Madère – Levada das 25 Fontes

Levada das 25 Fontes

La randonnée de la Levada das 25 Fontes est une des plus populaires de l’ile, elle est parait-il incontournable, alors autant vous dire que pour être tranquille, il va falloir venir tôt et que de toute façon sur le retour ça risque d’être l’embouteillage.
Est-ce que cette randonnée vaut le coup ? Voyons voir ça ensemble, hop en route! 🙂

Tôt le matin donc, on monte sur le plateau au centre de l’ile pour rejoindre la route ER110 qui va vers Porto Moniz, il fait un temps splendide, youpi! Près d’une petite tour radio au sommet d’un monticule proche d’un grand réservoir (qui alimente une petite centrale hydroélectrique de Calheta), c’est ici que se trouve le parking, et il y a de la place ouf! Pensez à bien mettre le frein à main, car c’est légèrement en pente et ensuite c’est le grand plongeon pour votre voiture! 😉 Bon au moins, elle aura une belle vue avant de finir à la casse, c’est déjà ça, admirez plutôt, depuis le Miradouro do Rabaçal.

madere levada 25 fontes randonnée

C’est la Randonnée n°51 de votre petit guide Rother. Pour info, on l’a couplée avec la randonnée n°52 sur la Levada da Rocha Vermelha, tout cumulé ça nous a bien pris 7-8h, mais si vous faites seulement la Levada 25 fontes, ça peut se faire facilement en 3h.

C’est notre deuxième rando à Madère, et la veille on a  parcouru celle de Pico do Areiro vers le Pico Ruivo, alors on a les cuisses un peu fatiguées 🙂 Heureusement le début est tranquille, on descend une petite route bitumée (interdite à la circulation) à l’ombre des arbres et on arrive au poste forestier de Rabaçal. Ensuite, on a  le choix : directement suivre le panneau « PR6 25 Fontes » ou le panneau « PR6.1 Risco » ?? Sans hésitez, partez en direction de Risco. C’est un tout petit détour qui vaut le coup pour sa cascade!

madere levada 25 fontes randonnée

Après quelques minutes de marches vous arrivez donc en vue de la cascade de Risco.

madere levada 25 fontes randonnée cascade

Elle fait plus de 100m de haut et le spectacle est vraiment chouette. On se retrouve quasiment au pied de la chute. Le chemin est en cul de sac et il faut faire demi tour. Sincèrement, ça vaut le déplacement 🙂

madere levada 25 fontes randonnée cascade

On revient donc sur nos pas et on suit maintenant le panneau « PR6 25 Fontes ».  Le chemin est vraiment facile, et surtout c’est notre première rencontre avec ce type de sentier qu’on rencontre dans toutes les randonnées (ou presque) à Madère : le ravin d’un côté, quelques arbres qui parfois permettent de ne pas trop voir le vide béant, le petit sentier où on marche, la levada à côté où coule tranquillement de l’eau fraiche, et enfin la pente abrupte recouverte d’arbres. C’est beau 🙂

madere levada 25 fontes randonnée

C’est tellement joli que c’est presque irréel. Alors s’il y avait une licorne couchée au milieu du chemin à ce moment là, ça ne me choquerait pas! Ah tiens! Qu’est ce que je disais !!!

madere levada 25 fontes randonnée licorne

Comme c’est notre première levada, on regarde ça de plus près. Une levada, c’est un petit canal d’irrigation, une sorte d’aqueduc portugais. Il permet d’acheminer l’eau depuis le nord ouest de l’ile (région assez pluvieuse) vers le sud (là où il y a les habitations, les champs, et les usines hydroélectriques). Leur construction a commencé dès le XVIe siècle en utilisant d’abord des esclaves et des forçats et ensuite des ouvriers salariés. 2150km de levadas sillonnent Madère. La construction de la levada das 25 Fontes a débuté en 1835 et l’eau a coulé en 1855, permettant d’alimenter le village de Calheta.

madere levada 25 fontes randonnée

madere levada 25 fontes randonnée

Quelques kilomètres plus loin on arrive aux fameuses 25 Fontes, les 25 sources. Dans un petit cirque rocheux. L’eau ruisselle de tous les côtés. Elle arrive de Paul da Serra et filtre à travers la paroi en créant « par magie » 25 sources. Personnellement je n’ai pas compté combien il y en a au milieu des fougères, et si ça se trouve il n’y en a que 24 ! mais on s’en fout un peu après tout car l’endroit est vraiment joli 🙂 Toute cette eau alimente une petite lagune, c’est frais et ça fait du bien d’y tremper les pieds!

madere levada 25 fontes randonnée

Selon la légende, si on se baigne dedans et qu’on cherche à atteindre le fond on n’en revient pas! La légende dit aussi qu’une fois un voyageur (anglais, c’est important) a tenté le coup et ne serait jamais réapparu! Bon, nous on a vu du monde se baigner et rien de grave ne s’est passé. Les légendes des fois hein … ça vaut ce que ça vaut …

C’est aussi le lieu où tout le monde fait sa pause pique nique alors forcément tous les pinsons de l’ile se donnent rendez-vous ici 😉 (interdit de les nourrir, les pioupiou doivent apprendre à se nourrir tout seul et leur alimentation en principe c’est pas des sandwich ni des gâteaux (Sauf si vous avez un sandwich aux vers et un gâteau aux asticots … dans ce cas là, c’est ok!)

madere levada 25 fontes randonnée oiseau

Alors, est-ce que cette randonnée vaut vraiment le coup ? Franchement oui c’est joli, mais comparée à celle qu’on a fait la veille (Pico Areiro – Pico Ruivo), elle fait un peu pâle figure car elle est très (trop?) facile et on y croise beaucoup de personnes.

Mon avis : pour que cette sortie vaille le coup, il faut la coupler avec une autre randonnée, la Levada Rocha Vermelha, c’est juste à côté, et c’est parti !!! 🙂

La suite !

Madère – Pico do Areiro vers le Pico Ruivo

Pico do Areiro vers le Pico Ruivo

La randonnée du Pico do Areiro vers le Pico Ruivo est sans doute la randonnée phare de Madère. Elle relie d’une manière spectaculaire les plus hauts sommets de l’ile.

Histoire de se mettre directement dans le bain, c’était la première randonnée de notre séjour. On était parti dans l’hypothèse que si on fait le plus dur tout de suite, toutes les autres randonnées ensuite nous paraitront faciles! Et ça a plus ou moins fonctionné 🙂

Même si ce parcours est un des plus difficile de l’ile, pas de panique, pas besoin d’être un athlète pour y arriver. En revanche préparez vous à avoir les mollets et les cuisses en feu à la fin de ces heures (comptez au moins 5 – 6 h aller/retour) de marches 😉
Allez on  y va, hop en route !

On commence déjà par se lever tôt! Si vous jouez les flemmards vous aurez de grandes chances d’être rattrapés par les nuages et de ne profiter de rien du tout. Donc pensez à bien vérifier la météo avant de partir et partir très tôt le matin. Ensuite, hop il faut rejoindre en voiture le Pico do Areiro, à 1818 m d’altitude, et une fois que la voiture a bien galéré pour arriver au sommet, il y a un large parking pour se garer. Sur les lieux : un petit espace boutique, des toilettes, et une cafétéria à disposition. C’est sympa, on verra ça au retour. Et il y a aussi la grosse coupole de la station radar installée en 2011.

madere pico areiro pico ruivo rando

Dès les premiers mètres de la randonnée, on en prend déjà plein les yeux. On découvre à perte de vue des montagnes et les nuages au loin, et encore un peu plus loin, l’océan. Ça ressemble un peu aux paysages qu’on peut trouver à la Réunion, mais assez de comparaison, en avant!

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Très vite, le chemin qui commence bien calmement se rappelle à notre bon souvenir … il faut franchir une crête, le chemin prend toute largeur (c’est à dire à peine un mètre de large) et de chaque côté, c’est juste un précipice insondable. Le moindre faux pas et paf, on est mort, fini les vacances! Heureusement c’est « sécurisé », mais j’avoue que ce premier passage difficile qui arrive dès le début de la randonnée, ça calme ! 😀

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Sur la photo prise depuis le Miradouro Ninho da Manta on peut distinguer le sentier creusé à flanc de falaise. C’est très impressionnant. Si vous avez le vertige cette randonnée sera un vrai défi pour vous, voir un véritable calvaire. Pour les autres, vous allez adorer! 🙂

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Le chemin creusé dans la roche me sidère à chaque fois et je n’ose même pas imaginer le travail que ça a du demander, et les hommes qui ont réalisé cet exploit. Respect!

Pendant un bon moment, on a entendu un bruit de moteur assez inattendu ici : quelqu’un qui fait du moto cross ? et en fait non, il s’agissait d’ouvriers équipés de tronçonneuses, pendus avec des cordes le long des falaises, pour tenter de couper le plus possible une espèce végétale invasive! On retrouve cette lutte contre des plantes étrangères et invasives à de nombreux endroits sur l’ile.

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N’oubliez pas de prendre avec vous une petite lampe, car comme souvent à Madère,  les randonnées passent dans des tunnels non éclairés et on a vraiment vite fait de se faire une bosse! Il y a aussi régulièrement des petites aires pour contempler le paysage, et du paysage, ça, il y en a! Vous maudirez aussi les quelques escaliers métalliques sur votre route, avec des pentes presque verticales et qui coupent bien le souffle, surtout si le soleil tape 🙂 Mais ils permettent de franchir « facilement » (ahah) une arête rocheuse à 1630m.

Une fois franchi, on se retrouve sur la face orientale du parcours, au soleil donc puisque c’est le matin. Il y a encore de nombreuses traces d’arbres brulés et blanchis par des incendies récents. Le paysage est spectaculaire 🙂

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Cette partie du parcours est beaucoup plus « verte », il y a un peu de sous bois quoi, et le sentier est plus large et agréable.

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Plus loin on aperçoit un chemin qui part vers l’est, vers l’Achada do Teixeira (qui est aussi un point de départ de randonnée pour atteindre le Pico Ruivo).

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On est un peu surpris de croiser une habitation ici, avec son air de chalet suisse, c’est la Casa de Abrigo do Pico Ruivo. On s’attend à pouvoir y prendre une bonne petite bière fraiche et un petit truc à grignoter et pourquoi pas un petit barbecue tiens, car on commence à avoir faim et … et en fait c’est fermé, il faut arrêter de rêver … on a juste accès à des toilettes. Il est possible d’y passer la nuit, si on réserve bien longtemps à l’avance et si on parle portugais, et si on a de la chance car il parait que la liste d’attente est interminable. Bref, il est temps de repartir pour les dernières centaines de mètres d’ascension avant d’atteindre le sommet du Pico Ruivo.

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Alors j’avoue qu’une fois au sommet, on est quand même super content, on déguste son pique nique, et on se rend compte que « tiens mais il y a beaucoup de monde » (le chemin depuis Achada do Teixeira est beaucoup plus court et facile et par conséquent beaucoup de gens l’empruntent). Ça mitraille de photos dans tous les sens, et pour l’ambiance paisible on repassera. En tout cas, on peut faire un tour complet sur soi, et voir quasiment toujours l’océan à l’horizon 🙂

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Et le Pico Ruivo, ça reste quand même le point culminant de l’ile (et le 3e plus haut sommet du Portugal) à 1862m d’altitude.

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Ensuite, c’est le difficile moment du départ, alors que les orteils ont à peine commencer à se reposer! Et le retour se fait par le même chemin pour rejoindre le parking …

madere pico areiro pico ruivo rando

Ce qui est un peu décourageant, alors qu’on marche en soufflant, trempés de sueur, c’est de rencontrer à plusieurs reprises des personne faire le même sentier … mais en courant ! et peut être même plusieurs fois par jours ! argh

madere pico areiro pico ruivo rando

Allez on profite on profite !!

madere pico areiro pico ruivo rando

La vue sur le dôme du radar est un véritable soulagement! mais ça grimpe, ça grimpe encore ! 🙂

madere pico areiro pico ruivo rando

A votre arrivée, ne vous privez pas, allez à la cafétéria, installez vous bien tranquillement sur la terrasse, sous un parasol, une bière bien fraiche et une paisteis de nata, et la vie est belle !!!! 🙂

madere pico areiro pico ruivo rando

Petit bonus

En redescendant de la montagne, en direction de Funchal, le long de la E103, on a fait une petite halte improvisée sur la droite quand on a vu un le panneau Parque Ecológico do Funchal. C’était juste avant que les nuages nous rattrapent dans leur lente montée vers le sommet de l’ile.

madere parque ecologico funchal

On n’est pas réellement parti en direction du bâtiment à l’entrée du parc, mais on a longé le sentier sans trop savoir où on allait, et c’était une chouette idée de s’y perdre.

madere parque ecologico funchal

La balade était très agréable après la grosse randonnée qu’on venait de faire. Bon à vrai dire, on n’a rien vu d’autre que des nuages, mais l’ambiance était tellement magique, on y est resté un bon moment 🙂

madere parque ecologico funchal

J’ai même eu droit au phénomène de halo dans les nuages, quand le soleil est derrière et qu’il projette notre ombre dans la masse nuageuse, comme un projecteur au cinéma. Si c’est pas la classe ça! 🙂

madere parque ecologico funchal

Il y avait aussi un mirador pour avoir un point de vue sur Funchal (on n’a rien vu) et une rampe de décollage pour parapentes et deltaplanes (qu’on n’a pas vu non plus).

madere parque ecologico funchal

En tout cas, un arrêt bonus qui valait grave le coup! 🙂

madere parque ecologico funchal

La suite !

Madère, la pointe Est

Madère, la pointe Est

La région la plus à l’est de l’ile de Madère, c’est la pointe de Sao Lourenco. Ici, le paysage est radicalement différent du reste de l’ile. On est vraiment ailleurs, et rien que pour ça, cette visite est incontournable!
Allez, hop en route, je vous emmène faire un tour à Sao Lourenco ! 🙂

Mon conseil : y aller en fin d’après midi. D’abord, il fera moins chaud et comme il n’y aucune zone d’ombre, croyez moi, ça compte! 🙂 Vous trouverez aussi plus facilement de la place pour vous garer et il y aura moins de monde (le site est très fréquenté). Et surtout, vous aurez la terre et les roches bien colorées par les rayons du soleil couchant, c’est super! Comptez entre 3 et 4 heures de randonnée. Il faut prendre son temps et en profiter 😉  (attention, pas d’eau et rien à manger dans la zone, équipez vous!)

Pour s’y rendre, il faut passer par Machico et continuer vers Canical. Pour la petite histoire, cette ville, tout comme Porto Moniz, se distinguait à Madère pour son activité de chasse à la baleine, il y a d’ailleurs un musée sur le sujet. On trouve aussi ici la principale infrastructure portuaire de l’ile pour le fret et la marchandise. Juste après le port commercial, il y a un grand village vacance (beurk), et des éoliennes et des panneaux solaires. Et ensuite … Welcome au paradis ! 🙂

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

La route arrive sur un rond point, terminus! On se gare où on peut et ensuite c’est facile, il n’y a qu’un chemin de randonnée (immanquable) à suivre dans cette zone naturelle protégée. C’est la rando n°12 de votre petit guide Rother 🙂

Cette péninsule est d’origine volcanique et en grande partie basaltique. Si vous aimez les roches, c’est le paradis, il y a des strates visibles partout. La zone est terriblement aride et il n’y a quasiment pas de végétation.

La rando fait un virage à Ponto do vista, où on peut voir les falaises à pic dans l’océan, les vagues s’écraser tout contre, c’est très impressionnant!

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

Attention, le site n’est pas vraiment sécurisé et on a vite fait de s’approcher très près du bord.

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

Quelques photos donnant un idée des roches qu’on peut rencontrer durant le parcours 🙂

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

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Il y a un passage assez spectaculaire je trouve où le chemin passe sur une zone assez étroite en forme de pont avec les falaises de chaque côté, du beau spectacle 🙂

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Plus loin, le chemin arrive en vue de Casa do Sardinha. Cette construction date de 1905 et servait de maison de vacances à la famille Sardinha. En 1996, elle est vendue à la région autonome de Madère, « à condition que l’espace serve les intérêts de la conservation des valeurs naturelles de ce site ». Jusqu’en 2009, elle a servi de poste d’observation et de surveillance pour les gardiens du parc naturel. Face à l’afflux touristique, la maison a été rénovée et transformée en centre d’accueil pour touristes(ouvert de 10h à 15h. (351) 291 74 00 60) et elle abrite une exposition consacrée à la zone protégée de Ponta de São Lourenço.

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

Le centre est entouré de quelques dattiers et ça donne une impression de véritable petit oasis perdu au milieu du désert! 🙂 Il y a quelques tables pour le picnic, et en bonus, une possibilité de Churrasqueira, avec un barbecue à disposition.

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

Un petit chemin sur la droite vous amène au choix vers la minuscule plage Cais do Sardinha ou vers un petit ponton juste à côté. Quand on se retourne, la vue sur le reste de l’ile, loin la bas, est superbe. On distingue aussi plusieurs cercles de pisciculture en mer.

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

L’eau est limpide, il y a des poissons et vous êtes en principe loin de la foule.

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Allez, on profite un peu du paysage 🙂

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

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Ensuite, c’est l’ascension du petit sommet, le Morro do Furado, 160m. La pente est un peu raide, et c’est le clou du spectacle. Tout en haut une petite grotte abrite une statue de la vierge.

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En grimpant de quelques mètres encore, on peut voir l’extrémité de l’ile et ses derniers ilots. Tout au bout, on peut distinguer le phare (qui date de 1870) sur la petite ile de Farol. Tout ce secteur est un endroit privilégié pour observer les oiseaux marins qui nichent ici, et si vous avez de la chance en mer on peut parait il voir des phoques moines.

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

Il est hélas temps de faire demi tour et rentrer … Et là on bloque, on s’arrête, car quand on voit ça, on se dit qu’on est très chanceux ! Tout à la fois : du soleil à la pointe, une averse, un orage de passage sur Funchal, des éclaircies sur l’océan, la terre, l’eau, le vent, tout quoi ! yeah ! 🙂

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

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Allre quelques dernières images avant de finir …

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

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Bye bye Ponto Sao Lourenco, c’était vraiment très très beau, merci 🙂

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

La suite !

Madère, côte nord – ouest

Madère, côte nord ouest

La côte nord ouest de l’ile de Madère est beaucoup moins touristique que sa sœur du sud. Ici les falaises tombent dans l’océan, il y a peu de villages, et il faut croiser les doigts pour avoir du beau temps, mais le jeu en vaut la chandelle. Allez, hop en route 🙂

Ponta do Pargo

C’est la partie la plus à l’ouest de l’ile. Le terrain est tout plat (chose rare) et ce petit plateau abrite un village tranquille de 1000 habitants. Tout au bout, à l’extrémité, se trouve le petit phare de Ponta do Pargo (14m de haut), construit en 1922, au sommet d’une falaise de 300m. Pour le coup, on ne l’a pas vu de près, mais de loin, avec un coucher de soleil magique 🙂

madere ponta do pargo phare ouest ile coucher soleil

Ribeira Da Vaca

Une centaine de mètres après Ponto do Pargo, on arrive à Ribeira da Vaca, un tout petit hameau. Et prenez bien votre temps dans le virage pour ne pas louper une cascade peu connue mais qui vaut son sachet de cacahuètes! Alors pour faire simple, voici comment y accéder: en venant de Ponto do Pargo, dans un virage, prendre à gauche (1) sur Caminho do Pedregal, puis à gauche et à droite ensuite, et descendre le petit chemin, et se garer où on peut sans trop gêner, et finir à pieds pour voir la cascade (2).

madere cascade garganda funda

Et donc une fois sur place, vous aurez le plaisir de contempler la cascade de Garganta Funda (gorge profonde). Franchement la photo ne parait peut-être pas si impressionnante que ça, mais je vous promets que sur place, ça remplit bien les yeux 🙂madere cascade garganda funda

Site non sécurisé, ne vous approchez pas trop près du bord même si c’est tentant.

Et puis sur place, vous avez la belle vue sur Ponta do Pargo et au coucher de soleil. Le paysage est loin d’être dégueulasse, et il n’y a pas un bruit. C’était même un peu magique comme ambiance, en accord avec les couleurs presque irréelles de cette soirée.

madere garganda funda soir

madere garganda funda soir

En continuant la route ER101 vers le nord, il ne faut pas être trop stressé : elle est étroite, et il y a toujours un ravin pour vous rappeler qu’il ne faut pas faire l’idiot au volant. Il y a aussi de nombreuses aires de pique nique aménagées avec des barbecues, c’est le top! … mais alors il faudra m’expliquer pourquoi on installe ça en plein milieu de forêts d’eucalyptus qui sont connus pour se transformer en torches incandescentes en moins de deux à la moindre étincelle perdue et qu’on se plaint des incendies meurtiers? … mystère …

Achadas Da Cruz

Dans le tout petit hameau de Achadas da Cruz, au bout d’une petite rue qui descend en serpentant, on découvre le téléphérique de Achadas Da Cruz. Il a un taux d’inclinaison de 98% et un dénivelé de 434 mètres. Pour 3 euros (aller/retour), il vous permet une descente quasi à la verticale (gare au vertige) pour rejoindre les terres cultivées tout en bas au bord de la plage et un petit chemin au milieu des jardins ouvriers.
Dans tous les cas le point de vue est splendide et mérite qu’on y vienne! Ah et puis si vous aimez les chats, il y en a plein ici, donc voilà, si vous aimez les chats quoi 🙂

madere téléphérique teleferico achadas da cruz

Sinon, il y a aussi un chemin d’escalade randonnée qui offre la même chose en 4.5km et 2h de marche .. à vous de voir 🙂

Ensuite la route continue de serpenter dans les forêts d’eucalyptus (plantés dans le but de reboiser l’ile il y a longtemps mais cette espèce d’arbre est devenu trop invasive et elle est détruite de plus en plus … sans compter le danger en cas d’incendies).

Porto Moniz

On arrive en vue de Porto Moniz. C’est une charmante petite ville de 1668 habitants au nord de l’île. Jusque dans les années 70-80 cette ville était pratiquement isolée et très pauvre.
https://www.portomoniz.pt/fr

madere porto moniz

Pour avoir ce superbe point de vue, c’est très simple, il suffit de s’arrêter au Miradouro da Santa. On ne peut pas le louper sur la route principale ER101. En partant, n’oubliez pas d’avoir une petite pensée pour la vierge.

madere porto moniz madone statue vierge

La petite ile à quelques brassée de Porto Moniz, c’est Ilheu Mole, et il y a un minuscule phare à son sommet.

madere porto moniz ile

Porto Moniz est actuellement surtout connu pour ses piscines naturelles d’eau de mer. En fait il y a 2 lieux de baignades. Le premier, en partie aménagé permet de poser tranquillement sa serviette, il y a des vestiaires, des douches, et la baignade est surveillée. C’est payant. Le deuxième est simplement au milieu des rochers (c’est gratuit), et franchement, à part pour une photo ou le plaisir de s’écorcher les pieds sur les rochers, le meilleur spot reste la piscine aménagée.

madere porto moniz piscine mer

L’eau est généralement à 20°C, l’entrée n’est pas chère (1.50€) et il y a une bonne surface de baignade et une profondeur qui va jusqu’à 2m. En fin d’après midi, le soleil se cache derrière les falaises et fini la bronzette! Suivant la hauteur de la marée, les vagues qui viennent s’écraser contre les murs de la piscine sont bien violentes, et interdiction de monter sur le petit muret car il y a vraiment des risques de se faire emporter! En tout cas, ça renouvelle bien l’eau de la piscine (il y a même quelques poissons dedans! 🙂 ).

Et tant qu’à vous faire plaisir, testez le Sea View Restaurante, juste à côté de la piscine. Et si vous avez de la chance, vous pourrez même manger sur le balcon terrasse qui donne sur la piscine. La vue est très sympa, et le resto en mode « presque gastronomique » pour un prix raisonnable. C’était franchement bon. En plus, le digestif est offert en fin de repas et le service attentionné est nickel. Un très bon souvenir 🙂

A l’origine on voulait tenter le restaurant Cachalote mais rien que pour capter l’attention d’une serveuse pour s’installer c’était galère, et on voyait les assiettes de burger frites et pizzas passer sous notre nez, alors on est parti et sans regrets. En revanche une petite visite la-bas vaut le coup car il y a un petit musée (gratuit) sur l’histoire de Porto Moniz et on découvre que la chasse à la baleine était pratiquée ici jusqu’en 1980! L’huile des baleines servait entre autre à l’éclairage des lampes quand l’électricité n’était pas encore là. Sur la falaise on remarque d’ailleurs plusieurs petites casemates qui permettaient de repérer les baleines, et ensuite les canots étaient jeté à la mer …
http://restaurantecachalote.com/fr

En face du resto-musée se trouve le fort historique de João Batista, construit en 1730 pour défendre la ville suite à plusieurs attaques de pirates.

madere porto moniz fort joao batista

Seixal

En continuant de longer la côte nord de l’ile vers l’est, on passe par le petit village de Seixal qui n’a pas vraiment retenu notre attention (bon c’était sans doute à cause du temps maussade et de la digestion du bon repas, bref on n’était pas vraiment à fond, ça arrive même aux meilleurs). Retenez tout de même qu’il y a la plage de Laje et une autre piscine d’eau de mer dans les rochers.
On était tellement nazes qu’on a carrément loupé LA cascade à voir ici. Ce n’est pas la plus grande ou la plus impressionnante du monde, mais elle fait partie du club très fermée des cascades qui se jettent directement dans l’océan 🙂 (il y en a une très bien en Écosse ici) Donc pour la voir, à la sortie du village sur la route VE2, ne prenez pas tout de suite le tunnel, mais prenez sur la gauche, sur l’ancienne route (qui est d’ailleurs barrée un peu plus loin) et suivez le panneau Veu de Noiva, et vous aurez un beau point de vue pour admirer la cascade !

Sao Vicente

Toujours plus loin à l’est en suivant la VE2, on arrive à Sao Vicente. Ce village de 6000 habitants est coincé entre deux grandes falaises et donne sur l’embouchure de la rivière Ribeira qui se jette dans l’océan. Personnellement, à ce moment là, c’était l’endroit le plus déprimant de l’ile. Je n’ai trouvé aucun charme au lieu …

madere seixal plage

Notez qu’il y a cette mini chapelle insolite creusée dans la roche (Capelinha do Calhau). Juste à côté un petit chemin longe le pied de la haute falaise … et à voir les pierres tombées de la falaise dans le gazon et le nombre de pigeons morts … ça donne pas trop envie de se balader en dessous!

madere seixal chapelle roche

On fait donc l’impasse sur ce village réputé joli. Tant pis pour les ruelles piétonnes typiques, tant pis pour les grottes de laves qui se visitent, mais très honnêtement, on n’a pas eu le feeling, voilà tout.

En roulant le long de la côte, j’aperçois pas mal de petit gîtes « à l’australienne » et qui se la jouent « surf-nation ». Et bim! là j’apprend que Madère est un lieu réputé pour les surfers, à tel point qu’on surnomme l’ile « l’Hawaï de l’atlantique ». Il y a donc parait il de nombreux spots de surf réputés tout autour de l’ile. Personnellement, j’y connais rien mais si vous kiffez, voici un petit site avec les meilleurs spots de surf de Madère 🙂
http://www.madeiracalhausurfschool.com/surf-spots/

Ponta Delgada

En continuant la route vers l’est vous traverserez la toute petite localité de Ponta Delgada, célèbre pour sa petite église au bord de la mer, et son petit centre aquatique. Pour avoir une chouette vue, il suffit de continuer de grimper le long de la ER101 en voiture et serrer les dents pour ne croiser personne car ce tronçon de route est vraiment stressant tellement il n’y a pas de place entre la paroi rocheuse et la falaise!

madere ponta delgada cote piscine

Mais une fois arrivé dans le bon virage, la vue est top 🙂

Arco de São Jorge

Toujours vers l’est, on traverse ensuite Arco de São Jorge. Ici l’un des trucs à voir (mais qu’on n’a pas visité), si vous êtes fans de fleurs, c’est la collection de roses de la Quinta do Arco (une des plus importantes du Portugal il parait) https://www.quintadoarco.com/ .. les derniers commentaires ne sont pas très folichons, 5 Eur pour un jardin qui n’est plus vraiment entretenu et rempli de mauvaises herbes!

madere arco sao jorge miradouro beira quinta

La encore, pour en prendre plein les yeux, c’est simple, direction Miradouro da Beira da Quinta, et voilààààà la superbe vue sur Arco de São Jorge 🙂

Faial

Très honnêtement, on a juste traversé le village, alors je peux juste vous dire que j’ai aperçu les restes du Fort de Faial, et la piste de karting près de la route principale 🙂 Ah c’est aussi la capitale de la chérimole (alias l’anone) sur l’ile. Je ne suis pas personnellement un grand fan de ce fruit.

madere faial route vallée montagne

Juste à la sortie de la localité il y a sur la gauche un énorme massif rocheux qui est assez impressionnant, c’est le Rocher de l’aigle (il y avait des aigles pécheurs qui nichaient là avant). Il est même possible de grimper au sommet à 590m. Au même moment, tournez la tête de l’autre côté car il y a une très belle vue sur la vallée en face et qui s’avance assez loin dans les terres. En fin de journée quand le soleil s’y glisse, c’est juste splendide mais j’ai pas essayé de prendre de photos en roulant en voiture 🙂

Et maintenant il est temps de foncer plein Est et découvrir une paysage incroyable 🙂

La suite!

Madère, le sud ensoleillé

Madère, le sud ensoleillé

La côte sud de Madère est en générale la partie la plus appréciée de l’ile. C’est ici où il y a le moins de pluies grâce à la protection des alizés. On y rencontre une succession de petits villages, des plantations et des plages plus ou moins agréables, et comme partout sur l’île, des paysages incroyables ! 🙂 Allez hop en route à la découverte du Sud de l’ile !

Bon en fait, vous allez rire, mais lors de notre séjour à Madère, le sud on l’a surtout vu en soirée ou tôt le matin, puisque la majeure partie du temps, on était en train de gambader le long des nombreux sentiers de randonnées de l’ile. Du coup, je me rends compte que je n’ai pas tant que ça de photos de jolis villages ensoleillés ou de falaises à pics et verdoyantes sous un ciel bleu et pur. Il suffit d’imaginer un peu, allez quoi, c’est exactement pareil que mes photos, mais en mieux! 🙂

En général, tout commence à l’Aéroport International de Madère Cristiano Ronaldo. Il est situé à l’est de l’ile à 16km de Funchal. Quand on passe dessous en voiture on peut admirer les 180 énormes piliers de bétons qui ont permis d’agrandir la piste d’atterrissage en 2000.

madere aeroport cristiano ronaldo

Il est classé dans le top 10 des aéroports les plus dangereux au monde. L’atterrissage se fait sans l’aide des instruments, en faisant un virage le long de la côte à basse altitude, avec la montagne d’un côté, la mer de l’autre et les habitations en dessous, et ensuite c’est le vent qui est souvent fort dans cette zone, qui est d’abord de face puis de côté et enfin d’arrière. Par exemple en 2015 seuls 20 pilotes de la British Airways étaient habilités à atterrir ici. Et vous trouverez facilement des compilations de vidéos avec des avions assez chahutés, donc si pour vous tout s’est bien passé, estimez vous chanceux 🙂

Allez ensuite on emprunte la VR1, la route principale qui longe la côte … et on s’aperçoit assez vite que la route à Madère le long des côtes, c’est une succession de tunnels et de ponts (et de plus en plus vers l’ouest de l’ile).

On arrive assez vite à Funchal, la capitale. Le détail sur cette jolie ville ici 🙂

madere funchal telepherique vue mer

Un exemple de fin de journée, un peu avant d’arriver à Camara de Lobos. On est souvent scotchés par la beauté du ciel 🙂

madere pont route coucher de soleil sunset

On est maintenant à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Funchal, et ici se trouve le fameux belvédère de Cabo Girao. Des belvédères au sommet de falaises vertigineuses, à Madère, il y en a quelques uns, mais celui-ci c’est le plus spectaculaire! Avec 580m de hauteur, c’est une des plus hautes falaises du monde! Depuis ce site on peut voir la côte sud qui s’étend jusqu’à Funchal.

madere cote sud panorama

Et on peut aussi en profiter pour marcher sur la skywalk, une passerelle avec un sol transparent, construite en 2012. C’est assez marrant de voir la réaction des visiteurs pris de vertiges, la vue est magnifique, et en plus, c’est gratuit 🙂

madere cabo girao falaise skywalk

D’ici on peut voir en bas, trèèès loin en bas, la petite parcelle cultivée de Fajãs do Cabo Girão. Vous pouvez en profiter pour y aller si ça vous tente en utilisant le Teleférico do Rancho à quelques minutes de là.

madere cabo girao falaise skywalk

En continuant toujours à l’ouest, vous tomberez sur le petit village de Ponta do sol. Honnêtement, je n’ai pas grand chose à dire dessus, on l’a juste visité en soirée, le vieux centre a l’air sympa et on y a bien mangé et bien bu et donc passé une très bonne soirée 🙂

madere ponta do sol

Et pour manger et boire alors ?

  • The Old Pharmacy (23 Rua Doutor Joao Augusto Teixeira) : sur les conseils de la proprio de l’appart où nous logions, nous sommes venus ici. Formule grande planche tapas et bouteille de vin offerte, c’était plutôt bien !
  • The Small House (29 Rua Doutor Joao Augusto Teixeira) : sur nos conseils, venez ici pour boire de la vraie bonne bière (autrement dit, on y trouve de la bière belge, et plein d’autres!). Petit bar rock et cool! 🙂

Après une nouvelle succession de tunnels routiers on arrive à Madalena do mar. Selon la légende, ce village aurait été fondé par Henrique Alemão (Henri l’allemand). Un illustre inconnu ? et bien non, toujours d’après la légende, il s’agirait tout simplement de Władysław III, roi de Pologne qui trouva la mort à la bataille de Varna en 1444 qui opposait les croisés contre l’armée turc. Or le cadavre du jeune roi de 20 ans n’a jamais été retrouvé … et on dit qu’il aurait survécu à la défaite de son armée, et qu’après plusieurs années en terre sainte, le roi Alfonso V du Portugal lui aurait fait remettre par Zarco un grand territoire à Madère. Il y a construit une grande ferme et une église en hommage à St Madeleine, et aurait refusé de reprendre le trône de Pologne. Ah, les légendes ! 😉

madere madalena do mar panorama

Maintenant, Madalena do Mar, c’est un charmant petit village, niché entre 2 grandes falaises, une grande plage (caillouteuse) et la plus grande plantation de bananes de l’ile. Et ce fut notre petit coin de paradis pendant une semaine à Madère (et je vous conseille très fortement le très chouette airbnb de Adriana).

J’en profite pour caler cette photo de l’océan atlantique prise la-bas … je l’aime bien celle là 🙂

madere ocean atlantique madalena do mar

Et pour manger et boire alors ?

  • Restaurante a Poita (Estrada Dos Lombos) : le restaurant qui ne donne vraiment pas envie d’y aller (déco moche au bord de la route, odeur de poisson), et en fait, le top! Poisson super frais, sans chichi, local et cool (attention les soirs de match de foot haha), du très bon vin, bref, recommandé ! 🙂
  • Restaurante Preia-mar (Rua do IV Centenario – Loja 4) : très local, des grandes marmites de pâtes aux fruits de mer à partager, nos voisins du bas, sympas 🙂 animé le samedi soir.
  • Bar Dona Maria (R. da Praia) : tout petit bar en plein air juste à côté de la jetée, et l’endroit idéal pour prendre l’apéritif au coucher de soleil avant d’aller au resto. Endroit très sympa

madere madalena do mar coucher soleil sunset hopenroute

  • Restaurante Cantinho da Madalena (Avenida 10 de Fevereiro N0 2) : grand restaurant, bel établissement idéalement situé, mais l’un des pires repas sur l’île, très quelconque, très touriste …

Si vous passez dans le village, n’hésitez pas à visiter la bananeraie, c’est gratuit, suffit de se promener 🙂

madere madalena do mar plantation banana

madere madalena do mar plantation banana

Un peu plus loin à l’ouest vous trouverez la Praia de Calheta, la seule plage de sable de Madère. Le sable a été importé plusieurs fois du Maroc pour pouvoir créer ces 2 petites plages protégée par des digues. Pratique pour une petite baignade en mode sable chaud.
Juste à côté se trouve un gros complexe hôtelier (moche), le Savoy Calheta Beach hotel (rempli d’anglais), mais qui a « l’avantage » d’avoir en face un très grand supermarché bien garni 🙂

Toujours en direction de l’ouest, la route prend de la hauteur car maintenant l’île ne présente que des falaises. Et sur les hauteurs donc, on trouve Prazares (plaisir en portugais), à 600m d’altitude.

madere-cote prazeres jardim atlantico

L’église Notre Dame des Neiges (Igreja De Nossa Senhora Das Neves) au centre du village mérite d’y faire un petit tour.

madere prazeres eglise

Bon à savoir : Chaque dimanche matin à Prazeres, il y a le Mercado Dos Agricultores. Ici vous trouverez des fruits et légumes de saisons et cultivés localement. C’est d’ailleurs très local, rien n’est indiqué, le marché se trouve dans un grand bâtiment à côté du terrain de foot. Sympa et en tout cas, bien plus agréable que celui de Funchal (mais aussi beaucoup plus petit).

Enfin, il y a le complexe hôtelier de Jardim Atlantico. Le restaurant vaut le coup il parait. La petite curiosité locale, c’est le sentier à parcourir pieds nus, pour découvrir toutes les sensations de la marche dans la nature sur différents types de sols. (prix symbolique de 1€ ou gratuit si vous oubliez de mettre une pièce à l’accueil). C’est une boucle de 800m sur 17 éléments différents de l’ile : pierres, pommes de pin, eucalyptus, boue, eau, gravier, etc … autant dire que c’est tout sauf agréable ! enfin pour moi, c’était un véritable calvaire 🙂
Pour d’autres, c’est le fun, allez tester 😉

madere jardim atlantico barefoot walk

La suite !

Madère, j’adhère!

Madère, j’adhère! C’est par ce jeu de mot lamentable 🙂 que je commence mon récit sur la très belle ile de Madère. La rencontre a eu lieu en octobre, alors qu’en France la météo était aussi lamentable que mon jeu de mot d’introduction, alors vite, il fallait partir!
Mais où aller pour avoir un minimum de dépaysement, de la belle nature, à la dernière minute et pas cher ? Le choix s’est fait un peu au hasard, et vraiment aucun regret! N’hésitez pas, foncez!
Allez, Hop en route à Madère!

 Faisons rapidement les présentations

Madère est une petite île portugaise, perdue dans l’océan Atlantique, au large du Portugal et au nord des Canaries. Elle mesure environ 57 km de long sur 22km. Un peu plus de 260.000 habitants. Et surtout, des paysages magnifiques et des superbes randonnées à faire un peu partout! Franchement, c’est le régal! Et puis on est toujours en terres portugaises, alors pour la nourriture et la boisson, il y a ce qui faut, c’est bon et généreux 😉 Enfin le climat est doux toute l’année ce qui en fait le paradis des fleurs 🙂

Allez hop, au programme

Location de voiture

Même s’il y a des bus, prenez une voiture, liberté! (le vélo, c’est juste suicidaire). Comme souvent, énormément de récits d’arnaques en tout genre pour la location de voiture à l’aéroport. Après avoir fait pas mal de recherches sur le sujet, le choix est fait : Insular Car (http://www.insularcar.com/)

Pas de mauvaises surprises, formalités remplies en 5 minutes à l’aéroport, clés en main et notre belle clio neuve 90ch est prête à partir. Ne lésinez pas trop sur le choix de la voiture, en bon état avec des bons freins et un minimum de puissance pour les nombreux lacets interminables avec des pentes à 20%, et d’ailleurs si vous avez l’aide au démarrage en côte, c’est tout bonus ! Autre bonne surprise, le gps intégré et gratuit.

Rendre la voiture sera aussi simple et rapide. La voiture avait une grosse éraflure sur l’aile droite (datant d’avant la location), mais la personne chargée de faire le retour l’a montré du doigt en faisant un gros « hoooo! c’est quoi ça?! il va falloir payer! mouhahaaaa! » avec un rire sadique!! Evidemment c’était la bonne blague qu’il doit faire à chaque client 🙂 et donc on n’a rien payé 😉

Hébergement

Le nord de l’île a tendance à être plus nuageux et pluvieux, et surtout moins ensoleillé. Pour profiter au maximum : logez sur la côte sud. Et personnellement, on a eu le coup de cœur pour le petit village de Madalena do Mar et un superbe logement pas cher sur Airbnb

Séjour réalisé en octobre 2017

Jour 13 – Bac Ha – Hanoi

Jour 13 – Bac Ha – Hanoï

Dernier jour à Bac Ha. On est lundi, la fièvre du marché dominical est passée, alors on prend notre temps ce matin, no stress 🙂 Un petit café vietnamien en terrasse au soleil, en regardant les gens vivre tranquillement. C’est ça aussi les vacances! Mais j’avoue qu’à un moment ça me démange, j’ai les fourmis dans les jambes, et si on bougeait hein ? bon allez hop en route ! 🙂
Hier on était parti se promener au nord ouest de Bac Ha, cette fois on part vers le sud ouest. Dès le matin la chaleur est bien pesante … mais c’est pas grave, on marche dans un chouette décor, des rizières, de la verdure, des fleurs. Y a vraiment pas de quoi se plaindre 🙂

vietnam bac ha randonnee

vietnam bac ha randonnee

Durant cette balade on est parti sans réelle indication, avec un plan GPS et ça suffit. J’ai quand même réussi à me tromper de chemin à un moment. On a fini au milieu d’un petit hameau de baraques en tôles rafistolées avec quelques planches. Les gens qui vivent là préparaient un repas en découpant des canards et en buvant pas mal d’alcool directement à des petites bonbonnes. On a fait demi-tour car on était franchement pas à notre place et il y avait trop d’alcool et de machettes à mon gout 😉

vietnam bac ha randonnee

On retrouve notre chemin qui serpente au milieu des rizières et après il se met carrément à grimper la montagne en zigzague. Il n’y a toujours pas d’ombres pour s’abriter et le soleil cogne dur, pensez à bien vous couvrir. Mes coups de soleil de la veille sont encore là pour me le rappeler. Enfin le chemin atteint le sommet! et en plein milieu sur notre route, trois buffles sont sur le passage et sans personne pour les surveiller. Ils étaient visiblement en pleine séance de thalassothérapie, façon bain de boue. A les entendre beugler à notre approche, en soufflant fort et avec les oreilles qui battent l’air, je crois qu’ils voulaient nous dire qu’ils n’aimaient pas trop être dérangé … Ca a beau avoir l’air placide et tout, un buffle c’est quand même costaud, ça a des grosses cornes, et ça doit surement manger un ou deux touristes par mois!

vietnam bac ha randonnee

vietnam bac ha randonnee

Sur l’autre versant de la montagne, une nouvelle vallée s’offre à nous, avec des nouveaux sommets à découvrir. On continue de marcher, encore et encore 🙂 On est en vu du lac du barrage de Coc Ly .. et mine de rien on vient de faire 9 km de marche … et il faut refaire la même chose dans le sens inverse, et reprendre pas mal de dénivelé au passage. Dur!

vietnam bac ha randonnee

Heureusement il y a quand même des paysages qui méritent tous ces efforts 🙂

vietnam bac ha randonnee

Suite à cette photo, on revient avec une certaine appréhension à la fameuse « crête des buffles ». Soulagement, ils ne sont plus là. Et alors qu’on fait les fiers, on entend un gros souffle mais on ne voit rien. En se penchant au bord du chemin, on voit un buffle en train de gravir la pente dans les broussailles et en nous ayant visiblement pris pour cible, ça se voit dans ses yeux! On ne reste pas trop longtemps pour vérifier ses intentions belliqueuses, on lui laisse sa crête boueuse et on entame notre descente vers Bac Ha.

vietnam bac ha randonnee

De retour au Ngan Nga Bac Ha Hotel on prend le temps de se reposer et flâner à nouveau autour du lac de Bac Ha. Via l’hôtel on a réservé nos billets pour le bus de nuit qui part de Bac Ha à 21 h et arrive le lendemain matin à Hanoï vers 5 h (pas de véritables couchettes mais des sièges allongés).

L’arrivée à Hanoï se fait un peu la tête dans le *bip*. On a l’impression d’avoir à peine dormi dans le bus (de temps en temps on est réveillé par des coups de volants brusques ou des klaxons .. et on n’ose même pas essayer de deviner la raison, sinon c’est sûr on ne pourra pas se rendormir). On est à la gare routière de My Dinh. Elle est située à environ 9 km du vieux centre de Hanoï, et la gare est moche. Il fait encore nuit. On rencontre par hasard un couple de français en train de faire un tour du monde. On discute une dizaine de minutes et on est constamment harcelés par des chauffeurs de taxis qui nous proposent tous leurs services (enfin on suppose que c’est ça). On se dit au revoir et maintenant il est temps de retrouver notre hôtel à Hanoï. Comme on n’a pas vraiment le choix, on prend un taxi, le premier garé dans la longue file d’attente. Des dizaines de chauffeurs sont là, alors qu’il n’est que 5h du matin. Je relativise mon manque de sommeil, car eux, je me demande bien comment ils font …  On donne au taxi l’adresse de l’hôtel (Indochina queen hotel, 67 Thuoc Bac), et on sent que ça va être compliqué … J’ai franchement l’impression qu’il n’a rien compris du tout, mais il est déjà en route. Sur son tableau de bord, il a un GPS … éteint. J’essaie de lui demander s’il peut l’allumer car au bout d’un moment je vois qu’on fait un gros détour (je check la position sur le GPS de mon téléphone). Il me fait signe que non et s’agace. Et moi aussi je m’agace car c’est pas la bonne direction! Après je suis peut être fatigué et je connais ni la circulation ni les raccourcis pour rouler à Hanoï, mais j’aime pas trop être pris pour un con. Le ton monte assez vite. A l’arraché j’arrive à le faire dévier de sa route et lui demande d’aller au Lac Hoan Kiem, il connait? ça au moins ? Et dès que je vois sur le gps qu’on est à proximité je le fais s’arrêter, on descend. Le chauffeur me montre ses dents en faisant « gniiiiiiiii » je suis stressé, « ouais bin je suis pas le seul! » grrrrrr. Bref, je chasse vite cet épisode bien agaçant de ma tête et on repart à pieds vers l’hôtel. Environ 2 km à parcourir et j’ai vraiment pas envie de reprendre un taxi!

Le soleil est encore loin de se lever, mais il y a déjà beaucoup de monde dehors, et beaucoup de personnes qui font leurs exercices de gymnastique au bord du lac. Je me dis qu’ils ont bien raison, car il fait frais à cette heure là et surtout il n’y a pas trop de circulation et donc pas trop de pollution … c’est presque un miracle à Hanoï!

Vers l’hôtel j’ai vu cette chaîne accrochée aux rétroviseurs d’une voiture et à un arbre. Un drôle d’antivol qui m’a bien fait rire 🙂
L’Indochina Queen Hotel venait à peine d’ouvrir ses portes quand on arrive. Un veilleur de nuit dort à l’accueil à côté de son scooter. On attend un peu, et le personnel arrive. Ils sont toujours aussi cools et sympas et compatissent pour notre histoire de mauvais taxi. On file dans la chambre et hop, on retourne faire une petite sieste 🙂

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Jour 11 – Bac Ha

Jour 11 – Hanoï – Sapa – Bac Ha

Bon alors là, autant jusqu’ici on s’était bien débrouillé, autant cette partie c’est du grand n’importe quoi et je me demande encore comment on a pu faire aussi mal! 🙂 la fatigue sans doute … Donc ce jour là, on se lève tôt à Hanoï pour aller au bord du lac Hoan Kiem, prendre le bus du Sapa Express à 7h30. Bus impeccable, couchettes allongées, allez hop en route pour rrrzzzz rrrrzzzz ….
Arrivée à Sapa , 12h30 … et là, moi qui d’habitude essaie de gérer un peu l’organisation, j’ai tout laissé faire, histoire de me reposer un peu hein. Et donc une fois arrivée à Sapa, je demande « ok et maintenant comment on va à Bac Ha? ». Car Bac Ha c’est là où on veut aller. On est samedi, et dimanche c’est LE jour de marché à Bac Ha et donc il vaut mieux y arriver la veille, genre aujourd’hui quoi. Et là, c’est le gros moment de solitude … on n’est pas du tout au bon endroit mais alors pas du tout! on est juste à l’opposé hahaha le gros FAIL! 🙂
Bon allez, no stress, c’est les vacances après tout. On entre dans la première boutique qui propose trek & co, et on réserve deux places pour un petit bus qui va à Bac Ha. Coup de chance il part dans un peu plus d’une heure. Ça nous laisse juste le temps de manger des grillades dans un petit bouiboui juste à côté. On est les seuls occidentaux, on montre du doigt ce qu’on veut manger, on ne cherche même pas à savoir ce que c’est, du moment que c’est bien cuit et bien grillé, je me dis que tout est à peu près comestible 🙂 Et puis avec une petite bière, tout passe!

Enfin notre bus arrive, et on repart. On aura passé 1h30 à Sapa, record de la visite la plus courte battu! En plus, la première impression que j’ai eu en arrivant à Sapa était vraiment super désagréable. A peine descendu du bus, des dizaines de jeunes filles en tenues traditionnelles tournent autour des passagers « where are you from? » « do you want to come with me? » « I’m so nice, you want to take a picture? » etc … un véritable harcèlement. Après je peux comprendre que le filon du touriste occidental qui veut sa photo clichée avec la jeune fille dans sa tenue traditionnelle en échange d’un petit billet, c’est rentable et ça aide à faire vivre la famille, mais perso, c’est pas du tout mon truc.

Bref, en tout cas, nous, on s’en va! C’est reparti pour une descente en bus interminable vers la gare de Lao Cai. Depuis cette gare on reprend un autre bus pour monter jusqu’à Bac Ha. Et ce bus mes amis, c’est vraiment le bus local! Tout le monde était vietnamien, sauf nous et un couple de touristes étrangers et le mec était un grand gaillard barbu qui mesurait bien deux mètres. Et comment vous dire, la taille standard des sièges des bus est adaptée au format vietnamien, et ce n’est pas vraiment ce genre de gabarit 🙂 En cours de route, pendant une interminable montée dans des lacets tous plus flippants les uns que les autres, on a quand même réussi à livrer un essieu de voitures à un garage, puis on a réussi à caser des paniers remplis de poules là où on pouvait, ensuite il y avait une petite armoire à faire rentrer on ne sait où (le bus est déjà archi complet), mais le must, c’est quand on a embarqué une petite dame … et sa machine à laver!!!! Tout le monde rigolait tellement c’était du grand n’importe quoi 🙂

vietnam bac ha

On arrive enfin en début de soirée à Bac Ha, tout le monde descend! Maintenant il faut trouver un hôtel … et comme demain c’est jour de marché, mauvaise pioche, la majorité des hôtels sont déjà complets! Finalement on trouve une chambre de libre dans un hôtel dont j’ai oublié le nom et que j’ai effacé de ma mémoire. La chambre était horrible, moche, humide, et en plus y avait une énorme araignée sur le mur, mais du genre une mygale d’au moins 30 cm! De toute façon on n’a pas vraiment le choix pour ce soir…

On file trouver un endroit où manger, il fait nuit. On s’installe à la terrasse en bois du restaurant Hoang Yen, à quelques mètres de l’hôtel. Par hasard, on retrouve nos compères du mini bus, avec le géant barbus, installés à deux tables de nous. On se fait signe, et puis on se dit que ce serait pas mal de manger tous ensemble. Hop on fait donc connaissance avec ce couple qui vient d’Australie, et le géant est un mineur qui extrait des opales. On mange bien (mais je ne sais plus trop quoi), on boit beaucoup (du vin, des bières), et même à la fin on se laisse tenter par de l’alcool de maïs. C’est une spécialité de la région de Bac Ha. On pensait avoir un petit verre façon shooter. Et non, c’est un grand verre rempli à raz bord qui est servi! Et rien qu’à l’odeur on sent que ça va être un bon 45 degrés d’alcool. Bon et bien pour l’honneur de la France, j’ai tout bu! Le géant australien n’a pas pu, haha, victoire! On rentre en titubant dans le taudis qui nous sert d’hôtel pour la nuit, et heureusement pour moi, les souvenirs de cette journée « loupée » se sont un peu effacés de ma mémoire 😉

Jour 12 – Bac Ha

Cette nuit passée dans cet hôtel dont j’ai oublié le nom est l’une des pires de mon existence! A partir de ce jour, j’aurais une toux grasse qui va durer bien après mon retour en France. Pendant pratiquement un mois je vais tousser et je suis persuadé d’avoir respiré des spores de champignons moisis dans cette chambre toute pourrie. Mais revenons à Bac Ha. Dès le matin donc, très tôt, on file prendre un café (ailleurs!) et on se pose à la terrasse du Ngan Nga Bac Ha Hotel, un peu plus bas dans la rue. Le patron qui parle un peu français nous demande si on cherche une chambre (business business). On lui répond qu’on en a déjà une mais qu’elle est nulle. Il demande combien on paye, on négocie un peu, et il nous propose une chambre à 200.000 vnd. Marché conclu. On déménage illico nos affaires et sans regrets!
http://www.nganngabachahotel.com/

On fait ensuite une petite promenade autour du joli lac de Bac Ha, avec les montagnes qui se reflètent à l’aube, c’est beau, et je tousse 🙂

vietnam bac ha lac

Ensuite hop en route pour le marché!

Le marché de Bac Ha, donc, c’est le gros truc local. Chaque dimanche, des milliers d’habitants de la région se retrouvent ici. Ce n’est pas seulement pour faire des achats, mais aussi tout simplement pour permettre aux gens de se retrouver après une semaine de travail bien pénible. Les habits traditionnels sont de sortie, et les gens viennent aussi faire la fête. Ce marché est aussi très connu car les minorité ethniques du nord du Vietnam sont bien représentées : les Mio, Hmong, Dao Fo, Tay et Giay. Chaque ethnie se reconnaissant grâce aux vêtements portés, aux couleurs utilisées etc…

vietnam bac ha marche

Pour bien profiter du marché, il faut arriver tôt! Si possible dès 6 h. Nous avec notre petite galère d’hôtel, on débarque vers 8 h. L’avantage d’y être tôt dans la matinée, c’est qu’il n’y a pratiquement que les locaux, et l’ambiance est à la fois consciencieuse pour faire des bonnes affaires et festives pour les retrouvailles. Plus tard dans la matinée, les bus touristiques arrivent. Et ensuite, il y a de plus en plus d’occidentaux qui déambulent dans le marché et qui mitraillent de photos les femmes dans leurs tenues bariolées. C’est le concours de qui aura le plus beau gros plan, qui aura la photo avec la ribambelles de petites filles costumées, qui aura réussi à photographier une robe de chaque ethnie. Je trouve ça ridicule, on a l’impression que les touristes y vont comme ils vont au zoo. Pour voir des spécimens étranges et pittoresques et les prendre en photo. Il faudrait peut être rappeler que ce sont aussi des gens normaux qui vivent normalement. Imaginez votre tête si vous faites votre marché le dimanche et que des dizaines de touristes viennent vous prendre en photo en gros plan alors que vous êtes tranquillement en train d’acheter vos poireaux?

vietnam bac ha marche

Bon allez, oublions cet aspect et revenons au marché. Malgré le désordre apparent il est organisé en 3 zones principales. Une pour les produits du quotidien (vêtement, ustensiles, …), une pour la nourriture (fruits et légumes, viandes), une pour les animaux.

Il y a aussi ce type à la casquette sur la photo suivante. Je ne sais pas réellement quel est son rôle. J’ai l’impression qu’il distribuait des amendes aux commerçants qui ne respecteraient pas certaines règles mais je n’en suis pas certain du tout. Si quelqu’un à la réponse, ça m’intéresse.

vietnam bac ha marche

On fait le tour des étals en mâchonnant des morceaux de canne à sucre. On se dit que finalement on ne va pas peut être pas manger directement sur place, car la partie avec la viande « fraîche » découpée à même les tables avec les mouches autour, ça nous a pas trop enthousiasmé 🙂

vietnam bac ha marche

Allons voir vers le lac,  du côté du marché aux bestiaux. Ici il y a beaucoup plus de bruit. On entend les poules, les coqs, les oies et les canards … et les plus bruyants sont les cochons qui sont ficelés et mis sur une selle de mobylette et qui couinent à la mort.

vietnam bac ha marche

Il y a aussi des chiens à vendre … je crois que les chiots sont destinés à être élevés pour garder la maison, et les adultes pour être mangé …

vietnam bac ha marche

Les petites cages à poules (les mêmes qu’on a transporté en mini bus la veille) font un peu mal au cœur … tous ces volatiles confinés comme ça. En même temps, c’est plus ou moins pareil dans plein d’endroits dans le monde et même en France. Si vous êtes sensibles au bien être des animaux, vous n’allez peut être pas apprécier cette partie du marché.

vietnam bac ha marche

En montant sur le terre plein, c’est le marché aux buffles 🙂 Le buffle d’eau au Vietnam c’est la bête à tout faire des paysans et il a donc une sacrée importance.

vietnam bac ha marche

vietnam bac ha marche

Celui là, il avait vraiment la tête du buffle de l’enfeeeeeeeeeer !!!!!

vietnam bac ha marche

On s’est ensuite rabattu pour déjeuner au Thanh Son Restaurant avec sa terrasse ouverte sur le marché. C’est clairement un restaurant pour « touristes ». Mais bon pour un plat simple à l’ombre et avec vue sur le marché en buvant un jus frais (et en continuant de tousser), ça suffisait largement 🙂

Cette photo est bonne et triste à la fois …

vietnam bac ha marche

Elle est bonne car elle rappelle que les minorités ethniques ne sont pas exclues du monde moderne, que ces personnes ne sont pas juste intéressantes pour leur côté « authentique » et « folklorique » (ce qui plait tant aux touristes), elles vivent normalement. Elle est triste, car on se demande si des traditions et des modes de vie ne vont pas disparaître rapidement pour se mélanger dans la grande uniformisation mondiale à l’occidentale. Traditions, modernité, occidentalisation, c’est un autre débat …

Allez, maintenant on part se balader un peu. On traverse le village en direction de l’hôpital au nord et puis on prend à gauche vers la route qui monte un peu. Il fait beau, il fait (très) chaud, et la campagne est calme et verdoyante. C’est vraiment agréable de passer par ici 🙂

vietnam bac ha randonnee

En chemin, dans un petit hameau, on fait une halte à la Highland Homestay. Un ami photographe y avait passé quelques semaines pendant un reportage passé dans la région, et on venait passer le bonjour de sa part. Mais hélas, on aura tellement de difficultés à se faire comprendre que le message ne sera pas du tout passé comme on le souhaitait 🙂 La barrière de la langue c’est vraiment frustrant! En repartant on croise deux occidentaux qui résident dans la petite pension familiale. Un dort et l’autre bricole une moto dans le jardin. On fait un signe de la main, bye bye.

vietnam bac ha randonnee

La route continue de grimper et il n’y a pas grande monde. A peine si on croise un buffle de temps en temps. Et il commence à faire vraiment de plus en plus chaud! On se dit qu’on aurait peut être du emporter un peu plus d’eau.

vietnam bac ha randonnee

Alors qu’on était en train de profiter du paysage, deux paysans vietnamiens passent devant nous. Ils reviennent du marché où ils ont acheté un petit motoculteur flambant neuf qu’ils tirent derrière eux, et ils grimpent la même route que nous. Ils ont l’air de vraiment galérer. On les rejoints et on essaie de leur faire comprendre qu’on peut leur donner un petit coup de main. Ils refusent poliment en souriant. On leur souhaite bonne chance et bon courage. Même si on ne se comprend, je crois que cette fois, le message est passé, enfin j’espère 🙂

Du coup, on prend de l’avance et on continue de grimper vers le sommet de la petite montagne. Mais la route est vraiment pentue, et il n’y a vraiment pas d’ombre, et ce qu’il fait chauuuuud. Deux petites motos nous rattrapent et nous dépassent … puis elles font demi-tour et s’arrêtent à côté de nous. Ce sont les deux voyageurs de la Highland Homestay. Un allemand qui visite l’Asie, et un français qui fait son tour du monde en solo. Ils nous proposent de monter avec eux en moto. La solidarité ça ne se refuse pas 😉 hop on monte! Au bout de quelques kilomètres on arrive au sommet et juste après la crête, avant d’arriver au petit village de Hoang Thu Pho, il y a une cascade un peu cachée.
On finit par la trouver dans un virage (elle n’était pas si cachée que ça)

vietnam bac ha randonnee cascade

C’est le super moment baignade – trempette – rafraîchissement 🙂 Pause détente et hop une petite photo souvenir de nos brefs compagnons de voyage. Thanks les mecs!

vietnam bac ha randonnee cascade

Alors qu’on est en train de sécher, on voit un ado passer par un petit sentier à côté de la cascade. On le suit, c’est tout boueux et glissant, voir bien casse-gueule même. Mais au bout du sentier, ça débouche sur une petite vallée qu’on a trouvé vraiment belle 🙂 Les paysans travaillaient dans les champs, et on n’a pas trop voulu aller les déranger en mode « touristes glandeurs qui prennent en photo les gens qui galèrent dans les rizières mais c’est tellement typique ». D’ailleurs pas longtemps après, on voit l’ado revenir, en tong, avec un sac de riz de 50 kg sur le dos, qui nous double en souriant et en marchant à toute vitesse sur le même chemin où on a faillit tomber trois fois dans le petit ravin. Respect!

vietnam bac ha randonnee

On continue encore un peu la route, mais le soleil va bientôt se coucher, les nuages arrivent à l’horizon, il est peut être temps de rentrer. On dit au revoir à nos camarades, on fera le retour à pieds tranquillement, c’est la descente, ça va 😉

vietnam bac ha randonnee

Dans la descente on croise les deux paysans qui continuent toujours de grimper avec leur motoculteur … et on a vraiment de la peine pour eux. J’espère que depuis le temps, ils sont arrivés là où ils voulaient aller!

De retour à Bac Ha, on compte les coups de soleil … on a pris cher! et en plus je continue de tousser. Bon allez, une bonne douche au Ngan Nga Bac Ha Hotel. Comme il fait aussi restaurant, on en profite, et en plus, il est bon! 🙂 Cramés mais heureux, hop au lit!

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Corse

Ah la Corse, l’ile de Beauté, un joyaux de la méditerranée. Il y a tellement de superlatifs autour de la Corse qu’il fallait partir vérifier ça. Alors hop en route!

Pendant un séjour en Provence, hop on décide de pousser la voiture jusqu’au ferry pour passer 10 journées sur les routes Corse. Notre petit road-trip nous mènera le long de la côte ouest de l’ile jusqu’à l’extrémité sud, puis profiter des plages de l’est, faire de belles randonnées dans le centre. Un petit concentré de ce que la Corse peut nous offrir.

Jour 1 – Ile Rousse – Calvi – Porto – Calanques de Piana
corse porto calanques piana

Jour 2 – Porto – Capu d’Ortu
corse capu ortu

Jour 3 – Filitosa – Sartène – Rondinaracorse sartene

Jour 4 – Bonifacio – Iles Lavezzicorse bonifacio

Jour 5 – Rondinara – Tappa – Araghjucorse rondinara

Jour 6 – Porto Vecchio – Piscia di Gallo – Zonzacorse piscia di gallo

Jour 7 – Alta Rocca – Zonza – Quenzacorse zonza camping

Jour 8 – Bavellacorse bavella trou bombe

Jour 9 – Plateau du Coscione – Caldanecorse plateau coscione

Jour 10 – Ajaccio

Et vivement le prochain voyage pour découvrir la suite des merveilles cachées de Corse!

Séjour réalisé fin aout 2015

La Réunion – Le Piton des Neiges

Le Piton des Neiges

C’est le point culminant de l’île de la Réunion. On dit parfois que c’est le plus haut sommet de l’océan indien (même s’il y a des volcans en Indonésie qui sont un peu plus grands, enfin ça dépend comment on mesure, mais on est chauvin alors pas de discussion, c’est le plus haut! yeah ;-)). Dans tous les cas avec une hauteur de 3070m, il est loin d’être ridicule, et arriver à son sommet, ça se mérite.
On ne sait pas trop pourquoi il porte ce nom, car il n’y a jamais de neiges au sommet. Et s’il y en a, c’est qu’il y fait tellement mauvais temps qu’en principe on ne devrait pas les voir. Il semblerait que ce nom daterait de 1775 quand des neiges auraient été aperçues au sommet. Avant ça, c’était le Mont des Trois Salazes.
Le Piton des Neiges, c’est ce qu’il reste de l’énorme volcan qui a créé l’île il y a des millions d’années. Suite à des éruptions massives il y a 20.000 ans, il y a eu des écroulements de terrain cataclysmiques qui ont donné naissance aux trois cirques de Cilaos, Mafate, et Salazie. Et tout au dessus d’eux, ce qui reste du volcan écroulé (on suppose qu’il devait dépasser les 4.500m avant ces évènements), le Piton des Neiges.
C’est une des zones de reproduction et d’habitat des Pétrels de Barau, oiseau en voie de disparition à la Réunion.

Et pour aller au sommet ?

Il va falloir commencer par se lever tôt! Et il va falloir conduire. Il y a plusieurs options. Les trois principales sont :
– Depuis la Plaine des Cafres, mais ce chemin sur le versant Est est réputé long et humide car plus exposé à la pluie. On passe par Mare à boue, qui porte bien son nom.
– Depuis le cirque de Salazie en démarrant à Hell-bourg.
– Depuis le cirque de Cilaos. C’est cette option qu’on choisit, la plus rapide mais aussi la plus raide.

Il faut prévoir au moins 7h aller-retour, mais si vous prenez des photos, une pause pique-nique et que vous voulez profitez un peu du paysage sans faire trop la course, misez plutôt sur 8h (voir 9!). Mais ça reste intense! Le trajet aller-retour, c’est environ 16km, et 1730m de dénivelé. Il y a un refuge, le gîte du Piton des Neiges, qui permet de faire l’ascension sur deux jours et qui permet surtout de pouvoir être au sommet avant le lever du soleil, et profiter d’un moment magique. Mais si vous n’avez pas le temps d’y passer deux jours, ça peut très bien se faire dans la journée. Et le lendemain vous irez vous reposer à la plage 🙂

route cilaos matin

Donc au petit matin, direction le Cirque de Cilaos, puis on traverse Cilaos. Derrière l’Eglise notre dame des neiges à Cilaos, notre destination, le Piton des Neiges ne semble pas si loin maintenant, ça parait easy!

reunion eglise cilaos

Un peu plus loin on atteint le point de départ de la randonnée, le petit parking du Bloc, à l’entrée de la forêt du Grand Matarum, composée de cèdres du Japon qu’on appelle aussi le sapin créole (cryptomerias). Cette espèce de conifère a été introduite sur l’ile à la fin du XIXe siècle pour aider au reboisement et aussi car il s’adapte très bien au climat et au sol volcanique.

La première partie de la montée, c’est une succession de marches et de lacets dans une pente très raide. De temps en temps on peut profiter des superbes points de vue sur le cirque de Cilaos qui commence à recevoir les premiers rayons du soleil.

reunion cilaos

D’ailleurs, sur la corniche à l’est, en même temps que les premiers rayons de soleil, c’est toute la brume et une véritable vague de nuages qui glisse par dessus la crête pour descendre dans la vallée. C’est magnifique 🙂 mais du coup on sait qu’on va devoir encore faire la course contre les nuages. Hop hop hop !

nuages piton des neiges cilaos

Rapidement la végétation change et la montée se fait maintenant au milieu des barbes de Jupiter (Usnea barbata). Cette plante de la famille des lichens absorbe l’humidité et les sels minéraux qui peuvent être présent dans les milieux humides, dans le brouillard, etc … C’est aussi une plante très sensible à la pollution,  donc moralité, si vous voyez des barbes blanches tout autour de vous, c’est que tout va bien 🙂

sentier piton des neiges

reunion sentier piton neiges

On arrive ensuite à une portion moins raide, ça soulage les jambes, c’est le plateau du petit Matarum, avec un petit abri près d’un point d’eau.  En sortant du plateau, l’ascension reprend, toujours une succession de lacets et de marches sous la végétation, au milieu de la mousse et des barbes. Le col est proche, le soleil nous montre le chemin 🙂

reunion sentier piton neiges

Une fois arrivé au col, le plus dur est fait. On en profite pour regarder le super panorama : le cirque de Cilaos devant nous, et au fond à droite, le piton des neiges qui nous attend!

panorama sentier piton des neiges

A cet endroit on croise le sentier qui vient depuis Bourg Murat et on continue vers le gîte du Piton des Neiges. Il a une capacité de 48 lits en dortoir, avec possibilité de manger sur place mais il vaut mieux réserver avant. Dans tous les cas, ça reste une bonne occasion de boire une dodoléla (comme s’il fallait trouver une raison pour ça 😉 ).

gite piton neiges

De toute façon, nous, on a décidé de faire l’aller / retour dans la journée alors on ne s’attarde pas trop et les nuages commencent eux aussi à grimper vers le sommet. Il ne reste plus que 600m de dénivelé à grimper mais il faut bien compter 1h15 avant d’atteindre le sommet. Qui arrivera en premier, les nuages ou nous ?? suspense !!

reunion piton des neiges

Finalement on arrive avant, yeah 🙂 On suit les marques blanches au sol, même si là on n’a pas vraiment de problèmes pour se repérer et s’orienter.
On profite du spectacle, 3070 mètres d’altitude, le sommet de l’île, le sommet de l’océan indien, et on est seuls!
Pas un randonneur à l’horizon, pas un bruit, pas de cris d’oiseaux, juste le spectacle de la roche nue et désertique, et la lente danse des nuages en dessous de nous et qui se rapprochent inexorablement. Forcément pour le panorama détaillé sur l’île, la vue est un peu bouchée, mais on distingue l’océan indien tout autour de nous à l’horizon.

reunion piton des neiges

reunion piton des neiges

piton des neiges nuages

On en profite tranquillement jusqu’à ce que le vent se lève un peu et que les nuages finissent par nous engloutir.
A ce moment, deux randonneurs nous rejoignent. Ils ont prévu de camper au sommet, dans les petits enclos de pierres prévus à cet effet. On leur souhaite bon courage, car la soirée et la nuit va surement être fraiche pour eux. Pour nous, c’est la descente dans la brume, en sautant de rochers en rochers. On profite d’une petite éclaircie en arrivant vers le gîte pour faire une courte pause, car ensuite ça va être la descente infernale par les mêmes lacets et les mêmes marches qu’à la montée.

reunion sentier piton neiges

Dans la brume, le chemin prend une allure complètement différente.

reunion snetier piton neiges

Ambiance fantomatique garantie! 🙂

reunion sentier piton neiges

reunion sentier piton neiges

Enfin on arrive aux dernières marches. C’est paradoxal, mais c’est la descente qui est vraiment la plus fatigante. Les marches sont hyper glissantes et ça tape fort dans les genoux.

reunion sentier piton des neiges

Enfin le parking, il va bientôt faire nuit, et maintenant il faut conduire, mais on a le sourire aux lèvres, mission remplie 🙂

La suite du programme :

La Réunion – La côte sous le vent

La côte sous le vent, la côte ouest

C’est la côte la plus habitée et la plus touristique. C’est vrai que la situation parait privilégiée : le relief est moins accidenté que sur le reste de l’ile, on est loin du volcan et des ses possibles éruptions, les lagons et les plages sont ici. Personnellement, ce n’est pas ma partie préférée de la Réunion, mais c’est toujours agréable de venir se baigner en fin de journée ou passer une journée de repos après une dure journée de randonnée dans les hauteurs.

Logement

Pour notre semaine destinée à visiter le nord et l’ouest de l’île nous avons opté pour un petit chalet via Airbnb sur les hauteurs de Saint Leu. Peut être pas toujours le choix approprié car les petits lacets en voiture le soir pour y arriver, c’est pas toujours de tout repos. Mais le logement était impeccable, l’accueil chaleureux et on a eu le plaisir de passer une très bonne soirée autour d’un chouette diner avec nos hôtes Hélène et Thierry et leurs amis.

Saint Paul

A Saint Paul, il y a la base ULM de Cambaie, et c’est justement là où nous avons pris rendez vous avec O’Passagers du Vent pour un petit survol de l’île. Ils ont 20 ans d’expérience dans le métier sont très sérieux. Même si les locaux et les avions peuvent paraître un peu roots, on sent qu’on a affaire à des professionnels et que la sécurité prime avant tout. Ce n’est pas l’usine à touristes avec des décollages à la chaine sans temps de repos pour les pilotes, comme certains concurrents « pourraient » le faire.
Pour un petit aperçu profitez de cette vidéo réalisée lors de notre vol 🙂

On recommande! et en plus c’est vraiment une chouette expérience si par hasard vous n’avez jamais mis les pieds dans un ULM.
Plus d’infos ici.

reunion ulm

Le Piton du Maïdo

C’est probablement un des lieux les plus visités sur l’île de la Réunion. Depuis Saint Paul il faut prendre une longue route qui passe par une forêt de tamarins,  et qui vous fait grimper jusqu’au Piton du Maïdo à 2200 mètres d’altitude (il faut compter environ 45 minutes de voiture depuis la côte). Sur place un belvédère vous offre un panorama incroyable sur le Cirque de Mafate.
Le site est protégé par une barrière sur plusieurs centaines de mètres, car mine de rien, juste devant vous, c’est le vide, il y a près de 1.000 mètres de falaises !

reunion piton maido

Encore une fois, comme toute excursion sur les hauteurs de l’île, il vaut mieux y aller le matin, sinon vous risquez de vous retrouver la tête dans les nuages et avec une visibilité réduite à néant, ce serait vraiment dommage de louper ce spectacle.

reunion maido

Et en se tournant de l’autre côté on peut apercevoir la côte ouest de l’île et l’océan indien.

reunion maido

Le Maïdo c’est aussi le point de départ des grandes descentes de vtt et on peut même y faire de la luge d’été (pas testé).

Kélonia

Kélonia , « L’observatoire des tortues marines », c’est à la fois un musée, un aquarium, un centre de recherches et de soins pour les tortues marines. C’est assez paradoxal car sur ce site à partir de 1977, il y a une ferme qui élève des tortues mais pour vendre la chair en conserve et commercialiser les écailles. Et ça marche plutôt bien! jusqu’à ce que la législation se modifie, ensuite c’est un élevage de poissons et puis ça s’arrête. Mais pendant plus d’une dizaine d’années il y a aura des batailles juridiques pour savoir si la Réunion peut avoir une dérogation pour commercialiser à nouveau de la viande de tortue. Finalement la tortue est protégée et on décide réhabilite le lieu, et ça devient Kélonia, inauguré en 2006.

reunion kelonia tortue

tortue kelonia reunion

Depuis, Kélonia est fortement impliqué dans la surveillance, la protection et le comptage des tortues marines dans cette région de l’océan indien.
Il y a 1500m3 de bassins remplis d’eau de mer, et des terrains extérieurs pour les tortues terrestres.

kelonia aquarium

reunion tortue kelonia

Il y a aussi un atelier qui présente tout le travail artisanal autour des écailles de tortues. Les écailles utilisées sont celles de tortues « prélevées » avant 1984 (date du changement de la loi). Salle vidéo, mur de verre pour l’aquarium, bornes interactives, etc … la visite est franchement agréable et le musée bien fait.
On valide, et vive les tortues ! 🙂
Plus d’infos ici (7 Eur)

Saint-Leu

La plage de Saint-Leu durant notre séjour, c’est la plage la plus proche de notre logement, ce n’est peut être pas la plus belle de l’ile (et encore, ça dépend des gouts), mais en tout cas il y a un lagon rempli de poissons et pas d’énorme complexe touristique juste à côté. Si vous pouvez venir le matin avec un peu de pain dans la main, les poissons afflueront. Bonne baignade 🙂

reunion plage saint leu

Pour les couchers de soleil, c’est pas mal aussi !

reunion sunset

Le Conservatoire botanique national de Mascarin

Sur les hauteurs de Saint Leu, on peut visiter le Conservatoire botanique national de Mascarin. Il a été créé en 1986 au cœur d’un ancien domaine agricole créole. Sa mission principale est « la sauvegarde du patrimoine naturel réunionnais, à savoir la conservation et la préservation de la flore et ses habitats ».
Privilégiez si possible une visite guidée, car dans les jardins il n’y a pas beaucoup d’explications et on n’apprend pas grand chose.

Dans ce parc on cultive le bois d’ortie (ou figue marron) qui est une plante urticante quasi en voie d’extinction sur l’île car elle est utilisée pour la médecine traditionnelle et des « rituels ». Cette plante est aussi la seule source de nourriture du papillon Salamide d’Augustine, qui du coup a quasiment lui aussi disparu de l’île. On espère en revoir dans le parc un jour …
Plus d’infos ici.

reunion conservatoire botanique mascarin

reunion conservatoire botanique mascarin

reunion conservatoire botanique mascarin

reunion conservatoire botanique mascarin

reunion conservatoire botanique mascarin

Il y a évidemment tous les autres lagons, Boucan Canot, l‘Hermitage, Salines. A vous de tester et vous faire votre propre avis.

reunion coucher de soleil plage

La suite du programme :

Jour 9 – Péninsule de Snæfellsnes

Jour 9 – Péninsule de Snæfellsnes

Il est difficile ce réveil à Stykkishólmur, et la douche matinale le sera encore plus. Les douches du camping sont à moitié à ciel ouvert! Avec la petite bruine froide qui tombe ce matin, je vous explique pas le bonheur. On part vite et sans regrets. Le temps est morose, on doit faire le tour de la Péninsule de Snæfellsnes aujourd’hui mais les nuages à l’ouest sont de plus en plus sombres … Tant pis hop, en route vers l’ouest!

Sur la route, soudain,  un panneau sorti de nul part!

islande requin

On apprend plus tard (mais trop tard) qu’il s’agit du panneau pour annoncer le Bjarnarhofn Shark Museum un peu plus loin sur la route (http://www.bjarnarhofn.is/). Si vous avez l’occasion, allez-y, vous verrez la fabrication du Hákarl. Une spécialité culinaire islandaise à base de requin du Groenland. Mais comme cette viande ne peut pas être consommée telle quelle car chargée en acide urique et en toxine, les islandais ont trouvé la parade : la chair du requin est enterrée dans le sol au moins 6 mois et ensuite laissée à sécher plusieurs mois. Ensuite, c’est consommable … et c’est dégueulasse ! On a eu l’occasion de tester à Reykjavik, et on a cru qu’on mangeait du roquefort à l’ammoniac. Bref, la viande de requin faisandée, c’est pas pour nous 🙂

Le mauvais temps nous rattrape quelques kilomètres avant d’atteindre la montagne Kirkjufell. Et c’est véritablement sous un déluge accompagné de bourrasques de vent que nous arrivons devant l’un des spots les plus photographiés d’Islande! La petite chute de Kirkjufellsfoss et la montagne en arrière plan, c’est LA photo que tout le monde doit prendre.

Alors pour nous ça donne ça, et encore, je me suis appliqué et j’ai failli noyer l’appareil photo.

Kirkjufell

Formidaaaaable ! Mais si on ferme les yeux quelques secondes et qu’on a le coeur pur et qu’on les ouvre à nouveau et bien en VRAI ça donne ça. C’est quasi pareil ! 😀

Kirkjufell

Mais je relativise rapidement car quelques kilomètres plus loin je vois ça au bord de la route :

camping

La totale :
– camping sauvage sans commodités ni rien
– en vélo ! juste dans un pays où des bourrasques de vents peuvent retourner des camions
– sous la pluie, donc hyper trempés malgré tout le waterproof possible
– dans le vent, bon courage pour replier la tente
– près d’une cascade … le truc naturel trop beau mais qui fait un sacré bruit tout le temps
– et plusieurs moutons qui se regroupent pour passer à l’attaque !

Finalement ça va, on est bien trempés mais au chaud dans la voiture et tant pis pour quelques photos loupées hein, ça pourrait être pire 🙂

On se dépêche sur la route et on ne fait plus trop attention au paysage, de toute façon en ce moment, c’est à peine si on arrive à le voir.

Ho nous voici à Ólafsvík (1010 habitants), son bateau et son église moderne (qui est sensée ressembler à … un poisson, sisi). On passe en coup de vent, on est en accord avec la météo.

olafsvik islande

On découvre aussi un concept local, l’épouvantail à poissons ! ou alors c’est un dispositif anti-requins ? Quelque chose nous échappe 🙂

islande epouvantails

Un peu plus loin, on profite d’une brève accalmie pour aller chercher l’église Ingjaldshólskirkja perdue au milieu de nul part.

Ingjaldsholskirkja islande

Construite en 1903, c’est la plus vieille église en béton d’Islande. Il y a eu d’autres églises au même endroit au court des siècles. Et en 1477 quelqu’un de connu y aurait passé un été. Il s’agirait de Christophe Colomb qui serait venu en Islande pour étudier les voyages réalisés par les islandais et leurs ancêtres vikings … au passage il y aurait peut être trouvé des indications sur le Vinland, ces terres mystérieuses quelque part à l’ouest 🙂

Pour nous il fait presque nuit alors qu’il n’est que 13h, les nuages sont incroyablement bas et noirs.

En passant par Hellissandur faites une halte au petit musée Sjómannagarður au bord de la route principale. Il y a quelques maisons typiques de pécheurs recouvertes de tourbes, des os de baleines et les fameuses pierres.

Hellissandur

Hellissandur
« Tu seras marin pécheur mon fils »

Pour savoir si quelqu’un pouvait devenir pécheur, il fallait vérifier sa force et être certain qu’il pourrait être utile à bord des embarcations. Pour ce test, les marins islandais ont choisis d’utiliser des pierres étalons.

Chaque pierre a son nom :
– Fullsterkur est la plus lourde, avec 154 kg, Elle signifie « très fort ».
– Hálfsterkur, « demi-fort », pèse 100 kg,
– Hálfdrættingur « demi-portion » 54 kg
– Amlóði « minable » 23 kg.

54kg, c’est le minimum syndical pour espérer embarquer sur un bateau.

pierres étalons islande

Je ne voudrais pas faire de l’ombre à mon ancêtre Erik le rouge alors je ne montrerais pas la photo où je brandis avec panache la pierre de 154kg. Et je ne vous parle même pas de la pierre de 54kg que je m’apprête à soulever sans aucun effort .. aucun .. absolument .. hem …

  • si vous loupez cette étape, ou si vous n’étiez pas assez échauffé pour réussir vos 54kg, vous pouvez vous rattraper plus loin, d’autres pierres étalons sont dispo sur la plage de Djúpalónssandur.
  • si tout ça c’est trop facile pour vous, rendez-vous dans le petit village de Húsafell, là bas c’est une autre catégorie, il y a la pierre d’Húsafell donc, qui pèse 186kg! Il y a 200 ans elle servait de porte pour une bergerie. Depuis c’est un peu le must de l’épreuve des pierres : le but c’est de la soulever et de faire le tour de la bergerie, 50m de marche. Quand on y arrive, on rentre dans le top du top, de quoi rendre fière votre maman! En 1992, cette épreuve a fait son entrée dans les épreuves de la compétition pour l’homme le plus fort du monde. Depuis elle est toujours au programme, et il y a des répliques de cette fameuse pierre pour se tuer s’entraîner un peu partout dans le monde. Les islandais sont d’ailleurs régulièrement sur le podium. Pour vous inscrire c’est ici : http://theworldsstrongestman.com/

On contourne ensuite le célèbre Snæfellsjökull un stratovolcan de 1446m d’altitude. Pourquoi célèbre? Grâce à Jules Vernes. C’est ici que les héros de son roman trouvent l’entrée pour le fabuleux Voyage au centre de la Terre. Pour nous… ça reste un volcan noyé dans la brume et les nuages et qu’on distingue à peine…

A un moment le contour du massif montagneux fait clairement penser à un visage de profil à l’horizontal. C’est assez frappant non, à gauche là ?

Snaefellsjokull islande

Le long de la route on voit un chemin qui mène à une sorte de mini-volcan. Comme on est toujours un peu « hop en route! » hein, qu’est-ce qu’on fait ? bin on y va. Franchement, on aurait pu s’en passer. C’est donc le petit cratère du petit volcan Saxhólar. Et franchement j’ai trouvé cette grimpette sans intérêt. J’ai vraiment eu le sentiment de gravir un tas de cendres et de cailloux noirs pour voir un cratère rempli de cendres et de cailloux noirs, et tout alentour, la même lande désertique à travers laquelle on roule depuis des heures, et le brouillard et la pluie. Bon je pense que la météo a du jouer sur ma perception du lieu. A vous de voir, mais moi, j’y remonte plus 🙂

cratere Saxholar islande

Plus loin, il y a une petite excursion qu’on avait planifié, par téléphone, le net, depuis leur agence qui se trouve quelques kilomètres plus tôt, ou directement au petit guichet sur le parking.
Cette excursion, c’est la visite guidée de la grotte de lave de Vatnshellir. C’est sympa, on s’équipe (casque et lampe fournie), on rejoint le groupe et hop on descend par l’escalier en colimaçon pour pénétrer dans une grotte de lave laissée par une coulée datant d’au moins 8.000 ans. La visite est possible depuis 2011. On s’enfonce sur un peu plus de 200m de longueur et on descend à 35m. Claustrophobes s’abstenir.

islande Vatnshellir grotte lave

Vous verrez des stalactites et stalagmites de lave. C’est beaucoup moins « visuel » que des formations minérales en calcaires par exemple, mais c’est moins fréquent. Notre seule autre grotte de lave visitée, c’est à l‘île de la Réunion. Vous ferez l’expérience du noir complet et au fond de la grotte il y a une source naturelle où vous pourrez gouter une louche de « l’eau la plus pure du monde »  🙂

Vatnshellir
La guide est cool, in english, comptez environ une heure, et ça change un peu des fabuleuses-cascades-et-des-paysages-magnifiques, un peu de diversité quoi 🙂
C’est Summit Adventure Guide qui s’en occupe. (3250 ISK)
Plus d’infos ici : http://www.summitguides.is/

En sortant de la grotte, on continue de profiter de la météo …

meteo islande
réalisé sans trucage, hélas …

Heureusement au sud de la péninsule le temps commence à se dégager un peu, il ne pleut presque plus! Alors on fait un petit tour au point de vue de Hellnar pour observer les falaises basaltiques déchiquetées.

falaise hellnard islande

Et juste un peu plus loin sur la route on fait connaissance avec la statue de Bárðar Saga Snæfellsáss.

bardar saga statue islande

Le monsieur en statue, c’est Bárðr, un personnage célèbre de saga islandaise. Sa mère est humaine mais son père est moitié-géant moitié-troll, ce qui lui a donné un physique un peu particulier (mais je pense que la statue ne lui rend pas vraiment hommage). Et ce charmant monsieur a eu plusieurs enfants dont de très jolies filles (comme quoi!), et il est venu s’installer avec toute la famille sur cette rive de la péninsule, ici même! Ensuite il lui arrive plein d’aventures à lui et ses enfants. Vous n’avez qu’à lire la saga pour en savoir plus 🙂
Pour info, il parait qu’il erre toujours sur les glaces du Snæfellsjökull et qu’on peut faire appel à lui en cas de soucis.

Juste un peu plus loin, reprenez la petite route sur la droite pour aller à . Il y a tout d’abord un petit monument en hommage à Jules Vernes (fierté nationale, merci). Mais ici, en plus de la cinquantaine de personnes qui vivent autour du petit port de pêche et des sternes arctiques qui nichent dans les pelouses (attention à vous si vous approchez trop près), il y a de très belles falaises basaltiques.

arnarstapi islande

arnarstapi islande

Et un autre monument naturel célèbre qu’on peut voir ici, c’est la Gatklettur, une grande arche de pierre.

Gatklettur islande

On passe rapidement devant la chute de Bjarnarfoss mais il s’est remis à pleuvoir très fort, et il reste encore au moins 200 km pour rejoindre Reykjavik où on compte dormir ce soir. Du coup on roule, on roule, et on zappe un peu ce que l’Islande pouvait nous offrir en chemin dans cette région.

D’ailleurs pour aller au plus vite, on décide de passer par le tunnel du hvalfjörður. Et là, j’avoue c’est le gros fail, je ne comprends pas ce qui s’est passé! En arrivant devant ce qui semble être le péage (mais avec la pluie battante et l’obscurité j’avais un doute), pas de barrière, pas de feu vert ou rouge allumé, et pas une voiture à la ronde. Au niveau de la petite guérite, personne, pas de lumière non plus, et aucune trace d’une fente quelconque pour mettre une carte bleue ou retirer un ticket, alors je me dis qu’on doit surement payer un peu plus loin, j’avance .. et rien .. je suis déjà dans le tunnel ! Je ne sais pas, c’était peut-être journée porte ouverte gratuite en notre honneur car le temps était tellement pourri que le peuple islandais tenait à nous présenter ses excuses? Forcément ensuite je me suis dis qu’on était cuit et que l’amende serait salée … mais on n’a jamais rien reçu et pas un mail du loueur de voiture non plus … ça restera un mystère!

Arrivée à Reykjavik. On pensait trouver facilement un logement au Kex Hostel , la super auberge de jeunesse de la capitale, mais c’était archi complet comme d’ailleurs plusieurs autres adresses qu’on a essayé. On est fatigué, il est tard, on en a marre, on tombe devant le 4th Floor Hotel, on tente, il reste une seule chambre mais assez chère, et finalement en marchandant un peu avec la personne à l’accueil (ou elle avait peut être simplement pitié de nous haha), elle nous a fait un petit prix sympa. La déco est « particulière » (si vous aimez le cuir et les peaux de zèbres) mais c’était bien confortable et on avait besoin de ça. Après une bonne douche et une petite sieste pour se reposer on part visiter la capitale.

A suivre dans le prochain article, entièrement dédié à la capitale islandaise, Reykjavik.

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