Jour 11 – Bali – Ubud

Indonésie – Jour 11 – Bali – Ubud

On se réveille tranquillement au cœur de Bali à Ubud, au dernier étage de la Sayong House. Il y a juste le bruit de la fontaine du temple familial dans le jardin et le caquètement des poules. En sortant sur la terrasse, on fait une mystérieuse découverte : il semblerait qu’un animal soit venu chier devant la porte cette nuit !!! Petites crottes mystérieuses, qui peut bien être votre propriétaire? En attendant qu’on résolve cette affaire, on vient nous monter le petit déjeuner (jus de fruit, pancake bananes et un café toujours aussi mauvais haha). On profite du calme et il y a dans l’air une odeur d’encens. C’est chouette Bali 🙂

indonesie bali ubud ganesh statue

En sortant dans la rue on découvre cette tradition typiquement balinaise, les offrandes. Tous les matins, dès l’aube, les balinaises en sarong sortent dans la rue et déposent devant chaque porte, chaque statue, chaque voiture, bref devant pratiquement tout, un petit panier de feuilles de palmiers tressés. Il y a 2 sortes d’offrandes :

  • Segehan : elles sont « offertes » aux démons afin de les éloigner. Elles sont déposées par terre. Quelques fruits, un peu de riz, et on asperge de quelques gouttes d’eau pour bénir.
  • Canang Sari : celles-ci sont destinées aux dieux et sont placées en hauteur. Elles sont plus codifiées, avec des aliments sucrés, de l’encens et des fleurs de différentes couleurs.

Vous allez forcément en voir des centaines et même souvent marcher dedans sans faire attention. Ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas puni sur vingt générations. Ce qui importe avant tout c’est le geste de faire l’offrande, c’est l’intention. De toute façon, les offrandes sont en partie mangées par les animaux pendant la journée et remplacées ou brûlées dès le lendemain. Ce rituel a lieu TOUS les jours ! C’est assez dingue 🙂

indonesie bali ubud offrande

Donc on part se promener de bon matin dans les rues de Ubud et TOUT est fermé! Et oui, c’est jour férié, c’est Galugan, le premier jour des festivités qui marquent le passage du nouvel an balinais. On admire les grands Benjos qui sont dressés devant toutes les maisons (il y a des trous percés dans le sol exprès pour les planter chaque année).

indonesie bali ubud rue

Une autre particularité de Bali, ce sont les temples. Chaque maison possède son propre temple domestique, le sanggah. Et ensuite chaque village possède au moins trois temples :

  • Pura Puseh : Ce temple est dédié à Brahma, c’est le temple des Origines et il situé dans le village en direction du mont Agung, la montagne la plus sacrée de Bali.
  • Pura Desa : Ce temple est dédié à Vishnu, et il est en rapport avec les affaires de ce monde. Il est en général au centre du village.
  • Pura Dalem : Ce temple est dédié à Shiva, c’est le temple des morts, de la destruction, du monde des démons et des esprits maléfiques, et il est en général tourné vers la mer.

Comme vous le voyez, vous ne ferez pas 100m à Bali sans croiser au moins un temple ou plus 🙂

indonesie bali ubud porte temple

On se dirige vers la rue Jalan Kajeg. Grâce (ou à cause du tourisme) Ubud est en plein essor économique et la ville est rénovée à de nombreux endroits. Dans cette rue par exemple, les personnes qui ont participé sous forme de dons à la rénovation de la rue ont chacunes une petite dalle avec un message personnel dessus. On retrouve ça à plusieurs endroits dans la ville, c’est sympa, une sorte de « hall of fame » de bienfaiteurs plus ou moins anonymes 🙂

indonesie bali ubud street

On croise des statues marrantes, j’ai franchement eu le coup de cœur pour ce petit couple de vieux rigolards 🙂

indonesie bali ubud statues

Des offrandes encore et toujours, sur les scooters et même sur le capot des voitures !

indonesie bali ubud offrande voiture

En suivant cette rue jusqu’au bout, au nord d’Ubud, vous arrivez directement dans les rizières 🙂 Et c’est parti pour une chouette balade. Il n’y a quasiment pas de touristes, c’est tout tranquille.

indonesie bali ubud riziere rice field

indonesie bali ubud riziere rice field

Si vous avez une petite faim durant la promenade n’hésitez pas à vous arrêter au Sweet Orange Warung, un chouette petit resto perdu dans les rizière.

indonesie bali ubud riziere rice field

On fini la promenade en longeant une sorte de squatt en ruine.

indonesie bali ubud riziere rice field

En longeant les murs du musée Puri Lukisami, on se retrouve directement dans le centre de Ubud. C’est assez frappant de se rendre compte que les calmes des rizières et à seulement quelques minutes à pieds de la fourmilière du centre ville 🙂

Ensuite, il faut aller visiter le temple Pura Dalem, il est juste à côté. Il faut un sarong, c’est obligatoire pour pénétrer dans un temple. On passe à une petite boutique, et hop on achète un sarong à la gentille petite vieille qui tient le magasin. Elle est toute heureuse de nous apprendre comment le nouer correctement. Ça ne coute pas cher et au final c’est toujours utile, n’hésitez pas à en acheter! Le temple de Pura Dalem donc, est un temple de la mort dédié à Rangda.

indonesie bali temple ubud pura dalem statue

Rangda, c’est une démone qui aime se nourrir du sang des fœtus, elle est souvent représentée avec la poitrine tombante, des crocs, une longue langue, et des bébés à grignoter ici et là, charmant! Et à l’entrée du temple, c’est le festival des statues horribles avec des démons partout haha 🙂

indonesie bali temple ubud pura dalem statue

Encore une fois, il y a un gigantesque Banian dans l’enceinte du temple. Quand les racines qui tombent des branches rejoignent le sol, l’arbre devient sacré et un mur de pierre est construit au tour.

indonesie bali temple ubud pura dalem arbre

On a la chance de pouvoir rentrer dans la grande cour du temple, car avec la nouvel an balinais, il y a des cérémonies partout. On sent la ferveur religieuse. Tout le monde vient en famille et vêtus de blanc pour prier les dieux et vénérer les ancêtres. Le prêtre rythme la cérémonie au son d’une clochette, et les balinais sont purifiés à l’eau et à l’encens. On se tient un peu à l’écart pour ne pas gêner (et pour chercher un peu d’ombre aussi, car il fait une chaleur écrasante).

indonesie bali temple ubud pura dalem priere

indonesie bali temple ubud pura dalem porte

indonesie bali temple ubud pura dalem statue

indonesie bali temple ubud pura dalem statue

Notez le souci du détail pour les sculptures avec par exemple ce magnifique lion balinais et …. son anus! ahah

indonesie bali temple ubud pura dalem statue

On continue la balade en descendant le long de JL Raya Ubud. J’ai adoré ces immenses lianes tombant de ces arbres gigantesques et faisant penser à des lustres végétaux.

indonesie bali ubud street arbre

Ensuite il faut prendre à droite dans la minuscule ruelle Jl. Bangkiang Sidem. Au bout d’un moment vous verrez la route sur votre gauche, avec un pont au dessus d’une gorge …

indonesie bali ubud pont

… et à droite, c’est le temple Pura Gunung Lebah, qui daterait de l’an 800. Il est malheureusement fermé à notre arrivée mais on profite quand même de l’architecture et des sculptures.

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

Et ensuite, c’est parti pour une nouvelle balade, la Campuhan Ridge Walk. Cette promenade est très populaire et vous croiserez surement beaucoup de monde. En tout cas, ça vaut le coup, il y a un très beau panorama.

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

Le chemin serpente sur un crête en direction du nord (et il n’y a pas vraiment de zones ombragées, alors soyez prévoyants, car le soleil tape dur).

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

Il fait d’ailleurs tellement chauuuuuuud qu’on a envie de s’arrêter au premier warung venu pour boire quelque chose, mais bon il faut être un peu patient pour trouver le bon spot. On vous conseille de continuer encore un peu. De temps en temps, on tombe sur des statues assez euh … la c’est pour quelle divinité au fait? Bob Marley ou Serge Gainsbourg ? j’hésite …. 🙂

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

On s’arrête finalement au Karsa Café. Ce café a l’avantage d’avoir une grande terrasse ombragée à l’étage avec vue sur les rizières, et après cette marche, c’est un tel luxe de se poser à l’ombre et siroter une bonne bière fraiche au calme 🙂 Il ne faut pas être trop pressé, le service est assez lent.

Bon j’avoue que sur la photo, les rizières étaient un peu à sec …

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

En tout cas si vous êtes à Ubud, cette balade Campuhan Ridge Walk est vraiment à faire. Le retour se fait par le même chemin.

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

Ensuite on part en direction d’un restaurant avec de très bonnes critiques. On remonte la route Jl. Raya Campuhan à pieds, c’est un peu long, on commence à en avoir un peu marre à vrai dire. On est cramé par la chaleur. Au passage, on passe à côté d’un petit centre commercial avec un ATM, pratique, car la aussi niveau argent liquide, comme les rizières, on était à sec! Enfin on arrive à notre adresse, le restaurant Éléphant, à l’excellente réputation. Et là, BAM! à cause des festivités de Galugan, le restaurant est fermé aaaaaah cruelle déception ! tout ce chemin pour rien !! Tout dépité, on fait marche arrière … En tout cas si vous le pouvez, allez-y : http://www.elephantbali.com/

Du coup on commence a avoir vraiment faim et par hasard on passe devant le restaurant Bebek Sungai. On décide de s’y arrêter pour manger du bebek, une spécialité du coin, c’est du canard un peu à toutes les sauces, croustillant grillé ou frit, et voir même cuit sous la cendre pour le bebek betutu. Le restaurant a ouvert récemment, la déco est top (mention spéciale pour les énormes tables en bois brut). Il faut s’éloigner un peu de la terrasse qui donne sur la route bruyante. L’accueil est vraiment agréable et on est juste un peu déçu par les quantités. En fait j’avais très faim et un canard balinais, c’est pas exactement comme un canard en France, c’est plus petit et il y a moins à manger 😉

Maintenant qu’on a fait le plein on peut repartir à la découverte des richesses d’Ubud. Et justement en descendant la route, juste avant de prendre le pont vers le centre d’Ubud, on va à droite pour visiter le Blanco Museum. 80K Rp le ticket et hop c’est parti!
Plu d’infos ici : http://www.blancomuseum.com/

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

Une fois l’entrée ronde façon maison de hobbit franchie, on se retrouve dans l’univers de Antonio Blanco. C’est un artiste d’origine espagnole qui a grandi aux Philippines, voyagé à travers le monde et s’est finalement installé n 1952 dans cette propriété que lui a offert le roi de Ubud. L’artiste épouse une célèbre danseuse balinaise Ni Ronji et va passer le reste de sa vie à peindre et transformer la propriété à son image : un univers un peu fou et baroque, à la croisée de ses compatriotes Miro et Dali.

Dès le début en traversant une mini jungle on découvre plein de perroquets et autres oiseaux de toutes les couleurs.

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

On arrive ensuite devant un superbe palais sorti tout droit de nul part et gardé par deux dragons.

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

Ah oui, un détail, à l’intérieur, il est interdit de prendre des photos. Je ne sais pas ce qui s’est passé, mon appareil a visiblement pris des photos sans que je m’en aperçoive, c’est fou ça, on ne peut pas faire confiance à la technologie!

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

L’intérieur du palais et franchement beau (et en partie climatisé haaaaa) et les peintures, très honnêtement, j’ai aimé. C’est franchement un plaisir de découvrir son travail sur plusieurs étages.

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

N’oubliez pas de monter tout en haut du palais et d’aller carrément sur le toit. Il y a des supers statues dorées de danseuses balinaises traditionnelles 🙂

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

Enfin, quand la visite du palais est terminée, il y a l’atelier de l’artiste à explorer (avec une gardienne du musée qui vous suit comme une ombre pour être sûre que vous ne touchez à rien). Enfin pour clore la visite, il y a un rafraichissement offert (thé au jasmin) à siroter tranquillement sur un canapé à l’ombre dans le magnifique jardin zen qui fait face au palais. Franchement, une visite bien agréable à faire 🙂

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

On quitte ce très chouette endroit et on retourne vers Ubud en empruntant l’ancien pont en bois, juste à côté de celui utilisé par les voitures avec la circulation non stop.

indonesie bali ubud pont

De retour en ville, on croise de nombreuses déambulations de ce genre. Pendant Galungan, une des traditions veut que les enfants se promènent en cortège dans les rues en faisant la parade de Barong Bangkung tout en jouant de la musique. Ils vont ensuite de maison en maison pour demander une petite offrande.

indonesie bali ubud galungan

Ça fait un peu penser à halloween et on sent que ça ne se fait pas trop de refuser de leur laisser un petit billet 🙂

indonesie bali ubud galungan

Dans la rue on croise aussi notre vendeur de billet favori, un type très sympa (on se check à chaque fois qu’on se voit haha) et parlant un peu français, on lui prend des billets pour un spectacle de marionnettes pour le soir même. Mais pour le moment, on enchaine on enchaine … direction le sud d’Ubud, pour quoi faire me direz vous ? voici un premier indice :

indonesie bali ubud monkey forest singe

On va à la Monkey Forest! 🙂 On presse d’ailleurs le pas pour descendre la rue Jl. Monkey Forest. C’est pas tout prêt en fait et l’après midi commence à toucher à sa fin et on ne veut pas arriver à la fermetur. Honnêtement j’étais moyennement emballé par cette visite à la « fameuse forêt des singes d’Ubud ». Les singes c’est pas vraiment ma grande passion, et puis sur le papier ça sonnait un peu comme « la visite obligatoire », le truc à touristes de base, donc chiant quoi … et finalement … ?

Et bien on paye 50K Rp l’entrée et on va voir ça . Le site officiel ici : http://www.monkeyforestubud.com/ (de 8h30 à 18h)

Sur un peu plus de 12 hectares de forêt plus ou moins luxuriante suivant les endroits, on retrouve plus de 600 singes, répartis en plusieurs groupes avec chacun son secteur. Et on se promène librement au milieu de tout ce petit monde en suivant les différents sentiers proposés. Dès le début on rencontre quelques singes mais tout de suite, c’est encore les arbres immennnnnnnses qui m’ont frappé, c’est gigantesque !!

indonesie bali ubud monkey forest arbre geant banian giant tree

Certains chemins s’enfoncent dans des gorges humides au milieu de la jungle, d’autres passent par des ponts de pierre sous les racines des banians géants.

indonesie bali ubud monkey forest arbre geant banian giant tree jungle

Tiens on rencontre même en chemin un spécimen de dragon de Komodo ahah 🙂 on a croisé les véritables représentants de l’espèce il y a quelques jours d’ailleurs 😉

indonesie bali ubud monkey forest jungle dragon komodo varan

Bon et les singes alors ? Ce sont des macaques et allez, en voilà une petite compilation. Ils sont gentils mignons et tout, mais ils sont juste tellement habitués à voir du monde passer qu’ils n’hésiteront pas à vous sauter dessus et à fouiller dans vos sacs si vous vous approchez trop. Pour nous ça va, pas d’agression, seulement un foulard porté disparu haha. En tout cas il faut tout le temps être sur ses gardes 🙂

indonesie bali ubud monkey forest singe

Il est interdit de leur donner à manger (ou alors des bananes qu’on peut acheter sur place), et de toute façon si vous le faites, vous êtes dans la merde car il y aura une horde de singes tout autour de vous mouahaha

indonesie bali ubud monkey forest singe

Petite séquence « hoooo ils sont trop mignonnnnns »

indonesie bali ubud monkey forest singe

indonesie bali ubud monkey forest singe

La visite est finalement franchement sympa, c’est validé 🙂

Par contre ne vous trompez pas de sortie pour la forêt … j’ai pas fait attention, j’ai confondu, on était juste à l’opposé et il a fallut faire un long détour en contournant la forêt. Allez à bientôt les monkeys! (et les singes ne s’arrêtent pas du tout à la frontière de la forêt, vous en verrez le long de la route et sur les maisons aux alentours … ils doivent être ravis les habitants du coin).

indonesie bali ubud monkey forest singe

On refait une rapide halte à notre hébergement au Sayong House et on en profite pour réserver via notre hôtel une sortie pour le volcan Batur. Une ascension avec lever du soleil trop beau. Hop c’est réservé, 350K Rp et départ à 2h du mat’ argh ça va faire mal!

Maintenant c’est l’heure de partir en direction de la galerie d’art où on verra un spectacle de théâtre d’ombre . Ça se trouve à Oka Kartini, et c’est loin … on galère un peu à pieds. En arrivant on se rend compte qu’il n’y a quasiment personne (100K Rp le billet, spectacle le mecredi, vendredi et dimanche). En attendant que le spectacle commence on nous invite à aller voir la galerie, c’est le passage obligé pour tout le monde, il faut bien essayer de vendre la marchandise ! 🙂 On n’est pas intéressé … on rejoint la scène : dans un petit hangar, chaises en plastique, petite bouteille d’eau, on est 9, ça sent la loose! Devant nous il y a un drap tiré et derrière il y a une lampe allumée, des marionnettistes et un orchestre de gamelan. L’art du Wayang « le théâtre d’ombre », est un spectacle traditionnel et populaire à Bali. Mais attention, tout le spectacle est en balinais à part deux ou trois blagues en anglais et donc on comprend rien. Et pire, même avec le petite feuille explicative, l’histoire générale « The Sacrifice of Bima » est hyper dure à suivre! Je crois même que je me suis endormi à un moment haha C’est intéressant pour le côté découverte, mais très sincèrement, on peut esquiver cette activité 🙂

Ensuite, retour vers notre hôtel. C’est pratique, la rue en sortant de chez nous, c’est Jalan Dewi Sita, et il y a plein de restos et bars. On découvre le très chouette Bamboo bar, avec des groupes de musique live tous les soirs, plutôt tendance rock reggae, super cool agréable mais pas évident de s’entendre parler. Finalement on se pose un peu par défaut au restaurant Tutmak. Le repas est sympa sans être extraordinaire, c’est clairement de la cuisine pour convenir aux touristes (pas trop d’épices, pas trop de piments, pas trop de saveurs quoi). On file rapidement au lit, car on doit se réveiller dans aaaaah 3 heures à peine ! Allez tcho, bonne nuit et à demain pour le volcan ! 🙂

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Jour 5 – Rinca – Komodo

Indonésie – Jour 5 – Rinca – Komodo

Nouveau réveil à Labuan Bajo sur l’ile de Florès. Aujourd’hui on se dépêche car on va à la rencontre des dragons de Komodo! On laisse nos gros sacs à l’accueil de l’hôtel et à 7h30 on est devant la minuscule boutique qui nous a vendu le tour. On est toujours un peu stressés de découvrir si on s’est fait arnaquer ou pas. Le jeune est là et on descend avec lui à pieds jusqu’au port (il faut payer 2.000 Rp pour rentrer dans la zone portuaire … prévoir le petit billet).

Ensuite ça sent la galère, on suit notre « guide » au milieu des containers, dans une zone où clairement on n’a rien à faire. Le stress et l’agacement augmentent mais finalement au bout d’un moment on arrive enfin à lui faire cracher le morceau : il ne sait pas où est le bateau ! Après plus de 30 minutes de recherches, plusieurs coups de fils et des renseignements pris avec des pêcheurs, on trouve enfin notre bateau! En fait il est là, mais bien caché, amarré derrière trois autres bateaux ! On enjambe comme on peu les bastingages des navires sans se casser la figure, on traverse des ponts avec des équipages que ça n’étonne visiblement pas du tout! Enfin on est sur notre fier navire, le « Tomas » (du nom du capitaine, très fier lui aussi 🙂 ). On choisit notre matelas à l’arrière, on pose en vrac nos affaires dessus (on dormira à la belle étoile). Hop en route ! Direction les dragons !

indonesie rinca komodo croisiere

Pendant la traversée on a le temps de faire connaissance avec le reste des voyageurs qui nous accompagnent : une famille de polonais globetrotteurs, un couple d’anglais, un couple de néerlandais, un vieux tchèque qui gravit les volcans aux quatre coins du monde, un couple d’indonésiens en lune de miel, un couple venant de Porto Rico, une belge, une canadienne, un australien, et enfin un couple de russes avec une blonde qui nous fera bien rire (Instagram girl power haha 😀 )

indonesie rinca komodo croisiere instagram

La traversée est calme, la météo est magnifique, c’est splendide. L’océan est d’un bleu profond et toutes les iles autour de nous ont cet aspect vraiment caractéristique.

indonesie rinca komodo croisiere

Ici on passe à côté de la petite ile de Kukusan où vit une minorité musulmane de 54 familles installées ici depuis 5 générations. Ils font partie de la communauté des Bajau, les gitans de la mer, qu’on retrouve dans les petites iles indonésiennes et malaisiennes.  Ils vivent principalement de la pêche. Ils sont aussi réputés pour être d’excellents apnéistes. Labuanbajo signifie d’ailleurs le port des Bajau.

indonesie rinca komodo croisiere

Ile de Rinca

Notre bateau arrive sur l’ile de Rinca, tout le monde descend. Il y a parait-il des crocodiles marins dans la baie mais on n’a rien vu. Rinca fait partie du Parc National de Komodo créé en 1980. Il regroupe les iles de Komodo, Rinca, Padar et d’autres iles plus petites.

indonesie rinca komodo crocodile

En passant sous le portail d’entrée du parc on a hâte de voir les dragons autrement qu’en statues.

indonesie rinca komodo

Les rangers de l’ile vivent à l’entrée du parc dans quelques baraquements et attendent la nouvelle tournée de visiteurs assis à l’ombre. Il faut payer à nouveau : 250.000 Rp / personne pour visiter Rinca et Komodo dans la journée, plus un supplément de 30.000 Rp pour le ranger qui nous accompagne. En fait ils sont trois à nous accompagner, ça dépend de la taille du groupe, et ils ont tous un long bâton pour tenir à distance les dragons (si jamais on en croise).

indonesie rinca komodo gardien rangers

Et c’est justement à ce moment là que notre premier dragon de komodo passe tranquillement devant nous, comme s’il revenait des toilettes ! 🙂

indonesie rinca komodo dragon

Il rejoint ses potes qui sont tous là, allongés derrière une maison à 10m de nous. On nous explique qu’ici se trouvent les cuisines  et que les dragons sont attirés par l’odeur (et par les restes de nourriture qu’ils doivent probablement recevoir de temps en temps). Bon au moins on est rassuré sur un point : on ne repartira pas bredouilles, on voit des dragons de Komodo en liberté, à seulement quelques mètre de nous et les bestioles sont sacrément imposantes!

indonesie rinca komodo dragon

C’est le plus grand lézard du monde et il mesure en moyenne 2 à 3 mètres de long pour 70kg. Et quand il vous regarde comme ça, on se dit qu’il est déjà en train de vous imaginer dans son estomac ! Très vite on apprend plein de choses : les mâles ont le museau plus large que les femelles, ils ont des tendances cannibales et les jeunes dragons partent se réfugier dans les arbres, ils ne voient pas très bien mais ont un sens olfactif incroyable grâce à leur langues.

indonesie rinca komodo dragon

La morsure est redoutable (venin, nécrose, bactéries) est peut être mortelle si elle n’est pas immédiatement traitée à grands coups d’antibiotiques. Autant dire que les cerfs, buffles et chèvres qui se font mordre n’ont aucune chance, et il ne reste plus au dragon qu’à suivre sa proie blessée pendant plusieurs jours et attendre qu’il soit trop faible pour pouvoir enfin l’achever. Sa queue lui sert aussi d’arme, il peut la faire claquer comme un fouet (on l’a vu et ça surprend!). Et il peut enfin piquer des petits sprints à 20-30 km/h (il parait qu’il faut s’enfuir en zigzag si on est coursé par un dragon).

Bref, il vaut mieux rester sur ses gardes 🙂 Ah et le comble, si vous pensez vous réfugier dans l’eau, sachez qu’il est aussi capable de nager ! haha

indonesie rinca komodo dragon

C’est parti pour la balade dans le parc. Il y a le « grand »  et le « petit » tour. Les rangers insistent lourdement pour qu’on fasse le petit tour. Il fait très très chaud et en fait la randonnée consiste principalement en une balade dans les hauteurs de l’ile. On se retrouve en pleine savane (il n’y a quasiment jamais de dragons ici).

indonesie rinca komodo savane

C’est un chouette dépaysement, top 🙂 (on jette juste de temps en temps un regard inquiet autour de soi pour vérifier qu’il n’y a quand même pas un dragon perdu ou en embuscade)

indonesie rinca komodo savane

La vue sur la baie où se trouve notre bateau  🙂

indonesie rinca komodo baie

En redescendant on fait connaissance avec les autres habitants de l’ile : la réserve alimentaire des dragons.

indonesie rinca komodo dragon buffle

indonesie rinca komodo savane cerf

indonesie rinca komodo savane singe

Voilà, on a survécu à Rinca, quelle aventure ! ahahah

indonesie rinca komodo savane

Il parait que les 900 dragons qu’on trouve sur cette île sont les plus excités. On n’a pas du tout senti ça, mais je crois que comme tout le monde, ils étaient écrasés par la chaleur. En tout cas, ne vous posez pas de questions, allez à Rinca 🙂

Retour au bateau, déjeune et sieste et on reprend la navigation en direction de l’ile de Komodo.

indonesie rinca komodo mer bateau

indonesie rinca komodo ile

En longeant le rivage on a la chance de croiser deux dauphins en balades. C’était ma première rencontre (de loin) avec des dauphins dans la nature, j’étais tout excité 🙂

indonesie rinca komodo mer dauphins

Le relief de l’ile de Komodo est incroyable et si ça vous fait penser à un film, ce n’est pas un hasard. Moi j’ai directement pensé à King Kong … et ensuite j’ai découvert que ça a réellement servi d’inspiration au film de 1933. En 1926 il y a eu à Komodo l’expédition de Burden, un jeune et riche américain fraichement diplômé de Harvard, qui est parti à la découverte des monstres mystérieux vivants sur cette île. Il est accompagné dans cette aventure par sa jeune femme blonde. Ils ramèneront aux USA quelques spécimens qui feront fortes impression. Le récit de son voyage et de ses aventures impressionneront beaucoup un des ses amis, Cooper, producteur de cinéma et qui s’en inspirera pour le film King Kong 🙂

indonesie rinca komodo ile

On fait halte à la Pink Beach de Komodo. Ici le sable est rose! En réalité, c’est grâce aux foraminifères (des animaux microscopiques) qui produisent un pigment rouge qui se mélange au blanc du sable et hop, le sable devient rose.

komodo pink beach plage sable rose

En plus de faire une pause bronzette sur la plage, on en profite à nouveau pour explorer les fonds sous marins et ça fait bien plaisir 🙂

komodo pink beach plage sable rose snorkeling

komodo pink beach plage sable rose snorkeling

komodo pink beach plage sable rose snorkeling

komodo pink beach plage sable rose snorkeling

komodo pink beach plage sable rose snorkeling

Fin de la petite pause baignade, on reprend la navigation …

komodo pink beach plage sable rose

Ile de Komodo

En fin d’après midi on débarque enfin pour de bon sur l’ile, et on arrive devant le portail du parc. On se croirait dans Jurassik Parc cette fois 🙂

indonesie komodo

L’ile de Komodo est beaucoup plus grande que Rinca et abrite d’avantage de dragons (environ 3.000). Là encore, il y a plusieurs boucles de randonnées proposées. On est les derniers visiteurs de la journée, l’ile est déserte et on se balade tranquillement. On a cette fois la chance de rencontrer des dragons en liberté dans la forêt.

indonesie komodo dragon

Et en particulier ce gros spécimen qui est arrivé sans faire de bruit juste derrière notre groupe pendant qu’on s’extasiait sur le petit dragon de l’autre côté. Il faut vraiment avoir l’œil partout 🙂

indonesie komodo dragon

En revenant à la plage on a la chance de voir un autre dragon se promener au bord de la mer. Difficile de le trouver dangereux avec sa démarche ridicule … et pourtant, en le suivant …

indonesie komodo dragon

Il semble nous avoir déjà oublié et il se dirige vers un endroit bien précis ….

indonesie komodo dragon

Mais où donc sa marche implacable le conduit-il ? nous sommes tous en train de le suivre quand soudain …

indonesie komodo dragon

A une centaine de mètres de là, un cerf se repose paisiblement … et il lui tourne le dos !!! erreur fatale !!

indonesie komodo dragon

La scène horrible de l’attaque fulgurante du dragon et la mise à mort du cerf va avoir lieu juste là, sous nos yeux!! on a envie de prévenir le cerf et on aussi envie de laisser le prédateur à l’œuvre, quel dilemme !!

indonesie komodo dragon

Et en fait … c’est le gros fail !! 🙂 trop lent le dragon, le cerf le repère facilement (il est possible qu’avec tous les « ho my god » qu’il a entendu, il a senti qu’un truc louche se préparait dans son dos 😉 ).

indonesie komodo dragon

On repart de l’ile en mode joyeuse troupe indisciplinée, limite en train de se faire éjecter par les rangers qui veulent se débarrasser de nous, et il y a l’équipage du bateau qui crie de se dépêcher depuis une bonne demi-heure au moins, et tout le monde s’en fout, haha 🙂

indonesie komodo

Le soleil se couche derrière les montagnes de l’ile de Komodo …

indonesie komodo sunset

Notre bateau navigue un peu pour trouver une baie paisible et on passe une excellente soirée. On lance la musique, on blague, on rit, on chante, on ouvre les bières et je pêche du poisson à la ligne sous les étoiles avec mon pote indonésien et sa jeune épouse 🙂

indonesie komodo croisiere sunset

Good night les dragons, une très belle journée passée en votre compagnie 🙂

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Madère, les randonnées

Madère, les randonnées

L’ile de Madère c’est un peu le paradis pour les amateurs de randonnées. Ici la particularité c’est qu’une grande majorité d’entre elles se font le long des fameuses levadas. Ce sont des petits canaux d’irrigation qui sillonnent l’ile et permettent d’acheminer l’eau du nord (région la plus pluvieuse) vers les terres du sud de l’ile (où se trouvent les champs et la majorité des habitants). Ces randonnées sont donc généralement avec un très faible dénivelé.

L’achat indispensable (avant de partir ou sur place) c’est le petit Guide de randonnées Rother sur Madère. Il est bien fait, il ne prend pas de place, et il permet de trouver toutes les super rando à faire sur l’ile. Pendant notre séjour d’une bonne semaine à Madère, on a eu la chance de faire les randonnées suivantes, et je vous les propose par ordre de préférence 🙂

  1. Pico do Areiro vers le Pico Ruivo
  2. Pointe est
  3. Caldeirao Verde
  4. Caldeirao do Inferno
  5. Levada das 25 Fontes
  6. Levada Rocha Vermelha
  7. Ribeira Seca ou do Paul, Maloeira, Prazeres
  8. Paul da Serra via Levada do Paul

Quelques conseils

  • Ne partez pas sans une petite lampe ou de quoi vous éclairer avec votre téléphone par exemple. Il y a très souvent des tunnels à traverser et on n’y voit rien ! 🙂
  • Si vous êtes sensibles au vertige, faites bien attention, il y a de nombreuses randonnées où les levadas se trouvent le long de falaises quasi verticales et où le ravin n’est qu’à quelques centimètres de vos pieds. La chute est fatale. En général, les chemins sont sécurisés par un fil métallique … mais pas tout le temps. Bref renseignez vous!
  • Partez tôt le matin! Il fait frais, il y a moins de monde et donc plus de chance de se garer. Et le matin en général on évite les nuages qui s’accumulent sur les hauteurs de l’ile l’après midi.
  • Vérifiez la météo 🙂

Et quelques photos pour vous mettre l’eau à la bouche !

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Madère – Ribeira Seca ou do Paul, Maloeira, Prazeres

Madère – Ribeira Seca ou do Paul, Maloeira, Prazeres

A la recherche d’une randonnée sympathique autour de Prazeres où nous étions de passage, on s’est lancé dans cette balade. Et je vous invite à la suivre, car même si sur le papier ça ne s’annonçait pas incroyable, elle était très agréable car on y retrouve un mélange d’un peu tout ce qu’on trouve à Madère 🙂 Allez, hop en route!

C’est la Randonnée n°54 de votre petit guide Rother.

Pour commencer, depuis Prazeres, il faut rejoindre l’Hotel Jardim Atlantico. D’ailleurs il y aussi la bas un petit sentier pittoresque, où on marche pieds nus sur tous plein de types de sols et d’environnements, personnellement je trouve ça nul haha mais beaucoup de gens aiment. Il faut tenter quoi! Mais revenons à nos moutons. Donc juste avant d’arriver à l’hôtel sur Caminho Lombo da Rocha il y a un parking idéal pour vous garer. Ensuite allez à l’hôtel à pieds. Face à la réception en descendant, on fini par trouver un panneau « PR 19 Vereda do Paul do Mar », c’est par là!

Dès le début on a une chouette vue sur la vallée en face!

madere ribeira seca do paul maloeira

Ensuite le chemin descend assez vite dans la gorge, il faut faire attention où on met les pieds, ça glisse pas mal, mais ça reste largement praticable.

madere ribeira seca do paul maloeira

La remontée de la gorge se fait par des chemins parfois un peu plus compliqués où on doit grimper sur des rochers mais là encore ça reste tranquille. Sauf que ça grimpe fort!

madere ribeira seca do paul maloeira

Le chemin n’est pas toujours très bien indiqué, il y a en principe des marques rouges à suivre … quand on les trouve 🙂

madere ribeira seca do paul maloeira

On se retrouve à grimper des petites marches le long de vieux murs de pierres et on se rend compte qu’on est en fait le long de plein de petits jardins aménagés en terrasses sur ce relief sacrément accidenté. On n’ose même pas imaginer le boulot que ça a du demander à l’époque pour construire ça. Déjà rien que grimper la pente, ça nous fatigue! haha

madere ribeira seca do paul maloeira

En sortant de la gorge, on se promène sur une petite route goudronnée dans le faubourg de Maloeira. Il y a des petits champs cultivés où poussent plein de légumes et les petites maisons des fermiers. C’est la campagne quoi, un esprit rural qu’on n’avait pas trop vu encore à Madère.

Ensuite un pont traverse la voie rapide VE3 et on rejoint une levada qu’on remonte à contre courant, c’est la Levada Nova. Pas de ravin, pas de risque de vertige, c’est tranquille dans la campagne, on avance à bons pas 🙂

madere ribeira seca do paul maloeira

Certains passages de cette levada sont très verts, très végétalisés, et parfois on a l’impression d’être dans un jardin à l’anglaise. C’était plutôt chouette comme ambiance, et puis il n’y avait personne sur le sentier.

madere ribeira seca do paul maloeira

On quitte ensuite la levada au niveau du poste forestier de Prazeres , et ses tables de pique nique (… et ses guêpes). On traverse le village de Prazeres à pieds, et on découvre des épouvantails un peu partout et dans toutes les positions. Marrant ! 🙂 Profitez en pour visiter aussi l’église du village, elle vaut le coup.

Celui là il a passé une bonne soirée ! 😉

madere ribeira seca do paul maloeira prazeres

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madere ribeira seca do paul maloeira

Une fois le village traversé, on retrouve la voiture qui attend sagement au parking, et on a en cadeau une vue magnifique sur l’océan 🙂

madere mer ocean bleu sud soleil

La suite !

Madère – Paul da Serra

Plateau Paul da Serra

Le plateau Paul da Serra recouvre 24km² situé au centre de l’ile de Madère. C’est assez incroyable d’imaginer cette étendue toute plate, à une altitude moyenne de 1500m, alors que tout autour, le relief est sacrément accidenté. Cette zone a longtemps été utilisée comme aire de pâturage, mais maintenant c’est fini, et l’idée c’est d’y faire revenir la végétation originelle de l’ile et ce n’est pas gagné … pas sûr qu’on y voit un jour une forêt à nouveau mais qui sait … En attendant, le plateau joue un rôle primordial dans la récupération et l’infiltration des eaux de pluies. Il joue un rôle aussi très important pour l’alimentation en électricité de l’ile car le parc éolien et solaire est majoritairement installé ici.

A la base, on voulait faire une randonnée sur la partie nord du plateau, mais ici la météo a ses caprices, et très souvent le plateau est en grande partie envahi par les nuages. C’était notre cas ce jour là, et une randonnée sans visibilité, ça n’a malheureusement pas beaucoup d’intérêt … Résignés, nous repartons vers la partie sud du plateau.

madere plateau paul da serra eoliennes

Le ciel a l’air de se dégager un peu par ici, alors on traverse le champ d’éoliennes et il est temps d’improviser et trouver une petite balade à faire …

madere plateau paul da serra eoliennes

Ce sera finalement une petite randonnée toute simple. La n°48 de notre petit guide Rother. Il s’agit d’un itinéraire allant de Cristo Rei à la chapelle de Fatima le long de la Levada do Paul.

Le point de départ se situe sur la route ER209 vers le sud, au niveau du Posto Florestal Cova Grande. Il faut se garer où on peut dans le virage. Ensuite en descendant la route à pieds, au bout de 5 minutes un petit chemin part sur la droite et croise la levada do Paul.

madere plateau paul da serra

Ici, pas de pics montagneux acérés et vertigineux, pas de forêt luxuriante et humide. Non, ici, c’est de l’herbe, de la fougère et de la fougère et encore de la fougère! Et une vue bien dégagée sur l’océan au sud de l’ile.

madere plateau paul da serra

Il y a pas mal de teintes différentes et c’est assez joli à voir .. au début …

madere plateau paul da serra levada

On passe à côté du grand parc solaire …

madere plateau paul da serra panneaux solaires

Et ça continue, le long de la levada quasi à sec et quasi à l’abandon … et on en a vite assez des fougères en fait ! c’est chiannnnnnnt …

madere plateau paul da serra levada

Hop demi-tour par le même chemin, sans aller au bout de la randonnée, tant pis! .. Au moins, on se sera dégourdi un peu les jambes sur quelques kilomètres. Cette randonnée n’était clairement pas notre choix premier, et je ne vous la conseille pas particulièrement … sauf si vous aimez les fougères et la monotonie. Il en faut pour tous les gouts hein ! 🙂

La suite !

Madère – Caldeirao do Inferno

Caldeirao do Inferno

Pour aller à la Caldeirao do Inferno, il faut déjà avoir atteint la Caldeirao Verde. Et ça, c’est déjà une bonne ballade. Mais si vos chaussures de randonnées vous démangent et que vous en voulez encore, alors c’est évident, il faut continuer ! C’est parti, hop en route!

C’est donc la suite de la randonnée de Caldeirao Verde. Il faut continuer le chemin, toujours en remontant à contre courant de la levada do Caldeirao Verde.
C’est la Randonnée n°29 de votre petit guide Rother.

Dès le début de ce nouveau parcours on rencontre un habitant de la forêt assez insolite! un chat des bois! ahah! Malgré son air farouche et téméraire, il était plutôt cool. Il ne nous a pas raconté grand chose sur le parcours et on pense qu’il est parti rejoindre le Parque Forestal De Queimadas pour sa dose de croquette (mais finalement à notre retour sur le même sentier, on l’a vu tranquillement en train de faire la sieste, roulé en boule, sur une minuscule touffe d’herbe en équilibre au bord du précipice).

madere caldeiro do inferno chat

Je ne sais pas si c’est du au nom de cette randonnée, mais plus on avance et plus le paysage et la végétation deviennent sauvages. Est-ce la voie de l’enfer ?!

madere caldeiro do inferno levada

Même les sommets des montagnes autour de nous semblent être menaçants … brrrr

madere caldeiro do inferno nuages

En cheminant précautionneusement le long de l’étroit sentier et en essayant de ne jamais regarder en direction du ravin (qui doit bien faire un kilomètre de profondeur hein), on entend un bruit de plus en plus caractéristique. Il y a une chute d’eau quelque part! On fini par tomber dessus et elle est plutôt balaise comme cascade. Ça tombe de haut! Désolé, je n’avais pas mon double décimètre sur moi, je n’ai pas pu mesurer, mais ça doit bien faire … pffouu .. au moins ça !

madere caldeiro do inferno levada cascade

Il faut ensuite changer de levada. Pour cet exercice périlleux, il faut grimper un long escalier bien raide (70 m à gravir). On arrive alors à cet endroit assez particulier où d’après les panneaux : il est dangereux de faire du moonwalk au bord de la falaise car on risque de tomber sur quelqu’un en dessous qui fait pourtant des grands gestes pour vous prévenir! Et il est aussi interdit de faire du crawl en nageant car il n’y a pas assez de place dans le bassin. Bien étrange tout ça …

madere caldeiro do inferno levada

Devant nous, c’est donc le tunnel de Pico Ruivo. Il faut y entrer et prendre tout de suite à droite et longer un bassin (avec quelques carpes et truites égarées on ne sait pas comment ici) et on arrive sur une nouvelle levada. On suit maintenant la levada do Pico Ruivo.

Du coup maintenant en face, on aperçoit le sommet de l’escalier qu’on vient de grimper, dans le coin en bas à droite de la photo, en petit.

madere caldeiro do inferno levada

On pénètre ensuite dans une gorge qui se rétrécit de plus en plus et on croise des cascades qui viennent alimenter la levada.

madere caldeiro do inferno levada cascade

Un peu plus loin, il y a une succession de tunnels plus ou moins longs, dont un avec une « fenêtre » dans la roche permettant de regarder ce qui se passe dehors. Et ce qui se passe dehors on le devine au son, car ici, l’eau de la Ribeira Grande se jette de toute ses forces dans la gorge, c’est super impressionnant (et humide).

Un passage entre deux tunnels se fait sur une passerelle métallique plus ou moins en bon état. Et juste après l’entrée du tunnel n’est absolument pas adaptée si vous êtes obèse … désolé mais un petit régime sera nécessaire avant cette randonnée.

madere caldeiro do inferno levada

En sortant du dernier tunnel, miracle, du ciel bleu ! et on se sent vraiment tout petits, entourés par ces immenses falaises rocheuses.

madere caldeiro do inferno levada

Enfin on arrive au terme de cette randonnée, c’est le Caldeirao do Inferno! Alors ça ne parait pas vraiment impressionnant comme ça sur la photo, mais les parois sont deux fois plus hautes que le Caldeirao do Verde. C’est très grand! Il n’y a pas non plus de cascade pour nous accueillir ici, dommage. J’avoue que sur le moment j’étais un peu déçu, je m’attendais à « mieux ». Mais en fait ici, la route est vraiment plus importante que le but 🙂

madere caldeiro do inferno levada

Et ensuite on fait quoi ? … déjà c’est la pause casse-croute bien méritée .. et comme ici c’est un cul de sac, pas le choix : on refait tout, mais dans l’autre sens ! C’est un des problémes à Madère, c’est que beaucoup de randonnées ne peuvent pas se faire en boucle. Soit on accepte l’aller-retour par le même chemin, soit on s’arrange pour récupérer un bus ou un taxi qui nous ramène au point de départ.

madere caldeiro do inferno levada

En fait, parcourir le chemin dans l’autre sens n’est pas vraiment gênant. Comme le sentier le long de la levada est tellement étroit, on a rarement l’occasion de s’arrêter et de faire un tour sur soi pour profiter du panorama dans son ensemble. En général on est plutôt concentré sur ses pieds pour éviter de chuter mortellement. Du coup, le chemin dans l’autre sens permet de voir plein de choses qu’on n’avait pas pu voir avant 🙂

madere caldeiro do inferno levada

Encore un exemple de passage où il faut vraiment vraiment faire attention. Et on ne plaisante pas : on a faillit voir un espagnol passer par dessus bord juste à côté de nous alors qu’il s’était arrêté pour prendre une photo. Perte d’équilibre et rattrapé de justesse à la corde, ça l’a fait rigoler (pas nous) mais on voyait bien qu’ensuite il ne faisait plus le rigolo! Il y a « régulièrement » des accidents mortels … je n’ai pas trouvé les statistiques précises, mais il faut être prudent, voilà tout.

madere caldeiro do inferno levada falaise ravin

Allez, tout n’est pas si dramatique hein, dans l’ensemble, c’est un grand plaisir de marcher ici (et d’y survivre hehe). Et je vous laisse avec cette petite compilation de photos sur le chemin du retour … ah rien que de les voir ça me donne envie d’y retourner !!! 🙂

madere caldeiro do inferno levada

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Et hop repos bien mérité à l’arrivée, une petite sieste dans le champ 🙂

madere caldeiro do inferno levada

La suite !

Madère – Caldeirao Verde

Caldeirao Verde

La randonnée du Caldeirao Verde (le cirque vert) est une autre randonnée très réputée de Madère. Est-ce qu’il y aura autant de vert que ça ? Est-ce que la randonnée du Caldeirao do Inferno (le cirque infernal) qu’on peut jumeler ensuite est si incroyable que ça ? Cette journée sera-t’elle spectaculaire ? Allez, on va vérifier ça, hop en route !

Il faut d’abord rejoindre le petit village de Santana au nord de l’ile. Au rond point sur la route VE1, prendre le long du supermarché en suivant la VR1, et plus loin après un autre supermarché, prendre à droite à nouveau, direction « Parque Forestal Pico Das Pedras » ou « Parque Forestal De Queimadas ». En principe un panneau indiquant « Caldeirao Verde » devrait trainer ici ou là. Après une route en lacets qui grimpe sacrément à travers la forêt, on arrive au Parque Forestal De Queimadas qui est le point de départ de la randonnée. Alors le challenge : trouver une place pour se garer. Il n’y a quasiment pas d’emplacements ici (et tant mieux d’ailleurs, la nature tout ça). Donc plus vous arrivez tôt, plus vous aurez de chances d’en avoir! sinon, il faut redescendre la route en lacet, et il y a un parking un peu plus grand en bas. Mais il faudra alors refaire la montée à pieds, et ces 2 kilomètres là, c’est mieux de les éviter 😉

madere caldeirao verde randonnee

Alors il faut le dire, disons le, ici c’est vraiment charmant, oui oui c’est le mot. La maison forestière semble toute droit sortie d’un autre lieu et d’une autre époque avec son toit en chaume. Tout autour la nature respire la santé, c’est calme. Les canards pataugent gaiement dans leur mare, des chats se prélassent autour des tables de pique nique, un chien est sagement assis aux pieds d’une vieille dame qui prend le soleil, bref ici, on est bien 🙂

Ensuite c’est simple, après les canards, il faut suivre le panneau « PR 9 Caldeiro Verde ». (C’est la Randonnée n°28 de votre petit guide Rother)
Le début de la balade est très agréable, on chemine sur un large sentier forestier, et tout autour les arbres sont immenses et on passe notre temps le nez en l’air à les regarder et à se prendre les pieds dans leurs racines qu’évidemment on ne remarque pas .

madere caldeirao verde randonnee arbre

Plus loin, le chemin rejoint la levada do Caldeiro qu’on va suivre tout le long. On s’éloigne de la jolie vallée, de ses pentes douces et de sa forêt majestueuse.

madere caldeirao verde randonnee levada

Le chemin se rétrécit beaucoup, et la nature devient un tantinet sauvage. En fait comme cette région de l’ile est souvent sous la pluie, la végétation est très verte et luxuriante. Les parois rocheuses sont recouvertes de mousses. C’est assez sympa et spongieux  🙂

madere caldeirao verde randonnee levada

Par contre, comme la brume est tout autour de nous, tout est humide et glissant et il faut bien regarder où on met les pieds, car même si le sentier est sécurisé par une clôture en fil de fer, une chute ici, serait très grave. On ne s’en rend pas vraiment compte avec les quelques arbustes plus bas, mais c’est une chute de plus de 100m qui nous attend.

madere caldeirao verde randonnee levada

Quelques passages sont vraiment beaux. Personnellement j’ai adoré ce virage végétal le long de la levada. J’aime bien prendre le temps de m’extasier comme un ahuri devant la nature 🙂

madere caldeirao verde randonnee

On s’enfonce ensuite dans la vallée de la Ribeira dos Cedros. On admire ce magnifique ciel bleu …

madere caldeirao verde randonnee

L’attraction un peu plus loin, c’est un vieux pont en pierre qui enjambe le lit d’une rivière. Et c’est assez marrant, car du coup la levada emprunte aussi le pont pour reprendre ensuite son parcours le long de la falaise. Attention au vertige en traversant le pont!

madere caldeirao verde randonnee levada pont

La randonnée n’a pas menti sur la couleur, il y a bien du vert partout! (et c’est bien un daltonien qui vous le dit)

madere caldeirao verde randonnee levada

De temps en temps, une éclaircie dans la végétation (et dans les nuages qui nous entourent) permet de voir tout au bout de la vallée. La côte de Madère est juste derrière l’océan.

madere caldeirao verde randonnee

Vous vous posez sans doute la question « mais si les chemins des levadas sont si étroits et qu’il y a une falaise d’un côté et une paroi rocheuse de l’autre, comment on fait quand on doit croiser ou doubler quelqu’un ici hein d’abord? »
Et bien merci de l’avoir posée, c’est une très bonne question, et la réponse est simple : on galère! 🙂 Alors avec un peu de chance, le ravin n’est pas trop proche et la c’est facile, sinon il y parfois des petits espaces de « dégagement ». Et sinon, et bien il y a cette méthode qui fonctionne (quand on peut mettre un pied de l’autre côté de la levada). La manière la plus acrobatique reste à se pencher sur la levada en s’appuyant contre la paroi, sans glisser soi même et sans faire tomber l’autre. Vous aurez surement l’occasion de pratiquer vous verrez 😉

madere caldeirao verde randonnee levada croisement

Ici aussi il y des tunnels à traverser, alors comme d’habitude à Madère, ne partez pas en randonnée sans une source de lumière. Pensez à bien baisser la tête pour éviter les bosses, à éviter les grosses flaques d’eau, à ne pas se prendre une chauve-souris géante en pleine face et fuir devant les alligators albinos mutants, bref les recommandations d’usage quoi.

madere caldeirao verde randonnee levada tunnel

Il y a certains passage oà franchement on ne fait pas le malin. Je n’ai pas tellement le vertige, mais ici bizarrement, je n’étais pas au top ! 🙂

madere caldeirao verde randonnee levada falaise

madere caldeirao verde randonnee levada ravin

Enfin à un moment, sur votre gauche, un sentier s’éloigne de la levada et s’enfonce dans la rocaille et la végétation, c’est là qu’il faut aller.

madere caldeirao verde randonnee

Derrière, se trouve la Caldeira do Verde. C’est un grand cirque avec des parois verticales. De tout la haut une petite cascade jaillit pour finir tout en bas de la falaise dans un petit lac. Ce n’est pas évident de se faire une idée des dimensions avec les photos, mais c’est très grand.

madere caldeirao verde randonnee cascade

Photo prise du même endroit mais en regardant le ciel. On se rend bien compte qu’on est dans un cul de sac rocheux.

madere caldeirao verde randonnee cascade

madere caldeirao verde randonnee cascade

Si vous êtes fatigués, la ballade s’arrête ici, et il faut reprendre exactement le même chemin pour retrouver la voiture.

Si vous êtes plein d’énergie, yeah c’est cool! 🙂 alors on continue, et la suite c’est Caldeirao do Inferno. Hop en route!

La suite !

Madère – Levada Rocha Vermelha

Levada Rocha Vermelha

La randonnée le long de la Levada Rocha Vermelha se fait à la suite de la Levada das 25 Fontes. Si on aime marcher, c’est à mon avis la bonne option car sinon, on reste vraiment sur sa faim si on ne fait que la rando des 25 fontaines. Allez on y va, hop en route!

Une fois au bout de la randonnée des 25 fontaines, il faut revenir un peu sur ses pas. A un moment sur la droite, il y a un petit chemin de terre qui descend à travers la végétation (vérifiez bien sur une carte mais normalement on ne peut pas se tromper). Et ça descend assez raide, ça glisse, on s’accroche aux branches, attention. Au bout d’un moment (après s’être demandé au moins 5 fois si c’est le bon chemin et si on ne va pas devoir tout remonter) on arrive enfin à la  Levada Rocha Vermelha (la levada du rocher rouge). Il y a une petite grotte à côté mais nous on prend à contre courant, et c’est parti!
C’est la Randonnée n°52 de votre petit guide Rother

madere levada rocha vermelha randonnée

Ici c’est tranquille, en marchant plusieurs heures, on ne rencontrera que trois personnes, ça change, et ça fait plaisir! du calme et de la nature rien que pour nous ! 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée

La première partie du trajet est assez boisée, on est à l’ombre dans la vallée et c’est très agréable. Sur le parcours on croise ce long long long tunnel qui mène vers Seixhal, la bas, tout au bout, mais heureusement nous on ne va pas par là 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée tunnel

Le clou du spectacle pour cette randonnée, c’est sans hésiter cette magnifique cascade! Déjà, il n’y a personne autour de nous en train de sortir des perches à selfies. Et surtout, bin c’est beau quoi! et le cadre est je trouve bien meilleur qu’à la cascade des 25 fontaines où tout le monde s’agglutine.

madere levada rocha vermelha randonnée cascade

En continuant la route, tiens je remarque quelque chose dans la levada! Une truite est tranquillement en train de rêvasser ici. Et franchement je me demande bien d’où elle sort celle là. J’ai bien entendu dire qu’il y a quelques fermes à truites sur l’ile, et je me dis qu’elle a du s’échapper et se perdre dans le dédale de levadas pour finalement finir ici 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée truite poisson

Ensuite le chemin devient un peu périlleux. Le sentier est bien plus étroit et il n’y a plus la moindre protection, un pas de travers et hop c’est la chute dans le ravin. Franchement, c’est un peu dangereux, on tombe on est mort! Bon après il suffit de faire un peu attention et ça passe, mais si vous avez le vertige il est temps de faire demi tour. Pour les  autres, il est temps de profiter du spectacle car il n’y a plus d’arbres pour masquer le paysage, et on en prend plein les yeux avec la vallée de la Ribeira da Janela 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée

Ah oui, en plus du danger à cause du ravin vertigineux et mortel, il y a aussi de nombreuses guêpes tout le long du chemin. Alors si vous avez le vertige et en plus la peur des guêpes, vous êtes foutus !! haha !

madere levada rocha vermelha randonnée

Ensuite le chemin se poursuit au milieu d’une végétation beaucoup plus sèche et aride qu’au début de la randonnée.

madere levada rocha vermelha randonnée

L’idée, c’est d’aller tout au bout, après plusieurs kilomètres, et rejoindre un escalier raide à côté duquel dévale la levada et qui marque la fin officielle de cette randonnée.

madere levada rocha vermelha randonnée

Ensuite, et bien c’est demi-tour par le même chemin, sympa, on a un autre point de vue. Mais j’avoue qu’à ce moment là, les jambes sont un peu lourdes, il commence à faire carrément chaud, et on sait qu’on doit aller tout au bout au fond de la vallée pour retrouver le parking. Cette partie de la rando est moins marrante 😉

madere levada rocha vermelha randonnée

Au bout d’un long moment on rejoint le petit chemin de terre qui descendait de la Levada das 25 Fontes, mais on ne le remonte pas, on continue sur notre lancée le long de la Levada do Rocha Vermelha. On arrive à un pont qui permet de rejoindre l’autre versant de la vallée Ribeira Grande. Puis il faut remonter et là, c’est presque de l’escalade! On s’agrippe aux rochers et aux racines pour pouvoir grimper. Une fois cette session sportive et aventureuse terminée, on retrouve un sentier assez bien pavé, où on croise des familles avec enfants et poussettes. C’est marrant, eux ils sont tout frais tout propres et nous on arrive trempés de sueur et avec des écorchures de rochers et des restes de racines dans les cheveux ahah 🙂 (bon j’exagère un peu mais c’est presque ça!).

On retrouve ensuite le poste forestier de Rabaçal. Si vous êtes en mode « grosse fatigue » ou tout simplement « faignasse » (choisissez votre camp), il est possible ici de prendre un mini bus (payant) qui vous ramène au parking de Rabaçal. Mais comme on est des warriors, on passe avec dédain devant tous ces touristes et c’est parti pour la dernière remontée le long de la petite route bitumée. J’avoue qu’on regrettera peut être une fois ou deux de ne pas être une grosse faignasse car on en a plein les pattes pendant la montée… surtout quand le mini bus nous dépasse avec à son bord des touristes le sourire aux lèvres! grrr…

Au sommet on retrouve le parking presque déserté, et juste à côté de la voiture, des vaches!

madere levada rocha vermelha randonnée vaches

Mais il faut bien admettre que ces vaches ont le sens du spectacle, elles sont photogéniques et elles ne choisissent pas l’endroit le plus moche de l’ile pour se reposer. Elles profitent d’une très belle vue sur la vallée qu’on vient de parcourir une bonne partie de la journée 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée

La suite !

Madère – Levada das 25 Fontes

Levada das 25 Fontes

La randonnée de la Levada das 25 Fontes est une des plus populaires de l’ile, elle est parait-il incontournable, alors autant vous dire que pour être tranquille, il va falloir venir tôt et que de toute façon sur le retour ça risque d’être l’embouteillage.
Est-ce que cette randonnée vaut le coup ? Voyons voir ça ensemble, hop en route! 🙂

Tôt le matin donc, on monte sur le plateau au centre de l’ile pour rejoindre la route ER110 qui va vers Porto Moniz, il fait un temps splendide, youpi! Près d’une petite tour radio au sommet d’un monticule proche d’un grand réservoir (qui alimente une petite centrale hydroélectrique de Calheta), c’est ici que se trouve le parking, et il y a de la place ouf! Pensez à bien mettre le frein à main, car c’est légèrement en pente et ensuite c’est le grand plongeon pour votre voiture! 😉 Bon au moins, elle aura une belle vue avant de finir à la casse, c’est déjà ça, admirez plutôt, depuis le Miradouro do Rabaçal.

madere levada 25 fontes randonnée

C’est la Randonnée n°51 de votre petit guide Rother. Pour info, on l’a couplée avec la randonnée n°52 sur la Levada da Rocha Vermelha, tout cumulé ça nous a bien pris 7-8h, mais si vous faites seulement la Levada 25 fontes, ça peut se faire facilement en 3h.

C’est notre deuxième rando à Madère, et la veille on a  parcouru celle de Pico do Areiro vers le Pico Ruivo, alors on a les cuisses un peu fatiguées 🙂 Heureusement le début est tranquille, on descend une petite route bitumée (interdite à la circulation) à l’ombre des arbres et on arrive au poste forestier de Rabaçal. Ensuite, on a  le choix : directement suivre le panneau « PR6 25 Fontes » ou le panneau « PR6.1 Risco » ?? Sans hésitez, partez en direction de Risco. C’est un tout petit détour qui vaut le coup pour sa cascade!

madere levada 25 fontes randonnée

Après quelques minutes de marches vous arrivez donc en vue de la cascade de Risco.

madere levada 25 fontes randonnée cascade

Elle fait plus de 100m de haut et le spectacle est vraiment chouette. On se retrouve quasiment au pied de la chute. Le chemin est en cul de sac et il faut faire demi tour. Sincèrement, ça vaut le déplacement 🙂

madere levada 25 fontes randonnée cascade

On revient donc sur nos pas et on suit maintenant le panneau « PR6 25 Fontes ».  Le chemin est vraiment facile, et surtout c’est notre première rencontre avec ce type de sentier qu’on rencontre dans toutes les randonnées (ou presque) à Madère : le ravin d’un côté, quelques arbres qui parfois permettent de ne pas trop voir le vide béant, le petit sentier où on marche, la levada à côté où coule tranquillement de l’eau fraiche, et enfin la pente abrupte recouverte d’arbres. C’est beau 🙂

madere levada 25 fontes randonnée

C’est tellement joli que c’est presque irréel. Alors s’il y avait une licorne couchée au milieu du chemin à ce moment là, ça ne me choquerait pas! Ah tiens! Qu’est ce que je disais !!!

madere levada 25 fontes randonnée licorne

Comme c’est notre première levada, on regarde ça de plus près. Une levada, c’est un petit canal d’irrigation, une sorte d’aqueduc portugais. Il permet d’acheminer l’eau depuis le nord ouest de l’ile (région assez pluvieuse) vers le sud (là où il y a les habitations, les champs, et les usines hydroélectriques). Leur construction a commencé dès le XVIe siècle en utilisant d’abord des esclaves et des forçats et ensuite des ouvriers salariés. 2150km de levadas sillonnent Madère. La construction de la levada das 25 Fontes a débuté en 1835 et l’eau a coulé en 1855, permettant d’alimenter le village de Calheta.

madere levada 25 fontes randonnée

madere levada 25 fontes randonnée

Quelques kilomètres plus loin on arrive aux fameuses 25 Fontes, les 25 sources. Dans un petit cirque rocheux. L’eau ruisselle de tous les côtés. Elle arrive de Paul da Serra et filtre à travers la paroi en créant « par magie » 25 sources. Personnellement je n’ai pas compté combien il y en a au milieu des fougères, et si ça se trouve il n’y en a que 24 ! mais on s’en fout un peu après tout car l’endroit est vraiment joli 🙂 Toute cette eau alimente une petite lagune, c’est frais et ça fait du bien d’y tremper les pieds!

madere levada 25 fontes randonnée

Selon la légende, si on se baigne dedans et qu’on cherche à atteindre le fond on n’en revient pas! La légende dit aussi qu’une fois un voyageur (anglais, c’est important) a tenté le coup et ne serait jamais réapparu! Bon, nous on a vu du monde se baigner et rien de grave ne s’est passé. Les légendes des fois hein … ça vaut ce que ça vaut …

C’est aussi le lieu où tout le monde fait sa pause pique nique alors forcément tous les pinsons de l’ile se donnent rendez-vous ici 😉 (interdit de les nourrir, les pioupiou doivent apprendre à se nourrir tout seul et leur alimentation en principe c’est pas des sandwich ni des gâteaux (Sauf si vous avez un sandwich aux vers et un gâteau aux asticots … dans ce cas là, c’est ok!)

madere levada 25 fontes randonnée oiseau

Alors, est-ce que cette randonnée vaut vraiment le coup ? Franchement oui c’est joli, mais comparée à celle qu’on a fait la veille (Pico Areiro – Pico Ruivo), elle fait un peu pâle figure car elle est très (trop?) facile et on y croise beaucoup de personnes.

Mon avis : pour que cette sortie vaille le coup, il faut la coupler avec une autre randonnée, la Levada Rocha Vermelha, c’est juste à côté, et c’est parti !!! 🙂

La suite !

Madère – Pico do Areiro vers le Pico Ruivo

Pico do Areiro vers le Pico Ruivo

La randonnée du Pico do Areiro vers le Pico Ruivo est sans doute la randonnée phare de Madère. Elle relie d’une manière spectaculaire les plus hauts sommets de l’ile.

Histoire de se mettre directement dans le bain, c’était la première randonnée de notre séjour. On était parti dans l’hypothèse que si on fait le plus dur tout de suite, toutes les autres randonnées ensuite nous paraitront faciles! Et ça a plus ou moins fonctionné 🙂

Même si ce parcours est un des plus difficile de l’ile, pas de panique, pas besoin d’être un athlète pour y arriver. En revanche préparez vous à avoir les mollets et les cuisses en feu à la fin de ces heures (comptez au moins 5 – 6 h aller/retour) de marches 😉
Allez on  y va, hop en route !

On commence déjà par se lever tôt! Si vous jouez les flemmards vous aurez de grandes chances d’être rattrapés par les nuages et de ne profiter de rien du tout. Donc pensez à bien vérifier la météo avant de partir et partir très tôt le matin. Ensuite, hop il faut rejoindre en voiture le Pico do Areiro, à 1818 m d’altitude, et une fois que la voiture a bien galéré pour arriver au sommet, il y a un large parking pour se garer. Sur les lieux : un petit espace boutique, des toilettes, et une cafétéria à disposition. C’est sympa, on verra ça au retour. Et il y a aussi la grosse coupole de la station radar installée en 2011.

madere pico areiro pico ruivo rando

Dès les premiers mètres de la randonnée, on en prend déjà plein les yeux. On découvre à perte de vue des montagnes et les nuages au loin, et encore un peu plus loin, l’océan. Ça ressemble un peu aux paysages qu’on peut trouver à la Réunion, mais assez de comparaison, en avant!

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Très vite, le chemin qui commence bien calmement se rappelle à notre bon souvenir … il faut franchir une crête, le chemin prend toute largeur (c’est à dire à peine un mètre de large) et de chaque côté, c’est juste un précipice insondable. Le moindre faux pas et paf, on est mort, fini les vacances! Heureusement c’est « sécurisé », mais j’avoue que ce premier passage difficile qui arrive dès le début de la randonnée, ça calme ! 😀

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Sur la photo prise depuis le Miradouro Ninho da Manta on peut distinguer le sentier creusé à flanc de falaise. C’est très impressionnant. Si vous avez le vertige cette randonnée sera un vrai défi pour vous, voir un véritable calvaire. Pour les autres, vous allez adorer! 🙂

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Le chemin creusé dans la roche me sidère à chaque fois et je n’ose même pas imaginer le travail que ça a du demander, et les hommes qui ont réalisé cet exploit. Respect!

Pendant un bon moment, on a entendu un bruit de moteur assez inattendu ici : quelqu’un qui fait du moto cross ? et en fait non, il s’agissait d’ouvriers équipés de tronçonneuses, pendus avec des cordes le long des falaises, pour tenter de couper le plus possible une espèce végétale invasive! On retrouve cette lutte contre des plantes étrangères et invasives à de nombreux endroits sur l’ile.

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N’oubliez pas de prendre avec vous une petite lampe, car comme souvent à Madère,  les randonnées passent dans des tunnels non éclairés et on a vraiment vite fait de se faire une bosse! Il y a aussi régulièrement des petites aires pour contempler le paysage, et du paysage, ça, il y en a! Vous maudirez aussi les quelques escaliers métalliques sur votre route, avec des pentes presque verticales et qui coupent bien le souffle, surtout si le soleil tape 🙂 Mais ils permettent de franchir « facilement » (ahah) une arête rocheuse à 1630m.

Une fois franchi, on se retrouve sur la face orientale du parcours, au soleil donc puisque c’est le matin. Il y a encore de nombreuses traces d’arbres brulés et blanchis par des incendies récents. Le paysage est spectaculaire 🙂

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Cette partie du parcours est beaucoup plus « verte », il y a un peu de sous bois quoi, et le sentier est plus large et agréable.

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Plus loin on aperçoit un chemin qui part vers l’est, vers l’Achada do Teixeira (qui est aussi un point de départ de randonnée pour atteindre le Pico Ruivo).

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On est un peu surpris de croiser une habitation ici, avec son air de chalet suisse, c’est la Casa de Abrigo do Pico Ruivo. On s’attend à pouvoir y prendre une bonne petite bière fraiche et un petit truc à grignoter et pourquoi pas un petit barbecue tiens, car on commence à avoir faim et … et en fait c’est fermé, il faut arrêter de rêver … on a juste accès à des toilettes. Il est possible d’y passer la nuit, si on réserve bien longtemps à l’avance et si on parle portugais, et si on a de la chance car il parait que la liste d’attente est interminable. Bref, il est temps de repartir pour les dernières centaines de mètres d’ascension avant d’atteindre le sommet du Pico Ruivo.

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Alors j’avoue qu’une fois au sommet, on est quand même super content, on déguste son pique nique, et on se rend compte que « tiens mais il y a beaucoup de monde » (le chemin depuis Achada do Teixeira est beaucoup plus court et facile et par conséquent beaucoup de gens l’empruntent). Ça mitraille de photos dans tous les sens, et pour l’ambiance paisible on repassera. En tout cas, on peut faire un tour complet sur soi, et voir quasiment toujours l’océan à l’horizon 🙂

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Et le Pico Ruivo, ça reste quand même le point culminant de l’ile (et le 3e plus haut sommet du Portugal) à 1862m d’altitude.

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Ensuite, c’est le difficile moment du départ, alors que les orteils ont à peine commencer à se reposer! Et le retour se fait par le même chemin pour rejoindre le parking …

madere pico areiro pico ruivo rando

Ce qui est un peu décourageant, alors qu’on marche en soufflant, trempés de sueur, c’est de rencontrer à plusieurs reprises des personne faire le même sentier … mais en courant ! et peut être même plusieurs fois par jours ! argh

madere pico areiro pico ruivo rando

Allez on profite on profite !!

madere pico areiro pico ruivo rando

La vue sur le dôme du radar est un véritable soulagement! mais ça grimpe, ça grimpe encore ! 🙂

madere pico areiro pico ruivo rando

A votre arrivée, ne vous privez pas, allez à la cafétéria, installez vous bien tranquillement sur la terrasse, sous un parasol, une bière bien fraiche et une paisteis de nata, et la vie est belle !!!! 🙂

madere pico areiro pico ruivo rando

Petit bonus

En redescendant de la montagne, en direction de Funchal, le long de la E103, on a fait une petite halte improvisée sur la droite quand on a vu un le panneau Parque Ecológico do Funchal. C’était juste avant que les nuages nous rattrapent dans leur lente montée vers le sommet de l’ile.

madere parque ecologico funchal

On n’est pas réellement parti en direction du bâtiment à l’entrée du parc, mais on a longé le sentier sans trop savoir où on allait, et c’était une chouette idée de s’y perdre.

madere parque ecologico funchal

La balade était très agréable après la grosse randonnée qu’on venait de faire. Bon à vrai dire, on n’a rien vu d’autre que des nuages, mais l’ambiance était tellement magique, on y est resté un bon moment 🙂

madere parque ecologico funchal

J’ai même eu droit au phénomène de halo dans les nuages, quand le soleil est derrière et qu’il projette notre ombre dans la masse nuageuse, comme un projecteur au cinéma. Si c’est pas la classe ça! 🙂

madere parque ecologico funchal

Il y avait aussi un mirador pour avoir un point de vue sur Funchal (on n’a rien vu) et une rampe de décollage pour parapentes et deltaplanes (qu’on n’a pas vu non plus).

madere parque ecologico funchal

En tout cas, un arrêt bonus qui valait grave le coup! 🙂

madere parque ecologico funchal

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Madère, la pointe Est

Madère, la pointe Est

La région la plus à l’est de l’ile de Madère, c’est la pointe de Sao Lourenco. Ici, le paysage est radicalement différent du reste de l’ile. On est vraiment ailleurs, et rien que pour ça, cette visite est incontournable!
Allez, hop en route, je vous emmène faire un tour à Sao Lourenco ! 🙂

Mon conseil : y aller en fin d’après midi. D’abord, il fera moins chaud et comme il n’y aucune zone d’ombre, croyez moi, ça compte! 🙂 Vous trouverez aussi plus facilement de la place pour vous garer et il y aura moins de monde (le site est très fréquenté). Et surtout, vous aurez la terre et les roches bien colorées par les rayons du soleil couchant, c’est super! Comptez entre 3 et 4 heures de randonnée. Il faut prendre son temps et en profiter 😉  (attention, pas d’eau et rien à manger dans la zone, équipez vous!)

Pour s’y rendre, il faut passer par Machico et continuer vers Canical. Pour la petite histoire, cette ville, tout comme Porto Moniz, se distinguait à Madère pour son activité de chasse à la baleine, il y a d’ailleurs un musée sur le sujet. On trouve aussi ici la principale infrastructure portuaire de l’ile pour le fret et la marchandise. Juste après le port commercial, il y a un grand village vacance (beurk), et des éoliennes et des panneaux solaires. Et ensuite … Welcome au paradis ! 🙂

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

La route arrive sur un rond point, terminus! On se gare où on peut et ensuite c’est facile, il n’y a qu’un chemin de randonnée (immanquable) à suivre dans cette zone naturelle protégée. C’est la rando n°12 de votre petit guide Rother 🙂

Cette péninsule est d’origine volcanique et en grande partie basaltique. Si vous aimez les roches, c’est le paradis, il y a des strates visibles partout. La zone est terriblement aride et il n’y a quasiment pas de végétation.

La rando fait un virage à Ponto do vista, où on peut voir les falaises à pic dans l’océan, les vagues s’écraser tout contre, c’est très impressionnant!

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

Attention, le site n’est pas vraiment sécurisé et on a vite fait de s’approcher très près du bord.

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

Quelques photos donnant un idée des roches qu’on peut rencontrer durant le parcours 🙂

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

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Il y a un passage assez spectaculaire je trouve où le chemin passe sur une zone assez étroite en forme de pont avec les falaises de chaque côté, du beau spectacle 🙂

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Plus loin, le chemin arrive en vue de Casa do Sardinha. Cette construction date de 1905 et servait de maison de vacances à la famille Sardinha. En 1996, elle est vendue à la région autonome de Madère, « à condition que l’espace serve les intérêts de la conservation des valeurs naturelles de ce site ». Jusqu’en 2009, elle a servi de poste d’observation et de surveillance pour les gardiens du parc naturel. Face à l’afflux touristique, la maison a été rénovée et transformée en centre d’accueil pour touristes(ouvert de 10h à 15h. (351) 291 74 00 60) et elle abrite une exposition consacrée à la zone protégée de Ponta de São Lourenço.

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

Le centre est entouré de quelques dattiers et ça donne une impression de véritable petit oasis perdu au milieu du désert! 🙂 Il y a quelques tables pour le picnic, et en bonus, une possibilité de Churrasqueira, avec un barbecue à disposition.

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

Un petit chemin sur la droite vous amène au choix vers la minuscule plage Cais do Sardinha ou vers un petit ponton juste à côté. Quand on se retourne, la vue sur le reste de l’ile, loin la bas, est superbe. On distingue aussi plusieurs cercles de pisciculture en mer.

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

L’eau est limpide, il y a des poissons et vous êtes en principe loin de la foule.

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

Allez, on profite un peu du paysage 🙂

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

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Ensuite, c’est l’ascension du petit sommet, le Morro do Furado, 160m. La pente est un peu raide, et c’est le clou du spectacle. Tout en haut une petite grotte abrite une statue de la vierge.

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

En grimpant de quelques mètres encore, on peut voir l’extrémité de l’ile et ses derniers ilots. Tout au bout, on peut distinguer le phare (qui date de 1870) sur la petite ile de Farol. Tout ce secteur est un endroit privilégié pour observer les oiseaux marins qui nichent ici, et si vous avez de la chance en mer on peut parait il voir des phoques moines.

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

Il est hélas temps de faire demi tour et rentrer … Et là on bloque, on s’arrête, car quand on voit ça, on se dit qu’on est très chanceux ! Tout à la fois : du soleil à la pointe, une averse, un orage de passage sur Funchal, des éclaircies sur l’océan, la terre, l’eau, le vent, tout quoi ! yeah ! 🙂

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

Allre quelques dernières images avant de finir …

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

Bye bye Ponto Sao Lourenco, c’était vraiment très très beau, merci 🙂

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

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Madère, côte nord – ouest

Madère, côte nord ouest

La côte nord ouest de l’ile de Madère est beaucoup moins touristique que sa sœur du sud. Ici les falaises tombent dans l’océan, il y a peu de villages, et il faut croiser les doigts pour avoir du beau temps, mais le jeu en vaut la chandelle. Allez, hop en route 🙂

Ponta do Pargo

C’est la partie la plus à l’ouest de l’ile. Le terrain est tout plat (chose rare) et ce petit plateau abrite un village tranquille de 1000 habitants. Tout au bout, à l’extrémité, se trouve le petit phare de Ponta do Pargo (14m de haut), construit en 1922, au sommet d’une falaise de 300m. Pour le coup, on ne l’a pas vu de près, mais de loin, avec un coucher de soleil magique 🙂

madere ponta do pargo phare ouest ile coucher soleil

Ribeira Da Vaca

Une centaine de mètres après Ponto do Pargo, on arrive à Ribeira da Vaca, un tout petit hameau. Et prenez bien votre temps dans le virage pour ne pas louper une cascade peu connue mais qui vaut son sachet de cacahuètes! Alors pour faire simple, voici comment y accéder: en venant de Ponto do Pargo, dans un virage, prendre à gauche (1) sur Caminho do Pedregal, puis à gauche et à droite ensuite, et descendre le petit chemin, et se garer où on peut sans trop gêner, et finir à pieds pour voir la cascade (2).

madere cascade garganda funda

Et donc une fois sur place, vous aurez le plaisir de contempler la cascade de Garganta Funda (gorge profonde). Franchement la photo ne parait peut-être pas si impressionnante que ça, mais je vous promets que sur place, ça remplit bien les yeux 🙂madere cascade garganda funda

Site non sécurisé, ne vous approchez pas trop près du bord même si c’est tentant.

Et puis sur place, vous avez la belle vue sur Ponta do Pargo et au coucher de soleil. Le paysage est loin d’être dégueulasse, et il n’y a pas un bruit. C’était même un peu magique comme ambiance, en accord avec les couleurs presque irréelles de cette soirée.

madere garganda funda soir

madere garganda funda soir

En continuant la route ER101 vers le nord, il ne faut pas être trop stressé : elle est étroite, et il y a toujours un ravin pour vous rappeler qu’il ne faut pas faire l’idiot au volant. Il y a aussi de nombreuses aires de pique nique aménagées avec des barbecues, c’est le top! … mais alors il faudra m’expliquer pourquoi on installe ça en plein milieu de forêts d’eucalyptus qui sont connus pour se transformer en torches incandescentes en moins de deux à la moindre étincelle perdue et qu’on se plaint des incendies meurtiers? … mystère …

Achadas Da Cruz

Dans le tout petit hameau de Achadas da Cruz, au bout d’une petite rue qui descend en serpentant, on découvre le téléphérique de Achadas Da Cruz. Il a un taux d’inclinaison de 98% et un dénivelé de 434 mètres. Pour 3 euros (aller/retour), il vous permet une descente quasi à la verticale (gare au vertige) pour rejoindre les terres cultivées tout en bas au bord de la plage et un petit chemin au milieu des jardins ouvriers.
Dans tous les cas le point de vue est splendide et mérite qu’on y vienne! Ah et puis si vous aimez les chats, il y en a plein ici, donc voilà, si vous aimez les chats quoi 🙂

madere téléphérique teleferico achadas da cruz

Sinon, il y a aussi un chemin d’escalade randonnée qui offre la même chose en 4.5km et 2h de marche .. à vous de voir 🙂

Ensuite la route continue de serpenter dans les forêts d’eucalyptus (plantés dans le but de reboiser l’ile il y a longtemps mais cette espèce d’arbre est devenu trop invasive et elle est détruite de plus en plus … sans compter le danger en cas d’incendies).

Porto Moniz

On arrive en vue de Porto Moniz. C’est une charmante petite ville de 1668 habitants au nord de l’île. Jusque dans les années 70-80 cette ville était pratiquement isolée et très pauvre.
https://www.portomoniz.pt/fr

madere porto moniz

Pour avoir ce superbe point de vue, c’est très simple, il suffit de s’arrêter au Miradouro da Santa. On ne peut pas le louper sur la route principale ER101. En partant, n’oubliez pas d’avoir une petite pensée pour la vierge.

madere porto moniz madone statue vierge

La petite ile à quelques brassée de Porto Moniz, c’est Ilheu Mole, et il y a un minuscule phare à son sommet.

madere porto moniz ile

Porto Moniz est actuellement surtout connu pour ses piscines naturelles d’eau de mer. En fait il y a 2 lieux de baignades. Le premier, en partie aménagé permet de poser tranquillement sa serviette, il y a des vestiaires, des douches, et la baignade est surveillée. C’est payant. Le deuxième est simplement au milieu des rochers (c’est gratuit), et franchement, à part pour une photo ou le plaisir de s’écorcher les pieds sur les rochers, le meilleur spot reste la piscine aménagée.

madere porto moniz piscine mer

L’eau est généralement à 20°C, l’entrée n’est pas chère (1.50€) et il y a une bonne surface de baignade et une profondeur qui va jusqu’à 2m. En fin d’après midi, le soleil se cache derrière les falaises et fini la bronzette! Suivant la hauteur de la marée, les vagues qui viennent s’écraser contre les murs de la piscine sont bien violentes, et interdiction de monter sur le petit muret car il y a vraiment des risques de se faire emporter! En tout cas, ça renouvelle bien l’eau de la piscine (il y a même quelques poissons dedans! 🙂 ).

Et tant qu’à vous faire plaisir, testez le Sea View Restaurante, juste à côté de la piscine. Et si vous avez de la chance, vous pourrez même manger sur le balcon terrasse qui donne sur la piscine. La vue est très sympa, et le resto en mode « presque gastronomique » pour un prix raisonnable. C’était franchement bon. En plus, le digestif est offert en fin de repas et le service attentionné est nickel. Un très bon souvenir 🙂

A l’origine on voulait tenter le restaurant Cachalote mais rien que pour capter l’attention d’une serveuse pour s’installer c’était galère, et on voyait les assiettes de burger frites et pizzas passer sous notre nez, alors on est parti et sans regrets. En revanche une petite visite la-bas vaut le coup car il y a un petit musée (gratuit) sur l’histoire de Porto Moniz et on découvre que la chasse à la baleine était pratiquée ici jusqu’en 1980! L’huile des baleines servait entre autre à l’éclairage des lampes quand l’électricité n’était pas encore là. Sur la falaise on remarque d’ailleurs plusieurs petites casemates qui permettaient de repérer les baleines, et ensuite les canots étaient jeté à la mer …
http://restaurantecachalote.com/fr

En face du resto-musée se trouve le fort historique de João Batista, construit en 1730 pour défendre la ville suite à plusieurs attaques de pirates.

madere porto moniz fort joao batista

Seixal

En continuant de longer la côte nord de l’ile vers l’est, on passe par le petit village de Seixal qui n’a pas vraiment retenu notre attention (bon c’était sans doute à cause du temps maussade et de la digestion du bon repas, bref on n’était pas vraiment à fond, ça arrive même aux meilleurs). Retenez tout de même qu’il y a la plage de Laje et une autre piscine d’eau de mer dans les rochers.
On était tellement nazes qu’on a carrément loupé LA cascade à voir ici. Ce n’est pas la plus grande ou la plus impressionnante du monde, mais elle fait partie du club très fermée des cascades qui se jettent directement dans l’océan 🙂 (il y en a une très bien en Écosse ici) Donc pour la voir, à la sortie du village sur la route VE2, ne prenez pas tout de suite le tunnel, mais prenez sur la gauche, sur l’ancienne route (qui est d’ailleurs barrée un peu plus loin) et suivez le panneau Veu de Noiva, et vous aurez un beau point de vue pour admirer la cascade !

Sao Vicente

Toujours plus loin à l’est en suivant la VE2, on arrive à Sao Vicente. Ce village de 6000 habitants est coincé entre deux grandes falaises et donne sur l’embouchure de la rivière Ribeira qui se jette dans l’océan. Personnellement, à ce moment là, c’était l’endroit le plus déprimant de l’ile. Je n’ai trouvé aucun charme au lieu …

madere seixal plage

Notez qu’il y a cette mini chapelle insolite creusée dans la roche (Capelinha do Calhau). Juste à côté un petit chemin longe le pied de la haute falaise … et à voir les pierres tombées de la falaise dans le gazon et le nombre de pigeons morts … ça donne pas trop envie de se balader en dessous!

madere seixal chapelle roche

On fait donc l’impasse sur ce village réputé joli. Tant pis pour les ruelles piétonnes typiques, tant pis pour les grottes de laves qui se visitent, mais très honnêtement, on n’a pas eu le feeling, voilà tout.

En roulant le long de la côte, j’aperçois pas mal de petit gîtes « à l’australienne » et qui se la jouent « surf-nation ». Et bim! là j’apprend que Madère est un lieu réputé pour les surfers, à tel point qu’on surnomme l’ile « l’Hawaï de l’atlantique ». Il y a donc parait il de nombreux spots de surf réputés tout autour de l’ile. Personnellement, j’y connais rien mais si vous kiffez, voici un petit site avec les meilleurs spots de surf de Madère 🙂
http://www.madeiracalhausurfschool.com/surf-spots/

Ponta Delgada

En continuant la route vers l’est vous traverserez la toute petite localité de Ponta Delgada, célèbre pour sa petite église au bord de la mer, et son petit centre aquatique. Pour avoir une chouette vue, il suffit de continuer de grimper le long de la ER101 en voiture et serrer les dents pour ne croiser personne car ce tronçon de route est vraiment stressant tellement il n’y a pas de place entre la paroi rocheuse et la falaise!

madere ponta delgada cote piscine

Mais une fois arrivé dans le bon virage, la vue est top 🙂

Arco de São Jorge

Toujours vers l’est, on traverse ensuite Arco de São Jorge. Ici l’un des trucs à voir (mais qu’on n’a pas visité), si vous êtes fans de fleurs, c’est la collection de roses de la Quinta do Arco (une des plus importantes du Portugal il parait) https://www.quintadoarco.com/ .. les derniers commentaires ne sont pas très folichons, 5 Eur pour un jardin qui n’est plus vraiment entretenu et rempli de mauvaises herbes!

madere arco sao jorge miradouro beira quinta

La encore, pour en prendre plein les yeux, c’est simple, direction Miradouro da Beira da Quinta, et voilààààà la superbe vue sur Arco de São Jorge 🙂

Faial

Très honnêtement, on a juste traversé le village, alors je peux juste vous dire que j’ai aperçu les restes du Fort de Faial, et la piste de karting près de la route principale 🙂 Ah c’est aussi la capitale de la chérimole (alias l’anone) sur l’ile. Je ne suis pas personnellement un grand fan de ce fruit.

madere faial route vallée montagne

Juste à la sortie de la localité il y a sur la gauche un énorme massif rocheux qui est assez impressionnant, c’est le Rocher de l’aigle (il y avait des aigles pécheurs qui nichaient là avant). Il est même possible de grimper au sommet à 590m. Au même moment, tournez la tête de l’autre côté car il y a une très belle vue sur la vallée en face et qui s’avance assez loin dans les terres. En fin de journée quand le soleil s’y glisse, c’est juste splendide mais j’ai pas essayé de prendre de photos en roulant en voiture 🙂

Et maintenant il est temps de foncer plein Est et découvrir une paysage incroyable 🙂

La suite!