L’Islande, ça a toujours été une destination de rêve pour moi et j’étais vraiment impatient d’arriver. Comme tout le monde j’avais vu des photos incroyables, des cascades gigantesques, des paysages lunaires, du grand, du sauvage! Et des aurores boréales!
La période de fin mai est un bon choix je trouve. On évite le flux massif de touristes en pleine saison l’été, les prix sont (sensés) être plus raisonnables. La météo elle, et bien elle reste islandaise. Il vaut mieux s’attendre au pire et en principe ça devrait être mieux!
Les 10 jours pour faire la boucle, le tour complet de l’ile, c’est un peu limite. Il y avait vraiment beaucoup de kilomètres et comme on ne roule pas très vite en Islande, ça devient vite pesant et ça fatigue à la longue. Par manque de temps on a choisi de faire l’impasse sur la région de Vestfirðir(Les fjords de l’Ouest).
Mais je me dis que la prochaine fois on pourra réellement se concentrer sur des lieux et des activités précises.
Bref l’Islande, on est parti à sa découverte fin mai 2014,
et franchement, on ne regrette pas !!
Et j’espère sincèrement que la lecture de ces articles vous donnera envie d’y aller vous aussi 🙂
Pour notre dernière journée en Islande on a décidé de rester uniquement à Reykjavík et découvrir ce que la capitale islandaise avait à nous offrir.
Réveil après une bonne nuit de repos au 4th Floor Hotel. Hop une douche senteur œuf pourri, le parfum qu’on retrouve invariablement dès qu’on fait couler de l’eau chaude quelque part. La géothermie c’est bien, l’odeur du soufre un peu moins. Mais on s’y fait vite. Ensuite, hop en route pour l’exploration de Reykjavík!
J’ai un peu conscience que ma description de la ville va surement sortir un peu des pages qu’on lit habituellement, mais bon, à chacun son regard sur la ville 🙂
La rue incontournable du centre ville
Le quartier du port
Le musée improbable
L’église Hallgrímskirkja
Reykjavik capitale du street-art
Les insolites 🙂
La rue incontournable du centre ville
C’est la rue Laugavegur. Elle est en partie piétonne, et c’est sans doute la rue la plus animée de la capitale, et donc la rue la plus animée d’Islande!
Ici vous trouverez plein de restaurants, bars, boutiques de créateurs mode ou décoration, etc … Et tout est propre et coloré! On se croirait presque dans une fausse rue (tout le reste de la ville ne ressemble pas à ça).
Hop en vrac, quelques adresses qui ont retenues notre attention
Le restaurant Meze (Laugavegur 42) cuisine typée méditerranéenne pour ce restaurant très agréable et en plus pour une fois pas trop cher, miam! (https://www.facebook.com/mezerestaurantreykjavik)
Le Dillon whiskey bar (Laugavegur 30) une belle façade peinte, un bar boisé et chaleureux, une grande collection de whisky (et de bières) et parfois des concerts dans le bar ou dans la cour intérieur. Check it out! (https://www.facebook.com/DillonWhiskeyBar/)
Le restaurant Le Bistro(Laugavegur 12) incroyable mais un restaurant français, même franchouillard, se trouve en bas de cette rue en Islande 🙂 pas testé mais la déco et les plats typiques, ça faisait vraiment bizarre de tomber dessus (http://www.lebistro.is/)
Et encore plein d’autres mais on ne va pas faire un catalogue complet. Retenez juste que vous passez de bons moments dans cette rue et que vous trouverez surement ce que vous cherchez ou même mieux, vous trouverez ce que vous ne cherchiez même pas ! 🙂
Le quartier du port
Il y a tout d’abord cette sculpture que tout le monde prend en photo (et effectivement elle vaut le coup d’être prise en photo) : Sólfarið (le voyageur du soleil) qui représente un bateau viking allant vers le soleil couchant (inaugurée en 1991).
Ensuite, étape obligatoire d’une balade sur le port, c’est le Harpa. De toute façon, on ne peut pas le louper. C’est la grande salle de concert, palais des congrès, inaugurée en 2011. Et là c’est le drame, je n’ai aucune photo de l’extérieur du bâtiment!Donc je diffuse allègrement une photo récupérée sur Wikipédia(Wikipédia, si tu me vois, merci!) Programmation : https://en.harpa.is/
Et sinon à l’intérieur ça ressemble à ça
Ensuite, un autre arrêt obligatoire, c’est le Bæjarins Beztu Pylsur. En français ça se traduit par « Meilleurs hot-dogs de la ville », tout simplement 🙂 Ce petit stand existe ici depuis 1937! En 2006, le magazine The Guardians lui donne le titre de meilleur stand de hot-dog d’Europe. Même Bill Clinton a fait la queue ici pour en manger un! Donc venez ici en acheter un, et en plus ils sont bons! et même si vous n’avez pas faim, car c’est un bout d’histoire et du patrimoine islandais qui finira dans votre estomac 🙂 Plus d’infos ici : http://www.bbp.is/information-in-english
Par curiosité, allez faire un tour au Kolaportið(Tryggvagötu 19), c’est le marché aux puces (ouvert le week-end). On est dans l’authentique, le local, avec des vrais gens et il n’y a ni cascades ni paysages grandioses ni des petits bijoux de créateurs ni rien de tout ça, et ça fait quand même du bien de s’y mêler. Vous n’achèterez probablement rien, et moi en tout cas j’ai noté ce que je n’allais pas manger!!
Heureusement un peu plus loin, il y a une bonne adresse pour votre estomac, c’est dans une petite baraque, le Sea Baron alias Sægreifinn(Geirsgata 8). A l’intérieur on est un peu à l’étroit, on s’assoit sur un banc, on commande une excellente soupe du jour et on va choisir la grosse brochette de poissons qu’on veut manger.
– Attention : on ne mange pas de baleine !! on aime bien l’Islande mais faut pas déconner.
– Attention (bis) : s’il y a du hákarl , c’est du requin fermenté, j’en parle dans l’article sur la péninsule de Snaefellsnes. C’est -heurk- … « spécial »
Plus d’infos ici : http://www.saegreifinn.is/en/
Une autre bonne adresse pour votre estomac (et votre portefeuille), c’est un peu plus loin sur le port, c’est le restaurant Sjavarbarinn(Grandagarður 9). Large choix de poissons frais, une formule buffet, bon rapport qualité prix. Évidemment la façade ne donne pas vraiment envie d’aller à l’intérieur, mais ça vaut le coup.
Plus d’infos ici : https://www.sjavarbarinn.is/english.html
Le musée improbable
Il s’agit du Musée phallologique islandais(Laugavegur 116). Le but de ce musée est de réunir tous les phallus des mammifères vivants en Islande (et même d’ailleurs). Il y a plus de 217 phallus en stock. Du sexe de cachalot, à celui de l’éléphant, en passant par l’ours ou le phoque, il y aura toujours un attribut mâle dressé, pendouillant quelque part ou baignant dans du formol. Ça peut paraitre un peu glauque comme ça, mais en fait pas du tout! C’est scientifiquement intéressant, on apprend des choses surprenantes, et puis c’est marrant et ça fait une visite qui sort un peu de l’ordinaire 🙂
Et même les joueurs de l’équipe nationale de handball(médaille d’argent aux Jeux Olympique de 2008) ont apporté leur ‘petite’ contribution au musée!
C’est le point culminant de la capitale, la Hallgrímskirkja (église de Hallgrímur). Elle est construite de 1946 à 1986 (!) en béton, et mesure 74.5m de haut. Son nom vient de Hallgrímur Pétursson (XVIIe Siècle) qui est un des poètes islandais les plus connus et qui était aussi un pasteur très influent. Cette église (ce n’est pas une cathédrale, il s’agit bien d’une église) n’est pas catholique mais luthérienne, et elle ne devait pas être aussi grande à l’origine mais il fallait à tout prix qu’elle soit plus haute que l’autre église, catholique elle, la cathédrale-basilique du Christ-Roi de Reykjavik.
Pour la forme, l’architecte Guðjón Samúelsson s’est inspiré des orgues basaltiques qu’on trouve un peu partout sur l’île. Jusqu’en 2008 c’était le bâtiment le plus haut du pays.
L’orgue est composé de 5 200 tuyaux pour 102 jeux. Il est haut de 15 mètres et pèse 25 tonnes.
La même, by night, à 1h30 du matin.
Reykjavik, c’est aussi une capitale du street art
Et pourquoi ? c’est très simple et en même temps un peu compliqué à expliquer :
C’est en partie grâce au festival de musique Islande Airwaves qui a lieu en novembre et qui réunit chaque année des groupes et artistes islandais et du monde entier (plus d’infos ici : https://icelandairwaves.is/ ).
Les organisateurs de ce festival se sont associés à Urban Nation un grand collectif de street artistes principale basé à Berlin mais qui regroupe des artistes du monde entier (plus d’infos ici : https://urban-nation.com/)
Le but de cette collaboration c’est que chaque année avant le festival, Urban Nation participe à l’opération Wall Poetry (plus d’infos ici : http://icelandairwaves.is/wall-poetry/)
« WE PAINT THE MUSIC, YOU LOVE TO HEAR »
Le but est de mélanger la créativité de personnes venant du monde entier et d’amener l’expérience créative de la musique et de l’art graphique au milieu de la ville, au plus près des gens. Des artistes jouent et se produisent dans la rue, des artistes peignent sur les murs. Il faut que tout soit fini en 14 jours qu’il pleuve ou qu’il neige!
Le résultat c’est une ville pleine d’œuvres de street-art de qualité un peu partout!
Quelques exemples en vrac. Vous trouverez des murs peint où que vous alliez 🙂 (toutes les photos ici ne sont pas que des résultats de Wall Poetry, il y a de tout)
Les insolites 🙂
Le speed-dating des gants célibataires 🙂
La photo en dessous, c’est un terrain de jeux pour enfants, près du port. Non ce n’est pas une décharge et c’est surement super cool quand il fait soleil ! (et si vos enfants sont vaccinés contre le tétanos haha)
Ce chat assez euh .. particulier! nous a suivi sur plusieurs rues. On était content, on s’était fait un copain-chat. Jusqu’au moment où on se rend compte qu’une petite boite de conserve de foie de morue (achetée par erreur hasard) s’était un peu abimée et qu’un peu d’huile de foie de morue s’était renversée dans le sac et qu’en fait il nous suivait à l’odeur! 🙂(je réalise que cette anecdote est un peu sans intérêt mais j’avais envie de mettre la photo du chat, voilà)
Il y a aussi les canards(le niveau de l’article, chat et canards en Islande!) qui vivent tranquillement dans le petit lac Tjörnin en face de l’Hotel de Ville. Ils font tellement partie des lieux qu’ils traversent tranquillement la route au passage piéton et se baladent aussi sur les trottoirs 🙂
Les statues cools
Évidemment mon article sur Reykjavik est loin d’être complet et il manque probablement un tas d’endroits incroyables, mais en une journée et demi en se promenant tranquillement, pour nous ça a donné à peu près ça (et j’en oublie!).
Bref Reykjavík nous a donné une impression de ville jeune et cool, agréable à vivre (en été en tout cas), on s’est un peu senti comme à Berlin, mais ici c’est mieux, c’est l’ISLANDE, et c’est GENIAL il faut y aller et puis c’est tout! 🙂
Il est difficile ce réveil à Stykkishólmur, et la douche matinale le sera encore plus. Les douches du camping sont à moitié à ciel ouvert! Avec la petite bruine froide qui tombe ce matin, je vous explique pas le bonheur. On part vite et sans regrets. Le temps est morose, on doit faire le tour de la Péninsule de Snæfellsnes aujourd’hui mais les nuages à l’ouest sont de plus en plus sombres … Tant pis hop, en route vers l’ouest!
Sur la route, soudain, un panneau sorti de nul part!
On apprend plus tard (mais trop tard) qu’il s’agit du panneau pour annoncer le Bjarnarhofn Shark Museum un peu plus loin sur la route (http://www.bjarnarhofn.is/). Si vous avez l’occasion, allez-y, vous verrez la fabrication du Hákarl. Une spécialité culinaire islandaise à base de requin du Groenland. Mais comme cette viande ne peut pas être consommée telle quelle car chargée en acide urique et en toxine, les islandais ont trouvé la parade : la chair du requin est enterrée dans le sol au moins 6 mois et ensuite laissée à sécher plusieurs mois. Ensuite, c’est consommable … et c’est dégueulasse ! On a eu l’occasion de tester à Reykjavik, et on a cru qu’on mangeait du roquefort à l’ammoniac. Bref, la viande de requin faisandée, c’est pas pour nous 🙂
Le mauvais temps nous rattrape quelques kilomètres avant d’atteindre la montagne Kirkjufell. Et c’est véritablement sous un déluge accompagné de bourrasques de vent que nous arrivons devant l’un des spots les plus photographiés d’Islande! La petite chute de Kirkjufellsfoss et la montagne en arrière plan, c’est LA photo que tout le monde doit prendre.
Alors pour nous ça donne ça, et encore, je me suis appliqué et j’ai failli noyer l’appareil photo.
Formidaaaaable ! Mais si on ferme les yeux quelques secondes et qu’on a le coeur pur et qu’on les ouvre à nouveau et bien en VRAI ça donne ça. C’est quasi pareil ! 😀
Mais je relativise rapidement car quelques kilomètres plus loin je vois ça au bord de la route :
La totale :
– camping sauvage sans commodités ni rien
– en vélo ! juste dans un pays où des bourrasques de vents peuvent retourner des camions
– sous la pluie, donc hyper trempés malgré tout le waterproof possible
– dans le vent, bon courage pour replier la tente
– près d’une cascade … le truc naturel trop beau mais qui fait un sacré bruit tout le temps
– et plusieurs moutons qui se regroupent pour passer à l’attaque !
Finalement ça va, on est bien trempés mais au chaud dans la voiture et tant pis pour quelques photos loupées hein, ça pourrait être pire 🙂
On se dépêche sur la route et on ne fait plus trop attention au paysage, de toute façon en ce moment, c’est à peine si on arrive à le voir.
Ho nous voici à Ólafsvík (1010 habitants), son bateau et son église moderne (qui est sensée ressembler à … un poisson, sisi). On passe en coup de vent, on est en accord avec la météo.
On découvre aussi un concept local, l’épouvantail à poissons ! ou alors c’est un dispositif anti-requins ? Quelque chose nous échappe 🙂
Un peu plus loin, on profite d’une brève accalmie pour aller chercher l’église Ingjaldshólskirkja perdue au milieu de nul part.
Construite en 1903, c’est la plus vieille église en béton d’Islande. Il y a eu d’autres églises au même endroit au court des siècles. Et en 1477 quelqu’un de connu y aurait passé un été. Il s’agirait de Christophe Colomb qui serait venu en Islande pour étudier les voyages réalisés par les islandais et leurs ancêtres vikings … au passage il y aurait peut être trouvé des indications sur le Vinland, ces terres mystérieuses quelque part à l’ouest 🙂
Pour nous il fait presque nuit alors qu’il n’est que 13h, les nuages sont incroyablement bas et noirs.
En passant par Hellissandur faites une halte au petit musée Sjómannagarður au bord de la route principale. Il y a quelques maisons typiques de pécheurs recouvertes de tourbes, des os de baleines et les fameuses pierres.
Pour savoir si quelqu’un pouvait devenir pécheur, il fallait vérifier sa force et être certain qu’il pourrait être utile à bord des embarcations. Pour ce test, les marins islandais ont choisis d’utiliser des pierres étalons.
Chaque pierre a son nom : – Fullsterkur est la plus lourde, avec 154 kg, Elle signifie « très fort ». – Hálfsterkur, « demi-fort », pèse 100 kg, – Hálfdrættingur « demi-portion » 54 kg – Amlóði « minable » 23 kg.
54kg, c’est le minimum syndical pour espérer embarquer sur un bateau.
Je ne voudrais pas faire de l’ombre à mon ancêtre Erik le rouge alors je ne montrerais pas la photo où je brandis avec panache la pierre de 154kg. Et je ne vous parle même pas de la pierre de 54kg que je m’apprête à soulever sans aucun effort .. aucun .. absolument .. hem …
si vous loupez cette étape, ou si vous n’étiez pas assez échauffé pour réussir vos 54kg, vous pouvez vous rattraper plus loin, d’autres pierres étalons sont dispo sur la plage de Djúpalónssandur.
si tout ça c’est trop facile pour vous, rendez-vous dans le petit village de Húsafell, là bas c’est une autre catégorie, il y a la pierre d’Húsafell donc, qui pèse 186kg! Il y a 200 ans elle servait de porte pour une bergerie. Depuis c’est un peu le must de l’épreuve des pierres : le but c’est de la soulever et de faire le tour de la bergerie, 50m de marche. Quand on y arrive, on rentre dans le top du top, de quoi rendre fière votre maman! En 1992, cette épreuve a fait son entrée dans les épreuves de la compétition pour l’homme le plus fort du monde. Depuis elle est toujours au programme, et il y a des répliques de cette fameuse pierre pour se tuer s’entraîner un peu partout dans le monde. Les islandais sont d’ailleurs régulièrement sur le podium. Pour vous inscrire c’est ici : http://theworldsstrongestman.com/
On contourne ensuite le célèbre Snæfellsjökull un stratovolcan de 1446m d’altitude. Pourquoi célèbre? Grâce à Jules Vernes. C’est ici que les héros de son roman trouvent l’entrée pour le fabuleux Voyage au centre de la Terre. Pour nous… ça reste un volcan noyé dans la brume et les nuages et qu’on distingue à peine…
A un moment le contour du massif montagneux fait clairement penser à un visage de profil à l’horizontal. C’est assez frappant non, à gauche là ?
Le long de la route on voit un chemin qui mène à une sorte de mini-volcan. Comme on est toujours un peu « hop en route! » hein, qu’est-ce qu’on fait ? bin on y va. Franchement, on aurait pu s’en passer. C’est donc le petit cratère du petit volcanSaxhólar. Et franchement j’ai trouvé cette grimpette sans intérêt. J’ai vraiment eu le sentiment de gravir un tas de cendres et de cailloux noirs pour voir un cratère rempli de cendres et de cailloux noirs, et tout alentour, la même lande désertique à travers laquelle on roule depuis des heures, et le brouillard et la pluie. Bon je pense que la météo a du jouer sur ma perception du lieu. A vous de voir, mais moi, j’y remonte plus 🙂
Plus loin, il y a une petite excursion qu’on avait planifié, par téléphone, le net, depuis leur agence qui se trouve quelques kilomètres plus tôt, ou directement au petit guichet sur le parking.
Cette excursion, c’est la visite guidée de la grotte de lave de Vatnshellir. C’est sympa, on s’équipe (casque et lampe fournie), on rejoint le groupe et hop on descend par l’escalier en colimaçon pour pénétrer dans une grotte de lave laissée par une coulée datant d’au moins 8.000 ans. La visite est possible depuis 2011. On s’enfonce sur un peu plus de 200m de longueur et on descend à 35m. Claustrophobes s’abstenir.
Vous verrez des stalactites et stalagmites de lave. C’est beaucoup moins « visuel » que des formations minérales en calcaires par exemple, mais c’est moins fréquent. Notre seule autre grotte de lave visitée, c’est à l‘île de la Réunion. Vous ferez l’expérience du noir complet et au fond de la grotte il y a une source naturelle où vous pourrez gouter une louche de « l’eau la plus pure du monde » 🙂
La guide est cool, in english, comptez environ une heure, et ça change un peu des fabuleuses-cascades-et-des-paysages-magnifiques, un peu de diversité quoi 🙂
C’est Summit Adventure Guide qui s’en occupe. (3250 ISK)
Plus d’infos ici : http://www.summitguides.is/
En sortant de la grotte, on continue de profiter de la météo …
Heureusement au sud de la péninsule le temps commence à se dégager un peu, il ne pleut presque plus! Alors on fait un petit tour au point de vue de Hellnar pour observer les falaises basaltiques déchiquetées.
Et juste un peu plus loin sur la route on fait connaissance avec la statue de Bárðar Saga Snæfellsáss.
Le monsieur en statue, c’est Bárðr, un personnage célèbre de saga islandaise. Sa mère est humaine mais son père est moitié-géant moitié-troll, ce qui lui a donné un physique un peu particulier (mais je pense que la statue ne lui rend pas vraiment hommage). Et ce charmant monsieur a eu plusieurs enfants dont de très jolies filles (comme quoi!), et il est venu s’installer avec toute la famille sur cette rive de la péninsule, ici même! Ensuite il lui arrive plein d’aventures à lui et ses enfants. Vous n’avez qu’à lire la saga pour en savoir plus 🙂
Pour info, il parait qu’il erre toujours sur les glaces du Snæfellsjökull et qu’on peut faire appel à lui en cas de soucis.
Juste un peu plus loin, reprenez la petite route sur la droite pour aller à Arnarstapi. Il y a tout d’abord un petit monument en hommage à Jules Vernes(fierté nationale, merci). Mais ici, en plus de la cinquantaine de personnes qui vivent autour du petit port de pêche et des sternes arctiques qui nichent dans les pelouses (attention à vous si vous approchez trop près), il y a de très belles falaisesbasaltiques.
Et un autre monument naturel célèbre qu’on peut voir ici, c’est la Gatklettur, une grande arche de pierre.
On passe rapidement devant la chute de Bjarnarfoss mais il s’est remis à pleuvoir très fort, et il reste encore au moins 200 km pour rejoindre Reykjavik où on compte dormir ce soir. Du coup on roule, on roule, et on zappe un peu ce que l’Islande pouvait nous offrir en chemin dans cette région.
D’ailleurs pour aller au plus vite, on décide de passer par le tunnel du hvalfjörður. Et là, j’avoue c’est le gros fail, je ne comprends pas ce qui s’est passé! En arrivant devant ce qui semble être le péage (mais avec la pluie battante et l’obscurité j’avais un doute), pas de barrière, pas de feu vert ou rouge allumé, et pas une voiture à la ronde. Au niveau de la petite guérite, personne, pas de lumière non plus, et aucune trace d’une fente quelconque pour mettre une carte bleue ou retirer un ticket, alors je me dis qu’on doit surement payer un peu plus loin, j’avance .. et rien .. je suis déjà dans le tunnel ! Je ne sais pas, c’était peut-être journée porte ouverte gratuite en notre honneur car le temps était tellement pourri que le peuple islandais tenait à nous présenter ses excuses? Forcément ensuite je me suis dis qu’on était cuit et que l’amende serait salée … mais on n’a jamais rien reçu et pas un mail du loueur de voiture non plus … ça restera un mystère!
Arrivée à Reykjavik. On pensait trouver facilement un logement au Kex Hostel , la super auberge de jeunesse de la capitale, mais c’était archi complet comme d’ailleurs plusieurs autres adresses qu’on a essayé. On est fatigué, il est tard, on en a marre, on tombe devant le 4th Floor Hotel, on tente, il reste une seule chambre mais assez chère, et finalement en marchandant un peu avec la personne à l’accueil (ou elle avait peut être simplement pitié de nous haha), elle nous a fait un petit prix sympa. La déco est « particulière » (si vous aimez le cuir et les peaux de zèbres) mais c’était bien confortable et on avait besoin de ça. Après une bonne douche et une petite sieste pour se reposer on part visiter la capitale.
A suivre dans le prochain article, entièrement dédié à la capitale islandaise, Reykjavik.
Après une bonne nuit passée à Akureyri il est temps de reprendre la voiture. J’avoue qu’à ce moment là, les kilomètres qui s’accumulent commencent à être pesants, et justement aujourd’hui un long trajet nous attend, pas moins de 430km! Heureusement il fait beau, et c’est toujours un vrai plaisir de conduire sur ce genre de route.
Une des étapes obligatoires dans ce retour vers l’ouest se trouve juste après le petit village de Varmahlíð(130 habitants). Toujours sur la route 1, il ne faut pas louper la célèbre petite église Víðimýrarkirkja. Il s’agit d’une ancienne église recouverte de tourbe qui date de 1834. Elle était vouée à une destruction quasi certaine quand le Museum National d’Islande a décidé de la restaurer et d’assurer sa protection et son entretien.
Depuis, c’est une halte très sympathique, car il faut l’avouer, elle a vraiment de la gueule 🙂
En parlant de choses qui ont de la gueule, le long de la route on continue de voir des paysages incroyables. On est obligé de s’arrêter pour contempler ce genre de panorama!
En passant par le village de Blönduos pensez à admirer l’église moderne Blönduóskirkja, construite en 1993. Elle est l’œuvre de l’architecte Dr. Maggi Jónsson et elle est sensée représenter un volcan en éruption (on voit bien l’éruption, si si).
Ensuite, on décide de faire la boucle autour de la péninsuleVatnsnes, en suivant la route 711. Le but c’est d’aller voir un rocher célèbre qu’on a vu mille fois en photo, alors forcément ça donne envie de le voir en vrai. La route est toute petite et on avance assez lentement. Et à un moment on voit un panneau qui indique le fameux Hvítserkur sur notre droite. On ne voit rien dans la mer, et pourtant on scrute depuis plusieurs dizaines de minutes pour être le premier à l’apercevoir, mais toujours rien!
On se serait fait avoir ? On se gare, on suit le petit sentier. C’est certain, le rocher a du s’écrouler, ou un kraken géant l’a engloutit, pas d’autres explications. Et puis enfin on le voit! En fait, il n’est pas très grand. 15 mètres de haut (tout de même) mais vu du rivage il parait ridiculement petit. Comme quoi on se fait bien avoir par les photos parfois! 🙂
Pour la petite histoire, il s’agirait d’un ancien troll qui aurait été pétrifié par les rayons du soleil alors qu’il était occupé à balancer des rochers sur le monastère de Þingeyrar situé à 8km d’ici. Comme quoi être vilain, ça rapporte pas!
Le même, avec le rivage au premier plan … tout de suite ça parait moins impressionnant non ? Mais bon ne gâchez pas votre plaisir, ça reste joli à voir!
Et puis si vous arrivez à la marée basse, vous pouvez même prendre des photos quasiment à ses pieds!
On continue notre petit tour de péninsule, c’est complètement perdu ici, on ne rencontre que des fermes en ruines et des poneys islandais.
On retrouve enfin la route 1 pour ensuite emprunter la route 59 et couper vers l’ouest. Plus loin on rattrape la petite route 586 pour rentrer dans la vallée de Haukadalur. Dans cette vallée perdue du nord de l’Islande se trouve la maison de mon illustre ancêtre! Et oui c’est ici que se trouve la ferme d’Erik le rouge, à Eiriksstadir! (je m’appelle Eric, vous voyez de suite le lien de parenté évident hein).
Bon, en fait Erik le rouge il n’a pas eu une vie simple. Son père est banni de Norvège pour meurtre et s’installe en Islande. Erik construit une ferme dans la vallée de Haukadalur et vit ici avec sa femme et son fils Leif. Tel père tel fils, Erik lui aussi est condamné pour meurtre (il a tué 2 hommes qui auraient tués ses esclaves) et il est banni d’Islande! Alors il fait voile vers le nord ouest car il y a parait-il une terre récemment découverte là-bas, c’est le Groenland. C’est d’ailleurs lui qui baptise ces terres Groenland = « Terres vertes » en vieux danois, car à l’époque le climat était beaucoup plus doux et puis il fallait attirer du monde, faire de la pub quoi. Après ses 3 années d’exil qu’il a passé à explorer les côtes du Groenland, Erik revient en Islande.
En 985, après avoir fait la promotion du nouvel eldorado, il repart au Groenland avec cette fois une flotte de bateaux pour l’accompagner et des centaines de colons attirés par cette nouvelle vie. Il recrée la-bas une organisation « à l’islandaise » et devient roi. Il meurt en 1010 des suites d’une maladie. Entre temps, son fils Leif aura découvert une terre plus à l’ouest encore, le Vinland(« pays du vin ») qui correspondrait à la côte nord du Canada, mais ça, c’est une autre histoire 🙂
Tout ça pour dire, que sa ferme à Erik le Rouge, elle était ici, et des archéologues ont effectivement trouvé des vestiges datant de cette époque. Cqfd! En 2000 cette reconstitution de la ferme originale fut inaugurée ainsi qu’un petit musée à ciel ouvert. Les vestiges de la ferme antique sont à 100m de là sur un site archéologique protégé.
On rejoint ensuite la route 54 pour longer la côte nord de la péninsule Snæfellsnes.
Rapidement on sent que notre retour dans l’ouest de l’île se fera avec les mêmes conditions météo que le début de ce roadtrip. Vu l’état du ciel devant nous, ça n’annonce rien de bon …
Il nous reste encore un endroit à visiter aujourd’hui. Et pas n’importe lequel. Il s’agit du mont Helgafell. Il n’a pas l’air de grand chose sur cette photo, il ne mesure que 73m et se tient dans la péninsule, face à la mer et ses centaines de minuscules ilots. Et pourtant le mont Helgafell est sacré pour beaucoup d’islandais.
Il est dit que si on gravit la colline, sans parler, sans se retourner, jusqu’au sommet, et qu’on a le cœur pur et l’âme en paix, alors 3 vœux nous serons exaucés. Ça ne marche évidemment qu’une seule fois, et à la première ascension seulement. Beaucoup d’islandais ont gravis cette colline. Cette colline est mentionnée dans le Landnámabók , le plus vieux livre islandais datant d’un peu avant l’an mille.
Dès l’adoption du christianisme en Islande, un monastère est bâti au sommet, il en reste des ruines. Mais il est dit que ce monastère a lui même était bâti sur les restes d’un ancien temple et que cette colline était utilisée depuis longtemps pour y accomplir des « rituels païens ».
Au pied de la colline, se trouve une église, et dans le petit cimetière, il y a la tombe de Guðrún Ósvífursdóttir. Ce nom ne vous parle pas, mais il est célèbre en Islande car Gudrun est le personnage principal de la Laxdæla saga, une grande saga médiévale, avec au menu amour vengeance et mort.
Je ne parlerais pas beaucoup de ce personnage, car il y a une autre histoire, d’une autre femme, que je trouve réellement incroyable. Et j’en parle ici car elle serait née ou aurait vécut une partie de sa vie dans une ferme juste à côté.
Il s’agit de Gudrid Thorbjarnardottir. Aux alentours de 990, elle est, soit née en Norvège soit dans la ferme juste à côté, mais toujours est-il qu’elle a vécut ici plusieurs années, avant de partir pour le Groenland retrouver Erik le rouge, un ami de son père. Après bien des aventures, elle retrouve donc Erik, et se marie avec un de ses fils, Thorstein, mais ce dernier meurt rapidement. Elle se remarie ensuite avec un marchand islandais, et avec lui elle part pour le Vinland (en Amérique!). Et en Amérique elle donnera naissance à un fils, « le premier européen né en Amérique »! Puis la famille revient en Islande au village de Glaumbaer. A la mort de son mari, et une fois que son fils a fondé une famille, elle part en pèlerinage à Rome. Elle reviendra en Islande pour finir nonne dans l’église que son fils aura construit entre temps, et elle meurt en 1080 à l’age de 90ans! Et donc cette femme, a voyagé de Norvège, en Islande, au Groenland, en Amérique, en Islande, a traversé l’Europe pour aller à Rome, puis retour en Islande … en l’an 1000! A une époque où ne serait-ce que traverser une région est dangereux, où traverser une mer est périlleux et où traverser des océans ou des continents parait inconcevable … et elle l’a fait. Une histoire qui mérite d’être connu et partagée 🙂
Bref je m’emballe un peu et je m’égare 🙂 Donc au sommet de cette colline sacrée, on voit ça :
Il est tard, il faut sortir de ce trip mystique pour trouver un endroit où dormir. On décide d’aller juste à côté, dans la petite ville de Stykkishólmur (1100 habitants). On dormira au petit camping à coté du terrain de golf (un terrain de golf ici? mais lol quoi!). On ne verra pas grand chose à part le port et son petit phare sur la colline.
Par contre pour manger on vous conseille sans problème un excellent restaurant, le Narfeyrarstofa (plus d’infos ici : http://www.narfeyrarstofa.is/)
Encore une nuit agitée en Islande avec une tempête et des bourrasques de vent pendant des heures! Au moins ce matin au réveil, un grand ciel bleu et ensoleillé nous attend!
Allez hop, en route! direction la Centrale géothermique de Krafla. Construite en 1977, c’est la première véritable centrale géothermique islandaise permettant de produire de l’électricité (une première centrale avait été testée en 1969 pour vérifier la faisabilité de cette source d’énergie). Après quelques incidents pour la mise en marche des turbines et une éruption du volcan Krafla en 1984, la centrale peut enfin fonctionner normalement. Elle produit maintenant 60MW d’électricité.
Une anecdote intéressante sur le site, c’est qu’après un forage de 2.1km de profondeur, les islandais ont atteint la chambre magmatique du volcan Krafla. Bon c’est un peu compliqué mais si le sujet vous intéresse il s’agit du Deep Drilling Project(IDDP) et vous pourrez trouverplus d’infos icipar exemple. Du coup toute cette région est un important champ hydrothermal.
Un peu plus loin, on arrive au Leirhnjúkur. C’est un petit volcan actif. Pour rejoindre la zone, il faut traverser un grand champ de neige. C’est assez chouette tout ça, on est à la fin du mois de mai, il fait grand soleil, et on traverse de la neige pour rejoindre un volcan actif, et tout autour de nous on voit des fumerolles et on sait qu’il y a encore des champs de laves à peine refroidies. Sacré mélange! 🙂
Une fois sur place, il y a des couleurs assez incroyables dans l’eau et la terre et qui sont le résultat des différents gaz et acides liées à l’activité volcanique. Il y a un énorme contraste avec le reste du paysage. Et bien sur on retrouve partout cette odeur d’œuf pourri typique des émanations de soufre. En Islande on commence à avoir l’habitude maintenant.
On peut aussi marcher sur le champ de lave de Krafla. Il fait plus de 19km de long et environ 8m d’épaisseur. On peut voir les différentes éruptions grâce à la différence de couleurs des coulées de laves refroidies…
Et encore refroidies … pas partout! Certaines zone sont encore vraiment chaudes. Il faut faire attention où on marche, les semelles de chaussures, ça peut fondre. Et il peut y avoir des ponts de lave ou des tunnels de lave avec des parois qui peuvent s’effondrer. Ne vous frotter pas trop à la lave refroidie, c’est assez corrosif 🙂
Au milieu de ces champs de lave où toute vie parait impossible, et bien justement Mère Nature essaye de refaire naitre la vie et on voit des plantes tenter courageusement de recoloniser le terrain! Big up les plantes! 🙂
Ce lieu est assez magique et on peut facilement y rester des heures à vouloir explorer les moindres recoins et j’ai encore des tonnes de photos que je voudrais partager ici, mais il faut bien que je me limite à un moment 🙂 En tout cas cette ballade est incontournable.
Un peu plus loin on peut grimper au sommet du cratère Viti du volcan Krafla. C’est grand!
A regrets, on dit au revoir à la zone de Krafla et on revient vers la route 1 …
Et Krafla nous dit lui aussi au revoir à sa manière, avec un petit clin d’œil du ciel, pendant quelques minutes il y avait un Concorde en nuage, rien que pour nous, merci le ciel islandais, cocorico! (mais si! c’est le Concorde voyons, allez)
J’en profite aussi pour laisser une photo des anciennes bornes en pierre qui s’étalent sur tout le plateau des hautes terres et qui étaient utilisées avant la construction de la route 1 pour suivre le cap et ne pas se perdre. Sacré boulot!
Maintenant, direction Hverarönd qui signifie ‘sources chaudes des canards’ … j’avoue que des canards on n’en a pas vu un seul, et si on en avait vu un, il serait probablement trop cuit! 🙂 C’est juste au pied de la petite montagne Námafjall (qui a servi entre autre d’exploitation minière de soufre pour faire de la poudre à canon).
Sur le site de Hverarönd c’est toute la panoplie des activités géothermales : des sources chaudes, des fumerolles, des mares de boue et des solfatares très actives.
En 1977 un petit forage géothermique dans cette zone a produit par accident une éruption de lave de 3 tonnes (soit 1.2m3), la plus petite éruption volcanique connue 🙂 « J’ai pas fais exprès chef! »
C’est beau-ti-ful !
Et malheureusement comme souvent, quand c’est trop beau, il y a toujours un monsieur crétin pour tout gâcher, alors l’empreinte de monsieur crétin elle est ici. Alors si vous voyez un monsieur crétin dans ce genre, poussez le discrètement dans une mare de boue en ébullition, juste comme ça hein, sans faire exprès!
Bon allez, on arrête de râler, on reprend la route, et comme il fait un temps superbe, yeah, si on allait déjeuner tranquillement au bord du lac Mývatn pour en profiter?
Mouahaha, grossière erreur! Car à ce moment, on se souvient que ce lac est surnommé « le lac des mouches ». Il y en a vraiment tant que ça ? ho, à peine, jugez par vous même.
Alors on fait quoi ? et bien on commence par fermer sa bouche pour ne pas gober des mouches, et on se réfugie dans le Gamli Bærinn (plus d’infos ici). C’est un bistrot pub, avec une chouette décoration et une équipe très sympathique, en plus la nourriture est pas chère et le burger à l’agneau est très bon!
Et pourquoi tant de mouches au fait ? Alors déjà ce sont précisément des Chironomidae et le bon point, c’est qu’elles ne piquent pas et ne cherchent pas spécialement le contact avec la nourriture. Elles pullulent ici car ce lac est extrêmement riche en matière organique.
Ça fait aussi le bonheur des poissons, et des canards, qui l’été viennent dans le secteur pour se faire des festins de mouches.
Allez, un petit bonus, pour montrer jusqu’où ça peut aller, quand on croise un nuage de mouches sur le lac 🙂
On continue notre circuit autour du lac, direction la célèbre grotte de Grjótagjá. Mais si vous savez, « you know nothing John Snow! », c’était ici 🙂
Cette grotte se situe le long d’une grande faille d’origine volcanique et elle abrite un petit lac d’une profondeur de 4m. Il a souvent été utilisé pour se baigner, car il y a une source chaude ici. Pendant l’éruption du Krafla, il était impossible de s’approcher. Maintenant la température a un peu baissée mais avoisine tout de même les 50 degrés et la baignade n’est pas vraiment recommandée.
Un petit aperçu de la faille qui est véritablement immense!
Un peu plus loin, il y a un gros cratère, alors évidemment, hop en route, il faut absolument grimper à son sommet. C’est le volcan Hverfjall(« montagne de la source chaude ») et ses 250m de cendres à gravir sur une pente bien raide. Il fait un diamètre de 1200m, c’est un beau bébé.
En repartant du cratère on passe par une petite ferme, s’il n’y avait pas ces mouches, ce coin serait un petit paradis, en tout cas c’est déjà une oasis de vie et c’est pas mal 🙂
Hélas il est temps de quitter cette région, la route nous appelle !
Un dernier regard et allez hop en route! On reprend la 1 plein ouest.
La prochaine étape s’appelle Godafoss. C’est tout simplement la « Chute des dieux ». Ça en jette hein? C’était ici où Thor et Odin faisait trempette? Et bien oui et non à la fois.
Quand lors de la réunion annuelle du Parlement islandais à Thingvellir en l’an 1000, l’Islande adopte le christianisme, le diseur de loi Þorgeir Þorkelsson vient montrer l’exemple ici, en jetant dans la chute toutes les anciennes idoles et les statues des anciens dieux islandais. D’où le nom. Ces dimensions sont plutôt modestes par rapports aux monstrueuses cascades qu’on a déjà rencontré, « seulement » 12m de haut et 30m de large.
Personnellement je pense que les dieux sont toujours là, incrustés dans les falaises.
On fini par s’arracher à cette contemplation, car on doit rejoindre notre logement du soir, et on a un peu de route à faire. Et encore une fois, elle est superbe.
Notre destination se trouve à Akureyri. Cette ville de 18.000 habitants sur la rive ouest du fjord Eyjafjörður, c’est un peu la capitale du nord. On est à 50km du cercle polaire ici.
Le logement donc, c’est à la Súlur Guesthouse, accueil cool, chambre impeccable et moderne.
Plus d’infos ici : https://sulurguesthouse.is/en
Ensuite on part à la découverte de cette jolie petite ville, on traverse rapidement le jardin botanique .. car très honnêtement il n’est pas très grand et il n’y a pas grand chose à voir, mais c’est tellement étrange de retrouver de la verdure et des plantes en Islande ! Puis on passe devant la grande église Akureyrarkirkja.
Ensuite on cherche un endroit où boire un verre et manger. Sans grande inspiration on finit dans la rue commerçante principale, au Bláa kannan café avec sa grande façade bleue. Très sympa. Plus d’infos ici : https://www.facebook.com/blaakannan/
On poursuit notre petite visite d’Akureyri by night 🙂
Spéciale dédicace à la maisonnette à curry!
Certains noms d’enseignes passent assez mal en français !!! 😀
Pour une fois lors de ce roadtrip en Islande, on prend notre temps. C’est limite une grasse matinée suivie d’un bon petit déjeuner, et on part sans se presser. Direction le sud, le long du lac Lögurinn (25km de long).
Selon la légende locale, dans les eaux de ce lac il y aurait un monstre, un serpent géant, le Lagarfljótsormurinn. La première fois où on en entend parler, ça remonte à 1345. En 1589 il aurait jaillit du lac en sautant si haut qu’un bateau aurait pu passer en dessous. En 2012, il y a même un fermier à Hrafnkelsstaðir qui a pris cette vidéo! je vous laisse vous faire votre propre opinion 🙂
Toujours est-il que nous ne voyons pas de monstre dans le lac, tant pis!
On traverse ensuite la forêt de Hallormsstaðursskogar , c’est la plus grande forêt d’Islande. Mais la aussi c’est une forêt « à l’islandaise ». Une blague nordique dit que pour voir la fin d’une forêt islandaise, il suffit de se mettre debout! 🙂 Effectivement, il y a un peu de ça, les arbres ne sont pas très hauts. Un effort de reboisement de l’île est en cours, avec un objectif de 5% des basses terres (soit 215 000ha) d’ici 40 ans. Mais ça ne se fait pas sans peine car même si les écoliers sont fiers de planter un arbre, quand ça se fait à une plus grande échelle, il y a des conflits avec les éleveurs qui depuis des siècles laissent les animaux à peu près libres d’aller manger où ils veulent et maintenant les plantations d’arbres sont entourées de clôtures, des terres ne sont plus accessibles. Les zones de reboisement sont d’ailleurs souvent de formes carré, plus faciles à clôturer.
Nous arrivons au bout du lac, le but de ce trajet, c’est de faire une randonnée dans le canyon de la rivière Hengifossà qui descend des collines et qui se jette dans le lac. Le long de ce canyon, il y a 2 superbes chutes d’eau. Ça grimpe un peu mais le chemin se fait sans trop de difficultés. On arrive à la première chute, 35m de hauteur, Litlanesfoss.
Elle est superbe avec ses orgues basaltiques ocres.
Le vrai but de la balade se trouve un peu plus loin. Il faut continuer de grimper pour arriver dans un vaste cirque naturel où on aperçoit plusieurs strates de roches dans les falaises, et une grande cascade tout au fond 🙂
Ces strates rocheuses, ce sont les marques des paléosols. Un paléosol, c’est une couche mince de terre compactée correspondant à une époque. Avec ces différentes strates on peut voir les traces des différentes éruptions, couches de cendres, les glaciations successives, la nature des sols , les différences de climat. Ça doit surement être le paradis pour un géologue. Pour nous, c’est juste très beau et c’est déjà pas mal! 🙂
Au bout du chemin, c’est la chute de Hengifoss et c’est une des plus grandes d’Islande avec 120m de hauteur.
C’est peut être ma cascade préférée. Peut être car elle n’est pas comme la majorité des grandes cascades célèbres, juste au bord de la route. Elle se mérite un peu, même si le chemin n’est pas très difficile. Mais au moins il n’y a pas de parking à ses pieds, et il n’y a pas une centaines de touristes sur le chemin. Les falaises rocheuses tout autour sont sublimes et le chemin pour le retour vaut le coup d’œil aussi. Pour toutes ces raisons, je kif, big up Hengifoss!
On remonte en voiture, on longe à nouveau l’autre rive du Lögurinn . C’est une mauvaise idée, autant la route à l’aller sur la rive est est une belle route goudronnée, autant la route du retour sur la rive ouest est une piste caillouteuse et par endroit pas très bien entretenue. On repasse à Egilsstaðirfaire le plein d’essence(il n’y a pas beaucoup de stations ensuite, soyez prévoyant). Ensuite c’est direction plein ouest le long de la route 1, prochain arrêt dans 160 km!
Comme toujours la route est superbe. En fait en Islande, on aimerait pouvoir passer notre temps à prendre les routes en photo pendant qu’on conduit!
Nous entrons maintenant dans la région des Hautes Terres (Miðhálendið), constituée de plateaux, et l’altitude moyenne ici est de 500m. L’air est sec après son passage au dessus des glaciers, et le sol est poreux et ne retient pas l’eau. Il n’y a quasiment aucune végétation dans ces terres.
Plus précisément nous arrivons dans le désert de Ódáðahraun(« désert de lave des criminels »), il porte ce nom car c’est dans cette zone de champs de laves froides où pendant des générations, de nombreux bandits et criminels venaient se réfugier.
On a toujours comme point de repère les 1682m du Herðubreið(« le large d’épaules »), un ancien volcan isolé qui domine cette région.
Comme notre petit compère, le lutin perdu au milieu de ce désert, on cherche notre destination, mais où allons-nous ???
Et bien on bifurque sur la 864, direction plein nord, pour rejoindre le canyon de Jokulsargljufur, le plus large et le plus impressionnant d’Islande. D’une longueur de 25km et 500m de large avec une profondeur d’au moins 100m, on peut dire que c’est un beau canyon. Et un beau canyon, ça a forcément des belles cascades.
La première c’est la chute de Dettifoss, d’une hauteur de 44m. Elle est considérée comme la plus puissante cascade d’Europe avec au moins 400m3/s. Elle est tellement grande que ce n’est pas évident d’avoir un bon point de vue pour la voir en entier et comme il n’y a pas de végétation, on a du mal à se faire une idée de l’échelle, mais croyez moi, c’est sacrément balaise!
Vous l’avez d’ailleurs probablement déjà vu au cinéma, dans la scène d’intro de Prométhéus.
En marchant le long du canyon, pendant quelques instants dans le ciel, il y a ça! Quand on vous dit que ce pays est magique.
On est encore en train de s’interroger sur la signification de ce signe dans le ciel, que notre chemin le long du canyon nous amène devant l’autre merveille à découvrir, la cascade de Selfoss. Elle est beaucoup moins impressionnante que la précédente car elle ne fait qu’une dizaine de mètres de haut, mais elle est en forme de fer à cheval et les falaises basaltiques sont beaucoup plus nettes et visuelles.
Encore une fois, on fait attention en se penchant au bord car il y a des petites fissures parfois, comme celle là le long d’un promontoire rocheux d’une bonne dizaine de mètres au bord de la falaise. Bon après c’est vraiment pas de bol si ça s’écroule le jour où vous êtes dessus puisque cette fissure est probablement là depuis des millénaires … ou peut être juste depuis la semaine dernière, qui sait !
Après cette très agréable balade, retour à la voiture, et on retrouve la route 1. Direction vers l’est, jusqu’au petit village de Reykjahlíð(300 habitants) au bord du beau lac Mývatn qu’on atteint en fin de journée. C’est l’unique endroit habité des hautes terres.
Quoi de mieux après une longue journée que de profiter d’un bon bain chaud ? Ça tombe bien! On vient justement de passer à côté des bains chauds de Myvatn. Les bains chauds de Myvatn sont connus depuis des siècles. Ce site en particulier a été aménagé en 1996 et les eaux chaudes (130 degrés) qui arrivent dans les bassins sont d’abord passées par le centre de géothermique de Bjarnarflag pas loin d’ici. La température moyenne des bassins est de 40 degrés. Cooool ! 🙂
Ils sont ouverts jusqu’à minuit et sont bien moins chers que le Blue Lagoon. Et il y a surtout beaucoup moins de monde. A peine 5 voitures sur le parking, les employés sont jeunes et cools, et hop dans le bain. 40 degrés dedans, à peine 5 degrés dehors, une vue splendide avec le coucher de soleil sur les montagnes enneigées au loin. Top ! Plus d’infos : https://www.myvatnnaturebaths.is/
Ensuite on voulait aller au camping au bord du lac, mais la zone est littéralement envahie de mouches (on en reparle dans l’article suivant), alors on se réfugie sur une colline en hauteur, et on trouve un petit parking au croisement avec la route 87, on se cale entre 2 camping cars et on est abrité du vent par le panneau touristique … où il y a écrit qu’il ne faut justement pas camper sur ce parking! Thug life ! 🙂
Le réveil à Höfn se fait toujours sous une météo maussade, on prend un petit café à la station service, et on reprend la route!
Direction la minuscule église Stafafellskirkja, perdue dans son petit parc. Curieux comme destination je sais. Bon, ok on ne vient pas que pour cette petite église, mais comme elle est là, autant la voir de plus près, en plus elle est toute mignonnette. Elle date de 1868 et a été restaurée en 1989.
Par curiosité on jette un œil à l’intérieur, et c’est sobre, clair et très agréable 🙂
En sortant de l’église, le comité d’accueil local nous salue bizarrement … surement une obscure tradition islandaise.
Si vous avez bien retenu ce mot imprononçable nommant l’endroit où nous sommes: Stafafellskirkja, ça signifie qu’il s’agit de l’église (Kirk = Church) de Stafafell. Et Stafafell, c’est le point de départ d’une très chouette randonnée vers Hvannagil, et c’est justement au programme de cette matinée. On entend d’ailleurs un « Bêêêêêêh » d’encouragement quand on commence à gravir la première pente. On ne se retourne pas, mais on a chaud au cœur d’être soutenu comme ça dès le matin!
Il n’y a pas vraiment de chemin indiqué, mais c’est pas compliqué .. et puis très rapidement on est absorbé par le paysage. Des montagnes enneigées devant nous, des landes de bruyères et des pierres sous nos pieds, la splendide vallée où coule la Jökulsá í Lóni sur votre gauche, et les nuages qui défilent au dessus de votre tête.
Et on aperçoit même un peu de ciel bleu, un miracle ?
On peut s’allonger sur le sol recouvert de tourbe et de bruyère. Ca se réchauffe tranquillement au soleil et au final, ça fait un matelas réellement doux chaleureux et confortable, et on y resterait bien faire une petite sieste.
Il n’y a pas un bruit, à part le vent, personne à l’horizon, c’est si calme, c’est .. Glougloulouloulou !! Glougloulouloulou !! .. ah en fait non, il y avait déjà quelqu’un ici 🙂
Un dernier panorama avant de reprendre la voiture…
Une fois dépassé le minuscule phare Hvalnes, c’est le MIRACLE! enfin on voit du ciel bleu et du soleil! Juste au moment où on emprunte une des plus belles routes d’Islande.
Et c’est tant mieux car ici ça peut très vite devenir la pire route d’Islande. Les vents sont parfois si forts que des voitures peuvent être retournées sur le flanc ! mais le cas le plus fréquent, c’est le vent qui arrache les petites pierres de la plage et qui viennent pilonner les voitures de location et leurs délicates portières à la peinture si fragile. Il arrive même parfois que toute cette section de la route 1 soit fermée à cause des vents trop forts. Donc c’est vraiment le sourire aux lèvre qu’on roule en profitant du spectacle. On ouvre même les fenêtres de la voiture, car en plus il fait chaud ! haha 🙂
Cette partie de la côte sud est vraiment sublime.
Un peu plus loin on arrive sur la superbe plage de galet de Lækjavik avec son énorme rocher noir qui lutte contre les vagues. Grandiose!
Ensuite, on rentre dans la région des Fjords de l’est. En roulant le long du fjord Berufjordur on peut voir dans la mer les cercles correspondant à des élevages de poissons. Toujours dans ce même fjord, il ne faut pas manquer le petit chemin sur la gauche, qui mène à la chute de Sveinsstekksfoss.
Certes, elle n’est pas très impressionnante, mais elle surgit de cet étroit canyon, et dans ce cadre, ça change tout. Il est possible de longer le canyon et découvrir plein d’autres petites cascades en amont, jusqu’à une petite centrale hydroélectrique.
Le coin est très minéral, très rocailleux, et avec les cimes enneigées des fjords autour de nous, on a vraiment l’impression d’être ailleurs, quelque part dans l’Himalaya. Ca n’a rien à voir avec l’Islande qu’on traverse depuis quelques jours.
C’est aussi dans ces fjords qu’on croise notre premier berger! 🙂
La plupart du temps, les agneaux et leurs mamans sont en liberté, gambadant joyeusement au bord des routes (on a toujours le stress qu’ils se jettent sous les roues de la voiture à la dernière seconde). Parfois, ils profitent tranquillement du soleil et du paysage comme sur cette photo.
Chaque extrémité de fjord est équipée de son minuscule phare.
Cette partie de la côte est si belle qu’on décide de quitter la route 1 pour continuer sur la 96 et profiter encore un peu de ces superbes Fjords. Pour une fois qu’il fait beau on en profite!
Puis il faut bien se décider, on quitte la mer, et on prend la route 92 direction le nord. La route est encore une fois magnifique et passe par toute une série de petits vallons enneigés.
On arrive enfin à la petite ville d’Egilsstaðir (2257 habitants). C’est la principale ville de l’Est de l’Islande.
Nous prenons une petite chambre au Skipalækur (http://www.skipalaekur.is/) qui est une ancienne maison de ferme. L’accueil n’est pas des plus chaleureux, la maison est austère et avec la décoration intérieure on dirait qu’on a voyagé dans le temps et que nous sommes dans les années 50, je crois bien que tout est d’époque! Mais il y a un bon lit, du chauffage, une douche avec de l’eau chaude, et c’est le paradis 🙂 et puis on va faire un coucou aux chevaux dans le pré derrière la maison.
Même l’homme le plus fort du monde est venu ici, alors pourquoi pas nous! 🙂
Le lendemain, pendant le petit déjeuner au camping de Kirkjubæjarklaustur, on nous conseille d’aller voir un site très loin d’ici, le fameux « sol de l’église ». C’est bien mystérieux, et bien allez hop en route ! direction Kirkjugólf. On grimpe la colline, on longe la falaise, on slalome entre les crottes de moutons et on surveille de loin si une brebis ne va pas nous charger pour protéger ses petits agneaux trop mignons (qu’on finit toujours hélas par manger tellement ils sont mignons … c’est le drame en Islande, tous ces adorables petits agneaux le long des routes et qui finissent invariablement dans nos assiettes). Nous arrivons donc devant ce sol d’église :
D’église en fait, vous l’aurez compris, il n’y en a jamais eu, mais appeler ce lieu « sol composé de sommets d’orgues basaltiques de formes polygonales », ça faisait un peu long et je vous laisse imaginer la même chose prononcée en islandais, c’est sûrement pas très vendeur. Alors « sol de l’église » ça fera très bien l’affaire 🙂 Le site s’étend sur environ 80m2 et il parait qu’un de ces pavés a 10 faces, on vous laisse trouver lequel! vous avez 5 minutes, tic tac tic tac!
De retour sur la route 1, on fait un petit retour en arrière sur quelques kilomètres pour se rendre au canyon de Fjaðrárgljúfur (il était trop tard la veille pour y aller). Cette fois on a le temps.
Ce canyon est traversé par la rivière Fjaðrá. Il fait un peu plus de 2km de long et les falaises atteignent parfois 100m de haut! Il s’est formé à la fin de la dernière période glaciaire.
Il est surement possible d’aller à pieds au fond du canyon et de longer la rivière, mais il faut être équipé de hautes bottes bien imperméables, car il y a des nombreux guets à traverser. On peut aussi longer le canyon par le haut sur un petit sentier, c’est ce que la majorité des gens font, et c’est vraiment chouette (et il y a régulièrement des panneaux pour rappeler le danger de s’approcher trop près du bord des falaises).
On reprend la route 1 vers l’est, sous des trombes d’eau, comme d’hab’ quoi, c’est déjà la routine!
Magie! quelques minutes et quelques kilomètres plus loin, hop nouvelle ambiance!
Plus tard, quand la route 1 oblique plein nord pour rejoindre le parc de Skaftafell on a vraiment l’impression qu’on va finir droit dans le glacier Skeiðarárjökull!
La parc national de Skaftafell , ce n’est pas de la rigolade. Le parking est énorme. Et la superficie de la zone protégée par ce parc représente plus de 4800km2. Les principales zones du parc sont : la caldeira du volcan Grímsvötn (un des volcans les plus actifs d’Islande), les Lakagígar(c’est un ensemble d’une centaine de cratères de volcans, vestiges des éruptions massives qui ont eu lieu en 1783. Elles ont tué la moitié des animaux de l’ile et 20% des islandais, et ont envoyé un nuage de cendres empoisonnées sur l’Europe qui a tué plusieurs dizaines de milliers de personnes. Ces éruptions ont été le point de départ de plusieurs hivers glaciaires, comme celui qui apportera entre autre famine en France et sera une des causes pour la révolution française … bref, tout ça, c’est parti d’ici!), le massif montagneux des Esjufjöll et plusieurs langues glaciaires. Malheureusement pour nous, la plupart de ces lieux ne sont accessibles que par avion ou après des longs trajets à bord d’énormes 4×4.
Donc avec les moyens du bord, nous nous limiterons modestement à partir à la découverte de deux cascades (et oui, encore des cascades!).
On suit le chemin très aménagé de cette ballade-randonnée, et on arrive rapidement à la première chute Hundafoss, qui signifie ‘chute des chiens’ car lors des crues de la rivière les chiens de la ferme voisine avaient tendance à être emportés.
Vous ne remarquez rien d’étrange sur cette photo? Des arbres! C’est Baejarstadaskogur, une des seules forêts du pays, principalement composée de bouleaux, sorbiers et saules. Comme vous le découvrirez vite, les arbres en Islande, c’est rare, vraiment rare. Et pourquoi ça ? car la majorité des forêts ont soit brûlées au fur et à mesure des diverses éruptions et des coulées de laves, ou ont servies de bois de chauffage et de matériaux de construction aux islandais. Si bien que l’île n’a plus de forêt digne de ce nom. Alors croyez moi quand vous voyez un arbre, vous avez un peu de mal à y croire 🙂
Et ensuite, au bout du chemin, on arrive devant celle pour qui tout le monde fait le déplacement, la cascade de Svartifoss.
C’est une des cascades les plus photogéniques d’Islande. Évidemment une cascade de12m de hauteur au milieu d’orgues basaltique, c’est beau! Mais personnellement j’ai été un peu déçu, pas très grande, pas très imposante, et la « balade » qui amène au pied de la cascade est tellement aménagée pour les touristes que j’ai eu l’impression d’être à Disney-Island …
Par contre avant de redescendre, j’ai adoré cette vue donnant sur la grande plaine qui s’étend du pied des falaises jusqu’à la mer.
On reprend la route 1 et on contourne l’imposant mont Hvannadalshnjúkur pour arriver enfin au Jökulsárlón.
C’est un grand lac de fonte de l’incroyable glacier Breiðamerkurjökull qui se jette dedans et qui n’est lui même qu’un bras du grand glacier Vatnajökull. Ce lac de fonte est apparu en 1934 suite au recul du glacier. On sait que ce recul va continuer avec le réchauffement climatique, et que ce lac va devenir de plus en plus grand jusqu’à former un véritable fjord, et les énormes blocs de glace qui se détachent vont aussi devenir une menace pour le petit pont de la route 1 qui enjambe l’ouverture vers la mer.
En attendant, ça fait le bonheur de tout le monde. Les voyageurs peuvent profiter de cette vue incroyable. Les poissons remontent dans le lac, et les phoques les attendent pour se régaler. Dans les landes autour, de nombreux oiseaux amateurs de poissons nichent (d’ailleurs vous allez très surement vous faire attaquer par ces chers volatiles si vous vous approchez un peu trop près!)
J’aurais pu passer la journée entière ici et même plus si j’avais eu le temps.
En plus le spectacle n’est pas seulement côté glacier, mais aussi côté mer. Voir les blocs de glace à la dérive s’entrechoquer dans le courant puis s’échouer sur la plage ou partir à l’aventure dans la mer qui va vite les engloutir, on ne s’en lasse pas. On peut vraiment passer des heures ici sans s’ennuyer.
Et je ne résiste pas au plaisir de partager cette vidéo en timelapse qu’on a réalisé sur place.
Encore une fois, on découvre qu’il est tard et qu’on est loinnnnn de notre lieu de repos. On reprend la route. Durant le trajet, on longe cette étrange montagne et j’avoue que j’ai perdu son nom …
On arrive enfin à la petite ville de Höfn (1600 habitants) avec son camping. Pour le repas ce soir on se fait plaisir, on va au temple du homard et de la langoustine, l’excellent restaurant Humarhofnin (https://humarhofnin.is/). L’estomac bien rempli, on essaie de vite trouver le sommeil 🙂
Jour 3 – Seljalandsfoss – Skógafoss – Sólheimajökull – Kirkjufjara
Réveil en douceur suite à notre nuit passée au Leirubakki, on est frais beaux et pimpants, prêts à affronter l’Islande haha! Mais dès qu’on met le nez dehors, on est calmé direct : de la pluie de la pluie et encore de la pluie! Météo Islande 1 – 0 Nous. Vainqueur par KO!
Allez c’est pas grave, hop! en route! On rejoint enfin la grande route numéro 1, c’est celle qui fait la grande boucle autour de l’île, et d’ailleurs on en profite pour repartir en direction de l’est pour notre boucle ? et bien non. On fait un petit retour en arrière pour voir la chute de Urriðafoss(la cascade de la truite ou du saumon) le long du fleuve Þjórsá (le plus long fleuve d’Islande, 230km).
Même si en terme de hauteur, elle est un peu ridicule en comparaison de celles qu’on a déjà pu voir jusqu’ici, elle reste l’une des plus importantes en terme de volume (plus de 360m3/s) car ici le fleuve est très large. Pendant longtemps il y a eu un projet de barrage hydroélectrique à cet emplacement. Heureusement pour nous, des habitants se sont battus pour préserver cet environnement et le projet n’a jamais abouti. Ces questions liées au besoin de développement et d’infrastructures en Islande sont toujours d’actualité et reviennent régulièrement sur le devant de la scène.
Comme on peut le voir, ce matin là, la petite rivière qui se jette dedans était littéralement rouge. J’imagine que c’est la conséquence des pluies incessantes et des terres chargées de fer autour qui donnaient cette couleur, à moins qu’une grande usine de ketchup se trouve dans les environs mais je ne pense pas. Si vous avez la véritable information pour cette couleur je suis preneur.
Allez hop, on repart vers l’est, et on fait une boucle par la route 264 qui se transforme en piste. La lumière change rapidement, c’est magnifique, et des poney islandais gambadent en pleine nature. C’est le kif ici 🙂
Le but de ce détour ? c’est d’aller voir Keldur, un hameau agricole, où se seraient installés les premiers colons vikings en Islande. Il est connu pour sa vieille église datant de 1875 et surtout pour ses petites maisons recouvertes de tourbe. C’est ici qu’on trouverait le plus vieux bâtiment d’Islande.
L’endroit est splendide mais on avait vraiment l’impression d’être chez quelqu’un. A côté du site « historique » il y a une ferme en activité où des vrais gens vivent et travaillent, et ce matin là, on s’est vraiment senti comme des intrus venant chez eux sans permission. C’est probablement idiot vu que des milliers de touristes passent ici chaque année, et que des visites organisées sont même possibles (en juillet-aout), mais on n’a pas voulu trop déranger et on n’a pas trop exploré les lieux.
Nous revoilà sur la route 1, et maintenant, nous découvrons la magnifique chute de Seljalandsfoss.
Elle fait 65m de haut, et sa particularité c’est qu’un passage permet de se retrouver derrière la cascade. Si vous avez de la chance et que vous avez du soleil, venez plutôt en fin de journée, car vous aurez un festival d’arc en ciel au pied de le cascade. Pour nous c’est un festival de goutte de pluie dans la figure haha 🙂
Le site est vraiment au bord de la route. C’est ce qui est génial et aussi cruellement trompeur quand on voit ces photos, car on s’imagine une cascade perdue et accessible uniquement pour des aventuriers qui marchent pendant des heures dans des chemins impossibles. Et bien non, c’est à 100m de la route principale, visible à des kilomètres à la ronde, avec des grands parkings pouvant recevoir des dizaines de bus à touristes. C’est assez étrange, car comme de nombreux sites naturels magnifiques islandais, on a l’impression de voir des gens être comme devant un « bien de consommation facile » : on se gare devant, on prend sa photo (limite depuis le bus), on facebook / instagram / twitter, et on file ailleurs. Un peu perturbant … et on se demande à quel point on rentre ou pas dans ce schéma.
Nous sommes chanceux dans notre malheur, car comme le temps est toujours pluvieux et le vent assez fort (la magie de la photo fait qu’on ne voit pas ça sur les images),ce matin là, il n’y a quasiment personne! Tant mieux pour nous, on peut se balader tranquillement le long des falaises autour de la cascade.
On reprend la route et quand on vous dit qu’il y a du vent … mêmes les petites cascades sur les falaises n’arrivent plus à atteindre le sol et l’eau se fait littéralement disperser en plein vol. On croise les doigts pour que notre petit 4×4 ne subisse pas le même sort !
Un peu plus loin, sur votre gauche, en bas de la falaise, vous verrez la grotte de Rútshellir. C’est une des plus anciennes grottes habitées par l’homme en Islande. Elle est maintenant aménagée en abri pour les petites familles de moutons, brebis et agneaux 🙂
Il y a en fait deux petites grottes creusées par l’homme. La première fait environ 20m de long sur 2m de haut, et elle était utilisée pour stocker du fourrage. La deuxième, plus petite, fait 8m de long et servait probablement de fumoir. Il y a un petit conduit reliant ces 2 grottes.
Selon la légende c’est ici que vivait un géant nommé Ruth, qui dormait dans la grande grotte, et la petite grotte aurait été la cellule de ses esclaves. Ils auraient utilisés le petit conduit pour le tuer discrètement dans son sommeil.
En 1936, les troupes SS de Ahnenerbe (spécialisées dans les sciences occultes) auraient fouillées de fond en comble ces grottes en espérant y trouver d’anciennes traces de temples.
Plus loin, toujours le long de la route 1, on arrive devant Skógafoss. Probablement la plus belle cascade d’Islande!
Encore une fois, l’avantage de cette météo catastrophique c’est qu’il n’y a personne! Nous sommes hyper chanceux et je crois que c’est un vrai miracle car ce site est en principe rempli de visiteurs. On se sent donc hyper privilégiés, seuls face à ce monumental rideau d’eau et dans ce décor de folie (c’est embêtant d’écrire sur l’Islande, car on doit utiliser des superlatifs, tout le temps! :-)) Là aussi, d’après les légendes, quand il fait soleil, un double arc en ciel est facilement visible ici .. il parait. Je suis de plus en plus persuadé que « beau temps ensoleillé » en islandais se traduit par « publicité mensongère pour attirer les voyageurs »!
Selon une autre légende, le viking Þrasi Þórólfsson aurait caché un trésor, un coffre rempli d’or, derrière la chute, et il y a longtemps un enfant aurait réussi à se faufiler derrière et trouver le coffre du trésor, mais il n’aurait réussit qu’à attraper la poignée du coffre qui aurait disparut ensuite dans les profondeurs de la cascade, et la poignée serait restée dans sa main. Cette fameuse poignée est visible dans le Skógar museum.
Skogafoss c’est la chute d’eau, sur la rivière Skoga, à côté du village de Skogar. 62m de hauteur, 25m de large.
Et prenez vraiment le temps (vraiment!) de prendre le petit chemin qui grimpe sur la droite, car ensuite c’est une super randonnée, le long de la rivière Skoga en direction du massif montagneux de Þórsmörk. Une succession de cascades dans un décor magique. C’est le point de départ d’un des treks les plus réputés d’Islande et qui peut prendre jusqu’à 12 jours dans sa version la plus longue. Mais nous n’avons ni le temps ni l’équipement pour, alors nous avons simplement marché aussi loin que nous pouvions, et je vous conseille de faire pareil.
Normalement avec ces photos, vous ne devriez pas manquer de motivation pour faire cette superbe randonnée! 🙂
De retour à la voiture, après quelques kilomètres à peine sur la route 1, on reprend la route à gauche, sur la 221, pour rejoindre le glacier Sólheimajökull.
Ce glacier d’une dizaine de kilomètres de longueur n’est en fait qu’un bras de la calotte glacière du grand glacier Mýrdalsjökull, qui n’est lui même que le 4e glacier du pays! et pourtant, c’est déjà gigantesque! Vous pouvez vous balader un peu dessus mais il faut être bien équipé, ce serait dommage de glisser et tomber dans une crevasse ou finir dans l’eau glacée du lac de fonte de glace. Des randonnées avec guide sont possibles (crampons et piolets fournis). On est loin de l’image du glacier immaculé, blanc de neige et de glace. Ici il y a énormément de cendres issues de la dernière éruption du Eyjafjallajökull. Le glacier recule d’avantage chaque année à cause du réchauffement climatique, et des odeurs d’œufs pourris caractéristique des émanations de soufre viennent parfois chatouiller nos narines. Malgré tout, ça reste un spectacle dont il faut profiter pleinement. Comme vient nous le rappeler un énorme corbeau qui survolait le glacier.
On reprend la route, toujours le long de la 1, et on prend ensuite à droite sur la 218 pour voir la superbe plage de sable noir de Kirkjufjara.
Malgré les apparences cette plage est réputée très dangereuse. Il y a fréquemment des éboulements au bord des falaises, en particulier lors des journées pluvieuses. Et régulièrement, une vague plus forte que les autres nettoie la plage et emporte tout ce qu’elle trouve dessus. En cas de mauvais temps et grand vent, il est donc déconseillé de se promener sur cette plage (ou alors être réellement vigilant).
L’accès à la plage est d’ailleurs parfois fermé comme en novembre 2015 après l’éboulement d’une falaise et en janvier 2017 quand une touriste est morte noyée, emportée par une vague …
Un peu plus loin en prenant la 215 on peut accéder à la plage et admirer la grotte basaltique Hálsanefshellir.
De retour dans la voiture et sur la route 1 (quelle surprise), on reprend le chemin de notre boucle vers l’est. Le paysage est rapidement plongé dans le brouillard et se change en une lande désertique parsemée d’innombrables petits monticules de lave qui ressemblent à autant de cairns créés par des fées et des lutins. C’est particulièrement marquant à Laufskálavarða. Cette partie du trajet m’a réellement parut glauque, l’atmosphère était assez étrange, tout était très fantomatique, mais je devais sans doute être un peu fatigué …
Allez, il est déjà 21h, vite on se dépêche et on finit par trouver refuge au camping de Kirkjubæjarklaustur (il y a une station service dans ce petit village, ouf!). On grignote rapidement dans la petite kitchenette du camping en examinant notre carte et on s’installe comme on peut dans la voiture pour essayer de dormir quelques heures.
Notre première nuit en Islande fut loin d’être confortable, et le réveil est encore pire. Dehors c’est les ténèbres, et il suffit de rajouter la pluie, le vent, et les nuages lourds noirs et pesants et le tableau est complet! On sait qu’en Islande, le temps peut changer toutes les 20 minutes. Il peut y avoir une tempête de neige un matin, et un grand ciel bleu l’après-midi. Pour nous, pas de chance ce matin là, ça ne change pas. C’est tellement catastrophique qu’on fait l’impasse sur tout ce qu’on voulait voir à Thingvellir.
De toute façon, c’est certain, je reviendrais un jour, ne serait-ce que pour aller plonger dans la faille de Silfrugjá, une fissure d’une centaine de mètres de long, avec une profondeur pouvant atteindre 60m, et surtout une des eaux les plus pures du monde, ce qui donne une visibilité incroyable et sûrement des sensations de folie (si on est bien protégé de l’eau à 4°C of course).
Un peu à regret, on se décide donc à partir, et on contourne le lac Pingvallavatn (lac des plaines du parlement), c’est le plus grand lac naturel d’Islande.
On profite d’une brève accalmie de la météo pour visiter une des nombreuses failles qu’on trouve dans le secteur. Ces grandes fissures sont le résultat de la dorsale qui traverse l’île, et des tremblements de terre fréquents.
Heureusement, la pluie s’arrête et le vent se calme un peu. Ce n’est pas encore le ciel bleu, mais on croise les doigts très fort.
Et à force de croiser les doigts, quelque chose d’inattendu arrive, un éclair blanc sur la droite, hop photo! mais c’est quoi?
On dirait bien qu’il s’agit d’un renard polaire, et lui aussi était surement en train de chercher un abri contre la pluie. En tout cas, c’était une chouette surprise, on ne s’y attendait vraiment pas, car a priori, c’est assez difficile de pouvoir en observer.
Plus loin, on rencontre nos premiers poneys islandais. En fait on dit « poney » car il n’est pas grand, mais pour un islandais, c’est un vrai cheval. Et pas n’importe quel cheval, c’est l’Islandais! C’est une fierté et un trésor national. Il y en a 80.000 sur l’île et ils sont isolés du reste du monde depuis l’an 982. Aucun autre cheval n’a le droit de pénétrer sur l’ile. Le matériel hippique qui est importé doit être stérilisé. Aucun croisement n’est permis avec une espèce étrangère. Si un poney islandais quitte l’île il ne peut plus jamais revenir. Ces règles strictes ont permis de préserver cette race particulière, robuste, résistante aux hivers islandais, et qui possède une allure unique en plus du pas, du trot et du galop, c’est le Tölt, et c’est inné pour un poney islandais. C’est une sorte de pas rapide à ce qu’il parait, mais personnellement, je n’y connais pas grand chose 🙂
En tout cas ils étaient bien sympa, et on leur a promis de revenir les voir pour faire une chouette randonnée avec eux un de ces jours ! 🙂
Arrivée à Geysir. C’est un peu comme Paris et la Tour Eiffel, ça parait incontournable. C’est au cœur d’un champ géothermique que se trouve le fameux Geysir, qui a donné son nom à tous les autres geysers de la terre. Il atteint les 70m de haut, et quelques fois, suite à un tremblement de terre, il aurait dépassé les 120m de hauteur! Mais en fait actuellement, le Geysir est plutôt calme et ne jaillit que 2 à 3 fois par jour et des fois pas du tout. Autant dire que vous aurez peu de chance de le voir en action et vous ne contemplerez qu’une grande mare frémissante et dont il vaut mieux ne pas s’approcher trop près.
Du coup c’est un remplaçant qui lui vole la vedette : le geyser Strokkur, qui jaillit toutes les 10 minutes environ à une hauteur d’au moins 20m.
Petit conseil : pensez à regarder la zone mouillée au sol avant de vous mettre en attente pour le spectacle. Il suffit d’un peu de vent et des dizaines de personnes se retrouvent trempées 🙂
Mais tandis que la vieille star Geysir sommeille tranquillement, et que le Strokkur donne tout ce qu’il a en véritable showman, heureusement pour l’Islande, la relève est déjà là, avec Litli Geysir! 🙂
Comme ce site fait partie des incontournables et qu’il n’est pas très éloigné de la capitale : c’est rempli de gens et ça fait assez bizarre, car depuis notre arrivée en Islande on était un peu seuls au monde sur l’île.
Vous pouvez passer par la presque incontournable boutique à touristes, où il y a un article qui a retenu mon attention 🙂
Si vous avez une petite faim ou même ne serait-ce que pour prendre une bonne boisson chaude, n’hésitez pas à rentrer dans le restaurant Geysir Glima, la décoration est vraiment belle et on y est très bien 🙂
Sur le site de Geysir on rencontre aussi nos premiers gros 4×4, et pas franchement la même catégorie que le notre. Là, c’est les 4×4 bodybuildés pour les excursions de folie, qui escaladent les montagnes et franchissent les torrents, c’est limite s’ils ne roulent pas sur la lave, ils sont immenses. Mais ce n’est pas la taille qui compte il parait 🙂
Allez hop! On reprend la route, direction Gulfoss. Là,c’est du lourd ! Elle est surnommée « la chute d’or » à cause de l’arc en ciel qu’on voit souvent au dessus … bon ça c’est dans le cas où il y a un minium de soleil, et si vous avez suivi jusqu’ici, vous devinez qu’on n’a pas vu la moindre trace d’arc en ciel haha.
Gulfoss, c’est une succession de deux énormes chutes sur la rivière Hvita, qui est elle-même le résultat de la fonte de l’énorme glacier Langjökull. Et c’est donc au cœur d’un imposant canyon creusé par cette rivière que se trouve cette impressionnante chute d’une hauteur de 32m et d’une largeur de 70m.
On a encore de la brume plein les yeux, mais il faut reprendre la route, et le ciel se charge brutalement de nuages lourds et sombres en quelques minutes seulement, c’est assez incroyable, mais je prie pour ne pas avoir à déclencher les essuies-glaces à nouveau!
On reprend la route le long de la 30 puis de la 32 vers Hjálparfoss. Évidemment en comparaison à avec celle qu’on vient de quitter, cette « minuscule » double chute d’eau fait pâle figure. Son nom viendrait du fait qu’il y a bien longtemps, quand les islandais des régions du nord traversaient l’ile vers le sud, ils avaient beaucoup de mal à trouver des pâturages pour leurs chevaux, et c’est dans les environs de cette chute qu’ils trouvaient des grands herbages et ça leur était d’une grande aide. Et donc aide = hjalp = help. Et hop!
Personnellement je l’aurais baptisée Oursfoss! Car j’y vois plutôt un gros ours en basalte pétrifié qui garde les chutes pour une raison mystérieuse. Et je vous en dirai plus quand j’aurais fini d’écrire cette légende et que je l’aurais transmis officiellement au gouvernement islandais pour qu’ils changent le nom 🙂
Nous reprenons la route, et au bout d’un moment, le doute commence à s’installer, car là c’est vraiment désert de chez désert, genre désertique, et à perte de vue!
On tente d’aller vers le grand lac du réservoir Sultartangalón mais on rebrousse chemin, notre petit 4×4 atteint ses limites dans des pistes beaucoup trop caillouteuses pour lui. On reprend la 26 vers le sud, qui elle aussi se transforme vite en petite piste caillouteuse et chaotique, mais tout de même pratiquable. Et jusqu’à l’infini il n’ya toujours pas le moindre signe de vie. Ok, on a assez d’essence (enfin je fais le conducteur confiant « t’inquiète on est laaarge » .. hem pas tant que ça en fait mais chut!) et je me dis que s’il nous arrivait une panne mécanique quelconque, on serait bien embêtés (et pas de réseau of course).
Au bout d’un long moment, une lumière à l’horizon! Les phares d’une voiture! J’imagine un gros 4×4 fonçant à toute allure. Je suis content de croiser quelqu’un mais en même temps je suis déjà en train de serrer les dents en pensant aux cailloux arrachés par ses énormes pneus et qui vont fissurer le pare-brise nickel de mon petit 4×4 de location!
Et en fait non, c’était une minuscule petite Micra! mais qui roulait à fond. Et c’est là que je me suis rendu compte que pour ne pas être secoué, en fait il fallait rouler vite et que les suspensions feraient le reste, après tout un 4×4 c’est fait pour ça hein 🙂
A un moment, une petite piste part sur la droite, ne la loupez pas! car elle mène à l’une des plus belles chutes d’Islande (dans mon classement personnel).
C’est la chute de Þjófafoss . A vrai dire ce n’est pas vraiment la chute en elle même qui est magique, mais l’ensemble, le paysage, avec ce décor lunaire et ravagé et le petit volcan Búrfell de 670m juste derrière. Top!
Il parait que dans cette cascade, on jetait les voleurs qui étaient condamnés! A priori c’était efficace, aucun n’est jamais revenu! Il arrive parfois que cette cascade puisse être à sec, car la rivière qui l’alimente est maintenant contrôlée par Landsvirkjun (le fournisseur d’électricité islandais, l’EDF local) qui gère le débit de la rivière en amont au barrage.
La fatigue commence à se faire sentir, mais ce soir on dormira très bien, car on s’arrête dans un petit hôtel, le Leirubakki le long de la 26. Accueil très sympathique, chambre nickel. Belle vue sur le mont Hekla (sous les nuages). Le restaurant, et bien il était excellent, superbe agneau et du bon vin, réellement, ça nous a surpris 🙂 Et cerise sur le gâteau, il y a la vikingpool, un bain chaud à ciel ouvert!
Plus d’infos ici : http://www.leirubakki.is/www.leirubakki.is/index.html
De quoi vous détendre et passer une très belle nuit 🙂
La compagnie aérienne Wow Air! Compagnie low cost lancée en 2011, elle propose toujours des bons prix, soyez à l’affût des offres. En plus, cette compagnie donne vraiment une image « cool » 🙂
L’Islande est un pays cher, un des plus cher du monde. Si vous dormez chaque nuit dans un hôtel, c’est que vous avez les moyens, bravo! Si vous mangez midi et soir dans un restaurant, vous être riches! J’exagère un peu bien sûr mais l’hébergement (souvent complet) et les restaurants sont affreusement chers.
On mange quoi ? Ce qui revient le plus souvent, ce sont les soupes, et surtout l’agneau, sous toutes ses formes, c’est souvent très bon et un peu triste car on en croise tellement le long de la route et ils ont tous l’air si mignon! Et bien sûr du poisson. Vous pourrez tenter le requin faisandé. La baleine est aussi au menu, mais je vous invite à la boycotter. Hors des restaurants, le poisson séché est énormément consommé, et les pizzas biens grasses sont aussi à l’honneur. Et les pâtisseries standards sont de taille xxl et nappées de chocolat, à fuir ! 😛
La voiture ? Pour se déplacer, même si des lignes de bus fiables existent, même si l’autostop est parait-il efficace, la voiture semble être le meilleur moyen. Vous pouvez tenter la moto ou le vélo, mais vu les conditions météos et surtout le vent, ça ne parait vraiment pas un bon choix!
4×4 ou pas ?
Nous avions pris un petit 4×4, et sincèrement, ça ne nous a pas servi à grand chose, à part être un peu plus confiant ou rassuré en roulant sur des pistes ou au milieu des pierres. Mais globalement la grande majorité des routes et pistes que vous prendrez, vous pouvez y circuler avec une voiture normale. Et vous consommerez moins.
Les 4×4 pour s’aventurer loin à l’intérieur du pays sont déjà beaucoup plus chers, et ensuite il faut savoir les piloter. On ne traverse pas des petits guets. On peut facilement se retrouver coincé dans ce qui devient un torrent. Et en Islande vous pouvez passer des heures sans voir personne, alors là aussi, laissez les islandais vous conduire avec leurs propres 4×4, c’est une autre catégorie!
Assurance auto
CDW : cette assurance veut dire « COLLISSION DAMAGE WAIVER ». Louer la voiture avec cette assurance vous rend responsable des dommages causés jusqu’à 350.000 ISK (2400€ environ).
SCDW : cette assurance veut dire « SUPER COLLISSION DAMAGE WAIVER ». Louer la voiture avec cette assurance vous rend responsable des dommages causés jusqu’à 110.000 ou 150.000 ISK (750€ environ). En gros, ça réduit la franchise par rapport à l’assurance CDW. Son prix est souvent de 12€ par jour.
Attention car pour les assurances CDW et SCDW, ne sont pas compris dedans : des actes de négligence du conducteur, des dommages causés par le fait de rouler dans les rivières, lacs et autres points d’eau, les dommages causés sous le véhicule (du genre oups, une grosse pierre a abîmé le pot d’échappement), les dommages sur les pneus, les phares, ou encore le pare-brise.
TP : cette assurance signifie « THEFT PROTECTION », c’est la protection contre le vol. Mais de tout ce qu’on a lu et entendu d’amis qui sont allés en Islande, quand on ferme à clé sa voiture, les islandais nous rient au nez. Les vols sont très très rares. Son prix est souvent de 5€ par jour, assez inutile.
GP : cette assurance veut dire « GRAVEL PROTECTION » et couvre les dommages causés au pare-brise, phares, pare-chocs avant, rétroviseurs et au capot de la voiture quand le gravier ou les roches sont projetés sur le véhicule par une autre voiture. Une franchise pour le bris de pare-brise peut-être appliquée. Son prix avoisine les 7€ par jour, c’est une assurance non négligeable.
SAAP : cette assurance signifie « SAND AND ASH PROTECTION ». Comme son nom l’indique, c’est une assurance contre le sable et les cendres. C’est une assurance relativement récente proposée maintenant par la plupart des loueurs. Elle couvre les dommages causés à la peinture/vitres/phares/plastiques par le sable et les cendres. Ce genre de dommages peuvent coûter des milliers d’euros (les témoignages dessus ne manquent pas). Prendre cette assurance réduit la franchise à 150.000 ISK (750€ environ). Souvenez vous de l’éruption du volcan au nom imprononçable qui a mis l’aviation européenne en vrac pendant des jours à cause des nuages de cendres, ce sont ces cendres qui sont ensuite déposées sur les routes (du sud surtout) et qui, par grand vent, peuvent endommager le véhicule. Le prix de cette assurance tourne autour des 10€ par jour
Rouler en Islande
La limite de vitesse est de 50 km/h dans les zones urbaines, 80 km/h sur les routes en terre, et 90 km/h sur les routes en asphalte. Il faut rouler les phares allumés. Je n’ai pas vu le moindre radar de vitesse, et une seule fois nous avons croisé une voiture de police. Mais globalement tout le monde roule très bien. En fait le danger vient souvent du voyageur qui regarde plus le paysage que la route.
Les panneaux manquent de lisibilité, car justement ils indiquent tout! Sur ce panneau par exemple, l’échelle n’est pas vraiment respectée et on a l’impression que tous les noms sont des villages, mais parfois c’est une simple maison.
A part ça, c’est difficile de se perdre 🙂 La majorité du trajet si vous faites un roadtrip autour de l’Islande se passe sur la route principale 1.
Les islandais et l’alcool, c’est une histoire compliquée. L’Islande a connu la prohibition de l’alcool (comme les états-unis). En 1935 les alcools forts sont à nouveau autorisés. Mais la bière elle, ne doit pas dépasser 2.5% (jusqu’en 1989). Vous ne trouverez quasiment rien de plus fort dans les magasins. Pour trouver du vin ou plus fort, il faut tout d’abord découvrir où se cachent (c’est bien le terme), les magasins de la chaîne Vínbúðin gérés par l’état. Mal indiqués et confidentiels, on a l’impression de rentrer dans une banque sécurisée. Boire un peu en société vous fait passer pour un alcoolique, alors qu’être ivre mort le week-end était « normal ». Mais depuis quelques temps le gouvernement islandais est en train de réussir son pari pour détourner la jeunesse de la drogue et de l’alcool en misant énormément sur le sport par exemple, avec le programme Youth in Island je vous laisse vous renseigner sur le sujet 🙂
Une petite chose qui nous a marqué c’est le nombre de jeunes islandais qui travaillent. Je veux dire par là des étudiants qui travaillent dans les agences de locations, dans les stations services, dans les supermarchés, dans les restaurants, etc .. En Islande on devient très vite indépendant quand on est jeune et on travaille beaucoup. Pour beaucoup, cumuler plusieurs activités est normal et permet de se lancer dans un grand voyage autour du monde avant de se plonger dans la vie active.
Atterrissage dans l’après midi à l’Aéroport Keflavik, voilà, on est en Islande! L’aéroport n’est pas très grand. Juste après avoir récupéré la valise, il y a un petit stand qui propose une dégustation de Vodka. « Hey, sympa l’accueil ! » 🙂 mais sachant que je dois prendre le volant juste après, je m’abstiens. 🙁 D’ailleurs j’en profite pour vous parler de la relation étrange qu’ont les islandais avec l’alcool dans cet autre article.
L’agence de location de voiture a envoyé quelqu’un nous attendre avec une petite pancarte, c’est gentil. « Ho on dirait un stagiaire collégien » … ah mais tiens, il conduit une voiture pour nous emmener 500 m plus loin au bureau de l’agence (on se regarde : « il a l’âge pour conduire tu crois? »). A l’intérieur de l’agence, c’est pareil, soit c’est la journée des jeunes stagiaires, soit … c’est quelque chose qui se vérifiera pendant le séjour : on trouve beaucoup de jeunes qui travaillent. (Quelques explications ici.)
Pour l’agence de location de voiture, c’est Blue Car Rental (après pas mal de recherches, les retours des clients sont très positifs et les tarifs très corrects) et tout se passe très bien (kilométrage illimité, assurances CDW, TP, GP et SCDW incluses). On récupère notre petite Jeep Suzuki Jimny, qui parait bien petite maintenant que nous la voyons…
Plus d’infos ici : https://www.bluecarrental.is/fr/
Et c’est parti !
Juste en sortant de la zone de l’aéroport faites un bref détour à Reykjanesbær, sur 2 ronds points le long de la Flugvallarvegur, il y a depuis 2013 la tour Eiffel(et une cabine téléphonique anglaise), c’est idiot mais ça fait toujours plaisir 🙂
Un petit peu plus loin, vous pouvez visiter le petit musée Viking World(1, Víkingabraut)https://www.vikingworld.is/
Au bout de quelques kilomètres nous croisons les premiers autochtones 🙂 on espère qu’ils nous souhaitent la bienvenue!
En descendant la route 43, on passe à côté de la Centrale géothermique de Svartsengi. Première rencontre avec ces fumées et ces tuyaux qu’on retrouvera un peu partout en Islande. Grâce à l’énergie géothermique, cette centrale produit 75MW d’électricité et 150MW d’énergie thermique pour le chauffage.
Un puits à 2.000m de profondeur va chercher de l’eau sous pression à une température de 240 degrés. Une partie de cette eau refroidie et riche en silice sert à alimenter le célèbre le lagon du Blue Lagoon juste derrière. Ce lagon est une véritable « carte postale » qu’on retrouve sur toutes les publicités pour voyager en Islande. Il est artificiel, et très fréquenté, et comme nous ne sommes pas venus pour nous retrouver dans la foule, on fait l’impasse sur cette baignade. On lui préfèrera les bains naturels de Myvtan (plus petits, moins chers, moins de monde et surtout un panorama splendide).
Mais si le Blue Lagoon vous tente, plus d’infos ici : http://www.bluelagoon.com/ (les prix augmentent en mars 2018, à partir de 6990 ISK)
On continue la route vers la pointe de la péninsule et nous visitons les sources chaudes de Gunnuhver (classées à l’Unesco). Cette zone tire son nom de la sorcière Gunna. Il y a 400 ans, elle causait de gros problèmes dans la région et à sa mort, son fantôme revint hanter et tuer des habitants. Finalement deux fermiers et un prêtre réussirent à lui tendre un piège et son fantôme fut prisonnier d’un trou où l’eau jaillit a plus de 300 degrés! D’après la légende, suite à ça, la région est redevenu calme … enfin, il parait!
Plus loin, on atteint le phare de Reykjanes, c’est le plus vieux phare d’Islande. Pourquoi n’est il pas juste sur la côte ? Car le premier phare qui lui était près de la côte a été tellement endommagé par les éléments naturels qu’il a finalement été détruit et qu’un autre a été construit ensuite sur cette petite colline en 1908.
Ici, le territoire est vraiment désolé : roche noire nue et dure à perte de vue! C’est assez saisissant, surtout avec ce temps gris et ce vent qui n’arrête pas de souffler.
A quelques minutes au nord, il y a le Bru Milli Heimsalfa, un pont métallique au dessus d’une petite crevasse qui est sensée être la ligne de démarcation entre la plaque continentale terrestre nord américaine et la plaque eurasienne. C’est purement symbolique, pas très beau et à vrai dire ça ne présente pas vraiment d’intérêt…
Nous reprenons vers l’est et l’arrêt suivant, c’est la source géothermale Krýsuvík qui est plutôt impressionnante, avec son odeur de soufre, ces mares de boues colorées, les fumerolles et les terres ocres.
Et surtout ne marchez pas n’importe où! L’Islande est, malgré les apparences, dotée d’une nature TRÈS fragile. Il y a toujours un abruti qui se croit plus malin et veut prendre « la photo au plus près »… et bien son empreinte d’abruti reste marquée dans le sol pour des centaines d’années. Idem pour les plantes, c’est déjà un miracle quand elles arrivent à pousser ici, alors ne les cueillez pas 🙂
Puis, toujours sur la même route, qui d’ailleurs est devenu une piste entre temps, c’est le lac Kleifarvatn : des grandes plages de sables noirs, des roches déchiquetées. Une ancienne légende raconte qu’un serpent géant vivrait dans ce lac, qui est le plus profond d’Islande.
Le paysage envoie du pâté comme on dit et ça fait à peine 5 minutes qu’on a atterrit. Ho bin non en fait, il fait plein jour mais il est déjà 21h! Vite on reprend la route, direction Þingvellir, en passant par Reykjavik, et on est déjà en retard!
Le long de la route, il y a des séchoirs à poissons. D’ailleurs du poisson séché, on en trouve dans toutes les boutiques, tout le monde en mange façon grignotage, alors on fait pareil. C’est comestible, si si 🙂
Nous arrivons en vue du lac Pingvallavatn, enfin façon de parler car avec le brouillard, la pluie et le vent qui viennent de s’installer autour de nous, on ne voit plus rien! je finis par me garer un peu au hasard à côté d’un panneau, qui j’espère nous protègera un peu du vent. Il y a plein de petits cairns de pierres tout autour.
Il est tard, on est fatigué, il faut dormir. Hahaha, on s’était dit « on pourra dormir facilement dans un grand 4×4 et puis il ne fera pas si froid que ça ». Et bien c’est loupé!
C’est exiguë, on s’installe comme on peut. On enfile les polaires pour la nuit, on rentre dans les duvets chauds, on laisse tourner un peu le chauffage de la voiture « au cas où » et on essaye de fermer les yeux et dormir. Et puis on ne dort toujours pas, car il fait toujours jour dehors! Comme s’il était 6h du matin et que le soleil allait bientôt se lever. On a beau s’y attendre, on n’est pas vraiment préparé à ces nuits sans obscurité dans le nord du globe. Il faut donc prévoir une installation de « rideaux » improvisée. Cette première nuit est catastrophique, orage, pluie battante, froid, et le vent qui secoue régulièrement la voiture.
Mais bon c’est l’Islande hein, on n’est pas venu passer des vacances aux Seychelles ! 🙂