Indonésie : pratique

Ça y est c’est décidé, vous partez en Indonésie ? Très bon choix! Alors quelques petites infos pratiques à checker avant de partir 🙂

Vaccins : Faut-il se vacciner pour aller en Indonésie ? A priori oui, ou faire des rappels, personnellement je ne l’ai pas fait. A la fois pour le manque de confiance dans les vaccins adjuvants aluminium (mais c’est un autre débat) et car je n’avais pas prévu d’aller dans des zones particulièrement à risques. En revanche un traitement anti-palu est je pense nécessaire, avec en gros 3 choix qui s’offrent à vous : Nivaquine, Malarone, Lariam. Après avoir étudié un peu le sujet, j’ai choisi le Malarone, pas trop contraignant et il n’y a eu aucun effet indésirable. En tout cas, consultez votre médecin, tout ça tout ça. La protection anti-moustique est de toute façon quasi obligatoire (crème, manches longues le soir, moustiquaire la nuit ou ventilo).

Electricité : Même format, pas besoin d’adaptateur. Par contre une petite multiprise en plus est toujours la bienvenue. Il y a aussi souvent des interrupteurs sur les prises électriques. A vérifier avant de râler 😉

Nourriture : Je n’ai pas été hyper emballé par la gastronomie indonésienne, mais j’ai fait une chouette découverte avec le tempeh ! 🙂 (personnellement je trouve que la nourriture vietnamienne est toujours number one en Asie du sud-est) Eau en bouteille quasi obligatoire, et on en trouve facilement partout (il faut vraiment penser à s’hydrater, il fait très chaud)

Argent : Une roupie indonésienne vaut (au moment où j’écris) :
0,000062 Euro. Autant vous dire que vous aurez régulièrement d’énormes liasses de billets dans les poches, et plusieurs millions de roupies sur vous. Le paiement par carte bancaire n’est pas très répandu, il faut de l’argent liquide. Heureusement le cout de la vie n’est pas très cher, une fois quelques repères de prix en tête c’est ok. Il y a évidemment le marchandage qui peut être réalisé quasiment partout, car de base, en tant que touriste occidental, le prix est déjà x2 par rapport à un local, mais il faut savoir et aimer marchander 🙂 (ce qui n’est pas vraiment mon cas) Pensez à retirer de l’argent de préférence dans les distributeurs qui sont dans une banque plutot que dans les petits distributeurs chez des commerçants. Il y a beaucoup d’arnaques aux cartes bancaires copiées.

Hôtels et activités : Si vous souhaitez vous loger pas cher, le bon plan en Asie, c’est de réserver les chambres d’hotels via Agoda. Il y a souvent des supers promotions et vous pairez en général toujours moins cher que sur place (sauf si vous êtes un pro du marchandage). Pour les activités, à moins d’être vraiment sur quelque chose de très spécifique, tout peut se réserver facilement sur place et presque à la dernière minute. Ne vous paniquez pas trop pour ça 🙂

Sécurité : Pas de mauvais feeling à ce niveau là, même si dans beaucoup d’endroit la population est très pauvre. Si on ne fait pas étalage de richesse (appareils photos, etc …), si on n’a pas un sac à moitié ouvert ou qui attire l’attention, je pense qu’il n’y a pas de problème. Juste être vigilant comme d’habitude en voyage quoi. Les gens sont plutôt souriants 🙂

Ramadan : Partir ou non pendant la période du Ramadan en Indonésie, c’est une question qui peut se poser. Et c’est concrètement ce qu’on a vécu. L’Indonésie (à part certaines zones peu touristiques) pratique un islam assez modéré. Personnellement, je pense qu’il y a plus de risques de se faire aggresser par un taré barbu à une terrasse de café à Paris qu’à Java. Evidemment, un inconvénient et que beaucoup de restaurants et bars sont fermés ou avec une activité et ambiance revue à la baisse. Les horaires des administrations et des lieux à visiter peuvent aussi changer, il faut vraiment s’informer pour ne pas louper une visite à cause de ça. Mais sinon je n’ai ressenti aucune tension particulière durant ce mois saint 🙂

Et si pour vous « Ramadan = risque et attentats », ce n’est absolument rien par rapport aux risques d’éruption volcaniques (d’ailleurs un volcan situé à 20km de notre première destination s’était réveillé une semaine avant notre départ), tremblements de terre et tsunamis! Qui eux, sont véritablement mortels et hélas imprévisibles.

Dernière petite info, dans beaucoup d’endroits, il n’y a pas d’eau chaude pour la douche. Ça surprend un peu quand on doit se lever à 3h du matin pour une grosse journée rando et que ça commence littéralement par une douche froide 😉

Jour 8 – Gili Air

Indonésie – Jour 8 – Gili Air

On se réveille après une excellente nuit passée au Bejy Bay Resort de Padangbai. La  grande chambre, la moustiquaire, la clim, et la salle de bain tout était ok. On profite aussi un peu de la petite piscine car après tout s’il y a piscine, il faut se baigner hein 🙂 On n’est pas trop pressé, l’embarquement sur le fastboat est à 11h. On se fait aussi plaisir avec un bon petit déjeuner au milieu du grand jardin tropical de l’hôtel. J’en profite pour réserver rapidement un chambre sur Gili Air (via Agoda). Ce sera le Turtle Garden. Sans se presser on se dirige vers les compagnies de fastboats, et pour éviter le harcèlement des revendeurs on explique qu’on est déjà booké.  On se pose tranquillement au Warung Alola. Et pour une fois, je trouve que le café est vraiment bon! (L’Indonésie est un des plus grands producteurs de café au monde, mais jusqu’à présent, le café vietnamien reste en tête dans mon classement personnel 😉 ). Le lieu est plutôt chouette (si on fait abstraction de tous les posters sexistes sur les murs) et on se marre à voir dehors les touristes et leurs grosses valises poursuivis par des hordes de revendeurs.

indonesie padangbai fastboat blue water express embarcadere

Hop c’est l’heure, on va au bureau de Blue Water Express, on fait le check-in et on nous offre une bouteille d’eau, des mentos, et des pilules contre le mal de mer (les sacs à vomis seront fournis dans le bateau haha). Effectivement on avait bien fait de réserver la veille car le bateau affiche complet! Le fastboat va d’abord relier l’ile de Gili Trawangan, puis Teluk Kode (sur Lombok) et enfin l’ile de Gili Air. Le trajet de Padangbai à Gili Air prend environ 2h. Même si la météo est encore idéale aujourd’hui ça secoue dans le bateau. Malgré tout, certains passagers décident d’aller s’installer sur le toit du fastboat. Je trouve que c’est kamikaze, car je suis persuadé qu’on doit en perdre la bonne moitié en route avec toutes ces secousses ! Dix minutes plus tard, ils redescendent complètement trempés mouahaha! Pour agrémenter le trajet et si votre estomac vous le permet, il est possible de commander des bières à bord 🙂

On arrive sur l’ile de Gili Air! On récupère les sacs dans la soute du bateau et on dit bye bye à Frank & Anne (nos amis néerlandais de la veille). Il y a donc 3 minuscules iles à quelques kilomètres de Lombok : Gili Air, Gili Meno et Gili Trawangan. Gili Trawangan est plutôt réputée pour être l’ile des fêtards (musique et beuveries), Gili Meno plutôt très tranquille, et Gili Air un mélange de tout ça. On a donc choisi Gili Air. On découvre ce qui fait le charme de cette petite ile : aucun véhicule à moteur, on se déplace à pieds, à vélo, et il y a de nombreuses petites voitures à cheval (des cimodo) avec leurs clochettes et grelots. Des petites ruelles et sentiers, et tous les chemins mènent à des belles plages 🙂

indonesie gili air rue street

On découvre notre hôtel Turtle Garden, et c’est vraiment un excellent choix ! Bien au calme, des petits bungalows privés avec terrasses, grande chambre en bois sombre, clim, moustiquaire, petit frigo, coffre etc .. et une super salle de bain semi ouverte. Et aussi une piscine. Le tout au milieu d’un jardin bien entretenu. Sincèrement, je vous le recommande 🙂 on en profite pour laisser notre linge sale à l’accueil (25K Rp/ 1kg).

indonesie gili air turtle garden hotel

Il est déjà tard et on cherche un endroit où manger, on choisit le Ruby’s Cafe. Le petit resto tout ouvert dégage une bonne ambiance zen et relax, le service est vraiment souriant, et le vin blanc était très bon. On a un peu moins accroché sur les plats, mais en tout cas il a bonne réputation, vous pouvez y aller sans vous poser de questions 🙂 Par hasard, alors qu’on est tranquillement posé en terrasse on voit passer dans la rue nos amis néerlandais, l’île est vraiment petite! Retour à l’hôtel pour une bonne douche et on repart vers l’ouest de l’ile pour assister au coucher de soleil (à 17h45, il faut se presser).

indonesie gili air centre center

On marche au hasard des ruelles et sentiers, et on découvre le centre de l’ile où habite la population locale (qui travaille en majeur partie dans tous les établissement touristiques qui envahissent l’ile). Ici, c’est ambiance vieilles cabanes en bois sur pilotis, chemins de terre, et les poulets poursuivis par les petits enfants tous nus. On sent que c’est pauvre et ça fait quand même un drôle de contraste avec la débauche de moyen pour les touristes (dont on fait partie) sur tout le reste de l’ile … On découvre aussi la grande mosquée Central Masjid en travaux (elle doit être terminée depuis).

indonesie gili air central masjid mosquee

Les appels à la prières à plein volumes à 5h du matin, vous les entendrez de partout sur l’ile. Et c’est normal, on est dans le plus grand pays musulman du monde, la population a une mosquée et va prier, où est le problème ? quand je lis tous les commentaires de touristes énervés car ça « gâche leur expérience de Gili », ça me donne envie de leur mettre des claques tellement c’est stupide comme réflexion! … bref

Impossible de se perdre sur l’ile, tous les chemins mènent forcément à la plage 🙂

indonesie gili air rue street plage beach

Et sur les plages, c’est une infinité de transats, canapés et poufs en tout genre qui attendent tous ceux qui veulent profiter du coucher de soleil. On choisit le bar de plage le Lucky’s et encore une fois, on découvre que nos néerlandais sont comme par hasard à quelques mètres de là!! On le fait pourtant pas exprès ! on est presque gêné de toujours se retrouver, mais bon, hop c’est parti pour une nouvelle soirée à coups de cocktails 😉 Les boissons sont bonnes, l’ambiance est franchement agréable. Allez mon seul regret c’est qu’à marée basse, la vue est un peu moins jolie 😉

indonesie gili air plage sunset coucher soleil

Le soleil se couche sur les deux autres iles Gili et sur les volcans de Bali, là-bas au loin.

indonesie gili air plage sunset coucher soleil

indonesie gili air plage sunset coucher soleil

Quand la nuit commence à tomber, les lumières s’allument un peu partout sur la plage et c’est vraiment joli 🙂 Il y a des feus et des barbecues et ça ouvre l’appétit, il est temps d’aller manger!

indonesie gili air plage sunset coucher soleil

En déambulant le long de la plage on trouve un grand bac d’eau de mer avec des bébés tortues à l’intérieur et un petit panneau demandant de l’argent pour leur protection. Personne autour, impossible de savoir si c’était un vrai programme de protection ou du fake et de la mendicité-tortue. On passe aussi devant une multitude de grands resorts et on se dit que la sérénité de Gili Air c’était probablement il y a quelques années, mais désormais c’est une ile remplie d’hôtels (et on se dit qu’on aurait peut être du aller sur Gili Meno).

indonesie gili air by night

On décide finalement de se poser au Scally Wags ( https://scallywagsresort.com/beach-club/ ). C’est le restaurant du grand hôtel juste derrière. Large choix de grillades (poissons et viandes) et très bon buffet de salades à volonté. Le tout servi sur des tables de restaurants sur la plage avec les doigts de pieds dans le sable, franchement, on apprécie 🙂

En revenant vers notre hôtel, on passe par la rue principale de l’ile et on en profite pour réserver une sortie snorkeling pour le lendemain. Comme d’habitude, toutes les échoppes proposent grosso modo les mêmes tours, et les bateaux et équipages sont mutualisés, donc ne vous prenez pas trop la tête. Hop c’est réservé pour 100k Rp par personne, allez au lit !

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Jour 4 – Labuan Bajo

Indonésie – Jour 4 – Labuan Bajo

Après plusieurs journées avec des réveils très matinaux, aujourd’hui on se fait plaisir avec une petit grasse mat’ histoire de bien se reposer. Au réveil, il fait déjà très chaud à Labuan Bajo. On repasse à Avrilia Adventure pour leur donner les numéros de passeport (pour finaliser notre réservation pour notre trip sur Komodo) mais il n’y a personne (et le bureau est grand ouvert). On décide de faire un petit tour en ville en attendant. Labuan Bajo c’est tout petit et ça se fait facilement à pieds. Il y a toujours des travaux partout et on sent que cette petite ville va bientôt devenir un véritable pole touristique dans la région. Juste après le vieux port il y a même un Marina Center ultra moderne en cours de construction. Mais pour le reste, il n’y a pas grand chose à visiter …

indonesie labuan bajo

On retrouve finalement un des jeunes pour les numéros de passeports, mais il est beaucoup moins sympa que la veille et nous demande l’intégralité de l’argent. Je refuse toujours, et je commence à me demander si on n’est pas tombé sur une arnaque … on verra bien demain. Maintenant il faut trouver comment remplir notre journée. Comme on voit pas mal d’agences de plongées, on tente notre chance, mais en très grande majorité les excursions commencent tôt le matin et il est déjà trop tard. Alors qu’on essuie un nouveau refus, un français visiblement pote du patron de l’agence vient nous parler. C’est François, le patron du La Bohème Bajo, une auberge de jeunesse.

On discute pas mal avec lui de son activité et des difficultés à monter son business ici : le manque de formation du personnel (aucune école d’hôtellerie dans les environs et la difficulté à savoir parler anglais), la pollution et la notion d’écologie totalement absente, la gestion des déchets, la radicalisation d’une partie de la population avec des imams financés par l’Arabie Saoudite, l’administration très compliquée à gérer, etc … Bref les choses n’ont pas l’air simples mais l’endroit qu’il a lancé nous intrigue. L’accès n’est pas évident à pieds, on serpente dans des minuscules ruelles, on enjambe un vieux pont au dessus d’une rivière (pleine de déchets), on longe une mosquée et on arrive … et c’est génial! Je fais vraiment la promo, car La Bohème c’est vraiment un lieu très cool ! on s’y sent tout de suite à l’aise et tout est bien fait, il y a de l’effort pour faire simple et bien 🙂
Allez y!!

indonesie labuan bajo boheme auberge jeunesse

Il y a de la pâte à pancake à disposition, on voit des livreurs apporter un véritable billard (on se demande par où ils sont passés vu le chemin qu’on a pris pour venir ici), on discute déco (les portes trouvées à Bali, les tabourets réalisés à partir d’épaves de barques, les céramiques venant d’un artisan local, etc …). On grignote un truc sur place (simple et bon), on sirote une bière et on s’inscrit pour l’excursion snorkeling (30.000 Rp, c’était même gratuit avant, simplement il fallait laisser un petit pourboire au capitaine du petit bateau … mais comme les voyageurs ne jouaient pas le jeu, c’est devenu payant mais hyper abordable, c’est le prix d’une bonne bière!).

Hop c’est parti pour la balade. Dès qu’on sort du La Bohème, sur le front de mer, c’est tout de suite ghetto à côté. On sent que les voisins vivent vraiment dans une très grande misère. Notre bateau arrive, on escalades les rochers et on embarque. On est seuls, c’est le top! 🙂

indonesie labuan bajo ile

La côte est vraiment belle et les couleurs sont magnifiques, c’est trop cool 🙂

indonesie labuan bajo ile

Après quelques minutes de navigation on arrive sur la petite ile de Palau Bidadari (l’ile des anges). C’est en fait une petite ile privée de 15 hectares avec 3 plages, entourée de récifs corallien et le tout est en zone protégée. Il y a un petit resort très classe à quelques dizaines de mètres de là ( https://www.angelisleflores.com/ ) caché par la végétation, et quand on arrive il n’y a personne! La grande plage est pour nous seuls ! 🙂

indonesie labuan bajo palau bidadari

indonesie labuan bajo palau bidadari

Allez hop, c’est parti pour 2 bonnes heures de snorkeling au milieu du corail et des poissons multicolores! 🙂

indonesie palau bidadari angel island snorkeling

Une petite compilation des rencontres sympas que vous pouvez faire sous l’eau à quelques mètres de la plage 🙂

indonesie palau bidadari angel island snorkeling

indonesie palau bidadari angel island snorkeling

indonesie palau bidadari angel island snorkeling

indonesie palau bidadari angel island snorkeling

indonesie palau bidadari angel island snorkeling

indonesie palau bidadari angel island snorkeling

indonesie palau bidadari angel island snorkeling

indonesie palau bidadari angel island snorkeling

indonesie palau bidadari angel island snorkeling

On a franchement adoré cette sortie et cette impression de nager dans un aquarium tropical, alors qu’en fait, on est réellement dans une mer tropicale 🙂

indonesie palau bidadari angel island snorkeling

Notre bateau revient en fin d’après midi, et pendant le retour on voit des singes sauvages jouer sur la plage d’une autre ile, le ciel est en partie couvert, et c’est très beau!

indonesie labuan bajo ile

Même si vous avez déjà payé un peu pour la traversée, un petit pourboire dans la tipbox du bateau ne fait pas de mal 😉

indonesie labuan bajo ile

indonesie labuan bajo ile

En revenant à terre, on longe à nouveau le quartier très pauvre en direction de l’auberge de jeunesse. Sur la plage pendant le snorkeling, j’avais trouvé un petit collier de perles en plastique. Je l’offre à une petite fille qui était en train de griller du poisson avec ses parents et qui me faisait un sourire accompagné d’un « helloooo ». Elle est toute surprise et juste après c’est le big smile et la fierté du « hé j’ai un collier ». Les femmes voilées autour font aussi des sourires des signes de la tête pour nous remercier, sourires partagés, un instant vraiment anecdotique mais qui fait plaisir 🙂

indonesie labuan bajo sunset

Après une douche à notre hôtel, on décide d’aller manger au restaurant « gastronomique » de Labuan Bajo. Il y a la pub dès l’arrivée à l’aéroport, c’est le Made in Italy. En fait Marco (le chef italien) a ouvert son premier restaurant en 2010 dans le port de Labuan Bajo avant de le déplacer un peu à l’écart du centre (10 minutes à pieds) sur la rue

Good night Labuan Bajo 🙂

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Jour 2 – Yogyakarta – Borobudur – Prambanan

Indonésie – Jour 2 – Yogyakarta – Borobudur – Prambanan

Cette deuxième journée en Indonésie commence par un réveil à 3h du matin, c’est assez brutal et la douche froide (il n’y a jamais d’eau chaude) n’arrange rien. Pour le réveil en douceur, on verra ça un autre jour 🙂 Le veilleur de nuit de l’hôtel Andrea dort sur un canapé et notre chauffeur nous attend dehors sous la terrasse. Il ne parle quasiment pas un mot d’anglais et on a le même niveau en indonésien, nickel personne ne peut se comprendre c’est parti, hop en route! 🙂

Notre destination se trouve à environ 40km d’ici et notre chauffeur roule comme un dingue (j’ai vu une pointe à 150km/h sur le compteur … de nuit sur les petites routes de campagnes … avec des scooters parfois sans éclairages et de temps en temps des animaux qui traversent.. la routine quoi!)

Borobudur

Pour visiter Borobudur, en gros il y a 2 options :
– y aller très tôt pour le lever de soleil
– y aller vers la fermeture pour le coucher de soleil
. C’est à ce moment là qu’il y a le moins de monde et que la lumière est la plus belle.
On a opté pour le lever de soleil (question de timing). Et là aussi 2 options :
– payer un peu plus cher, et être directement sur le site avant l’ouverture officielle.
– voir le lever de soleil depuis une colline, avec vue sur le temple et la jungle en prime, avec les volcans, bref, magique quoi!
C’est celle là qu’on a choisit 🙂
Pour ça donc, la voiture s’engage dans un petit chemin en lacets qui grimpe la colline Puthuk Setumbu (et vu le nombre de voitures devant et derrière nous, on sait qu’on est pas les seuls à avoir eu la même idée ce matin).

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

Une fois sur le parking du Nirwana Sunrise, pas trop d’explications, mais on comprend où il faut aller, on paye 30.000 Rp par personne et on grimpe un sentier. L’ambiance est assez mystique je trouve. Il fait nuit noire, il y a quelques flambeaux qui éclairent les marches en bois, il y a les bruits de la jungle qui se réveille autour de nous et on entend aussi au loin des chants et de prières, bref, on est vraiment ailleurs 🙂 Quand il n’y a plus de flambeaux, les employés du site qui balayent les marches pour enlever les feuilles nous indiquent le chemin à suivre à la lampe torche et tout le monde a un grand sourire 🙂

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

En haut de la colline, on arrive au spot d’observation. Il y a même une petite plateforme dans un arbre, mais c’est un « endroit vip pour 4 personnes » haha, il faut payer un supplément et c’est complètement idiot 🙂

Et maintenant c’est parti pour une bonne heure d’attente avant de voir le soleil pointer le bout du nez …

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

Et là , c’est le drame! 🙂 Il y a eu beaucoup de pluies les jours précédents et pendant la nuit aussi, le temps est encore couvert ce matin et dès que la température augmente un peu, l’épaisse brume qui se lève de la jungle recouvre absolument tout! on est en plein brouillard et on ne voit rien !!! D’ailleurs on ne sait même pas vraiment si le soleil est réellement sorti 😉

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

Bonne déception pour ce lever de soleil complètement loupé, mais si vous vous demandez si ça vaut le coup, en temps normal, ça ressemble à ça il parait! (la photo n’est pas de moi vous le devinez). C’est pratiquement pareil non ?

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

En descendant vers le parking, il y a des compatriotes devant nous … et les éternels français sont toujours en train de râler « non mais quelle arnaque, 30.000 pour voir des nuages! ». Hey, il faut relativiser hein, ceux qui ont payé plein pot pour être dans le temple, c’est encore pire 🙂 et puis personnellement j’ai bien apprécié l’ambiance dans la jungle.

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

Bonus : Gereja Ayam, l’église poulet !!!

Oui c’est une petite parenthèse « bonus », si vous avez le temps, pas très loin d’ici il y a Gereja Ayam, l’église poulet ! En 1989, Daniel Alamsjah, reçoit une illumination sur cette colline, Dieu lui ordonne de construire une église. Tout seul et contre l’hostilité des autres habitants, il érige cette église en forme de colombe (mais  tout le monde y voit un poulet 😉 ).

Gereja Ayam indonesie eglise poulet church chicken

Le lieu est ouvert à toutes les religions et sert aussi de centre pour jeunes en difficulté. Mais en l’an 2000, il n’a plus de sous et le site est laissé à l’abandon. Sauf qu’avec l’afflux des touristes, le site retrouve une nouvelle vie est il commence à être restauré, il y a un petit café, etc … bref une belle visite insolite 😉

Assez de poulet, revenons à nos moutons (hoho). Allons voir le temple de Borobudur de plus près. Le chauffeur nous dépose sur un immense parking (heureusement encore désert à cette heure là) et on s’installe tranquillement dans un petit warung pour manger quelques crêpes et boire un mauvais café (désolé mes chers amis indonésiens mais vous ne savez pas faire le café :-)). On se dirige ensuite vers l’entrée avec une file pour les indonésiens et une file pour les touristes. On le sent venir de loin le tarif x 10 spécial occidentaux 😉 On est dans les premiers visiteurs. On prend un billet combiné pour le temple de Borobudur et le temple de Prambanan. Cette offre est plus avantageuse, mais c’est tout de même 560.000 Rp … ça consomme pas mal de billets, et visiblement chaque année les prix augmentent!

On passe les portiques de sécurité (pour rappel, il y a déjà eu une attaque terroriste sur le site en 1985) et après quelques minutes de marche nous arrivons devant le temple. Sur la photo ça ne parait pas impressionnant mais sur place c’est très massif. C’est tout simplement le plus grand temple bouddhique du monde et c’est aussi le lieu le plus visité d’Indonésie avec près de 4 millions de visiteurs en 2016!

indonesie borobudur temple statue

Même si le temple est immense, on ne sait au final pas grand chose à son sujet! Il aurait été construit vers l’an 800. On ne sait pas exactement d’où proviennent toutes les pierres. Et sans qu’on sache non plus vraiment pourquoi, le temple est tombé dans l’oubli pendant des siècles (guerres, éruptions volcaniques, conversion à l’islam? mystère) et il finit par être totalement recouvert par la végétation et n’est plus qu’une colline perdue dans la jungle. Ce n’est qu’au XIXe siècle que des administrateurs néerlandais de la région entendent parler d’un ancien temple caché dans la jungle. Ils défrichent et font creuser le site et peu à peu le temple surgit du passé et le monde redécouvre cette merveille … qui est en très mauvais état. Les néerlandais ont même hésité à le démonter et à envoyer les morceaux dans des musées, mais finalement ils ont vu qu’il pouvait encore tenir debout. De nombreux travaux de rénovations ont eu lieu, et en particulier entre 1975 et 1982 où le temple a été intégralement démonté pierre par pierre! Une fondation en béton à été coulée et un système de drainage efficace mis en place pour évacuer les eaux de pluies.

indonesie borobudur temple statue

Le temple a une base carré de 118 m de côté et il possède 9 plateformes. Les 6 premières sont carrés, les 3 dernières sont circulaires. Au sommet il y a un grand stupa (vide) entouré de 72 stupas contenant des bouddhas. Sur 1460 panneaux narratifs, des scènes sculptées racontent la vie de Boudha, prince Sidharta, et la route vers l’éveil de Sudhana. C’est un immense livre à ciel ouvert pour ceux qui savent le lire. Pour les autres (comme moi haha) ça reste un bâtiment assez incroyable, un mandala géant qui vous amènera peut être vous aussi vers l’illumination ! 🙂 (il faut le parcourir dans le sens des aiguilles d’une montre, sinon c’est foutu pour l’illumination!)

indonesie borobudur temple statue

indonesie borobudur temple statue

indonesie borobudur temple statue

indonesie borobudur temple statue

Au sommet du temple, c’est en général là où vous finirez par devenir une attraction pour les visiteurs indonésiens. Préparez-vous pour ce moment de gloire, on viendra forcément se faire prendre en photo à côté de vous, c’est le côté exotique de l’occidental en Indonésie ! 🙂

En tout cas on vous conseille vraiment de faire cette visite très tôt le matin, ne serait-ce que pour éviter les fortes chaleurs et la foule.

indonesie borobudur temple statue

Comme on n’a pas réussi à atteindre l’illumination, il est temps de descendre du temple. Ah tiens au passage, un bon point pour le site : le survol en drone est interdit, ouf!

indonesie borobudur temple statue

Et après le paradis du temple de l’illumination, c’est parti pour l’enfer du passage obligé dans le labyrinthe des boutiques de souvenirs! un véritable dédale, et aucune autre issue, ça peut vitre devenir un calvaire! Et les vendeurs à la sauvette qui lancent des « hey my friend, a stupa for you, very cheap, only 10 » … et la bonne blague, c’est pas 10.000 Rp non, mais 10 dollars ! hahaha juste un prix énorme pour une statuette en résine made in china, on se marre 🙂 et sur le parking, ensuite c’est l’ultra galère pour retrouver le warung avec notre chauffeur, il y en a au moins 100 et ils se ressemblent tous! par miracle on le retrouve en train de piquer tranquillement un roupillon sur un banc  🙂

Comme le temple de Prambanan est à l’opposé, après Yogyakarta, on devrait en toute logique reprendre grosso modo le même chemin qu’à l’aller. Mais pourtant, pendant plusieurs kilomètres on suit une piste de terre toute défoncée où il y a à peine la largeur pour la voiture, sans explications (et de toute façon impossible de communiquer avec le chauffeur, alors un peu de  stress arrive et je check le gps du téléphone pour vérifier qu’on va au moins dans la bonne direction et que c’est pas forcément un kidnapping ahah). On rejoint enfin la route … et c’est parti pour un nouveau sprint à 120 km/h dans la circulation (au lieu de 60 hein), klaxon à fond, à slalomer entre les voitures et les scooters en grillant feux rouges et panneaux stop …

Prambanan

L’arrivée sur le site de Prambanan se fait là aussi dans un parking désert. C’est peut être l’effet Ramadan, en tout cas on savoure déjà le calme 🙂 En fait il faut parler de l’ensemble de Prambanan car il comprend le temple de Prambanan (aussi appelé Loro Jonggrang, c’est le temple principal), le temple de Sewu, le temple de Bubrah et le temple de Lumbung. Le temple de Prambanan lui-même est un ensemble de 240 temples. C’est le plus grand temple au monde dédié à Shiva, un des dieux principaux de l’hindouisme. Même si le site en lui même est beaucoup plus vaste que Borobudur, les monuments sont moins riches et se visitent en moins de temps. Comptez 1h30 sur place, sauf si vous tenez vraiment à tout visiter (vous pouvez même louer une voiturette de golf pour ça haha).

indonesie temple prambanan statue

Ces temples ont été bâtis au IXe siècle sous la dynastie Sanjaya. Chaque temple reprend un schéma identique, avec un premier escalier menant à une enceinte ornée de statues et de panneaux décoratifs, puis un nouvel escalier permettant d’atteindre une petite salle où se trouve la statue de la divinité hébergée par le temple.

indonesie temple prambanan statue

Comme pour Borobudur, le site de Prambanan n’a réellement été redécouvert qu’au XVIIe siècle par les hollandais. Entre temps, il était retombé dans l’oubli, les temples avait subis beaucoup de dégâts à cause des siècles, de la végétation, des guerres de religions et des tremblements de terre.

indonesie temple prambanan statue

Le temple de Shiva est le plus impressionnant et il mesure 47m de haut. On a vraiment l’impression d’être à côté de quelque chose de vraiment massif! C’est une véritable montagne de pierres.

indonesie temple prambanan statue

indonesie temple prambanan statue

Il y a des centaines de statues finement taillées.

indonesie temple prambanan statue

indonesie temple prambanan statue

A l’intérieur des grands temples on retrouve les principales divinités, ici Brahma et Vishnou (je n’ai pas mis Shiva car même si l’ensemble est principalement dédié à cette divinité, je trouvais que sa statue était moche! haha désolé Shiva, m’en veut pas hein)

indonesie temple prambanan statue brahma vishnou

Mon préféré reste toujours Ganesh, le dieu à tête d’éléphant (le fils de Shiva et Parvati, et je vous laisse chercher l’histoire qui raconte pourquoi il a une tête d’éléphant).

indonesie temple prambanan statue

Et cette figure sculptée … ça ne vous rappelle rien ? 🙂

indonesie temple prambanan statue

indonesie chat alice

Allez encore une petite compilation de statues et de scènes assez insolites 🙂

indonesie prambanan statues insolite

indonesie prambanan statues insolite

Très honnêtement à un moment on a un peu pété les plombs : trop de chaleur, trop de fatigue et surtout trop de musique indonésienne traditionnelle (le Gamelan) qui tourne en boucle dans tous les hauts parleurs du site, on craque, vite la sortie !!! Une nouvelle fois, pour rejoindre le parking, il faut obligatoirement traverser un dédale de petites boutiques à souvenirs.

indonesie temple prambanan statue

Retour à l’hôtel Andréa, hop une rapide douche et sieste. Ensuite on cherche un endroit où manger et encore à cause du Ramadan, il y a très peu de resto ou de warung ouverts … alors on se rabat au hasard en prenant quasiment le seul ouvert dans le secteur (et pas forcément le meilleur) : Rumah Makan Racik Biyung (rue ) et on grignote du poulet. Ensuite on se décide pour partir à la découverte du Palais du Sultan (Keraton) et du Château d’eau (Taman Sari). Pas de chance! Toujours à cause du Ramadan les horaires d’ouvertures sont modifiés et on apprend que c’est déjà fermé! De toute façon, dans la foulée un véritable déluge nous tombe dessus. On se réfugie dans le marché de Beringharjo. C’est un dédale de petites boutiques sur plusieurs étages, une véritable fourmilière pour acheter des vêtements, du tissus, de la nourriture, des épices, bref tout ce que vous voulez. C’est principalement utilisé par les locaux.

indonesie yogyakarta pluie

Comme il pleut toujours encore et encore, on va voir l’exact opposé de ce marché local, à l’autre bout de l’avenue Malioboro, c’est le Mal Malioboro ( http://www.malmalioboro.co.id/ ). Ici c’est la véritable galerie marchande occidentale flambant neuve, avec escalators et sol qui brille. Alors qu’on débattait pour savoir ce qu’on allait faire de notre après midi, un vieux monsieur indonésien nous aborde, il parle français. On discute, sa sœur vit à Montpellier blabla et on est content d’avoir une véritable discussion fluide avec un habitant, on raconte nos premières impressions, et à un moment il lâche le fameux « et au fait, vous avez acheté des souvenirs ? » ah … oui mais non, le Batik ne m’intéresse pas du tout », et après quelques minutes, alors qu’on pensait vraiment à une discussion totalement désintéressée, il nous propose de venir voir sa boutique d’art, « c’est juste à côté, entrer ça veut pas forcément dire acheter hein, c’est dommage de partir sans rien, etc etc … « .  Et bien non mon cher monsieur, et c’est un peu dommage de forcément tout ramener au commerce, on lui dit au revoir et on rentre à l’hôtel sous la pluie et on commence à se demander ce qu’on fait ici à Yogyakarta …

Allez, on ne baisse pas les bras, changement de programme! Comme c’est Ramadan et que tout est fermé, qu’il y a de la pluie tous les jours, alors hop en route, allons voir ailleurs s’il fait meilleur! En sirotant notre Bintang quotidienne à la terrasse de l’hôtel, on réserve à l’improviste pour le lendemain matin un vol (compagnie Air Asia) pour Bali (Denpasar) et de là on prendra un autre vol (compagnie Garuda) pour rejoindre la ville de Labuan Bajo sur l’ile Florès, tout à l’est de l’Indonésie loin la-bas. Hop, une réservation sur booking pour notre hôtel demain soir et voilà c’est bouclé. C’est quand même bien pratique internet ! 🙂 Évidemment on fait une croix sur tout un tas de choses qu’on aurait adoré faire à Jakarta, mais des fois, il faut savoir changer de plan!

Le temps d’une accalmie, on repart se balader dans les rues en mode street-art explorer. Il y a d’ailleurs un gros spot à graffitis sur le grand mur qui fait le tour du stade Kridosono (on tourne d’ailleurs autour en taxi en allant vers l’aéroport).

indonesie yogyakarta street art

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Mine de rien, on est quand même bien fatigué avec ce réveil à 3h du matin dès le lendemain de notre arrivée en Indonésie et comme notre vol du lendemain nous oblige à se lever à 5h, on décide de ne pas aller trop loin, et pour manger on s’arrête à un petit resto à côté de l’hôtel : le Bedhot (http://www.bedhots.com/resto). On pensait que ce serait tout pourri (car sur le menu il y a aussi des pizzas, des burgers, des pâtes, etc …) mais en fait non, chouette repas (si vous commandez de la nourriture indonésienne en général, il n’y a jamais de réelle mauvaise surprise, par contre si vous voulez une pizza … haha mauvais choix!).

Retour à la chambre, on boucle les valises et good night Yogyakarta!

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