Visiter le nord de la Sardaigne, les plus beaux endroits!

Vous souhaitez partir quelques jours en Sardaigne ? Très bonne idée! Je vous propose une chouette itinéraire et des idées de visite pour découvrir le nord cette très belle île. Ce fut un coup de cœur, et j’espère que ce sera encore mieux pour vous! Hop en route 😉

Olbia, la prospère

En réalité je n’ai pas grand chose à dire sur la ville d’Olbia « la prospère ». C’est un peu la capitale du nord-est de la Sardaigne avec une importante activité portuaire. Elle n’est pas particulièrement touristique, mais avec son aéroport (Aeroporto Olbia Costa Smeralda) et ses vols low-cost, c’est une porte d’entrée privilégiée et économique pour visiter le nord de la Sardaigne 🙂

Après avoir atterri en fin de journée, récupéré le logement près de l’aéroport ainsi que la voiture de location, nous avons simplement profité de la douceur de la soirée. Il y avait une jolie marina moderne à quelques rues, et nous avons passé une chouette soirée sur la terrasse du restaurant Il Molo 🙂

L’idée pour la suite de ce séjour sera de filer tout à l’ouest, de principalement profiter des plages et revenir vers Olbia pour le vol retour.

La Vallée de la Lune

Après une bonne heure de route depuis Olbia en direction de l’est en passant à travers les terres, la campagne se pare peu à peu de collines et de rochers aux formes étranges. C’est la Valle della Luna (la « vallée de la lune » pour les non-bilingues haha). C’est un vaste plateau situé près de la commune d’Aggius. Son aspect lunaire vient des nombreux et énormes blocs de granite qui parsèment le paysage. Ils ont été érodés et travaillés par l’érosion durant les dernières périodes de glaciations. Toutes ces formes étranges ont contribuées à l’imaginaire humain. On trouve d’ailleurs au nord d’Aggius un important site archéologique datant de l’an -1500, le Nuraghe Izzana. C’est aussi une région où on peut faire plein de chouettes randonnées sur les hauteurs granitiques 🙂

Mais nous n’avions pas le temps durant ce séjour, alors nous avons juste profité de la très belle vue depuis ce belvédère en suivant la route SP74 🙂

Attention, il ne faut pas confondre cette zone avec un autre endroit en Sardaigne qui s’appelle aussi Valle della Luna. L’autre site est une petite vallée sur la côte à Capo Testa.

Le village de Castelsardo

Une trentaine de kilomètres plus loin, nous arrivons en vue de Castelsardo. Ce village pittoresque est fondé par les génois au XIIe siècle. Construit sur un promontoire rocheux, il est considéré comme un des plus beaux villages de l’Italie. Nous voulions nous promener dans les ruelles colorées, grimper jusqu’au château des Diora perché et découvrir le côté moyenâgeux. Sa spécialité, c’est le tissage et la confection de paniers typiques.

Avant cette visite, nous avons trouvé un très chouette restaurant avec cette belle vue panoramique sur Castelsardo. C’est le Ristorante Rocca ‘Ja (Via Sedini, 240). Tout était véritablement excellent et je vous le recommande vraiment 🙂 En plus on s’y gare sans aucun souci. Pour la digestion, l’idée de grimper dans les rues sous le soleil ne nous tentait plus vraiment, c’est étrange! 😉

Spaggia Di Cala Li Cossi, la perle de la Costa Paradiso

Une bien meilleure idée, c’est de passer l’après-midi à la plage! Je tenais absolument à découvrir la plage de Li Cossi. C’est une des plus belles plages du nord de la Sardaigne et la perle de la côte du paradis. Direction justement la localité de Costa Paradiso. Pas grand chose à voir dans cette commune. Il faut pousser jusqu’à l’hôtel Costa paradiso et croiser les doigts pour qu’il reste de la place sur le petit parking. Ensuite il va falloir marcher une dizaine de minutes le long d’un chemin côtier. La plus belle plage se mérite 😉 Il y aura quelques escaliers à gravir mais rien de trop difficile. Et tous ces rochers colorés plongeant dans l’eau bleue, c’est tellement beau!

Puis arrive la récompense quand on découvre Li Cossi : une magnifique plage isolée, des eaux turquoises et un littoral rocheux et sauvage préservé.

Cette crique est véritablement un petit coin de paradis 🙂

C’est l’endroit parfait pour explorer les rochers immergés avec son masque et tuba. L’eau est vraiment limpide. Comme il faut marcher un peu pour venir et que le parking n’est pas très grand, il n’y a pas la foule. En vérité je vous le dis, cette plage est une perle! 😉

Il y a même un petit bar à l’extrémité de la plage. Pour les plus courageux, vous pouvez continuer de vous promener le long du littoral rocheux en continuant sur le sentier.

Alghero, la petite Barcelone

Nous arrivons ensuite dans la ville d’Alghero. Un des plus grands ports phéniciens existait ici, et la ville d’Alghero est officiellement fondée par les génois au XIe siècle. Mais en 1354, les espagnols du royaume d’Aragon prennent le contrôle de la cité et y installent de nombreuses familles de Catalogne. Ils resteront au pouvoir jusqu’en 1720! C’est la seule ville d’Italie où le catalan est une langue officielle (l’alguerès, toujours parlé et compris par une bonne partie de la population). Cet héritage espagnol fait que parfois on ne sait plus trop si on se promène dans une ruelle italienne sarde, ou dans une ruelle espagnole avec tapas & paella. La ville est donc surnommée la petite Barcelone 🙂

Pendant longtemps le commerce et l’artisanat du corail rouge était une spécialité de la ville. Cet or rouge a véritablement contribué à la richesse d’Alghero. Maintenant le corail rouge est protégé (et de plus en plus rare avec le réchauffement climatique). Si le sujet vous intéresse, vous pourrez visiter le petit Musée du Corail (Via XX Settembre, 8). Le vieux centre ville historique d’Alghero ne possède pas vraiment de grands monuments à part la petite cathédrale et l’église Chiesa di San Michele Arcangelo avec son dôme coloré. En revanche la ville a conservé une bonne partie de ses remparts et fortifications du XIe siècle. Ils offrent maintenant une agréable promenade en corniche le long de la mer.

Alghero a surtout était un prétexte pour se perdre dans le labyrinthe de petites ruelles. Je vous partage d’ailleurs trois bonnes adresses de notre séjour 🙂

  • Un sympathique petit resto de ruelle ambiance tapas avec Mon Bar Bistrot (Via Minerva, 7)
  • L’endroit parfait pour passer une bonne soirée : le Proseccheria Umpare (Placeta de Santa Creu, 7). Ce bar est sur petite place collée aux remparts. L’ambiance est vraiment cool et il y a du bon vin. Allez-y vous ne le regretterez pas!
  • Et si vous cherchez un endroit festif où finir votre soirée (ou commencer votre nuit haha) alors filez au bar le Mill Inn (Via Majorca, 37)! C’est le pub fiesta du centre ville d’Alghero. Bières, musique, concert et rencontres. On y a vraiment passé une très chaleureuse soirée 😉

Alghero c’est aussi le point de départ pour découvrir plusieurs sites de la région.

La Grotte de Neptune

C’est un des spots les plus connus de la région. Sur le port d’Alghero de nombreux bateaux proposent l’excursion jusqu’à la fameuse Grotte de Neptune située à une vingtaine de kilomètres. En théorie, l’excursion en bateau dure environ 2h (environ 40 minutes de navigation pour y aller, une petite demi-heure sur place, et 40 minutes pour le retour). Le billet aller-retour jusqu’à la grotte coute 18€. Attention, le billet d’entrée dans la grotte n’est pas inclus! Il faudra l’acheter sur place (14€, prévoyez de la monnaie si jamais le réseau ne passe pas pour le tpe).

On embarque donc fièrement sur notre navire à destination de la grotte. Le vent ébouriffe nos cheveux, on profite du grand air. Une sortie en bateau, c’est toujours agréable! On longe la côte et on découvre les grandes falaises de calcaire à Capo Galera et Capo Giglio.

Puis on arrive enfin à l’entrée de la fameuse grotte! Et là c’est le drame 🙂 À cause du vent qui ébouriffe nos cheveux, l’approche de la grotte est plus que périlleuse. Le bateau doit réussir à s’approcher au plus près sans s’écraser contre les rochers et la falaise. Après plusieurs tentatives, il abandonne, c’est trop dangereux. Retour au port sans la visite de la grotte haha! C’est en fait assez fréquent que le bateau ne réussisse pas à s’amarrer à l’entrée de la grotte. Mais ça on ne vous le dit pas trop. Donc moi je vous le dit! Si vous voulez visiter les grottes de façon certaine, il faut choisir une autre option que le bateau.

Mais vous allez voir que l’autre option n’est pas forcément beaucoup plus simple. La seule autre possibilité c’est via l’escalier Scala del Cabirol, construit en 1954 dans la falaise haute de 119m. Il faudra être prêt à descendre les 656 marches (et idem pour remonter). Cet escalier est au bout de la route SP5 à la pointe de Capo Caccia. Sauf qu’il est interdit de se garer le long de la route ou sur la minuscule place. Le parking le plus proche, c’est celui du belvédère de Foradada, mais bon courage pour grimper les 20min à pieds le long de la route. La solution, c’est donc d’utiliser le service de navette. On peut la prendre depuis un parking gratuit derrière la plage de Mugoni. Le billet coute 5€ et il y a un bus par heure. Et ce n’est pas tout! Il faut impérativement réserver l’accès à la grotte et à l’escalier en ligne sur leur site web ici! Et si vous arrivez en retard, c’est foutu!

Et cette fameuse grotte alors ? Avec plus de 150.000 visiteurs par an, c’est un peu une usine à touristes. Elle est probablement jolie et intéressante, avec ses stalactites, son lac intérieur etc … Mais à mon avis, elle est surcotée et trop chère. Vous me direz si vous avez kiffé votre visite 🙂

Spiaggia di Mugoni

Pour se remettre de cette relative déception, heureusement, il y a la plage! Direction donc la grande plage de Mugoni 🙂 Elle est située au fond de la baie de Porto Conte, exposée plein sud. Grâce à cette position, elle est à l’abri du vent et ses eaux sont calmes.

Du sable fin et doré, une grande pinède, et de l’eau transparente. C’est le paradis!

Cette plage est évidemment très populaire, mais avec ses 2km de longs, vous trouverez toujours un endroit pour vous poser 🙂

On peut apercevoir au loin la silhouette du Capo Caccia qui se détache à l’horizon.

Le Parc de Porto Conte et Capo Caccia

Le parc régional naturel de Porto Conte englobe toute la zone de la baie. Depuis 1999, la grande forêt Prigionette qui recouvre tout le Capo Caccia est protégée, et ça fait vraiment plaisir à voir 🙂 Elle abrite parait-il de nombreux cerfs et sangliers. Plus d’infos sur le site officiel.

Le Capo Caccia, c’est la presqu’ile calcaire au sud ouest de la baie. Son nom viendrait de la chasse aux pigeons qui étaient pratiquait par la noblesse depuis leurs embarcations autour des falaises.

La balade amène obligatoirement au grand belvédère Foradada. Là, on en prend plein les yeux. À plus de cent mètres au dessus du niveau de la mer, les falaises donnent le vertige!

Juste en face, on aperçoit l’ilot de Foradada battu par les vagues de la Méditerranée. Le spectacle est vraiment de toute beauté 🙂

Cet endroit magnifique recèle une autre surprise. Depuis le parking il faudra suivre un sentier bien pentu à travers la végétation. Il n’est pas toujours bien indiqué, il faut suivre les balises blanches et rouges (ne pas y aller en tongs!). Certains passages sont très proches des falaises, il ne faut pas avoir le vertige. Vous croiserez sans doute d’ailleurs des pratiquants d’escalade qui s’entrainent sur les parois des falaises.

Au bout d’une trentaine de minutes on arrive à cette petite grotte cachée. Voici la Grotta delle Brocche Rotte! La vue est juste incroyable 🙂 En plus ici, vous ne serez pas au milieu de la foule des touristes. Un chouette bon plan!

Après cette belle journée dans la baie, nous terminons par un apéritif dans le bar de la marina de Porto Conte 🙂

La plage de La Pelosa

Ah la plage de La Pelosa! On la trouve à la pointe nord-ouest de la Sardaigne, à une heure de route environ depuis Aleghro. C’est LA plage mythique, considérée comme une des plus belles plages d’Europe. Mais c’est à la fois la plus belle et la pire des plages! C’est une plage de sable ultra fin. Les eaux sont incroyablement transparentes, et on a de l’eau jusqu’au genoux sur des dizaines de mètres. Elle est protégée des vagues par des récifs. Bref tout est parfait!

Oui mais non. C’est en réalité un mince banc de sable entre la pointe de la Pelosa, l’ilot de Piana et l’ile d’Asinara. Et ce paradis a un prix. Cette plage est protégée comme un trésor. Il y a une jauge limitée à 1500 personnes par jour sur cette petite plage (et c’est déjà beaucoup car malgré tout la plage est archi bondée, elle n’est pas très grande). Interdiction de fumer et interdiction d’utiliser sa serviette de plage sans un matelas homologué en dessous pour ne pas emporter de sable! Il y a régulièrement des patrouilles et des amendes sont distribuées! La réservation est obligatoire pour accéder à la plage. Pour obtenir le QRCode qui sert de sésame (4€ par personne), ça se passe ici sur le site officiel. Il faudra aussi trouver une place pour se garer (stationnement payant), et ça c’est pas gagné!

Pour vous éviter tout ce stress inutile (on est en vacances après tout) et profiter un peu malgré tout de ce cadre naturel qui est réellement incroyablement beau, vous pouvez vous garer le long de la route. Et certains passages permettent de descendre jusqu’à la mer.

À la place du sable fin des cartes postales il y aura des rochers. Mais vous nagerez toute de même dans les eaux de la plus belle plage du monde 😉

Les rochers de Capo Testa

Au nord de la Sardaigne, il y a un endroit à découvrir absolument, c’est la péninsule de Capo Testa. Après avoir traversé l’isthme étroit et longé la grande plage Rena di Ponente (sable fin, eau translucide, l’impression d’être à la piscine, parking 2€/h) la route s’achève au milieu de nul part sur un petit parking.

Il suffit ensuite de suivre les différents sentiers pour se perdre dans un monde à part, entre énormes blocs de granit, maquis verdoyant et coloré et les eaux bleues de la Méditerranée.

Cette péninsule était utilisée par les romains pour extraire des blocs de pierres qui étaient directement chargés sur des navires. On pense d’ailleurs que les grandes colonnes du Panthéon à Rome viennent de Capo Testa. Plus tard, le site a servi pour abriter des colonies de lépreux puis des bandits et contrebandiers jusqu’au XIXe siècle. Pendant des années, c’était un point de ralliement des hippies italiens.

Capo Testa regorge de petites criques discrètes et de piscines naturelles où il fait bon se baigner. Mais c’est surtout un endroit où se balader et se perdre au milieu de ces rochers aux formes toujours plus étonnantes les unes que les autres.

Un petit phare haut de 23m est discrètement installé entre les rochers depuis 1845. Sa lumière est visible depuis la Corse qui est juste en face.

Les formations rocheuses érodées par le vent et l’eau au fil des millénaires composent un paysage à couper le souffle. On ne s’en lasse pas! Même si la presqu’ile n’est vraiment pas très grande, on peut facilement y passer une heure ou deux tellement on a envie d’en explorer les moindres recoins.

En fin de journée, les couleurs sont encore plus belles. Il n’y a presque plus personnes. C’est vraiment un endroit splendide et sauvage qui reste gravé dans les mémoires. Allez-y, vous ne le regretterez pas! 🙂

Santa Teresa Gallura

La jolie petite commune paisible de Santa Teresa Gallura est à seulement 5km de Capo Testa. En regardant vers la mer, juste en face, on aperçoit les falaises de Bonifacio en Corse, à seulement 13km à vol d’oiseau. Une ligne de ferry relie d’ailleurs le port de Bonifacio et celui de Santa Teresa Gallura (une heure de traversée). Si vous en avez le temps, vous pouvez visiter le site préhistorique de Nuraghe Lu Brandali, une des nombreuses tombes de géants qu’on retrouve en Sardaigne. C’est vraiment juste à la sortie du village.

Plus récemment, il y a un vestige de l’occupation espagnole avec la Tour de Longonsardo construite en 1577 pour protéger la côte des attaques. La commune dispose aussi de la jolie plage Rena Bianca, facilement accessible à pieds depuis le centre ville … mais avec un accès payant à 3.50€ et l’obligation d’avoir une natte de plage à mettre sous sa serviette. Pour nous, c’était une arrivée en fin d’après-midi. La visite de Santa Teresa Gallura s’est principalement limitée à des apéros en terrasse et un bon repas dans le Ristorante Mediterraneo Santa Teresa Gallura (Via Amsicora, 7), et c’est déjà pas mal 🙂

Les îles de La Maddalena

Pour terminer ce séjour en beauté, direction les îles de La Maddalena 🙂 C’est un archipel de sept îles, surnommée les « sept sœurs », et seulement trois sont habitées. Toute la zone fait partie d’un Parc National créé en 1994 et donc la nature y est belle et préservée. Pour rejoindre ce petit coin de paradis, il faut prendre le ferry à Palau. Pas besoin de réserver, il y a un ferry toutes les 30 minutes, on achète le billet tranquillement sur place (pour le trajet aller-retour, il faut compter 19.60€ pour la voiture et 7.80€ par passager). Plus d’infos ici.

Sur l’archipel, en plus de l’italien, on parle un dialecte très proche du Corse (suite à une forte immigration au XVIIIe siècle). Etrangement la petite ville de La Maddalena est surnommée « la petite Paris » et je n’ai pas trop vu pourquoi.

Après une rapide déambulation dans le centre historique et un repas rapidement avalé, il est temps de se diriger vers l’objectif de la journée!

L’idée était de finir le séjour sur une petite plage isolée et sublime dans l’archipel des Maddalena. Alors direction l’île de Caprera en traversant un long pont. L’île est connue pour avoir été achetée par Giuseppe Garibaldi, un des fondateurs de l’unité italienne. Puis l’île a servie de terrain militaire, ce qui l’a préservée des méfaits du tourisme. C’est une terre sauvage et naturelle, traversée par à peine quelques routes et sentiers au milieu de la garrigue. Parmi les différentes plages de rêves possibles, j’avais choisi la plage de Cala Serena 🙂

Une fois garé tant bien que mal sur le bord d’une piste en terre, il faudra encore marcher une dizaine de minutes sur un petit sentier avant de découvrir ce petit paradis caché.

Quasiment personne à l’horizon, on devait être une dizaine à tout casser sur cette plage sauvage. Aucune installation autour. Une magnifique piscine naturelle devant soi. Elle est pas belle la vie? 😉 En plus les rochers servent d’excellents plongeoirs. À la limite, le seul défaut de cette plage serait la présence de guêpes assez fréquente, mais personnellement je n’en ai pas vu. Evitez d’apporter de la nourriture et tout devrait bien se passer 🙂

C’est sur cette très belle journée que s’achève ce petit périple dans le nord de la Sardaigne.

J’espère que ça vous aura donné envie d’y aller vous aussi! En tout cas moi, ça me donne déjà envie de découvrir le reste de l’île 😉 Hop en route!

Milan

Vous ne savez pas quoi faire ce week-end et vous vous tâtez ? Ne tâtez plus et partez faire un tour à Milan! Oui en Italie pour un week-end on a tendance à penser d’abord à Rome et Florence, et c’est très beau aussi. Pourtant Milan a aussi des très belles choses à vous faire découvrir, et on va voir ça ensemble. C’est parti, hop en route!

Pour votre arrivée, privilégiez l’aéroport de Milan-Linate, c’est le plus proche de la ville, à 8km. L’aéroport principale, c’est celui de Malpensa, et qui est bien loin (45km!). Pour rejoindre la ville, c’est simple, c’est le bus 73 (ou X73) avec un ticket classique 1.50 Eur. Sinon vous pouvez tenter les bus privés (5 Eur).

Et ensuite, il y a quoi à voir pendant un grand week-end à Milan ? Pas de panique ! Tout d’abord on commence par visiter le Duomo, c’est LE monument de la ville. Incontournable.

Et on peut même faire une balade sur le toit ! 🙂

On prolonge la visite en allant explorer le Muséo del Duomo et ses nombreuses œuvres d’art.

italie muse museum duomo statue statues

Ensuite, on part à la découverte du centre historique de Milan. De la Piazza del Duomo, en passant par la célèbre Galerie Victore Emmanuel II, jusqu’au quartier Navigli et ses bars cools pour prendre l’aperitivo.

Il faut aussi visiter le Château des Sforza à l’ouest de la ville, ainsi que le grand parc Sempione.

Je vous propose aussi une balade dans le nord de Milan, de son quartier ultra moderne, en passant par la gare monumentale, les grands parcs, et même flamants roses ! 🙂

La ville de Milan possède aussi un grand cimetière ! Il est même plus que grand : c’est le Cimetière Monumental de Milan. Et ça vaut vraiment le coup d’y aller

Une petite visite culturelle au musée del Novecento est aussi à recommander!

Il y a plein de chouettes choses à voir et à vitre, allez c’est parti, qu’est-ce que vous attendez ? Hop en route ! 🙂

Séjour réalisé en avril 2018

Milan – Centre

La balade dans le centre de Milan commence sans surprise par la Piazza del Duomo. C’est le véritable cœur de la ville. En 1859 alors que les travaux de la gigantesque cathédrale du Duomo sont « presque » terminés (après 5 siècles!), la ville décide que ce serait tout de même sympa d’avoir une grande place devant pour mettre tout ça en valeur. C’est l’architecte italien Giuseppe Mengoni qui remporte le concours. Les travaux commencent en 1862 et tout un quartier de la ville est rasé. Après 20 années de chantier, la place est terminée. Elle fait 17.000m² de superficie.

En 1896, une imposante statue est rajoutée. C’est Victor Emmanuel II à cheval. C’est le premier roi d’une Italie unifiée en 1861. C’est une grande statue pour un grand roi … mais petit en taille, il mesurait 1.58m.

La place est toujours pleinnnnne de monde! Sauf peut être quand il pleut …

Tout le monde est ici pour la majestueuse cathédrale du Duomo qui se tient à l’Est de la place. Pour en découvrir plus sur cette réalisation incroyable, c’est ici.

italie milan duomo statue cathedrale architecture

Au sud de la place, on trouve le Muséo del Novecento et le Palais Royal de Milan – Musée du Duomo. Ils sont évidemment à visiter ! 🙂

Sur le côté nord de la place, se trouve la Gallerie Vittorio Emanuele II. C’est aussi une réalisation de l’architecte Mengoni. Sa construction s’étale de 1867 à 1878, avec l’achèvement de l’arc de triomphe donnant sur la piazza. La galerie est inaugurée par le roi le 1er janvier 1878.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la pierre n’a pas été utilisée pour sa construction. C’est une structure métallique recouverte de ciment moulé. Malheureusement, l’architecte Mengoni ne verra jamais le fruit de son travail. Il meurt en 1877 en tombant depuis un échafaudage de la galerie.

La galerie comporte deux passages. Le principal fait 196 mètres de long et l’autre 105 mètres. On trouve ici les boutiques de luxe les plus chics de la ville. Il y a un code couleur obligatoire pour les devantures des boutiques à l’intérieur : fond noir et lettres dorées. Même le restaurant McDonalds installé en 2012 a du respecter la règle et changer ses couleurs.

Au croisement des deux passages, c’est l’Ottagono. Sur les murs sont peint des allégories représentant l’Afrique, l’Asie, l’Amérique et l’Europe. Au dessus se trouve une énorme coupole en verre. Si la coupole et les verrières sont si belles, c’est car elles ont été totalement rénovées en 2015 pour l’exposition universelle de Milan. Et déjà en 1943, après les bombardement qu’avait subi la ville, les verrières avait été refaites.

Au milieu de la foule qui se presse à l’intérieur vous verrez un petit attroupement, et des personnes faisant la toupie sur le talon. Est-ce une étrange danse folklorique milanaise ? 🙂 En fait non. Une vieille coutume affirme que si on pose son talon sur les testicules du taureaux en mosaïques, et qu’on fait trois tours sur soi-même, ça porte chance!

L’origine de cette coutume est incertaine .. rivalité et moquerie envers la ville de Turin (la rivale) et son emblème le taureau ? les milanaise qui veulent se venger de leurs époux? Mystère. En tout cas, le sol est enfoncé à cet endroit, et le taureau doit les avoir sacrément en bouillie ! 😀

La grande gallerie débouche sur la Piazza della Scala. Au centre il y a une grande statue de Léonard de Vinci. Le grand génie a vécut près d’une dizaine d’années à Milan au service des Sforza. Cette statue date de 1872.

Comme vous l’avez noté, cette place s’appelle la Piazza della Scala. La Scala de Milan, ça vous dit quelque chose ? Normalement oui. C’est une salle d’opéra de renommée internationale. La Scala date de 1778. Il a été construit en 2 ans, suite à l’incendie du Théatre Ducal. Les plus grands chanteurs et compositeurs se sont produits ici (Verdi, Toscanini, Maria Callas, etc). Et donc on cherche ce bâtiment incroyable mondialement connu … et …. et bien c’est ce truc un peu anonyme 😐

Pour la visite du musée de la Scala et pour voir les représentations, plus d’infos sur le site officiel.

Si vous avez un petit creux dans le quartier, vous pouvez des panzerotti. C’est une sorte pâte à pizza frite en beignet, fourrée de mozzarella, tomates, etc… Les meilleurs de la ville sont chez Panzerotti Luini (Via Santa Radegonda, 16 – http://www.luini.it/ ). C’est une spécialité des Pouilles, mais la famille Luini a réussi à la faire apprécier des milanais depuis 1949. On ne s’y trompe pas, il y a toujours la queue devant! Le service est rapide, et c’est bon 🙂

Et si vous avez encore faim, juste à côté il y a la pizzeria Spontini (Via Santa Radegonda, 11 – http://www.pizzeriaspontini.it/pizzeria/milano-duomo ), et elle est fameuse 😉

Maintenant, direction la Piazza Cordusio à 200m de là. Cette place de forme elliptique a été réalisée entre 1889 et 1901. A l’époque où Milan est la capitale de l’Italie unifiée, des grands travaux sont réalisés ici pour en faire le centre administratif et financier de la ville. Elle donne notamment sur la grande et large avenue Via Dante achevée en 1890 et qui mène doit sur le château des Sforza.

Sur la place on retrouve métro, bus et tram sur cette place … et une véritable toile d’araignée avec tous les câbles des lignes de tram qui s’entrecroisent 🙂

Je vous conseille de marcher un petit peu plus loin, jusqu’à la Piazza Affari. C’est ici que se trouve la Bourse de Milan, qui est la principale place boursière d’Italie. Cette place, ainsi que le grand bâtiment de la bourse avec sa haute façade de 36m de haut, datent de l’ère fasciste dans les années 1930.

Et au centre de la place, il y a un gros doigt d’honneur de 11m de haut dressé faisant FUCK à la bourse! 🙂 Cette statue s’appelle LOVE (Libertà, Odio, Vendetta, Eternità). Elle date de 2010 et c’est une œuvre de Maurizio Cattelan. A l’origine elle ne devait rester que quelques semaines en place, mais la ville a décidé de la garder. La statue a plusieurs significations : le fuck face à la bourse suite à la crise boursière de 2008 en Italie, et la main dressée pour la salut fasciste mais à qui on a coupé les doigts.

Via Porlezza

En revenant vers le sud de la Piazza del Duomo, vous verrez probablement cette grande statue sur la Piazza Diaz. C’est le symbole de la flamme des Carabinieri, la force de police italienne.

Il faut ensuite se diriger vers la Piazza Velasca (métro Missori). Ici se trouve l’immeuble le plus moche du monde! C’est la Torre Velasca. Quand on est sur le toit du Duomo, il surgit telle une énorme verrue sur la ville, et on a du mal à croire qu’il y a eu un permis de construction un jour pour un truc pareil!

Il est construit entre 1956 et 1958 dans une zone détruite par les bombardements de 1943. Ce grand bâtiment de 26 étages et 106m de haut fait partie du mouvement néo-liberty italien, qui s’apparente au style brutaliste, mais qu’on peut résumer par le style architectural « hideux ».

En remontant la Via Verziere vers le nord, je vous conseille de vous arrêter la Piazza Santo Stefano. Ici, il faut visiter l’Église San Bernardino alle Ossa. Malheureusement pour nous, elle était fermée quand nous y sommes allé … Elle est connue pour son côté macabre … je vous explique :

En 1145 un hôpital et un cimetière sont construits sur la place. Très rapidement, le cimetière de l’église est rempli et une salle est construite pour y rassembler les os. Et petit à petit l’ossuaire a fait partie intégrante de l’église et les murs sont décorés d’ossements humains!

L’église est ouverte en semaine jusqu’à 16h et jusqu’à midi le week-end.

A présent vous pouvez descendre la Via Festa del Perdono. Vous longez un immense bâtiment en briques. C’est l’Université de Milan (Università degli Studi di Milano, aussi appelée UNIMI)

A savoir, il y a une entrée discrète sur l’avenue Via Francesco Sforza au numéro 32 qui permet de visiter les cryptes de l’église Beata Vergine Annunciata nell’Ospedale Maggiore.

Mais l’heure tourne, il va être temps de prendre l’apéro, et l’apéro à Milan, c’est sacré. Ils ont d’ailleurs inventé un super truc, ça s’appelle l’aperitivo. C’est un peu différent de l’happy hour. En gros pour un prix entre 8 et 12 euros, vous avez un grand verre de vin, et un accès un buffet bien rempli où on peut grignoter tout ce qu’on veut ! le paradis ! 🙂

Et en gros les meilleurs endroits pour prendre les aperitivo, c’est au sud de la ville. Il faut dépasser la Porte de Ticinese qui est une des anciennes portes médiévales de Milan. Après c’est le quartier Navigli.

Navigli

Le quartier Navigli, c’est le quartier « cool » de Milan. C’est un quartier où on vient faire la fête, prendre l’apéritivo, et aller dans des restaurants sympas avec ses potes. En fin de journée, ça donne l’impression que tout le monde se donne rendez-vous ici.

Je ne vous donnerais pas la liste des meilleurs bars pour Aperitivo, il y en a tellement ! Mais je vous donne quelques petites adresses sympas :

  • Al Pont de Ferr (Ripa di Porta Ticinese, 55 – http://pontdeferr.it/fr/) : c’est un excellent restaurant, limite gastronomique. Si vous avez un peu de budget vous ne serez vraiment pas déçus ! Testé et approuvé, miam 🙂
  • Backdoor 43 (Ripa di Porta Ticinese, 43 – Page Facebook) : C’est le plus petit bar du monde ! 🙂 4 places maximum, et réservation en ligne pour avoir le barman à sa disposition pendant 90 minutes.
  • BQ (Alzaia Naviglio Grande 44) : un petit bar avec plein de bonnes bières pressions artisanales trop cool ! (mais on m’informe dans l’oreillette que ce bar serait maintenant fermé! à vérifier … snif)

Les Navigli, c’est un système de canaux et voies navigables construits à partir du XIIe siècle (Leonard de Vinci a d’ailleurs donné un coup de main au 15e siècle avec un système de barrages). Ces canaux permettent de relier Milan au fleuve du Po et au lac Majeur. C’est de cette manière qu’on a pu acheminer par barges les quantités astronomiques de marbre pour le Duomo.

La suite de votre séjour à Milan c’est ici :
Le Duomo
Le musée du Duomo
Le musée del Novecento
Le nord de Milan
Le cimetière monumental
Le château des Sforza et le grand parc Sempione

Milan – Ouest

Une balade à l’ouest de Milan vous amène directement à la station de métro Cairoli. Ici vous vous retrouvez devant une imposante façade …

Château des Sforza

C’est le Château des Sforza. A l’origine se dressait ici le château des Visconti, une dynastie qui a régné sur Milan pendant deux siècles. En 1447 c’est la fin de cette famille, et une nouvelle famille prend le pouvoir à Milan, les Sforza. Ils décident de tout raser, et sur les ruines des Visconti ils construisent leur forteresse.

Leur règne sera de courte durée, en 1535 Milan passe sous domination espagnole. Le château sera beaucoup transformé à ce moment là, puis Napoléon fera abattre une partie, et plus tard quand il servira de caserne pour les troupes autrichiennes, il sera changé à nouveau. A la fin du XIXe siècle, la ville de Milan envisage sérieusement de raser complètement ce qu’il reste du château pour en faire un quartier résidentiel. Mais finalement il sera sauvé par Luca Beltrami, un grand architecte historien italien qui lancera un grand chantier de restauration. Il est officiellement ouvert en tant que musée en 1905.

Pendant la 2nde Guerre Mondiale le château est à nouveau endommagé, et il sera à nouveau restauré pour avoir son allure actuelle. La grande fontaine a été rajoutée après les travaux pour la construction du métro dans les années 1960.

Le château a la forme d’un grand quadrilatère, coupé en deux par un grand fossé. Sur la partie ville, il y a un grand champ de manœuvres collé aux casernes. Sur la partie « campagne », c’est la cour ducale, la Rochetta, la forteresse à l’intérieur de la forteresse, où demeurait le duc

On retrouve un peu partout ce symbole. C’est la Razza, le soleil ardent des Visconti, repris par les Sforza pour marquer leur filiation.

Le château comptent plusieurs musées : le musée d’art ancien, la pinacothèque, le musée égyptien, le musée de la préhistoire, le musée des arts décoratifs, le musée des instruments de musique et le musée du meuble. Autant vous dire que vous aurez des choses à voir ! Et en plus, il y a aussi des galeries pour des expositions artistiques temporaires.

L’entrée du chateau est gratuite. L’entrée des musées est payante : 10 Eur.

Voici une petite compilation de ce que vous pouvez voir, du best of, du pire of … allez savoir 😉

Parco Sempione

Juste derrière le Château des Sforza, il y a un grand parc, c’est le Parco Sempione. Ce grand espace vert est ouvert au public en 1893. Sur plus de 47 hectares, c’est un magnifique jardin à l’anglaise, avec des belles pelouses, des beaux arbres, des belles fleurs, des beaux espaces … oui c’est un beau parc 🙂

Si l’univers du design vous intéresse, sur le bord du parc il y a la Fondation Triennale, créée en 1923 pour « promouvoir les arts italiens et le développement de l’architecture ». Je ne l’ai pas visité.

De l’autre côté du parc, si vous avez le temps, vous pouvez aussi visiter l’Arena Civica. C’est un grand stade construit sous Napoléon et inauguré par l’empereur en 1806. Il a une capacité de 30.000 places. On peut aussi aller visiter l’Acquario Civico, construit en 1906 pour l’exposition universelle. L’aquarium compte 36 bassins et plus de cents espèces différentes. Plus d’infos ici : http://www.acquariocivicomilano.eu/cms/

Mais tout naturellement, on se dirige vers l’extrémité du parc, à l’opposé du Château des Sforza, en direction de l’Arco della Pace.

Arco della Pace

C’est un arc de triomphe dont la construction a commencé sous Napoléon en 1806, mais il n’a été achevé qu’en 1838. Une grande partie des matériaux de construction viennent des restes de la grande Église Saint-François-Majeur. Elle est détruite à cette époque pour sa vétusté mais qui était la 2e plus grande église de Milan, juste après le Duomo.

L’Arco della Pace fait 25m de haut. C’est l’empereur François Ier d’Autriche qui reprendra la construction et la réalisation de l’arc. Il est dédié à la réconciliation des grandes puissances lors du congrés de Vienne de 1815.

Derrière l’arc, c’est un grand quartier résidentiel. Mais je vous conseille de vous poser ici pour déjeuner en terrasse sur un des nombreux restaurants autour de la Piazza Sempione. Nous avons testé le BhangraBar (plus d’infos ici : http://bhangrabar.it/ ). Ils ont une très belle formule brunch le dimanche de 15h à 15h avec un énorme buffet à volonté. On a testé, on a validé! 🙂

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Le centre historique de Milan
Le Duomo
Le musée du Duomo
Le musée del Novecento
Le nord de Milan
Le cimetière monumental

Milan – Nord

Pour commencer cette balade dans le nord de Milan, je vous propose un petit circuit en prenant comme point de départ le Cimetière Monumentale. Si vous ne voyez pas de quoi il s’agit, il faut absolument le visiter, et ça se passe sur cette page 🙂

Dès votre sortie du cimetière, si vous tournez la tête vers la gauche et que vous vous rapprochez des lignes de chemins de fers, vous verrez cette construction qui ne passe pas inaperçue! C’est la Torre Arcobaleno (la tour arc en ciel). A l’origine c’est un vulgaire château d’eau anonyme datant des années 1960. En 1990, c’est la coupe du monde de football en Italie. Alors pour donner un coup de pep’s au quartier, la ville décide de recouvrir le bâtiment de plaques de céramiques de 14 couleurs différentes (des modules Ceramiche de la série SistemC Marazzi précisément, ça rigole pas!).

Mais après la coupe du monde, elle retombe dans l’oubli, et les plaques font de même, elles tombent les unes après les autres. Heureusement en 2015, c’est l’Exposition Universelle à Milan, et un collectif de designer en profitent pour refaire une beauté à la Torre Arcobelano. Elle est pimpante et comme neuve maintenant.
Plus d’infos ici : http://www.torrearcobaleno.it/english/

On longe ensuite les rails, direction la grande station Milano Porta Garibaldi, et on arrive à …

Centro Direzionale di Milano

Dans les années 50-60 la ville décide de créer un quartier d’affaire et d’immeubles de bureau, pour désengorger le centre de Milan. C’est la naissance du quartier Centro Direzionale, au nord de la ville. Les premiers travaux sont un peu anarchiques, les grattes ciels poussent, mais sans réelles infrastructures à côté, comme la tour Galfa et la tour Servizi Tecnici Comunali (qui ne sont pas belles). La tour Pirelli se démarque un peu du lot par son esthétique et par sa taille.

Elle mesure 127.1m de haut. C’était le premier bâtiment de Milan à dépasser le Duomo. En 2002, un petit avion de tourisme s’est écrasé dessus, on pense au suicide du pilote …

Dans les années 2000, un nouveau projet immobilier voit le jour à côté de la gare Porta Garibaldi (métro, rer, train). Le résultat est réussi! Le quartier fait vraiment futuriste. Et la Piazza Gaz Aulenti, avec ses fontaines est vraiment agréables. Il y a même un spectacle d’eau et lumière chaque soir.

En levant le nez, c’est la Unicredit Tower. Avec 231m, c’est le plus haut gratte-ciel d’Italie. Ce gratte ciel réalisé en 2011 est vraiment très esthétique. Très élancé et sobre à la fois, c’est une vraie réussite. Il ne se visite pas (pour l’instant).

En traversant le parc juste derrière, vous pouvez découvrir une autre surprise architecturale, c’est le Bosco Vertical. C’est un complexe architectural de 2 tours de 76m et 110m datant de 2014. Près de 20.000 plantes (arbres, arbustes, vivaces) font parties intégrantes des tours. La végétation représente l’équivalent d’une forêt d’un hectare. C’est le premier projet de ce type dans le monde. Il a permis de vérifier que les oiseaux se sont vite appropriés cet environnement qui est devenu un lieu de nidification apprécié.

Comme vous le voyez ce quartier est assez agréable. En plus de toutes les installations architecturale et designs, il y a beaucoup de terrasses, bars et restaurants. Bonne ambiance 🙂

Petit détail amusant : d’ici vous pourrez voir les Alpes enneigées. J’avais tellement perdu la notion de la géographie en visitant ce quartier, que voir les montagnes si proches, ça m’a vraiment surpris 🙂

Après quelques minutes de marche, on arrive à la Gare Milano Centrale. C’est la 2e plus grande gare d’Italie avec 120 millions de voyageurs par an. Elle est inaugurée en 1931 et devait être une simple gare … mais Mussolini en a décidé autrement, il fallait qu’elle soit un symbole de la puissance du régime fasciste.

On se retrouve donc avec une gare énorme et imposante! 341m de longueur, 66 500m² de surface, avec une voute qui atteint 72m de hauteur !

Sur le parvis de la gare, il y a une grosse pomme blanche (11 tonnes, 8m de haut). Rien à voir avec Apple, c’est la Mela Reintegrata. C’est une œuvre de l’artiste Pistoletto en 2016, qui représente la pomme réintégrée, la bouchée d’Eve remise à sa place, l’humanité qui se réconcilie, tout ça tout ça… bref on y voir ce qu’on veut bien voir 🙂

Pour retourner de la gare vers le centre de Milan, c’est simple, il suffit de suivre la Via Vittor Pisani, un énorme boulevard. Si vous avez faim sur le chemin, il y a une pizzeria réputée :

L’Antica Pizzeria da Michele (Piazza della Repubblica 27. http://www.damichelemilano.it/en/). Elle a ouvert récemment sur l’avenue et tout le monde veut y aller. Da Michele, c’est de la pizza 100% napolitaine, ancestrale (depuis 1870), et avec quelques restaurants dans le monde. Cette pizzeria milanaise est d’ailleurs surnommée la plus belle pizzeria du monde, vous le verrez à la déco. Et la carte, est simple et maitrisée, quelques pizzas seulement. Et ne vous faites pas avoir comme moi, la pizza fritta … C’est une comme une grosse calzone, mais frite dans l’huile! Une « horreur » que je n’ai pas réussi à finir (il y avait au moins 3 kilos de fromage haha). On est parti avec des doggy bags tellement il y avait à manger, et on s’est fait arrêter par plusieurs milanais qui voyaient le nom Da Michele et cherchaient la direction. C’est vous dire la renommée 🙂

Pour digérer votre pizza et vous reposer les jambes, vous pouvez vous poser dans le grand jardin Giardini Pubblici Indro Montanelli, mais je vous conseille d’aller juste un peu plus loin, en direction de la Villa Belgiojoso (ou Villa Bonaparte ou Villa Royale de Milan, ouf!), qui abrite une galerie d’art moderne. Sur le côté, il y a une entrée sur le Jardin de la Villa.

C’est un jardin à l’anglaise très agréable, ambiance familiale et détendu. Un petit oasis de verdure presque sans touristes en plein centre ville 🙂

Et allez, une petite surprise pour vous! 🙂 En sortant du parc, traversez la Corso Venezia et trouvez la Via Cappuccini. Et dans la rue, arrêtez vous devant la grille, au numéro 7. En jetant un œil à travers la grille dans le jardin vous verrez … des flamants roses ! Vous êtes au Palazzo Invernizzi. C’est l’hôtel particulier appartenant à la famille Invernizzi qui a fait fortune en vendant du fromage. Et monsieur Invernizzi aimait voir des oiseaux exotiques depuis son bureau 🙂

Cette petite colonie de flamants roses vit ici depuis plus de 30 ans et c’est une attraction dans le quartier. D’ailleurs vous pouvez flâner dans ce quartier, il est surnommé le quadrilatère du silence. Les habitations ici sont assez luxueuses et dans un style Art Nouveau très sympa 🙂

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Le Duomo
Le musée du Duomo
Le musée del Novecento
Le cimetière monumental
Le château des Sforza et le grand parc Sempione

Milan – Museo del Novecento

Le Museo del Novecento est situé juste à côté du Duomo et du Palais Royal (qui abrite l’excellent musée du Duomo). Le Novecento fait partie du Palazzo dell’ Arengario, un édifice gouvernemental composé de deux construction cubiques et symétriques, construit sous l’ère fasciste. Le musée du Novecento est inauguré en 2010 et on peut y découvrir l’art du 20e siècle. Est-ce que ça vaut le coup ? grave que oui! on y va, hop en route! 🙂

Le musée est ouvert tous les jours et ferme assez tard. Bonus, le musée en lui même (sans parler des œuvres) est très photogénique. Dans certains couloirs, c’est limite la bousculade pour prendre « la jolie photo perspective trop belle ». Et bonus final, une grande pièce avec une baie vitrée énorme donnant sur la Piazza del Duomo, c’est tout bueno! 🙂
Plus d’infos sur le site officiel.

Bon plan : ce musée est gratuit tous les premiers dimanche du mois, sinon c’est 10 Eur.

La première grande œuvre, l’est déjà par sa taille, 6m x 3m! C’est ‘Il Quarto Stato’ que je connaissais déjà, réalisée par Giuseppe Pellizza da Volpedo en 1901.

On retrouve beaucoup de grands noms dans ce musée : Kandinskij, Klee, Modigliani, Boccioni, Mondrian, etc … Il y aura forcément quelque chose qui saura accrocher votre regard 🙂


Arturo Martini, La convalescente (1932)

Ici on peut admirer (ou pas) une œuvre de Lucio Fontana, qui a fondé le mouvement « spatialiste » en 1950. Rien à voir avec les étoiles. Ici l’idée c’est de faire de la toile du tableau plus qu’un support mais un élément à part entière de l’œuvre, en profondeur. Et pour ça, par exemple, il suffit d’une toile monochrome, hop un coup de cutter et c’est réglé. Ça vaut des centaines de milliers d’euros, si si.

Ici, j’étais tout content de tomber sur cette petite boite de conserve sous une vitrine, c’est la célèbre Merde d’Artiste ! 🙂 En 1960, « l’artiste » Piero Manzoni, un spécialiste du foutage de gueule pour certains, décide avec des amis de faire caca dans des boites de conserve, et de les vendre sur le marché de l’art, aux prix équivalent pour un même poids en or pur. 30 grammes de merde d’artiste vaut-il 30 grammes d’or pur ? Tel est le débat. Et aussi fou que ça puisse paraitre, les boites vont se vendre, et leurs prix va largement dépasser le cours de l’or! Ces dernières années, les boites de 30 grammes de merde se vendent aux enchères à plus de 120.000 euros !!!!

Certains musées se sont plaint de ne plus pouvoir exposer ces boites, car elles fuient, et ça pue. Et les compagnies d’assurance répliquent que « bin oui, c’est normal, c’est l’œuvre, c’est du caca, de la merde «  … Le monde de l’art est juste hallucinant ! 😐

Vous resterez probablement scotché devant un tableau en vous demandant ce qui s’est passé pour en arriver là.. ou s’il s’agit d’un tableau test pour les daltoniens où on doit voir apparaître une forme parmi les points.

Certaines œuvres sont dynamiques, et c’est assez sympa, limite récréatif 🙂

Ne passez pas à côté du couloir spatial ! 🙂

Des fois c’est très épuré, comme ces portes de lumières qui s’entrecroisent sans cesse …

Ici il y a un monochrome qui vaut plusieurs milliers d’euros, et un rideau ikea qui vaut 5 euros. Saurez-vous faire la différence ???? 🙂

Et je terminerais ce best-of par ce magnifique …. euh … porte manteau ou perchoir à oiseaux, je m’interroge encore … en tout cas, je crois que ça vaut beaucoup d’argent!

Si vous êtes fans d’art contemporain, vous allez kiffer le Museo del Novencento! Si vous n’êtes pas fans, allez y quand même, vous allez vous marrer ! 🙂

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Milan – Musée du Duomo

Pour y aller (car ça vaut vraiment le coup) c’est très simple. Quand vous sortez du Duomo, c’est le bâtiment sur votre gauche. D’ailleurs au passage avant d’être un musée, ce bâtiment c’était le Palais Royal de Milan (Palazzo Reale), bim! Il a servi de palais pour les Habsbourg. Puis il prend encore plus d’importance quand Milan devient la capitale du Royaume d’Italie sous Napoléon. Pendant la seconde guerre mondiale il a été endommagé et en 1953 il a été reconverti en Musée du Duomo.

Les visites au musée peuvent se faire tous les jours (sauf le mercredi) de 10h à 18h. Plus d’infos sur le site officiel. Encore une fois, je vous encourage à y aller, je valide ce musée! Hop en route! 🙂

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L’ambiance est très sombre dans le musée, il fait presque nuit! Et en même temps toutes les pièces présentées sont très bien mises en valeur. On est juste troublé par les bip bip des alarmes chaque fois qu’un visiteur s’approche d’un peu trop près d’une statue (et ça bip bip souvent haha).

On trouve à l’intérieur des pièces du trésor de la cathédrale de Milan. Personnellement j’ai beaucoup aimé ceci même si je ne sais absolument plus de quoi il s’agit précisément (le choc de l’émotion sans doute 😉 ).

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Tout le long de la visite, on suit l’évolution des travaux réalisés sur plus de 600 ans par des dizaines d’artistes différents et on observe l’évolution des styles. Les statues sont des originales, parfois mises à l’abri ici car trop endommagées pour rester sur le Duomo à l’extérieur. Certaines sont vraiment belles, et certaines assez marrantes (voir loupées, mais c’est une question de gout hein :)). Voici une petite compilation !

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Sur cette tapisserie je me demande vraiment ce qui est passé par la tête de l’artiste ? Et on ne va pas me dire que personne à l’époque ne s’est rendu compte que les tronches étaient complètement foireuses ??? entre un Jésus junky et un crucifié sadomasochiste, incroyable 🙂

Le billet du musée permet aussi d’accéder à l’église San Gottardo in Corte où sont exposées quelques pièces d’art moderne, comme cette Piéta « next generation » et un étrange amalgame de morve, grosso modo !

On continue dans la série des statues qui me font bien sourire 🙂

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Et des fois, il y a des vrais belles statues, comme celle ci.

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Et des fois il y a des statues qui sont presque trop sexy pour être religieuses 🙂

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Ce vieux tas de ferraille, c’est l’armature originelle de la « Madonnina », la statue de la vierge installée au sommet de la flèche du Duomo en 1769.

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Et pour clore la visite, il y a une énorme et splendide maquette en bois du Duomo!

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Vous pouvez prolonger la visite culturelle en enchainant sur le musée voisin, le Muséo del Novecento, qui lui aussi vaut le coup d’œil! 🙂

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Milan – Cimetière monumental

Comme à mon habitude, s’il y a un grand cimetière, il faut que j’aille y mettre les pieds. Je vous rassure, il n’y a rien de glauque. Visiter un grand cimetière, c’est voir des statues parfois très tristes et parfois complètement loufoques. C’est un peu comme un musée à ciel ouvert, et en général, c’est très calme. Alors, hop en route pour le cimetière monumental de Milan!

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Il se trouve au nord ouest de la ville. Il a une superficie de 25 hectares. Sa construction commence en 1864 et il est ouvert en 1866. On peut le visiter de 8h à 18h, et c’est gratuit. Attention, il est fermé le lundi (et certains jours fériés).
Le grand monument à l’entrée c’est le Famedio. Ce bâtiment est construit à l’image d’une église mais correspond à une sorte de Panthéon, ici sont enterrés les personnes les plus célèbres ou celles qui ont permis de faire la renommée de Milan.

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Vous pouvez évidemment récupérer un plan à l’accueil pour vous repérer dans les innombrables allées. Personnellement, je préfère y aller au feeling. A moins d’être particulièrement calé dans l’histoire italienne et milanaise ou avoir de la famille dans le coin, il n’y a aucun « nom célèbre » qui vous parlera. On peut facilement y passer 2h sans se presser. C’est le deuxième site le plus visité à Milan après le Duomo.

Le monument le plus connu du cimetière, c’est sans doute la Nécropole. Pas compliqué à trouver, c’est tout droit dans l’allée principale. Il est parait-il inspiré de la colonne de Trajan (qu’on peut voir à Rome).

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Il y a beaucoup de mausolées inspirés de l’Égypte antique. C’était la mode au XIXe siècle.

italie milan cimetiere monumental statue
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Puis d’autres grands caveaux un peu plus classiques … (mais tout sauf modestes)

italie milan cimetiere monumental statue
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Et puis on tombe dans le moderne. Ça a du « charme » aussi. Mais je me demande parfois comment ça fonctionne. Est-ce que quelqu’un est en charge de valider un projet ou non ? Par exemple quand un architecte dit « Alors pour la famille Bumaldi, je vais faire un bâtiment vitré de 4 étages avec ascenseur, et je rajouterais un accès wifi et des fresques en macaronis, dorures et marbres. C’est bon ça passe ? »

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Ah ici, j’ai fais le fier : j’ai reconnu la même sphère que dans les jardins du Vatican à Rome. C’est une réalisation du sculpteur Arnaldo Pomodoro (qui travaille à Milan).

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Ensuite je vous propose une petite compilation de statues qui m’ont marqué pour diverses raisons. Certaines sont vraiment tragiques, certaines presque drôles, d’autres touchantes et parfois même, on se demande réellement ce qu’elles font là ! 🙂 Je vous laisse vous faire une idée, et sur place, vous en verrez encore bien d’autres!

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Milan – Duomo

Le Duomo, c’est un peu comme la Tour Eiffel à Paris, c’est le monument emblématique de la ville, en un mot : incontournable! Impossible à louper, toutes les routes mènent au Duomo à Milan, pile au centre de la ville. C’est la troisième plus grande église du monde ! (après la Basilique St Pierre à Rome et la cathédrale de Séville). Elle fait 157m de long sur 92m de large et sa flèche principale culmine à 108m de hauteur. Elle est décorée par plus de 2000 statues.

italie milan duomo statue cathedrale architecture

L’histoire du Duomo commence en 1386. A l’époque, il y avait les restes d’une ancienne cathédrale en ruine. Tout le monde était d’accord pour enlever ça. Avec l’appui des Visconti (seigneurs de la ville) et du clergé, il est décidé de construire une nouvelle cathédrale, beaucoup plus grande, qui permettra de montrer au reste du monde que Milan est un centre religieux et de pouvoir important. Le Duché de Milan aura sa grande cathédrale.

On commence par tout raser de ce qu’il restait de l’ancienne cathédrale, et on oublie les constructions en briques. Ce sera du marbre, et pas n’importe lequel, le marbre de Candoglia. Ce marbre blanc rose très réputé vient d’une carrière connut depuis l’antiquité et située à 100km de là, près du lac Majeur. Son extraction était difficile mais le transport se faisait facilement sur le lac, par le fleuve et par les canaux. Pour favoriser l’arrivée de cette matière première, toutes les péniches, tous les blocs, tout ce qui servait à la construction du Duomo, étaient taguées avec les lettres AUF « Ad usum fabricae ». Cette indication sur des matériaux (servant à la construction du Duomo) faisait qu’il n’y avait pas de taxes à payer. Depuis, une expression lombarde « ad ufo » est restée et veut dire « gratuitement ».

italie milan duomo statue cathedrale architecture

Les travaux avancent très lentement et les architectes se succèdent. En 1572, alors que la construction est loin d’être finie, l’église est consacrée. La façade n’est toujours pas achevée et ça fait 186 ans que le chantier est ouvert … En 1805, Napoléon 1er essaie de booster les travaux pour se faire sacrer roi d’Italie devant l’édifice achevé, mais là encore, rien n’est prêt à temps. Le Duomo n’est « officiellement » achevé qu’nen 1813.
Mais jusqu’à la fin du XIXe siècle, des statues sont rajoutées et on commence déjà les travaux de restauration car certaines pièces datant d’il y a plus de 5 siècles ont besoin d’être remplacées. D’où une expression locale Longh comm la fabbrica del Domm, qui signifie que c’est long comme la construction du Duomo, quelque chose d’interminable 🙂

Allez hop en route pour la visite! Et ce qui est assez incroyable avec le Duomo, c’est qu’on peut carrément se promener sur sont toit! Pour atteindre le sommet, il y a le choix entre escalier ou ascenseur. Attention il y a portiques de sécurité et fouille à l’entrée .. et je n’ai jamais vu ça avant. C’est encore plus strict que dans un aéroport! Pour les billets d’entrée, il vaut mieux réserver sur internet, et se préparer mentalement à faire une queue interminable ….
Site officiel : https://www.duomomilano.it/en/

italie milan duomo statue cathedrale architecture

La visite du toit terrasse du Duomo vaut vraiment le coup, vraiment! On se retrouve dans une véritable forêt de marbre, avec des statues et des sculptures décoratives partout,. C’est très riche et c’est un véritable musée à ciel ouvert!

La flèche principale est achevée en 1769. A son sommet, on installe en 1774 la « Madonnina ». C’est une statue de la vierge, qui fait 4m de haut. C’est une structure en fil de fer recouverte de plaques de cuivre doré. C’est le symbole de la ville de Milan. La hallebarde a été rajoutée plus tard pour camoufler un paratonnerre. Pendant la seconde guerre mondiale, elle était recouverte d’un drap gris pour éviter que le reflet du soleil sur elle puisse permettre aux bombardiers de repérer le cœur de Milan (drap officiellement enlevé par l’archevêque de Milan le 6 mai 1945).

Une anecdote marrante : une loi interdit (par respect pour la Madonnina) qu’un bâtiment soit plus grand qu’elle! Pour contourner cette loi, des copies de la statues ont été placées au sommet des grattes ciels de Milan! 🙂

L’accès au toit permet aussi de profiter d’une vue imprenable sur Milan!

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je vous laisse deviner quelles parties sont rénovées …

On peut facilement passer une bonne heure sur le toit du Duomo. Et même sous la pluie 😐

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Il est temps de redescendre et d’aller visiter l’intérieur. Forcément, on reste scotché de longues minutes devant la majestueuses façade.

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Le portail principal en bronze est assez récent. Il date de 1908 et c’est l’œuvre de l’artiste Ludovico Pogliaghi.

L’intérieur du Duomo est vraiment imposant. Je trouve que l’atmosphère est assez lourde et sombre, et totalement à l’opposée de l’extérieur qui est lumineux et aérien.

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Les piliers gigantesques donnent une impression d’écrasement, et paradoxalement, l’intérieur parait pauvrement décoré. La encore, c’est un sacré contraste par rapport à l’extérieur.

italie milan duomo statue cathedrale architecture
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Malheureusement, à cause de filets et des bâches en place pour des travaux de restauration, on ne pouvait pas bien voir le clou du spectacle. Et c’est le cas de le dire, car c’est justement un clou : le Clou de la Sainte Croix. En effet la légende dit que Sainte Hélène, la mère de l’empereur romain Constantin, a lancé des fouilles à Jérusalem en l’an 326. Et elle aurait réussi à retrouver les restes de la croix sur laquelle fut crucifié Jésus-Christ. Comme elle aimait beaucoup son fils, hop elle récupère les clous. Elle s’en sert d’abord pour faire un mors pour le cheval de son fils, et elle se sert des deux autres clous pour apporter protection à son casque et son bouclier. Donc ça, c’est la légende. La sainte relique (celle transformée en mors de cheval) est à l’abri dans un cristal qui est lui même enchâssé dans une grand croix dorée. Et le tout est à l’abri à plus de 40m de hauteur.

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Chaque année, le samedi le plus proche du 14 septembre, l’archevêque de Milan prend son courage à deux mains et monte dans une machinerie multi centenaire : « la nivola ». C’est une sorte de nuage en papier mâché, décoré, et suspendu, qui permet de monter au ciel récupérer le Clou.

Rassurez-vous, même si vous passez à côté du clou du spectacle (ho ho comique de répétition), il y a toujours d’autres choses à voir. Comme le méridien (que j’ai complètement oublié de prendre en photo). C’est à l’entrée à droite. Il y a une bande en laiton incrustée dans le sol avec les signes du zodiaque gravés. Lors des solstices, à midi, par un trou percé dans un mur sud de la basilique, le soleil crée une tache lumineuse qui traverse la bande au niveau du signe du zodiaque de la saison. L’installation date de 1786 et a été révisée plusieurs fois (enfoncement du sol etc). Une petite démo filmée :

Et sinon il y a aussi des jolies statues, par exemple :

La statue la plus connue, en tout cas celle qui ne laisse pas indifférent, c’est l’Écorché. Il s’agit de Saint Barthélémy, un des apôtres de Jésus, qui reçoit comme mission d’aller évangéliser l’Arménie. Il finira écorché vif, crucifié et décapité! Pas facile la vie à l’époque … il est souvent représenté en « écorché » en tenant sa peau comme une étoffe de tissu. Glauque! Cette statue est l’œuvre de Marco d’Agrate et date de 1562.

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Sicile – Syracuse

Syracuse

Rappel historique

Au début il y avait la petite ile d’Ortygie. Cette ile a la particularité d’avoir une source abdonte juste à côté de la mer, la fontaine d’Aréthuse. Des colons grecs s’emparent de l’ile au VIIe siècle avant JC et s’y installent. A l’époque les marins phéniciens surnommaient cette ile « Pierre aux mouettes » (Sour-ha-Koussim) qui devint donc Syracuse. Elle devient très rapidement une des plus importantes colonies grecques et domine toute cette zone de la méditerranée. Les grecs d’Athènes essaieront de reprendre contrôle sur cette puissance en -415 mais n’y arriveront pas. Pus tard, le tyran Denys l’ancien qui prend le pouvoir à Syracuse se met en guerre contre les Carthaginois mais n’arrivera pas à les vaincre, et c’est maintenant Carthage qui domine la région. Syracuse affaiblie décide d’attaquer Messine … qui demande l’aide des romains et des carthaginois. Tout le monde en profite pour venir envahir la Sicile et c’est le début des guerres Puniques. En -213, les romains font le siège de Syracuse pendant plus d’un an. La ville résiste grâce aux fortifications et aux inventions du génial Archimède qui est né à Syracuse…  Et qui y meurt, quand la ville est finalement mise à sac par les romains. La cité sera pendant un court temps la capitale de l’empire byzantin quand l’empereur Constantin II s’y installe en 663, puis elle connaitra ensuite le même sort que le reste de la Sicile, les invasions des sarrasins puis des normands. Au moyen-age la ville sera en partie détruite par deux tremblements de terre en 1542 et 1693 et subira une épidémie de peste de plein fouet. De nous jours tout est rentré dans l’ordre, et Syracuse avec plus de 120.000 habitants est plutôt calme, voila, c’est la fin du rappel historique 🙂

Quand on arrive à Syracuse par le train et qu’on descend à la gare Siracusa, la première impression qu’on a c’est « ce que c’est moche! ». Ahah autant vous le dire tout de suite, sur quelques centaines de mètres c’est un peu ghetto-land 🙂 Allez une fois que vous approchez du pont Umbertino, ça s’arrange, et ça vous permet d’accéder à l’ile d’Ortygie, là où se trouve le centre historique de la ville.

La première chose que l’on voit c’est le Temple d’Apollon. Bon en réalité il s’agit plutôt des ruines du temple. Mais mine de rien, c’est l’une des plus anciennes ruines d’un temple grecque de style dorique, il remonte au VIe siècle avant JC.

sicile syracuse

Le site a été complètement dégagé dans les années 1940 et on peut voir ce qu’il reste de ce temple de 58m de long sur 24m de large. Les grandes colonnes de pierres faisaient 8m de haut sur 2m de large.

Ensuite ? et bien il est temps d’aller se perdre dans les ruelles de la villes qui forment par endroits un véritable petit labyrinthe.

sicile syracuse

Très peu de circulation, la balade est assez agréable au milieu de ses murs colorés 🙂

sicile syracuse

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En se rapprochant de la mer on longe les fameux remparts de Syracuse, qui font tout le tour d’Ortygie et qui rendaient cette ville imprenable.

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En vous promenant sur le côté Est vous pouvez monter sur le solarium de Forte Vigliena qui permet (gratuitement) de bronzer tranquillement ou de descendre se baigner dans la mer ionienne s’il fait assez chaud (il y a des douches) 🙂

sicile syracuse

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Ensuite il est temps de faire une petite pause gastronomie, et là, je vous conseille vraiment un petit restaurant, loin des foules et des touristes, sur une petite place tranquille, à côté de l’église San Giuseppe. C’est le restaurant Comari (Piazza San Giuseppe 8).
On est tombé dessus un peu par hasard, et c’était vraiment une chouette découverte (même pour un restaurant végétarien 😉 )

Après 5 minutes de marche on arrive sur la Piazza Duomo. C’est une grande place de style baroque qui a été restaurée il y a peu et qui brille presque tellement elle parait neuve.

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On y trouve entre autres : le Palazzo Beneventano dal Bosco, le Palazzo Senatorio (siège de l’hôtel de ville), l’Artémision (vestiges d’un ancien temple grec, payant et tout petit), l’Hypogée (réseau de tunnels et ancienne citerne antique, 5€ pour 10 minutes environ et sortie sur le port loin de la place, bof bof), le Palais de l’Archevêché . Il y aussi l’église Santa Lucia alla Badia dédiée à Sainte Lucie, la martyre Syracuse, torturée et brulée vive par les romains (avec en plus une épée plantée dans la gorge!) et qui est la patronne de la ville.

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Mais sans conteste, le principal intérêt (pour moi) de cette place, c’est la cathédrale, le Duomo de Syracuse. Bien avant sa construction, c’est ici que se trouvait un grand temple dédié à Athéna (VIe siècle avant JC). Plusieurs siècles plus tard, ce temple antique est devenu une mosquée. Au XIe siècle, l’édifice est christianisé et une cathédrale est bâtie. Du coup, à l’intérieur et à l’extérieur du Duomo on peut voir les grandes colonnes du temple d’Athéna qui sont encore là.

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Depuis au moins 2500 ans c’est emplacement est un lieu de culte et ça vaut bien une petite offerta pour un cierge électrique 🙂

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En quittant la place vers l’ouest, on arrive devant un grand bassin. Il s’agit de la fameuse Fontaine d’Aréthuse. Voici la légende : Aréthuse était une des filles de Nérée (un des 3 vieillards de la mer, des dieux marins plus vieux que Poséidon), elle était belle et suivait la déesse Artémis. Un jour qu’elle se baigne dans les eaux d’une fleuve en Grèce dans le Péloponèse, le dieu du fleuve Alphée tombe amoureux d’elle. Mais Aréthuse ne veut pas du tout de sa compagnie, alors elle fuit à travers la Grèce … sans succès. Elle implore Artémis de la sauver. Elle la transforme en nuage et finalement la change en fontaine et fend la terre pour qu’elle jaillisse sur la petite île d’Ortygie en Sicile. La suite de la légende dit que le dieu fleuve Alphée s’est engouffré dans les entrailles de la terre pour mêler ses eaux à celle de la fontaine et qu’un bout de bois jeté dans le fleuve en Grèce jaillirait ici en Sicile 🙂

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C’est maintenant un joli bassin avec palmier, cygnes et des magnifiques papyrus 🙂 Juste derrière il y a l’aquarium tropical de Syracuse (4€). Si les poissons ne vous intéressent pas trop, juste après le belvédère il y a un très beau petit parc avec d’énormes ficus de plus de 10m de haut et qui ont au moins 700 ans.

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Ensuite c’est un grand long front de mer aménagé en promenade avec ses arbres et ses nombreuses terrasses le long de la jetée pour prendre un verre ou une dernière petite glace dans l’après midi.

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Ensuite, direction la grande place d’Archimède aménagée en 1878. Plus tard la ville voulait y mettre une grande fontaine et comme le sculpteur Giulio Moschetti avait réalisé une fontaine à Catane jugée plutôt réussi, on lui commande une nouvelle fontaine à Syracuse. Et c’est ainsi qu’en 1907 on découvre la grande Fontaine d’Artémis (réalisée en béton, moins cher et plus rapide).

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On y voit Artémis transformant Aréthuse en fontaine (symbolisée par le bébé), et Alphée qui se penche devant Artémis pour voir ce qui se passe.

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Allez, avant de quitter Syracuse, je vous propose une dernière bonne petite adresse gourmande 🙂 En quittant la place d’Archimède, prenez la minuscule ruelle à droite du bâtiment de la Banque de Sicile, puis descendez tranquillement la via dei Mergulensi, loin des touristes. Enfin, arrêtez-vous au numéro 39 devant une toute petite terrasse. Vous êtes ici chez Irma la Dolce et vous ne le regretterez pas 🙂

Sicile – Taormina

Taormina

La petite ville de Taormina est un des joyaux de la Sicile. Sa fondation remonterait au IVe siècle av JC. Son histoire comme bon nombre de cités en Sicile est assez mouvementée, en passant successivement entre les mains des romains, des sarrasins et des normands. Elle est perchée à 200 m d’altitude sur les pentes du mont Tauro.
Allez hop en route, allons y faire un tour 🙂

Pour y aller

En transport (si vous n’avez pas de voiture), la meilleure option, c’est le bus. De nombreuses lignes permettent de faire le trajet depuis Catane ou Messine. Les bus arrivent tous au Terminal Interbus Taormina. Le train lui, s’arrête à la petite gare de Taormina-Giardini, tout en bas et il faudra prendre le bus de toute façon. Pour un logement le temps d’une nuit ou deux, un bon plan, c’est la Old Memories House () avec sa petite terrasse sympathique 🙂

sicile taormina

Visiter Taormina

Ensuite on prend la rue principale, et on passe sous la Porte de Messine (une des trois portes antiques de la ville). Et là on se retrouve sur le Corso Umberto, c’est l’artère principale de la ville. Elle rejoint la Porte de Catane, 800 m plus loin.

Vous avez tout de suite sur votre droite le Palazzo Corvaia, un ancien palais médiéval qui sert maintenant d’office de tourisme et abrite des expositions. Et tout de suite sur votre gauche, la via Teatro Greco qui mène donc jusqu’au fameux Théâtre de Taormina. Avec 109 m de diamètre, c’est le deuxième plus grand théâtre gréco-romain de Sicile après celui de Syracuse. Le prix est un peu prohibitif (10 Eur), car il n’est au final pas en très bon état, et il y a énormément de monde. Vous pouvez d’ailleurs profiter du spectacle de la foule des groupes de touristes en vous posant tranquillement à une terrasse de café de la Piazza Vittorio Emanuelle II.

Le long du Corso Umberto on trouve des boutiques, des boutiques, des boutiques, et des restaurants. Et dans la rue, un flot ininterrompu de touristes, dont vous faites malheureusement partie! 🙂

sicile taormina

Heureusement pour avoir un peu de calme, il suffit d’emprunter une des nombreuses petites ruelles et hop, il n’y a plus personne!

sicile taormina

Vous finirez immanquablement sur la Place du 9 avril avec son dallage en noir et blanc. Sur la gauche il y a l’ancienne église St Augustine qui est maintenant la bibliothèque de la ville et qui contient une collection de vieux ouvrages rares.

sicile taormina

Ici, c’est zeu place to be, pour avoir le panorama de folie sur la côte ionienne, la mer et l’Etna.

sicile taormina panorama

Toujours sur la même place, il y a l’église San Giuseppe datant du XVIIe siècle. Toute la façade en style baroque est réalisée en marbre de Taormina.

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Un autre très beau monument de la ville, c’est le Palais des ducs de Santo Stefano. Il date du XIVe siècle. Il y a notamment une frise bicolore en pierre de lave et calcaire. Ce bâtiment abrite maintenant la Fondation Mazzullo avec des sculptures de l’artiste italien.

sicile taormina

Toujours en flânant tranquillement dans les petites ruelles loin du Corso Umberto, on découvre pleins de petits détails : les piscines des nombreux grands hôtels de luxe, les vieux clocher, des fleurs de bougainvilliers qui recouvrent des façades entière, des rues colorées, c’est franchement agréable 🙂 Vous apercevrez surement des « têtes de maures ». Il s’agit de pots de fleurs en céramique, typiques du coin, en forme de têtes peintes.

sicile taormina

N’hésitez pas non plus à vous balader dans le jardin public de Taormina. Il s’étale sur 3 hectares. Déjà on profite de l’ombre des grands arbres et rien que pour ça c’est chouette. Il y aussi le calme car très peu de monde y va. Et il y a enfin la bizarrerie du jardin. C’est l’œuvre de Florence Trevelyan. Cette riche héritière anglaise s’installe à Taormina en 1884. Elle se marie vite avec l’ancien maire, et achète de nombreux terrains. Elle aménagera en particulier celui ci en faisant planter de nombreuses espèces de plantes et concevant plusieurs constructions à l’architecture très « particulière » 🙂 Ces espèces de pavillons en pierre, en bois et en briques sont en fait destinés .. aux oiseaux! 🙂 C’est une ardente défenseure de la nature et de la cause animale. Sur toutes ses terres, elle interdira que les arbres soient coupés ou que les animaux soient blessés ou abattus.

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A sa mort elle fait don de ce terrain à la ville pour en faire un jardin municipal (entrée gratuite). Respect m’dame!

sicile taormina

Bon c’est bien sympa mais si on allait se baigner ? Pas de soucis, pour aller à la plage c’est simple il suffit de prendre le téléphérique! 🙂 Départ toutes les 15 minutes depuis la station au 22

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Isola Bella, c’est le nom de la petite ile. En 1806 le Roi de Sicile en fait don au maire de Taormina. Plus tard, en 1890, Florence Trevelyan (et oui encore elle!) achète l’ile et y fait planter de nombreux végétaux.  L’ile est ensuite léguée à son petit fils qui la vend en 1954 à une famille d’industriels de Messine (pour l’équivalent de 20.000 Eur) qui y construisent une villa. Lorsqu’ils font faillite en 1982 l’ile est vendue aux enchères (pour l’équivalent de 3 millions d’euros!) mais elle ne trouvera jamais d’acheteur. Elle est finalement classée comme monument historique puis réserve naturelle 🙂

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La plage est composée de galets et donc pas très confortable, et comme une majorité des plages en Italie, il y a très peu de places « libres », le reste étant privatisé par des transats payants. Il y a aussi un peu de bruit, avec le chemin de fer juste derrière et un peu plus haut, la route. Mais malgré tout ça, ça reste une plage qui vaut quand même le coup 🙂

sicile taormina

Et pour manger on va où à Taormina ?

Un très bon restaurant, en dehors de la Taormina touristique, c’est Trattoria da Nino (Via Luigi Pirandello 37). Rien de plus à ajouter, c’est une TRÈS bonne adresse 🙂 Pensez à réserver
http://www.trattoriadaninotaormina.com/en/

A l’opposé, géographiquement et au niveau du prix aussi, c’est Da Crisitina (Via Strabone 2), situé en bas de la place du Duomo près de la porte de Catane. Ici c’est la cuisine familiale avec service rapide et souriant. Des pizzas au mètre, des portions de pasta à toutes les sauces, des arancinis succulents. Bref, ici on mange bien et pour pas cher! Et le soir on peut se poser tranquillement sur les petites tables terrasses en extérieur ou s’installer sur des marches. Beaucoup de locaux et beaucoup de bonne ambiance 🙂

sicile taormina

sicile taormina

Si vous aimez les grandes plages de sables et que le décor ne compte pas trop, vous avez la grande plage de sable de Recanati (un bus vous dépose juste à côté au Recanati Bus Terminal)

La suite de la Sicile, c’est ici.

Rome – Antique

Toutes les routes mènent à Rome, c’est bien connu. Et à Rome, toutes les routes nous ramènent à son passé, la Rome moderne n’est jamais éloignée de la Rome Antique.
Alors hop en route, retournons dans le passé!

Le Colisée

Notre balade dans le passé commence devant le monument le plus célèbre de Rome, le Colisée. Faisons simple : c’est le plus grand construit dans l’empire romain et c’est l’une des plus grandes œuvres de l’architecture et de l’ingénierie romaines!
Sa construction commence en l’an 70 sous le règne de l’empereur Vespasien et se fini sous celui de l’empereur Titus en l’an 80. Il est bâti pour les romains, pour leur rendre un terrain que Néron avait annexé. C’est le butin amassé pendant la première guerre judéo-romaine et le pillage de Jérusalem et du palais d’Hérode qui financera en grande partie sa construction.
Pour son inauguration, aussi fou que ça puisse paraitre, l’empereur propose aux romains une naumachie. Ça consiste à faire une reconstitution historique d’une bataille navale … et donc l’arène est remplie d’eau pour que des bateaux y flottent et que des marins (condamnés à mort) s’y entretuent. Et c’est réellement de cette tradition des naumachies que viendrait la fameuse expression « ceux qui vont mourir te salue ». Ces naumachies demandaient tellement de moyens qu’il n’y a en a eu que trois grandes en un siècle.

rome colisee

Le Colisée fait 189m de long pour 156m de large et 48m de hauteur et il pouvait accueillir jusqu’à 75.000 spectateurs! C’est d’ailleurs un déballage de superlatifs et de chiffres dès qu’on s’y intéresse. En l’an 107, sous le règne de Trajan, pas moins de 11 000 animaux et 10 000 hommes auraient été impliqués durant 123 jours de fête! Plus de 2.000 marins s’occupaient du Velarium, les immenses voilures tirées par des cordages qui permettaient de mettre le public à l’ombre les jours de fortes chaleurs. Des dizaines d’ascenseurs dans les souterrains permettaient de monter instantanément des animaux sauvages ou d’installer des éléments de décors, et il y avait même des centaines d’esclave chargés de rafraichir les spectateurs avec des brumisateurs d’eau parfumées!

rome colisee by night

Il subira des incendies (des gradins en bois) et plusieurs tremblements de terres et au V ème siècle les combats de gladiateurs sont interdits à Rome. Au cours des siècles qui suivent, on y construit une église, un cimetière, on s’en sert comme habitation, on utilise ses tunnels comme ateliers, ses remparts comme une forteresse. Le Colisée au service des romains! Et en 1349, badaboum, un nouveau grand tremblement de terre fait s’écrouler un grand pan de l’enceinte. Avec l’autorisation du pape, tout le monde vient se servir et récupérer les énormes blocs de pierre, une bonne partie a été réutilisée pour la façade de la Basilique Saint Pierre et pour d’autres palais et églises de Rome. Il retombe dans l’abandon, se recouvre en partie de végétation et devient un lieu de pèlerinage en souvenir des premiers martyrs chrétiens. C’est Napoléon qui fera les premiers véritables travaux de restauration et de nos jours le Colisée continue de défier les siècles. Bientôt 2.000 ans d’existence, et presque pas de rides!

Avec plus de 6 millions de visiteurs par an, c’est LE lieu de visite incontournable de Rome, et c’est peut être un peu pour ça qu’on ne l’a pas visité 🙂 (vous serez sans doute vite agacé par la foule autour). On sans doute loupé quelque chose mais je pense qu’il  est plus joli à voir de l’extérieur que de l’intérieur …
Si vous tenez à le visiter, plus d’infos ici sur le site officiel.

Arc de Constantin

Lui aussi on ne peut pas le louper, il est à quelques dizaines de mètres du Colisée. Évidemment il est beaucoup plus modeste que son illustre voisin, avec « seulement » 21m de haut sur 26m de large. L’Arc de Constatin est construit en l’an 315  en l’honneur des 10 ans de règne de l’empereur Constantin  et c’est le dernier Arc de Triomphe construit à Rome.

rome arc constantin

ll est dans l’axe de la Via di San Gregorio, une grande avenue pavée, bruyante et embouteillée par les voitures … mais durant l’antiquité, c’était la Via Triumphalis, la grande route de prestige utilisée par les empereurs de retour à Rome pour célébrer leurs triomphes.

Le Forum Romain

On ne peut pas parler de la Rome Antique sans visiter le Forum Romain. C’était la place principale de Rome, là où tout se jouait. Le cœur de la vie politique, économique et religieuse. Son aménagement débute dès le VI ème siècle avant JC et continuera jusqu’à la chute de l’empire romain au V ème siècle. Les principaux bâtiments liés au commandement de la capitale et de l’Empire se trouvaient ici. Puis pendant le moyen age, le site tombe dans l’oubli. Les bâtiments et les statues sont détruites et on récupère des matériaux pour bâtir de nouveaux édifices dans la ville. Petit à petit, le niveau du sol monte, la terre recouvre le site tout l’espace devient un pâturage pour les vaches romaines! Et c’est principalement les fouilles réalisées sous Napoléon III qui lui redonneront son aspect actuel.
La visite du Forum se combine avec celle du Mont Palatin. Je vous encourage vivement à réserver votre billet à l’avance et à venir tôt le matin, dès l’ouverture, pour avoir une visite à peu près tranquille 🙂 Pensez à prendre des guides audio ou papier avec vous, car il n’y a pas d’indications ou d’explications sur place et on est vite perdu au milieu des ruines.
Plus d’infos sur le site officiel.

On commence par marcher le long de la Via Sacra (Voie Sacrée) et il faut imaginer que ces vielles pierres sur lesquelles on marche sont celles de la plus vieille rue de Rome et qui date sans doute de sa fondation vers -753! Attention aux chevilles, le dallage a un peu bougé depuis 🙂
On arrive ensuite directement devant l’Arc de Titus, construit en l’an 81 pour célébrer la victoire de Titus et la Prise de Jérusalem. Il a été rénové en 1822 car entre temps il avait été incorporé à un autre bâtiment au moyen age et une bonne portion de la partie supérieure s’était écroulée.

rome arc titus

Le Temple d’Antonin et Faustine est sans doute le mieux conservé. Il est construit en l’an 141 par l’empereur Antonin en souvenir de la mort de son épouse l’impératrice Faustine. Au XI ème siècle l’Église San Lorenzo in Miranda est construite au milieu des ruines du temple.

rome forum

Une photo « typique » de Rome : des ruines et des chats 🙂

rome forum

Pendant toute votre visite au forum, vous êtes observés par les autres visiteurs sur les hauteurs de la colline Palatin. Il est temps de faire comme eux, d’aller siffler la haut sur la colline avec un petit bouquet d’églantines, zai zai zai ♪♫ C’est une des 7 collines de Rome à ses origines (depuis elles ont été rasées, remaniées, comblées, bref il ne faut plus trop les chercher). Pour rejoindre le sommet, le mieux est d’emprunter la Rampe de Domitien. Cette rampe permettait de relier le forum (centre administratif et économique) avec le centre du pouvoir, le Palais Impérial. La rampe est gigantesque! Plus de 300 mètres de long et elle atteint parfois 35 mètres de haut! On se demande vraiment à quoi pouvait servir une telle hauteur sous plafond … (Elle a disparu du paysage au moyen age suite à des grands éboulements de terrain et a été « redécouverte » lors des fouilles au début du XXème siècle).

rome forum

Depuis le haut de la colline à 70m, on domine le forum et on peut essayer de s’imaginer ce que ça devait faire comme effet pour un empereur romain de venir prendre son café sur la terrasse à l’extrémité du jardin et regarder l’agitation plus bas.

rome forum

Une fois sur place on a quand même du mal à se mettre dans la peau d’un empereur romain, même avec beaucoup d’imagination, impossible de se représenter la grandeur des ruines qui nous entoure. Et par exemple en sortant de la rampe de Domitien … on n’arrive pas dans un palais, mais dans un jardin. Mais avant le jardin il y avait un palais.  C’est le Jardin Farnèse, qui a été aménagé au XVI eme siècle (c’était d’ailleurs le premier jardin botanique d’Europe) et effacé les ruines du palais de Tibère. Une grande partie de la colline a subit le même sort. Après la chute de l’empire romain, des grandes familles se sont installées sur la colline et on copieusement pillées les ruines à leur disposition. Du recyclage en grand.

Il reste quand même quelques ruines intéressante, comme par exemple l’Hippodrome de Domitien. Un petit hippodrome privé à disposition de l’empereur, trois fois rien, 160m de long sur 50m de large, de quoi faire du poney avec les enfants et martyriser quelques chrétiens à l’heure du gouter … oui, pas évident d’imaginer une vie d’empereur romain ….

rome stade domitien

Plus loin, vers le Domus Flavia, qui était le palais officiel pour les réceptions, il ne reste quasiment plus rien et il faut regarder au sol pour espérer voir quelques vestiges du passé (bon ok j’exagère un peu). Il y a par exemple la grande fontaine octogonale qui était au cœur de ce palais fastueux. Maintenant c’est du gazon avec quelques fleurs … et rien … Je pense que la visite du site pourrait vraiment gagner en richesse avec quelques bornes interactives, des reconstitutions 3D ou des maquettes, car on passe sans vraiment comprendre où on met les pieds.

rome fontaine domus flavia

rome forum

Par exemple, nous sommes avons vu cette maison sans vraiment comprendre de quoi il s’agissait ni réellement chercher à le découvrir. Comme elle ne payait pas trop de mine, j’ai émis l’hypothèse que c’était la maison du jardinier ou du gardien qui vérifie que plus personne ne reste sur le site le soir venu. Et bien non! C’est la Casina Farnese. Le dernier bâtiment datant de la Renaissance, encore debout sur la colline après les nombreuses fouilles réalisées, monument classé et qui renferme des fresques du XVIe siècle. Comme quoi il ne faut pas toujours se fier à la carrosserie 🙂

rome casina farnese

On peut aussi voir quelques restes de marbre jaune antique. Il était issu de carrières en Tunisie.

rome forum marbre jaune

Circus Maximus

En sortant du Forum, et en longeant la colline le long de la Via Di San Gregorio, on arrive devant un immense espace gazonné en forme de cuve. C’est le Circus Maximus, ou Cirque Maxime. Avec 600m de long et 80m de large et pouvant accueillir 300.000 spectateurs dans ses gradins, c’est l’une des plus grandes arènes sportives jamais construit! Jusqu’à la construction du Colisée, c’est ici que se dérouleront les grands combats de gladiateurs et les plus fameuses courses de chars! Lui aussi comme beaucoup de ruines antiques a été pillé et ses pierres réutilisés. Il ne reste plus grand chose à voir, mais une fois sur place on a quand même une bonne idée des dimensions.

Forum de Trajan

Au nord du Forum antique, à côté de la Piazza Venezia se trouve le Forum de Trajan. C’est le dernier forum construit à Rome. Bon je vous avoue que je n’ai pas vraiment d’histoire à raconter à ce sujet, on passe presque à côté sans les apercevoir, tellement on l’impression de rencontrer ce genre de ruines tous les cent mètres à Rome.

rome foro traiano

Tout ce que je peux vous dire, c’est que les ruines sont bien mises en valeur par l’éclairage nocturne 🙂 Idem pour les Marchés de Trajan.

rome marché trajan

La pièce la plus connue ici reste la colonne Trajane. Elle est construite en l’an 113 pour célébrer les victoires de l’empereur Trajan. Elle fait 40m de haut et à survécu intacte à près de 2.000 ans de vie romaine, de tremblements de terre et de pillages. Presque un miracle! On ne le dirait pas mais la colonne est creuse et un escalier en spirale permet d’arriver au sommet. La statue de l’empereur au sommet a néanmoins été remplacée par une statue de Saint Pierre, c’est plus religieusement correct.

rome monument victor emmanuel

Il y a une frise en spirale qui recouvre toute la colonne et qui est richement. La frise fait 200m de long et représente 155 scènes avec plus de 2.000 personnages! Considérée comme un chef d’œuvre de l’antiquité, plusieurs moulages ont été réalisées, donc celui de Napoléon III et il y a une réplique dans le fossé du château de St Germain en Laye à côté de Paris.

Largo di Torre Argentina

En plein centre ville, au croisement de deux avenues embouteillées de voiture, on tombe sur ces ruines et on se demande un peu ce qu’elles font ici. C’est Largo di Torre Argentina. En 1909, alors que le quartier est en complète transformation et qu’on construit des nouveaux immeubles en peu partout, en démolissant l’église qui se trouvait ici, les ouvriers font une drôle de découverte. Une énorme statue est déterrée, et ensuite des fouilles sont lancées, et c’est un grand complexe de 4 temples qui est mis à jours. C’est Mussolini qui décidera de préserver cette zone et il en fait une sorte de sanctuaire, inauguré en 1929. La zone est interdite au public, mais ouverte aux chats. Et vous verrez probablement beaucoup de chats errants se la couler douce affalés sur des pierres chauffées par le soleil 🙂

rome largo argentina

Le Château Saint-Ange

Situé dans le quartier Borgo au nord de la ville, de l’autre côté du Tibre. C’est une imposante construction circulaire visible de loin. Le monument a été construit en l’an 130 pour servir de mausolée à l’empereur Hadrien. Il reprend le même modèle que le mausolée d’Auguste à quelques centaines de mètres et construit un siècle plus tôt. Le monument sera ensuite rapidement intégré comme élément de fortification dans la défense de la ville et servira aussi de prison au Vatican, ce qui lui a permis d’être assez protégé par le temps jusqu’à nos jour. Il porte le nom de Saint-Ange suite à une vision du pape Grégoire Ier en 590 qui aurait vu un ange au sommet du mausolée remettre son épée dans un fourreau et dans le même temps l’épidémie de peste qui sévissait à l’époque ce serait arrêtée.

rome chateau saint ange

rome chateau saint ange

Les Thermes de Caracalla

Je vous conseille vivement de poursuivre votre balade dans Rome et votre voyage dans la Rome Antique en marchant quelques centaines de mètres au sud du Colisée pour visiter les Thermes de Caracalla. Personnellement, c’est le lieu qui m’a le plus impressionné à Rome. Les ruines sont gigantesques. Il faut dire qu’ici, il y a plus de 1800 ans se trouvaient les plus grands et les plus luxueux thermes de l’empire romain. Le site fait 11 hectares et il faut imaginer un lieu regroupant des boutiques, des restaurants, des bibliothèques, un stade, et des bains pouvant accueillir 1600 personnes. Un énorme complexe mais qui n’est pas uniquement dédié au loisir et à la trempette. C’était aussi un lieu de rencontre et d’affaires. Et surtout, les Termes de Caracalla c’était un concentré de toute ce que pouvait offrir l’empire Romain. Les plus belles statues, les plus beaux marbres, les plus beaux ivoires, des mosaïques immenses. Tout ce que les romains avaient pu prendre de richesse aux territoires conquis se retrouvait en partie ici.

rome thermes caracala

La construction s’est faite en utilisant un remblais qui grimpait en même temps que les murs grandissaient. Ensuite on faisait les finitions et on enlevait le remblais au fur et à mesure. Beaucoup de terre à déplacer mais pas d’échafaudages compliqués à mettre en place, simple et pratique, les thermes sont achevés en 10 ans à peine!

rome thermes caracala

Les thermes étaient alimentés en eau par un aqueduc qui permettait de remplir pas moins de 64 citernes de 80.000 litres chacune. Ces citernes étaient situées un peu plus loin et en hauteur pour permettre d’avoir assez de pression pour envoyer l’eau aux thermes. Ces eaux en passant par un dédales de tuyauteries dans des souterrains étaient réchauffées par un énorme four entretenu par des centaines d’esclaves. Bains chauds (jusqu’à 50°C), bains froids, salles de sports, massage, et une piscine à ciel ouvert aux dimensions olympique! la totale!

rome thermes caracala

La aussi, ces ruines ont souffert. Tout d’abord quand l’aqueduc a été détruit lors des invasions des Ostrogoths, puis une fois inutilisables, les thermes ont été petit à petit pillés. Les statues, les baignoires et toutes les richesses ont alimentés les palais des grandes familles romaines. Les pierres des thermes ont permis de construire ces palais et les églises de Rome. Mais il en reste suffisamment pour être réellement impressionné. En plus il y a de l’espace, il n’y a pas de foule, bref c’est une visite qui vaut le coup! Validé 🙂

Enfin dans le quartier Ostiente, à la station de métro Piramide, se trouve la Pyramide de Cestius. A l’époque Rome venait de conquérir l’Egypte et la culture de ce pays était à la mode. Le préteur Caius Cestius Epulo décide donc de se faire construire ce tombeau à la façon égyptienne. Elle fait 36 mètres de haut et elle est beaucoup plus pointue que ces sœurs égyptiennes. La pyramide est réalisée en moins de 330 jours en l’an -18 av JC. Elle a ensuite été incorporée au mur d’Adrien qui entourait la ville. Elle a été restaurée en 2015 et a retrouvée sa blancheur d’il y a 2000 ans.

rome pyramide cestius

Juste à côté se trouve la Porte San Paolo, qui s’appelait avant Porta Ostiensis et qui était une des 17 portes fortifiées permettant de franchir le mur d’Aurélien pour rentrer dans Rome. Elle a été construite sous le règne de l’empereur Maxence au IVe siècle. Pendant le siège de Rome par les Ostrogoths en 549 c’est par cette porte que les « barbares » pénètreront dans la ville.

Et si on retournait visiter Rome ? Et puis tiens, et si on allait au Vatican ?