Chateau de Linderhof

Le chateau de Linderhof est un petit joyaux de la Bavière. Il possède un petit quelque chose de magique qui ne laisse pas indifférent. Une fois qu’on s’est promené dans son parc, on comprend mieux pourquoi le roi Louis II de Bavière en avait fait sa résidence préférée. On va voir ça nous aussi, hop en route! 🙂

Pour y aller en voiture, il faut moins d’1h30 de route depuis Munich, en direction de la petite ville de Ettal au sud ouest. Ensuite, on rentre dans la vallée de Graswang. Cette vallée, je la trouve incroyable tant elle est photogénique. Le fond de la vallée est parfaitement plat et vert, on se croirait sur un billard. Et de chaque côté surgissent d’un coup des montagnes chargées de forêts denses. Je vous le promet, c’est beau! 🙂

Le site du Chateau de Linderhof est caché tout au fond de cette vallée. Le parking est gratuit. Je n’ai pas acheté de billet pour la visite du château (7.50€) car je suis arrivé un peu tard dans l’après-midi et je n’avais pas envie de me presser. De toute façon, même sans faire la visite du château (qui est tout petit), la seule visite du parc vaut largement le coup. Bonus : la visite du parc est gratuite 🙂

A l’origine il n’y avait ici qu’un simple pavillon de chasse utilisé par le roi de Bavière Maximilien II. Son fils, le roi Louis II décide en 1874 de transformer les lieux et d’en faire une demeure royale. Il voulait tout d’abord bâtir une réplique du chateau de Versailles avec des jardins immenses. La vallée étant trop petite pour ça, il achètera une ile sur le lac de Chiem pour réaliser cette folie des grandeurs : le Château de Herrenchiemsee. A Linderhof, il se décide finalement à faire quelque chose de plus modeste et intime, à l’image du Petit Trianon, une sorte de « villa royale ». Le but du roi était d’avoir un lieu isolé qui mélangeait à la fois les mystères de l’orient, le romantisme médiéval de la chevalerie, et la splendeur de la cour de Louis XIV qu’il admirait par dessus tout.

La chambre à coucher du roi dans le chateau est une réplique de celle de Louis XIV. Dans la salle à manger, il y a une curiosité : la grande table descend par un mécanisme, directement dans la cuisine. Le roi ne voulait pas voir de domestiques et la table était servie « par magie » devant lui en remontant du sol.

Le grand parc de 50 hectares est aménagé à partir de 1874 par le jardinier Carl von Effner qui avait déjà fait ses armes dans les plus grandes capitales d’Europe. Il créé un parc qui se marie parfaitement avec le paysage naturel tout autour. Face au chateau, il y a un grand bassin de 25m de long qui se prolonge par trois grandes terrasses et un petit temple. Franchement réussi et très beau, vraiment 🙂

On notera que le roi a insisté pour conserver le grand tilleul multicentenaire sur la droite du bassin, sympa!

Au centre du bassin, un groupe de statues dorées se prélassent paisiblement. Régulièrement, le jet d’eau se met en action et grimpe jusqu’à 22m de hauteur.

Des grandes statues de lions gardent l’accès aux terrasses.

Des muses dénudées observent négligemment le chateau et le bassin …

… mais malheureusement vous ne verrez pas des photos de la belle perspective donnant sur le chateau et le bassin 🙁 il y a des travaux et des grandes grues moches qui gâchent le paysage. Fin des travaux prévue pour 2024 …

Sous les terrasses, il y a une petite grotte aménagée. On y trouve un buste et ce n’est pas celui de la mère de Louis II, non. C’est le buste de Marie Antoinette. Toujours cette fascination du roi de Bavière pour Versailles et ses anciens occupants.

Sur une terrasse on trouve ce petit jardin à l’Italienne du plus bel effet avec les montagnes au loin. Ca a vraiment de la gueule 🙂

Sur la terrasse la plus haute se trouve un petit édifice de style grec avec une statue, appelé le Temple de Vénus. D’ailleurs je porte une réclamation : ça devrait s’appeler le Temple d’Aphrodite non, si c’est Grec ? Bref, en tout cas, à ce moment là en fin d’après midi, la lumière était magique, et j’étais vraiment fier de cette photo 🙂

Un peu plus loin dans le parc il y a cette construction qui est le plus vieux batiment du coin car il date de 1684. C’est la Chapelle Ste Anne.

En se promenant dans le parc, on découvre aussi cette construction : le Pavillon des Maures. Il s’agit en fait d’un pavillon présenté par la Prusse à l’exposition universelle de Paris en 1867. Le roi Louis II décide de l’acheter en 1876 pour l’installer dans le parc de son chateau.

Il refait la décoration intérieure avec en particulier un incroyable trône en forme de paon. Le roi avait l’habitude de venir lire et prendre le thé ici, en fumant le narguile et avec des serviteurs déguisés à la mode orientale, histoire d’accentuer le cliché.

En allant tout au fond du parc on peut aussi trouver la hutte de chasse, une hutte inspirée de l’opéra La Walkyrie de RichardWagner. Pour la petite histoire, le roi Louis II était le mécène de Wagner, et on soupçonne même une possible relation intime entre eux … La hutte est ravagée par les flammes en 1945 et reconstruite en 1990.

UnKiosque à musique et situé directement à la verticale du château au nord du parc. Il y a une cascade qui coule le long de 30 grandes marches de marbre jusqu’à la fontaine de Neptune. Hélas avec les travaux, la fontaine n’était pas en service et il y avait toujours les grues moches qui gâchent la photo 🙂

Non loin du kiosque à musique se trouve le plus bel endroit du parc … et on ne peut pas le visiter, car il est caché sous des bâches et lui aussi en travaux … snif snif … C’est la Grotte de Vénus. C’est une grotte creusée dans la roche qui abrite un petit lac artificiel. Encore une inspiration issue d’un opéra de Wagner, le premier acte de Tannhäuser. Le roi venait « naviguer » sur le lac à bord d’une barque dorée en forme de cygne. Un orchestre caché derrière un faux mur de pierre jouait de la musique. La grotte était éclairée par des ampoules électriques. C’était une des premières installations électriques de Bavière.
Réouverture au public prévue en 2024

Un autre pavillon issu d’une exposition universelle, celle de 1878 à Paris, est présent dans le parc : le Pavillon Marocain.

Après la mort du roi Louis II, le pavillon a été acheté par un particulier et emporté loin du parc. Ce n’est qu’en 1980 que l’état bavarois le rachète. Il est réinstallé dans le parc de Linderhof en 1998.

Enfin il y a l’ancienne maison de chasse du roi Maximilien II. Elle date de 1790 et se trouvait à l’emplacement du château actuel. C’est Louis II qui en 1874 a demandé à déplacer 200 m plus loin la maison où il a passé une partie de son enfance.

Si vous voulez profiter sereinement du magnifique site de Linderhof, vous pouvez toujours réserver une chambre à l’énorme chalet à l’entrée du parc, c’est le Linderhof Schlosshotel. Vous pourrez faire votre balade le matin avant les premiers cars de touristes, ou en fin de journée, une fois que tout le monde est parti.

Pour en savoir plus sur le château et au parc de Linderhof : le site officiel.

En quittant le château et la vallée, ne vous privez pas d’admirer le paysage. Par exemple, cette photo prise au bord de la route. Juste sublime! et on notera le souci du détail : le seul arbre qui aurait pu tout gâcher pour la photo a été coupé !

Les autres merveilles en Bavière 🙂

Château de Neuschwanstein

Le château de Neuschwanstein, c’est tout simplement le château le plus célèbre et le plus beau d’Allemagne. Si vous avez un peu de mal à prononcer son nom, ce n’est pas très grave. Il doit déjà vous être un peu familier, car il a servi d’inspiration à Walt Disney pour la création du château de la Belle au bois dormant et Cendrillon. C’est donc un véritable château de conte de fées que je vous propose de découvrir, et il se trouve au sud de la Bavière. On va voir ça plus en détail, hop en route! 🙂

Il faut tout d’abord vous rendre dans la petite localité de
Hohenschwangau, à moins de 2h de route, au sud-ouest de Munich. Sur place, il y a 4 grands parking privés et payants (7 Euros la journée, en cash uniquement, prévoyez la monnaie). Ne cherchez pas à vous garer ailleurs ou à vous rapprocher du château, c’est peine perdue. Si vous souhaitez visiter l’intérieur du château, il faut passer par la billetterie à Hohenschwangau ou par le Ticket Center online. Ensuite, il faut grimper en direction du château. Si vous êtes une feignasse, vous pouvez y aller en calèche ou en navette (sociétés privées payantes). Sinon, il faut y monter à pieds, c’est juste à côté, 1.5km. La pente est assez forte, il vous faudra au moins 30 minutes de marche.

Histoire de ne pas suivre bêtement le troupeau de touristes sur la route, vous pouvez couper à travers la forêt par des petits sentiers. C’est beaucoup plus agréable et tranquille. Il n’y a pas de risque de se perdre, on voit le château depuis le parking, il suffit de grimper et tous les sentiers rejoindront la route de toute façon 😉

On arrive enfin au pied du château, et il faut bien avouer que son allure fine et élancée a une certaine classe.

Il est temps de faire une « petite » pause historique : nous sommes en 1867, le roi Louis II de Bavière est en visite en France. Bien qu’il soit à la tête d’un riche royaume, il n’a pas vraiment la tête à gouverner. C’est un roi romantique qui est loin des troubles de l’époque : la Prusse qui s’émancipe de l’empire Autrichien, et qui grâce à Otto Von Bismark et la guerre contre la France amènera à l’unification de l’empire Allemand, en intégrant la Bavière. Le roi Louis II lui ne fait pas le poids dans cet échiquier géopolitique, alors il se promène en France. Il y découvre le château de Pierrefonds qui vient d’être restauré par Viollet le Duc. Il est emballé et se dit « Trop cool, je vais faire construire un truc du même genre et encore plus beau chez moi, hop en route! ». Il choisit de l’installer sur un éperon rocheux, le Neuschwanstein (Rocher du cygne), en face du château de Hohenschwangau qui était la résidence d’été de la famille royale de Bavière et où il avait grandi. Il fait sauter à la dynamite les vestiges de deux vieux châteaux fort sur l’éperon rocheux, construit une route et la première pierre est installée en 1869. La construction du château représente un coût énorme et ça grogne de plus en plus en Bavière. Louis II s’y installe en 1884 alors que les travaux ne sont pas finis. En 1886, le roi est déclaré atteint de folie et inapte à gouverner. Il est interné de force. Il meurt d’aillers dans des circonstances assez louches le lendemain de son internement … Même si le roi n’est plus là, le Château de Neuschwanstein coûte toujours aussi cher. Pour le rentabiliser, l’état Bavarois décide de l’ouvrir au public en 1889. En 1920, les tickets d’entrées ont permit de finir le remboursement des travaux. Depuis, grâce aux 1.4 millions de visiteurs chaque année, le château est devenu très rentable !

La visite du château vous coûtera 13 euros. C’est une visite guidée obligatoirement, et il faut être a l’heure et faire la queue. La visite dure 30 petites minutes au pas de course pour visiter les 15 seules pièces aménagées du château. Les retours sur ces visites ne sont pas fantastiques, j’ai donc décidé de ne pas y aller. Le décor autour était tellement beau que je ne souhaitais pas vraiment m’enfermer dans les murs du château. Tiens d’ailleurs, au loin, on voit un truc qui a l’air vraiment intéressant! C’est le Marienbrücke (le pont de Marie), on va y faire un tour 😉

Il suffit d’emprunter le chemin qui contourne le château, et qui offre une jolie vue sur ses grands balcons.

Le pont Marienbrücke date de 1844. C’est Maximilien II (le père de Louis II) qui l’a fait construire, et il porte le nom de son épouse la reine Marie. Il surplombe le torrent Pollat à 92m de hauteur. La rivière traverse des gorges et se jette depuis une impressionnante cascade, juste sous le pont ET juste en face du château. C’est carrément grandiose comme mise en scène 🙂 Le pont était tout d’abord en bois, mais pas très joli. Quand Louis II fait bâtir son château, il démolit le pont et le fait reconstruire en métal dans un style plus aérien et léger. Pour information, l’accès au pont est fermé l’hiver (raison de sécurité).

Depuis le Marienbrücke, vous avez cette vue là. C’est juste in-cro-ya-ble 🙂

Il y a beaucoup beaucoup de monde sur le pont pour prendre des photos. Si vous traversez le pont, vous pouvez emprunter un des nombreux sentiers de randonnées qui parsèment cet endroit. Il y en a un qui grimpe jusqu’au sommet du mont Tegelberg. Il culmine à 1881 m d’altitude.

La montée est assez raide et régulièrement on a ce genre de point de vue. Oh, rien d’extraordinaire hein, c’est juste … wouaaaaaah !!!! 😀
C’est tellement beau !! Donc le château sur cette photo, c’est le château
Hohenschwangau avec le lac Alpsee sur la gauche.

En 1832 le roi Maximilien II achète des vieilles ruines, et en 1837, il devient un château tout neuf et accueille la famille royale de Bavière l’été. Au contraire du château de Neuschwanstein, le château de Hohenschwangau a réellement été habité sur une longue période, et sa visite est plus intéressante. Il possède aussi des beaux jardins.

J’ai abandonné mon ascension du mont Tagelberg en cours de route, j’avais d’autres lieux à visiter ce jour là, et ça prenait trop de temps snif … En tout cas je vous conseille vraiment de faire un peu de marche, vous ne le regretterez vraiment pas avec des paysages comme ça !

Si vous voulez atteindre le sommet du mont Tegelberg plus facilement, à quelques kilomètres du château, il y a une télécabine qui permet de faire le trajet. Tarif 22 Eur aller / retour. Plus d’infos sur le site officiel.

Quand vous redescendez en direction du château, vous verrez un petit chemin sur votre droite en direction des gorges. Si la porte métallique est ouverte, pas d’hésitation, il faut y aller !! Une longue série de marche vous attendent …

Et vous voila sous le pont, face à la cascade qui fait une trentaine de mètres de haut! Sublime 🙂

Ensuite le chemin suit les gorges. On marche le long de la rivière Pollat, on suit ses méandres, ses cascades, c’est super agréable. Il n’y a pas beaucoup de monde par rapport à la foule qui se presse près du château. C’est aussi l’endroit idéal pour faire un pique-nique.

Après avoir franchit une passerelle métallique le long d’une falaise, on arrive au bout des gorges, où la rivière s’engouffre dans Gipsmühle, un ancien moulin à gypse. Derrière le moulin il y a une petite brasserie discrète. Si vous préférez manger dans une grosse « usine à touristes », il y a le restaurant Schlossrestaurant Neuschwanstein sur la route du château.

Cette petite excursion à Neuschwanstein est vraiment à faire si vous êtes en Bavière !

Les autres merveilles en Bavière 🙂

Milan – Ouest

Une balade à l’ouest de Milan vous amène directement à la station de métro Cairoli. Ici vous vous retrouvez devant une imposante façade …

Château des Sforza

C’est le Château des Sforza. A l’origine se dressait ici le château des Visconti, une dynastie qui a régné sur Milan pendant deux siècles. En 1447 c’est la fin de cette famille, et une nouvelle famille prend le pouvoir à Milan, les Sforza. Ils décident de tout raser, et sur les ruines des Visconti ils construisent leur forteresse.

Leur règne sera de courte durée, en 1535 Milan passe sous domination espagnole. Le château sera beaucoup transformé à ce moment là, puis Napoléon fera abattre une partie, et plus tard quand il servira de caserne pour les troupes autrichiennes, il sera changé à nouveau. A la fin du XIXe siècle, la ville de Milan envisage sérieusement de raser complètement ce qu’il reste du château pour en faire un quartier résidentiel. Mais finalement il sera sauvé par Luca Beltrami, un grand architecte historien italien qui lancera un grand chantier de restauration. Il est officiellement ouvert en tant que musée en 1905.

Pendant la 2nde Guerre Mondiale le château est à nouveau endommagé, et il sera à nouveau restauré pour avoir son allure actuelle. La grande fontaine a été rajoutée après les travaux pour la construction du métro dans les années 1960.

Le château a la forme d’un grand quadrilatère, coupé en deux par un grand fossé. Sur la partie ville, il y a un grand champ de manœuvres collé aux casernes. Sur la partie « campagne », c’est la cour ducale, la Rochetta, la forteresse à l’intérieur de la forteresse, où demeurait le duc

On retrouve un peu partout ce symbole. C’est la Razza, le soleil ardent des Visconti, repris par les Sforza pour marquer leur filiation.

Le château comptent plusieurs musées : le musée d’art ancien, la pinacothèque, le musée égyptien, le musée de la préhistoire, le musée des arts décoratifs, le musée des instruments de musique et le musée du meuble. Autant vous dire que vous aurez des choses à voir ! Et en plus, il y a aussi des galeries pour des expositions artistiques temporaires.

L’entrée du chateau est gratuite. L’entrée des musées est payante : 10 Eur.

Voici une petite compilation de ce que vous pouvez voir, du best of, du pire of … allez savoir 😉

Parco Sempione

Juste derrière le Château des Sforza, il y a un grand parc, c’est le Parco Sempione. Ce grand espace vert est ouvert au public en 1893. Sur plus de 47 hectares, c’est un magnifique jardin à l’anglaise, avec des belles pelouses, des beaux arbres, des belles fleurs, des beaux espaces … oui c’est un beau parc 🙂

Si l’univers du design vous intéresse, sur le bord du parc il y a la Fondation Triennale, créée en 1923 pour « promouvoir les arts italiens et le développement de l’architecture ». Je ne l’ai pas visité.

De l’autre côté du parc, si vous avez le temps, vous pouvez aussi visiter l’Arena Civica. C’est un grand stade construit sous Napoléon et inauguré par l’empereur en 1806. Il a une capacité de 30.000 places. On peut aussi aller visiter l’Acquario Civico, construit en 1906 pour l’exposition universelle. L’aquarium compte 36 bassins et plus de cents espèces différentes. Plus d’infos ici : http://www.acquariocivicomilano.eu/cms/

Mais tout naturellement, on se dirige vers l’extrémité du parc, à l’opposé du Château des Sforza, en direction de l’Arco della Pace.

Arco della Pace

C’est un arc de triomphe dont la construction a commencé sous Napoléon en 1806, mais il n’a été achevé qu’en 1838. Une grande partie des matériaux de construction viennent des restes de la grande Église Saint-François-Majeur. Elle est détruite à cette époque pour sa vétusté mais qui était la 2e plus grande église de Milan, juste après le Duomo.

L’Arco della Pace fait 25m de haut. C’est l’empereur François Ier d’Autriche qui reprendra la construction et la réalisation de l’arc. Il est dédié à la réconciliation des grandes puissances lors du congrés de Vienne de 1815.

Derrière l’arc, c’est un grand quartier résidentiel. Mais je vous conseille de vous poser ici pour déjeuner en terrasse sur un des nombreux restaurants autour de la Piazza Sempione. Nous avons testé le BhangraBar (plus d’infos ici : http://bhangrabar.it/ ). Ils ont une très belle formule brunch le dimanche de 15h à 15h avec un énorme buffet à volonté. On a testé, on a validé! 🙂

La suite de votre séjour à Milan c’est ici :

Le centre historique de Milan
Le Duomo
Le musée du Duomo
Le musée del Novecento
Le nord de Milan
Le cimetière monumental

Budapest – Varosliget

Avant de partir à la découverte de Vorsliget, je suis obligé de vous parler rapidement de l’avenue Andrássy út. Cette avenue est classée au patrimoine mondiale de l’Unesco depuis 2002. Elle est décidée en 1871 et inaugurée en 1876. C’est la principale avenue de la capitale. C’est la plus emblématique avec 2.3km de long, elle relie le centre ville au parc Varosliget. Le premier tronçon est une grosse avenue avec immeubles, sur le deuxième tronçon l’avenue s’élargit avec une voie de service de chaque côté, et le dernier tronçon c’est le secteur des grands manoirs bourgeois over chics.

Sous l’avenue Andrássy il y a la ligne 1 du métro qui circule (le métro est classé lui aussi au patrimoine mondial de l’Unesco). Il date de 1896, et c’est la 2e plus vieille ligne de métro du monde après celle de Londres. C’est sympa à utiliser, car les stations et les wagons, même s’ils ne sont pas d’époques, ils ont un côté très « à l’ancienne » 🙂

Tout au bout de cette fameuse avenue (ou au terminus de la ligne 1 du métro si vous en avez marre de marcher), se trouve la Place des Héros (Hősök tere), aussi appelée parfois le Monument du millénaire.

hongrie budapest place des heros monument du millenaire

Cette grande place a été créé pour les célébrations du millénaire. Jusqu’en 1894, il y avait une grande fontaine ici. Pour les célébrations de 1896 (le millénaire de création de la Hongrie donc), hop elle est retirée (il y a d’ailleurs encore une plaque en métal qui bouche le puits de 970m de profondeur qui l’alimentait). A la place, on érige une grande colonne de 36m de haut avec l’archange Gabriel au sommet. Cette colonne représente le monument aux morts de la guerre de la libération de 1848-1849.

hongrie budapest place des heros monument du millenaire

Au pied de la colonne, il y a tout un tas de statues équestres et qui font sérieusement penser aux chevaliers de l’apocalypse. Pas le genre de cavaliers à qui on va demander une clope pour s’amuser. Ce sont les chefs des 7 tribus Magyars qui sont venus s’installer dans le bassin des Carpates en 896, avec à leur tête, le terrible prince Árpád.

hongrie budapest place des heros monument du millenaire
hongrie budapest place des heros monument du millenaire

Derrière les cavaliers Magyars, il y a d’autres statues sous les colonnes : ce sont tous les rois de Hongrie sur la gauche, et à droite tout ceux qui ont représenté la lutte contre le pouvoir des Habsbourg (enfin ça, c’est après la transformation du monument sous l’ère communiste, car à l’origine, se trouvaient justement des statues des Habsbourg… vengeance!). Cette place a vraiment de la gueule, et avec l’éclairage de nuit c’est bien plus grandiose et dramatique. Ah il y a aussi la tombe du soldat inconnu hongrois, juste devant la grande colonne.
Cette place des Héros est vraiment à découvrir !

Sur un côté de la place il y a le Musée des beaux-arts de Budapest. Il est officiellement inauguré en 1906. Beaucoup d’œuvres du musée ont été pillées par les russes après la guerre, mais sa collection ne cesse de s’enrichir à nouveau.
Plus d’infos ici : https://www.mfab.hu/

hongrie budapest place des heros monument du millenaire musee museum

De l’autre côté se trouve Műcsarnok, une galerie d’art aussi construite pour les festivités de 1896.

hongrie budapest varosliget lac

Ensuite, hop! on traverse un pont et on arrive à Városliget. C’est un parc boisé (plus de 100 hectares). C’est un grand espace de distraction et on y retrouve par exemple : un lac qui se transforme en patinoire géante pendant l’hiver, des thermes, un château tout bizarre, un zoo, etc … Ce fut le lieu de célébration principale des festivités du millénaire. Allez hop c’est parti on y va aussi 🙂

S’il n’y avait qu’une raison pour venir ici, ce serait pour les Thermes Széchenyi. Ce sont les plus grands bains de Budapest et un des plus grands établissements thermaux d’Europe. L’eau provient d’un puits profond de 1246m et sort à la surface à une température de 76 degrés! Dans l’eau il y a du calcium, du magnésium, de l’hydrocarbonate, du sodium et du sulfate (et probablement tout un tas d’autres trucs bizarres!), bref il ne faut pas en boire mais c’est bon pour la santé! Plein de bassins à disposition, en intérieur ou extérieur, de 16 à 40 degrés. Possibilité de boire une bière et grignoter tranquillement juste à côté. Sans doute moins « beau » que les bains de Gellert mais j’ai personnellement préféré ceux de Széchenyi. Son ouverture date de 1913.

hongrie budapest thermes szechenyi
L’écran géant là, c’était pour la demi-finale de la coupe du monde avec la France en 2018 yeah!

C’est ouvert tous les jours (6h-22h) et c’est franchement cool 🙂
Plus d’infos ici : http://fr.szechenyifurdo.hu/

Un peu plus loin, on arrive devant le Château de Vajdahunyad. Et c’est du grand n’importe quoi! 🙂

hongrie budapest chateau vajdahunyad

Pourquoi du n’importe quoi ? et bien en gros pour les festivités de 1896, on décide de construire dans le parc, sur une ile, une petite compilation de l’architecture historique du pays. Tout ça mélangé dans un château construit pour l’occasion. A l’origine il devait être en bois et papier mâché et détruit ensuite, mais le succès a été tel que ce faux château a finalement été réellement construit en dur, et il est toujours là 🙂

Plus d’infos ici : http://www.mezogazdasagimuzeum.hu/home-en

hongrie budapest chateau vajdahunyad
hongrie budapest chateau vajdahunyad
hongrie budapest chateau vajdahunyad

Vous verrez surement cette statue assez lugubre, intitulée « Anonymus » … rien à voir avec les Anonymous. C’est en référence à Magister P., pas réellement identifié, donc Anonymus en latin, et c’est l’auteur qui a rédigé une grande chronique historique (Gesta Hungarorum) en l’an 1200 sur les origines du pays.

hongrie budapest statue anonyme

Un peu plus loin, si vous cherchez bien, vous trouverez peut être une autre statue insolite sur les murs du château. Une tête de vampire!!

hongrie budapest statue bela lugosi dracula vampire

C’est le buste de Bela Lugosi, l’acteur hongrois resté célèbre pour avoir interprété le rôle de Dracula pendant des dizaines d’années 🙂

La suite de la visite de Budapest 🙂

Quartier Gellert
Quartier du chateau
Belvaros
Lipotvaros
Erzsebetvaros
Cimetière

Prague – Quartier de Hradcany

Le quartier de Hradcany est situé sur une colline de Prague. C’est ici que se trouve aussi le Château de Prague qu’on voit depuis pratiquement n’importe quel endroit dans la ville. Allez hop en route pour ce fameux château! Il y a plusieurs façons pour y aller, moi je vous propose la montée par les escaliers (Staré zámecké schody) accessibles à quelques mètres de la station de tramway Malostranska.

prague escaliers chateau

Ces escaliers sont un passage uniquement piéton (230m de long et 121 marches), rénové en 2009. Pendant la montée, vous croiserez très probablement un guitariste de rue à côté d’une statue (c’est la statue de Karel Hašler, un célèbre chansonnier tchèque, mais totalement inconnu hors du pays). Au sommet il y a une petite plate forme d’observation pour profiter d’un superbe point de vue sur Prague.

prague saint nicolas

On rentre ensuite dans le vaste complexe qui fait que le château de Prague est considéré comme un des plus grands châteaux du monde. Il occupe une surface de 570 mètres de long sur 130m de large. Nous sommes devant la porte Orientale avec la tour noire qui monte la garde. Cette tour avait un toit doré à l’origine mais il détruit lors du grand incendie de 1541. Elle est ensuite rebaptisée tour noire et servira de prison.

Tout de suite à gauche se trouve le palais Lobkowicz, seul bâtiment privé dans l’enceinte du château et qui abrite la plus grande collection privée d’art du pays.
( http://www.lobkowicz.com/en/ )

prague statue youth burgrave

Tout de suite à droite se trouve la résidence du Burgrave Suprême. Ce titre parait un peu ridicule mais à l’époque, c’était la 2e personne la plus importante du pays après le roi. C’est le haut fonctionnaire qui gère les affaires du pays en l’absence du souverain. Dans dans la cour de ce petit palais se trouve la Statue Youth. Et on voit que beaucoup de personnes lui ont touché le zizi 🙂

Le palais du Burgrave quant à lui sert maintenant de musée du jouet.

Plus loin sur la droite, c’est l’entrée de la Ruelle d’Or. Elle longe la muraille nord du château, et c’est une petite rue étroite avec des maisonnettes colorées et minuscules. La légende raconte que dans cette ruelle l’empereur Rodolphe II (qui était passionné par l’occultisme) avait autorisé des alchimistes à s’installer et travailler ensemble. Un des objectifs était de réaliser la pierre philosophale permettant de changer le plomb en or ou bien l’élixir de jeunesse éternelle.

prague ruelle or

La réalité est un peu moins funky : les petites maisonnettes servaient d’habitations aux archers qui gardaient la muraille, puis plus tard à des domestiques du château, ainsi qu’à quelques artistes en recherches d’inspirations (comme Franz Kafka qui a vécu brièvement au n°22 de la ruelle).
Conseil du jour : venez tôt le matin ! … sinon toutes les visites risquent de ressembler à un parcours du combattant au milieu de la foule …

prague chateau armes torture

Depuis cette ruelle on peut aussi accéder à une longue galerie médiévale présentant une collection d’armes (plus ou moins) anciennes et des instruments de torture. Pas indispensable, mais bon comme vous êtes là, autant y faire un tour.

Ensuite vos pas vous mènent tout naturellement à la Basilique St Georges. C’est la plus ancienne église de la ville, fondée en 925. La façade baroque date du XVIIe siècle. L’intérieur est plutôt sobre et austère.

prague chateau basilique st-georges

Mais en général sur cette place, on regarde que ce qui est en face, tellement c’est grand! C’est la cathédrale St Guy de Prague. Sa construction aura duré presque 6 siècles! La première pierre est posée en 1344 et la cathédrale ne sera véritablement achevée qu’en 1929 !! A l’origine de sa construction, le roi Jean et son fils, le futur roi Charles IV, souhaitent une cathédrale à l’image de celles qu’on trouve dans le nord de la France. Ils font donc appel à un premier architecte français, Mathieu d’Arras.

prague cathedrale st-guy
prague cathedrale st-guy

Les dimensions de la cathédrale sont comparables à Notre Dame de Paris, avec une longueur de 124 m, une largeur de 60m et la plus haute tour qui culmine à 92m.

prague cathedrale st-guy
prague cathedrale st-guy
prague cathedrale st-guy

Les vitraux sur la façade nord de la cathédrale sont réalisés par Alfons Muncha et ils sont magnifiques 🙂

prague cathedrale st-guy vitraux muncha

Ce qui était absolument magnifique aussi, c’était les rayons de soleil colorés par les vitraux dans la cathédrale. C’était la première fois que j’en voyais d’aussi visibles et colorés! Photo réalisée sans trucage 🙂

prague cathedrale st-guy

Il y aussi le magnifique tombeau en argent de saint Jean Népomucène, vous savez, celui qui a été jeté dans le fleuve.

prague cathedrale st-guy
prague cathedrale st-guy

Il y a énormément de détails intéressants et la visite de cette cathédrale est franchement indispensable ! 🙂

La visite du vieux château est « sympa mais pas top » 🙂 En effet, une grande partie du château a été détruit pendant l’incendie de 1541, et du coup, l’intérieur est un peu tristounet. Pas de grands tableaux ni de belles tapisseries, très peu de mobilier, etc … Bon il y a tout de même une pièce hautement historique, c’est une petite salle où en 1618 une délégation protestante venait se plaindre qu’on ne les autorisait pas à pratiquer leur religion comme le roi l’avait promis et ils furent jeté par la fenêtre! hop!
Une autre salle qui vaut le coup, c’est la Salle Vladislav avec ses nervures gothiques (purement décoratives). C’est vraiment joli 🙂 (interdiction de prendre des photos, mais le mien s’est déclenché tout seul sans que je le demande! ahah)

prague chateau salle vladislav

Pour la fin de la visite, on sort par l’entrée principale (logique) à l’ouest du château 🙂

prague chateau entree

Ensuite je vous conseille de continuer votre balade un plus loin en direction de la rue Nový Svět, qui est vraiment jolie calme et pleine de charme.

prague rue novy svet

N’hésitez pas à vous arrêter au Kavarna Novy Svet (Nový Svět 2).  C’est une super adresse discrète où se trouve un petit restaurant salon de thé super cosy et à l’ambiance vraiment super agréable. Une vraie bonne trouvaille 🙂

Ensuite, juste à côté, rendez vous pour la visite quasi obligatoire à l’église Notre Dame de Lorette ( site officielLoretánské náměstí 7). Tout d’abord la façade et le clocher sont plutôt sympas à voir et si vous arrivez un dimanche à 15h ou 18h vous aurez la chance d’entendre un carillonneur faire chanter les 27 cloches de l’église. C’est la riche famille princière de bohème Lobkowicz qui est à l’origine de sa construction au XVIIe siècle.

prague notre dame lorette

En 1626, Benigna Catherine, baronne de Lobkowicz décide de créer un grand lieux de pèlerinage à Prague. Alors ni une ni deux, une Santa Casa arrive miraculeusement! La Santa Casa, c’est le lieu idéalisé représentant la maison de la Sainte Famille à Nazareth. Ici il s’agit d’une copie et la « véritable Santa Casa » se trouve à Loreto en Italie. Et même si la légende dit que des anges l’ont miraculeusement transporté de Palestine en Italie en une nuit, la réalité ressemble d’avantage à l’achat et au transport par bateau jusqu’en Croatie d’une maison de Nazareth. Toujours est-il qu’une sainte maison à Prague (copie ou pas), ça attire le pèlerin, mission réussie!

prague notre dame lorette

Parmi les autres trésors de l’église, on peut trouver un crucifié sacrément charcuté … une sainte barbue crucifiée, il s’agit de Sainte Starosta, princesse portugaise très croyante et qu’on devait marier à un païen. Elle pria Dieu de l’enlaidir et hop une grosse barbe poussa! Le roi furieux la fit crucifier, sympa! … Et enfin dans la galerie des trésors, le sublime ostensoir avec 6.222 diamants, ça ne se voit pas tous les jours!

prague notre dame lorette

A quelques centaines de mètres de là, se trouve un autre lieu de culte, le célèbre monastère de Strahov (Strahovské nádvoří 1/132).( https://www.strahovskyklaster.cz/en/ )
Fondé en 1140 c’est un des plus anciens monastères du pays. Il abrite une bibliothèque très réputée et parait-il sublime!

prague monastere strahov

Mais pas de chance pour nous, ça ferme à 17h … on est en retard et on ne verra que le portail fermé 🙂

Pour se remettre de cette déception, on se dirige juste en face, au Musée des miniatures 🙂 ( https://www.muzeumminiatur.cz/ ). Le musée, tout comme ses œuvres, est miniature. On passe la visite le nez collé à des loupes ou des microscopes pour admirer les trésors de patience qu’il a fallut pour sculpter des microscopiques réalisation. Sympa et pas cher, un bon moment à passer 🙂 (Strahovské nádvoří 11)

prague musee miniatures

La soirée n’est pas complètement perdue, car même si le monastère était fermé, en face, la brasserie était ouverte 🙂 ( http://www.klasterni-pivovar.cz/ )(Strahovské nádvoří 10)

prague brasserie strahov saint norbert


Dans la grande et belle tradition monastique, nos chers moines de l’ordre de Saint Norbert brassent toujours de la bière, et on peut donc déguster une très bonne bière Saint Norbert à la brasserie Klasterni Pivovar. La brasserie est restaurée en 2000, le cadre est vraiment agréable et on y a vécut une véritable « soirée piège » ahah 🙂

Car quand on commence à discuter avec nos sympathiques voisins de tables russes … il y a forcément plusieurs tournées qui s’enchainent … et quand un couple d’ukrainiens nous rejoint, c’est parti pour une soirée interminable à gouter toutes les bières et tous les alcools forts et liqueurs qui se trouvent sur la carte de la brasserie !!
Ahahah je ne vous raconte pas comment le retour en pleine nuit hivernale a été compliqué 🙂

Toujours dans le quartier, au sud, sur la colline, il y a le grand Parc de Petrin. La colline était autrefois recouverte de vignes, puis au XIXe siècle il devient un immense parc public avec des petites allées qui serpentent au milieu des vergers. Bon en plein hiver, ça a un peu moins de charme, et ça doit surement être top au printemps.

prague parc petrin

En plus d’être le grand poumon vert de la capitale, le parc renferme quelques curiosités. Au sommet on peut voir par exemple la Tour de Petrin, qu’on surnomme la Tour Eiffel, car elle a été construite en 1891 (2 ans après la Tour Eiffel donc) pour l’Exposition Universelle de Prague. Elle mesure 60m de haut et on peut grimper au sommet pour profiter du panorama. A ses pieds se trouve une grande roseraie.

prague parc petrin

On trouve aussi un labyrinthe de miroirs un peu désuet (lui aussi datant de 1891). En descendant le long des sentiers (glissants l’hiver) vous pouvez visiter la Magical Cavern, une « grotte » remplie d’œuvres artistiques.

Ah et si vous voulez rejoindre le sommet de la colline depuis le quartier de Mala Strana, il est possible de prendre le funiculaire 🙂

prague memorial victimes communisme

D’ailleurs, à 300m du funiculaire (en bas de la colline), le long de l’avenue Újezd se trouve quelques statues assez glauques. Il s’agit du mémorial pour les victimes du communisme inauguré en 2002. Au fur et à mesure qu’on grimpe les marches, le citoyen victime du communisme est de plus en plus mutilé jusqu’à disparaitre complètement. Une bande en bronze rappelle les chiffres macabres de la répression communiste en Tchécoslovaquie jusqu’en 1989 : 205 486 condamnés, 248 exécutés, 327 tués à des postes frontaliers illégaux et 170 938 personnes émigrées.

La suite de la visite :

Quartier Holesovice

Quartier Staré Město ou Vieille Ville de Prague

Quartier Mala Strana ou Petit côté

Quartier Nové Město ou Nouvelle Ville de Prague

Budapest – Buda – Quartier du Château

Le quartier du Château se trouve à l’ouest de la ville, de l’autre côté du Danube, côté Buda. Partons à la découverte de ce quartier depuis le sud, en remontant vers le nord. En descendant le mont Gellert, ou après la traversée du pont Élisabeth, vous arrivez sur la rue Ybl Miklós tér.

Derrière cette statue du Jumping Lion (de Gabor Miklos Szoke) se trouve le Kiosque du Jardin . Il servait à clore les jardins du château. Son autre utilité était d’alimenter le château avec les eaux du Danube grâce à des machines à vapeur.

Comme une grande partie du quartier, il est pratiquement détruit pendant la Seconde guerre mondiale. En partie rénové, il sert longtemps de casino avant de finir à nouveau en ruine. Puis il est complètement rénové pour ré-ouvrir comme un lieu multiculturel ouvert à tous en 2016 sous le nom de Ybl Budai (en référence au grand architecte hongrois Miklós Ybl).
Plus d’infos ici : https://budaikreativhaz.hu/

Juste en face, c’est le Bazar du Jardin (Várkert Bazár). Ce complexe architectural de style néo-renaissance a été construit de 1875 à 1883 (sous les plans de Miklós Ybl). Ce lieu est aussi détruit pendant la Seconde Guerre Mondiale, et de 1960 à 1980, le terrain est utilisé pour des concerts en plein air. En 1984, tout est fermé et tout tombe en ruine.

hongrie budapest varkert bazar

En 2014, il profite d’un vaste plan d’embellissement du quartier du Château et de ses abords. Et maintenant, c’est tout beau tout bien, il y a des expos et tout! 🙂
Plus d’infos ici : https://varkertbazar.hu/en)

hongrie budapest varkert bazar

La promenade dans les jardins du château est très agréable (et c’est gratuit!). Si vous êtes en mode feignasse, il y a un escalator pour gravir la colline 😉

hongrie budapest castle garden jardin chateau
hongrie budapest castle garden jardin chateau

Depuis les terrasses des jardins du château, on peut profiter des supers panoramas sur Buda et ses riches quartiers résidentiels et boisés, ainsi que sur le Mont Gellert plus loin 🙂

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hongrie budapest castle garden jardin chateau vue panorama danube
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hongrie budapest castle garden jardin chateau vue panorama danube pont

On arrive au Château de Budapest, aussi appelé le Palais de Budvar. Il a été construit sur les hauteurs de Buda entre l’an 1300 et 1400, en utilisant les premières fortifications érigées par les hordes Magyar (mais il n’était pas encore le palais royal, qui était d’abord à Timisoara puis Visegrád). Il subit des dégâts pendant l’invasion des turcs en 1541 et surtout pendant la reconquête chrétienne en 1686. Il est pratiquement rasé puis reconstruit au XVIIIe siècle, puis ensuite considérablement agrandit et enrichi au siècle suivant. A sa réouverture officielle en 1905, c’est un immense palais richement décoré!

hongrie budapest chateau

Mais pendant la Seconde Guerre Mondiale, les nazis retranchés dans le quartier sont bombardés par les troupes soviétiques en 1945. Pratiquement tout le quartier et détruit, et le château avec! Comme vous pouvez le voir sur cette photo 😐

budapest hongrie chateau ruine castle guerre

Le château n’est reconstruit que dans les années 1960, mais faute de budget, c’est principalement l’extérieur qui est rebâti (pas à l’identique). Tous les ornements internes, tout ce qui faisait sa richesse, tout est définitivement perdu. Comme les matériaux de construction choisis dans les années 1960 sous l’ère soviétique vieillissent très mal, un grand chantier est lancé en 2014 pour restaurer tout le quartier du Château. Et il faut bien avouer que c’est réussi, ça a de la gueule maintenant 🙂

hongrie budapest chateau nuit night

Bon alors si tout était en ruine, il reste des choses à voir ? Et bien oui (même si je n’ai pas visité le musée du Château). Du côté donnant sur le Danube, on peut voir par exemple cette énorme statue équestre du Prince Eugène. C’est qui donc ? Alors comme j’aime les parenthèses historiques (encore une), c’est parti! 🙂

hongrie budapest chateau statue
Statue équestre du prince Eugène

De son vrai nom, prince François Eugène de Savoie Carignan, né en 1663, il est un jeune prince cadet du Duché de Savoie. Tout jeune et tout chétif, il est envoyé à la cour de Louis XIV pour être destiné à une carrière ecclésiastique. A 19 ans il envoie tout valser, et il se forme (avec succès) aux arts militaires et ose demander au roi de diriger une armée. La réponse est non. « Personne d’autre ne s’est jamais adressé à moi de manière aussi insolente » dira Louis. Terriblement vexé, Eugène quitte la France et part proposer ses services à la cour de l’Empereur Léopold Ier, à Vienne. A l’époque, le Saint Empire Germanique est en guerre contre les Turcs. Grâce à des actes de bravoure pendant le Siège de Vienne en 1683, Eugène s’attire les grâces de l’Empereur, et se voit offrir une compagnie de Dragons (des cavaliers) en récompense. La compagnie est surnommée les Dragons de Savoie. De 1684 à 1688 il se fait remarquer comme un grand combattant et un habile stratège et il occupe un rôle important dans la défaite des troupes ottomanes. Jusqu’en 1697 il participe aux guerres avec les troupes (mal armées) du duché de Savoie contre les armées de Louis XIV. Il enchaine tout de suite après pour mater une nouvelle percée ottomane en étant cette fois à la tête des armées impériales autrichiennes. Et c’est un triomphe! Il combat ensuite sur tous les fronts en Europe contre Louis XIV! En Espagne pour la guerre de succession de Charles II, puis aux Pays-Bas, puis à nouveau contre les Ottomans, puis en Pologne, etc … Il meurt d’une pneumonie à 72 ans et il est considéré comme un des plus grands chefs militaire d’Europe (même Napoléon avait de l’admiration pour lui!). Et donc tout ça pour expliquer pourquoi il y a cette statue ici, ouf ! 🙂

Plus loin sur l’esplanade devant le château, il y a cette grande statue en bronze de 6m de haut qui représente un Turul. Le Turul est un mélange aigle-faucon-vautour. Cet oiseau mythique est, selon la légende, apparut en rêve aux princes Magyar pour conduire leurs peuples vers les anciennes terres d’Attila, en Hongrie.

hongrie budapest chateau statue turul

C’est un symbole de la nation Hongroise. Cette grande statue du château fait partie des 7 grandes statues érigées dans le pays pour les festivités du Millénaire. Il n’en reste plus que trois. Comme lui, on profite encore une fois du superbe point de vue sur la capitale hongroise depuis l’esplanade du château.

hongrie budapest chateau vue panorama danube

Maintenant, faisons un tour à l’arrière du château :

hongrie budapest chateau

Comme autre « monument à voir », il y a la fontaine du roi Mathias. Cette fois, promis, je fais plus court : le roi Mathias, qui a régné de 1458 à 1490, est célébré comme le plus grand roi de Hongrie. Il était sympa, cultivé (la plus grande collections de livres de l’époque après celle du Vatican), mécène des arts et grand stratège et fin diplomate (il repousse les ottomans et conquiert Vienne). Mais à sa mort, sans succession, tout ça s’écroule et disparait avec lui.

hongrie budapest chateau statues fontaine

Et cette fontaine de 1904 est donc sensée représenter une scène de chasse avec le Roi Mathias, qui aimait parcourir le pays déguisé en chasseur, en mode incognito. Et pendant une de ces chasses, il tomba amoureux de Ionka, une jeune fille non noble, qui mourut de chagrin quand elle découvrit plus tard qu’il était roi et qu’elle pensait leur amour impossible.

Un peu plus loin il y a cet étrange portail avec un corbeau tenant un anneau dans son bec. Non ce n’est pas un hommage à une fable de Jean de la Fontaine. Il s’agit des armoiries du roi Mathias. Une légende raconte qu’un corbeau aurait essayé de lui enlever son anneau d’or du doigt.

hongrie budapest chateau

Tout de suite en sortant du château, au nord, on tombe sur le palais Sándor. Cet ancien petit palais est construit en 1806 est lui aussi détruit pendant la Seconde Guerre Mondiale. En 1990, à la fin de l’ère soviétique en Hongrie, on décide de le rénover et en 2003 il devient officiellement la résidence du Président de la République de Hongrie. Pour assurer la garde de ce palais présidentiel, il y a deux soldats, qui sont en plein soleil, et qui ne bougent pas, mais alors pas du tout.

hongrie budapest palais sandor gouvernement gardes

Tranquillement à l’ombre derrière, il y a un autre garde, pour surveiller les deux soldats au garde à vous 🙂 Si vous avez le temps, il y a la relève de la garde, qui a lieu toutes les heures, en mode marche militaire et jonglage de fusils!

Toute la zone à l’arrière du château est en ruine. Il s’agit à la fois de ruines du château après les bombardement soviétiques pendant la guerre et de recherches archéologiques. D’ici quelques années, cette zone aura surement bien changée

Dans un coin, il y a une statue un peu oubliée (mais avec un autre super point de vue sur le paysage). Il s’agit de Artúr Görgey. En 1848, c’est l’année des révolutions dans les nations européennes. Ça brule à Paris, ça brule à Vienne, et par ricochet, ça brule en Hongrie. Ici cette révolution se transforme en une guerre d’indépendance contre les autrichiens, les Habsbourg. Artur, ce sympathique monsieur, s’engage à fond dans cette lutte et grâce à ses talents militaires, il arrive à conquérir la capitale et il crée le premier parlement démocratique de Hongrie (la Diète).

hongrie budapest statue artur gorgey hopenroute
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%C3%BAr_G%C3%B6rgey

En 1849, les autrichiens reviennent en force, aidés des prussiens, et la ville tombe. Artur est envoyé en exil en Autriche (alors que la majorité des révolutionnaires sont exécutés). 20 ans plus tard il est gracié mais les tensions sont encore vives en Hongrie et il tombera plus ou moins dans l’anonymat et l’oubli … à part cette statue qui lui rend encore hommage.

On continue la promenade. Vous pouvez longer les remparts du quartier avec vue sur Buda en suivant la rue Tóth Árpád stny, ou prendre la rue Úri. Tout le quartier est « neuf » et coloré. C’est vraiment agréable de s’y promener. Si vous avez une petite faim, à l’angle de la rue Szentháromság, il y a le restaurant (italien) de Jamie Oliver 🙂

Au bout de la rue, c’est l’Église Notre-Dame-de-l’Assomption de Budavár. Elle est aussi appelée l’Église Mathias, c’est plus simple 🙂

hongrie budapest eglise budavar

Cette église est d’abord construite au XIIIe siècle et voit le couronnement des premiers rois de Hongrie. Le roi Mathias fera construire la grande tour en 1470. En 1541 les turcs prennent la ville, et l’église devient la Mosquée Soliman, en hommage au grand sultan victorieux. Elle reste une mosquée jusqu’en 1686 quand Eugène de Savoie (qu’on a croisé plus tôt) arrive en force. Pendant le siège, un des boulets de canon fait s’écrouler un mur qui cachait une statue de la Vierge depuis la transformation en mosquée. Ce « miracle de Buda » aurait aidé à la victoire. L’église est en piteux état, et au cours des siècles, elle subit de nombreux incendies et des rénovations pour finalement être parfaite pour les cérémonies du millénaires en 1896.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les allemands s’en servent comme bunker, les soviétiques bombardent tout. Voici une photo du quartier à la fin de la guerre …

hongrie budapest ruine guerre 1945

En 1950, il ne reste plus grand chose, et elle est condamnée à la démolition. Et pourtant elle va survivre, c’est un nouveau miracle! Et elle sera même totalement rénovée en 1970. Et maintenant, elle ressemble à ça 🙂

hongrie budapest eglise budavar

Et malgré toute cette histoire sacrément mouvementée, l’intérieur de l’église vaut le coup d’œil, allez, hop en route on va voir ça! 🙂

hongrie budapest quartier buda eglise matthias matyas
hongrie budapest quartier buda eglise matthias matyas

Il y a évidemment une belle place faite à Sissi (qui ne s’est pas mariée ici mais à Vienne) car son amour pour la Hongrie était connu de tous.

hongrie budapest quartier buda eglise matthias matyas

Juste devant l’église se trouve une belle statue équestre datant de 1906. Il s’agit de Étienne 1er de Hongrie.

hongrie budapest eglise budavar statue

C’est un prince magyar du Xe siècle, qui va partir à la conquête des différentes provinces de Hongrie, qui va les unifier toutes et qui va finir par se faire couronner premier roi de Hongrie en l’an 1000. Il converti ensuite tout son peuple au christianisme (les dieux païens étaient toujours priés). La naissance officielle de cet état chrétien au milieu de l’Europe centrale permettra d’apporter de longues années de paix aux hongrois. C’est un roi très connu.

Les batiments tout autour, c’est le Bastion des Pécheurs (Halászbástya). C’est un des monuments les plus célèbres des Budapest et c’est une destination touristique majeure. C’est une longue façade de 140m offrant une promenade de plaisance avec une vue superbe sur la ville. Son nom viendrait du fait qu’au moyen âge, cette zone était utilisée pour le marché aux poissons, et la guilde des pécheurs du Danube protégeait les lieux.

hongrie budapest bastion des pecheurs

Il y avait une tour de garde s’appuyant sur les remparts, mais elle tombait en ruine. Et à la fin du XIXe siècle c’est les grands travaux de rénovation. On décide de réaménager les lieux comme un endroit de plaisance. Ça aurait du être prêt pour les cérémonies du millénaire, mais le Bastion des Pécheurs ne sera fini qu’en 1905. Là aussi la Seconde Guerre Mondiale va tout détruire. Et pendant des années ce qui en reste sera couvert de graffitis. Il ne sera finalement remis à neuf qu’en 2003.

hongrie budapest bastion des pecheurs

Sur cette photo prise depuis l’autre rive du Danube, on voit bien l’église Mathias, les jolis remparts du Bastion des Pécheurs … et un gros bâtiment moche à droite, qui remplit tout l’espace. Il s’agit de l’hôtel Hilton (5 étoiles) qui a ouvert en 1977.

hongrie budapest bastion des pecheurs
+ hotel moche a cote !!!

C’est à l’époque le premier grand hôtel capitaliste dans une capitale communiste. Même s’il était un symbole de fierté à son ouverture, pour beaucoup maintenant, un hôtel moderne de cette taille juste à côté de l’église en pleine zone historique reste un véritable sacrilège!

En marchant vers le nord, on arrive sur une petite place calme avec un grand bâtiment richement décoré. Il s’agit des Archives Nationales Hongroises, transférées à Buda en 1794.

hongrie budapest buda archives nationales hongroises

Juste à côté se trouve la Porte de Vienne. Elle permettait de rejoindre la grande route menant à Vienne depuis les remparts du château.

hongrie budapest buda porte de vienne statue

Juste après avoir franchi cette porte, prenez à droite et entrez dans un petit parc peu connu. C’est le parc Europa Liget. Il a été créé en 1972 pour célébrer les 100 ans de la ville Budapest. Des dirigeants des pays européens sont venus chacun planter un arbre symbole de leur pays. Le parc qui était totalement tombé à l’abandon ensuite a été rénové en 2017. Une petite pause verte au calme bien agréable, après toute la zone touristique et la foule autour du château 🙂

Cette horrible superbe statue dévoilée en 2013, représente le roi de Pologne Ladislas II Jagellon et son épouse, Edwige, fille de Louis 1er de Hongrie.

hongrie budapest europa liget monument jogaila jadwiga statue

Personnellement j’ai kiffé la statue suivante 🙂 Le sculpteur c’est Maugsch Gyula, et elle représente l’ours Macko, un des personnage favori de l’écrivain Sebők Zsigmond.

hongrie budapest buda europa liget maugsch statue

Ensuite, allons découvrir un endroit assez insolite à Budapest. Mettez en marche votre gps favori, il faut rejoindre la rue Mecset (un petit peu de marche vers le nord). Ici se trouve le tombeau de Gül Baba.

hongrie budapest mausolee gul baba

C’était un proche du sultan Soliman le Magnifique. Gül Baba était un poète, philosophe et écrivain, et il est mort pendant la campagne ottomane à Budapest en 1541. Il est déclaré saint patron de la ville après sa capture par les musulmans. Ce qui est assez insolite ici, c’est qu’officiellement, le terrain où se trouve le mausolée n’est pas hongrois, mais propriété de l’État Turc.

hongrie budapest mausolee gul baba statue

En contrebas du mausolée, se trouve un sympathique jardin des roses (on prétend que c’est Gül Baba qui aurait introduit les roses en Hongrie). Tout est refait à neuf et date de 2018

hongrie budapest mausolee gul baba jardin des roses

Pour la suite de la découverte de Budapest c’est ici 🙂
Quartier Gellert
Belvaros
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Erzsebetvaros
Varosliget
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