Jokulsarlon islande

Jour 4 – Skaftafell – Jökulsárlón

Jour 4 – Skaftafell – Jökulsárlón

Le lendemain, pendant le petit déjeuner au camping de Kirkjubæjarklaustur, on nous conseille d’aller voir un site très loin d’ici, le fameux « sol de l’église ». C’est bien mystérieux, et bien allez hop en route ! direction Kirkjugólf. On grimpe la colline, on longe la falaise, on slalome entre les crottes de moutons et on surveille de loin si une brebis ne va pas nous charger pour protéger ses petits agneaux trop mignons (qu’on finit toujours hélas par manger tellement ils sont mignons … c’est le drame en Islande, tous ces adorables petits agneaux le long des routes et qui finissent invariablement dans nos assiettes). Nous arrivons donc devant ce sol d’église :

kirkjugolf sol eglise basaltique islande

D’église en fait, vous l’aurez compris, il n’y en a jamais eu, mais appeler ce lieu « sol composé de sommets d’orgues basaltiques de formes polygonales », ça faisait un peu long et je vous laisse imaginer la même chose prononcée en islandais, c’est sûrement pas très vendeur. Alors « sol de l’église » ça fera très bien l’affaire 🙂 Le site s’étend sur environ 80m2 et il parait qu’un de ces pavés a 10 faces, on vous laisse trouver lequel! vous avez 5 minutes, tic tac tic tac!

De retour sur la route 1, on fait un petit retour en arrière sur quelques kilomètres pour se rendre au canyon de Fjaðrárgljúfur (il était trop tard la veille pour y aller). Cette fois on a le temps.

canyon Fjadrargljufur islande
c’est déjà beau comme ça alors imaginez avec un ciel bleu!

Ce canyon est traversé par la rivière Fjaðrá. Il fait un peu plus de 2km de long et les falaises atteignent parfois 100m de haut! Il s’est formé à la fin de la dernière période glaciaire.
Il est surement possible d’aller à pieds au fond du canyon et de longer la rivière, mais il faut être équipé de hautes bottes bien imperméables, car il y a des nombreux guets à traverser. On peut aussi longer le canyon par le haut sur un petit sentier, c’est ce que la majorité des gens font, et c’est vraiment chouette (et il y a régulièrement des panneaux pour rappeler le danger de s’approcher trop près du bord des falaises).

On reprend la route 1 vers l’est, sous des trombes d’eau, comme d’hab’ quoi, c’est déjà la routine!

route nuages islande

Magie! quelques minutes et quelques kilomètres plus loin, hop nouvelle ambiance!

route islande

Plus tard, quand la route 1 oblique plein nord pour rejoindre le parc de Skaftafell on a vraiment l’impression qu’on va finir droit dans le glacier Skeiðarárjökull!

Skaftafell route glacier islande

La parc national de Skaftafell , ce n’est pas de la rigolade. Le parking est énorme. Et la superficie de la zone protégée par ce parc représente plus de 4800km2. Les principales zones du parc sont : la caldeira du volcan Grímsvötn (un des volcans les plus actifs d’Islande), les Lakagígar (c’est un ensemble d’une centaine de cratères de volcans, vestiges des éruptions massives qui ont eu lieu en 1783. Elles ont tué la moitié des animaux de l’ile et 20% des islandais, et ont envoyé un nuage de cendres empoisonnées sur l’Europe qui a tué plusieurs dizaines de milliers de personnes. Ces éruptions ont été le point de départ de plusieurs hivers glaciaires, comme celui qui apportera entre autre famine en France et sera une des causes pour la révolution française … bref, tout ça, c’est parti d’ici!), le massif montagneux des Esjufjöll et plusieurs langues glaciaires. Malheureusement pour nous, la plupart de ces lieux ne sont accessibles que par avion ou après des longs trajets à bord d’énormes 4×4.
Donc avec les moyens du bord, nous nous limiterons modestement à partir à la découverte de deux cascades (et oui, encore des cascades!).
On suit le chemin très aménagé de cette ballade-randonnée, et on arrive rapidement à la première chute Hundafoss, qui signifie ‘chute des chiens’ car lors des crues de la rivière les chiens de la ferme voisine avaient tendance à être emportés.

hundafoss islande

Vous ne remarquez rien d’étrange sur cette photo? Des arbres! C’est Baejarstadaskogur, une des seules forêts du pays, principalement composée de bouleaux, sorbiers et saules. Comme vous le découvrirez vite, les arbres en Islande, c’est rare, vraiment rare. Et pourquoi ça ? car la majorité des forêts ont soit brûlées au fur et à mesure des diverses éruptions et des coulées de laves, ou ont servies de bois de chauffage et de matériaux de construction aux islandais. Si bien que l’île n’a plus de forêt digne de ce nom. Alors croyez moi quand vous voyez un arbre, vous avez un peu de mal à y croire 🙂

hundafoss islande

Et ensuite, au bout du chemin, on arrive devant celle pour qui tout le monde fait le déplacement, la cascade de Svartifoss.

svartifoss islande

C’est une des cascades les plus photogéniques d’Islande. Évidemment une cascade de12m de hauteur au milieu d’orgues basaltique, c’est beau! Mais personnellement j’ai été un peu déçu, pas très grande, pas très imposante, et la « balade » qui amène au pied de la cascade est tellement aménagée pour les touristes que j’ai eu l’impression d’être à Disney-Island …

Par contre avant de redescendre, j’ai adoré cette vue donnant sur la grande plaine qui s’étend du pied des falaises jusqu’à la mer.

vue depuis parc Skaftafell islande

On reprend la route 1 et on contourne l’imposant mont Hvannadalshnjúkur pour arriver enfin au Jökulsárlón.

Jokulsarlon islande

C’est un grand lac de fonte de l’incroyable glacier Breiðamerkurjökull qui se jette dedans et qui n’est lui même qu’un bras du grand glacier Vatnajökull. Ce lac de fonte est apparu en 1934 suite au recul du glacier. On sait que ce recul va continuer avec le réchauffement climatique, et que ce lac va devenir de plus en plus grand jusqu’à former un véritable fjord, et les énormes blocs de glace qui se détachent vont aussi devenir une menace pour le petit pont de la route 1 qui enjambe l’ouverture vers la mer.

pont Jokulsarlon islande

Jokulsarlon islande

En attendant, ça fait le bonheur de tout le monde. Les voyageurs peuvent profiter de cette vue incroyable. Les poissons remontent dans le lac, et les phoques les attendent pour se régaler. Dans les landes autour, de nombreux oiseaux amateurs de poissons nichent (d’ailleurs vous allez très surement vous faire attaquer par ces chers volatiles si vous vous approchez un peu trop près!)

oiseaux jokulsarlon islande

Jokulsarlon phoques

J’aurais pu passer la journée entière ici et même plus si j’avais eu le temps.

Jokulsarlon islande

En plus le spectacle n’est pas seulement côté glacier, mais aussi côté mer. Voir les blocs de glace à la dérive s’entrechoquer dans le courant puis s’échouer sur la plage ou partir à l’aventure dans la mer qui va vite les engloutir, on ne s’en lasse pas. On peut vraiment passer des heures ici sans s’ennuyer.

Jokulsarlon glace plage mer islande

Et je ne résiste pas au plaisir de partager cette vidéo en timelapse qu’on a réalisé sur place.

Encore une fois, on découvre qu’il est tard et qu’on est loinnnnn de notre lieu de repos. On reprend la route. Durant le trajet, on longe cette étrange montagne et j’avoue que j’ai perdu son nom …

islande montagne étages

On arrive enfin à la petite ville de Höfn (1600 habitants) avec son camping. Pour le repas ce soir on se fait plaisir, on va au temple du homard et de la langoustine, l’excellent restaurant Humarhofnin (https://humarhofnin.is/). L’estomac bien rempli, on essaie de vite trouver le sommeil 🙂

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