Chateau de Linderhof

Le chateau de Linderhof est un petit joyaux de la Bavière. Il possède un petit quelque chose de magique qui ne laisse pas indifférent. Une fois qu’on s’est promené dans son parc, on comprend mieux pourquoi le roi Louis II de Bavière en avait fait sa résidence préférée. On va voir ça nous aussi, hop en route! 🙂

Pour y aller en voiture, il faut moins d’1h30 de route depuis Munich, en direction de la petite ville de Ettal au sud ouest. Ensuite, on rentre dans la vallée de Graswang. Cette vallée, je la trouve incroyable tant elle est photogénique. Le fond de la vallée est parfaitement plat et vert, on se croirait sur un billard. Et de chaque côté surgissent d’un coup des montagnes chargées de forêts denses. Je vous le promet, c’est beau! 🙂

Le site du Chateau de Linderhof est caché tout au fond de cette vallée. Le parking est gratuit. Je n’ai pas acheté de billet pour la visite du château (7.50€) car je suis arrivé un peu tard dans l’après-midi et je n’avais pas envie de me presser. De toute façon, même sans faire la visite du château (qui est tout petit), la seule visite du parc vaut largement le coup. Bonus : la visite du parc est gratuite 🙂

A l’origine il n’y avait ici qu’un simple pavillon de chasse utilisé par le roi de Bavière Maximilien II. Son fils, le roi Louis II décide en 1874 de transformer les lieux et d’en faire une demeure royale. Il voulait tout d’abord bâtir une réplique du chateau de Versailles avec des jardins immenses. La vallée étant trop petite pour ça, il achètera une ile sur le lac de Chiem pour réaliser cette folie des grandeurs : le Château de Herrenchiemsee. A Linderhof, il se décide finalement à faire quelque chose de plus modeste et intime, à l’image du Petit Trianon, une sorte de « villa royale ». Le but du roi était d’avoir un lieu isolé qui mélangeait à la fois les mystères de l’orient, le romantisme médiéval de la chevalerie, et la splendeur de la cour de Louis XIV qu’il admirait par dessus tout.

La chambre à coucher du roi dans le chateau est une réplique de celle de Louis XIV. Dans la salle à manger, il y a une curiosité : la grande table descend par un mécanisme, directement dans la cuisine. Le roi ne voulait pas voir de domestiques et la table était servie « par magie » devant lui en remontant du sol.

Le grand parc de 50 hectares est aménagé à partir de 1874 par le jardinier Carl von Effner qui avait déjà fait ses armes dans les plus grandes capitales d’Europe. Il créé un parc qui se marie parfaitement avec le paysage naturel tout autour. Face au chateau, il y a un grand bassin de 25m de long qui se prolonge par trois grandes terrasses et un petit temple. Franchement réussi et très beau, vraiment 🙂

On notera que le roi a insisté pour conserver le grand tilleul multicentenaire sur la droite du bassin, sympa!

Au centre du bassin, un groupe de statues dorées se prélassent paisiblement. Régulièrement, le jet d’eau se met en action et grimpe jusqu’à 22m de hauteur.

Des grandes statues de lions gardent l’accès aux terrasses.

Des muses dénudées observent négligemment le chateau et le bassin …

… mais malheureusement vous ne verrez pas des photos de la belle perspective donnant sur le chateau et le bassin 🙁 il y a des travaux et des grandes grues moches qui gâchent le paysage. Fin des travaux prévue pour 2024 …

Sous les terrasses, il y a une petite grotte aménagée. On y trouve un buste et ce n’est pas celui de la mère de Louis II, non. C’est le buste de Marie Antoinette. Toujours cette fascination du roi de Bavière pour Versailles et ses anciens occupants.

Sur une terrasse on trouve ce petit jardin à l’Italienne du plus bel effet avec les montagnes au loin. Ca a vraiment de la gueule 🙂

Sur la terrasse la plus haute se trouve un petit édifice de style grec avec une statue, appelé le Temple de Vénus. D’ailleurs je porte une réclamation : ça devrait s’appeler le Temple d’Aphrodite non, si c’est Grec ? Bref, en tout cas, à ce moment là en fin d’après midi, la lumière était magique, et j’étais vraiment fier de cette photo 🙂

Un peu plus loin dans le parc il y a cette construction qui est le plus vieux batiment du coin car il date de 1684. C’est la Chapelle Ste Anne.

En se promenant dans le parc, on découvre aussi cette construction : le Pavillon des Maures. Il s’agit en fait d’un pavillon présenté par la Prusse à l’exposition universelle de Paris en 1867. Le roi Louis II décide de l’acheter en 1876 pour l’installer dans le parc de son chateau.

Il refait la décoration intérieure avec en particulier un incroyable trône en forme de paon. Le roi avait l’habitude de venir lire et prendre le thé ici, en fumant le narguile et avec des serviteurs déguisés à la mode orientale, histoire d’accentuer le cliché.

En allant tout au fond du parc on peut aussi trouver la hutte de chasse, une hutte inspirée de l’opéra La Walkyrie de RichardWagner. Pour la petite histoire, le roi Louis II était le mécène de Wagner, et on soupçonne même une possible relation intime entre eux … La hutte est ravagée par les flammes en 1945 et reconstruite en 1990.

UnKiosque à musique et situé directement à la verticale du château au nord du parc. Il y a une cascade qui coule le long de 30 grandes marches de marbre jusqu’à la fontaine de Neptune. Hélas avec les travaux, la fontaine n’était pas en service et il y avait toujours les grues moches qui gâchent la photo 🙂

Non loin du kiosque à musique se trouve le plus bel endroit du parc … et on ne peut pas le visiter, car il est caché sous des bâches et lui aussi en travaux … snif snif … C’est la Grotte de Vénus. C’est une grotte creusée dans la roche qui abrite un petit lac artificiel. Encore une inspiration issue d’un opéra de Wagner, le premier acte de Tannhäuser. Le roi venait « naviguer » sur le lac à bord d’une barque dorée en forme de cygne. Un orchestre caché derrière un faux mur de pierre jouait de la musique. La grotte était éclairée par des ampoules électriques. C’était une des premières installations électriques de Bavière.
Réouverture au public prévue en 2024

Un autre pavillon issu d’une exposition universelle, celle de 1878 à Paris, est présent dans le parc : le Pavillon Marocain.

Après la mort du roi Louis II, le pavillon a été acheté par un particulier et emporté loin du parc. Ce n’est qu’en 1980 que l’état bavarois le rachète. Il est réinstallé dans le parc de Linderhof en 1998.

Enfin il y a l’ancienne maison de chasse du roi Maximilien II. Elle date de 1790 et se trouvait à l’emplacement du château actuel. C’est Louis II qui en 1874 a demandé à déplacer 200 m plus loin la maison où il a passé une partie de son enfance.

Si vous voulez profiter sereinement du magnifique site de Linderhof, vous pouvez toujours réserver une chambre à l’énorme chalet à l’entrée du parc, c’est le Linderhof Schlosshotel. Vous pourrez faire votre balade le matin avant les premiers cars de touristes, ou en fin de journée, une fois que tout le monde est parti.

Pour en savoir plus sur le château et au parc de Linderhof : le site officiel.

En quittant le château et la vallée, ne vous privez pas d’admirer le paysage. Par exemple, cette photo prise au bord de la route. Juste sublime! et on notera le souci du détail : le seul arbre qui aurait pu tout gâcher pour la photo a été coupé !

Les autres merveilles en Bavière 🙂

Eglise de Wies

L’église de Wies est très célèbre en Bavière et elle attire chaque année plus d’un million de visiteurs et de pèlerins! Elle se trouve à environ 1h30 de route au sud-ouest de Munich. Allons voir si ça vaut le coup d’œil, hop en route ! 🙂

Elle n’est pas bien difficile à trouver, près du village de Steingaden. L’église de Wies est isolée, au calme en pleine nature. Il y a un parking payant (2 euros pour 2 heures). L’entrée de l’église est gratuite. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1983.

Elle est considérée comme la plus belle église rococo du monde. Alors déjà « rococo », ce n’est pas le nom d’un perroquet appartenant à un pirate célèbre, ni le nom d’une boisson gazeuse. Le rococo c’est un mouvement artistique à part entière (1715-1780). Il suit l’époque du baroque (XVIe – milieu XVIIIe). Bon j’avoue, il y a débat : est-ce que le rococo c’est du baroque ou non? Comment faire la différence ? Dans tous les cas, c’est exubérant, chargé en motifs floraux et minéraux, même si dans le rococo, c’est sensé être « plus fin et plus léger ». L’utilisation des teintes claires, de l’ivoire et du doré et plus caractéristique du rococo que du baroque. Bref, tout ça on s’en fout un peu à vrai dire 🙂 Il faut juste retenir que beaucoup d’églises du XVIIIe siècle en Allemagne sont de style rococo, sous l’impulsion du roi de Prusse Fréderic Le Grand (qui était un fan), et que l’église de Wies, c’est le top!

L’histoire à l’origine de cette église commence dans le proche village de Steingaden. Il y a une statue du Christ flagellé (c’est la mode à l’époque), fabriquée par des moines du monastère. Elle est déplacée, oubliée et prend la poussière dans le grenier de l’aubergiste du village. Une jeune paysanne la découvre et décide de l’emmener dans sa ferme à Wies. Le 14 juin 1738, pendant la prière et devant plusieurs fidèles, la statue verse des larmes. Ses larmes se seraient même changées en perles! Hop, il n’en fallait pas plus, une chapelle est construite à cet emplacement. Très rapidement l’affluence des pèlerins venus de toute l’Europe dépasse la capacité d’accueil. Le chapitre de Steingaden décide de faire construire une grande église de pèlerinage. Le meilleur architecte et le meilleur sculpteur de Bavière sont embauchés pour ces travaux. La première pierre est posée en 1746 et l’église est consacrée en 1749.

La petite Chapelle est toujours là, à côté du parking. La belle église est sur la petite colline un peu plus loin. L’architecte Dominikus Zimmermann, ne voulant plus s’éloigner de son chef d’oeuvre, se fait construire une maison juste à côté de l’église, et où il finira sa vie. La statue miraculeuse trône au fond de l’église.

La forme de l’église est un peu curieuse : elle est ovale. Elle est aussi très lumineuse. La plafond est décoré d’une grande fresque en trompe l’œil.

Ne manquez pas d’admirer l’orgue richement décoré. L’église abrite d’ailleurs un festival de musique l’été.

Si vous voulez en savoir plus : le site officiel.

C’est une belle église mais ne faites pas le déplacement uniquement pour cette visite car objectivement, on n’y reste pas des heures hein.

Les autres merveilles en Bavière 🙂

Château de Neuschwanstein

Le château de Neuschwanstein, c’est tout simplement le château le plus célèbre et le plus beau d’Allemagne. Si vous avez un peu de mal à prononcer son nom, ce n’est pas très grave. Il doit déjà vous être un peu familier, car il a servi d’inspiration à Walt Disney pour la création du château de la Belle au bois dormant et Cendrillon. C’est donc un véritable château de conte de fées que je vous propose de découvrir, et il se trouve au sud de la Bavière. On va voir ça plus en détail, hop en route! 🙂

Il faut tout d’abord vous rendre dans la petite localité de
Hohenschwangau, à moins de 2h de route, au sud-ouest de Munich. Sur place, il y a 4 grands parking privés et payants (7 Euros la journée, en cash uniquement, prévoyez la monnaie). Ne cherchez pas à vous garer ailleurs ou à vous rapprocher du château, c’est peine perdue. Si vous souhaitez visiter l’intérieur du château, il faut passer par la billetterie à Hohenschwangau ou par le Ticket Center online. Ensuite, il faut grimper en direction du château. Si vous êtes une feignasse, vous pouvez y aller en calèche ou en navette (sociétés privées payantes). Sinon, il faut y monter à pieds, c’est juste à côté, 1.5km. La pente est assez forte, il vous faudra au moins 30 minutes de marche.

Histoire de ne pas suivre bêtement le troupeau de touristes sur la route, vous pouvez couper à travers la forêt par des petits sentiers. C’est beaucoup plus agréable et tranquille. Il n’y a pas de risque de se perdre, on voit le château depuis le parking, il suffit de grimper et tous les sentiers rejoindront la route de toute façon 😉

On arrive enfin au pied du château, et il faut bien avouer que son allure fine et élancée a une certaine classe.

Il est temps de faire une « petite » pause historique : nous sommes en 1867, le roi Louis II de Bavière est en visite en France. Bien qu’il soit à la tête d’un riche royaume, il n’a pas vraiment la tête à gouverner. C’est un roi romantique qui est loin des troubles de l’époque : la Prusse qui s’émancipe de l’empire Autrichien, et qui grâce à Otto Von Bismark et la guerre contre la France amènera à l’unification de l’empire Allemand, en intégrant la Bavière. Le roi Louis II lui ne fait pas le poids dans cet échiquier géopolitique, alors il se promène en France. Il y découvre le château de Pierrefonds qui vient d’être restauré par Viollet le Duc. Il est emballé et se dit « Trop cool, je vais faire construire un truc du même genre et encore plus beau chez moi, hop en route! ». Il choisit de l’installer sur un éperon rocheux, le Neuschwanstein (Rocher du cygne), en face du château de Hohenschwangau qui était la résidence d’été de la famille royale de Bavière et où il avait grandi. Il fait sauter à la dynamite les vestiges de deux vieux châteaux fort sur l’éperon rocheux, construit une route et la première pierre est installée en 1869. La construction du château représente un coût énorme et ça grogne de plus en plus en Bavière. Louis II s’y installe en 1884 alors que les travaux ne sont pas finis. En 1886, le roi est déclaré atteint de folie et inapte à gouverner. Il est interné de force. Il meurt d’aillers dans des circonstances assez louches le lendemain de son internement … Même si le roi n’est plus là, le Château de Neuschwanstein coûte toujours aussi cher. Pour le rentabiliser, l’état Bavarois décide de l’ouvrir au public en 1889. En 1920, les tickets d’entrées ont permit de finir le remboursement des travaux. Depuis, grâce aux 1.4 millions de visiteurs chaque année, le château est devenu très rentable !

La visite du château vous coûtera 13 euros. C’est une visite guidée obligatoirement, et il faut être a l’heure et faire la queue. La visite dure 30 petites minutes au pas de course pour visiter les 15 seules pièces aménagées du château. Les retours sur ces visites ne sont pas fantastiques, j’ai donc décidé de ne pas y aller. Le décor autour était tellement beau que je ne souhaitais pas vraiment m’enfermer dans les murs du château. Tiens d’ailleurs, au loin, on voit un truc qui a l’air vraiment intéressant! C’est le Marienbrücke (le pont de Marie), on va y faire un tour 😉

Il suffit d’emprunter le chemin qui contourne le château, et qui offre une jolie vue sur ses grands balcons.

Le pont Marienbrücke date de 1844. C’est Maximilien II (le père de Louis II) qui l’a fait construire, et il porte le nom de son épouse la reine Marie. Il surplombe le torrent Pollat à 92m de hauteur. La rivière traverse des gorges et se jette depuis une impressionnante cascade, juste sous le pont ET juste en face du château. C’est carrément grandiose comme mise en scène 🙂 Le pont était tout d’abord en bois, mais pas très joli. Quand Louis II fait bâtir son château, il démolit le pont et le fait reconstruire en métal dans un style plus aérien et léger. Pour information, l’accès au pont est fermé l’hiver (raison de sécurité).

Depuis le Marienbrücke, vous avez cette vue là. C’est juste in-cro-ya-ble 🙂

Il y a beaucoup beaucoup de monde sur le pont pour prendre des photos. Si vous traversez le pont, vous pouvez emprunter un des nombreux sentiers de randonnées qui parsèment cet endroit. Il y en a un qui grimpe jusqu’au sommet du mont Tegelberg. Il culmine à 1881 m d’altitude.

La montée est assez raide et régulièrement on a ce genre de point de vue. Oh, rien d’extraordinaire hein, c’est juste … wouaaaaaah !!!! 😀
C’est tellement beau !! Donc le château sur cette photo, c’est le château
Hohenschwangau avec le lac Alpsee sur la gauche.

En 1832 le roi Maximilien II achète des vieilles ruines, et en 1837, il devient un château tout neuf et accueille la famille royale de Bavière l’été. Au contraire du château de Neuschwanstein, le château de Hohenschwangau a réellement été habité sur une longue période, et sa visite est plus intéressante. Il possède aussi des beaux jardins.

J’ai abandonné mon ascension du mont Tagelberg en cours de route, j’avais d’autres lieux à visiter ce jour là, et ça prenait trop de temps snif … En tout cas je vous conseille vraiment de faire un peu de marche, vous ne le regretterez vraiment pas avec des paysages comme ça !

Si vous voulez atteindre le sommet du mont Tegelberg plus facilement, à quelques kilomètres du château, il y a une télécabine qui permet de faire le trajet. Tarif 22 Eur aller / retour. Plus d’infos sur le site officiel.

Quand vous redescendez en direction du château, vous verrez un petit chemin sur votre droite en direction des gorges. Si la porte métallique est ouverte, pas d’hésitation, il faut y aller !! Une longue série de marche vous attendent …

Et vous voila sous le pont, face à la cascade qui fait une trentaine de mètres de haut! Sublime 🙂

Ensuite le chemin suit les gorges. On marche le long de la rivière Pollat, on suit ses méandres, ses cascades, c’est super agréable. Il n’y a pas beaucoup de monde par rapport à la foule qui se presse près du château. C’est aussi l’endroit idéal pour faire un pique-nique.

Après avoir franchit une passerelle métallique le long d’une falaise, on arrive au bout des gorges, où la rivière s’engouffre dans Gipsmühle, un ancien moulin à gypse. Derrière le moulin il y a une petite brasserie discrète. Si vous préférez manger dans une grosse « usine à touristes », il y a le restaurant Schlossrestaurant Neuschwanstein sur la route du château.

Cette petite excursion à Neuschwanstein est vraiment à faire si vous êtes en Bavière !

Les autres merveilles en Bavière 🙂

Dubrovnik

Dubrovnik est sans conteste une des villes les plus connues et les plus touristiques de Croatie. Elle est d’ailleurs appelée la perle de l’Adriatique. Alors forcément si l’occasion se présente, hop en route à Dubrovnik ! 🙂

Dans cette belle ville, et bien je n’y ai passé qu’une soirée ! 🙂 C’était le point de départ d’un roadtrip au Monténégro. D’ailleurs si vous devez louer une voiture à l’aéroport de Dubrovnik je vous conseille fortement l’agence Last Minute Rent a Car (à ne pas confondre avec d’autres agences ayant un nom similaire!), via Adriagate.com. J’avais fait pas mal de recherches sur le sujet pour éviter les nombreuses arnaques dont on peut être victime à l’aéroport. Je vous confirme que tout s’est parfaitement bien passé! 🙂
Pour le logement, c’était une chambre chez l’habitant, perchée sur les hauteurs. Pas forcément le meilleur choix pour visiter la ville, mais un choix très pratique pour pouvoir se garer facilement le long de la grande route. Trouver le logement sera d’ailleurs une petite mission, à travers le labyrinthe des minuscules ruelles qui se ressemblent toutes, où les noms des rues ne sont pas clairs, et les numéros des logements encore moins. J’imagine pas la galère quand t’es facteur et que tu fais ton premier jour ici! 🙂

L’histoire de Dubrovnik peut se résumer ainsi : au VIIe siècle, pour se protéger des invasions barbares, les habitants du coin s’installent sur un ilot rocheux qu’ils fortifient. C’est la fondation de Raguse. Les fortifications de l’ilot se mêlent ensuite aux habitations de la colline. C’est la forme actuelle de la ville. Elle sera assez épargnée par les grandes guerres, grâce à beaucoup de diplomatie et la force de sa flotte marchande. En 1358 elle devient même une cité état, la République de Raguse, et rivalise presque avec la puissante Venise. Tout va donc très bien jusqu’en 1667 un terrible séisme anéanti la ville, et une bonne partie de la population meurt dans les décombres. C’est la fin de la puissance de Dubrovnik qui ne s’en remettra jamais vraiment. Les guerres Napoléoniennes puis son rattachement à la Croatie la transforme en petit ville de Province. En 1991, elle sera bombardée par les forces serbes et monténégrines. Après la guerre des Balkans, l’Unesco reconstruira une bonne partie de la ville. C’est donc maintenant un plaisir de se découvrir l’héritage culturel et historique préservé de Dubrovnik.

Ce qui marque quand on arrive devant la vieille ville, ce sont les énormes remparts qui en font complètement le tour sur une longueur de presque 2 kilomètres. Ils atteignent jusqu’à 25m de hauteur et font 6m d’épaisseur. Il n’y a que 4 entrées pour pénétrer dans la cité. On emprunte le passage principal à l’ouest, la Porte de Pile.

On arrive directement sur la place Paskoja Milicevića. Sur la gauche il y a la petite église Saint-Sauveur qui date de 1520 et qui a miraculeusement résisté au grand séisme de 1667. Mais surtout sur cette place, il y a la célèbre Grande Fontaine d’Onofrio. Elle est construite en 1438 par l’ingénieur napolitain Onofrio, pour célébrer la mise en service d’un aqueduc de 12km de long qui alimente la ville en eau douce depuis la rivière Dubrovačka. C’était le point d’accès principal à l’eau pour tous les habitants de la ville pendant des siècles!

Derrière on peut voir le clocher de l’église des Franciscains. L’église (et son couvent) datent de 1337. Elle a été totalement détruite par le grand tremblement de terre. Elle a été bâtie à nouveau avec un clocher de 40m de haut.

Juste après, c’est la Placa (ou Stradun), l’artère principale de la ville médiévale. Elle fait près de 300m de long et elle était bordée de palais luxueux … jusqu’en 1667. Lors de sa rapide reconstruction, il a été imposé d’utiliser des matériaux et un style identique, ce qui explique sa simplicité et sa symétrie.

La Placa est pavée de larges dalles en pierre de Brac. Elles sont polies par les siècles et réfléchissent l’éclairage le soir, c’est très joli. Ces pierres blanches extraites d’une ile croate sont célèbres dans le monde entier. Elles ont servi par exemple pour la place Stanislas à Nancy, le pont des Soupirs à Venise et pour la Maison Blanche à Washington.
Le soir, la Placa est noire de monde. Les touristes, les boutiques et les terrasses des restaurants remplissent tout l’espace.

A l’extrémité de la Placa, on arrive à la Place de la Loge (Luza). Elle est dominée par la Tour de l’Horloge avec ses 31m de haut. Elle date de 1444 et abrite une grande horloge et une cloche de 2 tonnes au sommet qui sonne les heures. Elle a miraculeusement résisté aux tremblements de terre subits par la ville, mais petit à petit elle commençait à se la jouer façon Tour de Pise.

En 1929 comme elle penche trop, elle est entièrement démolie et reconstruite à l’identique. A sa gauche, il y a le Palais Sponza, un survivant lui aussi de 1667. Il date de 1522 et permet d’imaginer à quoi devait ressembler la Placa, avec une succession de palais de ce genre.

Sur la place, on trouve aussi l’église Saint-Blaise. Saint Blaise, c’est le protecteur de la ville de Dubrovnik. C’est un saint martyr en Arménie au IVe siècle. Il serait apparut miraculeusement dans les airs à Durbovnik en 971 pour avertir la ville d’une attaque de la flotte vénitienne. Grâce à cette intervention divine, la défense de la ville était prête à temps et l’attaque surprise de Venise a échouée.

L’église date de 1715 , dans un style baroque exubérant qui tranche avec la sobriété des batiments autour.

Après avoir dépassé le deuxième point d’eau de la ville, la petite Fontaine d’Onofrio, on arrive devant le Palais du Recteur. Ce palais abritait les institutions de la République de Raguse, et servait de logement au Recteur, celui qui dirigeait la République. Le Recteur était élu pour une durée d’un mois seulement (reconductible une seule fois par période de 2 ans). Et pour être certain qu’il se consacre réellement à son travail au service de la ville, il était enfermé dans le Palais avec interdiction d’en sortir !

Il n’avait le droit de quitter le palais que pour assister à la messe de Noël, ou pour la St Blaise. Il devait aussi recevoir chaque soir les clés des portes de la ville, et les remettre le matin pour ouvrir à nouveau la cité au monde.

Un peu plus loin, il y a la Place Gundulic. Elle est dédiée au plus célèbre poète et écrivain de Dubrovnik, Ivan Gundulić (1589-1638).

En plus de sa statue sur la place, c’est ici qu’à lieu le marché de Dubrovnik chaque matin.

A l’extrémité de la place, il y a un escalier baroque monumental construit en 1738. Si vous avez vu la série Game of Thrones, c’est sur cet escalier que se déroule la scène de la Marche de la Honte avec la reine Cersei.

L’escalier mène au parvis de l’église Saint-Ignace. Sa construction commence peu après le tremblement de terre de 1667. Après ce terrible évènement, il faut éduquer une population en détresse. La république de Raguse choisit l’enseignement réputé des Jésuites, et autorise la construction de l’église des jésuites de St Ignace.

L’église ne sera achevée qu’en 1725. Elle possède une façade baroque très réussie. A l’intérieur, on y trouve une grotte (artificielle) datant de 1885 en hommage à la grotte de la Vierge à Lourdes.

Juste en face, on arrive sur le vieux port de Dubrovnik. Il était protégé par une lourde chaine qui empêchait les navires ennemis d’y pénétrer. Une digue artificielle a été construite plus tard pour protéger d’avantage l’entée du port. Durant son âge d’or, la ville de Dubrovnik possédait près de 200 gros bateaux commerciaux qui sillonnaient la Méditerranée.

Le bâtiment principal du port avec ses trois arches, c’est l’arsenal, le chantier naval où les bateaux étaient construits. Les arches étaient murées le temps de la construction d’un navire pour protéger les secrets de sa conception aux espions étrangers. C’est maintenant un restaurant, le Gradska Kavana Arsenal, avec une vue imprenable sur le port.

Ensuite, il ne vous reste plus qu’à flâner aux hasard dans les petites ruelles de la ville médiévale et profiter de la douceur nocturne 🙂

Vous pouvez aussi aller vous éclater au club Revelin (classé dans le top 25 des meilleurs clubs du monde par DJ Mag).

A quelques centaines de mètres du port de Dubrovnik, se trouve la petite ile de Lokrum. Un bac fait régulièrement l’aller retour depuis le port de Dubrovnik, la traversée prend 10 minutes.

Pendant des siècles les moines bénédictins occupaient l’ile, et il reste d’ailleurs leur abbaye, abandonnée en 1798. Plus tard, quand Napoléon envahit la région, il construit un fort au sommet de l’ile. En 1859, l’archiduc Maximilien de Habsbourg découvre l’ile et en tombe amoureux. Il en fait sa propriété, y aménage une résidence d’été et créé un grand jardin botanique. Les Habsbourg rendront l’ile à la Croatie en 1919. Depuis 1962, l’ile est une réserve naturelle. Elle possède une petite curiosité, un petit lac … d’eau salée (il communique avec la mer adriatique).

Et pour finir ce bref passage dans la belle ville de Dubrovnik, une petite vue de la côte depuis le village de Plat.

Et si on continuait la route un peu plus loin pour découvrir le Monténégro ? c’est juste à côté, et c’est très beau ! On y va ? 😉 Ça se passe ici.

Un super weekend à Brighton

Vous avez envie de passer un chouette week-end dans la station balnéaire préférée des londoniens ? c’est à Brighton que ça se passe, sur la côte sud de l’Angleterre! A la fin du XVIIIe siècle, le futur roi Georges V vient passer son temps libre ici, et depuis la ville a le vent en poupe. On la surnomme « London-on-sea », et tout le monde vient profiter de son atmosphère cool et de sa grande plage. Allez, on va voir ça, hop en route ! 🙂

Pour arriver à Brighton, il faut moins d’une heure en train depuis Londres. Si vous venez en voiture, votre plus grand challenge sera le parking. Il est presque impossible de se garer en centre ville. Les prix des stationnements sont vraiment prohibitifs. Vous pouvez en général avoir des réductions sur les parkings via votre hôtel. Pour le logement justement, je vous conseille l’hotel My Brighton (site officiel), très bien situé en centre ville (17 Jubilee St, Brighton BN1 1GE) avec des chambres au look très futuriste et d’immenses baies vitrées. Et pour le parking, vous pouvez aller au NCP Car Park du Brighton Theatre (site officiel), c’est à côté (Brighton Theatre, Church Street, BN1 1US). La visite du centre ville et de la plage se fait sans problèmes à pieds.

Brighton, côté ville

Brighton a une réputation de ville qui bouge, agréable, dynamique et cool. Une des rues qui reflète assez bien cette ambiance, c’est Gardner Street. Il n’y a que des successions de terrasses de bar et restos cools, de la street food qui donne envie et des petites boutiques sympas. Vous y trouverez forcément votre bonheur 🙂

Pour manger, je vous conseille quelques adresses :

  • Las Iguanas Brighton (7-8 Jubilee St, Brighton BN1 1GE) : Une très bonne adresse pour manger des plats d’Amérique latine et du Brésil. Bon rapport qualité prix. Service et accueil chaleureux, que demander de plus 🙂 (plus d’infos sur le site officiel)
  • Pompoko (110 Church St, Brighton BN1 1UD) : Comme son nom l’indique (ou pas), c’est un resto japonais, dans la vague street food. On vient ici pour prendre à emporter, ou manger sur place dans la petite salle à l’étage. C’est vraiment pas cher (et c’est bon)! (ils ne servent pas d’alcool). (Plus d’infos sur le site officiel)

Pour boire des bonnes bières en terrasses, vous trouverez facilement 🙂

Parmi les lieux célèbres du centre ville, on peut citer le Brighton Dome. (Plus d’infos sur le site officiel). Il a été construit à l’origine pour abriter les écuries du Prince Régent en 1806. Construit avec une architecture de style indienne, il a fait parler de lui a son inauguration car il avait un énorme dôme en verre qui lui a donné son nom. Il fait 24m de diamètre et se trouve à 65m de hauteur. En 1866, les écuries sont transformées en salle de concert pour la ville de Brighton. L’intérieur est de style art déco. Pendant la première guerre mondiale, il a brièvement servis d’hôpital pour les soldats indiens blessés … on pensait qu’ils iraient mieux dans un bâtiment au look indien 😐

Juste derrière le Brighton Dome se trouve le bâtiment le plus emblématique de Brighton, c’est le Royal Pavillon. C’était la résidence de bord de mer du futur roi Georges, car les médecins lui disaient que l’air marin lui ferait du bien. De la simplicité, de la simplicité! Construit en 1822, on est totalement dans le style anglo-indien, un savant mélange de n’importe quoi. Il n’en profitera pas longtemps, il meurt en 1830. Le bâtiment est vendu à la ville en 1845.

Pour visiter le musée du Royal Pavillon, plus d’infos ici.

En face du Royal Pavillon, il y a Old Steine Gardens. Ce grand square triangulaire n’est à vrai dire pas particulièrement joli. Il y a toutefois une grande fontaine, la Victoria Fountain. Elle fait presque 10m de haut et a été inaugurée en 1846 pour célébrer le 27e anniversaire de la reine Victoria. La fontaine est classée comme monument national.

A l’opposé du square, il y a une autre fontaine beaucoup plus discrète celle là, c’est le War Memorial.

Dans les ruelles près du square, on peut voir le Brighton Town Hall. Jusque là, rien d’extraordinaire : c’est une mairie, certes un poil impressionnante. Pourtant, cette mairie abrite un musée insolite, celui des vieilles cellules de prison de la police de Brighton. Si, si, c’est possible. Pour le visiter, c’est farfelu, les infos sur le site officiel.

On déambule avec plaisir dans les petites ruelles de la ville.

Coincée entre deux immeuble sur West Street, on découvre l’église St Paul Parish Church. Mais surtout, au carrefour un peu plus loin, la « célèbre » Jubilee Clock Tower. Pour commémorer les 50 ans de règne de la Reine Victoria, le Jubilé d’Or, en 1887, de nombreuses villes anglaises érigent des horloges commémoratives.

Celle de Brighton est inaugurée en 1888 et fait 23m de haut. Le long de son mat, une grosse boule de cuivre coulisse lentement. Le système hydraulique à l’origine a été arrêté au bout de quelques années seulement car il faisait trop de bruit! Le mécanisme n’a été remis en place que dans les années 2000.

Dans les parages, il y a un endroit insolite, allez au Marwood Coffee Shop
(52 Ship St, Brighton BN1 1AF ). Le bar est déjà cool ne serait-ce que pour sa déco excentrique (mention à la tête de requin), et dans la minuscule impasse, une énorme enclume pend dangereusement au dessus de votre tête 😉

Brighton, côté mer

La ville de Brighton est devenu très rapidement l’endroit idéal pour fuir le smog recouvrant la région londonienne. Les anglais profitaient enfin de l’air pur des bords de mer.

On savait que l’air marin était bon pour la santé, mais les sorties en mer étaient trop compliquées ou trop onéreuses, alors les anglais trouvèrent une solution : les Piers. Un pier, c’est une grande jetée qui s’avance à plusieurs centaines de mètres en mer, et sur laquelle on pouvait poser des transats et se ressourcer avec un bon air marin. Il y en a de nombreuses sur la côte sud anglaise. Une des plus célèbre, c’est celle de Brighton.

Le Brighton Palace Pier c’est LE lieu à visiter lors de votre visite à Brighton.

Le Brighton Palace Pier est inauguré en 1899. Il fait 520m de long. Et c’est tout de suite un succès populaire. Les Piers coutent très chers a entretenir et de nombreux font faillites et sont finalement démolis. Son rôle thérapeutique est vite mis de côté pour faire place au divertissement. En 1911, une salle de spectacle est installée sur le Pier. Il sera gravement endommagé pendant une tempête en 1973 où un bateau vient percuter l’ouvrage et détruite en partie la salle de spectacle. Dans les années 80, on décide de le remplacer par une salle de jeux et d’arcade. Et dans la foulée, on installe un parc d’attraction à l’extrémité de la jetée. Malgré une bombe de l’IRA en 1994 et un incendie en 2003, le Brighton Palace Pier est toujours là. Il attire chaque années plus de 4 millions de visiteurs!

Les attractions sont toutes un peu désuètes, mais ça reste bon enfant, et c’est une promenade agréable. Et vous pouvez aussi tout simplement vous installer sur un transat et profiter de la vue et du bon air 😉

La plage de Brighton s’étend sur plusieurs kilomètres. Pas de sable fin, mais des petits galets. Le long de la plage, il y a plusieurs petits trucs sympas 🙂

La sculpture Afloat, surnommée le ‘Doughnut Groyne’. Cette grosse sculpture en bronze de près de 3m de haut est installée en 1998. Elle représente un globe terrestre tordu pour être sous forme de tore. Mais pour les gens, ça reste un donut, et ça suffit comme ça 🙂 C’est un spot à photos!

Un peu plus loin, on peut faire un tour sur un vieux manège historique.

Sur votre route, près des arcades, pensez à faire un petit tour au Brighton Fishing Museum. C’est un petit musée indépendant sur l’histoire de la pêche à Brighton. Ca peut être un plan intéressant pour se mettre à l’abri s’il pleut haha Entrée gratuite (et donations appréciées).

Il y a plein d’endroits pour se poser boire une bière, manger un sandwich, commander des huitres, etc … de quoi passer une bonne après-midi.

Vous verrez aussi cette carcasse métallique près de la plage. C’est tout ce qu’il reste du Brighton West Pier. Il a été construit en 1866. Au fil des ans, le succès n’est plus au rendez-vous et il est fermé au public en 1975. Faute d’entretien, il tombe en ruine et ne résiste pas aux tempêtes qui font s’effondrer une partie de l’armature. Ensuite, des incendies en 2003 finiront de l’achever.

Un projet a été à l’étude pour le reconstruire mais finalement abandonné, car beaucoup trop cher. Ça reste maintenant un point de vue bucolique pour les mouettes et les touristes.

Si vous avez de bons yeux (ou un zoom 😉 ) vous verrez au large la Rampion Wind Farm. C’est le plus gros site d’éoliennes offshore du Royaume Uni. L’installation est finalisée en 2018, avec 116 turbines installées à 13 km du rivage. Comme vous le voyez, on les voit à peine, et le Royaume Uni produit près de 20% de son électricité par éoliennes. En France, le parc éolien offshore est de … rien de rien du tout (en 2020! … on est lamentables).

Juste en face des ruines du West Pier, vous ne pouvez pas la louper, il y a la tour du British Airways i360. Cette attraction consiste en une tour de 162m de haut, et d’un bar panoramique circulaire qui monte et descend le long de la tour. La tour est inaugurée en 2016.

Il y a un départ toutes les 30 minutes. Au sommet, vous pouvez déguster du champaaaagne… ah non, c’est du Nyetimber, du ‘sparkling white wine’ qui est la tentative anglaise pour concurrencer le champagne français. Champagne ou non, le ticket pour l’attraction, c’est au minimum 15£ et il est fortement conseillé de réserver en avance via le site officiel.

Un peu plus loin, il y a la bizarre Upside Down House (plus d’infos ici). L’entrée n’est pas très chère. Pour 4.50£ vous pouvez vous amuser à faire plein de photos marrantes à l’intérieur. Enfin ça, c’est si vous n’avez pas une heure de queue avant de pouvoir rentrer, ce qui arrive de temps en temps. S’il n’y a personne, allez y vite fait pour le fun.

Le Brighton Beach Bandstand marque un peu la fin de la plage côté ouest. Cette élégante construction date de 1884. C’est un mignon kiosque à musique de style victorien. Le rez de chaussée où se trouvaient des toilettes héberge maintenant un petit café depuis 2003. Suivant la période de l’année, on y joue des concerts, ou on y fait des photos de mariage.

Et pour rester dans la musique, un petit bonus avec le très chouette morceau « Brighton rock » de Queen. Morceau peu connu, mais top, et super solo de Brian May. D’ailleurs je vous mets une version live, c’est cadeau!

Et comme on parle culture et musique, regardez le film Quadrophenia, sorti en 1979. Il est inspiré de l’opéra rock des Who, et qui met en scène la fameuse mode des ‘mods’ en Angleterre dans les années 60, avec leurs incroyables scooters customisés.

Enfin, si vous êtes à Brighton, il faut ABSOLUMENT aller voir les superbes falaises des Seven Sisters.

Le site mégalithique d’Avebury

Quand on parle site mégalithique en Angleterre, on a tous en tête le site de Stonehenge … et pourtant, pourtant, il y a un site beaucoup moins connu mais beaucoup plus grand! Ça se passe à Avebury, et c’est tout simplement le plus grand cercle mégalithique au monde. Allez, c’est parti on y va, hop en route! 🙂

Pour découvrir le lieu, il faut aller dans le petit village d’Avebury, dans le comté du Wiltshire, au sud ouest de l’Angleterre. Pour se garer sur place il n’y a pas beaucoup de choix : soit vous optez pour le National Trust Car Park et ça pique (7£ pour un parking terreux), soit vous avez de la chance et il reste une place sur la parking du Pub Red Lion en plein centre du village (« gratuit si on consomme »). Ensuite, on peut librement et gratuitement se promener à pieds sur tout le site.

On estime la création du site d’Avebury aux alentour de -2800 avant JC. Ce site est plus vieux que Stonehenge. Il y a tout d’abord un grand cercle formé par une grande levée de terre et d’un fossé, taillé dans la craie blanche. Son diamètre fait plus de 400 mètres.

Il faut imaginer que le fossé était bien plus impressionnant à l’époque. Il y a eu énormément d’érosion sur plusieurs milliers d’années, mais à l’origine il devait former un grand rempart d’un blanc éclatant!

Plus de 600 pierres se dressaient à l’intérieur de cette enceinte, sur plusieurs cercles. Un grand cercle extérieur, et deux cercles intérieur (un au nord et l’autre au sud). Le centre exact du grand cercle extérieur est maintenant occupée par une petite église.

Il ne reste plus aujourd’hui que 27 pierres encore debout. Ces pierres sont carrément impressionnantes. Certaines ont un poids estimé de plus de 60 tonnes!

Étrangement, il y a eu peu de fouilles archéologiques dignes de ce nom. On sait juste que le site a été occupé pendant tout le néolithique, puis subitement abandonné et totalement oublié pendant l’age du bronze. Durant le moyen âge le site a été peu utilisé, il n’y avait pas de village digne de ce nom. Il servait vraisemblablement de place fortifiée occasionnelle pour tenter de se protéger des invasions vikings.

C’est au XIVe siècle que la plus grande partie des pierres ont été détruites. Elles ont servies de matériaux de construction pour le village, et très probablement beaucoup ont été détruites aussi car considérées comme païennes. Sur place, des petites bornes en béton indiquent l’emplacement des pierres détruites.

Lors de la destruction des pierres par les villageois, une légende raconte qu’un homme serait mort écrasé par la chute d’une grande pierre. Ce drame aurait marqué la fin de la chute des pierres au moyen age. En 1938 on a justement retrouvé les reste d’un squelette à moitié écrasé sous une pierre enterrée et il a été ensuite daté aux alentours de l’an 1325. Peu après cet « accident », la population du village a quasi totalement disparue suite à la grande épidémie de peste noire …

Le site d’Avebury reste ensuite relativement inconnu des anglais jusqu’en 1663 quand le roi Charles II en entend parler et va le visiter. Au XVIIe et XVIIIe siècle, avec la montée du puritanisme en Angleterre, la destruction des pierres recommence. La méthode était plus facile : on faisait un grand feu tout autour, et ensuite on arrosait la pierre d’eau glacée, et le choc thermique la faisait se fracasser. Ce n’est que sous l’époque Victorienne que le site sera épargné. Plus tard en 1930, un archéologue, Alexander Keiller, ira même jusqu’à acheter tous les terrains, pour protéger les pierres. Il en profitera pour déterrer une partie des pierres que les habitants avaient cachés sous terre au fil des siècles, pour les dresser à nouveau.

En suivant la levée de terre, au nord ouest, il y a des « arbres sacrés ». Des grands chênes aux racines incroyables!

Je ne sais pas depuis combien de temps ils sont ici, mais ils paraissent incroyablement vieux.

De nombreux rubans de prières sont accrochés aux branches basses. Le lieu dégage pas mal de choses, et pour un peu on s’attendrait à voir surgir un elfe ou une fée entre les arbres. Ho, c’est pratiquement ce qui est arrivé sur ma photo 🙂

Il parait que JRR Tolkien aurait puisé quelques inspirations ici pour le Seigneur des Anneaux, avant de retourner à Oxford.

Les énormes pierres d’Avebury sont maintenant au calme dans des prairies. Elles ne sont dérangées que par les touristes et les moutons qui paissent paisiblement tout autour.

De quelle façon ces pierres ont été déplacées et érigées, ça reste un mystère! Mais je crois avoir trouvé la solution ! Hop un peu de potion magique et voilà ! c’est facile, easy ! 🙂 (garanti presque sans Photoshop 😉 )

Pour connaitre les nombreuses théories et secrets sur ces pierres, les lignes telluriques, les cérémonies païennes, les alignements des planètes, les chambres d’échos et tout ce qu’on peut lire sur Avebury … et bien je vous laisse faire vos propres recherches sur le net 🙂 En tout cas, je vous promets que la visite de ce minuscule village anglais, vaut VRAIMENT le coup! 🙂

En quittant le village, on retrouve d’autres menhirs le long de la route!

Et d’ailleurs, en prenant la route du sud-est, la B4003, on longe la West Kennet Avenue. C’est le nom qui a été donné à un long corridor de grands menhirs. A l’origine, il y avait au moins 100 paires de pierres, menant du site d’Avebury, jusqu’au Sanctuaire. Le fameux et mystérieux sanctuaire, c’est un petit cercle dans un champ (juste après le hameau de West Kennet en prenant l’A4 vers Marlborough). Il est tellement discret qu’on passe à côté sans le voir. Toutes les pierres ont disparues. Il y a juste quelques dalles dans le champ, à peine visibles, et qui marquent l’emplacement des anciennes pierres. Ce site est encore plus vieux que celui d’Avebury, et on ne sait quasiment rien sur son rôle … à part que ça devait être sacrément important pour planter autant de pierres levées jusqu’à Avebury à 2.5 km de là!

Mais revenons à la West Kennet Avenue 🙂 Pour la « visiter », il suffit de se garer au bord de la route le long du champ, d’enjamber la clôture, et vous y êtes!

Si vous en voulez encore, tout à côté, il y a West Kennet Long Barrow. C’est sur l’A4 à côté de West Kenneth, mais dans la direction opposée au Sanctuaire. C’est un long tumulus du néolithique d’au moins cent mètres de long. C’est le plus long tumulus d’Angleterre. On estime sa construction vers 3600 av JC (plus vieux que Stonehenge) et il était « utilisé » jusque vers 2500 av JC. Je dis « utilisé » car on a retrouvé au moins 46 restes de squelettes humains de cette époque, et tout le monde s’accorde pour dire que les ossements étaient « régulièrement » sortis du tumulus à l’occasion de probables rituels. Et maaaalheureusement, je l’ai vu seulement de loin et pas eu l’occasion d’y aller 🙁

Et encore une centaine de mètre plus loin, juste au bord de la route, il y a une petite colline. Ce n’est pas une colline comme les autres. C’est Silburry Hill. C’est simplement la colline artificielle la plus grande d’Europe. Elle mesure 40m de haut pour un diamètre de 167m. Elle est composée principalement de craie extraite dans les environs. En 2750 av JC, quand elle a été érigée, elle devait être d’un blanc éclatant et visible de loin! Maintenant on dirait juste une bête colline anonyme recouverte de gazon. Le tumulus a été fouillé de fond en comble (et fortement dégradé) depuis plusieurs siècles, et on sait qu’il ne renferme aucune tombe ni aucun trésor. On n’a aucune idée de son rôle, mais sa construction à l’époque a du nécessiter un effort incroyable!

Et maintenant que vous en avez fini avec Avebury, si ce n’est pas encore fait, vous pouvez aller au célèbre site de Stonhenge 🙂

Vienne – Balade sur le Ring

Le ring de Vienne, c’est un boulevard circulaire construit sur le tracé des anciennes fortifications de la ville. C’est un sorte de périphérique, mais en beaucoup plus chic! En 1857 l’empereur François-Joseph décide d’agrandir et de moderniser la ville. Pour ça hop, on enlève les remparts moyenâgeux, on ouvre, on aère, et on en profite pour installer un tramway dessus. Très rapidement, les plus riches familles de la ville viennent se pavaner sur ces nouvelles avenues et y font construire les plus beaux immeubles. Je vous conseille de prendre un vélo (on en trouve partout en libre service), car c’est super agréable, les pistes cyclables font la taille d’un boulevard 🙂 C’est parti, hop en route !

On commence notre balade sur le Ring au nord ouest de Vienne, au bord du Danube. Et là paf, on voit un énorme bâtiment en briques (270m de long sur 140m de large!), c’est Die Rossauer Kaserne. Petit rappel historique : En 1848, c’est la révolution à Vienne. Tout commence par un joyeux soutien populaire sur la demande d’indépendance de la population hongroises. Évidemment l’empereur lui, ne l’entend pas de la même façon et ordonnes à ses de partir mater les hongrois. A Vienne, très vite, tout part en vrille. En octobre, les manifestations pacifiques se transforment en barricades et des combats ont lieu dans les rues de la capitale. L’empereur Ferdinand 1er s’enfuit, et une grande partie de la bourgeoisie s’échappe aussi de la ville. A leur retour, les troupes autrichiennes écrasent la rébellion en bombardant la ville et en faisant plus de 2.000 morts dans la population. Pour éviter de perdre une nouvelle fois le contrôle de la capitale de l’empire, le nouvel empereur François 1er décide la construction d’une grande caserne en ville. Avec trois cours intérieures, elle peut loger 4.000 soldats et 400 chevaux. Elle rentre en service en 1870.

Gravement endommagée pendant la 2nde guerre mondiale, elle a faillit être détruite. Puis elle a servi de siège de la police, faillit être reconvertie en centre commercial et au final … C’est aujourd’hui le siège du Ministère de la Défense .. et des sports! Et oui, depuis 2009, c’est le ministère des armées qui est aussi compétent pour le sport en Autriche … hem …

En tournant la tête de l’autre côté, il y a un immeuble qu’on voit de loin, c’est le Ringturm. C’est le premier gratte ciel de la ville, construit en 1955. Il fait 93m de haut. Depuis bientôt 12 ans il est chaque année entièrement recouvert d’un voile peint.

En 2018, c’était l’œuvre du peintre Gottfried Helnwein : « J’ai vu ça », avec une fille pointant sa mitrailleuse sur une ville en flamme. Le but étant de montrer, selon l’artiste, que notre monde est au bord de la guerre.

On remontant le Ring, on passe à côté de l’Université de Vienne, puis on arrive dans des beaux quartiers chics …

C’est ici que se trouve le Rathaus. Cet énorme bâtiment néo-gothique, c’est la mairie de Vienne! C’est aussi le siège de l’état (landtag) de Vienne. Il est construit entre 1872 et 1883 sur un terrain où on organisait des grandes parades militaires. L’architecture de la mairie s’inspire de l’hôtel de ville de Bruxelles. Sa plus haute tour fait 98m de haut. Elle aurait pu être plus grande mais l’empereur avait interdit à l’architecte de faire une tour plus grande que celle de l’église votive à 300m de là et qui atteint elle 99m! Mais la tour de la mairie est plut haute dans un sens car à son sommet, l’architecte a installé le Rathausmann. C’est une statue en cuivre d’un homme en armure tenant un grand drapeau, s’inspirant de l’empereur Maximilien I. Quasi impossible à distinguer depuis le sol, le Rathausmann est pourtant un des emblèmes de la ville, et il fait 6 mètres de haut.

Le Rathaus fait 152m de long et 127m de large. Il est construit en briques avec un revêtement en pierre naturelle. Pendant l’Anschluss (quand l’Allemagne nazie annexe l’Autriche), un balcon en pierre est rajouté et sera utilisé par Hitler pour son discours d’arrivée à Vienne en 1938 … devant une foule en liesse … hem.. Il est possible de visiter gratuitement la mairie. La grande salle des fêtes (71m de long et 20m de large) est le clou de la visite.

Devant la mairie se trouve le Rathauspark. C’est un agréable jardin et il y a régulièrement des animations et festivités. Par exemple on peut voir le marché de Noël et la patinoire en hiver, le Life Ball en mai, et en juillet (quand nous y étions), c’est le festival du film avec des projections gratuites sur écran géant, des concerts, des stands de nourritures du monde entier. Un chouette esprit festif 🙂

De l’autre côté de ce parc, c’est le Burgtheater. Le théâtre de Vienne, inauguré en 1888 et considéré comme une des scènes les plus importantes d’Europe. Gravement endommagé pendant la guerre, il est rénové pendant dix ans et ouvre à nouveau en 1955.

Plus loin on arrive devant un grand jardin, le Volksgarten. Il faisait partie du palais Hofburg et il est ouvert au public en 1823. Ne pas confondre avec l’autre Volksgarten, une boite de nuit au fond du jardin (avec un toit ouvrant!) 🙂 (Site officiel)

Sur une parcelle du Volksgarten, il y a aussi le Rosengarten, le jardin des roses.

Au centre du Volksgarten, on trouve un temple classique, le temple de Thésée. C’est une réplique en taille réduite du temple d’Hephaestues d’Athènes. Il devait servir à abriter la statue de « Thésée luttant contre le Centaure » du sculpteur Canova.

La statue a finalement été déplacée au musée d’art de Vienne, et maintenant le Temple de Thésée sert de centre d’exposition d’art moderne.

Ensuite on arrive sur Heldenplatz (la place des héros). C’est un gigantesque espace vert. Il a été dessiné pour ouvrir le palais impérial Hofburg sur la nouvelle Vienne qui se construit le long du Ring. Il devait servir de grand « forum impérial » à la gloire de la dynastie des Habsbourg. Mais en 1918 c’est la fin de l’empire et les travaux ne seront jamais achevés.

Le nom Heldenplatz (place des héros) est créé en 1878 en l’honneur des 2 grandes statues équestres qui sont installées sur la place. Le premier héros c’est l’Archiduc Charles Louis d’Autriche. Le tout jeune prince de 21 ans dirige l’avant garde de l’armée autrichienne contre l’armée révolutionnaire française, et c’est un succès. Quelques années plus tard il affrontera Napoléon avec plus ou moins de succès, et Bonaparte lui fera même part de son admiration. C’est le symbole du renouveau militaire autrichien. Sa statue est difficile de réalisation techniquement parlant, car seulement les 2 pattes arrières du cheval touchent le socle.

Le deuxième héros, c’est le Prince Eugène de Savoie. Il est considéré comme le plus grand général de son époque. Il a grandit à la cour de Louis XIV. Chétif, son futur est déjà tracé : il aura une carrière ecclésiastique. A Versailles on le surnomme d’ailleurs le « petit abbé ». A 19 ans, surprise générale, il demande au roi le commandement d’une compagnie militaire, la réponse est un non tranchant et méprisant. Humilié et rabaissé, il ne se laisse pas faire et part en secret pour l’Autriche en 1683. Il offre ses services à l’empereur Leopold Ier dans sa guerre contre les turcs de l’empire ottoman qui assiègent Vienne. Il est immédiatement enrôlé, fait rapidement ses preuves, et obtient le commandement d’une compagnie qui s’appelle désormais les « dragons de Savoie ». Il enchaine les succès, et monte vite en grade.

Désormais général des armées impériales autrichiennes, il repousse les turcs, affronte les troupes du roi de France en Savoie, part combattre en Espagne, en Pologne, etc … Partout il enchaine les victoire, c’est le plus grand stratège militaire de l’époque. Un talent qui aurait pu s’exprimer en France si le roi avait été un peu plus malin!

L’immense façade qui donne sur la Heldenplatz, c’est le Neue Burg. Cet énorme bâtiment n’est pourtant qu’une aile supplémentaire rajoutée au complexe palais impérial Hofburg, selon la volonté de l’empereur François-Joseph. Si le projet de Kaiserforum était arrivé à son terme, il y aurait eu l’exacte réplique à l’autre extrémité des jardins ! Sa construction a été énormément couteuse car il y avait d’anciennes douves sur le site choisi et les fondations ont représentées un gigantesque travail. Sa construction a duré de 1881 à 1923.

Le Neue Burg devait initialement servir de nouveaux appartements d’hiver pour la famille impériale. Maintenant le Neue Burg abrite de nombreux musées (Je n’en parle pas plus car je ne l’ai pas visité, mais clairement à mon prochain passage à Vienne, j’y vais ! 🙂 )

C’est sur le balcon du Neue Burg faisant face à l’Heldenplatz qu’Hitler a fait son discours le 15 mars 1938 proclamant officiellement l’Anschluss devant plus de 250.000 viennois en délire, l’acclamant sur la place …

Un nouveau grand espace vert se situe juste de l’autre côté du Ring, c’est la Maria-Theresien Platz. En son centre trône l’imposante statue de l’archiduchesse Marie-Thérèse d’Autriche. Elle n’a pas officiellement le titre d’impératrice, mais pendant 40 ans, c’est bien elle qui gérera les affaires autrichiennes. Elle permettra de redresser et consolider l’empire après sa longue guerre contre les ottomans. Elle aura 16 enfants (dont deux futurs empereurs, Joseph II et Leopold II, et une fille future reine de France, Marie Antoinette). Sa statue fait 20m de haut et date de 1888.

De chaque côté de cette place, deux grands batiments jumeaux se font face.
Le Naturhistorisches Museum Wien (le musée d’histoire naturelle) : construit en 1889 il abrite de riches collections (minéraux, botanique, insectes, etc ..). Sa galerie de météorites est la plus riche du monde.
Le Kunsthistorisches Museum (musée des beaux arts) : il date de 1891 et réunis des œuvres d’arts depuis l’antiquité jusqu’au XVIIIe siècle. Là aussi, ce musée est clairement un des plus importants au monde dans l’art ancien. Et je regrette énormément de ne pas avoir eu le temps de le visiter… la prochaine fois !! 🙂

Si vous avez encore faim de musées (encore encore et encore), au fond du jardin on arrive au Museum Quartier et j’en parle sur cette page.

Et si vous avez faim tout court 🙂 Vous pouvez faire une petite halte saucisses juste à côté du Volkstheater. Ici il y a le Alt Wiener Würstelstand (Burggasse 1070) et il a été élu plusieurs fois meilleur stand à saucisses par les viennois 😉

En reprenant la balade le long du Ring, juste derrière le Neue Burg, on arrive au Burggarten. Ce joli parc à l’anglaise était à sa création en 1819 le petit jardin privatif de l’empereur François Ier. Il n’est ouvert au public que depuis 1919. Ce parc est vraiment agréable 🙂 et il y a quelques belles statues : un grand monument à Mozart, une statue de Goethe, etc …

Au fond du parc, on voit la Palmenhaus. Cette serre abrite des palmiers depuis sa construction en 1826. On peut la visiter et profiter de la brasserie café avec sa grande terrasse, ou s’installer à l’intérieur avec les palmiers sous les verrières. ( https://www.palmenhaus.at/ )

L’étape suivante sur le Ring est incontournable à Vienne : c’est le Wiener Staatsoper. C’est le grand opéra de Vienne. Il est construit en 1868, c’est d’ailleurs le premier établissement public sur le Ring, et il s’appelle à ce moment là, le Hofoper (l’opéra de la Cour). L’inauguration de la salle de 2260 places se fait avec la représentation du Don Giovanni de Mozart. C’est grâce à l’arrivée à la direction du compositeur autrichien Gustav Mahler en 1897 que l’opéra de Vienne obtiendra ses véritables lettres de noblesses. De confession juive, il se converti au christianisme pour avoir le poste. Autrement à cause de l’antisémitisme latent dans la Vienne de l’époque il n’aurait jamais pu diriger l’opéra. Il bouleverse les codes : le chef d’orchestre est maintenant dos au public, on éteint les lumières pendant les représentations et surtout le public n’a plus le droit de rentrer ou sortir en cours de spectacle ! Fini les rendez-vous mondains, l’opéra devient du sérieux ! 🙂

C’est l’une des plus grandes institutions lyriques au monde, et d’après les spécialistes, probablement un des meilleurs orchestre dans sa fosse, le Wiener Philarmonike. Pour les mélomanes, la saison débute en septembre et dure jusqu’à fin juin. Elle permet de voir une cinquantaine d’œuvres chaque année (avec six ou sept nouvelles productions).

Pour réserver une place et visiter, plus d’infos sur le site officiel : https://www.wiener-staatsoper.at/en/

Attention : tout autour de l’opéra, vous verrez des dizaines de personnes déguisées en Mozart et qui viennent vous vendre des places d’opéra « pas cher pas cher my friend ». Comme l’explique une affiche placardée juste à côté de ce trafic (lol), c’est de l’arnaque. Seul le guichet officiel vous garantie l’entrée ! 🙂

Sur le côté de l’opéra donnant sur l’entrée du métro Oper-Karlsplatz, vous pourrez voir au sol les étoiles d’un « walk of fame » local. A vous de chercher votre compositeur préféré ! 🙂

A 2 minutes de là, en s’éloignant un tout petit peu du Ring, il y a un lieu très sympa à découvrir 🙂 C’est le Naschmarkt. Il est sur le cour Wienzeile, qui recouvre la rivière Wien. Sur un kilomètre et demi de long, c’est une succession de petits étals de charcuterie, fruits et légumes et cuisines du monde. Le rendez-vous des gourmands ! 🙂 Le début est très sympa, presque chic même. Plus on avance et plus ça devient cheap. Il y a les interminables stands d’épices et d’olives, et ensuite ça devient de plus en plus populaire et sans réel intérêt touristique, mais ça change aussi 🙂

Si la visite d’un marché ça ne vous intéresse pas, il y a tout de même deux beaux immeubles à voir, le Musenhaus et Majolikahaus (sur la droite en remontant le marché). De très belles façades colorées, style art nouveau sécession viennoise, voilà c’est dit!

Pour info, le samedi, le Nachsmarkt se prolonge par un marché aux puces, et c’est pas très glamour haha 🙂

Plus d’infos ici : https://www.naschmarkt-vienna.com/

En revenant en direction du Ring, ne manquez pas sur votre gauche le Palais de la Sécession (Wiener Secessionsgebäude –
Friedrichstraße 12)
. Mais de quoi s’agit-il ? Quelle sécession ? A la fin du XIXe siècle, l’Art Nouveau se répand en Europe. Et malgré l’ultra classicisme de la ville et de sa bourgeoisie étriquée, des artistes peintres et plasticiens autrichiens (Olbrich, Hoffmann, Klimt) se regroupent et décident de proclamer leur liberté artistique, c’est la Sécession! Et comme il leur faut un endroit où exposer leurs œuvres, et bien il suffit de le construire! C’est le Palais de la Sécession en 1898, par l’architecte Olbrich, sur un terrain mis à disposition par la ville. Sa coupole de feuilles dorées fera beaucoup parler d’elle! La devise du bâtiment : « A chaque époque son art, à l’art sa liberté »

La célèbre Frise Beethoven de Gustav Klimt est exposée ici, ainsi que de nombreuses autres œuvres. Pour la visite, tarifs et horaires, plus d’infos ici : https://www.secession.at/en/

En revenant vers le Ring, on passe par Karlsplatz. Autour de cette grande place, il y a encore le choix en monuments et batiments à voir : Künstlerhaus Wien (le grand bâtiment d’exposition de la société des artistes Autrichiens), Musikverein (une salle de concert réputée pour son acoustique, et qui est simplement une des plus belles salles du monde), TU Wien (la grande université de technologie datant de 1815) ….

Et il y aussi l’Église Saint-Charles Borromée (Karlskirche). C’est une des plus belle église baroque d’Europe Centrale. Elle est ouverte en 1737. Elle est dédiée à Charles Borromée, un évêque italien qui a notamment porté secours aux habitants de Milan pendant la peste de 1576 (d’ailleurs si vous voulez visiter Milan, sans la peste, c’est ici 🙂 ). Les deux grandes colonnes sur la façade sont les symboles de la grandeur impériale de Vienne (les aigles des Habsbourg veillent au sommet).

Pour les visites, horaires, et vue panoramique, plus d’infos ici : http://www.karlskirche.at/

En reprenant le ring, sur votre droite, il y a une grande place (Schwarzenbergplatz) avec une énorme fontaine au centre. C’est Der Hochstrahlbrunnen . La fontaine est créée en 1873 (pour célébrer la première conduite d’eau de source de la ville, on fête ce qu’on peut hein). Attention tenez vous bien : il y a un grand jet au centre (représentant l’année), 4 autours (les saisons), et 365 jets sur le bord de la fontaine pour les jours de l’année. Et comme si ça ne suffisait pas, d’autres jets ont été rajoutés ensuite pour les jours de la semaine, les mois, les jours du mois et les heures!! Bref un joyeux bordel de jets d’eau. Franchement quand tu es à côté, si t’as pas l’explication, tu découvriras jamais 😀 La fontaine est illuminée la nuit et change de couleurs.

Derrière la fontaine, la grande colonne avec un soldat au sommet, c’est le monument érigé en l’honneur de l’Armée rouge qui a libéré la ville des nazis en 1945. Sur le côté de la place, il y a un joli bâtiment romantique et un peu isolé, c’est l’ambassade de France 🙂

L’étape suivante le long du Ring, c’est le Stadtpark. C’est le plus grand parc de la ville. Il est inauguré en 1862. C’est un grand et beau jardin à l’anglaise de plus de 65 000 mètre carrés. La rivière Vienne coule d’ailleurs au milieu. C’est un vrai bol de nature dans la ville.

Le parc est connu pour abriter le mémorial au compositeur Johan Strauss fils, avec cette belle statue en bronze doré datant de 1921. Surnommé le « roi de la valse », il est l’auteur du célèbre « Le beau Danube bleu » et il est responsable de la grande mode de la valse à Vienne et en Europe au XIXe siècle.

Il y a plein de petits monuments disséminés dans le parc, prenez le temps de vous perdre 🙂

Le grand bâtiment de style renaissance à une extrémité du parc, c’est le Kursalon. Inauguré en 1867 pour effectuer des traitements d’hydrothérapie il en fait très vite utilisé depuis pour l’organisation de grands concerts et bals. Impossible d’empêcher les viennois de valser!

Pour visiter le Kursalon, c’est ici.

A proximité du parc, vers le centre historique, il y d’autres beaux batiments à voir comme le Palais Coburg et le Palais Erzherzog.

En sortant du parc, vous pouvez aussi voir les restes de la Alte Stadtmauer Stubentor. Des fouilles archéologiques lors de la construction du métro dans les années 80 ont permis de retrouver une partie du mur d’enceinte médiévale et de sa plus vieille porte fortifiée, la Stubentor.

Ensuite, c’est la fin du Ring, on rejoint le Danube en suivant la rivière Vienne (Wienfluss, 34km de long). A la fin du XIXe siècle, la ville décide de construire un canal en béton pour essayer de contrôler le débit de la rivière. En temps de pluie, le petit ruisseau peut se transformer très rapidement en un véritable torrent. Par temps calme, c’est le paradis des carpes 🙂

Sur la droite du canal, c’est le quartier moderne des ministères, avec en particulier le grand ensemble du ministère des finances.

Ça vaut le coup d’aller y jeter un œil, ne serait-ce que pour cette monumentale sculpture 🙂

Et enfin on arrive sur les berges du Canal du Danube, c’est la fin du tour sur le Ring 🙂 allez, il reste encore plein de choses à découvrir à Vienne, hop en route ! et ça se passe ici :

Milan

Vous ne savez pas quoi faire ce week-end et vous vous tâtez ? Ne tâtez plus et partez faire un tour à Milan! Oui en Italie pour un week-end on a tendance à penser d’abord à Rome et Florence, et c’est très beau aussi. Pourtant Milan a aussi des très belles choses à vous faire découvrir, et on va voir ça ensemble. C’est parti, hop en route!

Pour votre arrivée, privilégiez l’aéroport de Milan-Linate, c’est le plus proche de la ville, à 8km. L’aéroport principale, c’est celui de Malpensa, et qui est bien loin (45km!). Pour rejoindre la ville, c’est simple, c’est le bus 73 (ou X73) avec un ticket classique 1.50 Eur. Sinon vous pouvez tenter les bus privés (5 Eur).

Et ensuite, il y a quoi à voir pendant un grand week-end à Milan ? Pas de panique ! Tout d’abord on commence par visiter le Duomo, c’est LE monument de la ville. Incontournable.

Et on peut même faire une balade sur le toit ! 🙂

On prolonge la visite en allant explorer le Muséo del Duomo et ses nombreuses œuvres d’art.

italie muse museum duomo statue statues

Ensuite, on part à la découverte du centre historique de Milan. De la Piazza del Duomo, en passant par la célèbre Galerie Victore Emmanuel II, jusqu’au quartier Navigli et ses bars cools pour prendre l’aperitivo.

Il faut aussi visiter le Château des Sforza à l’ouest de la ville, ainsi que le grand parc Sempione.

Je vous propose aussi une balade dans le nord de Milan, de son quartier ultra moderne, en passant par la gare monumentale, les grands parcs, et même flamants roses ! 🙂

La ville de Milan possède aussi un grand cimetière ! Il est même plus que grand : c’est le Cimetière Monumental de Milan. Et ça vaut vraiment le coup d’y aller

Une petite visite culturelle au musée del Novecento est aussi à recommander!

Il y a plein de chouettes choses à voir et à vitre, allez c’est parti, qu’est-ce que vous attendez ? Hop en route ! 🙂

Séjour réalisé en avril 2018

Milan – Centre

La balade dans le centre de Milan commence sans surprise par la Piazza del Duomo. C’est le véritable cœur de la ville. En 1859 alors que les travaux de la gigantesque cathédrale du Duomo sont « presque » terminés (après 5 siècles!), la ville décide que ce serait tout de même sympa d’avoir une grande place devant pour mettre tout ça en valeur. C’est l’architecte italien Giuseppe Mengoni qui remporte le concours. Les travaux commencent en 1862 et tout un quartier de la ville est rasé. Après 20 années de chantier, la place est terminée. Elle fait 17.000m² de superficie.

En 1896, une imposante statue est rajoutée. C’est Victor Emmanuel II à cheval. C’est le premier roi d’une Italie unifiée en 1861. C’est une grande statue pour un grand roi … mais petit en taille, il mesurait 1.58m.

La place est toujours pleinnnnne de monde! Sauf peut être quand il pleut …

Tout le monde est ici pour la majestueuse cathédrale du Duomo qui se tient à l’Est de la place. Pour en découvrir plus sur cette réalisation incroyable, c’est ici.

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Au sud de la place, on trouve le Muséo del Novecento et le Palais Royal de Milan – Musée du Duomo. Ils sont évidemment à visiter ! 🙂

Sur le côté nord de la place, se trouve la Gallerie Vittorio Emanuele II. C’est aussi une réalisation de l’architecte Mengoni. Sa construction s’étale de 1867 à 1878, avec l’achèvement de l’arc de triomphe donnant sur la piazza. La galerie est inaugurée par le roi le 1er janvier 1878.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la pierre n’a pas été utilisée pour sa construction. C’est une structure métallique recouverte de ciment moulé. Malheureusement, l’architecte Mengoni ne verra jamais le fruit de son travail. Il meurt en 1877 en tombant depuis un échafaudage de la galerie.

La galerie comporte deux passages. Le principal fait 196 mètres de long et l’autre 105 mètres. On trouve ici les boutiques de luxe les plus chics de la ville. Il y a un code couleur obligatoire pour les devantures des boutiques à l’intérieur : fond noir et lettres dorées. Même le restaurant McDonalds installé en 2012 a du respecter la règle et changer ses couleurs.

Au croisement des deux passages, c’est l’Ottagono. Sur les murs sont peint des allégories représentant l’Afrique, l’Asie, l’Amérique et l’Europe. Au dessus se trouve une énorme coupole en verre. Si la coupole et les verrières sont si belles, c’est car elles ont été totalement rénovées en 2015 pour l’exposition universelle de Milan. Et déjà en 1943, après les bombardement qu’avait subi la ville, les verrières avait été refaites.

Au milieu de la foule qui se presse à l’intérieur vous verrez un petit attroupement, et des personnes faisant la toupie sur le talon. Est-ce une étrange danse folklorique milanaise ? 🙂 En fait non. Une vieille coutume affirme que si on pose son talon sur les testicules du taureaux en mosaïques, et qu’on fait trois tours sur soi-même, ça porte chance!

L’origine de cette coutume est incertaine .. rivalité et moquerie envers la ville de Turin (la rivale) et son emblème le taureau ? les milanaise qui veulent se venger de leurs époux? Mystère. En tout cas, le sol est enfoncé à cet endroit, et le taureau doit les avoir sacrément en bouillie ! 😀

La grande gallerie débouche sur la Piazza della Scala. Au centre il y a une grande statue de Léonard de Vinci. Le grand génie a vécut près d’une dizaine d’années à Milan au service des Sforza. Cette statue date de 1872.

Comme vous l’avez noté, cette place s’appelle la Piazza della Scala. La Scala de Milan, ça vous dit quelque chose ? Normalement oui. C’est une salle d’opéra de renommée internationale. La Scala date de 1778. Il a été construit en 2 ans, suite à l’incendie du Théatre Ducal. Les plus grands chanteurs et compositeurs se sont produits ici (Verdi, Toscanini, Maria Callas, etc). Et donc on cherche ce bâtiment incroyable mondialement connu … et …. et bien c’est ce truc un peu anonyme 😐

Pour la visite du musée de la Scala et pour voir les représentations, plus d’infos sur le site officiel.

Si vous avez un petit creux dans le quartier, vous pouvez des panzerotti. C’est une sorte pâte à pizza frite en beignet, fourrée de mozzarella, tomates, etc… Les meilleurs de la ville sont chez Panzerotti Luini (Via Santa Radegonda, 16 – http://www.luini.it/ ). C’est une spécialité des Pouilles, mais la famille Luini a réussi à la faire apprécier des milanais depuis 1949. On ne s’y trompe pas, il y a toujours la queue devant! Le service est rapide, et c’est bon 🙂

Et si vous avez encore faim, juste à côté il y a la pizzeria Spontini (Via Santa Radegonda, 11 – http://www.pizzeriaspontini.it/pizzeria/milano-duomo ), et elle est fameuse 😉

Maintenant, direction la Piazza Cordusio à 200m de là. Cette place de forme elliptique a été réalisée entre 1889 et 1901. A l’époque où Milan est la capitale de l’Italie unifiée, des grands travaux sont réalisés ici pour en faire le centre administratif et financier de la ville. Elle donne notamment sur la grande et large avenue Via Dante achevée en 1890 et qui mène doit sur le château des Sforza.

Sur la place on retrouve métro, bus et tram sur cette place … et une véritable toile d’araignée avec tous les câbles des lignes de tram qui s’entrecroisent 🙂

Je vous conseille de marcher un petit peu plus loin, jusqu’à la Piazza Affari. C’est ici que se trouve la Bourse de Milan, qui est la principale place boursière d’Italie. Cette place, ainsi que le grand bâtiment de la bourse avec sa haute façade de 36m de haut, datent de l’ère fasciste dans les années 1930.

Et au centre de la place, il y a un gros doigt d’honneur de 11m de haut dressé faisant FUCK à la bourse! 🙂 Cette statue s’appelle LOVE (Libertà, Odio, Vendetta, Eternità). Elle date de 2010 et c’est une œuvre de Maurizio Cattelan. A l’origine elle ne devait rester que quelques semaines en place, mais la ville a décidé de la garder. La statue a plusieurs significations : le fuck face à la bourse suite à la crise boursière de 2008 en Italie, et la main dressée pour la salut fasciste mais à qui on a coupé les doigts.

Via Porlezza

En revenant vers le sud de la Piazza del Duomo, vous verrez probablement cette grande statue sur la Piazza Diaz. C’est le symbole de la flamme des Carabinieri, la force de police italienne.

Il faut ensuite se diriger vers la Piazza Velasca (métro Missori). Ici se trouve l’immeuble le plus moche du monde! C’est la Torre Velasca. Quand on est sur le toit du Duomo, il surgit telle une énorme verrue sur la ville, et on a du mal à croire qu’il y a eu un permis de construction un jour pour un truc pareil!

Il est construit entre 1956 et 1958 dans une zone détruite par les bombardements de 1943. Ce grand bâtiment de 26 étages et 106m de haut fait partie du mouvement néo-liberty italien, qui s’apparente au style brutaliste, mais qu’on peut résumer par le style architectural « hideux ».

En remontant la Via Verziere vers le nord, je vous conseille de vous arrêter la Piazza Santo Stefano. Ici, il faut visiter l’Église San Bernardino alle Ossa. Malheureusement pour nous, elle était fermée quand nous y sommes allé … Elle est connue pour son côté macabre … je vous explique :

En 1145 un hôpital et un cimetière sont construits sur la place. Très rapidement, le cimetière de l’église est rempli et une salle est construite pour y rassembler les os. Et petit à petit l’ossuaire a fait partie intégrante de l’église et les murs sont décorés d’ossements humains!

L’église est ouverte en semaine jusqu’à 16h et jusqu’à midi le week-end.

A présent vous pouvez descendre la Via Festa del Perdono. Vous longez un immense bâtiment en briques. C’est l’Université de Milan (Università degli Studi di Milano, aussi appelée UNIMI)

A savoir, il y a une entrée discrète sur l’avenue Via Francesco Sforza au numéro 32 qui permet de visiter les cryptes de l’église Beata Vergine Annunciata nell’Ospedale Maggiore.

Mais l’heure tourne, il va être temps de prendre l’apéro, et l’apéro à Milan, c’est sacré. Ils ont d’ailleurs inventé un super truc, ça s’appelle l’aperitivo. C’est un peu différent de l’happy hour. En gros pour un prix entre 8 et 12 euros, vous avez un grand verre de vin, et un accès un buffet bien rempli où on peut grignoter tout ce qu’on veut ! le paradis ! 🙂

Et en gros les meilleurs endroits pour prendre les aperitivo, c’est au sud de la ville. Il faut dépasser la Porte de Ticinese qui est une des anciennes portes médiévales de Milan. Après c’est le quartier Navigli.

Navigli

Le quartier Navigli, c’est le quartier « cool » de Milan. C’est un quartier où on vient faire la fête, prendre l’apéritivo, et aller dans des restaurants sympas avec ses potes. En fin de journée, ça donne l’impression que tout le monde se donne rendez-vous ici.

Je ne vous donnerais pas la liste des meilleurs bars pour Aperitivo, il y en a tellement ! Mais je vous donne quelques petites adresses sympas :

  • Al Pont de Ferr (Ripa di Porta Ticinese, 55 – http://pontdeferr.it/fr/) : c’est un excellent restaurant, limite gastronomique. Si vous avez un peu de budget vous ne serez vraiment pas déçus ! Testé et approuvé, miam 🙂
  • Backdoor 43 (Ripa di Porta Ticinese, 43 – Page Facebook) : C’est le plus petit bar du monde ! 🙂 4 places maximum, et réservation en ligne pour avoir le barman à sa disposition pendant 90 minutes.
  • BQ (Alzaia Naviglio Grande 44) : un petit bar avec plein de bonnes bières pressions artisanales trop cool ! (mais on m’informe dans l’oreillette que ce bar serait maintenant fermé! à vérifier … snif)

Les Navigli, c’est un système de canaux et voies navigables construits à partir du XIIe siècle (Leonard de Vinci a d’ailleurs donné un coup de main au 15e siècle avec un système de barrages). Ces canaux permettent de relier Milan au fleuve du Po et au lac Majeur. C’est de cette manière qu’on a pu acheminer par barges les quantités astronomiques de marbre pour le Duomo.

La suite de votre séjour à Milan c’est ici :
Le Duomo
Le musée du Duomo
Le musée del Novecento
Le nord de Milan
Le cimetière monumental
Le château des Sforza et le grand parc Sempione

Gran Canaria – Roque Nublo

Le Roque Nublo, c’est le symbole emblématique de l’ile de Gran Canaria. On pourrait presque le comparer à Uluru en Australie. C’est un énorme rocher, quasiment situé au centre exact de l’ile. Et depuis toujours, il était utilisé comme un lieu de culte par les Guanches. Pour y aller, c’est simple, vous roulez vers les montagnes. Vous trouverez obligatoirement à un moment un panneau vous indiquant la direction de Roque Nublo sur la GC-600. Sur place, il y a un petit parking où vous devriez trouver de la place facilement. Ensuite, on marche.

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Le trajet fait environ 5km aller / retour (par le même chemin). Le sentier est bien pavé au début. Il n’y a pratiquement pas de zone d’ombre sur le site, prenez vos précautions. Personnellement, je vous conseille d’y venir en fin d’après midi. Il y a moins de monde, il fait plus frais, les couleurs sont plus belles, et vous pourrez enchainer avec une magnifique coucher de soleil depuis le Pico de las Nieves. Évidemment, vérifiez la météo avant de partir! S’il y a des nuages, allez ailleurs sur l’ile, car vous ne verrez rien!

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Les paysages aux alentours sont magnifiques. Toute la zone est protégée depuis 1987.

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En rentrant dans une petite forêt de pins, le sentier devient plus pentu et sinueux.

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A la sortie de la forêt il faut escalader un petit plateau rocheux. Le chemin n’est pas indiqué, mais c’est pas très compliqué, il suffit de grimper, on ne peut pas se tromper 🙂

Ensuite, bim !! On se retrouve sur un plateau rocheux désertique, avec au fond, l’énorme masse de Roque Nublo, et à ses côtés le rocher de la Rana (la grenouille). La mise en scène est tellement parfaite qu’on a du mal à imaginer que c’est l’œuvre de la nature. Le Roque Nublo, c’est un gros monolithe de basalte qui fait 80m de haut! Il serait vieux d’au moins 4 millions d’années. C’est un des rochers naturels les plus grands du monde. Ça ne se voit pas trop sur la photo, mais on est vraiment tout petit à côté.

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En contournant le rocher, on peut profiter d’un panorama de dingue sur toute la partie ouest de l’ile et au loin, l’ile de Ténérife avec son grand volcan Teide.

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Rien que pour cette vue là, cette balade au Roque Nublo est un incontournable de votre séjour à Gran Canaria! 🙂

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La suite du programme sur l’ile de Gran Canaria ? c’est ici !

Las Palmas
Le Nord
L’ouest
L’est
Le sud
Le centre

Gran Canaria – Centre

Pour découvrir le centre de l’ile de Gran Canaria, il faudra s’engager dans le massif montagneux de Cumbre. J’espère que votre voiture de location en a dans le moteur! Il y a tellement de lieux et de paysages incroyables à découvrir, ça me donne déjà envie d’y retourner. Hop en route!

(petite conseil évident mais qui peut vous éviter bien des ennuis : vérifiez bien la météo avant de partir ! Les nuages ont tendances à s’agglutiner sur la montagne. Si c’est couvert, allez ailleurs! sinon vous passerez votre journée dans la brume et ce serait dommage ;-))

Teror

Teror est considéré comme le plus beau village de l’ile. Il est situé à mi hauteur dans les montagnes, à une vingtaines de kilomètres de Las Palmas. Il faut dire qu’il ne manque pas de charme avec ses rues pavées, sa belle architecture canarienne et ses maisons à balcons en bois de « tea » (pin canarien).

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Le point central du village, c’est la Plaza de Teror, et la basilique Notre Dame du Pin. Elle date du XVIIe siècle. A l’intérieur se trouve une statue de la sainte patronne de l’ile, la Virgen del Pino. Le 8 septembre il y a une grande fête religieuse traditionnelle où tout le village (et le reste de l’ile) est en effervescence.

La légende raconte que la Vierge est apparu aux habitants de l’ile en 1481, devant un grand pin. D’où son nom de Vierge du Pin. Le pin fut détruit par la foudre en 1684 et à sa place se trouve maintenant une petite colonne surmontée d’une croix.

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En vous baladant dans les ruelles vous pourrez découvrir la Plaza Teresa de Bolivar. Teresa était la petite fille du Marquis de Teror, et aussi l’épouse de Simon Bolivar le « libérateur » (il y a d’ailleurs une statue de lui ici). C’est un peu étrange quand on sait qu’il a combattu pour l’indépendance des pays d’Amérique du sud face à la couronne d’Espagne, et qu’il n’a pas hésité à faire fusiller des milliers d ‘espagnols et de canariens durant ses guerres.

La rue Calle Real de la Plaza est très belle et évidemment très touristique. Les belles façades ont toutes été rajoutées récemment pour donner du cachet comme on dit. Si on fait abstraction des boutiques à touristes avec les produits locaux made in China, la rue reste très agréable.
Teror est aussi connu pour son eau. Vous retrouverez les bouteilles d’eau Aguas de Teror sur toute l’ile.

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Info pratique : il y a un parking gratuit à l’entrée du village, près de la station de bus.

En prenant un peu plus d’altitude on a ce genre de végétation et de paysages. On est bien loin de la plage et des dunes de Maspalomas. Dépaysement et sourire aux lèvres garanti 🙂

canaries gran canaria montagne nature paysage
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Ballade incroyable au milieu des fleurs … et des milliers d’abeilles qui butinaient!
Petit coup de stress 😛

Si vous grimpez vers le centre de l’ile en venant depuis Telde, vous roulez donc sur la GC-130. Vous pouvez en profiter pour faire une très belle randonnée, celle de Barranco De Los Cernícalos.

Caldera de Los Marteles

N’oubliez pas non plus de vous arrêter à la Caldera de Los Marteles. Cette cuvette d’origine volcanique fait 80m de profondeur et 550m de diamètre. De nombreux chemins de randonnées sillonnent la région classée Réserve de biosphère par l’Unesco depuis 2005.

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De l’autre côté de la route, le mirador Caldera de Los Marteles offre ce paysage … c’est juste trop beau !! 😀

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Roque Nublo

Roque Nublo, c’est un peu l’emblème de Gran Canaria. Une énorme monolithe de basalte de 80m de haut se dresse sur un sommet dégagé. C’est presque trop beau pour être vrai!

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Plus d’infos et de photos ici 🙂

Si vous avez une petite faim durant votre périple sur les routes montagneuses du centre de l’ile au milieu des pin, il n’y a pas beaucoup de choix qui s’offrent à vous … nous on a fait halte au Restaurante Grill La Cumbre. Je pense que pour une bière / glace en terrasse à côté du jardin, ça vaut le coup. Pour le reste, les avis ne sont pas géniaux (il y a mêmes des histoires de vols sur le parking du resto). Personnellement j’ai trouvé le lieu cool (l’effet de la bière sans doute haha).

Pico De Las Nieves

Le Pico de las Nieves (pic des neiges) est le 2e plus haut sommet de l’ile avec une altitude de 1949m. On peut le rejoindre facilement en voiture en suivant la route GC-130. Le parking n’est pas très grand mais avec un peu de chance vous devriez avoir de la place pour le clou du spectacle : un coucher de soleil fabuleux avec le Roque Nublo en arrière plan!

gran canaria canaries pico las nieves paysage panorama sunset

En attendant le coucher de soleil, et si vous n’êtes pas plongé dans un apéro sur le mirador, il y a de petites balades possibles pour aller voir les bizarreries rocheuses du coin (le Roque del Señor Champiñon et Ventana de Morro par exemple, je vous laisse chercher 😉 )

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Au sommet, il y a aussi une installation de radars et de télécommunications des forces armées espagnoles. Zone interdite.

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Et voici pourquoi il faut venir ici : un coucher de soleil de dingue sur le Roque Nublo et l’ile de Tenerife au loin. C’est pas un truc de malade ça ? Raaaah la nature fait des choses vraiment incroyables des fois 🙂 Pas d’excuses pour louper ce spectacle!!

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On a l’impression que l’ile de Tenerife flotte sur une mer de nuages … j’en ai presque la larme à l’œil ! 🙂

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Oui j’ai mis beaucoup de photos du coucher de soleil … Et encore, je me suis retenu!
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Si vous rejoignez le centre de l’ile en venant de Playa de Mogan, alors préparez vous à en prendre plein la vue! Au début la route GC-200 monte tranquillement dans la montagne, et ensuite, prenez la GC-605 direction Tejeda. Là vous pénétrez dans un paysage qui envoie du lourd!

Les Gorges de Mogan

La route GC-605 est assez étroite, il y les ravins juste à côté, plein de virages, et on prie pour ne pas croiser une seule voiture! Mais ça vaut vraiment le coup de stresser un peu au volant, car le paysage est fantastique!

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Halte obligée au Mirador el Mulato pour profiter de la vue sur les gorges.

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Peu après il y a un petit lac surgit de nul part, Presa del Mulato. C’est en fait un lac artificiel, il y a un petit barrage.

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Plus loin sur la route se trouve un autre lac de barrage, Presa de las Ninas.

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Ici le paysage est presque désertique. Des cailloux, de la pierre, et encore des cailloux!

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Enfin, après un long périple dans une montagne sauvage et désertique, la petite route GC-605 rejoint le petit village perdu de Ayacata. De là, on peut repartir vers le sud en suivant la GC-60.

San Bartolomé de Tirajana

Le village de San Bartolomé de Tirajana est tout petit, mais en terme de superficie, c’est la plus « grande » commune de l’ile. Son territoire descend jusqu’au dune de Maspalomas!

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La grande entrée du cimetière, perché sur la colline qui domine le village.

J’avoue que la visite du village ne faisait pas particulièrement pas partie de notre objectif ce jour là. En effet, ce que je cherchais se trouvait un peu plus loin vers le sud … Notez tout de même que tout le long de la route, mince, c’est beau quoi !!

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Degollada de La Yegua

Ce que je cherchais, c’était Degollada de la Yegua. Derrière ce nom barbare se trouve un mirador de plus aux Canaries ? que nenni! un putain de mirador avec une vue de dingue à couper le souffle ! J’étais personnellement scotché, je ne m’attendais pas à aussi grand, aussi majestueux. On ne se rend pas bien compte de la dimension du canyon sur les photos, mais réellement, la route sinueuse qui y mène mérite amplement le temps qu’on y passera

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On a une vue incroyable sur le ravin de Fatage, un canyon de 15 kilomètres de long.

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J’aurais vraiment adoré pouvoir rester plus longtemps jusqu’au coucher de soleil, mais on ne peut pas avoir tout ce qu’on veut dans la vie 🙂 En tout cas, je vous recommande ce lieu à 100% !!

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Ensuite, la route GC-60 vous emmène jusqu’à la banlieue nord de Maspalomas, à quelques kilomètres seulement.

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La suite du programme sur l’ile de Gran Canaria ? c’est ici !

Las Palmas
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Prague – Quartier Mala Strana ou Petit côté

Le quartier de Mala Strana se trouve au pied du grand château de Prague est c’est traditionnellement le quartier résidentiel de l’aristocratie. En 1541 un gigantesque incendie ravage tout le quartier (et une partie du château) et permettra pendant la reconstruction du quartier d’ouvrir de nouveaux espaces et d’embellir la ville.
Dans le prolongement du pont Charles, continuez tout droit et grimpez la rue car ici se trouve l’église la plus visitée de Prague, il s’agit de l’église Saint Nicolas. Son célèbre dôme et son clocher sont visibles sur pratiquement tous les points de vue de Prague 🙂

prague saint nicolas

Cette église est construite entre 1673 et 1752, et elle est réputée pour être une des plus belles églises de style baroque en Europe. L’entrée est payante mais ça vaut le coup, car l’intérieur est vraiment riche en statues, peintures et dorures. Ah oui, et même s’il fait -12°c et qu’il n’y a pas de chauffage, il faut enlever son bonnet! Brrrr 🙂 http://www.stnicholas.cz/en/

prague saint nicolas

Après cette visite spirituelle, je vous propose une visite spiritueuse 🙂

prague hospudka obycejny bar

Comme moi vous en avez peut-être un peu marre de la pilsner, la bière tchèque. Elle est certes légère et sympa, mais soyons honnête, ce n’est pas vraiment une « bonne bière » 😉 Alors à une rue d’ici, il y a le Hospudka Obycejny svet (Josefska 44/2). C’est un bar discret en sous sol, ambiance plutôt calme et feutrée, loin de la foule des touristes et qui propose un bon choix de bonnes bières belges aaaaaah 🙂 http://www.obycejnysvet.com/

Allez maintenant il est temps d’aller flâner dans les petites ruelles vers le sud. A quelques minutes à pieds, se trouve une « curiosité touristique », le mur John Lennon ( Velkopřevorské náměstí ). Il faut savoir que c’est simplement un banal mur du jardin des Chevaliers de l’Ordre de Malte. Il faut aussi savoir que John Lennon n’a jamais mis les pieds à Prague. Mais alors, pourquoi ce mur John Lennon ????

prague mur lennon

En fait durant les heures sombres de la répression communiste en Tchécoslovaquie, en 1968, John Lennon apparaissait comme un symbole de liberté. Après son assassinat en décembre 1980, un premier dessin apparait sur le mur, puis rapidement d’autres portraits s’ajoutent le long du mur. Les étudiants s’en servaient à la fois pour rendre hommage à l’artiste et aussi pour protester contre le régime communiste et le manque de libertés. Le mur était régulièrement repeint par le pouvoir, mais régulièrement il était à nouveau recouvert de graffitis. Depuis la chute du mur de Berlin en 1989, cet endroit est principalement un lieu de recueillement lors d’un évènement tragique. Il symbolise toujours un désir de paix, et devient aussi un point de rendez-vous pour les touristes …

Quelques mètres plus loin en descendant la rue vous passez sur un charmant petit pont (recouvert de « cadenas d’amoureux ») avec sa non moins charmante vieille roue à aube et son euh … personnage 🙂

prague roue aube

En 5 minutes à pieds en remontant le fleuve, vous arrivez au Musée Kampa (U Sovových mlýnů 2). C’est un musée d’art moderne ( http://www.museumkampa.cz/en/ ). Si vous aimez le contemporain vous y trouverez votre bonheur.
Et sinon, juste à côté dans les jardins se trouvent quelques statues intéressantes :

La statue « World Harmony » représentant Sri Chinmoy, un célèbre artiste auteur penseur indien qui a toujours œuvré pour la paix dans le monde.

prague statue sri chinmoy

Les célèbres Miminka Babies (2001), d’énormes statues en bronze de bébés avec un code barre à la place du visage, œuvre du sculpteur David Cerny, qui a semé ses réalisations un peu partout dans Prague, et c’est tant mieux 🙂 (d’autres Miminka babies sont aussi accrochés  à la grande tour tv de Zizkov)

prague statue miminka babies cerny

Et il y a aussi les fameux pingouins jaunes, toujours Cerny 🙂

prague pingouins jaunes

Après cette visite, on part dans la direction opposée. On suit le fleuve, et une dizaine de minutes plus tard, on arrive au Franz Kafka Museum (Cihelná 635/2b) qui expose de nombreux manuscrits de l’auteur tchèque (et pragois!). Si vous êtes fan de l’auteur et de son univers, allez-y, si non, vous risquez d’être un peu déçus ( http://www.kafkamuseum.cz/ )
Et dans tous les cas, dans la cour du musée, il y a une des installations les plus célèbres de Prague, toujours une réalisation de Cerny, les hommes qui pissent sur la carte de la république Tchèque (réalisé en 2004). Pour info, ils ne pissent pas au hasard mais écrivent les lettres des sms reçus au +420 724 370 770. Voilà, ça va tout à fait changer votre vie ! .. ou pas 🙂

prague cerny piss pipi statue

Enfin, avant de partir, rejoignez le petit embarcadère à quelques mètres de là. En fin d’après midi, c’est LE lieu de rendez vous de tous les canards et cygnes de Prague (et des mouettes aussi) qui viennent tous se retrouver la pour taper la discut’, avaler les morceaux de pains que les gens leurs donnent, ou avaler tout cru un petit enfant qui se serait approché trop près du bord. Quelque soient vos motivations 😉 c’est un spectacle assez marrant à voir 🙂

prague canards cygnes

Il y a évidemment encore un tas de choses à voir dans le quartier et c’est vraiment agréable de s’y promener de jour comme de nuit 🙂

prague nuit

La suite de la visite :

Quartier Holesovice

Quartier Staré Město ou Vieille Ville de Prague

Quartier de Hradcany

Quartier Nové Město ou Nouvelle Ville de Prague