Comme à mon habitude, s’il y a un grand cimetière, il faut que j’aille y mettre les pieds. Je vous rassure, il n’y a rien de glauque. Visiter un grand cimetière, c’est voir des statues parfois très tristes et parfois complètement loufoques. C’est un peu comme un musée à ciel ouvert, et en général, c’est très calme. Alors, hop en route pour le cimetière monumental de Milan!
Il se trouve au nord ouest de la ville. Il a une superficie de 25 hectares. Sa construction commence en 1864 et il est ouvert en 1866. On peut le visiter de 8h à 18h, et c’est gratuit. Attention, il est fermé le lundi (et certains jours fériés). Le grand monument à l’entrée c’est le Famedio. Ce bâtiment est construit à l’image d’une église mais correspond à une sorte de Panthéon, ici sont enterrés les personnes les plus célèbres ou celles qui ont permis de faire la renommée de Milan.
Vous pouvez évidemment récupérer un plan à l’accueil pour vous repérer dans les innombrables allées. Personnellement, je préfère y aller au feeling. A moins d’être particulièrement calé dans l’histoire italienne et milanaise ou avoir de la famille dans le coin, il n’y a aucun « nom célèbre » qui vous parlera. On peut facilement y passer 2h sans se presser. C’est le deuxième site le plus visité à Milan après le Duomo.
Le monument le plus connu du cimetière, c’est sans doute la Nécropole. Pas compliqué à trouver, c’est tout droit dans l’allée principale. Il est parait-il inspiré de la colonne de Trajan (qu’on peut voir à Rome).
Il y a beaucoup de mausolées inspirés de l’Égypte antique. C’était la mode au XIXe siècle.
Puis d’autres grands caveaux un peu plus classiques … (mais tout sauf modestes)
Et puis on tombe dans le moderne. Ça a du « charme » aussi. Mais je me demande parfois comment ça fonctionne. Est-ce que quelqu’un est en charge de valider un projet ou non ? Par exemple quand un architecte dit « Alors pour la famille Bumaldi, je vais faire un bâtiment vitré de 4 étages avec ascenseur, et je rajouterais un accès wifi et des fresques en macaronis, dorures et marbres. C’est bon ça passe ? »
Ensuite je vous propose une petite compilation de statues qui m’ont marqué pour diverses raisons. Certaines sont vraiment tragiques, certaines presque drôles, d’autres touchantes et parfois même, on se demande réellement ce qu’elles font là ! 🙂 Je vous laisse vous faire une idée, et sur place, vous en verrez encore bien d’autres!
Avant de partir à la découverte de Vorsliget, je suis obligé de vous parler rapidement de l’avenue Andrássy út. Cette avenue est classée au patrimoine mondiale de l’Unesco depuis 2002. Elle est décidée en 1871 et inaugurée en 1876. C’est la principale avenue de la capitale. C’est la plus emblématiqueavec 2.3km de long, elle relie le centre ville au parc Varosliget. Le premier tronçon est une grosse avenue avec immeubles, sur le deuxième tronçon l’avenue s’élargit avec une voie de service de chaque côté, et le dernier tronçon c’est le secteur des grands manoirs bourgeois over chics.
Sous l’avenue Andrássy il y a la ligne 1 du métro qui circule (le métro est classé lui aussi au patrimoine mondial de l’Unesco). Il date de 1896, et c’est la 2e plus vieille ligne de métro du monde après celle de Londres. C’est sympa à utiliser, car les stations et les wagons, même s’ils ne sont pas d’époques, ils ont un côté très « à l’ancienne » 🙂
Tout au bout de cette fameuse avenue (ou au terminus de la ligne 1 du métro si vous en avez marre de marcher), se trouve la Place des Héros (Hősök tere), aussi appelée parfois le Monument du millénaire.
Cette grande place a été créé pour les célébrations du millénaire. Jusqu’en 1894, il y avait une grande fontaine ici. Pour les célébrations de 1896(le millénaire de création de la Hongrie donc), hop elle est retirée (il y a d’ailleurs encore une plaque en métal qui bouche le puits de 970m de profondeur qui l’alimentait). A la place, on érige une grande colonne de 36m de haut avec l’archange Gabriel au sommet. Cette colonne représente le monument aux morts de la guerre de la libération de 1848-1849.
Au pied de la colonne, il y a tout un tas de statues équestres et qui font sérieusement penser aux chevaliers de l’apocalypse. Pas le genre de cavaliers à qui on va demander une clope pour s’amuser. Ce sont les chefs des 7 tribus Magyars qui sont venus s’installer dans le bassin des Carpates en 896, avec à leur tête, le terrible prince Árpád.
Derrière les cavaliers Magyars, il y a d’autres statues sous les colonnes : ce sont tous les rois de Hongrie sur la gauche, et à droite tout ceux qui ont représenté la lutte contre le pouvoir des Habsbourg (enfin ça, c’est après la transformation du monument sous l’ère communiste, car à l’origine, se trouvaient justement des statues des Habsbourg… vengeance!). Cette place a vraiment de la gueule, et avec l’éclairage de nuit c’est bien plus grandiose et dramatique. Ah il y a aussi la tombe du soldat inconnu hongrois, juste devant la grande colonne. Cette place des Héros est vraiment à découvrir !
Sur un côté de la place il y a le Musée des beaux-arts de Budapest. Il est officiellement inauguré en 1906. Beaucoup d’œuvres du musée ont été pillées par les russes après la guerre, mais sa collection ne cesse de s’enrichir à nouveau. Plus d’infos ici : https://www.mfab.hu/
De l’autre côté se trouve Műcsarnok, une galerie d’art aussi construite pour les festivités de 1896.
Ensuite, hop! on traverse un pont et on arrive à Városliget. C’est un parc boisé (plus de 100 hectares). C’est un grand espace de distraction et on y retrouve par exemple : un lac qui se transforme en patinoire géante pendant l’hiver, des thermes, un château tout bizarre, un zoo, etc … Ce fut le lieu de célébration principale des festivités du millénaire. Allez hop c’est parti on y va aussi 🙂
S’il n’y avait qu’une raison pour venir ici, ce serait pour lesThermes Széchenyi. Ce sont les plus grands bains de Budapest et un des plus grands établissements thermaux d’Europe. L’eau provient d’un puits profond de 1246m et sort à la surface à une température de 76 degrés! Dans l’eau il y a du calcium, du magnésium, de l’hydrocarbonate, du sodium et du sulfate (et probablement tout un tas d’autres trucs bizarres!), bref il ne faut pas en boire mais c’est bon pour la santé! Plein de bassins à disposition, en intérieur ou extérieur, de 16 à 40 degrés. Possibilité de boire une bière et grignoter tranquillement juste à côté. Sans doute moins « beau » que les bains de Gellert mais j’ai personnellement préféré ceux de Széchenyi. Son ouverture date de 1913.
C’est ouvert tous les jours (6h-22h) et c’est franchement cool 🙂 Plus d’infos ici : http://fr.szechenyifurdo.hu/
Un peu plus loin, on arrive devant le Château de Vajdahunyad. Et c’est du grand n’importe quoi! 🙂
Pourquoi du n’importe quoi ? et bien en gros pour les festivités de 1896, on décide de construire dans le parc, sur une ile, une petite compilation de l’architecture historique du pays. Tout ça mélangé dans un château construit pour l’occasion. A l’origine il devait être en bois et papier mâché et détruit ensuite, mais le succès a été tel que ce faux château a finalement été réellement construit en dur, et il est toujours là 🙂
Vous verrez surement cette statue assez lugubre, intitulée « Anonymus » … rien à voir avec les Anonymous. C’est en référence à Magister P., pas réellement identifié, donc Anonymus en latin, et c’est l’auteur qui a rédigé une grande chronique historique (Gesta Hungarorum) en l’an 1200 sur les origines du pays.
Un peu plus loin, si vous cherchez bien, vous trouverez peut être une autre statue insolite sur les murs du château. Une tête de vampire!!
C’est le buste de Bela Lugosi, l’acteur hongrois resté célèbre pour avoir interprété le rôle de Dracula pendant des dizaines d’années 🙂
Les grands cimetières, allez savoir pourquoi, c’est toujours quelque chose qui m’attire. C’est pas du tout morbide, au contraire! Dans les grands cimetières, il y a de l’espace, c’est calme, il y a des statues très réussies (et souvent dans des thématiques qu’on ne retrouve pas forcément dans les musées) et il y a parfois des trucs complètement improbables! 🙂 Bref, visiter un grand cimetière, je trouve ça vraiment intéressant! et ça tombe bien car à Budapest, il y en a un! Hop en route!
Pour y aller, direction la station de métro Keleti Pályaudvar (à la gare) et après quelques minutes de marche on arrive à l’entrée du cimetière le long de la rue Fiumei út. C’est le cimetière Kerepesi(Kerepesi temető). Il recouvre une superficie de 56 hectares. Il a ouvert en 1847 et de nombreuses personnalités hongroises sont enterrées ici. C’est un peu l’équivalent du Père Lachaise. Après la guerre, les communistes ferment le cimetière en 1952, déjà à cause des dégâts subis, et aussi car il y avait de nombreux « ennemis de la classe ouvrière » enterrés ici. Une usine s’installe sur une partie du cimetière et tout l’emplacement devait subir le même sort, et puis finalement non. En 1958 un grand monument est érigé en l’honneur du mouvement ouvrier, et le cimetière reprend vie (façon de parler!). Plus d’infos sur le site officiel : http://fiumeiutisirkert.nori.gov.hu/en/home
Voici une petite compilation (non exhaustive) de ce qu’on peut y trouver. Ce cimetière ressemble d’avantage à un parc, il est très boisé, on a vraiment l’impression d’être à la campagne!
Le quartier Nove Mesto entoure le quartier de la vieille ville de Prague depuis plusieurs siècles, donc il faut un peu relativiser un peu quand on parle de « nouvelle ville ». Disons qu’on sort des petites ruelles typiques pour retrouver l’aspect d’une ville un peu plus moderne.
L’endroit le plus emblématique de ce quartier c’est la grande Place Venceslas. Elle s’appelait avant le Marché aux chevaux (Kǒnský trh) et elle date du moyen age. Elle ressemble maintenant à une grande avenue piétonne de 750 m de long pour 60 m de large. Tout au bout on aperçoit le grand dôme du Musée National.
On reviendra plus tard sur cette place. Tout de suite sur votre gauche, il y a le passage Koruna (Václavské nám. 1), avec à l’intérieur un très beau dôme en verre de style Art Nouveau.
Mais surtout, je vous conseille de faire quelques dizaines de mètres sur votre gauche le long de l’avenue Na Příkopě et de vous arrêter au numéro 854/14. Ici, il y a le grand magasin de jouets Hamleys.
Sur trois étages, vous avez des jouets pour petits et grands, des attractions, et même un toboggan pour redescendre au rez-de-chaussée. Réellement on y passe un très bon moment même si ça reste un magasin. Un must see to do cool 🙂 https://www.hamleys.cz/en/
Ensuite on prend à droite et on descend la rue Panská, et au croisement avec la rue Jindřišská, on va au numéro 909/14. C’est simplement la poste … Oui mais quelle poste! 🙂
C’est un grand bâtiment du XIXe avec une immense verrière et des fresques sur les murs. Franchement classe 🙂
On continue la balade en descendant la rue Politických vězňů. Il y a d’ailleurs ici un restaurant testé (et approuvé) sur lequel on est tombé un peu par hasard, le restaurant Ferdinanda(Politických vězňů 1597/19). Traditionnel tchèque, en sous sol, mais déco sympa et avec de l’humour, portions généreuses et pas cher. Validé 🙂 http://www.ferdinanda.eu/
Un peu plus loin on prend à droite sur la Washingtonova vers le grand Musée National. Au pied du bâtiment, au sol, il y a un mémorial très discret (sauf en janvier quand il y a toutes les gerbes de fleurs) avec une petite croix en béton. C’est ici que Jan Palach s’est immolé par le feu en 1969. Mais qui ça ? mais pourquoi ?
C’est parti pour un rappel historique : après la seconde guerre mondiale, la Tchécoslovaquie tombe sous la domination de l’URSS et de Staline. En 1948, c’est le Coup de Prague. Suite à des manœuvres politiciennes, tous les postes clés du pays tombent aux mains des communistes soutenus par Moscou. Puis en 1960 le régime se durcit en même temps que la Guerre Froide prend de l’ampleur. Les opposants au régime communiste se font de plus en plus remarquer. Brejnev en 1967 décide de remplacer le président Novotný qui n’arrive pas à « tenir son peuple », par Dubček , l’un des hommes qui a permis le Coup de Prague. Mais revirement, en avril 1968, Dubček proclame l’avènement d’un « socialisme à visage humain » et permet un peu plus de liberté de la presse, de libéralisation de l’économie. Ça ne change pas grand chose pour la population, mais pour Moscou, c’est un très mauvais signe envoyé alors qu’on est en pleine Guerre Froide. Alors il y a réaction. En juin, des troupes russes stationnent près de la frontière pendant que Moscou négocie avec Dubček pour qu’il retire ses réformes. Cette période de « changement » est connu comme le Printemps de Prague. Finalement au mois d’aout 1968, Brejnev durcit le ton et décide de rappeler à la Tchécoslovaquie le principe de « souveraineté limitée » et l’URSS (avec l’appui symbolique de quelques autres pays du Pacte de Varsovie) envahie la Tchécoslovaquie ( 400 000 soldats, 6 300 chars des pays du Pacte de Varsovie, appuyés par 800 avions, 2 000 canons!). Prague tombe en quelques heures dans les mains des paras soviétiques. Dubček appelle le peuple à ne pas résister et il sera remplacé en 1969. Le processus de « normalisation » du pays commencera et il retombera entièrement sous contrôle soviétique. En protestation à tous ces évènement, un jeune étudiant de 20 ans, Jan Palach, s’est immolé par le feu en janvier 1969. Un autre étudiant Jan Zajíc, fera la même chose un mois plus tard. Ce mémorial est en leur honneur. Voilà, c’est la fin de ce rappel historique.
En relevant la tête, l’énorme bâtiment (sous les échafaudages à ce moment là), c’est le Musée National, aussi appelé Národní muzeum. Il est créé en 1848 et représente le symbole de la culture Tchèque. Il abrite aussi le Panthéon des grands hommes du pays. Des travaux de rénovations sont en cours depuis 2011 … Réouverture prévue pour octobre 2018 … http://www.nm.cz/
Juste devant se trouve la statue équestre de Saint Venceslas, réalisée en 1912. La précédente statue équestre qui datait de 1680 a été déplacée au château de Vyšehrad, au sud de Prague. Cette statue de Venceslas Ier de Bohême est au cœur de toutes les manifestations qui peuvent avoir lieu sur la place (comme ce jour là).
Juste à côté, il y a un endroit sympa pour boire un verre, c’est le Vytopna( Václavské nám. 802/56). C’est pas super bien indiqué, il faut monter à l’étage et après c’est marrant on se pose, on commande, et on attend que le train arrive. Et oui, les bières sont livrées par des petits trains électriques qui s’arrêtent devant les tables 🙂 C’est idiot mais c’est marrant. ( https://vytopna.cz )
Le long de la place Place Venceslas on trouve pas mal de lieux intéressants, le Musée de la Guerre Froide par exemple (Václavské nám. 818/45) ou le Grand Hotel Europa, un des plus beaux hôtels de la ville..
En remontant la place, prenez à gauche sur la rue Štěpánská, et rentrez dans le Palac Lucerna. ( http://www.lucerna.cz/en/ ). C’est une galerie couverte, un centre commercial, salle de spectacles, etc … et dans la galerie vous pouvez voir une autre œuvre de Cerny, le Cheval (Kůň – 1999). C’est la version parodique de la statue équestre qu’on a vu juste avant 🙂
Prague comporte de nombreuses galeries et passages couverts. Une quarantaines sont construits entre 1907 et 1938, et il était même possible de traverser toute la ville en les empruntant. Depuis, de nombreux passages ont été fermés, mais il est toujours possible d’en visiter des sympas. Comme par exemple le passage Světozor. Il faut rejoindre l’entrée du cinéma Steozor (Vodičkova 791/41). Au dessus d’une pub pour un resto chinois, il y a un grand vitrail coloré façon art-nouveau avec Tesla.
Il s’agit d’une publicité pour la compagnie TESLA. Cette société fondée en 1921 sous le nom Elektra est rebaptisée TESLA en 1946 en hommage à Nikola Tesla (qui a étudié un semestre à Prague) et aussi pour (« TEchnika SLAboproudá » qui veut dire « low-voltage technology »). La société Tesla produira presque tout ce qui est électronique en Tchécoslovaquie dans les années 80. Bref, cette jolie publicité n’a absolument rien à voir avec Nikola Tesla 🙂 Juste derrière cette pub, on débouche dans le caché et très agréable jardin des Franciscains (Františkánská zahrada). Un petit havre de paix dans un quartier ultra touristique 🙂 (et il y a des toilettes publiques .. au cas où 😉 )
A la sortie du jardin, il y a cette grande statue de Josef Jungmann. Son nom nous est complètement inconnu. C’est un puriste de la langue tchèque. En 1839 il sort l’énorme Dictionnaire tchéco-allemand (en 5 volumes). Il créée des cercles de pensée regroupant des intellectuels de l’époque pour chasser la langue allemande de plus en plus utilisée dans le pays.
C’est en partie grâce à lui que la langue tchèque imprononçable est toujours là aujourd’hui. Et juste derrière, l’immeuble de la banque allemande, la Deusche Bank : la lutte continue! 🙂
Juste en face, il y a le Palais Adria, avec son architecture très particulière. On dirait un château avec ses créneaux. C’est le style « rondocubisme« , le mouvement cubisme à la sauce tchèque des années 20. A l’étage il y a la galerie des critiques, où des « critiques » d’art contemporain organise régulièrement des expositions.
A un pâté de maison de là, se trouve une monumentale sculpture de la tête de Franz Kafka , c’est encore une fois une réalisation de David Cerny. 10m de haut, 45 tonnes, et 42 strates mobiles qui régulièrement décomposent totalement la tête de l’écrivain le plus célèbre de Prague pour finalement la recomposer ensuite.
A ce propos, je trouve intéressant de revenir sur le début de la célébrité de David Cerny 🙂 En 1991, il est encore étudiant de l’École des arts appliqués de Prague. A cette époque, il y a à Prague un ancien char russe JS-2, surnommé Char Staline, qui symbolise la libération de la ville des troupes nazis par les troupes russes. Avec un pote, le 21 avril1991, il peint le char en rose. C’est le scandale dans le pays, et officiellement la Russie exige que le char soit repeint dans sa couleur d’origine. David Cerny est envoyé en prison. Pendant sa détention, des députés Tchèques profitent de leur immunité parlementaire pour peindre à nouveau le char en rose. David est libéré de prison, le char est repeint en kaki et placé sous bonne garde au Musée de l’Armée, et Prague possède son artiste subversif 🙂
Il y a encore d’autres œuvres de Cerny à dénicher dans les ruelles de Prague. Parmi elles – L’homme suspendu (1996) : il s’agit de Sigmund Freud (mais beaucoup de personnes y voit Lénine) contemplant sa propre chute (à l’angle des rues Skořepka et Husova,) – Embryo, à l’angle de la rue Anenské náměstí 5 : une espèce de gouttière en train d’enfanter on ne sait quelle monstruosité
(la femme blanche assise sur le mur n’a rien à voir, mais je trouvais cette statue cool 🙂 )
En se rapprochant du fleuve on découvre le Théâtre National(Národní 2), construit en 1881 (puis ré ouvert en 1883 après un incendie vécu comme une catastrophe nationale).
La photo suivante, c’est l’immeuble juste après, et c’est simplement que le logo m’a fait penser au Daily Planet, le journal où travaille Superman … bon en fait rien à voir, c’est le Goethe-Institut de Prague (organisation à but non lucratif pour la promotion de la langue allemande)
Juste en face, en empruntant un petit pont, on arrive sur l’Île des Slaves (Slovanský ostrov). L’ile est aménagée avec un joli parc et au milieu se dresse le Palais Zofin. (http://www.zofin.cz/en/) Construit en 1837 en hommage à l’archiduchesse Sophie de Bavière (mère de l’empereur François Joseph Ier), c’est LE lieu de la culture mondaine à Prague à la fin du XIXe siècle.
En poussant encore un peu plus loin le long du fleuve, il y a la célèbre Maison Dansante(Tančící dům – Rašínovo nábřeží 80). Commandé en 1996 à la demande Václav Havel pour être le premier bâtiment construit après la révolution de velours, pour marquer le côté festif des pragois et marquer la fin de l’ère communiste austère.
Ici, depuis le pont Jiráskův most , on a une vue sur un des déversoirs du fleuve, la colline Petrin et la château de Prague tout au fond.
Allez, une dernière petite curiosité pour la route, prenez le métro à la station Náměstí Míru (quartier Vinohrady, à côté de l’Église Sainte Ludmila), il y a l’escalator le plus grand d’Europe! 87m et 333 marches 🙂
Et si ça vous tente, vous pouvez aller voir la Tour de télévision de Prague, dans le quartier de Žižkov. Construite entre 1985 et 1992. Elle fait 216m de haut (un restaurant panoramique est situé à 63m et une salle d’observation à 100m). Cette tour est plutôt mal aimée par les Pragois.
Le quartier de Hradcany est situé sur une colline de Prague. C’est ici que se trouve aussi le Château de Prague qu’on voit depuis pratiquement n’importe quel endroit dans la ville. Allez hop en route pour ce fameux château! Il y a plusieurs façons pour y aller, moi je vous propose la montée par les escaliers(Staré zámecké schody) accessibles à quelques mètres de la station de tramway Malostranska.
Ces escaliers sont un passage uniquement piéton (230m de long et 121 marches), rénové en 2009. Pendant la montée, vous croiserez très probablement un guitariste de rue à côté d’une statue (c’est la statue de Karel Hašler, un célèbre chansonnier tchèque, mais totalement inconnu hors du pays). Au sommet il y a une petite plate forme d’observation pour profiter d’un superbe point de vue sur Prague.
On rentre ensuite dans le vaste complexe qui fait que le château de Prague est considéré commeun des plus grands châteaux du monde. Il occupe une surface de 570 mètres de long sur 130m de large. Nous sommes devant la porte Orientaleavec la tour noire qui monte la garde. Cette tour avait un toit doré à l’origine mais il détruit lors du grand incendie de 1541. Elle est ensuite rebaptisée tour noire et servira de prison.
Tout de suite à gauche se trouve le palais Lobkowicz, seul bâtiment privé dans l’enceinte du château et qui abrite la plus grande collection privée d’art du pays. ( http://www.lobkowicz.com/en/ )
Tout de suite à droite se trouve la résidence du Burgrave Suprême. Ce titre parait un peu ridicule mais à l’époque, c’était la 2e personne la plus importante du pays après le roi. C’est le haut fonctionnaire qui gère les affaires du pays en l’absence du souverain. Dans dans la cour de ce petit palais se trouve la Statue Youth. Et on voit que beaucoup de personnes lui ont touché le zizi 🙂
Le palais du Burgrave quant à lui sert maintenant de musée du jouet.
Plus loin sur la droite, c’est l’entrée de la Ruelle d’Or. Elle longe la muraille nord du château, et c’est une petite rue étroite avec des maisonnettes colorées et minuscules. La légende raconte que dans cette ruelle l’empereur Rodolphe II (qui était passionné par l’occultisme) avait autorisé des alchimistes à s’installer et travailler ensemble. Un des objectifs était de réaliser la pierre philosophale permettant de changer le plomb en or ou bien l’élixir de jeunesse éternelle.
La réalité est un peu moins funky : les petites maisonnettes servaient d’habitations aux archers qui gardaient la muraille, puis plus tard à des domestiques du château, ainsi qu’à quelques artistes en recherches d’inspirations (comme Franz Kafka qui a vécu brièvement au n°22 de la ruelle). Conseil du jour : venez tôt le matin ! … sinon toutes les visites risquent de ressembler à un parcours du combattant au milieu de la foule …
Depuis cette ruelle on peut aussi accéder à une longue galerie médiévale présentant une collection d’armes (plus ou moins) anciennes et des instruments de torture. Pas indispensable, mais bon comme vous êtes là, autant y faire un tour.
Ensuite vos pas vous mènent tout naturellement à la Basilique St Georges. C’est la plus ancienne église de la ville, fondée en 925. La façade baroque date du XVIIe siècle. L’intérieur est plutôt sobre et austère.
Mais en général sur cette place, on regarde que ce qui est en face, tellement c’est grand! C’est la cathédrale St Guy de Prague. Sa construction aura duré presque 6 siècles! La première pierre est posée en 1344 et la cathédrale ne sera véritablement achevée qu’en 1929 !! A l’origine de sa construction, le roi Jean et son fils, le futur roi Charles IV, souhaitent une cathédrale à l’image de celles qu’on trouve dans le nord de la France. Ils font donc appel à un premier architecte français, Mathieu d’Arras.
Les dimensions de la cathédrale sont comparables à Notre Dame de Paris, avec une longueur de 124 m, une largeur de 60m et la plus haute tour qui culmine à 92m.
Les vitraux sur la façade nord de la cathédrale sont réalisés par Alfons Muncha et ils sont magnifiques 🙂
Ce qui était absolument magnifique aussi, c’était les rayons de soleil colorés par les vitraux dans la cathédrale. C’était la première fois que j’en voyais d’aussi visibles et colorés! Photo réalisée sans trucage 🙂
Il y aussi le magnifique tombeau en argent de saint Jean Népomucène, vous savez, celui qui a été jeté dans le fleuve.
Il y a énormément de détails intéressants et la visite de cette cathédrale est franchement indispensable ! 🙂
La visite du vieux château est « sympa mais pas top » 🙂 En effet, une grande partie du château a été détruit pendant l’incendie de 1541, et du coup, l’intérieur est un peu tristounet. Pas de grands tableaux ni de belles tapisseries, très peu de mobilier, etc … Bon il y a tout de même une pièce hautement historique, c’est une petite salle où en 1618 une délégation protestante venait se plaindre qu’on ne les autorisait pas à pratiquer leur religion comme le roi l’avait promis et ils furent jeté par la fenêtre! hop! Une autre salle qui vaut le coup, c’est la Salle Vladislav avec ses nervures gothiques (purement décoratives). C’est vraiment joli 🙂 (interdiction de prendre des photos, mais le mien s’est déclenché tout seul sans que je le demande! ahah)
Pour la fin de la visite, on sort par l’entrée principale (logique) à l’ouest du château 🙂
Ensuite je vous conseille de continuer votre balade un plus loin en direction de la rue Nový Svět, qui est vraiment jolie calme et pleine de charme.
N’hésitez pas à vous arrêter au Kavarna Novy Svet (Nový Svět 2). C’est une super adresse discrète où se trouve un petit restaurant salon de thé super cosy et à l’ambiance vraiment super agréable. Une vraie bonne trouvaille 🙂
Ensuite, juste à côté, rendez vous pour la visite quasi obligatoire à l’église Notre Dame de Lorette ( site officiel – Loretánské náměstí 7). Tout d’abord la façade et le clocher sont plutôt sympas à voir et si vous arrivez un dimanche à 15h ou 18h vous aurez la chance d’entendre un carillonneur faire chanter les 27 cloches de l’église. C’est la riche famille princière de bohème Lobkowicz qui est à l’origine de sa construction au XVIIe siècle.
En 1626, Benigna Catherine, baronne de Lobkowicz décide de créer un grand lieux de pèlerinage à Prague. Alors ni une ni deux, une Santa Casa arrive miraculeusement! La Santa Casa, c’est le lieu idéalisé représentant la maison de la Sainte Famille à Nazareth. Ici il s’agit d’une copie et la « véritable Santa Casa » se trouve à Loreto en Italie. Et même si la légende dit que des anges l’ont miraculeusement transporté de Palestine en Italie en une nuit, la réalité ressemble d’avantage à l’achat et au transport par bateau jusqu’en Croatie d’une maison de Nazareth. Toujours est-il qu’une sainte maison à Prague (copie ou pas), ça attire le pèlerin, mission réussie!
Parmi les autres trésors de l’église, on peut trouver un crucifié sacrément charcuté … une sainte barbue crucifiée, il s’agit de Sainte Starosta, princesse portugaise très croyante et qu’on devait marier à un païen. Elle pria Dieu de l’enlaidir et hop une grosse barbe poussa! Le roi furieux la fit crucifier, sympa! … Et enfin dans la galerie des trésors, le sublime ostensoir avec 6.222 diamants, ça ne se voit pas tous les jours!
A quelques centaines de mètres de là, se trouve un autre lieu de culte, le célèbre monastère de Strahov (Strahovské nádvoří 1/132).( https://www.strahovskyklaster.cz/en/ ) Fondé en 1140 c’est un des plus anciens monastères du pays. Il abrite une bibliothèque très réputée et parait-il sublime!
Mais pas de chance pour nous, ça ferme à 17h … on est en retard et on ne verra que le portail fermé 🙂
Pour se remettre de cette déception, on se dirige juste en face, au Musée des miniatures 🙂 ( https://www.muzeumminiatur.cz/ ). Le musée, tout comme ses œuvres, est miniature. On passe la visite le nez collé à des loupes ou des microscopes pour admirer les trésors de patience qu’il a fallut pour sculpter des microscopiques réalisation. Sympa et pas cher, un bon moment à passer 🙂 (Strahovské nádvoří 11)
La soirée n’est pas complètement perdue, car même si le monastère était fermé, en face, la brasserie était ouverte 🙂 ( http://www.klasterni-pivovar.cz/ )(Strahovské nádvoří 10)
Dans la grande et belle tradition monastique, nos chers moines de l’ordre de Saint Norbert brassent toujours de la bière, et on peut donc déguster une très bonne bière Saint Norbert à la brasserie Klasterni Pivovar. La brasserie est restaurée en 2000, le cadre est vraiment agréable et on y a vécut une véritable « soirée piège » ahah 🙂
Car quand on commence à discuter avec nos sympathiques voisins de tables russes … il y a forcément plusieurs tournées qui s’enchainent … et quand un couple d’ukrainiens nous rejoint, c’est parti pour une soirée interminable à gouter toutes les bières et tous les alcools forts et liqueurs qui se trouvent sur la carte de la brasserie !! Ahahah je ne vous raconte pas comment le retour en pleine nuit hivernale a été compliqué 🙂
Toujours dans le quartier, au sud, sur la colline, il y a le grand Parc de Petrin. La colline était autrefois recouverte de vignes, puis au XIXe siècle il devient un immense parc public avec des petites allées qui serpentent au milieu des vergers. Bon en plein hiver, ça a un peu moins de charme, et ça doit surement être top au printemps.
En plus d’être le grand poumon vert de la capitale, le parc renferme quelques curiosités. Au sommet on peut voir par exemple la Tour de Petrin, qu’on surnomme la Tour Eiffel, car elle a été construite en 1891 (2 ans après la Tour Eiffel donc) pour l’Exposition Universelle de Prague. Elle mesure 60m de haut et on peut grimper au sommet pour profiter du panorama. A ses pieds se trouve une grande roseraie.
On trouve aussi un labyrinthe de miroirs un peu désuet (lui aussi datant de 1891). En descendant le long des sentiers (glissants l’hiver) vous pouvez visiter la Magical Cavern, une « grotte » remplie d’œuvres artistiques.
Ah et si vous voulez rejoindre le sommet de la colline depuis le quartier de Mala Strana, il est possible de prendre le funiculaire 🙂
D’ailleurs, à 300m du funiculaire (en bas de la colline), le long de l’avenue Újezd se trouve quelques statues assez glauques. Il s’agit du mémorial pour les victimes du communisme inauguré en 2002. Au fur et à mesure qu’on grimpe les marches, le citoyen victime du communisme est de plus en plus mutilé jusqu’à disparaitre complètement. Une bande en bronze rappelle les chiffres macabres de la répression communiste en Tchécoslovaquie jusqu’en 1989 : 205 486 condamnés, 248 exécutés, 327 tués à des postes frontaliers illégaux et 170 938 personnes émigrées.
Le quartier de Mala Strana se trouve au pied du grand château de Prague est c’est traditionnellement le quartier résidentiel de l’aristocratie. En 1541 un gigantesque incendie ravage tout le quartier (et une partie du château) et permettra pendant la reconstruction du quartier d’ouvrir de nouveaux espaces et d’embellir la ville. Dans le prolongement du pont Charles, continuez tout droit et grimpez la rue car ici se trouve l’église la plus visitée de Prague, il s’agit de l’église Saint Nicolas. Son célèbre dôme et son clocher sont visibles sur pratiquement tous les points de vue de Prague 🙂
Cette église est construite entre 1673 et 1752, et elle est réputée pour être une des plus belles églises de style baroque en Europe. L’entrée est payante mais ça vaut le coup, car l’intérieur est vraiment riche en statues, peintures et dorures. Ah oui, et même s’il fait -12°c et qu’il n’y a pas de chauffage, il faut enlever son bonnet! Brrrr 🙂 http://www.stnicholas.cz/en/
Après cette visite spirituelle, je vous propose une visite spiritueuse 🙂
Comme moi vous en avez peut-être un peu marre de la pilsner, la bière tchèque. Elle est certes légère et sympa, mais soyons honnête, ce n’est pas vraiment une « bonne bière » 😉 Alors à une rue d’ici, il y a le Hospudka Obycejny svet(Josefska 44/2). C’est un bar discret en sous sol, ambiance plutôt calme et feutrée, loin de la foule des touristes et qui propose un bon choix de bonnes bières belges aaaaaah 🙂 http://www.obycejnysvet.com/
Allez maintenant il est temps d’aller flâner dans les petites ruelles vers le sud. A quelques minutes à pieds, se trouve une « curiosité touristique », le mur John Lennon( Velkopřevorské náměstí ). Il faut savoir que c’est simplement un banal mur du jardin des Chevaliers de l’Ordre de Malte. Il faut aussi savoir que John Lennon n’a jamais mis les pieds à Prague. Mais alors, pourquoi ce mur John Lennon ????
En fait durant les heures sombres de la répression communiste en Tchécoslovaquie, en 1968, John Lennon apparaissait comme un symbole de liberté. Après son assassinat en décembre 1980, un premier dessin apparait sur le mur, puis rapidement d’autres portraits s’ajoutent le long du mur. Les étudiants s’en servaient à la fois pour rendre hommage à l’artiste et aussi pour protester contre le régime communiste et le manque de libertés. Le mur était régulièrement repeint par le pouvoir, mais régulièrement il était à nouveau recouvert de graffitis. Depuis la chute du mur de Berlin en 1989, cet endroit est principalement un lieu de recueillement lors d’un évènement tragique. Il symbolise toujours un désir de paix, et devient aussi un point de rendez-vous pour les touristes …
Quelques mètres plus loin en descendant la rue vous passez sur un charmant petit pont (recouvert de « cadenas d’amoureux ») avec sa non moins charmante vieille roue à aube et son euh … personnage 🙂
En 5 minutes à pieds en remontant le fleuve, vous arrivez au Musée Kampa (U Sovových mlýnů 2). C’est un musée d’art moderne ( http://www.museumkampa.cz/en/ ). Si vous aimez le contemporain vous y trouverez votre bonheur. Et sinon, juste à côté dans les jardins se trouvent quelques statues intéressantes :
La statue « World Harmony » représentant Sri Chinmoy, un célèbre artiste auteur penseur indien qui a toujours œuvré pour la paix dans le monde.
Les célèbres Miminka Babies (2001), d’énormes statues en bronze de bébés avec un code barre à la place du visage, œuvre du sculpteur David Cerny, qui a semé ses réalisations un peu partout dans Prague, et c’est tant mieux 🙂 (d’autres Miminka babies sont aussi accrochés à la grande tour tv de Zizkov)
Et il y a aussi les fameux pingouins jaunes, toujours Cerny 🙂
Après cette visite, on part dans la direction opposée. On suit le fleuve, et une dizaine de minutes plus tard, on arrive au Franz Kafka Museum (Cihelná 635/2b) qui expose de nombreux manuscrits de l’auteur tchèque (et pragois!). Si vous êtes fan de l’auteur et de son univers, allez-y, si non, vous risquez d’être un peu déçus ( http://www.kafkamuseum.cz/ ) Et dans tous les cas, dans la cour du musée, il y a une des installations les plus célèbres de Prague, toujours une réalisation de Cerny, les hommes qui pissent sur la carte de la république Tchèque (réalisé en 2004). Pour info, ils ne pissent pas au hasard mais écrivent les lettres des sms reçus au +420 724 370 770. Voilà, ça va tout à fait changer votre vie ! .. ou pas 🙂
Enfin, avant de partir, rejoignez le petit embarcadère à quelques mètres de là. En fin d’après midi, c’est LE lieu de rendez vous de tous les canards et cygnes de Prague (et des mouettes aussi) qui viennent tous se retrouver la pour taper la discut’, avaler les morceaux de pains que les gens leurs donnent, ou avaler tout cru un petit enfant qui se serait approché trop près du bord. Quelque soient vos motivations 😉 c’est un spectacle assez marrant à voir 🙂
Il y a évidemment encore un tas de choses à voir dans le quartier et c’est vraiment agréable de s’y promener de jour comme de nuit 🙂
Sur l’autre rive de la Vlatva, c’est la vieille ville de Prague et on suit la rue de Paris « Pařížská ». Lors du réaménagement du quartier au 19e siècle, cette rue aurait du être une grande avenue « à la parisienne » mais elle reste néanmoins une des rues les plus luxueuse de Prague. On pénètre ensuite dans l‘ancien quartier juif Josefov. Les premiers colons juifs s’installent à Prague dès le IXe siècle et peu à peu une petite ville autonome se forme. Les juifs de Prague n’ont pas le droit de construire en dehors de la zone qui leur est allouée et n’ont pas le droit d’utiliser d’autres cimetières. Ce qui donnera au cimetière son aspect aussi unique. Le ghetto juif subira au cour des siècles bien des évènements tragiques, et ce serait trop long d’essayer de les résumer ici. En tout cas, à l’image de la vieille ville, il a lui aussi été complètement réaménagé au 19e siècle, et du labyrinthe insalubre et surpeuplé de l’époque il ne reste plus que quelques synagogues, le cimetière et la mairie.
On découvre donc en premier cette étrange façade, c’est la Synagogue Vieille-Nouvelle. Elle date de 1270 et c’est la plus vieille synagogue d’Europe encore utilisée. Son nom peut paraitre bizarre … lors de sa construction, c’était la « nouvelle synagogue », et quand d’autres synagogues sont bâties plus tard, elle devient la « vieille nouvelle synagogue » http://www.synagogue.cz/fr/
La légende dit que c’est dans la genizah de la synagogue (lieu où entrepose tous les documents où le nom de Dieu est inscrit car il est interdit de l’effacer ou de le jeter) que se trouverait le corps du Golem. Le golem serait une créature créée à base d’argile par le rabbin Loew au XVIe siècle dans le but de protéger la communauté juive des pogroms. Il lui a donné la vie en écrivant EMET (vérité) sur sont front et en mettant dans sa bouche un parchemin avec un des noms de Dieu. Pour l’arrêter il faut effacer la première lettre sur son front et on obtient MET (mort). La genizah est évidemment fermée au public.
Juste à côté se trouve la synagogue Haute (XVIe siècle mais avec une façade du XIXe), et un peu plus loin, la synagogue Klaus (XVIIe siècle). Cette dernière abrite un musée sur l’histoire juive à Prague (https://www.jewishmuseum.cz/en/info/visit/)
Il est possible de prendre un ticket pour visiter toutes les synagogues et le vieux cimetière juif. Manque de temps pour nous ce sera pour une autre fois …
En revenant sur la rue de Paris, on continue vers le sud, les grandes boutiques (Vuitton, Gucci, etc ….) s’alignent sur les trottoirs et on arrive enfin à la Place de la Vieille Ville. Alors avant de se diriger tout droit vers la foule devant la grande tour, commencez par baissez la tête et regardez le sol de la place. Vous devriez trouver une longue bande métallique encastrée dans le sol, c’est le méridien de Prague et quelques mètres plus loin, il y a une plaque en marbre. C’est l’emplacement de l’ancienne colonne Marian. C’était une grande colonne surmontée d’une statue de la vierge Marie, érigée en 1652 pour fêter la résistance de la ville face à l’assaut des troupes suédoises en 1648 (et aussi un symbole du catholicisme triomphant sur le protestantisme). L’ombre de la colonne sur le méridien permettait de savoir qu’il était midi pile. En 1918 lors de l’indépendance de la Tchécoslovaquie, la colonne est détruite pour montrer la fin de l’empire des Habsbourg. Voilà pour la petite histoire 🙂
Maintenant jetons un coup d’œil à cette grande statue : c’est le mémorial Jan Hus, inauguré en 1915 pour célébrer les 500 ans du martyr de Jan Hus, brûlé vif en 1415, car il s’était opposé à l’église catholique en dénonçant la morale inexistante, les messes qui ne devraient pas être en latin, etc … le début du protestantisme. Le mémorial était aussi devenu un symbole de révolte face à l’empire des Habsbourg et plus tard face à la répression communiste. Bref, si vous êtes en révolte contre quelque chose, ce mémorial est pour vous!
Revenons à la grande tour qui trône au milieu de la place, c’est la grande Tour de l’hôtel de Ville. En fait l’ancien hôtel de ville, à l’origine, c’est la 2ème petite maison à gauche de la tour avec une façade colorée en rose. Au fur à mesure que la ville s’enrichit, la mairie achète les maisons adjacentes et fait finalement construire cette grande tour de 69m de haut en 1364.
Au sol (sur le côté donnant vers la place) il y a 27 petites étoiles blanches qui représentent les 27 nobles tchèques qui ont été décapités publiquement sur cette place le 21 juin 1621. Suite à la tentative de rébellion des tchèques (majoritairement protestants) contre l’empire des Habsbourg (catholique) et la cuisante défaite à la bataille de la Montagne Blanche, l’empereur Ferdinand de Habsbourg décide donc d’écraser la noblesse tchèque en décapitant les 27 principaux meneurs de cette révolte, pour éviter toute nouvelle tentative dans le futur … maintenant il reste juste des petites étoiles au sol et pas un panneau explicatif à côté pour rappeler ce qu’elles signifient…
Bon, comme vous avez bien révisé avant de venir à Prague, vous savez que la grande horloge astronomique est dans les parages, pas de soucis pour la trouver, il suffit de rejoindre la foule! Tout le monde se bouscule devant, c’est l’attraction de la ville! Si vous voulez un peu de calme allez y à n’importe quel moment mais pas au changement d’heure 🙂 Car à ce moment là, la foule est présente en nombre pour voir les statues des différents personnages s’animer : l’avare, le vaniteux, la mort et le turc. Et pendant ce ballet, la clochette de la tour sonne. Puis deux petites fenêtres s’ouvrent et les statues des apôtres et du Christ passent voir la foule (et enfin on entend un petit coup de trompette venant du haut de la tour). Fin du spectacle, rendez-vous à l’heure suivante! 🙂
Le premier cadran en haut, c’est l’horloge astronomique. Elle aurait été construite par Nicolas de Kadau en 1410, puis remaniée par l’horloger Hanus de la Rose en 1490. Comme cette horloge faisait la fierté de Prague à travers toute l’Europe, la ville voulait à tout prix éviter que ce chef d’œuvre soit reproduit ailleurs. Alors la légende dit qu’une agression est commanditée par les notables de la ville contre Hanus pour le rendre aveugle. Quand il finit par découvrir qui était à l’origine de cet acte, il se rend en secret dans la tour et arrache un mécanisme qui fait que l’horloge ne fonctionnera plus pendant de nombreuses années. L’horloge a faillit disparaitre pour de bon en 1945 quand les nazis ont fuit la capitale et mis le feu à l’hôtel de ville. Le deuxième cadran en bas, est un calendrier réalisé en 1886 avec tous les jours de l’année.
Autour de la place, il y a plein d’autres monuments qui sont un peu délaissées, car ils n’ont pas d’horloge astronomique eux. On trouve par exemple l’église St Nicolas (qui est parait-il un chef d’œuvre du baroque) et l’église de Notre-Dame du Týn qui est cachée derrière des maisons (il faut passer sous des arcades pour atteindre l’entrée) et qui se repère de loin grâce à ses deux clochers de 80m de haut qui dominent la vieille ville.
Juste à côté de l’hôtel de ville se trouve la Maison à la Minute (Dům U Minuty), on ne peut pas la louper avec sa façade décorée de graffitis historiques 🙂 Elle servait de pharmacie « à la minute » et Franz Kafka y a vécut de 1889 à 1896.
Dans le quartier vous sentirez surement une odeur sucrée et alléchante, c’est l’odeur du trdelník! C’est une une sorte de gâteau en cheminée. Cette pâtisserie s’appelle aussi kürtős kalács en Hongrie, et cozonac secuiesc en Roumanie, et tout le monde en réclame la paternité 🙂 C’est une pâte sucrée enroulée autour d’une brochette en bois, grillée à la braise puis recouverte de sucre ou de ce que vous voulez, et ça peut être parfois être très gras. Quand il fait froid, ça reste un très chouette gâteau à partager 😉 Pour le plaisir, une vidéo qui vous explique TOUT en détail, bon appétit!
En continuant la balade dans le quartier en suivant la rue Železná, on arrive devant le Théâtre des Arts. C’est à la demande de ce théâtre ouvert en 1783 que Mozart composera l’opéra Don Giovanni en 1787. Cet opéra remportera un immense succès, et Mozart séjournera régulièrement à Prague, à la villa Bertramka (c’est dans la banlieue ouest, il y avait un musée, mais c’est fermé et à l’abandon).
A l’angle de la rue Železná, il y a cette statue nommée « Il Commendatore » en hommage au Don Giovanni de Mozart (c’est une des nombreuses versions du « Manteau de la conscience » de la sculptrice tchèque Anna Chromý).
On continue à flâner dans les petites rues, comme la rue Havelská qui longe l’église Saint Gall.
Pour quitter le quartier, on file à l’ouest, vers le pont Charles. C’est le pont le plus célèbre de Prague qui sert de trait d’union avec le quartier de Mala Strana. Il mesure plus de 515m de long et a été construit de 1357 à 1380 sous le règne de Charles IV. Jusqu’en 1741 ce sera le seul pont sur la Vltava.
A l’image du pont Saint Ange à Rome, entre 1683 et 1714, chaque pilier est surmonté d’une grande statue en lien avec l’histoire religieuse de la ville ou du pays. Ça faisait tout de suite beaucoup plus classe! Et en plus, à chaque extrémité du pont, il y a une grande porte gothique. Une des légendes autour du pont dit que dans le ciment utilisé pour le construire, on a rajouté des œufs et du vin, pour que le pont soit fort et costaud. En tout cas il est toujours là 🙂
Une autre histoire sur le pont, c’est celle de Jean Népomucène. Bon déjà, il n’avait pas un nom facile à porter, mais ça n’a pas empêché ce fils de berger de Bohème de devenir chanoine de la grande Cathédrale Saint Guy de Prague, puis en 1393, vicaire général de l’archevêque, ce qui est plutôt pas mal déjà. Mais du coup Jean faisait tellement bien son boulot qu’il se retrouvait souvent en conflit avecle roi Venceslas de Luxembourg (surnommé l’Ivrogne, c’est dire ce que l’histoire à retenu de ce roi qui a même était destitué par ses princes électeurs, un exploit ! Il ne faut surtout pas le confondre avec Venceslas 1er de Bohème, qui lui est juste le héros national ! mais revenons à nos moutons…). Jean donc, refusait que le roi place à la tête d’une abbaye un homme de son choix sans passer par les élections habituelles. Il lui faisait aussi des leçons de moral à la cour, et il était enfin le confesseur de la reine Jeanne (que le roi soupçonnait d’infidélités)… Quand on est un roi ivrogne, on aime pas trop ça!
La légende veut que le roi lui a ordonné de lui répéter une confession de la reine. Comme il a (normalement) refusé cette demande à plusieurs reprises, il a fini emprisonné, torturé, brûlé, et jeté dans le fleuve depuis le pont! On ne saura jamais vraiment si c’était uniquement pour un problème de confessions intimes que Jean Népomucène est mort, mais la suite de la légende dit qu’à l’endroit où on a repêché son corps, on a vu une couronne à 5 étoiles. Il est béatifié en 1721 et c’est le saint Tchèque le plus connu. Et au pied de sa statue au milieu du pont, il y a des plaques en bronze que tout le monde touche (des fois un peu au hasard sans savoir de qui il s’agit 🙂 ) car il parait que ça porte bonheur. Vu ce qu’il lui est arrivé, personnellement, j’en doute un peu 😉
Sinon, le pont Charles vous permet aussi de faire une chouette balade au milieu des touristes et des vendeurs de rue, mais ne boudez pas votre plaisir, ce pont et les points de vue qu’on y a, font que la traversée est top, voilà tout 🙂
Et au fait on mange où dans le quartier ?
– Il y a le restaurant Mlejnice dans la minuscule ruelle Kožná 488/14 qui a retenu notre attention. Déco rustique mais chaleureuse, plats généreux bons et pas chers 🙂 Il y a visiblement un autre restaurant du même nom à une autre adresse (Žatecká 17) pas testé.(http://www.restaurace-mlejnice.cz/)
– Une autre très bonne adresse, un restaurant végétarien, le Lehka Hlava (Borsov 2/280) (http://www.lehkahlava.cz/en_home.htm). Je n’étais pas franchement emballé avant d’y aller, et en fait, excellente surprise, chouette déco et des choses vraiment pas mal dans l’assiette. Vaut le coup!
On commence par le quartier de Holešovice qui occupe le nord de Prague. C’est une ancienne zone industrielle qui abrite maintenant quelques musées, des ambassades et le ministère de l’intérieur. Pour les musées, il y a le Palais Veletržní : un grand bâtiment construit dans les années 20 dans un style ultramoderne (pour l’époque) et qui abrite maintenant les collections contemporaines de la Galerie Nationale. Les 20 grandes toiles de l’Epopée Slave peintes par Alfons Muncha y sont exposées. Plus d’infos ici. Dans un autre genre, il y a aussi le Musée Technique National ou le Musée National de l’Agriculture … il en faut pour tous les goûts 🙂 Encore plus au nord, il y a le Parc des Expositions datant de 1891 … mais il faut bien avouer que c’est assez excentré et que le quartier n’est pas folichon …
Revenons sur nos pas et allons au Letna Park. C’est un grand parc de 52ha situé sur un plateau en haut d’une colline qui domine la ville. Il a servi pendant longtemps comme lieu de manœuvres militaires. Maintenant c’est un parc avec des grandes allées rectilignes, l’endroit idéal pour faire du roller, du jogging, faire courir des chiens etc …
Mais par ce beau matin de janvier (glagla -15 au moins) il n’y avait vraiment personne 🙂
Et c’est surtout l’endroit idéal pour avoir un premier aperçu de la ville de Prague, en plein hiver, se réveillant doucement sous le soleil et dans la brume matinale. Franchement, je trouve que c’est vraiment le bon plan de venir ici rien que pour la vue ! 🙂
C’est aussi un bon plan pour les couchers de soleils, car il y a le Letná Zahradní (Letenské sady, 170 00 Praha 7), un grand beer garden avec une vue idéale! Mais c’est pas trop la saison pour boire des bières dehors sur des bancs, alors on se contente de découvrir des chouettes décorations glacées dans les arbres!
Au Letna Park il ne faut pas louper LEmonument (qui n’est pas si impressionnant vu de près), le Métronome. En 1955 se trouvait ici une grande statue de Staline mesurant 15m de haut, mais après sa mort (1953) la mode était plutôt à la « déstalinisation » dans le monde communiste et la statue fini par disparaître en 1962. En 1991 un grand métronome de 23m est installé et l’esplanade autour est la zone des skaters.
En se promenant à l’ouest du parc on trouve un autre monument, c’est le Pavillon Hanavský. Il a été construit en 1891 dans le Parc des Expositions (pavillon des aciéries Komárov), et il a tellement plut au public qu’il a ensuite été déplacé à son emplacement actuel. C’est le premier bâtiment à utiliser une armature métallique à Prague. Maintenant il héberge un restaurant avec une vue formidaaaaaable (il parait) http://hanavsky-pavilon.cz/
Mais revenons au Métronome, d’ici c’est la descente grandiose vers la capitale 🙂 Au pied de la colline il faut emprunter le pont Svatopluk construit en 1908 dans le style art nouveau (et considéré comme le plus beau de la ville) pour traverser la Vltava, le fleuve qui coule à Prague.
Le quartier Erzsebetvaros correspond grosso modo au 7e Arrondissement de Budapest, et c’était une partie de l’ancien ghetto juif. C’est un quartier très urbain et vivant, c’est ici que ça bouge, allez hop on y va! 🙂
On va commencer la visite en allant sur l’avenue Karoly, et aller en direction de la petite rue Madach. C’est très facile à repérer : il y a ces grands immeubles moches immanquables!
Je trouve que c’est une bonne porte d’entrée dans le quartier, en passant sous cette grande arche. L’ensemble d’immeubles ici est classé « monument historique ». A l’origine aurait du se trouver ici le début d’une grande avenue, mais le projet n’a jamais aboutit. En 1930, la grande arche en briques est construite, et dans les années 60 la place Madach devient un grand parking bien moche avec sa « mafia » locale. Récemment la place a été réhabilitée et c’est bien mieux comme ça 🙂
Dans les ruelles suivantes, il y a énormément de bars et restos qui ont tous l’air plus cool les uns que les autres 🙂
LE monument dans le quartier, c’est la Grande Synagogue de Budapest. C’est la plus grande synagogue d’Europe (et la 2e dans le monde), elle peut accueillir 3500 fidèles. Sa construction date de 1859. Elle est d’inspiration mauresque. C’est une des rares synagogues à posséder un orgue (la musique est interdite pendant Shabbat) et le célèbre pianiste Franz Liszt y a joué.
Juste à côté se trouve le musée Juif et dans la cour il y a un mémorial dédié à Raoul Wallenberg (je raconte son histoire ici). Cette synagogue est une visite incontournable à Budapest et pourtant, je ne l’ai pas (encore) visité haha 🙂
Le 7e arrondissement à Budapest, c’est aussi le lieu où on retrouve les fameux « Ruins Bars » (Romkocsma). En gros dans les années 90, après la chute du monde communiste, les étudiants, les artistes, les gens qui veulent de la liberté et faire la fête décident d’investir des immeubles qui tombent en ruine pour en faire des sortes de squats artistiques où on peut boire et s’amuser, et hop le Ruin Bar est né. Le plus célèbre, c’est surement le Szimpla Kert(Kazinczy u. 14) fondé en 2002 et qui a été élu comme un des meilleurs bars du monde par Lonely Planet. Pleins de pièces, plein d’ambiances à explorer … mais surtout plein plein plein (mais alors plein!) de touristes en mode selfies, ou en mode petite famille propre sur elle avec les enfants « ho c’est donc ça un bar ? comment on commande un soda? » AAAAarrrgh! Bref vous irez, mais pour l’authenticité hein, on repassera 🙂 http://szimpla.eu/
Si vous avez une petite faim, toujours dans la même rue Kazinczy il y a Karavan, une street food assez sympa, il y a l’embarras du choix 🙂 https://www.facebook.com/streetfoodkaravan/
Une autre adresse bien cool dans le quartier c’est Mika Tivadar Mulato(Kazinczy u. 47). Il y a une petite cour avec jardin super agréable, c’est beaucoup moins bondé et avec un peu plus de locaux, et au passage la partie restaurant vaut grave le coup. Un bon spot les amis! 🙂 http://www.mikativadarmulato.hu/
Cet endroit est facile à repérer avec sa grande fresque murale (réalisée en 2015) en hommage au bœuf gris de Hongrie, une fierté nationale, un bœuf des steppes, à l’ancienne!
Les grandes fresques murales, il y a d’autres dans le secteur. Allez, par exemple au 30 Rue Klauzál.
Il y a aussi ce grand Rubik’s Cube au numéro 10 de la rue Dob. Car il faut le savoir, ce casse-tête qui rend fou cinglé a été inventé par un hongrois, Ernő Rubik, en 1974 🙂
Hop cadeau, une carte (quasi complète) des grandes fresques street art à Budapest, si ça vous dit!
Juste à côté du Rubik’s Cube géant, il y a cette statue bizarre sur un mur de la rue Dob, c’est le mémorial Carl Lutz. C’est un diplomate Suisse qui a fait plein de de fausse lettres de protections pour sauver la vie de près de 62.000 juifs en Hongrie en 1944 (il n’avait qu’un quota de 7800 lettres de protection … il sera accusé d’avoir « abusé de ses fonctions » par les autorités Suisses mais sera réhabilité en 1958).
Au nord-est du quartier, il y a un square avec de nombreuses statues. Une bonne raison d’y aller, c’est que déjà, le coin est super sympa, boisé, avec tout plein de terrasses et de chouettes restaurants 🙂 C’est le square Franz Liszt(Liszt Ferenc tér).
Et l’autre bonne raison d’y aller donc, c’est les statues. On commence par celle ci. Donc le gars qui fait des grands gestes avec des mains énormes, c’est Franz Liszt (1811-1886). C’est un compositeur hongrois et il est considéré comme le plus grand pianiste de son époque. Je ne suis pas un méga-fan de la musique classique alors j’avoue que je me penche pas trop sur le sujet, mais si vous êtes fans, et bin voilà, hop, hommage! 🙂
Dans la série des statues du square il y a Jozsef Attila. Rien à voir avec la terreur des steppes, lui c’est un poète hongrois révolté et mort schizophrène en 1937.
Un peu plus loin, hop, c’est une statue en l’honneur de Sir Georg Solti, un célèbre (?) chef d’orchestre hongrois mort en 1997.
Pourquoi tant de musiciens ici ? car au bout du square il y a l’Académie de Musique de Budapest. Une des plus prestigieuses école de musique d’Europe, et son premier président en 1876 fut (sans surprise) Franz Liszt.
N’hésitez pas à pousser la porte d’entrée, l’intérieur vaut le coup d’œil 🙂
Le quartier de Lipotvaros correspond à la partie nord du centre ville (côté Pest). C’était le centre politique de la Hongie au début du XXe siècle pour se transformer en quartier d’affaires. On va voir ce qu’il y a la bas ? Hop en route! 🙂
Le quartier est tout d’abord délimité au sud par le Pont Élisabeth (en hommage à Élisabeth de Wittelsbach, plus connu sous le nom de Sissi, et qui a toujours porté la Hongrie dans son cœur, trop mignonne la princesse).
Juste à côté de ce pont, si vous avez envie de prendre un verre dans une bonne grosse ambiance « lounge chill trendy djset selfie tendance », tout à fait ce que j’aime haha, et bien je (ne) vous conseille (pas) le Kiosk et sa grande terrasse. https://www.kiosk-budapest.com/
Si vous aimez le street art, ici se trouve un des grands murs peints qu’on retrouve souvent à Budapest. Celui là est au croisement de la rue Regi posta et Galamb.
En marchant tranquillement le long du Danube, on tombe sur cette monstruosité!! C’est l’hôtel Marriott. Bon en fait, à sa construction en 1968, il s’appelait le Duna Intercontinental Hotel. C’était ultra moderne et le top de l’architecture de l’époque … comme quoi les goûts évoluent, et tant mieux! Il n’est devenu le Marriott qu’après son rachat en 1993.
Un peu plus loin, derrière un autre grand hôtel moche (Intercontinental Budapest) se trouve la statue de József Eötvös, un écrivain et homme politique hongrois, qui a participé à la révolution de 1848 et permit l’émancipation des juifs dans le pays. La place porte d’ailleurs son nom.
A cet endroit, il faut prendre la rue József Attila et on arrive au parc Erzsébet, créé en 1858. Durant votre séjour à Budapest vous passerez forcément ici plusieurs fois 🙂 C’est encore une fois un nom de parc en hommage à Sissi (même si en 1946 il a temporairement été rebaptisé « parc Staline » mais bizarrement on n’a pas gardé le nom). On vient ici pour pique niquer, se reposer sur les pelouses, cuver sa bière, se délasser les pieds dans l’eau, boire un verre et manger, danser, écouter de la musique. Et faire un tour de grande roue!
La grande roue de 65m de haut (une des plus grandes d’Europe), c’est Budapest Eye (je ne conseille pas vraiment, un peu l’arnaque parait-il, 9Eur pour 3 tours réalisés en moins de 10 minutes). Sinon au pied de la roue il y a aussi des cours de danses en plein air 🙂
C’est ici que se trouve aussi un bar très connu, l’Akvarium Klub. Il s’agit donc d’un club et qui possède un immense espace en plein air pour boire un verre (avec de la musique de merde lounge) et avec une chouette déco lumineuse le soir. https://akvariumklub.hu/en/
Dans les petites curiosités de ce parc on peut citer par exemple, un long mur de plexiglas, recouvert à l’infini des chiffres suivants : 17891947199820012013. Il s’agit en fait de différentes dates.
1789 : quand le square a été créé pour abriter un marché, 1947 : quand le square est devenu un terminal de bus, 1998 : début des grands travaux pour construire le Théatre National … qui sera finalement construit plus loin le long du Danube https://nemzetiszinhaz.hu/en , 2001 : ouverture du grand centre culturel Gödör Klub – http://www.godorklub.hu/ , 2013 : Première installation de la grande roue sur la place.
Un autre petit « insolite », c’est juste à l’angle du grand resto-bar-cool 🙂 Fröccsterasz Télikert ( https://froccsterasz.hu/froccsterasz-telikert/). Il s’agit d’une valise en bronze sur un petit muret, et tout le monde passe à côté sans trop faire attention. C’est le mémorial Raoul Wallenberg.
Pour la petite histoire, Raoul Wallenberg est un suédois qui a travaillé plusieurs années à Budapest avant la Seconde Guerre Mondiale. En 1944, quand les nazis sentent que la guerre est perdue, ils lancent une grande opération de déportation des juifs hongrois vers les camps de concentration (jusqu’à 12.000 victimes par jour!). Les USA cherchent quelqu’un qui pourrait aider les juifs sur place et proposent ce rôle à Raoul Wallenberg. Il accepte et retourne à Budapest en 1944 en tant que « premier secrétaire à la légation suédoise » de la ville. Grâce à l’argent des américains, il fait imprimer et distribuer des passeports de protections aux juifs hongrois, pour faire croire aux nazis que ce sont des citoyens suédois en attente de rapatriement et qu’ils ne peuvent donc pas être déportés. Il louera aussi des logements qu’il maquillera comme des bibliothèques ou musées suédois et qui abriteront clandestinement des milliers de juifs à Budapest. On estime qu’il a sauvé plus de 20.000 juifs de la mort. Ironiquement, c’est à la libération de la ville par les russes que son sort est joué. Il est dénoncé à Staline comme un espion américain, arrêté en janvier 1945 et … il disparaît. Le mystère de sa mort n’a jamais été clairement résolu.
Allez hop, on revient vers le Danube et on arrive au Pont des Chaines(Széchenyi lánchíd). Il date de 1849, c’est le premier pont permanent à Budapest sur le Danube. Ce qui peut paraitre un peu dingue d’avoir attendu la fin du XIXe siècle pour avoir un vrai pont enjambant le fleuve dans la capitale du pays!
Avec un tablier de 360m de long soutenu par deux tours, c’est une prouesse technologique à l’époque! Comme tous les autres ponts de Budapest il sera dynamité par les nazis pendant la seconde guerre mondiale …
Sa reconstruction a lieu pour son centenaire en 1949. Depuis, il est beau, et la nuit il est illuminé, il brille presque, et c’est tout classe 🙂
Faisant face au Pont des Chaines, il y a un square avec grand bâtiment façon art nouveau : c’est le Palais Gresham. Il est construit en 1906 par une compagnie d’assurance-vie anglaise et servira d’immeuble de bureaux et de résidence pour les riches britanniques.
Après la guerre, il servira à loger des militaires russes, puis il finira par tomber en ruine. Il est totalement rénové en 2004 et c’est maintenant un hôtel de luxe, le Four Seasons Hotel Gresham Palace, et il parait qu’il faut absolument rentrer pour admirer les vitraux, le grand escalier et le lustre, allez hop! (perso, je suis pas rentré, mais on m’a dit que ça vaut le coup)
Pas très loin du Palace vous verrez peut être ce truc insolite : un bateau-bus! C’est pas commun, un bus qui roule et plonge ensuite droit dans le Danube pour faire une visite guidée de la ville vue du fleuve. Pour embarquer c’est ici que ça se passe donc.
C’est assurément « un truc à touristes » comme on dit (ou un piège à c*ns), mais si vous avez un peu de temps et d’argent à perdre hein, c’est vous qui voyez 🙂 Plus d’infos ici : http://riverride.fr/
On zappe cette magnifique excursion pour emprunter la rue Zrínyi, juste à côté du Palace. Elle devient une rue piétonne en 2007 et il faut bien avouer qu’elle a de la gueule et qu’il y a une très belle perspective 🙂 Il faut savoir aussi que dans cette zone, c’est touriste-land, mais c’est le jeu ma pauvre Lucette!
Dans la rue, n’oubliez pas de faire votre « photo lol obligée » à côté de la statue du gros policier hongrois 🙂 Elle date de 2009 (œuvre de Andras Illyès), et frotter son ventre doit porter chance vu la couleur du bronze 🙂
Ensuite on est face à la Basilique Saint Étienne de Pest. C’est un gros morceau. Les travaux commencent en 1851 et s’achèvent en 1905. Trois architectes se succèdent pour construire ce bâtiment néo-renaissance. C’est l’empereur François-Joseph Ier qui fait l’inauguration.
C’est le plus grand édifice catholique du pays, 87 mètres de long sur 65 mètres de large. Labasilique peut contenir 8.500 personnes. Avec 96m de haut, c’est le plus haut bâtiment de la ville (à égalité avec le Parlement qu’on va voir un peu plus loin).
L’intérieur de la Basilique est lumineux et richement décoré. La visite vaut clairement le coup! La coupole aussi est très réussie.
La Basilique St Étienne est en générale ouverte de 9h à 17 et c’est gratuit (Plus d’infos ici : http://en.bazilika.biz/ ). Pour grimper au sommet et accéder au panorama, ça c’est payant. Tiens justement on va aller voir ça, j’adore prendre de la hauteur 🙂
Non, sur cette photo ce n’est pas un hangar de la Nasa, ni un silo pour missile nucléaire, c’est juste la coiffe de la coupole de la basilique 🙂
Une fois tout en haut, on peut faire le tour de la coupole et profiter du panorama sur Budapest. C’est joli, mais personnellement je trouve qu’on a une meilleure vue depuis le mont Gellert ou depuis le Château.
Tiens au fait, pourquoi cette Basilique s’appelle Saint Étienne ? Pour ça il faut aller voir la Sainte Dextre dans la Basilique. Facile à repérer, c’est une relique protégée par un cube en plexiglas. Pour bien voir ce qu’il y a dedans, il faut mettre une petite pièce dans un appareil et hop la relique est éclairée pour une minute. Cette relique c’est la main droite (momifiée) du premier roi de Hongrie, le fameux roi Étienne, couronné en l’an 1000.
La légende raconte que quand on a ouvert la tombe du roi (mort en 1038) pour sa canonisation en 1083, sa main droite a été retrouvé « intacte ». Ensuite, un culte lui est voué et la main va voyager en Transylvanie, en Croatie, à Vienne et revenir à Buda en 1771. Puis, elle sera mise à l’abri en occident pendant la seconde guerre mondiale, et elle revient définitivement dans la basilique le 15 aout 1945. Miracle!
Et hop, une petite photo by night de la Basilique 🙂
Pas très loin d’ici, il y a Szabadság tér, le square de la liberté. Autour, c’est un peu le quartier chic, l’ambassade des USA dans un coin, le siège de la Banque Nationale à côté, etc … et il y a là un monument qui divise la capitale, c’est le Mémorial aux victimes de l’invasion des Nazis. Réalisé en 2014, il représente l’aigle nazi (qui a vraiment une allure bizarre) attaquant l’innocente Hongrie sous la forme d’un globe (offert?) par l’archange Gabriel.
De l’autre côté de la rue, juste en face, il y a le « contre-mémorial ». Ici, les habitants ont tenus à exprimer leurs désaccords et à clairement indiquer qu’à l’époque, les autorités du pays ont activement collaborées avec les nazis pour les déportations des juifs et des roms.
A l’autre extrémité de ce square, il y a un autre monument : c’est le Mémorial aux héros soviétiques libérateurs de la Hongrie. Ici aussi, le monument continue de faire polémique. Quelle « libération » les soviétiques ont-ils réellement apporté au peuple hongrois? la dictature communiste est-elle plus acceptable que la dictature nazie? que fait ce monument sur le square de la liberté ? Beaucoup demandent encore qu’il soit déplacé (comme d’autres statues de l’ère soviétique d’ailleurs) dans le Memento Park, au sud ouest de la ville.
Il y a un autre mémorial, beaucoup plus discret celui là. Il faut prendre la rue Zoltan vers le Danube, et sur la rive se trouve des dizaines de paires de chaussures en bronze. L’œuvre qui date de 2005 s’appelle simplement « Les Chaussures au bord du Danube » (Cipők a Duna-parton). Une soixantaines de chaussures sont rivées au sol, en hommages au juifs qui étaient fusillés par les nazis à cet endroit et qui devaient se déchausser avant leur exécution…
A quelques minutes à pieds, se trouve un bâtiment immense, quasiment LE monument de Budapest, c’est le Parlement Hongrois (Országház). En 1873, les villes de Buda et Pest sont réunies, et l’assemblée nationale hongroise vote pour la construction d’un grand parlement pour la capitale. Le palais de Westminster à Londres construit en 1836 sert d’inspiration. Le grand Parlement Hongrois est inauguré en 1896 pour les fêtes du Millénaire(il n’est réellement achevé qu’en 1904).
Officiellement sa construction a nécessité (entre autres) « 40 millions de briques, un demi-million de pierres semi-précieuses et 40 kg d’or ». Il fait 268 m de long et 123 m de large, et avec une hauteur de 96m c’est le plus haut monument de la ville (à égalité avec la Basilique).
La façade principale donne sur le fleuve, à l’arrière, elle donne sur la grande place Kossuth Lajos où se trouve un grand mat au sommet duquel flotte le fier drapeau hongrois! (enfin quand il y a un peu de vent quoi)
Et on ne rigole pas avec le fier drapeau hongrois, il est gardé par 2 soldats ! (et qui sont eux même surveillés par 2 autres militaires). Mauvaise pioche si vous voulez faire les malins avec eux 😉
Au fait le super Parlement de Budapest, ça se visite? Bin oui quelle question, et c’est franchement un truc à faire! La visite dure environ 45 minute et elle est obligatoirement guidée, en groupe et à chaque fois dans une langue différente. Il faut passer à l’accueil ou sur le site internet pour repérer les créneaux qui vous conviennent. Il vaut mieux réserver à l’avance et acheter son billet sur internet, mais avec un peu de chance on peut se greffer à la dernière minute dans un groupe, si la file d’attente aux caisses n’est pas trop longue. Plus d’infos pour les réservations et les horaires ici.
A l’intérieur du Parlement on retrouve des dorures partout! Pas la peine de gratter les murs pour tenter de récupérer un peu d’or, le métal précieux est principalement sur les plafonds décorés, hors de portée des mains avides et baladeuses 😉 On vous apprendra tout avec humour sur l’histoire du bâtiment, sa construction, sur le système de climatisation révolutionnaire, les premiers ascenseurs, etc …
Vous verrez aussi dans les couloirs les fameux porte cigares, numérotés, pour que chaque député puisse tranquillement laisser son cigare e le temps d’aller siéger et venir le récupérer ensuite … s’il est encore là!
Hop la salle de l’Assemblée Nationale.
Le clou de la visite, c’est la salle du trésor, juste sous la grande coupole. Sous une protection en plexiglas, il y a la Couronne de Saint Étienne, son épée et son globe. Interdiction de prendre des photos, et il y a deux gardes avec des grosses épées qui surveillent tout le monde (même s’ils ne bougent pas d’un millimètre en position de garde à vous). Si vous pouvez, restez jusqu’au moment de la relève, car c’est un festival de grands moulinets d’épée! Il vaut mieux être à bonne distance si on ne veut pas y laisser un morceau au passage 🙂
Dehors vous verrez cette grande statue équestre. Le type sur le cheval c’est François II Rákóczi, un des héros de la lutte pour l’indépendance de la Hongrie contre le pouvoir autrichien des Habsbourg et qui a fini sa vie en exil car il refusait de prêter allégeance à Charles VI (de Habsbourg) après la défaite de sa révolte en 1711.
De l’autre côté de la place, il y a un chouette bâtiment (qui faisait partie du concours d’architectes lancé pour sélectionner le projet retenu pour le Parlement), il n’a pas eu la première place mais il a tout de même été construit, sympa! 🙂 C’est le Musée Ethnographique( Néprajzi Múzeum ).
C’est le futur siège de la Cour Suprême, et le Musée Ethnographique est maintenant délocalisé ailleurs dans la capitale, avec un nouveau projet architectural bien plus moderne, qu’on peut aller voir ici.
Et juste à côté se trouve trouvait cette statue en bronze sur ce pont. En effet le 28 décembre 2018, le gouvernement de Vikor Orban a enlevé cette statue en place depuis 1996. Il s’agit de la statue de Imre Nagy, un ancien ministre de l’agriculture qui voulait donner un visage humain à l’idéologie communiste (belle utopie). En 1956, des révoltes ouvrières éclatent en Europe de l’est et elles sont soutenues par des manifestations étudiantes. Imre en profite pour organiser l’insurrection à Budapest et il proclame l’indépendance de la Hongrie face à puissante Moscou et appelle à l’aide l’occident…
Aucune aide n’arrivera, à la place, ce sont les chars russes qui arrivent et envahissent le pays. Deux semaines plus tard, après des milliers de morts, c’est la fin de l’Insurrection. En 1958, Imre est pendu par les communistes en Roumanie. Mais alors, pourquoi enlever cette statue, si ce personnage est un « héros de l’indépendance » ? … et bien le gouvernement a jugé que c’était un des pires communistes à l’époque de Staline et que c’était aussi un espion du KGB, et qu’il fallait redonner un nouveau visage à ce square … bref … bienvenue dans une nouvelle Hongrie …
Le quartier de Belvaros se trouve au sud-est de la ville, du côté Pest. C’est un petit quartier calme, vraiment très agréable, et presque chic. Allez hop en route, allons voir ça! 🙂
Pour commencer je vous conseille de visiter le parc Karolyi, le long de la rue Magyar. C’est le plus ancien parc de la ville (encore existant). C’était le parc privé du palais de la riche famille Karolyi. Suite a des problèmes financiers, le palais a été détruit pour laisser la place a des immeubles d’habitations et son parc a été ouvert au public. Il était totalement ravagé à la fin des années 1980, et a été complètement restauré en 1996.
Petite anecdote bien glauque : en 1944 un grand bassin est creusé dans le parc pour servir de réservoir d’eau pour éteindre les incendies. Pendant les travaux, des squelettes et des vieilles tombes sont découvertes. Il y avait ici un cimetière du Xe siècle. A la fin de la guerre, tout a été rebouché avec les gravats des maisons, hop du sable a été rajouté dessus, et c’est maintenant le terrain de jeux pour les enfants! 😛
Ce truc glauque mis à part, c’est calme, agréable, fleuri, et en plein centre ville. Une bonne occasion d’y flâner. Une raison de plus d’y aller ? Et bien c’est le Csendes Társ WineBar & Garden(1053 Magyar u.) qui est juste devant l’entrée du parc.
C’est un petit bar resto vraiment très sympa et le soir ils installent leurs tables à l’entrée du parc, avec les guirlandes et tout. C’est un très chouette spot où se poser tranquille 🙂 http://www.csend.es/CsendesTars
En sortant du parc, au bout de la rue Henszlmann Imre u., se trouve la façade colorée etles deux grands clochers (56m) de l’église Egyetemi Templom, appelée Église de l’Université. C’est une très belle église baroque du XVIIIe siècle.
Juste en face de l’église il y a un énorme livre au sol. Bon là, ça ne se voit pas trop, car cette œuvre était en mode « off », mais c’est l’open book fontaine et quand elle fonctionne, l’eau donne l’impression de tourner une page. Bref, ça vaut le coup d’aller voir si vous êtes à côté 🙂
Un peu plus loin, à l’angle de la rue Veres Pálné et Szerb se trouve un mur autour d’une église avec une mosaïque représentant St Georges tuant le dragon. C’est l’église Serbe Saint-Georges, construite en 1732 par les populations serbes fuyant les ottomans et ayant trouvé refuge à Budapest.
Dans les rues alentours, en grandes parties refaites à neuf après le guerre, il reste encore quelques vestiges sympas, comme cette étrange façade au 25 de la rue Sörház.
Il y a une rue très cool dans le quartier, c’est Raday utca. Je trouve qu’il y a une vraie bonne ambiance ici, un esprit village, peu de touristes et plein de bons restos! 🙂 Par exemple si vous en avez marre des restos à touristes, je vous conseille le très bon restaurant vietnamien Pho18 (Ráday u. 18). https://www.facebook.com/pho18 Toujours dans la même rue, il y a le Rombusz. Un grand espace parc aménagé, avec des coins foods, bars, musique, expo etc … bref le lieu vivant sympa pour boire un coup au soleil 🙂 https://www.facebook.com/rombuszterasz/
Une des « attractions » dans le quartier c’est le Grand Marché couvert de Budapest(Központi Vásárcsarnok). Il est juste devant le pont de la Liberté. C’était à l’origine l’emplacement du bureau de douane pour les marchandises transportées sur le Danube. C’est devenu ensuite une grande halle néogothique en 1897. Comme beaucoup d’autres batiments de Budapest il a gravement souffert pendant la Seconde Guerre Mondiale et il tombait en ruine. Il a faillit être démoli en 1991, puis il a été complètement restauré pour ré-ouvrir en 1994.
Le grand marché est ouvert tous les jours (sauf le dimanche). Le meilleur moment (le plus animé), c’est le samedi matin. Si vous êtes à la recherche de salami au paprika c’est ici qu’il faut venir. En plus des courses traditionnelles, à l’étage il y a plusieurs petits restos pour manger local. Un chouette endroit à visiter 🙂
Derrière le marché, en continuant le long du Danube, tout le quartier est totalement neuf. Il y a des œuvres d’art modernes un peu partout et il y a surtout un grand bâtiment surnommé la Baleine, Balna. A l’origine c’était d’énorme entrepôts (liés au grand marché couvert). Ces dernières années c’était une discothèque géante, qui a été démolie. Enfin en 2014, hop c’est devenu une baleine 🙂 C’est à la fois un centre commercial, une galerie d’art, un centre de conférences, il y a des restaurants, des bars, etc …
Personnellement je vous recommande de vous installer au Jónás Craft Beer House. C’est un grand bar, tout au bout de la baleine, avec une grande chouette terrasse en bois et surtout un énorme comptoir avec 8 bonnes bières locales. Plus de la bonne musique et d’excellents burger, bref c’est un lieu cool pour boire une bonne bière au coucher de soleil 🙂 https://www.facebook.com/jonaskezmuvessorhaz/
Vous venez découvrir Budapest ? Très bonne idée! La capitale de la Hongrie a beaucoup de charme. Entre ses monuments historiques, ses célèbres bains chauds, les ruins bars, la vie peu chère, l’ambiance de fête facile à trouver, c’est un plaisir de se promener dans ses rues. Allez, hop en route, on va voir tout ça! 🙂
Le quartier Gellert On se délasse dans les célèbres bains de Gellert, et on profite de grimper au sommet du mont Gellert pour un panorama incroyable sur la ville 🙂
Le quartier du Château On part à la découverte du patrimoine historique de la ville, avec toujours une vue formidable!
Belvaros Un quartier peu touristique et pourtant terriblement agréable. Vous en redemanderez!
Lipotvaros Le cœur du centre ville sur les rives du Danube, avec son incroyable Parlement.
Erzsebetvaros Le centre urbain, vivant et dynamique de la capitale, où vous irez à la découverte des ruins bars.
Varosliget Le grand parc, lieu des festivités du millénaire, et où se trouvent aussi les superbes bains de Széchenyi!
Cimetière Un grand cimetière au calme, très boisé (on se croirait à la campagne) avec des statues insolites!