Gran Canaria – Roque Nublo

Le Roque Nublo, c’est le symbole emblématique de l’ile de Gran Canaria. On pourrait presque le comparer à Uluru en Australie. C’est un énorme rocher, quasiment situé au centre exact de l’ile. Et depuis toujours, il était utilisé comme un lieu de culte par les Guanches. Pour y aller, c’est simple, vous roulez vers les montagnes. Vous trouverez obligatoirement à un moment un panneau vous indiquant la direction de Roque Nublo sur la GC-600. Sur place, il y a un petit parking où vous devriez trouver de la place facilement. Ensuite, on marche.

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Le trajet fait environ 5km aller / retour (par le même chemin). Le sentier est bien pavé au début. Il n’y a pratiquement pas de zone d’ombre sur le site, prenez vos précautions. Personnellement, je vous conseille d’y venir en fin d’après midi. Il y a moins de monde, il fait plus frais, les couleurs sont plus belles, et vous pourrez enchainer avec une magnifique coucher de soleil depuis le Pico de las Nieves. Évidemment, vérifiez la météo avant de partir! S’il y a des nuages, allez ailleurs sur l’ile, car vous ne verrez rien!

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Les paysages aux alentours sont magnifiques. Toute la zone est protégée depuis 1987.

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En rentrant dans une petite forêt de pins, le sentier devient plus pentu et sinueux.

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A la sortie de la forêt il faut escalader un petit plateau rocheux. Le chemin n’est pas indiqué, mais c’est pas très compliqué, il suffit de grimper, on ne peut pas se tromper 🙂

Ensuite, bim !! On se retrouve sur un plateau rocheux désertique, avec au fond, l’énorme masse de Roque Nublo, et à ses côtés le rocher de la Rana (la grenouille). La mise en scène est tellement parfaite qu’on a du mal à imaginer que c’est l’œuvre de la nature. Le Roque Nublo, c’est un gros monolithe de basalte qui fait 80m de haut! Il serait vieux d’au moins 4 millions d’années. C’est un des rochers naturels les plus grands du monde. Ça ne se voit pas trop sur la photo, mais on est vraiment tout petit à côté.

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En contournant le rocher, on peut profiter d’un panorama de dingue sur toute la partie ouest de l’ile et au loin, l’ile de Ténérife avec son grand volcan Teide.

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Rien que pour cette vue là, cette balade au Roque Nublo est un incontournable de votre séjour à Gran Canaria! 🙂

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La suite du programme sur l’ile de Gran Canaria ? c’est ici !

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Gran Canaria – Barranco de los Cernicalos

Il y a plein de belles randonnées à faire à Gran Canaria, je vous en propose une très agréable : c’est la randonnée du Barranco de los Cernicalos. Elle a plusieurs avantages : Elle est accessible a toute la famille, il n’y aucune difficulté particulière. Une bonne partie de la marche se fait à l’ombre. On suit un des seuls cours d’eau de l’ile. Bref, c’est facile 🙂 Le trajet fait environ 8km aller-retour (on revient par le même chemin) et se fait en 4h environ (pauses photos & pique nique inclus).

Le plus difficile sera peut être de trouver le point de départ 🙂 Pas de panique. Vous pouvez tenter de rentrer « Merenderos de Arenales » ou 27°58’49.6″N 15°28’23.4″W dans votre GPS. Sinon, vous allez à Telde, puis vous prenez la route GC-130 vers Pico de las nieves. A un moment il faudra prendre la route GC-131 à droite vers Lomo Magullo, et juste avant d’arriver au village il y aura un sacré virage à prendre à gauche sur la GC-132. Quelques centaines de mètres plus loin, il y a une aire de pique nique avec un petit parking, vous êtes arrivés 🙂

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La randonné se passe dans la réserve naturelle de Los Marteles. Toute la zone est protégée. Vous ne pouvez pas vous tromper de chemin, c’est toujours tout droit, il suffit de suivre le cours d’eau dans la gorge.

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Au tout début, c’est amusant, on suit une sorte de Levada, ce qui m’a rappelé les formidables randonnées qu’on peut faire sur l’ile de Madère. Et je vous encourage vraiment d’aller y faire un tour !!! 🙂

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Vous croiserez des impressionnants oliviers sauvages ! Et même des forêts de bambous!

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Voici le clou du spectacle! Ce n’est pas incroyablement impressionnant, on a déjà tous vu des cascades bien plus majestueuses, mais je vous promet que cette balade vaut le coup 🙂

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Lanzarote – Parc Naturel des volcans (Los Volcanes)

Le Parc Naturel des Volcans (Los Volcanes) a été créé en 1987 pour étendre la zone protégée des volcans qui fait partie des endroits à visiter obligatoirement quand on est à Lanzarote! Son accès est libre est gratuit. Il englobe le parc de Timanfaya (où là, c’est payant), qu’on peut découvrir ici (et ça vaut le coup!). On retrouve des immenses mers de lave refroidies, jusqu’à l’horizon, et qui sont infranchissables. On les appelle les Malpais.

canaries lanzarote los volcanes

Pour commencer, allons voir des volcans de plus près! Il faut par exemple rejoindre la route LZ-56. En arrivant depuis le sud, le premier arrêt se fait sur une petite aire de parking à gauche.

Volcan El Cuervo

canaries lanzarote los volcanes volcan cratere el cuervo

Ce volcan, El Cuervo (le corbeau) a une importance particulière, car il a été le point de départ des 6 années d’éruptions qui ont radicalement changées l’ile de Lanzarote. Dans la nuit du 1er septembre 1730, le cratère du volcan explose et libère le passage à un véritable raz de marée de lave qui va couler vers le nord-ouest de l’ile, en recouvrant les fermes, les hameaux, les champs, tout ce qui se trouvait sur son passage. Comme de nombreux volcans sur l’ile, il a ensuite été utilisé pour servir de mine afin de récupérer des matériaux de construction et aussi pour chercher de l’olivine. Toutes ces activités ont maintenant cessées et un chemin a été aménagé pour le préserver. Il est interdit de grimper au sommet (et tant mieux, la surface du cratère est impeccablement lisse).

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On voit un énorme bloc rocheux dans le champ de lave sur la droite : c’est un morceau du cratère du volcan, propulsé ici lors de l’éruption!

L’entrée dans le cratère du volcan est assez saisissante.

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Montana Negra

De l’autre côté de la route, en face, se trouve la Montana Negra (à droite sur la photo). C’est un bon exemple de la complexité de l’histoire volcanique de l’ile. Car s’il se situe au milieu des volcans ayant émergés en 1730, alors que lui est vieux, beaucoup plus vieux! Il date de plusieurs milliers d’années! Les différences d’age entre vieux et jeunes volcan sont difficiles à voir, car ils ont été recouverts par de telles quantités de cendres lors des récentes éruptions, qu’ils ont tous subis un lifting, et se ressemblent avec une silhouette propre et nette.

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Le volcan fait 518 m de haut. Il n’y a pas de parking facile d’accès.

Caldera Colorada

Un peu plus loin sur la route LZ-56, il y a une petite aire de parking sur la droite. D’ici, on peut emprunter un petit chemin de 4km de long qui permet de faire facilement le tour de la Caldera Colorada.

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Le long du chemin, une quinzaine de panneaux donne des informations sur le volcan et la région. Le nom de « montagne colorée » est due à sa couleur rouge, qui est le résultat de l’oxydation de sa roche volcanique riche en fer. Ce volcan est assez « récent », c’est un des derniers en activité en 1736. Son sommet est à 459m (et il est en principe défendu d’y grimper).

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On découvre une énorme bombe volcanique de plusieurs mètres. Il s’agit d’une grosse quantité de lave projetées dans les airs pendant l’éruption et qui a le temps de refroidir avant de revenir s’écraser au sol, comme une bombe.

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On voit ici la coulée refroidie provenant du lac de lave du cratère quand celui-ci a débordé.

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Si vous avez le temps et l’opportunité de le faire, il y a une randonnée qui vaut son pesant d’or : c’est grimper au sommet de la caldera Montana Blanca. On peut y accéder depuis le village de Mancha Blanca. C’est un immense cratère en partie recouvert de chaux blanchâtre (d’où son nom) et très bien conservé. Une randonnée spectaculaire que je n’ai malheureusement pas pu faire aaaaaaaaaaah! 😛

Direction maintenant la côte ouest de l’ile, là où les flots de lave ont fini par se jeter dans l’océan. La route LZ-704 qui y mène est magnifique ! 🙂

canaries lanzarote los volcanes route lz 704
canaries lanzarote los volcanes cote ouest

On arrive au petit village de Golfo (175 habitants), isolé et situé dans un cadre splendide. C’est traditionnellement un village de pêcheurs.

canaries lanzarote golfo village plage cote
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C’est aussi un très bon spot pour admirer les couchers de soleil sur l’océan 🙂

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Laguna Verde

Un site exceptionnel à visiter se trouve juste à côté!

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Ici se trouvait un volcan, El Golfo, qui était aussi en éruption en 1730-1736. Le cratère du volcan, en parti sous-marin, a fini par être détruit. Il n’en reste plus qu’une moitié, qui forme un grand arc de cercle. Au fond de ce reste de cratère se trouve une lagune verte, aussi appelée Charco (flaque). Cette lagune est séparée de l’océan par une plage et son eau est très salée (encore plus que celle de la Mer Morte). Sa couleur verte est du en partie à cette salinité et à la présence en très grande quantité d’une petite algue marine, la Ruppia maritima. La couleur est plus prononcée en fin de journée, mais le lieu mérite bien d’y revenir plusieurs fois pendant votre séjour, pour varier les ambiances suivant l’heure de la journée.

canaries lanzarote laguna verde el golfo plage

Il est interdit de se baigner dans la lagune. Idem pour l’océan, car le courant est très fort le long de la plage. La taille de la lagune est en train de se réduire petit à petit à cause de l’évaporation, car il semblerait que depuis quelques années, les infiltrations d’eau de mer qui l’alimentaient ne passent plus… Ce petit bijou de la nature est donc en train de s’effacer petit à petit. Pour la petite histoire, la Laguna Verde apparait dans le film « 1 millions d’années avant JC ».

Playa Montana Bermeja

Juste en sortant de Golfo, il faut prendre la petite route côtière LZ-703. Au bout de quelques minutes, on arrive à la Playa Montana Bermeja. Il y a une petite zone de parking. La plage de sable noir est magnifique! Il y a beaucoup de vagues et parfois des surfeurs viennent se faire plaisir ici.

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Entre la plage et la route, il y a aussi une petite lagune (charco). Interdit de s’y baigner.

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Et derrière la route, côté parking, c’est la Montana Bermeja, qui est très colorée grâce à la teneur en fer de sa roche.

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Pour info : il y a une étendue de terrain épargnée par les coulées de lave juste derrière la Montana Bermeja et il est tentant d’y aller, mais c’est une zone interdite : c’est un terrain militaire qui sert comme champ de tir!

Quelques centaines de mètres plus loin, toujours le long de la route côtière LZ-703, on arrive au parking permettant de découvrir des falaises.

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Los Hervideros

Bienvenue aux falaises de Los Hervideros. Ça signifie en gros « sources bouillonnantes », et pour cause, les vagues de l’océan viennent s’écraser en gerbes contre les falaises basaltique, le vestige des éruptions passées. Et c’est un festival de bruit, de fracas et d’écumes ! 🙂

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L’assaut des vagues dans ces falaises de 15m de haut a fini par creuser des grottes où ça bouillonne sévère à chaque ressac. Des petits sentiers sont aménagés et permettent de profiter du spectacle au plus près. C’est super impressionnant, on a l’impression qu’un train passe sous nos pieds car le sol vibre sous la violence des vagues!

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Un tout petit peu plus loin sur la route, juste avant le virage donnant sur les salines, il y a un petit écart sur la route à droite, arrêtez vous ici, et approchez vous des falaises. Ici c’est un nouveau spectacle de la nature, avec cette fois, une grande arche de roche! Croyez-moi ça vaut le coup d’œil 🙂 Il faut faire un peu attention : site non protégé, beaucoup de vent, et on a vite envie d’être au plus près de la nature déchainée

canaries lanzarote falaises ocean arche

Ensuite c’est le retour à « l’ile normale », on quitte les coulées de lave et le parc de Los Volcanes, et on part à la découverte du sud de Lanzarote, et ça se passe ici, allez, hop en route! 🙂

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Lanzarote – Parc National de Timanfaya

Le Parc National de Timanfaya recouvre toute la zone qui a été ravagée par des terribles éruptions volcaniques au XVIII et XIXe siècle. Ces terres étaient les plus fertiles de l’ile, et en 1730, un volcan entre en éruption et commence à déverser des torrents de lave. Et pendant 6 ans, sans interruption (!!), c’est plus de 30 volcans qui rentrent en activité dans cette zone et qui crachent tout ce qu’ils ont dans le ventre! Une bonne partie de l’ile est alors recouverte par des cendres volcaniques, et toute la région se transforme littéralement en océan de lave. Par rapport à la quantité de matériaux volcaniques expulsés, c’est une des plus importantes éruptions connues au monde (seulement battue par le volcan Laki en Islande, c’est très beau d’ailleurs l’Islande 😉 ). Un siècle plus tard, en 1824, une nouvelle grande éruption déverse recouvre de lave toute la région. L’Espagne décide en 1974 de préserver cette zone et d’en faire un atout touristique pour Lanzarote. Le Parc National de Timanfaya est né. Il s’étend sur 51km² (sur les 182km² réellement concernés par ces éruptions). C’est le 2e parc national le plus visité d’Espagne.

canaries lanzarote volcan cratere corazoncillo
Le cratère très coloré du Corazoncillo
canaries lanzarote volcan lave cratere  timanfaya

Si vous venez en voiture, faites attention, car toutes les routes du parc sont limitées à 50km/h. Il y a d’ailleurs quelques radars automatiques qui se repèrent facilement avec leurs panneaux solaires, mais bon, il y a aussi beaucoup de gens (vous y compris je pense) qui roulent au pas pour prendre des photos en voiture, donc prudence 🙂 Ça mis à part, les routes sont comme sur le reste de l’ile : en excellent état.

canaries lanzarote route lz-67 timanfaya volcans

La visite du parc se fait obligatoirement en groupe et par bus (climatisé). L’avantage, c’est que les pentes des volcans sont vierges de traces de pas, et c’est franchement beau, c’est propre, c’est lisse! Évidemment, l’inconvénient c’est qu’on peut se retrouver au milieu d’un troupeau de touristes beuglant mais il y a moyen d’éviter la foule (voir plus bas).
A savoir : il est possible de visiter aussi le parc à pieds, en petit groupe, avec un guide (obligatoire, et pas en français). Ces randonnées se réservent des semaines à l’avance. Plus d’infos ici : Reservas Parques Nacionales
Enfin, ne faites surtout pas la balade à dromadaires, totalement idiot. A la limite une photo pour le côté exotique, mais franchement, non quoi! 😛

canaries lanzarote dromadaire timanfaya volcan

Le trajet en bus se fait sur une petite route sinueuse de 14km. C’est encore une fois César Manrique qui en a fait le tracé. Pendant la balade, vous aurez la possibilité de voir des choses qui ressemblent aux photos suivantes 🙂 Elles ne sont pas toutes au top, car on ne peut pas descendre du bus, il s’arrête rarement, et il faut prendre les photos derrière les vitres en évitant les reflets. Déjà les vitres sont propres, ne nous plaignons pas trop 😉

canaries lanzarote volcan lave cratere timanfaya
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canaries lanzarote volcan lave cratere timanfaya
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A la fin du parcours, ne loupez pas les attractions qui vous sont proposées autour du restaurant El Diablo.

canaries lanzarote timanfaya restaurant el diablo
  • Le foin qui s’enflamme au contact des roches brûlantes du volcan
canaries lanzarote timanfaya foin feu
  • Le geyser d’eau qui sort du tuyau
canaries lanzarote timanfaya geyser
  • Le puits où l’air brulant venant des entrailles du volcan sert à cuire les grillades du restaurant! (il ferme à 16h le restaurant, au cas où).
canaries lanzarote diablo grill timanfaya

Ça parait idiot comme attractions, mais il y a une raison. Le restaurant El Diablo (construit d’après les plans de Manrique, toujours), tout comme le parking des bus pour le circuit dans le parc, sont construit sur Islote de Hilario. D’après la légende, un ermite (Hilaire) aurait vécut ici 50 ans avec un chameau et un figuier qui n’a jamais donné de fruits. Mais surtout, c’est l’endroit le plus chaud du parc, la faute a une chambre magmatique infernale située à 4km de profondeur. En grattant le sol sur plusieurs dizaines de centimètres, on arrive vite à des températures de 100 degrés. Plus profond, à 6m c’est 400 degrés, et près de 600 degrés à 12m! Chaud devant!! Cet endroit surnommé le « Mont de l’Enfer » mérite bien son nom.

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Cette visite en bus, arnaque ou pas ?

Non ce n’est pas une arnaque. 40 minutes de bus (avec explications plus ou moins dans toutes les langues mais pas trop de français en fait), une visite de la grillade volcanique, du resto et petites animations en fin de parcours, pour 9 euros, franchement ça va. Vous mangerez probablement une mauvaise pizza dans la soirée qui vous coûtera plus cher ahah ! Sincèrement, ne vous prenez pas la tête, oui c’est « en groupe », mais oui, c’est à faire 🙂
Attention : pour le paiement à l’entrée du parc (si vous venez en voiture), ils ne prennent pas la carte bancaire, pensez à la monnaie!

Quand visiter le parc ?

Il y a plusieurs options pour éviter les embouteillages et les heures d’attentes interminables. Y aller dès l’ouverture (9h), car cette excursion est souvent proposée aux touristes des grands complexes hôteliers pour des départs vers 10-11h. Y aller le dimanche matin, car ce jour là en général les troupeaux de touristes sont en train de visiter les marchés locaux. Ou y aller dans l’après-midi, 16h par exemple. Pour ma part, c’était cette option. Pas d’embouteillages, pas d’attentes, et on croise les derniers touristes qui partent. Pas de bousculade pour grimper dans le bus, et en plus la lumière est belle.

Où se placer dans le bus ?

J’ai lu que beaucoup conseillent de se placer à droite dans le bus. Personnellement, je pense qu’il n’y a pas vraiment de meilleur place. A droite la vue parait un peu plus dégagée, mais rien de flagrant, et côté gauche, il y a la superbe vue lors de l’arrêt au bord d’un immense cratère. Et comme de toute façon la route serpente dans tous les sens, vous verrez de tout. Pas la peine de vous battre pour une place à droite, et au pire, vous vous levez pour vous coller à la fenêtre de vos voisins à gauche, et c’est l’occasion de faire connaissance 🙂

Bonus : Le Centre des Visiteurs (Centro de Visitantes e Interpretación de Mancha Blanca). Il est à quelques kilomètres de là, sur la route LZ-67, près de Mancha Blanca, et ce n’est pas très bien indiqué … C’est un musée (gratuit!) qui vous explique tout ce qu’il y a à connaitre sur l’activité volcanique de l’ile.

Bonus again! Si vraiment, vous ne voulez pas faire ce tour en bus (allergies aux tours organisées?), pas besoin de partir en dépression. Il est toujours possible de faire des chouettes balade juste à côté du parc Timanfaya, mais toujours dans cette même zone. C’est le Parc Naturel des Volcans (Parc de Los Volcanes). Il a été créé en 1987 pour étendre la zone protégée et il entoure le parc de Timanfaya. Ici, vous pourrez librement faire le tour des volcans à pieds, les escalader et même descendre dans des cratères. Ça reste un parc naturel et protégé (!!) et de toute façon vu l’état des champs de lave, vous verrez vite qu’il n’y a nul part d’autre ou aller que suivre les sentiers déjà tracés 😉 On va voir ça ici !

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Jour 12 – Bali – Mont Batur – Ubud

Indonésie – Jour 12 – Bali – Mont Batur – Ubud

Aujourd’hui le réveil est particulièrement difficile à Sayong House Ubud! On a dormi 2 heures à peine. On a mis la sonnerie à 1h30 pour être au rendez-vous avec notre chauffeur dans la rue à 2h du matin. D’ailleurs première mauvaise surprise, on n’a plus d’eau dans la salle de bain. Deuxième mauvaise surprise, une fois les chaussures de rando aux pieds et dans la rue en pleine nuit … il n’y a pas de chauffeur! Au bout de 15 min une voiture se gare, un type sort, ah enfin … et non, en fait c’est pas notre chauffeur, mais il va lui aussi au même endroit et doit récupérer d’autres passagers. En gros à cette heure là, tout le monde fait le même trajet Ubud <=> Batur, c’est l’attraction du nord de l’ile. Le type est sympa et on discute un moment avant que ses clients arrivent. Ensuite on attend encore 20 minutes et notre chauffeur arrive enfin. Il y a déjà une brésilienne et une néo-zélandaise dans la voiture, et un peu plus loin on récupère un couple d’allemands. Allez, cette fois c’est la bonne, hop en route pour le volcan! 🙂

Le volcan Batur se situe environ 40km plus loin au nord. En chemin, on s’arrête à Pineh Colada Bali Coffee Organic Plantation. Et des dizaines ed voitures se garent au même endroit. En gros, tout le monde bosse plus ou moins avec l’agence http://www.pinehbalitours.com/ qui propose ce genre de trek sur le mont Batur, et au passage tous les passagers font un arrêt dans la plantation de café liée à l’agence. Là, il fait froid et on nous offre les classiques pancakes bananes et du café (un peu meilleur que d’habitude). Ça réchauffe et ça laisse le temps de faire connaissance avec tous les autres passagers aussi peu réveillés que nous haha l’ambiance est bonne en tout cas!

Un peu plus loin on arrive au grand parking qui est le point de départ de l’excursion. J’ai lu qu’il était en théorie possible de monter le volcan tout seul mais qu’il y a une sorte de « mafia des guides » qui peuvent même se montrer très agressifs si on ne fait pas appel à leurs services. J’ai surtout vu qu’il y a beaucoup de touristes et que c’est plutôt bien organisé : chaque chauffeur contacte un guide qui gère chacun un groupe. Ça rapporte de l’argent à tout le monde et tout le monde est content. Notre guide, c’est Erika (je remarque d’ailleurs beaucoup de guides femmes). Elle nous distribue des lampes et c’est parti! En discutant un peu avec elle, on apprend qu’elle fait cette randonnée tous les jours, et elle se couche ensuite vers 13h.

indonesie bali trek trekking rando mont volcan batur agung sunrise lever soleil

Notre groupe est plutôt sportif, on marche vite et on dépasse des groupes parfois composés d’au moins 20 personnes. On est quand même mieux juste tous les 6 avec notre guide 🙂 Après une montée tranquille dans une forêt humide et une zone sèche et très caillouteuse, on entame la véritable montée et ça devient vite très raide comme pente avec beaucoup de sable et de cendres, ça glisse, et les lampes sont bien utiles pour ne pas se casser la figure. On fait des petites haltes de temps en temps pour vérifier qu’on n’a perdu personne en chemin et on repart. C’est un peu physique mais franchement rien d’insurmontable 🙂

On arrive au sommet du volcan Batur, à 1717m d’altitude. C’est pas très haut, mais il fait bien froid (pensez à emporter une polaire avec vous au minimum). Le volcan est encore actif, sa dernière éruption date de l’année 2000. Il y a encore un impressionnant champ de lave noire sur le flanc sud du volcan. Face à nous se dresse un autre volcan, de l’autre côté de la caldeira, c’est le mont Abang qui culmine à 2152m. Et encore plus loin derrière, un autre volcan, le mont Agung, le point culminant de l’ile à plus de 3000m d’altitude.

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Au sommet on pourrait croire qu’on est dans le calme le plus total, en pleine harmonie avec la nature devant cette mer de nuages et …. bien non. Il y a beaucoup de monde, on doit être plusieurs centaines (voir plus) et juste pour trouver un endroit sympa où s’asseoir c’est pas aussi facile que ça! pire qu’au Starbuck! Et en plus, c’est forcément à ce moment là que tout le monde sort son drone, et dans les c’est le ballet des objets qui font brrrrrrrrrrrrrr Vraiment insupportable 😐 brrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr

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En attendant l’arrivée du soleil, Erika part préparer une petite collation avec d’autres guides dans une petite cabane. Au menu : œuf dur, tartines à la confiture, et thé ou café en bonus! L’arrivée de la nourriture marque aussi l’arrivée des chiens errants au sommet du volcan. Pas bêtes les chiens, ils viennent choper les restes de nourritures au milieu des voyageurs et se battent aussi un peu entre eux, pas super zen comme ambiance tout ça 🙂

Ensuite, le soleil se lève au-dessus d’une mer de nuages avec les volcans en arrière plan. C’est beauuuuuuuuu 🙂

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Une fois que le soleil est là, il se passe un truc assez curieux. Plein de singes sortent de nul part et envahissent le sommet du volcan! Et eux aussi en profitent pour chaparder tout ce qui peut se manger ou même juste tout ce qui traine alors faites attention à vos affaires 🙂

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Il y a possibilité de faire le tour complet du cratère du mont Batur par un petit sentier sur la crête, au bord des falaises. Mais visiblement c’est pas prévu pour nous (et à vrai dire je ne savais même pas vraiment qu’on pouvait le faire … c’est en descendant qu’on a vu du monde sur les hauteurs, mais il était déjà trop tard pour réclamer).

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On aura quand même l’occasion de s’approcher au plus près du cratère et voir des fumerolles ici et là qui montrent bien que le Batur est toujours actif. Il est temps de faire nos adieux à ce magnifique paysage, on doit redescendre et s’enfoncer dans la brume. On ne suit pas le même chemin qu’à l’aller et on zigzag dans la pampa. On découvre qu’il y a plein de types en motocross qui proposent un service « on vous ramène à la maison en moto ». Vu la tronche des sentiers (super étroits et en méga pente), je sais pas si beaucoup de gens utilisent le service mais c’est assez dingue je trouve 🙂

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On découvre la petite forêt sous une lueur un peu fantomatique, noyée dans la brume, c’est un peu glauque et il y a d’énormes araignées partout! Il y a aussi plein de cultures maraichères (tomates, choux, piments, poireaux) et quelques cabanes d’agriculteurs avec des habitants qui ont l’air vraiment très pauvres …

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On rejoint enfin le grand parking où tous les chauffeurs attendent leurs passagers. On laisse tous un petit pourboire à Erika, on fait une petite photo souvenir et on lui souhaite plein de bonnes choses pour la suite!

Avant de quitter la caldeira, le chauffeur s’arrête sur le Kintari viewpoint. Depuis la crête en regardant d’où on vient, et bien on découvre notre petit mont Batur à gauche (et les traces des dernières coulées de lave) à droite un grand lac qu’on n’avait même pas remarqué, car il était noyé sous les nuages ce matin. C’est franchement dommage, la photo ne rend rien, mais ce panoramique était vraiment un truc de folie. Des nuages flottaient au ras de l’eau sur le lac Batur, tout était étincelant et irréel, magique ! 🙂

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Au retour on a droit à un nouvel arrêt au Pineh Colada Bali Coffee Organic Plantation pour une sympathique dégustation de 7 sortes de cafés, avec option achat à la fin. Personnellement, j’adhère toujours pas au café Indonésien. En fait c’est surtout la façon de le préparer : limite juste du café au fond de la tasse et de l’eau chaude dessus et hop, c’est tout pâteux à la fin.  Heureusement je me gave de très bon beignets de bananes qui étaient aussi servis 🙂

On arrive à Ubud en fin de matinée. On s’est levé tellement tôt qu’on a l’impression d’être parti depuis une journée entière au mons.

Après une rapide sieste, on part à la recherche d’un resto que j’avais repéré, le Fussy Bird Bali (Jl. Tirta Tawar No.32), à l’est de la ville. « Natural, healthy and delicious food made with love » bon on voit ça sur tous les écriteaux de tous les restaurants à Ubud et ça devient même souvent ridicule. C’est le concours de celui qui fera la liste la plus longue avec des mots bio-yoa-vegan-gluten-free-juicy-healthy, etc etc … mais ici, c’était vraiment bien, tranquille, et franchement très bon!
http://fussybirdbali.weebly.com/

Mention spéciale pour les lasagnes au tempeh. Et là j’ai vraiment découvert le tempeh, j’étais un peu passé à côté depuis mon arrivée en Indonésie. Le tempeh c’est un aliment de base, presque un aliment de pauvre. C’est en gros des grains de soja cuits qu’on fait fermenter avec des champignons, et ça donne une sorte de pâte compacte et qui peut être cuisinée de toutes les façons possibles, et qui a bon gout (et riche en protéines et pauvre en lipides, le rêve des végétariens!). Vive le Tempeh !

Le reste de la journée, c’est glande et shopping. On retrouve notre ami Serge à la terrasse de son appart à la Sayong House et on lui demande s’il connait un chauffeur qu’on pourrait réserver pour se balader à Bali demain. On n’est pas trop scooter, et l’option voiture, et bien c’est confortable et pas si cher alors après tout pourquoi pas hein 🙂 Il nous conseille un ami à lui, Karma, pour 450K Rp la journée. On ne se prend pas la tête, un coup de fil et c’est réglé. Il nous conseille aussi d’autres bons restaurants à Ubud. Ensuite on file profiter de la jolie petite piscine du Sayong House 🙂

Pour le dîner, on va au Warung Citta Ovest , un petit resto italien et qui est sincèrement très bon, vraiment vraiment 🙂
http://warungcitta.com/

Ensuite on est tellement nazes qu’on se couche assez tôt …

Ah au fait, on a élucidé l’affaire du caca mystérieux sur la terrasse!! Avant de me coucher j’ai vu qu’il y avait des énormes trucs qui volaient en rond dans le ciel … et c’est tout simplement des énormes chauves souris géantes … et la nuit elle viennent bouffer leurs fruits et chier sur notre terrasse! J’avoue que vu la taille des bestioles, j’irais pas les embêter cette nuit si elles grattent à la porte haha 🙂

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Jour 11 – Bali – Ubud

Indonésie – Jour 11 – Bali – Ubud

On se réveille tranquillement au cœur de Bali à Ubud, au dernier étage de la Sayong House. Il y a juste le bruit de la fontaine du temple familial dans le jardin et le caquètement des poules. En sortant sur la terrasse, on fait une mystérieuse découverte : il semblerait qu’un animal soit venu chier devant la porte cette nuit !!! Petites crottes mystérieuses, qui peut bien être votre propriétaire? En attendant qu’on résolve cette affaire, on vient nous monter le petit déjeuner (jus de fruit, pancake bananes et un café toujours aussi mauvais haha). On profite du calme et il y a dans l’air une odeur d’encens. C’est chouette Bali 🙂

indonesie bali ubud ganesh statue

En sortant dans la rue on découvre cette tradition typiquement balinaise, les offrandes. Tous les matins, dès l’aube, les balinaises en sarong sortent dans la rue et déposent devant chaque porte, chaque statue, chaque voiture, bref devant pratiquement tout, un petit panier de feuilles de palmiers tressés. Il y a 2 sortes d’offrandes :

  • Segehan : elles sont « offertes » aux démons afin de les éloigner. Elles sont déposées par terre. Quelques fruits, un peu de riz, et on asperge de quelques gouttes d’eau pour bénir.
  • Canang Sari : celles-ci sont destinées aux dieux et sont placées en hauteur. Elles sont plus codifiées, avec des aliments sucrés, de l’encens et des fleurs de différentes couleurs.

Vous allez forcément en voir des centaines et même souvent marcher dedans sans faire attention. Ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas puni sur vingt générations. Ce qui importe avant tout c’est le geste de faire l’offrande, c’est l’intention. De toute façon, les offrandes sont en partie mangées par les animaux pendant la journée et remplacées ou brûlées dès le lendemain. Ce rituel a lieu TOUS les jours ! C’est assez dingue 🙂

indonesie bali ubud offrande

Donc on part se promener de bon matin dans les rues de Ubud et TOUT est fermé! Et oui, c’est jour férié, c’est Galugan, le premier jour des festivités qui marquent le passage du nouvel an balinais. On admire les grands Benjos qui sont dressés devant toutes les maisons (il y a des trous percés dans le sol exprès pour les planter chaque année).

indonesie bali ubud rue

Une autre particularité de Bali, ce sont les temples. Chaque maison possède son propre temple domestique, le sanggah. Et ensuite chaque village possède au moins trois temples :

  • Pura Puseh : Ce temple est dédié à Brahma, c’est le temple des Origines et il situé dans le village en direction du mont Agung, la montagne la plus sacrée de Bali.
  • Pura Desa : Ce temple est dédié à Vishnu, et il est en rapport avec les affaires de ce monde. Il est en général au centre du village.
  • Pura Dalem : Ce temple est dédié à Shiva, c’est le temple des morts, de la destruction, du monde des démons et des esprits maléfiques, et il est en général tourné vers la mer.

Comme vous le voyez, vous ne ferez pas 100m à Bali sans croiser au moins un temple ou plus 🙂

indonesie bali ubud porte temple

On se dirige vers la rue Jalan Kajeg. Grâce (ou à cause du tourisme) Ubud est en plein essor économique et la ville est rénovée à de nombreux endroits. Dans cette rue par exemple, les personnes qui ont participé sous forme de dons à la rénovation de la rue ont chacunes une petite dalle avec un message personnel dessus. On retrouve ça à plusieurs endroits dans la ville, c’est sympa, une sorte de « hall of fame » de bienfaiteurs plus ou moins anonymes 🙂

indonesie bali ubud street

On croise des statues marrantes, j’ai franchement eu le coup de cœur pour ce petit couple de vieux rigolards 🙂

indonesie bali ubud statues

Des offrandes encore et toujours, sur les scooters et même sur le capot des voitures !

indonesie bali ubud offrande voiture

En suivant cette rue jusqu’au bout, au nord d’Ubud, vous arrivez directement dans les rizières 🙂 Et c’est parti pour une chouette balade. Il n’y a quasiment pas de touristes, c’est tout tranquille.

indonesie bali ubud riziere rice field

indonesie bali ubud riziere rice field

Si vous avez une petite faim durant la promenade n’hésitez pas à vous arrêter au Sweet Orange Warung, un chouette petit resto perdu dans les rizière.

indonesie bali ubud riziere rice field

On fini la promenade en longeant une sorte de squatt en ruine.

indonesie bali ubud riziere rice field

En longeant les murs du musée Puri Lukisami, on se retrouve directement dans le centre de Ubud. C’est assez frappant de se rendre compte que les calmes des rizières et à seulement quelques minutes à pieds de la fourmilière du centre ville 🙂

Ensuite, il faut aller visiter le temple Pura Dalem, il est juste à côté. Il faut un sarong, c’est obligatoire pour pénétrer dans un temple. On passe à une petite boutique, et hop on achète un sarong à la gentille petite vieille qui tient le magasin. Elle est toute heureuse de nous apprendre comment le nouer correctement. Ça ne coute pas cher et au final c’est toujours utile, n’hésitez pas à en acheter! Le temple de Pura Dalem donc, est un temple de la mort dédié à Rangda.

indonesie bali temple ubud pura dalem statue

Rangda, c’est une démone qui aime se nourrir du sang des fœtus, elle est souvent représentée avec la poitrine tombante, des crocs, une longue langue, et des bébés à grignoter ici et là, charmant! Et à l’entrée du temple, c’est le festival des statues horribles avec des démons partout haha 🙂

indonesie bali temple ubud pura dalem statue

Encore une fois, il y a un gigantesque Banian dans l’enceinte du temple. Quand les racines qui tombent des branches rejoignent le sol, l’arbre devient sacré et un mur de pierre est construit au tour.

indonesie bali temple ubud pura dalem arbre

On a la chance de pouvoir rentrer dans la grande cour du temple, car avec la nouvel an balinais, il y a des cérémonies partout. On sent la ferveur religieuse. Tout le monde vient en famille et vêtus de blanc pour prier les dieux et vénérer les ancêtres. Le prêtre rythme la cérémonie au son d’une clochette, et les balinais sont purifiés à l’eau et à l’encens. On se tient un peu à l’écart pour ne pas gêner (et pour chercher un peu d’ombre aussi, car il fait une chaleur écrasante).

indonesie bali temple ubud pura dalem priere

indonesie bali temple ubud pura dalem porte

indonesie bali temple ubud pura dalem statue

indonesie bali temple ubud pura dalem statue

Notez le souci du détail pour les sculptures avec par exemple ce magnifique lion balinais et …. son anus! ahah

indonesie bali temple ubud pura dalem statue

On continue la balade en descendant le long de JL Raya Ubud. J’ai adoré ces immenses lianes tombant de ces arbres gigantesques et faisant penser à des lustres végétaux.

indonesie bali ubud street arbre

Ensuite il faut prendre à droite dans la minuscule ruelle Jl. Bangkiang Sidem. Au bout d’un moment vous verrez la route sur votre gauche, avec un pont au dessus d’une gorge …

indonesie bali ubud pont

… et à droite, c’est le temple Pura Gunung Lebah, qui daterait de l’an 800. Il est malheureusement fermé à notre arrivée mais on profite quand même de l’architecture et des sculptures.

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

Et ensuite, c’est parti pour une nouvelle balade, la Campuhan Ridge Walk. Cette promenade est très populaire et vous croiserez surement beaucoup de monde. En tout cas, ça vaut le coup, il y a un très beau panorama.

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

Le chemin serpente sur un crête en direction du nord (et il n’y a pas vraiment de zones ombragées, alors soyez prévoyants, car le soleil tape dur).

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

Il fait d’ailleurs tellement chauuuuuuud qu’on a envie de s’arrêter au premier warung venu pour boire quelque chose, mais bon il faut être un peu patient pour trouver le bon spot. On vous conseille de continuer encore un peu. De temps en temps, on tombe sur des statues assez euh … la c’est pour quelle divinité au fait? Bob Marley ou Serge Gainsbourg ? j’hésite …. 🙂

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

On s’arrête finalement au Karsa Café. Ce café a l’avantage d’avoir une grande terrasse ombragée à l’étage avec vue sur les rizières, et après cette marche, c’est un tel luxe de se poser à l’ombre et siroter une bonne bière fraiche au calme 🙂 Il ne faut pas être trop pressé, le service est assez lent.

Bon j’avoue que sur la photo, les rizières étaient un peu à sec …

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

En tout cas si vous êtes à Ubud, cette balade Campuhan Ridge Walk est vraiment à faire. Le retour se fait par le même chemin.

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

Ensuite on part en direction d’un restaurant avec de très bonnes critiques. On remonte la route Jl. Raya Campuhan à pieds, c’est un peu long, on commence à en avoir un peu marre à vrai dire. On est cramé par la chaleur. Au passage, on passe à côté d’un petit centre commercial avec un ATM, pratique, car la aussi niveau argent liquide, comme les rizières, on était à sec! Enfin on arrive à notre adresse, le restaurant Éléphant, à l’excellente réputation. Et là, BAM! à cause des festivités de Galugan, le restaurant est fermé aaaaaah cruelle déception ! tout ce chemin pour rien !! Tout dépité, on fait marche arrière … En tout cas si vous le pouvez, allez-y : http://www.elephantbali.com/

Du coup on commence a avoir vraiment faim et par hasard on passe devant le restaurant Bebek Sungai. On décide de s’y arrêter pour manger du bebek, une spécialité du coin, c’est du canard un peu à toutes les sauces, croustillant grillé ou frit, et voir même cuit sous la cendre pour le bebek betutu. Le restaurant a ouvert récemment, la déco est top (mention spéciale pour les énormes tables en bois brut). Il faut s’éloigner un peu de la terrasse qui donne sur la route bruyante. L’accueil est vraiment agréable et on est juste un peu déçu par les quantités. En fait j’avais très faim et un canard balinais, c’est pas exactement comme un canard en France, c’est plus petit et il y a moins à manger 😉

Maintenant qu’on a fait le plein on peut repartir à la découverte des richesses d’Ubud. Et justement en descendant la route, juste avant de prendre le pont vers le centre d’Ubud, on va à droite pour visiter le Blanco Museum. 80K Rp le ticket et hop c’est parti!
Plu d’infos ici : http://www.blancomuseum.com/

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

Une fois l’entrée ronde façon maison de hobbit franchie, on se retrouve dans l’univers de Antonio Blanco. C’est un artiste d’origine espagnole qui a grandi aux Philippines, voyagé à travers le monde et s’est finalement installé n 1952 dans cette propriété que lui a offert le roi de Ubud. L’artiste épouse une célèbre danseuse balinaise Ni Ronji et va passer le reste de sa vie à peindre et transformer la propriété à son image : un univers un peu fou et baroque, à la croisée de ses compatriotes Miro et Dali.

Dès le début en traversant une mini jungle on découvre plein de perroquets et autres oiseaux de toutes les couleurs.

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

On arrive ensuite devant un superbe palais sorti tout droit de nul part et gardé par deux dragons.

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

Ah oui, un détail, à l’intérieur, il est interdit de prendre des photos. Je ne sais pas ce qui s’est passé, mon appareil a visiblement pris des photos sans que je m’en aperçoive, c’est fou ça, on ne peut pas faire confiance à la technologie!

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

L’intérieur du palais et franchement beau (et en partie climatisé haaaaa) et les peintures, très honnêtement, j’ai aimé. C’est franchement un plaisir de découvrir son travail sur plusieurs étages.

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

N’oubliez pas de monter tout en haut du palais et d’aller carrément sur le toit. Il y a des supers statues dorées de danseuses balinaises traditionnelles 🙂

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

Enfin, quand la visite du palais est terminée, il y a l’atelier de l’artiste à explorer (avec une gardienne du musée qui vous suit comme une ombre pour être sûre que vous ne touchez à rien). Enfin pour clore la visite, il y a un rafraichissement offert (thé au jasmin) à siroter tranquillement sur un canapé à l’ombre dans le magnifique jardin zen qui fait face au palais. Franchement, une visite bien agréable à faire 🙂

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

On quitte ce très chouette endroit et on retourne vers Ubud en empruntant l’ancien pont en bois, juste à côté de celui utilisé par les voitures avec la circulation non stop.

indonesie bali ubud pont

De retour en ville, on croise de nombreuses déambulations de ce genre. Pendant Galungan, une des traditions veut que les enfants se promènent en cortège dans les rues en faisant la parade de Barong Bangkung tout en jouant de la musique. Ils vont ensuite de maison en maison pour demander une petite offrande.

indonesie bali ubud galungan

Ça fait un peu penser à halloween et on sent que ça ne se fait pas trop de refuser de leur laisser un petit billet 🙂

indonesie bali ubud galungan

Dans la rue on croise aussi notre vendeur de billet favori, un type très sympa (on se check à chaque fois qu’on se voit haha) et parlant un peu français, on lui prend des billets pour un spectacle de marionnettes pour le soir même. Mais pour le moment, on enchaine on enchaine … direction le sud d’Ubud, pour quoi faire me direz vous ? voici un premier indice :

indonesie bali ubud monkey forest singe

On va à la Monkey Forest! 🙂 On presse d’ailleurs le pas pour descendre la rue Jl. Monkey Forest. C’est pas tout prêt en fait et l’après midi commence à toucher à sa fin et on ne veut pas arriver à la fermetur. Honnêtement j’étais moyennement emballé par cette visite à la « fameuse forêt des singes d’Ubud ». Les singes c’est pas vraiment ma grande passion, et puis sur le papier ça sonnait un peu comme « la visite obligatoire », le truc à touristes de base, donc chiant quoi … et finalement … ?

Et bien on paye 50K Rp l’entrée et on va voir ça . Le site officiel ici : http://www.monkeyforestubud.com/ (de 8h30 à 18h)

Sur un peu plus de 12 hectares de forêt plus ou moins luxuriante suivant les endroits, on retrouve plus de 600 singes, répartis en plusieurs groupes avec chacun son secteur. Et on se promène librement au milieu de tout ce petit monde en suivant les différents sentiers proposés. Dès le début on rencontre quelques singes mais tout de suite, c’est encore les arbres immennnnnnnses qui m’ont frappé, c’est gigantesque !!

indonesie bali ubud monkey forest arbre geant banian giant tree

Certains chemins s’enfoncent dans des gorges humides au milieu de la jungle, d’autres passent par des ponts de pierre sous les racines des banians géants.

indonesie bali ubud monkey forest arbre geant banian giant tree jungle

Tiens on rencontre même en chemin un spécimen de dragon de Komodo ahah 🙂 on a croisé les véritables représentants de l’espèce il y a quelques jours d’ailleurs 😉

indonesie bali ubud monkey forest jungle dragon komodo varan

Bon et les singes alors ? Ce sont des macaques et allez, en voilà une petite compilation. Ils sont gentils mignons et tout, mais ils sont juste tellement habitués à voir du monde passer qu’ils n’hésiteront pas à vous sauter dessus et à fouiller dans vos sacs si vous vous approchez trop. Pour nous ça va, pas d’agression, seulement un foulard porté disparu haha. En tout cas il faut tout le temps être sur ses gardes 🙂

indonesie bali ubud monkey forest singe

Il est interdit de leur donner à manger (ou alors des bananes qu’on peut acheter sur place), et de toute façon si vous le faites, vous êtes dans la merde car il y aura une horde de singes tout autour de vous mouahaha

indonesie bali ubud monkey forest singe

Petite séquence « hoooo ils sont trop mignonnnnns »

indonesie bali ubud monkey forest singe

indonesie bali ubud monkey forest singe

La visite est finalement franchement sympa, c’est validé 🙂

Par contre ne vous trompez pas de sortie pour la forêt … j’ai pas fait attention, j’ai confondu, on était juste à l’opposé et il a fallut faire un long détour en contournant la forêt. Allez à bientôt les monkeys! (et les singes ne s’arrêtent pas du tout à la frontière de la forêt, vous en verrez le long de la route et sur les maisons aux alentours … ils doivent être ravis les habitants du coin).

indonesie bali ubud monkey forest singe

On refait une rapide halte à notre hébergement au Sayong House et on en profite pour réserver via notre hôtel une sortie pour le volcan Batur. Une ascension avec lever du soleil trop beau. Hop c’est réservé, 350K Rp et départ à 2h du mat’ argh ça va faire mal!

Maintenant c’est l’heure de partir en direction de la galerie d’art où on verra un spectacle de théâtre d’ombre . Ça se trouve à Oka Kartini, et c’est loin … on galère un peu à pieds. En arrivant on se rend compte qu’il n’y a quasiment personne (100K Rp le billet, spectacle le mecredi, vendredi et dimanche). En attendant que le spectacle commence on nous invite à aller voir la galerie, c’est le passage obligé pour tout le monde, il faut bien essayer de vendre la marchandise ! 🙂 On n’est pas intéressé … on rejoint la scène : dans un petit hangar, chaises en plastique, petite bouteille d’eau, on est 9, ça sent la loose! Devant nous il y a un drap tiré et derrière il y a une lampe allumée, des marionnettistes et un orchestre de gamelan. L’art du Wayang « le théâtre d’ombre », est un spectacle traditionnel et populaire à Bali. Mais attention, tout le spectacle est en balinais à part deux ou trois blagues en anglais et donc on comprend rien. Et pire, même avec le petite feuille explicative, l’histoire générale « The Sacrifice of Bima » est hyper dure à suivre! Je crois même que je me suis endormi à un moment haha C’est intéressant pour le côté découverte, mais très sincèrement, on peut esquiver cette activité 🙂

Ensuite, retour vers notre hôtel. C’est pratique, la rue en sortant de chez nous, c’est Jalan Dewi Sita, et il y a plein de restos et bars. On découvre le très chouette Bamboo bar, avec des groupes de musique live tous les soirs, plutôt tendance rock reggae, super cool agréable mais pas évident de s’entendre parler. Finalement on se pose un peu par défaut au restaurant Tutmak. Le repas est sympa sans être extraordinaire, c’est clairement de la cuisine pour convenir aux touristes (pas trop d’épices, pas trop de piments, pas trop de saveurs quoi). On file rapidement au lit, car on doit se réveiller dans aaaaah 3 heures à peine ! Allez tcho, bonne nuit et à demain pour le volcan ! 🙂

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Madère, les randonnées

Madère, les randonnées

L’ile de Madère c’est un peu le paradis pour les amateurs de randonnées. Ici la particularité c’est qu’une grande majorité d’entre elles se font le long des fameuses levadas. Ce sont des petits canaux d’irrigation qui sillonnent l’ile et permettent d’acheminer l’eau du nord (région la plus pluvieuse) vers les terres du sud de l’ile (où se trouvent les champs et la majorité des habitants). Ces randonnées sont donc généralement avec un très faible dénivelé.

L’achat indispensable (avant de partir ou sur place) c’est le petit Guide de randonnées Rother sur Madère. Il est bien fait, il ne prend pas de place, et il permet de trouver toutes les super rando à faire sur l’ile. Pendant notre séjour d’une bonne semaine à Madère, on a eu la chance de faire les randonnées suivantes, et je vous les propose par ordre de préférence 🙂

  1. Pico do Areiro vers le Pico Ruivo
  2. Pointe est
  3. Caldeirao Verde
  4. Caldeirao do Inferno
  5. Levada das 25 Fontes
  6. Levada Rocha Vermelha
  7. Ribeira Seca ou do Paul, Maloeira, Prazeres
  8. Paul da Serra via Levada do Paul

Quelques conseils

  • Ne partez pas sans une petite lampe ou de quoi vous éclairer avec votre téléphone par exemple. Il y a très souvent des tunnels à traverser et on n’y voit rien ! 🙂
  • Si vous êtes sensibles au vertige, faites bien attention, il y a de nombreuses randonnées où les levadas se trouvent le long de falaises quasi verticales et où le ravin n’est qu’à quelques centimètres de vos pieds. La chute est fatale. En général, les chemins sont sécurisés par un fil métallique … mais pas tout le temps. Bref renseignez vous!
  • Partez tôt le matin! Il fait frais, il y a moins de monde et donc plus de chance de se garer. Et le matin en général on évite les nuages qui s’accumulent sur les hauteurs de l’ile l’après midi.
  • Vérifiez la météo 🙂

Et quelques photos pour vous mettre l’eau à la bouche !

madere pico areiro pico ruivo rando

madere levada rocha vermelha randonnée

madere caldeirao verde randonnee levada

madere caldeiro do inferno levada

madere plateau paul da serra levada

madere ribeira seca do paul maloeira

madere levada 25 fontes randonnée

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

Madère – Ribeira Seca ou do Paul, Maloeira, Prazeres

Madère – Ribeira Seca ou do Paul, Maloeira, Prazeres

A la recherche d’une randonnée sympathique autour de Prazeres où nous étions de passage, on s’est lancé dans cette balade. Et je vous invite à la suivre, car même si sur le papier ça ne s’annonçait pas incroyable, elle était très agréable car on y retrouve un mélange d’un peu tout ce qu’on trouve à Madère 🙂 Allez, hop en route!

C’est la Randonnée n°54 de votre petit guide Rother.

Pour commencer, depuis Prazeres, il faut rejoindre l’Hotel Jardim Atlantico. D’ailleurs il y aussi la bas un petit sentier pittoresque, où on marche pieds nus sur tous plein de types de sols et d’environnements, personnellement je trouve ça nul haha mais beaucoup de gens aiment. Il faut tenter quoi! Mais revenons à nos moutons. Donc juste avant d’arriver à l’hôtel sur Caminho Lombo da Rocha il y a un parking idéal pour vous garer. Ensuite allez à l’hôtel à pieds. Face à la réception en descendant, on fini par trouver un panneau « PR 19 Vereda do Paul do Mar », c’est par là!

Dès le début on a une chouette vue sur la vallée en face!

madere ribeira seca do paul maloeira

Ensuite le chemin descend assez vite dans la gorge, il faut faire attention où on met les pieds, ça glisse pas mal, mais ça reste largement praticable.

madere ribeira seca do paul maloeira

La remontée de la gorge se fait par des chemins parfois un peu plus compliqués où on doit grimper sur des rochers mais là encore ça reste tranquille. Sauf que ça grimpe fort!

madere ribeira seca do paul maloeira

Le chemin n’est pas toujours très bien indiqué, il y a en principe des marques rouges à suivre … quand on les trouve 🙂

madere ribeira seca do paul maloeira

On se retrouve à grimper des petites marches le long de vieux murs de pierres et on se rend compte qu’on est en fait le long de plein de petits jardins aménagés en terrasses sur ce relief sacrément accidenté. On n’ose même pas imaginer le boulot que ça a du demander à l’époque pour construire ça. Déjà rien que grimper la pente, ça nous fatigue! haha

madere ribeira seca do paul maloeira

En sortant de la gorge, on se promène sur une petite route goudronnée dans le faubourg de Maloeira. Il y a des petits champs cultivés où poussent plein de légumes et les petites maisons des fermiers. C’est la campagne quoi, un esprit rural qu’on n’avait pas trop vu encore à Madère.

Ensuite un pont traverse la voie rapide VE3 et on rejoint une levada qu’on remonte à contre courant, c’est la Levada Nova. Pas de ravin, pas de risque de vertige, c’est tranquille dans la campagne, on avance à bons pas 🙂

madere ribeira seca do paul maloeira

Certains passages de cette levada sont très verts, très végétalisés, et parfois on a l’impression d’être dans un jardin à l’anglaise. C’était plutôt chouette comme ambiance, et puis il n’y avait personne sur le sentier.

madere ribeira seca do paul maloeira

On quitte ensuite la levada au niveau du poste forestier de Prazeres , et ses tables de pique nique (… et ses guêpes). On traverse le village de Prazeres à pieds, et on découvre des épouvantails un peu partout et dans toutes les positions. Marrant ! 🙂 Profitez en pour visiter aussi l’église du village, elle vaut le coup.

Celui là il a passé une bonne soirée ! 😉

madere ribeira seca do paul maloeira prazeres

madere ribeira seca do paul maloeira prazeres

madere ribeira seca do paul maloeira

Une fois le village traversé, on retrouve la voiture qui attend sagement au parking, et on a en cadeau une vue magnifique sur l’océan 🙂

madere mer ocean bleu sud soleil

La suite !

Madère – Paul da Serra

Plateau Paul da Serra

Le plateau Paul da Serra recouvre 24km² situé au centre de l’ile de Madère. C’est assez incroyable d’imaginer cette étendue toute plate, à une altitude moyenne de 1500m, alors que tout autour, le relief est sacrément accidenté. Cette zone a longtemps été utilisée comme aire de pâturage, mais maintenant c’est fini, et l’idée c’est d’y faire revenir la végétation originelle de l’ile et ce n’est pas gagné … pas sûr qu’on y voit un jour une forêt à nouveau mais qui sait … En attendant, le plateau joue un rôle primordial dans la récupération et l’infiltration des eaux de pluies. Il joue un rôle aussi très important pour l’alimentation en électricité de l’ile car le parc éolien et solaire est majoritairement installé ici.

A la base, on voulait faire une randonnée sur la partie nord du plateau, mais ici la météo a ses caprices, et très souvent le plateau est en grande partie envahi par les nuages. C’était notre cas ce jour là, et une randonnée sans visibilité, ça n’a malheureusement pas beaucoup d’intérêt … Résignés, nous repartons vers la partie sud du plateau.

madere plateau paul da serra eoliennes

Le ciel a l’air de se dégager un peu par ici, alors on traverse le champ d’éoliennes et il est temps d’improviser et trouver une petite balade à faire …

madere plateau paul da serra eoliennes

Ce sera finalement une petite randonnée toute simple. La n°48 de notre petit guide Rother. Il s’agit d’un itinéraire allant de Cristo Rei à la chapelle de Fatima le long de la Levada do Paul.

Le point de départ se situe sur la route ER209 vers le sud, au niveau du Posto Florestal Cova Grande. Il faut se garer où on peut dans le virage. Ensuite en descendant la route à pieds, au bout de 5 minutes un petit chemin part sur la droite et croise la levada do Paul.

madere plateau paul da serra

Ici, pas de pics montagneux acérés et vertigineux, pas de forêt luxuriante et humide. Non, ici, c’est de l’herbe, de la fougère et de la fougère et encore de la fougère! Et une vue bien dégagée sur l’océan au sud de l’ile.

madere plateau paul da serra

Il y a pas mal de teintes différentes et c’est assez joli à voir .. au début …

madere plateau paul da serra levada

On passe à côté du grand parc solaire …

madere plateau paul da serra panneaux solaires

Et ça continue, le long de la levada quasi à sec et quasi à l’abandon … et on en a vite assez des fougères en fait ! c’est chiannnnnnnt …

madere plateau paul da serra levada

Hop demi-tour par le même chemin, sans aller au bout de la randonnée, tant pis! .. Au moins, on se sera dégourdi un peu les jambes sur quelques kilomètres. Cette randonnée n’était clairement pas notre choix premier, et je ne vous la conseille pas particulièrement … sauf si vous aimez les fougères et la monotonie. Il en faut pour tous les gouts hein ! 🙂

La suite !

Madère – Caldeirao do Inferno

Caldeirao do Inferno

Pour aller à la Caldeirao do Inferno, il faut déjà avoir atteint la Caldeirao Verde. Et ça, c’est déjà une bonne ballade. Mais si vos chaussures de randonnées vous démangent et que vous en voulez encore, alors c’est évident, il faut continuer ! C’est parti, hop en route!

C’est donc la suite de la randonnée de Caldeirao Verde. Il faut continuer le chemin, toujours en remontant à contre courant de la levada do Caldeirao Verde.
C’est la Randonnée n°29 de votre petit guide Rother.

Dès le début de ce nouveau parcours on rencontre un habitant de la forêt assez insolite! un chat des bois! ahah! Malgré son air farouche et téméraire, il était plutôt cool. Il ne nous a pas raconté grand chose sur le parcours et on pense qu’il est parti rejoindre le Parque Forestal De Queimadas pour sa dose de croquette (mais finalement à notre retour sur le même sentier, on l’a vu tranquillement en train de faire la sieste, roulé en boule, sur une minuscule touffe d’herbe en équilibre au bord du précipice).

madere caldeiro do inferno chat

Je ne sais pas si c’est du au nom de cette randonnée, mais plus on avance et plus le paysage et la végétation deviennent sauvages. Est-ce la voie de l’enfer ?!

madere caldeiro do inferno levada

Même les sommets des montagnes autour de nous semblent être menaçants … brrrr

madere caldeiro do inferno nuages

En cheminant précautionneusement le long de l’étroit sentier et en essayant de ne jamais regarder en direction du ravin (qui doit bien faire un kilomètre de profondeur hein), on entend un bruit de plus en plus caractéristique. Il y a une chute d’eau quelque part! On fini par tomber dessus et elle est plutôt balaise comme cascade. Ça tombe de haut! Désolé, je n’avais pas mon double décimètre sur moi, je n’ai pas pu mesurer, mais ça doit bien faire … pffouu .. au moins ça !

madere caldeiro do inferno levada cascade

Il faut ensuite changer de levada. Pour cet exercice périlleux, il faut grimper un long escalier bien raide (70 m à gravir). On arrive alors à cet endroit assez particulier où d’après les panneaux : il est dangereux de faire du moonwalk au bord de la falaise car on risque de tomber sur quelqu’un en dessous qui fait pourtant des grands gestes pour vous prévenir! Et il est aussi interdit de faire du crawl en nageant car il n’y a pas assez de place dans le bassin. Bien étrange tout ça …

madere caldeiro do inferno levada

Devant nous, c’est donc le tunnel de Pico Ruivo. Il faut y entrer et prendre tout de suite à droite et longer un bassin (avec quelques carpes et truites égarées on ne sait pas comment ici) et on arrive sur une nouvelle levada. On suit maintenant la levada do Pico Ruivo.

Du coup maintenant en face, on aperçoit le sommet de l’escalier qu’on vient de grimper, dans le coin en bas à droite de la photo, en petit.

madere caldeiro do inferno levada

On pénètre ensuite dans une gorge qui se rétrécit de plus en plus et on croise des cascades qui viennent alimenter la levada.

madere caldeiro do inferno levada cascade

Un peu plus loin, il y a une succession de tunnels plus ou moins longs, dont un avec une « fenêtre » dans la roche permettant de regarder ce qui se passe dehors. Et ce qui se passe dehors on le devine au son, car ici, l’eau de la Ribeira Grande se jette de toute ses forces dans la gorge, c’est super impressionnant (et humide).

Un passage entre deux tunnels se fait sur une passerelle métallique plus ou moins en bon état. Et juste après l’entrée du tunnel n’est absolument pas adaptée si vous êtes obèse … désolé mais un petit régime sera nécessaire avant cette randonnée.

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En sortant du dernier tunnel, miracle, du ciel bleu ! et on se sent vraiment tout petits, entourés par ces immenses falaises rocheuses.

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Enfin on arrive au terme de cette randonnée, c’est le Caldeirao do Inferno! Alors ça ne parait pas vraiment impressionnant comme ça sur la photo, mais les parois sont deux fois plus hautes que le Caldeirao do Verde. C’est très grand! Il n’y a pas non plus de cascade pour nous accueillir ici, dommage. J’avoue que sur le moment j’étais un peu déçu, je m’attendais à « mieux ». Mais en fait ici, la route est vraiment plus importante que le but 🙂

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Et ensuite on fait quoi ? … déjà c’est la pause casse-croute bien méritée .. et comme ici c’est un cul de sac, pas le choix : on refait tout, mais dans l’autre sens ! C’est un des problémes à Madère, c’est que beaucoup de randonnées ne peuvent pas se faire en boucle. Soit on accepte l’aller-retour par le même chemin, soit on s’arrange pour récupérer un bus ou un taxi qui nous ramène au point de départ.

madere caldeiro do inferno levada

En fait, parcourir le chemin dans l’autre sens n’est pas vraiment gênant. Comme le sentier le long de la levada est tellement étroit, on a rarement l’occasion de s’arrêter et de faire un tour sur soi pour profiter du panorama dans son ensemble. En général on est plutôt concentré sur ses pieds pour éviter de chuter mortellement. Du coup, le chemin dans l’autre sens permet de voir plein de choses qu’on n’avait pas pu voir avant 🙂

madere caldeiro do inferno levada

Encore un exemple de passage où il faut vraiment vraiment faire attention. Et on ne plaisante pas : on a faillit voir un espagnol passer par dessus bord juste à côté de nous alors qu’il s’était arrêté pour prendre une photo. Perte d’équilibre et rattrapé de justesse à la corde, ça l’a fait rigoler (pas nous) mais on voyait bien qu’ensuite il ne faisait plus le rigolo! Il y a « régulièrement » des accidents mortels … je n’ai pas trouvé les statistiques précises, mais il faut être prudent, voilà tout.

madere caldeiro do inferno levada falaise ravin

Allez, tout n’est pas si dramatique hein, dans l’ensemble, c’est un grand plaisir de marcher ici (et d’y survivre hehe). Et je vous laisse avec cette petite compilation de photos sur le chemin du retour … ah rien que de les voir ça me donne envie d’y retourner !!! 🙂

madere caldeiro do inferno levada

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Et hop repos bien mérité à l’arrivée, une petite sieste dans le champ 🙂

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La suite !

Madère – Caldeirao Verde

Caldeirao Verde

La randonnée du Caldeirao Verde (le cirque vert) est une autre randonnée très réputée de Madère. Est-ce qu’il y aura autant de vert que ça ? Est-ce que la randonnée du Caldeirao do Inferno (le cirque infernal) qu’on peut jumeler ensuite est si incroyable que ça ? Cette journée sera-t’elle spectaculaire ? Allez, on va vérifier ça, hop en route !

Il faut d’abord rejoindre le petit village de Santana au nord de l’ile. Au rond point sur la route VE1, prendre le long du supermarché en suivant la VR1, et plus loin après un autre supermarché, prendre à droite à nouveau, direction « Parque Forestal Pico Das Pedras » ou « Parque Forestal De Queimadas ». En principe un panneau indiquant « Caldeirao Verde » devrait trainer ici ou là. Après une route en lacets qui grimpe sacrément à travers la forêt, on arrive au Parque Forestal De Queimadas qui est le point de départ de la randonnée. Alors le challenge : trouver une place pour se garer. Il n’y a quasiment pas d’emplacements ici (et tant mieux d’ailleurs, la nature tout ça). Donc plus vous arrivez tôt, plus vous aurez de chances d’en avoir! sinon, il faut redescendre la route en lacet, et il y a un parking un peu plus grand en bas. Mais il faudra alors refaire la montée à pieds, et ces 2 kilomètres là, c’est mieux de les éviter 😉

madere caldeirao verde randonnee

Alors il faut le dire, disons le, ici c’est vraiment charmant, oui oui c’est le mot. La maison forestière semble toute droit sortie d’un autre lieu et d’une autre époque avec son toit en chaume. Tout autour la nature respire la santé, c’est calme. Les canards pataugent gaiement dans leur mare, des chats se prélassent autour des tables de pique nique, un chien est sagement assis aux pieds d’une vieille dame qui prend le soleil, bref ici, on est bien 🙂

Ensuite c’est simple, après les canards, il faut suivre le panneau « PR 9 Caldeiro Verde ». (C’est la Randonnée n°28 de votre petit guide Rother)
Le début de la balade est très agréable, on chemine sur un large sentier forestier, et tout autour les arbres sont immenses et on passe notre temps le nez en l’air à les regarder et à se prendre les pieds dans leurs racines qu’évidemment on ne remarque pas .

madere caldeirao verde randonnee arbre

Plus loin, le chemin rejoint la levada do Caldeiro qu’on va suivre tout le long. On s’éloigne de la jolie vallée, de ses pentes douces et de sa forêt majestueuse.

madere caldeirao verde randonnee levada

Le chemin se rétrécit beaucoup, et la nature devient un tantinet sauvage. En fait comme cette région de l’ile est souvent sous la pluie, la végétation est très verte et luxuriante. Les parois rocheuses sont recouvertes de mousses. C’est assez sympa et spongieux  🙂

madere caldeirao verde randonnee levada

Par contre, comme la brume est tout autour de nous, tout est humide et glissant et il faut bien regarder où on met les pieds, car même si le sentier est sécurisé par une clôture en fil de fer, une chute ici, serait très grave. On ne s’en rend pas vraiment compte avec les quelques arbustes plus bas, mais c’est une chute de plus de 100m qui nous attend.

madere caldeirao verde randonnee levada

Quelques passages sont vraiment beaux. Personnellement j’ai adoré ce virage végétal le long de la levada. J’aime bien prendre le temps de m’extasier comme un ahuri devant la nature 🙂

madere caldeirao verde randonnee

On s’enfonce ensuite dans la vallée de la Ribeira dos Cedros. On admire ce magnifique ciel bleu …

madere caldeirao verde randonnee

L’attraction un peu plus loin, c’est un vieux pont en pierre qui enjambe le lit d’une rivière. Et c’est assez marrant, car du coup la levada emprunte aussi le pont pour reprendre ensuite son parcours le long de la falaise. Attention au vertige en traversant le pont!

madere caldeirao verde randonnee levada pont

La randonnée n’a pas menti sur la couleur, il y a bien du vert partout! (et c’est bien un daltonien qui vous le dit)

madere caldeirao verde randonnee levada

De temps en temps, une éclaircie dans la végétation (et dans les nuages qui nous entourent) permet de voir tout au bout de la vallée. La côte de Madère est juste derrière l’océan.

madere caldeirao verde randonnee

Vous vous posez sans doute la question « mais si les chemins des levadas sont si étroits et qu’il y a une falaise d’un côté et une paroi rocheuse de l’autre, comment on fait quand on doit croiser ou doubler quelqu’un ici hein d’abord? »
Et bien merci de l’avoir posée, c’est une très bonne question, et la réponse est simple : on galère! 🙂 Alors avec un peu de chance, le ravin n’est pas trop proche et la c’est facile, sinon il y parfois des petits espaces de « dégagement ». Et sinon, et bien il y a cette méthode qui fonctionne (quand on peut mettre un pied de l’autre côté de la levada). La manière la plus acrobatique reste à se pencher sur la levada en s’appuyant contre la paroi, sans glisser soi même et sans faire tomber l’autre. Vous aurez surement l’occasion de pratiquer vous verrez 😉

madere caldeirao verde randonnee levada croisement

Ici aussi il y des tunnels à traverser, alors comme d’habitude à Madère, ne partez pas en randonnée sans une source de lumière. Pensez à bien baisser la tête pour éviter les bosses, à éviter les grosses flaques d’eau, à ne pas se prendre une chauve-souris géante en pleine face et fuir devant les alligators albinos mutants, bref les recommandations d’usage quoi.

madere caldeirao verde randonnee levada tunnel

Il y a certains passage oà franchement on ne fait pas le malin. Je n’ai pas tellement le vertige, mais ici bizarrement, je n’étais pas au top ! 🙂

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madere caldeirao verde randonnee levada ravin

Enfin à un moment, sur votre gauche, un sentier s’éloigne de la levada et s’enfonce dans la rocaille et la végétation, c’est là qu’il faut aller.

madere caldeirao verde randonnee

Derrière, se trouve la Caldeira do Verde. C’est un grand cirque avec des parois verticales. De tout la haut une petite cascade jaillit pour finir tout en bas de la falaise dans un petit lac. Ce n’est pas évident de se faire une idée des dimensions avec les photos, mais c’est très grand.

madere caldeirao verde randonnee cascade

Photo prise du même endroit mais en regardant le ciel. On se rend bien compte qu’on est dans un cul de sac rocheux.

madere caldeirao verde randonnee cascade

madere caldeirao verde randonnee cascade

Si vous êtes fatigués, la ballade s’arrête ici, et il faut reprendre exactement le même chemin pour retrouver la voiture.

Si vous êtes plein d’énergie, yeah c’est cool! 🙂 alors on continue, et la suite c’est Caldeirao do Inferno. Hop en route!

La suite !

Madère – Levada Rocha Vermelha

Levada Rocha Vermelha

La randonnée le long de la Levada Rocha Vermelha se fait à la suite de la Levada das 25 Fontes. Si on aime marcher, c’est à mon avis la bonne option car sinon, on reste vraiment sur sa faim si on ne fait que la rando des 25 fontaines. Allez on y va, hop en route!

Une fois au bout de la randonnée des 25 fontaines, il faut revenir un peu sur ses pas. A un moment sur la droite, il y a un petit chemin de terre qui descend à travers la végétation (vérifiez bien sur une carte mais normalement on ne peut pas se tromper). Et ça descend assez raide, ça glisse, on s’accroche aux branches, attention. Au bout d’un moment (après s’être demandé au moins 5 fois si c’est le bon chemin et si on ne va pas devoir tout remonter) on arrive enfin à la  Levada Rocha Vermelha (la levada du rocher rouge). Il y a une petite grotte à côté mais nous on prend à contre courant, et c’est parti!
C’est la Randonnée n°52 de votre petit guide Rother

madere levada rocha vermelha randonnée

Ici c’est tranquille, en marchant plusieurs heures, on ne rencontrera que trois personnes, ça change, et ça fait plaisir! du calme et de la nature rien que pour nous ! 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée

La première partie du trajet est assez boisée, on est à l’ombre dans la vallée et c’est très agréable. Sur le parcours on croise ce long long long tunnel qui mène vers Seixhal, la bas, tout au bout, mais heureusement nous on ne va pas par là 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée tunnel

Le clou du spectacle pour cette randonnée, c’est sans hésiter cette magnifique cascade! Déjà, il n’y a personne autour de nous en train de sortir des perches à selfies. Et surtout, bin c’est beau quoi! et le cadre est je trouve bien meilleur qu’à la cascade des 25 fontaines où tout le monde s’agglutine.

madere levada rocha vermelha randonnée cascade

En continuant la route, tiens je remarque quelque chose dans la levada! Une truite est tranquillement en train de rêvasser ici. Et franchement je me demande bien d’où elle sort celle là. J’ai bien entendu dire qu’il y a quelques fermes à truites sur l’ile, et je me dis qu’elle a du s’échapper et se perdre dans le dédale de levadas pour finalement finir ici 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée truite poisson

Ensuite le chemin devient un peu périlleux. Le sentier est bien plus étroit et il n’y a plus la moindre protection, un pas de travers et hop c’est la chute dans le ravin. Franchement, c’est un peu dangereux, on tombe on est mort! Bon après il suffit de faire un peu attention et ça passe, mais si vous avez le vertige il est temps de faire demi tour. Pour les  autres, il est temps de profiter du spectacle car il n’y a plus d’arbres pour masquer le paysage, et on en prend plein les yeux avec la vallée de la Ribeira da Janela 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée

Ah oui, en plus du danger à cause du ravin vertigineux et mortel, il y a aussi de nombreuses guêpes tout le long du chemin. Alors si vous avez le vertige et en plus la peur des guêpes, vous êtes foutus !! haha !

madere levada rocha vermelha randonnée

Ensuite le chemin se poursuit au milieu d’une végétation beaucoup plus sèche et aride qu’au début de la randonnée.

madere levada rocha vermelha randonnée

L’idée, c’est d’aller tout au bout, après plusieurs kilomètres, et rejoindre un escalier raide à côté duquel dévale la levada et qui marque la fin officielle de cette randonnée.

madere levada rocha vermelha randonnée

Ensuite, et bien c’est demi-tour par le même chemin, sympa, on a un autre point de vue. Mais j’avoue qu’à ce moment là, les jambes sont un peu lourdes, il commence à faire carrément chaud, et on sait qu’on doit aller tout au bout au fond de la vallée pour retrouver le parking. Cette partie de la rando est moins marrante 😉

madere levada rocha vermelha randonnée

Au bout d’un long moment on rejoint le petit chemin de terre qui descendait de la Levada das 25 Fontes, mais on ne le remonte pas, on continue sur notre lancée le long de la Levada do Rocha Vermelha. On arrive à un pont qui permet de rejoindre l’autre versant de la vallée Ribeira Grande. Puis il faut remonter et là, c’est presque de l’escalade! On s’agrippe aux rochers et aux racines pour pouvoir grimper. Une fois cette session sportive et aventureuse terminée, on retrouve un sentier assez bien pavé, où on croise des familles avec enfants et poussettes. C’est marrant, eux ils sont tout frais tout propres et nous on arrive trempés de sueur et avec des écorchures de rochers et des restes de racines dans les cheveux ahah 🙂 (bon j’exagère un peu mais c’est presque ça!).

On retrouve ensuite le poste forestier de Rabaçal. Si vous êtes en mode « grosse fatigue » ou tout simplement « faignasse » (choisissez votre camp), il est possible ici de prendre un mini bus (payant) qui vous ramène au parking de Rabaçal. Mais comme on est des warriors, on passe avec dédain devant tous ces touristes et c’est parti pour la dernière remontée le long de la petite route bitumée. J’avoue qu’on regrettera peut être une fois ou deux de ne pas être une grosse faignasse car on en a plein les pattes pendant la montée… surtout quand le mini bus nous dépasse avec à son bord des touristes le sourire aux lèvres! grrr…

Au sommet on retrouve le parking presque déserté, et juste à côté de la voiture, des vaches!

madere levada rocha vermelha randonnée vaches

Mais il faut bien admettre que ces vaches ont le sens du spectacle, elles sont photogéniques et elles ne choisissent pas l’endroit le plus moche de l’ile pour se reposer. Elles profitent d’une très belle vue sur la vallée qu’on vient de parcourir une bonne partie de la journée 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée

La suite !