Budapest – Pest – Erzsebetvaros

Le quartier Erzsebetvaros correspond grosso modo au 7e Arrondissement de Budapest, et c’était une partie de l’ancien ghetto juif. C’est un quartier très urbain et vivant, c’est ici que ça bouge, allez hop on y va! 🙂

On va commencer la visite en allant sur l’avenue Karoly, et aller en direction de la petite rue Madach. C’est très facile à repérer : il y a ces grands immeubles moches immanquables!

hongrie budapest immeubles architecture

Je trouve que c’est une bonne porte d’entrée dans le quartier, en passant sous cette grande arche. L’ensemble d’immeubles ici est classé « monument historique ». A l’origine aurait du se trouver ici le début d’une grande avenue, mais le projet n’a jamais aboutit. En 1930, la grande arche en briques est construite, et dans les années 60 la place Madach devient un grand parking bien moche avec sa « mafia » locale. Récemment la place a été réhabilitée et c’est bien mieux comme ça 🙂

hongrie budapest immeubles architecture

Dans les ruelles suivantes, il y a énormément de bars et restos qui ont tous l’air plus cool les uns que les autres 🙂

LE monument dans le quartier, c’est la Grande Synagogue de Budapest. C’est la plus grande synagogue d’Europe (et la 2e dans le monde), elle peut accueillir 3500 fidèles. Sa construction date de 1859. Elle est d’inspiration mauresque. C’est une des rares synagogues à posséder un orgue (la musique est interdite pendant Shabbat) et le célèbre pianiste Franz Liszt y a joué.

hongrie budapest grande synagogue

Juste à côté se trouve le musée Juif et dans la cour il y a un mémorial dédié à Raoul Wallenberg (je raconte son histoire ici). Cette synagogue est une visite incontournable à Budapest et pourtant, je ne l’ai pas (encore) visité haha 🙂

hongrie budapest grande synagogue nuit night

Le 7e arrondissement à Budapest, c’est aussi le lieu où on retrouve les fameux « Ruins Bars » (Romkocsma). En gros dans les années 90, après la chute du monde communiste, les étudiants, les artistes, les gens qui veulent de la liberté et faire la fête décident d’investir des immeubles qui tombent en ruine pour en faire des sortes de squats artistiques où on peut boire et s’amuser, et hop le Ruin Bar est né. Le plus célèbre, c’est surement le Szimpla Kert (Kazinczy u. 14) fondé en 2002 et qui a été élu comme un des meilleurs bars du monde par Lonely Planet. Pleins de pièces, plein d’ambiances à explorer … mais surtout plein plein plein (mais alors plein!) de touristes en mode selfies, ou en mode petite famille propre sur elle avec les enfants « ho c’est donc ça un bar ? comment on commande un soda? » AAAAarrrgh! Bref vous irez, mais pour l’authenticité hein, on repassera 🙂
http://szimpla.eu/

hongrie budapest ruin bar szimpla kert

Si vous avez une petite faim, toujours dans la même rue Kazinczy il y a Karavan, une street food assez sympa, il y a l’embarras du choix 🙂
https://www.facebook.com/streetfoodkaravan/

Une autre adresse bien cool dans le quartier c’est Mika Tivadar Mulato (Kazinczy u. 47). Il y a une petite cour avec jardin super agréable, c’est beaucoup moins bondé et avec un peu plus de locaux, et au passage la partie restaurant vaut grave le coup. Un bon spot les amis! 🙂
http://www.mikativadarmulato.hu/

hongrie budapest mika tivadar mulato

Cet endroit est facile à repérer avec sa grande fresque murale (réalisée en 2015) en hommage au bœuf gris de Hongrie, une fierté nationale, un bœuf des steppes, à l’ancienne!

hongrie budapest mika tivadar mulato

Les grandes fresques murales, il y a d’autres dans le secteur. Allez, par exemple au 30 Rue Klauzál.

hongrie budapest street-art

Il y a aussi ce grand Rubik’s Cube au numéro 10 de la rue Dob. Car il faut le savoir, ce casse-tête qui rend fou cinglé a été inventé par un hongrois, Ernő Rubik, en 1974 🙂

hongrie budapest rubik cube neopaint

Hop cadeau, une carte (quasi complète) des grandes fresques street art à Budapest, si ça vous dit!

Juste à côté du Rubik’s Cube géant, il y a cette statue bizarre sur un mur de la rue Dob, c’est le mémorial Carl Lutz. C’est un diplomate Suisse qui a fait plein de de fausse lettres de protections pour sauver la vie de près de 62.000 juifs en Hongrie en 1944 (il n’avait qu’un quota de 7800 lettres de protection … il sera accusé d’avoir « abusé de ses fonctions » par les autorités Suisses mais sera réhabilité en 1958).

hongrie budapest carl lutz memorial juif jew

Au nord-est du quartier, il y a un square avec de nombreuses statues. Une bonne raison d’y aller, c’est que déjà, le coin est super sympa, boisé, avec tout plein de terrasses et de chouettes restaurants 🙂 C’est le square Franz Liszt (Liszt Ferenc tér).

Et l’autre bonne raison d’y aller donc, c’est les statues. On commence par celle ci. Donc le gars qui fait des grands gestes avec des mains énormes, c’est Franz Liszt (1811-1886). C’est un compositeur hongrois et il est considéré comme le plus grand pianiste de son époque. Je ne suis pas un méga-fan de la musique classique alors j’avoue que je me penche pas trop sur le sujet, mais si vous êtes fans, et bin voilà, hop, hommage! 🙂

hongrie budapest statue franz liszt

Dans la série des statues du square il y a Jozsef Attila. Rien à voir avec la terreur des steppes, lui c’est un poète hongrois révolté et mort schizophrène en 1937.

joszeph attila hongrie budapest statue

Un peu plus loin, hop, c’est une statue en l’honneur de Sir Georg Solti, un célèbre (?) chef d’orchestre hongrois mort en 1997.

hongrie budapest georg solti

Pourquoi tant de musiciens ici ? car au bout du square il y a l’Académie de Musique de Budapest. Une des plus prestigieuses école de musique d’Europe, et son premier président en 1876 fut (sans surprise) Franz Liszt.

hongrie budapest academie musique

N’hésitez pas à pousser la porte d’entrée, l’intérieur vaut le coup d’œil 🙂

hongrie budapest academie musique

La suite de la visite de Budapest 🙂

Quartier Gellert
Quartier du chateau
Belvaros
Lipotvaros
Varosliget
Cimetière

Budapest – Pest – Lipotvaros

Le quartier de Lipotvaros correspond à la partie nord du centre ville (côté Pest). C’était le centre politique de la Hongie au début du XXe siècle pour se transformer en quartier d’affaires. On va voir ce qu’il y a la bas ? Hop en route! 🙂

Le quartier est tout d’abord délimité au sud par le Pont Élisabeth (en hommage à Élisabeth de Wittelsbach, plus connu sous le nom de Sissi, et qui a toujours porté la Hongrie dans son cœur, trop mignonne la princesse).

hongrie budapest viewpoint panorama panoramique ville vue danube

Juste à côté de ce pont, si vous avez envie de prendre un verre dans une bonne grosse ambiance « lounge chill trendy djset selfie tendance », tout à fait ce que j’aime haha, et bien je (ne) vous conseille (pas) le Kiosk et sa grande terrasse.
https://www.kiosk-budapest.com/

hongrie budapest elisabeth pont bridge danube
hop on file sous le pont!

Si vous aimez le street art, ici se trouve un des grands murs peints qu’on retrouve souvent à Budapest. Celui là est au croisement de la rue Regi posta et Galamb.

hongrie budapest street art

En marchant tranquillement le long du Danube, on tombe sur cette monstruosité!! C’est l’hôtel Marriott. Bon en fait, à sa construction en 1968, il s’appelait le Duna Intercontinental Hotel. C’était ultra moderne et le top de l’architecture de l’époque … comme quoi les goûts évoluent, et tant mieux! Il n’est devenu le Marriott qu’après son rachat en 1993.

hongrie budapest hotel mariott

Si jamais vous voulez une chambre hors de prix (mais avec vue imprenable) :
https://www.marriott.com/hotels/travel/budhu-budapest-marriott-hotel/

Un peu plus loin, derrière un autre grand hôtel moche (Intercontinental Budapest) se trouve la statue de József Eötvös, un écrivain et homme politique hongrois, qui a participé à la révolution de 1848 et permit l’émancipation des juifs dans le pays. La place porte d’ailleurs son nom.

hongrie budapest jozsef eotvos statue

A cet endroit, il faut prendre la rue József Attila et on arrive au parc Erzsébet, créé en 1858. Durant votre séjour à Budapest vous passerez forcément ici plusieurs fois 🙂 C’est encore une fois un nom de parc en hommage à Sissi (même si en 1946 il a temporairement été rebaptisé « parc Staline » mais bizarrement on n’a pas gardé le nom). On vient ici pour pique niquer, se reposer sur les pelouses, cuver sa bière, se délasser les pieds dans l’eau, boire un verre et manger, danser, écouter de la musique. Et faire un tour de grande roue!

hongrie budapest parc erzsebet grande roue eye

La grande roue de 65m de haut (une des plus grandes d’Europe), c’est Budapest Eye (je ne conseille pas vraiment, un peu l’arnaque parait-il, 9Eur pour 3 tours réalisés en moins de 10 minutes). Sinon au pied de la roue il y a aussi des cours de danses en plein air 🙂

hongrie budapest parc erzsebet grande roue eye

C’est ici que se trouve aussi un bar très connu, l’Akvarium Klub. Il s’agit donc d’un club et qui possède un immense espace en plein air pour boire un verre (avec de la musique de merde lounge) et avec une chouette déco lumineuse le soir.
https://akvariumklub.hu/en/

hongrie budapest akvarium klub

Dans les petites curiosités de ce parc on peut citer par exemple, un long mur de plexiglas, recouvert à l’infini des chiffres suivants : 17891947199820012013. Il s’agit en fait de différentes dates.

hongrie budapest parc erzsebet dates

1789 : quand le square a été créé pour abriter un marché, 1947 : quand le square est devenu un terminal de bus, 1998 : début des grands travaux pour construire le Théatre National … qui sera finalement construit plus loin le long du Danube https://nemzetiszinhaz.hu/en , 2001 : ouverture du grand centre culturel Gödör Klubhttp://www.godorklub.hu/ , 2013 : Première installation de la grande roue sur la place.

Un autre petit « insolite », c’est juste à l’angle du grand resto-bar-cool 🙂 Fröccsterasz Télikert ( https://froccsterasz.hu/froccsterasz-telikert/).
Il s’agit d’une valise en bronze sur un petit muret, et tout le monde passe à côté sans trop faire attention. C’est le mémorial Raoul Wallenberg.

hongrie budapest raoul wallenberg memorial

Pour la petite histoire, Raoul Wallenberg est un suédois qui a travaillé plusieurs années à Budapest avant la Seconde Guerre Mondiale. En 1944, quand les nazis sentent que la guerre est perdue, ils lancent une grande opération de déportation des juifs hongrois vers les camps de concentration (jusqu’à 12.000 victimes par jour!). Les USA cherchent quelqu’un qui pourrait aider les juifs sur place et proposent ce rôle à Raoul Wallenberg. Il accepte et retourne à Budapest en 1944 en tant que « premier secrétaire à la légation suédoise » de la ville. Grâce à l’argent des américains, il fait imprimer et distribuer des passeports de protections aux juifs hongrois, pour faire croire aux nazis que ce sont des citoyens suédois en attente de rapatriement et qu’ils ne peuvent donc pas être déportés. Il louera aussi des logements qu’il maquillera comme des bibliothèques ou musées suédois et qui abriteront clandestinement des milliers de juifs à Budapest. On estime qu’il a sauvé plus de 20.000 juifs de la mort. Ironiquement, c’est à la libération de la ville par les russes que son sort est joué. Il est dénoncé à Staline comme un espion américain, arrêté en janvier 1945 et … il disparaît. Le mystère de sa mort n’a jamais été clairement résolu.

Allez hop, on revient vers le Danube et on arrive au Pont des Chaines (Széchenyi lánchíd). Il date de 1849, c’est le premier pont permanent à Budapest sur le Danube. Ce qui peut paraitre un peu dingue d’avoir attendu la fin du XIXe siècle pour avoir un vrai pont enjambant le fleuve dans la capitale du pays!

hongrie budapest castle garden jardin chateau vue panorama danube pont

Avec un tablier de 360m de long soutenu par deux tours, c’est une prouesse technologique à l’époque! Comme tous les autres ponts de Budapest il sera dynamité par les nazis pendant la seconde guerre mondiale …

budapest hongrie chateau ruine castle guerre

Sa reconstruction a lieu pour son centenaire en 1949. Depuis, il est beau, et la nuit il est illuminé, il brille presque, et c’est tout classe 🙂

hongrie budapest pont des chaines

Faisant face au Pont des Chaines, il y a un square avec grand bâtiment façon art nouveau : c’est le Palais Gresham. Il est construit en 1906 par une compagnie d’assurance-vie anglaise et servira d’immeuble de bureaux et de résidence pour les riches britanniques.

hongrie budapest palais gresham

Après la guerre, il servira à loger des militaires russes, puis il finira par tomber en ruine. Il est totalement rénové en 2004 et c’est maintenant un hôtel de luxe, le Four Seasons Hotel Gresham Palace, et il parait qu’il faut absolument rentrer pour admirer les vitraux, le grand escalier et le lustre, allez hop! (perso, je suis pas rentré, mais on m’a dit que ça vaut le coup)

Pas très loin du Palace vous verrez peut être ce truc insolite : un bateau-bus! C’est pas commun, un bus qui roule et plonge ensuite droit dans le Danube pour faire une visite guidée de la ville vue du fleuve. Pour embarquer c’est ici que ça se passe donc.

hongrie budapest boatbus bateau bus

C’est assurément « un truc à touristes » comme on dit (ou un piège à c*ns), mais si vous avez un peu de temps et d’argent à perdre hein, c’est vous qui voyez 🙂
Plus d’infos ici : http://riverride.fr/

On zappe cette magnifique excursion pour emprunter la rue Zrínyi, juste à côté du Palace. Elle devient une rue piétonne en 2007 et il faut bien avouer qu’elle a de la gueule et qu’il y a une très belle perspective 🙂 Il faut savoir aussi que dans cette zone, c’est touriste-land, mais c’est le jeu ma pauvre Lucette!

hongrie budapest rue zrinyi

Dans la rue, n’oubliez pas de faire votre « photo lol obligée » à côté de la statue du gros policier hongrois 🙂 Elle date de 2009 (œuvre de Andras Illyès), et frotter son ventre doit porter chance vu la couleur du bronze 🙂

hongrie budapest gros policier statue

Ensuite on est face à la Basilique Saint Étienne de Pest. C’est un gros morceau. Les travaux commencent en 1851 et s’achèvent en 1905. Trois architectes se succèdent pour construire ce bâtiment néo-renaissance. C’est l’empereur François-Joseph Ier qui fait l’inauguration.

hongrie budapest basilique saint etienne pest

C’est le plus grand édifice catholique du pays, 87 mètres de long sur 65 mètres de large. La basilique peut contenir 8.500 personnes. Avec 96m de haut, c’est le plus haut bâtiment de la ville (à égalité avec le Parlement qu’on va voir un peu plus loin).

hongrie budapest basilique saint etienne visite

L’intérieur de la Basilique est lumineux et richement décoré. La visite vaut clairement le coup! La coupole aussi est très réussie.

hongrie budapest basilique saint etienne visite

La Basilique St Étienne est en générale ouverte de 9h à 17 et c’est gratuit (Plus d’infos ici : http://en.bazilika.biz/ ). Pour grimper au sommet et accéder au panorama, ça c’est payant. Tiens justement on va aller voir ça, j’adore prendre de la hauteur 🙂

hongrie budapest basilique saint etienne visite

Non, sur cette photo ce n’est pas un hangar de la Nasa, ni un silo pour missile nucléaire, c’est juste la coiffe de la coupole de la basilique 🙂

hongrie budapest basilique saint etienne visite

Une fois tout en haut, on peut faire le tour de la coupole et profiter du panorama sur Budapest. C’est joli, mais personnellement je trouve qu’on a une meilleure vue depuis le mont Gellert ou depuis le Château.

hongrie budapest basilique saint etienne visite

Tiens au fait, pourquoi cette Basilique s’appelle Saint Étienne ? Pour ça il faut aller voir la Sainte Dextre dans la Basilique. Facile à repérer, c’est une relique protégée par un cube en plexiglas. Pour bien voir ce qu’il y a dedans, il faut mettre une petite pièce dans un appareil et hop la relique est éclairée pour une minute. Cette relique c’est la main droite (momifiée) du premier roi de Hongrie, le fameux roi Étienne, couronné en l’an 1000.

hongrie budapest basilique saint etienne visite

La légende raconte que quand on a ouvert la tombe du roi (mort en 1038) pour sa canonisation en 1083, sa main droite a été retrouvé « intacte ». Ensuite, un culte lui est voué et la main va voyager en Transylvanie, en Croatie, à Vienne et revenir à Buda en 1771. Puis, elle sera mise à l’abri en occident pendant la seconde guerre mondiale, et elle revient définitivement dans la basilique le 15 aout 1945. Miracle!

Et hop, une petite photo by night de la Basilique 🙂

hongrie budapest basilique saint etienne pest

Pas très loin d’ici, il y a Szabadság tér, le square de la liberté. Autour, c’est un peu le quartier chic, l’ambassade des USA dans un coin, le siège de la Banque Nationale à côté, etc … et il y a là un monument qui divise la capitale, c’est le Mémorial aux victimes de l’invasion des Nazis. Réalisé en 2014, il représente l’aigle nazi (qui a vraiment une allure bizarre) attaquant l’innocente Hongrie sous la forme d’un globe (offert?) par l’archange Gabriel.

hongrie budapest monument juifs nazis

De l’autre côté de la rue, juste en face, il y a le « contre-mémorial ». Ici, les habitants ont tenus à exprimer leurs désaccords et à clairement indiquer qu’à l’époque, les autorités du pays ont activement collaborées avec les nazis pour les déportations des juifs et des roms.

A l’autre extrémité de ce square, il y a un autre monument : c’est le Mémorial aux héros soviétiques libérateurs de la Hongrie. Ici aussi, le monument continue de faire polémique. Quelle « libération » les soviétiques ont-ils réellement apporté au peuple hongrois? la dictature communiste est-elle plus acceptable que la dictature nazie? que fait ce monument sur le square de la liberté ? Beaucoup demandent encore qu’il soit déplacé (comme d’autres statues de l’ère soviétique d’ailleurs) dans le Memento Park, au sud ouest de la ville.

hongrie budapest monuments soldats sovietiques

Il y a un autre mémorial, beaucoup plus discret celui là. Il faut prendre la rue Zoltan vers le Danube, et sur la rive se trouve des dizaines de paires de chaussures en bronze. L’œuvre qui date de 2005 s’appelle simplement « Les Chaussures au bord du Danube » (Cipők a Duna-parton). Une soixantaines de chaussures sont rivées au sol, en hommages au juifs qui étaient fusillés par les nazis à cet endroit et qui devaient se déchausser avant leur exécution…

hongrie budapest chaussures au bord du danube memorial juif pardon

A quelques minutes à pieds, se trouve un bâtiment immense, quasiment LE monument de Budapest, c’est le Parlement Hongrois (Országház). En 1873, les villes de Buda et Pest sont réunies, et l’assemblée nationale hongroise vote pour la construction d’un grand parlement pour la capitale. Le palais de Westminster à Londres construit en 1836 sert d’inspiration. Le grand Parlement Hongrois est inauguré en 1896 pour les fêtes du Millénaire (il n’est réellement achevé qu’en 1904).

hongrie budapest parlement

Officiellement sa construction a nécessité (entre autres) « 40 millions de briques, un demi-million de pierres semi-précieuses et 40 kg d’or ». Il fait 268 m de long et 123 m de large, et avec une hauteur de 96m c’est le plus haut monument de la ville (à égalité avec la Basilique).

hongrie budapest parlement

La façade principale donne sur le fleuve, à l’arrière, elle donne sur la grande place Kossuth Lajos où se trouve un grand mat au sommet duquel flotte le fier drapeau hongrois! (enfin quand il y a un peu de vent quoi)

hongrie budapest parlement drapeau

Et on ne rigole pas avec le fier drapeau hongrois, il est gardé par 2 soldats ! (et qui sont eux même surveillés par 2 autres militaires). Mauvaise pioche si vous voulez faire les malins avec eux 😉

hongrie budapest parlement drapeau soldats gardes

Au fait le super Parlement de Budapest, ça se visite? Bin oui quelle question, et c’est franchement un truc à faire! La visite dure environ 45 minute et elle est obligatoirement guidée, en groupe et à chaque fois dans une langue différente. Il faut passer à l’accueil ou sur le site internet pour repérer les créneaux qui vous conviennent. Il vaut mieux réserver à l’avance et acheter son billet sur internet, mais avec un peu de chance on peut se greffer à la dernière minute dans un groupe, si la file d’attente aux caisses n’est pas trop longue.
Plus d’infos pour les réservations et les horaires ici.

hongrie budapest parlement visite

A l’intérieur du Parlement on retrouve des dorures partout! Pas la peine de gratter les murs pour tenter de récupérer un peu d’or, le métal précieux est principalement sur les plafonds décorés, hors de portée des mains avides et baladeuses 😉 On vous apprendra tout avec humour sur l’histoire du bâtiment, sa construction, sur le système de climatisation révolutionnaire, les premiers ascenseurs, etc …

hongrie budapest parlement visite

Vous verrez aussi dans les couloirs les fameux porte cigares, numérotés, pour que chaque député puisse tranquillement laisser son cigare e le temps d’aller siéger et venir le récupérer ensuite … s’il est encore là!

hongrie budapest parlement visite

Hop la salle de l’Assemblée Nationale.

hongrie budapest parlement visite

Le clou de la visite, c’est la salle du trésor, juste sous la grande coupole. Sous une protection en plexiglas, il y a la Couronne de Saint Étienne, son épée et son globe. Interdiction de prendre des photos, et il y a deux gardes avec des grosses épées qui surveillent tout le monde (même s’ils ne bougent pas d’un millimètre en position de garde à vous). Si vous pouvez, restez jusqu’au moment de la relève, car c’est un festival de grands moulinets d’épée! Il vaut mieux être à bonne distance si on ne veut pas y laisser un morceau au passage 🙂

parlement budapest couronne epee joyaux tresor
Ici, c’est la réplique, qu’on peut voir dans la Basilique …
hongrie budapest parlement visite

Dehors vous verrez cette grande statue équestre. Le type sur le cheval c’est François II Rákóczi, un des héros de la lutte pour l’indépendance de la Hongrie contre le pouvoir autrichien des Habsbourg et qui a fini sa vie en exil car il refusait de prêter allégeance à Charles VI (de Habsbourg) après la défaite de sa révolte en 1711.

hongrie budapest parlement statue

De l’autre côté de la place, il y a un chouette bâtiment (qui faisait partie du concours d’architectes lancé pour sélectionner le projet retenu pour le Parlement), il n’a pas eu la première place mais il a tout de même été construit, sympa! 🙂 C’est le Musée Ethnographique ( Néprajzi Múzeum ).

hongrie budapest musee neprajzi ethnographique

C’est le futur siège de la Cour Suprême, et le Musée Ethnographique est maintenant délocalisé ailleurs dans la capitale, avec un nouveau projet architectural bien plus moderne, qu’on peut aller voir ici.

hongrie budapest musee neprajzi ethnographique

Et juste à côté se trouve trouvait cette statue en bronze sur ce pont. En effet le 28 décembre 2018, le gouvernement de Vikor Orban a enlevé cette statue en place depuis 1996. Il s’agit de la statue de Imre Nagy, un ancien ministre de l’agriculture qui voulait donner un visage humain à l’idéologie communiste (belle utopie). En 1956, des révoltes ouvrières éclatent en Europe de l’est et elles sont soutenues par des manifestations étudiantes. Imre en profite pour organiser l’insurrection à Budapest et il proclame l’indépendance de la Hongrie face à puissante Moscou et appelle à l’aide l’occident…

hongrie budapest imre nagy statue

Aucune aide n’arrivera, à la place, ce sont les chars russes qui arrivent et envahissent le pays. Deux semaines plus tard, après des milliers de morts, c’est la fin de l’Insurrection. En 1958, Imre est pendu par les communistes en Roumanie. Mais alors, pourquoi enlever cette statue, si ce personnage est un « héros de l’indépendance » ? … et bien le gouvernement a jugé que c’était un des pires communistes à l’époque de Staline et que c’était aussi un espion du KGB, et qu’il fallait redonner un nouveau visage à ce square … bref … bienvenue dans une nouvelle Hongrie …

La suite de la visite de Budapest 🙂

Quartier Gellert
Quartier du chateau
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Cimetière

Budapest – Buda – Quartier du Château

Le quartier du Château se trouve à l’ouest de la ville, de l’autre côté du Danube, côté Buda. Partons à la découverte de ce quartier depuis le sud, en remontant vers le nord. En descendant le mont Gellert, ou après la traversée du pont Élisabeth, vous arrivez sur la rue Ybl Miklós tér.

Derrière cette statue du Jumping Lion (de Gabor Miklos Szoke) se trouve le Kiosque du Jardin . Il servait à clore les jardins du château. Son autre utilité était d’alimenter le château avec les eaux du Danube grâce à des machines à vapeur.

Comme une grande partie du quartier, il est pratiquement détruit pendant la Seconde guerre mondiale. En partie rénové, il sert longtemps de casino avant de finir à nouveau en ruine. Puis il est complètement rénové pour ré-ouvrir comme un lieu multiculturel ouvert à tous en 2016 sous le nom de Ybl Budai (en référence au grand architecte hongrois Miklós Ybl).
Plus d’infos ici : https://budaikreativhaz.hu/

Juste en face, c’est le Bazar du Jardin (Várkert Bazár). Ce complexe architectural de style néo-renaissance a été construit de 1875 à 1883 (sous les plans de Miklós Ybl). Ce lieu est aussi détruit pendant la Seconde Guerre Mondiale, et de 1960 à 1980, le terrain est utilisé pour des concerts en plein air. En 1984, tout est fermé et tout tombe en ruine.

hongrie budapest varkert bazar

En 2014, il profite d’un vaste plan d’embellissement du quartier du Château et de ses abords. Et maintenant, c’est tout beau tout bien, il y a des expos et tout! 🙂
Plus d’infos ici : https://varkertbazar.hu/en)

hongrie budapest varkert bazar

La promenade dans les jardins du château est très agréable (et c’est gratuit!). Si vous êtes en mode feignasse, il y a un escalator pour gravir la colline 😉

hongrie budapest castle garden jardin chateau
hongrie budapest castle garden jardin chateau

Depuis les terrasses des jardins du château, on peut profiter des supers panoramas sur Buda et ses riches quartiers résidentiels et boisés, ainsi que sur le Mont Gellert plus loin 🙂

hongrie budapest castle garden jardin chateau
hongrie budapest castle garden jardin chateau vue panorama danube
hongrie budapest castle garden jardin chateau vue panorama
hongrie budapest castle garden jardin chateau statue
hongrie budapest castle garden jardin chateau vue panorama danube pont

On arrive au Château de Budapest, aussi appelé le Palais de Budvar. Il a été construit sur les hauteurs de Buda entre l’an 1300 et 1400, en utilisant les premières fortifications érigées par les hordes Magyar (mais il n’était pas encore le palais royal, qui était d’abord à Timisoara puis Visegrád). Il subit des dégâts pendant l’invasion des turcs en 1541 et surtout pendant la reconquête chrétienne en 1686. Il est pratiquement rasé puis reconstruit au XVIIIe siècle, puis ensuite considérablement agrandit et enrichi au siècle suivant. A sa réouverture officielle en 1905, c’est un immense palais richement décoré!

hongrie budapest chateau

Mais pendant la Seconde Guerre Mondiale, les nazis retranchés dans le quartier sont bombardés par les troupes soviétiques en 1945. Pratiquement tout le quartier et détruit, et le château avec! Comme vous pouvez le voir sur cette photo 😐

budapest hongrie chateau ruine castle guerre

Le château n’est reconstruit que dans les années 1960, mais faute de budget, c’est principalement l’extérieur qui est rebâti (pas à l’identique). Tous les ornements internes, tout ce qui faisait sa richesse, tout est définitivement perdu. Comme les matériaux de construction choisis dans les années 1960 sous l’ère soviétique vieillissent très mal, un grand chantier est lancé en 2014 pour restaurer tout le quartier du Château. Et il faut bien avouer que c’est réussi, ça a de la gueule maintenant 🙂

hongrie budapest chateau nuit night

Bon alors si tout était en ruine, il reste des choses à voir ? Et bien oui (même si je n’ai pas visité le musée du Château). Du côté donnant sur le Danube, on peut voir par exemple cette énorme statue équestre du Prince Eugène. C’est qui donc ? Alors comme j’aime les parenthèses historiques (encore une), c’est parti! 🙂

hongrie budapest chateau statue
Statue équestre du prince Eugène

De son vrai nom, prince François Eugène de Savoie Carignan, né en 1663, il est un jeune prince cadet du Duché de Savoie. Tout jeune et tout chétif, il est envoyé à la cour de Louis XIV pour être destiné à une carrière ecclésiastique. A 19 ans il envoie tout valser, et il se forme (avec succès) aux arts militaires et ose demander au roi de diriger une armée. La réponse est non. « Personne d’autre ne s’est jamais adressé à moi de manière aussi insolente » dira Louis. Terriblement vexé, Eugène quitte la France et part proposer ses services à la cour de l’Empereur Léopold Ier, à Vienne. A l’époque, le Saint Empire Germanique est en guerre contre les Turcs. Grâce à des actes de bravoure pendant le Siège de Vienne en 1683, Eugène s’attire les grâces de l’Empereur, et se voit offrir une compagnie de Dragons (des cavaliers) en récompense. La compagnie est surnommée les Dragons de Savoie. De 1684 à 1688 il se fait remarquer comme un grand combattant et un habile stratège et il occupe un rôle important dans la défaite des troupes ottomanes. Jusqu’en 1697 il participe aux guerres avec les troupes (mal armées) du duché de Savoie contre les armées de Louis XIV. Il enchaine tout de suite après pour mater une nouvelle percée ottomane en étant cette fois à la tête des armées impériales autrichiennes. Et c’est un triomphe! Il combat ensuite sur tous les fronts en Europe contre Louis XIV! En Espagne pour la guerre de succession de Charles II, puis aux Pays-Bas, puis à nouveau contre les Ottomans, puis en Pologne, etc … Il meurt d’une pneumonie à 72 ans et il est considéré comme un des plus grands chefs militaire d’Europe (même Napoléon avait de l’admiration pour lui!). Et donc tout ça pour expliquer pourquoi il y a cette statue ici, ouf ! 🙂

Plus loin sur l’esplanade devant le château, il y a cette grande statue en bronze de 6m de haut qui représente un Turul. Le Turul est un mélange aigle-faucon-vautour. Cet oiseau mythique est, selon la légende, apparut en rêve aux princes Magyar pour conduire leurs peuples vers les anciennes terres d’Attila, en Hongrie.

hongrie budapest chateau statue turul

C’est un symbole de la nation Hongroise. Cette grande statue du château fait partie des 7 grandes statues érigées dans le pays pour les festivités du Millénaire. Il n’en reste plus que trois. Comme lui, on profite encore une fois du superbe point de vue sur la capitale hongroise depuis l’esplanade du château.

hongrie budapest chateau vue panorama danube

Maintenant, faisons un tour à l’arrière du château :

hongrie budapest chateau

Comme autre « monument à voir », il y a la fontaine du roi Mathias. Cette fois, promis, je fais plus court : le roi Mathias, qui a régné de 1458 à 1490, est célébré comme le plus grand roi de Hongrie. Il était sympa, cultivé (la plus grande collections de livres de l’époque après celle du Vatican), mécène des arts et grand stratège et fin diplomate (il repousse les ottomans et conquiert Vienne). Mais à sa mort, sans succession, tout ça s’écroule et disparait avec lui.

hongrie budapest chateau statues fontaine

Et cette fontaine de 1904 est donc sensée représenter une scène de chasse avec le Roi Mathias, qui aimait parcourir le pays déguisé en chasseur, en mode incognito. Et pendant une de ces chasses, il tomba amoureux de Ionka, une jeune fille non noble, qui mourut de chagrin quand elle découvrit plus tard qu’il était roi et qu’elle pensait leur amour impossible.

Un peu plus loin il y a cet étrange portail avec un corbeau tenant un anneau dans son bec. Non ce n’est pas un hommage à une fable de Jean de la Fontaine. Il s’agit des armoiries du roi Mathias. Une légende raconte qu’un corbeau aurait essayé de lui enlever son anneau d’or du doigt.

hongrie budapest chateau

Tout de suite en sortant du château, au nord, on tombe sur le palais Sándor. Cet ancien petit palais est construit en 1806 est lui aussi détruit pendant la Seconde Guerre Mondiale. En 1990, à la fin de l’ère soviétique en Hongrie, on décide de le rénover et en 2003 il devient officiellement la résidence du Président de la République de Hongrie. Pour assurer la garde de ce palais présidentiel, il y a deux soldats, qui sont en plein soleil, et qui ne bougent pas, mais alors pas du tout.

hongrie budapest palais sandor gouvernement gardes

Tranquillement à l’ombre derrière, il y a un autre garde, pour surveiller les deux soldats au garde à vous 🙂 Si vous avez le temps, il y a la relève de la garde, qui a lieu toutes les heures, en mode marche militaire et jonglage de fusils!

Toute la zone à l’arrière du château est en ruine. Il s’agit à la fois de ruines du château après les bombardement soviétiques pendant la guerre et de recherches archéologiques. D’ici quelques années, cette zone aura surement bien changée

Dans un coin, il y a une statue un peu oubliée (mais avec un autre super point de vue sur le paysage). Il s’agit de Artúr Görgey. En 1848, c’est l’année des révolutions dans les nations européennes. Ça brule à Paris, ça brule à Vienne, et par ricochet, ça brule en Hongrie. Ici cette révolution se transforme en une guerre d’indépendance contre les autrichiens, les Habsbourg. Artur, ce sympathique monsieur, s’engage à fond dans cette lutte et grâce à ses talents militaires, il arrive à conquérir la capitale et il crée le premier parlement démocratique de Hongrie (la Diète).

hongrie budapest statue artur gorgey hopenroute
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%C3%BAr_G%C3%B6rgey

En 1849, les autrichiens reviennent en force, aidés des prussiens, et la ville tombe. Artur est envoyé en exil en Autriche (alors que la majorité des révolutionnaires sont exécutés). 20 ans plus tard il est gracié mais les tensions sont encore vives en Hongrie et il tombera plus ou moins dans l’anonymat et l’oubli … à part cette statue qui lui rend encore hommage.

On continue la promenade. Vous pouvez longer les remparts du quartier avec vue sur Buda en suivant la rue Tóth Árpád stny, ou prendre la rue Úri. Tout le quartier est « neuf » et coloré. C’est vraiment agréable de s’y promener. Si vous avez une petite faim, à l’angle de la rue Szentháromság, il y a le restaurant (italien) de Jamie Oliver 🙂

Au bout de la rue, c’est l’Église Notre-Dame-de-l’Assomption de Budavár. Elle est aussi appelée l’Église Mathias, c’est plus simple 🙂

hongrie budapest eglise budavar

Cette église est d’abord construite au XIIIe siècle et voit le couronnement des premiers rois de Hongrie. Le roi Mathias fera construire la grande tour en 1470. En 1541 les turcs prennent la ville, et l’église devient la Mosquée Soliman, en hommage au grand sultan victorieux. Elle reste une mosquée jusqu’en 1686 quand Eugène de Savoie (qu’on a croisé plus tôt) arrive en force. Pendant le siège, un des boulets de canon fait s’écrouler un mur qui cachait une statue de la Vierge depuis la transformation en mosquée. Ce « miracle de Buda » aurait aidé à la victoire. L’église est en piteux état, et au cours des siècles, elle subit de nombreux incendies et des rénovations pour finalement être parfaite pour les cérémonies du millénaires en 1896.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les allemands s’en servent comme bunker, les soviétiques bombardent tout. Voici une photo du quartier à la fin de la guerre …

hongrie budapest ruine guerre 1945

En 1950, il ne reste plus grand chose, et elle est condamnée à la démolition. Et pourtant elle va survivre, c’est un nouveau miracle! Et elle sera même totalement rénovée en 1970. Et maintenant, elle ressemble à ça 🙂

hongrie budapest eglise budavar

Et malgré toute cette histoire sacrément mouvementée, l’intérieur de l’église vaut le coup d’œil, allez, hop en route on va voir ça! 🙂

hongrie budapest quartier buda eglise matthias matyas
hongrie budapest quartier buda eglise matthias matyas

Il y a évidemment une belle place faite à Sissi (qui ne s’est pas mariée ici mais à Vienne) car son amour pour la Hongrie était connu de tous.

hongrie budapest quartier buda eglise matthias matyas

Juste devant l’église se trouve une belle statue équestre datant de 1906. Il s’agit de Étienne 1er de Hongrie.

hongrie budapest eglise budavar statue

C’est un prince magyar du Xe siècle, qui va partir à la conquête des différentes provinces de Hongrie, qui va les unifier toutes et qui va finir par se faire couronner premier roi de Hongrie en l’an 1000. Il converti ensuite tout son peuple au christianisme (les dieux païens étaient toujours priés). La naissance officielle de cet état chrétien au milieu de l’Europe centrale permettra d’apporter de longues années de paix aux hongrois. C’est un roi très connu.

Les batiments tout autour, c’est le Bastion des Pécheurs (Halászbástya). C’est un des monuments les plus célèbres des Budapest et c’est une destination touristique majeure. C’est une longue façade de 140m offrant une promenade de plaisance avec une vue superbe sur la ville. Son nom viendrait du fait qu’au moyen âge, cette zone était utilisée pour le marché aux poissons, et la guilde des pécheurs du Danube protégeait les lieux.

hongrie budapest bastion des pecheurs

Il y avait une tour de garde s’appuyant sur les remparts, mais elle tombait en ruine. Et à la fin du XIXe siècle c’est les grands travaux de rénovation. On décide de réaménager les lieux comme un endroit de plaisance. Ça aurait du être prêt pour les cérémonies du millénaire, mais le Bastion des Pécheurs ne sera fini qu’en 1905. Là aussi la Seconde Guerre Mondiale va tout détruire. Et pendant des années ce qui en reste sera couvert de graffitis. Il ne sera finalement remis à neuf qu’en 2003.

hongrie budapest bastion des pecheurs

Sur cette photo prise depuis l’autre rive du Danube, on voit bien l’église Mathias, les jolis remparts du Bastion des Pécheurs … et un gros bâtiment moche à droite, qui remplit tout l’espace. Il s’agit de l’hôtel Hilton (5 étoiles) qui a ouvert en 1977.

hongrie budapest bastion des pecheurs
+ hotel moche a cote !!!

C’est à l’époque le premier grand hôtel capitaliste dans une capitale communiste. Même s’il était un symbole de fierté à son ouverture, pour beaucoup maintenant, un hôtel moderne de cette taille juste à côté de l’église en pleine zone historique reste un véritable sacrilège!

En marchant vers le nord, on arrive sur une petite place calme avec un grand bâtiment richement décoré. Il s’agit des Archives Nationales Hongroises, transférées à Buda en 1794.

hongrie budapest buda archives nationales hongroises

Juste à côté se trouve la Porte de Vienne. Elle permettait de rejoindre la grande route menant à Vienne depuis les remparts du château.

hongrie budapest buda porte de vienne statue

Juste après avoir franchi cette porte, prenez à droite et entrez dans un petit parc peu connu. C’est le parc Europa Liget. Il a été créé en 1972 pour célébrer les 100 ans de la ville Budapest. Des dirigeants des pays européens sont venus chacun planter un arbre symbole de leur pays. Le parc qui était totalement tombé à l’abandon ensuite a été rénové en 2017. Une petite pause verte au calme bien agréable, après toute la zone touristique et la foule autour du château 🙂

Cette horrible superbe statue dévoilée en 2013, représente le roi de Pologne Ladislas II Jagellon et son épouse, Edwige, fille de Louis 1er de Hongrie.

hongrie budapest europa liget monument jogaila jadwiga statue

Personnellement j’ai kiffé la statue suivante 🙂 Le sculpteur c’est Maugsch Gyula, et elle représente l’ours Macko, un des personnage favori de l’écrivain Sebők Zsigmond.

hongrie budapest buda europa liget maugsch statue

Ensuite, allons découvrir un endroit assez insolite à Budapest. Mettez en marche votre gps favori, il faut rejoindre la rue Mecset (un petit peu de marche vers le nord). Ici se trouve le tombeau de Gül Baba.

hongrie budapest mausolee gul baba

C’était un proche du sultan Soliman le Magnifique. Gül Baba était un poète, philosophe et écrivain, et il est mort pendant la campagne ottomane à Budapest en 1541. Il est déclaré saint patron de la ville après sa capture par les musulmans. Ce qui est assez insolite ici, c’est qu’officiellement, le terrain où se trouve le mausolée n’est pas hongrois, mais propriété de l’État Turc.

hongrie budapest mausolee gul baba statue

En contrebas du mausolée, se trouve un sympathique jardin des roses (on prétend que c’est Gül Baba qui aurait introduit les roses en Hongrie). Tout est refait à neuf et date de 2018

hongrie budapest mausolee gul baba jardin des roses

Pour la suite de la découverte de Budapest c’est ici 🙂
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Budapest – Buda – Quartier Gellert

Le quartier du mont Gellert se trouve sur le côté Buda de Budapest, c’est à dire, à l’ouest du Danube. Pour y aller, il y a par exemple le Pont de la Liberté. Comme beaucoup (beaucoup!) de monuments à Budapest, ce pont a été construit à l’occasion des festivités du millénaire en 1896. Et comme cette année a assez marqué cette ville et qu’un petit rappel historique n’est pas de trop, je vous invite à aller ici.

hongrie budapest pont liberte

De son joli nom imprononçable Szabadság híd, ce pont a été inauguré par l’empereur François-Joseph qui a lui même installé le dernier rivet (en argent). Il reprend l’esthétique d’un pont suspendu même si sa structure n’a rien à voir. Simplement, c’est plus joli 🙂 Et de jour comme de nuit, c’est un chouette endroit pour prendre des photos. Il est même possible de grimper dessus pour des photos encore plus coooool.

hongrie budapest pont liberte sunset coucher soleil

Au sommet des mâts du pont, il y a des oiseaux, mais pas n’importe lesquels. Rien à voir avec des aigles impériaux. Il s’agit de Turuls. Le Turul, c’est l’oiseau mythique de la Hongrie. C’est une sorte de mélange entre aigle, faucon et vautour.

hongrie budapest pont liberte nuit night

Une fois de l’autre côté on est dans le quartier Gellert. Et le principal batiment visible, c’est le grand hotel Gellert. Il a été construit en 1918 dans le style Sécession – Art nouveau, et il comprend aussi les fameux Bain de Gellert.

hongrie budapest bains gellert

A l’intérieur, c’est classe, c’est grand et c’est parfois vieillot. On peut profiter des sundecks, des bains chauds, froids, saunas, hammams, etc … et d’une très belle piscine intérieur pour nager sous une verrière au milieu des colonnades et des statues. Il y a une grande piscine (à vagues) datant de 1927 à l’extérieur. Les eaux chaudes thermales réputées pour soigner de nombreuses maladies proviennent des sources du Mont Gellert. Franchement, on ne peut pas aller à Budapest et ne pas y aller. Ça vaut vraiment le coup 🙂
Pour aller prendre un bain, c’est ici : http://fr.gellertfurdo.hu/

En face, sur le mont Gellert, il y a une construction assez particulière, c’est l’Église troglodyte (Sziklatemplom). Elle est construite dans une grotte naturelle. Elle est aussi appelée la chapelle St Ivan en référence à l’ermite qui l’aurait découvert et qui aurait utilisé les sources thermales du mont pour la première fois. Pendant des siècles, cette grotte a servi d’habitation. Dans les années 1920, des moines revenant d’un pèlerinage à Lourdes décident de reproduire ce qu’ils ont vu en France : ils veulent une grotte sainte et y faire construire une église. En 1926, c’est chose faite et l’église est consacrée et on peut venir y faire la messe. Il y a une entrée sur la route au niveau du Danube, mais l’entrée pour les visiteurs se fait sur les hauteurs.

hongrie budapest eglise trglodyte sziklatemplom

Pendant des années, elle remplit sa fonction d’église (et même d’hôpital pour les nazis pendant la 2nde Guerre Mondiale). Après la guerre, et pendant l’occupation soviétique, les choses changent. La répression contre les catholiques est de plus en plus forte. En 1951, le régime hongrois décide de raser l’église. L’entrée de la grotte est murée, et tous les moines sont envoyés en prison ou exécutés!

hongrie budapest eglise trglodyte sziklatemplom

En 1989, à la chute de l’URSS, la population de Budapest se dépêche de faire sauter le mur de béton qui bloquait l’entrée de la grotte. Après des travaux de rénovations, la grotte et son église ouvre à nouveau en 1992. Et les moines retrouvent leur monastère.

hongrie budapest eglise trglodyte sziklatemplom

La visite n’est pas indispensable, la grotte est petite est n’a rien de spectaculaire. Mais ça reste un lieu d’histoire qui représente beaucoup pour les habitants de Budapest, et puis, une église dans une grotte, ce n’est pas tous les jours qu’on voit ça!

Juste devant l’entrée de la grotte se trouve la statue de Saint Étienne ou Étienne 1er de Hongrie. La statue ne ressemble à rien, on est d’accord! 🙂 Étienne donc, est un prince qui va partir à la conquête des autres territoires de Hongrie et qui va finir par se faire couronner roi en l’an 1000. Il converti ensuite tout son peuple au christianisme (les dieux païens étaient toujours priés). La naissance officielle de cet état chrétien au milieu de l’Europe centrale permettra d’apporter de longues années de paix aux hongrois. C’est un roi très connu ici.

hongrie budapest statue roi etienne

Ensuite, il faut continuer de grimper sur le Mont Gellert (Gellért-hegy), qui domine Budapest du haut de ses 235m. Le nom Gellert vient de l’évêque Gérard (Gellert en hongrois). Il était originaire de Venise, et c’est le roi Étienne qui lui demandera de rester en Hongrie pour instruire son fils et pour convertir la population au christianisme. Après la mort du roi, pendant une révolte païenne en 1046, il est capturé, lapidé, poignardé et jeté dans le Danube depuis cette colline. C’est pour cette raison qu’elle porte ce nom.

Un grand parc boisé recouvre toute la colline, c’est vraiment agréable de s’y promener. Il y a plein de chemins qui partent dans tous les sens, mais on ne peut pas vraiment se perdre. Il suffit de toujours grimper, car à son sommet se trouve ….

hongrie budapest mont gellert statue liberte

La Statue de la Liberté de Budapest. Elle a été construite en 1947, deux ans après la libération de la ville des nazis par les troupes soviétiques. La statue fait 14m de haut (et 40m si on compte son piédestal) et elle est visible depuis un peu partout à Budapest. La statue porte une énorme feuille de palmier. A l’origine le texte sur le monument rend hommage aux soldats soviétiques. Mais après des années d’occupation russe, les hongrois ne sont plus vraiment d’accord pour rendre cet hommage. Alors à la fin de la guerre froide en 1989, le texte est changé pour devenir « À la mémoire de ceux qui sacrifièrent leur vie pour l’indépendance, la liberté et la prospérité de la Hongrie ». (plus neutre, plus cool)

budapest hongrie statue liberte

A la place d’une feuille de palmier, la statue aurait du porter une hélice d’avion, en hommage à István Horthy, mort dans un accident d’avion en 1942. C’était le fils du Régent de Hongrie (Miklós Horthy).

Il y a deux autres statues ici et moins imposantes. Ce tueur de dragon à mains nues, symbolise la lutte contre la destruction.

budapest hongrie statue liberte

Un autre statue représente le progrès, avec un homme brandissant un flambeau. Tiens d’ailleurs, tant que vous êtes ici, rapprochez vous un peu plus de cette statue. Il y a un truc assez spécial!

budapest hongrie statue liberte

Cette statue a des chewing-gum gum plein le cul! En fait cette statue ressemble trop à une allégorie de la Russie triomphante, alors en protestation, comme elle n’est pas très appréciée des habitants, ils lui font savoir qu’ils en ont plein le cul !

Juste derrière ce mémorial et ces statues, se trouve la Citadelle de Budapest. Elle est construite par les autrichiens en 1851 après la guerre d’indépendance hongroise, pour éviter toute nouvelle envie de liberté. Elle ressemble à un énorme bunker et renferme un musée de cire et un restaurant. Ça avait l’air moche, j’ai pas visité.

Depuis le sommet du Mont Gellert vous avez une vue splendide sur la capitale hongroise. On peut suivre les courbes du Danube jusqu’aux massifs montagneux loin la-bas, en direction de la Slovaquie.

hongrie budapest viewpoint panorama panoramique ville vue danube
hongrie budapest viewpoint panorama panoramique ville vue danube
hongrie budapest viewpoint panorama panoramique ville vue danube

En descendant de la colline vous passerez probablement par les rues Berc et Orum, où se trouvent des habitations de haut standing où vivent les plus riches. Parmi ces habitations, il y en a une qui sort du lot avec sa tour et ses briques rouges (à gauche sur la photo). C’est la Villa Hegedűs. Un riche homme d’affaire voulait reconstruire la réplique d’un grand palais de Gênes, et cette villa achevée en 1902 ne représente que la partie gauche du projet jamais fini. Son nom vient de Lóránt Hegedűs, un homme politique hongrois qui y a vécut. C’est une anecdote historique sans intérêt sans doute, mais je trouvais que cette jolie bâtisse méritait qu’on parle d’elle 🙂

hongrie budapest villa hegedus

Au pied de la colline se trouve l’élégant Pont Élisabeth (Erzsébet híd). Construit à l’origine en 1903, avec une longueur de 290m d’une seul travée, et sur une architecture toute en acier, ce pont était une prouesse en Europe. Il sera longtemps un symbole d’ingénierie. Il est détruit par les nazis en 1945. Pendant des années, les piliers du pont restent en place, en souvenir de la guerre. Puis, en 1964, tout est rasé pour le reconstruire quasi à l’identique.

hongrie budapest pont elisabeth queen reine

Et au fait pourquoi ce nom Elizabeth … Elizabeth d’Angleterre ? la réponse est dans un square juste à côté. Il y a une grande statue de Élisabeth de Wittelsbach, plus connu sous le nom de Sissi. L’impératrice d’Autriche, Reine de Hongrie et de Bohême et de Lombardie-Vénétie (assassinée à Genève en 1898). Ce pont rend hommage à cette reine que toute la Hongrie a aimé.

hongrie budapest pont elisabeth queen reine

La suite de la visite à Budapest 🙂
Quartier du chateau
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Jour 14 – Bali

Indonésie – Jour 14 – Bali

Une nouvelle matinée commence à Ubud, au cœur de Bali. On est un peu chez nous maintenant, c’est assez rare qu’on se lève au moins 3 fois au même endroit 🙂 Hop une fois le bon petit déjeuner de la Sayong House dans le ventre, on retrouve Karma vers 8h30. C’est notre sympathique chauffeur pour la journée. Allez, c’est parti! hop en route! 🙂

Tiens au passage, on lui fait un peu de pub, on laisse ses coordonnées, il est cool Karma 🙂
Phone : +6281 338 539 189 / 081 338 539 189
https://www.facebook.com/made.karma.1

Pura Luhur Batukaru

Cette fois on part dans la région ouest de l’ile, sur les pentes du mont Batukaru, le 2e sommet de Bali, culminant à 2276m d’altitude. Le temple Pura Luhur Batukaru est très connu mais très peu touristique, allez savoir pourquoi? Peut être car il est perdu au milieu de nul part en pleine nature? Notre arrivée ce jour là se fait alors qu’il y a une grande cérémonie de prévue, on est le 3e jour de Galungan. Le grand parking du site est littéralement envahi de voitures et de scooters, et des tentes avec des vendeurs de tout et n’importe quoi occupent l’espace restant. Une marque de café indonésien semble sponsoriser une partie des boutiques, il y avait la pub partout. Au milieu de cette foule, on est les seuls occidentaux.

En cherchant notre chemin, on arrive devant une barrière de sécurité sur la route menant au temple. Cette barrière est gardée par 4 policiers armés de mitraillettes. Sérieusement, on s’est posé la question s’il y avait un risque d’attentat dont on n’aurait pas été prévenu? et directement le chef policier, le plus grand, celui avec la tête la plus méchante, la grosse moustache et la plus grosse mitrailleuse se dirige droit vers nous. Après mon plus beau « selamat pagi » (le bonjour du matin en balinais), on discute un peu. Une fois que je lui explique qu’on va ensuite faire un tour aux rizières de Jatiluwih, il se déride, c’est son village! « number one in Bali » ahah 🙂 il me parle de sa femme et ses enfants, bref on est devenu potes, une chaleureuse poignée de main et hop on passe la barrière, ouf! Ensuite il faut grimper la route sur la pente du volcan. Tout autour de nous, les balinais en famille font le même chemin, ça sent la bonne ambiance, tout le monde a l’air heureux, alors nous aussi 🙂

indonesie-bali temple pura luhur batukaru

Le temple Pura Luhur Batukaru est un des temples directionnels de Bali, c’est à dire un temple qui protège toute une zone géographique, il est donc très important et il est en partie dédié à l’esprit du mont Batukaru. Il a été construit au XIe siècle, puis détruit pendant des guerres aux XVIe siècle et reconstruit en 1959.

Devant l’entrée du temple, on zappe complètement l’entrée normale, et on se fait vite rappeler à l’ordre par « le gang des blousons en cuir », des gars chargés (je pense) de surveiller les trucs bizarres pendant la cérémonie, et donc les occidentaux entre autres. Il y a toujours plein de policiers armés partout. Parmi les « blousons en cuir », il y avait un petit vieillard tout bizarre qui faisait rigoler tout le monde et en s’approchant de nous on découvre qu’il parle un français impeccable 🙂 il est ici pour un groupe qui doit arriver plus tard et il nous oriente dans la bonne direction.

indonesie-bali temple pura luhur batukaru

Une fois dans le temple Pura Luhur Batukaru , on suit la foule un peu au hasard, sans vraiment savoir si ce qu’on fait est interdit ou non. La foule passe par des zones en principe interdites aux touristes. Très naturellement la discussion s’engage avec un type à côté de moi dans la foule, et il nous dit qu’il n’y a pas de problèmes si on reste un peu en retrait, que ça lui fait plaisir qu’on s’intéresse à sa culture, et qu’aujourd’hui c’est très important car les gens viennent prier pour leurs ancêtres et parfois des esprits descendent pour prendre possession de certaines personnes qui rentrent alors en transe. On le remercie chaleureusement, d’autres personnes se font prendre en photo avec nous. Évidemment on n’est pas habillé en blanc comme tout le monde et on porte des sarong tout bariolés, on ne passe franchement pas inaperçu! 🙂

indonesie-bali temple pura luhur batukaru

On assiste à plein de cérémonies, de prières et d’offrandes, de bains et de purifications. Malgré la présence des patrouilles de policiers armés qu’on croise toutes les 10 minutes, l’atmosphère générale est vraiment festive et chaleureuse. Cet endroit dégage vraiment une bonne énergie 🙂 Sur le grand bassin à l’est du temple il y a une petite ile où seuls les prêtres ont le droit d’aller.

indonesie-bali temple pura luhur batukaru

Un peu à regrets on se prépare à quitter les lieux. Je fais une dernière photo pleines de sourires et on y va 🙂

indonesie-bali temple pura luhur batukaru

En retournant au parking, le chef policier à la mine patibulaire en profite pour me taper un check dans la main, yeah 🙂

Jatiluwih

Alors qu’on est encore à 2 ou 3km de notre destination, il y a une sorte de péage sur la route. A cet endroit de la route, et s’il y a des occidentaux dans la voiture, c’est forcément pour aller aux rizières de Jatiluwih, alors hop, il faut payer! Après ça, on s’arrête où on veut, mais ne vous embêtez pas, prenez le grand parking principal. Déjà, et bien il y a un parking prévu au lieu de se garer en mode sauvage sur la route, et puis il y a des restos buvettes et toilettes, ça peut toujours servir. Et c’est aussi le point de départ des petites randonnées balisées.

indonesie bali jatiluwih riziere rice field

A mon avis, il n’y a pas photos entre ces rizières et celles de Tegallalang. C’est à Jatiluwih qu’il faut aller. Ne vous faites pas une fausse idée : ce coin est énormément touristique. Et pas seulement des touristes étrangers, beaucoup de locaux viennent ici, car tout simplement le panorama est joli et ça fait une belle sortie à faire 🙂

indonesie bali jatiluwih riziere rice field

Depuis peu, ces rizières ont fait leur entrée au patrimoine mondial de l’Unesco. Ici c’est toujours le subak, le droit à l’eau, partagé en communauté pour l’organisation de ces rizières qui est mis à l’honneur. C’est aussi une culture de riz traditionnelle. Les tiges ici sont plus grandes et plus blondes que dans les autres rizières de Bali. Cette variété ne donne qu’une récolte par an (voir 2) et son prix est plus cher. Dans le reste de l’ile, c’est une variété plus petite et verte, importée, qui donne 2 à 3 récoltes par an. Mais cette variété importée demande plus d’eau et de l’engrais voir même des pesticides, mais elle a aussi permis à toute la population de pouvoir se nourrir. C’est une longue guerre du riz.

indonesie bali jatiluwih riziere rice field

Il y a plusieurs chemins de balades qui serpentent au milieu des rizières, et de toute façon, vous ne pouvez pas vous perdre, et le paysage est vraiment joli, c’est un plaisir 🙂

indonesie bali jatiluwih riziere rice field
indonesie bali jatiluwih riziere rice field
indonesie bali jatiluwih riziere rice field
indonesie bali jatiluwih riziere rice field

Pour le repas, on finit au Gong Jatiluwih, un resto principalement rempli de touristes, avec une belle terrasse en bois à l’ancienne. De toute façon, ici, un resto terrasse avec vue sur les rizières, c’est forcément pour les touristes hein. Bon, la bouffe était sympa sans plus, mais la vue valait son pesant de nasi goreng 🙂
http://gongjatiluwih.com/

indonesie bali jatiluwih riziere rice field

Bedugul

Ensuite, on contourne la montagne et on file plein nord. Plus on avance, moins il fait beau, le ciel devient de plus en plus gris et moche. Est-ce une conséquence ou non? mais le paysage autour de nous aussi devient moche. On suit des petites routes de montagnes où on ne roule pas vite du tout. C’est dans cet état d’esprit qu’on arrive à la petite localité de Bedugul, et on a trouvé ça très moche. On pensait aller au parc botanique, mais il semble que depuis quelques temps il est clairement laissé à l’abandon. Il y a aussi la possibilité de faire de l’accrobranche (histoire de changer), mais vu la météo, ça ne donnait pas trop envie. Au cas où, voici le site : http://www.balitreetop.com

Karma nous explique aussi que cette année pour le jour de la « fête du silence« , Nyepi, qui est célébré sur toute l’ile de Bali comme un jour de méditation et de recueillement, et bien ici à Bedugul, la communauté musulmane n’aurait pas du tout respecté cette tradition du silence. La fête a été violée et il y a des tensions. D’ailleurs je remarque les premières mosquées depuis que je suis à Bali

A Bedugul on trouve aussi un marché réputé particulièrement pour ses fraises, car c’est ici la seule zone de production de fraises sur l’ile, mais elles sont très peu sucrées. Il y a aussi énormément de cultures maraichères (choux etc …) car le climat est plus froid et humide ici. On voit aussi beaucoup de champs couverts de fleurs, des hortensia. Ces fleurs sont utilisées pour les offrandes quotidiennes réalisées par les balinais. Mais honnêtement, à part une sculpture d’épi de maïs géant au milieu d’un rond point, j’ai trouvé la localité de Bedugul particulièrement moche et inintéressante, désolé pour les habitants.

Pura Ulun Danu Bratan

Le truc à voir ici, c’est le temple Pura Ulun Danu Bratan. Il est très célèbre est dédié à Shiva. Le temple est sur les berges du grand lac Bratan. Mais attention, ici ça n’a rien à voir avec les autres temples qu’on a pu visiter. Tout d’abord le parking est immense, on a l’impression d’arriver dans un grand centre commercial et tout autour de nous, tout semble neuf. Pas besoin de prendre son sarong, pas de petite cabane à l’entrée, non, là c’est limite un hall de gare qu’il faut traverser. Le ticket d’entrée coute 50K Rp. Ce qui est d’ailleurs probablement fait exprès car si on regarde le billet de 50.000 roupies indonésiennes, que voit-on imprimé dessus ? le temple Pura Ulun Danu Bratan! 🙂

billet 50000 50k idr roupie indonesie  indonesie bali ulun danu beratan temple

Mais avant de voir le temple il faut traverser un grand parc aménagé. Car ici, on ne rentre pas directement dans une zone sacrée, ici, c’est une station balnéaire prisée par les locaux. On se promène donc au milieu d’un parc d’attractions. Il y a du gazon super bien tondus pour les picnic en famille, des statues colorées d’animaux plus ou moins bizarres un peu partout. Je ne comprends toujours pas pourquoi l’ours n’a pas de corps, pourquoi les grenouilles ont pris du LSD et pourquoi il y a la statue d’un sanglier psychopathe dégoulinant de sang!!! 🙂

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Il y a aussi des aires de jeux pour enfants. Le parc est avant tout prévu pour les locaux et pas forcément pour les touristes occidentaux, alors on trouve ça un peu kitsh mais très honnêtement, comme tout le monde a l’air content ici, c’est contagieux, et finalement on trouve l’endroit cool aussi 🙂 Ah il y aussi un temple bouddhiste, tout discret, mais c’est à signaler, c’est assez rare ici.

On arrive sur les berges du lac Bratan. C’est le 2e plus grand lac de l’ile est il permet l’irrigation de tous les champs des environs. On est à 1200m d’altitude et ce jour là, les nuages sont au rendez-vous, mais ça reste joli quand même non ? 🙂

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Voici le fameux temple Pura Ulun Danu Bratan, construit en 1663. Il est aussi surnommé le temple sur le lac. Et bien très franchement … euh bof. Il faut noter que là aussi on retrouve des sculptures de grenouilles ridicules 😐 Le temple n’est franchement pas grand ni impressionnant, et l’ambiance parc d’attraction tout autour fait que s’il y a un brin de spiritualité ici, il me passe carrément à côté! (A noter que pendant la saisons sèche, le niveau du lac descend et le temple n’est plus sur ile.)

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A la limite je trouve presque plus intéressant ce tout petit ilot avec ses bambous et ses dragons autour, je ne sais pas si c’est attaché à une quelconque légendes de monstres dans le lac, mais au moins, j’accroche un peu plus 🙂

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Sinon, ce qui semble être l’attraction à la mode ici, c’est faire des tours en hors-bord sur le lac. Toutes les 5 minutes, on voit un bateau partir de l’embarcadère où les gens font la queue. Et tant pis pour les pauvres pêcheurs traditionnels sur leur pauvre petite pirogue, le touriste n’attend pas!

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Avant de partir, le même endroit côté face, qu’on ne voit jamais sur les photos cartes postales internet. Le temple hindouiste, le temple boudhiste, le village, et la grande mosquée derrière. Joli tableau de famille non ?

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On continue la route en contournant le volcan. L’objectif c’est d’aller un peu plus loin à l’ouest. Car toute la zone qui entoure le volcan ici, était un immense lac qui s’est scindé en trois parties après des mouvements sismiques. On a déjà vu le lac Bratan. Maintenant on part en direction du lac Buyan et du lac Tamblingan. Et il y a un endroit sur la route où on peut voir ces deux lacs en même temps et avec la jungle entre les deux : le panorama est superbe 🙂

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On était à peine garé depuis 2 minutes pour prendre cette photo qu’un gardien surgit de nul part arrive pour réclamer 10K Rp, une belle photo, ça n’a pas de prix 🙂

Ensuite Karma veut nous emmener aux Banyumala twin waterfalls. On ne connait pas et notre chauffeur non plus à vrai dire. Il en a entendu parler et c’est dans le coin, alors ok why not, c’est parti! Sauf que pour trouver le chemin, c’est pas gagné, il n’y a pas d’indications, ces chutes d’eau ne sont pas (encore) touristiques. En demandant aux locaux, on s’enfonce dans une minuscule route qui se transforme rapidement en petit sentier en pente descendant dans les champs, et la voiture a du mal. Il commence à pleuvoir, et comme on est limite en train de s’embourber, on se dit que parfois il vaut mieux savoir renoncer. Rien que pour faire demi tour, ça nous a pris 15-20 min, et on était déjà en train de se demander si on devrait sortir pour pousser la voiture dans la montée. En tout cas, si vous pouvez, allez-y car vu les photos sur le net, ça a l’air de valoir carrément le coup!

Le temps de revenir à Ubud, la route est lonnnnngue, il est déjà 18h. On quitte Karma en lui demandant s’il est dispo demain matin, car hélas c’est la date de notre départ et on a besoin de rejoindre l’aéroport de Denpasar. Il est ok et on se met d’accord pour un tarif de 300K Rp. Pour cette nuit j’avais voulu changer d’hôtel, toujours dans la ruelle en impasse Jl. Dewisita, car depuis la terrasse du Sayong House, je voyais des chambres en face qui me donnaient carrément envie, et ça avait l’air d’être le Esty House … et en fait non haha, c’était le Dewi Putri (géré par la même famille que Esty House, mais construit ensuite et bref on s’en fout un peu). Toujours est-il qu’on ne se retrouve pas dans l’hôtel que je souhaitais, que l’autre est complet et que notre chambre au Sayong House est aussi prise alors tant pis. C’est beaucoup moins ‘ambiance familiale’ que Sayong House, ça fait vraiment « hôtel », mais la chambre est plus classe, et le lit bien plus confortable et la salle de bain est vraiment digne de ce nom. Bref on aurait du rester au Sayong House 🙂

Pour cette dernière soirée à Ubud je décide de claquer tous mes billets restants en nourriture et boisson, hop! 🙂

Le gros resto gastronomique à Ubud, c’est le Locavore. Pratique, il est juste en bas dans la rue. Mais il faut réserver longtemps à l’avance, et ce samedi soir c’est mort.
https://www.locavore.co.id/

Rien n’est perdu, car fort de leur succès, ils ont ouvert une autre adresse en 2017, à 5min à pieds de là, le Nusantara. Il rentre aussi clairement dans la catégorie restaurant gastronomique. Ici, l’idée c’est de revisiter les grands classique des plats de toute l’Indonésie. La déco est top, le service aussi, et on commence par d’excellents cocktails, puis des galettes de riz craquantes et 8 sauces délicieuses, et 3 entrées réussies (tempeh braisé à se taper le cul par terre, du jacquet au curry plutôt réussi et du kalungan un poisson fumé). Pour les plats, on commande de la pieuvre cuite dans une feuille de palmier, et du porc cuit dans une tige de bambou. La présentation est là aussi au top mais déception! A notre gout, il y a trop de sel et de piment dans la pieuvre et trop d’ail dans le porc. On ne trouve pas ça génial. Bon allez on arrose ça de Bintang, on lâche 1.2 millions de roupies et on y va. A la table d’à côté, une pseudo mannequin suédoise et un dj américain n’arrêtaient pas de lâcher des « wow » « amazing » « huge » … on n’a pas vraiment les mêmes gouts je crois 😉

Pour continuer dans le genre qui se la pète un peu, on part se poser au fameux Lotus Café pour boire quelques verres. Et bien on ne vous le conseille pas du tout. C’est vieillot, service très moyen et des prix élevés pour rien. Le seul intérêt c’est sa superbe vue sur le temple et le bassin aux lotus
http://www.cafelotusubud.com/

Après cette dernière nuit à Bali, on passera la route jusqu’à l’aéroport à discuter avec Karma des pires spécialités gastronomiques de nos pays respectifs 🙂 Et à Bali aussi, ils mangent des grenouilles et des escargots 😉

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Jour 13 – Bali

Indonésie – Jour 13 – Bali

On se réveille encore avec un soleil radieux à Ubud. On découvre une nouvelle fois les cacas de chauve souris géantes sur notre terrasse du Sayong House. On explique ça à l’employé qui nous monte le petit déjeuner et lui aussi a découvert ça très récemment. Il semblerait qu’elles sont venues s’installer dans le coin il y a une semaine à peine, et lui aussi ne les aime pas trop. A 8h30 on a rendez-vous avec notre chauffeur pour la journée. C’est une formule très utilisée à Bali pour se déplacer. En gros soit vous vous promenez en scooter si vous êtes doués pour ça mais c’est un peu l’anarchie sur les routes balinaises et la police a tendance à vous verbaliser pour tout et n’importe quoi. Soit vous louez un chauffeur à la journée pour une durée de 8h en gros et il vous conduit où vous voulez et vous attend le temps de votre visite ou promenade. C’est une formule fréquemment utilisée.

On fait donc connaissance avec Karma, un mec très sympa et souriant, qui parle un peu anglais et on blague tout de suite sur sa voiture. La majorité des voitures à Bali ressemblent à des mini-combo van, et le sien est customisé avec des jantes sports, un aileron à l’arrière, etc … ça ne nous fera pas rouler plus vite mais au moins ce sera facile pour le retrouver 🙂 Pour le programme de la journée, on a pioché un peu comme dans un catalogue de jouets pour Noël « il faudrait voir ça » « oh ça aussi », et Karma dit qu’on ne pourra sans doute pas tout faire. On va bien voir, hop en route pour la journée visite marathon!

Tegallalang

On commence par un spot dont tout le monde parle, à 10km d’Ubud : les fameuses rizières en terrasse de Tegallalang. Notre verdict = franchement très peu d’intérêt. Au petit village de Tegallalang, il y a une vallée au bord de la route qui est aménagée avec de jolis rizières en terrasse. Formidable. Et c’est devenu une attraction touristique majeure. Il faut payer 10K Rp pour simplement pouvoir se garer (il n’y a pas vraiment de parking) et un gardien surveille tout le monde. Ensuite, on s’approche et « ho des rizières », et puis c’est tout. Il y a moyen de se promener dedans, mais ça ne donne pas vraiment envie 🙁 et face aux rizières c’est des successions de terrasses et resto proposant « the best viewpoint ever » , ça sent l’exploitation à plein nez, on n’aime pas trop l’ambiance. On prend une photo et on s’en va. Bon je râle mais le lieu est tout de même inscrit à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Ici en plus du cadre, ça célèbre le système d’irrigation subak introduit à Bali au IXe siècle par le saint Rsi Markandeya.

indonesie bali riziere tegallalang rice fields

Pour repartir il faut remettre au gardien le post-it qu’il nous a laissé, dessus il y a le code de notre chauffeur. Il sort sont talkie-walkie, et 5 minutes plus tard, il y a une annonce dans des hauts parleurs pour appeler le chauffeur qui arrive ensuite. Ça rigole pas l’organisation. Allez hop on va voir ailleurs si on y est.

Gunung Kawi Sebatu

Le temple Gunung Kawi Sebatu est principalement dédié à Vishnu, qui est sensé régner sur l’eau. Il est donc construit sur des sources naturelles, entre des parois rocheuses et une forêt. On met son sarong, on paye 15K Rp le ticket d’entrée et on pénètre dans le sanctuaire. Quand on arrive, on est seuls dans le temple, et avec la jolie lumière du matin et le calme reposant, c’était vraiment un chouette moment. Le premier grand bassin possède une statue de la déesse Sarasvati qui semble flotter au dessus de l’eau.

indonesie bali temple gunung kawi sebatu

Dans une partie du temple des ouvriers étaient à l’œuvre et finalement ce sont des véritables tailleurs de pierre qui font les sculptures. Je dois dire qu’à un moment je pensais que c’était des moulages en béton, tellement toutes les statues sont identiques 🙂 et finalement non!

indonesie bali temple gunung kawi sebatu

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Il y a de nombreux bassins avec des sources d’eau naturelles et des grandes carpes colorées qui nagent tranquillement dedans. D’autres bassins sont destinés aux bains et il est interdit de prendre des photos. On sent vraiment la sérénité et la quiétude se dégager de ce temple. Peut-être mon préféré à Bali  🙂

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Pura Gunung Kawi

Pour y accéder à ce temple, il va falloir se taper une sacrée descente, car le temple Pura Gunung Kawi est tout au fond d’une vallée assez encaissée. Le problème donc, c’est les marches et toutes les boutiques d’artisanats plus ou moins local qui se succèdent à l’infini … mais l’avantage, c’est que tout autour, et bien c’est beau! Il y a des chouettes rizières jolies. N’hésitez pas à sortir de temps en temps des marches pour vous évader un peu.

indonesie bali temple pura gunung kawi

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Bon des fois c’est un peu too much … là par exemple je ne sais pas s’ils ont saisi qu’un mammouth et un éléphant, c’est pas exactement la même chose? un erreur dans la commande ou choix volontaire, on ne sait pas! 🙂

indonesie bali temple pura gunung kawi

et pour « probably the best view point in the world », on vous laisse juger 🙂

indonesie bali temple pura gunung kawi

On arrive en vue du temple Pura Gunung Kawi. Il date du XIe siècle et se compose de tombeaux creusés dans la roche et serait en hommage au roi Anak Wungsu. Et au milieu coule la rivière sacrée Pakerisan.

indonesie bali temple pura gunung kawi

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Certaines zones du temple doivent se parcourir pieds nus.

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Ces grandes ouvertures de 7m de haut creusées dans la roche sont des Cadi.

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Encore une fois, on a de la chance, la visite en matinée est plutôt tranquille, il y a très peu de monde et on profite de la sérénité de l’endroit. Pour un peu on se mettrait presque à vouloir méditer 🙂

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Voici une vue du chemin d’accès quand on arrive juste à l’entrée du temple et qu’on passe sous une impressionnante et massive arche en pierre. Je me demande vraiment la somme de travail que ça a du demander pour creuser tout ça!

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En reprenant la route je n’ai pas pu m’empêcher de prendre en photo cette divinité car c’est le genre de petites statues décoratives qu’on retrouve un peu partout. Ça surprend un peu quand c’est à l’improviste sur un rond point ou à un croisement 🙂

indonesie bali statue geante

Pura Mengening

A vol d’oiseau il est à 300m de temple Pura Gunung Kawi. Ce temple de Pura Mengening est moins connu, et pour y accéder il faut d’abord traverser un dédale de bâches bleues du marché local qui se trouve là. Après il faut encore descendre une longue volée de marches mais ça en vaut la peine. Une nouvelle fois, le temple est perdu au fond de la vallée. A l’ombre des grands arbres; il y a de nombreuses petites cascades et de l’eau qui coule partout. Cest vraiment reposant et agréable 🙂

indonesie bali temple pura mengening

indonesie bali temple pura mengening

Tout en bas du temple, il y a deux grands bassins, un réservé aux femmes et l’autre aux hommes. Pas de photos voyeurisme. Très peu d’occidentaux (on était les seuls à ce moment là). Et encore une fois une belle découverte.

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Pura Tirta Empul

Direction maintenant le temple Pura Tirta Empul. Lui aussi n’est qu’à quelques centaines de mètre de là. Ici c’est pas du tout la même ambiance. Il y a un grand parking, et des dizaines (voir des centaines) de voitures garées. On sent que c’est « le gros truc ». Dès l’entrée du temple, après avoir payé le ticket d’entrée à 15K Rp, il y a un arbre immense.

indonesie bali temple pura tirta empul

Ce temple est très connu à Bali pour sa source d’eau sacrée (qui est d’ailleurs la source de la rivière sacrée Pakerisan). Il date de l’an 926 et il est principalement dédié à Vishnu. La légende dit que cette source est née pendant une bataille entre le dieu Mayadanawa et le dieu Indra. Le premier a créé une source d’où sortait une eau empoisonnée pour tuer les soldats démons de l’armée adverse. Et l’autre a transformée la source en eau de jeunesse éternelle pour rendre vie à ses troupes. On peut voir l’eau continuer de jaillir du sol dans un grand bassin.

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Cette eau sacrée est ensuite distribuée par 12 fontaines en pierre dans chacun des deux autres bassins. Et c’est ici que les balinais viennent se purifier. Il faut d’abord déposer une offrande et passer sous la première fontaine à gauche, faire une prière, et ensuite passer à tout de rôle sous chacune des autres fontaines. On est ainsi lavé de ses mauvaises pensées. Ce rituel s’appelle le Melukat. Les 2 dernières fontaines ne sont pas utilisées, elle sont pour purifier les morts en cas de décès dans la famille. Certains visiteurs repartent même avec de l’eau sacrée du temple dans des bouteilles.

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Ce rituel n’est pas réservé qu’aux balinais. En fait n’importe qui peut aller se purifier à ces fontaines sacrées. Du coup, il y a beaucoup de monde, y compris des touristes.

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Et parfois même beaucoup beaucoup beaucoup de monde !

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Au passage ne vous étonnez pas si vous voyez des croix gammées ici et là. C’est le symbole de la Svastika. Ce symbole sanskrit millénaire signifie « la bonne fortune », « le bien être » et il n’y a évidemment aucun rapport avec les nazis dans ces temples.

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Attention toutefois, en 2017 par exemple, les bassins ont été temporairement fermés. A cause de la pollution des eaux usées relâchées n’importe comment en amont du site, la nappe phréatique a été touchée et l’eau sacrée était infectée par la bactérie E. Coli qui a faillit rendre aveugle une personne …

Plus loin dans l’enceinte du temple, il y a la partie sanctuaire hindou réservée aux prières, très richement décorée, et où il n’y a presque personne. A croire que la seule « attraction » du temple, c’est les bassins.

indonesie bali temple pura tirta empul

indonesie bali temple pura tirta empul

Sur la colline qui domine le temple, on peut voir du gazon impeccablement tondu, un pont design et des grilles modernes, il y a quoi ici ? et bien c’est l’ancienne résidence du président Sukarno (le premier président de la République d’Indonésie, après la fin de la colonisation hollandaise et la 2nde Guerre mondiale). Ce grand ensemble présidentiel moderne construit en 1954 occupe toute la colline au dessus.

indonesie bali temple pura tirta empul

Ensuite, et bien on commence à avoir un peu faim. A ce moment là, on est en train de rouler le long de la longue route Jl. Tampaksiring vers les hauteurs de l’ile. C’est une zone rempli de plantations de caféiers, et par hasard (comme beaucoup de lieux sont fermés, toujours une conséquence de Galungan), on voit une pancarte qui a l’air sympa « Bali As Warung ». On demande à Karma de s’y arrêter. On est encore les seuls sur le parking. Du coup on profite d’un chouette beau resto, avec une grande terrasse tranquille donnant sur la jungle et les plantations, et pas un bruit à part les oiseaux. Pour la tranquillité du lieu, on recommande. Et puis il y a moyen de faire un petit tour de balançoire, alors bon hein, voilà quoi 🙂

indonesie bali balancoire jungle

Avant de partir on fait un rapide tour de la plantation, on nous explique les différents types de café, on goutte le fameux Kopi Luwak, le café le plus cher du monde (mais pas forcément le meilleur hein). A l’origine, ce sont les néerlandais qui ont lancé la culture du café dans leurs colonies, dont l’Indonésie. La répression était très dure et il était par exemple interdit aux locaux d’avoir des plants de cafés chez eux. Mais très vite ils ont découvert que la Civette, un petit rongeur, était devenu fan du café et qu’il mangeait les graines, mais qu’elles n’étaient pas toutes digérées. Discrètement, le caca de civette était récupéré, et une fois les grains pré-digérés torréfiés, ça donnait un café avec une saveur unique. Et très vite aussi, tout le monde a entendu parler de ce café. Il est unique par sa méthode de production, et donc beaucoup plus rare. Et c’est maintenant le café le plus cher du monde, de 200 à 400 Eur le kilo!

indonesie bali as warung kupilawak

Le problème est que maintenant les civettes sont souvent élevées en cage dans des conditions pitoyables et avec un fort taux de mortalité. Évidemment ici, même s’il y a un animal en cage, on nous explique que toutes les autres sont en liberté dans la forêt et qu’on continue de ramasser les déjections manuellement au sol … on essaie de le croire gentiment en souriant 🙂

(Au passage si l’histoire du café indonésien vous intéresse, vous pouvez par exemple découvrir dans la rue à Amsterdam, la statue d’une grande tête, il s’agit de Multatuli, alias Eduard Douwes Dekker, qui a écrit un roman quasi autobiographique en 1860 pour dénoncer les conditions de traitement des populations locales dans les plantations des colonies à Java. Son livre a permit de changer la mentalité de l’époque et à améliorer la vie dans les plantations, et le héros s’appelle Max Havelaar, un nom que vous connaissez déjà, c’est le nom repris par une marque éco-reponsable, mais bon tout ça c’est une autre histoire 🙂 )

Pura Kehen

Le prochain temple de notre liste, c’est le temple Pura Kehen. Un temple de la mort très réputé, dans le petit village de Bangli. Mais visiblement ce jour là, tout le monde avait oublié son existence, on était seuls … à part deux tenaces vendeuses de rues qui étaient décidées à ne pas nous lâcher d’une tong! Ça a vraiment été difficile de s’en débarrasser en politesse 🙂 L’entrée du temple est un peu à la tête du client … soit gratos, soit donation libre, soit 30K Rp pour nous. Il y a un grand escalier de pierre de 48 marches à gravir qui donne sur une imposante porte sculptée. Honnêtement, cette entrée de temple est la plus impressionnante de celles que j’ai pu voir à Bali.

indonesie bali temple pura kehen

Dès notre entrée, un vieux guide se propose de nous faire une visite guidée payante, mais le coup des 2 vendeuses juste avant nous a peu fatigué, alors par un réflexe un peu bête on lui dit non merci, alors qu’il parait que sa visite est très bien, tant pis.

Ensuite on est immédiatement frappé par le gigantesque banian qui se dresse au milieu de la première des trois cours. Il a plus de 400 ans.

indonesie bali temple pura kehen

Il est tellement énorme qu’il y a même une construction dans ses branches (ou racines, on ne sait plus trop), un Bale Kulkul. Un petit abri qui sert à la fois de poste d’observation mais principalement ici pour abriter un tambour d’appel.

indonesie bali temple pura kehen

Ses racines se retrouvent à plein d’endroits du temple et creusent la pierre, c’est assez fou, enfin moi je trouve ça fou 🙂

indonesie bali temple pura kehen

Le temple aurait été construit vers 1206.

indonesie bali temple pura kehen

Personnellement c’est n’est pas mon temple préféré de Bali.

indonesie bali temple pura kehen

Il y avait des travaux en cours, des bruits de meuleuse et de marteau piqueurs, de la poussière, et puis une impression d’abandon qui ne donnait pas trop envie d’y rester … même les vieilles assiettes incrustées n’ont pas plaidées en sa faveur.

indonesie bali temple pura kehen

En tout cas on peut dire ce qu’on veut, la porte a de la gueule !!! 🙂

indonesie bali temple pura kehen

Avant de rejoindre la voiture, les fameuses vendeuses nous harcèlent à nouveau, et on achètera un super magnet’ de frigo Vishnu 100% local pour avoir un peu la paix haha

Tukad Cepung Waterfall

Pour la suite de la balade, j’ai entendu parler de chutes d’eau un peu cachée, les Tukad Cepung Waterfall. Notre chauffeur n’y est d’ailleurs jamais allé. On trouve l’endroit, on paye un petit 10K Rp d’accès pour la forme et hop c’est parti. On commence par suivre un chemin le long d’un canal (c’est marrant d’ailleurs, ça rappel assez les longues randonnées le long des levadas à Madère, je vous le recommande graaaave) et après il y a un escalier très raide qui descend dans une gorge. On se retrouve dans un canyon étroit et humide avec la jungle autour. C’est la séquence Indiana Jones!

indonesie bali tukad cepung waterfall

Il y a aussi quelques panneaux qui expliquent que s’il y a beaucoup de pluie, et bien on va tous mourir noyés ici car c’est dangereux haha ! Comme il fait beau on continue 😉  On remonte le lit du ruisseau, les pieds dans l’eau. On commence à entendre un bruit caractéristique, et il y a des gouttelettes en suspension dans l’air, on approche!

indonesie bali tukad cepung waterfall

Et BIM! voici une bien jolie chute d’eau non ? 🙂

indonesie bali tukad cepung waterfall

Bon alors le souci ici, c’est que c’est tellement un spot à photos, que les gens font limite la queue pour faire la plus belle photo Instagram-réseaux-sociaux #jem’aimedansunblog. Avec un peu de chance vous pourrez peut être y être tranquilles. En tout cas, cherchez un peu dans google les photos de la chute, et vous verrez tellement de photos « exagérées » , c’est vraiment  n’importe quoi! En tout cas, même au naturel, c’est un endroit très chouette 🙂

Ensuite, on avait prévu d’aller visiter le temple Goa Gajah qui est sur la route du retour vers Ubud. Malheureusement, toujours à cause de Galungan et des processions d’enfants dans les rues, il y a de gros embouteillages en fin d’après midi, et il est trop tard pour cette visite. Tant pis! On arrive à Ubud à plus de 18h, et on laisse finalement 500K Rp à notre chauffeur Karma car il était sympa et on se donne rendez-vous à nouveau pour le lendemain pour une nouvelle journée découverte du nord de Bali.

Ce soir pour le restaurant, c’est direction le Fair Warung Bale. Ce restaurant est le fruit d’une ONG Suisse. Le principe est qu’à la fois, il permet à des jeunes adultes en difficultés d’apprendre un nouveau métier, et les profits sont utilisés pour donner des soins aux personnes en situations précaires. En plus de ça, le lieu est vraiment cool et on y mange bien. C’est un peu plus cher qu’un petit resto équivalent, mais c’est à portée de votre porte monnaie ne vous en faites pas, et surtout vous y mangez très bien et pour la bonne cause. Deux bonnes raisons d’y aller les yeux fermés 🙂
https://www.fairfuturefoundation.org/

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Jour 11 – Bali – Ubud

Indonésie – Jour 11 – Bali – Ubud

On se réveille tranquillement au cœur de Bali à Ubud, au dernier étage de la Sayong House. Il y a juste le bruit de la fontaine du temple familial dans le jardin et le caquètement des poules. En sortant sur la terrasse, on fait une mystérieuse découverte : il semblerait qu’un animal soit venu chier devant la porte cette nuit !!! Petites crottes mystérieuses, qui peut bien être votre propriétaire? En attendant qu’on résolve cette affaire, on vient nous monter le petit déjeuner (jus de fruit, pancake bananes et un café toujours aussi mauvais haha). On profite du calme et il y a dans l’air une odeur d’encens. C’est chouette Bali 🙂

indonesie bali ubud ganesh statue

En sortant dans la rue on découvre cette tradition typiquement balinaise, les offrandes. Tous les matins, dès l’aube, les balinaises en sarong sortent dans la rue et déposent devant chaque porte, chaque statue, chaque voiture, bref devant pratiquement tout, un petit panier de feuilles de palmiers tressés. Il y a 2 sortes d’offrandes :

  • Segehan : elles sont « offertes » aux démons afin de les éloigner. Elles sont déposées par terre. Quelques fruits, un peu de riz, et on asperge de quelques gouttes d’eau pour bénir.
  • Canang Sari : celles-ci sont destinées aux dieux et sont placées en hauteur. Elles sont plus codifiées, avec des aliments sucrés, de l’encens et des fleurs de différentes couleurs.

Vous allez forcément en voir des centaines et même souvent marcher dedans sans faire attention. Ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas puni sur vingt générations. Ce qui importe avant tout c’est le geste de faire l’offrande, c’est l’intention. De toute façon, les offrandes sont en partie mangées par les animaux pendant la journée et remplacées ou brûlées dès le lendemain. Ce rituel a lieu TOUS les jours ! C’est assez dingue 🙂

indonesie bali ubud offrande

Donc on part se promener de bon matin dans les rues de Ubud et TOUT est fermé! Et oui, c’est jour férié, c’est Galugan, le premier jour des festivités qui marquent le passage du nouvel an balinais. On admire les grands Benjos qui sont dressés devant toutes les maisons (il y a des trous percés dans le sol exprès pour les planter chaque année).

indonesie bali ubud rue

Une autre particularité de Bali, ce sont les temples. Chaque maison possède son propre temple domestique, le sanggah. Et ensuite chaque village possède au moins trois temples :

  • Pura Puseh : Ce temple est dédié à Brahma, c’est le temple des Origines et il situé dans le village en direction du mont Agung, la montagne la plus sacrée de Bali.
  • Pura Desa : Ce temple est dédié à Vishnu, et il est en rapport avec les affaires de ce monde. Il est en général au centre du village.
  • Pura Dalem : Ce temple est dédié à Shiva, c’est le temple des morts, de la destruction, du monde des démons et des esprits maléfiques, et il est en général tourné vers la mer.

Comme vous le voyez, vous ne ferez pas 100m à Bali sans croiser au moins un temple ou plus 🙂

indonesie bali ubud porte temple

On se dirige vers la rue Jalan Kajeg. Grâce (ou à cause du tourisme) Ubud est en plein essor économique et la ville est rénovée à de nombreux endroits. Dans cette rue par exemple, les personnes qui ont participé sous forme de dons à la rénovation de la rue ont chacunes une petite dalle avec un message personnel dessus. On retrouve ça à plusieurs endroits dans la ville, c’est sympa, une sorte de « hall of fame » de bienfaiteurs plus ou moins anonymes 🙂

indonesie bali ubud street

On croise des statues marrantes, j’ai franchement eu le coup de cœur pour ce petit couple de vieux rigolards 🙂

indonesie bali ubud statues

Des offrandes encore et toujours, sur les scooters et même sur le capot des voitures !

indonesie bali ubud offrande voiture

En suivant cette rue jusqu’au bout, au nord d’Ubud, vous arrivez directement dans les rizières 🙂 Et c’est parti pour une chouette balade. Il n’y a quasiment pas de touristes, c’est tout tranquille.

indonesie bali ubud riziere rice field

indonesie bali ubud riziere rice field

Si vous avez une petite faim durant la promenade n’hésitez pas à vous arrêter au Sweet Orange Warung, un chouette petit resto perdu dans les rizière.

indonesie bali ubud riziere rice field

On fini la promenade en longeant une sorte de squatt en ruine.

indonesie bali ubud riziere rice field

En longeant les murs du musée Puri Lukisami, on se retrouve directement dans le centre de Ubud. C’est assez frappant de se rendre compte que les calmes des rizières et à seulement quelques minutes à pieds de la fourmilière du centre ville 🙂

Ensuite, il faut aller visiter le temple Pura Dalem, il est juste à côté. Il faut un sarong, c’est obligatoire pour pénétrer dans un temple. On passe à une petite boutique, et hop on achète un sarong à la gentille petite vieille qui tient le magasin. Elle est toute heureuse de nous apprendre comment le nouer correctement. Ça ne coute pas cher et au final c’est toujours utile, n’hésitez pas à en acheter! Le temple de Pura Dalem donc, est un temple de la mort dédié à Rangda.

indonesie bali temple ubud pura dalem statue

Rangda, c’est une démone qui aime se nourrir du sang des fœtus, elle est souvent représentée avec la poitrine tombante, des crocs, une longue langue, et des bébés à grignoter ici et là, charmant! Et à l’entrée du temple, c’est le festival des statues horribles avec des démons partout haha 🙂

indonesie bali temple ubud pura dalem statue

Encore une fois, il y a un gigantesque Banian dans l’enceinte du temple. Quand les racines qui tombent des branches rejoignent le sol, l’arbre devient sacré et un mur de pierre est construit au tour.

indonesie bali temple ubud pura dalem arbre

On a la chance de pouvoir rentrer dans la grande cour du temple, car avec la nouvel an balinais, il y a des cérémonies partout. On sent la ferveur religieuse. Tout le monde vient en famille et vêtus de blanc pour prier les dieux et vénérer les ancêtres. Le prêtre rythme la cérémonie au son d’une clochette, et les balinais sont purifiés à l’eau et à l’encens. On se tient un peu à l’écart pour ne pas gêner (et pour chercher un peu d’ombre aussi, car il fait une chaleur écrasante).

indonesie bali temple ubud pura dalem priere

indonesie bali temple ubud pura dalem porte

indonesie bali temple ubud pura dalem statue

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Notez le souci du détail pour les sculptures avec par exemple ce magnifique lion balinais et …. son anus! ahah

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On continue la balade en descendant le long de JL Raya Ubud. J’ai adoré ces immenses lianes tombant de ces arbres gigantesques et faisant penser à des lustres végétaux.

indonesie bali ubud street arbre

Ensuite il faut prendre à droite dans la minuscule ruelle Jl. Bangkiang Sidem. Au bout d’un moment vous verrez la route sur votre gauche, avec un pont au dessus d’une gorge …

indonesie bali ubud pont

… et à droite, c’est le temple Pura Gunung Lebah, qui daterait de l’an 800. Il est malheureusement fermé à notre arrivée mais on profite quand même de l’architecture et des sculptures.

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

Et ensuite, c’est parti pour une nouvelle balade, la Campuhan Ridge Walk. Cette promenade est très populaire et vous croiserez surement beaucoup de monde. En tout cas, ça vaut le coup, il y a un très beau panorama.

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

Le chemin serpente sur un crête en direction du nord (et il n’y a pas vraiment de zones ombragées, alors soyez prévoyants, car le soleil tape dur).

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

Il fait d’ailleurs tellement chauuuuuuud qu’on a envie de s’arrêter au premier warung venu pour boire quelque chose, mais bon il faut être un peu patient pour trouver le bon spot. On vous conseille de continuer encore un peu. De temps en temps, on tombe sur des statues assez euh … la c’est pour quelle divinité au fait? Bob Marley ou Serge Gainsbourg ? j’hésite …. 🙂

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

On s’arrête finalement au Karsa Café. Ce café a l’avantage d’avoir une grande terrasse ombragée à l’étage avec vue sur les rizières, et après cette marche, c’est un tel luxe de se poser à l’ombre et siroter une bonne bière fraiche au calme 🙂 Il ne faut pas être trop pressé, le service est assez lent.

Bon j’avoue que sur la photo, les rizières étaient un peu à sec …

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

En tout cas si vous êtes à Ubud, cette balade Campuhan Ridge Walk est vraiment à faire. Le retour se fait par le même chemin.

indonesie bali ubud campuhan ridge walk

Ensuite on part en direction d’un restaurant avec de très bonnes critiques. On remonte la route Jl. Raya Campuhan à pieds, c’est un peu long, on commence à en avoir un peu marre à vrai dire. On est cramé par la chaleur. Au passage, on passe à côté d’un petit centre commercial avec un ATM, pratique, car la aussi niveau argent liquide, comme les rizières, on était à sec! Enfin on arrive à notre adresse, le restaurant Éléphant, à l’excellente réputation. Et là, BAM! à cause des festivités de Galugan, le restaurant est fermé aaaaaah cruelle déception ! tout ce chemin pour rien !! Tout dépité, on fait marche arrière … En tout cas si vous le pouvez, allez-y : http://www.elephantbali.com/

Du coup on commence a avoir vraiment faim et par hasard on passe devant le restaurant Bebek Sungai. On décide de s’y arrêter pour manger du bebek, une spécialité du coin, c’est du canard un peu à toutes les sauces, croustillant grillé ou frit, et voir même cuit sous la cendre pour le bebek betutu. Le restaurant a ouvert récemment, la déco est top (mention spéciale pour les énormes tables en bois brut). Il faut s’éloigner un peu de la terrasse qui donne sur la route bruyante. L’accueil est vraiment agréable et on est juste un peu déçu par les quantités. En fait j’avais très faim et un canard balinais, c’est pas exactement comme un canard en France, c’est plus petit et il y a moins à manger 😉

Maintenant qu’on a fait le plein on peut repartir à la découverte des richesses d’Ubud. Et justement en descendant la route, juste avant de prendre le pont vers le centre d’Ubud, on va à droite pour visiter le Blanco Museum. 80K Rp le ticket et hop c’est parti!
Plu d’infos ici : http://www.blancomuseum.com/

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

Une fois l’entrée ronde façon maison de hobbit franchie, on se retrouve dans l’univers de Antonio Blanco. C’est un artiste d’origine espagnole qui a grandi aux Philippines, voyagé à travers le monde et s’est finalement installé n 1952 dans cette propriété que lui a offert le roi de Ubud. L’artiste épouse une célèbre danseuse balinaise Ni Ronji et va passer le reste de sa vie à peindre et transformer la propriété à son image : un univers un peu fou et baroque, à la croisée de ses compatriotes Miro et Dali.

Dès le début en traversant une mini jungle on découvre plein de perroquets et autres oiseaux de toutes les couleurs.

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

On arrive ensuite devant un superbe palais sorti tout droit de nul part et gardé par deux dragons.

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

Ah oui, un détail, à l’intérieur, il est interdit de prendre des photos. Je ne sais pas ce qui s’est passé, mon appareil a visiblement pris des photos sans que je m’en aperçoive, c’est fou ça, on ne peut pas faire confiance à la technologie!

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

L’intérieur du palais et franchement beau (et en partie climatisé haaaaa) et les peintures, très honnêtement, j’ai aimé. C’est franchement un plaisir de découvrir son travail sur plusieurs étages.

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

N’oubliez pas de monter tout en haut du palais et d’aller carrément sur le toit. Il y a des supers statues dorées de danseuses balinaises traditionnelles 🙂

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

Enfin, quand la visite du palais est terminée, il y a l’atelier de l’artiste à explorer (avec une gardienne du musée qui vous suit comme une ombre pour être sûre que vous ne touchez à rien). Enfin pour clore la visite, il y a un rafraichissement offert (thé au jasmin) à siroter tranquillement sur un canapé à l’ombre dans le magnifique jardin zen qui fait face au palais. Franchement, une visite bien agréable à faire 🙂

indonesie bali ubud blanco renaissance museum

On quitte ce très chouette endroit et on retourne vers Ubud en empruntant l’ancien pont en bois, juste à côté de celui utilisé par les voitures avec la circulation non stop.

indonesie bali ubud pont

De retour en ville, on croise de nombreuses déambulations de ce genre. Pendant Galungan, une des traditions veut que les enfants se promènent en cortège dans les rues en faisant la parade de Barong Bangkung tout en jouant de la musique. Ils vont ensuite de maison en maison pour demander une petite offrande.

indonesie bali ubud galungan

Ça fait un peu penser à halloween et on sent que ça ne se fait pas trop de refuser de leur laisser un petit billet 🙂

indonesie bali ubud galungan

Dans la rue on croise aussi notre vendeur de billet favori, un type très sympa (on se check à chaque fois qu’on se voit haha) et parlant un peu français, on lui prend des billets pour un spectacle de marionnettes pour le soir même. Mais pour le moment, on enchaine on enchaine … direction le sud d’Ubud, pour quoi faire me direz vous ? voici un premier indice :

indonesie bali ubud monkey forest singe

On va à la Monkey Forest! 🙂 On presse d’ailleurs le pas pour descendre la rue Jl. Monkey Forest. C’est pas tout prêt en fait et l’après midi commence à toucher à sa fin et on ne veut pas arriver à la fermetur. Honnêtement j’étais moyennement emballé par cette visite à la « fameuse forêt des singes d’Ubud ». Les singes c’est pas vraiment ma grande passion, et puis sur le papier ça sonnait un peu comme « la visite obligatoire », le truc à touristes de base, donc chiant quoi … et finalement … ?

Et bien on paye 50K Rp l’entrée et on va voir ça . Le site officiel ici : http://www.monkeyforestubud.com/ (de 8h30 à 18h)

Sur un peu plus de 12 hectares de forêt plus ou moins luxuriante suivant les endroits, on retrouve plus de 600 singes, répartis en plusieurs groupes avec chacun son secteur. Et on se promène librement au milieu de tout ce petit monde en suivant les différents sentiers proposés. Dès le début on rencontre quelques singes mais tout de suite, c’est encore les arbres immennnnnnnses qui m’ont frappé, c’est gigantesque !!

indonesie bali ubud monkey forest arbre geant banian giant tree

Certains chemins s’enfoncent dans des gorges humides au milieu de la jungle, d’autres passent par des ponts de pierre sous les racines des banians géants.

indonesie bali ubud monkey forest arbre geant banian giant tree jungle

Tiens on rencontre même en chemin un spécimen de dragon de Komodo ahah 🙂 on a croisé les véritables représentants de l’espèce il y a quelques jours d’ailleurs 😉

indonesie bali ubud monkey forest jungle dragon komodo varan

Bon et les singes alors ? Ce sont des macaques et allez, en voilà une petite compilation. Ils sont gentils mignons et tout, mais ils sont juste tellement habitués à voir du monde passer qu’ils n’hésiteront pas à vous sauter dessus et à fouiller dans vos sacs si vous vous approchez trop. Pour nous ça va, pas d’agression, seulement un foulard porté disparu haha. En tout cas il faut tout le temps être sur ses gardes 🙂

indonesie bali ubud monkey forest singe

Il est interdit de leur donner à manger (ou alors des bananes qu’on peut acheter sur place), et de toute façon si vous le faites, vous êtes dans la merde car il y aura une horde de singes tout autour de vous mouahaha

indonesie bali ubud monkey forest singe

Petite séquence « hoooo ils sont trop mignonnnnns »

indonesie bali ubud monkey forest singe

indonesie bali ubud monkey forest singe

La visite est finalement franchement sympa, c’est validé 🙂

Par contre ne vous trompez pas de sortie pour la forêt … j’ai pas fait attention, j’ai confondu, on était juste à l’opposé et il a fallut faire un long détour en contournant la forêt. Allez à bientôt les monkeys! (et les singes ne s’arrêtent pas du tout à la frontière de la forêt, vous en verrez le long de la route et sur les maisons aux alentours … ils doivent être ravis les habitants du coin).

indonesie bali ubud monkey forest singe

On refait une rapide halte à notre hébergement au Sayong House et on en profite pour réserver via notre hôtel une sortie pour le volcan Batur. Une ascension avec lever du soleil trop beau. Hop c’est réservé, 350K Rp et départ à 2h du mat’ argh ça va faire mal!

Maintenant c’est l’heure de partir en direction de la galerie d’art où on verra un spectacle de théâtre d’ombre . Ça se trouve à Oka Kartini, et c’est loin … on galère un peu à pieds. En arrivant on se rend compte qu’il n’y a quasiment personne (100K Rp le billet, spectacle le mecredi, vendredi et dimanche). En attendant que le spectacle commence on nous invite à aller voir la galerie, c’est le passage obligé pour tout le monde, il faut bien essayer de vendre la marchandise ! 🙂 On n’est pas intéressé … on rejoint la scène : dans un petit hangar, chaises en plastique, petite bouteille d’eau, on est 9, ça sent la loose! Devant nous il y a un drap tiré et derrière il y a une lampe allumée, des marionnettistes et un orchestre de gamelan. L’art du Wayang « le théâtre d’ombre », est un spectacle traditionnel et populaire à Bali. Mais attention, tout le spectacle est en balinais à part deux ou trois blagues en anglais et donc on comprend rien. Et pire, même avec le petite feuille explicative, l’histoire générale « The Sacrifice of Bima » est hyper dure à suivre! Je crois même que je me suis endormi à un moment haha C’est intéressant pour le côté découverte, mais très sincèrement, on peut esquiver cette activité 🙂

Ensuite, retour vers notre hôtel. C’est pratique, la rue en sortant de chez nous, c’est Jalan Dewi Sita, et il y a plein de restos et bars. On découvre le très chouette Bamboo bar, avec des groupes de musique live tous les soirs, plutôt tendance rock reggae, super cool agréable mais pas évident de s’entendre parler. Finalement on se pose un peu par défaut au restaurant Tutmak. Le repas est sympa sans être extraordinaire, c’est clairement de la cuisine pour convenir aux touristes (pas trop d’épices, pas trop de piments, pas trop de saveurs quoi). On file rapidement au lit, car on doit se réveiller dans aaaaah 3 heures à peine ! Allez tcho, bonne nuit et à demain pour le volcan ! 🙂

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Jour 10 – Gili Air – Bali – Ubud

Indonésie – Jour 10 – Gili Air – Bali – Ubud

C’est notre dernier jour sur l’ile de Gili Air. La nuit s’est bien passée et il n’y a pas eu de panne de générateur, alors cette fois la climatisation a fonctionné dans notre chouette bungalow du Turtle Garden, tout comme les hauts parleurs de la mosquée 🙂 On n’est pas du tout pressé aujourd’hui, alors on traîne nos tongs tranquillement jusqu’à la plage.

indonesie gili air plage beach boat bateau epave

Encore une fois, on s’extasie sur le paysage, ça a quand même un petit air de paradis 🙂

indonesie gili air plage beach sable

Mais hélas, l’heure approche, il est temps de faire le check-in avec les employés de Wan Gobel Express, la compagnie de fastboat choisie pour le retour. On pose les affaires sur la plage avec celles des autres passagers. En effet, on n’embarque pas depuis l’embarcadère, mais ce sera directement les pieds dans le sable (ou dans l’eau). Là, on nous annonce qu’il y aura du retard … ok, et bien on part se poser à Coffee & Thyme. C’est juste à côté et c’est clairement dans le trip « vegan bio healthy chill gluten free starbuck instagram » et un peu plus cher qu’ailleurs ( http://www.coffeeandthyme.co/ ), mais le lieu reste cool et les cafés et gâteaux sont très bons 😉 On oublie presque qu’on a un bateau à prendre et on croise les doigts pour que quelqu’un soit toujours en train de surveiller nos affaires!

Notre bateau arrive, et on est franchement ravis, il est tout neuf, il brille, il sent presque encore la peinture! Les sièges sont immaculés, le moteur ronronne. Il est aussi plus large et plus confortable que celui de Blue Water Express.

indonesie gili air fast boat wan gobel express plage beach

La petite serviette chaude offerte et une bouteille d’eau, et hop, un film est diffusé sur deux écrans plats, bref, c’est la classe! La traversée se déroule sans histoires et on arrive à Padangbai même un peu avant la fin du film. Quand on débarque les affaires de la soute, c’est le chaos! Des chauffeurs de taxis et de mini bus grouillent autour de nous pour proposer leurs services, des porteurs sortent de nul part pour voler porter des valises, et les employés en orange fluo nous indiquent de bien se rendre au bureau de Wan Gobel Express pour prendre la navette. Franchement, l’ambiance de joyeux bordel nous fait bien marrer 🙂 On indique qu’on veut aller à Ubud, et on monte dans un petit minibus avec d’autres passagers. Bon c’est moins sympa ici, même si le chauffeur est un petit vieux vraiment marrant et qui essaye de draguer plus ou moins discrètement la petite australienne qu’il a fait s’asseoir à l’avant juste à côté de lui. On roule à 60 km/h maxi, il n’y a pas de climatisation et le trajet est long long long …

En arrivant dans la « banlieue » de la ville d’Ubud, je suis marqué par un arbre gigantesque au bord de la route, le long de Jl. Cok Gede Rai, c’est un banian géant, le premier que je vois, pas le temps de le prendre en photo, mais on aura l’occasion d’en voir plusieurs à Bali 🙂

Ubud, c’est un peu le point central de Bali et un bon spot pour sillonner l’ile. La topographie de la ville est assez particulière. Il faut l’imaginer étalée sur une pente plus ou moins douce où des griffes géantes auraient creusés des sillons parallèles. La ville a été fondée par un prêtre javanais et très rapidement elle a été réputée pour fournir de très bonnes plantes médicinales. Elle est ensuite devenue la ville des seigneurs de la région et au début du XXe siècle, des artistes européens sont tombés amoureux du lieu et on permit de faire sa renommée à travers le monde. Maintenant, il faut bien l’avouer, Ubud est envahie par le tourisme et ressemble vraiment à centre de yoga-spa géant, avec rues commerçantes à l’occidentale. Mais elle a tout de même des jolis atouts qu’on va vous faire découvrir 🙂

Pour le logement, j’ai choisi la Sayong House, tout au bout de la petite ruelle en impasse Jl. Dewisita. L’avantage, c’est qu’on est en plein centre, et il n’y aucun bruit de circulation 🙂 Dans cette grande maison familiale, il y a une jolie cour intérieur avec un jardin aménagé, et son temple évidemment. Une piscine un peu plus loin, et pour chaque chambre, un grand balcon terrasse privé, et nous au dernier étage, on est gâté 🙂

indonesie ubud bali sayong house

Notre chambre est un peu rustique, et il y a surement mieux ailleurs, mais sincèrement on conseille vraiment cet endroit 🙂

Dès notre arrivée on croise un occidental et juste l’entendant dire « hello » on a su que c’était un compatriote! Notre french accent est hélas facile à reconnaitre dans le monde entier! 🙂 On fait ainsi la connaissance de Serge, qui est tombé amoureux de Bali il y a 12 ans et qui depuis vit ici, dans le petit studio qu’il avait loué à  la Sayong House en arrivant à Ubud, c’est maintenant sa maison 🙂 Il nous invite directement pour un petit apéro et nous raconte quelques anecdotes et au passage nous informe que demain c’est férié! Et oui, on avait complètement zappé, c’est Galungan ! 🙂

indonesie ubud bali sayong house

Galungan, c’est un peu l’équivalent du nouvel an. L’année balinaise comporte 210 jours, et la fête de Galungan marque le début des festivités. Elle célèbre en gros la victoire du bien sur le mal. Et 10 jours plus tard, les célébrations se terminent avec la fête de Kuningan. Et c’est durant cette période que les esprits des ancêtres reviennent sur terre, alors ces fêtes sont très importantes pour tous les balinais. Et d’ailleurs dans toutes les rues, devant les maisons, se dressent des Benjos. Ce sont des bambous décorés avec une sorte de queue tressée qui est sensée rappeler la queue de Barong, la divinité à tête de lion qui protège Bali du Mal.

(Rassurez-vous, si vous tombez à cette période, l’ile de Bali n’est pas à l’arrêt complet, et il reste pas mal de choses ouvertes, mais il faut juste être un peu plus prévoyant pour ne pas se retrouver coincé quelque part …)

On part au hasard à la découverte de la ville. On arrive vite sur la petite ruelle Jl. Karna. C’est la ruelle des petites échoppes et qui conduit jusqu’au grand marché, Pasar Ubud. Mais il est déjà trop tard et il est fermé. En revanche toutes les boutiques de souvenirs à touristes made in china sont encore ouvertes. Faites vous plaisir si vous voulez négocier, c’est le jeu, mais ne soyez pas trop regardant sur la qualité des produits …

indonesie bali ubud street market

Nous on préfère dépenser nos sous dans quelques satay ayam, les brochettes de poulet mariné grillé et sauce cacahuète, miam miam 🙂

indonesie bali ubud street food brochettes sate

On arrive invariablement au grand carrefour d’Ubud, au croisement des rues Jl Raya Ubud (la plus grande artère de la ville), Jl Suweta et Jl Monkey Forest. Si d’ailleurs vous roulez en scooter, il y a souvent des policiers ici qui arrêtent tous les occidentaux pour n’importe quel motif alors que dans le même temps une famille de six balinais sur scooter tous sans casques et portant une machine à laver en travers peut passer à côté d’eux sans les faire sourciller 😉

indonesie bali ubud palace

Ici se trouve le Puri Saren Agung, aussi connu sous le nom de Ubud palace. C’était la résidence officielle de la famille royale des Sukawati. La construction commence au XVIIe siècle et s’étale sur de nombreuses années. Le temple qu’on voit a été reconstruit en 1928  car en 1917 il avait été détruit par un tremblement de terre. Il est toujours utilisé par la famille royale et une petite partie seulement est ouverte au publique. La visite est gratuite.

indonesie bali ubud palace

indonesie bali ubud palace

En sortant du temple, un vendeur de rue nous aborde pour nous proposer des billets pour le spectacle de danse traditionnelle qui aura lieu à l’Ubud Palace ce soir. C’est 100 K Rp par personne. On n’avait rien de prévu ce soir alors ok, on prend. Il faut revenir vers 19h pour espérer avoir de la place. En attendant, on continue la promenade.

indonesie bali ubud rue street

Un peu plus loin le long de la rue principale, on arrive au temple Saraswati. Il est dédié à Saraswati, une déesse hindou du savoir et des arts. Pour y arriver il faut traverser le Café Lotus pour arriver face aux bassins remplis de lotus et c’est d’ailleurs pour ça que le temple est aussi appelé Temple aux Lotus. Encore une fois n’hésitez pas à y aller, c’est joli, et c’est gratuit!

indonesie bali ubud saraswati temple lotus

Comme ici aussi, il y a un spectacle qui a lieu le soir, le reste du temple est fermé et on s’arrête devant la grande porte, sur la scène.

indonesie bali ubud saraswati temple lotus

indonesie bali ubud saraswati temple lotus

On fait une petite pause gastronomique dans un restaurant dont je n’arrive plus à me souvenir le nom, aaaaah! et que je n’arrive pas à trouver malgré mes recherches Google … il y a parfois des choses qui doivent rester cachées! Bref, on mange on mange et on ne voit pas le temps passer, viiiiiite bientôt 19h! De retour devant le temple, il y a beaucoup de monde !! Toutes les chaises sont déjà occupées et il faut trouver un endroit où s’installer avec vue sur la scène, finalement en se faufilant on trouve un chouette emplacement 🙂

Quand la nuit est là, l’orchestre commence à jouer et là on se retrouve en plein dans le Gamelan. Le Gamelan c’est un ensemble instrumental typique de l’Indonésie. Il est principalement composés de percussions : gongs, cymbales, métallophones, xylophones et tambours divers. C’est très particulier, la musique est très répétitive et reprend à l’infini des boucles qui varient de temps en temps. C’est un peu hypnotisant et à la fois pas évident à suivre. Il parait qu’un instrumentiste de Gamelan ne répète jamais seul chez lui, l’apprentissage se fait toujours en commun.

indonesie bali ubud puri saren palace danse

Ensuite les danseuses arrivent, c’est la danse Legong. Tout est codifié, la position du corps, les doigts et les yeux écarquillés, rien n’est laissé au hasard.

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Bon personnellement ma partie préférée, c’est ici, avec l’arrivée des « petits cerfs mignons » et qui représentent je ne sais plus quoi 🙂

indonesie bali ubud puri saren palace danse cerfs

Très honnêtement, même avec le livret explicatif, l’histoire est franchement dure à suivre. C’est la danse Ramayana.

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C’est beau, n’est-ce pas ? 😉

indonesie bali ubud puri saren palace danse

indonesie bali ubud palace puri saren nuit night

Le spectacle dure environ 1h30. Le temps peut paraitre parfois un peu long pour le public non averti (j’en ai vu beaucoup bailler et quelques uns partir haha) mais ça vaut le coup. C’est pas tous les jours qu’on a une danse traditionnelle indonésienne dans un temple au cœur de Bali 🙂

Le reste de la soirée, c’est balade dans les rues et c’est très animé. Il y a énormément de boutiques dont beaucoup de marques internationales (il y a même un Starbuck, et probablement bientôt un Macdo). Ça ne fait pas très authentique, on a presque l’impression d’être dans une galerie marchande à ciel ouvert. Heureusement on retrouve notre chouette terrasse bien tranquille, il fait presque frais, on est bien 🙂

indonesie bali ubud terrasse nuit night moon lune

Allez, bonne nuit Bali!

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Jour 9 – Gili Air

Indonésie – Jour 9 – Gili Air

La nuit n’est pas au top, il y a eu une coupure de courant jusqu’au petit matin (ça arrive souvent sur l’ile qui fonctionne sur générateurs), et du coup plus de clim ni de ventilo, on meurt de chaud, et au matin les hauts parleurs de la mosquée sont là pour rappeler à tout le monde qu’il est heure de se lever! haha 🙂

Petit déjeuner tranquilou au Turtle Garden et ensuite rendez-vous devant la petite boutique où on a booké la veille notre journée snorkeling autour des iles Gili. On découvre nos compagnons de la journée et tout le monde choisi des masques et tubas (en plus ou moins bon état). Nous ça va, on est équipé. On attend ensuite sur la plage qu’un bateau vienne nous chercher. Comme ils sont tous mutualisés et qu’on nous demande de monter sur un bateau déjà rempli à ras bord, on fait semblant de ne pas entendre pour monter dans un prochain qu’on espère moins rempli. Mais le suivant est lui aussi quasi complet, alors tant pis on embarque ! 🙂 le rafiot tangue beaucoup et aucun gilet de sauvetage, mais on ne part pas en haute mer, allez hop en route !

indonesie gili air snorkeling tour

On ira plonger autour des trois iles, Gili Air, Gili Trawangan et Gili Meno. L’eau est carrément transparente, et comme le tour promet « turtle guaranteed » ça tient toutes ses promesses! Dès la première plongée, bim! une tortue de mer qui passe tranquillement par ici. C’est tout de suite l’euphorie, on nage à côté d’une tortue de mer dans son milieu naturel, c’est pas commun, alors on est un peu tout fou 🙂

indonesie gili air snorkeling tour turtle tortue

Bon après quand j’y repense et qu’on voit l’envers du décor, ça fait quand même moins rêver : c’est un troupeau de paparazzis qui harcèle une pauvre petite tortue qui n’avait rien demandé à personne … au moins, tout le monde était « respectueux » et personne ne s’est amusé à lui tenir les nageoires ou autres conneries, c’est déjà ça 🙂

indonesie gili air snorkeling tour turtle tortue

On croisera de nombreuses tortues (on est presque blasés à force ahah 😉 ) et c’est assez incroyable de voir avec quelle facilité notre équipage les repère en un coup d’œil à 10m de fond. Et c’est encore plus incroyable de les voir plonger sans problème à cette profondeur pour inciter la tortue à nager un peu (bon j’avoue c’est pas cool pour la tortue qui prenait son casse croute tranquillement au fond de l’eau).

indonesie gili air snorkeling tour turtle tortue

indonesie gili air snorkeling tour turtle tortue

indonesie gili air snorkeling tour turtle tortue

indonesie gili air snorkeling tour turtle tortue

Ce n’est pas forcément le meilleur côté de la tortue sur cette photo haha 😉

indonesie gili air snorkeling tour turtle tortue

Mais c’est celui qu’on voit le plus souvent car à ma grande surprise, ça nage assez vite une tortue. Même si les mouvements paraissent lents, ils sont sacrément efficaces! Et elle trouve très rapidement les courants pour l’entrainer et on peut très facilement se retrouver embarquer avec elle et réaliser au bout de 10 secondes que le reste du groupe est déjà 100 m derrière! Toujours penser à checker où se trouve le bateau 🙂

Bon il n’y avait pas que des tortues, voici quelques copains poissons.

gili air snorkeling tour poissons

Pour la pause déjeuner on débarque tous sur une plage de Gili Meno, au nord est de l’ile. C’est un autre spot à tortues. Mais en attendant c’est un spot à touristes, car tous les bateaux partis pour le même tour de snorkeling arrivent au même endroit.

gili air snorkeling tour meno

On est tous au Ana Warung, un petit resto sans prétention, de toute façon on n’est pas venu pour la gastronomie, un nasi goreng, une bintang et c’est reparti! 🙂 Mais c’est aussi le moment de discuter avec nos compagnons de bateaux et faire des chouettes rencontres!

gili air snorkeling tour meno

Après cette petite pause on repart nager avec les poissons 🙂

gili air snorkeling tour poissons

On fait aussi des drôles de rencontres sous l’eau, à l’ouest de l’ile. Il s’agit de Bask Nest, une œuvre de l’artiste sculpteur Jason DeCaires Taylor. 48 statues au fond de l’eau. Les statues sont avec un pH neutre et conçues pour être rapidement recouvertes de corail.

gili air snorkeling tour statues bask nest

gili air snorkeling tour statues bask nest

Pas loin de là se trouve aussi le Gili Meno Wall, un autre spot de plongée. Et on retrouve toujours nos copines les tortues ! 🙂

gili air snorkeling tour tortue turtle

Et hop fin de la petite journée snorkeling, on revient à l’embarcadère de Gili Air vers 15h. Franchement si vous êtes sur les iles Gili, ne vous privez pas de cette sortie, c’est tranquille et super agréable, et turtle guaranteed ! 😉

gili air snorkeling tour meno

Bon maintenant on se demande ce qu’on va faire, on sent que les iles Gili c’est sympa, mais passer encore des journées à ne quasi rien faire et boire des cocktails sur la plage, ça devient vite lassant (pour nous en tout cas). On décide de partir le lendemain, alors direction les bureaux de Blue Water Express pour réserver, mais aaaaah tout est complet! C’est à ce moment qu’on nous parle d’une toute nouvelle compagnie (même pas un mois d’existence) qui propose le retour à Bali en fast boat : Wan Gobel Express. 650K Rp par personne et transport inclu jusqu’à notre hôtel à Bali (qu’on n’a toujours pas réservé d’ailleurs). Ça semble honnête, et puis de toute façon on n’a pas trop le choix et on se dit qu’une nouvelle compagnie qui fournit des jolis tenues blanches et orange fluo à ses employés a surement du miser aussi un peu sur la sécurité et l’équipement pour se démarquer de ses concurrents. Allez, on prend les billets, on verra bien demain!

indonesie gili air

La fin de journée est tout peinarde, on lézarde en tong, on shopping, on se ballade le long des plages de l’ile. Il y a des constructions de bungalows, villas et resorts un peu partout. Certains lieux sont d’ailleurs assez flippants dans la démesure et le désign comme le Pink Coco, et puis il y a de la musique lounge partout, et des spots à #maplusbellephoto #instagram #jem’aime tous les 10m. On sent que ça va vite devenir un peu n’importe quoi Gili Air!

indonesie gili air instagram balancoire plage beach

Heureusement on trouve un petit havre de paix : Island View Bar. Des petites tables avec canapés et coussins sous les arbres, des lampions, du reggae, des bons cocktails et un super barbecue, yeah, on se pose ! bon on a juste oublié d’avoir assez d’argent sur nous pour commander une autre tournée et c’est parti pour la recherche d’un ATM (il y en a 5 sur l’ile je crois), alors on part en expédition en s’éclairant au portable et on a faillit écraser notre petit pote le gecko!

indonesie gili air night gecko

Mission réussie, quelques centaines de mètres plus loin, un ATM et de l’argent liquide! on revient vite vers nos coussins douillets et on se fait péter la panse à coup de barbecue de poissons grillés. Simple et bon 🙂

indonesie gili air by night

De retour à l’hôtel, avant de ronfler dormir, j’ai quand même le réflexe de réserver une chambre pour demain (toujours via Agoda), quand on sera à Bali. D’ailleurs où serons nous à Bali, je vous le demande ? Et bien nous verrons ça demain 🙂

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Jour 2 – Yogyakarta – Borobudur – Prambanan

Indonésie – Jour 2 – Yogyakarta – Borobudur – Prambanan

Cette deuxième journée en Indonésie commence par un réveil à 3h du matin, c’est assez brutal et la douche froide (il n’y a jamais d’eau chaude) n’arrange rien. Pour le réveil en douceur, on verra ça un autre jour 🙂 Le veilleur de nuit de l’hôtel Andrea dort sur un canapé et notre chauffeur nous attend dehors sous la terrasse. Il ne parle quasiment pas un mot d’anglais et on a le même niveau en indonésien, nickel personne ne peut se comprendre c’est parti, hop en route! 🙂

Notre destination se trouve à environ 40km d’ici et notre chauffeur roule comme un dingue (j’ai vu une pointe à 150km/h sur le compteur … de nuit sur les petites routes de campagnes … avec des scooters parfois sans éclairages et de temps en temps des animaux qui traversent.. la routine quoi!)

Borobudur

Pour visiter Borobudur, en gros il y a 2 options :
– y aller très tôt pour le lever de soleil
– y aller vers la fermeture pour le coucher de soleil
. C’est à ce moment là qu’il y a le moins de monde et que la lumière est la plus belle.
On a opté pour le lever de soleil (question de timing). Et là aussi 2 options :
– payer un peu plus cher, et être directement sur le site avant l’ouverture officielle.
– voir le lever de soleil depuis une colline, avec vue sur le temple et la jungle en prime, avec les volcans, bref, magique quoi!
C’est celle là qu’on a choisit 🙂
Pour ça donc, la voiture s’engage dans un petit chemin en lacets qui grimpe la colline Puthuk Setumbu (et vu le nombre de voitures devant et derrière nous, on sait qu’on est pas les seuls à avoir eu la même idée ce matin).

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

Une fois sur le parking du Nirwana Sunrise, pas trop d’explications, mais on comprend où il faut aller, on paye 30.000 Rp par personne et on grimpe un sentier. L’ambiance est assez mystique je trouve. Il fait nuit noire, il y a quelques flambeaux qui éclairent les marches en bois, il y a les bruits de la jungle qui se réveille autour de nous et on entend aussi au loin des chants et de prières, bref, on est vraiment ailleurs 🙂 Quand il n’y a plus de flambeaux, les employés du site qui balayent les marches pour enlever les feuilles nous indiquent le chemin à suivre à la lampe torche et tout le monde a un grand sourire 🙂

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

En haut de la colline, on arrive au spot d’observation. Il y a même une petite plateforme dans un arbre, mais c’est un « endroit vip pour 4 personnes » haha, il faut payer un supplément et c’est complètement idiot 🙂

Et maintenant c’est parti pour une bonne heure d’attente avant de voir le soleil pointer le bout du nez …

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

Et là , c’est le drame! 🙂 Il y a eu beaucoup de pluies les jours précédents et pendant la nuit aussi, le temps est encore couvert ce matin et dès que la température augmente un peu, l’épaisse brume qui se lève de la jungle recouvre absolument tout! on est en plein brouillard et on ne voit rien !!! D’ailleurs on ne sait même pas vraiment si le soleil est réellement sorti 😉

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

Bonne déception pour ce lever de soleil complètement loupé, mais si vous vous demandez si ça vaut le coup, en temps normal, ça ressemble à ça il parait! (la photo n’est pas de moi vous le devinez). C’est pratiquement pareil non ?

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

En descendant vers le parking, il y a des compatriotes devant nous … et les éternels français sont toujours en train de râler « non mais quelle arnaque, 30.000 pour voir des nuages! ». Hey, il faut relativiser hein, ceux qui ont payé plein pot pour être dans le temple, c’est encore pire 🙂 et puis personnellement j’ai bien apprécié l’ambiance dans la jungle.

Puthuk Setumbu borobudur temple nirwana sunrise

Bonus : Gereja Ayam, l’église poulet !!!

Oui c’est une petite parenthèse « bonus », si vous avez le temps, pas très loin d’ici il y a Gereja Ayam, l’église poulet ! En 1989, Daniel Alamsjah, reçoit une illumination sur cette colline, Dieu lui ordonne de construire une église. Tout seul et contre l’hostilité des autres habitants, il érige cette église en forme de colombe (mais  tout le monde y voit un poulet 😉 ).

Gereja Ayam indonesie eglise poulet church chicken

Le lieu est ouvert à toutes les religions et sert aussi de centre pour jeunes en difficulté. Mais en l’an 2000, il n’a plus de sous et le site est laissé à l’abandon. Sauf qu’avec l’afflux des touristes, le site retrouve une nouvelle vie est il commence à être restauré, il y a un petit café, etc … bref une belle visite insolite 😉

Assez de poulet, revenons à nos moutons (hoho). Allons voir le temple de Borobudur de plus près. Le chauffeur nous dépose sur un immense parking (heureusement encore désert à cette heure là) et on s’installe tranquillement dans un petit warung pour manger quelques crêpes et boire un mauvais café (désolé mes chers amis indonésiens mais vous ne savez pas faire le café :-)). On se dirige ensuite vers l’entrée avec une file pour les indonésiens et une file pour les touristes. On le sent venir de loin le tarif x 10 spécial occidentaux 😉 On est dans les premiers visiteurs. On prend un billet combiné pour le temple de Borobudur et le temple de Prambanan. Cette offre est plus avantageuse, mais c’est tout de même 560.000 Rp … ça consomme pas mal de billets, et visiblement chaque année les prix augmentent!

On passe les portiques de sécurité (pour rappel, il y a déjà eu une attaque terroriste sur le site en 1985) et après quelques minutes de marche nous arrivons devant le temple. Sur la photo ça ne parait pas impressionnant mais sur place c’est très massif. C’est tout simplement le plus grand temple bouddhique du monde et c’est aussi le lieu le plus visité d’Indonésie avec près de 4 millions de visiteurs en 2016!

indonesie borobudur temple statue

Même si le temple est immense, on ne sait au final pas grand chose à son sujet! Il aurait été construit vers l’an 800. On ne sait pas exactement d’où proviennent toutes les pierres. Et sans qu’on sache non plus vraiment pourquoi, le temple est tombé dans l’oubli pendant des siècles (guerres, éruptions volcaniques, conversion à l’islam? mystère) et il finit par être totalement recouvert par la végétation et n’est plus qu’une colline perdue dans la jungle. Ce n’est qu’au XIXe siècle que des administrateurs néerlandais de la région entendent parler d’un ancien temple caché dans la jungle. Ils défrichent et font creuser le site et peu à peu le temple surgit du passé et le monde redécouvre cette merveille … qui est en très mauvais état. Les néerlandais ont même hésité à le démonter et à envoyer les morceaux dans des musées, mais finalement ils ont vu qu’il pouvait encore tenir debout. De nombreux travaux de rénovations ont eu lieu, et en particulier entre 1975 et 1982 où le temple a été intégralement démonté pierre par pierre! Une fondation en béton à été coulée et un système de drainage efficace mis en place pour évacuer les eaux de pluies.

indonesie borobudur temple statue

Le temple a une base carré de 118 m de côté et il possède 9 plateformes. Les 6 premières sont carrés, les 3 dernières sont circulaires. Au sommet il y a un grand stupa (vide) entouré de 72 stupas contenant des bouddhas. Sur 1460 panneaux narratifs, des scènes sculptées racontent la vie de Boudha, prince Sidharta, et la route vers l’éveil de Sudhana. C’est un immense livre à ciel ouvert pour ceux qui savent le lire. Pour les autres (comme moi haha) ça reste un bâtiment assez incroyable, un mandala géant qui vous amènera peut être vous aussi vers l’illumination ! 🙂 (il faut le parcourir dans le sens des aiguilles d’une montre, sinon c’est foutu pour l’illumination!)

indonesie borobudur temple statue

indonesie borobudur temple statue

indonesie borobudur temple statue

indonesie borobudur temple statue

Au sommet du temple, c’est en général là où vous finirez par devenir une attraction pour les visiteurs indonésiens. Préparez-vous pour ce moment de gloire, on viendra forcément se faire prendre en photo à côté de vous, c’est le côté exotique de l’occidental en Indonésie ! 🙂

En tout cas on vous conseille vraiment de faire cette visite très tôt le matin, ne serait-ce que pour éviter les fortes chaleurs et la foule.

indonesie borobudur temple statue

Comme on n’a pas réussi à atteindre l’illumination, il est temps de descendre du temple. Ah tiens au passage, un bon point pour le site : le survol en drone est interdit, ouf!

indonesie borobudur temple statue

Et après le paradis du temple de l’illumination, c’est parti pour l’enfer du passage obligé dans le labyrinthe des boutiques de souvenirs! un véritable dédale, et aucune autre issue, ça peut vitre devenir un calvaire! Et les vendeurs à la sauvette qui lancent des « hey my friend, a stupa for you, very cheap, only 10 » … et la bonne blague, c’est pas 10.000 Rp non, mais 10 dollars ! hahaha juste un prix énorme pour une statuette en résine made in china, on se marre 🙂 et sur le parking, ensuite c’est l’ultra galère pour retrouver le warung avec notre chauffeur, il y en a au moins 100 et ils se ressemblent tous! par miracle on le retrouve en train de piquer tranquillement un roupillon sur un banc  🙂

Comme le temple de Prambanan est à l’opposé, après Yogyakarta, on devrait en toute logique reprendre grosso modo le même chemin qu’à l’aller. Mais pourtant, pendant plusieurs kilomètres on suit une piste de terre toute défoncée où il y a à peine la largeur pour la voiture, sans explications (et de toute façon impossible de communiquer avec le chauffeur, alors un peu de  stress arrive et je check le gps du téléphone pour vérifier qu’on va au moins dans la bonne direction et que c’est pas forcément un kidnapping ahah). On rejoint enfin la route … et c’est parti pour un nouveau sprint à 120 km/h dans la circulation (au lieu de 60 hein), klaxon à fond, à slalomer entre les voitures et les scooters en grillant feux rouges et panneaux stop …

Prambanan

L’arrivée sur le site de Prambanan se fait là aussi dans un parking désert. C’est peut être l’effet Ramadan, en tout cas on savoure déjà le calme 🙂 En fait il faut parler de l’ensemble de Prambanan car il comprend le temple de Prambanan (aussi appelé Loro Jonggrang, c’est le temple principal), le temple de Sewu, le temple de Bubrah et le temple de Lumbung. Le temple de Prambanan lui-même est un ensemble de 240 temples. C’est le plus grand temple au monde dédié à Shiva, un des dieux principaux de l’hindouisme. Même si le site en lui même est beaucoup plus vaste que Borobudur, les monuments sont moins riches et se visitent en moins de temps. Comptez 1h30 sur place, sauf si vous tenez vraiment à tout visiter (vous pouvez même louer une voiturette de golf pour ça haha).

indonesie temple prambanan statue

Ces temples ont été bâtis au IXe siècle sous la dynastie Sanjaya. Chaque temple reprend un schéma identique, avec un premier escalier menant à une enceinte ornée de statues et de panneaux décoratifs, puis un nouvel escalier permettant d’atteindre une petite salle où se trouve la statue de la divinité hébergée par le temple.

indonesie temple prambanan statue

Comme pour Borobudur, le site de Prambanan n’a réellement été redécouvert qu’au XVIIe siècle par les hollandais. Entre temps, il était retombé dans l’oubli, les temples avait subis beaucoup de dégâts à cause des siècles, de la végétation, des guerres de religions et des tremblements de terre.

indonesie temple prambanan statue

Le temple de Shiva est le plus impressionnant et il mesure 47m de haut. On a vraiment l’impression d’être à côté de quelque chose de vraiment massif! C’est une véritable montagne de pierres.

indonesie temple prambanan statue

indonesie temple prambanan statue

Il y a des centaines de statues finement taillées.

indonesie temple prambanan statue

indonesie temple prambanan statue

A l’intérieur des grands temples on retrouve les principales divinités, ici Brahma et Vishnou (je n’ai pas mis Shiva car même si l’ensemble est principalement dédié à cette divinité, je trouvais que sa statue était moche! haha désolé Shiva, m’en veut pas hein)

indonesie temple prambanan statue brahma vishnou

Mon préféré reste toujours Ganesh, le dieu à tête d’éléphant (le fils de Shiva et Parvati, et je vous laisse chercher l’histoire qui raconte pourquoi il a une tête d’éléphant).

indonesie temple prambanan statue

Et cette figure sculptée … ça ne vous rappelle rien ? 🙂

indonesie temple prambanan statue

indonesie chat alice

Allez encore une petite compilation de statues et de scènes assez insolites 🙂

indonesie prambanan statues insolite

indonesie prambanan statues insolite

Très honnêtement à un moment on a un peu pété les plombs : trop de chaleur, trop de fatigue et surtout trop de musique indonésienne traditionnelle (le Gamelan) qui tourne en boucle dans tous les hauts parleurs du site, on craque, vite la sortie !!! Une nouvelle fois, pour rejoindre le parking, il faut obligatoirement traverser un dédale de petites boutiques à souvenirs.

indonesie temple prambanan statue

Retour à l’hôtel Andréa, hop une rapide douche et sieste. Ensuite on cherche un endroit où manger et encore à cause du Ramadan, il y a très peu de resto ou de warung ouverts … alors on se rabat au hasard en prenant quasiment le seul ouvert dans le secteur (et pas forcément le meilleur) : Rumah Makan Racik Biyung (rue ) et on grignote du poulet. Ensuite on se décide pour partir à la découverte du Palais du Sultan (Keraton) et du Château d’eau (Taman Sari). Pas de chance! Toujours à cause du Ramadan les horaires d’ouvertures sont modifiés et on apprend que c’est déjà fermé! De toute façon, dans la foulée un véritable déluge nous tombe dessus. On se réfugie dans le marché de Beringharjo. C’est un dédale de petites boutiques sur plusieurs étages, une véritable fourmilière pour acheter des vêtements, du tissus, de la nourriture, des épices, bref tout ce que vous voulez. C’est principalement utilisé par les locaux.

indonesie yogyakarta pluie

Comme il pleut toujours encore et encore, on va voir l’exact opposé de ce marché local, à l’autre bout de l’avenue Malioboro, c’est le Mal Malioboro ( http://www.malmalioboro.co.id/ ). Ici c’est la véritable galerie marchande occidentale flambant neuve, avec escalators et sol qui brille. Alors qu’on débattait pour savoir ce qu’on allait faire de notre après midi, un vieux monsieur indonésien nous aborde, il parle français. On discute, sa sœur vit à Montpellier blabla et on est content d’avoir une véritable discussion fluide avec un habitant, on raconte nos premières impressions, et à un moment il lâche le fameux « et au fait, vous avez acheté des souvenirs ? » ah … oui mais non, le Batik ne m’intéresse pas du tout », et après quelques minutes, alors qu’on pensait vraiment à une discussion totalement désintéressée, il nous propose de venir voir sa boutique d’art, « c’est juste à côté, entrer ça veut pas forcément dire acheter hein, c’est dommage de partir sans rien, etc etc … « .  Et bien non mon cher monsieur, et c’est un peu dommage de forcément tout ramener au commerce, on lui dit au revoir et on rentre à l’hôtel sous la pluie et on commence à se demander ce qu’on fait ici à Yogyakarta …

Allez, on ne baisse pas les bras, changement de programme! Comme c’est Ramadan et que tout est fermé, qu’il y a de la pluie tous les jours, alors hop en route, allons voir ailleurs s’il fait meilleur! En sirotant notre Bintang quotidienne à la terrasse de l’hôtel, on réserve à l’improviste pour le lendemain matin un vol (compagnie Air Asia) pour Bali (Denpasar) et de là on prendra un autre vol (compagnie Garuda) pour rejoindre la ville de Labuan Bajo sur l’ile Florès, tout à l’est de l’Indonésie loin la-bas. Hop, une réservation sur booking pour notre hôtel demain soir et voilà c’est bouclé. C’est quand même bien pratique internet ! 🙂 Évidemment on fait une croix sur tout un tas de choses qu’on aurait adoré faire à Jakarta, mais des fois, il faut savoir changer de plan!

Le temps d’une accalmie, on repart se balader dans les rues en mode street-art explorer. Il y a d’ailleurs un gros spot à graffitis sur le grand mur qui fait le tour du stade Kridosono (on tourne d’ailleurs autour en taxi en allant vers l’aéroport).

indonesie yogyakarta street art

indonesie yogyakarta street art

indonesie yogyakarta street art

Mine de rien, on est quand même bien fatigué avec ce réveil à 3h du matin dès le lendemain de notre arrivée en Indonésie et comme notre vol du lendemain nous oblige à se lever à 5h, on décide de ne pas aller trop loin, et pour manger on s’arrête à un petit resto à côté de l’hôtel : le Bedhot (http://www.bedhots.com/resto). On pensait que ce serait tout pourri (car sur le menu il y a aussi des pizzas, des burgers, des pâtes, etc …) mais en fait non, chouette repas (si vous commandez de la nourriture indonésienne en général, il n’y a jamais de réelle mauvaise surprise, par contre si vous voulez une pizza … haha mauvais choix!).

Retour à la chambre, on boucle les valises et good night Yogyakarta!

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Amsterdam – Oud west , Quartier des musées

Amsterdam – Oud west et Quartier des musées

Le quartier de Oud west, comme son nom semble l’indiquer, se situe au sud ouest de la ville. C’est d’ailleurs ici que se trouvait notre logement (Airbnb dans la rue Witte de Withstraat). Allez on part se promener dans le coin, hop en route!

Si vous êtes dans le secteur, profitez-en pour aller emprunter la petite rue Slatuinenweg. La première raison, c’est déjà que cette rue a une jolie gueule 🙂 des petites maisonnettes mignonnes, qui ressemblent presque à des maisons de poupées. Pas une ne dépasse un étage et c’est assez rare à Amsterdam. (une petite maisonnette ici, ça vaut quand même 600.000 eur … pour se donner un ordre de valeur hein …)

amsterdam rue slatuinenweg maisons

La seconde raison c’est que dans cette rue se cache une surprise cachée. Au n°45 de la rue, il y a un portail avec écrit Natuurtuin Slatuinen dessus. Ce portail est ouvert les jeudi et dimanche après-midi. A l’intérieur on découvre un jardin caché, une oasis de nature en pleine ville. Depuis plus de 25 ans les habitants du quartier ont décidé de reprendre en main un parc laissé à l’abandon par la municipalité pour en fait un véritable écosystème : petit lac, marais, prairie, plantes à fleurs, oiseaux. Un joli coin caché 🙂

En continuant la ballade vers le sud, direction vers d’anciens entrepôts de tramway. En 2014 ils ont été rénovés et à l’intérieur s’est installé Foodhallen (Bellamyplein 51). Il s’agit du premier indoor street food market d’Amsterdam. Le concept est simple : bien au chaud à l’abri et réuni dans un immense hangar, on retrouve un condensé de la street food mondiale, à toutes les sauces et issue de tous les pays. C’est destiné aux locaux comme aux touristes, c’est un peu plus cher qu’ailleurs, ça se la pète un peu, mais ça reste sympa (si on aime le concept d’être dans un lieu super trendy instagramé à outrance et où les selfies sont rois). A voir ou pas donc, en tout cas, ça a au mois le mérite de n’être pas mauvais! 🙂

amsterdam foodhallen street food resto

Plus d’infos ici : http://foodhallen.nl/foodhallen/

Toujours en continuant vers le sud vous arrivez presque immanquablement dans le quartier de Wilhelmina Gasthuis terrein. Cette zone de 12 hectares a pendant longtemps abrité les malades, les pestiférés, les asiles de fous et tout ce que la métropole essayait de soigner (et cacher) loin du centre ville. Avec le temps il est devenu un véritable centre hospitalier tout en gardant un esprit « village ». Quand en 1994 la ville déménage tout le monde dans un nouveau centre hospitalier, il y a des grands débats pour décider l’avenir du quartier. Les squatteurs, artistes, associations de quartiers auront raison de la municipalité et un accord est trouvé pour un faire un quartier artistique, social et associatif. C’est assez étonnant de voir maintenant ces grands espaces au milieu d’une zone très dense et urbanisée. N’hésitez pas à vous y promener au hasard 🙂

A quelques minutes à pieds de là, se trouve l’église de Vondelkerk. En fait elle abrite maintenant des bureaux et des conférences, car elle a été vendu en 1977 pour 1 florin symbolique. Ce genre de reconversion de bâtiment religieux et je trouve toujours assez surprenant, car on n’a pas trop l’occasion de voir ce genre de cas en France.

amsterdam Vondelkerk eglise church

On arrive maintenant au Vondelpark. C’est le plus grand parc urbain d’Amsterdam. Son nom vient de Joost Van den Vondel (sa statue se trouve au milieu du parc). C’est un des plus grands poètes néerlandais, un peu l’équivalent de notre Molière ou de Victor Hugo. C’est un grand parc (48 ha) à l’anglaise. Bon j’avoue en hiver, il n’a pas trop de charme, et on l’a trouvé plutôt triste.

amsterdam parc vondelpark statue

Si vous voulez faire votre footing, faire un foot, un pique nique, ou vous roulez dans l’herbe avec votre chien (pourquoi pas hein), et bien c’est l’endroit idéal.
Sinon durant votre ballade, jetez un œil aux maisons qui se trouvent au sud et qui bordent le parc, on est loin, très loin, de petits cabanons de smicards, des véritables manoirs! 🙂

amsterdam parc vondelpark

En allant vers la sortie (ou l’entrée) principale du parc à l’est, on passe sous un pont, et là hop il faut s’arrêter et regarder à gauche! lieu insolite et caché! D’ailleurs tellement bien caché que si vous ne le connaissez pas, vous ne risquez pas de tomber dessus par hasard. Il s’agit du Vondelbunker. A l’origine lors de la construction du pont juste au dessus en 1940, un bunker pour servir d’abri en cas d’attaque aérienne est aménagé. Dans les années 60 le lieu est utilisé comme club (le Line 3 puis le Studio 7) et ferme à la fin des années 70.

amsterdam vondelbunker salle concert parc park underground

Depuis 2011, une association de bénévoles fait vivre le lieu. C’est à l’arrache, c’est sans argent, et le but c’est juste de faire simple et bien et sans prise de tête. Entrée gratuite, fonctionne grâce aux dons. Ce n’est pas un squat même si ça en a un peu l’air. Bref, à découvrir 🙂
Plus d’infos sur les soirées prévues : https://vondelbunker.nl/

Une fois sortie du parc, il suffit d’aller sur la droite, et hop on arrive sur le Quartier des Musées. Le quartier porte ce nom grâce aux nombreux musées qui se trouvent autour de la grande place gazonnée Museumplein et le plus célèbre est le Rijksmuseum. On y trouve aussi en vrac : le Stedelijk Museum, le Musée Van Gogh et le musée d’art moderne Moco Museum. Cette concentration de musées au même endroit me fait beaucoup penser à Berlin et son ile des musées.

S’il n’y en a qu’un à voir durant votre visite, c’est le Rijksmuseum (l’équivalent du Louvre). C’est le plus grand musée des Pays Bas. Il ouvre ses portes en 1895. Il est entièrement rénové et repensé de 2003 à 2013 (dix ans!) mais à sa réouverture, ça vaut le coup, un musée qu’il est beau! 🙂

amsterdam rijksmuseum musee museum

Le prix d’entrée est un peu cher (17.50€) et attention le musée ferme à 17h! On se laisse facilement dépasser par le temps et après c’est la course pour tout voir avant de se faire choper par les gardiens qui veulent nous mettre dehors 🙂

amsterdam rijksmuseum musee museum

Plus d’infos ici : https://www.rijksmuseum.nl/fr/service-visiteur (et je tiens à signaler que le personnel est vraiment cool, on a retrouvé sans problème une veste perdue dans le dédale de couloirs 🙂 )

Il y a une salle avec d’impressionnantes maquettes de navires, et énormément de pièces liées à l’age d’or de la marine néerlandaise. Il y en a même un peu trop, car j’avoue que les collections de porcelaines et les dentelles, ça m’a franchement laissé de marbre.

amsterdam rijksmuseum musee museum maquettes bateaux

Bon et sinon, il y a tout de même de très grands noms de la peinture. Et c’était vraiment chouette de découvrir « en vrai » ces œuvres. Par exemple Vermeer avec sa célèbre laitière. Mais personnellement c’est la femme en bleue que je préfère. Une touche très moderne pour un tableau du XVIIe siècle, j’achète! ça ira bien dans mon salon ! 🙂

amsterdam rijksmuseum musee museum vermeer laitiere femme bleue courrier

Un petit coup de cœur aussi pour cette rivière au clair de lune de Aernout van der Neer.

amsterdam rijksmuseum musee museum aernoudt neer rivier de nuit

Évidemment il y a aussi du Rembrandt, l’un des plus importants peintres de l’École hollandaise du XVIIe siècle, avec par exemple ces célèbres autoportraits.

amsterdam rijksmuseum musee museum rembrandt autoportrait

La pièce principale du musée, c’est la Ronde de Nuit de Rembrandt. En fait la scène se passe de jour mais le bitume utilisé comme liant dans sa peinture a tendance à s’encrasser et brunir au fil des ans. Ce tableau devenant de plus en plus sombre a pris le titre de Ronde de Nuit.
amsterdam rijksmuseum musee museum rembrandt ronde de nuit
Il y a sincèrement énormément de choses à voir et je ne vais pas vous embêter avec trop de photos, mais c’est clairement un musée testé et validé 🙂
Une fois dehors, une statue nous indique le chemin à suivre, un autre musée?  ok, c’est tout droit ? merci, on y va!
 
amsterdam rijksmuseum musee museum statue

 

Et bien hop, juste en face donc, il y a cette bâtisse avec écrit Moco dessus, c’est justement là qu’on va. C’est le Modern Contemporary Amsterdam Museum. Il est ouvert depuis 2016 dans une belle maison d’architecte qui date de 1904. J’avoue que le contemporain c’est pas toujours ce que je préfère, mais la, expo sur Banksy, alors je me dis banco, on y va illico!

amsterdam moco museum

Et effectivement il y en a du Banksy. Et il y a aussi beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde. Comme le musée n’est pas très grand, ça devient vite la bousculade, et on se croirait un peu dans la ligne 13 du métro à Paris de bon matin (pour les connaisseurs).

amsterdam moco museum banksy

Et puis (c’est un avis personnel) très rapidement, je trouve que du street art dans un musée, et d’autant plus du street art dénonçant l’art, le fric et les institutions … dans un musée donc, ça perd tout son sens et c’est chiant. Et d’autant plus quand tout le monde se prend en selfie devant. Le street art, c’est dans la rue et puis c’est tout!

amsterdam moco museum banksy

Bref j’aime Bansky mais je n’aime pas ce musée. Il y a un côté trop « disneyland » … ah bin tiens, justement quand on en parle …

amsterdam moco museum banksy

amsterdam moco museum mickey

Il y avait à ce moment là aussi une rétrospective sur Roy Lichtenstein. Et si vous aimez Andy Warhol, il y en a aussi. A vous de voir si ça vaut le coup de passer cette visite dans votre balade …

amsterdam moco museum roy lichtenstein van gogh

Plus d’infos ici : https://mocomuseum.com/

Et pour fumer ?

– Le Coffeeshop Club Media (). Peut être pas le meilleur de la ville, mais un personnel vraiment très sympa.
Site web

La suite des autres quartiers d’Amsterdam 🙂

Amsterdam – Westerpark

Westerpark

 Westerpak, c’est le nom du secteur au nord ouest de la ville. Il tire son nom du grand parc moderne qui s’y trouve.
Pour commencer la balade, on se dirige vers Zoutkeetsgracht. Derrière ce nom barbare se cache le nom d’un canal qui borde un quartier où pendant longtemps se trouvaient d’immenses entrepôts pour stocker le sel. Maintenant, les environs de Zoutkeetsgracht sont peuplés de résidents, c’est calme et ambiance village, loin de la foule et des touristes qu’on peut croiser dans le centre d’Amsterdam.
On continuant la ballade on arrive dans le quartier de Zeeheldenbuurt, qui a longtemps était synonyme de quartier ouvrier. Et c’est ici, en bas de la rue Hembrugstraat que se trouve le Het Schip (surnommé le navire). C’est un énorme complexe (102 appartements ouvriers) conçut par l’architecte Michel de Klerk en 1919. C’est un des exemples les plus aboutis de l’école d’Amsterdam. Le but de ces architectes imprégnés du socialisme naissant était d’améliorer la condition de vie des ouvriers et d’offrir des logements modernes et décents. En utilisant principalement la brique, ils ont construit de nombreux bâtiments abritant des logements sociaux. Le Het Schip contient d’ailleurs un musée de l’architecture dans l’ancienne poste qui se situe à « sa proue ».
asmterdam architecture het schip museum
Plus d’infos ici : https://www.hetschip.nl/
On suit la rue Zaanstraat, on prend à droite en passant sous les rails de chemins de fer et on arrive à l’entrée de Westerpark. Il a été aménagé en 1890 pour remplacer une ancienne station de chemin de fer. Ne vous fiez pas trop à mes photos, ce jour là il faisait moche et forcément c’est tout gris ça ne donne pas trop envie d’y aller. Mais il y a plein de trucs trop bien. La Westergasfabriek par exemple, c’est une ancienne usine à gaz, et les bâtiments ont été complètement rénovés et reconvertis en espace culturel.  Des restos et des bars sympas, en veux tu en voila, comme avec le yéti du Pacific Bar qui vous invite à venir!
amsterdam westerpark statue pacific
Il y a aussi le grand Gashouder qui abrite des concerts, expos, soirées technos et pleins d’autres évènements, le tout dans un énorme silo à gaz qui date de 1902 (le plus grand d’Europe à l’époque). Pour plus d’infos sur les dates vraiment trop cools pour quand vous y serez, c’est ici : http://www.westergasfabriek.nl/en/
Fin mai, il y aussi le grand festival de foodtruck : http://rollendekeukens.amsterdam/en/
Bref, il y aura forcément un truc qui vaut le coup 🙂
A quelques centaines de mètres de là, au bord de la route Haarlemmerweg on croise un grand moulin, c’est le De Bloem, un ancien moulin à blé datant de1786. Si vous aimez les moulins, encore un peu plus loin dans cette direction, il y a le De 1200 Roe qui date de 1632 et qui servait à assécher un polder, il est maintenant reconverti en maison privée.
Les moulins quoi, c’est un peu le cliché qu’on doit avoir aux Pays-Bas 🙂
amsterdam moulin de bloem
Vous en voulez encore ? allez, alors on revient un peu sur nos pas et on part vers le sud le long de la rue Van Hallstraat jusqu’à rejoindre un canal, et en continuant le long du quai, on le voit en face. C’est le moulin De Otter, qui date de 1631, celui là c’est un moulin à bois (il permettait de scier des planches quoi) et il était encore utilisé jusque dans les années 1920! Il a été rénové en 1997 mais depuis il y a une guerre juridique sur on avenir et il est laissé à l’abandon.
amsterdam moulin de otter canal
En principe, là vous devez être sur la petite passerelle piétonne de Buysbrug, et vous pouvez admirer un grand mur à perte de vue. A quoi sert ce rempart ? Il y a une prison derrière ? et bien non, c’est le Centrale Markt Amsterdam. C’est un peu l’équivalent de Rungis pour Paris. C’est une zone de commerce en gros pour la nourriture, c’est le grand marché qui alimente toute la capitale (interdit au public).
amsterdam oostelijk marktkanaal
Et juste à côté il y a une dernière curiosité, de toute façon, vous ne pouvez pas passer à côté tellement on ne voit que ça, c’est The Marcanti Island. Il s’agit de 2 grands immeubles d’appartements construits dans les années 70 en formes de pyramides imbriquées. Ça se passe sur Jan van Galenstraat, à voir ! 🙂
La suite des autres quartiers d’Amsterdam 🙂