Le chateau de Linderhof est un petit joyaux de la Bavière. Il possède un petit quelque chose de magique qui ne laisse pas indifférent. Une fois qu’on s’est promené dans son parc, on comprend mieux pourquoi le roi Louis II de Bavière en avait fait sa résidence préférée. On va voir ça nous aussi, hop en route! 🙂
Pour y aller en voiture, il faut moins d’1h30 de route depuis Munich, en direction de la petite ville de Ettal au sud ouest. Ensuite, on rentre dans la vallée de Graswang. Cette vallée, je la trouve incroyable tant elle est photogénique. Le fond de la vallée est parfaitement plat et vert, on se croirait sur un billard. Et de chaque côté surgissent d’un coup des montagnes chargées de forêts denses. Je vous le promet, c’est beau! 🙂
Le site du Chateau de Linderhof est caché tout au fond de cette vallée. Le parking est gratuit. Je n’ai pas acheté de billet pour la visite du château (7.50€) car je suis arrivé un peu tard dans l’après-midi et je n’avais pas envie de me presser. De toute façon, même sans faire la visite du château (qui est tout petit), la seule visite du parc vaut largement le coup. Bonus : la visite du parc est gratuite 🙂
A l’origine il n’y avait ici qu’un simple pavillon de chasse utilisé par le roi de Bavière Maximilien II. Son fils, le roi Louis II décide en 1874 de transformer les lieux et d’en faire une demeure royale. Il voulait tout d’abord bâtir une réplique du chateau de Versailles avec des jardins immenses. La vallée étant trop petite pour ça, il achètera une ile sur le lac de Chiem pour réaliser cette folie des grandeurs : le Château de Herrenchiemsee. A Linderhof, il se décide finalement à faire quelque chose de plus modeste et intime, à l’image du Petit Trianon, une sorte de « villa royale ». Le but du roi était d’avoir un lieu isolé qui mélangeait à la fois les mystères de l’orient, le romantisme médiéval de la chevalerie, et la splendeur de la cour de Louis XIV qu’il admirait par dessus tout.
La chambre à coucher du roi dans le chateau est une réplique de celle de Louis XIV. Dans la salle à manger, il y a une curiosité : la grande table descend par un mécanisme, directement dans la cuisine. Le roi ne voulait pas voir de domestiques et la table était servie « par magie » devant lui en remontant du sol.
Le grand parc de 50 hectares est aménagé à partir de 1874 par le jardinier Carl von Effner qui avait déjà fait ses armes dans les plus grandes capitales d’Europe. Il créé un parc qui se marie parfaitement avec le paysage naturel tout autour. Face au chateau, il y a un grand bassin de 25m de long qui se prolonge par trois grandes terrasses et un petit temple. Franchement réussi et très beau, vraiment 🙂
On notera que le roi a insisté pour conserver le grand tilleul multicentenaire sur la droite du bassin, sympa!
Au centre du bassin, un groupe de statues dorées se prélassent paisiblement. Régulièrement, le jet d’eau se met en action et grimpe jusqu’à 22m de hauteur.
Des grandes statues de lions gardent l’accès aux terrasses.
Des muses dénudées observent négligemment le chateau et le bassin …
… mais malheureusement vous ne verrez pas des photos de la belle perspective donnant sur le chateau et le bassin 🙁 il y a des travaux et des grandes grues moches qui gâchent le paysage. Fin des travaux prévue pour 2024 …
Sous les terrasses, il y a une petite grotte aménagée. On y trouve un buste et ce n’est pas celui de la mère de Louis II, non. C’est le buste de Marie Antoinette. Toujours cette fascination du roi de Bavière pour Versailles et ses anciens occupants.
Sur une terrasse on trouve ce petit jardin à l’Italienne du plus bel effet avec les montagnes au loin. Ca a vraiment de la gueule 🙂
Sur la terrasse la plus haute se trouve un petit édifice de style grec avec une statue, appelé le Temple de Vénus. D’ailleurs je porte une réclamation : ça devrait s’appeler le Temple d’Aphrodite non, si c’est Grec ? Bref, en tout cas, à ce moment là en fin d’après midi, la lumière était magique, et j’étais vraiment fier de cette photo 🙂
Un peu plus loin dans le parc il y a cette construction qui est le plus vieux batiment du coin car il date de 1684. C’est la Chapelle Ste Anne.
En se promenant dans le parc, on découvre aussi cette construction : le Pavillon des Maures. Il s’agit en fait d’un pavillon présenté par la Prusse à l’exposition universelle de Paris en 1867. Le roi Louis II décide de l’acheter en 1876 pour l’installer dans le parc de son chateau.
Il refait la décoration intérieure avec en particulier un incroyable trône en forme de paon. Le roi avait l’habitude de venir lire et prendre le thé ici, en fumant le narguile et avec des serviteurs déguisés à la mode orientale, histoire d’accentuer le cliché.
En allant tout au fond du parc on peut aussi trouver la hutte de chasse, une hutte inspirée de l’opéra La Walkyrie de RichardWagner. Pour la petite histoire, le roi Louis II était le mécène de Wagner, et on soupçonne même une possible relation intime entre eux … La hutte est ravagée par les flammes en 1945 et reconstruite en 1990.
UnKiosque à musique et situé directement à la verticale du château au nord du parc. Il y a une cascade qui coule le long de 30 grandes marches de marbre jusqu’à la fontaine de Neptune. Hélas avec les travaux, la fontaine n’était pas en service et il y avait toujours les grues moches qui gâchent la photo 🙂
Non loin du kiosque à musique se trouve le plus bel endroit du parc … et on ne peut pas le visiter, car il est caché sous des bâches et lui aussi en travaux … snif snif … C’est la Grotte de Vénus. C’est une grotte creusée dans la roche qui abrite un petit lac artificiel. Encore une inspiration issue d’un opéra de Wagner, le premier acte de Tannhäuser. Le roi venait « naviguer » sur le lac à bord d’une barque dorée en forme de cygne. Un orchestre caché derrière un faux mur de pierre jouait de la musique. La grotte était éclairée par des ampoules électriques. C’était une des premières installations électriques de Bavière. Réouverture au public prévue en 2024 …
Un autre pavillon issu d’une exposition universelle, celle de 1878 à Paris, est présent dans le parc : le Pavillon Marocain.
Après la mort du roi Louis II, le pavillon a été acheté par un particulier et emporté loin du parc. Ce n’est qu’en 1980 que l’état bavarois le rachète. Il est réinstallé dans le parc de Linderhof en 1998.
Enfin il y a l’ancienne maison de chasse du roi Maximilien II. Elle date de 1790 et se trouvait à l’emplacement du château actuel. C’est Louis II qui en 1874 a demandé à déplacer 200 m plus loin la maison où il a passé une partie de son enfance.
Si vous voulez profiter sereinement du magnifique site de Linderhof, vous pouvez toujours réserver une chambre à l’énorme chalet à l’entrée du parc, c’est le Linderhof Schlosshotel. Vous pourrez faire votre balade le matin avant les premiers cars de touristes, ou en fin de journée, une fois que tout le monde est parti.
Pour en savoir plus sur le château et au parc de Linderhof : le site officiel.
En quittant le château et la vallée, ne vous privez pas d’admirer le paysage. Par exemple, cette photo prise au bord de la route. Juste sublime! et on notera le souci du détail : le seul arbre qui aurait pu tout gâcher pour la photo a été coupé !
Le ring de Vienne, c’est un boulevard circulaire construit sur le tracé des anciennes fortifications de la ville. C’est un sorte de périphérique, mais en beaucoup plus chic! En 1857 l’empereur François-Joseph décide d’agrandir et de moderniser la ville. Pour ça hop, on enlève les remparts moyenâgeux, on ouvre, on aère, et on en profite pour installer un tramway dessus. Très rapidement, les plus riches familles de la ville viennent se pavaner sur ces nouvelles avenues et y font construire les plus beaux immeubles. Je vous conseille de prendre un vélo (on en trouve partout en libre service), car c’est super agréable, les pistes cyclables font la taille d’un boulevard 🙂 C’est parti, hop en route !
On commence notre balade sur le Ring au nord ouest de Vienne, au bord du Danube. Et là paf, on voit un énorme bâtiment en briques (270m de long sur 140m de large!), c’est Die Rossauer Kaserne. Petit rappel historique : En 1848, c’estla révolution à Vienne. Tout commence par un joyeux soutien populaire sur la demande d’indépendance de la population hongroises. Évidemment l’empereur lui, ne l’entend pas de la même façon et ordonnes à ses de partir mater les hongrois. A Vienne, très vite, tout part en vrille. En octobre, les manifestations pacifiques se transforment en barricades et des combats ont lieu dans les rues de la capitale. L’empereur Ferdinand 1er s’enfuit, et une grande partie de la bourgeoisie s’échappe aussi de la ville. A leur retour, les troupes autrichiennes écrasent la rébellion en bombardant la ville et en faisant plus de 2.000 morts dans la population. Pour éviter de perdre une nouvelle fois le contrôle de la capitale de l’empire, le nouvel empereur François 1er décide la construction d’une grande caserne en ville. Avec trois cours intérieures, elle peut loger 4.000 soldats et 400 chevaux. Elle rentre en service en 1870.
Gravement endommagée pendant la 2nde guerre mondiale, elle a faillit être détruite. Puis elle a servi de siège de la police, faillit être reconvertie en centre commercial et au final … C’est aujourd’hui le siège du Ministère de la Défense .. et des sports! Et oui, depuis 2009, c’est le ministère des armées qui est aussi compétent pour le sport en Autriche … hem …
En tournant la tête de l’autre côté, il y a un immeuble qu’on voit de loin, c’est le Ringturm. C’est le premier gratte ciel de la ville, construit en 1955. Il fait 93m de haut. Depuis bientôt 12 ans il est chaque année entièrement recouvert d’un voile peint.
En 2018, c’était l’œuvre du peintre Gottfried Helnwein : « J’ai vu ça », avec une fille pointant sa mitrailleuse sur une ville en flamme. Le but étant de montrer, selon l’artiste, que notre monde est au bord de la guerre.
On remontant le Ring, on passe à côté de l’Université de Vienne, puis on arrive dans des beaux quartiers chics …
C’est ici que se trouve le Rathaus. Cet énorme bâtiment néo-gothique, c’est la mairie de Vienne! C’est aussi le siège de l’état (landtag) de Vienne. Il est construit entre 1872 et 1883 sur un terrain où on organisait des grandes parades militaires. L’architecture de la mairie s’inspire de l’hôtel de ville de Bruxelles. Sa plus haute tour fait 98m de haut. Elle aurait pu être plus grande mais l’empereur avait interdit à l’architecte de faire une tour plus grande que celle de l’église votive à 300m de là et qui atteint elle 99m! Mais la tour de la mairie est plut haute dans un sens car à son sommet, l’architecte a installé le Rathausmann. C’est une statue en cuivre d’un homme en armure tenant un grand drapeau, s’inspirant de l’empereur Maximilien I. Quasi impossible à distinguer depuis le sol, le Rathausmann est pourtant un des emblèmes de la ville, et il fait 6 mètres de haut.
Le Rathaus fait 152m de long et 127m de large. Il est construit en briques avec un revêtement en pierre naturelle. Pendant l’Anschluss (quand l’Allemagne nazie annexe l’Autriche), un balcon en pierre est rajouté et sera utilisé par Hitler pour son discours d’arrivée à Vienne en 1938 … devant une foule en liesse … hem.. Il est possible de visiter gratuitement la mairie. La grande salle des fêtes (71m de long et 20m de large) est le clou de la visite.
Devant la mairie se trouve le Rathauspark. C’est un agréable jardin et il y a régulièrement des animations et festivités. Par exemple on peut voir le marché de Noël et la patinoire en hiver, le Life Ball en mai, et en juillet (quand nous y étions), c’est le festival du film avec des projections gratuites sur écran géant, des concerts, des stands de nourritures du monde entier. Un chouette esprit festif 🙂
De l’autre côté de ce parc, c’est le Burgtheater. Le théâtre de Vienne, inauguré en 1888 et considéré comme une des scènes les plus importantes d’Europe. Gravement endommagé pendant la guerre, il est rénové pendant dix ans et ouvre à nouveau en 1955.
Plus loin on arrive devant un grand jardin, le Volksgarten. Il faisait partie du palais Hofburg et il est ouvert au public en 1823. Ne pas confondre avec l’autre Volksgarten, une boite de nuit au fond du jardin (avec un toit ouvrant!) 🙂 (Site officiel)
Sur une parcelle du Volksgarten, il y a aussi le Rosengarten, le jardin des roses.
Au centre du Volksgarten, on trouve un temple classique, le temple de Thésée. C’est une réplique en taille réduite du temple d’Hephaestues d’Athènes. Il devait servir à abriter la statue de « Thésée luttant contre le Centaure » du sculpteur Canova.
La statue a finalement été déplacée au musée d’art de Vienne, et maintenant le Temple de Thésée sert de centre d’exposition d’art moderne.
Ensuite on arrive sur Heldenplatz(la place des héros). C’est un gigantesque espace vert. Il a été dessiné pour ouvrir le palais impérial Hofburg sur la nouvelle Vienne qui se construit le long du Ring. Il devait servir de grand « forum impérial » à la gloire de la dynastie des Habsbourg. Mais en 1918 c’est la fin de l’empire et les travaux ne seront jamais achevés.
Le nom Heldenplatz (place des héros) est créé en 1878 en l’honneur des 2 grandes statues équestres qui sont installées sur la place. Le premier héros c’est l’Archiduc Charles Louis d’Autriche. Le tout jeune prince de 21 ans dirige l’avant garde de l’armée autrichienne contre l’armée révolutionnaire française, et c’est un succès. Quelques années plus tard il affrontera Napoléon avec plus ou moins de succès, et Bonaparte lui fera même part de son admiration. C’est le symbole du renouveau militaire autrichien. Sa statue est difficile de réalisation techniquement parlant, car seulement les 2 pattes arrières du cheval touchent le socle.
Le deuxième héros, c’est le Prince Eugène de Savoie. Il est considéré comme le plus grand général de son époque. Il a grandit à la cour de Louis XIV. Chétif, son futur est déjà tracé : il aura une carrière ecclésiastique. A Versailles on le surnomme d’ailleurs le « petit abbé ». A 19 ans, surprise générale, il demande au roi le commandement d’une compagnie militaire, la réponse est un non tranchant et méprisant. Humilié et rabaissé, il ne se laisse pas faire et part en secret pour l’Autriche en 1683. Il offre ses services à l’empereur Leopold Ier dans sa guerre contre les turcs de l’empire ottoman qui assiègent Vienne. Il est immédiatement enrôlé, fait rapidement ses preuves, et obtient le commandement d’une compagnie qui s’appelle désormais les « dragons de Savoie ». Il enchaine les succès, et monte vite en grade.
Désormais général des armées impériales autrichiennes, il repousse les turcs, affronte les troupes du roi de France en Savoie, part combattre en Espagne, en Pologne, etc … Partout il enchaine les victoire, c’est le plus grand stratège militaire de l’époque. Un talent qui aurait pu s’exprimer en France si le roi avait été un peu plus malin!
L’immense façade qui donne sur la Heldenplatz, c’est le Neue Burg. Cet énorme bâtiment n’est pourtant qu’une aile supplémentaire rajoutée au complexe palais impérial Hofburg, selon la volonté de l’empereur François-Joseph. Si le projet de Kaiserforum était arrivé à son terme, il y aurait eu l’exacte réplique à l’autre extrémité des jardins ! Sa construction a été énormément couteuse car il y avait d’anciennes douves sur le site choisi et les fondations ont représentées un gigantesque travail. Sa construction a duré de 1881 à 1923.
Le Neue Burg devait initialement servir de nouveaux appartements d’hiver pour la famille impériale. Maintenant le Neue Burg abrite de nombreux musées (Je n’en parle pas plus car je ne l’ai pas visité, mais clairement à mon prochain passage à Vienne, j’y vais ! 🙂 )
C’est sur le balcon du Neue Burg faisant face à l’Heldenplatz qu’Hitler a fait son discours le 15 mars 1938 proclamant officiellement l’Anschluss devant plus de 250.000 viennois en délire, l’acclamant sur la place …
Un nouveau grand espace vert se situe juste de l’autre côté du Ring, c’est la Maria-Theresien Platz. En son centre trône l’imposante statue de l’archiduchesse Marie-Thérèse d’Autriche. Elle n’a pas officiellement le titre d’impératrice, mais pendant 40 ans, c’est bien elle qui gérera les affaires autrichiennes. Elle permettra de redresser et consolider l’empire après sa longue guerre contre les ottomans. Elle aura 16 enfants (dont deux futurs empereurs, Joseph II et Leopold II, et une fille future reine de France, Marie Antoinette). Sa statue fait 20m de haut et date de 1888.
De chaque côté de cette place, deux grands batiments jumeaux se font face. Le Naturhistorisches Museum Wien(le musée d’histoire naturelle) : construit en 1889 il abrite de riches collections (minéraux, botanique, insectes, etc ..). Sa galerie de météorites est la plus riche du monde. Le Kunsthistorisches Museum(musée des beaux arts) : il date de 1891 et réunis des œuvres d’arts depuis l’antiquité jusqu’au XVIIIe siècle. Là aussi, ce musée est clairement un des plus importants au monde dans l’art ancien. Et je regrette énormément de ne pas avoir eu le temps de le visiter… la prochaine fois !! 🙂
Si vous avez encore faim de musées (encore encore et encore), au fond du jardin on arrive au Museum Quartier et j’en parle sur cette page.
Et si vous avez faim tout court 🙂 Vous pouvez faire une petite halte saucisses juste à côté du Volkstheater. Ici il y a le Alt Wiener Würstelstand(Burggasse 1070) et il a été élu plusieurs fois meilleur stand à saucisses par les viennois 😉
En reprenant la balade le long du Ring, juste derrière le Neue Burg, on arrive au Burggarten. Ce joli parc à l’anglaise était à sa création en 1819 le petit jardin privatif de l’empereur François Ier. Il n’est ouvert au public que depuis 1919. Ce parc est vraiment agréable 🙂 et il y a quelques belles statues : un grand monument à Mozart, une statue de Goethe, etc …
Goethe
Mozart
Mozart
Palmenhaus au Burggarten
Au fond du parc, on voit la Palmenhaus. Cette serre abrite des palmiers depuis sa construction en 1826. On peut la visiter et profiter de la brasserie café avec sa grande terrasse, ou s’installer à l’intérieur avec les palmiers sous les verrières. ( https://www.palmenhaus.at/ )
L’étape suivante sur le Ring est incontournable à Vienne : c’est le Wiener Staatsoper. C’est le grand opéra de Vienne. Il est construit en 1868, c’est d’ailleurs le premier établissement public sur le Ring, et il s’appelle à ce moment là, le Hofoper (l’opéra de la Cour). L’inauguration de la salle de 2260 places se fait avec la représentation du Don Giovanni de Mozart. C’est grâce à l’arrivée à la direction du compositeur autrichien Gustav Mahler en 1897 que l’opéra de Vienne obtiendra ses véritables lettres de noblesses. De confession juive, il se converti au christianisme pour avoir le poste. Autrement à cause de l’antisémitisme latent dans la Vienne de l’époque il n’aurait jamais pu diriger l’opéra. Il bouleverse les codes : le chef d’orchestre est maintenant dos au public, on éteint les lumières pendant les représentations et surtout le public n’a plus le droit de rentrer ou sortir en cours de spectacle ! Fini les rendez-vous mondains, l’opéra devient du sérieux ! 🙂
C’est l’une des plus grandes institutions lyriques au monde, et d’après les spécialistes, probablement un des meilleurs orchestre dans sa fosse, le Wiener Philarmonike. Pour les mélomanes, la saison débute en septembre et dure jusqu’à fin juin. Elle permet de voir une cinquantaine d’œuvres chaque année (avec six ou sept nouvelles productions).
Attention : tout autour de l’opéra, vous verrez des dizaines de personnes déguisées en Mozart et qui viennent vous vendre des places d’opéra « pas cher pas cher my friend ». Comme l’explique une affiche placardée juste à côté de ce trafic (lol), c’est de l’arnaque. Seul le guichet officiel vous garantie l’entrée ! 🙂
Sur le côté de l’opéra donnant sur l’entrée du métro Oper-Karlsplatz, vous pourrez voir au sol les étoiles d’un « walk of fame » local. A vous de chercher votre compositeur préféré ! 🙂
A 2 minutes de là, en s’éloignant un tout petit peu du Ring, il y a un lieu très sympa à découvrir 🙂 C’est le Naschmarkt. Il est sur le cour Wienzeile, qui recouvre la rivière Wien. Sur un kilomètre et demi de long, c’est une succession de petits étals de charcuterie, fruits et légumes et cuisines du monde. Le rendez-vous des gourmands ! 🙂 Le début est très sympa, presque chic même. Plus on avance et plus ça devient cheap. Il y a les interminables stands d’épices et d’olives, et ensuite ça devient de plus en plus populaire et sans réel intérêt touristique, mais ça change aussi 🙂
Si la visite d’un marché ça ne vous intéresse pas, il y a tout de même deux beaux immeubles à voir, le Musenhaus et Majolikahaus (sur la droite en remontant le marché). De très belles façades colorées, style art nouveau sécession viennoise, voilà c’est dit!
Pour info, le samedi, le Nachsmarkt se prolonge par un marché aux puces, et c’est pas très glamour haha 🙂
En revenant en direction du Ring, ne manquez pas sur votre gauche le Palais de la Sécession(Wiener Secessionsgebäude – Friedrichstraße 12). Mais de quoi s’agit-il ? Quelle sécession ? A la fin du XIXe siècle, l’Art Nouveau se répand en Europe. Et malgré l’ultra classicisme de la ville et de sa bourgeoisie étriquée, des artistes peintres et plasticiens autrichiens (Olbrich, Hoffmann, Klimt) se regroupent et décident de proclamer leur liberté artistique, c’est la Sécession! Et comme il leur faut un endroit où exposer leurs œuvres, et bien il suffit de le construire! C’est le Palais de la Sécession en 1898, par l’architecte Olbrich, sur un terrain mis à disposition par la ville. Sa coupole de feuilles dorées fera beaucoup parler d’elle! La devise du bâtiment : « A chaque époque son art, à l’art sa liberté »
La célèbre Frise Beethoven de Gustav Klimt est exposée ici, ainsi que de nombreuses autres œuvres. Pour la visite, tarifs et horaires, plus d’infos ici : https://www.secession.at/en/
En revenant vers le Ring, on passe par Karlsplatz. Autour de cette grande place, il y a encore le choix en monuments et batiments à voir : Künstlerhaus Wien(le grand bâtiment d’exposition de la société des artistes Autrichiens), Musikverein (une salle de concert réputée pour son acoustique, et qui est simplement une des plus belles salles du monde), TU Wien(la grande université de technologie datant de 1815) ….
Et il y aussi l’Église Saint-Charles Borromée (Karlskirche). C’est une des plus belle église baroque d’Europe Centrale. Elle est ouverte en 1737. Elle est dédiée à Charles Borromée, un évêque italien qui a notamment porté secours aux habitants de Milan pendant la peste de 1576 (d’ailleurs si vous voulez visiter Milan, sans la peste, c’est ici 🙂 ). Les deux grandes colonnes sur la façade sont les symboles de la grandeur impériale de Vienne (les aigles des Habsbourg veillent au sommet).
En reprenant le ring, sur votre droite, il y a une grande place (Schwarzenbergplatz) avec une énorme fontaine au centre. C’est Der Hochstrahlbrunnen . La fontaine est créée en 1873 (pour célébrer la première conduite d’eau de source de la ville, on fête ce qu’on peut hein). Attention tenez vous bien : il y a un grand jet au centre (représentant l’année), 4 autours (les saisons), et 365 jets sur le bord de la fontaine pour les jours de l’année. Et comme si ça ne suffisait pas, d’autres jets ont été rajoutés ensuite pour les jours de la semaine, les mois, les jours du mois et les heures!! Bref un joyeux bordel de jets d’eau. Franchement quand tu es à côté, si t’as pas l’explication, tu découvriras jamais 😀 La fontaine est illuminée la nuit et change de couleurs.
Derrière la fontaine, la grande colonne avec un soldat au sommet, c’est le monument érigé en l’honneur de l’Armée rouge qui a libéré la ville des nazis en 1945. Sur le côté de la place, il y a un joli bâtiment romantique et un peu isolé, c’est l’ambassade de France 🙂
L’étape suivante le long du Ring, c’est le Stadtpark. C’est le plus grand parc de la ville. Il est inauguré en 1862. C’est un grand et beau jardin à l’anglaise de plus de 65 000 mètre carrés. La rivière Vienne coule d’ailleurs au milieu. C’est un vrai bol de nature dans la ville.
Le parc est connu pour abriter le mémorial au compositeur Johan Strauss fils, avec cette belle statue en bronze doré datant de 1921. Surnommé le « roi de la valse », il est l’auteur du célèbre « Le beau Danube bleu » et il est responsable de la grande mode de la valse à Vienne et en Europe au XIXe siècle.
Il y a plein de petits monuments disséminés dans le parc, prenez le temps de vous perdre 🙂
Le grand bâtiment de style renaissance à une extrémité du parc, c’est le Kursalon. Inauguré en 1867 pour effectuer des traitements d’hydrothérapie il en fait très vite utilisé depuis pour l’organisation de grands concerts et bals. Impossible d’empêcher les viennois de valser!
A proximité du parc, vers le centre historique, il y d’autres beaux batiments à voir comme le Palais Coburg et le Palais Erzherzog.
En sortant du parc, vous pouvez aussi voir les restes de la Alte Stadtmauer Stubentor. Des fouilles archéologiques lors de la construction du métro dans les années 80 ont permis de retrouver une partie du mur d’enceinte médiévale et de sa plus vieille porte fortifiée, la Stubentor.
Ensuite, c’est la fin du Ring, on rejoint le Danube en suivant la rivière Vienne(Wienfluss, 34km de long). A la fin du XIXe siècle, la ville décide de construire un canal en béton pour essayer de contrôler le débit de la rivière. En temps de pluie, le petit ruisseau peut se transformer très rapidement en un véritable torrent. Par temps calme, c’est le paradis des carpes 🙂
Sur la droite du canal, c’est le quartier moderne des ministères, avec en particulier le grand ensemble du ministère des finances.
Ça vaut le coup d’aller y jeter un œil, ne serait-ce que pour cette monumentale sculpture 🙂
Et enfin on arrive sur les berges du Canal du Danube, c’est la fin du tour sur le Ring 🙂 allez, il reste encore plein de choses à découvrir à Vienne, hop en route ! et ça se passe ici :
Le quartier de Leopoldstadt se trouve au nord de Vienne. Il est situé entre le Danube et le Canal du Danube. Son peuplement s’est fait assez tardivement car toute cette zone était régulièrement submergée par les crues du fleuve. Pendant longtemps, c’était simplement une moche zone marécageuse aux portes de la belle ville impériale. Plus tard, Leopoldstadt a commencé à abriter une grande partie de la population juive de Vienne. Maintenant, c’est un quartier des classes moyennes avec un taux de migrants plus élevé que dans le centre.
Ce quartier n’est pas souvent mis en avant, et pourtant, on y est bien 🙂 Notre logement airbnb durant le séjour s’y trouvait. Ça avait l’avantage d’être pas trop cher, car les logements à Vienne sont hors de prix. En plus le quartier est super calme et agréable, il n’y a pas la foule des touristes.
Je vous partage quelques bonnes adresses, hop en route ! 😉
PAiM Espressobar (Kleine Pfarrgasse 3/1) : Si vous cherchez un endroit où prendre un bon petit déjeuner (avec un excellent café!) avant une journée de vadrouille, c’est ici. Accueil aux petits soins, ambiance zen et cool. Une petite terrasse sur une rue tranquille pour ce petit café de quartier 🙂 (Page Facebook)
Skopik & Lohn(Leopoldsgasse 17) : Dans un style branché (sans être excessif) et chaleureux, ce restaurant propose de la belle cuisine travaillée. Il y a une petite terrasse abritée de la rue par une rangée de verdure. Il y a toujours du monde, ça sent bon, et tout le monde y est content 🙂 ( http://www.skopikundlohn.at/ )
Schöne Perle(Große Pfarrgasse 2) : Brasserie de quartier cool et sans chichis, avec un très bon rapport qualité prix. Des grandes tables, esprit cantine. Que des locaux à l’intérieur. Allez-y vous ne serez pas déçus! ( https://schoene-perle.at/ )
Tachles (Karmeliterpl. 1) : Petit coup de cœur pour ce resto de quartier tenu par des polonais 🙂 Ambiance cool et chaleureuse. Une grande terrasse qui s’étend sur la Karmeliterplatz, et qui est super agréable et calme le soir pour prendre un verre. Service sympa et plats simples. Plutôt adapté pour un bon apéro, et pour déguster leurs spécialités de pierogis (raviolis polonais) ( https://cafe-tachles.at/ )
Veganista IV(Taborstraße 15) : Pour les gourmand(e)s, ne passez pas à côté de cette adresse, c’est les meilleures glaces de la ville ! 😉 et des glaces végan en plus! ( https://www.veganista.at/ )
A Leopoldstadt, vous trouverez le grand parc Autgarten. Il occupe une zone importante du quartier. Il est ouvert au public en 1775. L’empereur a fait construite un grand mur tout autour pour le protéger des crues ! On y trouve le palais Autgarten qui servait pour des fêtes impériales et pour les concerts de Mozart. Le parc n’est pas spécialement joli (de mon point de vue) : des grandes pelouses et des arbres .. et c’est tout. Mais il vaut le déplacement pour voir les Flakturm.
Une flakturm, c’est une énorme tour en béton armé, construite sur ordre d’Hitler pour tenter de protéger les villes des bombardements alliés. Des tours de ce genre existent seulement à Berlin, Hambourg et Vienne. Celle-ci, la G-Turm, fait 55m de hauteur. Les murs font plus de trois mètres d’épaisseur, et des milliers de personnes pouvaient s’y réfugier. Il y avait des plateformes mobiles et des canons pouvant arroser le ciel sans s’arrêter. Le tout était protégé par un toit renforcé en métal. Après la fin de la guerre, les tours sont restées intactes, car quasiment indestructibles! 70 ans plus tard, elles sont toujours vides et la ville ne sait toujours pas quoi en faire. En attendant, elles servent de pigeonniers géants!
Dans un coin du parc on trouve un centre cinématographique qui organise un festival en plein air chaque été, il y a aussi le MuTh, une nouvelle salle de concert et des résidences d’artistes. Le parc est mélangé entre le classicisme impériale, la brutalité de la guerre, et le moderne … et le social, avec un grand projet de ferme urbaine géré par les habitants du quartier et qui se prolonge jusque sur le boulevard 🙂
Plus à l’est, il y a le grand Parc d’attraction du Prater : c’est une fête foraine permanente, qui dure toute l’année donc, oui oui vous avez bien lu! 🙂 On y trouve plein d’attractions et de manèges. Et il y la fameuse Grande Roue de Vienne, construite en 1897. Jusqu’en 1985 c’était la plus haute grande roue du monde!
Aller à Leopolstadt, c’est aussi l’occasion de traverser le Danube. Ce célèbre fleuve sert de frontière entre ce quartier et le reste de la capitale autrichienne. Est-ce que le beau Danube bleu est si chouette que ça ? allons-voir ça 🙂
Tout d’abord il faut savoir que le fleuve qu’on traverse à cet endroit s’appelle le « Canal du Danube » mais ce n’est pas vraiment un canal 🙂 C’est bien le lit originel du fleuve au moyen age. Mais, au fil des siècles et des crues successives, il s’est déplacé plus loin, au niveau du « vrai » Danube actuel. Le Canal du Danube, c’est maintenant un simple bras du fleuve. Il a été aménagé dans les années 1890 pour essayer de contenir les inondations chroniques.
Les rives du fleuve ont été copieusement bombardées pendant la guerre, et il n’y a que des batiments modernes sur les berges. C’est donc loupé pour la visite historique. En revanche, si vous aimez le street art, c’est ici qu’il faut venir. C’est peut être un des seuls endroits à Vienne où vous verrez des tags et graffitis, tellement la ville est clean! Le plus cool, c’est d’enfourcher son vélo et parcourir les quais.
Depuis le pont Friedensbrücke, les 3 km de quai sont presque entièrement recouvert de tags. Un vrai musée à ciel ouvert 🙂
Comme vous le verrez le soir venu, les quais sur le Canal du Danube, c’est le lieu de rendez-vous pour faire la fête, prendre l’apéro et s’amuser avec ses potes. La ville est tellement bourgeoise et « propre » qu’on a l’impression d’être au seul endroit où les gens peuvent se lâcher un peu! Il y a de nombreux bars où se poser, et des clubs. L’un d’eux et très connu : le Flex, installé dans une bouche de métro désaffectée. C’est le cœur de la scène électro viennoise depuis 1995.
Cette charmante petite guinguette bondée, c’est là où j’ai vécu la finale de la coupe du monde 2018, France – Croatie, yeah! Allez les bleus ! 🙂
Et si vous cherchez un lieu un peu plus insolite, poussez jusqu’à Strandbar Herrmann(Herrmannpark, 1030). C’est une véritable plage de sable fin installée sur les bords du Danube! Si vous cherchez un bon spot avec de la bonne musique, pour siroter votre verre face au coucher de soleil et les doigts de pieds dans le sable, ça se passe la-bas 😉 Pour en savoir plus sur les évènements, c’est ici : https://www.strandbarherrmann.at/
Vous ne savez pas quoi faire ce week-end et vous vous tâtez ? Ne tâtez plus et partez faire un tour à Milan! Oui en Italie pour un week-end on a tendance à penser d’abord à Rome et Florence, et c’est très beau aussi. Pourtant Milan a aussi des très belles choses à vous faire découvrir, et on va voir ça ensemble. C’est parti, hop en route!
Pour votre arrivée, privilégiez l’aéroport de Milan-Linate, c’est le plus proche de la ville, à 8km. L’aéroport principale, c’est celui de Malpensa, et qui est bien loin (45km!). Pour rejoindre la ville, c’est simple, c’est le bus 73 (ou X73) avec un ticket classique 1.50 Eur. Sinon vous pouvez tenter les bus privés (5 Eur).
Et ensuite, il y a quoi à voir pendant un grand week-end à Milan ? Pas de panique ! Tout d’abord on commence par visiter le Duomo, c’est LE monument de la ville. Incontournable.
Et on peut même faire une balade sur le toit ! 🙂
On prolonge la visite en allant explorer le Muséo del Duomo et ses nombreuses œuvres d’art.
Ensuite, on part à la découverte du centre historique de Milan. De la Piazza del Duomo, en passant par la célèbre Galerie Victore Emmanuel II, jusqu’au quartier Navigli et ses bars cools pour prendre l’aperitivo.
Je vous propose aussi une balade dans le nord de Milan, de son quartier ultra moderne, en passant par la gare monumentale, les grands parcs, et même flamants roses ! 🙂
La ville de Milan possède aussi un grand cimetière ! Il est même plus que grand : c’est le Cimetière Monumental de Milan. Et ça vaut vraiment le coup d’y aller
Une petite visite culturelle au musée del Novecento est aussi à recommander!
Il y a plein de chouettes choses à voir et à vitre, allez c’est parti, qu’est-ce que vous attendez ? Hop en route ! 🙂
Pour commencer cette balade dans le nord de Milan, je vous propose un petit circuit en prenant comme point de départ le Cimetière Monumentale. Si vous ne voyez pas de quoi il s’agit, il faut absolument le visiter, et ça se passe sur cette page 🙂
Dès votre sortie du cimetière, si vous tournez la tête vers la gauche et que vous vous rapprochez des lignes de chemins de fers, vous verrez cette construction qui ne passe pas inaperçue! C’est la Torre Arcobaleno(la tour arc en ciel). A l’origine c’est un vulgaire château d’eau anonyme datant des années 1960. En 1990, c’est la coupe du monde de football en Italie. Alors pour donner un coup de pep’s au quartier, la ville décide de recouvrir le bâtiment de plaques de céramiques de 14 couleurs différentes (des modules Ceramiche de la série SistemC Marazzi précisément, ça rigole pas!).
Mais après la coupe du monde, elle retombe dans l’oubli, et les plaques font de même, elles tombent les unes après les autres. Heureusement en 2015, c’est l’Exposition Universelle à Milan, et un collectif de designer en profitent pour refaire une beauté à la Torre Arcobelano. Elle est pimpante et comme neuve maintenant. Plus d’infos ici : http://www.torrearcobaleno.it/english/
On longe ensuite les rails, direction la grande station Milano Porta Garibaldi, et on arrive à …
Centro Direzionale di Milano
Dans les années 50-60 la ville décide de créer un quartier d’affaire et d’immeubles de bureau, pour désengorger le centre de Milan. C’est la naissance du quartier Centro Direzionale, au nord de la ville. Les premiers travaux sont un peu anarchiques, les grattes ciels poussent, mais sans réelles infrastructures à côté, comme la tour Galfa et la tour Servizi Tecnici Comunali (qui ne sont pas belles). La tour Pirelli se démarque un peu du lot par son esthétique et par sa taille.
Elle mesure 127.1m de haut. C’était le premier bâtiment de Milan à dépasser le Duomo. En 2002, un petit avion de tourisme s’est écrasé dessus, on pense au suicide du pilote …
Dans les années 2000, un nouveau projet immobilier voit le jour à côté de la gare Porta Garibaldi (métro, rer, train). Le résultat est réussi! Le quartier fait vraiment futuriste. Et la Piazza Gaz Aulenti, avec ses fontaines est vraiment agréables. Il y a même un spectacle d’eau et lumière chaque soir.
En levant le nez, c’est la Unicredit Tower. Avec 231m, c’est le plus haut gratte-ciel d’Italie. Ce gratte ciel réalisé en 2011 est vraiment très esthétique. Très élancé et sobre à la fois, c’est une vraie réussite. Il ne se visite pas (pour l’instant).
En traversant le parc juste derrière, vous pouvez découvrir une autre surprise architecturale, c’est le Bosco Vertical. C’est un complexe architectural de 2 tours de 76m et 110m datant de 2014. Près de 20.000 plantes (arbres, arbustes, vivaces) font parties intégrantes des tours. La végétation représente l’équivalent d’une forêt d’un hectare. C’est le premier projet de ce type dans le monde. Il a permis de vérifier que les oiseaux se sont vite appropriés cet environnement qui est devenu un lieu de nidification apprécié.
Comme vous le voyez ce quartier est assez agréable. En plus de toutes les installations architecturale et designs, il y a beaucoup de terrasses, bars et restaurants. Bonne ambiance 🙂
Petit détail amusant : d’ici vous pourrez voir les Alpes enneigées. J’avais tellement perdu la notion de la géographie en visitant ce quartier, que voir les montagnes si proches, ça m’a vraiment surpris 🙂
Après quelques minutes de marche, on arrive à la Gare Milano Centrale. C’est la 2e plus grande gare d’Italie avec 120 millions de voyageurs par an. Elle est inaugurée en 1931 et devait être une simple gare … mais Mussolini en a décidé autrement, il fallait qu’elle soit un symbole de la puissance du régime fasciste.
On se retrouve donc avec une gare énorme et imposante! 341m de longueur, 66 500m² de surface, avec une voute qui atteint 72m de hauteur !
Sur le parvis de la gare, il y a une grosse pomme blanche (11 tonnes, 8m de haut). Rien à voir avec Apple, c’est la Mela Reintegrata. C’est une œuvre de l’artiste Pistoletto en 2016, qui représente la pomme réintégrée, la bouchée d’Eve remise à sa place, l’humanité qui se réconcilie, tout ça tout ça… bref on y voir ce qu’on veut bien voir 🙂
Pour retourner de la gare vers le centre de Milan, c’est simple, il suffit de suivre la Via Vittor Pisani, un énorme boulevard. Si vous avez faim sur le chemin, il y a une pizzeria réputée :
L’Antica Pizzeria da Michele(Piazza della Repubblica 27. http://www.damichelemilano.it/en/). Elle a ouvert récemment sur l’avenue et tout le monde veut y aller. Da Michele, c’est de la pizza 100% napolitaine, ancestrale (depuis 1870), et avec quelques restaurants dans le monde. Cette pizzeria milanaise est d’ailleurs surnommée la plus belle pizzeria du monde, vous le verrez à la déco. Et la carte, est simple et maitrisée, quelques pizzas seulement. Et ne vous faites pas avoir comme moi, la pizza fritta … C’est une comme une grosse calzone, mais frite dans l’huile! Une « horreur » que je n’ai pas réussi à finir (il y avait au moins 3 kilos de fromage haha). On est parti avec des doggy bags tellement il y avait à manger, et on s’est fait arrêter par plusieurs milanais qui voyaient le nom Da Michele et cherchaient la direction. C’est vous dire la renommée 🙂
Pour digérer votre pizza et vous reposer les jambes, vous pouvez vous poser dans le grand jardin Giardini Pubblici Indro Montanelli, mais je vous conseille d’aller juste un peu plus loin, en direction de la Villa Belgiojoso (ou Villa Bonaparte ou Villa Royale de Milan, ouf!), qui abrite une galerie d’art moderne. Sur le côté, il y a une entrée sur le Jardin de la Villa.
C’est un jardin à l’anglaise très agréable, ambiance familiale et détendu. Un petit oasis de verdure presque sans touristes en plein centre ville 🙂
Et allez, une petite surprise pour vous! 🙂 En sortant du parc, traversez la Corso Venezia et trouvez la Via Cappuccini. Et dans la rue, arrêtez vous devant la grille, au numéro 7. En jetant un œil à travers la grille dans le jardin vous verrez … des flamants roses ! Vous êtes au Palazzo Invernizzi. C’est l’hôtel particulier appartenant à la famille Invernizzi qui a fait fortune en vendant du fromage. Et monsieur Invernizzi aimait voir des oiseaux exotiques depuis son bureau 🙂
Cette petite colonie de flamants roses vit ici depuis plus de 30 ans et c’est une attraction dans le quartier. D’ailleurs vous pouvez flâner dans ce quartier, il est surnommé le quadrilatère du silence. Les habitations ici sont assez luxueuses et dans un style Art Nouveau très sympa 🙂
La visite du Jardin Botanique de Gran Canaria est je pense un incontournable. Il est facile d’accès, à 7km au sud de Las Palmas, près de l’université. Il y a un grand parking (uniquement via l’entrée sur la GC-110). L’accès est gratuit. J’ai pourtant eu la chance de visiter des jardins botaniques assez souvent dans mes voyages, et je pensais être un peu déçu par celui-ci » sans doute trop sec, et pas assez de diversité, et puis si c’est gratuit ça doit être nul ? » … et bien non « franchement trop bien » 🙂 Allez c’est parti, hop en route! Plus d’infos sur le site officiel : http://www.jardincanario.org/
Il est parfois simplement appelé le « jardin canarien ». Il est niché au creux du barranco de Guiniguada. Sa création date de 1952,sous l’impulsion du botaniste suédois Eric Sventenius. C’est le plus grand jardin botanique d’Espagne. Il est principalement consacré aux plantes endémiques des Canaries, du Cap Vert, de Madère et des Açores.
En arrivant depuis les hauteurs, il faut descendre dans le ravin en utilisant des escaliers pas toujours très bien entretenus et assez étroits par endroits. Il y a partout des panneaux prévenant du danger. Soyez juste un peu vigilants et ça devrait bien se passer 🙂
Dans les centaines de plantes qu’on peut croiser, il y a entre autres (je ne suis pas un spécialiste) : le millepertuis des Canaries, l’Euphorbia aphylla, l’Euphorbia balsamifera, …
On peut retrouver un peu d’ombre bienvenue près des bassins et du centre d’exposition. Il y a plein de petits jardins avec chacun sa thématique particulière, et tous très bien aménagés. Et il n’y a quasiment personne! C’est le kif 🙂
Ficus Socotrana
Il y a même des parcelles de pins canariens et des jardins de cactus. Bon franchement je trouve que les photos se passent de commentaires, allez-y vous aimerez ! 🙂
Pour finir cette visite en beauté et en gourmet (hoho), je vous conseille à 100% de vous arrêter pour une pause gourmande au Restaurante Jardín Canario (à côté du parking à l’entrée). C’est le point de rendez-vous des universitaires et des politiques du coin. C’est super bon, et pas si cher que ça. Vraiment, ce serait dommage de passer à côté. Et le polvito uruguayo (dessert typique canarien) est délicieux 🙂
Le quartier du Château se trouve à l’ouest de la ville, de l’autre côté du Danube, côté Buda. Partons à la découverte de ce quartier depuis le sud, en remontant vers le nord. En descendant le mont Gellert, ou après la traversée du pont Élisabeth, vous arrivez sur la rue Ybl Miklós tér.
Derrière cette statue du Jumping Lion(de Gabor Miklos Szoke) se trouve le Kiosque du Jardin . Il servait à clore les jardins du château. Son autre utilité était d’alimenter le château avec les eaux du Danube grâce à des machines à vapeur.
Je ne sais pas si c’est le plus long banc du monde! 🙂
Comme une grande partie du quartier, il est pratiquement détruit pendant la Seconde guerre mondiale. En partie rénové, il sert longtemps de casino avant de finir à nouveau en ruine. Puis il est complètement rénové pour ré-ouvrir comme un lieu multiculturel ouvert à tous en 2016 sous le nom de Ybl Budai(en référence au grand architecte hongrois Miklós Ybl). Plus d’infos ici : https://budaikreativhaz.hu/
Juste en face, c’est le Bazar du Jardin(Várkert Bazár). Ce complexe architectural de style néo-renaissance a été construit de 1875 à 1883 (sous les plans de Miklós Ybl). Ce lieu est aussi détruit pendant la Seconde Guerre Mondiale, et de 1960 à 1980, le terrain est utilisé pour des concerts en plein air. En 1984, tout est fermé et tout tombe en ruine.
En 2014, il profite d’un vaste plan d’embellissement du quartier du Château et de ses abords. Et maintenant, c’est tout beau tout bien, il y a des expos et tout! 🙂 Plus d’infos ici : https://varkertbazar.hu/en)
La promenade dans les jardins du château est très agréable (et c’est gratuit!). Si vous êtes en mode feignasse, il y a un escalator pour gravir la colline 😉
Depuis les terrasses des jardins du château, on peut profiter des supers panoramas sur Buda et ses riches quartiers résidentiels et boisés, ainsi que sur le Mont Gellert plus loin 🙂
On arrive au Château de Budapest, aussi appelé le Palais de Budvar. Il a été construit sur les hauteurs de Buda entre l’an 1300 et 1400, en utilisant les premières fortifications érigées par les hordes Magyar (mais il n’était pas encore le palais royal, qui était d’abord à Timisoara puis Visegrád). Il subit des dégâts pendant l’invasion des turcs en 1541 et surtout pendant la reconquête chrétienne en 1686. Il est pratiquement rasé puis reconstruit au XVIIIe siècle, puis ensuite considérablement agrandit et enrichi au siècle suivant. A sa réouverture officielle en 1905, c’est un immense palais richement décoré!
Mais pendant la Seconde Guerre Mondiale, les nazis retranchés dans le quartier sont bombardés par les troupes soviétiques en 1945. Pratiquement tout le quartier et détruit, et le château avec! Comme vous pouvez le voir sur cette photo 😐
Le château n’est reconstruit que dans les années 1960, mais faute de budget, c’est principalement l’extérieur qui est rebâti (pas à l’identique). Tous les ornements internes, tout ce qui faisait sa richesse, tout est définitivement perdu. Comme les matériaux de construction choisis dans les années 1960 sous l’ère soviétique vieillissent très mal, un grand chantier est lancé en 2014 pour restaurer tout le quartier du Château. Et il faut bien avouer que c’est réussi, ça a de la gueule maintenant 🙂
Bon alors si tout était en ruine, il reste des choses à voir ? Et bien oui (même si je n’ai pas visité le musée du Château). Du côté donnant sur le Danube, on peut voir par exemple cette énorme statue équestre du Prince Eugène. C’est qui donc ? Alors comme j’aime les parenthèses historiques (encore une), c’est parti! 🙂
Statue équestre du prince Eugène
De son vrai nom, prince François Eugène de Savoie Carignan, né en 1663, il est un jeune prince cadet du Duché de Savoie. Tout jeune et tout chétif, il est envoyé à la cour de Louis XIV pour être destiné à une carrière ecclésiastique. A 19 ans il envoie tout valser, et il se forme (avec succès) aux arts militaires et ose demander au roi de diriger une armée. La réponse est non. « Personne d’autre ne s’est jamais adressé à moi de manière aussi insolente » dira Louis. Terriblement vexé, Eugène quitte la France et part proposer ses services à la cour de l’Empereur Léopold Ier, à Vienne. A l’époque, le Saint Empire Germanique est en guerre contre les Turcs. Grâce à des actes de bravoure pendant le Siège de Vienne en 1683, Eugène s’attire les grâces de l’Empereur, et se voit offrir une compagnie de Dragons (des cavaliers) en récompense. La compagnie est surnommée les Dragons de Savoie. De 1684 à 1688 il se fait remarquer comme un grand combattant et un habile stratège et il occupe un rôle important dans la défaite des troupes ottomanes. Jusqu’en 1697 il participe aux guerres avec les troupes (mal armées) du duché de Savoie contre les armées de Louis XIV. Il enchaine tout de suite après pour mater une nouvelle percée ottomane en étant cette fois à la tête des armées impériales autrichiennes. Et c’est un triomphe! Il combat ensuite sur tous les fronts en Europe contre Louis XIV! En Espagne pour la guerre de succession de Charles II, puis aux Pays-Bas, puis à nouveau contre les Ottomans, puis en Pologne, etc … Il meurt d’une pneumonie à 72 ans et il est considéré comme un des plus grands chefs militaire d’Europe (même Napoléon avait de l’admiration pour lui!). Et donc tout ça pour expliquer pourquoi il y a cette statue ici, ouf ! 🙂
Plus loin sur l’esplanade devant le château, il y a cette grande statue en bronze de 6m de haut qui représente un Turul. Le Turul est un mélange aigle-faucon-vautour. Cet oiseau mythique est, selon la légende, apparut en rêve aux princes Magyar pour conduire leurs peuples vers les anciennes terres d’Attila, en Hongrie.
C’est un symbole de la nation Hongroise. Cette grande statue du château fait partie des 7 grandes statues érigées dans le pays pour les festivités du Millénaire. Il n’en reste plus que trois. Comme lui, on profite encore une fois du superbe point de vue sur la capitale hongroise depuis l’esplanade du château.
Maintenant, faisons un tour à l’arrière du château :
Comme autre « monument à voir », il y a la fontaine du roi Mathias. Cette fois, promis, je fais plus court : le roi Mathias, qui a régné de 1458 à 1490, est célébré comme le plus grand roi de Hongrie. Il était sympa, cultivé (la plus grande collections de livres de l’époque après celle du Vatican), mécène des arts et grand stratège et fin diplomate (il repousse les ottomans et conquiert Vienne). Mais à sa mort, sans succession, tout ça s’écroule et disparait avec lui.
Et cette fontaine de 1904 est donc sensée représenter une scène de chasse avec le Roi Mathias, qui aimait parcourir le pays déguisé en chasseur, en mode incognito. Et pendant une de ces chasses, il tomba amoureux de Ionka, une jeune fille non noble, qui mourut de chagrin quand elle découvrit plus tard qu’il était roi et qu’elle pensait leur amour impossible.
Un peu plus loin il y a cet étrange portail avec un corbeau tenant un anneau dans son bec. Non ce n’est pas un hommage à une fable de Jean de la Fontaine. Il s’agit des armoiries du roi Mathias. Une légende raconte qu’un corbeau aurait essayé de lui enlever son anneau d’or du doigt.
Tout de suite en sortant du château, au nord, on tombe sur le palais Sándor. Cet ancien petit palais est construit en 1806 est lui aussi détruit pendant la Seconde Guerre Mondiale. En 1990, à la fin de l’ère soviétique en Hongrie, on décide de le rénover et en 2003 il devient officiellement la résidence du Président de la République de Hongrie. Pour assurer la garde de ce palais présidentiel, il y a deux soldats, qui sont en plein soleil, et qui ne bougent pas, mais alors pas du tout.
Tranquillement à l’ombre derrière, il y a un autre garde, pour surveiller les deux soldats au garde à vous 🙂 Si vous avez le temps, il y a la relève de la garde, qui a lieu toutes les heures, en mode marche militaire et jonglage de fusils!
Toute la zone à l’arrière du château est en ruine. Il s’agit à la fois de ruines du château après les bombardement soviétiques pendant la guerre et de recherches archéologiques. D’ici quelques années, cette zone aura surement bien changée
Dans un coin, il y a une statue un peu oubliée (mais avec un autre super point de vue sur le paysage). Il s’agit de Artúr Görgey. En 1848, c’est l’année des révolutions dans les nations européennes. Ça brule à Paris, ça brule à Vienne, et par ricochet, ça brule en Hongrie. Ici cette révolution se transforme en une guerre d’indépendance contre les autrichiens, les Habsbourg. Artur, ce sympathique monsieur, s’engage à fond dans cette lutte et grâce à ses talents militaires, il arrive à conquérir la capitale et il crée le premier parlement démocratique de Hongrie (la Diète).
En 1849, les autrichiens reviennent en force, aidés des prussiens, et la ville tombe. Artur est envoyé en exil en Autriche (alors que la majorité des révolutionnaires sont exécutés). 20 ans plus tard il est gracié mais les tensions sont encore vives en Hongrie et il tombera plus ou moins dans l’anonymat et l’oubli … à part cette statue qui lui rend encore hommage.
On continue la promenade. Vous pouvez longer les remparts du quartier avec vue sur Buda en suivant la rue Tóth Árpád stny, ou prendre la rue Úri. Tout le quartier est « neuf » et coloré. C’est vraiment agréable de s’y promener. Si vous avez une petite faim, à l’angle de la rue Szentháromság, il y a le restaurant (italien) de Jamie Oliver 🙂
Au bout de la rue, c’est l’Église Notre-Dame-de-l’Assomption de Budavár. Elle est aussi appelée l’Église Mathias, c’est plus simple 🙂
Cette église est d’abord construite au XIIIe siècle et voit le couronnement des premiers rois de Hongrie. Le roi Mathias fera construire la grande tour en 1470. En 1541 les turcs prennent la ville, et l’église devient la Mosquée Soliman, en hommage au grand sultan victorieux. Elle reste une mosquée jusqu’en 1686 quand Eugène de Savoie (qu’on a croisé plus tôt) arrive en force. Pendant le siège, un des boulets de canon fait s’écrouler un mur qui cachait une statue de la Vierge depuis la transformation en mosquée. Ce « miracle de Buda » aurait aidé à la victoire. L’église est en piteux état, et au cours des siècles, elle subit de nombreux incendies et des rénovations pour finalement être parfaite pour les cérémonies du millénaires en 1896.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les allemands s’en servent comme bunker, les soviétiques bombardent tout. Voici une photo du quartier à la fin de la guerre …
En 1950, il ne reste plus grand chose, et elle est condamnée à la démolition. Et pourtant elle va survivre, c’est un nouveau miracle! Et elle sera même totalement rénovée en 1970. Et maintenant, elle ressemble à ça 🙂
Et malgré toute cette histoire sacrément mouvementée, l’intérieur de l’église vaut le coup d’œil, allez, hop en route on va voir ça! 🙂
Il y a évidemment une belle place faite à Sissi (qui ne s’est pas mariée ici mais à Vienne) car son amour pour la Hongrie était connu de tous.
Juste devant l’église se trouve une belle statue équestre datant de 1906. Il s’agit de Étienne 1er de Hongrie.
C’est un prince magyar du Xe siècle, qui va partir à la conquête des différentes provinces de Hongrie, qui va les unifier toutes et qui va finir par se faire couronner premier roi de Hongrie en l’an 1000. Il converti ensuite tout son peuple au christianisme (les dieux païens étaient toujours priés). La naissance officielle de cet état chrétien au milieu de l’Europe centrale permettra d’apporter de longues années de paix aux hongrois. C’est un roi très connu.
Les batiments tout autour, c’est le Bastion des Pécheurs (Halászbástya). C’est un des monuments les plus célèbres des Budapest et c’est une destination touristique majeure. C’est une longue façade de 140m offrant une promenade de plaisance avec une vue superbe sur la ville. Son nom viendrait du fait qu’au moyen âge, cette zone était utilisée pour le marché aux poissons, et la guilde des pécheurs du Danube protégeait les lieux.
Il y avait une tour de garde s’appuyant sur les remparts, mais elle tombait en ruine. Et à la fin du XIXe siècle c’est les grands travaux de rénovation. On décide de réaménager les lieux comme un endroit de plaisance. Ça aurait du être prêt pour les cérémonies du millénaire, mais le Bastion des Pécheurs ne sera fini qu’en 1905. Là aussi la Seconde Guerre Mondiale va tout détruire. Et pendant des années ce qui en reste sera couvert de graffitis. Il ne sera finalement remis à neuf qu’en 2003.
Sur cette photo prise depuis l’autre rive du Danube, on voit bien l’église Mathias, les jolis remparts du Bastion des Pécheurs … et un gros bâtiment moche à droite, qui remplit tout l’espace. Il s’agit de l’hôtel Hilton(5 étoiles) qui a ouvert en 1977.
+ hotel moche a cote !!!
C’est à l’époque le premier grand hôtel capitaliste dans une capitale communiste. Même s’il était un symbole de fierté à son ouverture, pour beaucoup maintenant, un hôtel moderne de cette taille juste à côté de l’église en pleine zone historique reste un véritable sacrilège!
En marchant vers le nord, on arrive sur une petite place calme avec un grand bâtiment richement décoré. Il s’agit des Archives Nationales Hongroises, transférées à Buda en 1794.
Juste à côté se trouve la Porte de Vienne. Elle permettait de rejoindre la grande route menant à Vienne depuis les remparts du château.
Juste après avoir franchi cette porte, prenez à droite et entrez dans un petit parc peu connu. C’est le parc Europa Liget. Il a été créé en 1972 pour célébrer les 100 ans de la ville Budapest. Des dirigeants des pays européens sont venus chacun planter un arbre symbole de leur pays. Le parc qui était totalement tombé à l’abandon ensuite a été rénové en 2017. Une petite pause verte au calme bien agréable, après toute la zone touristique et la foule autour du château 🙂
Cette horrible superbe statue dévoilée en 2013, représente le roi de Pologne Ladislas II Jagellon et son épouse, Edwige, fille de Louis 1er de Hongrie.
Personnellement j’ai kiffé la statue suivante 🙂 Le sculpteur c’est Maugsch Gyula, et elle représente l’ours Macko, un des personnage favori de l’écrivain Sebők Zsigmond.
Ensuite, allons découvrir un endroit assez insolite à Budapest. Mettez en marche votre gps favori, il faut rejoindre la rue Mecset (un petit peu de marche vers le nord). Ici se trouve le tombeau de Gül Baba.
C’était un proche du sultan Soliman le Magnifique. Gül Baba était un poète, philosophe et écrivain, et il est mort pendant la campagne ottomane à Budapest en 1541. Il est déclaré saint patron de la ville après sa capture par les musulmans. Ce qui est assez insolite ici, c’est qu’officiellement, le terrain où se trouve le mausolée n’est pas hongrois, mais propriété de l’État Turc.
En contrebas du mausolée, se trouve un sympathique jardin des roses (on prétend que c’est Gül Baba qui aurait introduit les roses en Hongrie). Tout est refait à neuf et date de 2018
Westerpak, c’est le nom du secteur au nord ouest de la ville. Il tire son nom du grand parc moderne qui s’y trouve.
Pour commencer la balade, on se dirige vers Zoutkeetsgracht. Derrière ce nom barbare se cache le nom d’un canal qui borde un quartier où pendant longtemps se trouvaient d’immenses entrepôts pour stocker le sel. Maintenant, les environs de Zoutkeetsgracht sont peuplés de résidents, c’est calme et ambiance village, loin de la foule et des touristes qu’on peut croiser dans le centre d’Amsterdam.
On continuant la ballade on arrive dans le quartier de Zeeheldenbuurt, qui a longtemps était synonyme de quartier ouvrier. Et c’est ici, en bas de la rue Hembrugstraat que se trouve le Het Schip (surnommé le navire). C’est un énorme complexe (102 appartements ouvriers) conçut par l’architecte Michel de Klerk en 1919. C’est un des exemples les plus aboutis de l’école d’Amsterdam. Le but de ces architectes imprégnés du socialisme naissant était d’améliorer la condition de vie des ouvriers et d’offrir des logements modernes et décents. En utilisant principalement la brique, ils ont construit de nombreux bâtiments abritant des logements sociaux. Le Het Schip contient d’ailleurs un musée de l’architecture dans l’ancienne poste qui se situe à « sa proue ».
On suit la rue Zaanstraat, on prend à droite en passant sous les rails de chemins de fer et on arrive à l’entrée de Westerpark. Il a été aménagé en 1890 pour remplacer une ancienne station de chemin de fer. Ne vous fiez pas trop à mes photos, ce jour là il faisait moche et forcément c’est tout gris ça ne donne pas trop envie d’y aller. Mais il y a plein de trucs trop bien. La Westergasfabriek par exemple, c’est une ancienne usine à gaz, et les bâtiments ont été complètement rénovés et reconvertis en espace culturel. Des restos et des bars sympas, en veux tu en voila, comme avec le yéti du Pacific Bar qui vous invite à venir!
Il y a aussi le grand Gashouder qui abrite des concerts, expos, soirées technos et pleins d’autres évènements, le tout dans un énorme silo à gaz qui date de 1902 (le plus grand d’Europe à l’époque). Pour plus d’infos sur les dates vraiment trop cools pour quand vous y serez, c’est ici : http://www.westergasfabriek.nl/en/
Bref, il y aura forcément un truc qui vaut le coup 🙂
A quelques centaines de mètres de là, au bord de la route Haarlemmerweg on croise un grand moulin, c’est le De Bloem, un ancien moulin à blé datant de1786. Si vous aimez les moulins, encore un peu plus loin dans cette direction, il y a le De 1200 Roe qui date de 1632 et qui servait à assécher un polder, il est maintenant reconverti en maison privée.
Les moulins quoi, c’est un peu le cliché qu’on doit avoir aux Pays-Bas 🙂
Vous en voulez encore ? allez, alors on revient un peu sur nos pas et on part vers le sud le long de la rue Van Hallstraat jusqu’à rejoindre un canal, et en continuant le long du quai, on le voit en face. C’est le moulin De Otter, qui date de 1631, celui là c’est un moulin à bois (il permettait de scier des planches quoi) et il était encore utilisé jusque dans les années 1920! Il a été rénové en 1997 mais depuis il y a une guerre juridique sur on avenir et il est laissé à l’abandon.
En principe, là vous devez être sur la petite passerelle piétonne de Buysbrug, et vous pouvez admirer un grand mur à perte de vue. A quoi sert ce rempart ? Il y a une prison derrière ? et bien non, c’est le Centrale Markt Amsterdam. C’est un peu l’équivalent de Rungis pour Paris. C’est une zone de commerce en gros pour la nourriture, c’est le grand marché qui alimente toute la capitale (interdit au public).
Et juste à côté il y a une dernière curiosité, de toute façon, vous ne pouvez pas passer à côté tellement on ne voit que ça, c’est The Marcanti Island. Il s’agit de 2 grands immeubles d’appartements construits dans les années 70 en formes de pyramides imbriquées. Ça se passe sur Jan van Galenstraat, à voir ! 🙂
Bienvenue à Amsterdam. Il y a de grandes chances pour que votre arrivée dans la ville se fasse en train et donc, vous voici en gare d’Amsterdam. Alors que l’intérieur de la gare est très moderne (et même très bien organisé je trouve), une fois dehors en voyant la façade on s’aperçoit qu’on est devant un sacré bâtiment classé « monument national ».
La gare a été construite en 1889 et repose sur des pilotis ! (3867 il parait). Tout le sable et la terre issu des travaux du grand canal du nord ont permis de créer l’ile artificielle où elle est située.
Même si la façade historique a « du cachet » comme on dit, durant votre séjour, pensez à faire un tour à l’arrière de la gare pour voir la grande verrière moderne digne d’un aéroport.
Si les distributeurs de billets & tickets de bus etc ne fonctionnent pas bien dans la gare, pas de panique, en sortant, juste devant vous sur votre droite se trouve l’office de tourisme qui en vend, et il est idéalement situé dans une petite maisonnette charmante.
Ensuite au choix : le métro, les bus et les tramways sont directement à votre portée. Il est aussi super facile de rejoindre le centre à pieds, il suffit d’aller tout droit, il n’y a pas plus simple.
Il suffit de suivre le Damrak, c’est l’artère principale de la ville, qui relie la gare au Dam, la grande place de la capitale. Damrak, c’était le nom de l’ancienne rivière (prolongement de la rivière Amstel, oui comme la bière) qui traversait la ville à l’origine et qui a été comblée pour devenir une grande rue.
En marchant, on longe un énorme bâtiment en briques (141m de long), c’est la Bourse d’Amsterdam, aussi appelée Bourse de Berlage(du nom de son architecte). Construit de 1898 à 1903 dans un style moderne et art nouveau, le bâtiment abrite donc la Bourse d’Amsterdam, en remplacement de l’ancien établissement tombé peu à peu en ruine. Car il faut savoir qu’Amsterdam est considéré comme la première ville du monde à avoir eu une place boursière. En 1602, les hollandais fondent la Compagnie des Indes Orientales et sont sans cesse à la recherche de financements pour leurs opérations commerciales, et tout ça se réuni et s’organise dans un même lieu et hop la bourse est née.
Aujourd’hui ce bâtiment abrite aussi l’orchestre philharmonique néerlandais, des salles d’expositions et conférences, et un musée de la bourse.
En continuant l’avenue on arrive sur le Dam, c’est la plus grande place de la capitale. C’est le centre historique de la ville. C’est ici qu’à été construit un barrage (dam) sur la rivière Amstel en 1270. Le petit village à côté du barrage a reçu l’exonération des taxes de péages et ça lui a donné un avantage décisif sur le commerce et petit à petit, le village est devenu la ville d’Amsterdam a prospéré autour de ce vieux pont-barrage. Il n’en reste plus rien mais tout a commencé ici.
Est-ce que la place est belle ? Franchement j’ai pas aimé. C’est Tourist-land, grandes boutiques partout, H&M & co, pizza & burgers, vendeurs à la sauvette, hordes de pigeons, et la foule, bref que du bonheur haha! 🙂 Si ça vous tente il y a le musée de cire de Madame Tussauds(sur la droite de la photo) ouvert en 1970 (c’est d’ailleurs le premier ouvert à l’étranger après la création de celui de Londres).
Il y a un grand monument blanc dans un coin de la place, c’est le Monument National, construit en 1956 en hommage aux soldats morts pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Voili voilou, et maintenant ça sert d’avantage de point de rassemblement que de point de recueillement.
De l’autre côté de la place, il y a ce grand bâtiment (gris et moche?). C’est le Palais Royal d’Amsterdam. Là aussi je ne suis pas vraiment emballé. Peut être qu’après une bonne rénovation il aurait meilleure allure (le grès utilisé pour la façade s’assombrit chaque année). Il faut tout de même lui reconnaitre qu’il n’est pas jeune du tout, il a été construit entre 1648 et 1665.
Au moment de sa construction c’était le plus grand bâtiment administratif du monde et une immense fierté pour les habitants qui le surnommait « la 8e merveille du monde ». C’était le symbole de la puissance d’Amsterdam et il a couté une véritable fortune (8.5 millions de florins, pour l’époque ça doit faire beaucoup). Lui aussi est sur pilotis, il y en a 13 659 en dessous. Ce qui est assez bizarre quand on est devant c’est qu’on se demande où est la grande porte d’entrée monumentale ? Et bien il n’y en a pas! A la place, il y a 7 petites portes discrètes qui représentes les 7 provinces unies .
En 1808, Louis Bonaparte (le frère de Napoléon) qui est alors roi de Hollande décide de s’installer à Amsterdam et change l’hôtel de ville en un palais royal. Il fait réaliser quelques aménagements intérieurs, changement de mobilier, etc … mais rien à faire, le palais ne lui plait pas vraiment et il en fait un musée royal (avant d’être chassé de Hollande par Napoléon en 1810 car son frangin ne respectait pas sa volonté mais ça c’est une autre histoire). Depuis le palais est utilisé par la monarchie pour les grands évènements, expositions et les réceptions officielles en ville.
Pour la visite, ça se passe ici : https://www.paleisamsterdam.nl/en/
La vue de la façade arrière du même palais depuis la rue Nieuwezijds Voorburgwal. C’est toujours pas folichon hein … Ah tiens, si vous faites attention, juste en face vous verrez un grand W lumineux, le symbole de Largo Winch ?.. presque .. c’est le W, un super hôtel de luxe, si vous avez les moyens quoi.
Autour de la grande place, il y a un autre édifice qu’on ne peut pas louper, avec sa grande façade gothique, c’est la Nouvelle Église, De Nieuwe Kerk. Il y avait déjà une grande église à Amsterdam (Oude Kerk, la vieille église, qu’on verra plus loin d’ailleurs), mais en 1408 elle commence à être trop petite pour le nombre de fidèles qui ne cesse de grandir. L’évêque d’Utrecht autorise sa construction, et un riche marchand cède un terrain et donne l’argent. Hop, une belle église gothique! Après quelques incendies, une reconstruction en 1645 et un grand dépouillement de l’intérieur quand le pays est passé au protestantisme, l’église est toujours là. C’est ici que prêtent serment les souverains des Pays-Bas (ils ne sont pas couronnés)et c’est le lieu des grandes expositions(cette fois là, c’était Jeff Koons, et pas moyen de cautionner cet « artiste » alors pas de visite na!).
En face de l’autre côté de la rue, il y a un grand bâtiment avec une façade dans le style néogothique et néo-renaissance hollandais (si si), datant de 1899. C’est l’ancien bureau de poste de la ville (un gros truc pour du courrier!). Il est vendu en 1987 à des promoteurs qui l’ont reconvertis en centre commercial, c’est maintenant le Magna Plaza. Même si vous n’avez pas envie de faire du shopping, ça vaut le coup de rentrer y jeter un œil 🙂
Ensuite, on s’engage dans la petite rue de Kalverstraat. Elle est assez étroite, mais sur 750 mètres de long il y a plus de 150 boutiques en tout genre. C’est la rue la plus chère de la capitale (et la plus chère au Monopoly hollandais), et il y a vraiment beaucoup, beaucoup de monde.
Cette rue a aussi servi à la renommée d’Amsterdam, car le 16 mars 1345 un miracle s’est produit ici. Dans cette rue, quelqu’un recevait donc les derniers sacrements sur son lit de mort. On lui donne l’hostie, mais à cause de la maladie, il la rejette en vomissant. Comme on ne jette pas une hostie à la poubelle, elle est mise au feu dans la cheminée. Le lendemain matin dans les cendres, on retrouve l’hostie intacte! Le prêtre la ramène discrètement à l’Oude Kerk mais le lendemain, on la retrouve au même endroit dans la maison du mort. Miracle ! L’évêque d’Utrecht confirme le miracle, et une grande procession est réalisée pour l’amener à l’église et cette fois, elle ne s’échappe plus. Une chapelle est construite à la place de la maison du mort. Cet évènement a fait beaucoup de bruit et le buzz à fait venir de nombreux pèlerins dans la ville … et qui dit pèlerins dit business 😉 Même l’empereur Maximilien d’Autriche de passage dans la ville y fera un tour car malade. Il prie dans la chapelle pour être guéri et hop il va mieux, miracle! En remerciement il permet à Amsterdam de rajouter la couronne impériale à ses armoiries (sympa). Hélas, pas la peine de rêver pour d’autres guérisons miraculeuses, la chapelle a été détruite en 1908. Depuis, tous les ans de nombreux fidèles continuent de commémorer ce miracle en faisant une marche silencieuse dans cette rue (car pendant longtemps les protestants interdisaient cette marche) jusqu’à l’Oude Kerk, c’est la Stille Omgang.
Bon revenons à notre rue miraculeuse. Alors que vous vous frayez un passage à travers la foule, au milieu des boutiques à souvenirs,de fringues, de baskets, et des pizzerias, mauvais coffee shop et bars à shisha, arrêtez vous devant le MacDo. Mais pour quoi faire me direz vous ?? Et bien regardez sur le trottoir d’en face, au n°58, il y a une façade étroite avec un style ancien. Étrange, ça mérite d’y jeter un œil. On entre et paf! on se retrouve au calme dans une église secrète cachée!
C’est l’église « Perroquet » (papegaai). Elle doit ce surnom bizarre à la boutique d’oiseaux qui servait de façade et de « couverture ». Son vrai nom c’est l’église HH. Saints Pierre et Paul. Le culte catholique était interdit par les protestants, et les églises clandestines devaient rester cachées. Celle là date de 1700. Que vous soyez croyants ou non, c’est assez surprenant de se retrouver ainsi au calme en deux secondes en venant de la rue bondée!
Toujours dans la même rue un peu plus loin au n°92, un minuscule passage part sur la droite pour passer sous un porche, c’est ouvert, bon bin hop en route on va voir quoi! 🙂
On découvre un autre lieu caché. C’est l’Amsterdam Museum. Ça commence par une grande cour intérieure au calme avec un café terrasse sympa, le Museumcafé Mokum, un véritable havre de paix. Le lieu est assez particulier, car on est dans les anciennes étables de l’abbaye de Saint-Lucien, fondée en 1414. Il y a plein d’infos historiques intéressantes à lire tout autour.
On ne l’a pas fait et il parait que ça explique entre autre la vie d’un vieil orphelinat avec reconstitution et tout. On a préféré prendre le passage couvert juste à côté, la galerie de la garde civile. C’est gratuit et rempli de nombreuses œuvres d’art hollandaises de toutes les époques (du contemporain aussi), et aussi … les statues de David et Goliath en bois, datant du XVIIe siècle et qui servaient d’attraction dans un parc … (sur place regardez de plus près la tête de David, il y a de quoi rire haha).
Toujours dans le coin, il y a encore un lieu caché! On y accède par la petite ruelle Gedempte Begijnensloot(ou par une petite porte discrète, sur la place Spuiplein ,avec écrit Bagijnhof juste au dessus). On franchit un petit portail et on se retrouve dans une grande et vaste cour intérieur. C’est calme, paisible et c’est beau. C’est le Béguinage d’Amsterdam.
Qu’est ce que c’est donc ? C’est ici où vivaient les béguines. Au moyen-age les couvents étaient souvent surpeuplés, alors des femmes fondaient des communautés auto-gérées, laïques et semi monastiques. C’est un peu l’équivalent des nonnes mais avec un peu plus de libertés. Ce sont les béguines.
Après la construction de l’abbaye voisine, on fit construire dans cette grande cour médiévale des maisons pour héberger les béguines. Pendant la répression contre les catholiques, elles furent autorisées à rester ici car les maisons étaient leurs propriétés privées. C’est d’ailleurs ici que se trouve une des plus anciennes maisons d’Amsterdam, avec une façade noire en bois et date de 1470, surnommée Het Houten Hous. C’est aussi la dernière maison en bois de la ville car suite à de terribles incendies, à partir de 1521 toutes les maisons devaient être en briques.
L’église réformée anglicane qui trône au milieu de cette cour intérieure peut se visiter mais il n’y a pas grand chose à voir à l’intérieur (elle ferme tôt)http://www.ercadam.nl/
Il y a une béguine célèbre, Cornelia Arens. Elle a décidé qu’à sa mort elle ne serait pas enterrée à l’église anglicane (la coutume voulait qu’on soit enterré dans les églises) mais elle préférait être enterrée dans le caniveau! En fait ses parents s’étaient convertis au protestantisme et elle voulait faire pénitence pour eux, le sens du sacrifice tout ça. A sa mort donc en 1654, rien à faire, on l’enterre dans l’église … mais le lendemain, miracle! son cercueil est dans le caniveau à l’extérieur de l’église. On recommence l’opération et trois fois de suite, son cercueil se retrouve « miraculeusement » dans le caniveau dehors. Finalement sa dernière volonté est respectée et elle enterrée là. Donc si vous êtes attentifs, près de l’église, vous verrez une plaque au sol qui marque l’emplacement de sa tombe.
Juste en face de l’église anglicane, il y en a une autre très discrète, encore une église cachée, à l’intérieur d’une maison. C’est la chapelle catholique du Béguinage. La cohabitation entre catholiques et protestants n’était vraiment pas bonne …
La dernière béguine qui vivait ici est morte en 1971. Maintenant, toutes les maisons sont habitées par des particuliers, et ils voient défiler chaque jour des centaines de touristes…
(attention aux horaires, ouverture de 9h à 17h pour le public).
En partant vers l’est on arrive au métro Rokin et il y a la statue d’une dame à cheval. Ce n’est pas n’importe qui, il s’agit de la reine Wilhelmine. Pour les hollandais c’est un des plus grands personnages du pays au XXe siècle. C’est la reine du pays de 1890 à 1948.
Elle permet aux Pays-Bas de rester « neutres » pendant le Première Guerre mondiale. En 1940, quand le pays est envahi par les nazis sans déclaration de guerre, elle s’enfuit avec la famille royale et s’installe en Angleterre. Elle renie son premier ministre qui essaye de négocier avec Hitler. Elle empêche le rachat par les nazis de la compagnie pétrolière Dutch Shell en faisant monter le prix des actions grâce à sa fortune. Elle essaie d’organiser les poches de résistances du pays. Churchill dira d’elle que c’était « le seul vrai homme parmi tous les chefs d’états réfugiés à Londres ». Elle abdiquera pour sa fille Juliana en 1948 et meurt en 1962. Bref, les néerlandais l’aiment bien!
On remonte ensuite au nord de la vielle ville, en direction de la Vieille Église d’Amsterdam, De Oude Kerk. C’est un des plus vieux monuments de la ville. Sa construction a commencé en 1306, d’abord comme une petite église pour les pécheurs du village qu’était Amsterdam à l’époque. Elle devient ensuite un lieu de pèlerinage suite au miracle de l’hostie (voir plus haut). Un siècle plus tard, le village est devenu une grande ville et une nouvelle église est bâtie (De Nieuwe Kerk), et de fait, cette église devient la Vieille église (De Oude Kerk).
Au moins 10.000 personnes ont été enterrées sous le dallage de l’église depuis son origine, la dernière date de 1891. Le clocher mesure 67m. L’entrée est payante et il y a régulièrement des expositions à l’intérieur … se renseigner.
Bonus, en faisant le tour de l’église vous verrez un joli petit jardin clôturé, c’est ici que se trouve De Koffieschenkerij. C’est un très chouette café 🙂
Ah mais au fait, on est dans le quartier De Wallen, mais il est surtout connu pour son autre nom, le Quartier Rouge. Mondialement connu. C’est ici qu’on retrouve la majorité des prostituées derrière des vitrines, éclairées de néons rouge et rose la nuit. Oui, la prostitution est légale aux Pays-Bas. Toutes les travailleuses du sexe ici ne sont pas esclaves. Elles louent leur « lieu de travail ». Ne pas aller dans ce quartier, c’est fermer les yeux sur une réalité, voir même une banalité de la ville. Y participer c’est encourager les possibles trafics. Bref à vous de faire votre choix. Si vous aimez l’ambiance des rues où ça sent la bière et le cannabis, et où des groupes de mecs bourrés se marrent devant les vitrines en se faisant aguicher par des filles quasi à poil, c’est pour vous. En tout cas on peut très bien y passer sans que rien de grave n’arrive. Ça reste un quartier « chaud » dans tous les sens du terme, il suffit de faire attention. Et le labyrinthe de vieilles ruelles étroites vaut tout de même le coup. Il y a même un air de Venise à certains endroits 🙂
Un peu plus loin, en rejoignant la rue Zeedijk on rentre dans le Chinatown d’Amsterdam. Et le lieu le plus emblématique de la rue, c’est ce grand temple asiatique. C’est le temple Fo Guang Shan Holland, fondé par des bouddhistes chinois implantés à Taïwan
Entrée libre et gratuite de 12h à 17h.
Au bout de la rue on arrive sur la place du Nieuwmarket et au centre se trouve le Waag. Sur la place du Nouveau marché, vous aurez de bonnes chances de tomber sur un marché saisonnier, un marché aux puces etc .. Les canaux qui passaient ici ont été bouchés et des maisons détruites pour permettre la construction du métro et le passage d’une voie rapide. Le métro est là, mais pas la route, et tant mieux 🙂 Le Waag, c’est une ancienne porte d’entrée de la ville médiévale, à l’époque où il y avait encore une muraille fortifiée tout autour. La bâtiment abritera ensuite des guildes et corporations, et tombera un peu dans l’abandon avec le temps. Maintenant, c’est un resto plutôt chic.
En s’éloignant un peu vers l’est, il y a un édifice assez spectaculaire je trouve. Isolé dans l’angle d’une avenue et d’un canal, il ne laisse pas indifférent avec son étrange architecture. C’est le Scheepvaarthuis, l’ancienne maison de la Marine. Il est construit en 1916 pour abriter les activités de six compagnies maritimes. C’est un exemple du style architectural de l’école d’Amsterdam. Maintenant, c’est l’hôtel le plus luxueux de la capitale, un 5 étoiles, le Grand Hôtel Amrâth. Personnellement, je trouve qu’il a le look d’un hôtel pour film d’horreur haha
Un peu plus loin, encore un monument au design immanquable, c’est le NEMO Science Museum. Il est situé juste au dessus de l’entrée du Tunnel routier de l’Ij qui passe sous le canal. C’est un grand bâtiment dédié à la découverte scientifique grâce aux expériences, et c’est surtout destiné aux enfants. Il y a un grand toit terrasse (accès gratuit) avec des jeux d’eau.
Juste après se trouve le Musée maritime. Aussi appelé le Rijksmuseum Nederlands Scheepvaart, c’est le plus grand musée au monde consacré à la navigation. Le bâtiment rénové entièrement en 2011 possède un énorme toit en verrière qui recouvre la grande cour intérieur. A l’extérieur des répliques de navire, dont le voilier Amsterdam de la Compagnie des Indes et qui s’échoua sur les côtes anglaises en 1749 pour son premier trajet vers les Indes.
Voilà, vous partez quelques jours à Amsterdam ? Très bon choix! Bienvenue dans une capitale à taille humaine. Découvrez le plaisir de vous promener à vélo dans les rues où vous rencontrerez très peu de voiture, peu de pollution, pas de grands immeubles moches pour vous cacher le ciel, des musées, des bars cools, des concerts, de la fumette aussi, etc … De quoi passer quelques bons moments. Allez c’est parti on y va, hop en route!
Pour vous faire découvrir la ville que j’ai aimé, les immanquables, les lieux cachés et insolites, c’est par ici. On va passer par ces différents quartiers 🙂
C’est la plus grande ville de l’ile avec plus de 110.000 habitants sur une superficie de 76km². Elle est fondée en 1421 et son nom vient de funcho qui signifie fenouil, car à l’époque la zone où se situe la ville était recouverte de fenouil sauvage.
Le centre ville est vraiment agréable, il y a eu d’importants travaux de rénovation et c’est sincèrement avec plaisir qu’on peut s’y balader un jour ou deux. Allez, on se prive pas, hop en route, je vous emmène dans les rues de Funchal 🙂
Bon plan : Il y a de bonnes chances que vous arriviez à Funchal avec votre belle voiture de location et vous découvrirez vite que trouver une place où se garer peut vous prendre une éternité. L’astuce c’est d’aller au grand centre commercial La Vie. Il est très bien situé en plein centre, et le parking est gratuit le samedi à partir de 13h, les dimanche et les jours fériés. Et dans tous les cas, c’est une bonne option, car il y a tout de suite de la place, il est pas cher, le centre commercial est agréable et c’est climatisé 🙂
Nous commençons à quelques pas du centre commercial, par le grand rond point, Rotunda do Infante. Il fait face à la statue de Infante Dom Henrique. C’est ce roi portugais qui permit l’expansion colonial et l’essor du Portugal en favorisant les grands voyages d’explorateurs en mer. C’est pourquoi on le surnomme Henri le Navigateur. C’est en partie grâce à lui donc que l’ile de Madère a été découverte en 1419. (Si vous faites un tour à Lisbonne, il y a un énorme mémorial qui lui est dédié à Bélèm, d’ailleurs ça se passe ici 🙂 )
Un navigateur célèbre a d’ailleurs fait une longue escale à Madère, il s’agit de Christophe Colomb. C’est ici qu’il a épousé Felipa Perestrello Moniz, la fille du navigateur et explorateur portugais Bartolomeu Perestrelo. Grace à ce mariage, il a pu accéder aux cartes des courants et des vents dressées par les portugais lors de leurs excursions dans l’océan atlantique, et indirectement, Madère lui a permis de découvrir plus tard les Amériques 🙂
Sa statue se trouve d’ailleurs dans le parc juste à côté.
Le parc Santa Catarina est un grand espace verdoyant de 36 000m². Il y a une immense pelouse entourée d’arbres et de fleurs venant du monde entier. Il doit son nom à la construction d’une chapelle pour Ste Catherine en 1425. On y a une très belle vue sur la ville et les paquebots immenses amarrés à quai. L’ambiance est vraiment tranquille, le parc est loin d’être bondé, on profite doucement, on découvre les volières, les kiosques à livres gratuits, l’étang et ses fontaines, la grande aire de jeux pour enfants, etc … vraiment, ce parc mérite le détour!
Et des dizaines de lézards en profitent pour griller tranquillement sur les pierres, vous ne pourrez pas les manquer 🙂
Au sommet du parc il y a un grand bâtiment immanquable : la Quinta Vigia. C’est la résidence officielle du gouvernement régional de Madère. Les jardins sont libres d’accès et le bâtiment peut se visiter pour la somme symbolique de 1 euro. (fermé le week-end)
Un peu plus loin, après le centre des congrès et le casino, il y a une statue bien en évidence. Cette statue taille réelle en bronze représente la célèbre impératrice Sissi. Pour la petite histoire, en 1860, elle s’ennuie tellement à Vienne (qui est pourtant une très chouette ville à découvrir ici 😉 ) qu’elle simule une dépression pour qu’on lui conseille de prendre l’air. Illico, elle emprunte le yacht royal de la reine Victoria et s’embarque au soleil pour Madère loin de l’Autriche!
Elle y passe quelques mois à gambader à gauche à droite et à reprendre du poil de la bête. Le voyage lui a plu, car elle reviendra une nouvelle fois en 1893. Vous voyez que Madère ça vaut le coup! 🙂 Voilà, c’est la fin de cette parenthèse people du XIXe siècle.
Maintenant on se dirige vers le port où on peut voir d’énormes paquebots à quai (nous on a vu le Queen Elizabeth) et vous devriez apercevoir cette silhouette rocheuse qui se détache sur la mer avec cette petite terrasse au sommet. La terrasse d’un petit bar sympa vip à la mode? Et bien non, aussi improbable que ça puisse paraitre il s’agit du plus petit état du monde : la principauté de Ponthina au Forte Sao Jose ! 🙂
Ce petit point sur la carte était à l’origine un minuscule ilot sur lequel était bâti un petit fort. En 1903, pour aider à financer des travaux dans le port, le roi du Portugal vend la Ponthina a une famille d’anglais cultivant des vignes. En 2000, les anglais décident de s’en débarrasser mais personne ne veut l’acheter. Lors d’une soirée, ils font la connaissance de Renato Barros, un habitant de l’ile, prof d’art et sans argent, et bien sûr il est très intéressé! Il arrivera à récupérer de l’argent ici et là, et contre l’avis de toute sa famille et ses amis, il achète le rocher pour 25.000€. A ce moment là, c’est juste un rocher avec une cave et une terrasse…
Juste après, à la surprise générale, il déclare l’indépendance de la Ponthina et se déclare Prince! En effet, en 1903, le roi avait mis dans le contrat qu’il cessait toute revendication ou pouvoir sur ce territoire, et il n’a jamais été réclamé depuis par le gouvernement portugais. Petit oubli administratif 🙂 En expliquant au gouverneur de Madère qu’il avait un nouveau prince pour voisin, le gouverneur a immédiatement voulu racheter l’ile, mais Renato a refusé. Du coup, le gouvernement de Madère lui a interdit le raccord à l’eau potable et à l’électricité. Mais ça ne gêne pas trop Renatto qui a fait sa demande d’indépendance à l’ONU, qui a créé son passeport, et qui ouvre son minuscule territoire gratuitement aux curieux qui souhaitent découvrir une destination insolite 😉 https://www.fortesaojose.org(site pas du tout à jour …)
En longeant le port quelques minutes, on arrive devant le CR7 Museu, le musée sur un des plus grands footballeurs du monde, Cristiano Ronaldo 🙂 Pour rappel, l’aéroport de l’ile a été rebaptisé en son honneur en 2017 : « Aeroporto Internacional da Madeira Cristiano Ronaldo« .
Si vous voulez plus d’infos sur le joueur, son palmarès, sa vie, je vous invite à faire un tour ici. Toujours est-il que c’est un enfant du pays, qu’il a grandit dans le quartier Santo Antonio de Funchal, et que c’est juste un monstre (dans le bon sens du terme), qu’on aime le foot ou pas 🙂 Dans ce musée (5€ l’entrée) il n’y a pas grand chose à faire, quelques maillots, des coupes gagnées, des lettres de fan, des expériences 3d virtuelles etc …
Plus d’infos : https://museucr7.com/
A faire si vous êtes fan! … et sinon, il reste toujours la statue juste devant 🙂
Allez on repart en longeant le port et direction le Jardim Municipal do Funchal. Aménagé en 1880, à la place de l’ancien couvent San Fransisco, il s’appelait à l’origine jardin de la Reine Amélia (en hommage à la dernière reine du Portugal).
Ce petit jardin en plein centre ville est vraiment agréable et il y a une grande richesse dans la végétation. Situé face au théâtre municipal et la grande terrasse de son café, et de la longue rangée de taxis jaunes sagement garés, c’est une petite halte sympa pour reposer les jambes à l’ombre 🙂
Juste à coté se trouve le Sao Lourenco Palace, qui est une ancienne forteresse, qui sert maintenant à la fois de musée de l’armée, et une très belle rue (maintenant) piétonne, l’avenue Zarco.
Il y a d’ailleurs au bout la statue de João Gonçalves Zarco, c’est ce grand navigateur portugais qui découvre l’ile de Madère en 1419 et commence la colonisation quelques années plus tard et qui fondera la ville de Funchal. Respect.
Ensuite il fait bon se perdre dans les petites ruelles de la ville, et on finit forcément à un moment par tomber sur le célèbre Mercado dos Lavradores. Le « Marché des travailleurs » a été construit en 1940 dans le style architectural « État nouveau » (pour les connaisseurs). Il y a des grande mosaïques en azulejos sur la façade … et c’est le lieu où tous les touristes se retrouvent.
A tort ou à raison ? Est-ce de l’authentique ou du cliché ?
Et bien c’est rempli de touristes qui passent leur temps à mitrailler de photos le plus près possible des vielles vendeuses en costumes traditionnels devant leurs stands de fruits et légumes, de fleurs et de bulbes en tout genre. A croire que personne n’a jamais mis les pieds dans un marché de sa vie? C’est totalement ridicule pour cet aspect là. Dans la partie poissonnerie où sont écaillés par exemple les fameux poisson-sabre Espada(hideux 🙂 les poissons hein), les poissonniers sont photographiés comme au zoo. Bref si vous allez au marché, ok, mais rangez votre appareil photo, goutez et achetez si vous voulez, mais ne faites pas vos gros touristes de base ! 🙂 Et sinon il y a d’autres marchés en dehors de Funchal où on peut s’aventurer et c’est bien plus « local », je dirais même plus, « normal » quoi, comme au marché de Prazeres par exemple à l’ouest de l’ile.
Allez, le site officiel : http://mercados.cm-funchal.pt/(fermé dimanche et jours fériés)
En tout cas le bon plan pour manger, c’est juste en face! je vous conseille grandement le restaurant A Bica(Rua Do Hospital 17, devanture discrète et en sous sol). Un vrai bon resto portugais généreux, frais bon et sans chichi 🙂
Ensuite, on part dans la rue Santa Maria. Tracée en 1430, c’est une des plus anciennes rues de la ville, et elle est célèbres pour ses nombreuses portes peintes. Cette rue était un peu laissée à l’abandon et un photographe (Martinho Mendes) immortalisait les vieilles portes … puis il décida de changer cette situation et d’apporter un peu de vie et de couleur. Il présente le projet « des portes peintes » et le chargé au tourisme valide l’idée. En 2011 la première porte est officiellement peinte, et le mouvement est lancé. Peu à peu les propriétaires sont contactés et donnent leur accord, puis des artistes connus ou non (le projet est ouvert à tous) se mettent au travail. Plus d’une centaines de portes sont visibles maintenant et font de cette rue une galerie d’art à ciel ouvert 🙂
Plus d’infos sur le site officiel : Projecto artE pORtas abErtas
Cette ruelle est aussi le repère d’innombrables restaurant à touristes avec les serveurs qui vous haranguent toutes les minutes … Un conseil, trouvez un autre endroit pour bien manger, c’est pas ce qui manque 🙂
Par exemple, faites juste un petit détour sur la très jolie petite place de la Capela Do Corpo Santo, vous serez plus au calme et il y aura d’avantage de choix.
Tout au bout de la rue Santa Maria, se trouve le Forte de Sao Tiago(aussi appelé Fort St James), on ne peut pas le louper avec ces murailles colorées flashy! Cette forteresse bâtie au XVIIe siècle abrite maintenant un musée d’art contemporain, et un restaurant qui surplombe la mer, et une minuscule petite plage(galets) où bronzer plus ou moins en tranquillité 😉
Maintenant, on retourne vers le centre ville, et puis tiens, si on faisait un petit tour de téléphérique? 🙂 Vraiment ?! … et bien je vous invite à monter au quartier de Monte (qui porte bien son nom) par vos propres moyens, et vous verrez qu’un petit trajet de 15-20 min en téléphérique c’est quand même bien pratique et agréable pour franchir un dénivelé de 560m et une distance de 3,2km. Bon ok, à 16€ la montée, c’est un peu du luxe! mais allez, avouez qu’on ne fait pas ça tous les jours, et il suffit d’économiser quelques cigarettes ou cocktails et c’est déjà rentabilisé!
A l’origine, il y avait un petit chemin de fer qui reliait le port au quartier de Monte, qui était le quartier des nouveaux riches et de l’aristocratie. La petite locomotive a vaillamment servi de 1893 à 1943. Il lui fallait une solution de remplacement, et en l’an 2000, le téléphérique est inauguré. Allez, hop en route pour un petit tour dans les hauteurs de Funchal! 🙂
L’idée ici c’est de faire le Super Combo : montée en téléphérique + visite du jardin tropical de Monte Palace + descente en panier d’osier et retour dans le centre. A mon avis c’est la meilleure combinaison! Attention, le super combo ne fonctionne pas le dimanche, car il ne sera pas possible de faire la descente en panier.
On commence par prendre le ticket au guichet, pas la peine de prendre le ticket jumelé avec le Jardim Botânico qui trop loin je trouve, alors on se contente d’un aller-simple.
Plus d’info sur le site officiel : http://www.madeiracablecar.com/fr/(tous les jours sauf noël)
Ensuite vous avez tranquillement le temps de profiter du paysage, de voir l’évolution des quartiers de la capitale au fur et à mesure de l’ascension, et de faire connaissance avec vos voisins de cabine 🙂
Une fois au sommet, c’est simple, on traverse la rue et on est juste devant l’entrée du Monte Palace Tropical Garden. (on peut aussi venir directement en voiture et se garer sur le petit parking juste en dessous mais pour se faciliter la vie et profiter un peu, il faut faire le « super combo »). Au tout début ici se trouvait la riche demeure qu’un consul anglais avait fait batir sur sa propriété. Le manoir est ensuite devenu un hôtel de luxe et le jardin a été embelli, puis vendu à une société en 1943, qui revend enfin en 1997 à José Berardo, homme d’affaire portugais milliardaire, collectionneur d’art et originaire de Madère. Il décide d’en faire un grand et beau parc ouvert au public et le Monte Palace Tropical Garden est né! (mais c’est pas gratuit hein, 12.50€ l’entrée, la générosité a ses limites)
Plus d’infos ici : http://montepalace.com/desktop/(ouvert tous les jours sauf noël)
Et bien je vous le dis, ce parc est vraiment très chouette 🙂 Sur un peu plus de 7 hectares on peut voir des statues du Zimbabwe (pays occupé par les portugais au XVIIe siècle), un grand jardin japonais, un musée de pierres précieuses, des grands bassins, des fontaines, des plantes tropicales de tous les pays du monde, des mosaïques racontant la présence portugaise en Asie (Macao), des fleurs en veux tu en voilà, et puis tout ça tout ça! Sincèrement, les 12.50€ du ticket d’entrée ne sont pas gachés 😉
Personnellement je vous conseille cette visite en milieu d’après-midi pour profiter des belles couleurs quand le soleil commence à descendre à l’horizon.
Et pour ne rien gâcher, votre billet d’entrée vous donne aussi le droit à un verre de vin de Madère gratuit dans le bar au fond du parc, et si en plus vous arrivez à vous asseoir à la petite table tout au bord de la terrasse avec vue sur la ville, c’est le paradis 🙂
Allez, un petit bémol quand même, l’ancien bâtiment de l’hôtel ne se visite pas, mais c’est pas grave, on a beaucoup apprécié la découverte du jardin!
Mais le temps passe, le temps passe, et si on veut réussir « le super combo », il faut faire la descente en panier d’osier avant la fermeture! (dernière descente à 17h45 … ce serait dommage de louper ça). Le point de départ est à quelques dizaines de mètres d’une des entrées du jardin, au pied de l’église Igreja Do Monte.
Alors je ne vous le cache pas, cette attraction est vraiment pépère tranquille … et un peu chère, 30€ pour deux. Ne vous attendez donc pas à des sensations fortes (malgré ce que vous pourrez lire ailleurs) et préparez vous à faire la queue avec une ribambelle de retraités tous excités à l’idée de ce qui les attend et qui applaudissent les carreiros (les pilotes) à chaque départ. Au moins c’est la bonne humeur assurée 🙂
Donc toute cette histoire commence au XIXe siècle quand les habitants du quartier Monte cherchaient un moyen de redescendre rapidement en ville. Et pourquoi pas dans un canapé en osier hein ? Une association de carreiros s’est formée et depuis plus de cent ans ils descendent de cette façon la population et les touristes à travers les rues.
Site officiel : http://www.carreirosdomonte.com/
On grimpe dans une sorte de canapé en osier avec des patins en bois, les carreiros portent leurs plus beaux chapeaux et sont équipés de chaussures avec des semelles en caoutchouc, et hop c’est parti! La descente se fait le long de la petite rue Caminho Monte, où le bitume est tout lisse à force de voir défiler les paniers. Les pilotes font du drift dans les virages, ça dérape, ça atteint la vitesse « vertigineuse » de 50km/h grand max, mais on est en général à 30km/h, voir moins car sur certaines portions de routes, les pilotes tirent carrément le traineau derrière eux en courant. 2km plus loin, au croisement avec la rue Estr. do Livramento, c’est l’arrivée, et oui c’est un trajet assez rapide. C’est le moment de laisser un pourboire aux pilotes, et aussi pour esquiver les vendeurs de photos souvenirs, de tshirts, dentelles et autres gadgets. C’est aussi le moment de dire non merci à tous les chauffeurs de taxi qui vous sautent dessus. Il suffit de s’en aller et de finir la ballade vers le port à pieds. Il y a un peu de marche à faire, mais c’est tout en descente et franchement agréable à faire avec la lumière du soir 🙂
Ce qui nous fait donc un super combo à 87 Eur pour deux adultes … ça fait certes un peu cher l’après-midi, mais après tout, il faut bien se faire plaisir 🙂 et puis toutes belles randonnées de l’ile sont gratuites elles! 😉
On enjoy la descente 🙂
Et allez, en bonus final, quelques photos de street art (encore!) qu’on peut trouver dans les rues de Funchal 🙂
Si avec ça vous n’êtes pas motivés pour une visite de Funchal, je ne sais pas ce qu’il vous faut! En tout cas, nous, on a aimé 🙂
Ça y est nous sommes dans l’avion, destination le Vietnam. Pour le vol on a choisi la compagnie Thaï Airways. On commence avec un A380 de Paris à Bangkok (escale 1h45) et un 777 jusqu’à Hanoï, arrivée dans la matinée. L’aller-retour à 650 Eur par personne. Carrément abordable!
L’arrivée à l’Aéroport international de Nội Bài commence par une première frayeur : la carte bleue reste coincée dans le distributeur de billets! Après une bonne demi heure pour se faire comprendre par le personnel et trouver quelqu’un pour nous dépanner, enfin la carte est de retour dans nos mains et on peut retirer nos premiers billets. Pendant ce temps là, le chauffeur privé de l’hôtel nous attend patiemment avec sa pancarte.
Comme hôtel, on a choisi l’hôtel Prince 2, plutôt bien situé dans le vieux quartier de Hanoï, à 28$ la nuit et prise en charge à l’aéroport pour 15$ de plus (ils font des promos prise en charge gratuite à l’aéroport si on reste 3 nuits consécutives). Depuis l’aéroport jusqu’au vieux Hanoï, le trajet n’est franchement pas paradisiaque, la banlieue est grise et moche, à l’image de la météo, grise et moche. L’accueil à l’hôtel se fait sans soucis, la chambre est propre, il y a un ordi et internet à disposition (par contre le Windows en vietnamien bon courage, et les premiers soucis de messageries arrivent, car elles nous rejettent pensant qu’il s’agit d’une tentative de piratage!) http://princehanoihotel.com/fr/prince2/
Allez hop, en route! on ne perd pas plus de temps dans cette chambre, direction l’extérieur car ça grouille de vie et on a envie de découvrir!
Très rapidement on prend la mesure de la vie de quartier vietnamienne. Tout se fait sur le trottoir : manger, boire, cuisiner, réparer les scooters, installer un salon de coiffure ambulant, etc … Le trottoir sert à tout, sauf aux piétons! Les rues sont littéralement envahies de scooters et de mobylettes qui circulent dans tous les sens et qui klaxonnent tout le temps. De temps en temps quelques voitures apparaissent, ou un vélo lourdement chargé de fruits et légumes.
Très rapidement aussi, il faut apprendre à traverser la route. La première fois est un peu flippante. Pas de passage piéton, quasiment pas de feux de signalisation, et un flot continu de circulation. La technique : traverser sans hésiter, en ne marchant pas trop vite, et en regardant les gens qui viennent vers vous. Le reste se fait naturellement, tout le monde vous évite et ça reste fluide. Il faut juste ne pas s’arrêter ni revenir en arrière. Ça parait tellement normal ensuite qu’on n’y pense plus 🙂
Très rapidement on sent aussi la gorge qui pique un peu. Sachez-le, la ville est très polluée, et Hanoï se retrouve fréquemment sur le podium des villes avec l’air le plus pollué au monde. Donc un conseil, même si ce n’est pas très esthétique et que ça ne protège pas tant que ça, n’hésitez pas à utiliser un petit masque, comme beaucoup d’habitants. Et puis ça fera un souvenir sympa à rapporter haha 🙂
Une astuce pratique si vous voulez avancer vite à pieds dans les rues de Hanoï mais que vous voulez vous éloigner des grands axes bruyants et pollués, il suffit de marcher sur la ligne chemin de fer qui traverse la villedepuis la gare centrale jusqu’au pont Cầu Long Biên. Ici pas de bruit et pas de scooters à éviter 🙂
Pas de panique, c’est (presque) sans danger, il suffit de voir que les gens vivent collés à la voie de chemin de fer pour s’en rendre compte. En fait un train passe à faible allure à 16h et 19h en frôlant les habitations, les enfants continuent de jouer et les adultes de discuter tranquillement. Le reste de du temps, c’est tranquille!
Pour se repérer dans Hanoï, j’ai mon appli GPS préférée sur le smartphone (Ulmon) et on avance sans trop se poser de questions à travers le dédale de ruelles plus ou moins bien signalées. On arrive donc rapidement à la place Ba Dinh.
A l’époque de la colonisation française, ici, c’était le grand rond-point Puginier, entouré de parcs et de villas.
Ensuite ça a changé. Le rond point est devenu une grande place. Après la défaite du Japon pendant la 2nde Guerre Mondiale, c’est sur cette place rebaptisée Ba Dinh que la déclaration d’indépendance du Viêt Nam est faite par Ho Chi Minh le 2 septembre 1945 devant une foule de plus de 400.000 personnes en liesse. C’est aussi sur cette place que se dérouleront les obsèques de Ho Chi Minh en 1969 et qu’un mausolée sera construit en son honneur en 1975. Autant dire que cette place a une importance particulière pour les vietnamiens.
C’est aussi la plus grande place du pays (320m de long, 100m de large). Au milieu se dresse un grand mat de 25m de haut où flotte le drapeau vietnamien, rouge avec l’étoile d’or (la cérémonie du lever des couleurs et la descente du drapeau, c’est tous les jours à 6h et 21h).
Le Mausolée de Ho Chi Minh est inauguré en 1975 et s’inspire de celui de Lénine à Moscou. Il est possible de le visiter (gratuit) de 8h à 11h et les règles à l’intérieur sont très strictes (pas de photos, pas de shorts, etc …). Régulièrement le corps embaumé du symbole de la patrie vietnamienne part en Russie pour subir un nouveau bain dans le « basalm ». C’est le nom de la fameuse mixture soviétique (recette jalousement gardée et top secrète) qui permet de conserver miraculeusement la dépouille. Pas de visite pour nous, mais c’est presque un pèlerinage annuel pour des millions de vietnamiens et il est fréquent de voir une file interminable devant. Donc si ça vous branche il va falloir être très très patient.
Autour de la place se trouvent d’autres grands bâtiments gouvernementaux, comme par exemple celui de l’assemblée nationale, Tòa nhà Quốc hội, inauguré en 2014.
Au sud ouest de la place se trouve un petit temple qui est pourtant un des plus connu du pays. C’est la pagode Môt Côt, aussi appelée la pagode du Pilier Unique. « A l’origine » elle date du XIe siècle. A cette époque, l’empereur Lý Thái Tông a la vision de la déesse Quan Am qui lui présente son fils sortant d’une fleur de lotus. Quelques temps plus tard son épouse lui donne enfin un fils, et il fait construire ce temple en l’honneur de la déesse. La forme est sensée rappeller la fleur de lotus et une statue de la déesse repose à l’intérieur.
Je dis « à l’origine », car le temple a été détruit par les français (comme bien d’autres monuments) en 1954 en quittant le pays. Il est reconstruit par le nouveau gouvernement vietnamien en 1955, avec un pilier en béton en remplacement de l’énorme pilier en teck qui était là depuis des siècles.
Juste à côté de la pagode il y a un petit temple.
En quelques minutes, on se rend compte que malgré le communisme, la ferveur religieuse n’est pas un vain mot ici. On croisera à de nombreuses reprises des gens en prières dans les nombreux temples qu’on croisera et il y aura toujours quelques bâtonnets d’encens se consumant à côté des offrandes.
Juste à côté, il y a un grand bâtiment blanc, on ne peut pas le louper, c’est le Musée Ho Chi Minh. Comme son nom l’indique, il est entièrement consacré à Ho Chi Minh et il est inauguré en 1990 pour célébrer les 100 ans de sa naissance. Si sa vie, son œuvre et ses objets personnels vous intéresse réellement il faut y aller, sinon je pense que la visite peut s’éviter sans trop de regrets. Nous, on l’a zappé.
Une fois ce musée contourné, en suivant l’avenue Ngọc Hà, on arrive devant l’entrée du Jardin Botanique. Il s’étend sur 10 hectares et c’est le plus ancien parc de la ville. L’entrée est payante mais vraiment pas chère (2000 VDN) et en fait je crois que seuls les étrangers payent, et encore, si la dame a l’entrée pense à vous alpaguer pour vous vendre son ticket.
Le parc est agréable pour faire une petite pause verte, loin de l’agitation de la ville, du bruit et de la circulation incessante. Il y a deux petits lacs, de grands arbres, mais ça se résume à peu près à ça, et aussi à quelques cages où croupissent des animaux (pas cool du tout) …
Malgré la pollution ambiante, beaucoup d’habitants font du sport ici : gymnastique ou course. Mais l’activité sportive omniprésente et que je connaissais à peine, c’est le Dacau.
C’est un sport très répandu ici. On verra souvent des gens y jouer, sur des places, dans la rue, dans des cours d’écoles. En gros c’est comme du badminton mais avec les pieds ou d’autres parties du corps (sauf les mains). C’est super impressionnant et on est resté un moment à les observer.
Le badminton aussi nous en met plein les yeux, et je suis à peu près sûr que c’était des champions olympiques à l’entrainement devant nous!
On finit par sortir du Jardin Botanique pour aller vers le nord et rejoindre les berges du grand lac Tay Ho (aussi appelé Lac de l’Ouest). Un autre de ses surnoms c’est le lac des amoureux. C’est le plus grand lac du Vietnam avec 500 ha et on vient ici pour prendre un bol d’air pur (enfin un bol d’air un peu moins pollué que dans le reste de la ville), profiter des couchers de soleil, faire une petite croisière ou un tour de pédalo-cygne. Regardez, ça donne envie hein ? 🙂
Comme on n’est pas venu faire un tour de pédalo et que le soleil, on ne sait même pas où il est 🙂 Il faut bien trouver autre chose à faire. Et ça tombe bien!
Ici se trouve la Pagode Trấn Quốc. C’est la plus ancienne pagode de la ville. A l’origine sa construction remonte au VIe siècle et à l’époque elle se trouvait sur les berges du grand fleuve rouge pas très loin d’ici. Mais en 1615, les rives du fleuves deviennent instables et le temple est déplacé sur une petite île du lac Tay Ho, et une passerelle est construite pour y accéder. Il est enfin rénové en 1815.
C’est un lieu qui a une grande importance pour les vietnamiens et cette pagode est même surnommée « Défense de la patrie ». Il faut donc respecter les lieux et les personnes en prières, et bien sûr éviter les tenues trop « touristes plages ». Accès gratuit.
Il y a un grand stupa de 15m de haut avec plusieurs étages correspondant à des étapes de la vie du bouddha Amitābha. Comme le veut la tradition, le nombre est impair, ici il y en a 11.
L’endroit est très zen et reposant. Pas de bruit, des fidèles en prières, les odeurs d’encens, on est serein.
On découvre ici nos premières tuiles vietnamiennes. Elles sont très particulières par leurs formes. Par contre on n’est pas trop certain pour la ressemblance. Il parait que ce sont des écailles de tortues et d’autres disent des écailles de dragon. En tout cas, il faut imaginer des écailles 🙂
Après cette petite halte méditative, on reprend la balade, et on quitte le lac pour retourner vers la place Ba Dinh. En arrivant par le nord, on passe juste devant le Palais présidentiel. On ne peut pas le louper avec sa couleur jaune moutarde! C’est la résidence principale du Président de la République du Vietnam et c’est évidemment interdit au public. C’était l’ancien palais utilisé par les gouverneurs d’Indochine.
Dans le parc du palais, se trouve la maison sur pilotis de Ho Chi Minh. C’est là où il a fini sa vie, car il ne voulait pas habiter dans le palais et souhaitait vivre simplement. On ne l’a pas visité, et pour y accéder il faut passer par la visite du Mausolée. A vous de voir.
On longe ensuite la rue Hoàng Văn Thụ et la grande avenue Hoàng Diệu où on assiste encore à un match de dacau sur le trottoir.
Arrivé au croisement (bon courage pour traverser l’avenue haha) se trouve l’Église des Martyrs. Elle date de 1932 et elle est dédiée aux Martyrs du Vietnam. Il s’agit des 117 chrétiens béatifiés par le pape Jean Paul II en 1988, choisis parmi les nombreux croyants persécutés et tués au Vietnam. On estime qu’entre 1740 et 1883, entre 130.000 et 300.000 personnes sont mortes à cause de leurs croyances chrétiennes. Cette même persécution se produisait dans les autres pays d’Asie, au Japon aussi notamment.
Juste en face de l’église, se trouve la porte nord de la citadelle de Hanoï. En fait on a un peu de mal à comprendre sur place car à part une porte, il n’y a rien d’autre. Faisons un peu d’histoire : il faut remonter jusqu’en l’an 1010 quand l’empereur Lý Thái Tổ décide d’installer sa capitale à Than Long (c’est l’ancien nom de Hanoï). Il y fait construite une grande cité interdite pour régner. Pendant plusieurs siècles, la citadelle de la cité interdite protège le cœur du pouvoir vietnamien, jusqu’au transfère de la capitale à la ville de Hué en 1806 pour en faire la nouvelle cité impériale. Quand les français colonisent le pays, ils rasent presque intégralement la citadelle de Hanoï pour installer des casernes à la place 🙁 … il ne reste donc presque plus rien, à part les grandes portes qui entouraient la citadelle. Des fouilles permettent régulièrement de retrouver quelques vestiges de plus d’un millénaire de pouvoir vietnamien.
Pour revenir à une note plus joyeuse, vers la fin du mois de mars, il reste encore un peu partout à Hanoï des décorations du nouvel an vietnamien qui a lieu début février, la fameuse fête du Têt et son incontournable “chúc mừng năm mới” (bonne année) écrit partout 🙂
Ensuite, on prend la rue Hnag Luoc pour retourner vers le vieux Hanoï. Dans cette rue il y a la seule mosquée du nord du Vietnam, la mosquée Al-Noor. Ce sont les premiers marchands indiens musulmans à s’implanter dans le pays qui la construiront pour pouvoir y prier à partir de 1890.
Plus loin, on entre dans le vieux quartier, aussi appelé le quartier des 36 corporations. Il s’est créé à partir du XVe siècle. C’est un dédale de ruelles où chacune est dédiée à un corps de métier particulier (la liste des 36 rues et des métiers par ordre alphabétique c’est ici). A l’origine chaque rue permettait d’écouler la production des villages de métiers installés autour de Hanoï, et l’organisation de la vie dans chaque ruelle s’organisait autour d’une corporation.
Nous voilà de retour à l’hôtel PrinceII, et hop une petite douche pour se décrasser. On ressort boire un verre dans un bar juste à côté car on trouve sa déco en façade assez cool, c’est le Beer 2KU(2 Cửa Nam, Hoàn Kiếm).
Ensuite on cherche un endroit où manger, et un gros orage éclate dans la soirée. Des trombes d’eau s’abattent sur la ville. Un peu au hasard (et aussi car il y avait du monde installé), on se pose au Nam Bit Tet(20 Hàng Giấy, Hàng Buồm, Hoàn Kiếm). Pendant la journée c’est une quincaillerie sur le trottoir, mais le soir venu, la marchandise est rentrée et les tabourets sont de sortie. La cuisine s’installe sur le trottoir et se met en action. C’est notre première véritable rencontre avec la street food locale 🙂 et ça s’est très bien passé. L’ambiance était très conviviale et on ne comprenait absolument rien à tout ce qui se disait autour de nous 🙂
Enfin, retour à l’hôtel pour une bonne nuit de repos après une bonne dizaine de kilomètres à pieds de ballade et de découvertes à Hanoï 🙂