Jour 13 – Bali

Indonésie – Jour 13 – Bali

On se réveille encore avec un soleil radieux à Ubud. On découvre une nouvelle fois les cacas de chauve souris géantes sur notre terrasse du Sayong House. On explique ça à l’employé qui nous monte le petit déjeuner et lui aussi a découvert ça très récemment. Il semblerait qu’elles sont venues s’installer dans le coin il y a une semaine à peine, et lui aussi ne les aime pas trop. A 8h30 on a rendez-vous avec notre chauffeur pour la journée. C’est une formule très utilisée à Bali pour se déplacer. En gros soit vous vous promenez en scooter si vous êtes doués pour ça mais c’est un peu l’anarchie sur les routes balinaises et la police a tendance à vous verbaliser pour tout et n’importe quoi. Soit vous louez un chauffeur à la journée pour une durée de 8h en gros et il vous conduit où vous voulez et vous attend le temps de votre visite ou promenade. C’est une formule fréquemment utilisée.

On fait donc connaissance avec Karma, un mec très sympa et souriant, qui parle un peu anglais et on blague tout de suite sur sa voiture. La majorité des voitures à Bali ressemblent à des mini-combo van, et le sien est customisé avec des jantes sports, un aileron à l’arrière, etc … ça ne nous fera pas rouler plus vite mais au moins ce sera facile pour le retrouver 🙂 Pour le programme de la journée, on a pioché un peu comme dans un catalogue de jouets pour Noël « il faudrait voir ça » « oh ça aussi », et Karma dit qu’on ne pourra sans doute pas tout faire. On va bien voir, hop en route pour la journée visite marathon!

Tegallalang

On commence par un spot dont tout le monde parle, à 10km d’Ubud : les fameuses rizières en terrasse de Tegallalang. Notre verdict = franchement très peu d’intérêt. Au petit village de Tegallalang, il y a une vallée au bord de la route qui est aménagée avec de jolis rizières en terrasse. Formidable. Et c’est devenu une attraction touristique majeure. Il faut payer 10K Rp pour simplement pouvoir se garer (il n’y a pas vraiment de parking) et un gardien surveille tout le monde. Ensuite, on s’approche et « ho des rizières », et puis c’est tout. Il y a moyen de se promener dedans, mais ça ne donne pas vraiment envie 🙁 et face aux rizières c’est des successions de terrasses et resto proposant « the best viewpoint ever » , ça sent l’exploitation à plein nez, on n’aime pas trop l’ambiance. On prend une photo et on s’en va. Bon je râle mais le lieu est tout de même inscrit à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Ici en plus du cadre, ça célèbre le système d’irrigation subak introduit à Bali au IXe siècle par le saint Rsi Markandeya.

indonesie bali riziere tegallalang rice fields

Pour repartir il faut remettre au gardien le post-it qu’il nous a laissé, dessus il y a le code de notre chauffeur. Il sort sont talkie-walkie, et 5 minutes plus tard, il y a une annonce dans des hauts parleurs pour appeler le chauffeur qui arrive ensuite. Ça rigole pas l’organisation. Allez hop on va voir ailleurs si on y est.

Gunung Kawi Sebatu

Le temple Gunung Kawi Sebatu est principalement dédié à Vishnu, qui est sensé régner sur l’eau. Il est donc construit sur des sources naturelles, entre des parois rocheuses et une forêt. On met son sarong, on paye 15K Rp le ticket d’entrée et on pénètre dans le sanctuaire. Quand on arrive, on est seuls dans le temple, et avec la jolie lumière du matin et le calme reposant, c’était vraiment un chouette moment. Le premier grand bassin possède une statue de la déesse Sarasvati qui semble flotter au dessus de l’eau.

indonesie bali temple gunung kawi sebatu

Dans une partie du temple des ouvriers étaient à l’œuvre et finalement ce sont des véritables tailleurs de pierre qui font les sculptures. Je dois dire qu’à un moment je pensais que c’était des moulages en béton, tellement toutes les statues sont identiques 🙂 et finalement non!

indonesie bali temple gunung kawi sebatu

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Il y a de nombreux bassins avec des sources d’eau naturelles et des grandes carpes colorées qui nagent tranquillement dedans. D’autres bassins sont destinés aux bains et il est interdit de prendre des photos. On sent vraiment la sérénité et la quiétude se dégager de ce temple. Peut-être mon préféré à Bali  🙂

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Pura Gunung Kawi

Pour y accéder à ce temple, il va falloir se taper une sacrée descente, car le temple Pura Gunung Kawi est tout au fond d’une vallée assez encaissée. Le problème donc, c’est les marches et toutes les boutiques d’artisanats plus ou moins local qui se succèdent à l’infini … mais l’avantage, c’est que tout autour, et bien c’est beau! Il y a des chouettes rizières jolies. N’hésitez pas à sortir de temps en temps des marches pour vous évader un peu.

indonesie bali temple pura gunung kawi

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Bon des fois c’est un peu too much … là par exemple je ne sais pas s’ils ont saisi qu’un mammouth et un éléphant, c’est pas exactement la même chose? un erreur dans la commande ou choix volontaire, on ne sait pas! 🙂

indonesie bali temple pura gunung kawi

et pour « probably the best view point in the world », on vous laisse juger 🙂

indonesie bali temple pura gunung kawi

On arrive en vue du temple Pura Gunung Kawi. Il date du XIe siècle et se compose de tombeaux creusés dans la roche et serait en hommage au roi Anak Wungsu. Et au milieu coule la rivière sacrée Pakerisan.

indonesie bali temple pura gunung kawi

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Certaines zones du temple doivent se parcourir pieds nus.

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Ces grandes ouvertures de 7m de haut creusées dans la roche sont des Cadi.

indonesie bali temple pura gunung kawi

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Encore une fois, on a de la chance, la visite en matinée est plutôt tranquille, il y a très peu de monde et on profite de la sérénité de l’endroit. Pour un peu on se mettrait presque à vouloir méditer 🙂

indonesie bali temple pura gunung kawi

Voici une vue du chemin d’accès quand on arrive juste à l’entrée du temple et qu’on passe sous une impressionnante et massive arche en pierre. Je me demande vraiment la somme de travail que ça a du demander pour creuser tout ça!

indonesie bali temple pura gunung kawi

En reprenant la route je n’ai pas pu m’empêcher de prendre en photo cette divinité car c’est le genre de petites statues décoratives qu’on retrouve un peu partout. Ça surprend un peu quand c’est à l’improviste sur un rond point ou à un croisement 🙂

indonesie bali statue geante

Pura Mengening

A vol d’oiseau il est à 300m de temple Pura Gunung Kawi. Ce temple de Pura Mengening est moins connu, et pour y accéder il faut d’abord traverser un dédale de bâches bleues du marché local qui se trouve là. Après il faut encore descendre une longue volée de marches mais ça en vaut la peine. Une nouvelle fois, le temple est perdu au fond de la vallée. A l’ombre des grands arbres; il y a de nombreuses petites cascades et de l’eau qui coule partout. Cest vraiment reposant et agréable 🙂

indonesie bali temple pura mengening

indonesie bali temple pura mengening

Tout en bas du temple, il y a deux grands bassins, un réservé aux femmes et l’autre aux hommes. Pas de photos voyeurisme. Très peu d’occidentaux (on était les seuls à ce moment là). Et encore une fois une belle découverte.

indonesie bali temple pura mengening

Pura Tirta Empul

Direction maintenant le temple Pura Tirta Empul. Lui aussi n’est qu’à quelques centaines de mètre de là. Ici c’est pas du tout la même ambiance. Il y a un grand parking, et des dizaines (voir des centaines) de voitures garées. On sent que c’est « le gros truc ». Dès l’entrée du temple, après avoir payé le ticket d’entrée à 15K Rp, il y a un arbre immense.

indonesie bali temple pura tirta empul

Ce temple est très connu à Bali pour sa source d’eau sacrée (qui est d’ailleurs la source de la rivière sacrée Pakerisan). Il date de l’an 926 et il est principalement dédié à Vishnu. La légende dit que cette source est née pendant une bataille entre le dieu Mayadanawa et le dieu Indra. Le premier a créé une source d’où sortait une eau empoisonnée pour tuer les soldats démons de l’armée adverse. Et l’autre a transformée la source en eau de jeunesse éternelle pour rendre vie à ses troupes. On peut voir l’eau continuer de jaillir du sol dans un grand bassin.

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Cette eau sacrée est ensuite distribuée par 12 fontaines en pierre dans chacun des deux autres bassins. Et c’est ici que les balinais viennent se purifier. Il faut d’abord déposer une offrande et passer sous la première fontaine à gauche, faire une prière, et ensuite passer à tout de rôle sous chacune des autres fontaines. On est ainsi lavé de ses mauvaises pensées. Ce rituel s’appelle le Melukat. Les 2 dernières fontaines ne sont pas utilisées, elle sont pour purifier les morts en cas de décès dans la famille. Certains visiteurs repartent même avec de l’eau sacrée du temple dans des bouteilles.

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Ce rituel n’est pas réservé qu’aux balinais. En fait n’importe qui peut aller se purifier à ces fontaines sacrées. Du coup, il y a beaucoup de monde, y compris des touristes.

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Et parfois même beaucoup beaucoup beaucoup de monde !

indonesie bali temple pura tirta empul

Au passage ne vous étonnez pas si vous voyez des croix gammées ici et là. C’est le symbole de la Svastika. Ce symbole sanskrit millénaire signifie « la bonne fortune », « le bien être » et il n’y a évidemment aucun rapport avec les nazis dans ces temples.

indonesie bali temple pura tirta empul

Attention toutefois, en 2017 par exemple, les bassins ont été temporairement fermés. A cause de la pollution des eaux usées relâchées n’importe comment en amont du site, la nappe phréatique a été touchée et l’eau sacrée était infectée par la bactérie E. Coli qui a faillit rendre aveugle une personne …

Plus loin dans l’enceinte du temple, il y a la partie sanctuaire hindou réservée aux prières, très richement décorée, et où il n’y a presque personne. A croire que la seule « attraction » du temple, c’est les bassins.

indonesie bali temple pura tirta empul

indonesie bali temple pura tirta empul

Sur la colline qui domine le temple, on peut voir du gazon impeccablement tondu, un pont design et des grilles modernes, il y a quoi ici ? et bien c’est l’ancienne résidence du président Sukarno (le premier président de la République d’Indonésie, après la fin de la colonisation hollandaise et la 2nde Guerre mondiale). Ce grand ensemble présidentiel moderne construit en 1954 occupe toute la colline au dessus.

indonesie bali temple pura tirta empul

Ensuite, et bien on commence à avoir un peu faim. A ce moment là, on est en train de rouler le long de la longue route Jl. Tampaksiring vers les hauteurs de l’ile. C’est une zone rempli de plantations de caféiers, et par hasard (comme beaucoup de lieux sont fermés, toujours une conséquence de Galungan), on voit une pancarte qui a l’air sympa « Bali As Warung ». On demande à Karma de s’y arrêter. On est encore les seuls sur le parking. Du coup on profite d’un chouette beau resto, avec une grande terrasse tranquille donnant sur la jungle et les plantations, et pas un bruit à part les oiseaux. Pour la tranquillité du lieu, on recommande. Et puis il y a moyen de faire un petit tour de balançoire, alors bon hein, voilà quoi 🙂

indonesie bali balancoire jungle

Avant de partir on fait un rapide tour de la plantation, on nous explique les différents types de café, on goutte le fameux Kopi Luwak, le café le plus cher du monde (mais pas forcément le meilleur hein). A l’origine, ce sont les néerlandais qui ont lancé la culture du café dans leurs colonies, dont l’Indonésie. La répression était très dure et il était par exemple interdit aux locaux d’avoir des plants de cafés chez eux. Mais très vite ils ont découvert que la Civette, un petit rongeur, était devenu fan du café et qu’il mangeait les graines, mais qu’elles n’étaient pas toutes digérées. Discrètement, le caca de civette était récupéré, et une fois les grains pré-digérés torréfiés, ça donnait un café avec une saveur unique. Et très vite aussi, tout le monde a entendu parler de ce café. Il est unique par sa méthode de production, et donc beaucoup plus rare. Et c’est maintenant le café le plus cher du monde, de 200 à 400 Eur le kilo!

indonesie bali as warung kupilawak

Le problème est que maintenant les civettes sont souvent élevées en cage dans des conditions pitoyables et avec un fort taux de mortalité. Évidemment ici, même s’il y a un animal en cage, on nous explique que toutes les autres sont en liberté dans la forêt et qu’on continue de ramasser les déjections manuellement au sol … on essaie de le croire gentiment en souriant 🙂

(Au passage si l’histoire du café indonésien vous intéresse, vous pouvez par exemple découvrir dans la rue à Amsterdam, la statue d’une grande tête, il s’agit de Multatuli, alias Eduard Douwes Dekker, qui a écrit un roman quasi autobiographique en 1860 pour dénoncer les conditions de traitement des populations locales dans les plantations des colonies à Java. Son livre a permit de changer la mentalité de l’époque et à améliorer la vie dans les plantations, et le héros s’appelle Max Havelaar, un nom que vous connaissez déjà, c’est le nom repris par une marque éco-reponsable, mais bon tout ça c’est une autre histoire 🙂 )

Pura Kehen

Le prochain temple de notre liste, c’est le temple Pura Kehen. Un temple de la mort très réputé, dans le petit village de Bangli. Mais visiblement ce jour là, tout le monde avait oublié son existence, on était seuls … à part deux tenaces vendeuses de rues qui étaient décidées à ne pas nous lâcher d’une tong! Ça a vraiment été difficile de s’en débarrasser en politesse 🙂 L’entrée du temple est un peu à la tête du client … soit gratos, soit donation libre, soit 30K Rp pour nous. Il y a un grand escalier de pierre de 48 marches à gravir qui donne sur une imposante porte sculptée. Honnêtement, cette entrée de temple est la plus impressionnante de celles que j’ai pu voir à Bali.

indonesie bali temple pura kehen

Dès notre entrée, un vieux guide se propose de nous faire une visite guidée payante, mais le coup des 2 vendeuses juste avant nous a peu fatigué, alors par un réflexe un peu bête on lui dit non merci, alors qu’il parait que sa visite est très bien, tant pis.

Ensuite on est immédiatement frappé par le gigantesque banian qui se dresse au milieu de la première des trois cours. Il a plus de 400 ans.

indonesie bali temple pura kehen

Il est tellement énorme qu’il y a même une construction dans ses branches (ou racines, on ne sait plus trop), un Bale Kulkul. Un petit abri qui sert à la fois de poste d’observation mais principalement ici pour abriter un tambour d’appel.

indonesie bali temple pura kehen

Ses racines se retrouvent à plein d’endroits du temple et creusent la pierre, c’est assez fou, enfin moi je trouve ça fou 🙂

indonesie bali temple pura kehen

Le temple aurait été construit vers 1206.

indonesie bali temple pura kehen

Personnellement c’est n’est pas mon temple préféré de Bali.

indonesie bali temple pura kehen

Il y avait des travaux en cours, des bruits de meuleuse et de marteau piqueurs, de la poussière, et puis une impression d’abandon qui ne donnait pas trop envie d’y rester … même les vieilles assiettes incrustées n’ont pas plaidées en sa faveur.

indonesie bali temple pura kehen

En tout cas on peut dire ce qu’on veut, la porte a de la gueule !!! 🙂

indonesie bali temple pura kehen

Avant de rejoindre la voiture, les fameuses vendeuses nous harcèlent à nouveau, et on achètera un super magnet’ de frigo Vishnu 100% local pour avoir un peu la paix haha

Tukad Cepung Waterfall

Pour la suite de la balade, j’ai entendu parler de chutes d’eau un peu cachée, les Tukad Cepung Waterfall. Notre chauffeur n’y est d’ailleurs jamais allé. On trouve l’endroit, on paye un petit 10K Rp d’accès pour la forme et hop c’est parti. On commence par suivre un chemin le long d’un canal (c’est marrant d’ailleurs, ça rappel assez les longues randonnées le long des levadas à Madère, je vous le recommande graaaave) et après il y a un escalier très raide qui descend dans une gorge. On se retrouve dans un canyon étroit et humide avec la jungle autour. C’est la séquence Indiana Jones!

indonesie bali tukad cepung waterfall

Il y a aussi quelques panneaux qui expliquent que s’il y a beaucoup de pluie, et bien on va tous mourir noyés ici car c’est dangereux haha ! Comme il fait beau on continue 😉  On remonte le lit du ruisseau, les pieds dans l’eau. On commence à entendre un bruit caractéristique, et il y a des gouttelettes en suspension dans l’air, on approche!

indonesie bali tukad cepung waterfall

Et BIM! voici une bien jolie chute d’eau non ? 🙂

indonesie bali tukad cepung waterfall

Bon alors le souci ici, c’est que c’est tellement un spot à photos, que les gens font limite la queue pour faire la plus belle photo Instagram-réseaux-sociaux #jem’aimedansunblog. Avec un peu de chance vous pourrez peut être y être tranquilles. En tout cas, cherchez un peu dans google les photos de la chute, et vous verrez tellement de photos « exagérées » , c’est vraiment  n’importe quoi! En tout cas, même au naturel, c’est un endroit très chouette 🙂

Ensuite, on avait prévu d’aller visiter le temple Goa Gajah qui est sur la route du retour vers Ubud. Malheureusement, toujours à cause de Galungan et des processions d’enfants dans les rues, il y a de gros embouteillages en fin d’après midi, et il est trop tard pour cette visite. Tant pis! On arrive à Ubud à plus de 18h, et on laisse finalement 500K Rp à notre chauffeur Karma car il était sympa et on se donne rendez-vous à nouveau pour le lendemain pour une nouvelle journée découverte du nord de Bali.

Ce soir pour le restaurant, c’est direction le Fair Warung Bale. Ce restaurant est le fruit d’une ONG Suisse. Le principe est qu’à la fois, il permet à des jeunes adultes en difficultés d’apprendre un nouveau métier, et les profits sont utilisés pour donner des soins aux personnes en situations précaires. En plus de ça, le lieu est vraiment cool et on y mange bien. C’est un peu plus cher qu’un petit resto équivalent, mais c’est à portée de votre porte monnaie ne vous en faites pas, et surtout vous y mangez très bien et pour la bonne cause. Deux bonnes raisons d’y aller les yeux fermés 🙂
https://www.fairfuturefoundation.org/

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Jour 10 – Gili Air – Bali – Ubud

Indonésie – Jour 10 – Gili Air – Bali – Ubud

C’est notre dernier jour sur l’ile de Gili Air. La nuit s’est bien passée et il n’y a pas eu de panne de générateur, alors cette fois la climatisation a fonctionné dans notre chouette bungalow du Turtle Garden, tout comme les hauts parleurs de la mosquée 🙂 On n’est pas du tout pressé aujourd’hui, alors on traîne nos tongs tranquillement jusqu’à la plage.

indonesie gili air plage beach boat bateau epave

Encore une fois, on s’extasie sur le paysage, ça a quand même un petit air de paradis 🙂

indonesie gili air plage beach sable

Mais hélas, l’heure approche, il est temps de faire le check-in avec les employés de Wan Gobel Express, la compagnie de fastboat choisie pour le retour. On pose les affaires sur la plage avec celles des autres passagers. En effet, on n’embarque pas depuis l’embarcadère, mais ce sera directement les pieds dans le sable (ou dans l’eau). Là, on nous annonce qu’il y aura du retard … ok, et bien on part se poser à Coffee & Thyme. C’est juste à côté et c’est clairement dans le trip « vegan bio healthy chill gluten free starbuck instagram » et un peu plus cher qu’ailleurs ( http://www.coffeeandthyme.co/ ), mais le lieu reste cool et les cafés et gâteaux sont très bons 😉 On oublie presque qu’on a un bateau à prendre et on croise les doigts pour que quelqu’un soit toujours en train de surveiller nos affaires!

Notre bateau arrive, et on est franchement ravis, il est tout neuf, il brille, il sent presque encore la peinture! Les sièges sont immaculés, le moteur ronronne. Il est aussi plus large et plus confortable que celui de Blue Water Express.

indonesie gili air fast boat wan gobel express plage beach

La petite serviette chaude offerte et une bouteille d’eau, et hop, un film est diffusé sur deux écrans plats, bref, c’est la classe! La traversée se déroule sans histoires et on arrive à Padangbai même un peu avant la fin du film. Quand on débarque les affaires de la soute, c’est le chaos! Des chauffeurs de taxis et de mini bus grouillent autour de nous pour proposer leurs services, des porteurs sortent de nul part pour voler porter des valises, et les employés en orange fluo nous indiquent de bien se rendre au bureau de Wan Gobel Express pour prendre la navette. Franchement, l’ambiance de joyeux bordel nous fait bien marrer 🙂 On indique qu’on veut aller à Ubud, et on monte dans un petit minibus avec d’autres passagers. Bon c’est moins sympa ici, même si le chauffeur est un petit vieux vraiment marrant et qui essaye de draguer plus ou moins discrètement la petite australienne qu’il a fait s’asseoir à l’avant juste à côté de lui. On roule à 60 km/h maxi, il n’y a pas de climatisation et le trajet est long long long …

En arrivant dans la « banlieue » de la ville d’Ubud, je suis marqué par un arbre gigantesque au bord de la route, le long de Jl. Cok Gede Rai, c’est un banian géant, le premier que je vois, pas le temps de le prendre en photo, mais on aura l’occasion d’en voir plusieurs à Bali 🙂

Ubud, c’est un peu le point central de Bali et un bon spot pour sillonner l’ile. La topographie de la ville est assez particulière. Il faut l’imaginer étalée sur une pente plus ou moins douce où des griffes géantes auraient creusés des sillons parallèles. La ville a été fondée par un prêtre javanais et très rapidement elle a été réputée pour fournir de très bonnes plantes médicinales. Elle est ensuite devenue la ville des seigneurs de la région et au début du XXe siècle, des artistes européens sont tombés amoureux du lieu et on permit de faire sa renommée à travers le monde. Maintenant, il faut bien l’avouer, Ubud est envahie par le tourisme et ressemble vraiment à centre de yoga-spa géant, avec rues commerçantes à l’occidentale. Mais elle a tout de même des jolis atouts qu’on va vous faire découvrir 🙂

Pour le logement, j’ai choisi la Sayong House, tout au bout de la petite ruelle en impasse Jl. Dewisita. L’avantage, c’est qu’on est en plein centre, et il n’y aucun bruit de circulation 🙂 Dans cette grande maison familiale, il y a une jolie cour intérieur avec un jardin aménagé, et son temple évidemment. Une piscine un peu plus loin, et pour chaque chambre, un grand balcon terrasse privé, et nous au dernier étage, on est gâté 🙂

indonesie ubud bali sayong house

Notre chambre est un peu rustique, et il y a surement mieux ailleurs, mais sincèrement on conseille vraiment cet endroit 🙂

Dès notre arrivée on croise un occidental et juste l’entendant dire « hello » on a su que c’était un compatriote! Notre french accent est hélas facile à reconnaitre dans le monde entier! 🙂 On fait ainsi la connaissance de Serge, qui est tombé amoureux de Bali il y a 12 ans et qui depuis vit ici, dans le petit studio qu’il avait loué à  la Sayong House en arrivant à Ubud, c’est maintenant sa maison 🙂 Il nous invite directement pour un petit apéro et nous raconte quelques anecdotes et au passage nous informe que demain c’est férié! Et oui, on avait complètement zappé, c’est Galungan ! 🙂

indonesie ubud bali sayong house

Galungan, c’est un peu l’équivalent du nouvel an. L’année balinaise comporte 210 jours, et la fête de Galungan marque le début des festivités. Elle célèbre en gros la victoire du bien sur le mal. Et 10 jours plus tard, les célébrations se terminent avec la fête de Kuningan. Et c’est durant cette période que les esprits des ancêtres reviennent sur terre, alors ces fêtes sont très importantes pour tous les balinais. Et d’ailleurs dans toutes les rues, devant les maisons, se dressent des Benjos. Ce sont des bambous décorés avec une sorte de queue tressée qui est sensée rappeler la queue de Barong, la divinité à tête de lion qui protège Bali du Mal.

(Rassurez-vous, si vous tombez à cette période, l’ile de Bali n’est pas à l’arrêt complet, et il reste pas mal de choses ouvertes, mais il faut juste être un peu plus prévoyant pour ne pas se retrouver coincé quelque part …)

On part au hasard à la découverte de la ville. On arrive vite sur la petite ruelle Jl. Karna. C’est la ruelle des petites échoppes et qui conduit jusqu’au grand marché, Pasar Ubud. Mais il est déjà trop tard et il est fermé. En revanche toutes les boutiques de souvenirs à touristes made in china sont encore ouvertes. Faites vous plaisir si vous voulez négocier, c’est le jeu, mais ne soyez pas trop regardant sur la qualité des produits …

indonesie bali ubud street market

Nous on préfère dépenser nos sous dans quelques satay ayam, les brochettes de poulet mariné grillé et sauce cacahuète, miam miam 🙂

indonesie bali ubud street food brochettes sate

On arrive invariablement au grand carrefour d’Ubud, au croisement des rues Jl Raya Ubud (la plus grande artère de la ville), Jl Suweta et Jl Monkey Forest. Si d’ailleurs vous roulez en scooter, il y a souvent des policiers ici qui arrêtent tous les occidentaux pour n’importe quel motif alors que dans le même temps une famille de six balinais sur scooter tous sans casques et portant une machine à laver en travers peut passer à côté d’eux sans les faire sourciller 😉

indonesie bali ubud palace

Ici se trouve le Puri Saren Agung, aussi connu sous le nom de Ubud palace. C’était la résidence officielle de la famille royale des Sukawati. La construction commence au XVIIe siècle et s’étale sur de nombreuses années. Le temple qu’on voit a été reconstruit en 1928  car en 1917 il avait été détruit par un tremblement de terre. Il est toujours utilisé par la famille royale et une petite partie seulement est ouverte au publique. La visite est gratuite.

indonesie bali ubud palace

indonesie bali ubud palace

En sortant du temple, un vendeur de rue nous aborde pour nous proposer des billets pour le spectacle de danse traditionnelle qui aura lieu à l’Ubud Palace ce soir. C’est 100 K Rp par personne. On n’avait rien de prévu ce soir alors ok, on prend. Il faut revenir vers 19h pour espérer avoir de la place. En attendant, on continue la promenade.

indonesie bali ubud rue street

Un peu plus loin le long de la rue principale, on arrive au temple Saraswati. Il est dédié à Saraswati, une déesse hindou du savoir et des arts. Pour y arriver il faut traverser le Café Lotus pour arriver face aux bassins remplis de lotus et c’est d’ailleurs pour ça que le temple est aussi appelé Temple aux Lotus. Encore une fois n’hésitez pas à y aller, c’est joli, et c’est gratuit!

indonesie bali ubud saraswati temple lotus

Comme ici aussi, il y a un spectacle qui a lieu le soir, le reste du temple est fermé et on s’arrête devant la grande porte, sur la scène.

indonesie bali ubud saraswati temple lotus

indonesie bali ubud saraswati temple lotus

On fait une petite pause gastronomique dans un restaurant dont je n’arrive plus à me souvenir le nom, aaaaah! et que je n’arrive pas à trouver malgré mes recherches Google … il y a parfois des choses qui doivent rester cachées! Bref, on mange on mange et on ne voit pas le temps passer, viiiiiite bientôt 19h! De retour devant le temple, il y a beaucoup de monde !! Toutes les chaises sont déjà occupées et il faut trouver un endroit où s’installer avec vue sur la scène, finalement en se faufilant on trouve un chouette emplacement 🙂

Quand la nuit est là, l’orchestre commence à jouer et là on se retrouve en plein dans le Gamelan. Le Gamelan c’est un ensemble instrumental typique de l’Indonésie. Il est principalement composés de percussions : gongs, cymbales, métallophones, xylophones et tambours divers. C’est très particulier, la musique est très répétitive et reprend à l’infini des boucles qui varient de temps en temps. C’est un peu hypnotisant et à la fois pas évident à suivre. Il parait qu’un instrumentiste de Gamelan ne répète jamais seul chez lui, l’apprentissage se fait toujours en commun.

indonesie bali ubud puri saren palace danse

Ensuite les danseuses arrivent, c’est la danse Legong. Tout est codifié, la position du corps, les doigts et les yeux écarquillés, rien n’est laissé au hasard.

indonesie bali ubud puri saren palace danse

Bon personnellement ma partie préférée, c’est ici, avec l’arrivée des « petits cerfs mignons » et qui représentent je ne sais plus quoi 🙂

indonesie bali ubud puri saren palace danse cerfs

Très honnêtement, même avec le livret explicatif, l’histoire est franchement dure à suivre. C’est la danse Ramayana.

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C’est beau, n’est-ce pas ? 😉

indonesie bali ubud puri saren palace danse

indonesie bali ubud palace puri saren nuit night

Le spectacle dure environ 1h30. Le temps peut paraitre parfois un peu long pour le public non averti (j’en ai vu beaucoup bailler et quelques uns partir haha) mais ça vaut le coup. C’est pas tous les jours qu’on a une danse traditionnelle indonésienne dans un temple au cœur de Bali 🙂

Le reste de la soirée, c’est balade dans les rues et c’est très animé. Il y a énormément de boutiques dont beaucoup de marques internationales (il y a même un Starbuck, et probablement bientôt un Macdo). Ça ne fait pas très authentique, on a presque l’impression d’être dans une galerie marchande à ciel ouvert. Heureusement on retrouve notre chouette terrasse bien tranquille, il fait presque frais, on est bien 🙂

indonesie bali ubud terrasse nuit night moon lune

Allez, bonne nuit Bali!

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Jour 2 – Yogyakarta – Borobudur – Prambanan

Indonésie – Jour 2 – Yogyakarta – Borobudur – Prambanan

Cette deuxième journée en Indonésie commence par un réveil à 3h du matin, c’est assez brutal et la douche froide (il n’y a jamais d’eau chaude) n’arrange rien. Pour le réveil en douceur, on verra ça un autre jour 🙂 Le veilleur de nuit de l’hôtel Andrea dort sur un canapé et notre chauffeur nous attend dehors sous la terrasse. Il ne parle quasiment pas un mot d’anglais et on a le même niveau en indonésien, nickel personne ne peut se comprendre c’est parti, hop en route! 🙂

Notre destination se trouve à environ 40km d’ici et notre chauffeur roule comme un dingue (j’ai vu une pointe à 150km/h sur le compteur … de nuit sur les petites routes de campagnes … avec des scooters parfois sans éclairages et de temps en temps des animaux qui traversent.. la routine quoi!)

Borobudur

Pour visiter Borobudur, en gros il y a 2 options :
– y aller très tôt pour le lever de soleil
– y aller vers la fermeture pour le coucher de soleil
. C’est à ce moment là qu’il y a le moins de monde et que la lumière est la plus belle.
On a opté pour le lever de soleil (question de timing). Et là aussi 2 options :
– payer un peu plus cher, et être directement sur le site avant l’ouverture officielle.
– voir le lever de soleil depuis une colline, avec vue sur le temple et la jungle en prime, avec les volcans, bref, magique quoi!
C’est celle là qu’on a choisit 🙂
Pour ça donc, la voiture s’engage dans un petit chemin en lacets qui grimpe la colline Puthuk Setumbu (et vu le nombre de voitures devant et derrière nous, on sait qu’on est pas les seuls à avoir eu la même idée ce matin).

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

Une fois sur le parking du Nirwana Sunrise, pas trop d’explications, mais on comprend où il faut aller, on paye 30.000 Rp par personne et on grimpe un sentier. L’ambiance est assez mystique je trouve. Il fait nuit noire, il y a quelques flambeaux qui éclairent les marches en bois, il y a les bruits de la jungle qui se réveille autour de nous et on entend aussi au loin des chants et de prières, bref, on est vraiment ailleurs 🙂 Quand il n’y a plus de flambeaux, les employés du site qui balayent les marches pour enlever les feuilles nous indiquent le chemin à suivre à la lampe torche et tout le monde a un grand sourire 🙂

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

En haut de la colline, on arrive au spot d’observation. Il y a même une petite plateforme dans un arbre, mais c’est un « endroit vip pour 4 personnes » haha, il faut payer un supplément et c’est complètement idiot 🙂

Et maintenant c’est parti pour une bonne heure d’attente avant de voir le soleil pointer le bout du nez …

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

Et là , c’est le drame! 🙂 Il y a eu beaucoup de pluies les jours précédents et pendant la nuit aussi, le temps est encore couvert ce matin et dès que la température augmente un peu, l’épaisse brume qui se lève de la jungle recouvre absolument tout! on est en plein brouillard et on ne voit rien !!! D’ailleurs on ne sait même pas vraiment si le soleil est réellement sorti 😉

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

Bonne déception pour ce lever de soleil complètement loupé, mais si vous vous demandez si ça vaut le coup, en temps normal, ça ressemble à ça il parait! (la photo n’est pas de moi vous le devinez). C’est pratiquement pareil non ?

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

En descendant vers le parking, il y a des compatriotes devant nous … et les éternels français sont toujours en train de râler « non mais quelle arnaque, 30.000 pour voir des nuages! ». Hey, il faut relativiser hein, ceux qui ont payé plein pot pour être dans le temple, c’est encore pire 🙂 et puis personnellement j’ai bien apprécié l’ambiance dans la jungle.

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

Bonus : Gereja Ayam, l’église poulet !!!

Oui c’est une petite parenthèse « bonus », si vous avez le temps, pas très loin d’ici il y a Gereja Ayam, l’église poulet ! En 1989, Daniel Alamsjah, reçoit une illumination sur cette colline, Dieu lui ordonne de construire une église. Tout seul et contre l’hostilité des autres habitants, il érige cette église en forme de colombe (mais  tout le monde y voit un poulet 😉 ).

Gereja Ayam indonesie eglise poulet church chicken

Le lieu est ouvert à toutes les religions et sert aussi de centre pour jeunes en difficulté. Mais en l’an 2000, il n’a plus de sous et le site est laissé à l’abandon. Sauf qu’avec l’afflux des touristes, le site retrouve une nouvelle vie est il commence à être restauré, il y a un petit café, etc … bref une belle visite insolite 😉

Assez de poulet, revenons à nos moutons (hoho). Allons voir le temple de Borobudur de plus près. Le chauffeur nous dépose sur un immense parking (heureusement encore désert à cette heure là) et on s’installe tranquillement dans un petit warung pour manger quelques crêpes et boire un mauvais café (désolé mes chers amis indonésiens mais vous ne savez pas faire le café :-)). On se dirige ensuite vers l’entrée avec une file pour les indonésiens et une file pour les touristes. On le sent venir de loin le tarif x 10 spécial occidentaux 😉 On est dans les premiers visiteurs. On prend un billet combiné pour le temple de Borobudur et le temple de Prambanan. Cette offre est plus avantageuse, mais c’est tout de même 560.000 Rp … ça consomme pas mal de billets, et visiblement chaque année les prix augmentent!

On passe les portiques de sécurité (pour rappel, il y a déjà eu une attaque terroriste sur le site en 1985) et après quelques minutes de marche nous arrivons devant le temple. Sur la photo ça ne parait pas impressionnant mais sur place c’est très massif. C’est tout simplement le plus grand temple bouddhique du monde et c’est aussi le lieu le plus visité d’Indonésie avec près de 4 millions de visiteurs en 2016!

indonesie borobudur temple statue

Même si le temple est immense, on ne sait au final pas grand chose à son sujet! Il aurait été construit vers l’an 800. On ne sait pas exactement d’où proviennent toutes les pierres. Et sans qu’on sache non plus vraiment pourquoi, le temple est tombé dans l’oubli pendant des siècles (guerres, éruptions volcaniques, conversion à l’islam? mystère) et il finit par être totalement recouvert par la végétation et n’est plus qu’une colline perdue dans la jungle. Ce n’est qu’au XIXe siècle que des administrateurs néerlandais de la région entendent parler d’un ancien temple caché dans la jungle. Ils défrichent et font creuser le site et peu à peu le temple surgit du passé et le monde redécouvre cette merveille … qui est en très mauvais état. Les néerlandais ont même hésité à le démonter et à envoyer les morceaux dans des musées, mais finalement ils ont vu qu’il pouvait encore tenir debout. De nombreux travaux de rénovations ont eu lieu, et en particulier entre 1975 et 1982 où le temple a été intégralement démonté pierre par pierre! Une fondation en béton à été coulée et un système de drainage efficace mis en place pour évacuer les eaux de pluies.

indonesie borobudur temple statue

Le temple a une base carré de 118 m de côté et il possède 9 plateformes. Les 6 premières sont carrés, les 3 dernières sont circulaires. Au sommet il y a un grand stupa (vide) entouré de 72 stupas contenant des bouddhas. Sur 1460 panneaux narratifs, des scènes sculptées racontent la vie de Boudha, prince Sidharta, et la route vers l’éveil de Sudhana. C’est un immense livre à ciel ouvert pour ceux qui savent le lire. Pour les autres (comme moi haha) ça reste un bâtiment assez incroyable, un mandala géant qui vous amènera peut être vous aussi vers l’illumination ! 🙂 (il faut le parcourir dans le sens des aiguilles d’une montre, sinon c’est foutu pour l’illumination!)

indonesie borobudur temple statue

indonesie borobudur temple statue

indonesie borobudur temple statue

indonesie borobudur temple statue

Au sommet du temple, c’est en général là où vous finirez par devenir une attraction pour les visiteurs indonésiens. Préparez-vous pour ce moment de gloire, on viendra forcément se faire prendre en photo à côté de vous, c’est le côté exotique de l’occidental en Indonésie ! 🙂

En tout cas on vous conseille vraiment de faire cette visite très tôt le matin, ne serait-ce que pour éviter les fortes chaleurs et la foule.

indonesie borobudur temple statue

Comme on n’a pas réussi à atteindre l’illumination, il est temps de descendre du temple. Ah tiens au passage, un bon point pour le site : le survol en drone est interdit, ouf!

indonesie borobudur temple statue

Et après le paradis du temple de l’illumination, c’est parti pour l’enfer du passage obligé dans le labyrinthe des boutiques de souvenirs! un véritable dédale, et aucune autre issue, ça peut vitre devenir un calvaire! Et les vendeurs à la sauvette qui lancent des « hey my friend, a stupa for you, very cheap, only 10 » … et la bonne blague, c’est pas 10.000 Rp non, mais 10 dollars ! hahaha juste un prix énorme pour une statuette en résine made in china, on se marre 🙂 et sur le parking, ensuite c’est l’ultra galère pour retrouver le warung avec notre chauffeur, il y en a au moins 100 et ils se ressemblent tous! par miracle on le retrouve en train de piquer tranquillement un roupillon sur un banc  🙂

Comme le temple de Prambanan est à l’opposé, après Yogyakarta, on devrait en toute logique reprendre grosso modo le même chemin qu’à l’aller. Mais pourtant, pendant plusieurs kilomètres on suit une piste de terre toute défoncée où il y a à peine la largeur pour la voiture, sans explications (et de toute façon impossible de communiquer avec le chauffeur, alors un peu de  stress arrive et je check le gps du téléphone pour vérifier qu’on va au moins dans la bonne direction et que c’est pas forcément un kidnapping ahah). On rejoint enfin la route … et c’est parti pour un nouveau sprint à 120 km/h dans la circulation (au lieu de 60 hein), klaxon à fond, à slalomer entre les voitures et les scooters en grillant feux rouges et panneaux stop …

Prambanan

L’arrivée sur le site de Prambanan se fait là aussi dans un parking désert. C’est peut être l’effet Ramadan, en tout cas on savoure déjà le calme 🙂 En fait il faut parler de l’ensemble de Prambanan car il comprend le temple de Prambanan (aussi appelé Loro Jonggrang, c’est le temple principal), le temple de Sewu, le temple de Bubrah et le temple de Lumbung. Le temple de Prambanan lui-même est un ensemble de 240 temples. C’est le plus grand temple au monde dédié à Shiva, un des dieux principaux de l’hindouisme. Même si le site en lui même est beaucoup plus vaste que Borobudur, les monuments sont moins riches et se visitent en moins de temps. Comptez 1h30 sur place, sauf si vous tenez vraiment à tout visiter (vous pouvez même louer une voiturette de golf pour ça haha).

indonesie temple prambanan statue

Ces temples ont été bâtis au IXe siècle sous la dynastie Sanjaya. Chaque temple reprend un schéma identique, avec un premier escalier menant à une enceinte ornée de statues et de panneaux décoratifs, puis un nouvel escalier permettant d’atteindre une petite salle où se trouve la statue de la divinité hébergée par le temple.

indonesie temple prambanan statue

Comme pour Borobudur, le site de Prambanan n’a réellement été redécouvert qu’au XVIIe siècle par les hollandais. Entre temps, il était retombé dans l’oubli, les temples avait subis beaucoup de dégâts à cause des siècles, de la végétation, des guerres de religions et des tremblements de terre.

indonesie temple prambanan statue

Le temple de Shiva est le plus impressionnant et il mesure 47m de haut. On a vraiment l’impression d’être à côté de quelque chose de vraiment massif! C’est une véritable montagne de pierres.

indonesie temple prambanan statue

indonesie temple prambanan statue

Il y a des centaines de statues finement taillées.

indonesie temple prambanan statue

indonesie temple prambanan statue

A l’intérieur des grands temples on retrouve les principales divinités, ici Brahma et Vishnou (je n’ai pas mis Shiva car même si l’ensemble est principalement dédié à cette divinité, je trouvais que sa statue était moche! haha désolé Shiva, m’en veut pas hein)

indonesie temple prambanan statue brahma vishnou

Mon préféré reste toujours Ganesh, le dieu à tête d’éléphant (le fils de Shiva et Parvati, et je vous laisse chercher l’histoire qui raconte pourquoi il a une tête d’éléphant).

indonesie temple prambanan statue

Et cette figure sculptée … ça ne vous rappelle rien ? 🙂

indonesie temple prambanan statue

indonesie chat alice

Allez encore une petite compilation de statues et de scènes assez insolites 🙂

indonesie prambanan statues insolite

indonesie prambanan statues insolite

Très honnêtement à un moment on a un peu pété les plombs : trop de chaleur, trop de fatigue et surtout trop de musique indonésienne traditionnelle (le Gamelan) qui tourne en boucle dans tous les hauts parleurs du site, on craque, vite la sortie !!! Une nouvelle fois, pour rejoindre le parking, il faut obligatoirement traverser un dédale de petites boutiques à souvenirs.

indonesie temple prambanan statue

Retour à l’hôtel Andréa, hop une rapide douche et sieste. Ensuite on cherche un endroit où manger et encore à cause du Ramadan, il y a très peu de resto ou de warung ouverts … alors on se rabat au hasard en prenant quasiment le seul ouvert dans le secteur (et pas forcément le meilleur) : Rumah Makan Racik Biyung (rue ) et on grignote du poulet. Ensuite on se décide pour partir à la découverte du Palais du Sultan (Keraton) et du Château d’eau (Taman Sari). Pas de chance! Toujours à cause du Ramadan les horaires d’ouvertures sont modifiés et on apprend que c’est déjà fermé! De toute façon, dans la foulée un véritable déluge nous tombe dessus. On se réfugie dans le marché de Beringharjo. C’est un dédale de petites boutiques sur plusieurs étages, une véritable fourmilière pour acheter des vêtements, du tissus, de la nourriture, des épices, bref tout ce que vous voulez. C’est principalement utilisé par les locaux.

indonesie yogyakarta pluie

Comme il pleut toujours encore et encore, on va voir l’exact opposé de ce marché local, à l’autre bout de l’avenue Malioboro, c’est le Mal Malioboro ( http://www.malmalioboro.co.id/ ). Ici c’est la véritable galerie marchande occidentale flambant neuve, avec escalators et sol qui brille. Alors qu’on débattait pour savoir ce qu’on allait faire de notre après midi, un vieux monsieur indonésien nous aborde, il parle français. On discute, sa sœur vit à Montpellier blabla et on est content d’avoir une véritable discussion fluide avec un habitant, on raconte nos premières impressions, et à un moment il lâche le fameux « et au fait, vous avez acheté des souvenirs ? » ah … oui mais non, le Batik ne m’intéresse pas du tout », et après quelques minutes, alors qu’on pensait vraiment à une discussion totalement désintéressée, il nous propose de venir voir sa boutique d’art, « c’est juste à côté, entrer ça veut pas forcément dire acheter hein, c’est dommage de partir sans rien, etc etc … « .  Et bien non mon cher monsieur, et c’est un peu dommage de forcément tout ramener au commerce, on lui dit au revoir et on rentre à l’hôtel sous la pluie et on commence à se demander ce qu’on fait ici à Yogyakarta …

Allez, on ne baisse pas les bras, changement de programme! Comme c’est Ramadan et que tout est fermé, qu’il y a de la pluie tous les jours, alors hop en route, allons voir ailleurs s’il fait meilleur! En sirotant notre Bintang quotidienne à la terrasse de l’hôtel, on réserve à l’improviste pour le lendemain matin un vol (compagnie Air Asia) pour Bali (Denpasar) et de là on prendra un autre vol (compagnie Garuda) pour rejoindre la ville de Labuan Bajo sur l’ile Florès, tout à l’est de l’Indonésie loin la-bas. Hop, une réservation sur booking pour notre hôtel demain soir et voilà c’est bouclé. C’est quand même bien pratique internet ! 🙂 Évidemment on fait une croix sur tout un tas de choses qu’on aurait adoré faire à Jakarta, mais des fois, il faut savoir changer de plan!

Le temps d’une accalmie, on repart se balader dans les rues en mode street-art explorer. Il y a d’ailleurs un gros spot à graffitis sur le grand mur qui fait le tour du stade Kridosono (on tourne d’ailleurs autour en taxi en allant vers l’aéroport).

indonesie yogyakarta street art

indonesie yogyakarta street art

indonesie yogyakarta street art

Mine de rien, on est quand même bien fatigué avec ce réveil à 3h du matin dès le lendemain de notre arrivée en Indonésie et comme notre vol du lendemain nous oblige à se lever à 5h, on décide de ne pas aller trop loin, et pour manger on s’arrête à un petit resto à côté de l’hôtel : le Bedhot (http://www.bedhots.com/resto). On pensait que ce serait tout pourri (car sur le menu il y a aussi des pizzas, des burgers, des pâtes, etc …) mais en fait non, chouette repas (si vous commandez de la nourriture indonésienne en général, il n’y a jamais de réelle mauvaise surprise, par contre si vous voulez une pizza … haha mauvais choix!).

Retour à la chambre, on boucle les valises et good night Yogyakarta!

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Amsterdam – Oud west , Quartier des musées

Amsterdam – Oud west et Quartier des musées

Le quartier de Oud west, comme son nom semble l’indiquer, se situe au sud ouest de la ville. C’est d’ailleurs ici que se trouvait notre logement (Airbnb dans la rue Witte de Withstraat). Allez on part se promener dans le coin, hop en route!

Si vous êtes dans le secteur, profitez-en pour aller emprunter la petite rue Slatuinenweg. La première raison, c’est déjà que cette rue a une jolie gueule 🙂 des petites maisonnettes mignonnes, qui ressemblent presque à des maisons de poupées. Pas une ne dépasse un étage et c’est assez rare à Amsterdam. (une petite maisonnette ici, ça vaut quand même 600.000 eur … pour se donner un ordre de valeur hein …)

amsterdam rue slatuinenweg maisons

La seconde raison c’est que dans cette rue se cache une surprise cachée. Au n°45 de la rue, il y a un portail avec écrit Natuurtuin Slatuinen dessus. Ce portail est ouvert les jeudi et dimanche après-midi. A l’intérieur on découvre un jardin caché, une oasis de nature en pleine ville. Depuis plus de 25 ans les habitants du quartier ont décidé de reprendre en main un parc laissé à l’abandon par la municipalité pour en fait un véritable écosystème : petit lac, marais, prairie, plantes à fleurs, oiseaux. Un joli coin caché 🙂

En continuant la ballade vers le sud, direction vers d’anciens entrepôts de tramway. En 2014 ils ont été rénovés et à l’intérieur s’est installé Foodhallen (Bellamyplein 51). Il s’agit du premier indoor street food market d’Amsterdam. Le concept est simple : bien au chaud à l’abri et réuni dans un immense hangar, on retrouve un condensé de la street food mondiale, à toutes les sauces et issue de tous les pays. C’est destiné aux locaux comme aux touristes, c’est un peu plus cher qu’ailleurs, ça se la pète un peu, mais ça reste sympa (si on aime le concept d’être dans un lieu super trendy instagramé à outrance et où les selfies sont rois). A voir ou pas donc, en tout cas, ça a au mois le mérite de n’être pas mauvais! 🙂

amsterdam foodhallen street food resto

Plus d’infos ici : http://foodhallen.nl/foodhallen/

Toujours en continuant vers le sud vous arrivez presque immanquablement dans le quartier de Wilhelmina Gasthuis terrein. Cette zone de 12 hectares a pendant longtemps abrité les malades, les pestiférés, les asiles de fous et tout ce que la métropole essayait de soigner (et cacher) loin du centre ville. Avec le temps il est devenu un véritable centre hospitalier tout en gardant un esprit « village ». Quand en 1994 la ville déménage tout le monde dans un nouveau centre hospitalier, il y a des grands débats pour décider l’avenir du quartier. Les squatteurs, artistes, associations de quartiers auront raison de la municipalité et un accord est trouvé pour un faire un quartier artistique, social et associatif. C’est assez étonnant de voir maintenant ces grands espaces au milieu d’une zone très dense et urbanisée. N’hésitez pas à vous y promener au hasard 🙂

A quelques minutes à pieds de là, se trouve l’église de Vondelkerk. En fait elle abrite maintenant des bureaux et des conférences, car elle a été vendu en 1977 pour 1 florin symbolique. Ce genre de reconversion de bâtiment religieux et je trouve toujours assez surprenant, car on n’a pas trop l’occasion de voir ce genre de cas en France.

amsterdam Vondelkerk eglise church

On arrive maintenant au Vondelpark. C’est le plus grand parc urbain d’Amsterdam. Son nom vient de Joost Van den Vondel (sa statue se trouve au milieu du parc). C’est un des plus grands poètes néerlandais, un peu l’équivalent de notre Molière ou de Victor Hugo. C’est un grand parc (48 ha) à l’anglaise. Bon j’avoue en hiver, il n’a pas trop de charme, et on l’a trouvé plutôt triste.

amsterdam parc vondelpark statue

Si vous voulez faire votre footing, faire un foot, un pique nique, ou vous roulez dans l’herbe avec votre chien (pourquoi pas hein), et bien c’est l’endroit idéal.
Sinon durant votre ballade, jetez un œil aux maisons qui se trouvent au sud et qui bordent le parc, on est loin, très loin, de petits cabanons de smicards, des véritables manoirs! 🙂

amsterdam parc vondelpark

En allant vers la sortie (ou l’entrée) principale du parc à l’est, on passe sous un pont, et là hop il faut s’arrêter et regarder à gauche! lieu insolite et caché! D’ailleurs tellement bien caché que si vous ne le connaissez pas, vous ne risquez pas de tomber dessus par hasard. Il s’agit du Vondelbunker. A l’origine lors de la construction du pont juste au dessus en 1940, un bunker pour servir d’abri en cas d’attaque aérienne est aménagé. Dans les années 60 le lieu est utilisé comme club (le Line 3 puis le Studio 7) et ferme à la fin des années 70.

amsterdam vondelbunker salle concert parc park underground

Depuis 2011, une association de bénévoles fait vivre le lieu. C’est à l’arrache, c’est sans argent, et le but c’est juste de faire simple et bien et sans prise de tête. Entrée gratuite, fonctionne grâce aux dons. Ce n’est pas un squat même si ça en a un peu l’air. Bref, à découvrir 🙂
Plus d’infos sur les soirées prévues : https://vondelbunker.nl/

Une fois sortie du parc, il suffit d’aller sur la droite, et hop on arrive sur le Quartier des Musées. Le quartier porte ce nom grâce aux nombreux musées qui se trouvent autour de la grande place gazonnée Museumplein et le plus célèbre est le Rijksmuseum. On y trouve aussi en vrac : le Stedelijk Museum, le Musée Van Gogh et le musée d’art moderne Moco Museum. Cette concentration de musées au même endroit me fait beaucoup penser à Berlin et son ile des musées.

S’il n’y en a qu’un à voir durant votre visite, c’est le Rijksmuseum (l’équivalent du Louvre). C’est le plus grand musée des Pays Bas. Il ouvre ses portes en 1895. Il est entièrement rénové et repensé de 2003 à 2013 (dix ans!) mais à sa réouverture, ça vaut le coup, un musée qu’il est beau! 🙂

amsterdam rijksmuseum musee museum

Le prix d’entrée est un peu cher (17.50€) et attention le musée ferme à 17h! On se laisse facilement dépasser par le temps et après c’est la course pour tout voir avant de se faire choper par les gardiens qui veulent nous mettre dehors 🙂

amsterdam rijksmuseum musee museum

Plus d’infos ici : https://www.rijksmuseum.nl/fr/service-visiteur (et je tiens à signaler que le personnel est vraiment cool, on a retrouvé sans problème une veste perdue dans le dédale de couloirs 🙂 )

Il y a une salle avec d’impressionnantes maquettes de navires, et énormément de pièces liées à l’age d’or de la marine néerlandaise. Il y en a même un peu trop, car j’avoue que les collections de porcelaines et les dentelles, ça m’a franchement laissé de marbre.

amsterdam rijksmuseum musee museum maquettes bateaux

Bon et sinon, il y a tout de même de très grands noms de la peinture. Et c’était vraiment chouette de découvrir « en vrai » ces œuvres. Par exemple Vermeer avec sa célèbre laitière. Mais personnellement c’est la femme en bleue que je préfère. Une touche très moderne pour un tableau du XVIIe siècle, j’achète! ça ira bien dans mon salon ! 🙂

amsterdam rijksmuseum musee museum vermeer laitiere femme bleue courrier

Un petit coup de cœur aussi pour cette rivière au clair de lune de Aernout van der Neer.

amsterdam rijksmuseum musee museum aernoudt neer rivier de nuit

Évidemment il y a aussi du Rembrandt, l’un des plus importants peintres de l’École hollandaise du XVIIe siècle, avec par exemple ces célèbres autoportraits.

amsterdam rijksmuseum musee museum rembrandt autoportrait

La pièce principale du musée, c’est la Ronde de Nuit de Rembrandt. En fait la scène se passe de jour mais le bitume utilisé comme liant dans sa peinture a tendance à s’encrasser et brunir au fil des ans. Ce tableau devenant de plus en plus sombre a pris le titre de Ronde de Nuit.
amsterdam rijksmuseum musee museum rembrandt ronde de nuit
Il y a sincèrement énormément de choses à voir et je ne vais pas vous embêter avec trop de photos, mais c’est clairement un musée testé et validé 🙂
Une fois dehors, une statue nous indique le chemin à suivre, un autre musée?  ok, c’est tout droit ? merci, on y va!
 
amsterdam rijksmuseum musee museum statue

 

Et bien hop, juste en face donc, il y a cette bâtisse avec écrit Moco dessus, c’est justement là qu’on va. C’est le Modern Contemporary Amsterdam Museum. Il est ouvert depuis 2016 dans une belle maison d’architecte qui date de 1904. J’avoue que le contemporain c’est pas toujours ce que je préfère, mais la, expo sur Banksy, alors je me dis banco, on y va illico!

amsterdam moco museum

Et effectivement il y en a du Banksy. Et il y a aussi beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde. Comme le musée n’est pas très grand, ça devient vite la bousculade, et on se croirait un peu dans la ligne 13 du métro à Paris de bon matin (pour les connaisseurs).

amsterdam moco museum banksy

Et puis (c’est un avis personnel) très rapidement, je trouve que du street art dans un musée, et d’autant plus du street art dénonçant l’art, le fric et les institutions … dans un musée donc, ça perd tout son sens et c’est chiant. Et d’autant plus quand tout le monde se prend en selfie devant. Le street art, c’est dans la rue et puis c’est tout!

amsterdam moco museum banksy

Bref j’aime Bansky mais je n’aime pas ce musée. Il y a un côté trop « disneyland » … ah bin tiens, justement quand on en parle …

amsterdam moco museum banksy

amsterdam moco museum mickey

Il y avait à ce moment là aussi une rétrospective sur Roy Lichtenstein. Et si vous aimez Andy Warhol, il y en a aussi. A vous de voir si ça vaut le coup de passer cette visite dans votre balade …

amsterdam moco museum roy lichtenstein van gogh

Plus d’infos ici : https://mocomuseum.com/

Et pour fumer ?

– Le Coffeeshop Club Media (). Peut être pas le meilleur de la ville, mais un personnel vraiment très sympa.
Site web

La suite des autres quartiers d’Amsterdam 🙂

Amsterdam – Westerpark

Westerpark

 Westerpak, c’est le nom du secteur au nord ouest de la ville. Il tire son nom du grand parc moderne qui s’y trouve.
Pour commencer la balade, on se dirige vers Zoutkeetsgracht. Derrière ce nom barbare se cache le nom d’un canal qui borde un quartier où pendant longtemps se trouvaient d’immenses entrepôts pour stocker le sel. Maintenant, les environs de Zoutkeetsgracht sont peuplés de résidents, c’est calme et ambiance village, loin de la foule et des touristes qu’on peut croiser dans le centre d’Amsterdam.
On continuant la ballade on arrive dans le quartier de Zeeheldenbuurt, qui a longtemps était synonyme de quartier ouvrier. Et c’est ici, en bas de la rue Hembrugstraat que se trouve le Het Schip (surnommé le navire). C’est un énorme complexe (102 appartements ouvriers) conçut par l’architecte Michel de Klerk en 1919. C’est un des exemples les plus aboutis de l’école d’Amsterdam. Le but de ces architectes imprégnés du socialisme naissant était d’améliorer la condition de vie des ouvriers et d’offrir des logements modernes et décents. En utilisant principalement la brique, ils ont construit de nombreux bâtiments abritant des logements sociaux. Le Het Schip contient d’ailleurs un musée de l’architecture dans l’ancienne poste qui se situe à « sa proue ».
asmterdam architecture het schip museum
Plus d’infos ici : https://www.hetschip.nl/
On suit la rue Zaanstraat, on prend à droite en passant sous les rails de chemins de fer et on arrive à l’entrée de Westerpark. Il a été aménagé en 1890 pour remplacer une ancienne station de chemin de fer. Ne vous fiez pas trop à mes photos, ce jour là il faisait moche et forcément c’est tout gris ça ne donne pas trop envie d’y aller. Mais il y a plein de trucs trop bien. La Westergasfabriek par exemple, c’est une ancienne usine à gaz, et les bâtiments ont été complètement rénovés et reconvertis en espace culturel.  Des restos et des bars sympas, en veux tu en voila, comme avec le yéti du Pacific Bar qui vous invite à venir!
amsterdam westerpark statue pacific
Il y a aussi le grand Gashouder qui abrite des concerts, expos, soirées technos et pleins d’autres évènements, le tout dans un énorme silo à gaz qui date de 1902 (le plus grand d’Europe à l’époque). Pour plus d’infos sur les dates vraiment trop cools pour quand vous y serez, c’est ici : http://www.westergasfabriek.nl/en/
Fin mai, il y aussi le grand festival de foodtruck : http://rollendekeukens.amsterdam/en/
Bref, il y aura forcément un truc qui vaut le coup 🙂
A quelques centaines de mètres de là, au bord de la route Haarlemmerweg on croise un grand moulin, c’est le De Bloem, un ancien moulin à blé datant de1786. Si vous aimez les moulins, encore un peu plus loin dans cette direction, il y a le De 1200 Roe qui date de 1632 et qui servait à assécher un polder, il est maintenant reconverti en maison privée.
Les moulins quoi, c’est un peu le cliché qu’on doit avoir aux Pays-Bas 🙂
amsterdam moulin de bloem
Vous en voulez encore ? allez, alors on revient un peu sur nos pas et on part vers le sud le long de la rue Van Hallstraat jusqu’à rejoindre un canal, et en continuant le long du quai, on le voit en face. C’est le moulin De Otter, qui date de 1631, celui là c’est un moulin à bois (il permettait de scier des planches quoi) et il était encore utilisé jusque dans les années 1920! Il a été rénové en 1997 mais depuis il y a une guerre juridique sur on avenir et il est laissé à l’abandon.
amsterdam moulin de otter canal
En principe, là vous devez être sur la petite passerelle piétonne de Buysbrug, et vous pouvez admirer un grand mur à perte de vue. A quoi sert ce rempart ? Il y a une prison derrière ? et bien non, c’est le Centrale Markt Amsterdam. C’est un peu l’équivalent de Rungis pour Paris. C’est une zone de commerce en gros pour la nourriture, c’est le grand marché qui alimente toute la capitale (interdit au public).
amsterdam oostelijk marktkanaal
Et juste à côté il y a une dernière curiosité, de toute façon, vous ne pouvez pas passer à côté tellement on ne voit que ça, c’est The Marcanti Island. Il s’agit de 2 grands immeubles d’appartements construits dans les années 70 en formes de pyramides imbriquées. Ça se passe sur Jan van Galenstraat, à voir ! 🙂
La suite des autres quartiers d’Amsterdam 🙂

Amsterdam – Jordaan et Grands canaux

Jordaan et Grands Canaux

Pendant l’âge d’or de la ville au XVIIe siècle,  quatre grands canaux ont été creusés à l’ouest de Centrum. Ils forment le quartier des Grands Canaux et de Jordaan.
Le premier grand canal est le Singel, qui correspond aux anciennes douves des vieilles fortifications médiévales de la ville.  Ensuite c’est le Herengracht, le canal des praticiens. La partie de ce canal au sud de la ville, entre les rues  Leidsestraat et Vijzelstraat, est d’ailleurs un des quartiers les plus prestigieux de la capitale. C’est ici que les plus riches familles se sont installées, et de là vient son surnom la Courbure d’Or (Gouden Bocht).  Le grand canal suivant est le Keizersgracht, Canal de l’empereur (en l’honneur de l’empereur du Saint Empire Romain Germanique Maximilien Ier). Et enfin, il y a le Prinsengracht, Canal du Prince (en l’honneur de Guillaume Ier d’Orange-Nassau).

Allez on enfourche son plus beau vélo et hop en route, c’est parti pour la ballade! 🙂

amsterdam canal velo

On va découvrir le quartier en allant du nord au sud. Le point de départ, c’est le quartier de Brouwersgracht (qui a d’ailleurs son propre canal du même nom). C’est l’ancien quartier des brasseurs et il est souvent oublié dans les visites d’Amsterdam, alors qu’en fait, il est vraiment très cool. Au hasard des ruelles, des petits commerces, des terrasses de bars et resto sympas, on peut voir les grandes maisons qui ressemblent à des hangars. A une époque, boire de la bière était même moins risqué que de boire de l’eau, les habitants ont vite fait le bon choix! 😉 Il y avait en effet de nombreuses brasseries le long du canal et la production de bière était une importante source de richesse pour la ville.  Le destin le plus célèbre est celui de Gerard Heineken qui rachète une brasserie à Amsterdam en 1864 et fondera ensuite un des plus grands empires de la bière mais c’est une autre histoire 🙂

amsterdam facades maisons

Si vous faites attention, comme sur le fronton de cette maison en photo, vous verrez souvent le symbole XXX à Amsterdam. Rien à voir avec l’industrie du porno! Ces trois X font parties du blason d’Amsterdam, inspiré des armoiries du chevalier Persijn, le premier seigneur de la ville, et qui reprend la croix de St André, saint patron des pêcheurs, les tout premiers habitants d’Amsterdam.

Si au hasard de vos balades vous passez près de l’Amsterdam Cheese Museum, passez votre chemin, une boutique attrape touriste (et puis de toute façon les meilleurs fromages sont en France c’est bien connu! 😉 ) . Le quartier de Jordaan est assez bobo je trouve, et ce qui m’a le plus marqué, ce sont vraiment les grandes fenêtres des habitations, sans rideaux, et qui donnent directement sur les intérieurs des maisons. Cette absence d’intimité me parait toujours incroyable. Voir un type manger seul à table chez lui, collé à sa fenêtre et être dans la rue à 20 cm de lui et il fait un signe de tête « salut ça va ». Voir deux mecs mater un film vautrés dans leur canapé. Voir, voir, voir … On passe son temps à voir chez les gens, c’est assez perturbant. Je me demande presque si en fait ce ne sont pas des acteurs payés par la ville pour faire « genre c’est comme ça les Pays-Bas » 🙂

En descendant vers le sud on repère forcément à un moment le plus haut clocher d’Amsterdam (85 m de haut). C’est la Westerkerk (l’église de l’ouest). Amsterdam possédait des églises catholiques qui ont ensuite étaient récupérées par les protestants. Mais la Westerkerk est la première grande église construite pour les protestants. Au XVIIe siècle, tout le quartier Jordaan est en pleine expansion. Les réfugiés des campagnes, les riches exilés d’Europe, tout le monde afflue aux Pays-Bas. Pour satisfaire cette population qui multiplie le nombre d’habitants de la ville par dix en moins d’un siècle, la Westerkerk est bâtie en 1631. Pendant longtemps, on enterrait à l’intérieur des églises, et la tombe de Rembrandt se trouve ici.
amsterdam westerkerk eglise canal nuit clocher tour
Collée à l’église se trouve la statue en souvenir d’Anne Franck, qui est photographiée non stop par tout le monde (moi y compris) et la maison qui est derrière est donc la plus photographiée d’Amsterdam, mais elle n’a rien à voir avec Anne Franck, c’est celle du sacristain de l’église 🙂
La maison d’Anne Franck, se trouve au 263 Prinsengracht. Et en fait je ne connaissais pas vraiment son histoire, et c’est presque par hasard, quelques semaines avant de partir à Amsterdam, que j’ai lu cette très belle BD le « Journal d’Anne Frank » (Nadji Scelsi) et que je vous conseille d’ailleurs. J’ai donc découvert un peu plus précisément son histoire. Cette fille de 13 ans, d’une famille réfugiée juive allemande à Amsterdam et qui notera dans son journal intime les 2 ans vécut cachés dans une maison pour échapper aux nazis. La famille sera finalement dénoncée un peu avant la fin de la guerre et Anne Franck meurt du typhus dans un camp de concentration. Son père, le seul survivant de toute la famille, découvre le journal intime de sa fille et décide de le publier comme un témoignage poignant. Depuis, le journal d’Anne Franck a été publié plus de 30 millions de fois et traduit en 70 langues.
amsterdam anne frank maison statue juive
Et la maison d’Anne Franck alors ? et bien on ne l’a pas visité. Trop de monde en mode pizzas soda selfies, pile dans l’ambiance quoi. Mais il parait que la visite est intéressante.
Pour préparer votre découverte du musée, c’est ici : https://www.annefrank.org/en/
Toujours à côté de la Westerkerk se trouve un petit monument assez discret en forme de grand triangle rose débordant sur le canal, c’est le Homomonument. Il est en hommage à toutes les victimes dans le monde à cause de leur homosexualité. Il est inauguré en 1984.
amsterdam homosexuel homo gay monument

Et pour manger et boire un verre au fait ?

– Je vous conseille un très chouette restaurant, le Moeders (Rozengracht 251). Plutôt dans le genre plats typiques de la gastronomie néerlandaise (oui ça peut faire peur haha), mais on a très bien mangé, décoration très chouette et service agréable. Testé et validé 🙂
http://www.moeders.com/nl/thuis

– Le Café ‘t Smalle (Egelantiersgracht 12) est pas mal non plus, ambiance boisé, posé et tranquille, on s’y sent bien.
http://www.t-smalle.nl/

Et pour fumer ?

– Le coffee-shop Amnesia (), tranquillement posé au bord du canal Herengracht est réellement un spot très agréable 🙂
Page facebook
Si on traverse les canaux en direction du centre, sur un petite place aménagée sur un pont au dessus du canal Singel, il y a la statue de Multatuli. Très honnêtement, je n’avais aucune idée de qui il s’agit, mais je me suis dit « une grande statue = un grand homme ». Après quelques recherches, voici donc l’histoire : Eduard Douwes Dekker, dit Multatuli (du latin multa tuli : « J’ai beaucoup supporté »), était fonctionnaire aux Indes Néerlandaises, à l’ouest de l’ile de Java. Ce qui est maintenant l’Indonésie était alors occupée par les néerlandais qui en avait fait leur colonie et toutes les richesses du pays étaient pillées allègrement et les habitants étaient une main d’œuvre proche de l’esclavagisme. Ecoeuré par ce système, Eduard donne sa démission en 1856, et en 1860 il publie un roman quasi autobiographique appelé « Max Havelaar« .
amsterdam statue multatuli
Ce roman raconte le sort très dur réservé aux indonésiens dans les plantations de café (qui était l’or noir de l’Indonésie), la corruption et l’inaction totale de toutes les voies hiérarchiques face à ce drame. Le roman aura un énorme retentissement aux Pays-Bas et permettra de rétablir un peu d’éthique dans les colonies. Depuis, une célèbre association a repris le nom du héros, et voilà. La prochaine fois que vous boirez du café Max Havelaar vous aurez une pensée pour Eduard Douwes Dekker (si en tout cas vous vous rappelez de son nom!).
A une centaine de mètres de là se trouve une rue assez particulière, c’est la Raadhuisstraat. En 1895, il y a des travaux de réaménagement dans la ville, un canal voisin est bouché pour permettre la circulation et ouvrir une grande avenue jusqu’au Palais, mais il y a un souci avec deux rues à rejoindre mais qui ne sont pas alignées. Le résultat, c’est plusieurs pâtés de maisons démolies et à la fin on a la Raadhuisstraat, avec sa grande courbe et sa très belle galerie couverte 🙂
amsterdam rue boutiques

Un peu plus au sud, sur la place d’Elandsgracht se trouve plusieurs statues de musiciens. Des grands compositeurs classiques ? Est-ce que Mozart a vécu ici ? et bien non, ce sont d’illustres inconnus pour nous mais ils sont assez célèbres dans la culture populaire des Pays-Bas, comme le fameux duo Johnny Jordaan & Tante Leen. Vous n’êtes pas obligé de faire un détour pour les voir 😉

amsterdam elandsgracht statues musiciens

Dans la série « statue insolite« , allez à la station Bloemgracht sur Tweede Marnixplantsoen. Avec un peu de chance dans le petit square, vous verrez peut être cette statue de l’homme invisible avec un violon. Pourquoi « avec un peu de chance » ? et bien car cette statue, est anonyme, et elle apparu mystérieusement ici, une nuit en 1982.  Personne ne sait qui l’a sculptée et ce qu’elle fait là. La municipalité a décidé de la laisser en place. Puis quelques années plus tard, elle a tout aussi mystérieusement disparu pour réapparaitre peinte en bleue.
amsterdam statue homme invisible violon
Aux dernières nouvelles, il semblerait que l’homme invisible se soit encore fait la malle.
Si vous voulez en savoir plus sur les statues mystérieuses d’Amsterdam.

Il faut toujours avoir l’œil ouvert à Amsterdam pour profiter des curiosités qu’on découvre au hasard des rues 🙂

amsterdam insolite rue jordaan

En continuant la balade, le long du canal Singel, et à proximité du clocher de la Munttoren (la Tour de la monnaie), se trouve le célèbre Bloemenmarkt. C’est LE marché aux fleurs d’Amsterdam. Il est permanent depuis 1883 et est ouvert toute l’année (sauf le dimanche). A l’origine les vendeurs de tulipes venaient en barques et s’amarraient le long du canal. Maintenant les barques sont remplacées par des petites échoppes mais le tout reste flottant, fidèle à la tradition.
amsterdam bloemenmarkt marche fleurs
Concrètement, il n’y a pas beaucoup d’intérêt. Les boutiques sont de plus en plus remplies de babioles et souvenirs made in China. Il y a de moins en moins de fleurs et de tulipes. Et c’est principalement des bulbes qu’on peut acheter ici, et pas forcément de la meilleure qualité d’ailleurs. Si vous voulez acheter un cadeau « made in Amsterdam made in China » à votre grand mère, et bien c’est ici!
amsterdam bloemenmarkt marche fleurs
Ah et les photos sont interdites il parait 🙂
On continue la balade, et il y a toujours un peu de romantisme à la Venise ici.
amsterdam canal peniche
En continuant vers l’Est, jusqu’à l’extrémité des grands canaux, on arrive à la Place Rembrandt (Rembrandtplein). Ici, en plus d’un petit marché d’artisans et des boutiques éphémères le week-end, il y a au beau milieu de la place sur un piédestal, la statue de Rembrandt. Elle date de 1852, en hommage au peinte le plus illustre de l’age d’or néerlandais. Et aux pieds du peintre, il y a tout un tas d’autres personnages. Ils proviennent tous d’un des tableaux les plus célèbres de Rembrandt, qu’on peut voir au Rijksmuseum d’ailleurs, c’est la Ronde de Nuit.
amsterdam rembrandt monument statues
En allant un peu au sud le long de l’avenue Vijzelstraat, il y a sur la droite un gros édifice à l’architecture très particulière, c’est le De Bazel (un exemple de brick expresionnism). Sa porte d’entrée est assez particulière si on y jette un œil. D’un côté une statue qui cache pudiquement sa poitrine et de l’autre côté la statue nous montre ses seins d’un air presque amusé. C’est une boite de striptease géante alors ici ? Et bien non, il s’agit du bâtiment de la très sérieuse Société de commerce néerlandaise (Nederlandsche HandelMaatschappij). Depuis, cet énorme bâtiment des années 20 abrite aussi les archives municipales, des centres de conférences, etc …
amsterdam Nederlandsche Handel-Maatschappij
Juste à côté du De Bazel, se trouve un musée très intéressant, c’est le FOAM. De son vrai nom FOtografiemuseum AMsterdam, c’est un musée de la photo. Mélange d’expo temporaires et permanentes. L’extérieur ne paye pas de mine, mais l’intérieur vaut vraiment le coup.
amsterdam foam musee photo
On a eu la chance de tomber sur une impressionnante expo sur Jacob Riis. Qui sait ce que le sort vous réservera 🙂
amsterdam foam musee photo
amsterdam foam musee photo
Plus d’infos ici : https://www.foam.org/francais
Si par hasard vous passez au square de Frederiksplein, juste en face de l’immeuble de la banque nationale (DNB / De Nederlandsche Bank), il y a un grand square, et un arbre mort par terre. En fait il s’agit plutôt d’une statue d’arbre mort. Mais qu’est-ce que ça signifie ?
amsterdam Walraven van Hall statue arbre memorial banque
Il y a une petite plaque en hommage à Walraven van Hall. Ce nom complètement inconnu est un héros national. Alors qu’il travaille comme trader à la banque néerlandaise, en 1940 le pays est envahi par l’armée allemande et les nazis prennent le contrôle. Rapidement il s’engage du côté de la résistance, et avec l’accord des dirigeants néerlandais en exil à Londres, il lance une énorme opération. Pendant plusieurs années, il va voler de l’argent à la banque et financer tous les réseaux de résistants du pays. C’est pratiquement l’équivalent de 500 millions d’euros qu’il parvient à faire sortir de la banque sous le nez de ses supérieurs et des nazis. Surnommé le banquier de la résistance (il était aussi considéré comme le coordinateur de tous les groupes de résistants du pays), il est dénoncé et arrêté juste avant la fin de la guerre et fusillé par les nazis. L’arbre mort, représente « le géant tombé à terre ». Il y a un film sorti récemment sur cette histoire : The Resistance Banker.
Et il y a encore plein de secrets et de lieux insolites à découvrir le long des canaux, alors on ne perd pas de temps, on ouvre grand les yeux et hop en route! 🙂
amsterdam museumbrug canal
La suite des autres quartiers d’Amsterdam 🙂

Amsterdam – Centre

Amsterdam – Centre

Bienvenue à Amsterdam. Il y a de grandes chances pour que votre arrivée dans la ville se fasse en train et donc, vous voici en gare d’Amsterdam. Alors que l’intérieur de la gare est très moderne (et même très bien organisé je trouve), une fois dehors en voyant la façade on s’aperçoit qu’on est devant un sacré bâtiment classé « monument national ».
amsterdam gare
La gare a été construite en 1889 et repose sur des pilotis ! (3867 il parait). Tout le sable et la terre issu des travaux du grand canal du nord ont permis de créer l’ile artificielle où elle est située.
Même si la façade historique a « du cachet » comme on dit, durant votre séjour, pensez à faire un tour à l’arrière de la gare pour voir la grande verrière moderne digne d’un aéroport.
amsterdam gare
Si les distributeurs de billets & tickets de bus etc ne fonctionnent pas bien dans la gare, pas de panique, en sortant, juste devant vous sur votre droite se trouve l’office de tourisme qui en vend, et il est idéalement situé dans une petite maisonnette charmante.
Ensuite au choix : le métro, les bus et les tramways sont directement à votre portée. Il est aussi super facile de rejoindre le centre à pieds, il suffit d’aller tout droit, il n’y a pas plus simple.
Il suffit de suivre le Damrak, c’est l’artère principale de la ville, qui relie la gare au Dam, la grande place de la capitale. Damrak, c’était le nom de l’ancienne rivière (prolongement de la rivière Amstel, oui comme la bière) qui traversait la ville à l’origine et qui a été comblée pour devenir une grande rue.
En marchant, on longe un énorme bâtiment en briques (141m de long), c’est la Bourse d’Amsterdam, aussi appelée Bourse de Berlage (du nom de son architecte). Construit de 1898 à 1903 dans un style moderne et art nouveau, le bâtiment abrite donc la Bourse d’Amsterdam, en remplacement de l’ancien établissement tombé peu à peu en ruine. Car il faut savoir qu’Amsterdam est considéré comme la première ville du monde à avoir eu une place boursière. En 1602, les hollandais fondent la Compagnie des Indes Orientales et sont sans cesse à la recherche de financements pour leurs opérations commerciales, et tout ça se réuni et s’organise dans un même lieu et hop la bourse est née.
amsterdam bourse berlage
Aujourd’hui ce bâtiment abrite aussi l’orchestre philharmonique néerlandais, des salles d’expositions et conférences, et un musée de la bourse.
En continuant l’avenue on arrive sur le Dam, c’est la plus grande place de la capitale. C’est le centre historique de la ville. C’est ici qu’à été construit un barrage (dam) sur la rivière Amstel en 1270. Le petit village à côté du barrage a reçu l’exonération des taxes de péages et ça lui a donné un avantage décisif sur le commerce et petit à petit, le village est devenu la ville d’Amsterdam a prospéré autour de ce vieux pont-barrage. Il n’en reste plus rien mais tout a commencé ici.
amsterdam place centrale
Est-ce que la place est belle ? Franchement j’ai pas aimé. C’est Tourist-land, grandes boutiques partout, H&M & co, pizza & burgers, vendeurs à la sauvette, hordes de pigeons, et la foule, bref que du bonheur haha! 🙂  Si ça vous tente il y a le musée de cire de Madame Tussauds (sur la droite de la photo) ouvert en 1970 (c’est d’ailleurs le premier ouvert à l’étranger après la création de celui de Londres).
Il y a un grand monument blanc dans un coin de la place, c’est le Monument National, construit en 1956 en hommage aux soldats morts pendant la Seconde Guerre Mondiale.
amsterdam monument national statue
Voili voilou, et maintenant ça sert d’avantage de point de rassemblement que de point de recueillement.
De l’autre côté de la place, il y a ce grand bâtiment (gris et moche?). C’est le Palais Royal d’Amsterdam. Là aussi je ne suis pas vraiment emballé. Peut être qu’après une bonne rénovation il aurait meilleure allure (le grès utilisé pour la façade s’assombrit chaque année). Il faut tout de même lui reconnaitre qu’il n’est pas jeune du tout, il a été construit entre 1648 et 1665.
amsterdam palais royal
Au moment de sa construction c’était le plus grand bâtiment administratif du monde et une immense fierté pour les habitants qui le surnommait « la 8e merveille du monde ». C’était le symbole de la puissance d’Amsterdam et il a couté une véritable fortune (8.5 millions de florins, pour l’époque ça doit faire beaucoup). Lui aussi est sur pilotis, il y en a 13 659 en dessous. Ce qui est assez bizarre quand on est devant c’est qu’on se demande où est la grande porte d’entrée monumentale ? Et bien il n’y en a pas! A la place, il y a 7 petites portes discrètes qui représentes les 7 provinces unies .
En 1808, Louis Bonaparte (le frère de Napoléon) qui est alors roi de Hollande décide de s’installer à Amsterdam et change l’hôtel de ville en un palais royal. Il fait réaliser quelques aménagements intérieurs, changement de mobilier, etc … mais rien à faire, le palais ne lui plait pas vraiment et il en fait un musée royal (avant d’être chassé de Hollande par Napoléon en 1810 car son frangin ne respectait pas sa volonté mais ça c’est une autre histoire). Depuis le palais est utilisé par la monarchie pour les grands évènements, expositions et les réceptions officielles en ville.
Pour la visite, ça se passe ici : https://www.paleisamsterdam.nl/en/
amsterdam palais royal
La vue de la façade arrière du même palais depuis la rue Nieuwezijds Voorburgwal. C’est toujours pas folichon hein … Ah tiens, si vous faites attention, juste en face vous verrez un grand W lumineux, le symbole de Largo Winch ?.. presque .. c’est le W, un super hôtel de luxe, si vous avez les moyens quoi.
Autour de la grande place, il y a un autre édifice qu’on ne peut pas louper, avec sa grande façade gothique, c’est la Nouvelle Église, De Nieuwe Kerk. Il y avait déjà une grande église à Amsterdam (Oude Kerk, la vieille église, qu’on verra plus loin d’ailleurs), mais en 1408 elle commence à être trop petite pour le nombre de fidèles qui ne cesse de grandir. L’évêque d’Utrecht autorise sa construction, et un riche marchand cède un terrain et donne l’argent. Hop, une belle église gothique! Après quelques incendies, une reconstruction en 1645 et un grand dépouillement de l’intérieur quand le pays est passé au protestantisme, l’église est toujours là. C’est ici que prêtent serment les souverains des Pays-Bas (ils ne sont pas couronnés) et c’est le lieu des grandes expositions (cette fois là, c’était Jeff Koons, et pas moyen de cautionner cet « artiste » alors pas de visite na!).
amsterdam De Nieuwe Kerk
Plus d’infos pour les visites sur le site officiel : https://www.nieuwekerk.nl/en/
En face de l’autre côté de la rue, il y a un grand bâtiment avec une façade dans le style néogothique et néo-renaissance hollandais (si si), datant de 1899. C’est l’ancien bureau de poste de la ville (un gros truc pour du courrier!). Il est vendu en 1987 à des promoteurs qui l’ont reconvertis en centre commercial, c’est maintenant le Magna Plaza. Même si vous n’avez pas envie de faire du shopping, ça vaut le coup de rentrer y jeter un œil 🙂
amsterdam centre commercial magna plazza
Ensuite, on s’engage dans la petite rue de Kalverstraat. Elle est assez étroite, mais sur 750 mètres de long il y a plus de 150 boutiques en tout genre. C’est la rue la plus chère de la capitale (et la plus chère au Monopoly hollandais), et il y a vraiment beaucoup, beaucoup de monde.
Cette rue a aussi servi à la renommée d’Amsterdam, car le 16 mars 1345 un miracle s’est produit ici. Dans cette rue, quelqu’un recevait donc les derniers sacrements sur son lit de mort. On lui donne l’hostie, mais à cause de la maladie, il la rejette en vomissant. Comme on ne jette pas une hostie à la poubelle, elle est mise au feu dans la cheminée. Le lendemain matin dans les cendres, on retrouve l’hostie intacte! Le prêtre la ramène discrètement à l’Oude Kerk mais le lendemain, on la retrouve au même endroit dans la maison du mort. Miracle ! L’évêque d’Utrecht confirme le miracle, et une grande procession est réalisée pour l’amener à l’église et cette fois, elle ne s’échappe plus. Une chapelle est construite à la place de la maison du mort. Cet évènement a fait beaucoup de bruit et le buzz à fait venir de nombreux pèlerins dans la ville … et qui dit pèlerins dit business 😉 Même l’empereur Maximilien d’Autriche de passage dans la ville y fera un tour car malade. Il prie dans la chapelle pour être guéri et hop il va mieux, miracle! En remerciement il permet à Amsterdam de rajouter la couronne impériale à ses armoiries (sympa). Hélas, pas la peine de rêver pour d’autres guérisons miraculeuses, la chapelle a été détruite en 1908.  Depuis, tous les ans de nombreux fidèles continuent de commémorer ce miracle en faisant une marche silencieuse dans cette rue (car pendant longtemps les protestants interdisaient cette marche) jusqu’à l’Oude Kerk, c’est la Stille Omgang.
Bon revenons à notre rue miraculeuse. Alors que vous vous frayez un passage à travers la foule, au milieu des boutiques à souvenirs,de fringues, de baskets, et des pizzerias, mauvais coffee shop et bars à shisha, arrêtez vous devant le MacDo. Mais pour quoi faire me direz vous ?? Et bien regardez sur le trottoir d’en face, au n°58, il y a une façade étroite avec un style ancien. Étrange, ça mérite d’y jeter un œil. On entre et paf! on se retrouve au calme dans une église secrète cachée!
amsterdam eglise st peter paul insolie secrete cachee
C’est l’église « Perroquet » (papegaai). Elle doit ce surnom bizarre à la boutique d’oiseaux qui servait de façade et de « couverture ». Son vrai nom c’est l’église HH. Saints Pierre et Paul. Le culte catholique était interdit par les protestants, et les églises clandestines devaient rester cachées. Celle là date de 1700. Que vous soyez croyants ou non, c’est assez surprenant de se retrouver ainsi au calme en deux secondes en venant de la rue bondée!
Toujours dans la même rue un peu plus loin au n°92, un minuscule passage part sur la droite pour passer sous un porche, c’est ouvert, bon bin hop en route on va voir quoi! 🙂
On découvre un autre lieu caché. C’est l’Amsterdam Museum. Ça commence par une grande cour intérieure au calme avec un café terrasse sympa, le Museumcafé Mokum, un véritable havre de paix. Le lieu est assez particulier, car on est dans les anciennes étables de l’abbaye de Saint-Lucien, fondée en 1414. Il y a plein d’infos historiques intéressantes à lire tout autour.

amsterdam museumcafe mokum terrasse etable

Pour la visite de l’Amsterdam Museum, ça se passe ici : https://www.amsterdammuseum.nl/fr
On ne l’a pas fait et il parait que ça explique entre autre la vie d’un vieil orphelinat avec reconstitution et tout. On a préféré prendre le passage couvert juste à côté, la galerie de la garde civile. C’est gratuit et rempli de nombreuses œuvres d’art hollandaises de toutes les époques (du contemporain aussi), et aussi … les statues de David et Goliath en bois, datant du XVIIe siècle et qui servaient d’attraction dans un parc … (sur place regardez de plus près la tête de David, il y a de quoi rire haha).
amsterdam david goliath statue

Toujours dans le coin, il y a encore un lieu caché! On y accède par la petite ruelle Gedempte Begijnensloot (ou par une petite porte discrète, sur la place Spuiplein ,avec écrit Bagijnhof juste au dessus). On franchit un petit portail et on se retrouve dans une grande et vaste cour intérieur. C’est calme, paisible et c’est beau. C’est le Béguinage d’Amsterdam.

amsterdam beguinage begijnohf park parc caché

Qu’est ce que c’est donc ? C’est ici où vivaient les béguines. Au moyen-age les couvents étaient souvent surpeuplés, alors des femmes fondaient des communautés auto-gérées, laïques et semi monastiques. C’est un peu l’équivalent des nonnes mais avec un peu plus de libertés. Ce sont les béguines.

Après la construction de l’abbaye voisine, on fit construire dans cette grande cour médiévale des maisons pour héberger les béguines. Pendant la répression contre les catholiques, elles furent autorisées à rester ici car les maisons étaient leurs propriétés privées. C’est d’ailleurs ici que se trouve une des plus anciennes maisons d’Amsterdam, avec une façade noire en bois et date de 1470, surnommée Het Houten Hous. C’est aussi la dernière maison en bois de la ville car suite à de terribles incendies, à partir de 1521 toutes les maisons devaient être en briques.

amsterdam beguinage begijnohf park parc caché statue

L’église réformée anglicane qui trône au milieu de cette cour intérieure peut se visiter mais il n’y a pas grand chose à voir à l’intérieur (elle ferme tôt) http://www.ercadam.nl/
amsterdam beguinage begijnohf park parc caché eglise statue
Il y a une béguine célèbre, Cornelia Arens. Elle a décidé qu’à sa mort elle ne serait pas enterrée à l’église anglicane (la coutume voulait qu’on soit enterré dans les églises) mais elle préférait être enterrée dans le caniveau! En fait ses parents s’étaient convertis au protestantisme et elle voulait faire pénitence pour eux, le sens du sacrifice tout ça. A sa mort donc en 1654, rien à faire, on l’enterre dans l’église … mais le lendemain, miracle! son cercueil est dans le caniveau à l’extérieur de l’église. On recommence l’opération et trois fois de suite, son cercueil se retrouve « miraculeusement » dans le caniveau dehors. Finalement sa dernière volonté est respectée et elle enterrée là. Donc si vous êtes attentifs, près de l’église, vous verrez une plaque au sol qui marque l’emplacement de sa tombe.

Juste en face de l’église anglicane, il y en a une autre très discrète, encore une église cachée, à l’intérieur d’une maison. C’est la chapelle catholique du Béguinage. La cohabitation entre catholiques et protestants n’était vraiment pas bonne …

amsterdam beguinage begijnohf park parc caché eglise
La dernière béguine qui vivait ici est morte en 1971. Maintenant, toutes les maisons sont habitées par des particuliers, et ils voient défiler chaque jour des centaines de touristes…
(attention aux horaires, ouverture de 9h à 17h pour le public).
En partant vers l’est on arrive au métro Rokin et il y a la statue d’une dame à cheval. Ce n’est pas n’importe qui, il s’agit de la reine Wilhelmine. Pour les hollandais c’est un des plus grands personnages du pays au XXe siècle. C’est la reine du pays de 1890 à 1948.
amsterdam statue equestre reine wilhelma
Elle permet aux Pays-Bas de rester « neutres » pendant le Première Guerre mondiale. En 1940, quand le pays est envahi par les nazis sans déclaration de guerre, elle s’enfuit avec la famille royale et s’installe en Angleterre. Elle renie son premier ministre qui essaye de négocier avec Hitler. Elle empêche le rachat par les nazis de la compagnie pétrolière Dutch Shell en faisant monter le prix des actions grâce à sa fortune. Elle essaie d’organiser les poches de résistances du pays. Churchill dira d’elle que c’était « le seul vrai homme parmi tous les chefs d’états réfugiés à Londres ». Elle abdiquera pour sa fille Juliana en 1948 et meurt en 1962. Bref, les néerlandais l’aiment bien!
On remonte ensuite au nord de la vielle ville, en direction de la Vieille Église d’Amsterdam, De Oude Kerk. C’est un des plus vieux monuments de la ville. Sa construction a commencé en 1306, d’abord comme une petite église pour les pécheurs du village qu’était Amsterdam à l’époque. Elle devient ensuite un lieu de pèlerinage suite au miracle de l’hostie (voir plus haut). Un siècle plus tard, le village est devenu une grande ville et une nouvelle église est bâtie (De Nieuwe Kerk), et de fait, cette église devient la Vieille église (De Oude Kerk).
amsterdam oude kerk vieille eglise
Au moins 10.000 personnes ont été enterrées sous le dallage de l’église depuis son origine, la dernière date de 1891. Le clocher mesure 67m. L’entrée est payante et il y a régulièrement des expositions à l’intérieur … se renseigner.
Infos et visites sur le site officiel : https://oudekerk.nl/en/
Bonus, en faisant le tour de l’église vous verrez un joli petit jardin clôturé, c’est ici que se trouve De Koffieschenkerij. C’est un très chouette café 🙂
Ah mais au fait, on est dans le quartier De Wallen, mais il est surtout connu pour son autre nom, le Quartier Rouge. Mondialement connu. C’est ici qu’on retrouve la majorité des prostituées derrière des vitrines, éclairées de néons rouge et rose la nuit. Oui, la prostitution est légale aux Pays-Bas. Toutes les travailleuses du sexe ici ne sont pas esclaves. Elles louent leur « lieu de travail ». Ne pas aller dans ce quartier, c’est fermer les yeux sur une réalité, voir même une banalité de la ville. Y participer c’est encourager les possibles trafics. Bref à vous de faire votre choix. Si vous aimez l’ambiance des rues où ça sent la bière et le cannabis, et où des groupes de mecs bourrés se marrent devant les vitrines en se faisant aguicher par des filles quasi à poil, c’est pour vous. En tout cas on peut très bien y passer sans que rien de grave n’arrive. Ça reste un quartier « chaud » dans tous les sens du terme, il suffit de faire attention. Et le labyrinthe de vieilles ruelles étroites vaut tout de même le coup. Il y a même un air de Venise à certains endroits 🙂
amsterdam canaux centre
Un peu plus loin, en rejoignant la rue Zeedijk on rentre dans le Chinatown d’Amsterdam. Et le lieu le plus emblématique de la rue, c’est ce grand temple asiatique.  C’est le temple Fo Guang Shan Holland, fondé par des bouddhistes chinois implantés à Taïwan
amsterdam fo guang temple asiatique
Entrée libre et gratuite de 12h à 17h.
Au bout de la rue on arrive sur la place du Nieuwmarket et au centre se trouve le Waag. Sur la place du Nouveau marché, vous aurez de bonnes chances de tomber sur un marché saisonnier, un marché aux puces etc ..  Les canaux qui passaient ici ont été bouchés et des maisons détruites pour permettre la construction du métro et le passage d’une voie rapide. Le métro est là, mais pas la route, et tant mieux 🙂 Le Waag, c’est une ancienne porte d’entrée de la ville médiévale, à l’époque où il y avait encore une muraille fortifiée tout autour.  La bâtiment abritera ensuite des guildes et corporations, et tombera un peu dans l’abandon avec le temps. Maintenant, c’est un resto plutôt chic.
amsterdam waag neumarket
En s’éloignant un peu vers l’est, il y a un édifice assez spectaculaire je trouve. Isolé dans l’angle d’une avenue et d’un canal, il ne laisse pas indifférent avec son étrange architecture. C’est le Scheepvaarthuis, l’ancienne maison de la Marine. Il est construit en 1916 pour abriter les activités de six compagnies maritimes. C’est un exemple du style architectural de l’école d’Amsterdam. Maintenant, c’est l’hôtel le plus luxueux de la capitale, un 5 étoiles, le Grand Hôtel Amrâth. Personnellement, je trouve qu’il a le look d’un hôtel pour film d’horreur haha
amsterdam grand hotel amrath
Un peu plus loin, encore un monument au design immanquable, c’est le NEMO Science Museum. Il est situé juste au dessus de l’entrée du Tunnel routier de l’Ij qui passe sous le canal. C’est un grand bâtiment dédié à la découverte scientifique grâce aux expériences, et c’est surtout destiné aux enfants. Il y a un grand toit terrasse (accès gratuit) avec des jeux d’eau.
amsterdam nemo science museum
Juste après se trouve le Musée maritime. Aussi appelé le Rijksmuseum Nederlands Scheepvaart, c’est le plus grand musée au monde consacré à la navigation. Le bâtiment rénové entièrement en 2011 possède un énorme toit en verrière qui recouvre la grande cour intérieur. A l’extérieur des répliques de navire, dont le voilier Amsterdam de la Compagnie des Indes et qui s’échoua sur les côtes anglaises en 1749 pour son premier trajet vers les Indes.
amsterdam musee maritime bateau navire
La suite des autres quartiers d’Amsterdam 🙂

Amsterdam – Noord

Amsterdam – Noord

Le quartier Noord est souvent oublié lors d’une visite à Amsterdam, et c’est une grave erreur! Car à seulement quelques minutes de la gare du centre, de l’autre côté de la rivière IJ, c’est un tout autre visage de capitale qui se découvre, et c’est vraiment cool 🙂

Pendant longtemps le quartier Noord (nord donc), c’était la zone industrielle de la ville. Extraction de la tourbe à l’origine, puis station de péage pour les bateaux au moyen age, et plus tard l’industrie lourde s’installe ici, des usines, des hangars et des chantiers navals se construisent. Dans les années 1980 les industries partent s’installer ailleurs, le dernier chantier naval ferme. Il reste une énorme zone industrielle abandonnée, juste en face d’Amsterdam. Une grosse verrue pour la ville ? Et bien non, plutôt une source d’opportunités! Des immenses hangars à aménager, toute une zone où la créativité peut s’exprimer, où il y a de la place et de la liberté, allez hop en route pour le Nooooord 🙂

Pour y aller, c’est simple, il faut rejoindre la Gare, faire le tour en suivant les panneaux ‘boot’ et les symboles des Ferry. Sur le quai ensuite, il suffit d’attendre son ferry. C’est gratuit, on y monte à pieds et à vélos, ambiance cool. On commence en prenant le Ferry 901 qui va juste en face (Amsterdam, Veer Buiksloterweg), la traversée dure à peine 5 minutes.

Une fois débarqué on peut déjà se poser si on a envie, à la terrasse plutôt sympa du Cafe De Pont. Mais il y a de bien meilleurs spots un peu plus loin. On prend à gauche en direction de l’A’DAM Toren. Ce building de 100m de hauteur date de 1971 et abritait le siège de la compagnie Shell, c’était la Shell Tower. En 2009 la compagnie pétrolière quitte les lieux, quelques entreprises s’installent mais la tour commence à faire sérieusement la gueule. Après 2 ans de rénovation, la tour flambant neuve ouvre avec son nouveau nom. Maintenant c’est le fun ! Des entreprises cools (musiques, vidéos, etc ) ont installés leurs bureaux ici, des restos chics, club, appart loft, toit panoramique et en bonus la possibilité de faire de la balançoire dans le vide au sommet ! 🙂

amsterdam adam toren tower
Plus d’infos ici : http://adamtoren.nl/
Juste derrière, il y a une petite tour ronde, c’est ici que vous pouvez faire l’attraction This is Holland. Un show façon cinéma dynamique qui survole le « best of » des Pays-Bas. Si c’est votre truc et que vous allez au Futuroscope chaque année, c’est pour vous, sinon, allez vous promener ailleurs 🙂
Un peu plus loin, juste après les grandes lettres ‘I amsterdam’, se trouve un bâtiment moderne au design assez particulier. C’est le Eye museum, le musée du film. Il était installé à l’origine dans un vieux bâtiment vers Vondelpark et en 2012, un nouvel écrin tout neuf est construit dans le quartier de Noord. C’est un des plus grand musées sur le cinéma au monde (il parait), mais sur place, on est moyennement emballé. Exposition temporaire gratuite et minuscule, quelques salles de projections, mais les films en hollandais c’est pas évident à suivre. Bref, le musée est surement incroyable pour les cinéphiles hollandais et pour sa collection riche et son travail de restauration d’œuvres anciennes. Mais à part ça, je pense que payer l’entrée ne vaut pas le coup.
amsterdam noord eye museum
En revanche, ça vaut le coup de rentrer à l’intérieur pour découvrir les lieux designs et la super terrasse moderne, c’est la classe!
Plus d’infos ici : https://www.eyefilm.nl/en
Allez il est temps d’aller se promener dans une autre zone du Noord, et comme à pieds ou à vélo, c’est pas tout près, autant y aller en ferry. Donc on reprend la même ligne 901 vers Centraal Station, et de là, on prend le ferry 905 direction NDSM. La traversée dure une vingtaine de minutes.
La première surprise en arrivant à NDSM c’est de voir un sous-marin russe en train de barboter ici. What the fuck ? Alors tout commence en 1956 quand ce sous-marin de 90m de long est construit en Lettonie, alors soviétique. A la fin de la guerre froide en 1991, il est mis au rebut. Il est vendu comme un classe Foxtrot B-80, mais en fait c’est un classe Zoulou, qui servira de base pour la classe Foxtrot de l’Otan … mais bon ça on s’en fout un peu. Donc deux entrepreneurs hollandais l’achètent et arrivent à le revendre 56.000 Eur à un architecte qui le ramène à NDSM dans le but d’en faire un lieu d’exposition, de fête, voir même de défilé de mode. Trop bien!
amsterdam port noord ndsm sous-marin
Mais en fait aucun contrat ne tombe … et il est revendu 10.000 Eur à une fondation qui doit l’incorporer au Musée Maritime, mais le sous-marin reste là, à rouiller sur place depuis des années. Il est sensé maintenant rejoindre la casse car la ville n’en veut plus (risque de pollution, etc …) mais personne ne semble vouloir y toucher réellement, et il continue de dormir ici en faisait le plaisir des visiteurs qui le découvrent pour la première fois 🙂
amsterdam port noord ndsm sous-marin botel
Juste derrière il y a le Botel, un hôtel flottant 🙂 Bin oui, pourquoi pas. Mais franchement, au vu des critiques qu’on peut lire, on ne vous le conseille pas.
Allez, une fois qu’on débarque, on se dirige (comme beaucoup de monde) vers le PLLEK. Le concept est plutôt alléchant : des containers ont été combinés pour faire un grand hangar. A l’intérieur des tables pour manger, un grand bar, une grande mezzanine, des grands canapés, un poêle à bois, des concerts live, et une immense baie vitrée … qui donne sur une grande terrasse qui se prolonge sur une plage de sable, le tout avec vue sur Amsterdam, de l’autre côté. Le service est cool, bonnes bières, apéro sympa, bref, un chouette lieu où venir se poser en fin de journée 🙂
amsterdam ndsm pllek bar plage sable
Plus d’infos ici : http://pllek.nl/
amsterdam ndsm pllek bar
A quelques dizaines de mètres de là, il y a une grue … ce qui parait tout à fait normal pour une ancienne zone portuaire … mais si vous vous approchez d’un peu plus près vous verrez que cette grue est spéciale, c’est un hôtel! Et pas n’importe lequel, c’est l’hôtel Faralda. Il y a seulement 3 suites … mais façon cinq étoiles!
amsterdam crane grue faralda hotel
Ça commence à 435 Eur la nuit, ah et il y a même un spa chauffant au sommet!
Pour faire chauffer la carte bleue, c’est ici : http://faralda.com/
Maintenant, direction les grands entrepôts. Si vous aimez le street art vous allez être servis, il y a des graffitis partout. Des immenses, des petits, des œuvres d’arts et du bric-à-brac artistique caché ici et là. C’est un vrai terrain de jeu et c’est vraiment sympa de s’y promener 🙂
amsterdam noord ndsm loods entrepot street art
On arrive devant le plus grand hangar du secteur : NDSM loods. NDSM pour Netherlands Shipbuilding and Dock Company, qui en 1937 était le plus grand chantier naval du monde. Après la faillite en 2000, cet énorme espace a été cédé à la fondation Kinetisch Noord. Énorme ça signifie 30.000 m2 (intérieur), 50.000 m2 (extérieur)! Le hangar est baptisé Art Factory. L’objectif du projet est « de transformer cet ancien chantier naval de 80.000 mètres carré en un espace de travail fonctionnel et accessible, multidisciplinaire et expérimental, afin de créer un point de rencontre pour des jeunes artistes (inter)nationaux issus des arts visuels, arts du spectacle, du théâtre… » ( http://www.artfactories.net/NDSM-Amsterdam.html ).
amsterdam noord ndsm loods entrepot street art
Il suffit de passer l’immense porte du hangar (on peut même s’y promener en vélo sans problème). A l’intérieur il y a des petites « rues » aménagées qui permettent de circuler entre les différents ateliers d’artistes.
amsterdam noord ndsm loods entrepot street art
Il y a des espaces d’exposition, des travaux en cours, toujours un truc à voir où qu’on pose les yeux.
amsterdam noord ndsm loods entrepot street art
amsterdam noord ndsm loods entrepot street art
amsterdam noord ndsm loods entrepot street art
Beaucoup plus d’infos sur le quartier NDSM et les installations artistiques, c’est ici : http://www.ndsm.nl/en/
En poussant encore un peu plus loin la balade, on arrive au Noorderlicht Café. Ça veut dire aurores boréales … je ne sais pas si on en voit beaucoup ici, mais là encore, c’est un lieu vraiment cool. C’est un peu plus roots que le Pllek. Le hangar abrite une grande verrière, il y a du bon son, une bonne ambiance chaleureuse. On y est aussi bien pour boire une bonne bière, manger, et profiter de la vue, encore une fois magnifique sur Amsterdam. Testé et approuvé 🙂
amsterdam noorderlicht cafe
Plus d’infos, programmations etc : http://noorderlichtcafe.nl/
Avant de repartir, en déambulant au hasard des entrepôts (où vous trouverez des resto chics, des chaines de télé, redbull, etc … ) il y a un endroit juste en face de l’embarcadère pour ferry qui mérite d’y faire un détour. C’est une résidence étudiante … vous allez me dire qu’on s’en fout. Oui et non, car ici, la résidence étudiante est composée de containers de bateaux!
amsterdam noord ndsm residence etudiants
C’est assez inhabituel non ? et en plus c’est sympa et coloré! (installation provisoire, pour faire face à l’expansion du quartier, la zone devrait être libérée en 2020)
La suite des autres quartiers d’Amsterdam 🙂

Amsterdam

I AM STERDAM

Voilà, vous partez quelques jours à Amsterdam ? Très bon choix! Bienvenue dans une capitale à taille humaine. Découvrez le plaisir de vous promener à vélo dans les rues où vous rencontrerez très peu de voiture, peu de pollution, pas de grands immeubles moches pour vous cacher le ciel, des musées, des bars cools, des concerts, de la fumette aussi, etc … De quoi passer quelques bons moments. Allez c’est parti on y va, hop en route!

Pour vous faire découvrir la ville que j’ai aimé, les immanquables, les lieux cachés et insolites, c’est par ici. On va passer par ces différents quartiers 🙂

Centre

amsterdam canal peniche

Le quartier historique de la capitale. Des petites rues, de l’histoire, des monuments historiques. C’est ici aussi que se trouve le fameux Quartier Rouge.

Jordaan et Grands Canaux

amsterdam canal velo

Les grands canaux et le quartier de Jordaan sont très typiques. Les balades sont très belles à pieds et surtout à vélo. Il faut se perdre dans les rues pour découvrir tous ses secrets. C’est dans ce quartier que se trouve la Maison d’Anne Franck.

Oud-west et quartier des musées

amsterdam rijksmuseum musee museum

Partez à la découverte de ce quartier un peu délaissé. Promenez vous dans le plus grand parc de la ville, et rendez-vous dans le célèbre quartier des musées. Un peu de culture dans le plus grand musée du pays ? c’est ici.

Noord

amsterdam nord noord

Une friche industrielle transformée en un grand quartier mélangeant des constructions modernes, des entrepots devenus des lieux culturels. Un quartier vivant, créatif et plein de libertés. Et même un sous-marin et une plage de sable, alors pas d’hésitations, en route pour le noord!

Westerpark

amsterdam oostelijk marktkanaal

Ce secteur d’Amsterdam est un peu oublié des guides touristiques alors qu’il y a pourtant des choses à découvrir dans ces anciens quartiers ouvriers, alors on y va !

 

Séjour réalisé en mars 2018

Madère, Funchal la capitale

Funchal

C’est la plus grande ville de l’ile avec plus de 110.000 habitants sur une superficie de 76km². Elle est fondée en 1421 et son nom vient de funcho qui signifie fenouil, car à l’époque la zone où se situe la ville était recouverte de fenouil sauvage.
Le centre ville est vraiment agréable, il y a eu d’importants travaux de rénovation et c’est sincèrement avec plaisir qu’on peut s’y balader un jour ou deux. Allez, on se prive pas, hop en route, je vous emmène dans les rues de Funchal 🙂

madere funchal taxis jaunes rues

Bon plan : Il y a de bonnes chances que vous arriviez à Funchal avec votre belle voiture de location et vous découvrirez vite que trouver une place où se garer peut vous prendre une éternité. L’astuce c’est d’aller au grand centre commercial La Vie. Il est très bien situé en plein centre, et le parking est gratuit le samedi à partir de 13h, les dimanche et les jours fériés. Et dans tous les cas, c’est une bonne option, car il y a tout de suite de la place, il est pas cher, le centre commercial est agréable et c’est climatisé 🙂

Nous commençons à quelques pas du centre commercial, par le grand rond point, Rotunda do Infante. Il fait face à la statue de Infante Dom Henrique. C’est ce roi portugais qui permit l’expansion colonial et l’essor du Portugal en favorisant les grands voyages d’explorateurs en mer. C’est pourquoi on le surnomme Henri le Navigateur. C’est en partie grâce à lui donc que l’ile de Madère a été découverte en 1419. (Si vous faites un tour à Lisbonne, il y a un énorme mémorial qui lui est dédié à Bélèm, d’ailleurs ça se passe ici 🙂 )

madere funchal rond point christophe colomb statue

Un navigateur célèbre a d’ailleurs fait une longue escale à Madère, il s’agit de Christophe Colomb. C’est ici qu’il a épousé Felipa Perestrello Moniz, la fille du navigateur et explorateur portugais Bartolomeu Perestrelo. Grace à ce mariage, il a pu accéder aux cartes des courants et des vents dressées par les portugais lors de leurs excursions dans l’océan atlantique, et indirectement, Madère lui a permis de découvrir plus tard les Amériques 🙂
Sa statue se trouve d’ailleurs dans le parc juste à côté.

Le parc Santa Catarina est un grand espace verdoyant de 36 000m². Il y a une immense pelouse entourée d’arbres et de fleurs venant du monde entier. Il doit son nom à la construction d’une chapelle pour Ste Catherine en 1425. On y a une très belle vue sur la ville et les paquebots immenses amarrés à quai. L’ambiance est vraiment tranquille, le parc est loin d’être bondé, on profite doucement, on découvre les volières, les kiosques à livres gratuits, l’étang et ses fontaines, la grande aire de jeux pour enfants, etc … vraiment, ce parc mérite le détour!

parc santa catarina funchal madere arbres paquebot fleurs

Et des dizaines de lézards en profitent pour griller tranquillement sur les pierres, vous ne pourrez pas les manquer 🙂

parc santa catarina madere funchal lezards murs pierres

Au sommet du parc il y a un grand bâtiment immanquable : la Quinta Vigia. C’est la résidence officielle du gouvernement régional de Madère. Les jardins sont libres d’accès et le bâtiment peut se visiter pour la somme symbolique de 1 euro. (fermé le week-end)

Un peu plus loin, après le centre des congrès et le casino, il y a une statue bien en évidence. Cette statue taille réelle en bronze représente la célèbre impératrice Sissi. Pour la petite histoire, en 1860, elle s’ennuie tellement à Vienne (qui est pourtant une très chouette ville à découvrir ici 😉 ) qu’elle simule une dépression pour qu’on lui conseille de prendre l’air. Illico, elle emprunte le yacht royal de la reine Victoria et s’embarque au soleil pour Madère loin de l’Autriche!

statue sissi madere funchal

Elle y passe quelques mois à gambader à gauche à droite et à reprendre du poil de la bête. Le voyage lui a plu, car elle reviendra une nouvelle fois en 1893. Vous voyez que Madère ça vaut le coup! 🙂 Voilà, c’est la fin de cette parenthèse people du XIXe siècle.

Maintenant on se dirige vers le port où on peut voir d’énormes paquebots à quai (nous on a vu le Queen Elizabeth) et vous devriez apercevoir cette silhouette rocheuse qui se détache sur la mer avec cette petite terrasse au sommet. La terrasse d’un petit bar sympa vip à la mode? Et bien non, aussi improbable que ça puisse paraitre il s’agit du plus petit état du monde : la principauté de Ponthina au Forte Sao Jose ! 🙂

forte sao jose plus petit etat du monde madere funchal

Ce petit point sur la carte était à l’origine un minuscule ilot sur lequel était bâti un petit fort. En 1903, pour aider à financer des travaux dans le port, le roi du Portugal vend la Ponthina a une famille d’anglais cultivant des vignes. En 2000, les anglais décident de s’en débarrasser mais personne ne veut l’acheter. Lors d’une soirée, ils font la connaissance de Renato Barros, un habitant de l’ile, prof d’art et sans argent, et bien sûr il est très intéressé! Il arrivera à récupérer de l’argent ici et là, et contre l’avis de toute sa famille et ses amis, il achète le rocher pour 25.000€. A ce moment là, c’est juste un rocher avec une cave et une terrasse…

madere funchal plan punthina fort saint joseph

Juste après, à la surprise générale, il déclare l’indépendance de la Ponthina et se déclare Prince! En effet, en 1903, le roi avait mis dans le contrat qu’il cessait toute revendication ou pouvoir sur ce territoire, et il n’a jamais été réclamé depuis par le gouvernement portugais. Petit oubli administratif 🙂 En expliquant au gouverneur de Madère qu’il avait un nouveau prince pour voisin, le gouverneur a immédiatement voulu racheter l’ile, mais Renato a refusé. Du coup, le gouvernement de Madère lui a interdit le raccord à l’eau potable et à l’électricité. Mais ça ne gêne pas trop Renatto qui a fait sa demande d’indépendance à l’ONU, qui a créé son passeport, et qui ouvre son minuscule territoire gratuitement aux curieux qui souhaitent découvrir une destination insolite 😉
https://www.fortesaojose.org (site pas du tout à jour …)

En longeant le port quelques minutes, on arrive devant le CR7 Museu, le musée sur un des plus grands footballeurs du monde, Cristiano Ronaldo 🙂 Pour rappel, l’aéroport de l’ile a été rebaptisé en son honneur en 2017 : « Aeroporto Internacional da Madeira Cristiano Ronaldo« .
Si vous voulez plus d’infos sur le joueur, son palmarès, sa vie, je vous invite à faire un tour ici. Toujours est-il que c’est un enfant du pays, qu’il a grandit dans le quartier Santo Antonio de Funchal, et que c’est juste un monstre (dans le bon sens du terme), qu’on aime le foot ou pas 🙂 Dans ce musée (5€ l’entrée) il n’y a pas grand chose à faire, quelques maillots, des coupes gagnées, des lettres de fan, des expériences 3d virtuelles etc …
Plus d’infos : https://museucr7.com/

cristiano ronaldo cr7 museum madere funchal
A faire si vous êtes fan! … et sinon, il reste toujours la statue juste devant 🙂

Allez on repart en longeant le port et direction le Jardim Municipal do Funchal. Aménagé en 1880, à la place de l’ancien couvent San Fransisco, il s’appelait à l’origine jardin de la Reine Amélia (en hommage à la dernière reine du Portugal).

jardim municipal do funchal madere

Ce petit jardin en plein centre ville est vraiment agréable et il y a une grande richesse dans la végétation. Situé face au théâtre municipal et la grande terrasse de son café, et de la longue rangée de taxis jaunes sagement garés, c’est une petite halte sympa pour reposer les jambes à l’ombre 🙂

jardim municipal do funchal madere

Juste à coté se trouve le Sao Lourenco Palace, qui est une ancienne forteresse, qui sert maintenant à la fois de musée de l’armée, et une très belle rue (maintenant) piétonne, l’avenue Zarco.  

rue funchal madere zarco statue

Il y a d’ailleurs au bout la statue de João Gonçalves Zarco, c’est ce grand navigateur portugais qui découvre l’ile de Madère en 1419 et commence la colonisation quelques années plus tard et qui fondera la ville de Funchal. Respect.

Ensuite il fait bon se perdre dans les petites ruelles de la ville, et on finit forcément à un moment par tomber sur le célèbre Mercado dos Lavradores. Le « Marché des travailleurs » a été construit en 1940 dans le style architectural « État nouveau » (pour les connaisseurs). Il y a des grande mosaïques en azulejos sur la façade … et c’est le lieu où tous les touristes se retrouvent.
A tort ou à raison ? Est-ce de l’authentique ou du cliché ?

Mercado dos Lavradores madere funchal marché

Et bien c’est rempli de touristes qui passent leur temps à mitrailler de photos le plus près possible des vielles vendeuses en costumes traditionnels devant leurs stands de fruits et légumes, de fleurs et de bulbes en tout genre. A croire que personne n’a jamais mis les pieds dans un marché de sa vie? C’est totalement ridicule pour cet aspect là. Dans la partie poissonnerie où sont écaillés par exemple les fameux poisson-sabre Espada (hideux 🙂 les poissons hein), les poissonniers sont photographiés comme au zoo. Bref si vous allez au marché, ok, mais rangez votre appareil photo, goutez et achetez si vous voulez, mais ne faites pas vos gros touristes de base ! 🙂 Et sinon il y a d’autres marchés en dehors de Funchal où on peut s’aventurer et c’est bien plus « local », je dirais même plus, « normal » quoi, comme au marché de Prazeres par exemple à l’ouest de l’ile.
Allez, le site officiel : http://mercados.cm-funchal.pt/ (fermé dimanche et jours fériés)

En tout cas le bon plan pour manger, c’est juste en face! je vous conseille grandement le restaurant A Bica (Rua Do Hospital 17, devanture discrète et en sous sol). Un vrai bon resto portugais généreux, frais bon et sans chichi 🙂

Ensuite, on part dans la rue Santa Maria. Tracée en 1430, c’est une des plus anciennes rues de la ville, et elle est célèbres pour ses nombreuses portes peintes. Cette rue était un peu laissée à l’abandon et un photographe (Martinho Mendes) immortalisait les vieilles portes … puis il décida de changer cette situation et d’apporter un peu de vie et de couleur. Il présente le projet « des portes peintes » et le chargé au tourisme valide l’idée. En 2011 la première porte est officiellement peinte, et le mouvement est lancé. Peu à peu les propriétaires sont contactés et donnent leur accord, puis des artistes connus ou non (le projet est ouvert à tous) se mettent au travail. Plus d’une centaines de portes sont visibles maintenant et font de cette rue une galerie d’art à ciel ouvert 🙂
Plus d’infos sur le site officiel : Projecto artE pORtas abErtas

rue santa maria portes peintes madere funchal

rue santa maria portes peintes madere funchal

Cette ruelle est aussi le repère d’innombrables restaurant à touristes avec les serveurs qui vous haranguent toutes les minutes … Un conseil, trouvez un autre endroit pour bien manger, c’est pas ce qui manque 🙂

funchal rue madere

Par exemple, faites juste un petit détour sur la très jolie petite place de la Capela Do Corpo Santo, vous serez plus au calme et il y aura d’avantage de choix.

Tout au bout de la rue Santa Maria, se trouve le Forte de Sao Tiago (aussi appelé Fort St James), on ne peut pas le louper avec ces murailles colorées flashy! Cette forteresse bâtie au XVIIe siècle abrite maintenant un musée d’art contemporain, et un restaurant qui surplombe la mer, et une minuscule petite plage (galets) où bronzer plus ou moins en  tranquillité 😉

fort st james funchal madere plage

Maintenant, on retourne vers le centre ville, et puis tiens, si on faisait un petit tour de téléphérique? 🙂 Vraiment ?! … et bien je vous invite à monter au quartier de Monte (qui porte bien son nom) par vos propres moyens, et vous verrez qu’un petit trajet de 15-20 min en téléphérique c’est quand même bien pratique et agréable pour franchir un dénivelé de 560m et une distance de 3,2km. Bon ok, à 16€ la montée, c’est un peu du luxe! mais allez, avouez qu’on ne fait pas ça tous les jours, et il suffit d’économiser quelques cigarettes ou cocktails et c’est déjà rentabilisé!
A l’origine, il y avait un petit chemin de fer qui reliait le port au quartier de Monte, qui était le quartier des nouveaux riches et de l’aristocratie. La petite locomotive a vaillamment servi de 1893 à 1943. Il lui fallait une solution de remplacement, et en l’an 2000, le téléphérique est inauguré.
Allez, hop en route pour un petit tour dans les hauteurs de Funchal! 🙂

madere funchal telepherique

L’idée ici c’est de faire le Super Combo : montée en téléphérique + visite du jardin tropical de Monte Palace + descente en panier d’osier et retour dans le centre. A mon avis c’est la meilleure combinaison! Attention, le super combo ne fonctionne pas le dimanche, car il ne sera pas possible de faire la descente en panier.
On commence par prendre le ticket au guichet, pas la peine de prendre le ticket jumelé avec le Jardim Botânico qui trop loin je trouve, alors on se contente d’un aller-simple.
Plus d’info sur le site officiel : http://www.madeiracablecar.com/fr/ (tous les jours sauf noël)
Ensuite vous avez tranquillement le temps de profiter du paysage, de voir l’évolution des quartiers de la capitale au fur et à mesure de l’ascension, et de faire connaissance avec vos voisins de cabine 🙂

madere funchal telepherique

Une fois au sommet, c’est simple, on traverse la rue et on est juste devant l’entrée du Monte Palace Tropical Garden. (on peut aussi venir directement en voiture et se garer sur le petit parking juste en dessous mais pour se faciliter la vie et profiter un peu, il faut faire le « super combo »).
Au tout début ici se trouvait la riche demeure qu’un consul anglais avait fait batir sur sa propriété. Le manoir est ensuite devenu un hôtel de luxe et le jardin a été embelli, puis vendu à une société en 1943, qui revend enfin en 1997 à José Berardo, homme d’affaire portugais milliardaire, collectionneur d’art et originaire de Madère. Il décide d’en faire un grand et beau parc ouvert au public et le Monte Palace Tropical Garden est né! (mais c’est pas gratuit hein, 12.50€ l’entrée, la générosité a ses limites)
Plus d’infos ici : http://montepalace.com/desktop/ (ouvert tous les jours sauf noël)

monte palace tropical garden madere funchal jardin

Et bien je vous le dis, ce parc est vraiment très chouette 🙂 Sur un peu plus de 7 hectares on peut voir des statues du Zimbabwe (pays occupé par les portugais au XVIIe siècle), un grand jardin japonais, un musée de pierres précieuses, des grands bassins, des fontaines, des plantes tropicales de tous les pays du monde, des mosaïques racontant la présence portugaise en Asie (Macao), des fleurs en veux tu en voilà, et puis tout ça tout ça! Sincèrement, les 12.50€ du ticket d’entrée ne sont pas gachés 😉

monte palace tropical garden madere funchal jardin

monte palace tropical garden madere funchal jardin

monte palace tropical garden madere funchal jardin

Personnellement je vous conseille cette visite en milieu d’après-midi pour profiter des belles couleurs quand le soleil commence à descendre à l’horizon.

monte palace tropical garden madere funchal jardin

monte palace tropical garden madere funchal jardin

Et pour ne rien gâcher, votre billet d’entrée vous donne aussi le droit à un verre de vin de Madère gratuit dans le bar au fond du parc, et si en plus vous arrivez à vous asseoir à la petite table tout au bord de la terrasse avec vue sur la ville, c’est le paradis 🙂

monte palace tropical garden madere funchal jardin

Allez, un petit bémol quand même, l’ancien bâtiment de l’hôtel ne se visite pas, mais c’est pas grave, on a beaucoup apprécié la découverte du jardin!

monte palace tropical garden madere funchal jardin

Mais le temps passe, le temps passe, et si on veut réussir « le super combo », il faut faire la descente en panier d’osier avant la fermeture! (dernière descente à 17h45 … ce serait dommage de louper ça). Le point de départ est à quelques dizaines de mètres d’une des entrées du jardin, au pied de l’église Igreja Do Monte.
Alors je ne vous le cache pas, cette attraction est vraiment pépère tranquille … et un peu chère, 30€ pour deux. Ne vous attendez donc pas à des sensations fortes (malgré ce que vous pourrez lire ailleurs) et préparez vous à faire la queue avec une ribambelle de retraités tous excités à l’idée de ce qui les attend et qui applaudissent les carreiros (les pilotes) à chaque départ. Au moins c’est la bonne humeur assurée 🙂
Donc toute cette histoire commence au XIXe siècle quand les habitants du quartier Monte cherchaient un moyen de redescendre rapidement en ville. Et pourquoi pas dans un canapé en osier hein ? Une association de carreiros s’est formée et depuis plus de cent ans ils descendent de cette façon la population et les touristes à travers les rues.
Site officiel : http://www.carreirosdomonte.com/

carreiros do monte funchal madere traineaux osier
On grimpe dans une sorte de canapé en osier avec des patins en bois, les carreiros portent leurs plus beaux chapeaux et sont équipés de chaussures avec des semelles en caoutchouc, et hop c’est parti! La descente se fait le long de la petite rue

madere funchal rues

Ce qui nous fait donc un super combo à 87 Eur pour deux adultes … ça fait certes un peu cher l’après-midi, mais après tout, il faut bien se faire plaisir 🙂 et puis toutes belles randonnées de l’ile sont gratuites elles! 😉

On enjoy la descente 🙂

madere funchal rues

madere funchal rues

Et allez, en bonus final, quelques photos de street art (encore!) qu’on peut trouver dans les rues de Funchal 🙂

funchal madere street art rues

funchal madere street art rues

funchal madere street art rues

funchal madere street art rues

funchal madere street art rues

funchal madere street art rues

Si avec ça vous n’êtes pas motivés pour une visite de Funchal, je ne sais pas ce qu’il vous faut! En tout cas, nous, on a aimé 🙂

Bref, Madère, j’adhère! 🙂

Prague

Prague, c’est une ville qui m’a toujours attiré. C’est sans doute mon esprit un peu bohème haha. En tout cas « la ville aux mille tours et mille clochers » est clairement une destination qui vaut le coup, et même si c’est l’hiver et qu’il neige.
Allez hop en route, allons voir ce qu’il y a de chouette là-bas !

Vous voilà à l’aéroport de Prague – Václav Havel. Pour rejoindre Prague il y a évidemment une liaison en bus Airport Express, mais pour un peu moins cher, et aussi car ça allait dans notre direction, on préfère le bus 119. Au terminus du 119 il faut encore marcher 200m pour rejoindre la boucle du tram 20 et 26 à l’arrêt Divoka Sarka.

Et ici, vous pouvez déjà vivre quelque chose de sympa (si vous avez le temps, ce qui n’est pas forcément le cas si vous venez d’atterrir et que vous avez des bagages avec vous). En effet, Divoka Sarka, c’est le nom d’un parc naturel aux portes de Prague. Depuis l’arrêt de tram, en prenant le chemin qui descend derrière le Macdo vous arriverez au début d’une large boucle de randonnée qui passe à travers des gorges, forêts, lacs, collines, une piscine à ciel ouvert, etc … bref une excellente idée balade nature juste au terminus du tram 🙂

Bon allez, prenons donc notre tram 26 qui vient d’arriver et arrêtons nous à l’arrêt Letenské náměstí dans le quartier qui sera le point de départ de notre séjour et de cette découverte des différents quartiers de Prague.
Au menu :

Quartier Holesovice

prague letna park

Situé au nord de Prague, c’est une ancienne zone industrielle où on trouve maintenant des musées, des ambassades, un grand parc et une vue imprenable sur la capitale! 🙂

Quartier Staré Město ou Vieille Ville de Prague

prague place vieille ville

C’est le cœur historique de la ville. Découvrez l’ancien ghetto juif, la célèbre horloge astronomique, et perdez vous dans les nombreuses ruelles qui font son charme.

Quartier Mala Strana ou Petit côté

prague saint nicolas

Un quartier très agréable aux pieds du château, et ancienne zone résidentielle de l’aristocratie. Ce quartier mérite le détour pour son histoire et ses lieux insolites.

Quartier de Hradcany

prague cathedrale st-guy

Situé sur la colline qui domine la capitale, vous trouverez ici l’imposant complexe du Château de Prague et de nombreux monuments qui font sa richesse. Et une balade dans le grand parc de Petrin ne se refuse pas!

Quartier Nové Město ou Nouvelle Ville de Prague

prague place venceslas

Prague n’est pas qu’une ville musée. Dans ce quartier se mélange modernité et histoire. Il y a énormément de choses à découvrir, allons-y! 🙂

Séjour réalisé en Janvier 2017

Sicile – Syracuse

Syracuse

Rappel historique

Au début il y avait la petite ile d’Ortygie. Cette ile a la particularité d’avoir une source abdonte juste à côté de la mer, la fontaine d’Aréthuse. Des colons grecs s’emparent de l’ile au VIIe siècle avant JC et s’y installent. A l’époque les marins phéniciens surnommaient cette ile « Pierre aux mouettes » (Sour-ha-Koussim) qui devint donc Syracuse. Elle devient très rapidement une des plus importantes colonies grecques et domine toute cette zone de la méditerranée. Les grecs d’Athènes essaieront de reprendre contrôle sur cette puissance en -415 mais n’y arriveront pas. Pus tard, le tyran Denys l’ancien qui prend le pouvoir à Syracuse se met en guerre contre les Carthaginois mais n’arrivera pas à les vaincre, et c’est maintenant Carthage qui domine la région. Syracuse affaiblie décide d’attaquer Messine … qui demande l’aide des romains et des carthaginois. Tout le monde en profite pour venir envahir la Sicile et c’est le début des guerres Puniques. En -213, les romains font le siège de Syracuse pendant plus d’un an. La ville résiste grâce aux fortifications et aux inventions du génial Archimède qui est né à Syracuse…  Et qui y meurt, quand la ville est finalement mise à sac par les romains. La cité sera pendant un court temps la capitale de l’empire byzantin quand l’empereur Constantin II s’y installe en 663, puis elle connaitra ensuite le même sort que le reste de la Sicile, les invasions des sarrasins puis des normands. Au moyen-age la ville sera en partie détruite par deux tremblements de terre en 1542 et 1693 et subira une épidémie de peste de plein fouet. De nous jours tout est rentré dans l’ordre, et Syracuse avec plus de 120.000 habitants est plutôt calme, voila, c’est la fin du rappel historique 🙂

Quand on arrive à Syracuse par le train et qu’on descend à la gare Siracusa, la première impression qu’on a c’est « ce que c’est moche! ». Ahah autant vous le dire tout de suite, sur quelques centaines de mètres c’est un peu ghetto-land 🙂 Allez une fois que vous approchez du pont Umbertino, ça s’arrange, et ça vous permet d’accéder à l’ile d’Ortygie, là où se trouve le centre historique de la ville.

La première chose que l’on voit c’est le Temple d’Apollon. Bon en réalité il s’agit plutôt des ruines du temple. Mais mine de rien, c’est l’une des plus anciennes ruines d’un temple grecque de style dorique, il remonte au VIe siècle avant JC.

sicile syracuse

Le site a été complètement dégagé dans les années 1940 et on peut voir ce qu’il reste de ce temple de 58m de long sur 24m de large. Les grandes colonnes de pierres faisaient 8m de haut sur 2m de large.

Ensuite ? et bien il est temps d’aller se perdre dans les ruelles de la villes qui forment par endroits un véritable petit labyrinthe.

sicile syracuse

Très peu de circulation, la balade est assez agréable au milieu de ses murs colorés 🙂

sicile syracuse

sicile syracuse

En se rapprochant de la mer on longe les fameux remparts de Syracuse, qui font tout le tour d’Ortygie et qui rendaient cette ville imprenable.

sicile syracuse

En vous promenant sur le côté Est vous pouvez monter sur le solarium de Forte Vigliena qui permet (gratuitement) de bronzer tranquillement ou de descendre se baigner dans la mer ionienne s’il fait assez chaud (il y a des douches) 🙂

sicile syracuse

sicile syracuse

Ensuite il est temps de faire une petite pause gastronomie, et là, je vous conseille vraiment un petit restaurant, loin des foules et des touristes, sur une petite place tranquille, à côté de l’église San Giuseppe. C’est le restaurant Comari (Piazza San Giuseppe 8).
On est tombé dessus un peu par hasard, et c’était vraiment une chouette découverte (même pour un restaurant végétarien 😉 )

Après 5 minutes de marche on arrive sur la Piazza Duomo. C’est une grande place de style baroque qui a été restaurée il y a peu et qui brille presque tellement elle parait neuve.

sicile syracuse

On y trouve entre autres : le Palazzo Beneventano dal Bosco, le Palazzo Senatorio (siège de l’hôtel de ville), l’Artémision (vestiges d’un ancien temple grec, payant et tout petit), l’Hypogée (réseau de tunnels et ancienne citerne antique, 5€ pour 10 minutes environ et sortie sur le port loin de la place, bof bof), le Palais de l’Archevêché . Il y aussi l’église Santa Lucia alla Badia dédiée à Sainte Lucie, la martyre Syracuse, torturée et brulée vive par les romains (avec en plus une épée plantée dans la gorge!) et qui est la patronne de la ville.

sicile syracuse

Mais sans conteste, le principal intérêt (pour moi) de cette place, c’est la cathédrale, le Duomo de Syracuse. Bien avant sa construction, c’est ici que se trouvait un grand temple dédié à Athéna (VIe siècle avant JC). Plusieurs siècles plus tard, ce temple antique est devenu une mosquée. Au XIe siècle, l’édifice est christianisé et une cathédrale est bâtie. Du coup, à l’intérieur et à l’extérieur du Duomo on peut voir les grandes colonnes du temple d’Athéna qui sont encore là.

sicile syracuse

Depuis au moins 2500 ans c’est emplacement est un lieu de culte et ça vaut bien une petite offerta pour un cierge électrique 🙂

sicile syracuse

En quittant la place vers l’ouest, on arrive devant un grand bassin. Il s’agit de la fameuse Fontaine d’Aréthuse. Voici la légende : Aréthuse était une des filles de Nérée (un des 3 vieillards de la mer, des dieux marins plus vieux que Poséidon), elle était belle et suivait la déesse Artémis. Un jour qu’elle se baigne dans les eaux d’une fleuve en Grèce dans le Péloponèse, le dieu du fleuve Alphée tombe amoureux d’elle. Mais Aréthuse ne veut pas du tout de sa compagnie, alors elle fuit à travers la Grèce … sans succès. Elle implore Artémis de la sauver. Elle la transforme en nuage et finalement la change en fontaine et fend la terre pour qu’elle jaillisse sur la petite île d’Ortygie en Sicile. La suite de la légende dit que le dieu fleuve Alphée s’est engouffré dans les entrailles de la terre pour mêler ses eaux à celle de la fontaine et qu’un bout de bois jeté dans le fleuve en Grèce jaillirait ici en Sicile 🙂

sicile syracuse

C’est maintenant un joli bassin avec palmier, cygnes et des magnifiques papyrus 🙂 Juste derrière il y a l’aquarium tropical de Syracuse (4€). Si les poissons ne vous intéressent pas trop, juste après le belvédère il y a un très beau petit parc avec d’énormes ficus de plus de 10m de haut et qui ont au moins 700 ans.

sicile syracuse

Ensuite c’est un grand long front de mer aménagé en promenade avec ses arbres et ses nombreuses terrasses le long de la jetée pour prendre un verre ou une dernière petite glace dans l’après midi.

sicile syracuse

Ensuite, direction la grande place d’Archimède aménagée en 1878. Plus tard la ville voulait y mettre une grande fontaine et comme le sculpteur Giulio Moschetti avait réalisé une fontaine à Catane jugée plutôt réussi, on lui commande une nouvelle fontaine à Syracuse. Et c’est ainsi qu’en 1907 on découvre la grande Fontaine d’Artémis (réalisée en béton, moins cher et plus rapide).

sicile syracuse

On y voit Artémis transformant Aréthuse en fontaine (symbolisée par le bébé), et Alphée qui se penche devant Artémis pour voir ce qui se passe.

sicile syracuse

Allez, avant de quitter Syracuse, je vous propose une dernière bonne petite adresse gourmande 🙂 En quittant la place d’Archimède, prenez la minuscule ruelle à droite du bâtiment de la Banque de Sicile, puis descendez tranquillement la via dei Mergulensi, loin des touristes. Enfin, arrêtez-vous au numéro 39 devant une toute petite terrasse. Vous êtes ici chez Irma la Dolce et vous ne le regretterez pas 🙂