Résidence de Munich

Le Château Résidence (Münchner Residenz) occupe le centre de Munich. Depuis le XIVe siècle, il s’est agrandit au gré des ducs, princes électeurs et rois de Bavière qui y ont vécut pendant des siècles, jusqu’en 1918. Avec 10 cours intérieures et près de 130 pièces, la Résidence de Munich fait partie des plus grands palais royaux d’Europe.

On découvre tout d’abord son grand jardin à la française, le Hofgarten, créé en 1613 (accès gratuit). Au centre se trouve le temple de Diane avec au sommet une statue représentant les richesses de la Bavière. En été, le temple sert aussi de kiosque à musique, et tout autour il y a des parterres de fleurs parfaitement alignées et du gazon impeccablement tondu.

Ce qui est assez incroyable quand on découvre le Château Résidence de Munich, c’est qu’on a du mal à imaginer que suite aux bombardements durant la Seconde Guerre Mondiale, le château a été pratiquement rasé! Ici une photo aérienne datant de 1944

Forcément de nombreuses fresques d’époques, du mobilier et tant d’autres choses ont été définitivement perdues… Pour « remplir » l’immense Résidence, de nombreuses pièces ont été récupérées dans d’autres châteaux bavarois. Il manque aussi une serre tropicale (70m x 17m tout de même) que le roi Louis II avait fait construire sur le toit du château! Elle abritait un jardin, un panorama peint, une grotte et même un petit lac! Elle a été démontée en 1897, car trop lourde pour la structure du bâtiment, et peut être aussi pas assez étanche 😉

Pour la visite de la Résidence, il vous faudra débourser : 9 euros pour le château, 9 euros supplémentaires pour la salle des trésors (qui vaut vraiment le coup) et encore 5 euros pour le théâtre (qui ne vaut pas trop le coup).
Plus d’infos sur le Site officiel.

Il faut bien avouer que la première chose qu’on découvre en rentrant dans le château (en tant que visiteur), c’est cette grotte d’Hermès qui est tout simplement ignoble ! (la grotte, pas Hermès)

Heureusement, juste après, on se rattrape avec une salle incroyable : l’Antiquarium. En 1568, le Duc Albert V exige une nouvelle salle dans le château pour abriter sa grande collection de statues antiques. Alors on construit en toute simplicité une salle de 69m de long! C’est la plus grande salle renaissance d’Europe du nord. C’est aussi la plus ancienne pièce du château actuel. On y trouve des statues de tous les empereurs romains!

Le chateau abrite aussi une grande collection de porcelaines chinoises.

La chapelle riche (Reiche Kapelle) construite en 1607 abritait les reliques sacrées que possédait Maximilien 1er. Elle est magnifiquement décorée! Les saintes reliques sont maintenant exposées plus loin dans le château.

La pièce qui est sans doute encore plus richement décorée, c’est la chambre de conférence. Elle était utilisée pour des entrevues confidentielles avec les personnes les plus importantes.

Une autre grande salle majestueuse, c’est la Kaisersaal, la grande salle impériale.

La galerie des ancêtres construite en 1726. Elle abrite plus de 100 portraits des membres de la famille Wittelsbach, l’une des plus puissantes et anciennes familles du Saint Empire Germanique.

Les reliques

Une collection d’une soixantaine de reliques, amassées au cours du XVIe siècle, avec l’autorisation du pape. On y retrouve des mains momifiées, des os et des cranes de toutes sortes, dont le crâne de Jean le Baptiste (enfin, un de ses 4 crânes … les autres sont à Amiens, Rome et en Syrie).

Jusqu’au 19e siècle, cette collection était considérée comme le trésor le plus important du château. Ensuite, on a commencé à se rendre compte que la provenance de nombreuses reliques était parfois assez douteuse. On ouvre des tombes romaines antiques, on exhume des os, et hop, on invente des saintes reliques chrétiennes!

Ah il y a aussi ce sarcophage impressionnant avec les restes d’un enfant momifié.

Le Trésor

Le Trésor est fondé par le duc Albert V. En dix salles, il abrite une collection très réputée. On y trouve (en vrac) : le livre de prières de Charles le Chauve (860), la couronne de l’impératrice Cunégonde, le reliquaire de la Vraie Croix qui a appartenu à Saint Henri, une croix impériale de la reine Gisèle (1000), la couronne d’une reine d’Angleterre (vers 1370), etc …

La couronne royale bavaroise. Elle est commandée en 1806 pour l’occasion du couronnement du premier roi de Bavière, Maximilien 1er. Elle est fabriquée à Paris par Martin-Guillaume Biennais, le joailler de Napoléon Bonaparte. En raison des conflits politiques, la cérémonie de couronnement n’aura pas lieu et cette couronne ne sera jamais portée en public par un roi de Bavière.

Les nombreuses épées de cérémonies, recouvertes d’or et de pierres précieuses, valent le coup d’œil elles aussi 🙂

La statue de St Georges abattant le dragon est incroyable. Il parait que la visière de St Georges peut se soulever et que le visage a les traits du duc Wilhelm qui avait commandé cette œuvre en 1586.

Le Cuvillié Theater

C’est un théâtre de style rococo qui doit son nom à son architecte français François Cuvilliés. Il est achevé en 1755 et à l’époque, c’est un des plus beaux d’Europe. Il était exclusivement réservé aux membres de la cour. Pendant la seconde guerre mondiale, des boiseries et dorures avaient été mises à l’abri. Il a été totalement détruit par les bombardements. Il est reconstruit à l’identique et ré ouvre ses portes en 1955.

Dans le hall octogonal, avant de pénétrer dans le théâtre, cherchez cette petite plaque au sol, au centre du hall, et tapotez les pieds dessus. Vous aurez un chouette écho 😉

Pour continuer la balade à Munich 🙂

Munich, la capitale de la Bavière

Willkommen in München! Bienvenue à Munich cher voyageur français 🙂 Vous venez sans doute d’aterrir à l’aéroport Flughafen München Franz Josef Strauß. Réjouissez-vous, même si tout parait austère, vous êtes dans le meilleur aéroport d’Europe (classement Skytrax). On prend vite un ticket pour le S-Bahn, on est au terminus de la ligne S1 et S8.
Direction Munich centre, hop en route ! 🙂

Munich n’est pas franchement connue pour être une destination très touristique, et pourtant, il y a plein de choses à voir et de quoi bien remplir vos journées 🙂 LE moyen de transport à privilégier, c’est le vélo. La ville est sans relief, il y a des énormes pistes cyclables absolument partout et les automobilistes font réellement attention aux vélos. Enfin, absolument aucun risque de vol. Munich c’est la ville sûre par excellence, celle où on a l’impression qu’il ne peut rien arriver car tout est policé, propre et tout le monde surveille peut être un peu tout le monde aussi. En tout cas, Munich est régulièrement classée dans le top des villes européennes où il fait bon vivre 🙂

Pour cette découverte de la capitale Bavaroise, je vous propose :

Le centre historique de Munich, c’est sans doute par là que vous commencerez votre découverte de la ville.

Le Parc Olympique au nord de la ville, et la visite du quartier de Maxvorstadt. C’est un passage obligé pour voir le Stade Olympique, monter au sommet de la grande tour de la télévision et découvrir mille et une choses!

Le quartier de Munich Au-Haidhausen à l’est de la ville, beaucoup de personnes l’oublient, et pourtant ! 😉

Et comment parler de Munich sans participer à la célèbre Oktoberfest. Si vous en avez l’opportunité, vous ne le regretterez pas !

Et si vous en voulez encore, et bien si on allait faire un tour ailleurs et découvrir les merveilles qui se cachent en Bavière ? 😉

Balade à Bad Tölz

Bad Tölz est une vieille cité bavaroise à 50 km au sud de Munich. Cette petite ville de 18.000 habitants située sur les rives du fleuve Isar a su conserver un centre historique typiquement bavarois. Ses maisons baroques aux façades peintes sont réputées. On va y faire un tour, hop en route ! 🙂

Bad Tölz est aussi connue comme ville thermale. En 1845, un fermier remarque que les animaux blessés se rendent plus souvent à certaines sources. Il fait analyser l’eau à Munich et on découvre que c’est une eau riche en iode et pauvre en sel, qui en fait une excellente eau thermale. A partir de 1860 une activité touristique se créée autour des thermes de Bad Tölz. Un savon à base d’iode des eaux de sources de Bad Tölz est connu pour ses propriétés curatives et antiseptiques. Si une petite cure vous tente, ou juste patauger dans l’eau et les toboggans aquatiques, ça se passe à Alpamare. Dans un registre beaucoup moins agréable, Bad Tölz est aussi connue pour la SS-Junkerschule. C’était le centre de formation allemand pour les officiers nazis de la Waffen SS. Après la guerre, l’école militaire nazie sera utilisée comme base européenne des bérets verts américains. Depuis 1966, Bad Tölz est jumelée avec Vichy (hem).

Une visite à Bad Tölz se fait impérativement en passant par la Marktstrasse. C’est la rue principale de la ville. Elle est en pente douce et flanquée de façades baroques. Elle est considérée comme une des plus belles rues de Bavière (avec du soleil c’est surement plus sympa 😉 ).

Le Lüftlmalerei, c’est la technique bavaroise qui consiste à peindre des fresques sur les bâtiments. Quand le crépi en calcaire de la façade est encore frais, c’est à ce moment que la fresque est réalisée. Ainsi, les pigments de couleurs s’enfonce plus profondément dans le matériau et la peinture dure plus longtemps.

C’est dans cette rue que se concentre la majorité des commerces et restaurants de la ville. Je vous conseille une halte au restaurant Kolberbrau (29 Marktstrasse). Cadre et ambiance typiquement bavaroise assurée 🙂 Et pour une petite pause sucrée, le Café Schuler (9 Marktstrasse) est le meilleur endroit de la ville.

A l’ouest se trouve la colline du Calvaire. Au moyen-age, c’est à son sommet que se trouvait la potence du village.

Au XVIIIe siècle, la potence est déplacée ailleurs et la colline est transformée en réplique du Calvaire (l’ascension du mont Golgotha par Jésus-Christ avant d’être crucifié). Le début du calvaire se fait depuis la rue Nockhergasse, avec une traversée du Jardin des oliviers.

Pendant la montée, en plus des sept petites chapelles marquant les stations du Christ, vous pourrez voir une ribambelle d’écureuils 🙂

Au sommet on trouve deux églises.

La plus ancienne est la plus petite. C’est la chapelle Léonard. En 1705, les charpentiers de Bad Tôlz promettent d’ériger une chapelle s’ils reviennent en vie de la Sendlinger Mordweihnacht. C’était une « manifestation pacifique » de paysans et artisans en protestation contre le pouvoir autrichien. Elle s’est achevée par un massacre réalisée par l’armée autrichienne dans le village de Sendling près de Munich. La chapelle sera finalement bâtie en 1718 après le départ des autrichiens.

Une chaîne votive fait le tour de la chapelle. Elle est dédiée à St Léonard. D’après la légende, Léonard serait un membre de la cour de Clovis a qui on avait autorisé de pouvoir libérer les prisonniers qu’il jugeait digne de l’être. C’est pourquoi il est souvent représenté avec une chaîne à la main. Il est aussi connu comme le saint patron du bétail.

Chaque année, le 6 novembre, se tient le Leonhardifahrt. C’est un festival traditionnel en l’honneur du saint. Les habitants de la régions grimpent alors la colline dans leurs plus beaux habits bavarois.

La seconde église au sommet, c’est la Kreuz Kirche (l’église de la croix, 1732). Elle a une particularité : il s’agit en fait de deux églises qui sont fusionnées.

C’est une double église. Avec ses deux tours jumelles, la Kreuz Kirche est aussi appelée l’Église du Calvaire.

Que vous soyez croyants ou non, cette petite marche est agréable et donne un très joli point de vue au sommet de la colline 🙂

Le grand clocher qui domine Bad Tölz, c’est celui de l’église paroissiale médiévale de l’Assomption de la Vierge Marie (Mariä Himmelfahrt). C’est le plus ancien bâtiment existant sur l’Isar, il est construit de 1460. En 1877 une tour néogothique est rajoutée.

Les autres merveilles en Bavière 🙂

Balade aux lacs de Königssee et Obersee

La région de la Bavière en Allemagne est riche en sites naturels de toute beauté, et je vous propose une très belle balade au lac Königssee et au lac Obersee. Vous allez voir, c’est vraiment magnifique! Hop en route !

Il faut se rendre à l’extrême sud-est de la Bavière, à 2 bonnes heures de route de Munich, en direction de Salzbourg. Attention, l’autoroute 8 file jusqu’à Salzbourg, qui est en Autriche … alors pensez bien à sortir à la localité de Piding juste avant la frontière. Sinon, vous serez embêté si vous n’avez pas la vignette pour l’autoroute autrichienne. Il faut suivre ensuite la route 20 qui passe par Berchtesgaden et se termine au niveau du lac Königssee. Le parking est immense, et payant. Le tarif est raisonnable: 5€ pour la journée. La rue Seestrasse qui mène au bord du lac est une succession de boutiques de souvenirs et de restaurants à touristes.

Et les touristes, ils font tous la queue devant les caisses de la Bayerische Seeschifffahrt Königssee. Cette compagnie transporte les touristes sur le lac depuis plus d’un siècle. 19 bateaux opèrent des allers-retours toute la journée. Les bateaux sont à propulsion électrique depuis 1909. Aucun autre bateau n’a le droit de naviguer sur le lac, a part les petites barques à rames qu’on peut louer sur le quai.

Petite astuce : si la queue remonte jusque dans la rue, allez tout de même jeter un œil au niveau des guichets. Il y en a un qui est dédié aux groupes, et les visiteurs en groupes y font logiquement la queue. Sauf que les personnes qui arrivent ensuite ne le savent pas et se mettent docilement dans cette même queue alors autres guichets sont libres! Vous pouvez gagner beaucoup de temps en allant vérifier 😉

Je vous conseille vivement de prendre le billet aller-retour pour Salet (l’extrémité sud du lac). Ainsi, vous faites la traversée du lac, vous allez jusqu’à l’Obersee, vous revenez sur le Königssee, vous faites une halte à St Bartholoma, et vous rentrez au port. C’est le circuit idéal, tarif 19.50€. Une fois le billet en poche, il faut attendre que le numéro de votre bateau inscrit sur votre ticket soit à quai. Si vous loupez votre embarquement car vous êtes trop occupé à boire une bière et manger une saucisse, c’est fichu, il faut racheter un autre ticket. Il est aussi possible de réserver les billets online et de se présenter directement sur le quai à l’heure prévue pour le départ. Notez bien les horaires pour le retour. Si vous loupez le dernier bateau, vous êtes foutus!
Plus d’informations sur le site officiel.

Les petits bateaux électriques embarquent en moyenne 80 passagers et je vous conseille si possible de vous asseoir sur les banquettes près des fenêtres, vous aurez une meilleure vue. Peu importe à bâbord ou à tribord, c’est beau partout ! 🙂

La traversée est commentée au micro en allemand et je n’ai pas tout compris, mais c’est sur un ton assez fun. En prime, vous aurez la démonstration de « l’écho à trompette » 😉

Ce qu’il faut retenir sur ce lac : il fait 8km de long sur 2km de large et atteint une profondeur de 190m. Il a une allure de fjord. Le Konigssee est célèbre pour son eau transparente et c’est le lac le plus propre d’Allemagne.

Certains hivers, la surface du lac est recouverte par une épaisse couche de glace et on peut le traverser à pieds. En 1964 un type a tenté de rouler illégalement dessus mais sa voiture a cassé la glace et a coulé au fond du lac. Les eaux du Königssee sont riches en truites et ombles.

Ne descendez pas au premier arrêt (St Bartholoma) et attendez votre arrivée à Salet. Sur place il y a un chalet qui fait brasserie, le Saletalm. Ensuite, on ne peut pas se tromper, il n’y a qu’un sentier à suivre.

Comme vous le rappelle l’inscription sur ce rocher, vous êtes dans le Parc National de Berchtesgaden. Il est créé en 1978 et 210km² de nature sont protégés. Le résultat se voit : tout est magnifique, et propre! Alors soyez respectueux aussi svp 🙂

Il n’y a que 600m à parcourir pour rejoindre le lac Obersee. Les 2 lacs sont séparés par une moraine (les débris laissé par les glaciers) et en 1172, un pan de montagne entier s’est effondré à cet endroit en laissant d’énormes blocs rocheux. L’arrivée sur le lac Obersee est majestueuse comme vous pouvez le voir 🙂

Ce lac est plus petit (1.3km sur 400m), coincé dans une vallée étroite. La pêche y est strictement interdite. Un chemin agréable permet de longer sa rive.

La seule habitation au fond de la vallée, c’est un petit gîte de montagne, le Fischunkelalm (et son petit hangar à bateau). Il n’est occupé qu’en été. C’est un bâtiment datant de 1840, il est classé monument historique. Il offre un service de restauration mais on ne peut pas y dormir, et le camping est interdit.

La vallée sert depuis de nombreuses années comme lieu de pâturage pour les vaches. Elles sont transportées jusqu’ici sur des barques.

Au fond de la vallée, il y a une grande paroi rocheuse et circulaire qui rappelle un peu le célèbre Cirque de Gavarnie en France. C’est dans ce cadre somptueux qu’on trouve la cascade Röthbachfall. Avec une hauteur de 470 m, c’est la plus haute cascade d’Allemagne.

Il est possible de grimper pour arriver au pied de la chute. Il n’y a pas vraiment de sentier, et la grimpette est parfois assez ardue. Tout est très glissant, faites attention.

Depuis ces hauteurs vous aurez une belle vue sur le lac Obersee et le lac Konigssee plus loin. De nombreux sentiers de randonnées sillonnent la région. En ayant un peu de temps devant soit, je pense qu’il y a vraiment matière à se faire plaisir dans les montagnes 🙂

Si vous voulez profiter d’un peu de soleil ici, il ne faut pas arriver trop tard dans l’après midi. La vallée est très encaissée et le soleil se retrouve rapidement cachée par les falaises et tout le lac se retrouve dans l’ombre.

Sur le chemin du retour, toutes les vaches nous accompagnent 🙂

Le lac Obersee avec sa surface lisse comme un miroir est vraiment magnifique 🙂

On reprend le bateau depuis l’embarcadère de Salet.

Quelques minutes plus tard on arrive en vue de l’église St Barhtolomä.

L’église de St Barthélémy a été fondée en 1134 par le prince prévôt de Berchtesgaden. Il n’y avait qu’une petite chapelle au tout début. Après l’épidémie de peste de Salzbourg, un pèlerinage commence en 1635 et se répète depuis chaque année, le samedi après le 24 août (jour de la Saint-Barthélemy). C’est le plus ancien pèlerinage de montagne en Europe.

Au fil des années les pèlerins se font de plus en plus nombreux. En 1698, la chapelle est remplacée par une église baroque avec des dômes en forme de bulbes.

Elle est sauvée de la ruine en 1868 par le roi Louis II qui la rénove en utilisant ses fonds personnels. L’intérieur de l’église est assez sobre et à vrai dire pas vraiment intéressant.

Il y a un point de vue célèbre sur les hauteurs dans la montagne. C’est Archenkanzel. Il faut environ 5h de marche pour faire l’aller retour depuis l’embarcadère principal. Il vous donnera une vue plongeante superbe sur le Konigsee et St Bartholomä. Il y a un autre sentier de randonnée qui part vers l’ouest. On y trouve une vallée profondément enclavée par les plus haut mur rocheux des Alpes orientales, le Watzmann. Après une petite heure de marche, au fond de la vallée, on peut voir la « chapelle de glace » qui est en fait le champ de neige permanent à l’année le plus bas des Alpes (930m d’altitude).

Près de l’église on trouve aussi un ancien pavillon royal de chasse qui date du 12e siècle et qui servait de résidence privée pour les princes de Berchestgaden jusqu’en 1803. Si vous ne voulez pas marcher, vous pouvez simplement profiter paisiblement de la fin de journée en pataugeant dans le lac 🙂

Surveillez bien l’heure pour le retour. En fin de journée, tout le monde se presse pour prendre les mêmes derniers bateaux. En quelques minutes la file d’attente à l’embarcadère pour le retour peut prendre des proportions délirantes.

Avant de reprendre votre voiture et quitter cet endroit magnifique, jetez un œil vers les montagnes. Vous pourrez apercevoir le Kehlsteinhaus, c’est le fameux « Nid d’aigle » construit par Adolf Hitler à Berchstesgaden en 1938. En mettant de côté le lien avec la nazisme, la visite de ce site offre parait-il un panorama incroyable. Je n’ai malheureusement pas eu le temps d’y aller, l’accès n’est pas simple : longue route, trajet en bus obligatoire, tunnels et ascenseur.

Les autres merveilles en Bavière 🙂

Chateau de Linderhof

Le chateau de Linderhof est un petit joyaux de la Bavière. Il possède un petit quelque chose de magique qui ne laisse pas indifférent. Une fois qu’on s’est promené dans son parc, on comprend mieux pourquoi le roi Louis II de Bavière en avait fait sa résidence préférée. On va voir ça nous aussi, hop en route! 🙂

Pour y aller en voiture, il faut moins d’1h30 de route depuis Munich, en direction de la petite ville de Ettal au sud ouest. Ensuite, on rentre dans la vallée de Graswang. Cette vallée, je la trouve incroyable tant elle est photogénique. Le fond de la vallée est parfaitement plat et vert, on se croirait sur un billard. Et de chaque côté surgissent d’un coup des montagnes chargées de forêts denses. Je vous le promet, c’est beau! 🙂

Le site du Chateau de Linderhof est caché tout au fond de cette vallée. Le parking est gratuit. Je n’ai pas acheté de billet pour la visite du château (7.50€) car je suis arrivé un peu tard dans l’après-midi et je n’avais pas envie de me presser. De toute façon, même sans faire la visite du château (qui est tout petit), la seule visite du parc vaut largement le coup. Bonus : la visite du parc est gratuite 🙂

A l’origine il n’y avait ici qu’un simple pavillon de chasse utilisé par le roi de Bavière Maximilien II. Son fils, le roi Louis II décide en 1874 de transformer les lieux et d’en faire une demeure royale. Il voulait tout d’abord bâtir une réplique du chateau de Versailles avec des jardins immenses. La vallée étant trop petite pour ça, il achètera une ile sur le lac de Chiem pour réaliser cette folie des grandeurs : le Château de Herrenchiemsee. A Linderhof, il se décide finalement à faire quelque chose de plus modeste et intime, à l’image du Petit Trianon, une sorte de « villa royale ». Le but du roi était d’avoir un lieu isolé qui mélangeait à la fois les mystères de l’orient, le romantisme médiéval de la chevalerie, et la splendeur de la cour de Louis XIV qu’il admirait par dessus tout.

La chambre à coucher du roi dans le chateau est une réplique de celle de Louis XIV. Dans la salle à manger, il y a une curiosité : la grande table descend par un mécanisme, directement dans la cuisine. Le roi ne voulait pas voir de domestiques et la table était servie « par magie » devant lui en remontant du sol.

Le grand parc de 50 hectares est aménagé à partir de 1874 par le jardinier Carl von Effner qui avait déjà fait ses armes dans les plus grandes capitales d’Europe. Il créé un parc qui se marie parfaitement avec le paysage naturel tout autour. Face au chateau, il y a un grand bassin de 25m de long qui se prolonge par trois grandes terrasses et un petit temple. Franchement réussi et très beau, vraiment 🙂

On notera que le roi a insisté pour conserver le grand tilleul multicentenaire sur la droite du bassin, sympa!

Au centre du bassin, un groupe de statues dorées se prélassent paisiblement. Régulièrement, le jet d’eau se met en action et grimpe jusqu’à 22m de hauteur.

Des grandes statues de lions gardent l’accès aux terrasses.

Des muses dénudées observent négligemment le chateau et le bassin …

… mais malheureusement vous ne verrez pas des photos de la belle perspective donnant sur le chateau et le bassin 🙁 il y a des travaux et des grandes grues moches qui gâchent le paysage. Fin des travaux prévue pour 2024 …

Sous les terrasses, il y a une petite grotte aménagée. On y trouve un buste et ce n’est pas celui de la mère de Louis II, non. C’est le buste de Marie Antoinette. Toujours cette fascination du roi de Bavière pour Versailles et ses anciens occupants.

Sur une terrasse on trouve ce petit jardin à l’Italienne du plus bel effet avec les montagnes au loin. Ca a vraiment de la gueule 🙂

Sur la terrasse la plus haute se trouve un petit édifice de style grec avec une statue, appelé le Temple de Vénus. D’ailleurs je porte une réclamation : ça devrait s’appeler le Temple d’Aphrodite non, si c’est Grec ? Bref, en tout cas, à ce moment là en fin d’après midi, la lumière était magique, et j’étais vraiment fier de cette photo 🙂

Un peu plus loin dans le parc il y a cette construction qui est le plus vieux batiment du coin car il date de 1684. C’est la Chapelle Ste Anne.

En se promenant dans le parc, on découvre aussi cette construction : le Pavillon des Maures. Il s’agit en fait d’un pavillon présenté par la Prusse à l’exposition universelle de Paris en 1867. Le roi Louis II décide de l’acheter en 1876 pour l’installer dans le parc de son chateau.

Il refait la décoration intérieure avec en particulier un incroyable trône en forme de paon. Le roi avait l’habitude de venir lire et prendre le thé ici, en fumant le narguile et avec des serviteurs déguisés à la mode orientale, histoire d’accentuer le cliché.

En allant tout au fond du parc on peut aussi trouver la hutte de chasse, une hutte inspirée de l’opéra La Walkyrie de RichardWagner. Pour la petite histoire, le roi Louis II était le mécène de Wagner, et on soupçonne même une possible relation intime entre eux … La hutte est ravagée par les flammes en 1945 et reconstruite en 1990.

UnKiosque à musique et situé directement à la verticale du château au nord du parc. Il y a une cascade qui coule le long de 30 grandes marches de marbre jusqu’à la fontaine de Neptune. Hélas avec les travaux, la fontaine n’était pas en service et il y avait toujours les grues moches qui gâchent la photo 🙂

Non loin du kiosque à musique se trouve le plus bel endroit du parc … et on ne peut pas le visiter, car il est caché sous des bâches et lui aussi en travaux … snif snif … C’est la Grotte de Vénus. C’est une grotte creusée dans la roche qui abrite un petit lac artificiel. Encore une inspiration issue d’un opéra de Wagner, le premier acte de Tannhäuser. Le roi venait « naviguer » sur le lac à bord d’une barque dorée en forme de cygne. Un orchestre caché derrière un faux mur de pierre jouait de la musique. La grotte était éclairée par des ampoules électriques. C’était une des premières installations électriques de Bavière.
Réouverture au public prévue en 2024

Un autre pavillon issu d’une exposition universelle, celle de 1878 à Paris, est présent dans le parc : le Pavillon Marocain.

Après la mort du roi Louis II, le pavillon a été acheté par un particulier et emporté loin du parc. Ce n’est qu’en 1980 que l’état bavarois le rachète. Il est réinstallé dans le parc de Linderhof en 1998.

Enfin il y a l’ancienne maison de chasse du roi Maximilien II. Elle date de 1790 et se trouvait à l’emplacement du château actuel. C’est Louis II qui en 1874 a demandé à déplacer 200 m plus loin la maison où il a passé une partie de son enfance.

Si vous voulez profiter sereinement du magnifique site de Linderhof, vous pouvez toujours réserver une chambre à l’énorme chalet à l’entrée du parc, c’est le Linderhof Schlosshotel. Vous pourrez faire votre balade le matin avant les premiers cars de touristes, ou en fin de journée, une fois que tout le monde est parti.

Pour en savoir plus sur le château et au parc de Linderhof : le site officiel.

En quittant le château et la vallée, ne vous privez pas d’admirer le paysage. Par exemple, cette photo prise au bord de la route. Juste sublime! et on notera le souci du détail : le seul arbre qui aurait pu tout gâcher pour la photo a été coupé !

Les autres merveilles en Bavière 🙂

Eglise de Wies

L’église de Wies est très célèbre en Bavière et elle attire chaque année plus d’un million de visiteurs et de pèlerins! Elle se trouve à environ 1h30 de route au sud-ouest de Munich. Allons voir si ça vaut le coup d’œil, hop en route ! 🙂

Elle n’est pas bien difficile à trouver, près du village de Steingaden. L’église de Wies est isolée, au calme en pleine nature. Il y a un parking payant (2 euros pour 2 heures). L’entrée de l’église est gratuite. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1983.

Elle est considérée comme la plus belle église rococo du monde. Alors déjà « rococo », ce n’est pas le nom d’un perroquet appartenant à un pirate célèbre, ni le nom d’une boisson gazeuse. Le rococo c’est un mouvement artistique à part entière (1715-1780). Il suit l’époque du baroque (XVIe – milieu XVIIIe). Bon j’avoue, il y a débat : est-ce que le rococo c’est du baroque ou non? Comment faire la différence ? Dans tous les cas, c’est exubérant, chargé en motifs floraux et minéraux, même si dans le rococo, c’est sensé être « plus fin et plus léger ». L’utilisation des teintes claires, de l’ivoire et du doré et plus caractéristique du rococo que du baroque. Bref, tout ça on s’en fout un peu à vrai dire 🙂 Il faut juste retenir que beaucoup d’églises du XVIIIe siècle en Allemagne sont de style rococo, sous l’impulsion du roi de Prusse Fréderic Le Grand (qui était un fan), et que l’église de Wies, c’est le top!

L’histoire à l’origine de cette église commence dans le proche village de Steingaden. Il y a une statue du Christ flagellé (c’est la mode à l’époque), fabriquée par des moines du monastère. Elle est déplacée, oubliée et prend la poussière dans le grenier de l’aubergiste du village. Une jeune paysanne la découvre et décide de l’emmener dans sa ferme à Wies. Le 14 juin 1738, pendant la prière et devant plusieurs fidèles, la statue verse des larmes. Ses larmes se seraient même changées en perles! Hop, il n’en fallait pas plus, une chapelle est construite à cet emplacement. Très rapidement l’affluence des pèlerins venus de toute l’Europe dépasse la capacité d’accueil. Le chapitre de Steingaden décide de faire construire une grande église de pèlerinage. Le meilleur architecte et le meilleur sculpteur de Bavière sont embauchés pour ces travaux. La première pierre est posée en 1746 et l’église est consacrée en 1749.

La petite Chapelle est toujours là, à côté du parking. La belle église est sur la petite colline un peu plus loin. L’architecte Dominikus Zimmermann, ne voulant plus s’éloigner de son chef d’oeuvre, se fait construire une maison juste à côté de l’église, et où il finira sa vie. La statue miraculeuse trône au fond de l’église.

La forme de l’église est un peu curieuse : elle est ovale. Elle est aussi très lumineuse. La plafond est décoré d’une grande fresque en trompe l’œil.

Ne manquez pas d’admirer l’orgue richement décoré. L’église abrite d’ailleurs un festival de musique l’été.

Si vous voulez en savoir plus : le site officiel.

C’est une belle église mais ne faites pas le déplacement uniquement pour cette visite car objectivement, on n’y reste pas des heures hein.

Les autres merveilles en Bavière 🙂

Château de Neuschwanstein

Le château de Neuschwanstein, c’est tout simplement le château le plus célèbre et le plus beau d’Allemagne. Si vous avez un peu de mal à prononcer son nom, ce n’est pas très grave. Il doit déjà vous être un peu familier, car il a servi d’inspiration à Walt Disney pour la création du château de la Belle au bois dormant et Cendrillon. C’est donc un véritable château de conte de fées que je vous propose de découvrir, et il se trouve au sud de la Bavière. On va voir ça plus en détail, hop en route! 🙂

Il faut tout d’abord vous rendre dans la petite localité de
Hohenschwangau, à moins de 2h de route, au sud-ouest de Munich. Sur place, il y a 4 grands parking privés et payants (7 Euros la journée, en cash uniquement, prévoyez la monnaie). Ne cherchez pas à vous garer ailleurs ou à vous rapprocher du château, c’est peine perdue. Si vous souhaitez visiter l’intérieur du château, il faut passer par la billetterie à Hohenschwangau ou par le Ticket Center online. Ensuite, il faut grimper en direction du château. Si vous êtes une feignasse, vous pouvez y aller en calèche ou en navette (sociétés privées payantes). Sinon, il faut y monter à pieds, c’est juste à côté, 1.5km. La pente est assez forte, il vous faudra au moins 30 minutes de marche.

Histoire de ne pas suivre bêtement le troupeau de touristes sur la route, vous pouvez couper à travers la forêt par des petits sentiers. C’est beaucoup plus agréable et tranquille. Il n’y a pas de risque de se perdre, on voit le château depuis le parking, il suffit de grimper et tous les sentiers rejoindront la route de toute façon 😉

On arrive enfin au pied du château, et il faut bien avouer que son allure fine et élancée a une certaine classe.

Il est temps de faire une « petite » pause historique : nous sommes en 1867, le roi Louis II de Bavière est en visite en France. Bien qu’il soit à la tête d’un riche royaume, il n’a pas vraiment la tête à gouverner. C’est un roi romantique qui est loin des troubles de l’époque : la Prusse qui s’émancipe de l’empire Autrichien, et qui grâce à Otto Von Bismark et la guerre contre la France amènera à l’unification de l’empire Allemand, en intégrant la Bavière. Le roi Louis II lui ne fait pas le poids dans cet échiquier géopolitique, alors il se promène en France. Il y découvre le château de Pierrefonds qui vient d’être restauré par Viollet le Duc. Il est emballé et se dit « Trop cool, je vais faire construire un truc du même genre et encore plus beau chez moi, hop en route! ». Il choisit de l’installer sur un éperon rocheux, le Neuschwanstein (Rocher du cygne), en face du château de Hohenschwangau qui était la résidence d’été de la famille royale de Bavière et où il avait grandi. Il fait sauter à la dynamite les vestiges de deux vieux châteaux fort sur l’éperon rocheux, construit une route et la première pierre est installée en 1869. La construction du château représente un coût énorme et ça grogne de plus en plus en Bavière. Louis II s’y installe en 1884 alors que les travaux ne sont pas finis. En 1886, le roi est déclaré atteint de folie et inapte à gouverner. Il est interné de force. Il meurt d’aillers dans des circonstances assez louches le lendemain de son internement … Même si le roi n’est plus là, le Château de Neuschwanstein coûte toujours aussi cher. Pour le rentabiliser, l’état Bavarois décide de l’ouvrir au public en 1889. En 1920, les tickets d’entrées ont permit de finir le remboursement des travaux. Depuis, grâce aux 1.4 millions de visiteurs chaque année, le château est devenu très rentable !

La visite du château vous coûtera 13 euros. C’est une visite guidée obligatoirement, et il faut être a l’heure et faire la queue. La visite dure 30 petites minutes au pas de course pour visiter les 15 seules pièces aménagées du château. Les retours sur ces visites ne sont pas fantastiques, j’ai donc décidé de ne pas y aller. Le décor autour était tellement beau que je ne souhaitais pas vraiment m’enfermer dans les murs du château. Tiens d’ailleurs, au loin, on voit un truc qui a l’air vraiment intéressant! C’est le Marienbrücke (le pont de Marie), on va y faire un tour 😉

Il suffit d’emprunter le chemin qui contourne le château, et qui offre une jolie vue sur ses grands balcons.

Le pont Marienbrücke date de 1844. C’est Maximilien II (le père de Louis II) qui l’a fait construire, et il porte le nom de son épouse la reine Marie. Il surplombe le torrent Pollat à 92m de hauteur. La rivière traverse des gorges et se jette depuis une impressionnante cascade, juste sous le pont ET juste en face du château. C’est carrément grandiose comme mise en scène 🙂 Le pont était tout d’abord en bois, mais pas très joli. Quand Louis II fait bâtir son château, il démolit le pont et le fait reconstruire en métal dans un style plus aérien et léger. Pour information, l’accès au pont est fermé l’hiver (raison de sécurité).

Depuis le Marienbrücke, vous avez cette vue là. C’est juste in-cro-ya-ble 🙂

Il y a beaucoup beaucoup de monde sur le pont pour prendre des photos. Si vous traversez le pont, vous pouvez emprunter un des nombreux sentiers de randonnées qui parsèment cet endroit. Il y en a un qui grimpe jusqu’au sommet du mont Tegelberg. Il culmine à 1881 m d’altitude.

La montée est assez raide et régulièrement on a ce genre de point de vue. Oh, rien d’extraordinaire hein, c’est juste … wouaaaaaah !!!! 😀
C’est tellement beau !! Donc le château sur cette photo, c’est le château
Hohenschwangau avec le lac Alpsee sur la gauche.

En 1832 le roi Maximilien II achète des vieilles ruines, et en 1837, il devient un château tout neuf et accueille la famille royale de Bavière l’été. Au contraire du château de Neuschwanstein, le château de Hohenschwangau a réellement été habité sur une longue période, et sa visite est plus intéressante. Il possède aussi des beaux jardins.

J’ai abandonné mon ascension du mont Tagelberg en cours de route, j’avais d’autres lieux à visiter ce jour là, et ça prenait trop de temps snif … En tout cas je vous conseille vraiment de faire un peu de marche, vous ne le regretterez vraiment pas avec des paysages comme ça !

Si vous voulez atteindre le sommet du mont Tegelberg plus facilement, à quelques kilomètres du château, il y a une télécabine qui permet de faire le trajet. Tarif 22 Eur aller / retour. Plus d’infos sur le site officiel.

Quand vous redescendez en direction du château, vous verrez un petit chemin sur votre droite en direction des gorges. Si la porte métallique est ouverte, pas d’hésitation, il faut y aller !! Une longue série de marche vous attendent …

Et vous voila sous le pont, face à la cascade qui fait une trentaine de mètres de haut! Sublime 🙂

Ensuite le chemin suit les gorges. On marche le long de la rivière Pollat, on suit ses méandres, ses cascades, c’est super agréable. Il n’y a pas beaucoup de monde par rapport à la foule qui se presse près du château. C’est aussi l’endroit idéal pour faire un pique-nique.

Après avoir franchit une passerelle métallique le long d’une falaise, on arrive au bout des gorges, où la rivière s’engouffre dans Gipsmühle, un ancien moulin à gypse. Derrière le moulin il y a une petite brasserie discrète. Si vous préférez manger dans une grosse « usine à touristes », il y a le restaurant Schlossrestaurant Neuschwanstein sur la route du château.

Cette petite excursion à Neuschwanstein est vraiment à faire si vous êtes en Bavière !

Les autres merveilles en Bavière 🙂

Monténégro roadtrip jour 7

Perast – Dubrovnik

C’est la dernière journée de ce séjour au Monténégro, et on se réveille dans un endroit absolument sublime. C’est la maison Žmukić dans le charmant village de Perast sur les rives des Bouches de Kotor. Et c’est sans aucun doute le meilleur logement de tout notre séjour. Je vous le recommande vraiment! 🙂 On grasse mat’ paisiblement en profitant de la vue sur la baie de Kotor. Le va et vient des embarcations depuis le quai du village jusqu’aux ilots a déjà commencé. Les touristes arrivent par parquets!

Le planning de la journée est (malheureusement) simple : on part de Perast, on quitte le Monténégro, on rend la voiture à l’aéroport de Dubrovnik en Croatie et on rentre en France …

On profite de notre statut privilégié de « résidents temporaires de Perast » pour flâner dans les ruelles du village. Je me rends compte que beaucoup de maisons rénovées doivent héberger une population assez aisée. Les quelques rares voitures qu’on croise sont assez luxueuses.

Au milieu du village, on trouve le clocher de l’église St Nicolas (Sveti Nikola). Sa construction commence en 1691, il fait 55m de hauteur. Il y a une inscription à l’entrée pour commémorer la victoire des vénitiens sur les ottomans dans les Bouches de Kotor en 1657.

La grande célébrité du village de Perast, c’est Matija Zmatjevic. On trouve d’ailleurs son buste en bronze sur une place. Il né en 1680 dans une des grandes familles du village et il rentre dans la marine vénitienne en tant que capitaine à 18 ans. En 1709, le chef de la famille Bujovic (autre grande famille de Perast, et rivale des Zmatjevic) est assassiné dans la rue. Matija est soupçonné, ça chauffe pour lui et il décide de s’enfuir jusqu’à Istanbul, où il trouvera refuge chez l’ambassadeur de Russie. Ce dernier, le trouve malin et très doué, et il le recommande pour la marine impériale russe que le Tsar Pierre 1er est en train de créer. Grâce à son talent, il remportera de nombreuses batailles décisives contre la marine suédoise et sera même promu au titre suprème :Amiral de la flotte impériale russe en 1727. La star locale quoi 🙂

C’est d’ailleurs grace à son influence que le Tsar Pierre 1er fera ouvrir une école navale à Perast pour former les futurs cadres de la marine russe.

On contemple à nouveau les 2 ilots à quelques encablures du village : l’île aux morts et Notre Dame du Rocher.

Il est temps de quitter ce petit havre de paix. Franchement, quand vous voyez ce genre d’endroit, ça vous donne pas envie d’y rester ? 🙂

On reprend la voiture et on suit la route qui longe les Bouches de Kotor. Elle est beaucoup moins encombrée que lors de notre premier journée au Monténégro, où on roulait réellement au pas sur des kilomètres, coincés dans des embouteillages.

Un dernier coup d’oeil mélancolique sur cet endroit magnifique …

Ensuite, c’est à nouveau la grande interrogation pour le passage de la frontière en le Monténégro et la Croatie. A l’aller, tout s’était parfaitement déroulé en quelques minutes. Pour le retour, on hésite jusqu’au dernier rond-point : prendre ou pas la petite route du littoral que personne ou presque n’utilise et qui mène à un autre poste de frontière? Finalement on décide de rester sur la route principale. Cette fois, mauvaise pioche, ça n’avance pas. Le passage en Croatie nous prendra environ 1h30. C’est encore assez honnête en comparaison avec les témoignages de personnes qui y sont restées de nombreuses heures! C’est en tout cas un point à garder en tête si vous avez un vol à prendre. Ne la jouez pas trop optimiste et gardez de la marge en terme d’horaire, on ne sait jamais!

On se retrouve ensuite en Croatie, on hésite à retourner flâner dans les ruelles du Dubrovnik mais faute de temps on ira directement à l’aéroport. Le retour de la voiture à l’agence de location s’est déroulée sans aucun problème! J’étais un peu stressé car une portière était un peu rayée par des branchages, mais rien à signaler, nickel! Je vous confirme donc qu’avec Last Minute Rent a Car, à l’aéroport de Dubrovnik, tout se passe très bien 🙂
(à ne pas confondre avec d’autres agences ayant un nom similaire hein)

Le retour en France sera assez dur, car on a réellement passé un séjour incroyable qui dépassait largement tout ce qu’on avait pu imaginer. On en a littéralement pris plein les yeux 🙂 J’ai adoré le Monténégro et cette incroyable densité de lieux et de paysages concentrés dans un si petit pays. Il faut vraiment en profiter et aller découvrir toutes les richesses du Monténégro avant qu’il ne tombe petit à petit dans les pièges du tourisme de masse. J’aurais adoré y passer plus de temps, car il y avait encore énormement de randonnées et de lieux à voir dans ma longue liste de choses à faire 😉

Je crois que je me répète, mais … LE MONTENEGRO, C’EST BEAU! 🙂

Monténégro roadtrip jour 6

Sveti Stefan – Mausolée dans le parc du Lovsen – Kotor – Perast

C’est le sixième jour au Monténégro et pourtant on a l’impression d’y être depuis un mois déjà! On a la tête remplie d’images et de paysages différents, et on va encore en rajouter beaucoup d’autres aujourd’hui ! On se réveille tranquillement après une excellente nuit à la Guest House Đurašević et on profite de la super vue depuis de le balcon de la chambre.

La presqu’île de Sveti Stefan (l’enclos privé pour riches) est bien visible et on décide que cette vue nous suffit. On ne cherchera pas à se rapprocher d’avantage car de toute façon, on n’aura que ça : une vue de loin.

Pour l’heure, on prend le petit déjeuner sur la terrasse après avoir piqué une petite tête dans la piscine, et ça, c’est super cool 🙂
On potasse rapidement le parcours de la journée : découvrir un mausolée incroyable dans le parc du Lovcen, se balader dans les ruelles de Kotor, et profiter de la douceur de vivre à Perast. Petit programme bien sympathique pour une journée qui sera bien remplie! C’est parti, hop en route 🙂

On prend la route M2.3 vers le nord jusqu’à la petite ville de Cetinje. C’est l’ancienne capitale historique du Monténégro. Son histoire commence quand le roi Ivan Crnojević créé cette ville au XVe siècle pour y fonder sa nouvelle capitale et la défendre plus facilement face aux assauts des vénitiens et des ottomans. Elle restera la capitale du pays pendant des siècles jusqu’en 1944 quand Podgorica devient de fait la nouvelle capitale administrative du pays. Maintenant, elle ressemble à une petite ville de province endormie et coincée entre les montagnes. Si vous avez le temps et l’envie, à côté de Cetinje, vous pouvez visiter la grotte de Lipa (stalactites, stalagmites, tout ça tout ça).

Depuis Cetinje, on prend la petite route qui grimpe dans les monts du Lovcen. Le parc national du Lovcen est créé en 1952 et a une superficie de 62 km². La route est super agréable, il fait doux en altitude, ça sent bon le pin, il y a comme des petits airs de Corse. C’est très joli.

Le mont Lovćen est en réalité composé de deux pics : à gauche le Štirovnik (1479 m), et à droite le Jezeski (1657 m). C’est au sommet du Jezeski que nous allons.

Il faut d’ailleurs payer un droit d’entrée pour le parc national à un petit guichet (2 Euros par personne). Le parking au sommet est vraiment anecdotique et il faudra vous garer comme tout le monde : à l’arrache le long de la route dans la montée. Faites au mieux, et n’oubliez pas de bien serrer votre frein à main ! 😉

Après une petite marche, on arrive devant un escalier qui grimpe jusqu’au Mausolée de Petar II Petrovic-Njegos. En principe, il faut payer 5 Eur par personne dans une petite guérite avant le tunnel, mais il n’y a personne : joie !

Joie de courte durée, car ensuite, il y a 461 marches à monter! Et à l’arrivée, les gardiens font payer l’entrée (zut) et nous donnent cette superbe page explicative avec une mise en page au top ! … on n’a même pas essayé de la lire mais on a bien ri ! 🙂

Ce mausolée est donc en l’honneur de Petar II Petrovic-Njegos et son nom nous est totalement inconnu. C’est un écrivain philosophe religieux. Il devient prince-évêque du Monténégro en 1830 alors qu’il n’a que 17 ans. Il créera une véritable structure d’état gouvernemental avec un sénat, des représentants locaux etc … il est reconnu est respecté par l’empire ottoman, par la Russie et par les voisins et frères Serbes. Il donne au Monténégro les moyens d’exister un peu plus dans cette Europe du XIXe siècle. Il meurt à 37 ans de la tuberculose.

En 1855, le prince Danilo fait porter les restes de son prédécesseur dans une petite chapelle au sommet du mont Jezeski conformément à ses derniers souhaits. La chapelle est détruite par les autrichiens en 1916. En 1925 une nouvelle chapelle est construite et il est inhumé une seconde fois. En 1951, pour le centenaire de sa mort, on décide de faire plus grandiose, et Tito ordonne la construction d’un mausolée (il faut flatter le sentiment nationaliste). Il est inauguré en 1974. Une réalisation dans un pur style « réalisme socialiste » brut communiste.

Dans une petite crypte souterraine très sobre, on peut voir le cercueil en marbre blanc de Petar II Petrovic-Njegos.

Le clou du spectacle se trouve à l’arrière du mausolée. C’est une petite plateforme de pierre offrant un panorama à 360° sur tout le Monténégro. Ce lieu est magique !

Ici par exemple on peut voir le lac Skadar au loin et même deviner la capitale Podgorica loin au fond …

Ici on embrasse le parc du Lovcen, on devine les Bouches de Kotor, et les montagnes à l’horizon qui marquent la frontière avec la Croatie et la Bosnie-Herzégovine.

Attention si vous avez le vertige, le chemin pour y accéder est sur la crête du mont.

Le grand air ça ouvre l’appétit, et quand c’est un grand air majestueux comme ça, ça donne vraiment super faim! En bas des marches, au niveau du parking, il n’y a qu’un seul restaurant, le Lookout Restaurant … et quand un mec déguisé en habit traditionnel vient te vendre le menu dans un anglais approximatif, ça te donne pas vraiment envie d’y aller! Mais on a faim, on rentre, et surprise, en fait c’est pas si mal! Il faut absolument manger dehors sur la terrasse avec vue incroyable, et les viandes grillées sont bonnes et les prix tout à fait honnêtes. Donc n’hésitez pas, rentrez dans ce resto à touristes!

L’estomac bien rempli, on remonte dans la voiture, et direction Kotor! Il est possible de revenir à Cetinje et faire le tour du Lovcen par le nord sur la grande route P1. Mais les grandes routes, c’est trop simple, trop facile. Je décide donc de prendre la petite route qui zigzague au sud du mont Lovcen. C’est beaucoup plus court, pas forcément plus rapide, mais au moins on est au calme 🙂 et on croise les doigts pour ne croiser personne car il n’y a pas trop la place! (c’est un peu souvent le cas au Monténégro).

Avec cette petite route, on a le privilège d’avoir cette magnifique vue sur les Bouches de Kotor. En bas de la photo on distingue la ville de Kotor. Ce qu’on appelle les Bouches de Kotor, c’est une grande baie de la mer Adriatique qui s’enfonce dans le Monténégro. Ça a l’allure d’un grand fjord mais ça n’en est pas un. Les fjords sont d’origines glaciaires et sont très profonds. Ici, c’est un canyon noyé et sa profondeur dépasse à peine 60 m. Elle fait partie du club des plus belles baies du monde (si, ça existe!).

On retrouve la grande route P1 et on va descendre sur Kotor par une route mondialement connue: la route Serpentine. Pourquoi cette célébrité? Car sur une portion de 8.3 km il y a 16 virages en épingle à cheveux extrêmement serrés avec une pente moyenne de 5%. Rajoutez à ça : une visibilité quasi nulle, une route étroite où il est très rare de pouvoir croiser une voiture, et du bitume pas toujours de bonne qualité. Quand on voit ça sur le GPS de la voiture, on sait que les ennuis commencent! 😀

Ah oui au fait, il y a aussi des bus sur cette route !! Notre bonne fée de la voiture de location continue de nous suivre, car on se retrouve justement derrière un bus dans la descente, et il ouvre le passage pour nous, easy. Cette route c’est un peu la roulette russe. Soit ça se passe très bien (en dépassant rarement les 30-40 km/h), soit ce sera l’enfer si deux bus doivent se croiser et que la file de voitures derrière doit elle aussi tenter de faire marche arrière et vous pouvez y passer des heures! En tout cas ça me parait bien plus malin de la prendre dans le sens de la descente.

Avec soulagement on arrive à Kotor sains et saufs et sans égratignures pour la voiture. Il y a énormément de monde ici, on sent que les majorité des touristes s’agglutinent autour des bouches de Kotor. On tente notre bonne étoile une nouvelle fois en rentrant sur le parking du port, juste devant l’entrée de la vieille ville. Encore une fois c’est fabuleux, une place se libère juste devant nous. Ces anecdotes paraissent sans intérêts je sais mais quand elles se multiplient tout le long du séjour, ça parait incroyable. Tout se passe bien ET au bon moment ! Vive le Monténégro haha 🙂

La ville de Kotor a été fondée par les romains, et depuis des siècles elle a été ravagée et pillée a de nombreuses reprises suivant les conflits (les mongols, les vénitiens, les turcs, etc …). A cause de ces nombreux affrontements, la ville s’est peu à peu mise à l’abri derrière d’imposants remparts. Ils montent jusque sur les hauteurs et incluent plusieurs bastions fortifiés.

Au sommet se trouve la forteresse Saint Jean, abandonnée depuis 1918. La visite des remparts (et de la forteresse) est payante.

Petite astuce : il y a un chemin (gratuit) qui serpente dans la montagne et qui rejoint le sommet et qui offre exactement la même vue que si vous allez aux remparts. Il faut sortir de la vielle ville au nord, longer la rivière Scurda, et prendre le sentier qui grimpe vers les hauteurs. Il y a même la possibilité de faire une halte dégustation fromages et bières au sommet, à la terrasse d’une petite ferme 🙂 Mais ce chouette programme n’est pas pour nous, il fait bien trop chaud pour cette grimpette, on reste tranquillement en bas.

En plus des guerres, la ville de Kotor a aussi été victime de plusieurs tremblements de terre. Le dernier (magnitude 7) date de 1979, et la ville fut en miettes. Juste après, elle est inscrite au patrimoine de l’Unesco et elle a pu être rebâtie grâce à cette aide. On rentre dans la vieille ville par la porte principale, la Porte de la Mer (Vrata Od Mora). On arrive sur la place d’armes (Trg od Oruzja), la principale place de la vieille ville. On y trouve les principaux monuments restaurés, comme la Tour de l’Horloge (la tour date de 1602 et l’horloge est rajoutée en 1810).

La cathédrale St Tryphon date de 1166 et c’est la plus ancienne et importante église catholique romane de cette partie de la côte Adriatique. La petite église St Luc (1195), isolée sur la place, a la particularité de servir à la fois aux catholiques et aux orthodoxes. Il y a deux autels à l’intérieur.

On décide de faire une petite pause à la terrasse du pub Bandiera (Ulica 2 (sjever-jug)) pour plusieurs raisons : la ruelle est sympathique, il n’y a pas trop de monde, la musique est bonne et il y a des bonnes bières 😉

On flâne au hasard du labyrinthe de petites ruelles. La vieille ville n’est pas très grande, on en fait vite le tour. Malgré les dégâts et les restaurations, elle a gardé le charme authentique des vieilles pierres, et c’est une balade très agréable. Kotor vaut la peine d’y aller 🙂

On peut visiter aussi l’église St Nicolas qui est la cathédrale orthodoxe de Kotor. Elle est récente et date de 1909. A l’intérieur il y a une riche collection d’icônes.

Au bout d’un moment, on en a un peu marre, il y a définitivement trop de touristes à Kotor, alors on décide d’écouter un peu la visite …

Et on aussi une très bonne raison de partir de Kotor, c’est pour aller au petit village de Perast, à une quinzaine de kilomètres. Perast, c’est un peu la perle des bouches de Kotor. C’est un ancien village de pêcheurs, piéton et sans constructions modernes, et tout le monde veut y aller. Et nous, en plus d’y aller, on a encore la chance d’y avoir trouvé un logement incroyaaaaaable !

Il est impossible de se garer dans le village, les seules options sont les deux parkings à l’entrée et à la sortie du village. Et c’est l’effervescence sur les parkings en plein été! Il faut faire la queue pour pouvoir se garer, et le parking est évidemment payant. Le tarif en vigueur (si on trouve de la place) c’est 15 euros. Comme on loge à Perast, on a droit au tarif préférentiel à 8 euros et on nous trouve une place rapidement.

Notre petit coin de paradis à Perast, notre perle rare, c’est la résidence Žmukić. C’est une vieille maison familiale sur plusieurs niveaux, avec plusieurs terrasses. Notre hôte Katarina est super accueillante et simple. Notre bonne étoile du Monténégro nous suit toujours, car on a le privilège d’avoir un petit studio, avec terrasse privée à l’ombre d’une pergola couvertes de vignes avec probablement la vue la plus dingue du séjour. En plus, Katarina nous offre une corbeille de fruits et une bouteille de vin à notre arrivée. Tout ça pour la modique somme de 48 Eur. Le paradis c’est pas si cher en fait ! Et je vous ai déjà dit que le Monténégro c’est beau ? 😉

Face à nous se trouve le détroit des chaines, c’est le passage le plus étroit des Bouches de Kotor. Le village de Perast avait installé une lourde chaîne reliant les deux rives, afin de se protéger des attaques pirates.

Perast connait un age d’or au XVIIe et XVIIIe siècle grâce au commerce maritime et à sa flotte marchande. Des nombreux palais sont construits à cette époque, comme celui sur notre gauche. C’est le plus beau palais du village, le palais des Bujovic. On raconte que l’architecte vénitien qui l’aurait construit aurait été tué par le propriétaire, jeté du balcon, pour l’empêcher de pouvoir construire un palais encore plus beau que celui-ci. Il abrite maintenant un musée maritime.

Le village de Perast est aussi célèbre pour ses deux îlots rocheux. Le premier, c’est l’île aux morts (ou l’île St Georges – Sveti Dorde). C’est le cimetière du village, entouré de cyprès et avec un petit monastère. Cet îlot ne se visite pas.

La deuxième ilot, c’est l’île Notre Dame des Rochers (Gospa od Škrpjela). C’est une île artificielle construite par les habitants de Perast au XVe siècle. La légende raconte qu’en 1452, deux frères pécheurs vénitiens trouvent une icone de la Vierge Marie sur un rocher, à cet endroit de la baie.

Les habitants commencent à y empiler des épaves de bateaux, des rochers, pour finalement construire cet ilot artificiel dans le but d’y construire une église, en 1630. Le 22 juillet, une grande fête religieuse s’y tient, la Fasinada. Cette île se visite, et partout on vous proposera de vous y transporter en barque pour quelques euros.

Nous, on profite tranquillement de cette belle fin de journée, sur cette magnifique terrasse, avec cette superbe vue, et en se sentant incroyablement privilégiés quand on voit les pauvres touristes marcher dans la rue plus bas haha 🙂

Beaucoup de restaurants sont installés sur pilotis avec vue sur le lac, et une bonne partie sont des attrapes touristes. Et comme de toute façon il fait déjà nuit et qu’il n’y a plus rien à voir, on ne choisit pas la vue sur le lac, mais le restaurant Konoba Skolji. Il a une grande terrasse couverte et un four grill à l’extérieur très sympa. On y a passé très sincèrement un excellent moment et un bon repas. Je vous conseille sans hésiter!

L’ambiance à Perast la nuit est vraiment agréable. Comme le village est piéton, il n’y aucun bruit de circulation. Les seules animations, ce sont les enfants qui jouent dans les rues, les habitants qui profitent un peu de la fraîcheur nocturne, et les dernières personnes heureuses aux terrasses des restaurants 🙂 Le village de Perast est une halte incontournable dans un séjour au Monténégro!

La suite du roatrip, le jour 7, ou relire le jour 5.

Monténégro roadtrip jour 5

Podgorica – Virpazar – Sveti Stefan

Cette cinquième journée au Monténégro débute dans la capitale Podgorica. La soirée de la veille était plutôt bien arrosée, alors ce matin, on y va tranquille. D’autant plus qu’une chaleur écrasante et implacable s’est abattue sur la région. Au programme de la journée : visite d’une cathédrale orthodoxe, chutes du Niagara, dégustation de vin dans une base militaire, traversée d’un gigantesque lac, routes de folie et soirée sur la côte adriatique avec vue sur une baie magnifique! Trop beau pour être vrai? on va voir ça, hop en route ! 🙂

On file d’abord au nord ouest de Podgorica, dans le quartier de Novi Grad, car ici se trouve la cathédrale de la Résurrection-du-Christ (en serbe cyrillique : Саборни Храм Христовог Васкрсења ou Saborni Hram Hristovog Vaskrsenja). Les locaux l’appellent plus simplement Hram. Pour se garer, pas de soucis, il y a des grands parkings tout autour. La cathédrale orthodoxe est toute récente. Les habitants de Podgorica attendaient la construction d’une cathédrale depuis la fin de la seconde guerre mondiale, mais le régime communiste ne voulait pas. Sa construction n’a commencé qu’en 1993. Elle est consacrée en 2013 avec la présence des patriarches de Constantinople et de Moscou. Sa surface est de 1300 m², ce qui est plutôt modeste par rapport à d’autres cathédrales européennes.

L’architecte serbe Pedrag Ristic a volontairement choisi d’utiliser des gros blocs de pierre bruts et non taillés à la base de l’édifice. Ça donne un aspect médiéval, voir ancestral, au monument. Plus on monte et plus les pierres sont travaillées.

L’entrée est libre et gratuite. L’intérieur est richement décoré : du marbre au sol, et des dorures et peintures sur tous les murs jusqu’au plafond. Le dôme central atteint 42 m de hauteur et supporte un gros lustre massif.

Dans une des tours se trouve la plus grosse cloche des balkans avec un poids de 11 tonnes.

Je pense que cette visite vaut le coup si vous êtes de passage à Podgorica. Autrement, on peut s’en passer … le bâtiment se visite vraiment très rapidement. (Le site officiel, seulement en cyrillique … )

Après un petit café en terrasse à côté de la cathédrale, on part faire un petit détour pour aller voir une attraction locale insolite !

Il faut prendre la route E762-M18 en direction de Tuzi au sud est de la capitale et prendre un petite route sur la droite, juste avant la rivière. Ce n’est pas vraiment indiqué, il n’y a pas de panneaux. On longe la rivière Cijevna qui a créé un mini canyon. Quand vous voyez enfin un panneau Restoran Niagara, vous êtes arrivés. Soit vous utilisez le parking du restaurant en question, qui a l’air très sympa d’ailleurs, soit vous vous garez un peu plus loin sur la route. On vient ici pour voir les célèbres chutes du Niagara du Monténégro !!! 😉 et …. on voit ça ! 😐

Bon … évidemment, en plein été, quand la rivière est un peu à sec, il y a tout de suite moins d’intérêt … Mais après des fortes pluies, voici ce que vous pouvez voir et avouez que ça a de la gueule! 😉

Les chutes ne sont pas d’origines naturelles : une petite digue en béton a été installée pour créer une retenue d’eau sur la rivière, et pour une fois, ça a permis de créer ce bel endroit 🙂
(ces photos des chutes avec de l’eau ne sont pas de moi hein)

Puisqu’on est là, il y a une autre attraction insolite à découvrir juste à côté. Le Monténégro est un pays plein de surprises ! Il faut revenir sur la route E762-M18 vers Tuzi et prendre à droite au panneau indiquant Sipcanik. C’est le nom d’une ancienne base militaire, dont le tunnel sous la colline sert maintenant de cave pour les vignobles de Plantaze! C’est insolite, une visite et une dégustation s’impose! 😉

Après avoir franchit les grilles de Plantaze (qui font face à l’ancienne piste de décollage de l’aéroport militaire) on arrive devant une petit colline rocheuse. C’est à l’intérieur que se trouve la cave. On ne va pas la visiter tout de suite car il faut d’abord réaliser le tour en petit train! Ceux qui me connaissent savent très bien que je déteste vraiment ce genre de truc, plutot mourir que de monter dans le petit train à touristes! Mais comme il n’était a priori pas possible de visiter la cave et faire les dégustations sans cette balade (qui est en supplément payant), à contre cœur j’accepte. C’est parti pour le petit train, ô joie …

Le petit train roule, roule, et on ne voit jamais le bout des vignes! La guide explique qu’il s’agit du plus grand vignoble d’Europe, et c’est ici qu’on produit les meilleurs vins du Montenegro (j’ai l’impression que ce sont les seuls d’ailleurs car depuis le début, c’est le vin Pro Corde Plantaze qu’on boit à chaque repas 😛 ). Il y a 28 cépages dans le vignoble, mais il est surtout réputé pour le Krstač et le Vranac, qui sont typiques du Monténégro. Le Krstac donne un vin beaucoup plus rare, et le Vranac (qui veut dire cheval noir) et le vin rouge le plus répandu (70% du vignoble).

Après le tour dans les vignes (sympa mais bof) on revient à la cave. Bonne surprise, on ne sera que deux pour la visite guidée! Mode VIP 😉

La première chose qui frappe en rentrant, c’est la fraîcheur. Il y fait 18 degrés toute l’année, et c’est super agréable car dehors à ce moment là, il fait au moins 40! Le tunnel fait 356m de long. Il a été bombardé par l’ONU en 1999 pour détruire les avions qui y étaient cachés. En 2007, il est reconverti pour devenir cette cave unique au monde.

La guide est aimable comme une porte de prison, et ce n’est pas évident d’arriver à la dérider. Je lui pose une question à propos de quelque chose qu’on a remarqué lors de la visite en train : il y a des barbelés et des miradors dans les vignes! Elle confirme, et en plus elle rajoute qu’il y a même des patrouilles en jeep, et que grâce à ça il n’y a pas de vols de raisin. Hem! Autre pays, autres moeurs hein …

La visite se poursuit par une dégustation dans une salle impressionnante. On est à une véritable table de ministres ! Et comme on n’est que deux, la table parait encore plus immense 🙂 On déguste 3 vins (1 blanc et 2 rouges), accompagnés de quelques bouchées de fromages et de charcuteries.

En fin de visite, il y a le passage obligé par la boutique, avec des prix imbattables (ou pas). On achète juste une bonne bouteille qu’on boira dans la soirée 😉

C’est franchement une visite sympathique à faire si vous êtes à Podgorica et que vous n’êtes pas trop pressés 🙂
Plus d’infos sur : https://www.plantaze.com/en/

On reprend la route (M2 – E80), direction le lac Skadar. Difficile de le louper, c’est un lac immense (48 km de long sur 14 km de large) qui se trouve à cheval entre le Monténégro et l’Albanie. Sa profondeur moyenne est de seulement 6m ! Avec une superficie pouvant atteindre 530km² c’est le plus grand lac du sud de l’Europe.

La route le traverse et offre une jolie vue sur cette véritable petite mer intérieure. Une réserve naturelle protégée recouvre une bonne partie du lac et c’est le paradis des ornithologues. Le pélican frisé est d’ailleurs l’emblème du lac.

Le passage obligé après la traversée du lac en voiture, c’est le petit village de Virpazar. Pour se garer dans ce village en été, ça relève du miracle! (et miracle il y a eu!). Sinon, un grand parking vous attend de l’autre côté de la grande route. Depuis ce village on peut réserver des excursions en bateau car c’est le principal port sur le lac Skadar. Tous les 5 mètres, on vous proposera un boat trip! Beaucoup de touristes, probablement aussi beaucoup d’attrapes touristes … Pour nous ce sera simplement un déjeuner léger à côté du Boat restaurant Silistria.

En plus de l’incontournable balade en bateau, il y a un petit chateau sur la colline qui peut se visiter.

Après cette petite halte, il est possible de filer directement sur la côte Adriatique en direction de la ville balnéaire de Budva, mais ce serait passer à côté des paysages incroyables et des petits villages authentiques qui bordent le lac. Du coup, je vous conseille d’emprunter la petite route qui serpente autour du lac, en direction de Rijeka Crnojevića.

La route passe par Rijeka Crnojevića, un charmant petit village sur la rivière du même nom. La rivière se jette dans le lac quelques kilomètres plus loin. Le pont « historique » est une réalisation du prince Danilo 1er en 1854. Le même prince qui a fait construire le pont de pierre dans le canyon Mrtvica. Les ponts semblaient être sa grande passion 😉

Ce petit village a eu une importance historique au Monténégro dans la lutte contre l’empire Ottoman. Si vous voulez vous arrêter pour manger ici, le restaurant Mostina semble avoir bonne réputation et une belle terrasse offrant une vue sur la rivière et le pont. Il est aussi possible de réserver des promenades en bateau sur la rivière et le lac depuis ce village.

En roulant encore un peu on arrive au point de vue de Pavlova Strana (c’est exactement ici 42°21’44.6″N 19°03’25.2″E). C’est juste devant un petit hôtel qui semble à l’abandon. La vue de la boucle réalisée par la rivière Rijeka Crnojevića à cet endroit est sublime! 🙂

Ces paysages me font un peu penser à Tam Coc au Vietnam. Venir au Monténégro et ne pas profiter de ce que la nature peut nous offrir autour du Lac Skadar serait vraiment dommage. Venez! Le Monténégro c’est beau! (je l’ai déjà dit ? 😉 )

Ensuite, les choses se compliquent … soit on fait demi tour par la même route pour retourner à Virpazar et rejoindre la côte … soit on prend une petite route qui nous permet de rejoindre la voie rapide M2.3 et Budva en un rien de temps, et c’est à peine à 3 km. J’ai choisi cette seconde option, et je ne sais pas si je dois le conseiller. Il faut prendre la minuscule route juste derrière l’hôtel qui grimpe en lacets sur les hauteurs et … c’est la pire route du Monténégro ! Des nids de poules partout, aucune protection au bord du ravin, des éboulis, de la végétation et à peine la place pour une voiture. C’est un miracle de n’avoir croisé personne car très honnêtement, je crois que j’y serais encore !! Sans aucun doute la route la plus stressante du séjour. A vous de voir … on économise du temps, mais on prends une bonne dose de stress ! 🙂

Une fois sur la grande route, on file au sud pour retrouver la mer Adriatique. On passe à côté de Budva sans s’y arrêter. Cette grande ville balnéaire ne nous tentait pas vraiment .. trop de monde, trop de touristes, peu de charme ..

On s’éloigne un peu pour rejoindre Sveti Stefan, un autre joyau du Monénégro. Mais d’abord, on part déposer nos affaires dans le airbnb réservé dans la matinée, la Guest House Đurašević (Blizikuće b.b.85315 Sveti Stefan). C’est une superbe trouvaille et je recommande vivement! Le seul petit bémol, c’est d’arriver à se garer (très peu de place et beaucoup de pente). Encore une fois les dieux du parking étaient avec moi, car j’ai trouvé du premier coup. La guest house est un petit hôtel familial perché à flanc de colline, avec une piscine très agréable qui donne sur une terrasse magnifique avec vue sur la mer. Ni une ni deux, on saute dans l’eau, et on boit un cocktail tranquillement sur les transats en admirant le coucher de soleil.

La chambre est confortable, moderne, impeccablement propre, avec un balcon et une vue superbe. On en profite pour ouvrir notre bouteille de Pro Corde Plantaze et admirer les derniers rayons de soleil 🙂

Ah oui au fait, cette superbe chambre au top, en pleine saison avec cette vue (et la piscine), c’est seulement 57 Eur la nuit … ça va !! 😉
(Plus d’infos ici)

Du balcon, on voit la petite presqu’île avec un faux air de Mont St Michel, c’est Sveti Stefan. C’est à l’origine un petit village fortifié de pêcheurs du XVe siècle. Dans les années 1960, Tito décide d’en faire un village hôtel de luxe, et dans les années 2010 c’est le groupe de luxe Aman qui reprend le site pour en faire un resort aux goûts de la jetset internationale. L’accès est privé, n’espérez pas vous y promener sans cracher des billets … Si vous voulez jeter un œil sur les tarifs ici

La plage avec vue sur l’île est gardée et privatisée. Le transat au bord de l’eau se négocie vers les 100 Euros … bronzer à côté de la mafia monténégrine pour avoir l’air d’un vip, ça n’a pas de prix ! 😐

Nous, on n’est pas vip, et on goûte aux joies des choses simples et ce soir on va au restaurant du coin. Et c’est un sketch ! 🙂 Le restaurant c’est le Paštrovica Dvori. Il est tout en terrasse avec vue sur la mer, sous des treillis de vignes et avec une grande cuisine ouverte. C’est chaleureux! Et surtout, le patron est fou ! Un gentil fou, qui vient échanger quelques mots avec tout le monde, qui fait des blagues, qui fait un one man show karaoke, qui met l’ambiance sans être lourd. Très très sympa 🙂

Pour la petite anecdote, les serveurs avaient surement abusés un peu de l’apéritif aussi 😉 On commande un verre de vin blanc et en goûtant on le trouve sacrément fort … on remarque que d’autres tablées avec le même vin font la grimace. Et le serveur revient en expliquant qu’il s’est trompé de bouteille et qu’il avait servi de la liqueur à la place du vin haha (liqueur offerte du coup). Il y a aussi quelques chats qui passeront quémander de tables en tables.

Après cette très belle journée, on profite de la dernière vue sur la baie, avec Sveti Stefan et les lumières de Budva, et hop au lit !

La suite du roadtrip au jour 6, ou sinon, relire le jour 4.

Monténégro roadtrip jour 4

Kolasin – Canyon Mrtvica – Podgorica

Après une excellente nuit à l’hôtel Dream House à Kolasin on est paré pour ce quatrième jour au Monténégro. Une fois le petit déjeuner avalé, on monte dans la voiture, l’objectif de la journée c’est une randonnée très réputée : le canyon de Mrtvica. Hop en route ! 🙂

Juste à la sortie de Kolasin on prend la route E65 en direction de Podgorica. Vingt kilomètres plus loin, juste au bord de la route, se trouve un site culturel et religieux très connu : c’est le monastère de Morača . Il est fondé en 1252 près de la rivière Morača. C’est un lieu de pèlerinage et on y vient depuis tout le Monténégro. Il abrite des grandes fresques murales et des icônes religieuses « exceptionnelles ». C’est juste sur le chemin, on a hésité à s’y arrêter, mais quand on a vu qu’il y avait déjà de nombreux bus de touristes garés, on a décidé de tracer la route, hop.

Le point de départ de notre randonnée se situe 6 km plus loin, à peu près à ces coordonnées : 42°43′ N 19°22′ E. En gros, quand vous voyez le paysage se dégager sur votre droite, c’est le canyon de Mrtvica, et c’est ici qu’il faut s’arrêter 🙂 Je me suis garé le long de la route, mais il y a moyen de s’aventurer en prenant un chemin un peu plus bas et en se garant dans un pré (qui sert aussi de camping).

Pas vraiment besoin de carte pour cette randonnée, il suffit de suivre la rivière Mrtvica tout le long du canyon, au début sur la rive gauche, puis la rive droite, jusqu’à ce qu’on décide de faire demi-tour. Simple! Si vous ne faites pas demi-tour, vous arriverez au bout d’une longue marche au hameau de Velje Duboko qui est probablement le village le plus difficile d’accès du Monténégro! Et vous allez voir, cette randonnée est un régal. Prévoyez 6 à 7 heures de marche, avec pause pique-nique et nombreuses pauses photos 😉

Tout commence avec ce premier pont qui enjambe la Morača, et juste après il y a un espace de camping dans un pré où il est possible de se garer (enfin je crois …).

On utilise ensuite un autre petit pont, qui cette fois passe au dessus de la rivière Mrtvica. Les deux rivières se rejoignent juste là.

Le début de la balade le long de la rivière se passe sur une petite route goudronnée et champêtre.

… avec ses curiosités locales 🙂

A un moment, il faut quitter la route et descendre sur la droite pour rejoindre Danilov Most (le pont Danilo). Bon, je ne pense pas avoir pris forcément le meilleur sentier à ce moment là, car il était assez pentu et pas vraiment évident .. hem .. cela dit on arrive plus ou moins intact devant ce vieux pont construit en 1859 par le prince Danilo Petrovic en hommage à sa mère. Un bien joli pont!

La rivière Mrtvica qui coule en dessous est juste superbe, les eaux sont transparentes, on voit des truites joyeuses et la nature est heureuse, si si !

Ensuite on crapahute un peu pour prendre de la hauteur et on suit un sentier à l’abri du soleil sous les arbres, c’est super agréable.

Une très belle vue sur le canyon de Mrtvica 🙂 C’est beau le Monténégro hein ?

Après un passage au milieu des champs fleuris et des vergers pleins d’arbres fruitiers, on longe une minuscule ferme perdue avec une gentille mamie qui vend des citronnades home-made au bord du chemin 🙂 Elle avait l’air très gentille, mais j’avoue que sur le moment j’ai eu plus confiance dans l’eau de ma bouteille en plastique, je sais c’est con 😐

La petite maisonnette suivante est complètement abandonnée, et le chemin, il n’existe plus. Il faut s’avancer dans le verger pour retrouver ce qui ressemble à un sentier 🙂 Comme le chemin passe par des propriétés privées, il parait que parfois les habitants installent des barrières et demandent un petit droit de passage, genre 2 ou 3 euros. Ne vous étonnez pas si ça arrive.

Il y a partout des trucs trop jolis à voir, tiens par exemple, au hasard ça, hop! 🙂

A un moment durant votre marche vous allez voir de la mousse sur tous les arbres autour de vous. C’est d’ailleurs le seul endroit où on voit ça. Attention tenez vous sur vos gardes …

Car ici, il ne faut pas louper LE TRUC A VOIR de la randonnée. C’est un petit chemin qui s’éloigne vers la rivière, et ce serait franchement dommage de passer à côté. C’est Kapija Zelja (c’est d’ailleurs écrit sur le panneau) : la Porte des Souhaits. Ce lieu est vraiment magique. C’est assez fou comment parfois la nature peut faire une mise en scène aussi réussie.

C’est le seul endroit du canyon où les arbres sont couverts de mousse, et c’est comme par hasard à cet endroit où deux rochers semblent se toucher le front pour former une porte qui donne sur la rivière cristalline. Naturel et incroyable! Il parait que si on jette une pierre à travers la porte en faisant un souhait, une fée de la montagne viendra l’exaucer.

La pente est assez raide pour descendre à la rivière et on voit tous les cailloux jetés par les gens, les fées ont du beaucoup travailler!

Il y a possibilité de se pique-niquer sur des rochers sur la gauche de la porte, avec une belle vue sur la rivière, mais on a trouvé un meilleur spot plus loin 🙂

Quand on arrive ici, on se dit que c’est vraiment l’endroit idéal pour s’arrêter manger au bord de la rivière et mettre les pieds dans l’eau.

Tout se déroule exactement comme ça, sauf pour les pieds dans l’eau. La température de l’eau doit être d’au moins 2 ou 3 degrés pas plus. J’exagère à peine, c’est glacial! Au bout de 20 secondes je ne sentais plus mes orteils! 🙂 Ce point là mis à part, on profite carrément de ce moment de détente, à peine troublé par le passage de quelques randonneurs.

Après ce passage, le canyon se fait beaucoup plus étroit et le chemin est carrément creusé dans la paroi rocheuse.

Plus on avance et plus ça devient étroit et hasardeux. Il y a de nombreuses traces d’éboulements. D’ailleurs un truc est peint sur la paroi, je ne sais pas ce que ça veut dire, mais je l’ai interprété comme « ça devient dangereux et puis il faut faire tout le chemin dans l’autre sens maintenant et en plus c’est moi qui conduit la voiture après pff ». Ma traduction doit être à peu près correcte! En continuant le chemin au péril de notre vie, on aurait sans doute atteint un tunnel permettant de rejoindre un peu plus loin le village perdu de Velje Duboko. Tant pis, ce sera pour une autre fois 😉

Le chemin du retour est le même qu’à l’aller et c’est toujours aussi enchanteur 🙂

Petite nouveauté au retour : à un moment, il faudra bifurquer sur la droite pour prendre ce petit pont de bois. Déjà le lieu est joli, et ensuite, ça vous fait rentrer par un autre chemin un peu plus rapide. Histoire de varier les plaisirs!

Cette superbe randonnée est finie. Coup de chance, la voiture est toujours au bord de la route et il n’y a pas eu de vol ! 🙂 Maintenant, direction 40 km plus au sud, vers Podgorica, la capitale du Monténégro. On a encore trouvé quelques heures plus tôt un airbnb bien placé près du centre ville, dans le quartier Nova Varos (downtown) : un studio pour 23 Eur la nuit, une fortune ! 😉

Le temps de trouver l’adresse, de prendre une bonne douche et un peu de repos, il fait déjà nuit. Sur les conseils de notre logeuse, direction la Pizzeria Calabria (57 Miljana Vukova) vraiment pas loin de l’appart. C’est une petite pizzeria de quartier avec un accueil un peu rugueux au début mais qui se détend très rapidement. Pizza très honnête, repas sympa et encore une fois arrosé de vin Monténégrin qui cogne 😉

On part ensuite un peu au hasard dans les rues de la capitale. Autant vous le dire tout de suite, la ville n’est pas particulièrement jolie. Elle a pratiquement était rasée par les bombardements pendant la seconde guerre mondiale, et sa reconstruction a eu lieu sous l’ère de la Yougoslavie communiste de Tito. Elle s’appelait d’ailleurs Titograd jusqu’en 1992. L’architecture générale est plutôt du genre ‘moderne communiste moche’. On fini sur la Place de la République avec sa grande fontaine et quelques oeuvres d’art urbain. Il y a un grand centre commercial moderne, et en face, l’Assemblée Municipale de Podgorica.

Les rues adjacentes (Bokeška, Njegoševa et Slobode) sont remplies de bars et les terrasses sont bondées. La jeunesse plutot aisée a ses habitudes ici et on a l’impression d’être les seuls touristes de la ville. Comme on n’a plus trop envie de marcher, on restera un bon petit moment à boire des verres en terrasse 🙂

Et hop au dodo, car demain une nouvelle super journée nous attend!
Le jour 5 du road trip, et sinon relire le jour 3.

Monténégro roadtrip jour 3

Zabljak – Savin Kuk – Durdevica – Dobrilovina – Kolasin

Cette troisième journée au Monténégro marque nos adieux avec le parc du Durmitor et le nord ouest du pays. En effet, la météo s’annonce mauvaise dans les jours qui viennent, alors il est temps d’aller vers d’autres régions inexplorées. En attendant, on sitote le café sur la grande terrasse de l’Hotel Žabljak. et on jette un oeil au programme de la matinée : une bonne petite balade qui va nous en mettre plein la vue 🙂

C’est parti pour la ballade vers le point de vue de Curevac 🙂 Il est évidemment possible de faire cette petite randonnée en partant depuis le centre de Zabljak, mais par manque de temps, on joue la facilité et on s’avance en voiture 🙂 Il faut prendre la petite route qui monte au nord de Zabljak, et s’arrêter dans la forêt dès qu’on peut (quelque part vers ces coordonnées 43.19, 19.09). Sinon, un ou deux kilomètres plus loin il y a un petit parking payant. Mais revenons sur la première solution.

Depuis ces coordonnées dans la forêt, le chemin est assez simple, c’est tout droit vers le nord. On suit le sentier au milieu de hautes herbes, avec des forêts de pins noirs autour, et au loin la chaîne de montagne. Encore une fois, le Monténégro c’est très beau! (je l’ai déjà dit ça ?)

Après avoir enjambé une clôture et fait coucou à une vache perdue en pleine forêt, on grimpe une pente aussi raide que raide. Et à un moment, on sort de la forêt, ça se dégage, on avance encore un peu et … BIM !!

Vous voila arrivé au point de vue de Curevac, et il n’y a pas à dire, ça envoie du lourd dans tous les directions. On est surtout impressionné par l’énorme falaise à pic qui donne sur l’immense canyon. Et immense, je pèse mes mots. Avec 82 km de long et une profondeur pouvant atteindre 1300 m, c’est le deuxième plus grand canyon du monde après le Grand Canyon américain. Tout en bas, loin loin, on peut apercevoir la rivière Tara qui fait une courbe.

Vers l’est, le canyon s’étend encore sur des kilomètres. C’est hyper impressionnant. Cet endroit est réputé aussi pour ses magnifiques couchers de soleil. Pour nous, la balade s’écourte car très rapidement, des gros nuages recouvrent le ciel, et il commence à pleuvoir. Le retour dans les bois se fait au pas de course 🙂

Alors que des trombes d’eau s’abattent sur le nord du Parc du Durmitor, je file vers le sud pour tenter d’avoir une accalmie et pour profiter d’une autre attraction locale : le télésiège de Savin Kuk. En hiver, quand il y a de la neige, on peut faire du ski sur le mont Savin Kuk et profiter des 6 petites pistes ouvertes. Le domaine skiable est ridiculement petit, mais bon hein, on n’est pas la pour critiquer. En été, le télésiège, c’est la solution de facilité pour accéder au sommet d’une montagne du Durmitor 🙂

Sauf qu’avec ce mauvais temps, pas de chance, il est à l’arrêt! On nous annonce qu’il y a trop de vent et de pluie au sommet et qu’on ne sait pas s’il se mettra en marche … En attendant dans le ciel, c’est assez cataclysmique. Il y a même un truc assez bizarre, une sorte de zizi de nuage … bref, la situation ne s’annonce pas pour le mieux!

Il en faut plus pour nous abattre ! On s’installe donc au restaurant Durmitorsko Sijelo situé juste à côté et on se commande un grand plat bien copieux et bien arrosé. Et miracle de la bouffe, le temps de digérer avec un petit rakija, la météo semble se calmer un peu. Second miracle, le télésiège se met en marche et on est dans les premiers à monter dedans 🙂 (alors qu’on a vu telllllement de gens arriver et repartir déçus, sans prendre le temps d’attendre un peu).

On est donc tout fiers dans notre télésiège! Sauf qu’à la première halte, moment de changer de télésiège, le type dans sa cabine fait la grimace avec son talkie walkie, il nous montre le ciel du doigt et il dit pas plus de 15 minutes ! ou 30 minutes ? ou 45 minutes … difficile à comprendre avec l’accent 😉 Bref on prend le second télésiège et on monte. Au sommet on tombe sur cette jolie fontaine! Elle a l’air un peu ridicule comme ça, mais c’est la source Savina Voda. C’est assez rare en fait d’avoir une source comme ça à 2270 m d’altitude. Elle a été baptisée du nom du saint préféré des balkans, St Sava. Les jeunes filles y viennent lors de la fête de St Jean dans l’espoir de se marier dans l’année, et les gens en général y jettent de l’argent… car ils sont idiots.

Le Savin Kuk qui culmine à 2312 m est probablement le sommet le plus visité du parc du Durmitor. Cette montagne offre une très jolie vue sur l’est de la région qui s’étend jusqu’à l’horizon avec des petites collines.

De l’autre côté, c’est la vue sur les sommets chaotiques et photogéniques du parc du Durmitor … et aussi sur les gros nuages, d’où jaillissent régulièrement des éclairs (ça ne se voit pas sur les photos, ne cherchez pas).

Pour profiter pleinement de votre venue au Savin Kuk, il faut prendre le petit sentier qui grimpe au sommet.

De là, on peut voir le Lac Noir et Zabjlak un peu plus loin. C’est magnifique!

Mais ce jour là on est hyper, avec l’orage qui explose tout autour de nous. Il y a des bourrasques de vents et les éclairs sont de plus en plus proches. Il est temps de rebrousser chemin!

On sera finalement resté une petite heure au sommet, et on serait volontiers resté plus longtemps.

A notre retour en bas, ils étaient déjà en train d’annoncer qu’ils faisaient descendre tout le monde et qu’ils arrêtaient pour la journée. On a eu un timing parfait ! 🙂

On remonte en voiture et on reprend le même chemin que la veille, c’est-a-dire, tourner au croisement de la route P5 au niveau du restaurant Izvor et suivre la petite route qui passe à côté du site de Bogumilski stećci.

Deux kilomètres plus loin, il y a un autre site historique avec une nouvelle nécropoles de vieilles tombes médiévales, les stećci . Ces tombes sont typiques de la région des balkans entre le XII et XIVe siècle.

Elles restent mystérieuses et on les rattache à la pratique du Bogomilisme. Que cache ce nom barbare ? Et bien c’est un peu l’ancêtre du Catharisme. En gros cette branche de la religion chrétienne croit que le monde est divisé entre le bien et le mal. L’église appartient au domaine terrestre et donc on rejette son autorité car elle est corrompue. La pratique de la prière est une affaire personnelle, on ne suit pas de chef. Evidemment tout ça sera réprimé dans le sang par l’Eglise de Rome, et comme pour les Cathares plus tard, on brûlera toute trace de leur existence et croyances … Il reste seulement ces tombes, disséminées dans tous les balkans.

Encore une fois, dans ce décor et avec cette météo, toute la région baigne dans une atmosphère mystique du plus bel effet!

En continuant la route, autant vous prévenir, c’est tout pourri. Il y a des nids de poules un peu partout et on est presque à se demander si cette route est vraiment utilisée … surtout à ce moment où j’ai le sentiment de rentrer dans la sinistre vallée de la mort 😐

C’est tellement sinistre que même ce pylône électrique est laissé à l’abandon, seul au milieu de nul part! Pas de câbles, pas d’autres pylônes, la désolation totale!

On découvre des maisons abandonnées perdues dans les bois. Cet endroit est décidément vraiment charmant. On imagine aisément les chouettes soirées d’hiver qu’on doit y passer à jouer au scrabble ou à décapiter des voyageurs perdus ! 😐

Il semblerait que ce village perdu et sinistre, s’appelle Njegovuđa et compterait 200 morts vivants .. oups, habitants.

On y trouve de splendides magasins délabrés et des maisons en ruines.

Il y aussi cette formidable construction qui doit être euh … l’hôtel de l’enfer je pense, ou un truc dans le genre. On a même eu droit à un chien squelettique hurlant à un croisement ! La totale haha

Ce village a surement plein d’atouts bien cachés que je n’ai pas su voir, mais tout de même, je pense que ce petit détour vaut le coup pour son originalité !! 🙂

Retour à la civilisation un peu plus loin, on retrouve la grande route P5! Quelques virages en lacets et on s’enfonce dans le canyon de Tara, on arrive devant le célèbre pont Durdevica. Il est construit entre 1937 et 1940. La légende raconte qu’il n’y aurait eu qu’un seul ouvrier mort pendant la construction, une fierté locale! Avec 365 m de long et un tablier à 172 m au dessus de la rivière Tara, c’est au moment de sa construction le plus haut pont routier d’Europe. Alors que le béton est à peine sec, en 1942 il est dynamité par la résistance pour lutter contre l’avancée des forces italiennes, alliées des nazis. Il sera reconstruit en 1946.

Ce pont, c’est l’attraction touristique du coin. Il y a des bus de touristes, des boutiques de touristes, des restaurants de touristes, et des animations pour touristes. Et l’animation phare, c’est la Zipline au dessus du canyon!

Ça a l’air génial comme ça. Mais à lire les témoignages des gens, les sensations ne sont pas incroyables … Sur place vous aurez l’embarras du choix, une zipline tous les dix mètres!

Nous on reprend la route, direction Mojkovac, c’est facile, il suffit de regarder sur le panneau 😀 (pour info ce sont des petits autocollant laissés par les motards, pour dire « je suis passé ici », c’est plus hygiénique que faire pipi pour laisser sa trace 😉 )

La route au fond du canyon longe la rivière Tara et offre décor sensationnel. C’est très encaissé, il y a des falaises énormes de chaque côté, et c’est très beau. Je vous l’ai déjà dit que le Monténégro c’est beau ?

Quelques kilomètres après le pont il y a une aire de parking sur la route. Elle permet de venir se dégourdir les jambes au bord de cette jolie rivière Tara. En plein été, le niveau de la rivière est assez bas et le rafting (qui est l’activité reine) est plutôt tranquille. En revanche de mars à fin mai, pendant la fonte des neiges, c’est une toute autre histoire! Cette rivière a déjà accueillit des championnats du monde de rafting. Un parcours qui se fait en 3-4 heures l’été (en pagayant pour avancer) se fait en moins de 45 minutes à cette période! C’est vous dire le niveau de cette rivière qui devient une des plus réputées au monde à ce moment là!

A un moment durant votre trajet en voiture vers l’est, le canyon s’ouvre sur votre droite, et la route fait une courbe dans la vallée. Il faut vous arrêter ici. Déjà, le lieu est superbe et dégage plein de magie. On est isolé de tout.

Ensuite, la route fait cette courbe pour contourner le monastère de Dobrilovina. On ne sait pas exactement de quand date sa construction. Les premières mentions du hameau de Dobrilovina datent de 1252. Plus tard, le monastère orthodoxe dédié à St Georges est évoqué par les ottomans qui autorisent les villageois à reconstruire le monastère pillé et détruit pendant la guerre. Il date d’au moins 1593. Il sera pillé à de nombreuses reprises durant des siècles de conflits dans la région. Sa version actuelle date de sa rénovation en 1905.

Des religieuses occupent les lieu et il est possible de le visiter gratuitement, en faisant attention aux gros chiens qui montent la garde!

C’est aussi l’occasion de se dégourdir les jambes et faire une balade dans la forêt jusqu’à la rivière Tara et emprunter le vieux pont suspendu en fer, rouillé et qui craque de partout.

Avec un peu de chance vous pourrez voir des bateaux de raftings passer en dessous et leur jeter des cacahuètes 🙂 mais il était trop tard ce jour là, il n’y avait plus que nous, les oiseaux et les bruits bizarres dans les bois.

C’est beau hein ? (j’ai l’impression de me répéter 😉 )

On remonte en voiture et on fait une halte à Mojkovac. C’est la ville du coin, avec ses 4000 habitants. Elle n’a pas trop de charme. C’était une cité minière (plomb et zinc) et un peu plus loin on peut visiter les mines de
Brskovo, exploitées depuis le XIIIe siècle. C’est aussi dans cette ville que l’armée monténégrine a remporté une importante victoire en 1916 face à l’armée austro-hongroise. Il y a d’ailleurs un massif monument aux morts à l’entrée de la ville en commémoration. Bon … à vrai dire, moi je me suis juste arrêté ici pour faire le plein d’essence hein 😀

On a prévu de passer la nuit à Kolasin, 20 km plus au sud. Le contact airbnb ne donne pas signe de vie, on annule et on improvisera sur place. Justement nous voici à destination, dans la petite ville de Kolasin. Elle est au calme, à proximité du parc national de Biogradska Gora. L’hiver elle se transforme en station de ski, il y a des pistes quelques kilomètres plus loin. C’est aussi un bon endroit pour y passer quelques jours et faire les nombreuses randonnées possibles dans la région.

Par hasard on trouve sur Booking un hôtel qui s’appelle Dream House, et qui a l’air super bien mais dont personne ne parle et qui n’a pas d’avis … On est intrigué, on va voir. Il est franchement pas évident à trouver, au sud de la ville au bout d’un petit chemin. Et c’est la surprise, l’hôtel est TOP! En fait ça faisait quelques semaines à peine qu’il était ouvert 🙂 On craque notre budget, 50 Eur la nuit (oulala!). On a une super chambre, tout est moderne, neuf et propre partout, les gens sont sympas. Vraiment je vous recommande ce lieu 🙂
http://www.dreamhousehotel.me/me/

On rejoint ensuite le centre ville à pieds. Le centre ville se résume à la grande place centrale 🙂 Pour le restaurant, on opte pour le Konoba qui semble apprécié. (Plus d’infos ici). On mange de la nourriture locale rustique dans le charme d’un vieux chalet rustique, avec des chats rustiques qui se faufilent parfois entre nos jambes, et des enfants rustiques qui jouent à la guerre sur la petite place non loin. Est-ce que c’est à cause de l’abus de vin rustique, je ne sais pas, mais en tout cas je garde un bon souvenir de ce restaurant 😉

La suite du road trip, jour 4
Et pour lire le jour 2