Amsterdam – Centre

Amsterdam – Centre

Bienvenue à Amsterdam. Il y a de grandes chances pour que votre arrivée dans la ville se fasse en train et donc, vous voici en gare d’Amsterdam. Alors que l’intérieur de la gare est très moderne (et même très bien organisé je trouve), une fois dehors en voyant la façade on s’aperçoit qu’on est devant un sacré bâtiment classé « monument national ».
amsterdam gare
La gare a été construite en 1889 et repose sur des pilotis ! (3867 il parait). Tout le sable et la terre issu des travaux du grand canal du nord ont permis de créer l’ile artificielle où elle est située.
Même si la façade historique a « du cachet » comme on dit, durant votre séjour, pensez à faire un tour à l’arrière de la gare pour voir la grande verrière moderne digne d’un aéroport.
amsterdam gare
Si les distributeurs de billets & tickets de bus etc ne fonctionnent pas bien dans la gare, pas de panique, en sortant, juste devant vous sur votre droite se trouve l’office de tourisme qui en vend, et il est idéalement situé dans une petite maisonnette charmante.
Ensuite au choix : le métro, les bus et les tramways sont directement à votre portée. Il est aussi super facile de rejoindre le centre à pieds, il suffit d’aller tout droit, il n’y a pas plus simple.
Il suffit de suivre le Damrak, c’est l’artère principale de la ville, qui relie la gare au Dam, la grande place de la capitale. Damrak, c’était le nom de l’ancienne rivière (prolongement de la rivière Amstel, oui comme la bière) qui traversait la ville à l’origine et qui a été comblée pour devenir une grande rue.
En marchant, on longe un énorme bâtiment en briques (141m de long), c’est la Bourse d’Amsterdam, aussi appelée Bourse de Berlage (du nom de son architecte). Construit de 1898 à 1903 dans un style moderne et art nouveau, le bâtiment abrite donc la Bourse d’Amsterdam, en remplacement de l’ancien établissement tombé peu à peu en ruine. Car il faut savoir qu’Amsterdam est considéré comme la première ville du monde à avoir eu une place boursière. En 1602, les hollandais fondent la Compagnie des Indes Orientales et sont sans cesse à la recherche de financements pour leurs opérations commerciales, et tout ça se réuni et s’organise dans un même lieu et hop la bourse est née.
amsterdam bourse berlage
Aujourd’hui ce bâtiment abrite aussi l’orchestre philharmonique néerlandais, des salles d’expositions et conférences, et un musée de la bourse.
En continuant l’avenue on arrive sur le Dam, c’est la plus grande place de la capitale. C’est le centre historique de la ville. C’est ici qu’à été construit un barrage (dam) sur la rivière Amstel en 1270. Le petit village à côté du barrage a reçu l’exonération des taxes de péages et ça lui a donné un avantage décisif sur le commerce et petit à petit, le village est devenu la ville d’Amsterdam a prospéré autour de ce vieux pont-barrage. Il n’en reste plus rien mais tout a commencé ici.
amsterdam place centrale
Est-ce que la place est belle ? Franchement j’ai pas aimé. C’est Tourist-land, grandes boutiques partout, H&M & co, pizza & burgers, vendeurs à la sauvette, hordes de pigeons, et la foule, bref que du bonheur haha! 🙂  Si ça vous tente il y a le musée de cire de Madame Tussauds (sur la droite de la photo) ouvert en 1970 (c’est d’ailleurs le premier ouvert à l’étranger après la création de celui de Londres).
Il y a un grand monument blanc dans un coin de la place, c’est le Monument National, construit en 1956 en hommage aux soldats morts pendant la Seconde Guerre Mondiale.
amsterdam monument national statue
Voili voilou, et maintenant ça sert d’avantage de point de rassemblement que de point de recueillement.
De l’autre côté de la place, il y a ce grand bâtiment (gris et moche?). C’est le Palais Royal d’Amsterdam. Là aussi je ne suis pas vraiment emballé. Peut être qu’après une bonne rénovation il aurait meilleure allure (le grès utilisé pour la façade s’assombrit chaque année). Il faut tout de même lui reconnaitre qu’il n’est pas jeune du tout, il a été construit entre 1648 et 1665.
amsterdam palais royal
Au moment de sa construction c’était le plus grand bâtiment administratif du monde et une immense fierté pour les habitants qui le surnommait « la 8e merveille du monde ». C’était le symbole de la puissance d’Amsterdam et il a couté une véritable fortune (8.5 millions de florins, pour l’époque ça doit faire beaucoup). Lui aussi est sur pilotis, il y en a 13 659 en dessous. Ce qui est assez bizarre quand on est devant c’est qu’on se demande où est la grande porte d’entrée monumentale ? Et bien il n’y en a pas! A la place, il y a 7 petites portes discrètes qui représentes les 7 provinces unies .
En 1808, Louis Bonaparte (le frère de Napoléon) qui est alors roi de Hollande décide de s’installer à Amsterdam et change l’hôtel de ville en un palais royal. Il fait réaliser quelques aménagements intérieurs, changement de mobilier, etc … mais rien à faire, le palais ne lui plait pas vraiment et il en fait un musée royal (avant d’être chassé de Hollande par Napoléon en 1810 car son frangin ne respectait pas sa volonté mais ça c’est une autre histoire). Depuis le palais est utilisé par la monarchie pour les grands évènements, expositions et les réceptions officielles en ville.
Pour la visite, ça se passe ici : https://www.paleisamsterdam.nl/en/
amsterdam palais royal
La vue de la façade arrière du même palais depuis la rue Nieuwezijds Voorburgwal. C’est toujours pas folichon hein … Ah tiens, si vous faites attention, juste en face vous verrez un grand W lumineux, le symbole de Largo Winch ?.. presque .. c’est le W, un super hôtel de luxe, si vous avez les moyens quoi.
Autour de la grande place, il y a un autre édifice qu’on ne peut pas louper, avec sa grande façade gothique, c’est la Nouvelle Église, De Nieuwe Kerk. Il y avait déjà une grande église à Amsterdam (Oude Kerk, la vieille église, qu’on verra plus loin d’ailleurs), mais en 1408 elle commence à être trop petite pour le nombre de fidèles qui ne cesse de grandir. L’évêque d’Utrecht autorise sa construction, et un riche marchand cède un terrain et donne l’argent. Hop, une belle église gothique! Après quelques incendies, une reconstruction en 1645 et un grand dépouillement de l’intérieur quand le pays est passé au protestantisme, l’église est toujours là. C’est ici que prêtent serment les souverains des Pays-Bas (ils ne sont pas couronnés) et c’est le lieu des grandes expositions (cette fois là, c’était Jeff Koons, et pas moyen de cautionner cet « artiste » alors pas de visite na!).
amsterdam De Nieuwe Kerk
Plus d’infos pour les visites sur le site officiel : https://www.nieuwekerk.nl/en/
En face de l’autre côté de la rue, il y a un grand bâtiment avec une façade dans le style néogothique et néo-renaissance hollandais (si si), datant de 1899. C’est l’ancien bureau de poste de la ville (un gros truc pour du courrier!). Il est vendu en 1987 à des promoteurs qui l’ont reconvertis en centre commercial, c’est maintenant le Magna Plaza. Même si vous n’avez pas envie de faire du shopping, ça vaut le coup de rentrer y jeter un œil 🙂
amsterdam centre commercial magna plazza
Ensuite, on s’engage dans la petite rue de Kalverstraat. Elle est assez étroite, mais sur 750 mètres de long il y a plus de 150 boutiques en tout genre. C’est la rue la plus chère de la capitale (et la plus chère au Monopoly hollandais), et il y a vraiment beaucoup, beaucoup de monde.
Cette rue a aussi servi à la renommée d’Amsterdam, car le 16 mars 1345 un miracle s’est produit ici. Dans cette rue, quelqu’un recevait donc les derniers sacrements sur son lit de mort. On lui donne l’hostie, mais à cause de la maladie, il la rejette en vomissant. Comme on ne jette pas une hostie à la poubelle, elle est mise au feu dans la cheminée. Le lendemain matin dans les cendres, on retrouve l’hostie intacte! Le prêtre la ramène discrètement à l’Oude Kerk mais le lendemain, on la retrouve au même endroit dans la maison du mort. Miracle ! L’évêque d’Utrecht confirme le miracle, et une grande procession est réalisée pour l’amener à l’église et cette fois, elle ne s’échappe plus. Une chapelle est construite à la place de la maison du mort. Cet évènement a fait beaucoup de bruit et le buzz à fait venir de nombreux pèlerins dans la ville … et qui dit pèlerins dit business 😉 Même l’empereur Maximilien d’Autriche de passage dans la ville y fera un tour car malade. Il prie dans la chapelle pour être guéri et hop il va mieux, miracle! En remerciement il permet à Amsterdam de rajouter la couronne impériale à ses armoiries (sympa). Hélas, pas la peine de rêver pour d’autres guérisons miraculeuses, la chapelle a été détruite en 1908.  Depuis, tous les ans de nombreux fidèles continuent de commémorer ce miracle en faisant une marche silencieuse dans cette rue (car pendant longtemps les protestants interdisaient cette marche) jusqu’à l’Oude Kerk, c’est la Stille Omgang.
Bon revenons à notre rue miraculeuse. Alors que vous vous frayez un passage à travers la foule, au milieu des boutiques à souvenirs,de fringues, de baskets, et des pizzerias, mauvais coffee shop et bars à shisha, arrêtez vous devant le MacDo. Mais pour quoi faire me direz vous ?? Et bien regardez sur le trottoir d’en face, au n°58, il y a une façade étroite avec un style ancien. Étrange, ça mérite d’y jeter un œil. On entre et paf! on se retrouve au calme dans une église secrète cachée!
amsterdam eglise st peter paul insolie secrete cachee
C’est l’église « Perroquet » (papegaai). Elle doit ce surnom bizarre à la boutique d’oiseaux qui servait de façade et de « couverture ». Son vrai nom c’est l’église HH. Saints Pierre et Paul. Le culte catholique était interdit par les protestants, et les églises clandestines devaient rester cachées. Celle là date de 1700. Que vous soyez croyants ou non, c’est assez surprenant de se retrouver ainsi au calme en deux secondes en venant de la rue bondée!
Toujours dans la même rue un peu plus loin au n°92, un minuscule passage part sur la droite pour passer sous un porche, c’est ouvert, bon bin hop en route on va voir quoi! 🙂
On découvre un autre lieu caché. C’est l’Amsterdam Museum. Ça commence par une grande cour intérieure au calme avec un café terrasse sympa, le Museumcafé Mokum, un véritable havre de paix. Le lieu est assez particulier, car on est dans les anciennes étables de l’abbaye de Saint-Lucien, fondée en 1414. Il y a plein d’infos historiques intéressantes à lire tout autour.

amsterdam museumcafe mokum terrasse etable

Pour la visite de l’Amsterdam Museum, ça se passe ici : https://www.amsterdammuseum.nl/fr
On ne l’a pas fait et il parait que ça explique entre autre la vie d’un vieil orphelinat avec reconstitution et tout. On a préféré prendre le passage couvert juste à côté, la galerie de la garde civile. C’est gratuit et rempli de nombreuses œuvres d’art hollandaises de toutes les époques (du contemporain aussi), et aussi … les statues de David et Goliath en bois, datant du XVIIe siècle et qui servaient d’attraction dans un parc … (sur place regardez de plus près la tête de David, il y a de quoi rire haha).
amsterdam david goliath statue

Toujours dans le coin, il y a encore un lieu caché! On y accède par la petite ruelle Gedempte Begijnensloot (ou par une petite porte discrète, sur la place Spuiplein ,avec écrit Bagijnhof juste au dessus). On franchit un petit portail et on se retrouve dans une grande et vaste cour intérieur. C’est calme, paisible et c’est beau. C’est le Béguinage d’Amsterdam.

amsterdam beguinage begijnohf park parc caché

Qu’est ce que c’est donc ? C’est ici où vivaient les béguines. Au moyen-age les couvents étaient souvent surpeuplés, alors des femmes fondaient des communautés auto-gérées, laïques et semi monastiques. C’est un peu l’équivalent des nonnes mais avec un peu plus de libertés. Ce sont les béguines.

Après la construction de l’abbaye voisine, on fit construire dans cette grande cour médiévale des maisons pour héberger les béguines. Pendant la répression contre les catholiques, elles furent autorisées à rester ici car les maisons étaient leurs propriétés privées. C’est d’ailleurs ici que se trouve une des plus anciennes maisons d’Amsterdam, avec une façade noire en bois et date de 1470, surnommée Het Houten Hous. C’est aussi la dernière maison en bois de la ville car suite à de terribles incendies, à partir de 1521 toutes les maisons devaient être en briques.

amsterdam beguinage begijnohf park parc caché statue

L’église réformée anglicane qui trône au milieu de cette cour intérieure peut se visiter mais il n’y a pas grand chose à voir à l’intérieur (elle ferme tôt) http://www.ercadam.nl/
amsterdam beguinage begijnohf park parc caché eglise statue
Il y a une béguine célèbre, Cornelia Arens. Elle a décidé qu’à sa mort elle ne serait pas enterrée à l’église anglicane (la coutume voulait qu’on soit enterré dans les églises) mais elle préférait être enterrée dans le caniveau! En fait ses parents s’étaient convertis au protestantisme et elle voulait faire pénitence pour eux, le sens du sacrifice tout ça. A sa mort donc en 1654, rien à faire, on l’enterre dans l’église … mais le lendemain, miracle! son cercueil est dans le caniveau à l’extérieur de l’église. On recommence l’opération et trois fois de suite, son cercueil se retrouve « miraculeusement » dans le caniveau dehors. Finalement sa dernière volonté est respectée et elle enterrée là. Donc si vous êtes attentifs, près de l’église, vous verrez une plaque au sol qui marque l’emplacement de sa tombe.

Juste en face de l’église anglicane, il y en a une autre très discrète, encore une église cachée, à l’intérieur d’une maison. C’est la chapelle catholique du Béguinage. La cohabitation entre catholiques et protestants n’était vraiment pas bonne …

amsterdam beguinage begijnohf park parc caché eglise
La dernière béguine qui vivait ici est morte en 1971. Maintenant, toutes les maisons sont habitées par des particuliers, et ils voient défiler chaque jour des centaines de touristes…
(attention aux horaires, ouverture de 9h à 17h pour le public).
En partant vers l’est on arrive au métro Rokin et il y a la statue d’une dame à cheval. Ce n’est pas n’importe qui, il s’agit de la reine Wilhelmine. Pour les hollandais c’est un des plus grands personnages du pays au XXe siècle. C’est la reine du pays de 1890 à 1948.
amsterdam statue equestre reine wilhelma
Elle permet aux Pays-Bas de rester « neutres » pendant le Première Guerre mondiale. En 1940, quand le pays est envahi par les nazis sans déclaration de guerre, elle s’enfuit avec la famille royale et s’installe en Angleterre. Elle renie son premier ministre qui essaye de négocier avec Hitler. Elle empêche le rachat par les nazis de la compagnie pétrolière Dutch Shell en faisant monter le prix des actions grâce à sa fortune. Elle essaie d’organiser les poches de résistances du pays. Churchill dira d’elle que c’était « le seul vrai homme parmi tous les chefs d’états réfugiés à Londres ». Elle abdiquera pour sa fille Juliana en 1948 et meurt en 1962. Bref, les néerlandais l’aiment bien!
On remonte ensuite au nord de la vielle ville, en direction de la Vieille Église d’Amsterdam, De Oude Kerk. C’est un des plus vieux monuments de la ville. Sa construction a commencé en 1306, d’abord comme une petite église pour les pécheurs du village qu’était Amsterdam à l’époque. Elle devient ensuite un lieu de pèlerinage suite au miracle de l’hostie (voir plus haut). Un siècle plus tard, le village est devenu une grande ville et une nouvelle église est bâtie (De Nieuwe Kerk), et de fait, cette église devient la Vieille église (De Oude Kerk).
amsterdam oude kerk vieille eglise
Au moins 10.000 personnes ont été enterrées sous le dallage de l’église depuis son origine, la dernière date de 1891. Le clocher mesure 67m. L’entrée est payante et il y a régulièrement des expositions à l’intérieur … se renseigner.
Infos et visites sur le site officiel : https://oudekerk.nl/en/
Bonus, en faisant le tour de l’église vous verrez un joli petit jardin clôturé, c’est ici que se trouve De Koffieschenkerij. C’est un très chouette café 🙂
Ah mais au fait, on est dans le quartier De Wallen, mais il est surtout connu pour son autre nom, le Quartier Rouge. Mondialement connu. C’est ici qu’on retrouve la majorité des prostituées derrière des vitrines, éclairées de néons rouge et rose la nuit. Oui, la prostitution est légale aux Pays-Bas. Toutes les travailleuses du sexe ici ne sont pas esclaves. Elles louent leur « lieu de travail ». Ne pas aller dans ce quartier, c’est fermer les yeux sur une réalité, voir même une banalité de la ville. Y participer c’est encourager les possibles trafics. Bref à vous de faire votre choix. Si vous aimez l’ambiance des rues où ça sent la bière et le cannabis, et où des groupes de mecs bourrés se marrent devant les vitrines en se faisant aguicher par des filles quasi à poil, c’est pour vous. En tout cas on peut très bien y passer sans que rien de grave n’arrive. Ça reste un quartier « chaud » dans tous les sens du terme, il suffit de faire attention. Et le labyrinthe de vieilles ruelles étroites vaut tout de même le coup. Il y a même un air de Venise à certains endroits 🙂
amsterdam canaux centre
Un peu plus loin, en rejoignant la rue Zeedijk on rentre dans le Chinatown d’Amsterdam. Et le lieu le plus emblématique de la rue, c’est ce grand temple asiatique.  C’est le temple Fo Guang Shan Holland, fondé par des bouddhistes chinois implantés à Taïwan
amsterdam fo guang temple asiatique
Entrée libre et gratuite de 12h à 17h.
Au bout de la rue on arrive sur la place du Nieuwmarket et au centre se trouve le Waag. Sur la place du Nouveau marché, vous aurez de bonnes chances de tomber sur un marché saisonnier, un marché aux puces etc ..  Les canaux qui passaient ici ont été bouchés et des maisons détruites pour permettre la construction du métro et le passage d’une voie rapide. Le métro est là, mais pas la route, et tant mieux 🙂 Le Waag, c’est une ancienne porte d’entrée de la ville médiévale, à l’époque où il y avait encore une muraille fortifiée tout autour.  La bâtiment abritera ensuite des guildes et corporations, et tombera un peu dans l’abandon avec le temps. Maintenant, c’est un resto plutôt chic.
amsterdam waag neumarket
En s’éloignant un peu vers l’est, il y a un édifice assez spectaculaire je trouve. Isolé dans l’angle d’une avenue et d’un canal, il ne laisse pas indifférent avec son étrange architecture. C’est le Scheepvaarthuis, l’ancienne maison de la Marine. Il est construit en 1916 pour abriter les activités de six compagnies maritimes. C’est un exemple du style architectural de l’école d’Amsterdam. Maintenant, c’est l’hôtel le plus luxueux de la capitale, un 5 étoiles, le Grand Hôtel Amrâth. Personnellement, je trouve qu’il a le look d’un hôtel pour film d’horreur haha
amsterdam grand hotel amrath
Un peu plus loin, encore un monument au design immanquable, c’est le NEMO Science Museum. Il est situé juste au dessus de l’entrée du Tunnel routier de l’Ij qui passe sous le canal. C’est un grand bâtiment dédié à la découverte scientifique grâce aux expériences, et c’est surtout destiné aux enfants. Il y a un grand toit terrasse (accès gratuit) avec des jeux d’eau.
amsterdam nemo science museum
Juste après se trouve le Musée maritime. Aussi appelé le Rijksmuseum Nederlands Scheepvaart, c’est le plus grand musée au monde consacré à la navigation. Le bâtiment rénové entièrement en 2011 possède un énorme toit en verrière qui recouvre la grande cour intérieur. A l’extérieur des répliques de navire, dont le voilier Amsterdam de la Compagnie des Indes et qui s’échoua sur les côtes anglaises en 1749 pour son premier trajet vers les Indes.
amsterdam musee maritime bateau navire
La suite des autres quartiers d’Amsterdam 🙂

Amsterdam – Noord

Amsterdam – Noord

Le quartier Noord est souvent oublié lors d’une visite à Amsterdam, et c’est une grave erreur! Car à seulement quelques minutes de la gare du centre, de l’autre côté de la rivière IJ, c’est un tout autre visage de capitale qui se découvre, et c’est vraiment cool 🙂

Pendant longtemps le quartier Noord (nord donc), c’était la zone industrielle de la ville. Extraction de la tourbe à l’origine, puis station de péage pour les bateaux au moyen age, et plus tard l’industrie lourde s’installe ici, des usines, des hangars et des chantiers navals se construisent. Dans les années 1980 les industries partent s’installer ailleurs, le dernier chantier naval ferme. Il reste une énorme zone industrielle abandonnée, juste en face d’Amsterdam. Une grosse verrue pour la ville ? Et bien non, plutôt une source d’opportunités! Des immenses hangars à aménager, toute une zone où la créativité peut s’exprimer, où il y a de la place et de la liberté, allez hop en route pour le Nooooord 🙂

Pour y aller, c’est simple, il faut rejoindre la Gare, faire le tour en suivant les panneaux ‘boot’ et les symboles des Ferry. Sur le quai ensuite, il suffit d’attendre son ferry. C’est gratuit, on y monte à pieds et à vélos, ambiance cool. On commence en prenant le Ferry 901 qui va juste en face (Amsterdam, Veer Buiksloterweg), la traversée dure à peine 5 minutes.

Une fois débarqué on peut déjà se poser si on a envie, à la terrasse plutôt sympa du Cafe De Pont. Mais il y a de bien meilleurs spots un peu plus loin. On prend à gauche en direction de l’A’DAM Toren. Ce building de 100m de hauteur date de 1971 et abritait le siège de la compagnie Shell, c’était la Shell Tower. En 2009 la compagnie pétrolière quitte les lieux, quelques entreprises s’installent mais la tour commence à faire sérieusement la gueule. Après 2 ans de rénovation, la tour flambant neuve ouvre avec son nouveau nom. Maintenant c’est le fun ! Des entreprises cools (musiques, vidéos, etc ) ont installés leurs bureaux ici, des restos chics, club, appart loft, toit panoramique et en bonus la possibilité de faire de la balançoire dans le vide au sommet ! 🙂

amsterdam adam toren tower
Plus d’infos ici : http://adamtoren.nl/
Juste derrière, il y a une petite tour ronde, c’est ici que vous pouvez faire l’attraction This is Holland. Un show façon cinéma dynamique qui survole le « best of » des Pays-Bas. Si c’est votre truc et que vous allez au Futuroscope chaque année, c’est pour vous, sinon, allez vous promener ailleurs 🙂
Un peu plus loin, juste après les grandes lettres ‘I amsterdam’, se trouve un bâtiment moderne au design assez particulier. C’est le Eye museum, le musée du film. Il était installé à l’origine dans un vieux bâtiment vers Vondelpark et en 2012, un nouvel écrin tout neuf est construit dans le quartier de Noord. C’est un des plus grand musées sur le cinéma au monde (il parait), mais sur place, on est moyennement emballé. Exposition temporaire gratuite et minuscule, quelques salles de projections, mais les films en hollandais c’est pas évident à suivre. Bref, le musée est surement incroyable pour les cinéphiles hollandais et pour sa collection riche et son travail de restauration d’œuvres anciennes. Mais à part ça, je pense que payer l’entrée ne vaut pas le coup.
amsterdam noord eye museum
En revanche, ça vaut le coup de rentrer à l’intérieur pour découvrir les lieux designs et la super terrasse moderne, c’est la classe!
Plus d’infos ici : https://www.eyefilm.nl/en
Allez il est temps d’aller se promener dans une autre zone du Noord, et comme à pieds ou à vélo, c’est pas tout près, autant y aller en ferry. Donc on reprend la même ligne 901 vers Centraal Station, et de là, on prend le ferry 905 direction NDSM. La traversée dure une vingtaine de minutes.
La première surprise en arrivant à NDSM c’est de voir un sous-marin russe en train de barboter ici. What the fuck ? Alors tout commence en 1956 quand ce sous-marin de 90m de long est construit en Lettonie, alors soviétique. A la fin de la guerre froide en 1991, il est mis au rebut. Il est vendu comme un classe Foxtrot B-80, mais en fait c’est un classe Zoulou, qui servira de base pour la classe Foxtrot de l’Otan … mais bon ça on s’en fout un peu. Donc deux entrepreneurs hollandais l’achètent et arrivent à le revendre 56.000 Eur à un architecte qui le ramène à NDSM dans le but d’en faire un lieu d’exposition, de fête, voir même de défilé de mode. Trop bien!
amsterdam port noord ndsm sous-marin
Mais en fait aucun contrat ne tombe … et il est revendu 10.000 Eur à une fondation qui doit l’incorporer au Musée Maritime, mais le sous-marin reste là, à rouiller sur place depuis des années. Il est sensé maintenant rejoindre la casse car la ville n’en veut plus (risque de pollution, etc …) mais personne ne semble vouloir y toucher réellement, et il continue de dormir ici en faisait le plaisir des visiteurs qui le découvrent pour la première fois 🙂
amsterdam port noord ndsm sous-marin botel
Juste derrière il y a le Botel, un hôtel flottant 🙂 Bin oui, pourquoi pas. Mais franchement, au vu des critiques qu’on peut lire, on ne vous le conseille pas.
Allez, une fois qu’on débarque, on se dirige (comme beaucoup de monde) vers le PLLEK. Le concept est plutôt alléchant : des containers ont été combinés pour faire un grand hangar. A l’intérieur des tables pour manger, un grand bar, une grande mezzanine, des grands canapés, un poêle à bois, des concerts live, et une immense baie vitrée … qui donne sur une grande terrasse qui se prolonge sur une plage de sable, le tout avec vue sur Amsterdam, de l’autre côté. Le service est cool, bonnes bières, apéro sympa, bref, un chouette lieu où venir se poser en fin de journée 🙂
amsterdam ndsm pllek bar plage sable
Plus d’infos ici : http://pllek.nl/
amsterdam ndsm pllek bar
A quelques dizaines de mètres de là, il y a une grue … ce qui parait tout à fait normal pour une ancienne zone portuaire … mais si vous vous approchez d’un peu plus près vous verrez que cette grue est spéciale, c’est un hôtel! Et pas n’importe lequel, c’est l’hôtel Faralda. Il y a seulement 3 suites … mais façon cinq étoiles!
amsterdam crane grue faralda hotel
Ça commence à 435 Eur la nuit, ah et il y a même un spa chauffant au sommet!
Pour faire chauffer la carte bleue, c’est ici : http://faralda.com/
Maintenant, direction les grands entrepôts. Si vous aimez le street art vous allez être servis, il y a des graffitis partout. Des immenses, des petits, des œuvres d’arts et du bric-à-brac artistique caché ici et là. C’est un vrai terrain de jeu et c’est vraiment sympa de s’y promener 🙂
amsterdam noord ndsm loods entrepot street art
On arrive devant le plus grand hangar du secteur : NDSM loods. NDSM pour Netherlands Shipbuilding and Dock Company, qui en 1937 était le plus grand chantier naval du monde. Après la faillite en 2000, cet énorme espace a été cédé à la fondation Kinetisch Noord. Énorme ça signifie 30.000 m2 (intérieur), 50.000 m2 (extérieur)! Le hangar est baptisé Art Factory. L’objectif du projet est « de transformer cet ancien chantier naval de 80.000 mètres carré en un espace de travail fonctionnel et accessible, multidisciplinaire et expérimental, afin de créer un point de rencontre pour des jeunes artistes (inter)nationaux issus des arts visuels, arts du spectacle, du théâtre… » ( http://www.artfactories.net/NDSM-Amsterdam.html ).
amsterdam noord ndsm loods entrepot street art
Il suffit de passer l’immense porte du hangar (on peut même s’y promener en vélo sans problème). A l’intérieur il y a des petites « rues » aménagées qui permettent de circuler entre les différents ateliers d’artistes.
amsterdam noord ndsm loods entrepot street art
Il y a des espaces d’exposition, des travaux en cours, toujours un truc à voir où qu’on pose les yeux.
amsterdam noord ndsm loods entrepot street art
amsterdam noord ndsm loods entrepot street art
amsterdam noord ndsm loods entrepot street art
Beaucoup plus d’infos sur le quartier NDSM et les installations artistiques, c’est ici : http://www.ndsm.nl/en/
En poussant encore un peu plus loin la balade, on arrive au Noorderlicht Café. Ça veut dire aurores boréales … je ne sais pas si on en voit beaucoup ici, mais là encore, c’est un lieu vraiment cool. C’est un peu plus roots que le Pllek. Le hangar abrite une grande verrière, il y a du bon son, une bonne ambiance chaleureuse. On y est aussi bien pour boire une bonne bière, manger, et profiter de la vue, encore une fois magnifique sur Amsterdam. Testé et approuvé 🙂
amsterdam noorderlicht cafe
Plus d’infos, programmations etc : http://noorderlichtcafe.nl/
Avant de repartir, en déambulant au hasard des entrepôts (où vous trouverez des resto chics, des chaines de télé, redbull, etc … ) il y a un endroit juste en face de l’embarcadère pour ferry qui mérite d’y faire un détour. C’est une résidence étudiante … vous allez me dire qu’on s’en fout. Oui et non, car ici, la résidence étudiante est composée de containers de bateaux!
amsterdam noord ndsm residence etudiants
C’est assez inhabituel non ? et en plus c’est sympa et coloré! (installation provisoire, pour faire face à l’expansion du quartier, la zone devrait être libérée en 2020)
La suite des autres quartiers d’Amsterdam 🙂

Amsterdam

I AM STERDAM

Voilà, vous partez quelques jours à Amsterdam ? Très bon choix! Bienvenue dans une capitale à taille humaine. Découvrez le plaisir de vous promener à vélo dans les rues où vous rencontrerez très peu de voiture, peu de pollution, pas de grands immeubles moches pour vous cacher le ciel, des musées, des bars cools, des concerts, de la fumette aussi, etc … De quoi passer quelques bons moments. Allez c’est parti on y va, hop en route!

Pour vous faire découvrir la ville que j’ai aimé, les immanquables, les lieux cachés et insolites, c’est par ici. On va passer par ces différents quartiers 🙂

Centre

amsterdam canal peniche

Le quartier historique de la capitale. Des petites rues, de l’histoire, des monuments historiques. C’est ici aussi que se trouve le fameux Quartier Rouge.

Jordaan et Grands Canaux

amsterdam canal velo

Les grands canaux et le quartier de Jordaan sont très typiques. Les balades sont très belles à pieds et surtout à vélo. Il faut se perdre dans les rues pour découvrir tous ses secrets. C’est dans ce quartier que se trouve la Maison d’Anne Franck.

Oud-west et quartier des musées

amsterdam rijksmuseum musee museum

Partez à la découverte de ce quartier un peu délaissé. Promenez vous dans le plus grand parc de la ville, et rendez-vous dans le célèbre quartier des musées. Un peu de culture dans le plus grand musée du pays ? c’est ici.

Noord

amsterdam nord noord

Une friche industrielle transformée en un grand quartier mélangeant des constructions modernes, des entrepots devenus des lieux culturels. Un quartier vivant, créatif et plein de libertés. Et même un sous-marin et une plage de sable, alors pas d’hésitations, en route pour le noord!

Westerpark

amsterdam oostelijk marktkanaal

Ce secteur d’Amsterdam est un peu oublié des guides touristiques alors qu’il y a pourtant des choses à découvrir dans ces anciens quartiers ouvriers, alors on y va !

 

Séjour réalisé en mars 2018

Madère, les randonnées

Madère, les randonnées

L’ile de Madère c’est un peu le paradis pour les amateurs de randonnées. Ici la particularité c’est qu’une grande majorité d’entre elles se font le long des fameuses levadas. Ce sont des petits canaux d’irrigation qui sillonnent l’ile et permettent d’acheminer l’eau du nord (région la plus pluvieuse) vers les terres du sud de l’ile (où se trouvent les champs et la majorité des habitants). Ces randonnées sont donc généralement avec un très faible dénivelé.

L’achat indispensable (avant de partir ou sur place) c’est le petit Guide de randonnées Rother sur Madère. Il est bien fait, il ne prend pas de place, et il permet de trouver toutes les super rando à faire sur l’ile. Pendant notre séjour d’une bonne semaine à Madère, on a eu la chance de faire les randonnées suivantes, et je vous les propose par ordre de préférence 🙂

  1. Pico do Areiro vers le Pico Ruivo
  2. Pointe est
  3. Caldeirao Verde
  4. Caldeirao do Inferno
  5. Levada das 25 Fontes
  6. Levada Rocha Vermelha
  7. Ribeira Seca ou do Paul, Maloeira, Prazeres
  8. Paul da Serra via Levada do Paul

Quelques conseils

  • Ne partez pas sans une petite lampe ou de quoi vous éclairer avec votre téléphone par exemple. Il y a très souvent des tunnels à traverser et on n’y voit rien ! 🙂
  • Si vous êtes sensibles au vertige, faites bien attention, il y a de nombreuses randonnées où les levadas se trouvent le long de falaises quasi verticales et où le ravin n’est qu’à quelques centimètres de vos pieds. La chute est fatale. En général, les chemins sont sécurisés par un fil métallique … mais pas tout le temps. Bref renseignez vous!
  • Partez tôt le matin! Il fait frais, il y a moins de monde et donc plus de chance de se garer. Et le matin en général on évite les nuages qui s’accumulent sur les hauteurs de l’ile l’après midi.
  • Vérifiez la météo 🙂

Et quelques photos pour vous mettre l’eau à la bouche !

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Madère – Caldeirao do Inferno

Caldeirao do Inferno

Pour aller à la Caldeirao do Inferno, il faut déjà avoir atteint la Caldeirao Verde. Et ça, c’est déjà une bonne ballade. Mais si vos chaussures de randonnées vous démangent et que vous en voulez encore, alors c’est évident, il faut continuer ! C’est parti, hop en route!

C’est donc la suite de la randonnée de Caldeirao Verde. Il faut continuer le chemin, toujours en remontant à contre courant de la levada do Caldeirao Verde.
C’est la Randonnée n°29 de votre petit guide Rother.

Dès le début de ce nouveau parcours on rencontre un habitant de la forêt assez insolite! un chat des bois! ahah! Malgré son air farouche et téméraire, il était plutôt cool. Il ne nous a pas raconté grand chose sur le parcours et on pense qu’il est parti rejoindre le Parque Forestal De Queimadas pour sa dose de croquette (mais finalement à notre retour sur le même sentier, on l’a vu tranquillement en train de faire la sieste, roulé en boule, sur une minuscule touffe d’herbe en équilibre au bord du précipice).

madere caldeiro do inferno chat

Je ne sais pas si c’est du au nom de cette randonnée, mais plus on avance et plus le paysage et la végétation deviennent sauvages. Est-ce la voie de l’enfer ?!

madere caldeiro do inferno levada

Même les sommets des montagnes autour de nous semblent être menaçants … brrrr

madere caldeiro do inferno nuages

En cheminant précautionneusement le long de l’étroit sentier et en essayant de ne jamais regarder en direction du ravin (qui doit bien faire un kilomètre de profondeur hein), on entend un bruit de plus en plus caractéristique. Il y a une chute d’eau quelque part! On fini par tomber dessus et elle est plutôt balaise comme cascade. Ça tombe de haut! Désolé, je n’avais pas mon double décimètre sur moi, je n’ai pas pu mesurer, mais ça doit bien faire … pffouu .. au moins ça !

madere caldeiro do inferno levada cascade

Il faut ensuite changer de levada. Pour cet exercice périlleux, il faut grimper un long escalier bien raide (70 m à gravir). On arrive alors à cet endroit assez particulier où d’après les panneaux : il est dangereux de faire du moonwalk au bord de la falaise car on risque de tomber sur quelqu’un en dessous qui fait pourtant des grands gestes pour vous prévenir! Et il est aussi interdit de faire du crawl en nageant car il n’y a pas assez de place dans le bassin. Bien étrange tout ça …

madere caldeiro do inferno levada

Devant nous, c’est donc le tunnel de Pico Ruivo. Il faut y entrer et prendre tout de suite à droite et longer un bassin (avec quelques carpes et truites égarées on ne sait pas comment ici) et on arrive sur une nouvelle levada. On suit maintenant la levada do Pico Ruivo.

Du coup maintenant en face, on aperçoit le sommet de l’escalier qu’on vient de grimper, dans le coin en bas à droite de la photo, en petit.

madere caldeiro do inferno levada

On pénètre ensuite dans une gorge qui se rétrécit de plus en plus et on croise des cascades qui viennent alimenter la levada.

madere caldeiro do inferno levada cascade

Un peu plus loin, il y a une succession de tunnels plus ou moins longs, dont un avec une « fenêtre » dans la roche permettant de regarder ce qui se passe dehors. Et ce qui se passe dehors on le devine au son, car ici, l’eau de la Ribeira Grande se jette de toute ses forces dans la gorge, c’est super impressionnant (et humide).

Un passage entre deux tunnels se fait sur une passerelle métallique plus ou moins en bon état. Et juste après l’entrée du tunnel n’est absolument pas adaptée si vous êtes obèse … désolé mais un petit régime sera nécessaire avant cette randonnée.

madere caldeiro do inferno levada

En sortant du dernier tunnel, miracle, du ciel bleu ! et on se sent vraiment tout petits, entourés par ces immenses falaises rocheuses.

madere caldeiro do inferno levada

Enfin on arrive au terme de cette randonnée, c’est le Caldeirao do Inferno! Alors ça ne parait pas vraiment impressionnant comme ça sur la photo, mais les parois sont deux fois plus hautes que le Caldeirao do Verde. C’est très grand! Il n’y a pas non plus de cascade pour nous accueillir ici, dommage. J’avoue que sur le moment j’étais un peu déçu, je m’attendais à « mieux ». Mais en fait ici, la route est vraiment plus importante que le but 🙂

madere caldeiro do inferno levada

Et ensuite on fait quoi ? … déjà c’est la pause casse-croute bien méritée .. et comme ici c’est un cul de sac, pas le choix : on refait tout, mais dans l’autre sens ! C’est un des problémes à Madère, c’est que beaucoup de randonnées ne peuvent pas se faire en boucle. Soit on accepte l’aller-retour par le même chemin, soit on s’arrange pour récupérer un bus ou un taxi qui nous ramène au point de départ.

madere caldeiro do inferno levada

En fait, parcourir le chemin dans l’autre sens n’est pas vraiment gênant. Comme le sentier le long de la levada est tellement étroit, on a rarement l’occasion de s’arrêter et de faire un tour sur soi pour profiter du panorama dans son ensemble. En général on est plutôt concentré sur ses pieds pour éviter de chuter mortellement. Du coup, le chemin dans l’autre sens permet de voir plein de choses qu’on n’avait pas pu voir avant 🙂

madere caldeiro do inferno levada

Encore un exemple de passage où il faut vraiment vraiment faire attention. Et on ne plaisante pas : on a faillit voir un espagnol passer par dessus bord juste à côté de nous alors qu’il s’était arrêté pour prendre une photo. Perte d’équilibre et rattrapé de justesse à la corde, ça l’a fait rigoler (pas nous) mais on voyait bien qu’ensuite il ne faisait plus le rigolo! Il y a « régulièrement » des accidents mortels … je n’ai pas trouvé les statistiques précises, mais il faut être prudent, voilà tout.

madere caldeiro do inferno levada falaise ravin

Allez, tout n’est pas si dramatique hein, dans l’ensemble, c’est un grand plaisir de marcher ici (et d’y survivre hehe). Et je vous laisse avec cette petite compilation de photos sur le chemin du retour … ah rien que de les voir ça me donne envie d’y retourner !!! 🙂

madere caldeiro do inferno levada

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Et hop repos bien mérité à l’arrivée, une petite sieste dans le champ 🙂

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La suite !

Madère – Caldeirao Verde

Caldeirao Verde

La randonnée du Caldeirao Verde (le cirque vert) est une autre randonnée très réputée de Madère. Est-ce qu’il y aura autant de vert que ça ? Est-ce que la randonnée du Caldeirao do Inferno (le cirque infernal) qu’on peut jumeler ensuite est si incroyable que ça ? Cette journée sera-t’elle spectaculaire ? Allez, on va vérifier ça, hop en route !

Il faut d’abord rejoindre le petit village de Santana au nord de l’ile. Au rond point sur la route VE1, prendre le long du supermarché en suivant la VR1, et plus loin après un autre supermarché, prendre à droite à nouveau, direction « Parque Forestal Pico Das Pedras » ou « Parque Forestal De Queimadas ». En principe un panneau indiquant « Caldeirao Verde » devrait trainer ici ou là. Après une route en lacets qui grimpe sacrément à travers la forêt, on arrive au Parque Forestal De Queimadas qui est le point de départ de la randonnée. Alors le challenge : trouver une place pour se garer. Il n’y a quasiment pas d’emplacements ici (et tant mieux d’ailleurs, la nature tout ça). Donc plus vous arrivez tôt, plus vous aurez de chances d’en avoir! sinon, il faut redescendre la route en lacet, et il y a un parking un peu plus grand en bas. Mais il faudra alors refaire la montée à pieds, et ces 2 kilomètres là, c’est mieux de les éviter 😉

madere caldeirao verde randonnee

Alors il faut le dire, disons le, ici c’est vraiment charmant, oui oui c’est le mot. La maison forestière semble toute droit sortie d’un autre lieu et d’une autre époque avec son toit en chaume. Tout autour la nature respire la santé, c’est calme. Les canards pataugent gaiement dans leur mare, des chats se prélassent autour des tables de pique nique, un chien est sagement assis aux pieds d’une vieille dame qui prend le soleil, bref ici, on est bien 🙂

Ensuite c’est simple, après les canards, il faut suivre le panneau « PR 9 Caldeiro Verde ». (C’est la Randonnée n°28 de votre petit guide Rother)
Le début de la balade est très agréable, on chemine sur un large sentier forestier, et tout autour les arbres sont immenses et on passe notre temps le nez en l’air à les regarder et à se prendre les pieds dans leurs racines qu’évidemment on ne remarque pas .

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Plus loin, le chemin rejoint la levada do Caldeiro qu’on va suivre tout le long. On s’éloigne de la jolie vallée, de ses pentes douces et de sa forêt majestueuse.

madere caldeirao verde randonnee levada

Le chemin se rétrécit beaucoup, et la nature devient un tantinet sauvage. En fait comme cette région de l’ile est souvent sous la pluie, la végétation est très verte et luxuriante. Les parois rocheuses sont recouvertes de mousses. C’est assez sympa et spongieux  🙂

madere caldeirao verde randonnee levada

Par contre, comme la brume est tout autour de nous, tout est humide et glissant et il faut bien regarder où on met les pieds, car même si le sentier est sécurisé par une clôture en fil de fer, une chute ici, serait très grave. On ne s’en rend pas vraiment compte avec les quelques arbustes plus bas, mais c’est une chute de plus de 100m qui nous attend.

madere caldeirao verde randonnee levada

Quelques passages sont vraiment beaux. Personnellement j’ai adoré ce virage végétal le long de la levada. J’aime bien prendre le temps de m’extasier comme un ahuri devant la nature 🙂

madere caldeirao verde randonnee

On s’enfonce ensuite dans la vallée de la Ribeira dos Cedros. On admire ce magnifique ciel bleu …

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L’attraction un peu plus loin, c’est un vieux pont en pierre qui enjambe le lit d’une rivière. Et c’est assez marrant, car du coup la levada emprunte aussi le pont pour reprendre ensuite son parcours le long de la falaise. Attention au vertige en traversant le pont!

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La randonnée n’a pas menti sur la couleur, il y a bien du vert partout! (et c’est bien un daltonien qui vous le dit)

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De temps en temps, une éclaircie dans la végétation (et dans les nuages qui nous entourent) permet de voir tout au bout de la vallée. La côte de Madère est juste derrière l’océan.

madere caldeirao verde randonnee

Vous vous posez sans doute la question « mais si les chemins des levadas sont si étroits et qu’il y a une falaise d’un côté et une paroi rocheuse de l’autre, comment on fait quand on doit croiser ou doubler quelqu’un ici hein d’abord? »
Et bien merci de l’avoir posée, c’est une très bonne question, et la réponse est simple : on galère! 🙂 Alors avec un peu de chance, le ravin n’est pas trop proche et la c’est facile, sinon il y parfois des petits espaces de « dégagement ». Et sinon, et bien il y a cette méthode qui fonctionne (quand on peut mettre un pied de l’autre côté de la levada). La manière la plus acrobatique reste à se pencher sur la levada en s’appuyant contre la paroi, sans glisser soi même et sans faire tomber l’autre. Vous aurez surement l’occasion de pratiquer vous verrez 😉

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Ici aussi il y des tunnels à traverser, alors comme d’habitude à Madère, ne partez pas en randonnée sans une source de lumière. Pensez à bien baisser la tête pour éviter les bosses, à éviter les grosses flaques d’eau, à ne pas se prendre une chauve-souris géante en pleine face et fuir devant les alligators albinos mutants, bref les recommandations d’usage quoi.

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Il y a certains passage oà franchement on ne fait pas le malin. Je n’ai pas tellement le vertige, mais ici bizarrement, je n’étais pas au top ! 🙂

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Enfin à un moment, sur votre gauche, un sentier s’éloigne de la levada et s’enfonce dans la rocaille et la végétation, c’est là qu’il faut aller.

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Derrière, se trouve la Caldeira do Verde. C’est un grand cirque avec des parois verticales. De tout la haut une petite cascade jaillit pour finir tout en bas de la falaise dans un petit lac. Ce n’est pas évident de se faire une idée des dimensions avec les photos, mais c’est très grand.

madere caldeirao verde randonnee cascade

Photo prise du même endroit mais en regardant le ciel. On se rend bien compte qu’on est dans un cul de sac rocheux.

madere caldeirao verde randonnee cascade

madere caldeirao verde randonnee cascade

Si vous êtes fatigués, la ballade s’arrête ici, et il faut reprendre exactement le même chemin pour retrouver la voiture.

Si vous êtes plein d’énergie, yeah c’est cool! 🙂 alors on continue, et la suite c’est Caldeirao do Inferno. Hop en route!

La suite !

Madère – Levada Rocha Vermelha

Levada Rocha Vermelha

La randonnée le long de la Levada Rocha Vermelha se fait à la suite de la Levada das 25 Fontes. Si on aime marcher, c’est à mon avis la bonne option car sinon, on reste vraiment sur sa faim si on ne fait que la rando des 25 fontaines. Allez on y va, hop en route!

Une fois au bout de la randonnée des 25 fontaines, il faut revenir un peu sur ses pas. A un moment sur la droite, il y a un petit chemin de terre qui descend à travers la végétation (vérifiez bien sur une carte mais normalement on ne peut pas se tromper). Et ça descend assez raide, ça glisse, on s’accroche aux branches, attention. Au bout d’un moment (après s’être demandé au moins 5 fois si c’est le bon chemin et si on ne va pas devoir tout remonter) on arrive enfin à la  Levada Rocha Vermelha (la levada du rocher rouge). Il y a une petite grotte à côté mais nous on prend à contre courant, et c’est parti!
C’est la Randonnée n°52 de votre petit guide Rother

madere levada rocha vermelha randonnée

Ici c’est tranquille, en marchant plusieurs heures, on ne rencontrera que trois personnes, ça change, et ça fait plaisir! du calme et de la nature rien que pour nous ! 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée

La première partie du trajet est assez boisée, on est à l’ombre dans la vallée et c’est très agréable. Sur le parcours on croise ce long long long tunnel qui mène vers Seixhal, la bas, tout au bout, mais heureusement nous on ne va pas par là 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée tunnel

Le clou du spectacle pour cette randonnée, c’est sans hésiter cette magnifique cascade! Déjà, il n’y a personne autour de nous en train de sortir des perches à selfies. Et surtout, bin c’est beau quoi! et le cadre est je trouve bien meilleur qu’à la cascade des 25 fontaines où tout le monde s’agglutine.

madere levada rocha vermelha randonnée cascade

En continuant la route, tiens je remarque quelque chose dans la levada! Une truite est tranquillement en train de rêvasser ici. Et franchement je me demande bien d’où elle sort celle là. J’ai bien entendu dire qu’il y a quelques fermes à truites sur l’ile, et je me dis qu’elle a du s’échapper et se perdre dans le dédale de levadas pour finalement finir ici 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée truite poisson

Ensuite le chemin devient un peu périlleux. Le sentier est bien plus étroit et il n’y a plus la moindre protection, un pas de travers et hop c’est la chute dans le ravin. Franchement, c’est un peu dangereux, on tombe on est mort! Bon après il suffit de faire un peu attention et ça passe, mais si vous avez le vertige il est temps de faire demi tour. Pour les  autres, il est temps de profiter du spectacle car il n’y a plus d’arbres pour masquer le paysage, et on en prend plein les yeux avec la vallée de la Ribeira da Janela 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée

Ah oui, en plus du danger à cause du ravin vertigineux et mortel, il y a aussi de nombreuses guêpes tout le long du chemin. Alors si vous avez le vertige et en plus la peur des guêpes, vous êtes foutus !! haha !

madere levada rocha vermelha randonnée

Ensuite le chemin se poursuit au milieu d’une végétation beaucoup plus sèche et aride qu’au début de la randonnée.

madere levada rocha vermelha randonnée

L’idée, c’est d’aller tout au bout, après plusieurs kilomètres, et rejoindre un escalier raide à côté duquel dévale la levada et qui marque la fin officielle de cette randonnée.

madere levada rocha vermelha randonnée

Ensuite, et bien c’est demi-tour par le même chemin, sympa, on a un autre point de vue. Mais j’avoue qu’à ce moment là, les jambes sont un peu lourdes, il commence à faire carrément chaud, et on sait qu’on doit aller tout au bout au fond de la vallée pour retrouver le parking. Cette partie de la rando est moins marrante 😉

madere levada rocha vermelha randonnée

Au bout d’un long moment on rejoint le petit chemin de terre qui descendait de la Levada das 25 Fontes, mais on ne le remonte pas, on continue sur notre lancée le long de la Levada do Rocha Vermelha. On arrive à un pont qui permet de rejoindre l’autre versant de la vallée Ribeira Grande. Puis il faut remonter et là, c’est presque de l’escalade! On s’agrippe aux rochers et aux racines pour pouvoir grimper. Une fois cette session sportive et aventureuse terminée, on retrouve un sentier assez bien pavé, où on croise des familles avec enfants et poussettes. C’est marrant, eux ils sont tout frais tout propres et nous on arrive trempés de sueur et avec des écorchures de rochers et des restes de racines dans les cheveux ahah 🙂 (bon j’exagère un peu mais c’est presque ça!).

On retrouve ensuite le poste forestier de Rabaçal. Si vous êtes en mode « grosse fatigue » ou tout simplement « faignasse » (choisissez votre camp), il est possible ici de prendre un mini bus (payant) qui vous ramène au parking de Rabaçal. Mais comme on est des warriors, on passe avec dédain devant tous ces touristes et c’est parti pour la dernière remontée le long de la petite route bitumée. J’avoue qu’on regrettera peut être une fois ou deux de ne pas être une grosse faignasse car on en a plein les pattes pendant la montée… surtout quand le mini bus nous dépasse avec à son bord des touristes le sourire aux lèvres! grrr…

Au sommet on retrouve le parking presque déserté, et juste à côté de la voiture, des vaches!

madere levada rocha vermelha randonnée vaches

Mais il faut bien admettre que ces vaches ont le sens du spectacle, elles sont photogéniques et elles ne choisissent pas l’endroit le plus moche de l’ile pour se reposer. Elles profitent d’une très belle vue sur la vallée qu’on vient de parcourir une bonne partie de la journée 🙂

madere levada rocha vermelha randonnée

La suite !

Madère – Levada das 25 Fontes

Levada das 25 Fontes

La randonnée de la Levada das 25 Fontes est une des plus populaires de l’ile, elle est parait-il incontournable, alors autant vous dire que pour être tranquille, il va falloir venir tôt et que de toute façon sur le retour ça risque d’être l’embouteillage.
Est-ce que cette randonnée vaut le coup ? Voyons voir ça ensemble, hop en route! 🙂

Tôt le matin donc, on monte sur le plateau au centre de l’ile pour rejoindre la route ER110 qui va vers Porto Moniz, il fait un temps splendide, youpi! Près d’une petite tour radio au sommet d’un monticule proche d’un grand réservoir (qui alimente une petite centrale hydroélectrique de Calheta), c’est ici que se trouve le parking, et il y a de la place ouf! Pensez à bien mettre le frein à main, car c’est légèrement en pente et ensuite c’est le grand plongeon pour votre voiture! 😉 Bon au moins, elle aura une belle vue avant de finir à la casse, c’est déjà ça, admirez plutôt, depuis le Miradouro do Rabaçal.

madere levada 25 fontes randonnée

C’est la Randonnée n°51 de votre petit guide Rother. Pour info, on l’a couplée avec la randonnée n°52 sur la Levada da Rocha Vermelha, tout cumulé ça nous a bien pris 7-8h, mais si vous faites seulement la Levada 25 fontes, ça peut se faire facilement en 3h.

C’est notre deuxième rando à Madère, et la veille on a  parcouru celle de Pico do Areiro vers le Pico Ruivo, alors on a les cuisses un peu fatiguées 🙂 Heureusement le début est tranquille, on descend une petite route bitumée (interdite à la circulation) à l’ombre des arbres et on arrive au poste forestier de Rabaçal. Ensuite, on a  le choix : directement suivre le panneau « PR6 25 Fontes » ou le panneau « PR6.1 Risco » ?? Sans hésitez, partez en direction de Risco. C’est un tout petit détour qui vaut le coup pour sa cascade!

madere levada 25 fontes randonnée

Après quelques minutes de marches vous arrivez donc en vue de la cascade de Risco.

madere levada 25 fontes randonnée cascade

Elle fait plus de 100m de haut et le spectacle est vraiment chouette. On se retrouve quasiment au pied de la chute. Le chemin est en cul de sac et il faut faire demi tour. Sincèrement, ça vaut le déplacement 🙂

madere levada 25 fontes randonnée cascade

On revient donc sur nos pas et on suit maintenant le panneau « PR6 25 Fontes ».  Le chemin est vraiment facile, et surtout c’est notre première rencontre avec ce type de sentier qu’on rencontre dans toutes les randonnées (ou presque) à Madère : le ravin d’un côté, quelques arbres qui parfois permettent de ne pas trop voir le vide béant, le petit sentier où on marche, la levada à côté où coule tranquillement de l’eau fraiche, et enfin la pente abrupte recouverte d’arbres. C’est beau 🙂

madere levada 25 fontes randonnée

C’est tellement joli que c’est presque irréel. Alors s’il y avait une licorne couchée au milieu du chemin à ce moment là, ça ne me choquerait pas! Ah tiens! Qu’est ce que je disais !!!

madere levada 25 fontes randonnée licorne

Comme c’est notre première levada, on regarde ça de plus près. Une levada, c’est un petit canal d’irrigation, une sorte d’aqueduc portugais. Il permet d’acheminer l’eau depuis le nord ouest de l’ile (région assez pluvieuse) vers le sud (là où il y a les habitations, les champs, et les usines hydroélectriques). Leur construction a commencé dès le XVIe siècle en utilisant d’abord des esclaves et des forçats et ensuite des ouvriers salariés. 2150km de levadas sillonnent Madère. La construction de la levada das 25 Fontes a débuté en 1835 et l’eau a coulé en 1855, permettant d’alimenter le village de Calheta.

madere levada 25 fontes randonnée

madere levada 25 fontes randonnée

Quelques kilomètres plus loin on arrive aux fameuses 25 Fontes, les 25 sources. Dans un petit cirque rocheux. L’eau ruisselle de tous les côtés. Elle arrive de Paul da Serra et filtre à travers la paroi en créant « par magie » 25 sources. Personnellement je n’ai pas compté combien il y en a au milieu des fougères, et si ça se trouve il n’y en a que 24 ! mais on s’en fout un peu après tout car l’endroit est vraiment joli 🙂 Toute cette eau alimente une petite lagune, c’est frais et ça fait du bien d’y tremper les pieds!

madere levada 25 fontes randonnée

Selon la légende, si on se baigne dedans et qu’on cherche à atteindre le fond on n’en revient pas! La légende dit aussi qu’une fois un voyageur (anglais, c’est important) a tenté le coup et ne serait jamais réapparu! Bon, nous on a vu du monde se baigner et rien de grave ne s’est passé. Les légendes des fois hein … ça vaut ce que ça vaut …

C’est aussi le lieu où tout le monde fait sa pause pique nique alors forcément tous les pinsons de l’ile se donnent rendez-vous ici 😉 (interdit de les nourrir, les pioupiou doivent apprendre à se nourrir tout seul et leur alimentation en principe c’est pas des sandwich ni des gâteaux (Sauf si vous avez un sandwich aux vers et un gâteau aux asticots … dans ce cas là, c’est ok!)

madere levada 25 fontes randonnée oiseau

Alors, est-ce que cette randonnée vaut vraiment le coup ? Franchement oui c’est joli, mais comparée à celle qu’on a fait la veille (Pico Areiro – Pico Ruivo), elle fait un peu pâle figure car elle est très (trop?) facile et on y croise beaucoup de personnes.

Mon avis : pour que cette sortie vaille le coup, il faut la coupler avec une autre randonnée, la Levada Rocha Vermelha, c’est juste à côté, et c’est parti !!! 🙂

La suite !

Madère – Pico do Areiro vers le Pico Ruivo

Pico do Areiro vers le Pico Ruivo

La randonnée du Pico do Areiro vers le Pico Ruivo est sans doute la randonnée phare de Madère. Elle relie d’une manière spectaculaire les plus hauts sommets de l’ile.

Histoire de se mettre directement dans le bain, c’était la première randonnée de notre séjour. On était parti dans l’hypothèse que si on fait le plus dur tout de suite, toutes les autres randonnées ensuite nous paraitront faciles! Et ça a plus ou moins fonctionné 🙂

Même si ce parcours est un des plus difficile de l’ile, pas de panique, pas besoin d’être un athlète pour y arriver. En revanche préparez vous à avoir les mollets et les cuisses en feu à la fin de ces heures (comptez au moins 5 – 6 h aller/retour) de marches 😉
Allez on  y va, hop en route !

On commence déjà par se lever tôt! Si vous jouez les flemmards vous aurez de grandes chances d’être rattrapés par les nuages et de ne profiter de rien du tout. Donc pensez à bien vérifier la météo avant de partir et partir très tôt le matin. Ensuite, hop il faut rejoindre en voiture le Pico do Areiro, à 1818 m d’altitude, et une fois que la voiture a bien galéré pour arriver au sommet, il y a un large parking pour se garer. Sur les lieux : un petit espace boutique, des toilettes, et une cafétéria à disposition. C’est sympa, on verra ça au retour. Et il y a aussi la grosse coupole de la station radar installée en 2011.

madere pico areiro pico ruivo rando

Dès les premiers mètres de la randonnée, on en prend déjà plein les yeux. On découvre à perte de vue des montagnes et les nuages au loin, et encore un peu plus loin, l’océan. Ça ressemble un peu aux paysages qu’on peut trouver à la Réunion, mais assez de comparaison, en avant!

madere pico areiro pico ruivo rando

Très vite, le chemin qui commence bien calmement se rappelle à notre bon souvenir … il faut franchir une crête, le chemin prend toute largeur (c’est à dire à peine un mètre de large) et de chaque côté, c’est juste un précipice insondable. Le moindre faux pas et paf, on est mort, fini les vacances! Heureusement c’est « sécurisé », mais j’avoue que ce premier passage difficile qui arrive dès le début de la randonnée, ça calme ! 😀

madere pico areiro pico ruivo rando

Sur la photo prise depuis le Miradouro Ninho da Manta on peut distinguer le sentier creusé à flanc de falaise. C’est très impressionnant. Si vous avez le vertige cette randonnée sera un vrai défi pour vous, voir un véritable calvaire. Pour les autres, vous allez adorer! 🙂

madere pico areiro pico ruivo rando

Le chemin creusé dans la roche me sidère à chaque fois et je n’ose même pas imaginer le travail que ça a du demander, et les hommes qui ont réalisé cet exploit. Respect!

Pendant un bon moment, on a entendu un bruit de moteur assez inattendu ici : quelqu’un qui fait du moto cross ? et en fait non, il s’agissait d’ouvriers équipés de tronçonneuses, pendus avec des cordes le long des falaises, pour tenter de couper le plus possible une espèce végétale invasive! On retrouve cette lutte contre des plantes étrangères et invasives à de nombreux endroits sur l’ile.

madere pico areiro pico ruivo rando

N’oubliez pas de prendre avec vous une petite lampe, car comme souvent à Madère,  les randonnées passent dans des tunnels non éclairés et on a vraiment vite fait de se faire une bosse! Il y a aussi régulièrement des petites aires pour contempler le paysage, et du paysage, ça, il y en a! Vous maudirez aussi les quelques escaliers métalliques sur votre route, avec des pentes presque verticales et qui coupent bien le souffle, surtout si le soleil tape 🙂 Mais ils permettent de franchir « facilement » (ahah) une arête rocheuse à 1630m.

Une fois franchi, on se retrouve sur la face orientale du parcours, au soleil donc puisque c’est le matin. Il y a encore de nombreuses traces d’arbres brulés et blanchis par des incendies récents. Le paysage est spectaculaire 🙂

madere pico areiro pico ruivo rando

Cette partie du parcours est beaucoup plus « verte », il y a un peu de sous bois quoi, et le sentier est plus large et agréable.

madere pico areiro pico ruivo rando

Plus loin on aperçoit un chemin qui part vers l’est, vers l’Achada do Teixeira (qui est aussi un point de départ de randonnée pour atteindre le Pico Ruivo).

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On est un peu surpris de croiser une habitation ici, avec son air de chalet suisse, c’est la Casa de Abrigo do Pico Ruivo. On s’attend à pouvoir y prendre une bonne petite bière fraiche et un petit truc à grignoter et pourquoi pas un petit barbecue tiens, car on commence à avoir faim et … et en fait c’est fermé, il faut arrêter de rêver … on a juste accès à des toilettes. Il est possible d’y passer la nuit, si on réserve bien longtemps à l’avance et si on parle portugais, et si on a de la chance car il parait que la liste d’attente est interminable. Bref, il est temps de repartir pour les dernières centaines de mètres d’ascension avant d’atteindre le sommet du Pico Ruivo.

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Alors j’avoue qu’une fois au sommet, on est quand même super content, on déguste son pique nique, et on se rend compte que « tiens mais il y a beaucoup de monde » (le chemin depuis Achada do Teixeira est beaucoup plus court et facile et par conséquent beaucoup de gens l’empruntent). Ça mitraille de photos dans tous les sens, et pour l’ambiance paisible on repassera. En tout cas, on peut faire un tour complet sur soi, et voir quasiment toujours l’océan à l’horizon 🙂

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Et le Pico Ruivo, ça reste quand même le point culminant de l’ile (et le 3e plus haut sommet du Portugal) à 1862m d’altitude.

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Ensuite, c’est le difficile moment du départ, alors que les orteils ont à peine commencer à se reposer! Et le retour se fait par le même chemin pour rejoindre le parking …

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Ce qui est un peu décourageant, alors qu’on marche en soufflant, trempés de sueur, c’est de rencontrer à plusieurs reprises des personne faire le même sentier … mais en courant ! et peut être même plusieurs fois par jours ! argh

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Allez on profite on profite !!

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La vue sur le dôme du radar est un véritable soulagement! mais ça grimpe, ça grimpe encore ! 🙂

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A votre arrivée, ne vous privez pas, allez à la cafétéria, installez vous bien tranquillement sur la terrasse, sous un parasol, une bière bien fraiche et une paisteis de nata, et la vie est belle !!!! 🙂

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Petit bonus

En redescendant de la montagne, en direction de Funchal, le long de la E103, on a fait une petite halte improvisée sur la droite quand on a vu un le panneau Parque Ecológico do Funchal. C’était juste avant que les nuages nous rattrapent dans leur lente montée vers le sommet de l’ile.

madere parque ecologico funchal

On n’est pas réellement parti en direction du bâtiment à l’entrée du parc, mais on a longé le sentier sans trop savoir où on allait, et c’était une chouette idée de s’y perdre.

madere parque ecologico funchal

La balade était très agréable après la grosse randonnée qu’on venait de faire. Bon à vrai dire, on n’a rien vu d’autre que des nuages, mais l’ambiance était tellement magique, on y est resté un bon moment 🙂

madere parque ecologico funchal

J’ai même eu droit au phénomène de halo dans les nuages, quand le soleil est derrière et qu’il projette notre ombre dans la masse nuageuse, comme un projecteur au cinéma. Si c’est pas la classe ça! 🙂

madere parque ecologico funchal

Il y avait aussi un mirador pour avoir un point de vue sur Funchal (on n’a rien vu) et une rampe de décollage pour parapentes et deltaplanes (qu’on n’a pas vu non plus).

madere parque ecologico funchal

En tout cas, un arrêt bonus qui valait grave le coup! 🙂

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La suite !

Madère, la pointe Est

Madère, la pointe Est

La région la plus à l’est de l’ile de Madère, c’est la pointe de Sao Lourenco. Ici, le paysage est radicalement différent du reste de l’ile. On est vraiment ailleurs, et rien que pour ça, cette visite est incontournable!
Allez, hop en route, je vous emmène faire un tour à Sao Lourenco ! 🙂

Mon conseil : y aller en fin d’après midi. D’abord, il fera moins chaud et comme il n’y aucune zone d’ombre, croyez moi, ça compte! 🙂 Vous trouverez aussi plus facilement de la place pour vous garer et il y aura moins de monde (le site est très fréquenté). Et surtout, vous aurez la terre et les roches bien colorées par les rayons du soleil couchant, c’est super! Comptez entre 3 et 4 heures de randonnée. Il faut prendre son temps et en profiter 😉  (attention, pas d’eau et rien à manger dans la zone, équipez vous!)

Pour s’y rendre, il faut passer par Machico et continuer vers Canical. Pour la petite histoire, cette ville, tout comme Porto Moniz, se distinguait à Madère pour son activité de chasse à la baleine, il y a d’ailleurs un musée sur le sujet. On trouve aussi ici la principale infrastructure portuaire de l’ile pour le fret et la marchandise. Juste après le port commercial, il y a un grand village vacance (beurk), et des éoliennes et des panneaux solaires. Et ensuite … Welcome au paradis ! 🙂

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

La route arrive sur un rond point, terminus! On se gare où on peut et ensuite c’est facile, il n’y a qu’un chemin de randonnée (immanquable) à suivre dans cette zone naturelle protégée. C’est la rando n°12 de votre petit guide Rother 🙂

Cette péninsule est d’origine volcanique et en grande partie basaltique. Si vous aimez les roches, c’est le paradis, il y a des strates visibles partout. La zone est terriblement aride et il n’y a quasiment pas de végétation.

La rando fait un virage à Ponto do vista, où on peut voir les falaises à pic dans l’océan, les vagues s’écraser tout contre, c’est très impressionnant!

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Attention, le site n’est pas vraiment sécurisé et on a vite fait de s’approcher très près du bord.

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

Quelques photos donnant un idée des roches qu’on peut rencontrer durant le parcours 🙂

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

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Il y a un passage assez spectaculaire je trouve où le chemin passe sur une zone assez étroite en forme de pont avec les falaises de chaque côté, du beau spectacle 🙂

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Plus loin, le chemin arrive en vue de Casa do Sardinha. Cette construction date de 1905 et servait de maison de vacances à la famille Sardinha. En 1996, elle est vendue à la région autonome de Madère, « à condition que l’espace serve les intérêts de la conservation des valeurs naturelles de ce site ». Jusqu’en 2009, elle a servi de poste d’observation et de surveillance pour les gardiens du parc naturel. Face à l’afflux touristique, la maison a été rénovée et transformée en centre d’accueil pour touristes(ouvert de 10h à 15h. (351) 291 74 00 60) et elle abrite une exposition consacrée à la zone protégée de Ponta de São Lourenço.

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

Le centre est entouré de quelques dattiers et ça donne une impression de véritable petit oasis perdu au milieu du désert! 🙂 Il y a quelques tables pour le picnic, et en bonus, une possibilité de Churrasqueira, avec un barbecue à disposition.

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Un petit chemin sur la droite vous amène au choix vers la minuscule plage Cais do Sardinha ou vers un petit ponton juste à côté. Quand on se retourne, la vue sur le reste de l’ile, loin la bas, est superbe. On distingue aussi plusieurs cercles de pisciculture en mer.

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L’eau est limpide, il y a des poissons et vous êtes en principe loin de la foule.

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Allez, on profite un peu du paysage 🙂

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

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Ensuite, c’est l’ascension du petit sommet, le Morro do Furado, 160m. La pente est un peu raide, et c’est le clou du spectacle. Tout en haut une petite grotte abrite une statue de la vierge.

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En grimpant de quelques mètres encore, on peut voir l’extrémité de l’ile et ses derniers ilots. Tout au bout, on peut distinguer le phare (qui date de 1870) sur la petite ile de Farol. Tout ce secteur est un endroit privilégié pour observer les oiseaux marins qui nichent ici, et si vous avez de la chance en mer on peut parait il voir des phoques moines.

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Il est hélas temps de faire demi tour et rentrer … Et là on bloque, on s’arrête, car quand on voit ça, on se dit qu’on est très chanceux ! Tout à la fois : du soleil à la pointe, une averse, un orage de passage sur Funchal, des éclaircies sur l’océan, la terre, l’eau, le vent, tout quoi ! yeah ! 🙂

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

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Allre quelques dernières images avant de finir …

madere sao lourenco pointe est paysage mer sublime

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Bye bye Ponto Sao Lourenco, c’était vraiment très très beau, merci 🙂

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La suite !

Madère, le sud ensoleillé

Madère, le sud ensoleillé

La côte sud de Madère est en générale la partie la plus appréciée de l’ile. C’est ici où il y a le moins de pluies grâce à la protection des alizés. On y rencontre une succession de petits villages, des plantations et des plages plus ou moins agréables, et comme partout sur l’île, des paysages incroyables ! 🙂 Allez hop en route à la découverte du Sud de l’ile !

Bon en fait, vous allez rire, mais lors de notre séjour à Madère, le sud on l’a surtout vu en soirée ou tôt le matin, puisque la majeure partie du temps, on était en train de gambader le long des nombreux sentiers de randonnées de l’ile. Du coup, je me rends compte que je n’ai pas tant que ça de photos de jolis villages ensoleillés ou de falaises à pics et verdoyantes sous un ciel bleu et pur. Il suffit d’imaginer un peu, allez quoi, c’est exactement pareil que mes photos, mais en mieux! 🙂

En général, tout commence à l’Aéroport International de Madère Cristiano Ronaldo. Il est situé à l’est de l’ile à 16km de Funchal. Quand on passe dessous en voiture on peut admirer les 180 énormes piliers de bétons qui ont permis d’agrandir la piste d’atterrissage en 2000.

madere aeroport cristiano ronaldo

Il est classé dans le top 10 des aéroports les plus dangereux au monde. L’atterrissage se fait sans l’aide des instruments, en faisant un virage le long de la côte à basse altitude, avec la montagne d’un côté, la mer de l’autre et les habitations en dessous, et ensuite c’est le vent qui est souvent fort dans cette zone, qui est d’abord de face puis de côté et enfin d’arrière. Par exemple en 2015 seuls 20 pilotes de la British Airways étaient habilités à atterrir ici. Et vous trouverez facilement des compilations de vidéos avec des avions assez chahutés, donc si pour vous tout s’est bien passé, estimez vous chanceux 🙂

Allez ensuite on emprunte la VR1, la route principale qui longe la côte … et on s’aperçoit assez vite que la route à Madère le long des côtes, c’est une succession de tunnels et de ponts (et de plus en plus vers l’ouest de l’ile).

On arrive assez vite à Funchal, la capitale. Le détail sur cette jolie ville ici 🙂

madere funchal telepherique vue mer

Un exemple de fin de journée, un peu avant d’arriver à Camara de Lobos. On est souvent scotchés par la beauté du ciel 🙂

madere pont route coucher de soleil sunset

On est maintenant à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Funchal, et ici se trouve le fameux belvédère de Cabo Girao. Des belvédères au sommet de falaises vertigineuses, à Madère, il y en a quelques uns, mais celui-ci c’est le plus spectaculaire! Avec 580m de hauteur, c’est une des plus hautes falaises du monde! Depuis ce site on peut voir la côte sud qui s’étend jusqu’à Funchal.

madere cote sud panorama

Et on peut aussi en profiter pour marcher sur la skywalk, une passerelle avec un sol transparent, construite en 2012. C’est assez marrant de voir la réaction des visiteurs pris de vertiges, la vue est magnifique, et en plus, c’est gratuit 🙂

madere cabo girao falaise skywalk

D’ici on peut voir en bas, trèèès loin en bas, la petite parcelle cultivée de Fajãs do Cabo Girão. Vous pouvez en profiter pour y aller si ça vous tente en utilisant le Teleférico do Rancho à quelques minutes de là.

madere cabo girao falaise skywalk

En continuant toujours à l’ouest, vous tomberez sur le petit village de Ponta do sol. Honnêtement, je n’ai pas grand chose à dire dessus, on l’a juste visité en soirée, le vieux centre a l’air sympa et on y a bien mangé et bien bu et donc passé une très bonne soirée 🙂

madere ponta do sol

Et pour manger et boire alors ?

  • The Old Pharmacy (23 Rua Doutor Joao Augusto Teixeira) : sur les conseils de la proprio de l’appart où nous logions, nous sommes venus ici. Formule grande planche tapas et bouteille de vin offerte, c’était plutôt bien !
  • The Small House (29 Rua Doutor Joao Augusto Teixeira) : sur nos conseils, venez ici pour boire de la vraie bonne bière (autrement dit, on y trouve de la bière belge, et plein d’autres!). Petit bar rock et cool! 🙂

Après une nouvelle succession de tunnels routiers on arrive à Madalena do mar. Selon la légende, ce village aurait été fondé par Henrique Alemão (Henri l’allemand). Un illustre inconnu ? et bien non, toujours d’après la légende, il s’agirait tout simplement de Władysław III, roi de Pologne qui trouva la mort à la bataille de Varna en 1444 qui opposait les croisés contre l’armée turc. Or le cadavre du jeune roi de 20 ans n’a jamais été retrouvé … et on dit qu’il aurait survécu à la défaite de son armée, et qu’après plusieurs années en terre sainte, le roi Alfonso V du Portugal lui aurait fait remettre par Zarco un grand territoire à Madère. Il y a construit une grande ferme et une église en hommage à St Madeleine, et aurait refusé de reprendre le trône de Pologne. Ah, les légendes ! 😉

madere madalena do mar panorama

Maintenant, Madalena do Mar, c’est un charmant petit village, niché entre 2 grandes falaises, une grande plage (caillouteuse) et la plus grande plantation de bananes de l’ile. Et ce fut notre petit coin de paradis pendant une semaine à Madère (et je vous conseille très fortement le très chouette airbnb de Adriana).

J’en profite pour caler cette photo de l’océan atlantique prise la-bas … je l’aime bien celle là 🙂

madere ocean atlantique madalena do mar

Et pour manger et boire alors ?

  • Restaurante a Poita (Estrada Dos Lombos) : le restaurant qui ne donne vraiment pas envie d’y aller (déco moche au bord de la route, odeur de poisson), et en fait, le top! Poisson super frais, sans chichi, local et cool (attention les soirs de match de foot haha), du très bon vin, bref, recommandé ! 🙂
  • Restaurante Preia-mar (Rua do IV Centenario – Loja 4) : très local, des grandes marmites de pâtes aux fruits de mer à partager, nos voisins du bas, sympas 🙂 animé le samedi soir.
  • Bar Dona Maria (R. da Praia) : tout petit bar en plein air juste à côté de la jetée, et l’endroit idéal pour prendre l’apéritif au coucher de soleil avant d’aller au resto. Endroit très sympa

madere madalena do mar coucher soleil sunset hopenroute

  • Restaurante Cantinho da Madalena (Avenida 10 de Fevereiro N0 2) : grand restaurant, bel établissement idéalement situé, mais l’un des pires repas sur l’île, très quelconque, très touriste …

Si vous passez dans le village, n’hésitez pas à visiter la bananeraie, c’est gratuit, suffit de se promener 🙂

madere madalena do mar plantation banana

madere madalena do mar plantation banana

Un peu plus loin à l’ouest vous trouverez la Praia de Calheta, la seule plage de sable de Madère. Le sable a été importé plusieurs fois du Maroc pour pouvoir créer ces 2 petites plages protégée par des digues. Pratique pour une petite baignade en mode sable chaud.
Juste à côté se trouve un gros complexe hôtelier (moche), le Savoy Calheta Beach hotel (rempli d’anglais), mais qui a « l’avantage » d’avoir en face un très grand supermarché bien garni 🙂

Toujours en direction de l’ouest, la route prend de la hauteur car maintenant l’île ne présente que des falaises. Et sur les hauteurs donc, on trouve Prazares (plaisir en portugais), à 600m d’altitude.

madere-cote prazeres jardim atlantico

L’église Notre Dame des Neiges (Igreja De Nossa Senhora Das Neves) au centre du village mérite d’y faire un petit tour.

madere prazeres eglise

Bon à savoir : Chaque dimanche matin à Prazeres, il y a le Mercado Dos Agricultores. Ici vous trouverez des fruits et légumes de saisons et cultivés localement. C’est d’ailleurs très local, rien n’est indiqué, le marché se trouve dans un grand bâtiment à côté du terrain de foot. Sympa et en tout cas, bien plus agréable que celui de Funchal (mais aussi beaucoup plus petit).

Enfin, il y a le complexe hôtelier de Jardim Atlantico. Le restaurant vaut le coup il parait. La petite curiosité locale, c’est le sentier à parcourir pieds nus, pour découvrir toutes les sensations de la marche dans la nature sur différents types de sols. (prix symbolique de 1€ ou gratuit si vous oubliez de mettre une pièce à l’accueil). C’est une boucle de 800m sur 17 éléments différents de l’ile : pierres, pommes de pin, eucalyptus, boue, eau, gravier, etc … autant dire que c’est tout sauf agréable ! enfin pour moi, c’était un véritable calvaire 🙂
Pour d’autres, c’est le fun, allez tester 😉

madere jardim atlantico barefoot walk

La suite !

Madère, Funchal la capitale

Funchal

C’est la plus grande ville de l’ile avec plus de 110.000 habitants sur une superficie de 76km². Elle est fondée en 1421 et son nom vient de funcho qui signifie fenouil, car à l’époque la zone où se situe la ville était recouverte de fenouil sauvage.
Le centre ville est vraiment agréable, il y a eu d’importants travaux de rénovation et c’est sincèrement avec plaisir qu’on peut s’y balader un jour ou deux. Allez, on se prive pas, hop en route, je vous emmène dans les rues de Funchal 🙂

madere funchal taxis jaunes rues

Bon plan : Il y a de bonnes chances que vous arriviez à Funchal avec votre belle voiture de location et vous découvrirez vite que trouver une place où se garer peut vous prendre une éternité. L’astuce c’est d’aller au grand centre commercial La Vie. Il est très bien situé en plein centre, et le parking est gratuit le samedi à partir de 13h, les dimanche et les jours fériés. Et dans tous les cas, c’est une bonne option, car il y a tout de suite de la place, il est pas cher, le centre commercial est agréable et c’est climatisé 🙂

Nous commençons à quelques pas du centre commercial, par le grand rond point, Rotunda do Infante. Il fait face à la statue de Infante Dom Henrique. C’est ce roi portugais qui permit l’expansion colonial et l’essor du Portugal en favorisant les grands voyages d’explorateurs en mer. C’est pourquoi on le surnomme Henri le Navigateur. C’est en partie grâce à lui donc que l’ile de Madère a été découverte en 1419. (Si vous faites un tour à Lisbonne, il y a un énorme mémorial qui lui est dédié à Bélèm, d’ailleurs ça se passe ici 🙂 )

madere funchal rond point christophe colomb statue

Un navigateur célèbre a d’ailleurs fait une longue escale à Madère, il s’agit de Christophe Colomb. C’est ici qu’il a épousé Felipa Perestrello Moniz, la fille du navigateur et explorateur portugais Bartolomeu Perestrelo. Grace à ce mariage, il a pu accéder aux cartes des courants et des vents dressées par les portugais lors de leurs excursions dans l’océan atlantique, et indirectement, Madère lui a permis de découvrir plus tard les Amériques 🙂
Sa statue se trouve d’ailleurs dans le parc juste à côté.

Le parc Santa Catarina est un grand espace verdoyant de 36 000m². Il y a une immense pelouse entourée d’arbres et de fleurs venant du monde entier. Il doit son nom à la construction d’une chapelle pour Ste Catherine en 1425. On y a une très belle vue sur la ville et les paquebots immenses amarrés à quai. L’ambiance est vraiment tranquille, le parc est loin d’être bondé, on profite doucement, on découvre les volières, les kiosques à livres gratuits, l’étang et ses fontaines, la grande aire de jeux pour enfants, etc … vraiment, ce parc mérite le détour!

parc santa catarina funchal madere arbres paquebot fleurs

Et des dizaines de lézards en profitent pour griller tranquillement sur les pierres, vous ne pourrez pas les manquer 🙂

parc santa catarina madere funchal lezards murs pierres

Au sommet du parc il y a un grand bâtiment immanquable : la Quinta Vigia. C’est la résidence officielle du gouvernement régional de Madère. Les jardins sont libres d’accès et le bâtiment peut se visiter pour la somme symbolique de 1 euro. (fermé le week-end)

Un peu plus loin, après le centre des congrès et le casino, il y a une statue bien en évidence. Cette statue taille réelle en bronze représente la célèbre impératrice Sissi. Pour la petite histoire, en 1860, elle s’ennuie tellement à Vienne (qui est pourtant une très chouette ville à découvrir ici 😉 ) qu’elle simule une dépression pour qu’on lui conseille de prendre l’air. Illico, elle emprunte le yacht royal de la reine Victoria et s’embarque au soleil pour Madère loin de l’Autriche!

statue sissi madere funchal

Elle y passe quelques mois à gambader à gauche à droite et à reprendre du poil de la bête. Le voyage lui a plu, car elle reviendra une nouvelle fois en 1893. Vous voyez que Madère ça vaut le coup! 🙂 Voilà, c’est la fin de cette parenthèse people du XIXe siècle.

Maintenant on se dirige vers le port où on peut voir d’énormes paquebots à quai (nous on a vu le Queen Elizabeth) et vous devriez apercevoir cette silhouette rocheuse qui se détache sur la mer avec cette petite terrasse au sommet. La terrasse d’un petit bar sympa vip à la mode? Et bien non, aussi improbable que ça puisse paraitre il s’agit du plus petit état du monde : la principauté de Ponthina au Forte Sao Jose ! 🙂

forte sao jose plus petit etat du monde madere funchal

Ce petit point sur la carte était à l’origine un minuscule ilot sur lequel était bâti un petit fort. En 1903, pour aider à financer des travaux dans le port, le roi du Portugal vend la Ponthina a une famille d’anglais cultivant des vignes. En 2000, les anglais décident de s’en débarrasser mais personne ne veut l’acheter. Lors d’une soirée, ils font la connaissance de Renato Barros, un habitant de l’ile, prof d’art et sans argent, et bien sûr il est très intéressé! Il arrivera à récupérer de l’argent ici et là, et contre l’avis de toute sa famille et ses amis, il achète le rocher pour 25.000€. A ce moment là, c’est juste un rocher avec une cave et une terrasse…

madere funchal plan punthina fort saint joseph

Juste après, à la surprise générale, il déclare l’indépendance de la Ponthina et se déclare Prince! En effet, en 1903, le roi avait mis dans le contrat qu’il cessait toute revendication ou pouvoir sur ce territoire, et il n’a jamais été réclamé depuis par le gouvernement portugais. Petit oubli administratif 🙂 En expliquant au gouverneur de Madère qu’il avait un nouveau prince pour voisin, le gouverneur a immédiatement voulu racheter l’ile, mais Renato a refusé. Du coup, le gouvernement de Madère lui a interdit le raccord à l’eau potable et à l’électricité. Mais ça ne gêne pas trop Renatto qui a fait sa demande d’indépendance à l’ONU, qui a créé son passeport, et qui ouvre son minuscule territoire gratuitement aux curieux qui souhaitent découvrir une destination insolite 😉
https://www.fortesaojose.org (site pas du tout à jour …)

En longeant le port quelques minutes, on arrive devant le CR7 Museu, le musée sur un des plus grands footballeurs du monde, Cristiano Ronaldo 🙂 Pour rappel, l’aéroport de l’ile a été rebaptisé en son honneur en 2017 : « Aeroporto Internacional da Madeira Cristiano Ronaldo« .
Si vous voulez plus d’infos sur le joueur, son palmarès, sa vie, je vous invite à faire un tour ici. Toujours est-il que c’est un enfant du pays, qu’il a grandit dans le quartier Santo Antonio de Funchal, et que c’est juste un monstre (dans le bon sens du terme), qu’on aime le foot ou pas 🙂 Dans ce musée (5€ l’entrée) il n’y a pas grand chose à faire, quelques maillots, des coupes gagnées, des lettres de fan, des expériences 3d virtuelles etc …
Plus d’infos : https://museucr7.com/

cristiano ronaldo cr7 museum madere funchal
A faire si vous êtes fan! … et sinon, il reste toujours la statue juste devant 🙂

Allez on repart en longeant le port et direction le Jardim Municipal do Funchal. Aménagé en 1880, à la place de l’ancien couvent San Fransisco, il s’appelait à l’origine jardin de la Reine Amélia (en hommage à la dernière reine du Portugal).

jardim municipal do funchal madere

Ce petit jardin en plein centre ville est vraiment agréable et il y a une grande richesse dans la végétation. Situé face au théâtre municipal et la grande terrasse de son café, et de la longue rangée de taxis jaunes sagement garés, c’est une petite halte sympa pour reposer les jambes à l’ombre 🙂

jardim municipal do funchal madere

Juste à coté se trouve le Sao Lourenco Palace, qui est une ancienne forteresse, qui sert maintenant à la fois de musée de l’armée, et une très belle rue (maintenant) piétonne, l’avenue Zarco.  

rue funchal madere zarco statue

Il y a d’ailleurs au bout la statue de João Gonçalves Zarco, c’est ce grand navigateur portugais qui découvre l’ile de Madère en 1419 et commence la colonisation quelques années plus tard et qui fondera la ville de Funchal. Respect.

Ensuite il fait bon se perdre dans les petites ruelles de la ville, et on finit forcément à un moment par tomber sur le célèbre Mercado dos Lavradores. Le « Marché des travailleurs » a été construit en 1940 dans le style architectural « État nouveau » (pour les connaisseurs). Il y a des grande mosaïques en azulejos sur la façade … et c’est le lieu où tous les touristes se retrouvent.
A tort ou à raison ? Est-ce de l’authentique ou du cliché ?

Mercado dos Lavradores madere funchal marché

Et bien c’est rempli de touristes qui passent leur temps à mitrailler de photos le plus près possible des vielles vendeuses en costumes traditionnels devant leurs stands de fruits et légumes, de fleurs et de bulbes en tout genre. A croire que personne n’a jamais mis les pieds dans un marché de sa vie? C’est totalement ridicule pour cet aspect là. Dans la partie poissonnerie où sont écaillés par exemple les fameux poisson-sabre Espada (hideux 🙂 les poissons hein), les poissonniers sont photographiés comme au zoo. Bref si vous allez au marché, ok, mais rangez votre appareil photo, goutez et achetez si vous voulez, mais ne faites pas vos gros touristes de base ! 🙂 Et sinon il y a d’autres marchés en dehors de Funchal où on peut s’aventurer et c’est bien plus « local », je dirais même plus, « normal » quoi, comme au marché de Prazeres par exemple à l’ouest de l’ile.
Allez, le site officiel : http://mercados.cm-funchal.pt/ (fermé dimanche et jours fériés)

En tout cas le bon plan pour manger, c’est juste en face! je vous conseille grandement le restaurant A Bica (Rua Do Hospital 17, devanture discrète et en sous sol). Un vrai bon resto portugais généreux, frais bon et sans chichi 🙂

Ensuite, on part dans la rue Santa Maria. Tracée en 1430, c’est une des plus anciennes rues de la ville, et elle est célèbres pour ses nombreuses portes peintes. Cette rue était un peu laissée à l’abandon et un photographe (Martinho Mendes) immortalisait les vieilles portes … puis il décida de changer cette situation et d’apporter un peu de vie et de couleur. Il présente le projet « des portes peintes » et le chargé au tourisme valide l’idée. En 2011 la première porte est officiellement peinte, et le mouvement est lancé. Peu à peu les propriétaires sont contactés et donnent leur accord, puis des artistes connus ou non (le projet est ouvert à tous) se mettent au travail. Plus d’une centaines de portes sont visibles maintenant et font de cette rue une galerie d’art à ciel ouvert 🙂
Plus d’infos sur le site officiel : Projecto artE pORtas abErtas

rue santa maria portes peintes madere funchal

rue santa maria portes peintes madere funchal

Cette ruelle est aussi le repère d’innombrables restaurant à touristes avec les serveurs qui vous haranguent toutes les minutes … Un conseil, trouvez un autre endroit pour bien manger, c’est pas ce qui manque 🙂

funchal rue madere

Par exemple, faites juste un petit détour sur la très jolie petite place de la Capela Do Corpo Santo, vous serez plus au calme et il y aura d’avantage de choix.

Tout au bout de la rue Santa Maria, se trouve le Forte de Sao Tiago (aussi appelé Fort St James), on ne peut pas le louper avec ces murailles colorées flashy! Cette forteresse bâtie au XVIIe siècle abrite maintenant un musée d’art contemporain, et un restaurant qui surplombe la mer, et une minuscule petite plage (galets) où bronzer plus ou moins en  tranquillité 😉

fort st james funchal madere plage

Maintenant, on retourne vers le centre ville, et puis tiens, si on faisait un petit tour de téléphérique? 🙂 Vraiment ?! … et bien je vous invite à monter au quartier de Monte (qui porte bien son nom) par vos propres moyens, et vous verrez qu’un petit trajet de 15-20 min en téléphérique c’est quand même bien pratique et agréable pour franchir un dénivelé de 560m et une distance de 3,2km. Bon ok, à 16€ la montée, c’est un peu du luxe! mais allez, avouez qu’on ne fait pas ça tous les jours, et il suffit d’économiser quelques cigarettes ou cocktails et c’est déjà rentabilisé!
A l’origine, il y avait un petit chemin de fer qui reliait le port au quartier de Monte, qui était le quartier des nouveaux riches et de l’aristocratie. La petite locomotive a vaillamment servi de 1893 à 1943. Il lui fallait une solution de remplacement, et en l’an 2000, le téléphérique est inauguré.
Allez, hop en route pour un petit tour dans les hauteurs de Funchal! 🙂

madere funchal telepherique

L’idée ici c’est de faire le Super Combo : montée en téléphérique + visite du jardin tropical de Monte Palace + descente en panier d’osier et retour dans le centre. A mon avis c’est la meilleure combinaison! Attention, le super combo ne fonctionne pas le dimanche, car il ne sera pas possible de faire la descente en panier.
On commence par prendre le ticket au guichet, pas la peine de prendre le ticket jumelé avec le Jardim Botânico qui trop loin je trouve, alors on se contente d’un aller-simple.
Plus d’info sur le site officiel : http://www.madeiracablecar.com/fr/ (tous les jours sauf noël)
Ensuite vous avez tranquillement le temps de profiter du paysage, de voir l’évolution des quartiers de la capitale au fur et à mesure de l’ascension, et de faire connaissance avec vos voisins de cabine 🙂

madere funchal telepherique

Une fois au sommet, c’est simple, on traverse la rue et on est juste devant l’entrée du Monte Palace Tropical Garden. (on peut aussi venir directement en voiture et se garer sur le petit parking juste en dessous mais pour se faciliter la vie et profiter un peu, il faut faire le « super combo »).
Au tout début ici se trouvait la riche demeure qu’un consul anglais avait fait batir sur sa propriété. Le manoir est ensuite devenu un hôtel de luxe et le jardin a été embelli, puis vendu à une société en 1943, qui revend enfin en 1997 à José Berardo, homme d’affaire portugais milliardaire, collectionneur d’art et originaire de Madère. Il décide d’en faire un grand et beau parc ouvert au public et le Monte Palace Tropical Garden est né! (mais c’est pas gratuit hein, 12.50€ l’entrée, la générosité a ses limites)
Plus d’infos ici : http://montepalace.com/desktop/ (ouvert tous les jours sauf noël)

monte palace tropical garden madere funchal jardin

Et bien je vous le dis, ce parc est vraiment très chouette 🙂 Sur un peu plus de 7 hectares on peut voir des statues du Zimbabwe (pays occupé par les portugais au XVIIe siècle), un grand jardin japonais, un musée de pierres précieuses, des grands bassins, des fontaines, des plantes tropicales de tous les pays du monde, des mosaïques racontant la présence portugaise en Asie (Macao), des fleurs en veux tu en voilà, et puis tout ça tout ça! Sincèrement, les 12.50€ du ticket d’entrée ne sont pas gachés 😉

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Personnellement je vous conseille cette visite en milieu d’après-midi pour profiter des belles couleurs quand le soleil commence à descendre à l’horizon.

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Et pour ne rien gâcher, votre billet d’entrée vous donne aussi le droit à un verre de vin de Madère gratuit dans le bar au fond du parc, et si en plus vous arrivez à vous asseoir à la petite table tout au bord de la terrasse avec vue sur la ville, c’est le paradis 🙂

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Allez, un petit bémol quand même, l’ancien bâtiment de l’hôtel ne se visite pas, mais c’est pas grave, on a beaucoup apprécié la découverte du jardin!

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Mais le temps passe, le temps passe, et si on veut réussir « le super combo », il faut faire la descente en panier d’osier avant la fermeture! (dernière descente à 17h45 … ce serait dommage de louper ça). Le point de départ est à quelques dizaines de mètres d’une des entrées du jardin, au pied de l’église Igreja Do Monte.
Alors je ne vous le cache pas, cette attraction est vraiment pépère tranquille … et un peu chère, 30€ pour deux. Ne vous attendez donc pas à des sensations fortes (malgré ce que vous pourrez lire ailleurs) et préparez vous à faire la queue avec une ribambelle de retraités tous excités à l’idée de ce qui les attend et qui applaudissent les carreiros (les pilotes) à chaque départ. Au moins c’est la bonne humeur assurée 🙂
Donc toute cette histoire commence au XIXe siècle quand les habitants du quartier Monte cherchaient un moyen de redescendre rapidement en ville. Et pourquoi pas dans un canapé en osier hein ? Une association de carreiros s’est formée et depuis plus de cent ans ils descendent de cette façon la population et les touristes à travers les rues.
Site officiel : http://www.carreirosdomonte.com/

carreiros do monte funchal madere traineaux osier
On grimpe dans une sorte de canapé en osier avec des patins en bois, les carreiros portent leurs plus beaux chapeaux et sont équipés de chaussures avec des semelles en caoutchouc, et hop c’est parti! La descente se fait le long de la petite rue

madere funchal rues

Ce qui nous fait donc un super combo à 87 Eur pour deux adultes … ça fait certes un peu cher l’après-midi, mais après tout, il faut bien se faire plaisir 🙂 et puis toutes belles randonnées de l’ile sont gratuites elles! 😉

On enjoy la descente 🙂

madere funchal rues

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Et allez, en bonus final, quelques photos de street art (encore!) qu’on peut trouver dans les rues de Funchal 🙂

funchal madere street art rues

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Si avec ça vous n’êtes pas motivés pour une visite de Funchal, je ne sais pas ce qu’il vous faut! En tout cas, nous, on a aimé 🙂

Bref, Madère, j’adhère! 🙂