Chateau de Linderhof

Le chateau de Linderhof est un petit joyaux de la Bavière. Il possède un petit quelque chose de magique qui ne laisse pas indifférent. Une fois qu’on s’est promené dans son parc, on comprend mieux pourquoi le roi Louis II de Bavière en avait fait sa résidence préférée. On va voir ça nous aussi, hop en route! 🙂

Pour y aller en voiture, il faut moins d’1h30 de route depuis Munich, en direction de la petite ville de Ettal au sud ouest. Ensuite, on rentre dans la vallée de Graswang. Cette vallée, je la trouve incroyable tant elle est photogénique. Le fond de la vallée est parfaitement plat et vert, on se croirait sur un billard. Et de chaque côté surgissent d’un coup des montagnes chargées de forêts denses. Je vous le promet, c’est beau! 🙂

Le site du Chateau de Linderhof est caché tout au fond de cette vallée. Le parking est gratuit. Je n’ai pas acheté de billet pour la visite du château (7.50€) car je suis arrivé un peu tard dans l’après-midi et je n’avais pas envie de me presser. De toute façon, même sans faire la visite du château (qui est tout petit), la seule visite du parc vaut largement le coup. Bonus : la visite du parc est gratuite 🙂

A l’origine il n’y avait ici qu’un simple pavillon de chasse utilisé par le roi de Bavière Maximilien II. Son fils, le roi Louis II décide en 1874 de transformer les lieux et d’en faire une demeure royale. Il voulait tout d’abord bâtir une réplique du chateau de Versailles avec des jardins immenses. La vallée étant trop petite pour ça, il achètera une ile sur le lac de Chiem pour réaliser cette folie des grandeurs : le Château de Herrenchiemsee. A Linderhof, il se décide finalement à faire quelque chose de plus modeste et intime, à l’image du Petit Trianon, une sorte de « villa royale ». Le but du roi était d’avoir un lieu isolé qui mélangeait à la fois les mystères de l’orient, le romantisme médiéval de la chevalerie, et la splendeur de la cour de Louis XIV qu’il admirait par dessus tout.

La chambre à coucher du roi dans le chateau est une réplique de celle de Louis XIV. Dans la salle à manger, il y a une curiosité : la grande table descend par un mécanisme, directement dans la cuisine. Le roi ne voulait pas voir de domestiques et la table était servie « par magie » devant lui en remontant du sol.

Le grand parc de 50 hectares est aménagé à partir de 1874 par le jardinier Carl von Effner qui avait déjà fait ses armes dans les plus grandes capitales d’Europe. Il créé un parc qui se marie parfaitement avec le paysage naturel tout autour. Face au chateau, il y a un grand bassin de 25m de long qui se prolonge par trois grandes terrasses et un petit temple. Franchement réussi et très beau, vraiment 🙂

On notera que le roi a insisté pour conserver le grand tilleul multicentenaire sur la droite du bassin, sympa!

Au centre du bassin, un groupe de statues dorées se prélassent paisiblement. Régulièrement, le jet d’eau se met en action et grimpe jusqu’à 22m de hauteur.

Des grandes statues de lions gardent l’accès aux terrasses.

Des muses dénudées observent négligemment le chateau et le bassin …

… mais malheureusement vous ne verrez pas des photos de la belle perspective donnant sur le chateau et le bassin 🙁 il y a des travaux et des grandes grues moches qui gâchent le paysage. Fin des travaux prévue pour 2024 …

Sous les terrasses, il y a une petite grotte aménagée. On y trouve un buste et ce n’est pas celui de la mère de Louis II, non. C’est le buste de Marie Antoinette. Toujours cette fascination du roi de Bavière pour Versailles et ses anciens occupants.

Sur une terrasse on trouve ce petit jardin à l’Italienne du plus bel effet avec les montagnes au loin. Ca a vraiment de la gueule 🙂

Sur la terrasse la plus haute se trouve un petit édifice de style grec avec une statue, appelé le Temple de Vénus. D’ailleurs je porte une réclamation : ça devrait s’appeler le Temple d’Aphrodite non, si c’est Grec ? Bref, en tout cas, à ce moment là en fin d’après midi, la lumière était magique, et j’étais vraiment fier de cette photo 🙂

Un peu plus loin dans le parc il y a cette construction qui est le plus vieux batiment du coin car il date de 1684. C’est la Chapelle Ste Anne.

En se promenant dans le parc, on découvre aussi cette construction : le Pavillon des Maures. Il s’agit en fait d’un pavillon présenté par la Prusse à l’exposition universelle de Paris en 1867. Le roi Louis II décide de l’acheter en 1876 pour l’installer dans le parc de son chateau.

Il refait la décoration intérieure avec en particulier un incroyable trône en forme de paon. Le roi avait l’habitude de venir lire et prendre le thé ici, en fumant le narguile et avec des serviteurs déguisés à la mode orientale, histoire d’accentuer le cliché.

En allant tout au fond du parc on peut aussi trouver la hutte de chasse, une hutte inspirée de l’opéra La Walkyrie de RichardWagner. Pour la petite histoire, le roi Louis II était le mécène de Wagner, et on soupçonne même une possible relation intime entre eux … La hutte est ravagée par les flammes en 1945 et reconstruite en 1990.

UnKiosque à musique et situé directement à la verticale du château au nord du parc. Il y a une cascade qui coule le long de 30 grandes marches de marbre jusqu’à la fontaine de Neptune. Hélas avec les travaux, la fontaine n’était pas en service et il y avait toujours les grues moches qui gâchent la photo 🙂

Non loin du kiosque à musique se trouve le plus bel endroit du parc … et on ne peut pas le visiter, car il est caché sous des bâches et lui aussi en travaux … snif snif … C’est la Grotte de Vénus. C’est une grotte creusée dans la roche qui abrite un petit lac artificiel. Encore une inspiration issue d’un opéra de Wagner, le premier acte de Tannhäuser. Le roi venait « naviguer » sur le lac à bord d’une barque dorée en forme de cygne. Un orchestre caché derrière un faux mur de pierre jouait de la musique. La grotte était éclairée par des ampoules électriques. C’était une des premières installations électriques de Bavière.
Réouverture au public prévue en 2024

Un autre pavillon issu d’une exposition universelle, celle de 1878 à Paris, est présent dans le parc : le Pavillon Marocain.

Après la mort du roi Louis II, le pavillon a été acheté par un particulier et emporté loin du parc. Ce n’est qu’en 1980 que l’état bavarois le rachète. Il est réinstallé dans le parc de Linderhof en 1998.

Enfin il y a l’ancienne maison de chasse du roi Maximilien II. Elle date de 1790 et se trouvait à l’emplacement du château actuel. C’est Louis II qui en 1874 a demandé à déplacer 200 m plus loin la maison où il a passé une partie de son enfance.

Si vous voulez profiter sereinement du magnifique site de Linderhof, vous pouvez toujours réserver une chambre à l’énorme chalet à l’entrée du parc, c’est le Linderhof Schlosshotel. Vous pourrez faire votre balade le matin avant les premiers cars de touristes, ou en fin de journée, une fois que tout le monde est parti.

Pour en savoir plus sur le château et au parc de Linderhof : le site officiel.

En quittant le château et la vallée, ne vous privez pas d’admirer le paysage. Par exemple, cette photo prise au bord de la route. Juste sublime! et on notera le souci du détail : le seul arbre qui aurait pu tout gâcher pour la photo a été coupé !

Les autres merveilles en Bavière 🙂

Monténégro roadtrip jour 5

Podgorica – Virpazar – Sveti Stefan

Cette cinquième journée au Monténégro débute dans la capitale Podgorica. La soirée de la veille était plutôt bien arrosée, alors ce matin, on y va tranquille. D’autant plus qu’une chaleur écrasante et implacable s’est abattue sur la région. Au programme de la journée : visite d’une cathédrale orthodoxe, chutes du Niagara, dégustation de vin dans une base militaire, traversée d’un gigantesque lac, routes de folie et soirée sur la côte adriatique avec vue sur une baie magnifique! Trop beau pour être vrai? on va voir ça, hop en route ! 🙂

On file d’abord au nord ouest de Podgorica, dans le quartier de Novi Grad, car ici se trouve la cathédrale de la Résurrection-du-Christ (en serbe cyrillique : Саборни Храм Христовог Васкрсења ou Saborni Hram Hristovog Vaskrsenja). Les locaux l’appellent plus simplement Hram. Pour se garer, pas de soucis, il y a des grands parkings tout autour. La cathédrale orthodoxe est toute récente. Les habitants de Podgorica attendaient la construction d’une cathédrale depuis la fin de la seconde guerre mondiale, mais le régime communiste ne voulait pas. Sa construction n’a commencé qu’en 1993. Elle est consacrée en 2013 avec la présence des patriarches de Constantinople et de Moscou. Sa surface est de 1300 m², ce qui est plutôt modeste par rapport à d’autres cathédrales européennes.

L’architecte serbe Pedrag Ristic a volontairement choisi d’utiliser des gros blocs de pierre bruts et non taillés à la base de l’édifice. Ça donne un aspect médiéval, voir ancestral, au monument. Plus on monte et plus les pierres sont travaillées.

L’entrée est libre et gratuite. L’intérieur est richement décoré : du marbre au sol, et des dorures et peintures sur tous les murs jusqu’au plafond. Le dôme central atteint 42 m de hauteur et supporte un gros lustre massif.

Dans une des tours se trouve la plus grosse cloche des balkans avec un poids de 11 tonnes.

Je pense que cette visite vaut le coup si vous êtes de passage à Podgorica. Autrement, on peut s’en passer … le bâtiment se visite vraiment très rapidement. (Le site officiel, seulement en cyrillique … )

Après un petit café en terrasse à côté de la cathédrale, on part faire un petit détour pour aller voir une attraction locale insolite !

Il faut prendre la route E762-M18 en direction de Tuzi au sud est de la capitale et prendre un petite route sur la droite, juste avant la rivière. Ce n’est pas vraiment indiqué, il n’y a pas de panneaux. On longe la rivière Cijevna qui a créé un mini canyon. Quand vous voyez enfin un panneau Restoran Niagara, vous êtes arrivés. Soit vous utilisez le parking du restaurant en question, qui a l’air très sympa d’ailleurs, soit vous vous garez un peu plus loin sur la route. On vient ici pour voir les célèbres chutes du Niagara du Monténégro !!! 😉 et …. on voit ça ! 😐

Bon … évidemment, en plein été, quand la rivière est un peu à sec, il y a tout de suite moins d’intérêt … Mais après des fortes pluies, voici ce que vous pouvez voir et avouez que ça a de la gueule! 😉

Les chutes ne sont pas d’origines naturelles : une petite digue en béton a été installée pour créer une retenue d’eau sur la rivière, et pour une fois, ça a permis de créer ce bel endroit 🙂
(ces photos des chutes avec de l’eau ne sont pas de moi hein)

Puisqu’on est là, il y a une autre attraction insolite à découvrir juste à côté. Le Monténégro est un pays plein de surprises ! Il faut revenir sur la route E762-M18 vers Tuzi et prendre à droite au panneau indiquant Sipcanik. C’est le nom d’une ancienne base militaire, dont le tunnel sous la colline sert maintenant de cave pour les vignobles de Plantaze! C’est insolite, une visite et une dégustation s’impose! 😉

Après avoir franchit les grilles de Plantaze (qui font face à l’ancienne piste de décollage de l’aéroport militaire) on arrive devant une petit colline rocheuse. C’est à l’intérieur que se trouve la cave. On ne va pas la visiter tout de suite car il faut d’abord réaliser le tour en petit train! Ceux qui me connaissent savent très bien que je déteste vraiment ce genre de truc, plutot mourir que de monter dans le petit train à touristes! Mais comme il n’était a priori pas possible de visiter la cave et faire les dégustations sans cette balade (qui est en supplément payant), à contre cœur j’accepte. C’est parti pour le petit train, ô joie …

Le petit train roule, roule, et on ne voit jamais le bout des vignes! La guide explique qu’il s’agit du plus grand vignoble d’Europe, et c’est ici qu’on produit les meilleurs vins du Montenegro (j’ai l’impression que ce sont les seuls d’ailleurs car depuis le début, c’est le vin Pro Corde Plantaze qu’on boit à chaque repas 😛 ). Il y a 28 cépages dans le vignoble, mais il est surtout réputé pour le Krstač et le Vranac, qui sont typiques du Monténégro. Le Krstac donne un vin beaucoup plus rare, et le Vranac (qui veut dire cheval noir) et le vin rouge le plus répandu (70% du vignoble).

Après le tour dans les vignes (sympa mais bof) on revient à la cave. Bonne surprise, on ne sera que deux pour la visite guidée! Mode VIP 😉

La première chose qui frappe en rentrant, c’est la fraîcheur. Il y fait 18 degrés toute l’année, et c’est super agréable car dehors à ce moment là, il fait au moins 40! Le tunnel fait 356m de long. Il a été bombardé par l’ONU en 1999 pour détruire les avions qui y étaient cachés. En 2007, il est reconverti pour devenir cette cave unique au monde.

La guide est aimable comme une porte de prison, et ce n’est pas évident d’arriver à la dérider. Je lui pose une question à propos de quelque chose qu’on a remarqué lors de la visite en train : il y a des barbelés et des miradors dans les vignes! Elle confirme, et en plus elle rajoute qu’il y a même des patrouilles en jeep, et que grâce à ça il n’y a pas de vols de raisin. Hem! Autre pays, autres moeurs hein …

La visite se poursuit par une dégustation dans une salle impressionnante. On est à une véritable table de ministres ! Et comme on n’est que deux, la table parait encore plus immense 🙂 On déguste 3 vins (1 blanc et 2 rouges), accompagnés de quelques bouchées de fromages et de charcuteries.

En fin de visite, il y a le passage obligé par la boutique, avec des prix imbattables (ou pas). On achète juste une bonne bouteille qu’on boira dans la soirée 😉

C’est franchement une visite sympathique à faire si vous êtes à Podgorica et que vous n’êtes pas trop pressés 🙂
Plus d’infos sur : https://www.plantaze.com/en/

On reprend la route (M2 – E80), direction le lac Skadar. Difficile de le louper, c’est un lac immense (48 km de long sur 14 km de large) qui se trouve à cheval entre le Monténégro et l’Albanie. Sa profondeur moyenne est de seulement 6m ! Avec une superficie pouvant atteindre 530km² c’est le plus grand lac du sud de l’Europe.

La route le traverse et offre une jolie vue sur cette véritable petite mer intérieure. Une réserve naturelle protégée recouvre une bonne partie du lac et c’est le paradis des ornithologues. Le pélican frisé est d’ailleurs l’emblème du lac.

Le passage obligé après la traversée du lac en voiture, c’est le petit village de Virpazar. Pour se garer dans ce village en été, ça relève du miracle! (et miracle il y a eu!). Sinon, un grand parking vous attend de l’autre côté de la grande route. Depuis ce village on peut réserver des excursions en bateau car c’est le principal port sur le lac Skadar. Tous les 5 mètres, on vous proposera un boat trip! Beaucoup de touristes, probablement aussi beaucoup d’attrapes touristes … Pour nous ce sera simplement un déjeuner léger à côté du Boat restaurant Silistria.

En plus de l’incontournable balade en bateau, il y a un petit chateau sur la colline qui peut se visiter.

Après cette petite halte, il est possible de filer directement sur la côte Adriatique en direction de la ville balnéaire de Budva, mais ce serait passer à côté des paysages incroyables et des petits villages authentiques qui bordent le lac. Du coup, je vous conseille d’emprunter la petite route qui serpente autour du lac, en direction de Rijeka Crnojevića.

La route passe par Rijeka Crnojevića, un charmant petit village sur la rivière du même nom. La rivière se jette dans le lac quelques kilomètres plus loin. Le pont « historique » est une réalisation du prince Danilo 1er en 1854. Le même prince qui a fait construire le pont de pierre dans le canyon Mrtvica. Les ponts semblaient être sa grande passion 😉

Ce petit village a eu une importance historique au Monténégro dans la lutte contre l’empire Ottoman. Si vous voulez vous arrêter pour manger ici, le restaurant Mostina semble avoir bonne réputation et une belle terrasse offrant une vue sur la rivière et le pont. Il est aussi possible de réserver des promenades en bateau sur la rivière et le lac depuis ce village.

En roulant encore un peu on arrive au point de vue de Pavlova Strana (c’est exactement ici 42°21’44.6″N 19°03’25.2″E). C’est juste devant un petit hôtel qui semble à l’abandon. La vue de la boucle réalisée par la rivière Rijeka Crnojevića à cet endroit est sublime! 🙂

Ces paysages me font un peu penser à Tam Coc au Vietnam. Venir au Monténégro et ne pas profiter de ce que la nature peut nous offrir autour du Lac Skadar serait vraiment dommage. Venez! Le Monténégro c’est beau! (je l’ai déjà dit ? 😉 )

Ensuite, les choses se compliquent … soit on fait demi tour par la même route pour retourner à Virpazar et rejoindre la côte … soit on prend une petite route qui nous permet de rejoindre la voie rapide M2.3 et Budva en un rien de temps, et c’est à peine à 3 km. J’ai choisi cette seconde option, et je ne sais pas si je dois le conseiller. Il faut prendre la minuscule route juste derrière l’hôtel qui grimpe en lacets sur les hauteurs et … c’est la pire route du Monténégro ! Des nids de poules partout, aucune protection au bord du ravin, des éboulis, de la végétation et à peine la place pour une voiture. C’est un miracle de n’avoir croisé personne car très honnêtement, je crois que j’y serais encore !! Sans aucun doute la route la plus stressante du séjour. A vous de voir … on économise du temps, mais on prends une bonne dose de stress ! 🙂

Une fois sur la grande route, on file au sud pour retrouver la mer Adriatique. On passe à côté de Budva sans s’y arrêter. Cette grande ville balnéaire ne nous tentait pas vraiment .. trop de monde, trop de touristes, peu de charme ..

On s’éloigne un peu pour rejoindre Sveti Stefan, un autre joyau du Monénégro. Mais d’abord, on part déposer nos affaires dans le airbnb réservé dans la matinée, la Guest House Đurašević (Blizikuće b.b.85315 Sveti Stefan). C’est une superbe trouvaille et je recommande vivement! Le seul petit bémol, c’est d’arriver à se garer (très peu de place et beaucoup de pente). Encore une fois les dieux du parking étaient avec moi, car j’ai trouvé du premier coup. La guest house est un petit hôtel familial perché à flanc de colline, avec une piscine très agréable qui donne sur une terrasse magnifique avec vue sur la mer. Ni une ni deux, on saute dans l’eau, et on boit un cocktail tranquillement sur les transats en admirant le coucher de soleil.

La chambre est confortable, moderne, impeccablement propre, avec un balcon et une vue superbe. On en profite pour ouvrir notre bouteille de Pro Corde Plantaze et admirer les derniers rayons de soleil 🙂

Ah oui au fait, cette superbe chambre au top, en pleine saison avec cette vue (et la piscine), c’est seulement 57 Eur la nuit … ça va !! 😉
(Plus d’infos ici)

Du balcon, on voit la petite presqu’île avec un faux air de Mont St Michel, c’est Sveti Stefan. C’est à l’origine un petit village fortifié de pêcheurs du XVe siècle. Dans les années 1960, Tito décide d’en faire un village hôtel de luxe, et dans les années 2010 c’est le groupe de luxe Aman qui reprend le site pour en faire un resort aux goûts de la jetset internationale. L’accès est privé, n’espérez pas vous y promener sans cracher des billets … Si vous voulez jeter un œil sur les tarifs ici

La plage avec vue sur l’île est gardée et privatisée. Le transat au bord de l’eau se négocie vers les 100 Euros … bronzer à côté de la mafia monténégrine pour avoir l’air d’un vip, ça n’a pas de prix ! 😐

Nous, on n’est pas vip, et on goûte aux joies des choses simples et ce soir on va au restaurant du coin. Et c’est un sketch ! 🙂 Le restaurant c’est le Paštrovica Dvori. Il est tout en terrasse avec vue sur la mer, sous des treillis de vignes et avec une grande cuisine ouverte. C’est chaleureux! Et surtout, le patron est fou ! Un gentil fou, qui vient échanger quelques mots avec tout le monde, qui fait des blagues, qui fait un one man show karaoke, qui met l’ambiance sans être lourd. Très très sympa 🙂

Pour la petite anecdote, les serveurs avaient surement abusés un peu de l’apéritif aussi 😉 On commande un verre de vin blanc et en goûtant on le trouve sacrément fort … on remarque que d’autres tablées avec le même vin font la grimace. Et le serveur revient en expliquant qu’il s’est trompé de bouteille et qu’il avait servi de la liqueur à la place du vin haha (liqueur offerte du coup). Il y a aussi quelques chats qui passeront quémander de tables en tables.

Après cette très belle journée, on profite de la dernière vue sur la baie, avec Sveti Stefan et les lumières de Budva, et hop au lit !

La suite du roadtrip au jour 6, ou sinon, relire le jour 4.

Les mystères de Stonehenge

Vous voulez visiter le site mégalithique le plus célèbre du monde ? Ca se passe ici, et c’est le célèbre site de Stonehenge, dans le sud ouest de l’Angleterre. On va voir ça, hop en route ! 🙂

Il faut commencer par vous rendre dans le comté du Wiltshire, à une dizaine de kilomètre au nord de Salisbury. Ou tout simplement rouler sur la nationale A303 qui passe à une dizaine de mètres du site en rase campagne. Et il faudra ouvrir l’œil car même si ce site est mondialement connu, on a vite fait de passer à côté sans s’en apercevoir 🙂 Il y a plusieurs options pour visiter le site :

Plan A – Stonehenge Visitor Center
C’est la solution officielle. Il faut compter près de 20£ par adulte, et 5£ de parking! C’est très cher ! Et il faut ensuite obligatoirement booker sa visiter sur le site internet pour permettre d’avoir un créneau horaire. Enfin, vous avez accès à un musée. Une navette vous transporte du musée jusqu’au site, à 1km de là. Avec ce Plan A, vous êtes au plus près des pierres.
Plus d’infos sur le site officiel.

Il y a d’autres astuces qui sont gratuites (et plus ou moins légales).

Plan B – Le sentier
Il y a un sentier qui croise l’A303 et passe à quelques dizaines de mètres de Stonhenge. On peut parfois l’emprunter et se garer un peu plus loin, près du site. Ce sentier est généralement barré aux deux extrémités, et ralentir sur l’A303 peut être assez dangereux s’il y a de la circulation … ce plan B reste donc un simple plan B, voir même une mauvaise idée…

Plan C – Fargo Road
Cherchez la petite route Fargo Road, au nord du site. Garez vous tranquillement le long de la route près des habitations. Ensuite vous rejoignez à pieds le premier site de Old King Barrow, puis vous coupez à travers champs, en suivant « l’Avenue », jusqu’à Stonehenge. Ça fait une chouette balade dans la nature (sauf s’il y a eu de la pluie juste avant, bonjour la gadoue!). De nombreux randonneurs et joggeurs passent ici. C’est tout à fait légal, gratuit, et vous arriverez juste à côté des pierres. Bon en réalité, vous arriverez un peu plus loin, mais c’est quasi pareil. Suivons ce plan, hop!

Notez bien qu’il faut prendre à droite après ce gros arbre, ce serait bête de se perdre dès le début 🙂

C’est le site de Old King Barrow. Très honnêtement, il n’y a rien à voir. Derrière les arbres sur la droite, se cachent d’anciens tumulus datant du néolithique et qui ont été fouillés depuis des siècles.

Ensuite, on marche sur l’Avenue. Concrètement il n’y a pas grand chose pour vous l’indiquer, mais vous y êtes. Il s’agit d’une sorte de chemin processionnel utilisé à l’époque. Il relie la rivière Avon (d’où étaient récupérées les pierres) et le site de Stonehenge. Suivez simplement les traces dans l’herbe, vous êtes dans la bonne direction. Ne faites pas attention aux diverses créatures mystérieuses que vous croiserez en chemin 🙂

Après une bonne vingtaine de minutes de marche, vous voyez les pierres à l’horizon. Et vous revivez ce que nos ancêtres du néolithique vivaient il y a plusieurs milliers d’années. Au milieu de nulle part, des grandes pierres levées!

Il n’y a plus qu’à enjamber une petite clôture et vous êtes sur le site de Stonehenge. Le nom vient du vieil anglais médiéval et signifie « pierres suspendues », voilà, c’est super original. On a retrouvé des traces d’activités humaines datant de l’an -8000!!! Les pierres ne sont arrivées que bien plus tard. Les historiens sont tous d’accord pour dire que le site s’est construit en plusieurs phases.

On peut le résumer comme ceci :
– Stonehenge I (-2800) : construction d’un talus, d’un fossé, et des trous sont creusés dans le sol pour des cérémonies. Quelques pierres de grès de Sarens (extraites à 40 km de là) sont levées.
– Stonehenge II (-2200) : L’avenue menant à la rivière Avon est tracée et des grandes « pierres bleues » venant d’une carrière au Pays de Galles, a plus de 200km de là (!!!!) sont érigées sur le site.
– Stonehenge III (-2000) : Les pierres bleues sont mises à l’écart. Des énormes monolithe de grès de Sarens sont installés. C’est ceux qu’on peut voir actuellement. Les pierres pèsent jusqu’à 50 tonnes ! Les pierres bleues, plus petites, sont réutilisées.

Vers -1000 le site est mystérieusement et définitivement abandonné …

Pour en savoir plus sur les significations des cercles de pierre, les différentes théories, je vous laisser chercher par vous même sur le net 🙂

Sachez au moins que chaque été au solstice, le soleil se lève exactement en suivant cette ligne au sol. Juste au dessus de cette pierre (qui sert presque de viseur) et apparaît ensuite dans la porte des grandes pierres derrière.

Ça donne quelque chose comme ça …

Pour assister à ce phénomène, les places sont rares, et il faut réserver longtemps à l’avance!

Pour tout vous dire, même si ce site est mondialement connu, il n’est pas très impressionnant. On ne peut plus circuler librement au milieu des pierres, et elles semblent petites et perdues au milieu de l’immense plaine. J’ai été un peu déçu je crois … Si vous voulez voir un site beaucoup moins connu, mais beaucoup plus incroyable (à mon sens), alors ça se passe pas très loin d’ici, à Avebury!

Le trajet pour rejoindre la voiture est limite plus intéressant que la visite du site en lui même 🙂

J’en profite pour rajouter cette photo qui est complètement hors sujet. C’est un panneau amusant qu’on aperçoit de temps en temps sur les routes de la région : « attention aux traversées de chars d’assauts » 😉

Oxford

La ville d’Oxford est surtout célèbre pour son université. Elle se trouve à 90km au nord-ouest de Londres, dans le comté de l’Oxfordshire. Sa population d’environ 160.000 habitants compte au moins 32.000 étudiants! Est-ce que cette ville surnommée «the city of dreaming spires» (la ville aux clochers rêveurs) mérite la visite ? Bien sur ! On y va, allez, hop en route ! 🙂

Tout d’abord un rapide rappel historique : A l’origine le nom de la ville vient du vieux saxon ‘oxa’ (bœuf) et ‘ford’ (gué), le gué aux bœufs quoi. Voilà, c’est pas très sexy. La ville va acquérir un certain prestige en 1167, quand le roi Henri II va interdire aux étudiants anglais de suivre leurs études à l’Université de Paris. Ils reviennent tous en Angleterre et sont envoyés à Oxford, où on créé une université. L’organisation n’est pas au top, l’enseignement se fait dans des halls disséminées dans la ville, et la cohabitation entre les étudiants et le reste de la population ne fonctionnent pas trop. Les nombreuses soirées de beuveries et bagarres conduiront à des pendaisons d’étudiants. Le choc et le scandale sera à l’origine d’une scission en 1209, et des maitres et d’étudiants quittent la ville pour fonder l’Université de Cambridge, l’éternelle concurrente. Les premiers véritables collèges de la ville sont fondés en 1249. Les étudiants sont étroitement liés aux questions religieuses et politiques. La première constitution écrite anglaise, les Provisions d’Oxford, y voit le jour en 1258. L’université d’Oxford est maintenant composée de 38 collèges et c’est une des plus réputées au monde. De nombreuses célébrités sont passées sur les bancs d’Oxford, avec par exemple : Lewis Carrol, Oscar Wilde, JRR Tolkien, Lawrence d’Arabie, Winston Churchill, Margaret Thatcher, Tony Blair et même Bill Clinton.
Plus d’infos sur le site de l’Univesité d’Oxford .
Si on met l’université de côté (pas évident), la ville est aussi un bastion de l’industrie automobile, avec les usines Morris Motor jusque dans les années 1980, et maintenant la production de la Mini pour BMW.

Si vous venez à Oxford en voiture, l’option la plus économique pour se garer, c’est le grand parking Pear Tree Park & Ride au nord de la ville, avec un service de navettes pour rejoindre le centre ville. Si vous voulez vous garer près du centre, ce sera presque mission impossible et les prix sont chers (plus de 4£ l’heure!). Depuis quelques années, la ville veut rendre le centre ville aux piétons et aux vélos. Avec un peu de chance, vous trouverez peut-être des places au parking St Giles , qui est vraiment à deux pas du centre.

Juste à côté se trouve le Martyr’s Memorial. Il est dédié aux martyrs d’Oxford: trois évêques anglicans qui furent brulés dans la ville pour « hérésie » en 1555. Sous le règne de Marie Tudor, les protestants furent persécutés dans le royaume alors que la reine voulait remettre l’église sous la juridiction de Rome. L’emplacement exact de cette exécution est marqué par une croix sur Board street un peu plus loin.

Tout proche du mémorial, sur Beaumont Street, il y a le Ashmolean Museum. C’est le plus ancien musée universitaire du monde, fondé en 1683. Sa collection est très riche (trésors archéologiques grecs et égyptiens, plus grande collection au monde de dessins de Raphael, impressionistes, etc…) et comme beaucoup de musées en Angleterre, l’entrée est gratuite.
Plus d’infos sur le site officiel.

On arrive ensuite sur Broad Street, une des rues les plus animées de la ville. Sur la chaussée au milieu de la rue, si vous êtes attentifs, vous verrez une croix en pavés de granits. Cette croix marque le lieu de l’exécution des martyrs d’Oxford.

Depuis la rue on distingue le clocher de la chapelle de l’Exeter College , avec une statue flippante sur le toit devant. L’ancien élève le plus connu de de ce collège, c’est JRR Tolkien.

Le long de Broad Street, deux célèbres collèges rivaux sont voisins. Le Balliol College (fondé en 1263) et le Trinity College (créé en 1555 sur les fondations de l’ancien Durham College). Contrairement à de nombreux collèges d’Oxford, le Trinity College n’est pas entouré de murs mais de grilles. Il est plus ouvert et on peut voir les jolis jardins boisés depuis la rue.

Juste après le Trinity College, on trouve côte à côte deux lieux emblématiques :

La librairie Blackwell’s Bookshop (48-51 Broad St), fondée 1879. Cette librairie sur plusieurs étages et la plus grande d’Angleterre. C’est une véritable institution à Oxford. En 1966, une extension a été ouverte sous le Trinity College, la salle Norrington. Avec plus de 5km de rayonnages et 930m² de surface, c’est la plus grande salle de librairie du monde.

Le pub White Horse (52 Broad St). C’est un des plus vieux pubs de la ville, sa licence lui a été accordé en 1591! C’est aussi un des pubs les plus petits de la ville 🙂 Mais si vous voulez une bière dans un lieu chargé d’histoire, c’est ici! Le site web du pub.

On arrive ensuite devant le Sheldonian Theatre, inauguré en 1668. C’est l’œuvre de l’architecte Christopher Wren. Il sera surtout connu pour avoir redessiné les plans de Londres pour la reconstruction de la capitale après le grand incendie de 1666, et c’est lui qui réalisera la célèbre Cathédrale Saint Paul de Londres.

Le « théâtre » est surtout utilisé pour des représentations musicales et des cérémonies de remises de diplômes. La première pièce de théâtre n’y est jouée qu’en 2015!

L’entrée est payante (et possibilité de monter dans la coupole pour avoir une vue panoramique). Plus d’infos sur le site officiel.

A côté se trouve le Clarendon Building. Ce bâtiment néoclassique construit en 1715 abritait l’Oxford University Press, la plus importante maison d’édition universitaire du monde.

Ensuite on passe par l’entrée sous la tour des cinq ordres de l’architecture classique, pour pénétrer dans une cour richement décorée.

Une partie des batiments est occupée par la Divinity School. C’est une construction médiévale (1483) destinée à l’enseignement théologique. Le lieu est particulièrement connu pour sa salle de lecture qui a un plafond vouté incroyable. L’autre partie est occupée par la Bodleian Libray, fondée en 1602. C’est la deuxième plus grande bibliothèque du pays, juste après la British Library. Plus de 12 millions d’ouvrages sont à disposition pour les étudiants. Tout le monde l’appelle « the Bod ».

Plus d’infos pour organiser la visite sur le site officiel.

Devant l’entrée de la bibliothèque, il y a une statue, c’est William Herbert (3e comte de Pembroke). Ce politicien anglais est surtout connu pour avoir été un mécène des arts, et en particulier pour avoir financé William Shakespeare a ses débuts.

Derrière la Bodleian Library se trouve Radcliffe Camera. Ce bâtiment circulaire inauguré en 1749, est au cœur d’Oxford. Il sert d’annexe à la bibliothèque et n’est en général pas ouvert au public.

Plus d’infos sur le site officiel.

Le jour de ma visite, il y avait la cérémonie de Graduation, avec le traditionnel jeté de chapeaux après la remises des diplômes. Tous les étudiants venaient se faire prendre en photo en famille devant « Rad Cam ». C’était une chouette ambiance de mois de juillet (oui la météo anglaise était capricieuse …).

En face, se trouve l’Église universitaire Sainte-Marie-la-Vierge. C’est autour de cette église que la ville d’Oxford s’est bâtie. Elle a été reconstruite au XVIe siècle, mais la tour et son célèbre clocher sont toujours d’époque. Elle date de 1280. La visite de l’église est gratuite, mais pour monter au sommet de la tour, il faudra débourser 5£. Plus d’infos sur le site officiel.

Sur le bord du Radcliffe Square, se trouve All Souls College fondé en 1438. C’est un des collèges les plus riches d’Oxford et son examen d’entrée est réputé pour être un des plus durs au monde. Plus d’infos sur le site officiel.

En arrivant sur High Street, on longe les murs de l’University College, c’est le plus vieux collège d’Oxford, datant de 1249. Il y a un petit passage qui passe sous un pont reliant deux batiments, c’est Logic Lane. Ce chemin avec ses vieux pavés permet de rejoindre Merton Street .

Quand on arrive dans la vieille ruelle historique de Merton Street, on s’attend presque à voir des calèches surgir. On a un peu le sentiment d’être à une autre époque. Il y a très peu de place à la modernité. Des pavés, pas de lampadaires, pas de fils électriques, pas de voitures, et des vieilles pierres. Une belle rue à voir 🙂

A l’extrémité ouest de cette rue, c’est le Corpus Christi College fondé en 1352. En revenant vers l’est on longe le Merton College. C’est le deuxième plus vieux collège d’Oxford, il date de 1264. C’est un des établissements avec le meilleur taux de réussite. Plusieurs prix Nobel ont fait leurs études ici (ainsi que des membres de la famille royale du Japon). Entre les deux collège, un petit passage discret vous amène directement sur des grandes prairies cachées, là, juste derrière.

A l’ouest de la ville, on trouve le Magdalen College fondé en 1448. On ne peut pas le louper avec sa grande tour carrée. Prestigieux lui aussi, il possède des grands terrains et des prairies qui accueillent des daims.

En face du Magdalen College, c’est le Jardin Botanique d’Oxford. Il est créé en 1621 comme jardin d’herbes médicinales. C’est le plus ancien jardin botanique d’Angleterre, et un des plus vieux du monde. Il n’est pas très grand avec 1.8 hectares seulement. Le plus vieil arbre du parc est un if planté en 1645. L’entrée est payante, plus d’infos sur le site officiel.

Le long du jardin, coule la rivière Cherwell. C’est sur cette rivière, le temps d’une promenade en barque avec des amis et des petites filles que Lewis Carroll improvisa pour elles, les Aventures d’Alice aux pays des merveilles en 1865. La Cherwell passe sous le pont Magdalen Bridge et rejoint la Tamise un peu plus au sud de la ville.

Si vous aussi, vous voulez votre promenade en barque, c’est possible 🙂 Près du pont, il y a l’embarcadère. A la rame, en pédalo, ou carrément avec un « chauffeur » réservé et sa perche. On se croirait presque à Venise. Plus d’infos sur les tarifs (élevés) ici.

La petite rue Queen’s lane est agréable pour déambuler tranquillement et sans voitures. On passe à coté du Queen’s College (1341), un ancien élève connu ici, c’est Rowan Atkinson, le célèbre interprète de Mr Bean 🙂 et du New College (1379), et ici comme ancien élève célèbre, on peut citer un autre acteur, Hugh Grant.

Au bout de la rue, on arrive sous le Hertford Bridge. Il est plus connu sous le nom de Pont des Soupirs (bridge of sighs). Il relie les deux batiments du Hertford College. Pour l’original, il faut aller à Venise 🙂 En fait ce pont ressemble d’avantage au Pont du Rialto, mais bon hein, c’est moins vendeur. Sa construction est assez récente puisqu’il ne date que de 1914 (œuvre de l’architecte Thomas Graham Jackson).

Juste avant de passer sous le pont, il y a un minuscule passage entre deux maisons sur la droite. Soyez un peu curieux et allez donc y faire un tour. C’est St Helen’s passage, et c’est tellement étroit que vous ne pourrez même pas écarter les bras! Alors que le passage semble s’enfoncer vers nul part, il y a pourtant tout au bout, un lieu à visiter assurément, c’est le Turf Tavern. Il est vraiment caché. Il date de 1381 et se trouvait juste à l’extérieur des murailles d’Oxford pour pouvoir échapper aux règles de la ville. C’était le lieu de débauche des premiers étudiants, et depuis des siècles de nombreuses personnalités y ont levé le coude! Comme le futur premier ministre australien Bob Hawke qui a établi un record du monde en buvant un yard de bière (1.4 litres) en 11 secondes en 1963 🙂

Le pub le plus difficile à trouver d’Oxford, mais aussi celui avec une atmosphère des plus agréables 🙂

Si vous voulez un peu sortir de l’univers des collèges d’Oxford, en allant vers l’ouest la ville, vous pouvez faire une halte au Gloucester Green Market. Ça se trouve sur la droite de George Street en descendant la rue. Plein de délicieux stands de street food pour vous régaler, un petit marché aux puces sympa, une ambiance super agréable, bref un lieu ouvert et cool 🙂

A découvrir aussi, The Covered Market entre Market Street et High Street. C’est un marché couvert historique rempli de petites échoppes en bois. Il est ouvert tous les jours de la semaine depuis 1773. Vous pourrez y manger ou faire des achats, ou tout simplement découvrir les lieux.
Plus d’infos ici

Et si vous avez le temps, il y a Oxford Castle que je n’ai pas visité, et surement plein d’autres surprises à découvrir dans cette ville bien agréable.

Visite réalisée en juillet 2019

Autour de Essaouira

Si vous avez envie de vous évader un peu des remparts de la médina de Essaouira, je vous propose quelques bons spots dans la région de Essouira 🙂

Moulay Bouzerktoun

A 25km au nord de Essaouira, sur la côte, se trouve le petit village de Moulay Bouzerktoum. Il est situé sur un petit promontoire rocheux face à l’Atlantique. Depuis quelques années, c’est devenu un spot mondial de compétition de planches à voile, kitesurf et windsurf. C’est ici qu’a eu la première édition de la Windsurf Trilogy en 1997 où plusieurs champions du monde s’affrontent.
Pour louer du matériel de glisse, trouver des instructeurs, vous pouvez avoir plus d’infos ici : http://moulay-bouzerktoun.info/

Le Charki, un vent d’alisé du nord-est, souffle toute l’année. Il est particulièrement puissant de mai à septembre.

Sur place il y a un très chouette endroit où s’arrêter pour manger et boire un verre, c’est le restaurant Dar Lawama. L’accueil est super sympa, et la terrasse ombragée qui donne sur l’océan est juste parfaite. Un superbe endroit peu connu, pour se relaxer, prendre un verre, manger, et regarder le ballet des planches dans les vagues. Testé et recommandé 🙂

Had Draa

Vous voulez vivre une expérience authentique, voir même rustique ? ahah 🙂 alors il faut aller au Souk de Had Draa. Il est à une trentaine de kilomètres au nord est de Essaouira. Direction Marrakech, au village d’Ounagha prendre à gauche, et continuer jusqu’au village d’Had Draa. Ensuite, il suffit de suivre la foule. C’est un marché qui a lieu tous les dimanches, et c’est un véritable souk berbère. Entendez par là, qu’il est avant tout à destination des locaux. Ce n’est pas un souk pour vendre des babioles aux touristes. Non, c’est les locaux qui viennent de toutes les bourgades aux alentours, très tôt, pour vendre et acheter de la nourriture, des ustensiles du quotidien … et des animaux.
Il faut absolument faire un détour par le marché aux bestiaux. C’est le point le plus éloigné du souk. Les ventes de dromadaires, moutons et vaches commencent assez tôt et c’est très animé 🙂 En déambulant dans le marché vous passerez forcément près de la zone boucherie … et il faudra avoir l’estomac bien accroché avec les têtes d’animaux fraichement coupées et les flaques de sang un peu partout. Un peu plus marrant, il y a une zone réservé aux barbiers, et la technique est assez rudimentaire 😉
En sortant du marché vous pouvez acheter quelques morceaux de viande à faire griller dans unes des nombreuses terrasses de café, tout en sirotant votre thé à la menthe. C’est à la roots et c’est très bon 🙂 Vous ne devriez pas apercevoir beaucoup de touristes ici 😉

Je n’ai pas pris de photos, car on n’est pas au zoo hein, c’est une population assez pauvre qui fait son marché. C’est pas une attraction. Alors restez cool 🙂

A voir aussi dans le coin, le Domaine viticole du Val d’Argan (https://www.valdargan.com/fr/)

Sidi Kaouki

En prenant la direction du sud, à 25km de Esssaouira, on arrive à Sidi Kaouki. C’est un tout petit village. Il y a un petit parking maintenant pour se garer, depuis que la route a été construite il y a quelques années. C’est rempli de mini van, ça sent le surf à plein nez! 😉 La plage de Sidi Kaouki est immense et c’est une des plus belles de la région. Attention, on ne vient pas ici pour nager, les courants sont forts. Si vous avez un petit creux, vous pouvez vous poser Chez Momo. C’est sans chichi, bon et pas cher!

La maison isolée au bord de la plage, c’est le sanctuaire du marabout Sidi Kaouki. Rien n’indique que c’est un mausolé, mais les locaux y viennent toujours pour prier et avoir la baraka.

Sidi Kouaki c’est aussi un spot très réputé pour les sports de glisse. Ici c’est surtout le surf qu’on pratique. maison marabout et

Au bord de la plage, la Sidi Kaouki Surf Station… qui ressemble à un oasis pirate perdu au milieu de nul part. La déco est terrible et l’ambiance bien cool 🙂

Si vous voulez faire du surf ici, voyez avec eux ! Ils proposent pleins d’autres activités. Plus d’infos ici : https://www.sidi-kaouki.com/

Sidi M’barek

Il y a une très belle balade à faire, en continuant une dizaine de kilomètres vers le sud. Il faut longer la petite route P2201 au bord de l’océan. Quand la route fera un gros virage à gauche pour aller vers les terres, vous êtes arrivés. Il faut se garer au bord de la route (exactement ici : 31°15’58″N 9°47’44″W), c’est juste à l’entrée du village Aït Idir. Ensuite, il faut prendre le petit sentier rocailleux qui descend …

Ensuite, il n’y a qu’à suivre le sentier et les petites marques peintes sur le sol, pour rejoindre le lit de la petite rivière Aghbalou qui coule en contrebas. Le contraste est assez saisissant avec toute la région sèche désertique et rocailleuse qui nous entoure. Il suffit en fait d’un simple petit filet d’eau, et hop la végétation est là, ainsi que les dromadaires 😉

Un peu plus loin, une grande dune de sable fin frôle le ruisseau et la végétation. C’est très beau!

Au pied de la dune géante, c’est les Cascades de Sidi M’Barek! Bon évidemment, la ce n’est pas très impressionnant. Mais en temps de pluie, c’est presque les chutes du Niagara ici 😉 Dans tous les cas, c’est un endroit magnifique. Ce qui est assez fou aussi, c’est que la source du ruisseau, située à 3 km de là coule toute l’année, et que ce lieu est connu depuis des siècles. Les caravanes de dromadaires qui remontaient de Tombouctou à direction de Essaouira ont fait des haltes ici pendant des générations!

On peut continuer de suivre le cours d’eau …

… qui se perd sur une immense plage déserte. Pas si déserte que ça en fait, car la grotte où on peut s’abriter du soleil était « squattée » à ce moment là. Mais sinon, le site était désert, et c’était grandiose 🙂

Pour rentrer, c’est le même chemin. Vous croiserez peut être un des bivouacs qui campent ici, et vous apercevrez aussi le marabout blanc qui domine le site.

Cette balade est vraiment agréable, je vous la conseille vraiment !

Le Café Jimi Hendrix

Cette petite merveille se trouve juste au sud d’Essaouira, sur la petite route qui mène au golf, au petit village de Diabat. Il est là tout discret au bord de la route, derrière la dame sur la photo. Le célèbre Café Jimi Hendrix! C’est quoi cette blague ?

Alors la « légende » raconte qu’en juillet 1969, le célèbre guitariste est en vacances au Maroc avec des potes. Il séjourne à Essaouira, et vient faire un tour à Diabat. Il y reste plus longtemps que prévu, car il est fasciné par les viennes ruines ensablées d’un palais du sultan Mohammed ben Abdallah. C’est ce qui l’inspirera pour sa célèbre chansons « Castle made of sand ». Tout ça est évidemment complètement bidon, Jimi Hendrix a juste dormi un peu à Essaouira et c’est tout. Petit détail supplémentaire, la chanson « Castle made of sand » est sur l’album Axis : Bold as love, sorti en 1967!

En revanche à Diabat, il y a eu pendant 2 ou 3 ans une importante colonie hippie dans les années 1970. Mais les autorités ont fini par faire déguerpire tout le monde car la jeunesse locale avait tendance à venir faire la fête ici et ce n’était pas trop du gout des familles …

Si vous aimez Jimi Hendrix (qui n’aime pas???), je vous conseille cet excellent site très complet : The Voodoo Child 🙂

L’arganier

L’arganier est un arbre endémique du Maroc, qu’on retrouve partout dans les paysages rocailleux et désertiques de la région d’Essaouira. Son bois est très dur, on le surnomme « bois de fer ». Il est amusant pour les touristes car on voit souvent des chèvres perchées sur les branches. En effet, elles n’hésitent pas à grimper à plusieurs mètres de hauteur. Ce n’est pas juste pour amuser la galerie, c’est surtout que l’arganier produit un fruit qui ressemble à une olive flétrie. Et les chèvres en raffolent! 🙂

Et c’est justement la présence des chèvres qui va permettre de produire l’huile d’argan. Les chèvres gobent les fruits et recrachent les noyaux (mais parfois il faut retrouver les noyaux dans leurs excréments). Ces fameux noyaux d’argan renferment des amendons, des graines, à partir desquels on produit de l’huile. Et cette huile, c’est le trésor de la région. On en extrait l’huile d’argan alimentaire, qui a un délicieux gout de noisette. Cette huile ne se fait pas cuire. On produit aussi de l’huile d’argan cosmétique. Il faut plus de 27 kilos de fruits pour produire un litre d’huile d’argan.

C’est traditionnellement le travail des femmes de récolter ses noix d’argan et de produire de l’huile. Des coopératives de femmes de la région continuent d’exploiter cette ressource.

Panorama sur Essaouira

Arrêtez vous au moins une fois au point de vue Azlef. Il est sur la route R207 qui vous conduit droit dans la vallée où se trouve Essaouira. Dans le virage avant de descendre dans la cuvette de la vallée, il y a un petit parking . Vous aurez un beau panorama sur la cité.

Et il y aura toujours quelqu’un pour vous proposer une photo avec un dromadaire 😉

Séjour agréable à la découverte de Essaouira

Pourquoi venir à Essaouira ? et bien car il y fait soleil 320 jours par an, que la température est presque toujours de 25 degrés. On y trouve une médina à taille humaine classée au patrimoine de l’Unesco. Ses remparts et son port pittoresque sont à découvrir. La grande plage est le paradis des véliplanchistes avec un vent omniprésent. C’est aussi une ville multiculturelle qui reste un peu hors du temps. Il y a un grand festival de musique Gnaoua chaque été. Bref, il faut y aller! On y va ? Ok, alors hop en route ! 🙂

Petit rappel historique 🙂
Essaouira a une très longue existence. La première trace de colonie date de -700 avec la présence des phéniciens. Au fil des siècles, l’endroit passe sous occupation berbère puis romaine. La ville n’existe pas, et c’est le petit ilot dans la baie qui est habité. Aux XVIe siècle les portugais s’y installent un temps et le baptise Mogador. Ils construiront quelques remparts pour protéger l’ile. La ville n’est réellement fondée qu’en 1764 sous le règne du sultan Mohammed Ben Abdellah. Il fait alors de Marrakech la capitale du royaume et décide de bâtir une ville dans la baie pour avoir un port accessible et bien protégé. La Casbah de Essaouira (Al-Suwayra, en arabe, « la Bien-Dessinée ») est née. C’est le plus vieux quartier de la ville actuelle. La ville, malgré la peste et les guerres, va continuer de s’agrandir, avec la construction de la Médina. Le quartier la Mellah est créé pour abriter l’importante population juive alors que la médina est déjà surpeuplée. En 1844, pendant la guerre franco-marocaine, la ville est bombardée et pillée. Il n’y a plus que 10.000 habitants… Avec la mise en place du protectorat français au Maroc en 1912, la ville de Mogador continue de perdre de l’importance. Son port ne peut accueillir que des petits bateaux de pêche. La richesse commerciale se trouve maintenant à Casablanca et Agadir. La ville est officiellement nommée Essaouira en 1956, à l’indépendance du Maroc, mais elle tombe toujours en déclin. Après la guerre des 6 jours en 1967, toute la population juive quitte la ville et provoque un nouveau coup dur démographique et économique. Grace au tourisme (qui commence en partie avec la vague hippie) et à la culture, Essaouira connait un nouvel essor depuis les années 1990. Sa Médina est classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 2001.

Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour venir à Essaouira. Vous pouvez faire la route depuis Marrakech ou Agadir, ou tout simplement prendre l’avion et atterrir à l’aéroport de Essaouira-Mogador à 16km de la ville (il y a de nombreux vols directs et pas chers). L’accès à la Médina se fait en passant parle square Orson Welles (il a tourné une partie du film Othello dans la ville en 1949).

Partir à la découverte de la Médina

On entre par la porte Bab Sbaa. Construite en 1866, c’est par cette porte que rentraient les caravanes alimentant le souk. C’est devant cette porte que vous trouverez facilement les petits taxis bleus qui vous emmènent partout en ville (mais pas dans la médina, les ruelles sont trop étroites).

Un point de repère pratique pour se donner rendez-vous dans la médina, c’est la tour de l’Horloge. Elle est collée à la porte Bab Magana, qui est la seule ancienne porte d’accès à la Casbah conservée. L’horloge est installée dans la tour en 1920.

Derrière les remparts de la Casbah, il fait bon se perdre dans les ruelles 🙂 C’est un sacré dédale où on peut vite se perdre, mais comme ce n’est pas très grand, on retombe toujours rapidement sur un lieu qu’on connait, ou sur les remparts, ou il suffit de demander son chemin aux gens sympas partout dans les rues 😉

Où se loger dans la Médina à Essaouira ?

La ville ne manque pas d’offres de logements. Je vous propose deux adresses, qui sont excellentes, croyez moi 🙂

La Villa garance (10 r A. Eddakhil) est un bon exemple. C’est un petit hôtel installé dans un magnifique Riad restauré, au calme dans la Médina. Marie et Pierre vous accueilleront avec plaisir 🙂 Le toit terrasse vous donnera une vue à 360 degrés sur l’océan et la ville. Ne manquez pas non plus les massages à l’huile d’argan prodigués par Halima, un vrai moment de bien-être 🙂

Plus d’infos ici : http://www.essaouira-garance.com/

Le Dar moonlight riad, c’est aussi un petit coin de paradis! 🙂 Et qui est juste à côté de la Villa Garance. Ici, c’est en mode airbnb, décoré avec soin, et vous avez les grandes et belles terrasses abritées du vent pour vous tous seuls. Un petit luxe bien agréable 🙂

En vous promenant dans la Médina, vous trouverez un endroit pavé et ouvert. C’est la Place du marché aux grains. A l’abri du vent et au calme, plusieurs terrasses vous attendent. Il y a plusieurs petites boutiques d’artisanats sous les arcades. (Ah au fait, si vous avez vu le film John Wick 3 … la grande scène de fusillade, c’est ici ! 😉 )

Juste en face, c’est le marché aux poissons, pour acheter vos sardines qui viennent du port et que vous pouvez faire griller sur place 🙂

Un lieu que vous visiterez forcément lors de votre passage à Essaouira, c’est la Sqala de la Kasbah. C’est une plateforme d’artillerie de style Vauban, édifiée en 1765. Le but était de protéger le port de commerce, un des seuls sur la côte. Sur plusieurs centaines de mètres de long, les remparts crénelés font face à l’océan et des dizaines de canons espagnols sont encore là, prêts à l’action! 😉 Ces murailles valent à Essaouira le surnom de « Saint-Malo marocaine ».

En suivant les murailles, on atteint la petite forteresse ronde, Borj nord. Des scènes d’Othello d’Orson Welles, de Games of Thrones ou John Wick ont été tournées ici. Toute cette zone a été restaurée récemment.

D’ici on peut voir les iles Purpuraires. C’est un petit archipel d’iles rocailleuses, toutes proches du rivage. Elles protègent Essaouira des grandes vagues de l’océan Atlantique.

En longeant les remparts en direction du nord de la ville, on arrive au quartier de la nouvelle Mellah. C’était le quartier juif de la ville, construit hors de la Kasbah, alors que le premier Mellah était déjà surpeuplée. Pour rappel, il y avait à Essaouira une importante communauté juive. En 1926, lors d’un recensement, près de la moitié de la population de la ville est juive! Ce quartier sera vite isolé du reste de la ville et sera marqué par une pratique religieuse très forte. Une grande partie de la population partira s’installer en Israël à la création de l’état hébreu, et le reste de la population juive fuira la ville après la Guerre des Six jours. Il reste encore trois synagogues de l’époque.

Comme vous pouvez le voir, la majorité du quartier est maintenant en ruine. Laissé à l’abandon et sans entretiens, de nombreuses maisons proches des remparts se sont effondrées. Depuis, tout est rasé, et des taudis sont encore là pour quelques familles …

Je ne vous conseille pas particulièrement la balade en vélo dans les ruelles colorées. Il y a souvent beaucoup trop de monde. Laissez ça aux locaux 😉

Cette photo est assez rare, les devantures des boutiques sont fermées! En temps normal ça grouille de monde, des montagnes d’épices, d’artisanat de bois et de cuir, etc … Je vous avoue que l’artisanat, et bien ça n’a jamais été ma grande passion, alors je ne suis pas trop fan des photos trop jolies des babouches étincelantes devant une montagne de safran 🙂 Mais si vous voulez en voir, il y en a.

Près du Borj Bab Marrakech, au sud est de la Médina, on trouve le Complexe Artisanal d’Essaouira. Dans un espace à ciel ouvert, on y retrouve le concentré de l’artisanat marocains et des ateliers de maitres artisans d’Essaouira. Si vous poussez la visite du lieu un peu plus loin, au fond à droite se cache quelque chose d’insolite dans une cour.

Bien à l’abri dans sa cour, se trouve le plus vieil arbre de la ville. Ce ficus géant a plus de 300 ans et ses racines sont vraiment impressionnantes. Il l’était bien plus avant, mais en 2011, une grande partie a été coupée … accident ou non, mystère…

Cet arbre multi centenaire mérite un détour 🙂

En allant en direction du port, on arrive à tous les coups sur la place Moulay el Hassan. C’est la place principale de la ville et une des plus jolies. Il y a toujours du monde ici et elle est assez animée.

C’est sur cette place que se trouve la scène principale lors du festival international de musique Gnaoua. Plus d’infos sur le Festival Gnaoua .

Sur le coin de la place, il y a un lieu emblématique de la ville, c’est le Taros. C’est un café restaurant qui a pris le nom du vent qui souffle depuis la mer. Il est installé dans une ancienne battisse du 18eme siècle. Il est ouvert tous les jours jusqu’à minuit. La déco et le restaurant sont très chouettes, il y a souvent des concerts, mais on y vient principalement pour accéder à ses terrasses, prendre un verre et profiter du coucher de soleil 🙂

Vous y viendrez au moins une fois, et les places sont rares en fin de journée pour profiter du spectacle 😉

Où manger dans la Médina ?

Il y a énormément de choix, de la petite grillade improvisée jusqu’aux restaurants gastronomiques. Je vous propose une adresse où j’ai passé une très bonne soirée, et très bien mangé aussi bien sûr 😉

Cette perle, c’est le Caravane Café (2 bis, rue du Qadi Ayyad). Cette adresse est assez insolite, une fois qu’on a franchit la petite porte d’entrée, on se retrouve dans un petit oasis coloré. Ce lieu est un savant mélange entre restaurant et galerie d’arts. Il y a des objets chinés aux quatre coins du monde et des petits salons cachés un peu partout. La décoration est réalisée avec soin, c’est beau et c’est réussi! Didier, le patron, est très accueillant tout comme son équipe.

Le service est top, la nourriture excellente, et vous aurez droit à de la musique et du spectacle. Ce n’est pas du tout en mode « on amuse les touristes », croyez moi, c’est bien mieux que ça 🙂 Allez y sans hésiter, et profitez de votre soirée 😉

Il y a une petite adresse qui mérite presque un arrêt obligatoire lors de votre passage, c’est la pâtisserie Chez Driss. Depuis 1928, dans ce petit établissement à la décoration d’époque, on vient y chercher les meilleures pâtisseries de la ville. Elle se situe près de la place Moulay Hassan, à la fin de la rue Hajjali. Laissez vous tenter et goutez à tout ce que vous pouvez haha 🙂

Le port de Essaouira

Ah le port d’Essaouira! Il est célèbre pour ses centaines de barques bleues. C’est un spectacle à lui tout seul. On y arrive en franchissant la Porte de la Marine (Bab el Marsa). Pendant longtemps, c’était le port commercial le plus important du pays. Depuis 1982, il ne sert plus pour le transport de marchandise, et il est exclusivement consacré à la pêche. Et la principale activité de pêche ici, c’est la sardine !

Il faut y aller le matin, quand les poissons fraichement pêchés sont vendus à la criée. C’est un spectacle ! Et plus vous avancez dans le port, plus vos sens seront mis à l’épreuve haha. L’hygiène n’est pas toujours au top, et il y a parfois des poissons qui ont pris des coups de chaleurs, bref, ça sent fort! 😛 Ah, et il y a des mouettes … Énormément de mouettes. Un accident de caca de mouette est vite arrivé, soyez sur vos gardes 😉

En sortant du port, il y a des dizaines de petits kiosques à grillades de poissons. Je ne les recommande pas particulièrement. Les tarifs sont chers, c’est beaucoup de pièges à touristes. Vous mangerez bien mieux et moins cher ailleurs 😉

Derrière les grillades de poissons se trouve le parking du port. Probablement le plus pratique si vous venez à Essaouira en voiture. Il est idéalement situé à l’entrée de la Médina. Il est payant et votre voiture est « gardée » pour la journée 😉

Si vous jetez un œil au grand palmiers qui bordent le parking, vous verrez que derrière cet habile camouflage se cache les antennes pour téléphones!

La plage de Essaouira

Essaouira possède une belle et grande plage. Elle fait plus de 6 km de long. Mais comme vous le voyez, elle semble plutôt déserte. La principale raison, c’est le vent! Le vent, toujours le vent! Il ne s’arrête jamais, et soulève le sable qui peut fouetter les jambes nues. C’est pas super agréable et c’est pour ça qu’on ne vient pas ici pour bronzer 😉

En revanche on vient ici pour faire de la planche à voile ou du kite surf. Il y a des nombreuses écoles de glisse le long de la plage. Si vous aimez le vent, l’océan et le sport, c’est endroit est fait pour vous!

A quelques centaines de mètres de la plage, on peut voir l’ile Mogador. C’est la plus grande ile de l’archipel des Purpuraires. C’est sur cette ile que les phéniciens ont créés leur colonie. Elle abrite une ancienne prison, une mosquée et un phare. L’ile est interdite à la visite. Elle est maintenant une réserve naturelle

Le long de la plage, il y a plusieurs bonnes adresses où vous pouvez vous poser (et aussi beaucoup de mauvaises!). Voici ma sélection :

  • Le Restaurant de la Baie. Idéalement situé face à la mer. Venez ici pour manger simplement et plutôt des plats marocains, pour éviter des mauvaises surprises.
  • Le Roof Bar (62 Boulevard Mohammed V). Au deuxième étage, on débarque au Roof Bar. C’est un restaurant bar, avec une grande terrasse ouverte donnant sur la plage. Il y a une scène avec de la musique live. Ouvert tous les jours jusqu’à 2h du matin.

Un endroit très chouette pour boire quelques verres, manger des tapas et profiter du coucher de soleil à l’abri du vent 🙂

La page Facebook du Roof Bar

  • Beach and friends. Ce lieu est pratiquement au bout de la plage. C’est un super spot où se poser à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit. Les cocktails sont bons, le service est super sympa. L’atmosphère y est vraiment agréable.

Je recommande vivement 🙂 Vous ne regretterez pas !

La page Facebook du Beach and Friends.

N’hésitez pas à prendre un taxi pour rejoindre la Médina, c’est pratique et pas cher. Sinon, vous pouvez jouer au touriste de base, et faire votre excursion à dos de dromadaire, tellement pittoresque!

Pour aller plus loin, quelques idées de sorties dans la région de Essaouira.

Séjour réalisé en juin 2019.

Milan – Cimetière monumental

Comme à mon habitude, s’il y a un grand cimetière, il faut que j’aille y mettre les pieds. Je vous rassure, il n’y a rien de glauque. Visiter un grand cimetière, c’est voir des statues parfois très tristes et parfois complètement loufoques. C’est un peu comme un musée à ciel ouvert, et en général, c’est très calme. Alors, hop en route pour le cimetière monumental de Milan!

italie milan cimetiere monumental statue

Il se trouve au nord ouest de la ville. Il a une superficie de 25 hectares. Sa construction commence en 1864 et il est ouvert en 1866. On peut le visiter de 8h à 18h, et c’est gratuit. Attention, il est fermé le lundi (et certains jours fériés).
Le grand monument à l’entrée c’est le Famedio. Ce bâtiment est construit à l’image d’une église mais correspond à une sorte de Panthéon, ici sont enterrés les personnes les plus célèbres ou celles qui ont permis de faire la renommée de Milan.

italie milan cimetiere monumental statue

Vous pouvez évidemment récupérer un plan à l’accueil pour vous repérer dans les innombrables allées. Personnellement, je préfère y aller au feeling. A moins d’être particulièrement calé dans l’histoire italienne et milanaise ou avoir de la famille dans le coin, il n’y a aucun « nom célèbre » qui vous parlera. On peut facilement y passer 2h sans se presser. C’est le deuxième site le plus visité à Milan après le Duomo.

Le monument le plus connu du cimetière, c’est sans doute la Nécropole. Pas compliqué à trouver, c’est tout droit dans l’allée principale. Il est parait-il inspiré de la colonne de Trajan (qu’on peut voir à Rome).

italie milan cimetiere monumental statue

Il y a beaucoup de mausolées inspirés de l’Égypte antique. C’était la mode au XIXe siècle.

italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue

Puis d’autres grands caveaux un peu plus classiques … (mais tout sauf modestes)

italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue

Et puis on tombe dans le moderne. Ça a du « charme » aussi. Mais je me demande parfois comment ça fonctionne. Est-ce que quelqu’un est en charge de valider un projet ou non ? Par exemple quand un architecte dit « Alors pour la famille Bumaldi, je vais faire un bâtiment vitré de 4 étages avec ascenseur, et je rajouterais un accès wifi et des fresques en macaronis, dorures et marbres. C’est bon ça passe ? »

italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue

Ah ici, j’ai fais le fier : j’ai reconnu la même sphère que dans les jardins du Vatican à Rome. C’est une réalisation du sculpteur Arnaldo Pomodoro (qui travaille à Milan).

italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue

Ensuite je vous propose une petite compilation de statues qui m’ont marqué pour diverses raisons. Certaines sont vraiment tragiques, certaines presque drôles, d’autres touchantes et parfois même, on se demande réellement ce qu’elles font là ! 🙂 Je vous laisse vous faire une idée, et sur place, vous en verrez encore bien d’autres!

italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue
italie milan cimetiere monumental statue

La suite de votre séjour à Milan c’est ici :

Le centre historique de Milan
Le Duomo
Le musée du Duomo
Le musée del Novecento
Le nord de Milan
Le château des Sforza et le grand parc Sempione

Budapest – Varosliget

Avant de partir à la découverte de Vorsliget, je suis obligé de vous parler rapidement de l’avenue Andrássy út. Cette avenue est classée au patrimoine mondiale de l’Unesco depuis 2002. Elle est décidée en 1871 et inaugurée en 1876. C’est la principale avenue de la capitale. C’est la plus emblématique avec 2.3km de long, elle relie le centre ville au parc Varosliget. Le premier tronçon est une grosse avenue avec immeubles, sur le deuxième tronçon l’avenue s’élargit avec une voie de service de chaque côté, et le dernier tronçon c’est le secteur des grands manoirs bourgeois over chics.

Sous l’avenue Andrássy il y a la ligne 1 du métro qui circule (le métro est classé lui aussi au patrimoine mondial de l’Unesco). Il date de 1896, et c’est la 2e plus vieille ligne de métro du monde après celle de Londres. C’est sympa à utiliser, car les stations et les wagons, même s’ils ne sont pas d’époques, ils ont un côté très « à l’ancienne » 🙂

Tout au bout de cette fameuse avenue (ou au terminus de la ligne 1 du métro si vous en avez marre de marcher), se trouve la Place des Héros (Hősök tere), aussi appelée parfois le Monument du millénaire.

hongrie budapest place des heros monument du millenaire

Cette grande place a été créé pour les célébrations du millénaire. Jusqu’en 1894, il y avait une grande fontaine ici. Pour les célébrations de 1896 (le millénaire de création de la Hongrie donc), hop elle est retirée (il y a d’ailleurs encore une plaque en métal qui bouche le puits de 970m de profondeur qui l’alimentait). A la place, on érige une grande colonne de 36m de haut avec l’archange Gabriel au sommet. Cette colonne représente le monument aux morts de la guerre de la libération de 1848-1849.

hongrie budapest place des heros monument du millenaire

Au pied de la colonne, il y a tout un tas de statues équestres et qui font sérieusement penser aux chevaliers de l’apocalypse. Pas le genre de cavaliers à qui on va demander une clope pour s’amuser. Ce sont les chefs des 7 tribus Magyars qui sont venus s’installer dans le bassin des Carpates en 896, avec à leur tête, le terrible prince Árpád.

hongrie budapest place des heros monument du millenaire
hongrie budapest place des heros monument du millenaire

Derrière les cavaliers Magyars, il y a d’autres statues sous les colonnes : ce sont tous les rois de Hongrie sur la gauche, et à droite tout ceux qui ont représenté la lutte contre le pouvoir des Habsbourg (enfin ça, c’est après la transformation du monument sous l’ère communiste, car à l’origine, se trouvaient justement des statues des Habsbourg… vengeance!). Cette place a vraiment de la gueule, et avec l’éclairage de nuit c’est bien plus grandiose et dramatique. Ah il y a aussi la tombe du soldat inconnu hongrois, juste devant la grande colonne.
Cette place des Héros est vraiment à découvrir !

Sur un côté de la place il y a le Musée des beaux-arts de Budapest. Il est officiellement inauguré en 1906. Beaucoup d’œuvres du musée ont été pillées par les russes après la guerre, mais sa collection ne cesse de s’enrichir à nouveau.
Plus d’infos ici : https://www.mfab.hu/

hongrie budapest place des heros monument du millenaire musee museum

De l’autre côté se trouve Műcsarnok, une galerie d’art aussi construite pour les festivités de 1896.

hongrie budapest varosliget lac

Ensuite, hop! on traverse un pont et on arrive à Városliget. C’est un parc boisé (plus de 100 hectares). C’est un grand espace de distraction et on y retrouve par exemple : un lac qui se transforme en patinoire géante pendant l’hiver, des thermes, un château tout bizarre, un zoo, etc … Ce fut le lieu de célébration principale des festivités du millénaire. Allez hop c’est parti on y va aussi 🙂

S’il n’y avait qu’une raison pour venir ici, ce serait pour les Thermes Széchenyi. Ce sont les plus grands bains de Budapest et un des plus grands établissements thermaux d’Europe. L’eau provient d’un puits profond de 1246m et sort à la surface à une température de 76 degrés! Dans l’eau il y a du calcium, du magnésium, de l’hydrocarbonate, du sodium et du sulfate (et probablement tout un tas d’autres trucs bizarres!), bref il ne faut pas en boire mais c’est bon pour la santé! Plein de bassins à disposition, en intérieur ou extérieur, de 16 à 40 degrés. Possibilité de boire une bière et grignoter tranquillement juste à côté. Sans doute moins « beau » que les bains de Gellert mais j’ai personnellement préféré ceux de Széchenyi. Son ouverture date de 1913.

hongrie budapest thermes szechenyi
L’écran géant là, c’était pour la demi-finale de la coupe du monde avec la France en 2018 yeah!

C’est ouvert tous les jours (6h-22h) et c’est franchement cool 🙂
Plus d’infos ici : http://fr.szechenyifurdo.hu/

Un peu plus loin, on arrive devant le Château de Vajdahunyad. Et c’est du grand n’importe quoi! 🙂

hongrie budapest chateau vajdahunyad

Pourquoi du n’importe quoi ? et bien en gros pour les festivités de 1896, on décide de construire dans le parc, sur une ile, une petite compilation de l’architecture historique du pays. Tout ça mélangé dans un château construit pour l’occasion. A l’origine il devait être en bois et papier mâché et détruit ensuite, mais le succès a été tel que ce faux château a finalement été réellement construit en dur, et il est toujours là 🙂

Plus d’infos ici : http://www.mezogazdasagimuzeum.hu/home-en

hongrie budapest chateau vajdahunyad
hongrie budapest chateau vajdahunyad
hongrie budapest chateau vajdahunyad

Vous verrez surement cette statue assez lugubre, intitulée « Anonymus » … rien à voir avec les Anonymous. C’est en référence à Magister P., pas réellement identifié, donc Anonymus en latin, et c’est l’auteur qui a rédigé une grande chronique historique (Gesta Hungarorum) en l’an 1200 sur les origines du pays.

hongrie budapest statue anonyme

Un peu plus loin, si vous cherchez bien, vous trouverez peut être une autre statue insolite sur les murs du château. Une tête de vampire!!

hongrie budapest statue bela lugosi dracula vampire

C’est le buste de Bela Lugosi, l’acteur hongrois resté célèbre pour avoir interprété le rôle de Dracula pendant des dizaines d’années 🙂

La suite de la visite de Budapest 🙂

Quartier Gellert
Quartier du chateau
Belvaros
Lipotvaros
Erzsebetvaros
Cimetière

Budapest – Pest – Erzsebetvaros

Le quartier Erzsebetvaros correspond grosso modo au 7e Arrondissement de Budapest, et c’était une partie de l’ancien ghetto juif. C’est un quartier très urbain et vivant, c’est ici que ça bouge, allez hop on y va! 🙂

On va commencer la visite en allant sur l’avenue Karoly, et aller en direction de la petite rue Madach. C’est très facile à repérer : il y a ces grands immeubles moches immanquables!

hongrie budapest immeubles architecture

Je trouve que c’est une bonne porte d’entrée dans le quartier, en passant sous cette grande arche. L’ensemble d’immeubles ici est classé « monument historique ». A l’origine aurait du se trouver ici le début d’une grande avenue, mais le projet n’a jamais aboutit. En 1930, la grande arche en briques est construite, et dans les années 60 la place Madach devient un grand parking bien moche avec sa « mafia » locale. Récemment la place a été réhabilitée et c’est bien mieux comme ça 🙂

hongrie budapest immeubles architecture

Dans les ruelles suivantes, il y a énormément de bars et restos qui ont tous l’air plus cool les uns que les autres 🙂

LE monument dans le quartier, c’est la Grande Synagogue de Budapest. C’est la plus grande synagogue d’Europe (et la 2e dans le monde), elle peut accueillir 3500 fidèles. Sa construction date de 1859. Elle est d’inspiration mauresque. C’est une des rares synagogues à posséder un orgue (la musique est interdite pendant Shabbat) et le célèbre pianiste Franz Liszt y a joué.

hongrie budapest grande synagogue

Juste à côté se trouve le musée Juif et dans la cour il y a un mémorial dédié à Raoul Wallenberg (je raconte son histoire ici). Cette synagogue est une visite incontournable à Budapest et pourtant, je ne l’ai pas (encore) visité haha 🙂

hongrie budapest grande synagogue nuit night

Le 7e arrondissement à Budapest, c’est aussi le lieu où on retrouve les fameux « Ruins Bars » (Romkocsma). En gros dans les années 90, après la chute du monde communiste, les étudiants, les artistes, les gens qui veulent de la liberté et faire la fête décident d’investir des immeubles qui tombent en ruine pour en faire des sortes de squats artistiques où on peut boire et s’amuser, et hop le Ruin Bar est né. Le plus célèbre, c’est surement le Szimpla Kert (Kazinczy u. 14) fondé en 2002 et qui a été élu comme un des meilleurs bars du monde par Lonely Planet. Pleins de pièces, plein d’ambiances à explorer … mais surtout plein plein plein (mais alors plein!) de touristes en mode selfies, ou en mode petite famille propre sur elle avec les enfants « ho c’est donc ça un bar ? comment on commande un soda? » AAAAarrrgh! Bref vous irez, mais pour l’authenticité hein, on repassera 🙂
http://szimpla.eu/

hongrie budapest ruin bar szimpla kert

Si vous avez une petite faim, toujours dans la même rue Kazinczy il y a Karavan, une street food assez sympa, il y a l’embarras du choix 🙂
https://www.facebook.com/streetfoodkaravan/

Une autre adresse bien cool dans le quartier c’est Mika Tivadar Mulato (Kazinczy u. 47). Il y a une petite cour avec jardin super agréable, c’est beaucoup moins bondé et avec un peu plus de locaux, et au passage la partie restaurant vaut grave le coup. Un bon spot les amis! 🙂
http://www.mikativadarmulato.hu/

hongrie budapest mika tivadar mulato

Cet endroit est facile à repérer avec sa grande fresque murale (réalisée en 2015) en hommage au bœuf gris de Hongrie, une fierté nationale, un bœuf des steppes, à l’ancienne!

hongrie budapest mika tivadar mulato

Les grandes fresques murales, il y a d’autres dans le secteur. Allez, par exemple au 30 Rue Klauzál.

hongrie budapest street-art

Il y a aussi ce grand Rubik’s Cube au numéro 10 de la rue Dob. Car il faut le savoir, ce casse-tête qui rend fou cinglé a été inventé par un hongrois, Ernő Rubik, en 1974 🙂

hongrie budapest rubik cube neopaint

Hop cadeau, une carte (quasi complète) des grandes fresques street art à Budapest, si ça vous dit!

Juste à côté du Rubik’s Cube géant, il y a cette statue bizarre sur un mur de la rue Dob, c’est le mémorial Carl Lutz. C’est un diplomate Suisse qui a fait plein de de fausse lettres de protections pour sauver la vie de près de 62.000 juifs en Hongrie en 1944 (il n’avait qu’un quota de 7800 lettres de protection … il sera accusé d’avoir « abusé de ses fonctions » par les autorités Suisses mais sera réhabilité en 1958).

hongrie budapest carl lutz memorial juif jew

Au nord-est du quartier, il y a un square avec de nombreuses statues. Une bonne raison d’y aller, c’est que déjà, le coin est super sympa, boisé, avec tout plein de terrasses et de chouettes restaurants 🙂 C’est le square Franz Liszt (Liszt Ferenc tér).

Et l’autre bonne raison d’y aller donc, c’est les statues. On commence par celle ci. Donc le gars qui fait des grands gestes avec des mains énormes, c’est Franz Liszt (1811-1886). C’est un compositeur hongrois et il est considéré comme le plus grand pianiste de son époque. Je ne suis pas un méga-fan de la musique classique alors j’avoue que je me penche pas trop sur le sujet, mais si vous êtes fans, et bin voilà, hop, hommage! 🙂

hongrie budapest statue franz liszt

Dans la série des statues du square il y a Jozsef Attila. Rien à voir avec la terreur des steppes, lui c’est un poète hongrois révolté et mort schizophrène en 1937.

joszeph attila hongrie budapest statue

Un peu plus loin, hop, c’est une statue en l’honneur de Sir Georg Solti, un célèbre (?) chef d’orchestre hongrois mort en 1997.

hongrie budapest georg solti

Pourquoi tant de musiciens ici ? car au bout du square il y a l’Académie de Musique de Budapest. Une des plus prestigieuses école de musique d’Europe, et son premier président en 1876 fut (sans surprise) Franz Liszt.

hongrie budapest academie musique

N’hésitez pas à pousser la porte d’entrée, l’intérieur vaut le coup d’œil 🙂

hongrie budapest academie musique

La suite de la visite de Budapest 🙂

Quartier Gellert
Quartier du chateau
Belvaros
Lipotvaros
Varosliget
Cimetière

Budapest – Pest – Lipotvaros

Le quartier de Lipotvaros correspond à la partie nord du centre ville (côté Pest). C’était le centre politique de la Hongie au début du XXe siècle pour se transformer en quartier d’affaires. On va voir ce qu’il y a la bas ? Hop en route! 🙂

Le quartier est tout d’abord délimité au sud par le Pont Élisabeth (en hommage à Élisabeth de Wittelsbach, plus connu sous le nom de Sissi, et qui a toujours porté la Hongrie dans son cœur, trop mignonne la princesse).

hongrie budapest viewpoint panorama panoramique ville vue danube

Juste à côté de ce pont, si vous avez envie de prendre un verre dans une bonne grosse ambiance « lounge chill trendy djset selfie tendance », tout à fait ce que j’aime haha, et bien je (ne) vous conseille (pas) le Kiosk et sa grande terrasse.
https://www.kiosk-budapest.com/

hongrie budapest elisabeth pont bridge danube
hop on file sous le pont!

Si vous aimez le street art, ici se trouve un des grands murs peints qu’on retrouve souvent à Budapest. Celui là est au croisement de la rue Regi posta et Galamb.

hongrie budapest street art

En marchant tranquillement le long du Danube, on tombe sur cette monstruosité!! C’est l’hôtel Marriott. Bon en fait, à sa construction en 1968, il s’appelait le Duna Intercontinental Hotel. C’était ultra moderne et le top de l’architecture de l’époque … comme quoi les goûts évoluent, et tant mieux! Il n’est devenu le Marriott qu’après son rachat en 1993.

hongrie budapest hotel mariott

Si jamais vous voulez une chambre hors de prix (mais avec vue imprenable) :
https://www.marriott.com/hotels/travel/budhu-budapest-marriott-hotel/

Un peu plus loin, derrière un autre grand hôtel moche (Intercontinental Budapest) se trouve la statue de József Eötvös, un écrivain et homme politique hongrois, qui a participé à la révolution de 1848 et permit l’émancipation des juifs dans le pays. La place porte d’ailleurs son nom.

hongrie budapest jozsef eotvos statue

A cet endroit, il faut prendre la rue József Attila et on arrive au parc Erzsébet, créé en 1858. Durant votre séjour à Budapest vous passerez forcément ici plusieurs fois 🙂 C’est encore une fois un nom de parc en hommage à Sissi (même si en 1946 il a temporairement été rebaptisé « parc Staline » mais bizarrement on n’a pas gardé le nom). On vient ici pour pique niquer, se reposer sur les pelouses, cuver sa bière, se délasser les pieds dans l’eau, boire un verre et manger, danser, écouter de la musique. Et faire un tour de grande roue!

hongrie budapest parc erzsebet grande roue eye

La grande roue de 65m de haut (une des plus grandes d’Europe), c’est Budapest Eye (je ne conseille pas vraiment, un peu l’arnaque parait-il, 9Eur pour 3 tours réalisés en moins de 10 minutes). Sinon au pied de la roue il y a aussi des cours de danses en plein air 🙂

hongrie budapest parc erzsebet grande roue eye

C’est ici que se trouve aussi un bar très connu, l’Akvarium Klub. Il s’agit donc d’un club et qui possède un immense espace en plein air pour boire un verre (avec de la musique de merde lounge) et avec une chouette déco lumineuse le soir.
https://akvariumklub.hu/en/

hongrie budapest akvarium klub

Dans les petites curiosités de ce parc on peut citer par exemple, un long mur de plexiglas, recouvert à l’infini des chiffres suivants : 17891947199820012013. Il s’agit en fait de différentes dates.

hongrie budapest parc erzsebet dates

1789 : quand le square a été créé pour abriter un marché, 1947 : quand le square est devenu un terminal de bus, 1998 : début des grands travaux pour construire le Théatre National … qui sera finalement construit plus loin le long du Danube https://nemzetiszinhaz.hu/en , 2001 : ouverture du grand centre culturel Gödör Klubhttp://www.godorklub.hu/ , 2013 : Première installation de la grande roue sur la place.

Un autre petit « insolite », c’est juste à l’angle du grand resto-bar-cool 🙂 Fröccsterasz Télikert ( https://froccsterasz.hu/froccsterasz-telikert/).
Il s’agit d’une valise en bronze sur un petit muret, et tout le monde passe à côté sans trop faire attention. C’est le mémorial Raoul Wallenberg.

hongrie budapest raoul wallenberg memorial

Pour la petite histoire, Raoul Wallenberg est un suédois qui a travaillé plusieurs années à Budapest avant la Seconde Guerre Mondiale. En 1944, quand les nazis sentent que la guerre est perdue, ils lancent une grande opération de déportation des juifs hongrois vers les camps de concentration (jusqu’à 12.000 victimes par jour!). Les USA cherchent quelqu’un qui pourrait aider les juifs sur place et proposent ce rôle à Raoul Wallenberg. Il accepte et retourne à Budapest en 1944 en tant que « premier secrétaire à la légation suédoise » de la ville. Grâce à l’argent des américains, il fait imprimer et distribuer des passeports de protections aux juifs hongrois, pour faire croire aux nazis que ce sont des citoyens suédois en attente de rapatriement et qu’ils ne peuvent donc pas être déportés. Il louera aussi des logements qu’il maquillera comme des bibliothèques ou musées suédois et qui abriteront clandestinement des milliers de juifs à Budapest. On estime qu’il a sauvé plus de 20.000 juifs de la mort. Ironiquement, c’est à la libération de la ville par les russes que son sort est joué. Il est dénoncé à Staline comme un espion américain, arrêté en janvier 1945 et … il disparaît. Le mystère de sa mort n’a jamais été clairement résolu.

Allez hop, on revient vers le Danube et on arrive au Pont des Chaines (Széchenyi lánchíd). Il date de 1849, c’est le premier pont permanent à Budapest sur le Danube. Ce qui peut paraitre un peu dingue d’avoir attendu la fin du XIXe siècle pour avoir un vrai pont enjambant le fleuve dans la capitale du pays!

hongrie budapest castle garden jardin chateau vue panorama danube pont

Avec un tablier de 360m de long soutenu par deux tours, c’est une prouesse technologique à l’époque! Comme tous les autres ponts de Budapest il sera dynamité par les nazis pendant la seconde guerre mondiale …

budapest hongrie chateau ruine castle guerre

Sa reconstruction a lieu pour son centenaire en 1949. Depuis, il est beau, et la nuit il est illuminé, il brille presque, et c’est tout classe 🙂

hongrie budapest pont des chaines

Faisant face au Pont des Chaines, il y a un square avec grand bâtiment façon art nouveau : c’est le Palais Gresham. Il est construit en 1906 par une compagnie d’assurance-vie anglaise et servira d’immeuble de bureaux et de résidence pour les riches britanniques.

hongrie budapest palais gresham

Après la guerre, il servira à loger des militaires russes, puis il finira par tomber en ruine. Il est totalement rénové en 2004 et c’est maintenant un hôtel de luxe, le Four Seasons Hotel Gresham Palace, et il parait qu’il faut absolument rentrer pour admirer les vitraux, le grand escalier et le lustre, allez hop! (perso, je suis pas rentré, mais on m’a dit que ça vaut le coup)

Pas très loin du Palace vous verrez peut être ce truc insolite : un bateau-bus! C’est pas commun, un bus qui roule et plonge ensuite droit dans le Danube pour faire une visite guidée de la ville vue du fleuve. Pour embarquer c’est ici que ça se passe donc.

hongrie budapest boatbus bateau bus

C’est assurément « un truc à touristes » comme on dit (ou un piège à c*ns), mais si vous avez un peu de temps et d’argent à perdre hein, c’est vous qui voyez 🙂
Plus d’infos ici : http://riverride.fr/

On zappe cette magnifique excursion pour emprunter la rue Zrínyi, juste à côté du Palace. Elle devient une rue piétonne en 2007 et il faut bien avouer qu’elle a de la gueule et qu’il y a une très belle perspective 🙂 Il faut savoir aussi que dans cette zone, c’est touriste-land, mais c’est le jeu ma pauvre Lucette!

hongrie budapest rue zrinyi

Dans la rue, n’oubliez pas de faire votre « photo lol obligée » à côté de la statue du gros policier hongrois 🙂 Elle date de 2009 (œuvre de Andras Illyès), et frotter son ventre doit porter chance vu la couleur du bronze 🙂

hongrie budapest gros policier statue

Ensuite on est face à la Basilique Saint Étienne de Pest. C’est un gros morceau. Les travaux commencent en 1851 et s’achèvent en 1905. Trois architectes se succèdent pour construire ce bâtiment néo-renaissance. C’est l’empereur François-Joseph Ier qui fait l’inauguration.

hongrie budapest basilique saint etienne pest

C’est le plus grand édifice catholique du pays, 87 mètres de long sur 65 mètres de large. La basilique peut contenir 8.500 personnes. Avec 96m de haut, c’est le plus haut bâtiment de la ville (à égalité avec le Parlement qu’on va voir un peu plus loin).

hongrie budapest basilique saint etienne visite

L’intérieur de la Basilique est lumineux et richement décoré. La visite vaut clairement le coup! La coupole aussi est très réussie.

hongrie budapest basilique saint etienne visite

La Basilique St Étienne est en générale ouverte de 9h à 17 et c’est gratuit (Plus d’infos ici : http://en.bazilika.biz/ ). Pour grimper au sommet et accéder au panorama, ça c’est payant. Tiens justement on va aller voir ça, j’adore prendre de la hauteur 🙂

hongrie budapest basilique saint etienne visite

Non, sur cette photo ce n’est pas un hangar de la Nasa, ni un silo pour missile nucléaire, c’est juste la coiffe de la coupole de la basilique 🙂

hongrie budapest basilique saint etienne visite

Une fois tout en haut, on peut faire le tour de la coupole et profiter du panorama sur Budapest. C’est joli, mais personnellement je trouve qu’on a une meilleure vue depuis le mont Gellert ou depuis le Château.

hongrie budapest basilique saint etienne visite

Tiens au fait, pourquoi cette Basilique s’appelle Saint Étienne ? Pour ça il faut aller voir la Sainte Dextre dans la Basilique. Facile à repérer, c’est une relique protégée par un cube en plexiglas. Pour bien voir ce qu’il y a dedans, il faut mettre une petite pièce dans un appareil et hop la relique est éclairée pour une minute. Cette relique c’est la main droite (momifiée) du premier roi de Hongrie, le fameux roi Étienne, couronné en l’an 1000.

hongrie budapest basilique saint etienne visite

La légende raconte que quand on a ouvert la tombe du roi (mort en 1038) pour sa canonisation en 1083, sa main droite a été retrouvé « intacte ». Ensuite, un culte lui est voué et la main va voyager en Transylvanie, en Croatie, à Vienne et revenir à Buda en 1771. Puis, elle sera mise à l’abri en occident pendant la seconde guerre mondiale, et elle revient définitivement dans la basilique le 15 aout 1945. Miracle!

Et hop, une petite photo by night de la Basilique 🙂

hongrie budapest basilique saint etienne pest

Pas très loin d’ici, il y a Szabadság tér, le square de la liberté. Autour, c’est un peu le quartier chic, l’ambassade des USA dans un coin, le siège de la Banque Nationale à côté, etc … et il y a là un monument qui divise la capitale, c’est le Mémorial aux victimes de l’invasion des Nazis. Réalisé en 2014, il représente l’aigle nazi (qui a vraiment une allure bizarre) attaquant l’innocente Hongrie sous la forme d’un globe (offert?) par l’archange Gabriel.

hongrie budapest monument juifs nazis

De l’autre côté de la rue, juste en face, il y a le « contre-mémorial ». Ici, les habitants ont tenus à exprimer leurs désaccords et à clairement indiquer qu’à l’époque, les autorités du pays ont activement collaborées avec les nazis pour les déportations des juifs et des roms.

A l’autre extrémité de ce square, il y a un autre monument : c’est le Mémorial aux héros soviétiques libérateurs de la Hongrie. Ici aussi, le monument continue de faire polémique. Quelle « libération » les soviétiques ont-ils réellement apporté au peuple hongrois? la dictature communiste est-elle plus acceptable que la dictature nazie? que fait ce monument sur le square de la liberté ? Beaucoup demandent encore qu’il soit déplacé (comme d’autres statues de l’ère soviétique d’ailleurs) dans le Memento Park, au sud ouest de la ville.

hongrie budapest monuments soldats sovietiques

Il y a un autre mémorial, beaucoup plus discret celui là. Il faut prendre la rue Zoltan vers le Danube, et sur la rive se trouve des dizaines de paires de chaussures en bronze. L’œuvre qui date de 2005 s’appelle simplement « Les Chaussures au bord du Danube » (Cipők a Duna-parton). Une soixantaines de chaussures sont rivées au sol, en hommages au juifs qui étaient fusillés par les nazis à cet endroit et qui devaient se déchausser avant leur exécution…

hongrie budapest chaussures au bord du danube memorial juif pardon

A quelques minutes à pieds, se trouve un bâtiment immense, quasiment LE monument de Budapest, c’est le Parlement Hongrois (Országház). En 1873, les villes de Buda et Pest sont réunies, et l’assemblée nationale hongroise vote pour la construction d’un grand parlement pour la capitale. Le palais de Westminster à Londres construit en 1836 sert d’inspiration. Le grand Parlement Hongrois est inauguré en 1896 pour les fêtes du Millénaire (il n’est réellement achevé qu’en 1904).

hongrie budapest parlement

Officiellement sa construction a nécessité (entre autres) « 40 millions de briques, un demi-million de pierres semi-précieuses et 40 kg d’or ». Il fait 268 m de long et 123 m de large, et avec une hauteur de 96m c’est le plus haut monument de la ville (à égalité avec la Basilique).

hongrie budapest parlement

La façade principale donne sur le fleuve, à l’arrière, elle donne sur la grande place Kossuth Lajos où se trouve un grand mat au sommet duquel flotte le fier drapeau hongrois! (enfin quand il y a un peu de vent quoi)

hongrie budapest parlement drapeau

Et on ne rigole pas avec le fier drapeau hongrois, il est gardé par 2 soldats ! (et qui sont eux même surveillés par 2 autres militaires). Mauvaise pioche si vous voulez faire les malins avec eux 😉

hongrie budapest parlement drapeau soldats gardes

Au fait le super Parlement de Budapest, ça se visite? Bin oui quelle question, et c’est franchement un truc à faire! La visite dure environ 45 minute et elle est obligatoirement guidée, en groupe et à chaque fois dans une langue différente. Il faut passer à l’accueil ou sur le site internet pour repérer les créneaux qui vous conviennent. Il vaut mieux réserver à l’avance et acheter son billet sur internet, mais avec un peu de chance on peut se greffer à la dernière minute dans un groupe, si la file d’attente aux caisses n’est pas trop longue.
Plus d’infos pour les réservations et les horaires ici.

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A l’intérieur du Parlement on retrouve des dorures partout! Pas la peine de gratter les murs pour tenter de récupérer un peu d’or, le métal précieux est principalement sur les plafonds décorés, hors de portée des mains avides et baladeuses 😉 On vous apprendra tout avec humour sur l’histoire du bâtiment, sa construction, sur le système de climatisation révolutionnaire, les premiers ascenseurs, etc …

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Vous verrez aussi dans les couloirs les fameux porte cigares, numérotés, pour que chaque député puisse tranquillement laisser son cigare e le temps d’aller siéger et venir le récupérer ensuite … s’il est encore là!

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Hop la salle de l’Assemblée Nationale.

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Le clou de la visite, c’est la salle du trésor, juste sous la grande coupole. Sous une protection en plexiglas, il y a la Couronne de Saint Étienne, son épée et son globe. Interdiction de prendre des photos, et il y a deux gardes avec des grosses épées qui surveillent tout le monde (même s’ils ne bougent pas d’un millimètre en position de garde à vous). Si vous pouvez, restez jusqu’au moment de la relève, car c’est un festival de grands moulinets d’épée! Il vaut mieux être à bonne distance si on ne veut pas y laisser un morceau au passage 🙂

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Ici, c’est la réplique, qu’on peut voir dans la Basilique …
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Dehors vous verrez cette grande statue équestre. Le type sur le cheval c’est François II Rákóczi, un des héros de la lutte pour l’indépendance de la Hongrie contre le pouvoir autrichien des Habsbourg et qui a fini sa vie en exil car il refusait de prêter allégeance à Charles VI (de Habsbourg) après la défaite de sa révolte en 1711.

hongrie budapest parlement statue

De l’autre côté de la place, il y a un chouette bâtiment (qui faisait partie du concours d’architectes lancé pour sélectionner le projet retenu pour le Parlement), il n’a pas eu la première place mais il a tout de même été construit, sympa! 🙂 C’est le Musée Ethnographique ( Néprajzi Múzeum ).

hongrie budapest musee neprajzi ethnographique

C’est le futur siège de la Cour Suprême, et le Musée Ethnographique est maintenant délocalisé ailleurs dans la capitale, avec un nouveau projet architectural bien plus moderne, qu’on peut aller voir ici.

hongrie budapest musee neprajzi ethnographique

Et juste à côté se trouve trouvait cette statue en bronze sur ce pont. En effet le 28 décembre 2018, le gouvernement de Vikor Orban a enlevé cette statue en place depuis 1996. Il s’agit de la statue de Imre Nagy, un ancien ministre de l’agriculture qui voulait donner un visage humain à l’idéologie communiste (belle utopie). En 1956, des révoltes ouvrières éclatent en Europe de l’est et elles sont soutenues par des manifestations étudiantes. Imre en profite pour organiser l’insurrection à Budapest et il proclame l’indépendance de la Hongrie face à puissante Moscou et appelle à l’aide l’occident…

hongrie budapest imre nagy statue

Aucune aide n’arrivera, à la place, ce sont les chars russes qui arrivent et envahissent le pays. Deux semaines plus tard, après des milliers de morts, c’est la fin de l’Insurrection. En 1958, Imre est pendu par les communistes en Roumanie. Mais alors, pourquoi enlever cette statue, si ce personnage est un « héros de l’indépendance » ? … et bien le gouvernement a jugé que c’était un des pires communistes à l’époque de Staline et que c’était aussi un espion du KGB, et qu’il fallait redonner un nouveau visage à ce square … bref … bienvenue dans une nouvelle Hongrie …

La suite de la visite de Budapest 🙂

Quartier Gellert
Quartier du chateau
Belvaros
Erzsebetvaros
Varosliget
Cimetière

Budapest

Vous venez découvrir Budapest ? Très bonne idée! La capitale de la Hongrie a beaucoup de charme. Entre ses monuments historiques, ses célèbres bains chauds, les ruins bars, la vie peu chère, l’ambiance de fête facile à trouver, c’est un plaisir de se promener dans ses rues. Allez, hop en route, on va voir tout ça! 🙂

hongrie budapest pont liberte sunset coucher soleil

Le quartier Gellert
On se délasse dans les célèbres bains de Gellert, et on profite de grimper au sommet du mont Gellert pour un panorama incroyable sur la ville 🙂

hongrie budapest chateau

Le quartier du Château
On part à la découverte du patrimoine historique de la ville, avec toujours une vue formidable!

hongrie budapest marche central mercado

Belvaros
Un quartier peu touristique et pourtant terriblement agréable. Vous en redemanderez!

hongrie budapest parlement

Lipotvaros
Le cœur du centre ville sur les rives du Danube, avec son incroyable Parlement.

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Erzsebetvaros
Le centre urbain, vivant et dynamique de la capitale, où vous irez à la découverte des ruins bars.

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Varosliget
Le grand parc, lieu des festivités du millénaire, et où se trouvent aussi les superbes bains de Széchenyi!

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Cimetière
Un grand cimetière au calme, très boisé (on se croirait à la campagne) avec des statues insolites!

Séjour réalisé en juillet 2018

Jour 12 – Bali – Mont Batur – Ubud

Indonésie – Jour 12 – Bali – Mont Batur – Ubud

Aujourd’hui le réveil est particulièrement difficile à Sayong House Ubud! On a dormi 2 heures à peine. On a mis la sonnerie à 1h30 pour être au rendez-vous avec notre chauffeur dans la rue à 2h du matin. D’ailleurs première mauvaise surprise, on n’a plus d’eau dans la salle de bain. Deuxième mauvaise surprise, une fois les chaussures de rando aux pieds et dans la rue en pleine nuit … il n’y a pas de chauffeur! Au bout de 15 min une voiture se gare, un type sort, ah enfin … et non, en fait c’est pas notre chauffeur, mais il va lui aussi au même endroit et doit récupérer d’autres passagers. En gros à cette heure là, tout le monde fait le même trajet Ubud <=> Batur, c’est l’attraction du nord de l’ile. Le type est sympa et on discute un moment avant que ses clients arrivent. Ensuite on attend encore 20 minutes et notre chauffeur arrive enfin. Il y a déjà une brésilienne et une néo-zélandaise dans la voiture, et un peu plus loin on récupère un couple d’allemands. Allez, cette fois c’est la bonne, hop en route pour le volcan! 🙂

Le volcan Batur se situe environ 40km plus loin au nord. En chemin, on s’arrête à Pineh Colada Bali Coffee Organic Plantation. Et des dizaines ed voitures se garent au même endroit. En gros, tout le monde bosse plus ou moins avec l’agence http://www.pinehbalitours.com/ qui propose ce genre de trek sur le mont Batur, et au passage tous les passagers font un arrêt dans la plantation de café liée à l’agence. Là, il fait froid et on nous offre les classiques pancakes bananes et du café (un peu meilleur que d’habitude). Ça réchauffe et ça laisse le temps de faire connaissance avec tous les autres passagers aussi peu réveillés que nous haha l’ambiance est bonne en tout cas!

Un peu plus loin on arrive au grand parking qui est le point de départ de l’excursion. J’ai lu qu’il était en théorie possible de monter le volcan tout seul mais qu’il y a une sorte de « mafia des guides » qui peuvent même se montrer très agressifs si on ne fait pas appel à leurs services. J’ai surtout vu qu’il y a beaucoup de touristes et que c’est plutôt bien organisé : chaque chauffeur contacte un guide qui gère chacun un groupe. Ça rapporte de l’argent à tout le monde et tout le monde est content. Notre guide, c’est Erika (je remarque d’ailleurs beaucoup de guides femmes). Elle nous distribue des lampes et c’est parti! En discutant un peu avec elle, on apprend qu’elle fait cette randonnée tous les jours, et elle se couche ensuite vers 13h.

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Notre groupe est plutôt sportif, on marche vite et on dépasse des groupes parfois composés d’au moins 20 personnes. On est quand même mieux juste tous les 6 avec notre guide 🙂 Après une montée tranquille dans une forêt humide et une zone sèche et très caillouteuse, on entame la véritable montée et ça devient vite très raide comme pente avec beaucoup de sable et de cendres, ça glisse, et les lampes sont bien utiles pour ne pas se casser la figure. On fait des petites haltes de temps en temps pour vérifier qu’on n’a perdu personne en chemin et on repart. C’est un peu physique mais franchement rien d’insurmontable 🙂

On arrive au sommet du volcan Batur, à 1717m d’altitude. C’est pas très haut, mais il fait bien froid (pensez à emporter une polaire avec vous au minimum). Le volcan est encore actif, sa dernière éruption date de l’année 2000. Il y a encore un impressionnant champ de lave noire sur le flanc sud du volcan. Face à nous se dresse un autre volcan, de l’autre côté de la caldeira, c’est le mont Abang qui culmine à 2152m. Et encore plus loin derrière, un autre volcan, le mont Agung, le point culminant de l’ile à plus de 3000m d’altitude.

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Au sommet on pourrait croire qu’on est dans le calme le plus total, en pleine harmonie avec la nature devant cette mer de nuages et …. bien non. Il y a beaucoup de monde, on doit être plusieurs centaines (voir plus) et juste pour trouver un endroit sympa où s’asseoir c’est pas aussi facile que ça! pire qu’au Starbuck! Et en plus, c’est forcément à ce moment là que tout le monde sort son drone, et dans les c’est le ballet des objets qui font brrrrrrrrrrrrrr Vraiment insupportable 😐 brrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr

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En attendant l’arrivée du soleil, Erika part préparer une petite collation avec d’autres guides dans une petite cabane. Au menu : œuf dur, tartines à la confiture, et thé ou café en bonus! L’arrivée de la nourriture marque aussi l’arrivée des chiens errants au sommet du volcan. Pas bêtes les chiens, ils viennent choper les restes de nourritures au milieu des voyageurs et se battent aussi un peu entre eux, pas super zen comme ambiance tout ça 🙂

Ensuite, le soleil se lève au-dessus d’une mer de nuages avec les volcans en arrière plan. C’est beauuuuuuuuu 🙂

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Une fois que le soleil est là, il se passe un truc assez curieux. Plein de singes sortent de nul part et envahissent le sommet du volcan! Et eux aussi en profitent pour chaparder tout ce qui peut se manger ou même juste tout ce qui traine alors faites attention à vos affaires 🙂

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Il y a possibilité de faire le tour complet du cratère du mont Batur par un petit sentier sur la crête, au bord des falaises. Mais visiblement c’est pas prévu pour nous (et à vrai dire je ne savais même pas vraiment qu’on pouvait le faire … c’est en descendant qu’on a vu du monde sur les hauteurs, mais il était déjà trop tard pour réclamer).

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On aura quand même l’occasion de s’approcher au plus près du cratère et voir des fumerolles ici et là qui montrent bien que le Batur est toujours actif. Il est temps de faire nos adieux à ce magnifique paysage, on doit redescendre et s’enfoncer dans la brume. On ne suit pas le même chemin qu’à l’aller et on zigzag dans la pampa. On découvre qu’il y a plein de types en motocross qui proposent un service « on vous ramène à la maison en moto ». Vu la tronche des sentiers (super étroits et en méga pente), je sais pas si beaucoup de gens utilisent le service mais c’est assez dingue je trouve 🙂

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On découvre la petite forêt sous une lueur un peu fantomatique, noyée dans la brume, c’est un peu glauque et il y a d’énormes araignées partout! Il y a aussi plein de cultures maraichères (tomates, choux, piments, poireaux) et quelques cabanes d’agriculteurs avec des habitants qui ont l’air vraiment très pauvres …

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On rejoint enfin le grand parking où tous les chauffeurs attendent leurs passagers. On laisse tous un petit pourboire à Erika, on fait une petite photo souvenir et on lui souhaite plein de bonnes choses pour la suite!

Avant de quitter la caldeira, le chauffeur s’arrête sur le Kintari viewpoint. Depuis la crête en regardant d’où on vient, et bien on découvre notre petit mont Batur à gauche (et les traces des dernières coulées de lave) à droite un grand lac qu’on n’avait même pas remarqué, car il était noyé sous les nuages ce matin. C’est franchement dommage, la photo ne rend rien, mais ce panoramique était vraiment un truc de folie. Des nuages flottaient au ras de l’eau sur le lac Batur, tout était étincelant et irréel, magique ! 🙂

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Au retour on a droit à un nouvel arrêt au Pineh Colada Bali Coffee Organic Plantation pour une sympathique dégustation de 7 sortes de cafés, avec option achat à la fin. Personnellement, j’adhère toujours pas au café Indonésien. En fait c’est surtout la façon de le préparer : limite juste du café au fond de la tasse et de l’eau chaude dessus et hop, c’est tout pâteux à la fin.  Heureusement je me gave de très bon beignets de bananes qui étaient aussi servis 🙂

On arrive à Ubud en fin de matinée. On s’est levé tellement tôt qu’on a l’impression d’être parti depuis une journée entière au mons.

Après une rapide sieste, on part à la recherche d’un resto que j’avais repéré, le Fussy Bird Bali (Jl. Tirta Tawar No.32), à l’est de la ville. « Natural, healthy and delicious food made with love » bon on voit ça sur tous les écriteaux de tous les restaurants à Ubud et ça devient même souvent ridicule. C’est le concours de celui qui fera la liste la plus longue avec des mots bio-yoa-vegan-gluten-free-juicy-healthy, etc etc … mais ici, c’était vraiment bien, tranquille, et franchement très bon!
http://fussybirdbali.weebly.com/

Mention spéciale pour les lasagnes au tempeh. Et là j’ai vraiment découvert le tempeh, j’étais un peu passé à côté depuis mon arrivée en Indonésie. Le tempeh c’est un aliment de base, presque un aliment de pauvre. C’est en gros des grains de soja cuits qu’on fait fermenter avec des champignons, et ça donne une sorte de pâte compacte et qui peut être cuisinée de toutes les façons possibles, et qui a bon gout (et riche en protéines et pauvre en lipides, le rêve des végétariens!). Vive le Tempeh !

Le reste de la journée, c’est glande et shopping. On retrouve notre ami Serge à la terrasse de son appart à la Sayong House et on lui demande s’il connait un chauffeur qu’on pourrait réserver pour se balader à Bali demain. On n’est pas trop scooter, et l’option voiture, et bien c’est confortable et pas si cher alors après tout pourquoi pas hein 🙂 Il nous conseille un ami à lui, Karma, pour 450K Rp la journée. On ne se prend pas la tête, un coup de fil et c’est réglé. Il nous conseille aussi d’autres bons restaurants à Ubud. Ensuite on file profiter de la jolie petite piscine du Sayong House 🙂

Pour le dîner, on va au Warung Citta Ovest , un petit resto italien et qui est sincèrement très bon, vraiment vraiment 🙂
http://warungcitta.com/

Ensuite on est tellement nazes qu’on se couche assez tôt …

Ah au fait, on a élucidé l’affaire du caca mystérieux sur la terrasse!! Avant de me coucher j’ai vu qu’il y avait des énormes trucs qui volaient en rond dans le ciel … et c’est tout simplement des énormes chauves souris géantes … et la nuit elle viennent bouffer leurs fruits et chier sur notre terrasse! J’avoue que vu la taille des bestioles, j’irais pas les embêter cette nuit si elles grattent à la porte haha 🙂

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