Château de Neuschwanstein

Le château de Neuschwanstein, c’est tout simplement le château le plus célèbre et le plus beau d’Allemagne. Si vous avez un peu de mal à prononcer son nom, ce n’est pas très grave. Il doit déjà vous être un peu familier, car il a servi d’inspiration à Walt Disney pour la création du château de la Belle au bois dormant et Cendrillon. C’est donc un véritable château de conte de fées que je vous propose de découvrir, et il se trouve au sud de la Bavière. On va voir ça plus en détail, hop en route! 🙂

Il faut tout d’abord vous rendre dans la petite localité de
Hohenschwangau, à moins de 2h de route, au sud-ouest de Munich. Sur place, il y a 4 grands parking privés et payants (7 Euros la journée, en cash uniquement, prévoyez la monnaie). Ne cherchez pas à vous garer ailleurs ou à vous rapprocher du château, c’est peine perdue. Si vous souhaitez visiter l’intérieur du château, il faut passer par la billetterie à Hohenschwangau ou par le Ticket Center online. Ensuite, il faut grimper en direction du château. Si vous êtes une feignasse, vous pouvez y aller en calèche ou en navette (sociétés privées payantes). Sinon, il faut y monter à pieds, c’est juste à côté, 1.5km. La pente est assez forte, il vous faudra au moins 30 minutes de marche.

Histoire de ne pas suivre bêtement le troupeau de touristes sur la route, vous pouvez couper à travers la forêt par des petits sentiers. C’est beaucoup plus agréable et tranquille. Il n’y a pas de risque de se perdre, on voit le château depuis le parking, il suffit de grimper et tous les sentiers rejoindront la route de toute façon 😉

On arrive enfin au pied du château, et il faut bien avouer que son allure fine et élancée a une certaine classe.

Il est temps de faire une « petite » pause historique : nous sommes en 1867, le roi Louis II de Bavière est en visite en France. Bien qu’il soit à la tête d’un riche royaume, il n’a pas vraiment la tête à gouverner. C’est un roi romantique qui est loin des troubles de l’époque : la Prusse qui s’émancipe de l’empire Autrichien, et qui grâce à Otto Von Bismark et la guerre contre la France amènera à l’unification de l’empire Allemand, en intégrant la Bavière. Le roi Louis II lui ne fait pas le poids dans cet échiquier géopolitique, alors il se promène en France. Il y découvre le château de Pierrefonds qui vient d’être restauré par Viollet le Duc. Il est emballé et se dit « Trop cool, je vais faire construire un truc du même genre et encore plus beau chez moi, hop en route! ». Il choisit de l’installer sur un éperon rocheux, le Neuschwanstein (Rocher du cygne), en face du château de Hohenschwangau qui était la résidence d’été de la famille royale de Bavière et où il avait grandi. Il fait sauter à la dynamite les vestiges de deux vieux châteaux fort sur l’éperon rocheux, construit une route et la première pierre est installée en 1869. La construction du château représente un coût énorme et ça grogne de plus en plus en Bavière. Louis II s’y installe en 1884 alors que les travaux ne sont pas finis. En 1886, le roi est déclaré atteint de folie et inapte à gouverner. Il est interné de force. Il meurt d’aillers dans des circonstances assez louches le lendemain de son internement … Même si le roi n’est plus là, le Château de Neuschwanstein coûte toujours aussi cher. Pour le rentabiliser, l’état Bavarois décide de l’ouvrir au public en 1889. En 1920, les tickets d’entrées ont permit de finir le remboursement des travaux. Depuis, grâce aux 1.4 millions de visiteurs chaque année, le château est devenu très rentable !

La visite du château vous coûtera 13 euros. C’est une visite guidée obligatoirement, et il faut être a l’heure et faire la queue. La visite dure 30 petites minutes au pas de course pour visiter les 15 seules pièces aménagées du château. Les retours sur ces visites ne sont pas fantastiques, j’ai donc décidé de ne pas y aller. Le décor autour était tellement beau que je ne souhaitais pas vraiment m’enfermer dans les murs du château. Tiens d’ailleurs, au loin, on voit un truc qui a l’air vraiment intéressant! C’est le Marienbrücke (le pont de Marie), on va y faire un tour 😉

Il suffit d’emprunter le chemin qui contourne le château, et qui offre une jolie vue sur ses grands balcons.

Le pont Marienbrücke date de 1844. C’est Maximilien II (le père de Louis II) qui l’a fait construire, et il porte le nom de son épouse la reine Marie. Il surplombe le torrent Pollat à 92m de hauteur. La rivière traverse des gorges et se jette depuis une impressionnante cascade, juste sous le pont ET juste en face du château. C’est carrément grandiose comme mise en scène 🙂 Le pont était tout d’abord en bois, mais pas très joli. Quand Louis II fait bâtir son château, il démolit le pont et le fait reconstruire en métal dans un style plus aérien et léger. Pour information, l’accès au pont est fermé l’hiver (raison de sécurité).

Depuis le Marienbrücke, vous avez cette vue là. C’est juste in-cro-ya-ble 🙂

Il y a beaucoup beaucoup de monde sur le pont pour prendre des photos. Si vous traversez le pont, vous pouvez emprunter un des nombreux sentiers de randonnées qui parsèment cet endroit. Il y en a un qui grimpe jusqu’au sommet du mont Tegelberg. Il culmine à 1881 m d’altitude.

La montée est assez raide et régulièrement on a ce genre de point de vue. Oh, rien d’extraordinaire hein, c’est juste … wouaaaaaah !!!! 😀
C’est tellement beau !! Donc le château sur cette photo, c’est le château
Hohenschwangau avec le lac Alpsee sur la gauche.

En 1832 le roi Maximilien II achète des vieilles ruines, et en 1837, il devient un château tout neuf et accueille la famille royale de Bavière l’été. Au contraire du château de Neuschwanstein, le château de Hohenschwangau a réellement été habité sur une longue période, et sa visite est plus intéressante. Il possède aussi des beaux jardins.

J’ai abandonné mon ascension du mont Tagelberg en cours de route, j’avais d’autres lieux à visiter ce jour là, et ça prenait trop de temps snif … En tout cas je vous conseille vraiment de faire un peu de marche, vous ne le regretterez vraiment pas avec des paysages comme ça !

Si vous voulez atteindre le sommet du mont Tegelberg plus facilement, à quelques kilomètres du château, il y a une télécabine qui permet de faire le trajet. Tarif 22 Eur aller / retour. Plus d’infos sur le site officiel.

Quand vous redescendez en direction du château, vous verrez un petit chemin sur votre droite en direction des gorges. Si la porte métallique est ouverte, pas d’hésitation, il faut y aller !! Une longue série de marche vous attendent …

Et vous voila sous le pont, face à la cascade qui fait une trentaine de mètres de haut! Sublime 🙂

Ensuite le chemin suit les gorges. On marche le long de la rivière Pollat, on suit ses méandres, ses cascades, c’est super agréable. Il n’y a pas beaucoup de monde par rapport à la foule qui se presse près du château. C’est aussi l’endroit idéal pour faire un pique-nique.

Après avoir franchit une passerelle métallique le long d’une falaise, on arrive au bout des gorges, où la rivière s’engouffre dans Gipsmühle, un ancien moulin à gypse. Derrière le moulin il y a une petite brasserie discrète. Si vous préférez manger dans une grosse « usine à touristes », il y a le restaurant Schlossrestaurant Neuschwanstein sur la route du château.

Cette petite excursion à Neuschwanstein est vraiment à faire si vous êtes en Bavière !

Les autres merveilles en Bavière 🙂

Monténégro roadtrip jour 4

Kolasin – Canyon Mrtvica – Podgorica

Après une excellente nuit à l’hôtel Dream House à Kolasin on est paré pour ce quatrième jour au Monténégro. Une fois le petit déjeuner avalé, on monte dans la voiture, l’objectif de la journée c’est une randonnée très réputée : le canyon de Mrtvica. Hop en route ! 🙂

Juste à la sortie de Kolasin on prend la route E65 en direction de Podgorica. Vingt kilomètres plus loin, juste au bord de la route, se trouve un site culturel et religieux très connu : c’est le monastère de Morača . Il est fondé en 1252 près de la rivière Morača. C’est un lieu de pèlerinage et on y vient depuis tout le Monténégro. Il abrite des grandes fresques murales et des icônes religieuses « exceptionnelles ». C’est juste sur le chemin, on a hésité à s’y arrêter, mais quand on a vu qu’il y avait déjà de nombreux bus de touristes garés, on a décidé de tracer la route, hop.

Le point de départ de notre randonnée se situe 6 km plus loin, à peu près à ces coordonnées : 42°43′ N 19°22′ E. En gros, quand vous voyez le paysage se dégager sur votre droite, c’est le canyon de Mrtvica, et c’est ici qu’il faut s’arrêter 🙂 Je me suis garé le long de la route, mais il y a moyen de s’aventurer en prenant un chemin un peu plus bas et en se garant dans un pré (qui sert aussi de camping).

Pas vraiment besoin de carte pour cette randonnée, il suffit de suivre la rivière Mrtvica tout le long du canyon, au début sur la rive gauche, puis la rive droite, jusqu’à ce qu’on décide de faire demi-tour. Simple! Si vous ne faites pas demi-tour, vous arriverez au bout d’une longue marche au hameau de Velje Duboko qui est probablement le village le plus difficile d’accès du Monténégro! Et vous allez voir, cette randonnée est un régal. Prévoyez 6 à 7 heures de marche, avec pause pique-nique et nombreuses pauses photos 😉

Tout commence avec ce premier pont qui enjambe la Morača, et juste après il y a un espace de camping dans un pré où il est possible de se garer (enfin je crois …).

On utilise ensuite un autre petit pont, qui cette fois passe au dessus de la rivière Mrtvica. Les deux rivières se rejoignent juste là.

Le début de la balade le long de la rivière se passe sur une petite route goudronnée et champêtre.

… avec ses curiosités locales 🙂

A un moment, il faut quitter la route et descendre sur la droite pour rejoindre Danilov Most (le pont Danilo). Bon, je ne pense pas avoir pris forcément le meilleur sentier à ce moment là, car il était assez pentu et pas vraiment évident .. hem .. cela dit on arrive plus ou moins intact devant ce vieux pont construit en 1859 par le prince Danilo Petrovic en hommage à sa mère. Un bien joli pont!

La rivière Mrtvica qui coule en dessous est juste superbe, les eaux sont transparentes, on voit des truites joyeuses et la nature est heureuse, si si !

Ensuite on crapahute un peu pour prendre de la hauteur et on suit un sentier à l’abri du soleil sous les arbres, c’est super agréable.

Une très belle vue sur le canyon de Mrtvica 🙂 C’est beau le Monténégro hein ?

Après un passage au milieu des champs fleuris et des vergers pleins d’arbres fruitiers, on longe une minuscule ferme perdue avec une gentille mamie qui vend des citronnades home-made au bord du chemin 🙂 Elle avait l’air très gentille, mais j’avoue que sur le moment j’ai eu plus confiance dans l’eau de ma bouteille en plastique, je sais c’est con 😐

La petite maisonnette suivante est complètement abandonnée, et le chemin, il n’existe plus. Il faut s’avancer dans le verger pour retrouver ce qui ressemble à un sentier 🙂 Comme le chemin passe par des propriétés privées, il parait que parfois les habitants installent des barrières et demandent un petit droit de passage, genre 2 ou 3 euros. Ne vous étonnez pas si ça arrive.

Il y a partout des trucs trop jolis à voir, tiens par exemple, au hasard ça, hop! 🙂

A un moment durant votre marche vous allez voir de la mousse sur tous les arbres autour de vous. C’est d’ailleurs le seul endroit où on voit ça. Attention tenez vous sur vos gardes …

Car ici, il ne faut pas louper LE TRUC A VOIR de la randonnée. C’est un petit chemin qui s’éloigne vers la rivière, et ce serait franchement dommage de passer à côté. C’est Kapija Zelja (c’est d’ailleurs écrit sur le panneau) : la Porte des Souhaits. Ce lieu est vraiment magique. C’est assez fou comment parfois la nature peut faire une mise en scène aussi réussie.

C’est le seul endroit du canyon où les arbres sont couverts de mousse, et c’est comme par hasard à cet endroit où deux rochers semblent se toucher le front pour former une porte qui donne sur la rivière cristalline. Naturel et incroyable! Il parait que si on jette une pierre à travers la porte en faisant un souhait, une fée de la montagne viendra l’exaucer.

La pente est assez raide pour descendre à la rivière et on voit tous les cailloux jetés par les gens, les fées ont du beaucoup travailler!

Il y a possibilité de se pique-niquer sur des rochers sur la gauche de la porte, avec une belle vue sur la rivière, mais on a trouvé un meilleur spot plus loin 🙂

Quand on arrive ici, on se dit que c’est vraiment l’endroit idéal pour s’arrêter manger au bord de la rivière et mettre les pieds dans l’eau.

Tout se déroule exactement comme ça, sauf pour les pieds dans l’eau. La température de l’eau doit être d’au moins 2 ou 3 degrés pas plus. J’exagère à peine, c’est glacial! Au bout de 20 secondes je ne sentais plus mes orteils! 🙂 Ce point là mis à part, on profite carrément de ce moment de détente, à peine troublé par le passage de quelques randonneurs.

Après ce passage, le canyon se fait beaucoup plus étroit et le chemin est carrément creusé dans la paroi rocheuse.

Plus on avance et plus ça devient étroit et hasardeux. Il y a de nombreuses traces d’éboulements. D’ailleurs un truc est peint sur la paroi, je ne sais pas ce que ça veut dire, mais je l’ai interprété comme « ça devient dangereux et puis il faut faire tout le chemin dans l’autre sens maintenant et en plus c’est moi qui conduit la voiture après pff ». Ma traduction doit être à peu près correcte! En continuant le chemin au péril de notre vie, on aurait sans doute atteint un tunnel permettant de rejoindre un peu plus loin le village perdu de Velje Duboko. Tant pis, ce sera pour une autre fois 😉

Le chemin du retour est le même qu’à l’aller et c’est toujours aussi enchanteur 🙂

Petite nouveauté au retour : à un moment, il faudra bifurquer sur la droite pour prendre ce petit pont de bois. Déjà le lieu est joli, et ensuite, ça vous fait rentrer par un autre chemin un peu plus rapide. Histoire de varier les plaisirs!

Cette superbe randonnée est finie. Coup de chance, la voiture est toujours au bord de la route et il n’y a pas eu de vol ! 🙂 Maintenant, direction 40 km plus au sud, vers Podgorica, la capitale du Monténégro. On a encore trouvé quelques heures plus tôt un airbnb bien placé près du centre ville, dans le quartier Nova Varos (downtown) : un studio pour 23 Eur la nuit, une fortune ! 😉

Le temps de trouver l’adresse, de prendre une bonne douche et un peu de repos, il fait déjà nuit. Sur les conseils de notre logeuse, direction la Pizzeria Calabria (57 Miljana Vukova) vraiment pas loin de l’appart. C’est une petite pizzeria de quartier avec un accueil un peu rugueux au début mais qui se détend très rapidement. Pizza très honnête, repas sympa et encore une fois arrosé de vin Monténégrin qui cogne 😉

On part ensuite un peu au hasard dans les rues de la capitale. Autant vous le dire tout de suite, la ville n’est pas particulièrement jolie. Elle a pratiquement était rasée par les bombardements pendant la seconde guerre mondiale, et sa reconstruction a eu lieu sous l’ère de la Yougoslavie communiste de Tito. Elle s’appelait d’ailleurs Titograd jusqu’en 1992. L’architecture générale est plutôt du genre ‘moderne communiste moche’. On fini sur la Place de la République avec sa grande fontaine et quelques oeuvres d’art urbain. Il y a un grand centre commercial moderne, et en face, l’Assemblée Municipale de Podgorica.

Les rues adjacentes (Bokeška, Njegoševa et Slobode) sont remplies de bars et les terrasses sont bondées. La jeunesse plutot aisée a ses habitudes ici et on a l’impression d’être les seuls touristes de la ville. Comme on n’a plus trop envie de marcher, on restera un bon petit moment à boire des verres en terrasse 🙂

Et hop au dodo, car demain une nouvelle super journée nous attend!
Le jour 5 du road trip, et sinon relire le jour 3.

Monténégro roadtrip jour 3

Zabljak – Savin Kuk – Durdevica – Dobrilovina – Kolasin

Cette troisième journée au Monténégro marque nos adieux avec le parc du Durmitor et le nord ouest du pays. En effet, la météo s’annonce mauvaise dans les jours qui viennent, alors il est temps d’aller vers d’autres régions inexplorées. En attendant, on sitote le café sur la grande terrasse de l’Hotel Žabljak. et on jette un oeil au programme de la matinée : une bonne petite balade qui va nous en mettre plein la vue 🙂

C’est parti pour la ballade vers le point de vue de Curevac 🙂 Il est évidemment possible de faire cette petite randonnée en partant depuis le centre de Zabljak, mais par manque de temps, on joue la facilité et on s’avance en voiture 🙂 Il faut prendre la petite route qui monte au nord de Zabljak, et s’arrêter dans la forêt dès qu’on peut (quelque part vers ces coordonnées 43.19, 19.09). Sinon, un ou deux kilomètres plus loin il y a un petit parking payant. Mais revenons sur la première solution.

Depuis ces coordonnées dans la forêt, le chemin est assez simple, c’est tout droit vers le nord. On suit le sentier au milieu de hautes herbes, avec des forêts de pins noirs autour, et au loin la chaîne de montagne. Encore une fois, le Monténégro c’est très beau! (je l’ai déjà dit ça ?)

Après avoir enjambé une clôture et fait coucou à une vache perdue en pleine forêt, on grimpe une pente aussi raide que raide. Et à un moment, on sort de la forêt, ça se dégage, on avance encore un peu et … BIM !!

Vous voila arrivé au point de vue de Curevac, et il n’y a pas à dire, ça envoie du lourd dans tous les directions. On est surtout impressionné par l’énorme falaise à pic qui donne sur l’immense canyon. Et immense, je pèse mes mots. Avec 82 km de long et une profondeur pouvant atteindre 1300 m, c’est le deuxième plus grand canyon du monde après le Grand Canyon américain. Tout en bas, loin loin, on peut apercevoir la rivière Tara qui fait une courbe.

Vers l’est, le canyon s’étend encore sur des kilomètres. C’est hyper impressionnant. Cet endroit est réputé aussi pour ses magnifiques couchers de soleil. Pour nous, la balade s’écourte car très rapidement, des gros nuages recouvrent le ciel, et il commence à pleuvoir. Le retour dans les bois se fait au pas de course 🙂

Alors que des trombes d’eau s’abattent sur le nord du Parc du Durmitor, je file vers le sud pour tenter d’avoir une accalmie et pour profiter d’une autre attraction locale : le télésiège de Savin Kuk. En hiver, quand il y a de la neige, on peut faire du ski sur le mont Savin Kuk et profiter des 6 petites pistes ouvertes. Le domaine skiable est ridiculement petit, mais bon hein, on n’est pas la pour critiquer. En été, le télésiège, c’est la solution de facilité pour accéder au sommet d’une montagne du Durmitor 🙂

Sauf qu’avec ce mauvais temps, pas de chance, il est à l’arrêt! On nous annonce qu’il y a trop de vent et de pluie au sommet et qu’on ne sait pas s’il se mettra en marche … En attendant dans le ciel, c’est assez cataclysmique. Il y a même un truc assez bizarre, une sorte de zizi de nuage … bref, la situation ne s’annonce pas pour le mieux!

Il en faut plus pour nous abattre ! On s’installe donc au restaurant Durmitorsko Sijelo situé juste à côté et on se commande un grand plat bien copieux et bien arrosé. Et miracle de la bouffe, le temps de digérer avec un petit rakija, la météo semble se calmer un peu. Second miracle, le télésiège se met en marche et on est dans les premiers à monter dedans 🙂 (alors qu’on a vu telllllement de gens arriver et repartir déçus, sans prendre le temps d’attendre un peu).

On est donc tout fiers dans notre télésiège! Sauf qu’à la première halte, moment de changer de télésiège, le type dans sa cabine fait la grimace avec son talkie walkie, il nous montre le ciel du doigt et il dit pas plus de 15 minutes ! ou 30 minutes ? ou 45 minutes … difficile à comprendre avec l’accent 😉 Bref on prend le second télésiège et on monte. Au sommet on tombe sur cette jolie fontaine! Elle a l’air un peu ridicule comme ça, mais c’est la source Savina Voda. C’est assez rare en fait d’avoir une source comme ça à 2270 m d’altitude. Elle a été baptisée du nom du saint préféré des balkans, St Sava. Les jeunes filles y viennent lors de la fête de St Jean dans l’espoir de se marier dans l’année, et les gens en général y jettent de l’argent… car ils sont idiots.

Le Savin Kuk qui culmine à 2312 m est probablement le sommet le plus visité du parc du Durmitor. Cette montagne offre une très jolie vue sur l’est de la région qui s’étend jusqu’à l’horizon avec des petites collines.

De l’autre côté, c’est la vue sur les sommets chaotiques et photogéniques du parc du Durmitor … et aussi sur les gros nuages, d’où jaillissent régulièrement des éclairs (ça ne se voit pas sur les photos, ne cherchez pas).

Pour profiter pleinement de votre venue au Savin Kuk, il faut prendre le petit sentier qui grimpe au sommet.

De là, on peut voir le Lac Noir et Zabjlak un peu plus loin. C’est magnifique!

Mais ce jour là on est hyper, avec l’orage qui explose tout autour de nous. Il y a des bourrasques de vents et les éclairs sont de plus en plus proches. Il est temps de rebrousser chemin!

On sera finalement resté une petite heure au sommet, et on serait volontiers resté plus longtemps.

A notre retour en bas, ils étaient déjà en train d’annoncer qu’ils faisaient descendre tout le monde et qu’ils arrêtaient pour la journée. On a eu un timing parfait ! 🙂

On remonte en voiture et on reprend le même chemin que la veille, c’est-a-dire, tourner au croisement de la route P5 au niveau du restaurant Izvor et suivre la petite route qui passe à côté du site de Bogumilski stećci.

Deux kilomètres plus loin, il y a un autre site historique avec une nouvelle nécropoles de vieilles tombes médiévales, les stećci . Ces tombes sont typiques de la région des balkans entre le XII et XIVe siècle.

Elles restent mystérieuses et on les rattache à la pratique du Bogomilisme. Que cache ce nom barbare ? Et bien c’est un peu l’ancêtre du Catharisme. En gros cette branche de la religion chrétienne croit que le monde est divisé entre le bien et le mal. L’église appartient au domaine terrestre et donc on rejette son autorité car elle est corrompue. La pratique de la prière est une affaire personnelle, on ne suit pas de chef. Evidemment tout ça sera réprimé dans le sang par l’Eglise de Rome, et comme pour les Cathares plus tard, on brûlera toute trace de leur existence et croyances … Il reste seulement ces tombes, disséminées dans tous les balkans.

Encore une fois, dans ce décor et avec cette météo, toute la région baigne dans une atmosphère mystique du plus bel effet!

En continuant la route, autant vous prévenir, c’est tout pourri. Il y a des nids de poules un peu partout et on est presque à se demander si cette route est vraiment utilisée … surtout à ce moment où j’ai le sentiment de rentrer dans la sinistre vallée de la mort 😐

C’est tellement sinistre que même ce pylône électrique est laissé à l’abandon, seul au milieu de nul part! Pas de câbles, pas d’autres pylônes, la désolation totale!

On découvre des maisons abandonnées perdues dans les bois. Cet endroit est décidément vraiment charmant. On imagine aisément les chouettes soirées d’hiver qu’on doit y passer à jouer au scrabble ou à décapiter des voyageurs perdus ! 😐

Il semblerait que ce village perdu et sinistre, s’appelle Njegovuđa et compterait 200 morts vivants .. oups, habitants.

On y trouve de splendides magasins délabrés et des maisons en ruines.

Il y aussi cette formidable construction qui doit être euh … l’hôtel de l’enfer je pense, ou un truc dans le genre. On a même eu droit à un chien squelettique hurlant à un croisement ! La totale haha

Ce village a surement plein d’atouts bien cachés que je n’ai pas su voir, mais tout de même, je pense que ce petit détour vaut le coup pour son originalité !! 🙂

Retour à la civilisation un peu plus loin, on retrouve la grande route P5! Quelques virages en lacets et on s’enfonce dans le canyon de Tara, on arrive devant le célèbre pont Durdevica. Il est construit entre 1937 et 1940. La légende raconte qu’il n’y aurait eu qu’un seul ouvrier mort pendant la construction, une fierté locale! Avec 365 m de long et un tablier à 172 m au dessus de la rivière Tara, c’est au moment de sa construction le plus haut pont routier d’Europe. Alors que le béton est à peine sec, en 1942 il est dynamité par la résistance pour lutter contre l’avancée des forces italiennes, alliées des nazis. Il sera reconstruit en 1946.

Ce pont, c’est l’attraction touristique du coin. Il y a des bus de touristes, des boutiques de touristes, des restaurants de touristes, et des animations pour touristes. Et l’animation phare, c’est la Zipline au dessus du canyon!

Ça a l’air génial comme ça. Mais à lire les témoignages des gens, les sensations ne sont pas incroyables … Sur place vous aurez l’embarras du choix, une zipline tous les dix mètres!

Nous on reprend la route, direction Mojkovac, c’est facile, il suffit de regarder sur le panneau 😀 (pour info ce sont des petits autocollant laissés par les motards, pour dire « je suis passé ici », c’est plus hygiénique que faire pipi pour laisser sa trace 😉 )

La route au fond du canyon longe la rivière Tara et offre décor sensationnel. C’est très encaissé, il y a des falaises énormes de chaque côté, et c’est très beau. Je vous l’ai déjà dit que le Monténégro c’est beau ?

Quelques kilomètres après le pont il y a une aire de parking sur la route. Elle permet de venir se dégourdir les jambes au bord de cette jolie rivière Tara. En plein été, le niveau de la rivière est assez bas et le rafting (qui est l’activité reine) est plutôt tranquille. En revanche de mars à fin mai, pendant la fonte des neiges, c’est une toute autre histoire! Cette rivière a déjà accueillit des championnats du monde de rafting. Un parcours qui se fait en 3-4 heures l’été (en pagayant pour avancer) se fait en moins de 45 minutes à cette période! C’est vous dire le niveau de cette rivière qui devient une des plus réputées au monde à ce moment là!

A un moment durant votre trajet en voiture vers l’est, le canyon s’ouvre sur votre droite, et la route fait une courbe dans la vallée. Il faut vous arrêter ici. Déjà, le lieu est superbe et dégage plein de magie. On est isolé de tout.

Ensuite, la route fait cette courbe pour contourner le monastère de Dobrilovina. On ne sait pas exactement de quand date sa construction. Les premières mentions du hameau de Dobrilovina datent de 1252. Plus tard, le monastère orthodoxe dédié à St Georges est évoqué par les ottomans qui autorisent les villageois à reconstruire le monastère pillé et détruit pendant la guerre. Il date d’au moins 1593. Il sera pillé à de nombreuses reprises durant des siècles de conflits dans la région. Sa version actuelle date de sa rénovation en 1905.

Des religieuses occupent les lieu et il est possible de le visiter gratuitement, en faisant attention aux gros chiens qui montent la garde!

C’est aussi l’occasion de se dégourdir les jambes et faire une balade dans la forêt jusqu’à la rivière Tara et emprunter le vieux pont suspendu en fer, rouillé et qui craque de partout.

Avec un peu de chance vous pourrez voir des bateaux de raftings passer en dessous et leur jeter des cacahuètes 🙂 mais il était trop tard ce jour là, il n’y avait plus que nous, les oiseaux et les bruits bizarres dans les bois.

C’est beau hein ? (j’ai l’impression de me répéter 😉 )

On remonte en voiture et on fait une halte à Mojkovac. C’est la ville du coin, avec ses 4000 habitants. Elle n’a pas trop de charme. C’était une cité minière (plomb et zinc) et un peu plus loin on peut visiter les mines de
Brskovo, exploitées depuis le XIIIe siècle. C’est aussi dans cette ville que l’armée monténégrine a remporté une importante victoire en 1916 face à l’armée austro-hongroise. Il y a d’ailleurs un massif monument aux morts à l’entrée de la ville en commémoration. Bon … à vrai dire, moi je me suis juste arrêté ici pour faire le plein d’essence hein 😀

On a prévu de passer la nuit à Kolasin, 20 km plus au sud. Le contact airbnb ne donne pas signe de vie, on annule et on improvisera sur place. Justement nous voici à destination, dans la petite ville de Kolasin. Elle est au calme, à proximité du parc national de Biogradska Gora. L’hiver elle se transforme en station de ski, il y a des pistes quelques kilomètres plus loin. C’est aussi un bon endroit pour y passer quelques jours et faire les nombreuses randonnées possibles dans la région.

Par hasard on trouve sur Booking un hôtel qui s’appelle Dream House, et qui a l’air super bien mais dont personne ne parle et qui n’a pas d’avis … On est intrigué, on va voir. Il est franchement pas évident à trouver, au sud de la ville au bout d’un petit chemin. Et c’est la surprise, l’hôtel est TOP! En fait ça faisait quelques semaines à peine qu’il était ouvert 🙂 On craque notre budget, 50 Eur la nuit (oulala!). On a une super chambre, tout est moderne, neuf et propre partout, les gens sont sympas. Vraiment je vous recommande ce lieu 🙂
http://www.dreamhousehotel.me/me/

On rejoint ensuite le centre ville à pieds. Le centre ville se résume à la grande place centrale 🙂 Pour le restaurant, on opte pour le Konoba qui semble apprécié. (Plus d’infos ici). On mange de la nourriture locale rustique dans le charme d’un vieux chalet rustique, avec des chats rustiques qui se faufilent parfois entre nos jambes, et des enfants rustiques qui jouent à la guerre sur la petite place non loin. Est-ce que c’est à cause de l’abus de vin rustique, je ne sais pas, mais en tout cas je garde un bon souvenir de ce restaurant 😉

La suite du road trip, jour 4
Et pour lire le jour 2

Vienne – Randonnée dans les vignes

Vous avez envie de sortir un peu de Vienne? Je vous propose une petite balade vraiment sympathique à quelques kilomètres du centre historique 🙂 Les collines qui entourent la ville sont couvertes de vignes, et c’est justement là où je vous emmène! Il faut savoir que dans la métropole de Vienne, il y a plus de 700 hectares de vigne, une cinquantaine de domaines, et une production de 2,4 millions de litres de vin par an! Ca change des quelques malheureux pieds de vignes de Paris à Montmartre haha. Le vin viennois, c’est principalement du vin blanc. Et la spécialité ici depuis des siècles, c’est le « Wiener Gemischter Satz ». En gros, sur les parcelles de vignes, on cultive jusqu’à 20 cépages différents, et ils sont ensuite pressés et vinifiés ensemble. Le but est d’avoir un vin constant et minimiser les risques d’une mauvaise récolte.

Il y a de nombreux chemins de randonnées dans les collines, et vous pouvez avoir plus de détails ici. Je vous propose d’user vos chaussures et d’affuter vos papilles, en suivant une variante du circuit Stadtwanderweg 1 – Kahlenberg. Une petite dizaine de kilomètres vous attendent, et rassurez vous, il y a plusieurs endroits pour se poser, profiter du paysage, et bien sur pour déguster du vin 😉

Pour commencer, il faut prendre le tramway D, et aller jusqu’à son terminus au nord de Vienne, à l’arrêt « Nußdorf, Beethovengang ».

Ensuite, c’est simple, il n’y a plus qu’a suivre le panneau
Stadtwanderweg 1. Le début de la ballade se déroule le long d’un petit ruisseau dans ce charmant village viennois.

Juste après le cimetière, les premières vignes apparaissent, voilà, on est dans la nature, dans des grands espaces, et ça fait du bien 🙂

Certains pieds de vigne sont même sponsorisés par les plus grandes célébrités de la planète, ça rigole pas ! 😉

Quand le chemin rentre dans la forêt , vous avez le choix. Soit vous voulez raccourcir la marche et vous prenez le chemin qui monte sur votre droite. Soit vous avez envie de vous balader et de profiter de cette belle forêt, alors vous continuez votre route le long du ruisseau 🙂 Même l’arbre avec la marque jaune du sentier semble être partagé entre ces deux choix, ou alors c’est qu’il à trop bu 😉

Pour info, si vous prenez le « raccourci » vous louperez un site insolite qui se cache dans la forêt! C’est une maison d’artiste, isolée et perdue au milieu des bois. On peut la voir de l’autre côté du ruisseau.

C’est super coloré, ça a l’air trop cool, mais malheureusement je n’ai pas trouvé plus d’infos sur ce lieu. Si ça vous parle, je suis preneur 🙂

Ensuite, on continue de profiter de cette belle nature 🙂

Après une bonne montée, le chemin sort enfin de la forêt et on se retrouve face à une route. Il faut la traverser, et continuer de grimper la colline en suivant le sentier sur la gauche de la route. Un peu plus loin, il faut prendre la passerelle qui enjambe la route et retourner dans les bois.

Vous arrivez ensuite au pied de la Stephaniewarte. C’est une tour de guet construite en 1887 au sommet de la colline que vous venez de gravir, le
Kahlenberg (484m de haut). La tour fait 22m de haut et servait à surveiller le trafic sur le chemin de fer à crémaillère. Mais de quoi on parle, il est où ce chemin de fer ? on ne voit rien! Et bien en 1873, en vue de l’Exposition Universelle, la ville de Vienne décide de construire un chemin de fer à crémaillère (comme en Suisse), et qui servira d’attraction pour emmener les visiteurs au sommet de la colline. Le petit train fonctionnera tranquillement jusqu’en 1914. Après la guerre, le charbon se fait rare, des vols de traverse de rails ont lieu, et le dernier voyage du train a lieu en 1921. Depuis, l’itinéraire suivi par le petit train a été remplacé par la route que vous venez de longer.

Maintenant, il ne reste que cette tour … et ses toilettes publiques historiques ! 🙂 La dame pipi qui gère l’entrée vous tiendra à l’œil, attention !! 😉

Un peu plus loin il y a un grand banc en pierre semi circulaire, en hommage à la Kaiserin Elisabeth … qui est plus connue sous le nom de Sissi 🙂

Le chemin sort de la forêt et un monument commémoratif vous accueille. C’est ici, en 1683, qu’est arrivée l’armée de secours qui a permis de libérer la ville de Vienne qui était assiégée par les Turcs. Cette bataille où 200.000 hommes s’affrontent marquera la fin de la politique d’expansion des armées ottomanes.

Si l’histoire ne vous passionne pas trop, vous pouvez simplement traverser la place, et slalomer entre les touristes. Car hélas, oui, il y a un grand parking rempli de voitures et d’autobus. Tous viennent s’agglutiner sur la terrasse d’un restaurant ultra bondé.

Il faut bien avouer que la vue sur Vienne est formidable! 🙂

Comme il y a vraiment beaucoup trop de monde ici, je vous propose d’aller un peu plus loin pour faire une véritable halte. Ça se passe à Josefinenhütte. C’est un restaurant très bien situé en lisière de forêt, avec des grandes terrasses dehors. L’ambiance y est très agréable et reposante 🙂 (le site web ).

Attention, je vous conseille de ne pas manger ici (même si c’est surement très bon), mais plutôt de vous rafraichir avec un petit verre (ou deux), avant de rejoindre le lieu où vous pourrez vraiment vous rassasier 🙂

Pour ça il faut traverser le terrain d’accrobranche (juste à côté du restaurant) et reprendre le sentier à travers la forêt. Au premier croisement, prendre à droite.

Quand vous sortez de la forêt, il faut prendre à gauche sur la petite route en direction de Heuriger Hirt.

Un Heuriger, c’est un lieu incontournable de votre séjour viennois. C’est le nom de l’endroit tenu par des vignerons et qui permet de gouter les vins locaux tout en dégustant des spécialités. Il y a de nombreux Heuriger. J’ai beaucoup aimé celui là. Ne serait-ce que pour la vue déjà. Ensuite le buffet était plutôt bien garni, et c’était très bon et vraiment pas cher. Le service peut paraitre un peu rude, mais en fait très sympathique dès qu’on sort en sourire. On y a passé un très bon moment, et je recommande vraiment 🙂

Heuriger Hirt (Eisernenhandgasse 165) : Leur site web

Une fois que vous avez fini de cuver … ou de faire la sieste sur les transats, il est temps de reprendre le chemin. C’est tout de suite plus facile, ça descend ! (et avec un peu de vin dans le sang, la fatigue, on l’oublie vite 🙂 )

La route vous conduit au charmant petit village de Kahlenbergerdorf (avec sa jolie église).

Je vous conseille ensuite de passer sous le pont ….

Et ainsi rejoindre les berges du Danube. Ensuite, il suffit de longer tranquillement ce grand fleuve et passer à côté de nombreuses guinguettes animées 🙂

On arrive enfin au niveau des écluses de Nussdorf qui servent à réguler le débit du canal du Danube qui va vers le centre de la ville.

C’est ici que cette longue ballade s’achève. Il faut prendre le petit tunnel et rejoindre la gare Wien Nussdorf Bahnhof. Et de là, hop un petit tour de train pour rejoindre le centre ville (ou reprendre le tramway D si vous n’êtes pas trop pressé).

Pour continuer à découvrir Vienne :

Gran Canaria – Barranco de los Cernicalos

Il y a plein de belles randonnées à faire à Gran Canaria, je vous en propose une très agréable : c’est la randonnée du Barranco de los Cernicalos. Elle a plusieurs avantages : Elle est accessible a toute la famille, il n’y aucune difficulté particulière. Une bonne partie de la marche se fait à l’ombre. On suit un des seuls cours d’eau de l’ile. Bref, c’est facile 🙂 Le trajet fait environ 8km aller-retour (on revient par le même chemin) et se fait en 4h environ (pauses photos & pique nique inclus).

Le plus difficile sera peut être de trouver le point de départ 🙂 Pas de panique. Vous pouvez tenter de rentrer « Merenderos de Arenales » ou 27°58’49.6″N 15°28’23.4″W dans votre GPS. Sinon, vous allez à Telde, puis vous prenez la route GC-130 vers Pico de las nieves. A un moment il faudra prendre la route GC-131 à droite vers Lomo Magullo, et juste avant d’arriver au village il y aura un sacré virage à prendre à gauche sur la GC-132. Quelques centaines de mètres plus loin, il y a une aire de pique nique avec un petit parking, vous êtes arrivés 🙂

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La randonné se passe dans la réserve naturelle de Los Marteles. Toute la zone est protégée. Vous ne pouvez pas vous tromper de chemin, c’est toujours tout droit, il suffit de suivre le cours d’eau dans la gorge.

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Au tout début, c’est amusant, on suit une sorte de Levada, ce qui m’a rappelé les formidables randonnées qu’on peut faire sur l’ile de Madère. Et je vous encourage vraiment d’aller y faire un tour !!! 🙂

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Vous croiserez des impressionnants oliviers sauvages ! Et même des forêts de bambous!

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Voici le clou du spectacle! Ce n’est pas incroyablement impressionnant, on a déjà tous vu des cascades bien plus majestueuses, mais je vous promet que cette balade vaut le coup 🙂

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La suite du programme sur l’ile de Gran Canaria ? c’est ici !

Las Palmas
Le Nord
L’ouest
L’est
Le sud
Le centre

Madère – Caldeirao Verde

Caldeirao Verde

La randonnée du Caldeirao Verde (le cirque vert) est une autre randonnée très réputée de Madère. Est-ce qu’il y aura autant de vert que ça ? Est-ce que la randonnée du Caldeirao do Inferno (le cirque infernal) qu’on peut jumeler ensuite est si incroyable que ça ? Cette journée sera-t’elle spectaculaire ? Allez, on va vérifier ça, hop en route !

Il faut d’abord rejoindre le petit village de Santana au nord de l’ile. Au rond point sur la route VE1, prendre le long du supermarché en suivant la VR1, et plus loin après un autre supermarché, prendre à droite à nouveau, direction « Parque Forestal Pico Das Pedras » ou « Parque Forestal De Queimadas ». En principe un panneau indiquant « Caldeirao Verde » devrait trainer ici ou là. Après une route en lacets qui grimpe sacrément à travers la forêt, on arrive au Parque Forestal De Queimadas qui est le point de départ de la randonnée. Alors le challenge : trouver une place pour se garer. Il n’y a quasiment pas d’emplacements ici (et tant mieux d’ailleurs, la nature tout ça). Donc plus vous arrivez tôt, plus vous aurez de chances d’en avoir! sinon, il faut redescendre la route en lacet, et il y a un parking un peu plus grand en bas. Mais il faudra alors refaire la montée à pieds, et ces 2 kilomètres là, c’est mieux de les éviter 😉

madere caldeirao verde randonnee

Alors il faut le dire, disons le, ici c’est vraiment charmant, oui oui c’est le mot. La maison forestière semble toute droit sortie d’un autre lieu et d’une autre époque avec son toit en chaume. Tout autour la nature respire la santé, c’est calme. Les canards pataugent gaiement dans leur mare, des chats se prélassent autour des tables de pique nique, un chien est sagement assis aux pieds d’une vieille dame qui prend le soleil, bref ici, on est bien 🙂

Ensuite c’est simple, après les canards, il faut suivre le panneau « PR 9 Caldeiro Verde ». (C’est la Randonnée n°28 de votre petit guide Rother)
Le début de la balade est très agréable, on chemine sur un large sentier forestier, et tout autour les arbres sont immenses et on passe notre temps le nez en l’air à les regarder et à se prendre les pieds dans leurs racines qu’évidemment on ne remarque pas .

madere caldeirao verde randonnee arbre

Plus loin, le chemin rejoint la levada do Caldeiro qu’on va suivre tout le long. On s’éloigne de la jolie vallée, de ses pentes douces et de sa forêt majestueuse.

madere caldeirao verde randonnee levada

Le chemin se rétrécit beaucoup, et la nature devient un tantinet sauvage. En fait comme cette région de l’ile est souvent sous la pluie, la végétation est très verte et luxuriante. Les parois rocheuses sont recouvertes de mousses. C’est assez sympa et spongieux  🙂

madere caldeirao verde randonnee levada

Par contre, comme la brume est tout autour de nous, tout est humide et glissant et il faut bien regarder où on met les pieds, car même si le sentier est sécurisé par une clôture en fil de fer, une chute ici, serait très grave. On ne s’en rend pas vraiment compte avec les quelques arbustes plus bas, mais c’est une chute de plus de 100m qui nous attend.

madere caldeirao verde randonnee levada

Quelques passages sont vraiment beaux. Personnellement j’ai adoré ce virage végétal le long de la levada. J’aime bien prendre le temps de m’extasier comme un ahuri devant la nature 🙂

madere caldeirao verde randonnee

On s’enfonce ensuite dans la vallée de la Ribeira dos Cedros. On admire ce magnifique ciel bleu …

madere caldeirao verde randonnee

L’attraction un peu plus loin, c’est un vieux pont en pierre qui enjambe le lit d’une rivière. Et c’est assez marrant, car du coup la levada emprunte aussi le pont pour reprendre ensuite son parcours le long de la falaise. Attention au vertige en traversant le pont!

madere caldeirao verde randonnee levada pont

La randonnée n’a pas menti sur la couleur, il y a bien du vert partout! (et c’est bien un daltonien qui vous le dit)

madere caldeirao verde randonnee levada

De temps en temps, une éclaircie dans la végétation (et dans les nuages qui nous entourent) permet de voir tout au bout de la vallée. La côte de Madère est juste derrière l’océan.

madere caldeirao verde randonnee

Vous vous posez sans doute la question « mais si les chemins des levadas sont si étroits et qu’il y a une falaise d’un côté et une paroi rocheuse de l’autre, comment on fait quand on doit croiser ou doubler quelqu’un ici hein d’abord? »
Et bien merci de l’avoir posée, c’est une très bonne question, et la réponse est simple : on galère! 🙂 Alors avec un peu de chance, le ravin n’est pas trop proche et la c’est facile, sinon il y parfois des petits espaces de « dégagement ». Et sinon, et bien il y a cette méthode qui fonctionne (quand on peut mettre un pied de l’autre côté de la levada). La manière la plus acrobatique reste à se pencher sur la levada en s’appuyant contre la paroi, sans glisser soi même et sans faire tomber l’autre. Vous aurez surement l’occasion de pratiquer vous verrez 😉

madere caldeirao verde randonnee levada croisement

Ici aussi il y des tunnels à traverser, alors comme d’habitude à Madère, ne partez pas en randonnée sans une source de lumière. Pensez à bien baisser la tête pour éviter les bosses, à éviter les grosses flaques d’eau, à ne pas se prendre une chauve-souris géante en pleine face et fuir devant les alligators albinos mutants, bref les recommandations d’usage quoi.

madere caldeirao verde randonnee levada tunnel

Il y a certains passage oà franchement on ne fait pas le malin. Je n’ai pas tellement le vertige, mais ici bizarrement, je n’étais pas au top ! 🙂

madere caldeirao verde randonnee levada falaise

madere caldeirao verde randonnee levada ravin

Enfin à un moment, sur votre gauche, un sentier s’éloigne de la levada et s’enfonce dans la rocaille et la végétation, c’est là qu’il faut aller.

madere caldeirao verde randonnee

Derrière, se trouve la Caldeira do Verde. C’est un grand cirque avec des parois verticales. De tout la haut une petite cascade jaillit pour finir tout en bas de la falaise dans un petit lac. Ce n’est pas évident de se faire une idée des dimensions avec les photos, mais c’est très grand.

madere caldeirao verde randonnee cascade

Photo prise du même endroit mais en regardant le ciel. On se rend bien compte qu’on est dans un cul de sac rocheux.

madere caldeirao verde randonnee cascade

madere caldeirao verde randonnee cascade

Si vous êtes fatigués, la ballade s’arrête ici, et il faut reprendre exactement le même chemin pour retrouver la voiture.

Si vous êtes plein d’énergie, yeah c’est cool! 🙂 alors on continue, et la suite c’est Caldeirao do Inferno. Hop en route!

La suite !

Madère – Levada Rocha Vermelha

Levada Rocha Vermelha

La randonnée le long de la Levada Rocha Vermelha se fait à la suite de la Levada das 25 Fontes. Si on aime marcher, c’est à mon avis la bonne option car sinon, on reste vraiment sur sa faim si on ne fait que la rando des 25 fontaines. Allez on y va, hop en route!

Une fois au bout de la randonnée des 25 fontaines, il faut revenir un peu sur ses pas. A un moment sur la droite, il y a un petit chemin de terre qui descend à travers la végétation (vérifiez bien sur une carte mais normalement on ne peut pas se tromper). Et ça descend assez raide, ça glisse, on s’accroche aux branches, attention. Au bout d’un moment (après s’être demandé au moins 5 fois si c’est le bon chemin et si on ne va pas devoir tout remonter) on arrive enfin à la  Levada Rocha Vermelha (la levada du rocher rouge). Il y a une petite grotte à côté mais nous on prend à contre courant, et c’est parti!
C’est la Randonnée n°52 de votre petit guide Rother

madere levada rocha vermelha randonnée

Ici c’est tranquille, en marchant plusieurs heures, on ne rencontrera que trois personnes, ça change, et ça fait plaisir! du calme et de la nature rien que pour nous ! 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée

La première partie du trajet est assez boisée, on est à l’ombre dans la vallée et c’est très agréable. Sur le parcours on croise ce long long long tunnel qui mène vers Seixhal, la bas, tout au bout, mais heureusement nous on ne va pas par là 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée tunnel

Le clou du spectacle pour cette randonnée, c’est sans hésiter cette magnifique cascade! Déjà, il n’y a personne autour de nous en train de sortir des perches à selfies. Et surtout, bin c’est beau quoi! et le cadre est je trouve bien meilleur qu’à la cascade des 25 fontaines où tout le monde s’agglutine.

madere levada rocha vermelha randonnée cascade

En continuant la route, tiens je remarque quelque chose dans la levada! Une truite est tranquillement en train de rêvasser ici. Et franchement je me demande bien d’où elle sort celle là. J’ai bien entendu dire qu’il y a quelques fermes à truites sur l’ile, et je me dis qu’elle a du s’échapper et se perdre dans le dédale de levadas pour finalement finir ici 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée truite poisson

Ensuite le chemin devient un peu périlleux. Le sentier est bien plus étroit et il n’y a plus la moindre protection, un pas de travers et hop c’est la chute dans le ravin. Franchement, c’est un peu dangereux, on tombe on est mort! Bon après il suffit de faire un peu attention et ça passe, mais si vous avez le vertige il est temps de faire demi tour. Pour les  autres, il est temps de profiter du spectacle car il n’y a plus d’arbres pour masquer le paysage, et on en prend plein les yeux avec la vallée de la Ribeira da Janela 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée

Ah oui, en plus du danger à cause du ravin vertigineux et mortel, il y a aussi de nombreuses guêpes tout le long du chemin. Alors si vous avez le vertige et en plus la peur des guêpes, vous êtes foutus !! haha !

madere levada rocha vermelha randonnée

Ensuite le chemin se poursuit au milieu d’une végétation beaucoup plus sèche et aride qu’au début de la randonnée.

madere levada rocha vermelha randonnée

L’idée, c’est d’aller tout au bout, après plusieurs kilomètres, et rejoindre un escalier raide à côté duquel dévale la levada et qui marque la fin officielle de cette randonnée.

madere levada rocha vermelha randonnée

Ensuite, et bien c’est demi-tour par le même chemin, sympa, on a un autre point de vue. Mais j’avoue qu’à ce moment là, les jambes sont un peu lourdes, il commence à faire carrément chaud, et on sait qu’on doit aller tout au bout au fond de la vallée pour retrouver le parking. Cette partie de la rando est moins marrante 😉

madere levada rocha vermelha randonnée

Au bout d’un long moment on rejoint le petit chemin de terre qui descendait de la Levada das 25 Fontes, mais on ne le remonte pas, on continue sur notre lancée le long de la Levada do Rocha Vermelha. On arrive à un pont qui permet de rejoindre l’autre versant de la vallée Ribeira Grande. Puis il faut remonter et là, c’est presque de l’escalade! On s’agrippe aux rochers et aux racines pour pouvoir grimper. Une fois cette session sportive et aventureuse terminée, on retrouve un sentier assez bien pavé, où on croise des familles avec enfants et poussettes. C’est marrant, eux ils sont tout frais tout propres et nous on arrive trempés de sueur et avec des écorchures de rochers et des restes de racines dans les cheveux ahah 🙂 (bon j’exagère un peu mais c’est presque ça!).

On retrouve ensuite le poste forestier de Rabaçal. Si vous êtes en mode « grosse fatigue » ou tout simplement « faignasse » (choisissez votre camp), il est possible ici de prendre un mini bus (payant) qui vous ramène au parking de Rabaçal. Mais comme on est des warriors, on passe avec dédain devant tous ces touristes et c’est parti pour la dernière remontée le long de la petite route bitumée. J’avoue qu’on regrettera peut être une fois ou deux de ne pas être une grosse faignasse car on en a plein les pattes pendant la montée… surtout quand le mini bus nous dépasse avec à son bord des touristes le sourire aux lèvres! grrr…

Au sommet on retrouve le parking presque déserté, et juste à côté de la voiture, des vaches!

madere levada rocha vermelha randonnée vaches

Mais il faut bien admettre que ces vaches ont le sens du spectacle, elles sont photogéniques et elles ne choisissent pas l’endroit le plus moche de l’ile pour se reposer. Elles profitent d’une très belle vue sur la vallée qu’on vient de parcourir une bonne partie de la journée 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée

La suite !

Madère – Levada das 25 Fontes

Levada das 25 Fontes

La randonnée de la Levada das 25 Fontes est une des plus populaires de l’ile, elle est parait-il incontournable, alors autant vous dire que pour être tranquille, il va falloir venir tôt et que de toute façon sur le retour ça risque d’être l’embouteillage.
Est-ce que cette randonnée vaut le coup ? Voyons voir ça ensemble, hop en route! 🙂

Tôt le matin donc, on monte sur le plateau au centre de l’ile pour rejoindre la route ER110 qui va vers Porto Moniz, il fait un temps splendide, youpi! Près d’une petite tour radio au sommet d’un monticule proche d’un grand réservoir (qui alimente une petite centrale hydroélectrique de Calheta), c’est ici que se trouve le parking, et il y a de la place ouf! Pensez à bien mettre le frein à main, car c’est légèrement en pente et ensuite c’est le grand plongeon pour votre voiture! 😉 Bon au moins, elle aura une belle vue avant de finir à la casse, c’est déjà ça, admirez plutôt, depuis le Miradouro do Rabaçal.

madere levada 25 fontes randonnée

C’est la Randonnée n°51 de votre petit guide Rother. Pour info, on l’a couplée avec la randonnée n°52 sur la Levada da Rocha Vermelha, tout cumulé ça nous a bien pris 7-8h, mais si vous faites seulement la Levada 25 fontes, ça peut se faire facilement en 3h.

C’est notre deuxième rando à Madère, et la veille on a  parcouru celle de Pico do Areiro vers le Pico Ruivo, alors on a les cuisses un peu fatiguées 🙂 Heureusement le début est tranquille, on descend une petite route bitumée (interdite à la circulation) à l’ombre des arbres et on arrive au poste forestier de Rabaçal. Ensuite, on a  le choix : directement suivre le panneau « PR6 25 Fontes » ou le panneau « PR6.1 Risco » ?? Sans hésitez, partez en direction de Risco. C’est un tout petit détour qui vaut le coup pour sa cascade!

madere levada 25 fontes randonnée

Après quelques minutes de marches vous arrivez donc en vue de la cascade de Risco.

madere levada 25 fontes randonnée cascade

Elle fait plus de 100m de haut et le spectacle est vraiment chouette. On se retrouve quasiment au pied de la chute. Le chemin est en cul de sac et il faut faire demi tour. Sincèrement, ça vaut le déplacement 🙂

madere levada 25 fontes randonnée cascade

On revient donc sur nos pas et on suit maintenant le panneau « PR6 25 Fontes ».  Le chemin est vraiment facile, et surtout c’est notre première rencontre avec ce type de sentier qu’on rencontre dans toutes les randonnées (ou presque) à Madère : le ravin d’un côté, quelques arbres qui parfois permettent de ne pas trop voir le vide béant, le petit sentier où on marche, la levada à côté où coule tranquillement de l’eau fraiche, et enfin la pente abrupte recouverte d’arbres. C’est beau 🙂

madere levada 25 fontes randonnée

C’est tellement joli que c’est presque irréel. Alors s’il y avait une licorne couchée au milieu du chemin à ce moment là, ça ne me choquerait pas! Ah tiens! Qu’est ce que je disais !!!

madere levada 25 fontes randonnée licorne

Comme c’est notre première levada, on regarde ça de plus près. Une levada, c’est un petit canal d’irrigation, une sorte d’aqueduc portugais. Il permet d’acheminer l’eau depuis le nord ouest de l’ile (région assez pluvieuse) vers le sud (là où il y a les habitations, les champs, et les usines hydroélectriques). Leur construction a commencé dès le XVIe siècle en utilisant d’abord des esclaves et des forçats et ensuite des ouvriers salariés. 2150km de levadas sillonnent Madère. La construction de la levada das 25 Fontes a débuté en 1835 et l’eau a coulé en 1855, permettant d’alimenter le village de Calheta.

madere levada 25 fontes randonnée

madere levada 25 fontes randonnée

Quelques kilomètres plus loin on arrive aux fameuses 25 Fontes, les 25 sources. Dans un petit cirque rocheux. L’eau ruisselle de tous les côtés. Elle arrive de Paul da Serra et filtre à travers la paroi en créant « par magie » 25 sources. Personnellement je n’ai pas compté combien il y en a au milieu des fougères, et si ça se trouve il n’y en a que 24 ! mais on s’en fout un peu après tout car l’endroit est vraiment joli 🙂 Toute cette eau alimente une petite lagune, c’est frais et ça fait du bien d’y tremper les pieds!

madere levada 25 fontes randonnée

Selon la légende, si on se baigne dedans et qu’on cherche à atteindre le fond on n’en revient pas! La légende dit aussi qu’une fois un voyageur (anglais, c’est important) a tenté le coup et ne serait jamais réapparu! Bon, nous on a vu du monde se baigner et rien de grave ne s’est passé. Les légendes des fois hein … ça vaut ce que ça vaut …

C’est aussi le lieu où tout le monde fait sa pause pique nique alors forcément tous les pinsons de l’ile se donnent rendez-vous ici 😉 (interdit de les nourrir, les pioupiou doivent apprendre à se nourrir tout seul et leur alimentation en principe c’est pas des sandwich ni des gâteaux (Sauf si vous avez un sandwich aux vers et un gâteau aux asticots … dans ce cas là, c’est ok!)

madere levada 25 fontes randonnée oiseau

Alors, est-ce que cette randonnée vaut vraiment le coup ? Franchement oui c’est joli, mais comparée à celle qu’on a fait la veille (Pico Areiro – Pico Ruivo), elle fait un peu pâle figure car elle est très (trop?) facile et on y croise beaucoup de personnes.

Mon avis : pour que cette sortie vaille le coup, il faut la coupler avec une autre randonnée, la Levada Rocha Vermelha, c’est juste à côté, et c’est parti !!! 🙂

La suite !

Madère – Pico do Areiro vers le Pico Ruivo

Pico do Areiro vers le Pico Ruivo

La randonnée du Pico do Areiro vers le Pico Ruivo est sans doute la randonnée phare de Madère. Elle relie d’une manière spectaculaire les plus hauts sommets de l’ile.

Histoire de se mettre directement dans le bain, c’était la première randonnée de notre séjour. On était parti dans l’hypothèse que si on fait le plus dur tout de suite, toutes les autres randonnées ensuite nous paraitront faciles! Et ça a plus ou moins fonctionné 🙂

Même si ce parcours est un des plus difficile de l’ile, pas de panique, pas besoin d’être un athlète pour y arriver. En revanche préparez vous à avoir les mollets et les cuisses en feu à la fin de ces heures (comptez au moins 5 – 6 h aller/retour) de marches 😉
Allez on  y va, hop en route !

On commence déjà par se lever tôt! Si vous jouez les flemmards vous aurez de grandes chances d’être rattrapés par les nuages et de ne profiter de rien du tout. Donc pensez à bien vérifier la météo avant de partir et partir très tôt le matin. Ensuite, hop il faut rejoindre en voiture le Pico do Areiro, à 1818 m d’altitude, et une fois que la voiture a bien galéré pour arriver au sommet, il y a un large parking pour se garer. Sur les lieux : un petit espace boutique, des toilettes, et une cafétéria à disposition. C’est sympa, on verra ça au retour. Et il y a aussi la grosse coupole de la station radar installée en 2011.

madere pico areiro pico ruivo rando

Dès les premiers mètres de la randonnée, on en prend déjà plein les yeux. On découvre à perte de vue des montagnes et les nuages au loin, et encore un peu plus loin, l’océan. Ça ressemble un peu aux paysages qu’on peut trouver à la Réunion, mais assez de comparaison, en avant!

madere pico areiro pico ruivo rando

Très vite, le chemin qui commence bien calmement se rappelle à notre bon souvenir … il faut franchir une crête, le chemin prend toute largeur (c’est à dire à peine un mètre de large) et de chaque côté, c’est juste un précipice insondable. Le moindre faux pas et paf, on est mort, fini les vacances! Heureusement c’est « sécurisé », mais j’avoue que ce premier passage difficile qui arrive dès le début de la randonnée, ça calme ! 😀

madere pico areiro pico ruivo rando

Sur la photo prise depuis le Miradouro Ninho da Manta on peut distinguer le sentier creusé à flanc de falaise. C’est très impressionnant. Si vous avez le vertige cette randonnée sera un vrai défi pour vous, voir un véritable calvaire. Pour les autres, vous allez adorer! 🙂

madere pico areiro pico ruivo rando

Le chemin creusé dans la roche me sidère à chaque fois et je n’ose même pas imaginer le travail que ça a du demander, et les hommes qui ont réalisé cet exploit. Respect!

Pendant un bon moment, on a entendu un bruit de moteur assez inattendu ici : quelqu’un qui fait du moto cross ? et en fait non, il s’agissait d’ouvriers équipés de tronçonneuses, pendus avec des cordes le long des falaises, pour tenter de couper le plus possible une espèce végétale invasive! On retrouve cette lutte contre des plantes étrangères et invasives à de nombreux endroits sur l’ile.

madere pico areiro pico ruivo rando

N’oubliez pas de prendre avec vous une petite lampe, car comme souvent à Madère,  les randonnées passent dans des tunnels non éclairés et on a vraiment vite fait de se faire une bosse! Il y a aussi régulièrement des petites aires pour contempler le paysage, et du paysage, ça, il y en a! Vous maudirez aussi les quelques escaliers métalliques sur votre route, avec des pentes presque verticales et qui coupent bien le souffle, surtout si le soleil tape 🙂 Mais ils permettent de franchir « facilement » (ahah) une arête rocheuse à 1630m.

Une fois franchi, on se retrouve sur la face orientale du parcours, au soleil donc puisque c’est le matin. Il y a encore de nombreuses traces d’arbres brulés et blanchis par des incendies récents. Le paysage est spectaculaire 🙂

madere pico areiro pico ruivo rando

Cette partie du parcours est beaucoup plus « verte », il y a un peu de sous bois quoi, et le sentier est plus large et agréable.

madere pico areiro pico ruivo rando

Plus loin on aperçoit un chemin qui part vers l’est, vers l’Achada do Teixeira (qui est aussi un point de départ de randonnée pour atteindre le Pico Ruivo).

madere pico areiro pico ruivo rando

On est un peu surpris de croiser une habitation ici, avec son air de chalet suisse, c’est la Casa de Abrigo do Pico Ruivo. On s’attend à pouvoir y prendre une bonne petite bière fraiche et un petit truc à grignoter et pourquoi pas un petit barbecue tiens, car on commence à avoir faim et … et en fait c’est fermé, il faut arrêter de rêver … on a juste accès à des toilettes. Il est possible d’y passer la nuit, si on réserve bien longtemps à l’avance et si on parle portugais, et si on a de la chance car il parait que la liste d’attente est interminable. Bref, il est temps de repartir pour les dernières centaines de mètres d’ascension avant d’atteindre le sommet du Pico Ruivo.

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Alors j’avoue qu’une fois au sommet, on est quand même super content, on déguste son pique nique, et on se rend compte que « tiens mais il y a beaucoup de monde » (le chemin depuis Achada do Teixeira est beaucoup plus court et facile et par conséquent beaucoup de gens l’empruntent). Ça mitraille de photos dans tous les sens, et pour l’ambiance paisible on repassera. En tout cas, on peut faire un tour complet sur soi, et voir quasiment toujours l’océan à l’horizon 🙂

madere pico areiro pico ruivo rando

Et le Pico Ruivo, ça reste quand même le point culminant de l’ile (et le 3e plus haut sommet du Portugal) à 1862m d’altitude.

madere pico areiro pico ruivo rando

Ensuite, c’est le difficile moment du départ, alors que les orteils ont à peine commencer à se reposer! Et le retour se fait par le même chemin pour rejoindre le parking …

madere pico areiro pico ruivo rando

Ce qui est un peu décourageant, alors qu’on marche en soufflant, trempés de sueur, c’est de rencontrer à plusieurs reprises des personne faire le même sentier … mais en courant ! et peut être même plusieurs fois par jours ! argh

madere pico areiro pico ruivo rando

Allez on profite on profite !!

madere pico areiro pico ruivo rando

La vue sur le dôme du radar est un véritable soulagement! mais ça grimpe, ça grimpe encore ! 🙂

madere pico areiro pico ruivo rando

A votre arrivée, ne vous privez pas, allez à la cafétéria, installez vous bien tranquillement sur la terrasse, sous un parasol, une bière bien fraiche et une paisteis de nata, et la vie est belle !!!! 🙂

madere pico areiro pico ruivo rando

Petit bonus

En redescendant de la montagne, en direction de Funchal, le long de la E103, on a fait une petite halte improvisée sur la droite quand on a vu un le panneau Parque Ecológico do Funchal. C’était juste avant que les nuages nous rattrapent dans leur lente montée vers le sommet de l’ile.

madere parque ecologico funchal

On n’est pas réellement parti en direction du bâtiment à l’entrée du parc, mais on a longé le sentier sans trop savoir où on allait, et c’était une chouette idée de s’y perdre.

madere parque ecologico funchal

La balade était très agréable après la grosse randonnée qu’on venait de faire. Bon à vrai dire, on n’a rien vu d’autre que des nuages, mais l’ambiance était tellement magique, on y est resté un bon moment 🙂

madere parque ecologico funchal

J’ai même eu droit au phénomène de halo dans les nuages, quand le soleil est derrière et qu’il projette notre ombre dans la masse nuageuse, comme un projecteur au cinéma. Si c’est pas la classe ça! 🙂

madere parque ecologico funchal

Il y avait aussi un mirador pour avoir un point de vue sur Funchal (on n’a rien vu) et une rampe de décollage pour parapentes et deltaplanes (qu’on n’a pas vu non plus).

madere parque ecologico funchal

En tout cas, un arrêt bonus qui valait grave le coup! 🙂

madere parque ecologico funchal

La suite !

Madère, j’adhère!

Madère, j’adhère! C’est par ce jeu de mot lamentable 🙂 que je commence mon récit sur la très belle ile de Madère. La rencontre a eu lieu en octobre, alors qu’en France la météo était aussi lamentable que mon jeu de mot d’introduction, alors vite, il fallait partir!
Mais où aller pour avoir un minimum de dépaysement, de la belle nature, à la dernière minute et pas cher ? Le choix s’est fait un peu au hasard, et vraiment aucun regret! N’hésitez pas, foncez!
Allez, Hop en route à Madère!

 Faisons rapidement les présentations

Madère est une petite île portugaise, perdue dans l’océan Atlantique, au large du Portugal et au nord des Canaries. Elle mesure environ 57 km de long sur 22km. Un peu plus de 260.000 habitants. Et surtout, des paysages magnifiques et des superbes randonnées à faire un peu partout! Franchement, c’est le régal! Et puis on est toujours en terres portugaises, alors pour la nourriture et la boisson, il y a ce qui faut, c’est bon et généreux 😉 Enfin le climat est doux toute l’année ce qui en fait le paradis des fleurs 🙂

Allez hop, au programme

Location de voiture

Même s’il y a des bus, prenez une voiture, liberté! (le vélo, c’est juste suicidaire). Comme souvent, énormément de récits d’arnaques en tout genre pour la location de voiture à l’aéroport. Après avoir fait pas mal de recherches sur le sujet, le choix est fait : Insular Car (http://www.insularcar.com/)

Pas de mauvaises surprises, formalités remplies en 5 minutes à l’aéroport, clés en main et notre belle clio neuve 90ch est prête à partir. Ne lésinez pas trop sur le choix de la voiture, en bon état avec des bons freins et un minimum de puissance pour les nombreux lacets interminables avec des pentes à 20%, et d’ailleurs si vous avez l’aide au démarrage en côte, c’est tout bonus ! Autre bonne surprise, le gps intégré et gratuit.

Rendre la voiture sera aussi simple et rapide. La voiture avait une grosse éraflure sur l’aile droite (datant d’avant la location), mais la personne chargée de faire le retour l’a montré du doigt en faisant un gros « hoooo! c’est quoi ça?! il va falloir payer! mouhahaaaa! » avec un rire sadique!! Evidemment c’était la bonne blague qu’il doit faire à chaque client 🙂 et donc on n’a rien payé 😉

Hébergement

Le nord de l’île a tendance à être plus nuageux et pluvieux, et surtout moins ensoleillé. Pour profiter au maximum : logez sur la côte sud. Et personnellement, on a eu le coup de cœur pour le petit village de Madalena do Mar et un superbe logement pas cher sur Airbnb

Séjour réalisé en octobre 2017

Sintra

Tout le monde nous parle de Sintra. C’est une ville à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Lisbonne, alors direction la gare de Rossio, un billet en poche et environ 40 minutes plus tard on arrive en gare de Sintra, terminus. Maintenant soit vous attendez avec tout le monde pour prendre un bus et faire 1.5km vers le centre ville, soit vous prenez vos pieds et ça fonctionne très bien 🙂

Sintra est classée au patrimoine de l’Unesco, elle est au milieu d’un parc naturel rempli de collines et de forêts luxuriantes. Au XVe siècle la cour royale venait ici en résidence d’été pour chercher un peu de fraicheur, et dans la foulée toute l’aristocratie a fait pousser des petits palais et villas tout autour. Puis au XIXe siècle, la ville devient le haut lieu de l’architecture romantique. Lord Byron y séjourne plusieurs fois et un ancien couvent en ruine et acheté par le prince Ferdinand de Saxe pour le remplacer par le superbe Palais de Pena.

Le Palais de la Regaleira

Palais de la Regaleira S’il n’y a qu’un lieu à visiter à Sintra, pour moi, c’est celui là! En 1892, António Augusto Carvalho Monteiro, un riche héritier excentrique achète le terrain. En quelques années, avec l’aide de l’architecte Luigi Manini, un superbe palais est construit, le parc de 4 hectares est réaménagés, des tunnels, des fontaines, des sculptures, des détails et du symbolisme à profusion. Le Palais de la Regaleira est tellement rempli de détails et d’influences ésotériques qu’il faut vraiment prendre son temps et essayer de tout voir, dans les moindres détails. Comme on dit : « Hâte toi lentement ».

Par exemple le passage s’enfonçant sous terre, pour atteindre nos plus bas instincts .. et qui débouche au pieds de la tour inversé, le puit initiatique qui nous élève vers la lumière, l’illumination, une nouvelle naissance 🙂 et bien c’est quand même quelque chose !

parc regaleira sintra

tunnel regaleira sintra

Puit initiatique Regaleira Sintra

puit initiatique regaleira sintra
Ce puits initiatique, cette fameuse tour inversée de 27m de profondeur vaut à lui seul le déplacement.

It’s amaaaazing, it’s like .. it’s like a bottle of wine!Ho no, it’s like a bottle of Champaaaagne!

(citation d’une touriste américaine très expressive qui lançait un amaaaaazing toutes les 2 minutes)

LA visite à faire! Plus d’infos ici (6€)

Des photos en voici en voilà !

parc regaleira sintra

parc regaleira sintra

parc regaleira sintra

sculpture regaleira sintra

parc regaleira sintra

sculpture noeud regaleira sintra

sculpture regaleira sintra

sculpture regaleira sintra

sculpture regaleira sintra

bibliotheque regaleira sintra
Cette bibliothèque a effet flottant, c’est vraiment bluffant !

regaleira sintra

regaleira sintra

Le Palais de Pena

palais pena sintra
Il est au milieu d’un grand parc de 200 hectares, planté au sommet de la Serra de Sintra. Construit de 1839 à 1885, peint en couleurs vive, c’est le premier grand chateau européen de style romantique. C’est l’œuvre du prince Ferdinant de Saxe (allemand d’origine) et c’est maintenant l’un des lieu les plus visités du Portugal.

De nombreuses influences architecturales sont présentes, et la visite du château est vraiment intéressante.

 

palais pena sintra

palais pena sintra

palais pena sintra

palais pena sintra

palais pena sintra

Certaines parties ont un côté un peu ridicule 🙂

palais pena sintra

palais pena sintra

Prenez aussi bien le temps de visiter l’immense parc.

parc palais pena sintra

parc pena sintra

parc pena sintra

parc pena sintra

parc pena sintra

parc pena sintra

parc pena sintra

parc palais pena sintra

parc pena sintra

Plus d’infos ici (11€)

Le Chateau des Maures

chateau des maures sintra
Construit par les Maures pour surveiller les côtes contre les invasions vikings, il reste les murailles sur la crête.

Le Palais National de Sintra

palais national sintra
On le reconnait tout de suite avec ses 2 énormes cheminées côniques de 33m de haut, c’est actuellement un musée .. qu’on n’a pas visité

Où manger ?

Sintra, c’est très touristique, et c’est donc malheureusement plein de restaurants à touristes qui servent du surgelé. La bonne adresse qu’on vous propose, c’est Romaria de Baco (2 – 1º, Rua Gil Vicente). Il faut prendre le petit escalier (ce n’est pas le restaurant qui est en bas le long de la rue), l’extérieur ne paye pas de mine, mais la cuisine est vraiment bonne, on est arrivé assez tard et ils ont été très sympas avec nous, on a bien discuté, bien mangé et bien bu 🙂

Où dormir ?

Pour le logement nous vous conseillons Quinta das murtas (), un peu à l’écart dans un ancien palais du 19e siècle, et qui surplombe un beau jardin avec en prime une piscine et un jacuzzi (qu’on peut utiliser la nuit, en emportant une petite bouteille et 2 verres 😉 ).  Accueil chaleureux, petit déjeuner est super bon, et en bonus vous pouvez allez dire bonjour aux perroquets et perruches de la maison, si vous êtes assez téméraires.

La suite du séjour à Lisbonne, c’est ici …

sintra vue sur mer