammes en 1945 et reconstruite en 1990.

UnKiosque à musique et situé directement à la verticale du château au nord du parc. Il y a une cascade qui coule le long de 30 grandes marches de marbre jusqu’à la fontaine de Neptune. Hélas avec les travaux, la fontaine n’était pas en service et il y avait toujours les grues moches qui gâchent la photo 🙂

Non loin du kiosque à musique se trouve le plus bel endroit du parc … et on ne peut pas le visiter, car il est caché sous des bâches et lui aussi en travaux … snif snif … C’est la Grotte de Vénus. C’est une grotte creusée dans la roche qui abrite un petit lac artificiel. Encore une inspiration issue d’un opéra de Wagner, le premier acte de Tannhäuser. Le roi venait « naviguer » sur le lac à bord d’une barque dorée en forme de cygne. Un orchestre caché derrière un faux mur de pierre jouait de la musique. La grotte était éclairée par des ampoules électriques. C’était une des premières installations électriques de Bavière.
Réouverture au public prévue en 2024

Un autre pavillon issu d’une exposition universelle, celle de 1878 à Paris, est présent dans le parc : le Pavillon Marocain.

Après la mort du roi Louis II, le pavillon a été acheté par un particulier et emporté loin du parc. Ce n’est qu’en 1980 que l’état bavarois le rachète. Il est réinstallé dans le parc de Linderhof en 1998.

Enfin il y a l’ancienne maison de chasse du roi Maximilien II. Elle date de 1790 et se trouvait à l’emplacement du château actuel. C’est Louis II qui en 1874 a demandé à déplacer 200 m plus loin la maison où il a passé une partie de son enfance.

Si vous voulez profiter sereinement du magnifique site de Linderhof, vous pouvez toujours réserver une chambre à l’énorme chalet à l’entrée du parc, c’est le Linderhof Schlosshotel. Vous pourrez faire votre balade le matin avant les premiers cars de touristes, ou en fin de journée, une fois que tout le monde est parti.

Pour en savoir plus sur le château et au parc de Linderhof : le site officiel.

En quittant le château et la vallée, ne vous privez pas d’admirer le paysage. Par exemple, cette photo prise au bord de la route. Juste sublime! et on notera le souci du détail : le seul arbre qui aurait pu tout gâcher pour la photo a été coupé !

Les autres merveilles en Bavière 🙂

Monténégro roadtrip jour 6

Sveti Stefan – Mausolée dans le parc du Lovsen – Kotor – Perast

C’est le sixième jour au Monténégro et pourtant on a l’impression d’y être depuis un mois déjà! On a la tête remplie d’images et de paysages différents, et on va encore en rajouter beaucoup d’autres aujourd’hui ! On se réveille tranquillement après une excellente nuit à la Guest House Đurašević et on profite de la super vue depuis de le balcon de la chambre.

La presqu’île de Sveti Stefan (l’enclos privé pour riches) est bien visible et on décide que cette vue nous suffit. On ne cherchera pas à se rapprocher d’avantage car de toute façon, on n’aura que ça : une vue de loin.

Pour l’heure, on prend le petit déjeuner sur la terrasse après avoir piqué une petite tête dans la piscine, et ça, c’est super cool 🙂
On potasse rapidement le parcours de la journée : découvrir un mausolée incroyable dans le parc du Lovcen, se balader dans les ruelles de Kotor, et profiter de la douceur de vivre à Perast. Petit programme bien sympathique pour une journée qui sera bien remplie! C’est parti, hop en route 🙂

On prend la route M2.3 vers le nord jusqu’à la petite ville de Cetinje. C’est l’ancienne capitale historique du Monténégro. Son histoire commence quand le roi Ivan Crnojević créé cette ville au XVe siècle pour y fonder sa nouvelle capitale et la défendre plus facilement face aux assauts des vénitiens et des ottomans. Elle restera la capitale du pays pendant des siècles jusqu’en 1944 quand Podgorica devient de fait la nouvelle capitale administrative du pays. Maintenant, elle ressemble à une petite ville de province endormie et coincée entre les montagnes. Si vous avez le temps et l’envie, à côté de Cetinje, vous pouvez visiter la grotte de Lipa (stalactites, stalagmites, tout ça tout ça).

Depuis Cetinje, on prend la petite route qui grimpe dans les monts du Lovcen. Le parc national du Lovcen est créé en 1952 et a une superficie de 62 km². La route est super agréable, il fait doux en altitude, ça sent bon le pin, il y a comme des petits airs de Corse. C’est très joli.

Le mont Lovćen est en réalité composé de deux pics : à gauche le Štirovnik (1479 m), et à droite le Jezeski (1657 m). C’est au sommet du Jezeski que nous allons.

Il faut d’ailleurs payer un droit d’entrée pour le parc national à un petit guichet (2 Euros par personne). Le parking au sommet est vraiment anecdotique et il faudra vous garer comme tout le monde : à l’arrache le long de la route dans la montée. Faites au mieux, et n’oubliez pas de bien serrer votre frein à main ! 😉

Après une petite marche, on arrive devant un escalier qui grimpe jusqu’au Mausolée de Petar II Petrovic-Njegos. En principe, il faut payer 5 Eur par personne dans une petite guérite avant le tunnel, mais il n’y a personne : joie !

Joie de courte durée, car ensuite, il y a 461 marches à monter! Et à l’arrivée, les gardiens font payer l’entrée (zut) et nous donnent cette superbe page explicative avec une mise en page au top ! … on n’a même pas essayé de la lire mais on a bien ri ! 🙂

Ce mausolée est donc en l’honneur de Petar II Petrovic-Njegos et son nom nous est totalement inconnu. C’est un écrivain philosophe religieux. Il devient prince-évêque du Monténégro en 1830 alors qu’il n’a que 17 ans. Il créera une véritable structure d’état gouvernemental avec un sénat, des représentants locaux etc … il est reconnu est respecté par l’empire ottoman, par la Russie et par les voisins et frères Serbes. Il donne au Monténégro les moyens d’exister un peu plus dans cette Europe du XIXe siècle. Il meurt à 37 ans de la tuberculose.

En 1855, le prince Danilo fait porter les restes de son prédécesseur dans une petite chapelle au sommet du mont Jezeski conformément à ses derniers souhaits. La chapelle est détruite par les autrichiens en 1916. En 1925 une nouvelle chapelle est construite et il est inhumé une seconde fois. En 1951, pour le centenaire de sa mort, on décide de faire plus grandiose, et Tito ordonne la construction d’un mausolée (il faut flatter le sentiment nationaliste). Il est inauguré en 1974. Une réalisation dans un pur style « réalisme socialiste » brut communiste.

Dans une petite crypte souterraine très sobre, on peut voir le cercueil en marbre blanc de Petar II Petrovic-Njegos.

Le clou du spectacle se trouve à l’arrière du mausolée. C’est une petite plateforme de pierre offrant un panorama à 360° sur tout le Monténégro. Ce lieu est magique !

Ici par exemple on peut voir le lac Skadar au loin et même deviner la capitale Podgorica loin au fond …

Ici on embrasse le parc du Lovcen, on devine les Bouches de Kotor, et les montagnes à l’horizon qui marquent la frontière avec la Croatie et la Bosnie-Herzégovine.

Attention si vous avez le vertige, le chemin pour y accéder est sur la crête du mont.

Le grand air ça ouvre l’appétit, et quand c’est un grand air majestueux comme ça, ça donne vraiment super faim! En bas des marches, au niveau du parking, il n’y a qu’un seul restaurant, le Lookout Restaurant … et quand un mec déguisé en habit traditionnel vient te vendre le menu dans un anglais approximatif, ça te donne pas vraiment envie d’y aller! Mais on a faim, on rentre, et surprise, en fait c’est pas si mal! Il faut absolument manger dehors sur la terrasse avec vue incroyable, et les viandes grillées sont bonnes et les prix tout à fait honnêtes. Donc n’hésitez pas, rentrez dans ce resto à touristes!

L’estomac bien rempli, on remonte dans la voiture, et direction Kotor! Il est possible de revenir à Cetinje et faire le tour du Lovcen par le nord sur la grande route P1. Mais les grandes routes, c’est trop simple, trop facile. Je décide donc de prendre la petite route qui zigzague au sud du mont Lovcen. C’est beaucoup plus court, pas forcément plus rapide, mais au moins on est au calme 🙂 et on croise les doigts pour ne croiser personne car il n’y a pas trop la place! (c’est un peu souvent le cas au Monténégro).

Avec cette petite route, on a le privilège d’avoir cette magnifique vue sur les Bouches de Kotor. En bas de la photo on distingue la ville de Kotor. Ce qu’on appelle les Bouches de Kotor, c’est une grande baie de la mer Adriatique qui s’enfonce dans le Monténégro. Ça a l’allure d’un grand fjord mais ça n’en est pas un. Les fjords sont d’origines glaciaires et sont très profonds. Ici, c’est un canyon noyé et sa profondeur dépasse à peine 60 m. Elle fait partie du club des plus belles baies du monde (si, ça existe!).

On retrouve la grande route P1 et on va descendre sur Kotor par une route mondialement connue: la route Serpentine. Pourquoi cette célébrité? Car sur une portion de 8.3 km il y a 16 virages en épingle à cheveux extrêmement serrés avec une pente moyenne de 5%. Rajoutez à ça : une visibilité quasi nulle, une route étroite où il est très rare de pouvoir croiser une voiture, et du bitume pas toujours de bonne qualité. Quand on voit ça sur le GPS de la voiture, on sait que les ennuis commencent! 😀

Ah oui au fait, il y a aussi des bus sur cette route !! Notre bonne fée de la voiture de location continue de nous suivre, car on se retrouve justement derrière un bus dans la descente, et il ouvre le passage pour nous, easy. Cette route c’est un peu la roulette russe. Soit ça se passe très bien (en dépassant rarement les 30-40 km/h), soit ce sera l’enfer si deux bus doivent se croiser et que la file de voitures derrière doit elle aussi tenter de faire marche arrière et vous pouvez y passer des heures! En tout cas ça me parait bien plus malin de la prendre dans le sens de la descente.

Avec soulagement on arrive à Kotor sains et saufs et sans égratignures pour la voiture. Il y a énormément de monde ici, on sent que les majorité des touristes s’agglutinent autour des bouches de Kotor. On tente notre bonne étoile une nouvelle fois en rentrant sur le parking du port, juste devant l’entrée de la vieille ville. Encore une fois c’est fabuleux, une place se libère juste devant nous. Ces anecdotes paraissent sans intérêts je sais mais quand elles se multiplient tout le long du séjour, ça parait incroyable. Tout se passe bien ET au bon moment ! Vive le Monténégro haha 🙂

La ville de Kotor a été fondée par les romains, et depuis des siècles elle a été ravagée et pillée a de nombreuses reprises suivant les conflits (les mongols, les vénitiens, les turcs, etc …). A cause de ces nombreux affrontements, la ville s’est peu à peu mise à l’abri derrière d’imposants remparts. Ils montent jusque sur les hauteurs et incluent plusieurs bastions fortifiés.

Au sommet se trouve la forteresse Saint Jean, abandonnée depuis 1918. La visite des remparts (et de la forteresse) est payante.

Petite astuce : il y a un chemin (gratuit) qui serpente dans la montagne et qui rejoint le sommet et qui offre exactement la même vue que si vous allez aux remparts. Il faut sortir de la vielle ville au nord, longer la rivière Scurda, et prendre le sentier qui grimpe vers les hauteurs. Il y a même la possibilité de faire une halte dégustation fromages et bières au sommet, à la terrasse d’une petite ferme 🙂 Mais ce chouette programme n’est pas pour nous, il fait bien trop chaud pour cette grimpette, on reste tranquillement en bas.

En plus des guerres, la ville de Kotor a aussi été victime de plusieurs tremblements de terre. Le dernier (magnitude 7) date de 1979, et la ville fut en miettes. Juste après, elle est inscrite au patrimoine de l’Unesco et elle a pu être rebâtie grâce à cette aide. On rentre dans la vieille ville par la porte principale, la Porte de la Mer (Vrata Od Mora). On arrive sur la place d’armes (Trg od Oruzja), la principale place de la vieille ville. On y trouve les principaux monuments restaurés, comme la Tour de l’Horloge (la tour date de 1602 et l’horloge est rajoutée en 1810).

La cathédrale St Tryphon date de 1166 et c’est la plus ancienne et importante église catholique romane de cette partie de la côte Adriatique. La petite église St Luc (1195), isolée sur la place, a la particularité de servir à la fois aux catholiques et aux orthodoxes. Il y a deux autels à l’intérieur.

On décide de faire une petite pause à la terrasse du pub Bandiera (Ulica 2 (sjever-jug)) pour plusieurs raisons : la ruelle est sympathique, il n’y a pas trop de monde, la musique est bonne et il y a des bonnes bières 😉

On flâne au hasard du labyrinthe de petites ruelles. La vieille ville n’est pas très grande, on en fait vite le tour. Malgré les dégâts et les restaurations, elle a gardé le charme authentique des vieilles pierres, et c’est une balade très agréable. Kotor vaut la peine d’y aller 🙂

On peut visiter aussi l’église St Nicolas qui est la cathédrale orthodoxe de Kotor. Elle est récente et date de 1909. A l’intérieur il y a une riche collection d’icônes.

Au bout d’un moment, on en a un peu marre, il y a définitivement trop de touristes à Kotor, alors on décide d’écouter un peu la visite …

Et on aussi une très bonne raison de partir de Kotor, c’est pour aller au petit village de Perast, à une quinzaine de kilomètres. Perast, c’est un peu la perle des bouches de Kotor. C’est un ancien village de pêcheurs, piéton et sans constructions modernes, et tout le monde veut y aller. Et nous, en plus d’y aller, on a encore la chance d’y avoir trouvé un logement incroyaaaaaable !

Il est impossible de se garer dans le village, les seules options sont les deux parkings à l’entrée et à la sortie du village. Et c’est l’effervescence sur les parkings en plein été! Il faut faire la queue pour pouvoir se garer, et le parking est évidemment payant. Le tarif en vigueur (si on trouve de la place) c’est 15 euros. Comme on loge à Perast, on a droit au tarif préférentiel à 8 euros et on nous trouve une place rapidement.

Notre petit coin de paradis à Perast, notre perle rare, c’est la résidence Žmukić. C’est une vieille maison familiale sur plusieurs niveaux, avec plusieurs terrasses. Notre hôte Katarina est super accueillante et simple. Notre bonne étoile du Monténégro nous suit toujours, car on a le privilège d’avoir un petit studio, avec terrasse privée à l’ombre d’une pergola couvertes de vignes avec probablement la vue la plus dingue du séjour. En plus, Katarina nous offre une corbeille de fruits et une bouteille de vin à notre arrivée. Tout ça pour la modique somme de 48 Eur. Le paradis c’est pas si cher en fait ! Et je vous ai déjà dit que le Monténégro c’est beau ? 😉

Face à nous se trouve le détroit des chaines, c’est le passage le plus étroit des Bouches de Kotor. Le village de Perast avait installé une lourde chaîne reliant les deux rives, afin de se protéger des attaques pirates.

Perast connait un age d’or au XVIIe et XVIIIe siècle grâce au commerce maritime et à sa flotte marchande. Des nombreux palais sont construits à cette époque, comme celui sur notre gauche. C’est le plus beau palais du village, le palais des Bujovic. On raconte que l’architecte vénitien qui l’aurait construit aurait été tué par le propriétaire, jeté du balcon, pour l’empêcher de pouvoir construire un palais encore plus beau que celui-ci. Il abrite maintenant un musée maritime.

Le village de Perast est aussi célèbre pour ses deux îlots rocheux. Le premier, c’est l’île aux morts (ou l’île St Georges – Sveti Dorde). C’est le cimetière du village, entouré de cyprès et avec un petit monastère. Cet îlot ne se visite pas.

La deuxième ilot, c’est l’île Notre Dame des Rochers (Gospa od Škrpjela). C’est une île artificielle construite par les habitants de Perast au XVe siècle. La légende raconte qu’en 1452, deux frères pécheurs vénitiens trouvent une icone de la Vierge Marie sur un rocher, à cet endroit de la baie.

Les habitants commencent à y empiler des épaves de bateaux, des rochers, pour finalement construire cet ilot artificiel dans le but d’y construire une église, en 1630. Le 22 juillet, une grande fête religieuse s’y tient, la Fasinada. Cette île se visite, et partout on vous proposera de vous y transporter en barque pour quelques euros.

Nous, on profite tranquillement de cette belle fin de journée, sur cette magnifique terrasse, avec cette superbe vue, et en se sentant incroyablement privilégiés quand on voit les pauvres touristes marcher dans la rue plus bas haha 🙂

Beaucoup de restaurants sont installés sur pilotis avec vue sur le lac, et une bonne partie sont des attrapes touristes. Et comme de toute façon il fait déjà nuit et qu’il n’y a plus rien à voir, on ne choisit pas la vue sur le lac, mais le restaurant Konoba Skolji. Il a une grande terrasse couverte et un four grill à l’extérieur très sympa. On y a passé très sincèrement un excellent moment et un bon repas. Je vous conseille sans hésiter!

L’ambiance à Perast la nuit est vraiment agréable. Comme le village est piéton, il n’y aucun bruit de circulation. Les seules animations, ce sont les enfants qui jouent dans les rues, les habitants qui profitent un peu de la fraîcheur nocturne, et les dernières personnes heureuses aux terrasses des restaurants 🙂 Le village de Perast est une halte incontournable dans un séjour au Monténégro!

La suite du roatrip, le jour 7, ou relire le jour 5.

Vienne – Balade sur le Ring

Le ring de Vienne, c’est un boulevard circulaire construit sur le tracé des anciennes fortifications de la ville. C’est un sorte de périphérique, mais en beaucoup plus chic! En 1857 l’empereur François-Joseph décide d’agrandir et de moderniser la ville. Pour ça hop, on enlève les remparts moyenâgeux, on ouvre, on aère, et on en profite pour installer un tramway dessus. Très rapidement, les plus riches familles de la ville viennent se pavaner sur ces nouvelles avenues et y font construire les plus beaux immeubles. Je vous conseille de prendre un vélo (on en trouve partout en libre service), car c’est super agréable, les pistes cyclables font la taille d’un boulevard 🙂 C’est parti, hop en route !

On commence notre balade sur le Ring au nord ouest de Vienne, au bord du Danube. Et là paf, on voit un énorme bâtiment en briques (270m de long sur 140m de large!), c’est Die Rossauer Kaserne. Petit rappel historique : En 1848, c’est la révolution à Vienne. Tout commence par un joyeux soutien populaire sur la demande d’indépendance de la population hongroises. Évidemment l’empereur lui, ne l’entend pas de la même façon et ordonnes à ses de partir mater les hongrois. A Vienne, très vite, tout part en vrille. En octobre, les manifestations pacifiques se transforment en barricades et des combats ont lieu dans les rues de la capitale. L’empereur Ferdinand 1er s’enfuit, et une grande partie de la bourgeoisie s’échappe aussi de la ville. A leur retour, les troupes autrichiennes écrasent la rébellion en bombardant la ville et en faisant plus de 2.000 morts dans la population. Pour éviter de perdre une nouvelle fois le contrôle de la capitale de l’empire, le nouvel empereur François 1er décide la construction d’une grande caserne en ville. Avec trois cours intérieures, elle peut loger 4.000 soldats et 400 chevaux. Elle rentre en service en 1870.

Gravement endommagée pendant la 2nde guerre mondiale, elle a faillit être détruite. Puis elle a servi de siège de la police, faillit être reconvertie en centre commercial et au final … C’est aujourd’hui le siège du Ministère de la Défense .. et des sports! Et oui, depuis 2009, c’est le ministère des armées qui est aussi compétent pour le sport en Autriche … hem …

En tournant la tête de l’autre côté, il y a un immeuble qu’on voit de loin, c’est le Ringturm. C’est le premier gratte ciel de la ville, construit en 1955. Il fait 93m de haut. Depuis bientôt 12 ans il est chaque année entièrement recouvert d’un voile peint.

En 2018, c’était l’œuvre du peintre Gottfried Helnwein : « J’ai vu ça », avec une fille pointant sa mitrailleuse sur une ville en flamme. Le but étant de montrer, selon l’artiste, que notre monde est au bord de la guerre.

On remontant le Ring, on passe à côté de l’Université de Vienne, puis on arrive dans des beaux quartiers chics …

C’est ici que se trouve le Rathaus. Cet énorme bâtiment néo-gothique, c’est la mairie de Vienne! C’est aussi le siège de l’état (landtag) de Vienne. Il est construit entre 1872 et 1883 sur un terrain où on organisait des grandes parades militaires. L’architecture de la mairie s’inspire de l’hôtel de ville de Bruxelles. Sa plus haute tour fait 98m de haut. Elle aurait pu être plus grande mais l’empereur avait interdit à l’architecte de faire une tour plus grande que celle de l’église votive à 300m de là et qui atteint elle 99m! Mais la tour de la mairie est plut haute dans un sens car à son sommet, l’architecte a installé le Rathausmann. C’est une statue en cuivre d’un homme en armure tenant un grand drapeau, s’inspirant de l’empereur Maximilien I. Quasi impossible à distinguer depuis le sol, le Rathausmann est pourtant un des emblèmes de la ville, et il fait 6 mètres de haut.

Le Rathaus fait 152m de long et 127m de large. Il est construit en briques avec un revêtement en pierre naturelle. Pendant l’Anschluss (quand l’Allemagne nazie annexe l’Autriche), un balcon en pierre est rajouté et sera utilisé par Hitler pour son discours d’arrivée à Vienne en 1938 … devant une foule en liesse … hem.. Il est possible de visiter gratuitement la mairie. La grande salle des fêtes (71m de long et 20m de large) est le clou de la visite.

Devant la mairie se trouve le Rathauspark. C’est un agréable jardin et il y a régulièrement des animations et festivités. Par exemple on peut voir le marché de Noël et la patinoire en hiver, le Life Ball en mai, et en juillet (quand nous y étions), c’est le festival du film avec des projections gratuites sur écran géant, des concerts, des stands de nourritures du monde entier. Un chouette esprit festif 🙂

De l’autre côté de ce parc, c’est le Burgtheater. Le théâtre de Vienne, inauguré en 1888 et considéré comme une des scènes les plus importantes d’Europe. Gravement endommagé pendant la guerre, il est rénové pendant dix ans et ouvre à nouveau en 1955.

Plus loin on arrive devant un grand jardin, le Volksgarten. Il faisait partie du palais Hofburg et il est ouvert au public en 1823. Ne pas confondre avec l’autre Volksgarten, une boite de nuit au fond du jardin (avec un toit ouvrant!) 🙂 (Site officiel)

Sur une parcelle du Volksgarten, il y a aussi le Rosengarten, le jardin des roses.

Au centre du Volksgarten, on trouve un temple classique, le temple de Thésée. C’est une réplique en taille réduite du temple d’Hephaestues d’Athènes. Il devait servir à abriter la statue de « Thésée luttant contre le Centaure » du sculpteur Canova.

La statue a finalement été déplacée au musée d’art de Vienne, et maintenant le Temple de Thésée sert de centre d’exposition d’art moderne.

Ensuite on arrive sur Heldenplatz (la place des héros). C’est un gigantesque espace vert. Il a été dessiné pour ouvrir le palais impérial Hofburg sur la nouvelle Vienne qui se construit le long du Ring. Il devait servir de grand « forum impérial » à la gloire de la dynastie des Habsbourg. Mais en 1918 c’est la fin de l’empire et les travaux ne seront jamais achevés.

Le nom Heldenplatz (place des héros) est créé en 1878 en l’honneur des 2 grandes statues équestres qui sont installées sur la place. Le premier héros c’est l’Archiduc Charles Louis d’Autriche. Le tout jeune prince de 21 ans dirige l’avant garde de l’armée autrichienne contre l’armée révolutionnaire française, et c’est un succès. Quelques années plus tard il affrontera Napoléon avec plus ou moins de succès, et Bonaparte lui fera même part de son admiration. C’est le symbole du renouveau militaire autrichien. Sa statue est difficile de réalisation techniquement parlant, car seulement les 2 pattes arrières du cheval touchent le socle.

Le deuxième héros, c’est le Prince Eugène de Savoie. Il est considéré comme le plus grand général de son époque. Il a grandit à la cour de Louis XIV. Chétif, son futur est déjà tracé : il aura une carrière ecclésiastique. A Versailles on le surnomme d’ailleurs le « petit abbé ». A 19 ans, surprise générale, il demande au roi le commandement d’une compagnie militaire, la réponse est un non tranchant et méprisant. Humilié et rabaissé, il ne se laisse pas faire et part en secret pour l’Autriche en 1683. Il offre ses services à l’empereur Leopold Ier dans sa guerre contre les turcs de l’empire ottoman qui assiègent Vienne. Il est immédiatement enrôlé, fait rapidement ses preuves, et obtient le commandement d’une compagnie qui s’appelle désormais les « dragons de Savoie ». Il enchaine les succès, et monte vite en grade.

Désormais général des armées impériales autrichiennes, il repousse les turcs, affronte les troupes du roi de France en Savoie, part combattre en Espagne, en Pologne, etc … Partout il enchaine les victoire, c’est le plus grand stratège militaire de l’époque. Un talent qui aurait pu s’exprimer en France si le roi avait été un peu plus malin!

L’immense façade qui donne sur la Heldenplatz, c’est le Neue Burg. Cet énorme bâtiment n’est pourtant qu’une aile supplémentaire rajoutée au complexe palais impérial Hofburg, selon la volonté de l’empereur François-Joseph. Si le projet de Kaiserforum était arrivé à son terme, il y aurait eu l’exacte réplique à l’autre extrémité des jardins ! Sa construction a été énormément couteuse car il y avait d’anciennes douves sur le site choisi et les fondations ont représentées un gigantesque travail. Sa construction a duré de 1881 à 1923.

Le Neue Burg devait initialement servir de nouveaux appartements d’hiver pour la famille impériale. Maintenant le Neue Burg abrite de nombreux musées (Je n’en parle pas plus car je ne l’ai pas visité, mais clairement à mon prochain passage à Vienne, j’y vais ! 🙂 )

C’est sur le balcon du Neue Burg faisant face à l’Heldenplatz qu’Hitler a fait son discours le 15 mars 1938 proclamant officiellement l’Anschluss devant plus de 250.000 viennois en délire, l’acclamant sur la place …

Un nouveau grand espace vert se situe juste de l’autre côté du Ring, c’est la Maria-Theresien Platz. En son centre trône l’imposante statue de l’archiduchesse Marie-Thérèse d’Autriche. Elle n’a pas officiellement le titre d’impératrice, mais pendant 40 ans, c’est bien elle qui gérera les affaires autrichiennes. Elle permettra de redresser et consolider l’empire après sa longue guerre contre les ottomans. Elle aura 16 enfants (dont deux futurs empereurs, Joseph II et Leopold II, et une fille future reine de France, Marie Antoinette). Sa statue fait 20m de haut et date de 1888.

De chaque côté de cette place, deux grands batiments jumeaux se font face.
Le Naturhistorisches Museum Wien (le musée d’histoire naturelle) : construit en 1889 il abrite de riches collections (minéraux, botanique, insectes, etc ..). Sa galerie de météorites est la plus riche du monde.
Le Kunsthistorisches Museum (musée des beaux arts) : il date de 1891 et réunis des œuvres d’arts depuis l’antiquité jusqu’au XVIIIe siècle. Là aussi, ce musée est clairement un des plus importants au monde dans l’art ancien. Et je regrette énormément de ne pas avoir eu le temps de le visiter… la prochaine fois !! 🙂

Si vous avez encore faim de musées (encore encore et encore), au fond du jardin on arrive au Museum Quartier et j’en parle sur cette page.

Et si vous avez faim tout court 🙂 Vous pouvez faire une petite halte saucisses juste à côté du Volkstheater. Ici il y a le Alt Wiener Würstelstand (Burggasse 1070) et il a été élu plusieurs fois meilleur stand à saucisses par les viennois 😉

En reprenant la balade le long du Ring, juste derrière le Neue Burg, on arrive au Burggarten. Ce joli parc à l’anglaise était à sa création en 1819 le petit jardin privatif de l’empereur François Ier. Il n’est ouvert au public que depuis 1919. Ce parc est vraiment agréable 🙂 et il y a quelques belles statues : un grand monument à Mozart, une statue de Goethe, etc …

Au fond du parc, on voit la Palmenhaus. Cette serre abrite des palmiers depuis sa construction en 1826. On peut la visiter et profiter de la brasserie café avec sa grande terrasse, ou s’installer à l’intérieur avec les palmiers sous les verrières. ( https://www.palmenhaus.at/ )

L’étape suivante sur le Ring est incontournable à Vienne : c’est le Wiener Staatsoper. C’est le grand opéra de Vienne. Il est construit en 1868, c’est d’ailleurs le premier établissement public sur le Ring, et il s’appelle à ce moment là, le Hofoper (l’opéra de la Cour). L’inauguration de la salle de 2260 places se fait avec la représentation du Don Giovanni de Mozart. C’est grâce à l’arrivée à la direction du compositeur autrichien Gustav Mahler en 1897 que l’opéra de Vienne obtiendra ses véritables lettres de noblesses. De confession juive, il se converti au christianisme pour avoir le poste. Autrement à cause de l’antisémitisme latent dans la Vienne de l’époque il n’aurait jamais pu diriger l’opéra. Il bouleverse les codes : le chef d’orchestre est maintenant dos au public, on éteint les lumières pendant les représentations et surtout le public n’a plus le droit de rentrer ou sortir en cours de spectacle ! Fini les rendez-vous mondains, l’opéra devient du sérieux ! 🙂

C’est l’une des plus grandes institutions lyriques au monde, et d’après les spécialistes, probablement un des meilleurs orchestre dans sa fosse, le Wiener Philarmonike. Pour les mélomanes, la saison débute en septembre et dure jusqu’à fin juin. Elle permet de voir une cinquantaine d’œuvres chaque année (avec six ou sept nouvelles productions).

Pour réserver une place et visiter, plus d’infos sur le site officiel : https://www.wiener-staatsoper.at/en/

Attention : tout autour de l’opéra, vous verrez des dizaines de personnes déguisées en Mozart et qui viennent vous vendre des places d’opéra « pas cher pas cher my friend ». Comme l’explique une affiche placardée juste à côté de ce trafic (lol), c’est de l’arnaque. Seul le guichet officiel vous garantie l’entrée ! 🙂

Sur le côté de l’opéra donnant sur l’entrée du métro Oper-Karlsplatz, vous pourrez voir au sol les étoiles d’un « walk of fame » local. A vous de chercher votre compositeur préféré ! 🙂

A 2 minutes de là, en s’éloignant un tout petit peu du Ring, il y a un lieu très sympa à découvrir 🙂 C’est le Naschmarkt. Il est sur le cour Wienzeile, qui recouvre la rivière Wien. Sur un kilomètre et demi de long, c’est une succession de petits étals de charcuterie, fruits et légumes et cuisines du monde. Le rendez-vous des gourmands ! 🙂 Le début est très sympa, presque chic même. Plus on avance et plus ça devient cheap. Il y a les interminables stands d’épices et d’olives, et ensuite ça devient de plus en plus populaire et sans réel intérêt touristique, mais ça change aussi 🙂

Si la visite d’un marché ça ne vous intéresse pas, il y a tout de même deux beaux immeubles à voir, le Musenhaus et Majolikahaus (sur la droite en remontant le marché). De très belles façades colorées, style art nouveau sécession viennoise, voilà c’est dit!

Pour info, le samedi, le Nachsmarkt se prolonge par un marché aux puces, et c’est pas très glamour haha 🙂

Plus d’infos ici : https://www.naschmarkt-vienna.com/

En revenant en direction du Ring, ne manquez pas sur votre gauche le Palais de la Sécession (Wiener Secessionsgebäude –
Friedrichstraße 12)
. Mais de quoi s’agit-il ? Quelle sécession ? A la fin du XIXe siècle, l’Art Nouveau se répand en Europe. Et malgré l’ultra classicisme de la ville et de sa bourgeoisie étriquée, des artistes peintres et plasticiens autrichiens (Olbrich, Hoffmann, Klimt) se regroupent et décident de proclamer leur liberté artistique, c’est la Sécession! Et comme il leur faut un endroit où exposer leurs œuvres, et bien il suffit de le construire! C’est le Palais de la Sécession en 1898, par l’architecte Olbrich, sur un terrain mis à disposition par la ville. Sa coupole de feuilles dorées fera beaucoup parler d’elle! La devise du bâtiment : « A chaque époque son art, à l’art sa liberté »

La célèbre Frise Beethoven de Gustav Klimt est exposée ici, ainsi que de nombreuses autres œuvres. Pour la visite, tarifs et horaires, plus d’infos ici : https://www.secession.at/en/

En revenant vers le Ring, on passe par Karlsplatz. Autour de cette grande place, il y a encore le choix en monuments et batiments à voir : Künstlerhaus Wien (le grand bâtiment d’exposition de la société des artistes Autrichiens), Musikverein (une salle de concert réputée pour son acoustique, et qui est simplement une des plus belles salles du monde), TU Wien (la grande université de technologie datant de 1815) ….

Et il y aussi l’Église Saint-Charles Borromée (Karlskirche). C’est une des plus belle église baroque d’Europe Centrale. Elle est ouverte en 1737. Elle est dédiée à Charles Borromée, un évêque italien qui a notamment porté secours aux habitants de Milan pendant la peste de 1576 (d’ailleurs si vous voulez visiter Milan, sans la peste, c’est ici 🙂 ). Les deux grandes colonnes sur la façade sont les symboles de la grandeur impériale de Vienne (les aigles des Habsbourg veillent au sommet).

Pour les visites, horaires, et vue panoramique, plus d’infos ici : http://www.karlskirche.at/

En reprenant le ring, sur votre droite, il y a une grande place (Schwarzenbergplatz) avec une énorme fontaine au centre. C’est Der Hochstrahlbrunnen . La fontaine est créée en 1873 (pour célébrer la première conduite d’eau de source de la ville, on fête ce qu’on peut hein). Attention tenez vous bien : il y a un grand jet au centre (représentant l’année), 4 autours (les saisons), et 365 jets sur le bord de la fontaine pour les jours de l’année. Et comme si ça ne suffisait pas, d’autres jets ont été rajoutés ensuite pour les jours de la semaine, les mois, les jours du mois et les heures!! Bref un joyeux bordel de jets d’eau. Franchement quand tu es à côté, si t’as pas l’explication, tu découvriras jamais 😀 La fontaine est illuminée la nuit et change de couleurs.

Derrière la fontaine, la grande colonne avec un soldat au sommet, c’est le monument érigé en l’honneur de l’Armée rouge qui a libéré la ville des nazis en 1945. Sur le côté de la place, il y a un joli bâtiment romantique et un peu isolé, c’est l’ambassade de France 🙂

L’étape suivante le long du Ring, c’est le Stadtpark. C’est le plus grand parc de la ville. Il est inauguré en 1862. C’est un grand et beau jardin à l’anglaise de plus de 65 000 mètre carrés. La rivière Vienne coule d’ailleurs au milieu. C’est un vrai bol de nature dans la ville.

Le parc est connu pour abriter le mémorial au compositeur Johan Strauss fils, avec cette belle statue en bronze doré datant de 1921. Surnommé le « roi de la valse », il est l’auteur du célèbre « Le beau Danube bleu » et il est responsable de la grande mode de la valse à Vienne et en Europe au XIXe siècle.

Il y a plein de petits monuments disséminés dans le parc, prenez le temps de vous perdre 🙂

Le grand bâtiment de style renaissance à une extrémité du parc, c’est le Kursalon. Inauguré en 1867 pour effectuer des traitements d’hydrothérapie il en fait très vite utilisé depuis pour l’organisation de grands concerts et bals. Impossible d’empêcher les viennois de valser!

Pour visiter le Kursalon, c’est ici.

A proximité du parc, vers le centre historique, il y d’autres beaux batiments à voir comme le Palais Coburg et le Palais Erzherzog.

En sortant du parc, vous pouvez aussi voir les restes de la Alte Stadtmauer Stubentor. Des fouilles archéologiques lors de la construction du métro dans les années 80 ont permis de retrouver une partie du mur d’enceinte médiévale et de sa plus vieille porte fortifiée, la Stubentor.

Ensuite, c’est la fin du Ring, on rejoint le Danube en suivant la rivière Vienne (Wienfluss, 34km de long). A la fin du XIXe siècle, la ville décide de construire un canal en béton pour essayer de contrôler le débit de la rivière. En temps de pluie, le petit ruisseau peut se transformer très rapidement en un véritable torrent. Par temps calme, c’est le paradis des carpes 🙂

Sur la droite du canal, c’est le quartier moderne des ministères, avec en particulier le grand ensemble du ministère des finances.

Ça vaut le coup d’aller y jeter un œil, ne serait-ce que pour cette monumentale sculpture 🙂

Et enfin on arrive sur les berges du Canal du Danube, c’est la fin du tour sur le Ring 🙂 allez, il reste encore plein de choses à découvrir à Vienne, hop en route ! et ça se passe ici :

Vienne – Leopoldstadt

Le quartier de Leopoldstadt se trouve au nord de Vienne. Il est situé entre le Danube et le Canal du Danube. Son peuplement s’est fait assez tardivement car toute cette zone était régulièrement submergée par les crues du fleuve. Pendant longtemps, c’était simplement une moche zone marécageuse aux portes de la belle ville impériale. Plus tard, Leopoldstadt a commencé à abriter une grande partie de la population juive de Vienne. Maintenant, c’est un quartier des classes moyennes avec un taux de migrants plus élevé que dans le centre.

Ce quartier n’est pas souvent mis en avant, et pourtant, on y est bien 🙂 Notre logement airbnb durant le séjour s’y trouvait. Ça avait l’avantage d’être pas trop cher, car les logements à Vienne sont hors de prix. En plus le quartier est super calme et agréable, il n’y a pas la foule des touristes.

Je vous partage quelques bonnes adresses, hop en route ! 😉

  • PAiM Espressobar (Kleine Pfarrgasse 3/1) : Si vous cherchez un endroit où prendre un bon petit déjeuner (avec un excellent café!) avant une journée de vadrouille, c’est ici. Accueil aux petits soins, ambiance zen et cool. Une petite terrasse sur une rue tranquille pour ce petit café de quartier 🙂 (Page Facebook)
  • Skopik & Lohn (Leopoldsgasse 17) : Dans un style branché (sans être excessif) et chaleureux, ce restaurant propose de la belle cuisine travaillée. Il y a une petite terrasse abritée de la rue par une rangée de verdure. Il y a toujours du monde, ça sent bon, et tout le monde y est content 🙂 ( http://www.skopikundlohn.at/ )
  • Schöne Perle (Große Pfarrgasse 2) : Brasserie de quartier cool et sans chichis, avec un très bon rapport qualité prix. Des grandes tables, esprit cantine. Que des locaux à l’intérieur. Allez-y vous ne serez pas déçus! ( https://schoene-perle.at/ )
  • Tachles (Karmeliterpl. 1) : Petit coup de cœur pour ce resto de quartier tenu par des polonais 🙂 Ambiance cool et chaleureuse. Une grande terrasse qui s’étend sur la Karmeliterplatz, et qui est super agréable et calme le soir pour prendre un verre. Service sympa et plats simples. Plutôt adapté pour un bon apéro, et pour déguster leurs spécialités de pierogis (raviolis polonais) ( https://cafe-tachles.at/ )
  • Veganista IV (Taborstraße 15) : Pour les gourmand(e)s, ne passez pas à côté de cette adresse, c’est les meilleures glaces de la ville ! 😉 et des glaces végan en plus! ( https://www.veganista.at/ )

A Leopoldstadt, vous trouverez le grand parc Autgarten. Il occupe une zone importante du quartier. Il est ouvert au public en 1775. L’empereur a fait construite un grand mur tout autour pour le protéger des crues ! On y trouve le palais Autgarten qui servait pour des fêtes impériales et pour les concerts de Mozart. Le parc n’est pas spécialement joli (de mon point de vue) : des grandes pelouses et des arbres .. et c’est tout. Mais il vaut le déplacement pour voir les Flakturm.

Une flakturm, c’est une énorme tour en béton armé, construite sur ordre d’Hitler pour tenter de protéger les villes des bombardements alliés. Des tours de ce genre existent seulement à Berlin, Hambourg et Vienne. Celle-ci, la G-Turm, fait 55m de hauteur. Les murs font plus de trois mètres d’épaisseur, et des milliers de personnes pouvaient s’y réfugier. Il y avait des plateformes mobiles et des canons pouvant arroser le ciel sans s’arrêter. Le tout était protégé par un toit renforcé en métal. Après la fin de la guerre, les tours sont restées intactes, car quasiment indestructibles! 70 ans plus tard, elles sont toujours vides et la ville ne sait toujours pas quoi en faire. En attendant, elles servent de pigeonniers géants!

Dans un coin du parc on trouve un centre cinématographique qui organise un festival en plein air chaque été, il y a aussi le MuTh, une nouvelle salle de concert et des résidences d’artistes. Le parc est mélangé entre le classicisme impériale, la brutalité de la guerre, et le moderne … et le social, avec un grand projet de ferme urbaine géré par les habitants du quartier et qui se prolonge jusque sur le boulevard 🙂

Plus à l’est, il y a le grand Parc d’attraction du Prater : c’est une fête foraine permanente, qui dure toute l’année donc, oui oui vous avez bien lu! 🙂 On y trouve plein d’attractions et de manèges. Et il y la fameuse Grande Roue de Vienne, construite en 1897. Jusqu’en 1985 c’était la plus haute grande roue du monde!

Aller à Leopolstadt, c’est aussi l’occasion de traverser le Danube. Ce célèbre fleuve sert de frontière entre ce quartier et le reste de la capitale autrichienne. Est-ce que le beau Danube bleu est si chouette que ça ? allons-voir ça 🙂

Tout d’abord il faut savoir que le fleuve qu’on traverse à cet endroit s’appelle le « Canal du Danube » mais ce n’est pas vraiment un canal 🙂 C’est bien le lit originel du fleuve au moyen age. Mais, au fil des siècles et des crues successives, il s’est déplacé plus loin, au niveau du « vrai » Danube actuel. Le Canal du Danube, c’est maintenant un simple bras du fleuve. Il a été aménagé dans les années 1890 pour essayer de contenir les inondations chroniques.

Les rives du fleuve ont été copieusement bombardées pendant la guerre, et il n’y a que des batiments modernes sur les berges. C’est donc loupé pour la visite historique. En revanche, si vous aimez le street art, c’est ici qu’il faut venir. C’est peut être un des seuls endroits à Vienne où vous verrez des tags et graffitis, tellement la ville est clean! Le plus cool, c’est d’enfourcher son vélo et parcourir les quais.

Depuis le pont Friedensbrücke, les 3 km de quai sont presque entièrement recouvert de tags. Un vrai musée à ciel ouvert 🙂

Comme vous le verrez le soir venu, les quais sur le Canal du Danube, c’est le lieu de rendez-vous pour faire la fête, prendre l’apéro et s’amuser avec ses potes. La ville est tellement bourgeoise et « propre » qu’on a l’impression d’être au seul endroit où les gens peuvent se lâcher un peu! Il y a de nombreux bars où se poser, et des clubs. L’un d’eux et très connu : le Flex, installé dans une bouche de métro désaffectée. C’est le cœur de la scène électro viennoise depuis 1995.

Cette charmante petite guinguette bondée, c’est là où j’ai vécu la finale de la coupe du monde 2018, France – Croatie, yeah! Allez les bleus ! 🙂

Et si vous cherchez un lieu un peu plus insolite, poussez jusqu’à Strandbar Herrmann (Herrmannpark, 1030). C’est une véritable plage de sable fin installée sur les bords du Danube! Si vous cherchez un bon spot avec de la bonne musique, pour siroter votre verre face au coucher de soleil et les doigts de pieds dans le sable, ça se passe la-bas 😉
Pour en savoir plus sur les évènements, c’est ici : https://www.strandbarherrmann.at/

Pour continuer à découvrir Vienne :

Milan

Vous ne savez pas quoi faire ce week-end et vous vous tâtez ? Ne tâtez plus et partez faire un tour à Milan! Oui en Italie pour un week-end on a tendance à penser d’abord à Rome et Florence, et c’est très beau aussi. Pourtant Milan a aussi des très belles choses à vous faire découvrir, et on va voir ça ensemble. C’est parti, hop en route!

Pour votre arrivée, privilégiez l’aéroport de Milan-Linate, c’est le plus proche de la ville, à 8km. L’aéroport principale, c’est celui de Malpensa, et qui est bien loin (45km!). Pour rejoindre la ville, c’est simple, c’est le bus 73 (ou X73) avec un ticket classique 1.50 Eur. Sinon vous pouvez tenter les bus privés (5 Eur).

Et ensuite, il y a quoi à voir pendant un grand week-end à Milan ? Pas de panique ! Tout d’abord on commence par visiter le Duomo, c’est LE monument de la ville. Incontournable.

Et on peut même faire une balade sur le toit ! 🙂

On prolonge la visite en allant explorer le Muséo del Duomo et ses nombreuses œuvres d’art.

italie muse museum duomo statue statues

Ensuite, on part à la découverte du centre historique de Milan. De la Piazza del Duomo, en passant par la célèbre Galerie Victore Emmanuel II, jusqu’au quartier Navigli et ses bars cools pour prendre l’aperitivo.

Il faut aussi visiter le Château des Sforza à l’ouest de la ville, ainsi que le grand parc Sempione.

Je vous propose aussi une balade dans le nord de Milan, de son quartier ultra moderne, en passant par la gare monumentale, les grands parcs, et même flamants roses ! 🙂

La ville de Milan possède aussi un grand cimetière ! Il est même plus que grand : c’est le Cimetière Monumental de Milan. Et ça vaut vraiment le coup d’y aller

Une petite visite culturelle au musée del Novecento est aussi à recommander!

Il y a plein de chouettes choses à voir et à vitre, allez c’est parti, qu’est-ce que vous attendez ? Hop en route ! 🙂

Séjour réalisé en avril 2018

Milan – Ouest

Une balade à l’ouest de Milan vous amène directement à la station de métro Cairoli. Ici vous vous retrouvez devant une imposante façade …

Château des Sforza

C’est le Château des Sforza. A l’origine se dressait ici le château des Visconti, une dynastie qui a régné sur Milan pendant deux siècles. En 1447 c’est la fin de cette famille, et une nouvelle famille prend le pouvoir à Milan, les Sforza. Ils décident de tout raser, et sur les ruines des Visconti ils construisent leur forteresse.

Leur règne sera de courte durée, en 1535 Milan passe sous domination espagnole. Le château sera beaucoup transformé à ce moment là, puis Napoléon fera abattre une partie, et plus tard quand il servira de caserne pour les troupes autrichiennes, il sera changé à nouveau. A la fin du XIXe siècle, la ville de Milan envisage sérieusement de raser complètement ce qu’il reste du château pour en faire un quartier résidentiel. Mais finalement il sera sauvé par Luca Beltrami, un grand architecte historien italien qui lancera un grand chantier de restauration. Il est officiellement ouvert en tant que musée en 1905.

Pendant la 2nde Guerre Mondiale le château est à nouveau endommagé, et il sera à nouveau restauré pour avoir son allure actuelle. La grande fontaine a été rajoutée après les travaux pour la construction du métro dans les années 1960.

Le château a la forme d’un grand quadrilatère, coupé en deux par un grand fossé. Sur la partie ville, il y a un grand champ de manœuvres collé aux casernes. Sur la partie « campagne », c’est la cour ducale, la Rochetta, la forteresse à l’intérieur de la forteresse, où demeurait le duc

On retrouve un peu partout ce symbole. C’est la Razza, le soleil ardent des Visconti, repris par les Sforza pour marquer leur filiation.

Le château comptent plusieurs musées : le musée d’art ancien, la pinacothèque, le musée égyptien, le musée de la préhistoire, le musée des arts décoratifs, le musée des instruments de musique et le musée du meuble. Autant vous dire que vous aurez des choses à voir ! Et en plus, il y a aussi des galeries pour des expositions artistiques temporaires.

L’entrée du chateau est gratuite. L’entrée des musées est payante : 10 Eur.

Voici une petite compilation de ce que vous pouvez voir, du best of, du pire of … allez savoir 😉

Parco Sempione

Juste derrière le Château des Sforza, il y a un grand parc, c’est le Parco Sempione. Ce grand espace vert est ouvert au public en 1893. Sur plus de 47 hectares, c’est un magnifique jardin à l’anglaise, avec des belles pelouses, des beaux arbres, des belles fleurs, des beaux espaces … oui c’est un beau parc 🙂

Si l’univers du design vous intéresse, sur le bord du parc il y a la Fondation Triennale, créée en 1923 pour « promouvoir les arts italiens et le développement de l’architecture ». Je ne l’ai pas visité.

De l’autre côté du parc, si vous avez le temps, vous pouvez aussi visiter l’Arena Civica. C’est un grand stade construit sous Napoléon et inauguré par l’empereur en 1806. Il a une capacité de 30.000 places. On peut aussi aller visiter l’Acquario Civico, construit en 1906 pour l’exposition universelle. L’aquarium compte 36 bassins et plus de cents espèces différentes. Plus d’infos ici : http://www.acquariocivicomilano.eu/cms/

Mais tout naturellement, on se dirige vers l’extrémité du parc, à l’opposé du Château des Sforza, en direction de l’Arco della Pace.

Arco della Pace

C’est un arc de triomphe dont la construction a commencé sous Napoléon en 1806, mais il n’a été achevé qu’en 1838. Une grande partie des matériaux de construction viennent des restes de la grande Église Saint-François-Majeur. Elle est détruite à cette époque pour sa vétusté mais qui était la 2e plus grande église de Milan, juste après le Duomo.

L’Arco della Pace fait 25m de haut. C’est l’empereur François Ier d’Autriche qui reprendra la construction et la réalisation de l’arc. Il est dédié à la réconciliation des grandes puissances lors du congrés de Vienne de 1815.

Derrière l’arc, c’est un grand quartier résidentiel. Mais je vous conseille de vous poser ici pour déjeuner en terrasse sur un des nombreux restaurants autour de la Piazza Sempione. Nous avons testé le BhangraBar (plus d’infos ici : http://bhangrabar.it/ ). Ils ont une très belle formule brunch le dimanche de 15h à 15h avec un énorme buffet à volonté. On a testé, on a validé! 🙂

La suite de votre séjour à Milan c’est ici :

Le centre historique de Milan
Le Duomo
Le musée du Duomo
Le musée del Novecento
Le nord de Milan
Le cimetière monumental

Milan – Nord

Pour commencer cette balade dans le nord de Milan, je vous propose un petit circuit en prenant comme point de départ le Cimetière Monumentale. Si vous ne voyez pas de quoi il s’agit, il faut absolument le visiter, et ça se passe sur cette page 🙂

Dès votre sortie du cimetière, si vous tournez la tête vers la gauche et que vous vous rapprochez des lignes de chemins de fers, vous verrez cette construction qui ne passe pas inaperçue! C’est la Torre Arcobaleno (la tour arc en ciel). A l’origine c’est un vulgaire château d’eau anonyme datant des années 1960. En 1990, c’est la coupe du monde de football en Italie. Alors pour donner un coup de pep’s au quartier, la ville décide de recouvrir le bâtiment de plaques de céramiques de 14 couleurs différentes (des modules Ceramiche de la série SistemC Marazzi précisément, ça rigole pas!).

Mais après la coupe du monde, elle retombe dans l’oubli, et les plaques font de même, elles tombent les unes après les autres. Heureusement en 2015, c’est l’Exposition Universelle à Milan, et un collectif de designer en profitent pour refaire une beauté à la Torre Arcobelano. Elle est pimpante et comme neuve maintenant.
Plus d’infos ici : http://www.torrearcobaleno.it/english/

On longe ensuite les rails, direction la grande station Milano Porta Garibaldi, et on arrive à …

Centro Direzionale di Milano

Dans les années 50-60 la ville décide de créer un quartier d’affaire et d’immeubles de bureau, pour désengorger le centre de Milan. C’est la naissance du quartier Centro Direzionale, au nord de la ville. Les premiers travaux sont un peu anarchiques, les grattes ciels poussent, mais sans réelles infrastructures à côté, comme la tour Galfa et la tour Servizi Tecnici Comunali (qui ne sont pas belles). La tour Pirelli se démarque un peu du lot par son esthétique et par sa taille.

Elle mesure 127.1m de haut. C’était le premier bâtiment de Milan à dépasser le Duomo. En 2002, un petit avion de tourisme s’est écrasé dessus, on pense au suicide du pilote …

Dans les années 2000, un nouveau projet immobilier voit le jour à côté de la gare Porta Garibaldi (métro, rer, train). Le résultat est réussi! Le quartier fait vraiment futuriste. Et la Piazza Gaz Aulenti, avec ses fontaines est vraiment agréables. Il y a même un spectacle d’eau et lumière chaque soir.

En levant le nez, c’est la Unicredit Tower. Avec 231m, c’est le plus haut gratte-ciel d’Italie. Ce gratte ciel réalisé en 2011 est vraiment très esthétique. Très élancé et sobre à la fois, c’est une vraie réussite. Il ne se visite pas (pour l’instant).

En traversant le parc juste derrière, vous pouvez découvrir une autre surprise architecturale, c’est le Bosco Vertical. C’est un complexe architectural de 2 tours de 76m et 110m datant de 2014. Près de 20.000 plantes (arbres, arbustes, vivaces) font parties intégrantes des tours. La végétation représente l’équivalent d’une forêt d’un hectare. C’est le premier projet de ce type dans le monde. Il a permis de vérifier que les oiseaux se sont vite appropriés cet environnement qui est devenu un lieu de nidification apprécié.

Comme vous le voyez ce quartier est assez agréable. En plus de toutes les installations architecturale et designs, il y a beaucoup de terrasses, bars et restaurants. Bonne ambiance 🙂

Petit détail amusant : d’ici vous pourrez voir les Alpes enneigées. J’avais tellement perdu la notion de la géographie en visitant ce quartier, que voir les montagnes si proches, ça m’a vraiment surpris 🙂

Après quelques minutes de marche, on arrive à la Gare Milano Centrale. C’est la 2e plus grande gare d’Italie avec 120 millions de voyageurs par an. Elle est inaugurée en 1931 et devait être une simple gare … mais Mussolini en a décidé autrement, il fallait qu’elle soit un symbole de la puissance du régime fasciste.

On se retrouve donc avec une gare énorme et imposante! 341m de longueur, 66 500m² de surface, avec une voute qui atteint 72m de hauteur !

Sur le parvis de la gare, il y a une grosse pomme blanche (11 tonnes, 8m de haut). Rien à voir avec Apple, c’est la Mela Reintegrata. C’est une œuvre de l’artiste Pistoletto en 2016, qui représente la pomme réintégrée, la bouchée d’Eve remise à sa place, l’humanité qui se réconcilie, tout ça tout ça… bref on y voir ce qu’on veut bien voir 🙂

Pour retourner de la gare vers le centre de Milan, c’est simple, il suffit de suivre la Via Vittor Pisani, un énorme boulevard. Si vous avez faim sur le chemin, il y a une pizzeria réputée :

L’Antica Pizzeria da Michele (Piazza della Repubblica 27. http://www.damichelemilano.it/en/). Elle a ouvert récemment sur l’avenue et tout le monde veut y aller. Da Michele, c’est de la pizza 100% napolitaine, ancestrale (depuis 1870), et avec quelques restaurants dans le monde. Cette pizzeria milanaise est d’ailleurs surnommée la plus belle pizzeria du monde, vous le verrez à la déco. Et la carte, est simple et maitrisée, quelques pizzas seulement. Et ne vous faites pas avoir comme moi, la pizza fritta … C’est une comme une grosse calzone, mais frite dans l’huile! Une « horreur » que je n’ai pas réussi à finir (il y avait au moins 3 kilos de fromage haha). On est parti avec des doggy bags tellement il y avait à manger, et on s’est fait arrêter par plusieurs milanais qui voyaient le nom Da Michele et cherchaient la direction. C’est vous dire la renommée 🙂

Pour digérer votre pizza et vous reposer les jambes, vous pouvez vous poser dans le grand jardin Giardini Pubblici Indro Montanelli, mais je vous conseille d’aller juste un peu plus loin, en direction de la Villa Belgiojoso (ou Villa Bonaparte ou Villa Royale de Milan, ouf!), qui abrite une galerie d’art moderne. Sur le côté, il y a une entrée sur le Jardin de la Villa.

C’est un jardin à l’anglaise très agréable, ambiance familiale et détendu. Un petit oasis de verdure presque sans touristes en plein centre ville 🙂

Et allez, une petite surprise pour vous! 🙂 En sortant du parc, traversez la Corso Venezia et trouvez la Via Cappuccini. Et dans la rue, arrêtez vous devant la grille, au numéro 7. En jetant un œil à travers la grille dans le jardin vous verrez … des flamants roses ! Vous êtes au Palazzo Invernizzi. C’est l’hôtel particulier appartenant à la famille Invernizzi qui a fait fortune en vendant du fromage. Et monsieur Invernizzi aimait voir des oiseaux exotiques depuis son bureau 🙂

Cette petite colonie de flamants roses vit ici depuis plus de 30 ans et c’est une attraction dans le quartier. D’ailleurs vous pouvez flâner dans ce quartier, il est surnommé le quadrilatère du silence. Les habitations ici sont assez luxueuses et dans un style Art Nouveau très sympa 🙂

La suite de votre séjour à Milan c’est ici :

Le centre historique de Milan
Le Duomo
Le musée du Duomo
Le musée del Novecento
Le cimetière monumental
Le château des Sforza et le grand parc Sempione

Gran Canaria – Jardin botanique

La visite du Jardin Botanique de Gran Canaria est je pense un incontournable. Il est facile d’accès, à 7km au sud de Las Palmas, près de l’université. Il y a un grand parking (uniquement via l’entrée sur la GC-110). L’accès est gratuit. J’ai pourtant eu la chance de visiter des jardins botaniques assez souvent dans mes voyages, et je pensais être un peu déçu par celui-ci  » sans doute trop sec, et pas assez de diversité, et puis si c’est gratuit ça doit être nul ? » … et bien non « franchement trop bien » 🙂
Allez c’est parti, hop en route!
Plus d’infos sur le site officiel : http://www.jardincanario.org/

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Il est parfois simplement appelé le « jardin canarien ». Il est niché au creux du barranco de Guiniguada. Sa création date de 1952,sous l’impulsion du botaniste suédois Eric Sventenius. C’est le plus grand jardin botanique d’Espagne. Il est principalement consacré aux plantes endémiques des Canaries, du Cap Vert, de Madère et des Açores.

En arrivant depuis les hauteurs, il faut descendre dans le ravin en utilisant des escaliers pas toujours très bien entretenus et assez étroits par endroits. Il y a partout des panneaux prévenant du danger. Soyez juste un peu vigilants et ça devrait bien se passer 🙂

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Dans les centaines de plantes qu’on peut croiser, il y a entre autres (je ne suis pas un spécialiste) : le millepertuis des Canaries, l’Euphorbia aphylla, l’Euphorbia balsamifera, …

On peut retrouver un peu d’ombre bienvenue près des bassins et du centre d’exposition. Il y a plein de petits jardins avec chacun sa thématique particulière, et tous très bien aménagés. Et il n’y a quasiment personne! C’est le kif 🙂

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Il y a même des parcelles de pins canariens et des jardins de cactus. Bon franchement je trouve que les photos se passent de commentaires, allez-y vous aimerez ! 🙂

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Pour finir cette visite en beauté et en gourmet (hoho), je vous conseille à 100% de vous arrêter pour une pause gourmande au Restaurante Jardín Canario (à côté du parking à l’entrée). C’est le point de rendez-vous des universitaires et des politiques du coin. C’est super bon, et pas si cher que ça. Vraiment, ce serait dommage de passer à côté. Et le polvito uruguayo (dessert typique canarien) est délicieux 🙂

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Plus d’infos ici : http://www.restaurantejardincanario.com/

La suite du programme sur l’ile de Gran Canaria ? c’est ici !

Las Palmas
Le Nord
L’ouest
L’est
Le sud
Le centre

Las Palmas de Gran Canaria

Las Palmas, c’est la capitale de l’ile de Gran Canaria. Et tous les 4 ans, la ville devient aussi la capitale des Canaries (ça change régulièrement avec Santa Cruz de Tenerife). Las Palmas c’est aussi la 8e plus grande ville d’Espagne avec 380.000 habitants. La ville est fondée en 1478 quand les premiers espagnols partent à la conquête des Canaries et font la guerre aux aborigènes Guanches.

Pour être honnête, je n’ai pas vraiment eu de coup de cœur pour Las Palmas, et on peut très bien avoir un séjour parfait à Gran Canaria sans y mettre les pieds. Mais je sais que vous êtes curieux comme moi, alors on va quand même y faire un tour hein ? Allez, hop en route !

Quartier Vegueta

Le quartier Vegueta est le plus ancien de la capitale, il est situé dans la partie sud de la ville. C’est sans doute le quartier qui a le plus de charme. Les ruelles sont étroites, et une bonne partie sont piétonnes. Ici et là, on peut tomber sur quelques belles maisons coloniales.

canaries gran canaria las palmas rue street

Ici l’espèce de bunker étrange (rue
Calle Luis Millares)
, correspond au Museo Canario en travaux pour s’agrandir. Je n’ai pas fais la visite, mais si ça vous intéresse, plus d’infos ici. La petite église mignonne, c’est Ermita del Espiritu Santo, à l’entrée de la ruelle du même nom. C’est ici que Christophe Colomb aurait prié avant son grand départ vers l’ouest.

On arrive invariablement sur la place Sainte Anne. D’un côté, on trouve un grand bâtiment colonial, c’est la mairie de Las Palmas (avec l’office du tourisme à l’entrée).

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De l’autre côté de la place, c’est la cathédrale Sainte Anne (du nom de la sainte patronne des conquistadors espagnols). Elle est construite à partir de 1500 et officiellement inaugurée en 1570. Mais elle ne sera vraiment achevée que des siècles plus tard, ce qui explique le mélange des styles architecturaux. C’est le siège du diocèse des Canaries.

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L’intérieur n’est pas très riche et je ne l’ai pas trouvé particulièrement beau non plus ..

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Juste derrière la cathédrale, c’est le centre « historique – touristique » ! On y retrouve la « fameuse » maison-musée de Christophe Colomb! Ne vous emballez pas, Christophe Colomb n’y a sans doute passé que quelques nuits en 1492, pendant qu’un de ses navires était en réparation avant sa grande traversée. Quoi qu’il en soit, la façade est jolie est elle abrite un musée sur les voyages de la célébrité qui y a dormi une fois. Avec un peu de chance vous pourrez peut être assister à un spectacle de danse folklorique sur la petite place juste devant.

Pas très loin, on trouve l’ermitage de San Antonio Abad (datant de1757) bâti à l’emplacement où se situait la toute première chapelle de l’ile de 1478. Collé à l’église se trouve un petit musée d’art moderne (entrée gratuite et wc à disposition, on ne sait jamais, ça peut servir pour les petites vessies?).

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Il y a probablement encore plein de trésors à découvrir au hasard des rues, alors lancez vous!

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En continuant vers le nord, c’est le quartier Triana. Ici, c’est plus moderne. Les petits restos branchés trop cools et les boutiques tendances, c’est dans ce quartier, mais on l’a zappé, ça arrive …

Quartier Ciudad Jardin

Le quartier Ciudad Jardin est beaucoup plus résidentiel et chic, et on y trouve les plus belles maisons de Las Palmas. Il y a très joli parc dans ce quartier, le Parc Doramas. Il fait 47800m² de superficie, et on y retrouve de nombreuses plantes, des palmiers, des arbres fleuris, des bassins, des cascades. C’est frais et très agréable, vraiment 🙂

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Il y a un kiosque avec terrasse bar snack pour se relaxer près du plan d’eau.

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Sur les hauteurs, le parc se prolonge. Il y a une belle colline aménagée. Au sommet on y trouve une église un peu surprenante, c’est l’église Coréenne de Las Palmas. Donc je m’interroge : pourquoi ? en cherchant un peu, j’apprends que dans les années 1960, des accords gouvernementaux entre l’Espagne et la Corée du sud ont permis l’installation de 7.000 coréens à Las Palmas pour développer l’industrie de la pêche. Et donc cette communauté dispose d’une église évangéliste avec une vue imprenable sur Las Palmas.

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Je vous invite à monter au sommet pour admirer la vue depuis le mirador Augustin Castillo.

Quartier Playa de las Canteras

L’endroit où tout le monde va aussi à Las Palmas, c’est évidemment sur le front de mer : le quartier Playa de las Canteras. Pour éviter d’interminables trajets dans la ville à la recherche d’une hypothétique place de parking que vous ne trouverez de toute façon jamais, il y a une alternative simple : le grand parking El Ricon. Il est situé juste à côté de la plage et d’un grand centre commercial, et il n’est pas trop cher. Ensuite vous traversez l’esplanade de l’auditorium. Toute cette zone est très récente, c’est propre et bien aménagé.

La plage de Las Canteras est considérée comme une des plus belle plage urbaine du monde. Personnellement, j’ai pas aimé. Je pense que la mauvaise météo a surement influencé mon jugement … et peut-être aussi car je n’aime pas trop Las Palmas! haha Toujours est-il que cette plage fait presque 3km de long, et qu’elle est protégée de la houle par un récif naturel à une centaine de mètres, la Barra. D’ailleurs (s’il fait beau), vous pouvez aller vous y baigner et vous amuser avec une attraction locale : el ascencor de la barra. Je vous laisser chercher les vidéos sur le net 🙂

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Il y a une plage plus petite, vers l’auditorium, c’est la plage de Cicer. C’est une plage pour pratiquer le surf. Les vagues sont sympas, mais le sable « parait » vraiment dégueulasse … ça donne pas vraiment envie de s’y poser quand on voit les gens qui semblent couverts de boue … Il y a plein d’autres plages bien plus agréables ailleurs sur l’ile…

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Le front de mer, c’est aussi une succession de bars et restos plus ou moins attrapes touristes, et des énormes barres d’immeubles grises et moches. C’est franchement tout ce que je déteste, donc je ne m’attarde pas trop dessus.

Il y a quelques endroits avec du street art sympas, mais ça n’a pas suffit à me redonner le sourire ! Las Palmas, désolé, mais ce sera sans moi ! 🙂

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Le Nord
L’ouest
L’est
Le sud
Le centre

Budapest – Varosliget

Avant de partir à la découverte de Vorsliget, je suis obligé de vous parler rapidement de l’avenue Andrássy út. Cette avenue est classée au patrimoine mondiale de l’Unesco depuis 2002. Elle est décidée en 1871 et inaugurée en 1876. C’est la principale avenue de la capitale. C’est la plus emblématique avec 2.3km de long, elle relie le centre ville au parc Varosliget. Le premier tronçon est une grosse avenue avec immeubles, sur le deuxième tronçon l’avenue s’élargit avec une voie de service de chaque côté, et le dernier tronçon c’est le secteur des grands manoirs bourgeois over chics.

Sous l’avenue Andrássy il y a la ligne 1 du métro qui circule (le métro est classé lui aussi au patrimoine mondial de l’Unesco). Il date de 1896, et c’est la 2e plus vieille ligne de métro du monde après celle de Londres. C’est sympa à utiliser, car les stations et les wagons, même s’ils ne sont pas d’époques, ils ont un côté très « à l’ancienne » 🙂

Tout au bout de cette fameuse avenue (ou au terminus de la ligne 1 du métro si vous en avez marre de marcher), se trouve la Place des Héros (Hősök tere), aussi appelée parfois le Monument du millénaire.

hongrie budapest place des heros monument du millenaire

Cette grande place a été créé pour les célébrations du millénaire. Jusqu’en 1894, il y avait une grande fontaine ici. Pour les célébrations de 1896 (le millénaire de création de la Hongrie donc), hop elle est retirée (il y a d’ailleurs encore une plaque en métal qui bouche le puits de 970m de profondeur qui l’alimentait). A la place, on érige une grande colonne de 36m de haut avec l’archange Gabriel au sommet. Cette colonne représente le monument aux morts de la guerre de la libération de 1848-1849.

hongrie budapest place des heros monument du millenaire

Au pied de la colonne, il y a tout un tas de statues équestres et qui font sérieusement penser aux chevaliers de l’apocalypse. Pas le genre de cavaliers à qui on va demander une clope pour s’amuser. Ce sont les chefs des 7 tribus Magyars qui sont venus s’installer dans le bassin des Carpates en 896, avec à leur tête, le terrible prince Árpád.

hongrie budapest place des heros monument du millenaire
hongrie budapest place des heros monument du millenaire

Derrière les cavaliers Magyars, il y a d’autres statues sous les colonnes : ce sont tous les rois de Hongrie sur la gauche, et à droite tout ceux qui ont représenté la lutte contre le pouvoir des Habsbourg (enfin ça, c’est après la transformation du monument sous l’ère communiste, car à l’origine, se trouvaient justement des statues des Habsbourg… vengeance!). Cette place a vraiment de la gueule, et avec l’éclairage de nuit c’est bien plus grandiose et dramatique. Ah il y a aussi la tombe du soldat inconnu hongrois, juste devant la grande colonne.
Cette place des Héros est vraiment à découvrir !

Sur un côté de la place il y a le Musée des beaux-arts de Budapest. Il est officiellement inauguré en 1906. Beaucoup d’œuvres du musée ont été pillées par les russes après la guerre, mais sa collection ne cesse de s’enrichir à nouveau.
Plus d’infos ici : https://www.mfab.hu/

hongrie budapest place des heros monument du millenaire musee museum

De l’autre côté se trouve Műcsarnok, une galerie d’art aussi construite pour les festivités de 1896.

hongrie budapest varosliget lac

Ensuite, hop! on traverse un pont et on arrive à Városliget. C’est un parc boisé (plus de 100 hectares). C’est un grand espace de distraction et on y retrouve par exemple : un lac qui se transforme en patinoire géante pendant l’hiver, des thermes, un château tout bizarre, un zoo, etc … Ce fut le lieu de célébration principale des festivités du millénaire. Allez hop c’est parti on y va aussi 🙂

S’il n’y avait qu’une raison pour venir ici, ce serait pour les Thermes Széchenyi. Ce sont les plus grands bains de Budapest et un des plus grands établissements thermaux d’Europe. L’eau provient d’un puits profond de 1246m et sort à la surface à une température de 76 degrés! Dans l’eau il y a du calcium, du magnésium, de l’hydrocarbonate, du sodium et du sulfate (et probablement tout un tas d’autres trucs bizarres!), bref il ne faut pas en boire mais c’est bon pour la santé! Plein de bassins à disposition, en intérieur ou extérieur, de 16 à 40 degrés. Possibilité de boire une bière et grignoter tranquillement juste à côté. Sans doute moins « beau » que les bains de Gellert mais j’ai personnellement préféré ceux de Széchenyi. Son ouverture date de 1913.

hongrie budapest thermes szechenyi
L’écran géant là, c’était pour la demi-finale de la coupe du monde avec la France en 2018 yeah!

C’est ouvert tous les jours (6h-22h) et c’est franchement cool 🙂
Plus d’infos ici : http://fr.szechenyifurdo.hu/

Un peu plus loin, on arrive devant le Château de Vajdahunyad. Et c’est du grand n’importe quoi! 🙂

hongrie budapest chateau vajdahunyad

Pourquoi du n’importe quoi ? et bien en gros pour les festivités de 1896, on décide de construire dans le parc, sur une ile, une petite compilation de l’architecture historique du pays. Tout ça mélangé dans un château construit pour l’occasion. A l’origine il devait être en bois et papier mâché et détruit ensuite, mais le succès a été tel que ce faux château a finalement été réellement construit en dur, et il est toujours là 🙂

Plus d’infos ici : http://www.mezogazdasagimuzeum.hu/home-en

hongrie budapest chateau vajdahunyad
hongrie budapest chateau vajdahunyad
hongrie budapest chateau vajdahunyad

Vous verrez surement cette statue assez lugubre, intitulée « Anonymus » … rien à voir avec les Anonymous. C’est en référence à Magister P., pas réellement identifié, donc Anonymus en latin, et c’est l’auteur qui a rédigé une grande chronique historique (Gesta Hungarorum) en l’an 1200 sur les origines du pays.

hongrie budapest statue anonyme

Un peu plus loin, si vous cherchez bien, vous trouverez peut être une autre statue insolite sur les murs du château. Une tête de vampire!!

hongrie budapest statue bela lugosi dracula vampire

C’est le buste de Bela Lugosi, l’acteur hongrois resté célèbre pour avoir interprété le rôle de Dracula pendant des dizaines d’années 🙂

La suite de la visite de Budapest 🙂

Quartier Gellert
Quartier du chateau
Belvaros
Lipotvaros
Erzsebetvaros
Cimetière

Prague – Quartier Holesovice

Quartier Holesovice

On commence par le quartier de Holešovice qui occupe le nord de Prague. C’est une ancienne zone industrielle qui abrite maintenant quelques musées, des ambassades et le ministère de l’intérieur. Pour les musées, il y a le Palais Veletržní : un grand bâtiment construit dans les années 20 dans un style ultramoderne (pour l’époque) et qui abrite maintenant les collections contemporaines de la Galerie Nationale. Les 20 grandes toiles de l’Epopée Slave peintes par Alfons Muncha y sont exposées. Plus d’infos ici.
Dans un autre genre, il y a aussi le Musée Technique National ou le Musée National de l’Agriculture … il en faut pour tous les goûts 🙂 Encore plus au nord, il y a le Parc des Expositions datant de 1891 … mais il faut bien avouer que c’est assez excentré et que le quartier n’est pas folichon …

Revenons sur nos pas et allons au Letna Park. C’est un grand parc de 52ha situé sur un plateau en haut d’une colline qui domine la ville. Il a servi pendant longtemps comme lieu de manœuvres militaires. Maintenant c’est un parc avec des grandes allées rectilignes, l’endroit idéal pour faire du roller, du jogging, faire courir des chiens etc …

prague letna park

Mais par ce beau matin de janvier (glagla -15 au moins) il n’y avait vraiment personne 🙂

prague letna park

Et c’est surtout l’endroit idéal pour avoir un premier aperçu de la ville de Prague, en plein hiver, se réveillant doucement sous le soleil et dans la brume matinale. Franchement, je trouve que c’est vraiment le bon plan de venir ici rien que pour la vue ! 🙂

prague letna park
prague letna park

C’est aussi un bon plan pour les couchers de soleils, car il y a le Letná Zahradní (Letenské sady, 170 00 Praha 7), un grand beer garden avec une vue idéale! Mais c’est pas trop la saison pour boire des bières dehors sur des bancs, alors on se contente de découvrir des chouettes décorations glacées dans les arbres!

prague letna park décoration gel

Au Letna Park il ne faut pas louper LE monument (qui n’est pas si impressionnant vu de près), le Métronome. En 1955 se trouvait ici une grande statue de Staline mesurant 15m de haut, mais après sa mort (1953) la mode était plutôt à la « déstalinisation » dans le monde communiste et la statue fini par disparaître en 1962. En 1991 un grand métronome de 23m est installé et l’esplanade autour est la zone des skaters.

prague letna park metronome

En se promenant à l’ouest du parc on trouve un autre monument, c’est le Pavillon Hanavský.  Il a été construit en 1891 dans le Parc des Expositions (pavillon des aciéries Komárov), et il a tellement plut au public qu’il a ensuite été déplacé à son emplacement actuel. C’est le premier bâtiment à utiliser une armature métallique à Prague. Maintenant il héberge un restaurant avec une vue formidaaaaaable (il parait) http://hanavsky-pavilon.cz/

prague letna park pavillon Hanavsky

Mais revenons au Métronome, d’ici c’est la descente grandiose vers la capitale 🙂 Au pied de la colline il faut emprunter le pont Svatopluk construit en 1908 dans le style art nouveau (et considéré comme le plus beau de la ville) pour traverser la Vltava, le fleuve qui coule à Prague.

prague pont svatopluk

La suite de la visite :

Quartier Staré Město ou Vieille Ville de Prague

Quartier Mala Strana ou Petit côté

Quartier de Hradcany

Quartier Nové Město ou Nouvelle Ville de Prague

Budapest – Pest – Lipotvaros

Le quartier de Lipotvaros correspond à la partie nord du centre ville (côté Pest). C’était le centre politique de la Hongie au début du XXe siècle pour se transformer en quartier d’affaires. On va voir ce qu’il y a la bas ? Hop en route! 🙂

Le quartier est tout d’abord délimité au sud par le Pont Élisabeth (en hommage à Élisabeth de Wittelsbach, plus connu sous le nom de Sissi, et qui a toujours porté la Hongrie dans son cœur, trop mignonne la princesse).

hongrie budapest viewpoint panorama panoramique ville vue danube

Juste à côté de ce pont, si vous avez envie de prendre un verre dans une bonne grosse ambiance « lounge chill trendy djset selfie tendance », tout à fait ce que j’aime haha, et bien je (ne) vous conseille (pas) le Kiosk et sa grande terrasse.
https://www.kiosk-budapest.com/

hongrie budapest elisabeth pont bridge danube
hop on file sous le pont!

Si vous aimez le street art, ici se trouve un des grands murs peints qu’on retrouve souvent à Budapest. Celui là est au croisement de la rue Regi posta et Galamb.

hongrie budapest street art

En marchant tranquillement le long du Danube, on tombe sur cette monstruosité!! C’est l’hôtel Marriott. Bon en fait, à sa construction en 1968, il s’appelait le Duna Intercontinental Hotel. C’était ultra moderne et le top de l’architecture de l’époque … comme quoi les goûts évoluent, et tant mieux! Il n’est devenu le Marriott qu’après son rachat en 1993.

hongrie budapest hotel mariott

Si jamais vous voulez une chambre hors de prix (mais avec vue imprenable) :
https://www.marriott.com/hotels/travel/budhu-budapest-marriott-hotel/

Un peu plus loin, derrière un autre grand hôtel moche (Intercontinental Budapest) se trouve la statue de József Eötvös, un écrivain et homme politique hongrois, qui a participé à la révolution de 1848 et permit l’émancipation des juifs dans le pays. La place porte d’ailleurs son nom.

hongrie budapest jozsef eotvos statue

A cet endroit, il faut prendre la rue József Attila et on arrive au parc Erzsébet, créé en 1858. Durant votre séjour à Budapest vous passerez forcément ici plusieurs fois 🙂 C’est encore une fois un nom de parc en hommage à Sissi (même si en 1946 il a temporairement été rebaptisé « parc Staline » mais bizarrement on n’a pas gardé le nom). On vient ici pour pique niquer, se reposer sur les pelouses, cuver sa bière, se délasser les pieds dans l’eau, boire un verre et manger, danser, écouter de la musique. Et faire un tour de grande roue!

hongrie budapest parc erzsebet grande roue eye

La grande roue de 65m de haut (une des plus grandes d’Europe), c’est Budapest Eye (je ne conseille pas vraiment, un peu l’arnaque parait-il, 9Eur pour 3 tours réalisés en moins de 10 minutes). Sinon au pied de la roue il y a aussi des cours de danses en plein air 🙂

hongrie budapest parc erzsebet grande roue eye

C’est ici que se trouve aussi un bar très connu, l’Akvarium Klub. Il s’agit donc d’un club et qui possède un immense espace en plein air pour boire un verre (avec de la musique de merde lounge) et avec une chouette déco lumineuse le soir.
https://akvariumklub.hu/en/

hongrie budapest akvarium klub

Dans les petites curiosités de ce parc on peut citer par exemple, un long mur de plexiglas, recouvert à l’infini des chiffres suivants : 17891947199820012013. Il s’agit en fait de différentes dates.

hongrie budapest parc erzsebet dates

1789 : quand le square a été créé pour abriter un marché, 1947 : quand le square est devenu un terminal de bus, 1998 : début des grands travaux pour construire le Théatre National … qui sera finalement construit plus loin le long du Danube https://nemzetiszinhaz.hu/en , 2001 : ouverture du grand centre culturel Gödör Klubhttp://www.godorklub.hu/ , 2013 : Première installation de la grande roue sur la place.

Un autre petit « insolite », c’est juste à l’angle du grand resto-bar-cool 🙂 Fröccsterasz Télikert ( https://froccsterasz.hu/froccsterasz-telikert/).
Il s’agit d’une valise en bronze sur un petit muret, et tout le monde passe à côté sans trop faire attention. C’est le mémorial Raoul Wallenberg.

hongrie budapest raoul wallenberg memorial

Pour la petite histoire, Raoul Wallenberg est un suédois qui a travaillé plusieurs années à Budapest avant la Seconde Guerre Mondiale. En 1944, quand les nazis sentent que la guerre est perdue, ils lancent une grande opération de déportation des juifs hongrois vers les camps de concentration (jusqu’à 12.000 victimes par jour!). Les USA cherchent quelqu’un qui pourrait aider les juifs sur place et proposent ce rôle à Raoul Wallenberg. Il accepte et retourne à Budapest en 1944 en tant que « premier secrétaire à la légation suédoise » de la ville. Grâce à l’argent des américains, il fait imprimer et distribuer des passeports de protections aux juifs hongrois, pour faire croire aux nazis que ce sont des citoyens suédois en attente de rapatriement et qu’ils ne peuvent donc pas être déportés. Il louera aussi des logements qu’il maquillera comme des bibliothèques ou musées suédois et qui abriteront clandestinement des milliers de juifs à Budapest. On estime qu’il a sauvé plus de 20.000 juifs de la mort. Ironiquement, c’est à la libération de la ville par les russes que son sort est joué. Il est dénoncé à Staline comme un espion américain, arrêté en janvier 1945 et … il disparaît. Le mystère de sa mort n’a jamais été clairement résolu.

Allez hop, on revient vers le Danube et on arrive au Pont des Chaines (Széchenyi lánchíd). Il date de 1849, c’est le premier pont permanent à Budapest sur le Danube. Ce qui peut paraitre un peu dingue d’avoir attendu la fin du XIXe siècle pour avoir un vrai pont enjambant le fleuve dans la capitale du pays!

hongrie budapest castle garden jardin chateau vue panorama danube pont

Avec un tablier de 360m de long soutenu par deux tours, c’est une prouesse technologique à l’époque! Comme tous les autres ponts de Budapest il sera dynamité par les nazis pendant la seconde guerre mondiale …

budapest hongrie chateau ruine castle guerre

Sa reconstruction a lieu pour son centenaire en 1949. Depuis, il est beau, et la nuit il est illuminé, il brille presque, et c’est tout classe 🙂

hongrie budapest pont des chaines

Faisant face au Pont des Chaines, il y a un square avec grand bâtiment façon art nouveau : c’est le Palais Gresham. Il est construit en 1906 par une compagnie d’assurance-vie anglaise et servira d’immeuble de bureaux et de résidence pour les riches britanniques.

hongrie budapest palais gresham

Après la guerre, il servira à loger des militaires russes, puis il finira par tomber en ruine. Il est totalement rénové en 2004 et c’est maintenant un hôtel de luxe, le Four Seasons Hotel Gresham Palace, et il parait qu’il faut absolument rentrer pour admirer les vitraux, le grand escalier et le lustre, allez hop! (perso, je suis pas rentré, mais on m’a dit que ça vaut le coup)

Pas très loin du Palace vous verrez peut être ce truc insolite : un bateau-bus! C’est pas commun, un bus qui roule et plonge ensuite droit dans le Danube pour faire une visite guidée de la ville vue du fleuve. Pour embarquer c’est ici que ça se passe donc.

hongrie budapest boatbus bateau bus

C’est assurément « un truc à touristes » comme on dit (ou un piège à c*ns), mais si vous avez un peu de temps et d’argent à perdre hein, c’est vous qui voyez 🙂
Plus d’infos ici : http://riverride.fr/

On zappe cette magnifique excursion pour emprunter la rue Zrínyi, juste à côté du Palace. Elle devient une rue piétonne en 2007 et il faut bien avouer qu’elle a de la gueule et qu’il y a une très belle perspective 🙂 Il faut savoir aussi que dans cette zone, c’est touriste-land, mais c’est le jeu ma pauvre Lucette!

hongrie budapest rue zrinyi

Dans la rue, n’oubliez pas de faire votre « photo lol obligée » à côté de la statue du gros policier hongrois 🙂 Elle date de 2009 (œuvre de Andras Illyès), et frotter son ventre doit porter chance vu la couleur du bronze 🙂

hongrie budapest gros policier statue

Ensuite on est face à la Basilique Saint Étienne de Pest. C’est un gros morceau. Les travaux commencent en 1851 et s’achèvent en 1905. Trois architectes se succèdent pour construire ce bâtiment néo-renaissance. C’est l’empereur François-Joseph Ier qui fait l’inauguration.

hongrie budapest basilique saint etienne pest

C’est le plus grand édifice catholique du pays, 87 mètres de long sur 65 mètres de large. La basilique peut contenir 8.500 personnes. Avec 96m de haut, c’est le plus haut bâtiment de la ville (à égalité avec le Parlement qu’on va voir un peu plus loin).

hongrie budapest basilique saint etienne visite

L’intérieur de la Basilique est lumineux et richement décoré. La visite vaut clairement le coup! La coupole aussi est très réussie.

hongrie budapest basilique saint etienne visite

La Basilique St Étienne est en générale ouverte de 9h à 17 et c’est gratuit (Plus d’infos ici : http://en.bazilika.biz/ ). Pour grimper au sommet et accéder au panorama, ça c’est payant. Tiens justement on va aller voir ça, j’adore prendre de la hauteur 🙂

hongrie budapest basilique saint etienne visite

Non, sur cette photo ce n’est pas un hangar de la Nasa, ni un silo pour missile nucléaire, c’est juste la coiffe de la coupole de la basilique 🙂

hongrie budapest basilique saint etienne visite

Une fois tout en haut, on peut faire le tour de la coupole et profiter du panorama sur Budapest. C’est joli, mais personnellement je trouve qu’on a une meilleure vue depuis le mont Gellert ou depuis le Château.

hongrie budapest basilique saint etienne visite

Tiens au fait, pourquoi cette Basilique s’appelle Saint Étienne ? Pour ça il faut aller voir la Sainte Dextre dans la Basilique. Facile à repérer, c’est une relique protégée par un cube en plexiglas. Pour bien voir ce qu’il y a dedans, il faut mettre une petite pièce dans un appareil et hop la relique est éclairée pour une minute. Cette relique c’est la main droite (momifiée) du premier roi de Hongrie, le fameux roi Étienne, couronné en l’an 1000.

hongrie budapest basilique saint etienne visite

La légende raconte que quand on a ouvert la tombe du roi (mort en 1038) pour sa canonisation en 1083, sa main droite a été retrouvé « intacte ». Ensuite, un culte lui est voué et la main va voyager en Transylvanie, en Croatie, à Vienne et revenir à Buda en 1771. Puis, elle sera mise à l’abri en occident pendant la seconde guerre mondiale, et elle revient définitivement dans la basilique le 15 aout 1945. Miracle!

Et hop, une petite photo by night de la Basilique 🙂

hongrie budapest basilique saint etienne pest

Pas très loin d’ici, il y a Szabadság tér, le square de la liberté. Autour, c’est un peu le quartier chic, l’ambassade des USA dans un coin, le siège de la Banque Nationale à côté, etc … et il y a là un monument qui divise la capitale, c’est le Mémorial aux victimes de l’invasion des Nazis. Réalisé en 2014, il représente l’aigle nazi (qui a vraiment une allure bizarre) attaquant l’innocente Hongrie sous la forme d’un globe (offert?) par l’archange Gabriel.

hongrie budapest monument juifs nazis

De l’autre côté de la rue, juste en face, il y a le « contre-mémorial ». Ici, les habitants ont tenus à exprimer leurs désaccords et à clairement indiquer qu’à l’époque, les autorités du pays ont activement collaborées avec les nazis pour les déportations des juifs et des roms.

A l’autre extrémité de ce square, il y a un autre monument : c’est le Mémorial aux héros soviétiques libérateurs de la Hongrie. Ici aussi, le monument continue de faire polémique. Quelle « libération » les soviétiques ont-ils réellement apporté au peuple hongrois? la dictature communiste est-elle plus acceptable que la dictature nazie? que fait ce monument sur le square de la liberté ? Beaucoup demandent encore qu’il soit déplacé (comme d’autres statues de l’ère soviétique d’ailleurs) dans le Memento Park, au sud ouest de la ville.

hongrie budapest monuments soldats sovietiques

Il y a un autre mémorial, beaucoup plus discret celui là. Il faut prendre la rue Zoltan vers le Danube, et sur la rive se trouve des dizaines de paires de chaussures en bronze. L’œuvre qui date de 2005 s’appelle simplement « Les Chaussures au bord du Danube » (Cipők a Duna-parton). Une soixantaines de chaussures sont rivées au sol, en hommages au juifs qui étaient fusillés par les nazis à cet endroit et qui devaient se déchausser avant leur exécution…

hongrie budapest chaussures au bord du danube memorial juif pardon

A quelques minutes à pieds, se trouve un bâtiment immense, quasiment LE monument de Budapest, c’est le Parlement Hongrois (Országház). En 1873, les villes de Buda et Pest sont réunies, et l’assemblée nationale hongroise vote pour la construction d’un grand parlement pour la capitale. Le palais de Westminster à Londres construit en 1836 sert d’inspiration. Le grand Parlement Hongrois est inauguré en 1896 pour les fêtes du Millénaire (il n’est réellement achevé qu’en 1904).

hongrie budapest parlement

Officiellement sa construction a nécessité (entre autres) « 40 millions de briques, un demi-million de pierres semi-précieuses et 40 kg d’or ». Il fait 268 m de long et 123 m de large, et avec une hauteur de 96m c’est le plus haut monument de la ville (à égalité avec la Basilique).

hongrie budapest parlement

La façade principale donne sur le fleuve, à l’arrière, elle donne sur la grande place Kossuth Lajos où se trouve un grand mat au sommet duquel flotte le fier drapeau hongrois! (enfin quand il y a un peu de vent quoi)

hongrie budapest parlement drapeau

Et on ne rigole pas avec le fier drapeau hongrois, il est gardé par 2 soldats ! (et qui sont eux même surveillés par 2 autres militaires). Mauvaise pioche si vous voulez faire les malins avec eux 😉

hongrie budapest parlement drapeau soldats gardes

Au fait le super Parlement de Budapest, ça se visite? Bin oui quelle question, et c’est franchement un truc à faire! La visite dure environ 45 minute et elle est obligatoirement guidée, en groupe et à chaque fois dans une langue différente. Il faut passer à l’accueil ou sur le site internet pour repérer les créneaux qui vous conviennent. Il vaut mieux réserver à l’avance et acheter son billet sur internet, mais avec un peu de chance on peut se greffer à la dernière minute dans un groupe, si la file d’attente aux caisses n’est pas trop longue.
Plus d’infos pour les réservations et les horaires ici.

hongrie budapest parlement visite

A l’intérieur du Parlement on retrouve des dorures partout! Pas la peine de gratter les murs pour tenter de récupérer un peu d’or, le métal précieux est principalement sur les plafonds décorés, hors de portée des mains avides et baladeuses 😉 On vous apprendra tout avec humour sur l’histoire du bâtiment, sa construction, sur le système de climatisation révolutionnaire, les premiers ascenseurs, etc …

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Vous verrez aussi dans les couloirs les fameux porte cigares, numérotés, pour que chaque député puisse tranquillement laisser son cigare e le temps d’aller siéger et venir le récupérer ensuite … s’il est encore là!

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Hop la salle de l’Assemblée Nationale.

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Le clou de la visite, c’est la salle du trésor, juste sous la grande coupole. Sous une protection en plexiglas, il y a la Couronne de Saint Étienne, son épée et son globe. Interdiction de prendre des photos, et il y a deux gardes avec des grosses épées qui surveillent tout le monde (même s’ils ne bougent pas d’un millimètre en position de garde à vous). Si vous pouvez, restez jusqu’au moment de la relève, car c’est un festival de grands moulinets d’épée! Il vaut mieux être à bonne distance si on ne veut pas y laisser un morceau au passage 🙂

parlement budapest couronne epee joyaux tresor
Ici, c’est la réplique, qu’on peut voir dans la Basilique …
hongrie budapest parlement visite

Dehors vous verrez cette grande statue équestre. Le type sur le cheval c’est François II Rákóczi, un des héros de la lutte pour l’indépendance de la Hongrie contre le pouvoir autrichien des Habsbourg et qui a fini sa vie en exil car il refusait de prêter allégeance à Charles VI (de Habsbourg) après la défaite de sa révolte en 1711.

hongrie budapest parlement statue

De l’autre côté de la place, il y a un chouette bâtiment (qui faisait partie du concours d’architectes lancé pour sélectionner le projet retenu pour le Parlement), il n’a pas eu la première place mais il a tout de même été construit, sympa! 🙂 C’est le Musée Ethnographique ( Néprajzi Múzeum ).

hongrie budapest musee neprajzi ethnographique

C’est le futur siège de la Cour Suprême, et le Musée Ethnographique est maintenant délocalisé ailleurs dans la capitale, avec un nouveau projet architectural bien plus moderne, qu’on peut aller voir ici.

hongrie budapest musee neprajzi ethnographique

Et juste à côté se trouve trouvait cette statue en bronze sur ce pont. En effet le 28 décembre 2018, le gouvernement de Vikor Orban a enlevé cette statue en place depuis 1996. Il s’agit de la statue de Imre Nagy, un ancien ministre de l’agriculture qui voulait donner un visage humain à l’idéologie communiste (belle utopie). En 1956, des révoltes ouvrières éclatent en Europe de l’est et elles sont soutenues par des manifestations étudiantes. Imre en profite pour organiser l’insurrection à Budapest et il proclame l’indépendance de la Hongrie face à puissante Moscou et appelle à l’aide l’occident…

hongrie budapest imre nagy statue

Aucune aide n’arrivera, à la place, ce sont les chars russes qui arrivent et envahissent le pays. Deux semaines plus tard, après des milliers de morts, c’est la fin de l’Insurrection. En 1958, Imre est pendu par les communistes en Roumanie. Mais alors, pourquoi enlever cette statue, si ce personnage est un « héros de l’indépendance » ? … et bien le gouvernement a jugé que c’était un des pires communistes à l’époque de Staline et que c’était aussi un espion du KGB, et qu’il fallait redonner un nouveau visage à ce square … bref … bienvenue dans une nouvelle Hongrie …

La suite de la visite de Budapest 🙂

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