Bienvenue à Amsterdam. Il y a de grandes chances pour que votre arrivée dans la ville se fasse en train et donc, vous voici en gare d’Amsterdam. Alors que l’intérieur de la gare est très moderne (et même très bien organisé je trouve), une fois dehors en voyant la façade on s’aperçoit qu’on est devant un sacré bâtiment classé « monument national ».
La gare a été construite en 1889 et repose sur des pilotis ! (3867 il parait). Tout le sable et la terre issu des travaux du grand canal du nord ont permis de créer l’ile artificielle où elle est située.
Même si la façade historique a « du cachet » comme on dit, durant votre séjour, pensez à faire un tour à l’arrière de la gare pour voir la grande verrière moderne digne d’un aéroport.
Si les distributeurs de billets & tickets de bus etc ne fonctionnent pas bien dans la gare, pas de panique, en sortant, juste devant vous sur votre droite se trouve l’office de tourisme qui en vend, et il est idéalement situé dans une petite maisonnette charmante.
Ensuite au choix : le métro, les bus et les tramways sont directement à votre portée. Il est aussi super facile de rejoindre le centre à pieds, il suffit d’aller tout droit, il n’y a pas plus simple.
Il suffit de suivre le Damrak, c’est l’artère principale de la ville, qui relie la gare au Dam, la grande place de la capitale. Damrak, c’était le nom de l’ancienne rivière (prolongement de la rivière Amstel, oui comme la bière) qui traversait la ville à l’origine et qui a été comblée pour devenir une grande rue.
En marchant, on longe un énorme bâtiment en briques (141m de long), c’est la Bourse d’Amsterdam, aussi appelée Bourse de Berlage(du nom de son architecte). Construit de 1898 à 1903 dans un style moderne et art nouveau, le bâtiment abrite donc la Bourse d’Amsterdam, en remplacement de l’ancien établissement tombé peu à peu en ruine. Car il faut savoir qu’Amsterdam est considéré comme la première ville du monde à avoir eu une place boursière. En 1602, les hollandais fondent la Compagnie des Indes Orientales et sont sans cesse à la recherche de financements pour leurs opérations commerciales, et tout ça se réuni et s’organise dans un même lieu et hop la bourse est née.
Aujourd’hui ce bâtiment abrite aussi l’orchestre philharmonique néerlandais, des salles d’expositions et conférences, et un musée de la bourse.
En continuant l’avenue on arrive sur le Dam, c’est la plus grande place de la capitale. C’est le centre historique de la ville. C’est ici qu’à été construit un barrage (dam) sur la rivière Amstel en 1270. Le petit village à côté du barrage a reçu l’exonération des taxes de péages et ça lui a donné un avantage décisif sur le commerce et petit à petit, le village est devenu la ville d’Amsterdam a prospéré autour de ce vieux pont-barrage. Il n’en reste plus rien mais tout a commencé ici.
Est-ce que la place est belle ? Franchement j’ai pas aimé. C’est Tourist-land, grandes boutiques partout, H&M & co, pizza & burgers, vendeurs à la sauvette, hordes de pigeons, et la foule, bref que du bonheur haha! 🙂 Si ça vous tente il y a le musée de cire de Madame Tussauds(sur la droite de la photo) ouvert en 1970 (c’est d’ailleurs le premier ouvert à l’étranger après la création de celui de Londres).
Il y a un grand monument blanc dans un coin de la place, c’est le Monument National, construit en 1956 en hommage aux soldats morts pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Voili voilou, et maintenant ça sert d’avantage de point de rassemblement que de point de recueillement.
De l’autre côté de la place, il y a ce grand bâtiment (gris et moche?). C’est le Palais Royal d’Amsterdam. Là aussi je ne suis pas vraiment emballé. Peut être qu’après une bonne rénovation il aurait meilleure allure (le grès utilisé pour la façade s’assombrit chaque année). Il faut tout de même lui reconnaitre qu’il n’est pas jeune du tout, il a été construit entre 1648 et 1665.
Au moment de sa construction c’était le plus grand bâtiment administratif du monde et une immense fierté pour les habitants qui le surnommait « la 8e merveille du monde ». C’était le symbole de la puissance d’Amsterdam et il a couté une véritable fortune (8.5 millions de florins, pour l’époque ça doit faire beaucoup). Lui aussi est sur pilotis, il y en a 13 659 en dessous. Ce qui est assez bizarre quand on est devant c’est qu’on se demande où est la grande porte d’entrée monumentale ? Et bien il n’y en a pas! A la place, il y a 7 petites portes discrètes qui représentes les 7 provinces unies .
En 1808, Louis Bonaparte (le frère de Napoléon) qui est alors roi de Hollande décide de s’installer à Amsterdam et change l’hôtel de ville en un palais royal. Il fait réaliser quelques aménagements intérieurs, changement de mobilier, etc … mais rien à faire, le palais ne lui plait pas vraiment et il en fait un musée royal (avant d’être chassé de Hollande par Napoléon en 1810 car son frangin ne respectait pas sa volonté mais ça c’est une autre histoire). Depuis le palais est utilisé par la monarchie pour les grands évènements, expositions et les réceptions officielles en ville.
Pour la visite, ça se passe ici : https://www.paleisamsterdam.nl/en/
La vue de la façade arrière du même palais depuis la rue Nieuwezijds Voorburgwal. C’est toujours pas folichon hein … Ah tiens, si vous faites attention, juste en face vous verrez un grand W lumineux, le symbole de Largo Winch ?.. presque .. c’est le W, un super hôtel de luxe, si vous avez les moyens quoi.
Autour de la grande place, il y a un autre édifice qu’on ne peut pas louper, avec sa grande façade gothique, c’est la Nouvelle Église, De Nieuwe Kerk. Il y avait déjà une grande église à Amsterdam (Oude Kerk, la vieille église, qu’on verra plus loin d’ailleurs), mais en 1408 elle commence à être trop petite pour le nombre de fidèles qui ne cesse de grandir. L’évêque d’Utrecht autorise sa construction, et un riche marchand cède un terrain et donne l’argent. Hop, une belle église gothique! Après quelques incendies, une reconstruction en 1645 et un grand dépouillement de l’intérieur quand le pays est passé au protestantisme, l’église est toujours là. C’est ici que prêtent serment les souverains des Pays-Bas (ils ne sont pas couronnés)et c’est le lieu des grandes expositions(cette fois là, c’était Jeff Koons, et pas moyen de cautionner cet « artiste » alors pas de visite na!).
En face de l’autre côté de la rue, il y a un grand bâtiment avec une façade dans le style néogothique et néo-renaissance hollandais (si si), datant de 1899. C’est l’ancien bureau de poste de la ville (un gros truc pour du courrier!). Il est vendu en 1987 à des promoteurs qui l’ont reconvertis en centre commercial, c’est maintenant le Magna Plaza. Même si vous n’avez pas envie de faire du shopping, ça vaut le coup de rentrer y jeter un œil 🙂
Ensuite, on s’engage dans la petite rue de Kalverstraat. Elle est assez étroite, mais sur 750 mètres de long il y a plus de 150 boutiques en tout genre. C’est la rue la plus chère de la capitale (et la plus chère au Monopoly hollandais), et il y a vraiment beaucoup, beaucoup de monde.
Cette rue a aussi servi à la renommée d’Amsterdam, car le 16 mars 1345 un miracle s’est produit ici. Dans cette rue, quelqu’un recevait donc les derniers sacrements sur son lit de mort. On lui donne l’hostie, mais à cause de la maladie, il la rejette en vomissant. Comme on ne jette pas une hostie à la poubelle, elle est mise au feu dans la cheminée. Le lendemain matin dans les cendres, on retrouve l’hostie intacte! Le prêtre la ramène discrètement à l’Oude Kerk mais le lendemain, on la retrouve au même endroit dans la maison du mort. Miracle ! L’évêque d’Utrecht confirme le miracle, et une grande procession est réalisée pour l’amener à l’église et cette fois, elle ne s’échappe plus. Une chapelle est construite à la place de la maison du mort. Cet évènement a fait beaucoup de bruit et le buzz à fait venir de nombreux pèlerins dans la ville … et qui dit pèlerins dit business 😉 Même l’empereur Maximilien d’Autriche de passage dans la ville y fera un tour car malade. Il prie dans la chapelle pour être guéri et hop il va mieux, miracle! En remerciement il permet à Amsterdam de rajouter la couronne impériale à ses armoiries (sympa). Hélas, pas la peine de rêver pour d’autres guérisons miraculeuses, la chapelle a été détruite en 1908. Depuis, tous les ans de nombreux fidèles continuent de commémorer ce miracle en faisant une marche silencieuse dans cette rue (car pendant longtemps les protestants interdisaient cette marche) jusqu’à l’Oude Kerk, c’est la Stille Omgang.
Bon revenons à notre rue miraculeuse. Alors que vous vous frayez un passage à travers la foule, au milieu des boutiques à souvenirs,de fringues, de baskets, et des pizzerias, mauvais coffee shop et bars à shisha, arrêtez vous devant le MacDo. Mais pour quoi faire me direz vous ?? Et bien regardez sur le trottoir d’en face, au n°58, il y a une façade étroite avec un style ancien. Étrange, ça mérite d’y jeter un œil. On entre et paf! on se retrouve au calme dans une église secrète cachée!
C’est l’église « Perroquet » (papegaai). Elle doit ce surnom bizarre à la boutique d’oiseaux qui servait de façade et de « couverture ». Son vrai nom c’est l’église HH. Saints Pierre et Paul. Le culte catholique était interdit par les protestants, et les églises clandestines devaient rester cachées. Celle là date de 1700. Que vous soyez croyants ou non, c’est assez surprenant de se retrouver ainsi au calme en deux secondes en venant de la rue bondée!
Toujours dans la même rue un peu plus loin au n°92, un minuscule passage part sur la droite pour passer sous un porche, c’est ouvert, bon bin hop en route on va voir quoi! 🙂
On découvre un autre lieu caché. C’est l’Amsterdam Museum. Ça commence par une grande cour intérieure au calme avec un café terrasse sympa, le Museumcafé Mokum, un véritable havre de paix. Le lieu est assez particulier, car on est dans les anciennes étables de l’abbaye de Saint-Lucien, fondée en 1414. Il y a plein d’infos historiques intéressantes à lire tout autour.
On ne l’a pas fait et il parait que ça explique entre autre la vie d’un vieil orphelinat avec reconstitution et tout. On a préféré prendre le passage couvert juste à côté, la galerie de la garde civile. C’est gratuit et rempli de nombreuses œuvres d’art hollandaises de toutes les époques (du contemporain aussi), et aussi … les statues de David et Goliath en bois, datant du XVIIe siècle et qui servaient d’attraction dans un parc … (sur place regardez de plus près la tête de David, il y a de quoi rire haha).
Toujours dans le coin, il y a encore un lieu caché! On y accède par la petite ruelle Gedempte Begijnensloot(ou par une petite porte discrète, sur la place Spuiplein ,avec écrit Bagijnhof juste au dessus). On franchit un petit portail et on se retrouve dans une grande et vaste cour intérieur. C’est calme, paisible et c’est beau. C’est le Béguinage d’Amsterdam.
Qu’est ce que c’est donc ? C’est ici où vivaient les béguines. Au moyen-age les couvents étaient souvent surpeuplés, alors des femmes fondaient des communautés auto-gérées, laïques et semi monastiques. C’est un peu l’équivalent des nonnes mais avec un peu plus de libertés. Ce sont les béguines.
Après la construction de l’abbaye voisine, on fit construire dans cette grande cour médiévale des maisons pour héberger les béguines. Pendant la répression contre les catholiques, elles furent autorisées à rester ici car les maisons étaient leurs propriétés privées. C’est d’ailleurs ici que se trouve une des plus anciennes maisons d’Amsterdam, avec une façade noire en bois et date de 1470, surnommée Het Houten Hous. C’est aussi la dernière maison en bois de la ville car suite à de terribles incendies, à partir de 1521 toutes les maisons devaient être en briques.
L’église réformée anglicane qui trône au milieu de cette cour intérieure peut se visiter mais il n’y a pas grand chose à voir à l’intérieur (elle ferme tôt)http://www.ercadam.nl/
Il y a une béguine célèbre, Cornelia Arens. Elle a décidé qu’à sa mort elle ne serait pas enterrée à l’église anglicane (la coutume voulait qu’on soit enterré dans les églises) mais elle préférait être enterrée dans le caniveau! En fait ses parents s’étaient convertis au protestantisme et elle voulait faire pénitence pour eux, le sens du sacrifice tout ça. A sa mort donc en 1654, rien à faire, on l’enterre dans l’église … mais le lendemain, miracle! son cercueil est dans le caniveau à l’extérieur de l’église. On recommence l’opération et trois fois de suite, son cercueil se retrouve « miraculeusement » dans le caniveau dehors. Finalement sa dernière volonté est respectée et elle enterrée là. Donc si vous êtes attentifs, près de l’église, vous verrez une plaque au sol qui marque l’emplacement de sa tombe.
Juste en face de l’église anglicane, il y en a une autre très discrète, encore une église cachée, à l’intérieur d’une maison. C’est la chapelle catholique du Béguinage. La cohabitation entre catholiques et protestants n’était vraiment pas bonne …
La dernière béguine qui vivait ici est morte en 1971. Maintenant, toutes les maisons sont habitées par des particuliers, et ils voient défiler chaque jour des centaines de touristes…
(attention aux horaires, ouverture de 9h à 17h pour le public).
En partant vers l’est on arrive au métro Rokin et il y a la statue d’une dame à cheval. Ce n’est pas n’importe qui, il s’agit de la reine Wilhelmine. Pour les hollandais c’est un des plus grands personnages du pays au XXe siècle. C’est la reine du pays de 1890 à 1948.
Elle permet aux Pays-Bas de rester « neutres » pendant le Première Guerre mondiale. En 1940, quand le pays est envahi par les nazis sans déclaration de guerre, elle s’enfuit avec la famille royale et s’installe en Angleterre. Elle renie son premier ministre qui essaye de négocier avec Hitler. Elle empêche le rachat par les nazis de la compagnie pétrolière Dutch Shell en faisant monter le prix des actions grâce à sa fortune. Elle essaie d’organiser les poches de résistances du pays. Churchill dira d’elle que c’était « le seul vrai homme parmi tous les chefs d’états réfugiés à Londres ». Elle abdiquera pour sa fille Juliana en 1948 et meurt en 1962. Bref, les néerlandais l’aiment bien!
On remonte ensuite au nord de la vielle ville, en direction de la Vieille Église d’Amsterdam, De Oude Kerk. C’est un des plus vieux monuments de la ville. Sa construction a commencé en 1306, d’abord comme une petite église pour les pécheurs du village qu’était Amsterdam à l’époque. Elle devient ensuite un lieu de pèlerinage suite au miracle de l’hostie (voir plus haut). Un siècle plus tard, le village est devenu une grande ville et une nouvelle église est bâtie (De Nieuwe Kerk), et de fait, cette église devient la Vieille église (De Oude Kerk).
Au moins 10.000 personnes ont été enterrées sous le dallage de l’église depuis son origine, la dernière date de 1891. Le clocher mesure 67m. L’entrée est payante et il y a régulièrement des expositions à l’intérieur … se renseigner.
Bonus, en faisant le tour de l’église vous verrez un joli petit jardin clôturé, c’est ici que se trouve De Koffieschenkerij. C’est un très chouette café 🙂
Ah mais au fait, on est dans le quartier De Wallen, mais il est surtout connu pour son autre nom, le Quartier Rouge. Mondialement connu. C’est ici qu’on retrouve la majorité des prostituées derrière des vitrines, éclairées de néons rouge et rose la nuit. Oui, la prostitution est légale aux Pays-Bas. Toutes les travailleuses du sexe ici ne sont pas esclaves. Elles louent leur « lieu de travail ». Ne pas aller dans ce quartier, c’est fermer les yeux sur une réalité, voir même une banalité de la ville. Y participer c’est encourager les possibles trafics. Bref à vous de faire votre choix. Si vous aimez l’ambiance des rues où ça sent la bière et le cannabis, et où des groupes de mecs bourrés se marrent devant les vitrines en se faisant aguicher par des filles quasi à poil, c’est pour vous. En tout cas on peut très bien y passer sans que rien de grave n’arrive. Ça reste un quartier « chaud » dans tous les sens du terme, il suffit de faire attention. Et le labyrinthe de vieilles ruelles étroites vaut tout de même le coup. Il y a même un air de Venise à certains endroits 🙂
Un peu plus loin, en rejoignant la rue Zeedijk on rentre dans le Chinatown d’Amsterdam. Et le lieu le plus emblématique de la rue, c’est ce grand temple asiatique. C’est le temple Fo Guang Shan Holland, fondé par des bouddhistes chinois implantés à Taïwan
Entrée libre et gratuite de 12h à 17h.
Au bout de la rue on arrive sur la place du Nieuwmarket et au centre se trouve le Waag. Sur la place du Nouveau marché, vous aurez de bonnes chances de tomber sur un marché saisonnier, un marché aux puces etc .. Les canaux qui passaient ici ont été bouchés et des maisons détruites pour permettre la construction du métro et le passage d’une voie rapide. Le métro est là, mais pas la route, et tant mieux 🙂 Le Waag, c’est une ancienne porte d’entrée de la ville médiévale, à l’époque où il y avait encore une muraille fortifiée tout autour. La bâtiment abritera ensuite des guildes et corporations, et tombera un peu dans l’abandon avec le temps. Maintenant, c’est un resto plutôt chic.
En s’éloignant un peu vers l’est, il y a un édifice assez spectaculaire je trouve. Isolé dans l’angle d’une avenue et d’un canal, il ne laisse pas indifférent avec son étrange architecture. C’est le Scheepvaarthuis, l’ancienne maison de la Marine. Il est construit en 1916 pour abriter les activités de six compagnies maritimes. C’est un exemple du style architectural de l’école d’Amsterdam. Maintenant, c’est l’hôtel le plus luxueux de la capitale, un 5 étoiles, le Grand Hôtel Amrâth. Personnellement, je trouve qu’il a le look d’un hôtel pour film d’horreur haha
Un peu plus loin, encore un monument au design immanquable, c’est le NEMO Science Museum. Il est situé juste au dessus de l’entrée du Tunnel routier de l’Ij qui passe sous le canal. C’est un grand bâtiment dédié à la découverte scientifique grâce aux expériences, et c’est surtout destiné aux enfants. Il y a un grand toit terrasse (accès gratuit) avec des jeux d’eau.
Juste après se trouve le Musée maritime. Aussi appelé le Rijksmuseum Nederlands Scheepvaart, c’est le plus grand musée au monde consacré à la navigation. Le bâtiment rénové entièrement en 2011 possède un énorme toit en verrière qui recouvre la grande cour intérieur. A l’extérieur des répliques de navire, dont le voilier Amsterdam de la Compagnie des Indes et qui s’échoua sur les côtes anglaises en 1749 pour son premier trajet vers les Indes.
Le quartier Noord est souvent oublié lors d’une visite à Amsterdam, et c’est une grave erreur! Car à seulement quelques minutes de la gare du centre, de l’autre côté de la rivière IJ, c’est un tout autre visage de capitale qui se découvre, et c’est vraiment cool 🙂
Pendant longtemps le quartier Noord (nord donc), c’était la zone industrielle de la ville. Extraction de la tourbe à l’origine, puis station de péage pour les bateaux au moyen age, et plus tard l’industrie lourde s’installe ici, des usines, des hangars et des chantiers navals se construisent. Dans les années 1980 les industries partent s’installer ailleurs, le dernier chantier naval ferme. Il reste une énorme zone industrielle abandonnée, juste en face d’Amsterdam. Une grosse verrue pour la ville ? Et bien non, plutôt une source d’opportunités! Des immenses hangars à aménager, toute une zone où la créativité peut s’exprimer, où il y a de la place et de la liberté, allez hop en route pour le Nooooord 🙂
Pour y aller, c’est simple, il faut rejoindre la Gare, faire le tour en suivant les panneaux ‘boot’ et les symboles des Ferry. Sur le quai ensuite, il suffit d’attendre son ferry. C’est gratuit, on y monte à pieds et à vélos, ambiance cool. On commence en prenant le Ferry 901 qui va juste en face (Amsterdam, Veer Buiksloterweg), la traversée dure à peine 5 minutes.
Une fois débarqué on peut déjà se poser si on a envie, à la terrasse plutôt sympa du Cafe De Pont. Mais il y a de bien meilleurs spots un peu plus loin. On prend à gauche en direction de l’A’DAM Toren. Ce building de 100m de hauteur date de 1971 et abritait le siège de la compagnie Shell, c’était la Shell Tower. En 2009 la compagnie pétrolière quitte les lieux, quelques entreprises s’installent mais la tour commence à faire sérieusement la gueule. Après 2 ans de rénovation, la tour flambant neuve ouvre avec son nouveau nom. Maintenant c’est le fun ! Des entreprises cools (musiques, vidéos, etc ) ont installés leurs bureaux ici, des restos chics, club, appart loft, toit panoramique et en bonus la possibilité de faire de la balançoire dans le vide au sommet ! 🙂
Juste derrière, il y a une petite tour ronde, c’est ici que vous pouvez faire l’attraction This is Holland. Un show façon cinéma dynamique qui survole le « best of » des Pays-Bas. Si c’est votre truc et que vous allez au Futuroscope chaque année, c’est pour vous, sinon, allez vous promener ailleurs 🙂
Un peu plus loin, juste après les grandes lettres ‘I amsterdam’, se trouve un bâtiment moderne au design assez particulier. C’est le Eye museum, le musée du film. Il était installé à l’origine dans un vieux bâtiment vers Vondelpark et en 2012, un nouvel écrin tout neuf est construit dans le quartier de Noord. C’est un des plus grand musées sur le cinéma au monde (il parait), mais sur place, on est moyennement emballé. Exposition temporaire gratuite et minuscule, quelques salles de projections, mais les films en hollandais c’est pas évident à suivre. Bref, le musée est surement incroyable pour les cinéphiles hollandais et pour sa collection riche et son travail de restauration d’œuvres anciennes. Mais à part ça, je pense que payer l’entrée ne vaut pas le coup.
En revanche, ça vaut le coup de rentrer à l’intérieur pour découvrir les lieux designs et la super terrasse moderne, c’est la classe!
Allez il est temps d’aller se promener dans une autre zone du Noord, et comme à pieds ou à vélo, c’est pas tout près, autant y aller en ferry. Donc on reprend la même ligne 901 vers Centraal Station, et de là, on prend le ferry 905 direction NDSM. La traversée dure une vingtaine de minutes.
La première surprise en arrivant à NDSM c’est de voir un sous-marin russe en train de barboter ici. What the fuck ? Alors tout commence en 1956 quand ce sous-marin de 90m de long est construit en Lettonie, alors soviétique. A la fin de la guerre froide en 1991, il est mis au rebut. Il est vendu comme un classe Foxtrot B-80, mais en fait c’est un classe Zoulou, qui servira de base pour la classe Foxtrot de l’Otan … mais bon ça on s’en fout un peu. Donc deux entrepreneurs hollandais l’achètent et arrivent à le revendre 56.000 Eur à un architecte qui le ramène à NDSM dans le but d’en faire un lieu d’exposition, de fête, voir même de défilé de mode. Trop bien!
Mais en fait aucun contrat ne tombe … et il est revendu 10.000 Eur à une fondation qui doit l’incorporer au Musée Maritime, mais le sous-marin reste là, à rouiller sur place depuis des années. Il est sensé maintenant rejoindre la casse car la ville n’en veut plus (risque de pollution, etc …) mais personne ne semble vouloir y toucher réellement, et il continue de dormir ici en faisait le plaisir des visiteurs qui le découvrent pour la première fois 🙂
Juste derrière il y a le Botel, un hôtel flottant 🙂 Bin oui, pourquoi pas. Mais franchement, au vu des critiques qu’on peut lire, on ne vous le conseille pas.
Allez, une fois qu’on débarque, on se dirige (comme beaucoup de monde) vers le PLLEK. Le concept est plutôt alléchant : des containers ont été combinés pour faire un grand hangar. A l’intérieur des tables pour manger, un grand bar, une grande mezzanine, des grands canapés, un poêle à bois, des concerts live, et une immense baie vitrée … qui donne sur une grande terrasse qui se prolonge sur une plage de sable, le tout avec vue sur Amsterdam, de l’autre côté. Le service est cool, bonnes bières, apéro sympa, bref, un chouette lieu où venir se poser en fin de journée 🙂
A quelques dizaines de mètres de là, il y a une grue … ce qui parait tout à fait normal pour une ancienne zone portuaire … mais si vous vous approchez d’un peu plus près vous verrez que cette grue est spéciale, c’est un hôtel! Et pas n’importe lequel, c’est l’hôtel Faralda. Il y a seulement 3 suites … mais façon cinq étoiles!
Ça commence à 435 Eur la nuit, ah et il y a même un spa chauffant au sommet!
Pour faire chauffer la carte bleue, c’est ici : http://faralda.com/
Maintenant, direction les grands entrepôts. Si vous aimez le street art vous allez être servis, il y a des graffitis partout. Des immenses, des petits, des œuvres d’arts et du bric-à-brac artistique caché ici et là. C’est un vrai terrain de jeu et c’est vraiment sympa de s’y promener 🙂
On arrive devant le plus grand hangar du secteur : NDSM loods. NDSM pour Netherlands Shipbuilding and Dock Company, qui en 1937 était le plus grand chantier naval du monde. Après la faillite en 2000, cet énorme espace a été cédé à la fondation Kinetisch Noord. Énorme ça signifie 30.000 m2 (intérieur), 50.000 m2 (extérieur)! Le hangar est baptisé Art Factory. L’objectif du projet est « de transformer cet ancien chantier naval de 80.000 mètres carré en un espace de travail fonctionnel et accessible, multidisciplinaire et expérimental, afin de créer un point de rencontre pour des jeunes artistes (inter)nationaux issus des arts visuels, arts du spectacle, du théâtre… » ( http://www.artfactories.net/NDSM-Amsterdam.html ).
Il suffit de passer l’immense porte du hangar (on peut même s’y promener en vélo sans problème). A l’intérieur il y a des petites « rues » aménagées qui permettent de circuler entre les différents ateliers d’artistes.
Il y a des espaces d’exposition, des travaux en cours, toujours un truc à voir où qu’on pose les yeux.
Beaucoup plus d’infos sur le quartier NDSM et les installations artistiques, c’est ici : http://www.ndsm.nl/en/
En poussant encore un peu plus loin la balade, on arrive au Noorderlicht Café. Ça veut dire aurores boréales … je ne sais pas si on en voit beaucoup ici, mais là encore, c’est un lieu vraiment cool. C’est un peu plus roots que le Pllek. Le hangar abrite une grande verrière, il y a du bon son, une bonne ambiance chaleureuse. On y est aussi bien pour boire une bonne bière, manger, et profiter de la vue, encore une fois magnifique sur Amsterdam. Testé et approuvé 🙂
Avant de repartir, en déambulant au hasard des entrepôts (où vous trouverez des resto chics, des chaines de télé, redbull, etc … ) il y a un endroit juste en face de l’embarcadère pour ferry qui mérite d’y faire un détour. C’est une résidence étudiante … vous allez me dire qu’on s’en fout. Oui et non, car ici, la résidence étudiante est composée decontainers de bateaux!
C’est assez inhabituel non ? et en plus c’est sympa et coloré! (installation provisoire, pour faire face à l’expansion du quartier, la zone devrait être libérée en 2020)
Voilà, vous partez quelques jours à Amsterdam ? Très bon choix! Bienvenue dans une capitale à taille humaine. Découvrez le plaisir de vous promener à vélo dans les rues où vous rencontrerez très peu de voiture, peu de pollution, pas de grands immeubles moches pour vous cacher le ciel, des musées, des bars cools, des concerts, de la fumette aussi, etc … De quoi passer quelques bons moments. Allez c’est parti on y va, hop en route!
Pour vous faire découvrir la ville que j’ai aimé, les immanquables, les lieux cachés et insolites, c’est par ici. On va passer par ces différents quartiers 🙂
Prague, c’est une ville qui m’a toujours attiré. C’est sans doute mon esprit un peu bohème haha. En tout cas « la ville aux mille tours et mille clochers » est clairement une destination qui vaut le coup, et même si c’est l’hiver et qu’il neige. Allez hop en route, allons voir ce qu’il y a de chouette là-bas !
Vous voilà à l’aéroport de Prague – Václav Havel. Pour rejoindre Prague il y a évidemment une liaison en bus Airport Express, mais pour un peu moins cher, et aussi car ça allait dans notre direction, on préfère le bus 119. Au terminus du 119 il faut encore marcher 200m pour rejoindre la boucle du tram 20 et 26 à l’arrêt Divoka Sarka.
Et ici, vous pouvez déjà vivre quelque chose de sympa (si vous avez le temps, ce qui n’est pas forcément le cas si vous venez d’atterrir et que vous avez des bagages avec vous). En effet, Divoka Sarka, c’est le nom d’un parc naturel aux portes de Prague. Depuis l’arrêt de tram, en prenant le chemin qui descend derrière le Macdo vous arriverez au début d’une large boucle de randonnée qui passe à travers des gorges, forêts, lacs, collines, une piscine à ciel ouvert, etc … bref une excellente idée balade nature juste au terminus du tram 🙂
Bon allez, prenons donc notre tram 26 qui vient d’arriver et arrêtons nous à l’arrêt Letenské náměstí dans le quartier qui sera le point de départ de notre séjour et de cette découverte des différents quartiers de Prague. Au menu :
Situé au nord de Prague, c’est une ancienne zone industrielle où on trouve maintenant des musées, des ambassades, un grand parc et une vue imprenable sur la capitale! 🙂
C’est le cœur historique de la ville. Découvrez l’ancien ghetto juif, la célèbre horloge astronomique, et perdez vous dans les nombreuses ruelles qui font son charme.
Un quartier très agréable aux pieds du château, et ancienne zone résidentielle de l’aristocratie. Ce quartier mérite le détour pour son histoire et ses lieux insolites.
Situé sur la colline qui domine la capitale, vous trouverez ici l’imposant complexe du Château de Prague et de nombreux monuments qui font sa richesse. Et une balade dans le grand parc de Petrin ne se refuse pas!
Toutes les routes mènent à Rome, c’est bien connu. Et à Rome, toutes les routes nous ramènent à son passé, la Rome moderne n’est jamais éloignée de la Rome Antique.
Alors hop en route, retournons dans le passé!
Le Colisée
Notre balade dans le passé commence devant le monument le plus célèbre de Rome, le Colisée. Faisons simple : c’est le plus grand construit dans l’empire romain et c’est l’une des plus grandes œuvres de l’architecture et de l’ingénierie romaines! Sa construction commence en l’an 70 sous le règne de l’empereur Vespasien et se fini sous celui de l’empereur Titus en l’an80. Il est bâti pour les romains, pour leur rendre un terrain que Néron avait annexé. C’est le butin amassé pendant la première guerre judéo-romaine et le pillage de Jérusalem et du palais d’Hérode qui financera en grande partie sa construction.
Pour son inauguration, aussi fou que ça puisse paraitre, l’empereur propose aux romains une naumachie. Ça consiste à faire une reconstitution historique d’une bataille navale … et donc l’arène est remplie d’eau pour que des bateaux y flottent et que des marins (condamnés à mort) s’y entretuent. Et c’est réellement de cette tradition des naumachies que viendrait la fameuse expression « ceux qui vont mourir te salue ». Ces naumachies demandaient tellement de moyens qu’il n’y a en a eu que trois grandes en un siècle.
Le Colisée fait 189m de long pour 156m de large et 48m de hauteur et il pouvait accueillir jusqu’à 75.000 spectateurs! C’est d’ailleurs un déballage de superlatifs et de chiffres dès qu’on s’y intéresse. En l’an 107, sous le règne de Trajan, pas moins de 11 000 animaux et 10 000 hommes auraient été impliqués durant 123 jours de fête! Plus de 2.000 marins s’occupaient du Velarium, les immenses voilures tirées par des cordages qui permettaient de mettre le public à l’ombre les jours de fortes chaleurs. Des dizaines d’ascenseurs dans les souterrains permettaient de monter instantanément des animaux sauvages ou d’installer des éléments de décors, et il y avait même des centaines d’esclave chargés de rafraichir les spectateurs avec des brumisateurs d’eau parfumées!
Il subira des incendies (des gradins en bois) et plusieurs tremblements de terres et au V ème siècle les combats de gladiateurs sont interdits à Rome. Au cours des siècles qui suivent, on y construit une église, un cimetière, on s’en sert comme habitation, on utilise ses tunnels comme ateliers, ses remparts comme une forteresse. Le Colisée au service des romains! Et en 1349, badaboum, un nouveau grand tremblement de terre fait s’écrouler un grand pan de l’enceinte. Avec l’autorisation du pape, tout le monde vient se servir et récupérer les énormes blocs de pierre, une bonne partie a été réutilisée pour la façade de la Basilique Saint Pierre et pour d’autres palais et églises de Rome. Il retombe dans l’abandon, se recouvre en partie de végétation et devient un lieu de pèlerinage en souvenir des premiers martyrs chrétiens. C’est Napoléon qui fera les premiers véritables travaux de restauration et de nos jours le Colisée continue de défier les siècles. Bientôt 2.000 ans d’existence, et presque pas de rides!
Avec plus de 6 millions de visiteurs par an, c’est LE lieu de visite incontournable de Rome, et c’est peut être un peu pour ça qu’on ne l’a pas visité 🙂 (vous serez sans doute vite agacé par la foule autour). On sans doute loupé quelque chose mais je pense qu’il est plus joli à voir de l’extérieur que de l’intérieur …
Si vous tenez à le visiter, plus d’infos ici sur le site officiel.
Arc de Constantin
Lui aussi on ne peut pas le louper, il est à quelques dizaines de mètres du Colisée. Évidemment il est beaucoup plus modeste que son illustre voisin, avec « seulement » 21m de haut sur 26m de large. L’Arc de Constatin est construit en l’an 315 en l’honneur des 10 ans de règne de l’empereur Constantin et c’est le dernier Arc de Triomphe construit à Rome.
ll est dans l’axe de la Via di San Gregorio, une grande avenue pavée, bruyante et embouteillée par les voitures … mais durant l’antiquité, c’était la Via Triumphalis, la grande route de prestige utilisée par les empereurs de retour à Rome pour célébrer leurs triomphes.
Le Forum Romain
On ne peut pas parler de la Rome Antique sans visiter le Forum Romain. C’était la place principale de Rome, là où tout se jouait. Le cœur de la vie politique, économique et religieuse. Son aménagement débute dès le VI ème siècle avant JC et continuera jusqu’à la chute de l’empire romain au V ème siècle. Les principaux bâtiments liés au commandement de la capitale et de l’Empire se trouvaient ici. Puis pendant le moyen age, le site tombe dans l’oubli. Les bâtiments et les statues sont détruites et on récupère des matériaux pour bâtir de nouveaux édifices dans la ville. Petit à petit, le niveau du sol monte, la terre recouvre le site tout l’espace devient un pâturage pour les vaches romaines! Et c’est principalement les fouilles réalisées sous Napoléon III qui lui redonneront son aspect actuel.
La visite du Forum se combine avec celle du Mont Palatin. Je vous encourage vivement à réserver votre billet à l’avance et à venir tôt le matin, dès l’ouverture, pour avoir une visite à peu près tranquille 🙂 Pensez à prendre des guides audio ou papier avec vous, car il n’y a pas d’indications ou d’explications sur place et on est vite perdu au milieu des ruines. Plus d’infos sur le site officiel.
On commence par marcher le long de la Via Sacra (Voie Sacrée) et il faut imaginer que ces vielles pierres sur lesquelles on marche sont celles de la plus vieille rue de Rome et qui date sans doute de sa fondation vers -753! Attention aux chevilles, le dallage a un peu bougé depuis 🙂
On arrive ensuite directement devant l’Arc de Titus, construit en l’an 81 pour célébrer la victoire de Titus et la Prise de Jérusalem. Il a été rénové en 1822 car entre temps il avait été incorporé à un autre bâtiment au moyen age et une bonne portion de la partie supérieure s’était écroulée.
Le Temple d’Antonin et Faustine est sans doute le mieux conservé. Il est construit en l’an 141 par l’empereur Antonin en souvenir de la mort de son épouse l’impératrice Faustine. Au XI ème siècle l’Église San Lorenzo in Miranda est construite au milieu des ruines du temple.
Une photo « typique » de Rome : des ruines et des chats 🙂
Pendant toute votre visite au forum, vous êtes observés par les autres visiteurs sur les hauteurs de la colline Palatin. Il est temps de faire comme eux, d’aller siffler la haut sur la colline avec un petit bouquet d’églantines, zai zai zai ♪♫ C’est une des 7 collines de Rome à ses origines (depuis elles ont été rasées, remaniées, comblées, bref il ne faut plus trop les chercher). Pour rejoindre le sommet, le mieux est d’emprunter la Rampe de Domitien. Cette rampe permettait de relier le forum (centre administratif et économique) avec le centre du pouvoir, le Palais Impérial. La rampe est gigantesque! Plus de 300 mètres de long et elle atteint parfois 35 mètres de haut! On se demande vraiment à quoi pouvait servir une telle hauteur sous plafond … (Elle a disparu du paysage au moyen age suite à des grands éboulements de terrain et a été « redécouverte » lors des fouilles au début du XXème siècle).
Depuis le haut de la colline à 70m, on domine le forum et on peut essayer de s’imaginer ce que ça devait faire comme effet pour un empereur romain de venir prendre son café sur la terrasse à l’extrémité du jardin et regarder l’agitation plus bas.
Une fois sur place on a quand même du mal à se mettre dans la peau d’un empereur romain, même avec beaucoup d’imagination, impossible de se représenter la grandeur des ruines qui nous entoure. Et par exemple en sortant de la rampe de Domitien … on n’arrive pas dans un palais, mais dans un jardin. Mais avant le jardin il y avait un palais. C’est le Jardin Farnèse, qui a été aménagé au XVI eme siècle (c’était d’ailleurs le premier jardin botanique d’Europe) et effacé les ruines du palais de Tibère. Une grande partie de la colline a subit le même sort. Après la chute de l’empire romain, des grandes familles se sont installées sur la colline et on copieusement pillées les ruines à leur disposition. Du recyclage en grand.
Il reste quand même quelques ruines intéressante, comme par exemple l’Hippodrome de Domitien. Un petit hippodrome privé à disposition de l’empereur, trois fois rien, 160m de long sur 50m de large, de quoi faire du poney avec les enfants et martyriser quelques chrétiens à l’heure du gouter … oui, pas évident d’imaginer une vie d’empereur romain ….
Plus loin, vers le Domus Flavia, qui était le palais officiel pour les réceptions, il ne reste quasiment plus rien et il faut regarder au sol pour espérer voir quelques vestiges du passé (bon ok j’exagère un peu). Il y a par exemple la grande fontaine octogonale qui était au cœur de ce palais fastueux. Maintenant c’est du gazon avec quelques fleurs … et rien … Je pense que la visite du site pourrait vraiment gagner en richesse avec quelques bornes interactives, des reconstitutions 3D ou des maquettes, car on passe sans vraiment comprendre où on met les pieds.
Par exemple, nous sommes avons vu cette maison sans vraiment comprendre de quoi il s’agissait ni réellement chercher à le découvrir. Comme elle ne payait pas trop de mine, j’ai émis l’hypothèse que c’était la maison du jardinier ou du gardien qui vérifie que plus personne ne reste sur le site le soir venu. Et bien non! C’est la Casina Farnese. Le dernier bâtiment datant de la Renaissance, encore debout sur la colline après les nombreuses fouilles réalisées, monument classé et qui renferme des fresques du XVIe siècle. Comme quoi il ne faut pas toujours se fier à la carrosserie 🙂
On peut aussi voir quelques restes de marbre jaune antique. Il était issu de carrières en Tunisie.
Circus Maximus
En sortant du Forum, et en longeant la colline le long de la Via Di San Gregorio, on arrive devant un immense espace gazonné en forme de cuve. C’est le Circus Maximus, ou Cirque Maxime. Avec 600m de long et 80m de large et pouvant accueillir 300.000 spectateurs dans ses gradins, c’est l’une des plus grandes arènes sportives jamais construit! Jusqu’à la construction du Colisée, c’est ici que se dérouleront les grands combats de gladiateurs et les plus fameuses courses de chars! Lui aussi comme beaucoup de ruines antiques a été pillé et ses pierres réutilisés. Il ne reste plus grand chose à voir, mais une fois sur place on a quand même une bonne idée des dimensions.
Forum de Trajan
Au nord du Forum antique, à côté de la Piazza Venezia se trouve le Forum de Trajan. C’est le dernier forum construit à Rome. Bon je vous avoue que je n’ai pas vraiment d’histoire à raconter à ce sujet, on passe presque à côté sans les apercevoir, tellement on l’impression de rencontrer ce genre de ruines tous les cent mètres à Rome.
Tout ce que je peux vous dire, c’est que les ruines sont bien mises en valeur par l’éclairage nocturne 🙂 Idem pour les Marchés de Trajan.
La pièce la plus connue ici reste la colonne Trajane. Elle est construite en l’an 113 pour célébrer les victoires de l’empereur Trajan. Elle fait 40m de haut et à survécu intacte à près de 2.000 ans de vie romaine, de tremblements de terre et de pillages. Presque un miracle! On ne le dirait pas mais la colonne est creuse et un escalier en spirale permet d’arriver au sommet. La statue de l’empereur au sommet a néanmoins été remplacée par une statue de Saint Pierre, c’est plus religieusement correct.
Il y a une frise en spirale qui recouvre toute la colonne et qui est richement. La frise fait 200m de long et représente 155 scènes avec plus de 2.000 personnages! Considérée comme un chef d’œuvre de l’antiquité, plusieurs moulages ont été réalisées, donc celui de Napoléon III et il y a une réplique dans le fossé du château de St Germain en Laye à côté de Paris.
Largo di Torre Argentina
En plein centre ville, au croisement de deux avenues embouteillées de voiture, on tombe sur ces ruines et on se demande un peu ce qu’elles font ici. C’est Largo di Torre Argentina. En 1909, alors que le quartier est en complète transformation et qu’on construit des nouveaux immeubles en peu partout, en démolissant l’église qui se trouvait ici, les ouvriers font une drôle de découverte. Une énorme statue est déterrée, et ensuite des fouilles sont lancées, et c’est un grand complexe de 4 temples qui est mis à jours. C’est Mussolini qui décidera de préserver cette zone et il en fait une sorte de sanctuaire, inauguré en 1929. La zone est interdite au public, mais ouverte aux chats. Et vous verrez probablement beaucoup de chats errants se la couler douce affalés sur des pierres chauffées par le soleil 🙂
Le Château Saint-Ange
Situé dans le quartier Borgo au nord de la ville, de l’autre côté du Tibre. C’est une imposante construction circulaire visible de loin. Le monument a été construit en l’an 130 pour servir de mausolée à l’empereur Hadrien. Il reprend le même modèle que le mausolée d’Auguste à quelques centaines de mètres et construit un siècle plus tôt. Le monument sera ensuite rapidement intégré comme élément de fortification dans la défense de la ville et servira aussi de prison au Vatican, ce qui lui a permis d’être assez protégé par le temps jusqu’à nos jour. Il porte le nom de Saint-Ange suite à une vision du pape Grégoire Ier en 590 qui aurait vu un ange au sommet du mausolée remettre son épée dans un fourreau et dans le même temps l’épidémie de peste qui sévissait à l’époque ce serait arrêtée.
Les Thermes de Caracalla
Je vous conseille vivement de poursuivre votre balade dans Rome et votre voyage dans la Rome Antique en marchant quelques centaines de mètres au sud du Colisée pour visiter les Thermes de Caracalla. Personnellement, c’est le lieu qui m’a le plus impressionné à Rome. Les ruines sont gigantesques. Il faut dire qu’ici, il y a plus de 1800 ans se trouvaient les plus grands et les plus luxueux thermes de l’empire romain. Le site fait 11 hectares et il faut imaginer un lieu regroupant des boutiques, des restaurants, des bibliothèques, un stade, et des bains pouvant accueillir 1600 personnes. Un énorme complexe mais qui n’est pas uniquement dédié au loisir et à la trempette. C’était aussi un lieu de rencontre et d’affaires. Et surtout, les Termes de Caracalla c’était un concentré de toute ce que pouvait offrir l’empire Romain. Les plus belles statues, les plus beaux marbres, les plus beaux ivoires, des mosaïques immenses. Tout ce que les romains avaient pu prendre de richesse aux territoires conquis se retrouvait en partie ici.
La construction s’est faite en utilisant un remblais qui grimpait en même temps que les murs grandissaient. Ensuite on faisait les finitions et on enlevait le remblais au fur et à mesure. Beaucoup de terre à déplacer mais pas d’échafaudages compliqués à mettre en place, simple et pratique, les thermes sont achevés en 10 ans à peine!
Les thermes étaient alimentés en eau par un aqueduc qui permettait de remplir pas moins de 64 citernes de 80.000 litres chacune. Ces citernes étaient situées un peu plus loin et en hauteur pour permettre d’avoir assez de pression pour envoyer l’eau aux thermes. Ces eaux en passant par un dédales de tuyauteries dans des souterrains étaient réchauffées par un énorme four entretenu par des centaines d’esclaves. Bains chauds (jusqu’à 50°C), bains froids, salles de sports, massage, et une piscine à ciel ouvert aux dimensions olympique! la totale!
La aussi, ces ruines ont souffert. Tout d’abord quand l’aqueduc a été détruit lors des invasions des Ostrogoths, puis une fois inutilisables, les thermes ont été petit à petit pillés. Les statues, les baignoires et toutes les richesses ont alimentés les palais des grandes familles romaines. Les pierres des thermes ont permis de construire ces palais et les églises de Rome. Mais il en reste suffisamment pour être réellement impressionné. En plus il y a de l’espace, il n’y a pas de foule, bref c’est une visite qui vaut le coup! Validé 🙂
Enfin dans le quartier Ostiente, à la station de métro Piramide, se trouve la Pyramide de Cestius. A l’époque Rome venait de conquérir l’Egypte et la culture de ce pays était à la mode. Le préteur Caius Cestius Epulo décide donc de se faire construire ce tombeau à la façon égyptienne. Elle fait 36 mètres de haut et elle est beaucoup plus pointue que ces sœurs égyptiennes. La pyramide est réalisée en moins de 330 jours en l’an -18 av JC. Elle a ensuite été incorporée au mur d’Adrien qui entourait la ville. Elle a été restaurée en 2015 et a retrouvée sa blancheur d’il y a 2000 ans.
Juste à côté se trouve la Porte San Paolo, qui s’appelait avant Porta Ostiensis et qui était une des 17 portes fortifiées permettant de franchir le mur d’Aurélien pour rentrer dans Rome. Elle a été construite sous le règne de l’empereur Maxence au IVe siècle. Pendant le siège de Rome par les Ostrogoths en 549 c’est par cette porte que les « barbares » pénètreront dans la ville.
Ah Rome, la « ville éternelle », la ville aux 7 collines, il parait que toutes les routes y mènent, et bien justement si on y allait y passer un grand week-end ? Allez hop en route pour Rome! 🙂
On y va comment et on loge où ?
Pour y aller le plus simple, c’est un petit vol low-cost qui vous dépose à l’aéroport de Fiumicino au bord de la méditerranée à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Rome. Ensuite il suffit de prendre un billet pour le Leonardo Express(pas si express que son nom l’indique) et en 30-40 minutes vous arrivez à la gare de Termini en plein centre de la capitale italienne. La gare est très grande, alors faites attention si vous donnez rendez-vous à quelqu’un ça peut prendre du temps pour se retrouver 🙂
Le quartier de Termini est plutôt moderne et n’est à première vue pas très intéressant, pour nous rendre à notre logement on a fait nos premières rues à bord d’une mini sur les pavés romains 🙂 Sinon vous pouvez déjà commencer à user vos chaussures et descendre les rues (oui heureusement ça descend pour partir de la gare) ou prendre le métro (que vous prendrez de toute façon à un moment durant votre séjour).
Pour le logement c’était un airbnb au cœur du quartier Monti. On conseille vraiment ce quartier, des ruelles étroites quasi piétonnes, des vieux pavés, une ambiance cool et vivante. On a vraiment aimé l’ambiance 🙂 On vous en reparle plus tard!
Allez Hop on ne perd pas de temps, on pose ses affaires et on file dehors, il faut profiter du soleil et de la dolce vita!
Quartier Colisseo
Et dès le début de notre balade, en arrivant sur la Via degli Annibaldi, on voit tout au bout, à quelques centaines de mètres, des vieilles pierres qui nous appellent immédiatement. On arrive au Colisée. La foule est là, les attrapes touristes en tout genre aussi, les pickpockets, les marchands à la sauvette, bref tout le classique des grands spots touristiques mondiaux. Mais malgré tout cet environnement, le Colisée lui il reste là, et on ne voit que lui depuis presque deux millénaires. La visite à l’intérieur du Colisée n’est à mon sens pas du tout indispensable, et passer à côté, le jour ou la nuit, c’est déjà très chouette 🙂 Par contre la visite du Forum Romain est pour moi indispensable, et de préférence à l’ouverture le matin. Et en poussant un peu plus loin il y a aussi les Thermes de Caracalla qui sont juste incroyables.
Tout ça je vous en parle un peu plus dans la page dédiée à la Rome Antique…
Une fois que vous serez revenu de ce long périple dans la Rome Antique, revenez vers le mode moderne en longeant les restes de l’immense Cirque Maximus pour rejoindre les berges du Tibre. Vous passez jute à côté de l’Église Sainte-Marie in Cosmedin et son campanile visible de loin et qui est un des plus grands de la ville. N’oubliez pas de rendre visite à la Bouche de la Vérité. La Bocca de la Verita est à l’entrée de l’église et vous l’avez peut être déjà vu dans le film Vacances Romaines avec Audrey Hepburn et Gregory Peck.
La légende dit que si on met sa main dans la bouche de la statue et qu’on ne dit pas la vérité, elle tranche la main d’un coup de dents! A vous d’essayer 🙂
Bon en fait il s’agit simplement d’une vieille grande bouche d’égout, mais c’est plus classe d’appeler ça la Bouche de la Vérité!
Allez après ce grand moment de frisson, vous passez à côté du Temple d’Hercule Victor qui doit sa survie et sa très bonne conservation au fait qu’il a très vite été reconverti en église. Ensuite, hop vous voilà sur les berges du Tibre, le fleuve qui traverse la capitale. Vous verrez sans doutes les ruines d’une arche en pierre isolée au milieu du fleuve, c’est tout ce qu’il reste du pont Aemilius, appelé maintenant le Ponte Rotto(pont brisé), c’est le plus vieux pont en pierre (enfin ce qu’il en reste) de Rome. Au milieu du fleuve se trouve l’ile Tibérine, qui est intégralement occupée par un hôpital, mais on peut se promener sur les larges berges (qui n’ont pas vraiment d’intérêts à part être au calme et avoir une autre vue sur le Tibre).
Centro Storico
Ensuite je vous conseille de prendre le pont Garibaldi au bout de l’ile et de rejoindre la Via dei Giubbonari. Cette rue est pleine de boutiques de vêtements et de chaussures, mais ce n’est pas vraiment pour le shopping qu’elle est intéressante. J’ai vraiment été surpris par la petite Église Santa Barbara dei Librai nichée au fond d’une minuscule place, coincée entre 2 immeubles. Elle est minuscule et on ne s’attend pas à voir un décor aussi riche et peint à l’intérieur. C’était la première église romaine que j’ai croisé, et je me suis dit que cette ville devait avoir plein d’autres petites surprises cachées 🙂
Au bout de la rue on arrive à la Piazza Campo dei Fiori(champ des fleurs). Cette petite place héberge tous les jours un marché de fruits et légumes et le soir elle s’anime avec tous ses bars et restaurants.
Au milieu de cette place il y a une statue à l’air un peu sinistre … et tout le monde passe à côté sans vraiment s’y intéresser. Il s’agit de Giordano Bruno, né en 1548.
Ce nom ne nous dit pas grande chose, mais c’était un génie de son époque. Il commence sa vie comme frère dominicain mais il a une curiosité sans limite et une mémoire extraordinaire. Très vite il rejette la religion, et reprend la théorie de Copernic (la terre n’est pas le centre de l’univers mais la terre est une planète qui tourne autour du soleil avec d’autres planètes et le soleil est au centre de l’univers) en allant plus loin et affirme carrément que le soleil n’est pas le centre de l’univers. Il annonce que l’univers est infini, que toutes les étoiles sont des soleils entourés d’autres planètes et que sur ces planètes vivent d’autres créatures. Autant dire qu’il a très certainement bon sur toute la ligne et qu’il se fait dans le même temps un sacré paquet d’ennemis. Et pendant près de 20 ans il sillonnera l’Europe pour fuir l’église qui veut sa tête. Il sera même sous la protection du roi Henri III pendant plusieurs années car celui ci reconnait son génie.
Il sera finalement trahi lors d’un séjour à Venise, et après 8 ans de procès, il finit brulé vif sur cette place en 1600. Jusqu’au bout il refusera de revenir sur ses déclarations. Alors n’oubliez pas d’avoir une petite pensée pour lui en passant à côté de la statue.
A quelques dizaines de mètres de là se trouve la Mostra Leonardo Da Vinci. C’est un petit musée autour de Léonard de Vinci et ses inventions. On peut toucher à tout. Plus d’infos sur le site officiel.
On ne l’a pas visité, et à vrai dire, on vous conseille mieux et moins loin, la visite du Clos Lucé, à côté d’Amboise dans le Loir et Cher, en France. Vous y trouverez la même chose en mieux et surtout dans la maison où il a vécut les dernières années de sa vie 🙂
Ensuite, traversez l’avenue pour arriver à la Piazza Navona. Toute en longueur, c’est la plus grande place touristique de Rome. Sa forme lui vient du fait qu’elle est construite sur les ruines du stade de l’empereur Domitien. Au centre de la place se trouve l’énorme fontaine des 4 fleuves. Elle symbolise les 4 coins du monde, avec le Danube, le Nil, le Gange et le Rio de la Plata. C’est Bernin qui réalise cette œuvre en 1651. Et au milieu de la fontaine se trouve un obélisque égyptien de 16m de haut.
A l’extrémité de la place, il y a une vitrine qui attire le regard. Elle est remplie de jouets anciens et de poupées … euh … parfois particulières hahah 🙂
C’est la boutique de jouets Al Sogno. Vraiment n’hésitez pas à y rentrer, il y a plein de belles surprises à l’intérieur 🙂
La tour avec son horloge, œuvre de Borromini, à la Piazza dell Orologio.
En plein centre ville, au croisement de deux avenues embouteillées, on tombe sur ces ruines et on se demande un peu ce qu’elles font ici. C’est Largo di Torre Argentina. En 1909, alors que le quartier est en complète transformation et qu’on construit des nouveaux immeubles en peu partout, en démolissant l’église qui se trouvait ici, les ouvriers font une drôle de découverte : une énorme statue est déterrée. Ensuite des fouilles sont lancées, et c’est un grand complexe de 4 temples de la Rome antique qui est mis à jours. C’est Mussolini qui décidera de préserver cette zone et il en fait une sorte de sanctuaire, inauguré en 1929. La zone est interdite au public, mais ouverte aux chats. Et vous verrez probablement beaucoup de chats errants se la couler douce, affalés sur des pierres chauffées par le soleil 🙂
En arrivant à la Piazza Colonna où se trouve la colonne de Marc Aurèle, n’hésitez pas à rentrer dans le grande bâtiment un peu austère qui remplit toute la place le long de la Via del Corso. Il n’y pas vraiment de panneaux ni d’indications, mais à l’intérieur, c’est la Galleria Alberto Sordi. C’est une grande galerie marchande inaugurée en 1922. Entièrement rénovée, elle ré-ouvre ses portes en 2003 et la décoration type Art Nouveau est juste magnifique 🙂
A quelques dizaines de mètres de là, se trouve un des monuments les plus photographiés de Rome … et pas de chance pour nous cette fois là, il y avait des travaux de rénovations! … donc derrière les barricades, on distingue un peu la célèbre Fontaine de Trévi. C’est la plus grande fontaine de la ville, elle date de 1762 et elle répond à une commande du pape Clément XII. Il y a une grande statue de Neptune qui célèbre l’arrivée de l’aqueduc Aqua Virgo (-19 av JC) qui alimente toujours la fontaine de Trévi via une canalisation souterraine.
Pour la petite histoire, la tradition veut qu’on doit lancer une pièce dans l’eau de la fontaine en lui tournant le dos, ce qui est une promesse de revenir un jour à Rome. Et bien cette tradition marche tellement bien que chaque matin, l’eau de la fontaine est vidée et toutes les pièces sont collectées sous garde la police pour l’association caritative Caritas. Mine de rien ça représenterait près de 2000 euros par jours!
En direction de la Piazza Venezia, le long de la Via del Corso, il y a une petite ruelle sur la droite, la Via Lata. A priori, aucun intérêt à y aller? et bien si, il y a une petite fontaine avec une statue sur un mur qui doit attirer votre attention. Il s’agit d’une des statues parlantes de Rome. Pas d’inquiétude, pas de magie, la statue ne va pas s’agiter d’un coup et se mettre à parler. Les statues parlantes, c’était un peu le réseau social avant l’heure. Les romains les utilisaient pour y placarder des annonces, des avis, des critiques sur le gouvernement et ses représentants. Si le sujet vous intéresse un peu vous pourrez cherchez les 6 autres statues parlantes cachées dans Rome 😉
Et enfin j’avoue mon inculture totale en arrivant sur la Piazza Venezia devant ce gigantesque monument blanc éclatant, qui est pratiquement LE monument national italien. Mais qu’est-ce que c’est ? le monument à Victor-Emmanuel II … mais c’est qui ???
Et c’est à ce moment que je découvre et que j’apprends une partie de l’histoire de l’Italie. Jusqu’à la moitié du XIXe siècle, l’Italie n’existe pas! La botte italienne était constellée de duchés, de principautés, de royaumes, et sans aucune unité. Et c’est en grande partie grâce à Victor-Emmanuel II, qui sera le premier roi de l’Italie unifiée le 17 mars 1861. Je vous laisse vous renseigner pour redécouvrir les détails de cette grande histoire un peu compliquée 🙂
Et c’est pour célébrer les 50 ans de l’unité italienne qu’a été construit cet énorme bâtiment de marbre blanc en 1911.
Une bonne petite adresse de restaurant dans le quartier, c’est la Tavernetta 48(Via Degli Spagnoli, 48). Perdue dans une petite ruelle cachée, l’accueil était vraiment sympathique, on y a tellement bien mangé qu’on est revenu 2 fois! 🙂 http://www.latavernetta48.com/
Comme je vous l’ai dit avant, on logeait dans le quartier Monti, juste à côté de la piazza della Madonna dei Monti. C’est vraiment un lieu super agréable avec sa Fontaine des Catéchumènes. On y a même vu un shooting photo de mode. Le soir la place se rempli de fêtards, tout le monde boit et s’amuse et c’est vraiment une bonne ambiance.
C’est vraiment cool de se balader dans ces petites ruelles pavées. Un quartier qui se vit de jour comme de nuit. On y sent un esprit village et on est loin de la foule, et des monuments touristiques. C’est un quartier pour y vivre, et on y trouve plein de bars restaurants et boutiques éphémères. Je vous le conseille vraiment 🙂
Lors de vos balades dans le quartier Monti vous emprunterez surement à un moment la via Panisperna. Et il y a 2 choses à voir ici 🙂 A gauche, la Tour des Milices. On la repère de loin! C’est une grande tour médiévale qui mesure 50m de haut (et qui en faisait bien plus avant, car deux étages se sont effondrés lors d’anciens tremblements de terre). A droite il y a des grands remparts qui entourent une zone jusqu’à la Via Nazionale. Il s’agit de la Villa Aldobrandini. Construite vers le 16e siècle sur des ruines d’une villa romaine, elle vaut le coup car on y pénètre par une petite entrée très discrète sur la Via Mazzarino (gratuit), et ensuite on se retrouve dans un beau jardin aménagé, à plus de 10 mètres au dessus des rues et qui donne une belle vue sur le quartier. Un petit trésor caché 🙂
Quartier Borgo
Au nord de la ville, de l’autre côté du Tibre, on arrive au quartier de Borgo et un peu plus loin, on arrive au Vatican. La première chose qu’on voit ici c’est le Château Saint-Ange. C’est une imposante construction circulaire. Le monument a été construit en l’an 130 pour servir de mausolée à l’empereur Hadrien. Il reprend le même modèle que le mausolée d’Auguste à quelques centaines de mètres de là et construit un siècle plus tôt. Le monument sera ensuite rapidement intégré comme élément de fortification dans la défense de la ville et servira aussi de prison au Vatican, ce qui lui a permis d’être assez protégé par le temps jusqu’à nos jour. Il porte le nom de Saint-Ange suite à une vision du pape Grégoire Ier en 590 qui aurait vu un ange armé au sommet du mausolée remettre son épée dans un fourreau et dans le même temps l’épidémie de peste qui sévissait à l’époque ce serait arrêtée.
Le pont qui enjambe le Tibre est le Pont Saint Ange (construit en l’an 134) et il est décoré d’une dizaine de grandes statues réalisées par les élèves de Bernin. Ce sont des copies, car le pape Clément IX était tellement fan qu’il les a fait déplacer dans la Basilique di Sant’Andrea delle Fratte pour éviter qu’elles ne s’abiment dehors 🙂
Et à quelques centaines de mètres de là se trouve le Vatican. La visite des Musées du Vatican et de la Basilique Saint Pierre sont obligatoires! 🙂 je vous promets que ça vaut le coup. Je détaille un peu plus la visite dans la page sur le Vatican.
Une petite vue du quartier depuis les fenêtres du Vatican.
Quartier Trastevere
A l’ouest de la ville, sur l’autre rive du Tibre, on rentre dans le quartier de Trastevere. C’est un quartier ouvrier qui est devenu ces dernières années le quartier pour boire un verre et faire la fête. D’ailleurs on en a profité pour griller au soleil en terrasse et découvrir une spécialité romaine que je ne connaissais pas du tout : l’artichaut frit(Cartocciofi alla romana). Le secret, c’est d’enlever les plus grosses feuilles, le frire dans de l’huile à 150°C pendant 10 minutes, bien égoutter, et juste avant de servir, passer 5 minutes dans l’huile à 180°C. C’est super bon! c’est croustillant, et tout se mange 🙂
En arrivant sur la Piazza Maria, on découvre la basilique Sainte-Marie-du-Trastevere. Elle est très ancienne, elle date du IVe siècle et c’est peut être la première église de Rome où une messe a été célébrée.
Elle a été reconstruite en 1140. Les 22 colonnes de granit à l’intérieur proviennent des thermes de Caracalla. Les murs sont décorés de mosaïques dorées et l’intérieur est vraiment riche. En cherchant, vous trouverez peut être un morceau de la Sainte Éponge (l’éponge utilisée pour donner à boire à Jésus sur la croix). Au sommet du campanile, si on est attentif on verra une mosaïque de la Vierge et l’enfant.
J’ai beaucoup aimé cette ouverture au plafond où 4 anges portent un petit temple rond et laissent passer la lumière, c’était la première fois que je voyais ça 🙂
Allez, ensuite on emprunte la petite ruelle Via di Porta S. Pancrazio et on grimpe, et ensuite on gravit un escalier, et on finit par atteindre La Fontana dell’Acqua Paola. C’est une fontaine monumentale construite en 1612 pour marquer la fin de l’aqueduc Acqua Paola. Une fois le bassin de la fontaine achevé, les cochers avaient la mauvaise habitude d’approcher leurs attelages pour faire boire leurs bêtes dedans, du coup des poteaux en marbre ont été rajouté pour les éloigner. Et au passage, il est aussi interdit de se baigner dans cette fontaine depuis 1707 🙂 Et comme cette fontaine a quand même la classe, elle a servi de modèle pour la fontaine de Trévi.
Un des avantages d’être ici, c’est qu’on est en haut de la colline du Janicule(la 8e colline de Rome 🙂 ) et du coup on a une vue panoramique sur la capitale. Et je vous conseille d’y venir en fin de journée pour observer un phénomène assez spectaculaire. Chaque soir des nuages d’étourneaux survolent la ville. Des milliers d’oiseaux volant ensemble et donnant l’illusion de véritables nuages vivants. C’est top à voir, et je suis un peu déçu que ça ne rende pas aussi bien en photo 🙂
En début de soirée, on croise parfois des gens avec des parapluies, dans les quartiers proches des rives du Tibre, et ça parait complètement absurde puisqu’il ne pleut pas. Mais si on se rapproche de l’avenue qui longe le fleuve, on comprend beaucoup mieux. On entend plein de petits bruits, comme des centaines de cerises qui tombent au sol. Les milliers d’étourneaux viennent se poser sur les branches des arbres tout le long de l’avenue et ils en profitent pour faire le petit caca du jour! une zone dangereuse 🙂
A quelques dizaines de mètres de la Fontana dell’Acqua Paola, en descendant la Via Garibaldi on tombe sur ce monument. Il s’agit de l’Ossuaire du Janicule ou le Mausolée de Garibaldi. Là encore, c’est une partie de l’histoire italienne qui se résume ici à cette construction et à ce nom : Giuseppe Garibaldi. C’est un des pères de la nation italienne, il a eu une vie incroyable de marin, bandit, aventurier en Europe et en Amérique du Sud, révolutionnaire, homme politique et homme de guerre. C’est lui qui offrira à Victor Emmanuel le sud de l’Italie lui permettant l’unification du pays. Le mémorial ici est en souvenir de la brève République Romaine de 1848 proclamée lors de la fuite du pape Pie IX qui fit appel notamment aux armées françaises pour libérer « Rome ». Les plus durs combats eurent lieu ici en juin 1849.
Quartier Ostiente
Au sud de Rome, on trouve le quartier Ostiente. Profitez en pour prendre le métro et descendre à la station Piramide. Et oui vous lisez bien et d’ailleurs en sortant dans la rue vous la voyez immédiatement, une pyramide à Rome!
C’est la Pyramide de Cestius. A l’époque Rome venait de conquérir l’Egypte et la culture de ce pays était à la mode. Le préteur Caius Cestius Epulo décide donc de se faire construire ce tombeau à la façon égyptienne. Elle fait 36 mètres de haut et elle est beaucoup plus pointue que ses sœurs égyptiennes. La pyramide est réalisée en moins de 330 jours en l’an 18 av JC. Elle a ensuite été incorporée au mur d’Aurélien qui entourait la ville. Elle a été restaurée en 2015 et a retrouvée sa blancheur d’il y a 2000 ans
Juste à côté se trouve la Porte San Paolo, qui s’appelait avant Porta Ostiensis et qui était une des 17 portes fortifiées permettant de franchir le mur d’Aurélien pour rentrer dans Rome. Elle a été construite sous le règne de l’empereur Maxence au IVe siècle. Pendant le siège de Rome par les Ostrogoths en 549 c’est par cette porte que les « barbares » pénètreront dans la ville.
Ensuite hop, on va découvrir un endroit insolite. On grimpe le long de la Via di Porta Lavernal, pour rejoindre la Piazza dei Cavalieri di Malta. Après c’est simple, en principe vous devez voir une file de gens faire la queue pour s’arrêter devant une porte. Drôle d’idée, mais comme ils ont le sourire sur le visage en partant c’est qu’il doit bien y avoir quelque chose d’intéressant! Concernant le portail et la porte, il s’agit de l’entrée de la villa du Prieuré de l’Ordre de Malte. C’est aussi l’ambassade de l’ordre Souverain de Malte en Italie. Mais tous les curieux ne viennent ici que pour une seule raison : regarder par le trou de la serrure!
Donc vous faites la queue comme tout le monde et au passage vous pouvez en profiter pour prendre une petite glace à la camionnette d’un glacier qui a bien compris le filon et qui stationne ici 🙂 Enfin c’est votre tour, vous êtes devant la porte, moment d’émotion et de vérité, est-ce que la Buco della serratura di Roma sera à la hauteur de sa réputation ? Et bien oui, en regardant par le trou de la serrure on a effectivement un alignement parfait par une allée du jardin du prieuré et une vue splendide et très esthétique sur la coupole de la Basilique St Pierre du Vatican. Par-fait! 🙂
Une fois que vous avez relevé la tête de la serrure, vous pouvez ensuite tranquillement repartir long de la Via di Santa Sabina. Le bâtiment suivant est la Basilique Sainte-Sabine. Elle a été construite en l’honneur de Sainte Sabine. Sabine, Savine ou Savina, était une riche romaine vivant dans la région Ombrie, sous le règne de l’empereur Hadrien. Une de ses esclaves venant d’orient était chrétienne. Quand son esclave est exécutée car chrétienne, Sabine décide de lui donner une sépulture dans son mausolée familiale. Elle est dénoncée et lors de son interrogatoire elle avoue qu’elle s’est convertie à la religion chrétienne. Elle sera exécutée elle aussi le 29 aout 126. Plus tard ses cendres sont transférées à Rome et la basilique est bâtie en 422.
Sur la petite place devant la basilique se trouve la Fontana del Mascherone (un mascaron, c’est la sculpture de tête humaine par où jaillit la source et qui en général doit avoir un air dur et puissant, à l’image de la riche famille romaine propriétaire de la fontaine). Cette fontaine est un assemblage : un ancien vasque de thermes antiques et une tête qui a servi sur trois autres fontaines (au moins) avant d’être finalement installée ici.
Juste derrière se trouve un parc, le Jardin des Orangers (Giardino degli Aranci). Il a été aménagé en 1932 à partir de l’ancien parc de la famille Savelli pour être ouvert au public et offrir un nouveau point de vue panoramique sur Rome. Le jardin comme son nom l’indique possède de nombreux orangers, et selon la légende c’est Saint Dominique qui y aurait planté le premier plant.
Une fois que vous avez bien profité de la vue, pour repartir, prenez la toute petite entrée sur la gauche et fermée par une grille. C’est la Clivo di Rocca Savella. C’est un ancien passage pavé et piéton qui permet de descendre rapidement de la colline jusqu’au Tibre. Il n’y a quasiment personne qui l’emprunte, on est au calme on dirait un chemin de campagne et on a une belle vue sur la ville. Un passage pour les privilégiés 😉
Autour de Rome
Si vous aimez l’histoire du cinéma, il y a un lieu à visiter immanquablement si vous êtes de passage à Rome, c’est les studios de Cinecitta. Ça se trouve environ à 9km à l’est du centre historique de Rome, donc il vaut mieux prendre la ligne A du métro pour y aller et descendre juste avant le terminus à la station Cinecitta. Cinecitta, comme son nom l’indique ça veut dire « la cité du cinéma ».
L’idée a germée dans la tête des dirigeants de l’Italie fasciste des années 30. Il fallait à la fois un outil de propagande puissant et pouvoir rivaliser avec le capitalisme américain et Hollywood. Finalement c’est décidé, l’Italie aura le plus grand complexe de création cinématographique d’Europe et Mussolini fait l’inauguration en 1937.
Dans les années 50, la mode des péplums hollywoodiens tournés à Cinecitta donneront un nouvel âge d’or à ses studios.
Sur place on peut visiter un musée sur les studios de Cinecitta et sur le cinéma italien, et profiter de la visite guidée pour explorer des décors de films et de séries que vous reconnaitrez sans doute. Bref c’est une visite vraiment agréable, loin de la foule et qui permet de sortir un peu du cliché romain 🙂 Plus d’infos sur le site officiel.
Enfin, avant de quitter Rome, à la gare Termini, n’oubliez pas d’aller voir la statue de Jean Paul II. Oui c’est le pape, on ne le dirait pas. C’est une grande statue en bronze de 5 mètres de haut avec le pape qui ouvre sa cape et il n’y a pas de corps dedans, on peut s’y mettre à l’abri. Enfin c’est l’idée du sculpteur. La première version inaugurée en 2011 était tellement « loupée » que la ville de Rome a demandé au sculpteur Oliviero Rainaldi de la retravailler (on disait qu’elle ressemblait à Musollini). Elle a l’air un peu plus accueillante maintenant 🙂
Et si on allait visiter le plus petit état du monde ? Allez hop en route pour le Vatican!
Préparez vous à faire un voyage dans l’histoire et à en prendre plein les yeux!
Première étape, il faut aller à Rome, vous y êtes déjà? parfait. Ensuite, il faut aller au nord-ouest de la ville, traverser le Tibre, et emprunter la Via della Conciliazione. On ne peut pas la louper, c’est une imposante avenue de 420m de long et 40 mètres de large qui donne une perspective parfaite jusqu’à la Place Saint Pierre et la Basilique. Tout à l’air parfaitement à sa place depuis des siècles et pourtant non, cette avenue est toute récente. C’est Mussolini qui décide en 1936 de détruire tous les immeubles qui étaient ici pour créer cette grande avenue qui ouvre le Vatican sur la capitale romaine. C’est la rue de la Réconciliation, suite aux accords de Latran en 1929 qui réconcilient le Saint Siège et l’état italien, et créent ainsi la Cité État du Vatican.
Le Vatican compte un peu plus de 900 habitants sur une superficie totale de 0,439 km2, ce qui en fait le plus petit État au monde (et le moins peuplé).
La Place Saint-Pierre
Au bout de l’avenue de la Réconciliation on arrive sur la Place Saint Pierre, face à la Basilique. Tout est gigantesque et démesuré. Il suffit de regarder la taille des gens sur les photos pour s’en rendre compte.
La Place Saint-Pierre actuelle remonte au pape Alexandre VII. En 1656 il décide de transformer complètement la place de l’époque pour en avoir une plus grande, plus majestueuse, avec des passages couverts et sans abimer les bâtiments déjà en place. C’est l’architecte sculpteur préféré des papes, Bernin, qui la réalisera de 1658 à 1667. Il dessine la forme actuelle sensée représenter les deux bras aimants de la mère de toutes les églises embrassant tous les croyants. On peut aussi y voir vue du ciel une forme de serrure et dont la basilique représente la clé. On reviendra plus tard sur ce symbolisme 🙂
Avec plus de 300m sur 200m, cette place peut accueillir plus de 300.000 personnes. Elle est entourée de 284 colonnes de 17 mètres de haut sur 4 rangées, et le tout est couronné de 130 statues.
Au centre de la Place Saint-Pierre se dresse l’obélisque du Vatican et deux grandes fontaines. Cet obélisque de 25 mètres de haut est chargé d’histoire, il a vu le jour en Égypte il y a 4.000 ans et a été déplacé une première fois d’Héliopolis à Alexandrie. En l’an 37 l’empereur Caligula décide de le faire venir à Rome, et pour ça le plus grande navire jamais construit à l’époque est mis à la mer (il fait plus de 100m de long et sera coulé ensuite pour servir de fondation au port d’Ostie). Une fois à Rome, l’obélisque trône au centre du cirque de Caligula, à quelques dizaines de mètres d’ici. Dans les arènes du cirque seront mis à mort des martyrs chrétiens, et vers l’an 67 ou 70, l’apôtre Pierre sera crucifié la tête en bas au pied de l’obélisque (la tête en bas car il ne se disait pas digne de mourir comme Jésus). Dans les siècles qui suivent, le cirque devient un jardin puis tombe en ruine, l’obélisque lui est toujours là, dressé et imperturbable. Sous le règne de l’empereur Constantin en 326 les ruines des gradins du cirque sont utilisées pour construite la première grande basilique du Vatican. Pendant plus de 1000 ans elle sera la destination des pèlerins chrétiens à Rome mais elle fini par tomber en ruine. Au XVIe siècle pendant la construction de la nouvelle basilique Saint Pierre, le pape Sixte Quint ordonne de déplacer l’obélisque pour le placer face à la future basilique. Il aura fallu presque une année entière en 1586 pour déplacer l’obélisque à son emplacement actuel. Plus de 900 hommes et des centaines de chevaux sont utilisés pour le redresser, le tout orchestré au son des tambours et des trompettes. Il y avait peine de mort pour celui qui parlait. En 1589, on retire le globe qui était au sommet (et qui contiendrait les cendres de Jules César) pour y installer une croix reliquaire contenant un morceau de la vraie croix.
Une fois sur la place, cherchez cet emplacement au milieu des pavés. Une fois que vous y êtes, relevez le nez et regardez la place et les colonnes tout autour de vous.
A cet endroit précis, le centro del colonnato, on a l’impression que les 4 rangées de colonnes n’existent plus mais qu’il n’y en a plus qu’une seule rangée unique. Ça ne va sans doute pas changer votre vie, mais ça vaut le coup d’être remarqué car quelqu’un a pensé à réaliser cette petite astuce il y a plusieurs siècles 🙂
Ensuite on fait quoi ? on rentre directement dans la basilique ? et bien non, on sort de la place Saint Pierre, on évite soigneusement tous les vendeurs qui vous proposent des visites guidées sur mesure, des billets coupe files qui n’existent pas, bref l’habituel déballage de piège à touristes. On longe les remparts du Vatican vers le nord pour se retrouver devant l’entrée des Musées du Vatican.
Les musées du Vatican
Il y a en fait 12 musées réparties en 15 galeries et 1400 salles. C’est simplement une des plus grandes collections d’art du monde. C’est un des musées les plus riches que j’ai vu, c’est simple on a l’impression que chaque recoin du musée est couvert d’œuvres d’art du sol au plafond. C’est tellement rempli que je passerais « rapidement » sur ce qui a retenu mon attention 🙂 En tout cas, c’est pour moi une visite culturelle incontournable! Et pensez à venir tôt le matin. Plus d’infos sur le site officiel.
L’entrée (inaugurée par le pape Jean-Paul II en 2002) se fait par un grand escalier moderne hélicoïdal.
Une fois arrivé en haut de l’escalier on a une jolie vue sur les jardins du Vatican avec le grand dôme de la Basilique Saint Pierre en arrière-plan.
Ensuite c’est une profusion incroyables de statues, peintures, fresques et autres trésors que l’on découvre le long des galeries interminables. Personnellement j’ai tendance à prendre en photo les « insolites » 😉
On traverse entre autres la Galerie des cartes géographiques longue de 120m et qui regroupe une quarantaine de grandes cartes datant du XVIe siècle
Il faut régulièrement penser à lever le nez pour ne pas rater tous les chefs d’œuvres qui se trouvent aussi au plafond!
Une salle des trésors où on n’ose même pas imaginer la valeur des bibles millénaires couvertes de dorures, les croix pleines de pierres précieuses, les différentes bagues ayant appartenu aux papes. Bling bling!
Et ici le très beau plafond en trompe l’œil de la Salle des Papyrus.
La cour de la Pigne
Cette grande cour permet de sortir un peu de la foule et de prendre l’air. Le mot Pigne vient de Pina voulant dire « pin », car une énorme pomme de pinen bronze de 4 mètres de haut se trouve ici.
Aussi bizarre que ça puisse paraitre l’origine de cette énorme pomme de pin n’est pas très précise. Il semblerait en tout cas que les paons en bronze eux, sont originaires du temple d’Adrien. L’énorme pomme de pin elle, aurait été au sommet du dôme du Panthéon. Le quartier du Panthéon se nomme d’ailleurs la Pigna. Toujours est-il qu’au moyen âge, l’ensemble était reconverti en fontaine devant l’ancienne basilique Saint Pierre et a été déplacé dans ce jardin ensuite. (et là on pourrait se poser la question « ok mais au fait pourquoi une pomme de pin?‘ et je vous laisse chercher par vous même les nombreuses théories et significations de la pomme de pin à travers les civilisations et les religions etc … très intéressant!)
Un peu plus loin il y a cette sculpture qui représente les armoiries du Vatican. La triple couronne du pape qui représente les trois pouvoirs : d’Ordre Sacré, de Juridiction et de Magistère. Une clé d’argent (pouvoir temporel) et d’or (pouvoir spirituel) croisés, et retenues par un lien, et qui sont aussi les clés des cieux que Jésus a donné à Saint Pierre «Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux»
Contre un mur, négligemment posée là, la tête géante de l’empereur Auguste.
Au milieu du jardin trône cette étrange sculpture de 4 mètres de diamètre. C’est la Sphère dans la sphère (n°6) de l’artiste italien Arnaldo Pomodoro, spécialisé dans les pièces monumentales en bronze. Il y en a de nombreuses autres à différents endroits du monde.
Un petit aperçu du Musée Chiaramonti, où des milliers de statues héritées de l’Empire Romain sont présentées. Il y en a juste trop! 🙂
Plus loin dans une cour octogonale il y a le Musée Pio Clementino qui regroupe des grandes et splendides statues grecques et romaines.
Et dans une des chapelles autour de la cour, il y a la Salle Ronde avec au centre la grande baignoire de Néron en porphyre rouge taillée d’un seul bloc, mais personnellement, c’est la grande statue de Laocoon qui attire mon regard. Cette imposante statue qui date de 40 av JC et de presque 3 mètres de haut est découverte lors de fouilles à Rome en 1506 et elle est immédiatement achetée par le pape Jules II. En 1515 le roi François 1er essaiera de lui racheter mais en vain. Le pape Léon X en fera faire une copie en marbre qu’il gardera chez lui à Florence (on peut la voir dans la Galerie des Offices).
Et au dessus de votre tête le très beau dôme de la salle ronde.
Il y a même une section réservée à l’art contemporain voulu par le pape Paul VI et dans laquelle on peut retrouver des peintures de Dali par exemple.
La Chapelle Sixtine
A un moment dans votre visite, en suivant le flux des visiteurs, vous arriverez dans un petit escalier étroit, et en passant une petite porte vous vous retrouverez dans la Chapelle Sixtine, tout simplement. C’est très coloré, vraiment. J’avais un peu l’impression d’être au milieu d’une grande bande dessinée recouvrant les murs et le plafond. C’est évidemment rempli de monde, et tout le monde mitraille de photos sans interruption. Et régulièrement un prêtre prend le micro pour rappeler aux visiteurs qu’on est dans un endroit sacré, un lieu de prières, qu’il ne faut pas faire de bruit, et que les photos sont interdites. Et ensuite tout le monde se remet à prendre des photos 🙂
Depuis le XVe siècle, c’est ici que se réunissent les cardinaux pour élire un nouveau pape. La chapelle est rénovée en 1480 sur les restes d’une chapelle plus ancienne, et elle aurait les mêmes dimensions que le temple de Salomon (41 mètres de long sur 13 mètres de large et 21 mètres de haut). Les fresques sur les murs sont réalisées jusqu’en 1483 par les meilleurs peintres de l’époque. C’est le pape Jules II qui passe ensuite commande en 1508 pour la décoration de la voute de la chapelle. C’est Michel Ange qui s’en chargera et pendant les 4 années qui suivent, il peindra la grande voute de la Chapelle Sixtine. Au centre se trouve la célèbre Création d’Adam où Dieu tend la main vers le premier Homme pour lui insuffler la vie.
De 1536 à 1541, alors qu’il a 60 ans, Michel Ange sera pratiquement obligé par le pape Clément VII de peindre la monumentale fresque du Jugement Dernier sur le mur de la Chapelle Sixtine, 16 mètres de haut sur 13 mètres de large. Le mur a d’abord été quasi intégralement peint en bleu en utilisant du lapis-lazuli, et ensuite près de 400 personnages ont été peints autour du Christ. L’œuvre a fait scandale à l’époque, car ils étaient tous nus! Un an après la mort de Michel Ange, en 1565, le peintre Daniele da Volterra (et accessoirement ami de Michel Ange) sera chargé de peindre des voilages par dessus les parties génitales visibles, et il sera surnommé « le culottier ».
Et cadeau pour vous, le bon plan du jour! Au lieu de sortir de la Chapelle Sixtine par la même porte que tout le monde, vous verrez au fond à droite un petit passage discret. Patientez quelques minutes et vous verrez qu’il s’agit d’une sortie utilisée pour les groupes uniquement. Maintenant l’astuce c’est de se greffer incognito dans un groupe de visiteurs où on vous ne repèrera pas immédiatement comme un intrus (car évidemment c’est surveillé!). Ensuite vous empruntez tranquillement le passage avec vos nouveaux amis d’un air le plus naturel et innocent possible. Le passage mène vers un escalier et ô magie, vous voici dehors, directement à une porte d’entrée de la Basilique Saint Pierre! Et voilà, en quelques minutes à peine, vous êtes dans la Basilique Saint Pierre!
Si vous voulez y aller par la voie normale, il faut sortir du musée, refaire le tour des remparts et ensuite faire la queue pour enfin pénétrer dans la basilique et dans le meilleur des cas vous en avez pour une bonne heure! A vous de voir 🙂 Cette astuce « secrète » est évidemment interdite alors chut ! 🙂
L’inconvénient de ce passage, c’est que vous ne prendrez pas la sortie « normale » du musée, qui est un splendide escalier à double hélice, l’escalier de Bramante. Pour ça, il y a une parade. Quand vous entrez dans le musée, une fois arrivé à l’étage, ne continuez pas tout droit, mais prenez à droite, et à un moment vous arrivez en haut de l’escalier. D’ici vous prenez vos photos et vous repartez ensuite dans le sens normal de la visite. Du coup j’ai pas les photos car j’ai découvert cette astuce trop tard, punition divine sans doute 🙁
La Basilique Saint Pierre
Bim! la Basilique Saint Pierre! Avec 2.3ha de superficie, une hauteur de 137m, une longueur de 193m et pouvant contenir plus de 60.000 personnes, c’est la plus grande église catholique du monde. Comme on l’a vu un peu plus haut, il y avait une première Basilique avant celle ci, construite sous Constantin. Quand les papes rentrent d’Avignon en 1378 et reprennent possession du Vatican, cette basilique commence vraiment à tomber en ruine. Un projet de rénovation est d’abord envisagé et finalement on change d’avis, on rase tout et on construit plus grand et plus majestueux! La construction d’un tel bâtiment demande des moyens énormes et l’église en trouvera une partie en faisant le commerce des indulgences. C’est simple, il suffit de donner de l’argent à l’église pour racheter une partie de ses péchés et passer moins de temps au purgatoire. Pratique! Ce « commerce » sera une des causes qui décideront Martin Luther a rejeter l’autorité du pape et à lancer le protestantisme.
Le pape Jules II pose la première pierre en 1506. Elle sera achevée 120 ans plus tard.
Les architectes se succèdent! Le premier plan est réalisé par Bramante. A sa mort, Raphaël prend le relais, puis c’est au tour de Peruzzi, Sangallo et Michel Ange qui concrétisera une bonne partie du plan de Bramante et achèvera quasiment la coupole. Puis plus tard Carlo Maderno modifiera le plan pour en faire une croix latine (la nef plus longue que le transept) et finalement Bernin.
Dès qu’on pénètre dans la basilique on est immédiatement écrasé par les proportions gigantesques du bâtiment. Et du sol au plafond, tout est richement décoré, c’est réellement réellement impressionnant, genre waouw!
A gauche, le tombeau d’Alexandre VII réalisé par Bernin, avec la main de la mort qui sort de la tombe en tenant un sablier. A droite … et bien si quelqu’un a la signification de cette statue, je suis preneur!
En 1624, le pape Urbain VIII demande à Bernin de construire dans la basilique un repère pour que les pèlerins trouvent la tombe de Saint Pierre au premier coup d’œil. Pas évident, il faut que ce ne soit pas trop petit pour ne pas faire ridicule, il faut aussi que ce soit suffisamment grand pour être visible mais sans boucher l’espace ou la visibilité … Finalement il choisit de faire un baldaquin, et de lui donner un côté élancé en faisant des colonnes torses. Le pape valide. Et comme il sera en bronze, et qu’il faut beaucoup beaucoup de bronze, il autorise Bernin à récupérer le bronze au Panthéon pour pouvoir fabriquer le Baldaquin. « Ce que les barbares n’ont pas fait, les Barberini l’ont fait ». Cette réalisation monumentale débute alors que Bernin n’a que 26 ans et sera achevée en 1633. Le baldaquin fait 29 mètres de haut. Seul le pape a le droit de célébrer la messe en dessous. Et sous ses pieds se trouve la tombe de Saint Pierre, le premier pape de la chrétienté.
Au dessus du baldaquin, loin tout là haut, se trouve le grand dôme de la basilique, chef d’œuvre de Michel Ange. Avec 42 mètres de diamètre c’est un des plus grand dôme du monde. Sur tout le tour il y a écrit en latin « Tu es Pierre et sur cette Pierre je bâtirai mon église et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ».
En zoomant, on distingue les petites formes des visiteurs … ça donne une idée des dimensions!
Ah, on nous montre du doigt quelque chose à voir!
C’est le chœur de la Basilique avec le Saint Esprit tout au milieu.
A l’entrée de la basilique, sur votre droite, ne loupez pas la Pieta de Michel Ange. C’est à l’origine une commande d’un cardinal français pour orner la « chapelle des rois de France » de l’ancienne basilique avec un monument funéraire en mémoire du roi Charles VIII mort en 1498. Pendant une année, Michel Ange va la sculpter à partir d’un seul bloc de marbre, et quand elle est présentée au public en 1499 c’est le triomphe. C’est la seule statue signée de Michel Ange.
La statue est protégée à l’abri d’une vitre blindée car en 1972 un déséquilibré l’a attaqué à coups de marteau, en arrachant le nez de la vierge et son bras gauche …
Voilà, on sort de la Basilique Saint Pierre … on vient de passer une journée à arpenter des couloirs, des salles, et fouler du marbre, qui a connu tellement d’histoire, vu tellement de personnages célèbres, d’intrigues et d’évènements historiques se jouer, que ça en donne presque le vertige. Dur de revenir dans le monde réel au dehors de la cité du Vatican.
Allez au passage faites un petit coucou sur votre droite au garde suisse qui monte la garde dans sa petite guérite.
Ah .. et avant de quitter les lieux, n’oubliez pas non plus de passer par la Poste du Vatican pour envoyer une petite carte postale à votre maman ou à quelqu’un qui collectionne les timbres 🙂
Et il y a encore tellement de choses à dire sur le Vatican, par exemple, la bibliothèque secrète, et si vous avez le temps, allez jeter un œil à la Prophétie des papes de Malachie 🙂 mais c’est une autre histoire.
En tout cas le Vatican, que vous soyez croyant ou non
ça vaut vraiment la peine d’y aller!
Une fois qu’on rentre de Berlin, on a envie d’y retourner! C’est une capitale agréable et très riche d’histoire, de lieux, de gens.
Allez hop en route à Berlin, because Ich bin ein Berliner!
Durant votre séjour à Berlin, vous userez vos semelles. La ville est grande, très grande. On vous conseille évidemment de prendre le métro, pratique, rapide et propre (ça change de Paris!). Pas de guichet, mais si vous vous faites prendre sans billet, l’addition fait mal! Et surtout on vous conseille de parcourir la ville à vélo. Elle est vraiment adaptée, il y a des couloirs de vélos partout, et les trottoirs sont immenses, et il n’y a pas trop de reliefs, c’est vraiment agréables et on peut en louer partout à la journée pour vraiment pas cher.
Ce qui est vraiment agréable à Berlin, c’est qu’on à beau être dans une capitale, la ville reste à taille humaine : il n’y a pas la foule partout comme à Paris (ici la densité d’habitants c’est 4.000/km² contre 21.000/km² à Paris!) et les trottoirs sont larges, pas trop de circulation, des parcs et du vert partout, enjoy!
Comme je ne savais pas trop comment m’y prendre, je vous propose la visite de Berlin d’Ouest en Est dans cet article, et Berlin du Nord au Sud dans le suivant. Et évidemment une page spéciale pour les alentours de Berlin 🙂
Allez hop c’est parti!
Tiergarten
C’est le poumon vert de la ville. A l’origine le Tiergarten était une réserve de chasse royale. Sous Frédéric 1er il devient un parc et une grande avenue le traverse pour rejoindre Charlottenburg. Durant les deux siècles qui suivent le parc est aménagé avec des allées, des petits lacs, fontaines et des statues.
Durant la seconde guerre mondiale, tous les arbres sont détruits par les bombardements ou coupés pour servir de bois de chauffage, et pendant quelques années l’espace servira de potager pour nourrir les populations. En 1949, un million d’arbres sont plantés pour lui redonner son aspect. Avec 3km de long sur 1km de large, ses 210 hectares et 32 km de sentiers, c’est l’endroit idéal pour les balades, le footing et les promenades en vélo.
Au nord du parc, près de la Spree, se trouve le Château de Bellevue. A l’origine bâti en 1786 comme résidence d’été pour Auguste Ferdinand de Prusse. C’est ici que fut signé l’acte de reddition de la France à l’issue de la Guerre franco-allemande en 1870. Il est détruit par les russes pendant la bataille de Berlin en 1945 (il abritait l’état-major des armées nazies à ce moment là). Il est reconstruit en 1959 et sert maintenant de résidence pour le Président Fédéral Allemand (à ne pas confondre avec le titre de chancelier).
Au sud ouest du parc se trouve un biergarten à ne pas manquer, c’est le Cafe am neuen See Biergarten. Le cadre est réellement magnifique avec une étendue d’eau (possibilité de louer une barque) juste devant les pontons en bois où on peut se poser tranquillement pour profiter d’une bonne bière fraiche, d’un bretzel géant ou de n’importe quelle pâtisserie. C’est vraiment un endroit très agréable! Le seul bémol sera peut être le service, mais bon, vous êtes avant tout là pour profiter du paysage, et croyez moi ça vaut le coup! 🙂
Un autre petit bijou se cache dans le parc, c’est le Jardin des Roses (Rosengarten). Il a été conçu en 1909, lui aussi en partie détruit pendant la guerre, il a entièrement été réhabilité en 2004 et c’est un petit havre de paix fleuri au milieu du parc. Ça mérite le détour en vélo 🙂
Au sud est du parc se trouve le Global Stone Project. Une œuvre new-age où un artiste allemand a importé 5 énormes pierres des 5 continents, et a travaillé leurs surfaces pour qu’au solstice le 21 juin, elles reflètent chacunes la lumière du soleil vers les autres. Et sur les continents d’origines, leurs pierres « jumelles » pointent aussi leurs rayon vers Berlin. L’idée est d’imaginer faire partie de lien planétaire naturel à ce moment là.
Il y a juste un petit souci avec le rocher (20 tonnes!) venant du Vénézuela, car les indiens réclament son retour depuis des années car la Kueka stone serait une roche sacrée.
Vous croiserez de nombreuses statues, en l’honneur de Goethe, Beethoven, etc… Ma préférée reste l’Amazone à Cheval de Louis Tuaillon.
A 400m de la Porte de Brandebourg se trouve le Mémorial Soviétique. Il est construit juste après la prise de Berlin par l’Armée rouge en utilisant des matériaux du Neue Reichkanzlei (la chancellerie qu’Hitler avait fait construite en 1938). Il est inauguré en novembre 1945, en hommage aux 81.116 combattants morts pendant la bataille de Berlin. Il est encadré par 2 canons obusiers et 2 chars T-34, les premiers à être rentrés dans la capitale.
Un autre mémorial à ne pas louper, celui en l’honneur de Otto Van Bismarck. Il a été réalisé en 1901 en l’honneur de l’homme qui a réussi à unir les différents petits états indépendants et les unifier pour créer l’Empire Allemand en 1871. Personnellement dans ce mémorial, c’est la statue de Germania qui impressionne. On sent bien qu’il ne fallait pas rigoler avec elle! 🙂
Au centre du Tiergarten, au carrefour des cinq grandes avenues, se trouve la Siegessäule, c’est la Colonne de la Victoire. Cette colonne commémore les campagnes prussiennes victorieuses de 1864, 1866, et 1870 (contre le Danemark, l’Autriche et la France). A l’origine elle se situait juste en face du Reichstag mais en 1938 les nazis déplacent la colonne à son emplacement actuel. C’est ce qui lui a permit d’être encore debout, puisque son emplacement d’origine a été réduit en cendres durant la guerre.
Elle fait 67 mètres de haut et à son sommet se trouve une statue dorée de la déesse Victoria de 8 mètres (et 35 tonnes!), que les berlinois surnomme Goldelse. En passant par un tunnel on atteint le pied de la colonne, on admire les mosaïques et on monte au sommet par un escalier de 285 marches pour avoir une belle perspective sur la Porte de Brandebourg et un chouette panorama sur la capitale et les alentours. C’est aussi un des symboles de la communauté gay berlinoise.
Au sud ouest du Tiergarten, juste derrière le Zoo de Berlin, se trouve la fameuse Église du Souvenir de Berlin. C’est l’empereur Guillaume II qui lance sa construction et en 1895 elle peut accueillir plus de 2.000 personnes. Sa flèche culminait à 113 mètres de hauteur. Durant la guerre en 1943, l’église est bombardée, et il ne reste plus que cette ruine de clocher de 63 mètres, où on peut encore voir les mosaïques à l’intérieur ainsi qu’un petit musée expliquant son histoire.
Une nouvelle église moderne est construite en 1961 juste à côté. L’église comporte (en plus d’une croix orthodoxe russe), une croix composées de clous provenant de la cathédrale de Coventry en Angleterre, qui elle a aussi a été détruite par des bombes mais nazies. Ces 2 lieux de cultes ont été reconstruits à côté de leurs ruines et consacrés le même jour le 25 mai 1962, en signe de réconciliation.
Quartier du Gouvernement
Durant votre séjour à Berlin vous passerez probablement à un moment par la Berlin Hauptbahnhof, la Gare centrale de Berlin. C’est en dimension, la plus grande gare d’Europe. Le chantier pour une grande gare centrale dans la capitale a été lancé après la réunification, et l’inauguration a eu lieu en 2006 par Angela Merkel. N’oubliez pas d’y admirer (ou pas) la statue de Rolling Horse (10 mètres de haut et 35 tonnes, en 2007).
En empruntant ensuite la petite passerelle piétonne au dessus de la Spree, on arrive dans le quartier du gouvernement. Toute cette zone accueille les bâtiments gouvernementaux modernes construits après la réunification quand le gouvernement allemand a déménagé de Bonn à Berlin.
La Chancellerie Fédérale (bundesregierung), inaugurée en 2001 et qui a très vite été surnommée la machine à laver. En forme de « H », elle recouvre plus de 73.000m² et c’est un des plus grands bâtiments gouvernementaux au monde.
Juste en face c’est la Paul-Löbe House qui accueille les commission parlementaires.
Et bien évidemment on arrive devant un autre grand symbole de Berlin, le Reichstag. Il a été construit de 1884 à 1894 avec l’argent donné par la France en guise d’indemnités de guerre après 1871. Sur le fronton il y a écrit « Dem Deutschen Volke »(au peuple allemand) avec de grandes lettres en bronze (bronze provenant de canons napoléoniens). En 1933 son incendie criminel sera utilisé par les nazis pour écraser les autres pouvoirs politiques en place. Quand l’armée rouge reprend la ville au nazi, une des photos les plus célèbres est celle du drapeau communiste flottant sur le Reichstag. A la séparation, le Reichstag se situe à Berlin ouest, mais le Mur de Berlin, qui englobe la Porte de Brandebourg, passe juste à ses pieds. Après la réunification, le Reichstag est complètement rénové. Durant les travaux, l’artiste Cristo l’emballe entièrement dans une toile argentée. Au déballage, on découvre le grand dôme en verre qui l’a rendu célèbre. En 1999 les députés commencent à y siéger.
Il est possible de visiter le grand dôme de verre et d’aller sur le toit terrasse du Reichstag. Il suffit de s’inscrire sur ce site. C’est gratuit, et audioguide fournit. En prime vous avez une belle vue sur Berlin. Franchement on vous conseille d’y aller en soirée, vers la dernière heure d’entrée, il n’y a personne 🙂 Cette coupole permet de voir le parlement juste en dessous, et elle est sensée rappeler aux députés allemand que le peuple est au-dessus d’eux.
La Porte de Brandebourg
La Porte de Brandebourg est un symbole de Berlin. Elle a été construite en 1791 pour le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II en s’inspirant de l’Acropole d’Athènes. Elle fait 26 mètres de haut et 65 mètres de long. Et deux ans plus tard à son sommet est installé la grande statue en cuivre du quadrige, qui représente la déesse de la victoire sur un char tiré par 4 chevaux.
La Porte de Brandebourg ouvre sur la Pariser platz(Place de Paris) et ensuite Unter den Linden(Avenue des tilleuls). Seul l’empereur pouvait passer sous l’arche du milieu, et seul Hitler pourra le faire sous le régime nazi. Après la guerre et la réunification, le trafic automobile sous la Porte de Brandebourg est arrêté en 2000. C’est ici que se déroulent en général les grands rassemblements pour marquer l’histoire à Berlin.
Le quadrige au sommet, réalisé par Johann Gottfried Schadow en 1793 a une histoire particulière. A l’origine il n’y a ni croix ni aigle. En1806, Napoléon Bonaparte écrase la Prusse à la bataille de Iéna et défile à Berlin avec ses armées en passant sous la Porte de Brandebourg. En retournant à Paris, il emmène en souvenir avec lui le quadrige! En 1815, la 6ème coalition réunissant une grande partie des armées d’Europe finit par battre Napoléon et les prussiens à Paris retrouvent le quadrige. Il réinstallé sur la Porte de Brandebourg, et on lui rajoute une croix guerrière et l’aigle qui symbolise l’empire prussien. Après la seconde guerre mondiale, la porte est très endommagé et le quadrige en partie détruit. Il est reconstruit en 1957 par les berlinois mais sans la croix et l’aigle. Après la réunification, la porte et le quadrige ont besoin d’un bon coup de restauration. En 2002, la Porte de Brandebourg est à nouveau inaugurée, et le quadrige a retrouvé la croix et l’aigle, ce qui a provoqué pas mal de débats à l’époque.
A proximité de la Porte de Brandebourg, c’est le quartier des ambassades, et des restaurants chics et des boutiques de luxe, et aussi des foules de touristes.
A quelques dizaines de mètres, face à l’ambassade américaine, se trouve le Mémorial aux Juifs assassinés d’Europe, appelé aussi Mémorial de l’Holocauste. Il est inauguré en 2005 et il est composé de 2711 stèles en bétons de différentes tailles. C’est sensé représenter à la fois des pierres tombales, et une organisation lugubre détachée du sens humain où on se perd, et doit apporter malaise et confusion. La visite du site est gratuite.
La visite du site est assez étrange car entre ce travail de mémoire et l’indéniable côté glauque qu’on peut trouver à l’installation, il y a des dizaines de touristes qui se prennent en selfie en rigolant, des enfants qui jouent à cache-cache dans les allées en courant dans tous les sens. Étrange …
D’ailleurs en janvier 2017 pendant une semaine un artiste israélien a ouvert un site web reprenant les selfies des touristes et en les replaçant dans le contexte avec un montage photoshop, c’est le projet Yolocaust. Depuis les montages ont été retirés du site mais il y a toujours quelques exemples ici.
En continuant un peu plus au sud, on arrive à un endroit assez incroyable.
Potsdamer Platz
Pendant très longtemps la Postdamer Platz était une des places les plus animées d’Europe. La première gare prussienne est construite ici en 1838, et plus tard les premiers feux rouges allemands sont installés ici (il y en a d’ailleurs une réplique sur la place). Elle est totalement détruite pendant la guerre, et pendant la guerre froide c’est un vaste no-man’s land avec le Mur de Berlin passant en plein milieu. Après la réunification il est décidé de rebâtir complètement cet endroit et la Postdamer Platz va devenir pendant des années le plus grand chantier de construction d’Europe. Plusieurs tours designés par les plus grands architectes vont voir le jour et donner à cette place un petit air de Time Square new-yorkais. La Kollhof Tower par exemple au centre de cette photo en est un bon exemple (il est d’ailleurs possible d’aller au sommet pour le point de vue panoramique en utilisant l’ascenseur le plus rapide d’Europe, oh yeah!).
De nuit, durant la période des fêtes de Noël, avec les décorations lumineuse, c’est sublime. En particulier le Sony Center et son immense chapiteau (à droite sur la photo) qui domine un grand forum ovale. Cet endroit mérite largement le détour.
Et Potsdamer Platz c’est toujours vivant et rempli de mondes. Shopping, restaurants, cinémas, musées, casinos, salles de concert, philharmonie, tout est là.
Un petite ligne de brique au sol traverse la place et suit le tracé du Mur de Berlin. N’oubliez pas aussi de suivre le boulevard des stars, comme à Hollywood, avec 101 étoiles de personnalités du cinéma. Le boulevard a été inauguré en 2010 lors de la Berlinale.
Vous ne pourrez pas non plus louper la grande girafe du Legoland Discovery Center. Surement marrant pour les plus petits, plus d’infos ici. Attention même si l’entrée semble inclue dans le City Pass, il semblerait que des personnes se voient refuser l’entrée car ils ne sont pas accompagnés par un enfant.
A côté se trouve aussi le Kulturforum. Dans les années 60, comme l’île des musées était côté Est, Berlin Ouest décida de se doter d’une zone réunissant elle aussi plusieurs musées afin de devenir le centre culture de Berlin ouest. Malheureusement nous n’avons pas encore visité ces musées, ce sera pour la prochaine fois 🙂
Mitte – Unter den Linden
C’est le quartier chic, les grands hôtels, les grandes boutiques. Unter den Linden, c’est la plus célèbre avenue de Berlin, l’équivalent des Champs Élysées de Paris. Et très honnêtement, je n’y vois pas beaucoup d’intérêt. A l’origine elle était bordée de milliers de peupliers, mais comme ils faisaient trop d’ombres ils furent abattus en 1658 et on en planta quatre rangées en 1820. L’avenue est largement détruite pendant la seconde guerre mondiale, et pendant la période socialiste de grands bâtiments sans âmes sont bâtis. A la réunification elle a eu droit à sa restauration pour en faire « la plus belle avenue de Berlin », mais personnellement je n’adhère pas trop.
Du coup je vous propose de ne pas forcément l’emprunter mais à la place de prendre depuis le mémorial de l’holocauste la Französische Strasse (cocorico!). Juste après le croisement avec la Mauerstrasse, il y a un étrange pont en pierre au-dessus de la rue. Les 2 buildings qui sont reliés par le pont ont pendant des années étaient le siège de la Banque Nationale allemande. Les 4 colosses qui soutiennent le pont représentent les 4 éléments.
Durant vos ballades vous verrez surement tout un tas de tuyaux souvent colorés en bleu, mauve, rose. Est-ce que Mario existe réellement à Berlin ? Est-ce que c’est l’œuvre d’un artiste ? Et bien non, c’est simplement que la nappe phréatique n’est vraiment pas profonde et qu’avec tous les chantiers à Berlin, les constructeurs sont obligés de constamment pomper l’eau pour la rejeter dans la rivière. Et pour reconnaître leurs tuyaux, chaque grand chantier a sa couleur 🙂
En suivant la rue on arrive à Gendarmenmarkt. C’est une grande place aménagée à la fin du XVII ème siècle. Le nom de ‘place des gendarmes’ vient du fait que pendant des années, Frédéric Guillaume 1er y a installé un régiment cuirassier de gens d’armes. Quand Frédéric II arrive au pouvoir, ils sont chassés des lieux, les écuries sont rasées et à la place, deux grands batiments sont construits, quasi à l’identique en 1705 : la Deutscher Dom(cathédrale allemande) et la Französischer Dom(cathédrale française). Et plus d’un siècle plus tard, suite à l’incendie du vieux théâtre national, le Konzerthaus est construit entre les 2 cathédrales.
Cette place est souvent occupée pour des évènements : concerts, marchés de Noël, etc… venez y faire un tour et voir ce qui s’y passe 🙂
Juste à côté se trouve la cathédrale Sainte-Edwige. C’est la plus ancienne église catholique de Berlin. Suite à l’entrée de la Silésie dans le royaume (c’est une région à cheval sur la Pologne, la République Tchèque et l’Allemagne), Frédéric II lance la construction de cet édifice pour répondre à ces 200.000 nouveaux citoyens majoritairement catholiques. Sainte-Edwige de Silésie a donc sa cathédrale à Berlin en 1773. Elle aussi sera en partie détruite et reconstruite en 1963. Le grand dôme en béton armé et particulièrement réussi.
Au bout de l’avenue Unter den Linden, on enjambe la Spree et on atteint la fameuse ile des musées.
Ile des Musées
Il s’agit en fait de la moitié nord de l’ile Spreeinsel dans la rivière Spree. C’est le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III qui lancera l’initiative au XIXe siècle de construire des grands musées d’arts. Si la météo n’est pas bonne ou si vous voulez faire une pause culturelle, il faut impérativement venir ici.
Pergamon Museum
C’est le principal musée de l’ile. Il a été inauguré en 1909, largement endommagé pendant la 2nde Guerre Mondiale, il est rénové jusqu’en 1959. Avec plus d’un million de visiteurs par an, c’est le musée berlinois le plus fréquenté. Il est surtout réputé pour les pièces monumentales qu’il abrite dans trois ailes : antiquité classique (grecque et romaine), proche-orient et monde arabe. Renseignez-vous sur le site car le musée est toujours en travaux de rénovation et d’agrandissement, et certaines parties peuvent être fermées. Plus d’infos sur le site officiel.
Parmi les pièces les plus connues du musée, on peut citer la Porte d’Ishtar. C’était une des 8 grandes portes d’entrées de la Babylone de Nabuchodonosor II. C’est pendant des campagnes de fouilles en Irak que Robert Koldewey, le plus célèbre archéologie allemand, a découvert des petits fragment de céramiques colorés dans le sol. Au fur et à mesure de leur découverte il comprend qu’il a mis la main sur la porte d’Ishtar et rapatriera tous les fragments où pendant des années ils seront restaurés et rassemblés dans un puzzle géant. Le résultat est assez incroyable.
Il y a aussi l’autel de Pergame, la porte du marché de Milet, le Palais de Mshatta, la chambre d’Alep, etc … Réellement, on en prend plein les yeux!
En quelques dizaines de mètres on passe d’un musée à un autre.
On fera par exemple l’impasse sur l’Alte Nationalgalerie inauguré en 1876 et dans lequel on trouve de nombreux chefs d’œuvres de l’art allemand du XIXème siècle et d’impressionnistes français(L’Ile des morts de Böcklin, Manet, Monet, Cézanne, c’est ici).
Il ouvre ses portes en 1859. Il accueille principalement des œuvres de l’antiquité classique (grecque et romaine), l’Égypte antique et jusqu’à la préhistoire. Le musée est déjà intéressant rien que pour son architecture. Car en partie détruit pendant la guerre, il a été rénové aux début des années 2000 par l’architecte David Chipperfield (il est toujours en partie en travaux) et il mélange style néoclassique du XIXème, traces de la guerre et style moderne. Plus d’infos sur le site officiel.
La pièce majeure de ce musée reste le buste peint de Néfertiti, sublime, trônant au milieu d’une grande pièce circulaire, et surveillée de près et photos interdites! Personnellement je préfère cette version du buste (et son mari Akhenaton derrière)
Et c’est mon Musée préféré 🙂
Le Bode Museum se situe à la pointe nord de l’ile, il est d’avantage consacré au moyen-âge. Plus d’infos sur le site officiel.
On peut citer aussi l’Altes Museum (le premier musée public de Berlin ouvert en 1830, et presque entièrement détruit pendant la 2nde Guerre Mondiale, il ne ré-ouvre ses portes qu’en 2015), plus d’infos sur le site officiel.
Difficile de faire son choix et caler ces visites lors d’un week-end à Berlin tant les offres sont de qualités.
Juste à côté de l’Altes Museum se trouve la Cathédrale de Berlin. En fait il ne s’agit pas vraiment d’une cathédrale, mais d’une grande église protestante, le Berliner Dom. C’est l’empereur Guillaume II, en tant que « gouverneur suprême de l’Église évangélique en Prusse » décide de faire batir ce monument pour sa capitale impériale de 1894 à 1905. Elle a une longueur de 114 mètres, pour une largeur de 73 mètres et une hauteur de 116 mètres. Plus d’infos ici(en allemand)
Alexanderplatz
Alexanderplatz, c’est le principal centre d’activités de Berlin. Un lieu où se croisent les plus grandes avenues, les lignes de trains et de métros. Sans oublier les tramways, comme sur cette belle photo de famille ou toutes les générations sont présentes.
On y trouve aussi des grands magasins et des centaines de milliers de personnes qui traversent chaque jour cette grande place. Cette place doit son nom à la visite de l’empereur russe Alexandre Ier en 1805. Après la guerre, Alexanderplatz est du côté socialiste et communiste, et il y a un grand plan de réorganisation qui est lancé. On décide de raser de nombreux bâtiments partiellement en ruines et de tracer des grands axes de circulation. Et avec ces 80.000m², cette grande place centrale peut enfin accueillir des grandes démonstrations. Celle qui n’était pas prévue c’est celle du 4 novembre 1989 où plus d’un million d’habitants de Berlin est manifestent pour plus de libertés. Le Mur de Berlin tombera le 9 novembre.
Au sud de la place il y a la Fontaine de Neptune, qui date de 1891. A l’origine elle était à quelques centaines de mètres de là, sur la Schlossplatz, puis retirée en 1951, restaurée et installée sur l’Alexanderplatz en 1969. Elle fait 18 mètres de diamètres et 10 mètres de haut, et autour du dieu Neptune il y a 4 femmes représentants les 4 principaux fleuves de Prusse : le Rhin, l’Elbe, la Vistule et l’Oder.
A côté on trouve l’Église Sainte-Marie de Berlin. C’est la plus vieille église de Berlin et un des seuls bâtiment datant du moyen age encore debout. Elle date de la fin du XIV ème siècle. Et c’est une sorte de miraculée car elle est un des seuls édifices qui a survécu aux bombardements et à la transformation de cette place. Big up Sainte Marie! Alors allez lui rendre une petite visite, ça lui fera plaisir.
Au centre de la place se trouve la tour de la Télévision (Fernsehturm), c’est le bâtiment qu’on ne peut pas louper à Berlin, visible depuis pratiquement partout, c’est un centre de repère. Et c’est d’ailleurs une de ses fonctions (en plus d’antenne télé).
La tour a été construite de 1965 à 1969 et elle culmine à 368m de hauteur. A ce moment là, elle était la 2ème plus haute tour du monde après la tour Ostankino de Moscou. Il ne faut pas se leurrer cette tour devait aussi être un symbole bien visible de la puissance du bloc de l’est. La visite vaut vraiment le coup, on a un point de vue incroyable sur Berlin et ses environs (par temps clair on peut voir jusqu’à 60 kilomètres). Même si plus d’un millions de visiteurs grimpent à son sommet chaque année, le nombre maximum autorisé dans la sphère (pour raison de sécurité) est de 320 personnes à la fois. En 40 secondes d’ascenseur on arrive au sommet. Il y a un petit bar restaurant dans la sphère mais en réalité les plats sont cuisinés en bas et montés à l’aide d’un monte-charge.
Ah au fait, entre la tour et le grand centre commercial, cherchez bien, il y a quelques ronds dans le sol, ce sont des trampolines, profitez-en 🙂
Au nord de la place on trouve la World Time Clock, construite en 1969. Elle pèse 16 tonnes et fait 10 mètres de haut et indique l’heure des principales villes du monde. Juste au-dessus un mécanisme anime les planètes du système solaire.
A côté, il y a la fontaine de l’amitié entre les peuples, et que je trouve tout simplement moche.
Si vous êtes à Berlin en décembre, vous y trouverez les traditionnels Marchés de Noël (qui sont une véritable institution et notre sapin de noël vient d’ailleurs d’Allemagne). Et n’oubliez pas de gouter le Glüwein mit Rum (vin chaud au rhum, ça réchauffe!).
De l’autre côté de Grunerstrasse, vous verrez un petit parc et des murs en briques. Il s’agit des ruines de la Franziskaner-Klosterkirche. Cette église construite en 1250 faisait 50m de long, abandonnée depuis 1936 elle a été bombardée et complètement détruite le 3 avril 1945. Ce qu’il en reste sert maintenant de lieu d’exposition.
La ville de Saint-Denis, c’est la capitale de la Réunion, fondée en 1663. Elle ne prend vraiment son essor qu’au XXe siècle en bénéficiant de l’exode rural. C’est le principal centre économique de l’île et la ville compte plus de 150.000 habitants. La ville est agréable mais sur un court séjour on a préféré privilégier le reste de l’île. Une petite journée de ballade pourrait se résumer ainsi :
Le Barachois
C’est le nom du quartier situé le plus au nord de la l’île. C’est aussi le quartier historique à partir duquel la ville s’est étendue. Il est situé sur le bord de mer, et vous passerez forcément à côté en voiture à un moment. Le nom « Barachois » viendrait du basque et signifierait « petite barre » pour désigner la petite bande de lagon qui le protège.
On peut observer une batterie de canons à la Pointe du jardin. Ces canons étaient destinés à protéger l’île Bonaparte (à l’époque) d’une attaque anglaise. Pas de chance, les anglais débarquent le 8 juillet 1810 à Grande Chaloupe et Sainte Marie et prennent la capitale en tenaille avec plus de 3.000 soldats contre à peine 300 soldats pour les français. La défense de la ville ne tient pas longtemps, l’île se rend et passe sous domination anglaise.
C’est aussi à partir de cet endroit, la Pointe du Jardin, que sont calculées « officiellement » les distances kilométriques entre la Réunion et le reste du monde.
Juste à côté au carrefour, il y a la statue de Rolland-Garros, c’est le héros local. Il est né en 1888 à Saint-Denis, et il réalisera de nombreux exploits aéronautiques. Il sera par exemple le premier à traverser la méditerranée en avion en 1913. Il invente aussi le premier avion avec une mitrailleuse pouvant tirer dans l’axe et à travers l’hélice du moteur. Il meurt en 1918 dans un combat aérien, à l’âge de 29 ans. Quelques années plus tard, les fameux terrains de tennis seront baptisés en son honneur par le club Omnisport de Paris, dont il était membre, et ils sont inaugurés en 1928.
La cathédrale Saint-Denis de Saint-Denis de La Réunion
Elle est achevée en 1832 et devant se trouve une fontaine monumentale offerte par l’ancien maire Gustave Manès en 1854.
Dans le quartier, profitez en pour prendre un verre ou manger juste à côté, à l’angle de la Ruelle Edouard. Il y a des terrasses agréables et accueillantes, et une ambiance cool. Vous avez le choix : l’Artocarpe, le Café Edouard, le Passage du chat blanc, le Bed room, KT-dral. Un bon endroit 🙂
La Mosquée Noor-e-Islam
Au 111 rue du Maréchal Leclerc, un grand minaret de 32m domine les habitations. C’est la mosquée Noor-e-Islam. Elle est construite en 1905 sous l’impulsion de plusieurs commerçants installés à Saint Denis et originaire du Gujarat, une région de l’ouest de l’Inde. Son nom signifie « lumière de l’Islam ». La salle de prière peut accueillir 500 fidèles.
C’est la première mosquée construite en France. La Grande Mosquée de Paris ne sera ouverte qu’en 1922. Plus d’infos ici
Le Jardin de l’État
Il s’appelait Jardin du Roy à l’origine et à été créé en 1761. Il contient une cinquantaine d’espèces d’arbres différentes. Il y a régulièrement des évènements (expos photos, concerts, etc …). C’est un bon endroit pour faire une petite balade détente et tranquille, à l’ombre des arbres. Plus d’infos sur le site officiel.
Au bout du long bassin se trouve le Museum d’Histoire Naturelle. Il est inauguré en 1855. A l’origine le bâtiment hébergeait le conseil colonial, puis le conseil général, avant de finalement être transformé en muséum. On y trouve des exposition sur les requins, une riche collection de lémuriens, des squelettes de dodos, etc .. Réparti sur deux étages et plusieurs salles, il se visite agréablement et on apprend plein de choses. Pour seulement 2 Eur l’entrée, ça vaut le coup. Plus d’infos ici.
Les cases créoles
Les cases créoles de Saint Denis font partie de l’histoire de l’île et de ses habitants. Les plus « connues » sont le long de la Rue de Paris. Mais il y en a d’autres dans Saint Denis, loin des touristes et des visites guidées.
Malheureusement ce patrimoine disparait peu à peu dans une indifférence quasi générale.
Ci-dessous une petite carte (plus ou moins à jour) vous permettant de localiser les cases existantes, et celles laissées à l’abandon ou détruites pour y construite des blocs de bétons …
C’est la côte la plus habitée et la plus touristique. C’est vrai que la situation parait privilégiée : le relief est moins accidenté que sur le reste de l’ile, on est loin du volcan et des ses possibles éruptions, les lagons et les plages sont ici. Personnellement, ce n’est pas ma partie préférée de la Réunion, mais c’est toujours agréable de venir se baigner en fin de journée ou passer une journée de repos après une dure journée de randonnée dans les hauteurs.
Logement
Pour notre semaine destinée à visiter le nord et l’ouest de l’île nous avons opté pour un petit chalet via Airbnb sur les hauteurs de Saint Leu. Peut être pas toujours le choix approprié car les petits lacets en voiture le soir pour y arriver, c’est pas toujours de tout repos. Mais le logement était impeccable, l’accueil chaleureux et on a eu le plaisir de passer une très bonne soirée autour d’un chouette diner avec nos hôtes Hélène et Thierry et leurs amis.
Saint Paul
A Saint Paul, il y a la base ULM de Cambaie, et c’est justement là où nous avons pris rendez vous avec O’Passagers du Vent pour un petit survol de l’île. Ils ont 20 ans d’expérience dans le métier sont très sérieux. Même si les locaux et les avions peuvent paraître un peu roots, on sent qu’on a affaire à des professionnels et que la sécurité prime avant tout. Ce n’est pas l’usine à touristes avec des décollages à la chaine sans temps de repos pour les pilotes, comme certains concurrents « pourraient » le faire.
Pour un petit aperçu profitez de cette vidéo réalisée lors de notre vol 🙂
On recommande! et en plus c’est vraiment une chouette expérience si par hasard vous n’avez jamais mis les pieds dans un ULM. Plus d’infos ici.
Le Piton du Maïdo
C’est probablement un des lieux les plus visités sur l’île de la Réunion. Depuis Saint Paul il faut prendre une longue route qui passe par une forêt de tamarins, et qui vous fait grimper jusqu’au Piton du Maïdo à 2200 mètres d’altitude (il faut compter environ 45 minutes de voiture depuis la côte). Sur place un belvédère vous offre un panorama incroyable sur le Cirque de Mafate.
Le site est protégé par une barrière sur plusieurs centaines de mètres, car mine de rien, juste devant vous, c’est le vide, il y a près de 1.000 mètres de falaises !
Encore une fois, comme toute excursion sur les hauteurs de l’île, il vaut mieux y aller le matin, sinon vous risquez de vous retrouver la tête dans les nuages et avec une visibilité réduite à néant, ce serait vraiment dommage de louper ce spectacle.
Et en se tournant de l’autre côté on peut apercevoir la côte ouest de l’île et l’océan indien.
Le Maïdo c’est aussi le point de départ des grandes descentes de vtt et on peut même y faire de la luge d’été (pas testé).
Kélonia
Kélonia , « L’observatoire des tortues marines », c’est à la fois un musée, un aquarium, un centre de recherches et de soins pour les tortues marines. C’est assez paradoxal car sur ce site à partir de 1977, il y a une ferme qui élève des tortues mais pour vendre la chair en conserve et commercialiser les écailles. Et ça marche plutôt bien! jusqu’à ce que la législation se modifie, ensuite c’est un élevage de poissons et puis ça s’arrête. Mais pendant plus d’une dizaine d’années il y a aura des batailles juridiques pour savoir si la Réunion peut avoir une dérogation pour commercialiser à nouveau de la viande de tortue. Finalement la tortue est protégée et on décide réhabilite le lieu, et ça devient Kélonia, inauguré en 2006.
Depuis, Kélonia est fortement impliqué dans la surveillance, la protection et le comptage des tortues marines dans cette région de l’océan indien.
Il y a 1500m3 de bassins remplis d’eau de mer, et des terrains extérieurs pour les tortues terrestres.
Il y a aussi un atelier qui présente tout le travail artisanal autour des écailles de tortues. Les écailles utilisées sont celles de tortues « prélevées » avant 1984 (date du changement de la loi). Salle vidéo, mur de verre pour l’aquarium, bornes interactives, etc … la visite est franchement agréable et le musée bien fait. On valide, et vive les tortues ! 🙂 Plus d’infos ici(7 Eur)
Saint-Leu
La plage de Saint-Leu durant notre séjour, c’est la plage la plus proche de notre logement, ce n’est peut être pas la plus belle de l’ile (et encore, ça dépend des gouts), mais en tout cas il y a un lagon rempli de poissons et pas d’énorme complexe touristique juste à côté. Si vous pouvez venir le matin avec un peu de pain dans la main, les poissons afflueront. Bonne baignade 🙂
Pour les couchers de soleil, c’est pas mal aussi !
Le Conservatoire botanique national de Mascarin
Sur les hauteurs de Saint Leu, on peut visiter le Conservatoire botanique national de Mascarin. Il a été créé en 1986 au cœur d’un ancien domaine agricole créole. Sa mission principale est « la sauvegarde du patrimoine naturel réunionnais, à savoir la conservation et la préservation de la flore et ses habitats ».
Privilégiez si possible une visite guidée, car dans les jardins il n’y a pas beaucoup d’explications et on n’apprend pas grand chose.
Dans ce parc on cultive le bois d’ortie (ou figue marron) qui est une plante urticante quasi en voie d’extinction sur l’île car elle est utilisée pour la médecine traditionnelle et des « rituels ». Cette plante est aussi la seule source de nourriture du papillon Salamide d’Augustine, qui du coup a quasiment lui aussi disparu de l’île. On espère en revoir dans le parc un jour … Plus d’infos ici.
Il y a évidemment tous les autres lagons, Boucan Canot, l‘Hermitage, Salines. A vous de tester et vous faire votre propre avis.
Pour notre dernière journée en Islande on a décidé de rester uniquement à Reykjavík et découvrir ce que la capitale islandaise avait à nous offrir.
Réveil après une bonne nuit de repos au 4th Floor Hotel. Hop une douche senteur œuf pourri, le parfum qu’on retrouve invariablement dès qu’on fait couler de l’eau chaude quelque part. La géothermie c’est bien, l’odeur du soufre un peu moins. Mais on s’y fait vite. Ensuite, hop en route pour l’exploration de Reykjavík!
J’ai un peu conscience que ma description de la ville va surement sortir un peu des pages qu’on lit habituellement, mais bon, à chacun son regard sur la ville 🙂
La rue incontournable du centre ville
Le quartier du port
Le musée improbable
L’église Hallgrímskirkja
Reykjavik capitale du street-art
Les insolites 🙂
La rue incontournable du centre ville
C’est la rue Laugavegur. Elle est en partie piétonne, et c’est sans doute la rue la plus animée de la capitale, et donc la rue la plus animée d’Islande!
Ici vous trouverez plein de restaurants, bars, boutiques de créateurs mode ou décoration, etc … Et tout est propre et coloré! On se croirait presque dans une fausse rue (tout le reste de la ville ne ressemble pas à ça).
Hop en vrac, quelques adresses qui ont retenues notre attention
Le restaurant Meze (Laugavegur 42) cuisine typée méditerranéenne pour ce restaurant très agréable et en plus pour une fois pas trop cher, miam! (https://www.facebook.com/mezerestaurantreykjavik)
Le Dillon whiskey bar (Laugavegur 30) une belle façade peinte, un bar boisé et chaleureux, une grande collection de whisky (et de bières) et parfois des concerts dans le bar ou dans la cour intérieur. Check it out! (https://www.facebook.com/DillonWhiskeyBar/)
Le restaurant Le Bistro(Laugavegur 12) incroyable mais un restaurant français, même franchouillard, se trouve en bas de cette rue en Islande 🙂 pas testé mais la déco et les plats typiques, ça faisait vraiment bizarre de tomber dessus (http://www.lebistro.is/)
Et encore plein d’autres mais on ne va pas faire un catalogue complet. Retenez juste que vous passez de bons moments dans cette rue et que vous trouverez surement ce que vous cherchez ou même mieux, vous trouverez ce que vous ne cherchiez même pas ! 🙂
Le quartier du port
Il y a tout d’abord cette sculpture que tout le monde prend en photo (et effectivement elle vaut le coup d’être prise en photo) : Sólfarið (le voyageur du soleil) qui représente un bateau viking allant vers le soleil couchant (inaugurée en 1991).
Ensuite, étape obligatoire d’une balade sur le port, c’est le Harpa. De toute façon, on ne peut pas le louper. C’est la grande salle de concert, palais des congrès, inaugurée en 2011. Et là c’est le drame, je n’ai aucune photo de l’extérieur du bâtiment!Donc je diffuse allègrement une photo récupérée sur Wikipédia(Wikipédia, si tu me vois, merci!) Programmation : https://en.harpa.is/
Et sinon à l’intérieur ça ressemble à ça
Ensuite, un autre arrêt obligatoire, c’est le Bæjarins Beztu Pylsur. En français ça se traduit par « Meilleurs hot-dogs de la ville », tout simplement 🙂 Ce petit stand existe ici depuis 1937! En 2006, le magazine The Guardians lui donne le titre de meilleur stand de hot-dog d’Europe. Même Bill Clinton a fait la queue ici pour en manger un! Donc venez ici en acheter un, et en plus ils sont bons! et même si vous n’avez pas faim, car c’est un bout d’histoire et du patrimoine islandais qui finira dans votre estomac 🙂 Plus d’infos ici : http://www.bbp.is/information-in-english
Par curiosité, allez faire un tour au Kolaportið(Tryggvagötu 19), c’est le marché aux puces (ouvert le week-end). On est dans l’authentique, le local, avec des vrais gens et il n’y a ni cascades ni paysages grandioses ni des petits bijoux de créateurs ni rien de tout ça, et ça fait quand même du bien de s’y mêler. Vous n’achèterez probablement rien, et moi en tout cas j’ai noté ce que je n’allais pas manger!!
Heureusement un peu plus loin, il y a une bonne adresse pour votre estomac, c’est dans une petite baraque, le Sea Baron alias Sægreifinn(Geirsgata 8). A l’intérieur on est un peu à l’étroit, on s’assoit sur un banc, on commande une excellente soupe du jour et on va choisir la grosse brochette de poissons qu’on veut manger.
– Attention : on ne mange pas de baleine !! on aime bien l’Islande mais faut pas déconner.
– Attention (bis) : s’il y a du hákarl , c’est du requin fermenté, j’en parle dans l’article sur la péninsule de Snaefellsnes. C’est -heurk- … « spécial »
Plus d’infos ici : http://www.saegreifinn.is/en/
Une autre bonne adresse pour votre estomac (et votre portefeuille), c’est un peu plus loin sur le port, c’est le restaurant Sjavarbarinn(Grandagarður 9). Large choix de poissons frais, une formule buffet, bon rapport qualité prix. Évidemment la façade ne donne pas vraiment envie d’aller à l’intérieur, mais ça vaut le coup.
Plus d’infos ici : https://www.sjavarbarinn.is/english.html
Le musée improbable
Il s’agit du Musée phallologique islandais(Laugavegur 116). Le but de ce musée est de réunir tous les phallus des mammifères vivants en Islande (et même d’ailleurs). Il y a plus de 217 phallus en stock. Du sexe de cachalot, à celui de l’éléphant, en passant par l’ours ou le phoque, il y aura toujours un attribut mâle dressé, pendouillant quelque part ou baignant dans du formol. Ça peut paraitre un peu glauque comme ça, mais en fait pas du tout! C’est scientifiquement intéressant, on apprend des choses surprenantes, et puis c’est marrant et ça fait une visite qui sort un peu de l’ordinaire 🙂
Et même les joueurs de l’équipe nationale de handball(médaille d’argent aux Jeux Olympique de 2008) ont apporté leur ‘petite’ contribution au musée!
C’est le point culminant de la capitale, la Hallgrímskirkja (église de Hallgrímur). Elle est construite de 1946 à 1986 (!) en béton, et mesure 74.5m de haut. Son nom vient de Hallgrímur Pétursson (XVIIe Siècle) qui est un des poètes islandais les plus connus et qui était aussi un pasteur très influent. Cette église (ce n’est pas une cathédrale, il s’agit bien d’une église) n’est pas catholique mais luthérienne, et elle ne devait pas être aussi grande à l’origine mais il fallait à tout prix qu’elle soit plus haute que l’autre église, catholique elle, la cathédrale-basilique du Christ-Roi de Reykjavik.
Pour la forme, l’architecte Guðjón Samúelsson s’est inspiré des orgues basaltiques qu’on trouve un peu partout sur l’île. Jusqu’en 2008 c’était le bâtiment le plus haut du pays.
L’orgue est composé de 5 200 tuyaux pour 102 jeux. Il est haut de 15 mètres et pèse 25 tonnes.
La même, by night, à 1h30 du matin.
Reykjavik, c’est aussi une capitale du street art
Et pourquoi ? c’est très simple et en même temps un peu compliqué à expliquer :
C’est en partie grâce au festival de musique Islande Airwaves qui a lieu en novembre et qui réunit chaque année des groupes et artistes islandais et du monde entier (plus d’infos ici : https://icelandairwaves.is/ ).
Les organisateurs de ce festival se sont associés à Urban Nation un grand collectif de street artistes principale basé à Berlin mais qui regroupe des artistes du monde entier (plus d’infos ici : https://urban-nation.com/)
Le but de cette collaboration c’est que chaque année avant le festival, Urban Nation participe à l’opération Wall Poetry (plus d’infos ici : http://icelandairwaves.is/wall-poetry/)
« WE PAINT THE MUSIC, YOU LOVE TO HEAR »
Le but est de mélanger la créativité de personnes venant du monde entier et d’amener l’expérience créative de la musique et de l’art graphique au milieu de la ville, au plus près des gens. Des artistes jouent et se produisent dans la rue, des artistes peignent sur les murs. Il faut que tout soit fini en 14 jours qu’il pleuve ou qu’il neige!
Le résultat c’est une ville pleine d’œuvres de street-art de qualité un peu partout!
Quelques exemples en vrac. Vous trouverez des murs peint où que vous alliez 🙂 (toutes les photos ici ne sont pas que des résultats de Wall Poetry, il y a de tout)
Les insolites 🙂
Le speed-dating des gants célibataires 🙂
La photo en dessous, c’est un terrain de jeux pour enfants, près du port. Non ce n’est pas une décharge et c’est surement super cool quand il fait soleil ! (et si vos enfants sont vaccinés contre le tétanos haha)
Ce chat assez euh .. particulier! nous a suivi sur plusieurs rues. On était content, on s’était fait un copain-chat. Jusqu’au moment où on se rend compte qu’une petite boite de conserve de foie de morue (achetée par erreur hasard) s’était un peu abimée et qu’un peu d’huile de foie de morue s’était renversée dans le sac et qu’en fait il nous suivait à l’odeur! 🙂(je réalise que cette anecdote est un peu sans intérêt mais j’avais envie de mettre la photo du chat, voilà)
Il y a aussi les canards(le niveau de l’article, chat et canards en Islande!) qui vivent tranquillement dans le petit lac Tjörnin en face de l’Hotel de Ville. Ils font tellement partie des lieux qu’ils traversent tranquillement la route au passage piéton et se baladent aussi sur les trottoirs 🙂
Les statues cools
Évidemment mon article sur Reykjavik est loin d’être complet et il manque probablement un tas d’endroits incroyables, mais en une journée et demi en se promenant tranquillement, pour nous ça a donné à peu près ça (et j’en oublie!).
Bref Reykjavík nous a donné une impression de ville jeune et cool, agréable à vivre (en été en tout cas), on s’est un peu senti comme à Berlin, mais ici c’est mieux, c’est l’ISLANDE, et c’est GENIAL il faut y aller et puis c’est tout! 🙂
Il est difficile ce réveil à Stykkishólmur, et la douche matinale le sera encore plus. Les douches du camping sont à moitié à ciel ouvert! Avec la petite bruine froide qui tombe ce matin, je vous explique pas le bonheur. On part vite et sans regrets. Le temps est morose, on doit faire le tour de la Péninsule de Snæfellsnes aujourd’hui mais les nuages à l’ouest sont de plus en plus sombres … Tant pis hop, en route vers l’ouest!
Sur la route, soudain, un panneau sorti de nul part!
On apprend plus tard (mais trop tard) qu’il s’agit du panneau pour annoncer le Bjarnarhofn Shark Museum un peu plus loin sur la route (http://www.bjarnarhofn.is/). Si vous avez l’occasion, allez-y, vous verrez la fabrication du Hákarl. Une spécialité culinaire islandaise à base de requin du Groenland. Mais comme cette viande ne peut pas être consommée telle quelle car chargée en acide urique et en toxine, les islandais ont trouvé la parade : la chair du requin est enterrée dans le sol au moins 6 mois et ensuite laissée à sécher plusieurs mois. Ensuite, c’est consommable … et c’est dégueulasse ! On a eu l’occasion de tester à Reykjavik, et on a cru qu’on mangeait du roquefort à l’ammoniac. Bref, la viande de requin faisandée, c’est pas pour nous 🙂
Le mauvais temps nous rattrape quelques kilomètres avant d’atteindre la montagne Kirkjufell. Et c’est véritablement sous un déluge accompagné de bourrasques de vent que nous arrivons devant l’un des spots les plus photographiés d’Islande! La petite chute de Kirkjufellsfoss et la montagne en arrière plan, c’est LA photo que tout le monde doit prendre.
Alors pour nous ça donne ça, et encore, je me suis appliqué et j’ai failli noyer l’appareil photo.
Formidaaaaable ! Mais si on ferme les yeux quelques secondes et qu’on a le coeur pur et qu’on les ouvre à nouveau et bien en VRAI ça donne ça. C’est quasi pareil ! 😀
Mais je relativise rapidement car quelques kilomètres plus loin je vois ça au bord de la route :
La totale :
– camping sauvage sans commodités ni rien
– en vélo ! juste dans un pays où des bourrasques de vents peuvent retourner des camions
– sous la pluie, donc hyper trempés malgré tout le waterproof possible
– dans le vent, bon courage pour replier la tente
– près d’une cascade … le truc naturel trop beau mais qui fait un sacré bruit tout le temps
– et plusieurs moutons qui se regroupent pour passer à l’attaque !
Finalement ça va, on est bien trempés mais au chaud dans la voiture et tant pis pour quelques photos loupées hein, ça pourrait être pire 🙂
On se dépêche sur la route et on ne fait plus trop attention au paysage, de toute façon en ce moment, c’est à peine si on arrive à le voir.
Ho nous voici à Ólafsvík (1010 habitants), son bateau et son église moderne (qui est sensée ressembler à … un poisson, sisi). On passe en coup de vent, on est en accord avec la météo.
On découvre aussi un concept local, l’épouvantail à poissons ! ou alors c’est un dispositif anti-requins ? Quelque chose nous échappe 🙂
Un peu plus loin, on profite d’une brève accalmie pour aller chercher l’église Ingjaldshólskirkja perdue au milieu de nul part.
Construite en 1903, c’est la plus vieille église en béton d’Islande. Il y a eu d’autres églises au même endroit au court des siècles. Et en 1477 quelqu’un de connu y aurait passé un été. Il s’agirait de Christophe Colomb qui serait venu en Islande pour étudier les voyages réalisés par les islandais et leurs ancêtres vikings … au passage il y aurait peut être trouvé des indications sur le Vinland, ces terres mystérieuses quelque part à l’ouest 🙂
Pour nous il fait presque nuit alors qu’il n’est que 13h, les nuages sont incroyablement bas et noirs.
En passant par Hellissandur faites une halte au petit musée Sjómannagarður au bord de la route principale. Il y a quelques maisons typiques de pécheurs recouvertes de tourbes, des os de baleines et les fameuses pierres.
Pour savoir si quelqu’un pouvait devenir pécheur, il fallait vérifier sa force et être certain qu’il pourrait être utile à bord des embarcations. Pour ce test, les marins islandais ont choisis d’utiliser des pierres étalons.
Chaque pierre a son nom : – Fullsterkur est la plus lourde, avec 154 kg, Elle signifie « très fort ». – Hálfsterkur, « demi-fort », pèse 100 kg, – Hálfdrættingur « demi-portion » 54 kg – Amlóði « minable » 23 kg.
54kg, c’est le minimum syndical pour espérer embarquer sur un bateau.
Je ne voudrais pas faire de l’ombre à mon ancêtre Erik le rouge alors je ne montrerais pas la photo où je brandis avec panache la pierre de 154kg. Et je ne vous parle même pas de la pierre de 54kg que je m’apprête à soulever sans aucun effort .. aucun .. absolument .. hem …
si vous loupez cette étape, ou si vous n’étiez pas assez échauffé pour réussir vos 54kg, vous pouvez vous rattraper plus loin, d’autres pierres étalons sont dispo sur la plage de Djúpalónssandur.
si tout ça c’est trop facile pour vous, rendez-vous dans le petit village de Húsafell, là bas c’est une autre catégorie, il y a la pierre d’Húsafell donc, qui pèse 186kg! Il y a 200 ans elle servait de porte pour une bergerie. Depuis c’est un peu le must de l’épreuve des pierres : le but c’est de la soulever et de faire le tour de la bergerie, 50m de marche. Quand on y arrive, on rentre dans le top du top, de quoi rendre fière votre maman! En 1992, cette épreuve a fait son entrée dans les épreuves de la compétition pour l’homme le plus fort du monde. Depuis elle est toujours au programme, et il y a des répliques de cette fameuse pierre pour se tuer s’entraîner un peu partout dans le monde. Les islandais sont d’ailleurs régulièrement sur le podium. Pour vous inscrire c’est ici : http://theworldsstrongestman.com/
On contourne ensuite le célèbre Snæfellsjökull un stratovolcan de 1446m d’altitude. Pourquoi célèbre? Grâce à Jules Vernes. C’est ici que les héros de son roman trouvent l’entrée pour le fabuleux Voyage au centre de la Terre. Pour nous… ça reste un volcan noyé dans la brume et les nuages et qu’on distingue à peine…
A un moment le contour du massif montagneux fait clairement penser à un visage de profil à l’horizontal. C’est assez frappant non, à gauche là ?
Le long de la route on voit un chemin qui mène à une sorte de mini-volcan. Comme on est toujours un peu « hop en route! » hein, qu’est-ce qu’on fait ? bin on y va. Franchement, on aurait pu s’en passer. C’est donc le petit cratère du petit volcanSaxhólar. Et franchement j’ai trouvé cette grimpette sans intérêt. J’ai vraiment eu le sentiment de gravir un tas de cendres et de cailloux noirs pour voir un cratère rempli de cendres et de cailloux noirs, et tout alentour, la même lande désertique à travers laquelle on roule depuis des heures, et le brouillard et la pluie. Bon je pense que la météo a du jouer sur ma perception du lieu. A vous de voir, mais moi, j’y remonte plus 🙂
Plus loin, il y a une petite excursion qu’on avait planifié, par téléphone, le net, depuis leur agence qui se trouve quelques kilomètres plus tôt, ou directement au petit guichet sur le parking.
Cette excursion, c’est la visite guidée de la grotte de lave de Vatnshellir. C’est sympa, on s’équipe (casque et lampe fournie), on rejoint le groupe et hop on descend par l’escalier en colimaçon pour pénétrer dans une grotte de lave laissée par une coulée datant d’au moins 8.000 ans. La visite est possible depuis 2011. On s’enfonce sur un peu plus de 200m de longueur et on descend à 35m. Claustrophobes s’abstenir.
Vous verrez des stalactites et stalagmites de lave. C’est beaucoup moins « visuel » que des formations minérales en calcaires par exemple, mais c’est moins fréquent. Notre seule autre grotte de lave visitée, c’est à l‘île de la Réunion. Vous ferez l’expérience du noir complet et au fond de la grotte il y a une source naturelle où vous pourrez gouter une louche de « l’eau la plus pure du monde » 🙂
La guide est cool, in english, comptez environ une heure, et ça change un peu des fabuleuses-cascades-et-des-paysages-magnifiques, un peu de diversité quoi 🙂
C’est Summit Adventure Guide qui s’en occupe. (3250 ISK)
Plus d’infos ici : http://www.summitguides.is/
En sortant de la grotte, on continue de profiter de la météo …
Heureusement au sud de la péninsule le temps commence à se dégager un peu, il ne pleut presque plus! Alors on fait un petit tour au point de vue de Hellnar pour observer les falaises basaltiques déchiquetées.
Et juste un peu plus loin sur la route on fait connaissance avec la statue de Bárðar Saga Snæfellsáss.
Le monsieur en statue, c’est Bárðr, un personnage célèbre de saga islandaise. Sa mère est humaine mais son père est moitié-géant moitié-troll, ce qui lui a donné un physique un peu particulier (mais je pense que la statue ne lui rend pas vraiment hommage). Et ce charmant monsieur a eu plusieurs enfants dont de très jolies filles (comme quoi!), et il est venu s’installer avec toute la famille sur cette rive de la péninsule, ici même! Ensuite il lui arrive plein d’aventures à lui et ses enfants. Vous n’avez qu’à lire la saga pour en savoir plus 🙂
Pour info, il parait qu’il erre toujours sur les glaces du Snæfellsjökull et qu’on peut faire appel à lui en cas de soucis.
Juste un peu plus loin, reprenez la petite route sur la droite pour aller à Arnarstapi. Il y a tout d’abord un petit monument en hommage à Jules Vernes(fierté nationale, merci). Mais ici, en plus de la cinquantaine de personnes qui vivent autour du petit port de pêche et des sternes arctiques qui nichent dans les pelouses (attention à vous si vous approchez trop près), il y a de très belles falaisesbasaltiques.
Et un autre monument naturel célèbre qu’on peut voir ici, c’est la Gatklettur, une grande arche de pierre.
On passe rapidement devant la chute de Bjarnarfoss mais il s’est remis à pleuvoir très fort, et il reste encore au moins 200 km pour rejoindre Reykjavik où on compte dormir ce soir. Du coup on roule, on roule, et on zappe un peu ce que l’Islande pouvait nous offrir en chemin dans cette région.
D’ailleurs pour aller au plus vite, on décide de passer par le tunnel du hvalfjörður. Et là, j’avoue c’est le gros fail, je ne comprends pas ce qui s’est passé! En arrivant devant ce qui semble être le péage (mais avec la pluie battante et l’obscurité j’avais un doute), pas de barrière, pas de feu vert ou rouge allumé, et pas une voiture à la ronde. Au niveau de la petite guérite, personne, pas de lumière non plus, et aucune trace d’une fente quelconque pour mettre une carte bleue ou retirer un ticket, alors je me dis qu’on doit surement payer un peu plus loin, j’avance .. et rien .. je suis déjà dans le tunnel ! Je ne sais pas, c’était peut-être journée porte ouverte gratuite en notre honneur car le temps était tellement pourri que le peuple islandais tenait à nous présenter ses excuses? Forcément ensuite je me suis dis qu’on était cuit et que l’amende serait salée … mais on n’a jamais rien reçu et pas un mail du loueur de voiture non plus … ça restera un mystère!
Arrivée à Reykjavik. On pensait trouver facilement un logement au Kex Hostel , la super auberge de jeunesse de la capitale, mais c’était archi complet comme d’ailleurs plusieurs autres adresses qu’on a essayé. On est fatigué, il est tard, on en a marre, on tombe devant le 4th Floor Hotel, on tente, il reste une seule chambre mais assez chère, et finalement en marchandant un peu avec la personne à l’accueil (ou elle avait peut être simplement pitié de nous haha), elle nous a fait un petit prix sympa. La déco est « particulière » (si vous aimez le cuir et les peaux de zèbres) mais c’était bien confortable et on avait besoin de ça. Après une bonne douche et une petite sieste pour se reposer on part visiter la capitale.
A suivre dans le prochain article, entièrement dédié à la capitale islandaise, Reykjavik.