Madère, la pointe Est

Madère, la pointe Est

La région la plus à l’est de l’ile de Madère, c’est la pointe de Sao Lourenco. Ici, le paysage est radicalement différent du reste de l’ile. On est vraiment ailleurs, et rien que pour ça, cette visite est incontournable!
Allez, hop en route, je vous emmène faire un tour à Sao Lourenco ! 🙂

Mon conseil : y aller en fin d’après midi. D’abord, il fera moins chaud et comme il n’y aucune zone d’ombre, croyez moi, ça compte! 🙂 Vous trouverez aussi plus facilement de la place pour vous garer et il y aura moins de monde (le site est très fréquenté). Et surtout, vous aurez la terre et les roches bien colorées par les rayons du soleil couchant, c’est super! Comptez entre 3 et 4 heures de randonnée. Il faut prendre son temps et en profiter 😉  (attention, pas d’eau et rien à manger dans la zone, équipez vous!)

Pour s’y rendre, il faut passer par Machico et continuer vers Canical. Pour la petite histoire, cette ville, tout comme Porto Moniz, se distinguait à Madère pour son activité de chasse à la baleine, il y a d’ailleurs un musée sur le sujet. On trouve aussi ici la principale infrastructure portuaire de l’ile pour le fret et la marchandise. Juste après le port commercial, il y a un grand village vacance (beurk), et des éoliennes et des panneaux solaires. Et ensuite … Welcome au paradis ! 🙂

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

La route arrive sur un rond point, terminus! On se gare où on peut et ensuite c’est facile, il n’y a qu’un chemin de randonnée (immanquable) à suivre dans cette zone naturelle protégée. C’est la rando n°12 de votre petit guide Rother 🙂

Cette péninsule est d’origine volcanique et en grande partie basaltique. Si vous aimez les roches, c’est le paradis, il y a des strates visibles partout. La zone est terriblement aride et il n’y a quasiment pas de végétation.

La rando fait un virage à Ponto do vista, où on peut voir les falaises à pic dans l’océan, les vagues s’écraser tout contre, c’est très impressionnant!

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Attention, le site n’est pas vraiment sécurisé et on a vite fait de s’approcher très près du bord.

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Quelques photos donnant un idée des roches qu’on peut rencontrer durant le parcours 🙂

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Il y a un passage assez spectaculaire je trouve où le chemin passe sur une zone assez étroite en forme de pont avec les falaises de chaque côté, du beau spectacle 🙂

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Plus loin, le chemin arrive en vue de Casa do Sardinha. Cette construction date de 1905 et servait de maison de vacances à la famille Sardinha. En 1996, elle est vendue à la région autonome de Madère, « à condition que l’espace serve les intérêts de la conservation des valeurs naturelles de ce site ». Jusqu’en 2009, elle a servi de poste d’observation et de surveillance pour les gardiens du parc naturel. Face à l’afflux touristique, la maison a été rénovée et transformée en centre d’accueil pour touristes(ouvert de 10h à 15h. (351) 291 74 00 60) et elle abrite une exposition consacrée à la zone protégée de Ponta de São Lourenço.

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Le centre est entouré de quelques dattiers et ça donne une impression de véritable petit oasis perdu au milieu du désert! 🙂 Il y a quelques tables pour le picnic, et en bonus, une possibilité de Churrasqueira, avec un barbecue à disposition.

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Un petit chemin sur la droite vous amène au choix vers la minuscule plage Cais do Sardinha ou vers un petit ponton juste à côté. Quand on se retourne, la vue sur le reste de l’ile, loin la bas, est superbe. On distingue aussi plusieurs cercles de pisciculture en mer.

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L’eau est limpide, il y a des poissons et vous êtes en principe loin de la foule.

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Allez, on profite un peu du paysage 🙂

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Ensuite, c’est l’ascension du petit sommet, le Morro do Furado, 160m. La pente est un peu raide, et c’est le clou du spectacle. Tout en haut une petite grotte abrite une statue de la vierge.

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En grimpant de quelques mètres encore, on peut voir l’extrémité de l’ile et ses derniers ilots. Tout au bout, on peut distinguer le phare (qui date de 1870) sur la petite ile de Farol. Tout ce secteur est un endroit privilégié pour observer les oiseaux marins qui nichent ici, et si vous avez de la chance en mer on peut parait il voir des phoques moines.

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

Il est hélas temps de faire demi tour et rentrer … Et là on bloque, on s’arrête, car quand on voit ça, on se dit qu’on est très chanceux ! Tout à la fois : du soleil à la pointe, une averse, un orage de passage sur Funchal, des éclaircies sur l’océan, la terre, l’eau, le vent, tout quoi ! yeah ! 🙂

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

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Allre quelques dernières images avant de finir …

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

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Bye bye Ponto Sao Lourenco, c’était vraiment très très beau, merci 🙂

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La suite !

Madère, côte nord – ouest

Madère, côte nord ouest

La côte nord ouest de l’ile de Madère est beaucoup moins touristique que sa sœur du sud. Ici les falaises tombent dans l’océan, il y a peu de villages, et il faut croiser les doigts pour avoir du beau temps, mais le jeu en vaut la chandelle. Allez, hop en route 🙂

Ponta do Pargo

C’est la partie la plus à l’ouest de l’ile. Le terrain est tout plat (chose rare) et ce petit plateau abrite un village tranquille de 1000 habitants. Tout au bout, à l’extrémité, se trouve le petit phare de Ponta do Pargo (14m de haut), construit en 1922, au sommet d’une falaise de 300m. Pour le coup, on ne l’a pas vu de près, mais de loin, avec un coucher de soleil magique 🙂

madere ponta do pargo phare ouest ile coucher soleil

Ribeira Da Vaca

Une centaine de mètres après Ponto do Pargo, on arrive à Ribeira da Vaca, un tout petit hameau. Et prenez bien votre temps dans le virage pour ne pas louper une cascade peu connue mais qui vaut son sachet de cacahuètes! Alors pour faire simple, voici comment y accéder: en venant de Ponto do Pargo, dans un virage, prendre à gauche (1) sur Caminho do Pedregal, puis à gauche et à droite ensuite, et descendre le petit chemin, et se garer où on peut sans trop gêner, et finir à pieds pour voir la cascade (2).

madere cascade garganda funda

Et donc une fois sur place, vous aurez le plaisir de contempler la cascade de Garganta Funda (gorge profonde). Franchement la photo ne parait peut-être pas si impressionnante que ça, mais je vous promets que sur place, ça remplit bien les yeux 🙂madere cascade garganda funda

Site non sécurisé, ne vous approchez pas trop près du bord même si c’est tentant.

Et puis sur place, vous avez la belle vue sur Ponta do Pargo et au coucher de soleil. Le paysage est loin d’être dégueulasse, et il n’y a pas un bruit. C’était même un peu magique comme ambiance, en accord avec les couleurs presque irréelles de cette soirée.

madere garganda funda soir

madere garganda funda soir

En continuant la route ER101 vers le nord, il ne faut pas être trop stressé : elle est étroite, et il y a toujours un ravin pour vous rappeler qu’il ne faut pas faire l’idiot au volant. Il y a aussi de nombreuses aires de pique nique aménagées avec des barbecues, c’est le top! … mais alors il faudra m’expliquer pourquoi on installe ça en plein milieu de forêts d’eucalyptus qui sont connus pour se transformer en torches incandescentes en moins de deux à la moindre étincelle perdue et qu’on se plaint des incendies meurtiers? … mystère …

Achadas Da Cruz

Dans le tout petit hameau de Achadas da Cruz, au bout d’une petite rue qui descend en serpentant, on découvre le téléphérique de Achadas Da Cruz. Il a un taux d’inclinaison de 98% et un dénivelé de 434 mètres. Pour 3 euros (aller/retour), il vous permet une descente quasi à la verticale (gare au vertige) pour rejoindre les terres cultivées tout en bas au bord de la plage et un petit chemin au milieu des jardins ouvriers.
Dans tous les cas le point de vue est splendide et mérite qu’on y vienne! Ah et puis si vous aimez les chats, il y en a plein ici, donc voilà, si vous aimez les chats quoi 🙂

madere téléphérique teleferico achadas da cruz

Sinon, il y a aussi un chemin d’escalade randonnée qui offre la même chose en 4.5km et 2h de marche .. à vous de voir 🙂

Ensuite la route continue de serpenter dans les forêts d’eucalyptus (plantés dans le but de reboiser l’ile il y a longtemps mais cette espèce d’arbre est devenu trop invasive et elle est détruite de plus en plus … sans compter le danger en cas d’incendies).

Porto Moniz

On arrive en vue de Porto Moniz. C’est une charmante petite ville de 1668 habitants au nord de l’île. Jusque dans les années 70-80 cette ville était pratiquement isolée et très pauvre.
https://www.portomoniz.pt/fr

madere porto moniz

Pour avoir ce superbe point de vue, c’est très simple, il suffit de s’arrêter au Miradouro da Santa. On ne peut pas le louper sur la route principale ER101. En partant, n’oubliez pas d’avoir une petite pensée pour la vierge.

madere porto moniz madone statue vierge

La petite ile à quelques brassée de Porto Moniz, c’est Ilheu Mole, et il y a un minuscule phare à son sommet.

madere porto moniz ile

Porto Moniz est actuellement surtout connu pour ses piscines naturelles d’eau de mer. En fait il y a 2 lieux de baignades. Le premier, en partie aménagé permet de poser tranquillement sa serviette, il y a des vestiaires, des douches, et la baignade est surveillée. C’est payant. Le deuxième est simplement au milieu des rochers (c’est gratuit), et franchement, à part pour une photo ou le plaisir de s’écorcher les pieds sur les rochers, le meilleur spot reste la piscine aménagée.

madere porto moniz piscine mer

L’eau est généralement à 20°C, l’entrée n’est pas chère (1.50€) et il y a une bonne surface de baignade et une profondeur qui va jusqu’à 2m. En fin d’après midi, le soleil se cache derrière les falaises et fini la bronzette! Suivant la hauteur de la marée, les vagues qui viennent s’écraser contre les murs de la piscine sont bien violentes, et interdiction de monter sur le petit muret car il y a vraiment des risques de se faire emporter! En tout cas, ça renouvelle bien l’eau de la piscine (il y a même quelques poissons dedans! 🙂 ).

Et tant qu’à vous faire plaisir, testez le Sea View Restaurante, juste à côté de la piscine. Et si vous avez de la chance, vous pourrez même manger sur le balcon terrasse qui donne sur la piscine. La vue est très sympa, et le resto en mode « presque gastronomique » pour un prix raisonnable. C’était franchement bon. En plus, le digestif est offert en fin de repas et le service attentionné est nickel. Un très bon souvenir 🙂

A l’origine on voulait tenter le restaurant Cachalote mais rien que pour capter l’attention d’une serveuse pour s’installer c’était galère, et on voyait les assiettes de burger frites et pizzas passer sous notre nez, alors on est parti et sans regrets. En revanche une petite visite la-bas vaut le coup car il y a un petit musée (gratuit) sur l’histoire de Porto Moniz et on découvre que la chasse à la baleine était pratiquée ici jusqu’en 1980! L’huile des baleines servait entre autre à l’éclairage des lampes quand l’électricité n’était pas encore là. Sur la falaise on remarque d’ailleurs plusieurs petites casemates qui permettaient de repérer les baleines, et ensuite les canots étaient jeté à la mer …
http://restaurantecachalote.com/fr

En face du resto-musée se trouve le fort historique de João Batista, construit en 1730 pour défendre la ville suite à plusieurs attaques de pirates.

madere porto moniz fort joao batista

Seixal

En continuant de longer la côte nord de l’ile vers l’est, on passe par le petit village de Seixal qui n’a pas vraiment retenu notre attention (bon c’était sans doute à cause du temps maussade et de la digestion du bon repas, bref on n’était pas vraiment à fond, ça arrive même aux meilleurs). Retenez tout de même qu’il y a la plage de Laje et une autre piscine d’eau de mer dans les rochers.
On était tellement nazes qu’on a carrément loupé LA cascade à voir ici. Ce n’est pas la plus grande ou la plus impressionnante du monde, mais elle fait partie du club très fermée des cascades qui se jettent directement dans l’océan 🙂 (il y en a une très bien en Écosse ici) Donc pour la voir, à la sortie du village sur la route VE2, ne prenez pas tout de suite le tunnel, mais prenez sur la gauche, sur l’ancienne route (qui est d’ailleurs barrée un peu plus loin) et suivez le panneau Veu de Noiva, et vous aurez un beau point de vue pour admirer la cascade !

Sao Vicente

Toujours plus loin à l’est en suivant la VE2, on arrive à Sao Vicente. Ce village de 6000 habitants est coincé entre deux grandes falaises et donne sur l’embouchure de la rivière Ribeira qui se jette dans l’océan. Personnellement, à ce moment là, c’était l’endroit le plus déprimant de l’ile. Je n’ai trouvé aucun charme au lieu …

madere seixal plage

Notez qu’il y a cette mini chapelle insolite creusée dans la roche (Capelinha do Calhau). Juste à côté un petit chemin longe le pied de la haute falaise … et à voir les pierres tombées de la falaise dans le gazon et le nombre de pigeons morts … ça donne pas trop envie de se balader en dessous!

madere seixal chapelle roche

On fait donc l’impasse sur ce village réputé joli. Tant pis pour les ruelles piétonnes typiques, tant pis pour les grottes de laves qui se visitent, mais très honnêtement, on n’a pas eu le feeling, voilà tout.

En roulant le long de la côte, j’aperçois pas mal de petit gîtes « à l’australienne » et qui se la jouent « surf-nation ». Et bim! là j’apprend que Madère est un lieu réputé pour les surfers, à tel point qu’on surnomme l’ile « l’Hawaï de l’atlantique ». Il y a donc parait il de nombreux spots de surf réputés tout autour de l’ile. Personnellement, j’y connais rien mais si vous kiffez, voici un petit site avec les meilleurs spots de surf de Madère 🙂
http://www.madeiracalhausurfschool.com/surf-spots/

Ponta Delgada

En continuant la route vers l’est vous traverserez la toute petite localité de Ponta Delgada, célèbre pour sa petite église au bord de la mer, et son petit centre aquatique. Pour avoir une chouette vue, il suffit de continuer de grimper le long de la ER101 en voiture et serrer les dents pour ne croiser personne car ce tronçon de route est vraiment stressant tellement il n’y a pas de place entre la paroi rocheuse et la falaise!

madere ponta delgada cote piscine

Mais une fois arrivé dans le bon virage, la vue est top 🙂

Arco de São Jorge

Toujours vers l’est, on traverse ensuite Arco de São Jorge. Ici l’un des trucs à voir (mais qu’on n’a pas visité), si vous êtes fans de fleurs, c’est la collection de roses de la Quinta do Arco (une des plus importantes du Portugal il parait) https://www.quintadoarco.com/ .. les derniers commentaires ne sont pas très folichons, 5 Eur pour un jardin qui n’est plus vraiment entretenu et rempli de mauvaises herbes!

madere arco sao jorge miradouro beira quinta

La encore, pour en prendre plein les yeux, c’est simple, direction Miradouro da Beira da Quinta, et voilààààà la superbe vue sur Arco de São Jorge 🙂

Faial

Très honnêtement, on a juste traversé le village, alors je peux juste vous dire que j’ai aperçu les restes du Fort de Faial, et la piste de karting près de la route principale 🙂 Ah c’est aussi la capitale de la chérimole (alias l’anone) sur l’ile. Je ne suis pas personnellement un grand fan de ce fruit.

madere faial route vallée montagne

Juste à la sortie de la localité il y a sur la gauche un énorme massif rocheux qui est assez impressionnant, c’est le Rocher de l’aigle (il y avait des aigles pécheurs qui nichaient là avant). Il est même possible de grimper au sommet à 590m. Au même moment, tournez la tête de l’autre côté car il y a une très belle vue sur la vallée en face et qui s’avance assez loin dans les terres. En fin de journée quand le soleil s’y glisse, c’est juste splendide mais j’ai pas essayé de prendre de photos en roulant en voiture 🙂

Et maintenant il est temps de foncer plein Est et découvrir une paysage incroyable 🙂

La suite!

Madère, le sud ensoleillé

Madère, le sud ensoleillé

La côte sud de Madère est en générale la partie la plus appréciée de l’ile. C’est ici où il y a le moins de pluies grâce à la protection des alizés. On y rencontre une succession de petits villages, des plantations et des plages plus ou moins agréables, et comme partout sur l’île, des paysages incroyables ! 🙂 Allez hop en route à la découverte du Sud de l’ile !

Bon en fait, vous allez rire, mais lors de notre séjour à Madère, le sud on l’a surtout vu en soirée ou tôt le matin, puisque la majeure partie du temps, on était en train de gambader le long des nombreux sentiers de randonnées de l’ile. Du coup, je me rends compte que je n’ai pas tant que ça de photos de jolis villages ensoleillés ou de falaises à pics et verdoyantes sous un ciel bleu et pur. Il suffit d’imaginer un peu, allez quoi, c’est exactement pareil que mes photos, mais en mieux! 🙂

En général, tout commence à l’Aéroport International de Madère Cristiano Ronaldo. Il est situé à l’est de l’ile à 16km de Funchal. Quand on passe dessous en voiture on peut admirer les 180 énormes piliers de bétons qui ont permis d’agrandir la piste d’atterrissage en 2000.

madere aeroport cristiano ronaldo

Il est classé dans le top 10 des aéroports les plus dangereux au monde. L’atterrissage se fait sans l’aide des instruments, en faisant un virage le long de la côte à basse altitude, avec la montagne d’un côté, la mer de l’autre et les habitations en dessous, et ensuite c’est le vent qui est souvent fort dans cette zone, qui est d’abord de face puis de côté et enfin d’arrière. Par exemple en 2015 seuls 20 pilotes de la British Airways étaient habilités à atterrir ici. Et vous trouverez facilement des compilations de vidéos avec des avions assez chahutés, donc si pour vous tout s’est bien passé, estimez vous chanceux 🙂

Allez ensuite on emprunte la VR1, la route principale qui longe la côte … et on s’aperçoit assez vite que la route à Madère le long des côtes, c’est une succession de tunnels et de ponts (et de plus en plus vers l’ouest de l’ile).

On arrive assez vite à Funchal, la capitale. Le détail sur cette jolie ville ici 🙂

madere funchal telepherique vue mer

Un exemple de fin de journée, un peu avant d’arriver à Camara de Lobos. On est souvent scotchés par la beauté du ciel 🙂

madere pont route coucher de soleil sunset

On est maintenant à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Funchal, et ici se trouve le fameux belvédère de Cabo Girao. Des belvédères au sommet de falaises vertigineuses, à Madère, il y en a quelques uns, mais celui-ci c’est le plus spectaculaire! Avec 580m de hauteur, c’est une des plus hautes falaises du monde! Depuis ce site on peut voir la côte sud qui s’étend jusqu’à Funchal.

madere cote sud panorama

Et on peut aussi en profiter pour marcher sur la skywalk, une passerelle avec un sol transparent, construite en 2012. C’est assez marrant de voir la réaction des visiteurs pris de vertiges, la vue est magnifique, et en plus, c’est gratuit 🙂

madere cabo girao falaise skywalk

D’ici on peut voir en bas, trèèès loin en bas, la petite parcelle cultivée de Fajãs do Cabo Girão. Vous pouvez en profiter pour y aller si ça vous tente en utilisant le Teleférico do Rancho à quelques minutes de là.

madere cabo girao falaise skywalk

En continuant toujours à l’ouest, vous tomberez sur le petit village de Ponta do sol. Honnêtement, je n’ai pas grand chose à dire dessus, on l’a juste visité en soirée, le vieux centre a l’air sympa et on y a bien mangé et bien bu et donc passé une très bonne soirée 🙂

madere ponta do sol

Et pour manger et boire alors ?

  • The Old Pharmacy (23 Rua Doutor Joao Augusto Teixeira) : sur les conseils de la proprio de l’appart où nous logions, nous sommes venus ici. Formule grande planche tapas et bouteille de vin offerte, c’était plutôt bien !
  • The Small House (29 Rua Doutor Joao Augusto Teixeira) : sur nos conseils, venez ici pour boire de la vraie bonne bière (autrement dit, on y trouve de la bière belge, et plein d’autres!). Petit bar rock et cool! 🙂

Après une nouvelle succession de tunnels routiers on arrive à Madalena do mar. Selon la légende, ce village aurait été fondé par Henrique Alemão (Henri l’allemand). Un illustre inconnu ? et bien non, toujours d’après la légende, il s’agirait tout simplement de Władysław III, roi de Pologne qui trouva la mort à la bataille de Varna en 1444 qui opposait les croisés contre l’armée turc. Or le cadavre du jeune roi de 20 ans n’a jamais été retrouvé … et on dit qu’il aurait survécu à la défaite de son armée, et qu’après plusieurs années en terre sainte, le roi Alfonso V du Portugal lui aurait fait remettre par Zarco un grand territoire à Madère. Il y a construit une grande ferme et une église en hommage à St Madeleine, et aurait refusé de reprendre le trône de Pologne. Ah, les légendes ! 😉

madere madalena do mar panorama

Maintenant, Madalena do Mar, c’est un charmant petit village, niché entre 2 grandes falaises, une grande plage (caillouteuse) et la plus grande plantation de bananes de l’ile. Et ce fut notre petit coin de paradis pendant une semaine à Madère (et je vous conseille très fortement le très chouette airbnb de Adriana).

J’en profite pour caler cette photo de l’océan atlantique prise la-bas … je l’aime bien celle là 🙂

madere ocean atlantique madalena do mar

Et pour manger et boire alors ?

  • Restaurante a Poita (Estrada Dos Lombos) : le restaurant qui ne donne vraiment pas envie d’y aller (déco moche au bord de la route, odeur de poisson), et en fait, le top! Poisson super frais, sans chichi, local et cool (attention les soirs de match de foot haha), du très bon vin, bref, recommandé ! 🙂
  • Restaurante Preia-mar (Rua do IV Centenario – Loja 4) : très local, des grandes marmites de pâtes aux fruits de mer à partager, nos voisins du bas, sympas 🙂 animé le samedi soir.
  • Bar Dona Maria (R. da Praia) : tout petit bar en plein air juste à côté de la jetée, et l’endroit idéal pour prendre l’apéritif au coucher de soleil avant d’aller au resto. Endroit très sympa

madere madalena do mar coucher soleil sunset hopenroute

  • Restaurante Cantinho da Madalena (Avenida 10 de Fevereiro N0 2) : grand restaurant, bel établissement idéalement situé, mais l’un des pires repas sur l’île, très quelconque, très touriste …

Si vous passez dans le village, n’hésitez pas à visiter la bananeraie, c’est gratuit, suffit de se promener 🙂

madere madalena do mar plantation banana

madere madalena do mar plantation banana

Un peu plus loin à l’ouest vous trouverez la Praia de Calheta, la seule plage de sable de Madère. Le sable a été importé plusieurs fois du Maroc pour pouvoir créer ces 2 petites plages protégée par des digues. Pratique pour une petite baignade en mode sable chaud.
Juste à côté se trouve un gros complexe hôtelier (moche), le Savoy Calheta Beach hotel (rempli d’anglais), mais qui a « l’avantage » d’avoir en face un très grand supermarché bien garni 🙂

Toujours en direction de l’ouest, la route prend de la hauteur car maintenant l’île ne présente que des falaises. Et sur les hauteurs donc, on trouve Prazares (plaisir en portugais), à 600m d’altitude.

madere-cote prazeres jardim atlantico

L’église Notre Dame des Neiges (Igreja De Nossa Senhora Das Neves) au centre du village mérite d’y faire un petit tour.

madere prazeres eglise

Bon à savoir : Chaque dimanche matin à Prazeres, il y a le Mercado Dos Agricultores. Ici vous trouverez des fruits et légumes de saisons et cultivés localement. C’est d’ailleurs très local, rien n’est indiqué, le marché se trouve dans un grand bâtiment à côté du terrain de foot. Sympa et en tout cas, bien plus agréable que celui de Funchal (mais aussi beaucoup plus petit).

Enfin, il y a le complexe hôtelier de Jardim Atlantico. Le restaurant vaut le coup il parait. La petite curiosité locale, c’est le sentier à parcourir pieds nus, pour découvrir toutes les sensations de la marche dans la nature sur différents types de sols. (prix symbolique de 1€ ou gratuit si vous oubliez de mettre une pièce à l’accueil). C’est une boucle de 800m sur 17 éléments différents de l’ile : pierres, pommes de pin, eucalyptus, boue, eau, gravier, etc … autant dire que c’est tout sauf agréable ! enfin pour moi, c’était un véritable calvaire 🙂
Pour d’autres, c’est le fun, allez tester 😉

madere jardim atlantico barefoot walk

La suite !

Madère, Funchal la capitale

Funchal

C’est la plus grande ville de l’ile avec plus de 110.000 habitants sur une superficie de 76km². Elle est fondée en 1421 et son nom vient de funcho qui signifie fenouil, car à l’époque la zone où se situe la ville était recouverte de fenouil sauvage.
Le centre ville est vraiment agréable, il y a eu d’importants travaux de rénovation et c’est sincèrement avec plaisir qu’on peut s’y balader un jour ou deux. Allez, on se prive pas, hop en route, je vous emmène dans les rues de Funchal 🙂

madere funchal taxis jaunes rues

Bon plan : Il y a de bonnes chances que vous arriviez à Funchal avec votre belle voiture de location et vous découvrirez vite que trouver une place où se garer peut vous prendre une éternité. L’astuce c’est d’aller au grand centre commercial La Vie. Il est très bien situé en plein centre, et le parking est gratuit le samedi à partir de 13h, les dimanche et les jours fériés. Et dans tous les cas, c’est une bonne option, car il y a tout de suite de la place, il est pas cher, le centre commercial est agréable et c’est climatisé 🙂

Nous commençons à quelques pas du centre commercial, par le grand rond point, Rotunda do Infante. Il fait face à la statue de Infante Dom Henrique. C’est ce roi portugais qui permit l’expansion colonial et l’essor du Portugal en favorisant les grands voyages d’explorateurs en mer. C’est pourquoi on le surnomme Henri le Navigateur. C’est en partie grâce à lui donc que l’ile de Madère a été découverte en 1419. (Si vous faites un tour à Lisbonne, il y a un énorme mémorial qui lui est dédié à Bélèm, d’ailleurs ça se passe ici 🙂 )

madere funchal rond point christophe colomb statue

Un navigateur célèbre a d’ailleurs fait une longue escale à Madère, il s’agit de Christophe Colomb. C’est ici qu’il a épousé Felipa Perestrello Moniz, la fille du navigateur et explorateur portugais Bartolomeu Perestrelo. Grace à ce mariage, il a pu accéder aux cartes des courants et des vents dressées par les portugais lors de leurs excursions dans l’océan atlantique, et indirectement, Madère lui a permis de découvrir plus tard les Amériques 🙂
Sa statue se trouve d’ailleurs dans le parc juste à côté.

Le parc Santa Catarina est un grand espace verdoyant de 36 000m². Il y a une immense pelouse entourée d’arbres et de fleurs venant du monde entier. Il doit son nom à la construction d’une chapelle pour Ste Catherine en 1425. On y a une très belle vue sur la ville et les paquebots immenses amarrés à quai. L’ambiance est vraiment tranquille, le parc est loin d’être bondé, on profite doucement, on découvre les volières, les kiosques à livres gratuits, l’étang et ses fontaines, la grande aire de jeux pour enfants, etc … vraiment, ce parc mérite le détour!

parc santa catarina funchal madere arbres paquebot fleurs

Et des dizaines de lézards en profitent pour griller tranquillement sur les pierres, vous ne pourrez pas les manquer 🙂

parc santa catarina madere funchal lezards murs pierres

Au sommet du parc il y a un grand bâtiment immanquable : la Quinta Vigia. C’est la résidence officielle du gouvernement régional de Madère. Les jardins sont libres d’accès et le bâtiment peut se visiter pour la somme symbolique de 1 euro. (fermé le week-end)

Un peu plus loin, après le centre des congrès et le casino, il y a une statue bien en évidence. Cette statue taille réelle en bronze représente la célèbre impératrice Sissi. Pour la petite histoire, en 1860, elle s’ennuie tellement à Vienne (qui est pourtant une très chouette ville à découvrir ici 😉 ) qu’elle simule une dépression pour qu’on lui conseille de prendre l’air. Illico, elle emprunte le yacht royal de la reine Victoria et s’embarque au soleil pour Madère loin de l’Autriche!

statue sissi madere funchal

Elle y passe quelques mois à gambader à gauche à droite et à reprendre du poil de la bête. Le voyage lui a plu, car elle reviendra une nouvelle fois en 1893. Vous voyez que Madère ça vaut le coup! 🙂 Voilà, c’est la fin de cette parenthèse people du XIXe siècle.

Maintenant on se dirige vers le port où on peut voir d’énormes paquebots à quai (nous on a vu le Queen Elizabeth) et vous devriez apercevoir cette silhouette rocheuse qui se détache sur la mer avec cette petite terrasse au sommet. La terrasse d’un petit bar sympa vip à la mode? Et bien non, aussi improbable que ça puisse paraitre il s’agit du plus petit état du monde : la principauté de Ponthina au Forte Sao Jose ! 🙂

forte sao jose plus petit etat du monde madere funchal

Ce petit point sur la carte était à l’origine un minuscule ilot sur lequel était bâti un petit fort. En 1903, pour aider à financer des travaux dans le port, le roi du Portugal vend la Ponthina a une famille d’anglais cultivant des vignes. En 2000, les anglais décident de s’en débarrasser mais personne ne veut l’acheter. Lors d’une soirée, ils font la connaissance de Renato Barros, un habitant de l’ile, prof d’art et sans argent, et bien sûr il est très intéressé! Il arrivera à récupérer de l’argent ici et là, et contre l’avis de toute sa famille et ses amis, il achète le rocher pour 25.000€. A ce moment là, c’est juste un rocher avec une cave et une terrasse…

madere funchal plan punthina fort saint joseph

Juste après, à la surprise générale, il déclare l’indépendance de la Ponthina et se déclare Prince! En effet, en 1903, le roi avait mis dans le contrat qu’il cessait toute revendication ou pouvoir sur ce territoire, et il n’a jamais été réclamé depuis par le gouvernement portugais. Petit oubli administratif 🙂 En expliquant au gouverneur de Madère qu’il avait un nouveau prince pour voisin, le gouverneur a immédiatement voulu racheter l’ile, mais Renato a refusé. Du coup, le gouvernement de Madère lui a interdit le raccord à l’eau potable et à l’électricité. Mais ça ne gêne pas trop Renatto qui a fait sa demande d’indépendance à l’ONU, qui a créé son passeport, et qui ouvre son minuscule territoire gratuitement aux curieux qui souhaitent découvrir une destination insolite 😉
https://www.fortesaojose.org (site pas du tout à jour …)

En longeant le port quelques minutes, on arrive devant le CR7 Museu, le musée sur un des plus grands footballeurs du monde, Cristiano Ronaldo 🙂 Pour rappel, l’aéroport de l’ile a été rebaptisé en son honneur en 2017 : « Aeroporto Internacional da Madeira Cristiano Ronaldo« .
Si vous voulez plus d’infos sur le joueur, son palmarès, sa vie, je vous invite à faire un tour ici. Toujours est-il que c’est un enfant du pays, qu’il a grandit dans le quartier Santo Antonio de Funchal, et que c’est juste un monstre (dans le bon sens du terme), qu’on aime le foot ou pas 🙂 Dans ce musée (5€ l’entrée) il n’y a pas grand chose à faire, quelques maillots, des coupes gagnées, des lettres de fan, des expériences 3d virtuelles etc …
Plus d’infos : https://museucr7.com/

cristiano ronaldo cr7 museum madere funchal
A faire si vous êtes fan! … et sinon, il reste toujours la statue juste devant 🙂

Allez on repart en longeant le port et direction le Jardim Municipal do Funchal. Aménagé en 1880, à la place de l’ancien couvent San Fransisco, il s’appelait à l’origine jardin de la Reine Amélia (en hommage à la dernière reine du Portugal).

jardim municipal do funchal madere

Ce petit jardin en plein centre ville est vraiment agréable et il y a une grande richesse dans la végétation. Situé face au théâtre municipal et la grande terrasse de son café, et de la longue rangée de taxis jaunes sagement garés, c’est une petite halte sympa pour reposer les jambes à l’ombre 🙂

jardim municipal do funchal madere

Juste à coté se trouve le Sao Lourenco Palace, qui est une ancienne forteresse, qui sert maintenant à la fois de musée de l’armée, et une très belle rue (maintenant) piétonne, l’avenue Zarco.  

rue funchal madere zarco statue

Il y a d’ailleurs au bout la statue de João Gonçalves Zarco, c’est ce grand navigateur portugais qui découvre l’ile de Madère en 1419 et commence la colonisation quelques années plus tard et qui fondera la ville de Funchal. Respect.

Ensuite il fait bon se perdre dans les petites ruelles de la ville, et on finit forcément à un moment par tomber sur le célèbre Mercado dos Lavradores. Le « Marché des travailleurs » a été construit en 1940 dans le style architectural « État nouveau » (pour les connaisseurs). Il y a des grande mosaïques en azulejos sur la façade … et c’est le lieu où tous les touristes se retrouvent.
A tort ou à raison ? Est-ce de l’authentique ou du cliché ?

Mercado dos Lavradores madere funchal marché

Et bien c’est rempli de touristes qui passent leur temps à mitrailler de photos le plus près possible des vielles vendeuses en costumes traditionnels devant leurs stands de fruits et légumes, de fleurs et de bulbes en tout genre. A croire que personne n’a jamais mis les pieds dans un marché de sa vie? C’est totalement ridicule pour cet aspect là. Dans la partie poissonnerie où sont écaillés par exemple les fameux poisson-sabre Espada (hideux 🙂 les poissons hein), les poissonniers sont photographiés comme au zoo. Bref si vous allez au marché, ok, mais rangez votre appareil photo, goutez et achetez si vous voulez, mais ne faites pas vos gros touristes de base ! 🙂 Et sinon il y a d’autres marchés en dehors de Funchal où on peut s’aventurer et c’est bien plus « local », je dirais même plus, « normal » quoi, comme au marché de Prazeres par exemple à l’ouest de l’ile.
Allez, le site officiel : http://mercados.cm-funchal.pt/ (fermé dimanche et jours fériés)

En tout cas le bon plan pour manger, c’est juste en face! je vous conseille grandement le restaurant A Bica (Rua Do Hospital 17, devanture discrète et en sous sol). Un vrai bon resto portugais généreux, frais bon et sans chichi 🙂

Ensuite, on part dans la rue Santa Maria. Tracée en 1430, c’est une des plus anciennes rues de la ville, et elle est célèbres pour ses nombreuses portes peintes. Cette rue était un peu laissée à l’abandon et un photographe (Martinho Mendes) immortalisait les vieilles portes … puis il décida de changer cette situation et d’apporter un peu de vie et de couleur. Il présente le projet « des portes peintes » et le chargé au tourisme valide l’idée. En 2011 la première porte est officiellement peinte, et le mouvement est lancé. Peu à peu les propriétaires sont contactés et donnent leur accord, puis des artistes connus ou non (le projet est ouvert à tous) se mettent au travail. Plus d’une centaines de portes sont visibles maintenant et font de cette rue une galerie d’art à ciel ouvert 🙂
Plus d’infos sur le site officiel : Projecto artE pORtas abErtas

rue santa maria portes peintes madere funchal

rue santa maria portes peintes madere funchal

Cette ruelle est aussi le repère d’innombrables restaurant à touristes avec les serveurs qui vous haranguent toutes les minutes … Un conseil, trouvez un autre endroit pour bien manger, c’est pas ce qui manque 🙂

funchal rue madere

Par exemple, faites juste un petit détour sur la très jolie petite place de la Capela Do Corpo Santo, vous serez plus au calme et il y aura d’avantage de choix.

Tout au bout de la rue Santa Maria, se trouve le Forte de Sao Tiago (aussi appelé Fort St James), on ne peut pas le louper avec ces murailles colorées flashy! Cette forteresse bâtie au XVIIe siècle abrite maintenant un musée d’art contemporain, et un restaurant qui surplombe la mer, et une minuscule petite plage (galets) où bronzer plus ou moins en  tranquillité 😉

fort st james funchal madere plage

Maintenant, on retourne vers le centre ville, et puis tiens, si on faisait un petit tour de téléphérique? 🙂 Vraiment ?! … et bien je vous invite à monter au quartier de Monte (qui porte bien son nom) par vos propres moyens, et vous verrez qu’un petit trajet de 15-20 min en téléphérique c’est quand même bien pratique et agréable pour franchir un dénivelé de 560m et une distance de 3,2km. Bon ok, à 16€ la montée, c’est un peu du luxe! mais allez, avouez qu’on ne fait pas ça tous les jours, et il suffit d’économiser quelques cigarettes ou cocktails et c’est déjà rentabilisé!
A l’origine, il y avait un petit chemin de fer qui reliait le port au quartier de Monte, qui était le quartier des nouveaux riches et de l’aristocratie. La petite locomotive a vaillamment servi de 1893 à 1943. Il lui fallait une solution de remplacement, et en l’an 2000, le téléphérique est inauguré.
Allez, hop en route pour un petit tour dans les hauteurs de Funchal! 🙂

madere funchal telepherique

L’idée ici c’est de faire le Super Combo : montée en téléphérique + visite du jardin tropical de Monte Palace + descente en panier d’osier et retour dans le centre. A mon avis c’est la meilleure combinaison! Attention, le super combo ne fonctionne pas le dimanche, car il ne sera pas possible de faire la descente en panier.
On commence par prendre le ticket au guichet, pas la peine de prendre le ticket jumelé avec le Jardim Botânico qui trop loin je trouve, alors on se contente d’un aller-simple.
Plus d’info sur le site officiel : http://www.madeiracablecar.com/fr/ (tous les jours sauf noël)
Ensuite vous avez tranquillement le temps de profiter du paysage, de voir l’évolution des quartiers de la capitale au fur et à mesure de l’ascension, et de faire connaissance avec vos voisins de cabine 🙂

madere funchal telepherique

Une fois au sommet, c’est simple, on traverse la rue et on est juste devant l’entrée du Monte Palace Tropical Garden. (on peut aussi venir directement en voiture et se garer sur le petit parking juste en dessous mais pour se faciliter la vie et profiter un peu, il faut faire le « super combo »).
Au tout début ici se trouvait la riche demeure qu’un consul anglais avait fait batir sur sa propriété. Le manoir est ensuite devenu un hôtel de luxe et le jardin a été embelli, puis vendu à une société en 1943, qui revend enfin en 1997 à José Berardo, homme d’affaire portugais milliardaire, collectionneur d’art et originaire de Madère. Il décide d’en faire un grand et beau parc ouvert au public et le Monte Palace Tropical Garden est né! (mais c’est pas gratuit hein, 12.50€ l’entrée, la générosité a ses limites)
Plus d’infos ici : http://montepalace.com/desktop/ (ouvert tous les jours sauf noël)

monte palace tropical garden madere funchal jardin

Et bien je vous le dis, ce parc est vraiment très chouette 🙂 Sur un peu plus de 7 hectares on peut voir des statues du Zimbabwe (pays occupé par les portugais au XVIIe siècle), un grand jardin japonais, un musée de pierres précieuses, des grands bassins, des fontaines, des plantes tropicales de tous les pays du monde, des mosaïques racontant la présence portugaise en Asie (Macao), des fleurs en veux tu en voilà, et puis tout ça tout ça! Sincèrement, les 12.50€ du ticket d’entrée ne sont pas gachés 😉

monte palace tropical garden madere funchal jardin

monte palace tropical garden madere funchal jardin

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Personnellement je vous conseille cette visite en milieu d’après-midi pour profiter des belles couleurs quand le soleil commence à descendre à l’horizon.

monte palace tropical garden madere funchal jardin

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Et pour ne rien gâcher, votre billet d’entrée vous donne aussi le droit à un verre de vin de Madère gratuit dans le bar au fond du parc, et si en plus vous arrivez à vous asseoir à la petite table tout au bord de la terrasse avec vue sur la ville, c’est le paradis 🙂

monte palace tropical garden madere funchal jardin

Allez, un petit bémol quand même, l’ancien bâtiment de l’hôtel ne se visite pas, mais c’est pas grave, on a beaucoup apprécié la découverte du jardin!

monte palace tropical garden madere funchal jardin

Mais le temps passe, le temps passe, et si on veut réussir « le super combo », il faut faire la descente en panier d’osier avant la fermeture! (dernière descente à 17h45 … ce serait dommage de louper ça). Le point de départ est à quelques dizaines de mètres d’une des entrées du jardin, au pied de l’église Igreja Do Monte.
Alors je ne vous le cache pas, cette attraction est vraiment pépère tranquille … et un peu chère, 30€ pour deux. Ne vous attendez donc pas à des sensations fortes (malgré ce que vous pourrez lire ailleurs) et préparez vous à faire la queue avec une ribambelle de retraités tous excités à l’idée de ce qui les attend et qui applaudissent les carreiros (les pilotes) à chaque départ. Au moins c’est la bonne humeur assurée 🙂
Donc toute cette histoire commence au XIXe siècle quand les habitants du quartier Monte cherchaient un moyen de redescendre rapidement en ville. Et pourquoi pas dans un canapé en osier hein ? Une association de carreiros s’est formée et depuis plus de cent ans ils descendent de cette façon la population et les touristes à travers les rues.
Site officiel : http://www.carreirosdomonte.com/

carreiros do monte funchal madere traineaux osier
On grimpe dans une sorte de canapé en osier avec des patins en bois, les carreiros portent leurs plus beaux chapeaux et sont équipés de chaussures avec des semelles en caoutchouc, et hop c’est parti! La descente se fait le long de la petite rue

madere funchal rues

Ce qui nous fait donc un super combo à 87 Eur pour deux adultes … ça fait certes un peu cher l’après-midi, mais après tout, il faut bien se faire plaisir 🙂 et puis toutes belles randonnées de l’ile sont gratuites elles! 😉

On enjoy la descente 🙂

madere funchal rues

madere funchal rues

Et allez, en bonus final, quelques photos de street art (encore!) qu’on peut trouver dans les rues de Funchal 🙂

funchal madere street art rues

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Si avec ça vous n’êtes pas motivés pour une visite de Funchal, je ne sais pas ce qu’il vous faut! En tout cas, nous, on a aimé 🙂

Bref, Madère, j’adhère! 🙂

Madère, j’adhère!

Madère, j’adhère! C’est par ce jeu de mot lamentable 🙂 que je commence mon récit sur la très belle ile de Madère. La rencontre a eu lieu en octobre, alors qu’en France la météo était aussi lamentable que mon jeu de mot d’introduction, alors vite, il fallait partir!
Mais où aller pour avoir un minimum de dépaysement, de la belle nature, à la dernière minute et pas cher ? Le choix s’est fait un peu au hasard, et vraiment aucun regret! N’hésitez pas, foncez!
Allez, Hop en route à Madère!

 Faisons rapidement les présentations

Madère est une petite île portugaise, perdue dans l’océan Atlantique, au large du Portugal et au nord des Canaries. Elle mesure environ 57 km de long sur 22km. Un peu plus de 260.000 habitants. Et surtout, des paysages magnifiques et des superbes randonnées à faire un peu partout! Franchement, c’est le régal! Et puis on est toujours en terres portugaises, alors pour la nourriture et la boisson, il y a ce qui faut, c’est bon et généreux 😉 Enfin le climat est doux toute l’année ce qui en fait le paradis des fleurs 🙂

Allez hop, au programme

Location de voiture

Même s’il y a des bus, prenez une voiture, liberté! (le vélo, c’est juste suicidaire). Comme souvent, énormément de récits d’arnaques en tout genre pour la location de voiture à l’aéroport. Après avoir fait pas mal de recherches sur le sujet, le choix est fait : Insular Car (http://www.insularcar.com/)

Pas de mauvaises surprises, formalités remplies en 5 minutes à l’aéroport, clés en main et notre belle clio neuve 90ch est prête à partir. Ne lésinez pas trop sur le choix de la voiture, en bon état avec des bons freins et un minimum de puissance pour les nombreux lacets interminables avec des pentes à 20%, et d’ailleurs si vous avez l’aide au démarrage en côte, c’est tout bonus ! Autre bonne surprise, le gps intégré et gratuit.

Rendre la voiture sera aussi simple et rapide. La voiture avait une grosse éraflure sur l’aile droite (datant d’avant la location), mais la personne chargée de faire le retour l’a montré du doigt en faisant un gros « hoooo! c’est quoi ça?! il va falloir payer! mouhahaaaa! » avec un rire sadique!! Evidemment c’était la bonne blague qu’il doit faire à chaque client 🙂 et donc on n’a rien payé 😉

Hébergement

Le nord de l’île a tendance à être plus nuageux et pluvieux, et surtout moins ensoleillé. Pour profiter au maximum : logez sur la côte sud. Et personnellement, on a eu le coup de cœur pour le petit village de Madalena do Mar et un superbe logement pas cher sur Airbnb

Séjour réalisé en octobre 2017

Prague

Prague, c’est une ville qui m’a toujours attiré. C’est sans doute mon esprit un peu bohème haha. En tout cas « la ville aux mille tours et mille clochers » est clairement une destination qui vaut le coup, et même si c’est l’hiver et qu’il neige.
Allez hop en route, allons voir ce qu’il y a de chouette là-bas !

Vous voilà à l’aéroport de Prague – Václav Havel. Pour rejoindre Prague il y a évidemment une liaison en bus Airport Express, mais pour un peu moins cher, et aussi car ça allait dans notre direction, on préfère le bus 119. Au terminus du 119 il faut encore marcher 200m pour rejoindre la boucle du tram 20 et 26 à l’arrêt Divoka Sarka.

Et ici, vous pouvez déjà vivre quelque chose de sympa (si vous avez le temps, ce qui n’est pas forcément le cas si vous venez d’atterrir et que vous avez des bagages avec vous). En effet, Divoka Sarka, c’est le nom d’un parc naturel aux portes de Prague. Depuis l’arrêt de tram, en prenant le chemin qui descend derrière le Macdo vous arriverez au début d’une large boucle de randonnée qui passe à travers des gorges, forêts, lacs, collines, une piscine à ciel ouvert, etc … bref une excellente idée balade nature juste au terminus du tram 🙂

Bon allez, prenons donc notre tram 26 qui vient d’arriver et arrêtons nous à l’arrêt Letenské náměstí dans le quartier qui sera le point de départ de notre séjour et de cette découverte des différents quartiers de Prague.
Au menu :

Quartier Holesovice

prague letna park

Situé au nord de Prague, c’est une ancienne zone industrielle où on trouve maintenant des musées, des ambassades, un grand parc et une vue imprenable sur la capitale! 🙂

Quartier Staré Město ou Vieille Ville de Prague

prague place vieille ville

C’est le cœur historique de la ville. Découvrez l’ancien ghetto juif, la célèbre horloge astronomique, et perdez vous dans les nombreuses ruelles qui font son charme.

Quartier Mala Strana ou Petit côté

prague saint nicolas

Un quartier très agréable aux pieds du château, et ancienne zone résidentielle de l’aristocratie. Ce quartier mérite le détour pour son histoire et ses lieux insolites.

Quartier de Hradcany

prague cathedrale st-guy

Situé sur la colline qui domine la capitale, vous trouverez ici l’imposant complexe du Château de Prague et de nombreux monuments qui font sa richesse. Et une balade dans le grand parc de Petrin ne se refuse pas!

Quartier Nové Město ou Nouvelle Ville de Prague

prague place venceslas

Prague n’est pas qu’une ville musée. Dans ce quartier se mélange modernité et histoire. Il y a énormément de choses à découvrir, allons-y! 🙂

Séjour réalisé en Janvier 2017

Sicile – Syracuse

Syracuse

Rappel historique

Au début il y avait la petite ile d’Ortygie. Cette ile a la particularité d’avoir une source abdonte juste à côté de la mer, la fontaine d’Aréthuse. Des colons grecs s’emparent de l’ile au VIIe siècle avant JC et s’y installent. A l’époque les marins phéniciens surnommaient cette ile « Pierre aux mouettes » (Sour-ha-Koussim) qui devint donc Syracuse. Elle devient très rapidement une des plus importantes colonies grecques et domine toute cette zone de la méditerranée. Les grecs d’Athènes essaieront de reprendre contrôle sur cette puissance en -415 mais n’y arriveront pas. Pus tard, le tyran Denys l’ancien qui prend le pouvoir à Syracuse se met en guerre contre les Carthaginois mais n’arrivera pas à les vaincre, et c’est maintenant Carthage qui domine la région. Syracuse affaiblie décide d’attaquer Messine … qui demande l’aide des romains et des carthaginois. Tout le monde en profite pour venir envahir la Sicile et c’est le début des guerres Puniques. En -213, les romains font le siège de Syracuse pendant plus d’un an. La ville résiste grâce aux fortifications et aux inventions du génial Archimède qui est né à Syracuse…  Et qui y meurt, quand la ville est finalement mise à sac par les romains. La cité sera pendant un court temps la capitale de l’empire byzantin quand l’empereur Constantin II s’y installe en 663, puis elle connaitra ensuite le même sort que le reste de la Sicile, les invasions des sarrasins puis des normands. Au moyen-age la ville sera en partie détruite par deux tremblements de terre en 1542 et 1693 et subira une épidémie de peste de plein fouet. De nous jours tout est rentré dans l’ordre, et Syracuse avec plus de 120.000 habitants est plutôt calme, voila, c’est la fin du rappel historique 🙂

Quand on arrive à Syracuse par le train et qu’on descend à la gare Siracusa, la première impression qu’on a c’est « ce que c’est moche! ». Ahah autant vous le dire tout de suite, sur quelques centaines de mètres c’est un peu ghetto-land 🙂 Allez une fois que vous approchez du pont Umbertino, ça s’arrange, et ça vous permet d’accéder à l’ile d’Ortygie, là où se trouve le centre historique de la ville.

La première chose que l’on voit c’est le Temple d’Apollon. Bon en réalité il s’agit plutôt des ruines du temple. Mais mine de rien, c’est l’une des plus anciennes ruines d’un temple grecque de style dorique, il remonte au VIe siècle avant JC.

sicile syracuse

Le site a été complètement dégagé dans les années 1940 et on peut voir ce qu’il reste de ce temple de 58m de long sur 24m de large. Les grandes colonnes de pierres faisaient 8m de haut sur 2m de large.

Ensuite ? et bien il est temps d’aller se perdre dans les ruelles de la villes qui forment par endroits un véritable petit labyrinthe.

sicile syracuse

Très peu de circulation, la balade est assez agréable au milieu de ses murs colorés 🙂

sicile syracuse

sicile syracuse

En se rapprochant de la mer on longe les fameux remparts de Syracuse, qui font tout le tour d’Ortygie et qui rendaient cette ville imprenable.

sicile syracuse

En vous promenant sur le côté Est vous pouvez monter sur le solarium de Forte Vigliena qui permet (gratuitement) de bronzer tranquillement ou de descendre se baigner dans la mer ionienne s’il fait assez chaud (il y a des douches) 🙂

sicile syracuse

sicile syracuse

Ensuite il est temps de faire une petite pause gastronomie, et là, je vous conseille vraiment un petit restaurant, loin des foules et des touristes, sur une petite place tranquille, à côté de l’église San Giuseppe. C’est le restaurant Comari (Piazza San Giuseppe 8).
On est tombé dessus un peu par hasard, et c’était vraiment une chouette découverte (même pour un restaurant végétarien 😉 )

Après 5 minutes de marche on arrive sur la Piazza Duomo. C’est une grande place de style baroque qui a été restaurée il y a peu et qui brille presque tellement elle parait neuve.

sicile syracuse

On y trouve entre autres : le Palazzo Beneventano dal Bosco, le Palazzo Senatorio (siège de l’hôtel de ville), l’Artémision (vestiges d’un ancien temple grec, payant et tout petit), l’Hypogée (réseau de tunnels et ancienne citerne antique, 5€ pour 10 minutes environ et sortie sur le port loin de la place, bof bof), le Palais de l’Archevêché . Il y aussi l’église Santa Lucia alla Badia dédiée à Sainte Lucie, la martyre Syracuse, torturée et brulée vive par les romains (avec en plus une épée plantée dans la gorge!) et qui est la patronne de la ville.

sicile syracuse

Mais sans conteste, le principal intérêt (pour moi) de cette place, c’est la cathédrale, le Duomo de Syracuse. Bien avant sa construction, c’est ici que se trouvait un grand temple dédié à Athéna (VIe siècle avant JC). Plusieurs siècles plus tard, ce temple antique est devenu une mosquée. Au XIe siècle, l’édifice est christianisé et une cathédrale est bâtie. Du coup, à l’intérieur et à l’extérieur du Duomo on peut voir les grandes colonnes du temple d’Athéna qui sont encore là.

sicile syracuse

Depuis au moins 2500 ans c’est emplacement est un lieu de culte et ça vaut bien une petite offerta pour un cierge électrique 🙂

sicile syracuse

En quittant la place vers l’ouest, on arrive devant un grand bassin. Il s’agit de la fameuse Fontaine d’Aréthuse. Voici la légende : Aréthuse était une des filles de Nérée (un des 3 vieillards de la mer, des dieux marins plus vieux que Poséidon), elle était belle et suivait la déesse Artémis. Un jour qu’elle se baigne dans les eaux d’une fleuve en Grèce dans le Péloponèse, le dieu du fleuve Alphée tombe amoureux d’elle. Mais Aréthuse ne veut pas du tout de sa compagnie, alors elle fuit à travers la Grèce … sans succès. Elle implore Artémis de la sauver. Elle la transforme en nuage et finalement la change en fontaine et fend la terre pour qu’elle jaillisse sur la petite île d’Ortygie en Sicile. La suite de la légende dit que le dieu fleuve Alphée s’est engouffré dans les entrailles de la terre pour mêler ses eaux à celle de la fontaine et qu’un bout de bois jeté dans le fleuve en Grèce jaillirait ici en Sicile 🙂

sicile syracuse

C’est maintenant un joli bassin avec palmier, cygnes et des magnifiques papyrus 🙂 Juste derrière il y a l’aquarium tropical de Syracuse (4€). Si les poissons ne vous intéressent pas trop, juste après le belvédère il y a un très beau petit parc avec d’énormes ficus de plus de 10m de haut et qui ont au moins 700 ans.

sicile syracuse

Ensuite c’est un grand long front de mer aménagé en promenade avec ses arbres et ses nombreuses terrasses le long de la jetée pour prendre un verre ou une dernière petite glace dans l’après midi.

sicile syracuse

Ensuite, direction la grande place d’Archimède aménagée en 1878. Plus tard la ville voulait y mettre une grande fontaine et comme le sculpteur Giulio Moschetti avait réalisé une fontaine à Catane jugée plutôt réussi, on lui commande une nouvelle fontaine à Syracuse. Et c’est ainsi qu’en 1907 on découvre la grande Fontaine d’Artémis (réalisée en béton, moins cher et plus rapide).

sicile syracuse

On y voit Artémis transformant Aréthuse en fontaine (symbolisée par le bébé), et Alphée qui se penche devant Artémis pour voir ce qui se passe.

sicile syracuse

Allez, avant de quitter Syracuse, je vous propose une dernière bonne petite adresse gourmande 🙂 En quittant la place d’Archimède, prenez la minuscule ruelle à droite du bâtiment de la Banque de Sicile, puis descendez tranquillement la via dei Mergulensi, loin des touristes. Enfin, arrêtez-vous au numéro 39 devant une toute petite terrasse. Vous êtes ici chez Irma la Dolce et vous ne le regretterez pas 🙂

Sicile – Taormina

Taormina

La petite ville de Taormina est un des joyaux de la Sicile. Sa fondation remonterait au IVe siècle av JC. Son histoire comme bon nombre de cités en Sicile est assez mouvementée, en passant successivement entre les mains des romains, des sarrasins et des normands. Elle est perchée à 200 m d’altitude sur les pentes du mont Tauro.
Allez hop en route, allons y faire un tour 🙂

Pour y aller

En transport (si vous n’avez pas de voiture), la meilleure option, c’est le bus. De nombreuses lignes permettent de faire le trajet depuis Catane ou Messine. Les bus arrivent tous au Terminal Interbus Taormina. Le train lui, s’arrête à la petite gare de Taormina-Giardini, tout en bas et il faudra prendre le bus de toute façon. Pour un logement le temps d’une nuit ou deux, un bon plan, c’est la Old Memories House () avec sa petite terrasse sympathique 🙂

sicile taormina

Visiter Taormina

Ensuite on prend la rue principale, et on passe sous la Porte de Messine (une des trois portes antiques de la ville). Et là on se retrouve sur le Corso Umberto, c’est l’artère principale de la ville. Elle rejoint la Porte de Catane, 800 m plus loin.

Vous avez tout de suite sur votre droite le Palazzo Corvaia, un ancien palais médiéval qui sert maintenant d’office de tourisme et abrite des expositions. Et tout de suite sur votre gauche, la via Teatro Greco qui mène donc jusqu’au fameux Théâtre de Taormina. Avec 109 m de diamètre, c’est le deuxième plus grand théâtre gréco-romain de Sicile après celui de Syracuse. Le prix est un peu prohibitif (10 Eur), car il n’est au final pas en très bon état, et il y a énormément de monde. Vous pouvez d’ailleurs profiter du spectacle de la foule des groupes de touristes en vous posant tranquillement à une terrasse de café de la Piazza Vittorio Emanuelle II.

Le long du Corso Umberto on trouve des boutiques, des boutiques, des boutiques, et des restaurants. Et dans la rue, un flot ininterrompu de touristes, dont vous faites malheureusement partie! 🙂

sicile taormina

Heureusement pour avoir un peu de calme, il suffit d’emprunter une des nombreuses petites ruelles et hop, il n’y a plus personne!

sicile taormina

Vous finirez immanquablement sur la Place du 9 avril avec son dallage en noir et blanc. Sur la gauche il y a l’ancienne église St Augustine qui est maintenant la bibliothèque de la ville et qui contient une collection de vieux ouvrages rares.

sicile taormina

Ici, c’est zeu place to be, pour avoir le panorama de folie sur la côte ionienne, la mer et l’Etna.

sicile taormina panorama

Toujours sur la même place, il y a l’église San Giuseppe datant du XVIIe siècle. Toute la façade en style baroque est réalisée en marbre de Taormina.

sicile taormina

Un autre très beau monument de la ville, c’est le Palais des ducs de Santo Stefano. Il date du XIVe siècle. Il y a notamment une frise bicolore en pierre de lave et calcaire. Ce bâtiment abrite maintenant la Fondation Mazzullo avec des sculptures de l’artiste italien.

sicile taormina

Toujours en flânant tranquillement dans les petites ruelles loin du Corso Umberto, on découvre pleins de petits détails : les piscines des nombreux grands hôtels de luxe, les vieux clocher, des fleurs de bougainvilliers qui recouvrent des façades entière, des rues colorées, c’est franchement agréable 🙂 Vous apercevrez surement des « têtes de maures ». Il s’agit de pots de fleurs en céramique, typiques du coin, en forme de têtes peintes.

sicile taormina

N’hésitez pas non plus à vous balader dans le jardin public de Taormina. Il s’étale sur 3 hectares. Déjà on profite de l’ombre des grands arbres et rien que pour ça c’est chouette. Il y aussi le calme car très peu de monde y va. Et il y a enfin la bizarrerie du jardin. C’est l’œuvre de Florence Trevelyan. Cette riche héritière anglaise s’installe à Taormina en 1884. Elle se marie vite avec l’ancien maire, et achète de nombreux terrains. Elle aménagera en particulier celui ci en faisant planter de nombreuses espèces de plantes et concevant plusieurs constructions à l’architecture très « particulière » 🙂 Ces espèces de pavillons en pierre, en bois et en briques sont en fait destinés .. aux oiseaux! 🙂 C’est une ardente défenseure de la nature et de la cause animale. Sur toutes ses terres, elle interdira que les arbres soient coupés ou que les animaux soient blessés ou abattus.

sicile taormina

A sa mort elle fait don de ce terrain à la ville pour en faire un jardin municipal (entrée gratuite). Respect m’dame!

sicile taormina

Bon c’est bien sympa mais si on allait se baigner ? Pas de soucis, pour aller à la plage c’est simple il suffit de prendre le téléphérique! 🙂 Départ toutes les 15 minutes depuis la station au 22

sicile taormina

Isola Bella, c’est le nom de la petite ile. En 1806 le Roi de Sicile en fait don au maire de Taormina. Plus tard, en 1890, Florence Trevelyan (et oui encore elle!) achète l’ile et y fait planter de nombreux végétaux.  L’ile est ensuite léguée à son petit fils qui la vend en 1954 à une famille d’industriels de Messine (pour l’équivalent de 20.000 Eur) qui y construisent une villa. Lorsqu’ils font faillite en 1982 l’ile est vendue aux enchères (pour l’équivalent de 3 millions d’euros!) mais elle ne trouvera jamais d’acheteur. Elle est finalement classée comme monument historique puis réserve naturelle 🙂

sicile taormina

La plage est composée de galets et donc pas très confortable, et comme une majorité des plages en Italie, il y a très peu de places « libres », le reste étant privatisé par des transats payants. Il y a aussi un peu de bruit, avec le chemin de fer juste derrière et un peu plus haut, la route. Mais malgré tout ça, ça reste une plage qui vaut quand même le coup 🙂

sicile taormina

Et pour manger on va où à Taormina ?

Un très bon restaurant, en dehors de la Taormina touristique, c’est Trattoria da Nino (Via Luigi Pirandello 37). Rien de plus à ajouter, c’est une TRÈS bonne adresse 🙂 Pensez à réserver
http://www.trattoriadaninotaormina.com/en/

A l’opposé, géographiquement et au niveau du prix aussi, c’est Da Crisitina (Via Strabone 2), situé en bas de la place du Duomo près de la porte de Catane. Ici c’est la cuisine familiale avec service rapide et souriant. Des pizzas au mètre, des portions de pasta à toutes les sauces, des arancinis succulents. Bref, ici on mange bien et pour pas cher! Et le soir on peut se poser tranquillement sur les petites tables terrasses en extérieur ou s’installer sur des marches. Beaucoup de locaux et beaucoup de bonne ambiance 🙂

sicile taormina

sicile taormina

Si vous aimez les grandes plages de sables et que le décor ne compte pas trop, vous avez la grande plage de sable de Recanati (un bus vous dépose juste à côté au Recanati Bus Terminal)

La suite de la Sicile, c’est ici.

Jour 14 – Hanoi

Jour 14 – Hanoï

C’est notre dernier jour à Hanoï, notre dernier jour au Vietnam. Aujourd’hui on décide de prendre notre temps et de ne pas courir partout comme d’habitude. Notre vol est dans la soirée et il nous reste encore un peu de temps devant nous. Allez on retourne dans les rues de Hanoï. On en profite pour faire quelques petites emplettes (café et cafetière vietnamienne, on est devenu fans). On est aussi toujours surpris par ces mélanges improbables qu’on peut voir dans les rues. Cet arbre immense par exemple 🙂

vietnam hanoi rue arbre

On décide d’aller visiter le Musée des beaux-arts du Vietnam (). Il se trouve juste en face du Temple de la Littérature qu’on avait déjà visité. Le bâtiment est un ancien collège construit par les français pendant l’occupation. Le musée a été inauguré en 1963 et il est ouvert tous les jours sauf le lundi.
Plus d’infos sur le site officiel

vietnam hanoi musee beaux arts

Les collections sont réparties sur 3 étages et 4700m². A vrai dire je ne savais pas trop à quoi m’attendre comme musée. Je pensais un peu venir ici juste pour passer le temps, et en fait, j’ai beaucoup aimé 🙂 (et en plus c’est très calme, il n’y a quasiment personne et pas un bruit!)

vietnam hanoi musee beaux arts

Même si de nombreuses statues sont des copies, il y a vraiment des époques et des styles complètement différents. Esthétiquement, il y des œuvres vraiment belles 🙂

vietnam hanoi musee beaux arts

vietnam hanoi musee beaux arts

vietnam hanoi musee beaux arts

vietnam hanoi musee beaux arts

vietnam hanoi musee beaux arts

vietnam hanoi musee beaux arts

La collection des bouddhas anciens, des statues en bois, peintes et recouvertes de bronze, du XVIIIe siècle est vraiment chouette. Celui là, c’était mon préféré 🙂

vietnam hanoi musee beaux arts

vietnam hanoi musee beaux arts

vietnam hanoi musee beaux arts

Bref vous l’aurez compris ce musée vaut le coup 🙂

Deux rues plus loin, on va dans un autre musée : le Musée d’histoire militaire du Vietnam (28A, rue Diên Biên Phu). Il est créé en 1956. A l’entrée il faut laisser les sacs dans un petit casier, et on nous demande aussi notre nationalité (pour les statistiques j’imagine). Sachant un peu ce qu’on va voir à l’intérieur, on a envie de répondre « on est belges » ou « on est canadiens ». C’est vrai quoi, tout le monde les aime bien 🙂 Mais bon on fini par dire « we are french ». Après tout je me dis que quand on est américain ça doit faire bizarre aussi … enfin si on est américain et qu’on s’intéresse un tout petit peu à l’histoire et aux malheurs des gens.
Dès qu’on passe l’entrée, on tombe face à la Tour du Drapeau. C’est un des derniers vestiges de la citadelle impériale construite à partir de 1805 par l’empereur Gia Long. Rappelez vous, quand la France occupe la ville, en 1885, la citadelle est détruite! Cette tour elle, est épargnée. Les militaires français l’utiliseront comme poste d’observation. Elle date de 1812 et mesure 60 m de haut. Le jour de la libération de Hanoï, le 10 octobre 1954, le drapeau rouge avec l’étoile d’or est hissé au sommet et cette tour du drapeau reste toujours un symbole de fierté pour les vietnamiens.

vietnam hanoi tour drapeau

Ensuite c’est le grand déballage ! Il y a ce Mig 21 d’origine Russe et piloté par les vietnamiens pendant la Guerre du Vietnam. Les 14 petites étoiles rouges sur la carlingue représentent les 14 avions américains abattus par ce Mig 21.

vietnam hanoi musee histoire militaire

vietnam hanoi musee histoire militaire

vietnam hanoi musee histoire militaire

vietnam hanoi musee histoire militaire

Un des clous du spectacle si j’ose dire, ce sont les restes d’un énorme bombardier américain, un B52 abattu pendant la guerre du Vietnam.

vietnam hanoi musee histoire militaire

Le musée (en plus de la partie à ciel ouvert à l’extérieur) se divise en 6 zones, « les mères héroïques vietnamiennes, une nation héroïque, l’armée populaire héroïque du Vietnam, les traditions de l’armée populaire du Vietnam, les armes et la fabrication d’armes, le soutien de la communauté internationale au Vietnam pendant la guerre et les relations entre l’armée populaire vietnamienne et celle d’autres pays ». L’accent est principalement mis sur la guerre d’indépendance contre la France et les USA.

On découvre les armes artisanales fabriquées par les vietnamiens, des récits de sacrifices, et c’est très touchant. A côté de ça, il y a les nombreuses « reliques » du genre « ce pistolet volé à un officier français a permis de tuer 6 envahisseurs français ». La fierté patriotique est clairement mise en avant. Il y a une salle avec un presque son-et-lumière autour d’une grande maquette décrivant la défaite de l’armée française à la célèbre bataille de Dien Bien Phu. C’est multi-lingues mais on a eu droit à la version en viet car des écoliers étaient présents à ce moment là. On découvre aussi (ou redécouvre) les victoires militaires vietnamiennes contre les envahisseurs chinois et mongols il y a 1000 ans, ainsi que la guerre contre le Cambodge qui a mis fin au régime de Pol Pot. Il y a aussi une salle consacrée à l’agent Orange utilisé par les américains et qui continue de faire des ravages encore aujourd’hui.
Enfin la pièce maîtresse, c’est le char 843. Une relique historique. C’est un des 2 chars d’assauts qui ont défoncés les grilles du palais de l’indépendance lors de la bataille de Saïgon le 30 avril 1975. Dans la foulée, le drapeau vietnamien sera hissé sur le palais et ce sera la fin de 30 années de conflits.

vietnam hanoi musee histoire militaire

Pendant l’offensive éclair sur Saïgon, les deux chars perdent les communications radios et sont perdus. Des habitants leurs indiquent la direction du palais, ils filent droit dessus, défoncent les grilles, dressent le drapeau et capturent le président sud vietnamien Duong Van Minh. Il y d’ailleurs une petite bataille historique pour savoir lequel des 2 chars est vraiment rentré le premier. Il y a le char 390 (un T59 chinois) et le char 843 (un T54 russe). D’après le témoignage de l’équipage et cette célèbre photo prise par la française Françoise Demulder, ce serait bien le 390 qui serait rentré le premier.

vietnam tank 843 390

Il y a une autre énigme à propos de ces chars … je ne comprends pas comment le char 843 peut être à la fois au

  • Musée d’histoire militaire du Vietnam de Hanoï (28A, rue Diên Biên Phu) comme on vient de le voir
  • Devant le Palais de l’Indépendance à Hô-Chi-Minh-Ville

vietnam tank 843

vietnam tank 843

Je crois qu’à Hô-Chi-Minh-Ville il s’agit de répliques et que celui du Musée des forces armées à déménagé au Musée d’histoire militaire. Mais ce n’est pas clair et j’aimerais bien avoir le fin mot de cette histoire ! 🙂

Et c’est sur cette énigme que s’achève notre séjour au Vietnam. Retour à Paris avec Thaï Airways. Ces 2 semaines ont été très intenses et très riches et on rentre avec plein de souvenirs dans la tête (plus une espèce de grosse pneumonie pour moi haha) et il reste tout le sud du pays à découvrir, et tellement de régions où on aurait aimé pouvoir y rester plus longtemps. A bientôt ! 🙂

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Jour 13 – Bac Ha – Hanoi

Jour 13 – Bac Ha – Hanoï

Dernier jour à Bac Ha. On est lundi, la fièvre du marché dominical est passée, alors on prend notre temps ce matin, no stress 🙂 Un petit café vietnamien en terrasse au soleil, en regardant les gens vivre tranquillement. C’est ça aussi les vacances! Mais j’avoue qu’à un moment ça me démange, j’ai les fourmis dans les jambes, et si on bougeait hein ? bon allez hop en route ! 🙂
Hier on était parti se promener au nord ouest de Bac Ha, cette fois on part vers le sud ouest. Dès le matin la chaleur est bien pesante … mais c’est pas grave, on marche dans un chouette décor, des rizières, de la verdure, des fleurs. Y a vraiment pas de quoi se plaindre 🙂

vietnam bac ha randonnee

vietnam bac ha randonnee

Durant cette balade on est parti sans réelle indication, avec un plan GPS et ça suffit. J’ai quand même réussi à me tromper de chemin à un moment. On a fini au milieu d’un petit hameau de baraques en tôles rafistolées avec quelques planches. Les gens qui vivent là préparaient un repas en découpant des canards et en buvant pas mal d’alcool directement à des petites bonbonnes. On a fait demi-tour car on était franchement pas à notre place et il y avait trop d’alcool et de machettes à mon gout 😉

vietnam bac ha randonnee

On retrouve notre chemin qui serpente au milieu des rizières et après il se met carrément à grimper la montagne en zigzague. Il n’y a toujours pas d’ombres pour s’abriter et le soleil cogne dur, pensez à bien vous couvrir. Mes coups de soleil de la veille sont encore là pour me le rappeler. Enfin le chemin atteint le sommet! et en plein milieu sur notre route, trois buffles sont sur le passage et sans personne pour les surveiller. Ils étaient visiblement en pleine séance de thalassothérapie, façon bain de boue. A les entendre beugler à notre approche, en soufflant fort et avec les oreilles qui battent l’air, je crois qu’ils voulaient nous dire qu’ils n’aimaient pas trop être dérangé … Ca a beau avoir l’air placide et tout, un buffle c’est quand même costaud, ça a des grosses cornes, et ça doit surement manger un ou deux touristes par mois!

vietnam bac ha randonnee

vietnam bac ha randonnee

Sur l’autre versant de la montagne, une nouvelle vallée s’offre à nous, avec des nouveaux sommets à découvrir. On continue de marcher, encore et encore 🙂 On est en vu du lac du barrage de Coc Ly .. et mine de rien on vient de faire 9 km de marche … et il faut refaire la même chose dans le sens inverse, et reprendre pas mal de dénivelé au passage. Dur!

vietnam bac ha randonnee

Heureusement il y a quand même des paysages qui méritent tous ces efforts 🙂

vietnam bac ha randonnee

Suite à cette photo, on revient avec une certaine appréhension à la fameuse « crête des buffles ». Soulagement, ils ne sont plus là. Et alors qu’on fait les fiers, on entend un gros souffle mais on ne voit rien. En se penchant au bord du chemin, on voit un buffle en train de gravir la pente dans les broussailles et en nous ayant visiblement pris pour cible, ça se voit dans ses yeux! On ne reste pas trop longtemps pour vérifier ses intentions belliqueuses, on lui laisse sa crête boueuse et on entame notre descente vers Bac Ha.

vietnam bac ha randonnee

De retour au Ngan Nga Bac Ha Hotel on prend le temps de se reposer et flâner à nouveau autour du lac de Bac Ha. Via l’hôtel on a réservé nos billets pour le bus de nuit qui part de Bac Ha à 21 h et arrive le lendemain matin à Hanoï vers 5 h (pas de véritables couchettes mais des sièges allongés).

L’arrivée à Hanoï se fait un peu la tête dans le *bip*. On a l’impression d’avoir à peine dormi dans le bus (de temps en temps on est réveillé par des coups de volants brusques ou des klaxons .. et on n’ose même pas essayer de deviner la raison, sinon c’est sûr on ne pourra pas se rendormir). On est à la gare routière de My Dinh. Elle est située à environ 9 km du vieux centre de Hanoï, et la gare est moche. Il fait encore nuit. On rencontre par hasard un couple de français en train de faire un tour du monde. On discute une dizaine de minutes et on est constamment harcelés par des chauffeurs de taxis qui nous proposent tous leurs services (enfin on suppose que c’est ça). On se dit au revoir et maintenant il est temps de retrouver notre hôtel à Hanoï. Comme on n’a pas vraiment le choix, on prend un taxi, le premier garé dans la longue file d’attente. Des dizaines de chauffeurs sont là, alors qu’il n’est que 5h du matin. Je relativise mon manque de sommeil, car eux, je me demande bien comment ils font …  On donne au taxi l’adresse de l’hôtel (Indochina queen hotel, 67 Thuoc Bac), et on sent que ça va être compliqué … J’ai franchement l’impression qu’il n’a rien compris du tout, mais il est déjà en route. Sur son tableau de bord, il a un GPS … éteint. J’essaie de lui demander s’il peut l’allumer car au bout d’un moment je vois qu’on fait un gros détour (je check la position sur le GPS de mon téléphone). Il me fait signe que non et s’agace. Et moi aussi je m’agace car c’est pas la bonne direction! Après je suis peut être fatigué et je connais ni la circulation ni les raccourcis pour rouler à Hanoï, mais j’aime pas trop être pris pour un con. Le ton monte assez vite. A l’arraché j’arrive à le faire dévier de sa route et lui demande d’aller au Lac Hoan Kiem, il connait? ça au moins ? Et dès que je vois sur le gps qu’on est à proximité je le fais s’arrêter, on descend. Le chauffeur me montre ses dents en faisant « gniiiiiiiii » je suis stressé, « ouais bin je suis pas le seul! » grrrrrr. Bref, je chasse vite cet épisode bien agaçant de ma tête et on repart à pieds vers l’hôtel. Environ 2 km à parcourir et j’ai vraiment pas envie de reprendre un taxi!

Le soleil est encore loin de se lever, mais il y a déjà beaucoup de monde dehors, et beaucoup de personnes qui font leurs exercices de gymnastique au bord du lac. Je me dis qu’ils ont bien raison, car il fait frais à cette heure là et surtout il n’y a pas trop de circulation et donc pas trop de pollution … c’est presque un miracle à Hanoï!

Vers l’hôtel j’ai vu cette chaîne accrochée aux rétroviseurs d’une voiture et à un arbre. Un drôle d’antivol qui m’a bien fait rire 🙂
L’Indochina Queen Hotel venait à peine d’ouvrir ses portes quand on arrive. Un veilleur de nuit dort à l’accueil à côté de son scooter. On attend un peu, et le personnel arrive. Ils sont toujours aussi cools et sympas et compatissent pour notre histoire de mauvais taxi. On file dans la chambre et hop, on retourne faire une petite sieste 🙂

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Jour 11 – Bac Ha

Jour 11 – Hanoï – Sapa – Bac Ha

Bon alors là, autant jusqu’ici on s’était bien débrouillé, autant cette partie c’est du grand n’importe quoi et je me demande encore comment on a pu faire aussi mal! 🙂 la fatigue sans doute … Donc ce jour là, on se lève tôt à Hanoï pour aller au bord du lac Hoan Kiem, prendre le bus du Sapa Express à 7h30. Bus impeccable, couchettes allongées, allez hop en route pour rrrzzzz rrrrzzzz ….
Arrivée à Sapa , 12h30 … et là, moi qui d’habitude essaie de gérer un peu l’organisation, j’ai tout laissé faire, histoire de me reposer un peu hein. Et donc une fois arrivée à Sapa, je demande « ok et maintenant comment on va à Bac Ha? ». Car Bac Ha c’est là où on veut aller. On est samedi, et dimanche c’est LE jour de marché à Bac Ha et donc il vaut mieux y arriver la veille, genre aujourd’hui quoi. Et là, c’est le gros moment de solitude … on n’est pas du tout au bon endroit mais alors pas du tout! on est juste à l’opposé hahaha le gros FAIL! 🙂
Bon allez, no stress, c’est les vacances après tout. On entre dans la première boutique qui propose trek & co, et on réserve deux places pour un petit bus qui va à Bac Ha. Coup de chance il part dans un peu plus d’une heure. Ça nous laisse juste le temps de manger des grillades dans un petit bouiboui juste à côté. On est les seuls occidentaux, on montre du doigt ce qu’on veut manger, on ne cherche même pas à savoir ce que c’est, du moment que c’est bien cuit et bien grillé, je me dis que tout est à peu près comestible 🙂 Et puis avec une petite bière, tout passe!

Enfin notre bus arrive, et on repart. On aura passé 1h30 à Sapa, record de la visite la plus courte battu! En plus, la première impression que j’ai eu en arrivant à Sapa était vraiment super désagréable. A peine descendu du bus, des dizaines de jeunes filles en tenues traditionnelles tournent autour des passagers « where are you from? » « do you want to come with me? » « I’m so nice, you want to take a picture? » etc … un véritable harcèlement. Après je peux comprendre que le filon du touriste occidental qui veut sa photo clichée avec la jeune fille dans sa tenue traditionnelle en échange d’un petit billet, c’est rentable et ça aide à faire vivre la famille, mais perso, c’est pas du tout mon truc.

Bref, en tout cas, nous, on s’en va! C’est reparti pour une descente en bus interminable vers la gare de Lao Cai. Depuis cette gare on reprend un autre bus pour monter jusqu’à Bac Ha. Et ce bus mes amis, c’est vraiment le bus local! Tout le monde était vietnamien, sauf nous et un couple de touristes étrangers et le mec était un grand gaillard barbu qui mesurait bien deux mètres. Et comment vous dire, la taille standard des sièges des bus est adaptée au format vietnamien, et ce n’est pas vraiment ce genre de gabarit 🙂 En cours de route, pendant une interminable montée dans des lacets tous plus flippants les uns que les autres, on a quand même réussi à livrer un essieu de voitures à un garage, puis on a réussi à caser des paniers remplis de poules là où on pouvait, ensuite il y avait une petite armoire à faire rentrer on ne sait où (le bus est déjà archi complet), mais le must, c’est quand on a embarqué une petite dame … et sa machine à laver!!!! Tout le monde rigolait tellement c’était du grand n’importe quoi 🙂

vietnam bac ha

On arrive enfin en début de soirée à Bac Ha, tout le monde descend! Maintenant il faut trouver un hôtel … et comme demain c’est jour de marché, mauvaise pioche, la majorité des hôtels sont déjà complets! Finalement on trouve une chambre de libre dans un hôtel dont j’ai oublié le nom et que j’ai effacé de ma mémoire. La chambre était horrible, moche, humide, et en plus y avait une énorme araignée sur le mur, mais du genre une mygale d’au moins 30 cm! De toute façon on n’a pas vraiment le choix pour ce soir…

On file trouver un endroit où manger, il fait nuit. On s’installe à la terrasse en bois du restaurant Hoang Yen, à quelques mètres de l’hôtel. Par hasard, on retrouve nos compères du mini bus, avec le géant barbus, installés à deux tables de nous. On se fait signe, et puis on se dit que ce serait pas mal de manger tous ensemble. Hop on fait donc connaissance avec ce couple qui vient d’Australie, et le géant est un mineur qui extrait des opales. On mange bien (mais je ne sais plus trop quoi), on boit beaucoup (du vin, des bières), et même à la fin on se laisse tenter par de l’alcool de maïs. C’est une spécialité de la région de Bac Ha. On pensait avoir un petit verre façon shooter. Et non, c’est un grand verre rempli à raz bord qui est servi! Et rien qu’à l’odeur on sent que ça va être un bon 45 degrés d’alcool. Bon et bien pour l’honneur de la France, j’ai tout bu! Le géant australien n’a pas pu, haha, victoire! On rentre en titubant dans le taudis qui nous sert d’hôtel pour la nuit, et heureusement pour moi, les souvenirs de cette journée « loupée » se sont un peu effacés de ma mémoire 😉

Jour 12 – Bac Ha

Cette nuit passée dans cet hôtel dont j’ai oublié le nom est l’une des pires de mon existence! A partir de ce jour, j’aurais une toux grasse qui va durer bien après mon retour en France. Pendant pratiquement un mois je vais tousser et je suis persuadé d’avoir respiré des spores de champignons moisis dans cette chambre toute pourrie. Mais revenons à Bac Ha. Dès le matin donc, très tôt, on file prendre un café (ailleurs!) et on se pose à la terrasse du Ngan Nga Bac Ha Hotel, un peu plus bas dans la rue. Le patron qui parle un peu français nous demande si on cherche une chambre (business business). On lui répond qu’on en a déjà une mais qu’elle est nulle. Il demande combien on paye, on négocie un peu, et il nous propose une chambre à 200.000 vnd. Marché conclu. On déménage illico nos affaires et sans regrets!
http://www.nganngabachahotel.com/

On fait ensuite une petite promenade autour du joli lac de Bac Ha, avec les montagnes qui se reflètent à l’aube, c’est beau, et je tousse 🙂

vietnam bac ha lac

Ensuite hop en route pour le marché!

Le marché de Bac Ha, donc, c’est le gros truc local. Chaque dimanche, des milliers d’habitants de la région se retrouvent ici. Ce n’est pas seulement pour faire des achats, mais aussi tout simplement pour permettre aux gens de se retrouver après une semaine de travail bien pénible. Les habits traditionnels sont de sortie, et les gens viennent aussi faire la fête. Ce marché est aussi très connu car les minorité ethniques du nord du Vietnam sont bien représentées : les Mio, Hmong, Dao Fo, Tay et Giay. Chaque ethnie se reconnaissant grâce aux vêtements portés, aux couleurs utilisées etc…

vietnam bac ha marche

Pour bien profiter du marché, il faut arriver tôt! Si possible dès 6 h. Nous avec notre petite galère d’hôtel, on débarque vers 8 h. L’avantage d’y être tôt dans la matinée, c’est qu’il n’y a pratiquement que les locaux, et l’ambiance est à la fois consciencieuse pour faire des bonnes affaires et festives pour les retrouvailles. Plus tard dans la matinée, les bus touristiques arrivent. Et ensuite, il y a de plus en plus d’occidentaux qui déambulent dans le marché et qui mitraillent de photos les femmes dans leurs tenues bariolées. C’est le concours de qui aura le plus beau gros plan, qui aura la photo avec la ribambelles de petites filles costumées, qui aura réussi à photographier une robe de chaque ethnie. Je trouve ça ridicule, on a l’impression que les touristes y vont comme ils vont au zoo. Pour voir des spécimens étranges et pittoresques et les prendre en photo. Il faudrait peut être rappeler que ce sont aussi des gens normaux qui vivent normalement. Imaginez votre tête si vous faites votre marché le dimanche et que des dizaines de touristes viennent vous prendre en photo en gros plan alors que vous êtes tranquillement en train d’acheter vos poireaux?

vietnam bac ha marche

Bon allez, oublions cet aspect et revenons au marché. Malgré le désordre apparent il est organisé en 3 zones principales. Une pour les produits du quotidien (vêtement, ustensiles, …), une pour la nourriture (fruits et légumes, viandes), une pour les animaux.

Il y a aussi ce type à la casquette sur la photo suivante. Je ne sais pas réellement quel est son rôle. J’ai l’impression qu’il distribuait des amendes aux commerçants qui ne respecteraient pas certaines règles mais je n’en suis pas certain du tout. Si quelqu’un à la réponse, ça m’intéresse.

vietnam bac ha marche

On fait le tour des étals en mâchonnant des morceaux de canne à sucre. On se dit que finalement on ne va pas peut être pas manger directement sur place, car la partie avec la viande « fraîche » découpée à même les tables avec les mouches autour, ça nous a pas trop enthousiasmé 🙂

vietnam bac ha marche

Allons voir vers le lac,  du côté du marché aux bestiaux. Ici il y a beaucoup plus de bruit. On entend les poules, les coqs, les oies et les canards … et les plus bruyants sont les cochons qui sont ficelés et mis sur une selle de mobylette et qui couinent à la mort.

vietnam bac ha marche

Il y a aussi des chiens à vendre … je crois que les chiots sont destinés à être élevés pour garder la maison, et les adultes pour être mangé …

vietnam bac ha marche

Les petites cages à poules (les mêmes qu’on a transporté en mini bus la veille) font un peu mal au cœur … tous ces volatiles confinés comme ça. En même temps, c’est plus ou moins pareil dans plein d’endroits dans le monde et même en France. Si vous êtes sensibles au bien être des animaux, vous n’allez peut être pas apprécier cette partie du marché.

vietnam bac ha marche

En montant sur le terre plein, c’est le marché aux buffles 🙂 Le buffle d’eau au Vietnam c’est la bête à tout faire des paysans et il a donc une sacrée importance.

vietnam bac ha marche

vietnam bac ha marche

Celui là, il avait vraiment la tête du buffle de l’enfeeeeeeeeeer !!!!!

vietnam bac ha marche

On s’est ensuite rabattu pour déjeuner au Thanh Son Restaurant avec sa terrasse ouverte sur le marché. C’est clairement un restaurant pour « touristes ». Mais bon pour un plat simple à l’ombre et avec vue sur le marché en buvant un jus frais (et en continuant de tousser), ça suffisait largement 🙂

Cette photo est bonne et triste à la fois …

vietnam bac ha marche

Elle est bonne car elle rappelle que les minorités ethniques ne sont pas exclues du monde moderne, que ces personnes ne sont pas juste intéressantes pour leur côté « authentique » et « folklorique » (ce qui plait tant aux touristes), elles vivent normalement. Elle est triste, car on se demande si des traditions et des modes de vie ne vont pas disparaître rapidement pour se mélanger dans la grande uniformisation mondiale à l’occidentale. Traditions, modernité, occidentalisation, c’est un autre débat …

Allez, maintenant on part se balader un peu. On traverse le village en direction de l’hôpital au nord et puis on prend à gauche vers la route qui monte un peu. Il fait beau, il fait (très) chaud, et la campagne est calme et verdoyante. C’est vraiment agréable de passer par ici 🙂

vietnam bac ha randonnee

En chemin, dans un petit hameau, on fait une halte à la Highland Homestay. Un ami photographe y avait passé quelques semaines pendant un reportage passé dans la région, et on venait passer le bonjour de sa part. Mais hélas, on aura tellement de difficultés à se faire comprendre que le message ne sera pas du tout passé comme on le souhaitait 🙂 La barrière de la langue c’est vraiment frustrant! En repartant on croise deux occidentaux qui résident dans la petite pension familiale. Un dort et l’autre bricole une moto dans le jardin. On fait un signe de la main, bye bye.

vietnam bac ha randonnee

La route continue de grimper et il n’y a pas grande monde. A peine si on croise un buffle de temps en temps. Et il commence à faire vraiment de plus en plus chaud! On se dit qu’on aurait peut être du emporter un peu plus d’eau.

vietnam bac ha randonnee

Alors qu’on était en train de profiter du paysage, deux paysans vietnamiens passent devant nous. Ils reviennent du marché où ils ont acheté un petit motoculteur flambant neuf qu’ils tirent derrière eux, et ils grimpent la même route que nous. Ils ont l’air de vraiment galérer. On les rejoints et on essaie de leur faire comprendre qu’on peut leur donner un petit coup de main. Ils refusent poliment en souriant. On leur souhaite bonne chance et bon courage. Même si on ne se comprend, je crois que cette fois, le message est passé, enfin j’espère 🙂

Du coup, on prend de l’avance et on continue de grimper vers le sommet de la petite montagne. Mais la route est vraiment pentue, et il n’y a vraiment pas d’ombre, et ce qu’il fait chauuuuud. Deux petites motos nous rattrapent et nous dépassent … puis elles font demi-tour et s’arrêtent à côté de nous. Ce sont les deux voyageurs de la Highland Homestay. Un allemand qui visite l’Asie, et un français qui fait son tour du monde en solo. Ils nous proposent de monter avec eux en moto. La solidarité ça ne se refuse pas 😉 hop on monte! Au bout de quelques kilomètres on arrive au sommet et juste après la crête, avant d’arriver au petit village de Hoang Thu Pho, il y a une cascade un peu cachée.
On finit par la trouver dans un virage (elle n’était pas si cachée que ça)

vietnam bac ha randonnee cascade

C’est le super moment baignade – trempette – rafraîchissement 🙂 Pause détente et hop une petite photo souvenir de nos brefs compagnons de voyage. Thanks les mecs!

vietnam bac ha randonnee cascade

Alors qu’on est en train de sécher, on voit un ado passer par un petit sentier à côté de la cascade. On le suit, c’est tout boueux et glissant, voir bien casse-gueule même. Mais au bout du sentier, ça débouche sur une petite vallée qu’on a trouvé vraiment belle 🙂 Les paysans travaillaient dans les champs, et on n’a pas trop voulu aller les déranger en mode « touristes glandeurs qui prennent en photo les gens qui galèrent dans les rizières mais c’est tellement typique ». D’ailleurs pas longtemps après, on voit l’ado revenir, en tong, avec un sac de riz de 50 kg sur le dos, qui nous double en souriant et en marchant à toute vitesse sur le même chemin où on a faillit tomber trois fois dans le petit ravin. Respect!

vietnam bac ha randonnee

On continue encore un peu la route, mais le soleil va bientôt se coucher, les nuages arrivent à l’horizon, il est peut être temps de rentrer. On dit au revoir à nos camarades, on fera le retour à pieds tranquillement, c’est la descente, ça va 😉

vietnam bac ha randonnee

Dans la descente on croise les deux paysans qui continuent toujours de grimper avec leur motoculteur … et on a vraiment de la peine pour eux. J’espère que depuis le temps, ils sont arrivés là où ils voulaient aller!

De retour à Bac Ha, on compte les coups de soleil … on a pris cher! et en plus je continue de tousser. Bon allez, une bonne douche au Ngan Nga Bac Ha Hotel. Comme il fait aussi restaurant, on en profite, et en plus, il est bon! 🙂 Cramés mais heureux, hop au lit!

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Jour 10 – Hue – Da Nang – Hoi An

Jour 10 – Hue – Da Nang – Hoi An

On se réveille tôt ce matin à Hué. Grâce à notre super hôtel, le Canh Tien Guesthouseon a planifié une nouvelle virée en scooter avec Tran Van Nguyen et To. Comme la précédente sortie pour voir les tombeaux s’était très bien passée, on n’a pas hésité pour une nouvelle escapade. On avale en vitesse le petit déjeuner, on salue le grand père qui voulait nous raconter sa généalogie impériale, on enfourche les bécanes, et c’est parti, hop en route! 🙂

On rejoint rapidement une espèce d’autoroute qui file vers le sud. Au bout d’une trentaine de kilomètres, on arrive en vue de Daum Cau Hai. C’est une grande baie intérieure. Et tout le long de cette baie, il y a plein de petits villages de pêcheurs. Et justement, nous nous arrêtons à Tap Hóa O Truyen.

vietnam hue scooter tap hoa o truyen

Bon pour être très honnête, ici on ne verra pas grand chose d’intéressant. On se balade un peu, on prend quelques photos. Ça a au moins l’avantage de nous dégourdir un peu les jambes 🙂

vietnam hue scooter tap hoa o truyen

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Tout autour de cette baie il y a donc de nombreux petits villages de pécheurs (super à visiter … si on a le temps). On peut aussi rejoindre les plages donnant sur la mer de Chine. Et il y a un endroit qui vaut particulièrement le coup (si on a le temps), c’est le cimetière de An Bang. Là bas, les pécheurs ont décidé dans les années 90 de rénover le cimetière où reposent leurs ancêtres. Pour ne pas avoir à rougir des tombeaux impériaux de l’ancienne capitale Hué, les pécheurs du coin (qui n’ont pourtant pas énormément de richesses) n’hésitent pas à dépenser beaucoup d’argent pour construire et décorer des sépultures énormes. Les familles font le maximum pour honorer leurs ancêtres, tout le monde participe. Et c’est donc une succession de tombes gigantesques richement décorées qui fait la renommée de ce fameux cimetière 🙂

Allez c’est reparti, on monte sur nos bolides. Au bout d’une vingtaine de kilomètres on quitte l’autoroute pour grimper vers les montagnes. La route se transforme en chemin et on fini sur un parking en terre. En marchant un peu, on découvre des gros rochers avec une rivière au milieu.

vietnam hue suoi voi cascade elephant

On est à Suoi Voi, la cascade éléphant 🙂 Ici les habitants de la région viennent se rafraîchir et passer un bon moment. Il y a des toboggans naturels dans les rochers, des petits bassins, des cascades. C’est le lieu des baignades familiales avec vue sur les montagnes et la jungle.

vietnam hue suoi voi cascade elephant

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Tout le long il y a des abris pour se reposer à l’ombre ou pour manger. Ce n’est pas la grosse ambiance ce jour là car il fait un peu frais et qu’on est le matin. Le site se rempli en général le week-end. Il parait qu’il vaut mieux se baigner en amont de la rivière. Plus on se baigne en bas et plus on aurait de « chances » de recevoir des eaux usées des restaurants situés un peu plus hauts.
https://www.facebook.com/suoivoi/

Après avoir fait un peu trempette, on repart. En chemin on voit une maison à l’abandon et notre guide fait un peu la grimace. C’est parait-il une maison hantée et il a l’air de vraiment en avoir peur. On laa prend en photo, histoire de voir s’il n’y aurait pas une apparition mystérieuse sur l’image en regardant plus tard … mais non.

vietnam hue suoi voi cascade elephant maison hante

En reprenant la route, j’aperçois dans un virage une tête de bouddha dorée derrière des arbres. Je fais signe pour s’arrêter, et on découvre un temple un peu perdu avec des statues au bout d’un petit sentier sur une colline, je n’ai pas le nom, mais j’ai adoré cet endroit 🙂

vietnam hue scooter boudha

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Après cette petite pause mystique, on reprend les scooters, et au bout d’une vingtaine de kilomètres, on commence l’ascension de la montagne. On est sur la route qui mène vers le célèbre Col des Nuages. Cette route porte aussi le nom de route Mandarine. Ce surnom lui a été donné par les français, car cet itinéraire était utilisé par les mandarins qui partaient de la capitale Hué pour rejoindre les provinces du sud. C’est en effet la seule voie permettant de passer du nord du Vietnam au sud du pays, et inversement.  Il fallait emprunter un petit sentier sinueux qui se pratiquait à pieds, à mulets ou en palanquin (pour les mandarins).
Au sommet, l’empereur Min Mang fait construire en 1826 une grande porte : Hai Van Quan. C’était le point de passage obligé pour toutes les personnes qui traversaient le pays. Sur le fronton, en caractères chinois, il y a écrit « Porte puissante, la première du monde ».

vietnam route nuages hai van quan

Depuis le col, à 500 m d’altitude, on a une vue sur la route qu’on vient d’emprunter (construite par les français en 1901) et … sur les nuages. Il parait que ce col des nuages marque la frontière climatique du pays. Dans ces mémoires, Paul Doumer (qui fut gouverneur de l’Indochine de 1898 à 1902) disait : « on ne peut pas dire que ce nom de « Col des Nuages » soit mal choisi. Presque continuellement, le col est enveloppé de brume. Il semble que tous les nuages de la région passent par là, s’accrochent aux flancs de la montagne, et s’arrêtent un temps dans l’étroit passage. »

vietnam route nuages hai van quan

Le col de Hai Van est maintenant devenu un lieu touristique avec ses petits commerces et restaurants. Mais avant ça, c’était surtout un point stratégique de première importance, et on retrouve donc au sommet des restes des fortifications vietnamiennes qui protégeaient l’ancienne capitale Hué, d’autres érigées par les français pendant l’occupation, et des bunkers construits par les américains.

 

vietnam route nuages hai van quan

Cette photo résume assez bien la situation je trouve. Le couple qui fait sa photo selfie, les autres touristes qui attendent leur tour pour monter en haut du bunker. Le vietnamien qui fait payer le droit de monter sur son escabeau pour pouvoir prendre une photo en haut du bunker 🙂

vietnam route nuages hai van quan

Un dernier regard sur ce vieux panneau et c’est la descente. La route est plus tranquille depuis 2005 car un long tunnel a été creusé et permet à une grande partie du trafic routier de ne plus avoir à franchir ce col et affronter les nombreux virages qui étaient la cause de pas mal d’accidents de camions. Attention cependant, les camions qui transportent des matières dangereuses n’ont pas le droit d’utiliser le tunnel et continuent toujours de prendre la route du col.

vietnam route nuages hai van quan

On aperçoit nos bolides garés derrière le panneau, yeah!

Pendant la descente, on fait une petite halte pour admirer la baie de Vinh Nam Chon et sa plage.

vietnam baie vinh nam chon

C’est l’arrivée à Da Nang. Pendant l’occupation par la France, la ville s’appelait Tourane. Da Nang est actuellement en plein boom économique et comte plus d’un million d’habitants. C’est une ville très occidentale, avec des rues larges, des grattes ciels et des immeubles modernes. Il y aussi une grande  plage, du ciel bleu et presque pas de pollution! 🙂 En fait en arrivant ici, on a l’impression d’avoir presque changé de pays! Cet essor économique est favorisé son grand port de commerce, les nombreux hôtels de luxes qui s’alignent le long de l’immense plage et par la construction de la seule raffinerie de pétrole du pays à quelques kilomètres de la ville.
On s’arrête pour faire le plein, et on mange dans un petit restaurant local, une cantine où on est les seuls occidentaux. Les poissons frais sont coupés et lavés quasiment au milieu de la salle, et la soupe de nouilles au poisson est excellente et pour un prix incroyablement pas cher, mais j’ai aussi incroyablement oublié le nom de l’endroit 🙁
On passe rapidement sur le célèbre Pont Dragon (le Cau Rong) et on aperçoit aussi un « faux » paquebot qui sert de restaurant flottant, le Happy Yacht, situé sur la DHC Marina.

Ensuite, on part en direction des célèbres Montagnes de Marbre. La légende raconte qu’un immense dragon a pondu un œuf ici. Après 1000 jours, le gigantesque œuf a éclot et une femme a surgit et s’est envolée vers le ciel. Les coquilles de l’œuf du dragon devinrent les collines. Il y a 5 collines composées de marbre et de calcaires. Elles sont un peu comme sorties de nulle part dans la plaine plate qui donne sur la grande plage.  Chaque colline représente un élément : Thuy (eau), Kim (métal), Moc (bois), Hoa (feu), Tho (terre).
La seule colline qui se visite est celle de Thuy, elle fait 15 ha de superficie et mesure 100 m de haut. Pour atteindre le sommet (car c’est véritablement une falaise à pic, ce n’est pas une douce colline avec une légère pente hein) il y a 2 options : prendre l’escalier (156 marches bien raides) ou prendre un ascenseur (moche). Comme il commence à faire bien chaud maintenant, on achète 2 bouteilles d’eau et on se décide pour l’ascenseur. Le billet ascenseur + entrée, c’est 55.000 vnd. Une fois en haut, c’est visite libre. Il y a des statues, des temples, des pagodes et des grottes un peu partout. Faites vous plaisir 🙂 En tout cas, il y a de fortes chances pour que finissiez cette visite en sueur car il y a très peu d’ombre (à part les grottes) et il fait vraiment chaud.

En vrac : le temple Xa Loi et sa grande tour.

vietnam danang montagnes marbre hopenroute

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Le Bouddha de la Pagode Linh Ong

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Parmi les grottes à visiter : Tang Chon, Van Thong et la Linh Cave. On y trouve toujours une statue de Bouddha et des passages à grimper pour rejoindre d’autres grottes.

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Au sommet de la colline on a une vue dégagée sur la longue plage de Danang vers le sud, mais tout est un peu noyé cet après-midi dans une brume laiteuse.

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Ma grotte préférée reste la grotte Huyen Khong. Des statues de mandarins gardent l’entrée. Il y a une ambiance assez unique à l’intérieur, car le plafond est très haut et des ouvertures laissent passer des rayons de lumières. C’est franchement très beau! et c’est franchement pas évident de pouvoir en profiter comme il faut et d’arriver à faire une jolie photo. Il y a beaucoup de monde ici. En tout cas, malgré ça, la sérénité de la grande statue du bouddha a agit, j’ai kiffé cet endroit 🙂

vietnam danang montagnes marbre hopenroute

 

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Après environ deux heures sur place, vous devriez avoir largement fait le tour 🙂 il est temps de redescendre, et cette fois, on prend les escaliers.

vietnam danang montagnes marbre hopenroute

Tout autour des montagnes de marbre, il y a des centaines de boutiques proposant des statues … en marbre évidemment. Mais attention, il y a aussi beaucoup d’arnaques ici, avec des statues moulées, etc … Pour info le marbre n’est plus extrait des collines.

vietnam danang marbre

Depuis 2006 il y aussi une autre grotte ouverte au public : Am Phu. A l’intérieur des artistes ont sculpté des statues colorées et la visite est sensée représenter une descente aux enfers et la sortie se fait par un escalier qui permet d’atteindre l’illumination, enfin c’est la théorie 🙂 Mais la aussi, à cause du timing serré, on n’a pas pu faire cette visite (tarif 15.000 vnd)

Allez on continue notre road-trip-scooter. Encore une vingtaine de kilomètres et nous arrivons à Hoi An. C’est une petite ville de 120.000 habitants. Son essor se fait à partir du XVe siècle quand de riches marchands s’installent ici pour profiter de son port, idéalement placé. Au cours des siècles l’ensablement de la rivière limitera de plus en plus l’intérêt du port pour le commerce, et l’activité commerciale dans la région sera à Danang. Hoi An sera influencée par une immigration chinoise et japonaise et par l’occupation française. Le patrimoine architecturale de la ville est un mélange de ces influences, et il est plutôt bien conservé. Allez, commençons par emprunter cette ruelle étroite et allons voir ce qu’il y a de l’autre côté …

vietnam hoian hopenroute

Cette maison colorée (qui un restaurant, le Sakura ) et une des plus belle maisons que j’ai vu. La terrasse à l’étage le soir doit valoir le prix de l’addition 🙂

vietnam hoian hopenroute

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Nous n’avons malheureusement passé que quelques heures à Hoi An, à flâner dans les rues. Il y a des beaucoup de fleurs, des lampions et de la couleur partout. On sirote un verre par ci, on déguste une glace par là, on découvre un temple ici, et des œuvres d’art à contempler dans une galerie là. C’est une ville où il fait bon ne pas se presser

vietnam hoian hopenroute

vietnam hoian hopenroute

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Dans le vieux centre, vers l’ouest, il y a un petit pont d’une vingtaine de mètres de long. Il a été construit en 1593 pour passer du quartier chinois au quartier japonais, et il s’appelle donc le Pont Japonais. On le dit indestructible car il a survécut à un incendie qui a ravagé une partie de la ville et récemment on a retrouvé une ancienne plaque votive datant de la construction (un arbre avait poussé dessus entre temps) et qui était destinée à protéger le pont. Du coup, personne n’ose retirer la plaque et le pont sert maintenant à faire le bonheur des touristes 🙂

vietnam hoian hopenroute

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En plus de son cadre agréable, Hoi An est aussi réputée pour son industrie du textile. Si vous voulez vous faire faire des costumes ou des robes sur mesures et à des prix imbattables, c’est ici qu’il faut venir. Vous trouverez facilement des informations sur le net à ce sujet 🙂

vietnam hoian hopenroute

Hélas pour nous il est déjà temps de rentrer à Hué, car ce soir nous devons prendre un avion pour Hanoï. En tout cas on a vraiment apprécié cette ville même si ce fut bref. Évidemment on peut se dire que le vieux centre est un peu cliché. Ça se résume un peu à une succession de galeries d’art, d’antiquaires, de restaurants, de bars et de boutiques de mode, le tout principalement à destination des touristes occidentaux. Mais malgré tout, ça reste vraiment une balade agréable si on fait abstraction des panneaux « happy hour & free wifi » qu’on voit fleurir partout. Ah oui, le petit plus qui compte beaucoup : les rues sont interdites à la circulation, et ça au Vietnam, ça repose vraiment 🙂

vietnam hoian hopenroute

Sur la route du retour, on fait une petite halte sur la plage à Danang.

vietnam plage danang

vietnam plage danang

Pour rentrer plus vite, on ne reprend pas la route du col des nuages mais on passe par le tunnel de Hai Van. C’est le plus long tunnel d’Asie du sud-est avec 6.3 km de long, il est inauguré en 2005. Les motos et scooters n’ont pas le droit de l’utiliser, mais tout est bien pensé, il y a une petite gare dédiée aux 2 roues. Régulièrement une navette embarque les motos et un bus embarque les conducteurs, et hop, en quelques minutes, on est de l’autre côté de la montagne, au Nord.

On rentre assez fatigué à Hué car on a fait pas mal de route dans la journée en scooter (250 km!) et en plus on doit plier bagages et filer à l’aéroport. Pour la réservation des billets avec Vietnam Airlines, la jeune réceptionniste du Canh Tien Guesthouse nous a gentiment aidé (le site n’est pas super ergonomique ahah) et elle nous a aussi réservé un taxi. On récupère quelques délicieux Banh Mi au coin de la rue et on passe le reste de la soirée à bavarder avec les personnes du Canh Tien Guesthouse qui sont vraiment adorables. On quitte ce chouette endroit, on monte dans le taxi, et hop à l’aéroport (le long de la grande route qu’on a emprunté aujourd’hui). L’embarquement se passe sans problème. Décollage à 21 h 10. Le vol nous coûte 1.285.000  vnd par personne et nous économise des heures de train. Atterrissage à Hanoï à 22 h 30.

Ensuite on prend un taxi et on file vers un nouvel hôtel, le Indochina queen hotel (67 Thuoc Bac). Il porte aussi le nom The Queen Hotel & Spa, mais en tout cas c’est la bonne adresse 🙂 le personnel est jeune et vraiment sympa. On s’endort vite car on est franchement crevés. Et le lendemain on part pour les montagnes au nord du pays, car enfin, il y a du soleil la-bas! Depuis le début de notre séjour au Vietnam, la météo était tellement catastrophique dans le nord qu’on a du décaler tout le programme et improviser un peu au fur et à mesure, et ça s’est plutôt bien passé 🙂

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