Monténégro roadtrip jour 2

Zabljak – Durmitor – Pluzine – Lac de Piva

Pour cette deuxième journée au Monténégro, le but est de découvrir un peu plus la région autour de la ville de Zabljak : le parc national du Durmitor. Alors que la distance totale prévue en voiture n’est pourtant pas bien grande (153 km en tout), on y passera pas mal d’heures. Et croyez moi, ça vaut largement le coup, car il y aura beaucoup beaucoup de pauses photos! 🙂

Après avoir pris le café du matin dans le petit restaurant Podgora (543G+7F Žabljak) à côté d’un parking près d’une supérette, je réalise que la prochaine fois je demanderais un expresso! Au Monténégro, le café c’est à la turc, c’est à dire assez fort, amer et avec le marc directement dans la tasse. C’est pas franchement ce que j’aime 🙂

Avant de prendre la route, je n’ai pas pu m’empêcher de prendre cette photo clin d’œil 😉 Cette vieille golf, on la retrouve sur TOUTES les routes du Monténégro. Dès qu’il y avait une voiture autre qu’une voiture de location, c’était une vieille golf (blanche) avec un mec façon patibulaire au volant. TOUT le temps! 😀

On prend la direction de la petite ville de Pluzine, et on choisit de passer par la petite route P14 qui est probablement une des plus belles routes du Monténégro. C’est aussi une des plus dangereuses, surtout en hiver ou en cas de fortes pluies. Certains passages sont vraiment étroits, on croise difficilement les autres voitures, et on ne dépasse jamais les 50 km/h.

Au bout de quelques kilomètres, on arrive dans la grande vallée du parc Durmitor. C’est la fracture de la rétine à chaque virage. C’est très beau!

En bas de la photo, on distingue le Valovito Jezero, un des nombreux lacs du parc.

Le parc national du Durmitor est inscrit au patrimoine de l’Unesco depuis 1980. La pause photo et la balade se fait surtout au niveau du col de Sedlo, car c’est un des rares endroits sur cette route où il y a de la place pour se garer (et encore, comme on peut!). On se dégourdit les jambes, et même si le ciel est couvert et orageux, on profite pleinement du paysage magnifique tout autour de nous. Sur la photo au centre, on voit le petit sommet Zupci (2148m).

Si vous avez le temps et si vous aimez les randonnées, alors il faut prendre ce chemin en direction du sommet Uvita Greda (2199m). Il longe la falaise et permet de rejoindre toute une zone du parc Durmitor avec des paysages parait-il splendides! Il y a aussi possibilité de réserver une activité de via ferrata sur le Uvita Greda.

Une autre idée de randonnée que j’avais noté mais pas réalisée faute de temps, c’est celle qui mène à la Grotte de Ledena. C’est une grotte avec des stalagmites de glace (!) qui se mérite après plusieurs heures de marche. Mais d’après ce que j’ai lu, à cause du réchauffement climatique, il ne resterait presque plus de glace dans la grotte 🙁 …

Avant de repartir, on a même droit au passage de quelques vaches avec un petit salut du fermier. La carte postale rustique quoi! 🙂


Après cette longue pause photos, il est temps de reprendre la route. Et justement, depuis le col de Sedlo, on peut la voir serpenter dans tous les sens cette route P14. Des bons moments en perspective! Heureusement, on est assez chanceux et on ne croise pratiquement personne en sens inverse! Je vous le rappelle, cette route est très étroite …

Pour égayer notre trajet, on croise maintenant des moutons un peu partout. Il n’y a pas eu d’effet de surprise, car la vallée sent le mouton, vraiment ! 🙂

Tout est toujours aussi beau autour de nous. Je vous l’ai déjà dit que le Monténégro c’est beau ? 🙂

Peu après un spot à photo Instagram avec un joli cadre, on arrive sur un endroit totalement improbable et insolite. Un panier de basket sur la route! 🙂 Des enfants de la ferme d’à côté sont postés ici et tentent de vendre des produits locaux aux voitures de passage.

Juste après, il y a cette vue que je trouve personnellement incroyable sur une vallée hyper encaissée où se trouve le petit hameau de Boricje.

A partir de cette zone, la route est moins stressante. On arrive à voir ce qu’il y a après chaque virage, et on dépasse enfin les 50 km/h … enfin sauf quand un troupeau traverse la route 😉

On arrive sur un plateau avec ses meules de foins qui nous souhaitent la bienvenue ! (photo à peine retouchée)

Alors que je pensais en avoir fini avec la partie stressante, c’est tout le contraire! Les derniers kilomètres de la route P14 avant d’arriver à Pluzine, c’est une descente en lacets le long de la falaise, sans barrières de sécurité, avec des tunnels non éclairés, et où on a globalement la place de ne croiser personne. On serre les dents, les fesses, on croise les doigts et c’est parti!

Mais quel spectacle pendant la descente mes amis! Le lac Piva (pivsko jezero) au fond de son canyon est tout simplement magnifique. Le lac date de 1976, après la construction d’un barrage sur la rivière Piva. La ville de Pluzine s’est retrouvé engloutie et a du être rebâtie quelques centaines de mètres plus haut. Le lac Piva fait 45 km de long et atteint 200 m de profondeur.

On décide de s’arrêter à Pluzine pour déjeuner et profiter du calme du bord de lac. On trouve un spot très sympa, le Restoran Jezero (5R3Q+99 Plužine). Ils ont un super jardin fleuri qui donne sur le lac. C’est paisible et vraiment agréable. La patronne ne parle pas un mot d’anglais, mais on arrive à s’en sortir et on déguste notre première truite (une des spécialités du Monténégro) et un steak Durmitor (la spécialité du coin). C’est gras mais c’est bon (mais c’est gras!). Et bien sur, une petite bière locale.

Si vous le souhaitez, le restaurant peut vous proposer une balade en bateau à moteur sur le lac 🙂 De toute façon tout le monde vous proposera une croisière en bateau sur le lac. C’est l’attraction à faire!

On prend ensuite la route vers le nord pour longer le lac de Piva. Cetet esquisse de pont routier sur la droite m’a bien fait rire. Il n’y a aucune route qui y mène, et il va droit vers la montagne. Est-ce que les constructeurs avaient un peu trop picolé avant de lancer les travaux ?? 🙂

On arrive au barrage de Mratinje. Construit en 1976 sur la rivière Piva, il génère une puissance de 380MW. Avec 220m de hauteur, c’est un des plus hauts barrages d’Europe.

Après le barrage, on suit la rivière Piva, qui finit par se jeter dans le Danube des centaines de kilomètres plus loin. En attendant, la route longe des falaises impressionnantes avec la rivière tout en bas.

En principe, il y a deux raisons pour suivre cette route aussi loin au nord. La première, c’est pour aller faire du rafting sur la rivière Tara, qu’on rejoint au bout de la route. Le rafting sur la rivière est une activité majeure dans le nord du Monténégro. Mais en été, ça n’a pas beaucoup d’intérêt. Le débit de la rivière est vraiment bas, et ce sera une simple promenade avec quelques remous. De mon point de vue sans intérêt, le rafting, j’aime quand ça secoue! La deuxième raison de prendre cette route, c’est pour passer la frontière vers la Bosnie Herzégovine. Et comme le passage de frontière peut parfois être un véritable cauchemar dans ce pays, c’est justement ce qui est arrivé ce jour là. D’un seul coup, on se retrouve dans un bouchon interminable. On comprend vite que c’est à cause du poste frontière. Au lieu de perdre trop de temps ici on fait vite demi-tour (on ne verra pas l’endroit où les deux rivières se rejoignent…), et on repart vers Zabljak!

Dans notre malheur on a de la chance. Le ciel se dégage et on profite d’un temps splendide pour le retour ! 🙂

Le paysage de campagne sur le plateau du Durmitor est toujours autant photogénique!

En fin d’après-midi, les vaches rentrent à l’étable par la route 🙂 Soyez vigilants dans les virages sans visibilité!

Reprendre la même route P14 n’a rien d’ennuyant. Avec le soleil qui commence à se coucher, les couleurs sont magnifiques. Ici, on voit le mont Prutas (2393m) avec la vallée de Todor devant lui. Avec ses stries verticales bien particulières, c’est le sommet le plus connu du parc Durmitor. Son nom vient de ‘prutovi’ qui veut dire ‘brindilles’, et c’est en lien avec la légende d’un berger amoureux qui cherchait un moyen d’escalader la montagne pour reprendre son amoureuse que de méchantes fées lui avaient arraché.

Un autre sommet du parc Durmitor, bien connu des randonneurs, c’est le Sedlena Greda (2227m), en forme de cuvette, sur la gauche de la photo.

Des étoiles pleins les yeux, on a enfin fini notre périple sur la route P14, et c’est sans hésitation que je vous le recommande!!

Comme il nous reste un peu de temps avant que le soleil ne se couche, je décide de ne pas rentrer à Zabljak directement, mais de pousser un peu plus loin sur un lieu que j’avais repéré. Sur la route principale P5, il faut sortir au niveau du gros restaurant Izvor et partir sur la petite route de campagne. En arrivant devant les petites collines, il faut prendre au croisement à gauche.

Le paysage est une nouvelle fois beau comme un fond d’écran! 🙂 On passe à côté de deux petits lacs paisibles, Vrazje Jezero et Riblje Jezero.

C’est là qu’il faut s’arrêter. Un petit panneau vous indique Bogumilski Stećci. Il s’agit d’un cimetière médiéval du XIIe siècle. Un stećak est une tombe en pierre typique des pays de l’ex-Yougoslavie. Le pluriel est stećci . Le plus fou dans l’histoire, c’est que leurs origines sont assez mystérieuses. Elles sont toutes gravées mais on ne sait pas qui est enterré ou ce que signifient vraiment les symboles.

Avec le soleil couchant, perdu au milieu de nul part, ces vieilles tombes ont donné un côté vraiment mystique et profond à ce moment, c’était très fort !

Une fois de retour à Zabljak, afin de célébrer comme il se doit cette belle et riche journée, on décide de prendre l’apéro à la grande terrasse de l’hôtel Zablkaj (544C+2P Žabljak). Le service n’est clairement pas au top, et le sourire ils ont carrément oublié ce que c’est haha, mais c’est l’occasion de goûter différents types de Rakija. C’est l’alcool national au Monténégro. Avec modération tout ça hein, car c’est minimum 40°C d’alcool , et si on veut goûter tous les parfums, on est foutu 😉

Le repas du soir, ce sera au restaurant Konoba Luna (9 Njegoševa) sur les recommandations de notre logeuse. C’est une petite cantine locale, au charme rustique, tout comme la qualité des plats, qui sont bien rustiques et gras 😀 ( http://www.konobaluna.com/ ). J’en profite pour partager une anecdote dans ce restaurant : un gars de la taille d’une montagne fumant le cigare dans un coin de la salle, et régulièrement des gens rentraient pour lui donner des liasses de billets. Qui était-ce ? Un baron de la mafia, monsieur le maire qui reçoit des pots de vin, je ne sais pas, mais c’était bien étrange hin hinnnn! Si jamais vous avez la réponse à ce mystère, ça m’intéresse!

La suite du road trip, jour 3 .. ou pour (re)lire le jour 1

Crno Jezero – Lac Noir

Le Crno Jezero (aussi appelé Lac Noir) est probablement le plus beau lac du Monténégro. En tout cas il est ultra photogénique et très populaire. C’est un lac glaciaire à 1416 m d’altitude. En réalité il s’agit de deux lacs (Veliko et Malo) reliés par un minuscule passage. Le Crno Jezero est entouré de grandes forêts de sapins, et derrière lui, les sommets du parc Durmitor trônent majestueusement. Un superbe écrin de mère nature pour un lac qui se découvre comme un trésor 🙂

Il est à 3 km environ de Zabljak. Vous pouvez donc venir à pieds. En voiture il faudra vous garer le long de l’unique route qui y mène. Si vous avez de la chance comme nous, vous pourrez même trouver miraculeusement une place à quelques mètres du guichet. Il faut en effet acheter un ticket (3 Eur) qui vous autorise à pénétrer dans le parc du Durmitor. Après une petite vingtaine de minutes de marche (et une succession interminable de stands proposant fruits rouges, confitures, champignons, miel, liqueurs et autres produits locaux) le chemin débouche sur ça!

Il y a évidemment un peu de monde, c’est un spot facile d’accès où tout la famille peut venir. Mais ne boudons pas notre plaisir, le lieu est carrément superbe!

Un sentier permet de faire le tour du lac (ou plutôt des lacs). La grande boucle fait environ 7 km. C’est l’occasion de s’arrêter régulièrement pour imprégner ses rétines de belles images 🙂

Le passage étroit entre les deux étendues d’eau est parfois à sec (surtout en été) et permet de faire seulement le tour du premier lac si on le souhaite. Le premier lac, Veliko, est le plus grand en surface. Mais comme le second lac, Melo, est plus profond, c’est le petit lac qui a le plus grand volume d’eau.

La légende raconte que la formation des deux lacs serait l’oeuvre de Saint Sava (un saint Serbe très connu du XIIe siècle). De passage dans la région et accusé à tort de vol par les villageois, il ordonna aux rivières de la montagne de punir les habitants. Les villageois coururent vers la montagne pour se réfugier et d’autres s’enfuirent dans la forêt. Dans les deux cas, l’eau les a recouvert et a formé les deux lacs.

Le sentier à l’abri du soleil dans les bois est facile à suivre, impossible de se perdre. Il parait que près du lac, on peut rejoindre une grotte où le futur maréchal Tito a vécut quelques temps en 1942 pendant sa période de résistance face aux nazis. Je n’ai pas vu de panneau ni cette fameuse grotte historique.

La deuxième lac a des eaux entre le turquoise et le vert émeraude en fonction de la lumière. Il est vraiment magnifique. Il est aussi beaucoup plus calme car il y a moins de personnes qui viennent jusqu’ici.

Pour profiter encore plus des lieux, il est possible de louer des canoës 🙂

En été la température de l’eau dans le lac est d’environ 20 degrés. Baignade possible donc, mais pas pour les frileux 😉

Le Crno Jezero sert aussi pour des événements culturels comme le Wild Beauty Art festival par exemple. C’est un petit festival de musique, au bord du lac. C’est magistral comme décor, et c’est gratuit 🙂 Plus d’infos ici.

Il y a aussi le Green Montenegro Film Fest qui se déroule l’été : un petit festival autour des films sur la nature et l’écologie. Plus d’infos ici.

Après cette balade, si vous avez faim ou soif, vous pouvez faire une halte au restaurant Nacionalni restoran Crno jezero qui donne directement sur le lac. C’est l’endroit idéal pour boire un petit verre en fin de journée et en regardant le soleil se coucher derrière les montages du Durmitor. Je n’ai testé que le mode apéro et je ne sais pas ce que vaut la cuisine. D’après les avis que j’ai pu recueillir ils ont parfois tendance à se faire plaisir sur les additions (vérifiez bien).

Pour information, il y a de nombreux sentiers de randonnées qui partent du lac noir, et vous pouvez par exemple en profiter pour aller jusqu’au lac Zminje Jezero (lac des serpents) ou encore un peu plus loin au lac Jablan Jezero.

Pour revenir à Zabjlak, et pour la suite du road trip jour 2

Monténégro roadtrip jour 1

Dubrovnik – Bijela – Niksic – Nevidio – Zabljak

Pour cette première journée de roadtrip d’une semaine au Monténégro, le départ se fait de Croatie, depuis la ville de Dubrovnik. Le vol pour la Croatie était moins cher, et ça permettait aussi de passer une chouette soirée dans les rues de cette belle ville. Pour rappel, la location de voiture à l’aéroport de Dubrovnik, c’était par l’agence Last Minute Rent a Car, via Adriagate.com. Tout s’est parfaitement passé et je vous le recommande vraiment. Et faites attention, il y a pas mal d’arnaques avec d’autres agences aux noms similaires. (Quelques infos pratiques ici)

La mission de la matinée c’est l’épreuve du passage de frontière entre la Croatie et le Monténégro.

Il y a des contrôles des deux côtés de la frontière et suivant les périodes, le temps d’attente peut facilement être de plusieurs heures ! (sans rire). Donc il vaut mieux prévoir d’y aller tôt le matin, et de croiser les doigts. Une alternative peut consister à couper à travers la Bosnie-Herzegovine en passant par Trebinje. Ce chemin est moins emprunté, mais ça rajoute une frontière de plus et ce n’était pas la meilleure option pour nous. Une autre alternative, c’est la petite route côtière 516 qui amène à un autre poste frontière Njivice-Konfin, beaucoup moins utilisé. La aussi c’est quitte ou double. De notre côté le trafic semblait fluide grace la webcam du poste frontière , et une autre ici 😉 On a donc choisit la route principale et le passage deDebeli Brijeg – Karasovići. La passage de la Croatie vers le Monténégro a été une véritable partie de plaisir. Les contrôles ont pris 30 secondes, génial! Et les premiers kilomètres au Monténégro nous ont montré le cauchemar possible. Dans le sens Monténégro vers la Croatie, sur plusieurs kilomètres, des milliers de voitures étaient bloquées avant la frontière, le stress !

Les premiers kilomètres sur la route principale E65 qui fait le tour des Bouches de Kotor ne sont pas vraiment agréables. C’est l’été, c’est bondé, c’est embouteillé, on roule à 20km/h, et c’est chiant ! Histoire de se détendre, on décide de quitter la route principale pour se poser à la plage. Un peu au hasard (et surtout car à ce moment là, c’était possible de tourner et il n’y avait pas trop de monde), on sort au petit village de Bijela. On trouve facilement à se garer juste au bord de la plage (chance incroyable), et on prend notre premier café matinal en profitant de cette belle vue 🙂

Ici pas de touristes, les locaux profitent du soleil et on se dit que les vacances commencent bien 🙂

J’en profite pour jeter un œil à la météo des prochains jours. La côte sud sera avec un temps couvert et des orages. Alors ni une ni deux, on décide de commencer notre périple par le nord du pays. L’avantage du Monténégro, c’est que le pays n’est pas très grand et qu’on peut facilement improviser son parcours. Attention, il faut bien garder en tête qu’on roule rarement à plus de 50-70 km/h.

Au village de Lipci, je quitte la E65 et j’emprunte la P11 qui grimpe dans les hauteurs. C’est d’ailleurs l’occasion de faire une belle photos des célèbres Bouches de Kotor. Ce n’est qu’un aurevoir, on revient bientôt 🙂

Rapidement, ça devient l’horreur … la route se transforme en un sentier dégueulasse, avec des trous partout, des cailloux qui volent. Je suis déjà en train de me dire que la légende des mauvaises routes au Monténégro est peut être vraie, et que partout dans le pays ce sera comme ça. Je sens déjà la caution de la voiture de location qui s’envole! Bref je stresse un peu …

Heureusement, cette portion de « route en travaux » n’a duré que quelques kilomètres. Une fois la poussière dissipée, on découvre que la campagne au Monténégro est belle ! Et c’est vraiment quelque chose qu’on va répéter inlassablement pendant ce roadtrip : le Monténégro c’est beau! 🙂

En prenant la direction de Niksic, vers le nord, au bord de la route M6 on peut admirer le lac Slansko Jezero. C’est un lac d’origine artificielle. Dans les années 1950, un petit barrage hydraulique est construit et le lac de 9km² se forme et envahit la vallée. C’est le paradis des pécheurs et des chasseurs d’oiseau. C’est calme et c’est très beau

On arrive ensuite à Niksic. Avec 60.000 habitants, c’est la deuxième plus grande ville du Monténégro. Elle a été fondée par les romains il y a bien longtemps, et depuis, pas grand chose à dire. Bien endommagée par les dernières grandes guerres et reconstruite dans un style ‘sans style’, d’un point de vue touristique il n’y a pas grand intérêt. C’est le pôle industriel et culturel du nord du pays. C’est aussi une ville avec beaucoup d’étudiants.

Comme on a faim, on s’y arrête un moment 🙂 Le centre ville se caractérise principalement par une grande place (pas très jolie) et on y trouve tout de même deux chouettes endroits pour se poser.

On commence par le Propaganda Bar, sous les parapluies colorés. C’est le bar cool et sympa du coin. Ambiance tranquille, colorée et agréable. L’occasion idéale pour gouter la Nikšićko. C’est un peu la bière nationale du Monténégro, et elle est justement produite à Niksic par la brasserie Trebjesa! 😉 Comme le Propaganda ne sert pas à manger, on se déporte sur la terrasse juste à côté, à l’Oktoberfest Beer House. C’est tout aussi cool mais moins coloré. Festival de bières en pression et de grillades en tout genre. Préparez votre estomac, au Monténégro, on mange gras!

Si vous avez l’occasion, à une trentaine de kilomètres au sud est de Niksic, vous pouvez aller visiter le célèbre monastère d’Ostrog perché à flanc de montagne. Mais ce ne sera pas pour nous, on reprend la route vers le nord et les paysages de campagne au Monténégro sont toujours aussi photogéniques 🙂

A 45km de Niksic, on passe par le minuscule village de Savnik. Il est situé à la confluence de trois petites rivières de montagne et je trouvais qu’il se dégageait de cet endroit un charme particulier. C’est pourtant un simple hameau perdu et enclavé dans un petit canyon. Sur place vous verrez, c’est beau!

Quelques kilomètres plus loin, il ne faut pas louper sur votre gauche un petit panneau indiquant le Nevidio canyon. La petite route vous emmène vraiment nul part! Nowhere, vous y êtes ! 😀

Après avoir dépassé quelques éco-lodges, vous arrivez au bord d’une zone marécageuse remplie d’oiseaux, c’est super joli !

Et juste après vous avez ce superbe paysage! Au fond à droite il y a une grande cascade Skakavica (mais qui est totalement à sec l’été), et sous mes pieds, il y a le canyon du Nevidio. Il est assez profond et impressionnant, et on peut y réserver des activités de canyoning, et c’est toujours une bonne idée d’en faire 🙂 Le canyon n’a été réellement exploré qu’en 1965.

Après ce petit détour, on reprend notre route vers le nord, et on admire les formations rocheuses tout autour de nous. Encore une fois, c’est beau!

Même cette bête route de campagne déserte qui serpente entre les petites collines : c’est beau! On se croirait sur un fond d’écran Windows!

Enfin on arrive à notre destination pour cette première journée, c’est la petite ville de Zabjlak. Il faut un peu la voir comme un hub dans le nord du pays. Elle est idéalement située pour pouvoir rayonner sur pas mal d’endroits intéressants. Zabjlak est à 1456m d’altitude. On est en plein cœur du parc national du Durmitor. Cette petite ville de 2000 habitants qui se transforme en station de ski l’hiver est clairement devenue une station touristique à la mode. On sent que ça commence déjà à se la jouer vip-lounge par endroits.

Pour le logement, je vous conseille le système du ‘sobe’. C’est la chambre chez l’habitant, et c’est très très répandu au Monténégro. On voit des panneaux ‘sobe’ partout. La salle de bain est partagée et en général le petit déjeuner est inclus, et c’est surtout vraiment vraiment pas cher. En plus ça vous permet de discuter un peu avec les monténégrins. Pour le coup, je vous conseille donc le logement Underwoods Žabljak Guesthouse (b.b Sinjajevinska, Žabljak 84220). On peut aussi le réserver via Booking & Airbnb (23 Euros la nuit, ça va!). Accueil très sympa et la fille des proprios nous fait le topo sur les meilleurs choses à faire dans la région.

Comme la journée n’est pas encore finie, vite vite on en profite ! Direction le célèbre Crno Jezero, surnommé le Lac Noir. C’est LE truc à voir dans le secteur et ça se passe ici 🙂

Pour trouver le resto du soir, tout se passe en gros sur la rue principale de la ville. On a opté pour le Zlatni Papagaj, avec une carte qui mélange nourriture locale et pizzas. Honnêtement c’est sympa mais sans plus …

Le bilan de cette première journée est vraiment positif ! La journée suivante sera-t-elle aussi réussie ? Vous le saurez en lisant la suite 🙂

La suite du road trip, jour 2 …

Dubrovnik

Dubrovnik est sans conteste une des villes les plus connues et les plus touristiques de Croatie. Elle est d’ailleurs appelée la perle de l’Adriatique. Alors forcément si l’occasion se présente, hop en route à Dubrovnik ! 🙂

Dans cette belle ville, et bien je n’y ai passé qu’une soirée ! 🙂 C’était le point de départ d’un roadtrip au Monténégro. D’ailleurs si vous devez louer une voiture à l’aéroport de Dubrovnik je vous conseille fortement l’agence Last Minute Rent a Car (à ne pas confondre avec d’autres agences ayant un nom similaire!), via Adriagate.com. J’avais fait pas mal de recherches sur le sujet pour éviter les nombreuses arnaques dont on peut être victime à l’aéroport. Je vous confirme que tout s’est parfaitement bien passé! 🙂
Pour le logement, c’était une chambre chez l’habitant, perchée sur les hauteurs. Pas forcément le meilleur choix pour visiter la ville, mais un choix très pratique pour pouvoir se garer facilement le long de la grande route. Trouver le logement sera d’ailleurs une petite mission, à travers le labyrinthe des minuscules ruelles qui se ressemblent toutes, où les noms des rues ne sont pas clairs, et les numéros des logements encore moins. J’imagine pas la galère quand t’es facteur et que tu fais ton premier jour ici! 🙂

L’histoire de Dubrovnik peut se résumer ainsi : au VIIe siècle, pour se protéger des invasions barbares, les habitants du coin s’installent sur un ilot rocheux qu’ils fortifient. C’est la fondation de Raguse. Les fortifications de l’ilot se mêlent ensuite aux habitations de la colline. C’est la forme actuelle de la ville. Elle sera assez épargnée par les grandes guerres, grâce à beaucoup de diplomatie et la force de sa flotte marchande. En 1358 elle devient même une cité état, la République de Raguse, et rivalise presque avec la puissante Venise. Tout va donc très bien jusqu’en 1667 un terrible séisme anéanti la ville, et une bonne partie de la population meurt dans les décombres. C’est la fin de la puissance de Dubrovnik qui ne s’en remettra jamais vraiment. Les guerres Napoléoniennes puis son rattachement à la Croatie la transforme en petit ville de Province. En 1991, elle sera bombardée par les forces serbes et monténégrines. Après la guerre des Balkans, l’Unesco reconstruira une bonne partie de la ville. C’est donc maintenant un plaisir de se découvrir l’héritage culturel et historique préservé de Dubrovnik.

Ce qui marque quand on arrive devant la vieille ville, ce sont les énormes remparts qui en font complètement le tour sur une longueur de presque 2 kilomètres. Ils atteignent jusqu’à 25m de hauteur et font 6m d’épaisseur. Il n’y a que 4 entrées pour pénétrer dans la cité. On emprunte le passage principal à l’ouest, la Porte de Pile.

On arrive directement sur la place Paskoja Milicevića. Sur la gauche il y a la petite église Saint-Sauveur qui date de 1520 et qui a miraculeusement résisté au grand séisme de 1667. Mais surtout sur cette place, il y a la célèbre Grande Fontaine d’Onofrio. Elle est construite en 1438 par l’ingénieur napolitain Onofrio, pour célébrer la mise en service d’un aqueduc de 12km de long qui alimente la ville en eau douce depuis la rivière Dubrovačka. C’était le point d’accès principal à l’eau pour tous les habitants de la ville pendant des siècles!

Derrière on peut voir le clocher de l’église des Franciscains. L’église (et son couvent) datent de 1337. Elle a été totalement détruite par le grand tremblement de terre. Elle a été bâtie à nouveau avec un clocher de 40m de haut.

Juste après, c’est la Placa (ou Stradun), l’artère principale de la ville médiévale. Elle fait près de 300m de long et elle était bordée de palais luxueux … jusqu’en 1667. Lors de sa rapide reconstruction, il a été imposé d’utiliser des matériaux et un style identique, ce qui explique sa simplicité et sa symétrie.

La Placa est pavée de larges dalles en pierre de Brac. Elles sont polies par les siècles et réfléchissent l’éclairage le soir, c’est très joli. Ces pierres blanches extraites d’une ile croate sont célèbres dans le monde entier. Elles ont servi par exemple pour la place Stanislas à Nancy, le pont des Soupirs à Venise et pour la Maison Blanche à Washington.
Le soir, la Placa est noire de monde. Les touristes, les boutiques et les terrasses des restaurants remplissent tout l’espace.

A l’extrémité de la Placa, on arrive à la Place de la Loge (Luza). Elle est dominée par la Tour de l’Horloge avec ses 31m de haut. Elle date de 1444 et abrite une grande horloge et une cloche de 2 tonnes au sommet qui sonne les heures. Elle a miraculeusement résisté aux tremblements de terre subits par la ville, mais petit à petit elle commençait à se la jouer façon Tour de Pise.

En 1929 comme elle penche trop, elle est entièrement démolie et reconstruite à l’identique. A sa gauche, il y a le Palais Sponza, un survivant lui aussi de 1667. Il date de 1522 et permet d’imaginer à quoi devait ressembler la Placa, avec une succession de palais de ce genre.

Sur la place, on trouve aussi l’église Saint-Blaise. Saint Blaise, c’est le protecteur de la ville de Dubrovnik. C’est un saint martyr en Arménie au IVe siècle. Il serait apparut miraculeusement dans les airs à Durbovnik en 971 pour avertir la ville d’une attaque de la flotte vénitienne. Grâce à cette intervention divine, la défense de la ville était prête à temps et l’attaque surprise de Venise a échouée.

L’église date de 1715 , dans un style baroque exubérant qui tranche avec la sobriété des batiments autour.

Après avoir dépassé le deuxième point d’eau de la ville, la petite Fontaine d’Onofrio, on arrive devant le Palais du Recteur. Ce palais abritait les institutions de la République de Raguse, et servait de logement au Recteur, celui qui dirigeait la République. Le Recteur était élu pour une durée d’un mois seulement (reconductible une seule fois par période de 2 ans). Et pour être certain qu’il se consacre réellement à son travail au service de la ville, il était enfermé dans le Palais avec interdiction d’en sortir !

Il n’avait le droit de quitter le palais que pour assister à la messe de Noël, ou pour la St Blaise. Il devait aussi recevoir chaque soir les clés des portes de la ville, et les remettre le matin pour ouvrir à nouveau la cité au monde.

Un peu plus loin, il y a la Place Gundulic. Elle est dédiée au plus célèbre poète et écrivain de Dubrovnik, Ivan Gundulić (1589-1638).

En plus de sa statue sur la place, c’est ici qu’à lieu le marché de Dubrovnik chaque matin.

A l’extrémité de la place, il y a un escalier baroque monumental construit en 1738. Si vous avez vu la série Game of Thrones, c’est sur cet escalier que se déroule la scène de la Marche de la Honte avec la reine Cersei.

L’escalier mène au parvis de l’église Saint-Ignace. Sa construction commence peu après le tremblement de terre de 1667. Après ce terrible évènement, il faut éduquer une population en détresse. La république de Raguse choisit l’enseignement réputé des Jésuites, et autorise la construction de l’église des jésuites de St Ignace.

L’église ne sera achevée qu’en 1725. Elle possède une façade baroque très réussie. A l’intérieur, on y trouve une grotte (artificielle) datant de 1885 en hommage à la grotte de la Vierge à Lourdes.

Juste en face, on arrive sur le vieux port de Dubrovnik. Il était protégé par une lourde chaine qui empêchait les navires ennemis d’y pénétrer. Une digue artificielle a été construite plus tard pour protéger d’avantage l’entée du port. Durant son âge d’or, la ville de Dubrovnik possédait près de 200 gros bateaux commerciaux qui sillonnaient la Méditerranée.

Le bâtiment principal du port avec ses trois arches, c’est l’arsenal, le chantier naval où les bateaux étaient construits. Les arches étaient murées le temps de la construction d’un navire pour protéger les secrets de sa conception aux espions étrangers. C’est maintenant un restaurant, le Gradska Kavana Arsenal, avec une vue imprenable sur le port.

Ensuite, il ne vous reste plus qu’à flâner aux hasard dans les petites ruelles de la ville médiévale et profiter de la douceur nocturne 🙂

Vous pouvez aussi aller vous éclater au club Revelin (classé dans le top 25 des meilleurs clubs du monde par DJ Mag).

A quelques centaines de mètres du port de Dubrovnik, se trouve la petite ile de Lokrum. Un bac fait régulièrement l’aller retour depuis le port de Dubrovnik, la traversée prend 10 minutes.

Pendant des siècles les moines bénédictins occupaient l’ile, et il reste d’ailleurs leur abbaye, abandonnée en 1798. Plus tard, quand Napoléon envahit la région, il construit un fort au sommet de l’ile. En 1859, l’archiduc Maximilien de Habsbourg découvre l’ile et en tombe amoureux. Il en fait sa propriété, y aménage une résidence d’été et créé un grand jardin botanique. Les Habsbourg rendront l’ile à la Croatie en 1919. Depuis 1962, l’ile est une réserve naturelle. Elle possède une petite curiosité, un petit lac … d’eau salée (il communique avec la mer adriatique).

Et pour finir ce bref passage dans la belle ville de Dubrovnik, une petite vue de la côte depuis le village de Plat.

Et si on continuait la route un peu plus loin pour découvrir le Monténégro ? c’est juste à côté, et c’est très beau ! On y va ? 😉 Ça se passe ici.

Balade sur le site des Seven Sisters

Les Seven Sisters, c’est un site naturel extraordinaire, sur la côte sud de l’Angleterre. Hop en route!

Pour arriver aux fameuses Seven Sisters, il faut rouler sur la route côtière A259 qui relie Brighton, Newhaven et Eastbourne. La campagne anglaise à cet endroit est vraiment très jolie 🙂

Plusieurs options d’approches sont possibles. Par exemple vous pouvez aller au National Trust Car Park de Birling Gap (Site), c’est le spot officiel à touristes avec un grand parking payant (3£ pour 2 heures). De toute façon, tous les parkings dans les environs sont payants! Sauf … une chouette alternative que je vous propose 🙂

Rendez vous au Cuckmere Inn Pub (Site officiel) qui est situé sur l’A259. Il y a un petit parking … qui est gratuit si vous consommez sur place. Il suffit de donner votre plaque d’immatriculation au bar, et d’aller vous boire une pinte ou deux. Et comme ils ont un superbe jardin aménagé, c’est un pur plaisir 🙂 Les plats ne sont pas mauvais non plus !

(Bon en fait, il y a un autre petit parking gratuit dans le coin. C’est le South Hill Barn Car Park, au sud est de Seaford, mais je trouve ça plus agréable d’avoir l’option bières et toilettes à disposition 😉 )

Une fois l’estomac bien rempli, vous êtes parés pour une balade digestive d’une vingtaine de minutes. Il suffit d’emprunter le sentier au niveau du parking, et c’est tout droit vers la mer, en suivant la petite rivière Cuckmere.

Le sentier vous conduit aux célèbre cottages des gardes côtes. C’est le spot pour la photo emblématique (et que j’ai magistralement foiré). Il a été construit en 1822 pour surveiller la grande plage de galets. Elle est utilisée par des contrebandiers depuis des siècles. A cause de l’érosion au pied des maisons, elles risquent de s’écrouler et des travaux de consolidations sont en cours (plus d’infos sur le site).

De là, on a une des plus belles vues sur les falaises des Seven Sisters. Les grandes falaises de craie blanche s’étendent devant vous. Chaque sommet correspond à une « sœur ». Il y en a 7 qui font face à la mer depuis des millénaires. Voici leurs petits noms : Haven Brow (la première sur la photo, et la plus grande aussi, avec 77 m de haut), Short Brow, Rough Brow, Brass Point, Flat Hill, Baily’s Hill et Went Hill.

En descendant sur la plage ne manquez pas le bunker de la seconde guerre mondiale relooké.

Si ça vous tente, vous pouvez grimper en haut des falaises. Personnellement, je trouvais que c’était plus sympathique vu d’en bas 🙂

Pour revenir au parking, soit vous reprenez le même chemin, soit en prenant le sentier qui longe l’autre rive du Cuckmere. Ce chemin vous fait passer par une réserve biologique au milieu de grands marais. La distance est quasiment identique.

C’est maintenant l’occasion d’aller visiter la très chouette ville de Brighton, pas loin d’ici.

Monténégro, infos pratiques

En vrac, quelques petites infos pratiques et utiles pour bien profiter de votre séjour au Monténégro 🙂

Faut-il atterrir directement au Monténégro ou passer par la Croatie ?
Il est vrai que pour ce séjour, je m’y suis pris un peu à la dernière minute (comme d’habitude en fait), et toutes les simulations donnaient le même résultat = en pleine saison il était beaucoup plus rentable d’atterrir et repartir de Dubrovnik en Croatie. Notez que cette option a l’avantage d’ajouter la découverte de cette ville à votre voyage au Monténégro.

Quelle agence de location de voiture pour ne pas se faire arnaquer ?
Les témoignages pullulent sur les arnaques des différents loueurs de voitures à l’aéroport de Dubrovnik. J’ai beaucoup cherché sur le sujet, car il n’y a rien de pire que de finir un séjour idyllique avec un loueur vous réclamant 1500 euros pour une micro-rayure sur un rétroviseur. J’exagère à peine. Le fruit de mes recherches et la confirmation via mon expérience du séjour, c’est qu’il faut louer à l’agence Last Minute Rent a Car à l’aéroport de Dubrovnik. Pour une fois je suis passé par un intermédiaire, via Adriagate.com. (Attention, les agences ont souvent des noms similaires pour tromper les voyageurs). Je vous confirme que mon expérience avec eux a été impeccable, simple et zéro stress 🙂
– Il ne faut pas oublier d’inclure dans votre demande la carte verte permettant le passage de la frontière.
– Notre vol ayant atterri après l’heure de fermeture officielle de l’agence (21h), on a eu un extra-cost de 30 euros … alors que l’agence est probablement ouverte jusque tard dans la nuit, mais c’était clair dès le début, pas de mauvaise surprise.

Le passage de frontière entre la Croatie et le Monténégro est-il simple ?
La question n’est pas si anodine que ça. Il n’y a pas de problème particulier pour des voyageurs français à traverser la frontière au point de passage principal Debeli Brijeg – Karasovići . Non, le problème, c’est les contrôles aléatoires qui sont réalisés d’un côté comme de l’autre et qui peuvent faire de ce passage un véritable cauchemar. Il n’est pas rare d’être coincé plusieurs heures! Et il n’y a aucune règle, ça peut être à n’importe quel moment! Il parait qu’en semaine et très tôt le matin, c’est mieux. Vous pouvez vérifier le trafic via une webcam au poste frontière , et une autre ici 🙂
Il y a une astuce (qui existe mais que je n’ai pas testé), c’est de passer par la petite route 516, et qui mène à un autre poste frontière minuscule, celui de Njivice-Konfin. Il est en théorie bien plus tranquille …. en théorie …
Sinon, certains font même un détour via la Bosnie Herzégovine pour passer par un autre poste frontière.

Les routes au Monténégro, c’est l’enfer?
Les routes sont en général bien entretenues, et quand elles ne le sont pas, ce n’est pas trop gênant car on dépasse rarement les 70km/h dans le pays 🙂 Il y a peu de voies rapides, et énormément de petites routes sinueuses. Même si vous voyez un trajet qui en théorie ne parait pas long sur la carte, sachez que dans la pratique, il le sera! Et certaines routes dans les montagnes au nord, ou la fameuse route Serpentine de Kotor, vous laisseront de belles sueurs froides et des souvenirs impérissables 🙂

Et l’argent ?
Le Monténégro ne fait pas partie de la zone Euro, mais sa monnaie est l’Euro. C’est donc super simple pour évaluer les prix. Pensez à retirer de l’argent en liquide quand vous pouvez, la carte ne passe pas partout. Le coup de la vie n’est vraiment pas cher, et on peut sans problème avoir un repas pour deux, super copieux et bien arrosé pour moins de 18 euros.

Il faut réserver bien en avance son logement ?
J’ai envie de répondre non. On a eu aucun mal à trouver des chambres via Airbnb le matin pour le soir. Du coup, on peut facilement improviser son voyage à la carte, en fonction de la météo et au gré de ses envies. Enfin il y a une longue tradition de chambres chez l’habitant, les Sobe, à des prix imbattables (15 euros la nuit).

Enfin, même en été, n’oubliez pas de prendre une polaire avec vous si vous partez dans le nord du pays, car les nuits peuvent être très fraîches en montagne 🙂

Un super weekend à Brighton

Vous avez envie de passer un chouette week-end dans la station balnéaire préférée des londoniens ? c’est à Brighton que ça se passe, sur la côte sud de l’Angleterre! A la fin du XVIIIe siècle, le futur roi Georges V vient passer son temps libre ici, et depuis la ville a le vent en poupe. On la surnomme « London-on-sea », et tout le monde vient profiter de son atmosphère cool et de sa grande plage. Allez, on va voir ça, hop en route ! 🙂

Pour arriver à Brighton, il faut moins d’une heure en train depuis Londres. Si vous venez en voiture, votre plus grand challenge sera le parking. Il est presque impossible de se garer en centre ville. Les prix des stationnements sont vraiment prohibitifs. Vous pouvez en général avoir des réductions sur les parkings via votre hôtel. Pour le logement justement, je vous conseille l’hotel My Brighton (site officiel), très bien situé en centre ville (17 Jubilee St, Brighton BN1 1GE) avec des chambres au look très futuriste et d’immenses baies vitrées. Et pour le parking, vous pouvez aller au NCP Car Park du Brighton Theatre (site officiel), c’est à côté (Brighton Theatre, Church Street, BN1 1US). La visite du centre ville et de la plage se fait sans problèmes à pieds.

Brighton, côté ville

Brighton a une réputation de ville qui bouge, agréable, dynamique et cool. Une des rues qui reflète assez bien cette ambiance, c’est Gardner Street. Il n’y a que des successions de terrasses de bar et restos cools, de la street food qui donne envie et des petites boutiques sympas. Vous y trouverez forcément votre bonheur 🙂

Pour manger, je vous conseille quelques adresses :

  • Las Iguanas Brighton (7-8 Jubilee St, Brighton BN1 1GE) : Une très bonne adresse pour manger des plats d’Amérique latine et du Brésil. Bon rapport qualité prix. Service et accueil chaleureux, que demander de plus 🙂 (plus d’infos sur le site officiel)
  • Pompoko (110 Church St, Brighton BN1 1UD) : Comme son nom l’indique (ou pas), c’est un resto japonais, dans la vague street food. On vient ici pour prendre à emporter, ou manger sur place dans la petite salle à l’étage. C’est vraiment pas cher (et c’est bon)! (ils ne servent pas d’alcool). (Plus d’infos sur le site officiel)

Pour boire des bonnes bières en terrasses, vous trouverez facilement 🙂

Parmi les lieux célèbres du centre ville, on peut citer le Brighton Dome. (Plus d’infos sur le site officiel). Il a été construit à l’origine pour abriter les écuries du Prince Régent en 1806. Construit avec une architecture de style indienne, il a fait parler de lui a son inauguration car il avait un énorme dôme en verre qui lui a donné son nom. Il fait 24m de diamètre et se trouve à 65m de hauteur. En 1866, les écuries sont transformées en salle de concert pour la ville de Brighton. L’intérieur est de style art déco. Pendant la première guerre mondiale, il a brièvement servis d’hôpital pour les soldats indiens blessés … on pensait qu’ils iraient mieux dans un bâtiment au look indien 😐

Juste derrière le Brighton Dome se trouve le bâtiment le plus emblématique de Brighton, c’est le Royal Pavillon. C’était la résidence de bord de mer du futur roi Georges, car les médecins lui disaient que l’air marin lui ferait du bien. De la simplicité, de la simplicité! Construit en 1822, on est totalement dans le style anglo-indien, un savant mélange de n’importe quoi. Il n’en profitera pas longtemps, il meurt en 1830. Le bâtiment est vendu à la ville en 1845.

Pour visiter le musée du Royal Pavillon, plus d’infos ici.

En face du Royal Pavillon, il y a Old Steine Gardens. Ce grand square triangulaire n’est à vrai dire pas particulièrement joli. Il y a toutefois une grande fontaine, la Victoria Fountain. Elle fait presque 10m de haut et a été inaugurée en 1846 pour célébrer le 27e anniversaire de la reine Victoria. La fontaine est classée comme monument national.

A l’opposé du square, il y a une autre fontaine beaucoup plus discrète celle là, c’est le War Memorial.

Dans les ruelles près du square, on peut voir le Brighton Town Hall. Jusque là, rien d’extraordinaire : c’est une mairie, certes un poil impressionnante. Pourtant, cette mairie abrite un musée insolite, celui des vieilles cellules de prison de la police de Brighton. Si, si, c’est possible. Pour le visiter, c’est farfelu, les infos sur le site officiel.

On déambule avec plaisir dans les petites ruelles de la ville.

Coincée entre deux immeuble sur West Street, on découvre l’église St Paul Parish Church. Mais surtout, au carrefour un peu plus loin, la « célèbre » Jubilee Clock Tower. Pour commémorer les 50 ans de règne de la Reine Victoria, le Jubilé d’Or, en 1887, de nombreuses villes anglaises érigent des horloges commémoratives.

Celle de Brighton est inaugurée en 1888 et fait 23m de haut. Le long de son mat, une grosse boule de cuivre coulisse lentement. Le système hydraulique à l’origine a été arrêté au bout de quelques années seulement car il faisait trop de bruit! Le mécanisme n’a été remis en place que dans les années 2000.

Dans les parages, il y a un endroit insolite, allez au Marwood Coffee Shop
(52 Ship St, Brighton BN1 1AF ). Le bar est déjà cool ne serait-ce que pour sa déco excentrique (mention à la tête de requin), et dans la minuscule impasse, une énorme enclume pend dangereusement au dessus de votre tête 😉

Brighton, côté mer

La ville de Brighton est devenu très rapidement l’endroit idéal pour fuir le smog recouvrant la région londonienne. Les anglais profitaient enfin de l’air pur des bords de mer.

On savait que l’air marin était bon pour la santé, mais les sorties en mer étaient trop compliquées ou trop onéreuses, alors les anglais trouvèrent une solution : les Piers. Un pier, c’est une grande jetée qui s’avance à plusieurs centaines de mètres en mer, et sur laquelle on pouvait poser des transats et se ressourcer avec un bon air marin. Il y en a de nombreuses sur la côte sud anglaise. Une des plus célèbre, c’est celle de Brighton.

Le Brighton Palace Pier c’est LE lieu à visiter lors de votre visite à Brighton.

Le Brighton Palace Pier est inauguré en 1899. Il fait 520m de long. Et c’est tout de suite un succès populaire. Les Piers coutent très chers a entretenir et de nombreux font faillites et sont finalement démolis. Son rôle thérapeutique est vite mis de côté pour faire place au divertissement. En 1911, une salle de spectacle est installée sur le Pier. Il sera gravement endommagé pendant une tempête en 1973 où un bateau vient percuter l’ouvrage et détruite en partie la salle de spectacle. Dans les années 80, on décide de le remplacer par une salle de jeux et d’arcade. Et dans la foulée, on installe un parc d’attraction à l’extrémité de la jetée. Malgré une bombe de l’IRA en 1994 et un incendie en 2003, le Brighton Palace Pier est toujours là. Il attire chaque années plus de 4 millions de visiteurs!

Les attractions sont toutes un peu désuètes, mais ça reste bon enfant, et c’est une promenade agréable. Et vous pouvez aussi tout simplement vous installer sur un transat et profiter de la vue et du bon air 😉

La plage de Brighton s’étend sur plusieurs kilomètres. Pas de sable fin, mais des petits galets. Le long de la plage, il y a plusieurs petits trucs sympas 🙂

La sculpture Afloat, surnommée le ‘Doughnut Groyne’. Cette grosse sculpture en bronze de près de 3m de haut est installée en 1998. Elle représente un globe terrestre tordu pour être sous forme de tore. Mais pour les gens, ça reste un donut, et ça suffit comme ça 🙂 C’est un spot à photos!

Un peu plus loin, on peut faire un tour sur un vieux manège historique.

Sur votre route, près des arcades, pensez à faire un petit tour au Brighton Fishing Museum. C’est un petit musée indépendant sur l’histoire de la pêche à Brighton. Ca peut être un plan intéressant pour se mettre à l’abri s’il pleut haha Entrée gratuite (et donations appréciées).

Il y a plein d’endroits pour se poser boire une bière, manger un sandwich, commander des huitres, etc … de quoi passer une bonne après-midi.

Vous verrez aussi cette carcasse métallique près de la plage. C’est tout ce qu’il reste du Brighton West Pier. Il a été construit en 1866. Au fil des ans, le succès n’est plus au rendez-vous et il est fermé au public en 1975. Faute d’entretien, il tombe en ruine et ne résiste pas aux tempêtes qui font s’effondrer une partie de l’armature. Ensuite, des incendies en 2003 finiront de l’achever.

Un projet a été à l’étude pour le reconstruire mais finalement abandonné, car beaucoup trop cher. Ça reste maintenant un point de vue bucolique pour les mouettes et les touristes.

Si vous avez de bons yeux (ou un zoom 😉 ) vous verrez au large la Rampion Wind Farm. C’est le plus gros site d’éoliennes offshore du Royaume Uni. L’installation est finalisée en 2018, avec 116 turbines installées à 13 km du rivage. Comme vous le voyez, on les voit à peine, et le Royaume Uni produit près de 20% de son électricité par éoliennes. En France, le parc éolien offshore est de … rien de rien du tout (en 2020! … on est lamentables).

Juste en face des ruines du West Pier, vous ne pouvez pas la louper, il y a la tour du British Airways i360. Cette attraction consiste en une tour de 162m de haut, et d’un bar panoramique circulaire qui monte et descend le long de la tour. La tour est inaugurée en 2016.

Il y a un départ toutes les 30 minutes. Au sommet, vous pouvez déguster du champaaaagne… ah non, c’est du Nyetimber, du ‘sparkling white wine’ qui est la tentative anglaise pour concurrencer le champagne français. Champagne ou non, le ticket pour l’attraction, c’est au minimum 15£ et il est fortement conseillé de réserver en avance via le site officiel.

Un peu plus loin, il y a la bizarre Upside Down House (plus d’infos ici). L’entrée n’est pas très chère. Pour 4.50£ vous pouvez vous amuser à faire plein de photos marrantes à l’intérieur. Enfin ça, c’est si vous n’avez pas une heure de queue avant de pouvoir rentrer, ce qui arrive de temps en temps. S’il n’y a personne, allez y vite fait pour le fun.

Le Brighton Beach Bandstand marque un peu la fin de la plage côté ouest. Cette élégante construction date de 1884. C’est un mignon kiosque à musique de style victorien. Le rez de chaussée où se trouvaient des toilettes héberge maintenant un petit café depuis 2003. Suivant la période de l’année, on y joue des concerts, ou on y fait des photos de mariage.

Et pour rester dans la musique, un petit bonus avec le très chouette morceau « Brighton rock » de Queen. Morceau peu connu, mais top, et super solo de Brian May. D’ailleurs je vous mets une version live, c’est cadeau!

Et comme on parle culture et musique, regardez le film Quadrophenia, sorti en 1979. Il est inspiré de l’opéra rock des Who, et qui met en scène la fameuse mode des ‘mods’ en Angleterre dans les années 60, avec leurs incroyables scooters customisés.

Enfin, si vous êtes à Brighton, il faut ABSOLUMENT aller voir les superbes falaises des Seven Sisters.

Les mystères de Stonehenge

Vous voulez visiter le site mégalithique le plus célèbre du monde ? Ca se passe ici, et c’est le célèbre site de Stonehenge, dans le sud ouest de l’Angleterre. On va voir ça, hop en route ! 🙂

Il faut commencer par vous rendre dans le comté du Wiltshire, à une dizaine de kilomètre au nord de Salisbury. Ou tout simplement rouler sur la nationale A303 qui passe à une dizaine de mètres du site en rase campagne. Et il faudra ouvrir l’œil car même si ce site est mondialement connu, on a vite fait de passer à côté sans s’en apercevoir 🙂 Il y a plusieurs options pour visiter le site :

Plan A – Stonehenge Visitor Center
C’est la solution officielle. Il faut compter près de 20£ par adulte, et 5£ de parking! C’est très cher ! Et il faut ensuite obligatoirement booker sa visiter sur le site internet pour permettre d’avoir un créneau horaire. Enfin, vous avez accès à un musée. Une navette vous transporte du musée jusqu’au site, à 1km de là. Avec ce Plan A, vous êtes au plus près des pierres.
Plus d’infos sur le site officiel.

Il y a d’autres astuces qui sont gratuites (et plus ou moins légales).

Plan B – Le sentier
Il y a un sentier qui croise l’A303 et passe à quelques dizaines de mètres de Stonhenge. On peut parfois l’emprunter et se garer un peu plus loin, près du site. Ce sentier est généralement barré aux deux extrémités, et ralentir sur l’A303 peut être assez dangereux s’il y a de la circulation … ce plan B reste donc un simple plan B, voir même une mauvaise idée…

Plan C – Fargo Road
Cherchez la petite route Fargo Road, au nord du site. Garez vous tranquillement le long de la route près des habitations. Ensuite vous rejoignez à pieds le premier site de Old King Barrow, puis vous coupez à travers champs, en suivant « l’Avenue », jusqu’à Stonehenge. Ça fait une chouette balade dans la nature (sauf s’il y a eu de la pluie juste avant, bonjour la gadoue!). De nombreux randonneurs et joggeurs passent ici. C’est tout à fait légal, gratuit, et vous arriverez juste à côté des pierres. Bon en réalité, vous arriverez un peu plus loin, mais c’est quasi pareil. Suivons ce plan, hop!

Notez bien qu’il faut prendre à droite après ce gros arbre, ce serait bête de se perdre dès le début 🙂

C’est le site de Old King Barrow. Très honnêtement, il n’y a rien à voir. Derrière les arbres sur la droite, se cachent d’anciens tumulus datant du néolithique et qui ont été fouillés depuis des siècles.

Ensuite, on marche sur l’Avenue. Concrètement il n’y a pas grand chose pour vous l’indiquer, mais vous y êtes. Il s’agit d’une sorte de chemin processionnel utilisé à l’époque. Il relie la rivière Avon (d’où étaient récupérées les pierres) et le site de Stonehenge. Suivez simplement les traces dans l’herbe, vous êtes dans la bonne direction. Ne faites pas attention aux diverses créatures mystérieuses que vous croiserez en chemin 🙂

Après une bonne vingtaine de minutes de marche, vous voyez les pierres à l’horizon. Et vous revivez ce que nos ancêtres du néolithique vivaient il y a plusieurs milliers d’années. Au milieu de nulle part, des grandes pierres levées!

Il n’y a plus qu’à enjamber une petite clôture et vous êtes sur le site de Stonehenge. Le nom vient du vieil anglais médiéval et signifie « pierres suspendues », voilà, c’est super original. On a retrouvé des traces d’activités humaines datant de l’an -8000!!! Les pierres ne sont arrivées que bien plus tard. Les historiens sont tous d’accord pour dire que le site s’est construit en plusieurs phases.

On peut le résumer comme ceci :
– Stonehenge I (-2800) : construction d’un talus, d’un fossé, et des trous sont creusés dans le sol pour des cérémonies. Quelques pierres de grès de Sarens (extraites à 40 km de là) sont levées.
– Stonehenge II (-2200) : L’avenue menant à la rivière Avon est tracée et des grandes « pierres bleues » venant d’une carrière au Pays de Galles, a plus de 200km de là (!!!!) sont érigées sur le site.
– Stonehenge III (-2000) : Les pierres bleues sont mises à l’écart. Des énormes monolithe de grès de Sarens sont installés. C’est ceux qu’on peut voir actuellement. Les pierres pèsent jusqu’à 50 tonnes ! Les pierres bleues, plus petites, sont réutilisées.

Vers -1000 le site est mystérieusement et définitivement abandonné …

Pour en savoir plus sur les significations des cercles de pierre, les différentes théories, je vous laisser chercher par vous même sur le net 🙂

Sachez au moins que chaque été au solstice, le soleil se lève exactement en suivant cette ligne au sol. Juste au dessus de cette pierre (qui sert presque de viseur) et apparaît ensuite dans la porte des grandes pierres derrière.

Ça donne quelque chose comme ça …

Pour assister à ce phénomène, les places sont rares, et il faut réserver longtemps à l’avance!

Pour tout vous dire, même si ce site est mondialement connu, il n’est pas très impressionnant. On ne peut plus circuler librement au milieu des pierres, et elles semblent petites et perdues au milieu de l’immense plaine. J’ai été un peu déçu je crois … Si vous voulez voir un site beaucoup moins connu, mais beaucoup plus incroyable (à mon sens), alors ça se passe pas très loin d’ici, à Avebury!

Le trajet pour rejoindre la voiture est limite plus intéressant que la visite du site en lui même 🙂

J’en profite pour rajouter cette photo qui est complètement hors sujet. C’est un panneau amusant qu’on aperçoit de temps en temps sur les routes de la région : « attention aux traversées de chars d’assauts » 😉

Le site mégalithique d’Avebury

Quand on parle site mégalithique en Angleterre, on a tous en tête le site de Stonehenge … et pourtant, pourtant, il y a un site beaucoup moins connu mais beaucoup plus grand! Ça se passe à Avebury, et c’est tout simplement le plus grand cercle mégalithique au monde. Allez, c’est parti on y va, hop en route! 🙂

Pour découvrir le lieu, il faut aller dans le petit village d’Avebury, dans le comté du Wiltshire, au sud ouest de l’Angleterre. Pour se garer sur place il n’y a pas beaucoup de choix : soit vous optez pour le National Trust Car Park et ça pique (7£ pour un parking terreux), soit vous avez de la chance et il reste une place sur la parking du Pub Red Lion en plein centre du village (« gratuit si on consomme »). Ensuite, on peut librement et gratuitement se promener à pieds sur tout le site.

On estime la création du site d’Avebury aux alentour de -2800 avant JC. Ce site est plus vieux que Stonehenge. Il y a tout d’abord un grand cercle formé par une grande levée de terre et d’un fossé, taillé dans la craie blanche. Son diamètre fait plus de 400 mètres.

Il faut imaginer que le fossé était bien plus impressionnant à l’époque. Il y a eu énormément d’érosion sur plusieurs milliers d’années, mais à l’origine il devait former un grand rempart d’un blanc éclatant!

Plus de 600 pierres se dressaient à l’intérieur de cette enceinte, sur plusieurs cercles. Un grand cercle extérieur, et deux cercles intérieur (un au nord et l’autre au sud). Le centre exact du grand cercle extérieur est maintenant occupée par une petite église.

Il ne reste plus aujourd’hui que 27 pierres encore debout. Ces pierres sont carrément impressionnantes. Certaines ont un poids estimé de plus de 60 tonnes!

Étrangement, il y a eu peu de fouilles archéologiques dignes de ce nom. On sait juste que le site a été occupé pendant tout le néolithique, puis subitement abandonné et totalement oublié pendant l’age du bronze. Durant le moyen âge le site a été peu utilisé, il n’y avait pas de village digne de ce nom. Il servait vraisemblablement de place fortifiée occasionnelle pour tenter de se protéger des invasions vikings.

C’est au XIVe siècle que la plus grande partie des pierres ont été détruites. Elles ont servies de matériaux de construction pour le village, et très probablement beaucoup ont été détruites aussi car considérées comme païennes. Sur place, des petites bornes en béton indiquent l’emplacement des pierres détruites.

Lors de la destruction des pierres par les villageois, une légende raconte qu’un homme serait mort écrasé par la chute d’une grande pierre. Ce drame aurait marqué la fin de la chute des pierres au moyen age. En 1938 on a justement retrouvé les reste d’un squelette à moitié écrasé sous une pierre enterrée et il a été ensuite daté aux alentours de l’an 1325. Peu après cet « accident », la population du village a quasi totalement disparue suite à la grande épidémie de peste noire …

Le site d’Avebury reste ensuite relativement inconnu des anglais jusqu’en 1663 quand le roi Charles II en entend parler et va le visiter. Au XVIIe et XVIIIe siècle, avec la montée du puritanisme en Angleterre, la destruction des pierres recommence. La méthode était plus facile : on faisait un grand feu tout autour, et ensuite on arrosait la pierre d’eau glacée, et le choc thermique la faisait se fracasser. Ce n’est que sous l’époque Victorienne que le site sera épargné. Plus tard en 1930, un archéologue, Alexander Keiller, ira même jusqu’à acheter tous les terrains, pour protéger les pierres. Il en profitera pour déterrer une partie des pierres que les habitants avaient cachés sous terre au fil des siècles, pour les dresser à nouveau.

En suivant la levée de terre, au nord ouest, il y a des « arbres sacrés ». Des grands chênes aux racines incroyables!

Je ne sais pas depuis combien de temps ils sont ici, mais ils paraissent incroyablement vieux.

De nombreux rubans de prières sont accrochés aux branches basses. Le lieu dégage pas mal de choses, et pour un peu on s’attendrait à voir surgir un elfe ou une fée entre les arbres. Ho, c’est pratiquement ce qui est arrivé sur ma photo 🙂

Il parait que JRR Tolkien aurait puisé quelques inspirations ici pour le Seigneur des Anneaux, avant de retourner à Oxford.

Les énormes pierres d’Avebury sont maintenant au calme dans des prairies. Elles ne sont dérangées que par les touristes et les moutons qui paissent paisiblement tout autour.

De quelle façon ces pierres ont été déplacées et érigées, ça reste un mystère! Mais je crois avoir trouvé la solution ! Hop un peu de potion magique et voilà ! c’est facile, easy ! 🙂 (garanti presque sans Photoshop 😉 )

Pour connaitre les nombreuses théories et secrets sur ces pierres, les lignes telluriques, les cérémonies païennes, les alignements des planètes, les chambres d’échos et tout ce qu’on peut lire sur Avebury … et bien je vous laisse faire vos propres recherches sur le net 🙂 En tout cas, je vous promets que la visite de ce minuscule village anglais, vaut VRAIMENT le coup! 🙂

En quittant le village, on retrouve d’autres menhirs le long de la route!

Et d’ailleurs, en prenant la route du sud-est, la B4003, on longe la West Kennet Avenue. C’est le nom qui a été donné à un long corridor de grands menhirs. A l’origine, il y avait au moins 100 paires de pierres, menant du site d’Avebury, jusqu’au Sanctuaire. Le fameux et mystérieux sanctuaire, c’est un petit cercle dans un champ (juste après le hameau de West Kennet en prenant l’A4 vers Marlborough). Il est tellement discret qu’on passe à côté sans le voir. Toutes les pierres ont disparues. Il y a juste quelques dalles dans le champ, à peine visibles, et qui marquent l’emplacement des anciennes pierres. Ce site est encore plus vieux que celui d’Avebury, et on ne sait quasiment rien sur son rôle … à part que ça devait être sacrément important pour planter autant de pierres levées jusqu’à Avebury à 2.5 km de là!

Mais revenons à la West Kennet Avenue 🙂 Pour la « visiter », il suffit de se garer au bord de la route le long du champ, d’enjamber la clôture, et vous y êtes!

Si vous en voulez encore, tout à côté, il y a West Kennet Long Barrow. C’est sur l’A4 à côté de West Kenneth, mais dans la direction opposée au Sanctuaire. C’est un long tumulus du néolithique d’au moins cent mètres de long. C’est le plus long tumulus d’Angleterre. On estime sa construction vers 3600 av JC (plus vieux que Stonehenge) et il était « utilisé » jusque vers 2500 av JC. Je dis « utilisé » car on a retrouvé au moins 46 restes de squelettes humains de cette époque, et tout le monde s’accorde pour dire que les ossements étaient « régulièrement » sortis du tumulus à l’occasion de probables rituels. Et maaaalheureusement, je l’ai vu seulement de loin et pas eu l’occasion d’y aller 🙁

Et encore une centaine de mètre plus loin, juste au bord de la route, il y a une petite colline. Ce n’est pas une colline comme les autres. C’est Silburry Hill. C’est simplement la colline artificielle la plus grande d’Europe. Elle mesure 40m de haut pour un diamètre de 167m. Elle est composée principalement de craie extraite dans les environs. En 2750 av JC, quand elle a été érigée, elle devait être d’un blanc éclatant et visible de loin! Maintenant on dirait juste une bête colline anonyme recouverte de gazon. Le tumulus a été fouillé de fond en comble (et fortement dégradé) depuis plusieurs siècles, et on sait qu’il ne renferme aucune tombe ni aucun trésor. On n’a aucune idée de son rôle, mais sa construction à l’époque a du nécessiter un effort incroyable!

Et maintenant que vous en avez fini avec Avebury, si ce n’est pas encore fait, vous pouvez aller au célèbre site de Stonhenge 🙂

Oxford

La ville d’Oxford est surtout célèbre pour son université. Elle se trouve à 90km au nord-ouest de Londres, dans le comté de l’Oxfordshire. Sa population d’environ 160.000 habitants compte au moins 32.000 étudiants! Est-ce que cette ville surnommée «the city of dreaming spires» (la ville aux clochers rêveurs) mérite la visite ? Bien sur ! On y va, allez, hop en route ! 🙂

Tout d’abord un rapide rappel historique : A l’origine le nom de la ville vient du vieux saxon ‘oxa’ (bœuf) et ‘ford’ (gué), le gué aux bœufs quoi. Voilà, c’est pas très sexy. La ville va acquérir un certain prestige en 1167, quand le roi Henri II va interdire aux étudiants anglais de suivre leurs études à l’Université de Paris. Ils reviennent tous en Angleterre et sont envoyés à Oxford, où on créé une université. L’organisation n’est pas au top, l’enseignement se fait dans des halls disséminées dans la ville, et la cohabitation entre les étudiants et le reste de la population ne fonctionnent pas trop. Les nombreuses soirées de beuveries et bagarres conduiront à des pendaisons d’étudiants. Le choc et le scandale sera à l’origine d’une scission en 1209, et des maitres et d’étudiants quittent la ville pour fonder l’Université de Cambridge, l’éternelle concurrente. Les premiers véritables collèges de la ville sont fondés en 1249. Les étudiants sont étroitement liés aux questions religieuses et politiques. La première constitution écrite anglaise, les Provisions d’Oxford, y voit le jour en 1258. L’université d’Oxford est maintenant composée de 38 collèges et c’est une des plus réputées au monde. De nombreuses célébrités sont passées sur les bancs d’Oxford, avec par exemple : Lewis Carrol, Oscar Wilde, JRR Tolkien, Lawrence d’Arabie, Winston Churchill, Margaret Thatcher, Tony Blair et même Bill Clinton.
Plus d’infos sur le site de l’Univesité d’Oxford .
Si on met l’université de côté (pas évident), la ville est aussi un bastion de l’industrie automobile, avec les usines Morris Motor jusque dans les années 1980, et maintenant la production de la Mini pour BMW.

Si vous venez à Oxford en voiture, l’option la plus économique pour se garer, c’est le grand parking Pear Tree Park & Ride au nord de la ville, avec un service de navettes pour rejoindre le centre ville. Si vous voulez vous garer près du centre, ce sera presque mission impossible et les prix sont chers (plus de 4£ l’heure!). Depuis quelques années, la ville veut rendre le centre ville aux piétons et aux vélos. Avec un peu de chance, vous trouverez peut-être des places au parking St Giles , qui est vraiment à deux pas du centre.

Juste à côté se trouve le Martyr’s Memorial. Il est dédié aux martyrs d’Oxford: trois évêques anglicans qui furent brulés dans la ville pour « hérésie » en 1555. Sous le règne de Marie Tudor, les protestants furent persécutés dans le royaume alors que la reine voulait remettre l’église sous la juridiction de Rome. L’emplacement exact de cette exécution est marqué par une croix sur Board street un peu plus loin.

Tout proche du mémorial, sur Beaumont Street, il y a le Ashmolean Museum. C’est le plus ancien musée universitaire du monde, fondé en 1683. Sa collection est très riche (trésors archéologiques grecs et égyptiens, plus grande collection au monde de dessins de Raphael, impressionistes, etc…) et comme beaucoup de musées en Angleterre, l’entrée est gratuite.
Plus d’infos sur le site officiel.

On arrive ensuite sur Broad Street, une des rues les plus animées de la ville. Sur la chaussée au milieu de la rue, si vous êtes attentifs, vous verrez une croix en pavés de granits. Cette croix marque le lieu de l’exécution des martyrs d’Oxford.

Depuis la rue on distingue le clocher de la chapelle de l’Exeter College , avec une statue flippante sur le toit devant. L’ancien élève le plus connu de de ce collège, c’est JRR Tolkien.

Le long de Broad Street, deux célèbres collèges rivaux sont voisins. Le Balliol College (fondé en 1263) et le Trinity College (créé en 1555 sur les fondations de l’ancien Durham College). Contrairement à de nombreux collèges d’Oxford, le Trinity College n’est pas entouré de murs mais de grilles. Il est plus ouvert et on peut voir les jolis jardins boisés depuis la rue.

Juste après le Trinity College, on trouve côte à côte deux lieux emblématiques :

La librairie Blackwell’s Bookshop (48-51 Broad St), fondée 1879. Cette librairie sur plusieurs étages et la plus grande d’Angleterre. C’est une véritable institution à Oxford. En 1966, une extension a été ouverte sous le Trinity College, la salle Norrington. Avec plus de 5km de rayonnages et 930m² de surface, c’est la plus grande salle de librairie du monde.

Le pub White Horse (52 Broad St). C’est un des plus vieux pubs de la ville, sa licence lui a été accordé en 1591! C’est aussi un des pubs les plus petits de la ville 🙂 Mais si vous voulez une bière dans un lieu chargé d’histoire, c’est ici! Le site web du pub.

On arrive ensuite devant le Sheldonian Theatre, inauguré en 1668. C’est l’œuvre de l’architecte Christopher Wren. Il sera surtout connu pour avoir redessiné les plans de Londres pour la reconstruction de la capitale après le grand incendie de 1666, et c’est lui qui réalisera la célèbre Cathédrale Saint Paul de Londres.

Le « théâtre » est surtout utilisé pour des représentations musicales et des cérémonies de remises de diplômes. La première pièce de théâtre n’y est jouée qu’en 2015!

L’entrée est payante (et possibilité de monter dans la coupole pour avoir une vue panoramique). Plus d’infos sur le site officiel.

A côté se trouve le Clarendon Building. Ce bâtiment néoclassique construit en 1715 abritait l’Oxford University Press, la plus importante maison d’édition universitaire du monde.

Ensuite on passe par l’entrée sous la tour des cinq ordres de l’architecture classique, pour pénétrer dans une cour richement décorée.

Une partie des batiments est occupée par la Divinity School. C’est une construction médiévale (1483) destinée à l’enseignement théologique. Le lieu est particulièrement connu pour sa salle de lecture qui a un plafond vouté incroyable. L’autre partie est occupée par la Bodleian Libray, fondée en 1602. C’est la deuxième plus grande bibliothèque du pays, juste après la British Library. Plus de 12 millions d’ouvrages sont à disposition pour les étudiants. Tout le monde l’appelle « the Bod ».

Plus d’infos pour organiser la visite sur le site officiel.

Devant l’entrée de la bibliothèque, il y a une statue, c’est William Herbert (3e comte de Pembroke). Ce politicien anglais est surtout connu pour avoir été un mécène des arts, et en particulier pour avoir financé William Shakespeare a ses débuts.

Derrière la Bodleian Library se trouve Radcliffe Camera. Ce bâtiment circulaire inauguré en 1749, est au cœur d’Oxford. Il sert d’annexe à la bibliothèque et n’est en général pas ouvert au public.

Plus d’infos sur le site officiel.

Le jour de ma visite, il y avait la cérémonie de Graduation, avec le traditionnel jeté de chapeaux après la remises des diplômes. Tous les étudiants venaient se faire prendre en photo en famille devant « Rad Cam ». C’était une chouette ambiance de mois de juillet (oui la météo anglaise était capricieuse …).

En face, se trouve l’Église universitaire Sainte-Marie-la-Vierge. C’est autour de cette église que la ville d’Oxford s’est bâtie. Elle a été reconstruite au XVIe siècle, mais la tour et son célèbre clocher sont toujours d’époque. Elle date de 1280. La visite de l’église est gratuite, mais pour monter au sommet de la tour, il faudra débourser 5£. Plus d’infos sur le site officiel.

Sur le bord du Radcliffe Square, se trouve All Souls College fondé en 1438. C’est un des collèges les plus riches d’Oxford et son examen d’entrée est réputé pour être un des plus durs au monde. Plus d’infos sur le site officiel.

En arrivant sur High Street, on longe les murs de l’University College, c’est le plus vieux collège d’Oxford, datant de 1249. Il y a un petit passage qui passe sous un pont reliant deux batiments, c’est Logic Lane. Ce chemin avec ses vieux pavés permet de rejoindre Merton Street .

Quand on arrive dans la vieille ruelle historique de Merton Street, on s’attend presque à voir des calèches surgir. On a un peu le sentiment d’être à une autre époque. Il y a très peu de place à la modernité. Des pavés, pas de lampadaires, pas de fils électriques, pas de voitures, et des vieilles pierres. Une belle rue à voir 🙂

A l’extrémité ouest de cette rue, c’est le Corpus Christi College fondé en 1352. En revenant vers l’est on longe le Merton College. C’est le deuxième plus vieux collège d’Oxford, il date de 1264. C’est un des établissements avec le meilleur taux de réussite. Plusieurs prix Nobel ont fait leurs études ici (ainsi que des membres de la famille royale du Japon). Entre les deux collège, un petit passage discret vous amène directement sur des grandes prairies cachées, là, juste derrière.

A l’ouest de la ville, on trouve le Magdalen College fondé en 1448. On ne peut pas le louper avec sa grande tour carrée. Prestigieux lui aussi, il possède des grands terrains et des prairies qui accueillent des daims.

En face du Magdalen College, c’est le Jardin Botanique d’Oxford. Il est créé en 1621 comme jardin d’herbes médicinales. C’est le plus ancien jardin botanique d’Angleterre, et un des plus vieux du monde. Il n’est pas très grand avec 1.8 hectares seulement. Le plus vieil arbre du parc est un if planté en 1645. L’entrée est payante, plus d’infos sur le site officiel.

Le long du jardin, coule la rivière Cherwell. C’est sur cette rivière, le temps d’une promenade en barque avec des amis et des petites filles que Lewis Carroll improvisa pour elles, les Aventures d’Alice aux pays des merveilles en 1865. La Cherwell passe sous le pont Magdalen Bridge et rejoint la Tamise un peu plus au sud de la ville.

Si vous aussi, vous voulez votre promenade en barque, c’est possible 🙂 Près du pont, il y a l’embarcadère. A la rame, en pédalo, ou carrément avec un « chauffeur » réservé et sa perche. On se croirait presque à Venise. Plus d’infos sur les tarifs (élevés) ici.

La petite rue Queen’s lane est agréable pour déambuler tranquillement et sans voitures. On passe à coté du Queen’s College (1341), un ancien élève connu ici, c’est Rowan Atkinson, le célèbre interprète de Mr Bean 🙂 et du New College (1379), et ici comme ancien élève célèbre, on peut citer un autre acteur, Hugh Grant.

Au bout de la rue, on arrive sous le Hertford Bridge. Il est plus connu sous le nom de Pont des Soupirs (bridge of sighs). Il relie les deux batiments du Hertford College. Pour l’original, il faut aller à Venise 🙂 En fait ce pont ressemble d’avantage au Pont du Rialto, mais bon hein, c’est moins vendeur. Sa construction est assez récente puisqu’il ne date que de 1914 (œuvre de l’architecte Thomas Graham Jackson).

Juste avant de passer sous le pont, il y a un minuscule passage entre deux maisons sur la droite. Soyez un peu curieux et allez donc y faire un tour. C’est St Helen’s passage, et c’est tellement étroit que vous ne pourrez même pas écarter les bras! Alors que le passage semble s’enfoncer vers nul part, il y a pourtant tout au bout, un lieu à visiter assurément, c’est le Turf Tavern. Il est vraiment caché. Il date de 1381 et se trouvait juste à l’extérieur des murailles d’Oxford pour pouvoir échapper aux règles de la ville. C’était le lieu de débauche des premiers étudiants, et depuis des siècles de nombreuses personnalités y ont levé le coude! Comme le futur premier ministre australien Bob Hawke qui a établi un record du monde en buvant un yard de bière (1.4 litres) en 11 secondes en 1963 🙂

Le pub le plus difficile à trouver d’Oxford, mais aussi celui avec une atmosphère des plus agréables 🙂

Si vous voulez un peu sortir de l’univers des collèges d’Oxford, en allant vers l’ouest la ville, vous pouvez faire une halte au Gloucester Green Market. Ça se trouve sur la droite de George Street en descendant la rue. Plein de délicieux stands de street food pour vous régaler, un petit marché aux puces sympa, une ambiance super agréable, bref un lieu ouvert et cool 🙂

A découvrir aussi, The Covered Market entre Market Street et High Street. C’est un marché couvert historique rempli de petites échoppes en bois. Il est ouvert tous les jours de la semaine depuis 1773. Vous pourrez y manger ou faire des achats, ou tout simplement découvrir les lieux.
Plus d’infos ici

Et si vous avez le temps, il y a Oxford Castle que je n’ai pas visité, et surement plein d’autres surprises à découvrir dans cette ville bien agréable.

Visite réalisée en juillet 2019

Autour de Essaouira

Si vous avez envie de vous évader un peu des remparts de la médina de Essaouira, je vous propose quelques bons spots dans la région de Essouira 🙂

Moulay Bouzerktoun

A 25km au nord de Essaouira, sur la côte, se trouve le petit village de Moulay Bouzerktoum. Il est situé sur un petit promontoire rocheux face à l’Atlantique. Depuis quelques années, c’est devenu un spot mondial de compétition de planches à voile, kitesurf et windsurf. C’est ici qu’a eu la première édition de la Windsurf Trilogy en 1997 où plusieurs champions du monde s’affrontent.
Pour louer du matériel de glisse, trouver des instructeurs, vous pouvez avoir plus d’infos ici : http://moulay-bouzerktoun.info/

Le Charki, un vent d’alisé du nord-est, souffle toute l’année. Il est particulièrement puissant de mai à septembre.

Sur place il y a un très chouette endroit où s’arrêter pour manger et boire un verre, c’est le restaurant Dar Lawama. L’accueil est super sympa, et la terrasse ombragée qui donne sur l’océan est juste parfaite. Un superbe endroit peu connu, pour se relaxer, prendre un verre, manger, et regarder le ballet des planches dans les vagues. Testé et recommandé 🙂

Had Draa

Vous voulez vivre une expérience authentique, voir même rustique ? ahah 🙂 alors il faut aller au Souk de Had Draa. Il est à une trentaine de kilomètres au nord est de Essaouira. Direction Marrakech, au village d’Ounagha prendre à gauche, et continuer jusqu’au village d’Had Draa. Ensuite, il suffit de suivre la foule. C’est un marché qui a lieu tous les dimanches, et c’est un véritable souk berbère. Entendez par là, qu’il est avant tout à destination des locaux. Ce n’est pas un souk pour vendre des babioles aux touristes. Non, c’est les locaux qui viennent de toutes les bourgades aux alentours, très tôt, pour vendre et acheter de la nourriture, des ustensiles du quotidien … et des animaux.
Il faut absolument faire un détour par le marché aux bestiaux. C’est le point le plus éloigné du souk. Les ventes de dromadaires, moutons et vaches commencent assez tôt et c’est très animé 🙂 En déambulant dans le marché vous passerez forcément près de la zone boucherie … et il faudra avoir l’estomac bien accroché avec les têtes d’animaux fraichement coupées et les flaques de sang un peu partout. Un peu plus marrant, il y a une zone réservé aux barbiers, et la technique est assez rudimentaire 😉
En sortant du marché vous pouvez acheter quelques morceaux de viande à faire griller dans unes des nombreuses terrasses de café, tout en sirotant votre thé à la menthe. C’est à la roots et c’est très bon 🙂 Vous ne devriez pas apercevoir beaucoup de touristes ici 😉

Je n’ai pas pris de photos, car on n’est pas au zoo hein, c’est une population assez pauvre qui fait son marché. C’est pas une attraction. Alors restez cool 🙂

A voir aussi dans le coin, le Domaine viticole du Val d’Argan (https://www.valdargan.com/fr/)

Sidi Kaouki

En prenant la direction du sud, à 25km de Esssaouira, on arrive à Sidi Kaouki. C’est un tout petit village. Il y a un petit parking maintenant pour se garer, depuis que la route a été construite il y a quelques années. C’est rempli de mini van, ça sent le surf à plein nez! 😉 La plage de Sidi Kaouki est immense et c’est une des plus belles de la région. Attention, on ne vient pas ici pour nager, les courants sont forts. Si vous avez un petit creux, vous pouvez vous poser Chez Momo. C’est sans chichi, bon et pas cher!

La maison isolée au bord de la plage, c’est le sanctuaire du marabout Sidi Kaouki. Rien n’indique que c’est un mausolé, mais les locaux y viennent toujours pour prier et avoir la baraka.

Sidi Kouaki c’est aussi un spot très réputé pour les sports de glisse. Ici c’est surtout le surf qu’on pratique. maison marabout et

Au bord de la plage, la Sidi Kaouki Surf Station… qui ressemble à un oasis pirate perdu au milieu de nul part. La déco est terrible et l’ambiance bien cool 🙂

Si vous voulez faire du surf ici, voyez avec eux ! Ils proposent pleins d’autres activités. Plus d’infos ici : https://www.sidi-kaouki.com/

Sidi M’barek

Il y a une très belle balade à faire, en continuant une dizaine de kilomètres vers le sud. Il faut longer la petite route P2201 au bord de l’océan. Quand la route fera un gros virage à gauche pour aller vers les terres, vous êtes arrivés. Il faut se garer au bord de la route (exactement ici : 31°15’58″N 9°47’44″W), c’est juste à l’entrée du village Aït Idir. Ensuite, il faut prendre le petit sentier rocailleux qui descend …

Ensuite, il n’y a qu’à suivre le sentier et les petites marques peintes sur le sol, pour rejoindre le lit de la petite rivière Aghbalou qui coule en contrebas. Le contraste est assez saisissant avec toute la région sèche désertique et rocailleuse qui nous entoure. Il suffit en fait d’un simple petit filet d’eau, et hop la végétation est là, ainsi que les dromadaires 😉

Un peu plus loin, une grande dune de sable fin frôle le ruisseau et la végétation. C’est très beau!

Au pied de la dune géante, c’est les Cascades de Sidi M’Barek! Bon évidemment, la ce n’est pas très impressionnant. Mais en temps de pluie, c’est presque les chutes du Niagara ici 😉 Dans tous les cas, c’est un endroit magnifique. Ce qui est assez fou aussi, c’est que la source du ruisseau, située à 3 km de là coule toute l’année, et que ce lieu est connu depuis des siècles. Les caravanes de dromadaires qui remontaient de Tombouctou à direction de Essaouira ont fait des haltes ici pendant des générations!

On peut continuer de suivre le cours d’eau …

… qui se perd sur une immense plage déserte. Pas si déserte que ça en fait, car la grotte où on peut s’abriter du soleil était « squattée » à ce moment là. Mais sinon, le site était désert, et c’était grandiose 🙂

Pour rentrer, c’est le même chemin. Vous croiserez peut être un des bivouacs qui campent ici, et vous apercevrez aussi le marabout blanc qui domine le site.

Cette balade est vraiment agréable, je vous la conseille vraiment !

Le Café Jimi Hendrix

Cette petite merveille se trouve juste au sud d’Essaouira, sur la petite route qui mène au golf, au petit village de Diabat. Il est là tout discret au bord de la route, derrière la dame sur la photo. Le célèbre Café Jimi Hendrix! C’est quoi cette blague ?

Alors la « légende » raconte qu’en juillet 1969, le célèbre guitariste est en vacances au Maroc avec des potes. Il séjourne à Essaouira, et vient faire un tour à Diabat. Il y reste plus longtemps que prévu, car il est fasciné par les viennes ruines ensablées d’un palais du sultan Mohammed ben Abdallah. C’est ce qui l’inspirera pour sa célèbre chansons « Castle made of sand ». Tout ça est évidemment complètement bidon, Jimi Hendrix a juste dormi un peu à Essaouira et c’est tout. Petit détail supplémentaire, la chanson « Castle made of sand » est sur l’album Axis : Bold as love, sorti en 1967!

En revanche à Diabat, il y a eu pendant 2 ou 3 ans une importante colonie hippie dans les années 1970. Mais les autorités ont fini par faire déguerpire tout le monde car la jeunesse locale avait tendance à venir faire la fête ici et ce n’était pas trop du gout des familles …

Si vous aimez Jimi Hendrix (qui n’aime pas???), je vous conseille cet excellent site très complet : The Voodoo Child 🙂

L’arganier

L’arganier est un arbre endémique du Maroc, qu’on retrouve partout dans les paysages rocailleux et désertiques de la région d’Essaouira. Son bois est très dur, on le surnomme « bois de fer ». Il est amusant pour les touristes car on voit souvent des chèvres perchées sur les branches. En effet, elles n’hésitent pas à grimper à plusieurs mètres de hauteur. Ce n’est pas juste pour amuser la galerie, c’est surtout que l’arganier produit un fruit qui ressemble à une olive flétrie. Et les chèvres en raffolent! 🙂

Et c’est justement la présence des chèvres qui va permettre de produire l’huile d’argan. Les chèvres gobent les fruits et recrachent les noyaux (mais parfois il faut retrouver les noyaux dans leurs excréments). Ces fameux noyaux d’argan renferment des amendons, des graines, à partir desquels on produit de l’huile. Et cette huile, c’est le trésor de la région. On en extrait l’huile d’argan alimentaire, qui a un délicieux gout de noisette. Cette huile ne se fait pas cuire. On produit aussi de l’huile d’argan cosmétique. Il faut plus de 27 kilos de fruits pour produire un litre d’huile d’argan.

C’est traditionnellement le travail des femmes de récolter ses noix d’argan et de produire de l’huile. Des coopératives de femmes de la région continuent d’exploiter cette ressource.

Panorama sur Essaouira

Arrêtez vous au moins une fois au point de vue Azlef. Il est sur la route R207 qui vous conduit droit dans la vallée où se trouve Essaouira. Dans le virage avant de descendre dans la cuvette de la vallée, il y a un petit parking . Vous aurez un beau panorama sur la cité.

Et il y aura toujours quelqu’un pour vous proposer une photo avec un dromadaire 😉

Séjour agréable à la découverte de Essaouira

Pourquoi venir à Essaouira ? et bien car il y fait soleil 320 jours par an, que la température est presque toujours de 25 degrés. On y trouve une médina à taille humaine classée au patrimoine de l’Unesco. Ses remparts et son port pittoresque sont à découvrir. La grande plage est le paradis des véliplanchistes avec un vent omniprésent. C’est aussi une ville multiculturelle qui reste un peu hors du temps. Il y a un grand festival de musique Gnaoua chaque été. Bref, il faut y aller! On y va ? Ok, alors hop en route ! 🙂

Petit rappel historique 🙂
Essaouira a une très longue existence. La première trace de colonie date de -700 avec la présence des phéniciens. Au fil des siècles, l’endroit passe sous occupation berbère puis romaine. La ville n’existe pas, et c’est le petit ilot dans la baie qui est habité. Aux XVIe siècle les portugais s’y installent un temps et le baptise Mogador. Ils construiront quelques remparts pour protéger l’ile. La ville n’est réellement fondée qu’en 1764 sous le règne du sultan Mohammed Ben Abdellah. Il fait alors de Marrakech la capitale du royaume et décide de bâtir une ville dans la baie pour avoir un port accessible et bien protégé. La Casbah de Essaouira (Al-Suwayra, en arabe, « la Bien-Dessinée ») est née. C’est le plus vieux quartier de la ville actuelle. La ville, malgré la peste et les guerres, va continuer de s’agrandir, avec la construction de la Médina. Le quartier la Mellah est créé pour abriter l’importante population juive alors que la médina est déjà surpeuplée. En 1844, pendant la guerre franco-marocaine, la ville est bombardée et pillée. Il n’y a plus que 10.000 habitants… Avec la mise en place du protectorat français au Maroc en 1912, la ville de Mogador continue de perdre de l’importance. Son port ne peut accueillir que des petits bateaux de pêche. La richesse commerciale se trouve maintenant à Casablanca et Agadir. La ville est officiellement nommée Essaouira en 1956, à l’indépendance du Maroc, mais elle tombe toujours en déclin. Après la guerre des 6 jours en 1967, toute la population juive quitte la ville et provoque un nouveau coup dur démographique et économique. Grace au tourisme (qui commence en partie avec la vague hippie) et à la culture, Essaouira connait un nouvel essor depuis les années 1990. Sa Médina est classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 2001.

Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour venir à Essaouira. Vous pouvez faire la route depuis Marrakech ou Agadir, ou tout simplement prendre l’avion et atterrir à l’aéroport de Essaouira-Mogador à 16km de la ville (il y a de nombreux vols directs et pas chers). L’accès à la Médina se fait en passant parle square Orson Welles (il a tourné une partie du film Othello dans la ville en 1949).

Partir à la découverte de la Médina

On entre par la porte Bab Sbaa. Construite en 1866, c’est par cette porte que rentraient les caravanes alimentant le souk. C’est devant cette porte que vous trouverez facilement les petits taxis bleus qui vous emmènent partout en ville (mais pas dans la médina, les ruelles sont trop étroites).

Un point de repère pratique pour se donner rendez-vous dans la médina, c’est la tour de l’Horloge. Elle est collée à la porte Bab Magana, qui est la seule ancienne porte d’accès à la Casbah conservée. L’horloge est installée dans la tour en 1920.

Derrière les remparts de la Casbah, il fait bon se perdre dans les ruelles 🙂 C’est un sacré dédale où on peut vite se perdre, mais comme ce n’est pas très grand, on retombe toujours rapidement sur un lieu qu’on connait, ou sur les remparts, ou il suffit de demander son chemin aux gens sympas partout dans les rues 😉

Où se loger dans la Médina à Essaouira ?

La ville ne manque pas d’offres de logements. Je vous propose deux adresses, qui sont excellentes, croyez moi 🙂

La Villa garance (10 r A. Eddakhil) est un bon exemple. C’est un petit hôtel installé dans un magnifique Riad restauré, au calme dans la Médina. Marie et Pierre vous accueilleront avec plaisir 🙂 Le toit terrasse vous donnera une vue à 360 degrés sur l’océan et la ville. Ne manquez pas non plus les massages à l’huile d’argan prodigués par Halima, un vrai moment de bien-être 🙂

Plus d’infos ici : http://www.essaouira-garance.com/

Le Dar moonlight riad, c’est aussi un petit coin de paradis! 🙂 Et qui est juste à côté de la Villa Garance. Ici, c’est en mode airbnb, décoré avec soin, et vous avez les grandes et belles terrasses abritées du vent pour vous tous seuls. Un petit luxe bien agréable 🙂

En vous promenant dans la Médina, vous trouverez un endroit pavé et ouvert. C’est la Place du marché aux grains. A l’abri du vent et au calme, plusieurs terrasses vous attendent. Il y a plusieurs petites boutiques d’artisanats sous les arcades. (Ah au fait, si vous avez vu le film John Wick 3 … la grande scène de fusillade, c’est ici ! 😉 )

Juste en face, c’est le marché aux poissons, pour acheter vos sardines qui viennent du port et que vous pouvez faire griller sur place 🙂

Un lieu que vous visiterez forcément lors de votre passage à Essaouira, c’est la Sqala de la Kasbah. C’est une plateforme d’artillerie de style Vauban, édifiée en 1765. Le but était de protéger le port de commerce, un des seuls sur la côte. Sur plusieurs centaines de mètres de long, les remparts crénelés font face à l’océan et des dizaines de canons espagnols sont encore là, prêts à l’action! 😉 Ces murailles valent à Essaouira le surnom de « Saint-Malo marocaine ».

En suivant les murailles, on atteint la petite forteresse ronde, Borj nord. Des scènes d’Othello d’Orson Welles, de Games of Thrones ou John Wick ont été tournées ici. Toute cette zone a été restaurée récemment.

D’ici on peut voir les iles Purpuraires. C’est un petit archipel d’iles rocailleuses, toutes proches du rivage. Elles protègent Essaouira des grandes vagues de l’océan Atlantique.

En longeant les remparts en direction du nord de la ville, on arrive au quartier de la nouvelle Mellah. C’était le quartier juif de la ville, construit hors de la Kasbah, alors que le premier Mellah était déjà surpeuplée. Pour rappel, il y avait à Essaouira une importante communauté juive. En 1926, lors d’un recensement, près de la moitié de la population de la ville est juive! Ce quartier sera vite isolé du reste de la ville et sera marqué par une pratique religieuse très forte. Une grande partie de la population partira s’installer en Israël à la création de l’état hébreu, et le reste de la population juive fuira la ville après la Guerre des Six jours. Il reste encore trois synagogues de l’époque.

Comme vous pouvez le voir, la majorité du quartier est maintenant en ruine. Laissé à l’abandon et sans entretiens, de nombreuses maisons proches des remparts se sont effondrées. Depuis, tout est rasé, et des taudis sont encore là pour quelques familles …

Je ne vous conseille pas particulièrement la balade en vélo dans les ruelles colorées. Il y a souvent beaucoup trop de monde. Laissez ça aux locaux 😉

Cette photo est assez rare, les devantures des boutiques sont fermées! En temps normal ça grouille de monde, des montagnes d’épices, d’artisanat de bois et de cuir, etc … Je vous avoue que l’artisanat, et bien ça n’a jamais été ma grande passion, alors je ne suis pas trop fan des photos trop jolies des babouches étincelantes devant une montagne de safran 🙂 Mais si vous voulez en voir, il y en a.

Près du Borj Bab Marrakech, au sud est de la Médina, on trouve le Complexe Artisanal d’Essaouira. Dans un espace à ciel ouvert, on y retrouve le concentré de l’artisanat marocains et des ateliers de maitres artisans d’Essaouira. Si vous poussez la visite du lieu un peu plus loin, au fond à droite se cache quelque chose d’insolite dans une cour.

Bien à l’abri dans sa cour, se trouve le plus vieil arbre de la ville. Ce ficus géant a plus de 300 ans et ses racines sont vraiment impressionnantes. Il l’était bien plus avant, mais en 2011, une grande partie a été coupée … accident ou non, mystère…

Cet arbre multi centenaire mérite un détour 🙂

En allant en direction du port, on arrive à tous les coups sur la place Moulay el Hassan. C’est la place principale de la ville et une des plus jolies. Il y a toujours du monde ici et elle est assez animée.

C’est sur cette place que se trouve la scène principale lors du festival international de musique Gnaoua. Plus d’infos sur le Festival Gnaoua .

Sur le coin de la place, il y a un lieu emblématique de la ville, c’est le Taros. C’est un café restaurant qui a pris le nom du vent qui souffle depuis la mer. Il est installé dans une ancienne battisse du 18eme siècle. Il est ouvert tous les jours jusqu’à minuit. La déco et le restaurant sont très chouettes, il y a souvent des concerts, mais on y vient principalement pour accéder à ses terrasses, prendre un verre et profiter du coucher de soleil 🙂

Vous y viendrez au moins une fois, et les places sont rares en fin de journée pour profiter du spectacle 😉

Où manger dans la Médina ?

Il y a énormément de choix, de la petite grillade improvisée jusqu’aux restaurants gastronomiques. Je vous propose une adresse où j’ai passé une très bonne soirée, et très bien mangé aussi bien sûr 😉

Cette perle, c’est le Caravane Café (2 bis, rue du Qadi Ayyad). Cette adresse est assez insolite, une fois qu’on a franchit la petite porte d’entrée, on se retrouve dans un petit oasis coloré. Ce lieu est un savant mélange entre restaurant et galerie d’arts. Il y a des objets chinés aux quatre coins du monde et des petits salons cachés un peu partout. La décoration est réalisée avec soin, c’est beau et c’est réussi! Didier, le patron, est très accueillant tout comme son équipe.

Le service est top, la nourriture excellente, et vous aurez droit à de la musique et du spectacle. Ce n’est pas du tout en mode « on amuse les touristes », croyez moi, c’est bien mieux que ça 🙂 Allez y sans hésiter, et profitez de votre soirée 😉

Il y a une petite adresse qui mérite presque un arrêt obligatoire lors de votre passage, c’est la pâtisserie Chez Driss. Depuis 1928, dans ce petit établissement à la décoration d’époque, on vient y chercher les meilleures pâtisseries de la ville. Elle se situe près de la place Moulay Hassan, à la fin de la rue Hajjali. Laissez vous tenter et goutez à tout ce que vous pouvez haha 🙂

Le port de Essaouira

Ah le port d’Essaouira! Il est célèbre pour ses centaines de barques bleues. C’est un spectacle à lui tout seul. On y arrive en franchissant la Porte de la Marine (Bab el Marsa). Pendant longtemps, c’était le port commercial le plus important du pays. Depuis 1982, il ne sert plus pour le transport de marchandise, et il est exclusivement consacré à la pêche. Et la principale activité de pêche ici, c’est la sardine !

Il faut y aller le matin, quand les poissons fraichement pêchés sont vendus à la criée. C’est un spectacle ! Et plus vous avancez dans le port, plus vos sens seront mis à l’épreuve haha. L’hygiène n’est pas toujours au top, et il y a parfois des poissons qui ont pris des coups de chaleurs, bref, ça sent fort! 😛 Ah, et il y a des mouettes … Énormément de mouettes. Un accident de caca de mouette est vite arrivé, soyez sur vos gardes 😉

En sortant du port, il y a des dizaines de petits kiosques à grillades de poissons. Je ne les recommande pas particulièrement. Les tarifs sont chers, c’est beaucoup de pièges à touristes. Vous mangerez bien mieux et moins cher ailleurs 😉

Derrière les grillades de poissons se trouve le parking du port. Probablement le plus pratique si vous venez à Essaouira en voiture. Il est idéalement situé à l’entrée de la Médina. Il est payant et votre voiture est « gardée » pour la journée 😉

Si vous jetez un œil au grand palmiers qui bordent le parking, vous verrez que derrière cet habile camouflage se cache les antennes pour téléphones!

La plage de Essaouira

Essaouira possède une belle et grande plage. Elle fait plus de 6 km de long. Mais comme vous le voyez, elle semble plutôt déserte. La principale raison, c’est le vent! Le vent, toujours le vent! Il ne s’arrête jamais, et soulève le sable qui peut fouetter les jambes nues. C’est pas super agréable et c’est pour ça qu’on ne vient pas ici pour bronzer 😉

En revanche on vient ici pour faire de la planche à voile ou du kite surf. Il y a des nombreuses écoles de glisse le long de la plage. Si vous aimez le vent, l’océan et le sport, c’est endroit est fait pour vous!

A quelques centaines de mètres de la plage, on peut voir l’ile Mogador. C’est la plus grande ile de l’archipel des Purpuraires. C’est sur cette ile que les phéniciens ont créés leur colonie. Elle abrite une ancienne prison, une mosquée et un phare. L’ile est interdite à la visite. Elle est maintenant une réserve naturelle

Le long de la plage, il y a plusieurs bonnes adresses où vous pouvez vous poser (et aussi beaucoup de mauvaises!). Voici ma sélection :

  • Le Restaurant de la Baie. Idéalement situé face à la mer. Venez ici pour manger simplement et plutôt des plats marocains, pour éviter des mauvaises surprises.
  • Le Roof Bar (62 Boulevard Mohammed V). Au deuxième étage, on débarque au Roof Bar. C’est un restaurant bar, avec une grande terrasse ouverte donnant sur la plage. Il y a une scène avec de la musique live. Ouvert tous les jours jusqu’à 2h du matin.

Un endroit très chouette pour boire quelques verres, manger des tapas et profiter du coucher de soleil à l’abri du vent 🙂

La page Facebook du Roof Bar

  • Beach and friends. Ce lieu est pratiquement au bout de la plage. C’est un super spot où se poser à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit. Les cocktails sont bons, le service est super sympa. L’atmosphère y est vraiment agréable.

Je recommande vivement 🙂 Vous ne regretterez pas !

La page Facebook du Beach and Friends.

N’hésitez pas à prendre un taxi pour rejoindre la Médina, c’est pratique et pas cher. Sinon, vous pouvez jouer au touriste de base, et faire votre excursion à dos de dromadaire, tellement pittoresque!

Pour aller plus loin, quelques idées de sorties dans la région de Essaouira.

Séjour réalisé en juin 2019.