Madère, j’adhère!

Madère, j’adhère! C’est par ce jeu de mot lamentable 🙂 que je commence mon récit sur la très belle ile de Madère. La rencontre a eu lieu en octobre, alors qu’en France la météo était aussi lamentable que mon jeu de mot d’introduction, alors vite, il fallait partir!
Mais où aller pour avoir un minimum de dépaysement, de la belle nature, à la dernière minute et pas cher ? Le choix s’est fait un peu au hasard, et vraiment aucun regret! N’hésitez pas, foncez!
Allez, Hop en route à Madère!

 Faisons rapidement les présentations

Madère est une petite île portugaise, perdue dans l’océan Atlantique, au large du Portugal et au nord des Canaries. Elle mesure environ 57 km de long sur 22km. Un peu plus de 260.000 habitants. Et surtout, des paysages magnifiques et des superbes randonnées à faire un peu partout! Franchement, c’est le régal! Et puis on est toujours en terres portugaises, alors pour la nourriture et la boisson, il y a ce qui faut, c’est bon et généreux 😉 Enfin le climat est doux toute l’année ce qui en fait le paradis des fleurs 🙂

Allez hop, au programme

Location de voiture

Même s’il y a des bus, prenez une voiture, liberté! (le vélo, c’est juste suicidaire). Comme souvent, énormément de récits d’arnaques en tout genre pour la location de voiture à l’aéroport. Après avoir fait pas mal de recherches sur le sujet, le choix est fait : Insular Car (http://www.insularcar.com/)

Pas de mauvaises surprises, formalités remplies en 5 minutes à l’aéroport, clés en main et notre belle clio neuve 90ch est prête à partir. Ne lésinez pas trop sur le choix de la voiture, en bon état avec des bons freins et un minimum de puissance pour les nombreux lacets interminables avec des pentes à 20%, et d’ailleurs si vous avez l’aide au démarrage en côte, c’est tout bonus ! Autre bonne surprise, le gps intégré et gratuit.

Rendre la voiture sera aussi simple et rapide. La voiture avait une grosse éraflure sur l’aile droite (datant d’avant la location), mais la personne chargée de faire le retour l’a montré du doigt en faisant un gros « hoooo! c’est quoi ça?! il va falloir payer! mouhahaaaa! » avec un rire sadique!! Evidemment c’était la bonne blague qu’il doit faire à chaque client 🙂 et donc on n’a rien payé 😉

Hébergement

Le nord de l’île a tendance à être plus nuageux et pluvieux, et surtout moins ensoleillé. Pour profiter au maximum : logez sur la côte sud. Et personnellement, on a eu le coup de cœur pour le petit village de Madalena do Mar et un superbe logement pas cher sur Airbnb

Séjour réalisé en octobre 2017

Prague

Prague, c’est une ville qui m’a toujours attiré. C’est sans doute mon esprit un peu bohème haha. En tout cas « la ville aux mille tours et mille clochers » est clairement une destination qui vaut le coup, et même si c’est l’hiver et qu’il neige.
Allez hop en route, allons voir ce qu’il y a de chouette là-bas !

Vous voilà à l’aéroport de Prague – Václav Havel. Pour rejoindre Prague il y a évidemment une liaison en bus Airport Express, mais pour un peu moins cher, et aussi car ça allait dans notre direction, on préfère le bus 119. Au terminus du 119 il faut encore marcher 200m pour rejoindre la boucle du tram 20 et 26 à l’arrêt Divoka Sarka.

Et ici, vous pouvez déjà vivre quelque chose de sympa (si vous avez le temps, ce qui n’est pas forcément le cas si vous venez d’atterrir et que vous avez des bagages avec vous). En effet, Divoka Sarka, c’est le nom d’un parc naturel aux portes de Prague. Depuis l’arrêt de tram, en prenant le chemin qui descend derrière le Macdo vous arriverez au début d’une large boucle de randonnée qui passe à travers des gorges, forêts, lacs, collines, une piscine à ciel ouvert, etc … bref une excellente idée balade nature juste au terminus du tram 🙂

Bon allez, prenons donc notre tram 26 qui vient d’arriver et arrêtons nous à l’arrêt Letenské náměstí dans le quartier qui sera le point de départ de notre séjour et de cette découverte des différents quartiers de Prague.
Au menu :

Quartier Holesovice

prague letna park

Situé au nord de Prague, c’est une ancienne zone industrielle où on trouve maintenant des musées, des ambassades, un grand parc et une vue imprenable sur la capitale! 🙂

Quartier Staré Město ou Vieille Ville de Prague

prague place vieille ville

C’est le cœur historique de la ville. Découvrez l’ancien ghetto juif, la célèbre horloge astronomique, et perdez vous dans les nombreuses ruelles qui font son charme.

Quartier Mala Strana ou Petit côté

prague saint nicolas

Un quartier très agréable aux pieds du château, et ancienne zone résidentielle de l’aristocratie. Ce quartier mérite le détour pour son histoire et ses lieux insolites.

Quartier de Hradcany

prague cathedrale st-guy

Situé sur la colline qui domine la capitale, vous trouverez ici l’imposant complexe du Château de Prague et de nombreux monuments qui font sa richesse. Et une balade dans le grand parc de Petrin ne se refuse pas!

Quartier Nové Město ou Nouvelle Ville de Prague

prague place venceslas

Prague n’est pas qu’une ville musée. Dans ce quartier se mélange modernité et histoire. Il y a énormément de choses à découvrir, allons-y! 🙂

Séjour réalisé en Janvier 2017

Sicile – Syracuse

Syracuse

Rappel historique

Au début il y avait la petite ile d’Ortygie. Cette ile a la particularité d’avoir une source abdonte juste à côté de la mer, la fontaine d’Aréthuse. Des colons grecs s’emparent de l’ile au VIIe siècle avant JC et s’y installent. A l’époque les marins phéniciens surnommaient cette ile « Pierre aux mouettes » (Sour-ha-Koussim) qui devint donc Syracuse. Elle devient très rapidement une des plus importantes colonies grecques et domine toute cette zone de la méditerranée. Les grecs d’Athènes essaieront de reprendre contrôle sur cette puissance en -415 mais n’y arriveront pas. Pus tard, le tyran Denys l’ancien qui prend le pouvoir à Syracuse se met en guerre contre les Carthaginois mais n’arrivera pas à les vaincre, et c’est maintenant Carthage qui domine la région. Syracuse affaiblie décide d’attaquer Messine … qui demande l’aide des romains et des carthaginois. Tout le monde en profite pour venir envahir la Sicile et c’est le début des guerres Puniques. En -213, les romains font le siège de Syracuse pendant plus d’un an. La ville résiste grâce aux fortifications et aux inventions du génial Archimède qui est né à Syracuse…  Et qui y meurt, quand la ville est finalement mise à sac par les romains. La cité sera pendant un court temps la capitale de l’empire byzantin quand l’empereur Constantin II s’y installe en 663, puis elle connaitra ensuite le même sort que le reste de la Sicile, les invasions des sarrasins puis des normands. Au moyen-age la ville sera en partie détruite par deux tremblements de terre en 1542 et 1693 et subira une épidémie de peste de plein fouet. De nous jours tout est rentré dans l’ordre, et Syracuse avec plus de 120.000 habitants est plutôt calme, voila, c’est la fin du rappel historique 🙂

Quand on arrive à Syracuse par le train et qu’on descend à la gare Siracusa, la première impression qu’on a c’est « ce que c’est moche! ». Ahah autant vous le dire tout de suite, sur quelques centaines de mètres c’est un peu ghetto-land 🙂 Allez une fois que vous approchez du pont Umbertino, ça s’arrange, et ça vous permet d’accéder à l’ile d’Ortygie, là où se trouve le centre historique de la ville.

La première chose que l’on voit c’est le Temple d’Apollon. Bon en réalité il s’agit plutôt des ruines du temple. Mais mine de rien, c’est l’une des plus anciennes ruines d’un temple grecque de style dorique, il remonte au VIe siècle avant JC.

sicile syracuse

Le site a été complètement dégagé dans les années 1940 et on peut voir ce qu’il reste de ce temple de 58m de long sur 24m de large. Les grandes colonnes de pierres faisaient 8m de haut sur 2m de large.

Ensuite ? et bien il est temps d’aller se perdre dans les ruelles de la villes qui forment par endroits un véritable petit labyrinthe.

sicile syracuse

Très peu de circulation, la balade est assez agréable au milieu de ses murs colorés 🙂

sicile syracuse

sicile syracuse

En se rapprochant de la mer on longe les fameux remparts de Syracuse, qui font tout le tour d’Ortygie et qui rendaient cette ville imprenable.

sicile syracuse

En vous promenant sur le côté Est vous pouvez monter sur le solarium de Forte Vigliena qui permet (gratuitement) de bronzer tranquillement ou de descendre se baigner dans la mer ionienne s’il fait assez chaud (il y a des douches) 🙂

sicile syracuse

sicile syracuse

Ensuite il est temps de faire une petite pause gastronomie, et là, je vous conseille vraiment un petit restaurant, loin des foules et des touristes, sur une petite place tranquille, à côté de l’église San Giuseppe. C’est le restaurant Comari (Piazza San Giuseppe 8).
On est tombé dessus un peu par hasard, et c’était vraiment une chouette découverte (même pour un restaurant végétarien 😉 )

Après 5 minutes de marche on arrive sur la Piazza Duomo. C’est une grande place de style baroque qui a été restaurée il y a peu et qui brille presque tellement elle parait neuve.

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On y trouve entre autres : le Palazzo Beneventano dal Bosco, le Palazzo Senatorio (siège de l’hôtel de ville), l’Artémision (vestiges d’un ancien temple grec, payant et tout petit), l’Hypogée (réseau de tunnels et ancienne citerne antique, 5€ pour 10 minutes environ et sortie sur le port loin de la place, bof bof), le Palais de l’Archevêché . Il y aussi l’église Santa Lucia alla Badia dédiée à Sainte Lucie, la martyre Syracuse, torturée et brulée vive par les romains (avec en plus une épée plantée dans la gorge!) et qui est la patronne de la ville.

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Mais sans conteste, le principal intérêt (pour moi) de cette place, c’est la cathédrale, le Duomo de Syracuse. Bien avant sa construction, c’est ici que se trouvait un grand temple dédié à Athéna (VIe siècle avant JC). Plusieurs siècles plus tard, ce temple antique est devenu une mosquée. Au XIe siècle, l’édifice est christianisé et une cathédrale est bâtie. Du coup, à l’intérieur et à l’extérieur du Duomo on peut voir les grandes colonnes du temple d’Athéna qui sont encore là.

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Depuis au moins 2500 ans c’est emplacement est un lieu de culte et ça vaut bien une petite offerta pour un cierge électrique 🙂

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En quittant la place vers l’ouest, on arrive devant un grand bassin. Il s’agit de la fameuse Fontaine d’Aréthuse. Voici la légende : Aréthuse était une des filles de Nérée (un des 3 vieillards de la mer, des dieux marins plus vieux que Poséidon), elle était belle et suivait la déesse Artémis. Un jour qu’elle se baigne dans les eaux d’une fleuve en Grèce dans le Péloponèse, le dieu du fleuve Alphée tombe amoureux d’elle. Mais Aréthuse ne veut pas du tout de sa compagnie, alors elle fuit à travers la Grèce … sans succès. Elle implore Artémis de la sauver. Elle la transforme en nuage et finalement la change en fontaine et fend la terre pour qu’elle jaillisse sur la petite île d’Ortygie en Sicile. La suite de la légende dit que le dieu fleuve Alphée s’est engouffré dans les entrailles de la terre pour mêler ses eaux à celle de la fontaine et qu’un bout de bois jeté dans le fleuve en Grèce jaillirait ici en Sicile 🙂

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C’est maintenant un joli bassin avec palmier, cygnes et des magnifiques papyrus 🙂 Juste derrière il y a l’aquarium tropical de Syracuse (4€). Si les poissons ne vous intéressent pas trop, juste après le belvédère il y a un très beau petit parc avec d’énormes ficus de plus de 10m de haut et qui ont au moins 700 ans.

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Ensuite c’est un grand long front de mer aménagé en promenade avec ses arbres et ses nombreuses terrasses le long de la jetée pour prendre un verre ou une dernière petite glace dans l’après midi.

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Ensuite, direction la grande place d’Archimède aménagée en 1878. Plus tard la ville voulait y mettre une grande fontaine et comme le sculpteur Giulio Moschetti avait réalisé une fontaine à Catane jugée plutôt réussi, on lui commande une nouvelle fontaine à Syracuse. Et c’est ainsi qu’en 1907 on découvre la grande Fontaine d’Artémis (réalisée en béton, moins cher et plus rapide).

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On y voit Artémis transformant Aréthuse en fontaine (symbolisée par le bébé), et Alphée qui se penche devant Artémis pour voir ce qui se passe.

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Allez, avant de quitter Syracuse, je vous propose une dernière bonne petite adresse gourmande 🙂 En quittant la place d’Archimède, prenez la minuscule ruelle à droite du bâtiment de la Banque de Sicile, puis descendez tranquillement la via dei Mergulensi, loin des touristes. Enfin, arrêtez-vous au numéro 39 devant une toute petite terrasse. Vous êtes ici chez Irma la Dolce et vous ne le regretterez pas 🙂

Sicile – Taormina

Taormina

La petite ville de Taormina est un des joyaux de la Sicile. Sa fondation remonterait au IVe siècle av JC. Son histoire comme bon nombre de cités en Sicile est assez mouvementée, en passant successivement entre les mains des romains, des sarrasins et des normands. Elle est perchée à 200 m d’altitude sur les pentes du mont Tauro.
Allez hop en route, allons y faire un tour 🙂

Pour y aller

En transport (si vous n’avez pas de voiture), la meilleure option, c’est le bus. De nombreuses lignes permettent de faire le trajet depuis Catane ou Messine. Les bus arrivent tous au Terminal Interbus Taormina. Le train lui, s’arrête à la petite gare de Taormina-Giardini, tout en bas et il faudra prendre le bus de toute façon. Pour un logement le temps d’une nuit ou deux, un bon plan, c’est la Old Memories House () avec sa petite terrasse sympathique 🙂

sicile taormina

Visiter Taormina

Ensuite on prend la rue principale, et on passe sous la Porte de Messine (une des trois portes antiques de la ville). Et là on se retrouve sur le Corso Umberto, c’est l’artère principale de la ville. Elle rejoint la Porte de Catane, 800 m plus loin.

Vous avez tout de suite sur votre droite le Palazzo Corvaia, un ancien palais médiéval qui sert maintenant d’office de tourisme et abrite des expositions. Et tout de suite sur votre gauche, la via Teatro Greco qui mène donc jusqu’au fameux Théâtre de Taormina. Avec 109 m de diamètre, c’est le deuxième plus grand théâtre gréco-romain de Sicile après celui de Syracuse. Le prix est un peu prohibitif (10 Eur), car il n’est au final pas en très bon état, et il y a énormément de monde. Vous pouvez d’ailleurs profiter du spectacle de la foule des groupes de touristes en vous posant tranquillement à une terrasse de café de la Piazza Vittorio Emanuelle II.

Le long du Corso Umberto on trouve des boutiques, des boutiques, des boutiques, et des restaurants. Et dans la rue, un flot ininterrompu de touristes, dont vous faites malheureusement partie! 🙂

sicile taormina

Heureusement pour avoir un peu de calme, il suffit d’emprunter une des nombreuses petites ruelles et hop, il n’y a plus personne!

sicile taormina

Vous finirez immanquablement sur la Place du 9 avril avec son dallage en noir et blanc. Sur la gauche il y a l’ancienne église St Augustine qui est maintenant la bibliothèque de la ville et qui contient une collection de vieux ouvrages rares.

sicile taormina

Ici, c’est zeu place to be, pour avoir le panorama de folie sur la côte ionienne, la mer et l’Etna.

sicile taormina panorama

Toujours sur la même place, il y a l’église San Giuseppe datant du XVIIe siècle. Toute la façade en style baroque est réalisée en marbre de Taormina.

sicile taormina

Un autre très beau monument de la ville, c’est le Palais des ducs de Santo Stefano. Il date du XIVe siècle. Il y a notamment une frise bicolore en pierre de lave et calcaire. Ce bâtiment abrite maintenant la Fondation Mazzullo avec des sculptures de l’artiste italien.

sicile taormina

Toujours en flânant tranquillement dans les petites ruelles loin du Corso Umberto, on découvre pleins de petits détails : les piscines des nombreux grands hôtels de luxe, les vieux clocher, des fleurs de bougainvilliers qui recouvrent des façades entière, des rues colorées, c’est franchement agréable 🙂 Vous apercevrez surement des « têtes de maures ». Il s’agit de pots de fleurs en céramique, typiques du coin, en forme de têtes peintes.

sicile taormina

N’hésitez pas non plus à vous balader dans le jardin public de Taormina. Il s’étale sur 3 hectares. Déjà on profite de l’ombre des grands arbres et rien que pour ça c’est chouette. Il y aussi le calme car très peu de monde y va. Et il y a enfin la bizarrerie du jardin. C’est l’œuvre de Florence Trevelyan. Cette riche héritière anglaise s’installe à Taormina en 1884. Elle se marie vite avec l’ancien maire, et achète de nombreux terrains. Elle aménagera en particulier celui ci en faisant planter de nombreuses espèces de plantes et concevant plusieurs constructions à l’architecture très « particulière » 🙂 Ces espèces de pavillons en pierre, en bois et en briques sont en fait destinés .. aux oiseaux! 🙂 C’est une ardente défenseure de la nature et de la cause animale. Sur toutes ses terres, elle interdira que les arbres soient coupés ou que les animaux soient blessés ou abattus.

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A sa mort elle fait don de ce terrain à la ville pour en faire un jardin municipal (entrée gratuite). Respect m’dame!

sicile taormina

Bon c’est bien sympa mais si on allait se baigner ? Pas de soucis, pour aller à la plage c’est simple il suffit de prendre le téléphérique! 🙂 Départ toutes les 15 minutes depuis la station au 22

sicile taormina

Isola Bella, c’est le nom de la petite ile. En 1806 le Roi de Sicile en fait don au maire de Taormina. Plus tard, en 1890, Florence Trevelyan (et oui encore elle!) achète l’ile et y fait planter de nombreux végétaux.  L’ile est ensuite léguée à son petit fils qui la vend en 1954 à une famille d’industriels de Messine (pour l’équivalent de 20.000 Eur) qui y construisent une villa. Lorsqu’ils font faillite en 1982 l’ile est vendue aux enchères (pour l’équivalent de 3 millions d’euros!) mais elle ne trouvera jamais d’acheteur. Elle est finalement classée comme monument historique puis réserve naturelle 🙂

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La plage est composée de galets et donc pas très confortable, et comme une majorité des plages en Italie, il y a très peu de places « libres », le reste étant privatisé par des transats payants. Il y a aussi un peu de bruit, avec le chemin de fer juste derrière et un peu plus haut, la route. Mais malgré tout ça, ça reste une plage qui vaut quand même le coup 🙂

sicile taormina

Et pour manger on va où à Taormina ?

Un très bon restaurant, en dehors de la Taormina touristique, c’est Trattoria da Nino (Via Luigi Pirandello 37). Rien de plus à ajouter, c’est une TRÈS bonne adresse 🙂 Pensez à réserver
http://www.trattoriadaninotaormina.com/en/

A l’opposé, géographiquement et au niveau du prix aussi, c’est Da Crisitina (Via Strabone 2), situé en bas de la place du Duomo près de la porte de Catane. Ici c’est la cuisine familiale avec service rapide et souriant. Des pizzas au mètre, des portions de pasta à toutes les sauces, des arancinis succulents. Bref, ici on mange bien et pour pas cher! Et le soir on peut se poser tranquillement sur les petites tables terrasses en extérieur ou s’installer sur des marches. Beaucoup de locaux et beaucoup de bonne ambiance 🙂

sicile taormina

sicile taormina

Si vous aimez les grandes plages de sables et que le décor ne compte pas trop, vous avez la grande plage de sable de Recanati (un bus vous dépose juste à côté au Recanati Bus Terminal)

La suite de la Sicile, c’est ici.

Jour 14 – Hanoi

Jour 14 – Hanoï

C’est notre dernier jour à Hanoï, notre dernier jour au Vietnam. Aujourd’hui on décide de prendre notre temps et de ne pas courir partout comme d’habitude. Notre vol est dans la soirée et il nous reste encore un peu de temps devant nous. Allez on retourne dans les rues de Hanoï. On en profite pour faire quelques petites emplettes (café et cafetière vietnamienne, on est devenu fans). On est aussi toujours surpris par ces mélanges improbables qu’on peut voir dans les rues. Cet arbre immense par exemple 🙂

vietnam hanoi rue arbre

On décide d’aller visiter le Musée des beaux-arts du Vietnam (). Il se trouve juste en face du Temple de la Littérature qu’on avait déjà visité. Le bâtiment est un ancien collège construit par les français pendant l’occupation. Le musée a été inauguré en 1963 et il est ouvert tous les jours sauf le lundi.
Plus d’infos sur le site officiel

vietnam hanoi musee beaux arts

Les collections sont réparties sur 3 étages et 4700m². A vrai dire je ne savais pas trop à quoi m’attendre comme musée. Je pensais un peu venir ici juste pour passer le temps, et en fait, j’ai beaucoup aimé 🙂 (et en plus c’est très calme, il n’y a quasiment personne et pas un bruit!)

vietnam hanoi musee beaux arts

Même si de nombreuses statues sont des copies, il y a vraiment des époques et des styles complètement différents. Esthétiquement, il y des œuvres vraiment belles 🙂

vietnam hanoi musee beaux arts

vietnam hanoi musee beaux arts

vietnam hanoi musee beaux arts

vietnam hanoi musee beaux arts

vietnam hanoi musee beaux arts

vietnam hanoi musee beaux arts

La collection des bouddhas anciens, des statues en bois, peintes et recouvertes de bronze, du XVIIIe siècle est vraiment chouette. Celui là, c’était mon préféré 🙂

vietnam hanoi musee beaux arts

vietnam hanoi musee beaux arts

vietnam hanoi musee beaux arts

Bref vous l’aurez compris ce musée vaut le coup 🙂

Deux rues plus loin, on va dans un autre musée : le Musée d’histoire militaire du Vietnam (28A, rue Diên Biên Phu). Il est créé en 1956. A l’entrée il faut laisser les sacs dans un petit casier, et on nous demande aussi notre nationalité (pour les statistiques j’imagine). Sachant un peu ce qu’on va voir à l’intérieur, on a envie de répondre « on est belges » ou « on est canadiens ». C’est vrai quoi, tout le monde les aime bien 🙂 Mais bon on fini par dire « we are french ». Après tout je me dis que quand on est américain ça doit faire bizarre aussi … enfin si on est américain et qu’on s’intéresse un tout petit peu à l’histoire et aux malheurs des gens.
Dès qu’on passe l’entrée, on tombe face à la Tour du Drapeau. C’est un des derniers vestiges de la citadelle impériale construite à partir de 1805 par l’empereur Gia Long. Rappelez vous, quand la France occupe la ville, en 1885, la citadelle est détruite! Cette tour elle, est épargnée. Les militaires français l’utiliseront comme poste d’observation. Elle date de 1812 et mesure 60 m de haut. Le jour de la libération de Hanoï, le 10 octobre 1954, le drapeau rouge avec l’étoile d’or est hissé au sommet et cette tour du drapeau reste toujours un symbole de fierté pour les vietnamiens.

vietnam hanoi tour drapeau

Ensuite c’est le grand déballage ! Il y a ce Mig 21 d’origine Russe et piloté par les vietnamiens pendant la Guerre du Vietnam. Les 14 petites étoiles rouges sur la carlingue représentent les 14 avions américains abattus par ce Mig 21.

vietnam hanoi musee histoire militaire

vietnam hanoi musee histoire militaire

vietnam hanoi musee histoire militaire

vietnam hanoi musee histoire militaire

Un des clous du spectacle si j’ose dire, ce sont les restes d’un énorme bombardier américain, un B52 abattu pendant la guerre du Vietnam.

vietnam hanoi musee histoire militaire

Le musée (en plus de la partie à ciel ouvert à l’extérieur) se divise en 6 zones, « les mères héroïques vietnamiennes, une nation héroïque, l’armée populaire héroïque du Vietnam, les traditions de l’armée populaire du Vietnam, les armes et la fabrication d’armes, le soutien de la communauté internationale au Vietnam pendant la guerre et les relations entre l’armée populaire vietnamienne et celle d’autres pays ». L’accent est principalement mis sur la guerre d’indépendance contre la France et les USA.

On découvre les armes artisanales fabriquées par les vietnamiens, des récits de sacrifices, et c’est très touchant. A côté de ça, il y a les nombreuses « reliques » du genre « ce pistolet volé à un officier français a permis de tuer 6 envahisseurs français ». La fierté patriotique est clairement mise en avant. Il y a une salle avec un presque son-et-lumière autour d’une grande maquette décrivant la défaite de l’armée française à la célèbre bataille de Dien Bien Phu. C’est multi-lingues mais on a eu droit à la version en viet car des écoliers étaient présents à ce moment là. On découvre aussi (ou redécouvre) les victoires militaires vietnamiennes contre les envahisseurs chinois et mongols il y a 1000 ans, ainsi que la guerre contre le Cambodge qui a mis fin au régime de Pol Pot. Il y a aussi une salle consacrée à l’agent Orange utilisé par les américains et qui continue de faire des ravages encore aujourd’hui.
Enfin la pièce maîtresse, c’est le char 843. Une relique historique. C’est un des 2 chars d’assauts qui ont défoncés les grilles du palais de l’indépendance lors de la bataille de Saïgon le 30 avril 1975. Dans la foulée, le drapeau vietnamien sera hissé sur le palais et ce sera la fin de 30 années de conflits.

vietnam hanoi musee histoire militaire

Pendant l’offensive éclair sur Saïgon, les deux chars perdent les communications radios et sont perdus. Des habitants leurs indiquent la direction du palais, ils filent droit dessus, défoncent les grilles, dressent le drapeau et capturent le président sud vietnamien Duong Van Minh. Il y d’ailleurs une petite bataille historique pour savoir lequel des 2 chars est vraiment rentré le premier. Il y a le char 390 (un T59 chinois) et le char 843 (un T54 russe). D’après le témoignage de l’équipage et cette célèbre photo prise par la française Françoise Demulder, ce serait bien le 390 qui serait rentré le premier.

vietnam tank 843 390

Il y a une autre énigme à propos de ces chars … je ne comprends pas comment le char 843 peut être à la fois au

  • Musée d’histoire militaire du Vietnam de Hanoï (28A, rue Diên Biên Phu) comme on vient de le voir
  • Devant le Palais de l’Indépendance à Hô-Chi-Minh-Ville

vietnam tank 843

vietnam tank 843

Je crois qu’à Hô-Chi-Minh-Ville il s’agit de répliques et que celui du Musée des forces armées à déménagé au Musée d’histoire militaire. Mais ce n’est pas clair et j’aimerais bien avoir le fin mot de cette histoire ! 🙂

Et c’est sur cette énigme que s’achève notre séjour au Vietnam. Retour à Paris avec Thaï Airways. Ces 2 semaines ont été très intenses et très riches et on rentre avec plein de souvenirs dans la tête (plus une espèce de grosse pneumonie pour moi haha) et il reste tout le sud du pays à découvrir, et tellement de régions où on aurait aimé pouvoir y rester plus longtemps. A bientôt ! 🙂

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Jour 13 – Bac Ha – Hanoi

Jour 13 – Bac Ha – Hanoï

Dernier jour à Bac Ha. On est lundi, la fièvre du marché dominical est passée, alors on prend notre temps ce matin, no stress 🙂 Un petit café vietnamien en terrasse au soleil, en regardant les gens vivre tranquillement. C’est ça aussi les vacances! Mais j’avoue qu’à un moment ça me démange, j’ai les fourmis dans les jambes, et si on bougeait hein ? bon allez hop en route ! 🙂
Hier on était parti se promener au nord ouest de Bac Ha, cette fois on part vers le sud ouest. Dès le matin la chaleur est bien pesante … mais c’est pas grave, on marche dans un chouette décor, des rizières, de la verdure, des fleurs. Y a vraiment pas de quoi se plaindre 🙂

vietnam bac ha randonnee

vietnam bac ha randonnee

Durant cette balade on est parti sans réelle indication, avec un plan GPS et ça suffit. J’ai quand même réussi à me tromper de chemin à un moment. On a fini au milieu d’un petit hameau de baraques en tôles rafistolées avec quelques planches. Les gens qui vivent là préparaient un repas en découpant des canards et en buvant pas mal d’alcool directement à des petites bonbonnes. On a fait demi-tour car on était franchement pas à notre place et il y avait trop d’alcool et de machettes à mon gout 😉

vietnam bac ha randonnee

On retrouve notre chemin qui serpente au milieu des rizières et après il se met carrément à grimper la montagne en zigzague. Il n’y a toujours pas d’ombres pour s’abriter et le soleil cogne dur, pensez à bien vous couvrir. Mes coups de soleil de la veille sont encore là pour me le rappeler. Enfin le chemin atteint le sommet! et en plein milieu sur notre route, trois buffles sont sur le passage et sans personne pour les surveiller. Ils étaient visiblement en pleine séance de thalassothérapie, façon bain de boue. A les entendre beugler à notre approche, en soufflant fort et avec les oreilles qui battent l’air, je crois qu’ils voulaient nous dire qu’ils n’aimaient pas trop être dérangé … Ca a beau avoir l’air placide et tout, un buffle c’est quand même costaud, ça a des grosses cornes, et ça doit surement manger un ou deux touristes par mois!

vietnam bac ha randonnee

vietnam bac ha randonnee

Sur l’autre versant de la montagne, une nouvelle vallée s’offre à nous, avec des nouveaux sommets à découvrir. On continue de marcher, encore et encore 🙂 On est en vu du lac du barrage de Coc Ly .. et mine de rien on vient de faire 9 km de marche … et il faut refaire la même chose dans le sens inverse, et reprendre pas mal de dénivelé au passage. Dur!

vietnam bac ha randonnee

Heureusement il y a quand même des paysages qui méritent tous ces efforts 🙂

vietnam bac ha randonnee

Suite à cette photo, on revient avec une certaine appréhension à la fameuse « crête des buffles ». Soulagement, ils ne sont plus là. Et alors qu’on fait les fiers, on entend un gros souffle mais on ne voit rien. En se penchant au bord du chemin, on voit un buffle en train de gravir la pente dans les broussailles et en nous ayant visiblement pris pour cible, ça se voit dans ses yeux! On ne reste pas trop longtemps pour vérifier ses intentions belliqueuses, on lui laisse sa crête boueuse et on entame notre descente vers Bac Ha.

vietnam bac ha randonnee

De retour au Ngan Nga Bac Ha Hotel on prend le temps de se reposer et flâner à nouveau autour du lac de Bac Ha. Via l’hôtel on a réservé nos billets pour le bus de nuit qui part de Bac Ha à 21 h et arrive le lendemain matin à Hanoï vers 5 h (pas de véritables couchettes mais des sièges allongés).

L’arrivée à Hanoï se fait un peu la tête dans le *bip*. On a l’impression d’avoir à peine dormi dans le bus (de temps en temps on est réveillé par des coups de volants brusques ou des klaxons .. et on n’ose même pas essayer de deviner la raison, sinon c’est sûr on ne pourra pas se rendormir). On est à la gare routière de My Dinh. Elle est située à environ 9 km du vieux centre de Hanoï, et la gare est moche. Il fait encore nuit. On rencontre par hasard un couple de français en train de faire un tour du monde. On discute une dizaine de minutes et on est constamment harcelés par des chauffeurs de taxis qui nous proposent tous leurs services (enfin on suppose que c’est ça). On se dit au revoir et maintenant il est temps de retrouver notre hôtel à Hanoï. Comme on n’a pas vraiment le choix, on prend un taxi, le premier garé dans la longue file d’attente. Des dizaines de chauffeurs sont là, alors qu’il n’est que 5h du matin. Je relativise mon manque de sommeil, car eux, je me demande bien comment ils font …  On donne au taxi l’adresse de l’hôtel (Indochina queen hotel, 67 Thuoc Bac), et on sent que ça va être compliqué … J’ai franchement l’impression qu’il n’a rien compris du tout, mais il est déjà en route. Sur son tableau de bord, il a un GPS … éteint. J’essaie de lui demander s’il peut l’allumer car au bout d’un moment je vois qu’on fait un gros détour (je check la position sur le GPS de mon téléphone). Il me fait signe que non et s’agace. Et moi aussi je m’agace car c’est pas la bonne direction! Après je suis peut être fatigué et je connais ni la circulation ni les raccourcis pour rouler à Hanoï, mais j’aime pas trop être pris pour un con. Le ton monte assez vite. A l’arraché j’arrive à le faire dévier de sa route et lui demande d’aller au Lac Hoan Kiem, il connait? ça au moins ? Et dès que je vois sur le gps qu’on est à proximité je le fais s’arrêter, on descend. Le chauffeur me montre ses dents en faisant « gniiiiiiiii » je suis stressé, « ouais bin je suis pas le seul! » grrrrrr. Bref, je chasse vite cet épisode bien agaçant de ma tête et on repart à pieds vers l’hôtel. Environ 2 km à parcourir et j’ai vraiment pas envie de reprendre un taxi!

Le soleil est encore loin de se lever, mais il y a déjà beaucoup de monde dehors, et beaucoup de personnes qui font leurs exercices de gymnastique au bord du lac. Je me dis qu’ils ont bien raison, car il fait frais à cette heure là et surtout il n’y a pas trop de circulation et donc pas trop de pollution … c’est presque un miracle à Hanoï!

Vers l’hôtel j’ai vu cette chaîne accrochée aux rétroviseurs d’une voiture et à un arbre. Un drôle d’antivol qui m’a bien fait rire 🙂
L’Indochina Queen Hotel venait à peine d’ouvrir ses portes quand on arrive. Un veilleur de nuit dort à l’accueil à côté de son scooter. On attend un peu, et le personnel arrive. Ils sont toujours aussi cools et sympas et compatissent pour notre histoire de mauvais taxi. On file dans la chambre et hop, on retourne faire une petite sieste 🙂

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Jour 11 – Bac Ha

Jour 11 – Hanoï – Sapa – Bac Ha

Bon alors là, autant jusqu’ici on s’était bien débrouillé, autant cette partie c’est du grand n’importe quoi et je me demande encore comment on a pu faire aussi mal! 🙂 la fatigue sans doute … Donc ce jour là, on se lève tôt à Hanoï pour aller au bord du lac Hoan Kiem, prendre le bus du Sapa Express à 7h30. Bus impeccable, couchettes allongées, allez hop en route pour rrrzzzz rrrrzzzz ….
Arrivée à Sapa , 12h30 … et là, moi qui d’habitude essaie de gérer un peu l’organisation, j’ai tout laissé faire, histoire de me reposer un peu hein. Et donc une fois arrivée à Sapa, je demande « ok et maintenant comment on va à Bac Ha? ». Car Bac Ha c’est là où on veut aller. On est samedi, et dimanche c’est LE jour de marché à Bac Ha et donc il vaut mieux y arriver la veille, genre aujourd’hui quoi. Et là, c’est le gros moment de solitude … on n’est pas du tout au bon endroit mais alors pas du tout! on est juste à l’opposé hahaha le gros FAIL! 🙂
Bon allez, no stress, c’est les vacances après tout. On entre dans la première boutique qui propose trek & co, et on réserve deux places pour un petit bus qui va à Bac Ha. Coup de chance il part dans un peu plus d’une heure. Ça nous laisse juste le temps de manger des grillades dans un petit bouiboui juste à côté. On est les seuls occidentaux, on montre du doigt ce qu’on veut manger, on ne cherche même pas à savoir ce que c’est, du moment que c’est bien cuit et bien grillé, je me dis que tout est à peu près comestible 🙂 Et puis avec une petite bière, tout passe!

Enfin notre bus arrive, et on repart. On aura passé 1h30 à Sapa, record de la visite la plus courte battu! En plus, la première impression que j’ai eu en arrivant à Sapa était vraiment super désagréable. A peine descendu du bus, des dizaines de jeunes filles en tenues traditionnelles tournent autour des passagers « where are you from? » « do you want to come with me? » « I’m so nice, you want to take a picture? » etc … un véritable harcèlement. Après je peux comprendre que le filon du touriste occidental qui veut sa photo clichée avec la jeune fille dans sa tenue traditionnelle en échange d’un petit billet, c’est rentable et ça aide à faire vivre la famille, mais perso, c’est pas du tout mon truc.

Bref, en tout cas, nous, on s’en va! C’est reparti pour une descente en bus interminable vers la gare de Lao Cai. Depuis cette gare on reprend un autre bus pour monter jusqu’à Bac Ha. Et ce bus mes amis, c’est vraiment le bus local! Tout le monde était vietnamien, sauf nous et un couple de touristes étrangers et le mec était un grand gaillard barbu qui mesurait bien deux mètres. Et comment vous dire, la taille standard des sièges des bus est adaptée au format vietnamien, et ce n’est pas vraiment ce genre de gabarit 🙂 En cours de route, pendant une interminable montée dans des lacets tous plus flippants les uns que les autres, on a quand même réussi à livrer un essieu de voitures à un garage, puis on a réussi à caser des paniers remplis de poules là où on pouvait, ensuite il y avait une petite armoire à faire rentrer on ne sait où (le bus est déjà archi complet), mais le must, c’est quand on a embarqué une petite dame … et sa machine à laver!!!! Tout le monde rigolait tellement c’était du grand n’importe quoi 🙂

vietnam bac ha

On arrive enfin en début de soirée à Bac Ha, tout le monde descend! Maintenant il faut trouver un hôtel … et comme demain c’est jour de marché, mauvaise pioche, la majorité des hôtels sont déjà complets! Finalement on trouve une chambre de libre dans un hôtel dont j’ai oublié le nom et que j’ai effacé de ma mémoire. La chambre était horrible, moche, humide, et en plus y avait une énorme araignée sur le mur, mais du genre une mygale d’au moins 30 cm! De toute façon on n’a pas vraiment le choix pour ce soir…

On file trouver un endroit où manger, il fait nuit. On s’installe à la terrasse en bois du restaurant Hoang Yen, à quelques mètres de l’hôtel. Par hasard, on retrouve nos compères du mini bus, avec le géant barbus, installés à deux tables de nous. On se fait signe, et puis on se dit que ce serait pas mal de manger tous ensemble. Hop on fait donc connaissance avec ce couple qui vient d’Australie, et le géant est un mineur qui extrait des opales. On mange bien (mais je ne sais plus trop quoi), on boit beaucoup (du vin, des bières), et même à la fin on se laisse tenter par de l’alcool de maïs. C’est une spécialité de la région de Bac Ha. On pensait avoir un petit verre façon shooter. Et non, c’est un grand verre rempli à raz bord qui est servi! Et rien qu’à l’odeur on sent que ça va être un bon 45 degrés d’alcool. Bon et bien pour l’honneur de la France, j’ai tout bu! Le géant australien n’a pas pu, haha, victoire! On rentre en titubant dans le taudis qui nous sert d’hôtel pour la nuit, et heureusement pour moi, les souvenirs de cette journée « loupée » se sont un peu effacés de ma mémoire 😉

Jour 12 – Bac Ha

Cette nuit passée dans cet hôtel dont j’ai oublié le nom est l’une des pires de mon existence! A partir de ce jour, j’aurais une toux grasse qui va durer bien après mon retour en France. Pendant pratiquement un mois je vais tousser et je suis persuadé d’avoir respiré des spores de champignons moisis dans cette chambre toute pourrie. Mais revenons à Bac Ha. Dès le matin donc, très tôt, on file prendre un café (ailleurs!) et on se pose à la terrasse du Ngan Nga Bac Ha Hotel, un peu plus bas dans la rue. Le patron qui parle un peu français nous demande si on cherche une chambre (business business). On lui répond qu’on en a déjà une mais qu’elle est nulle. Il demande combien on paye, on négocie un peu, et il nous propose une chambre à 200.000 vnd. Marché conclu. On déménage illico nos affaires et sans regrets!
http://www.nganngabachahotel.com/

On fait ensuite une petite promenade autour du joli lac de Bac Ha, avec les montagnes qui se reflètent à l’aube, c’est beau, et je tousse 🙂

vietnam bac ha lac

Ensuite hop en route pour le marché!

Le marché de Bac Ha, donc, c’est le gros truc local. Chaque dimanche, des milliers d’habitants de la région se retrouvent ici. Ce n’est pas seulement pour faire des achats, mais aussi tout simplement pour permettre aux gens de se retrouver après une semaine de travail bien pénible. Les habits traditionnels sont de sortie, et les gens viennent aussi faire la fête. Ce marché est aussi très connu car les minorité ethniques du nord du Vietnam sont bien représentées : les Mio, Hmong, Dao Fo, Tay et Giay. Chaque ethnie se reconnaissant grâce aux vêtements portés, aux couleurs utilisées etc…

vietnam bac ha marche

Pour bien profiter du marché, il faut arriver tôt! Si possible dès 6 h. Nous avec notre petite galère d’hôtel, on débarque vers 8 h. L’avantage d’y être tôt dans la matinée, c’est qu’il n’y a pratiquement que les locaux, et l’ambiance est à la fois consciencieuse pour faire des bonnes affaires et festives pour les retrouvailles. Plus tard dans la matinée, les bus touristiques arrivent. Et ensuite, il y a de plus en plus d’occidentaux qui déambulent dans le marché et qui mitraillent de photos les femmes dans leurs tenues bariolées. C’est le concours de qui aura le plus beau gros plan, qui aura la photo avec la ribambelles de petites filles costumées, qui aura réussi à photographier une robe de chaque ethnie. Je trouve ça ridicule, on a l’impression que les touristes y vont comme ils vont au zoo. Pour voir des spécimens étranges et pittoresques et les prendre en photo. Il faudrait peut être rappeler que ce sont aussi des gens normaux qui vivent normalement. Imaginez votre tête si vous faites votre marché le dimanche et que des dizaines de touristes viennent vous prendre en photo en gros plan alors que vous êtes tranquillement en train d’acheter vos poireaux?

vietnam bac ha marche

Bon allez, oublions cet aspect et revenons au marché. Malgré le désordre apparent il est organisé en 3 zones principales. Une pour les produits du quotidien (vêtement, ustensiles, …), une pour la nourriture (fruits et légumes, viandes), une pour les animaux.

Il y a aussi ce type à la casquette sur la photo suivante. Je ne sais pas réellement quel est son rôle. J’ai l’impression qu’il distribuait des amendes aux commerçants qui ne respecteraient pas certaines règles mais je n’en suis pas certain du tout. Si quelqu’un à la réponse, ça m’intéresse.

vietnam bac ha marche

On fait le tour des étals en mâchonnant des morceaux de canne à sucre. On se dit que finalement on ne va pas peut être pas manger directement sur place, car la partie avec la viande « fraîche » découpée à même les tables avec les mouches autour, ça nous a pas trop enthousiasmé 🙂

vietnam bac ha marche

Allons voir vers le lac,  du côté du marché aux bestiaux. Ici il y a beaucoup plus de bruit. On entend les poules, les coqs, les oies et les canards … et les plus bruyants sont les cochons qui sont ficelés et mis sur une selle de mobylette et qui couinent à la mort.

vietnam bac ha marche

Il y a aussi des chiens à vendre … je crois que les chiots sont destinés à être élevés pour garder la maison, et les adultes pour être mangé …

vietnam bac ha marche

Les petites cages à poules (les mêmes qu’on a transporté en mini bus la veille) font un peu mal au cœur … tous ces volatiles confinés comme ça. En même temps, c’est plus ou moins pareil dans plein d’endroits dans le monde et même en France. Si vous êtes sensibles au bien être des animaux, vous n’allez peut être pas apprécier cette partie du marché.

vietnam bac ha marche

En montant sur le terre plein, c’est le marché aux buffles 🙂 Le buffle d’eau au Vietnam c’est la bête à tout faire des paysans et il a donc une sacrée importance.

vietnam bac ha marche

vietnam bac ha marche

Celui là, il avait vraiment la tête du buffle de l’enfeeeeeeeeeer !!!!!

vietnam bac ha marche

On s’est ensuite rabattu pour déjeuner au Thanh Son Restaurant avec sa terrasse ouverte sur le marché. C’est clairement un restaurant pour « touristes ». Mais bon pour un plat simple à l’ombre et avec vue sur le marché en buvant un jus frais (et en continuant de tousser), ça suffisait largement 🙂

Cette photo est bonne et triste à la fois …

vietnam bac ha marche

Elle est bonne car elle rappelle que les minorités ethniques ne sont pas exclues du monde moderne, que ces personnes ne sont pas juste intéressantes pour leur côté « authentique » et « folklorique » (ce qui plait tant aux touristes), elles vivent normalement. Elle est triste, car on se demande si des traditions et des modes de vie ne vont pas disparaître rapidement pour se mélanger dans la grande uniformisation mondiale à l’occidentale. Traditions, modernité, occidentalisation, c’est un autre débat …

Allez, maintenant on part se balader un peu. On traverse le village en direction de l’hôpital au nord et puis on prend à gauche vers la route qui monte un peu. Il fait beau, il fait (très) chaud, et la campagne est calme et verdoyante. C’est vraiment agréable de passer par ici 🙂

vietnam bac ha randonnee

En chemin, dans un petit hameau, on fait une halte à la Highland Homestay. Un ami photographe y avait passé quelques semaines pendant un reportage passé dans la région, et on venait passer le bonjour de sa part. Mais hélas, on aura tellement de difficultés à se faire comprendre que le message ne sera pas du tout passé comme on le souhaitait 🙂 La barrière de la langue c’est vraiment frustrant! En repartant on croise deux occidentaux qui résident dans la petite pension familiale. Un dort et l’autre bricole une moto dans le jardin. On fait un signe de la main, bye bye.

vietnam bac ha randonnee

La route continue de grimper et il n’y a pas grande monde. A peine si on croise un buffle de temps en temps. Et il commence à faire vraiment de plus en plus chaud! On se dit qu’on aurait peut être du emporter un peu plus d’eau.

vietnam bac ha randonnee

Alors qu’on était en train de profiter du paysage, deux paysans vietnamiens passent devant nous. Ils reviennent du marché où ils ont acheté un petit motoculteur flambant neuf qu’ils tirent derrière eux, et ils grimpent la même route que nous. Ils ont l’air de vraiment galérer. On les rejoints et on essaie de leur faire comprendre qu’on peut leur donner un petit coup de main. Ils refusent poliment en souriant. On leur souhaite bonne chance et bon courage. Même si on ne se comprend, je crois que cette fois, le message est passé, enfin j’espère 🙂

Du coup, on prend de l’avance et on continue de grimper vers le sommet de la petite montagne. Mais la route est vraiment pentue, et il n’y a vraiment pas d’ombre, et ce qu’il fait chauuuuud. Deux petites motos nous rattrapent et nous dépassent … puis elles font demi-tour et s’arrêtent à côté de nous. Ce sont les deux voyageurs de la Highland Homestay. Un allemand qui visite l’Asie, et un français qui fait son tour du monde en solo. Ils nous proposent de monter avec eux en moto. La solidarité ça ne se refuse pas 😉 hop on monte! Au bout de quelques kilomètres on arrive au sommet et juste après la crête, avant d’arriver au petit village de Hoang Thu Pho, il y a une cascade un peu cachée.
On finit par la trouver dans un virage (elle n’était pas si cachée que ça)

vietnam bac ha randonnee cascade

C’est le super moment baignade – trempette – rafraîchissement 🙂 Pause détente et hop une petite photo souvenir de nos brefs compagnons de voyage. Thanks les mecs!

vietnam bac ha randonnee cascade

Alors qu’on est en train de sécher, on voit un ado passer par un petit sentier à côté de la cascade. On le suit, c’est tout boueux et glissant, voir bien casse-gueule même. Mais au bout du sentier, ça débouche sur une petite vallée qu’on a trouvé vraiment belle 🙂 Les paysans travaillaient dans les champs, et on n’a pas trop voulu aller les déranger en mode « touristes glandeurs qui prennent en photo les gens qui galèrent dans les rizières mais c’est tellement typique ». D’ailleurs pas longtemps après, on voit l’ado revenir, en tong, avec un sac de riz de 50 kg sur le dos, qui nous double en souriant et en marchant à toute vitesse sur le même chemin où on a faillit tomber trois fois dans le petit ravin. Respect!

vietnam bac ha randonnee

On continue encore un peu la route, mais le soleil va bientôt se coucher, les nuages arrivent à l’horizon, il est peut être temps de rentrer. On dit au revoir à nos camarades, on fera le retour à pieds tranquillement, c’est la descente, ça va 😉

vietnam bac ha randonnee

Dans la descente on croise les deux paysans qui continuent toujours de grimper avec leur motoculteur … et on a vraiment de la peine pour eux. J’espère que depuis le temps, ils sont arrivés là où ils voulaient aller!

De retour à Bac Ha, on compte les coups de soleil … on a pris cher! et en plus je continue de tousser. Bon allez, une bonne douche au Ngan Nga Bac Ha Hotel. Comme il fait aussi restaurant, on en profite, et en plus, il est bon! 🙂 Cramés mais heureux, hop au lit!

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Jour 10 – Hue – Da Nang – Hoi An

Jour 10 – Hue – Da Nang – Hoi An

On se réveille tôt ce matin à Hué. Grâce à notre super hôtel, le Canh Tien Guesthouseon a planifié une nouvelle virée en scooter avec Tran Van Nguyen et To. Comme la précédente sortie pour voir les tombeaux s’était très bien passée, on n’a pas hésité pour une nouvelle escapade. On avale en vitesse le petit déjeuner, on salue le grand père qui voulait nous raconter sa généalogie impériale, on enfourche les bécanes, et c’est parti, hop en route! 🙂

On rejoint rapidement une espèce d’autoroute qui file vers le sud. Au bout d’une trentaine de kilomètres, on arrive en vue de Daum Cau Hai. C’est une grande baie intérieure. Et tout le long de cette baie, il y a plein de petits villages de pêcheurs. Et justement, nous nous arrêtons à Tap Hóa O Truyen.

vietnam hue scooter tap hoa o truyen

Bon pour être très honnête, ici on ne verra pas grand chose d’intéressant. On se balade un peu, on prend quelques photos. Ça a au moins l’avantage de nous dégourdir un peu les jambes 🙂

vietnam hue scooter tap hoa o truyen

vietnam hue scooter tap hoa o truyen

Tout autour de cette baie il y a donc de nombreux petits villages de pécheurs (super à visiter … si on a le temps). On peut aussi rejoindre les plages donnant sur la mer de Chine. Et il y a un endroit qui vaut particulièrement le coup (si on a le temps), c’est le cimetière de An Bang. Là bas, les pécheurs ont décidé dans les années 90 de rénover le cimetière où reposent leurs ancêtres. Pour ne pas avoir à rougir des tombeaux impériaux de l’ancienne capitale Hué, les pécheurs du coin (qui n’ont pourtant pas énormément de richesses) n’hésitent pas à dépenser beaucoup d’argent pour construire et décorer des sépultures énormes. Les familles font le maximum pour honorer leurs ancêtres, tout le monde participe. Et c’est donc une succession de tombes gigantesques richement décorées qui fait la renommée de ce fameux cimetière 🙂

Allez c’est reparti, on monte sur nos bolides. Au bout d’une vingtaine de kilomètres on quitte l’autoroute pour grimper vers les montagnes. La route se transforme en chemin et on fini sur un parking en terre. En marchant un peu, on découvre des gros rochers avec une rivière au milieu.

vietnam hue suoi voi cascade elephant

On est à Suoi Voi, la cascade éléphant 🙂 Ici les habitants de la région viennent se rafraîchir et passer un bon moment. Il y a des toboggans naturels dans les rochers, des petits bassins, des cascades. C’est le lieu des baignades familiales avec vue sur les montagnes et la jungle.

vietnam hue suoi voi cascade elephant

vietnam hue suoi voi cascade elephant

Tout le long il y a des abris pour se reposer à l’ombre ou pour manger. Ce n’est pas la grosse ambiance ce jour là car il fait un peu frais et qu’on est le matin. Le site se rempli en général le week-end. Il parait qu’il vaut mieux se baigner en amont de la rivière. Plus on se baigne en bas et plus on aurait de « chances » de recevoir des eaux usées des restaurants situés un peu plus hauts.
https://www.facebook.com/suoivoi/

Après avoir fait un peu trempette, on repart. En chemin on voit une maison à l’abandon et notre guide fait un peu la grimace. C’est parait-il une maison hantée et il a l’air de vraiment en avoir peur. On laa prend en photo, histoire de voir s’il n’y aurait pas une apparition mystérieuse sur l’image en regardant plus tard … mais non.

vietnam hue suoi voi cascade elephant maison hante

En reprenant la route, j’aperçois dans un virage une tête de bouddha dorée derrière des arbres. Je fais signe pour s’arrêter, et on découvre un temple un peu perdu avec des statues au bout d’un petit sentier sur une colline, je n’ai pas le nom, mais j’ai adoré cet endroit 🙂

vietnam hue scooter boudha

vietnam hue scooter boudha

Après cette petite pause mystique, on reprend les scooters, et au bout d’une vingtaine de kilomètres, on commence l’ascension de la montagne. On est sur la route qui mène vers le célèbre Col des Nuages. Cette route porte aussi le nom de route Mandarine. Ce surnom lui a été donné par les français, car cet itinéraire était utilisé par les mandarins qui partaient de la capitale Hué pour rejoindre les provinces du sud. C’est en effet la seule voie permettant de passer du nord du Vietnam au sud du pays, et inversement.  Il fallait emprunter un petit sentier sinueux qui se pratiquait à pieds, à mulets ou en palanquin (pour les mandarins).
Au sommet, l’empereur Min Mang fait construire en 1826 une grande porte : Hai Van Quan. C’était le point de passage obligé pour toutes les personnes qui traversaient le pays. Sur le fronton, en caractères chinois, il y a écrit « Porte puissante, la première du monde ».

vietnam route nuages hai van quan

Depuis le col, à 500 m d’altitude, on a une vue sur la route qu’on vient d’emprunter (construite par les français en 1901) et … sur les nuages. Il parait que ce col des nuages marque la frontière climatique du pays. Dans ces mémoires, Paul Doumer (qui fut gouverneur de l’Indochine de 1898 à 1902) disait : « on ne peut pas dire que ce nom de « Col des Nuages » soit mal choisi. Presque continuellement, le col est enveloppé de brume. Il semble que tous les nuages de la région passent par là, s’accrochent aux flancs de la montagne, et s’arrêtent un temps dans l’étroit passage. »

vietnam route nuages hai van quan

Le col de Hai Van est maintenant devenu un lieu touristique avec ses petits commerces et restaurants. Mais avant ça, c’était surtout un point stratégique de première importance, et on retrouve donc au sommet des restes des fortifications vietnamiennes qui protégeaient l’ancienne capitale Hué, d’autres érigées par les français pendant l’occupation, et des bunkers construits par les américains.

 

vietnam route nuages hai van quan

Cette photo résume assez bien la situation je trouve. Le couple qui fait sa photo selfie, les autres touristes qui attendent leur tour pour monter en haut du bunker. Le vietnamien qui fait payer le droit de monter sur son escabeau pour pouvoir prendre une photo en haut du bunker 🙂

vietnam route nuages hai van quan

Un dernier regard sur ce vieux panneau et c’est la descente. La route est plus tranquille depuis 2005 car un long tunnel a été creusé et permet à une grande partie du trafic routier de ne plus avoir à franchir ce col et affronter les nombreux virages qui étaient la cause de pas mal d’accidents de camions. Attention cependant, les camions qui transportent des matières dangereuses n’ont pas le droit d’utiliser le tunnel et continuent toujours de prendre la route du col.

vietnam route nuages hai van quan

On aperçoit nos bolides garés derrière le panneau, yeah!

Pendant la descente, on fait une petite halte pour admirer la baie de Vinh Nam Chon et sa plage.

vietnam baie vinh nam chon

C’est l’arrivée à Da Nang. Pendant l’occupation par la France, la ville s’appelait Tourane. Da Nang est actuellement en plein boom économique et comte plus d’un million d’habitants. C’est une ville très occidentale, avec des rues larges, des grattes ciels et des immeubles modernes. Il y aussi une grande  plage, du ciel bleu et presque pas de pollution! 🙂 En fait en arrivant ici, on a l’impression d’avoir presque changé de pays! Cet essor économique est favorisé son grand port de commerce, les nombreux hôtels de luxes qui s’alignent le long de l’immense plage et par la construction de la seule raffinerie de pétrole du pays à quelques kilomètres de la ville.
On s’arrête pour faire le plein, et on mange dans un petit restaurant local, une cantine où on est les seuls occidentaux. Les poissons frais sont coupés et lavés quasiment au milieu de la salle, et la soupe de nouilles au poisson est excellente et pour un prix incroyablement pas cher, mais j’ai aussi incroyablement oublié le nom de l’endroit 🙁
On passe rapidement sur le célèbre Pont Dragon (le Cau Rong) et on aperçoit aussi un « faux » paquebot qui sert de restaurant flottant, le Happy Yacht, situé sur la DHC Marina.

Ensuite, on part en direction des célèbres Montagnes de Marbre. La légende raconte qu’un immense dragon a pondu un œuf ici. Après 1000 jours, le gigantesque œuf a éclot et une femme a surgit et s’est envolée vers le ciel. Les coquilles de l’œuf du dragon devinrent les collines. Il y a 5 collines composées de marbre et de calcaires. Elles sont un peu comme sorties de nulle part dans la plaine plate qui donne sur la grande plage.  Chaque colline représente un élément : Thuy (eau), Kim (métal), Moc (bois), Hoa (feu), Tho (terre).
La seule colline qui se visite est celle de Thuy, elle fait 15 ha de superficie et mesure 100 m de haut. Pour atteindre le sommet (car c’est véritablement une falaise à pic, ce n’est pas une douce colline avec une légère pente hein) il y a 2 options : prendre l’escalier (156 marches bien raides) ou prendre un ascenseur (moche). Comme il commence à faire bien chaud maintenant, on achète 2 bouteilles d’eau et on se décide pour l’ascenseur. Le billet ascenseur + entrée, c’est 55.000 vnd. Une fois en haut, c’est visite libre. Il y a des statues, des temples, des pagodes et des grottes un peu partout. Faites vous plaisir 🙂 En tout cas, il y a de fortes chances pour que finissiez cette visite en sueur car il y a très peu d’ombre (à part les grottes) et il fait vraiment chaud.

En vrac : le temple Xa Loi et sa grande tour.

vietnam danang montagnes marbre hopenroute

vietnam danang montagnes marbre hopenroute

vietnam danang montagnes marbre hopenroute

vietnam danang montagnes marbre hopenroute

Le Bouddha de la Pagode Linh Ong

vietnam danang montagnes marbre hopenroute

Parmi les grottes à visiter : Tang Chon, Van Thong et la Linh Cave. On y trouve toujours une statue de Bouddha et des passages à grimper pour rejoindre d’autres grottes.

vietnam danang montagnes marbre hopenroute

Au sommet de la colline on a une vue dégagée sur la longue plage de Danang vers le sud, mais tout est un peu noyé cet après-midi dans une brume laiteuse.

vietnam danang montagnes marbre hopenroute

Ma grotte préférée reste la grotte Huyen Khong. Des statues de mandarins gardent l’entrée. Il y a une ambiance assez unique à l’intérieur, car le plafond est très haut et des ouvertures laissent passer des rayons de lumières. C’est franchement très beau! et c’est franchement pas évident de pouvoir en profiter comme il faut et d’arriver à faire une jolie photo. Il y a beaucoup de monde ici. En tout cas, malgré ça, la sérénité de la grande statue du bouddha a agit, j’ai kiffé cet endroit 🙂

vietnam danang montagnes marbre hopenroute

 

vietnam danang montagnes marbre hopenroute

Après environ deux heures sur place, vous devriez avoir largement fait le tour 🙂 il est temps de redescendre, et cette fois, on prend les escaliers.

vietnam danang montagnes marbre hopenroute

Tout autour des montagnes de marbre, il y a des centaines de boutiques proposant des statues … en marbre évidemment. Mais attention, il y a aussi beaucoup d’arnaques ici, avec des statues moulées, etc … Pour info le marbre n’est plus extrait des collines.

vietnam danang marbre

Depuis 2006 il y aussi une autre grotte ouverte au public : Am Phu. A l’intérieur des artistes ont sculpté des statues colorées et la visite est sensée représenter une descente aux enfers et la sortie se fait par un escalier qui permet d’atteindre l’illumination, enfin c’est la théorie 🙂 Mais la aussi, à cause du timing serré, on n’a pas pu faire cette visite (tarif 15.000 vnd)

Allez on continue notre road-trip-scooter. Encore une vingtaine de kilomètres et nous arrivons à Hoi An. C’est une petite ville de 120.000 habitants. Son essor se fait à partir du XVe siècle quand de riches marchands s’installent ici pour profiter de son port, idéalement placé. Au cours des siècles l’ensablement de la rivière limitera de plus en plus l’intérêt du port pour le commerce, et l’activité commerciale dans la région sera à Danang. Hoi An sera influencée par une immigration chinoise et japonaise et par l’occupation française. Le patrimoine architecturale de la ville est un mélange de ces influences, et il est plutôt bien conservé. Allez, commençons par emprunter cette ruelle étroite et allons voir ce qu’il y a de l’autre côté …

vietnam hoian hopenroute

Cette maison colorée (qui un restaurant, le Sakura ) et une des plus belle maisons que j’ai vu. La terrasse à l’étage le soir doit valoir le prix de l’addition 🙂

vietnam hoian hopenroute

vietnam hoian hopenroute

Nous n’avons malheureusement passé que quelques heures à Hoi An, à flâner dans les rues. Il y a des beaucoup de fleurs, des lampions et de la couleur partout. On sirote un verre par ci, on déguste une glace par là, on découvre un temple ici, et des œuvres d’art à contempler dans une galerie là. C’est une ville où il fait bon ne pas se presser

vietnam hoian hopenroute

vietnam hoian hopenroute

vietnam hoian hopenroute

Dans le vieux centre, vers l’ouest, il y a un petit pont d’une vingtaine de mètres de long. Il a été construit en 1593 pour passer du quartier chinois au quartier japonais, et il s’appelle donc le Pont Japonais. On le dit indestructible car il a survécut à un incendie qui a ravagé une partie de la ville et récemment on a retrouvé une ancienne plaque votive datant de la construction (un arbre avait poussé dessus entre temps) et qui était destinée à protéger le pont. Du coup, personne n’ose retirer la plaque et le pont sert maintenant à faire le bonheur des touristes 🙂

vietnam hoian hopenroute

vietnam hoian hopenroute

En plus de son cadre agréable, Hoi An est aussi réputée pour son industrie du textile. Si vous voulez vous faire faire des costumes ou des robes sur mesures et à des prix imbattables, c’est ici qu’il faut venir. Vous trouverez facilement des informations sur le net à ce sujet 🙂

vietnam hoian hopenroute

Hélas pour nous il est déjà temps de rentrer à Hué, car ce soir nous devons prendre un avion pour Hanoï. En tout cas on a vraiment apprécié cette ville même si ce fut bref. Évidemment on peut se dire que le vieux centre est un peu cliché. Ça se résume un peu à une succession de galeries d’art, d’antiquaires, de restaurants, de bars et de boutiques de mode, le tout principalement à destination des touristes occidentaux. Mais malgré tout, ça reste vraiment une balade agréable si on fait abstraction des panneaux « happy hour & free wifi » qu’on voit fleurir partout. Ah oui, le petit plus qui compte beaucoup : les rues sont interdites à la circulation, et ça au Vietnam, ça repose vraiment 🙂

vietnam hoian hopenroute

Sur la route du retour, on fait une petite halte sur la plage à Danang.

vietnam plage danang

vietnam plage danang

Pour rentrer plus vite, on ne reprend pas la route du col des nuages mais on passe par le tunnel de Hai Van. C’est le plus long tunnel d’Asie du sud-est avec 6.3 km de long, il est inauguré en 2005. Les motos et scooters n’ont pas le droit de l’utiliser, mais tout est bien pensé, il y a une petite gare dédiée aux 2 roues. Régulièrement une navette embarque les motos et un bus embarque les conducteurs, et hop, en quelques minutes, on est de l’autre côté de la montagne, au Nord.

On rentre assez fatigué à Hué car on a fait pas mal de route dans la journée en scooter (250 km!) et en plus on doit plier bagages et filer à l’aéroport. Pour la réservation des billets avec Vietnam Airlines, la jeune réceptionniste du Canh Tien Guesthouse nous a gentiment aidé (le site n’est pas super ergonomique ahah) et elle nous a aussi réservé un taxi. On récupère quelques délicieux Banh Mi au coin de la rue et on passe le reste de la soirée à bavarder avec les personnes du Canh Tien Guesthouse qui sont vraiment adorables. On quitte ce chouette endroit, on monte dans le taxi, et hop à l’aéroport (le long de la grande route qu’on a emprunté aujourd’hui). L’embarquement se passe sans problème. Décollage à 21 h 10. Le vol nous coûte 1.285.000  vnd par personne et nous économise des heures de train. Atterrissage à Hanoï à 22 h 30.

Ensuite on prend un taxi et on file vers un nouvel hôtel, le Indochina queen hotel (67 Thuoc Bac). Il porte aussi le nom The Queen Hotel & Spa, mais en tout cas c’est la bonne adresse 🙂 le personnel est jeune et vraiment sympa. On s’endort vite car on est franchement crevés. Et le lendemain on part pour les montagnes au nord du pays, car enfin, il y a du soleil la-bas! Depuis le début de notre séjour au Vietnam, la météo était tellement catastrophique dans le nord qu’on a du décaler tout le programme et improviser un peu au fur et à mesure, et ça s’est plutôt bien passé 🙂

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Jour 9 – Phong Nha-Ke Bang

Jour 9 – Phong Nha – Ke Bang

A notre réveil à Son Trach, on découvre que juste en face de notre hôtel (Son Tinh Hotel) il y a une grande falaise! La veille on est arrivé de nuit dans le brouillard total et j’étais persuadé qu’on était en rase campagne, haha du coup c’est une chouette surprise.

vietnam phong nha ke bang

Mais au fait, pourquoi a-t’on fait un détour de 200 kilomètres pour venir ici ?

Si on est là c’est car ici se trouve le Parc National de Phong Nha – Ke Bang. Il est créé en 2001 et il est classé à l’Unesco. On est dans une région située sur la cordillère annamitique, une chaîne montagneuse servant de frontière naturelle avec le Cambodge. Ces formations rocheuses représentent une des plus grandes zones de Karst du monde. Des montagnes calcaires érodées depuis des millions d’années et qui ont données un paysage très particulier et surtout, ce qui fait la renommée de ce parc, un réseau de grottes immenses.
On peut trouver ici par exemple, le plus long fleuve souterrain dans une caverne, et des grottes gigantesques comme la grotte Hang En, ou la grotte du Paradis (Grotte de Thien Duong). Mais c’est en 2009 qu’on découvre ici la plus grande caverne du monde : la grotte Sơn Đông. Mais ce n’est pas elle qu’on va visiter. Il y a bien des excursions qui permettent d’y aller mais elles sont réservées à des spécialistes et sont très chères. Et ce qui est fou, c’est qu’il y a encore probablement d’autres grottes incroyables qui sont toujours cachées dans la jungle et qui n’attendent qu’à être découvertes 🙂

Donc nous, modestement, on va se contenter d’une immense grotte, celle qui est connu depuis des siècles (voir des millénaires) par les habitants de la région et qui a donnée son nom au parc : la grotte de Phong Nha. Pour y aller il faut se rendre à l’embarcadère, à côté du Visitor Center. Et oui, pour visiter cette grotte il faut prendre un bateau!

En chemin, dans la rue, on s’interroge un peu devant cette immense panneau. Il s’agit de recommandations pour éviter les intoxications alimentaires : laver les aliments, ne pas consommer de la nourriture avariée, etc … On ne sait pas trop si on doit être rassurés car les cuisinier(e)s du coin vont suivre ces infos, ou si on doit être inquiets car on a justement besoin de rappeler ces infos aux cuisinier(e)s ! gloups 🙂

vietnam phong nha ke bang

Une fois à l’embarcadère, il faut trouver d’autres personnes pour nous accompagner. Le but c’est de partager le prix du bateau. La barque peut contenir 14 personnes et il y a 5 petits kilomètres à parcourir. L’aller-retour coûte 350.000 vnd. Il suffit ensuite de diviser le prix par le nombre de passagers. Il est peine 8 h quand on y est et il n’y a pas foule. Au bout d’un moment, on trouve un australien et deux américaines qui sont d’accord pour partager notre barque. Ensuite on paye l’entrée de la grotte Phong Nha (150.000 vnd) qu’on va jumeler avec l’entrée de la grotte Tien Son (80.000 vnd).

On embarque et notre barreuse lance le moteur pour remonter la rivière. Il n’y a pas d’autres embarcations, c’est incroyablement calme. On voit la brume matinale qui est encore accrochée aux montagnes, c’est magnifique

vietnam phong nha ke bang

En cours de chemin, il y a « ça » sur la berge, si quelqu’un a l’explication de ce « monument », je suis preneur 🙂

vietnam phong nha ke bang

On croise plusieurs petites barques avec les locaux qui ratissent le fond de la rivière et remontent des dizaines de kilos d’algues. A priori ce serait utilisé pour aider à fertiliser les champs.

vietnam phong nha ke bang

vietnam phong nha ke bang

L’eau de la rivière est d’ailleurs très particulière. Elle a une couleur très verte et une apparence presque huileuse. On se dit que cette couleur est probablement due aux algues qui tapissent le fond.

vietnam phong nha ke bang

Enfin, on s’aperçoit que la rivière se dirige droit vers une falaise, et on distingue une petite entrée de grotte. Ca parait pas incroyable vu d’ici. Suspense! (Pour info il est aussi possible de venir jusqu’ici en suivant la petite route sur la rive de gauche sans prendre la barque, mais ça finit en cul de sac et ça ne sert à rien, alors ne vous faites pas avoir 😉 )

vietnam phong nha ke bang

En arrivant près de l’entrée, le moteur de la barque est coupé. Le reste de la navigation se fera à la rame. La barreuse utilise une technique assez particulière, elle est debout à l’avant du bateau et utilise une jambe pour aider à manœuvrer la rame. En tout cas, je lui tire mon chapeau, car la barque est assez grande et doit être bien lourde, et pourtant elle arrive à remonter le courant de la rivière et naviguer sans souci à l’intérieur de la grotte.

vietnam phong nha ke bang grotte

Dès qu’on pénètre à l’intérieur on voit des éclairages disposés un peu partout, et parfois c’est peut être même un peu trop coloré.

vietnam phong nha ke bang grotte

vietnam phong nha ke bang grotte

vietnam phong nha ke bang grotte

vietnam phong nha ke bang grotte

La barque remonte la rivière dans la grotte sur environ 2 kilomètres avant de faire demi-tour et finir par accoster sur une petite plage de sable dans la grotte.

vietnam phong nha ke bang grotte

Ensuite le reste de la visite se fait à pieds. C’est toujours un festival de stalactites, stalagmites, et le tout avec des dimensions incroyables.

vietnam phong nha ke bang grotte

vietnam phong nha ke bang grotte

vietnam phong nha ke bang grotte

On vous conseille vraiment de visiter cette grotte tôt le matin, car il y a peu de monde et du coup pas de bruit, c’est zen et tranquille. J’imagine qu’en pleine journée et en pleine saison touristique ça peut sans doute devenir un peu l’enfer ici. En tout cas, même si cette visite est LE grand classique touristique du parc national, elle vaut vraiment le coup 🙂

vietnam phong nha ke bang grotte

On sort de la grotte à pieds en longeant la rivière.

vietnam phong nha ke bang grotte

vietnam phong nha ke bang grotte

Une fois dehors, il faut prendre un escalier de pierre qui grimpe le long de la falaise pour aller à la grotte suivante, celle de Tien Son. La montée est assez raide mais elle offre une jolie vue sur les rizières.

vietnam phong nha ke bang grotte paradis

vietnam phong nha ke bang grotte paradis

Cette autre grotte est une « grotte sèche », ça signifie qu’il n’y a pas de rivière à l’intérieur. Elle est exploitée pour le tourisme depuis plus de 15 ans et après 8 mois de travaux elle a ré-ouvert en 2014 et accueille plus de 40.000 visiteurs par an.

vietnam phong nha ke bang grotte paradis

On se promène librement dans la grotte en marchant sur des passerelles aménagées.

vietnam phong nha ke bang grotte paradis

Les dimensions sont un peu plus modestes que dans la grotte de Phong Nha mais sincèrement, ça reste très beau aussi 🙂

vietnam phong nha ke bang grotte paradis

vietnam phong nha ke bang grotte paradis

vietnam phong nha ke bang grotte paradis

vietnam phong nha ke bang grotte paradis

Le retour se fait par le même chemin, l’escalier de pierre bien abrupt. On descend au milieu d’une petite troupe de mamies vietnamiennes qui chantent des chansons traditionnelles. On essaie de chanter avec elles … enfin au moins les quelques syllabes qu’on croit avoir deviné dans le refrain quoi ♪♫ Ça les fait rigoler, et on continue de chanter 🙂

vietnam phong nha ke bang grotte paradis

Ensuite il faut trouver un bateau pour revenir à l’embarcadère. Au bout d’une dizaine de minutes une barque sort de la grotte sans passagers, alors un coup de bateau-stop et hop on monte à bord.

vietnam phong nha ke bang grotte paradis

Il faut compter environ 3 heures pour la visite des deux grottes et l’aller-retour en barque.

vietnam phong nha ke bang grotte paradis

Pour le déjeuner, on vous conseille grandement D-Arts Zone. Au bord de la route principale, à 200m de l’embarcadère. Le cadre est vraiment sympa, le service impeccable et on a réellement trouvé ça très bon! 🙂
https://www.facebook.com/dartphongnha/

On aurait aimé pouvoir passer plus de temps ici car le parc regorge d’activités en tout genre, mais malheureusement le timing est serré pour nous et on doit déjà rentrer à Hué. Pour justement discuter de notre planning, on s’était posé à la terrasse du Phong Nha Bamboo Café. La déco est très sympa et la serveuse s’est montrée super insistante pour savoir ce qu’on faisait ensuite. On lui a dit qu’on prendrait probablement le bus pour rentrer à Hué dans l’après midi. Il n’y en a qu’un seul de toute façon, c’est celui de la compagnie Tan Nhat Bus qui passe vers 15 h. La serveuse se propose de nous réserver les places. Allez ok pourquoi pas. (200.000 vnd par personne). Le temps passe, la serveuse nous dit pas de soucis, le bus s’arrêtera devant le bar. Il est plus de 15 h 30 et toujours pas de bus. On commence à se dire qu’on vient de se faire gentiment avoir. Finalement en insistant un peu elle téléphone directement au chauffeur qui confirme qu’il arrive. Et effectivement, un peu après 16 h, la serveuse traverse la route en courant pour arrêter un bus (qui ne se serait jamais arrêté autrement 😉 ). Finalement on est des gros relous qui s’inquiètent pour rien et en plus on se rendra compte plus tard qu’on a payé le billet pas. Du coup, on vous conseille ce bar 🙂 (en plus j’ai kiffé leur café-whisky, hips!)
http://www.phong-nha-bamboo-cafe.com/

Le trajet pour le retour est à l’image de celui à l’aller. Mieux vaut ne pas regarder la route si on ne veut pas avoir une crise cardiaque toutes les 10 minutes! Les quatre heures de routes paraissent interminables…
On arrive à Hué dans la soirée vers 21 h. On retourne à notre super hôtel, le Canh Tien Guesthouse (9/66 Le Loi). Vraiment je continue de vous le conseiller 🙂 Une petite douche et hop on file dans un restaurant qu’on nous a conseillé, le Hanh Restaurant (11 Pho Duc Chinh). Il est dans une petite ruelle et sa devanture ne donne pas trop envie d’y aller. Il ne faut jamais trop se fier aux apparences. A l’intérieure on trouve quelques touristes mais la majorité de la salle est composée de locaux et c’est plutôt bon signe. On y prend un excellent repas, pas cher, et on goûte plein de spécialités. Une chouette soirée avec nos voisins de tables vietnamiens. Resto testé et validé! 🙂

En s’endormant le soir, on a en tête les images des incroyables grottes qu’on a visité…

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Jour 8 – Hue (suite)

Jour 8 – Hue

Après une excellente nuit à Canh Tien Guesthouse on prend un petit déjeuner en vitesse car on part faire la visite des tombeaux en scooter. Le service est proposé par l’hôtel, c’est même une des premières choses qu’on nous a montré, le livre d’or avec les avis élogieux des visiteurs. J’avais un peu l’impression qu’on essayait de nous forcer la main, mais après tout hein … et franchement, ça s’est super bien passé et c’est une très bonne activité à faire. En plus on était avec Tran Van Nguyen, qui a toujours le sourire sur le visage et To, sympa et plus discret 🙂 Allez hop, en route pour les tombeaux impériaux de Hué!

On roule vers le sud sur des scooters flambants neufs et de bonne cylindrées. On slalome dans la circulation, pas de frayeurs sur la route (enfin pas pire que ce qu’on a déjà pu vivre lors des trajets en bus au Vietnam haha) et au bout d’une dizaine de kilomètres au sud de Hué on arrive sur le site du Tombeau de Khải Định. Impeccable, on arrive vers 7 h, à l’ouverture des visites, il n’y a personne, on est tranquilles 🙂

vietnam hue tombeau khai dinh

Khải Định (1885-1925) est le douzième empereur de la dynastie des Nguyen. Il accède au trône en 1916 à l’age de 21 ans et il n’est pas très apprécié. En effet, son prédécesseur, l’empereur Duy Tân avait tenté une révolte contre l’occupant français en 1916, mais qui a échoué. Il est exilé à l’ile de la Réunion, avant de s’engager dans la résistance pendant la 2e guerre mondiale et via un accord avec le Général de Gaulle il aurait put tenter de revenir gouverner au Vietnam en 1945 (car il n’a jamais officiellement abdiqué) mais son avion s’écrase en Afrique, bref c’est une autre histoire… Donc Khải Định, c’est les français qui le mettent au pouvoir et déjà, ça ne plait pas trop aux vietnamiens, car cet empereur il ne dirige finalement pas grand chose. Ensuite il augmenta les impôts pour financer la construction de ce tombeau construit de 1920 à 1931. Mais il ne le verra jamais achevé puisqu’il meurt de la tuberculose en 1925.

Le tombeau (qui est le dernier construit par les empereurs vietnamiens) est à flanc de colline sur plusieurs niveau. Le béton a été beaucoup utilisé et le style architectural tranche assez franchement avec le style habituel. Ici on voit le Pavillon de la stèle, de forme octogonal, et qui abrite une stèle en pierre recouverte d’un texte gravé par son fils Bao Dai.

 

vietnam hue tombeau khai dinh

Dans la cour d’honneur, il y a de nombreuses statues de soldats, chevaux et éléphants, qui montent la garde.

vietnam hue tombeau khai dinh

vietnam hue tombeau khai dinh

vietnam hue tombeau khai dinh

vietnam hue tombeau khai dinh

Sur la dernière terrasse, à 127 marches de l’entrée, se trouve le tombeau avec une façade assez chargée.

vietnam hue tombeau khai dinh

vietnam hue tombeau khai dinh

vietnam hue tombeau khai dinh

La première pièce à l’intérieur est très richement décorée. Il y a des mosaïques de verres et de porcelaines partout, des dorures, du bois laqué. C’est très coloré.

vietnam hue tombeau khai dinh

La pièce derrière est encore plus incroyable, ça brille de partout! Sous un énorme baldaquin se trouve une grande statue dorée de l’empereur sur son trône.

vietnam hue tombeau khai dinh

Au plafond il y a une grande fresque qui représente 9 dragons dans les nuages.

vietnam hue tombeau khai dinh

Dans une autre pièce on trouve quelques objets et trésors personnels ayant appartenu à l’empereur. Personnellement je choisirai celui là 🙂

vietnam hue tombeau khai dinh

Allez, il est temps de quitter ce tombeau, car les premiers bus arrivent et les escaliers commencent à être pris d’assaut par des hordes de touristes. On the road again!
On fait une petite halte sur le pont Cau Tuan pour profiter de la jolie vue sur la rivière des cinq parfums.

vietnam hue riviere cinq parfums

On arrive ensuite rapidement au Tombeau de Minh Mang. C’est un des tombeaux le plus éloignés de Hué et là encore, on a de la chance. Il est encore tôt dans la matinée, l’ouverture des portes se fait à 8h, et les bus des tours operators ne sont pas encore arrivés ici. Du coup on a encore le site rien que pour nous et c’est tant mieux. On part à sa découverte, en suivant les fleurs des frangipaniers.

vietnam hue frangipanier

Minh Mang, si vous avez suivi, c’est donc le fils de Gia Long, et c’est donc le second empereur de la dynastie des Nguyen, qui régna de 1820 à 1841. C’est lui qui prônera l’isolationnisme du Vietnam et qui fera persécuter les chrétiens. C’est aussi sous son règne que seront construit le plus de palais dans la capitale et son tombeau est parait-il le plus beau de tous. C’est sans doute car il a dessiné les plans lui-même. Il s’étend sur un axe long de 700 m, sur une surface de 28 ha en forme d’ellipse. La nature est très présente ici et on sent une harmonie, en particulier avec les grands plans d’eau et les collines douces. Mais pas de chance pour l’empereur, il meurt avant le début des travaux. C’est le seul tombeau construit après la mort de l’empereur régnant.
La porte principale n’a été ouverte qu’une seule fois : pour laisser entrer le cercueil de l’empereur.

vietnam hue mausolee minh mang

L’entrée pour visiter le tombeau se fait un peu plus loin, par un petit portail plus discret. Juste derrière la porte principale se trouve une grande esplanade où on retrouve à nouveau des statues de soldats, mandarins, chevaux et éléphants. Ensuite on atteint le pavillon de la stèle, où la aussi, une grande pierre gravée vante les mérites de l’empereur.

vietnam hue mausolee minh mang

Ensuite on a une nouvelle grande esplanade à traverser, 3 niveaux, et à chaque fois des grandes marches à gravir. Le choix de faire des marches assez hautes et voulu, l’idée est de bien laisser le temps aux visiteurs de réfléchir à ce qu’ils diront une fois en présence du monarque.

vietnam hue mausolee minh mang

On arrive ensuite devant la très belle porte de la vertu éclairée. Elle est surmontée d’un petit belvédère pour que le roi puisse profiter du paysage. Comme d’habitude la porte centrale est réservée au roi, les autres passent par les portes latérales.

vietnam hue mausolee minh mang

Ensuite, c’est le temple de la grâce immense, ou « temple du culte du roi », ou Sùng Ân, c’est plus court 🙂

vietnam hue mausolee minh mang

Sur le toit, il y a une grande frise de peinture émaillée et à l’intérieur du bâtiment, des piliers peints et gravés … ce serait parfait s’il n’y avait pas cet horrible éclairage aux néons!

vietnam hue mausolee minh mang

Une fois de l’autre côté, une petite cour donne une belle perspective à travers un portail vers le Pavillon de la Lumière (Minh Lâu).

vietnam hue mausolee minh mang

C’était sensé être le pavillon de détente du roi, mais il n’en a jamais profité. Il y a trois ponts en pierre pour y accéder et comme toujours c’est celui du centre qui était réservé au monarque.

vietnam hue mausolee minh mang

vietnam hue mausolee minh mang

vietnam hue mausolee minh mang

Ensuite, une fois le petit jardin traversé, il y a petit lac en forme de croissant de lune avec des portiques à chaque extrémité.  Une fois le pont franchi on est au pied d’une petite colline où se trouve enterré le corps de l’empereur.

vietnam hue mausolee minh mang

 

vietnam hue mausolee minh mang

C’est vraiment un lieu agréable où il fait bon flâner. Minh Mang, c’était peut être pas le plus sympa des empereurs mais en tout cas, il avait un bon gout pour l’aménagement.

vietnam hue mausolee minh mang

On sort du mausolée, et on retrouve Tran Van et To qui nous attendent tranquillement à l’ombre des arbres. Allez c’est reparti pour notre virée en scooter. On remonte vers le nord et 12 km plus loin on s’arrête le long de la route qui longe le fleuve, sans trop savoir pourquoi. On voit un portail décoré, et on découvre, un peu perdu au milieu de nul part et sans véritable indication, le Temple de la Littérature de Hué (Văn Thánh Miếu – Huế). Il faut monter un petit escalier protégé par deux dragons et on arrive sur un terrain avec de chaque côté une galerie couverte abritant une trentaine de stèles en pierre reposant sur le dos de tortues. Au bout du terrain il y a un autel en plein air rempli de bâtons d’encens. Ah oui au fait, l’entrée est gratuite 🙂

vietnam hue temple litterature

Construit en 1808, il est beaucoup moins impressionnant que celui qu’on a pu visiter à Hanoï car les guerres successives ont eu raisons des autres bâtiments sur le site. Cependant il reste agréable car il y a déjà beaucoup  moins de monde, en fait il n’y a quasiment personne! Et il n’y a pas de pollution non plus 🙂 Du coup, on a le temps de dire bonjour aux tortues et rendre hommage à tous les heureux lauréats du concours pour devenir mandarin et dont les noms sont gravés sur les stèles. Ce concours était ouvert à tous et il fallait réussir plusieurs épreuves (explications de textes, philosophie, rédaction de documents royaux, etc …).

vietnam hue temple litterature

On reprend les scooters pour s’arrêter sur la même route à moins d’un kilomètre de là.

Nous voici devant la Pagode de la Dame Céleste (Thien Mu). Le site est choisi pour y construire un temple dès 1601 par les Nguyen qui dirigent la région, au nom de la dynastie Lê régnante. En effet, selon la légende, une vieille dame mystérieuse prophétisa que celui qui construirait une pagode ici fonderait une grande dynastie. Alors sans perdre de temps, hop, les Nguyen s’y mettent. En 1710, on lui ajoute une cloche en bronze de plus de 3 tonnes, tellement puissante qu’on pouvait l’entendre sonner à 10 km à la ronde! La grande tour octogonale qu’on peut voir date de 1844. Elle mesure 21 mètres de haut et c’est la plus grande du Vietnam. Il y a 7 étages représentant les 7 réincarnations de Bouddha.

vietnam hue pagode dame celeste thien mu

De chaque côté de la grande pagode on trouve une tortue portant son immuable stèle de pierre gravée racontant l’histoire du lieu et la fameuse grande cloche de bronze.

vietnam hue pagode dame celeste thien mu

Dans le temple, une fois qu’on a enlevé nos chaussures, on est accueilli par une énorme statue dorée d’un bouddha bien gras et rigolard 🙂 Tranquillement à l’abri derrière une vitre, il reçoit sereinement les offrandes et les billets qu’on veut bien lui laisser. Tout autour, des dizaines de bâtonnets d’encens parfument l’atmosphère et il y a de nombreuses personnes qui prient. C’est très calme et reposant comme ambiance.

vietnam hue pagode dame celeste thien mu

Une communauté de bonzes vit ici et entretien un très beau jardin tout autour du site. Et il y a en particulier un sacré paquet de bonzaïs magnifiques 🙂

vietnam hue pagode dame celeste thien mu

vietnam hue pagode dame celeste thien mu

Avant de partir, vous verrez une petite voiture exposée dans un abri. Il s’agit de la voiture de Thich Quang Duc, un moine de la pagode, qui s’immola par le feu à Saigon en 1963 pour protester contre la répression en place à l’époque contre les bouddhistes au Vietnam. Présent à ce moment là, le journaliste américain Malcom W. Browne a pris cette célèbre photo qui lui a valu le prix Pulitzer. Pendant qu’il brûlait vif, le moine n’a pas bougé et n’a pas crié. Son cœur n’a pas brûlé et il est conservé dans un reliquaire du temple. Cette immolation marquera un tournant dans la république du Vietnam en 1963 et entraînera la chute du président Ngo Dinh Diem.

En quittant le site de la pagode, un grand escalier mène directement à un embarcadère où arrivent de nombreux petits bateaux colorés transportant les touristes depuis Hué.

vietnam hue pagode dame celeste thien mu

On contemple un peu le spectacle et un gros lézard nous rappelle que nos chauffeurs nous attendent!

vietnam hue pagode dame celeste thien mu

Hop en route! De retour à Canh Tien Guesthouse on prend une bonne douche après cette longue matinée passée en scooter. Comme on est franchement content de cette première expérience, on planifie directement une autre virée en scooter prévue dans deux jours.

Ensuite direction le Golden Rice Restaurant (40 Pham Ngu Lao). Sincèrement, je vous conseille ce restaurant, même s’il est situé dans un quartier en majorité destiné aux touristes, il est vraiment bon! Accueil souriant, et si possible essayez d’avoir une place à l’étage, ça vaut le coup (sauf pour l’accès aux wc). Des bons petits plats et des bons petits prix. On a vraiment aimé, testé et validé! 🙂

Ensuite on part prendre le bus de la compagnie Hung Thanh à 17h, en direction de Phong Nha (150.000vnd), à 200km d’ici et à plus de 4 heures de route. Comme d’habitude, il vaut mieux ne pas trop regarder la route devant nous, se contenter du paysage et croiser les doigts. A chaque fois que je regardais en direction du pare brise, je voyais quasiment systématiquement un poids lourd rouler à contre sens ou le bus doubler dans un virage sans aucune visibilité. L’habitude quoi …

En tout cas, on arrive sains et saufs à Son Trach, une toute petite localité dans le parc de Phong Nha, vers 22h. Il fait nuit et on n’a absolument rien prévu pour le logement. On se retrouve dans une ruelle en plein brouillard, on ne voit que quelques enseignes éclairées, et en quelques minutes, il n’y a plus personne autour de nous. En remontant la rue, on distingue un hall d’hôtel qui semble éclairé, c’est le Son Tinh Hotel. Mais c’est bizarre, en fait on ne sait pas trop s’il est ouvert. Une famille semble camper dans le salon à l’entrée, on prend une chambre, ça a l’air d’aller. En fait il vient juste d’ouvrir, ça sent limite encore la peinture fraiche et il y a les étiquettes encore collées aux meubles! Et finalement on se rend compte qu’on a trouvé par hasard un hôtel avec un excellent rapport qualité prix! 🙂

Good night Phong Nha!

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Jour 4 – Tam Coc – Hanoï

Jour 4 – Tam Coc – Hanoï

Ce matin au programme c’est promenade en barque. C’est l’attraction phare ici pour profiter au mieux de la Baie d’Halong terrestre, alors on va faire comme tout le monde. Hop on enfourche nos vélos et on pédale tranquillement vers le petit village de Tam Coc. Il est assez tôt quand on arrive et il n’y a pas trop de monde. Les premiers bus qui déversent les flots de touristes ne sont pas encore arrivés. Ensuite on le sait, on était prévenu, c’est un peu l’usine à touristes. Très rapidement donc, on nous dirige vers le petit guichet, hop un ticket pour la visite du site et une barque pour deux personnes, 270.000 vnd. A l’embarcadère, une gentille dame souriante accroupie dans une barque se lève et se dirige vers nous. On sourie aussi, on avance et bim! coup de sifflet, elle se fait engueuler par le type qui gère l’embarquement. Du coup il nous pousse vers une autre barque où un vieux monsieur fume une clope et nous fait monter à bord d’un air blasé. Bon c’est l’armée ici, ça rigole pas. On n’aura pas de « famuse rameuse tellement typique », boah pas grave, hop en route! euh … hop en barque!

vietnam tam coc barques

Donc la particularité de la balade en barque ici, c’est la façon de ramer. Les rameuses (ou notre rameur en l’occurrence) utilisent leurs pieds pour ramer, soit les pagaies en alternance, soit les pagaies en même temps. Ça a l’air super naturel et super simple, ça donne envie d’essayer pour voir, mais on n’a pas le droit car ça rigole toujours pas. Peut-être que si j’avais su le dire en vietnamien j’aurai pu essayer et faire le malin, mais non, snif tristesse …
Notre barque à fond plat avance lentement le long de la rivière, entourée des fameux pains karstiques de la région et qui lui donne ce surnom de Baie d’Halong terrestre. D’ailleurs au sommet de l’un deux, on reconnait le dragon et la pagode qu’on a visité la veille 🙂 Si vous ne l’avez pas encore fait, allez y, c’est Hang Mua.

vietnam tam coc barques

On arrive ensuite face à une falaise et on s’engouffre en suivant la rivière dans une longue grotte (127m de long). Pas de chauve-souris ni d’hirondelles accrochées au plafond.

vietnam tam coc barques

En sortant de la grotte sur la droite, j’aperçois ce qui semble être une entrée de tunnel, et je me demande s’il ne s’agit pas de l’extrémité du tunnel de Hang Mua … je ne sais pas …

vietnam tam coc barques

Les barques se suivent à la queue-leu-leu, et j’ose même pas imaginer ce que ça doit donner à l’heure de pointe. Ça permet au moins de faire des belles photos bien clichées 😉

vietnam tam coc barques

On aperçoit à nouveau les petites chèvres du coin, perchées sur les falaises. On espère pour elles qu’elles ne finiront pas trop vite sur les barbecues du village ou dans les ventres des affamés. Je les montre du doigt au rameur, il nous répond quelque chose mais on ne comprend rien. Je dis bêtement « miam miam » en me frottant le ventre et il hoche la tête pour confirmer en disant « miam miam ». L’estomac, ce langage universel.

vietnam tam coc barques

Une nouvelle grotte, et à chaque fois je me demande si on ne va pas se racler le crâne contre le plafond rocheux.

vietnam tam coc barques

vietnam tam coc barques

A ce moment là, j’ai croisé les doigts très forts pour ne pas voir le rameur montrer le chat du doigt et dire « miam miam »! 🙂

vietnam tam coc barques

Après une dernière traversée de grotte, on arrive au bout du parcours. C’est à cet endroit que notre barque fera demi-tour. Et c’est aussi à ce moment là que le piège se referme sur vous! Mouahaha! Des hordes de barques s’approchent et des dizaines de petites dames vous tendent un tas de choses à acheter. On le savait, ça fait partie du tour, on n’était pas surpris. On nous avait dit que la petite nappe brodée en dentelle était un classique, et je m’étais déjà préparé mentalement à l’acheter de (presque) bon cœur … et il n’y en avait pas une seule! A la place on a acheté des fruits à grignoter pour nous et notre rameur, et deux petites tortues articulées. Franchement, ça ne coûte pas grand chose, et ça permet aux familles du village de gagner un peu d’argent grâce aux touristes. Ça fait partie du jeu, il faut le prendre avec le sourire.

vietnam tam coc barques

Sur d’autres barques l’ambiance à l’air un peu moins zen au retour, ça débat autour du « guet-apens » touristique qu’on vient de vivre. Nous, on mâchonne nos morceaux de cannes à sucres et on cherche à voir d’autres animaux que les chèvre mais rien hélas snif snif.

vietnam tam coc barques

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Sur le chemin du retour, notre rameur nous montre du doigt un sommet rocheux et part dans une longue tirade où je ne comprends absolument rien. Je prends en photo, je zoome, je lui montre et il m’indique le petit truc au milieu, et il se remet à parler. Je crois donc que ce truc au sommet est sensé ressembler à quelqu’un mais je n’en sais pas plus. Et c’est dans ces moments là que ne pas pouvoir échanger un mot est vraiment frustrant et qu’on regrette de ne pas avoir d’interprète …

vietnam tam coc barques

vietnam tam coc

Nous voilà enfin revenu à bon port, on laisse un petit pourboire à notre rameur, 50.000 vnd, c’est la norme. Il vient quand même de ramer pendant un peu plus de 2 heures, et sur le prix de la traversée il ne touchera qu’une toute petite somme car c’est une société qui gère les barques et qui reverse l’argent au compte goutte. Il empoche le billet, pas un sourire, pas un mot, et hop il retourne fumer une clope en attendant le prochain duo qu’on lui demandera d’aller promener 🙂

On retrouve nos vélos et on reste quelques minutes à regarder les groupes de plus en plus nombreux rejoindre l’embarcadère et ça devient vraiment l’enfer ici, alors vite hop en route! On décide de faire le petit tour du plan d’eau de Tam Coc.

vietnam tam coc

Il y a plein de petites villas et de petits bungalows autour, mais tout a l’air en travaux ou abandonné. C’est assez étrange, j’imagine que ça a du changer depuis, car il y a vraiment du potentiel 🙂

vietnam tam coc

vietnam tam coc

Bon allez ça suffit pour Tam Coc, on décide d’aller faire un tour à l’autre embarcadère, celui de Trang An, pour voir si tout le mal qu’on en dit est bien mérité. On traverse la campagne à vélo sur 8 ou 9 km, avec la faune locale.

vietnam tam coc

L’arrivée à l’embarcadère de Trang An confirme bien qu’il ne faut pas aller la-bas ! Au bord de la grande route il y a un énorme parking qui accueille des dizaines et des dizaines d’énormes cars et de minibus. Tous ces touristes traversent ensuite un « pittoresque » pont en béton pour rejoindre les non moins pittoresques pagodes ancestrales en béton armé et pour faire la queue.  En file indienne à l’embarcadère, il faut attendre son tour, pour qu’une rameuse vous embarque au son d’un mégaphone qui dicte des ordres. Des centaines de barques et de rameuses attendent. Autant je pensais que l’embarcadère de Tam Coc pouvait faire usine à touristes, autant celui là, c’est l’enfer à touristes!

vietnam trang an

Et ce n’est pas une charmante petite barque pour deux personnes ici, c’est la grosse barcasse qui ne part que si elle est pleine. Bref bon courage si vous y allez. Ce site est clairement taillé pour le tourisme de masse.

vietnam trang an

Sans trop de regrets on quitte le lieu et on continue de se balader tranquillement en vélo dans les rizières. On part au hasard à la découverte des premiers chemins qu’on rencontre (pour parfois finir dans des culs de sac et complètement embourbés ahah). Se balader à vélo autour de Tam Coc, c’est vraiment un bon plan 🙂

vietnam tam coc

vietnam tam coc

vietnam tam coc

On rentre de notre ballade, on rend nos vélos Chez Loan. Avant de partir, dans la matinée, on avait indiqué à Loan qu’on souhaitait rentrer à Hanoï dans l’après midi mais qu’on n’avait rien planifié. A notre retour, elle nous indique qu’un minibus d’une agence qui retourne justement à Hanoï fera une halte devant l’hôtel pour nous récupérer. Il faudra juste s’incruster dans un autre groupe. No problem 🙂 (80.000 vnd pour le trajet, ça va). A l’heure dite, un mini bus avec un petit groupe d’américains s’arrête. Ils ne comprennent pas trop pourquoi on monte dans le bus. Alors qu’ils nous regardent avec des gros yeux et que le minibus redémarre, on se dit qu’on a vraiment passé un bon séjour à Tam Coc 🙂

Mais tout n’est pas que carte postale autour de Tam Coc, il suffit juste de porter son regard vers le sud avant de partir et on voit le revers de la médaille : des hôtels, des barres d’immeubles en constructions, des grandes usines de ciments qui grignotent le paysage. C’est aussi ça le « développement » et ça doit être difficile de persuader la population locale de rester « pittoresque » et vivre du tourisme et de l’écologie alors qu’il est si facile d’avoir plus d’argent et de pouvoir acheter des choses comme tous les touristes qui ont la chance de pouvoir venir ici.

vietnam tam coc usine ciment

Sur la route, c’est toujours autant le chaos avec la circulation et je crois qu’il vaut mieux ne pas regarder ce qui se passe devant et se contenter de lire un bouquin ou essayer de dormir. En tout cas ça a tellement stressé nos compagnons de voyage qu’il y en a un qui a fait arrêter le minibus pour crier au chauffeur « we don’t want to die! ». Mais comme le chauffeur ne comprenait rien, ça ne servait pas à grand chose. En tout cas je confirme que la route au Vietnam ça peut très très vite être très stressant et flippant quand des camions à contre sens vous frôlent en klaxonnant et que juste après une moto taxi manque de s’encastrer dans le mini bus et se renverse sur la route …

De retour à Hanoï, le minibus dépose tout le monde devant l’hôtel des américains et nous continuons à pieds vers notre quartier qu’on commence à connaitre presque par cœur et c’est presque sans consulter le plan qu’on retrouve le chemin de notre hôtel Prince II.
Ensuite on part à la recherche du restaurant Cha Ca La Vong (). Ce plat est une spécialité qui n’est franchement pas évidente à apprécier : du poisson mariné, frit dans un plat posé sur un réchaud qu’on accompagne de vermicelle et de plantes aromatiques. Et très rapidement on trouve qu’il y a « un gout bizarre ». C’est l’essence de ca cuong, une espèce de jus extrait d’un cafard des rizières. C’est assez rare et cher et c’est généralement de l’essence de synthèse qui est utilisée. Dans tous les cas, le gout peut paraître assez désagréable. En tout cas c’est une expérience à tenter! (et si vous êtes écœuré, vengez vous et faites goûter du roquefort à un vietnamien 😉 )

On ne se couche pas trop tard car demain matin, un chauffeur viendra nous chercher très tôt devant l’hôtel pour partir à la baie d’Halong, c’est l’excursion qu’on a réservé avec Oriental Bridge Travel.

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Jour 3 – Tam coc

Jour 3 – Tam Coc

Aujourd’hui on part de Hanoï en direction de Tam Coc, surnommée la Baie d’Halong terrestre. Pour ça, il faut rejoindre la ville de Ninh Binh à une centaine de kilomètres au sud. Il y a plusieurs options pour y aller : prendre le train, prendre le bus local, prendre un chauffeur privé ou prendre un taxi. On a choisi le bus local. Je ne sais pas si c’était la meilleure solution, mais en tout cas c’était la moins chère. Il faut d’abord commencer par rejoindre la gare routière de Giap Bat qui est à 8 km au sud de la ville et qui dessert les provinces du sud de Hanoï. C’est le premier inconvénient, car il faut rejoindre cette gare routière en taxi, c’est beaucoup trop loin à pied.

Comme on avait prévenu le personnel de l’hôtel Prince II qu’on reviendrait surement dormir une nuit ou deux à Hanoï et probablement chez eux, ils sont sympas et nous font un petit prix pour un taxi qui vient nous chercher (et franchement, même s’il y a probablement un petit surcoût, c’est peut être préférable que prendre un taxi au hasard dans la rue … on vous racontera ça plus tard). Du coup hop tôt le matin, le taxi est là et nous attend, hop en route!
Une fois sorti du taxi à la gare routière de Giap Bat, autant vous le dire, c’est l’anarchie! A première vue, il n’y aucune organisation, les bus semblent rentrer et sortir sans aucunes règles, ça grouille de monde, et immédiatement on vous saute dessus pour vous vendre des tickets. Comme ça parait un peu agressif et on a tendance à dire non, mais en fait c’est plus ou moins le principe de fonctionnement (on n’a jamais réussi à trouver les guichets). Avec un peu de méfiance on finit dans un bus en croisant les doigts pour que ce soit le bon (on n’a toujours pas vu de panneau d’indication non plus) et on est les seuls occidentaux à bord quand il démarre… Ensuite c’est parti pour plus de 2 heures de route moche et grise, avec un bus qui s’arrête inexplicablement à des endroits improbables pour laisser monter et descendre des voyageurs 🙂
Enfin, c’est l’arrivée à Ninh Binh! C’est bétonné, gris et moche. On récupère la valise et on prend le premier taxi venu pour faire les derniers kilomètres vers le village de Tam Coc. On avait anticipé et déjà réservé sur internet pour aller Chez Loan, à la sortie du village. C’est un petit hôtel agréable et impeccable, au calme. On a un chouette accueil souriant et francophone. « Madame Loan » c’est un peu la star de l’établissement, vous verrez. Le restaurant de l’hôtel est franchement pas mal. On a profité de l’occasion pour grignoter la spécialité locale : un plat de chèvre grillée (ça se mange très bien). En plus l’hôtel propose gratuitement des vélos pour partir en balade et vous donne toutes les infos pour passer un bon séjour. Vraiment, on valide 🙂
http://hotelchezloan.com/fr

Donc hop! on enfourche les vélos et direction le temple de Bich Dong à quelques minutes de là vers l’ouest, sur la même route. Sur place, on est « obligés » de payer le parking pour le vélo. Bon évidemment je pense que c’est un peu du racket à touriste et je me dit que ceux qui ne payent pas ne retrouvent peut-être pas leurs vélos ensuite. Mais comme ça ne coûte quasiment rien hein, on lâche un petit billet et on reçoit un ticket tout froissé en retour …

Allez hop, on traverse un petit pont de pierre et on y est!

vietnam tam coc chua bich dong

Alors le temple de Bich Dong (grotte de jade) daterait de 1705 quand deux moines bouddhistes ont découverts ce lieu entouré de 5 montagnes (comme des feuilles de lotus). Ils décident alors que c’est un endroit parfait pour construire trois pagodes. Une pagode Inférieure, Moyenne et Supérieure.

vietnam tam coc chua bich dong

vietnam chua bich dong

Les pagodes sont adossées à la falaise et le lieu est vraiment impressionnant.

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Personnellement, j’ai l’impression que le bouddha Amithaba a laissé son empreinte de pas dans l’escalier! En suivant ces pas, et engrimpant le long de la falaise, on arrive dans une succession de petites grottes plus ou moins aménagées en lieux de prières et où on retrouve la statue du bouddha.

vietnam tam coc chua bich dong

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Enfin on arrive au sommet et on a un panorama splendide sur le paysage. La photo de carte postale c’est ici 🙂

vietnam tam coc chua bich dong

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En quittant ce lieu sacré, n’oubliez pas de laisser un petit billet Ho Chi Minh 😉

vietnam tam coc chua bich dong

C’était une visite vraiment agréable et en partie ombragée par des arbres centenaires. Et franchement ça fait pas de mal car il fait maintenant vraiment chaud et l’atmosphère devient étouffante.

vietnam tam coc chua bich dong

Ne récupérez pas tout de suite vos vélos. Là il faut continuer un peu plus loin sur le chemin et dépasser le sommet de la colline juste à côté. Déjà le point de vue est pas dégueulasse 🙂

vietnam tam coc chua bich dong

Ensuite en descendant vers le petit lac, il faut repérer un petit pont en bambou. Vous vous arrêtez là et regardez autour de vous. Au bout de quelques minutes, quelqu’un devrait venir vous voir. C’est le propriétaire du terrain, il faut lui montrer la porte fermée à clé contre la falaise de l’autre côté du petit pont. Vous lui donnez un petit billet, il ouvre et vous le suivez. Wouw que c’est mystérieux! 🙂

vietnam grotte tam coc chua bich dong

De l’autre côté de la porte vous avez droit à la visite de la grotte presque secrète de Bich Dong ! La visite est vraiment marrante car notre guide improvisé est vraiment à fond dans ses explications. Il nous montre chaque recoin de la grotte et parle à toute vitesse en vietnamien, et on ne comprend absolument rien 🙂 Il fait encore plus chaud et moite à l’intérieur.

vietnam grotte tam coc chua bich dong

Franchement si vous êtes dans le coin, même si ce n’est pas la grotte du siècle, ne loupez pas cette petite visite 🙂

vietnam grotte tam coc chua bich dong

Ensuite on revient au parking et on retrouve nos vélos intacts, yeah ! 😉 et il y a même une marque à la craie sur la selle pour vérifier qu’ils correspondent bien à nos tickets, comme quoi en fait, il y avait vraiment une organisation. Il nous reste encore un peu de temps avant le coucher de soleil, hop! on passe en mode course car on a un autre lieu à visiter, Hang Mua, et ça se trouve à quelques kilomètres d’ici. Même si on doit se dépêcher en vélo, le paysage est tellement incroyablement beau, qu’on est obligé de s’arrêter régulièrement pour en profiter 🙂 On aide d’ailleurs des touristes (y compris des vietnamiens) à se prendre en photo avec ce superbe fond en arrière-plan.

vietnam tam coc riziere

On traverse à toute vitesse le village de Tam Coc, ce qui nous permet de repérer un peu les lieux pour la promenade en barque qu’on fera demain matin. Ensuite on prend sur la gauche pour rentrer dans le petit village de Ninh Thang qu’on traverse jusqu’à rejoindre la rivière. Le long de la route c’est un peu tous les clichés du Vietnam : les montagnes en pain de sucre, les rizières, les paysans au travail avec leurs grands chapeaux coniques, des buffles qui nous regardent placidement à côté d’un cimetière coloré, des chèvres qui traversent la route, des enfants qui nous font coucou de la main. C’est idiot mais on se sent bien, vive le vélo le long des rizières 🙂

vietnam tam coc cimetiere

vietnam tam coc riziere

Peu après, on rencontre des paysans en galère : une remorque est tombée de la route dans la rizière et elle est complètement embourbée. On essaie de les aider à la sortir de la en tirant ensemble sur une corde mais ça ne bouge pas. On est désolés pour eux et on continue la route. Pas toujours marrant la vie dans les rizières finalement…

Juste après un petit pont en béton, il faut prendre à gauche. Ce n’est pas très bien indiqué alors ne le loupez pas. Il y a une petite guérite à l’entrée du site de Hang Mua. Les gardiens discutent tranquillement sur un banc en sirotant un café. On prend deux entrées (50.000 vdn le ticket) et ils nous font comprendre qu’on a encore le temps pour visiter. Cool! On distingue l’escalier en zigzague à flanc de falaise tout au bout de l’allée et on sait qu’on va en baver. Et comme le soleil va bientôt se coucher et que si on veut profiter, il ne va pas falloir traîner, alors hop hop hop !! en route !

vietnam tam coc hang mua

Hang Mua veut dire ‘grotte de la danse’. En fait la grotte n’est quasiment pas indiquée, elle était d’ailleurs derrière des palissades lors de notre passage, des travaux d’aménagement à l’intérieur je crois. L’histoire raconte qu’en 1258, le roi Trần Nhân Tông cède son trône à son fils et vient fréquemment visiter le lieu pour écouter et admirer les danseuses de la cour royale qui répètent dans la fameuse grotte. La grotte est assez basse et traverse la montagne et permet de rejoindre la rivière de l’autre côté. Mais pas de grotte pour nous, alors on file vers l’escalier pour rejoindre la pagode au sommet de la montagne de la danse.

Et là c’est parti pour 486 marches qui n’ont l’air de rien au début mais qui au fur et à mesures sont de plus en plus grandes à franchir. Ceux qui ont construit ces marches devaient être des géants! 🙂

vietnam tam coc hang mua

Une fois au sommet, ouf, le soleil est encore là et on transpire à grosses gouttes est pas du tout essoufflés. On a une super vue sur la rivière de Tam Coc. On distingue des petits points sur la rivière, c’est des barques. Et demain matin, on y sera.

vietnam tam coc hang mua

Au passage, on n’oublie pas de faire un petit salut au bouddha de la pagode.

vietnam tam coc hang mua

On profite enfin du soleil qui se couche derrière un dragon sculpté posé sur la crête du pic. On grimpe pour regarder tout autour et pour essayer de ne pas en perdre une miette tellement c’est chouette 🙂
(il faut faire attention car mine de rien, c’est juste une chute depuis une falaise à pic de plus de 100 mètres si on fait un faux pas)

vietnam tam coc hang mua

La plaine vers Ninh Binh est un peu noyée dans la brume du soir, mais ça reste vraiment beau à voir.

vietnam tam coc hang mua

Voilà, on a eu notre moment magique durement mérité, avec un timing qui s’est joué à quelques minutes près. Maintenant on peut redescendre tranquillement, no stress. On entend bêler et on distingue des chèvres perchées sur les falaises. Je leur fais un coucou de la main et je leur dit que c’est surement leur cousine que j’ai mangé à midi!

vietnam tam coc hang mua

Avant de quitter le site de Hang Mua, on fait un dernier petit tour et on admire (ou pas) des sculptures colorées. Mais comme il n’y a pas d’explications, bin voilà quoi …

vietnam tam coc hang mua

vietnam tam coc hang mua

Sur le chemin du retour en vélo on essaie de ne pas écraser les canards sur la route, et on constate que la remorque a pu être retirée de la rizière. On traverse le village où les odeurs de cuisines du soir commencent à se faire sentir, les lampions s’allument.

vietnam tam coc riziere

On pédale tranquillement jusqu’à Chez Loan. Une bonne petite douche et on descend au restaurant pour dîner. La salle est presque exclusivement remplie de touristes français. Pas très exotique tout ça mais bon, on vient surtout manger alors on se lance dans une excellente fondue vietnamienne. Notre première du séjour. Et c’est très bon 🙂

Bonne nuit Tam Coc 🙂

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