Oxford

La ville d’Oxford est surtout célèbre pour son université. Elle se trouve à 90km au nord-ouest de Londres, dans le comté de l’Oxfordshire. Sa population d’environ 160.000 habitants compte au moins 32.000 étudiants! Est-ce que cette ville surnommée «the city of dreaming spires» (la ville aux clochers rêveurs) mérite la visite ? Bien sur ! On y va, allez, hop en route ! 🙂

Tout d’abord un rapide rappel historique : A l’origine le nom de la ville vient du vieux saxon ‘oxa’ (bœuf) et ‘ford’ (gué), le gué aux bœufs quoi. Voilà, c’est pas très sexy. La ville va acquérir un certain prestige en 1167, quand le roi Henri II va interdire aux étudiants anglais de suivre leurs études à l’Université de Paris. Ils reviennent tous en Angleterre et sont envoyés à Oxford, où on créé une université. L’organisation n’est pas au top, l’enseignement se fait dans des halls disséminées dans la ville, et la cohabitation entre les étudiants et le reste de la population ne fonctionnent pas trop. Les nombreuses soirées de beuveries et bagarres conduiront à des pendaisons d’étudiants. Le choc et le scandale sera à l’origine d’une scission en 1209, et des maitres et d’étudiants quittent la ville pour fonder l’Université de Cambridge, l’éternelle concurrente. Les premiers véritables collèges de la ville sont fondés en 1249. Les étudiants sont étroitement liés aux questions religieuses et politiques. La première constitution écrite anglaise, les Provisions d’Oxford, y voit le jour en 1258. L’université d’Oxford est maintenant composée de 38 collèges et c’est une des plus réputées au monde. De nombreuses célébrités sont passées sur les bancs d’Oxford, avec par exemple : Lewis Carrol, Oscar Wilde, JRR Tolkien, Lawrence d’Arabie, Winston Churchill, Margaret Thatcher, Tony Blair et même Bill Clinton.
Plus d’infos sur le site de l’Univesité d’Oxford .
Si on met l’université de côté (pas évident), la ville est aussi un bastion de l’industrie automobile, avec les usines Morris Motor jusque dans les années 1980, et maintenant la production de la Mini pour BMW.

Si vous venez à Oxford en voiture, l’option la plus économique pour se garer, c’est le grand parking Pear Tree Park & Ride au nord de la ville, avec un service de navettes pour rejoindre le centre ville. Si vous voulez vous garer près du centre, ce sera presque mission impossible et les prix sont chers (plus de 4£ l’heure!). Depuis quelques années, la ville veut rendre le centre ville aux piétons et aux vélos. Avec un peu de chance, vous trouverez peut-être des places au parking St Giles , qui est vraiment à deux pas du centre.

Juste à côté se trouve le Martyr’s Memorial. Il est dédié aux martyrs d’Oxford: trois évêques anglicans qui furent brulés dans la ville pour « hérésie » en 1555. Sous le règne de Marie Tudor, les protestants furent persécutés dans le royaume alors que la reine voulait remettre l’église sous la juridiction de Rome. L’emplacement exact de cette exécution est marqué par une croix sur Board street un peu plus loin.

Tout proche du mémorial, sur Beaumont Street, il y a le Ashmolean Museum. C’est le plus ancien musée universitaire du monde, fondé en 1683. Sa collection est très riche (trésors archéologiques grecs et égyptiens, plus grande collection au monde de dessins de Raphael, impressionistes, etc…) et comme beaucoup de musées en Angleterre, l’entrée est gratuite.
Plus d’infos sur le site officiel.

On arrive ensuite sur Broad Street, une des rues les plus animées de la ville. Sur la chaussée au milieu de la rue, si vous êtes attentifs, vous verrez une croix en pavés de granits. Cette croix marque le lieu de l’exécution des martyrs d’Oxford.

Depuis la rue on distingue le clocher de la chapelle de l’Exeter College , avec une statue flippante sur le toit devant. L’ancien élève le plus connu de de ce collège, c’est JRR Tolkien.

Le long de Broad Street, deux célèbres collèges rivaux sont voisins. Le Balliol College (fondé en 1263) et le Trinity College (créé en 1555 sur les fondations de l’ancien Durham College). Contrairement à de nombreux collèges d’Oxford, le Trinity College n’est pas entouré de murs mais de grilles. Il est plus ouvert et on peut voir les jolis jardins boisés depuis la rue.

Juste après le Trinity College, on trouve côte à côte deux lieux emblématiques :

La librairie Blackwell’s Bookshop (48-51 Broad St), fondée 1879. Cette librairie sur plusieurs étages et la plus grande d’Angleterre. C’est une véritable institution à Oxford. En 1966, une extension a été ouverte sous le Trinity College, la salle Norrington. Avec plus de 5km de rayonnages et 930m² de surface, c’est la plus grande salle de librairie du monde.

Le pub White Horse (52 Broad St). C’est un des plus vieux pubs de la ville, sa licence lui a été accordé en 1591! C’est aussi un des pubs les plus petits de la ville 🙂 Mais si vous voulez une bière dans un lieu chargé d’histoire, c’est ici! Le site web du pub.

On arrive ensuite devant le Sheldonian Theatre, inauguré en 1668. C’est l’œuvre de l’architecte Christopher Wren. Il sera surtout connu pour avoir redessiné les plans de Londres pour la reconstruction de la capitale après le grand incendie de 1666, et c’est lui qui réalisera la célèbre Cathédrale Saint Paul de Londres.

Le « théâtre » est surtout utilisé pour des représentations musicales et des cérémonies de remises de diplômes. La première pièce de théâtre n’y est jouée qu’en 2015!

L’entrée est payante (et possibilité de monter dans la coupole pour avoir une vue panoramique). Plus d’infos sur le site officiel.

A côté se trouve le Clarendon Building. Ce bâtiment néoclassique construit en 1715 abritait l’Oxford University Press, la plus importante maison d’édition universitaire du monde.

Ensuite on passe par l’entrée sous la tour des cinq ordres de l’architecture classique, pour pénétrer dans une cour richement décorée.

Une partie des batiments est occupée par la Divinity School. C’est une construction médiévale (1483) destinée à l’enseignement théologique. Le lieu est particulièrement connu pour sa salle de lecture qui a un plafond vouté incroyable. L’autre partie est occupée par la Bodleian Libray, fondée en 1602. C’est la deuxième plus grande bibliothèque du pays, juste après la British Library. Plus de 12 millions d’ouvrages sont à disposition pour les étudiants. Tout le monde l’appelle « the Bod ».

Plus d’infos pour organiser la visite sur le site officiel.

Devant l’entrée de la bibliothèque, il y a une statue, c’est William Herbert (3e comte de Pembroke). Ce politicien anglais est surtout connu pour avoir été un mécène des arts, et en particulier pour avoir financé William Shakespeare a ses débuts.

Derrière la Bodleian Library se trouve Radcliffe Camera. Ce bâtiment circulaire inauguré en 1749, est au cœur d’Oxford. Il sert d’annexe à la bibliothèque et n’est en général pas ouvert au public.

Plus d’infos sur le site officiel.

Le jour de ma visite, il y avait la cérémonie de Graduation, avec le traditionnel jeté de chapeaux après la remises des diplômes. Tous les étudiants venaient se faire prendre en photo en famille devant « Rad Cam ». C’était une chouette ambiance de mois de juillet (oui la météo anglaise était capricieuse …).

En face, se trouve l’Église universitaire Sainte-Marie-la-Vierge. C’est autour de cette église que la ville d’Oxford s’est bâtie. Elle a été reconstruite au XVIe siècle, mais la tour et son célèbre clocher sont toujours d’époque. Elle date de 1280. La visite de l’église est gratuite, mais pour monter au sommet de la tour, il faudra débourser 5£. Plus d’infos sur le site officiel.

Sur le bord du Radcliffe Square, se trouve All Souls College fondé en 1438. C’est un des collèges les plus riches d’Oxford et son examen d’entrée est réputé pour être un des plus durs au monde. Plus d’infos sur le site officiel.

En arrivant sur High Street, on longe les murs de l’University College, c’est le plus vieux collège d’Oxford, datant de 1249. Il y a un petit passage qui passe sous un pont reliant deux batiments, c’est Logic Lane. Ce chemin avec ses vieux pavés permet de rejoindre Merton Street .

Quand on arrive dans la vieille ruelle historique de Merton Street, on s’attend presque à voir des calèches surgir. On a un peu le sentiment d’être à une autre époque. Il y a très peu de place à la modernité. Des pavés, pas de lampadaires, pas de fils électriques, pas de voitures, et des vieilles pierres. Une belle rue à voir 🙂

A l’extrémité ouest de cette rue, c’est le Corpus Christi College fondé en 1352. En revenant vers l’est on longe le Merton College. C’est le deuxième plus vieux collège d’Oxford, il date de 1264. C’est un des établissements avec le meilleur taux de réussite. Plusieurs prix Nobel ont fait leurs études ici (ainsi que des membres de la famille royale du Japon). Entre les deux collège, un petit passage discret vous amène directement sur des grandes prairies cachées, là, juste derrière.

A l’ouest de la ville, on trouve le Magdalen College fondé en 1448. On ne peut pas le louper avec sa grande tour carrée. Prestigieux lui aussi, il possède des grands terrains et des prairies qui accueillent des daims.

En face du Magdalen College, c’est le Jardin Botanique d’Oxford. Il est créé en 1621 comme jardin d’herbes médicinales. C’est le plus ancien jardin botanique d’Angleterre, et un des plus vieux du monde. Il n’est pas très grand avec 1.8 hectares seulement. Le plus vieil arbre du parc est un if planté en 1645. L’entrée est payante, plus d’infos sur le site officiel.

Le long du jardin, coule la rivière Cherwell. C’est sur cette rivière, le temps d’une promenade en barque avec des amis et des petites filles que Lewis Carroll improvisa pour elles, les Aventures d’Alice aux pays des merveilles en 1865. La Cherwell passe sous le pont Magdalen Bridge et rejoint la Tamise un peu plus au sud de la ville.

Si vous aussi, vous voulez votre promenade en barque, c’est possible 🙂 Près du pont, il y a l’embarcadère. A la rame, en pédalo, ou carrément avec un « chauffeur » réservé et sa perche. On se croirait presque à Venise. Plus d’infos sur les tarifs (élevés) ici.

La petite rue Queen’s lane est agréable pour déambuler tranquillement et sans voitures. On passe à coté du Queen’s College (1341), un ancien élève connu ici, c’est Rowan Atkinson, le célèbre interprète de Mr Bean 🙂 et du New College (1379), et ici comme ancien élève célèbre, on peut citer un autre acteur, Hugh Grant.

Au bout de la rue, on arrive sous le Hertford Bridge. Il est plus connu sous le nom de Pont des Soupirs (bridge of sighs). Il relie les deux batiments du Hertford College. Pour l’original, il faut aller à Venise 🙂 En fait ce pont ressemble d’avantage au Pont du Rialto, mais bon hein, c’est moins vendeur. Sa construction est assez récente puisqu’il ne date que de 1914 (œuvre de l’architecte Thomas Graham Jackson).

Juste avant de passer sous le pont, il y a un minuscule passage entre deux maisons sur la droite. Soyez un peu curieux et allez donc y faire un tour. C’est St Helen’s passage, et c’est tellement étroit que vous ne pourrez même pas écarter les bras! Alors que le passage semble s’enfoncer vers nul part, il y a pourtant tout au bout, un lieu à visiter assurément, c’est le Turf Tavern. Il est vraiment caché. Il date de 1381 et se trouvait juste à l’extérieur des murailles d’Oxford pour pouvoir échapper aux règles de la ville. C’était le lieu de débauche des premiers étudiants, et depuis des siècles de nombreuses personnalités y ont levé le coude! Comme le futur premier ministre australien Bob Hawke qui a établi un record du monde en buvant un yard de bière (1.4 litres) en 11 secondes en 1963 🙂

Le pub le plus difficile à trouver d’Oxford, mais aussi celui avec une atmosphère des plus agréables 🙂

Si vous voulez un peu sortir de l’univers des collèges d’Oxford, en allant vers l’ouest la ville, vous pouvez faire une halte au Gloucester Green Market. Ça se trouve sur la droite de George Street en descendant la rue. Plein de délicieux stands de street food pour vous régaler, un petit marché aux puces sympa, une ambiance super agréable, bref un lieu ouvert et cool 🙂

A découvrir aussi, The Covered Market entre Market Street et High Street. C’est un marché couvert historique rempli de petites échoppes en bois. Il est ouvert tous les jours de la semaine depuis 1773. Vous pourrez y manger ou faire des achats, ou tout simplement découvrir les lieux.
Plus d’infos ici

Et si vous avez le temps, il y a Oxford Castle que je n’ai pas visité, et surement plein d’autres surprises à découvrir dans cette ville bien agréable.

Visite réalisée en juillet 2019

Vienne – MuseumsQuartier

Le MuseumsQuartier de Vienne, aussi appelé MQ, c’est un endroit où il faut absolument aller. Tout commence en 1713 quand l’empereur Charles VI ordonne la construction de grandes écuries impériales à proximité du château des Habsbourg. En 1725, plus de 600 chevaux sont dans les écuries, derrière la plus longue façade baroque de Vienne. Après la chute des Habsbourg en 1918, le site est utilisé pour accueillir la grande foire commerciale autrichienne Wiener Messe. Dans les années 1980, l’idée germe d’en faire un centre culturel. Trois musées sont rajoutés et le MuseumsQuartier est né. C’est un des plus grands centres culturels du monde.

L’entrée dans l’enceinte du MQ est gratuite et libre. C’est un lieu de culture, de rencontres et de vie. Des cafés et restaurant et boutiques culturels sont là aussi. Plus d’infos sur les expo et la programmations, sur le site officiel.

Musée Léopold

Le musée Léopold se base principalement sur la collection de Rudolf Leopold. Cet ophtalmologue autrichien a commencé à acheter des œuvres dans les 1950 et en particulier celles d’Egon Schiele, dont il est devenu un des spécialistes. Sa collection est rachetée par la ville de Vienne, et se trouve maintenant dans le musée portant son nom.

On commence donc avec Egon Schiele. Un peintre que j’aime beaucoup. Rapide topo : son père travaille dans les chemins de fer, devient fou et meurt alors qu’Egon a 15 ans. Passionné de dessin et peinture, il rentre à l’académie des beaux arts de Vienne. A 17 ans, il fait connaissance de Gustav Klimt qui est âgé de 45 ans. Klimt devient son maitre spirituel et l’admiration est réciproque entre les deux artistes. Trois ans plus tard, Egon claque la porte des beaux arts avec d’autres étudiants qui ne supportent plus l’enseignement académique. Ils forment ensemble le Neukunstgruppe (Groupe pour le nouvel art) en 1909, et organisent des expositions. Klimt lui donnera un coup de pouce en lui présentant des modèles, mécènes, et en lui achetant des dessins.

Son style est très sombre, glauque, à la limite du morbide. Les doigts sont toujours cadavériques et décharnés. Son œuvre est aussi caractérisée par de l’érotisme à la limite de la pornographie.

En 1911 il rencontre Wally Neuzil. C’est alors la muse de Gustav Klimt. Elle devient son modèle et sa compagne. Ensemble, ils s’installent dans une ville de bohème qui les invite pour créer des œuvres. Quelques mois plus tard ils sont expulsés : vie dissolue, mœurs douteuses, beaucoup de jeunes jeunes femmes comme modèles …

« Portrait de Wally Neuzil  » (1912 – Egon Schiele)

Le couple s’installe alors à Vienne et l’accueil n’est pas très chaleureux non plus … les nombreux dessins érotiques et les soupçons de détournement de mineurs le mènent devant le tribunal. Il est finalement condamné pour exposition de documents pornographiques à des mineurs (mais innocenté pour l’accusation de détournement de mineurs). Il fait 24 jours de prison.

« Arbre d’automne dans le vent » (1912 – Egon Schiele)

« Les ermites » (1912 – Egon Schiele)

Egon quitte ensuite Wally pour se marier avec Edit Harms en 1915, issue d’une famille bourgeoise. Il cherche à se ranger un peu … mais rapidement il demandera à Adèle, la sœur de sa femme, de poser pour lui. Et leur relation ira un peu plus loin que ça…

« Maison avec toiture » (1915 – Egon Schiele)
« Mère avec deux enfants » (1915 – Egon Schiele)

Pendant la guerre, il est stationné à Vienne comme soldat de garde, et pourra continuer de peindre. En 1918, alors que sa femme est enceinte, l’épidémie de grippe espagnole ravage l’Europe. Sa femme est emportée par la maladie, et Egon meurt trois jours plus tard, il a 28 ans …

On passe maintenant à Gustav Klimt. C’est la star de la peinture autrichienne. Il né en 1862 dans la banlieue de Vienne dans une famille nombreuse. A 14 ans il rentre à l’école des Arts Décoratifs de Vienne et sera rejoint plus tard par son frère. Ensemble ils créent un atelier de décoration en 1880. Ils réalisent entre autre le plafond du grand escalier du Burgtheatrer et du Kunshistorisches Museum. Il est reconnu pour son travail, mais ce n’est pas du tout ce qu’il a vraiment envie de peindre …

« Portrait de Marie Breunig » (1894 – Gustav Klimt)

Ses peintures sont encore classiques, mais le changement a déjà commencé. En 1895, lors d’une exposition à Vienne, il découvre les œuvres de Liebermann, de Felicien Rops, mais aussi de Klinger, Bocklin et Rodin. L’Art Nouveau commence à faire parler en France. En 1897, avec dix neuf autres artistes, il participe à l’Union des Artistes Figuratifs, c’est ce qu’on appelle la Sécession. Ils veulent ensemble changer la vie artistique de l’époque et s’éloigner de l’art académique

On lui commande de peindre les plafonds du hall d’accueil de l’Université de Vienne. Les premières toiles qu’il expose « La philosophie », suivi de « La médecine » et « La jurisprudence », déchainent les critiques. On s’interroge sur sa santé mentale, et ses peintures sont jugées trop érotiques. Bref, ça réveille les gens! Sa commande est annulée (à la demande des députés vers le ministre de l’éducation), mais malgré la critique il continue sur cette voie. (La philosophie sera détruite par les nazis en 1945).

En 1902-1903, c’est le « cycle d’or ». Il utilise de la peinture dorée dans toutes ses œuvres. Le baiser (1906) est son tableau le plus célèbre, on peut le voir au musée du Belvédère. En 1908, il quitte la Sécession, qui n’évolue plus selon lui. En 1910, les mentalités ont un peu évoluées dans le pays et il retrouve le succès du grand public viennois et la reconnaissance des autorités du pays.

« La mort et la vie » (1910 – Gustav Klimt)
« La mariée » (1918 – Gustav Klimt)

Il meurt en 1918 d’une hémorragie cérébrale, à l’âge de 55 ans.

Le MUMOK Vienne

Derrière ce nom barbare de MUMOK se cache le MUseum MOderner Kunst Ludwig Wien (ouf!). Le MUMOK est inauguré en 1962, mais c’est seulement en 2001 qu’il s’installe dans l’enceinte du MuseumsQuartier, à l’intérieur d’un bâtiment cubique en roche volcanique. C’est de l’art contemporain … aie aie … Est-ce que ça vaut la visite ? on va voir ça ensemble 😉
Infos pratiques, horaires, tarifs : sur le site officiel.

Malgré les craintes qu’on pourrait avoir dès qu’on pénètre dans un musée d’art contemporain … car bon, une banane scotchée sur un mur ou un point noir sur un fond blanc … est-ce que ça mérite vraiment de payer un billet d’entrée ? et bien il n’y a pas trop ce genre de choses au MUMOK, et c’est plutôt des grands « classiques » de la peinture moderne. Du lourd !

Jean-Michel Basquiat

Yves Klein et l’utilisation de son fameux International Klein Blue, son produit bleu (pigment + liant) breveté. J’étais assez agréablement surpris de voir un de ses portraits moulages 🙂

Andy Warhol

Marc Chagall

René Magritte

Lucio Fontana, et ses « fameux » monochromes lacérés …

Georg Baselitz

Emil Nolde. Je ne connaissais pas du tout. Et j’aime beaucoup! Bon après, j’ai découvert que c’était un antisémite notoire et qu’il était nazi à fond! … Est-ce qu’on peut différencier l’homme de l’œuvre ? le débat reste ouvert …

Pour résumer, le MuseumsQuartier, c’est vraiment agréable, c’est beau, on s’y sent bien, et il y a des belles choses à voir. Viendez les gens ! 🙂

Pour continuer à découvrir Vienne :

Amsterdam – Oud west , Quartier des musées

Amsterdam – Oud west et Quartier des musées

Le quartier de Oud west, comme son nom semble l’indiquer, se situe au sud ouest de la ville. C’est d’ailleurs ici que se trouvait notre logement (Airbnb dans la rue Witte de Withstraat). Allez on part se promener dans le coin, hop en route!

Si vous êtes dans le secteur, profitez-en pour aller emprunter la petite rue Slatuinenweg. La première raison, c’est déjà que cette rue a une jolie gueule 🙂 des petites maisonnettes mignonnes, qui ressemblent presque à des maisons de poupées. Pas une ne dépasse un étage et c’est assez rare à Amsterdam. (une petite maisonnette ici, ça vaut quand même 600.000 eur … pour se donner un ordre de valeur hein …)

amsterdam rue slatuinenweg maisons

La seconde raison c’est que dans cette rue se cache une surprise cachée. Au n°45 de la rue, il y a un portail avec écrit Natuurtuin Slatuinen dessus. Ce portail est ouvert les jeudi et dimanche après-midi. A l’intérieur on découvre un jardin caché, une oasis de nature en pleine ville. Depuis plus de 25 ans les habitants du quartier ont décidé de reprendre en main un parc laissé à l’abandon par la municipalité pour en fait un véritable écosystème : petit lac, marais, prairie, plantes à fleurs, oiseaux. Un joli coin caché 🙂

En continuant la ballade vers le sud, direction vers d’anciens entrepôts de tramway. En 2014 ils ont été rénovés et à l’intérieur s’est installé Foodhallen (Bellamyplein 51). Il s’agit du premier indoor street food market d’Amsterdam. Le concept est simple : bien au chaud à l’abri et réuni dans un immense hangar, on retrouve un condensé de la street food mondiale, à toutes les sauces et issue de tous les pays. C’est destiné aux locaux comme aux touristes, c’est un peu plus cher qu’ailleurs, ça se la pète un peu, mais ça reste sympa (si on aime le concept d’être dans un lieu super trendy instagramé à outrance et où les selfies sont rois). A voir ou pas donc, en tout cas, ça a au mois le mérite de n’être pas mauvais! 🙂

amsterdam foodhallen street food resto

Plus d’infos ici : http://foodhallen.nl/foodhallen/

Toujours en continuant vers le sud vous arrivez presque immanquablement dans le quartier de Wilhelmina Gasthuis terrein. Cette zone de 12 hectares a pendant longtemps abrité les malades, les pestiférés, les asiles de fous et tout ce que la métropole essayait de soigner (et cacher) loin du centre ville. Avec le temps il est devenu un véritable centre hospitalier tout en gardant un esprit « village ». Quand en 1994 la ville déménage tout le monde dans un nouveau centre hospitalier, il y a des grands débats pour décider l’avenir du quartier. Les squatteurs, artistes, associations de quartiers auront raison de la municipalité et un accord est trouvé pour un faire un quartier artistique, social et associatif. C’est assez étonnant de voir maintenant ces grands espaces au milieu d’une zone très dense et urbanisée. N’hésitez pas à vous y promener au hasard 🙂

A quelques minutes à pieds de là, se trouve l’église de Vondelkerk. En fait elle abrite maintenant des bureaux et des conférences, car elle a été vendu en 1977 pour 1 florin symbolique. Ce genre de reconversion de bâtiment religieux et je trouve toujours assez surprenant, car on n’a pas trop l’occasion de voir ce genre de cas en France.

amsterdam Vondelkerk eglise church

On arrive maintenant au Vondelpark. C’est le plus grand parc urbain d’Amsterdam. Son nom vient de Joost Van den Vondel (sa statue se trouve au milieu du parc). C’est un des plus grands poètes néerlandais, un peu l’équivalent de notre Molière ou de Victor Hugo. C’est un grand parc (48 ha) à l’anglaise. Bon j’avoue en hiver, il n’a pas trop de charme, et on l’a trouvé plutôt triste.

amsterdam parc vondelpark statue

Si vous voulez faire votre footing, faire un foot, un pique nique, ou vous roulez dans l’herbe avec votre chien (pourquoi pas hein), et bien c’est l’endroit idéal.
Sinon durant votre ballade, jetez un œil aux maisons qui se trouvent au sud et qui bordent le parc, on est loin, très loin, de petits cabanons de smicards, des véritables manoirs! 🙂

amsterdam parc vondelpark

En allant vers la sortie (ou l’entrée) principale du parc à l’est, on passe sous un pont, et là hop il faut s’arrêter et regarder à gauche! lieu insolite et caché! D’ailleurs tellement bien caché que si vous ne le connaissez pas, vous ne risquez pas de tomber dessus par hasard. Il s’agit du Vondelbunker. A l’origine lors de la construction du pont juste au dessus en 1940, un bunker pour servir d’abri en cas d’attaque aérienne est aménagé. Dans les années 60 le lieu est utilisé comme club (le Line 3 puis le Studio 7) et ferme à la fin des années 70.

amsterdam vondelbunker salle concert parc park underground

Depuis 2011, une association de bénévoles fait vivre le lieu. C’est à l’arrache, c’est sans argent, et le but c’est juste de faire simple et bien et sans prise de tête. Entrée gratuite, fonctionne grâce aux dons. Ce n’est pas un squat même si ça en a un peu l’air. Bref, à découvrir 🙂
Plus d’infos sur les soirées prévues : https://vondelbunker.nl/

Une fois sortie du parc, il suffit d’aller sur la droite, et hop on arrive sur le Quartier des Musées. Le quartier porte ce nom grâce aux nombreux musées qui se trouvent autour de la grande place gazonnée Museumplein et le plus célèbre est le Rijksmuseum. On y trouve aussi en vrac : le Stedelijk Museum, le Musée Van Gogh et le musée d’art moderne Moco Museum. Cette concentration de musées au même endroit me fait beaucoup penser à Berlin et son ile des musées.

S’il n’y en a qu’un à voir durant votre visite, c’est le Rijksmuseum (l’équivalent du Louvre). C’est le plus grand musée des Pays Bas. Il ouvre ses portes en 1895. Il est entièrement rénové et repensé de 2003 à 2013 (dix ans!) mais à sa réouverture, ça vaut le coup, un musée qu’il est beau! 🙂

amsterdam rijksmuseum musee museum

Le prix d’entrée est un peu cher (17.50€) et attention le musée ferme à 17h! On se laisse facilement dépasser par le temps et après c’est la course pour tout voir avant de se faire choper par les gardiens qui veulent nous mettre dehors 🙂

amsterdam rijksmuseum musee museum

Plus d’infos ici : https://www.rijksmuseum.nl/fr/service-visiteur (et je tiens à signaler que le personnel est vraiment cool, on a retrouvé sans problème une veste perdue dans le dédale de couloirs 🙂 )

Il y a une salle avec d’impressionnantes maquettes de navires, et énormément de pièces liées à l’age d’or de la marine néerlandaise. Il y en a même un peu trop, car j’avoue que les collections de porcelaines et les dentelles, ça m’a franchement laissé de marbre.

amsterdam rijksmuseum musee museum maquettes bateaux

Bon et sinon, il y a tout de même de très grands noms de la peinture. Et c’était vraiment chouette de découvrir « en vrai » ces œuvres. Par exemple Vermeer avec sa célèbre laitière. Mais personnellement c’est la femme en bleue que je préfère. Une touche très moderne pour un tableau du XVIIe siècle, j’achète! ça ira bien dans mon salon ! 🙂

amsterdam rijksmuseum musee museum vermeer laitiere femme bleue courrier

Un petit coup de cœur aussi pour cette rivière au clair de lune de Aernout van der Neer.

amsterdam rijksmuseum musee museum aernoudt neer rivier de nuit

Évidemment il y a aussi du Rembrandt, l’un des plus importants peintres de l’École hollandaise du XVIIe siècle, avec par exemple ces célèbres autoportraits.

amsterdam rijksmuseum musee museum rembrandt autoportrait

La pièce principale du musée, c’est la Ronde de Nuit de Rembrandt. En fait la scène se passe de jour mais le bitume utilisé comme liant dans sa peinture a tendance à s’encrasser et brunir au fil des ans. Ce tableau devenant de plus en plus sombre a pris le titre de Ronde de Nuit.
amsterdam rijksmuseum musee museum rembrandt ronde de nuit
Il y a sincèrement énormément de choses à voir et je ne vais pas vous embêter avec trop de photos, mais c’est clairement un musée testé et validé 🙂
Une fois dehors, une statue nous indique le chemin à suivre, un autre musée?  ok, c’est tout droit ? merci, on y va!
 
amsterdam rijksmuseum musee museum statue

 

Et bien hop, juste en face donc, il y a cette bâtisse avec écrit Moco dessus, c’est justement là qu’on va. C’est le Modern Contemporary Amsterdam Museum. Il est ouvert depuis 2016 dans une belle maison d’architecte qui date de 1904. J’avoue que le contemporain c’est pas toujours ce que je préfère, mais la, expo sur Banksy, alors je me dis banco, on y va illico!

amsterdam moco museum

Et effectivement il y en a du Banksy. Et il y a aussi beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde. Comme le musée n’est pas très grand, ça devient vite la bousculade, et on se croirait un peu dans la ligne 13 du métro à Paris de bon matin (pour les connaisseurs).

amsterdam moco museum banksy

Et puis (c’est un avis personnel) très rapidement, je trouve que du street art dans un musée, et d’autant plus du street art dénonçant l’art, le fric et les institutions … dans un musée donc, ça perd tout son sens et c’est chiant. Et d’autant plus quand tout le monde se prend en selfie devant. Le street art, c’est dans la rue et puis c’est tout!

amsterdam moco museum banksy

Bref j’aime Bansky mais je n’aime pas ce musée. Il y a un côté trop « disneyland » … ah bin tiens, justement quand on en parle …

amsterdam moco museum banksy

amsterdam moco museum mickey

Il y avait à ce moment là aussi une rétrospective sur Roy Lichtenstein. Et si vous aimez Andy Warhol, il y en a aussi. A vous de voir si ça vaut le coup de passer cette visite dans votre balade …

amsterdam moco museum roy lichtenstein van gogh

Plus d’infos ici : https://mocomuseum.com/

Et pour fumer ?

– Le Coffeeshop Club Media (). Peut être pas le meilleur de la ville, mais un personnel vraiment très sympa.
Site web

La suite des autres quartiers d’Amsterdam 🙂

Amsterdam

I AM STERDAM

Voilà, vous partez quelques jours à Amsterdam ? Très bon choix! Bienvenue dans une capitale à taille humaine. Découvrez le plaisir de vous promener à vélo dans les rues où vous rencontrerez très peu de voiture, peu de pollution, pas de grands immeubles moches pour vous cacher le ciel, des musées, des bars cools, des concerts, de la fumette aussi, etc … De quoi passer quelques bons moments. Allez c’est parti on y va, hop en route!

Pour vous faire découvrir la ville que j’ai aimé, les immanquables, les lieux cachés et insolites, c’est par ici. On va passer par ces différents quartiers 🙂

Centre

amsterdam canal peniche

Le quartier historique de la capitale. Des petites rues, de l’histoire, des monuments historiques. C’est ici aussi que se trouve le fameux Quartier Rouge.

Jordaan et Grands Canaux

amsterdam canal velo

Les grands canaux et le quartier de Jordaan sont très typiques. Les balades sont très belles à pieds et surtout à vélo. Il faut se perdre dans les rues pour découvrir tous ses secrets. C’est dans ce quartier que se trouve la Maison d’Anne Franck.

Oud-west et quartier des musées

amsterdam rijksmuseum musee museum

Partez à la découverte de ce quartier un peu délaissé. Promenez vous dans le plus grand parc de la ville, et rendez-vous dans le célèbre quartier des musées. Un peu de culture dans le plus grand musée du pays ? c’est ici.

Noord

amsterdam nord noord

Une friche industrielle transformée en un grand quartier mélangeant des constructions modernes, des entrepots devenus des lieux culturels. Un quartier vivant, créatif et plein de libertés. Et même un sous-marin et une plage de sable, alors pas d’hésitations, en route pour le noord!

Westerpark

amsterdam oostelijk marktkanaal

Ce secteur d’Amsterdam est un peu oublié des guides touristiques alors qu’il y a pourtant des choses à découvrir dans ces anciens quartiers ouvriers, alors on y va !

 

Séjour réalisé en mars 2018

Jour 1 – Hanoï

Jour 1 – Hanoï

Ça y est nous sommes dans l’avion, destination le Vietnam. Pour le vol on a choisi la compagnie Thaï Airways. On commence avec un A380 de Paris à Bangkok (escale 1h45) et un 777 jusqu’à Hanoï, arrivée dans la matinée. L’aller-retour à 650 Eur par personne. Carrément abordable!
L’arrivée à l’Aéroport international de Nội Bài commence par une première frayeur : la carte bleue reste coincée dans le distributeur de billets! Après une bonne demi heure pour se faire comprendre par le personnel et trouver quelqu’un pour nous dépanner, enfin la carte est de retour dans nos mains et on peut retirer nos premiers billets. Pendant ce temps là, le chauffeur privé de l’hôtel nous attend patiemment avec sa pancarte.
Comme hôtel, on a choisi l’hôtel Prince 2, plutôt bien situé dans le vieux quartier de Hanoï, à 28$ la nuit et prise en charge à l’aéroport pour 15$ de plus (ils font des promos prise en charge gratuite à l’aéroport si on reste 3 nuits consécutives). Depuis l’aéroport jusqu’au vieux Hanoï, le trajet n’est franchement pas paradisiaque, la banlieue est grise et moche, à l’image de la météo, grise et moche. L’accueil à l’hôtel se fait sans soucis, la chambre est propre, il y a un ordi et internet à disposition (par contre le Windows en vietnamien bon courage, et les premiers soucis de messageries arrivent, car elles nous rejettent pensant qu’il s’agit d’une tentative de piratage!)
http://princehanoihotel.com/fr/prince2/

Allez hop, en route! on ne perd pas plus de temps dans cette chambre, direction l’extérieur car ça grouille de vie et on a envie de découvrir!

Très rapidement on prend la mesure de la vie de quartier vietnamienne. Tout se fait sur le trottoir : manger, boire, cuisiner, réparer les scooters, installer un salon de coiffure ambulant, etc … Le trottoir sert à tout, sauf aux piétons! Les rues sont littéralement envahies de scooters et de mobylettes qui circulent dans tous les sens et qui klaxonnent tout le temps. De temps en temps quelques voitures apparaissent, ou un vélo lourdement chargé de fruits et légumes.
Très rapidement aussi, il faut apprendre à traverser la route. La première fois est un peu flippante. Pas de passage piéton, quasiment pas de feux de signalisation, et un flot continu de circulation. La technique : traverser sans hésiter, en ne marchant pas trop vite, et en regardant les gens qui viennent vers vous. Le reste se fait naturellement, tout le monde vous évite et ça reste fluide. Il faut juste ne pas s’arrêter ni revenir en arrière. Ça parait tellement normal ensuite qu’on n’y pense plus 🙂
Très rapidement on sent aussi la gorge qui pique un peu. Sachez-le, la ville est très polluée, et Hanoï se retrouve fréquemment sur le podium des villes avec l’air le plus pollué au monde. Donc un conseil, même si ce n’est pas très esthétique et que ça ne protège pas tant que ça, n’hésitez pas à utiliser un petit masque, comme beaucoup d’habitants. Et puis ça fera un souvenir sympa à rapporter haha 🙂

vietnam hanoi voie ferree

Une astuce pratique si vous voulez avancer vite à pieds dans les rues de Hanoï mais que vous voulez vous éloigner des grands axes bruyants et pollués, il suffit de marcher sur la ligne chemin de fer qui traverse la ville depuis la gare centrale jusqu’au pont Cầu Long Biên. Ici pas de bruit et pas de scooters à éviter 🙂

vietnam hanoi train

Pas de panique, c’est (presque) sans danger, il suffit de voir que les gens vivent collés à la voie de chemin de fer pour s’en rendre compte. En fait un train passe à faible allure à 16h et 19h en frôlant les habitations, les enfants continuent de jouer et les adultes de discuter tranquillement. Le reste de du temps, c’est tranquille!

vietnam hanoi train

Pour se repérer dans Hanoï, j’ai mon appli GPS préférée sur le smartphone (Ulmon) et on avance sans trop se poser de questions à travers le dédale de ruelles plus ou moins bien signalées. On arrive donc rapidement à la place Ba Dinh.
A l’époque de la colonisation française, ici, c’était le grand rond-point Puginier, entouré de parcs et de villas.

hanoi rond-point puginier

Ensuite ça a changé. Le rond point est devenu une grande place. Après la défaite du Japon pendant la 2nde Guerre Mondiale, c’est sur cette place rebaptisée Ba Dinh que la déclaration d’indépendance du Viêt Nam est faite par Ho Chi Minh le 2 septembre 1945 devant une foule de plus de 400.000 personnes en liesse. C’est aussi sur cette place que se dérouleront les obsèques de Ho Chi Minh en 1969 et qu’un mausolée sera construit en son honneur en 1975. Autant dire que cette place a une importance particulière pour les vietnamiens.
C’est aussi la plus grande place du pays (320m de long, 100m de large). Au milieu se dresse un grand mat de 25m de haut où flotte le drapeau vietnamien, rouge avec l’étoile d’or (la cérémonie du lever des couleurs et la descente du drapeau, c’est tous les jours à 6h et 21h).

vietnam hanoi mausolee ho-chi-minh

Le Mausolée de Ho Chi Minh est inauguré en 1975 et s’inspire de celui de Lénine à Moscou. Il est possible de le visiter (gratuit) de 8h à 11h et les règles à l’intérieur sont très strictes (pas de photos, pas de shorts, etc …). Régulièrement le corps embaumé  du symbole de la patrie vietnamienne part en Russie pour subir un nouveau bain dans le « basalm ». C’est le nom de la fameuse mixture soviétique (recette jalousement gardée et top secrète) qui permet de conserver miraculeusement la dépouille. Pas de visite pour nous, mais c’est presque un pèlerinage annuel pour des millions de vietnamiens et il est fréquent de voir une file interminable devant. Donc si ça vous branche il va falloir être très très patient.

vietnam hanoi memorial ho-chi-minh

Autour de la place se trouvent d’autres grands bâtiments gouvernementaux, comme par exemple celui de l’assemblée nationale, Tòa nhà Quốc hội, inauguré en 2014.

vietnam hanoi assemblee nationale

Au sud ouest de la place se trouve un petit temple qui est pourtant un des plus connu du pays. C’est la pagode Môt Côt, aussi appelée la pagode du Pilier Unique. « A l’origine » elle date du XIe siècle. A cette époque, l’empereur Lý Thái Tông a la vision de la déesse Quan Am qui lui présente son fils sortant d’une fleur de lotus. Quelques temps plus tard son épouse lui donne enfin un fils, et il fait construire ce temple en l’honneur de la déesse. La forme est sensée rappeller la fleur de lotus et une statue de la déesse repose à l’intérieur.
Je dis « à l’origine », car le temple a été détruit par les français (comme bien d’autres monuments) en 1954 en quittant le pays. Il est reconstruit par le nouveau gouvernement vietnamien en 1955, avec un pilier en béton en remplacement de l’énorme pilier en teck qui était là depuis des siècles.

vietnam hanoi pagode pilier unique

Juste à côté de la pagode il y a un petit temple.

vietnam hanoi pagode pilier unique

En quelques minutes, on se rend compte que malgré le communisme, la ferveur religieuse n’est pas un vain mot ici. On croisera à de nombreuses reprises des gens en prières dans les nombreux temples qu’on croisera et il y aura toujours quelques bâtonnets d’encens se consumant à côté des offrandes.

vietnam hanoi pagode pilier unique

Juste à côté, il y a un grand bâtiment blanc, on ne peut pas le louper, c’est le Musée Ho Chi Minh. Comme son nom l’indique, il est entièrement consacré à Ho Chi Minh et il est inauguré en 1990 pour célébrer les 100 ans de sa naissance. Si sa vie, son œuvre et ses objets personnels vous intéresse réellement il faut y aller, sinon je pense que la visite peut s’éviter sans trop de regrets. Nous, on l’a zappé.

vietnam hanoi ho-chi-minh museum

Une fois ce musée contourné, en suivant l’avenue Ngọc Hà, on arrive devant l’entrée du Jardin Botanique. Il s’étend sur 10 hectares et c’est le plus ancien parc de la ville. L’entrée est payante mais vraiment pas chère (2000 VDN) et en fait je crois que seuls les étrangers payent, et encore, si la dame a l’entrée pense à vous alpaguer pour vous vendre son ticket.

vietnam hanoi jardin botanique

Le parc est agréable pour faire une petite pause verte, loin de l’agitation de la ville, du bruit et de la circulation incessante. Il y a deux petits lacs, de grands arbres, mais ça se résume à peu près à ça, et aussi à quelques cages où croupissent des animaux (pas cool du tout) …
Malgré la pollution ambiante, beaucoup d’habitants font du sport ici : gymnastique ou course. Mais l’activité sportive omniprésente et que je connaissais à peine, c’est le Dacau.
C’est un sport très répandu ici. On verra souvent des gens y jouer, sur des places, dans la rue, dans des cours d’écoles. En gros c’est comme du badminton mais avec les pieds ou d’autres parties du corps (sauf les mains). C’est super impressionnant et on est resté un moment à les observer.

vietnam hanoi dacau sport

Le badminton aussi nous en met plein les yeux, et je suis à peu près sûr que c’était des champions olympiques à l’entrainement devant nous!

vietnam hanoi badminton

On finit par sortir du Jardin Botanique pour aller vers le nord et rejoindre les berges du grand lac Tay Ho (aussi appelé Lac de l’Ouest). Un autre de ses surnoms c’est le lac des amoureux. C’est le plus grand lac du Vietnam avec 500 ha et on vient ici pour prendre un bol d’air pur (enfin un bol d’air un peu moins pollué que dans le reste de la ville), profiter des couchers de soleil, faire une petite croisière ou un tour de pédalo-cygne. Regardez, ça donne envie hein ? 🙂

vietnam hanoi pedalo cygne

Comme on n’est pas venu faire un tour de pédalo et que le soleil, on ne sait même pas où il est 🙂 Il faut bien trouver autre chose à faire. Et ça tombe bien!
Ici se trouve la Pagode Trấn Quốc. C’est la plus ancienne pagode de la ville. A l’origine sa construction remonte au VIe siècle et à l’époque elle se trouvait sur les berges du grand fleuve rouge pas très loin d’ici. Mais en 1615, les rives du fleuves deviennent instables et le temple est déplacé sur une petite île du lac Tay Ho, et une passerelle est construite pour y accéder. Il est enfin rénové en 1815.

vietnam hanoi tran quoc

vietnam hanoi tran quoc

C’est un lieu qui a une grande importance pour les vietnamiens et cette pagode est même surnommée « Défense de la patrie ». Il faut donc respecter les lieux et les personnes en prières, et bien sûr éviter les tenues trop « touristes plages ». Accès gratuit.
Il y a un grand stupa de 15m de haut avec plusieurs étages correspondant à des étapes de la vie du bouddha Amitābha. Comme le veut la tradition, le nombre est impair, ici il y en a 11.

vietnam hanoi tran quoc

L’endroit est très zen et reposant. Pas de bruit, des fidèles en prières, les odeurs d’encens, on est serein.

vietnam hanoi tran quoc

vietnam hanoi tran quoc

vietnam hanoi tran quoc

On découvre ici nos premières tuiles vietnamiennes. Elles sont très particulières par leurs formes. Par contre on n’est pas trop certain pour la ressemblance. Il parait que ce sont des écailles de tortues et d’autres disent des écailles de dragon. En tout cas, il faut imaginer des écailles 🙂

vietnam hanoi tran quoc

Après cette petite halte méditative, on reprend la balade, et on quitte le lac pour retourner vers la place Ba Dinh. En arrivant par le nord, on passe juste devant le Palais présidentiel. On ne peut pas le louper avec sa couleur jaune moutarde! C’est la résidence principale du Président de la République du Vietnam et c’est évidemment interdit au public. C’était l’ancien palais utilisé par les gouverneurs d’Indochine.

vietnam hanoi palais presidentiel

Dans le parc du palais, se trouve la maison sur pilotis de Ho Chi Minh. C’est là où il a fini sa vie, car il ne voulait pas habiter dans le palais et souhaitait vivre simplement. On ne l’a pas visité, et pour y accéder il faut passer par la visite du Mausolée. A vous de voir.
On longe ensuite la rue Hoàng Văn Thụ et la grande avenue Hoàng Diệu où on assiste encore à un match de dacau sur le trottoir.

vietnam hanoi dacau

Arrivé au croisement (bon courage pour traverser l’avenue haha) se trouve l’Église des Martyrs. Elle date de 1932 et elle est dédiée aux Martyrs du Vietnam. Il s’agit des 117 chrétiens béatifiés par le pape Jean Paul II en 1988, choisis parmi les nombreux croyants persécutés et tués au Vietnam. On estime qu’entre 1740 et 1883, entre 130.000 et 300.000  personnes sont mortes à cause de leurs croyances chrétiennes. Cette même persécution se produisait dans les autres pays d’Asie, au Japon aussi notamment.

vietnam hanoi eglise martyrs

Juste en face de l’église, se trouve la porte nord de la citadelle de Hanoï. En fait on a un peu de mal à comprendre sur place car à part une porte, il n’y a rien d’autre. Faisons un peu d’histoire : il faut remonter jusqu’en l’an 1010 quand l’empereur Lý Thái Tổ  décide d’installer sa capitale à Than Long (c’est l’ancien nom de Hanoï). Il y fait construite une grande cité interdite pour régner. Pendant plusieurs siècles, la citadelle de la cité interdite protège le cœur du pouvoir vietnamien, jusqu’au transfère de la capitale à la ville de Hué en 1806 pour en faire la nouvelle cité impériale. Quand les français colonisent le pays, ils rasent presque intégralement la citadelle de Hanoï pour installer des casernes à la place 🙁 … il ne reste donc presque plus rien, à part les grandes portes qui entouraient la citadelle. Des fouilles permettent régulièrement de retrouver quelques vestiges de plus d’un millénaire de pouvoir vietnamien.

vietnam hanoi citadelle porte nord

Pour revenir à une note plus joyeuse, vers la fin du mois de mars, il reste encore un peu partout à Hanoï des décorations du nouvel an vietnamien qui a lieu début février, la fameuse fête du Têt et son incontournable “chúc mừng năm mới” (bonne année) écrit partout 🙂

vietnam hanoi fete tet

Ensuite, on prend la rue Hnag Luoc pour retourner vers le vieux Hanoï. Dans cette rue il y a la seule mosquée du nord du Vietnam, la mosquée Al-Noor. Ce sont les premiers marchands indiens musulmans à s’implanter dans le pays qui la construiront pour pouvoir y prier à partir de 1890.

Plus loin, on entre dans le vieux quartier, aussi appelé le quartier des 36 corporations. Il s’est créé à partir du XVe siècle. C’est un dédale de ruelles où chacune est dédiée à un corps de métier particulier (la liste des 36 rues et des métiers par ordre alphabétique c’est ici). A l’origine chaque rue permettait d’écouler la production des villages de métiers installés autour de Hanoï, et l’organisation de la vie dans chaque ruelle s’organisait autour d’une corporation.

vietnam hanoi hnag luoc

Nous voilà de retour à l’hôtel PrinceII, et hop une petite douche pour se décrasser. On ressort boire un verre dans un bar juste à côté car on trouve sa déco en façade assez cool, c’est le Beer 2KU (2 Cửa Nam, Hoàn Kiếm).

vietnam hanoi rues

vietnam hanoi beer 2ku

Ensuite on cherche un endroit où manger, et un gros orage éclate dans la soirée. Des trombes d’eau s’abattent sur la ville. Un peu au hasard (et aussi car il y avait du monde installé), on se pose au Nam Bit Tet (). Pendant la journée c’est une quincaillerie sur le trottoir, mais le soir venu, la marchandise est rentrée et les tabourets sont de sortie. La cuisine s’installe sur le trottoir et se met en action. C’est notre première véritable rencontre avec la street food locale 🙂 et ça s’est très bien passé. L’ambiance était très conviviale et on ne comprenait absolument rien à tout ce qui se disait autour de nous 🙂

vietnam hanoi nam bit tet

Enfin, retour à l’hôtel pour une bonne nuit de repos après une bonne dizaine de kilomètres à pieds de ballade et de découvertes à Hanoï 🙂

>> Jour 2 – Hanoï

La Réunion – Saint Denis

Saint Denis

La ville de Saint-Denis, c’est la capitale de la Réunion, fondée en 1663. Elle ne prend vraiment son essor qu’au XXe siècle en bénéficiant de l’exode rural. C’est le principal centre économique de l’île et la ville compte plus de 150.000 habitants. La ville est agréable mais sur un court séjour on a préféré privilégier le reste de l’île. Une petite journée de ballade pourrait se résumer ainsi :

Le Barachois

C’est le nom du quartier situé le plus au nord de la l’île. C’est aussi le quartier historique à partir duquel la ville s’est étendue. Il est situé sur le bord de mer, et vous passerez forcément à côté en voiture à un moment. Le nom « Barachois » viendrait du basque et signifierait « petite barre » pour désigner la petite bande de lagon qui le protège.
On peut observer une batterie de canons à la Pointe du jardin. Ces canons étaient destinés à protéger l’île Bonaparte (à l’époque) d’une attaque anglaise. Pas de chance, les anglais débarquent le 8 juillet 1810 à Grande Chaloupe et Sainte Marie et prennent la capitale en tenaille avec plus de 3.000 soldats contre à peine 300 soldats pour les français. La défense de la ville ne tient pas longtemps, l’île se rend et passe sous domination anglaise.

reunion saint denis barachois

C’est aussi à partir de cet endroit, la Pointe du Jardin, que sont calculées « officiellement » les distances kilométriques entre la Réunion et le reste du monde.

Juste à côté au carrefour, il y a la statue de Rolland-Garros, c’est le héros local. Il est né en 1888 à Saint-Denis, et il réalisera de nombreux exploits aéronautiques. Il sera par exemple le premier à traverser la méditerranée en avion en 1913. Il invente aussi le premier avion avec une mitrailleuse pouvant tirer dans l’axe et à travers l’hélice du moteur. Il meurt en 1918 dans un combat aérien, à l’âge de 29 ans. Quelques années plus tard, les fameux terrains de tennis seront baptisés en son honneur par le club Omnisport de Paris, dont il était membre, et ils sont inaugurés en 1928.

La cathédrale Saint-Denis de Saint-Denis de La Réunion

Elle est achevée en 1832 et devant se trouve une fontaine monumentale offerte par l’ancien maire Gustave Manès en 1854.

reunion cathedrale saint denis

Dans le quartier, profitez en pour prendre un verre ou manger juste à côté, à l’angle de la Ruelle Edouard. Il y a des terrasses agréables et accueillantes, et une ambiance cool. Vous avez le choix : l’Artocarpe, le Café Edouard, le Passage du chat blanc, le Bed room, KT-dral. Un bon endroit 🙂

La Mosquée Noor-e-Islam

Au 111 rue du Maréchal Leclerc, un grand minaret de 32m domine les habitations. C’est la mosquée Noor-e-Islam. Elle est construite en 1905 sous l’impulsion de plusieurs commerçants installés à Saint Denis et originaire du Gujarat, une région de l’ouest de l’Inde. Son nom signifie « lumière de l’Islam ». La salle de prière peut accueillir 500 fidèles.

Mosquée Noor-e-Islam

C’est la première mosquée construite en France. La Grande Mosquée de Paris ne sera ouverte qu’en 1922.
Plus d’infos ici

Le Jardin de l’État

Il s’appelait Jardin du Roy à l’origine et à été créé en 1761. Il contient une cinquantaine d’espèces d’arbres différentes. Il y a régulièrement des évènements (expos photos, concerts, etc …). C’est un bon endroit pour faire une petite balade détente et tranquille, à l’ombre des arbres.
Plus d’infos sur le site officiel.

reunion saint denis jardin etat

Au bout du long bassin se trouve le Museum d’Histoire Naturelle. Il est inauguré en 1855. A l’origine le bâtiment hébergeait le conseil colonial, puis le conseil général, avant de finalement être transformé en muséum. On y trouve des exposition sur les requins, une riche collection de lémuriens, des squelettes de dodos, etc .. Réparti sur deux étages et plusieurs salles, il se visite agréablement et on apprend plein de choses. Pour seulement 2 Eur l’entrée, ça vaut le coup.
Plus d’infos ici.

Les cases créoles

Les cases créoles de Saint Denis font partie de l’histoire de l’île et de ses habitants. Les plus « connues » sont le long de la Rue de Paris. Mais il y en a d’autres dans Saint Denis, loin des touristes et des visites guidées.

reunion case creole saint denis

Malheureusement ce patrimoine disparait peu à peu dans une indifférence quasi générale.
Ci-dessous une petite carte (plus ou moins à jour) vous permettant de localiser les cases existantes, et celles laissées à l’abandon ou détruites pour y construite des blocs de bétons …

Carte venant du blog Défense du patrimoine architectural de la Réunion

Jour 10 – Reykjavik

Jour 10 – Reykjavik

Pour notre dernière journée en Islande on a décidé de rester uniquement à Reykjavík et découvrir ce que la capitale islandaise avait à nous offrir.

Réveil après une bonne nuit de repos au 4th Floor Hotel. Hop une douche senteur œuf pourri, le parfum qu’on retrouve invariablement dès qu’on fait couler de l’eau chaude quelque part. La géothermie c’est bien, l’odeur du soufre un peu moins. Mais on s’y fait vite. Ensuite, hop en route pour l’exploration de Reykjavík!

J’ai un peu conscience que ma description de la ville va surement sortir un peu des pages qu’on lit habituellement, mais bon, à chacun son regard sur la ville 🙂

  • La rue incontournable du centre ville
  • Le quartier du port
  • Le musée improbable
  • L’église Hallgrímskirkja
  • Reykjavik capitale du street-art
  • Les insolites 🙂

La rue incontournable du centre ville

C’est la rue Laugavegur. Elle est en partie piétonne, et c’est sans doute la rue la plus animée de la capitale, et donc la rue la plus animée d’Islande!

Ici vous trouverez plein de restaurants, bars, boutiques de créateurs mode ou décoration, etc … Et tout est propre et coloré! On se croirait presque dans une fausse rue (tout le reste de la ville ne ressemble pas à ça).

Hop en vrac, quelques adresses qui ont retenues notre attention

  • La boutique de Myconceptstore (Laugavegur 45) qui ressemble à un cabinet de curiosités chic (https://www.facebook.com/myconceptstorereykjavik/ )
  • Le restaurant Meze (Laugavegur 42) cuisine typée méditerranéenne pour ce restaurant très agréable et en plus pour une fois pas trop cher, miam! (https://www.facebook.com/mezerestaurantreykjavik)
  • Le Dillon whiskey bar (Laugavegur 30) une belle façade peinte, un bar boisé et chaleureux, une grande collection de whisky (et de bières) et parfois des concerts dans le bar ou dans la cour intérieur. Check it out! (https://www.facebook.com/DillonWhiskeyBar/)
  • Le restaurant Le Bistro (Laugavegur 12) incroyable mais un restaurant français, même franchouillard, se trouve en bas de cette rue en Islande 🙂 pas testé mais la déco et les plats typiques, ça faisait vraiment bizarre de tomber dessus (http://www.lebistro.is/)

Et encore plein d’autres mais on ne va pas faire un catalogue complet. Retenez juste que vous passez de bons moments dans cette rue et que vous trouverez surement ce que vous cherchez ou même mieux, vous trouverez ce que vous ne cherchiez même pas ! 🙂

Le quartier du port

Il y a tout d’abord cette sculpture que tout le monde prend en photo (et effectivement elle vaut le coup d’être prise en photo) : Sólfarið (le voyageur du soleil) qui représente un bateau viking allant vers le soleil couchant (inaugurée en 1991).

reykjavik Solfar

Ensuite, étape obligatoire d’une balade sur le port, c’est le Harpa. De toute façon, on ne peut pas le louper. C’est la grande salle de concert, palais des congrès, inaugurée en 2011. Et là c’est le drame, je n’ai aucune photo de l’extérieur du bâtiment! Donc je diffuse allègrement une photo récupérée sur Wikipédia (Wikipédia, si tu me vois, merci!)
Programmation : https://en.harpa.is/

reykjavik harpa

Et sinon à l’intérieur ça ressemble à ça

reykjavik harpa

Ensuite, un autre arrêt obligatoire, c’est le Bæjarins Beztu Pylsur. En français ça se traduit par « Meilleurs hot-dogs de la ville », tout simplement 🙂 Ce petit stand existe ici depuis 1937! En 2006, le magazine The Guardians lui donne le titre de meilleur stand de hot-dog d’Europe. Même Bill Clinton a fait la queue ici pour en manger un! Donc venez ici en acheter un, et en plus ils sont bons! et même si vous n’avez pas faim, car c’est un bout d’histoire et du patrimoine islandais qui finira dans votre estomac 🙂
Plus d’infos ici : http://www.bbp.is/information-in-english

reykjavik hot-dog

Par curiosité, allez faire un tour au Kolaportið (Tryggvagötu 19), c’est le marché aux puces (ouvert le week-end). On est dans l’authentique, le local, avec des vrais gens et il n’y a ni cascades ni paysages grandioses ni des petits bijoux de créateurs ni rien de tout ça, et ça fait quand même du bien de s’y mêler. Vous n’achèterez probablement rien, et moi en tout cas j’ai noté ce que je n’allais pas manger!!

berk

Heureusement un peu plus loin, il y a une bonne adresse pour votre estomac, c’est dans une petite baraque, le Sea Baron alias Sægreifinn (Geirsgata 8). A l’intérieur on est un peu à l’étroit, on s’assoit sur un banc, on commande une excellente soupe du jour et on va choisir la grosse brochette de  poissons qu’on veut manger.

sea-baron
– Attention : on ne mange pas de baleine !! on aime bien l’Islande mais faut pas déconner.
– Attention (bis) : s’il y a du hákarl , c’est du requin fermenté, j’en parle dans l’article sur la péninsule de Snaefellsnes. C’est -heurk- … « spécial »
Plus d’infos ici : http://www.saegreifinn.is/en/

Une autre bonne adresse pour votre estomac (et votre portefeuille), c’est un peu plus loin sur le port, c’est le restaurant Sjavarbarinn (Grandagarður 9). Large choix de poissons frais, une formule buffet, bon rapport qualité prix. Évidemment la façade ne donne pas vraiment envie d’aller à l’intérieur, mais ça vaut le coup.
Plus d’infos ici : https://www.sjavarbarinn.is/english.html

Le musée improbable

Il s’agit du Musée phallologique islandais (Laugavegur 116). Le but de ce musée est de réunir tous les phallus des mammifères vivants en Islande (et même d’ailleurs). Il y a plus de 217 phallus en stock. Du sexe de cachalot, à celui de l’éléphant, en passant par l’ours ou le phoque, il y aura toujours un attribut mâle dressé, pendouillant quelque part ou baignant dans du formol. Ça peut paraitre un peu glauque comme ça, mais en fait pas du tout! C’est scientifiquement intéressant, on apprend des choses surprenantes, et puis c’est marrant et ça fait une visite qui sort un peu de l’ordinaire 🙂

musée sexe phallus islande

Et même les joueurs de l’équipe nationale de handball (médaille d’argent aux Jeux Olympique de 2008) ont apporté leur ‘petite’ contribution au musée!

islande sexe musee handball

Plus d’infos ici : http://phallus.is/fr/

L’église Hallgrímskirkja

C’est le point culminant de la capitale, la Hallgrímskirkja (église de Hallgrímur). Elle est construite de 1946 à 1986 (!) en béton, et mesure 74.5m de haut. Son nom vient de Hallgrímur Pétursson (XVIIe Siècle) qui est un des poètes islandais les plus connus et qui était aussi un pasteur très influent. Cette église (ce n’est pas une cathédrale, il s’agit bien d’une église) n’est pas catholique mais luthérienne, et elle ne devait pas être aussi grande à l’origine mais il fallait à tout prix qu’elle soit plus haute que l’autre église, catholique elle, la cathédrale-basilique du Christ-Roi de Reykjavik.
Pour la forme, l’architecte Guðjón Samúelsson s’est inspiré des orgues basaltiques qu’on trouve un peu partout sur l’île.
Jusqu’en 2008 c’était le bâtiment le plus haut du pays.

reykjavik Hallgrimskirkja

L’orgue est composé de 5 200 tuyaux pour 102 jeux. Il est haut de 15 mètres et pèse 25 tonnes.
La même, by night, à 1h30 du matin.

reykjavik Hallgrimskirkja

Reykjavik, c’est aussi une capitale du street art

Et pourquoi ? c’est très simple et en même temps un peu compliqué à expliquer :
C’est en partie grâce au festival de musique Islande Airwaves qui a lieu en novembre et qui réunit chaque année des groupes et artistes islandais et du monde entier (plus d’infos ici : https://icelandairwaves.is/ ).
Les organisateurs de ce festival se sont associés à Urban Nation un grand collectif de street artistes principale basé à Berlin mais qui regroupe des artistes du monde entier (plus d’infos ici : https://urban-nation.com/)
Le but de cette collaboration c’est que chaque année avant le festival, Urban Nation participe à l’opération  Wall Poetry (plus d’infos ici : http://icelandairwaves.is/wall-poetry/)


« WE PAINT THE MUSIC, YOU LOVE TO HEAR »

Le but est de mélanger la créativité de personnes venant du monde entier et d’amener l’expérience créative de la musique et de l’art graphique au milieu de la ville, au plus près des gens. Des artistes jouent et se produisent dans la rue, des artistes peignent sur les murs. Il faut que tout soit fini en 14 jours qu’il pleuve ou qu’il neige!

Le résultat c’est une ville pleine d’œuvres de street-art de qualité un peu partout!

Quelques exemples en vrac. Vous trouverez des murs peint où que vous alliez 🙂 (toutes les photos ici ne sont pas que des résultats de Wall Poetry, il y a de tout)

Reykjavík street-art-

Reykjavík street-art-

Reykjavík street-art-

Les insolites 🙂

  • Le speed-dating des gants célibataires 🙂

reykjavik gants

  • La photo en dessous, c’est un terrain de jeux pour enfants, près du port. Non ce n’est pas une décharge et c’est surement super cool quand il fait soleil ! (et si vos enfants sont vaccinés contre le tétanos haha)

reykjavik playground

  • Ce chat assez euh .. particulier! nous a suivi sur plusieurs rues. On était content, on s’était fait un copain-chat. Jusqu’au moment où on se rend compte qu’une petite boite de conserve de foie de morue (achetée par erreur hasard) s’était un peu abimée et qu’un peu d’huile de foie de morue s’était renversée dans le sac et qu’en fait il nous suivait à l’odeur! 🙂 (je réalise que cette anecdote est un peu sans intérêt mais j’avais envie de mettre la photo du chat, voilà)

reykjavik chat

  • Il y a aussi les canards (le niveau de l’article, chat et canards en Islande!) qui vivent tranquillement dans le petit lac Tjörnin en face de l’Hotel de Ville. Ils font tellement partie des lieux qu’ils traversent tranquillement la route au passage piéton et se baladent aussi sur les trottoirs 🙂

reykjavik canards mairie

  • Les statues cools

reykjavik statues

Évidemment mon article sur Reykjavik est loin d’être complet et il manque probablement un tas d’endroits incroyables, mais en une journée et demi en se promenant tranquillement, pour nous ça a donné à peu près ça (et j’en oublie!).

Bref Reykjavík nous a donné une impression de ville jeune et cool, agréable à vivre (en été en tout cas), on s’est un peu senti comme à Berlin, mais ici c’est mieux, c’est l’ISLANDE, et c’est GENIAL il faut y aller et puis c’est tout! 🙂

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