Découvrez le beau village de Chassepierre et son Festival International des Arts de Rue

Chassepierre, c’est l’un des plus beaux villages de Belgique. Et il y a aussi chaque été un Festival international des arts de la rue, et ça aussi, on aime.
Alors pour ces raisons, on n’hésite pas, hop! en route pour Chassepierre !

Chassepierre se situe en région Wallone, et finalement pas très loin de la frontière avec la France, juste après les Ardennes.

Le est village à flanc de colline est domine une plaine où la rivière le Semois décrit une large boucle. Le point de repère immanquable, c’est l’église Saint Martin et son fameux clocher.

Chassepierre

Le Festival international des arts de rue de Chassepierre existe depuis 1973. Il se déroule sur 2 jours mi-aout et attire plus de 30.000 personnes.

L’idéal pour en profiter, c’est venir planter sa tente au camping des Cabrettes, à 5 minutes à pieds du village. C’est assez folklorique, surtout si les champs sont embourbés et que les tracteurs viennent en aide aux voitures 🙂

Les nombreux spectacles se déroulent dans les rues du petit village, dans des cours intérieurs, dans la grande prairie le long de la Semois, etc …

Semois

Un festival d’art de rue, c’est tout à la fois : du théâtre, de la musique, de la jongle, de la voltige, des acrobaties, de la danse, des rires. C’est vivant, c’est informel, on s’assoit où on veut (et si on le peut), on improvise les journées en essayant de suivre son programme,  qu’on n’arrive finalement jamais à suivre, et on a des véritables coups de cœur 🙂

Compagnie les goulus à Chassepierre
Compagnie Les Goulus
Compagnie l'Art Osé à Chassepierre
Compagnie l’Art Osé, Jacqueline & Marcel

Et pour faire des pauses, il y a des espaces artisanats, des terrasses où manger et boire (ça pour boire, vous pourrez boire ;-)) mais toujours dans un très bon état d’esprit. On se prend même en photo avec la police!

Des grandes tentes permettent de s’abriter si par malheur il pleut, mais on n’est jamais vraiment malheureux avec une gaufre ou en buvant une bonne bière belge. Et ce n’est pas les nombreux stands avec la Chouffe à 3 Eur par exemple qui vont vous laisser assoiffé 🙂 N’hésitez pas non plus à gouter le fameux pâté gaumais, une spécialité culinaire locale, une sorte de tourte au cochon, très bon!

Plus d’infos, programme, etc .. sur le site officiel : http://www.chassepierre.be/fr

Les photos sont issues des éditions 2013, 2016 et 2017.

Réellement, venez! 🙂

Ah et puis sur la route du retour … n’oubliez pas de saluer Woinic, le plus grand sanglier du monde ! 🙂 sur l’autoroute A34 qui traverse les Ardennes. Fierté ou honte locale, au choix.

Woinic le plus grand sanglier du monde
Woinic

Célébrer l’Oktoberfest à Munich!

Mi-septembre, on s’ennuie un peu à Paris, et on fait quoi ce week-end ? Je sais pas trop, et si on buvait une bière? Bonne idée, mais ho! c’est l’ouverture de la fête de la bière à Munich, on y va? Allez hop, en route ! Direction l’Oktoberfest!

L’Oktoberfest à la base, c’est une grande fête pour célébrer le mariage de Louis Ier de Bavière et de la princesse Thérèse de Saxe-Hildburghausen en 1810. C’était tellement bien que les habitants ont remis ça l’année suivante, et l’année d’après aussi, etc ..
Depuis c’est devenu la plus grande fête de la bière du monde. Chaque année plus de 7 millions de visiteurs viennent faire la fête!

Les dates de l’Oktoberfest sont du premier samedi de la deuxième quinzaine de septembre jusqu’au premier dimanche d’octobre.

Pour y aller, un bon plan pas cher et pratique c’est le bus, avec départ le soir de Paris, on roule toute la nuit, on récupère des fêtards le long de la route. Au petit matin une pause sur une aire d’autoroute proche de Munich nous plonge tout de suite dans l’ambiance : tout le monde est habillé en costumer traditionnel bavarois! Attention, ce n’est vraiment pas un déguisement, c’est une véritable fierté 🙂 on ne plaisante pas avec ça! il y a par exemple des codes vestimentaires précis pour les filles et sur la signification de la position du nœud sur la robe (en couple, célibataire).

Une fois sur place, une longue journée vous attend, la fête de la bière ça se mérite! 🙂

oktoberfest au matin

Vous voila arrivé de bon matin devant Theresienwiese (la prairie de Thérèse), une zone de 42 ha au cœur de la ville, et il y a déjà beaucoup de monde.

Devant vous, 14 tentes immenses. Chaque brasserie possède la sienne. Les plus connues sont Hofbräu, Lowenbrau, Augustiner, Paulanerbräu, Hackerbraü, Pschorrbräu ou encore la tente de Spatenbräu. Chaque tente peut accueillir 10.000 personnes !! Elles commencent déjà à se remplir, et il n’est même pas 10h 🙂

tente oktoberfest


Quand une tente est pleine, elle ferme ses portes. Obtenir des places assises est une mission périlleuse suivant l’heure de la journée et l’affluence, et surtout si vous ne parlez pas un mot d’Allemand ou si vous ne vous imposez pas. Il faut savoir que des tablées sont parfois réservées des mois à l’avance, et les sociétés munichoises viennent fêter la bière avec leurs employés.

Chaque tente a sa décoration, son orchestre, son ambiance. Mais partout le menu est le même : une chope d’1 Litre de bière, on dit un Mass, et un demi poulet ou un énorme bretzel et hop!

Le prix d’un Mass varie mais en gros entre 8 et 10 Euros.

Ne vous amusez pas à vouloir emporter en douce une chope de bière en souvenir, c’est totalement interdit. Des contrôles sont réalisés sur le site et parfois dans les bus et trains qui quittent Munich et l’amende est corsée! Cependant on peut acheter des chopes souvenirs dans les boutiques (ces chopes possèdent un code barre d’identification).

Pour le moment la fête n’a pas officiellement commencée, la parade inaugurale approche.

oktoberfest chariot de futs de biere

Le programme de la journée : on boit on boit on boit, on chante des paroles qu’on ne comprend pas, on rit, on boit on boit .. et forcément la question des toilettes se pose à un moment! On a tellement entendu d’histoires sur des types pissant directement sur leur banc pour ne pas perdre leurs places! Honnêtement, j’ai trouvé ça très propre, il y a beaucoup de toilettes (gratuites!) … bon après c’était la première journée, le spectacle est sans doute différent à la fin 😉


On ne fait pas que boire à l’Oktoberfest, on mange aussi. Demi poulet, bretzel géant, jarrets de porcs et un peu tout ce qui peut exister en charcuterie ou en viande grillée sera à portée de main!

L’Oktoberfest, c’est aussi une gigantesque fête foraine! profitez-en, si possible avant de boire 🙂 mais quoique, une série de looping peut parfois vous donner un bon coup d’adrénaline ou vous achevez, mais il faut tenter 🙂 Dans tous les cas, ça fait un break agréable.

Ce qui est sympa à l’Okotoberfet, c’est que même si les grandes tentes sont combles, il y a des multitudes de tentes plus petites ou même des biergarten aux alentours du parc avec des ambiances toutes aussi chaleureuses et festives. En plus, on est à l’air libre et c’est vraiment un plus s’il fait beau!

Le site étant dans le centre de Munich vous pouvez faire une petite balade pour vous dégourdir les jambes, découvrir les environs, etc … Le grand Parc de Bavaria par exemple juste à côté permet de se reposer un peu 🙂

Par exemple j’aurai aimé pouvoir vous parler de ce squat d’artistes déniché par hasard dans les rues de Munich avec un petit concert très cool, mais j’avais trop peu de sang dans mon alcool pour arriver à retrouver cet endroit sur un plan, hips! 😉


En fin de journée, on commence à voir le résultat des ces milliers de litres de bières qui ont coulés à flots. Parfois c’est même toute la famille qui marche en titubant dans les rues ! 😀 La aussi j’ai trouvé l’ambiance très « saine », les gens sont tous ivres mais sont là avant tout pour la fête et je n’ai jamais senti d’insécurité quelconque.

Enfin, quand vous êtes au bout du rouleau, que vous essayez de compter sur vos doigts combien de litres vous avez bien pu boire, et que par miracle vous retrouvez l’endroit où le bus vous attend, vous repartez heureux et en ronflant 🙂

Pour continuer la balade à Munich 🙂

(Ces photos ont été prises lors du Premier jour de l’Oktoberfest 2011)

Découverte insolite de Bruxelles

Bruxelles, capitale de la Belgique, capitale de l’Europe, capitale des bonnes bières, capitale de la bande dessinée et capitale de la bonne humeur ?
Allons vérifier, hop en route pour Bruxelles!

3h de voiture depuis Paris ou en train depuis Paris Gare du Nord avec le Thalys, arrivée Gare du Midi dans le centre ville. Personnellement je préfère cette option, en 1h30 et il y a régulièrement des promos pour voyager pas cher 🙂 En sortant de la gare vous ne pourrez pas louper la Tour du Midi, l’immeuble le plus grand de Belgique avec une hauteur de 150m et inauguré en 1967.

Si vous y allez de mi-juillet à mi-août, vous pourrez profiter des nombreux manèges et attractions de la Foire du Midi, sur le Boulevard du Midi, juste à côté de la Gare du Midi. C’est une tradition chaque année depuis 1880!

Un petit week-end dans une ville étrangère c’est toujours agréable, et cette fois on a décidé de la visiter d’une façon un peu particulière et originale, en suivant un jeu de piste par SMS. Je n’étais pas très fan au début, je pensais que ce serait un peu limité et frustrant, et au final, on a pas mal marché et découvert des endroits que je n’aurais peut être pas vu autrement. Du coup je vous partage cette option de découverte vraiment sympa proposée par Gemotion Mobile Adventures (je ne gagne rien sur ce lien ;-))

Et on vous embarque dans 2 journées de balades et de découvertes dans une Bruxelles pleine de surprises.

bruxelles porte hal

C’est parti, on commence notre visite à quelques minutes à pieds de la gare, à la Porte de Hal. Un peu d’histoire : au XIIIe siècle, la ville décide de se protéger à l’abri derrière des remparts. Un grand mur est construit et entoure la ville et l’accès se fait par 7 grandes portes. Mais la ville grandit et on se sent à l’étroit derrière cette muraille. Alors une deuxième enceinte est construite entre 1356 et 1383, avec 8 km de long et 7 nouvelles grandes portes d’entrée. Des centaines d’années plus tard, en 1810, Napoléon décide de faire raser cette deuxième enceinte pour la remplacer par des grands boulevards. Les travaux durent plus de 20 ans et en arrivant au niveau de la Porte de Hal, le gouvernement de l’époque décide de l’épargner. Depuis 1847, cette tour sert de musée sur l’époque médiévale. Et c’est donc le seul vestige qui reste de cette seconde ceinture médiévale. Dans le centre de Bruxelles, on peut retrouver d’autres traces de la première enceinte.

bruxelles porte hal Pour visiter la tour, plus d’infos ici.

 On continue la ballade le long du Boulevard Waterloo

bruxelles statue waterloo

.. pour arriver à Porte de Namur (c’était une des portes médiévales). C’est maintenant un grand centre commercial et le carrefour est dominé par la grande tour de  bureaux du Bastion Tower construite en 1965.

bruxelles bastion tower

On rebrousse chemin vers le grand hôtel de luxe The Hotel Brussels, ici c’est chic et les grandes marques se pressent sur le Boulevard : Cartier, Hermès, Gucci, Armani, etc …  Nous, on est pas clients 🙂 Alors on tourne à gauche au n°31, sous la petite arcade, pour passer par l’ISELP (Institut Supérieur pour l’Étude du Langage Plastique), c’est un centre d’art contemporain. Nombreuses expositions et évènements. Plus d’infos ici.
L’ISELP occupe les anciennes écuries du Palais d’Egmont et cette petite ruelle pavé est l’une des entrées du Parc d’Egmont (qui est complètement entouré d’habitations et donc peu visible si on ne le connait pas). Ce parc verdoyant est vraiment agréable, il y a plusieurs statues dont une assez célèbre, c’est celle de Peter Pan.

bruxelles statue peter pan

C’est l’œuvre du sculpteur George Frampton. L’originale est à Londres dans les Jardins de Kensington. L’artiste en a réalisé 7 qui ont été distribuées à travers le monde, et voici celles de Bruxelles offerte en 1924. Cette statue est classée monument historique depuis 1975.

bruxelles palais egmont

Vue sur le Palais d’Egmont depuis le parc, où sont organisés les grands évènement diplomatique à Bruxelles.

bruxelles palais egmont

On contourne le Palais d’Egmont pour rentrer dans le quartier du Sablon. Et on arrive sur un des plus beau square de Bruxelles: le Square du Petit Sablon.

bruxelles square petit sablon

C’est un jardin fleuri de Style néo-renaissance flamande aménagé en 1890. Les 2 premiers personnages qu’on voit sont les comtes Egmont et Hornes. Ils ont lutté contre le Duc d’Albe, l’envahisseur espagnol qui régnait sur les Provinces du Nord (Luxembourg, Belgique, Pays-Bas), ils sont arrêtés et décapités à Bruxelles en 1568. C’est le point de départ de la guerre de 80 ans qui permettra aux provinces de chasser les espagnols et acquérir leurs indépendances.

bruxelles square sablon

Le reste du square est aussi rempli de statues, c’est un véritable musée en plein air. Chacune des 48 corporations bruxelloise à une statue en bronze ici, et il y a d’autres grandes statues d’humanistes célèbres du XVIe siècle (Mercator, Abraham Ortélius, Louis Van Bodeghem, Rombaud Dodonée).

Ensuite nos pas nous mènent dans la grande Église Notre-Dame du Sablon (XVe siècle). Cette église a une histoire assez particulière. Il faut remonter en 1300, lorsque la guilde des arbalétriers de Bruxelles reçoit des privilèges particulier dont un terrain au Sablon pour s’exercer au tir. Plus tard ils font construire une petite chapelle pour la Vierge. Et en 1348, une certaine Beatrijs Soetkens a une vision en rêve de la Vierge qui lui demande d’aller voler la statue de la Vierge à la Cathédrale d’Anvers et de la rapporter à Bruxelles. Elle se lance dans l’aventure et rapporte la précieuse statue en bois après bien des péripéties et petits miracles la statue est accueillit en triomphe et la guilde des arbalétriers lui construit une église, c’est maintenant la Vierge protectrice de Bruxelles sous le nom de Notre-Dame des Victoires du Sablon, et sa présence va amener de nombreux pèlerins. La Guilde assure sa protection et en son honneur ils organisent une grande procession, un Ommegang sur la Grand-Place.
Cet énorme procession historique a toujours lieu début juillet. Plus d’infos ici.

bruxelles notre-dame-sablon

monument funeraire egmont bruxelles
Monument funéraire en l’honneur d’Egmont

Eglise sablon bruxelles

En sortant, on profite de la belle perspective sur la Rue de la Régence avec au fond le gigantesque dôme doré du Palais de Justice.

bruxelles rue régence

On continue vers le quartier des Marolles et on passe à côté de l’Église Notre-Dame de la Chapelle.

eglise marolles bruxelles

C’est un des plus anciens monuments de la ville, il date d’au moins 1210, et au cours des siècles cette église a été brulée, pillée, bombardée et a faillit s’écrouler lors de la construction du métro! Une survivante 🙂

Encore une autre église dans ce quartier historique et pavé, ici Rue des Minimes, avec l’Église Saint-Jean-et-Étienne-aux-Minimes.

eglise minimes bruxelles

L’arrière de l’église avec ses briques est assez inhabituel.

bruxelles eglise minimes

On arrive ensuite à la

bruxelles place Poelaert

Et le Palais de Justice alors ? et bien on le voit d’un peu partout, mais il est tellement énorme que c’est vraiment dur de l’avoir proprement en photo, et avec tous les échafaudages présents sur la façade, il n’était pas assez « esthétique » à mon goût 🙂

Donc je poste une petite photo from Wikipédia, voilà, c’est fait :

bruxelles palais justice

Pour la petite histoire : C’est un gigantesque bâtiment de style gréco-romain avec une surface au sol de 26 000m2, c’est plus vaste que la Basilique Saint-Pierre de Rome! Il est l’œuvre de l’architecte Joseph Poelaert et fut construit entre 1866 et 1883. Il reste encore aujourd’hui l’un des plus grands monument en pierre de la planète. Rien que dans le hall d’entrée la hauteur du plafond atteint 100m! En 1944 quand les nazis sont chassés de Bruxelles, ils mettent le feu au dôme qui s’écroule et font exploser des caves. Une fois les incendies éteint, un nouveau dôme plus grand et plus arrondis que le premier est construit.

Ce Palais de Justice était un symbole pour confirmer que la Belgique, ce nouveau pays indépendant (suite à la guerre d’indépendance contre les Pays-Bas) avec Léopold Ier à sa tête, était basé sur un état parlementaire et démocratique avec une volonté axée sur le droit et la défense des libertés. Pour rappel, la Belgique n’existe « officiellement » que depuis le 4 octobre 1830 et sa fête nationale est le 21 juillet date de la prestation de serment du roi choisi, Léopold Ier.

L’entrée est gratuite, du lundi au vendredi de 08h00 à 17h00, fermé le week-end et les jours fériés.

Ensuite on descend vers le bas de la ville, et c’est l’occasion de prendre l’ascenseur des Marolles, il est gratuit, mais il a tendance à être en panne. S’il marche le jour où vous êtes là, prenez le, c’est une attraction en soi. Les 27m se descendent ou se montent en 30 secondes et il a été inauguré en 2001. Sinon, prenez vos pieds, et descendez jusqu’à la rue Notre dame de grâces.

Et pourquoi donc ? car c’est un des endroits où se trouvent les grandes fresques colorées de Parcours BD. C’est un projet débuté en 1991 avec la collaboration du Centre belge de la bande dessinée pour masquer certaines murs qui avaient besoin de rénovation et permettre du même coup à rappeler aux habitants comme au touristes, que la Belgique, c’est le pays qui a vu naître de grands auteurs de bande dessinées. Et au fil des ans, le projet a pris de l’ampleur et on compte maintenant une quarantaine de fresques dans le centre ville, et une vingtaine dans la banlieue.

Quelques exemples en photos :

parcours bd bruxelles

Pour vous aider, voici la liste des fresques existantes :

Allez, vous continuez sur la rue des miroirs et vous prenez la rue des ursulines pour passer sous les rails du chemin de fer. Le coin n’est pas très touristique, mais il y a des tags sympas sur les murs. Allez hop un petit aperçu de ce petit bout d’underground.

bruxelles tag graffiti street art

Un peu plus loin, toujours en suivant la rue des ursulines dans le sens de la montée, vous arriverez à côté du skatepark des Ursulines. Et si vous avez faim, pas loin d’ici il y a la C’est Bon C’est Belge .

Allez, ensuite on redescend vers la rue de Villers pour voir un reste de la première muraille médiévale avec la Courtine de Villers et la Tour de Villers.

bruxelles courtine villers

Revenez un peu sur vos pas et regardez un peu mieux autour de vous dans la rue, vous devriez apercevoir cet objet étrange au milieu des briques : un boulet de canon.

bruxelles boulet canon

En 1695, les troupes de Louis XIV sont aux portes de la ville. Le but est soulager le siège de Namur alors occupée par les français en bombardant Bruxelles pour attirer les troupes ennemies loin du siège. Pour l’assaut on compte au moins « 12 canons, 25 mortiers, 4 000 boulets, 5 000 bombes incendiaires » , une lettre est envoyée à la ville pour la prévenir de l’attaque et du 13 au 15 aout Bruxelles est bombardée. Sans réelles défenses, la ville ne peut rien faire. Il y a des morts (mais la majorité de la population s’était mise à l’abri) et les dégâts sont immenses. La ville en proie aux incendies et quasiment détruite, rasée. C’est la première fois en Europe que la population civile d’une ville est attaquée par une armée sans projet d’invasion, juste par pur objectif militaire de représailles ou de diversion. C’est un énorme choc (pour les militaires français présents, il y a des témoignages montrant qu’ils ne pensaient pas que cette attaque pourrait avoir un tel résultat), et les nations d’Europe pleurent la destruction de Bruxelles et jurent de se venger de Louis XIV. Suite à ce bombardement tragique, le centre-ville de Bruxelles sera complètement remodelé et reconstruit.

Pendant la reconstruction, il semblerait que la ville décide de racheter les boulets  qui jonchaient les ruines de la ville pour une somme dérisoire. Les Bruxellois, moqueurs comme il se doit, se mirent à encastrer des boulets au dessus de leurs portes d’entrée pour montrer leur mépris pour cette espèce d’aumône alors que la ville était à moitié détruite. Il y avait de nombreuses maisons avec un boulet au dessus de la porte dans le centre de la ville avant la construction des boulevards centraux.
Et ce portail de la rue de Villers vient de la rue des Six Jetons, avec son boulet.

Sortons de cette dure page de l’histoire et prenons à gauche et descendons la rue du Chêne, à un moment vous devriez voir une foule rassemblée.

bruxelles rue chene

C’est qu’il y a forcément quelque chose d’incroyable à voir? et bien tout le monde regarde une minuscule petite statue de 55cm à peine … le Manneken Pis.

manneken pis bruxelles

Le Manneken Pis daterait de 1619 et très rapidement ce petit bonhomme deviendra un symbole de Bruxelles. Très rapidement aussi, on prend l’habitude de l’habiller. Et très régulièrement, le Manneken Pis teste une nouvelle garde robe. Tous ces vêtements sont aussi conservés au musée. Et au cours des siècles cette petite statue a été volée et endommagée à de nombreuses reprises, c’est pourquoi depuis 1965, la statue exposée dans la rue est une copie à l’identique. L’originale est précieusement conservée au Musée de la Ville de Bruxelles.

Moins connu et plus récente, il y a sa petite soeur, la Jeanneke-Pis, elle se trouve au 12 de l’impasse de la Fidélité, elle date de 1985.

bruxelles Jeanneke-Pis

Plus loin, passez par la rue de la Chaufferette , en plus de posséder des bars et boites gays, la rue possède elle aussi quelques œuvres de street art.

bruxelles chaufferette

bruxelles cochons roa sonke

Hélas la grande fresque des cochons endormis de Roa et Sonke a du être détruite en novembre 2016 lors des travaux de rénovation de la maison.

On arrive ensuite sur La Grand Place. C’est un des lieux les plus connus de Bruxelles, elle est considérée comme une des plus belles places du monde (Victor Hugo l’a même écrit). C’est aussi probablement l’endroit où vous trouverez le plus de touristes.

Cette place a eu  une histoire agitée : en 1523 les premiers martyrs protestants y sont brûlés vifs par l’inquisition, en 1568 les comtes d’Egmont et de Hornes y sont décapités, en 1695 lors du grand bombardement réalisé par les armées françaises tous les bâtiments en bois sont détruits, l’Hotel de Ville et sa tour qui servait de point de repère pour les artilleurs n’a pas été trop endommagée. Très rapidement les corporations reconstruisent leurs maisons tout autour de la Grand Place, mais en pierre cette fois. Et la révolution française finit de ruiner la place, il n’y a plus ni dorures ni statues. La majorité de ce qui est visible maintenant date d’une importante période de restauration de la Grand Place lancée au XIXe siècle. Depuis 1998 elle est classée au patrimoine mondiale de l’Unesco.

bruxelles hotel de ville grand place

L’Hotel de Ville est le monument emblématique. La construction commence en 1402 et s’achève en 1455 avec la flèche du Beffroi qui culmine à 96m. La flèche est couronnée par la statue de Saint Michel terrassant le dragon, c’est le saint patron de la ville. Une légende raconte que l’architecte Jean de Ruysbroeck se serait jeté du haut de la tour une fois qu’il se serait rendu compte qu’elle n’était pas dans l’axe du porche.

bruxelles grand-place

La Maison du Roi (à gauche) était initialement la maison du Duc de Brabant qui plus tard sous Charles Quint qui devient par héritage Roi d’Espagne, la maison devient la Maison du Roi. Ravagée par les bombardements et le temps, elle est reconstruite en 1873 en style gothique. Elle abrite le musée de la ville depuis 1887.

Les corporations de la ville ont toutes leur bâtiment autour de la place : corporation des boulangers, des graissiers, des ébénistes, des bateliers, etc .. la liste est longue 🙂

Qui dit Grand Place dit Grands Événements! Voici quelques exemples de ce que vous pourrez y trouver suivant la période où vous venez :  l’Ommegang, le 9 aout le cortège du Meiboom organisé par la confrérie des compagnons de saint-Laurent (plus d’infos ici), le Tapis de Fleurs (77 x 24 m) organisé tous les 2 ans à la mi-août et formé de plus de 500 000 plants de bégonias, fin septembre la Fête du Folklore (Folklorissimo) célèbre les traditions bruxelloises, le grand sapin de Noël, le marché des plantes quotidien, etc …

Autre petite « attraction locale » :  dans la galerie passant sous la « Maison de l’Étoile », au coin de la rue Charles Buls et de la Grand-Place, il y a un bas relief datant de 1902, en l’honneur de Éverard t’Serclaes, un héros bruxellois mort suite à ses blessures en 1388. Tout le monde carresse la statue, soit pour espérer avoir un vœux exaucé soit pour être certain de revenir un jour à Bruxelles. Essayez et vous verrez.

Pour partir de la Grand Place, prenez les Galeries Royales Saint-Hubert. Il s’agit en fait de 3 galeries, celle de la Reine, du Roi et celle des Princes. Elles sont construites en 1847 par Jean-Pierre Cluysenaar et sont inédites et uniques au monde à l’époque par leur taille, car l’idée était de faire des galeries couvertes mais de la largeur d’une grande rue. Elles abritent à la foi des restaurants, des pharmacies, des chocolateries, des bureaux et des appartements. La verrière est magnifique, et chaque année, c’est près de 6 millions de personnes qui empruntent ces passages.
Plus d’infos, plan, détail des boutiques, ici.

bruxelles gallerie reine

Un peu plus loin, sur la Place d’Espagne (aussi baptisée Place du Marsupilami), vous verrez la statue de Don Quichotte, qui est la réplique de la fameuse statue installée sur la place d’Espagne à Madrid, c’est un cadeau de l’Espagne à Bruxelles en 1989.

bruxelles don quichotte

Au bout de la place, dirigez vous vers la Galerie Horta, et vous verrez devant une énorme statue de Schtroumpf blanc assis sur son champignon. Inauguré en juin 2012, il mesure près de 4m et pèse 10 tonnes.

bruxelles statue schtroumpf gallerie horta

Et ensuite, si on allait se reposer un peu à la plage… A la plage à Bruxelles ? bin oui, il suffit de prendre le métro, sortir à la station Yser, on remonte la rue, on n’oublie pas d’aller de l’autre côté du carrefour pour saluer le pauvre agent 15 (statue bien marrante du policier de la bd Quick & Flupke, installée en 1994).

agent 15 bruxelles statue

On longe les quais, et on y est : Bruxelles les bains! Depuis 2003, chaque année en juillet et aout, la ville de Bruxelles transforme le quai des péniches pour en faire un lieu estival. Si le beau temps est là, il faut y aller!

Au programme : jeux d’eau, plage de sable, transats pour bronzer, animations sportives, des stands de cuisines de tous les pays, du beach volley, de la musique, du cinéma en plein air, des concerts, de la bonne humeur, des bons cocktails et une fin de journée qui dépayse.

Bref je vous laisse découvrir un peu plus en vidéo 🙂
(et le site officiel c’est ici)

Quant à nous on se retrouve dans l’article suivant pour la suite des découvertes à faire et des lieux insolites à Bruxelles 🙂

Sintra

Tout le monde nous parle de Sintra. C’est une ville à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Lisbonne, alors direction la gare de Rossio, un billet en poche et environ 40 minutes plus tard on arrive en gare de Sintra, terminus. Maintenant soit vous attendez avec tout le monde pour prendre un bus et faire 1.5km vers le centre ville, soit vous prenez vos pieds et ça fonctionne très bien 🙂

Sintra est classée au patrimoine de l’Unesco, elle est au milieu d’un parc naturel rempli de collines et de forêts luxuriantes. Au XVe siècle la cour royale venait ici en résidence d’été pour chercher un peu de fraicheur, et dans la foulée toute l’aristocratie a fait pousser des petits palais et villas tout autour. Puis au XIXe siècle, la ville devient le haut lieu de l’architecture romantique. Lord Byron y séjourne plusieurs fois et un ancien couvent en ruine et acheté par le prince Ferdinand de Saxe pour le remplacer par le superbe Palais de Pena.

Le Palais de la Regaleira

Palais de la Regaleira S’il n’y a qu’un lieu à visiter à Sintra, pour moi, c’est celui là! En 1892, António Augusto Carvalho Monteiro, un riche héritier excentrique achète le terrain. En quelques années, avec l’aide de l’architecte Luigi Manini, un superbe palais est construit, le parc de 4 hectares est réaménagés, des tunnels, des fontaines, des sculptures, des détails et du symbolisme à profusion. Le Palais de la Regaleira est tellement rempli de détails et d’influences ésotériques qu’il faut vraiment prendre son temps et essayer de tout voir, dans les moindres détails. Comme on dit : « Hâte toi lentement ».

Par exemple le passage s’enfonçant sous terre, pour atteindre nos plus bas instincts .. et qui débouche au pieds de la tour inversé, le puit initiatique qui nous élève vers la lumière, l’illumination, une nouvelle naissance 🙂 et bien c’est quand même quelque chose !

parc regaleira sintra

tunnel regaleira sintra

Puit initiatique Regaleira Sintra

puit initiatique regaleira sintra
Ce puits initiatique, cette fameuse tour inversée de 27m de profondeur vaut à lui seul le déplacement.

It’s amaaaazing, it’s like .. it’s like a bottle of wine!Ho no, it’s like a bottle of Champaaaagne!

(citation d’une touriste américaine très expressive qui lançait un amaaaaazing toutes les 2 minutes)

LA visite à faire! Plus d’infos ici (6€)

Des photos en voici en voilà !

parc regaleira sintra

parc regaleira sintra

parc regaleira sintra

sculpture regaleira sintra

parc regaleira sintra

sculpture noeud regaleira sintra

sculpture regaleira sintra

sculpture regaleira sintra

sculpture regaleira sintra

bibliotheque regaleira sintra
Cette bibliothèque a effet flottant, c’est vraiment bluffant !

regaleira sintra

regaleira sintra

Le Palais de Pena

palais pena sintra
Il est au milieu d’un grand parc de 200 hectares, planté au sommet de la Serra de Sintra. Construit de 1839 à 1885, peint en couleurs vive, c’est le premier grand chateau européen de style romantique. C’est l’œuvre du prince Ferdinant de Saxe (allemand d’origine) et c’est maintenant l’un des lieu les plus visités du Portugal.

De nombreuses influences architecturales sont présentes, et la visite du château est vraiment intéressante.

 

palais pena sintra

palais pena sintra

palais pena sintra

palais pena sintra

palais pena sintra

Certaines parties ont un côté un peu ridicule 🙂

palais pena sintra

palais pena sintra

Prenez aussi bien le temps de visiter l’immense parc.

parc palais pena sintra

parc pena sintra

parc pena sintra

parc pena sintra

parc pena sintra

parc pena sintra

parc pena sintra

parc palais pena sintra

parc pena sintra

Plus d’infos ici (11€)

Le Chateau des Maures

chateau des maures sintra
Construit par les Maures pour surveiller les côtes contre les invasions vikings, il reste les murailles sur la crête.

Le Palais National de Sintra

palais national sintra
On le reconnait tout de suite avec ses 2 énormes cheminées côniques de 33m de haut, c’est actuellement un musée .. qu’on n’a pas visité

Où manger ?

Sintra, c’est très touristique, et c’est donc malheureusement plein de restaurants à touristes qui servent du surgelé. La bonne adresse qu’on vous propose, c’est Romaria de Baco (2 – 1º, Rua Gil Vicente). Il faut prendre le petit escalier (ce n’est pas le restaurant qui est en bas le long de la rue), l’extérieur ne paye pas de mine, mais la cuisine est vraiment bonne, on est arrivé assez tard et ils ont été très sympas avec nous, on a bien discuté, bien mangé et bien bu 🙂

Où dormir ?

Pour le logement nous vous conseillons Quinta das murtas (), un peu à l’écart dans un ancien palais du 19e siècle, et qui surplombe un beau jardin avec en prime une piscine et un jacuzzi (qu’on peut utiliser la nuit, en emportant une petite bouteille et 2 verres 😉 ).  Accueil chaleureux, petit déjeuner est super bon, et en bonus vous pouvez allez dire bonjour aux perroquets et perruches de la maison, si vous êtes assez téméraires.

La suite du séjour à Lisbonne, c’est ici …

sintra vue sur mer

Lisbonne

Bienvenidos a Lisboa! Hey nos amis à Lisbonne nous propose de venir leur rendre visite. Hmm réfléchissons 2 minutes, début novembre à Paris il fait pas très beau et là bas, 25°C ? allez hop! en route pour Lisbonne!

Ces quelques jours passés à Lisbonne et ses environs sont un excellent souvenir!

Et pour bien commencer ce voyage, une petite musique bien agréable 🙂

Arrivée à l’aéroport sans histoire, direction le métro, c’est simple aussi, 4 lignes, 4 couleurs easy même pour un daltonien. Nous arrivons rapidement dans le centre ville. Et sous un grand ciel bleu nous marchons en direction du quartier de l’Alfama, pour finalement arriver à la minuscule place de Sao Rafael qui sera notre camp de base pour les jours à venir.

Le lendemain, c’est parti pour la découverte de la ville, on hésite un peu à prendre un ticket de bus ou tram, mais au final c’est toujours à pieds qu’on voit le plus de choses, alors c’est parti.

Jour 1 – Lisbonne : Baixa et Bélem

Le quartier de Baixa, c’est le centre ville de Lisbonne. Ici les rues sont grandes et rectilignes, le terrain est plat, et tout a été reconstruit après le terrible tremblement de terre de 1755 qui a complètement détruit la ville et mis fin à l’âge d’or du Portugal. Le roi Joseph 1er voulait des rues larges (pour l’époque), car « un jour, elles seront petites ».

Place du commerce Lisbonne

On commence par la grande Place du Commerce, où trône la statue de Joseph 1er. Cette grande place donne directement sur le Tage, et c’est depuis cet embarcadère qu’étaient déchargées les richesses des colonies. Elle est entourée de Ministères, de restaurants et de terrasses, et d’ailleurs allez faire un tour sur celle qui fait l’angle, au Museu da Cerveja. Un espace dédié à la bière avec une super déco. De très bonnes bières, peut être un peu plus chère qu’ailleurs mais ça vaut le coup de venir jeter un oeil 🙂

Pavillon Belem

Puis on se balade en direction de la gare Cais do Sodre, pour prendre le tramway direction Belem. On visite le jardin de Belem, et un petit arrêt devant le Pavillon Princess Maha Chakri, cadeau de la Thailande inauguré en 2012 pour célébrer l’arrivée des portugais, les premiers européens à mettre le pied au royaume de Siam il y a plus de 500 ans.

Padrão dos Descobrimentos Lisbonne

Ensuite, c’est incontournable, le Padrão dos Descobrimentos, monument érigé en hommage à tous les grands navigateurs portugais. On aime ou on déteste. Ceux qui n’aiment pas le surnomme le « poussez pas derrière » 🙂 le personnage à l’extrémité, est Henri le Navigateur … qui n’a jamais navigué! mais qui a permis de financer ces grands voyages et ces grandes découvertes. Au sol une immense rose des vents en mosaïque retrace ces parcours.

Tour de Belem

Un peu plus loin en longeant le fleuve, c’est la fameuse Tour de Belem. C’est un peu une carte postale, un cliché obligé, mais la tour est vraiment belle, typique du style manuélin (mélange de romanesque, de gothique flamboyant et de style mauresque). La visite s’impose, c’est 6€ bien dépensés (on peut acheter un billet coupe-file, ou même acheter un billet combiné si on veut visiter aussi le Monastère des Hiéronymites).

Eglise Santa Maria de Belem Lisbonne

Ensuite on longe l’énorme complexe du Centre culturel de Belem, on fait l’impasse sur le Monastère des Hiéronymites et son célèbre cloître, pour aller visiter la splendide Eglise Santa Maria de Belem, où se trouve les tombeaux de plusieurs rois (et de Vasco de Gama).

Lardin tropical Belem

Jardin Tropical Belem

Ensuite direction l’agréable Jardin botanique tropical de Bélem (2€). Il n’y a pas beaucoup de fleurs à cette période, mais la visite est vraiment agréable.

Pasteis de Belem

Et bien sûr on ne peut pas partir de Bélem sans s’arrêter à Pasteis de Belem ( … pas compliqué à trouver), c’est the place to be. Une véritable institution, depuis 1837, date à laquelle les moines ont inventé la recette des pasteis et ont commencé à les vendre dans cette boutique. Les pasteis, c’est une sorte de petit flanc patissier assez sucré et qu’on peut saupoudrer de cannelle. Voilà, c’est tout simple et c’est super bon. Et ici c’est la recette authentique (sisi!). Partout ailleurs on mange des Pasteis de Nata, mais il n’y a qu’ici qu’on peut gouter les Pasteis de Belem 🙂 et d’ailleurs il y a beaucoup de monde qui fait la queue. Personnellement, on a préféré les manger tranqillement dehors sur la rive du Tage pour profiter du coucher de soleil.

coucher de soleil belem

coucher de soleil belem

Jour 2 – Lisbonne : quartier de l’Alfama

L’Alfama, c’est le quartier historique de Lisbonne, le plus ancien et le plus typique. C’est un dédale de petites ruelles, d’escaliers, de murs peints avec des couleurs vives, des azureos dans tous les coins, des petites boutiques improbables, des vieux bistrots perdus, des ruines, des immeubles réhabilités qui louent des lofts à prix d’or. L’Alfama, c’est aussi le quartier du Fado, c’est aussi un quartier où les touristes viennent en groupe et s’agglutinent. Difficile de trouver le bon équilibre, et la nuit, même si globalement il n’y a pas de réel insécurité, c’est un peu comme partout, il y a quelques bandes qui surveillent leurs territoires, et un touriste avec un gros appareil photo au cou ne devrait pas spécialement déambuler seul à 3h du mat’ … mais c’est en gros les mêmes consignes de sécurité que dans n’importe quelle grande ville et n’importe quel quartier populaire visité par les touristes.

Cathédrale de Sé

La Cathédrale de Sé est incontournable avec le célèbre tram de la ligne 15 qui passe juste devant le portail.

Alfama

Terrasse vue sur Lisbonne Alfama

En suivant le tram, juste après l’église Santa Lucia, il y a la Terrasse de l’Alfama, est une grande terrasse aménagée, un lieu où passer une fin d’après-midi au soleil sans être trop ennuyé et avoir une très belle vue. Ne venez pas vraiment pour la nourriture ou la qualité des cocktails, ici c’est la vue, le cadre et chiller 🙂

En grimpant la colline, n’hésitez pas à passer par le Patio de Dom Fradique, une zone de friche et ruines urbaines recouvertes de graffitis et tags. Suivant la saison, c’est plus ou moins photogénique 🙂

Ruelle rose Alfama

Chateau St Georges Lisbonne

Chateau st georges libsonne

Vue depuis le chateau lisbonne

Et en grimpant toujours vous atteignez enfin l’endroit que vous apercevez depuis n’importe quel endroit de Lisbonne : le Chateau St Georges et son parc. Ancien chateau fort, puis demeure royale, puis prison, on se retrouve plongé dans une toute nouvelle ambiance : ici c’est mé-dié-val. Profitez de la visite, des remparts et du panorama exceptionnel sur Lisbonne.

Pantheon Lisbonne

Poussez la balade jusqu’à l’église St Vincent et le Panthéon National, bref sortez un peu des grands chemins et perdez vous dans les dédales de ruelles et admirez les azulejos. Ces mosaïques de céramique en général de couleur bleu se retrouvent un peu partout à Lisbonne. Il y a même le musée national de l’azulejo si le sujet vous intéresse.

Azulejos a Lisbonne

Où manger et boire ?

Ginjinha da Se (

– Sur la petite place Sao Miguel, dans une petite ruelle accessible à pieds uniquement, dans une petite cour protégée par une pergola, il y a l’excellent Restaurante Santo António de Alfama (Beco São Miguel 7, 1100-538). Tenu par des acteurs, ce restaurant chaleureux tourne autour de l’univers du cinéma et de l’image. On y mange très bien, il faut penser à réserver absolument, ou alors choisir de prendre les grandes entrées, les petiscos, à partager à plusieurs autour de très bons verres de vin.

Chapitô à Mesa (). Au pied du Chateau St George. Depuis la rue, on ne dirait pas grand chose, on a même l’impression de s’être trompé d’adresse. Une fois dedans, le lieu est vraiment cool. Plein de petites salles boisées et chaleureuses, de la bonne musique, un espace associatif qui propose des cours de cirque, une grande terrasse, et à l’étage le restaurant avec une vue incroyable. On s’y sent bien, on mange bien, on est content d’être là 🙂 Oui, les prix ne sont pas bas, mais ils ne sont pas excessifs non plus. C’est un tout cas une adresse qui mérite largement le détour!

Bica do Sapato (Av. Infante Dom Henrique Armazém B, Cais da Pedra, Santa Apolónia, 1900-436), c’est à la fois une adresse hyper connue et inconnue. Et pourquoi ça ? et bien c’est le restaurant ouvert par John Malkovitch. En descendant de l’Alfama vers les quais, on se demande bien où il est? On ne voit que des hangars et aucun signe de bon restaurant à l’horizon. Alors il faut repérer un grand mur en béton foncé devant un hangar, sans aucune indication, faire le tour, pousser une grande porte en métal .. et là tout change, décoration désign impeccable, un très beau restaurant, qualité gastronomique mais avec des prix qui restent raisonnables. Une adresse à découvrir pour faire plaisir et se faire plaisir.

Ah et puis au passage, une adresse à éviter : Restaurante São Rafael (

Jour 3 – Lisbonne : Oriente, Parc des Nations

Direction le Parc des Nations, un quartier le long du Tage et très moderne, construit pour l’exposition internationale de Lisbonne en 1998.

Pavillon du Portugal Lisbonne

Le Pavillon du Portugal est vraiment impressionnant avec son immense feuille de béton ne reposant sur rien.

Tour vasco de gama Lisbonne

Vous ne pourrez pas louper la Tour Vasco de Gama, le batiment le plus haut de Lisbonne avec 145m, et il y a même un téléphérique 🙂

Oceanarium de Lisbonne

Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui c’est l’Océanarium de Lisbonne. C’est le plus grand d’Europe, et le 3e plus grand au monde. Le batiment semble flotter sur l’eau. On y accède par une passerelle. Il est composé de 4 écosystèmes séparés : antarctique, océan indien, atlantique nord, pacifique tempéré.

otarie oceanarium lisbonne

merou oceanarium lisbonne

Oceanarium lisbonne
Et au centre de tout ça, se trouve un immense bassin de plus de 5.000m3, rempli de requins, de raies, et même d’un énorme poisson lune.
Il y a même la possibilité de dormir sur place pour « passer la nuit avec les requins »!

Oceanarium Lisbonne

C’est vraiment une visite à faire.
Plus d’infos ici : Océanarium (16.20€)

Jour 5 et 6 – Sintra

 

Le séjour à Sintra continue ici…

Jour 7 Lisbonne : Bairro Alto

C’est le « quartier haut » de la ville, et pour résumer : « Le jour c’est calme. La nuit c’est la fête. » C’est la zone où les lisboètes sortent faire la fête, c’est rempli de lieux alternatifs et de bars qui se remplissent le soir (vers 23h)

Bairro alto Lisbonne

Miradouro de São Pedro de Alcântara Lisbonne

Profitez du Miradouro de São Pedro de Alcântara et de sa grande terrasse panoramique pour prendre un bon café avec une vue splendide sur Lisbonne. Reposez vos pieds dans le jardin près de la fontaine, car à force, les rues pavés ça use 🙂

Calçada da Glória Lisbonne

Calçada da Glória

N’oubliez pas de prendre la rue en pente Calçada da Glória et la petite traversée Fala-So, c’est un bon spot pour graffitis. D’ailleurs le street art est omniprésent à Lisbonne.

Street art lisbonne

street art lisbonne

street art lisbonne

Les meilleurs mojitos pour débuter la soirée, sont à Mojito Company (Tv. da Queimada 4), la pinte de mojitos cubains à 6€. Et sinon vous n’aurez pas de mal à trouver le bar qui vous convient pour passer la soirée, c’est la zone étudiante, Erasmus règne en maître ici 🙂

Jour 8 Lisbonne : Cacilhas et Christ Roi

Après une bonne grasse matinée, direction l’embarcadère de Cais do Sodré, un billet de ferry en poche et on traverse le Tage vers Cacilhas. Ensuite on grimpe à travers les ruelles vers le Statue du Christ Roi. Le monument fait plus de 110m de haut et domine le pont du 25 avril et Lisbonne sur l’autre rive du Tage. Inauguré en 1959, il fait clairement penser à celui de Rio de Janeiro, et pour cause, un cardinal portugais de retour du Brésil peut après l’inauguration du premier Christ rédempteur a lancé l’idée d’avoir un monument similaire au Portugal, l’Eglise a validé, et voila.

Christ Roi Lisbonne

On peut visiter l’intérieur et évidemment prendre l’ascenseur pour aller au sommet. Évitez d’y aller par mauvais temps, il y a du vent, beaucoup de vent. Sinon la vue est magnifique 🙂

Pont du 25 avril Lisbonne

Pour éviter de reprendre le même chemin pour revenir à Lisbonne, je vous conseille d’aller au Miradouro Boca do Vento et de là, prendre l’escalier (non loin de l’ascenceur panoramique), et posez vous au Ponto Final, ou vous siroterez tranquillement un verre au bout du ponton en admirant le coucher de soleil qui illumine Lisbonne. Un très bon spot, vraiment 🙂

Ponto Final Lisbonne

ferry lisbonne

Et un dernier bon spot juste à côté du débarcadère, pour profiter d’un coucher de soleil avec le Crist Rei et le Pont du 25 avril, au calme, allongé dans des transats, sur la terrasse du Monte Mar Lisboa 🙂

coucher de soleil lisbonne

Jour 9 – Pitlochry – Blair Castle – Edimbourg

Jour 9 – Pitlochry – Blair Castle – Édimbourg

Réveil difficile au Faskally Caravan Park après une nuit catastrophique. Vite on part d’ici et on décide d’aller se promener un peu dans le petit village voisin, Pitlochry.

Pitlochry

C’est un petit village d’environ 3.000 habitants. En 1842, la reine Victoria, qui était en déplacement dans la région fit un avis très favorable sur ce petit village. Il n’en fallait pas plus, tout le monde devait venir ici. Une gare est construite en 1863, et le village devient une destination touristique appréciée pendant l’époque victorienne. Les petites ruelles sont assez pittoresques et on passe un peu de temps à faire quelques emplettes cadeaux souvenirs, cartes postales et petit déjeuner pancakes.
Plus d’infos sur le site officiel du village.

Ce village est aussi connu pour ses 2 distilleries de whisky,  Edradour (qui est la plus petite distillerie d’Écosse) et Blair Athol Distillery. Les deux peuvent se visiter. Mais ce matin, nous partons visiter l’autre attraction locale : l’échelle à saumons!

ecosse pitlochry fish ladder

En 1947 un barrage a été construit sur la rivière Tummel pour apporter de l’électricité à la région. Mais ce barrage posait un problème pour les nombreux saumons qui remontaient cette rivière, alors en même temps que le barrage est construit, une « échelle à saumons » est bâtie. Elle est inaugurée en 1952. C’est en fait une succession de 34 petit bassins, chacun situé 50cm plus haut que le précédent et avec des ouvertures sous l’eau permettant de relier chaque bassin. Grâce à ce systême, les saumons peuvent remonter tranquillement la rivière et poursuivre leur route. Il y a un compteur automatique qui détecte chaque passage de saumon. Depuis son ouverture, plus de 250.000 saumons ont fait un Bip au compteur.
Le barrage a aussi son petit musée : http://www.pitlochrydam.com/

Une fois cette petite visite achevée, nous reprenons la route A9 mais en faisant demi-tour, car à 12 kilomètres de là, il y a un château qu’on tient absolument à visiter. Il était trop tard pour le faire la veille.

Blair Castle

L’entrée du parc du Blair Castle est assez monumentale, et une fois franchi l’énorme portail, il y a une longue allée bordée d’arbres majestueux. Tout au bout, il y a un grand parking, face au château.
En chemin, on se rend compte que dans le parc du château il y a un immense camping qui a l’air formidable et on regrette vraiment de ne pas s’être arrêter ici! Si vous avez l’occasion de le tester, il s’agit du Blair Castle Caravan Park.
Plus d’infos ici.

ecosse blair castle

Ce beau château d’une blancheur immaculée a été construit au XIII siècle mais a été agrandi à plusieurs reprises au fil des siècles. Il a longtemps été une place forte stratégique car il permettait de garder un des accès menant aux Highlands. C’est la propriété des ducs Blair d’Atholl, qui forme le Clan Murray. En 1936, le château est ouvert aux visiteurs. L’actuel Duc d’Atholl ne vient que très rarement dans sa propriété car il vit en Afrique du Sud! Vous aurez une chance de le voir en mai, quand son armée privée (un privilège accordée par la reine, et c’est d’ailleurs la seule armée privée légale d’Europe) composée d’une centaine d’Atholl Highlanders défile devant le château.
Dans le grand hall d’entrée du château il y a une incroyable collection d’armes. Dans les différentes salles il y a une profusion de tableaux, de porcelaines et d’objets historiques. La visite est assez riche et on passe pas mal de temps à l’intérieur 🙂
Plus d’infos sur le site officiel.

ecosse blair castle

En sortant, prenez le temps d’aller saluer les cerfs dans le grand enclos à quelques dizaines de mètres du château.

ecosse blair castle

Enfin il y a une petite balade à faire dans les grands jardins du château, appelés le jardin d’Hercule.

ecosse blair castle

ecosse blair castle

Petit bonus : il y a un petit restaurant ouvert au public dans le château, le Tullibardine Restaurant. La salle est lumineuse est agréable, et en plus c’est pas mauvais 🙂

Édimbourg

Après cette visite culturelle, on entame notre retour vers Édimbourg. Et c’est parti pour une longue route de 140km. On passe à côté de Perth et on suit la M90 pour emprunter le Forth Road Bridge qui franchit l’estuaire de la Forth River et permet de rejoindre la capitale écossaise. Ce grand pont est ouvert à la circulation en 1964. Il mesure 2 512 mètres de long et voit passer près de 70 000 véhicules par jour et jusqu’en 2008 il y avait un péage, la traversée est maintenant gratuite. Lors de sa construction c’était le plus long pont suspendu d’Europe! Depuis il connait a priori un entretien assez problématique et des défauts de structures apparaissent. Mais pour nous tout se passe bien.

On avait prévu après cette longue route de visiter la célèbre Roslyn Chapel à une dizaine de kilomètres au sud d’Édimbourg. Mais pas de chance pour nous, on se retrouve coincés dans d’interminables embouteillages 🙁 Quand on arrive enfin sur place, les portes du sites viennent de fermer il y a quelques minutes et il n’y a plus de visites possibles. Du coup on fait simplement le tour du site à pieds.

ecosse roslyn chapel

ecosse roslyn chapel

Allez, c’est pas grave, on part à la recherche d’un camping pour cette dernière nuit. C’est le Mortonhall Caravan & Camping Park. J’appréhendais un peu ce camping excentré dans la banlieue d’Édimbourg. Et en fait c’était vraiment une très bonne surprise. Il y a énormément de places, il est bien agencé, bien équipé, l’accueil sympa, et il est collé à un golf et loin des routes. Franchement très agréable, on recommande 🙂
http://www.meadowhead.co.uk/Mortonhall-Home

Une fois la tente installée, il nous reste encore un peu de temps avant le coucher de soleil, alors hop en route pour profiter du plus beau coucher de soleil sur Édimbourg!
On reprend la voiture et en quelques minutes on rejoint le centre ville et la rue Queen’s Dr et un parking gratuit près du Palace of Holyroodhouse. Il reste de la place pour se garer,  parfait. Ensuite il suffit d’escalader les 251m de la colline pour rejoindre le célèbre Arthur’s Seat. C’est un ancien volcan. La montée se fait un peu au pas de course, ce serait dommage de louper le coucher de soleil à quelques minutes près.

ecosse arthur seat edimbourg

ecosse arthur seat edimbourg

Au sommet, le vent souffle fort mais le spectacle est juste fantastique. Enjoy! 🙂

ecosse arthur seat edimbourg

ecosse arthur seat edimbourg

Comme le réveil le lendemain matin sera très matinal, on décide de ne pas passer le reste de la soirée dans les rues d’Édimbourg, et à la place on rentre au camping, et on va dans un pub juste à côté : The Stable Bar. Et bien c’est un très bon choix! Service impeccable et attentionné, ambiance chaleureuse et feu de bois dans la cheminée, et bonne bouffe. Testé et validé 🙂
http://www.stablebarmortonhall.co.uk/

ecosse arthur seat edimbourg

Pour plus de détails sur Édimbourg et comment passer un bon week-end dans cette belle ville, il suffit de lire l’article sur la capitale de l’Écosse.

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Jour 8 – Loch Ness – Glen Affric – Cairngorms – Pitlochry

Jour 8 – Loch Ness – Glen Affric – Cairngorms – Pitlochry

Réveil au Bught Park Caravan Park & Campsite d’Inverness. La nuit n’a pas été très bonne à cause d’un local électrique de l’autre côté du camping qui faisait pas mal de bruit. Bon au moins au réveil il y a un petit côté champêtre avec des petits lapins qui gambadent sur la pelouse, c’est déjà ça. Allez hop en route, on part d’ici!

Loch Ness

A quelques minutes à peine d’Inverness en prenant l’A82 vers le sud, on arrive au célèbre Loch Ness. Il fait 39km de long et de 1 à 3km de large. En taille, c’est le 2e plus grand Loch derrière le Loch Lomond. Mais comme le Loch Ness atteint une profondeur de 272m, en volume, c’est le plus grand d’Écosse. Mais disons le tout de suite, c’est loin d’être le plus beau. Les collines autour sont plus petites, la vue est souvent bouchée par la végétation. Si vous roulez le long du Loch, préférez la rive ouest et l’A82, certes c’est la plus fréquentée, mais c’est aussi la plus rapide. La rive est en face, c’est une petite route, la B852.

ecosse loch ness
Si vous voulez visiter le château, il faut prendre l’A82. Ne vous trompez pas de rive sinon ça fera un sacré détour 😉

Évidemment le Loch Ness est surtout mondialement connu pour son monstre, le fameux Nessie.

ecosse nessie

Tant de choses ont été dites à ce sujet.
Les croyants vous diront qu’il s’agit d’un plésiosaure, un dinosaure marin qui aurait survécu depuis tout ce temps dans des grottes situées au fond du loch et qui pourraient communiquer avec les autres Loch ou la mer.
Les sceptiques vous diront que c’est une illusion provoquée par la couche thermique d’inversion entre les eaux chaudes et froides du loch qui provoquent parfois des mirages. Ou alors parfois quand ces couches d’eau s’inversent ça créé des courant à la surface du lac suffisamment forts pour faire avancer un tronc d’arbre qui laisse un sillage derrière lui. Ou alors il s’agit d’une grande loutre, ou d’une grande anguille de mer, et comme il n’y a pas de repères visuels on ne peut pas vraiment estimer la taille.
Si ça vous intéresse vous pouvez rendre visite à Steve Feltham. Il est presque aussi connu que le monstre. En 1991, il décide de tout quitter pour s’installer avec un camping-car au bord du loch et depuis il passe son temps à scruter le Loch pour apporter la preuve indiscutable que le monstre existe réellement! On peut le prendre pour un illuminé, mais au moins il va au bout de son truc 🙂 Vous pouvez aller le voir en suivant la B852. Au village de Dores, prenez le parking du The Dores Inn, et il est juste derrière sur une petite plage, et pour arrondir les fins de mois et passer le temps quand il n’est pas accroché à ses jumelles, il vend des petits objets pour les touristes. Son site Nessie Hunter.

Château d’Urquhart

En suivant l’A82, vous tomberez forcément dessus, et sinon il suffit de suivre les bus touristiques, car ils finissent tous la-bas. Ce château, ou plutôt les ruines du château d’Urquhart sont sur une petite colline dominant le loch.

ecosse loch ness urquhart

Il a été construit vers 1230, puis agrandi au XVIe siècle. Au cours des siècles il changera de mains à de nombreuses reprises, entre la couronne anglaise et les indépendantistes écossais. Et c’est justement durant un des nombreux conflits Jacobites que le château fut détruit. Il était alors occupé par les Grant et sa garnison de soldat. Ils défendaient le château contre les forces Jacobites. Le parlement anglais, jugeant que cette défense demandait trop de ressources et mobilisait trop de soldats, trouva un moyen pour arrêter ça et aussi empêcher que les jacobites s’emparent de cette place forte. Les anglais demandèrent à Grant de faire exploser le château et ils lui promirent des terres et de l’argent en réparation. En 1692, Grant met donc le feu aux réserves de poudre et Boum! le château est détruit. Ah oui pour la petite histoire, il ne verra jamais la couleur de l’argent qu’on lui avait promis …

ecosse loch ness urquhart

De nos jours, il y a eu de gros investissements pour restaurer les ruines et offrir une visite la plus agréable possible. Il faut d’abord passer par un énorme visitor center, qui ressemble presque d’avantage à un supermarché, tellement la boutique à souvenirs prend tout l’espace. Il y a un petit musée intéressant dans un coin. Ne manquez pas la projection du petit film d’une dizaine de minutes, et à l’ouverture du rideau à la fin du film, c’est showtime! 🙂
Plus d’infos sur le site officiel.

La visite des ruines n’est pas plus intéressante que ça, et surtout très rapidement on a vu arriver des hordes de touristes en sandalettes et shorts, une foule compacte et bruyante avec des perches à selfie. C’était tellement insupportable qu’on a rapidement écourter la visite. Sans regrets on a fuit les ruines. C’est sans doute le pire endroit à visiter en Écosse! 🙂

ecosse loch ness urquhart

Hop, on repart sur la route, et on prend l’A831 pour aller vers l’ouest à nouveau en direction de Glen Affric.

Glen Affric – Dog Falls

Le Glen Affric est considéré comme le plus beau glen écossais par sa variété de paysages. Il faut d’abord rejoindre le petit village de Cannich (ouaf ouaf) et ensuite prendre à gauche et remonter la River Affric. La route est agréable et on se retrouve dans une jolie campagne vallonnée. Au bout de quelques kilomètres on arrive à un parking sur la gauche de la petite route. C’est le point de départ de la randonnée autour des Dog Falls.

ecosse glen affric dog falls

C’est une agréable balade dans une forêt de pins calédoniens. Pas de difficulté particulière si ce n’est gravir les collines. Comptez 1 à 2h.

ecosse glen affric dog falls

ecosse glen affric dog falls

ecosse glen affric dog falls

Les chutes de Dog Falls ne sont pas réellement impressionnantes, il s’agit plus de rapides que de réelles chutes d’eau. Mais le cadre est beau. Le hasard fait bien les choses, au moment où on arrive devant les chutes, une randonneuse avec un énorme lévrier quittait justement les lieu. Les Dog Falls portent bien leur nom.

ecosse glen affric dog falls

Évidemment en comparaison avec les randonnées des jours précédents c’est beaucoup moins impressionnant. Même si le Glen Affric est très joli, ça ne vaut pas la grandeur des paysages qu’on peut admirer au nord des Highlands.

Si vous avez le temps, pas très loin d’ici, dans le petit hameau de Tomich, il y a une curiosité locale. La maison de Stuart Grant qui a construit au fond de son jardin une véritable maison de hobbit! Plus de photos ici. Il parait qu’il adore recevoir des visiteurs!

ecosse tomich hobbit

On reprend la voiture, et on remonte le long du Loch Ness pour manger rapidement à Inverness. Pendant qu’un gros orage passe, on mange un simple fish & ships au Lorimers Family Restaurant. Ensuite, c’est la grande route, la A9, direction le sud. On passe par le village de Aviemore (qui ne semble composé que de boutiques de trekking) et on tourne à gauche sur la B970. Au bout d’une vingtaine de minutes on arrive à destination, on se gare dans un petit parking sous les pins, et une nouvelle grosse averse nous tombe dessus!

Loch Morlich

Très rapidement (entre plusieurs bourrasques de vent et les gouttes de pluie dans la figure) on remarque quelque chose de bizarre … du sable sous nos pieds ? Et oui, surprise! le Loch Morlich qui est un grand lac d’eau douce (à 300m d’altitude) possède aussi une immense plage de sable. Et déjà rien que pour ça, au cœur de l’Écosse, ça vaut le déplacement!

ecosse loch morlich

Il est situé aux pieds des Cairngorms et la vue est magnifique, enfin quand il n’y a pas d’orage évidemment 🙂

ecosse loch morlich

Si vous avez envie de faire du kayak ou de la planche à voile, il suffit de suivre l’arc-en-ciel 🙂 et rendez vous au Loch Morlich Watersports.

ecosse loch morlich

Pour la petite histoire, avant de devenir ce centre de sports aquatiques, le Loch Morlich a servi de centre d’entrainement durant la seconde guerre mondiale à la Novergian Independant Company 1. Une troupe de commando norvégiens servant dans l’armée anglaise et qui s’entrainait ici car le décor ressemblait à leur patrie et c’est d’ici qu’ils prépareront les raids contre les positions nazies en Norvège.

ecosse loch morlich

On repart vers Aviemore et avant d’atteindre le village, on tourne à gauche au panneau ‘Tullochgrue Black Park’. Et on continue cette petite route étroite jusqu’à son terminus au parking.

Loch An Eilein

Le petit parking est en principe payant mais nous arrivons vers 17h et nous croisons la personne qui s’en occupe et qui rentre chez lui en vélo, il nous fait signe de passer sans payer et nous souhaite une bonne balade. Et c’est exactement ce que nous venons faire ici. Le Loch An Eilein est un petit lac situé au milieu de la forêt de Rothiemurchus. Il y a un sentier qui en fait le tour et qui est assez populaire, mais nous sommes les seuls en arrivant. Pour faire le tour du Loch comptez environ 2 heures.

ecosse loch an eilein

La balade dans cette forêt de grands pins est réputée car on peut y voir de nombreuses espèces d’oiseaux et d’animaux sauvages (les écureuils roux en particulier). Pour nous, à part quelques canards, on n’a rien vu!

ecosse loch an eilein

Il y a une petite ile sur le lac où il reste les ruines d’un petit château du XIIIe siècle. A l’origine on pouvait atteindre l’ile à pieds jusqu’à ce que la hauteur du niveau de l’eau dans le loch augmente en 1800.

ecosse loch an eilein

ecosse loch an eilein

ecosse loch an eilein

Après cette balade, il est temps de reprendre la route vers le sud et commencer à réfléchir à l’endroit où nous dormirons ce soir.  La route A9 passe à côté de la célèbre distillerie de whisky Dalwhinnie et s’engage ensuite dans une longue vallée et le paysage est vraiment beau, mais pas le temps de s’arrêter pour prendre des photos.

Finalement, juste avant d’arriver à Pitlochry nous repérons un grand camping, le Faskally Caravan Park. C’est LE grand camping familial par excellence. Des rangées de bungalows immuables, des grands camping cars, et tout au fond une zone pour les tentes.  Une grande supérette est à disposition. Le camping possède son propre pub-restaurant (qui est franchement plus que correct), et avec piscine! Par contre la nuit sera vraiment catastrophique avec des familles écossaises qui ont hurlé en faisant la fête unebonne  partie de la nuit, et l’autre point négatif : c’est la route A9 qui est en fait juste à quelques mètre derrière les arbres. On vous confirme qu’on entend bien la circulation… Ce camping avait tout pour plaire, mais ça n’a pas du tout marché!
http://www.faskally.com/

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Jour 7 – Assynt – Inverness

Jour 7 – Assynt – Inverness

Réveil au Broomfield Holiday Park d’Ullapool. On quitte ce chouette camping pour aller siroter un bon café dans le village et flâner au marché pour récupérer quelques provisions, car nous avons plusieurs petites randonnées prévues aujourd’hui. Nous sommes dans la région de Assynt, le sud ouest des Sutherlands, et cette région est connue pour ses nombreuses petites montagnes. Alors hop en route!

On commence par prendre l’A835 au nord et à Drumrunie on prend à gauche sur la petite route étroite qui longe le Loch Lurgain et au loin une petite montagne isolée nous attend.

ecosse pollaidh

8km plus loin on s’arrête à un petit parking sur la gauche.

Stac Pollaidh

C’est ici le point de départ de la randonnée qui grimpe au sommet du Stac Pollaidh. Le parking ainsi que le début de la randonnée est infesté de midges, n’oubliez pas vos protections. Le Stac Pollaidh, c’est une montagne qui culmine à 612m. Comptez environs 3 heures de randonnées.

ecosse stac pollaidh

Plus on grimpe et plus le paysage est magnifique. Mais plus on aperçoit les nuages gris et pluvieux qui se rapprochent. Suspense! Qui arrivera au sommet en premier ?

ecosse stac pollaidh

ecosse stac pollaidh

Pas de chance, les nuages nous prennent de vitesse et arrivent avant nous. Donc le sommet où on a en un principe un formidable panorama se résume à un brouillard où on ne voit pas plus loin que son bras. Tant pis, on pique nique sur les rochers en imaginant ce qu’on pourrait voir derrière le brouillard et on entame la descente dans la pluie et le vent et sans voir grand chose 🙂 On a au moins eu la chance de faire la montée sous le soleil, car on croise pas mal d’autres randonneurs qui ne connaitront que ce brouillard humide du début à la fin de leurs parcours.

ecosse stac pollaidh

Un dernier regard en arrière, et non, le sommet n’est toujours pas dégagé.

ecosse stac pollaidh

ecosse stac pollaidh

A ce moment là, on se dit que même s’il fait souvent une météo bien pourrie en Écosse, lorsque ça se découvre un peu et qu’on a ce spectacle devant soit, c’est juste magique 🙂

ecosse stac pollaidh

ecosse stac pollaidh

La lumière est très belle, une espèce de lumière argentée. C’est difficile à expliquer, mais c’était beau et ça reste mon souvenir de randonnée préféré en Écosse.

Retour à la voiture, on rejoint l’A835 direction le nord et on s’arrête à nouveau quelques kilomètres plus loin.

Knockan Crag

Si vous aimez la géologie, Knockan Crag est une visite obligatoire à faire. Toute la zone autour fait partie de la Moine Thrust Belt qui traverse les Highlands. Cette grande ligne géologique représente le résultat de la rencontre entre 2 plaques terrestres. Sa découverte en 1907 a permis de mettre en évidence le phénomène de la tectonique des plaques. Une des problématiques sur ce site, c’est qu’à certains endroits, les strates de roches au dessus sont plus âgées que des strates rocheuses en dessous, ce qui logiquement devrait l’inverse. A l’époque il y a eu une grande controverse entre plusieurs spécialistes à ce sujet, et ce sont Ben Peach et John Horne qui auront le dernier mot. Le visitor center est bien fait et explique en détail toute cette histoire.

ecosse knockan

Une petite balade permet ensuite d’aller jusqu’à ces fameuses strates, et tout le long quelques sculptures en pierres agrémentent le chemin. Comptez une petite heure sur place.

On continue la route vers le nord pour rejoindre le Loch Assynt.

Ardvreck Castle

Sur les rives du Loch Assynt se trouve le château Ardvreck. En fait ce sont plutôt les ruines du château qu’on trouve ici. Il aurait été construit en 1590 par le clan MacLeod. En 1672 il est attaqué et capturé par le clan MacKenzie. En 1726 le propriétaire des lieux fait construire un manoir plus moderne pour sa famille à quelques centaines de mètres de la. Il brule mystérieusement en 1737. Les 2 bâtiments sont en ruines, et on dit qu’ils sont hantés. Il faut dire que la zone est particulièrement sinistre et isolée et on a du mal à croire que des gens ont vécut ici.

ecosse ardvreck castle

Et cet endroit marque le point le plus au nord de l’Écosse pour notre roadtrip, maintenant, c’est retour vers le sud! D’ailleurs en roulant vers le sud, à 6km d’ici en suivant l’A837, vous verrez un petit parking sur votre gauche. Garez vous ici.

The Bone Caves

En partant de ce point, on va remonter le cour de la rivière Allt nan Uamh jusqu’à sa source, et un peu plus loin encore, jusqu’au Bones Caves. Il faut compter au moins 2h pour cette randonnée. Dès le début du sentier, on croise une belle petite cascade.

ecosse bone caves

On marche ensuite dans le lit de la rivière et tout au fond de la vallée, on commence à apercevoir les falaises rocheuses où se trouvent les grottes qu’on doit atteindre.

ecosse bone caves

Cette photo n’a l’air de rien, mais quand on est devant il y a comme un mystère. La rivière qu’on suit depuis un moment démarre à cette petite mare où se jette une minuscule cascade. Et comment le débit de cette minuscule cascade peut il correspondre au débit de la rivière quelques mètres plus loin. Ça ne colle pas! Et au bout d’un moment, en observant le fond de la petite mare, on se rend compte qu’en fait la source jaillit ici. Le sable au fond de la « mare » est constamment soulevé par la source d’eau qui jaillit du sol et alimente la rivière. Mystère résolu! 🙂

ecosse bone caves

Plus loin on commence l’ascension.

ecosse bone caves

On arrive enfin aux Bones Caves. Ces grottes ont été fouillées en 1889 par nos deux compères Peach et Horne (souvenez vous, les géologues et la tectonique des plaques). Ils y ont trouvé beaucoup d’ossements d’animaux, entre autres des lynx et des ours et on pense que ces grottes ont servies d’abris à des animaux ainsi qu’aux hommes qui les chassaient.

ecosse bone caves

ecosse bone caves

ecosse bone caves

Retour à la voiture. Après nos deux randonnées et un frugal pique nique, la fatigue commence à se faire sentir et il nous reste encore près de 130 km à parcourir avant de rejoindre Inverness. Allez en route … Avant de partir, la météo nous fait un dernier clin d’œil.

ecosse rayon soleil

Inverness

Après une longue route, on arrive en début de soirée à Inverness. Avec ses 62.000 habitants, c’est un peu la capitale des Highlands. Et ça fait vraiment bizarre de se retrouver en ville après une semaine passée dans la nature et où on a croise finalement que très peu de gens. Là, il y a du monde, de la circulation, on avait presque oublié à quoi ressemblait une ville 🙂

On file directement au camping, Bught Park Caravan Park & Campsite. Franchement, pas terrible. Un peu gris et sans âme, coincé entre des terrains de foot, une salle de spectacle et une patinoire, il ne nous laissera pas un grand souvenir. Au moins la personne à l’accueil avait un bon sens de l’humour et on a bien rigolé. Tentez votre chance, et parlez lui de son père qui est un ancien agent secret du MI5, mais chut c’est un secret! 🙂
Plus d’infos ici.

ecosse inverness

Il fait déjà nuit et part à pieds en direction du centre ville pour trouver endroit où manger. On longe la rivière du Ness (oui c’est celle qui coule depuis le Loch Ness) et finalement sans trop d’inspiration (et aussi car on était assez fatigué) on s’arrête à un des premiers restaurants, un italien, Riva, pour manger une pizza. Ce restaurant ne restera pas dans les annales, mais au moins, on a une belle vue sur le château d’Inverness. A part ça on ne verra pas grand chose de plus d’Inverness pour cette soirée là.

ecosse inverness

Retour et camping et dodo!

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Jour 6 – Loch Maree – Inverewe – Ullapool

Jour 6 – Loch Maree – Inverewe – Ullapool

Réveil matinal à Shieldaig, la descente de la colline pour atteindre les commodités au bord du Loch se fait sous la bruine. Mais se brosser les dents à la fraiche au petit matin face à un Loch d’Écosse, franchement, c’est pas si mal. Par contre il manque la douche chaude … ce sera pour ce soir. Allez, on replie la tente et hop! en route!

On continue sur l’A896, on a le ventre vide, mais on se nourrit du paysage, ô que c’est beau.

ecosse torridon

ecosse torridon

Juste après Torridon, la route s’engage dans une vallée étroite et sur les pentes on distingue encore des restes de zones enneigées! Même avec ce mauvais temps, c’est vraiment beau.

ecosse torridon

ecosse torridon

On a beau se nourrir de la beauté du paysage, on commence à avoir un peu faim. Et la gentille fée des voyageurs nous fait passer au croisement à Kinlochewe, et d’un coup de baguette magique nous arrête devant une façade colorée d’un vert qu’on ne peut pas louper 🙂 et on se dit que c’est l’endroit idéal pour prendre un bon petit déjeuner, le Whistle Stop Café. A cette heure très matinale le café vient à peine d’ouvrir ses portes, les cuisiniers sont encore en train de se mettre en tenue, on est seuls, on se dirige directement au fond pour s’installer dans des grands canapés en cuir bien moelleux et juste à côté du poêle à bois 🙂 Il ne manque plus qu’un plaid et on piquerait bien une nouvelle petite sieste 😉 La décoration sur les murs est très artistique. On commande un excellent et énorme petit déjeuner écossais avec l’intégrale (saucisse, fromage, boudin, etc …). Très bon et pas cher, ça vaut vraiment le coup!
Et si vous avez lu le roman de Fannie Flagg « Beignets de Tomates Vertes » ou si vous avez vu le film qui en a été inspiré, n’hésitez pas à en parler à la patronne! C’est son film préféré et elle a appelée le café en hommage « Fried Green Tomatoes at the Whistle Stop Cafe » 🙂
Plus d’infos sur leur page Facebook.

Le ventre plein, on prend l’A832 vers le nord ouest, c’est la région du Wester Ross.

Loch Maree

On arrive rapidement au Loch Maree, et sous le soleil messieurs dames! On s’arrête sur une petite aire de stationnement sur la droite pour ensuite partir se balader dans la Beinn Eighe National Nature Reserve. En plus du soleil, on a droit à un arc-en-ciel matinal qui se jette dans le loch. Décidément la gentille fée des voyageurs est bien bonne avec nous aujourd’hui!

ecosse loch maree

Il y a plusieurs chemins de trails possibles et nous choisissons le woodland trail, même si j’avoue que le mountain trail avait l’air bien plus intéressant mais il nous aurait pris une bonne partie de la journée (il faut compter au moins 4h), aaaah des choix, toujours des choix ! Mais le woodland trail, la balade dans la forêt, vous prendra un peu plus d’une heure, et sincèrement, il est bien 🙂

ecosse loch maree

ecosse loch maree

Cette forêt appelée Coille na Glas Letire « le bois de la pente grise » est là depuis 8.000 ans. C’est une des seules forêts britanniques réellement sauvage et la préservation de ce patrimoine végétal est une des raisons qui fait que toute la zone est classée réserve nationale depuis 1950. Quelques années avant, pendant la guerre, des grands arbres ont été abattus ici pour faire des boites à munitions …

ecosse loch maree
Durant la balade vous trouverez un point de vue avec une petite tour en pierre où on peut monter dessus pour voir le Loch. Prenez le temps de regarder les pierres de plus près, il y en a de trois sortes. La base est composée de Gneiss (la plus vieille pierre d’Europe datant de 1200 -1600 millions d’années), au dessus de la Torridonian (800 – 1000 millions d’années) et la dernière couche est en quartzite (600 millions d’années). Ces pierres se retrouvent dans les paysages alentours.

ecosse loch maree

Cette balade au soleil et sous les arbres et vraiment agréable, d’autant plus que des arbres en Écosse, on n’en voit pas beaucoup. Le sol est pauvre et la tourbe ne permet pas toujours une pousse facile, et des siècles de coupes plus ou moins réglementées ont décimées une grande partie des forêts.
Plus d’infos sur le site officiel de la réserve nationale.

Le Loch Maree face à nous est le 4e plus grand loch du pays. Il est souvent considéré comme le plus beau Loch d’Écosse, et très honnêtement, on pense la même chose! Pour info ce loch aurait lui aussi un monstre, le Muc-sheilch. Mais des mauvaises langues disent que ce serait en réalité une grande anguille de mer. Le loch est aussi réputé pour les nombreux saumons qui viennent se reproduire ici.

Un peu plus loin le long du Loch Maree, ne loupez pas sur votre gauche la petite route qui mène aux Victoria Falls. Bon, il ne faut pas les confondre avec les autres Victoria Falls, les chutes d’eau gigantesques qui sont en Zambie (en Afrique!). En Écosse c’est un peu plus modeste. Elles ont été nommées ainsi suite à la visite de la reine Victoria en 1877 et qui a trouvée cette cascade « fort jolie », et nous on pense « de même ».

ecosse victoria falls

ecosse victoria falls

ecosse victoria falls

Ensuite la route quitte le Loch Maree et rejoint la mer à Gairloch. Il y a ici une grande plage de sable, profitez en si vos pouvez, nous on a oublié!

Après une large boucle, la route permet de voir le Loch Maree dans le sens de la longueur, et j’ai trouvé cette vue vraiment splendide.

ecosse loch maree

ecosse loch maree

ecosse loch maree

Inverewe

Juste aprè,s nous nous arrêtons pour visiter le célèbre jardin d’Inverewe. Le jardin a été créé en 1862 par Osgood Mackenzie. Sur 20 hectares il y a plus de 2500 plantes et fleurs exotiques. Et ça parait incroyable de retrouver ce genre d’espèces ici, au fin fond des Highlands, dans le nord ouest de l’Europe. C’est grâce aux courants chauds du Gulf stream! Il ne gèle que très rarement ici.

ecosse inverewe

ecosse inverewe

ecosse inverewe

Une des fiertés de ce jardin, en plus de sa collection de rhododendrons, ce sont les 8 arbres  de Wollemia. C’est une nouvelle espèce d’arbre qui  n’a été découverte qu’en 1994 dans un canyon perdu dans le bush en Australie. Il n’y aurait qu’une centaines d’exemplaires connus alors le lieu du canyon est tenu secret.

Il y a aussi des feuilles de rhubarbe géante originaires du Brésil, c’est pratique pour s’abriter de la pluie si on a oublié son parapluie!

ecosse inverewe rubharbe

ecosse inverewe

ecosse inverewe

Le jardin est beau, mais l’entrée est un peu chère (10.50£) et très honnêtement, on a vu des jardins bien plus beaux (le festival des jardins de Chaumont sur Loire par exemple, ou à La Réunion). En tout cas ne boudez pas votre plaisir, ça reste une belle visite et un bol d’air reposant. Par « chance » pour nous, il pleuvait et il n’y avait pas de midges pour gâcher la visite, mais vu toute la panoplie de protections en vente dans la boutique à l’entrée du jardin, j’imagine que ça doit être une vraie plaie certains jours.

ecosse inverewe

On reprend la route le long de l’A832, on en profite pour faire une petite halte sur une petite zone aménagée (on a découvert plus tard qu’ici il y avait une fausse station service pour le tournage du film « Shell ») pour admirer la vue sur le Little Loch Broom et le Loch Broom plus loin. Ça tombe bien, notre destination, c’est tout là bas.

ecosse loch broom

Mais malheureusement, notre route doit contourner ces Loch et elle nous emmène plutôt dans cette direction. Là où se déverse des tonnes et des tonnes d’eau de pluie … youpi …

ecosse loch broom
Ces 2 photos sont prises du même dans deux directions et dans la même minute. C’est ça la magie du climat écossais!

The falls Of Measach

On continuant la route vers la pluie, on arrive aux gorges de Corrieshalloch, au croisement de la route A832 avec la route A835. Elles font 1.5 km de longueur et sont profondes de 60m, et tout au fond coule la rivière Droma. Elles se sont formées à la fin de la période glaciaire suite à la fonte des glaces et à la forte érosion que ça a créé. Et ici on peut admirer The Falls of Measach, des chutes d’une hauteur de 46m et qui sont formidables!
Enfin ça c’est en théorie, car quand nous y sommes passés, évidemment c’était sous des trombes d’eau, et le pont en fer qui enjambe les gorges et permet ensuite de rejoindre un promontoire juste au dessus de la cascade, et bien ce pont était fermé pour cause de travaux, raaaah! On a juste profité d’une marche le long du ravin et une vue sur les gorges, et c’est déjà pas mal 🙂

ecosse gorges

ecosse gorges

Les derniers 20km à parcourir sur l’A835 sont un véritable enfer! Des torrents d’eau et de boues qui coulent depuis la forêt traversent la route en forte pente, la voiture fait de l’aquaplaning, bref, c’est conduite en mode stress « activé »!

Ullapool

Heureusement, la gentille fée des voyageurs ne nous a pas complètement abandonnée car notre arrivée à Ullapool en fin de journée se fait presque sous le soleil.

ecosse ullapool

Ullapool, c’est une petite ville de 1300 habitants, et pourtant c’est la plus grande localité de la région. Elle a été fondée en 1788 pour lancer la pêche aux harengs dans le secteur.
Ullapool, j’ai beaucoup aimé, déjà rien que le nom de la ville est bien! Ullapool ça rime avec Cool! 🙂
Plus d’infos ici, Welcome Ullapool.

Fin septembre il y a le festival rock Loopallu, près du camping.
http://www.loopallu.co.uk/
Début octobre, c’est un autre festival de musique qui a lieu ici, le Ullapool Guitar Festival.
http://ullapoolguitarfestival.com/wp/

Et c’est justement là où nous dormons au camping d’Ullapool, le Broomfield Holiday Park. Ce camping est très grand, très plat, bien aménagé, ouvert sur le Loch Broom, et à 5 minutes à pieds du centre village. On a trouvé l’endroit vraiment chouette.
http://www.broomfieldhp.com/

ecosse ullapool camping chat

Notre copain le gros chat du camping est du même avis 🙂

Pour la soirée, on part se poser au principal pub du coin, The Seaforth, face à l’embarcadère du ferry. Grande salle chaleureuse, grande terrasse, service cool et jeune (et en kilt), une grande cheminée, des canapés, et de la viande qui peut être commandée saignante (incroyable)! Et chaque soir une programmation musicale, ce soir là, c’était soirée Johnny Cash.
Plus d’infos sur le site officiel.

ullapool seaforth

Une très bonne soirée, good night Ullapool 🙂

ecosse ullapool

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Jour 5 – Isle of Skye – Shieldaig

Jour 5 – Isle of Skye – Shieldaig

Petit réveil tranquille au Kinloch Campsite de Dunvegan, on étudie la carte : il reste tant de choses à faire et à voir sur l’ile de Skye, mais il y aussi le reste des Highlands à explorer. Voyager c’est hélas aussi une affaire de choix. On sait qu’on quittera l’ile de Skye aujourd’hui et beaucoup de route m’attend.

Alors ne perdons pas de temps, hop en route!

Dunvegan

Depuis le camping on distingue sur une petite colline vers Dunvegan, quelque chose qui donne envie d’y aller voir de plus près. C’est bien mystérieux tout ça 🙂 Juste à la sortie du village, on grimpe la route A850 sur quelques centaines de mètres et on arrive aux ruines de l’église St Mary et on emprunte un petit sentier plus ou moins marécageux par moment et qui nous conduit au sommet de la colline.

ecosse dunvegan

ecosse dunvegan

ecosse dunvegan

Au sommet se dresse ce menhir de près de 5m de haut et pesant plus de 5 tonnes. Un bel héritage de la préhistoire? Et bien non! Il a été dressé par les habitants de Dunvegan eux mêmes en l’an 2000, sans machines, à la main et avec des cordes, et en essayant d’utiliser les mêmes techniques qu’à l’époque. Beau boulot les gars 🙂

Le mystère est résolu! On peut reprendre la route, pour aller juste un peu plus loin. On a une visite de château écossais au programme.

Le Château de Dunvegan

Le château de Dunvegan est le fief du clan MacLeod depuis le XIIIe siècle. Les murs recouverts de ciments à l’extérieur ne sont pas du plus bel effet. A l’intérieur la visite retrace une partie de la vie des MacLeod et de l’histoire de l’Écosse ces derniers siècles. C’est le 25e chef du clan qui a ouvert le château aux visites en 1933.

ecosse dunvegan castle

Entre autres joyeusetés, vous découvrirez la grande collection de cornes à tabac, des peintures des membres du clan, la généalogie des MacLeod, etc …

Les trois objets les plus connus dans ce château et qui représentent le véritable trésor des MacLeod transmis de générations en générations sont :
The Dunvegan Cup : c’est une coupe en argent finement ciselé qui date de 1493
The Fairy Flag : c’est un drapeau étendard qui daterait du IVe ou VIIe siècle et dont l’origine est incertaine. Il y a plusieurs légendes : on dit que ce serait Titania la reine des fées qui aurait offert ce drapeau au clan, une autre dit que ce serait lors des croisades qu’un chef du clan aurait affronté et vaincu une femme démon qui lui aurait alors donné sa robe et dit d’en faire un drapeau avec. Quelque soit la source, le drapeau est réputé magique et il permet de protéger le clan s’il est déroulé au combat. Mais attention, il perdra tous ses pouvoirs à la troisième utilisation. Seul le plus âgé et le plus sage du clan avait le droit de dérouler le drapeau. Il a été utilisé une première fois à la bataille de Bloody Bay en 1480 et la deuxième fois à la bataille de Glendale en 1490. Depuis, personne n’a osé l’utiliser une troisième fois, et il trône dans le grand salon, et il est plutôt en mauvais état.
Sir Rory Mor’s Horn : la aussi les origines sont incertaines, un chef de clan aurait tranché la corne d’un taureau qui semait la terreur dans une région et devant son courage la femme du chef de clan des Fraser aurait quitté son mari pour les MacLeod créant un début de conflit, ou un chef de clan aurait sauvé un de ses hommes condamnée à mort par le clan Campbell à être embroché par un taureau et aurait sauté dans l’arène, tué le taureau et gardé la corne en trophée. Toujours est-il que la tradition veut que cette corne de taureau est maintenant utilisée pour introniser chaque nouveau chef de clan. L’épreuve consiste à la remplir de vin et à tout boire en une seule fois (et ne pas s’écrouler). La corne contient tout de même 2.27 litres! Et la dernière fois, John MacLeod a réussi l’épreuve en 1 minute et 57 secondes en 1956. A la tienne John! Hips!

ecosse dunvegan castle

Il y a de nombreux jardins autour du château, et la balade est plutôt sympathique (même sous la pluie). On a particulièrement aimé la petite serre tropicale.

Au pied du château qui donne sur le Loch Dunvegan, il est en principe possible de faire une courte promenade en barque et rendre visite à une petite colonie de phoques qui vit à côté.

ecosse dunvegan castle

Plus d’infos sur le site officiel.

Après cette petite pause culturelle, on reprend la route, le temps reste bien gris et pluvieux. Direction le nord de l’île pour rejoindre une petite vallée enchantée 🙂

The Fairy Glen

Pour y arriver, il faut passer par Uig sur l’A87, et prendre une petite route partant sur la droite. Au bout de quelques kilomètres on atteint la zone enchantée. Attention, il n’y a pas de parking, il faut se garer proprement le long de la route et gêner le moins possible les accès aux fermes ni bloquer une passing place. The Fairy Glen est une petite zone couverte de minuscules collines formées suite à des glissements de terrain. Enfin … ça c’est la version officielle. Car on sait tous qu’en vrai, c’est les maisons des elfes !

ecosse fairy glen

La balade au milieu de ces petites collines aux formes bizarres est assez amusante et il y a des cercles de pierres et des petits cairns un peu partout.

ecosse fairy glen

ecosse fairy glen

ecosse fairy glen

On vous dira que c’est les petites fées qui les fabriquent. Personnellement je pense que c’est l’œuvre des moutons qui habitent les lieux, histoire d’attirer des voyageurs, les coincer dans un coin perdu du vallon et les dévorer ensuite! Allez savoir 😉

ecosse fairy glen

Plus sérieusement, ce sont les voyageurs et les touristes de passage qui, au fil des années, ont créés ces cercles de pierres. Plus ou moins régulièrement, les locaux essaient de les enlever pour garder au site son aspect naturel. Soyez cools, ne participez pas à ces jeux de pierres, profitez des lieux et du paysage, respectez l’environnement 🙂

Pour la suite du voyage, en principe on aurait du couper à travers la péninsule nord et prendre la petite route qui serpente au milieu des Quiraing et nous arrêter au parking situé au col pour faire une petite randonnée sur les sommets et avoir une vue incroyaaaaable … mais il suffit de lever le nez pour voir qu’avec la météo du jour, les sommets sont complètement noyés dans les nuages et que ça ne risque pas de changer. Alors à contre cœur on tire un trait sur ce parcours de rêve et on applique le plan B : faire le tour de la péninsule par la route le long de la côte.
Alors oui c’est sûr, c’est moins incroyaaaaable, et on n’a pas un panorama de ouffff et on fait encore moins une randonnée au sommet … Mais on a croisé des vaches.
Voilà, c’est formidable 🙂

ecosse vache

D’ailleurs j’en profile pour passe un petit coup de gueule au sujet des vaches. Pendant tout ce voyage, on n’aura pas vu une seule vache écossaise, une Highland, celle qu’on voit partout en photo, avec les longues mèches entre les cornes. C’est un scandale! Mais où sont elles??? C’est vrai quoi mince … bon ok j’arrête de râler, et je retourne au volant, vroum vroum, l’Écosse, la route, la pluie .. hmmm ok c’est reparti.

Une fois qu’on a franchi la pointe nord de l’ile de Skye, c’est le déluge qui reprend dehors.

Kilt Rock (Mealt Falls)

On arrive au petit parking donnant sur les fameuses falaises de Kilt Rock. Elles portent ce nom car les parois des falaises sont plissées, comme le tissu des kilts écossais. Il y a ici de nombreux cars de touristes, ainsi qu’une Porsche avec un couple en short qui en descend (je crois qu’ils se sont perdus au croisement, entre le panneau Miami et Scotland), des filles asiatiques en petites sandalettes qui courent après leurs parapluies qui s’envolent, bref tout une faune étrange et qui n’a pas trop l’air à sa place ici. Hé ho! il pleut! 🙂 D’ailleurs un peu plus loin, tout le monde s’agglutine sous l’auvent d’un foodtruck garé ici. La bonne occasion pour prendre un chocolat chaud. En arrivant sur le petit promontoire qui donne sur les falaises, on peut admirer la célèbre Mealt Falls, haute de 55m. Mine de rien, des grandes chutes d’eau comme celle là et qui se jettent directement dans la mer, c’est assez rare, il y en a très peu dans le monde.

ecosse kilt rock

ecosse kilt rock

Malgré la pluie et le vent, on reste un moment ici pour regarder la mer et les motifs qui se forment à la surface.

ecosse kilt rock

Et c’est ici que s’achève notre périple sur l’ile de Skye. On aurait aimé une météo un peu plus clémente et explorer d’autres endroits et faire d’avantages de randonnées, mais c’est ainsi, il faut aller de l’avant. On reviendra surement un jour 🙂

Sans rancunes, en plus l’ile de Skye nous offre sur la route un petit arc-en-ciel pour nous dire au revoir.

ecosse skye rainbow

On reprend donc le pont de l’ile de Skye, on ne retourne finalement pas au Eilean Donan Castle et on continue vers le nord. On traverse des gros orages, le soleil va bientôt se coucher et on ne sait toujours pas où on dormira ce soir. On fait l’impasse aussi sur la célèbre route Bealach na Ba Viewpoint, qui est parait-il une des plus belles du pays. Là encore, à cause du mauvais temps, ça ne servirait à rien, et il n’y aurait pas de viewpoint du tout.

Mais la nature réserve parfois des belles surprises. A un moment, l’orage et la pluie s’arrêtent, le soleil commence à se coucher derrière nous, et devant nous au fond de la vallée, les nuages sont éclairés d’une mystérieuse lueur bleue venue de nul part … puisque le soleil n’est pas du tout dans cette direction?! C’est totalement irréel et c’est beau-ti-ful.

ecosse lumiere nuages

On continue sur l’A896 …

Shieldaig

On arrive au petit village de Shieldaig, fondé en 1800 pour entrainer les marins en vue des guerres contre Napoléon. Ensuite le village se reconverti dans la pêche. Il y a d’ailleurs un fumoir à saumons, le Loch Torridon Smokehouse. Leur excellente production peut être goutée dans le restaurant juste à côté. Le Shieldaig Bar & Coastal Kitchen. Un excellent petit pub restaurant. Ambiance fléchettes, pintes de bières, les habitants qui viennent discuter, les chiens qui se réchauffent devant le feu de cheminée, bonne bouffe (et véritables pizzas au feu de bois). Le bon plan du village! 🙂
Plus d’infos sur le site officiel.

ecosse shieldaig

Pour dormir, il n’y a pas de camping, mais une petite aire de repos sur les hauteurs où on peut planter sa tente gratuitement. Pas de douches mais il y a des sanitaires en bas de la colline, face au Loch. La vue est plutôt pas mal. Allez bonne nuit 🙂

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Jour 4 – Isle of Skye

Jour 4 – Isle of Skye

Premier réveil sur l’ile de Skye, et ho surprise, il pleut, ça change !…  Mais au moins il fait jour et on en profite pour découvrir un peu les lieux autour du camping, ce qu’on n’avait pas vraiment pu faire la veille en arrivant dans la nuit.

Sligachan

Tout d’abord, face au camping, on ne peut pas la louper, c’est Glamaig. Il s’agit d’une petite montagne de 775m de haut, sombre et quasiment parfaitement conique. C’est un des deux Corbett de l’ile. Pour rappel, les écossais donnent des petits noms aux montagnes. Si elle fait entre 762m et 914m c’est un Corbett.

ecosse glamaig skye

En 1889, un gurkha (une ethnie népalaise renommée pour leur bravoure aux combats et incorporée dans les forces armées britanniques) du nom de Harkabir Tharpa a réussi à faire l’ascension (aller-retour) en courant, depuis la porte d’entée du bar, en 55 minutes! Et le record a tenu plus d’un siècle! Yeah!

A côté du pub Semua’s Bar qu’on a testé la veille au soir, il y a le Sligachan Hotel, construit en 1830 pour les randonneurs qui souhaitent gravir les Cullin Mountains. Il y a même une microbrasserie adjacente à l’hôtel, la Cuillin Brewery. L’eau pour la bière vient directement de la rivière et 4 sortes de bières sont produites ici.
Plus d’infos sur cette brasserie sur le site officiel.

En parlant de la rivière, ne partez pas de Sligachan sans contempler le vieux pont. Il y a deux  légendes au sujet de la rivière Sligachan qui coule en dessous.

ecosse sligachan pont

La première légende
Il y a très longtemps, vivait ici un être surnaturel, à la fois une sorcière et une grande guerrière, son nom était Scathach. Sa renommée était telle, qu’un jour, le plus grand guerrier irlandais, Cuchulainn, décida de partir l’affronter pour prouver à tous qu’il n’y avait pas meilleur que lui. L’affrontement eu lieu, et il dura longtemps et fut terrible. A un moment, Uatah, la fille de Scathach, courut jusqu’à la rivière en pleurant car elle ne voyait pas comment sa mère pourrait gagner. Dans les eaux vivaient des fées qui répondirent à son appel, et lui dirent de laver son visage dans la rivière pour trouver comment arrêter ce combat. C’est ce qu’elle fit.
Ensuite en rentrant à sa maison, elle récupéra des herbes en chemin et les jeta au feu, ce qui créa une grande fumée dans la vallée, et les deux adversaires se rendirent compte qu’ils combattaient depuis si longtemps qu’ils étaient affamés et éreintés. Ils décidèrent de faire une pause, déposèrent les armes et se rendirent dans la maison de Scathach. Sa fille leur servit un bon repas à tous les deux, et comme Cuchulainn se retrouvait à manger dans sa maison, il était maintenant l’invité de Scathach, et selon les lois de l’hospitalité, il ne pouvait donc plus la combattre. L’histoire raconte qu’ensuite Scathach l’initiera aux pouvoirs magiques et lui donnera le gae bolga, le javelot-foudre, sa terrible arme magique, et il se mariera avec sa fille.

ecosse sligachan pont

La deuxième légende dit que les mêmes fées qui vivent dans la rivière peuvent vous donner la beauté éternelle. Mais attention, il faut s’allonger pour tremper son visage dans l’eau pendant 7 secondes (et si vous amenez l’eau de la rivière à vous, ou dans vos mains, ça ne marchera pas). Votre visage doit naturellement s’immerger dans la rivière et voilà, c’est fait, vous avez la beauté éternelle !

ecosse sligachan pont

Que l’on croit à ces légendes ou non, depuis le vieux pont, on a une très belle vue sur les Cullin Mountains, et ça vaut bien une histoire 🙂

Allez fini de rêvasser, on n’a toujours pas pris de petit déjeuner, alors hop en route à la recherche d’un bon café! On reprend la route principale, l’A87, vers le nord, direction la « capitale » de l’ile de Skye.

Portree

Avec 2500 habitants, Portree est la plus grande ville de l’ile de Skye. Une fois garé sur la place principale, on part en direction d’un café qui est souvent cité, le Café Arriba (Gladstone Buildings Quay Brae, Portree IV51 9DB). La déco est très colorée, et la vue sur le port est top! Mais pour le reste, j’ai trouvé ça correct sans plus, et voir même un peu cher.
Plus d’infos sur le site officiel.

ecosse portree

C’est la seule adresse qu’on testera à Portree, mais en tout cas le café est avalé, alors hop! En route! Direction l’un des lieux les plus emblématiques de l’ile de Skye.

Old Man of Storr

ecosse loch leathan

On longe le poissonneux Loch Leathan en direction du nord de l’île, et en chemin on traverse une grande averse, une de plus. Le long de la route on repère une file de voitures garées, nous sommes arrivés.

Devant nous, il y a la petite formation montagneuse de Storr qui culmine à 754 mètres (et qui est riche en gyrolite, si vous aimez les pierres vous êtes servis), mais tout le monde vient ici pour faire la randonnée autour du Old Man of Storr. Il s’agit d’un grand monolithe rocheux de 55m de haut, qui est le résultat de l’érosion de la montagne.

ecosse old man storr

ecosse old man storr

On y arrive en suivant un sentier emprunté chaque année par des milliers de touristes, c’est un peu comme la Tour Eiffel à Paris, c’est incontournable sur l’ile de Skye, et en plus, ça en vaut vraiment la peine 🙂 Vous verrez surement des troncs d’arbres morts pendant la montée. Il y avait une grande forêt de conifères qui a été rasée récemment, le but est de planter à nouveau, mais des espèces d’arbres locales. Au fur et à mesure qu’on gravit la pente, la vue sur l’ile de Raasay et Applecross est de plus en plus grandiose. Comptez au moins 2h sur place, en prenant votre temps.

ecosse old mann storr

Près des grandes falaises, il y a d’énormes éboulis rocheux partout, c’est un véritable chaos minéral. On ne se rend pas vraiment compte des dimensions sur les photos, mais on se sent tout petit. Et il faut faire attention où on met les pieds, les roches sont très glissantes, et comme une averse tombe un peu toutes les 15 minutes …

ecosse old man storr

ecosse old man storr

ecosse old man storr

The Old Man of Storr a été escaladé pour la première fois en 1955 par Don Whillans et d’après lui « la roche est comme du porridge ».

N’hésitez pas à continuer le chemin un peu plus loin le long de la falaise. Il y a une petite clôture à enjamber et de l’autre côté il y a un sacré panorama à ne pas louper. Et en plus il n’y a personne ici, tout le monde fait demi tour avant, quel dommage 🙂

ecosse old man storr

La météo est réellement très changeante, on passe en quelques minutes d’un presque soleil-ciel bleu à un début de tempête-brouillard-bourrasque de vent-pluie et visibilité zéro. Aaaah l’Écosse et son climat enchanteur 🙂

ecosse old man storr

ecosse old man storr

Après ce bon bol d’air bien rafraichissant, on reprend la route et on retourne dans le sud de l’ile, jusqu’à Sligachan puis on prend à l’ouest sur l’A863, et toujours sous la pluie. Miracle, dès qu’on arrive sur la côte ouest de l’ile, le soleil est là! On en profite pour faire un chouette pique nique avec vue sur le Loch Harport.

ecosse loch harport

Talisker

On arrive ensuite à la petite localité de Carbost. Ici, on ne peut pas la louper, il y a la distillerie Talisker. C’est la seule distillerie sur l’ile de Skye. Fondée en 1830, elle produit un single malt très typique au goût fumé, qui vient de la tourbe brulée lors du maltage. L’eau utilisée ne vient pas de la rivière qui coule juste à côté mais de 21 sources souterraines filtrées par la tourbe.
Si vous appréciez l’écrivain Robert Louis Stevenson, welcome, c’était son whisky préféré!
Plus d’infos sur le site officiel.

ecosse talisker distillery
Talisker, ‘Made by the Sea’

Le whisky ça attire, car la distillerie est pleine d’alcooliques de curieux et d’amateurs (bonne chance pour trouver une place de libre sur le parking). Il est possible de faire des visites, mais le temps d’attente était trop long. Alors of course, on en profite pour faire nos petites emplettes, et il y a (en principe) des bouteilles qu’on ne peut acheter qu’ici car difficilement trouvables à l’export, et je ne parle pas des bouteilles sous vitrine à plusieurs centaines d’euros! Une fois le coffre remplit, on reprend la route.

En réalité on fait demi-tour et on prend la petite route qui mène au sud en direction de Glenbrittle, et en cours de route …

The Fairy Pools

Une fois avoir traversé une petite forêt vous trouverez des dizaines de voitures garées le long de la route. C’est ici le point de départ pour rejoindre The Fairy Pools. Cette ballade est elle aussi un grand classique de l’ile de Skye. Pour y aller, il suffit de suivre un petit sentier le long de la rivière Brittle en direction des montagnes, il n’y aucune difficulté. A la limite le seul challenge sera de sauter entre deux rochers et résister à la tentation d’aller se baigner. Soyez prévenus, il y aura du monde, ce sentier est très populaire. On vient même ici se prendre en photo de mariage !

ecosse fairy pools

Les Fairy Pools, c’est une succession de petites cascades et de bassins rocheux, on dirait de petites piscines aux eaux transparentes (et un peu froides il faut l’avouer). Je n’ai pas pris beaucoup de photos, alors qu’il y a des dizaines de fontaines et cascades, des arches rocheuses etc … il y avait trop de monde à mon goût, et toujours des gens partout en train de se prendre en photo avec une perche à selfie 🙂 Comptez environ 1h30 de petite balade en prenant votre temps.

ecosse fairy pools

Au fond de la vallée, il y a une petite montagne à l’aspect lugubre avec une grosse balafre, c’est le menaçant sommet du Sgurr an Fheadain, dressé devant nous. Il n’a été escaladé qu’en 1871.

Sur la route du retour, vers le nord, on repasse devant le croisement menant à Carbost, et on s’attarde un peu plus devant cet étrange « chose ».

En se renseignant un peu j’apprends que c’est lié au Tattie Bogal Scarecrow Festival. Tattie Bogal est le nom écossais pour dire épouvantail. Et ce qui a commencé comme un petit truc fun dans une petite communauté locale prend un peu plus d’importance sur l’ile et rejoint un concours international d’épouvantails (ce qui nous a fait pensé à ceux qu’on a croisés à Madère).
Plus d’infos ici et sur la page Facebook.

Ensuite on prend la direction du nord ouest.

ecosse skye mouton

Le but est d’arriver à la pointe de Neist, le point le plus à l’ouest de l’île.

Neist Point

La route pour rejoindre Neist Point n’est pas très large, et heureusement on a rencontré peu de voitures et les passing place n’ont pas été un problème. Une fois arrivé sur le petit parking au bout de la route, on peut prendre une petite soupe ou un café chaud dans une petite bicoque perdue au bout du monde, c’est sympa 🙂 et ensuite on entame la descente des nombreuses nombreuses nombreuses marches. Tellement nombreuses qu’on a le temps de penser à se demander si on n’appellera pas un hélicoptère à la rescousse pour ne pas avoir à les grimper au retour 🙂

ecosse neist point

On dépasse ensuite l’arrivée d’un petit téléphérique rouillé qui permet d’apporter du matériel au phare. Autour de nous on admire les grandes falaises battues par les vagues, avec les moutons qui paissent paisiblement.
Plusieurs scènes de Breaking the waves de Lars von Trier on été tournées ici.

ecosse neist point

ecosse neist point

On continue le chemin en direction de An t-Aigeach, qui signifie la « tête de l’étalon » … la ressemblance n’est pas vraiment frappante.

ecosse neist point

Et tout au bout, on arrive au petit phare de Neist Point. Construit en 1909, il mesure 19m de haut. Il est fermé au public. Cette zone de l’île est réputée pour être un spot d’observation des dauphins et baleines en été. Pas une nageoire à l’horizon pour nous ce jour là, mais le paysage est magnifique 🙂

ecosse neist point

Dunvegan

Dans la soirée, on rejoint le petit village de Dunvegan, et nous dormirons au Kinloch Campsite. Il est un peu éloigné du village, mais l’accueil est sympathique et le cadre est splendide au bord du Loch Dunvegan, avec vue sur les Macleod’s Tables et pas un midge à l’horizon. Top!
Plus d’infos ici.

Pour diner, on reprend la voiture. On voulait tester le Old Schoold Restaurant, celui qui est conseillé par tout le monde, mais il était complet et il y avait trop d’attente. Du coup on cherche un autre endroit ouvert … et il n’y a pas grand chose. On a faillit s’arrêter au Dunvegan Hotel, mais non, franchement non. Désolé pour cet établissement, mais de nuit, ça ressemblait vraiment au vieil hôtel désuet et miteux qu’on retrouve dans tous les films de psychopathes, mouahahah. Depuis la route, on sentait la détresse dans le regard des quelques malheureux voyageurs pris au piège dans la petite salle du restaurant.
On se dit que c’est mal parti et qu’on ne trouvera rien d’autre … et en passant à nouveau devant la station service, il y a une enseigne allumée : le Waterside Café Bistro. On est un peu sceptique, ça va être un endroit nul qui va servir les pires sandwichs. Mais comme on a faim, on n’a plus le choix, on rentre. Et au final, ce petit restaurant était bien agréable, le personnel sympa et cuisine simple et bonne. Une belle petite surprise 🙂

Le ventre bien rempli, hop au lit! 🙂

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Jour 3 – Glencoe – Glenfinnan – Isle of Skye

Jour 3 – Glencoe – Glenfinnan – Isle of Skye

Ce matin, le réveil est agréable après une bonne nuit passée au Glen Nevis Caravan & Camping Park. Il suffit d’ouvrir la tente et on aperçoit le Ben Nevis (ou presque, en tout cas il est juste en face). Le Ben Nevis, c’est le plus haut sommet des iles britanniques avec 1344 mètres. La première ascension officielle date de 1771 et pendant de nombreuses années, il y a eu un observatoire météorologique au sommet. C’est comme ça qu’on s’est rendu compte que le climat la haut est vraiment dur : une température moyenne de -0.5°C, 260 tempêtes de force 8 ou plus par an, et plus de 4 350 millimètres de précipitations. Mais tout ça n’empêche pas d’en faire une des randonnées les plus populaires de la région. Il y a même chaque année une course (14km) qui part du terrain de football de Fort William pour atteindre le sommet. Le record est de 1h25, avis aux amateurs!

ecosse camping ben nevis

L’escalade du Ben Nevis ne sera pas pour nous ce jour là, en effet, on décide de repartir à Glencoe pour faire une autre randonnée.

Glencoe

ecosse glencoe valley

Nous repassons par Glencoe et nous continuons via la A82 à travers la vallée de Glencoe. C’est un lieu incroyablement photogénique. Nous nous arrêtons devant Beinn Fhada, Gearr Aonach and Aonach Dubh. Ces 3 crêtes rocheuses sont nommées The Three Sisters of Glencoe.

ecosse glencoe three sisters

Il y a un petit parking pour profiter de la vue et il y a de bonnes chances d’y trouver un joueur de cornemuse. Les clichés ont la vie dure. L’idée ici n’est pas vraiment de profiter de sa musique ou d’aller voir ce qu’il y a sous son kilt, mais d’emprunter un petit sentier pour faire la randonnée qui nous emmènera vers Coire Gabhail.

Il s’agit de la « Vallée Perdue ». Comptez au minimum 2-3 heures pour cette randonnée. Une fois qu’on a traversé la profonde ravine sur une petite passerelle métallique, au dessus de la rivière Coe, on commence la montée vers la vallée.

ecosse lost valley

Dès qu’on sort de la végétation, la vue est splendide, le kif!! 🙂

ecosse glencoe

ecosse glencoe lost valley

Il faut traverser le petit ruisseau (ou le torrent suivant les endroits) à plusieurs reprises. Suivant la météo, prévoyez un passage à gué plus ou moins arrosé. Pour nous, la pluie nous a accompagné pendant toute la montée, donc je vous laisse imaginer le résultat.

ecosse glencoe lost valley

Les dernières marches, bien glissantes et dans une pente bien raide, mais on y est presque !

ecosse glencoe lost valley

Et voici donc la Hidden Valley de Coire Gabhail. C’est surement bien différent quand le soleil est là 🙂 mais on n’était pas mécontent de « contempler » le spectacle. C’est ici que le clan MacDonald venait cacher le bétail volé. Du coup à cause de la visibilité réduite on n’a pas trop poussé l’exploration de la vallée. Le retour se fait par le même chemin. C’est vraiment une très chouette randonnée qu’on vous conseille 🙂

ecosse glencoe lost valley

Une fois de retour au parking, on slalome entre les joueurs de cornemuses, les groupes de touristes et les autobus. On remonte en voiture et on continue un peu plus loin sur l’A82 pour encore profiter des magnifiques paysages qu’offrent cette vallée.

ecosse glencoe viewpoint

Et ça tombe bien, car un peu plus loin, il y a une petite aire de parking et depuis le monticule situé juste à côté, vous avez le Glencoe Valley Viewpoint. Franchement ça en jette! Tout le monde prend la même photo, mais c’est sans importance, quand c’est beau, ça vaut le coup.

ecosse glencoe viewpoint

ecosse glencoe viewpoint

A regrets, on s’arrache à la contemplation et hop en route! on fait demi-tour et on reprend l’A82 direction Glencoe et Fort William (et oui, encore), et cette fois on bifurque à l’ouest sur l’A830, le long du Loch Eil. La route est loin d’être déplaisante 🙂

ecosse loch eil

ecosse loch eil

Puis on arrive à destination…

Glenfinnan

Nous voici donc à Glenfinnan, c’est une toute petite localité, tout au bout du Loch Shiel.
La première chose qu’on voit, c’est le Glenfinnan Monument. C’est une tour de 18m de haut avec un highlander en kilt au sommet. Elle est construite en 1812.

ecosse glenfinnan monument

Ce monument a été érigé en souvenir du débarquement de Charles Édouard Stuart (surnommé Bonnie Prince Charlie) le19 aout 1745. C’est donc ici que ce jeune prince de 25 ans tente de rallier à lui tous les clans des Highlands pour pouvoir former une armée suffisamment forte pour mettre une raclée aux anglais, et rendre le trône d’Écosse et d’Angleterre à son père. En effet, son père Jacques François Stuart s’est livré à une guerre de succession pour récupérer le trône de son père Jacques II (qui abdique à la Glorieuse Révolution de 1668), car c’est sa sœur, Marie II qui s’est emparée du pouvoir avec son mari Guillaume! (oui c’est compliqué comme histoire). Donc, le jeune prince enthousiaste et aventureux se retrouve rapidement à la tête d’une armée de quelques milliers de highlanders restés fidèles à son père et aux Stuart et qui sont prêts à se battre avec lui contre les anglais. Au début, les choses tournent bien, Édimbourg se rend rapidement, et ils poursuivent leur progression jusqu’à ce qu’ils arrivent un peu trop près de Londres. Et là, c’est la contre attaque anglaise, et c’est la déroute. Le prince sera obligé de fuir en cachette et misérablement pendant des semaines, et il devra renoncer à offrir le trône à son père. C’est une des dernières rébellions jacobites qui agita l’histoire écossaise et anglaise pour le retour du roi Jacques.

Il y a beaucoup (beaucoup) de touristes, alors je vous conseille de ne pas vous arrêter au Visitor Center, mais plutôt de continuer un peu plus loin et prendre à droite vers le Glenfinnan Station Museum. C’est un minuscule musée autour des chemins de fer dans les Highlands. Il y a un petit parking juste avant, vous vous garez ici, et ensuite à pieds vous rejoignez la gare. Profitez en pour admirer la locomotive perce-neige.

glenfinnan snowpiercer

Puis vous contournez le wagon restaurant (on n’a pas testé, mais il était rempli de clients et de tasses de thé), et vous empruntez un petit sentier. En 30-40 min d’une balade agréable vous arrivez en vue du Viaduc de Glenfinnan. Il est connu des fans d’Harry Potter car c’est dessus que passe le Poudlard Express. Et sinon, il y a effectivement encore un train qui y le traverse régulièrement. Et si vous loupez son passage, vous profiterez tout de même des immanquables arcs-en-ciels en fin d’après-midi 🙂
(c’est l’avantage en Écosse, malgré la pluie, il y a souvent des arcs en ciel)

ecosse glenfinnan viaduc

Pour la petite info, le viaduc fait 380m de long et il est entièrement réalisé en béton. Il a été construit pour la ligne de chemin de fer West Highland Line en 1900. 

On a tellement profité du paysage qu’on n’a encore une fois pas vu le temps passer, alors vite retour en voiture, on est en retard! Ce soir on dort sur l’île de Skye et comme on n’a absolument pas planifié aucun trajet en ferry, c’est un peu hasardeux de continuer jusqu’à Mullaig, alors on doit faire le grand tour par la route! (en repassant à nouveau par Fort William)

Eilean Donan Castle

Après un bon moment, alors que le soleil commence à se coucher, on arrive près d’un des symboles de l’Écosse, probablement le château le plus photographié!

ecosse eilean donan castle

Vous l’avez surement vu dans le film « Highlander ». Mais pas de chance pour nous, il est trop tard, tout est fermé, pas de visites possibles et comme le soleil se couche derrière, il est en contre-jour ahah 🙂 Du coup on a sans doute la pire photo de Eilean Donan Castle!

ecosse eilean donan castle

Il a été construit au XIIIe siècle sur une petite ile au carrefour de 3 lochs afin d’aider à lutter contre les nombreux raids vikings à l’époque. Il sera modifié à plusieurs reprises jusqu’en 1719 où il est pris d’assaut et bombardé durant 3 jours pendant la rébellion jacobite. Il est laissé à l’état de ruine jusqu’en 1911 où il est racheté et restauré.

Tant pis pour la visite, en plus il parait qu’elle est de qualité, mais on se dit qu’on pourra repasser ici quand nous repartirons de l’ile de Skye.
Plus d’infos sur le site officiel

Sligachan (Ile de Skye)

En partant du château, il nous reste encore près de 60km à parcourir avant d’arriver à notre camping sur l’ile de Skye. Pour atteindre l’ile, nous empruntons le grand pont de l’ile de Skye. Il mesure 500m de long et il inauguré en 1995. Il permet de franchir le Loch Alsh. Jusqu’en 2004 il y avait un péage car le pont était détenu par une compagnie privée, ensuite il a été racheté par le gouvernement écossais et maintenant la traversée est gratuite. Avant sa construction, le seul moyen de rejoindre l’ile était d’utiliser les lignes de ferry depuis Mullaig principalement.

Nos premiers kilomètres sur l’ile de Skye se font dans l’obscurité. A la lumière des phares, on arrive enfin à Sligachan (le bourg se limite à quelques maisons à peine) et on s’installe au camping sans avoir aucune idée du paysage autour de nous. Le camping est plutôt austère et il est situé juste à côté de l’A87, la principale route de l’île, donc autant vous dire que vous entendrez surement passer quelques voitures. Mais avec un peu de chance, le temps sera tellement horrible que le vent et la pluie couvriront le bruit de la route! haha 🙂

La route ça creuse, alors on enchaîne directement en allant à l’incontournable pub local! Ici il est simplement de l’autre côté de la route, c’est le Seumas’ Bar. Attention, si vous voulez manger pensez à y aller tôt, les cuisines ferment à 21h. Ce pub est assez grand et on ne s’attend pas à voir autant de monde alors que les alentours semblaient plutôt déserts. Ambiance cool, bons choix au bar (il y a d’ailleurs de la bière brassée localement, très localement même, puisque la brasserie est à 10m de là). Il y a aussi régulièrement des concerts.
Pour vous faire une idée des lieux, la page Facebook du Seuma’s Bar.

Légèrement imbibés au whisky, nous rentrons au camping en titubant, et la pluie recommence à tomber… mais à ce moment là, on s’en moque un peu. Rappelez vous : « La pluie d’aujourd’hui, c’est le whisky de demain! » hips!

Et ne manquez pas le site officiel de Sligachan 🙂

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